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Développer les boucheries bio : Une stratégie progressive
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour contrer la baisse des ventes de viande bio dans les rayons traditionnels des grandes et moyennes surfaces, Unebio (Union des éleveurs bio) continue dinvestir dans des boucheries bio. Selon Jean-Marie Roy, éleveur bio en Vendée, vice-président dUnebio et président du Comptoir des Viandes Bio (outil de transformation de ce groupement), le mot « bio » fait peur au consommateur. Il vaut mieux parler de local, de biodiversité, de qualité de leau, de captation de CO2 Le terme « boucherie bio » napparaît pas forcément sur les enseignes des boucheries du groupement et a été remplacé par « boucherie des éleveurs ». Malgré quelques fermetures, 25 points de vente restent ouverts en France. Les éleveurs du conseil stratégique dUnebio ont dailleurs réaffirmé la stratégie de développement du réseau de boucheries. Deux nouvelles enseignes vont ouvrir, début septembre, en Pays de la Loire, et des projets sont à létude pour la région parisienne. Selon Jean-Marie Roy, plus que lemplacement dune boutique, la qualité des équipes (motivées et formées pour être capables de parler des externalités de la bio) est primordiale. Par ailleurs, pour ne pas perdre ses clients, il faut compter un temps de conversion avant quune boucherie du groupement ne propose la totalité des produits en bio. Le buf passe dabord en bio, puisquil ny a pas décart de prix avec le conventionnel, ensuite le veau, le porc et, enfin, la volaille. Il faut compter environ trois ans pour que tous les produits proposés soient bio.
Le dossier : La Bio augmentée : Les 6 réponses majeures à la crise
Sauveur FERNANDEZ, Auteur ; Laura DUPONCHEL, AuteurFace à la baisse de la consommation bio, la distribution spécialisée bio doit se réinventer, et mettre en avant une « bio augmentée ». Au sommaire de ce dossier : - Le défi de la désirabilité ; - Le défi du nouveau locavorisme ; - Le défi de l'aliment nu ; - Le défi de la biodiversité produit ; - Le défi des nouveaux formats, circuits, univers ; - Le défi du magasin relationnel et vie légère.
Dossier : Blés paysans : Quelles filières en Grand Est ?
Aurélie PARANT-SONGY, Auteur ; Emilie POQUET, Auteur ; Yoan MICHAUD, AuteurDans ce dossier, Bio en Grand Est fait un focus sur les variétés paysannes (ou variétés anciennes). Il présente des initiatives, portées par des structures du Grand Est, visant à créer, dans la région, des filières pour les variétés paysannes. 1 - Une enquête, pilotée par Bio en Grand Est, portant sur les perceptions des consommateurs à l'égard des variétés paysannes (freins à la consommation, critères de choix, produits consommés...), a révélé que la première étape de la création de filières implique de faire connaître ces produits et leur disponibilité (sensibilisation, communication lors dévènements...) ; 2 - Un panorama présente les initiatives portées par plusieurs collectifs en Grand Est uvrant pour la conservation des variétés de céréales anciennes et pour la création de filières à différentes échelles (organisation de la filière et des circuits de vente, mise en place de plateformes collectives de variétés paysannes...) ; 3 - Un focus s'intéresse au GIEE « Blés dAvenir », un groupe de 4 agriculteurs qui cultivent danciennes variétés de céréales, et à son programme dactions sur 3 ans : valorisation des productions, sécurisation des productions, conservation des sols, capitalisation des connaissances et diffusion ; 4 - Un encart présente les témoignages de personnes qui ont été formées à la panification des variétés paysannes.
EAP : Enquête sur un canal en progression
Antoine LEMAIRE, AuteurCet article présente les résultats d'une enquête, menée auprès de 140 épiceries alternatives de proximité (EAP), qui visait à estimer le poids de ce canal dans le marché bio en France. Des données relatives au parc (nombre de magasins, surface moyenne, types d'EAP, parts de marché) et aux ventes (CA par régions, CA moyen au m², parts de l'alimentaire et du non alimentaire, part de bio) sont fournies.
