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Cahiers techniques 2023
Nicole BOSSIS, Auteur ; Alexandra COURTY, Auteur ; Laurent FICHET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2023Ce document compile plusieurs cahiers techniques rédigés par les Chambres dagriculture à loccasion du salon Tech&Bio 2023. Quatre articles composent le cahier Élevage : 1 - Caprins bio : Le coût de production des élevages passé à la loupe ; 2 - Ovins viande : L'intérêt économique d'une conversion bio questionné ; 3 - Bovins lait : Un pari gagnant du croisement en système herbager breton ; 4 - Sobriété énergétique : La production bovine laitière comme voie d'adaptation ?. Le cahier Grandes cultures comporte les articles suivants : 1 - Houblon : Bilan de 3 années de travail sur la culture du houblon et sa filière ; 2 - Désherbage du lin : Possible dès le stade « cotylédons + 1 cm » ! ; 3 - Betteraves sucrières : Du nouveau dans les itinéraires techniques ; 4 : Dégâts d'oiseaux : Les cultures d'été ont-elles du plomb dans l'aile ?. Le cahier Maraîchage inclut les articles suivants : 1 - Irrigation : Le goutte-à-goutte en cultures maraîchères de plein champ ; 2 - Maraîchage bio sur petites surfaces : Projets d'acquisition de références technico-économiques ; 3 - Films de paillage à base de cellulose : Quel bilan en faire en maraîchage sous abri ? ; 4 - Gestion de l'enherbement : Utilisation de paillage papier en culture de salade. Le cahier Viticulture comporte 5 articles : 1 - Biodiversité au vignoble : Toutes les clés pour la connaître, la conserver, l'enrichir ; 2 - Biodiversité cultivée : Association de cultures et diversité viticole en zone méridionale ; 3 - Couverts végétaux en vigne : Quelle stratégie adopter pour préserver ses rendements ? ; 4 - Projet Alter Cuivre : Accompagner pour réduire le cuivre en viticulture ; 5 - Le centre de ressource Cuivre : Réduire l'usage de cuivre grâce à la diffusion des connaissances. Le dernier cahier technique est consacré à la Biodiversité et Agroforesterie : 1 - Observatoire agricole de la biodiversité : Observez l'évolution de la biodiversité de vos parcelles agricoles ; 2 - Auxiliaires et pollinisateurs : Comment les intégrer dans les pratiques agricoles ? ; 3 - Biodiversité fonctionnelle : Un site web dédié aux auxiliaires et pollinisateurs ; 4 - Partenariat entre agriculteurs et apiculteurs : Pour un environnement favorable aux abeilles ; 5 - Agro-écologie : Deux concours pour valoriser les pratiques des agriculteurs ; 6 - Réaliser vos projets en faveur de la biodiversité et de l'agroforesterie : Le réseau des Chambres d'agriculture vous accompagne.
Dossier : Lagriculture biologique de conservation des sols : Allons vers des systèmes grandes cultures autonomes !
Julie GALL, Auteur ; Yoan MICHAUD, Auteur ; Aurélie PARANT-SONGY, AuteurLAgriculture Biologique de Conservation (ABC) met la fertilité du sol au centre du système et vise une réduction des travaux entre le semis et la récolte (réduction du travail du sol, du désherbage ). Ceci peut se faire grâce à lintensification végétale et à la redéfinition des successions de cultures. Le groupe technique ABC du Grand Est se penche également sur des itinéraires particuliers : couverts permanents, destruction sans labour, utilisation dhoméopathie ou de biodynamie pour stimuler les cultures ou, au contraire, ralentir les couverts Les 25 et 26 janvier 2023, ont eu lieu les 4èmes rencontres nationales de lABC, dans la Meuse. Ce dossier permet de revenir sur certaines thématiques abordées. Ainsi, pour réussir en ABC, il est nécessaire de mieux connaître les plantes afin de choisir les bonnes associations. Les travaux de Vladimir Goutiers (INRAE de Toulouse) sur la construction de loutil daide à la décision CAPFLOR ont été exposés, ainsi que les travaux des Décompactés de lABC (réseau dobservations de couverts). Deux agriculteurs ont également témoigné. François Marchand, qui a vu la matière organique de ses parcelles se réduire de moitié en 30 ans, pratique maintenant lABC sur une partie de sa ferme pour maximiser lautofertilité des sols. Pour cela, il a implanté un maximum de trèfle blanc sous couvert de céréales au printemps (avec restitution au sol à 18 mois par un mulchage de surface). La dernière coupe de fourrages est assurée par des moutons en transhumance : « le broute-crotte ». Stéphane Brodeur, agriculteur bio en grandes cultures (08), prône aussi lautofertilité. Pour y arriver, il réduit le travail du sol, en pratiquant des semis sous couvert ou des associations de cultures avec des légumineuses. Il met aussi en place lagroforesterie et utilise la biodynamie. Ses couverts sont très diversifiés. Son principal levier est lintensification végétale.
Dossier : Les arbres et nous
Jacques TASSIN, Auteur ; Anthony CHEVAL, Auteur ; Christian SUNT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier de Nature & Progrès, consacré aux arbres, est composé de 8 articles : 1 - "Quel rôle l'arbre joue-t-il dans la course du monde ?" replace l'arbre comme condition nécessaire à l'émergence du vivant ; 2 - "Les nouveaux grands-parents de la forêt" présente la démarche de lassociation Cur de Forêt, qui accompagne des propriétaires, techniquement et financièrement, pour protéger les milieux boisés de la déforestation ; 3 - "Arbres paysans : Histoire d'une relation et d'une résistance commune" décrit la relation interdépendante entre les arbres et les humains, tous deux victimes de lindustrialisation forcée des pratiques agricoles, aux conséquences désastreuses pour le vivant. Il met à lhonneur le châtaignier et le févier dAmérique ; 4 - "Des arbres en cercle pour se passer de pesticides" présente le programme de recherche dINRAE, dans la Drôme, où des chercheurs expérimentent les plantations circulaires pour lutter contre les bioagresseurs ; 5 - Dans "Créer un paysage fertile sur des terres difficiles : Une agriculture de régénération fondée sur larbre et léconomie deau", Guillaume Delaite, paysan boulanger bio et huilier en sud Aveyron, en zone de moyenne montagne, revient sur ses pratiques culturales pour lutter contre le ruissellement (qui détruit le sol et aggrave la sécheresse), par limplantation darbres sur des lignes-clés ; 6 - "Multiplier et planter des arbres : En prendre de la graine" introduit un ouvrage consacré à la multiplication des plantes sauvages ou cultivées ; 7 - "L'arbre hors forêt au cur de nos paysages" fait un focus sur le frêne, l'arbre fourrager le plus important des arbres paysans ; 8 - "Arbres : Un livre qui envoie du bois !" présente "Arbres", un livre sorti aux éditions Terre Vivante et Plume de Carotte.
Dossier : Associations fertiles
Guylaine GOULFIER, AuteurDe plus en plus de recherches scientifiques décryptent les relations entre les végétaux et les insectes et confirment que les mélanges et les associations de plantes améliorent la résistance des végétaux. Ce dossier fait le point sur les "plantes de service", ces plantes qui aident à protéger d'autres plantes des ravageurs. Ces plantes, aussi appelées "plantes compagnes" peuvent dispenser différents types de services. On distingue : 1 - les "plantes-écrans" qui, semées à proximité de la plante cultivée, permettent de limiter la ponte dufs (confusion de la cible) ; 2 - les "plantes-auberges" qui fournissent nectar et pollen aux insectes auxiliaires adultes, abritent les pontes... (ex : bandes fleuries) ; 3 - les "plantes-banques" (aussi appelées "plantes-ressources" ou "plantes-relais") sont de véritables garde-mangers végétaux : elles supportent bien les ravageurs et attirent leurs prédateurs ; 4 - les "plantes-pièges" qui, plantées juste avant la culture à protéger, sont colonisées par les ravageurs et permettent de les isoler. L'agriculteur arrache et éloigne (ou détruit) les plants atteints avant d'installer sa culture. En parallèle, un paragraphe fait un focus sur les plantes utilisées en couvert végétal (engrais verts). L'auteure partage une méthode pas-à-pas pour aménager, au jardin, des massifs de légumes mélangés. Un calendrier de culture est proposé.
Le guide Terre vivante du jardin-forêt : Le jardin d'Émerveille
En plus de produire une abondance de fruits, de légumes, de fleurs, de graines, de plantes aromatiques ou médicinales, le jardin-forêt apporte une solution (parmi dautres) à de nombreuses problématiques actuelles, telles que la perte de biodiversité ou le dérèglement climatique. Rémi Kulik a planté ses premiers arbres il y a une quinzaine dannées, dans le Tarn, et ce que lui offre, aujourdhui, son jardin-forêt dépasse de loin ses espérances. Il donne, dans ce livre, les explications pour comprendre les fondements du sol à la plante, en passant par la biodiversité sauvage ou lélevage de cet écosystème complet, riche dune biodiversité incroyable, et tous les conseils pour concevoir et créer ce type de jardin : choix du terrain, design du projet, création des guildes (communautés d'espèces à planter), associations de cultures, placements et plantations, entretien
Impact de la diversification végétale sur le microbiome de la plante et la septoriose du blé
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage à INRAE (site de Crouël, 63), dans le cadre de la Licence professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (ABCD). Ce travail avait pour objectif d'étudier, au sein d'une parcelle, l'impact de la diversification végétale sur le microbiome (feuilles et rhizosphère) et sur la régulation de la septoriose du blé. Les modalités étudiées correspondaient à 4 types de prairies, associées ou non à un blé de printemps. Les résultats dessais menés in-vitro ont montré une meilleure régulation de la septoriose dans le cadre d'une association blé et prairie « fast plus » (vitesse de croissance rapide et forte proportion de légumineuses).
Changement climatique : Quelles clés pour sadapter ?
Robin EUVRARD, AuteurLes vignerons sont confrontés à des aléas climatiques de plus en plus fréquents et de plus en plus marqués. Si les études font état dune hausse de 1,4 °C de la température de lair depuis un siècle (chiffres MétéoFrance), le régime hydrique est également modifié avec de longues semaines de sécheresse et, au contraire, des périodes de précipitations plus intenses. Concernant la vigne, les dates phénologiques ont également évolué : le débourrement a lieu plus tôt, ce qui augmente lexposition des jeunes pousses au gel précoce, et avance les vendanges. Une hausse potentielle de 0.5 à 1° dalcool potentiel est aussi observée. Plusieurs pistes peuvent être creusées par les viticulteurs, bio ou non bio, pour sadapter à ces changements. Cet article fait plus particulièrement un point sur la taille de la vigne (sorienter vers une taille plus douce), sur les cépages dits « résistants » et sur le choix des porte-greffes. Il remet aussi en question certaines pratiques, telles que les densités de plantation, leffeuillage ou le rognage. Un encart questionne également laménagement des parcelles viticoles, et plus particulièrement la place de larbre au sein de ces parcelles.
Contre les thrips sur poireau : Trouver des plantes répulsives efficaces est difficile
Marion COISNE, AuteurLe projet Casdar Repulse (2020-2023), piloté par le CTIFL, vise à mettre au point et à évaluer des stratégies de protection des cultures basées sur lutilisation de plantes exerçant un effet de répulsion ou de dissuasion olfactive contre les principaux ravageurs des cultures légumières. Ce projet sintéresse plus particulièrement à mettre en place des stratégies contre les thrips en culture de fraise et de poireau, contre les pucerons en culture de courgette et de fraise, et contre les mouches en culture de chou. Le 17 mars 2022, lors du Sival, à Angers, Sébastien Picault, ingénieur de recherche et dexpérimentation en agroécologie au CTIFL, a fait le point sur les essais contre les thrips en culture de poireau. Plusieurs plantes répulsives ont été testées : coriandre, fenouil, céleri et basilic. Aucune dentre elles na donné de résultats satisfaisants en matière de répulsion. La coriandre a même eu pour effet de freiner la croissance des poireaux. Une nouvelle piste va toutefois être explorée : la gaulthérie. Des tests réalisés en laboratoire ont validé leffet olfactif répulsif de cette plante contre Thrips tabaci. Des essais au champ associant gaulthérie et culture de poireau seront mis en place en 2022.
Les promesses de la vitiforesterie, ou quand l'arbre épouse la vigne
Claire BERBAIN, AuteurAlors que les projets d'agroforesterie dans les vignobles se multiplient en France, de plus en plus de viticulteurs, en Suisse, sont séduits par l'idée de planter fruitiers et haies dans les vignes. En effet, cette pratique permet de contrer les effets délétères d'une monoculture sur la vie du sol et de ramener de la diversité dans les vignes. Les fruitiers et les haies, associés à la vigne, auront un effet brise-vent, créeront un ombrage pour rafraîchir les vignes, abriteront auxiliaires et pollinisateurs et apporteront, à terme, une plus-value grâce à la vente des fruits. Christophe Batardon, viticulteur bio à Soral GE, André Bélard, viticulteur bio à Chexbres VD, et Benoît Vinet, vigneron bio à Lapouyade (33), apportent leurs témoignages. Pour finir, Florian Bassini, formateur en biodynamie, explique en quoi l'arbre rend la vigne plus prospère.
Agroforesterie en viticulture : De l'expérimentation à la pratique
François BALLOUHEY, AuteurLes systèmes agroforestiers peuvent prendre de multiples formes en associant, dans une parcelle ou en bordure de celle-ci, production(s) végétale(s) et/ou animale(s). La viticulture n'est pas en reste dans ces systèmes agroforestiers qui présentent des avantages, tels que l'augmentation de la biodiversité, des impacts positifs sur la qualité agronomique des sols, des bénéfices environnementaux, ou encore une diversification économique pour les exploitations. Plusieurs études (par exemple, aux Restinclières dans l'Hérault, ou dans le cadre du projet Vitiforest) et expériences menées par des agriculteurs (en Gironde ou dans le Gers) sont présentées dans cet article. Il convient notamment de trouver la bonne distance entre les rangs de vignes et les arbres pour ne pas trop pénaliser le rendement des raisins. L'évolution vers des systèmes viticoles diversifiés, notamment via l'agroforesterie, est un moyen de progresser vers l'agroécologie.
Le chou de printemps : Tentez le pointu
Sandra LEFRANÇOIS, AuteurSurnommé le « chou pointu », plus tendre et plus fin que les choux dhiver, le chou pommé de printemps est cultivé à contre-saison, arrivant ainsi à maturité pendant la période de soudure entre les légumes dhiver et ceux dété. Adapté aux climats pas trop rudes, il est préférable de le protéger des fortes gelées avec un voile dhivernage ou une cloche, ou en le cultivant sous serre. Le chou pointu échappe à la plupart des ravageurs habituels, mais il faudra le protéger des altises, limaces et escargots, pucerons et, également, des pigeons. Cet article fournit des informations sur les variétés cultivées dans les différents berceaux de culture, notamment dans les zones maraîchères parisiennes, normandes et méridionales. Amélie Leroy et Gaëlle Le Glaunec, maraîchères bio dans lEure, partagent leurs conseils de culture.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. Jean-Baptiste Pinard est basé à Foussignac, en Charente, sur un domaine de 37 ha composé de 26 ha de vignes, 9,3 ha de luzerne, 1 ha de verger et 0,70 ha de chênes truffiers. Il a repris le domaine familial, en bio depuis 1969, et a continué la production de cognac (6 000 bouteilles/an), de pineau (16 000 bouteilles/an), de vin (5 000 bouteilles/an) et de jus de raisin (10 000 bouteilles/an). Malgré les efforts de ce vigneron pour partager ses pratiques, le cognac bio a du mal à percer. Le deuxième vigneron, Clodéric Prade, est basé dans le Gard. Il a créé le Domaine dEriane en 2007. Ce domaine sétend sur 46 ha, dont 28 ha de cultures et 18 ha de vignes destinées à la vente de raisins frais et à lélaboration de vins. Il est en bio depuis 2012. Face au changement climatique (climat de plus en plus sec), ce producteur fait évoluer son domaine avec de lagroforesterie et une réflexion sur les plantes à parfum, aromatiques et médicinales.
Forêt comestible & haie fruitière : Créer un jardin nourricier multi-étagé
Le jardin-forêt est au cur des design permaculturels actuels. Quel que soit son nom (forêt-jardin, forêt comestible, forêt nourricière, verger permaculturel ou haie fruitière), il s'agit de s'inspirer des écosystèmes forestiers, ou plus exactement des lisières, pour créer un jardin multi-étagé et nourricier. En valorisant ainsi l'espace dans ses trois dimensions, ce principe permet d'augmenter la productivité par surface et d'obtenir un jardin naturellement intensif. Antoine Talin, architecte paysagiste spécialisé en permaculture, donne, dans ce livre, toutes les clés pour concevoir ces jardins, quelles que soient les conditions de froid ou de sécheresse. Les solutions qu'il propose permettent de créer des jardins agroforestiers adaptés au changement climatique et d'en limiter les effets.
Une serre pour récolter toute l'année : Choix du matériel et techniques de culture
En forme de tunnel ou de chapelle, en plastique ou en verre, la serre permet de faire face aux aléas météorologiques. Mais, quel modèle choisir ? Comment l'installer et l'entretenir ? Quelles sont les clés de la réussite ? Quid de l'arrosage ? Comment enrichir le sol de façon écologique (engrais verts, paillage) ? Gérer les maladies, les ravageurs ? Attirer les pollinisateurs ? Organiser les rotations, les associations de cultures, optimiser l'espace ? En hiver, quelles techniques adopter pour conserver une température acceptable sans utiliser de chauffage (couches chaudes, paillassons, tas chauffants, serres bioclimatiques...) ? Cet ouvrage répond, avec l'aide de nombreux graphiques, schémas, dessins explicatifs et photos, à toutes ces questions, et bien d'autres encore. Les quatre saisons à la serre sont également détaillées, avec les conseils spécifiques à chacune d'elles. Des fiches présentent 38 légumes, fruits et aromatiques sélectionnés pour leur intérêt à être cultivés sous serre avec, pour chacun d'eux : description et origine, rusticité, partie consommée, type de sol, exposition, multiplication, arrosage, entretien, maladies et parasites, variétés à privilégier...
L'arbre va (re) trouver sa place dans les vignes
Justine GRAVÉ, AuteurLes essais dagroforesterie se multiplient dans les vignes. Le projet Casdar Vitiforest (2015-2017) avait notamment pour objectif dévaluer limpact agronomique environnemental et économique de la conduite de la vigne en agroforesterie. Des premières tendances ont pu être dégagées. A priori, il ny a pas de concurrence pour leau ou lazote, tant que lassociation vigne-arbre a moins de dix ans. En revanche, à Restinclières (contexte méditerranéen), où la cohabitation existe depuis plus de dix ans, une concurrence pour lazote a été observée. Cest pourquoi il est recommandé de respecter au moins 2,5 m de distance entre les arbres et les rangs de vigne. Lentretien de larbre (taille, cernage du système racinaire ) peut également participer à limiter cette concurrence. Dans tous les cas, larbre modifie le microclimat (ombre, convection dair) et a un réel impact positif sur la biodiversité. Par ailleurs, la mise en place dun système agroforestier se réfléchit sur le long terme et demande de lanticipation. Un encart est réservé à Landfiles, le réseau social des apprentis agroforestiers.
