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MALADIE BACTERIENNESynonyme(s)BACTERIOSE |
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Panique sur le fenouil
Jérôme JULLIEN, AuteurOriginaire du Bassin méditerranéen, le fenouil est une plante de la famille des apiacées particulièrement sensible à la sécheresse, mais aussi au froid (il gèle dès -2°C, -3°C). Pour éviter une montée en graines prématurée, le jardinier peut choisir des variétés résistantes à la montaison (Finale, Perfection, Zéfa fino...) et pailler. Sous abris, il peut blanchir les parois de la serre. Cet article fournit des conseils de culture (rotation, associations de cultures, amendements organiques) et indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis du fenouil : pucerons, sclérotiniose, bactériose. D'autres problèmes moins fréquents sont aussi présentés : la mouche de la carotte et la stemphyliose. Un encart présente le machaon, une chenille inoffensive pour les légumes, bien que spectaculaire.
Pour assainir le matériel fruitier : Le traitement à leau chaude en test
Marion COISNE, AuteurLe projet ThermoFruit, piloté par le CTIFL, sest penché sur le recours au traitement à leau chaude (TEC), afin de lutter contre les maladies épidémiques et émergentes sur le matériel végétal fruitier. Cette technique est déjà connue en viticulture. ThermoFruit vise à la tester sur du matériel végétal issu de plusieurs espèces fruitières, afin détablir des références en matière de durée et de température dimmersion. Le but final étant détablir un protocole applicable par les pépiniéristes et les multiplicateurs. La difficulté réside dans le fait de ne pas trop impacter les tissus végétaux (pour assurer une bonne reprise du matériel végétal), tout en maîtrisant le développement des pathogènes. Huit couples hôte-pathogène ont été testés (six espèces fruitières et quatre pathogènes) : le HLB (Huanglongbing) sur agrumes ; le virus de la sharka et l'ECA (enroulement chlorotique) sur abricotier et prunier ; la sharka sur pêcher ; le feu bactérien sur poirier et pommier. Les tests ont été réalisés sur des rameaux aoûtés. Ces derniers ont ensuite été greffés sous serre, puis leur taux de reprise et la présence du pathogène ont été évalués. Pour le couple prunier-ECA, il faut réaliser un bain à 45 °C durant 50 minutes ou plus. Pour les autres couples hôte-pathogène, les résultats sont intéressants, mais restent à approfondir. Inrae se penche notamment sur la possibilité deffectuer des bains de vapeur pour augmenter la température tout en gardant un bon taux de reprise.
Dossier : Fruits à coque : vers le biocontrôle
Maude LE CORRE, Auteur ; Adrien LASNIER, AuteurLes fruits à coque sont perçus, par les consommateurs, comme des produits sains et peu traités. Les solutions de biocontrôle sont des pistes intéressantes, aussi bien en agriculture conventionnelle (pour réduire le nombre de traitements ou trouver des solutions plus efficaces), qu'en agriculture biologique (où des produits homologués ne sont pas encore disponibles pour l'ensemble des ravageurs). Dans ce dossier, des résultats d'expérimentations sont présentés pour la lutte contre la bactériose de la noix, le balanin et les punaises sur noisetiers, la pourriture des châtaignes (champignon Gnomoniopsis castanea) et la microguêpe Eurytoma sur amande.
Bactericera trigonica, psylle inféodé aux apiacées : Un bioagresseur sous les feux de lactualité
François VILLENEUVE, Auteur ; François LATOUR, Auteur ; Peter PRINCE, AuteurLes psylles ont pris une importance nouvelle avec la mise en évidence d'une bactérie qui engendre des maladies et provoque de nombreux dégâts sur apiacées : Candidatus Liberibacter solanacearum (Lso). La biologie de ces insectes, ainsi que les méthodes de prévention contre ce ravageur étaient jusqualors très mal connues. Deux projets, CaLiso et POnTE, ont eu pour objectif de mieux connaître la principale espèce de psylle sur apiacées en France (Bactericera trigonica), ainsi que la bactérie Lso. Les travaux, menés au CTIFL de Lanxade, ont permis de préciser les périodes de vols des psylles, ainsi que les possibilités et les limites du piégeage pour estimer les risques. Ils ont également mis en évidence des différences dattractivité entre les différentes apiacées : la carotte semble être lhôte préférentiel de Bactericera trigonica. Le taux de psylles porteurs de la bactérie a aussi été étudié, il serait de lordre de 10 % (dans les conditions de culture de Lanxade).
