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Les substances humiques, des biostimulants à tester
Xavier DELBECQUE, AuteurLes substances humiques, et notamment les acides humiques et fulviques, peuvent être utilisées comme biostimulants : appliquées au sol pour aider les racines et limiter les stress hydriques, en pulvérisation foliaire ou en fertirrigation. Néanmoins, les essais sur le sujet sont insuffisants, y compris en vigne, et les produits proposés sur le marché ne sont pas toujours de qualité.
Les sols sont pris dans un étau
Jeremias LÜTOLD, AuteurEn Suisse, lessai longue durée DOC compare, depuis 1978, des systèmes de grandes cultures cultivés selon des conduites conventionnelle, biologique ou biodynamique. Des toitures ont été installées au-dessus de certaines parcelles de cet essai pour mimer, de manière artificielle, les effets dune sécheresse. Les premiers résultats, en lien avec cet effet « sécheresse », avaient, tout dabord, montré que le système en agriculture biologique avait une meilleure capacité à stocker leau dans son sol (par rapport au système conventionnel), et quil favorisait la diversité microbienne, ainsi que lactivité biologique des sols. Depuis, toujours à partir de cet effet « sécheresse » dans lessai DOC, Martina Lori (FiBL) a aussi mis en évidence des différences de minéralisation de lazote en conditions sèches dans les sols biologiques et conventionnels : les sols biologiques ont fourni davantage dazote (tiré de la matière organique fraîche) que les sols conventionnels. Lapprovisionnement en azote est donc plus sécurisé dans les sols biologiques. De son côté, Marie-Louise Schärer (Université de Bale) a recherché, sur lessai DOC, d'éventuelles différences par rapport à lhumidité du sol, à lévaporation et à la profondeur dabsorption de leau par les racines de blé dautomne et de soja. Les résultats montrent quil ny a pas de différences entre le système bio et le système conventionnel concernant lévaporation et la profondeur dabsorption. En revanche, lhumidité du sol, dans la zone des racines, est plus importante en bio. Lagriculture biologique offre donc des avantages sur le plan de lutilisation de leau.
Gestion des sols - Comment utiliser le phosphore des sols ?
A loccasion de lédition 2021 du salon Tech&Bio, lITAB a organisé et modéré une conférence sur la gestion et lutilisation du phosphore dans les sols. Philippe Hinsinger (INRAE, Chef de Département AgroEcoSystem) a été invité à intervenir sur ce sujet. Sa présentation sest déroulée en quatre grandes parties : 1 - Les grands enjeux du cycle du phosphore ; 2 La disponibilité du phosphore dans les sols (notamment dans les sols de fermes biologiques) ; 3 La biodisponibilité du phosphore pour les plantes ; 4 Les leviers agroécologiques pour utiliser le phosphore.
La plantation d'arbres et le pralinage des racines
Gauthier BAUDOIN, AuteurImportant pour la plantation des arbres fruitiers, le pralinage des racines est un moyen d'aider à la cicatrisation des plaies et à l'hydratation des racines qui ont un peu desséché. Selon le calendrier biodynamique, il est préférable de procéder à la plantation des arbres fruitiers fin novembre, avant le solstice d'hiver, pour favoriser la reprise des racines. Pour finir, la méthode pour réaliser un pralin biodynamique à base de bouse de vache et d'argile est détaillée.
Produire de lendive : Des solutions pour une culture à risque
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLendive fait partie des légumes les plus consommés en France. Cette culture très spécialisée peine à se développer en bio car le défi est double : il faut réussir à produire des racines saines, puis à maîtriser la phase de forçage. Elle nécessite également des installations dédiées et beaucoup de main duvre. Au champ, les racines poussent davril-mai à lautomne. Les racines sont ensuite récoltées, puis stockées au froid pour être mises en forçage au fur et à mesure des besoins. En agriculture biologique, la phase de forçage est possible, à condition quelle soit réalisée à leau claire, sans solution nutritive. Durant cette phase, le producteur peut juste jouer sur la température, lhygrométrie et la ventilation. Il est donc primordial davoir des racines saines, indemnes de sclérotinia, car les quelques produits autorisés en bio pour lutter contre cette maladie lors du forçage, ne sont efficaces quà 70 %, voire moins. Pour obtenir des racines saines, il est nécessaire de mettre en place des rotations longues et d'implanter la culture sur des parcelles pauvres en azote. En parallèle de cet article, un encart est consacré au témoignage de Pierre Jamet, producteur dendives bio en Isère.
