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Les fruits de la terre
Josiane GOEPFERT, AuteurCet article, consacré aux légumes tubéreux, présente plusieurs espèces intéressantes et acclimatées pour une culture en France. Des légumes des îles (igname, taro, oca du Pérou, ulluco), aux fleurs ornementales à tubercules comestibles (glycine tubéreuse et capucine tubéreuse), en passant par les petits tubercules (amandes, châtaignes et noisettes de terre)... La culture de ces espèces exige un sol plutôt léger et humide. Pour chacun de ces tubercules, des conseils de culture et de consommation sont fournis, ainsi que des informations sur les saveurs et sur les bassins de production, en France et dans le monde.
Gestion des adventices : Datura, l’herbe du diable : Les leviers pour une gestion durable
Matthieu MILLET, AuteurLe datura (Datura stramonium) est une adventice qui se développe de plus en plus dans les cultures d’été. Aussi nommé herbe du diable, le datura est riche en alcaloïdes tropaniques qui lui confèrent une forte toxicité : dose létale de 0,5 mg/kg de poids vif pour les bovins, 5 µg/kg chez l’être humain. La réglementation, mise à jour le 01/09/2022, interdit de dépasser le seuil de 5 µg d’alcaloïdes tropaniques par kg de millet et de sorgho, 10 µg par kg de sarrasin et 15 µg par kg de maïs brut, pour l’alimentation humaine adulte. Le suivi de cette adventice repose d’abord sur sa reconnaissance : il s’agit d’une dicotylédone annuelle, qui germe entre avril et juin, fleurit entre juillet et septembre et produit des graines, dans une bogue, entre septembre et novembre. Les feuilles du datura sont alternes et dégagent une odeur nauséabonde. Au stade 4 feuilles, celles-ci sont non dentées et poilues ; au stade adulte, le datura peut atteindre 40 à 100 cm de hauteur et ses feuilles sont alors dentées et non poilues. Le datura se développe dans les zones ensoleillées des champs : bords de champs, zones endommagées par les sangliers, etc. Pour lutter contre son développement, il faut favoriser des rotations longues, alternant cultures d’hiver et d’été ; le faux-semis par déchaumage est moyennement efficace ; le labour est très peu efficace à cause de la profondeur de germination importante (jusqu’à 15 cm) du datura. Nicolas Thibaud, spécialiste en machinisme et récolte du grain, conseille de bien nettoyer les machines entre deux parcelles. De plus, il explique que la graine de datura semble bien résister aux hautes températures ; même le compostage à 80°C ne serait pas efficace. En dernier lieu, un travail de désherbage pourra sauver une récolte, avec une méthode assez profonde, type binage, pour bien déraciner le datura, voire par arrachage manuel.
Quantification des externalités de l’Agriculture Biologique : Santé : Résumé
Natacha SAUTEREAU, Auteur ; Fanny CISOWSKI, Auteur ; Céline GENTIL-SERGENT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2024En 2016, l’ITAB, en collaboration avec des chercheurs d’INRAE, a réalisé une analyse inédite, commanditée par le ministère de l’Agriculture, sur les externalités de l’agriculture biologique au regard de la littérature scientifique. Huit ans plus tard, face aux crises écologiques et à la montée des préoccupations environnementales et sanitaires, le MTECT (Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires) a confié à l’ITAB, avec l’appui de chercheurs (INRAE, INSERM...), l’actualisation de cet état de l’art par la prise en compte de nouvelles publications scientifiques portant sur plusieurs dimensions (santé humaine, climat, biodiversité, sol). Ce document est un résumé du chapitre “Quantification des externalités de l’Agriculture Biologique : Santé”, rédigé par Fanny Cisowski, ingénieure en agro-alimentaire, experte qualités des produits alimentaires, Céline Gentil-Sergent, Dr en agronomie, experte ACV, et santé environnementale, Rodolphe Vidal, expert qualités et transformation des produits alimentaires, sous la direction de Natacha Sautereau, agronome. La rédaction de ce chapitre a bénéficié, en particulier, des appuis extérieurs d’experts de la santé : Emmanuelle Kesse-Guyot (INRAE, INSERM), Denis Lairon (INSERM). 