Thésaurus
Documents disponibles dans cette catégorie (2480)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Agriculture bio : quels débouchés pour sauver la filière ?
Louise LE PROVOST, Auteur ; Thomas UTHAYAKUMAR, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; ET AL., Auteur | BOULOGNE-BILLANCOURT (6 Rue de l'Est, 92 100, FRANCE) : FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH) | 2024En France, en 2024, lÉtat prévoit de lancer un nouveau Programme Ambition Bio, qui servira de feuille de route pour atteindre les objectifs fixés dans plusieurs stratégies et plans nationaux : atteindre 18% de la Surface Agricole Utile (SAU) en agriculture biologique en 2027 et 21% en 2030. Or, cette filière aux multiples bienfaits traverse une crise sans précédent, dont les composantes sont détaillées dans le document. Pour sortir de cette situation, il est nécessaire de créer de nouveaux débouchés pour les produits bio. La Fondation pour la Nature et lHomme (FNH) a réalisé, avec le soutien technique de Solagro, un travail de modélisation visant à estimer dans quelle mesure lévolution de la consommation de produits bio dans les différents secteurs de la consommation alimentaire (consommation à domicile, restauration collective et restauration commerciale) impacterait lévolution des surfaces cultivées en agriculture biologique. La feuille de route qui découle de ce travail projette : 12% de la SAU en bio grâce à lapplication de la loi Egalim (20% de produits bio en restauration collective), 14% en mobilisant lensemble de la restauration hors domicile (avec 20% de bio) ; 18% avec une consommation à domicile de 6.5% de bio dans les achats (chiffre de 2020) et, si cette dernière consommation passait à 7.8%, cela permettrait davoir des débouchés pour 21% de la SAU en bio. FNH formule ensuite des recommandations de politiques publiques : 1 - poursuivre le développement de débouchés en mobilisant lensemble de la restauration hors domicile (fonds Egalim pour les secteurs de la santé, affichage du % de bio dans chaque restaurant commercial, enseignement sur la bio dans les formations hôtelières ) et 2 - renforcer la consommation de produits bio à domicile (aides aux plus précaires, affichage environnemental non pénalisant pour les produits bio, transparence sur les prix et les marges des acteurs de la transformation et de la distribution ).
2023, une Belgique sous tension...
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, de plus en plus d'entreprises engagées en bio doivent s'adapter pour faire face à la crise économique : partenariats entre acteurs, fermetures ou ventes des magasins, remaniement des gammes de produits... Cet article fait le point sur des stratégies mises en place dans la distribution belge.
D'une agriculture l'autre : Conflictualités, expérimentations, transmissions
Nathalie JOLY, Auteur ; Lucie DUPRÉ, Auteur ; Sandrine PETIT, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2023Dans une conjoncture incertaine (crises économique, écologique et sociale, accentuation des effets du changement climatique et impacts de la guerre en Ukraine sur la production et la commercialisation des denrées agricoles), cet ouvrage offre un éclairage sur de possibles devenirs agricoles à l'échelle des territoires. Il documente et analyse des expérimentations (valorisation de productions sur les marchés locaux, allongement des rotations de cultures), des changements de pratiques (élevage des veaux avec des vaches nourrices, conception de nouveaux contenus de formation dans lenseignement agricole), ainsi que les conséquences humaines et au travail de cohabitations conflictuelles (entre le loup et les éleveurs, entre les apiculteurs et les agriculteurs). Les contributions réunies dans cet ouvrage prennent le temps de la présence sur le terrain et de lécoute des acteurs pour décrire des initiatives ou des situations ancrées géographiquement, souvent sensibles et résolument actuelles. Louvrage dresse le portrait dune « autre agriculture », soutenue par de nouvelles façons de travailler, ainsi que par des formes originales de transmission de savoirs professionnels entre pairs, de transmission des patrimoines et par une réflexion sur la relève en élevage. Cet ouvrage s'adresse aux enseignants du secondaire agricole et du supérieur, aux chercheurs, aux agents de développement et aux acteurs institutionnels et professionnels cherchant à comprendre les changements actuels en agriculture, au prisme des sciences humaines et sociales.
Agriculture biologique : Les nouvelles règles pour 2023
Ce document présente les nouvelles règles encadrant l'agriculture biologique, en Suisse, en 2023. Il décrit les principales modifications dans les ordonnances bio (règlement suisse), ainsi que les modifications dans les cahiers des charges des labels bio suisses privés, à savoir : Bio Suisse, Demeter, Buf de Pâturage Bio, Bio-Migros, KAGfreiland et Natura-Beef-Bio. Ces modifications concernent aussi bien la production que la transformation ou la commercialisation.
Des alternatives aux paillages en plastique à l'étude sur le melon : Paillages biodégradables en cultures maraîchères
Margaux KERDRAON, Auteur ; Christine FOURNIER, AuteurLes paillages biodégradables représentent une alternative intéressante aux paillages plastiques, dont l'utilisation augmente toujours, mais les références manquent pour fiabiliser leur utilisation. C'est d'autant plus le cas pour les paillages non plastiques biodégradables, pour lesquels la dégradation et l'impact sur la culture sont encore plus méconnus. En 2022, la station expérimentale CTIFL de Balandran a mené un essai sur melon, visant à évaluer la dégradation, l'impact économique et agronomique de plusieurs types de paillages. Le chanvre, le papier enduit et la fibre de pin enduit ont présenté les résultats les plus prometteurs, avec notamment de bons résultats de dégradation. À noter que 2022, année très sèche, a favorisé la tenue de ces paillages. Une partie des résultats de cet essai est présentée dans cet article. Des doutes subsistent concernant le chanvre, pour lequel la pose a été fastidieuse. En 2023 et 2024, d'autres stations expérimentales doivent ajouter l'évaluation de ces paillages non plastiques biodégradables à leur programme.
Amélioration de la qualité des repas en restauration collective : mobilisation des acteurs et premiers résultats
Julia GASSIE, Auteur ; Jérôme LERBOURG, Auteur ; Mathilde LEYGNAC, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis le 1er janvier 2022, la loi EGAlim fixe à 50 % la part de « produits durables et de qualité », dont au moins 20 % de produits biologiques, dans la composition des repas servis en restauration collective. Cette mesure, qui concernait jusqu'alors la restauration collective du secteur public et des établissements ayant une mission de service public, a été complétée par la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 ; cette loi, dite loi Climat et résilience, élargit le champ des produits concernés, fixe un sous-objectif plus ambitieux de 60 % de produits durables et de qualité pour les viandes, ainsi que pour les produits de la pêche et de l'aquaculture et, pour finir, étend ces objectifs à la restauration collective privée à partir du 1er janvier 2024. Le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a commandé deux études pour mesurer l'atteinte des objectifs fixés à la restauration collective. Cette note de synthèse dresse le bilan des connaissances actuelles sur le secteur, en abordant notamment les taux d'approvisionnement en produits de qualité.
Associations between measures of socio-economic position and sustainable dietary patterns in the NutriNet-Santé study
Julia BAUDRY, Auteur ; Benjamin ALLES, Auteur ; Brigitte LANGEVIN, Auteur ; ET AL., AuteurÀ partir de données issues de la cohorte NutriNet-Santé, les liens entre le niveau de durabilité des régimes alimentaires et les positions socio-économiques des consommateurs ont été étudiés. L'échantillon comptait plus de 29 000 personnes, en France. Le niveau de durabilité de l'alimentation a été évalué à partir de composantes nutritionnelles, environnementales et culturelles ; celui de la position socio-économique à partir de l'éducation, du revenu du ménage et du statut professionnel. Globalement, les ménages ayant les régimes les plus durables ont un niveau de vie légèrement plus élevé, et des apports alimentaires moins riches en énergie et en produits d'origine animale. Leur niveau d'éducation est aussi supérieur. De fait, les ouvriers et les employés ont alors un indice d'alimentation durable inférieur à celui des professions intermédiaires. Les participants ayant les revenus les plus faibles par rapport aux plus élevés avaient un sous-score environnemental plus élevé mais un sous-score socioculturel plus faible, tandis que les résultats étaient moins marqués pour le statut professionnel. Les auteurs de cette étude concluent sur la nécessité de promouvoir des régimes alimentaires durables à moindre coût pour en permettre l'accès au plus grand nombre.
Baromètre des produits biologiques en France 2023 : Consommation et Perception : Rapport détaillé
L'Agence BIO s'est associée à L'ObSoCo (L'Observatoire Société & Consommation) pour établir le baromètre 2023 de la consommation de produits biologiques en France métropolitaine. Au sommaire de ce baromètre : 1 - Les habitudes alimentaires des Français (fréquence de consommation, part de bio dans l'alimentation, freins à la consommation, évolution des habitudes alimentaires...) ; 2 - Le rapport à l'alimentation (perception de l'alimentation, du « bien manger », rapport à la cuisine, place de la santé, perception de la qualité, considérations sociales et environnementales, arbitrages prix...) ; 3 - Représentations des produits bio (perception prix, perception des qualités environnementales des produits bio, valeur santé, valeurs gustatives, impact économique et social du bio, connaissances et confiance envers les labels...) ; 4 - Les circuits de distribution (perception de l'offre, attentes du consommateur...) ; 5 - Les consommateurs réguliers de produits biologiques (raisons de la consommation, ancienneté, familles de produits consommés, fréquence et lieux d'achat, évolution de la consommation bio depuis 1 an...) ; 6 - La consommation des produits biologiques demain (projection de l'évolution de la consommation alimentaire et non alimentaire bio dans les 6 prochains mois...) ; 7 - Le vin bio (consommation, critères d'achat, raisons de la consommation...) ; 8 - Portraits de Français selon leur rapport au bio (profils de consommateurs, typologie de la consommation bio...).
La bio en Allemagne : Sortie de la crise, mais pas de l'auberge ?
ECOZEPT, AuteurEn Allemagne, la hausse des prix liée à l'inflation pousse les consommateurs à se tourner de plus en plus vers les marques de distributeurs et les entrées de gamme. Cette tendance concerne également les produits biologiques, dont les achats sont désormais effectués plus fréquemment en magasins conventionnels et discounts. En réponse à cette tendance, les grandes enseignes de la distribution bio, les grossistes et les magasins indépendants choisissent, afin de maintenir les prix à un niveau abordable, de proposer davantage de marques de distributeurs bio et d'entrées de gamme. Si cette solution peut avoir un effet favorable sur les volumes achetés, elle pourrait s'accompagner d'un recul pour le chiffre d'affaires et pour la rémunération des acteurs de la filière...
Le bio en baisse : Simple ralentissement ou véritable décrochage ?
En France, alors que le marché bio connaît, depuis 2021, une baisse de son chiffre daffaires, Terra Nova a cherché à comprendre quelles étaient les causes de cette baisse de la consommation. Dans le même temps, loffre bio a continué à se développer. Dans ce rapport, Terra Nova formule des propositions pour faire connaître et reconnaître la bio, améliorer la structuration de la filière, assurer des revenus aux producteurs, poursuivre la démocratisation de sa consommation. L'objectif poursuivi est de faire en sorte que ce ralentissement de la consommation ne vienne pas compromettre les efforts engagés pour accélérer la transition écologique de l'agriculture.
La chimie verte arrive en Auvergne...
Séverine MALHIÈRE, AuteurEn 2018, Séverine Malhière a créé la ferme CANAUOS, dans le Puy-de-Dôme, en agriculture biologique (récolte de sève de bouleau et de bourgeons, culture de chanvre et de plantes aromatiques et médicinales). Pionnière, en Auvergne et en France, dans la culture du chanvre à des fins thérapeutiques, la ferme est devenue un acteur majeur du CBD (cannabidiol) en région AuRA. Baumes, hydrolats, huiles essentielles, macérats, arômes naturels, huile de CBD au spectre complet..., les produits sont élaborés avec une machine à extraction au CO2 supercritique, une technologie innovante et sur-mesure, issue de la chimie verte, qui permet de tirer le maximum d'arômes et de principes actifs que peuvent donner les plantes, par distillation, par macération ou par pression.
Un climat en plein bouleversement : Rapport d'activité 2021/2022 du FiBL
Jannick SCHERRER, Auteur ; Sofia BARTSCH, Auteur ; Deborah BIERI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Dans son rapport dactivité 2021/2022, le FiBL offre un aperçu des travaux menés sur lensemble de ses 6 sites (Suisse, Allemagne, France, Autriche, Hongrie et Europe). Un large éventail de projets sont présentés, de la promotion de la biodiversité dans les grandes cultures au potentiel des lentilles deau et à la durée de vie productive des vaches laitières suisses, en passant par un projet éducatif sur lalimentation durable en coopération avec un établissement scolaire, ainsi que des mesures pour améliorer lagriculture et lélevage dans la région du Sahel. Les projets abordent aussi le changement climatique, le sol, le microbiome, les alternatives au cuivre, les bandes fleuries, les semences, le pâturage des vergers, la réduction des produits vétérinaires, la sélection dune nouvelle race de porc bio suisse
Combinaison d'innovations techniques et logistiques autour du séchage : Développement des filières PPAM et chanvre bio dans la région Grand-Est
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurCet article présente les résultats du Partenariat Européen pour l'Innovation (PEI) Séchage, piloté par Bio en Grand Est, et qui avait pour objectif d'améliorer le maillage des séchoirs dans la région. Ce partenariat, financé par le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) et la Région Grand Est, avait donc pour objectifs de créer des séchoirs polyvalents, capables de sécher des productions spécifiques (PPAM, chanvre), en plus d'autres productions plus classiques, et d'améliorer la logistique autour des séchoirs (optimisation de l'utilisation sur l'année). Les travaux menés dans ce cadre ont porté sur : - l'adaptation d'un séchoir à foin, au GAEC Duthoit Philippoteaux, à Servon-Melzicourt (51) ; - la création d'une nouvelle unité de séchage pour l'entreprise Biotopes, à Auberive (52) ; - le pré-séchage au champ, en cours de développement à la CUMA des Sens, dans la Marne (51) ; - la mise en place d'une plateforme numérique collaborative entre producteurs et propriétaires de séchoirs.
Coût de l'inaction face au changement climatique en France : Que sait-on ?
Adrien DELAHAIS, Auteur ; Alice ROBINET, Auteur | PARIS Cedex 07 (20 Avenue de Ségur, TSA 90725, 75 334, FRANCE) : FRANCE STRATÉGIE | 2023Ce document de travail présente un état des lieux des différentes évaluations d'impact du changement climatique en France et estime les coûts économiques et socioéconomiques associés aux risques climatiques (coûts de mise en uvre de stratégies d'adaptation, coûts liés à l'inaction...), dans les principaux secteurs affectés, sous la forme de dix fiches thématiques : ressource en eau, agriculture, forêt, risques littoraux, biodiversité, énergie (offre et demande d'électricité), infrastructures et réseaux, bâtiments, tourisme et santé. Il revient également sur les enjeux méthodologiques autour de ces études et en dégage les principaux enseignements, dans le but de faciliter de futurs exercices d'évaluation d'impact du changement climatique.
Démarches et signes de qualité Partie 2 : Perception par les consommateurs
Catherine BAROS, Auteur ; Catherine GLEMOT, Auteur ; Cathy ECKERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (97 Boulevard Pereire, 75 017, FRANCE) : CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) | 2023En 2021/2022, une étude du CTIFL a été consacrée à la perception, par les consommateurs français, de nouvelles démarches qualité et certification de loffre en fruits et légumes frais (HVE, nutri-score, mentions, labels...). Cette étude avait pour objectif dévaluer le degré de compréhension et l'intérêt des consommateurs pour de nouvelles démarches, en comparaison avec les références connues (AB, Label Rouge...), alors que ces nouvelles démarches sont encore peu, voire pas, valorisées auprès du public. Ce document, qui fait la synthèse de la seconde phase de cette étude, met en évidence l'intérêt limité des consommateurs pour de nouveaux signes ou labels et apporte notamment des éclairages sur les attentes des consommateurs français en matière de traçabilité et sur leur confiance dans les fruits et légumes français.
Développer les boucheries bio : Une stratégie progressive
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour contrer la baisse des ventes de viande bio dans les rayons traditionnels des grandes et moyennes surfaces, Unebio (Union des éleveurs bio) continue dinvestir dans des boucheries bio. Selon Jean-Marie Roy, éleveur bio en Vendée, vice-président dUnebio et président du Comptoir des Viandes Bio (outil de transformation de ce groupement), le mot « bio » fait peur au consommateur. Il vaut mieux parler de local, de biodiversité, de qualité de leau, de captation de CO2 Le terme « boucherie bio » napparaît pas forcément sur les enseignes des boucheries du groupement et a été remplacé par « boucherie des éleveurs ». Malgré quelques fermetures, 25 points de vente restent ouverts en France. Les éleveurs du conseil stratégique dUnebio ont dailleurs réaffirmé la stratégie de développement du réseau de boucheries. Deux nouvelles enseignes vont ouvrir, début septembre, en Pays de la Loire, et des projets sont à létude pour la région parisienne. Selon Jean-Marie Roy, plus que lemplacement dune boutique, la qualité des équipes (motivées et formées pour être capables de parler des externalités de la bio) est primordiale. Par ailleurs, pour ne pas perdre ses clients, il faut compter un temps de conversion avant quune boucherie du groupement ne propose la totalité des produits en bio. Le buf passe dabord en bio, puisquil ny a pas décart de prix avec le conventionnel, ensuite le veau, le porc et, enfin, la volaille. Il faut compter environ trois ans pour que tous les produits proposés soient bio.