Betteraves-surprises
Xavier MATHIAS, AuteurBette à cardes et bette à rave ont une aïeule commune, la bette maritime. La première possède un appareil aérien hypertrophié tandis que, chez la deuxième, c'est la partie souterraine qui est développée. La betterave sucrière est arrivée il y a environ 2 siècles dans nos champs. 35 000 tonnes sont produites chaque année, sans compter celles produites dans les jardins des particuliers. La betterave est un des légumes les plus faciles au potager. Certaines variétés, comme la Crapaudine, sont plus tardives et, à l'inverse, certaines variétés, comme la "Noire plate d'Egypte", atteignent des proportions étonnantes en quelques semaines. La conservation des betteraves demande un peu d'attention si l'on veut éviter qu'elles ne gèlent ou ne se déshydratent. Attention aussi aux limaces et aux rongeurs qui en raffolent. La carence en bore peut provoquer des dégâts, auxquels un apport ponctuel en oligoéléments pourra remédier. Quelques variétés de betteraves sont présentées : "Crapaudine", "Burpee's golden", "Forono", "Tonda di Chioggia". Les feuilles ne manquent pas d'intérêt, pouvant être consommées soit cuites, comme les épinards, soit crues en salade. Certaines variétés, comme la "Bull's blood", sont d'ailleurs plus cultivées pour leurs feuilles tendres, délicieuses récoltées jeunes et mélangées à un mesclun, que pour leur partie souterraine. Des conseils culturaux sont fournis par Edouard Meignen, conseiller technique en maraîchage bio à Bio Centre (Loiret).
Compost Tea Time
Josselin RIVOIRE, AuteurSi l'on connaît le rôle du compost et du paillage dans la vie du sol et la santé des plantes, celui du thé de compost reste à explorer. Dans cet article, l'auteur explique en quoi consiste le thé de compost et comment il intervient pour nourrir le sol, en accédant directement à la rhizosphère par arrosage. Le thé de compost, parfois appelé jus de compost oxygéné ou jus de compost en aération active, peut aussi être utilisé en pulvérisation. Apportés en surnombre dans le sol ou à la surface des plantes, les micro-organismes bénéfiques entravent l'installation de pathogènes et l'activité microbiologique s'intensifie à proximité des racines. Le Centre Terre Vivante a réalisé des essais sur 45 laitues. Trois thés ont été fabriqués : un thé de compost, un thé de compost mycorhizé et un thé de turricules (rejets de vers de terre). L'expérience consistait à apporter une quantité supposée massive de micro-organismes par arrosage, afin d'en observer l'impact sur les laitues. Un autre essai a consisté à tester un thé anaérobique (Rézomes). Pour différentes raisons, pour le moment, l'analyse statistique de ces essais conclut à l'absence d'impact de ces traitements. La technique reste cependant largement à explorer, notamment en pulvérisation.
Davantage quune source de nutriments
Claudia FRICK, AuteurEn production végétale, la sélection génétique est principalement orientée vers la recherche de gènes de résistance. Néanmoins, les interactions entre les plantes et les microorganismes du sol (champignons et bactéries) ne sont pas à négliger dans la quête de variétés résistantes. En Suisse, Pierre Hohmann, responsable scientifique du Groupe de Sélection végétale du FiBL, réalise des recherches sur ces interactions. Il les étudie plus particulièrement pour trouver des souches de pois résistantes à la fatigue du sol. Cette maladie, qui touche les légumineuses, est due à plusieurs agents pathogènes du sol du genre Fusarium et Aphanomyces. Au total, 300 souches de pois ont été testées et une dizaine dentre elles se sont avérées tolérantes à la fatigue du sol. Les analyses ont également démontré que les souches peu touchées avaient nettement plus de champignons mycorhiziens sur leurs racines que les souches malades. Une autre expérimentation a consisté à épandre des spores de champignons mycorhiziens sur des parcelles, avec pour résultats une augmentation des rendements. Toutefois, les études sur ce sujet sont encore du domaine de la recherche, notamment fondamentale. Bien que des produits de ce genre soient déjà commercialisés, Marcel van der Heijden, chef de projet à Agroscope et à lUniversité de Zurich, ne les recommande pas sans réserve.