290 références bibliographiques ont été mobilisées et figurent dans le chapitre “Santé”. Ce résumé de chapitre pointe les principales externalités de l’Agriculture Biologique (AB) concernant la santé, en regard des pratiques couramment mises en œuvre en conventionnel, que ce soit dans la production comme dans la transformation des produits. Il aborde les effets de l'AB sur la santé de la population professionnelle agricole, de certaines sous-populations spécifiques, comme les riverains des parcelles agricoles ou les enfants, et de la population générale. Pour celle-ci, l’analyse s’appuie sur des études de cohortes avec des consommations différenciées, selon des parts de produits bio plus ou moins importantes. Ce résumé du chapitre Santé s'accompagne d'une note synthétique de l'étude et des résumés des 3 autres thématiques (sol, biodiversité, climat), en ligne à l'adresse : https://itab.bio/thematique-en-details/quantification-des-externalites-de-lagriculture-biologique.
TFA dans l’eau en Europe : Révélations exclusives sur une contamination aux PFAS ignorée : Rapport
En 2024, une étude du Réseau européen d'action sur les pesticides (PAN Europe) a révélé une forte augmentation de la contamination des fruits et légumes européens par des pesticides PFAS. Ce document se concentre,lui, sur le produit de dégradation final des PFAS : l’acide trifluoroacétique (TFA), une molécule très persistante. 23 échantillons d'eau de surface et 6 échantillons d'eau souterraine, provenant de dix pays de l'UE, ont été analysés. Tous les échantillons d'eau contiennent des PFAS, dont 98% sont des TFA. Les niveaux de TFA détectés vont de 370 ng/l à 3 300 ng/l et 79% des échantillons dépassent la limite de 500 ng/l proposée par la directive européenne sur l'eau potable, en particulier en France, dans la Seine, à Paris (2 900 ng/l) ou dans l’Aisne, à Choisy au Bac (2 400 ng/l). Les TFA semblent principalement provenir des pesticides PFAS, mais également des réfrigérants, du traitement des eaux usées et de la pollution industrielle. Le TFA est actuellement catégorisé comme métabolite "non pertinent" dans le règlement européen sur les pesticides. Or, d’après cette étude, des preuves scientifiques actuelles montrent la dangerosité du TFA, ce qui justifierait la proposition en cours, au Parlement européen, d'interdiction des PFAS. Les auteurs du rapport proposent, en conclusion, plusieurs actions, dont une interdiction rapide des pesticides PFAS et leur catégorisation comme « substance prioritaire » dans la directive-cadre sur l'eau ; la mise en œuvre des nouvelles classes de danger "persistant, mobile et toxique" et "très persistant et très mobile", dans le cadre du règlement européen sur les pesticides ; ainsi que des obligations de surveillance et des valeurs limites pour le TFA.
Agriculture biologique : Fiches techniques : Cuivre : Les principaux produits cupriques
Claire GORAL, Auteur ; Anne-Lise CHAUSSABEL, Auteur ; Sophie REGAL, Auteur ; ET AL., Auteur | AUBIÈRE (9 Allée Pierre de Fermat, 63 170, FRANCE) : CHAMBRES D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHONE-ALPES | 2023Les Chambres d’agriculture d’Auvergne-Rhône-Alpes ont rédigé une fiche technique présentant les principaux produits cupriques, utilisables en bio, à destination de l’arboriculture. Tous les produits cupriques appliqués sur les feuilles libèrent des ions cuivre Cu 2+ qui ont une action préventive fongicide et bactéricide. Ces ions deviennent toxiques pour la plante et pour la vie du sol à forte dose. Réglementairement, l’usage de produits cupriques est limité soit à 4kg/ha/an, soit à 28kg/ha lissés sur 7 ans. Les produits cupriques se différencient par leur vitesse de libération du Cu2+, d'une libération lente pour une protection longue durée jusqu'à une libération quasi immédiate pour une action rapide. Les produits cupriques doivent être appliqués en conditions sèches, et hors période de floraison de la culture. La fiche technique présente, ensuite, 13 formes de produits cupriques avec, entre autres, leur usage (quelle espèce d’arbre, quel pathogène cible), la dose conseillée, la quantité de cuivre/ha correspondante, etc.
