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CONTAMINATION |
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Lagriculture biologique malmenée : 10 mythes sur la bio à déconstruire
Claude AUBERT, Coordinateur ; Christine MAYER-MUSTIN, Auteur ; Michel MUSTIN, Auteur ; Denis LAIRON, Auteur | [S.l.] : A COMPTE D'AUTEURS - CLAUDE AUBERT | 2023Dans un contexte de crise de lagriculture biologique, avec notamment une baisse de la consommation de produits bio, ce document revient sur la situation actuelle de critiques répétées et de contrevérités émises sur ce mode d'agriculture, alors que des travaux de recherche de plus en plus nombreux en démontrent les avantages et les services rendus, aussi bien en termes de santé, de limitation des émissions de gaz à effet de serre ou de préservation de lenvironnement. Ainsi, en sappuyant sur les résultats de plus dune centaine darticles, détudes ou de synthèses scientifiques, les auteurs apportent des réponses étayées démontrant linexactitude de 10 affirmations largement relayées : les aliments bio ne sont pas meilleurs pour la santé que les autres ; les résidus de pesticides dans les aliments sont sans risques pour notre santé ; lagriculture bio nest pas meilleure pour lenvironnement que la conventionnelle ; lagriculture bio réchauffe autant la planète que la conventionnelle ; lagriculture bio ne peut pas nourrir la planète ; manger bio coûte cher ; on ne peut pas se passer des engrais chimiques ; on ne peut pas se passer des pesticides de synthèse ; lagriculture bio remplace les pesticides de synthèse par dautres pesticides ; le local cest mieux que le bio. Ainsi, pour les auteurs, lAB reste lalternative la plus cohérente face à une agriculture conventionnelle qui, loin de répondre à tous les besoins alimentaires de la population mondiale, est à lorigine dimportants impacts négatifs sur lenvironnement, la santé et contribue aussi fortement au changement climatique. A charge des pouvoirs publics, en sappuyant sur les apports de la recherche, de mieux promouvoir la bio, aussi bien auprès des consommateurs que du monde agricole. Le cahier des charges bio doit aussi évoluer pour une meilleure prise en compte de certains enjeux majeurs, dont le bien-être animal ou la justice sociale, et pour faire que lAB reste une « agriculture agroécologique au service des citoyens du monde et de notre unique planète. »
Biosécurité en élevage de porcs plein-air : Comprendre et se défendre !
La réglementation « biosécurité » et ses obligations de moyens est appliquée à lensemble des élevages de porcs, sans distinction, depuis 2020. Cette réglementation, pensée pour lélevage confiné en bâtiment, impose des obligations de moyens rarement compatibles avec le fonctionnement et la configuration des élevages plein-air. Ce guide a pour objectif principal de faire connaître la réglementation telle quelle est actuellement en vigueur. Pour chaque point abordé (nettoyage des bâtiments et parcours, protéger sa ferme des contaminations extérieures, etc.), un encart apporte des éléments sur la compatibilité des mesures avec l'élevage plein-air. Chaque éleveur et chaque éleveuse peut également sen saisir pour préparer déventuels contrôles « biosécurité », ou encore pour rédiger le plan de biosécurité (un document-type est proposé en annexe). Pour finir, la Confédération Paysanne formule des propositions pour faire évoluer la réglementation.
Dossier de presse : Polluants éternels à l'Assemblée nationale : Le député Nicolas Thierry fait analyser les cheveux de ses collègues
Ce dossier de presse a été diffusé dans le cadre de la proposition de loi PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées, aussi connues sous le nom de « polluants éternels ») de Nicolas Thierry, député écologiste de Gironde, visant à lutter contre les risques liés à ces polluants (cancers, altération de la fertilité...). Les conclusions du rapport commandité, en 2022, par la Ministre de la transition écologique, ainsi que les résultats des tests réalisés sur les cheveux de 14 députés ont révélé, non seulement que ces polluants s'accumulaient dans les organismes vivants plusieurs années encore après leur interdiction, mais aussi que le PFNA se retrouvait chez 86 % des députés testés, ce qui indique une exposition quasi-systématique à ce PFAS. Ce dossier présente les différentes étapes du combat porté par Nicolas Thierry à l'Assemblée : courriers, discours, synthèse des résultats d'analyses, état des lieux de la connaissance des PFAS, texte de la proposition de loi, revue de presse...
Glyphosate is polluting our waters - all across Europe. PAN Europes water report, September 2023
Gergely SIMON, Auteur ; Angeliki LYSIMACHOU, Auteur ; Lysiane COPIN, Auteur | BRUXELLES (67 Rue de la Pacification, 1000, BELGIQUE) : PESTICIDE ACTION NETWORK EUROPE | 2023Des preuves scientifiques indiquent que les concentrations en pesticides, dont le glyphosate, trouvées dans lenvironnement ont un impact négatif sur la qualité des ressources en eau et mettent en danger les écosystèmes aquatiques. Or, selon la législation européenne sur les pesticides, lutilisation de ces derniers ne devrait avoir dimpact négatif, ni sur la santé humaine, ni sur la santé animale, ni sur lenvironnement. Afin de sensibiliser sur l'ampleur de la pollution résultant de l'utilisation de glyphosate en Europe, Pesticide Action Network Europe et la Coalition Stop-Glyphosate ont mené un exercice d'échantillonnage d'eau, dans 12 pays de l'Union Européenne (UE), en octobre 2022. Dans 23 échantillons de rivières et 5 échantillons de lacs, ils ont quantifié le glyphosate et son métabolite AMPA, avec une limite de quantification fixée à 0,2 µg/L. Le glyphosate et/ou l'AMPA ont été détectés dans 17 échantillons de rivières sur 23 (74 %), dans 11 des 12 pays. Par ailleurs, dans une proposition récente, la Commission européenne a révisé la liste des substances prioritaires à surveiller vis-à-vis des eaux de surface et a inclus un seuil critique extrêmement élevé pour le glyphosate, ce qui permettrait un niveau de contamination par ce pesticide plus important que le niveau des normes de sécurité de l'eau potable. Ces résultats montrent que l'exposition au glyphosate est inévitable et soulignent le besoin urgent de mesures pour éliminer cette substance dangereuse au sein de lUE.
How pesticides impact human health and ecosystems in Europe
Le système agricole européen dépend fortement des pesticides de synthèse. Ces derniers sont utilisés pour maintenir les rendements des cultures. Cependant, l'utilisation généralisée des pesticides entraîne une contamination et une pollution de l'eau, du sol et de l'air. Lexposition humaine à ces pesticides engendre des maladies chroniques, telles que des cancers, des problèmes cardiaques, respiratoires et neurologiques. Ce document apporte des informations sur les dernières connaissances relatives à l'impact des pesticides de synthèse sur la santé humaine et l'environnement, et présente des recommandations pour réduire leur usage. Il explique notamment que les ventes de pesticides ne décroissent pas au sein de l'Union européenne : elles ont été relativement stables entre 2011 et 2020, et sont estimées à 350 000 tonnes par an. En 2019, 83 % des sols agricoles analysés dans le cadre d'une étude européenne contenaient des résidus de pesticides. En 2020, un ou plusieurs pesticides étaient au-dessus des seuils de préoccupation dans 22 % des sites de surveillance européens de rivières et de lacs. Par ailleurs, la pollution liée aux pesticides entraîne une perte de biodiversité et participe au déclin important des populations d'insectes en Europe, ce qui menace le rôle essentiel joué par ces dernières dans la production alimentaire (auxiliaires de culture, pollinisation ). Une étude, menée dans cinq pays européens, sur la santé humaine, entre 2014 et 2021, a également révélé qu'au moins deux pesticides étaient présents dans le corps de 84 % des participants à létude. Les niveaux de pesticides étaient systématiquement plus élevés chez les enfants que chez les adultes. Pour atteindre les objectifs dutilisation de pesticides fixés dans le cadre de la « Stratégie de la ferme à la fourchette » (Farm to Fork Strategy), il est nécessaire de soutenir des modèles d'agriculture alternatifs, tels que l'agroécologie.
Pesticide Residues in French Soils: Occurence, Risks and Persistence
Claire FROGER, Auteur ; Claudy JOLIVET, Auteur ; Hélène BUDZINSKI, Auteur ; ET AL., AuteurLa question de la contamination de l'environnement, dont les sols, par les pesticides est cruciale. Dans cette étude, les résidus de 111 pesticides (fongicides, herbicides, insecticides et/ou acaricides et phytoprotecteurs) ont été recherchés dans 47 échantillons de sols français. Ces sols étaient des sols cultivés en agriculture conventionnelle ou biologique, mais aussi des sols de forêts ou de friches industrielles. Pour la quasi-totalité d'entre eux (46 sur 47), des résidus ont été retrouvés, avec jusqu'à 33 produits différents dans un même échantillon. Le glyphosate et le produit issu de sa dégradation (l'AMPA, ou acide aminométhylphosphonique) étaient présents dans les concentrations les plus élevées. Les risques s'avèrent modérés à élevés pour les vers de terre. L'évolution des pratiques des agriculteurs sur certains des sols étudiés amènent à s'interroger fortement sur la persistance réelle de ces pesticides dans l'environnement.
Concerted Evaluation of Pesticides in Soils of Extensive Grassland Sites and Organic and Conventional Vegetable Fields Facilitates the Identification of Major Input Processes
Judith RIEDO, Auteur ; Chantal HERZOG, Auteur ; Thomas BUCHELI, Auteur ; ET AL., AuteurL'utilisation intensive de pesticides et la diffusion subséquente de ces molécules actives dans l'environnement et dans des organismes non ciblés sont de plus en plus préoccupantes. Peu détudes ont analysé la présence de pesticides dans des sols de zones non traitées qui servent de refuges écologiques (ex : prairies). Un manque de connaissances est également observé au niveau des processus de contamination (non voulue) de ces surfaces non traitées. Cette étude, menée en Suisse, a analysé la présence et l'abondance de 46 pesticides dans des sols de prairies gérées de manière extensive, ainsi que dans des champs de légumes conduits en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle (60 parcelles au total). Des pesticides ont été trouvés dans tous les sols, y compris dans les prairies extensives, démontrant une contamination de fond et généralisée des sols par les pesticides. Les résultats obtenus suggèrent aussi que des champs initialement conduits en agriculture conventionnelle, puis convertis en agriculture biologique, n'atteignent des niveaux de pesticides aussi faibles que ceux des prairies seulement vingt ans plus tard, ce qui illustre la persistance des pesticides dans les sols. Lanalyse des différents composés de pesticides trouvés dans les prairies et dans les champs biologiques ont permis de différencier les présences de résidus de pesticides dues à des molécules persistantes à long terme des présences dues à des processus de contamination diffuse (dérives de pulvérisation lors de traitements de champs conventionnels et dépôts atmosphériques).
Contaminations croisées en chai mixte : Vigilance sur les matériaux et les techniques
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre du projet Qualvinbio, lIFV et Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine travaillent sur les contaminations des vins bio par des pesticides de synthèse. Ils étudient notamment les risques de contaminations croisées lors de la mise en commun déquipements dans les caves mixtes (bio et conventionnelles). Dans un premier temps, des expériences en laboratoire ont été réalisées pour tester laptitude des résidus à adhérer à différents matériaux (poreux ou absorbants) utilisés au chai, à savoir : linox, le bois, lépoxy, le PVC, le polypropylène et le caoutchouc dont des coupons ont été mis dans des vins dopés avec des substances actives. En moyenne, après avoir retiré les coupons, une diminution de 52 % de la concentration en substances actives (résidus) a été enregistrée dans les vins, ce qui laisse présager une absorption des molécules par les matériaux. Des différences entre les matériaux ont été constatées : une plus forte diminution de la concentration a été enregistrée dans le vin en contact avec le caoutchouc et le PVC, puis avec le bois et lépoxy, puis avec le polypropylène. Le relargage de résidus dans des vins bio par ces matériaux « contaminés » a aussi été testé. Des différences entre les matériaux ont, là encore, été constatées : les vins bio qui ont vieilli dans des coupons en PVC et en caoutchouc présentent de plus fortes concentrations en molécules (résidus). Un effet des différentes molécules (utilisées pour mimer les résidus) a également été enregistré. Dautres essais ont été menés au moment de la filtration, du transfert et dans les barriques. Pour évaluer la contamination réelle par les matériaux en chai mixte, 216 molécules actives vont également être analysées sur une trentaine déchantillons de vins issus dune dizaine de domaines.
Eviter les contaminations lors du partage de matériel
CUMA FRANCE, Auteur ; FNAB, AuteurCet article présente des moyens techniques et organisationnels qui permettent d'éviter les contaminations par des pesticides, entre conventionnel et bio, dans le cadre du partage de matériel de production.
Fruits, légumes, céréales Des pesticides à risque partout !
Elsa ABDOUN, Auteur ; Cécile LELASSEUX, Auteur« Les produits phytosanitaires les plus problématiques pour la santé sont censés être interdits dusage en Europe. Notre étude suggère pourtant quun aliment sur deux, en France, contient des résidus potentiellement dangereux ». Pour arriver à cette conclusion, les auteures ont repris des résultats danalyses faites, en 2019, par les autorités françaises sur plus de 14 000 aliments et qui avaient abouti à la détection de 238 résidus de pesticides. Cette liste de résidus présents dans les aliments a été comparée à deux listes établies en 2021, soit par lANSES, soit par lEurope, de substances à effet potentiel sur les voies hormonales ou cancérigènes, mutagènes ou encore reprotroxiques, montrant que plus de 50 % des denrées végétales non bio analysées contenaient au moins un de ces résidus de pesticides et même plusieurs pour un tiers dentre elles. Les produits bio, du fait du cahier des charges lié à cette production, sont beaucoup moins concernés : 1 aliment végétal bio sur 8 touché, mais dans ce cas pour cause de pollutions accidentelles. Par ailleurs, les substances analysées sont interdites dusage en Europe depuis 2009. Néanmoins, des subtilités dans la législation permettent encore leur présence dans les aliments : des différences danalyses des risques selon les organismes ; des délais importants pour la prise en compte des apports de la recherche ou pour faire de nouvelles évaluations des risques ; des dérogations possibles aux interdictions ou encore des interdictions qui ne sappliquent pas aux produits importés. Bruxelles promet de nets progrès comme la « non-utilisation de pesticides dans lUnion Européenne prévue à lhorizon 2050 ». Si cela savérait, ce serait un vrai bouleversement pour les acteurs agricoles, mais aussi pour les citoyens, sachant quaujourdhui personne néchappe totalement à la contamination par les pesticides, étant donné les niveaux de pollution dans nos environnements.