Le gingembre
Joël ACREMANT, AuteurLe gingembre (Zingiber officinalis) est une épice fort appréciée pour son usage culinaire autant que médicinal. Ses vertus étaient déjà mentionnées dans la médecine ayurvédique il y a 3500 ans. Originaire de la Malaisie, de la Chine, de l'Indonésie et de l'Inde, le gingembre a progressivement pénétré dans tout le bassin méditerranéen. Sa pulpe provient de ses rhizomes et offre un parfum camphré, ainsi qu'un goût caractéristique citronné, piquant et poivré. Le gingembre est décrit dans une approche biodynamique qui souligne, entre autres, ses forces de chaleur propres à en faire une des épices les plus "réchauffantes". Son action est digestive, protectrice du foie (en association avec le curcuma) et purificatrice de l'intestin. Son action curative s'étend au-delà de la sphère digestive : le gingembre est antibactérien, antiviral et anti-inflammatoire et il est reconnu comme fortifiant et tonique. Utilisé en poudre, c'est un ingrédient majeur de certaines associations d'épices, comme le curry. Utilisé frais, le rhizome s'intègre dans différentes recettes qui permettent de bénéficier de tous les bienfaits du gingembre : limonade, thé vert, cocktail de fruits, boisson africaine, glace...
Maladies du sol : Bien les identifier pour bien les gérer
Gonçalo GONCALVES, Auteur ; William PARMÉ, AuteurEn maraîchage, certaines maladies sont difficiles à identifier (maladies du sol, maladies aériennes) et peuvent être confondues avec des facteurs abiotiques. Parmi les maladies du sol les plus connues en maraîchage : Phomopsis, Fusariose, Pythium, Sclerotinia, Corky Root (racines liégeuses), Rhizoctone... L'observation attentive reste l'élément fondamental de la stratégie de protection contre les champignons telluriques. Un tableau récapitule les symptômes de ces maladies pour aider à leur identification. Afin de réduire au maximum les facteurs favorables à l'installation des bioagresseurs telluriques, des conseils sont fournis. La rotation des cultures, l'utilisation d'engrais verts, la solarisation, une bonne gestion de l'irrigation seront autant de pratiques qui permettront d'éviter les maladies du sol.
Se mettre à la culture de racines
Julia WRIGHT, AuteurLes débouchés en herboristerie pour les racines sont en croissance. Il existe de nombreuses plantes cultivées pour leur racine : angélique, chicorée, pissenlit, guimauve, etc. En matière de rotation, il est préférable d'alterner les familles et les types de racines : pivotantes et fasciculées. Pour la culture des plantes racines, il existe deux types ditinéraires techniques : la récolte tous les 3/4 ans ou chaque année. Le semis doit être fait au printemps pour éviter que la plante ne monte en fleur et afin quelle optimise sa racine. Les plantes racines ont besoin de potasse et doivent être bien irriguées, mais elles doivent aussi parfois manquer deau pour que la racine aille en profondeur. La récolte se fait de novembre à février, à laide dune lame souleveuse (à au moins 30 cm de profondeur). La racine est ensuite lavée, séchée dans un séchoir à air chaud, et triée. En moyenne, le rendement atteindra 1 à 3 t/ha pour un prix dachat de 10 /kg.
