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Réenchantons l'élevage : Une constellation unique
Elisabeth JACQUIN, Auteur ; Roland DUCROUX, AuteurDans les Monts du Lyonnais, trois fermes d'élevage bio voisines, avec transformation fromagère, forment un regroupement informel : - la Ferme de l'Eau Vive, à Larajasse (69), en bovins lait bio ; - la Ferme des Servannières, à Sainte-Catherine (69), en caprins bio ; - la Ferme du Soleil Levant, également à Sainte-Catherine, en biodynamie, en ovins lait. Les trois jeunes couples d'éleveurs se retrouvent, chaque semaine, sur le marché de Saint-Genis-Laval, où ils commercialisent leurs produits, et travaillent en étroite collaboration (partage de matériel, entraide sur certains travaux...). Dans ces trois fermes, de nombreux liens existent : - les trois épouses ont fait leur scolarité en écoles Steiner ; - Nicolas (de la Ferme du Soleil Levant) possède et met à disposition le matériel pour les préparations biodynamiques ; - les trois fermes ont participé à une formation à la biodynamie, organisée par la Ferme du Soleil Levant, en 2021, avec l'appui de l'association locale de biodynamie et du MABD...
À la rencontre des jardins de Cize
Marie MELEC, AuteurCet article fait le récit de l'installation de Maxime et Candice, maraîchers biologiques, à Cize, dans l'Ain. Installés, depuis janvier 2022, sur une surface de trois hectares (cédés par la ferme laitière bio voisine), Maxime et Candice ont été accueillis à bras ouverts : la municipalité souhaitait justement installer une activité de maraîchage biologique sur la commune et un réseau d'entraide (voisins et paysans) s'est rapidement activé autour des nouveaux arrivants (aide aux travaux, réparations, gestion des cultures, partage de matériel agricole...). Maxime et Candice ont aussi intégré le « Groupe maraich' », accompagné par l'Addear de l'Ain, où les maraîchers mutualisent semences, astuces et commandes. Après une première année d'activité, ces deux agriculteurs ont plusieurs projets pour développer leur activité de maraîchage sur sol vivant, notamment la création d'une parcelle en agroforesterie ou celle d'un atelier de transformation...
Accord Bio : Les magasins indépendants unis pour être plus forts
BIO-LINEAIRES, AuteurLassociation Accord Bio est née, en 2000, de la volonté de quelques amis, tous propriétaires de magasins bio dans le Sud-Ouest, de faire partie dune même franchise bio. Réunissant, aujourdhui, plus de 200 magasins indépendants à travers toutes les régions de France, cette association permet aux épiciers bio qui sont adhérents de vendre des produits de qualité à des prix attractifs, grâce à la négociation de prix de groupe auprès des fournisseurs, et de faire face à la concurrence de la GMS. Accord Bio est aussi un groupement solidaire avec, pour fil rouge, l'entraide et l'échange. Eric Natali, trésorier d'Accord Bio, témoigne.
Ain : Les tofeuses du Bugey
Marie MELEC, AuteurÀ Peyrieu (01), Gaëlle Marchand-Plasse et Fanny Demarque cultivent du soja bio qu'elles transforment en tofu dans leur atelier, à Saint-Martin-de-Bavel, depuis 2022. Toutes les deux issues du monde de lélevage paysan, elles souhaitaient conserver une activité agricole et garder du temps pour leurs autres activités professionnelles et associatives. Pour cela, le travail est adapté de façon à être faisable par une seule personne. Gaëlle et Fanny se sont installées sur les principes de la société coopérative (SCIC) Les Fermes Partagées, présentée dans un encart. Ceci leur permet d'avoir un statut de salariées-entrepreneures et une meilleure couverture sociale. Gaëlle et Fanny ont bâti un système qui respecte leurs convictions : un voisin agriculteur livre leurs produits en échange des résidus de graines de soja pour l'alimentation animale, leur culture de protéines végétales est intégrée en partie dans les rotations des fermes maraîchères voisines (en échange de leur travail au champ) et permet de réduire les importations de soja et les impacts écologiques qu'elles génèrent. Elles commercialisent leur tofu (environ 40 kg par semaine) dans 2 AMAP et dans 4 magasins de producteurs, dans l'Ain et en Haute-Savoie. Elles souhaitent également développer la commercialisation en restauration collective.
