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CONVERSIONSynonyme(s)RECONVERSION D'EXPLOITATION RECONVERSION D'ACTIVITE |
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Lagriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes Édition 2023
Cette fiche présente les chiffres-clés de lagriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes. Réalisée par lObservatoire Régional de lAgriculture Biologique en Auvergne-Rhône-Alpes (ORAB-AuRA), cette fiche synthétise les principales données régionales recueillies sur lensemble des filières certifiées bio, de la production à la commercialisation. La première partie du document offre un état des lieux et des perspectives de développement de la bio dans cette région (nombre dexploitations bio, dhectares engagés, de coopératives certifiées, de transformateurs certifiés, de distributeurs certifiés ). La seconde partie fournit les données relatives aux dynamiques d'installations et de conversions vers l'agriculture biologique en région Aura (évolution du nombre de fermes engagées, type de production principale...). La troisième partie présente les chiffres-clés des filières animales (bovins viande, bovins lait, ovins viande, ovins lait, caprins, porcins, poules pondeuses, poulets de chair, abeilles), les chiffres-clés des filières végétales (surfaces fourragères, grandes cultures, fruits, légumes, viticulture, PPAM), la répartition des distributeurs certifiés bio (grossistes et négociants, magasins spécialisés, GMS ), la répartition des transformateurs certifiés bio (industries agroalimentaires, boulangeries, brasseries, grossistes ), la part des coopératives certifiées AB (par type de production : vin, viande, céréales ).
Lanalyse de trajectoires dexploitations pour anticiper les productions des élevages bovins allaitants biologiques à base dherbe du Massif Central : Étude de 14 trajectoires délevages bovins viande biologiques Résultats clés
Ce document offre une synthèse des résultats obtenus par Capucine Simon, élève ingénieure à AgroParisTech, qui a analysé, dans le cadre du projet BioViandes, les trajectoires dévolution prises par des élevages bovins allaitants bio du Massif central depuis leur conversion à lagriculture biologique. Pour cela, 14 élevages, qui finissent la majorité de leurs animaux à lherbe et qui ont débuté au plus tard leur conversion en 2014, ont été étudiés : analyse de leur diagnostic de conversion (pour connaître leur système de production avant leur conversion à la bio), analyse de leurs données technico-économiques et réalisation denquêtes qualitatives pour comprendre les motivations et les déterminants des changements opérés sur les systèmes entre la conversion et la situation actuelle, ainsi que les difficultés rencontrées suite à la conversion. Cinq variables dévolution ont été identifiées : le taux de finition des bovins, la consommation daliments concentrés, le choix de la race (race lourde vs race rustique), les débouchés (circuits longs vs circuits courts) et les investissements couplés à la charge de travail. Quatre trajectoires types ont aussi été mises en évidence, caractérisées chacune par des évolutions du taux de finition des animaux, en fonction des choix de race et de la prévalence (ou non), avant la conversion, de la vente directe. Ces quatre trajectoires peuvent être résumées de la manière suivante : A dans la continuité du système, avec une commercialisation en filières longues ; B un travail sur les débouchés pour valoriser les mâles de races rustiques, tout en développant lautonomie ; C - la vente directe au cur des choix dévolution ; D - le changement de race au cur des choix dévolution.
Bilan conjoncture : Septembre 2023
Ce diaporama, réalisé par la Fédération Nationale d'Agriculture Biologique (FNAB) en septembre 2023, regroupe les principales données 2023 (avec des estimations pour le dernier trimestre) relatives aux filières biologiques françaises. Après un premier point sur les chiffres des conversions à l'agriculture biologique et des déconversions, ce document aborde l'évolution du marché bio et des débouchés. Il présente les données en lien avec l'activité et l'offre bio en magasins bio, en grande distribution et en circuits courts, et l'évolution des filières porc, lait, grandes cultures et fruits et légumes
Cahiers techniques 2023
Nicole BOSSIS, Auteur ; Alexandra COURTY, Auteur ; Laurent FICHET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2023Ce document compile plusieurs cahiers techniques rédigés par les Chambres dagriculture à loccasion du salon Tech&Bio 2023. Quatre articles composent le cahier Élevage : 1 - Caprins bio : Le coût de production des élevages passé à la loupe ; 2 - Ovins viande : L'intérêt économique d'une conversion bio questionné ; 3 - Bovins lait : Un pari gagnant du croisement en système herbager breton ; 4 - Sobriété énergétique : La production bovine laitière comme voie d'adaptation ?. Le cahier Grandes cultures comporte les articles suivants : 1 - Houblon : Bilan de 3 années de travail sur la culture du houblon et sa filière ; 2 - Désherbage du lin : Possible dès le stade « cotylédons + 1 cm » ! ; 3 - Betteraves sucrières : Du nouveau dans les itinéraires techniques ; 4 : Dégâts d'oiseaux : Les cultures d'été ont-elles du plomb dans l'aile ?. Le cahier Maraîchage inclut les articles suivants : 1 - Irrigation : Le goutte-à-goutte en cultures maraîchères de plein champ ; 2 - Maraîchage bio sur petites surfaces : Projets d'acquisition de références technico-économiques ; 3 - Films de paillage à base de cellulose : Quel bilan en faire en maraîchage sous abri ? ; 4 - Gestion de l'enherbement : Utilisation de paillage papier en culture de salade. Le cahier Viticulture comporte 5 articles : 1 - Biodiversité au vignoble : Toutes les clés pour la connaître, la conserver, l'enrichir ; 2 - Biodiversité cultivée : Association de cultures et diversité viticole en zone méridionale ; 3 - Couverts végétaux en vigne : Quelle stratégie adopter pour préserver ses rendements ? ; 4 - Projet Alter Cuivre : Accompagner pour réduire le cuivre en viticulture ; 5 - Le centre de ressource Cuivre : Réduire l'usage de cuivre grâce à la diffusion des connaissances. Le dernier cahier technique est consacré à la Biodiversité et Agroforesterie : 1 - Observatoire agricole de la biodiversité : Observez l'évolution de la biodiversité de vos parcelles agricoles ; 2 - Auxiliaires et pollinisateurs : Comment les intégrer dans les pratiques agricoles ? ; 3 - Biodiversité fonctionnelle : Un site web dédié aux auxiliaires et pollinisateurs ; 4 - Partenariat entre agriculteurs et apiculteurs : Pour un environnement favorable aux abeilles ; 5 - Agro-écologie : Deux concours pour valoriser les pratiques des agriculteurs ; 6 - Réaliser vos projets en faveur de la biodiversité et de l'agroforesterie : Le réseau des Chambres d'agriculture vous accompagne.
Centre-Val de Loire : Privilégier les variétés anciennes : « Être cohérents ! »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes frères Jérémy et Jonathan Desforges se sont installés sur la ferme familiale (Ferme des Trois Rois), en Beauce, qui existe depuis cinq générations. Suite au départ à la retraite de leur père, ils ont entamé une conversion à lagriculture biologique en 2018. Ils ont fait ce choix par défi agronomique, mais aussi pour restaurer et améliorer la fertilité de leurs sols, avec la volonté de produire des aliments sains et durables. Leurs 145 ha bénéficient maintenant dun assolement diversifié, basé sur une rotation de huit ans, dans laquelle se succèdent des légumineuses, des céréales, des oléagineux et des légumes. Ils commercialisent toutes leurs productions en direct, sous la marque Trésor de Beauce. Ils sont équipés de stockage, ainsi que de matériel de tri et de décorticage. Ils peuvent, grâce à leurs équipements, proposer à leurs clients une large gamme de légumes secs, des graines de tournesol, du soja alimentaire et des farines. Pour leurs céréales, ils ont ne cultivent que des variétés anciennes : même si les rendements sont plus bas, ces variétés sont plus rustiques et permettent de se démarquer avec des qualités gustatives et digestives excellentes. Pour assurer la pérennité de leur système, ils ont aussi construit des partenariats avec des fermes voisines et un moulin (les Moulins Viron). De nouveaux silos sont actuellement en cours de construction et bénéficient dun soutien financier du Fonds Avenir Bio (dans le cadre du Plan de Relance).
Les chiffres du bio : Panorama 2022
En 2022, linflation a mis à mal le pouvoir dachat des Français et les a conduit à devoir dépenser plus pour leurs achats, ce qui a eu pour conséquence de réduire la consommation. Si les chiffres des ventes de produits alimentaires de 2022 (conventionnels et biologiques confondus) sont en hausse de 3 milliards d'euros par rapport à 2021, c'est du fait de la hausse des prix car, ramenés sur la base des prix de l'année 2021, ces chiffres indiquent qu'en réalité la consommation alimentaire est en baisse (-5,1 %) par rapport à 2021. Dans ce document, l'Agence BIO dévoile les chiffres 2022 du secteur bio. La part de produits bio dans les courses alimentaires des Français est en recul (de 6,44 % en 2021 à 6,06 % en 2022). Le nombre d'exploitations bio s'élève à 60 483 (+3,5 % par rapport à 2021, mais des conversions au bio en baisse), tandis que le nombre d'entreprises engagées en bio (préparateurs, distributeurs, importateurs et exportateurs) est en recul de 2,2 % par rapport à l'année précédente. Au sommaire de ce dossier de presse : - Bio et consommation ; - Bio et production agricole ; - Bio et souveraineté alimentaire ; - Bio et local : Territoire bio engagé et Établissement bio engagé ; - Bio en France et ailleurs ; - Bio et viticulture.
Le développement de l'Agriculture biologique porté par les installations
Alice ODOUL, AuteurEn région Auvergne-Rhône-Alpes, l'agriculture biologique poursuit son développement, notamment grâce à de nouvelles installations : en 2021, 40 % d'entre elles (installations aidées) se sont faites en AB. Cette dynamique participe au renouvellement des générations, avec des porteurs de projet jeunes et, pour la plupart, non issus du milieu agricole. Après un développement important de filières variées : légumes, fruits, volailles, polyculture-polyélevage ou encore viticulture entre 2010 et 2020, ce sont les filières végétales (fruits, légumes, plantes aromatiques et médicinales, viticulture) qui ont été les plus porteuses en 2021 et 2022. Cependant, en 2022, la dynamique de conversions a ralenti en bovins, viticulture et grandes cultures. Dans ce contexte, l'accompagnement des nouveaux ou futurs installés, mais aussi des cédants est primordial.
Dossier : Comment Bio en Grand Est peut accompagner les territoires pour le développement de l'agriculture biologique ?
Pauline BOGE, Auteur ; Marie BRILLAND, Auteur ; Hélène CLERC, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, composé de retours d'expériences, présente une palette de dispositifs, de méthodes et d'outils à disposition des collectivités territoriales, permettant d'accompagner les projets en lien avec l'agriculture biologique dans la région Grand Est : - Les diagnostics Sensibio (Bio en Grand Est) pour déterminer la propension des agriculteurs à s'engager en bio ; - Différentes opérations du Grand Reims, en collaboration avec Bio en Grand Est, visant à favoriser la conversion des agriculteurs des Aires d'Alimentation de Captages ; - L'espace-test agricole, mis à disposition des candidats à l'installation afin qu'ils puissent tester la viabilité de leur projet agricole ; - L'outil PARCEL, développé par BASIC, la FNAB et Terre de Liens, permettant d'évaluer les surfaces agricoles nécessaires et les impacts écologiques associés aux modes de production / aux régimes alimentaires sur un territoire donné ; - Des événements, à l'initiative de citoyens, pour soutenir le nouveau marché bio à Nancy ; - Les défis "Foyers à Alimentation Positive" (FAAP) qui accompagnent les consommateurs dans l'augmentation de la part de bio et de bio local dans leur alimentation...
Étude : Freins et leviers au développement de la bio
INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; INTERBIO OCCITANIE, Auteur ; BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | BORDEAUX CEDEX (Cité Mondiale, 6 Parvis des Chartrons, 33 075, FRANCE) : INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE | 2023Une étude a été menée sur plusieurs territoires du bassin Adour-Garonne, avec pour objectif d'identifier et de comprendre les freins et les leviers aux dynamiques de l'agriculture biologique. Pour chaque zone d'étude (Territoire de Gardonne, Nord-Dordogne, Landes, Lot-et-Garonne et Poitou-Charentes) : - une fiche détaille les dynamiques de lAB au sein du territoire et définit les facteurs favorisant ou non le développement de lAB ; - une fiche de synthèse présente les principaux résultats de létude pour chaque territoire.
Evolution de lagriculture bio française : Toujours en croissance, malgré la crise
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAlors que les achats alimentaires se rétractent de 5,1 % en France en 2022, la consommation bio à domicile diminue de 4,6 %, ce qui représente 600 M de moins par rapport à 2021 (sachant que les prix des produits bio résistent mieux à linflation). La part de marché des produits bio est ainsi passée de 6,4 % à 6 %. La plupart des circuits de distribution (GMS, magasins spécialisés, artisans-commerçants ) ont enregistré une baisse de leur chiffre daffaires lié à la vente de produits bio en 2022. Seule la vente directe, qui représente 13 % de la consommation bio, affiche une hausse de 3,9 % de son chiffre daffaires. Or, pour atteindre lobjectif national de 18 % de bio dans les champs en 2027, il faut des débouchés et, donc, retrouver plus de produits bio dans les assiettes. Doù la nécessité de mettre en place dimportantes campagnes de communication. Néanmoins, en prenant en compte la restauration commerciale et collective, le marché de la bio ne régresse que de 3 % en 2022. Même si les agriculteurs restent prudents, les conversions continuent : 5 330 nouveaux producteurs se sont lancés en bio en 2022 (le cap des 60 000 fermes bio a ainsi été dépassé). Par ailleurs, la moitié des 3 290 arrêts de certification sont dus à des départs à la retraite.
Guide technique : Produire des petits fruits biologiques
Jean-Luc PETIT, Auteur ; Philippe PIARD, Auteur ; Marc MIETTE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Le guide technique "Produire des petits fruits biologiques", édité par l'ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques), a pour objectif dêtre l'ouvrage de référence sur la production de petits fruits et leur transformation en agriculture biologique. Il s'adresse aux producteurs, qu'ils soient déjà en agriculture biologique ou quils envisagent de s'y convertir, aux candidats à l'installation, mais également aux conseillers agricoles, aux techniciens, aux enseignants et aux étudiants. Il prend en compte la richesse et la diversité du métier et intéresse tant le producteur spécialisé en petits fruits que celui qui souhaiterait se diversifier avec un atelier de production, voire de transformation. Il est basé sur l'expertise d'ingénieurs et de producteurs et sur la synthèse de la plupart des fiches techniques, des articles scientifiques et des ouvrages existant à ce jour, en France et en Europe, sur la production de petits fruits biologiques. Ce guide de production détaille 6 espèces principales (framboise, fraise, cassis, groseille à grappes et à maquereau, mûre, myrtille) et 4 espèces de diversification (grenadier, aronia, goji, sureau noir).
"Notre conversion bio avec séchoir à foin répond à nos convictions"
Franck MECHEKOUR, AuteurEn Mayenne, Jean-Noël Landemaine et sa compagne sont associés sur le Gaec Louverné. En 2018, ne se sentant plus en phase avec leurs convictions, ils ont converti l'exploitation laitière à l'agriculture biologique. Cette conversion s'est accompagnée d'un investissement dans un système de séchage en grange, dans le but d'optimiser l'autonomie alimentaire du troupeau, tout en se passant du maïs ensilage. Très satisfaits de leur choix, les deux éleveurs font le bilan de ce changement de système sur les plans technique, économique et environnemental (bilan carbone).