En direct de lInao : Lapins bio : les règles de lélevage évoluent
Léa ROUZEYROL, AuteurDepuis le 1er janvier 2022, lélevage de lapins (cuniculture) biologiques est encadré par le règlement européen bio 2018/848. Le cahier des charges français, qui était jusqualors en vigueur, est ainsi devenu caduc. Les lapins doivent être logés en groupes pour répondre à leur instinct grégaire. Néanmoins, pour des raisons de bien-être animal, les mâles et les femelles (gestantes ou reproductrices) peuvent être isolés durant une période limitée, en gardant un contact visuel avec leurs congénères. Deux types de bâtiments sont autorisés en bio : les bâtiments mobiles installés dans les pâtures et les bâtiments fixes y donnant accès. Ces abris doivent respecter des surfaces minimales et des fourchettes de densités de peuplement (ces dernières sont maintenant plus faibles que celles qui étaient imposées par le cahier des charges français, ce qui demande quelques adaptations aux éleveurs). Ces logements doivent avoir une hauteur minimale permettant aux lapins de se tenir debout les oreilles dressées, avoir suffisamment de cachettes sombres pour que les animaux puissent sy réfugier, et disposer de matériaux à ronger (bien que cette mesure fasse débat, car les lapins sont des lagomorphes et non des rongeurs). Enfin, lalimentation doit reposer principalement sur le pâturage (le nouveau cahier des charges impose au moins 60 % de fourrage grossier dans lalimentation des lapins bio).
Dossier : En arboriculture et maraîchage : Tout est sous biocontrôle !
Marion COISNE, Auteur ; Tanguy DHELIN, AuteurL'offre en solutions de biocontrôle continue à se développer. Ces produits entrent dans les fermes, qu'ils soient commercialisés par des entreprises ou faits maison, avec notamment les préparations à base de plantes. Les innovations se multiplient et, au niveau réglementaire - dont le cadre est rappelé par Denis Longevialle d'IBMA France et par Patrice Marchand de l'Itab -, la pharmacopée autorisée s'agrandit. De quoi aider au quotidien les arboriculteurs et les maraîchers bio. Ce dossier fait le point sur différents essais. Depuis 2018, sur la station expérimentale CTIFL de La Morinière, en Indre-et-Loire, des essais sont menés pour évaluer l'effet de substances naturelles contre la tavelure et les pucerons, et ce, dans l'objectif de diminuer les doses de cuivre utilisé dans les vergers. Dans le Rhône, le Gaec des Vieilles Branches fabrique ses propres préparations pour ses six hectares de fruitiers et de vignes. Sur la station expérimentale du Caté, dans le Finistère, c'est l'intérêt du vinaigre dans la lutte contre la fusariose sur échalote qui a été étudié, avec une autorisation dérogatoire obtenue fin 2022. En maraîchage sous abris, l'intérêt des macro-organismes auxiliaires est connu, mais des essais permettent d'affiner les pratiques avec, par exemple, la mise en place d'un paillage de cosses de sarrasin pour maintenir les populations. D'autres études sont en cours sur l'hyménoptère Mastrus ridens, auxiliaire contre le carpocapse sur pommes et noix. Enfin, d'autres résultats prometteurs ont été obtenus grâce à des micro-organismes (Trichoderma harzianum et Bacillus subtilis) contre le cavity spot de la carotte. En fin de dossier, un tour d'horizon des dernières innovations est réalisé.
Le dossier : La Bio augmentée : Les 6 réponses majeures à la crise
Sauveur FERNANDEZ, Auteur ; Laura DUPONCHEL, AuteurFace à la baisse de la consommation bio, la distribution spécialisée bio doit se réinventer, et mettre en avant une « bio augmentée ». Au sommaire de ce dossier : - Le défi de la désirabilité ; - Le défi du nouveau locavorisme ; - Le défi de l'aliment nu ; - Le défi de la biodiversité produit ; - Le défi des nouveaux formats, circuits, univers ; - Le défi du magasin relationnel et vie légère.
Energy scarcity and rising cost: Towards a paradigm shift for livestock
Marc BENOIT, Auteur ; Anne MOTTET, AuteurFace à la pénurie mondiale d'énergie et aux prix croissants de celle-ci, les filières d'élevage, en France, s'avèrent particulièrement vulnérables du fait de leurs dépendances aux cultures dédiées à l'alimentation des animaux (céréales, légumineuses...). En effet, l'augmentation du coût de l'énergie induit une augmentation des coûts de production des élevages, une nécessaire augmentation du prix de vente des animaux, pouvant entraîner une baisse de consommation des produits de l'élevage et, in fine, une baisse de revenu pour les éleveurs. Face à ce constat, les auteurs de cet article tirent deux conséquences qui leur paraissent inévitables et à partir desquelles il sera possible pour l'élevage de s'orienter vers un changement de paradigme : - réduire la part des terres arables dédiées à la production d'aliments du bétail afin d'y cultiver des productions plus rentables ; - s'appuyer davantage sur les terres à faible potentiel ou difficilement mécanisables pour l'alimentation animale. Cela devrait impliquer une baisse du cheptel national et une redistribution des élevages sur le territoire, une modification des types d'animaux élevés et de leurs caractéristiques, et une adaptation des filières et du régime alimentaire des consommateurs. Cependant, un tel changement de paradigme pourrait s'avérer bénéfique face au changement climatique et aux problématiques liées à l'alimentation humaine.
Étude de marché : Projet d'accueil notouristique au Domaine Hameau Touchebuf (42)
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage en entreprise, dans le cadre de la Licence professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (ABCD). Il présente une étude de marché axée sur la création d'un lieu d'accueil notouristique au Domaine Hameau Touchebuf (42). Le vigneron, Simon Gastrein, a fondé ce domaine en 2013. Déjà bien connu et avec un réseau de distribution bien établi, il a décidé d'élargir sa gamme de vins et d'explorer de nouveaux débouchés. En 2021, il a lancé une activité de négoce et souhaite, à présent, développer davantage son entreprise en créant un espace d'accueil notouristique au sein du domaine, destiné aussi bien aux professionnels des métiers de bouche qu'aux particuliers. Cette étude de marché examine divers aspects, tels que le profil des consommateurs, la concurrence, les opportunités et les défis potentiels. Elle fournit des informations permettant d'évaluer la viabilité du projet.
Étude nationale de la filière houblon biologique : Rapport final Édition mise à jour en septembre 2023
La filière biologique du houblon français est émergente et encore peu structurée ; c'est pourquoi l'Agence BIO a commandité une étude sur le sujet, réalisée par les cabinets AND International, Ecozept et At Will Partners. Ce travail a dressé, pour la première fois en 2022, un état des lieux de la filière houblon biologique en France (structures houblonnières, caractéristiques des exploitations, pratiques culturales, données économiques, brasseries...) et a réalisé un diagnostic de ses forces et de ses faiblesses, à travers des enquêtes auprès dorganismes dappui au développement, de structures professionnelles, de houblonniers et de brasseurs engagés en agriculture bio. Ce document est une mise à jour de la version 2022 de cette étude. Pour compléter le volet français, la situation en Allemagne, 1er producteur de houblon en Europe, est décrite : chiffres-clés, pratiques culturales, aspects économiques... L'étude aborde également les perspectives d'avenir à 5 ans de la filière française, les conséquences de la fin programmée des dérogations et des moyens pour aller vers l'auto-suffisance (augmentation des rendements et des surfaces cultivées).
Galerie des acteurs de la bio 2023
BIO-LINEAIRES, AuteurLes 24 acteurs bio présentés dans ce dossier (grossistes, fournisseurs, entreprises, importateurs, gestionnaires de marques, distributeurs, transformateurs), qu'ils soient historiques ou start-ups innovantes, sont tous animés par une volonté de résilience, de rigueur et de performance sur leurs marchés. Ces entreprises sont de tailles différentes : certaines sont des PME, d'autres des réseaux de magasins indépendants. Dans ce dossier, chacun de ces 24 acteurs présente ses produits et ses engagements (santé humaine, biodiversité, conditions de vie des producteurs), ainsi que ses innovations.
Glyphosate is polluting our waters - all across Europe. PAN Europes water report, September 2023
Gergely SIMON, Auteur ; Angeliki LYSIMACHOU, Auteur ; Lysiane COPIN, Auteur | BRUXELLES (67 Rue de la Pacification, 1000, BELGIQUE) : PESTICIDE ACTION NETWORK EUROPE | 2023Des preuves scientifiques indiquent que les concentrations en pesticides, dont le glyphosate, trouvées dans lenvironnement ont un impact négatif sur la qualité des ressources en eau et mettent en danger les écosystèmes aquatiques. Or, selon la législation européenne sur les pesticides, lutilisation de ces derniers ne devrait avoir dimpact négatif, ni sur la santé humaine, ni sur la santé animale, ni sur lenvironnement. Afin de sensibiliser sur l'ampleur de la pollution résultant de l'utilisation de glyphosate en Europe, Pesticide Action Network Europe et la Coalition Stop-Glyphosate ont mené un exercice d'échantillonnage d'eau, dans 12 pays de l'Union Européenne (UE), en octobre 2022. Dans 23 échantillons de rivières et 5 échantillons de lacs, ils ont quantifié le glyphosate et son métabolite AMPA, avec une limite de quantification fixée à 0,2 µg/L. Le glyphosate et/ou l'AMPA ont été détectés dans 17 échantillons de rivières sur 23 (74 %), dans 11 des 12 pays. Par ailleurs, dans une proposition récente, la Commission européenne a révisé la liste des substances prioritaires à surveiller vis-à-vis des eaux de surface et a inclus un seuil critique extrêmement élevé pour le glyphosate, ce qui permettrait un niveau de contamination par ce pesticide plus important que le niveau des normes de sécurité de l'eau potable. Ces résultats montrent que l'exposition au glyphosate est inévitable et soulignent le besoin urgent de mesures pour éliminer cette substance dangereuse au sein de lUE.
Les incidences économiques de laction pour le climat
Jean PISANI-FERRY, Auteur ; Selma MAHFOUZ, Auteur | PARIS Cedex 07 (20 Avenue de Ségur, TSA 90725, 75 334, FRANCE) : FRANCE STRATÉGIE | 2023Préparé à la demande de la Première ministre par France Stratégie, ce rapport vise à améliorer la compréhension des impacts macroéconomiques de la transition climatique, en vue de décisions politiques. Il prend appui sur onze rapports thématiques, auxquels ont participé une centaine d'experts, et couvrant différents thèmes (Bien-être, Compétitivité, Dommages et adaptation, Indicateurs et données, Enjeux distributifs, Inflation, Marché du capital, Marché du travail, Modélisation, Productivité et Sobriété). Une synthèse présente, en 18 points, des analyses et des recommandations issues de ces travaux. À la différence de précédents travaux en macroéconomie qui ont traité de l'enjeu climatique dans une perspective de long terme, ce rapport aborde le sujet dans une perspective à court terme. Ce document s'organise en deux parties : la première traite de la transition plutôt dans une perspective internationale ; la deuxième, moins conceptuelle et plus concrète, porte sur lhorizon 2030 et elle est centrée sur la France, dans le contexte aujourdhui déterminé par lenvironnement européen.
Lauréats et nominés du concours Sival Innovation 2023 : Sélection Vitisbio
VITISBIO, AuteurCet article présente des matériels, des intrants et des services destinés à la viticulture biologique qui ont été nominés au concours Sival Innovation 2023. Deux dentre eux appartiennent à la catégorie « Intrants, protection des cultures, fertilisation et substrats » : le biostimulant Nurspray (développé par SUMI AGRO France), qui vise à activer les mécanismes naturels de tolérance au stress hydrique chez les plantes ; et lécran de protection physique à largile Cleflo (conçu par Vivagro), qui aide les plantes à résister au stress thermique. Deux innovations appartiennent à la catégorie « Machinisme et automatisme » : Skiterre (conçu par la SARL BG), un outil de désherbage mécanique du cavaillon et de linterceps ; et Wulp (développé par Praysbee), un équipement de pulvérisation adaptable à tous les pulvérisateurs, qui permet de diffuser le produit phytosanitaire au cur de la vigne. Trois autres innovations appartiennent à la catégorie « Services et logiciels » : le Label Energie Animale « Agricole », qui est géré par la SFET Société française des équidés de travail ; VitLCA (conçu par le groupe ESA), un logiciel en ligne visant à calculer des impacts environnementaux des pratiques viticoles ; latlas agroclimatique du Val de Loire (élaboré par Interloire), une plateforme en ligne qui propose une information spatialisée sur lévolution climatique et ses conséquences sur la vigne dans ce territoire. La dernière innovation appartient à la catégorie « Solutions pour la production ». Il sagit dune eau ozonée pour rincer les bouteilles (proposée par Fourage-CTI), qui permet déliminer les aromatisations industrielles du verre.
Matériels et intrants Vu au Vinitech-Sifel
VITISBIO, AuteurCet article présente huit matériels ou intrants destinés à la culture de la vigne et utilisables en agriculture biologique. Ils ont été présentés lors du salon Vinitech-Sifel : 1 Actisol a développé un châssis qui peut se fixer à un quad et sur lequel peuvent fonctionner des tondeuses, un rouleau... ; 2 BAAS (Biology as a solution) a élaboré un piège à spores pour détecter les spores de mildiou, doïdium, de black-rot et de botrytis de manière précoce ; 3 Bayer présente Movida GrapeVision, un outil daide à la décision (OAD) qui permet de piloter, à la fois, la gestion du mildiou, de loïdium, du black-rot et du botrytis ; 4 Bliss Ecospray a conçu une rampe de pulvérisation « face par face aéroconfinée » ; 5 EQO a développé Eqo-Modul, une station pour filtrer et améliorer la qualité de leau afin d'optimiser les traitements ; 6 Resoilutions présente son prototype Resoiler, dont lobjectif est de produire un compost de qualité, riche en champignons, servant dinoculum microbien ; 7 Sotextho propose un paillage en chanvre, nommé Thorenap, pour les parcelles difficiles à désherber, et a conçu des manchons en laine de mouton, nommés Thorelaine, pour protéger les jeunes plants ; 8 Vert protect a développé Fog Dragon, une chaudière à biomasse mobile pour lutter contre le gel.
Paysans et citoyens : Enquête sur les nouveaux liens à la terre
Depuis les années 2010, 200 fermes disparaissent chaque semaine en France, dans l'indifférence générale. Alors que la surface agricole totale décroît, la surface moyenne par ferme n'a cessé d'augmenter. Un nouveau cycle de concentration est à luvre, qui conduit inexorablement à faire grimper le prix de l'hectare, verrouillant de fait l'accès à la terre pour les jeunes. Tandis que la moitié des agriculteurs s'apprête à prendre leur retraite d'ici 2030, que vont devenir ces terres ? Vers quelle agriculture avançons-nous ? Ce livre est une enquête autant qu'une quête : une enquête sur l'accès à la terre et sur le renouvellement des générations agricoles ; et une quête de nouvelles solutions qui permettent de produire localement la nourriture dont nous avons besoin. Véronique Duval est partie à la rencontre de ceux qui font bon usage de la terre aujourd'hui : dans la Marne, sur le Larzac, au Pays basque ou au sein de l'association Terre de Liens, qui rachète des fermes pour y installer des jeunes paysans et paysannes en bio. Comment enfin peser sur l'action publique ? Comment faire de la terre un bien commun ? Telles sont les pistes qu'explore cet ouvrage, dans une période décisive.