L’agriculture biologique malmenée : 10 mythes sur la bio à déconstruire
Claude AUBERT, Coordinateur ; Christine MAYER-MUSTIN, Auteur ; Michel MUSTIN, Auteur ; Denis LAIRON, Auteur | [S.l.] : A COMPTE D'AUTEURS - CLAUDE AUBERT | 2023Dans un contexte de crise de l’agriculture biologique, avec notamment une baisse de la consommation de produits bio, ce document revient sur la situation actuelle de critiques répétées et de contrevérités émises sur ce mode d'agriculture, alors que des travaux de recherche de plus en plus nombreux en démontrent les avantages et les services rendus, aussi bien en termes de santé, de limitation des émissions de gaz à effet de serre ou de préservation de l’environnement. Ainsi, en s’appuyant sur les résultats de plus d’une centaine d’articles, d’études ou de synthèses scientifiques, les auteurs apportent des réponses étayées démontrant l’inexactitude de 10 affirmations largement relayées : les aliments bio ne sont pas meilleurs pour la santé que les autres ; les résidus de pesticides dans les aliments sont sans risques pour notre santé ; l’agriculture bio n’est pas meilleure pour l’environnement que la conventionnelle ; l’agriculture bio réchauffe autant la planète que la conventionnelle ; l’agriculture bio ne peut pas nourrir la planète ; manger bio coûte cher ; on ne peut pas se passer des engrais chimiques ; on ne peut pas se passer des pesticides de synthèse ; l’agriculture bio remplace les pesticides de synthèse par d’autres pesticides ; le local c’est mieux que le bio. Ainsi, pour les auteurs, l’AB reste l’alternative la plus cohérente face à une agriculture conventionnelle qui, loin de répondre à tous les besoins alimentaires de la population mondiale, est à l’origine d’importants impacts négatifs sur l’environnement, la santé et contribue aussi fortement au changement climatique. A charge des pouvoirs publics, en s’appuyant sur les apports de la recherche, de mieux promouvoir la bio, aussi bien auprès des consommateurs que du monde agricole. Le cahier des charges bio doit aussi évoluer pour une meilleure prise en compte de certains enjeux majeurs, dont le bien-être animal ou la justice sociale, et pour faire que l’AB reste une « agriculture agroécologique au service des citoyens du monde et de notre unique planète. »
Analyse des alcaloïdes des lupins : Condition préalable à la production alimentaire
Ivraina BRANDLE, Auteur ; Christine ARNCKEN, Auteur ; Ursula KRETZSCHMAR, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Le lupin est une plante intéressante pour la grande culture en Suisse. Cette légumineuse offre, en effet, une source de protéines végétales, est capable de fixer l’azote dans le sol et possède un bon potentiel de commercialisation en raison des utilisations très diverses. Cependant, les lupins contiennent des alcaloïdes (défenses immunitaires propres aux végétaux) qui peuvent être toxiques pour les humains et les animaux au-delà d’un certain seuil. La teneur en alcaloïdes peut varier en fonction de la variété et des conditions de culture et doit être quantifiée après la récolte. Cette fiche fournit des informations et des conseils sur l’analyse et la réduction (après récolte) des alcaloïdes des lupins. En Suisse, il n’existe pas de valeur maximale réglementaire d’alcaloïdes, mais seulement une recommandation de suivre le seuil défini par l’Institut fédéral allemand pour l’évaluation des risques (BfR) : 200 mg d’alcaloïdes par kg pour l'alimentation humaine (0,02% de la masse sèche), et 500 mg/kg pour les aliments pour animaux. Après la récolte des lupins, leur teneur en alcaloïdes doit être mesurée grâce à l’analyse d’un échantillon représentatif ; la fiche technique décrit les méthodes d’analyse. Si le taux est trop élevé, les lupins peuvent être dirigés vers la consommation animale ou être désamérisés. Les alcaloïdes étant solubles dans l’eau, la désamérisation peut s’effectuer par trempage des lupins pendant plusieurs jours ; l’ajout de sel ou d’acide citrique accélère le processus. En revanche, la chaleur sèche (torréfaction) n’a pas d’impact sur les alcaloïdes.