Agriculture biologique, une approche scientifique
Lagriculture biologique est lart de cultiver les bactéries et les champignons en les nourrissant de matières organiques, pour aboutir à la mise à disposition des plantes de tous les minéraux nécessaires à lobtention de récoltes abondantes et saines. Ce livre décrit et explique le fonctionnement dun monde souterrain, en perpétuel mouvement, où animaux et végétaux, la plupart du temps microscopiques, se côtoient, se dévorent, sempoisonnent, sassocient, se livrent des guerres ethniques ou fratricides pour semparer de la nourriture disponible. Ils rejettent ainsi dans le sol des quantités de substances chimiques de plus en plus fines, des antibiotiques, des enzymes sous le commandement implacable des plantes qui orchestrent ces guerres telluriques pour leur seul bien-être. Ce livre est le résumé des nouvelles pratiques agricoles mises au point par les chercheurs et les agriculteurs pionniers depuis 40 ans. Il se veut pratique. Le lecteur est invité à entrer au cur des écosystèmes pour comprendre pourquoi la « vraie agriculture biologique » est simple. L'ouvrage présente les diverses applications de la biologie du sol à toutes les formes dagriculture : céréaliculture, maraîchage, viticulture, arboriculture, jardinage Dans la 2ème partie, par métier, lauteur montre comment chaque agriculteur peut concrètement améliorer ses pratiques de production et préparer lagriculture de demain.
Dossier : L'arbre au jardin
Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Alain PONTOPPIDAN, AuteurL'arbre peut se révéler un formidable allié au jardin, à condition de respecter certains principes. Ce dossier présente des témoignages de jardiniers et de maraîchers qui expérimentent l'association arbres/cultures : - Des légumes sous les arbres ; Dans le Gard, Denis Florès a opté, depuis 8 ans, pour le maraîchage en agroforesterie, qu'il pratique sur 11 ha. Pour lui, il n'y a pas de recette, il faut savoir s'adapter au sol et aux conditions particulières du lieu ; - Au pied de mon arbre ; La permaculture enseigne la symbiose entre arbres et autres plantes. Même à l'ombre, même au pied d'une haie, il est possible de mettre en place des plantes bien choisies ; elles recréeront des interactions au jardin ; - "Aider les plantes à s'installer" ; Thierry Denis est pépiniériste au Jardin du Morvan. Il préconise certaines variétés pour installer un massif le long d'une haie ou au pied d'arbres déjà implantés ; - Les racines de l'intelligence ; C'est essentiellement sous la terre que les arbres vivent le plus intensément. Leurs racines recèlent une intelligence souterraine étonnante, à tel point que l'on parle de "cerveau racinaire"...
Suivi de l'état sanitaire des sols sous abri : le système racinaire à la loupe
Cécile DELAMARRE, AuteurLa santé dune culture ne peut pas être jugée quavec les parties aériennes, il est nécessaire dévaluer létat de son système racinaire. Cet article sintéresse plus particulièrement au cas des cultures conduites sous abri en agriculture biologique. Il recommande deffectuer au minimum une observation du système racinaire en fin de culture, mais cette opération peut également être effectuée au cours du cycle de la culture (par exemple, si un manque de vigueur est observé). La méthode pour effectuer ces observations est tout dabord abordée (nombre de plants, répartition, précautions à prendre pour ne pas abîmer le système racinaire, les éléments à regarder et les moyens pour y arriver). Les outils utiles à l'interprétation des ces observations sont ensuite présentés : fichier excel pour renseigner les indices de nécroses et de galles racinaires (INR et IGR), analyses en laboratoire pour identifier le bio-agresseur, site et application Ephytia de lINRA, pour aider au diagnostic. Un tableau permet également, pour chaque catégorie de bioagresseurs (nématodes, champignons telluriques ), de connaître la pertinence des pratiques agronomiques visant à les limiter et utilisables en bio (rotation, solarisation, plantes de coupure ).
Gingembre et curcuma : Cultiver la santé
Josiane GOEPFERT, AuteurLe gingembre et le curcuma, deux racines utilisées pour leurs bienfaits en médecine ayurvédique, sont aussi très prisés en Occident depuis quelques années. On attribue au gingembre (Zinginber officinalis) des vertus médicinales, notamment digestives et antiseptiques. Moins connu que le premier, le mioga (Zinginber mioga), parfois appelé gingembre du Japon, a un goût de gingembre prononcé, mais sans le côté brûlant. Ce sont ses jeunes inflorescences que l'on consomme. Ces deux variétés de gingembre sont faciles à cultiver, sous serre ou en pleine terre dans l'Ouest de la France. Autre racine à tester chez soi, le curcuma, à la saveur douce et réchauffante, un peu amère. Sa racine colore en jaune d'or tout ce avec quoi elle entre en contact. Le curcuma doit ses propriétés anti-inflammatoires à la curcumine qu'il renferme. Il a surtout des vertus digestives, utilisées en cuisine (épice traditionnelle de la cuisine indienne). Pour bénéficier de ses vertus, il est dit qu'il faut l'associer au poivre et à une matière grasse. Il se cultive de la même manière que le gingembre, mais reste sensible au gel.