Cultiver des paillis valorisables en intercep
Véronique BARGAIN, AuteurLe projet de recherche Domino (projet Eranet Core-Organic) a pour objectif daméliorer la durabilité et lempreinte écologique des vergers et vignobles bio. Il rassemble treize partenaires européens, dont le Ctifl, et a été lancé en 2018 pour trois ans. Lun des axes étudiés dans ce projet est limplantation dune culture sur le rang afin de maîtriser lenherbement tout en générant un revenu complémentaire. Pour cela, il a fallu trouver des espèces au développement rapide (pour concurrencer les adventices), avec un enracinement peu profond (pour quelles ninterfèrent pas avec le développement racinaire de la vigne ou des arbres), pérennes (pour assurer une couverture du sol toute lannée) et adaptées aux conditions locales. Trois couverts ont été retenus : de la potentille, des fraisiers et des herbes médicinales. Des essais ont été mis en place en 2018 et 2019 par deux partenaires italiens pour les tester. Si les résultats obtenus en 2019 sont concluants en verger, ils le sont moins en viticulture (les couverts ne sont pas assez développés). De plus, la récolte des couverts est difficile : elle implique labsence de traitements durant leur période de production (ou alors des traitements autorisés à la fois sur la culture et sur le couvert). De nouveaux essais sont prévus en 2020.
Dossier maraîchage : Répondre aux besoins de la profession : Essais techniques et pratiques innovantes
Elodie BERNARD, Auteur ; Philippe CAILLOT, Auteur ; Célia DAYRAUD, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré au maraîchage biologique, et plus particulièrement aux besoins en matière daccompagnement des maraîchers bio d'Occitanie. En 2019, cette région comptait environ 1 200 producteurs de légumes bio avec des profils très variés (ancienneté, surface de production, mode de commercialisation ). Ces producteurs nont donc pas tous les mêmes besoins en matière daccompagnement (formations, démonstrations, groupes déchange ). Afin de mieux connaître leurs profils et ainsi de mieux répondre à leurs attentes, les réseaux des Chambres dagriculture et des GAB dOccitanie ont lancé une enquête, dont les résultats sont présentés au début de ce dossier. Parmi les demandes exprimées par ces producteurs, certaines concernent lacquisition de données techniques. Trois études sont présentées dans ce dossier. La première est une étude comparative portant sur le travail et le non travail du sol en maraîchage biologique sous abris. Elle a été réalisée sur des cultures de laitues (type batavia), en hiver, et sinscrit dans le cadre du projet Sols Vivants Méditerranéens (SOVIMED, 2019-2023) porté par la SICA Centrex, en collaboration avec le CIVAM 66 et Sudexpé. La deuxième étude porte sur lassociation de couverts végétaux et de cultures dautomne/hiver en maraîchage diversifié. Un essai a testé la mise en place de trèfles Incarnat et dAlexandrie dans des cultures de poireaux, de choux et de courges. Cet essai a été mis en place par un GIEE situé dans le piémont pyrénéen. Enfin, la dernière étude porte sur la culture de pommes de terre bio avec pour thématique : comment arriver à proposer des pommes de terre toute lannée ?
Dossier : Se nourrir des forêts-jardins
Aino ADRIAENS, Auteur ; Marie ARNOULD, Auteur ; Perrine DUPONT, AuteurCe dossier, consacré aux forêts-jardins, s'appuie sur trois exemples de réalisations concrètes : - En liberté (peu) surveillée ; Hubert de Kalbermaten a racheté un peu plus d'1 ha de vergers intensifs conventionnels (poiriers et pommiers), dans le Valais (Suisse). Petit à petit, il a créé une forêt-jardin basée sur les principes de la permaculture ; - Objectif autonomie ; Onze ans d'efforts ont été nécessaires à Philippe Boudias pour créer sa forêt-jardin à côté d'Issoire (63) ; - La forêt gourmande ; Dans la Bresse bourguignonne, Fabrice Desjours a construit, en 10 ans, à partir d'une ancienne prairie, une luxuriante forêt avec des espèces comestibles. Un article intitulé "Étonnantes comestibles" permet d'aller à la rencontre de quelques plantes méconnues. Le dossier comprend aussi un carnet d'adresses pour se former à la forêt-jardin.
Haies, arbres, enherbement, gîtes : Faire le plein de biodiversité
Frédérique ROSE, AuteurLe projet Viti-Biodiv, porté par la LPO et la CAB des Pays de la Loire, entre 2017 et 2019, sest intéressé à la biodiversité dans les vignes conduites en agriculture bio. Nathalie Dallemagne de la CAB et Benoit Marchadour de la LPO reviennent sur les enseignements des diagnostics agro-écologiques menés. La présence darbres au sein dune vigne permet daugmenter le volume racinaire dans le sol. Les échanges gazeux sen trouvent favorisés, améliorant la fertilité du sol. Lenherbement spontané ou les broussailles constituent des espaces riches en espèces et des corridors pour la biodiversité. Pour en savoir plus, un guide technique est téléchargeable sur www.biopaysdelaloire.fr. Jérémy Ménard, vigneron bio à Rablay-sur-Layon, dans le Maine-et-Loire, explique ses propres pratiques et sa gestion de lenherbement (roulage de lherbe, broyage, gestion du cavaillon, etc). Il opère une alternance de gestion de linter-rang dans une même parcelle.
Itinéraires en culture de melon : Innover pour réduire les pertes de nitrates
Marie TORRES, AuteurLe projet EauZone, débuté en 2018 et cofinancé par le fonds européen Feader et par lAgence de lEau Rhône-Méditerranée-Corse, vise à tester des itinéraires techniques innovants en cultures légumières afin de limiter les pertes dazote dans des zones vulnérables aux nitrates situées dans le Gard et lHérault. Dans le cadre de ce projet, le CTIFL a testé un grand nombre de pratiques culturales en culture du melon, afin de réduire le niveau de relargage dazote dans les sols : engrais verts, travail du sol, incorporation des engrais verts, associations de plantes. Les résultats montrent que certaines de ces pratiques ont de réels impacts. Il est ainsi préférable de couvrir au maximum les sols avec des engrais verts (multi-espèces si possible). Pour les détruire, il vaut mieux les coucher plutôt que les broyer afin de limiter les forts relargages dazote. Par ailleurs, la technique de destruction par occultation (suivie dune plantation directe de melon) est intéressante. Elle nécessite, cependant, un soin important à la plantation. Enfin, il semble possible de combiner simultanément engrais verts et cultures dintérêt : il est, par exemple, possible de semer des engrais verts dans les passe-pieds (cette piste est explorée au centre CTIFL de Balandran).
Je veux un jardin tout de suite ! : Aménager son espace en partant de presque rien
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Serge LAPOUGE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2020Cet ouvrage aux nombreuses illustrations s'adresse aux débutants, qui y trouveront tous les gestes techniques, mais aussi aux jardiniers aguerris, qui y puiseront de nombreuses idées. Il intéressera toutes les personnes souhaitant restaurer un jardin peu ou pas entretenu ou celles désireuses de créer rapidement (en 3 à 6 mois) un beau jardin, par exemple après un chantier. Ce livre présente en effet : La marche à suivre pour tenir compte des contraintes du sol, du climat, préparer le terrain, le soigner, l'ensemencer... ; Un large choix de plantes faciles à réussir pour un jardin vite fleuri : annuelles, bisannuelles, bulbes, grimpantes, rosiers... ; Un focus sur les arbres, haies arbustives, arbustes : comment débroussailler, tailler, que conserver, que supprimer, quelles variétés choisir ? ; Des explications pour concevoir séparations et cheminements : allées, treillages, palissades, terrasses... ; Des techniques inspirées de la permaculture : zonage pour le plan du jardin, culture en lasagnes pour un potager rapidement productif. Le livre comprend aussi un calendrier des travaux, fournit des conseils pour amener la biodiversité au jardin (insectes, oiseaux) et suggère de nombreuses associations réussies de fleurs.
MedAgri et Tech&Bio Cultures méditerranéennes : Un salon et des conférences bio en ligne
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDu 13 au 15 octobre 2020, le salon MedAgri et le Rendez-Vous Tech&Bio Cultures méditerranéennes se sont tenus en version digitale. Ils devaient normalement se tenir à Avignon mais nont pas pu avoir lieu en présentiel en raison de la crise sanitaire. Le salon virtuel a permis aux visiteurs en ligne de dialoguer avec des exposants, en particulier sur leurs produits. En parallèle, une trentaine de conférences ont été organisées (dont une dizaine spécifiques à la bio) sur des sujets variés liés à lactualité agricole dans le Sud-Est ou à lavenir de lagriculture sur ce territoire dans le contexte dune évolution climatique perturbante. Deux présentations ont notamment été dédiées à limportance de la biodiversité dans les écosystèmes agricoles. Animées par Natacha Sautereau de lItab, elles ont abordé ce sujet sous langle de la recherche et de lexpérimentation à travers les travaux de lUMT Si Bio. Lobjectif de cette UMT est délaborer des itinéraires techniques novateurs pour rendre les systèmes bio plus durables et réduire leurs IFT. Plusieurs leviers sont mobilisés : la biodiversité cultivée (associations despèces et de cultures), la diversification (à léchelle de la parcelle, ainsi quà léchelle paysagère) et la biodiversité fonctionnelle (aménagements et infrastructures agroécologiques).
Synergie entre arbres et légumes : Bien concevoir son verger maraîcher
Marion COISNE, AuteurAssocier légumes et arbres fruitiers permet de diversifier son revenu tout en bénéficiant de synergies agronomiques. Toutefois, concevoir et gérer un verger maraîcher ne simprovise pas. Jean-Luc Petit, fondateur dArbo Bio Infos, consultant en agriculture biologique et biodynamique, et expert sur ce sujet, a été invité, le 14 octobre 2019, au forum arboriculture et maraîchage organisé par le Gab Ile-de-France, afin de présenter les bases de ce système. Il est avant tout recommandé de bien prendre en compte la charge de travail, et notamment de faire attention au chevauchement des récoltes. Le projet Smart, sur lagroforesterie maraîchère, a dailleurs publié un guide « Associer légumes et arbres fruitiers en agroforesterie » afin daider à la réflexion sur le choix des espèces et lorganisation du travail. Il est également recommandé de se former en arboriculture, car, contrairement au maraîchage (production à cycle court), la gestion des années passées a des répercussions sur la production fruitière future. Cet article est accompagné de deux encarts, chacun étant réservé au témoignage dun producteur bio en verger maraîcher.
Vignerons du monde : Chakana : Facundo Bonamaizon : Guidé par la Croix du Sud
Frédérique ROSE, AuteurDepuis 2010, Facundo Bonamaizon est à la tête du domaine Chakana, situé en Argentine, dans la province de Mendoza. Les 110 ha de ce domaine sont divisés en trois sites : 80 ha à Agrelo et deux sites de 13 et 17 ha du côté de Paraje Altamira. Dans tous les cas, les vignes sont cultivées sur des plaines à pente très faible (moins de 1 %) et sont conduites en bio ou en biodynamie. A son arrivée sur le domaine, Facundo Bonamaizon, ingénieur agronome de formation, a revu entièrement les itinéraires techniques afin de mettre en place une approche plus globale. Ses principales préoccupations sont la gestion de leau (le domaine reçoit seulement 200 à 300 mm de précipitations par an), les fourmis coupeuses de feuilles, lenrichissement des sols et le maintien de la biodiversité. Le domaine Chakana produit, chaque année, 600 000 bouteilles (5 % du raisin vinifié est acheté), dont 80 % sont exportées dans plus de 29 pays. Le reste est vendu en Argentine, principalement via la vente directe en ligne.
Agroforesterie dans nos vignobles : Des résultats agronomiques encourageants
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLe projet Vitiforest (2015-2018) est un programme détude collaboratif portant sur lagroforesterie en viticulture. Il avait pour objectif, entre autres, détudier limpact des arbres sur le comportement agronomique de la vigne et sur la biodiversité. Pour cela, des suivis ont été réalisés dans deux vignobles agroforestiers : une parcelle en AB de 3,5 ha en Gironde (où les arbres ont été plantés sur deux rangs à la place de pieds de vigne manquants), et une parcelle de 2,2 ha dans le Gers (où les arbres ont été plantés sur trois lignes enherbées qui leur étaient réservées, à 3,50 m de la vigne). Pour maîtriser la compétition entre les arbres et la vigne, plusieurs leviers ont été mobilisés : la gestion des arbres (taille et cernage du système racinaire), la fertilisation et lentretien du sol (couverts riches en légumineuses), ou encore la gestion de lirrigation. Au bout de 8 à 9 ans, les résultats montrent que la présence des arbres na pas eu deffet direct sur la vigueur de la vigne ou sur la composition des raisins. Concernant la biodiversité, les résultats variés en la matière nont pas permis de conclure à un effet positif des arbres intra-parcellaires. Toutefois, ces derniers apportent une strate de végétation supplémentaire, ce qui peut créer de nouvelles niches écologiques.
Agronomie et écologie : un duo gagnant pour les prairies
F. VERTÈS, Auteur ; A. ABDELGUERFI, Auteur ; A. CARRE, Auteur ; ET AL., AuteurDans FOURRAGES (N° 237 - Agronomie et écologie : un duo gagnant pour les prairies Mars 2019) / p. 1-112 (112)Dans ce numéro, la revue Fourrages prolonge la réflexion sur les prairies permanentes déjà amorcée dans le numéro 211 et plus particulièrement en évoquant des solutions pour gérer leur multifonctionnalité. Le point de vue et le retour dexpérience dagriculteurs, dagronomes, de naturalistes et décologues sont partagés dans ce numéro selon deux grands axes : lintérêt de linterdisciplinarité et des regards croisés des acteurs (complémentarité et combinaison des approches notamment écologique et agronomique) pour gérer les prairies afin qu'elles assurent des fonctions multiples et les effets de la connaissance des prairies pour mieux gérer et évaluer leur potentiel (influence des pratiques agricoles sur la diversité, typologie pour lestimation des propriétés des prairies permanentes, évaluation de létat de conservation des habitats, etc.).
Bretagne : Du trèfle dans les artichauts
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurDans le cadre du projet Breizhlégumeau, piloté par la Chambre dAgriculture de Bretagne, plusieurs essais de semis de trèfle sous couvert dartichauts ont été réalisés. Les premiers résultats 2018 ont montré que le trèfle dAlexandrie, semé entre fin juillet et début août, na impacté ni la récolte ni le rendement de la culture dartichauts. En revanche, sur la moitié des parcelles, le semis de trèfle a réduit le reliquat dazote début drainage de 20 unités/ha (couvert riche en azote de 1 à 2,3 t MS/ha) et, sur une des parcelles, il a entraîné une diminution par 16 de la pression des adventices. Toutefois, cette technique nest adaptée quaux parcelles propres, puisquil nest plus possible dintervenir avec une bineuse après le semis du trèfle. Des essais se poursuivent en 2019 avec pour objectifs de suivre la destruction mécanique du trèfle au printemps et de mesurer les rendements de la récolte l'été suivant.
Colza Bio : Une petite graine qui monte, qui monte, qui monte
Céline ROLLAND, AuteurIl existe une forte demande en colza bio (huile, tourteau), mais cette culture est assez délicate à conduire en agriculture biologique. Le colza présente plusieurs avantages agronomiques : famille botanique supplémentaire dans la succession culturale, meilleure valorisation de lazote en fin dété, précédent intéressant, culture à cycle long. Cest, par contre, une culture exigeante en azote qui doit être placée en tête de rotation (derrière une prairie ou une légumineuse). Autre inconvénient, le colza peut être une culture salissante en matière dadventices et de repousses lannée suivante. Dans le Morbihan, un groupe AEP de sept agriculteurs bio ou en conversion sest formé afin de lever les freins techniques liés à la culture du colza bio. Un de leurs essais est détaillé dans larticle : le semis de colza en association avec des plantes compagnes gélives (sarrasin et trèfle dAlexandrie). Lobjectif est ainsi de limiter lenherbement en couvrant rapidement le sol, de diminuer la sensibilité du colza aux altises (et aux autres ravageurs dautomne), et daméliorer la structure du sol. Un encart est réservé au témoignage de Jean-Yves Couedel, agriculteur bio dans le Morbihan, qui intègre depuis 30 ans du colza dans son assolement.
Etat des lieux des essais d'enherbement en lavanderaie
Pauline GARIN, AuteurDans le cadre du projet RECITAL (Réponses aux évolutions climatiques par linnovation et les techniques alternatives dans les lavanderaies), lenherbement a été testé dans les cultures de lavande et de lavandin. Ces essais ont montré que lenherbement permet de réduire de moitié le dépérissement des plants en diminuant le nombre de cicadelles (insecte vecteur du phytoplasme responsable de la maladie). Pour cinq des sept parcelles enherbées, le nombre de cicadelles piégées a été réduit de - 37 à - 83 %. En parallèle, la coopérative SCA3P a mené des essais en implantant de la coriandre en inter-rang. Daprès les résultats, cette plante na pas deffet répulsif sur la cicadelle (les effets sur le dépérissement seront constatés lannée prochaine). A noter que le développement de la coriandre a été si important que le lavandin a souffert de la concurrence hydrique, mais, en contrepartie, elle a pu être récoltée et valorisée. Les résultats dautres essais sont également sommairement présentés : effet des couverts sur le maintien de lhumidité des sols, quantification de la concurrence, impact sur le stress hydrique.
Fiche technique : Régulation des ravageurs en culture de choux pommés bio : Favoriser les auxiliaires pour réduire lutilisation de bio-insecticides
Henryk LUKA, Auteur ; Martin KOLLER, Auteur ; Gilles WEIDMANN, Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2019En raison de leur longue période de culture, les choux pommés sont fortement exposés à plusieurs ravageurs : piéride de la rave, teigne des choux, noctuelle du chou, mouche du chou, altise, puceron cendré... Les producteurs bio doivent souvent recourir à des bio-insecticides pour garantir le rendement et répondre aux exigences qualitatives. Cette fiche technique présente la stratégie de lutte contre les principaux ravageurs des choux blancs, rouges et frisés développée par le FiBL. Cette stratégie consiste à mettre en place des bandes fleuries et des plantes compagnes qui vont accueillir des insectes auxiliaires prédateurs des ravageurs du chou et permettre de réduire l'utilisation de produits phytosanitaires.
Jeu de cartes collaboratif LAURACLE (Leviers dAUtonomie pour Résister aux Aléas CLimatiquEs)
Stanislas LUBAC, Auteur ; Loïc MADELINE, Auteur ; Fabienne LAUNAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Ce jeu de cartes sérieux a été réalisé dans le cadre des projets Optialibio (Casdar) et Mélibio (CGET-Massif Central), par lITAB, lIdele, le Pôle Bio Massif Central et lINRA. Il a pour objectif de présenter des leviers permettant daméliorer lautonomie fourragère dans les élevages biologiques bovins et ovins. 9 familles de leviers (prairies, cultures fourragères annuelles, réduction des besoins ) sont réparties en 4 catégories (assolement, itinéraire technique, zootechnie, réseaux). La rapidité de mise en uvre de chaque levier et son coût sont estimés. Un mode demploi propose des règles du jeu possible à mettre en place avec des éleveurs ou des étudiants.
La permaculture peut-elle sadapter à la vigne ?
Isabelle MONTIGAUD, AuteurAlain Malard, vigneron bio consultant en permaculture dans lHérault, met en application les principes de la permaculture sur ses 4,5 ha. Le design de la parcelle est organisé en respectant le milieu (topographie, hydrologie, nature du sol, faune et flore). Les rangs de vigne suivent les courbes de niveau, des mares et des fossés sont présents, des haies ont été implantées, et on retrouve aussi des arbres et des petits fruits au milieu des rangs. Chaque élément du paysage permacole a plusieurs fonctions. Par exemple, les rangs de vigne suivent les courbes de niveau afin de canaliser la faune ou de mieux retenir leau de pluie. La diversité de la vigne permet de diminuer la pression des ravageurs dautant plus que la parcelle est éloignée de tout autre vignoble. Des traitements au cuivre et au soufre pourront tout de même être nécessaires. La permaculture, au-delà dêtre un investissement humain, est aussi un investissement financier. Alain Malard estime sa dépense à 200 000 . Aujourdhui à 10 hl/ha, il espère atteindre son objectif de 50 hl/ha. Delphine et Benoît Vinet, vignerons bio, ont aussi fait le choix de planter dautres espèces sur leur vignoble et conseillent de « ne plus penser concurrence mais complémentarité ».