Impacts des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité et les services écosystémiques : Résumé de l'Expertise scientifique collective - Mai 2022
Dans le cadre du programme Ecophyto II+, les ministères en charge de la Transition écologique, de l'Agriculture et de l'Alimentation, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation ont sollicité INRAE et lIfremer, pour réaliser un état des lieux des connaissances scientifiques sur les impacts des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité et les services écosystémiques. Le devenir et les impacts de ces substances ont été mesurés depuis les zones dépandage jusquau milieu marin, en France métropolitaine et en Outre-Mer. Les conclusions de cette expertise, présentées en mai 2022 lors dun colloque public, ont confirmé que lensemble des milieux terrestres, aquatiques et marins notamment côtiers sont contaminés par les produits phytopharmaceutiques. Des impacts directs et indirects de ces substances sur les écosystèmes et les populations dorganismes terrestres, aquatiques et marins ont également été mis en évidence.
La lutte contre le Black-Rot en viticulture biologique
AGROBIO GIRONDE, Auteur ; BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur | BORDEAUX (347 Avenue Thiers, 33 100, FRANCE) : AGROBIO GIRONDE | 2022Le Black-Rot ("pourriture noire" en français) est une maladie cryptogamique qui s'attaque à tous les organes verts de la vigne : feuilles, grappes, rameaux. C'est une maladie considérée comme « secondaire » par rapport au mildiou ou à l'oïdium, mais qui, dans certains cas, peut faire des dégâts conséquents, notamment sur quelques cépages très sensibles comme les Sémillon, Muscadelle et Sauvignon. Cette fiche fournit des informations pour lutter contre le développement du Black-Rot en viticulture bio.
Pas de résidus provenant des engrais liquides en bio
Clara DE NADAILLAC, AuteurDes résidus d'acide phosphonique sont parfois retrouvés dans des vins bio. Cette molécule rémanente est notamment présente dans certains engrais liquides utilisables en AB (obtenus à partir de marcs et de lies de vinification). Une étude, réalisée sur trois ans par plusieurs acteurs en Occitanie, visait à déterminer si ces résidus étaient liés à l'usage de tels engrais. Elle a pu démontrer qu'il n'en était rien.
Pesticides : « Jai été exposé à des contaminations invisibles et permanentes »
Benoît DUCASSE, Auteur ; Sophie CHAPELLE, AuteurExposé aux pesticides jusqu'à la conversion en bio de sa ferme en 2009, Etienne Heulin, producteur de lait de chèvres et éleveur de génisses dans le Maine-et-Loire (49), 63 ans, témoigne, dans cet article, de son parcours, des dangers pour l'homme de l'utilisation des pesticides et des anti-parasitaires, ainsi que de son combat contre le cancer.
Plateforme Adonis : Première évaluation sur lusage territorialisé des pesticides en France métropolitaine
Aurélien CHAYRE, Auteur ; Philippe POINTEREAU, Auteur | TOULOUSE CEDEX 3 (75 Voie du TOEC, CS 27608, 31 076, FRANCE) : SOLAGRO | 2022La plateforme et la carte Adonis, établies par Solagro, ont pour ambition de porter à la connaissance de tous les données communales sur l'usage des pesticides. La carte reflète les Indices de fréquence de traitement (IFT) des surfaces agricoles de chaque commune métropolitaine. Elle a révélé une France très contrastée. Certains territoires font lobjet dune pression phytosanitaire élevée. Ce sont principalement les zones agricoles spécialisées : grand bassin parisien, Limagne, territoires viticoles et arboricoles Les assolements de ces régions sont généralement peu diversifiés et les pratiques agricoles sont plutôt intensives. A linverse, certains territoires sont protégés de lusage des pesticides. Ils sont principalement situés dans les zones de montagne et les marais côtiers. Ils correspondent à des systèmes en polyculture élevage de ruminants, avec une forte présence de surfaces en herbe (généralement non traitées). Toutefois, cette carte offre une vision des utilisations « directes » de pesticides, elle ne prend pas en compte les utilisations « indirectes ». Par exemple, elle ne prend pas en compte les pesticides utilisés pour produire lalimentation importée pour les monogastriques, comme le soja, qui peut provenir dautres territoires français ou de létranger. Cette cartographie permet également de mettre en avant les territoires qui ont engagé une politique volontariste de réduction des produits phytosanitaires, notamment en développant lagriculture biologique (ex : Drôme, Gers, Manche ). Pour finir, ce document dresse un constat alarmant vis-à-vis de lusage des pesticides : contamination de lalimentation humaine, effondrement de la biodiversité, pollution des nappes et des sols par les pesticides.
Le point avec Certipaq Bio : Que faire en cas de contamination par des résidus de pesticides ?
Gwénaël LEREBOURS, AuteurSi un opérateur suspecte quune partie de sa production a été contaminée par un produit ou par une substance non autorisés, il doit : identifier et isoler la partie de sa production contaminée ; vérifier si le soupçon peut être étayé ; ne pas commercialiser ou utiliser la partie de la production concernée. Si la contamination ne peut pas être écartée ou si elle est vérifiée, lopérateur doit immédiatement informer son organisme de contrôle. Ce dernier mènera alors une enquête pour établir lorigine et les causes de la contamination. Lobjectif est, entre autres, de déterminer si la contamination est intentionnelle, survenue à cause dun manque de mesures de précaution, accidentelle ou fortuite (les causes de contamination peuvent, en effet, être multiples, et sont listées dans larticle). Cette enquête conclura aussi sur létat de certification de la production contaminée.
Pollution des eaux par des métabolites de pesticides : Les autorités ont sciemment mis et laissé sur le marché des pesticides engendrant des pollutions prévisibles par des métabolites
Pauline CERVAN, Auteur ; François VEILLERETTE, Auteur ; Nadine LAUVERJAT, Auteur | PARIS (179 Rue de Lafayette, 75 010, FRANCE) : GÉNÉRATIONS FUTURES | 2022Suite aux révélations, fin septembre 2022, des enquêtes menées par le magazine Complément denquête et par des journalistes du Monde, Générations Futures se saisit du problème de pollution de leau du robinet par les métabolites de pesticides. Dans ce dossier sous forme de questions/réponses, Générations Futures explique la faiblesse de la réglementation actuelle ayant engendré, de manière prévisible, de telles pollutions. Les manquements de lévaluation toxicologique des métabolites des substances contenues dans les pesticides, avant leur mise en marché, sont illustrés par les exemples concrets du chloridazone et du S-métolachlore. Pour finir, Générations Futures adresse aux autorités ses demandes, notamment le retrait immédiat de certains produits.
Presence of pesticides in the environment, transition into organic food, and implications for quality assurance along the European organic food chain - A review
Mirjam SCHLEIFFER, Auteur ; Bernhard SPEISER, AuteurMême si l'utilisation de pesticides de synthèse n'est pas autorisée en agriculture biologique, il arrive que les produits alimentaires issus de l'agriculture biologique présentent des traces de résidus. Afin de déterminer les causes de ces contaminations - accidentelles ou frauduleuses -, les organismes de certification doivent faire des recherches, ce qui représente un coût non-négligeable pour la filière. L'étude rapportée dans cet article vise à donner un aperçu des sources de contaminations involontaires et techniquement inévitables, liées à la présence de pesticides dans l'environnement. Ces sources de contamination peuvent être locales, ou plus éloignées dans l'espace, mais aussi dans le temps (utilisation historique de certains pesticides). En bilan, il s'avère que le risque de présence de résidus de pesticides est réel pour tous les types de cultures et qu'un niveau de "tolérance zéro" est donc impossible à appliquer. En outre, la variabilité des contaminations ne permet pas de déterminer des seuils susceptibles de distinguer d'éventuelles fraudes de contaminations accidentelles. Seules des enquêtes au cas par cas peuvent permettre de faire cette distinction.
Produits bio : Le casse tête des résidus de pesticides
SYNABIO, AuteurEn raison des contaminations croisées (contaminations dues au vent, à la pollution des sols ou à dautres sources de contaminations), la gestion des résidus de pesticides dans les produits biologiques est complexe : Faut-il établir un seuil de déclassification direct ou non ? La Commission Européenne et le Conseil / Parlement Européen ont débattu durant six années sur cette question, avant de trouver un accord dans le cadre du Règlement bio 848/2018. Une clause de revoyure (Article 29.4) a, toutefois, été intégrée dans ce « nouveau » règlement bio. Ainsi, « au plus tard le 31 décembre 2025, la Commission présente un rapport sur la mise en uvre du présent article, sur la présence de produits et substances dont lutilisation nest pas autorisée en production biologique. Ce rapport peut, sil y a lieu, être accompagné dune proposition législative prévoyant une harmonisation plus poussée ». Fin 2022, la Commission poussait pour que les États Membres considèrent que toute présence de pesticides dans un produit bio implique un blocage et une décertification systématique si lorigine de la contamination nest pas déterminée lors de linvestigation menée par un organisme certificateur. Cette proposition présente linconvénient de peu prendre en considération les contaminations croisées. Dans ce contexte, le Synabio s'efforce d'accompagner les entreprises sur le sujet.
Prosulfocarbe : sa suspension refusée malgré ses dangers
BIOFIL, AuteurEn mai 2021, les cultures de sarrasin et de chia de quatorze producteurs bio ont été contaminées par un herbicide très utilisé en agriculture conventionnelle : le prosulfocarbe. Ce dernier est le second herbicide le plus utilisé en France, derrière le glyphosate. Cette substance très volatile peut parcourir « plusieurs kilomètres dans les airs », selon une note scientifique de lAnses. Le prosulfocarbe est ainsi retrouvé régulièrement dans des analyses dair et deau. Les analyses effectuées par la coopérative Biocer sur les cultures bio contaminées par cet herbicide, au printemps 2021, ont entraîné la destruction de lensemble des lots pour protéger le consommateur. Soit 100 000 de pertes pour les agriculteurs bio qui ne recevront aucune indemnité. Générations Futures, la Fnab et la coopérative Biocer ont demandé la suspension, en urgence, de lautorisation de mise sur le marché de lun des 19 pesticides contenant du prosulfocarbe avant les traitements dautomne. Laffaire, qui a été portée en justice, sest soldée, le 19 juillet 2022, par un rejet de la requête faute déléments « permettant dapprécier lampleur réelle des conséquences pour les agriculteurs ».
Rapport : Le vrai chiffre des résidus de pesticides dans les denrées végétales non bio enfin dévoilé par Générations Futures
Dans ce rapport, l'association Générations Futures présente de nouveaux éléments au sujet des pesticides contenus dans les aliments végétaux non bio. Les données officielles des plans de surveillance de la présence de résidus de pesticides ont été actualisées, grâce une nouvelle méthode d'analyse plus représentative. Les résultats révèlent que la présence de ces résidus était jusque-là sous-estimée. Pour finir, Générations Futures rappelle que s'orienter vers une intensification de la production serait synonyme d'une utilisation accrue de pesticides et que cela remettrait en cause, de façon inquiétante, les objectifs du Pacte vert pour l'Europe, qui prévoit, notamment, de réduire l'usage des pesticides de 50 % d'ici 2030.
Conférence : La contamination en AB, comment se protéger ?
Lucie DROGOU, AuteurAfin de préserver et de sécuriser la crédibilité de lagriculture biologique, les organismes certificateurs déclassent quasiment systématiquement les produits bio contaminés par des résidus de pesticides trop élevés. En 2018, les données collectées par lINAO font ressortir 104 cas de déclassement, toutes filières confondues (cette situation est stable depuis plusieurs années). Dans 77 % des cas, les producteurs interrogés déclarent connaître lorigine de la contamination (souvent un voisin) et seulement 26 % ont été indemnisés. Cest pourquoi la FNAB travaille avec différents partenaires sur le projet GeRiCo (gestion des risques de contamination). Ce projet a pour objectifs : 1 de créer des outils pour aider les producteurs bio à mieux se protéger et à savoir comment réagir en cas de contamination ; 2 daméliorer le dialogue avec des voisins conventionnels ; 3 de réfléchir à un système dindemnisation plus efficace. Deux kits doutils ont déjà été développés : un kit axé sur « que faire pour protéger et réduire le risque de contamination ? » et un autre sur « que faire en cas de contamination avérée ? ».
Les contaminations par les pesticides en bio : Comment sen protéger ?
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn agriculture biologique, les contaminations par les pesticides peuvent entraîner des déclassements de récoltes ou de parcelles, obligeant alors à une reconversion, avec des coûts parfois très conséquents. Lorigine de ces contaminations est généralement connue : le voisinage ou le matériel en commun. Malgré tout, les indemnisations sont rares. La FNAB a ainsi mis en place deux kits pour aider les producteurs : lun visant à réduire les risques de contamination et lautre à obtenir une indemnisation. Une réflexion est également en cours pour protéger les agriculteurs bio et indemniser les pertes de façon plus efficace.
Gestion des mammites en vaches laitières : "Des bonnes pratiques délevage pour moins traiter" ; Gestion des mammites : témoignage
Frédéric RIPOCHE, AuteurCatherine Roffet et Laurence Jouet, vétérinaires réalisant des suivis en élevages bio dans le Grand Ouest, donnent des éléments sur les mammites en bio : leurs spécificités, les signes à surveiller, les interventions possibles et les bonnes pratiques à mettre en place (alimentation, bonne hygiène de traite ), ainsi que les autres points de vigilance (bâtiment, litière, réglage de la machine à traire ). Le GAEC de Rublé (100 vaches laitières, en Loire-Atlantique) témoigne sur ses pratiques. Le relevé mensuel du suivi cellulaire est un outil très important pour lui. Une grande vigilance simpose en salle de traite (hygiène, contrôle des premiers jets, massage avec des huiles essentielles si besoin). Des réflexions sont en cours sur le bâtiment. Sont aussi présentés les panses-bêtes du projet Otoveil, ainsi qu'un tableau sur les différents traitements possibles dune mammite aiguë, selon ses phases.
Kit à destination des agriculteurs bio : Comment réduire le risque de contamination à la parcelle ? : Kit n°1
Ce document fournit des outils concrets aux producteur-rices bio pour réduire le risque de contamination de leurs parcelles par les traitements de pesticides du voisinage. Les solutions proposées s'adaptent au type de relations entretenues avec le voisinage. Elles ne sont donc pas les mêmes si le dialogue est possible ou s'il est plutôt difficile. Au sommaire : - Je souhaite trouver des solutions avec mon voisin (échange de parcelles, traitement des bordures avec des produits UAB...) ; - Le dialogue est difficile : Je souhaite dissuader mon voisin et/ou me protéger (connaître la réglementation sur les pesticides, connaître les instances chargées de faire respecter la réglementation...) ; - Haies, filets... des outils pour intercepter la dérive (barrières artificielles, bandes de non-traitement...) ; - Comment réaliser une analyse de résidus ?
Que faire en cas de contamination ? : Kit n°2
Après le Kit n°1, qui donnait des conseils aux agriculteurs bio pour réduire le risque de contamination de leurs parcelles par les traitements phytosanitaires du voisinage, ce Kit n°2 donne des outils pour obtenir une indemnisation en cas de déclassement pour cause de contamination. Deux cas sont possibles : 1. L'agriculteur constate la contamination ; il faut alors mesurer les conséquences de la contamination, puis recueillir les pièces nécessaires pour établir la responsabilité ; 2. L'organisme certificateur identifie un résidu de pesticide sur le produit ; il sera alors nécessaire d'apporter les garanties à l'organisme et, s'il y a déclassement, d'engager, le cas échéant, des démarches pour obtenir une indemnisation.