Le biocontrôle pour lutter contre les infections du veau
Véronique BARGAIN, AuteurLe système immunitaire des très jeunes veaux étant fragile, la société Dietexion propose un mélange bactérien pour limiter linstallation de bactéries pathogènes dans la litière (comme E. coli, Streptococcus uberis, ou encore Staphylococcus aureus), permettant ainsi de diminuer certaines diarrhées de cause bactérienne. Ce produit de biocontrôle se présente sous forme de poudre (soluble ou asséchante) à appliquer sur la zone de couchage, et peut être utilisé en élevage biologique.
L'eau chaude pour assainir le matériel fruitier
Yoann BRANS, AuteurLe matériel fruitier est soumis à une forte pression sanitaire. Ainsi, il est important que la multiplication du matériel végétal se développe en répondant aux exigences sanitaires. Lune des techniques utilisées pour produire du matériel végétal sain est le traitement à leau chaude (TEC). Cette technique, employée depuis les années 90 en viticulture, est maintenant utilisée à plus large échelle. Elle repose sur le trempage dorganes végétatifs (porte-greffes, boutures, plants ) dans des bains deau chaude thermostatée, à une température permettant la croissance de la plante, mais inhibant la multiplication des pathogènes. Le projet Casdar ThermoFruit (2019-2021) évalue la faisabilité du TEC pour assainir du matériel fruitier, et plus particulièrement face à : la Sharka sur abricotier, pêcher et prunier ; le feu bactérien sur poirier et pommier ; lECA sur abricotier. Une première partie du projet consistera à évaluer limpact du TEC sur les tissus végétaux ; puis, une seconde partie aura pour objectif dévaluer la sensibilité au TEC de tissus végétaux infectés par un agent pathogène.
Gérer la bactériose
Véronique BARGAIN, AuteurAfin de limiter lutilisation de cuivre de sulfate pour lutter contre la bactériose du melon, lApcel teste, depuis plusieurs années, différentes stratégies phytosanitaires à base de cuivre, associé à des produits alternatifs ou de biocontrôle. En 2020, des essais financés par la Région Nouvelle-Aquitaine ont comparé lapplication de bouillie bordelaise avec la dose homologuée (4 kg/ha) à des applications à demi-dose (2 kg/ha), associées ou non à un produit alternatif ou de biocontrôle (Helioterpen Film, Limocide et Rhapsody). Résultats : Les traitements de la modalité « 4 kg/ha » ont été efficaces, mais pas tous ceux de la modalité « 2 kg/ha ». Lajout d'Helioterpen Film na pas eu deffet. Les deux applications de Limocide ont permis de réduire les attaques sur le feuillage, mais nont pas eu deffet significatif sur les fruits. En revanche, lajout de Rhapsody (produit autorisé en AB) a significativement diminué les attaques sur fruits : avec ce produit, lefficacité des traitements a été similaire à la modalité « 4 kg/ha », avec donc deux fois moins de cuivre utilisé.
