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BACTERIESynonyme(s)microbe |
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Les conservateurs d'ensilage d'herbe, comment ça marche ?
A. UIJTTEWAAL, AuteurAfin de préserver la matière organique (aspect quantitatif) et la valeur alimentaire (aspect qualitatif) de leurs ensilages d'herbe, les éleveurs peuvent utiliser des conservateurs. Ceux-ci sont de deux types : les accélérateurs d'acidification et les retardateurs d'échauffement. Les premiers permettent d'accélérer l'abaissement du pH du fourrage, afin de limiter le développement de bactéries nuisibles. Pour ce faire, des acides organiques (formique, propionique, tous les deux autorisés en bio) ou des bactéries lactiques homofermentaires sont utilisés. Les seconds conservateurs ont des propriétés anti-fongiques qui retardent le développement des levures et des moisissures à l'ouverture du silo, lorsque les conditions anaérobies sont rompues. Les conservateurs les plus fréquemment utilisés dans ce cas sont l'acide propionique et les bactéries lactiques hétérofermentaires.
Le point avec Ecocert : Guide de lecture : les dernières évolutions
Stéphane LEROYER, AuteurSuite au Cnab (Comité national de lagriculture biologique), des modifications ont été apportées au Guide de lecture de lInao. Les principales évolutions concernent les productions animales, laquaponie, les préparations bactériennes pour améliorer le sol et les substrats utilisables pour la production de graines germées. En production animale, une note de lecture spécifique « Ablation des bourgeons de corne et écornage en agriculture biologique » pour les bovins, ovins et caprins a été publiée afin de rappeler et de préciser les conditions à respecter pour obtenir une dérogation de la part de lInao. Concernant laquaponie, seules les productions végétales poussant naturellement dans leau sont autorisées en bio. Concernant la production danimaux daquaculture dans les systèmes en aquaponie, il faut respecter les règles énoncées en annexe II, partie III, du règlement (UE) n°2018/848, qui interdit lélevage des animaux daquaculture en système de recirculation en circuit fermé sauf pour les écloseries, les nurseries et la production daliments destinés à laquaculture bio. Au niveau des préparations de micro-organismes (non OGM) pour améliorer létat général dun sol, elles peuvent être utilisées selon le règlement UE 2018/848. Quant à la production de graines germées (germes, pousses et micro-pousses), il est rappelé que seuls les milieux inertes (milieux abiotiques ne permettant pas la nutrition des plantes) peuvent être utilisés. Ces derniers sont listés dans lannexe II du règlement UE 2021/1165.
Lazote : sa gestion en vinification
Jérémie CEBRON, AuteurLazote contenu dans les baies de raisin est un élément indispensable au bon déroulement des fermentations. Lazote assimilable (Nass) correspond à la part dazote pouvant être assimilée par les micro-organismes dans le moût. Cette part est composée de deux types dazote : lazote minéral et lazote organique. Daprès la littérature, les besoins des levures (qui assurent la fermentation alcoolique) se situeraient en moyenne autour de 150 mg/L dazote assimilable. Il nest toutefois pas rare dobserver des fermentations se déroulant à des taux inférieurs, leur vitesse de fermentation est juste plus lente. Les besoins en azote des levures sont en effet très dépendants du milieu dans lequel elles évoluent. Cependant, comme les deux formes dazote (minérale et organique) ne sont pas métabolisées de la même manière par les levures, un déséquilibre entre ces deux formes pourrait expliquer certains ralentissements de fermentation (même lorsque la concentration dazote assimilable totale semble suffisante). Les bactéries lactiques (qui assurent la fermentation malolactique), ne peuvent, quant à elles, quassimiler lazote organique. En plus de décrire les besoins et les processus dassimilation de lazote par les micro-organismes, cet article apporte des informations sur les indicateurs de la nutrition azotée de la vigne et de la qualité des raisins, ainsi que différentes stratégies dapport d'azote en cours de vinification.
Enquête sur les pratiques des vignerons bio en France : Millésime 2021 Edition 2022
Cette enquête annuelle, réalisée depuis 2012, porte sur les pratiques nologiques des vignerons français en agriculture biologique (458 vignerons interrogés). Elle est menée par lITAB et Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine. Sa reconduite permet de suivre lévolution des pratiques des vignerons bio. Celles-ci évoluent en fonction des millésimes, de larrivée de nouveaux vignerons bio dans la filière, de la réglementation... Concernant la conduite de la vigne, le millésime 2021 a été très compliqué à gérer sur le terrain, avec un gel important en début de saison et une très forte pression en mildiou au mois de juin. Au niveau des pratiques nologiques, les résultats montrent quelles ont peu évolué par rapport aux millésimes précédents. Les utilisations dintrants (levures, collage...) et de techniques (inertage, filtration...) autorisés en bio restent faibles (inférieures à 30 %, si lon exclut le SO2 et les barriques), même si la quasi-totalité des outils mis à disposition par la réglementation sur le vin bio est employée. Cette enquête confirme également lexistence de deux écoles de vinification pour les vins biologiques : dune part, les vignerons de plus petite taille qui tentent de se passer au maximum des intrants ; dautre part, les vignerons qui utilisent une palette dintrants plus large, afin dobtenir un vin au profil spécifique et/ou constant dans le temps (notamment pour répondre au marché de lexport). Concernant les déviations et les problématiques (acidité volatile...) rencontrées durant la vinification, les vignerons bio prennent de plus en plus le réflexe danalyser la présence de Brettanomyces. Les déviations semblent avoir été plus faibles pour ce millésime 2021. Les problèmes de goût de souris resteraient néanmoins spécifiques aux vins sans SO2.
Une ferme école économe et autonome !
Morgane COULOMBEL, AuteurLe domaine de Merval, en Seine-Maritime, est une ferme de lycée agricole public. Lexploitation repose sur la production laitière et la production cidricole. Elle est conduite en agriculture biologique et est 100 % autonome et économe. Cette ferme a démarré en 1989, en élevage laitier conventionnel. Une fromagerie a été créée en 1994 et une acticité cidricole sest développée en parallèle. En 2015, la ferme a débuté une conversion en agriculture biologique. En 2017, Bertrand Cailly est embauché comme directeur dexploitation avec pour mission de changer de système de production. Le système passe alors en tout herbe : le maïs ensilage et les concentrés sont supprimés. Les vaches sont en pâturage intégral durant 270 jours par an, sur plus de 60 paddocks. La ferme fonctionne maintenant sur son propre budget, sans subventions, et finance ses onze salariés, ainsi que ses investissements. Plus de 80 % du lait est transformé, le reste est vendu à Biolait. La ferme produit également du calvados AOC, du pommeau AOC, du cidre, du vinaigre et du miel. Bertrand Cailly a réussi à impliquer léquipe de la ferme dans les choix stratégiques de lexploitation et à décloisonner les différents ateliers pour favoriser les complémentarités : le lactosérum de la fromagerie est utilisé pour protéger les vergers (alternative au cuivre), lagroforesterie a été développée
Gestion des goûts de souris en bio : Quels sont les leviers à activer pour sen prémunir ?
MILDIOU NI MAÎTRE, AuteurDans les vins, les goûts de souris sont en recrudescence, ces dernières années. Ces molécules ont deux origines principales : microbiologique et physico-chimique. Microbiologique, puisquelles sont principalement issues du métabolisme des bactéries lactiques, et notamment dnococcus ni, responsable de la fermentation malolactique. Les Brettanomyces, qui avaient été tenues un temps responsables de la métabolisation du goût de souris, ne joueraient finalement plutôt quun rôle dexhausteur. Cette déviation a aussi une origine physico-chimique puisque le goût de souris est aussi lié au potentiel redox du milieu. Deux leviers peuvent donc être actionnés pour tenter de se prémunir de cette déviation. Il est, tout dabord, possible de limiter le métabolisme bactérien, surtout si la fermentation alcoolique (FA) nest pas terminée. Il faut donc que les levures occupent rapidement le milieu et que la FA soit franche. Pour cela, un pied de cuve peut être utilisé. Les sulfites restent également un moyen efficace de contrôler le développement des bactéries. Lautre levier consiste à limiter loxydation des vins en étant vigilant quant aux apports doxygène pendant les étapes de stockage, de transfert et de conditionnement.
Le goût de souris dans les vins : Comment léviter ?
Arnaud FURET, AuteurLes vinifications sans sulfites et le changement climatique augmentent la fréquence dapparition du goût de souris dans les vins. Les vins les plus clairs avec le moins de matière sont souvent les plus atteints. Aucun adjuvant nologique, quil soit utilisable en bio ou en conventionnel, ne permet de corriger ce goût. Trois molécules de la famille des pyridines ont été identifiées comme potentiellement responsables de ce goût. Lapparition de ces molécules serait liée à des populations microbiennes et au potentiel redox du milieu. Les pyridines seraient, en effet, principalement liées aux bactéries lactiques et aux levures Brettanomyces, mais aussi, dans certaines conditions, aux Saccharomyces. Le SO2 reste la solution pour inhiber ces activités microbiologiques, sauf contre les Brettanomyces (les sulfites ne pourront pas tout régler). Loxygène favorise aussi la multiplication de ces microorganismes, ainsi que loxydation du milieu. Pour limiter la présence doxygène, lune des solutions est deffectuer les transferts des vins avec une poussée à lazote. Un vin avec un pH supérieur à 3,5 présente également un risque fort pour la production de pyridines.
Graines germées : Marché de niche : Quarante nuances de goût
Emmanuelle PELLÉ, AuteurLa crise dE. coli, en 2021, a été dévastatrice pour les graines germées en 2011 mais le marché de ce produit ultra-frais prend un nouvel essor aujourdhui. On distingue les graines germées et les micropousses selon leur durée de croissance. Toutes les semences à destination des micropousses sont soit bio, soit non traitées, mais seules les graines germées peuvent prétendre à la certification (sur dérogation). Ces deux produits ont des propriétés nutritives très élevées (concentré de vitamines, micronutriments ), une forte intensité de goût, un aspect délicat permettant de décorer les assiettes, un coût faible Pour toutes ces qualités, ils intéressent les chefs restaurateurs, mais aussi le snacking (bars à salades, sandwichs ) avec leur côté healthy. Par ailleurs, la demande est croissante en GMS de la part des consommateurs, bien qu'elle doive être accompagnée de pédagogie, de dégustations, d'informations Les primeurs et les magasins de proximité peuvent jouer ce rôle plus facilement. Il existe de nombreuses références de graines germées et de micropousses, sachant que quelques références représentent l'essentiel du marché (betterave, alfalfa, radis, poireau, pois, moutarde, chou, haricot mungo). Laurent Couraudon, président de l'entreprise Wesh Grow et maraîcher cavernicole, témoigne sur cette production en ferme urbaine (garages réaménagés en salle de culture et nurserie pour ses végétaux), avec des livraisons de proximité en vélo pour la restauration, ainsi que pour des GMS et de la vente aux particuliers. L'entreprise est implantée à Paris et à Marseille.
Les bienfaits des boissons fermentées
Angélique HOULBERT, AuteurLa lacto-fermentation, ou fermentation lactique, est un principe de conservation très ancien. Au-delà de la conservation, la lacto-fermentation permet de réaliser des boissons comme le kéfir et le kombucha, fréquemment vendues aujourd'hui en magasins bio, et dont la consommation a augmenté ces dernières années. Non seulement ces boissons, légèrement acidulées, remplacent avantageusement les sodas ou les jus de fruits, mais elles présentent de nombreux bénéfices sur la santé, grâce à la présence de probiotiques, c'est-à-dire de micro-organismes vivants (bactéries, levures), qui agissent sur de nombreuses fonctions physiologiques, via l'intestin. Une récente étude scientifique a notamment mis en évidence la capacité des probiotiques du kéfir à moduler le système immunitaire en cas d'infection virale. Il est possible de préparer le kéfir soi-même, selon plusieurs recettes, ou de l'acheter tout prêt, tout comme le kombucha, réalisé à partir d'une "mère" de kombucha et de thé. La sève de bouleau, reconnue comme dépuratif du foie et des reins, peut, elle aussi, faire l'objet d'une lacto-fermentation.
L'impact d'un produit systémique et biologique dans un milieu naturel
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", suite à un stage à la SARL de la Croix, entreprise qui commercialise des produits (semences végétales, produits divers pour les animaux d'élevage, autres denrées agricoles...), dont certains UAB (utilisables en agriculture biologique). C'est le cas du ferment de pain au levain naturel Kanne, qui existe depuis plus de 30 ans. Ce ferment, composé de 3 céréales bio, d'eau de source et de sel, est très riche en bactéries lactiques. Il est utilisé sous des formes différentes, solides (croquettes, poudre...) ou liquides, pour favoriser la santé des végétaux et des animaux. Avec le développement de l'agriculture biologique, il est de plus en plus commercialisé en France, mais reste peu connu. La SARL de la Croix en a fait son produit phare. L'objectif du stage était d'étudier et de tester l'efficacité du levain Kanne, en particulier sur des végétaux et notamment sur une parcelle d'avoine. Les résultats techniques collectés, analysés et interprétés (volume de racines...) ont permis à l'entreprise de connaître encore mieux ce produit pour pouvoir le conseiller à ses clients.
Micro-organismes pathogènes : Les mécanismes de résistance des plantes
François HIRISSOU, AuteurLes végétaux doivent faire face à des agressions de toutes sortes, notamment des attaques de micro-organismes pathogènes (champignons, bactéries, virus). Pour se protéger, les plantes ont mis en place des mécanismes de résistance : une barrière défensive physique (paroi des cellules) et une barrière défensive chimique (molécules toxiques pour les pathogènes). Si le pathogène arrive à percer ces barrières, les végétaux peuvent répondre de quatre manières : limmunité (absence de symptômes) ; la résistance qualitative (après infection, aucune trace de maladie nest visible et seul un petit nombre de cellules est affecté) ; la résistance quantitative (le développement de la maladie est ralenti et limité) ; la sensibilité (la plante na pas réussi à contrôler lattaque et la maladie se développe). Ainsi, en observant des petites tâches nécrosées sur une plante, il est possible de penser quelle est malade, alors quau contraire, ces tâches indiquent quelle a contrôlé lattaque du pathogène en sacrifiant une petite partie de son tissu pour arrêter sa progression. Cet article décrit plus amplement ces différents mécanismes de résistance et de réactions des plantes. Il évoque également lintérêt des Stimulateurs de Défense Naturelle, ainsi que la nécessité de mettre en place une approche globale pour assurer une bonne santé des végétaux.
Bactericera trigonica, psylle inféodé aux apiacées : Un bioagresseur sous les feux de lactualité
François VILLENEUVE, Auteur ; François LATOUR, Auteur ; Peter PRINCE, AuteurLes psylles ont pris une importance nouvelle avec la mise en évidence d'une bactérie qui engendre des maladies et provoque de nombreux dégâts sur apiacées : Candidatus Liberibacter solanacearum (Lso). La biologie de ces insectes, ainsi que les méthodes de prévention contre ce ravageur étaient jusqualors très mal connues. Deux projets, CaLiso et POnTE, ont eu pour objectif de mieux connaître la principale espèce de psylle sur apiacées en France (Bactericera trigonica), ainsi que la bactérie Lso. Les travaux, menés au CTIFL de Lanxade, ont permis de préciser les périodes de vols des psylles, ainsi que les possibilités et les limites du piégeage pour estimer les risques. Ils ont également mis en évidence des différences dattractivité entre les différentes apiacées : la carotte semble être lhôte préférentiel de Bactericera trigonica. Le taux de psylles porteurs de la bactérie a aussi été étudié, il serait de lordre de 10 % (dans les conditions de culture de Lanxade).
Biocontrôle : Éléments pour une protection agroécologique des cultures
X. FAUVERGUE, Auteur ; A. RUSCH, Auteur ; M. BARRET, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2020Protéger les cultures par des moyens naturels est une nécessité pour la transition vers une agriculture respectueuse de lenvironnement. Un effort de recherche et développement sans précédent est aujourdhui mis en uvre dans le domaine du biocontrôle, qui rassemble des approches basées sur lusage dorganismes vivants et de produits dorigine biologique. Cet ouvrage en présente un panorama exhaustif et en explique les fondements théoriques et les applications pratiques. Lhistoire du biocontrôle débute à la fin du XIXème siècle, avec les premiers travaux sur la lutte biologique qui utilise les ennemis naturels des insectes nuisibles. Puis, les progrès scientifiques en écologie, en génomique, en modélisation, vont étendre les possibilités. On cherche maintenant à reconstruire des équilibres biologiques à léchelle des paysages cultivés. En manipulant leur sens olfactif, on attire les insectes dans un piège, ou on brouille la piste qui les conduit au partenaire sexuel. En étudiant le microbiote végétal, on espère améliorer la santé des plantes. On découvre également que certaines molécules synthétisées par des microorganismes ou par des végétaux, sont utilisables en biocontrôle. Réalisée par des chercheurs, cette synthèse sadresse à un public professionnel, mais aussi à tout lecteur désireux de sinformer sur la révolution agroécologique de lagriculture.
La bouse de corne sous le microscope
Martin QUANTIN, AuteurEn biodynamie, la bouse de corne est l'une des préparations les plus utilisées, aux côtés de la silice de corne et des préparations pour le compost. De nombreux travaux de recherche visent à caractériser ses effets et à comprendre son mode d'action. Ils montrent des résultats intéressants sur les propriétés physiques et microbiologiques et sur les qualités de la bouse de corne (préparation 500). Un groupe de chercheurs italiens a notamment mis en évidence le haut niveau d'activité enzymatique de cette préparation et a identifié plusieurs molécules qui agissent comme des hormones végétales de type auxine, intervenant dans le développement des différentes parties de la plante, ainsi que dans sa ramification. Ces chercheurs ont également travaillé sur la question des dilutions et ont montré l'activité de molécules à des concentrations femtomolaires (10 puissance -15 M). D'autres travaux ont analysé les populations bactériennes et fongiques à différents stades de maturation de la bouse pendant son séjour dans la corne, avec des résultats étonnants. Des études américaines ont comparé le résultat obtenu dans une corne de vache ou de taureau avec ceux obtenus dans des contenants en plastique ou en verre. Des essais en laboratoire, en Allemagne, ont mesuré l'effet de la bouse de corne diluée sur le développement et la morphologie du cresson...
Davantage quune source de nutriments
Claudia FRICK, AuteurEn production végétale, la sélection génétique est principalement orientée vers la recherche de gènes de résistance. Néanmoins, les interactions entre les plantes et les microorganismes du sol (champignons et bactéries) ne sont pas à négliger dans la quête de variétés résistantes. En Suisse, Pierre Hohmann, responsable scientifique du Groupe de Sélection végétale du FiBL, réalise des recherches sur ces interactions. Il les étudie plus particulièrement pour trouver des souches de pois résistantes à la fatigue du sol. Cette maladie, qui touche les légumineuses, est due à plusieurs agents pathogènes du sol du genre Fusarium et Aphanomyces. Au total, 300 souches de pois ont été testées et une dizaine dentre elles se sont avérées tolérantes à la fatigue du sol. Les analyses ont également démontré que les souches peu touchées avaient nettement plus de champignons mycorhiziens sur leurs racines que les souches malades. Une autre expérimentation a consisté à épandre des spores de champignons mycorhiziens sur des parcelles, avec pour résultats une augmentation des rendements. Toutefois, les études sur ce sujet sont encore du domaine de la recherche, notamment fondamentale. Bien que des produits de ce genre soient déjà commercialisés, Marcel van der Heijden, chef de projet à Agroscope et à lUniversité de Zurich, ne les recommande pas sans réserve.
Dossier : Sol, un nouvel horizon ?
Guylaine GOULFIER, AuteurLe sol est un continent encore méconnu qui réserve bien des surprises. Pour apprendre ou continuer d'apprendre comment le sol fonctionne et comment l'améliorer, ce dossier présente 5 articles : - Tous les sols sont bons ! ; Connaître la structure (compacte ou meuble) de son sol et savoir comment l'améliorer ; - Les indices sortent de l'ombre ; Gérard Ducerf explique sa méthode, aboutissement de 40 années de recherche, pour déterminer les caractéristiques d'un sol à partir des plantes qui s'y développent naturellement ; - Huit plantes bio-indicatrices ; Gérard Ducerf propose une sélection de plantes bio-indicatrices courantes pour identifier les défauts de son sol et savoir y remédier en travaillant sur les causes ; - Les astuces d'un paresseux ; Dans son jardin alsacien, "Le Potager du paresseux", Didier Helmstetter cultive des légumes sans le moindre travail du sol et en utilisant le foin comme couvre-sol permanent, dont il recharge la couche tous les 6 mois. Il explique les avantages et les limites de cette technique, mais aussi l'importance de l'observation et l'approche globale de la biodiversité dans son jardin ; - La révolution des sols ; Marc-André Selosse, professeur au Muséum national d'histoire naturelle et à l'université de Gdansk, présente quelques-unes de ses découvertes sur la vie microbienne des sols, à laquelle il a consacré un livre ("Jamais seul : Ces microbes qui construisent les plantes, les animaux et les civilisations"). Il explique notamment comment fonctionne la rhizosphère, cette portion du sol affectée par la présence des racines, ainsi que le rôle de captation et de stockage du CO2 des sols cultivés sans intrants chimiques.