Rapport de synthèse EXPORIP : EXPOsition des RIverains aux Pesticides
YOOTEST, Auteur ; GÉNÉRATIONS FUTURES, Auteur | STRASBOURG (Science concept, 2 Rue de la Durance, 67 100, FRANCE) : YOOTEST | 2021EXPORIP - pour Exposition des riverains aux pesticides - est un projet scientifique participatif mis en place par la société YOOTEST et l'association Générations Futures dans le but de collecter des données sur la présence de résidus de pesticides chez les riverains de zones cultivées et traitées. La dérive de tels produits lors de leur application est un phénomène connu, mais les données sont peu nombreuses à ce sujet. Pour 30 produits phytosanitaires, des prélèvements ont été réalisés sur des surfaces vitrées de bâtiments proches de zones cultivées. Dans ce rapport, sont présentés la méthodologie mise en uvre, ainsi que les principaux résultats obtenus. Des résidus de pesticides ont été retrouvés sur 79,3 % des fenêtres, avec des concentrations variables, et principalement sur des bâtiments situés à une distance inférieure à 100 m des zones traitées.
Residues of currently used pesticides in soils and earthworms: A silent threat?
C. PELOSI, Auteur ; C. BERTRAND, Auteur ; C. FRITSCH, Auteur ; ET AL., AuteurDes lacunes ont été détectées concernant les connaissances sur le devenir environnemental et les effets involontaires des pesticides actuellement utilisés. Ce manque de connaissances aurait tendance à diminuer les impacts affichés des pesticides et entraverait la compréhension de leurs impacts plus globaux, notamment sur les processus écologiques. Cest pourquoi cette étude a été conduite sur les impacts des pesticides sur les vers de terre. Lexposition de vers de terre à 31 pesticides de différentes natures a été quantifiée en France, dans la Zone Atelier « Plaine & Val de Sèvre ». Les analyses ont mis en évidence la présence d'au moins un pesticide dans tous les sols (n = 180), à la fois dans les sols traités (sols cultivés) et dans les sols non traités (haies, prairies et cultures en agriculture biologique). Des mélanges contenant au moins un insecticide, un herbicide et un fongicide (dont les résidus sont supérieurs à la limite de quantification) ont été détectés dans 90% des sols. Ces pesticides ont également contaminé 54% des vers de terre à des niveaux qui pourraient les mettre en danger. Il est essentiel de rappeler que ces organismes sont bénéfiques pour les sols et sont non ciblés par les pesticides. Un risque élevé de toxicité chronique pour les vers de terre a par ailleurs été trouvé dans 46 % des échantillons, tant dans des céréales d'hiver traitées que dans des habitats non traités considérés comme des refuges. Ces résultats montrent que les pesticides peuvent altérer la biodiversité, ainsi que des fonctions écosystémiques. Ils mettent également en évidence le rôle des pesticides en tant qu'agent du changement global.
Synthèse : Pesticides et effets sur la santé : Nouvelles données
Laurent FLEURY, Auteur ; Catherine CHENU, Auteur ; Scott HARVEY, Auteur ; ET AL., Auteur | LES ULIS CEDEX A (17 Avenue du Hoggar - Parc d'Activité de Courtabuf, BP 112, 91 944, FRANCE) : EDP SCIENCES (INSERM) | 2021Afin de mieux identifier les effets des pesticides sur la santé humaine et sur lenvironnement, lInserm a été saisi, en 2018, par cinq directions de lÉtat pour actualiser le rapport dexpertise collective « Pesticides : Effets sur la santé », publié en 2013. Lexpertise collective de 2021 dresse un bilan des connaissances sappuyant sur plus de 5 300 documents, rassemblés et analysés par un groupe dexperts multidisciplinaire. Lanalyse met en évidence des présomptions fortes de liens entre certaines pathologies et lexposition aux pesticides, ainsi que leurs effets sur les écosystèmes. Pour finir, cette synthèse souligne la nécessité de continuer à étudier et à intégrer ces aspects dans lorientation des actions publiques.
Zone rouge - Pesticides : Mangez-en moins !
Elsa ABDOUN, Auteur ; Domitille VEY, AuteurCe dossier consacré aux impacts des pesticides sur la santé revient sur lutilisation des pesticides dans lagriculture française et explique pourquoi les pratiques agricoles sont difficiles à changer. Il détaille ensuite les effets de ces pesticides sur la santé : des études scientifiques montrent que le niveau de présomption est moyen, voire fort, entre lexposition aux pesticides et une vingtaine de maladies (cancer, troubles neurodéveloppementaux, troubles neuropsychologiques ). Les personnes les plus touchées restent les personnes directement en contact avec ces matières, cest-à-dire les agriculteurs et les riverains, mais certaines personnes sont plus sensibles, telles que les femmes enceintes et les enfants. Un autre facteur dexposition est lalimentation : plusieurs études montrent quune alimentation biologique, qui contient moins de résidus de pesticides, diminue le risque de développer certaines maladies (diabète, surpoids, cancer du sang ). Ce dossier présente également les nouveaux labels dits « sans pesticides », qui sengagent à supprimer lutilisation de produits phytosanitaires de synthèse durant les derniers stades de production afin déviter de les retrouver dans les produits alimentaires. Enfin, il insiste sur le fait que le risque de contamination varie selon les types daliments et présente un classement des risques de contamination de divers fruits et légumes conventionnels.
Le casse-tête de lallaitement des chevrettes en bio
Damien HARDY, AuteurAnne-Marie Filliat produit du lait de chèvre bio, en Indre-et-Loire (250 chèvres). Chaque année, elle élève 70 à 80 chevrettes pour le renouvellement, ainsi que 70 à 90 chevrettes et chevreaux pour les vendre à dautres éleveurs bio ou en conversion. Les autres jeunes caprins sont engraissés et vendus en direct. Jusquà présent, cette éleveuse utilisait de la poudre de lait conventionnelle pour nourrir ses chevreaux. Toutefois, elle va devoir sadapter aux modifications du cahier des charges bio : les jeunes caprins vont devoir être alimentés avec du lait « maternel » durant au minimum 45 jours. La priorité est donnée au lait de la mère, mais il peut très bien sagir dun lait de mélange (issu du tank) ou de lait de vache bio. Ce changement soulève toutefois des problèmes sanitaires : le lait cru peut transmettre certaines maladies aux chevreaux (ex : Caev, mycoplasmes, paratuberculose...). Pour éviter cette transmission, il est nécessaire de thermiser le lait à 56 °C, ce qui demande plus de travail et nécessite des investissements. Cest pourquoi lutilisation de poudre de lait reste tolérée pour éviter la propagation des maladies, mais elle est soumise à une attestation vétérinaire. Actuellement, il est encore possible dutiliser du lait en poudre conventionnel, mais cette tolérance sarrêtera dès que le lait en poudre bio sera disponible en quantité suffisante, ce qui posera des questions économiques aux éleveurs bio.
Contaminations fortuites des vins bio : La filière se mobilise sur un dossier délicat
Frédérique ROSE, AuteurLes vins bio peuvent être contaminés fortuitement par des molécules issues de pesticides de synthèse. Comme les techniques danalyses sont de plus en plus performantes et que les limites de quantification des molécules gagnent en précision, ces résidus sont de mieux en mieux détectés. Cette présence doit néanmoins rester la plus faible possible et toute la filière bio se mobilise pour accompagner les producteurs. Plusieurs projets de recherche sont notamment en cours pour déterminer plus précisément lorigine de ces résidus. Magali Grinbaum, de lIFV Rhône-Méditerranée, coordonne plusieurs de ces projets. Elle explique que, pour linstant, les différents essais nont pas permis davoir des résultats précis, mais seulement décarter certaines pistes. Néanmoins, les explications les plus probantes sont : les contaminations croisées (dérives des parcelles voisines traitées en conventionnel), la rémanence des produits, les contaminations au sein dateliers mixtes (matériel insuffisamment nettoyé lors du transport durant les vendanges, durant la filtration, lélevage, le stockage, la mise en bouteille ), la décomposition de molécules issues dengrais foliaires ou encore les sous-produits de distillerie utilisés comme amendement (ex : vinasse conventionnelle).
Gestion des risques de contamination croisée au vignoble
V. PLADEAU, Auteur ; V. GRINBAUM, Auteur ; E. LE HO, AuteurLes viticulteurs bio doivent se prémunir de toute entrée fortuite de pesticides non autorisés sur leurs cultures. Ils doivent donc éviter les contaminations croisées (contamination dune production biologique par des traitements utilisés en conventionnel). Certaines molécules utilisées en conventionnel sont dites traçantes, cest-à-dire quelles passent dans le vin (elles ne sont pas éliminées par les procédés de vinification). Le programme de recherche SECURBIO (2009 à 2014), coordonné par le SVBNA et lINAO, a révélé que 37 % des 272 vins bio testés contenaient des traces de résidus. Ces contaminations concernaient souvent des parcellaires bio très morcelés, des exploitations mixtes et des chais mixtes. Lors de contrôles par les organismes de certification (OC), le contrôle des pratiques de prévention des risques de contamination est prioritaire à lanalyse de résidus, ce qui signifie que lobligation de moyens prime sur lobligation de résultats. Plusieurs mesures sont décrites afin de protéger son vignoble des risques de contamination croisée.
Lever le verrou des monilioses
Muriel MILLAN, Auteur ; Claude-Eric PARVEAUD, AuteurLes monilioses sur fleurs et fruits provoquent des pertes importantes dans les vergers bio et durant la phase de conservation des fruits bio. La gestion de ce bioagresseur a fait lobjet dun débat lors de lédition 2019 des Rencontres techniques fruits bio, organisées par le CTIFL et lITAB. Des travaux de recherche menés en Espagne ont montré que les conidies situées sur des fruits momifiés, au verger, peuvent survivre au moins un an. Elles sont donc capables de contaminer dautres fruits lannée suivante. Elles peuvent également se disperser dans un rayon allant de 1 à 16 m. Les chercheurs espagnols ont également évalué la présence de ce champignon dans latmosphère et sur des surfaces des équipements des stations de conditionnement. Les résultats ont montré que Monilinia spp. était très peu présent. Le risque de contamination seffectue donc au verger. En revanche, cette maladie se développe majoritairement durant la phase de conservation des fruits. Pour lutter contre cette maladie, un modèle de prévision des risques dinfection a été développé en Espagne afin didentifier les périodes à risque. Des méthodes de lutte (directes, physiques et biologiques) utilisables en AB font également lobjet dessais.
Résidus de pesticides dans les fruits et légumes
François VEILLERETTE, Auteur ; Aurèle CLÉMENCIN, Auteur ; Nadine LAUVERJAT, Auteur | PARIS (179 Rue de Lafayette, 75 010, FRANCE) : GÉNÉRATIONS FUTURES | 2020Selon Générations Futures, les chiffres exacts relatifs à la présence de résidus de pesticides dans les fruits et légumes non bio ne sont pas rendus publics en France. Dans ce rapport, lassociation précise cette affirmation et explique que, dans les chiffres officiels annuels présentés par la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) en matière de contrôle et de surveillance des résidus de pesticides dans les fruits et légumes, les échantillons issus de lAB sont compris dans les chiffres globaux, bien qu'ils soient aussi présentés dans une rubrique à part. Cette procédure minimise ainsi le volume de contamination des produits issus de l'agriculture conventionnelle. Ce rapport présente les calculs des pourcentages de contamination des fruits et légumes non bio par des résidus de pesticides quantifiés.
Webconférences La Terre est Notre Métier : Recherche, Technique & Filières
CIVAM BIO MAYENNE, Auteur ; GAB 85, Auteur ; BIO EN NORMANDIE, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ (FRAB, 12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : RÉSEAU GAB-FRAB BRETAGNE | 2020A chacune de ses éditions, le salon La Terre est Notre Métier propose un cycle de conférences. En 2020, le contexte sanitaire particulier a amené les organisateurs du salon à proposer des conférences en ligne. La section « Recherche, Technique & Filières » regroupe huit webinaires qui abordent les thématiques suivantes : 1 Des retours dexpériences sur la réduction du travail du sol en agriculture biologique en Pays de la Loire (présenté par le Civam Bio Mayenne, le Gab 85 et trois producteurs bio) ; 2 - La transmission des fermes bio (présenté par Bio en Normandie, la Cab Pays de la Loire, lEnsat, ainsi que par un repreneur et un cédant) ; 3 - Lergonomie et lorganisation du travail en agriculture biologique (présenté par le GAB56, la Mutualité Sociale Agricole et lentreprise MB2 Conseil) ; 4 - La contamination en bio : comment se protéger (présenté par la FNAB et deux producteurs bio) ; 5 - Les alternatives aux intrants controversés en bio (présenté par ABioDoc-VetAgro Sup) ; 6 - La structuration des filières viande bio (présenté par la Commission bio dInterbev, Unebio, Feder, Bretagne Viande Bio et Bio Direct) ; 7 - La transition climatique de l'agriculture bio en Ille-et-Vilaine (présenté par lInrae, Solagro, la Collectivité du Bassin Rennais, Agrobio 35 et un producteur bio) ; 8 - Le soin aux plantes par les plantes via les Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (présenté par la Confédération paysanne, lAspro PNPP et un producteur bio).
Blé carié : comment agir ?
BULLETIN CAB, AuteurEn 2019, la carie a fortement contaminé les blés. Afin de mieux lutter contre ce champignon, cet article réalise une synthèse des conseils divulgués sur une page web de lITAB dédiée à la gestion de cette maladie en AB (page internet créée dans le cadre du projet Liveseed). La carie affecte la qualité du grain des céréales et rend celui-ci impropre à la consommation humaine (voire animale). Il existe deux espèces responsables de la carie : Tilletia caries et Tilleta foetida. Ce champignon pénètre dans la plantule entre la germination et le stade deux feuilles. Une fois le stade trois feuilles passé, il ny a plus de risque dinfection. La carie se transmet par les semences infectées ou par le sol via les spores. En agriculture biologique, la prévention et lobservation sont essentielles pour sen prémunir. Il faut déjà sassurer que les semences (principal vecteur) sont saines. Pour les semences fermières, il est possible de réaliser le test « du seau » qui est très simple (mais souvent insuffisant), ainsi que des analyses en laboratoire. Des traitements homologués en AB (Cerral®, Copseed®, vinaigre blanc et poudre de graines de moutarde) et des traitements mécaniques (brossage du grain) peuvent être utilisés sur les semences. Les contaminations via le matériel de récolte ne sont pas non plus à négliger (moissonneuse-batteuse, big-bag ). Le choix de lespèce et de la variété de céréale, ainsi que la rotation des cultures jouent également un rôle important dans la prévention.
