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Les conservateurs d'ensilage d'herbe, comment ça marche ?
A. UIJTTEWAAL, AuteurAfin de préserver la matière organique (aspect quantitatif) et la valeur alimentaire (aspect qualitatif) de leurs ensilages d'herbe, les éleveurs peuvent utiliser des conservateurs. Ceux-ci sont de deux types : les accélérateurs d'acidification et les retardateurs d'échauffement. Les premiers permettent d'accélérer l'abaissement du pH du fourrage, afin de limiter le développement de bactéries nuisibles. Pour ce faire, des acides organiques (formique, propionique, tous les deux autorisés en bio) ou des bactéries lactiques homofermentaires sont utilisés. Les seconds conservateurs ont des propriétés anti-fongiques qui retardent le développement des levures et des moisissures à l'ouverture du silo, lorsque les conditions anaérobies sont rompues. Les conservateurs les plus fréquemment utilisés dans ce cas sont l'acide propionique et les bactéries lactiques hétérofermentaires.
Le kéfir, un breuvage aux multiples usages
Emeline BIGNON, AuteurLe kéfir, préparation intégrant 25 probiotiques en symbiose (des bactéries lactiques et des levures), peut être utilisé à diverses fins en élevage, notamment en bovin lait. Se présentant sous forme de grains gélatineux ou en poudre lyophilisée, il est utilisé pour préparer, en plusieurs étapes, des solutions kéfir à base d’eau sucrée ou de lait, à conserver durablement à 20°C. Administrer une solution kéfir au veau dès la naissance et, idéalement, jusqu’au sevrage permet de limiter les problèmes digestifs, en aidant le microbiote intestinal des animaux à se former. On peut aussi pulvériser régulièrement une solution kéfir sur les litières, pour permettre que le milieu de vie soit colonisé par des bactéries bénéfiques. Le kéfir est aussi utilisé pour aider à la conservation des ensilages. Plusieurs éleveurs, dont certains en bio, témoignent de leur utilisation du kéfir, soulignant son intérêt, mais aussi la difficulté de le maintenir à une température stable, d’où le recours parfois à des kéfirs commerciaux prêts à l’emploi, qui ont une qualité constante en probiotiques, mais qui sont plus chers.
Le point avec Ecocert : Guide de lecture : les dernières évolutions
Stéphane LEROYER, AuteurSuite au Cnab (Comité national de l’agriculture biologique), des modifications ont été apportées au Guide de lecture de l’Inao. Les principales évolutions concernent les productions animales, l’aquaponie, les préparations bactériennes pour améliorer le sol et les substrats utilisables pour la production de graines germées. En production animale, une note de lecture spécifique « Ablation des bourgeons de corne et écornage en agriculture biologique » pour les bovins, ovins et caprins a été publiée afin de rappeler et de préciser les conditions à respecter pour obtenir une dérogation de la part de l’Inao. Concernant l’aquaponie, seules les productions végétales poussant naturellement dans l’eau sont autorisées en bio. Concernant la production d’animaux d’aquaculture dans les systèmes en aquaponie, il faut respecter les règles énoncées en annexe II, partie III, du règlement (UE) n°2018/848, qui interdit l’élevage des animaux d’aquaculture en système de recirculation en circuit fermé sauf pour les écloseries, les nurseries et la production d’aliments destinés à l’aquaculture bio. Au niveau des préparations de micro-organismes (non OGM) pour améliorer l’état général d’un sol, elles peuvent être utilisées selon le règlement UE 2018/848. Quant à la production de graines germées (germes, pousses et micro-pousses), il est rappelé que seuls les milieux inertes (milieux abiotiques ne permettant pas la nutrition des plantes) peuvent être utilisés. Ces derniers sont listés dans l’annexe II du règlement UE 2021/1165.