Enquête sur les pratiques oenologiques des vignerons bio en France - Millesime 2019 : Edition 2020
VIGNERONS BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ITAB, Auteur | MONTAGNE (38 Route de Goujon, 33 570, FRANCE) : VIGNERONS BIO NOUVELLE-AQUITAINE | 2020Lenquête sur les pratiques nologiques est réalisée depuis 2012. Sa reconduite chaque année permet de suivre lévolution des pratiques des vignerons bio en France et en Nouvelle-Aquitaine, ces pratiques étant fonction des millésimes, mais aussi de larrivée de nouveaux vignerons bio dans la filière, des évolutions réglementaires, etc. Elle constitue aussi une base de travail pour faire évoluer la réglementation en viticulture bio. Elle permet de faire un point sur le millésime qui vient de sécouler en mettant en lumière lutilisation des intrants et des techniques par les vignerons bio. Sur le millésime 2019, les pratiques des vignerons bio ont peu évolué par rapport aux millésimes précédents. Globalement, les utilisations dintrants et de techniques autorisés restent faibles. En revanche, toute la gamme des outils mis à disposition par la réglementation sur le vin bio est utilisée. Cette enquête confirme lexistence de plusieurs écoles de vinification en bio : dune part des vignerons bio qui tentent de se passer au maximum des intrants ; dautre part, des vignerons bio qui ont recours à une palette plus large dintrants permettant dobtenir un profil produit spécifique, régulier, constant dans le temps, dans le but notamment de répondre à certaines demandes export. Lenquête présente un panorama des pratiques liées au millésime 2019 concernant, entre autres : la gestion du SO2 (dioxyde de soufre), la gestion des Brettanomyces, les traitements au cuivre
Le kéfir pour hygiéniser le tube digestif des veaux
Sophie BOURGEOIS, AuteurLe kéfir est une boisson fermentée utilisée depuis des siècles en santé humaine. Il commence à être utilisé par des éleveurs, notamment pour soutenir les veaux face aux pathogènes. Les levures et bactéries qui composent le kéfir ont pour effet de rendre le milieu très acide (pH de 2,5 à 3), ce qui empêche bon nombre de pathogènes de se développer. Les grains de kéfir lyophilisés sachètent à de multiples endroits (ou peuvent séchanger entre voisins) et peuvent être conservés indéfiniment en les multipliant à chaque fois que lon en a besoin, puis en les conservant au réfrigérateur. La boisson est fabriquée à partir de lait ou dun mélange deau et de sucre. Emmanuelle et Stéphane Poirier sont éleveurs biologiques dans la Creuse (95 Limousines) et ont découvert le kéfir lors dune formation Obsalim. Depuis, léleveuse fabrique sa boisson et en donne à tous les nouveau-nés. Elle en administre également, une fois par semaine, à leur quinzaine de veaux sous la mère. Léleveuse observe une meilleure immunité (moins de soucis de gros nombrils, de diarrhées et de problèmes respiratoires), même sil est difficile de quantifier leffet réel du kéfir. Dominique Sigaud (éleveur conventionnel dans lAllier) utilise du kéfir en septembre pour hygiéniser le sol de son bâtiment sur caillebotis. Cette pratique lui a été conseillée par son vétérinaire. Dans le Morvan, Lætitia et Benoît Lamarre donnent du kéfir à leurs veaux dès la naissance.
Moûts et vins en cours délevage : Eviter les déviances avec la bioprotection
Arnaud FURET, AuteurLa diminution du sulfitage et la hausse des pH des moûts peuvent entraîner des déviances dans les vins. Pour éviter cela, des solutions naturelles sont recherchées pour accompagner les vinifications. La bioprotection, en pré-fermentaire et en cours délevage, est particulièrement expérimentée. Cet article présente quelques-unes de ces solutions : la levure Metschnikowia pulcherrima ou fructicola offre une protection pré-fermentaire des moûts (elle est commercialisée sous forme de levure sèche active LSA - sous le nom de Gaïa) ; lassociation des levures Torulaspora delbrueckii et Metschnikowia pulcherrima permet de maîtriser loxydation, notamment sur les vins blancs ; maintenir les Oenoccocus oeni permet déviter le développement des Brettanomyces, notamment sur les vins rouges. Dautres essais en cours portant sur la bioprotection sont présentés, ainsi que le guide « Bioprotection et gestion des fermentations alcooliques en bio », publié par Sudvinbio, lICV, lIFV et Inter Rhône en 2019.
Vins blancs : Préserver le potentiel aromatique des jus
Louise JEAN, AuteurLors de la vinification, la préservation des arômes est un enjeu crucial, notamment pour les blancs thiolés. Elle passe par une lutte efficace contre loxydation, ennemie de beaucoup darômes variétaux et fermentaires. Les sulfites demeurent le premier outil du vigneron, mais il est possible de mobiliser dautres leviers. Cet article offre un tour dhorizon des pratiques permettant de réduire loxydation, de la vigne au chai. La prévention de loxydation commence dès la vendange : il est conseillé de vendanger tôt pour éviter que des températures trop hautes ne fragilisent la pellicule des raisins. La qualité sanitaire des fruits joue également en faveur des arômes. Au chai, pour lutter contre loxygène, il est possible dinerter le pressoir. Le viticulteur peut aussi recourir à des levures non Saccharomyces pour éviter le développement de levures non souhaitées (ex : Bretts) et travailler à des températures les plus basses possible, car les enzymes (dont celles responsables de loxydation) sont dépendantes de la température. Le cuivre pose également problème : cest un oxydant naturel. Il est recommandé de ne pas trop triturer le raisin pour ne pas perdre son potentiel antioxydant naturel, qui peut contrebalancer leffet du cuivre.
Cuivre : Mesurer limpact sur les micro-organismes
Frédérique ROSE, AuteurLa société Lallemand a mené des essais, en lien avec le groupe ICV, pour déterminer si le cuivre influe sur le métabolisme et les performances fermentaires des micro-organismes au cours de la vinification. Pour cela, des tests ont été effectués sur des moûts synthétiques, des moûts réels et des vins. Les résultats montrent quen présence dune très forte concentration de cuivre (entre 15 et 30 mg/L de cuivre sur moût réel), certaines levures démarrent leur fermentation plus lentement. Lorsque les concentrations en cuivre augmentent, lacidité volatile a également tendance à augmenter, ce qui signifie que le cuivre impacte le métabolisme des levures. Concernant la qualité des vins, les résultats montrent que laugmentation de la concentration en cuivre a un impact négatif sur certains composés aromatiques dintérêt (ex : esther, phényléthanol). Néanmoins, le cuivre ne doit pas être considéré comme le seul facteur impactant les performances fermentaires des micro-organismes : pH, SO2, température, alcool, résidus de pesticides influencent également.
Journées techniques vigne et vin bio : 2 jours pour tout savoir sur la bio
Paul GODARD DE BEAUFORT, Auteur ; Stéphane BECQUET, AuteurLes journées techniques vigne et vin bio se sont déroulées, en Nouvelle-Aquitaine, les 21 et 22 février 2019. Après la présentation des évolutions des pratiques réglementaires en bio (autorisation de nouveaux intrants), de nombreuses actualités, de la production de raisin à la commercialisation du vin, ont été présentées : - Un rappel des résultats sur la diversité de levures et de bactéries présentes dans les domaines ; - Les vins bio sans SO2 et la notion de bioprotection ; - Les pesticides et la gestion de la contamination croisée ; - Le contrôle difficile de loxygène, du raisin à la bouteille de vin ; - Limportance de létape dinertage et les conseils ; - Loxygène au cours de lélevage du vin.
Oser sortir des modèles agronomiques
Jean HARZIG, AuteurOlivier Husson est agronome au Cirad. Son expérience en cultures tropicales, ainsi que ses recherches sur le sol et les plantes, lui ont permis denrichir sa palette danalyses agronomiques, en y incluant loutil Redox (réduction-oxydation). Pour lui, le pH, le potentiel Redox et la conductivité électrique constituent, de manière générale, trois paramètres essentiels à la santé. Concernant les plantes, il faut savoir que les champignons se développent en milieu acide oxydé, les virus en milieu basique oxydé et les bactéries en milieu basique réduit. Les risques de maladie sont donc considérablement abaissés en milieu acide réduit. Le potentiel Redox participe aussi (avec le pH) à équilibrer la nutrition de la plante. Une plante qui se développe sur un sol trop oxydé doit consacrer de lénergie pour se « désoxyder » et « désoxyder » son environnement (énergie quelle ne met pas au service de sa croissance). De plus, certains vétérinaires expliquent quun sol oxydé produit des plantes trop oxydées qui induisent des problèmes chez les animaux. Il est possible de transférer cette logique aux hommes. Il semble alors intéressant de maintenir les plantes dans un milieu équilibré. La matière organique, les macérations et les biostimulants peuvent être utilisés pour maintenir cet équilibre. Le Redox offre également de nouvelles pistes en matière de sélection variétale, de fertilisation et de protection des plantes.
Des plantes contre la tavelure
Maude LE CORRE, AuteurLa station expérimentale de La Morinière (Indre-et-Loire) teste, depuis deux ans, des PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes) contre la tavelure et les pucerons en verger de pommiers. En 2018, les PNPP suivantes ont été testées contre la tavelure : un mélange dhuiles essentielles dorigan et de clou de girofle ; une décoction de racines dortie ; une infusion dun mélange de feuilles de serpolet, de feuilles de sureau et de clous de girofle ; une décoction de prêle. En 2019, après avoir analysé les résultats obtenus, les tests ont été reconduits pour le mélange dhuiles essentielles dorigan et de clou de girofle, et pour linfusion serpolet-sureau-clou de girofle. De nouvelles PNPP ont aussi été testées : une macération à froid décorce de chêne et le produit Kanne Brottrunk® (produit à base de bactéries lactiques, obtenu par la fermentation en cuve de pain complet durant huit mois). À chaque fois, ces produits ont été testés avec des demi-doses de cuivre et de soufre, et comparés à la référence cuivre+soufre. Les comptages en verger ont montré que le mélange dhuiles essentielles, la macération décorce et le Kanne Brottrunk® semblent augmenter lefficacité des traitements fongiques. En laboratoire, le mélange dhuiles essentielles est aussi ressorti. Ce travail exploratoire va continuer durant les prochaines années.
Les solutions fertilisantes dOvinAlp : Les atouts de la biodiversité microbienne
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurOvinAlp, entreprise de solutions fertilisantes des Hautes-Alpes, ne sapprovisionne quavec du fumier délevages ovins extensifs Label rouge du bassin de Sisteron. Afin daméliorer la richesse biologique du fumier, le process de compostage est enrichi de pulpes de fruits séchés, raisins et olives, et de déchets de labattoir de Sisteron. La majorité des produits de l'entreprise sont utilisables en bio. Dans le but de caractériser lefficacité de leur solution phare composée du principe actif Ov, lentreprise a fait appel à un chercheur en microbiologie qui détecte la présence de micro-organismes favorables aux cultures. Ov contient plus de 370 espèces de champignons et 230 espèces de bactéries. Pour Eric Giovale, fondateur et dirigeant de OvinAlp, l'intérêt du principe actif Ov est daméliorer, voire de reconstruire, la vie des sols.
Substances de base
Manu BUÉ, AuteurEn bio comme en conventionnel, la réglementation sur la protection des végétaux évolue rapidement depuis quelques années. Différentes notions ont été introduites afin de mieux distinguer certaines matières actives et produits « naturels ». Leur cadre réglementaire est défini par le règlement CE n°1107/2009. Il définit notamment le cas des « substances de base » (ex : extrait de prêle, lactosérum, chlorhydrate de chitosane ). Ces dernières sont définies comme des substances principalement non utilisées comme des produits phytopharmaceutiques, mais qui sont utiles pour la protection des végétaux et dont lintérêt économique pour les faire approuver peut être limité. Lorsque quune substance de base est autorisée au niveau de la réglementation européenne générale, elle doit ensuite être approuvée pour lAB : si la substance est dorigine végétale ou animale, elle lest automatiquement ; par contre, si la substance est dorigine minérale, un dossier doit être réalisé et soumis à lINAO, puis à la Commission Européenne. LITAB fournit un grand nombre dinformations sur ces substances (formes utilisables, dosages et recommandations) sur le site internet http://substances.itab.asso.fr/. Les exemples de lhuile doignon contre la mouche de la carotte et du lactosérum contre loïdium chez les cucurbitacées sont plus détaillés en fin darticle.
Agriculture biologique, une approche scientifique
Lagriculture biologique est lart de cultiver les bactéries et les champignons en les nourrissant de matières organiques, pour aboutir à la mise à disposition des plantes de tous les minéraux nécessaires à lobtention de récoltes abondantes et saines. Ce livre décrit et explique le fonctionnement dun monde souterrain, en perpétuel mouvement, où animaux et végétaux, la plupart du temps microscopiques, se côtoient, se dévorent, sempoisonnent, sassocient, se livrent des guerres ethniques ou fratricides pour semparer de la nourriture disponible. Ils rejettent ainsi dans le sol des quantités de substances chimiques de plus en plus fines, des antibiotiques, des enzymes sous le commandement implacable des plantes qui orchestrent ces guerres telluriques pour leur seul bien-être. Ce livre est le résumé des nouvelles pratiques agricoles mises au point par les chercheurs et les agriculteurs pionniers depuis 40 ans. Il se veut pratique. Le lecteur est invité à entrer au cur des écosystèmes pour comprendre pourquoi la « vraie agriculture biologique » est simple. L'ouvrage présente les diverses applications de la biologie du sol à toutes les formes dagriculture : céréaliculture, maraîchage, viticulture, arboriculture, jardinage Dans la 2ème partie, par métier, lauteur montre comment chaque agriculteur peut concrètement améliorer ses pratiques de production et préparer lagriculture de demain.
Une année au jardin avec les micro-organismes efficaces (EM)
Les micro-organismes efficaces (EM) sont une mixture dans laquelle différents groupes de bactéries du sol ont été assemblés. Ils ont été développés au Japon dans les années 1980 et se sont montrés d'une efficacité étonnante au jardin. Les souches microbiennes qui constituent les EM sont non seulement capables de stopper un processus de dégradation, mais aussi de l'inverser pour le faire évoluer dans le sens d'une régénération. L'emploi des EM au jardin stimule le sol et augmente sa capacité à mettre les nutriments à la disposition des plantes. Les bases de la technologie des EM sont expliquées, les principes d'élaboration, les processus d'action et les modes d'utilisation sont décortiqués. Les applications au jardin sont présentées mois par mois, sur une année entière. Au delà d'un manuel d'utilisation, cet ouvrage est aussi un guide pour orienter notre influence positive sur l'environnement et les cycles du vivant en revisitant notre rapport à la nature.
Dossier spécial Viticulture
Stéphane BECQUET, AuteurOn voit aujourdhui la vinification biologique sorienter, dun côté, vers la diminution, voire la non-utilisation des intrants (la grande tendance est aux fermentations indigènes et, plus précisément, aux fermentations spontanées plutôt que la mise en uvre de pieds de cuve) et, de lautre côté, employer des méthodes pour élaborer des vins sans soufre. Ce dossier consacré à la viticulture biologique rappelle, dans un premier temps, les intrants disponibles en bio et leurs intérêts dans lapport dazote pour garantir la croissance des levures. Puis, un article est dédié aux résultats du CASDAR Levain bio et du projet WILDWINE, deux programmes de recherche visant à une meilleure maîtrise et une sécurisation de la fermentation indigène. Les bons résultats des essais (sur vin rouge et liquoreux) de WILDWINE consacrés à la sélection et au développement de levains originaux issus dexploitations ont permis détablir des références et des fiches techniques. Le dernier article technique du dossier aborde la vinification sans dioxyde de soufre S02 au travers des résultats du projet BIOCONTROL, porté par Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine, qui étudie leffet de la « BioProtection » (ajout dun mélange de levures non-Saccharomyces) sur les caractéristiques des vins. La suite est assurée par un nouveau projet nommé RESPECT.
"Je régénère mon sol avec les EM-A"
Guylaine GOULFIER, AuteurLes micro-organismes actifs ou efficaces, en anglais "Effective Microorganisms" (EM), sont des levures, des bactéries, des moisissures... qui ont un pouvoir antioxydant ou régénérant. C'est un professeur japonais, Teruo Higa, qui a découvert, dans les années 1980, leur pouvoir et leur utilité lorsqu'ils agissent en synergie. Il a classé les micro-organismes en 3 catégories : les souches négatives, responsables de la dégradation, de loxydation, etc., les souches efficaces et les souches neutres, appelées aussi suiveurs, car elles vont devenir soit bénéfiques soit néfastes, selon la dominance dune des deux autres catégories. Pierre-Yves Stelmaszyk, jardinier amateur, partage son expérience de l'utilisation des EM-A. Après avoir lu des articles sur le bokashi, il s'est intéressé aux travaux du professeur Higa, puis a choisi d'investir dans un fermentateur qui lui permet de fabriquer lui-même ses EM-A. Pour Pierre-Yves, il ne s'agit pas d'"enrichir" le sol, mais bien de le rééquilibrer et de le régénérer. Le liquide sombre obtenu à l'issue du processus de fermentation est dilué pour obtenir une solution dont il arrose son sol régulièrement. Il a d'abord testé les EM-A sur la culture des tomates, avec des résultats étonnants sur la quantité produite et la grosseur des fruits.
Des outils pour fiabiliser les fermentations des vins et cidres biologiques en utilisant les levures et bactéries indigènes
Patrick LUCAS, Auteur ; Isabelle MASNEUF, Auteur ; Jean-Luc LEGRAS, Auteur ; ET AL., AuteurLe recours aux fermentations spontanées sest largement amplifié avec lessor des vins et cidres biologiques. Cette technique repose sur le développement des levures et bactéries indigènes. Ces microorganismes sont très souvent associés à une notion de terroir et de typicité du produit, mais jusqu'ici aucune étude scientifique na pu affirmer cette spécificité. De plus, la non maîtrise de ces microorganismes peut entraîner des difficultés de fermentation. Le projet Casdar Levains Bio a pour objectif, dune part, danalyser la diversité des souches indigènes afin de déterminer sil existe des souches spécifiques à un terroir et, dautre part, de trouver des solutions techniques et pratiques pour réaliser des fermentations indigènes avec un bon niveau de maîtrise. Les résultats ont montré quil existe une grande diversité de souches de la levure Saccharomyces cerevisiae et de la bactérie lactique Oenococcis oeni. Cependant, cette diversité est liée à une adaptation génétique à un type de produit et non à une région ou à un site de production. Des protocoles ont également pu être établis pour sélectionner des souches issues directement des exploitations ou pour réaliser des pieds de cuve de microorganismes indigènes. Certaines des solutions ont été transférées avec succès auprès des producteurs.
Protection des vergers
ARBO BIO INFOS, AuteurCet article fait le point sur les traitements hivernaux utilisables dans les vergers conduits en agriculture biologique. Ils concernent : - des traitements d'assainissement contre les mousses et les lichens ; - la prévention contre la cloque du pêcher, qui peut démarrer dès janvier ; - la taille et la lutte contre le chancre européen sur pommiers et poiriers, les maladies bactériennes comme le pseudomonas, et l'enroulement chlorotique sur pruniers et abricotiers ; - et enfin, la lutte contre le gel.
La bactérie Xylella fastidiosa : état des lieux et des connaissances
Marie-Lisa BRACHET, Auteur ; François Michel BERNARD, Auteur ; Françoise POLIAKOFF, Auteur ; ET AL., AuteurXylella fastidiosa est une bactérie phytopathogène du xylème. Inoculée par des insectes piqueurs-suceurs, elle s'attaque à diverses espèces végétales, cultivées ou sauvages. Sur vigne, elle est responsable de la maladie de Pierce qui sévit aux Etats-Unis. Elle a récemment été détectée en Europe (Italie, France, Allemagne, Espagne). Un état des connaissances sur X.fastidiosa est présenté : - les sous-espèces connues et leurs cultures hôtes, - les symptômes observés, - sa répartition à l'échelle mondiale (épidémies provoquées et statuts réglementaires adoptés), - les vecteurs potentiels (mal connus en Europe). Les impacts économiques de X.fastidiosa peuvent être très importants : en Californie, le coût annuel de la maladie de Pierce est estimé à 105 millions de dollars. Les filières concernées par X.fastidiosa représentent près de 15% de la filière agroalimentaire française. Aujourd'hui, aucun traitement contre la maladie de Pierce n'est connu ou utilisable en Europe.
Comment gérer la bactériose PSA du kiwi en bio ?
La bactériose du kiwi est due à Pseudomonas syringae pv. actinidiae ou PSA. Cette maladie a été identifiée en France à partir de 2010. Sur les fleurs, les symptômes sont un dessèchement des anthères, sur les feuilles, des taches nécrotiques de formes variables, entourées d'un halo jaune, et, sur le bois, on observe des chancres sur le tronc et les branches, avec écoulement d'un exsudat gommeux dont la couleur varie du blanchâtre au brunâtre. La maladie est aujourdhui présente sur plusieurs départements de Nouvelle-Aquitaine. La prophylaxie est actuellement le seul moyen de contrôle de la maladie, en conventionnel comme en bio. Claude Daminet, conseillère à Agrobio 47, préconise toutefois, sur le verger bio contaminé, une protection cuprique + argile, durant toute la période de forte sensibilité, ainsi que sur les périodes suivantes : à la chute des fleurs, juste après la récolte, pendant la chute des feuilles et à la taille.
Dossier : La vie du sol
Blaise LECLERC, Auteur ; J. CORTET, Auteur ; Perrine DUPONT, AuteurCe dossier braque le projecteur sur le sol et ses habitants, tout un monde d'insectes et de microorganismes, de plus en plus petits à mesure qu'on descend en profondeur dans le sol, jusqu'à un dixième de millimètre pour le collembole. Petits par la taille, mais majeurs par le rôle qu'ils jouent dans la vie biologique du sol, ces organismes contribuent à structurer le sol, à l'assainir, à l'enrichir... Au sommaire : - Mélodie en sous-sol vivant (découverte des habitants du sol et conseils pour les favoriser) ; - Le cycle du sol (planche illustrative pour comprendre de façon simplifiée les actions de décomposition, de nutrition ou de prédation entre les êtres vivants du sol) ; - Collemboles : Témoins de la santé des sols ; - Habitants du sol (vers de terre, cloportes, gloméris, champignons, tardigrades, bactéries, protozoaires) ; - Secret de Terre Vivante : Observer le sol (utiliser un entonnoir de Berlese pour extraire la microfaune en vue de son observation).