Atlas des pesticides : Faits et chiffres sur les substances chimiques toxiques dans l'agriculture
Johanna BÄR, Auteur ; Jules HEBERT, Auteur ; Jill MADELENAT, Auteur ; ET AL., Auteur | BERLIN (Schumannstr. 8, 10 117, GERMANY) : HEINRICH BÖLL STIFTUNG | 2023Cet Atlas, fruit d’une coopération entre la Fondation Heinrich Böll, Friends of the Earth Europe, Bund für Umwelt und Naturschutz et le Pesticide Action Network Europe, est publié dans sa version française, enrichie de plusieurs chapitres, par le bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll et La Fabrique Écologique. Au travers d'une vingtaine de chapitres, cet Atlas, visant à alimenter le débat et à contribuer au développement de solutions alternatives aux pesticides, propose des réponses, appuyées par des faits et des chiffres, aux questions suivantes : Pourquoi utilisons-nous tant de pesticides et depuis quand ? Quels sont les impacts sur la santé et sont-ils différenciés selon le genre ? Quels impacts sur la biodiversité et notamment sur les insectes ? Qui détient les clés du marché mondial ? Que fait l'Europe, et que fait la France pour réduire leur utilisation de pesticides ? Quelles sont les alternatives aux pesticides qui existent et qui se développent dans le monde et à travers les territoires, en France hexagonale et dans les Outre-mer, particulièrement touchés par leur usage ?
Comparaison de la toxicité et de l'écotoxicité des pesticides utilisés en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle
En mai 2023, en réponse à des polémiques autour des substances utilisables et utilisées en agriculture biologique, visant à minimiser les bienfaits de ce type d'agriculture pour l'environnement et la santé humaine, Générations Futures a publié un rapport comparant la dangerosité des pesticides autorisés et employés en agriculture conventionnelle et en agriculture biologique, dans le but d'objectiver la situation. Les résultats, obtenus à partir de des bases de données publiques officielles, montrent que sur 231 substances conventionnelles et 33 substances biologiques ayant une AMM : - 224 substances conventionnelles sont classées dangereuses, contre 17 substances biologiques ; - 31 % (71/231) des substances conventionnelles autorisées en France sont classées CMR (cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction), alors que 6 % (soit 2/33) des substances biologiques (spinosad et azadirachtine) sont classées, de manière non officielle jusqu'à validation par l'Europe, « toxiques pour la reproduction ». Le rapport conclut que les substances homologues et utilisées par agriculture biologique sont globalement bien moins toxiques pour les milieux aquatiques et pour la santé humaine que celles autorisées en agriculture conventionnelle.
