Thésaurus
Documents disponibles dans cette catégorie (128)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Conjoncture laitière : Une occasion de réinterroger son système ?
Guillaume MICHEL, Auteur ; COMMISSION RUMINANTS DU RÉSEAU GAB-FRAB, AuteurAvec le ralentissement de la croissance de la consommation bio en 2021 et larrivée de nouveaux volumes de lait bio au sein des filières longues, le marché du lait bio sest engorgé. Pour faire face à cette période de crise, plusieurs marges de manuvre sont présentées dans cet article : - actions à court ou long terme pour réduire les charges opérationnelles (maximisation du pâturage, adaptation du chargement pour viser lautonomie fourragère ) ; - actions pour réduire les charges de structure (internalisation de certaines tâches ) ; - actions pour augmenter les produits (analyse de ses résultats en lien avec la qualité du lait, meilleure finition des réformes, mise en place de cultures de vente à haute valeur ajoutée ). Enfin, il est préconisé dêtre le plus réactif possible pour faire face à une situation de trésorerie difficile et dactiver certains leviers (demande davance PAC, planification des paiements ). Si cela reste insuffisant, il est important de ne pas rester seul et de se rapprocher des GAB, du réseau Solidarités Paysans Au-delà de ces actions individuelles, la commission ruminants du réseau GAB-FRAB Bretagne appelle à rester solidaires pour passer ce cap (modération collective des volumes de production, investissement des producteurs dans les organisations collectives, travail de sensibilisation des consommateurs ).
Demain, quel système agricole et alimentaire pour quelle société ?
Les 52 organisations rassemblées au sein du Collectif Nourrir sont toutes convaincues qu'une refonte du système agricole et alimentaire français est nécessaire. Cette publication décrit la vision du Collectif Nourrir d'un système souhaitable. Revenu, emplois, territoires, alimentation, santé, bien-être animal, environnement, résilience, autonomie, démocratie, solidarité, approche collective : pour que la transition soit systémique, le Collectif Nourrir donne sa vision des changements à opérer pour répondre à chacun de ces enjeux.
MAPPI : Guide pratique : Pour des magasins de producteurs ouverts à tous
En avril 2021, Trame, l'AFIPaR et le Pôle Circuits courts Terre denvies-CEGAR ont lancé le projet expérimental MAPPI (Magasins de producteurs Accessibles aux Publics Précaires et Isolés). L'objectif était d'aider au développement d'initiatives locales de magasins de producteurs, visant à rendre accessible une offre d'alimentation locale et de qualité aux publics précaires et isolés. Ce guide méthodologique est le fruit de cette étude-action. Il se décline en 4 fiches, répondant aux questions suivantes : - Comment faciliter la rencontre entre magasins de producteurs et publics éloignés des circuits courts ? Enjeux dune communication adaptée (fiche 1) ; - Comment adapter loffre des magasins de producteurs aux publics éloignés des circuits courts ? (fiche 2) ; - Comment rendre accessibles financièrement les magasins de producteurs ? (fiche 3) ; - Comment faciliter le rapprochement entre des publics éloignés des circuits courts et des magasins de producteurs ? Pertinence des outils numériques (fiche 4).
Une première caisse alimentaire locale dans la Drôme
Mathieu YON, AuteurSeptembre 2021 a vu naître le marché du lavoir à Dieulefit (26), un système solidaire basé sur les principes de la caisse alimentaire et permettant l'accès, pour tous, à une alimentation locale et bio. L'aventure commence grâce à un producteur de légumes et à un producteur de pommes, rapidement rejoints par un boulanger. Les prix sont fixés par les producteurs, déclinés en trois tarifications (prix accessible, prix plein, prix solidaire), ce qui permet à chacun de participer en fonction de son budget. Les premiers marchés sont un succès, avec une balance prix accessible/prix solidaire excédentaire, ce qui a permis, après rémunération des producteurs, d'approvisionner la caisse alimentaire qui servira à compenser, sur les marchés suivants, un éventuel manque à gagner pour les producteurs. Le projet, ainsi sécurisé, a été reconduit à partir de mai 2022, après le creux de production hivernale. Plusieurs autres points de vente réfléchissent à adopter ce fonctionnement, ce qui permettrait, grâce à la solidarité entre clients, de mutualiser les caisses pour que chaque producteur, sur chacun des lieux de vente, trouve sa rémunération. Pour finir, ce système de triple tarification permettrait à l'agriculture paysanne de reprendre des parts de marché à la grande distribution et d'introduire une forme de justice et de sécurité sociale dans les achats alimentaires.