Les prairies céréalières du GAEC Bioloval, une adaptation aux changements climatiques
Domitille POULIQUEN, AuteurLaurent et Valérie, deux associés du GAEC Bioloval, partagent leur expérience sur des essais quils mènent sur leur ferme, depuis 2017, sur limplantation de prairies céréalières. Ces éleveurs laitiers bio, installés en Vendée, ont 55 VL et 82 ha de SAU. En 2019, leur assolement était composé de 70 ha dherbe, 6 ha de maïs fourrager et 6 ha de méteil. Ils ont implanté une prairie céréalière sur une ancienne prairie multi-espèces âgée de sept ans. Lobjectif était de récolter du méteil en grains pour lalimentation des bovins. Ils ont pour cela utilisé un mélange de triticale, avoine et orge. Litinéraire technique quils ont suivi de limplantation à la récolte, est détaillé dans larticle. Ils ont ainsi récolté 31 quintaux de grains et 4,5 tonnes de paille mélangée à de lherbe à destination de lalimentation des bovins.
Le radis chinois Daïkon, un couvert végétal intéressant en inter-cultures dhiver
Delphine DA COSTA, AuteurLes maraîchers souhaitant intégrer des couverts végétaux hivernaux dans leurs rotations sont vite limités dans le choix des espèces : il faut trouver des espèces qui répondent à leurs objectifs et qui se développent sur un court laps de temps. En Occitanie, un groupe de producteurs a formé un GIEE pour travailler sur cette thématique. En 2017, ils ont testé un couvert constitué de féverole pure, mais cette culture na pas assez couvert le sol, ce qui a entraîné un salissement des parcelles. Lannée suivante, ils ont testé un couvert de féverole en association avec du trèfle incarnat ou de la moutarde blanche. Toutefois, ces mélanges se sont développés trop tardivement et nont pas eu les bénéfices escomptés. Suite aux conseils dAntoine Bedel, de Caussade Semences, ces producteurs ont testé du radis chinois Daïkon CS en 2019. Ce dernier est facile à détruire (il est gélif à -8 °C ou il peut être scalpé au niveau du collet), son cycle de développement est court et cest une CIPAN (Culture Intermédiaire Piège À Nitrates). Lexpérimentation mise en place par Alban Reveille (La Ferme Intention, en Haute-Garonne), qui a implanté ce radis dans du sorgho, sest avérée satisfaisante et a été reprise par dautres maraîchers. Un mélange radis chinois Daïkon CS, phacélie et lentille ou fenugrec devrait être prochainement testé.
La vigne poussera sous les arbres
Nathalie TIERS, AuteurAu domaine des Deux moulins, Daniel Macault aime tester de nouvelles pratiques. Il est engagé, depuis 2011, dans la réduction des produits phytosanitaires via un groupe DEPHY, il a entamé une conversion au bio en 2018, et il expérimente maintenant lagroforesterie. Une stratégie fortement motivée par la localisation périurbaine du domaine (les 67 ha sont juste à côté dAngers) et par la volonté de renforcer la vente directe. En 2018, Daniel a souhaité, avec son neveu et chef de culture Samuel Govindin, effectuer une reconception de son système de culture. Pour cela, ils ont planté une parcelle de 82 ares en agroforesterie. La parcelle abrite trois lignes darbres qui comptent des fruitiers tous les dix mètres et des arbustes à fruits rouges entre. Sept rangs de vigne sont implantés entre deux rangées darbres. La parcelle est également entourée de haies. Lobjectif est dêtre davantage à labri du gel en hiver (gain potentiel de 3°C), et qu'il y fasse plus frais lété (moins 3°C), de favoriser la biodiversité, de protéger les sols, de stocker plus de carbone et de donner une image positive du domaine. Daniel et Samuel ont également choisi des cépages du sud de la France pour sadapter au changement climatique. Ils travaillent, aussi avec lIFV et lIteipmai, sur limplantation de camomille, thym et millepertuis entre les rangs de vigne pour attirer des auxiliaires contre la cicadelle.
La vigne et ses plantes compagnes : Histoire et avenir d'un compagnonnage végétal
Léa DARRICAU, Auteur ; Yves DARRICAU, Auteur | ARLES CEDEX (47 Rue du Docteur Fanton, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS DU ROUERGUE | 2019La vigne n'a pas toujours été la monoculture que nous connaissons aujourd'hui, ce végétal mené "à la baguette", attaché, taillé, épampré, effeuillé... Au contraire, de par sa nature même de liane, dès sa naissance elle s'est mariée à l'arbre pour s'élever vers la lumière. Les premiers cultivateurs, et ce, jusqu'au milieu du vingtième siècle, la conduisaient le plus souvent en compagnie d'autres végétaux, arbres fruitiers, mais aussi arbres utiles pour fournir piquets, échalas, liens, bouchons, pressoirs ou barriques... Ces compagnons historiques de la vigne, chassés brutalement de l'horizon par les pratiques modernes, y sont aujourd'hui rappelés par le changement climatique et la nécessité désormais mieux comprise d'une viticulture riche en biodiversité. D'autres compagnons, fixateurs d'azote, réservoirs d'auxiliaires, contributeurs aromatiques, s'ajoutent aujourd'hui à cette palette agronomique : sophora du Japon, févier, arbre à miel, viorne tin, chalefs... Les auteurs, père et fille, plaident en faveur de ce compagnonnage végétal et en racontent l'histoire. Ils brossent ce que pourraient être les pratiques viticoles de demain, devenues écologiquement intensives.
Bien choisir les essences de ses haies
Maude LE CORRE, AuteurLes haies apportent divers services aux vergers (effet brise-vent, réduction de lévapotranspiration et des variations de températures journalières, diminution de lérosion, habitat de nombreux auxiliaires et de pollinisateurs), mais il faut bien réfléchir aux différentes essences à implanter. Il est conseillé de choisir des espèces locales afin quelles soient bien adaptées aux conditions pédoclimatiques. Il faut compter entre cinq et huit espèces complémentaires pour obtenir un effet significatif sur laccueil dauxiliaires. Il est dailleurs préférable que ces dernières aient des périodes de floraison étalées dans le temps. Les espèces à tiges creuses ou entrelacées constituent également des abris dhivernation pour les auxiliaires. Enfin, il est important de ne pas introduire dans sa haie des plantes hôtes pour les ravageurs. Un encadré liste les espèces à éviter en verger de pommiers, de pêchers ou abricotiers, de cerisiers et doliviers. Par exemple, en pommiers ou poiriers, il est déconseillé dimplanter des aubépines (sensibles au feu bactérien), des érables champêtres et des noyers hybrides (hôtes de la leuzère et du carpocapse). Dautres espèces à éviter de manière plus générale sont également énumérées.
Un bon duo : Pommes et fleurs
Franziska HÄMMERLI, AuteurEn Suisse, Stefan Müller et Jenny Dornig, arboriculteurs bio, utilisaient jusqu'à il y a encore 4 ans des insecticides autorisés en bio, comme le pyrèthre, le spinosad ou le neem. Le problème des insecticides, même bio, c'est qu'en tuant les insectes, ils touchent aussi les auxiliaires présents sur la parcelle. Grâce à lappui de lexpert en arboriculture du FiBL, ils ont implanté des bandes de prairies et de fleurs entre leurs rangées d'arbres fruitiers. Les rongeurs qui vivent dans les bandes fleuries laissent les arbres en paix et ne constituent pas un problème. Les bandes fleuries sont fauchées une seule fois, en automne, dans certaines parcelles et une bande prairiale est laissée toute lannée autour des vergers. Ces pratiques ont complètement changé la façon de travailler de Stefan Müller et Jenny Dornig. "Beaucoup de choses se règlent delles-mêmes. Il faut simplement avoir les nerfs solides", dit Stefan. Jenny est convaincue, elle aussi, d'avoir fait le bon choix, et apprécie de travailler maintenant dans un biotope, et plus dans une monoculture.
C. Sabatier, vigneron-paysan dans lHérault : Se diversifier et viser lautonomie
Frédérique ROSE, AuteurChristophe Sabatier, vigneron paysan bio dans lHérault, joue la carte de la diversification sur son domaine. Il cultive 16 ha de grandes cultures valorisées en huiles ou en alimentation pour son élevage de porcs ; ainsi que 12 ha de vignes quil vinifie et dont il commercialise le vin en vente directe (vin sans sulfite ajouté). Depuis 2015, il loue un hectare à un maraîcher bio qui souhaitait sinstaller et 10 ha, depuis 2017, à deux paysans boulangers, ce qui permet de vendre des produits encore plus diversifiés. Depuis plus de trois ans, C. Sabatier sème dans ses vignes, dans un inter-rang sur deux, un engrais vert (mélange complexe de plusieurs familles botaniques) qui est ensuite détruit en avril. Sur les autres rangs, il sème des céréales (dont des blés de variétés anciennes) qui seront moissonnées et vendues aux paysans boulangers. Ses parcelles en vigne servent également de test pour les tuiles Symbio, qui sont utilisées en tant que paillage permanent sous les ceps de vigne (un focus est effectué dans larticle pour expliquer leur fonctionnement). Enfin, lun des objectifs de C. Sabatier est de ne plus utiliser dénergie fossile pour travailler ses vignes en passant en traction animale.
Le colza, source de diversité et de rentabilité dans les systèmes céréaliers bio
David STEPHANY, AuteurDepuis peu, le colza connaît un développement important chez les producteurs biologiques. Cest dailleurs la culture qui présente la marge la plus importante sur lEARL XL dans lAin (200 ha). Le colza a trouvé sa place dans ce système maïs-soja-blé-orge, avec des rendements de 30 q/ha et un prix de vente élevé à 850 /t. Pierre Champliaud (éleveur laitier également basé dans lAin) a mis en place des essais de colza semé avec des plantes compagnes gélives. Il conseille de semer le tout le plus tôt possible (15-20 août) pour favoriser un développement rapide et de bannir la vesce pourpre qui pose de gros soucis de concurrence si elle ne gèle pas. Pour lui, il vaut mieux implanter de la vesce commune, du trèfle dAlexandrie, de la lentille ou du pois. Il faut compter environ 80 /ha de semences pour le colza et 40 à 50 /ha pour les plantes accompagnatrices. En AB, il est également indispensable dincorporer 5 à 10 % de colza plus précoce afin quil attire les méligèthes pour que ces derniers ne piquent pas les boutons de la variété dintérêt. A lEARL XL, le colza et les plantes daccompagnement sont semés sur la même ligne à 25 cm décartement. Guillaume Plantier, également céréalier dans lAin, effectue un semis monograine du colza à un écartement de 75 cm afin de se laisser la possibilité de biner les inter-rangs en cas de mauvaise levée des plantes compagnes. Cette culture présente toutefois quelques points négatifs avec des besoins en fumure assez importants et des rendements hétérogènes.
Élevage : Exploiter les vertus du sainfoin, en pur ou dans les mélanges multi-espèces
Catherine VENINEAUX, Auteur ; David STEPHANY, Auteur ; Samuel L'ORPHELIN, AuteurUn point est réalisé sur les atouts (adaptation aux sols calcaires et superficiels, grande résistance au sec, propriétés antiparasitaires ) et sur les faiblesses du sainfoin (difficulté de séchage pour une récolte en fourrage ou en grain, inadaptation aux sols hydromorphes ). Cette plante rustique a en effet perdu du terrain face à la luzerne, mais elle présente toutefois de nombreux intérêts. Le FiBL a mené un travail sur le sainfoin et de nombreuses informations sont disponibles. Des témoignages dagriculteurs qui le cultivent en pur ou en association illustrent cet article. En cultures pures, Dominique Truc, La Ferme du Forest à Montbrand (05) ; - En cultures associées, Christian Ville, GAEC des Vorsys à St-Martin-de-Clelle (38) et Tao Ferrier, GAEC des Muriers à Belmont-Luthézieu (01). Une expérience d'association sainfoin et cameline testée dans la Drôme est également présentée.
Favoriser l'installation de luzerne avec des associations
Cyrielle DELISLE, AuteurAfin de favoriser linstallation de la luzerne, plusieurs associations végétales, ainsi que deux dates dimplantation ont été testées dans le cadre du projet 4AgeProd. Stéphanie Guibert, conseillère, explique que les Chambres dAgriculture de Mayenne et de Bretagne ainsi quArvalis ont conduit deux séries dessais (2014-2016 et 2015-2017) sur quatre sites différents. Des associations ont été testées pour essayer de contrôler le salissement tout en augmentant la productivité fourragère : luzerne et trèfles annuels, luzerne et trèfles pérennes, luzerne et céréales de printemps, luzerne pure (témoin). Ces modalités ont été semées au printemps et en été (hormis celle contenant des céréales de printemps). Les semis effectués en fin dété présentent les rendements les plus importants. A cette période, il vaut mieux privilégier une association avec des trèfles pérennes : elle permet un bon contrôle du salissement et le rendement supérieur compense la MAT plus faible. Les résultats obtenus avec les trèfles annuels sont eux plus mitigés. Les semis de printemps sont en général moins productifs. Toutefois, lun des sites a compensé cet écart par la mise en place et la récolte dune interculture fourragère. Les associations pratiquées au printemps savèrent encore plus intéressantes car la luzerne sinstalle plus rapidement et supporte mieux la concurrence. Une bonne maîtrise du salissement est observée pour les luzernières associées à une céréale. Il faut toutefois éviter les sols battants et très sensibles à la sécheresse.
Légumes : Les engrais verts, une pratique généralisée chez les maraîchers québécois
Dominique BERRY, AuteurLes maraîchers bio québécois attachent une grande importance aux engrais verts, le contexte dimplantation étant plus approprié quen France (saison de production courte, hiver long, disponibilité en surfaces). Un groupe de maraîchers français, animé par la Chambre dagriculture du Rhône, parti en août 2017 en voyage détude, a découvert lengouement pour les engrais verts au Québec, pratique largement encouragée par les structures de développement agricole. Lobjectif est davoir un sol nu deux semaines au maximum. Les espèces varient selon la période à couvrir mais restent majoritairement des céréales et des légumineuses. Des associations dengrais verts aux cultures (carotte semée dans un chaume de seigle broyé, chou dans un seigle dautomne, etc.) sont très courantes. Une pratique observée semble être reproductible en France : implanter deux engrais verts sur une année calendaire sans retravailler le sol.
Management of service crops for the provision of ecosystem services in vineyards : A review
Léo GARCIA, Auteur ; Florian CELETTE, Auteur ; Christian GARY, Auteur ; ET AL., AuteurCet article scientifique effectue un bilan des connaissances sur lintroduction de cultures de service dans les vignobles, ces plantes ayant pour fonction de fournir des services écosystémiques et n'étant pas destinées à être commercialisées. Dans le cas des vignobles, les sols font face à de multiples problèmes (faible teneur en carbone, érosion, diminution de la fertilité) et de nombreuses études ont montré lintérêt des cultures de service pour les pallier. Cependant, ces cultures peuvent aussi générer des disservices (services négatifs) comme laccentuation de phénomènes de compétition pour accéder aux ressources, ce qui peut altérer la production de raisin. Les vignerons doivent donc trouver un équilibre. Lobjectif de cette synthèse est doffrir un cadre pour apprendre à gérer ces cultures de service. Les processus mis en uvre par ces cultures et qui peuvent améliorer la conduite de la vigne ou avoir des effets favorables sur lenvironnement sont présentés : amélioration des propriétés physiques et chimiques des sols, ainsi que de leur activité biologique ; régulation des maladies fongiques, des nuisibles et des mauvaises herbes ; atténuation des pollutions de leau ; augmentation de la séquestration de carbone ; conservation de la biodiversité ; esthétisme des paysages. Des clés sont ensuite proposées pour gérer les cultures de service afin dobtenir un équilibre entre services et disservices. Deux exemples, celui de la disponibilité en eau et en azote dans le sol et celui de latténuation des ruissellements, sont décrits afin de visualiser limportance de certains facteurs dans leur gestion (contexte pédoclimatique, temporalité des processus, objectif de production et contraintes, nature des services écosystémiques souhaités) sont ensuite détaillés.
Moissonner le blé de l'interrang
Xavier DELBECQUE, AuteurChristophe Sabatier, viticulteur bio dans lHérault, cultive depuis deux ans, dans ses inter-rangs, du blé destiné à être récolté. Cette production lui permet de se diversifier puisque le blé est vendu à un paysan boulanger. Il implante son blé comme sil devait réaliser un couvert hivernal, en semis direct au mois doctobre, un rang sur deux. Lautre rang est semé dun couvert riche en légumineuses pour assurer une bonne fertilité du sol. Il alterne tous les deux ans. Il utilise une variété ancienne très rustique (Tousselle) et neffectue aucun entretien particulier après le semis. Ainsi, la culture ne lui demande quasiment pas de travail supplémentaire. Il a également choisi cette variété puisquelle ne craint pas le piétinement (notamment lors de la taille de la vigne). Il nobserve pas de concurrence exacerbée puisque les besoins en eau et en azote du blé et de la vigne diffèrent dans le temps. Son rendement est de 6q/ha et il espère monter à 10 q/ha après quelques améliorations.
Les plantes de services à la rescousse
Adrien LASNIER, AuteurLutilisation de plantes pour aider à maîtriser les ravageurs, en maraîchage, viticulture, sur le maïs ou encore en arboriculture, est une piste que suivent divers projets de recherche, avec certains résultats prometteurs. En effet, des plantes peuvent être semées non à but de consommation, mais pour un service attendu, notamment en matière de protection des végétaux. Selon les cas, ces plantes de service peuvent avoir un effet direct sur les ravageurs (effet répulsif par exemple ou servir de plante piège) ou favoriser leurs ennemis naturels, les auxiliaires (ex. par lapport de ressources). On peut même envisager dassocier des plantes attractives et dautres répulsives (effet push-pull). Des essais ont eu lieu, par exemple, en horticulture, pour gérer les dégâts dotiorhynque en pépinière par lusage de plantes pièges (qui attirent le ravageur et qui sont ensuite détruites), ou sont en cours dans le cadre du projet CasDar Agath porté par le Ctifl, sur la maîtrise i) du thrips du poireau (avec des plantes répulsives, mélangées aux plants ou en bandes fleuries, alternant avec les rangs de poireaux) ou ii) des pucerons sur le melon. Si certains résultats semblent prometteurs, les essais menés montrent aussi que lon n'en est encore quau stade expérimental : si des choses semblent fonctionner en conditions expérimentales, en situation réelle, cela peut être tout autre, vu la complexité des facteurs pouvant interagir.
Reine Mathilde : Bilan de 8 ans d'essais : 2011 à 2018 : 8 thématiques pour améliorer l'autonomie alimentaire des élevages en AB
Ce document présente des résultats issus des 8 dernières années (2010-2014, puis 2015-2018) du projet Reine Mathilde, qui avait pour but de renforcer la filière laitière bio en Normandie. Les huit thématiques choisies concernent l'autonomie alimentaire : - Associations riches en protéagineux en grains ; - Associations riches en protéagineux à ensiler ; - Associations lupin + céréales ; - Les mélanges prairiaux à récolter ; - Les mélanges prairiaux à pâturer ; - Associations maïs + plantes compagnes ; - Céréales, maïs et protéagineux cultivés en pur ; - Semis de prairies sous couvert de cultures annuelles. Pour chacune des thématiques traitées, une synthèse des essais est présentée et des conseils sont donnés pour une mise en uvre d'actions adaptées à la situation et aux objectifs de l'éleveur.