"La cuma, je ne ferai plus sans"
Matthieu FREULON, AuteurAprès des expériences dans d'autres milieux professionnels, Julien Crinquand a repris l'exploitation viticole familiale en 2019, dans le vignoble de l'Arbois, dans le Jura. Son installation s'est faite de concert avec une conversion à l'agriculture biologique et avec la création d'une cuverie sur l'exploitation. Julien est accompagné, depuis ses débuts, par la Cuma des Baudines. Celle-ci lui permet de gagner en temps et en sérénité grâce à la mise à disposition de matériels récents et performants, à la non-facturation des parts sociales lors de la première année d'activité, mais aussi grâce aux échanges entre adhérents.
À la découverte de collectifs en Occitanie : Histoires d'installations en collectif
Mathilde BOURJAC, Auteur ; Émeline BURON, Auteur ; Louis CRETIN, Auteur ; ET AL., Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2022En Occitanie, en 2019, 41 % des chefs dexploitations avaient plus de 55 ans, et la majorité dentre eux na pas de repreneur connu à ce jour. Les installations ne suffisent pas à remplacer les départs. Or, nombreux sont les candidats à linstallation qui abandonnent leur projet faute de capital suffisant pour racheter les fermes existantes ou parce que les modèles de production, les contraintes dorganisation ou lisolement de ces fermes ne correspondent pas à leurs envies. Linstallation agricole en collectif constitue une solution à ces blocages. Partis sur les routes dOccitanie, des membres de Terre de Liens sont allés enquêter et proposent des récits dinstallations en collectif. Chaque parcours est unique, et tous, dans leur diversité, offrent des clés, des chemins, de lespoir pour le renouvellement des générations agricoles. Chèvres, vaches laitières, maraîchage, grandes cultures... les productions sont variées et la diversification est à l'honneur.
Dossier : Une commercialisation commune pour des maraîchers ardennais, et bien plus encore...
Sophie BOMEL, Auteur ; Geneviève DE RUBÉIS, AuteurL'association ardennaise Brouette et Fourchette compte, aujourd'hui, 9 membres, tous maraîchers bio diversifiés ou arboriculteurs-maraîchers bio, en vente directe. Elle fonctionne autour de l'entraide (prêt de matériel, coups de main, achats communs...), d'approvisionnements en commun et de la vente en collectif. L'objectif est de fédérer les maraîchers bio, dans un territoire où le maraîchage biologique est peu développé, afin de rompre l'isolement et de partager leurs expériences, et de sécuriser l'activité des membres de l'association, en faisant évoluer, notamment, leur système de commercialisation. Au-delà de l'entraide et d'une commercialisation commune, l'association permet de favoriser l'installation de nouveaux maraîchers sur le territoire. Geneviève, membre de Brouette et Fourchette depuis 7 ans, partage son témoignage.
Fermoscopie du GAEC Holistique : une association réussie pour ses deux associés !
Solène ROUSSELET, AuteurYoann et Vincent se sont associés, en janvier 2021, pour former le GAEC Holistique. Ils ont bien réfléchi leur projet pour maximiser les chances quil se déroule bien. Yoann sest installé sur la ferme des Fontenelles en 2011, avec son père, en bovins allaitants, en Vendée. Il a vite souhaité mettre en place un système plus simple, plus autonome et plus économe, basé sur lherbe. En 2019, il a engagé une conversion en agriculture biologique. Vincent n'est pas issu du milieu agricole. Après un BTS Gestion et Protection de la Nature, suivi dune licence professionnelle, il sest réorienté vers un BTS Productions Animales en apprentissage. Il a ensuite été embauché comme technicien, en 2011, chez Bovins Croissance. Parallèlement, depuis plusieurs années, Yoann avait mis en place un système dentraide avec un agriculteur voisin : Michel. Cest par le biais de Michel que Yoann et Vincent se sont rencontrés. Après avoir mûri le projet dinstallation (pour Vincent) et dassociation au sein du même GAEC, les deux futurs associés se sont mis a chercher une ferme pas trop loin du site des Fontenelles pour pouvoir sagrandir. Ils ont trouvé un site à 4 km, qui présentait lavantage davoir 100 ha groupés. Les deux associés se sont aussi faits accompagner par un cabinet dexperts, OpteamRH, durant cinq jours, pour optimiser leur association dun point de vue humain. Ils gèrent, maintenant, ensemble, les deux sites de production, avec un système toujours basé sur lherbe, et souhaitent mettre en place de lagroforesterie.