Traitement à l’eau chaude de matériel fruitier infecté par des virus, bactéries ou phytoplasmes : Résultats du projet Thermofruit
Yoann BRANS, AuteurLe projet Casdar ThermoFruit a été mené, entre 2019 et 2021, par le Ctifl, INRAe et le syndicat des pépiniéristes fruitiers CEP. Le projet a évalué l’efficacité du traitement à l’eau chaude pour la lutte contre des agents pathogènes des espèces fruitières : virus, phytoplasmes, bactéries. Des couples température/durée de traitement ont été déterminés pour éliminer le Plum pox virus et l’enroulement chlorotique sur des plants d'abricotier et de prunier, ainsi que le feu bactérien sur des plants de pommier et de poirier. Les espèces fruitières réagissent de manière hétérogène à ce traitement par la chaleur, notamment pour ce qui est du taux de reprise des greffes.
L’azote : sa gestion en vinification
Jérémie CEBRON, AuteurL’azote contenu dans les baies de raisin est un élément indispensable au bon déroulement des fermentations. L’azote assimilable (Nass) correspond à la part d’azote pouvant être assimilée par les micro-organismes dans le moût. Cette part est composée de deux types d’azote : l’azote minéral et l’azote organique. D’après la littérature, les besoins des levures (qui assurent la fermentation alcoolique) se situeraient en moyenne autour de 150 mg/L d’azote assimilable. Il n’est toutefois pas rare d’observer des fermentations se déroulant à des taux inférieurs, leur vitesse de fermentation est juste plus lente. Les besoins en azote des levures sont en effet très dépendants du milieu dans lequel elles évoluent. Cependant, comme les deux formes d’azote (minérale et organique) ne sont pas métabolisées de la même manière par les levures, un déséquilibre entre ces deux formes pourrait expliquer certains ralentissements de fermentation (même lorsque la concentration d’azote assimilable totale semble suffisante). Les bactéries lactiques (qui assurent la fermentation malolactique), ne peuvent, quant à elles, qu’assimiler l’azote organique. En plus de décrire les besoins et les processus d’assimilation de l’azote par les micro-organismes, cet article apporte des informations sur les indicateurs de la nutrition azotée de la vigne et de la qualité des raisins, ainsi que différentes stratégies d’apport d'azote en cours de vinification.
Enquête sur les pratiques des vignerons bio en France : Millésime 2021 – Edition 2022
Cette enquête annuelle, réalisée depuis 2012, porte sur les pratiques œnologiques des vignerons français en agriculture biologique (458 vignerons interrogés). Elle est menée par l’ITAB et Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine. Sa reconduite permet de suivre l’évolution des pratiques des vignerons bio. Celles-ci évoluent en fonction des millésimes, de l’arrivée de nouveaux vignerons bio dans la filière, de la réglementation... Concernant la conduite de la vigne, le millésime 2021 a été très compliqué à gérer sur le terrain, avec un gel important en début de saison et une très forte pression en mildiou au mois de juin. Au niveau des pratiques œnologiques, les résultats montrent qu’elles ont peu évolué par rapport aux millésimes précédents. Les utilisations d’intrants (levures, collage...) et de techniques (inertage, filtration...) autorisés en bio restent faibles (inférieures à 30 %, si l’on exclut le SO2 et les barriques), même si la quasi-totalité des outils mis à disposition par la réglementation sur le vin bio est employée. Cette enquête confirme également l’existence de deux écoles de vinification pour les vins biologiques : d’une part, les vignerons de plus petite taille qui tentent de se passer au maximum des intrants ; d’autre part, les vignerons qui utilisent une palette d’intrants plus large, afin d’obtenir un vin au profil spécifique et/ou constant dans le temps (notamment pour répondre au marché de l’export). Concernant les déviations et les problématiques (acidité volatile...) rencontrées durant la vinification, les vignerons bio prennent de plus en plus le réflexe d’analyser la présence de Brettanomyces. Les déviations semblent avoir été plus faibles pour ce millésime 2021. Les problèmes de goût de souris resteraient néanmoins spécifiques aux vins sans SO2.
Une ferme école économe et autonome !