« Repenser le système de culture de la vigne »
Clara DE NADAILLAC, AuteurJérôme Courgey, viticulteur basé en Champagne (16 ha), repense complètement le système de culture de la vigne, accompagné depuis 2012 par Timothy Bolander, consultant privé et spécialiste de la microbiologie des sols. La réflexion sur son système repose sur le développement naturel de la vigne, lorsque celle-ci coévoluait avec des arbres en lisière de forêt et se développait sur un substrat humifère. Il cherche à reproduire en partie ces conditions de croissance, ainsi que la biodiversité des sols avec comme objectif final que la vigne sautosuffise. Pour recréer cet environnement, il apporte du vermicompost tous les automnes ainsi que de la matière organique fraîche au printemps et il procède à des applications de thé de compost aéré (TCA) dont la fréquence est adaptée selon les besoins de la vigne. Il épand également du BRF sur une partie de son domaine (ce qui lui permet à la fois de créer de lhumus et de saffranchir du désherbage mécanique), sur lequel il implante un engrais vert mi-juillet. Cependant, il souhaite aussi réduire le tassement du sol lié aux passages des machines agricoles et travaille avec une agence de maintenance industrielle pour développer un pulvérisateur autonome sur coussins dair. Dans labsolu, il voudrait aller plus loin dans son système de culture en conduisant sa vigne en pergola avec des légumes et des céréales en inter-rang, et des arbres tous les deux ou trois rangs ; mais, pour cela, il faut faire évoluer le cahier des charges de lappellation champenoise.
Synthèse de 8 ans d'étude : Associer des légumineuses au service du blé
Olivier DUCHÊNE, Auteur ; Florian CELETTE, Auteur ; Sylvain VRIGNON-BRENAS, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (Agrapole, 23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : ISARA-LYON | 2018Cette synthèse est le fruit de huit années détude portant sur des associations de blé d'hiver et de légumineuses fourragères en agriculture biologique. Les différents travaux qui ont permis dobtenir ces résultats ont été conduits en Rhône-Alpes, par l'ISARA-Lyon, avec laide dagriculteurs partenaires. Quatre saisons de production, réparties sur 15 sites expérimentaux, ont notamment permis de fournir des données techniques sur différentes conduites culturales. Des couverts monospécifiques (trèfle violet, trèfle blanc, luzerne et minette) et plurispécifiques (mélange de trèfle blanc/pois dhiver/féverole et mélange de différents trèfles) ont ainsi pu être testés en association relais (semés sous blé au printemps) ou en association simultanée (semés en automne avec le blé). Ainsi, ce document comporte : un arbre de décisions pour implanter un couvert de légumineuses sous couvert de blé tendre dhiver ; une synthèse des enjeux et services attendus en implantant ce type dassociation ; une description des contextes favorables à limplantation et au développement de ces associations ; des conseils sur le choix du couvert de légumineuses ; des informations sur linfluence de la fertilisation azotée ; quelques points-clés pour optimiser la gestion de ce type de couvert.
Vignes en association
Agnès CATHALA, AuteurDans lAude, un GIEE « Vignes en association », porté par le Biocivam de lAude, sest mis en place en 2017 afin de travailler sur lenherbement des vignes et sur lassociation des vignes avec dautres plantes cultivées. Il compte aujourdhui 23 membres, quasi tous en bio, et permet un partage dexpériences riche entre ces passionnés. Le GIEE a trois axes de travail : améliorer les pratiques denherbement semé ou naturel ; tester lassociation de la vigne avec des cultures pérennes (agroforesterie) et améliorer la continuité des corridors écologiques des exploitations. Le groupe vise à améliorer lactivité biologique du sol, à augmenter la biodiversité des exploitations, à réduire lusage des produits de traitement et les phénomènes dérosion. Il cherche aussi à réduire les coûts dexploitation. Pour ces viticulteurs, lamélioration du sol ne doit cependant pas passer par une augmentation de la contrainte hydrique. Des journées de formation et déchanges sont organisées régulièrement, des commandes groupées de semences sont réalisées et un suivi de parcelles a été mis en place pour tester lenherbement. Si le principal objectif recherché est lapport de matière organique au sol, il semble que ce nest pas le bénéfice principal des couverts sur le pas de temps observé. En effet, ces derniers permettent de garder un sol humide, de décompacter le sol et de limiter lérosion. Dici 2022, le groupe souhaite mettre en place un partenariat avec la recherche pour un suivi scientifique des exploitations.
Couvert végétal en inter-rangs : Premiers résultats 2017 très positifs !
Kévin DEBREGEAS, AuteurLa Chambre d'Agriculture de la Drôme conduit depuis 2014, sur les terres de Ludovic Etran, un essai visant à étudier les effets d'un couvert végétal (60 % de fétuque rouge gazonnante et 40 % de Ray-Grass Anglais gazonnant) semé en inter-rangs de lavande, sur les symptômes de dépérissement à phytoplasme, sur le rendement en huile essentielle et sur l'itinéraire technique de la culture. L'analyse des résultats des premiers essais a permis d'établir que le couvert végétal tel qu'installé était trop large. En 2017, le producteur a réduit la largeur du couvert de 90 cm à 50 cm. Cela a eu pour effet d'inverser les résultats de la récolte : le rendement en huile essentielle a été supérieur dans les modalités enherbées (+ 117 %) et 1/2 enherbées (+70 %) comparées au témoin.
Les engrais verts : un des piliers du système maraîcher bio : Témoignage : Gilles Lèbre, maraîcher au Biau Jardin (63)
Mehdi AÏT-ABBAS, AuteurLe Biau Jardin est une entreprise maraîchère dinsertion, dans le Puy-de-Dôme. Sur la ferme, 10 ha de légumes bio sont cultivés en plein champ en rotation avec 5 ha de luzerne-dactyle, et 60 ares sont conduits sous serres. Les engrais verts font partie intégrante de lassolement. La rotation en plein champ débute par un mélange luzerne-dactyle en place pour 3 ans, suivi de 6 ans de cultures de légumes entrecoupées par un engrais vert en culture dérobée tous les 2 ans. Gilles Lèbre explique comment sont utilisés les engrais verts en plein champ, ainsi que litinéraire technique et le matériel utilisé. Un encadré décrit lessai réalisé en 2015 et 2016 par le GRAB Auvergne pour comparer plusieurs engrais verts sous abri semés début juillet et incorporés au sol début septembre. Lévaluation portait sur leur comportement et leur effet sur la culture suivante, une batavia dhiver plantée. Parmi les modalités testées, le sarrasin et l'association sorgho Sudal-pois fourrager ont donné les meilleurs résultats.
Grandes cultures : Miser sur le collectif pour avancer techniquement - Retours d'expérience : Idées du groupe des céréaliers de Bio 63 autour des couverts végétaux
Elodie DE MONDENARD, AuteurUn collectif de paysans céréaliers s'est créé au sein de Bio 63. Il a reçu, en octobre 2017, la labellisation "Groupe 3000" (financements par les Agences de l'Eau dans le cadre du projet Ecophyto). L'idée forte du collectif est d'avancer, ensemble, sur le sujet de la maîtrise des adventices tout en gardant en ligne de mire la viabilité économique de leurs fermes. Le projet, d'une durée de 3 ans, prévoit des interventions d'experts, des visites de fermes, des expérimentations de terrain. Grâce à un voyage d'étude dans l'Ain et dans la Drôme en septembre 2017, le groupe s'est soudé autour de thématiques importantes comme la simplification du travail du sol et les couverts végétaux en bio. Pour atteindre leur objectif de maîtrise des adventices, les agriculteurs du collectif expérimentent la rotation des cultures, l'alternance des familles d'espèces, le faux semis, le désherbage mécanique... Vincent Martinant, céréalier bio à Brenat (63), teste les couverts végétaux multi-espèces. Ceux-ci ont l'avantage de garantir une très bonne couverture du sol en toutes conditions climatiques. Ils permettent d'obtenir une production de biomasse supérieure et améliorent la structure du sol. Vincent livre la recette du mélange implanté, ainsi que l'itinéraire technique qu'il a suivi pour produire sa semence de radis, plante très intéressante en couvert. Les idées explorées par le groupe des céréaliers de Bio 63 témoignent de la dynamique qu'ils ont réussi à initier pour avancer ensemble techniquement.
Innover en viticulture : 15 "bionnes" idées pour se lancer
Audrey PETIT, Auteur ; François DE VILLAINES, Auteur ; Céline CRESSON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2017Ce document a été réalisé dans le cadre du projet Casdar Vitinnobio (2013-2017), qui visait à mettre en place une méthode pour détecter et évaluer les pratiques innovantes mises en uvre chez les viticulteurs biologiques et à diffuser ces pratiques. Il met en avant la diversité, la créativité, l'ingéniosité des pratiques initiées par les viticulteurs bio et pouvant constituer un terreau d'innovations. Ainsi, 15 exploitations ou domaines viticoles sont présentés, avec, à chaque fois, les principaux éléments de contexte, la description de la pratique expérimentée par le vigneron, et une analyse de celle-ci avec mise en perspective.
Lupin : Associer le lupin, pour assurer son autonomie protéique
Morgan MAIGNAN, AuteurLa production de protéines est un enjeu majeur pour le développement des élevages bio bretons. Le lupin, la féverole et le pois sont adaptés aux conditions pédoclimatiques de cette région. Le lupin est considéré comme plus risqué à produire à cause du salissement et des risques de maladies, mais son taux de protéines est plus élevé que celui du pois ou de la féverole. Aussi, pour faire face à ces risques, les agriculteurs essaient de lassocier avec de lorge de printemps. Jérôme Daniel, éleveur laitier, témoigne de sa pratique. Par ailleurs, des essais ont été réalisés dans le cadre du programme Prograilive auquel participe le réseau CAB-GAB des Pays de la Loire. Ces essais permettent de comparer différentes associations de lupin (avec blé, triticale, avoine nue ou cameline) et différentes variétés de lupin en mélange avec du blé. Les premières tendances de ces essais sont détaillées dans cet article.
Partenariats botaniques en biodynamie
Laurent DREYFUS, Auteur ; Ernst-Michael KRANICH, Auteur ; Armin SCHEFFLER, Auteur ; ET AL., AuteurCe hors-série de Biodynamis porte sur le thème "Partenariats botaniques en biodynamie" : - Cheminer vers la compréhension de la plante médicinale ; - Comprendre la chimie des processus dans les plantes ; - La vie sociale cachée des plantes ; - Le millet nourrit le lin ; - Rencontrer la prêle des champs ; - La recherche scientifique sur la prêle ; - L'ortie au jardin ; - La bourdaine ; - La reine-des-prés, reine des tisanes au jardin ? ; - Nos plantes favorites : Achillée millefeuille, valériane, camomille, consoude ; - L'osier en viticulture biodynamique ; - Des teintures-mères pour la vigne en Dordogne ; - Tisanes et décoctions dans le Vaucluse ; - Le Gattilier ou l'art de sublimer les plantes ; - Des teintures-mères de qualité chez Ceres.
Permaculture : vers un nouvel éden ?
Christian HIRSCHI, AuteurEn Suisse, la permaculture rencontre un certain succès auprès des agriculteurs bio. Mais qu'y a-t-il derrière ce concept ? Pour Hélène Bougouin, spécialiste de la permaculture au FiBL, il ne s'agit pas d'un phénomène de mode passager. Au centre de la démarche permaculturelle, la notion de "design" signifie à la fois conception, réalisation, maintenance et réévaluation d'un projet de permaculture, le tout en procédant à une approche systémique du monde. L'article présente les grandes lignes conceptuelles de la permaculture, puis un aperçu des techniques permacoles. Parmi celles-ci, la culture sur buttes, le jardin-forêt, les associations de plantes, la présence des animaux... La permaculture accorde une grande importance aux échanges humains et au lien social, et de nombreux jardins en permaculture sont des lieux de rencontre privilégiés, surtout dans les zones urbaines.
Vers l'agroécologie : Paroles de paysans : Recueil de savoirs écologiques paysans dans les Parcs naturels régionaux de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Nathalie GALAND, Auteur ; Julie RIGAUD, Auteur ; Laurent FILIPOZZI, Auteur ; ET AL., Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2017Le cur et la matière principale de cet ouvrage sont les paroles de paysans de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les auteurs ont eu pour objectif de restituer, au gré des saisons et des territoires, des savoirs et des pratiques répondant aux défis agricoles contemporains. Écouter ce que disent les paysans d'aujourd'hui et entendre ce qu'ont laissé leurs parents et leurs grands-parents, cest aussi une façon de dire que les agriculteurs doivent être au centre du changement. Les auteurs de cet essai - issus de six Parcs naturels régionaux et de l'association Geyser - souhaitent valoriser les expériences prometteuses et favoriser les échanges et la réflexion collective autour de ces pratiques, convaincus que les réponses à ces défis doivent s'appuyer sur l'expérience des paysans eux-mêmes, et mobiliser à la fois leur capacité d'observation et d'innovation et l'héritage qu'ils ont reçu des anciens. Au sommaire de l'ouvrage : - Activer la vie du sol ; - Associer les cultures ; - Renforcer les liens entre agriculture et élevage ; - S'adapter aux sols et aux climats difficiles ; - Économiser et partager l'eau ; - Favoriser une protection naturelle des cultures ; - Réhabiliter les variétés locales ; - Préserver et valoriser les plantes sauvages.
1ères Rencontres des Grandes Cultures Bio - 24 novembre 2016 - Paris : Recueil de communications
Pascal GURY, Auteur ; Florent GUHL, Auteur ; Laurent BEDOUSSAC, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2016Les 1ères Rencontres des Grandes Cultures Bio, organisées par l'ITAB, ARVALIS - Institut du Végétal et Terres Inovia, ont eu lieu le 24 novembre 2016, à Paris. Au sommaire de ce Recueil de communications : INTRODUCTION : - Le développement des grandes cultures bio : pour quels marchés ? ; - Les produits de grandes cultures biologiques au cur de la consommation alimentaire biologique. ASSOCIATIONS CÉRÉALES-LÉGUMINEUSES : - Performances et fonctionnement des associations céréales-légumineuses ; Quand chercheurs, coopérative et agriculteurs travaillent ensemble pour améliorer la production de la lentille par le biais des associations ; - Principes techniques pour conduire une association céréales-protéagineux ; - Association d'espèces : retour d'expérience de la CORAB, coopérative biologique. SOJA POUR L'ALIMENTATION HUMAINE ET ANIMALE : - Atouts et contraintes de la production de soja biologique en France ; - Transformer du soja biologique : les attentes d'un Fabricant d'Aliments du Bétail (FAB) ; - Transformer du soja biologique pour l'alimentation humaine : témoignage d'un acteur français. BLÉS PANIFIABLES : - Produire du blé bio pour répondre à la demande en pain bio : les attentes d'un meunier ; - Impact de l'insertion de légumineuses dans les systèmes de culture et de la fertilisation organique sur le couple rendement-teneur en protéines du grain de blé en AB ; - Analyse de la qualité des variétés de blé cultivées en AB ; - Du producteur au consommateur pour développer une filière de pain bio locale : l'exemple de la Provence. Les diaporamas de ces interventions sont en ligne à l'adresse : http://www.itab.asso.fr/publications/colloque-gc2016.php.
En Afrique, le système « push-pull » protège le maïs des insectes foreurs et des adventices
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurEn Afrique, les agriculteurs cultivant du maïs doivent faire face à deux ravageurs d'envergure : la pyrale, un insecte foreur dont les larves se nourrissent des tiges de maïs, et la Striga, une adventice parasite. A partir de 1993, plusieurs centres et instituts de recherche se sont associés pour trouver une solution abordable et respectueuse de l'environnement. C'est la méthode de protection intégrée dite « push-pull » qui est ressortie du lot. Elle consiste à associer deux autres plantes à la culture de maïs : le Desmodium (légumineuse) comme culture intercalaire, et l'herbe à éléphant (ou miscanthus, une graminée) en bordure de parcelle. Le Desmodium produit des substances chimiques qui, d'une part, attirent les prédateurs de la pyrale, et qui, d'autre part, s'apparentent à un faux signal de détresse qui repousse les femelles du ravageur. L'herbe à éléphant, quant à elle, produit des substances chimiques qui attirent les pyrales, ainsi qu'une substance collante qui va les piéger. Par ailleurs, le Desmodium se comporte comme une « fausse plante hôte » pour la Striga : les substances chimiques qu'il produit vont entraîner la germination des graines de l'adventice mais vont ensuite inhiber la croissance de ses racines.
Les agriculteurs à la reconquête du monde : Pourquoi le monde agricole va survivre et même nous sauver
Maximilien ROUER, Auteur ; Hubert GARAUD, Auteur | PARIS (17 rue Jacob, 75 006, FRANCE) : EDITIONS JEAN-CLAUDE LATTÈS | 2016Les auteurs estiment que, contrairement à ce que pourraient laisser penser lintensité de la crise et les messages de certains qui font des agriculteurs les boucs émissaires de la pollution, de la malbouffe ou encore les victimes de la grande distribution, le monde agricole a encore ses cartes à jouer. Selon eux, une véritable révolution est en cours : en associant le meilleur du savoir écologique aux avancées technologiques, en redéfinissant de nouveaux types de rapports plus équitables et transparents avec les distributeurs et les consommateurs, le monde agricole de demain sera plus productif, plus écologique et plus rentable. Les auteurs recensent plus de 100 actions et raisons despérer qui changeront la donne, à condition que se dessinent une véritable orientation, une stratégie commune, et que les efforts de tous visent la même cible. Les métiers de la terre pourront redevenir bientôt un des plus beaux métiers du monde offrant une juste rémunération, la merveilleuse proximité avec la nature, la fierté dêtre en première ligne du changement climatique, dentretenir la planète et de nourrir lhumanité.
L'agroforesterie appliquée à la viticulture
Arnaud FURET, Auteur ; Mickaël OLIVON, AuteurCet article se compose de trois parties. La première, "L'agroforesterie... ou mixité culturale : une obligation en zone de montagne ou de forte pente", revient sur les spécificités de ces zones accidentées où la culture de la vigne se prête à la création d'un second étage de culture (maraîchage). La deuxième partie, "Retour sur la formation proposée par Grappe avec Agroof (coopérative participative et solidaire spécialisée en agroforesterie)", présente un compte-rendu d'une formation de décembre 2015, au cours de laquelle les synergies et complémentarités entre la culture, et notamment celle de la vigne, l'arbre et l'animal ont été explorées. La formation a aussi permis de découvrir la parcelle de Christian Vigne, qui accueille les moutons d'un éleveur qui pâturent en période non végétative dans les vignes, ainsi qu'une haie diversifiée. La troisième partie, "Témoignage : Bernard Vallette, vigneron bio dans le Beaujolais (69)", apporte une illustration concrète de projet de mixité culturale.
Agroforesterie, les pièges à éviter
Xavier DELBECQUE, AuteurLes premières parcelles en agroforesterie viticole ont vu le jour il y a une vingtaine d'années. Cela donne aujourd'hui un recul suffisant pour dégager certains enseignements sur cette pratique et ainsi la perfectionner. Dans cet article, chercheurs et agriculteurs ayant travaillé sur l'implantation d'arbres dans les vignes témoignent. Les principales observations ont permis de mettre en avant : - la nécessité de laisser un certain espace entre les rangs de vignes et les rangs d'arbres, afin d'éviter une concurrence pour l'azote ; - les bénéfices de l'ombre apportée par les arbres sur les vignes, en particulier dans les régions du Sud ; - les objectifs de cette cohabitation d'espèces avant les plantations (ombrage, double production, en fruits ou en bois...).