Les plantes ? 70 clés pour comprendre
Cet ouvrage est une rencontre avec les plantes. Elles font partie de notre quotidien, et pourtant, les connaissons-nous si bien ? Elles sont indispensables à toute vie sur Terre et sont les seules à savoir fabriquer leur propre nourriture. Elles sont capables de résister à des conditions extrêmes grâce à des astuces fascinantes. Certes très lentement, les plantes savent aussi se déplacer. Remarquables par leur taille, leur solidité et souvent par leur longévité, comment les arbres arrivent-ils à faire monter leau et la sève jusquà leur cime ? Un véritable exploit pour les plus grands qui dépassent 100 mètres de hauteur Et les fleurs ? Savons-nous vraiment ce quest une fleur ? La réalité est souvent bien différente de ce que véhicule limaginaire populaire. Quant aux fruits, le langage courant les désigne souvent ainsi à très mauvais escient Et quid des algues, des champignons, des prêles et des fougères : plantes ou pas plantes ? Comment sadaptent-elles à leur milieu ? Quel est le rôle des symbioses, aujourdhui considéré comme primordial dans les relations entre les végétaux, les champignons et lhomme. Cet ouvrage permet de redécouvrir les végétaux nourriciers et guérisseurs que nos ancêtres savaient mettre à profit.
Les sols et la vie souterraine : des enjeux majeurs en agroécologie
Jean-François BRIAT, Auteur ; Dominique JOB, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2017Cet ouvrage présente et discute les découvertes récentes sur les sols et les interactions entre plantes et organismes telluriques. Létude physico-chimique des sols permet de comprendre comment certains de leurs horizons favorisent limplantation de la faune souterraine (vers de terre, collemboles, acariens ) et, corollairement, comment celle-ci crée de nouveaux espaces, qui seront colonisés par dautres organismes telluriques, notamment microbiens. La caractérisation des microorganismes des sols par des approches métagénomiques révèle que la présence et le type de populations microbiennes dépendent des conditions environnementales ou des types de cultures. Elle facilite la définition de bio-indicateurs qui, dans cet ouvrage, sont particulièrement illustrés à léchelle de la France. Enfin, des travaux de génétique moléculaire montrent que des exsudats de racines de plantes sont capables de sculpter le microbiote racinaire, inhibant ou activant la croissance de populations microbiennes spécifiques. De telles avancées scientifiques ouvrent de nouvelles voies pour orienter les interactions plantes-microorganismes. Faire connaître les effets bénéfiques des microbes du sol sur les plantes permettra dinstaurer des systèmes de culture plus durables et plus économes en intrants de synthèse. Ces recherches ont donc un énorme potentiel pour le développement de lagroécologie.
Curcumaxx : la quintessence de 4000 ans de bienfaits naturels
BIO-LINEAIRES, AuteurLes usages du curcuma (Curcuma longa) sont nombreux : à la fois épice, colorant alimentaire ou textile, agent de conservation... Le curcuma est également reconnu en tant que plante médicinale, pour ses nutriments actifs et son action anti-oxydante. Ses bienfaits pour la santé ont fait sa réputation. En 1999, l'Organisation Mondiale de la Santé actait l'efficacité du curcuma sur les troubles digestifs. Christophe Lépine, créateur et gérant de la société Phytobiopharm, a créé la marque Curcumaxx fin 2011, dans le droit fil des nombreuses découvertes sur les propriétés de ce rhizome. Il présente la gamme de produits élaborés à partir de rhizomes de curcuma bio. Puissant allié de la sphère digestive, mais aussi du système articulaire et du système musculaire, le curcuma est proposé en solution buvable concentrée en principes actifs (cucurminoïdes), sous la forme de gélules, et sous la forme de patchs destinés à réduire les inflammations, notamment pour les sportifs, une innovation classée dispositif médical par l'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé).