Morgane COULOMBEL, AuteurLe domaine de Merval, en Seine-Maritime, est une ferme de lycée agricole public. L’exploitation repose sur la production laitière et la production cidricole. Elle est conduite en agriculture biologique et est 100 % autonome et économe. Cette ferme a démarré en 1989, en élevage laitier conventionnel. Une fromagerie a été créée en 1994 et une acticité cidricole s’est développée en parallèle. En 2015, la ferme a débuté une conversion en agriculture biologique. En 2017, Bertrand Cailly est embauché comme directeur d’exploitation avec pour mission de changer de système de production. Le système passe alors en tout herbe : le maïs ensilage et les concentrés sont supprimés. Les vaches sont en pâturage intégral durant 270 jours par an, sur plus de 60 paddocks. La ferme fonctionne maintenant sur son propre budget, sans subventions, et finance ses onze salariés, ainsi que ses investissements. Plus de 80 % du lait est transformé, le reste est vendu à Biolait. La ferme produit également du calvados AOC, du pommeau AOC, du cidre, du vinaigre et du miel. Bertrand Cailly a réussi à impliquer l’équipe de la ferme dans les choix stratégiques de l’exploitation et à décloisonner les différents ateliers pour favoriser les complémentarités : le lactosérum de la fromagerie est utilisé pour protéger les vergers (alternative au cuivre), l’agroforesterie a été développée…
Gestion des goûts de souris en bio : Quels sont les leviers à activer pour s’en prémunir ?
MILDIOU NI MAÎTRE, AuteurDans les vins, les goûts de souris sont en recrudescence, ces dernières années. Ces molécules ont deux origines principales : microbiologique et physico-chimique. Microbiologique, puisqu’elles sont principalement issues du métabolisme des bactéries lactiques, et notamment d’Œnococcus œni, responsable de la fermentation malolactique. Les Brettanomyces, qui avaient été tenues un temps responsables de la métabolisation du goût de souris, ne joueraient finalement plutôt qu’un rôle d’exhausteur. Cette déviation a aussi une origine physico-chimique puisque le goût de souris est aussi lié au potentiel redox du milieu. Deux leviers peuvent donc être actionnés pour tenter de se prémunir de cette déviation. Il est, tout d’abord, possible de limiter le métabolisme bactérien, surtout si la fermentation alcoolique (FA) n’est pas terminée. Il faut donc que les levures occupent rapidement le milieu et que la FA soit franche. Pour cela, un pied de cuve peut être utilisé. Les sulfites restent également un moyen efficace de contrôler le développement des bactéries. L’autre levier consiste à limiter l’oxydation des vins en étant vigilant quant aux apports d’oxygène pendant les étapes de stockage, de transfert et de conditionnement.
Le goût de souris dans les vins : Comment l’éviter ?
Arnaud FURET, AuteurLes vinifications sans sulfites et le changement climatique augmentent la fréquence d’apparition du goût de souris dans les vins. Les vins les plus clairs avec le moins de matière sont souvent les plus atteints. Aucun adjuvant œnologique, qu’il soit utilisable en bio ou en conventionnel, ne permet de corriger ce goût. Trois molécules de la famille des pyridines ont été identifiées comme potentiellement responsables de ce goût. L’apparition de ces molécules serait liée à des populations microbiennes et au potentiel redox du milieu. Les pyridines seraient, en effet, principalement liées aux bactéries lactiques et aux levures Brettanomyces, mais aussi, dans certaines conditions, aux Saccharomyces. Le SO2 reste la solution pour inhiber ces activités microbiologiques, sauf contre les Brettanomyces (les sulfites ne pourront pas tout régler). L’oxygène favorise aussi la multiplication de ces microorganismes, ainsi que l’oxydation du milieu. Pour limiter la présence d’oxygène, l’une des solutions est d’effectuer les transferts des vins avec une poussée à l’azote. Un vin avec un pH supérieur à 3,5 présente également un risque fort pour la production de pyridines.
