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Inoculer le sol pour plus de rendement
Eva FÖLLER, AuteurEn Suisse, le FiBL étudie l’inoculation de champignons mycorhiziens dans le sol des grandes cultures. De la poudre de champignon a été incorporée, avant semis, sur 54 champs de maïs. Une augmentation de rendement significative a été observée sur 1/4 des parcelles. Selon Stéphanie Lutz, chercheuse à Agroscope, l’inoculation est pertinente lorsque le sol contient beaucoup de champignons pathogènes, la mycorhize jouant un rôle protecteur pour la racine. Dans la pratique, le coût de l’inoculation reste élevé, d’où l’importance de vérifier la pertinence de cette méthode grâce à une analyse de la qualité du sol.
Nos partenaires – A découvrir
BIOFIL, AuteurActisol fabrique le Stell’Air Vigne, un matériel aratoire pour le travail du sol et le semis des couverts. Conçu pour être polyvalent, il peut semer aussi bien du colza que de l’avoine et est rétractable pour travailler des largeurs de rangs variables (2,5 ou 3m). Toopi Organics (33) produit le Biofab, un biostimulant microbien qui favorise le développement racinaire et mycorhizien. Il est fabriqué à partir d’urine fermentée. Coserwa fabrique un chariot pulvérisateur compact et polyvalent, avec un réservoir de 220 à 660 L, tractable ou à usage manuel. Degrav’Agri fournit un paillage papier biodégradable, l'Opti’mulch. Il est perméable à l’eau, à l’air et aux nutriments, tout en jouant un rôle tampon hydrique et thermique. Eco-Dyn est un fabriquant de matériel agricole pour la biodynamie, qui propose un service de révision de son matériel, avec extension de garantie. Einböck propose des bineuses (Chopstar-Twin et Chopstar-Verso) pour les stades précoces des cultures, avec un système de réglage rapide. K.U.L.T.aiLaser est un système de désherbage au laser, pour les cultures sensibles et semées étroitement, comme les carottes. Lhoist produit le BNA Dry, un agent protecteur utilisable en arboriculture et vignes bio. Sous forme de poudre, il est à remettre soi-même en suspension. IC-Weeder est une bineuse automatique, construite par Lemken. Un système de caméras embarquées couplées à une IA permet un binage jusqu’à 2 cm du plant. Maine Agrotec est spécialisé dans l’aménagement de laboratoires de transformation et de locaux alimentaires, proposant des solutions rapides, économiques et démontables. MME a développé une récolteuse de plantes aromatiques adaptée aux petites exploitations, poussée manuellement et équipée de deux lames électriques. Partner & Co est spécialisé dans le négoce de farines, de flocons et de céréales bio, entre la France et l’Allemagne.
Nouveautés – Vu au Sival
BIOFIL, AuteurCet article présente plusieurs nouveautés, utiles à l'AB, issues du SIVAL (Salon international des techniques de productions végétales). Actisol améliore ses tondeuses Eolys, réglables facilement en format large (530 mm) ou étroit (365 cm), avec un système de blocage pour la position routière, pour les manœuvres et pour l’entretien. Actisol ajoute 4 extensions repliables sur Stell’Air, qui devient particulièrement polyvalent, avec la pose possible de semoir, de rouleaux de réappui, d'étançons pour le travail du sol, etc. La société Cap 2020 propose la station modulable Hub MetIS, en location de 3 ans. Foschia est une machine créant un brouillard artificiel, capable de diffuser des solutions telles que le Nebbia Cold contre le gel ou le Nebbia Summer contre le stress hydrique, en vigne ou en arboriculture. Green Impulse annonce l’extension d’homologation de Kitae, une solution contre le mildiou, dont le principe actif est issu de crustacés. Mycea récupère un échantillon de mycorhizes des parcelles, les multiplie en laboratoire, avant de les rediffuser comme biostimulants ; l’entreprise recherche aussi de nouveaux biofongicides à partir de principes actifs issus de champignons de milieux naturels. Seed In Tech a développé un procédé de priming des semences, pour une germination et une levée rapides et homogènes, certifié UAB par Ecocert ; le procédé est adapté selon l’usage de la semence (semis précoce, conditions froides, chaudes, etc.). Solemat reprend en fabrication, en France, de nouveaux outillages (rotofil, fraise, butteuse, etc.) ; l'entreprise fabrique deux nouveaux châssis : Viti + et Arbo +, pouvant accueillir tout type d’outils, jusqu’à 15 sur le Viti +. Syndev propose une nouvelle application, SynApps, une aide à l’utilisation des biosolutions (biocontrôle, biostimulant, nutrition).