Les sols et la vie souterraine : des enjeux majeurs en agroécologie
Jean-François BRIAT, Auteur ; Dominique JOB, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2017Cet ouvrage présente et discute les découvertes récentes sur les sols et les interactions entre plantes et organismes telluriques. Létude physico-chimique des sols permet de comprendre comment certains de leurs horizons favorisent limplantation de la faune souterraine (vers de terre, collemboles, acariens ) et, corollairement, comment celle-ci crée de nouveaux espaces, qui seront colonisés par dautres organismes telluriques, notamment microbiens. La caractérisation des microorganismes des sols par des approches métagénomiques révèle que la présence et le type de populations microbiennes dépendent des conditions environnementales ou des types de cultures. Elle facilite la définition de bio-indicateurs qui, dans cet ouvrage, sont particulièrement illustrés à léchelle de la France. Enfin, des travaux de génétique moléculaire montrent que des exsudats de racines de plantes sont capables de sculpter le microbiote racinaire, inhibant ou activant la croissance de populations microbiennes spécifiques. De telles avancées scientifiques ouvrent de nouvelles voies pour orienter les interactions plantes-microorganismes. Faire connaître les effets bénéfiques des microbes du sol sur les plantes permettra dinstaurer des systèmes de culture plus durables et plus économes en intrants de synthèse. Ces recherches ont donc un énorme potentiel pour le développement de lagroécologie.
Le vin nature : Introduction aux vins biologiques et biodynamiques vinifiés naturellement : 140 fiches sur les meilleurs crus à déguster
Lauteure, fille et petite-fille de vigneron aujourdhui installée à Londres, est lune des plus grandes spécialistes mondiales du vin nature. Bien quil nexiste pas de définition officielle, les vins nature proviennent dune agriculture durable, de raisins biologiques ou biodynamiques et sont vinifiés par fermentation sans ajout ni retrait. Isabelle Legeron détaille les processus délaboration des vins nature. Elle explique pourquoi, pour elle, les vins les plus fins, les plus authentiques sont créés en symbiose avec la nature. Elle dresse également le portrait de vignerons et présente plus de 140 des meilleures bouteilles à découvrir.
Bactéries, champignons, lombrics, nématodes... La vie du sol sort de l'ombre
Christian GLORIA, AuteurUn bon fonctionnement du sol est primordial pour les productions agricoles. Si les analyses physico-chimiques sont courantes pour caractériser un sol, elles ne donnent pas d'indications sur la vie biologique des sols. Pourtant, ce sont bien les nombreux et divers organismes présents dans le sol qui assurent les fonctions biologiques indispensables aux activités humaines. Dans le cadre du projet Casdar AgrInnov, des outils de diagnostic de la dimension biologique des sols, initiés au préalable par l'Ademe, ont été testés par près de 250 agriculteurs. Ils visent à caractériser les populations de bactéries et champignons, nématodes, et lombrics. Les outils sélectionnés devaient être assez simples à mettre en uvre, facilement interprétables, peu onéreux et fiables.
En bref : Agrilus sinuatus et Xyllela fastidiosa
BIOFIL, AuteurLe coléoptère Agrilus sinuatus, ou bupreste du poirier, refait son apparition dans les vergers de poiriers biologiques depuis cinq ans. La larve creuse des galeries sinueuses sous l'écorce, impactant la vigueur de l'arbre, et pouvant obliger à l'arrachage des arbres touchés. Si aucune solution de lutte efficace n'a aujourd'hui été trouvée, l'utilisation de nématodes entomopathogènes est à l'étude. Autre ravageur, la bactérie Xylella fastidiosa, transmise par des insectes piqueurs-suceurs, perturbe elle aussi le mouvement de la sève, cette fois sur une quinzaine d'espèces d'arbres et arbustes.
Le feu bactérien
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurLa bactérie Erwinia amylovora provoque le feu bactérien, une des maladies les plus terribles pouvant affecter les arbres de la famille des rosacées, fruitiers ou arbres d'ornement. Les plantes attaquées présentent des rameaux comme brûlés, recourbés, ce dessèchement progressant ensuite vers le bas et bloquant la sève montante. Les premiers symptômes apparaissent après la floraison et, à l'automne, des branches maîtresses peuvent être atteintes. Il n'existe à ce jour aucun moyen curatif efficace. Les pistes les plus intéressantes restent la lutte biologique avec des bactéries antagonistes ou des phages (sortes de virus n'affectant que les bactéries), mais seulement en début d'attaque. Ces produits ne sont cependant pas encore homologués en France. Des conseils pour essayer d'enrayer l'attaque du feu bactérien dès l'apparition des premiers symptômes sont donnés.
Lutte obligatoire contre Xylella fastidiosa : où en est-on ?
La bactérie Xylella fastidiosa, détectée en Europe en 2013 sur des oliviers du sud de l'Italie, sévit actuellement dans ce pays, avec plus de 200 000 ha déjà contaminés. L'article présente tout d'abord la bactérie : souches bactériennes et les cultures sur lesquelles elles se développent plus spécifiquement, les symptômes les plus représentatifs observés sur la plante, les modes de contamination... Le dispositif européen de lutte obligatoire est ensuite présenté, puis l'article propose un point sur la situation en France, où un plan d'action national a été mis en place, en septembre 2014, pour prévenir, détecter et gérer les contaminations, tout en mobilisant les acteurs et en communiquant régulièrement sur le sujet. Suite à la détection d'un foyer de contamination en Corse, en juillet 2015, le plan de lutte a été précisé et adapté (notamment, destruction de certains végétaux dans la zone infectée) et des mesures complémentaires ont été adoptées.
Un sol vivant : un allié pour cultiver
Jeff LOWENFELS, Auteur ; Wayne LEWIS, Auteur ; Jean-René DASTUGUE, Traducteur | ARLES CEDEX (47 Rue du Docteur Fanton, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS DU ROUERGUE | 2016Les bons jardiniers savent que le sol est tout sauf une substance inerte. Un sol en pleine santé fourmille de vie - pas seulement de vers et d'insectes, mais de bactéries, de champignons et d'autres micro-organismes. Au lieu d'utiliser des produits chimiques pour jardiner, il vaut mieux renforcer le sol et son réseau alimentaire, ce réseau fragile et complexe d'organismes vivants dont les interactions créent un environnement favorable aux plantes. Dans cet ouvrage, on fait connaissance avec les différents organismes qui composent le réseau alimentaire du sol. On apprend comment l'entretenir et le régénérer afin d'optimiser la qualité de ce sol grâce à l'emploi de compost, de jus de compost et de paillis, et quelles solutions favoriser en fonction de la composition du jardin (pelouse, potager, arbres et arbustes, vivaces et annuelles...).
Vineyard soil bacterial diversity and composition revealed by 16S rRNA genes: Differentiation by vineyard management
Kayla N. BURNS, Auteur ; Nicholas A. BOKULICH, Auteur ; Dario CANTU, Auteur ; ET AL., AuteurPeu de choses sont connues concernant les effets hiérarchiques des pratiques agricoles des vignobles (effets non contrôlés par le viticulteur : caractéristiques du sol, facteurs géographiques, etc.) sur la structure du microbiote du sol. Pour remédier à cela, des mesures ont été réalisées afin de mettre en évidence les différences de diversité et de structuration bactérienne des sols viticoles de Napa Valley, en Californie. Ce document décrit comment les pratiques de gestion des vignobles influent sur les ressources du sol qui, à leur tour, déterminent des différences dans les communautés bactériennes. Les communautés de bactéries du sol ont été étudiées en fonction des pratiques de gestion : présence dun couvert végétal pur ou en mélange, travail du sol et mode de culture (conventionnel, bio et biodynamique). Les disparités étaient également associées à des différences de pH et à des réserves de ressources du sol. Les résultats de cette étude suggèrent que les pratiques de gestion dans les systèmes de production viticoles influencent directement la structure de la communauté microbienne du sol. Cependant, des effets hiérarchiques se produisent, dans lesquels la diversité microbienne est plus fortement affectée par les types de sols ou la région viticole. Ce travail permettra d'évaluer les interrelations entre la gestion du vignoble et la biodiversité microbienne, ainsi que leur influence combinée sur la qualité des sols, la santé de la vigne et la qualité des raisins.
Des ailes pour les racines !
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurLes mycorhizes s'attachent aux racines des végétaux et développent un réseau « d'hyphes fongiques » capable d'augmenter le système radicalaire des végétaux jusqu'à 700 %. Les mycorhizes offrent différents avantages : augmentation de l'absorption du phosphore, de l'azote ou de micronutriments, piégeage du carbone dans les sols, atténuation de stress abiotiques ou biotiques. Le projet Végé durable 2, programme Interreg France-Angleterre, a permis d'étudier les mycorhizes, et des essais ont également eu lieu sur la station expérimentale horticole de Bretagne Sud, en légumes biologiques. Différents essais montrent une amélioration du rendement, du calibre, de la précocité ou de la classification commerciale des cultures avec l'introduction de mycorhizes. A noter que pour certaines cultures, la mycorhization n'a pas d'effet, voire un effet dépressif. Induire une relation entre la plante et le champignon n'est pas toujours facile (notamment pour la carotte, le poireau). Différentes solutions sont testées. Les effets combinés de l'utilisation de mycorhizes et des rizobactéries bénéfiques ont aussi été testés.
Antifungal effects of compost tea microorganisms on tomato pathogens
Anna ON, Auteur ; Francis WONG, Auteur ; Queenie KO, Auteur ; ET AL., AuteurLes thés de compost sont des extraits liquides fermentés issus des matières compostées. Ils sont utilisés en agriculture pour leur capacité à contrôler les agents pathogènes des plantes. Dans cette étude, les effets inhibiteurs des bactéries du thé de compost ont été examinés contre la croissance du mycélium de l'alternariose (Alternaria solani) et de la pourriture grise (Botrytis cinerea) ainsi que le développement des maladies sur les tomates. L'isolement des extraits antifongiques et l'identification des composés antifongiques de souches bactériennes les plus efficaces ont également été réalisés. Les résultats ont montré que les bactéries ont la capacité d'inhiber fortement la croissance mycélienne de l'alternariose et/ou de la pourriture grise jusqu'à 70 %. Les deux isolats les plus importants, Brevibacterium linens et Bacillus subtilis, ont montré que l'application des antagonistes bactériens avec les agents pathogènes dans les tomates a inhibé le développement de lésions de la pourriture grise jusqu'à 61 %. Les composés antifongiques trouvés dans les extraits bactériens ont indiqué que l'antibiose est le principal mécanisme d'action dans ce processus d'inhibition.
Biologie du sol et agriculture durable : Une approche organique et agroécologique : L'élevage des micro-organismes du sol - Leur rôle dans le rendement et la protection des cultures
Cet ouvrage montre comment le développement de techniques respectueuses de la biologie tellurique peut permettre d'aller vers une agriculture écologique et durable. Les principes de cette agriculture reposent sur la connaissance et le respect des mécanismes naturels observés sur le terrain et des règles qui gouvernent les biomasses végétales. Au cur des techniques mises en uvre, l'élevage des micro-animaux et des micro-végétaux du sol - bactéries, champignons, vers de terre, nématodes, collemboles et autres protozoaires - est essentiel. Ce livre explique ce qu'il en est de la vie du sol et des matières organiques ; ce que sont les organismes telluriques ; en quoi consiste la fertilisation par l'accomplissement des cycles naturels de la décomposition des matières organiques. Il permet à chacun de mieux connaître ces phénomènes, de savoir comment les apprivoiser, les nourrir, les utiliser pour produire et protéger les cultures et pour faire évoluer les systèmes de production et la gestion des sols pour aller vers l'écoagriculture du futur.
Dossier - Vinification en AB
Stéphane BECQUET, Auteur ; G. LE GUILLOU, Auteur ; Marc CHOVELON, Auteur ; ET AL., AuteurSi les pratiques de vinification en agriculture biologique sont aujourd'hui encadrées par une réglementation, les pratiques des vignerons sont très variées, en lien avec leurs objectifs. Ce dossier revient sur la multiplicité des pratiques relatives à la fermentation alcoolique, étape clé de la vinification, notamment à travers une enquête réalisée par l'Itab. Concernant la réglementation européenne, en cours de révision, la position de la France est exposée. Enfin, les résultats de deux projets de recherche sont présentés : Levains bio s'est penché sur la qualité des vins et l'utilisation de levures et bactéries indigènes ; Securbio a recherché des solutions afin d'éviter les contaminations par les pesticides des vins bio. Le processus de fabrication d'un pied de cuve est également décrit.
Kéfir et kombucha : boire sain
Josiane GOEPFERT, AuteurLe kéfir est une boisson qui résulte de la fermentation d'eau sucrée additionnée de fruits et de grains de kéfir. Ceux-ci sont des ferments constitués de plus d'une vingtaine de bactéries et de levures, et se présentent sous forme de grains translucides. Ils se développent avec le sucre en fabriquant des gaz et des bulles. La boisson, pétillante et acidulée, contient différentes bactéries et enzymes considérées comme des probiotiques. Elle a ainsi des effets bénéfiques sur le système digestif et sur l'intestin, sur le système nerveux, le système immunitaire et le système endocrinien. Le kombucha est une boisson fabriquée à partir d'une souche mère, association de bactéries et de levures, et qui va générer une lactofermentation. Le kombucha s'achète aussi prêt à consommer en magasin bio. Utilisée depuis des siècles dans les pays asiatiques et en Russie, à la fois pour son goût et ses vertus, cette boisson nourrit la flore intestinale et renforce le système immunitaire. Des conseils pour fabriquer soi-même ces deux boissons sont donnés.
Les microbes et nous : Le monde microbien : sa composition, sa nature, sa diversité et sa place dans la biosphère
Jean-Pierre GRATIA, AuteurCet article explique tout d'abord quelle est la nature des microbes : la structure de la cellule bactérienne, sa capacité à muter, les mécanismes de transfert de gênes entre bactéries, qui jouent un rôle important dans les phénomènes de résistance aux antibiotiques. L'évolution et les principales spécificités des micro-organismes dans la nature sont ensuite détaillées (une figure présente la position phylogénétique des procaryotes, une autre le cycle de vie de la levure). L'auteur aborde aussi la question du rôle, dans la nature, des bactéries et des microbes, qui rendent d'indispensables services écologiques. Les protistes, en particulier, constituent un échelon important du réseau trophique en jouant un rôle majeur dans les cycles biogéochimiques, et en participant à la biodiversité. Ils sont, par exemple, des acteurs primordiaux pour l'épuration de l'eau, la régulation du CO2 et des minéraux dans l'eau.
Mieux vaut prévenir
Louis PARISOT, AuteurLa SCEA St Louis (13) produit 100 ha de salades, dont 10 sous abri. Depuis 2014, les agriculteurs ont fait le choix d'utiliser des bactéries, des champignons antagonistes et des préparations naturelles (huiles essentielles, extraits de plantes) pour réduire l'utilisation des herbicides et fongicides. Ils ont réussi à diminuer de 50 % cet usage de produits phytosanitaires. Utiliser ces produits leur a semblé plus complexe et, surtout, relevant du domaine de la prévention. Cette approche a valu à l'exploitation le prix national de Dynamique agricole décerné par la Banque Populaire.
Des recherches pour améliorer les pratiques fermentaires en AB
Deux projets, Levain bio à l'échelle française et Wildwine à l'échelle européenne, se sont penchés sur les pratiques fermentaires en vinification biologique. Parmi les résultats obtenus, des cartographies des levures et bactéries présentes dans les domaines de plusieurs régions viticoles ont été réalisées, et différentes pratiques ont été comparées : - utilisation de levures sèches actives ; - utilisation de levures indigènes spontanées ; - fermentation en pied de cuve ; - et utilisation de levures sélectionnées sur le domaine. Au terme de ces deux projets de recherche, fin 2015, des outils de diffusion seront mis à la disposition des vignerons et techniciens.
Xylella fastidiosa : catastrophe annoncée ?
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurXylella fastidiosa est une bactérie dont le vecteur principal est le cercope des prés (Philaenus spumarius), un insecte commun d'Europe. Repérée pour la première fois dans le sud de l'Italie, en 2010, cette bactérie a déjà fait de très importants ravages sur les oliviers des Pouilles, mettant en péril à la fois l'écologie et l'économie de cette région. Aujourd'hui, elle menace la Corse et le Midi. En se développant dans les vaisseaux conducteurs où elle forme un exsudat qui bloque le mouvement ascendant de la sève brute, provoquant un dépérissement progressif de la plante, notamment des arbres comme l'olivier, l'abricotier, l'orme, mais aussi de la vigne, du caféier, du romarin, de la luzerne... Les épidémies se développent dans des régions de monocultures assez intensives avec utilisation d'herbicides et de pesticides, très vulnérables à ce type d'attaque. Faute de moyens de lutte curative contre la bactérie, il est nécessaire de chercher à limiter son extension. Quant à la recherche, elle s'intéresse aux principaux ennemis de la bactérie pour la mise au point d'une nouvelle forme de lutte biologique contre Xylella.
Agents de biocontrôle en cultures légumières : Utilisation de micro-organismes antagonistes contre Rhizoctonia solani
Céline ADE, Auteur ; Vanessa DEMOISSON, Auteur ; Xavier LANGLET, AuteurLa lutte biologique consiste à utiliser un organisme vivant pour limiter la nuisibilité d'un ravageur des cultures. Différents modes de fonctionnement des agents de biocontrôle sont décrits, ainsi que la réglementation. Des tableaux présentent les produits homologués et en cours d'homologation. Sur radis, les essais in-vitro du Ctifl de Carquefou (Loire-Atlantique) montrent une bonne efficacité contre le rhizoctone de certaines bactéries (Bacillus, Trichoderma), mais les résultats sont encore insuffisants dans des conditions de production.
Assainir et fertiliser : déchets, lombrics, humus...
Quel lien y a-t-il entre nos déchets, les lombrics, l'humus et la photo d'orchidées de la couverture de ce livre ? Pour l'auteur, le lien est évident : l'exubérante floraison de l'orchidée est le fruit du travail gratuit des lombrics, capables de transformer nos déchets organiques en humus nourricier pour les plantes... Toutes les plantes, celles d'appartement comme celles des potagers. Bernard Fontvieille propose des alternatives concrètes de gestion pour valoriser une ressource organique abondante et méprisée : le contenu des toilettes associé à d'autres matières organiques. Il ouvre ainsi la voie à de nouvelles alternatives cohérentes et fiables, faciles à mettre en uvre et capables de résoudre les problèmes sanitaires auxquels l'auteur estime que nous sommes confrontés quotidiennement, ce qui est également vrai dans des pays en voie de développement, tels Madagascar, où l'auteur travaille activement. Au sommaire de l'ouvrage notamment : - L'assainissement ; - La fertilisation en utilisant l'humus ; - La méthode ; - Deux alternatives planétaires, deux destinations.
L'azote atmosphérique remplacera-t-il les engrais ?
ARBO BIO INFOS, AuteurAu Royaume-Uni, des chercheurs de l'Université de Nottingham affirment avoir trouvé une bactérie symbiotique fixatrice d'azote qui soit adaptable à presque toutes les cultures et qui permettrait de substituer l'azote atmosphérique aux engrais chimiques. Peu de choses sont dévoilées sur la technique, si ce n'est le fait que les bactéries seraient directement injectées dans les graines. La commercialisation devrait débuter dans deux ans. Texte rédigé selon un article de Futura Sciences.
Biodiversité microbienne du sol : une assurance écologique
Claudine GALBRUN, AuteurLa biodiversité microbienne des sols viticoles est une assurance de durabilité de la production. Encore faut-il pouvoir la quantifier. Le projet AgrInnov a mis en place une méthode simple et peu coûteuse (90 maximum) pour déterminer la santé microbienne d'un échantillon de sol. Le labour accroît la diversité bactérienne, notamment les bactéries qui dégradent très rapidement la matière organique, mais réduit la diversité fongique. Pour un fonctionnement optimal du sol, le rapport « champignons / bactéries » doit être de 1 à 5 %. En-dessous de 1 %, les bactéries sont trop abondantes, signe d'un excès de fongicides ou d'une perturbation du sol.
Des biopesticides pour remplacer les pesticides
Jean-Luc PETIT, AuteurOn appelle biopesticide un produit de protection des cultures fabriqué à partir d'organismes vivants ou de ses dérivés. Une de leurs vertus est la rapidité de leur dégradation dans le milieu naturel. Les universités de Lille, Liège et Gand ont accru les connaissances disponibles sur une catégorie prometteuse de biopesticides : les lipopeptides. Les bactéries, par exemple le genre Bacillus, ont déjà des usages agricoles, mais leur efficacité est très variable. L'enjeu est donc d'extraire les molécules d'intérêt des bactéries, ce qui est le cas des lipopeptides. Ces molécules sont tensioactives, fongicides et immunostimulantes. Elles sont testées au champ sur poireau et laitue. Outre la vérification des vertus agronomiques des lipopeptides, il s'agit de s'assurer que leur production industrielle est possible et rentable, grâce à des bioréacteurs qui fonctionnent en continu. Pour le moment, ces derniers ne peuvent produire que quelques milligrammes de lipopeptides quotidiennement, les recherches portent donc sur la possibilité de passage au stade semi-industriel. La toxicité pour l'homme et l'écotoxicité des lipopeptides doit encore être évaluée, mais elle est a priori très inférieure à celle des molécules synthétiques utilisées dans les pesticides classiques.