Graines germées : Marché de niche : Quarante nuances de goût
Emmanuelle PELLÉ, AuteurLa crise d’E. coli, en 2021, a été dévastatrice pour les graines germées en 2011 mais le marché de ce produit ultra-frais prend un nouvel essor aujourd’hui. On distingue les graines germées et les micropousses selon leur durée de croissance. Toutes les semences à destination des micropousses sont soit bio, soit non traitées, mais seules les graines germées peuvent prétendre à la certification (sur dérogation). Ces deux produits ont des propriétés nutritives très élevées (concentré de vitamines, micronutriments…), une forte intensité de goût, un aspect délicat permettant de décorer les assiettes, un coût faible… Pour toutes ces qualités, ils intéressent les chefs restaurateurs, mais aussi le snacking (bars à salades, sandwichs…) avec leur côté healthy. Par ailleurs, la demande est croissante en GMS de la part des consommateurs, bien qu'elle doive être accompagnée de pédagogie, de dégustations, d'informations… Les primeurs et les magasins de proximité peuvent jouer ce rôle plus facilement. Il existe de nombreuses références de graines germées et de micropousses, sachant que quelques références représentent l'essentiel du marché (betterave, alfalfa, radis, poireau, pois, moutarde, chou, haricot mungo). Laurent Couraudon, président de l'entreprise Wesh Grow et maraîcher cavernicole, témoigne sur cette production en ferme urbaine (garages réaménagés en salle de culture et nurserie pour ses végétaux), avec des livraisons de proximité en vélo pour la restauration, ainsi que pour des GMS et de la vente aux particuliers. L'entreprise est implantée à Paris et à Marseille.
Les bienfaits des boissons fermentées
Angélique HOULBERT, AuteurLa lacto-fermentation, ou fermentation lactique, est un principe de conservation très ancien. Au-delà de la conservation, la lacto-fermentation permet de réaliser des boissons comme le kéfir et le kombucha, fréquemment vendues aujourd'hui en magasins bio, et dont la consommation a augmenté ces dernières années. Non seulement ces boissons, légèrement acidulées, remplacent avantageusement les sodas ou les jus de fruits, mais elles présentent de nombreux bénéfices sur la santé, grâce à la présence de probiotiques, c'est-à-dire de micro-organismes vivants (bactéries, levures), qui agissent sur de nombreuses fonctions physiologiques, via l'intestin. Une récente étude scientifique a notamment mis en évidence la capacité des probiotiques du kéfir à moduler le système immunitaire en cas d'infection virale. Il est possible de préparer le kéfir soi-même, selon plusieurs recettes, ou de l'acheter tout prêt, tout comme le kombucha, réalisé à partir d'une "mère" de kombucha et de thé. La sève de bouleau, reconnue comme dépuratif du foie et des reins, peut, elle aussi, faire l'objet d'une lacto-fermentation.
L'impact d'un produit systémique et biologique dans un milieu naturel
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", suite à un stage à la SARL de la Croix, entreprise qui commercialise des produits (semences végétales, produits divers pour les animaux d'élevage, autres denrées agricoles...), dont certains UAB (utilisables en agriculture biologique). C'est le cas du ferment de pain au levain naturel Kanne, qui existe depuis plus de 30 ans. Ce ferment, composé de 3 céréales bio, d'eau de source et de sel, est très riche en bactéries lactiques. Il est utilisé sous des formes différentes, solides (croquettes, poudre...) ou liquides, pour favoriser la santé des végétaux et des animaux. Avec le développement de l'agriculture biologique, il est de plus en plus commercialisé en France, mais reste peu connu. La SARL de la Croix en a fait son produit phare. L'objectif du stage était d'étudier et de tester l'efficacité du levain Kanne, en particulier sur des végétaux et notamment sur une parcelle d'avoine. Les résultats techniques collectés, analysés et interprétés (volume de racines...) ont permis à l'entreprise de connaître encore mieux ce produit pour pouvoir le conseiller à ses clients.