100 % bio et coopératif : Comment l'idée a germé de créer la première coop de producteurs bio
Face aux dérives et dégâts de l'agriculture industrielle, des paysans cherchaient des réponses qui préserveraient l'avenir. En Bourgogne, dans les années 1970-1980, ils passent leurs exploitations en agriculture biologique, se rencontrent et s'épaulent. « Pour beaucoup, les agriculteurs bios étaient des rigolos ! » se souvient lun deux. Pionniers, ils créent, en 1983, la première coopérative 100 % bio pour commercialiser leurs céréales. Depuis, la Cocebi, cest son nom, a grandi et regroupe 250 adhérents. En tissant des liens avec dautres coopératives, en travaillant avec le mouvement des coopératives de consommateurs, en défendant leur vision de lagriculture et de la bio au sein des structures professionnelles et gouvernementales, ces hommes et ces femmes répondent aux grands enjeux environnementaux. Avec toujours cette exigence : 100 % bio et 100 % coopératif ! Une immersion passionnante dans une aventure humaine et paysanne pleine despoirs.
Dossier de presse dOXFAM : Le virus de la faim se propage : Cocktail explosif : Les conflits, la Covid-19 et le changement climatique exacerbent la faim dans le monde
Dans ce rapport, Oxfam révèle que le nombre de personnes en situation de famine a été multiplié par six depuis le début de la pandémie, et que 20 millions de personnes supplémentaires sont confrontées à des niveaux dinsécurité alimentaire extrêmes, pour un nouveau total de 155 millions de personnes réparties dans 55 pays. Le rapport explore, en particulier, 3 facteurs principaux qui ont aggravé la situation de faim dans certains pays, révélant les inégalités criantes de notre monde. Premièrement, deux personnes sur trois en situation de crise alimentaire vivent dans un pays en guerre ou en conflit (notamment lAfghanistan, lÉthiopie, le Soudan du Sud, la Syrie, le Yémen, ainsi que le Sahel et en particulier le Burkina Faso). Les conséquences économiques de la Covid-19 sont le deuxième principal facteur de la crise alimentaire mondiale, aggravant la pauvreté et révélant les inégalités croissantes partout dans le monde. Le nombre de personnes en situation dextrême pauvreté devrait atteindre 745 millions fin 2021, soit une hausse de 100 millions de personnes depuis le début de la pandémie. Les femmes, les personnes déplacées et les travailleurs et travailleuses du secteur informel sont les plus durement touchés. Enfin, le troisième facteur aggravant la faim dans le monde cette année est le changement climatique. Près de 400 catastrophes météorologiques, notamment des inondations et des tempêtes record, ont continué de frapper des millions de personnes en Amérique centrale, en Asie du Sud-Est et dans la Corne de lAfrique.
Dossier : Le Réseau RADiS : pour des filières bio et solidaires à l'échelle des territoires !
Sylvie LA SPINA, Auteur ; Dominique PARIZEL, AuteurEn Wallonie, Nature & Progrès s'est associé avec la Fondation Cyrys pour créer, dans la région de Dinant, le Réseau RADiS (Réseau Alimentaire Dinant Solidaire). Le projet a pour objectif de travailler sur 3 dimensions essentielles pour faire évoluer les systèmes alimentaires : la relocalisation de l'alimentation, le développement de l'agriculture biologique et l'accessibilité de l'alimentation bio et locale pour tous. Les 2 partenaires se sont d'abord concentrés sur un premier territoire, celui de Dinant, et espèrent que ce premier projet inspirera toute la Wallonie. Dans ce dossier, les auteurs présentent le Réseau RADiS, ses principes et ses valeurs, ainsi que son fonctionnement.
