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La prairie dans tous ses états : 2. Évaluer la production de fourrages et la fourniture de services écosystémiques
M. DURU, Auteur ; J-P THEAU, Auteur ; O. THEROND, Auteur ; ET AL., AuteurLes prairies présentent une grande diversité de végétations en fonction de leurs conditions pédoclimatiques et de leurs modes de gestion. Lanalyse de la littérature montre que leur production de fourrages (niveau et temporalité de la production), leur potentiel de séquestration du carbone, ainsi que leur pollinisation dépendent de la composition fonctionnelle de leur végétation. Ainsi, lidentification des types fonctionnels des principales espèces présentes sur une prairie permet de classer cette dernière selon son niveau de production de fourrage et les services écosystémiques rendus. Ces types fonctionnels sont définis à partir de la stratégie des espèces végétales : vitesse de croissance (lente ou rapide) et temporalité de la production (centrée sur le printemps ou plus étalée). Des indices, calculés à partir dun relevé botanique simplifié, sont proposés dans cet article pour caractériser cette composition.
Des solutions pour améliorer son autonomie protéique
Catherine CALVAR, AuteurDans le cadre du projet Terunic, les Chambres dagriculture de Bretagne et des Pays de la Loire ont réalisé des diagnostics dautonomie protéique délevages porcins en systèmes naisseurs engraisseurs et « fafeurs » : 16 sont en conventionnel et 4 en bio. Lutilisation de loutil Devautop, sur les données de 2015, puis de 2017, a permis de mettre en évidence les leviers damélioration de lautonomie protéique mis en uvre par les éleveurs. Dans les fermes bio, on retrouve : le choix de privilégier lorigine France des achats de soja biologique ; la culture de protéagineux (pois, féverole) ; lamélioration de la valorisation des légumineuses fourragères par le pâturage ou par la distribution de fourrages récoltés ; des tests de nouvelles matières premières riches en protéines (chanvre, ortie ). Les indicateurs calculés par loutil sont rapidement présentés, pour les élevages en conventionnel et pour les élevages en bio.
CLIMALAIT : Pour l'adaptation des élevages laitiers au changement climatique : des résultats pour la zone des Coteaux secs du Tarn
Le CNIEL a commandité un programme daccompagnement des filières laitières françaises afin danticiper leur adaptation au changement climatique. Lobjectif de CLIMALAIT est d'évaluer l'impact du changement climatique à moyen, voire long terme, sur les différents systèmes laitiers (production de cultures fourragères, alimentation des animaux, stress ) et de fournir aux éleveurs des pistes dadaptation. Pour mener ce programme, la France a été découpée en une trentaine dUnités Laitières Agroclimatiques représentatives des différents systèmes. Ce document présente les résultats pour lUnité Laitière Agroclimatique des Coteaux secs du Tarn. Après une description de cette région agricole et de son climat, les différents points cités ci-dessus sont présentés. Il en ressort que le changement climatique aura très certainement un effet défavorable sur les rendements. Les systèmes laitiers de cette zone reposent en effet principalement sur de lélevage en bâtiment avec de lensilage de maïs ; mais le maïs sera probablement fortement affecté par les sécheresses estivales malgré lirrigation. Les prairies, les méteils, les dérobées et le pâturage pourraient améliorer la résilience de ces systèmes. Ceci nécessite, entre autres, de restructurer le parcellaire pour faire sortir les vaches. Les VL seront également plus soumises au stress thermique. Lisolation, la ventilation, la brumisation des bâtiments, ainsi que ladaptation génétique du troupeau sont à anticiper.