L'entraide en partage
Antoine BESNARD, AuteurAlbert et Patricia Béchu (35) sont heureux d'avoir réussi à transmettre leur ferme dans de bonnes conditions. Noémie, ingénieure agronome, a été la première candidate à se présenter. Pour elle, c'était sa dixième visite de ferme. Avec un projet d'élevage de chèvres, la ferme d'Albert et Patricia aurait pu ne pas lui convenir. Mais, Noémie s'est décidée rapidement, prenant un peu de court les propriétaires. Albert et Patricia n'ont cependant pas hésité et ont eu très vite envie d'aider Noémie dans son projet. Ils ont su nouer une relation de confiance mutuelle et d'entraide avec la jeune éleveuse. Chacun apprend de l'autre, avec la volonté de trouver un équilibre dans l'échange. Albert prête souvent la main à Noémie, la rassure, lui fait part de son expérience, lui apporte des conseils, partage du matériel et s'assure que tout va bien. Il avoue aussi apprendre de Noémie, qui apporte un regard nouveau sur la ferme et propose de nouvelles façons de faire, notamment avec les cultures. Pour Albert et Patricia, la réussite de la transmission de leur ferme doit beaucoup au relationnel. Un encart présente l'historique de leur ferme.
Kit réglementaire : Comprendre le cadre existant : quelles ouvertures pour cultiver la biodiversité ?
La gestion dynamique de la biodiversité cultivée, pratiquée avec les semences paysannes, se fait selon une approche globale. Les étapes de conservation, de sélection et dutilisation de la semence sont menées conjointement dans les fermes et les jardins, par des paysan·ne·s, des jardinier·ère·s et des artisan·e·s semencier·ère·s qui travaillent en réseau. Les différents cadres réglementaires actuels (commercialisation, droits de propriété, normes sanitaires, biosécurité...) ont été pensés, après la seconde guerre mondiale, pour le développement dune filière industrielle. Ils ne sont pas adaptés à cette approche dynamique et décentralisée dans les fermes et les jardins. On constate que les différentes règles en place ne favorisent pas la diversité des pratiques nécessaires au maintien durable de la biodiversité cultivée. Cependant, il est important de comprendre que des espaces existent malgré tout pour lutilisation des semences paysannes. Les éléments partagés dans ce kit permettent de comprendre les possibilités qui existent aujourdhui : - pour construire collectivement des Maisons de Semences Paysannes et partager les semences et le savoir-faire de chacun (fiche 1) ; - pour vendre des semences et des plants « non-standardisés » et libres de droit de propriété (fiche 2).
"Pour moi, c'est dans la relation entre les humains que notre travail prend tout son sens"
Margot JOBBÉ-DUVAL, AuteurClarisse Arnaud, viticultrice biologique à Vercheny, dans la Drôme, raconte, dans cet article, son parcours professionnel : de son installation dans le GAEC familial à la séparation de celui-ci en deux exploitations, en passant par la conversion du domaine à l'agriculture biologique et par l'engagement syndical de Clarisse à la Confédération paysanne. Une partie de sa production est vendue à la coopérative pour la Clairette de Die, l'autre est valorisée en raisins de table. Pour elle, l'humain tient une place essentielle en agriculture et, plus particulièrement en ce qui la concerne, en viticulture. Malgré l'évolution des habitudes de chacun et les progrès technologiques, l'entraide entre voisins (pour des échanges de savoir-faire, mais aussi de savoirs) et la sollicitation de vendangeurs restent primordiales.
Dossier : Maraîchage bio : Travailler entre collègues et non entre concurrents
N. HERBETH, Auteur ; Y. MICHAUD, Auteur ; Camille FONTENY, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier présente plusieurs expériences de mutualisation, échanges, solidarité entre maraîchers. Ainsi, lassociation Terrains visibles, qui concerne essentiellement des hors cadres familiaux, permet de faire réseau et de sentraider pour sinsérer dans le monde agricole et notamment pour laccès au foncier. Les CUMA permettent lutilisation commune de machines et sont de plus en plus utilisées pour mutualiser les moyens entre fermes maraîchères ; elles permettent aussi de créer un groupement demployeurs. Un groupe lorrain GEM bio sest développé pour gérer lenherbement en maraîchage (création dindicateurs, de références sur les temps de travaux ). Des expériences de concertations pour la commercialisation sont relatées (code de bonne conduite, répartition des circuits de commercialisation, échange de légumes, approvisionnement collectif dune Biocoop ). Enfin, en Lorraine, la solidarité et lentraide entre paysans-maraîchers se sont mises en place pour le remontage de tunnels suite aux tempêtes. Ces témoignages mettent en évidence lintérêt de mutualiser entre collègues.