Reprendre la terre aux machines : Manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire
LAtelier Paysan accompagne la conception et la diffusion des technologies paysannes. Les auteurs de cet ouvrage, paysans, syndicalistes et militants, sociétaires de la coopérative, font le constat que les alternatives paysannes, aussi incroyablement riches soient-elles, ont un faible poids face au complexe agro-industriel. Ce manifeste remet en cause lappel à la responsabilité individuelle, au "chacun doit faire sa part", car c'est inefficace au modèle alimentaire industriel et marchand. Celui-ci est une machine à produire artificiellement à bas coûts, une machine à confisquer les savoirs et les savoir-faire, à enrichir les filières technologiques, à déshumaniser. Laugmentation du bio, le développement des circuits courts, la prise de conscience écologique nébranlent pas suffisamment le modèle. Les quantités de pesticides épandus nont pas diminué depuis 10 ans, les terres arables continuent de reculer, le nombre dactifs agricoles diminue, des dizaines de fermes disparaissent chaque semaine. Pour inverser la tendance, les auteurs soulignent la nécessité dun mouvement social collectif qui se donne une ambition politique, qui soit en capacité de rompre la logique de libre-échange et de sortir lagriculture paysanne "de sa niche". Lagriculture doit être remise au cur du fonctionnement social. La question agricole et la question alimentaire doivent être pensées ensemble. Il est indispensable de soutenir linstallation de nombreux paysans partout en France. Ce manifeste se veut une contribution à lémergence dun large mouvement populaire pour lautonomie paysanne et alimentaire. Les auteurs apportent des précisions sur cet objectif et proposent des pistes pour agir.
Les AMAP pour un avenir plus solidaire
Elisabeth CARBONE, AuteurLe mouvement des AMAP, représenté à l'échelon national par le MIRAMAP (mouvement interrégional des AMAP), vise une transformation sociale et écologique de l'agriculture et du rapport à l'alimentation en générant de nouvelles solidarités. Aujourd'hui plus que jamais, avec les crises sanitaire, économique et sociale, le modèle des AMAP fait sens : garantir la pérennité des fermes de proximité dans une logique d'agriculture paysanne, garantir des produits de qualité et d'origine certifiée aux consommateurs, et ce, dans une logique d'engagement réciproque. En France, le mouvement des AMAP regroupe aujourd'hui 2000 AMAP, 4000 paysans et 100 000 familles. Le modèle a fait ses preuves au-delà d'un effet de mode et semble répondre à une attente en bousculant le rapport classique producteur/consommateur. Le fonctionnement en réseau du MIRAMAP apporte une vraie plus-value, révélée par exemple lors du chantier participatif lancé pour refondre la charte du Mouvement, ou encore avec le nouveau projet stratégique, qui prévoit un programme d'actions à la hauteur des enjeux sociétaux amplifiés par la crise de la Covid-19. Certaines AMAP ont vu doubler leur nombre d'adhérents depuis le début de cette crise sanitaire qui a montré la fragilité des chaînes d'approvisionnement longues et les risques en termes de sécurité et d'autonomie alimentaire dans les territoires. Les AMAP, structures à taille humaine, ont su s'adapter rapidement aux contraintes sanitaires, ont été solidaires des fermes, ont livré les personnes les plus fragiles, ont trouvé des moyens pour réduire de moitié leurs tarifs d'abonnement, etc. Cet esprit de solidarité, présent dès le début du mouvement, évolue aujourd'hui vers l'idée de créer une véritable sécurité sociale alimentaire. Ainsi, le système des AMAP, bien plus que des paniers, est une proposition concrète qui renoue le lien entre agriculture et alimentation, devient un bien commun essentiel et montre que l'agriculture paysanne est un facteur de résilience et de justice sociale.
Artisans du Monde : Le commerce équitable qui déplace les montagnes
BIO-LINEAIRES, AuteurEn 1971, l'Abbé Pierre alertait sur les ravages de la guerre civile sévissant au Bangladesh et invitait les communes de France à se jumeler avec une commune de ce pays. Cet appel a donné lieu à la création d'un réseau associatif destiné à vendre, dans l'Hexagone, des marchandises importées du Bangladesh pour aider les habitants de ce pays. De là, est née l'idée d'un réseau de magasins de vente et d'information consacrés au "Tiers Monde", prélude à la création, en 1973, de la première boutique "Artisans du Monde". En 1984, naissait Solidar'Monde, destiné à mieux structurer la distribution avec une centrale d'achat pour organiser sa logistique. Artisans du Monde est alors devenue une fédération d'associations, dont le but était l'éducation et la sensibilisation du grand public au commerce équitable, initiant ainsi le commerce équitable en France. Le réseau bio a été l'un des premiers soutiens d'Artisans du Monde qui n'a eu de cesse, depuis sa création, de renforcer son engagement. Yannick Chambon, responsable des filières chez Solidar'Monde, explique quelles sont les exigences, au-delà du cahier des charges, nécessaires pour que le commerce équitable ne soit pas qu'un apparat, mais procure un véritable bénéfice sur le terrain, aussi bien social, qu'environnemental et économique. Il donne des exemples de cet impact souhaité comme, par exemple, en Equateur, où Solidar'Monde a créé un partenariat avec la coopérative Copropap et ses 47 producteurs de canne à sucre. Dans la filière café, au Honduras, un bel exemple d'impact environnemental a vu le jour, avec le soutien à la coopérative Comsa, qui mène des actions de biocompostage, crée de l'engrais à partir de microorganismes poussant au pied des caféiers et a ouvert une école pour diffuser ses pratiques. Yannick Chambon présente les actions qu'il conduit au sein de Solidar'Monde, qui propose aujourd'hui environ 250 références alimentaires.