Philippe Camburet, président de la Fnab : « Lutter contre le discrédit porté sur la bio » ; Colloque Fnab : Les enjeux cruciaux de la fertilité des sols ; Colloque Fnab sur la fertilité des sols : Trois témoignages : vers le plus d'autonomie possible
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurÀ loccasion de lassemblée générale et du colloque de la Fnab des 18 et 19 avril 2023, son président est revenu sur les grands défis de la bio aujourdhui : continuer à développer lAB, rassurer les consommateurs sur ses garanties, accompagner les producteurs bio les plus touchés par la crise, ou encore le défi de la fertilité des sols et du bouclage des cycles. Cest ainsi quont été présentés, à loccasion du colloque, les résultats dune étude prospective, commanditée par lÉtat, sur lestimation des besoins actuels et futurs de lagriculture bio en fertilisants organiques. Quen est-il notamment du déficit en fertilisants organiques utilisables en AB (UAB) ? Cette étude a répertorié et cartographié les gisements UAB de MAFOR (matières fertilisantes organiques dorigines résiduaires ou renouvelables, regroupant celles dorigines animales, forestières, urbaines déchets verts ou tri alimentaire à la source - et industrielles). À ce jour, les Mafor mobilisables en AB pourraient couvrir « entre 90 % et 150 % des besoins nets en azote efficace des cultures bio conduites en France », mais en mobilisant des ressources issues du conventionnel. De plus, le volet prospectif de létude montre, quel que soit le scénario retenu : - que lazote reste le facteur limitant majeur ; - que, dans la majorité des scénarii étudiés, les effluents délevages conventionnels restent une ressource prépondérante ; - que les déséquilibres observés à léchelle nationale sont encore plus criants au niveau régional. Il y a donc un enjeu majeur à travailler sur ces questions de fertilité du sol. Si le défi est dimportance, des solutions sont déjà à luvre, comme le montrent les témoignages de 3 producteurs bio sur leurs pratiques en la matière : arrêt du travail du sol ou du compostage, développement des légumineuses, augmentation de la diversité cultivée, introduction de lélevage
Placer les prairies permanentes au cur d'une transition agroécologique européenne : résultats et enjeux découlant du scénario "Ten Years For Agroecology" (TYFA)
X. POUX, Auteur ; P-M. AUBERT, AuteurSi l'importance des prairies permanentes pour la conservation des habitats à haute valeur naturelle est souvent reconnue, leur rôle dans la plupart des principaux scénarios de systèmes alimentaires durables publiés ces dernières années est moins explicite. Dans le meilleur des cas, dans ces scénarios et dans les agendas politiques, le statut des prairies permanentes est leur conservation de principe. Dans le pire des cas, elles sont simplement remplacées par des terres boisées ou des terres cultivées, considérées comme une meilleure option lorsque l'accent est mis uniquement sur les émissions de gaz à effet de serre (GES). Cet article défend l'idée que plusieurs interprétations des impacts positifs et négatifs des ruminants (qui sont les utilisateurs « naturels » des prairies permanentes) ont été erronées dans ces scénarios, ce qui explique pourquoi les prairies permanentes et les ruminants sont mal pris en compte. Sur la base des résultats d'un scénario agroécologique pour l'Europe (TYFA - Ten Years For Agroecology), dans lequel les prairies permanentes extensives et les ruminants jouent ensemble un rôle important dans la conservation de la biodiversité, le cycle de l'azote, ainsi que dans l'atténuation et l'adaptation au changement climatique, un programme de recherche est envisagé, qui permettrait de mieux informer sur le rôle spécifique des prairies permanentes et des ruminants dans la fourniture de services écosystémiques, et plus particulièrement dans la gestion de l'azote.
La politique d'installation des nouveaux agriculteurs et de transmission des exploitations agricoles
La Cour des comptes a été saisie, le 18 janvier 2022, par le président de la Commission des finances du Sénat, pour réaliser une enquête portant sur les politiques dinstallation des agriculteurs et de transmission des exploitations agricoles. Alors que lorigine professionnelle et familiale des candidats à linstallation se diversifie, le programme daccompagnement à linstallation et à la transmission en agriculture souffre de plusieurs lacunes : absence de dispositif consacré à lémergence des projets, inégale représentation des différents types dagriculture parmi les opérateurs chargés daccompagner les agriculteurs, manque dindividualisation des plans de professionnalisation personnalisés, méconnaissance des flux de population et des causes sous-jacentes des parcours des candidats, notamment du non-recours à la dotation jeune agriculteur. Par ailleurs, l'enjeu du renouvellement des générations se couple à l'enjeu de la mutation des pratiques agricoles vers un modèle durable ; il apparaît donc nécessaire de tirer le meilleur parti des moments-clés que constituent la préparation de la transmission et les années dinstallation pour accompagner les agriculteurs et accélérer la mutation de lagriculture française vers un modèle durable. Dans ce rapport, la Cour des comptes formule quatre recommandations.
Produits bio : Guide pratique pour la transformation 2ème édition
Cyril BERTRAND, Auteur ; Philippe COTTEREAU, Auteur ; Claire DIMIER-VALLET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (RMT ACTIA TRANSFOBIO, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTIA | 2023Au fil des évolutions réglementaires et depuis ses débuts, lagriculture biologique a fait lobjet de nombreuses améliorations pour toujours mieux sadapter aux attentes des consommateurs, en préservant ses valeurs dorigine. Dans ce contexte évolutif, les transformateurs ont besoin dêtre accompagnés pour démarrer une gamme de produits bio ou pour approfondir leurs connaissances sur la transformation des produits issus de lagriculture biologique. Cet ouvrage, fruit dun travail collectif des membres du RMT Actia TransfoBio, est un outil opérationnel destiné aux entreprises. Il propose l'accès à un outil d'auto-diagnostic comportant les principales questions quil faut se poser au moment de se lancer dans la transformation de produits biologiques. Les éléments-clés de la transformation bio sont ensuite détaillés, en sappuyant sur les spécificités de la règlementation bio : marché, démarches de certification, approvisionnement, formulation, transformation. Des cas concrets issus dentreprises, des outils pratiques et de nombreuses données sont fournis au fil de cet ouvrage. Lengagement des transformateurs en agriculture biologique se traduisant également par une recherche continue damélioration, ce guide apporte des informations pour aller au-delà de la stricte application des exigences du règlement bio et tendre vers plus d'engagements, comme le proposent les valeurs fondatrices de la bio.
Les projets, consortia et thèses financés par le métaprogramme METABIO Période 2020-2023
Depuis 2019, INRAE a mis en place des programmes transversaux de recherche, appelés « métaprogrammes », afin de répondre aux enjeux scientifiques et sociétaux de demain de manière interdisciplinaire. Le métaprogramme « Changement d'échelle de l'agriculture biologique » explore l'hypothèse où l'offre nationale de produits bio deviendrait majoritaire, dans un contexte de transition agroécologique des systèmes agri-alimentaires, dans le but d'anticiper les conséquences et d'accompagner le déploiement de systèmes agri-alimentaires biologiques. Ce document présente les travaux réalisés ou en cours de réalisation (projets, consortia, thèses...), autour des axes de recherche suivants : - Axe 1 : Les conditions pour une transition à grande échelle de l'agriculture biologique et son accompagnement ; - Axe 2 : Les ressources à mobiliser pour produire suffisamment et durablement en AB ; - Axe 3 : Transformation, conservation et qualités des produits bio/issus de l'AB ; - Axe 4 : Coexistence des systèmes/modèles de production, au sein de l'AB et avec les autres agricultures. Les projets présentés sont : Clinorg, Typobio, Agribioleg, Multifunk, Origami, Biodet, Biosylf, Ecosyat, Entail, Lapoésie, Microvarior, Pacon, Selbiodom, Incubio, Breeding, Organic 4 organic, Plan Health 2.0, Bee for bio, Dis-bio, IndiaBio, Innov'Co, Intab, Isobio, Sourcen, Synbiose, Végétruies, Vinobio.
Prospective : Agriculture européenne sans pesticides chimiques en 2050 - Résumé
Olivier MORA, Auteur ; Jeanne-Alix BERNE, Auteur ; Jean-Louis DROUET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2023A travers ses stratégies "De la ferme à la table" et "Biodiversité", l'Union Européenne s'est fixé l'objectif ambitieux de réduire de 50 % l'usage des pesticides chimiques d'ici 2030. Si les impacts de ces produits sur l'environnement et la santé sont en effet devenus une préoccupation majeure, s'en passer totalement reste malgré tout une problématique forte : dans quelles conditions et suivant quelles modalités une telle transition de nos modèles agricoles est-elle réalisable ? Avec quelles conséquences sur la production agricole, les régimes alimentaires et la souveraineté alimentaire de l'Europe ? Dans le cadre du programme prioritaire de recherche (PPR) "Cultiver et protéger autrement", et s'appuyant sur la littérature et sur huit groupes d'experts, une étude prospective a été réalisée. Elle propose trois scénarios pour une agriculture européenne sans pesticides chimiques à l'horizon 2050 : - Des chaînes alimentaires mondiales et européennes basées sur les technologies numériques et l'immunité des plantes pour un marché alimentaire sans pesticides chimiques ; - Des chaînes alimentaires européennes basées sur les holobiontes des plantes, les microbiomes du sol et des aliments, pour des aliments et des régimes sains ; - Des paysages complexes et diversifiés et des chaînes alimentaires régionales pour un système alimentaire européen une seule santé. Ce document en est le résumé.
Rapport d'activité 2022 ITAB
Ce rapport d'activités 2022 de l'ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) offre une vision panoramique des projets en cours, des résultats diffusés et des initiatives engagées. Deux faits majeurs sont à retenir pour cette année : 1 - 2022 a été la première année de mise en uvre du nouveau programme pluri-annuel et de ses orientations ; 2 - Le succès de la demande de reconduction de la requalification de l'ITAB en tant qu'Institut Technique Agricole et Institut Technique Agro-Industriel pour la période 2023-2027. Les travaux auxquels les équipes de l'Institut, ainsi que leurs partenaires, contribuent s'articulent autour de trois axes : 1 - Renforcer la multi-performance des systèmes alimentaires biologiques ; 2 - S'engager pour renforcer la santé des écosystèmes agricoles et la santé humaine ; 3 - Accompagner le changement d'échelle de l'AB et les transitions de l'agriculture et de l'alimentation. Pour chacun des axes de travail, les missions sont de : 1 - Produire des connaissances ; 2 - Accompagner les décideurs et proposer des services aux entreprises agricoles et agroalimentaires ; 3 - Fédérer les acteurs de la R&D bio ; 4 - Capitaliser, partager et diffuser les connaissances.
Rendez-vous Tech&Bio by Sima : La bio sème ses outils
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe Sima, salon international des solutions et technologies pour une agriculture performante et durable, sest déroulé du 6 au 10 novembre 2022. Il est désormais organisé à Paris-Villepinte. Si la bio était déjà présente par petites touches lors des éditions précédentes, elle a, pour la première fois, été clairement affichée et a tenu une place officielle via le « Rendez-vous Tech&Bio by Sima ». Le stand « Osez la Bio », à lentrée du hall 5A, regroupait notamment des conseillers des Chambres dagriculture, lassociation Demeter, ainsi que les constructeurs Ecodyn et Stecomat. Des conférences et des parcours ciblés sur des matériels et des services intéressants pour lagriculture biologique ont également été mis en place. Globalement, les techniques utilisées en bio, notamment le désherbage mécanique, inspirent actuellement tous les constructeurs. La tendance tend à la réduction des passages de matériel pour économiser les coûts et lénergie, et à mieux cibler ces passages. Certains outils sont donc de plus en plus polyvalents, comme le nouvel outil dActisol, le Stellair, qui allie fissuration, scalpage, mulching et implantation du couvert. Les matériels dirrigation ont également été mis en avant. L'irrigation nest pas spécifique à la bio, mais il est nécessaire d'avoir une approche assez pointue pour faire des économies deau.
Retour du Sival salon du végétal spécialisé : Miser sur des ppam bio, locales et de qualité
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurÀ loccasion du Sival (à Angers), une table ronde a été organisée, le 19 janvier 2023, sur la filière PPAM bio, autour de la thématique suivante : le marché est-il toujours porteur ? Ces cultures à forte valeur ajoutée bénéficient dune dynamique exceptionnelle : les surfaces de PPAM bio ont bondi de 70 % entre 2020 et 2021. Or, face au tassement du marché, la filière a besoin de mieux se structurer. Se renseigner et assurer la commercialisation de sa production restent essentiels avant de sinstaller. Selon François Duveau, producteur bio et co-fondateur dAdatris (société créée en 2010, en Anjou, qui produit et transforme des PPAM), les PPAM peuvent être une source de diversification, mais il ne faut pas minimiser les investissements car ces cultures sont exigeantes, notamment en matière de désherbage. Il préconise également de contractualiser sa production au préalable, afin déviter les problèmes de trésorerie. Catherine Mahé sest installée en 2016, en sassociant à un GAEC en production laitière, au sein duquel elle a créé un atelier de PPAM bio. Ses plantes séchées ou distillées sont destinées au marché du demi-gros. Pour elle, il est important de faire partie dune démarche collective. Ainsi, elle a intégré un GIEE (groupement dintérêt économique et environnemental) qui la fait progresser sur des aspects aussi bien techniques quéconomiques. Dautres intervenants, comme Cécile Haridon (directrice de Lherbier dYves Rocher) et Marie Chupin (responsable commerciale chez Comptoir des Lys), apportent également leurs regards sur la filière.
Soja bio : Guide de culture 2023
Cécile LE GALL, Auteur ; Thomas MEAR, Auteur ; Benjamin DELHAYE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (11 Rue de Monceau, 75 008, FRANCE) : TERRES INOVIA | 2023Le soja bio est une culture de printemps présentant de nombreux avantages, tant au niveau agronomique (atout pour gérer les adventices particulièrement dans les rotations à base de cultures dhiver ; autonomie en azote...) qu'au niveau économique (débouché très porteur en alimentation animale, valorisation possible en alimentation humaine, prix élevés...). Ce guide technique, élaboré par Terres Inovia avec la collaboration de l'ITAB et des Chambres d'Agriculture, aborde différents points de la culture du soja bio : avant de semer ; couvert végétal avant soja ; variétés ; implantation ; inoculation ; fertilisation ; irrigation ; gestion des adventices ; maladies ; ravageurs ; récolte et conservation.
Solagro : Rapport dactivité 2022
Créé en 1981, Solagro est une association ayant pour objectif la promotion et laccompagnement des transitions énergétique, climatique, agroécologique et alimentaire. Après une rapide présentation des principaux domaines d'intervention de Solagro, ce document détaille les différentes activités de Solagro en 2022 : projets de R&D, sites et outils en ligne, interventions, formations, publications...
Sols : Déchets coquilliers, une valorisation possible ?
Sarah CHOUPAULT, AuteurEn agriculture, les amendements calcaires sont nécessaires pour corriger l'acidification naturelle des sols. Dans les Côtes d'Armor, le GAB22 s'est intéressé à une potentielle nouvelle ressource : les coquilles Saint-Jacques concassées. Celles-ci pourraient représenter une alternative intéressante au calcaire de carrière et au trez (issu de l'extraction de sables coquilliers au large des côtes), dont les processus d'extraction sont énergivores et écologiquement discutables. Un processus de concassage, visant à obtenir un produit d'une granulométrie de 0 à 6 mm, a été mis au point. Les expérimentations, réalisées sur cinq fermes-pilotes, ont permis de définir une dose d'épandage optimale de 8 tonnes de produit brut par hectare, pour une efficacité du produit de 5 à 7 ans. Ces essais sont, toutefois, à poursuivre pour mieux connaître l'évolution du produit et de son efficacité dans les sols, pour affiner la précision de l'épandage et évaluer son coût de production ainsi que son prix pour les producteurs. Par ailleurs, il faudra aussi étudier de façon plus approfondie la disponibilité de cette ressource.
Synthesis report of the IPCC sixth assessment report (AR6) : Summary for Policymakers
Hoesung LEE, Auteur ; Katherine CALVIN, Auteur ; Dipak DASGUPTA, Auteur ; ET AL., Auteur | GENEVA 2 (c/o World Meteorological Organization, 7 bis Avenue de la Paix - C.P. 2300, CH - 1211, SUISSE) : IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) | 2023Ce document est une synthèse du sixième rapport du GIEC sur l'état des connaissances relatives au changement climatique, ses impacts et risques, son atténuation et l'adaptation à celui-ci. Destinée en particulier aux décideurs politiques, cette synthèse se structure autour de trois grandes parties : - la situation et les tendances actuelles (le réchauffement observé et ses causes, les changements et les impacts observés, les progrès actuels et les lacunes en matière d'adaptation et d'atténuation) ; - les changements climatiques à venir, les impacts et les risques, les réponses à long terme et leurs limites... ; - les réponses à court terme (l'urgence d'une action climatique, ses avantages, les options d'adaptation et d'atténuation pour différents systèmes, notamment la santé et l'alimentation, les synergies avec le développement durable...).
Vaches, amies ou ennemies ?
Claude AUBERT, AuteurLes vaches et autres ruminants délevage nont pas, aujourd'hui, « bonne presse » : on peut notamment lire que le méthane quelles éructent réchauffe la planète et qu'on peut se passer de leurs produits dans notre alimentation. Cet article pose alors la question de la place des vaches et autres ruminants. Il aborde et argumente sur divers aspects à prendre en compte dans ce débat : la question du méthane (dont la cause principale démission est lexploitation des énergies fossiles), limportance des ruminants dans la gestion des paysages, la réflexion à conduire sur le type d'élevage qui pourrait se développer (plus extensif, avec des animaux produisant moins mais vivant plus longtemps ), la souffrance animale, labattage, la qualité des viandes et celle des laits et des fromages produits à lherbe, particulièrement intéressante pour lalimentation humaine et peu remplaçable par des produits dorigine végétale sans ajouts et compléments. Pour lauteur, les « vaches sont nos amies, comme lont compris tous nos ancêtres [ ] »
Viande bio à lherbe du Massif central : cest quoi ? Pourquoi en consommer ?