Progresser dans la simulation mathématique des performances des mélanges de variétés fourragères pour composer et améliorer les prairies
Jean-Louis DURAND, Auteur ; Bruno ANDRIEU, Auteur ; Romain BARILLOT, Auteur ; ET AL., AuteurLes modélisateurs ont progressé dans la façon de simuler l'évolution de la production de fourrage au cours de l'exploitation de la prairie, en utilisant de nouveaux modèles numériques basés sur les réponses individuelles des composantes de la prairie aux variables du microclimat, notamment la température, l'eau et le rayonnement. Ces modèles permettent de simuler l'état et la croissance des talles et des ramifications individuelles pour la plupart des types de graminées et de légumineuses fourragères. Virtual Grassland est un modèle qui associe ainsi plusieurs espèces composant une prairie semée multispécifique et qui permettra de prendre en compte la variabilité intra-spécifique et aussi de simuler la production individuelle de graines des plantes. Ces progrès ouvrent des perspectives d'applications en sélection et dans la rationalisation des mélanges variétaux préconisés pour les prairies semées pour adapter ces cultures au changement climatique.
Utiliser les mélanges fourragers pour s'adapter au changement climatique : opportunités et défis
Isabelle LITRICO, Auteur ; Karim BARKAOUI, Auteur ; Ana BARRADAS, Auteur ; ET AL., AuteurLe changement climatique s'accompagne d'un accroissement de la fréquence des sécheresses qui menace la pérennité et la production des prairies. Il est donc nécessaire d'adapter les couverts prairiaux à des conditions hydriques limitantes. Les mélanges offrent des perspectives intéressantes mais posent des questions quant aux critères de sélection des variétés. Différentes expérimentations récentes montrent la plus-value de la diversité spécifique et intraspécifique sur la production des prairies face au changement climatique et en particulier face aux épisodes de sécheresse, mais le choix des espèces et des génotypes composant cette diversité nécessite de définir correctement les règles d'assemblage. Ces règles pourraient être basées sur des choix de traits (caractères) des espèces et des génotypes. La diversification de traits liés à des stratégies de croissance décalées dans le temps semble avoir un effet positif, contrairement aux traits racinaires. Ainsi, le choix de traits d'intérêt et de la valeur de ces traits dans les couverts prairiaux est à considérer dans les processus de sélection variétale.
Des ailes pour les racines !
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurLes mycorhizes s'attachent aux racines des végétaux et développent un réseau « d'hyphes fongiques » capable d'augmenter le système radicalaire des végétaux jusqu'à 700 %. Les mycorhizes offrent différents avantages : augmentation de l'absorption du phosphore, de l'azote ou de micronutriments, piégeage du carbone dans les sols, atténuation de stress abiotiques ou biotiques. Le projet Végé durable 2, programme Interreg France-Angleterre, a permis d'étudier les mycorhizes, et des essais ont également eu lieu sur la station expérimentale horticole de Bretagne Sud, en légumes biologiques. Différents essais montrent une amélioration du rendement, du calibre, de la précocité ou de la classification commerciale des cultures avec l'introduction de mycorhizes. A noter que pour certaines cultures, la mycorhization n'a pas d'effet, voire un effet dépressif. Induire une relation entre la plante et le champignon n'est pas toujours facile (notamment pour la carotte, le poireau). Différentes solutions sont testées. Les effets combinés de l'utilisation de mycorhizes et des rizobactéries bénéfiques ont aussi été testés.
Innovations in Organic Food Systems for Sustainable Production and Enhanced Ecosystem Services
Ellen B. MALLORY, Auteur ; Niels HALBERG, Auteur ; Lise ANDREASEN, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro spécial de la revue Sustainable Agriculture Research rapporte les travaux présentés lors de la conférence internationale consacrée aux innovations dans les systèmes alimentaires biologiques pour une production durable et des services écosystémiques améliorés. Celle-ci a été organisée les 1er et 2 novembre 2014, en Californie, par l'OECD (Organization for Economic Co-operation and Development), l'ICROFS (International Centre for Research in Organic Food Systems), l'USDA-NIFA (United States Department of Agriculture, National Institute of Food and Agriculture) et l'ASA (American Society of Agriculture). Les articles montrent, à travers différents exemples, la capacité de l'agriculture biologique à répondre à différents enjeux sociétaux : - amélioration de la qualité des sols ; - rentabilité des exploitations ; - réduction du lessivage des nutriments ; - efficacité d'utilisation de l'azote et du phosphore ; - amélioration de la qualité et de la sécurité alimentaire Les travaux présentés ont été réalisés dans un contexte où l'intensification écologique apparaît comme un moyen d'atteindre la sécurité alimentaire à une échelle globale.