Une coopérative alimentaire autogérée à Amiens
ÉQUIPE DU PEUPLIÉ, AuteurEn 2018, à Amiens, une vingtaine de consommateurs se sont réunis pour faire des commandes groupées de produits bio, avec pour objectif douvrir une épicerie solidaire autogérée. Les membres du groupe commencent alors à contacter des fournisseurs (des producteurs locaux et des grossistes), à organiser des commandes et à les reconditionner. Ils souhaitent alors étendre cette possibilité à un plus grand nombre de consommateurs. Ils contactent plus de producteurs et décident dappliquer une marge de 10 % sur les produits afin de constituer une réserve en prévision des dépenses à venir. Le Peuplié prend alors la forme dune coopérative et rassemble très vite une cinquantaine de coopérateurs. Pour continuer à sagrandir, la coopérative applique les principes de fonctionnement de Diony Coop (coopérative similaire basée à Saint-Denis). Les membres trouvent un local de 80 m2 quils aménagent. Les trois premiers mois de loyer sont payés grâce à la réserve des 10 % de marge. Mi-janvier 2019, la coopérative ouvre ses portes et fait le pari de réunir 200 coopérateurs dici la fin de lannée. Les 6 000 de frais sont couverts par une adhésion de 30 . Fin 2019, le Peuplié regroupe 185 coopérateurs, propose près de 900 références, et son bilan comptable est positif.
Document d'information médias d'Oxfam : Le virus de la faim : comment le coronavirus sème la faim dans un monde affamé
En 2019, on estimait à 821 millions le nombre de personnes vivant dans linsécurité alimentaire, dont environ 149 millions souffrant de la faim à un niveau critique. Dans certains endroits du monde, la faim gagnait déjà du terrain avant l'apparition de la pandémie de COVID-19. Le coronavirus est venu sajouter à un contexte déjà fragilisé par des conflits, des inégalités croissantes et une crise climatique qui saggrave. Ce rapport étudie comment la pandémie de COVID-19 aggrave la situation. Il relève 10 foyers de famine extrême qui, ensemble, concentrent 65 % des personnes souffrant de la faim à un niveau critique dans le monde : Yémen, République démocratique du Congo, Afghanistan, Venezuela, Sahel et pays d'Afrique de l'Ouest, Éthiopie, Soudan, Soudan du Sud, Syrie et Haïti. De nouveaux pays accusent des niveaux de sous-alimentation croissants (Inde, Afrique du Sud et Brésil) avec des personnes qui ont basculé dans la pauvreté. Ce rapport met également en lumière un système alimentaire mondial qui échoue à distribuer équitablement la nourriture et plonge des millions de personnes dans la faim sur une planète qui produit pourtant suffisamment pour nourrir tout le monde. Oxfam préconise 6 mesures à mettre en uvre immédiatement par les gouvernements.