Nouvelle-Aquitaine : Une aide exceptionnelle de 16 M
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn novembre 2022, à loccasion du mois de la bio, le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine a voté une enveloppe exceptionnelle de 16 millions deuros pour continuer, durant une année supplémentaire, laide au maintien à lagriculture biologique. Cette aide est destinée aux fermes totalement en bio. Cofinancée par le fonds européen agricole (Feader) et le Conseil régional, elle est plafonnée à 6 000 et elle est cumulable, sous certaines conditions, avec léco-régime qui entre en vigueur en 2023. Tous les acteurs de la bio saluent cette initiative, qui tombe à pic du fait de la conjoncture économique difficile et du contexte climatique. Néanmoins, sa durée limitée (un an) ne résoudra pas les problèmes de pérennité des fermes (la suppression de laide au maintien met en difficulté certaines exploitations biologiques, notamment les élevages). Un soutien important à la bio est, par ailleurs, indispensable pour rémunérer les nombreux services environnementaux et sociaux qu'elle prodigue. La différence de 30 entre les éco-régimes bio et HVE nest pas suffisante. Le renouvellement des générations en agriculture est un autre enjeu très important. Pour encourager les reprises des fermes biologiques et les conversions lors des installations agricoles, le Conseil régional a débloqué 1,65 million deuros pour bonifier les DJA (dotations jeunes agriculteurs) des porteurs de projet sinstallant en bio.
La PAC favorise-t-elle la bio ? (in Dossier PAC 2023-2027)
Costie PRUILH, Auteur ; Cyrielle DELISLE, AuteurQuel est limpact de la nouvelle PAC pour les éleveurs bio ? Le montant consacré aux aides bio augmente de 36 % par rapport à la précédente enveloppe et atteint 340 millions deuros par an, de 2023 à 2027. Laide au maintien disparaît complètement, mais certaines régions pourraient mettre en place des dispositifs de substitution. Le montant de laide à la conversion (CAB) pour les cultures annuelles, les légumineuses fourragères et les mélanges avec légumineuses est réhaussé et fixé à 350 /ha/an pendant cinq ans. La nouvelle PAC apporte une reconnaissance à la bio avec un bonus spécifique sur lécorégime ; soit une aide de 30 /ha en plus de lécorégime. Le crédit dimpôt sera revalorisé à 4500 et certains éleveurs qui bénéficiaient de laide au maintien pourront y prétendre. Les éleveurs bio pourront aussi bénéficier de la revalorisation du soutien aux oléoprotéagineux et aux autres légumineuses fourragères (environ 150 /ha). La nouvelle PAC permettra daccéder à un bonus haies (7/ha) à condition de faire certifier la gestion durable de ces haies. Enfin, la réforme de la PAC devrait être plutôt favorable aux jeunes installés avec la mise en place dune aide au complément de revenu des jeunes agriculteurs dans le premier pilier, quelle que soit la taille de lexploitation. La Dotation Jeunes Agriculteurs sera maintenant gérée par les Régions, avec des différences régionales possibles.
TechniBio n° 105 - Spécial PAC 2023
Au sommaire de ce TechniBio - Spécial PAC 2023, réalisé par le Pôle Bio des Chambres d'agriculture des Pays de la Loire : - La PAC 2023 : Aides bio : Nouvelles demandes d'aides à la conversion à l'agriculture biologique ; Aides à la reconnaissance à lagriculture biologique (maintien) ; Spécificités ; Les contrats daides à la conversion en cours (engagement 2019 à 2022) ; Lécorégime « bio » ; Autres aides ; Conditionnalité ; Les différents crédits dimpôt ; Interactions entre les différentes aides. - La télédéclaration de la PAC : Les grandes étapes ; Principaux points de vigilance.
Vergers de noisettes : Lever les freins grâce à une recherche plus poussée
Marion COISNE, AuteurLa noisette bio française bénéficie dun marché porteur, mais elle peine à se développer sur le plan cultural, avec dimportants dégâts causés par des ravageurs. La noisette bio représente seulement 5 % de la production nationale. Ses surfaces progressent doucement, et ont atteint 1 174 ha en 2021 (contre 788 ha en 2020), dont 364 ha certifiés bio et 810 ha en conversion. Les surfaces en conversion représentent ainsi plus du double de celles déjà certifiées. La gestion du balanin et de la punaise diabolique reste un frein majeur au développement de la noisette biologique. Le balanin perce la noisette, qui nest alors plus commercialisable. Cet insecte est assez difficile à gérer puisquil est polyphage (on le retrouve notamment sur les prunes et les kiwis) et sa diapause peut durer jusquà cinq ans. Pour linstant, les recherches pour lutter contre ce ravageur n'ont pas abouti. Lapplication dargile au moment des vols retour, en juin, est testée, afin de perturber le balanin par lodeur (puisque cet insecte ne voit pas). Dautres réflexions portent sur la reconception du verger, ainsi que sur lutilisation de terpènes dorange ou de pièges attractifs avec de lessence de noisette. Contre la punaise diabolique, des perspectives de biocontrôle se dessinent avec laide de parasitoïdes et dune bactérie symbiotique. Cet article est accompagné du témoignage de Martin Rey (Lot-et-Garonne), qui détient deux structures : une qui produit des noisettes en conventionnel, et une autre en bio. Il sest lancé dans la production biologique en 2015, sur 4,5 ha. Il explique comment il gère son verger, ainsi que les erreurs à ne pas reproduire, et insiste sur le besoin deffectuer plus de recherche sur les noisetiers conduits en bio.
Vinitech-Sifel : Faire le point sur les enjeux de la bio
Frédérique ROSE, AuteurLa 23ème édition du Vinitech-Sifel, qui s'est tenue à Bordeaux en 2022, a rassemblé plus de 850 exposants et 42 000 visiteurs. Les 70 conférences organisées durant cet évènement ont permis aux vignerons bio de trouver de nombreuses informations, que ce soit sur les alternatives au cuivre, les vins sans sulfites ajoutés, lempreinte carbone du désherbage mécanique Le marché du vin bio a également été lun des sujets phares de ce salon. Anne Hubert, de Vignerons bio Nouvelle-Aquitaine, a rappelé que la région connaît un pic de conversions (comme celui déjà rencontré en 2009-2012). En 2021, les surfaces en conversion représentaient 56 % des 32 528 ha conduits en bio dans cette région. Sur les 1 947 vignerons engagés en bio, 78 % sont indépendants et 22 % sont coopérateurs. En lien avec les interprofessions, Vignerons bio Nouvelle-Aquitaine a tenté de se projeter sur le dernier des nouveaux volumes de vins bio rentrant sur le marché. Globalement, comme les volumes de vins bio augmentent fortement, la concurrence pour trouver des débouchés samplifie. Toutefois, comme les nouveaux arrivants ont plutôt des vignobles compris entre 5 et 20 ha, il est probable que ces viticulteurs aient déjà trouvé des circuits de distribution et quils ne vendent pas trop de vin en vrac (marché peu porteur). Il est donc possible de supposer que ces nouveaux volumes ne seront pas sans destination, ni sans acheteurs potentiels. Certains intervenants aux conférences soulignent aussi le fait que les viticulteurs doivent travailler avec soin leurs ventes et professionnaliser leur commercialisation. Un encart est également réservé à la gestion de la flavescence dorée en Nouvelle-Aquitaine : cette région a retenu la stratégie denrayement (et non déradication), suite à la parution du nouveau règlement européen dexécution 2022/1 630.
2022-2026 : Nouveau DEPHY pour la bio en Beaujolais
Brieg CLODORE, AuteurLARDAB (Agribio Rhône et Loire) accompagne un nouveau projet fermes DEPHY en viticulture. Le groupe est constitué de 12 exploitations viticoles : neuf en agriculture biologique ou biodynamique (dont le Lycée agricole de Bel Air), et trois en conversion ou au stade de réflexion à un passage en bio. Ces fermes sont réparties sur les différentes appellations du Beaujolais et représentent leurs particularités : surface moyenne, forte pente, pédologie/géologie, modes de conduite, valorisation commerciale Le groupe travaillera sur trois principaux axes : 1 « Optimiser les traitements et développer des méthodes alternatives naturelles et locales » : expérimenter pour trouver des alternatives au cuivre, au soufre et aux insecticides tel que Pyrèthres, Bt... (avec notamment lutilisation de traitements naturels), optimiser la pulvérisation, favoriser les auxiliaires, se former sur les équilibres de la vigne 2 « Comprendre et dynamiser la vie des sols pour une meilleure santé de la vigne » : établir un arbre de décision sur le travail du sol selon les différents contextes du Beaujolais, se former sur le fonctionnement des sols, travailler sur les couverts végétaux et les engrais verts, expérimenter des techniques innovantes (vitipastoralisme, lombriculture, couvert permanent ), soutiller pour vérifier la résilience des sols (sondes capacitives, tensiomètres, analyses de terre ). 3 « Produire des références pour la viticulture bio en Beaujolais et accompagner les dynamiques de conversion » : études technico-économiques, publications, portes ouvertes, échanges avec des lycéens, parrainages
"210 000 euros de revenu avec 518 000 litres"
Annick CONTÉ, AuteurDans le Finistère, le GAEC de Kergoat, comptant une SAU de 107.8 ha, a mis en place une stratégie particulière, basée sur une autonome alimentaire complète et un système tout herbe, permettant de dégager 52 000 euros de revenu disponible pour chacun des 4 associés. En agriculture biologique depuis 2017, cette exploitation a connu de fortes mutations depuis le début des années 2000, passant dun système intensif avec maïs à un sytème tout herbe. Le troupeau de 89 vaches (90 % croisées, dont 70 % en trois voies pie-rouge holsteinisée x rouge scandinave x montbéliarde) pâture jour et nuit à partir du 15 mars (pâturage tournant). Le déplacement des animaux est facilité par des chemins bien aménagés et par un boviduc. Lhiver, la ration est basée sur de lenrubannage de haute qualité, autoproduit à partir de prairies temporaires (association ray-grass anglais, trèfle blanc ou violet), fauchées toutes les trois semaines à partir de mai. Le travail, le pâturage et le suivi du troupeau, des rations ou des performances de lexploitation font lobjet dune approche très rigoureuse. Néanmoins, avec des achats limités (paille, sel, plastique pour lenrubannage, carburant), du lait de qualité, un faible taux dendettement (lauto-construction et lautofinancement sont privilégiés), les résultats économiques sont là. A cela, sajoute le choix volontaire de maintenir le chiffre daffaires au seuil du micro-bénéfice agricole. Deux des quatre associés réfléchissent à leur retraite, même sils ne lenvisagent pas avant cinq ans. Quel choix alors pour lexploitation ? Un nouvel associé ? Ou, hypothèse peut-être plus probable, le passage à la monotraite avec mise en place de vaches nourrices ?
Actes des conférences : La Terre est Notre Métier : Le Salon agricole de la bio : 21 & 22 septembre 2022
Ce document restitue 35 des conférences qui se sont déroulées lors du salon "La Terre est Notre Métier", en septembre 2022, en Bretagne. Les interventions ont porté sur les thématiques suivantes : - Transition écologique et agricole (biodiversité, robotique, arbres fourragers, sécurité alimentaire, changement climatique) ; - Développement (intrants controversés, fertilité des sols, séchage en PPAM et chanvre ) ; - Production animale (croisement en élevage laitier, polyélevage, alimentation 100% bio en monogastriques, castration chez le porc, parasitisme en caprins, fin de lépointage en poules bio ) ; - Production végétale « grandes cultures » (diversification, légumineuses à graines en alimentation humaine, couverts végétaux, stockage de carbone); - Production végétale « maraîchage » (fertilité des sols, microfermes, gestion de leau, PPAM bio, semences potagères) ; - Autres productions (viticulture, nouvelle réglementation, abeilles) ; - Filières de commercialisation (label + Fnab, affichage environnemental, filière lait bio).
L'agriculture biologique en région Nouvelle-Aquitaine : Chiffres 2021 et tendances 2022
Fin 2021, la région Nouvelle-Aquitaine comptait 8 799 fermes bio, soit 13,7 % des exploitations agricoles de la région. Le nombre total a été multiplié par deux en 5 ans. 1 100 exploitations se sont engagées en bio en 2021 et environ 30 000 ha sont passés sur un mode de production biologique. Après un point général sur le marché bio français 2021-2022, ce document présente, pour la région Nouvelle-Aquitaine et pour chaque production végétale et animale : les chiffres, les faits marquants, le bilan du marché en 2021, les tendances du marché en 2022, les perspectives de développement de la filière, ainsi que les contacts en région de conseillers spécialistes de chaque production et de chaque filière.
Une année de pâturage dans le Trégor
Cindy SCHRADER, AuteurÉric Le Parc, éleveur laitier dans les Côtes d'Armor, a repris la ferme familiale en 1998, même si ce n'était pas sa vocation première. A l'époque, ses envies d'indépendance et d'autonomie pour la ferme sont vite réprimées par un contexte agricole qui s'y prêtait peu, jusqu'à la crise laitière de 2009. C'est alors que la rencontre avec des éleveurs conduisant des systèmes plus herbagers et plus autonomes lui a ouvert de nouveaux horizons. Depuis, Éric a arrêté les céréales au profit de l'herbe (53 de ses 56 ha sont en herbe), il s'est formé aux médecines vétérinaires alternatives, et a converti sa ferme à l'agriculture biologique en 2019. Malgré ses craintes initiales, ses résultats économiques se sont améliorés.
L'autonomie règne en maître à Kerdanio
Guillaume ROBIN, Auteur ; Eurydice WICHELER, AuteurAprès une première installation qui ne lui correspondait pas, Guillaume Robin, aujourd'hui éleveur de 58 vaches laitières bio, s'est réinstallé à Mûr-de-Bretagne (22) en 2013. Il travaille seul, avec un objectif d'autonomie décisionnelle, financière, alimentaire/fourragère... tout en respectant l'environnement. Il a adopté un système de double période de vêlage, la première servant au renouvellement du cheptel, la seconde servant à la production de croisés valorisés en viande. Une fois la gestion du pâturage bien maîtrisée, Guillaume a enclenché la conversion de l'exploitation vers l'AB en 2018. L'évolution de ses résultats économiques et de sa charge de travail, suite à la conversion, est indiquée. Avec l'association « Terres et Bocages », il a planté plusieurs kilomètres de haies qui favorisent la biodiversité et servent également de brise-vents. Les échanges, notamment lors de chantiers collectifs ou avec son épouse, sont très importants pour Guillaume, puisqu'ils lui permettent, en tant que seul décisionnaire, de progresser à partir des conseils de son entourage professionnel, associatif et familial.
La bio en crise de croissance ?
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2021, la consommation de produits biologiques a connu une baisse. Pour les fruits et légumes, cette baisse de consommation est générale, et concerne aussi, dans une moindre mesure, les produits conventionnels. Pour cette même année, les chiffres de l'Agence BIO révèlent un taux de déconversion des fermes en agriculture biologique sensiblement équivalent aux années précédentes. Une grande partie de ces déconversions est toutefois liée à des départs à la retraite, et les conversions, bien que moindres, se poursuivent. Dans ce contexte, où l'offre poursuit sa croissance alors que la demande ralentit, la filière doit faire d'autant plus d'efforts pour sa structuration : les importations en fruits et légumes biologiques sont encore importantes et le débouché de la restauration collective reste à développer.