L'éco-attitude
Amandine LEDREUX, AuteurPatricia Pays et Thierry Boulic, de l'EARL du Guern, sont éleveurs de bovins lait, à Crozon (29), depuis 1996. La ferme s'étend sur 122 ha et a été convertie en bio en 2018. Thierry s'occupe du troupeau de 95 vaches, produisant 300 000 litres de lait (240 000 litres sont vendus à Agrial) et, depuis 2013, Patricia gère la transformation (60 000 litres de lait sont transformés en yaourts, fromages blancs, lait cru, lait pasteurisé et crème) et la commercialisation (GMS, restauration collective, gîtes, centres de vacances, magasin de vente à la ferme, marché hebdomadaire). Dans le but de réduire leur impact environnemental et de faire des économies, les éleveurs ont mis en place diverses solutions : rapprochement parcellaire, mise en place d'un réseau d'eau pour acheminer directement l'eau au champ, cultures permettant l'autonomie protéique et favorisant la fixation de l'azote au sol, croisement de races 3 voies, monotraite, installation d'un pré-refroidisseur de lait... Depuis 10 ans, ces ajustements et ces investissements ont porté leurs fruits : la ferme stocke aujourd'hui davantage de carbone qu'elle n'en déstocke, le temps de travail a été réduit, les vaches sont en meilleure santé et produisent un lait de meilleure qualité...
Élevages ovins lait en Nord-Occitanie, Pyrénées-Atlantiques, PACA : Référentiel technico-économique de lélevage ovin lait
Ce référentiel présente des données technico-économiques sur les élevages ovins lait (bio et conventionnels). Il se base sur les données recueillies dans les deux bassins traditionnels de production de lait de brebis (nord-Occitanie autour du bassin de Roquefort, et Pyrénées-Atlantiques) et en PACA. Ces données sont issues de suivis dexploitations réalisés dans le cadre du dispositif INOSYS-Réseaux délevage et du projet BioRéférences, entre 2016 et 2021. Ce référentiel présente ainsi : 1 des indicateurs sur le fonctionnement des troupeaux ovins lait (production, travail, reproduction, santé, élevage des jeunes, alimentation) ; 2 - des résultats technico-économiques (détails sur les coûts de production et sur la marge brute). Pour chaque indicateur, ces données chiffrées sont renseignées pour cinq grands groupes délevages : dune part, les élevages ovins lait qui commercialisent leur production en circuits longs (systèmes livreurs), eux-mêmes divisés en trois groupes (nord-Occitanie en conventionnel, nord-Occitanie en bio et Pyrénées-Atlantiques en conventionnel) ; dautre part, les élevages ovins lait qui transforment leur production (systèmes fromagers), eux-mêmes divisés en deux groupes (Pyrénées-Atlantiques et PACA dont certains sont en bio).
Epiciers, boulangers : ensemble, plus forts
Cécile BERGOUGNOUX, AuteurLe Grap, Groupement régional alimentaire de proximité, à Lyon, est une coopérative qui réunit des activités de transformation et de distribution dans lalimentation bio-locale. Intéressé par le travail de ce Grap, Vincent Blot, épicier dans le Puy-de-Dôme, a initié une structure proche, la Coopérative auvergnate dalimentation de proximité (Caap), qui a reçu des fonds de France active Auvergne pour son lancement. Cinq entreprises, impliquées dans la transformation et la distribution en circuit court et bio, sont actuellement hébergées juridiquement par la coopérative.
Étude de la vente directe en agriculture biologique : Avril-octobre 2023
Depuis 2014, lObservatoire national de lagriculture biologique réalise une enquête en ligne auprès des agricultrices et des agriculteurs sur la vente directe de leurs produits bio. En 2023, lenquête a fait lobjet dune étude approfondie, enrichie par des entretiens auprès dune dizaine de productrices et de producteurs, qui a permis la mise en place de la première typologie nationale des exploitations bio en vente directe. Afin de restituer les résultats et les conclusions de cette étude sur la vente directe en AB, lAgence BIO a organisé un webinaire, le 15 novembre 2023. Ce document en est le support de présentation. Il traite, notamment, des points suivants : - Chiffres-clés des circuits courts et de la vente directe en France ; - Diversité des structures d'exploitations bio en vente directe (taille, produits commercialisés, transformation, lieux de vente...) ; - Identification de 5 profils d'exploitations ; - Motivations, obstacles et enjeux autour de la vente directe.