Les surfaces se développent : Le kiwi, rustique mais technique ; Produire des kiwis : En Dordogne, des outils « faits maison »
Marion COISNE, AuteurCes deux articles sont consacrés à la culture du kiwi en AB. Cette culture rustique, qui nest pas compliquée à convertir en bio et dont la plus-value est non négligeable, gagne du terrain en France. Cette liane demande en effet peu de traitements et ces derniers sont réalisés avec du cuivre (même en conventionnel). Les conduites bio et conventionnelles diffèrent principalement au niveau du désherbage et de la fumure. En matière de fertilisation, léquilibre est compliqué à trouver en bio car il faut que la minéralisation seffectue au bon moment : des libérations dazote incontrôlées peuvent engendrer des problèmes de conservation des fruits (ils sont alors riches en eau et mûrissent trop vite dans les chambres froides), alors quun manque dazote va causer des retards de végétation. La gestion de lenherbement est également un point crucial en bio. Les inter-rangs et les rangs sont le plus souvent enherbés et fauchés, ce qui est très chronophage : il faut compter quatre fois plus de temps quen conventionnel. Dun point de vue maladies, lennemi principal du kiwi est la bactériose PSA (Pseudomonas syringae pv. Actinidiae), dont le seul moyen de contrôle est prophylactique (traitements à base de cuivre). Des informations complémentaires sur litinéraire technique du kiwi bio sont également apportées via deux témoignages de producteurs.
Dossier : Le melon multiplie les projets
Guy DUBON, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurBien quécrit dans un contexte conventionnel, ce dossier, consacré à des projets de recherche et développement portant sur la culture du melon, présente des alternatives intéressantes pour lAB. Le projet AGRECOMel (Transition vers des systèmes AGRo-ÉCOlogiques innovants en culture de Melon) vise à réduire les IFT de cette culture dau moins 60 % (en culture conventionnelle et hors produits de biocontrôle). Cinq leviers sont présentés afin de réduire le recours aux produits phytosanitaires : 1 La résistance génétique et le greffage ; 2 Les mesures agronomiques ; 3 Lamélioration de la biodiversité fonctionnelle ; 4 Le biocontrôle ; 5 Les outils de prévision des risques. Le programme Synergies cherche à maîtriser les fusarioses (Fusarium spp.) dans les cultures de melon et dail, en prenant en compte la diversité des sols et en mobilisant des leviers agroécologiques. Il a commencé par un travail denquête afin didentifier les facteurs qui expliquent le développement de cette maladie. Le programme GONem (Groupe Opérationnel sur la gestion des NEMatodes à Galles en maraîchage en PACA) vise à évaluer et à déployer des leviers contre les nématodes à galles, notamment dans les systèmes sous abris où ils sont plus présents. Le projet Casdar Melvaresi a pour objectif de caractériser les résistances de différentes variétés de melon face aux principales maladies (fusariose, bactériose, clasdosporiose et mildiou). Le projet Parasol étudie les systèmes racinaires despèces maraîchères, dont le melon, afin de permettre aux plants davoir une meilleure résistance aux stress biotiques et abiotiques. Enfin, un projet à linitiative du CPA (Comité des Plastiques en Agriculture) va réaliser un état des lieux sur lutilisation de paillages plastiques biodégradables en culture de melon.
Protection sanitaire
Juliette DÉMARET, AuteurLauteur fournit des conseils pratiques pour la protection sanitaire des vergers bio au printemps, aussi bien pour les fruits à pépins, avec différents problèmes abordés (chancre, tavelure, pucerons, acariens, etc.), que pour les fruits à noyau (cloque, monilia, psylles, pou, etc.). La fertilisation est également abordée (engrais organiques, chaulage, fertilisation foliaire à base dalgues ou de phytothérapie).
Traitement à l'eau chaude pour l'assainissement du matériel fruitier : Le projet ThermoFruit évalue la faisabilité
Yoann BRANS, AuteurLe matériel fruitier multiplié et implanté sur le territoire français est soumis à une forte pression sanitaire, ce qui influe sur la compétitivité du secteur. Les multiplicateurs, comme les centres de ressources biologiques, sont de plus en plus sollicités pour produire et maintenir du matériel sain. En plus des solutions existantes de traçabilité et de certification, le projet ThermoFruit propose dévaluer la faisabilité du traitement à leau chaude pour lassainissement de matériels fruitiers multipliés et échangés sur le territoire. Après avoir évalué, dans un premier temps, limpact du traitement sur les tissus végétaux, leffet du traitement sera testé sur plusieurs pathogènes fruitiers préoccupants pour la filière (sharka, huanglongbing, feu bactérien, ECA). Une évaluation de la mise en uvre, à large échelle, sur le territoire, sera également effectuée.