La bio dans les régions : La dynamique séquilibre
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2021, la bio a continué de sétendre dans les treize régions françaises métropolitaines. Les territoires au nord et à lest de la France, qui étaient en retard en matière de développement de la bio, ont continué leur progression, ce qui rééquilibre le déploiement de lagriculture biologique à léchelle nationale. L'AB représente maintenant 10,3 % de la SAU française, soit 2,8 millions dhectares certifiés bio ou en conversion. Malgré un tassement des conversions et un marché plus compliqué, la croissance sest poursuivie en 2021, portée par des consommateurs sensibilisés et parfois par des politiques volontaristes, avec le soutien des collectivités locales et des agences de leau. La partie sud de la France reste en tête des surfaces bio, avec des départements moteurs et fortement dynamiques : le Gers, le Gard, lAveyron, la Gironde, la Drôme... Les nouvelles surfaces en conversion (1ère année de conversion) sont toutefois en baisse dans plusieurs régions. Ce recul est à comparer avec les forts taux de conversion de 2020. Ils peuvent ainsi être analysés comme un rééquilibrage pour absorber la croissance de la bio. Les arrêts restent faibles et sont dus, pour moitié, à des départs en retraite.
Les BioThémas 2022 : L'engraissement à l'herbe en agriculture biologique : retours de pratiques et de la recherche en élevages ruminants et porcins
Antoine ROINSARD, Auteur ; Eva GROSHENS, Auteur ; Marion KENTZEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Le 5 octobre 2022, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec lengraissement à l'herbe en agriculture biologique ont été présentés à loccasion des BioThémas (un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab à loccasion du Sommet de lElevage). Antoine Roinsard, de la Commission bio dInterbev, a commencé par indiquer les chiffres-clefs de la production et de la consommation de viandes biologiques en 2021 et les tendances pour 2022. Léquipe du projet Casdar Proverbial, qui travaille sur la valorisation des bovins mâles en bio (jeunes bovins et bufs rajeunis), a pris la suite avec une conférence intitulée « Lherbe au cur des régimes de finition des bovins mâles du troupeau allaitant bio pour répondre aux marchés de demain ». Léquipe du projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, a ensuite présenté les travaux réalisés par deux stagiaires sur « Lanalyse des trajectoires dévolution et des choix techniques et commerciaux des exploitations bovines allaitantes bio du Massif Central suite à leur conversion : un outil pour faire dialoguer lamont et laval de la filière ? ». Enfin, la dernière présentation, réalisée par léquipe du projet Valorage (valorisation de fourrages et de parcours riches en protéines par les monogastriques biologiques), portait sur les « Premiers retours dexpérience dun pâturage tournant par des porcs charcutiers sur prairie diversifiée ». Il est également possible de regarder ces conférences (qui ont été enregistrées) sur la chaîne YouTube du Pôle Bio Massif Central.
Campagne 2021-2022 du blé meunier bio : Collecte en hausse, marché au ralenti
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa collecte 2021 de blé tendre certifié bio en France a connu une forte hausse par rapport à l'année précédente, hausse estimée à +77 %. La collecte de blé en deuxième année de conversion est, elle, moins dynamique, pénalisée par des prix attractifs en conventionnel et de moindres conversions. Cette évolution du marché va permettre, notamment, de réduire les importations, mais il faudra également, pour les acteurs de la filière, dynamiser la demande, freinée par un contexte compliqué début 2022.
Champagne : La filière bio se structure
Frédérique ROSE, AuteurDepuis 2019, lAssociation des champagnes biologiques et Bio en Grand Est se mobilisent pour développer la filière champagne bio (actions financées par lAgence de leau Seine Normandie). De 2019 à 2021, une première série dactions a permis de sensibiliser les producteurs à la viticulture biologique et de lever les freins à la conversion. Pour cela, des demi-journées de rencontres ont été organisées chez des viticulteurs bio. Ces journées ont été fructueuses puisquelles ont abouti à des passages en bio. Lengagement des coopératives dans la filière a également été un levier important pour favoriser les conversions. Une deuxième série dactions est prévue pour la période 2022-2024, avec un nombre de partenaires encore plus important, dont lenseignement agricole. Pour la suite, cette deuxième phase sera plus axée sur laval, notamment sur le positionnement et le marché (pour faire face à laugmentation de loffre en champagnes bio), et sur la gestion de la mixité pour les coopératives viticoles. Lobjectif est aussi de pérenniser les conversions et de réfléchir aux moyens de sadapter au changement climatique. Pour favoriser le développement de la filière bio, des contacts doivent être pris avec des entreprises de travaux agricoles, des courtiers...
Chiffres 2021 de l'Agence Bio : La SAU bio française passe le cap des 10 %
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2021, les surfaces bio ont continué de croître sur le territoire français : elles ont atteint 2,78 millions dhectares, soit 10,34 % de la SAU française. Lagriculture bio est pratiquée par 58 413 fermes. Une légère baisse est observée au niveau des fermes en première année de conversion : - 5 %. Contrairement aux rumeurs, aucun phénomène de déconversion nest observé : les arrêts de certification sont de 4,17 % (contre 4,02 % en 2020) et sont, pour la moitié, des départs à la retraite et non des agriculteurs qui renoncent au bio. Désormais, 80 % des produits bio (hors produits tropicaux) sont dorigine française. Le marché de la bio représente 13,27 milliards deuros. Il accuse, pour la première fois, un recul : 0,5 %. Cette diminution sinscrit dans une tendance générale de recul des achats alimentaires (- 2,3 %). La bio conserve ainsi une part de marché de 6,63 % dans les courses alimentaires des Français.
Les chiffres de la bio des Pays de la Loire en 2021
Patrick LEMARIE, AuteurEn 2021, la dynamique de développement de l'agriculture biologique en Pays de la Loire s'est poursuivie, avec 388 nouvelles notifications, permettant ainsi de dépasser les 250 000 ha certifiés ou en conversion, soit 12 % de la SAU régionale. Si les systèmes en polyculture-élevage sont toujours prédominants, les grandes cultures bio se développent depuis deux ans. Parmi les nouvelles fermes certifiées, plus de la moitié correspondent à des installations avec conversion, ce qui marque une évolution par rapport aux années précédentes où les conversions d'agriculteurs déjà installés prédominaient. Autre nouveauté : ces nouvelles fermes biologiques sont de plus en plus orientées vers les productions végétales (maraîchage, arboriculture et petits fruits, viticulture...). En productions animales, si les dynamiques se maintiennent malgré un contexte compliqué notamment en bovins lait, le besoin de renouvellement des générations pourrait, à terme, poser problème, de nombreux agriculteurs étant actuellement proches de la retraite.
Conjoncture laitière : Une occasion de réinterroger son système ?
Guillaume MICHEL, Auteur ; COMMISSION RUMINANTS DU RÉSEAU GAB-FRAB, AuteurAvec le ralentissement de la croissance de la consommation bio en 2021 et larrivée de nouveaux volumes de lait bio au sein des filières longues, le marché du lait bio sest engorgé. Pour faire face à cette période de crise, plusieurs marges de manuvre sont présentées dans cet article : - actions à court ou long terme pour réduire les charges opérationnelles (maximisation du pâturage, adaptation du chargement pour viser lautonomie fourragère ) ; - actions pour réduire les charges de structure (internalisation de certaines tâches ) ; - actions pour augmenter les produits (analyse de ses résultats en lien avec la qualité du lait, meilleure finition des réformes, mise en place de cultures de vente à haute valeur ajoutée ). Enfin, il est préconisé dêtre le plus réactif possible pour faire face à une situation de trésorerie difficile et dactiver certains leviers (demande davance PAC, planification des paiements ). Si cela reste insuffisant, il est important de ne pas rester seul et de se rapprocher des GAB, du réseau Solidarités Paysans Au-delà de ces actions individuelles, la commission ruminants du réseau GAB-FRAB Bretagne appelle à rester solidaires pour passer ce cap (modération collective des volumes de production, investissement des producteurs dans les organisations collectives, travail de sensibilisation des consommateurs ).
Conversion en bio de systèmes ovins viande en Pays de la Loire : Simulations de conversion de cas-types conventionnels
Afin de mieux accompagner les conversions à l'agriculture biologique d'élevages ovins allaitants des Pays de la Loire, les partenaires du projet SECURIBIOV ont réalisé deux simulations de conversion à partir de cas-types conventionnels : l'une sur un système spécialisé, l'autre sur un système ovins-grandes cultures. Les scénarios de conversion imaginés (évolutions du troupeau et de sa conduite, modification de l'assolement) sont décrits : calendriers de conversion de l'année C1 à C4 (conversions sur quatre années), surface et cheptel, caractéristiques techniques, résultats économiques. Pour le système spécialisé, déjà herbager, il est nécessaire de réduire la taille du troupeau de 500 à 400 brebis pour atteindre le niveau de chargement autorisé en AB et permettre une production suffisante de concentrés. Sans aides spécifiques bio, et suite aux investissements nécessaires (herse étrille), le revenu passe de 21 000 initialement à 17 000 en quatrième année de conversion. Pour le système ovins-cultures, une partie des surfaces est réattribuée aux prairies. La reproduction du troupeau est gérée avec le désaisonnement lumineux, en remplacement des traitements hormonaux. Ici aussi, sans aides bio en régime de croisière, le revenu diminue : de 33 000 à 25 000 .
Une conversion réussie malgré les années sèches
Emmanuel DESILLES, AuteurJoël Dufour élève un troupeau de bovins allaitants dans l'Allier, certifié en agriculture biologique depuis 2019. Ce naisseur-engraisseur finit des vaches, des génisses et des bufs de races Charolaise et Aubrac. Lors de sa conversion à l'AB, il a été confronté à plusieurs années de sécheresse. Toutefois, grâce à une possibilité d'agrandissement de sa SAU en 2019 (passant de 131 à 172 ha) et à une bonne diversité de cultures, notamment fourragères (méteil à double fin, maïs ensilage, prairies permanentes, temporaires et artificielles de luzerne et de trèfle), l'élevage est autonome en fourrages. Les animaux finis sont globalement plus lourds que ceux des élevages de référence du bassin charolais (497 kg contre 444 kg pour les bufs), et sont mieux valorisés grâce à la période de vente choisie par Joël qui permet de bénéficier de primes de saison (engraissement hivernal).
Des débuts en bio en demi-teinte
Nicolas ROVERCH, Auteur ; Christine ROVERCH, Auteur ; Eurydice WICHELER, AuteurNicolas et Christine Roverch se sont installés, en 2008, dans les Côtes d'Armor, créant ainsi l'EARL de Gliz ar Hant. En 2022, ils y élèvent 65 vaches laitières croisées, dont les 300 000 litres de lait sont collectés par Biolait. Si, dès son installation, le couple s'est orienté vers un système herbager et autonome, accompagné par le CEDAPA, franchir le pas de l'agriculture biologique leur a demandé plus de temps et a nécessité de lever certains freins humains, notamment la crainte de ne pas réussir à désherber les quelques parcelles de maïs restantes. Ce fut chose faite en 2020 (début de conversion en 2018). Malheureusement, la conjoncture défavorable aux filières biologiques a quelque peu terni le tableau : malgré la satisfaction de ne plus utiliser de pesticides, l'amélioration des résultats économiques repose essentiellement sur la baisse des charges et le prix du lait n'est pas au rendez-vous.
Dossier : Une approche sociologique pour comprendre le potentiel d'évolution des agriculteurs d'un territoire vers l'agriculture biologique
Marianne NAMUR, Auteur ; Hélène CLERC, AuteurDans le cadre du Projet Alimentaire Territorial (PAT) du Parc naturel régional de la Montagne de Reims, une étude territoriale de sensibilité à l'agriculture biologique (ou « étude SensiBio ») a été réalisée, afin de déterminer les freins psychosociologiques au passage à l'agriculture biologique. Pour ce faire, une enquête a été menée auprès de 45 fermes des territoires du Parc naturel régional de la Montagne de Reims et des Aires d'Alimentation de Captage des communautés de commun de Reims, Châlons et Epernay. Cette enquête a permis de mettre en évidence certaines craintes véhiculées dans le paysage agricole du territoire et donc de cibler les actions à mettre en place sur le territoire, pour une évolution des agriculteurs vers l'AB. Un encart apporte des informations sur d'autres enquêtes SensiBio, largement déployées dans la région Grand Est.
Dossier : La bio au Sival 2022
Bertille MATRAY, Auteur ; Louise PAILLAT, Auteur ; Florence LETAILLEUR, Auteur ; ET AL., AuteurLédition 2022 du Sival (salon des filières du végétal spécialisé) a accordé une large place aux productions biologiques. Le premier article de ce dossier revient sur lune des conférences organisées dans le cadre de ce salon. Intitulée « Conversion à la viticulture bio : quels impacts sur mon domaine ? » et organisée par la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, elle a proposé une réflexion sur la conversion à léchelle de lexploitation. Pour cela, elle sest appuyée sur des références issues des réseaux DEPHY et INOSYS, ainsi que sur des témoignages de viticulteurs. Le deuxième article porte aussi sur une conférence en lien avec la conversion, mais, cette fois-ci, en arboriculture. Après une présentation des points-clefs du cahier des charges biologique, un focus a été réalisé sur les leviers techniques permettant de bien réussir la conversion dun verger, en abordant notamment la gestion de la charge en fruits et de lalternance, la gestion des bio-agresseurs et linstallation des auxiliaires de culture, la fertilisation Cette conférence a aussi été loccasion deffectuer un point sur le marché des fruits biologiques. Le troisième article porte sur une table ronde consacrée à la filière légumes secs, qui est en plein développement. Après avoir apporté des chiffres sur cette filière, une présentation du collectif LEGGO (Légumineuses à Graines du Grand Ouest) a été réalisée. Ce collectif a pour objectif de structurer la filière légumineuses pour lalimentation humaine, de lamont à laval. La société Agro Logic, qui donne accès à du stockage collectif et à du matériel, a également été présentée. Les deux derniers articles sont dédiés au biocontrôle (le SIVAL a créé « un village du biocontrôle » lors son édition 2022) et à litinéraire technique de la patate douce (à travers les résultats dessais réalisés par la Station dExpérimentation de Bretagne Sud).
Élevage biologique de poules pondeuses en plein air
Veronika MAURER, Auteur ; Thomas BERNET, Auteur ; Christine BRENNINKMEYER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022En Suisse, la demande en ufs bio est en constante augmentation. Cette fiche technique, éditée par le FiBL, aborde tous les aspects de l'élevage biologique de poules pondeuses en plein air, en Suisse, avec une attention particulière portée au bien-être animal. Cette fiche fournit des informations sur : les systèmes de poulaillers et les équipements adéquats ; l'aménagement et l'entretien des aires de sorties ; l'alimentation ; l'élevage de poulettes ; la mue pour prolonger la durée d'utilisation ; les mesures de protection contre les prédateurs ; le choix de la race ; la santé animale ; la rentabilité ; la conversion à la production biologique.