Les mauvaises herbes au jardin
Philippe DELWICHE, AuteurLe contrôle des adventices, dans un jardin biologique, nécessite une vigilance particulière pendant les deux ou trois premières années de culture, mais s'avère ensuite relativement facile. Si elles participent de l'équilibre entre les ravageurs des plantes cultivées et leurs prédateurs, les plantes sauvages, de par leur aptitude à occuper rapidement les sols nus, deviennent de redoutables ennemis du jardinier. Elles peuvent arriver au jardin par différentes voies (fumier, compost, fourrures des animaux, insectes...). La multiplication végétative à l'origine de la propagation des plantes s'opère par différents moyens (marcottes, stolons, racines pivotantes, rhizomes, boutures...). En effet, les organes de réserve des plantes vivaces sont constitués de racines, de rhizomes et de bulbes qu'il faudra soigneusement retirer du sol en allant les chercher le plus profondément possible. Les adventices annuelles se multiplient par leurs graines, qui peuvent rester dormantes pendant de très nombreuses années dans les profondeurs du sol. Les différentes techniques pour venir à bout de ces "mauvaises herbes", selon les variétés de plantes, sont expliquées. Une fois ce travail engagé, il conviendra de mettre en place un entretien régulier et d'"isoler" la partie cultivée du jardin des parties sauvages qui l'environnent.
Bien évaluer son sol afin de maximiser son potentiel
Des essais menés par le CETAB+ ont permis de produire ce diaporama qui présente des conseils pour l'évaluation du sol. La première partie porte sur l'importance de la structure du sol pour le rendement de la culture, avec à l'appui des photos du développement racinaire de cultures de maïs sur deux fermes aux rendements différents. La ferme 1, apportant une grande quantité d'azote à son maïs, obtient un rendement de 6t/ha, tandis que la ferme 2, apportant moins d'azote, obtient un rendement de 9t/ha. La compaction flagrante sur l'un des sites explique cette différence de rendement. Après avoir expliqué les différentes approches pour évaluer le sol (couches, texture, structure, aération, activité biologique, état des racines), Anne Weill propose plusieurs pistes de solution et des recommandations pour chacune d'elles : drainage de surface et/ou souterrain, engrais vert intégré dans la rotation (évaluation de plusieurs engrais verts différents, seuls ou en mélange), sous-solage, chaulage. La présence de nombreuses illustrations permet une bonne compréhension des phénomènes de compaction/décompaction des sols.
Essai de sous-soleuse dans des cultures établies
Les résultats d'essais de sous-soleuses dans des cultures établies sont présentés en image dans un diaporama. Après un rappel sur les causes de la compaction d'un sol et l'intérêt d'un sous-solage, plusieurs photos montrent les conséquences de la compaction sur le développement des racines. Ce diaporama a ensuite présenté les conditions pour un décompactage réussi et les erreurs à ne pas commettre. Puis, des photos montrent les effets d'un sous-solage sur une culture de radis comparant les racines dans le sillon des dents de la sous-soleuse, entre les dents, et dans un sol non sous-solé. Trois sous-soleuses sont testées : Panbuster, Jo-Ber (dents michel) et Yeomans. Les profils de sol après le passage de chaque sous-soleuse et sur une zone témoin sont présentés. Des graphiques montrent les résultats de mesures au pénétromètre (résistance à la pénétration) effectuées dans le passage de la dent, à 15cm du passage, entre deux dents et sur la zone témoin. Le diaporama se termine par une présentation de quelques machines montrées à l'occasion de l'événement TECH&BIO en France, et le compactage dû à leur passage.