Cette plaquette présente les atouts de la viande bio produite à base dherbe sur le Massif central. Elle est principalement destinée aux consommateurs, voire aux acteurs de la restauration collective, et peut être utilisée par tous les acteurs de la filière pour communiquer sur les spécificités de cette viande. Cette plaquette commence par rappeler, de manière synthétique, les principales garanties du cahier des charges bio : non utilisation de produits chimiques de synthèse, respect du bien-être animal, alimentation autoproduite Elle se focalise ensuite sur les avantages de la viande bio du Massif central produite à base dherbe, en expliquant pourquoi cette viande impacte moins le climat, contribue au maintien de la biodiversité et permet une meilleure rémunération des éleveurs. Elle explique aussi les bénéfices dune alimentation à base dherbe (valorisation de surfaces non labourables et création de protéines consommables par lHomme). Elle informe également les consommateurs sur les principaux défis actuellement rencontrés par les éleveurs de bovins biologiques (changement climatique, inflation, vieillissement des actifs et transmission des fermes ). Cet outil de communication a été réalisé dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes bio de ruminants engraissés majoritairement à lherbe sur le Massif central.
Zoom bovins allaitants : Les systèmes allaitants biologiques du Massif central qui engraissent majoritairement à lherbe sont-ils performants sur le plan technique, économique et environnemental ?
Le projet BioViandes (tranche 2) a cherché à évaluer les performances des exploitations bovins viande bio du Massif central. Pour cela, 28 exploitations qui engraissent la majorité de leurs animaux en valorisant la ressource herbagère du territoire ont été étudiées. Afin de regarder leurs performances en fonction de leur degré de valorisation de lherbe (ces exploitations reposent toutes sur des systèmes herbagers, mais certaines ont une valorisation de l'herbe supérieure à celles des autres élevages), un indicateur a été créé pour discriminer les fermes selon la part dherbe dans la ration. Du point de vue de la performance économique, cet indicateur a permis de montrer que les fermes qui valorisent le plus lherbe ont une meilleure efficacité économique et semblent dégager un meilleur niveau de revenu. Concernant les performances techniques, ce projet a démontré quil est possible dengraisser la majorité des animaux avec une quantité limitée de concentrés et que les carcasses sont majoritairement conformes aux attentes de la filière longue. Pour le volet des performances environnementales, lensemble des systèmes étudiés a des émissions de gaz à effet de serre limitées et est peu consommateur dintrants. Une tendance semble également se détacher : une valorisation de lherbe plus importante améliore lempreinte carbone. Dun point de vue sociétal (emprise de lélevage en matière de surfaces et compétition feed-food), ces élevages valorisent des prairies non labourables pour produire des aliments (viande) pour lHomme. La plupart des élevages qui valorisent beaucoup lherbe sont même des producteurs nets de protéines disponibles pour lHomme. Une schématisation de ces différentes performances, sous forme de radar, a été développée afin didentifier rapidement les points forts et les points faibles des systèmes, et de faciliter les comparaisons entre les différents systèmes de production.
3R : Rencontres Recherches Ruminants : Les 7 et 8 décembre 2022 26ème édition
La 26ème édition des 3R (Rencontres Recherches Ruminants) s'est tenue, à Paris, les 7 et 8 décembre 2022. Ce recueil compile tous les textes, issus de travaux de recherche sur les élevages de ruminants, présentés lors de cette édition. Ces textes sont organisés thématiquement : - Élevage et société ; - Renouvellement des actifs, attractivités des métiers, nouveaux modèles dinstallation ; - Alimentation ; - Autonomie protéique ; - Nouveaux aliments et nouveaux fourrages ; - Génétique ; - Lélevage et la valorisation des jeunes animaux ; - Élevage et changement climatique ; - Environnement ; - Bioéconomie et économie circulaire ; - Économie ; - Reproduction ; - Santé ; - Qualité des produits ; - Sécurité des aliments ; - Mixité dans les systèmes délevage, polyculture-élevage, exploitation et territoire ; - Système d'élevage ; - Bien-être animal ; - Équipement et logement.
LAgriculture biologique, une innovation territoriale au service du développement rural : le cas du Gers
Charlène ARNAUD, Auteur ; Pierre TRIBOULET, AuteurLagriculture biologique est un système de production qui permet de répondre aux différents enjeux liés à la durabilité de lagriculture. Cette étude a pour objectif danalyser son développement dans les territoires ruraux en tant quinnovation territoriale qui sinscrit dans une diversification du système agricole existant. Lagriculture biologique est ainsi vue comme une innovation ayant les caractéristiques dune spécialisation intelligente (processus qui vise à favoriser lidentification des caractéristiques et des avantages dune région, à mettre en valeur les avantages concurrentiels de ce territoire et à regrouper des parties prenantes autour dune vision davenir pour ce territoire). Afin danalyser ces processus, cette étude sest focalisée sur le cas du Gers, le premier « département bio » de France. Des entretiens semi-directifs ont été réalisés avec un ensemble de parties prenantes présentes sur ce territoire. Les résultats mettent en avant des dynamiques fortes dancrage de lagriculture biologique dans le territoire, soutenues tant par les acteurs institutionnels quéconomiques. Pour autant, il existe une diversité de visions de lagriculture biologique qui peuvent se révéler être un frein à son développement en tant quinnovation territoriale.
Les aspects pratiques du changement climatique
François D'ALTEROCHE, AuteurDepuis 2015, le projet AP3C travaille sur les évolutions du climat dans le Massif Central à lhorizon 2050, sur leurs impacts sur les élevages herbivores et sur les leviers dadaptation. Les résultats indiquent, notamment, des températures en hausse (+1.75 à +2°C entre 2000 et 2050 dans lhypothèse où les effets des émissions de gaz à effet de serre ne saggravent pas), avec un réchauffement plus net en hiver et au printemps et avec plus de variabilité interannuelle. Si le cumul annuel des pluies montrerait globalement peu dévolutions, il y aura des modifications dans la distribution de ces pluies avec moins deau au printemps et plus à lautomne, avec des variations entre territoires (plus de déficit sur la partie ouest et sud-ouest du Massif Central par ex.), et avec des épisodes cévenols plus marqués et plus étendus. Le projet a travaillé sur les leviers dadaptation, qui ont été synthétisés par département et qui sont disponibles en ligne. Par ailleurs, une enquête en ligne, menée auprès d'éleveurs dherbivores du Massif Central, a permis de recueillir lavis de 163 producteurs sur limpact du changement climatique sur leur exploitation et sur les leviers quils ont mis ou pensent mettre en uvre. Par exemple, 78 % des répondants ont noté des baisses de production des prairies et la nécessité de complémenter en pâture. Parmi les leviers cités : un renouvellement plus fréquent des prairies temporaires, avec des espèces et des variétés plus diversifiées et plus résistantes à la canicule et à la sécheresse ; lintroduction de légumineuses ou l'augmentation des cultures dérobées. Lirrigation ou la croissance de la surface fourragère ne sont pas des pistes privilégiées. Côté cheptel, les éleveurs réduisent le nombre d'animaux improductifs ou mettent plus en uvre le pâturage tournant ou de nuit. Des réflexions sont conduites pour mieux adapter les bâtiments (pour faire face aux canicules ou pour réduire la consommation de paille) ou pour optimiser la gestion de l'eau, en particulier pour optimiser sa distribution au pré.
Atlas climatique - Quel climat pour demain en France ?
Face aux évolutions climatiques déjà enclenchées et afin de se préparer à celles qui se profilent, lInstitut de lÉlevage (avec la participation financière de la Confédération Nationale de lÉlevage) propose des cartes dévolutions de différents paramètres climatiques à léchelle nationale. Ces cartes ont été réalisées dans le cadre du projet Aclimel (Aclimel étant un espace de ressources sur lanticipation et la gestion des aléas climatiques en élevage) et ont été regroupées dans cet atlas. Pour chaque paramètre (température, cumul des précipitations, nombre de jours de gel ou de fortes températures), quatre cartes sont proposées. Elles présentent la valeur de référence du paramètre (basée sur la moyenne des années 1976-2005) et son évolution pour trois horizons de temps : futur proche (2021-2050), futur moyen (2041-2070) et futur lointain (2070-2100). Ainsi, il est possible de relier le climat futur dune région au climat actuel dune autre. Par exemple, la température moyenne annuelle attendue en Ille-et-Vilaine aux alentours de 2050 pourrait correspondre à celle de lAude sur la période de référence.
La bio au salon CFIA de Rennes : Miser sur la proximité
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe Carrefour des fournisseurs de lindustrie agroalimentaire (CFIA) sest tenu du 8 au 10 mars 2022, à Rennes. Un pôle réservé à lagriculture biologique a réuni, pour la seconde fois, une quinzaine dentreprises. Cet article apporte des informations sur les productions et la gestion des approvisionnements de trois dentre elles : lUfab, la Minoterie Suire et Biolintec. LUfab (Union française dagriculture biologique) est une filiale de la coopérative Le Gouessant. Une part de sa production est destinée à lalimentation humaine. Depuis deux ans, elle travaille sur une gamme dingrédients végétaux (protéines, amidons et fibres), à base de pois et de fèves, qui offrent des applications culinaires en fast-food, sauces, tartinades, etc. Les approvisionnements ont été difficiles en 2021 suite à des récoltes catastrophiques. Lobjectif est de multiplier par dix les volumes de pois et de féveroles transformés dici sept ans. La Minoterie Suire fait partie des moulins pionniers de la bio (depuis 1979). Actuellement, 90 % de sa production est bio. Une partie de son blé bio est également certifié Agri-Ethique : la plupart des achats passent par des contrats pluriannuels, avec des volumes fixes et des fourchettes de prix minimum et maximum. Le moulin sest rapproché du Gabb Anjou et de Florent Mercier (producteur bio) pour proposer de la farine issue de blés de population. La Minoterie Suire propose ainsi des séries limitées de farine. Biolintec, précurseur en protéines de soja texturées, produit également des huiles à base de tournesol et de soja. Pour sapprovisionner en matière première de qualité, lentreprise passe par des organismes stockeurs et des coopératives, mais a mis également en place des contrats tripartites ou quadripartites directement avec des producteurs, sur plusieurs années.
Le bon profil des pommes
Véronique BARGAIN, AuteurEn Loire-Atlantique (44), Côteaux nantais, producteur de fruits et légumes en biodynamie, lance le « radar du goût », un projet visant à valoriser la diversité de ses variétés de pommes. Chaque variété est analysée au niveau sensoriel (visuel, odeur, texture, saveur et arôme), afin de mieux informer le consommateur sur ses caractéristiques et ses usages.
La Charte des Bonnes Pratiques d'Élevage : histoire d'une démarche de crédibilisation des pratiques des fermes
Gwénolé LE QUINTREC, AuteurC'est en réponse au recul de la confiance des consommateurs envers l'élevage, suite à la crise de la vache folle, que des éleveurs bovins ont créé la Charte des Bonnes Pratiques d'Élevage (CBPE), en 1999. Depuis, au fil des rééditions, cette Charte a évolué pour intégrer les nouvelles réglementations liées à la traçabilité des pratiques sanitaires, les conditions dobtention des aides de la PAC, mais aussi de nouveaux thèmes (bien-être animal, durabilité sociale ) afin de répondre aux attentes sociétales. Loutil de diagnostic BoviWell, intégré à la Charte, permet, par le biais de 16 indicateurs, d'évaluer le respect du bien-être du troupeau laitier. Chez Biolait, l'adhésion à cette charte est devenue un critère de la Démarche Qualité Biolait et un pré-requis pour la signature de contrats avec le Groupement.
Circuits courts : Produire, transformer et commercialiser de la viande bovine en circuits courts
Le CERD (Centre détude et de Ressources sur la Diversification) et le réseau des Chambres dagriculture ont conduit une enquête auprès de 71 producteurs de viande bovine, dont certains en bio, commercialisant, en moyenne, une vingtaine de bovins par an en circuits courts. Cette enquête, réalisée en 2019, fournit des repères sur différents modes dorganisation pour commercialiser en circuits courts (transformation à la ferme ou via un prestataire de service), sur différentes stratégies commerciales, ainsi que sur le temps de travail. Elle a également permis de recueillir des données économiques. Ce document présente une synthèse de ces résultats. Il est structuré en six parties : 1 - Structure, trajectoire et place de latelier viande bovine sur les exploitations ; 2 - Commercialisation ; 3 - Organisation de labattage, de la découpe et de la transformation ; 4 - Choix des animaux pour les circuits courts et gestion de la qualité ; 5 - Organisation du travail ; 6 - Rentabilité de lactivité viande bovine en circuits courts.
Climate Change 2022: Mitigation of Climate Change Summary for Policymakers
Jim SKEA, Auteur ; Priyadarshi SHUKLA, Auteur ; Andy REISINGER, Auteur ; ET AL., Auteur | GENEVA 2 (c/o World Meteorological Organization, 7 bis Avenue de la Paix - C.P. 2300, CH - 1211, SUISSE) : IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) | 2022À moins qu'il n'y ait des réductions immédiates et profondes des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs économiques (industrie, transport, agriculture ), le seuil dune augmentation de la température moyenne de la planète à 1,5 °C dici 2100 est déjà hors d'atteinte, et sera dépassé. Il est néanmoins crucial de limiter cette envolée des températures. Cest pourquoi le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a travaillé sur les moyens de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre dans des secteurs-clés : énergie, agriculture / forêt / utilisation des terres, systèmes urbains, bâtiments, transport et industrie. Ce groupe dexperts a également examiné les moyens politiques, les financements et la gouvernance (coopération des Etats) quil est possible de mobiliser et de mettre en place pour impulser les changements nécessaires pour limiter efficacement les émissions de gaz à effet de serre. Un rapport de près de 2 000 pages détaille lintégralité des résultats et des propositions du GIEC. Ce document les résume sous forme dune synthèse destinée aux décideurs politiques.
CompAg - Projet de recherche interdisciplinaire : Compensation écologique et transition agro-écologique : Rapport scientifique ; Synthèse ; Fiches focus
CompAg (Offres agricoles de compensation et transition agroécologique) avait pour objectif détudier les synergies possibles entre lobligation de compensation écologique des projets daménagement (cette compensation doit engendrer un gain de biodiversité) et lenjeu de transition agroécologique du secteur agricole. Ce projet a été financé par lAgence nationale de la recherche (ANR) durant quatre ans (2018-2021). Il a ainsi étudié les possibilités démergence et les limites dune offre agricole de compensation écologique, en analysant les aspects sociologiques et juridiques de la mise en uvre de telles compensations et en effectuant une proposition de modèle économique. Ce rapport scientifique présente ces différents résultats. Une synthèse (policy brief) des principaux résultats est également disponible (https://www.inrae.fr/sites/default/files/pdf/CompAg_PolicyBrief.pdf). Celle-ci est accompagnée de dix fiches focus (https://www.inrae.fr/actualites/compensation-ecologique-comment-proposer-mesures-efficaces-favoriser-lagroecologie) : 1 - Compenser les atteintes portées à la nature ordinaire : que dit le droit ? ; 2 - Quels sont les services écosystémiques pouvant être fournis par les agroécosystèmes conventionnels ? ; 3 - Elaboration dune méthodologie de diagnostic agroécologique des exploitations agricoles ; 4 - Mobilisation des bases de données de capitalisation des mesures ERCA à des fins de recherche : limites et perspectives ; 5 - Compensation écologique et nature ordinaire : une clef de détermination des espaces candidats et un mode opératoire au sein du secteur agricole ; 6 - Les mesures compensatoires portées par le secteur agricole : quelles exploitations, quelles mesures, quels changements écologiques ? ; 7 - Les mesures compensatoires portées par le secteur agricole : quels contrats pour quelles obligations ? ; 8 - Quel contrat de compensation ? ; 9 - Une approche de modélisation pour rechercher des solutions de compensation à léchelle dun territoire ; 10 - Une approche de modélisation pour explorer des politiques de compensation ciblant les structures paysagères.
Compilation bibliographique sur les scénarios, les prospections et les questionnements liés à lélevage de ruminants à lhorizon 2030-2050
Cette compilation bibliographique regroupe une cinquantaine de références, éditées entre 2008 et début 2022, autour des scénarios prospectifs, des études prospectives et des controverses liés à lélevage, et plus particulièrement à lélevage biologique de ruminants, à lhorizon 2030 et 2050. Les études et scénarios prospectifs qui questionnent les systèmes alimentaires et les systèmes agricoles en abordant des thématiques pouvant impacter lélevage (ex : place des protéines animales dans les régimes alimentaires, rôle des effluents délevage dans la fertilisation et les flux dazote) ont également été pris en compte. Ces références ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique qui réunit actuellement plus de 43 000 références documentaires. Les documents sélectionnés ont été classés selon léchelle géographique considérée (échelle mondiale, européenne, nationale ou régionale) et selon les grandes thématiques abordées (environnement, économie et sociologie). Cette compilation bibliographique a été réalisée dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2, 2021-2022), dont une des actions consiste à mener collectivement un travail de réflexion et de prospective sur le développement et la durabilité des filières viandes biologiques basées sur lherbe dans le Massif Central.