Élevage : "Le kéfir, ça marche !"
A. FISCHER, AuteurLe kéfir est un mélange de protéines de lait fermenté et de bactéries. Ces micro-organismes, aujourd'hui disponibles sous forme de grains, constituent la base d'une préparation probiotique, entretenue par ajout de lait frais. Dans les Vosges, certains éleveurs laitiers bio l'utilisent. C'est le cas de Frédéric Thiriet, éleveur de bovins bio, qui s'en sert pour implanter une flore à effet positif sur la barrière intestinale des veaux. Cette préparation permet de combattre les germes indésirables, mais aussi d'assainir un bâtiment en soutenant une évolution favorable de la litière, d'améliorer la conservation d'un ensilage ou d'un enrubannage d'herbe, ou encore de traiter les pattes des animaux atteintes de Mortellaro.
Essais kéfir : des solutions pour la prévention
Les kéfirs et les probiotiques sont des produits contenant des micro-organismes (bactéries, levures), dont les effets sont réputés bénéfiques pour la santé des animaux qui les consomment, en favorisant un bon équilibre microbien. Les premiers, plus riches en bactéries et levures que les seconds, représentent une solution intéressante pour le maintien de la santé des élevages, et une alternative à l'utilisation massive d'antibiotiques et de vaccins. Plusieurs essais, conduits en élevage porcin sur la ferme expérimentale des Trinottières et chez un éleveur, ont montré une mortalité et des taux de diarrhées moindres chez les porcelets avec l'utilisation de kéfir en lieu et place d'antibiotiques.
Microbes amis : dans nos aliments
Claude AUBERT, AuteurCertains microorganismes présents dans nos aliments (levures, bactéries, moisissures), loin d'être dangereux comme le sont les salmonelles, contribuent à notre santé. C'est le cas de la famille des bactéries dites "lactiques", qui transforment les sucres en acide lactique. Les bactéries lactiques contribuent à l'équilibre de la flore intestinale. Dans les processus de fermentation, comme dans la fabrication de la choucroute, les bactéries lactiques acidifient le milieu grâce à l'acide lactique qu'elles fabriquent, empêchant ainsi les bactéries pathogènes de se développer. Les levures, elles, produisent de l'alcool et du gaz carbonique à partir des sucres dont elles se nourrissent, comme dans le processus de vinification ou encore la panification. Quant aux moisissures, elles sont présentes par exemple dans les produits fermentés à base de soja (miso, tempeh, natto...) que l'on retrouve dans la plupart des magasins bio.
Nos amis les microbes du sol et du compost
Claude AUBERT, AuteurLe sol et le compost sont le siège d'une activité biologique intense, avec notamment un rôle non négligeable joué par les vers de terre. Mais, cette activité repose aussi sur les bactéries et les champignons microscopiques qui jouent un rôle primordial dans la décomposition des matières organiques et dans l'alimentation des plantes. Les bactéries interviennent, par exemple, dans le processus de minéralisation de la matière organique, et certaines peuvent fixer l'azote de l'air pour le mettre à la disposition des plantes sous une forme qu'elles peuvent utiliser.
Projet Levain Bio pour la vinification : Levures et bactéries indigènes à la loupe
Myriam GOULETTE, AuteurLe projet Casdar Levain Bio vise à accompagner les vignerons bio dans l'utilisation de micro-organismes indigènes en vinification, et ce, à travers deux axes de travail : - sélectionner des souches locales et en favoriser la production ; - mettre au point un protocole d'utilisation des pieds de cuve, afin d'harmoniser les pratiques. Les deux premières campagnes du projet ont permis de montrer que, parmi la grande variabilité de souches présentes sur les exploitations vinicoles, nombreuses sont celles qui appartiennent aux mêmes familles de levures ou de bactéries. La troisième et dernière campagne du projet va permettre de mettre en place les protocoles identifiés sur le terrain.
Le rôle positif des microbes dans la biosphère et la vie de l'homme
Jean-Pierre GRATIA, AuteurCet article permet de comprendre les rôles et le fonctionnement des micro-organismes qui nous entourent. L'auteur rappelle les définitions exactes qui se cachent derrière l'expression générique « microbe » et illustre, avec plusieurs exemples, que nombre d'entre eux sont indispensables à notre vie et à notre alimentation. La hantise des microbes conduit parfois à des impasses techniques, par exemple la difficulté à recycler les boues de stations d'épuration qui contiennent de fortes doses de détergents, empêchant les micro-organismes de faire leur travail de décomposition.
Une solution azotée naturelle pour vos sols
VIVRE LA VIGNE EN BIO, AuteurLa société AgroBio Hungary commercialise un « bio-engrais » composé d'azotobacters, bactéries aérobies capables de fixer l'azote atmosphérique sans fonctionner en symbiose avec des racines. Ces bactéries (Azotobacter Vinelandii, Azospirillum lipoferum ), riches en nitrogénase, seraient aussi à l'origine de vitamines et d'hormones de type gibberellines et cytokinines. Le conditionnement, l'application, la distribution et les résultats en arboriculture et viticulture sont présentés.
Dossier Les quatre chemins du biocontrôle
Marianne DECOIN, Auteur ; Anne Isabellle LACORDAIRE, Auteur ; Louis DAMOISEAU, Auteur ; ET AL., AuteurL'ABIM, la rencontre annuelle de l'industrie du biocontrôle, a tenu sa septième édition, en octobre 2012, en Suisse. Après une courte partie consacrée à l'investissement des grandes industries phytopharmaceutiques dans ce domaine, ce dossier présente quelques exemples issus des quatre grandes voies de biocontrôle : les micro-organismes, les substances naturelles, les médiateurs chimiques et les macro-organismes auxiliaires. Les résultats d'expérimentation présentés concernent : - les Pseudomonas fluorescents, qui ont des rôles de bioprotectants, de biofertilisants et de biostimulants ; - la bactérie Burkholderia phytofirmans contre le botrytis de la vigne ; - l'inventaire des acariens prédateurs, ou phytoséiides, dans les vergers français ; - l'utilisation de laminarine, éliciteur naturel contre la tavelure secondaire ; - le programme de lutte biologique à base du parasitoïde Torymus sinensis contre le cynips du châtaignier ; - des méthodes alternatives de lutte contre la processionnaire du pin (piégeage des adultes ou des chenilles, mise en place de nichoirs à mésanges) ; - la lutte biologique contre la sclérotiniose de la salade par Coniothyrium minitans ; - l'utilisation d'un parasitoïde larvaire, Stenomesius japonicus, en association avec le prédateur Macrolophus pygmaeus, contre la mineuse de la tomate Tuta absoluta.
Les plantes peuvent-elles tuer les microbes ?
www.bulletins-electroniques.com, Auteur ; ARBO BIO INFOS, AuteurLa résistance des bactéries aux antibiotiques est une problématique croissante. Des études sont en cours en Lettonie sur l'activité antibactérienne des plantes. Des résultats montrent que certains végétaux ont une action antibactérienne plus forte que d'autres, comme l'aronia, le sorbier, le nerprun ou le coing. Reste à étudier ces plantes plus en détail afin de définir sur quoi repose cet effet antibactérien et comment cette propriété peut être utilisée dans le domaine de la santé.
Le sol regorge de vie à entretenir !
Benoit PLANQUE, AuteurLe sol est un écosystème particulièrement riche en organismes vivants. Même si cette faune ne représente que 0,08 % de la masse des 15 premiers cm du sol, pas moins de 260 millions d'individus y sont présents par m² (biomasse d'environ 150 g/m²). Ils appartiennent à des espèces très variées : arthropodes, vers de terre, nématodes, champignons, algues microscopiques, protozoaires, bactéries La décomposition des apports organiques par cette faune (processus de minéralisation et d'humification) conduit à la production d'humus. Cette matière organique est essentielle pour le maintien des propriétés physiques et chimiques du sol, et aussi pour son activité biologique. Les pratiques culturales et les apports de matières fertilisantes ont des impacts non négligeables sur le capital biologique d'un sol. La société ITALPOLLINA vend des fertilisants organiques d'origine animale, riches en bactéries, notamment en PGPR (Plant Growth Promoting Rhizobacteria), qui participent au maintien de l'activité biologique d'un sol.
Agriculture paysanne : Alsace : Sans labours ni pesticides, une ferme céréalière qui préserve le sol et l'eau
Elisabeth SCHULTNESS, Auteur« Depuis 33 ans, les Wenz n'ont plus labouré [leurs] sols faits, comme en plaine d'Alsace, de graviers, de sables et d'argiles charriés par le Rhin. Depuis 43 ans, ils se passent de désherbants, fongicides, insecticides et engrais chimiques. Depuis 20 ans, leurs cultures ne reçoivent plus de fertilisation significative en dehors des préparations biodynamiques ». C'est pour étudier la gestion de cette ferme que des agriculteurs de toute l'Europe se rendent à Ottenheim, pour la visite guidée par les propriétaires Manfred et Friedrich Wenz. « Ici, le sol n'est pas considéré comme un support de cultures, mais comme un organisme vivant. C'est le sol qui nourrit la plante. Nous ne le laissons jamais à découvert. Une culture chasse l'autre, les engrais verts sont broyés sur place ». La mise en pratique de cette philosophie et des techniques qui en découlent est aussi facilitée par une machine polyvalente mise au point par la société Eco-Dyn : en un seul passage, elle peut broyer les engrais verts, travailler le sol superficiellement et semer en même temps trois espèces de graines à des profondeurs différentes ! Même si les rendements sont modestes (50 q/ha en blé tout de même), la rentabilité économique est au rendez-vous, avec de surcroît l'amélioration permanente et inestimable du « capital terre ».
Chancre bactérien du kiwi : Le Hayward n'est pas épargné
Sophie SIMONIN, AuteurLe chancre bactérien du kiwi, causé par la bactérie Pseudomonas syringae pv. actinidae (Psa), est apparu en 2010 en France. Il a fait l'objet d'un plan d'observation dès 2011, poursuivi en 2012, et qui montre une extension de la maladie. Les variétés à chair jaune sont les plus sensibles, mais les autres variétés, et notamment les Hayward, ne sont pas épargnées. Plusieurs mesures prophylactiques sont conseillées en période de récolte, de chute des feuilles et de taille : surveillance accrue, incinération des organes touchés en dehors du verger, protection des plaies à l'aide de cuivre ou de badigeon de mastic, limitation des risques de transmission par nettoyage du matériel et désinfection des outils de taille entre les parcelles. Le recépage et le surgreffage avec des variétés moins sensibles peuvent contribuer à atténuer la progression de la maladie. Le CTIFL étudie la sensibilité au Psa d'une trentaine de variétés. Parallèlement, un projet CASDAR a été déposé pour comprendre les causes de contamination et des études fondamentales de connaissance de la bactérie se mettent en place.
Dossier : La conservation des aliments
Marie-Laëtitia MELLIAND, AuteurA part la conservation en l'état pour les fruits et légumes qui s'y prêtent, le séchage (fruits) et la lacto-fermentation (légumes), les autres techniques traditionnelles de conservation sont toujours restées plus marginales : froid, sucre, sel, huile, vinaigre, vin et alcool. En bio, toute la palette des techniques est encore utilisée. Les différents procédés de conservation, présentés dans l'article, concernent le séchage ; la lacto-fermentation ; le chaud ; le froid ; l'atmosphère. Le règlement bio européen permet plusieurs techniques de conservation mais interdit l'ionisation. Avec les procédés dits « traditionnels », la modification inévitable de l'aliment peut être source d'amélioration (c'est le cas avec la lacto-fermentation et le séchage). En témoignent Philippe Sendral de Agrosourcing-Biothemis (séchage doux des fruits au soleil) ; Danival, conservateur bio, qui affirme les bienfaits de l'appertisation ; Claude Aubert, auteur de livres sur l'alimentation saine, qui classe les méthodes par leur impact sur la vitamine C Comme le confirme Souâd Taïbi, responsable qualité produits chez Biocoop, l'important est de conserver la qualité organoleptique et microbiologique de l'aliment. Les conservateurs E200 à E297 appartiennent à la famille des additifs alimentaires. En bio, seuls huit d'entre eux sont autorisés et inscrits sur une liste positive du règlement européen. Certains connaissent des restrictions d'usage ou sont en passe d'être réévalués par Bruxelles. Certains transformateurs bio ont recours aux huiles essentielles ou optent pour le zéro additif Concernant les emballages, le verre, selon une étude Tetra Pak, arrive en dernier (pour tous les critères environnementaux analysés) ; pour les plastiques, un marquage, non obligatoire, de 1 à 7, permet d'identifier les plus faciles et intéressants à recycler. Le numéro 7 désigne des matériaux composites, difficilement recyclables (dont les polycarbonates, fabriqués à partir de bisphénol). Le bocal en verre, très présent en bio, reste une valeur sûre.
Dossier : Les forces de l'invisible
Mathilde AMMANI, AuteurEn bio, la science de la fermentation est au cur des savoirs. Le dossier aborde plusieurs aspects de la fermentation : - La nature se met à table : l'oxygène détermine le type de fermentation ; lactofermentation ; moisissures associées aux bactéries lactiques ; en bio, travail avec les bactéries présentes dans le milieu ambiant ; les laiteries bio, de type traditionnel, optent pour des ferments lents ; fromages végétaux bio inventés par Sojami ; vinaigre de cidre fabriqué par les Côteaux Nantais ; - La nature ensemence le verre : ceux qui travaillent de manière traditionnelle pour la fabrication de vins, de cidre (exemple de Jean-René Pitrou, producteur de cidre en Normandie), ou de bières (en Belgique, bières à fermentation spontanée dans des cuves restées ouvertes), souvent en bio, préfèrent les levures indigènes, situées dans la peau des fruits et dans les bâtiments, qui donnent une typicité particulière ; dans le Finistère, la Brasserie de Bretagne travaille avec des levures fraîches ou en poudre pour ses bières à fermentation haute ; la spécialité de La Rouget de Lisle, brasserie du Jura, est de faire des bières à fermentation basse avec des micro-organismes travaillant entre 0 et 15°C ; - Nanos inconnues : des nanoparticules, sous forme d'agents technologiques, arômes, additifs... sont utilisés par l'industrie agroalimentaire, utilisation qui inquiète l'auteur : ces substances se sont glissées entre les mailles de la règlementation (cas du dioxyde de silice (E 551) et de titane (E 171) autorisés comme additif alimentaire) ; le Commissariat à l'énergie atomique de Grenoble a montré que les nanoparticules de dioxyde de titane, utilisées pour blanchir certaines vinaigrettes, sont susceptibles d'endommager le cerveau...
E.Coli et autres risques sanitaires : La bio injustement accusée : Synthèse de Claude Aubert
Claude Aubert, rédacteur de nombreux livres sur l'alimentation et la santé, analyse l'affaire des graines germées contaminées par E. coli qui ont entraîné, en 2011, le décès de 60 personnes en Allemagne et en France. L'infection s'est faite par une souche anormalement virulente d'E. coli, provenant sans doute d'un lot de graines de fenugrec importées d'Egypte et étiquetées "organic". Nénanmoins, le doute sur l'origine demeure selon les enquêteurs. De plus, l'apparition de la souche et les contaminations des graines restent inconnues. Cependant, les contaminations alimentaires sont malheureusement fréquentes chaque année en France et ailleurs, et l'auteur démontre, en se basant sur plusieurs études, qu'elles ne sont pas plus fréquentes en bio qu'en conventionnel, bien que certains soutiennent le contraire du fait de l'emploi de fumier comme fertilisant et de l'absence de produits chimiques utilisés sur les plantes. Par ailleurs, manger bio permet d'ingérer nettement moins de pesticides et des produits plus riches en polyphénols (et en oméga 3 pour le lait).
L'hygiène en point de vente : Les dangers des denrées alimentaires
BIO-LINEAIRES, AuteurPour tous les magasins qui disposent d'un service arrière, la contamination des aliments est une préoccupation quotidienne Parmi les trois catégories de contaminants possibles des denrées alimentaires, l'article présente en détail les microorganismes dont certains pathogènes sont gênants (responsables d'altération des aliments comme les bactéries, les levures et les moisissures) ou dangereux (parce qu'ils provoquent des maladies ou des intoxications). Un tableau présente six pathogènes : Salmonella, Campylobacter, Listeria monocytogenes, Escherichia coli, Clostridium perfringens, Clostridium botulinum (origines, conséquence sanitaire et évaluation du risque). Un second tableau, présente, pour chacun, les risques (de majeur à faible) selon le conditionnement des produits (produits appertisés, pasteurisés, cuits reconditionnés, crus réfrigérés).
Il était une fois, le sol (2/3) ; Symbioses au pays des racines
Guylaine GOULFIER, AuteurLes nutriments, puisés par la plante dans le sol, composent la sève brute qui circule vers l'appareil aérien de celle-ci Cependant, une partie non négligeable de la sève élaborée, jusqu'à 20 % et plus, est acheminée par les racines dans le sol et constitue la rhizodéposition. L'émission dans le sol, par l'extrémité de la racine, de substances carbonées, est à l'origine du fonctionnement de la rhizosphère. A l'autre bout de la chaîne, la mort des bactéries et champignons de la rhizosphère (prédateurs ) libère des éléments minéraux absorbables par la plante. Si les besoins de la rhizosphère en éléments minéraux changent, la plante modifie la composition de sa rhizodéposition... Ainsi, une plante réputée gourmande en potasse sélectionne des populations bactériennes capables de prélever efficacement cet élément dans le sol. La rhizosphère permet également de désagréger la roche-mère (attaque chimique). Le colloque scientifique organisé par la SNHF (Société nationale d'horticulture de France), en mai 2012, à Paris, a permis d'évaluer les connaissances acquises autour des associations symbiotiques qu'entretiennent la très grande majorité des plantes - via leurs racines - avec des champignons (mycorhizes) ou des bactéries du sol. Un schéma montre la vie biologique d'une plante, de la dégradation de la roche-mère à la photosynthèse, et un tableau présente la quantité d'êtres vivants dans 1 g de terre (micro-flore et micro-faune).
Les matières organiques des sols : L'élément clé mais fragile pour une gestion durable des sols !
Le sol possède de nombreuses autres fonctions que celle de support de production pour l'agriculture : services de prélèvement (eau douce, nourriture ), services de régulation (qualité de l'air, érosion ), services culturels (valeurs religieuses et spirituelles ). Ainsi, c'est un milieu à protéger même s'il n'existe pas aujourd'hui de directive cadre « Sol » pour inciter les utilisateurs de cette ressource non-renouvelable à la préserver. Depuis 2003, le programme GESSOL2 (GEStion du patrimoine SOL) étudie l'influence des pratiques agricoles sur les sols, et notamment sur les matières organiques (MOS) qui le composent. Ainsi, dans le cadre du projet COSMOS-flux du programme GESSOL2, deux cas d'évolution ont été étudiés : la conversion labour-non-labour, et la conversion prairie-rotation de cultures annuelles. Les résultats présentés ici montrent que la conversion des sols de prairies en sols de cultures annuelles entraîne une diminution des stocks de carbone du sol, et que le travail du sol (labour ici) entraîne une déprotection des MOS face à l'activité biologique. Les pratiques inverses, c'est-à-dire la mise en place de prairies et l'arrêt du labour, ont des effets positifs sur les quantités de MOS mais ceux-ci sont beaucoup plus lents à se mettre en place et sont réversibles. Par ailleurs, la question de l'évaluation du bon fonctionnement d'un sol est posée, un effectif important de biomasse microbienne ne semblant pas être complètement corrélé à l'activité des processus ayant lieu dans ce milieu.
Place des pâturages des bovins dans les flux microbiens laitiers
Isabelle VERDIER-METZ, Auteur ; Françoise MONSALLIER, Auteur ; Marie-Christine MONTEL, AuteurLa biodiversité microbienne des laits est un élément important pour le maintien des caractéristiques sensorielles et sanitaires des fromages. Or, cette biodiversité microbienne dans le lait semble être liée aux divers environnements avec lesquels l'animal et le produit animal ont pu être en contact : l'eau, l'air, l'homme, les autres animaux, les équipements, et aussi l'alimentation des animaux et les prairies. Les connaissances sur ces flux microbiens du pâturage au lait pourraient permettre de mieux maîtriser la qualité microbiologique des laits crus et des fromages. Toutefois, elles sont faibles aujourd'hui à cause d'un manque de méthodes adaptées, et de nouvelles études tentent de lever ces verrous techniques et méthodologiques.
Soutenir la croissance des jeunes arbres
Nicole BOUDREA, AuteurDes chercheurs en Colombie Britannique mènent des essais sur l'utilisation, en agriculture biologique, de bactéries du sol qui, parce qu'elles ont la capacité de solubiliser le phosphore présent dans le sol, pourraient permettre, si elles sont inoculées près des racines, une meilleure croissance des jeunes pommiers et apporter une réponse à la maladie de la replantation qui touche les jeunes arbres plantés dans des vergers anciens.