Expliquer la présence de pesticides dans les vins bio
Justine GRAVÉ, AuteurLes conclusions récentes du plan de surveillance national des résidus de pesticides ont révélé la présence dacide phosphonique et de phtalimide (deux fongicides utilisés en agriculture conventionnelle contre le mildiou) dans certains vins bio. Ces composés ont été retrouvés en très petite quantité, mais ils devraient être totalement absents. Magali Grinbaum, responsable des analyses de résidus à lIFV, revient sur les différentes sources de contamination possibles. La présence dacide phosphonique peut sexpliquer par une contamination croisée aux champs. Autre explication possible : des vignes ont pu accumuler du phosphonate de potassium puisque ce dernier n'a été interdit qu'en 2013. Dautres hypothèses remettent en cause certains amendements organiques (vinasses de vignes conventionnelles) et le DAP (phosphate de diammonium). Quant à la phtalimide (composé issu de la dégradation du pesticide folpel), elle pourrait directement provenir de la dégradation des chais (caoutchouc, résines époxy, barriques...). La méthode danalyse est également remise en cause puisquelle nécessite de chauffer les échantillons. Dans tous les cas, ces contaminations seffectuent à linsu des producteurs.
Exposure to pollen-bound pesticide mixtures induces longer-lived but less efficient honey bees
Alberto PRADO, Auteur ; Maryline PIOZ, Auteur ; Cyril VIDAU, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude a pour objectif de quantifier les impacts des mélanges de pesticides sur les abeilles domestiques, en analysant le comportement et la physiologie de celles-ci lorsqu'elles sont exposées à de faibles doses de produits (mélange de fongicides, dherbicides et dinsecticides). Pour cela, un dispositif expérimental a été mis en place en Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte dAzur et Rhône-Alpes, en 2017. La première étape de létude a consisté à identifier les mélanges de pesticides couramment rencontrés dans la nature. Des abeilles ont ensuite été mises en contact avec ces produits par le biais de pollens contaminés, et ce, durant leurs premiers jours de vie adulte. Le vol des abeilles, leur métabolisme énergétique, leur comportement concernant la recherche de nourriture et le dynamisme des colonies ont pu alors être analysés et comparés à ceux dabeilles témoins. Le matériel et la méthode mis en place pour réaliser cette expérience sont très largement détaillés. Les résultats ont montré que lexposition à ces doses légères entrave la recherche de nourriture chez ces insectes (l'apparition de lactivité de recherche est retardée et son exécution est ralentie). Comme la longévité dune abeille est fortement liée à cette activité qui lui puise beaucoup dénergie, les abeilles contaminées vivent plus longtemps que les abeilles témoins. Cette altération du comportement est dailleurs précédée dune perturbation du métabolisme énergétique.
Gestion du bio dans les chais mixtes
Valérie PLADEAU, AuteurEn viticulture, la conversion progressive à lagriculture biologique entraîne des situations de mixité en cave, notamment dans les coopératives viticoles. Il faut alors gérer plusieurs types de produits : biologiques, en conversion (C1, C2 et C3) et conventionnels. Cette mixité demande une réflexion sur la mise en place de mesures préventives afin déviter les contaminations entre ces différents produits. Le nouveau règlement bio, qui entrera en application le 1er janvier 2021, précise bien la responsabilité des opérateurs et la procédure à suivre en cas de contamination des produits biologiques (ou en conversion). Cest une obligation de moyens : le vigneron doit établir un plan d'analyse des risques et définir les mesures adaptées. Les principaux risques identifiés sont : les mélanges de produits lors des transferts de moûts ou de vins ; la contamination des vins bio par des résidus de pesticides via le matériel utilisé ; lutilisation dintrants nologiques interdits en bio. Afin déviter cela, un plan de gestion des risques de contamination doit être mis en place : mesures de précaution, plan dhygiène (pour éviter les contaminations via le matériel), contrôles internes, traçabilité
Journées techniques vigne et vin bio : 2 jours pour tout savoir sur la bio
Paul GODARD DE BEAUFORT, Auteur ; Stéphane BECQUET, AuteurLes journées techniques vigne et vin bio se sont déroulées, en Nouvelle-Aquitaine, les 21 et 22 février 2019. Après la présentation des évolutions des pratiques réglementaires en bio (autorisation de nouveaux intrants), de nombreuses actualités, de la production de raisin à la commercialisation du vin, ont été présentées : - Un rappel des résultats sur la diversité de levures et de bactéries présentes dans les domaines ; - Les vins bio sans SO2 et la notion de bioprotection ; - Les pesticides et la gestion de la contamination croisée ; - Le contrôle difficile de loxygène, du raisin à la bouteille de vin ; - Limportance de létape dinertage et les conseils ; - Loxygène au cours de lélevage du vin.
Tisanes en sachets : Vous pouvez dormir tranquille
Noëlle GUILLON, Auteur ; Claire GARNIER, AuteurUne dégustation et une analyse de 16 tisanes ont été réalisées par Que Choisir afin dévaluer la qualité sensorielle et les contaminants potentiellement présents (alcaloïdes pyrrolizidiniques, pesticides, huiles minérales, hydrocarbures aromatiques polycycliques, métaux lourds et mycotoxines). Au sein des huit infusions de camomille (dont deux bio) et des huit infusions de verveine (dont deux bio) testées, des substances indésirables ont été détectées (toxines, pesticides, métaux lourds...), mais dans une proportion faible, sans risque pour le consommateur. Les 2 infusions de verveine bio sont notées bon à très bon pour tous les contaminants, les infusions de camomille bio sont aussi bien notées, sauf pour les huiles minérales (moyen) et une pour les AP. Un projet de réglementation est en cours à la Commission Européenne afin détablir des seuils officiels (notamment pour les AP, toxines produites par les adventices et pour les huiles minérales). Plus inattendu, des fragments dinsectes ont été repérés dans lensemble des échantillons, avec en moyenne 22 fragments dans 10 g de mouture. Cette contamination naturelle nest pas nocive et peut, au contraire, attester dune utilisation raisonnée de traitements ; le maximum atteint étant de 127 fragments pour une tisane bio. Quant à la provenance des plantes, la production française est insuffisante pour couvrir le marché. Seule linfusion camomille Jardin bio indique une origine 100% France, bien que la France fasse partie du biotope naturel de la camomille. Celui de la verveine étant localisé en Amérique du Sud, la production française est encore limitée.
Dossier : Epicerie : Tout n'est pas beau dans le bio
Patricia CHAIROPOULOS, Auteur ; Farid BENSAID, Auteur ; Marianne HOCHET, AuteurPour faire face à une demande croissante, 30 % des denrées bio consommées en France sont importées d'Europe, voire d'autres continents. Pour ces derniers, soit il existe des accords d'équivalence entre les cahiers des charges, soit les cahiers des charges sont validés par un organisme certificateur reconnu par la Commission européenne. Existe-t-il alors des différences de qualité ou des fraudes ? Pour répondre à cette question, 60 Millions de consommateurs a enquêté sur la qualité de certains de ces produits : chocolat noir, huile d'olive, miel de fleurs et miel de montagne, café moulu pur arabica, sucre de canne, quinoa blanc et riz. Diverses analyses ont été réalisées : recherche de résidus de pesticides, de produits vétérinaires, de plastifiants et solvants, teneurs en hydrocarbures aromatiques polycycliques, en acrylamide, en mycotoxines, en cadmium, en arsenic total. Si les résultats sont globalement bons et les teneurs en résidus inférieures aux normes, il existe des écarts entre produits d'une même famille.
Dossier : OGM : Promesses environnementales non tenues
Eric MEUNIER, Auteur ; Christophe NOISETTE, AuteurC'est en 1996 que les plantes OGM ont fait leur apparition dans l'Union européenne. En 2005, l'Assemblée Nationale a organisé une "mission d'information sur les enjeux des essais et de l'utilisation des organismes génétiquement modifiés" afin de mieux comprendre, notamment, leurs impacts sur l'environnement. A l'époque, entreprises et défenseurs des OGM prônaient les bénéfices environnementaux de ces cultures : possibilité de réduire l'utilisation des herbicides et insecticides, simplification des pratiques culturales et donc diminution du recours aux tracteurs, etc. Quelques années plus tard, ce dossier revient sur certaines de ces promesses à travers quelques exemples. Du côté des herbicides, l'utilisation de glyphosate a été 15 fois plus importante entre 1995 et 2016 qu'auparavant. De plus, le nombre d'espèces résistantes au glyphosate a fortement augmenté (14 en 2009 contre une seule en 1998), entraînant une augmentation de l'utilisation d'autres molécules herbicides. Cette problématique de développement de résistances est aussi observée chez les insectes, qui s'adaptent aux plantes insecticides (16 cas de résistance recensés en 2016 contre un seul en 2002). Par ailleurs, des insectes non-ciblés par les protéines insecticides produites seraient tués et/ou développeraient des résistances. Dans ce dossier, certains aspects relatifs à la surveillance des impacts des OGM sont remis en cause : surveillance post-commercialisation en Europe, coexistence et risque de contamination, ou encore évaluation des émissions de gaz à effet de serre. En conclusion, les auteurs estiment que les impacts environnementaux des OGM abordés ici étaient inévitables.
Lettre Filières FNAB - Apiculture n° 7
LETTRE FILIÈRES FNAB - APICULTURE, Auteur ; Julia WRIGHT, Auteur ; Christophe RINGEISEN, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Apiculture n° 7 est composée des articles suivants : - État des lieux sur les cires à usage apicole utilisées en France ; - Cire issue de lapiculture biologique : ce que dit le règlement ; - Qualité des cires : le point de vue dun cirier ; - Gestion des contaminants de la ruche : quels retours dexpérience en Allemagne ? ; - Cire contaminée : symptômes sur les colonies ; - Le cadre à bâtisse libre : vers une autonomie en cire ; - Journée technique : La qualité toxicologique de la cire en apiculture ; - Produire bio en apiculture, un guide technique.
Nouveau règlement européen sur l'agriculture bio : Feu vert pour le compromis
Gwénaël LEREBOURS, AuteurLentrée en application du nouveau règlement bio européen est prévue pour le 1er janvier 2021. Son champ dapplication sera étendu à des nouveaux produits : sel, laine brute, coton brut, cire, huiles essentielles, cervidés, lapins Les éventuelles exceptions (dérogation de recourir à un ingrédient non bio en cas de disponibilité insuffisante par exemple) seront limitées dans le temps et appliquées à lensemble des opérateurs. La certification de groupe sera autorisée pour les petits agriculteurs. Les opérateurs à faible risque pourront nêtre contrôlés que tous les deux ans. Des mesures de précaution devront être prises par les opérateurs pour réduire le risque de contamination accidentelle par les pesticides. Par ailleurs, le nouveau règlement réaffirme le principe du lien au sol, excluant ainsi de lAB la culture en bacs. Cependant, les producteurs des Etats membres qui tolèrent actuellement cette pratique (Suède, Finlande, Danemark) pourront continuer à lutiliser pour une période limitée à 10 ans. Enfin, les produits importés provenant de pays reconnus par lUE comme ayant des règles et des systèmes de contrôle équivalents à ceux de lUE continueront de suivre la même procédure. Pour les autres, par contre, ils devront être strictement conformes au règlement européen.
Thés verts en sachets
Marie-Noëlle DELABY, Auteur ; Claire GARNIER, AuteurSeize thés verts en sachets, dont sept références bio, ont été évalués sur leurs qualités organoleptiques et sanitaires. Diverses substances indésirables ont été recherchées : résidus de pesticides, alcaloïdes pyrrolizidiniques, huiles minérales, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), métaux lourds et mycotoxines. Les contaminations éventuelles sont possibles à la culture (plantes indésirables produisant des substances toxiques, pesticides) mais aussi lors de la récolte, du séchage (formation d'HAP par la combustion de matériaux organiques), du stockage (encres, sacs de jute traités à l'huile minérale), du transport ou du conditionnement. Ainsi, même les références bio ne sont pas totalement exemptes de substances indésirables, notamment en ce qui concerne les huiles minérales.
Agriculture et alimentation durables : Trois enjeux dans la filière céréales
Gilles CHARMET, Auteur ; Joël ABECASSIS, Auteur ; Sylvie BONNY, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2017La filière céréales doit produire des aliments sains, de bonne qualité nutritionnelle, abordables pour tous et suffisamment rentables pour ses acteurs, tout en étant respectueux des cultures et de lenvironnement. Cette nécessité de systèmes agricoles et alimentaires durables se décline de la production à la consommation, mais peut aboutir à des objectifs contradictoires entre eux quil est essentiel de concilier vu limportance des céréales dans lalimentation. Ainsi, les filières utilisatrices du blé, notamment à lexport, exigent une teneur en protéines nécessitant une fertilisation azotée qui peut poser des problèmes environnementaux. Par ailleurs, la qualité sanitaire des céréales peut être affectée par certains contaminants. Enfin, si les aliments céréaliers sont reconnus pour leur qualité nutritionnelle, elle peut être diminuée dans les produits finis par certains ajouts (sel, sucre et gras) et avec lélimination dune partie des tissus périphériques des grains. Louvrage explore ces trois grands enjeux : teneur en protéines dans la filière blé tendre, qualité sanitaire des récoltes, valeur nutritionnelle des aliments céréaliers. Des stratégies sont présentées pour obtenir un taux de protéines acceptable pour la transformation et à lexport tout en utilisant moins dengrais azotés, et pour diminuer la présence de pesticides, mycotoxines et Éléments Traces Métalliques (ETM). Puis, diverses voies sont examinées pour améliorer la qualité nutritionnelle des produits céréaliers tout en maintenant leur qualité organoleptique. Enfin, les auteurs abordent des stratégies possibles pour concilier les diverses demandes en matière de qualité et dépasser les contradictions pour une plus grande durabilité.
Apiculture bio - Etat des lieux de la filière cire et traçabilité des cires
FNAB, Auteur ; AGRIBIODRÔME, Auteur ; CORABIO, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2017Issue de la journée technique organisée en 2016 en Auvergne-Rhône-Alpes par le réseau FNAB, cette vidéo est composée de 2 parties. La première, animée par Agnès Schryve, étudiante vétérinaire en 5ème année, qui présente les objectifs de sa thèse portant sur la contamination des cires et indique des propositions d'actions à mettre en place à différentes étapes. Ensuite, Thomas Mis, co-gérant d'Apiculture Remuaux, prend la parole. Cirier et apiculteur, il explique comment il procède pour la création des cires. Tout d'abord, les cires apportées par les apiculteurs sont séparées afin qu'une cire contaminée ne contamine pas toutes les autres. Le gaufrage se fait aussi séparément, les cuves étant nettoyées après chaque gaufrage. Ce cirier a la volonté de faire différemment d'autres ciriers qui mélangent les cires, afin de conserver une traçabilité et de limiter au maximum la contamination.
