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Dossier : Pourquoi produire et manger bio ?
Claude AUBERT, AuteurLauteur fait le point sur les atouts des produits bio, à partir de différentes études comparatives. Les produits bio sont plus riches en nutriments (avec notamment des teneurs en antioxydants beaucoup plus élevées quen conventionnel. Pour les produits animaux aussi (lait, viande, ufs, poulets), les différences sont très nettement en faveur du bio, en particulier pour les teneurs en acides gras oméga 3. Ceci sexplique par une alimentation plus riche en herbe. Par ailleurs, le bien-être animal est un objectif important en agriculture biologique. Toutes les études confirment que les aliments bio contiennent beaucoup moins de résidus de pesticides que les conventionnels (180 fois moins !), beaucoup moins de cadmium et de nitrates. Enfin, ils ont, en général, moins de mycotoxines et n'ont pas dOGM. Lauteur rappelle que les techniques de transformation en bio sont également plus respectueuses (additifs moins nombreux, ingrédients peu ou pas raffinés ). Différentes études montrent des liens entre les pesticides et le développement de maladies. Ainsi, des corrélations existent entre lexposition maternelle à divers pesticides et lincidence de la leucémie chez lenfant. Des liens sont suspectés pour lautisme aussi. Lagriculture biologique permet de préserver lenvironnement, notamment en réduisant lempreinte carbone et en augmentant la séquestration de carbone dans le sol, mais aussi en préservant la qualité de lair et de leau, en permettant une plus grande biodiversité Bien que des méta-analyses montrent que les rendements en bio sont inférieurs de 19 % à ceux en conventionnel, cette différence samoindrit lorsque les systèmes font de bonnes rotations.
Nutritional Modulation of Associations between Prenatal Exposure to Persistent Organic Pollutants and Childhood Obesity: A Prospective Cohort Study
German CANO-SANCHO, Auteur ; Charline WAREMBOURG, Auteur ; Nuria GÜIL, Auteur ; ET AL., AuteurAlors qu'il a déjà été observé que l'exposition prénatale aux polluants organiques persistants (POP) peut contribuer au développement de l'obésité et de troubles métaboliques chez l'enfant, l'étude rapportée dans cet article visait à déterminer les impacts des interactions entre l'exposition aux POP et l'état nutritionnel des futures mères pendant leur grossesse. Pour ce faire, les données d'une cohorte espagnole, INfancia y Medio Ambiente-Environment and Childhood (INMA), ont été utilisées. Elles portent sur les résidus de POP et les biomarqueurs nutritionnels (vitamines, acides gras...) mesurés dans le sang maternel prélevé au premier trimestre de la grossesse et sur les mensurations des enfants à l'âge de 7 ans. Les résultats obtenus confirment l'influence de l'état nutritionnel de la mère et l'effet de l'exposition aux POP sur le risque d'obésité pour les enfants.
Carcass Characteristics and Beef Quality of Young Grass-Fed Angus x Salers Bovines
Jingjing LIU, Auteur ; Marie-Pierre ELLIES-OURY, Auteur ; Jean-François HOCQUETTE, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, qui s'est déroulée à Laqueuille (63), sur le site expérimental Herbipôle d'INRAE, a cherché à caractériser les carcasses et la qualité de la viande de jeunes bovins croisés Angus x Salers nourris à l'herbe. Pour cela, elle a analysé les carcasses de 31 animaux, provenant de deux systèmes d'élevage différents, conduits en agriculture biologique : un système spécialisé en bovins et un système mixte bovins-ovins. Trois pièces (faux-filet, épaule et flanc interne) ont été utilisées pour tester la qualité organoleptique de la viande auprès de consommateurs (non entraînés à la dégustation de viande). La qualité du faux-filet a également été évaluée par un jury entraîné à la dégustation de viande. Parallèlement, des mesures objectives ont été réalisées pour quantifier la tendreté de la viande (par la mesure des forces de cisaillement avec un test Warner-Bratzler ou WBSF), la teneur en acides gras (AG) et la teneur en antioxydants. Les résultats montrent que le mode d'élevage n'a eu aucun impact sur les caractéristiques de la carcasse ou sur la qualité organoleptique de la viande. En revanche, le mode délevage a eu tendance à affecter la valeur nutritionnelle, avec des teneurs en AG plus élevées dans le système mixte. Les résultats des tests consommateurs (non entraînés) montrent que le sexe de lanimal a des effets significatifs sur certains critères de qualité : la viande des femelles a notamment obtenu des scores plus élevés en matière de goût et dappréciation globale. Les avis des consommateurs et du jury entraîné à la dégustation de viande montrent quil existe une corrélation entre les AG et les caractéristiques sensorielles : les viandes riches en oméga 3 et en oméga 6 ont plutôt été jugées tendres, savoureuses et goûteuses ; tandis que les saveurs anormales ont plutôt été associées à des viandes avec des teneurs en lipides totaux, en acides gras saturés et en acides gras monoinsaturés plus importantes. Dans l'ensemble, cette étude a montré que les jeunes bovins croisés Angus x Salers nourris à l'herbe peuvent produire une viande maigre riche en oméga 3, avec un rapport oméga 6/oméga 3 faible et une qualité gustative « supérieure à la moyenne ».
Nutritional Benefits from Fatty Acids in Organic and Grass-Fed Beef
Hannah DAVIS, Auteur ; Amelia MAGISTRALI, Auteur ; Sokratis STERGIADIS, Auteur ; ET AL., AuteurLa manière dont sont conduits les animaux délevage a un fort impact sur les émissions de gaz à effet de serre, la qualité de la viande et les bénéfices nutritionnels de celle-ci. Cette étude sintéresse plus particulièrement aux systèmes délevage bovins viande conduits en agriculture biologiques et/ou basés sur le pâturage (système herbager). La part de fourrages dans la ration (qu'ils soient frais ou conservés) influence fortement le profil des acides gras de la viande, ce qui impacte sa qualité nutritionnelle pour les consommateurs. Cette étude a cherché à quantifier l'apport en acides gras offert par différents types de viandes (systèmes bio, herbager non bio et conventionnel). Les résultats indiquent que les consommateurs recevraient, en moyenne, plus d'acides gras bénéfiques pour la santé humaine (en particulier, de lacide alpha-linolénique, un oméga-3 essentiel) avec de la viande issue de bovins nourris avec des fourrages, quils soient élevés selon un système biologique ou conventionnel.
Packaged Foods Labeled as Organic Have a More Healthful Profile Than Their Conventional Counterparts, According to Analysis of Products Sold in the U.S. in 20192020
Aurora DAWN MEADOWS, Auteur ; Sydney SWANSON, Auteur ; Nneka LEIBA, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude porte sur les denrées alimentaires emballées (donc souvent transformées) vendues aux États-Unis. Elle a montré que les produits alimentaires qui ne contenaient pas dingrédients aux effets délétères sur la santé avaient plus de chance dêtre certifiés biologiques. Les différentes études menées auparavant comparaient souvent des aliments biologiques et conventionnels en se concentrant sur leur composition en nutriments. Cette étude a élargi les caractéristiques analysées, en prenant aussi en compte le niveau de transformation des denrées alimentaires, ainsi que les ingrédients utilisés et leurs fonctionnalités (ex : additifs alimentaires). Ces caractéristiques ont été collectés pour 8 240 produits alimentaires biologiques et 72 205 produits alimentaires conventionnels vendus aux États-Unis entre 2019 et 2020. Globalement, les aliments biologiques de cet échantillon avaient des teneurs en sucre total, en sucres ajoutés, en graisses saturées et en sodium inférieures à celles des aliments conventionnels. Les modèles statistiques utilisés ont également révélé que plus la teneur en sodium, la teneur en sucres ajoutés et le nombre dadditifs indiqués sur l'étiquette diminuaient, plus il était probable que le produit soit biologique. En revanche, il était peu probable quun produit ultra-transformé soit biologique. Les produits ne contenant aucun AGT - acide gras trans (catégorie dacides gras insaturés) étaient plus susceptibles d'être étiquetés biologiques. Tout comme les produits avec une plus forte teneur en potassium. Ces caractéristiques des aliments biologiques sont importantes en matière de santé publique, car une faible ingestion d'aliments ultra-transformés, de sucres ajoutés, de sodium et dAGT est recommandée pour être en meilleure santé.