Agriculture biologique : Une approche scientifique
Qu'est-ce que l'agriculture biologique ? C'est l'art de cultiver les micro-organismes du sol en les nourrissant de matières organiques, pour aboutir à la mise à disposition des plantes de tous les minéraux nécessaires à l'obtention de récoltes abondantes et saines. Ce livre est l'histoire d'un monde souterrain, en perpétuel mouvement, où des animaux et des végétaux, la plupart du temps microscopiques, se côtoient, se dévorent, s'empoisonnent, s'associent, se livrent des guerres ethniques ou fratricides pour s'emparer de la nourriture disponible. Ils rejettent ainsi dans le sol des quantités de substances chimiques de plus en plus fines, des antibiotiques, des enzymes... sous le commandement implacable des plantes qui orchestrent ces guerres telluriques pour leur seul bien-être. Les plantes, en effet, élèvent au plus près de leurs racines, par des distributions parfois massives de nourriture, des bactéries, des ascomycètes et des champignons afin de s'assurer un ravitaillement facile en minéraux, en eau, en antibiotiques... pour atteindre leur but : une croissance la plus harmonieuse et saine possible. L'auteur explique toutes les techniques particulières aux agriculteurs, aux jardiniers professionnels ou amateurs, aux maraîchers, aux horticulteurs, aux vignerons, pour élever les micro-organismes indispensables à leurs sols et à leurs cultures. Cet ouvrage expose les nouvelles pratiques agricoles mises au point par les chercheurs et les agriculteurs pionniers depuis 40 ans. Il concerne toutes les filières de la production végétale. Christian de Carné-Carnavalet est ingénieur-conseil en agriculture biologique. Il est également architecte-paysagiste à Grasse.
Les atouts de la phytoépuration
Philippe GUIBERT, AuteurEn 2012, l'assainissement individuel sera obligatoire pour toutes les maisons non raccordées au réseau. La phytoépuration, ou filtre planté de roseaux, offre une alternative écologique à la fosse toutes-eaux en éliminant totalement la pollution et en évitant le traitement des boues. La phytoépuration peut être utilisée dans des projets d'assainissement individuels ou collectifs et même pour les effluents agricoles. Elle convient à tous les types de sol. Les bassins, ou filtres plantés, devront cependant être étanches pour éviter l'assèchement et maîtriser l'évacuation des eaux usées. Certaines entreprises spécialisées ont mis en place leur propre système homologué d'épuration par les plantes. L'article présente : le principe de la phytoépuration ; les bactéries en action ; la nécessité d'une gestion rigoureuse (coût d'installation, intervention d'un bureau d'études, normes européennes de rejet auxquelles doit répondre l'installation...) ; traitement de plusieurs types de pollution par un système d'assainissement autonome (la phytoépuration est très souvent associée à l'utilisation de toilettes sèches).
Le Compostage
Jean-Luc PETIT, AuteurCet article apporte de nombreux éléments sur le compostage à l'échelle des exploitations agricoles, de la fabrication du compost à son utilisation. Ce processus de décomposition et de transformation « contrôlées » de déchets organiques est complexe, et doit être adapté en fonction du sol, des cultures à amender, et des résultats recherchés. Le compost se caractérise par sa structure stable et homogène. C'est un produit assaini car les transformations engendrées par les populations microbiennes mises en jeu entraînent une destruction des germes pathogènes, des parasites animaux, des graines et des organes de propagation des végétaux. Cet amendement agit sur les propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol, il favorise notamment son aération et améliore sa capacité de rétention en eau. D'autres avantages sont explicités dans cet article et les différents types de compost, en fonction du type de fumier utilisé, sont décrits. En agriculture biodynamique, six préparations de plantes médicinales peuvent être utilisées pour vivifier le compost.
La fromagerie des Cévennes produit du biogaz avec son lactosérum
Jean-François RIVIERE, AuteurLa fromagerie coopérative des Cévennes, qui produit une gamme de six fromages de chèvre, a installé une station d'épuration du lactosérum par méthanisation en 2009. Cette unité traite les effluents composés essentiellement d'eau, de produits de lavage, de rinçage et de lactosérum. L'unité se compose d'une première entité destinée à éliminer les graisses, d'une cuve principale où se trouvent les bactéries et où a lieu la méthanisation et d'une unité de traitement biologique où l'azote et le phosphore présents dans le biogaz produit sont éliminés. Les boues sont déshydratées et épandues sur les terres des éleveurs de la coopérative. Le méthaniseur produit environ dix mètres cubes de boues, et 54 000 m³ de biogaz par an. Le biogaz ainsi produit a fourni à la coopérative la moitié du gaz qu'elle consomme avec toutefois une consommation d'électricité qui a augmenté. L'unité nécessite toutefois une maintenance par deux salariés et doit faire l'objet d'une attention particulière car tout défaut de fonctionnement peut entraîner la destruction des bactéries de l'unité de méthanisation. Or, le réensemencement et l'évacuation par camion des effluents vers d'autres stations d'épuration coûtent jusqu'à 30 000 euros. Pour 2012, la fromagerie envisage de lancer une version bio de sa gamme actuelle de fromages de chèvre.
Lutte contre l'oïdium : Comment réduire les doses de soufre ?
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Nicolas CONSTANT, AuteurNicolas Constant de l'AIVB-LR (Association interprofessionnelle viticole bio du LanguedocRoussillon), présente les résultats d'un programme d'expérimentation visant à diminuer la dose de soufre utilisée sur les vignes pour lutter contre l'oïdium. Deux substances alternatives ont été testées : le lactosérum et le Prev-am à base d'huile essentielle d'orange (il contient des monoterpènes dont le d-limonène connu pour dégrader les corps gras). Les premiers essais ont montré que le niveau de protection de ces deux produits utilisés seuls toute la campagne était insuffisant en cas de forte pression parasitaire. La deuxième série d'essais a montré que leur utilisation en alternance avec du soufre mouillable était à privilégier lors des applications précoces (préfloraison) plutôt que tardives (post-nouaison). Enfin, le mélange de ces deux produits avec du soufre n'a pas donné satisfaction (pas d'amélioration avec le lactosérum par rapport au soufre seul et phytotoxicités avec le Prev-am). En conclusion, l'utilisation du Prev-am et du lactosérum n'est envisageable qu'en situation de pression parasitaire modérée et pas trop précoce. Aussi, il est important de bien estimer cette pression parasitaire, surtout en début de cycle. D'autres produits pourraient être testés : l'Argibio (kaolinite calcinée) et le BM-608 (huile de tea tree). Cependant, la substitution du soufre n'est pas la seule voie envisageable, l'amélioration de la prévention et l'optimisation des applications en fonction du risque parasitaire sont à renforcer.
Pas de produit de substitution au soufre
Claudine GALBRUN, AuteurPlusieurs produits alternatifs dans la lutte contre l'oïdium (en agriculture biologique) ont été testés, de 2008 à 2010, dans le cadre d'un essai mené par les Chambres d'agriculture de l'Aude, des Pyrénées Orientales et l'IFV (Institut Français de la Vigne). En référence au soufre mouillable, ont été testés : la lactoferrine, la lactoperoxydase, le lactosérum, un mélange de lactoferrine et de lactoperoxydase, un produit à base de percarbonate, Enzicur (à base de constituants de lait), Prev 2 (extrait d'huiles essentielles) et un produit sous nom de code SDN. Si, en 2008, le lactosérum a donné de bons résultats (identiques à ceux donnés par le soufre), en 2009 et 2010, les résultats n'étaient pas au rendez-vous. Olivier Féraud, conseiller viticole à la Chambre d'agriculture de l'Aude, explique ces résultats par deux hypothèses : soit parce que ces produits ne sont pas rémanents, soit parce qu'ils sont photolabiles. De nouveaux essais devraient être mis en place, mais en attendant, la profession ne peut se passer du soufre sur cépages sensibles ou en cas de forte pression.
Les plantes malades des pesticides
Francis Chaboussou, chercheur à l'INRA pendant près de cinquante ans, a établi sa théorie, la trophobiose, selon laquelle tout parasite ne devient virulent que s'il rencontre dans la plante les éléments nutritionnels qui lui sont nécessaires. Il estime, dans son livre, paru la première fois en 1980, que les traitements chimiques, au contraire des idées émises, contribuent à développer dans la plante ces éléments qui permettent aux champignons, acariens, insectes, virus et autres bactéries d'y proliférer... Selon lui, c'est la présence excessive de substances solubles dans ses tissus, et l'insuffisance de la protéosynthèse qui rendent la plante appétible pour le parasite. Les pesticides seraient responsables de cette inhibition de la protéosynthèse, par action directe sur la plante, mais aussi, indirectement, par la destruction des micro-organismes du sol, cause de malnutrition. D'autre part, les excès d'azote rendent les plantes plus sensibles aux maladies cryptogamiques et bactériennes. Pour éviter ces graves inconvénients, et développer la résistance naturelle de la plante, il estime qu'il faut modérer les apports d'azote et réduire les applications de pesticides, et, en même temps, privilégier la fertilisation organique, développer le compostage, fournir à bon escient des oligo-éléments.
Les plantes sont également dotées d'un système immunitaire
Communautés européennes, AuteurUne équipe de chercheurs, des Pays-Bas et des Etats-Unis, a découvert la présence de 17 bactéries telluriques ayant la capacité de lutter contre Rhizoctonia solani à partir d'échantillons d'air, d'eau et de sol. Ainsi, leur présence dans le sol de champ de betteraves permet à la plante, tel un système immunitaire, de lutter contre cette maladie. Pour les identifier, les chercheurs ont utilisé une puce à ADN de la taille d'une carte de crédit visant à comparer les séquences ADN de chaque espèce bactérienne par rapport à plus d'un million de cibles d'ADN de référence intégrées dans la puce. Certaines bactéries sont de types Pseudomonas, Burkholderia, Xanthomonas et Actinobacteria, les autres n'étant pas identifiées comme ayant la capacité à combattre les pathogènes, ce qui suggère que ces bactéries agissent en synergie et non seules pour agir contre la maladie végétale.
Prévention des mammites en élevage laitier
Madeg JOIN-LAMBERT, AuteurCet article est extrait du compte rendu de la formation "Pathologies et parasitisme en élevage bovin" (décembre 2010) par le Dr Hubert Hiron. Il existe deux types de mammites. Les mammites d'ambiance sont liées à des bactéries pathogènes présentes dans l'environnement (litière ) et qui rentrent dans le trayon après la traite. Afin de les prévenir, il est possible d'acheter de bonnes bactéries, ou de fabriquer un levain (recette dans l'article), à pulvériser dans le milieu. Un nettoyage de la machine à traire à l'eau chaude permet d'enlever le savon et les dépôts. Les mammites de portage sont présentes à l'intérieur de la mamelle, et se transmettent par les mains du trayeur, les lavettes et les griffes. Le moyen de les éviter réside dans l'hygiène de la traite (produits conseillés dans l'article).
Viticulture : Maîtrise des rendements en bio
Marion IVALDI, AuteurAu cours d'une conférence sur la maîtrise des rendements en viticulture biologique qui s'est tenue à l'initiative de la Chambre d'agriculture des Pays de Loire au cours du salon Sival, Monique Jonis, de l'Itab, a rappelé que "le rendement est le résultat de l'interaction de multiples facteurs". Le bon fonctionnement du sol est l'un de ces facteurs. Son entretien se définit en fonction du rendement objectif qui dépend du potentiel de la parcelle et du type de produits que l'on souhaite obtenir : vins de terroirs ou vins standards ? Selon Clément Baraut, viticulteur en Anjou, "pour des vins standards, il faut pouvoir obtenir un rendement économiquement viable. Il est tout à fait possible de produire 50 hl/ha en bio". Mais pour cela, il faut répondre au besoin des champignons et des bactéries présents dans le sol (pH compris entre 6 et 8, sol aéré et humide, températures douces et nourriture équilibrée sous forme de matière organique). En fonction de chaque type de sol et de leurs caractéristiques, il faudra chercher cet état optimal (adaptation de la fertilisation, de l'enherbement et du travail du sol). Est distingué, dans l'article, ce qui est à privilégier pour un sol sableux, argileux, limoneux.
Biodiversité fonctionnelle des sols : Un éclairage sur l'écologie des sols... (Dossier - Le sol)
Le fonctionnement du sol est assuré par de très nombreux organismes mal connus souvent classés selon leur taille (du microorganisme à la mégafaune). Les sols constituent l'un des milieux les plus diversifiés sur Terre du fait de la grande variété de richesse en ressources et en énergie du sol et des différentes caractéristiques physiques. Ces organismes sont souvent classés selon leur taille (du microorganisme à la mégafaune). Le fonctionnement d'un sol repose sur trois principaux organismes : ceux qui permettent les modifications chimiques de la matière (ingénieurs chimiques), ceux qui sont responsables des modifications physiques du milieu (ingénieurs physiques) et les prédateurs ou parasites (régulateurs biologiques). Certaines bactéries et champignons vivent en symbiose avec les plantes, telles les mycorhizes. L'activité des invertébrés dans le sol améliore sa structure et l'incorporation de matières organiques. L'ensemble des fonctions réalisées par ces organismes a été reconnu par l'ONU comme un service rendu à l'humanité : un service de support, d'approvisionnement, de régulation et culturel. Malgré cette reconnaissance, les animaux du sol à « protéger » ne représentent que 1 % de toutes les espèces à protéger. De nombreuses perturbations influent sur l'habitat de ces organismes (changement climatique, constructions humaines) et entraînent la disparition de certains.
Dossier : Trois systèmes pour traiter les effluents
Damien HARDY, AuteurLes rejets d'eaux blanches et de lactosérum par les éleveurs de chèvres ne sont pas bons pour l'environnement. Aujourd'hui, près de 40 % des éleveurs ne sont pas aux normes. A force de rejeter ces effluents liquides dans le fossé, les rivières et nappes phréatiques sont polluées. Les effluents à traiter sont différents selon le nombre de chèvres et l'activité, c'est pourquoi plusieurs traitements sont possibles. Une carte de la France indique des zones vulnérables qui couvrent 44 % du territoire. Certains utilisent des filtres à compost végétal avec lombrics, l'épandage sur saule... Il est possible de donner le lactosérum aux cochons ou aux chèvres (mais est-ce souhaitable dans ce dernier cas ?). Avec une consommation adéquate, le lactosérum peut prendre place dans une ration pour les porcs à hauteur de 25 %. L'installation d'un filtre à pouzzolane est une solution qui permet de retenir les matières grossières en suspension et de transformer les composés organiques en matières minérales non polluantes. Le filtre fonctionne sur le principe de l'alternance, l'éleveur doit donc venir tourner une vanne toutes les semaines et entretenir le filtre avec un ratissage toutes les trois semaines. Concernant le filtre à roseaux, peu coûteux, auto-constructible, il doit être bien entretenu. Il faut construire une cuve tampon d'homogénéisation (fosse toutes eaux) et deux filtres plantés de roseaux en contrebas. L'entretien des roseaux est assez facile, mais doit être régulier. Une autre solution consiste à construire un bassin tampon de sédimentation en béton couvert. Une grille, accessible par un regard, enlève les grosses impuretés avant de se déverser dans une première fosse en béton. Une deuxième fosse tampon de 10m3 est enterrée à 60 cm sous le niveau du sol. L'épandage sur prairie doit être réalisé au minimum tous les sept jours. L'éleveur n'a plus qu'à s'assurer que les conditions climatiques permettent l'épandage avant d'enclencher la pompe qui s'arrête automatiquement quand la fosse est vide.
Eclairage sur bacillus thuringiensis par la société Certis
VIVRE LA VIGNE EN BIO, AuteurUn colloque dédié aux Bacillus thuringiensis a été organisé en octobre 2009, à Montpellier, par la société Certis. Ce compte-rendu reprend l'historique des Bt ; leur fonctionnement (synthèse par les Bacillus d'un cristal protéique qui, ingéré par un insecte, libère des toxines qui détruisent les cellules de son tube digestif) ; les différentes toxines et leurs efficacités ; la fabrication et l'utilisation de l'insecticide Delfin de Certis, homologué en cultures légumières contre les noctuelles ; le statut réglementaire et l'avenir des Bt (intérêt des biopesticides pour répondre aux défis à venir).
La lutte biologique : Vers de nouveaux équilibres écologiques
Utilisée par les hommes depuis les débuts de l'agriculture, c'est au XXème siècle que la lutte biologique devient un sujet d'études à part entière pour des chercheurs et agriculteurs visant d'abord à restaurer une biodiversité mise à mal par l'utilisation intensive de pesticides. La réflexion s'élargit aussi aux équilibres entre proies et prédateurs et à la compétition entre populations, avec son lot de réactions en cascade sur les écosystèmes. A ce stade des recherches, quelles réponses la lutte biologique peut-elle apporter aux attentes d'une agriculture de plus en plus soucieuse de préserver l'environnement et la biodiversité ? Quelles applications peut-elle offrir à une société préoccupée d'atteindre "zéro résidu" de molécules actives dans l'alimentation, particulièrement dans les fruits et légumes ? Cet ouvrage, écrit par Lydie Suty, docteure en biologie, se propose de faire le point sur ce sujet scientifique complexe et spécialisé, également devenu, en quelques décennies, un sujet de société. Un état des lieux initial rappelle le vocabulaire, les connaissances de base de la biologie et les principes de base de la lutte biologique. Chaque chapitre est complété par un ou deux articles rédigés par des spécialistes du domaine traité : les auxiliaires, les microorganismes, les parasites et parasitoïdes, les plantes, les milieux aquatiques, les systèmes complexes, les biocides inertes... Evaluation, évolutions et améliorations possibles des méthodes de lutte biologique (parfois incompatibles avec l'AB telles que manipulations génétiques pour obtenir des insectes mâles stériles, etc.) concluent cet ouvrage. A l'attention des enseignants, formateurs et étudiants, cet ouvrage s'adresse aussi aux lecteurs "profanes" mais sensibilisés à la préservation des écosystèmes.
Les racines au coeur du fonctionnement de la rhizosphère : Des connaissances pointues issues de la recherche aux applications possibles en AB (Dossier - Le sol)
La rhizosphère, volume de sol situé autour des racines vivantes d'une plante, est le lieu de nombreux processus susceptibles de réguler les cycles biogéochimiques du carbone et des nutriments, la structure des communautés microbiennes dans les sols et la nutrition des plantes. La rhizodéposition procure une source d'énergie essentielle pour les microorganismes. L'activité microbienne autour des racines et l'ensemble des chaînes trophiques qui en découlent sont alors stimulés. Les composés libérés peuvent contenir des nutriments comme l'azote ou stimuler la minéralisation de matières organiques du sol et des nutriments (N ou phosphore). L'absorption d'eau et de nutriments par les racines entraîne un abaissement de la concentration en ions nutritifs, contribuant ainsi à rendre biodisponibles des fractions difficilement échangeables. La biodisponibilité des éléments nutritifs est également améliorée par la modification du pH autour de la rhizosphère (réactions chimiques) et par les molécules organiques (enzymes...) libérées par les activités racinaires et microbiennes. Des processus régulent les équilibres entre microorganismes bénéfiques et pathogènes, attirés par les exsudats racinaires, pouvant entraîner la production d'antibiotiques par certaines bactéries ou jouer le rôle d'éliciteur pour la plante.
Le sol ressemble-t-il à un bioréacteur ?
Pascale MOLLIER, AuteurLe projet Vitelbio vise à modéliser la transformation de la matière organique, par les micro-organismes du sol, en composés assimilables par les plantes. Il réunit une vingtaine de chercheurs (mathématiciens, informaticiens, microbiologistes, géologues) de l'Inra et de l'Inria. Il existe déjà des modèles géochimiques des sols permettant de connaître leur composition, mais ils ne reflètent pas la micro-hétérogénéité du sol, qui détermine elle-même une distribution spatiale des micro-organismes. Ces organismes occupent des niches écologiques différentes. Il est important de pouvoir localiser ces niches dans la structure du sol. Vitelbio souhaite que le sol puisse être représenté comme un ensemble de « hot-spots » microbiens, chacun étant modélisé comme un « bioréacteur virtuel » interconnecté en réseau. La construction de Vitelbio a commencé en 2009.
Le sol vivant : Bases de pédologie - Biologie des sols (3ème édition revue et augmentée)
Jean-Michel GOBAT, Auteur ; Michel ARAGNO, Auteur ; Willy MATTHEY, Auteur | LAUSANNE (EPFL, Rolex Learning Center - CP 119, 1015, Suisse) : PRESSES POLYTECHNIQUES ET UNIVERSITAIRES ROMANDES | 2010La science des sols intègre de plus en plus l'action des organismes vivants à son champ d'activité. Les rôles irremplaçables de la racine, des bactéries, des champignons et des animaux dans la formation et le fonctionnement des sols sont de mieux en mieux connus. L'ouvrage est conçu en trois parties : la première fournit les connaissances essentielles de pédologie générale, avec un accent particulier sur les aspects biologiques du sol. Elle présente successivement les constituants et les propriétés du sol, puis leurs effets sur les processus de formation et d'évolution. La deuxième traite des divers types de relations qui s'établissent entre les organismes et le sol. Elle s'intéresse par exemple à la décomposition du bois mort, à la formation de la tourbe, au compostage ou à la bioremédiation. Une large place est faite également à la systématique et à l'écologie des animaux du sol ou à celles de la végétation. Enfin, la troisième partie met l'accent sur les mécanismes biologiques du fonctionnement des sols, comme le rôle des enzymes, les réseaux trophiques, les symbioses bactériennes et mycorhiziennes, ou encore l'activité de la rhizosphère. Cette 3ème édition est largement remaniée par rapport aux précédentes. Deux nouveaux chapitres ont été rédigés : l'un rassemble, de manière plus cohérente, tous les aspects liés à la biodiversité, aux niches écologiques, aux stratégies adaptatives et à la bioindication ; l'autre traite de la place du sol au coeur des cycles biogéochimiques. D'autres thèmes ont été fortement revus et développés, comme l'application des méthodes moléculaires à la biologie du sol, la biominéralisation, le rôle de la crotte dans les chaînes de décomposition, la micromorphologie des sols, l'échantillonnage de la faune ou encore la classification des formes d'humus et des sols, avec une présentation plus approfondie de la WRB (World Reference Base for Soil Resources). Comprenant près de 1500 définitions de termes scientifiques et plus de 1200 renvois bibliographiques, illustré de nombreux cas concrets souvent inédits, ce livre constitue un ouvrage de référence adapté à un large public d'étudiants, d'enseignants, de chercheurs et de praticiens.