Communauté de communes du Pays Solesmois (CCPS) : du PLUI au projet bio territorial
EAU, BIO & TERRITOIRES, AuteurDans le département du Nord, à 70 km au sud-est de la métropole lilloise, limpulsion d'un élu et de son équipe a permis à une communauté de communes rurale de se mobiliser en faveur de lenvironnement en collaboration avec le monde agricole. En 2015, une démarche de concertation exemplaire a réuni de nombreux acteurs du territoire pour évaluer lintérêt de développer lagriculture biologique en Pays Solesmois. Cette démarche a abouti au programme Agribio, lancé en 2016. Ce programme, mené en parallèle dun projet intercommunal dentretien écologique des espaces verts, favorise une concertation multi-partenariale qui rassemble les autorités locales, les groupes dagriculteurs fédérés dans diverses associations, les organismes responsables de la gestion de leau, mais aussi les instituts de formation comme la Maison Familiale Rurale de Haussy. La dynamique fait naître des collaborations nouvelles avec Terre de Liens pour la veille sur le foncier agricole, par exemple - et des projets innovants une étude de faisabilité pour la construction dun moulin à céréales est en cours de réalisation. L'article développe l'historique et le développement de ce projet, présente les actions en cours et met en exergue les difficultés rencontrées, les facteurs de réussite et les perspectives du projet.
Développement des techniques maraîchères sur une exploitation biologique en maraîchage sur sol vivant : Instruments d'évaluation, Diagnostic/Bilan des deux années de MSV, propositions d'optimisation
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". L'étude porte sur l'exploitation de Mathieu Fritz, la Ferme Rideoasis, à Obenheim (67), en maraîchage biologique depuis 2009 et qui expérimente le travail du sol sans labour depuis 2011. La production de la ferme est vendue en circuit court (paniers). Depuis le début de son installation, l'agriculteur a fait évoluer ses pratiques : maraîchage sur sol vivant (MSV), couverture des sols, modification des rotations, etc. Cependant, une baisse des rendements a été constatée et pose question. De plus, de nouveaux problèmes, liés à la présence de campagnols sur l'exploitation, sont apparus. Le stage a consisté à établir un diagnostic (avec la méthode IDEA), tant au niveau agronomique, qu'économique et organisationnel, puis à proposer des solutions, à la fois pour optimiser les TCS et pour réguler la pullulation des campagnols.
Dossier : Diversité des pratiques pour des fermes plus durables, viables et vivables ?
Juliette CHOLAY, AuteurL'Adage, l'association d'éleveurs en système économe en intrants et à base d'herbe, répartis en six groupes locaux sur l'Ille-et-Vilaine, a réalisé plus de 70 diagnostics de durabilité dans ses fermes adhérentes. Trois de ces diagnostics en élevage laitier sont présentés dans cet article : - un élevage conventionnel, le GAEC Ar'Veureury, avec un grand troupeau et beaucoup de prairies (150 vaches laitières sur 217 ha dont 170 en prairies) ; - un petit élevage bio avec de l'herbe et du maïs (39 vaches laitières sur 44 ha dont 36 en prairies) chez Vincent Couvert ; - un système bio herbager sans maïs (41 vaches laitières sur 49 ha dont 43 de prairies) chez Samuel Dugas. Malgré des pratiques et des stratégies différentes, la durabilité économique de ces trois élevages laitiers semble corrélée à la création de valeur ajoutée et à la maîtrise de l'investissement : la production de lait par actif (110 000 à 150 000 L) est inférieure à la moyenne départementale (250 000 L), mais les charges bien maîtrisées permettent de dégager des revenus satisfaisants (entre 24 000 et 30 000 /actif familial en 2016). La part importante de la pâture, notamment, induit un coût alimentaire relativement faible (60 /1000 L). Les prairies constituent également un facteur clé de la durabilité environnementale de ces trois fermes. La présence de haies s'avère également bénéfique.