Pâturage toute lannée : Est-ce possible ? Suivi pluri-annuel : Synthèse 2019-2021, 3 années de suivi et daccompagnement
Pascal ROUGIER, Auteur ; Amandine GUIMAS, Auteur ; Jacques GIRARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2021Ce document présente les résultats de trois années d'essais qui avaient pour objectif de répondre aux questions déleveurs laitiers biologiques normands qui souhaitent faire pâturer leurs vaches laitières toute lannée. Ces essais ont été réalisés dans le cadre du programme Reine Mathilde, qui vise à développer la filière laitière biologique en Normandie. Ils ont été conduits sur lEARL Bois dArry, dans le Calvados. Ils ont cherché à répondre aux quatre objectifs suivants : 1 - pérenniser les prairies pâturées pour accroître lautonomie alimentaire de lélevage ; 2 - augmenter la durée annuelle de pâturage ; 3 - évaluer les acides gras du lait en système herbager ; 4 - intégrer la ferme dans un paysage vertueux. Pour travailler sur la pérennisation des prairies pâturées, un suivi de la productivité des prairies a été réalisé afin didentifier les « parcelles à problème », puis différentes pratiques ont été testées : 1 des essais de régénération sur les prairies les moins productives, en évaluant lintérêt du sous-solage, du sur-semis et de la complémentation en phosphore ; 2 - le re-semis de prairies, avec deux contraintes : sans labour et sans discontinuité de pâturage. Pour augmenter la durée annuelle de pâturage, deux axes ont été étudiés : 1 - intégrer de nouveaux îlots de pâturage et découper les nouvelles parcelles pâturées ; 2 - organiser le pâturage pour préserver les pâtures en intégrant le contexte climatique dans la conduite. Enfin, pour intégrer la ferme dans un paysage vertueux, des comptages de vers de terre et une analyse de leur évolution ont été réalisés, ainsi qu'un diagnostic biodiversité (méthode BIOTEX).
Projet « Porc bio 100.0 » : Résultats et constats techniques et alimentaires
Barbara FRÜH, AuteurLe FiBL a lancé, en 2017, en Suisse, le projet quadriennal « Porc bio 100.0 ». Ce projet a été mis en place suite à de nombreuses discussions entre les industriels et les éleveurs porcins bio, sur la difficulté dobtenir des porcs bio qui respectent les limites de lindice PUFA (acides gras polyinsaturés). Cet indice est souvent trop élevé en bio, ce qui pose problème aux abatteurs et aux transformateurs, car ces acides gras rendent la graisse plus molle et favorisent son oxydation. Cest pourquoi « Porc bio 100.0 » a étudié la manière dont lalimentation bio influence la qualité et les propriétés sensorielles de la viande porcine, ainsi que lacceptation de cette viande par les consommateurs. Différentes rations ont notamment été testées sur des porcelets et des porcs à lengraissement. Sur les porcelets, les résultats ont montré quil était possible de donner une ration 100 % bio sans que cela n'entraîne une diminution des performances animales ou un moins bon état sanitaire. Lessai sur les porcs à lengraissement a également démontré quil est possible, avec des rations 100 % bio, dobtenir des indices PUFA et diode en dessous du seuil de tolérance (sachant quun dépassement de ce seuil entraîne des déductions sur le prix payé aux éleveurs).
Contribution des produits laitiers aux apports nutritionnels selon la nature des fourrages distribués aux vaches laitières
B. MARTIN, Auteur ; B. GRAULET, Auteur ; D. REMOND, Auteur ; ET AL., AuteurDans FOURRAGES (N° 239 - Les bénéfices variés de l'élevage à l'herbe (II) Septembre 2019) / p. 193-202 (10)Les études épidémiologiques récentes montrent que la consommation de produits laitiers a des effets plutôt favorables sur la santé humaine, avec réduction du risque de développement de différentes pathologies, mais sans pouvoir apporter dinformations sur linfluence des conditions de production du lait sur la santé du consommateur. Cette étude a pour but de pallier en partie ce manque. L'article commence par effectuer quelques rappels sur les principaux facteurs de variation de la composition du lait. La contribution des produits laitiers aux apports recommandés pour les adultes est ensuite estimée pour cinq types de rations couramment utilisées en France pour les vaches laitières. Comparativement aux rations à base densilage de maïs, le pâturage permet de réduire les apports en acides gras saturés (acides laurique, myristique et palmitique) et augmente les apports en oméga-3 et vitamine A dans lalimentation humaine. Leffet de la ration des vaches laitières sur les apports en vitamines hydrosolubles et en minéraux semble minime car la consommation de produits laitiers déterminants (le lait pour les vitamines hydrosolubles, le lait et les yaourts pour les minéraux) est faible.
Effet de l'alimentation sur la qualité nutritionnelle du lait biologique collecté en France durant lhiver
L. BOUSSAMET, Auteur ; S. COUVREUR, Auteur ; C. HURTAUD, Auteur ; ET AL., AuteurDans FOURRAGES (N° 239 - Les bénéfices variés de l'élevage à l'herbe (II) Septembre 2019) / p. 207-210 (4)La composition en acides gras du lait est déterminante pour sa valeur nutritionnelle et ses effets sur la santé. Lalimentation à lherbe, importante en élevage biologique, assure le bon équilibre entre les divers acides gras. Cette étude sinterroge sur la qualité nutritionnelle des laits biologiques produits en hiver, lorsque les vaches ne pâturent pas (de décembre à mars). Les profils en acides gras de laits bio collectés dans toute la France en hiver ont ainsi été analysés et confrontés au type dalimentation des animaux. La teneur de ces laits en acides gras saturés est relativement élevée (33 % en moyenne de C16 :0) ; elle baisse en mars, confirmant que la mise à lherbe, même avec un silo maintenu ouvert, améliore la valeur nutritionnelle du lait. Trois groupes ont pu être identifiés à partir de la qualité des laits collectés et un lien a été établi avec lalimentation : la ration hivernale comportant le plus dherbe sous différentes formes avec des apports de féverole est plus favorable que les rations basées sur lensilage de maïs, dherbe ou de céréales. Aucun lien na, par contre, pu être identifié entre les prélèvements de lait individuel et lalimentation.