Dossier de presse : Polluants éternels à l'Assemblée nationale : Le député Nicolas Thierry fait analyser les cheveux de ses collègues
Ce dossier de presse a été diffusé dans le cadre de la proposition de loi PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées, aussi connues sous le nom de « polluants éternels ») de Nicolas Thierry, député écologiste de Gironde, visant à lutter contre les risques liés à ces polluants (cancers, altération de la fertilité...). Les conclusions du rapport commandité, en 2022, par la Ministre de la transition écologique, ainsi que les résultats des tests réalisés sur les cheveux de 14 députés ont révélé, non seulement que ces polluants s'accumulaient dans les organismes vivants plusieurs années encore après leur interdiction, mais aussi que le PFNA se retrouvait chez 86 % des députés testés, ce qui indique une exposition quasi-systématique à ce PFAS. Ce dossier présente les différentes étapes du combat porté par Nicolas Thierry à l'Assemblée : courriers, discours, synthèse des résultats d'analyses, état des lieux de la connaissance des PFAS, texte de la proposition de loi, revue de presse...
Non-disclosure of developmental neurotoxicity studies obstructs the safety assessment of pesticides in the European Union
Axel MIE, Auteur ; Christina RUDÉN, AuteurEn Europe, les études de toxicité sur les produits phytosanitaires sont très largement commandées par les entreprises qui les produisent. D'après la législation en vigueur au sein de l'Union Européenne, ces études doivent être remises aux autorités en charge des demandes d'approbation ou de renouvellement des substances actives. Dans cet article, les auteurs ont évalué dans quelle mesure les études liées à la neurotoxicité du développement et soumises à l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) avaient effectivement été transmises aux autorités européennes compétentes. Pour 26 % des 35 études identifiées (soit 9 études), cela n'a pas été le cas, avec un probable impact réglementaire réel ou potentiel pour sept de ces neuf études. Face à ces non-divulgations des études de toxicité de produits phytosanitaires, les auteurs émettent de fortes réserves quant à la capacité de l'Union Européenne à évaluer de manière fiable les risques liés aux pesticides et formulent des recommandations pour améliorer cette situation.
Pesticides PFAS : Révélations – Novembre 2023
GÉNÉRATIONS FUTURES, Auteur ; PESTICIDE ACTION NETWORK, Auteur | PARIS (179 Rue de Lafayette, 75 010, FRANCE) : GÉNÉRATIONS FUTURES | 2023Les ONG Générations Futures et Pesticide Action Network Europe révèlent, dans ce rapport commun, la situation, jusqu’ici largement ignorée, d’une catégorie de substances actives de pesticides particulièrement préoccupantes : les pesticides qui appartiennent à la famille chimique des PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), produits aussi appelés « polluants éternels ». Actuellement, 12 % (37) des substances actives, dont l'utilisation dans les pesticides est autorisée en Europe, sont des PFAS. Les auteurs estiment que l’Europe donne son accord pour que ces substances soient pulvérisées sur les champs agricoles de l’UE, contaminant ainsi notre alimentation, notre eau et l’environnement, tandis que l’industrie des pesticides encaisse les bénéfices. Le rapport révèle que l'évaluation actuelle des pesticides ne tient pas compte de la présence de PFAS dans les produits, en raison de lacunes dans la mise en œuvre du règlement européen. Les auteurs concluent que, à l’heure où les régulateurs de l’UE ont promis à leurs citoyens, dans le cadre du Green Deal européen, de réduire considérablement la dépendance aux pesticides, une action urgente n’est pas un choix, mais une nécessité. Pour finir, PAN Europe et Générations Futures demandent l'interdiction immédiate de tous les pesticides PFAS.