Enez Raden, quand une île se fait archipel
Marion HAAS, Auteur ; Stéphane COZON, AuteurCet article retrace l'histoire d'Enez Raden ("l'île aux fougères"), le domaine agricole de la famille Guillou, dans le Finistère (29), de 1898 à aujourd'hui. S'étendant, à l'origine, sur 20 ha avec de l'élevage laitier et des pommiers à cidre, la ferme familiale continue d'évoluer depuis cinq générations. Elle connaît d'abord une révolution majeure dans les années 60, avec le passage à un système plus moderne et productiviste, débouchant sur un élevage de poules hors-sol et l'agrandissement du troupeau de vaches. Dès lors, les vaches ont été écornées et le système a commencé à reposer sur les intrants. En 1980, Annie et Jean-Yves se sont installés avec les parents de celui-ci, pour être, quelques années plus tard, rejoints par le frère de Jean-Yves et sa belle-sur. La ferme s'est agrandie, comptant alors un parcellaire de 100 ha, pour un troupeau laitier de 70 mères, un troupeau allaitant de 60 vaches, ainsi que deux poulaillers. Les tensions montent au fur et à mesure que le système s'essouffle et, peu après le départ à la retraite du père de Jean-Yves, les frères décident de se séparer. Annie et Jean-Yves gardent le site (et ses dettes) et parviennent à sortir du système en place en se consacrant uniquement à l'activité laitière. Depuis le début des années 2010, une nouvelle génération arrive sur la ferme : Fañch et Julien rejoignent, l'un après l'autre, leurs parents sur la ferme, qu'ils passent en bio. L'approche biodynamique est adoptée, l'écornage est arrêté et le troupeau est rebrassé avec des races rustiques. Un atelier de maraîchage diversifié est lancé avec l'installation du deuxième fils ; puis, à l'arrivée de sa compagne, d'autres projets, comme l'ouverture d'un magasin à la ferme, voient le jour. Enez Raden reprend vie.
Etude des freins et motivations à la conversion à l'Agriculture Biologique en Auvergne-Rhône-Alpes
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à la FRAB AuRA, dans le cadre de l'option "Agriculture, Environnement, Santé et Territoires" (AEST). L'agriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA) rencontre un ralentissement de sa progression depuis 2014. La dynamique de l'AB dépend en grande partie des conversions de fermes. Comment développer les dynamiques de conversion à l'AB en AuRA ? Cette étude identifie les déterminants négatifs (freins) et positifs (motivations) qui impactent les conversions dans la région. Pour cela, 9 conseillers agricoles biologiques, 10 agriculteurs conventionnels ayant déjà fait une démarche vers l'AB sans poursuivre de conversion, ainsi que 59 agriculteurs biologiques ont été interrogés. Que les problèmes soient techniques ou économiques, ils cachent souvent un frein psychologique lié à la peur du changement. Par ailleurs, le développement et la structuration de la filière biologique peuvent présenter une motivation, mais certains territoires rencontrent une conjoncture particulière qui nécessite un diagnostic territorial pour adapter les actions au contexte local. Ainsi, différents axes d'actions ont été identifiés et priorisés : expérimentation, communication, structuration des filières et renforcement de l'accompagnement administratif. Ces actions peuvent être mises en place par les structures actrices de l'AB ayant participé au comité de pilotage de cette étude, et dont les compétences se complètent dans plusieurs domaines. Cette étude peut être approfondie par des diagnostics territoriaux, réalisés dans des zones spécifiques de la région qui présentent un réel blocage dans les conversions vers l'AB. Le travail peut aussi être complété par une étude sur l'aval de l'AB, c'est-à-dire l'observation des possibilités de commercialisation en AB dans la région et des freins présents dans ces filières.
Etude du potentiel de transition agroécologique sur le triangle marnais : sensibilité à lagriculture biologique et à la transmission : Synthèse des résultats et pistes dactions
En 2019, le Parc naturel régional de la Montagne de Reims sengageait dans le Projet Alimentaire Territorial du Triangle Marnais concernant les collectivités de Châlons-en-Champagne, dEpernay et de Reims. Dans ce cadre, une étude a été commanditée sur le potentiel de transition agroécologique de ce territoire, avec deux thématiques : les dynamiques dévolution vers des pratiques plus durables et vers lAB, et les comportements des agriculteurs face à la transmission de leur exploitation. Des entretiens semi-directifs ont été réalisés, pendant lhiver 2021-22, auprès de 45 exploitants, en majorité en grandes cultures (dont légumes de plein champ) ou des agriculteurs-viticulteurs. Les questions portaient sur la représentation du métier dagriculteur, sur le rapport à la technique agronomique et à la gestion de lentreprise, sur la sensibilité à lenvironnement et sur la perception de lAB et des agriculteurs en bio. Une première typologie, portant sur la prédisposition au changement et sur le rapport au métier, a permis didentifier 3 profils : les entrepreneurs (18 % des répondants ; la bio peut les intéresser au travers des opportunités de débouchés), les innovateurs (11 % des répondants, potentiellement intéressés par lAB du fait des techniques agronomiques ou du matériel innovant) et les prudents (71 %, pouvant être intéressés par la bio en cas de demandes de la part des opérateurs techniques et économiques classiques). Une autre typologie a permis de déterminer à quelle étape du changement vers lAB se trouvait lagriculteur enquêté : du rejet (11 %) à lengagement (5%), en passant par la résistance (38 %), lhésitation (22 %), lexpérimentation (13%) et la réflexion (11%). Ces résultats ont permis didentifier des actions adaptées à deux grands profils dagriculteurs du territoire : les prudents dans la résistance ou lhésitation ou encore les entrepreneurs ou innovateurs dans une logique dexpérimentation, de réflexion ou d'engagement. De même, une typologie de 5 profils a été construite sur la question de la transmission avec, pour chacun des profils, des recommandations particulières.
Fermoscopie : Le GAEC des Jonquilles à la recherche de lautonomie
Cindy SCHRADER, AuteurYannick Jestin sest installé, en 2011, sur la ferme de ses parents située dans le Finistère. Dès 2008, des changements ont été amorcés pour préparer son installation. La ferme comptait 35 vaches, 47 ha de SAU, dont 20 ha dherbe, 9 ha de maïs, 9 ha de céréales et 9 ha de choux-fleurs. Comme il voulait sinstaller en élevage laitier biologique (sans utiliser de maïs ni de concentrés), les légumes, les céréales et le maïs ont progressivement été arrêtés. Une conversion bio a aussi été entamée en 2010 et le cheptel a été augmenté à 49 vaches. Yannick Jestin sest installé ainsi à la suite de son père, et a travaillé avec sa mère jusquen 2016. En juin 2021, sa compagne sest installée avec lui. Le GAEC des Jonquilles a la chance de reposer sur un parcellaire groupé : 42 ha sont accessibles aux vaches. Ces dernières pâturent dailleurs toute lannée. Pour valoriser au maximum lherbe, Yannick Jestin a aménagé des chemins et a revu son parcellaire pour faire des paddocks de 70 ares sur lesquels les vaches restent 1,5 jour (avant, il pratiquait le pâturage au fil avant). Comparé au fil avant, le pâturage tournant permet déviter que les vaches ne consomment les jeunes pousses, tout en évitant les refus.
Fini chimie et semences OGM
Michael GOTZ, AuteurMahendra Singh cultive du coton et des pois chiches sur sa ferme de deux hectares, située dans lEtat de Madhya Pradesh, en Inde. Cet agriculteur a fait le choix de convertir sa ferme à lagriculture biologique, il y a trois ans. Lidée lui a été donnée lors dune formation organisée par lEtat. Suite à cette formation, il sest demandé pourquoi acheter des produits chimiques, alors quil pouvait fabriquer lui-même des engrais et des préparations pour protéger ses cultures. Il a essayé pendant un an : son rendement en coton était plus bas, mais il avait acheté moins dintrants, et il a pu augmenter son revenu de 5 %. Il a ensuite décidé de convertir toute sa ferme en bio. Pour cela, il a bénéficié dun accompagnement de la part du FiBL, dans le cadre dun programme nommé SysCom. Son coton est acheté par Biore India, une succursale de lentreprise suisse de textile bio Remei. Mahendra Singh réalise lui-même des préparations pour protéger son champ de coton des maladies et des ravageurs. Biore India lui fournit des semences de coton non génétiquement modifiées et certifiées par un organisme de certification indépendant (plus de 90 % du coton produit en Inde viendrait de semences génétiquement modifiées). Mahendra Singh ne peut, toutefois, pas réutiliser ses propres semences, puisque ses champs sont menacés par le pollen des cotons génétiquement modifiés des champs voisins.
Fnab en assemblée générale : Un ralentissement mais pas un recul
Annie RIGAULT, Auteur« Quels avenirs pour la filière bio ? », tel était le titre du colloque organisé par la Fnab et Bio Centre, à loccasion de leurs assemblées générales respectives, le 12 avril 2022, à Vendôme (Loir-et-Cher). Près de 160 personnes sont venues chercher des réponses aux tendances actuelles des filières bio. Le premier intervenant, Burkhard Schaer, de lagence Ecozept, a tenu à rappeler que la courbe du marché de la bio est en constante progression, avec un bond en avant en 2020. Cette croissance a connu quelques baisses en 2005, 2009 et 2014, ainsi quun tassement en 2020-2021, mais pas un recul. Néanmoins, les chiffres du marché français restent préoccupants. Les GMS ont enregistré une baisse de 2 % des ventes de produits bio et les magasins spécialisés ont enregistré une diminution de 2 à 4 %. Toutefois, ces chiffres sont à modérer avec la vente directe, dont les données sont peu accessibles. Les membres de la filière bio cherchent à expliquer les raisons de cette tension autour du marché et ils sont tous daccord pour que les conversions se poursuivent, mais avec prudence, pour ne pas déstabiliser le marché. La communication semble essentielle : les consommateurs sont perdus entre les différents labels, il est donc nécessaire dexpliquer ce quest vraiment la bio.
Guide Conversion à l'agriculture biologique : Edition Normandie
AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE NORMANDIE, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BRETAGNE, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE PAYS DE LA LOIRE, Auteur | CAEN CEDEX 4 (Chambre Régionale d'Agriculture Normandie, 6 Rue des Roquemonts - CS 45346, 14 053, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE NORMANDIE | 2022Ce guide contient une série de fiches présentant la conversion en agriculture biologique. Réalisé à l'échelle du Grand Ouest, il comporte aussi des données spécifiques à la Normandie. Cet outil permet aux agriculteurs et aux techniciens de connaître les démarches administratives liées à la conversion. Ce guide fournit aussi des repères concernant les prix de vente pour les agriculteurs en filières longues, ainsi que des coordonnées de fournisseurs et de collecteurs régionaux, en Normandie. Au sommaire : Fiche 1 : Lagriculture biologique, c'est quoi ? ; - Fiche 2 : Les bonnes questions à se poser avant d'aller plus loin ; - Fiche 3 : Les démarches pour engager sa conversion en AB ; - Fiche 4 : Le déroulé de la conversion bio ; - Fiche 5 : Certification, Contrôle, Traçabilité, Étiquetage ; - Fiche 6 : La mixité entre agriculture biologique et conventionnelle ; - Fiche 7 : Les aides à l'agriculture biologique ; - Fiche 8 : Fournisseurs et collecteurs en Normandie ; - Fiche 9 : Repères de valorisation en filières longues ; - Fiche 10 : Les incidences techniques sur les systèmes de production ; - Fiche 11 : Pour en savoir plus.
Guide conversion bio : Produire en agriculture biologique
Ce guide, réalisé par Bio Nouvelle-Aquitaine et les Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, en collaboration avec Interbio Nouvelle-Aquitaine, présente des éléments pratiques et de réflexion pour permettre aux agriculteurs de préparer leurs démarches de conversion à l'agriculture biologique. Il se compose de fiches pratiques et thématiques : 1 - Qu'est-ce que lagriculture bio ? ; 2 - Comment construire son projet ? ; 3 - Quelles sont les démarches ? ; 4 - Quelles sont les aides dédiées à l'agriculture biologique ? ; 5 - Glossaire ; 6 - Les organismes uvrant au développement de l'AB. Des fiches "Réglementation" viennent ensuite détailler, pour chaque atelier, les conditions de production (alimentation, logement et accès au plein air, gestion sanitaire, etc.) : 1 - Apiculture ; 2 - Bovins, équins ; 3 - Cervidés ; 4 - Cultures annuelles ; 5 - Cultures pérennes ; 6 - Herbivores viande et lait ; 7 - Lapins ; 8 - Poules pondeuses ; 9 - Ovins, caprins ; 10 - Porcs ; 11 - Volailles de chair. Pour finir, 5 fiches recensent les produits autorisés en AB : 1 - Liste des additifs et des auxiliaires technologiques autorisées pour l'alimentation animale ; 2 - Liste des engrais/amendements du sol autorisés pour la production végétale ; 3 - Liste des matières premières minérales autorisés pour l'alimentation animale ; 4 - Liste des oligo-éléments autorisés pour l'alimentation animale ; 5 - Liste des substances autorisées pour la production végétale.
Guide élevage : Elever des vaches laitières bio
Ce guide, fruit d'un travail du réseau des paysans biologiques des Pays de la Loire (CAB, GAB et CIVAM bio), présente des données sur la production de lait de vaches biologiques. Après un rappel des chiffres et la présentation d'une partie des opérateurs de la filière lait biologique en Pays de la Loire, ce guide fournit des informations sur les différentes étapes pour réaliser son projet d'installation ou de conversion. Il aborde également la réglementation et fournit quelques références technico-économiques pour l'élevage bovin lait biologique. Les thèmes suivants sont aussi traités : - Autonomie et résilience ; - Races et caractéristiques ; - Diversification et cohérence du système ; - Santé du troupeau ; - Abattage à la ferme ; - Commercialisation. Pour finir, quinze fermoscopies, comprenant des témoignages d'éleveurs des cinq départements des Pays de la Loire, viennent enrichir ce document.
Marché des légumes bio : Entre hausse de l'offre et repli de la demande
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurFin 2021, la dynamique du marché des légumes bio s'est ralentie avec, d'un côté, une hausse de l'offre et, de l'autre, un repli de la demande. Près de 10 % des surfaces légumières françaises étaient certifiées bio fin 2020, soit plus de 42 000 ha. Comme souvent, cette situation est marqué par un phénomène d'ajustement du marché : en 2021, les conversions sont nettement moins nombreuses. Côté consommation, après une bonne année 2020, les achats de légumes bio sont à la baisse fin 2021, dans un contexte jugé difficile pour le pouvoir d'achat des Français. La hausse des coûts de production n'en rend que plus grande l'inquiétude des producteurs.
Marketing channels and the adoption of organic certification in the French fruit sector
Magali AUBERT, Auteur ; Geoffroy ENJOLRAS, Auteur ; Zouhair BOUHSINA, AuteurPour les agriculteurs, le choix de l'agriculture biologique est dicté par plusieurs facteurs (structure de l'exploitation, situation financière...). Parmi ces facteurs, l'influence du ou des circuits de commercialisation a été étudiée à travers une enquête réalisée par l'Insee auprès d'arboriculteurs français en 2012 (enquête "Vergers"). Cette étude s'est appliquée à considérer à la fois les circuits courts et longs, ainsi que leurs hétérogénéités. La forte corrélation entre circuits courts et agriculture biologique a pu être confirmée, ces deux stratégies étant orientées vers une amélioration de la qualité des produits. Concernant les circuits longs, les résultats montrent que lorsqu'un agriculteur connaît la destination de ses produits, il est plus impliqué dans la qualité de ceux-ci et plus enclin à adopter des pratiques respectueuses de l'environnement. Une relative transparence dans la chaîne de distribution est donc un critère-clé pour favoriser l'adoption de pratiques biologiques. Les auteurs concluent sur la pertinence de renouveler cette enquête pour s'appuyer sur des données plus récentes et de l'étendre à d'autres productions végétales.