Importance des produits issus de bovins au pâturage sur les apports nutritionnels et la santé du consommateur
Michel DURU, Auteur ; Didier BASTIEN, Auteur ; Eric FROIDMONT, Auteur ; ET AL., AuteurDans FOURRAGES (N° 230 - Le pâturage au coeur des systèmes d'élevage de demain (II) Juin 2017) / p. 131-140 (10)Le lait et la viande contribuent à la santé du consommateur en lui fournissant des acides gras essentiels (omégas-3), des polyphénols, des vitamines... Les produits animaux sont des sources d'apport significatives de certains de ces nutriments, en particulier lorsque les ruminants sont dans un système maximisant le pâturage. Par rapport à un régime plus énergétique à base de maïs et/ou de céréales, une alimentation à l'herbe du ruminant (d'autant plus qu'elle est riche en légumineuses) fournit un lait ou une viande plus riche en omégas-3, en vitamines A, E, B2, B9, en caroténoïdes et en dérivés phénoliques, mais plus pauvres en vitamine B12. Pour la viande, cette alimentation doit être poursuivie dans les trois mois précédant l'abattage. Tous systèmes confondus, 45 % du lait et 25 % de la viande proviendraient d'une alimentation à l'herbe (première estimation, à confirmer), mais la consommation de tels produits ne suffit pas pour atteindre les valeurs recommandées en alimentation humaine.
Les légumineuses fourragères, un allié de choix pour enrichir le lait en équol et améliorer son profil en acides gras
Eric FROIDMONT, Auteur ; Frédéric DAEMS, Auteur ; Virginie DECRUYENAERE, Auteur ; ET AL., AuteurProduire du lait à partir d'herbe ou de fourrages herbagers est intéressant pour l'éleveur sur le plan économique et pour le consommateur d'un point de vue nutritionnel. La nature de l'herbe distribuée aux vaches, et en particulier la part de légumineuses qu'elle contient, influence grandement la qualité fine du lait et des produits laitiers. Les 6 essais présentés ont été conduits pour illustrer l'incidence d'un apport de légumineuses fourragères sur la qualité du lait, en particulier sur son profil en acides gras et sa teneur en équol. Certains essais ont été menés au pâturage ou en stabulation avec des ensilages de composition variable. Sous la forme d'ensilage, les légumineuses améliorent le profil en acides gras du lait par rapport aux graminées. De même, l'apport de légumineuses fourragères, et en particulier de trèfle violet, améliore la teneur en équol du lait au pâturage et en stabulation. L'équol du lait n'est pas détruit par la transformation en produits laitiers. A l'exception du lait produit en agriculture biologique, les laits du commerce sont peu pourvus en équol par rapport aux teneurs obtenues dans les essais avec les modalités apportant des légumineuses.
Les omégas 3 et 6, un enjeu de santé publique : quels rôles de l'agriculture, de l'élevage et de l'agroalimentaire
Michel DURU, AuteurMichel Duru, chercheur à lINRA, montre que les oméga-3 et les oméga-6 constituent un enjeu de santé publique. Il existe un fort déficit en oméga-3 et un important déséquilibre entre ces deux acides gras polyinsaturés (AGPI) dans notre régime alimentaire, dont les principales sources sont les huiles végétales et les produits animaux. Michel Duru et son équipe ont évalué lévolution de la composition de notre assiette en AGPI au cours des 50 dernières années et notamment la corrélation avec lalimentation animale (la diminution des surfaces en prairies et en légumineuses, riches en oméga-3 ; et l'augmentation du maïs et du tourteau de soja, sources doméga-6). En sinterrogeant sur les politiques publiques et sur les aliments à choisir pour une alimentation équilibrée en acides gras, un ensemble de leviers ont été identifiés, à actionner aux différents maillons du système agricole et agroalimentaire, depuis les pratiques agricoles, la collecte et la transformation jusquà la communication auprès des consommateurs.
Composition differences between organic and conventional meat: a systematic literature review and meta-analysis
Dominika SREDNICKA-TOBER, Auteur ; Marcin BARANSKI, Auteur ; Chris SEAL, Auteur ; ET AL., AuteurLa viande issue délevages biologiques fait face à une forte demande de la part des consommateurs. Pourtant, il y a peu détudes comparant spécifiquement les viandes bio et conventionnelles qui expliquent cet engouement. Ainsi, les auteurs de cet article ont réalisé une méta-analyse basée sur 67 études. Pour de nombreux composés nutritionnels (minéraux, antioxydants, et la plupart des acides gras individuels), la base de données nétait pas assez significative pour pouvoir réaliser une méta-analyse pertinente. Dans dautres études, pour lesquelles les viandes de plusieurs espèces animales ont été étudiées conjointement, des différences significatives sur les profils des acides gras ont pu être montrées avec, toutefois, de fortes variabilités. Limportance du pâturage et des régimes fortement basés sur les fourrages en agriculture biologique pourrait expliquer ces différences.
Consommer des produits dont les animaux ont été alimentés à l'herbe est-il suffisant pour équilibrer notre alimentation en acides gras poly-insaturés ?
M. DURU, Auteur ; Marie-Benoît MAGRINI, AuteurEn nutrition humaine, les recommandations nutritionnelles sont pour l'ALA (acide alpha-linolénique) de 1,8 g/j et pour le rapport LA (acide linoléique)/ALA de moins de 4 g/j, alors que la moyenne française est respectivement de 0,9 g/j et plus de 9 g/j. Les produits animaux des élevages contemporains ont une faible teneur en ALA. L'augmentation de la part de l'herbe dans la ration (ruminants) ou l'accès à un parcours herbeux (monogastriques) avec utilisation de lin et de tourteau de colza permet de se rapprocher des recommandations pour la teneur en ALA et le rapport LA/ALA des produits. Des indications précises sont données (concernant les produits animaux et les huiles) pour que le consommateur puisse orienter son alimentation et équilibrer ses apports en acides gras poly-insaturés.
Higher PUFA and n-3 PUFA, conjugated linoleic acid, α-tocopherol and iron, but lower iodine and selenium concentrations in organic milk: a systematic literature review and meta- and redundancy analyses
Dominika SREDNICKA-TOBER, Auteur ; Marcin BARANSKI, Auteur ; Chris SEAL, Auteur ; ET AL., AuteurLa demande des consommateurs pour du lait biologique est en partie liée à la recherche de produits plus riches nutritionnellement parlant. Afin de savoir si le mode de production biologique a un réel impact sur la qualité du lait, en comparaison avec lagriculture conventionnelle, les auteurs de cet article ont réalisé une méta-analyse sur 170 études. Les concentrations en acides gras polyinsaturés et en oméga 3 sont significativement supérieures dans les laits bio, de même que les concentrations en acide alpha-linoléique, en acides gras oméga-3 à longue chaîne, et en acide linoléique conjugué. Ainsi, les laits issus délevages biologiques sembleraient présenter un profil dacides gras plus intéressant que les laits de lagriculture conventionnelle. Par ailleurs, les laits bio présentent de plus fortes concentrations en alpha-tocophérol (vitamine E) et en fer, mais plus faibles en iode et en sélénium. Limportance du pâturage et des fourrages dans les rations des vaches laitières biologiques pourrait être la principale raison de ces différences de composition.