L'amélioration de la production d'une exploitation maraîchère du Sundgau
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". L'étude porte sur l'exploitation maraîchère de Denis Brun et Christophe Rapp, l'EARL Biau Potager (90), en bio depuis 30 ans. Leur objectif est d'augmenter la production de légumes biologiques pour suivre une demande croissante. Pour cela, les associés sont à la recherche de conseils. Trois grands chantiers structurent le travail pour améliorer les conditions de production : le drainage sur certaines parcelles trop humides (terre argileuse lourde), l'installation de 2 000 m2 de serres, et la lutte contre les maladies et les ravageurs. Étape par étape, les opérations pour mettre en uvre des solutions identifiées sont décrites.
Dépérissement bactérien de l'abricotier
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurMoins fréquent que la moniliose, le dépérissement bactérien de l'abricotier est cependant plus grave. Il est causé, par temps froid et humide, par des bactéries de type Pseudomonas qui contaminent le bois en pénétrant par les plaies de tailles, les fissures de l'écorce, les blessures du gel ou de la grêle. En fin d'hiver, les bourgeons ne débourrent pas et les rameaux se dessèchent, parfois sur toute une branche ou même sur l'arbre entier. Les abricotiers semblent les plus sensibles parmi les fruits à noyau. Ils sont aussi la cible de l'ECA (enroulement chlorotique de l'abricotier), maladie du même type, transmise par le psylle du prunier, mais dont les symptômes sont différents. Des conseils de prévention sont donnés.
Dossier : Le melon soigne sa protection
Véronique BARGAIN, Auteur ; Guy DUBON, AuteurEn agriculture conventionnelle, la protection du melon se base de plus en plus sur des méthodes alternatives. Ce dossier, composé de trois articles, en présente certaines. Le premier article est consacré aux solutions contre la bactériose : après avoir décrit les symptômes et le traitement le plus couramment utilisé (la bouillie bordelaise), larticle détaille des alternatives : modèle de prévision des risques bactériologiques, recherche de résistance variétale, recherche de produits de biocontrôle (peptides antimicrobiens). Le second article traite des méthodes à mettre en uvre durant linterculture contre les nématodes à galles : solarisation, couverts végétaux assainissants avec des modes daction variés (biofumigation, plantes pièges ou encore plantes de coupure). Le dernier article fait un point sur les produits de biocontrôle quil est possible dutiliser. En fin de dossier, un encart est réservé aux recherches variétales pour lutter contre la fusariose.
Homéopathie pour les plantes : Guide pratique pour le soin des plantes d'ornement, du potager et du verger
Lauteure utilise depuis de nombreuses années lhoméopathie pour ses plantes utiles et ornementales. Dans ce guide, elle décrit les meilleurs remèdes pour lutter contre les ravageurs (pucerons, pyrale du buis, mouche blanche ) et contre les maladies les plus courantes comme les taches noires du rosier, le mildiou de la tomate, le feu bactérien sur les arbres fruitiers, la cloque du pêcher, le chancre, le mildiou, la moniliose Les traitements pour les conséquences du gel ou de la grêle, les blessures et coupures liées à la taille, les dégâts liés à la chaleur ou encore au rempotage sont aussi expliqués. Les maladies et les ravageurs sont illustrés, afin de faciliter leur identification. Les dosages et lutilisation des remèdes sont détaillés. Un chapitre complet est consacré aux plantes dintérieur et à leurs maladies (infections fongiques, dégâts liés aux températures ou aux excès deau) et aux actions possibles en homéopathie.