Dossier : La voix des communs
Pascaline PAVARD, Auteur ; Benoit PRÉVOST, Auteur ; Frédéric SULTAN, Auteur ; ET AL., AuteurLes "communs" s'inscrivent dans un concept protéiforme, porte-voix de tous les citoyens qui veulent protéger les ressources et réfléchir à leur gestion collective, dans une logique d'interdépendance. La crise sanitaire récente constitue une opportunité de changement, à condition de se doter collectivement des moyens pour mettre en uvre les profondes mutations sociales, économiques, politiques et économiques nécessaires pour un "après" plus écologique et plus humain. Ce dossier permet d'approfondir la notion de "communs", telle qu'Elinor Ostrom, prix Nobel d'économie en 2009, l'a définie en y consacrant ses travaux de recherche, pour mieux comprendre les modalités de gestion réussies des ressources communes. Parmi les articles présentés, des témoignages viennent aussi illustrer comment la notion de biens communs s'incarne dans des actes et des projets, en quoi les communs peuvent contribuer légitimement à l'élaboration des politiques et du droit, comment ils s'inscrivent dans une longue histoire et ce qu'ils empruntent à certaines pratiques ancestrales, dans quels domaines de la vie quotidienne individuelle et collective ils s'invitent et ce que ça change, etc. : - Revendiquer les communs, c'est défendre une rupture radicale (Zoom sur le concept des communs) ; - De la pratique à la politique... des communs ! ("Remix the commons" uvre, depuis une dizaine d'années, à la reconnaissance des communs) ; - Des consortages aux communs en Pays alpin (Voyage, du Moyen-Age à nos jours, au travers de plusieurs expériences d'exploitation en commun, dans les Alpes) ; - Favoriser l'accès à l'alimentation pour tous par les communs (Travaux de la Coop des Communs sur l'agriculture et l'alimentation) ; - Libre accès et gouvernance partagée, version digitale (Le renouveau des communs passe aussi par le numérique) ; - Les SPG dans l'agriculture bio : une réappropriation des communs (L'alternative à la certification par tiers et les communs) ; - "Monde d'après" : biorégions, communalisme et société écologique.
Initiatives solidaires : La bio pour tous n'est pas une utopie
Alexandra LANNUZEL, AuteurComment favoriser l'accès des moins aisés à une alimentation bio ? Des initiatives locales voient le jour, comme en Bretagne, où des producteurs, des magasins ou des artisans bio ont choisi de faire preuve d'inventivité. L'épicerie solidaire mobile Saint-Vincent de Paul, à Brest, par exemple, vend les marchandises à environ 10 % de leur prix et va directement au contact des personnes démunies. Grâce au Potager de Saint-Mathieu (29), qui lui permet de récupérer des retours de marché, des produits en excédent, etc., l'épicerie propose à ses bénéficiaires des légumes bio à moindre coût. Le programme UniTerre de la MSA a donné lieu à un partenariat du même type entre une autre épicerie solidaire et le GAEC Roc'h Glas (29). Des moments conviviaux sont organisés, notamment autour de la cuisine des légumes bio, pour apprendre à valoriser les produits. D'autres initiatives finistériennes illustrent ce qu'il est possible de mettre en place, sans qu'il y ait besoin de déployer trop de moyens logistiques, ni financiers : dons de pains bio aux Restos du Cur à Morlaix et au Secours Populaire à Sizun grâce aux boulangeries Canevet et Ty Forn Nevez ; instauration de cartes de fidélité dans des magasins Biocoop offrant jusqu'à 8 % de remise aux bénéficiaires du RSA, dons en nature à des associations d'aide locales...
Your land, my land, our land: Grassroots strategies to preserve farmland and access to land for peasant farming and agroecology
Véronique RIOUFOL, Auteur ; Ivan MAMMANA, Auteur ; Alisha SESUM, Auteur | BRUXELLES (Rue Grisar 38, 1070, BELGIQUE) : NYELENI (Food sovereignty movement in europe and central asia) | 2020En Europe, un nombre important d'actions et d'expériences foncières sont nées et se sont développées au cours de ces dernières décennies pour protéger les terres agricoles et accorder l'accès à la terre aux acteurs de l'agriculture paysanne et agroécologique. Ces initiatives se font, dans de nombreux cas, de manière collective et communautaire. Malgré les difficultés, ces actions montrent qu'il existe bel et bien des moyens pour protéger les terres agricoles, en tant que ressource fondamentale et collective, tout en luttant contre l'accaparement, la concentration et la destruction des terres. Ce manuel est publié par lassociation Nyéléni Europe et Asie centrale, un mouvement qui lutte pour la souveraineté alimentaire. Ce manuel vise à fournir de l'espoir et de l'inspiration aux différentes actions et expériences foncières, et à soutenir des luttes locales. Il a également pour objectif de nourrir de nouvelles initiatives, en s'appuyant sur un large éventail d'approches et d'options stratégiques basées sur des histoires et des expériences réelles et réussies à travers toute lEurope.