Les intérêts multiples des légumineuses fourragères pour l'alimentation des ruminants
R. BAUMONT, Auteur ; D. BASTIEN, Auteur ; A. FÉRARD, Auteur ; ET AL., AuteurLes légumineuses fourragères et prairiales présentent de nombreux intérêts pour l'alimentation des ruminants. Cette synthèse bibliographique fait le point de façon approfondie sur les données récentes acquises pour la luzerne, le trèfle blanc, le trèfle violet et le sainfoin. Riches en azote et très ingestibles, les légumineuses permettent d'obtenir des performances animales élevées, tant au pâturage qu'avec des rations hivernales, et de faire des économies importantes d'aliments concentrés protéiques. Elles présentent également des effets intéressants par rapport à la santé des animaux, à leurs rejets dans l'environnement et à la qualité du lait et de la viande. Ces effets peuvent provenir des tannins condensés, présents dans le sainfoin par exemple, et de la polyphénol oxydase présente dans le trèfle violet, qui modifient le métabolisme des protéines et des lipides du fourrage dans le tube digestif. Les tannins condensés ont également des propriétés antihelminthiques et antiméthanogènes.
Viande de porc bio : Entre défis techniques et déductions de prix pour la qualité
Barbara FRÜH, AuteurLe prix de la viande porcine payé en Suisse dépend de la qualité de graisse, mesurée notamment par lindice PUFA lié à la teneur en acides gras insaturés. Si cet indice dépasse une certaine valeur, le prix payé baisse. Or, cet indice est plus élevé en AB, du fait notamment dune alimentation contenant plus de tourteaux doléagineux, riches en acides gras insaturés. Ce problème est actuellement limité par lutilisation en AB de protéines de pommes de terre conventionnelles pour moins de 5 % de la ration, pratique qui ne sera plus possible à terme avec lobligation dune alimentation 100 % bio. Or, une étude menée par le FIBL montre que lindice PUFA serait quasi systématiquement au-dessus de la limite fixée avec une alimentation 100 % bio (entrée en vigueur prévue en 2019), alors que la filière ne veut pas dune valeur seuil de cet indice spécifique à la bio. Ceci montre, dune part, que la qualité des produits ne peut pas toujours se faire de la même manière en conventionnelle quen AB et, dautre part, limportance des défis à relever pour continuer la production de porcs biologiques.
Dossier : La filière caprine : Le petit monde de la chèvre wallonne
Christel DANIAUX, AuteurCe dossier, consacré au lait de chèvre (au niveau santé et alimentation humaine) et à l'élevage caprin, notamment wallon, est constitué des articles suivants : - Lait de chèvre : de l'allégation santé infondée à l'alicament ; - La force du lait de chèvre : sa matière grasse ! ; - La chèvre wallonne : elle doit (encore) s'imposer pour (mieux) exister ! ; - Petit ABCDaire du candidat éleveur caprin.
Quand les acides gras questionnent le système agricole et agro-alimentaire : propositions pour une analyse intégrée de notre chaîne alimentaire
Michel DURU, Auteur ; Marie-Benoît MAGRINI, AuteurDans les pays occidentaux, malgré des recommandations nutritionnelles aujourd'hui bien établies sur la nécessité d'un bon équilibre entre les différents acides gras polyinsaturés, la composition lipidique moyenne de notre assiette est dans la réalité de plus en plus déséquilibrée, tout particulièrement au regard du ratio des acides gras omégas-6 et -3, ce qui n'est pas sans conséquences sur la santé (obésité abdominale, hypertension ). La composition de la ration des ruminants influe sur la composition en acides gras du lait, de la viande et des ufs (composition notamment plus équilibrée pour les herbivores nourris à l'herbe). Les huiles végétales peuvent être équilibrantes (colza) ou très déséquilibrantes (tournesol non oléique, arachide, palme). Les auteurs proposent un régime alimentaire alternatif où seuls ont été changés le mode d'alimentation des animaux et le type d'huiles, puis étudient comment une dynamique de changement pourrait s'enclencher (politiques publiques, comportement des consommateurs, innovation dans la chaîne agroalimentaire, verrous ) en insistant sur la nécessité d'une analyse globale de l'ensemble des filières.
Focus sur les noix : ses cerneaux et son huile
BIO-LINEAIRES, AuteurLa noix et l'huile que l'on en extrait sont d'une excellente valeur nutritionnelle. Pour mieux connaître les atouts de cet oléagineux précieux pour la santé des artères, du cur et du cerveau, l'article en dresse une carte d'identité précise : les terroirs qui la produisent, sa saisonnalité, mais surtout sa place dans l'équilibre alimentaire. Outre sa valeur nutritive en tant que protéine végétale et ses apports en magnésium, la noix a une place à part au sein des fruits à coque, étant la seule à fournir de l'acide alpha-linoléique, précurseur direct des oméga-3. La noix apporte également de nombreuses vitamines, dont la vitamine E, qui contribue à freiner le vieillissement cellulaire, et la vitamine K, essentielle à une bonne santé osseuse. Des conseils de consommation sont proposés.
Verification of fresh grass feeding, pasture grazing and organic farming by cows farm fatty acids profile
Edoardo CAPUANO, Auteur ; Grishja VAN DER VEER, Auteur ; Rita BOERRIGTER-EENLING, Auteur ; ET AL., AuteurLes produits laitiers issus d'élevages pâturants et/ou biologiques sont perçus par les consommateurs comme meilleurs, tant pour leurs qualités nutritionnelles qu'organoleptiques. De nombreuses études ont utilisé le profil d'acides gras de ces produits pour distinguer avec succès des rations, le plus souvent pour des cas extrêmes, par exemple une forte proportion d'ensilage ou de concentrés comparée à des rations herbagères. L'analyse d'un seul acide gras n'étant pas suffisante pour caractériser un lait, cette étude néerlandaise propose donc une approche multivariable afin d'identifier le type de ration des vaches laitières. 113 échantillons de lait sont prélevés dans les tanks de 30 fermes à quatre périodes différentes de l'année. Les laits biologiques et biodynamiques ont des profils d'acides gras différents des laits conventionnels, mais il n'est pas possible de les distinguer de manière univoque en utilisant leur seul profil d'acides gras, et ce, quelle que soit la saison. La présence d'herbe fraîche dans la ration est facilement distinguable de rations n'en contenant pas, mais il n'a pas été possible de distinguer clairement les rations avec herbe fraîche coupée distribuée à l'auge (zéro pâturage) et les rations pâturantes.
Une chance pour le lait bio suisse
Ton BAARS, AuteurUne synthèse des connaissances actuelles est proposée sur les liens entre alimentation des vaches, qualité du lait et impact sur la santé humaine. Ainsi, en résumé, les meilleures perspectives sur la santé humaine sont à mettre en lien avec du lait de vaches élevées au pâturage, sans ou avec une quantité très limitée de concentrés, lait transformé cru, par exemple en pâte dure. Différencier la qualité du lait est une chose actuellement possible en routine, notamment grâce à la spectroscopie de proche infrarouge (NIRS). La question se pose donc d'un paiement du lait qui tiendrait compte aussi de sa qualité en termes d'impacts sur la santé humaine.
Meat quality characteristics of lambs of three organically raised breeds
T. KOMPRDA, Auteur ; J. KUCHTIK, Auteur ; A. JAROSOVA, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte où les consommateurs recherchent de plus en plus une alimentation bonne pour leur santé, la qualité de la viande, et notamment sa composition en acides gras, est un critère important. Ceci est vrai en particulier dans les pays d'Europe Centrale, dans lesquels les consommateurs préfèrent des agneaux lourds et bien conformés. Cette étude, menée en République Tchèque, avait pour objectif d'évaluer la qualité de la viande d'agneaux, en s'appuyant notamment sur sa composition en acides gras. L'échantillon était composé de 10 agneaux pour chacune des trois races majoritaires en République Tchèque (Zwartbles, Suffolk et Oxford Down), tous élevés dans des systèmes en agriculture biologique. Les résultats montrent un effet de la race sur la tendreté et la jutosité de la viande, mais pas sur son goût. Concernant la composition en acides gras, l'engraissement à l'herbe, majoritaire dans les exploitations biologiques, est favorable à un bon ratio entre acides gras oméga 3 et oméga 6.