Projet Basic : Pour réduire l’usage du cuivre
Frédérique ROSE, AuteurLe projet Basic (Bas Intrants Cuivre), financé par le plan Ecophyto de 2019 à 2022, a cherché à caractériser le cuivre dans les sols viticoles et à explorer les solutions mises en œuvre par les viticulteurs bio pour réduire son utilisation. L’analyse de 92 échantillons de sols viticoles bio a permis de constater qu’il n’y avait pas de différences significatives entre les teneurs en cuivre des sols bio (médiane à 91 mg/kg) et celles des autres sols viticoles (médiane nationale à 100 mg/kg). Les fortes teneurs en cuivre sont, en effet, plutôt dues à l’historique des traitements phytosanitaires mis en place depuis le début du XXème siècle. Une relation croissante a d’ailleurs été mise en évidence entre l’âge de la parcelle et sa teneur en cuivre. Par ailleurs, seule la forme ionique du cuivre Cu2+ libre présente un risque de toxicité pour l’environnement. Les autres formes de cuivre forment des complexes et ne sont pas absorbables par les organismes vivants. La teneur en Cu2+ libre dépend fortement du pH et de la teneur en matière organique (MO) du sol : plus un sol est acide et pauvre en MO, plus le cuivre sera présent sous forme de Cu2+. Jouer sur ces deux facteurs est donc un levier important pour réduire la biodisponibilité du cuivre. Par ailleurs, des enquêtes ont été menées, en 2020 et 2021 (deux années avec des pressions en mildiou contrastées), auprès d’une quarantaine de viticulteurs bio répartis sur toute la France. Les résultats montrent que les quantités de cuivre pulvérisées sont similaires entre les zones climatiques continentales et océaniques. De plus, la dose totale de cuivre appliquée dépend du nombre de passages (la dose de cuivre utilisée par traitement est stable). Enfin, pour limiter l’utilisation du cuivre, le premier levier est de bien positionner son traitement, avec un matériel bien réglé et une bouillie de qualité. Il est aussi recommandé de combiner des leviers : PNPP, variétés résistantes, gestion de l’enherbement et de la vigueur de la vigne…
Ré-autorisation du glyphosate : Les agences européennes ignorent les alertes de la recherche médicale française : Générations Futures vous explique ce scandale ! – Septembre 2023
Les effets néfastes du glyphosate sur l'environnement et la santé des populations ne sont plus à démontrer. En effet, un rapport d'expertise collective sur les liens entre pesticides et santé, publié par l'Inserm en 2013 et actualisé en 2021, consacrait une partie spécifique au glyphosate et aux formulations d'herbicides en contenant. Pourtant, c'est uniquement sur la base des évaluations des agences européennes que la Commission européenne prendra la décision de ré-autoriser ou non le glyphosate... Dans ce rapport, Générations Futures illustre les différences d'analyse entre la recherche médicale française (Inserm) et les agences européennes évaluatrices (EFSA, ECHA) concernant différents points de toxicité du glyphosate (génotoxicité et stress oxydant ; effets reprotoxiques et perturbateurs ; toxicité mitochondriale ; modes d'actions épigénétiques et transgénérationnels ; effets sur le microbiote ; neurotoxicité). Face aux enjeux majeurs de santé publique, Générations Futures demande à ce que, lors du comité Scopaff de mi-octobre 2023, la France vote contre la ré-autorisation du glyphosate en Europe.
Secrets toxiques : Faire face ensemble au scandale des pesticides
Andy BATTENTIER, Auteur ; Martin RIEUSSEC-FOURNIER, Auteur | SAINT JULIEN EN GENEVOIS CEDEX (BP 90107, 74 161, FRANCE) : ÉDITIONS JOUVENCE | 2023Cancers, maladies chroniques, infertilité.. Le rôle des pesticides dans l'émergence de problèmes de santé des humains et dans la disparition des insectes est démontré par de nombreux travaux scientifiques. Ce livre vise à donner, aux citoyennes et aux citoyens, les clés pour comprendre et agir sur ce sujet. L'origine pétrolière des produits est trop souvent oubliée. L'inadéquation des méthodes d'évaluation utilisées est mal connue. Mais, cet ouvrage ne se cantonne pas à dénoncer un problème, il constitue un véritable appel à l'action : il propose des solutions concrètes pour agir et faire entendre sa voix, pour défendre le droit à une alimentation sans résidus de pesticides, ainsi qu'à une meilleure protection de la population et de la nature.