Apiculture bio - Gestion de la cire & suspections de contamination
FNAB, Auteur ; AGRIBIODRÔME, Auteur ; CORABIO, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2017Cette vidéo a été tournée lors de la journée technique organisée en 2016 par le réseau FNAB en Auvergne-Rhône-Alpes. Elle présente le témoignage d'apiculteurs bio ayant été victimes d'achat de cire contaminée. Les conséquences sont importantes, en termes techniques (changement des cadres...), financiers (vente du miel en conventionnel, augmentation des frais de certification...) et d'image. La certification des cires bio interroge les apiculteurs présents.
Caisse de sécurisation chez Adatris : Traque aux contaminations
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAdatris est une entreprise de production, séchage, tamisage, transformation et conditionnement de PPAM. Créée en 2009, la part de bio dans lentreprise, qui était restreinte (5%) au départ, atteint aujourdhui 95% et sera totale en 2018. Afin de garantir aux acheteurs et aux consommateurs labsence de résidus de produits chimiques dans leurs produits, lentreprise a décidé de réaliser des analyses régulières. Les produits contaminés sont déclassés et vendus en circuit conventionnel. Lobjectif est, à terme, de commercialiser des produits respectant la norme la plus stricte qui est celle de lalimentation pour bébés. Une caisse de mutualisation permet dindemniser les producteurs qui sont payés au prix du bio. La démarche déchantillonnage mise en place par Phytolia, association interprofessionnelle, est certifiée pour une traçabilité et une représentativité maximales.
Contamination par des adventices
Marion SCHILD, Auteur ; Bennan TONG, AuteurDes contaminations par des alcaloïdes tropaniques dans les céréales ont posé des problèmes dernièrement en Suisse. Afin déviter les contaminations des aliments, la maîtrise des adventices toxiques contenant ces substances (Stramoine, Belladone, Jusquiame noire, Séneçon jacobée) est nécessaire. Le risque de contamination par de la sève, en plus des graines, est détaillé, ainsi que limportance de réaliser un passage de contrôle avant la récolte pour éliminer les adventices. Lexemple d'Herbert Hansi, qui cultive de la menthe en Autriche et élimine une adventice responsable de contaminations aux alcaloïdes purrolizidiniques en exportant les plantes des parcelles, est présenté. Le témoignage de Günter Prinz, responsable qualité chez Sonnentor Kräuterhandels gesellsschaft mbh, en Autriche, aborde le manque de connaissances sur les alcaloïdes toxiques.
Quelle exposition des Français au glyphosate (herbicide le plus vendu au monde) ? : résultats exclusifs de recherche de glyphosate dans les urines en France
Le glyphosate est la matière active herbicide déclarée la plus utilisée au monde. En mars 2015, quelques mois avant que lautorisation européenne du glyphosate nexpire, des experts du Centre International de Recherche sur le Cancer ont classé le glyphosate comme « probablement cancérogène » pour les humains. Les réglementations de lUnion européenne interdisent lutilisation de pesticides lorsquils sont considérés comme cancérogènes certains ou probables. Alors que lautorisation du glyphosate arrivait à expiration, la Commission européenne proposait dautoriser sa vente pendant encore 14 ans. Mais cette proposition, qui a été très critiquée par les ONG et la société civile, na pas reçu le soutien des Etats membres. La Commission sest finalement vue obligée détendre lapprobation actuelle pendant 18 mois, lAgence européenne des produits chimiques (ECHA) devant publier un avis sur la sécurité du glyphosate ce printemps. Un résumé de cet avis a été publié le 15 mars 2017 et exonère le glyphosate du moindre risque cancérogène pour lhomme. Cest désormais la Commission européenne qui doit faire prochainement une nouvelle proposition aux Etats membres. Cest dans ce contexte que Générations Futures a voulu en savoir plus sur lexposition des Français à cet herbicide et a choisi de réaliser 30 analyses durines de personnes dâge et sexe variés, entre 8 et 60 ans, habitant en ville ou à la campagne, à lalimentation variable, biologique ou non, végétarienne ou non. Le protocole et les résultats de lenquête sont présentés. 100 % des échantillons d'urine contiennent des résidus de cet herbicide.
Saumons fumés : Les labellisés créent la surprise
Marie-Noëlle DELABY, Auteur ; Claire GARNIER, AuteurL'UFC-Que Choisir a analysé 23 saumons fumés : 6 sauvages et 17 d'élevage. Si tous contiennent des traces de dioxine, PCB et métaux lourds, les poissons Label rouge et bio sont parmi ceux qui présentent les plus forts taux de contamination. Cela s'expliquerait par le fait que, dans ces élevages labellisés, 50 % de l'alimentation des saumons est d'origine marine, notamment des farines et huiles de poissons. Ainsi, ce régime se rapproche de l'alimentation naturelle de ces poissons carnassiers. En élevage conventionnel, les ressources d'origine végétale, moins coûteuses, sont privilégiées. Or, les poissons utilisés pour nourrir les saumons d'élevage sont des poissons gras, qui accumulent les contaminants environnementaux, et ce d'autant plus dans les farines et huiles issues de leur transformation. En encart, la question de l'importation de saumon OGM suite à la mise en place du Ceta (accord de libre-échange entre la France et le Canada) est posée. Un autre encart aborde l'élevage d'insectes pour nourrir les poissons.
Anthracnose du haricot
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurL'anthracnose est une maladie cryptogamique qui s'attaque à de nombreux végétaux. Au potager, ce sont les haricots les plus exposés. Cette maladie, qui recouvre en réalité différents champignons, cause une série de symptômes (taches sombres sur différents organes de la plante) et provoque un dessèchement progressif. Le champignon spécifique du haricot est Colletotrichum lindemuthianum. Une des mesures de prévention consiste dans l'utilisation de graines de variétés récentes résistantes à l'anthracnose, les semences étant le principal vecteur de contamination. Certaines actions (rotation, distance de plantation, aération de la plante, préparations à base d'ortie ou de consoude fermentées...) permettront de limiter les risques d'apparition de la maladie.
Assurer la qualité du lait en bio
Martin PERROT, AuteurUne bonne qualité du lait, en AB notamment, passe par une bonne hygiène de traite, en particulier en cas de transformations au lait cru. Cet article présente les points les plus importants à mettre en uvre pour une bonne hygiène de la traite, en particulier la propreté des mains du trayeur ou encore le matériel de traite (comment lutiliser au mieux, son entretien, lhygiène des manchons ). Deux éleveurs bio témoignent de leurs pratiques de traite et de soins des mamelles (avec notamment des produits homéopathiques ou de phytothérapie) visant à la prévention sanitaire (hygiène, bonne santé du troupeau, nettoyage du matériel, suivi des animaux ).
Lutte obligatoire contre Xylella fastidiosa : où en est-on ?
La bactérie Xylella fastidiosa, détectée en Europe en 2013 sur des oliviers du sud de l'Italie, sévit actuellement dans ce pays, avec plus de 200 000 ha déjà contaminés. L'article présente tout d'abord la bactérie : souches bactériennes et les cultures sur lesquelles elles se développent plus spécifiquement, les symptômes les plus représentatifs observés sur la plante, les modes de contamination... Le dispositif européen de lutte obligatoire est ensuite présenté, puis l'article propose un point sur la situation en France, où un plan d'action national a été mis en place, en septembre 2014, pour prévenir, détecter et gérer les contaminations, tout en mobilisant les acteurs et en communiquant régulièrement sur le sujet. Suite à la détection d'un foyer de contamination en Corse, en juillet 2015, le plan de lutte a été précisé et adapté (notamment, destruction de certains végétaux dans la zone infectée) et des mesures complémentaires ont été adoptées.
Sécurbio : sécurisation des filières biologiques par la gestion des contaminants et la prévention des risques associés
Bruno TAUPIER-LETAGE, Auteur ; Rodolphe VIDAL, Auteur ; Claire DIMIER-VALLET, AuteurPour les produits certifiés AB, chaque détection de résidus de pesticides doit être déclarée à lorganisme certificateur et donne lieu à une investigation pour statuer sur la conformité ou la non-conformité du produit avec les règles de production (et de transformation) de lagriculture biologique. Des programmes de mutualisation de données danalyses existent pour les produits conventionnels, mais ils ne prennent pas en compte les problématiques spécifiques des produits biologiques : les seuils utilisés sont bien souvent les LMR (limites maximales de résidus) que les consommateurs ne trouvent pas suffisamment restrictives pour les produits biologiques ; les analyses sont souvent réalisées sur le lieu de distribution, ce qui ne permet pas toujours dévaluer la contamination au champ par les dérives de traitement . Aussi, les acteurs des filières biologiques ont souhaité disposer dun outil pour gérer et comprendre les contaminations en AB. Le programme Sécurbio (2011-2013) a répondu à cet objectif en développant des actions sur des points critiques : base de données mutualisée des analyses des opérateurs bio, rédaction de fiches de bonnes pratiques (générale, stockage, filière viti-vinicole), grille dévaluation des risques de la production à la distribution, mise en place de formations. Intéressés par ces actions, les professionnels continuent à alimenter la base et gèrent lexploitation des résultats à la suite du projet.
Tout n'est pas rose dans le saumon
Patricia CHAIROPOULOS, Auteur ; Farid BENSAID, AuteurDepuis la polémique de 2013 sur le saumon, la filière norvégienne, notamment, a fortement réduit les antibiotiques et les pesticides utilisés dans lélevage de saumon. Cependant, une étude menée par 60 millions de consommateurs et par Thalassa, sur des saumons frais et fumés, conventionnels ou bio et provenant de Norvège, dIrlande ou dEcosse, montre que des contaminations pour ces poissons délevage existent toujours (métaux, dioxines, pesticides ). Or, il savère quun certain nombre de ces polluants est apporté aux saumons par la nourriture. En effet, présents dans lenvironnement, les polluants sont concentrés dans les poissons sauvages que consomment les saumons. Les métaux sassocient aux protéines et se retrouvent dans les farines de poisson distribuées. De plus, les huiles de poisson peuvent contenir des dioxines et des PCB qui persistent dans le milieu aquatique et se concentrent dans le tissu graisseux des poissons. Pour des raisons avant tout économiques, les ingrédients végétaux (huile de colza, farine de soja, gluten de maïs et de blé ) sont de plus en plus présents dans lalimentation des saumons délevage : 70 à 75% en élevage conventionnel, mais limités à 60% en élevage bio. En AB, les huiles et farines de poisson doivent aussi être issues de pêche durable. Cependant, du fait de la contamination des poissons sauvages par lenvironnement et de leur plus forte présence dans lalimentation des saumons bio, ces derniers présentent, dans létude citée, des contaminations supérieures à celles des poissons conventionnels. Létude précise également que les poissons fumés sont moitié moins contaminés, sans doute car leur préparation amène à retirer la peau et des parties ventrales et dorsales riches en tissus graisseux. En revanche, les saumons frais sont les plus intéressants concernant les teneurs en oméga 3 et 6. Des tests de dégustation complètent létude.
Vaches laitières : En finir avec les cellules
Valérian LEBON, AuteurDeux sources majeures de contamination en bactéries sont à prendre en compte pour limiter la présence de cellules dans le lait : lenvironnement et la peau de lanimal. Il est donc primordial de veiller à une bonne hygiène des bâtiments. Cependant, la source principale de contamination est la peau et les autres quartiers infectés. Lhygiène de la traite est donc fondamentale et certaines règles simples sont à respecter pour un résultat parfois très efficace : repérer les vaches infectées après lesquelles il faut désinfecter les manchons, bien décrasser les trayons avant les premiers jets, réaliser ces derniers puis la désinfection des trayons (plutôt avec une lavette humide), poser la griffe sans entrée dair 60 à 90 secondes après les premiers jets, ne pas allonger la durée de la traite, veiller à un décrochage de tous les manchons en même temps et enfin faire un bon post trempage sur tout le trayon. A noter que le port de gants peut amener à une baisse de 50 % des nouvelles contaminations.
Aides : Le FMSE, un fonds de mutualisation pour les agriculteurs afin d'indemniser les pertes subies lors de crises sanitaires ou d'accidents environnementaux
LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, AuteurLe rôle, les principes et l'organisation du FMSE (Fonds national agricole de Mutualisation du risque Sanitaire et Environnemental) sont rappelés. Ce fonds, financé par l'État et la communauté européenne (65 %), ainsi que par les agriculteurs (35 % du budget), peut indemniser des pertes liées, par exemple, à la destruction des végétaux, aux pertes économiques dues à la diminution des rendements, ou aux mesures de traitement, de lavage, etc. Il est à noter que les contaminations des cultures bio par des pesticides de synthèse sont exclues du champ d'application du FMSE. Pour les producteurs, la cotisation pour la section commune, obligatoire, est prélevée par le biais de la MSA (20 /an/exploitation). Huit sections spécialisées sont actuellement opérationnelles. Trois concernent plus spécifiquement la filière légumes : les légumes frais, les légumes transformés et les plants de pommes de terre.
Assessment of Alternative Phosphorus Fertilizers for Organic Farming : Sewage Precipitation Products
Iris WOLLMANN, Auteur ; Kurt MOLLER, Auteur | STUTTGART (70593, ALLEMAGNE) : UNIVERSITÉ D' HOHENHEIM | 2015L'utilisation des boues d'épuration est actuellement interdite en agriculture biologique, à cause des risques de contamination du sol (métaux lourds, pathogènes, résidus de médicaments ). Pourtant, certains procédés technologiques, comme la précipitation ou la cristallisation, pourraient permettre de récupérer le phosphore présent dans les eaux usées et boues d'épuration, deux déchets dont le traitement (incinération ou mise en décharge) est coûteux, émetteur de gaz à effet de serre, et qui ne permet pas de valoriser les nutriments. Ce dossier présente divers éléments permettant d'évaluer la pertinence des produits issus de précipitation des eaux usées et des boues d'épuration pour une utilisation en agriculture biologique : procédés technologiques, concentration et caractéristiques du produit obtenu, contenu en éléments polluants. Il est co-édité par l'Université d'Hohenheim (Allemagne), l'ETH de Zürich (Suisse), le FiBL (Suisse), Bioforsk (Norvège), l'Université des ressources naturelles et des sciences de la vie de Vienne (Autriche), l'Université de Newcastle (Royaume-Uni) et l'Université de Copenhague (Danemark).
Dossier - Vinification en AB
Stéphane BECQUET, Auteur ; G. LE GUILLOU, Auteur ; Marc CHOVELON, Auteur ; ET AL., AuteurSi les pratiques de vinification en agriculture biologique sont aujourd'hui encadrées par une réglementation, les pratiques des vignerons sont très variées, en lien avec leurs objectifs. Ce dossier revient sur la multiplicité des pratiques relatives à la fermentation alcoolique, étape clé de la vinification, notamment à travers une enquête réalisée par l'Itab. Concernant la réglementation européenne, en cours de révision, la position de la France est exposée. Enfin, les résultats de deux projets de recherche sont présentés : Levains bio s'est penché sur la qualité des vins et l'utilisation de levures et bactéries indigènes ; Securbio a recherché des solutions afin d'éviter les contaminations par les pesticides des vins bio. Le processus de fabrication d'un pied de cuve est également décrit.