Un mode de conduite biologique et un niveau élevé d'herbe améliorent la qualité nutritionnelle des acides gras de la viande chez l'agneau engraissé au pâturage
Dominique BAUCHART, Auteur ; K. OUESLATI, Auteur ; Agnes THOMAS, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, menée par l'Unité Mixte de Recherche sur les Herbivores de l'INRA, avait pour objectif de comparer les effets de l'élevage biologique et conventionnel et du niveau de disponibilité en herbe sur les qualités nutritionnelles des acides gras de la viande d'agneaux engraissés au pâturage. L'essai conduit sur 48 agneaux a permis de confirmer l'intérêt de l'apport d'herbe sur la qualité nutritionnelle des acides gras de la viande. En effet, l'herbe naturellement riche en acides gras polyinsaturés induit la même caractéristique sur la viande de l'animal qui s'en est nourri. Par ailleurs, le mode de production biologique a également montré des effets bénéfiques sur la valeur santé des acides gras, via une augmentation du rapport acides gras poly-insaturés/acides gras saturés et du pourcentage en CLA (acide linoléique conjugué).
Les acides gras du lait de vache : Composition et maîtrise par l'alimentation
JL. PEYRAUD, Auteur ; B. ROUILLÉ, Auteur ; C. HURTAUD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2011L'alimentation des animaux conditionne la composition du lait, notamment celle en matières grasses et plus précisément en acides gras. C'est sur la composition en acides gras que la filière laitière est interpellée, de manière pressante. Il était utile de faire un point objectif sur les questions, les contraintes et les opportunités qui se posent à la filière laitière française dans ce domaine. L'approche retenue a été de répondre de manière simple et concise aux questions suivantes : - Comment sont élaborés les acides gras présents dans le lait ? Quel est le rôle de la glande mammaire en la matière ? ; - Quels laits produire demain ? Comment adapter la composition du lait sans tomber dans des pièges métaboliques ou sans jouer à l'apprenti-sorcier ? ; - Quelle est la diversité des situations aujourd'hui, avec les nouvelles contraintes sur les intrants, et quelles sont les approches opérationnelles d'adaptation existantes ? La deuxième partie du document est consacrée au lien entre l'alimentation (ration de base et supplémentation) et la qualité du lait.
Détour par le rayon des huiles : Goût, plaisir, oméga 3 et 6
ORGANIC PRO, AuteurIl est possible de faire des huiles végétales bio à partir de nombreuses plantes. Cet article décrit quelques-unes d'entre elles. L'avocat est riche en huile et permet de réaliser 5 à 23 grammes d'huile pour 100 g de chair. L'huile d'avocat est utilisée en cosmétique, mais elle est aussi de plus en plus utilisée en cuisine car riche en acides gras mono-insaturés (68%). La noix de macadamia est pressée à froid. C'est une huile riche en acide oléique (+ de 50%) et palmitoléique (env. 22%) et qui ne contient pas d'acides gras trans. La caméline est une plante annuelle de la famille fleurons. Pressée, elle donne une huile avec une saveur d'asperge et de chou, très riche en oméga 3 et en phytostérols. Le chanvre donne une huile qui peut être utilisée avec des légumes, poissons et champignons. Cette huile, riche en oméga 3 (17%) et en oméga 6 (56%), a des effets bénéfiques contre les problèmes de peau et l'eczéma. L'huile de lin doré est intéressante pour baisser le taux de mauvais cholestérol. Cette huile est riche en oméga 3 (58%), mais elle rancit vite et il faut donc réaliser une extraction en gaz inerte si possible.
Le point sur les matières grasses végétales biologiques : une largeur de gamme incomparable pour toutes les utilisations culinaires
Actuellement, le Synabio (Syndicat français des transformateurs de produits naturels et biologiques) estime que beaucoup d'informations imprécises voire même erronées concernant les matières grasses et notamment les huiles circulent sur certains sites Internet, ne permettant pas aux consommateurs de faire les bons choix en termes de nutrition (ex : « la consommation d'acides gras saturés en excès favorise les maladies cardiovasculaires »). C'est pourquoi il lui a semblé judicieux d'apporter quelques explications sur les messages nutritionnels concernant les huiles en commençant tout d'abord par rappeler ce qu'est une matière grasse alimentaire ainsi que son rôle dans l'organisme afin d'en avoir une vision plus juste. Bien évidemment, il convient de rappeler que la consommation de lipides s'inscrit dans le cadre d'une alimentation équilibrée et qu'elle ne doit pas être excessive. Il est également important de varier les sources de matières grasses et de bien connaître leurs utilisations. Cette lettre Info Qualité du Synabio se compose des parties suivantes : - Qu'appelle-t-on "matière grasse" ? ; - Acides gras saturés, insaturés, hydrogénés, trans, oméga 6, oméga 3... : comment s'y retrouver ? ; - Des recommandations variées en fonction des âges ; - Quelle est la composition des matières grasses ? ; - En bio, des matières grasses végétales plus naturelles... ; - Comment bien utiliser la gamme incomparable de nos huiles bio ? ; - Focus : L'huile de palme bio, un produit intéressant, hélas trop controversé.
Le vieillissement
Gilles GROSMOND, AuteurCet article traite de la notion de vieillissement des êtres vivants et plus particulièrement des animaux. Dans une première partie, l'auteur décrit l'ensemble des réactions biologiques qui interviennent dans le processus de vieillissement. Il peut s'agir du vieillissement cellulaire (stress oxydant, apoptose, nécrose ), tissulaire (cardiovasculaire, pulmonaire, articulaire ) ou lié à l'organisme (dégradation du thymus, déficiences cérébrales). Dans une seconde partie, l'auteur présente un ensemble de produits aidant à limiter ce processus de dégradation de l'organisme. Parmi eux, on retrouve les vitamines et les oligo-éléments pour leurs vertus anti-oxydantes ou encore les oméga 3 qui favorisent la souplesse cellulaire et ainsi facilitent les échanges. Certaines nomenclatures de ces produits sont présentées par la suite pour informer les acheteurs potentiels.
Acceptabilité par le consommateur du jambon sec de mâles entiers : Rendement de séchage, qualité des gras et composés odorants
Patrick CHEVILLON, Auteur ; Pierre LE STRAT, Auteur ; Jean-Luc VENDEUVRE, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, financée par INAPORC (Interprofession nationale porcine), a pour objet d'évaluer les conséquences de la fabrication de jambon sec de qualité supérieure (plus de 7 mois de sèche) à partir de mâles entiers. Le rendement de séchage de ce jambon est inférieur par rapport au lot de mâles castrés et aux femelles. Néanmoins, l'épaisseur de lard plus faible dans le lot « mâles entiers » pourrait en être à l'origine, l'étude ne permet pas de conclure. Les dégustations par un panel de consommateurs n'ont pas permis de mettre en évidence des risques d'odeurs de verrats (qui sont liées à la teneur en androsténone et en scatol du jambon). Cependant, la bibliographie rappelle qu'il est important de mesurer les niveaux en composants odorants sur le jambon frais, afin de limiter les risques de gêne du consommateur. Les composés odorants sont en effet peu réduits lors de la transformation de plus de 7 mois. Quant à la composition des acides gras, elle ne diffère que très légèrement entre les jambons secs issus de mâles entiers, castrés, ou de femelles. Les jambons secs issus de mâles entiers présentent un peu plus d'acides gras polyinsaturés dans leur gras de couverture par rapport aux autres.