Micro-organismes pathogènes : Les mécanismes de résistance des plantes
François HIRISSOU, AuteurLes végétaux doivent faire face à des agressions de toutes sortes, notamment des attaques de micro-organismes pathogènes (champignons, bactéries, virus). Pour se protéger, les plantes ont mis en place des mécanismes de résistance : une barrière défensive physique (paroi des cellules) et une barrière défensive chimique (molécules toxiques pour les pathogènes). Si le pathogène arrive à percer ces barrières, les végétaux peuvent répondre de quatre manières : l’immunité (absence de symptômes) ; la résistance qualitative (après infection, aucune trace de maladie n’est visible et seul un petit nombre de cellules est affecté) ; la résistance quantitative (le développement de la maladie est ralenti et limité) ; la sensibilité (la plante n’a pas réussi à contrôler l’attaque et la maladie se développe). Ainsi, en observant des petites tâches nécrosées sur une plante, il est possible de penser qu’elle est malade, alors qu’au contraire, ces tâches indiquent qu’elle a contrôlé l’attaque du pathogène en sacrifiant une petite partie de son tissu pour arrêter sa progression. Cet article décrit plus amplement ces différents mécanismes de résistance et de réactions des plantes. Il évoque également l’intérêt des Stimulateurs de Défense Naturelle, ainsi que la nécessité de mettre en place une approche globale pour assurer une bonne santé des végétaux.
Bactericera trigonica, psylle inféodé aux apiacées : Un bioagresseur sous les feux de l’actualité
François VILLENEUVE, Auteur ; François LATOUR, Auteur ; Peter PRINCE, AuteurLes psylles ont pris une importance nouvelle avec la mise en évidence d'une bactérie qui engendre des maladies et provoque de nombreux dégâts sur apiacées : Candidatus Liberibacter solanacearum (Lso). La biologie de ces insectes, ainsi que les méthodes de prévention contre ce ravageur étaient jusqu’alors très mal connues. Deux projets, CaLiso et POnTE, ont eu pour objectif de mieux connaître la principale espèce de psylle sur apiacées en France (Bactericera trigonica), ainsi que la bactérie Lso. Les travaux, menés au CTIFL de Lanxade, ont permis de préciser les périodes de vols des psylles, ainsi que les possibilités et les limites du piégeage pour estimer les risques. Ils ont également mis en évidence des différences d’attractivité entre les différentes apiacées : la carotte semble être l’hôte préférentiel de Bactericera trigonica. Le taux de psylles porteurs de la bactérie a aussi été étudié, il serait de l’ordre de 10 % (dans les conditions de culture de Lanxade).
Biocontrôle : Éléments pour une protection agroécologique des cultures
X. FAUVERGUE, Auteur ; A. RUSCH, Auteur ; M. BARRET, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2020Protéger les cultures par des moyens naturels est une nécessité pour la transition vers une agriculture respectueuse de l’environnement. Un effort de recherche et développement sans précédent est aujourd’hui mis en œuvre dans le domaine du biocontrôle, qui rassemble des approches basées sur l’usage d’organismes vivants et de produits d’origine biologique. Cet ouvrage en présente un panorama exhaustif et en explique les fondements théoriques et les applications pratiques. L’histoire du biocontrôle débute à la fin du XIXème siècle, avec les premiers travaux sur la lutte biologique qui utilise les ennemis naturels des insectes nuisibles. Puis, les progrès scientifiques en écologie, en génomique, en modélisation, vont étendre les possibilités. On cherche maintenant à reconstruire des équilibres biologiques à l’échelle des paysages cultivés. En manipulant leur sens olfactif, on attire les insectes dans un piège, ou on brouille la piste qui les conduit au partenaire sexuel. En étudiant le microbiote végétal, on espère améliorer la santé des plantes. On découvre également que certaines molécules synthétisées par des microorganismes ou par des végétaux, sont utilisables en biocontrôle. Réalisée par des chercheurs, cette synthèse s’adresse à un public professionnel, mais aussi à tout lecteur désireux de s’informer sur la révolution agroécologique de l’agriculture.