Mémoire de fin détudes : Analyses de trajectoires de conversion à lagriculture biologique dans des élevages bovins allaitants bio du Massif Central finissant leurs animaux à lherbe
Ce mémoire de stage de fin d'études a été réalisé par Capucine Simon, élève ingénieure à AgroParisTech, dans le cadre du projet BioViandes. Ce projet a été impulsé par les acteurs des filières viande bovine et viande ovine biologiques du Massif central, soucieux de développer des débouchés locaux pour commercialiser la viande bio produite à lherbe sur ce territoire. Lun des besoins exprimés par ces acteurs était de mieux anticiper lévolution des volumes de viandes bovines et ovines bio qui arrivent sur le marché, ainsi que leur qualité. Une méthodologie a ainsi été testée afin didentifier des trajectoires types dévolution des élevages suite à leur conversion à lagriculture bio. Léchantillon étudié était composé de 14 élevages bio, répartis sur le Massif central, qui possèdent un atelier de bovins allaitants, et dont au moins une partie était engraissée en 2021, avec une part dherbe majoritaire dans la ration. Des données ont été collectées sur leur situation initiale (données qui caractérisent les exploitations avant leur conversion) et sur leur situation finale (situation en 2021). Des entretiens avec les éleveurs ont permis de comprendre les motivations et les déterminants des changements opérés entre ces deux périodes, ainsi que les difficultés rencontrées suite à la conversion. Différents traitements statistiques (ACM et CHCP) ont ensuite été réalisés afin danalyser la diversité des trajectoires présentes dans cet échantillon, et de comprendre si certains facteurs expliquent cette diversité. Ils ont permis didentifier cinq variables influençant lévolution des élevages bio : le taux de finition, la consommation en concentrés, la race, les débouchés et les investissements associés à la charge de travail. Quatre trajectoires types ont aussi été mises en évidence, caractérisées par des évolutions différentes de la proportion danimaux finis, en fonction des choix de race et de la prévalence initiale (ou non) de la vente directe dans le système.
Motivations et dynamiques d'engagement en AB en Auvergne-Rhône-Alpes
Cécile PRÉTOT, AuteurDans le cadre d'une étude menée par la FRAB AuRA, 59 agriculteurs biologiques de la région ont répondu à une enquête en ligne concernant leurs motivations à convertir leur exploitation vers l'AB. Les enquêtés ont été sélectionnés selon différents critères : 1) leurs exploitations devaient être passées en AB via une conversion, et non directement par une installation en AB de l'agriculteur ; 2) la production principale de l'exploitation (fruits, grandes cultures, ovins viande, truies, vaches allaitantes ou vaches laitières) ; 3) une première année de conversion comprise entre 2014 et 2020. Pour chaque motivation, les sondés ont indiqué le degré d'importance de celle-ci au moment de la conversion de leur exploitation vers l'AB. Les résultats de l'enquête ont été complétés par des entretiens avec 10 agriculteurs conventionnels et 9 conseillers en agriculture biologique. Pour finir, un encadré traite des exploitations nouvellement engagées en bio en région AuRA : conversions et installations directes en AB, productions principales, évolution des dynamiques d'engagement en AB...
Observatoire régional de l'agriculture biologique : Les chiffres clés 2020 en Centre-Val de Loire
Bio Centre, la Chambre régionale dagriculture Centre-Val de Loire et la DRAAF publient la première édition des chiffres-clés de l'Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique (ORAB) en Centre-Val de Loire. Ce document dresse l'état des lieux de la bio en Centre-Val de Loire, en 2020, à l'échelle régionale et départementale : évolution du nombre d'exploitations et d'opérateurs de l'aval, évolution des surfaces, conversions, installations/transmissions. L'analyse détaille aussi les différentes filières : évolution des surfaces et du cheptel, opérateurs économiques, tendances du marché, restauration hors domicile...
Observatoire régional de l'agriculture biologique en Pays de la Loire Données 2020
En 2020, en France, l'agriculture biologique a poursuivi son développement. Les achats alimentaires de produits bio ont été multipliés par 2 en 5 ans, pour atteindre 13,2 milliards d'euros. La région des Pays de la Loire participe à cette dynamique nationale et se distingue par son fort engagement en agriculture biologique. En 2020, 3 977 exploitations de la région sont orientées en agriculture biologique, soit 15,1 % des exploitations ligériennes, et 234 147 ha sont conduits en bio (soit 11,3 % de la SAU régionale). Les conversions, très soutenues depuis 2015, se sont poursuivies sur un rythme élevé en 2020. Les estimations 2021 prévoient une part de 16,6 % des exploitations engagées en bio et de 12,3 % de la SAU. 31 % des exploitations ligériennes sont orientées vers la production bovine. La région a la 1ère place nationale en nombre de poulets de chair bio et de vaches laitières, la 2ème place en poules pondeuses et truies et a la 3ème en vaches allaitantes. Les exploitations légumières et viticoles sont particulièrement nombreuses. 28 % des installations bio, en 2020, l'ont été en maraîchage.
Observatoire régional de l'agriculture biologique des Pays de la Loire : Données 2020 : Édition 2021
Chaque année, la publication de l'Observatoire régional de l'agriculture biologique des Pays de la Loire permet de disposer d'un état des lieux chiffré de l'agriculture bio dans la région et de suivre son évolution. En 2020, en France, l'agriculture biologique a poursuivi son développement. Les achats alimentaires de produits bio ont été multipliés par 2 en 5 ans, pour atteindre 13,2 milliards d'euros. La région des Pays de la Loire participe à cette dynamique nationale et se distingue par son fort engagement en agriculture biologique. En 2020, 3 977 exploitations de la région étaient orientées en agriculture biologique, soit 15,1 % des exploitations ligériennes, et 234 147 ha étaient conduits en bio (soit 11,3 % de la SAU régionale). Les conversions, très soutenues depuis 2015, se sont poursuivies sur un rythme élevé en 2020. Les estimations 2021 prévoient une part de 16,3 % des exploitations engagées en bio et de 12 % de la SAU. 31 % des exploitations ligériennes sont orientées vers la production bovine. La région a la 1ère place nationale en nombre de poulets de chair et de vaches laitières, la 2ème place en poules pondeuses et en truies et la 3ème en vaches allaitantes. Les exploitations légumières et viticoles sont particulièrement nombreuses. 28 % des installations bio, en 2020, l'ont été en maraîchage.
Parcours de vignerons : Vignobles Mourat : Aurélien Richard et Aurélien Bourdin : Du matériel de pointe pour une conversion réussie
Louise JEAN, AuteurAu sein de lappellation Fiefs Vendéens, le domaine des vignobles Mourat, avec ses 160 ha, représente un tiers de lappellation. Créé en 1976 par Jean Mourat, il comptabilise maintenant quatre chais. Il sest aussi diversifié en accueillant des séminaires et des mariages, et en proposant un parcours pour visiter les vignes. Aurélien Bourdin, responsable des vignobles, explique que la conversion du domaine a débuté en 2007 et quelle sest étalée sur une dizaine dannées. Le passage en bio ne sest pas effectué sans heurts, notamment avec une pression en mildiou assez conséquente. Actuellement, cest le gel et les attaques dinsectes qui inquiètent les viticulteurs. Pour y faire face, ils s'efforcent d'avoir des vignes en bonne santé et une grande réactivité au niveau des traitements (le domaine a investi dans du matériel performant pour être capable de traiter les 160 ha en 2 jours, voire en 1,5 jour). Pour renforcer la santé de la vigne, cette dernière reçoit des biostimulants, des engrais organiques, des engrais foliaires, des oligo-éléments et des préparations biodynamiques. Au chai, les blancs, rosés, rouges et pétillants bénéficient dinstallations de pointe. Ces dernières sont présentées par Aurélien Richard, le maître de chai.
Plantes à parfum aromatiques et médicinales : Etat des lieux de la filière et principaux points du cahier des charges de lagriculture biologique
Nastasia MERCERON, Auteur ; Gaëlle BERNADAS, Auteur ; Béatrice POULON, AuteurLa filière PPAM (plantes à parfum, aromatiques et médicinales) attire de plus en plus de producteurs. En France, plus de 120 espèces de PPAM sont cultivées, avec des possibilités dutilisations diverses (herboristerie, compléments alimentaires...). La filière bio représente 18 % de la surface totale cultivée en PPAM en France (soit 11 721 ha, dont 9 047 ha certifiés bio et 2 674 ha en conversion), pour un total de 3 604 fermes engagées en bio en 2020. Les plantes les plus cultivées en AB sont la lavande, le lavandin, la sauge sclarée, le thym, la coriandre et la mélisse. Après avoir effectué un état des lieux de la filière PPAM bio française (avec un focus sur la Nouvelle-Aquitaine), cet article répond aux questions suivantes : Quelles PPAM puis-je commercialiser et quelles allégations puis-je afficher ? Les plantes ornementales et aromatiques peuvent-elles bénéficier de la certification AB ? Quelles durées de conversion à lAB seront appliquées à mes PPAM ? Comment gérer lintroduction de légumineuses dans ma rotation des cultures pour respecter la réglementation AB ? Lutilisation de plantes sauvages issues de cueillette est-elle autorisée en AB ? Les paillages naturels non bio (ex : BRF et broyats de végétaux récupérés chez des particuliers) sont-ils autorisés en AB ? Pour finir, cet article présente les principaux enseignements dune enquête, réalisée en 2021, auprès de candidats à linstallation en PPAM bio. Cette enquête a été menée dans le cadre du projet « Installation, Diversification et Développement de la Demande en PPAM bio (I3D) », financé par FranceAgriMer et piloté par Bio Nouvelle-Aquitaine.
Le point avec Certipaq Bio : Les démarches dengagement en bio
Gwénaël LEREBOURS, AuteurSengager en bio et obtenir un certificat pour la commercialisation de produits bio nécessitent deffectuer plusieurs démarches. Dans un premier temps, lagriculteur doit compléter une demande de certification auprès dun ou de plusieurs organismes de contrôle (OC). Ceci permettra aux OC de sassurer de la recevabilité de la demande et de transmettre un devis adapté. Une fois que lagriculteur a choisi son organisme de contrôle, il doit lui transmettre les documents contractuels (devis et contrat), ainsi que la déclaration dengagement, après les avoir complétés, datés et signés (cet article apporte plus de détails sur ce que doit contenir la déclaration dengagement). Parallèlement, et sans attendre, lagriculteur doit se notifier auprès de lAgence BIO, via une démarche en ligne sur le site internet de cet organisme. Lorsque ces deux démarches (engagement avec un organisme certificateur et notification auprès de lAgence BIO) sont effectuées, lengagement officiel en agriculture biologique est effectif.
Le point avec Certipaq : Productions végétales : nouvelles règles
Gwénaël LEREBOURS, AuteurCet article fait le point sur les nouvelles mesures du règlement (UE) 2018/848, en application à partir du 1er janvier 2022, qui concernent les productions végétales, et plus particulièrement le matériel de reproduction : - quelles sont les dérogations possibles pour l'utilisation de matériel de reproduction des végétaux en bio (semences, plants, boutures..., en conversion ou non bio non traité après récolte) ; - sous quelles conditions un agriculteur peut-il commercialiser du matériel de reproduction ; - quels sont les produits phytosanitaires utilisables ; - quelles sont les conditions de mixité et de durée de conversion.
Portrait d'éleveur : « L'herbe, une culture » au GAEC de Villechaise, à Saint-Maurice-des-Lions (Charente)
Sylviane et Stéphane Rainaud, récemment rejoints par leur fille Florine, sont éleveurs de bovins lait et viande bio, à Saint-Maurice-des-Lions (16). Le GAEC de Villechaise compte un troupeau de 60 vaches laitières (de races Prim'Holstein, Normande, Abondance, Jersiaise) et un troupeau de 48 vaches allaitantes (Salers), sur une SAU de 169 ha, dont 64 ha de prairies permanentes, 58 ha de prairies temporaires, 27 ha de mélanges prairiaux à base de légumineuses et 20 ha de méteil. Ce portrait d'éleveur, réalisé par la Chambre d'agriculture de la Charente, aborde les points suivants : - Données de l'exploitation ; - L'atelier bovins lait ; - L'atelier bovins allaitants ; - La stratégie du passage en AB ; - Les spécificités de l'élevage ; - Les indicateurs économiques ; - Les facteurs de réussite.
Portrait : Rencontre avec Renaud Pierson, arboriculteur-viticulteur dans les Côtes de Meuse, à Billy-sous-les-Côtes (55)
Yoan MICHAUD, AuteurEn 2010, Renaud Pierson a repris la ferme familiale en arboriculture-viticulture, à Billy-sous-les-Côtes, dans la Meuse. Il a démarré la conversion de la ferme en bio en 2012. Il a d'abord passé en bio les mirabelles, qu'il cultive sur 20 ha et dont les 3/4 sont vendues à des grossistes. Une petite partie est transformée à la ferme et est commercialisée sous forme d'eau de vie, de confitures et de nectars. La conversion des cerisiers (1 ha de cerises aigres) s'est faite en 2016 et celle des 9,5 ha de vignes s'est faite en 2017 : Renaud a préféré prendre le temps de commencer les pratiques bio avant la conversion, pour voir si cela fonctionnait. Toute la production de raisins est transformée en vin, commercialisé en bouteilles, principalement en vente directe à la ferme, mais aussi à des restaurants, à des cavistes et à des magasins de producteurs. Membre du GIEE BECO, Renaud participe à la recherche de solutions techniques avec d'autres producteurs.
Production et marché toujours au vert
VITISBIO, AuteurDans un contexte national difficile, où la consommation bio (hors restauration) a diminué de 1,34 % en 2021 par rapport à 2020, la viticulture bio continue son essor. Cest lune des seules productions dont les ventes continuent à augmenter (+ 9 % en 2021 vs 2020). Les Français ont ainsi dépensé 1,2 milliard deuros pour du vin bio. La vente directe reste le circuit de commercialisation majoritaire (elle représente 560 millions deuros). Les surfaces viticoles conduites en bio sélèvent à 159 868 ha en 2021, ce qui représente plus de 20 % du vignoble français et une croissance de 16 % par rapport à 2020. Plus de 1 510 producteurs ont rejoint les rangs de la bio en 2021. Les surfaces en C1 (première année de conversion) atteignent 25 776 ha. Les départements avec le plus de surfaces viticoles bio restent les mêmes : Gironde, Gard, Hérault, Vaucluse, Aude
Réglementation bio : Lapins bio
Cette fiche, réalisée à partir des différents textes réglementaires, est consacrée à la réglementation 2022 en élevage de lapins bio. Au sommaire : - Les textes réglementaires ; - Généralités ; - La conversion bio ; - Mixité bio / non bio ; - Origine des animaux ; - Alimentation ; - Pratiques d'élevage ; - Prophylaxie ; - Logement et bâtiments pour les lapins ; - Parcours des lapins et espaces extérieurs ; - Surfaces des bâtiments et des parcours ; - Produits de nettoyage et de désinfection des bâtiments ; - Enregistrements obligatoires.