Conjoncture laitière : Une occasion de réinterroger son système ?
Guillaume MICHEL, Auteur ; COMMISSION RUMINANTS DU RÉSEAU GAB-FRAB, AuteurAvec le ralentissement de la croissance de la consommation bio en 2021 et larrivée de nouveaux volumes de lait bio au sein des filières longues, le marché du lait bio sest engorgé. Pour faire face à cette période de crise, plusieurs marges de manuvre sont présentées dans cet article : - actions à court ou long terme pour réduire les charges opérationnelles (maximisation du pâturage, adaptation du chargement pour viser lautonomie fourragère ) ; - actions pour réduire les charges de structure (internalisation de certaines tâches ) ; - actions pour augmenter les produits (analyse de ses résultats en lien avec la qualité du lait, meilleure finition des réformes, mise en place de cultures de vente à haute valeur ajoutée ). Enfin, il est préconisé dêtre le plus réactif possible pour faire face à une situation de trésorerie difficile et dactiver certains leviers (demande davance PAC, planification des paiements ). Si cela reste insuffisant, il est important de ne pas rester seul et de se rapprocher des GAB, du réseau Solidarités Paysans Au-delà de ces actions individuelles, la commission ruminants du réseau GAB-FRAB Bretagne appelle à rester solidaires pour passer ce cap (modération collective des volumes de production, investissement des producteurs dans les organisations collectives, travail de sensibilisation des consommateurs ).
Contenants, étiquettes et obturateurs : se démarquer par le packaging
Louise JEAN, AuteurLes innovations sur le packaging peuvent apporter un plus aux viticulteurs biologiques, que ce soit pour se démarquer ou pour diminuer lempreinte carbone de leurs produits. Daprès Sudvinbio, lemballage représente 5 à 25 % de limpact environnemental global du vin conditionné. Or, les viticulteurs bio sont sensibles à leur empreinte carbone. Le premier levier à actionner est de réduire le poids de la bouteille en verre (ce qui réduit aussi les coûts dexpédition). Toutefois, pour les vins haut de gamme (au-delà de 15 la bouteille), les clients ont du mal à accepter une bouteille légère. A linverse, il est possible de privilégier des bouteilles réutilisables, qui sont plus lourdes (pour éviter la casse) et qui reposent sur un système de consigne. Par exemple, en Pays de la Loire, Bout à Bout propose des bouteilles qui peuvent être lavées et réemployées jusquà 50 fois. En parallèle, des alternatives aux bouteilles en verre émergent. Par exemple, la start-up Green Gen Technologies a mis au point une bouteille en fibres de lin qui pèse seulement 200 g, et la start-up Le Petit Baroudeur a développé un contenant hybride entre bouteille et bag-in-box (poche souple en plastique entourée dune coquille en forme de bouteille issue de produits recyclés). Un encart est également réservé au domaine biologique du Haut Montlong, en Dordogne, qui a lancé trois types de canettes de vin de 25 cL (en rouge, blanc et rosé).
La coopérative qui tatoue les kiwis
Myriam ROBERT, AuteurLors du Salon international de l'agriculture, KSO, la première coopérative de France pour les kiwis bio, a fait la démonstration de la machine qui marque les kiwis au laser. Les fruits, après leur passage dans la machine, ressortent avec "Bio by KSO" gravé sur la peau. La coopérative a été la première à opter pour cette solution, qui permet de résoudre les problèmes d'étiquetage (toxicité de la colle, recyclage des étiquettes).
Démarches et signes de qualité : Quelle en est la perception par les consommateurs ?
Catherine BAROS, Auteur ; Catherine GLEMOT, Auteur ; Cathy ECKERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (97 Boulevard Pereire, 75 017, FRANCE) : CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) | 2022En 2021/2022, une étude du CTIFL a été consacrée à la perception, par les consommateurs français, des démarches qualité et certification de loffre en fruits et légumes frais (SIQO, Equitable, HVE, sans pesticides...). Cette étude avait pour objectif dévaluer le degré de compréhension des consommateurs, alors que ces démarches sont encore peu, voire pas, valorisées auprès du public. Ce document constitue la synthèse de la première phase. Il se compose dun bref descriptif de loffre existante et dun résumé des informations disponibles sur la demande.
Designing a Seed Health Strategy for Organic Cropping Systems, Based on a Dynamic Perspective on Seed and Plant Health
Stéphanie KLAEDTKE, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; Steven GROOT, AuteurL'implantation d'une culture, de la germination des semences au développement des plantules, est une étape délicate mais primordiale pour la réussite de la culture en question (santé, concurrence vis-à-vis des adventices, rendement...). Ainsi, la vigueur des graines et le microbiote qui y est associé contribuent fortement à la réussite des semis. Dans ce document, les auteurs présentent des éléments issus de la littérature, de deux cas d'étude en blé et en carotte, et de la consultation de plusieurs experts impliqués dans le projet européen LIVESEED. Leur objectif est de proposer une stratégie permettant d'améliorer la santé des semences biologiques, et ainsi la santé des cultures issues de ces semences. Dans cette stratégie, santé des semences et des plantes sont comprises comme un continuum. Des recommandations sont exprimées concernant, d'une part, la production, le traitement et le stockage des semences issues de lagriculture biologique, et, d'autre part, la sélection végétale. Les systèmes bio sont vus comme une opportunité pour développer une meilleure prise en compte de la santé des semences et des plantes cultivées en général.
Dossier : Le commerce équitable, un incontournable de la bio
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Antoine LEMAIRE, Auteur ; BIO PANEL, AuteurCe dossier traite, d'abord, de l'historique du mouvement équitable, des liens de longue date avec la bio, ainsi que des dernières avancées et des enjeux du secteur. Dans un second temps, Bio Linéaires et son partenaire Bio Panel partagent les résultats de l'enquête consommateurs menée auprès de clients effectuant principalement leurs achats en magasins bio, premier circuit de distribution des produits équitables origine France. Pour finir, plusieurs articles sont consacrés aux labels équitables. Au sommaire : - Commerce équitable, l'enjeu du développement ; - Commerce équitable, qu'en pense le consommateur bio ? ; - Fairtrade/Max Havelaar ; - World Fair Trade Organization ; - Biopartenaire® ; - Fair for Life ; - SPP ; - Agri-Ethique ; - Bio Équitable en France ; - Label Fnab Bio France Équitable.
Dossier : Désherbage mécanique : Des outils et stratégies multiples
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Marion COISNE, AuteurEn cultures bio, la gestion des adventices est un point crucial pour la qualité et les rendements. De nombreux outils existent pour faciliter les travaux de désherbage mécanique pour les agriculteurs, et ainsi leur permettre de gagner en efficacité, en confort et en vitesse de travail. Dans le premier article de ce dossier, Séverine Bourrin, de la FR Cuma de l'Ouest, et Christopher Brachet, de la FD Cuma du Morbihan, font le point sur l'investissement collectif en matériel de désherbage mécanique, sur ses avantages et ses limites, et sur les dernières innovations en matière de matériels mais aussi d'organisation des chantiers. La principale limite en Cuma reste la disponibilité des outils lors des fenêtres météo favorables aux interventions. Depuis 2014, le PCAE (Plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations agricoles) peut être mobilisé par les agriculteurs ou les groupements pour obtenir une subvention d'investissement. Dans la suite de ce dossier, plusieurs agriculteurs témoignent et partagent leurs pratiques : Xavier Morineau, dans le Loir-et-Cher, a trois bineuses adaptées à ses différentes cultures ; Joël Auger, en Eure-et-Loir, sème et bine en triple-rangs jumelés et utilise le guidage par GPS et caméra ; l'EARL La Belle Épine, en Seine-et-Marne, utilise le guidage par caméra ; Grégory Moreau, dans l'Yonne, utilise un outil autoguidé mécaniquement ; le Gaec des Vallées, en Loire-Atlantique, délègue une partie des travaux de désherbage mécanique. Autres témoignages dans la Marne : la famille Lambin et Damien Blondel sont parmi les premiers utilisateurs français du robot semeur et bineur FarmDroid FD20, guidé par GPS-RTK, de la société Stecomat. Du côté des légumes et des plantes aromatiques et médicinales, l'une des dernières innovations, venue de chez Kult, est le guidage par caméra colorimétrique, qui permet de reconnaître les lignes de semis ou de plantation. Enfin, depuis août 2022, la société Binnove commercialise des bineuses prévues pour passer en toutes conditions.
Dossier du mois : Commerce alimentaire : Des chemins tortueux jusquà notre assiette
Elsa CASALEGNO, Auteur ; Elisa OUDIN, AuteurLa guerre en Ukraine a mis en évidence la forte prédominance de quelques grands groupes sur le commerce alimentaire mondial et les faiblesses de ce système. Limpact de cette guerre tient au fait que les belligérants sont des fournisseurs majeurs de blé, d'orge, de tournesol et de maïs. Sajoutent à cela les conséquences de ce conflit sur le coût des énergies. Ceci amène à une flambée des prix et à des risques de pénuries, dautant plus que le commerce alimentaire est devenu mondial. Dans ce système, les denrées, devenues sources de spéculation, font des kilomètres à travers la planète avant darriver par cargos géants dans nos ports, puis dans nos assiettes. Connaître lorigine des produits que lon consomme devient souvent quasi impossible, surtout avec un étiquetage aux mentions obligatoires très parcellaires. Le but ? Tirer les prix vers le bas et répondre aux demandes de lagroalimentaire et de la grande distribution qui veulent des produits standardisés et peu chers. Ce système, opaque, est aussi plus à risques en termes de fraudes. En plus de présenter les coulisses du marché mondial des denrées alimentaires, ce dossier fait des focus sur certains produits de base comme le blé ; les huiles de tournesol, de colza, de palme ; le poulet ; le sucre ; la viande de buf ; le lait ; les tomates fraîches ; le cacao et le café : origine, traçabilité, qualité selon lexistence de signes de qualité ou non, part de production et de consommation en France, risque de pénurie ou dinflation suite à la guerre ou au changement climatique . Pour faire face à ces risques de chocs, la souveraineté alimentaire devient un enjeu majeur. Certains présentent alors le productivisme agricole comme la solution, quitte à faire fi des questions environnementales ou de santé. Dautres dénoncent le lobbying de lagrochimie qui cherche à « instrumentaliser la guerre » à son bénéfice. Stocker, réguler pour sadapter aux crises, réduire les importations, favoriser les filières plus modestes, mieux tracées et rémunérant mieux les producteurs sont les moteurs dune autre approche, basée sur une résilience alimentaire réfléchie à léchelle des territoires, à partir daliments locaux diversifiés.
Dossier : Paysannes et paysans engagés pour le climat
Jean-Marc THOMAS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jean-François PÉRIGNÉ, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte daléas météorologiques de plus en plus forts et impactants, lagriculture paysanne est porteuse de solutions, à la fois, pour sadapter, mais aussi pour lutter contre le changement climatique et contribue à lemploi, à une alimentation saine et à la protection de la biodiversité. Ce dossier, au travers de témoignages divers, allant de lélevage bovin lait à lostréiculture, en passant par le maraîchage ou larboriculture, montre que nombre de paysan.nes font évoluer leurs pratiques pour, à la fois, sadapter, mais aussi pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre ou leurs consommations de ressources, comme leau. Face aux retards pris dans la lutte contre le changement climatique, aux mesures insuffisantes ou aux solutions proposées souvent très technico ou/et ressources-dépendantes, les auteurs prônent plus de moyens et de visibilité donnés à une agriculture paysanne qui « propose un ensemble de pratiques culturales et délevage cohérentes, viables et propres, en constant dialogue avec les réalités biologiques, économiques et humaines ».
Étude : Installation en bio : Qui sont les porteurs de projet innovants ?
Sébastien JULLIARD, AuteurLa diversité des projets et des personnes candidates à l'installation en bio est parfois déroutante pour les structures accompagnatrices. Partant de ce constat, la FRAB Bretagne et le GAB 56 ont décidé de mener une étude visant à mieux comprendre ce que sont ces projets atypiques, qui sont les personnes qui les portent et quels sont leurs besoins en matière d'accompagnement. Dans ce cadre, la FRAB et le GAB 56 ont rendu visite à 8 fermes bio bretonnes, installées de façon innovante entre 2012 et 2018. Ils ont dégagé 3 différents profils de porteurs de projet : les Autonomes (avec un projet de vie basé sur l'autosuffisance alimentaire, généralement des autodidactes), les Déterminés (des personnes en reconversion professionnelle vers un métier en phase avec leurs valeurs, prêtes à des sacrifices pour concrétiser leur projet), les Entrepreneurs (des personnes pro-actives, motivées par les nouvelles expériences, avec un projet pouvant évoluer rapidement). Chacun de ces trois profils est décrit en détail et des conseils, adaptés à chaque situation, sont fournis.
Étude nationale de la filière houblon biologique : Rapport final Novembre 2022
Dans un contexte où l'offre française de houblon bio ne couvre pas la demande des brasseries pour produire des bières bio, cette étude fait un état des lieux sur la filière (structures houblonnières, caractéristiques des exploitations, pratiques culturales, données économiques, brasseries...). La situation en Allemagne est décrite : chiffres-clés, pratiques culturales, aspects économiques... L'étude aborde également les perspectives d'avenir à 5 ans. Si les brasseurs artisans et les micro-brasseurs sont optimistes quant à l'évolution des volumes produits, certains acteurs de grande taille, travaillant avec la grande distribution, montrent des perspectives de ralentissement, voire d'abandon, de leurs gammes bio. En effet, le secteur, qui est confronté à un contexte économique défavorable (guerre en Ukraine, récession économique de l'UE), va devoir faire face à plusieurs défis : augmenter ses rendements et ses surfaces cultivées, améliorer la technicité des houblonniers bio (formation) et mettre en avant la proximité de cette production.
Etude des secteurs alimentaires et cosmétiques "biologiques" français, et des perspectives 2027
Christian RENAULT, Auteur ; Patrick DUCHEN, Auteur | PUTEAUX (8 Terrasse Bellini, 92 807, FRANCE) : LA MAISON DE LA BIO | 2022Le marché de la bio, qui a été multiplié par 3,5 entre 2010 et 2020, connaît un ralentissement en 2021. Cette étude, initiée par Natexbio et La Maison de la Bio en 2021, présente une prospective à 5 ans pour le secteur bio. 4 scénarios ont été établis : S1, Ambition Bio 2027 ; S2, favorable ; S3, tendanciel et S4 défavorable. Selon les scénarios extrêmes, la création demplois varie de 300 000 ETP et les surfaces passent dun chiffre stable (S4) à près de 25% (S1). Les conditions pour atteindre chacun des scénarios sont listées, en termes de demande (pouvoir dachat, attentes des consommateurs ), doffre (entreprises et distributeurs bio, communication ) et de réglementation (labels, PAC, affichage environnemental, actions en faveur du bio ). Pour finir, des pistes dactions pour viser lobjectif Ambition Bio 2027 sont proposées. Elles concernent dabord les pouvoirs publics et leurs actions dans léconomie (sécurité sociale alimentaire en favorisant le bio, investissements dans le bio pour les entreprises ), la recherche-développement, léducation (charte dAB dans les lycées agricoles) et la politique (mise en place de relais à toutes les échelles, participation aux campagnes de communication). Ces pistes concernent aussi les entreprises (réduction de lécart de prix avec les produits non bio, produits locaux/ équitables, RSE, meilleure connaissance scientifique des bienfaits du bio, accroissement des exportations, communication).
Étude sur l'origine des PPAM entrant dans la composition des produits cosmétiques « bio » fabriqués en France : Synthèse
Ce document est la synthèse d'une étude, réalisée par KloroBiz pour FranceAgriMer, qui fait un état des lieux des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) utilisées actuellement en cosmétique « bio » en France. Cette étude avait pour objectifs de connaître l'équilibre entre l'offre et la demande en PPAM bio à destination des cosmétiques (identification des PPAM les plus demandées dans les cosmétiques bio, principales PPAM utilisées en France à destination des cosmétiques bio, tendances consommateurs, tendances de marché des cosmétiques bio) et d'identifier les leviers pour aider au développement des filières françaises de PPAM bio à destination des cosmétiques. Des propositions de stratégies à mettre en uvre, consistant en 3 leviers principaux et 3 leviers secondaires, sont présentées dans cette synthèse.
Fidélisation : Une démarche suffisamment prise au sérieux ?
Houda MOUSTAGHFIR, Auteur ; Burkhard SCHAER, AuteurEcozept et Bio Panel ont mené, en collaboration avec Bio Linéaires, une enquête sur la fidélisation de la clientèle au réseau bio. Si 70 % des achats en magasins bio sont effectués par les 30 % d'acheteurs bio « intensifs », la perception de la fidélité des clients par les magasins bio ne semble pas dépendre de leurs achats, mais plutôt de leur fréquentation du magasin. Alors que 51 % des magasins bio qui ont répondu à l'enquête estiment qu'ils ont récemment perdu une partie de leurs clients fidèles, environ un tiers des répondants ne se sont pas prononcé sur la question. Pourtant, un grand nombre de magasins bio ont développé des stratégies et des outils (tels que les fichiers-clients et les cartes de fidélité) pour mesurer l'évolution de leur clientèle.