Labioratoire : Prairies et champignons, de précieux alliés travaillant dans l’ombre
Aurélie RINGARD, AuteurLes champignons mycorhiziens ont un rôle essentiel dans la nutrition racinaire des plantes. Marc-André Selosse, professeur du Museum d’Histoire Naturelle, réaffirme l’importance de cette symbiose souterraine en s'appuyant sur le cas des prairies et des graminées. Entre autres, les mycorhizes ont un rôle protecteur des racines face aux agresseurs et on estime que 70% du phosphore fixé par les plantes transite par les mycorhizes. Pour favoriser un réseau mycorhizien performant, il faudrait limiter le travail du sol (labours profonds ou répétés à proscrire), favoriser une fertilisation organique et éviter toutes formes de pesticides. Les prairies bio réunissent ainsi des conditions idéales au développement mycorhizien.
Litière forestière fermentée : Les bienfaits des microorganismes efficaces
Arnaud FURET, AuteurÀ l'occasion d'une réunion technique, organisée le 10 janvier 2023 par Agribio Rhône et Loire et certains de ses partenaires, la technique de la litière forestière fermentée, ou Lifofer, a été présentée aux participants. Cette préparation lactofermentée peut être un activateur de compost et, sur culture, elle peut être utilisée diluée au sol, en ferti-irrigation ou en application foliaire. Inspirée de pratiques empiriques mobilisant les microorganismes efficaces au bénéfice des cultures, cette pratique fait peu à peu des émules en France, et plusieurs essais sont rapportés dans cet article. Un réseau de recherche participative s'est notamment mis en place, avec les contributions de l'association Terre & Humanisme, du FiBL, du Cirad, de l'IRD, d'Agribio Ardèche, d'Agribio Drôme, d'Agribio Rhône et Loire, et d'une quinzaine d'agriculteurs. La litière forestière est un ensemble complexe et vivant, qui s’appuie notamment sur les symbioses qui se mettent en place entre les arbres et des microorganismes, comme les mycorhizes. Apporter de la Lifofer dans les cultures, sous forme solide ou liquide, au niveau du sol ou par application foliaire, permet d'améliorer la santé des plantes, ainsi que leur résilience face aux aléas climatiques, notamment la sécheresse. Une recette "maison" pour fabriquer sa Lifofer est apportée dans cet article. Des essais ont eu lieu en arboriculture, notamment sur pommiers en France.
Matériels et intrants – Vu au Sival
VITISBIO, AuteurCet article présente des matériels et des intrants majoritairement destinés à la viticulture et utilisables en agriculture biologique (UAB). Ils ont été exposés lors de l’édition 2023 du Sival (salon dédié aux matériels et aux services pour les productions végétales spécialisées) : 1 – La société Action PIN a développé une gamme de produits contre les stress abiotiques, dont deux sont UAB, à savoir Amalgerol Essence (contre les stress pédologiques) et Syncro-Natural (contre les stress hydriques) ; 2 – Andermatt rappelle les extensions d’usage de son produit Vitisan, un fongicide à base d’hydrogénocarbonate de potassium, qui bénéficie, depuis février 2022, de trente nouveaux usages sur de nombreuses espèces en arboriculture et maraîchage ; 3 – Belhomme met en avant sa tondeuse gyrobroyeuse équipée de deux disques interceps Speedway, qui permet, en un passage, la tonte de l’inter-rang et le désherbage du rang ; 4 – Hippomeca (qui a repris la société Vitimeca) présente sa charrue de buttage de la vigne en traction animale ; 5 – Mycophyto est une start-up, encore au stade de recherche-développement, dont l’objectif est de caractériser et de produire des champignons mycorhiziens arbusculaires indigènes de chaque terroir ; 6 – Naturagriff propose un porte-outil quatre tête pour le désherbage mécanique ; 7 – Solemat présente deux nouveautés : Xosol, un déchaumeur à disques 100 % fabriqué en France, et un vibroculteur V.I.B.S.