La Déclaration de lONU sur les droits des paysan.ne.s : Outil de lutte pour un avenir commun
Ce livre raconte lépopée dune initiative paysanne devenue une Déclaration de lONU Après 17 ans de lutte, les paysan.ne.s et leurs allié.e.s voient leurs efforts récompensés : une Déclaration de l'ONU sur les droits des paysans a été adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies, le 17 décembre 2018. Ce combat pour la protection des droits des paysans a une longue histoire. Il est mené depuis sa fondation par la Vía Campesina, qui regroupe aujourd'hui plus de 250 millions de paysans et paysannes à travers le monde. Le CETIM (Centre Europe Tiers Monde) l'a accompagné depuis le début. Les moments forts, les rapports de force, les stratégies et les étapes de cette aventure sont relatés. La Déclaration y est également présentée : un instrument indispensable pour une alimentation saine, pour les semences paysannes, la préservation de l'environnement et de la biodiversité, et la protection des producteurs de nos aliments eux-mêmes. Un instrument pour bien d'autres luttes futures communes...
Dossier : Alimentation : Une place à table pour tous !
Hélène BUSTOS, Auteur ; Mélanie THÉODORE, Auteur ; Mathieu DALMAIS, Auteur ; ET AL., AuteurLes agriculteurs du réseau des Civam s'interrogent : Comment se peut-il quun système de production nourrisse mal un nombre croissant de ses consommateurs et ne permette pas de vivre à une partie de ses producteurs ? Quel rôle les acteurs agricoles ont-ils à jouer pour répondre à la nécessité de laccès de tous à une alimentation de qualité et durable ? Pour répondre à ces questions, le Réseau Civam sest associé, de 2016 à 2019, à des partenaires du secteur social, de la recherche et de la formation, dans le cadre du projet de recherche-action Accessible. Le séminaire final de ce projet a eu lieu le 28 mars 2019, à Paris. Au cours du séminaire, intervenants et participants ont mis en évidence la multiplicité des enjeux liés à lalimentation et les moyens pour repenser la solidarité alimentaire. Ce projet a notamment permis de créer des livrets pour la mise en place d'un jeu de rôle sur l'accès de tous à une alimentation durable ; un film « La part des autres », des modules de formation, etc. Ce dossier aborde, par ailleurs, léconomie sociale et solidaire ainsi que les concepts de gratuité de lalimentation et de sécurité sociale de lalimentation.
Agroécologie : Capitalisation d'expériences en Afrique de l'Ouest : Facteurs favorables et limitants au développement de pratiques agroécologiques ; Evaluation des effets socio-économiques et agro-environnementaux
Le projet CALAO Capitalisation dexpériences dacteurs pour le développement de techniques agroécologiques résilientes en Afrique de lOuest a été mis en uvre au cours de lannée 2017, dans le cadre du Projet dappui à la sécurité alimentaire en Afrique de lOuest (PASANAO). Sous le pilotage et la coordination dAVSF (Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières), le projet CALAO a impliqué diverses ONG et universités françaises et africaines et des partenaires au Burkina Faso, au Sénégal et au Togo. Les agricultures familiales de la région ouest-africaine sont confrontées à des défis et à des difficultés auxquels le modèle de la révolution verte, basé sur l'usage intensif d'intrants de synthèse et le recours à des variétés commerciales à haut potentiel de rendement, ne semble pas en mesure d'apporter des solutions durables et adaptées aux besoins et aux capacités des familles paysannes. Le projet a consisté en un travail dévaluation et de capitalisation visant à mettre à disposition des praticiens, décideurs politiques et institutions de coopération des références sur les effets et impacts agro-environnementaux et socio-économiques des pratiques et des systèmes agroécologiques, ainsi que des éléments danalyse des freins et leviers pour le développement de ces pratiques. Ce document de capitalisation présente les résultats issus principalement d'études de terrain, réalisées au Burkina Faso, au Sénégal et au Togo.
Diony-Coop : Des coopératives alimentaires autogérées dans le 9-3 : Quelques conseils et informations qui vous permettront d'ouvrir une coopérative alimentaire dans votre ville
Les coopératives alimentaires de consommation DIONY-COOP sinscrivent dans une démarche économique et politique. Il sagit tout dabord de donner aux habitants de St-Denis (93) la possibilité dacheter des produits bio et du commerce équitable à des prix raisonnables. Pour ce faire, le millier de références qui est en rayons dans ces coopératives est revendu au prix dachat sans aucune marge ajoutée. Il sagit aussi dexpérimenter des pratiques issues de léducation populaire et dune approche libertaire de lorganisation et des rapports humains. Dans les coopératives Diony-Coop, laccent est mis sur la responsabilité individuelle. Chacun peut prendre des responsabilités et les assumer au profit du collectif. Après une partie historique, puis une présentation de quelques coopératives existant actuellement en France, l'auteur raconte l'expérience de Diony-Coop pour ensuite développer tous les aspects pratiques de la création d'une coopérative alimentaire : statut juridique (nécessaire pour répondre aux attentes des institutions), démarches administratives, gestion financière, communication, charte, vie coopérative, organisation du lieu, relations producteurs...