De l'herbe, de l'herbe et encore de l'herbe !
Denis FRIC, AuteurDans cet article, l'auteur présente les résultats d'une étude, menée par l'Institut de l'Elevage, de mai 2008 à février 2009, sur 17 fermes, et portant sur la composition en acides gras (AG) du lait de vache selon l'alimentation. L'amélioration du profil en acides gras est un enjeu pour la santé humaine et peut avoir des retombées sur les prix d'achat du lait. Cette étude visait à voir quels systèmes d'alimentation permettent d'assurer à un coût optimal des compositions du lait adaptées (profil « idéal » : baisse en AG saturés, hausse en AG insaturés, en AG oméga 3, en acide ruménique et maintien en AG oméga 6). L'étude a comparé des systèmes utilisant en proportions variables de l'ensilage (maïs et/ou herbe), du foin, du pâturage ou encore des coproduits (drêches, mélasse de canne ). Les résultats montrent une amélioration significative du profil en acides gras pour les systèmes d'alimentation riches en herbe et pâturage, ce qui permet de répondre à l'objectif visé sans recours notable à une complémentation, par exemple en graines de lin extrudées.
Impact de la cuisson et de la température à cur sur les valeurs nutritionnelles du rôti filet de porc
Antoine VAUTIER, Auteur ; Martine CARLIER, Auteur ; Jean-Luc MARTIN ; ET AL.Un programme de mise à jour des données nutritionnelles des produits du porc a été mis en place par l'Ifip. Dans ce cadre, une expérimentation a été menée afin d'estimer l'impact de la cuisson domestique sur la valeur nutritionnelle de longes de porc, et l'influence de la température de cuisson à cur (70° C à 80° C). Les résultats montrent que la cuisson induit une teneur accrue de la majorité des minéraux du fait des pertes à la cuisson (de + 12 % à + 55 % pour le fer total, zinc, magnésium, phosphore, potassium et sélénium), ainsi que des protéines, lipides totaux, cholestérol, vitamines B2 et B12. En revanche, une cuisson supérieure à 75° C entraîne une modification du profil d'acides gras, avec une augmentation des AGS et une baisse des teneurs en AGMI et AGPI, et une cuisson à 80° C conduit à des pertes en vitamines B3.
Influence d'un déficit énergétique sur la composition du lait
Isabelle MOREL, Auteur ; Marius COLLOMB, Auteur ; Anette VAN DORLAND, Auteur ; ET AL.Cet article présente les résultats d'un essai conduit dans le but d'étudier l'effet, sur les vaches laitières et sur la qualité du lait, d'un déficit énergétique de l'ordre de 15 MJ par jour pendant deux semaines. Ce déficit énergétique pourrait expliquer certaines modifications de la matière grasse du lait produit en altitude. Les paramètres étudiés sont : le poids vif, la note d'état corporel, la production du lait, et la composition de la matière grasse du lait. La plupart des effets constatés sont partiellement ou entièrement réversibles après deux semaines de retour à une alimentation conforme aux recommandations. Les principaux résultats sont : une baisse du poids vif, de la production laitière, du taux protéique et de la production de protéines alors que les taux de matière grasse et d'urée augmentent. Quant à la composition de la matière grasse du lait, elle a été modifiée sous forme d'une augmentation des acides gras (AG) longs et de la somme des AG oméga 3, alors que les AG saturés ont diminué au profit d'AG mono et polyinsaturés.
Influence de quelques systèmes d'alimentation sur la composition en acides gras du lait de vache en France : Suivi annuel de dix-sept élevages
Dans le cadre de cette étude, portant sur l'impact de l'alimentation des vaches laitières sur la composition en acides gras (AG) du lait, un suivi a été réalisé sur dix-sept exploitations réparties sur six régions. Des prélèvements de lait, accompagnés d'une enquête décrivant la composition de la ration distribuée aux animaux, ont été réalisés à cinq périodes de l'année. Quatre systèmes d'alimentation en France ont été identifiés et comparés : ensilage de maïs, ensilage de maïs et herbe, ensilage de maïs et coproduits, et herbe. Sept types de rations ont aussi été isolés. On observe des variations linéaires des AG poly et monoinsaturés (augmentation), des AG saturés et du rapport w6/w3 (baisse) avec l'accroissement de la part d'herbe pâturée. La comparaison des différents systèmes d'alimentation montre que les laits du système "herbe" (laits riches en AG polyinsaturés, en AG trans et un rapport w6/w3 faible) sont statistiquement différents des laits des autres systèmes et de composition stable sur l'année. Si l'on compare les laits de printemps-été et les laits d'hiver, toutes les classes d'AG montrent des différences significatives à l'exception des w6, des AG courts et des AG moyens. Cependant, les effets sont moins marqués pour les systèmes d'alimentation utilisant peu le pâturage. La typologie des laits en fonction de leur composition en AG montre le lien marqué entre un profil en AG et une ration. Les laits obtenus avec des rations à base de foin ont un rapport w6/w3 faible mais sont riches en AG saturés. Les rations à base d'herbe pâturée donnent les laits ayant le meilleur profil nutritionnel.
Oméga-3 : Le régime des Français s'améliore
Evelyne LHOSTE, AuteurDes chercheurs de l'Inra de Jouy-en-Josas étudient le rôle des acides gras oméga-3 et oméga-6 dans le fonctionnement cérébral à différents âges. Il se trouve que les oméga-6 sont beaucoup plus consommés que les oméga-3 dans l'alimentation française. La consommation d'aliments riches en oméga-3 a augmenté de 65 % par rapport à la décennie précédente. Les apports nutritionnels en acides gras saturés restent trop élevés et ceux en acides gras mono-insaturés trop faibles. Le déséquilibre entre les proportions oméga-6/oméga-3 résulterait d'une consommation insuffisante en poissons et huiles bien équilibrées (colza). Ces acides gras (oméga-3 et oméga-6) interviennent dans la constitution des membranes cellulaires et dans le système nerveux central. Des travaux ont montré l'importance du DHA (un des principaux acides gras du groupe oméga-3) sur la perte de mémoire, le développement fonctionnel du cerveau, les déficits cognitifs liés au vieillissement et son influence sur certaines maladies cardiovasculaires et sur des désordres neuropsychiatriques.
Les rations à base d'herbe pâturée donnent des laits ayant le meilleur profil nutritionnel...
Katell NICOLAS, AuteurCet article résume les résultats d'une étude de l'Institut de l'Elevage portant sur l'impact de l'alimentation des vaches laitières sur la composition en acides gras du lait. En effet, certains acides gras ont des effets néfastes sur la santé humaine en cas de surconsommation. Les résultats de l'étude sont les suivants : lorsque la part d'herbe pâturée augmente dans la ration, le profil en acides gras du lait est amélioré (augmentation des acides gras poly et mono insaturés, et baisse du rapport oméga 6 / oméga 3). Des marges de manuvre sont possibles dans les élevages français pour améliorer la composition en acides gras du lait : intégrer de l'herbe dans la ration hivernale, remplacer le tourteau de soja par du tourteau de colza, et surtout utiliser de manière optimale l'herbe au pâturage.