Noisetier : Le bon copain du jardin
Ingrid VAN HOUDENHOVE, AuteurEn France, si le noisetier est omniprésent à l'état sauvage, son installation peut intéresser les jardiniers qui souhaitent l'intégrer dans une haie libre, au jardin d'ornement, ou pour obtenir une production conséquente de noisettes. Cependant, avant de planter, il est crucial de se poser plusieurs questions. La première est celle de la qualité du sol, qui doit être suffisamment fertile et riche en matière organique pour une bonne production. Le noisetier est idéalement implanté dans l'aire de compostage, sur un sol profond et frais, à un emplacement ensoleillé. C'est un arbre monoïque, c'est-à-dire avec des fleurs mâles et femelles distinctes, dont les périodes de maturité sont en décalage, ce qui implique que la plante n'est pas autofertile. Il faudra donc s'assurer de la présence d'autres noisetiers aux alentours, à précocité différente, pour qu'il donne des fruits. Comme il pousse en cépée, il faudra gérer les rejets du noisetier, ceux-ci pouvant être marcottés pour produire des plants. Le seul ennemi du noisetier est le balanin des noisettes (un charançon). Un encart fournit des informations sur la mycorhization du noisetier avec des truffes.
Résilience face à la sécheresse et aux inondations : Stocker et faire circuler l’eau dans le sol grâce à la matière organique et aux mycorhizes. La vie est belle !
Myriam DESANLIS, AuteurMi-février 2022, une dizaine de producteurs de fruits se sont retrouvés, dans le Puy-de-Dôme, pour parler de la résilience et de la circulation de l’eau avec Hervé Covès, spécialiste des fonctions fongiques et conférencier auprès d’Arbre et Paysage 32. Pour limiter les impacts des aléas climatiques (sécheresses, inondations…), il faut retenir au maximum l’eau dans les sols. Pour cela, plusieurs leviers sont mobilisables. Il est notamment possible d’augmenter la teneur en matière organique (MO) des sols, ce qui va améliorer de manière générale les propriétés physiques du sol : augmentation de la porosité totale, meilleur écoulement et infiltration de l'eau facilitée… Pour ramener de la MO, il est conseillé de commencer par implanter des couverts végétaux riches en légumineuses. L’arbre tient également un rôle essentiel dans le cycle de l’eau : il intercepte une partie des eaux de pluie grâce à son feuillage et ses branches, et freine leur écoulement. Ses racines décompactent également le sol et favorisent l’infiltration de l’eau. L'arbre sert aussi d’ascenseur hydraulique en remontant l’eau des profondeurs par le biais de son système racinaire. Associer différentes espèces végétales avec différentes hauteurs, pour créer des pics et des creux, permet de récupérer l’eau de l’air en favorisant sa condensation dans les zones plus froides du bas (les plantes poilues ou à feuillage vernissé favorisent ce phénomène). Favoriser les réseaux mycorhiziens permet aussi de réguler l’eau : ces derniers sont capables de redistribuer l’eau des zones humides vers des zones sèches. Et pour que ces réseaux se développent bien, il faut de la MO dans les sols...
Stress hydrique : Assurer le bon équilibre de la vigne
Justine VICHARD, AuteurLes pluies orageuses d’été ne sont plus systématiques. Les vignes peuvent rapidement souffrir d’un déficit hydrique, ce qui entraîne une baisse de la production de jus dans les baies et un déséquilibre au niveau des maturités (augmentation de la maturité alcoolique au détriment de la maturité phénolique). Pour limiter ce phénomène, il est possible, en amont d’un stress hydrique, d’apporter des extraits fermentés de consoude. Cette plante va stimuler la vie biologique du sol, dont les mycéliums qui forment des symbioses mycorhiziennes avec les racines de la vigne. Ces mycéliums explorent les différentes couches du sol et font remonter des informations à la vigne, notamment sur la présence d’eau ou non en profondeur. Une vigne avec des symbioses opérationnelles adaptera plus facilement sa stratégie à la présence ou non d’eau. Néanmoins, les sécheresses impactent la vie biologique et ralentissent considérablement ces échanges. Si le stress hydrique est installé, il est possible de recourir à l’achillée millefeuille et/ou à la camomille matricaire. Ces plantes viennent stimuler le cycle du potassium. Le potassium joue un rôle dans la régulation de la transpiration des plantes, puisque cet ion entre dans la gestion (ouverture et fermeture) des stomates. Assurer le bon fonctionnement de son cycle permet une meilleure gestion de l’évapotranspiration. La potasse participe également à une meilleure résistance des parois cellulaires des plantes, ce qui les rend plus résistantes face aux ravageurs.