Dossier : Maraîchage bio : Travailler entre collègues et non entre concurrents
N. HERBETH, Auteur ; Y. MICHAUD, Auteur ; Camille FONTENY, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier présente plusieurs expériences de mutualisation, échanges, solidarité entre maraîchers. Ainsi, lassociation Terrains visibles, qui concerne essentiellement des hors cadres familiaux, permet de faire réseau et de sentraider pour sinsérer dans le monde agricole et notamment pour laccès au foncier. Les CUMA permettent lutilisation commune de machines et sont de plus en plus utilisées pour mutualiser les moyens entre fermes maraîchères ; elles permettent aussi de créer un groupement demployeurs. Un groupe lorrain GEM bio sest développé pour gérer lenherbement en maraîchage (création dindicateurs, de références sur les temps de travaux ). Des expériences de concertations pour la commercialisation sont relatées (code de bonne conduite, répartition des circuits de commercialisation, échange de légumes, approvisionnement collectif dune Biocoop ). Enfin, en Lorraine, la solidarité et lentraide entre paysans-maraîchers se sont mises en place pour le remontage de tunnels suite aux tempêtes. Ces témoignages mettent en évidence lintérêt de mutualiser entre collègues.
Dossier : Quel accueil à la ferme ?
Morgane COULOMBEL, Auteur ; Alexis BILLIEN, AuteurDerrière le terme "Accueil à la ferme", existent de nombreuses modalités et motivations. Ce dossier illustre cette diversité à travers quatre témoignages d'agriculteurs bretons ayant fait le choix d'ouvrir leurs portes, voire plus, à leurs concitoyens. Installé en 1986 en élevage laitier, Didier Labouche accueille des adolescents en difficulté depuis 1989. Aujourd'hui, le troupeau laitier n'existe plus et les deux activités principales de l'exploitation sont un centre équestre et l'accueil social, ce dernier représentant environ 120 jours de travail par an. Sur la ferme de son conjoint maraîcher bio, Sterenn Laurent Kervella a développé une activité d'accueil pédagogique à destination de groupes d'enfants (écoles, centres de loisirs, maisons de jours...). Elle leur présente le jardin mais leur propose aussi des animations telles que des dégustations, du jardinage, ou encore du land art. Elle ressent une grande satisfaction dans le sentiment d'avoir transmis quelque chose. Samuel Dugas, éleveur laitier et maraîcher en AB, a quant à lui choisi l'accueil à travers le wwoofing, une forme de bénévolat en échange du gîte et du couvert sur la ferme. Enfin, Stéphanie et Cyrille Guilloteau, éleveurs bio, accueillent depuis trois mois une famille albanaise qui a dû fuir son pays. Totalement bénévole, cette forme d'accueil relève plus encore du partage à travers la mise à disposition d'un lieu de vie. Ces agriculteurs peuvent échanger sur leurs choix d'accueil et leurs expériences au sein de différents réseaux comme Accueil paysan ou Accueillir au pays.