Et les gagnants du Natexbio Challenge sont...
BIO-LINEAIRES, AuteurLe jury de la quatrième édition du Natexbio Challenge a récompensé, parmi 10 nominés, 3 entreprises aux projets novateurs : Yency (1er Prix), Crémeries-Unies (2ème Prix) et l'Etuverie (3ème Prix). Le grand gagnant, Yency, propose des petits déjeuners sans sucre, à base de yacon, un tubercule originaire du Pérou et aux vertus sucrantes, et a pour projet d'investir dans la construction de la filière yacon (ou poire de terre) française. Le projet du second lauréat, Crémeries-Unies, repose sur l'implantation de laiteries urbaines et sur une offre locale et bio de produits laitiers. L'Etuverie, 3ème lauréat, valorise l'ail noir bio produit dans une ferme familiale, puis cuit à l'étuvée, sous différentes formes (têtes, pâte, miel, bière...).
Golfe du Morbihan : La bio dessinera-t-elle le territoire de demain ?
Lise SPENCER, AuteurEn 2021, le GAB 56 et le Parc National Régional (PNR) du Golfe du Morbihan ont lancé un projet, pour traduire en image un avenir possible pour le territoire, intitulé « La Campagne des paysages d'Afterres 2050 ». Un groupe de 40 citoyens a été mobilisé pour mener, pendant 6 mois, une enquête de terrain (visites de fermes, rallyes filières bio, échanges, etc.) qui a permis d'aboutir à des projections paysagères réalistes. Ces projections ont, ensuite, été traduites sous forme d'une image, faisant figurer des propositions innovantes et des améliorations possibles en matière de transition agricole et alimentaire. Ce travail a pour objectif de continuer à engager le dialogue et le travail pour une meilleure démocratie alimentaire. Pascal Barret (maire d'Arradon et délégué à la Valorisation économique : transition agroécologique et alimentaire et tourisme durable pour le PNR du Golfe du Morbihan), Christophe Lefèvre (éleveur d'ovins viande bio à Vannes) et Rosélène Pierrefixe (maraîchère bio à Monterblanc) partagent leurs témoignages.
Guide PPAM 6ème édition : Le guide de référence de la filière plantes à parfum, aromatiques & médicinales pour la production biologique et conventionnelle
La 6ème édition du Guide PPAM, fruit d'un travail collectif, a été coordonnée par la Chambre d'Agriculture de la Drôme et réalisée avec de nombreuses structures de la filière, notamment le CRIEPPAM (Centre Régionalisé Interprofessionnel dExpérimentation en Plantes à Parfum, Aromatiques & Médicinales), et grâce à un financement des Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Sud-PACA. Ce guide contient une multitude d'informations pour toute personne souhaitant se lancer dans la production et la transformation des PPAM, ainsi que pour ceux qui en cultivent déjà : - Les structures de la filière ; - Les démarches pour sinstaller / se diversifier ; - La technique de production des cultures (préparation du sol, plantation, variétés, maladies et ravageurs, fertilisation, semis...) ; - La cueillette sauvage ; - La transformation ; - La qualité ; - Les résultats d'expérimentation ; - Les réglementations ; - Des témoignages dentreprises, de groupements de producteurs et de cueilleurs, de pépiniéristes et d'un laboratoire d'analyse ; - Des références bibliographiques et des fiches sur l'achillée millefeuille, le souci des jardins et la sauge sclarée ; - Un annuaire de contacts (acheteurs, fournisseurs de matériels, centres de formation...).
Hypersensibilité au gluten : Avantage aux produits paysans
Jean-Marie LUSSON, AuteurAlors que le marché des produits sans gluten explose et quune certaine confusion règne autour des produits pouvant être consommés ou non par des personnes hypersensibles au gluten, le projet de recherche « Gluten, mythe ou réalité ? » a cherché à répondre à la question suivante : certains produits artisanaux fabriqués à base de blé peuvent-ils être consommés par des personnes hypersensibles au gluten ? Lancé en 2015 et piloté par INRAe et le BioCivam de lAude, ce projet a réuni des agriculteurs, des acteurs des filières céréalières industrielles et artisanales, des techniciens, des chercheurs, des médecins, des centaines de consommateurs hypersensibles au gluten Les recherches ont principalement porté sur deux produits : le pain et les pâtes. Ce projet a mis en évidence les variations de quantité et de qualité de gluten en fonction des processus de fabrication et des variétés. Les résultats montrent que les produits paysans contiennent une proportion plus importante de protéines facilement extractibles et affichent une meilleure digestibilité in vitro. Pour les pains, cest lutilisation du levain qui améliore le plus la digestibilité, suivie par la mouture sur meule de pierre, puis la fermentation longue à basse température. Leffet variétal est surtout marqué pour les pâtes, mais lancienneté de lobtention de la variété nest pas un facteur déterminant pour sa digestibilité.
Livre blanc : Quelle méthanisation soutenable pour le réseau des agriculteur.rice.s bio dIlle-et-Vilaine ?
Sonia FRETAY, Auteur ; Laura TOULET, Auteur ; AGROBIO 35, Auteur | CESSON-SÉVIGNÉ CEDEX (17 Rue du Bas Village, CS 37725, 35 577, FRANCE) : AGROBIO 35 | 2022La Commission Énergie et Climat dAgrobio 35 sest entourée de plusieurs experts afin de se positionner et détablir des propositions pour que les projets de méthanisation agricole soient soutenables et quils nentrainent pas de dérives. Après plus dun an de travail, une vidéo, une note de positionnement et un livre blanc présentent les réflexions et les conclusions de cette Commission. Le livre blanc commence par apporter des éléments permettant de mieux comprendre les enjeux liés à la méthanisation : historique, grands principes de fonctionnement, bilan environnemental et social (impacts climatiques, sur la qualité de lair, agronomiques ). Il effectue également un point sur le contexte en Ille-et-Vilaine en apportant des chiffres sur le développement de la filière méthanisation sur ce territoire, ainsi que des observations et des ressentis partagés par des acteurs de terrain. Ce livre blanc réalise ensuite un bilan sur les intérêts et les limites de la méthanisation, avant de présenter un « Cahier des charges de la méthanisation vertueuse pour le groupement des agriculteurs bio dIlle-et-Vilaine ».
Maraîchine, une microfilière pour valoriser la biodiversité
Cyrielle DELISLE, AuteurEn 2019, était créée la microfilière Biodiversités maraîchines, à linitiative de deux magasins bio vendéens, des éleveurs de lassociation pour la valorisation de la race bovine maraîchine (particulièrement adaptée aux marais, aux bocages et aux prairies humides) et de la LPO Vendée. Lobjectif est la fourniture de viande bio issue délevages locaux « engagés dans les biodiversités sauvage et domestique ». Cette démarche sappuie sur un cahier des charges qui ne fixe pas dobligations de production, mais qui engage des éleveurs par le biais d'un « catalogue de pratiques favorables à la biodiversité ». Chaque éleveur s'engage aussi dans un programme de visites de fermes, ainsi que dans une logique damélioration de ses pratiques. La filière compte, aujourdhui, une vingtaine déleveurs de Vendée et de Charente-Maritime et sest ouverte à dautres acteurs, comme de nouveaux magasins, des restaurants, la restauration collective. Un groupe de pilotage, comptant des représentants de chaque partie, gère au quotidien la microfilière. Le prix de vente a été défini au départ pour valoriser les engagements des éleveurs en faveur de la biodiversité.
Mémoire de Fin dEtudes : Evaluation des performances techniques, économiques et environnementales des systèmes allaitants biologiques du Massif central qui engraissent en majorité à lherbe
Ce mémoire de stage de fin d'études a été réalisé par Simon Brossillon, élève ingénieur à lESA (École supérieure d'agricultures), dans le cadre du projet BioViandes. Lobjectif de ce stage était de caractériser au mieux les systèmes allaitants biologiques du Massif central qui valorisent lherbe dans lalimentation de leurs animaux. Pour cela, les performances de 28 élevages bovins allaitants bio de ce territoire, qui engraissent la majorité de leurs animaux, ont été évaluées selon : 1) leur capacité à répondre aux attentes de la filière viande bio ; 2) leurs résultats économiques et les coûts de production de latelier viande ; 3) leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) ; 4) leurs impacts en matière de compétition feed-food et dutilisation des terres. Les résultats montrent que les qualités des carcasses obtenues sont majoritairement conformes aux attentes de la filière longue, la vente directe permettant de commercialiser les animaux les moins conformés. Concernant le volet économique, les systèmes qui valorisent le plus lherbe sont économes en intrants et maîtrisent leurs charges de mécanisation : ils semblent ainsi plus rémunérateurs que les autres systèmes. Les émissions de GES des exploitations bio étudiées, par unité de surface, ainsi que ramenées à l'unité produite, sont équivalentes, voire inférieures à celles des exploitations conventionnelles. Les systèmes qui maximisent lherbe concurrencent très peu lalimentation humaine et sont ainsi producteurs nets de protéines consommables par lHomme. Pour produire de la viande, les systèmes étudiés mobilisent une surface de terres équivalente aux références disponibles. La majorité de ces surfaces sont toutefois des terres non labourables, qui ne sont donc pas en concurrence directe avec la production pour lalimentation humaine.
La mission TOFoo : Développer des analyses pour authentifier les produits bio dont le lait AB Episode 2/2
Hélène DEBETENCOURT, Auteur ; Guillaume NARET, AuteurEn 2020, le projet TOFoo (True Organic Food) est né de la nécessité de réassurer le consommateur sur la conformité des produits biologiques. Pour cela, les équipes des partenaires du projet (dont Biolait) travaillent à développer de meilleurs outils d'analyse des produits biologiques, pour compléter les moyens de contrôle qui étaient, jusqu'ici, limités à la détection des résidus de pesticides ou d'OGM. Les travaux, ciblés sur les végétaux et les produits laitiers, reposent sur la comparaison des produits analysés avec des échantillons de référence, contenus dans une base de données. L'analyse couvrira l'ensemble des critères définis par le cahier des charges de l'agriculture biologique, afin d'authentifier les produits. Les premières techniques d'analyses biochimiques qui permettent d'obtenir un taux de classification correcte des produits en AB ou en conventionnel, à plus de 90 %, sont présentées.
Natexpo 2022 : Des retrouvailles porteuses de sens
Laura DUPONCHEL, AuteurDu 18 au 20 septembre 2022, les acteurs de la filière bio, français et étrangers, se sont retrouvés au salon Natexpo. Cette édition confirme la place majeure de cet événement, avec une augmentation, par rapport à 2020, de la surface d'exposition (+25 %), mais aussi de la fréquentation (+27 %). C'était aussi l'occasion, avec le Forum des Bio-Tendances organisé par Bio Linéaires, de s'informer sur l'actualité et sur l'avenir du marché bio au travers de 17 conférences. Dans cet article, plusieurs acteurs de la distribution bio font le point sur leurs stratégies et partagent leur regard sur la situation du marché bio (entretiens aussi disponibles en ligne).
Natexpo : Les trophées 2022
BIO-LINEAIRES, AuteurLes Trophées Natexpo 2022 ont mis à l'honneur 16 produits innovants lancés entre avril 2021 et avril 2022, soit 2 produits pour chacune des 8 catégories suivantes : - boissons ; - compléments alimentaires ; - cosmétiques et hygiène ; - épicerie salée ; - épicerie sucrée ; - produits et services pour la maison et la personne ; - services et équipements pour le magasin et les marques ; - produits frais. Le jury, composé de 17 professionnels et journalistes, a décerné, pour la première fois cette année, un Trophée « Mention spéciale internationale », toutes catégories confondues, pour récompenser le talent des exposants internationaux.
Nominés et lauréats Sival Innovation 2022 : La sélection Vitisbio
VITISBIO, AuteurParmi les nominés au concours Sival Innovation, Vitisbio a sélectionné les nouveautés spécifiques à la viticulture (utilisables en bio) : 1 Bioline Agrosciences a développé le T-Protect Booster, un épandeur mécanisé pour effectuer des lâchers rapides et automatisés dinsectes auxiliaires (notamment des trichogrammes) ; 2 - UPL France présente Vinivax D, un nouveau SDP (stimulateur des défenses des plantes) pour lutter contre loïdium ; 3 Challenge Agriculture a mis au point le Monitor R2-DX-smart pour piloter une irrigation au goutte-à-goutte optimisée (décision dirriguer ou non suivant des relevés tensiométriques) ; 4 Keepfil Corporation présente Tutofi, un tuteur en matière recyclée (issue de déchets industriels) et recyclable ; 5 Saica Pack a développé Modulwine, un système de calage de bouteilles en carton ondulé adaptable à tous types de contenants.
Les Notes de La Fabrique Ecologique Fondation pluraliste de lécologie : Note ouverte à la co-construction citoyenne : Les prairies et lélevage des ruminants au cur de la transition agricole et alimentaire
François DEMARQ, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; Elyne ETIENNE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (150-154 Rue du Faubourg Saint Martin, 75 010, FRANCE) : LA FABRIQUE ECOLOGIQUE | 2022Les transitions agricoles et alimentaires, notamment dans le domaine de lélevage, sont indispensables pour faire face à lurgence écologique et aux enjeux sanitaires. Ces transitions savèrent néanmoins complexes. Cette Note, dédiée aux élevages de ruminants, sattèle à résoudre la contradiction apparente entre le besoin de protéger les prairies permanentes (pour le stock important de carbone quelles abritent dans leurs sols et pour les services écosystémiques quelles rendent à lagriculture et à la société) et la nécessité de réduire les émissions de méthane dues aux ruminants (environ 9 % des émissions de gaz à effet de serre de la France), tout comme notre consommation de protéines animales (pour suivre les recommandations de santé publique), ce dernier point impliquant de réduire la place de lélevage dans la production agricole. Pour tenter de trouver un compromis, cette Note apporte des éléments de réflexion et de discussion articulés en deux parties : la première détaille les multiples enjeux auxquels doit répondre et faire face lélevage de ruminants ; la seconde offre une vision et des propositions pour un avenir durable des élevages de ruminants à lhorizon 2050. Ce document est le fruit dun groupe de travail constitué dexperts. Il est ouvert à la co-construction citoyenne : tout citoyen peut contribuer à son amélioration en faisant des commentaires ou en proposant des amendements précis. À lissue d'une période dédiée aux amendements, le groupe de travail se réunira pour retenir les ajouts pertinents.
Nouveau label de la Fnab : Biodiversité et social : deux briques en plus
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans l'objectif de faire progresser la bio et de combler les lacunes du cahier des charges bio européen, la FNAB, Fédération nationale d'agriculture biologique, développe un nouveau label privé qui se veut être le reflet des valeurs de l'organisation : production d'une alimentation saine, mais aussi respect de l'environnement, de l'humain, du bien-être animal et du climat. Début 2022, deux premières briques de ce label ont été présentées. La première concerne les aspects sociaux de l'agriculture bio, à travers neuf critères relatifs à l'ensemble des personnes travaillant sur les fermes, et ce, afin de "créer les conditions de travail et de vie des acteurs agricoles favorisant leur épanouissement". La seconde, avec onze critères, vise à améliorer les performances des exploitations bio en matière de préservation de la biodiversité.
Nutritional Benefits from Fatty Acids in Organic and Grass-Fed Beef
Hannah DAVIS, Auteur ; Amelia MAGISTRALI, Auteur ; Sokratis STERGIADIS, Auteur ; ET AL., AuteurLa manière dont sont conduits les animaux délevage a un fort impact sur les émissions de gaz à effet de serre, la qualité de la viande et les bénéfices nutritionnels de celle-ci. Cette étude sintéresse plus particulièrement aux systèmes délevage bovins viande conduits en agriculture biologiques et/ou basés sur le pâturage (système herbager). La part de fourrages dans la ration (qu'ils soient frais ou conservés) influence fortement le profil des acides gras de la viande, ce qui impacte sa qualité nutritionnelle pour les consommateurs. Cette étude a cherché à quantifier l'apport en acides gras offert par différents types de viandes (systèmes bio, herbager non bio et conventionnel). Les résultats indiquent que les consommateurs recevraient, en moyenne, plus d'acides gras bénéfiques pour la santé humaine (en particulier, de lacide alpha-linolénique, un oméga-3 essentiel) avec de la viande issue de bovins nourris avec des fourrages, quils soient élevés selon un système biologique ou conventionnel.
On-Farm Experimentation : Un projet mondial d'innovation à la ferme
TRAVAUX ET INNOVATIONS, Auteur ; INRAE, AuteurLes agriculteurs, sur leurs fermes, peuvent être à l'origine d'innovations, de recherches, qui leur permettent de répondre à certaines questions qu'ils se posent ou de mieux faire face à une situation donnée. Le mouvement mondial "On-Farm Experimentation", qui s'appuie sur six principes fondateurs, associe des chercheurs et des agriculteurs (environ 30 000 dans le monde à ce jour). Ces derniers sont invités à coconstruire de nouvelles formes d'expérimentations et d'innovations dans une optique de transition agroécologique et digitale. Ici, l'expérimentation est considérée comme un outil pour la création de savoirs locaux.