Problèmes de pieds : une approche globale
Clémentine LE BON, AuteurEn élevage bovin, les problèmes de pied peuvent être d'origine métabolique, bactérienne ou physique. En comprendre la cause est essentiel pour régler ce type de problèmes, en éviter la propagation, mais surtout pour les éviter. Dominique Bernier, spécialiste des pieds et pareur, a transmis ses connaissances aux éleveurs adhérents de l'Adage. Ses principaux conseils sont rapportés dans cet article : - chercher les causes ; - éviter l'excès d'azote dans la ration ; - ne pas utiliser de pédiluve collectif pour les panaris interdigités ; - ne pas trop désinfecter les bâtiments pour ne pas tuer les "bonnes" bactéries.
Sensibilité variétale du pêcher à Xanthomonas arboricola pv. Pruni : Une enquête Ctifl auprès des producteurs
Blandine POLTURAT, Auteur ; Christian HILAIRE, Auteur ; Véronique BAFFERT, AuteurLa maladie des tâches bactériennes sur pêcher (Xanthomonas arboricola pv. Pruni, également appelée Xanthomonas campestris pv. dans la littérature), a causé dimportants dégâts dans les vergers de pêchers en 2017. Cela a conduit le CTIFL à mener une enquête auprès des producteurs sur la sensibilité des variétés. Cet article sarticule en deux grandes parties. La première réalise un focus sur cette maladie en traitant de la réglementation qui lentoure (introduction et dissémination interdites, plants certifiés indemnes), de son aire de répartition (apparition en France dans le Gard en 1995, puis expansion rapide aux différentes zones de production de fruits à noyau), des symptômes quelle engendre sur les feuilles (tâches chlorotiques anguleuses sur la face inférieure, nécroses, défoliation), sur les fruits (tâches, nécroses, crevasses), et sur les rameaux (apparition de chancres). Les facteurs pédoclimatiques et les pratiques culturales qui favorisent son développement sont également indiqués (feuillage humide, température entre 20 et 28 °C, sols légers à éléments grossiers, excès dazote, déficit en potassium). La seconde partie présente lenquête menée par le CTIFL. Elle présente le matériel et la méthode employée qui repose sur un questionnaire en ligne à remplir par parcelle (infectée ou non) et qui a permis dacquérir des informations sur 500 parcelles, principalement localisées dans le Gard, la Drôme, les Bouches-du-Rhône et présentant une très grande diversité de variétés. Les résultats quils ont obtenus sont ensuite exposés : les dégâts et pertes causés par cette maladie sont compris entre 0 et 60 %, les départements les plus infectés sont le Gard et les Bouches-du-Rhône, et un tableau permet de récapituler les tendances de sensibilité de 22 variétés de pêchers face à ce pathogène (le nombre de parcelles renseignées par variété est trop faible pour établir clairement la sensibilité ou non des variétés ; les résultats sont donc à relativiser et seules des tendances sont dégagées).
La bactérie Xylella fastidiosa : état des lieux et des connaissances
Marie-Lisa BRACHET, Auteur ; François Michel BERNARD, Auteur ; Françoise POLIAKOFF, Auteur ; ET AL., AuteurXylella fastidiosa est une bactérie phytopathogène du xylème. Inoculée par des insectes piqueurs-suceurs, elle s'attaque à diverses espèces végétales, cultivées ou sauvages. Sur vigne, elle est responsable de la maladie de Pierce qui sévit aux Etats-Unis. Elle a récemment été détectée en Europe (Italie, France, Allemagne, Espagne). Un état des connaissances sur X.fastidiosa est présenté : - les sous-espèces connues et leurs cultures hôtes, - les symptômes observés, - sa répartition à l'échelle mondiale (épidémies provoquées et statuts réglementaires adoptés), - les vecteurs potentiels (mal connus en Europe). Les impacts économiques de X.fastidiosa peuvent être très importants : en Californie, le coût annuel de la maladie de Pierce est estimé à 105 millions de dollars. Les filières concernées par X.fastidiosa représentent près de 15% de la filière agroalimentaire française. Aujourd'hui, aucun traitement contre la maladie de Pierce n'est connu ou utilisable en Europe.