Grapefruit seed extracts as organic post-harvest agents: precious lessons on efficacy and compliance
J.W.H. VAN DER WAAL, AuteurLes bananes biologiques destinées à l'exportation sont généralement traitées contre la pourriture du collet en utilisant des produits contenant des extraits de pépins de pamplemousse (EPP). Le processus de production et la composition chimique de ces EPP ne sont pas bien connus. Cependant, diverses formulations ont été approuvées par des organismes de certification biologique comme étant compatibles aux normes biologiques en tant que « préparations à base de plantes ». En 2012, une contamination généralisée des bananes impliquant des composés d'ammonium quaternaire (CAQ) a été observée et pourrait être attribuée aux produits contenant ces composés EPP. Les analyses ont été effectuées dans le cadre d'un programme de dépistage de résidus commercial. L'analyse chimique des produits postrécolte à base de GSE a montré une contamination généralisée aux CAQ, prouvant que ces formulations provoquent la contamination CAQ dans les fruits. Les tests in vitro de l'action antimicrobienne des produits à base d'extraits de pépins de pamplemousse (EPP) indiquent que leur efficacité est essentiellement due aux CAQ, ce qui est aussi confirmé dans la littérature. Les CAQ sont considérés comme des contaminants chimiques, car il n'y a pas de méthode naturelle de fabrication à partir des pépins de pamplemousse. Les organismes de certification doivent être prudents lors de l'évaluation de l'équivalence de ces produits aux normes de l'agriculture biologique. Une information complète sur la composition, la nature, l'origine et le processus de production est nécessaire en plus de preuves scientifiques sur l'efficacité dans le processus de déclaration d'équivalence pour éviter les fraudes.
Lever le voile sur les résidus de pesticides pour valoriser les vins bio
Dans le cadre du projet Securbio, une base de données en ligne collecte plus de 5000 résultats d'analyses. Celles-ci concernent les contaminations des produits biologiques par les pesticides, les OGM, les mycotoxines... La filière viti-vinicole est notamment concernée, et une proportion importante des vins analysés, notamment en conversion, présentent des contaminations, généralement par une ou deux molécules. Ces contaminations apparaissent au vignoble ou pendant le process de fabrication du vin. Pour les limiter, une grille d'auto-évaluation et un guide ont été rédigés et sont disponibles sur www.securbio.fr.
Preventing GMO contamination An overview of national « coexistence » measures in the EU
Ce rapport, édité par IFOAM Europe, donne un aperçu des mesures nationales de « coexistence » visant à prévenir les contaminations par les OGM. Après une présentation du cadre juridique, et un aperçu des principales mesures de « coexistence » mises en place dans les États membres, des exemples plus précis sont analysés en Espagne, Pologne, Roumanie, Allemagne et Autriche. Ce rapport montre que l'interdiction des OGM reste la mesure la plus efficace contre les éventuelles contaminations et pour éviter des coûts supplémentaires pour l'industrie agroalimentaire, les autorités publiques et le secteur de l'agriculture biologique. En effet, les mesures dites de « coexistence » sont coûteuses, difficiles à concevoir et à mettre en uvre, et ne permettent pas une prévention suffisante contre les contaminations. Enfin, les auteurs dressent des recommandations pour les échelles européenne, nationales et régionales.
La prolifération pose questions
Guy DUBON, AuteurLes causes de la "prolifération" de la carotte sont multiples. La mise en évidence de la présence de Candidatus Liberibacter solanacearum dans des psylles inféodés à la carotte, Trioza apicalis et Bactericera trigonica, a relancé l'étude de ces organismes concernant leur rôle dans l'apparition de cette maladie. François Villeneuve (Ctifl) a décrit les symptômes de la prolifération de la carotte dans un article, paru en août 2014, où il précise toutefois qu'ils ne sont pas spécifiques : les premières feuilles peuvent se décolorer, se crisper, puis se dessécher, un jaunissement des feuilles avec décoloration des nervures des jeunes feuilles au centre du collet est possible, plus tard les bourgeons dormants situés au niveau de la couronne des carottes deviennent actifs et induisent de nouvelles pousses donnant un aspect de balai de sorcière. Les vecteurs des micro-organismes incriminés sont difficiles à observer. Le psylle Trioza apicalis a cependant fait l'objet d'études approfondies en Europe du Nord et en Europe centrale, où ses dégâts sont en recrudescence. L'article décrit les résultats des observations.
Santé : les pesticides sèment le trouble
M. ALLSOP, Auteur ; C. HUXDORFF, Auteur ; P. JOHNSTON, Auteur ; ET AL., Auteur | EXETER (University of Exeter, Rennes Drive, EX4 4RN, UNITED KINGDOM) : GREENPEACE RESEARCH LABORATORIES | 2015Depuis 1950, la population mondiale a doublé. Paradoxalement, la surface des terres cultivées pour la nourrir n'a augmenté que de 10 %. Ces terres subissent de très fortes pressions pour produire des aliments bon marché, et les sols s'en trouvent de plus en plus appauvris. Les pesticides de synthèse sont largement utilisés dans le monde entier depuis les années 1950. Au fil du temps, ces produits chimiques ont envahi notre environnement. Certaines substances mettent longtemps à se dégrader, si bien que des résidus de produits interdits il y a plusieurs dizaines d'années (comme le DDT et ses dérivés) sont encore présents dans l'environnement aujourd'hui. En raison de cette persistance, et des risques potentiels pour la faune et la flore, les recherches sur les impacts des pesticides se sont multipliées au cours des 30 dernières années. Cependant, il reste très difficile à prouver de façon incontestable que l'exposition à un pesticide donné entraîne une maladie ou un état pathologique chez l'être humain. Tous les groupes de population humaine sont, d'une façon ou d'une autre, exposés aux pesticides, et la plupart des pathologies ont de multiples causes ce qui complique les évaluations. De plus, la plupart des personnes sont exposées à des cocktails chimiques complexes, qui évoluent sans cesse et ne comportent pas que des pesticides. L'agriculture biologique, pour les auteurs, reste la seule façon sûre de réduire notre exposition aux pesticides et la seule solution moderne pour l'agriculture de demain. Ce document fait le tour des différentes expositions connues et des impacts sur la santé qui ont pu être mis en évidence.
SECURBIO® : sécuriser la filière bio
BIO-LINEAIRES, AuteurSECURBIO® est un outil qui permet de recueillir des résultats d'analyses de produits biologiques, collectés auprès d'entreprises bio et d'organismes certificateurs. 4 500 bulletins d'analyses ont été ainsi collectés sur la période 2011-2013. Sur cette base, des rapports complets et par filière ont été transmis aux contributeurs, reprenant les principaux résultats : couple contaminant-produits recherchés, observations, sources possibles de contamination... Ces documents fournissent aux contributeurs des éléments d'expertise du risque concernant la présence de substances non autorisées dans leurs produits (matières premières et produits finis), leur permettant de positionner leurs propres résultats par rapport au paysage national, en bio et en conventionnel. Des guides de préconisation sont également mis à leur disposition (www.securbio.fr). Le Synabio assure l'animation de ce programme. À terme, afin d'élargir le champ d'expertise de SECURBIO®, le dispositif devrait impliquer l'Agence Bio, la FNAB, Coop de France et l'APCA, en partenariat avec l'ITAB.
Seed availability for non-GM cotton production: An explorative study
Mans LANTING, Auteur ; Edwin NUIJTEN, Auteur ; Edith LAMMERTS VAN BUEREN, Auteur | LA DRIEBERGEN-RIJSENBURG (Hoofdstraat, 24, 3972, PAYS-BAS) : LOUIS BOLK INSTITUTE | 2015En 2013, 1 % de la culture mondiale de coton était biologique, et 74 % issue de cultures génétiquement modifiées. Cette étude, commandée par Textile Exchange et mise en uvre par un groupe de travail consultatif sur les semences et les sols (Seed & Soils Task Force Advisory Group), avait pour objectif de fournir un état des lieux sur la disponibilité en semences de coton bio, les contaminations par les cultures OGM, les tendances et les challenges de la production de coton biologique. Pour cela, 90 acteurs de la filière ont répondu à une enquête. Pour 81 % d'entre eux, il est difficile de se fournir en semences bio. Ce nombre augmente dans les pays où les cultures de coton OGM se développent, et diminue dans les pays où les cultures OGM ne sont pas autorisées. 50 % des participants à cette enquête estiment devoir faire face à des problèmes de contamination par les OGM, mettant principalement en avant la pollinisation croisée. Par ailleurs, il semblerait que l'efficacité et la rentabilité de la filière coton biologique doivent être améliorées. Les aspects culturaux et qualitatifs sont également abordés, les enquêtés ayant été questionnés sur leur vision du coton « idéal ».
Disease Management in Organic Seed Production
Les maladies des semences peuvent avoir un effet significatif sur les productions biologiques. Pour éviter ces pathogènes, les producteurs de semences doivent faire attention aux maladies qui pourraient affecter la plante tant au stade végétatif qu'au stade reproductif. Il est important de savoir diagnostiquer et gérer les pathogènes se développant dans les graines ainsi que les micro-organismes qui peuvent affecter la qualité des semences. Les pathogènes auront tendance à rester viables plus longtemps dans les semences que dans les parties végétatives ou dans le sol. Pour gérer ces maladies, peu de solutions curatives efficaces sont disponibles en régie biologique. Des mesures préventives sont à prioriser, telles que : planter des semences dépourvues de maladies, favoriser le bon mouvement de l'air en laissant plus d'espacement entre les cultures et en les orientant dans le sens des vents dominants, opter pour un système d'irrigation goutte-à-goutte plutôt que par aspersion et faire un plan de rotation le plus long possible (6 à 15 ans peuvent être nécessaires selon les pathogènes). De plus, un bon dépistage et une gestion stricte des semences sont nécessaires pour le maintien d'une haute qualité. Même de bas niveaux de contamination peuvent causer des épidémies de certains pathogènes. De façon curative, on peut traiter les semences physiquement (eau chaude) ou chimiquement (blanchiment) afin de réduire l'inoculum. Finalement, le criblage des semences est nécessaire avant la vente.
OGM et non-OGM : La coexistence : dans quelles conditions ?
Cécile WALIGORA, Auteur ; Yves BERTHEAU, AuteurLes Plantes Génétiquement Modifiées sont de plus en plus répandues (5 à 10 % des terres cultivées selon les sources), notamment sur le continent américain et en Asie. Au contraire, en Europe, les PGM sont encore peu développées. La coexistence sans « contamination » entre PGM et non-PGM pose en effet question. Aussi, différents programmes de recherche ont traité cette problématique. La contamination peut se produire à toutes les étapes : production de semences, culture, aval, transport et, selon les espèces, elle peut aussi atteindre les espèces sauvages. Enfin, cette contamination reste imprévisible. Pour certains, une des solutions techniques consisterait à prévoir des zones dédiées aux PGM, mais cela nécessiterait de ré-organiser la production agricole et cela ne serait pas sans conséquences sur l'aménagement du territoire. Ceci aurait aussi un coût économique et sans doute social Enfin, permettre l'enchevêtrement d'exploitations avec OGM et sans OGM serait aussi complexe. Par ailleurs, on note des cas de plus en plus nombreux de résistances aux PGM, ce qui peut entraîner des baisses de rendements et qui s'accompagne souvent d'une augmentation d'intrants. L'intérêt des PGM est alors moins évident. C'est pour ces raisons que la France vient encore de refuser les cultures PGM sur son territoire.
Perspective on Dietary Risk Assessment of Pesticide Residues in Organic Food
Charles BENBROOK, Auteur ; Brian BAKER, AuteurDifférentes études ont montré que le risque de contamination par les pesticides était moindre pour les produits issus de l'agriculture biologique. Toutefois, ces produits ne sont pas complètement exempts de résidus. Aux États-Unis, une base de données du Département de l'agriculture (U.S. Department of Agriculture) collecte des informations sur les résidus de pesticides dans de nombreux produits biologiques et conventionnels. Des analyses détaillées portent sur la fréquence de présence de résidus dans les produits bio et conventionnels, sur le nombre de résidus pour un échantillon moyen, leurs concentrations, et les risques alimentaires potentiels qui y sont liés. Ces données sont notamment utilisées pour évaluer l'impact des dispositions relatives aux pesticides prises dans le cadre du National Organic Program (NOP). La plupart des résidus présents dans les produits biologiques sont détectés dans des quantités très inférieures à celles des produits de l'agriculture conventionnelle. Par ailleurs, les résidus à « haut risque » sont généralement plus fréquents dans les produits importés que dans les produits locaux, aussi bien pour l'AB que pour l'agriculture conventionnelle. En conclusion, les auteurs préconisent l'intégration du principe de risque alimentaire dans les normes de l'agriculture biologique.
Programme Sécurbio : Limiter les contaminants dans la filière
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDe 2011 à 2014, le programme Sécurbio, dont l'Itab est le chef de file, s'est penché sur une problématique forte en agriculture biologique : « la sécurisation des filières biologiques par la gestion des contaminants des produits biologiques et la prévention des risques associés ». Ainsi, une base de données centralise les informations, issues de l'amont et de l'aval des filières, relatives aux résidus de pesticides et d'OGM. A ce jour, 4500 bulletins d'analyse de matières premières et de produits transformés sont renseignés dans cette base. Les contaminations sont, dans la majorité des cas, inférieures aux limites maximales de résidus (LMR) mais ont tout de même permis d'identifier des situations à risque : type de contaminants, niveau de risque par type d'entreprise Sécurbio a également permis d'élaborer une fiche d'autoévaluation et des guides de préconisation, mis à disposition des opérateurs. En avril 2014, un séminaire de restitution a présenté les principaux résultats et réalisations du projet.
Protecting Organic Seed Integrity: The Organic Farmer's Handbook to GE Avoidance and Testing
Holli CEDERHOLM, Auteur ; Isaura ANDALUZ, Auteur ; Jim GERRITSEN, Auteur ; ET AL., Auteur | Washington (P.O. Box 362 Washington, ME 04574, USA) : Organic Seed Growers and Trade Association (OSGATA) | 2014Les produits biologiques doivent être exempts de toute trace de contamination provenant des OGM. Le risque de contamination existe et peut provenir de la semence biologique qui a été utilisée en production. Un manuel a été produit par l'association américaine des producteurs et du commerce de semences (OSGATA) afin d'aider les producteurs et les compagnies de semences à préserver l'intégrité des semences biologiques. Il propose des conseils sur les méthodes pour éviter les contaminations et sur les protocoles de dépistage pour les cultures à risque suivantes : maïs, soya, coton, luzerne, papaye, canola, betterave et courge. Pour chacune de ces cultures, les principales sources de contamination et les façons de les éviter sont identifiées, les meilleures pratiques sont décrites et les considérations pertinentes en vue du dépistage de la contamination par OGM sont expliquées.