Réglementation bio : Poules pondeuses bio
Cette fiche de synthèse, réalisée à partir des différents textes réglementaires, est consacrée à la réglementation 2022 pour les élevage de poules pondeuses bio. Au sommaire : - Généralités ; - Les parcours des poules pondeuses ; - L'alimentation ; - Les bâtiments pour les poules pondeuses (> 18 semaines) ; - Sanitaire et prophylaxie ; - Particularités pour l'élevage des poulettes (jusqu'à 18 semaines) ; - Le parcours des poulettes ; - Les bâtiments des poulettes.
Réglementation bio : Volailles de chair
Cette fiche de synthèse, réalisée à partir des différents textes réglementaires, est consacrée à la réglementation 2022 en élevage volaille de chair bio. Au sommaire : - Généralités ; - Les parcours des volailles de chair ; - L'alimentation ; - La conduite d'élevage ; - Les bâtiments ; - Produits de nettoyage et de désinfection des bâtiments ; - Les soins sanitaires ; - Les contrôles.
Rencontre avec Clémence Discours, éleveuse de Normandes à Sauville (08)
Amélie LENGRAND, AuteurClémence Discours s'est installée en bovins lait bio, le 1er janvier 2017, sur la ferme familiale, à Sauville (08). Elle élève son troupeau de vaches laitières, principalement des Normandes et quelques Jersiaises, en pâturage tournant, sur 75 ha d'herbe et 10 ha où sont cultivés méteils, seigle, trèfle et luzerne. L'exploitation, où les pratiques étaient déjà proches de la bio (peu d'engrais utilisés, utilisation du fumier, ration basée sur l'herbe et le foin), s'est convertie en bio avec l'installation de Clémence. Fin novembre 2021, son père quitte subitement le GAEC. Dans cette entrevue, Clémence raconte l'évolution de son système (rotation, cheptel, parcellaire) et l'atteinte d'un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Bien intégrée dans la communauté d'agriculteurs locale, l'éleveuse fait mûrir un projet de commercialisation de ses produits en vente directe.
Le succès du bio, un cas décole
Julien RAPEGNO, AuteurA travers le portrait dHervé Longy, animateur dun Résothem de lenseignement agricole, cest la place de lagriculture biologique dans tout lenseignement agricole public qui est abordée. À partir de 1998, Hervé Longy, alors directeur de lexploitation agricole du Lycée de Tulle-Naves (Corrèze), a accompagné la conversion de cette ferme à lagriculture biologique. Fort de cette expérience, il assure maintenant lappui aux directeurs dexploitations de lycées qui ont un projet en agriculture biologique. Lobjectif, pour le ministère de lAgriculture, est que, dici 2025, tous les établissements ayant une ferme disposent dau moins un atelier en agriculture biologique. Aujourdhui, un quart des surfaces agricoles des établissements denseignement public sont en bio et 36 exploitations sur 192 sont entièrement bio.
Un système herbager pour optimiser son système
Maxime LEQUEST, AuteurJean-Luc Onen sest installé en 1993, en continuant le système laitier conventionnel mis en place par ses parents. En 2019, son système reposait ainsi sur 70 vaches Prim' Holstein, qui produisaient environ 9 000 L/an, et sur une SAU de 97 ha, composée de 32 ha de maïs, de 32 ha de blé et de 33 ha dherbe (dont 10,5 ha accessibles au pâturage). Toutefois, plusieurs points le questionnaient ou lui posaient problème : cet agriculteur souhaitait arrêter dutiliser des pesticides et autres produits chimiques (pour préserver sa santé et ne plus avoir à supporter le regard des gens lorsquil traitait) et il voulait un système en phase avec les attentes des consommateurs. Il désirait aussi, globalement, limiter son utilisation dintrants, car il sest rendu compte quil faisait vivre beaucoup de personnes en achetant ces produits, mais quil ne lui restait pas grand-chose à la fin. En mai 2020, il sest tourné vers un système plus herbager et a entamé une conversion à lagriculture biologique. Pour cela, il a modifié son système pour passer en vêlages groupés dautomne. Il répond ainsi à la demande des laiteries qui souhaitent réduire le lait de printemps. Il produit donc plus de lait durant lhiver, cest-à-dire lorsque les prix de vente du lait sont attractifs. La pousse de lherbe au printemps lui permet aussi de maintenir un bon niveau de production durant cette période.
Dun système naisseur conventionnel à 100 % bio naisseur-engraisseur
Cyrielle DELISLE, AuteurInstallés en 1996 sur une ancienne ferme laitière, Angélique et Thierry Radiguet, éleveurs dans lOrne ont conduit, pendant vingt ans, leur troupeau de 125 mères charolaises en système naisseur conventionnel tout herbe avec achat daliments pour les broutards. Avec la perspective de linstallation de leur fils et la possibilité dagrandir la SAU de 60 hectares, dont 30 labourables, le choix a été fait de sengager en bio en 2016, avec un système naisseur-engraisseur et avec la finition de tous les animaux. Le troupeau a été progressivement réduit pour avoir 88 vêlages par an, étalés de janvier à mars. Les mâles sont castrés à lélastique pour produire des bufs vendus à 36 mois, avec des carcasses de 475 kg maximum. Six taureaux sont présents sur la ferme et un travail de sélection est conduit pour, notamment, conforter les capacités laitières des mères ou la docilité. La SAU compte 200 hectares de prairies et 15 ha de méteil conduits en alternance avec 15 autres hectares de trèfle violet. Les conditions très séchantes et des terres pauvres amènent à affourager en période estivale 9 années sur 10 et, pour finaliser les rations, les acheteurs achètent des balles de luzerne. Pour renforcer le potentiel fourrager, depuis 2017, plus de 60 hectares de prairies ont été ressemés, en privilégiant des légumineuses et des graminées plus résistantes à la sécheresse. Pour optimiser la production, et en particulier la finition, les animaux sont régulièrement pesés. Les éleveurs amènent eux-mêmes leurs animaux à labattoir, notamment pour le bien-être de ces derniers.
Talents bio de Tech&Bio : Du riz fermier camarguais en vente directe
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans le Parc naturel régional de Camargue, Corinne et Michel Megias sont installés, depuis la fin des années 90, sur une exploitation de grandes cultures : le Mas Sainte Cécile. Pendant une vingtaine d'années, ils y ont cultivé du riz en conventionnel, quasiment en monoculture. Face à un système très dépendant des intrants, induisant de plus en plus de difficultés économiques, le couple a fait le choix de la conversion à l'agriculture biologique en 2009. Cela a aussi ouvert la porte à la diversification en luzerne (en tête de rotation) et en grandes cultures. Afin d'être plus indépendants, les agriculteurs ont fait le choix, depuis 2019, de transformer et de conditionner le riz à la ferme et de le vendre en direct dans des magasins de producteurs et des magasins spécialisés.
Territoires bio pilotes : Une action du réseau FNAB : Dossier de presse 03/11/2022
Créé et animé par la FNAB depuis 2020, le réseau des Territoires bio pilotes rassemble plus de trente collectivités locales françaises (communautés de communes ou d'agglomérations, métropoles, parcs naturels régionaux (PNR), ou encore aires d'alimentation de captages ou bassins versants) qui déploient des actions novatrices pour le développement de l'agriculture et de l'alimentation biologiques. Ce réseau a pour objectif de favoriser les échanges d'expériences (réunions, séminaires, voyages d'études...), de documenter et de capitaliser les connaissances, de mettre en uvre des expérimentations visant à lever les freins au changement et de faire connaître les projets exemplaires en faveur de l'agriculture et de l'alimentation biologiques, dans le but de démultiplier leur mise en uvre sur d'autres territoires. Ce dossier de presse présente des actions et des témoignages de collectivités du réseau des Territoires bio pilotes.
Tout savoir sur l'alimentation bio
Hannah BRAMI, Auteur ; Agathe PALAIZINES, Auteur ; Clément PEDROSA, Auteur ; ET AL., AuteurPour la première fois, en 2021, le chiffre d'affaires des ventes de produits biologiques a chuté de 3 % en France. Alors que les chiffres du bio des années précédentes révélaient que les Français accordaient un intérêt croissant aux produits biologiques, comment expliquer cette diminution de la consommation ? Ce numéro dIdées Pratiques propose un décryptage de lalimentation biologique : - L'agriculture biologique, des années 1920 à 2020 ; - Provenance des produits : bio d'ici ou d'ailleurs (réglementation, nourrir le monde...) ; - Agriculture bio : de la fourche à l'assiette (définition, cahier des charges, contrôles...) ; - La santé dans l'assiette (bienfaits pour la santé, régime alimentaire...) ; - Manger bio sans se ruiner (grande surface ou magasin bio, quelles solutions pour manger bio à moindre coût...) ; - Règles renforcées, labels... L'agriculture bio sous la tutelle européenne (labels...) ; - Goût, conservation... Manger bio, un gage de qualité ? (calendrier de saison, réduction du gaspillage...).
Une transmission « 3 voies »
Gérard RUPIN, AuteurGérard et Marie-Madeleine Rupin, éleveurs de bovins lait retraités et habitant en Ille-et-Vilaine, racontent le parcours de transmission de leur ferme à 4 jeunes agriculteurs bio. Accompagnés par le CIVAM 35 pour préparer leur transmission à partir de 2019, les cédants ont alors pour piste d'installer leur belle-fille, Louisanne, qui entamait une formation agricole en caprins lait. Le devenir du troupeau de vaches, l'arrivée des chèvres, mais aussi les contraintes de conversion sont autant de paramètres qui ont dû être réfléchis pour la nouvelle vie de l'EARL Montverland, devenue, en 2022, le GAEC du Héron.
Vignerons du monde : Equinox : Constantin Stratan : Le renouveau des cépages moldaves
Arnaud FURET, AuteurLa viticulture est présente en Moldavie depuis au moins 7000 ans. Elle sest fortement développée après la Seconde Guerre Mondiale, sous le régime soviétique. Elle était alors basée sur la production de gros volumes via limplantation de cépages internationaux. Aujourdhui, de petits domaines apparaissent et créent des vins de qualité en jouant le jeu du renouveau des cépages. Cest le cas du domaine de Constantin Stratan. Après avoir travaillé dans de grandes caves, Constantin Stratan a décidé de sinstaller en 2006. Il commence tout dabord son activité en conventionnel, et se tourne très vite vers lagriculture biologique, après sêtre documenté sur les effets des produits chimiques. Il entame sa conversion en 2010, et propose sa première cuvée bio en 2013. Que ce soit à la vigne ou au chai, Constantin Stratan essaye daller au plus simple, en intervenant juste quand il faut, mais en surveillant et en effectuant des ajustements. Ses vignes sont enherbées (flore spontanée) et le couvert est géré par de simples tontes. Le vigneron aimerait néanmoins approfondir la thématique des engrais verts et des couverts végétaux. Les problématiques sanitaires sont peu nombreuses sur son vignoble, notamment grâce à la présence de nombreux auxiliaires. La maladie qui pose le plus de problèmes reste le mildiou, et Constantin Stratan cherche à faire progresser sa stratégie pour réduire les doses de cuivre utilisées. Il développe les cépages autochtones, même si loffre reste peu développée. Le cépage Reara neagra est maintenant facilement accessible, mais le vigneron est quasiment le seul à utiliser le Zghihara, et va prélever lui-même des greffons sur de vieilles vignes.
Vignerons du monde : Vignoble Pigeon Hill : Manon Rousseau et Kevin Shufelt : Un vignoble dans le froid de la Belle Province
Arnaud FURET, AuteurManon Rousseau et Kevin Shufelt ont tout dabord été polyculteurs-éleveurs au Québec, avant de changer lorientation de leur ferme, en 2008, en devenant viticulteurs au travers de la plantation de cépages adaptés aux températures extrêmes (variétés hybrides, comme le Frontenac, qui peut résister jusquà 36 °C). Dès le départ, ils ont conduit leur domaine, nommé le vignoble Pigeon Hill, en agriculture biologique avec également des techniques biodynamiques. Ce domaine est maintenant constitué de 5 ha. Afin de favoriser la résistance au froid et aux gelées printanières (en plus du choix variétal), la vigne est conduite selon des méthodes « high cordon » développées dans le nord des États-Unis (plus précisément dans lÉtat du Vermont et dans lÉtat de New York). Cest un système en cordon haut, avec une partie en taille courte et une partie en taille longue avec des baguettes. Du fait des variétés plantées, la pression en maladies est faible et la quantité de cuivre utilisée est minime. En revanche, la pression en ravageurs est forte : altises, scarabées des rosiers, scarabées japonais A lécoute de la nature, ces vignerons sinspirent de la biodynamie et de la permaculture pour améliorer leurs pratiques. Comme lhistoire viticole est encore très récente sur ce territoire, ces deux vignerons expérimentent de nouvelles pratiques en permanence.
Vignoble de Bordeaux : de nouveaux volumes de vins à valoriser
VITISBIO, AuteurEn 2020, laccélération des conversions dans le vignoble bordelais est nette : plus de 6 000 ha de vignes sont en première année de conversion en Gironde et 17 % du vignoble girondin est engagé en bio. Les AOC Bordeaux Rouge et Blaye Côtes de Bordeaux sont les plus concernées par ces nouvelles conversions. Il faudra faire attention à la concurrence potentielle et aux tensions créées sur les marchés en lien avec les volumes supplémentaires. Une enquête, menée auprès des vignerons bio bordelais sur la commercialisation de leurs vins pendant la crise sanitaire, a permis de caractériser trois profils : les domaines viticoles qui ont cherché à diversifier leurs canaux de commercialisation (France et export) avec une part importante de vente directe ; ceux qui ont opté majoritairement pour le négoce (100 % vrac ou vrac et bouteilles) ; et ceux qui exportent majoritairement leurs vins (via différents circuits de commercialisation). La crise sanitaire a impacté tous les circuits de commercialisation et une baisse du chiffre daffaires a été constatée pour 75 % des vignerons enquêtés. Ces impacts ont, toutefois, été amortis lorsque les vignerons ont sollicité plusieurs canaux de distribution. Limportance de lautonomie commerciale a également largement été mise en avant par les vignerons.
1988 : la reconversion bio en question
Jean-François LEMAIRE, Auteur2021 marque le 30ème anniversaire du 1er règlement bio européen pour les productions végétales bio. Avant sa mise en uvre, de nombreux sujets ont été débattus, parmi lesquels la conversion à l'AB (débat déjà en 1988). C'est notamment à cette période-là que les premiers principes de base du passage de la filière conventionnelle à la filière bio ont été posés, en particulier en termes techniques.
Accompagner la nouvelle vague de conversions en viticulture biologique : impacts des changements de pratiques et repères sur la filière bio
Vincent BOU NADER, Auteur ; Nicolas DELORME, Auteur ; Alice ODOUL, AuteurPour accompagner les dynamiques de conversions en bio des viticulteurs d'Auvergne-Rhône-Alpes, la FRAB AuRA et CerFrance ont réalisé une étude sur les impacts de la conversion chez les viticulteurs de la région. Une trentaine de viticulteurs passés en bio ont répondu à l'enquête. A la question "Votre temps de travail et celui de vos associés a-t-il augmenté suite à votre passage à l'AB ?", 80 % des viticulteurs interrogés répondent "oui", augmentation essentiellement due au travail du sol et au désherbage manuel. En ce qui concerne le rendement, les viticulteurs interrogés font état d'une diminution de 18 % en moyenne (de 50 hl/ha à 41 hl/ha), mais de nombreux facteurs entrent en compte. D'autres questions, portant sur les techniques de production, la commercialisation, les motivations d'un passage en AB et les perspectives de la filière, ont permis à cette enquête de recueillir des informations qui seront mises à disposition des viticulteurs et des conseillers d'Auvergne-Rhône-Alpes, dans la perspective de nouvelles conversions. Globalement, la majorité des viticulteurs perçoivent une forte augmentation de la demande en vins bio dans leur territoire.
Lagriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes Édition 2021
Cette fiche présente les chiffres-clés de lagriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes. Réalisée par lObservatoire Régional de lAgriculture Biologique en Auvergne-Rhône-Alpes (ORAB-AuRA), elle sappuie sur des données de fin 2019. Elle est composée de deux grandes parties : le recto offre un état des lieux et des perspectives de développement de la bio dans cette région (nombre dexploitations bio, dhectares engagés, de coopératives certifiées, de transformateurs certifiés, de distributeurs certifiés ) ; le verso présente les chiffres-clés de différentes filières animales (bovins viande, bovins lait, ovins viande, ovins lait, caprins, porcins, poules pondeuses, poulets de chair), les chiffres-clés de différentes filières végétales (surfaces fourragères, grandes cultures, fruits, légumes, viticulture, PPAM), la répartition des distributeurs certifiés bio (grossistes et négociants, magasins spécialisés, GMS ), la répartition des transformateurs certifiés bio (industries agroalimentaires, boulangeries, GMS, grossistes ), la part des coopératives certifiées AB (par type de production : viticulture, viandes et bétails, grandes cultures ), ainsi que le nombre de fermes engagées en 2019 (par type de production principale).
Lagriculture biologique dans lAin, lAllier, lArdèche, le Cantal, la Drôme, en Haute-Loire, en Haute-Savoie, en Isère, dans la Loire, le Puy-de-Dôme, le Rhône, en Savoie Edition 2021
Ces douze fiches présentent les chiffres-clés de lagriculture biologique pour chaque département de la région Auvergne-Rhône-Alpes : lAin, lAllier, lArdèche, le Cantal, la Drôme, la Haute-Loire, la Haute-Savoie, lIsère, la Loire, le Puy-de-Dôme, le Rhône et la Savoie (une fiche recto-verso par département). Réalisées par lObservatoire Régional de lAgriculture Biologique en Auvergne-Rhône-Alpes (ORAB-AuRA), ces différentes fiches sappuient sur des données datant de fin 2019. Elles sont composées de deux grandes parties : le recto offre un état des lieux et des perspectives de développement de la bio dans le département (nombre et évolution du nombre dexploitations bio, dhectares engagés, de coopératives / transformateurs / distributeurs certifiés ) ; le verso présente les chiffres-clés des différentes filières animales (bovins viande, bovins lait, ovins viande, ovins lait, caprins, porcins, volailles, ruchers) et des différentes filières végétales (surfaces fourragères, grandes cultures, fruits, légumes, viticulture, autres ), ainsi que la répartition des différentes catégories de distributeurs (grossistes/négociants, magasins spécialisés, GMS ) et celle des différentes catégories de transformateurs (boulangeries, industries agroalimentaires ).
Un air de famille
Antoine BESNARD, AuteurCet article décrit la transmission dune ferme familiale, la Ferme de la Raudais, initialement en élevage bovin lait conventionnel, dans les Côtes dArmor et sa conversion à l'AB sous la pression des enfants repreneurs. Choc des cultures, des générations, représentation de la femme dans le milieu agricole, tensions familiales ou freins psychologiques... sont ainsi mis en relief à ce moment-clé. Mais, cest aussi une histoire de grande confiance et de compréhension, et une ferme qui ne part finalement pas à lagrandissement, avec une belle évolution vers une ferme en bio, en bovins viande et vente directe, puis vers une dynamique collective (installation dun paysan boulanger et projet dinstallation en maraîchage en cours).
Anticiper pour mieux préparer l'avenir
Clémentine ROBIN, AuteurLuc et Françoise Pavageau racontent leur parcours, de leur installation à la future transmission de leur ferme bio basée en Loire-Atlantique. Luc sest installé une première fois en GAEC, de 1989 à 1996, avant de décider de partir et de sinstaller de son côté. Il a alors cherché une autre ferme, en a visité sept avant de trouver celle sur laquelle il sest installé en 1997. Françoise a, quant à elle, démissionné de son travail et est devenue salariée de la ferme. Après deux congés parentaux, elle sest installée en 2006 en créant un atelier de veaux de boucherie. Cet atelier les a bien aidés pendant la crise laitière de 2009. Face à la quantité de travail et aux nombreux intrants utilisés, ils ont commencé à sintéresser à lagriculture biologique. Ils ont arrêté les veaux de boucherie en 2015 et ont converti leur ferme en 2016. Ils sont également passés, petit à petit, en monotraite davril à août, afin de se libérer du temps. En 2019-2020, cinq ans avant leur retraite, ils ont fait le choix de participer à une formation sur la transmission des fermes. Cette formation leur a permis davoir des repères (dans le temps et d'un point de vue économique), dentendre des témoignages (notamment sur le système de parrainage), de savoir comment conduire leur ferme jusquà la retraite (ex : maintenir une certaine rentabilité car les banques feront attention à ce point lors de la reprise).
« Avec la bio, nous vivons bien avec 60 vaches »
Bernard GRIFFOUL, AuteurLe GAEC des Gauds, géré par Bénédicte et Philippe Chausse, est basé dans les Monts du Pilat (Loire), entre 900 et 1 000 mètres daltitude. En 2015, malgré une bonne production de lait, les résultats économiques de la ferme nétaient pas satisfaisants en raison des fortes variations du prix du lait conventionnel et des coûts élevés engendrés par leur système laitier intensif en zone de montagne. Les éleveurs ont alors entamé une conversion à lagriculture biologique avec laide de Jean-Pierre Monier, référent bovin lait bio à la Chambre dagriculture dAuvergne-Rhône-Alpes. Cette conversion sest bien déroulée, sans baisse de productivité (8 500 L/vache). Elle a toutefois nécessité une forte réorganisation des rotations de cultures (pour sortir du système maïs sur maïs), avec une introduction massive de légumineuses. Bénédicte et Philippe Chausse arrivent ainsi à avoir de faibles coûts alimentaires. Leur coût de concentrés (51 /1 000 L) est dailleurs équivalent, voire inférieur, à celui des éleveurs conventionnels, alors quen bio, laliment coûte deux fois plus cher. Cet article explique plus amplement le système fourrager mis en place sur cette ferme depuis sa conversion à la bio. Il détaille également les résultats technico-économiques (année 2020), et apporte des données sur les principaux produits et charges (ramenés aux mille litres pour pouvoir les comparer avec d'autres fermes laitières). Les résultats technico-économiques sont comparés à un cas-type bio AuRA (2019).
Le changement de système pour gagner en confort et en temps de travail
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc sest installé, en 2008, sur la ferme familiale à Plédéliac, dans les Côtes d'Armor. La ferme est alors constituée de 37 ha et de 35 vaches laitières (VL), en conventionnel, avec un système basé sur le maïs. En sinstallant, il apporte 25 ha supplémentaires et passe à 60 VL. Il restera en GAEC avec son père jusquau départ en retraite de ce dernier, en 2013. Lorsquil se retrouve seul, il délègue lélevage de ses génisses pour diminuer sa charge de travail ; mais ceci le soulage à peine et la situation économique de la ferme ne lui permet pas dembaucher un salarié. Très vite, il se sent dépassé et souhaite trouver une solution ou tout arrêter. Il se tourne alors vers le Cedapa et le Gab qui lui proposent plusieurs possibilités dévolutions technico-économiques. Thomas Leclerc opte pour un passage en bio : cest quelque chose quil souhaitait faire un jour et il nen était pas très loin techniquement. En 2016, il entame une conversion non simultanée, récupère 5 ha pour augmenter sa surface en herbe, revoit sa gestion du pâturage, diminue ses surfaces en maïs et récupère ses génisses qui étaient en pension. Grâce à ce changement de système, il a pu embaucher un salarié à mi-temps, puis à plein temps.
Chemin faisant, rester producteur de lait dans lAude, lhistoire de la famille Maurette
Céline MEFFE, AuteurJean-Claude Maurette sest installé, en 1982, sur une ferme laitière, dans lAude. Il a été rejoint par sa femme, Dominique. Ces deux éleveurs ont augmenté la productivité de leurs vaches (lalimentation était basée sur du maïs, du ray-grass et du soja) jusquen 2009, année où ils se sont retrouvés en difficultés financières : le prix du lait était alors inférieur à leur coût de production. Comme ils ne se retrouvaient plus dans leur système de production assez intensif, ils ont fait le choix de le changer et de développer lautonomie de la ferme. Depuis, lalimentation repose sur de la luzerne, du foin et des céréales. Petit à petit, lidée de passer en bio sest imposée et ils ont commencé à convertir leur ferme en 2016. La Chambre dagriculture a réalisé une étude comparative de leurs coûts de production en 2014 (système conventionnel) et en 2019 (système bio). Le coût alimentaire est passé de 105 /1000 L à 48 /1000 L. Les frais délevage ont également été divisés par deux. La rémunération du travail est passée de 131 à 320 /1000 L. De plus, leur ferme est devenue transmissible : Jean-Raymond, leur fils, sest installé en 2020.
Les chiffres clés des filières bio de 2020
Lucie POLINE, AuteurEn 2020, dans le contexte de crise sanitaire liée à la Covid-19, l'agriculture biologique française a poursuivi son développement et a même connu une belle embellie en passant le cap des 50 000 exploitations certifiées ou en conversion (+ 13 % par rapport à 2019). Ce sont ainsi 11,8 % des fermes et 9,5 % des surfaces qui sont engagées en AB. L'Occitanie reste la première région française en nombre de producteurs (11 977) et est troisième en surfaces (556 634 ha certifiés ou en conversion, soit 18 % de sa SAU). Les conversions sont stimulées, notamment, par l'engagement de plus d'opérateurs - transformateurs et distributeurs - dans les filières biologiques. En 2020, le marché des produits biologiques en France a dépassé les 13 milliards d'euros.
Communication from the Commission to the European Parliament, the Council, the European economic and social Committee and the Committee of the regions on an action plan for the development of organic production
Ce document retranscrit le plan dactions établi par la Commission européenne pour développer lagriculture biologique en Europe. Ce plan est composé de trois axes : Axe 1 Lalimentation et les produits bio pour tous : stimuler la demande et garantir la confiance des consommateurs ; Axe 2 - En route vers 2030 : stimuler la conversion et renforcer toute la chaîne de valeurs ; Axe 3 Lagriculture biologique montre l'exemple : améliorer la contribution de l'agriculture biologique à la durabilité. Chaque axe est décliné en sous-parties (exemples pour lAxe 1 : promouvoir lagriculture biologique et le logo Eurofeuille, promouvoir les produits biologiques dans la restauration collective, prévenir les fraudes et augmenter la confiance des consommateurs ), au sein desquelles des actions concrètes sont détaillées. Au total, 23 actions différentes sont présentées.
Conventionalised vs. agroecological practices on organic vegetable farms: Investigating the influence of farm structure in a bifurcation perspective
Antonin PEPIN, Auteur ; Kevin MOREL, Auteur ; Hayo VAN DER WERF, AuteurSelon une hypothèse de bifurcation (notion utilisée pour étudier certaines dynamiques dans des systèmes complexes), un fossé pourrait se creuser entre les fermes biologiques "agroécologiques" (qui reposent majoritairement sur les services écosystémiques) et les fermes biologiques « conventionnalisées » (qui reposent davantage sur des intrants externes). Une étude a ainsi été mise en place par lINRAE et le CTIFL, basée sur une enquête en ligne réalisée auprès de diverses fermes maraîchères bio (165 réponses complètes). Une typologie de leurs systèmes de production a ensuite été créée, montrant une grande diversité de ces systèmes. Les résultats suggèrent que : 1 - la dichotomie qui oppose les fermes bio « agroécologiques » aux fermes bio « conventionnalisées » doit être considérée comme une perspective conceptuelle, avec deux pôles et un gradient de fermes entre eux ; 2 - les fermes gérées en bio depuis leur création ont tendance à être plus agroécologiques que les fermes qui se convertissent à la bio ; 3 les nouveaux producteurs, non issus du milieu agricole et avec de fortes valeurs, obtiennent les meilleures performances agroécologiques ; 4 - les meilleures performances agroécologiques sont associées à des chaînes d'approvisionnement courtes (bien que de bonnes performances aient également été constatées avec des chaînes d'approvisionnement longues) ; 5 - les plus petites exploitations sont plus susceptibles de mettre en uvre des pratiques agroécologiques, mais la taille de l'exploitation n'a pas la même influence sur toutes les pratiques agroécologiques (ex : mise en place dengrais verts pour la fertilisation).
Conversion : Une opportunité pour les fermes en situation financière fragile ?
Guillaume MICHEL, AuteurIl est fréquent de penser qu'une conversion à l'agriculture biologique ne peut aboutir si la ferme en question ne se trouve pas, au préalable, dans une situation financière solide. Pourtant, plusieurs vagues de conversion à l'AB se sont déclenchées justement quand la conjoncture en agriculture conventionnelle était difficile, particulièrement en production laitière. Dans cet article, le Groupement des agriculteurs biologiques des Côtes-d'Armor partage son expérience et ses réflexions, et explique en quoi une conversion à l'AB peut être une opportunité pour les fermes en difficulté financière. La réussite de telles démarches est grandement conditionnée par l'accompagnement dont pourra bénéficier l'exploitation. Sur le terrain, le GAB 22 s'associe, pour cela, à l'association Solidarité Paysans 22, pour apporter, aux candidats à la conversion qui en ont besoin, un appui complet, aussi bien sur les aspects techniques que sur les aspects économiques et humains.
Conversion à la viticulture biologique : Quels impacts économiques et techniques sur mon système d'exploitation ?
Nicolas MOUSSERIN, Auteur ; Alice ODOUL, Auteur ; Thibault CHATELAIN, Auteur ; ET AL., Auteur | VALENCE CEDEX 9 (INEED Rovaltain TGV, 1 Rue Marc Seguin - BP 11150 Alixan, 26 958, FRANCE) : FRAB AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2021Avec une demande des consommateurs de plus en plus orientée vers des produits locaux, de qualité et respectueux de l'environnement, la filière viticole bio poursuit son expansion. En région Auvergne-Rhône-Alpes, cela s'est traduit par une seconde vague de conversions des vignobles, soit une augmentation de 77 % de vignes engagées en bio entre 2016 et 2020. Le passage en bio, souvent initié par les préoccupations du viticulteur sur la santé humaine, est aussi motivé par une volonté de limiter son impact environnemental. Néanmoins, produire en bio engendre des coûts supplémentaires. Cette étude de la FRAB AuRA et de CERFRANCE Auvergne-Rhône-Alpes a pour objectif d'aider les viticulteurs dans leur réflexion sur l'évolution de leurs pratiques. Elle fournit, notamment, des informations sur la réglementation bio en viticulture, ainsi que des données chiffrées sur l'impact technico-économique d'une conversion d'un vignoble.