Comment gérer la bactériose PSA du kiwi en bio ?
La bactériose du kiwi est due à Pseudomonas syringae pv. actinidiae ou PSA. Cette maladie a été identifiée en France à partir de 2010. Sur les fleurs, les symptômes sont un dessèchement des anthères, sur les feuilles, des taches nécrotiques de formes variables, entourées d'un halo jaune, et, sur le bois, on observe des chancres sur le tronc et les branches, avec écoulement d'un exsudat gommeux dont la couleur varie du blanchâtre au brunâtre. La maladie est aujourdhui présente sur plusieurs départements de Nouvelle-Aquitaine. La prophylaxie est actuellement le seul moyen de contrôle de la maladie, en conventionnel comme en bio. Claude Daminet, conseillère à Agrobio 47, préconise toutefois, sur le verger bio contaminé, une protection cuprique + argile, durant toute la période de forte sensibilité, ainsi que sur les périodes suivantes : à la chute des fleurs, juste après la récolte, pendant la chute des feuilles et à la taille.
La création variétale en abricots, où en sommes-nous ?
Les impasses techniques (monilia sur abricot, cloque et monilia sur pêche) sont en grande partie à l'origine de la réserve des arboriculteurs bio à produire ces 2 fruits. Pourtant, la demande du marché est forte et les prix intéressants en bio. Le référent technique PACA en arboriculture biologique a initié une enquête auprès des producteurs de fruits dans le but d'informer les obtenteurs de leurs besoins de création variétale. Le GRAB et le GRCETA de Basse Durance (association d'arboriculteurs) sont également parties prenantes du projet. En attendant les résultats de cette enquête, l'article propose un retour historique sur la création variétale en arboriculture. Jean-Marc Audergeon (INRA) explique où en est actuellement la recherche variétale en abricot. Les critères de sélection INRA pour les 10 ou 15 prochaines années pour l'abricot sont priorisés selon : la sharka, la régularité de production, le rendement, la bactériose.
Potentiel des peptides antimicrobiens pour lutter contre les bactérioses : Une nouvelle étude sur l'efficacité est lancée
Marie-Lisa BRACHET, Auteur ; Aude MORONVALLE, Auteur ; Laure BEVEN, AuteurLes Peptides Antimicrobiens (PAMs) sont des petites molécules aux propriétés antimicrobiennes. Au départ cantonné au domaine médical, lintérêt des PAMs sest accru récemment dans de nombreux domaines, dont la santé des plantes. Leur activité et leur mode daction en font des candidats de choix pour protéger les cultures fruitières et légumières vis-à-vis de divers bioagresseurs, et notamment vis-à-vis des maladies bactériennes étant donné les dégâts causés ces dernières années par les bactérioses, et le peu de moyens de protection disponibles. Le projet présenté est un projet Casdar qui a démarré le 1er janvier 2017. Il devra permettre didentifier, sur 18 mois, lefficacité des PAMs vis-à-vis de quelques bactérioses, leurs possibilités dapplication, ainsi que leurs perspectives de développement.
Faites tourner ! : Les rotations dans mon potager
La plupart des légumes du jardin ont leurs ravageurs et leurs maladies, parfois difficiles à contrôler. La solution ? Ne pas cultiver une même plante au même endroit plusieurs années de suite. Ainsi, faute de plante hôte, le ravageur ou l'agent pathogène cesse de se multiplier et a tendance à disparaître. Autre bénéfice : on évite de cette façon d'appauvrir la terre en puisant toujours les mêmes éléments nutritifs. Voilà tout l'intérêt des rotations : contenir ravageurs et maladies et profiter au mieux des ressources du sol, grâce à l'alternance des cultures. Blaise Leclerc décrit, dans ce livre, la mise en place d'un plan de rotation au potager familial, qui tient compte de tous les légumes cultivés dans l'année, des intervalles de temps nécessaires entre les cultures, du regroupement des principaux légumes par famille... 24 fiches légumes précisent, pour chacun d'eux, la famille botanique, les besoins en compost, les ravageurs et maladies qui nécessitent un certain nombre d'années à respecter avant le retour du légume au même endroit, les cultures précédentes à éviter ou à recommander...