Variation saisonnière de la concentration du lait en acides gras et antioxydants entre différents modes de production
Antoine BARON, AuteurUne étude publiée en 2008 par des chercheurs britanniques et danois a permis d'observer les variations saisonnières de composition du lait en acides gras et antioxydants sur un échantillon de 25 fermes, en comparant trois systèmes : les conventionnels intensifs, les conventionnels extensifs et les biologiques. En moyenne, durant la période de pâturage, le lait issu des systèmes extensifs non bio et biologiques, consommant presque exclusivement de l'herbe, est moins concentré en acides gras saturés (dont certains sont indésirables) et davantage concentré en acides gras mono-insaturés et poly-insaturés, ainsi qu'en antioxydants, comparativement au lait issu de systèmes intensifs. Des différences interviennent entre conventionnels extensifs et biologiques en deuxième moitié de saison de pâturage, les prairies biologiques étant mieux pourvues en légumineuses.
Comparaison des qualités de la viande et de la carcasse d'agneaux produits en élevage biologique ou conventionnel
Sophie PRACHE, Auteur ; Joël BALLET, Auteur ; Roland JAILLER, Auteur ; ET AL.Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Cette étude a comparé les qualités de la viande et de la carcasse d'agneaux produits en élevage biologique (AB) ou conventionnel (C). L'expérimentation a été conduite pendant 2 ans pour les agneaux de bergerie (B) (lot AB n=24 ; lot C n=24), et 3 ans pour les agneaux d'herbe (H) (lot AB n=36 ; lot C n=36). Pour les agneaux H, les modes de production AB et C différaient par le niveau de fertilisation minérale sur la prairie; pour les agneaux B, les aliments étaient issus de l'agriculture soit biologique, soit conventionnelle, les concentrés AB et C étant constitués des mêmes matières premières. Pour les agneaux de bergerie, le mode de production AB comparé à C a amélioré la valeur santé des acides gras (AG) de la viande pour l'homme, sans différences pour les qualités bouchères et sensorielles de la viande et de la carcasse. Pour les agneaux d'herbe, la valeur santé des AG déposés dans la viande a été similaire entre AB et C ; cependant, les côtelettes AB ont présenté une odeur anormale de leur gras plus élevée que les côtelettes C, résultat probablement dû à une proportion plus importante de trèfle blanc dans la ration.
Dossier : Huiles & matières grasses
Alain HUOT, Auteur ; Brigitte FICHAUX, Auteur ; Diego GARCIA, Auteur ; ET AL.Ce dossier, consacré aux huiles et matières grasses, comporte les articles suivants : - Les acides gras ; - Les huiles en cuisine ; - Oléagineux et huiles bio ; - Brûler les graisses ; - Tableau récapitulatif ; - La méthode Kousmine ; - Les huiles végétales en cosmétique ; - Le point sur l'huile de palme ; - Hypercholestérolémie : prévention et prise en charge en médecine naturelle ; - Matières grasses et troubles du comportement alimentaire.
Famille des huiles... Focus sur l'huile de noix
BIO-LINEAIRES, AuteurC'est à partir de la mi-décembre jusqu'à la fin du mois de mars suivant que la précieuse huile de noix provenant du noyer commun est produite. Les noix sont une excellente source d'huile puisqu'elles en contiennent de 50 à 70 %. Les cerneaux de noix sont simplement broyés à la meule de pierre, puis l'huile est extraite par pression à froid, à température ambiante, sans échauffement mécanique. L'article donne plusieurs indications et conseils quant à sa consommation : - Ses qualités nutritionnelles ; - Des acides gras essentiels ; - Pourquoi la mettre systématiquement dans le panier de chaque client ? ; - Quand et comment la conseiller au quotidien ? ; - Pour qui ? ; - Composition de l'huile de noix.
PASTO : viande bovine de montagne et qualité
PA. DUFEY, AuteurCette étude suisse visait à caractériser la qualité organoleptique et nutritionnelle de la viande produite en montagne. Au total, 88 boeufs de la race rustique suisse Hérens ont été comparés. Les animaux provenaient, soit d'exploitations herbagères extensives de montagne situées dans les Alpes (1 200 et 1 800 m) et dans le Jura (1 200 m), soit d'une exploitation de plaine pratiquant un engraissement intensif sans herbe. Les viandes produites à moyenne altitude n'ont pas présenté de caractéristiques sensorielles particulières après deux semaines de maturation. En revanche, après trois semaines, les viandes produites en montagne avaient une flaveur pastorale plus prononcée que celles de plaine. La viande produite à 1800 m sur des pâturages maigres et escarpés avait une tendreté inférieure de 30% à celle produite en plaine et a été la moins appréciée lors d'un test de consommateurs. L'alimentation à base d'herbe a modifié la composition en acides gras de la viande et en a amélioré la qualité nutritionnelle. Ces acides gras constituent par ailleurs d'excellents biomarqueurs du terroir qui permettent d'envisager une traçabilité analytique en discriminant à 100% les différents lieux de production.
Composition du lait produit à base de fourrage de prairie temporaire ou permanente
Dans un essai avec trois variantes comprenant chacune six vaches, de l'herbe provenant de prairie temporaire (T) ou permanente (P) a été distribuée ; dans la troisième variante (M), 5 kg d'ensilage de maïs ont été ajoutés à l'herbe de prairie permanente. Cette étude suisse visait à étudier l'influence de ces différents fourrages sur la composition de la matière grasse du lait. L'essai s'est déroulé sur cinq semaines. L'herbe de prairie temporaire (T) se composait de 85% de graminées, les 15% restants étant essentiellement du trèfle. La jeune herbe de prairie permanente (P) comptait 45% de graminées et 45% d'autres plantes (dent-de-lion). Le lait de la variante P s'est montré plus riche en acides gras insaturés, en oméga-3 et en acides linoléiques conjugués (CLA) que celui de la variante T ; mais plus le fourrage avançait en âge, plus les concentrations en oméga-3 et en CLA dans le lait diminuaient. Le lait de la variante M a fourni les teneurs les plus élevées en acides gras saturés et les teneurs les plus faibles en oméga-3 et en CLA.
Influence de l'alimentation durant la période de tarissement sur la composition du lait en début de lactation
I. MOREL, Auteur ; M. COLLOMB, Auteur ; S. RICHTER, Auteur ; ET AL., AuteurDans le but d'étudier les possibilités d'agir sur la composition de la matière grasse du lait en influençant la composition des réserves corporelles, un projet a été mis en place, en Suisse, et les premiers résultats sont présentés ici. Vingt-huit vaches laitières ont été réparties en deux groupes au moment du tarissement. Jusqu'au vêlage, les vaches de la variante expérimentale (T) ont reçu deux kilos par jour d'un aliment contenant 50% de graines de tournesol broyées et celles du groupe de contrôle (C) un aliment apportant la même quantité de matière grasse sous forme de graisse animale. A partir du vêlage et dans les semaines qui ont suivi, toutes les vaches ont reçu une même ration pauvre en matière grasse. Les analyses des prélèvements de tissu adipeux au tarissement et au vêlage ont montré que la concentration en acide linoléique durant le tarissement augmentait davantage dans le groupe T. Au cours des douze premières semaines de lactation, le niveau d'ingestion, la production laitière, les teneurs du lait (matière grasse, protéines, lactose) et les bilans énergétiques ne se sont pas différenciés entre les deux variantes. Tendanciellement, le lait des vaches expérimentales T est moins riche en acides gras saturés et contient davantage d'acides gras mono-insaturés que le lait C en tout début de lactation (sem.1 à 3). Il est également plus concentré en acides gras polyinsaturés, et notamment en acide linoléique C18:2 c9c12, avec des écarts significatifs dans la première semaine uniquement. Les autres acides gras analysés dans le tissu adipeux et la plupart des autres acides gras dans le lait n'ont pas été significativement influencés par les traitements.