Deux mains dans la terre
Jacques CAPLAT, Auteur ; Laetitia ROUXEL, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2021Cette bande dessinée raconte le cheminement de Fred, céréalier conventionnel, qui sinterroge sur ses pratiques, sur le modèle agricole en général et qui, au gré de rencontres, de discussions, de visites de fermes et de suivis de conférences en ligne ou en direct (dont une avec lun des auteurs, Jacques Caplat), évolue avec une prise de conscience qui le conduit à se convertir à lagriculture biologique et à transformer sa ferme (plantation darbres, introduction de moutons, cultures associées ). Après lhistoire illustrée, louvrage se poursuit par une partie, intitulée « Changer, une transition agroécologique », qui décrit les mécanismes de fonctionnement de lagriculture et les freins institutionnels et politiques au développement de lagriculture biologique et qui reprend les principes et les valeurs de la bio en sappuyant sur lhistorique et sur lapproche systémique. Le cas de lélevage est abordé, avec lintérêt de lélevage herbager pour le maintien des prairies qui régénèrent le sol et favorisent une forte biodiversité. Les auteurs stipulent quélever des animaux jusquà leur mort naturelle est possible, mais implique un autre modèle agricole pour que les paysans puissent en vivre.
Devenir maraîcher bio en Hauts-de-France : les 7 clés de votre réussite
En 2019, les Hauts-de-France comptabilisaient 265 exploitations maraîchères en bio, soit 44 de plus qu'en 2018. Comme dans toute la France, la progression des surfaces maraîchères en région résulte principalement des installations. Face à cette demande grandissante d'installations en maraîchage bio, les Chambres d'Agriculture Hauts-de-France, Bio en Hauts-de-France et le CFPPA de Lomme - Dunkerque ont réuni leurs compétences pour mettre à jour le guide "Je crée mon activité en maraîchage bio en Nord-Pas-de-Calais" datant de 2015, dans le cadre des missions du Point Accueil Installation Transmission. L'objectif du guide « Devenir maraîcher bio » est de fournir toutes les clés de réussite pour sinstaller en Hauts-de-France, que ce soit par la création ou par la reprise d'une exploitation existante. De la confrontation aux réalités du métier, à la construction du projet commercial, en passant par l'organisation du travail, 7 clés de réussite sont développées, appuyées par des témoignages et des références en Hauts-de-France.
Dossier de presse - Filière lait bio : Faut-il vraiment parler de crise ?
La filière lait biologique est un secteur à fort développement depuis plusieurs années. Néanmoins, elle doit actuellement faire face à dimportants enjeux déquilibrage entre les volumes produits et la demande. Le réseau des agriculteurs bio de Bretagne (réseau Gab-Frab Bretagne) a souhaité apporter des informations sur la situation de cette filière, en publiant un dossier de presse intitulé « Filière lait bio : Faut-il vraiment parler de crise ? ». Ce réseau incite, en effet, à employer le terme « crise » avec prudence et à regarder lévolution de la filière à long terme. Dans lOuest, le développement de la production laitière bio sest toujours fait par à-coups, au gré des vagues de conversions. Lannée 2021 a été marquée par deux phénomènes : larrivée des volumes des fermes converties à la fin de la vague de conversions 2016-2019, et un pic de production printanier amplifié par leffet météorologique (permettant une bonne pousse de l'herbe). La conjugaison de ces deux facteurs a conduit à une surproduction ponctuelle, avec une diminution des prix payés aux producteurs. De nombreux collecteurs ont incité à réduire les volumes au printemps, et certains ont également stoppé les conversions. Une baisse de la consommation a également été observée par rapport à 2020 (année de confinements). En comparant lannée 2021 à 2019, leffet confinement est gommé et les ventes augmentent sur tous les segments, excepté pour lultra frais.
Dossier de presse INRAE Agriculture biologique : vers un changement déchelle
Ce dossier de presse présente les différentes recherches en lien avec lagriculture biologique menées par INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement). Après avoir énuméré les 17 dispositifs expérimentaux dINRAE conduits en agriculture biologique, il détaille une trentaine de projets de recherche, ainsi que leurs principaux résultats. Les projets sont classés selon trois thèmes : 1 Du champ à lassiette : santés et qualités à la loupe ; 2 Quelles clés pour les dynamiques de transitions ; 3 A la recherche de la multi-performance de lagriculture biologique. Les thématiques abordées sont variées, par exemple : « Des vers bien pleins... de pesticides ! » ; « La bio, rempart efficace contre les bioagresseurs » ; « Les vertus du régime bio » ; « Du bio et de la diversité chez les maraîchers » ; « Circuits courts : une belle dynamique collective dans les territoires » ; « PAC : il est urgent de passer au vert » ; « Demain, la panne dazote ? » ; « Notation du bio : lACV doit revoir sa copie » ; « LAB fait aussi pousser les emplois »
Dossier : Les régions championnes du bio
Florence BRAY, Auteur ; Camille HAREL, Auteur ; Jean-Christophe BARLA, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, cinq régions sont plus particulièrement moteurs dans le développement de l'AB sur le territoire national. Après un rappel des chiffres-clés de l'évolution de la bio en France entre 2018 et 2019, chacune de ces régions fait l'objet d'une présentation basée sur les chiffres de l'Agence BIO, accompagnée de témoignages d'agriculteurs, de transformateurs ou de distributeurs bio : - Introduction : Des territoires de plus en plus "verts" ; - L'Occitanie assoit sa place de leader ; Encart sur : Christelle Record (09), éleveuse de vaches allaitantes et maraîchère, récemment convertie ; Christian Soler (66), arboriculteur bio depuis 1999 ; - La Nouvelle-Aquitaine cultive ses atouts ; Encart sur : Mathieu Freyssinel (19), en plantes médicinales, élevage et maraîchage bio ; Philippe Sfiligoï (47), arboriculteur bio depuis 2009 ; - Auvergne-Rhône-Alpes, terrain privilégié des opérateurs ; Encart sur : Gauthier David (03), en céréales, bovins et poules pondeuses, récemment converti ; Jean-Maxime Buisson (26), éleveur de poules pondeuses, sur une ferme bio depuis 1969 ; - Provence-Alpes-Côte d'Azur démultiplie les projets ; Encart sur : Sandrine Faucou (04), en céréales et PPAM (lavandin) sur la ferme familiale bio depuis 1984 ; Alexis Cornu (83), nologue et ingénieur agronome, en fin de conversion en 2021 ; - L'Île-de-France rattrape son retard ; Encart sur : Frédéric Frings (77), en légumes, céréales, pommes et poules pondeuses, sur une ferme bio depuis 1977 ; Florian Bordes (91), producteur de pommes de terre, en conversion ; - La croissance du bio a marqué le pas en 2020.
Dossier : Repenser son système suite au départ d'un associé
Pauline BOGE, Auteur ; Élise SCHEEPERS, AuteurEn France, les fermes sont de plus en plus fréquemment confrontées au départ dun associé. Avec le vieillissement de la population agricole, les fermes continuent de disparaître, faute dun nombre suffisant de repreneurs dans le ratio départ-installation. Afin de favoriser la reprise de lexploitation, les agriculteurs doivent saisir loccasion de repenser leur système en se recentrant sur certaines priorités : gagner en autonomie, installer un jeune, recruter un salarié... Sappuyant sur les données statistiques publiées par Agreste, ce dossier fait, dans un premier temps, létat des lieux des tendances démographiques en agriculture bio en France et, plus particulièrement, pour la région du Grand Est. Il présente également lévolution des profils des candidats à linstallation : une part de plus en plus importante de porteurs de projets sont non issus du milieu agricole (NIMA) et ont, par conséquent, des envies différentes par rapport aux systèmes en place. Pour favoriser la transmission de la ferme, il est donc parfois nécessaire pour les cédants, denvisager différemment leurs productions et leurs modes de commercialisation, ou de mettre en place un projet de diversification avec le repreneur. Le porteur de projet peut exercer son futur métier dans le cadre dun espace-test, lui permettant dêtre accompagné avant de décider de poursuivre, dadapter ou darrêter son projet dinstallation. Pour accéder à cette opportunité, il faut une formation agricole préalable (BPREA conseillé) ou pouvoir justifier dune expérience professionnelle, et présenter son projet (en AB) à lassociation Espaces Tests de la région. Le portrait de Jean-Luc Rosselle, installé en bio sur la ferme familiale, est présenté comme exemple de parcours et décrit les aménagements mis en place, avant le départ à la retraite de son oncle, pour la conversion en bio de l'exploitation et sa transition vers un système plus résilient.
Eau de Paris sengage pour préserver la ressource en eau
EAU DE PARIS, AuteurEau de Paris (opérateur public chargé de la production et de la distribution de leau dans Paris) et lAgence de leau Seine-Normandie uvrent ensemble, depuis de nombreuses années, pour préserver la qualité des ressources en eau. Des mesures agro-environnementales avaient été mises en place avec des agriculteurs situés sur des aires dalimentation de captage. Malgré des résultats positifs et une forte mobilisation, certains agriculteurs commençaient à se désengager de ce dispositif : lourdeurs administratives, retards de paiements, cahier des charges non adapté aux spécificités des territoires C'est pourquoi, Eau de Paris et lAgence de leau ont décidé de développer leur propre régime daides, le contrat de territoire "Eau et Climat". Après un travail avec le ministère en charge de lagriculture, la Commission européenne a accordé à Eau de Paris la possibilité de verser ses propres aides. Cest la première fois quun opérateur de leau français rémunère directement les agriculteurs pour services environnementaux. Au total, 49 agriculteurs se sont engagés à réduire, voire à supprimer, lutilisation dengrais et de produits phytosanitaires, notamment en passant en bio. Eau de Paris les accompagne, les conseille et leur apporte un soutien financier de 150 à 450 /ha. Bertrand Collumeau est lun des treize agriculteurs de la vallée du Lunain qui participent à ce dispositif. Il a choisi de passer en bio et apporte son témoignage.
Elevage bio : « Ajuster loffre à la demande »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn France, la production de viande biologique a quasiment doublé en cinq ans : elle est passée de 29 746 tonnes équivalent carcasse (toutes espèces confondues) en 2015 à 59 115 tonnes en 2020, avec un bond de 10 % sur 2020. La filière viande bio a toutefois dû sadapter en 2020 pour équilibrer loffre et la demande durant cette année si particulière (Covid-19). 95 % des viandes bio présentes sur les étals sont dorigine française, et le reste provient dEurope. Les productions qui ont enregistré le plus de conversions en 2020 sont les ovins viande (+ 41 %) et les caprins (+ 55 %). En revanche, les conversions sont en régression en ovins lait (- 10 %) et en porcins (- 26 %), tandis qu'elles continuent de progresser en bovins (lait et viande). Les volumes de bovins allaitants abattus en bio ont enregistré une hausse de 12 % entre 2019 et 2020. Cette croissance est notamment portée par les génisses issues des conversions soutenues des années précédentes. Ces animaux ont alimenté le marché du steak haché et des viandes prêtes à découper. Il faut noter que les ventes de viande hachée bio ont progressé de 11 % en 2020 (en volume comme en valeur).
Etude des filières ovines et bovines allaitantes de la région Centre-Val de Loire, en agriculture biologique
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à l'association Bio Centre, dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Il vise à établir un état des lieux des filières ovins et bovins viande bio en région Centre-Val de Loire et à mieux connaître les modalités de commercialisation des animaux. 72 éleveurs ont répondu au questionnaire qui a servi de base à l'étude. Les résultats permettent d'établir un portrait des élevages bovins et ovins bio de la région en faisant ressortir des aspects techniques liés à la conduite du troupeau, ainsi que des informations sur l'organisation du travail et sur la commercialisation des produits de ces deux filières. Des constats sont ensuite mis en évidence pour les deux filières (dynamique de conversions, de diversification), et des points de vigilance sont soulignés, comme un déficit de valorisation en bio d'une grande quantité d'animaux, ou encore la nécessité d'anticiper le départ en retraite des éleveurs.
FiBL : Rapport d'activité 2019/2020 : Façonner l'avenir de l'agriculture : Recherche ; Développement ; Vulgarisation
Franziska HÄMMERLI, Auteur ; Hella HANSEN, Auteur ; Elisabeth KLINGBACHER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Le FiBL existe depuis 45 ans et constitue l'un des plus anciens instituts de recherche en AB au monde. Ce rapport présente les activités 2019/2020 du Groupe FiBL, qui réunit, à l'heure actuelle, le FiBL Suisse (fondé en 1973), le FiBL Allemagne (2001), le FiBL Autriche (2004), ÖMKi (institut de recherche hongrois sur l'agriculture biologique, 2011), le FiBL France (2017) et le FiBL Europe (2017). Le rapport fournit une vue densemble des travaux de tous les sites du FiBL, qui vont de la culture sans labour aux jalons pour la formation et les transferts de connaissances, en passant par la sélection de plantes et danimaux plus robustes, les plans dactions régionaux, les villes comestibles, le changement climatique et lagriculture biologique dans les pays en voie de développement.
Fiches filières - Lait n°15
Éric GUIHÉRY, Auteur ; Anne UZUREAU, AuteurCette fiche, dédiée à la filière lait biologique en Pays de la Loire, montre quà la fin du premier semestre 2021, les marchés du lait bio étaient revenus à des niveaux davant épidémie (alors quils avaient été fortement perturbés en 2020, notamment pendant les confinements). Afin dexpliquer ce phénomène, cette fiche apporte des éléments de conjoncture. Elle commence par montrer lévolution de la collecte de lait bio, entre 2018 et début 2021, dans différents pays européens (Allemagne, France, Danemark, Autriche et Suisse). Elle fournit également le classement des régions françaises productrices de lait bio (les Pays de la Loire sont en première position), avant de donner des informations sur le prix moyen du lait bio, mois par mois, à léchelle métropolitaine, de janvier 2020 à avril 2021. Cette fiche présente aussi lévolution de la fabrication de produits laitiers bio (laits liquides conditionnés, produits laitiers frais, crème, beurre, poudre de lait et fromages) entre 2019 et début 2021, et apporte des éléments chiffrés sur leurs ventes (globalement, les ventes de produits laitiers sont en recul comparées aux ventes de 2020, année durant laquelle les confinements ont stimulé la consommation de produits laitiers).
Fiches filières Lait n°16
Emeric GUYARD, Auteur ; Anne UZUREAU, AuteurCette fiche, dédiée à la filière lait biologique à léchelle nationale et en région Pays de la Loire, apporte des éléments de conjoncture permettant dexpliquer la période délicate traversée par cette filière, période qui sapparente à une crise de croissance. La filière lait bio a, en effet, atteint un palier en France, avec larrivée massive de fermes converties en bio depuis ces cinq dernières années. La collecte a ainsi été dynamique en 2020 (+ 11 % vs 2019) et la France reste en 2ème position pour la collecte laitière bio. Le prix payé aux producteurs tend à stagner, voire à régresser. Dautant que les ventes de produits laitiers bio marquent le pas depuis le premier confinement, ces ventes étant dailleurs en recul sur le premier semestre 2021. Concernant les Pays de la Loire, cette région a connu une forte progression du nombre de fermes bio (+ 78 % entre 2015 et 2020). Une ferme laitière bio typique de ce territoire a, en moyenne, 63 vaches laitières, 104 ha de SAU et est spécialisée dans le lait. Cette fiche effectue également un point sur lévolution de la réglementation concernant les conditions de logement des veaux : ces derniers devront avoir accès à un espace extérieur dès que possible, et au plus tard à 6 semaines, sauf en période hivernale. La période de transition et les financements prévus pour amorcer ce changement sont également détaillés. Pour terminer, cette fiche présente aussi le témoignage de Philippe Tanguy, un éleveur laitier bio qui a recours à des vaches nourrices.