Evolution de lagriculture bio française : Toujours en croissance, malgré la crise
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAlors que les achats alimentaires se rétractent de 5,1 % en France en 2022, la consommation bio à domicile diminue de 4,6 %, ce qui représente 600 M de moins par rapport à 2021 (sachant que les prix des produits bio résistent mieux à linflation). La part de marché des produits bio est ainsi passée de 6,4 % à 6 %. La plupart des circuits de distribution (GMS, magasins spécialisés, artisans-commerçants ) ont enregistré une baisse de leur chiffre daffaires lié à la vente de produits bio en 2022. Seule la vente directe, qui représente 13 % de la consommation bio, affiche une hausse de 3,9 % de son chiffre daffaires. Or, pour atteindre lobjectif national de 18 % de bio dans les champs en 2027, il faut des débouchés et, donc, retrouver plus de produits bio dans les assiettes. Doù la nécessité de mettre en place dimportantes campagnes de communication. Néanmoins, en prenant en compte la restauration commerciale et collective, le marché de la bio ne régresse que de 3 % en 2022. Même si les agriculteurs restent prudents, les conversions continuent : 5 330 nouveaux producteurs se sont lancés en bio en 2022 (le cap des 60 000 fermes bio a ainsi été dépassé). Par ailleurs, la moitié des 3 290 arrêts de certification sont dus à des départs à la retraite.
L'expérience du Système Participatif de Garantie chez BioEspuña
Julie HUGUES DIT CILES, Auteur ; Stéphane MAILLARD, AuteurEn février 2023, un groupe de consommateurs dagrumes bio est parti rencontrer des paysans en Murcie (dans le sud-est de lEspagne), en vue de créer un Système Participatif de Garantie (SPG). Lobjectif de cette initiative était de rapprocher, au maximum, les producteurs de la coopérative BioEspuña (agrumes, fruits méditerranéens et tropicaux et huile d'olive) des consommateurs finaux, en Occitanie, à travers un réseau de circuits courts (AMAP, groupement d'achats...), afin de limiter la dépendance de ces agriculteurs biologiques paysans aux intermédiaires et aux spéculateurs. Au-delà de l'objectif de certification citoyenne, les visites de fermes effectuées lors de ce voyage ont permis, au groupe, de découvrir le contexte local (zone semi-aride) et ses enjeux, d'échanger et de créer du lien avec les producteurs.
Farmers concerns in relation to organic livestock production
Carmen MANUELIAN, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Massimo DE MARCHI, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude décrit les perceptions déleveurs biologiques européens vis-à-vis de leur production animale, de la commercialisation de leurs produits et de lutilisation dintrants autorisés et encadrés par la réglementation bio, mais pouvant être controversés (ex : les antibiotiques, les antiparasitaires, les vitamines de synthèse, la paille conventionnelle pour la litière des animaux). Pour cela, une enquête a été menée dans 13 pays européens. Les réponses de 426 éleveurs bio ont été analysées, dont 46,2 % se situent dans le bassin méditerranéen (MED) et 53,8 % dans le Nord-Ouest de lEurope (NOE). Au travers de ce questionnaire, il a été demandé aux éleveurs dindiquer limportance de plusieurs thématiques pour leur élevage. Ces éleveurs ont identifié « lalimentation / la nutrition », la « santé animale » et le « bien-être » comme les thématiques les plus importantes. Les éleveurs du NOE ont également indiqué que la « réglementation biologique » était importante, tandis que les éleveurs de ruminants du MED ont souligné limportance de la « rentabilité » et de la « commercialisation ». Du point de vue de la santé animale, 61 % des participants n'ont pas traité leurs animaux au cours de l'année écoulée. Ceux qui ont traité ont majoritairement utilisé des traitements conventionnels (dans le respect de la réglementation bio), suivis par de la phytothérapie. Ils utilisent peu dantibiotiques. Dans le MED, les principales sources d'informations sur les traitements alternatifs sont les vétérinaires (> 60 %) et Internet (> 32 %). Dans le NOE, ces informations proviennent majoritairement d'autres agriculteurs pour les éleveurs de ruminants (> 63 %) et de vétérinaires pour les éleveurs de monogastriques (> 77 %). Les éleveurs du NOE commercialisent au travers de plusieurs canaux : vente directe, vente à des coopératives / industries alimentaires, et vente sur les marchés locaux ; tandis que, dans le MED, ils commercialisent plutôt via un seul canal, les industries alimentaires arrivant en premier, principalement pour les éleveurs de ruminants.
Les femmes aussi aiment la bière !