Quand l'Inra passe sous silence une étude qui dérange
Mickaël CORREIA, AuteurUne étude a eu lieu sur la dissémination du pollen de maïs, entre une variété jaune hybride, et une variété à épi blanc du Gers, issue d'une sélection paysanne. Menée de concert entre AgroBioPérigord, le Réseau semences paysannes et l'Inra, les premiers résultats de cette étude ont montré que la contamination était inévitable entre les parcelles de maïs. Cependant, cette étude, qui a eu lieu quatre ans auparavant, n'a toujours pas été publiée, ce qui provoque les protestations des militants.
Réglementation : SECURBIO® : un outil pour garantir l'intégrité et la qualité des produits bio
BIO-LINEAIRES, AuteurSECURBIO® est un projet, coordonné par l'ITAB et piloté par lui avec le Synabio (syndicats des entreprises bio), la FNAB et l'APCA. Il consiste à créer un outil informatique visant à partager des données destinées à élaborer des préconisations et à mettre en uvre des actions préventives en matière de contaminations, subies ou fortuites, des produits bio. De nombreux organismes certificateurs, comme certaines organisations professionnelles gérant des plans de surveillance, ont déjà choisi de partager leurs données dans SECURBIO®. L'article décrit le contenu de l'outil, son fonctionnement, explique ses objectifs et ses destinataires.
Se diversifier en gelée royale bio : Témoignage de Nicolas Guintini, apiculteur à Semons (35)
Julia WRIGHT, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLe Gaec Les Ruchers Nomades possède 420 ruches bio en hivernage, une cinquantaine qui produisent de la gelée royale et 250 en production de miel. Pour se diversifier en production de gelée royale, les apiculteurs greffent des larves dans des cellules royales artificielles. La production se déroule sur la ferme, ce qui réduit la consommation énergétique liée au déplacement des ruches. Les performances énergétiques des productions apicoles sont ainsi comparées en masse de produit par kilomètre parcouru. La question de la consommation de sucre est évoquée, dans un contexte climatique difficile ces dernières années, qui obligea les apiculteurs à recourir massivement au nourrissage. L'article évoque également les contaminations du pollen ou des ruches par les pesticides, pour les apiculteurs qui veulent travailler dans les territoires cultivés.
SECURBIO : Guide de préconisations : Prévenir les risques de contaminations lors du stockage des céréales biologiques
Depuis de nombreuses années, les professionnels de l'agriculture biologique mettent en commun les résultats des analyses de résidus dans les produits biologiques. Un outil spécifique dédié à cette problématique a été développé dans le cadre du programme CASDAR SECURBIO 2011-2013. L'analyse de ces données souligne l'importance de l'étape du stockage des grains biologiques (céréales, oléagineux, protéagineux) pour garantir la qualité des produits biologiques, conformément à la réglementation et aux attentes des transformateurs et des consommateurs. S'il repose sur des principes simples et pragmatiques, le stockage des grains biologiques reste une opération sensible. Le guide a pour objet de présenter les meilleures pratiques au stockage pour maîtriser les risques de transferts inter-lots ou contaminations croisées, et contaminations fortuites, insecticides en particulier.
L'abeille, indicatrice des écosystèmes : un colloque éclairant
Philippe LAMOTTE, AuteurSept ans après une première journée d'étude consacrée au sort des petits hyménoptères - en juin 2006 -, Nature & Progrès Belgique, dans le cadre de l'action 15 du Plan Abeilles du Secrétariat d'Etat fédéral de l'Environnement, a réuni, le 6 juin 2013, des spécialistes belges et français. L'objectif était de mesurer l'évolution de la situation, et cela, au moment où la Commission européenne venait de suspendre l'autorisation de certains pesticides néonicotinoïdes, dont Nature & Progrès préconise l'interdiction depuis le début de leur fabrication. En effet, derrière l'abeille domestique Apis mellifera, se cache une multitude d'autres insectes pollinisateurs également menacés. Avec les lépidoptères, les abeilles jouent un rôle fondamental de pollinisation des cultures, mais aussi des plantes sauvages, au bénéfice général des écosystèmes. Les bourdons figurent parmi les abeilles sauvages les plus menacées. Compte-rendu des exposés et débats : Améliorer le sort des butineuses ; Le miel contaminé, lui aussi ; Les effets cocktails mieux connus ; La technologie à la rescousse ; Le poids des lobbies.
DinABio 2013 : Session Agriculture biologique et qualité de l'eau
Sophie ALLAIN, Auteur ; Juliette ANGLADE, Auteur ; Gilles BILLEN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2013Les résumés des interventions liées à la qualité de l'eau du colloque DinABio 2013 sont regroupés dans la session "Agriculture biologique et qualité de l'eau" des actes du colloque. La protection de la qualité de l'eau est un enjeu majeur, auquel l'agriculture biologique pourrait apporter des solutions. A l'échelle de la rotation, les exploitations bio limitent le risque de pollution de l'eau par l'azote grâce à une utilisation de l'azote plus efficiente. Les concentrations d'azote sous-racinaires sont plus faibles en grandes cultures biologiques qu'en agriculture conventionnelle, ce qui confirme que les conversions en AB permettent de réduire la contamination nitrique des hydrosystèmes. Le développement territorialisé de l'agriculture biologique est un levier utilisé par certaines collectivités pour protéger la qualité de l'eau. Une étude de cas montre que les aires d'alimentation de captages réunissent des facteurs favorables, mais pas toujours suffisants, à un développement territorialisé de l'AB. Ce développement territorialisé dans les zones à enjeux « eau » offre une nouvelle dimension dans l'histoire du développement de l'AB. Enfin, l'analyse des principes d'action des agriculteurs est un moyen de faciliter la transition vers l'agriculture biologique dans les zones à enjeux « eau ».
Essai traitement de semences contre la carie
INFO CULTURES BIO, AuteurUn essai de traitement de semences de blé bio contre la carie a été réalisé en 2012-2013. Un témoin non traité a été comparé à des traitements au cuproxat ou au vinaigre à deux concentrations différentes. Les semis ont été réalisés début novembre, après et avant de fortes pluies, sur sol déjà contaminé naturellement ou artificiellement. Dans les deux cas, le témoin non traité a été contaminé par la carie, ce qui confirme que les conditions étaient favorables au développement de la carie. Les traitements de semences testés, que ce soit le cuproxat ou le vinaigre, n'ont pas permis de réduire le taux de contamination par rapport au témoin.
Invasion transgénique au Mexique
Fabienne BOIS, Auteur2,4 millions d'hectares de maïs transgénique (la superficie du Luxembourg !) pourraient prochainement être cultivés au Mexique si Monsanto obtient l'autorisation du gouvernement mexicain. Face à ce risque, la société civile se mobilise, relayée entre autres par l'ONG GRAIN dans un rapport datant de novembre 2012 (voir : http://www.grain.org/fr/article/entries/4624-alerte-avalanche-transgenique-au-mexique). Plus qu'ailleurs sans doute, le Mexique doit rester sans OGM pour au moins deux raisons : c'est le centre d'origine de la biodiversité du maïs et il reste donc des milliers de variétés natives ; et le maïs est la base de l'alimentation du mexicain qui en consomme 115 kg/an ! Par ailleurs, aucune ségrégation n'existant entre filière OGM et sans OGM, l'introduction du maïs GM au Mexique, surtout à de tels niveaux, signifierait la mort de toute filière sans OGM.
OGM en Espagne : Un boom qui fâche
Markus BÄR, AuteurL'Espagne cultive 116 000 hectares de maïs transgénique (le maïs Bt « Mon 810 »). Bioactualités a rencontré Risa Binimelis, une experte des conséquences des cultures GM et de la coexistence entre les cultures GM et les autres cultures. Sont notamment abordés des points tels que : les raisons pour les agriculteurs de cultiver des OGM, ce qui est entrepris pour protéger les cultures bio et autres non-GM, la déclaration de présence d'OGM dans les denrées alimentaires (peu usitée car surtout utilisée en production animale), le paiement pour les contrôles et la certification, l'absence de registre des surfaces des cultures GM, la présence de contaminations de cultures non-GM, l'impossibilité d'exporter du miel, la difficulté de trouver encore des semences non-transgéniques.
Politique : Coexistence ? Le droit de contamination n'existe pas
Bernadette OEHEN, AuteurLe moratoire suisse sur les OGM est prolongé jusqu'en 2017 : la culture commerciale de plantes transgéniques reste interdite. Or, au-delà de cette date, le gouvernement présente un projet pour une nouvelle loi sur l'ingénierie génétique assortie d'une ordonnance sur la coexistence, ainsi que d'autres réglementations. Bernadette Oehen, du FiBL, présente son opinion sur : la précipitation du Conseil fédéral ; ce que montrent les résultats du Programme national de recherche PNR 59 intitulé « Utilité et risques de la dissémination des plantes génétiquement modifiées » et la direction prise par le programme. L'auteur revient également sur les discussions autour des distances dites tampons, de sécurité ou d'isolement, les règlementations de coexistence en Europe, les études qui montrent les désavantages des variétés GM et l'intérêt d'un moratoire plutôt que d'une coexistence. En effet, la coexistence ne concerne pas seulement l'agriculture, mais l'ensemble de la filière, ainsi que la protection de la biodiversité.
Dossier : Le soja, matière première à risque face aux contaminations OGM
Emmanuelle GAUTHIER, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, Auteur ; Guillaume MICHEL, AuteurCe dossier porte sur la question de la matière protéique dans l'alimentation des animaux élevés en AB. Le soja, même en bio, est une source majeure de protéines, de plus en plus utilisée avec le développement, notamment, des filières de volailles biologiques. Or, le soja, étant majoritairement importé, constitue un risque de contamination par les OGM (75 % des 90 millions d'hectares de soja cultivés dans le monde seraient des OGM). Dans le cadre d'un projet en cours sur l'alimentation protéique en AB, ProtéAB, une étude a été menée sur le déficit de production de protéines bio en France. Le dossier présente ensuite ce que le cahier des charges mentionne sur ces sujets, notamment sur la responsabilité de l'éleveur qui est engagée s'il utilise des aliments contaminés par des OGM. Ainsi, la FNAB a édité un guide des bonnes pratiques concernant les OGM afin d'aider les producteurs à limiter les risques. Le dossier détaille, par ailleurs, les enjeux actuels pour les monogastriques. En effet, au 1er janvier 2015, ces derniers devront être nourris avec des aliments 100 % biologiques. Ceci aura des conséquences importantes, surtout pour les éleveurs intégrés avec un lien au sol peu important. La filière bio développe des actions pour trouver des alternatives, mais les fabricants d'aliments voient mal actuellement comment se passer de soja. Néanmoins, le dossier présente le cas de trois éleveurs, un en vaches laitières, un en volailles et un troisième en porcs, qui ont développé des stratégies (ex : l'utilisation de lupin pour le premier) pour être totalement autonomes au niveau protéique.
E.Coli et autres risques sanitaires : La bio injustement accusée : Synthèse de Claude Aubert
Claude Aubert, rédacteur de nombreux livres sur l'alimentation et la santé, analyse l'affaire des graines germées contaminées par E. coli qui ont entraîné, en 2011, le décès de 60 personnes en Allemagne et en France. L'infection s'est faite par une souche anormalement virulente d'E. coli, provenant sans doute d'un lot de graines de fenugrec importées d'Egypte et étiquetées "organic". Nénanmoins, le doute sur l'origine demeure selon les enquêteurs. De plus, l'apparition de la souche et les contaminations des graines restent inconnues. Cependant, les contaminations alimentaires sont malheureusement fréquentes chaque année en France et ailleurs, et l'auteur démontre, en se basant sur plusieurs études, qu'elles ne sont pas plus fréquentes en bio qu'en conventionnel, bien que certains soutiennent le contraire du fait de l'emploi de fumier comme fertilisant et de l'absence de produits chimiques utilisés sur les plantes. Par ailleurs, manger bio permet d'ingérer nettement moins de pesticides et des produits plus riches en polyphénols (et en oméga 3 pour le lait).
Hold-up sur l'alimentation : Comment les sociétés transnationales contrôlent l'alimentation du monde, font main basse sur les terres et détraquent le climat
CETIM, Auteur ; GRAIN, Auteur | GENEVE (6 Rue Amat, 1202, SUISSE) : CETIM (Centre Europe - Tiers Monde) | 2012"Hold-up sur l'alimentation" est un recueil d'articles produits par GRAIN (petite organisation internationale qui soutient la lutte des paysans et des mouvements sociaux pour renforcer le contrôle des communautés sur des systèmes alimentaires fondés sur la biodiversité) au cours de ces dernières années. Il est organisé en trois parties : - Agrobusiness : L'agrobusiness dans le monde : deux décennies de pillage ; La grande arnaque du lait ; A qui profite la sécurité sanitaire des aliments ? ; Une nouvelle offensive dans le monde de la viande industrielle ; Révolution verte au Malawi : les dessous du "miracle" ; Des lois pour en finir avec l'agriculture indépendante ; La lutte contre la contamination par les OGM dans le monde ; - Alimentation et crise climatique : Alimentation et changement climatique : le lien oublié ; Le système alimentaire international et la crise climatique ; La terre au secours de la Terre ; - Accaparement des terres agricoles et le futur de l'agriculture : Les nouveaux propriétaires fonciers ; L'Afrique livrée au big business ; Des acteurs clés dans l'accaparement mondial des terres agricoles ; Des investisseurs saoudiens seraient prêts à prendre le contrôle de la production du riz au Sénégal et au Mali ; Le rapport de la Banque mondiale sur l'accaparement des terres ; Il est temps de proscrire l'accaparement des terres.
L'hygiène en point de vente : Règles d'hygiène en magasin : les préconisations
BIO-LINEAIRES, AuteurLa mise en vente de denrées alimentaires ne présentant aucun danger pour la santé du consommateur requiert le maintien au quotidien de bonnes pratiques d'hygiène. Les préconisations présentées dans l'article concernent particulièrement les locaux et les matériels des lieux où sont réceptionnés, entreposés, déconditionnés et transformés ou découpés les produits frais : - Les locaux ; - Les nuisibles ; - La gestion des déchets ; - Nettoyage et désinfection ; - Les meubles réfrigérés ; - Les risques de contaminations croisées.
Manger bio c'est mieux ! : Nouvelles preuves scientifiques à l'appui...