Paroles déleveurs : Etre en groupe pour progresser et porter des projets
Costie PRUILH, AuteurL'édition 2017 du Festival des groupes, organisé à léchelle nationale tous les 4 ans, a eu lieu en Bretagne, au mois de janvier. Le principe : des agriculteurs organisent des ateliers sur leurs exploitations et accueillent dautres agriculteurs, ces derniers ayant établi un programme de visites selon des circuits thématiques : travail sur les rotations, bien être-humain et bien-être animal En amont de cet évènement, lauteur de larticle, à partir de témoignages, revient sur cette dynamique de groupes dans le monde agricole. Pour les agriculteurs qui sy impliquent, le groupe, quelle que soit sa forme (CETA, GEDA, GIEE ), cest échanger, se former, mutualiser pour aller plus loin, porter des projets, oser, se rassurer, mais aussi retrouver un espace de convivialité ou encore communiquer sur son métier. Cette dynamique est telle que les groupes se sont organisés en réseau. La FNGeda (Fédération nationale des groupes détudes et de développement agricole) rassemble 450 groupes, 35 fédérations départementales, 7 régionales et un groupe thématique national (Forme en ferme). Trame, tête de réseaux associatifs de développement agricole et rural, apporte un appui à ses réseaux adhérents, dont la FNGeda fait partie. Se fédérer permet notamment daugmenter ses moyens pour, par exemple, recruter un animateur ou faire intervenir des experts. Mais aujourdhui, lenjeu pour ces groupes est de renouveler les générations, avec des jeunes exploitants moins impliqués. Lagroécologie, lAB, les nouvelles technologies ou encore les GIEE devraient contribuer à maintenir la dynamique.
Dans le roulis des transmissions
Pauline BOURDOIS, AuteurLa Cuma du Chatillon (89) compte 18 adhérents. Parmi les nouveaux, Guillaume, 35 ans, est revenu sur la ferme familiale pour s'y installer et continuer le travail de son père, passé en bio en 2010. Dans la Cuma, 6 ont fait le choix de l'AB (2 conversions en cours). Le petit groupe montre un réel intérêt pour le travail en commun, se penchant parfois vers la copropriété, comme pour la station de triage, ou vers la simple entraide pour lorganisation des chantiers et le stockage. Mais les orientations des repreneurs, avec les départs en retraite successifs des fondateurs, pourraient venir bousculer la philosophie du collectif et du travail en commun.
La betterave fourragère ? Ça s'arrose !
Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurLa betterave fourragère a peu à peu disparu de nos paysages agricoles, laissant la place après-guerre au maïs. Lors de leur conversion à l'agriculture biologique, les associés du GAEC La clef des champs, en Vendée, l'ont réintroduite. C'est un aliment qu'ils jugent sain et équilibré pour leur troupeau de vaches laitières. Ensemble, ils ont fait le choix de variétés multigermes, c'est-à-dire que chaque graine donne plusieurs plants. Un important travail d'arrachage, de démariage et de repiquage des jeunes plants est donc nécessaire. Le GAEC reçoit pour cela le coup de main de voisins et d'amis. Des variétés monogermes existent, chaque graine ne donnant alors qu'un seul plan, mais leur culture est généralement plus sensible au salissement par les adventices.
Formation d'auto-construction : Construire ses outils pour gagner son autonomie
Carole BENDOTTI, AuteurA l'initiative du GRAB Auvergne, un chantier d'auto-construction de barres porte-outils a eu lieu, du 9 au 11 février 2015, pour la première fois en Auvergne. Animé par l'Atelier Paysan, l'atelier a permis à onze maraîchers de construire leur matériel. L'enjeu, pour les maraîchers, était d'acquérir de nouvelles compétences, comme la soudure, pour devenir de plus en plus autonomes dans la réparation ou la construction d'outils adaptés à leurs cultures, lorsque ceux-ci ne sont pas disponibles sur le marché du matériel agricole. Les participants sont invités, à la suite de la formation, à faire remonter leurs remarques quant à l'évolution et l'utilisation possible de l'outil construit, afin de faire progresser la communauté d'auto-construction.