Effect of Three Husbandry Systems on Environmental Impact of Organic Pigs
Gwendolyn RUDOLPH, Auteur ; Stefan HÖRTENHUBER, Auteur ; Davide BOCHICCHIO, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, menée dans huit pays européens, a comparé les impacts environnementaux de trois systèmes délevage en porcs biologiques : des systèmes en bâtiment (24 élevages), des systèmes disposant dun accès partiel à lextérieur (30 élevages) et des systèmes en plein air (10 élevages). Les impacts environnementaux de chaque élevage ont été évalués en quantifiant leurs émissions de gaz participant au réchauffement climatique (principalement des GES), le potentiel dacidification et le potentiel deutrophisation de la ferme. Ces éléments ont été quantifiés pour 1000 kg de poids vif de porcs engraissés (de la naissance à labattage). Les résultats montrent une forte variabilité suivant les élevages. Les émissions de GES sont globalement équivalentes pour les trois systèmes. Comparé au système ayant partiellement accès à lextérieur, le potentiel dacidification est plus élevé en bâtiment alors que le potentiel deutrophisation est plus important en plein air. Les impacts environnementaux les plus forts sont principalement liés au système en bâtiment. Toutefois, les variations sont plus importantes intra-système quentre les différents systèmes. Ce nest donc pas la conduite en bâtiment ou en plein air qui influence le plus les impacts environnementaux mais dautres caractéristiques liées aux conduites délevage. Ces impacts semblent en effet plutôt liés à la gestion de la phase dengraissement (augmentation des poids de carcasse et part des concentrés dans les rations) et à la gestion des effluents.
Ensemble pour la santé animale et l'agroécologie
Bernard GRIFFOUL, AuteurLAssociation Vétérinaires Éleveurs du Millavois (Avem) assure un suivi des élevages et accompagne ses adhérents vers une transition agroécologique. Depuis quarante ans, lAvem facilite les échanges entre les savoir-faire des éleveurs et des vétérinaires. Elle compte aujourdhui 165 adhérents (dont deux tiers sont en ovins lait), et la moitié est en agriculture biologique, dans la région de Roquefort. Ses actions vont au-delà de la santé animale puisque lAvem sest engagée au fur et à mesure dans de nouvelles problématiques environnementales et sociétales pour mieux anticiper les évolutions (agriculture biologique, économie de lexploitation, agroécologie, développement international ). Sa politique sanitaire est principalement basée sur lécopathologie qui étudie le lien entre une pathologie, son environnement et les pratiques de léleveur. Le paiement des vétérinaires ne seffectue pas à lacte mais par une mutualisation du suivi : une partie est forfaitaire et lautre partie est variable selon le nombre danimaux et de visites. Léleveur a le choix entre deux ou trois visites annuelles de suivi (2 à 3 h), il bénéficie dune dizaine de formations par an et les visites durgence et les déplacements sont inclus. Cette association est également reconnue pour son expertise sur le lait de brebis bio. L'Avem participe à des projets de recherche et va accompagner ses adhérents dans une transition agroécologique grâce à la construction dune méthode de diagnostic visant à remettre de la cohérence technico-économique et environnementale dans les exploitations ovin lait.
Etude du potentiel de développement de l'agriculture biologique : Contrat territorial de lAlagnon
FRAB AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, Auteur ; BIO 15, Auteur ; HAUTE-LOIRE BIO, Auteur ; ET AL., Auteur | VALENCE CEDEX 9 (INEED Rovaltain TGV, 1 Rue Marc Seguin - BP 11150 Alixan, 26 958, FRANCE) : FRAB AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2018Le contrat territorial de lAlagnon associe un grand nombre de partenaires. Son but est daméliorer et de préserver la qualité de leau, ainsi que le fonctionnement des milieux aquatiques à léchelle du bassin versant de lAlagnon (78 communes réparties sur le Cantal, la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme). Il a été signé en 2017 pour une durée de cinq ans. Lobjectif du volet agricole est de développer des pratiques durables au sein des exploitations. Lagriculture biologique a été un levier identifié pour latteindre. Cest dans ce contexte que la FRAB AURA, Bio 15, Haute-Loire Bio et Bio 63 ont étudié les éléments favorables et les freins au développement de lagriculture biologique afin de mettre en place un plan daction pour lever ces derniers. Ce diagnostic a été établi à laide dune grille danalyse des territoires élaborée par la FNAB et a mobilisé de nombreuses informations : 41 diagnostics agricoles, 42 questionnaires, 50 enquêtes. Ce document en présente les principaux résultats : le potentiel de production biologique du territoire, son potentiel de débouchés biologiques, son contexte politique (collectivités et acteurs locaux) et réglementaire. Après avoir effectué un bilan, les pistes dactions identifiées sont présentées, ainsi que les limites de létude.