Le projet « Quality low input food » de l'UE : influence de la transformation du lait sur la teneur en acides linoléiques conjugués
B. REHBERGER, Auteur ; W. BISIG, Auteur ; U. BUTIKOFER, Auteur ; ET AL., AuteurLes consommateurs recherchent de plus en plus les denrées alimentaires naturelles possédant une valeur nutritionnelle plus élevée que les produits traditionnels comparables. Dans le cadre d'un projet de l'Union européenne, la Station de recherche Agroscope Liebefeld-Posieux (ALP) a étudié l'influence de divers processus de transformation sur les composants du lait à valeur nutritionnelle ajoutée, à l'exemple des acides linoléiques conjugués (ALC), qui possèdent de nombreuses propriétés, notamment anticancéreuses. Les processus de transformation influencent-ils la teneur en ALC du produit fini? Les chercheurs d'ALP ont tenté de répondre à cette question en premier lieu par une recherche de littérature et par des analyses effectuées sur des beurres produits de manière biologique et conventionnelle. Par ailleurs, ALP a développé des méthodes pour déterminer la stabilité du beurre vis-à-vis de l'oxydation, qui ont permis d'étudier la stabilité du beurre enrichi en ALC et du beurre conventionnel durant le stockage. Un procédé a en outre été mis au point pour enrichir avec ménagement (low input) la graisse de lait en ALC.
Tout savoir... : Les oméga-3
C'est en constatant que les Inuits du Groenland n'avaient pratiquement pas de pathologies cardiovasculaires que les scientifiques se sont intéressés aux oméga-3 présents dans la chair des poissons qu'ils consommaient. Dans la sous-classe des graisses insaturées, les oméga-3 appartiennent, avec les oméga-6, aux acides gras poly-insaturés. Il n'existe pas un seul oméga-3, mais plusieurs acides gras, possédant de plus ou moins longues chaînes. Une présentation est faite de ces acides gras, différents selon qu'ils proviennent du règne végétal ou animal. Des détails sont donnés relatifs à l'équilibre à trouver entre oméga-3 et oméga-6, aux actions des oméga-3 sur le corps, aux besoins quotidiens, à l'apport en supplément d'oméga-3 et aux aliments riches en oméga-3.
Oméga 3 : pilule miracle ou miroir aux alouettes ?
Les oméga 3 font partie de la catégorie des acides gras essentiels, que l'organisme humain ne fabrique pas. L'article cite les réels besoins en Oméga 3, défend l'intérêt de la qualité nutritionnelle et biologique des aliments contenant cet acide gras, met en garde contre les allégations nutritionnelles apposées sur les aliments "enrichis" en Oméga 3. En outre, un rappel est fait sur le besoin de respecter le rapport Oméga 3/Oméga 6. Concernant les compléments alimentaires, est indiquée la nécessité pour les laboratoires de respecter la concentration en oméga 3 (ALA) et le rapport EPA/DHA, puis est renforcée l'idée selon laquelle le consommateur ne doit pas en faire un usage systématique. Cependant, si les qualités et les modes d'absorption idéaux des Oméga 3 sont mis en avant, des recherches récentes tendent à en relativiser les effets sur la santé.
Pas de graisses trans nocives dans les produits Bourgeon et Demeter
D'après une étude de l'EPF Zurich, une analyse de 120 denrées alimentaires suisses a prouvé la présence élevée d'acides gras trans et des teneurs atteignant trente pour-cent. Les produits labellisés Bourgeon ou Demeter ne contiennent pas de graisses trans. Ceci est dû aux restrictions de transformation dont bénéficient ces produits. Par contre, peuvent apparaître sous forme naturelle des graisses trans qui dépendent du processus microbien qui se déroule dans la panse des ruminants. La graisse du lait contient naturellement une certaine proportion d'acides gras trans. Dans ce cas, il s'agit d'une sorte d'acide gras trans qui peut être transformé, dans le corps humain, en une substance indispensable à la vie, l'acide linoléique conjugué (ALC).
Les qualités du bio
La qualité d'un produit bio découle des différents modes de production auxquels il peut être soumis, mais également des variétés cultivées, du type de sol, des conditions climatiques... Par ailleurs, le mot "qualité" renvoie à de multiples significations. Au niveau des produits alimentaires, on peut parler de la qualité nutritionnelle et sanitaire, de la qualité d'usage, de la qualité organoleptique et de la qualité environnementale. Il est question ici de s'attarder essentiellement sur les aspects nutritionnels et sanitaires des produits bio par rapport aux produits conventionnels, et ce à travers les résultats des recherches internationales menées à ce sujet.
Témoignage : le lait de jument ou la redécouverte d'un produit oublié
Outre sa valeur nutritionnelle proche du lait maternel, le lait de jument peut faire l'usage d'une deuxième utilisation, à savoir l'entretien de la peau au travers de produits cosmétiques. C'est sur ce projet que Franck Aubin fonde son exploitation en élevage équin. Il est d'ailleurs à la recherche d'un partenariat.
ABC de la micronutrition : Prévenir, régénérer, protéger
Fatigue, stress, trouble de l'humeur, troubles digestifs, infections chroniques... Notre alimentation moderne ne répond pas à nos besoins physiologiques. Bien que nous soyons de mieux en mieux informés, nous laissons de mauvaises habitudes envahir notre vie : nous mangeons trop ou mal, résultat, nous nous intoxiquons ! La micronutrition, fruit de nombreuses recherches scientifiques sur la relation entre déficit nutritionnel et santé, consiste à apporter les micronutriments indispensables au bon fonctionnement de notre organisme : vitamines, minéraux, oligoéléments et acides gras polyinsaturés. L'ABC de la micronutrition, véritable guide pratique, aide à définir ses propres besoins nutritionnels et à rétablir ses désiquilibres.
Comme toute activité humaine, les élevages bovins sont une source de gaz à effet de serre
L'agriculture est responsable de 24% du pouvoir de réchauffement global en France en 2003. L'Institut de l'Elevage a mis au point une méthode, Ruminair, pour évaluer l'importance et les facteurs qui jouent sur les gaz à effet de serre (GES) émis par les bovins. Cette méthode permet d'approcher le niveau des émissions de GES par système d'élevage rapporté au litre de lait ou au kg de viande produit. On ne constate pas de grande différence d'émission d'un système à l'autre. - Monnayer l'effort de lutte avec les crédits carbone : une exploitation agricole peut stocker du carbone et réduire par certaines mesures ses émissions de GES. Par exemple, on peut modifier l'alimentation des bovins, utiliser de la paille, du bois ou une autre culture à des fins énergétiques. Mais malheureusement, les volumes de CO2 économisés sont bien faibles par rapport à ceux d'un site industriel. Un regroupement serait nécessaire pour voir les efforts rémunérés. - Des acides gras polyinsaturés pour réduire le méthane : comment réduire la production de méthane par les bovins ? Beaucoup d'études portent sur le sujet, et il n'y a pas de solution idéale pour l'instant. L'apport d'acides gras insaturés est la voie la plus prometteuse.