S'entraider en polyculture pour mieux produire et commercialiser
À 30 km de Strasbourg, trois polyculteurs bio (céréales, protéagineux, légumes de plein champ, fruits...) ont mis en place un assolement collectif pour mieux produire et commercialiser. La mise en commun ne se limite pas au foncier, mais s'étend également au matériel, à la main d'uvre, au stockage et à la distribution de la production. Concrètement, ce fonctionnement basé sur l'entraide et la mutualisation prend forme grâce à plusieurs statuts juridiques : une société en participation, une société par actions simplifiée, une société à responsabilité limitée et un groupement d'intérêt économique d'employeurs. Les atouts de cette mutualisation sont mis en évidence.
L'atelier paysan : les as de l'auto-construction
Antoine BESNARD, AuteurNé en Rhône-Alpes, l'Atelier Paysan est devenu cette année une société coopérative d'intérêt collectif. Elle regroupe des agriculteurs bio férus d'auto-construction. Après un long travail de prospection et de collecte dans les fermes, à la recherche des inventions les plus ingénieuses, l'Atelier peut aujourd'hui aider les paysans bio à apprendre à construire eux-mêmes, à réparer, à adapter leurs outils... Il entend ainsi redonner de l'autonomie aux paysans. Grâce à internet, ce sont aussi des forums d'échanges qui permettent de faire évoluer les outils, de partager des expériences et des trouvailles. L'Atelier met également à la disposition des agriculteurs des outils de maraîchage en prêt. Trois outils phares font actuellement l'objet d'un travail d'amélioration : le cultibutte, le vibroplanche et la butteuse. Grâce à l'ouverture, il y a un an, de l'antenne Grand Ouest de l'Atelier, Mathieu Tanguy et Élodie Fargeas, nouvellement installés en maraîchage à Caudan (56), se sont vu prêter un cultibutte, et apportent leur témoignage.
Dossier : Territoire
Laurent DREYFUS, AuteurLe dossier se compose de deux articles : - "Le Béal, la terre en compagnon" présente un foyer de vie pour adultes porteurs de handicap, le seul en France à proposer un accueil issu du Mouvement Camphill fondé par le docteur Karl König. Installé dans une ancienne usine de moulinage de la soie, ce lieu de vie est le fruit d'une histoire qui a démarré en 1972, à l'initiative de deux agriculteurs en biodynamie. Avec l'aide des éducateurs et des familles, ils ont créé le foyer, avec pour valeurs principales d'apprendre à « vivre et travailler ensemble » et « donner et recevoir », et la volonté de le mettre en pratique avec les personnes porteuses de handicap, nommées « compagnons ». Parmi les ateliers de travail, on trouve une ferme et un jardin. L'article relate la vie au Béal, décrit les différentes activités, mais aussi l'aventure humaine et l'esprit de l'accompagnement proposé, inspiré des grands principes de Rudolf Steiner ; - "Un Camphill, c'est quoi ?" ; dans ce second article, l'auteur replace l'expérience du Béal dans le contexte social actuel. C'est la recherche de nouveaux rapports sociaux qui caractérise ces communautés socio-thérapeutiques, où le vivre ensemble n'est jamais acquis. Les personnes porteuses d'un handicap, dans cette démarche de pensée, montrent le chemin du futur en appelant des formes de coopération plus fraternelles dans la vie économique, des rapports plus égalitaires, la possibilité de faire des choix, une interdépendance humaine positive, etc.
Nids d'activité : Un levier à l'installation
Frédéric RIPOCHE, AuteurDes agriculteurs, souhaitant voir se diversifier les activités sur leur exploitation ou anticipant la question de la transmission de leur système, font le choix d' « accueillir » sur leur ferme un ou des porteurs de projet, futurs producteurs cherchant à s'installer ou à tester une activité. Ainsi, un éleveur allaitant breton a accueilli une jeune agricultrice voulant faire de la transformation laitière en débutant avec un petit troupeau de huit têtes, ainsi qu'un maraîcher. Quatre associations bretonnes, Entraide Rurale, La Marmite, FDCivam 35 et Terre de Liens Bretagne ont constitué un collectif, « Nids d'activité », afin d'accompagner ces initiatives d'accueil, leur donnant ainsi ce même nom de nid d'activité. Le but de ce collectif est d'aider accueillant et accueilli, par exemple à définir au mieux leur projet ou à étudier les formes juridiques possibles afin d'optimiser les chances de succès. Une convention tripartite d'accompagnement a été créée, liant l'accueillant, l'accueilli et le collectif. Il existerait entre 20 et 30 nids d'activité en Bretagne. Le collectif espère recevoir le soutien des institutions pour mieux accompagner ces initiatives issues du terrain.