Etude du potentiel de développement de l'agriculture biologique : Contrat territorial sources de la Dordogne Sancy - Artense
Le contrat territorial sources de la Dordogne Sancy Artense associe un grand nombre de partenaires afin daméliorer et de préserver la qualité de leau, ainsi que le fonctionnement des milieux aquatiques. Il a été signé en 2017 pour une durée de cinq ans. Lobjectif du volet agricole est de développer des pratiques durables au sein des exploitations. Ces pratiques peuvent être pérennisées par la conversion des exploitations à lagriculture biologique. Cest dans ce contexte que Bio 63 (association dont lobjectif est de développer une agriculture biologique cohérente à léchelle du Puy-de-Dôme) a étudié les éléments favorables et les freins de développement de lAB sur ce territoire. Lobjectif final étant de mettre en place un plan dactions pour lever les éventuels freins. Ce diagnostic a été établi à partir dune grille danalyse des territoires élaborée par la FNAB. Il a également mobilisé de nombreuses informations recueillies par différentes structures (28 diagnostics agricoles, 57 questionnaires, 50 enquêtes). Ce document présente un état des lieux du potentiel de production bio et des débouchés biologiques existant sur ce territoire. Le contexte politique et réglementaire est également analysé. Après avoir effectué un bilan des atouts et des contraintes, les pistes dactions identifiées sont détaillées, ainsi que les limites de létude.
Mesurer la variabilité intraparcellaire des éléments fertilisants
ARVALIS-INSTITUT DU VÉGÉTAL, AuteurAurea et Arvalis-Institut du végétal ont créé loutil Spirit Sol+. Il permet de simplifier la modulation intraparcellaire des éléments fertilisants P et K. Cet outil utilise la spectroscopie proche infrarouge (SPIR) pour quantifier différents paramètres physiques (argile, limon, sable, calcaire), chimiques (pH, CEC), organiques (taux de carbone organique, azote total) et nutritionnels (phosphore assimilable, potassium, magnésium). Pour cela, le spectromètre envoie un rayonnement sur léchantillon de terre fraîchement prélevé et lénergie lumineuse captée par léchantillon permet de connaître immédiatement sa composition. Les résultats danalyse Spirit Sol+ seront valables entre 5 et 10 ans selon les imports et exports de P et de K. Il faut compter quatre mesures par hectare et leur coût est estimé à 10/ha/an. Cette méthode doit cependant être utilisée en complément dune analyse de terre : actuellement, les connaissances sont insuffisantes sur le phosphore et lanalyse de sol conventionnelle permet de garantir la fiabilité des autres mesures. Cet outil sera opérationnel en 2019. Aurea assurera la prestation (du prélèvement jusquau conseil en fumure) et des coopératives, négoces et Chambres dAgriculture assureront la distribution.
Un outil de référence pour le bien-être des caprins
Bérenger MOREL, AuteurLa filière caprine va se doter dici 2020 dun outil interprofessionnel de mesure du bien-être des chèvres. Le projet Goatwell « Améliorer le bien-être et la biosécurité pour renforcer la santé des chèvres et leur robustesse » est piloté par lInra, lAnses, lInstitut de lÉlevage, lAnicap, la DGAI et la région Nouvelle-Aquitaine. Cet outil va reposer sur des critères visuels portant à la fois sur lanimal et sur son environnement. Le niveau de bien-être pourra ainsi être diagnostiqué et des pistes damélioration proposées. La première phase du projet est actuellement en cours. Elle vise à dresser un état des lieux des pratiques mises en place dans les élevages pour augmenter le bien-être animal et la biosécurité. Des éleveurs et des techniciens sont consultés afin de pouvoir létablir. Ces mêmes personnes identifieront par la suite les freins à la mise en place de ces pratiques et les améliorations possibles via des enquêtes et des groupes de travail. Des indicateurs portant sur quatre thèmes (alimentation, logement, santé, comportement) seront également définis et choisis suivant leur praticité et leur adaptabilité. La dernière phase consistera à évaluer limpact des différentes pratiques.