Le feu bactérien
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurLa bactérie Erwinia amylovora provoque le feu bactérien, une des maladies les plus terribles pouvant affecter les arbres de la famille des rosacées, fruitiers ou arbres d'ornement. Les plantes attaquées présentent des rameaux comme brûlés, recourbés, ce dessèchement progressant ensuite vers le bas et bloquant la sève montante. Les premiers symptômes apparaissent après la floraison et, à l'automne, des branches maîtresses peuvent être atteintes. Il n'existe à ce jour aucun moyen curatif efficace. Les pistes les plus intéressantes restent la lutte biologique avec des bactéries antagonistes ou des phages (sortes de virus n'affectant que les bactéries), mais seulement en début d'attaque. Ces produits ne sont cependant pas encore homologués en France. Des conseils pour essayer d'enrayer l'attaque du feu bactérien dès l'apparition des premiers symptômes sont donnés.
Lutte obligatoire contre Xylella fastidiosa : où en est-on ?
La bactérie Xylella fastidiosa, détectée en Europe en 2013 sur des oliviers du sud de l'Italie, sévit actuellement dans ce pays, avec plus de 200 000 ha déjà contaminés. L'article présente tout d'abord la bactérie : souches bactériennes et les cultures sur lesquelles elles se développent plus spécifiquement, les symptômes les plus représentatifs observés sur la plante, les modes de contamination... Le dispositif européen de lutte obligatoire est ensuite présenté, puis l'article propose un point sur la situation en France, où un plan d'action national a été mis en place, en septembre 2014, pour prévenir, détecter et gérer les contaminations, tout en mobilisant les acteurs et en communiquant régulièrement sur le sujet. Suite à la détection d'un foyer de contamination en Corse, en juillet 2015, le plan de lutte a été précisé et adapté (notamment, destruction de certains végétaux dans la zone infectée) et des mesures complémentaires ont été adoptées.
Parasites émergents des fruitiers : comment réagir ?
Jérôme JULLIEN, AuteurDepuis une quinzaine d'années, la mondialisation du commerce a favorisé l'augmentation de parasites émergents, menaçant plus particulièrement les arbres fruitiers. Aujourd'hui, dans l'Union européenne, des flux considérables de plantes et de produits végétaux transitent via les ports, les aéroports et les axes routiers, ce qui constitue un potentiel d'infestation pour les parasites, dont les plus préoccupants ont de quoi inquiéter. La réglementation européenne en matière d'évaluation des risques phytosanitaires oblige les professionnels des filières végétales et les particuliers à signaler toute détection ou suspicion de présence de parasites au service régional chargé de la protection des végétaux. Concernant les fruitiers, les sources de contamination sont nombreuses : transport des semences, des boutures, des baguettes de greffons, des jeunes plants, des fruits et du bois, mais aussi acheminement de grands arbres et d'arbustes lors de la préparation d'événements internationaux. L'article cite quelques cas d'infestation ayant eu lieu au cours des dernières années. Parmi les introductions parasitaires récentes : la bactériose du kiwi, la mouche asiatique des fruits, la mouche du brou de la noix ou encore le cynips du châtaignier. On constate également des recrudescences d'anciens parasites, comme la cochenille, la mouche de l'olive et l'hoplocampe du pommier. Parfois, ce sont des cas de régression des parasites émergents qui sont observés. Ceux-ci peuvent provenir de phénomènes naturels, mais également des progrès de la lutte biologique, par exemple de l'acclimatation d'auxiliaires, souvent d'origine exotique, comme la guêpe parasitoïde du cynips. Favoriser les équilibres biologiques et la diversité des espèces végétales et animales reste essentiel pour limiter les infestations et les épidémies.