Ce que les légumineuses fourragères et prairiales apportent à l'environnement
P. CELLIER, Auteur ; JF. ODOUX, Auteur ; P. THIEBEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLes légumineuses représentent une source d'azote pour les écosystèmes, variable selon les espèces et les conditions de culture et qui peut atteindre 300 kg N/(ha.an) pour une luzerne ou un trèfle violet. Cet azote, produit sans utilisation de combustibles fossiles, est aussi peu lixivié (les risques existent essentiellement lors du retournement des couverts). Les légumineuses pluri-annuelles ont un ensemble d'effets positifs sur la biodiversité à différents niveaux (flore des prairies, microflore du sol, populations d'insectes et d'animaux insectivores, refuges pour la nidification...). Elles favorisent la pérennité d'écosystèmes prairiaux à bas niveaux d'intrants et le maintien de la diversité des écosystèmes à l'échelle du paysage.
Développer les associations annuelles céréales - protéagineux dans les systèmes fourragers
JC. EMILE, Auteur ; JP. COUTARD, Auteur ; E. FOREL, Auteur ; ET AL., AuteurLes associations annuelles céréale(s) - légumineuse(s) présentent des atouts (économie, autonomie de l'exploitation, simplicité de la conduite...) et constituent une voie de sécurisation (climatique et économique) du système fourrager. Associées à des céréales à paille en culture d'hiver ou à des maïs ou sorgho en culture d'été, les légumineuses (pois, vesce, soja ou haricot) améliorent la productivité et surtout les valeurs protéique et énergétique de la céréale pure. Les 2 principaux freins à l'utilisation de ces associations sont le pilotage de la proportion de légumineuses et la prédiction de leur valeur alimentaire. De nombreux résultats expérimentaux fournissent des éléments pour la composition de ces associations, leur conduite culturale, leur récolte et leur utilisation pour le rationnement des ruminants.
Dynamique de l'azote dans les associations graminées - légumineuses : quels leviers pour valoriser l'azote fixé ?
G. LOUARN, Auteur ; L. FAVERJON, Auteur ; Z. BIJELIC, Auteur ; ET AL., AuteurLa composition des associations graminées - légumineuses tout à la fois modifie et résulte du cycle de l'azote. Le choix des constituants a un effet sur les entrées d'azote fixé à l'échelle de la culture, sur les transferts d'azote pendant la durée de l'association, puis sur les reliquats au cours de la rotation. Le type de légumineuse utilisé a un impact majeur sur la dynamique de l'azote sous prairie. La part de l'azote de la graminée issue de la légumineuse peut atteindre 60% dans les associations à base de trèfle blanc, 50% dans celles à base de trèfle violet et 40% dans celles à base de luzerne. La proportion de légumineuses optimale pour les transferts en faveur de la graminée (30%) est inférieure à celle maximisant la fixation du couvert (70%). L'amélioration des plantes pour un usage en association, le choix des variétés et la gestion des couverts (fertilisation, rythme de récolte...) sont des leviers majeurs pour ajuster l'équilibre entre constituants des associations. Ils permettent dans une certaine mesure de piloter leur contribution au bilan d'azote dans les rotations.
Essais multilocaux en Belgique sur les potentialités de production et de valeur alimentaire des associations graminées - luzerne
D. KNODEN, Auteur ; M. HAUTOT, Auteur ; C. DECAMPS, AuteurLa luzerne offre des perspectives intéressantes pour améliorer l'autonomie des élevages. Des expérimentations locales sont nécessaires pour en optimiser l'utilisation. L'expérimentation décrite a été conduite dans 3 sites contrastés de Belgique (en Ardenne, en région limoneuse et en région sablo-limoneuse). Des associations graminée(s) - luzerne ont été comparées aux cultures pures de luzerne, de dactyle, de fétuque élevée et de brome sitchensis pendant 3 ans. La présence de la luzerne assure une production annuelle et une valeur azotée supérieures à celles des graminées pures, dont la production est plus élevée au printemps. Le potentiel et la contribution de la luzerne sont moins élevés en Ardenne (climat plus humide et froid, sol plus acide) que dans les deux autres régions. Lors des sécheresses, la luzerne et les associations sont partout plus productives que les graminées pures.
Exploiter la diversité des légumineuses annuelles et pérennes pour des mélanges fourragers adaptés aux contraintes climatiques du sud de la France
J. FERREYROLLE, Auteur ; P. PIERRE, AuteurFace au regain d'intérêt pour les légumineuses fourragères et au développement croissant des mélanges fourragers multi-espèces, on note que les espèces dominant actuellement le marché ne sont pas toujours adaptées à certaines situations limitantes, particulièrement dans le sud de la France. Or, certaines espèces de légumineuses fourragères, annuelles (trèfles de Perse, vésiculé, souterrain ou encore serradelle) ou pérennes (trèfles fraise et du Caucase), méritent d'être mentionnées ; elles sont ici présentées (atouts et limites agronomiques, alimentaires...) et répondent à des contraintes pédoclimatiques spécifiques. Elles peuvent trouver avantageusement leur place dans les mélanges fourragers et satisfaire certains besoins des éleveurs du sud de la France.
L'implantation des légumineuses fourragères et prairiales : une étape cruciale
PV. PROTIN, Auteur ; J. LABREUCHE, Auteur ; S. GUIBERT, Auteur ; ET AL., AuteurRéussir l'implantation des légumineuses fourragères et prairiales est indispensable pour garantir la réussite de la culture et ainsi améliorer l'autonomie protéique et fourragère des exploitations. Du choix de la parcelle au type d'implantation à choisir : toutes les étapes et techniques culturales sont précisées pour réussir le semis. Le choix des légumineuses implantées est fait selon le type de milieu (pH, disponibilité en phosphore, hydromorphie...) et le système fourrager. La petite taille des graines de légumineuses, ainsi que le peu de réserves disponibles pour la germination et la levée, nécessitent de soigner le lit de semences et de bien choisir la période de semis. Les performances de production, de pérennité, de résistance aux adventices et aux maladies d'une luzernière ou d'une prairie multi-espèces sont conditionnées par la vitesse d'installation des plantes et la présence de Rhizobium (l'inoculation est parfois nécessaire au semis). Pour sécuriser l'implantation, les semis sous couvert ou en association offrent des perspectives intéressantes.
Intérêt des légumineuses dans les systèmes de production de viande bovine conduits en agriculture biologique
JP. COUTARD, Auteur ; J. FORTIN, Auteur ; L. MADELINE, Auteur ; ET AL., AuteurLes systèmes de production de viande bovine conduits en agriculture biologique sont basés sur l'herbe et recherchent l'autonomie alimentaire. Les légumineuses permettent d'améliorer la productivité, de produire des aliments plus riches en protéines et de faciliter l'équilibre des régimes alimentaires. A Thorigné-d'Anjou, elles sont présentes dans les prairies multi-espèces, en culture pure (luzerne) et dans des associations céréales - protéagineux récoltées en grain ou en fourrage. Les expérimentations et observations réalisées dans les conditions pédoclimatiques de Thorigné-d'Anjou permettent d'illustrer les nombreux intérêts mais aussi les contraintes des légumineuses pour ces systèmes.
Intérêts et perspectives d'utilisation apportées par les légumineuses fourragères dans leur diversité
P. PIERRE, Auteur ; P. BOURDON, Auteur ; R. DELAGARDE, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis les années 1950, l'intérêt pour les légumineuses s'est concentré sur 3 espèces productives. Mais, les légumineuses fourragères, dans leur diversité, présentent de nombreux atouts à l'échelle du système fourrager (services agronomiques, zootechniques, environnementaux) et aptitudes d'adaptation aux facteurs du milieu. Dans les associations et mélanges, l'équilibre entre les espèces résulte de l'interaction entre pratiques et conditions de milieu ; différents leviers sont présentés. Le choix d'espèces de légumineuses adaptées permet d'améliorer la pérennité et la régularité de production des prairies. La sélection doit également prendre en compte le comportement de ces espèces dans des couverts complexes.
Les légumineuses fourragères, indispensables à l'élevage de demain
L. DELABY, Auteur ; J. PAVIE, Auteur ; B. MC CARTHY, Auteur ; ET AL., AuteurL'intensification basée sur les engrais chimiques et la spécialisation des productions a fait régresser les légumineuses en Europe, alors qu'en Amérique du Sud, la luzerne (pâturée ou associée avec l'ensilage de maïs) reste la base des systèmes de production laitière. Les légumineuses ont des atouts (fixation symbiotique, transfert de fertilité et richesse en protéines) qui ont des conséquences agronomiques et zootechniques à plusieurs niveaux, de la parcelle à l'exploitation, de l'assolement à l'alimentation des troupeaux. Leurs exigences et fragilités justifient des pratiques bien adaptées, mais les légumineuses permettent de renforcer l'autonomie des systèmes d'élevage et, selon le contexte de prix des intrants, la rentabilité économique des exploitations. Leur développement futur semble s'appuyer sur leurs atouts environnementaux et nécessiter une politique volontariste durable.
Mieux comprendre les dynamiques d'évolution des légumineuses dans les associations et les prairies multi-espèces
P. PELLETIER, Auteur ; F. SURAULT, Auteur ; F. GASTAL, Auteur ; ET AL., AuteurDans FOURRAGES (N° 226 - Les légumineuses fourragères et prairiales : Quoi de neuf ? Juin 2016) / p. 121-133 (13)Cette synthèse d'essais récents apporte des informations sur les dynamiques d'évolution des légumineuses dans les prairies d'associations et multi-espèces. Le choix d'espèces adaptées au contexte (sol, climat et mode d'exploitation) est primordial pour la productivité et la pérennité de ces prairies ; l'impact des doses de semis des légumineuses est faible. Certaines légumineuses (luzerne, trèfle violet ou trèfle blanc) ont tendance à dominer et entraînent la disparition des autres légumineuses. Les espèces très peu concurrentielles (lotier corniculé) ne se développent qu'en l'absence d'espèces agressives. Une question importante subsiste, celle de l'influence de la variété des espèces semées sur ces dynamiques d'évolution des légumineuses en mélange.
Plate-forme d'essais : L'intérêt d'associer les couverts
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLors de l'édition 2015 de Tech&Bio, une plate-forme d'essais était consacrée aux couverts végétaux. Dix couverts, des mélanges d'espèces commercialisés par quatre semenciers pour la plupart, ont été implantés et décryptés par l'agronome Frédéric Thomas. Les principales observations de ce dernier sont rapportées dans cet article. Pour lui, il y a deux règles principales à respecter lorsque l'on veut mettre en place un couvert : soigner l'implantation et associer les espèces.
Pratiques culturales : On remet le couvert
Gwénolé LE QUINTREC, AuteurLe 19 janvier 2016, à Saint-Trimoël (22), Joseph Pousset a partagé ses expériences et connaissances sur les couverts végétaux avec un groupe dagriculteurs. Suite à cette journée, larticle fait le point sur les différents intérêts des couverts (barrière mécanique à la pluie limitant la battance et lérosion des sols, préservation de la porosité des sols, stimulation de lactivité biologique des sols, préservation ou amélioration de la fertilité des sols, gestion de la flore adventice). Pour choisir son couvert, il faut bien cerner le rôle quon attend de lui sur son exploitation. Joseph Pousset a également décrit la technique des « engrais verts berceaux » permettant de contenir lenherbement des cultures pures, en choisissant un couvert qui disparaîtra pendant le cycle de la culture. Il a ainsi testé le sarrasin ou le trèfle incarnat sur une culture de blé (gel du sarrasin l'hiver et fin de cycle du trèfle incarnat l'été).
Projet 4AgeProd : bien faire vieillir sa prairie
Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurDans le cadre dun projet sur le vieillissement des prairies temporaires (4AgeProd), des enquêtes ont été menées en 2015 auprès dagriculteurs pour recueillir leurs pratiques, leurs critères ou encore leur ressenti sur ces prairies et leur évolution dans le temps. Cet article présente des mots choisis des dires de plusieurs de ces éleveurs enquêtés, en lien avec diverses questions comme « Quest-ce quune bonne prairie ? », « Quest-ce qu'une prairie dégradée ? » ou encore « Quelles pratiques sont déterminantes pour bien faire vieillir ses prairies ? ». Ces témoignages présentent des points communs, comme, par exemple, les critères pris en compte pour définir si une prairie est dégradée (ex : présence de plantes indésirables, part de sol nu importante ou encore perte en légumineuses). Mais certaines différences entre agriculteurs peuvent être notées : des pratiques parfois différentes ou encore un ressenti différent sur lévolution du rendement (variable pour certains, pour dautres, existence dune baisse observable).
Résultats 2015 des essais Reine Mathilde sur l'autonomie alimentaire en AB
Dans le cadre du projet Reine Mathilde, démarré en 2010 à linitiative de Stonyfield France, filiale de Danone, et avec lappui de lInstitut de lÉlevage, des essais sont menés, chaque année, sur les terres du GAEC Guilbert (vaches laitières), autour de Caen, en Normandie. Ces essais et les démonstrations liées visent à améliorer lautonomie alimentaire des élevages bio. En 2015, les essais ont porté sur les associations céréales-protéagineux, dhiver et de printemps, ainsi que sur des essais lupin dhiver, ensilage de féverole pois, maïs associé, prairie pâturée et maïs fourrage ultraprécoce. Les conditions dimplantation, les interventions, les suivis de cultures et les résultats 2015 sont décrits. La féverole dhiver a connu un rendement exceptionnel (71q/ha) mais les céréales associées avaient peu levé. Le pois fourrager sassocie bien avec les céréales, sauf avec lorge dhiver (faible tuteur) qui, par contre, sassocie bien avec le pois protéagineux. La vesce sassocie surtout bien avec le triticale et le seigle. En semis de printemps, les lupins sassocient bien avec le triticale, en particulier le lupin blanc qui a donné de bons rendements (dégâts de lapins dans les autres modalités). La gestion des adventices a été meilleure dans les associations quen lupin pur. Concernant les associations avec le maïs, comme lannée précédente, seul le haricot peut être intéressant mais la récolte a toutefois été décevante. Dans les prairies multiespèces, la bande avec chicorée et plantain présente 3 à 4 points de MS en moins.
Visite chez Louis Lefebvre, dans la Vienne : Diversifier pour plus de sécurité
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLouis Lefebvre est installé sur une ferme de 141 ha en grandes cultures, dans la Vienne. En bio depuis 1998, il décrit ses pratiques (travail du sol, fertilisation, succession de cultures ) et donne quelques rendements moyens obtenus. Il mise sur la diversification pour s'assurer un revenu satisfaisant et faire face aux aléas climatiques et aux conditions de marché. Il cultive ainsi 6 à 7 espèces différentes chaque année (avoine, luzerne, blé, maïs pop-corn, lentilles/cameline, soja, tournesol ). Il pratique les mélanges variétaux pour le blé et les mélanges despèces (lentille/cameline, triticale/pois, avoine nue/féverole dhiver).
L'apport positif des engrais verts
Christophe REIBEL, AuteurLes engrais verts sont bénéfiques pour différentes raisons : - les racines structurent le sol et favorisent les échanges microbiologiques via les exsudats ; - le couvert régule l'humidité et la température du sol ; - la matière organique produite va nourrir le sol. En maraîchage, les engrais verts ont toute leur place dans la mesure où les systèmes classiques laissent des parcelles nues une grande partie de l'année. De plus, il est important que le sol ne soit pas trop souvent labouré. L'exploitation maraîchère bio du lycée horticole de Wintzenheim (Haut-Rhin) a testé différents mélanges : celui avec 50 % de vesce d'hiver, 30 % de trèfle incarnat et 20 % de seigle semble le plus performant pour ce site.
Des arbres dans les vignes : Le plein de biodiversité
Frédérique ROSE, AuteurComme quelques autres viticulteurs, Delphine et Benoît Vinet, en Gironde, ont planté des arbres dans leurs vignes. Leur motivation première était de casser le système monocultural de la viticulture, et ainsi d'atteindre un certain équilibre sur leur domaine. Cette pratique présente d'autres atouts : - elle améliore la fertilité du sol, à condition de ne pas travailler le sol sur les interrangs ; - elle favorise la présence des auxiliaires, notamment les oiseaux et les chauves-souris qui, étant insectivores avant d'être fructivores, participent à la régulation des insectes ravageurs ; - elle permet de diversifier les revenus si des arbres fruitiers sont choisis. En bordure de parcelles, des haies protègent aussi les vignes des vents forts et des gelées tardives. Les Vinet n'ont, pour le moment, pas observé de baisse de rendement ou de qualité de leur production depuis la mise en place des arbres, peut-être parce que ceux-ci ont été plantés après les vignes.
J'associe mes cultures... et ça marche ! : 25 mariages de légumes à cultiver
Comment cultiver des associations productives au jardin bio ? Comment choisir les bons mariages légumiers dans la multitude d'associations pratiquées, avec plus ou moins de bonheur, par les jardiniers ? Cet ouvrage propose une sélection d'associations testées avec succès, établie d'après l'expérience de jardiniers et d'expérimentations menées dans le monde entier. Après un rappel des avantages des cultures associées, il expose les critères de choix d'une bonne association et passe plus de 30 légumes en revue, indiquant les caractéristiques de chacun (famille botanique, période de plantation ou semis, profondeur d'enracinement...), ainsi que les associations favorables et défavorables. 25 mariages "clés en main" à 2 ou 3 légumes sont ensuite proposés, précisant les dates de semis des légumes et les distances de plantation à respecter, ainsi que les variantes possibles et la production attendue. Enfin, 5 modèles de potagers associés sont décrits, du mini-potager (10 m2) au plus grand (200 m2 et plus), en indiquant pour chacun la succession des associations à cultiver au fil des mois, plans à l'appui. Une manière efficace et écologique d'augmenter la production et de minimiser l'impact des ravageurs et des maladies, quelle que soit la taille de son jardin !
Des moyens de réduire la pression des bio-agresseurs (Dossier Colza)
Christian GLORIA, AuteurCet article fait le point sur les façons de réduire la pression des bio-agresseurs du colza : travail du sol, variété de colza résistante aux virus ou ayant la capacité de se développer plus rapidement que les autres et d'être plus vigoureuse, semis et conditions permettant une bonne croissance, roulage qui peut gêner les altises, implantation de couverts associés perturbant les ravageurs, mise en place de plantes pièges (variétés de colza plus précoces permettant de piéger les méligèthes par exemple ), etc.
Les prairies temporaires en système élevage bovins laitiers et allaitants en agriculture biologique
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "Les prairies temporaires en système élevage bovins laitiers et allaitants en agriculture biologique" et traite des points suivants : - Choix du type de prairie : La ploïdie ; L'alternativité ; - La durée de vie des prairies, en fonction des espèces choisies : Prairies temporaires courte durée : 2 à 3 ans ; Les prairies de mélanges longue durée 4 ans et plus ; Associations possibles avec luzerne ; Mélange de trèfles ; Implantation ; Fertilisation ; Chaulage ; Récolte ; Valeurs.
Quels sont les besoins de recherche sur la valeur des fourrages pour les ruminants ? : Analyse d'avis d'experts
Afin de sécuriser leurs systèmes fourragers et/ou d'améliorer l'autonomie alimentaire de leurs élevages, certains éleveurs de ruminants modifient leurs stratégies fourragères et mettent en place des pratiques très diverses. La recherche scientifique est ainsi conduite à s'interroger sur les priorités de recherche concernant la valeur des fourrages pour les ruminants. Vingt-et-une personnes spécialisées dans le domaine de la production fourragère et/ou des ruminants (certaines travaillant en AB) ont été interviewées afin d'identifier les priorités de recherche sur la valeur des fourrages pour les ruminants. Les priorités citées concernent l'acquisition de connaissances sur la valeur alimentaire des fourrages, pour caractériser des ressources fourragères nouvelles, mais également pour améliorer les méthodes de prévision de la valeur alimentaire des fourrages, notamment des mélanges. Par ailleurs, la majorité des personnes interrogées pensent qu'il serait intéressant d'ajouter de nouveaux critères d'évaluation des fourrages, par exemple pour évaluer les impacts sur la santé animale.