Un premier pas vers la triple performance
Véronique BARGAIN, AuteurLa Chambre dAgriculture du Calvados a mis au point un outil dautodiagnostic sur la triple performance dune exploitation (performance économique, environnementale et sociale). Dans le cadre du PCAE (Plan de Compétitivité des Exploitations Agricoles), la triple performance est un critère déligibilité au dispositif daide « Agriculture normande performante ». Le diagnostic réalisé est basé sur le formulaire de ce dispositif. Lagriculteur peut alors sévaluer sur un plan économique : quel est mon ratio EBE/produit ? annuités/EBE ? Suis-je engagé dans des SIQO, dans la bio, la vente directe ? Une autre série de questions porte sur lenvironnement (valorisation de lherbe, autonomie fourragère, limitation des intrants ) et sur le volet social (main duvre, gestion du temps, repos/week-end). Cet outil a pu être testé lors dune porte ouverte. Pour chaque thème, les agriculteurs devaient passer sur un stand afin déchanger avec un conseiller et éventuellement trouver des pistes damélioration. Dans tous les cas, la mise en place de cet outil a permis de sensibiliser les éleveurs à la triple performance.
Réduire de 15 % l'empreinte carbone est réalisable
Cyrielle DELISLE, AuteurLe projet « Life Beef Carbon » (2016-2020) cherche à réduire de 15 % lempreinte carbone de la filière viande bovine en dix ans. Ce projet est piloté par lInstitut de lélevage et regroupe 57 partenaires. Il doit évaluer lempreinte carbone de 2000 fermes de quatre pays européens (France, Irlande, Espagne et Italie) pour ensuite promouvoir les pratiques à faibles émissions de gaz à effet de serre (GES). En France, lagriculture contribue à 20 % de leur émission, dont 5 % sont liés à lélevage bovin (méthane entérique 50 %, gestion des effluents 23 %, achats de paille 6 %, fertilisation 6 %, énergies directes 5% et achats dengrais 4 %). Les premiers résultats obtenus sur 1050 fermes montrent de grandes disparités entre les exploitations faiblement émettrices et la moyenne : leur empreinte carbone est 35 % plus faible que la moyenne, ce qui laisse supposer quil existe bien des marges de manuvre pour réduire de 15 % les émissions de GES et quelles existent dans ces exploitations. Les principaux leviers identifiés sont la diminution des UGB improductifs et de la fertilisation minérale, une meilleure gestion des effluents et loptimisation des rations (en favorisant le pâturage).
Social, économie, environnement : Comment devenir une ferme durable ?
Costie PRUILH, AuteurLe réseau européen Eurodairy, constitué de conseillers et déleveurs de quatorze pays européens, avait pour objectif daméliorer la résilience des exploitations laitières, cest-à-dire de les aider à faire face à des perturbations extérieures ou intérieures grâce à une capacité dadaptation portant sur des facteurs sociaux, économiques et environnementaux. La résilience a été évaluée sur cinq volets : volet stratégique, volet technique, volet économique, volet humain et social, volet environnemental. Les éleveurs français dEurodairy, en lien avec les Chambres dAgriculture, ont construit deux outils dévaluation pour situer les points forts et les points faibles de leurs exploitations : lun évalue la résilience globale et aboutit à des notes qui se lisent rapidement sur un radar à cinq axes, lautre se focalise sur la résilience sociale et place lhomme au cur des réflexions, ce qui permet dexplorer les facteurs qui influencent la qualité de vie au travail. Cette présentation des outils est accompagnée du témoignage de deux éleveurs laitiers appartenant à ce réseau. Damien Lecuir, basé dans le Calvados, cherche à dégager plus de revenu, du temps libre et à améliorer lautonomie protéique de son exploitation. Il explique comment ce groupe de travail lui permet de raisonner ses choix qui ne sont pas qu'économiques. Emmanuel Plancq, installé dans lOrne, cherche à dégager un revenu, du temps libre et à avoir un système économe et autonome. Ce groupe lui a permis détudier lintérêt dun salarié pour ne plus être tout seul.