Agronomie : La lutte biologique : Application aux arthropodes ravageurs et aux adventices
Bernard PINTUREAU, Auteur ; Hugues MOURET, Auteur ; Marie-Hélène SAUGE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 15 (32 Rue Bargue, 75 740, FRANCE) : ELLIPSES EDITION MARKETING | 2009La lutte biologique est une réponse aux problèmes posés par les pesticides sur l'environnement et la santé. Elle consiste à utiliser des organismes vivants ou leurs produits pour lutter contre d'autres organismes considérés comme nuisibles. L'ouvrage se focalise sur la protection des plantes cultivées et des animaux de ferme contre les arthropodes nuisibles (insectes et acariens) et les adventices (mauvaises herbes). Il présente et analyse les différentes techniques en distinguant successivement : les moyens de lutte biologique ne faisant pas appel à des auxiliaires (utilisation d'extraits végétaux, lutte variétale, confusion sexuelle, lutte autocide) ; les moyens faisant appel à des auxiliaires (microorganismes, organismes phytophages, prédateurs, nématodes, parasitoïdes).
Dossier : Les lombrics, indispensables tâcherons du sous-sol
Elisabeth LECIAK, AuteurLes vers de terre, ces ingénieurs polyvalents, creusent, avalent, digèrent, recyclent, transforment. Les lombrics sont des acteurs clés dans le cycle des matières et jouent un rôle fondamental pour la formation et la structuration des sols. Malgré leur totale discrétion, les vers de terre sont en très grand nombre pour mener à bien leur vaste entreprise souterraine. Une prairie normande peut, par exemple, abriter de 4 à 5 tonnes de vers de terre à l'hectare et dans une parcelle de 25 m², 25 000 lombrics vivent et "travaillent". En un an, ils auront creusé 25 000 km de galerie. Le dossier fait une présentation des lombrics et de leur activité : - Les fondateurs de la terre et des paysages ; - La vie simple et discrète du ver de terre ; - De l'appétit du lombric à la vitalité des sols ; - David contre Goliath, les lombrics devant l'agriculture intensive ; - Un allié du génie écologique ?
Entreprise : Bio-insecticides : Le Bacillus Thuringiensis en vedette
Marie MASSENET, AuteurCertis-Europe, entreprise en croissance qui entend se placer sur le marché des bio-insecticides, utilise le Bacillus Thurengiensis, dit « Bt ». Un certain nombre de témoignages d'agriculteurs conventionnels ont démontré l'efficacité du Delfin, distribué par cette société et homologué en bio. Le Bt est une bactérie communément trouvée dans le sol. Il en existe plusieurs types utilisés contre les Lépidoptères (chenilles), contre les Diptères (moustiques) et contre les Doryphores. En Europe, il existe des centaines de variétés de chenilles phytophages, le Bt est donc intéressant pour cibler ces nuisibles à régime polyphage sans atteindre les insectes auxiliaires. Le Bt est aussi un relais intéressant face aux limites de la confusion sexuelle. Cependant, pour une bonne efficacité, le Bt doit être pulvérisé au moment le plus propice à la destruction des larves, c'est-à-dire après leur éclosion. Attention aussi, le Bt possède un fort potentiel irritant.
Séminaire GESSOL "Connaître et gérer la biodiversité des sols" : Hôtel de France, Angers, 5 octobre 2009 : Programme GESSOL : Vers une gestion durable des sols - Recherches en appui aux politiques publiques
Eric BLANCHART, Auteur ; Laëtita BERNARD, Auteur ; Alain BRAUMAN, Auteur ; ET AL., Auteur | LA DEFENSE (Service de la Recherche au sein de la Direction de Recherche et de l'Innovation du Commissariat Général au Développement Durable du Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie (MEDDE), Grande Arche - Tour Pascal A et B, 92 055, FRANCE) : GESSOL - Fonctions environnementales & gestion du patrimoine Sol | 2009Le compte-rendu du Séminaire GESSOL "Connaître et gérer la biodiversité des sols", qui s'est tenu à Angers (Maine-et-Loire), le 5 octobre 2009, est organisé comme suit : - La biodiversité dans les sols ; - Liens entre la biodiversité des sols, leurs fonctionnements et les services écosystémiques : rôle majeur des communautés microbiennes ; - Comment gérer la biodiversité des sols pour favoriser les services écosystémiques : vers une ingénierie écologique ; - Approche économique de la biodiversité et des services liés aux écosystèmes ; - Quelle prise en compte de la biodiversité des sols par quels acteurs ? ; - Les actions juridiques en faveur de la protection de la biodiversité des sols.
Collaborer avec les bactéries et autres micro-organismes : Guide du réseau alimentaire du sol à destination des jardiniers
Jeff LOWENFELS, Auteur ; Wayne LEWIS, Auteur | ARLES CEDEX (47 Rue du Docteur Fanton, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS DU ROUERGUE | 2008Les bons jardiniers savent que le sol est tout sauf une substance inerte. Un sol en pleine santé fourmille de vie - pas seulement de vers et d'insectes, mais d'une quantité stupéfiante de bactéries, de champignons et d'autres micro-organismes. Il est possible de jardiner d'une façon qui renforce le sol et son réseau alimentaire, réseau fragile et complexe d'organismes vivants dont les interactions créent un environnement favorable aux plantes. L'ouvrage permet de faire mieux connaissance avec les différents organismes qui composent le réseau alimentaire du sol. Il permet d'apprendre également comment entretenir le sol et le régénérer afin d'optimiser la qualité de ce sol grâce à l'emploi de compost, de jus de compost et de paillis, et quelles solutions favoriser en fonction de la composition de son jardin (pelouse, potager, arbres et arbustes, vivaces et annuelles...).
Composter en appartement
Pour composter en appartement, le lombricompostage est une solution. Explications pour une telle technique de compostage, l'achat ou la fabrication d'une lombricompostière, sa maintenance.
Des BRF pour nos sols malmenés ?
Le sujet sur les Bois Raméaux Fragmentés (BRF) fait suite à une journée d'étude organisée, en 2005, par le Centre des Technologies Agronomiques de Strée-Modave qui, depuis 2002, développe une expertise au sujet de la valorisation des déchets de la filière wallonne du bois. L'origine des BRF, les connaissances acquises pour les associer au travail du sol sont mises en évidence : - BRF = Bois Raméaux Fragmentés ; - Comment le BRF fonctionne-t-il ? ; - L'importance de la pédofaune ; - Les microorganismes ; - Lutte contre l'érosion et amélioration des terres fragilisées ; - Quelques conseils pratiques ; - BRF stocké ou BRF vivant ?
Dossier : Diversité microbienne des laits crus : intérêt, risques et moyens de gestion
Cet article présente l'intervention de M.C. Montel, réalisée lors des Journées Techniques Elevage de l'ITAB, les 17 et 18 octobre à Angers. Dans un premier temps, l'article rappelle l'intérêt de la diversité microbienne des laits crus et les risques liés aux microorganismes. Puis, l'article présente les résultats d'une étude sur l'influence des pratiques des agriculteurs sur le niveau et la composition de la flore microbienne.
El suero de quesería, recurso ganadero
L'auteur se penche sur l'intérêt de l'utilisation du petit-lait provenant des fromageries en alimentation animale (pratique aujourd'hui remise au goût du jour en Espagne), notamment pour l'engraissement des porcs. Il en aborde la composition, quelques mesures d'hygiène à respecter lors de son utilisation, son administration aux animaux (quantité,...), quelques considérations à prendre en compte (l'organisation par rapport à la saisonnalité laitière, la régularité au niveau de la quantité, de la qualité, la stabilité de la composition,....).
Qualité du lait : Tout un fromage
L'article témoigne du processus de transformation fromagère, qui va de la qualité du lait traité à la qualité du fromage lui-même. Il décrit les outils d'évaluation de la qualité du lait : les quatre profils de lactofermentation, l'observation de la flore des prairies et le fonctionnement du sol, la matière organique, la gestion et la qualité du compost. Une dernière partie insiste sur les réactions microbiennes fondamentales à la fabrication d'un fromage et dépendantes de toute la chaîne de production du lait, du sol au végétal et à l'animal.
Qué es y cómo se aplica el Bacillus thuringiensis
Le sol vivant : Les acteurs
Le sol est vivant ! C'est ce que proclame Lady Eve Balfour, auteur de The living soil, publié dès 1943 et figure de proue de l'organic farming cher aux anglais. Des scientifiques la rejoignent qui choisissent, en 1998, d'intituler leur ouvrage Le Sol vivant. En quoi le sol est-il vivant ? Qui l'habite et le forme ? Une classification des organismes habitant le sol est proposée. Cette classification dépend de la taille des organismes qui peuplent le sol, de la profondeur à laquelle ils vivent, de zones déterminées (rhizosphère, drilosphère), de l'activité dans le sol des décomposeurs, des phytophages, des prédateurs...
Changement climatique : Le sol arrivera-t-il à dégrader les herbicides ?
L'article commente les résultats d'études allemandes et françaises relatives à l'impact de la sècheresse sur les sols (taux de dégradation des molécules herbicides, changements dans la composition des communautés microbiennes du sol) et l'éventualité d'une adaptation de la microflore du sol.
Indicateurs de la qualité biologique des sols : Les micro-arthropodes
Un essai, mis en place par le Ctifl dans le Gard, compare quatre méthodes d'entretien du sol sur le rang, dans un verger de pêchers conduits en Agriculture Biologique. Parallèlement à l'évaluation agronomique de ces méthodes, un suivi de divers indicateurs de la qualité physique et biologique du sol est effectué depuis la plantation en 2003. L'article présente les résultats obtenus au niveau de la mésofaune du sol. La mise en oeuvre d'un indicateur de la qualité biologique du sol, basé sur le niveau d'adaptation à la vie souterraine des micro-arthropodes échantillonnés, a permis de mettre en évidence l'influence positive de la présence d'un couvert herbacé.
Qualité des sols : A la recherche d'indicateurs de la santé des sols
La qualité d'un sol est un ensemble complexe de caractéristiques, qui définit le bon fonctionnement de ce sol. Afin de mesurer cette qualité et de servir d'outil d'aide à la décision, il est nécessaire de disposer d'indicateurs de cette qualité. Certaines pratiques culturales ont un impact sur les maladies et sur les communautés microbiennes. L'étude de ces dernières, par différentes méthodes, pourrait permettre de mettre en évidence des indicateurs de la qualité des sols.
Le vinaigre, la panacée universelle ?
Ce dossier est composé de plusieurs articles sur le vinaigre. Les deux premiers concernent la méthode de fabrication artisanale adoptée par des agriculteurs qui permet de garder l'ensemble des qualités et richesses en oligo-éléments du vinaigre. Les articles suivants donnent des recettes pour conserver les aliments avec le vinaigre et quelques indications pour le fabriquer soi-même.
Comportement des porte-greffe de l'abricotier : où en sont les expérimentations en cours?
Les récents essais en réseau menés par les stations régionales et le Ctifl permettent de proposer quelques solutions nouvelles et complémentaires pour l'implantation de nouveaux vergers d'abricotiers, et notamment dans les situations favorables au développement de bactériose. D'une part, deux porte-greffe hybrides Citation et Ishtara présentent un grand intérêt chacun pour un type de sol différent. D'autre part, face à un fort risque de bactériose, il est maintenant établi que le Rubira confère une bonne résistance dans les sols filtrants où il est adapté. Un greffage haut ajoute un facteur de moindre sensibilité à tous les porte-greffe sans que cela soit fortement handicapant pour la conduite des arbres.
Gérer les effluents pour être aux normes
Ce dossier permet de faire un point sur la réglementation actuelle concernant les effluents d'élevage et sur les moyens de mettre aux normes son exploitation. Plusieurs procédés existent en fonction des types d'effluents, qui sont présentés dans ce dossier. Présent également, un témoignage d'agriculteurs qui ont vu leur système d'épuration se bloquer deux ans après son installation.
Influence de deux probiotiques sur l'immunité du porcelet
Le terme "probiotique" est utilisé pour définir les préparations de microorganismes qui sont ajoutées aux aliments pour améliorer la santé de l'hôte. L'influence de 2 probiotiques sur la réponse immunitaire a été étudiée. Les résultats suggèrent que l'administration, dès la naissance, à des porcelets, de P. acidilactici stimule l'établissement des lymphocytes T dans l'intestin alors que S. cervisiae est sans effet marqué. Ils indiquent également que ces deux probiotiques, administrés seuls ou ensemble, ont le potentiel d'inhiber le passage des bactéries vers les ganglions mésentériques après une épreuve d'infection avec E. coli.
La microbiologie des sols, un champ prometteur pour l'agro-écologie
Bien que majoritaire en quantité dans le monde du vivant, la composante microbiologique du sol est peu mesurée dans les analyses de sols car elle reste invisible et d'une surprenante diversité et adaptabilité, ce qui la rend difficile d'accès. Cependant, la microbiologie du sol bénéficie actuellement d'un regain d'intérêt en agriculture au regard d'une volonté d'utiliser des pratiques culturales qui préservent les ressources du sol et qui cherchent à mieux utiliser ses fonctions biologiques pour produire durablement. Le sol se trouve au coeur des questions environnementales qui dépassent la seule implication de la production végétale : qualité de l'eau, qualité de l'air (émission et séquestration de gaz à effet de serre), qualité du sol pour la santé de l'homme et des autres organismes vivants (recyclage des déchets, sols contaminés avec des métaux et des hydrocarbures) avec une certification de la qualité des produits agricoles qui est de plus en plus exigeante.
Un monde méconnu : Les microbes
On dit énormément de choses sur le monde des microbes mais souvent avec exagération. Interrogé, Pierre Caumette, professeur de microbiologie à l'Université de Pau, donne plus de précisions.
Obtention de sirop de sucre à partir de lactosérum
A. THOMET ; B. REHBERGER ; B. WYSS ; ET AL.L'économie laitière suisse est à la recherche de nouvelles solutions pour utiliser judicieusement, au point de vue économique et écologique, les sous-produits de l'industrie laitière tels que le lactosérum et le perméat de l'ultrafiltration (perméat UF). L'une des technologies-clés susceptibles d'améliorer la situation est la nanofiltration (NF), qui permet d'obtenir différentes solutions de sucre à partir de perméat UF hydrolysé ou de lactosérum. La station fédérale de recherches en production animale et laitière Agroscope Liebefeld-Posieux (ALP) et la Haute école suisse d'agronomie (HESA) ont examiné la possibilité d'obtenir du sirop de sucre à partir de lactosérum. Un nouveau processus divisé en 4 étapes a été suivi : préconcentration et déminéralisation du lactosérum, pasteurisation, hydrolyse enzymatique en continu du lactose, séparation et concentration du sirop de sucre et de solutions de sels minéraux. Une hydrolyse en continu du lactose couplée à une ultrafiltration permet d'utiliser à plusieurs reprises les coûteuses préparations enzymatiques, ce qui permet d'améliorer grandement l'efficacité et la rentabilité du processus.
Quand la feuille se fait humus
Explications sur l'humus, ce constituant du sol indispensable à la conservation et à la fertilité des sols : composition, formation, fonctions et préservation.
Size and functional diversity of microbe populations control plant persistence and long-term soil carbon accumulation
Dans le but d'alerter la communauté scientifique sur le rôle possible de la diversité microbienne du sol, une théorie alternative de dynamique des matières organiques des sols prenant en compte la taille et la diversité des microbes du sol a été construite. Cette théorie se base uniquement sur des faits expérimentaux qu'elle intègre dans des modèles mathématiques. La théorie suggère que la capacité de stockage du carbone des sols est potentiellement illimitée et dépend de l'interaction entre deux groupes fonctionnels microbiens. La présence de ces deux types microbiens permet de réguler la séquestration de l'azote dans l'humus et constitue une condition de survie des plantes à l'équilibre.
Technique : Journée sur les micro-organismes efficaces
Témoignage d'agriculteurs qui utilisent un produit japonais, composé de 80 micro-organismes "utiles". Ce produit sert dans l'alimentation du bétail, dans le lisier, pour accélérer le séchage du foin et dans les bâtiments d'élevage pour en améliorer l'ambiance. Il est aussi utilisé comme engrais et amendement du sol.
The Compost Tea Brewing Manual
Ce document (5ème édition) présente le thé de compost, eau fermentée extraite de compost.
La lutte biologique en culture de sols "fatigués" : La biotisation en fraisiculture
Cette étude vise à évaluer l'effet bénéfique de la biotisation pour favoriser la croissance et améliorer la production de cultures de fraisiers au sol. Trois micro-organismes (une souche de Fusarium oxysporum non pathogène Fo47, une souche de Pseudomonas fluorescens A6, une espèce de champignon endomycorhizogène Glomus intraradices) sont incorporés en combinaisons binaires dans le substrat d'acclimatation des plantules. Après quatre semaines, les plantes sont transplantées dans quatre sols différents. Les analyses microbiologiques montrent la bonne installation de Fo47 et P.f. A6 dans les quatre sols naturels. Aucun effet négatif de la co-inoculation n'est observé. Une augmentation non significative de la production est observée pour les fraisiers biotisés, en particulier dans un des sols répertoriés comme fatigués.
La terre fertile : étonnant atelier
J. Pousset présente, de façon facilement abordable, le sol comme une usine dont il est utile de prendre conscience et de comprendre le fonctionnement : apports de minéraux par l'atmosphère et par la roche-mère, micro-organismes à entretenir, façons culturales LIP (légères, inversées, progressives), etc.
Agriculture biologique : La fertilisation microbienne
La méthode "microbienne" correspond bien aux principes de base de l'agriculture biologique, qui sont la valorisation de la matière organique et le développement des micro-organismes utiles. Bien appliquée, elle permet des résultats parfois impressionnants pour un coût relativement faible. Mais sa mise en oeuvre nécessite de très bien maîtriser le travail du sol, d'avoir un programme régulier de semis d'engrais verts, et d'éviter soigneusement tout polluant capable de bloquer le développement des bactéries et des champignons, car les micro-organismes les plus bénéfiques sont aussi les plus sensibles à l'environnement. Même l'apport d'effluents d'élevages biologiques non compostés peut inhiber leur développement. Cet article présente ainsi la fertilisation microbienne, et les solutions que proposent Jacques Moreau et sa société afin de la favoriser.
Biotisation : Une alternative biologique à la désinfection des sols
En culture de fraisiers, la biotisation est une solution biologique alternative à la désinfection au bromure de méthyle. La biotisation consiste à associer dans la rhizosphère de la plante plusieurs microorganismes ayant des modes d'actions différents mais complémentaires. Ces associations microbiennes doivent également permettre une meilleure reproductibilité de la lutte biologique. Dans le cas particulier du fraisier, les modes d'action spécifiquement mis en oeuvre ne sont pas encore connus, et il faudra pour cela développer des études approfondies pour décrire les mécanismes qui expliquent les effets bénéfiques observés depuis de nombreuses années dans les expérimentations du CIREF (Centre Interrégional de Recherche et d'Expérimentation de la Fraise).
Fumier de bovin : Optimiser le compostage en fonction des besoins
Le compostage est l'une des techniques de base de la culture biologique. Si sa mise en oeuvre est toujours la même, le produit obtenu, lui, doit être adapté au type de sol auquel il est destiné. Ainsi, dans le cas d'un fumier de bovin, le temps de compostage sera plus ou moins long selon qu'il s'agisse de fertiliser des terres sableuses ou bien argileuses. De même, il faudra tenir compte de la culture qui sera implantée sur la parcelle afin d'obtenir une qualité bactériologique compatible.
Mobilité et transfert racinaire des éléments en traces : influence des micro-organismes du sol
Sylvie DENEUX MUSTIN, Auteur ; Sylvie ROUSSEL DEBET, Auteur ; Christian MUSTIN, Auteur ; ET AL. | CACHAN CEDEX (14 Rue de Provigny, 94 236, FRANCE) : EDITIONS TEC & DOC - LAVOISIER | 2003Dans les sols et à l'interface sol-racine, les éléments en traces, dont les radionucléides, subissent des transformations variées liées à leurs propriétés et sous la dépendance des paramètres physiques, chimiques, biologiques du milieu considéré. Les nombreux processus qui déterminent leur mobilité, leur disponibilité, leur toxicité sont souvent influencés ou contrôlés par l'action des communautés microbiennes du sol et plus particulièrement dans la rhizosphère des plantes. Ce document vise, en regroupant et synthétisant les informations disponibles, à établir un état de connaissances concernant l'effet des micro-organismes du sol sur la modification de la mobilité et des paramètres de transfert racinaire. Cet ouvrage interdisciplinaire, fruit d'une collaboration entre géomicrobiologistes, biogéochimistes des sols et radioécologistes, constitue une nouvelle étape dans l'acquisition des connaissances sur les processus biologiques pouvant modifier de façon significative le comportement des éléments en traces dans l'environnement et pour appréhender la complexité des cycles biogéochimiques.
Les plantes font respirer la terre par leurs racines
L'observation montre qu'une terre bien implantée et bien conduite, que ce soit une prairie, une culture ou un bois, favorise le développement d'une structure physique grumeleuse, donc un milieu aérobique, support d'une riche vie des vers de terre et des micro-organismes (bactéries, champignons...). A l'opposé, une terre non protégée par la végétation ou mal conduite se referme, se tasse et devient anérobie, acquiert une structure compacte et bloque l'évolution de l'humus. Et toute personne, et non seulement le jardinier et l'agriculteur, doit bien se rendre compte que chaque pratique provoquant l'anaérobiose occasionne une perte d'humus pour la terre arable et la planète, et va à l'encontre de la végétation, aussi bien en quantité qu'en qualité.