La technique des Biomax : Une réponse efficace aux baisses de fertilité et de rendement en grandes cultures bio
Alain PEETERS, Auteur ; Emmanuel DEMASY, Auteur ; Élisabeth SIMON, AuteurUn système de culture sans labour est encore assez rare dans le domaine des grandes cultures bio, en Belgique comme dans les pays voisins. La ferme expérimentale du Domaine de Graux, près de Tournai, en Wallonie, effectue un travail intéressant de ce point de vue-là. L'exploitation s'étend sur 120 ha, dont 85 ha en cultures arables, 20 ha en prairies permanentes et 7 ha en bois. Élisabeth Simon a repris, en 1995, la ferme gérée précédemment par son père, avec une conversion en AB en 2001. Malgré la satisfaction de supprimer l'utilisation des pesticides et d'employer des fertilisants plus naturels, l'état du sol était loin d'être satisfaisant. Pour améliorer cette situation, Élisabeth, conseillée par Alain Peeters et Emmanuel Demasy, décide de supprimer le labour, et de développer un système bio à base de couverts diversifiés de type Biomax. Ceux-ci comprennent une dizaine d'espèces appartenant à sept familles botaniques. C'est cette diversité d'espèces qui permet une complémentarité entre les différentes explorations du sol par les racines et l'amélioration des horizons du sol, d'une part, et une complémentarité dans les façons dont les parties aériennes captent l'énergie solaire, d'autre part. L'article explique comment agissent ces couverts diversifiés et décrit les résultats obtenus à partir des parcelles de la ferme expérimentale.
Le verger permaculturel, réaliste ou utopique ?
Jean-Luc TSCHABOLD, AuteurStefan Sobkoviak est conférencier et permaculteur au Québec ; il a fait évoluer son verger bio vers un verger permaculturel. Ce système est basé sur le long terme avec pour objectif de créer un système résilient et autonome, permettant de réduire les intrants et de maximiser les récoltes. Il est basé sur un trio NAP (fixateur d'azote, Pomme, Poire (ou Prune )). Le fixateur d'azote amène de l'azote, casse aussi la monoculture de rosacées et sert de réservoir à proies pour les auxiliaires. En permaculture, un élément a au moins trois fonctions, pas forcément productrices. L'introduction de différentes strates est également importante (chaque arbre est ainsi associé avec des arbustes, vivaces ou couvres-sols). De même, l'intégration d'animaux est importante (moutons, volailles ici pour réduire la pression des maladies et des ravageurs, pour apporter de la fumure, mais aussi pour être une source de revenu). Cet agriculteur n'hésite pas non plus à utiliser des solutions plus interventionnistes. Sa réflexion a englobé aussi la commercialisation ; il a ainsi mis en place, par exemple, des allers-épiceries avec une diversité en fruits et légumes provoquant des achats impulsifs. Chaque système étant différent, il est important de s'inspirer de ces éléments et d'expérimenter ensuite ses propres solutions. Par ailleurs, le FiBL expérimente en Suisse deux vergers conçus de manières différentes afin de limiter les intrants.
La biodiversité amie du verger : Le meilleur des vergers d'hier et de l'arboriculture d'aujourd'hui pour bâtir les vergers de demain
Forte de ce qu'elle a appris des paysans auprès desquels elle prospecte des variétés anciennes depuis plus de trente ans et de sa pratique de l'arboriculture, Evelyne Leterme dessine, dans ce livre, ce que pourrait être un verger d'avenir, à haute valeur biologique et s'appuyant sur la diversité génétique. Regarder le vivant sans rien préjuger, c'est la règle qu'elle a faite sienne, c'est l'exigence qui nourrit ce plaidoyer pour une arboriculture qui aborde l'arbre dans sa globalité, en lien avec la vie du sol et celle de son environnement proche, de l'entomofaune aux oiseaux et chauve-souris jusqu'aux micro-organismes utiles. Riche d'exemples et de conseils pratiques agrémentés de nombreuses photographies et schémas, ce livre relate plusieurs expériences réussies autour des haies fruitières et des associations de plantes.
Créer son écojardin : Guide pratique du jardinage écologique
John WALKER, Auteur ; Colin LEFTLEY, Photographe ; Anne SAINT GIRONS, Traducteur | PARIS (57 Rue Gaston Tessier, 75 019, FRANCE) : ÉDITIONS DELACHAUX ET NIESTLÉ | 2014Les écojardiniers, à travers leur approche du jardinage en harmonie avec la nature, ont aujourd'hui un rôle essentiel. Ils participent à réduire la surconsommation d'énergie et de ressources naturelles et à freiner le gaspillage. Ils créent des jardins à la fois beaux et durables, des espaces cultivés dynamiques et riches de biodiversité, au sol vivant et nourricier. Enfin, ils mènent sur le chemin de l'autonomie alimentaire. Ce guide fourmille d'idées, de conseils et d'astuces : Créer un jardin respectueux de l'environnement en collaborant avec la nature ; Reconstituer chez soi un véritable écosystème en creusant une mare, en construisant un hôtel à insectes, en transformant la pelouse en prairie fleurie ; Valoriser le recyclage en formant un compost, en récupérant l'eau de pluie et en captant la chaleur solaire ; Rénover le jardin existant ou en dessiner un nouveau - urbain, familial, potager, pluvial ou sans arrosage - grâce à six "plans verts" détaillés point par point ; Consulter le répertoire des 80 espèces végétales choisies pour leurs bénéfices écologiques ; S'aider du calendrier saisonnier qui synthétise les travaux à accomplir au jardin tout au long de l'année. Nourri d'informations pratiques avec ses 500 photographies et illustrations originales, cet ouvrage est destiné à tous ceux qui désirent créer un jardin à la fois décoratif, productif et respectueux de la planète.
Soja en AC : Une place à prendre
Cécile WALIGORA, AuteurLa demande en soja augmente liée à un besoin d'autonomie en élevage, mais aussi à une demande croissante de protéines produites en France. En agriculture de conservation (AC), des solutions techniques sont réfléchies pour faciliter la culture de soja et la rendre moins coûteuse. Cultiver le soja en association avec d'autres plantes semble avantageux pour différentes raisons : meilleure production d'azote, augmentation du bilan carbone, meilleure gestion de l'enherbement, diversification de la rotation Un agriculteur conventionnel du Loiret a testé une association soja-sarrasin qui donne aussi de bons résultats si ce n'est la proportion des deux espèces qui n'est pas encore maîtrisée. Il a également testé l'association du soja avec l'orge de printemps. Des essais ont été menés en Suisse (en bio) ou aux États-Unis (en conventionnel) : l'association du soja avec la cameline, ou encore l'avoine et le seigle d'automne ont été concluants. En Suisse, ces résultats sont à conforter en année plus sèche.
Couvert végétal pendant l'interculture en AB : Caractéristiques des espèces
Ce recueil, composé d'une quarantaine de fiches sur les espèces de couverts végétaux utilisés en interculture en agriculture biologique, est un complément au cahier technique "Choisir et réussir son couvert végétal pendant l'interculture en AB", publié en juillet 2012, téléchargeable sur le site internet de l'ITAB : http://www.itab.asso.fr/dowloads/Fiches-techniques_culture/cahier-engrais-verts.pdf. Ces documents techniques sont issus de références bibliographiques et de l'expertise des membres d'un groupe de travail national sur les couverts végétaux en AB, animé par l'ITAB et le réseau technique AB des Chambres d'Agriculture, rassemblant conseillers agricoles, animateurs et professionnels de l'AB. Au sommaire : - Méthode de choix du couvert végétal (rappel) ; - Faire son mélange et quelques exemples de mélanges (rappel) ; - Liste des fiches espèces et clé de lecture (Légumineuses, Graminées, Crucifères, Composées, Hydrophyllacées, Polygonacées, Linacées) ; - Les fiches espèces ; - Quelques références pour en savoir plus...
Créer un jardin de plantes médicinales : Au jardin et en pots
Véritables alliées santé, les plantes améliorent notre bien-être et soulagent de nombreux maux. Pourquoi ne pas créer un "jardin santé" dans son jardin ou même sur sa terrasse ou son balcon ? L'auteur de l'ouvrage, Rudi Beiser, qui s'est lancé dans la culture biologique de plantes médicinales et aromatiques en 1993, indique : comment planter un jardin pour combattre la toux ou les problèmes digestifs, stimuler les défenses immunitaires, soigner les problèmes féminins... ; que planter en fonction du sol, du climat ; quelles techniques culturales ; comment récolter les plantes et conserver leurs principes actifs. L'auteur donne aussi des recettes pour la cuisine, le bien-être : tisanes, teintures, huiles médicinales. Plus de 140 photos et des "zooms" sur les plantes incontournables illustrent ce guide.
Le guide Terre Vivante du Potager Bio : Cultiver, soigner, conserver
Jean-Paul THOREZ, Auteur ; Christian BOUÉ, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2013Cet ouvrage, consacré au potager bio, dont Jean-Paul Thorez (directeur de l'Agence régionale de l'environnement de Haute-Normandie), et Christian Boué (agriculteur biologique, producteur de semences bio sur un terrain de 10 hectares dans le Lot-et-Garonne) sont les auteurs, a également reçu les contributions de Pascal Aspe, chef jardinier à Terre Vivante, et de 300 jardiniers et jardinières biologiques. Au sommaire : I. Les fondamentaux du potager bio : Chapitre 1 Au commencement ; Chapitre 2 Pour avoir une bonne terre ; Chapitre 3 Bien travailler son sol ; Chapitre 4 La fertilisation ; Chapitre 5 Les engrais verts ; Chapitre 6 Les graines ; Chapitre 7 Le temps des semis ; Chapitre 8 Le repiquage et la plantation ; Chapitre 9 L'eau au jardin ; Chapitre 10 Ravageurs et maladies ; Chapitre 11 Associer les plantes ; Chapitre 12 Cultiver une friche ; II. Plantes potagères, aromatiques et condimentaires, petits fruits : Chapitre 1 Conseils généraux ; Chapitre 2 - La rotation des cultures ; Chapitre 3 Les plantes potagères et les petits fruits ; Chapitre 4 Les plantes aromatiques et condimentaires ; III Cahier pratique.
Journée Technique Grandes Cultures Biologiques ITAB / ARVALIS-Institut du Végétal : Produire du blé de qualité en agriculture biologique : Leviers agronomiques, génétiques et technologiques : des méthodes pour améliorer la qualité du blé biologique
Laurence FONTAINE, Auteur ; Michel MANGIN, Auteur ; AGTEC-ORG, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2013La Journée Technique Grandes Cultures Biologiques "Produire du blé de qualité en agriculture biologique : Leviers agronomiques, génétiques et technologiques : des méthodes pour améliorer la qualité du blé biologique" a été organisée par l'ITAB et ARVALIS-Institut du Végétal, le 28 mai 2013, à Montmeyran (Drôme). Ces Actes comprennent : le poster présenté en salle, intitulé "Les chiffres du blé tendre bio" ; les interventions en session plénière ("Solutions agronomiques et technologiques pour améliorer la qualité du blé bio" : présentation et principaux résultats du projet AGTEC-Org ; "Associer en relais céréales et légumineuses fourragères" ; "Développer les associations de culture blé et protéagineux à graines : conséquences sur le fonctionnement des fermes" ; "Pourquoi sélectionner de nouvelles variétés de blé tendre adaptées à l'AB ?" ; Référentiel Blé AB : présentation et exemple de fiche variétale). Est aussi présente la liste des posters (en salle) et panneaux (en bordure de parcelle) présentés lors de la Journée Technique (téléchargeables sur le site de l'ITAB : http://www.itab.asso.fr). Le document se termine par un approfondissement du poster "Désherbage" : extrait de la brochure "Désherber mécaniquement les grandes cultures" (http://www.itab.asso.fr/programmes/desherbage.php).
Pour accompagner le blé : Des engrais verts « berceaux »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurJoseph Pousset, paysan-expérimentateur bio installé dans l'Orne, a testé des engrais verts « berceaux ». Ceux-ci sont semés en même temps que le blé et leur présence apporte des effets bénéfiques à la culture principale (fourniture azotée, lutte contre les adventices). Ainsi, Joseph Pousset présente dans cet article les résultats de deux de ses essais : l'association blé-blé noir et l'association blé-trèfle incarnat. En encart, l'outil de désherbage mécanique Glyph-o-Mulch est présenté comme un « pied de nez » au glyphosate.
L'arbre reprend racine au champ
Stéphane PERRAUD, AuteurEn France, selon l'Agroof, un bureau d'études spécialisé en agroforesterie, ils seraient 50 000 agriculteurs à recourir à l'association des arbres et des cultures. Selon Danièle Ori (responsable formation et projet au sein d'Agroof), "Longtemps pratiqués, l'agroforesterie et le sylvopastoralisme trouvent encore des survivances dans les prés-vergers normands, où les vaches broutent sous les pommiers, et dans les châtaigneraies pâturées par les moutons en Corse et dans les Cévennes Mais on trouvait beaucoup plus de fruitiers autrefois : poiriers, pommiers, pruniers ". Au champ, l'arbre restaure la fertilité de la terre : augmentation du taux de matière organique, captation des éléments nutritifs, fixation du carbone, lutte contre l'érosion, amélioration, en cas de fortes pluies, de la capacité de percolation, limitation du ruissellement Séverin Lavoyer, agriculteur bio dans le Lot-et-Garonne et vice-président de l'Association française d'agroforesterie, précise comment les arbres assurent la régulation des insectes et champignons. En termes de rendement, d'après l'Agroof, une parcelle de deux hectares de céréales en agroforesterie a un rendement 35 % à 50 % supérieur à la somme d'un hectare de forêt + un hectare de céréales. Un couple de maraîchers quinquagénaires, Virginie et Denis Florès, s'est lancé dans l'agroforesterie, il y a deux ans, en rachetant une parcelle expérimentale de 11 ha menée par l'Inra (Institut national de la recherche agronomique). Les premiers arbres avaient été plantés en 1996. Pendant quinze ans, se sont épanouis blé et peupliers, noyers et pommes de terre , l'agroforesterie assurant, par ailleurs, la biodiversité. Les propriétaires du domaine de Scamandre (Gard), qui produisent un vin de prestige, ont recours à l'agroforesterie, inscrite dans une démarche globale. François Gardey de Soos, sur le domaine de Mazy (Aude), a introduit des arbres dans ses vignes bio.
Cessons de tuer la terre pour nourrir l'homme ! : Pour en finir avec les pesticides
Jean-Marie PELT, Auteur ; Franck STEFFAN, Auteur | PARIS (13 Rue du Montparnasse, 75 006, FRANCE) : ÉDITIONS FAYARD | 2012Le Grenelle de l'environnement a prévu de réduire de moitié l'utilisation de pesticides à l'horizon 2018. Maintes questions se posent en effet depuis des années sur leurs effets sur la santé au sujet desquels les inquiétudes se confirment. Il est aussi tout à fait probable que la disparition des abeilles dans maintes régions est due à leur emploi intensif. Aussi doit-on envisager dès à présent le remplacement de ces produits, que ce soit dans les vastes exploitations agricoles, dans les jardins des "rurbains" ou dans ces cultures miniatures qui agrémentent les balcons et terrasses des citadins. De nouvelles stratégies se dessinent, menées par l'agriculture et le jardinage bio, mais pas seulement. Au lieu de lutter contre les agents pathogènes par des produits dont le nom se termine en -cide, on préfèrera stimuler les défenses naturelles des végétaux, utiliser des composants peu ou pas nocifs, avoir recours à des plantes qui "dépolluent" les sols, voire ouvrir des voies absolument nouvelles et étonnantes. Botaniste et fervent écologiste avant l'heure, Jean-Marie Pelt fait ici le point sur l'ensemble de ces perspectives prometteuses et parfois très originales dont certaines sont d'ores et déjà mises en uvre à travers le monde. Au sommaire : - Chapitre premier : Dangereux pesticides ; - Chapitre 2 : Où les pesticides tuent les abeilles ; - Chapitre 3 : Où les plantes en nourrissent d'autres (association Légumineuses-Graminées) ; - Chapitre 4 : Où les plantes s'entraident (les plantes compagnes) ; - Chapitre 5 : Où les plantes se respectent (reconnaissance de parentèle) ; - Chapitre 6 : Où les plantes passent à l'attaque (allélopathie) ; - Chapitre 7 : Où les plantes s'allient aux champignons (les mycorhizes) ; - Chapitre 8 : Où les plantes se défendent (stimulation des défenses naturelles) ; - Chapitre 9 : Où les plantes en guérissent d'autres (produits naturels peu préoccupants) ; - Chapitre 10 : Où les plantes guérissent les sols, l'air et l'eau (phytoremédiation) ; - Chapitre 11 : Où les plantes entendent la musique (du nouveau sur la vigne).
Guide des cultures dérobées en Limousin
Stéphane MARTIGNAC, Auteur ; Hervé FEUGERE, Auteur ; Claire BRAJOT, Auteur ; ET AL., Auteur | [S.l.] : PROGRAMME STRUCTUREL HERBE ET FOURRAGES EN LIMOUSIN (PSHF) | 2012Ce guide vise à donner des éléments pratiques pour mettre en place des cultures dérobées, avant tout en Limousin, pour contribuer à l'autonomie alimentaire de l'exploitation. Une dérobée est une culture fourragère implantée entre deux cultures principales. Selon notamment leur résistance au gel, les espèces semées en dérobé peuvent servir à la constitution de fourrages, ou être pâturées, voire les deux. Dans ce guide, sont présentés les conditions d'implantation, le travail du sol, les caractéristiques de diverses espèces pouvant être semées (colza, sorgho, avoine brésilienne, moha, navet, ray grass alternatif et certaines associations), les résultats en termes de production ou encore les coûts. Ce guide contient de nombreux tableaux qui en rendent la lecture plus facile et des témoignages d'agriculteurs, en particulier sur certains points de vigilance à prendre en compte pour optimiser le succès de ces cultures.
Le manuel des jardins agroécologiques : Soigner la terre ; Mieux nourrir les hommes
Valo DANTINNE, Auteur ; Erik JANSEGERS, Auteur ; Pierre-François PRET, Auteur ; ET AL., Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2012L'agroécologie représente bien plus qu'un ensemble de techniques agricoles respectueuses de la biodiversité, économes et efficaces même dans les conditions les plus difficiles, qu'il s'agisse de la région méditerranéenne ou du Sahel. Sous-tendue par une pensée humaniste, faite de respect, d'équité et de solidarité, l'agroécologie conduit à l'autonomie, privilégie l'économie de proximité et n'oublie pas pour autant de laisser une place à la beauté, à la poésie. Fondée par Pierre Rabhi, l'association Terre & Humanisme - Pratiques écologiques et Solidarité internationale joue depuis une vingtaine d'années un rôle important dans la transmission de l'agroécologie, en France comme à l'étranger. Dans cet ouvrage, s'appuyant sur leurs expériences de formateurs et sur leurs pratiques dans les jardins du Mas de Beaulieu, en Ardèche, ses animateurs présentent pas à pas l'approche agroécologique du potager et les savoir-faire nécessaires à sa conduite. Ils partagent leurs expériences agroécologiques ardéchoises et africaines, et témoignent de la transformation profonde qu'opèrent les retrouvailles avec la terre. Richement illustré d'images et de dessins explicatifs, ce livre comprend aussi une quinzaine de fiches techniques et de nombreuses informations pratiques. Qu'ils soient jardiniers amateurs, paysans, agroécologistes ou non, les lecteurs y trouveront de quoi renouveler leurs pratiques et leurs réflexions, ainsi qu'une belle opportunité de changer de vision, et donc de société.