La lutte contre la précarité alimentaire : 60 initiatives locales pour une alimentation solidaire
Henri ROUILLE D'ORFEUIL, Auteur ; Mathilde DOUILLET, Auteur ; Dominique PATUREL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (4 Rue de la Sorbonne, 75 005, FRANCE) : RESOLIS | 2018Les États Généraux de lAlimentation se sont déroulés de juillet à décembre 2017. RESOLIS a notamment participé aux travaux de latelier 12 « Lutter contre linsécurité alimentaire, sassurer que chacun puisse avoir accès à une alimentation suffisante et de qualité en France et dans le monde ». L'insécurité alimentaire touche, en France, 8 millions de personnes, dont 4,8 millions sont soutenues par différents dispositifs daide alimentaire. Ce numéro du Journal RESOLIS rend compte de la dynamique de cet atelier et de la rencontre entre le travail sur des initiatives locales pionnières concernant ce domaine de lalimentation solidaire ou de la lutte contre la précarité alimentaire et le débat national qui a eu lieu au cours de latelier 12. Il rassemble les paroles d'acteurs ayant uvré à l'animation de ce débat et celles d'acteurs du système alimentaire et agricole, engagés dans la lutte contre la précarité alimentaire. 60 initiatives locales de lutte contre la précarité alimentaire en France et en Europe ont été répertoriées. Elles ont été caractérisées selon les éléments suivants : localisation, périmètre géographique, famille dacteurs à lorigine de linitiative et place dans la chaîne alimentaire, finalité spécifique de linitiative au sein de la chaîne de production et de consommation des aliments, externalités ou performances non marchandes recherchées
Nicolas Hulot, Vandana Shiva : Le cercle vertueux : Entretiens avec Lionel Astruc
La rencontre entre Vandana Shiva et Nicolas Hulot a eu lieu en marge de la COP21, fin 2015, alors que ces deux personnalités se connaissaient à peine. Leur discussion, orchestrée par Lionel Astruc, a débouché sur une définition commune des enjeux auxquels il faudra faire face et a permis de mettre en lumière des mesures concrètes destinées aux citoyens et aux décideurs politiques. La dégradation de lenvironnement et les catastrophes liées au réchauffement climatique touchent certaines populations plus que d'autres : les pays les plus pauvres et les revenus les plus modestes. Ils sont également les plus durement frappés par la perte de biodiversité, les problèmes daccès à leau potable et à un air pur, la dégradation des sols, etc. Comment inverser ce cercle infernal ? La notion de "biens communs" (eau, air, terre, semences) est développée comme étant un point crucial à intégrer plus précisément dans les législations à venir en vue de leur protection. Les thématiques de l'alimentation, de la fiscalité et de l'énergie sont traitées de façon approfondie, ce qui aboutit à des propositions concrètes.
Petit manuel de résistance contemporaine
Que faire face à leffondrement écologique qui se produit sous nos yeux ? Dans ce livre, lauteur de « Demain » sinterroge sur la nature et sur lampleur de la réponse à apporter à cette question. Ne sommes-nous pas face à un bouleversement aussi considérable quune guerre mondiale ? Dès lors, nest-il pas nécessaire dentrer en résistance contre la logique à lorigine de cette destruction massive et frénétique de nos écosystèmes ? Mais résister contre qui ? Cette logique nest-elle pas autant en nous quà lextérieur de nous ? Résister devient alors un acte de transformation intérieure autant que dengagement sociétal Avec cet ouvrage, Cyril Dion propose de nombreuses pistes dactions : individuelles, collectives, politiques, mais, plus encore, nous invite à considérer la place des récits comme moteur principal de lévolution des sociétés. Il nous enjoint de considérer chacune de nos initiatives comme le ferment dune nouvelle histoire et de renouer avec notre élan vital. De mener une existence où chaque chose que nous faisons, depuis notre métier jusquaux tâches les plus quotidiennes, participe à construire le monde dans lequel nous voulons vivre. Un monde où notre épanouissement personnel ne se fait pas aux dépens des autres et de la nature, mais contribue à leur équilibre.
Calamités : renforcer la solidarité
Christian BOISGONTIER, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Michel CURADE, Auteur ; ET AL., AuteurLes calamités climatiques sont de plus en plus récurrentes : gel, grêle, inondations, vents, tempêtes, sécheresses. La Confédération Paysanne propose un dossier sur la gestion des risques agricoles. Elle questionne également le passage du régime des calamités au profit des assurances privées. Une synthèse des mécanismes existants est présentée : - le Fonds de calamités, - le Fonds de mutualisation sanitaire et environnemental, - les assurances récoltes. Ainsi que différents outils : - Coordonner la solidarité de tous les acteurs agricoles (dans l'Aude, mise en place d'une cotisation volontaire obligatoire, afin de financer une couverture pour tous), - Réfléchir en commun la mise en pratique de fermes résilientes (en Mayenne, utilisation du Rami fourrager pour identifier collectivement des adaptations possibles), - Maec (retour sur cet outil de financement utile mais complexe et avec des retards au niveau des versements). En conclusion, Cécile Muret, paysanne dans le Jura et secrétaire nationale de la Confédération Paysanne, appelle à une solidarité entre tous les acteurs agricoles, les paysans, les filières en amont et en aval et l'État, afin de construire une mutualisation pérenne des risques climatiques.