Qualité des produits laitiers bio : Devenir LA référence
Les bactéries biogènes (flore protectrice) ont la capacité d'inhiber le développement des germes pathogènes et sont ainsi favorables au développement des végétaux, animaux et à la stabilisation des milieux. Ces bactéries sont représentées en particulier par les bactéries lactiques. Ainsi pour obtenir un produit de qualité, il faut (entre autre) favoriser le développement de la flore lactique (à tous les niveaux : lait, sol, fourrages). Pour estimer si une ferme est en équilibre bactérien, 3 tests sont possibles : - la lactofermentation (évaluation des facultés de caillage du lait), - l'analyse microbienne sur la ferme, - la morphochromatographie (cristallisation sensible permettant d'évaluer la qualité nutritionnelle d'un aliment). Pour avoir un bon équilibre microbien, la fertilisation du sol est essentielle tant sur un plan qualitatif que quantitatif (avec le compost en particulier). L'alimentation des animaux doit également faire l'objet d'attention (elle doit être plus mâture et intégrer des protéines complexes).
En région Bourgogne : Traitement biologique des effluents de fromagerie
En prévision de l'application des règlements européens sur le traitement des eaux usées, prévue pour 2005, des solutions sont expérimentées pour le traitement des eaux blanches de fromagerie, incluant le lactosérum, s'il n'est pas recyclé dans la nourriture des animaux. Les systèmes devront être adaptés techniquement et économiquement aux petites unités de transformation fermière, pour lesquelles les producteurs ont d'ores et déjà besoin de références. 10 000 ateliers de petite dimension sont recensés en France. Cet article présente la fromagerie de l'exploitation du Lycée agricole de Mâcon Davayé, équipée d'une station expérimentale de traitement. Celle-ci traite les effluents et le lactosérum d'un élevage de 160 chèvres produisant jusqu'à 460 litres de lait par jour.
Le sol vivant : Bases de pédologie : Biologie des sols
Jean-Michel GOBAT, Auteur ; Michel ARAGNO, Auteur ; Willy MATTHEY, Auteur | LAUSANNE (EPFL, Rolex Learning Center - CP 119, 1015, Suisse) : PRESSES POLYTECHNIQUES ET UNIVERSITAIRES ROMANDES | 2003Il s'agit là de la 2ème édition de l'ouvrage, revue et augmentée. La science des sols intègre de plus en plus l'action des organismes vivants à son champ d'activité. Les rôles irremplaçables de la racine, des bactéries, des champignons et des animaux dans la formation, l'évolution et le fonctionnement des sols sont de mieux en mieux connus. Tout en apportant les bases nécessaires de pédologie générale, cet ouvrage met l'accent sur la diversité des aspects biologiques du sol, à différents niveaux d'organisation des écosystèmes : molécules organiques, micro-organismes, rhizosphère, populations et communautés microbiennes et animales, relations sol-végétation. Il est organisé en deux parties : la première, à la lecture linéaire, fournit les connaissances essentielles de pédologie générale. La seconde, à la lecture modulaire, traite de sujets variés de biologie des sols, se rattachant tant à la pédagogie fondamentale qu'appliquée. Comprenant plus de 1 000 définitions de termes et concepts, et illustré de nombreux exemples concrets et souvent inédits, ce livre constitue à la fois un manuel et un ouvrage de référence. Cette nouvelle édition entièrement revue et augmentée présente un nouveau chapitre sur "la bioremédiation des sols contaminés", un domaine en pleine expansion lié à la dépollution des sols, dans lequel bactéries et plantes sont des acteurs majeurs. Enfin, le chapitre relatif aux techniques d'étude des micro-organismes du sol, en particulier celles faisant appel à la biologie moléculaire, a été mis à jour.
Activités biologiques et fertilité des sols : Intérêts et limites des méthodes analytiques disponibles
Les principales méthodes de mesures de l'activité biologique des sols sont décrites par la commission "agronomie-systèmes de production" de l'ITAB en mettant en évidence leurs intérêts et leurs limites : approche globale, minéralisation du carbone et de l'azote, activités enzymatiques du sol, mesures de mycorhizes, etc. L'interprétation des résultats est délicate. Elle nécessite des analyses complémentaires (analyse physico-chimique...) et des référentiels souvent encore inexistants. Les recherches se poursuivent, mais aujourd'hui, les analyses biologiques sont coûteuses et difficiles à interpréter. Les mesures biologiques commencent à être opérationnelles, en particulier dans le cadre d'essais agronomiques, pour évaluer : les conséquences des apports organiques, les effets de produits potentiellement toxiques et les effets globaux d'itinéraires techniques, voire de modes de production différents.
Einfluss von Futterqualität und Hygienebedingungen auf die Clostridienbelastung in der Milch von Öko-Betrieben in Nordwestdeutschland
Le clostridium dans le lait peut nuire sincèrement à la production du fromage. Une expérimentation a été réalisée afin de découvrir les causes et les zones problématiques. L'article présente les méthodes et les résultats de cette étude de la contamination en clostridium selon les paramètres suivants : l'affouragement d'ensilage vert ou d'ensilage de trèfle, l'utilisation d'additifs pour ensilage et l'influence des conditions hygiéniques.
Lutte biologique : Les (futurs) bienfaits des micro-organismes
Une partie des recherches menées dans le cadre du RVVS (Réseau Vignes et Vins Septentrionaux) se concentre sur la lutte biologique contre les maladies cryptogamiques de la vigne. Aucun produit dans ce domaine n'est à ce jour homologué mais les résultats obtenus en laboratoire, et même pour certains au vignoble, laissent augurer de grandes possibilités. La lutte biologique par des micro-organismes semble une voie prometteuse.
Quelles méthodes physiques en traitement de stabilisation des moûts.
Cet article est la dernière partie d'un dossier sur la vinification (Vini Vitis Bio n° 26 et 27) paru sous les notices 72-009 et 73-111. Les traitements des vins visent à limiter la présence de micro-organismes et les risques de tartre et de précipités, sans altérer la qualité du produit. De nouvelles technologies se substituent aux traitements traditionnels, suite à des études et des mises au point récentes : la microfiltration tangentielle et l'électrodialyse. Derniers résultats concernant la microfiltration.
Les analyses biologiques mesurent la vitalité des sols
Le sol est un monde vivant peuplé de milliards d'organismes qui transforment la matière organique en éléments minéraux. Les analyses physico-chimiques permettent de définir un sol sur sa richesse en éléments nutritifs, son pH, sa texture... mais n'apportent en aucun cas d'informations sur son dysfonctionnement. Les analyses biologiques, en complément de ces analyses de sol dites classiques, informent sur l'importance des micro-organismes par rapport au stock de matières organiques et permettent une évaluation du statut organique des sols. C'est ce que propose le menu "Vie et fertilité des sols" du Pôle agro-environnemental d'Aspach, qui permet également de suivre l'influence du type de travail de sol, de traitements phytosanitaires et de tout autre mode de gestion agronomique et scientifique.
Des bactéries pour la santé des plantes
Dans le sol, l'activité microbienne est intense, en particulier dans la rhizosphère. Les micro-organismes trouvent en effet dans ce milieu des substrats énergétiques, libérés par les racines, qu'ils peuvent rapidement utiliser. Dans cet environnement complexe, les interactions entre les micro-organismes et les plantes sont variées. De nombreuses bactéries commensales se multiplient sans que leur influence sur le développement des végétaux soit bien définie. Certains micro-organismes (bactéries et champignons) ont une action phytopathogène qui conduit à une réduction plus ou moins marquée du développement des plantes. Les bactéries symbiotiques établissent quant à elles des relations spécifiques avec les plantes, dans des associations à bénéfices réciproques. Il existe aussi des bactéries qui améliorent la croissance des végétaux. Elles agissent soit directement sur les racines, soit indirectement en limitant l'action des pathogènes. L'utilisation de ces bactéries, nommées PGPR (Plant Growth-Promoting Rhizobacteria), en agriculture, en particulier dans un objectif de lutte biologique contre les champignons pathogènes du sol, peut constituer une alternative intéressante à l'utilisation des produits chimiques. Encore faut-il parvenir à maîtriser les facteurs qui leur permettent de coloniser efficacement le système racinaire des plantes à protéger.
Effets du cuivre sur les sols
Le cuivre, élément très utilisé en phytoprotection contre les maladies cryptogamiques et autorisé en agriculture biologique, est, depuis quelques années, montré du doigt. En effet, le cuivre qui se fixe facilement au niveau du sol, s'accumule au cours des années, ce qui entraînerait des effets négatifs sur les sols. Ces effets qui, jusqu'à présent, n'avaient jamais fait l'objet d'études scientifiques globales sont le sujet de thèse choisi par Laurent Courde au Laboratoire de Microbiologie des Sols de l'INRA de Dijon. Les effets du cuivre sur la microflore des sols, ont été étudiés, durant 4 ans, sur plusieurs sites et caractérisés selon des indicateurs quantitatifs et qualitatifs. Une diminution de la biomasse microbienne, une modification de la biodiversité (disparition de certains organismes microbiens, apparition d'autres), et une augmentation de la tolérance au cuivre des populations microbiennes ont été observées alors qu'aucune diminution de l'activité microbienne n'a été constatée. Ces résultats restant limités aux populations et aux activités étudiées, et en attendant d'autres études, une utilisation raisonnée du cuivre semble être la meilleure mesure pour préserver notre sol.
EM : des microorganismes très prometteurs
"Le Japonais Teruo Higa, professeur d'horticulture, s'occupe depuis vingt ans des ""microorganismes efficaces"" EM, un mélange de bactéries et de levures qui peut trouver diverses utilisations agricoles. Que ce soit comme additif fourrager, pour la préparation des lisiers, pour stimuler la croissance des plantes ou comme fongicide, les EM sont censés tout faire. L'idée de Higa est de favoriser les processus de décomposition et de maîtriser les agents pathogènes en recourant à un mélange bien précis de microorganisme. Il distingue deux catégories de processus habituels de décomposition : le mûrissement, ainsi appelé parce que la combinaison des processus de décomposition et de formation (recomposition) produit de nouvelles molécules ""de haute valeur"", et le pourrissement, qu'il s'agit d'éviter parce qu'il ""n'est pas hygiénique""."
Matières organiques et activités biologiques des sols
Les matières organiques du sol bénéficient depuis très longtemps d'une perception collective positive : l'humus des sols est très lié à l'idée de fertilité des sols. Les matières organiques ont des fonctions agronomiques importantes et diverses reconnues depuis longtemps. Elles ont également des fonctions environnementales dans les écosystèmes naturels et cultivés. L'intensification de l'agriculture a relégué pendant quelques décennies les matières organiques à un rôle tout à fait accessoire. Aujourd'hui, le souci de préserver la qualité des sols à long terme et les préoccupations environnementales concernant l'érosion, les polluants des eaux et la teneur en CO2 de l'atmosphère, remettent l'accent sur ce constituant des sols. Ce dossier fait le tour des matières organiques, aujourd'hui reconnues comme un élément important de la qualité des sols cultivés. Il présente une approche des matières organiques par leurs fonctions et en tant qu'indicateurs d'intérêt agronomique, la dynamique de décomposition des résidus de culture par les micro-organismes du sol résultant d'interactions complexes, les conséquences des techniques de travail du sol et des produits organiques recyclables sur la composition et la structure des sols.
La problématique salmonelles en filière porcine
Les salmonelles posent des problèmes de santé publique dans toutes les filières de productions animales, avec pour conséquences indirectes des contraintes environnementales, réglementaires et commerciales. La complexité de la problématique "salmonelles" repose sur certaines particularités de cette bactérie. Les sources de contamination tout au long de la filière porcine sont multiples et par voie de conséquence, les moyens de maîtrise complexes. Cependant, certains pays à l'image du Danemark, développe des plans de maîtrise de la contamination en salmonelles tout au long de la filière porc.
Une question d'équilibre microbien
Le GAEC des Vigneaux s'est converti à l'agriculture biologique en 1997. Pour faire face à quelques problèmes sanitaires, Michel Pasgrimaud a décidé de réaliser des Profils Référentiels Microbiens (PRM) et des lactofermentations. Les résultats de lactofermentation ont mis en évidence un net déséquilibre. En effet, sur l'exploitation une seule vache laitière était correctement pourvue. Un PRM effectué sur le compost végétal utilisé au GAEC a montré un excès de bactéries pathogènes au détriment des bactéries biogènes. Ces deux techniques ont permis de déterminer les causes des troubles sanitaires observés au sein du troupeau et sont aujourd'hui utilisées comme indicateur de santé dans l'élevage.
Biomasse microbienne : à la recherche de la bonne mesure
L'activité microbienne du sol est considérable. L'Inra de Dijon estime à un milliard le nombre maximum de bactéries dans un gramme de terre. Même si les chercheurs ont déjà recensé 3000 espèces de microbes et plusieurs dizaines de milliers de champignons, on estime que ce monde est inconnu à 90%. Ainsi, la recherche d'indicateurs de la vie microbienne du sol est un travail de titans. Ceux-ci renseignent sur l'état de santé de la terre. Mais, l'interprétation d'un tel critère doit toujours se faire en fonction des autres paramètres du système de culture (fertilisation, pH, structure et organisation du travail, importance des éléments toxiques,...).
Les biosurfactants, plus que jamais sollicités
Les recherches sur les surfactants, agents utilisés comme émulsifiants ou dispersants, sont stimulées par les préoccupations écologiques. De nombreux microorganismes producteurs de surfactants biodégradables pourraient permettre, à l'avenir, de mieux lutter contre les pollutions.
Cuivre et environnement
L'utilisation du cuivre, dans la viticulture biologique ou conventionnelle pour lutter contre les maladies cryptogamiques de la vigne, est d'une part lourdement taxée et d'autre part va être soumise à des restrictions de doses dans les mois qui viennent. Daniel Noel publie le dossier fourni par Elf Atochem Agro sur cette question épineuse : le cuivre est-il dangereux pour l'environnement ?
Does organic husbandry help cattle resist TB ?
Certains aspects de la conduite d'un troupeau peuvent influer sur la résistance des animaux à la tuberculeuse bovine. La Soil Association affirme qu'un élevage intensif rend l'animal plus enclin à la maladie (facteurs de prédisposition) et qu'un élevage biologique (et toutes les règles qui s'y rapportent), au contraire, permettrait à l'animal de mieux résister. Explications.
Enroulement chlorotique de l'abricotier : des perspectives encore floues...
L'Enroulement Chlorotique de l'Abricotier (ECA) est un phytoplasme (une bactérie sans paroi celluleire, appelée encore mollicute, du genre de la flavescence dorée sur vigne ou du stolbur sur tomate, moins inquiétant qu'en culture pérenne) qui est transmis par un insecte piqueur encore inconnu et s'attaque à plusieurs arbres fruitiers : abricotiers, pêchers, pruniers américano-japonais, myrobolan, mirabellier ou mariana,...
Front commun contre l'antibiorésistance
L'usage des antibiotiques en production animale est de plus en plus controversé, d'abord quand ils sont utilisés comme facteurs de croissance, mais aussi comme médicaments. La crainte vient du risque de sélection de bactéries résistantes aux molécules utilisées en santé humaine. Face à l'apparition de bactéries multirésistantes en dehors du cadre hospitalier, la collaboration entre médecins et vétérinaires se renforce.
Innover pour ne pas disparaître
En 1996, José Vitart s'est lancé dans la culture de la spiruline sur son exploitation dans les Cévennes. Avançant par tâtonnement, son objectif est de mettre en place une production artisanale commercialisée auprès d'un réseau local d'éleveurs. Grâce aux compétences de ses voisins, chimiste et zoologue, il a progressé à petits pas dans la culture mais aussi dans la transformation (broyage et séchage). Abandonnant peu à peu ses cultures de plantes médicinales, il espère pouvoir produire en rythme de croisière 250 kg de spiruline séchée.
Maladies à virus, bactéries et phytoplasmes de la vigne
Cet ouvrage regroupe les différentes maladies provoquées par trois types de bioagresseurs : - les virus, - les bactéries, - les phytoplasmes. Pour chacun des bioagresseurs présentés, les auteurs décrivent les symptômes caractéristiques provoqués sur la vigne ainsi que leurs propriétés biologiques et épidémiologiques. Ils font également le point sur les méthodes de diagnostic et sur les stratégies de lutte.
Mieux utiliser les concentrés pour les vaches laitières
Le rôle des concentrés est d'abord de corriger le déséquilibre des fourrages de base afin de favoriser les bactéries et donc l'appétit, puis si nécessaire, d'enrichir la ration pour obtenir la production souhaitée, dans la limite des possibilités génétiques de la vache.
Qui donc a peur des salmonelles ?
De toutes les bactéries transmises à l'homme par les aliments qu'il consomme, les salmonelles sont celles qui causent le plus d'intoxications alimentaires. La lutte et la protection contre les salmonelles est une des exigences les plus importantes de l'hygiène alimentaire. Les flores intestinales peu développées (jeunes bêtes) ou perturbées (bêtes malades ou stressées) augmentent la sensibilité aux maladies causées par les salmonelles. Dans ce cas, les salmonelles se multiplient fortement, provoquent des réactions inflammatoires dans les tissus des intestins, et peuvent même, dans certaines circonstances, pénétrer dans le système sanguin. Tout le monde est d'accord pour reconnaître que l'aviculture souffre d'un problème de salmonelles particulièrement aiguë dans le secteur de la ponte. On le retrouve dans tous les systèmes de poulaillers, dans toutes les races et dans toutes les lignées.
Ravageurs et maladies au jardin : Les solutions biologiques
Avoir un beau jardin et des récoltes abondantes sans produits chimiques, c'est possible. Avec ce livre, cela devient facile. Facile de faire un bon diagnostic grâce à de nombreux dessins et photos, et à des descriptions précises. Facile de prévenir en utilisant des variétés adaptées, en pratiquant les bonnes associations, en améliorant le sol, en protégeant les auxiliaires, etc. grâce à une multitude de conseils pratiques. Facile d'intervenir, si nécessaire, en choisissant parmi un large éventail de moyens non polluants et à l'efficacité éprouvée. Ecrit par un ingénieur agronome et une formatrice en jardinage biologique, ce guide est une mine inépuisable de conseils tirés aussi bien de l'expérience que de la recherche agronomique.
Le sol en viticulture biologique
Les journées techniques de la commission viticole de l'ITAB, qui se sont tenues à Artigues en 2000, avaient pour thème "le sol en viticulture biologique". Au programme, une dizaine d'interventions selon trois grandes orientations : - entretenir le sol dans le respect de l'environnement, - matières organiques et compostage en viticulture, - activité biologique et potentialités d'un sol : comment les apprécier ? Ce compte-rendu édité par l'ITAB restitue les informations présentées lors de ces journées.
The life in the soil
Dans un gramme de terre, il peut y avoir plus d'un milliards d'organismes provenant de plus de 10 000 espèces. La conférence sur la "toile nutritive" (food-web) du sol a permis de dresser un état des lieux des plus récentes recherches sur les organismes du sol et le rôle de ces derniers sur la croissance des plantes. Présentation des trois principaux groupes d'organismes appartenant à cette toile.
Bodenfruchtbarkeit - die bäuerliche Wahrnehmung ist anders
Les agriculteurs/trices ont une vision différente des scientifiques sur la façon d'évaluer la qualité du sol : les uns privilégient l'approche indirecte (basée sur la perception globale de l'état des cultures) et les autres pratiquent l'approche directe (basée sur l'analyse même du sol). Les deux évaluations ne correspondent pas forcément mais les deux méthodes sont valables.
Chlorose marginale du fraisier - 1 maladie, 2 parasites, 1 inconnu
Depuis plus de 10 ans, la chlorose marginale sévit dans des pépinières et fraiseraies françaises. Les travaux menés ont révélé que deux parasites, provoquant des symptômes identiques, sont à l'origine de la maladie. Si le premier est un phytoplasme, le phytoplasme du Stolbur bien connu des chercheurs, le deuxième est une nouvelle bactérie Phlomobacter fragariae dont le vecteur reste à découvrir.
Le cidre de Suisse orientale s'acétise à Soleure
La famille Oetterli fabrique du vinaigre à Soleure depuis 104 ans, et notamment du vinaigre bio à partir de cidre fourni par la cidrerie Mohl à Arbon. Visite guidée avec Hubert Oetterli.
Ecotoxicologie des sols et des déchets : enjeux réglementaires, normalisation et recherches
Recueil des interventions du Séminaire National qui s'est tenu à Paris en décembre 1998. Il permet de faire le point, après quatre années de recherches sur l'écotoxicologie des sols et des déchets, sur les résultats engrangés mais également sur les orientations à donner aux recherches à venir.
Méthodes de caractérisation de l'écotoxicité des sols et des déchets
L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie a mis en place un programme dont l'objectif est de mettre au point des méthodes pour caractériser l'écotoxicité des sols et des déchets. Ces outils s'inscrivent dans le cadre des réglementations liées à la réhabilitation des sites pollués et à la gestion des déchets. Une vingtaine de laboratoires a participé à ce programme. Leurs résultats sont présentés sous forme synthétique.
Mouche de l'olive, mouche de la cerise ... Des pistes nouvelles ? (2ème partie)
Cette deuxième partie s'attarde sur les méthodes de lutte encore peu utilisées en France, du fait de leur caractère expérimental, de résultats peu probants ou de la difficulté de leur mise en oeuvre. Sont décrits : les méthodes des mâles stériles, des kairomones, des virus, des inhibiteurs d'oviposition, des pigments photo-réactifs, des bactéries et champignons entomopathogènes, et du Neem, plante d'origine indienne.