Les meilleures associations de plantes
Ce guide visuel, illustré de plus de 200 photos, propose de nombreuses associations de plantes, au jardin d'ornement ou sur la terrasse, comme au potager. Parmi les mariages les plus efficaces, existent ceux qui ont pour but de créer différents niveaux de végétation pour que les massifs soient bien touffus, ou de composer des scènes et marier les couleurs, ou encore de profiter du compagnonnage entre plantes pour éloigner les parasites... Au jardin et sur la terrasse : - Mariages avec des rosiers (népéta et rosier grimpant, géranium vivace et rosier buisson, armoise et rosier arbustif, clématite et rosier grimpant...) ; - Mariages avec des arbustes (glycine et clématite, arbre à perruques et alchémille...) ; - Scènes de vivaces (associations de vivaces en coussins et érigées...) ; - Mariages avec des annuelles (mirabilis et rose trémière, cosmos et pavot de Californie...). Au potager : - Les mariages anti-parasites (carotte et poireau, fraisier et ciboulette...) ; - Les mariages d'affinités (maïs, potiron et haricots, radis et bette à carde, aubergine et haricots verts nains, oseille et persil...).
La méthode André Pochon : La prairie temporaire à base de Trèfle blanc : 55 ans de pratique d'un éleveur breton : 5ème édition
Ce livre d'André Pochon, ré-édité par le CEDAPA, a été mis à jour et complété par l'auteur. Il intéresse les éleveurs de bovins et d'ovins qui ont compris l'intérêt de la prairie à base de trèfle blanc pour la réussite économique de leur élevage, mais aussi les enseignants et les agents de la vulgarisation. Il s'adresse tout autant aux élus et aux responsables d'associations soucieux de reconquête de la qualité de l'eau, de l'air, de la lutte contre les algues vertes et contre le réchauffement climatique car, la prairie à base de trèfle blanc, sans engrais azoté, permet cette reconquête. Au sommaire : Première partie - Un jeune agriculteur et la révolution fourragère ; - Deuxième partie - Comment réussir une prairie temporaire à base de trèfle blanc : installation - fumure : Chapitre I : L'installation de la prairie ; Chapitre II : La fumure de fond ; Troisième partie - L'exploitation rationnelle d'une prairie temporaire à base de trèfle blanc : Chapitre I : Rappel de la physiologie des plantes d'herbage ; Chapitre II : Conseils pratiques pour bien exploiter la pâture de Vigor-Trèfle blanc ; Chapitre III : Entretien d'une prairie temporaire Vigor-Trèfle blanc.
Portrait : Gérard Ducerf et les plantes bio-indicatrices : L'aventure d'un ancien éleveur, devenu un botaniste autodidacte chevronné
Régis PLUCHET, AuteurPour Gérard Ducerf, les plantes permettent de lire l'histoire d'un sol et de prévoir son évolution sur 5 à 10 ans... Gérard Ducerf, après 15 ans d'activité comme agriculteur-éleveur, en Saône et Loire, abandonne l'élevage, victime d'un accident professionnel. Devenu collecteur de plantes médicinales pour les laboratoires, il s'intéresse tout particulièrement à la phytosociologie, c'est-à-dire à l'étude des associations de plantes qui vivent ensemble dans un même lieu. C'est ainsi qu'il découvre leurs propriétés bio-indicatrices. L'observation des plantes bio-indicatrices couplée à une connaissance de leur « biotope primaire » (milieu naturel d'origine) permet de comprendre ce qui ne va pas dans les pratiques culturales ou d'élevage et d'adopter des pratiques agricoles plus écologiques, ainsi que de lutter contre les pollutions ou des pratiques d'aménagement qui bouleversent les équilibres Gérard Ducerf, botaniste autodidacte, intervient auprès de chambres d'agricultures, de groupes d'agriculteurs, à la demande de conservatoires naturels ou de collectivités et a transmis son savoir à d'autres botanistes
Secrets des champs ou Le potentiel du végétal
Ce film illustre sans opposition ni polémique la manière dont les plantes cultivées s'associent, coopèrent, communiquent et cohabitent avec les êtres vivants qui les entourent : les insectes, les champignons du sol et les autres plantes. Les recherches scientifiques et paysannes récentes ouvrent des pistes d'innovations pour l'agriculture, éclairées par l'expérience de Marc Dufumier, agronome émérite. Du maraîchage à l'agroforesterie, en bio comme en agriculture de conservation, ce sont finalement les pratiques des paysans qui permettent d'activer le potentiel du vivant pour l'agriculture.
Vers l'autonomie alimentaire : Pourquoi, comment et où cultiver ce que l'on mange
La chaîne alimentaire de notre monde industrialisé est bâtie sur une dépendance sans précédent aux énergies fossiles : si l'agriculture intensive a besoin de pétrole pour faire tourner ses machines et se fournir en engrais de synthèse, le secteur de la distribution en dépend également pour approvisionner les villes. Que se passera-t-il quand cette ressource désormais rare aura atteint un prix rédhibitoire, ou quand elle sera épuisée ? La population francilienne ne dispose par exemple que d'à peine trois jours d'autonomie alimentaire. Quant au contenu de nos assiettes, mieux vaudrait parfois n'en rien savoir... Pourtant, chacun d'entre nous peut retrouver le chemin de la terre, dans son propre jardin, mais aussi sur un balcon, une terrasse, dans un jardin partagé... Des expériences en France et dans le monde entier, comme à Detroit ou à Cuba, prouvent que, même en ville, on peut cultiver et nourrir sainement une grande partie de la population. Frédérique Basset a mené l'enquête sur ces moyens de produire soi-même sa nourriture avec des méthodes douces pour la planète, sans effets secondaires pour la santé : son livre est à la fois un plaidoyer et un guide pour agir.
Vive l'agro-révolution française !
Alors que la Terre comptera 9 milliards de bouches à nourrir en 2050, nombreux sont ceux qui pensent qu'il n'y a pas d'alternative à l'agriculture chimique et industrielle. Et pourtant... Au terme d'un tour de France de dix-neuf mois à la rencontre de paysans, de chercheurs et de techniciens, Vincent Tardieu révèle que le monde agricole est en pleine mutation : la crise du modèle productiviste actuel engendre une puissante révolution vers une nouvelle agriculture où les processus naturels sont au cur des méthodes de production. Cette agriculture écologique est riche d'une belle diversité d'itinéraires (au-delà de la seule agriculture biologique) et de réseaux humains que l'ouvrage invite à découvrir avec, à la clé, des raisons d'espérer : oui, on peut nourrir la planète tout en préservant l'environnement ! Oui, nos paysans peuvent vivre mieux et plus nombreux ! Mais cette révolution écologique n'ira pas sans bouleversements des marchés, des organisations agricoles et de notre façon de consommer.
Les associations céréales et protéagineux récoltées en fourrage
Les Chambres d'agriculture de Normandie ont édité une série de fiches techniques présentant la conduite des cultures biologiques en Normandie. Ces fiches ont pour fonction d'être des outils pratiques pour les agriculteurs et les techniciens. Cette fiche porte sur "Les associations céréales et protéagineux récoltées en fourrage" : - Du pois à grandes rames et non du pois nain ! ; - Place dans la rotation ; - Espèces d'hiver à associer ; - Un itinéraire cultural simple ; - Période de semis ; - Densité de semis ; - Variétés d'hiver ; - Désherber - Fertiliser ; - Récolte ; - Astuces terrain ; - Vu en Normandie.
Les associations céréales et protéagineux récoltées en grain
Les Chambres d'agriculture de Normandie ont édité une série de fiches techniques présentant la conduite des cultures biologiques en Normandie. Ces fiches ont pour fonction d'être des outils pratiques pour les agriculteurs et les techniciens. Cette fiche porte sur "Les associations céréales et protéagineux récoltées en grain" : - Espèces d'hiver à associer ; - Stop au pois fourrager dans les récoltes en grain (préférer le pois protéagineux qui entraîne moins de verse) ! ; - Place dans la rotation ; - Un itinéraire cultural simple ; - Période de semis ; - Densité de semis ; - Variétés d'hiver ; - Désherber - Fertiliser ; - Récolte ; - Astuces terrain ; - Vu en Normandie.
Faire des choix adaptés : Les couverts végétaux pendant l'interculture en AB (Dossier - Engrais verts)
Cet article rappelle les intérêts des engrais verts et les éléments permettant de choisir la ou les espèces à implanter en fonction des contraintes imposées par la situation (rotation, durée de l'interculture, période de semis possible, type de sol ), des objectifs de l'agriculteur (piégeage ou fourniture d'azote, structuration du sol ) et des ressources disponibles sur la ferme pour le semis et pour la destruction. Les critères de réussite d'un engrais vert dépendent notamment de la qualité de l'implantation et de la destruction. Généralement, les mélanges d'espèces sont une solution efficace pour faciliter la réussite du couvert. Pour aider les conseillers agricoles dans le choix et la gestion des engrais verts, un cahier technique a été réalisé par l'Itab, ainsi qu'un tableur permettant de caractériser et de choisir les espèces (www.itab.asso.fr).
Les nématodes à galles
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurUne petite minorité de nématodes (minuscules vers vivant dans le sol) est phytophage (nuisible aux plantes). Les nématodes les plus nuisibles aux légumes appartiennent au genre meloidogyne qui regroupe ceux qui s'attaquent aux racines des plantes et provoquent la formation de galles. Après une présentation de la vie biologique de ces vers et une description des dégâts qu'ils provoquent (les légumes les plus touchés étant les cucurbitacées, les solanacées, les laitues et les chicorées), l'article donne des indications sur les moyens de lutte. En bio, il faut utiliser la rotation des cultures et cultiver des plantes résistantes ou nématicides. Il est aussi possible de cultiver des plantes dont les sécrétions racinaires sont toxiques pour les nématodes (la tagète ou illet d'Inde). La variété Tagetes minuta est la plus efficace dans ce domaine. Ainsi les moyens de prévention susceptibles d'être mis en place sont : associer ces tagètes à une culture sensible, utiliser des plants de tomates ou d'aubergines greffés sur un porte-greffe résistant, incorporer au sol des tourteaux de ricin ou de neem. Les apports réguliers de compost favoriseraient les champignons nématophages.
Pascal Gaillard (Cher) : "Le colza, jamais seul"
Cécile WALIGORA, AuteurCet article, essentiellement axé à titre d'illustration sur l'expérience d'un agriculteur du Cher, présente la technique consistant à associer le colza à d'autres espèces en agriculture de conversion et en non-labour. En premier lieu, il faut veiller à son précédent dans la rotation : plutôt une dicotylédone, en particulier une légumineuse. Pour aller plus loin, des agriculteurs associent le colza à d'autres plantes bien choisies, non concurrentes du colza et gélives. Ainsi, elles permettent de réduire le problème des adventices, d'être source d'azote via les légumineuses et de renforcer la biodiversité (avec un impact espéré contre les ravageurs). Parmi les plantes associées, peuvent être cités : la féverole, la lentille, le sarrasin, le pois ou la vesse. Il faut aussi adapter la variété de colza et semer l'ensemble de bonne heure.
Pucerons : aux armes, etc.
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurPour lutter efficacement contre les pucerons en maraîchage bio, il faut mettre en place un ensemble de mesures à court, moyen terme et long terme. Pour le court terme, les traitements bio sont aujourd'hui très peu nombreux : des spécialités associant pyréthrines et pipéronyl butoxide sont autorisées contre les pucerons, pour les jardiniers et les maraîchers ; les jardiniers disposent également de savon noir (efficace sur certaines espèces) ; les alternatives à la roténone (interdite depuis 2008) les plus prometteuses sont les pyrèthres naturels (une autorisation de mise sur le marché devrait arriver)... Cependant, les chercheurs insistent de plus en plus sur les mesures indirectes à moyen et long terme : proximité de zones non cultivées (haies, prairies, talus...) et d'un paysage susceptible d'accueillir des insectes utiles ; utilisation de cultures associées qui peuvent être toxiques ou répulsives pour les pucerons. Utilisées en bandes florales, ces dernières peuvent aussi favoriser la présence des auxiliaires.
Système multi-espèces : Des arbres fruitiers et des PPAM pour améliorer la production légumière
Adeline CADILLON, Auteur ; Laetitia FOURRIÉ, Auteur ; Aude COULOMBEL, AuteurInspiré par de nombreux voyages, contacts et lectures, Cyril Fatoux, installé en Isère sur 4,3 ha, gère sa surface agricole en trois unités : maraîchage, prairies de fauche et pâture. La rotation s'étale sur 8 ans, avec 5 ans de légumes et 2 à 3 ans de prairies de fauche. La production est valorisée par la vente de paniers, les excédents étant vendus à des magasins Biocoop ou à la restauration. La plupart des interventions culturales sont gérées en traction animale, réalisée à l'aide de trois ânes. Les parcelles sont gérées en bandes séparées par des haies composites constituées d'arbres fruitiers, de petits fruits et de plantes à parfum, aromatiques et médicinales. Ces haies ont pour objectif de créer un micro-climat favorable (brise-vent ), de favoriser la biodiversité (et d'héberger des auxiliaires), de fournir des éléments fertilisants (grâce au transfert de fertilité vertical) et de fournir un revenu complémentaire à celui des légumes. Les premières haies d'arbres fruitiers sont plantées tous les 20 m, avec une seule espèce par ligne mais plusieurs variétés pour étaler la production. D'autres haies ont ensuite été intercalées entre les premières, destinées à enrichir les parcelles en azote et composées de légumineuses arborescentes (acacia, robinier, albizzia ).
Dynamique des stratégies et des pratiques d'utilisation des parcours naturels pour l'alimentation des troupeaux bovins au Nord-Est du Bénin
L'élevage des bovins est une activité très importante au Nord-Est du Bénin, zone qui abrite plus de la moitié du cheptel bovin national avec une population estimée de 1 202 500 têtes (DE, 2006). Jonas André Djenontin expose, dans une introduction générale à sa thèse, la situation de l'élevage au Bénin au cours des décennies 1980 à 2000 : prédominance de la santé animale au détriment de l'alimentation des animaux et de la conduite des différentes productions (de Haan, 1997 ; Sinsin et Wotto, 2003) ; croissance continue du cheptel bovin favorisant un transfert des animaux des éleveurs pastoraux aux agriculteurs ; développement de nouvelles catégories socio-professionnelles au Nord du Bénin ; dégradation des ressources naturelles en particulier des formations végétales au Nord du Bénin contribuant à la réduction de l'offre fourragère ; adaptations. Par ailleurs, Jonas André Djenontin précise comment l'alimentation des troupeaux bovins au Nord-Est du Bénin se place alors, face à une dimension multiple de l'élevage, dans le cadre Homme-Environnement. L'étude est ainsi initiée pour analyser le système d'élevage bovin sur les plans social, économique et technique nécessaires à sa promotion pour le bénéfice des éleveurs au Nord-Est du Bénin. La thèse qui en découle se focalise sur une évaluation des formes d'exploitation des pâturages naturels en rapport avec la gestion des troupeaux et de leurs productions. Elle est structurée en sept chapitres : - Chapitre 1 : Cadre et milieu d'étude ; - Chapitre 2 : Caractérisation socio-anthropologique des éleveurs au Nord-Est du Bénin : aperçu des dynamiques sociales ; - Chapitre 3 : Phytosociologie des parcours naturels au Nord-Est du Bénin ; - Chapitre 4 : Evaluation des pâturages naturels et construction des parcours des troupeaux bovins au Nord-Est du Bénin ; - Chapitre 5 : Etat nutritionnel du troupeau bovin sur parcours naturels au Nord-Est du Bénin ; - Chapitre 6 : Gestion génétique du cheptel bovin de l'exploitation au Nord-Est du Bénin ; - Chapitre 7 : Discussion générale (consacrée aux pratiques et stratégies de conduite et de gestion de l'élevage bovin dans son contexte socio-économique et environnemental).
Un jardin sur la côte
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurPrésentation d'un jardin d'ornement sur le littoral, au bout de l'Île de Ré, sur lequel Bruno et Hélène Derozier ont ancré une petite pépinière entièrement dédiée aux végétaux de bord de mer. Les espèces botaniques rares qui y sont présentes s'adaptent au sable et aux embruns. Elles ont été patiemment collectées pour en assurer la préservation et la diffusion. De ce long travail de connaissance d'un milieu fragile, Bruno Derozier a tiré des enseignements essentiels qu'il met en partage pour que les jardins du littoral retrouvent une vraie diversité - et leur identité ! Les clés de réussite d'un jardin d'ornement sur littoral consistent à considérer : l'adaptation des plantes sur les dunes (arbustes persistants, graminées...) ; la plantation de haies brise-vent en mélange d'essences et de hauteurs de plantes ; l'association de plantes : planter par groupes, créer des massifs (arbustes, vivaces moyennes et couvre-sol), varier les systèmes racinaires... ; l'entretien (léger apport de compost, sol jamais retourné...). Présentation également de la démarche de Bruno Derozier qui, avec l'amorce d'une réorientation professionnelle (en 2003), crée cette pépinière de collection étendue sur 400 m², nommée la Criste Marine.
Mariages (heureux) au potager : Bien associer les légumes pour obtenir de belles récoltes
Les associations de légumes, ou de légumes et de fleurs pouvant apporter des bénéfices, l'auteur propose quatre types d'unions potagères : - Les associations utilitaires : des légumes qui tirent parti d'un autre légume ou d'une plante à fleurs installés à proximité, sans que ce voisin pâtisse du sans-gêne du premier, tels que la courgette et le dahlia ou le fraisier et la bourrache... ; - Les associations "gain de place" : des légumes qui ont des exigences similaires mais des durées de culture différentes, tels que la laitue, la carotte et le radis ou l'artichaut et l'asperge... ; - Les associations de bon sens : des légumes qui permettent de pratiquer la rotation des cultures, tels que le poireau et le céleri à côtes, le pois et la minicarotte... ; - Les associations antimaladies et antiparasites : des légumes ou des plantes qui permettent d'éloigner les insectes et les maladies de leurs voisins, tels que le navet et le fenouil ou la tomate cerise et l'oeillet d'Inde...
Plantes compagnes au potager bio : Le guide des cultures associées
Sandra LEFRANÇOIS, Auteur ; Jean-Paul THOREZ, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2010Le "compagnonnage" - ou "association" - des plantes fait partie du jardinage bio. Il est utilisé depuis l'Antiquité. Savoir associer les plantes permet de profiter des interactions naturelles qui s'installent entre elles et de protéger les cultures des maladies ou des nématodes, d'éloigner des ravageurs, d'attirer des pollinisateurs, d'éviter des carences, d'améliorer le sol, de mieux utiliser l'espace par des développements alternés, d'ombrager, de tuteurer... Ce livre invite donc à mélanger légumes, fleurs, aromatiques, arbustes..., à exploiter les principales associations de cultures : carotte et poireau, maïs, haricot et potiron, laitue et choux, par exemple. Il propose un répertoire de près de 300 plantes, pour lesquelles il indique les interactions favorables ou défavorables. A la lettre A, vous découvrirez l'absinthe, très utile auprès des choux, navets, carottes... mais mal tolérée par la tomate, le basilic, la sauge... ou, à la lettre Z, le zinnia, fleur active contre les nématodes de la tomate en culture intercalaire. Pour réaliser cet ouvrage, les auteurs ont fait le point sur l'état des connaissances scientifiques et ont enquêté auprès de jardiniers sur leurs savoir-faire et leurs observations en la matière.