Organic living labs & lighthouse farms in Europe
Gerda JONASZ, Auteur ; Korinna VARGA, Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : TP ORGANICS | 2022TP Organics (Plate-forme technologique européenne pour l'alimentation et l'agriculture biologique) sest intéressée à la construction de « systèmes de connaissances et d'innovations en agriculture biologique » (nommés par la suite AKIS). Pour cela, TP Organics a dépisté et cartographié des initiatives innovantes en Europe. Ce document sattarde plus particulièrement sur sept laboratoires vivants (living labs) dédiés à la bio et cinq fermes phares biologiques. Ces douze initiatives présentent, à la fois, des innovations technologiques, sociales, économiques, organisationnelles et de gouvernance. Elles appliquent, ainsi, des approches multiples pour trouver des solutions techniques et améliorer le partage des connaissances en agriculture bio. Toutefois, l'étude plus globale du système de transfert des connaissances en agriculture souligne que les besoins des agriculteurs bio ne sont pas suffisamment satisfaits par les AKIS existants. Les services de conseil nationaux incluent et communiquent rarement sur les solutions bio, et encore moins sur les innovations. Afin d'organiser une meilleure circulation des informations, un réseau européen de conseil biologique pourrait être développé, afin de résoudre le problème de déconnexion et de sous-représentation de lAB dans les AKIS nationaux. Il serait ainsi nécessaire de : 1 - soutenir les événements favorisant l'apprentissage entre pairs ; 2 - investir dans les plateformes en ligne et les réseaux sociaux ; 3 - rapprocher les agriculteurs bio et conventionnels ; 4 - sensibiliser aux concepts de living lab et de ferme phare en filière bio ; 5 - investir dans des cours et des formations pour les agriculteurs ; 6 - mettre en place un sous-réseau bio dans le réseau « Soil Mission » de laboratoires vivants et de fermes phares ; 7 - mieux connecter et intégrer les productions biologiques dans les AKIS nationaux ; 8 - mettre en place un réseau européen de services de conseil en agriculture bio.
Où en est le marché bio belge ?
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, la hausse des prix impacte fortement tous les canaux de distribution avec, d'une part, des charges plus importantes pour les distributeurs et, d'autre part, des consommateurs qui se tournent vers des produits moins coûteux - notamment les marques de distributeurs, où la marge est moindre, plutôt que les grandes marques. Face à une situation tendue, les magasins bio belges doivent s'adapter (centralisation des achats, communication transparente sur les prix, partenariats...). Un encart est consacré à un nouvel acteur sur le marché belge : Aventure Bio Belux.
Participatory Guarantee Systems for Organic Agriculture: Case studies in Central and West Africa: Burkina Faso, Cameroon, Ghana, Mali, São Tomé and Príncipe
Flávia MOURA E CASTRO, Auteur ; Sara ANSELMI, Auteur ; Alexandra JOSEPH, Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2022Les Systèmes Participatifs de Garantie (SPG) représentent un outil alternatif et complémentaire au système de certification par une tierce partie. Les petits exploitants agricoles préfèrent souvent recourir à un SPG pour certifier leurs produits, car ils sont plus accessibles et mieux adaptés à leurs réalités locales. IFOAM - Organics International soutient ces mécanismes qui permettent de vérifier et dassurer la conformité des produits aux normes biologiques. IFOAM-OI est dailleurs la seule organisation à collecter et à publier des données sur les SPG. Cette nouvelle publication compile des informations sur cinq SPG basés en Afrique Centrale et en Afrique de lOuest : 1 - BioSPG au Burkina Faso : faire progresser l'alimentation saine, la biodiversité et le bien-être pour tous ; 2 - SPG Etso Mbong au Cameroun : rendre l'agriculture plus rentable et plus saine ; 3 - SPG au Ghana : cultiver en agriculture biologique pour une production alimentaire plus saine ; 4 - BioLocal au Mali : permettre l'accès à une alimentation saine et équitable pour tous grâce à la certification SPG ; 5 - SPG à São Tomé et Príncipe : produire des aliments biologiques pour le bien de notre population. Les informations contenues dans ce rapport ont été collectées entre 2020 et 2022, en collaboration avec des mouvements nationaux d'agriculture biologique et d'autres parties prenantes. Elles permettent notamment de répondre aux questions suivantes : comment ces initiatives de SPG fonctionnent-elles et traitent-elles la conformité ? Quelle gouvernance est mise en place ? Quels sont leurs principaux canaux et stratégies marketing ? A quels défis ces groupes dagriculteurs sont-ils confrontés ? Cette publication donne ainsi un aperçu des similitudes et des diversités au sein des SPG.
Peut-on se passer des engrais azotés de synthèse ?
Gilles BILLEN, Auteur ; Josette GARNIER, Auteur ; Julia LE NOË, AuteurLa crise actuelle du coût énergétique et la guerre en Ukraine viennent plus que jamais souligner limportance de travaux récents qui montrent que la France, lEurope ou même le monde peuvent nourrir, dici 2050, une population grandissante (jusquà 11 milliards dhabitants au niveau mondial), sans recours aux engrais chimiques. Trois grands leviers sont mobilisables et à associer pour y arriver : i) Des systèmes de cultures basés sur des rotations longues intégrant des légumineuses, adaptées aux territoires et qui permettent un même niveau de production en protéines que les systèmes culturaux actuels basés sur les engrais de synthèse ; ii ) Le rétablissement de la complémentarité entre systèmes de cultures et élevage, avec le retour du bétail, surtout des ruminants, en zones céréalières, mais avec une densité de cheptel fortement réduite. Cette complémentarité cultures-élevage doit être associée à un renforcement de la concordance entre production et consommation locale et à un bouclage des cycles de nutriments intégrant une valorisation significative des excréments humains, notamment lurine, comme fertilisants ; iii) Une modification du régime alimentaire humain, avec des produits animaux ne représentant que 25-35 % de la ration protéique totale. La méthode de comptabilité biogéochimique GRAFS, développée par les auteurs, montre que lon peut ainsi nourrir le monde, tout en sauvegardant lenvironnement et en limitant les gaz à effet de serre, le tout sans utiliser dengrais chimiques. Les freins à la réalisation dun tel scénario sont plutôt de lordre des verrouillages sociotechniques et politiques, en cours aujourdhui pour maintenir une agriculture industrielle.
Le point avec Certipaq : Dernières actualités réglementaires
Gwénaël LEREBOURS, AuteurDepuis lentrée en application de la nouvelle réglementation européenne sur la production biologique le 1er janvier 2022, plusieurs précisions ont été apportées par lINAO dans son Guide de lecture. Certaines précisions concernent lutilisation de semences et de plants biologiques. Les plants en arboriculture et en viticulture bio sont considérés temporairement comme indisponibles. Les producteurs peuvent utiliser des plants issus de lagriculture conventionnelle non traités après récolte. Cependant, dès juillet 2023, il sera nécessaire dimplanter des plants bio et il est donc préférable de contractualiser ses besoins en plants bio avec un pépiniériste. Pour lélevage, les levures non bio obtenues à partir de Saccharomyces cerevisiae et de Saccharomyces carlsbergensis sont autorisées dans lalimentation animale, si ces levures ne sont pas disponibles en bio. Les règles daccès aux parcours des volailles (poulettes, pondeuses) ont également été précisées. En apiculture, il faudra noter lemplacement de ses ruches dans le temps, ainsi que les floraisons présentes et les opérations dextraction. Les miellées doivent provenir essentiellement (au moins 50 %) de cultures conduites en bio, de flore spontanée, de cultures peu traitées, avec une faible incidence sur lenvironnement (prairies, zones humides, forêts ). Par ailleurs, la cire utilisée devra également être certifiée biologique.
Positionnement de l'élevage bovin allaitant du Massif Central devant les enjeux de la décennie 2020 : quelles orientations possibles ?
Thierry Turlan est Ingénieur Général du ministère en charge de lAgriculture. Il assure actuellement une mission de trois ans, qui consiste à travailler, avec tous les acteurs de la filière viande bovine du Massif Central, sur des démarches de valorisation de la viande à court terme, et sur les perspectives dévolution de lélevage dici 2030. Ce diaporama a servi de support à sa conférence intitulée « Comment, face aux changements climatiques et aux modifications des habitudes des consommateurs, la filière bovine du Massif Central pourrait sadapter ? » (conférence organisée par la FR CIVAM Auvergne le 20 septembre 2022). Ce diaporama commence ainsi par faire un point sur la production et la consommation de viande bovine en France (cette dernière est en déclin depuis une dizaine dannées, avec des modifications des habitudes de consommation). Il aborde ensuite les différents sujets de débat, dans la société française, sur la viande (santé, concurrence feed/food, émissions de gaz à effet de serre, biodiversité, bien-être animal ) et décrit les attentes et la demande des citoyens qui en découlent. Après avoir dressé ce tableau général, un focus est réalisé sur les atouts de lélevage bovin allaitant dans le Massif Central (peu de dualité feed/food via la maximisation de lherbe, ancrage historique sur le territoire, entretien du paysage, élevage extensif reposant sur des prairies avec peu de pollution des eaux, avec du stockage de carbone, avec un habitat favorable pour la biodiversité et le bien-être animal ). Les limites et les interrogations liées aux systèmes délevage bovins du Massif Central dans les années à venir sont ensuite soulevées : quels sont les atouts et les contraintes des races à viande actuelles vis-à-vis des GES ? Quel sera le taux de renouvellement des exploitations bovines (actuellement en baisse) ? La présentation insiste également sur la nécessité, pour les éleveurs, de maîtriser leurs coûts de production, notamment en diminuant leurs charges. Cette conférence a été enregistrée et est visionnable sur le site de la FR CIVAM Auvergne.
Les productions fruitières à l'heure du changement climatique : Risques et opportunités en régions tempérées
Occupant une place primordiale dans notre alimentation, les productions fruitières de climats tempérés sont issues de cultures très diversifiées et souvent inféodées à des régions aux conditions climatiques particulières. Quels effets le changement climatique va-t-il induire sur les performances, la diversité et la répartition de ces cultures ? Ces effets vont-ils accroître les vulnérabilités intrinsèques aux productions fruitières et générer également des opportunités leur offrant un nouveau dynamisme ? Quels outils et quels leviers permettront danticiper les adaptations des cultures fruitières au changement climatique ? Comment concilier adaptation climatique et compétitivité économique ? Pour répondre à ces questions, cet ouvrage, réalisé notamment en collaboration avec le GIS fruits et INRAE, présente un vaste panorama de connaissances, allant des évolutions et des prédictions climatiques aux processus écophysiologiques et agronomiques déterminant la production des plantes fruitières. Une analyse des impacts potentiels, ou déjà avérés, du changement climatique aux différents niveaux de la production permet dénoncer les enjeux à anticiper, concernant tout particulièrement la phénologie, la contrainte hydrique, la qualité des fruits et les bioagresseurs. Les différents leviers susceptibles de mener aux adaptations projetées sont explorés à la lumière des adaptations déjà mises en place en climats chauds.
Produire des orges brassicoles bio de qualité
Nina LOPEZ, Auteur ; Jean CHAMPION, Auteur ; Sabrina BOURREL, AuteurAfin d'accompagner au mieux l'essor des malteries qui travaillent en agriculture biologique, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (+ quatre malteries en cinq ans), les Chambres d'agriculture de la Drôme, de l'Isère et du Puy-de-Dôme ont mis en place des essais variétaux d'orge brassicole d'hiver et de printemps, avec des protocoles communs. Culture traditionnellement présente plutôt au Nord de la Loire, il semble, en effet, nécessaire de déterminer quelles sont les variétés d'orge les plus adaptées aux contextes pédoclimatiques de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Si les semis de printemps ne semblent pas adaptés (fort risque de sécheresse et de coups de chaleur), plusieurs variétés de printemps ont toutefois été étudiées mais sur des semis d'automne. Parmi les critères étudiés, figurent les rendements, la résistance aux maladies, le calibre, le taux de protéines (devant être compris entre 9,5 et 11,5 % pour un débouché en malterie), le poids spécifique, la qualité brassicole, le nombre de trempes nécessaires pour maltage, la qualité organoleptique et la typicité. Les résultats pour la première année d'essais (campagne 2021-2022) sont présentés dans cet article. Ils devront être enrichis et confrontés aux résultats de la campagne 2022-2023.
Projet Proverbial : Suivis en élevages ditinéraires techniques pour produire des jeunes bovins mâles bio Résultats intermédiaires
Aurélie BLACHON, Auteur ; Emmanuel DESILLES, Auteur ; Alexis GANGNERON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Afin dacquérir des références sur des itinéraires de production permettant de valoriser des jeunes bovins de race allaitante conduits en agriculture biologique, des suivis de fermes ont été réalisés auprès de plusieurs élevages biologiques qui valorisent déjà leurs bovins mâles. Ces élevages sont situés dans différents contextes pédoclimatiques (Allier, Pyrénées-Orientales, Tarn et Haute-Vienne) et représentent une large gamme ditinéraires de production et de circuits de commercialisation : recours à des vaches nourrices, système transhumant, valorisation des bovins jeunes en vente directe Ces suivis ont été réalisés sur deux campagnes contrastées sur le plan climatique (2021 et 2022). Ces fiches présentent, pour chaque élevage étudié, les résultats intermédiaires (résultats de la campagne 2021). Elles apportent les informations suivantes : les chiffres-clés de lélevage étudié, les objectifs de léleveur, litinéraire de production, la croissance des jeunes bovins mâles, lalimentation du couple mère-veau, la qualité et la conformation des carcasses. Ces suivis ont été réalisés dans le cadre du projet Casdar Proverbial (2021-2024). Ce dernier cherche à valoriser localement les jeunes bovins mâles biologiques issus des élevages allaitants, en testant des itinéraires alternatifs (production de jeunes bovins mâles de 12 mois et de bufs rajeunis de 24 26 mois) pour produire de la viande bio à destination de la restauration collective.
Prospective des matières fertilisantes d'origine résiduaire (MAFOR) à l'horizon 2035
Clémence GROSS, Auteur ; Paul-Émile NOIROT-COSSON, Auteur ; Boris BAILLY, Auteur ; ET AL., AuteurLes matières fertilisantes d'origine résiduaire (MAFOR) constituent une ressource renouvelable pour la fertilisation des cultures et le maintien d'une bonne fertilité des sols. Il s'agit des effluents d'élevage, des boues d'épuration, des composts de déchets organiques ou encore des digestats de méthaniseurs, tous n'étant pas utilisables en AB. Dans le but de fixer des objectifs stratégiques quant à leur développement à l'horizon 2035, et de réduire notre dépendance aux ressources non-renouvelables, le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (MASA) a commandé une étude prospective auprès du cabinet I Care & Consult. Les principales conclusions de cette étude sont présentées dans ce document. À ce jour, les MAFOR (dont plus de 90 % sont des effluents d'élevage) sont minoritaires dans la fertilisation des cultures par rapport aux engrais minéraux et représentaient 36 % de la fertilisation totale en 2017. À l'horizon 2035, selon les trois scénarios proposés - Transition ambitieuse, Sobriété locale, et Tendanciel -, elles pourraient représenter 17 à 18,2 % de la fertilisation en France. Ces chiffres s'expliquent par la réduction des cheptels, préconisée dans de nombreux scénarios de transition environnementale et/ou agricole. Dans le scénario "Sobriété locale", qui envisage le plus fort développement de l'agriculture biologique (54 % à l'horizon 2035), l'importance croissante des légumineuses dans les assolements permet de limiter les besoins en fertilisation, et ainsi d'atteindre le plus fort taux d'utilisation de MAFOR. Toutefois, le développement de l'AB pourrait être contraint, lui, par la faible disponibilité d'effluents autorisés par son cahier des charges. En conclusion, le cabinet I Care & Consult établit quatre recommandations principales : - l'amélioration des pratiques d'épandage pour limiter les pertes et augmenter la disponibilité en éléments fertilisants ; - la mise en uvre de mesures en faveur de filières d'élevage couplées à des pratiques respectueuses de l'environnement (élevage extensif, à l'herbe...) ; - l'amélioration de la production de déchets (meilleur tri des biodéchets, recyclage des urines...) ; - la poursuite du développement des filières de compostage et de méthanisation.