Recueil d'expériences : Coopération entre maraîchers bio - Innovation sociale dans les fermes
Sébastien BONDUAU, Auteur ; Delphine DA COSTA, Auteur ; Elodie BERNARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2014Ce recueil, proposé par le réseau FNAB, s'adresse à tous les maraîchers biologiques qui souhaitent s'associer pour mutualiser des savoirs, des pratiques, des moyens, des services et pour conforter respectivement leur projet socio-économique au travers d'actions collectives de proximité. Il est notamment fort intéressant pour les porteurs de projets non issus du milieu agricole. Douze expériences de coopérations entre maraîchers, réparties dans toute la France, sont développées, regroupées selon 3 thèmes. Le premier renvoie aux échanges de savoir-faire et transferts de pratiques de production : - Achats groupés de semences et échanges d'expérience sur le choix variétal dans le Nord-Pas-de-Calais ; - Groupes d'échanges techniques entre maraîchers dans le Var (83). Le deuxième thème porte sur la mutualisation de moyens de production ou de services en lien avec l'activité de production : mécanisation et optimisation du travail à la clé (14) ; - Création d'un groupement d'employeurs maraîchers en Ille-et-Vilaine (35) ; - Création d'un groupement d'employeurs « Lous Pouillabens » dans les Landes (40) ; - S'entraider entre maraîchers pour mieux produire et commercialiser (Alsace) ; S'entraider entre polyculteurs bio, pour mieux produire et commercialiser (67). Enfin, cinq expériences illustrent le troisième thème sur la commercialisation : - Veille participative sur les prix des légumes bio en vente directe dans l'Hérault (34) ; - Groupement d'intérêt économique pour commercialiser ensemble sur les circuits de proximité, GIE Le Giraumon (35) ; - Livrer ensemble des paniers et la restauration collective, Association Terre d'Opale (62) ; - Partenariat entre planification collective autour de magasins bio (49) ; - Développer ensemble des débouchés de demi-gros, le GIE AgriBio 82.
L'agriculture durable, pour des territoires vivants en moyenne montagne
Les références sur l'agriculture durable en moyenne montagne ont permis d'identifier des stratégies d'exploitation pertinentes, tant d'un point de vue environnemental, social et économique. Ce document aborde des thématiques diverses (fiches) pouvant accompagner des démarches d'agriculture économe et autonome : Accueillir à la ferme ; Le compostage pour gérer la matière organique ; Nouvelles formes de vente directe ; Dynamique locale ; Les graines germées ; Semences paysannes ; Complémentarité des élevages ; Pratiques vétérinaires alternatives ; L'emploi au coeur de la durabilité ; Augmenter la part d'herbe dans l'engraissement ; Mieux gérer son herbe pour réduire les intrants ; Valoriser des milieux atypiques (Landes, tourbières, bois, zones humides...) ; Conduire son troupeau en plein air intégral ; Méteils céréales-légumineuses ; Travailler moins, travailler mieux ; Entraide et gestion collective ; La rusticité du cheptel : de multiples avantages. Plusieurs exemples de fermes, bio et non bio, sont présentés.
Génération végétale : Ils réinventent le monde
Elsa BASTIEN, Auteur ; Aurélie DARBOURET, Auteur ; Cécile DEBARGE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (27 Rue Jacob, 75 006, France) : ÉDITIONS LES ARÈNES | 2013Guerrilla Gardening, Incroyables Comestibles, Végan, Locavore... Ces mouvements ont germé subitement en France grâce aux réseaux sociaux. Ils répondent à des problématiques économique, écologique, sociale et philosophique. Discrets mais actifs, intelligents et inventifs, le plus souvent soucieux du vivant et de la terre, les protagonistes ont entre 10 et 30 ans, c'est la génération végétale. Ce livre dresse 22 portraits. Tous partagent une envie commune : agir. Comment créer sa ferme à la fenêtre de son appartement ? Comment faire la fête autour de légumes voués au rebut ? Quelles sont les plantes sauvages à manger près de chez soi ? Plus de 50 fiches pratiques aideront le lecteur à devenir un citoyen du végétal en zone urbaine.