Potager en carrés, le jardin modulable
Anne-Marie NAGELEISEN, AuteurDescription et présentation d'une méthode de jardinage originale, le jardinage en carrés, par Anne-Marie Nageleisen, créatrice du "Potager de Marie". Il y a trois points importants à respecter au minimum dans cette méthode culturale productive : les schémas de culture (disposition et quantité de semis ou plants par carré) ; le suivi de la fertilité, de la vie du sol ; l'association et la rotation des cultures...
Les tomates aiment les carottes : Les secrets du bon voisinage des plantes dans votre jardin
Les légumes et les fruits ont des amis naturels et préfèrent se retrouver en leur compagnie. Ainsi, les haricots poussent bien avec les betteraves et les pommes de terre, les poireaux se plaisent avec le céleri, les oignons et les carottes... Tout cela dépend de l'exsudation des racines, de la capacité des plantes à fixer l'azote de l'air, de leur odeur... Mais, il y a aussi les incompatibilités, entre les melons et pommes de terre, les oignons et haricots... Cet ouvrage va à la fois dans le sens d'un jardinage naturel et d'un enrichissement du sol car l'harmonie des plantations permettra de restituer à la terre les éléments dont elle a besoin pour les cultures des saisons suivantes.
Agronomie - Fiche n° 2 : Cultiver des associations en AB récolter des interactions
Le Réseau Mixte Technologique pour le Développement de l'Agriculture Biologique (RMT DévAB) est composé d'instituts techniques agricoles (dont l'ACTA, tête de réseau), de chambres d'agriculture (dont l'APCA, tête de réseau), d'organismes de recherche, de structures spécifiques de l'AB (dont l'ITAB), de lycées agricoles (du réseau Formabio) et d'écoles d'ingénieurs en Agriculture. Il a pour ambition d'identifier des stratégies de développement de ce mode de production agricole et de consolider un réseau de compétences, en recherche, développement et formation, spécifiques à l'AB, permettant de construire des projets intégrateurs pour l'AB et développer la visibilité européenne de la France. L'axe 1 du programme du RMT vise à accompagner l'AB comme mode de production innovant et performant pour l'ensemble de l'agriculture. L'objet du chapitre introductif et des fiches qui l'accompagnent (organisées en 4 chapitres : Systèmes de production ; Agronomie ; Santé des plantes et des animaux ; Partenariats) est de caractériser des systèmes de production innovants et performants et d'identifier leurs clés de réussite. Ainsi, cette fiche (Agronomie - Fiche n° 2 : Cultiver des associations en AB récolter des interactions) a été réalisée dans le cadre du RMT DEVAB. Le maintien de la biodiversité est l'un des principes fondamentaux de l'agriculture biologique. L'association de cultures est une des manières d'y répondre. De multiples formes d'associations sont possibles : en bandes (agroforesterie, cultures intercalées ), en relais (espèces prairiales sous couvert de céréales), en mélanges (cultures récoltées en même temps). Cette fiche a pour objectif de présenter essentiellement les mécanismes et intérêts des différentes déclinaisons des associations sous forme de mélanges. Les préconisations techniques seront d'ordre général car elles sont bien souvent à réfléchir en fonction du contexte pédoclimatique et du mode de valorisation visé.
Bisannuelles, les fantaisistes
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurSupplantées dans les jardins par les vivaces et les annuelles moins indisciplinées, les bisannuelles ont pourtant toutes les qualités. Conseils pour l'installation, le semis, la reprise de végétation des bisannuelles, la perpétuation de l'espèce, et précisions quant aux associations possibles et aux gestes indispensables. Un tableau présente une palette de bisannuelles (espèce, caractéristiques, conseils de culture).
Impact des pratiques de fertilisation sur la productivité des prairies et mélanges céréales - protéagineux et la qualité du fourrage
Si la première partie de cet article est consacrée à la fertilisation azotée minérale et organique des prairies à court terme, une seconde partie évoque l'utilisation de fourrages innovants que sont les mélanges céréales-légumineuses. Ce sont des fourrages à forte production, de qualité et économes en intrants. La productivité (biomasse et MAT) de plusieurs mélanges est illustrée ici par une série d'essais. La maîtrise de la part de chaque espèce dans le mélange s'avère être un élément important à prendre en compte dans l'optimisation des itinéraires techniques. Les résultats de cette étude montrent que la disponibilité en azote joue à ce titre un rôle important. Des travaux se poursuivent pour tester de nouvelles stratégies et étudier comment ces fourrages peuvent s'insérer à l'échelle de l'exploitation.
Le jardin naturel : Nouvelle édition augmentée
Qui ne rêve de récolter tout au long de l'année de délicieux légumes, exempts de produits chimiques, pour sa famille et ses amis ? Depuis plus de quarante ans, Jean-Marie Lespinasse cultive son jardin. A force d'observation, de documentation, de réflexion et d'expérimentation, il a conçu un jardin naturel sans apport d'engrais, sans pesticides et sans herbicides. Tout repose sur la qualité du sol, le respect et la stimulation des capacités naturelles des plantes à se nourrir et à se protéger, sur la gestion de l'eau et sur le mélange et l'association de plantes stimulantes ou répulsives qui désorientent et indisposent les parasites. Illustré de photographies et de schémas explicatifs, ce livre apprend comment cultiver en respectant le fonctionnement naturel du sol avec une grande économie de moyens. Cette nouvelle édition augmentée (première édition en 2006) intègre l'expérimentation du BRF (bois raméaux fragmentés), du lombricompost et de la récupération des eaux de pluie.
Pavots et coquelicots : La grâce des éphémères
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurLes pavots et les coquelicots confèrent au jardin une grâce champêtre évoquant le jardin d'antan. Des conseils sont donnés pour réussir un semis en place (sol léger, exposition chaude, semis clair...) ou un semis à l'abri (en caissette, en godet), la mise en place et les mélanges à d'autres sauvageonnes, à des céréales... ou des vivaces. Des solutions sont également proposées pour la floraison de la saison suivante. Des variétés d'exception sont présentées.
Production - Fiche n° 9 : Vignes biologiques : s'appuyer sur la fertilité des sols et la biodiversité
Le Réseau Mixte Technologique pour le Développement de l'Agriculture Biologique (RMT DévAB) est composé d'instituts techniques agricoles (dont l'ACTA, tête de réseau), de Chambres d'agriculture (dont l'APCA, tête de réseau), d'organismes de recherche, de structures spécifiques de l'AB (dont l'ITAB), de lycées agricoles (du réseau Formabio) et d'écoles d'ingénieurs en Agriculture. Il a pour ambition d'identifier des stratégies de développement de ce mode de production agricole et de consolider un réseau de compétences, en recherche, développement et formation, spécifiques à l'AB, permettant de construire des projets intégrateurs pour l'AB et de développer la visibilité européenne de la France. L'axe 1 du programme du RMT vise à accompagner l'AB comme mode de production innovant et performant pour l'ensemble de l'agriculture. L'objet du chapitre introductif et des fiches qui l'accompagnent (organisées en 4 chapitres : Systèmes de production ; Agronomie ; Santé des plantes et des animaux ; Partenariats) est de caractériser des systèmes de production innovants et performants et d'identifier leurs clés de réussite. Ainsi, cette fiche (Production - Fiche n° 9 : Vignes biologiques : s'appuyer sur la fertilité des sols et la biodiversité) a été réalisée dans le cadre du RMT DEVAB. Son objectif est de présenter les principes et les techniques sur lesquels repose la viticulture biologique, tout particulièrement l'importance de la gestion de la fertilité des sols et de la biodiversité. Par ailleurs, des travaux en cours sur l'élaboration de règles en matière de vinification biologique sont brièvement présentés.
Résultats de la démonstration en bandes : Mise en place de cultures intermédiaires pièges à nitrates et association blé/protéagineux en AB : Campagne 2007-2008
Ce document présente les résultats d'une expérimentation menée en 2007-2008 sur les effets de i) cultures intermédiaires pièges à nitrates (ou CIPAN) dans une inter-culture entre culture de blé et après un précédent en légumineuse, et ii) d'associations blé/protéagineux par rapport au blé pur. Ainsi, sur une parcelle, des bandes de 12 m sur 200 m de long ont été mises en culture selon diverses modalités, dont deux avec semis de blé pur après inter-culture de CIPAN différentes et trois avec blé associé à diverses espèces protéagineuses (féverole ou pois chiche). Pour chaque modalité, ont été analysés divers paramètres pour chaque espèce : biomasse, teneur en azote absorbé, rendement, teneurs en protéines. Des suivis de l'azote minéral du sol ont aussi été effectués. Cette étude montre que pour l'efficacité des CIPAN, l'influence du facteur climatique est déterminant de par leur croissance réduite sur une courte période. Malgré tout, pour les auteurs, cette technique reste intéressante, d'autant plus qu'elle semble avoir une influence positive sur le salissement des parcelles. Pour ce qui est des associations, divers éléments sont encore à étudier : proportion de chaque espèce, choix des espèces à associer notamment. Mais les résultats obtenus confirment l'effet favorable de l'association sur la teneur en protéines des blés.
Les 4 saisons du jardin bio : Hors-Série n°1 printemps : Jardin bio, osez !
Les rencontres avec des spécialistes du jardinage bio, ces moments de partage, c'est ce que Terre Vivante a cherché à faire vivre au lecteur dans ce hors-série de la revue Les 4 Saisons du Jardin bio. En près de 30 ans d'existence et d'expérience, le Centre Terre Vivante a rencontré des passionnés : certains écrivent pour Terre Vivante, d'autres ont été interviewés. Tous ont cherché à livrer leurs petits secrets et, plus largement, la passion qui les anime pour un jardin vivant, où bêtes, plantes et hommes vivent en harmonie. Ce hors-série offre aux lecteurs des visites de jardins bio, des reportages, des témoignages, des expériences, des portraits et présente des techniques, des astuces et des conseils pour jardinier bio. De bonnes adresses sont aussi données en dernière page du hors-série.
Aromachologie : Plantes aromatiques et viticulture
Le système VINI VITIS MINERALAROMATIC est un itinéraire technique basé sur l'aromachologie qui met en uvre le compagnonnage des plantes, l'application d'huiles essentielles, de préparations de plantes, de minéraux, à un stade phénologique donné de la vigne ou des arbres fruitiers afin de dynamiser la plante et de créer autour de son biotope un environnement favorable à son développement. Le but est de stimuler la santé des plantes pour leur permettre de résister aux attaques parasitaires et de produire de beaux fruits. L'itinéraire technique se compose d'un semis de plantes sauvages à déterminer en fonction du site, d'une application d'hiver sur les blessures ou plaies de taille de la plante en repos végétatif, d'une pulvérisation sur le végétal avant formation des fruits et d'une autre après formation. Le détail des préparations, à base d'huiles essentielles et d'extraits, à utiliser lors des différentes interventions est donné. Pour la vigne, en fonction de sa situation, ces préparations sont complémentaires des minéraux chélatés naturels listés.
Composts, engrais et traitements bio
Cultiver selon des méthodes naturelles permet d'obtenir un jardin équilibré. Il convient de profiter des vertus des plantes pour les inciter à se protéger mutuellement, de lutter contre les parasites et les maladies en employant des méthodes qui respectent les ressources de notre planète et d'éviter les traitements chimiques. L'auteur présente notamment : - Les bases de la prévention : les amendements organiques, choisir et utiliser les fertilisants naturels, les engrais foliaires, les engrais verts, le paillage ; - Les traitements naturels : les produits de fabrication maison, les traitements à base de plantes, les bonnes voisines ; - Les produits de traitement du commerce : les insecticides végétaux du commerce, les fongicides du commerce, les pièges à insectes et à mollusques.
Cultures associées : Une méthode pour limiter les attaques de ravageurs en maraîchage ?
L'association de cultures et de plantes est une base de l'agriculture biologique. Par ailleurs, la protection des cultures en maraîchage biologique dispose de méthodes restreintes et parfois insuffisamment efficaces. Il peut donc s'avérer utile d'appliquer et d'étudier d'autres méthodes ; pourquoi pas l'association de cultures lorsqu'elle est possible ? Elle consiste à réunir des espèces complémentaires, en les alternant en lignes ou en planches. Elle est basée sur une théorie qui envisage que les insectes sont attirés ou repoussés par les émanations des plantes : pour repousser les ravageurs, on peut associer des plantes répulsives à la culture sensible. Cette théorie a été notamment élaborée par Gertrud Franck, au début du 20ème siècle. Des travaux anglais récents sur la mouche du chou montrent que des associations de trèfle en inter-rang de choux perturbent les comportements des mouches adultes, uniquement par leur présence, sans effet d'odeur. Les différents éléments concernant les plantes associées ont été rédigés à partir d'observations par les agriculteurs et jardiniers. Par ailleurs, l'alternance de planches ou de lignes de cultures différentes est essentiellement possible en vente directe, et elle peut s'avérer difficile à gérer en terme de mise en place et de récolte. Plusieurs associations favorables sont citées pour contrer des ravageurs (association carotte-oignon contre la mouche de la carotte, association chou-trèfle contre la mouche et la piéride du chou...), des maladies (oignon contre Botrytis, cerfeuil contre mildiou sur salade...). L'intérêt des PPAM et des plantes florales est aussi présenté. Un tableau liste des cultures dont l'association est déconseillée.
Les germandrées : Eloge de la sobriété
Présentation des germandrées ou "teucriums", flore spontanée du bassin méditérranéen aux qualités d'adaptation inégalées. Conseils pour choisir la variété la plus adaptée au climat de sa région et à la qualité de son sol : semis, culture, fertilisation, entretien et quelques bonnes adresses.
Mélange céréales-protéagineux, une idée à faire germer
Les mélanges céréales-protéagineux tels que blé, triticale ou orge avec des pois protéagineux, ou encore triticale avec vesce protéagineuse, sont à l'essai en production biologique dans la Drôme, où la production de protéagineux en culture pure ne fonctionne pas. Il s'agit de répondre à la demande en protéines des fabricants d'aliments pour le bétail qui ont certaines exigences, dont un taux minimum de pois dans le mélange récolté. En réfléchissant à des partenariats et en misant à la fois sur l'intérêt à s'approvisionner en protéines localement et sur un cours du pois restant élevé, on peut s'attendre à ce que ces mélanges soient rentables. De plus, leurs rendements sont élevés et ils produisent autant que la moyenne des deux cultures pures, et ce avec moins d'azote. Cependant, les variétés de pois fourragers, qui ont un fort développement et résistent bien aux maladies, ne conviennent pas aux fabricants d'aliments du bétail, dont le principal débouché est l'alimentation de poules pondeuses. Seules les variétés de pois protéagineux leur conviennent ; or celles-ci sont plus sensibles et se développent moins bien. Il faut donc augmenter les quantités de semences à l'implantation.
Les plantes odorantes au potager
Les odeurs des plantes ne sont pas l'apanage des seuls jardins d'agrément : elles peuvent également émaner du potager qui exhale des senteurs plus ou moins agréables. On parle alors de plantes odoriférantes. Même si les odeurs de ces plantes sont diffuses et moins intenses, elles jouent un rôle dans la lutte contre les prédateurs : il est ainsi possible de mélanger les rangs de légumes cultivés (à condition de séparer ceux de même famille), d'implanter autour du potager et au milieu des légumes des plantes aromatiques vivaces et annuelles, intercalées avec des fleurs odoriférantes. Enfin, pour bénéficier de toutes ces odeurs, le jardin doit être clos. Des plantes odoriférantes pourront être utilisées pour habiller la clôture.
Utilisation des mulchs vivants pour la maîtrise des flores adventices
Stéphane de TOURDONNET, Auteur ; Ines SHILI, Auteur ; Eric SCOPELLes mulchs vivants sont des plantes de couverture cultivées en association avec une culture commerciale de manière à fournir des services écologiques et agronomiques comme la protection contre l'érosion, l'accroissement de la fertilité des sols et de la biodiversité ou l'étouffement des adventices. Utiliser des mulchs vivants en association avec une culture commerciale peut permettre de diminuer les infestations d'adventices grâce à des processus de compétition sur les ressources. La principale difficulté dans l'utilisation des mulchs vivants est leur manque de sélectivité : une plante de couverture assez compétitive pour maîtriser les adventices a souvent un impact négatif sur la croissance et le rendement de la culture commerciale. Il est nécessaire de concevoir des modalités de conduites innovantes pour réduire la compétition entre le mulch vivant et la culture commerciale sans perdre les bénéfices en termes de contrôle des adventices.
La alubia, alimento también para la tierra (y II)
Balade dans un jardin fruitier
Installés près de Carpentras dans le Vaucluse, les Costa cultivent des figuiers en association avec d'autres cultures : pruniers, abricotiers, plaqueminiers, grenadiers, pêchers, vigne... Ils disposent de 2 hectares et pratiquent l'agriculture biodynamique depuis 1994. Grâce au parcours technique adopté par Jean Costa, il est possible de suivre les différents travaux (sol, plantation, taille, compost, préparations bio-dynamiques) et réflexions (primauté donnée à la matière et à la force d'une plante) auxquels il s'adonne pour s'assurer de bonnes récoltes.
Les bonnes associations au potager
Les épinards sont plus tendres plantés près des fraisiers, mais l'oignon ne grossit pas à côté de la pomme de terre. L'aneth repousse la mouche de la carotte, et l'oeillet d'Inde, les nématodes... Les plantes s'aident mutuellement à prospérer. Leurs voisines peuvent modifier leur goût, influer sur leur croissance, chasser les nuisibles ou les piéger. Ce livre donne des conseils simples et précis de culture au potager et il indique toutes les associations à privilégier ou à éviter, pour un jardin en pleine santé.
Des cultures associées pour la gestion des adventices en production de semences ? Premiers résultats d'expérimentation
Des associations de cultures en production de semences sont-elles envisageables pour limiter le développement des adventices ? Si oui, quelles sont les espèces les plus adaptées pour ce type de conduite ? Quelles sont les conséquences sur la culture des porte-graines ? Pour étudier ces problématiques, deux expérimentations ont été mises en place entre 2005 et 2007. Plusieurs couverts ont été implantés dans l'interligne de cultures bisannuelles (betteraves et carottes). Les résultats obtenus sont présentés : - Spécificités liées à la production de semences ; - Facteurs étudiés : objectifs, choix des couverts, caractéristiques des couverts retenus ; - Dispositif expérimental : schéma général de la conduite des essais, méthode de semis des couverts, méthode de destruction des couverts, variables mesurées ; - Déroulement et résultats pour les essais 2005/2006 et les essais 2006/2007 : dispositif, conditions de réalisation, développement des couverts, incidence sur le développement des adventices, incidence sur la conduite des porte-graines, conclusion.
Des cultures associées pour la gestion des adventices en production de semences ? Synthèse des connaissances sur les cultures associées
Des associations de cultures en production de semences sont-elles envisageables pour limiter le développement des adventices ? Pour étudier cette hypothèse, sont exposés les résultats de deux expérimentations conduites entre 2005 et 2007, après une synthèse des connaissances sur les cultures associées : - Principe ; - Objectifs ; - Avantages agronomiques : une bonne compétitivité vis-à-vis des adventices, une moindre exigence en terme de fertilisation azotée, une meilleure résistance aux maladies, une amélioration de la structure du sol, un meilleur rendement par unité de surface ; - Les différentes modalités d'implantation ; - Quelques expériences passées et en cours sur les cultures associées : dans les pays en voie de développement et souvent tropicaux, dans les pays développés ; - Conclusion et perspectives de recherche ; - Bibliographie.
El hisopo, melífera y aromática