Organic Agriculture the credible solution for the XXIst century : Proceedings of the 12th International IFOAM Scientific Conference
Le monde de l'agriculture biologique s'est réunit du 15 au 19 Novembre 1998 à Mar del Plata, en Argentine, pour la 12ème Conférence Scientifique Internationale de l'IFOAM. 600 participants étaient présents venus de 60 pays. Plusieurs personnes sont intervenues sur des thèmes relatifs à l'agriculture et à la philosophie biologique (aspects sociaux, scientifiques, politiques,...) et le débat le plus engagé de cette conférence portait sur le thème des OGM et sur le besoin toujours croissant pour l'agriculture biologique de se tenir éloignée de ce danger, pour protéger la santé humaine et préserver l'environnement. D'où la réalisation d'une déclaration "La Déclaration de Mar del Plata : Non aux manipulations génétiques". Willie Lockeretz (Etats-Unis) et Dina Foguelman (coordinatrice scientifique de la conférence) ont décidé de regrouper, dans cet ouvrage, les débats qui ont eu lieu, par thèmes : les questions politiques, les rapports et les projets de pays, les consommateurs, les études des systèmes agricoles, le sol, la fertilité et la qualité des cultures, les mauvaises herbes et les maladies des plantes, les micro-organismes, l'élevage.
Travaillez le sol autrement
Hans Kemink s'est aperçu que certaines formes de labour anciennes et le buttage ont un effet étonnant sur la structure du sol et le développement de ses organismes. A partir de ses observations et de ses recherches, il a conçu un outil, alliant charrue et buttoir, ainsi qu'une méthode de travail perturbant peu la vie microbienne. Présentation de l'outil, de ses intérêts et témoignages de praticiens.
Utiliser les fumiers sur prairies
Pourquoi ne pas faire bénéficier les prairies des qualités du fumier vieilli ? En effet, c'est un fertilisant complet qui "colle" parfaitement aux besoins d'une bonne prairie, qui permet des économies d'engrais minéraux et c'est un très bon activateur biologique, véritable carburant de la vie microbienne et des vers de terre. Certes la valeur fertilisante des fumiers est très variable (selon bâtiment, alimentation, ...) mais il existe des valeurs moyennes qui permettent un pilotage relativement juste de la fertilisation, tout en prenant en compte l'arrière-effet.
L'activité microbiologique des sols
Les micro-organismes sont essentiels dans le cycle des éléments biogènes (carbone, azote, phosphore, ...), car sans eux les matières organiques ne se décomposent pas, il n'y a pas d'humification. Intervenant dans la fixation de l'azote, dans la minéralisation de l'azote organique, et au niveau des racines dans les échanges entre plante et sol, ils sont des facteurs clés de la production végétale, mais aussi de la fertilité et de la dynamique des sols. Il existent actuellement plusieurs méthodes pour mesurer l'activité microbiologique : la microscopie directe, les comptages directs, les activités enzymatiques du sol, les mesures de respiration et les mesures de détermination de biomasse par fumigation.
BT : bactérie contre chenilles
Premier micro-organisme utilisé en lutte biologique contre les chenilles il y a quarante ans, Bacillus thuringiensis est également présent par un de ses gènes dans le maïs trangénique dont la culture vient d'être autorisée en France. Insecticide spécifique des chenilles, le B T n'est pas toxique pour les abeilles et les auxiliaires, mais il ne l'est pas non plus pour les oeufs et les papillons. Il faut donc des observations attentives pour intervenir dès l'éclosion des oeufs ou l'apparition des premiers dégâts. Il est efficace dans un certain nombre de cas : - sur les ravageurs des forêts : processionnaire du pin, tordeuse grise du mélèze, bombyx disparate, bombyx cul-brun, tordeuse verte du chêne ; - en cultures légumières : noctuelles défoliatrices, piéride du chou ; - dans les vergers et les vignes : cheimatobie, teigne de l'olivier, tordeuse de la vigne (ver de la grappe).
Cochylis et lutte bio : bilan sur quatre ans
Pour lutter efficacement contre la Cochylis, il est nécessaire de bien connaître son évolution afin de déterminer avec précision les phases sensibles sur lesquelles il est possible d'agir. Il faut aussi définir l'efficacité des insecticides biologiques dont on dispose, ainsi que la stratégie à mener. Ainsi, des suivis de population très précis sur le site de Faucon ont permis de mettre en évidence des éléments de la biologie de l'insecte et de son cycle, et d'étudier des stratégies de lutte.
Compost suppresses disease in the lab an on the fields
Les expérimentations sur le terrain confirment les résultats obtenus en laboratoire des recherches universitaires. En utilisant du compost, les cultivateurs constatent que les maladies des plantes diminuent et que les rendements sont très satisfaisants avec beaucoup moins de pesticides.
Compostage : mieux gérer son fumier
Ce document synthétise les résultats des essais de compostage de fumiers, où il s'agissait de comparer plusieurs techniques de compostage (ensemencement ou non de bactéries, de préparations biodynamiques, enrichissement en paille, en terre, avec ou sans bâche...). Les différences de résultats n'ont pas été significatives en ce qui concerne les apports extérieurs. Par contre le bâchage s'est révélé utile, dans les conditions de ces essais.
La fertilizzazione organica
"Les plantes vertes constituent le premier maillon de la chaîne biologique, grâce à leur capacité à transformer l'énergie solaire en énergie chimique. Pour mener cette fonction fondamentale à la survie de l'être humain, les végétaux ont besoin d'un environnement capable de leur fournir de la lumière en quantité suffisante, de l'eau et des éléments chimiques inorganiques. Le sol est l'un des constituants essentiels de cet environnement puisqu'il fournit les nutriments minéraux et hydriques indispensables à la plante ; cela permet la conservation et la transformation des décompositions végétales et animales, en garantissant le maintien des éléments nutritifs et surtout de l'énergie à l'intérieur de l'écosystème. Fonctions de la substance organique, ses composants, la faune vivant dans le sol, la flore, la formation d'une substance organique stable, la minéralisation de cette matière organique, les pratiques agronomiques, la fertilisation organique, les apports des micro-organismes,..."
Fiches techniques sur les ravageurs, auxiliaires et maladies en arboriculture
Elaborées par les stations fédérales de recherches agronomiques de Changins, Suisse, ces fiches techniques permettent d'avoir de façon synthétique l'ensemble des informations relatives à un ravageur (ex : carpocapse) ou à une maladie (ex : tavelure). Pour chaque ravageur sont présentés : la description, la biologie, les dégâts, les moyens de contrôle et d'avertissement et les stratégies de lutte. Pour les maladies, les fiches comportent : les symptômes, la biologie de la maladie, l'épidémiologie et les stratégies de lutte.
Les mycotoxines en agro-alimentaire
Le développement de l'homme a été de tout temps associé à l'usage des champignons. L'utilisation des micro-organismes dans le production d'aliment est aujourd'hui bien connue. Les mycotoxines sont des métabolites secondaires produits par des mycelia qui peuvent être retrouvés comme contaminant de nombreux aliments ou matière première. Les plus grands risques de contamination sont encourus sur champs et pendant le stockage. Les mycotoxines restant associées avec le matériel brut dans toutes les étapes de transformation, il est donc nécessaire de déterminer leur présence le plus tôt possible.
Pour une meilleure gestion de la matière organique (1ère partie)
La gestion de la matière organique est un des piliers de l'agrobiologie. C'est pourquoi, l'auteur se propose de répondre à une série de questions pratiques : - Quel est l'intérêt d'apporter des aditifs au fumier ? - Y-a-t-il des risques sanitaires à laisser les animaux sur du fumier accumulé ? - L'alimentation infuence-t-elle le processus de compostage ? - Où faut-il faire le compost ? - Peut-on "rattraper" un tas de compost qui évolue mal ? - Quand faut-il retourner un tas ? - Quelles sont les pertes d'azote ammoniacal au cours des différents traitements de la matière organique ?
Produits : les incontournables de l'agriculture biologique
Présentation sommaire de 5 familles de produits incontournables dans l'agriculture biologique : - les insecticides végétaux (pyrèthre, roténone), - les micro-organismes (Bacillus thuringiensis, virus de la granulose), - les fongicides minéraux (cuivre, soufre), - les filets de protection, - les algues et produits d'algues.
Résistance aux antibiotiques et traitements thérapeutiques
Une série d'interrogations scientifiques a émergé sur les risques de résistance à des antibiotiques en médecine humaine du fait de l'utilisation de molécules similaires chez les animaux en thérapeutique vétérinaire ou comme additifs alimentaires. Ce débat devrait permettre d'établir des décisions réglementaires basées sur une évaluation raisonnée du risque. Après un rappel des différents types d'utilisation des antibiotiques chez l'animal et les modes de résistances des bactéries, P. Sanders précise et discute les relations entre usages thérapeutiques et émergence de résistance.
Sol : interface fragile
Utilisé par le passé comme un simple support pour la culture ou comme un filtre conditionnant la qualité de l'eau, le sol est enfin considéré comme un milieu vivant qu'il importe de préserver pour l'avenir. Ce livre, résultant de la collaboration d'équipes scientifiques du CNRS, du CEA et de l'INRA, présente une synthèse des connaissances nécessaires à cette nouvelle approche de l'écosystème sol et de son fonctionnement : lieu d'échanges et de transfert, le sol est également un biotransformateur caractérisé par la complexité des relations mises en jeu. A travers quelques exemples précis, il montre comment certaines utilisations des sols par l'homme peuvent mettre brusquement en péril les équilibres atteints (salinisation, érosion, contamination...) et fait des propositions pour mieux gérer les sols.
Systèmes de cultures : la Suisse compare depuis 20 ans
Dans les années 70, l'agriculture biologique était encore fortement contestée, aussi bien sur le plan politique que sur le plan scientifique. Il fallait prouver sa fiabilité sur le long terme de façon "sérieuse". Ce fut l'origine de l'essai DOC (D pour bio-Dynamique, O pour Organo-biologique, C pour Conventionnel). Si au départ, il s'agissait de prouver scientifiquement la productivité de l'agriculture biologique et la régularité de ses rendements, les analyses écologiques (fertilité du sol et biodiversité) et les travaux de recherche sur la véritable qualité des denrées alimentaires ont pris beaucoup d'importance. Des résultats précieux à l'heure où des conversions massives s'annoncent un peu partout.
The soil foodweb of Elaine Ingham
Tout le monde reconnait la grande valeur des microorganismes pour la fertilité du sol, mais le mystère demeure quant aux processus par lesquels ils rendent ces services. Répondre entièrement à cette question va demander certainement de nombreuses recherches. En attendant, les recherches d'Elaine Ingham donnent de nouveaux aperçus de la valeur de cette "faune du sol" et de sa relation aux plantes.
Traitements phytosanitaires (septembre)
Traitements phytosanitaires des maladies et ravageurs des pommiers, poiriers, pêchers, cerisiers, abricotiers, pruniers, fruits rouges à effectuer au cours du mois de septembre.
Les auxiliaires dans les cultures tropicales
Cet ouvrage décrit les principales espèces utiles et les plus fréquemment observées en agriculture tropicale, afin de mieux les faire connaître et de faciliter leur prise en compte dans les programmes de lutte intégrée. Le texte qui accompagne les illustrations couleurs est vonlontairement concis et pratique. Il prétend fournir les données essentielles qui permettent de classer les auxiliaires par groupes zoologiques et donne les informations nécessaires pour une bonne compréhension de leurs modes d'action.
Le Bacillus Thuringiensis : explication de texte
C'est le moyen de lutte microbiologique le plus répandu car les préparations sont non toxiques pour l'homme, et très sélectives - donc respectueuses de la faune et de la flore auxiliaires. De plus, ces dernières ne laissent aucun résidu dans le sol et sur les produits alimentaires. Nature du Bacillus Thiringiensis. Action de la bactérie. Diverses applications. Conditions d'emploi. Les produits stars.
Ces intermédiaires indispensables entre le sol et les plantes.
Imaginez une prairie d'un hectare sur laquelle broutent paisiblement six vaches. Si l'on additionne le poids de l'ensemble des populations d'insectes, de lombrics et de microbes qui grouillent dans les trente premiers centimètres du sol de cette prairie, on obtient un poids total équivalent à celui des ruminants ! C'est dire la quantité de ces populations souterraines, sachant le faible poids que chaque individu représente.
La deuxième chance des bio-pesticides
Le génie génétique, appliqué aux bactéries, pourrait donner une nouvelle chance à la lutte biologique. L'efficacité des bio-insecticides, qui ne représentent que 2 à 3 % du marché mondial des insecticides, pourrait être sensiblement améliorée grâce à l'utilisation de bactéries transgéniques plus actives contre les ravageurs que leurs homologues naturelles, ont récemment expliqué des chercheurs de l'Institut Pasteur... L'agriculture, et surtout la forêt, avec 80 % du marché des bio-insecticides, arrivent loin devant le secteur de la santé. Si le marché des bio-insecticides est encore limité, il augmente néanmoins de 10 à 20 % par an, selon les chercheurs. Mais, "pour pouvoir réellement concurrencer les produits phytosanitaires classiques, les performances des insecticides biologiques doivent être améliorées... On estime à 10 % la part du marché des insecticides biologiques dans les années 2000", a indiqué Isabelle Thiery, de l'unité des bactéries entomopathogènes de l'Institut Pasteur. Pas question pour eux de se substituer aux pesticides classiques. Ils seront plutôt employés, avec d'autres méthodes, dans le cadre de la lutte intégrée. Et, si "les plantes transgéniques ont pris le dessus" chez les industriels, il ne faut pas "mettre tous les oeufs dans le même panier" a prévenu Didier Lereclus, de l'unité de biochimie microbienne de l'INRA (Source Agra Presse N° 2615 - Auteur : C.B.).
Effet in vitro de diverses plantes de prairies permanentes sur la population microbienne du rumen
Une méthode de laboratoire a été développée pour estimer l'effet in vitro des substances présentes dans la fraction soluble des végétaux sur la prolifération de la population microbienne du rumen. La fraction soluble a été extraite à l'aide de salive synthétique ou d'un mélange acétone/eau (test rapide). La fermentation du mélange de l'extrait avec du jus de rumen (4 + 1)a été effectuée dans des tubes à centrifuger durant vingt quatre heures à 39°C dnas des conditions anoxiques. La séparation de la culture microbienne a été réalisée par centrifugation (14 000 rpm) et l'azote dans la biomasse a été dosé à l'aide de la méthode Kjeldahl. Chaque série d'échantillons a été accompagnée d'un témoin où l'extrait végétal a été remplacé par un milieu nutritif tamponné "Thioglycollate medium U.S.P.". La procédure doit être effectuée sur deux ou trois répétitions (échantillon et témoin). Les résultats montrent que la prolifération microbienne exprimée sous forme d'azote microbien est tributaire des ressources génétiques du milieu nutritif (extrait) et de la présence de substances inhibitrices, dont les métabolites secondaires sont probablement les représentants principaux. Abstraction faite de l'influence du pH et des ressources énergétiques disponibles dans l'extrait, on observe, à partir d'une certaine concentration, une inhibition de la prolifération microbienne plus ou moins importante selon l'espèce végétale. L'effet le plus marqué est observé chez les espèces riches en phénols polymérisés. Des observations similaires ont été enregistrées dans une culture de Trichoderma viride cultivé sur du milieu nutritif "Potato dextrose agar" mélangé avec les extraits végétaux.
Induction de la fermentation malolactique des vins par ensemencement direct avec Viniflora oenos
De 1993 à 1996, une préparation commerciale de bactéries malolactiques à ensemencement direct, Viniflora oenos, a été testée sur différents vins de cépages blancs et rouges. Les essais réalisés sur un assemblage de Pinot noir et de Gamay et sur du Gamay ont démontré l'excellent comportement de cette préparation bactérienne. La dégradation de l'acide malique des vins ensemencés débute très rapidement et s'achève bien avant les vins témoins. Viniflora oenos semble donc très performante pour la fermentation malolactique des vins rouges. En vinification en blanc, par contre, son efficacité n'a pu être démontrée dans deux essais sur quatre (Chasselas et Chardonnay). L'ensemencement direct avec Viniflora oenos n'est donc pas encore aussi sûr pour induire la fermentation malolactique des vins blancs que l'ensemencement bactérien réalisé après réactivation de la biomasse.
Prévenir vaut mieux que guérir
Présentation de mesures prophylactiques et de produits phytosanitaires autorisés pour lutter contre les organismes nuisibles et maladies en cultures maraîchères biologiques en Suisse. Informations sur l'emploi des filets, du cuivre et des différentes souches de Bacillus Thuringiensis.
Le sol de votre jardin est vivant !
Que seraient nos jardins sans l'action de vers de terre, insectes, bactéries, champignons, qui digèrent et transforment la matière organique et sont des intermédiaires indispensables entre le sol et les plantes ? Inventaire par Jean-Pierre Scherer.
Comment soigner votre cerisier ?
Votre cerisier dépérit ? Ses feuilles se dessèchent ou ses branches se couvrent de gomme ? Anne-Lise Domange vous livre ses conseils pour le soigner.
La faune, indicateur de la qualité des sols
Une liste critique des paramètres biologiques utilisés dans certains travaux pour indiquer l'impact des polluants sur la qualité des sols a été établie. Ces paramètres font référence à un ou plusieurs invertébrés du sol. Globalement, les acariens, les collemboles, les enchytréides, les vers de terre, les isopodes et les gastéropodes peuvent être utilisés à différents titres en tant qu'indicateur biologique. Ce sont des indicateurs de bioaccumulation ou d'effets (toxicologiques et écologiques).
Influence de la désinfection à la vapeur sur les pertes en éléments fertilisants par drainage
JP. RYSER ; JP. PITTETDans REVUE SUISSE DE VITICULTURE ARBORICULTURE HORTICULTURE (N° Vol. 28, n° 2 01/04/1996) / (5 p. 147-151)"La désinfection à la vapeur est un bon moyen pour diminuer la pression des agents pathogènes dans les serres. Les quantités d'eau transformées en vapeur sont de l'ordre de 50 litre par m2. La vapeur qui se condense dans le sol entraîne des elements fertilisants par drainage. On relève dans cet article que la proportion d'eau qui a été retrouvée au drainage est en realtion étroite avec l'état hydrique du sol à la fin de la culture qui précède. En ce qui concerne l'entraînement des éléments, la quantité est spécifique pour chaque élément ; pour une même quantité d'eau, on perd par exemple beaucoup plus de sulfates que de phosphates. L'intensité des pertes en éléments dépend étroitement de la quantité d'eau drainée et de la richesse du sol. Des nitrites ont été mis en évidence dans l'eau de drainage durant la désinfection à la vapeur. Il a été observé que leur présence dans ce cas est liée aux situations qui engendrent une asphyxie des sols."
Microbial interactions in soil and healthy plant growth
Les interactions microbiennes dans les sols jouent un rôle majeur dans le contrôle biologique des maladies végétales, le renouvellement de la matière organique et dans le recyclage des éléments nutritionnels des végétaux. Comprendre les mécanismes mis en jeu pourrait aboutir à développer des techniques agricoles plus efficaces.
Pollution, épandage, fertilisation, ambiance, compost - Lactosérum : comment s'en débarasser
Comme le souhaitent les Pouvoirs Publics nationaux et communautaires, il faut tendre vers une agriculture nouvelle fournissant des produits de qualité tout en préservant l'environnement grâce à une utilisation modérée et réfléchie des engrais et pesticides. Dans cette optique, Ph. Dumont, Vétérinaire Conseil, met ici en évidence l'intérêt du compostage. Il détaille : - Les différents types de compost (compost de déchets verts, compost de fumier...), la justification de leur production, leurs valeurs, leur impact, - Les différentes techniques de compostage : . Voie mécanique (processus mécanique, résultats), . Voie biologique (bactérienne) : conditions de mise en place et comportement/évolution de la litière, qualité et efficacité du produit obtenu. La dernière partie de ce dossier est consacrée au lactosérum, sous-produit de la fabrication fromagère - (ainsi qu'à son incidence sur l'environnement s'il n'est pas valorisé correctement : dans la plupart des cas, il est rejeté directement, en l'état, dans la nature) : - Valorisation de ce produit dans l'alimentation animale (surtout porcine) : composition chimique et valeur nutritive (rôles du lactose, des différentes protéines et vitamines), composition moyenne par type de lait (tableaux), - Technique d'élimination du lactosérum : absorption par le fumier en compostage biologique: . description du matériel nécessaire et de la méthode à respecter, . exemple chiffré d'un cas concret.
Test d'efficacité des agents conservateurs d'ensilage en 1995
Les agents conservateurs d'ensilage nouvellement disponibles en Suisse ont fait l'objet d'un test d'efficacité. L'examen a porté sur l'aptitude des produits à favoriser une fermentation de qualité. Les essais ont été réalisés en silo de laboratoire avec un mélange luzerne-dactyle ensilé à deux niveaux de teneur en matière sèche (20 et 26 %). Parmi les treize nouveaux produits testés, six ont montré une bonne efficacité sur du fourrage difficile, et onze sur du fourrage moyennement difficile à ensiler. Un produit a montré une efficacité insuffisante sur le fourrage difficile à ensiler et un autre produit s'est avéré insuffisant sur le fourrage moyennement difficile à ensiler. Dans les autres cas, l'efficacité des produits a été jugée comme suffisante. Après deux années consécutives de tests, les produits Conservit Plus, Grasszyme et Lufrutta ont été autorisés définitivement. Dans un essai complémentaire, il a été démontré que le soin apporté à la distribution de l'agent conservateur dans la masse à ensiler était déterminant pour la réussite de l'ensilage.
La faune auxiliaire en arboriculture fruitière
Ce dossier étudie la biologie, le rôle et la portée de la faune auxiliaire - prédateurs et parasites - en arboriculture fruitière.