Les mycorhizes : Des alliées dans l'alimentation et la protection des plantes
François HIRISSOU, AuteurEnviron 80 % des familles de plantes vasculaires sont mycorhizées, c'est-à-dire qu'elles vivent en symbiose avec des champignons - les mycorhizes - présents dans le sol. Les bénéfices sont mutuels, les champignons bénéficient de produits carbonés produits par la plante via la photosynthèse. En agriculture, certains services rendus par la mycorhization sont recherchés, comme la biofertilisation (amélioration de la nutrition des plantes), la protection contre le stress hydrique et les organismes pathogènes, mais aussi une meilleure biostabilisation des sols, ou encore une production végétale de meilleure qualité pour la santé humaine. Les champignons mycorhiziens entretiennent également des relations bénéfiques avec les rhizobactéries, bactéries présentes à proximité des racines des plantes, dont ces dernières bénéficient aussi. Plusieurs pratiques agricoles favorables à la mycorhization sont aujourd'hui connues, comme le non-retournement des sols, la fertilisation organique, etc. Le projet Mycoagra, porté par la Chambre d'agriculture de Dordogne, vise à étudier le statut mycorhizien du noyer et du maïs.
Widespread Occurrence of Pesticides in Organically Managed Agricultural Soils - the Ghost of a Conventional Agricultural Past?
Judith RIEDO, Auteur ; Felix WETTSTEIN, Auteur ; Marcel G.A. VAN DER HEIJDEN, Auteur ; ET AL., AuteurÀ ce jour, peu d'études ont évalué la présence de pesticides dans les sols gérés en agriculture biologique (AB). Un manque de connaissances existe également sur les impacts des résidus de pesticides dans les sols : affectent-ils la vie du sol ? Cette étude a permis d'analyser les sols de 100 champs suisses, gérés en agriculture biologique ou en agriculture conventionnelle, afin de détecter la présence et la quantité de pesticides (46 étudiés : 16 herbicides, 8 molécules dérivées d'herbicides, 17 fongicides et 7 insecticides). Des traces de pesticides ont été trouvées dans tous les sites, y compris dans les 40 parcelles biologiques. Le nombre de résidus de pesticides est deux fois plus élevé dans les parcelles conduites en conventionnel que dans les parcelles conduites en AB. Leur concentration est en moyenne neuf fois plus élevée en conventionnel. Parallèlement, le nombre et les concentrations de pesticides diminuent significativement avec l’augmentation de la durée de gestion en agriculture biologique. Néanmoins, même après 20 ans de gestion en AB, jusqu'à 16 résidus de pesticides différents ont été retrouvés dans les sols. La biomasse microbienne, et plus particulièrement l'abondance des champignons mycorhiziens arbusculaires (champignons qui créent des symbioses bénéfiques avec les végétaux), s’est révélée négativement liée à la quantité de résidus de pesticides présents dans le sol. Ceci indique que les résidus de pesticides constituent, en plus des facteurs abiotiques (tels que le pH), un facteur clé dans le développement de la vie microbienne du sol.
AB favorable à la biodiversité ? Premiers résultats d’une étude sur blé tendre d’hiver
SYMBIOSE, AuteurL’UMR Ecobio de Rennes 1 et l’INRAE ont récemment publié les premiers résultats d’une étude initiée en 2019 et comparant la biodiversité présente sur des parcelles de blé tendre d’hiver conduites en agriculture biologique (21 parcelles) et en agriculture conventionnelle (21 parcelles). Ces parcelles sont situées au sud de l’Ille-et-Vilaine. Les premiers résultats, encore partiels, sont favorables à l’agriculture biologique sur plusieurs indicateurs : 1 - une diversité plus importante de la flore adventice en bio ; 2 – une plus grande diversité des microorganismes du sol en bio ; 3 – une abondance légèrement plus faible en maladies et pucerons dans les parcelles bio (résultats à pondérer par la faible pression en pucerons en 2019) ; 4 – un nombre de champignons jouant un rôle important dans la nutrition et la défense du blé un peu plus important dans les parcelles bio. Le projet se poursuit encore sur deux années et va chercher à mieux comprendre le fonctionnement écologique des parcelles et à faire le lien avec la performance des cultures.