Elodie DE MONDENARD, AuteurEn Auvergne, la filière brassicole bio se développe, avec l'essor de brasseries artisanales : en 2023, il existait 24 microbrasseries bio et/ou Nature & Progrès sur ce territoire. Ces brasseuses et brasseurs sont à la recherche d'approvisionnements bio ET locaux et c'est grâce aux initiatives de deux femmes, toutes les deux installées dans le Puy-de-Dôme, qu'ils peuvent en partie y parvenir. Leurs témoignages (émergence des projets, formation, installation, premières récoltes et transformations...) sont rapportés dans cet article. Lucile Comptour a créé, en 2017, la Malterie des Volcans, l'une des 10 malteries françaises. Chaque année, elle y produit 400 tonnes de céréales maltées, approvisionnée par 10 à 15 céréaliers locaux et à destination de 50 brasseries clientes. Nellia Pelardy, de la ferme "Cours Cocotte", s'est lancée dans la production de houblon. Sa première récolte certifiée bio a été réalisée en 2023. Toutes les deux s'évertuent à s'adapter, d'une part, aux exigences et aux besoins de leurs clients brasseurs et, d'autre part, à la variabilité inter-annuelle de leurs productions en lien avec les conditions pédoclimatiques changeantes.
Filière porcs bio : Lappel à laide des éleveurs ; Gestion de crise du porc bio : Où en sont les groupements ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa filière porcine bio française traverse une crise importante, entre inflation et mévente. Cest ce quillustrent ici plusieurs témoignages de producteurs et dacteurs de la filière. Entre réduction des effectifs (nombre dopérateurs ont mis en place des quotas, avec baisse de 10 % des animaux collectés en bio) et déclassement en conventionnel, la filière fait tout pour passer ce cap difficile, mais les conséquences économiques sont importantes, avec la mise en péril de certaines exploitations. La restauration hors domicile est de plus en plus vue comme une opportunité, mais le compte ny est pas. Avec la loi Egalim, lobjectif porté par la filière était datteindre 5 % des volumes de porcs bio en RHD en 2022. Ce chiffre nest que de 1,5 %, début 2023. Les éleveurs, notamment du Morbihan, et les acteurs de la filière sactivent pour alerter les élus sur la situation et demander une aide durgence.
Fruits et légumes : Meilleur marché en circuit court ?
Elsa CASALEGNO, AuteurFin 2022, l'UFC-Que Choisir a réalisé une enquête sur les prix de vente des fruits et légumes dans plusieurs points de vente en circuits courts (vente à la ferme, magasins de producteurs, Amap...) et dans des enseignes de la grande distribution. Verdict : le coût d'un panier de fruits et légumes issus de l'agriculture conventionnelle est le même pour le consommateur en circuits courts et dans la grande distribution (38 ) ; pour les produits issus de l'agriculture biologique, il est inférieur en circuits courts. On note toutefois des disparités selon les fruits ou légumes concernés. L'absence d'intermédiaires (ou la présence d'un seul intermédiaire) limite les marges prises par ces différents intervenants de la chaîne de distribution. Ainsi, si les agriculteurs qui commercialisent en circuits courts s'estiment mieux rémunérés, cela n'impacte pas le prix pour les consommateurs. Après un boom pendant la crise sanitaire en 2020, puis un reflux, les ventes en circuits courts repartent à la hausse, début 2023, dans un contexte de forte inflation.
Gaec du Mûrier (42) : « On a quitté Biolait pour Sodiaal »
Le Gaec du Mûrier, élevage laitier dans la Loire, produit du lait bio depuis 20 ans. Les cinq associés du GAEC produisent un peu plus de 700 000 L de lait par an avec leurs 110 vaches laitières de races Montbéliarde et Abondance (moyenne de 7 500 L/vache, à 38 de TP et 32 de TB). La ferme repose sur 267 ha, dont 110 ha de prairies naturelles qui se situent dans une zone séchante, avec de faibles potentiels agronomiques. Les éleveurs livraient jusquà présent leur lait à Biolait. Toutefois, face à la baisse du prix du lait (410 /1000 L en 2021 et 418 /1000 L en 2022, avec une qualité de lait qui ne permettait pas de recevoir de primes), les associés ont décidé de changer de laiterie. Le lait du GAEC part maintenant en conventionnel, pour un prix annoncé à 450 /1000 L. Engagés encore pour deux ans chez Biolait, ils ont rompu leur contrat, avec des pénalités. Il est toutefois hors de question, pour ces associés, de se déconvertir. Ils espèrent que le marché du lait bio va repartir et que leur lait sera de nouveau valorisé en bio. Ils souhaitent continuer à faire tourner leur ferme ainsi, même si cette décision nest pas forcément comprise par certains collègues de la laiterie Biolait, qui préfèrent rester unis en attendant des jours meilleurs.