Claude AUBERT, Auteur ; Denis LAIRON, Auteur ; André LEFEBVRE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2012Petit manifeste sur l'alimentation biologique à l'intention des sceptiques et des convaincus. Ecrit par trois éminents spécialistes de l'agriculture biologique et de la nutrition, ce livre analyse, de façon synthétique et accessible, les dernières études internationales sur l'alimentation bio et conventionnelle. Au sommaire notamment : 1 - Des aliments souvent plus riches en nutriments et en antioxydants ; 2 - Des produits transformés plus sains ; 3 - De meilleures habitudes alimentaires ; 4 - Limitation des risques liés aux pesticides ; 5 - Pas plus de contaminations microbiennes ; 6 - Éviter les conséquences désastreuses des excès d'azote ; 7 - De plus en plus d'études sur l'impact positif des produits bio sur la santé ; 8 - Notre environnement et celui des générations futures protégé ; 9 - La bio en questions (la bio peut-elle nourrir le monde ?, les prix, produit bio et local...) ; 10 - L'agriculture biologique : une longue histoire et des techniques éprouvées ; Cuisiner bio sans se ruiner : 30 recettes à moins de 1 20.
Amélioration de la qualité des laits biologiques : Caractérisation des micropolluants
Bruno TAUPIER-LETAGE, AuteurUn travail bibliographique sur la qualité sanitaire des laits biologiques, et plus précisément sur la présence de micropolluants, a été mené à l'ITAB en 2010. Sept principaux groupes de micropolluants ont été caractérisés : les polluants organiques persistants, les mycotoxines, les "autres pesticides", les éléments traces métalliques, les résidus vétérinaires et les autres. La principale voie de contamination des ruminants laitiers est la voie alimentaire, par ingestion de fourrage, d'eau ou de sol contaminés. Une fois dans le corps, le stockage et la diversité des voies d'élimination, ainsi que les formes chimiques excrétées, sont complexes et multiples. Les risques de contamination des laits biologiques sont les mêmes qu'en conventionnel, sauf pour les pesticides et les résidus médicamenteux où ils sont moindres. L'étude a aussi permis de mettre en évidence les moyens pour les éleveurs de limiter la contamination par les micropolluants, de connaître certains transferts du lait vers des produits laitiers transformés et d'identifier de nouvelles pistes de recherche.
Bilan de présence des micropolluants dans les milieux aquatiques continentaux : Période 2007-2009 (Etudes & documents n° 54 - Octobre 2011)
Ce bilan s'inscrit dans la continuité des précédents bilans. Il s'élargit aujourd'hui aux autres micropolluants suivis dans les milieux aquatiques continentaux. Il valorise les résultats des analyses réalisées sur l'ensemble des points des réseaux de surveillance. Les résultats présentés ne portent ni sur des eaux distribuées en vue de la consommation humaine ni sur les polluants dits « émergents ». De 2007 à 2009, près de 950 micropolluants différents, dont près de 60 % sont des pesticides, ont été recherchés par les réseaux de surveillance des milieux aquatiques continentaux. Des pesticides sont quantifiés dans 91 % des points suivis dans les cours d'eau et 70 % des points en eaux souterraines. Les teneurs mesurées sont parfois très faibles mais une grande diversité de molécules entre en jeu, surtout dans les cours d'eau métropolitains. Les normes ne sont pas respectées au moins une année, sur les trois étudiées, pour 11 % des points suivis dans les cours d'eau. Les normes étant plus strictes dans les eaux souterraines, les cas de non respect y sont plus importants. Ainsi, 27 % des points sont dans ce cas. Les pesticides les plus présents dans les milieux aquatiques sont essentiellement des herbicides en métropole et des insecticides dans les DOM. Certains pesticides interdits, mais autrefois très utilisés, sont encore très présents. Les micropolluants autres que pesticides appartiennent à des familles chimiques diverses et ont des origines très variables. Les hydrocarbures aromatiques polycyliques sont très souvent présents dans les eaux superficielles, auxquels s'ajoutent dans les sédiments des retardateurs de flamme. Ces familles sont d'ailleurs la source de la majorité des dépassements de normes. Dans les eaux souterraines, les solvants chlorés sont plus présents. À l'exception des métaux, dont l'origine peut être naturelle, ces micropolluants sont plus présents en métropole qu'en outre-mer et, de manière générale, plus présents dans les cours d'eau que dans les eaux souterraines. Ainsi, 40 % des points suivis dans les cours d'eau et 7 % de ceux suivis en eaux souterraines ne respectent pas les normes. Le nombre important de dépassements dans les cours d'eau est pour l'essentiel dû à des substances pour lesquelles les normes sont très strictes. Cette publication s'inscrit dans le programme de valorisation des données du système d'information sur l'eau.
Dossier : La qualité des produits bio
ALTERNATIVES BIO, AuteurLa qualité des aliments recouvre de multiples significations : qualités nutritionnelle et sanitaire, organoleptique, environnementale, réglementaire, d'usage et globale. Le cahier des charges de l'agriculture biologique reposant sur la non utilisation de produits chimiques de synthèse et d'OGM inculque aux produits issus de l'AB une reconnaissance de leur meilleure qualité environnementale. Le dossier s'attarde sur les aspects plus spécifiques de la qualité nutritionnelle, sanitaire et globale des produits bio, à l'aide d'un examen de quelques résultats d'études conduites sur le sujet. Le dossier est composé comme suit : - Des aliments sains : le plus indéniable, l'absence de produits chimiques ; - Les risques de contamination ; - Les avantages nutritionnels ; - Des procédés de transformation qui préservent les qualités ; - Une meilleure saveur ; - Analyser la qualité de façon plus globale ; - Analyser le goût ? ; - Cuisiner les produits bio ; - Questions/réponses à Denis Lairon, directeur de recherche à l'INSERM. Des encarts reviennent sur des points précis : - Pas plus de mycotoxines dans les produits bio ; - Moins de nitrates, moins de métaux lourds, moins d'additifs ; - Protéines de meilleure qualité ; - Témoignage du Dr Mariette Gerber (INSERM-CRLC Val Aurelle et membre de Conseil national de l'alimentation) ; - Les recherches se poursuivent ; - Parole de cuisinier ; - Les qualités supérieures des fraises bio.
L'état des eaux derrière une information officielle déficiente, des évaluations et des données inquiétantes
P. ROBINET, Auteur ; I. LAUDON, Auteur ; Cyrille DESHAYES, Auteur ; ET AL., Auteur | LE PRÉ-SAINT-GERVAIS (35/37 Rue Baudin, 93 310, FRANCE) : WWF FRANCE | 2011Cette synthèse, réalisée à partir de données publiques disponibles en 2007, s'intéresse à l'état réel des eaux brutes en France. Dans la première partie, WWF s'interroge sur les données officielles et les informations diffusées. Les auteurs mettent en évidence les défauts des données officielles, qui n'autoriseraient pas la plupart des calculs statistiques effectués en vue de générer l'information officielle. La deuxième partie aborde le traitement indépendant des données publiques. Un corpus de cartes de contaminations par substance à l'échelle de la France fait apparaître un état dégradé et généralisé des cours d'eau, des eaux souterraines et des sédiments. Les substances présentées sont : phosphates, nitrates, pollution organique, micropolluants, pesticides, HAP (Hydrocarbure Aromatique Polycyclique), PCB et les métaux (Zinc, Plomb, Cadmium, Nickel, Mercure, Chrome). La dernière partie du document présente la mise en place d'un site internet interactif et citoyen présentant une information pédagogique, ainsi qu'un glossaire et des annexes rappellant les seuils officiels fixés pour certaines substances.
Fukushima : des paysans japonais dans la tourmente
Mathilde BOUTIN, AuteurToshihide Kameda et Shinpei Murukami sont agriculteurs à Fukushima au Japon. Suite à la catastrophe nucléaire, ils se sont retrouvés sinistrés et témoignent ici de l'impact de la catastrophe sur leur activité. Toshihide Kameda est président de la Confédération Paysanne de Fukushima. Il est venu témoigner à Fougères, Ille-et-Vilaine, le 18 mai 2011, à l'initiative des associations Coedra, ITV et La Passiflore. Il explique que les producteurs ont dû jeter le lait et les légumes contaminés. Shinpei Murukami s'était installé vers la centrale pour construire un éco-village et produire légumes, riz et millet en agriculture biologique. Maintenant, tout l'éco-village est contaminé et il a vu tous ses efforts pour bâtir ce village brisés. De plus, pour le moment, le gouvernement n'a pas proposé aux agriculteurs des terres en remplacement. Ils mettent en garde la France et espèrent que les Français tireront les leçons de la catastrophe de Fukushima.
IFOAM EU Group "Guideline for Pesticide Residue Contamination for International Trade in Organic"
Les produits issus de l'agriculture biologique peuvent être contaminés à différents niveaux par des résidus de produits phytosanitaires, comme, par exemple, lors des transports ou lors de traitements dans des champs proches. De plus ce secteur n'est pas épargné par la fraude qui peut également être à l'origine des résidus retrouvés dans les cultures biologiques. Afin de sécuriser la qualité des produits issus de l'agriculture biologique, la surveillance passe notamment par des analyses de présence de résidus. Il existe différents programmes de surveillance en Europe, qui réalisent des analyses de substances interdites dans des échantillons. De plus en plus, les entreprises privées établissent leurs propres normes. Néanmoins, un document d'orientation est requis d'urgence, afin d'harmoniser davantage le secteur biologique dans l'UE. L'objectif de ce « Guide des contaminations par des résidus de pesticides pour le commerce international en agriculture biologique » est d'offrir un appui solide pour le commerce des produits biologiques et pour les entreprises de transformation, relatif à la façon de traiter les contaminations par des résidus. Plus important encore, ce guide offre une approche pratique sur laquelle les entreprises peuvent s'appuyer dans la communication avec leurs fournisseurs et leurs clients. Ce guide est destiné à évoluer et les acteurs sont invités à faire remonter toutes innovations à l'IFOAM EU Group. La dernière partie explique pourquoi les entreprises doivent adopter les normes strictes appliquées aux aliments destinés aux bébés pour l'ensemble de leurs produits.
Impacts sur l'environnement des herbicides utilisés dans les cultures génetiquement modifiées
Laure MAMY, Auteur ; Enrique BARRIUSO, Auteur ; Benoît GABRIELLE, AuteurLes cultures génétiquement modifiées les plus répandues sont celles résistantes à des herbicides à large spectre d'action. Largement utilisées dans le monde, ces cultures couvrent une surface de plus de 100 millions d'hectares. Un des arguments utilisés par les promoteurs de ces techniques porte sur la réduction des quantités utilisées grâce à ces cultures et, de ce fait, au rôle des cultures génétiquement modifiées pour la protection de la qualité des eaux. Pourtant, dans les eaux de surface, on observe une augmentation de la fréquence de détection du glyphosate et de l'AMPA, son métabolite. L'article aborde les impacts du glyphosate pour l'environnement, ainsi que le comportement des pesticides dans l'environnement. Deux équipes de l'INRA ont mené un projet de recherche visant à évaluer et comparer les impacts des herbicides sur l'environnement. Leurs résultats montrent que le produit de dégradation du glyphosate peut s'accumuler dans les sols et entraîner un impact sur la « population humaine ». De plus, l'utilisation fréquente de glyphosate peut entraîner des phénomènes de résistance des adventices, obligeant à augmenter les doses d'application de cet herbicide.
Lutte contre la carie du blé : La recherche avance
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa carie du blé provoque des pertes importantes sur blé car les lots contaminés sont impropres à la panification voire à la commercialisation. De plus, ce champignon se dissémine de manière exponentielle. Si l'observation des cultures à l'épiaison permet de déceler une contamination et de détruire la récolte avant le développement du grain, un programme de recherche est cependant en cours de réalisation sur la prévention de la maladie. Ce projet, mené par l'Itab en association avec le Sedarb, la Chambre d'agriculture de l'Yonne, les réseaux Fredon et Fredec, Arvalis, Coop de France, SCA Qualisol, ainsi que l'Inra, a permis de mettre en place des essais de traitement de semences à base de bactéries, de farine de moutarde, d'oligoéléments et de cuivre à dose réduite. Les résultats ont montré une efficacité de 96 %, 84 %, 97 %, respectivement. Ce projet porte également sur l'évaluation variétale. Il est recommandé de faire des analyses et de combiner les moyens de lutte comme la rotation ou la date de semis. Un encart présente la méthode innovante de thermothérapie ou traitement des semences par la vapeur. Cette méthode, déjà utilisée dans les pays scandinaves, montre de bons résultats sur différentes maladies cryptogamiques, comme la carie commune, la septoriose, la fusariose ou l'helminthosporiose.
OGM : La nouvelle stratégie des multinationales
Philippe MOUCHETTE, AuteurLa multinationale BASF Agro annonce sur son site que le projet de colza de la variété Clearfield est "en cours de développement". Or, le colza « muté » présente les mêmes problèmes que le colza transgénique. Avec la mutagenèse, on chamboule le génome, par une activité chimique (exposition à un agent mutagène) ou physique (surtout par irradiation), dans l'espoir qu'une mutation bénéfique d'un gène apparaisse. Selon la directive européenne 2001/18, la mutagenèse dirigée relève de la catégorie des OGM. Mais à la différence des OGM obtenus par transgenèse, la mutagenèse possède, selon l'auteur, l'avantage pour les firmes de n'avoir aucune obligation d'information et d'évaluation. L'article revient sur le moratoire instauré en France (1997) sur le colza transgénique (le colza se ressème naturellement à des taux incroyables..., ce qui explique l'impossibilité de se préserver de risques de contamination). Par ailleurs, l'article évoque comment le colza transgénique se retrouve, au Canada, dans les champs de colza traditionnel et biologique, et rapporte une étude menée aux Etats-Unis, par une équipe de chercheurs de l'université de l'Arkansas. Celle-ci a montré que 86 % des plants de colza collectés au bord des routes du Dakota du Nord se sont révélés être porteurs d'au moins un gène conférant une capacité de résistance à un herbicide total
Parcelles bio et conventionnelles imbriquées : Des risques élevés de contamination
Jean-Martial POUPEAU, AuteurFrançois Soulard, auditeur et chargé d'affaires chez Aclave-Certipaq, et Olivier de Marcillac, responsable certification chez Agrocert, font le même constat : quand le parcellaire est très morcelé, les cas de contaminations par des produits phytosanitaires entre agriculture biologique et agriculture conventionnelle sont plus fréquents. C'est notamment le cas en viticulture ou en arboriculture où les fréquences de traitements sont plus importantes qu'en grandes cultures et où on peut voir des parcelles en agriculture biologique totalement imbriquées dans des parcelles en agriculture conventionnelle. Dans le cas d'une bonne entente avec le voisinage, certains producteurs traitent les deux rangs de bordure avec des produits labellisés agriculture biologique pour éviter les contaminations. D'autres producteurs comme Rémi Bonnet, viticulteur en agriculture biologique à la Chapelle-Heulin en Loire-Atlantique, déclassent d'un à deux rangs de bordure. Mais cela ne reste acceptable que pour de grandes parcelles. Le vin de cet agriculteur a déjà été contrôlé et aucune trace des 250 molécules chimiques recherchées n'a été trouvée, ce qui lui permet de relativiser face aux risques de contamination par l'agriculture conventionnelle. Dans tous les cas, avoir une relation de confiance avec les voisins reste indispensable pour éviter les contaminations.