Davantage qu’une source de nutriments
Claudia FRICK, AuteurEn production végétale, la sélection génétique est principalement orientée vers la recherche de gènes de résistance. Néanmoins, les interactions entre les plantes et les microorganismes du sol (champignons et bactéries) ne sont pas à négliger dans la quête de variétés résistantes. En Suisse, Pierre Hohmann, responsable scientifique du Groupe de Sélection végétale du FiBL, réalise des recherches sur ces interactions. Il les étudie plus particulièrement pour trouver des souches de pois résistantes à la fatigue du sol. Cette maladie, qui touche les légumineuses, est due à plusieurs agents pathogènes du sol du genre Fusarium et Aphanomyces. Au total, 300 souches de pois ont été testées et une dizaine d’entre elles se sont avérées tolérantes à la fatigue du sol. Les analyses ont également démontré que les souches peu touchées avaient nettement plus de champignons mycorhiziens sur leurs racines que les souches malades. Une autre expérimentation a consisté à épandre des spores de champignons mycorhiziens sur des parcelles, avec pour résultats une augmentation des rendements. Toutefois, les études sur ce sujet sont encore du domaine de la recherche, notamment fondamentale. Bien que des produits de ce genre soient déjà commercialisés, Marcel van der Heijden, chef de projet à Agroscope et à l’Université de Zurich, ne les recommande pas sans réserve.
Dossier : Sol, un nouvel horizon ?
Guylaine GOULFIER, AuteurLe sol est un continent encore méconnu qui réserve bien des surprises. Pour apprendre ou continuer d'apprendre comment le sol fonctionne et comment l'améliorer, ce dossier présente 5 articles : - Tous les sols sont bons ! ; Connaître la structure (compacte ou meuble) de son sol et savoir comment l'améliorer ; - Les indices sortent de l'ombre ; Gérard Ducerf explique sa méthode, aboutissement de 40 années de recherche, pour déterminer les caractéristiques d'un sol à partir des plantes qui s'y développent naturellement ; - Huit plantes bio-indicatrices ; Gérard Ducerf propose une sélection de plantes bio-indicatrices courantes pour identifier les défauts de son sol et savoir y remédier en travaillant sur les causes ; - Les astuces d'un paresseux ; Dans son jardin alsacien, "Le Potager du paresseux", Didier Helmstetter cultive des légumes sans le moindre travail du sol et en utilisant le foin comme couvre-sol permanent, dont il recharge la couche tous les 6 mois. Il explique les avantages et les limites de cette technique, mais aussi l'importance de l'observation et l'approche globale de la biodiversité dans son jardin ; - La révolution des sols ; Marc-André Selosse, professeur au Muséum national d'histoire naturelle et à l'université de Gdansk, présente quelques-unes de ses découvertes sur la vie microbienne des sols, à laquelle il a consacré un livre ("Jamais seul : Ces microbes qui construisent les plantes, les animaux et les civilisations"). Il explique notamment comment fonctionne la rhizosphère, cette portion du sol affectée par la présence des racines, ainsi que le rôle de captation et de stockage du CO2 des sols cultivés sans intrants chimiques.
Effects of simulated drought on biological soil quality, microbial diversity and yields under long-term conventional and organic agriculture
Dominika KUNDEL, Auteur ; Natacha BODENHAUSEN, Auteur ; Andreas FLIESSBACH, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, réalisée en Suisse, a simulé des périodes de sécheresse dans des champs de blé cultivés depuis longtemps en agriculture biodynamique ou en agriculture conventionnelle, afin de surveiller les effets d’une sécheresse sur la teneur du sol en eau, sur l’évolution des micro-organismes du sol et sur le rendement des cultures. Au début de l'étude, par rapport aux sols conventionnels, les sols en biodynamie avaient un pH supérieur, une teneur en carbone et en azote plus élevée, ainsi qu'une richesse en micro-organismes plus importante. Il faut également noter que les deux systèmes de production ont pu être caractérisés par des communautés microbiennes distinctes. La plupart des paramètres de la qualité biologique du sol et les rendements des cultures n'ont été que marginalement affectés par la sécheresse expérimentale, à l'exception des champignons mycorhiziens à arbuscules (AMF), dont l'abondance a augmenté dans les deux systèmes agricoles. Toutefois, l’abondance en AMF a été presque trois fois plus élevée en cas de sécheresse expérimentale dans les champs gérés en biodynamie, comparée à ceux gérés en conventionnel. Ces données suggèrent que l’agriculture biodynamique améliore la capacité de stockage de l’eau des sols, et confirment les effets positifs de l'agriculture biodynamique sur la qualité biologique des sols. Les interactions entre les systèmes agricoles et les sécheresses devraient être approfondies dans le cadre de sécheresses plus importantes. Compte tenu de l'importance des AMF pour l'approvisionnement en eau des plantes, des études renforcées sur les AMF pourraient également aider à clarifier leur rôle sur les rendements obtenus en cas de sécheresse.