Prospective du système alimentaire et de son empreinte énergétique et carbone : Cinq visions de l'alimentation en France vers la neutralité carbone en 2050
Carine BARBIER, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; Patrice DUMAS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 16 (3 Rue Michel Ange, 75 794, FRANCE) : CNRS | 2022Le projet de recherche SISAE (Simulation prospective du Système Alimentaire et de son Empreinte carbone), auquel participent notamment le CNRS, le CIRED, INRAE, Solagro et le CIRED, a pour objectif de dessiner différentes visions du système alimentaire français en 2050, dans le cadre des engagements européens à la neutralité carbone à cet horizon. Il cherche à répondre aux questions suivantes : Comment faire évoluer la production et la transformation des denrées alimentaires pour répondre à la demande future de la population, tout en réduisant limpact environnemental du système alimentaire ? Quels arbitrages cette évolution suscite-t-elle aux différents niveaux du système alimentaire (partage dusage des sols, importations et des exportations des produits et le transport associé, transformation, modes dapprovisionnement des ménages...) ? Cinq scénarios du système alimentaire sont décrit dans ce rapport : Génération frugale (avec 70 % de SAU bio) ; Coopérations territoriales (avec 50 % de SAU bio) ; Technologies vertes (20 % des surfaces en AB) ; Pari réparateur ; SNBC 2019 (stratégie nationale bas carbone). La partie 1 présente lempreinte énergétique et carbone du secteur alimentaire actuel, les éléments communs aux scénarios et le scénario Tendanciel. La partie 2 décrit, dans le contexte propre à chacun des 5 scénarios visant à la neutralité carbone, le système alimentaire en 2050. En partie 3, les consommations dénergie et les émissions de gaz à effet de serre des scénarios en 2050 sont décrites de manière comparative. Une analyse des leviers principaux dévolution des systèmes alimentaires vers la neutralité carbone est présentée en partie 4.
Protection physique contre ravageurs, maladies : Imaginer des systèmes en rupture ?
Frédérique ROSE, AuteurEn viticulture, de nombreuses méthodes de lutte physique sont en cours de développement pour lutter contre les ravageurs. Elles représentent de véritables alternatives aux traitements phytosanitaires. Quelle est leur efficacité ? Quelle adaptabilité possible et pour quels vignobles ? Cet article répond à ces questions pour trois nouvelles technologies : des bâches (Viti-Tunnel), des flashs UVC et un aspirateur à cicadelles. Le dispositif Viti-Tunnel est développé par la société Mo.Del. Dès que le capteur du dispositif détecte de la pluie, des bras déploient des bâches en polyane au-dessus du rang de vigne afin de former un toit. Leau de pluie sécoule entre chaque bâche, au niveau de linter-rang. Les bâches se réenroulent lorsque le capteur ne détecte plus de gouttes durant quatre minutes. Ce dispositif, encore en cours de développement, est testé, depuis 2019, sur dix propriétés girondines. La protection contre le mildiou obtenue avec Viti-Tunnel (sans autre traitement) est, pour linstant, identique, voire meilleure, que celle obtenue avec les interventions phytosanitaires des vignerons. Ce système permettrait également de lutter contre le gel, voire contre la grêle. Le travail du sol reste possible malgré ce dispositif, mais il demande quelques adaptations. Le coût serait de 15 à 20 le mètre linéaire. UV Boosting propose une technologie reposant sur des panneaux envoyant des flashs UVC pour stimuler les défenses des plantes. Le projet Casdar Oidiuv a permis de tester les effets de ce traitement sur loïdium. 25 autres sites ont testé ses effets contre le mildiou. Des essais ont aussi été menés en Suisse. Certains résultats sont bons, dautres sont plus mitigés. Pour finir, le projet Vacuum Bug a testé laspirateur à cicadelles de la flavescence dorée. Les résultats sont en cours de traitement.
PSDR4 Repro-Innov - Réorganisations productives et innovantes dans les filières agri-alimentaires
Pierre TRIBOULET, Auteur ; Charlène ARNAUD, Auteur ; Pascale CHÂTEAU-TERRISSE, Auteur ; ET AL., AuteurConduit dans le cadre du programme PSDR4, le projet Repro-Innov s'est penché sur le potentiel d'innovation et de création de valeur ajoutée du secteur agri-alimentaire en région Occitanie, région dans laquelle ce secteur économique a un poids particulièrement important. À travers différentes études quantitatives et qualitatives s'intéressant à l'ensemble de la chaîne, de la recherche-développement à la consommation, l'objectif était d'identifier et de mieux comprendre les processus de réorganisation et les dynamiques d'innovation, dans un contexte où les dimensions environnementales et sociales sont de plus en plus prégnantes. Les travaux ont été menés sur trois grandes thématiques : - L'évolution des profils d'exploitation agricole (réorganisations productives) ; - L'agriculture biologique et son développement, aussi bien au niveau de la production que de la consommation ; - Les dynamiques d'innovation dans les espaces ruraux et les villes moyennes. Les principaux résultats sont présentés dans cet article. Du côté de la consommation de produits biologiques, les impacts environnementaux et sur la santé ont été caractérisés par circuits de distribution. Du côté de la production, l'étude s'est intéressée plus particulièrement à la dynamique en uvre dans le département du Gers. Le développement de l'AB y est tout d'abord dû au dynamisme des agriculteurs eux-mêmes, suivis ensuite par les autres acteurs économiques et par les acteurs publics et institutionnels.
Quelles sont les difficultés rencontrées par les éleveurs pour respecter les exigences du cahier des charges Demeter en termes de bien-être animal ? Et comment Demeter peut améliorer son évaluation du bien-être animal au cours des audits et de la certification ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage au sein de l'association Demeter France, qui gère la marque certificatrice pour les produits issus de l'agriculture biodynamique, dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). L'étude a d'abord porté sur la présentation de la structure Demeter, son fonctionnement, ses missions et son ancrage sur le territoire français. Des tableaux, comparant la réglementation européenne biologique 2018/848 et le cahier des charges Demeter 2022, mettent en évidence les points communs et les différences quant à leurs exigences en termes d'élevage. Afin de recueillir les difficultés des éleveurs face aux exigences du cahier des charges Demeter, des entretiens ont été menés avec 13 éleveurs, permettant de collecter des données telles que : le contexte de l'entreprise, la présentation des productions animales, la réflexion sur le bien-être animal, le déroulement de l'audit, la certification... Les résultats de ces entretiens sont présentés dans ce document.
"Le robot sème et désherbe betteraves et oignons bio"
Ludovic VIMOND, AuteurInstallé en Seine-et-Marne et converti à l'agriculture biologique depuis 2022, Brice De Bisschop a investi, cette même année, dans un robot Farmdroid FD 20. Ce dernier est utilisé pour les semis et le binage des betteraves et des oignons, cultures qui n'auraient pas été envisagées sans cet équipement. Équipé de panneaux solaires et d'antennes GPS, le robot peut travailler en totale autonomie 24 heures sur 24. Le polyculteur-éleveur est pleinement satisfait de cette première année d'utilisation et envisage, à l'avenir, de mettre en place de nouvelles cultures légumières de plein champ qui pourraient mobiliser cet outil.
Les savoirs empiriques des agriculteurs
Muriel ASTIER, AuteurLors dun webinaire de lAcadémie dagriculture de France, des chercheurs et des agriculteurs ont présenté leurs réflexions sur les savoirs empiriques des agriculteurs appliqués à la transition agricole. Cet article reprend des extraits dune intervention sur les différents types de savoirs (Doyle McKey, professeur émérite dÉcologie à l'Université de Montpellier) et du témoignage dune agricultrice (Sarah Singla, Aveyron) sur le thème « Comment développer les savoirs empiriques dans les agricultures du monde et en France en faisant appel aux sciences molles ? ». Si on peut distinguer plusieurs types de savoirs (savoirs scientifique, empirique, local, traditionnel ou encore savoir indigène), il faut avoir en tête que la dichotomie actuelle qui oppose savoir scientifique et savoir empirique, en privilégiant le premier, est trop simpliste : chacun est porteur de divers types de savoirs et ces derniers shybrident. Opposer ces deux types de savoirs, pourtant souvent complémentaires, peut conduire à des politiques agricoles mal adaptées. Pour lagricultrice qui témoigne ici, « le savoir empirique des agriculteurs, cest la connaissance de ce qui se passe dans les parcelles, dans un contexte économique et social bien particulier [ ] ». Il faut des approches globales et pas seulement techniques. Les agriculteurs doivent être intégrés dans les politiques de développement agricole et dans les schémas de recherche-actions, avec une logique interdisciplinaire, plus globale. Si lenvironnement et la qualité de vie ne sont pas améliorés, les connaissances acquises nauront pas réellement servi à un développement agricole quon puisse vraiment qualifier de réel progrès.
Signes de qualité : La Bio dans la jungle des labels
Maude CHABERT, AuteurLa consommation de produits alimentaires bio est en baisse. Ceci s'explique, notamment, par une perte de confiance des consommateurs en la valeur ajoutée de la bio. Le prix étant le premier frein à l'achat du bio, les consommateurs se replient sur des produits affichant certaines qualités (produits locaux, sans pesticides...). Dans le but de rappeler ce qui différencie la bio des autres signes de qualité, Greenpeace, le WWF France et le BASIC ont étudié les impacts socio-économiques et environnementaux de 11 démarches alimentaires, afin d'évaluer leur durabilité. Un schéma reprend les résultats obtenus par les différents labels, certifications et démarches alimentaires. Stéphanie Constant, maraîchère bio à Languédias (22), décrit la commercialisation de ses produits, intégralement en circuits courts.
Simulation prospective du Système Alimentaire et de son Empreinte carbone (SISAE) : Elaboration et évaluation de différentes visions du système alimentaire français en 2050 - Rapport final
Carine BARBIER, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; Patrice DUMAS, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 01 (20 Avenue du Grésillé, BP 90406, 49 004, FRANCE) : ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie | 2022Aller vers la neutralité carbone du système alimentaire (du champ à lassiette) à lhorizon 2050 impose une évolution sensible des régimes alimentaires. Cette évolution entraînera des arbitrages à différentes étapes : au niveau des systèmes de production agricoles, du partage dusage des sols, des importations et des exportations de produits agricoles et alimentaires, des systèmes de transformation, des modes dapprovisionnement des ménages Ce rapport décrit six visions du système alimentaire en 2050. Cinq dentre elles sont communes aux scénarios de lexercice Transitions 2050 de lAdeme, à savoir : un scénario « tendanciel », un scénario « Génération frugale », un scénario « Coopérations territoriales », un scénario « Technologies vertes » et un scénario « Pari réparateur ». La dernière vision reprend le scénario SNBC-AMS 2019 (ce dernier se rapproche du scénario tendanciel de lexercice Transitions 2050 de lAdeme). Pour chacune de ces visions, ce rapport décrit : les principes généraux du scénario, loccupation du territoire quil génère, les productions agricoles quil nécessite, l'évolution des surfaces en AB, les échanges internationaux occasionnés, les émissions de gaz à effet de serre engendrées, ainsi que la place des bioénergies au sein de ce système. Les résultats montrent, avant tout, limportance des synergies possibles entre les préoccupations de santé publique, la recherche dune plus grande autonomie alimentaire et la protection de lenvironnement.
A la une : Thés, tisanes : La propreté ninfuse pas toujours ! ; Cultivé en France : Vive le thé bio et local !
Patricia CHAIROPOULOS, Auteur ; Xavier LEFEBVRE, AuteurLe thé et les tisanes voient leur consommation augmenter et bénéficient dune image de produit naturel. Mais quen est -il vraiment ? Des tests sur la présence de pesticides (770 molécules recherchées), de métaux lourds, et de corps étrangers ont été menés sur 4 familles de produits, bio et conventionnels, achetés en grandes surfaces et en magasins spécialisés : 16 thés noirs, 12 thés verts à la menthe, 10 infusions à base de verveine et 10 infusions détox. Pour les thés verts, les polyphénols, marqueurs de qualité, ont aussi été dosés. Les résultats montrent, notamment, la présence de 16 pesticides dans les thés conventionnels, dont certains interdits en France ou en Europe, tout en restant sous les « limites maximales de résidus ». Près de la moitié des thés verts est concernée, tous non bio. Du Glyphosate (encore autorisé) a été retrouvé dans 30 % des produits, en particulier les thés noirs. Si les résultats sont « bons » pour les métaux lourds, par contre, les analyses ont montré la présence de nombreux corps étrangers : insectes, fragments de plastiques ou de pierre, poils de rongeurs Les infusions sont plus touchées par ce dernier point, ainsi que les produis bio pour les impuretés dorigine biologique (probablement parce que non traités pour les insectes). Pour les thés verts, les teneurs en polyphénols sont très variables, allant du simple au double. Le dossier se conclut avec un focus sur le thé bio cultivé en France, notamment métropolitaine. Production encore confidentielle, elle bénéficie depuis cette année dun label privé « thé français ».
TOFoo, un projet inédit : Des analyses pour garantir lorigine bio
Marion COISNE, AuteurLe projet TOFoo (True Organic Food) vise à mettre au point un procédé, se basant sur des analyses, pour déterminer si un produit est bio ou non. Ce qui constitue un véritable défi technologique. Ce projet a été lancé en 2020, pour une durée de cinq ans et demi, avec un budget de 18 millions deuros. Il réunit une dizaine de partenaires et professionnels associés, dont lITAB, et il est coordonné par le laboratoire danalyses Eurofins. Lhypothèse sur laquelle se base ce projet est que les pratiques agricoles ont un impact sur la qualité du produit, quel que soit le lieu de culture ou la variété. Pour capter ces impacts au niveau de la qualité, et donc les différences entre les produits bio et non bio, des analyses sont effectuées sur un grand nombre déchantillons de pommes, de lait, de carottes, de blé, de tomates et de jus de pomme (bio et non bio). Lobjectif est danalyser une quantité déchantillons suffisamment grande pour arriver à distinguer et à caractériser ces deux groupes (bio et non bio). Les premiers résultats, notamment sur pomme, sont prometteurs.
Le toit connecté à l'abreuvoir
Julien RAPEGNO, AuteurDans le Puy-de-Dôme, sur la ferme de Sacot, la famille Champeix a profité de la construction de deux bâtiments - une stabulation et un hangar à fourrages - pour mettre en place un système de récupération d'eau de pluie : toiture connectée aux abreuvoirs, gouttières, citerne enterrée de 40 000 litres, filtres faits maison, pompe et plomberie. L'eau récupérée est utilisée pour l'abreuvement des vaches allaitantes biologiques Salers et Ferrandaises, mais aussi pour nettoyer le matériel agricole, permettant ainsi de couvrir 50 % des besoins de l'exploitation.
Ventes de produits bio : Le e-commerce, une opportunité pour booster ses ventes ?
Maude CHABARET, AuteurEn France, depuis l'épisode de Covid-19, de nouveaux comportements d'achats alimentaires ont émergé : depuis 2019, les ventes en ligne de produits alimentaires sont montées en flèche : + 43 % en 2020 (par rapport à 2019) et + 41 % en 2021 (par rapport à 2020). À noter que 7,7 % des achats bio sont en ligne. En 2021, les ventes de produits bio en ligne ont pratiquement atteint 1 milliard d'euros, dont 17 % de points de vente en ligne 100 % bio. Elles ont augmenté de 41 % en un an. Pour les fermes bio, il semble donc important de diversifier les types de points de vente (numériques et physiques) afin de faciliter l'accès à leurs produits. En effet, faire ses courses alimentaires en ligne s'intègre facilement dans l'organisation des ménages ; c'est un gain de temps, d'autant plus quand il est possible d'opter pour une livraison, et la gestion du budget est facilitée (visualisation du montant total en direct, moins de tentations pour des produits superflus). Si la facilité d'accès et la flexibilité des achats en ligne ont séduit de nombreux consommateurs bio, ces derniers ne sont pas, pour autant, moins sensibles à d'autres critères d'achats (soutien aux acteurs locaux, qualité des produits, contribution au dynamisme du territoire...). Pour les fermes bio, se lancer dans la vente en ligne en circuit court est donc une opportunité à saisir pour booster les ventes et pour s'adapter aux nouvelles habitudes de consommation. Dans cet article, 7 conseils, ainsi qu'une sélection d'outils, pour réussir l'intégration du e-commerce dans sa stratégie commerciale sont fournis.
Vers un doublement du chiffre d'affaires bio d'ici 2027 ?
NATEXBIO, Auteur ; LA MAISON DE LA BIO, Auteur ; CREDOC, Auteur ; ET AL., AuteurEn 2021, Natexbio et La Maison de la Bio ont lancé une étude, avec l'institut Credoc et AND International, pour répondre à l'interrogation suivante : Comment va évoluer le secteur bio d'ici 2027 ? Les résultats de cette étude ont conduit à quantifier l'effet des facteurs extérieurs (politiques, économiques, sociologiques...) sur le secteur bio, afin d'aider les entreprises à se projeter. Ce travail a permis d'identifier quatre scénarios possibles, du plus pessimiste ou plus optimiste. Le scénario 2, qui envisage une croissance du secteur de +10 % par an (soit un chiffre d'affaires multiplié par deux) accompagnée, notamment, par la création de 137 000 emplois sur toute la filière bio, a été présenté lors de la conférence de presse à Natexpo, le 14 juin 2022. Les actions publiques qui pourraient être mises en place pour évoluer vers ce scénario ont été exposées en détail à cette occasion.
Viande bovine bio : On se met une caisse ?
SYMBIOSE, AuteurLa vente de viande bovine bio en direct, en caissettes, reste une pratique importante, avec nombre davantages, mais ceux-ci devant être « entretenus » dans un contexte de concurrence accrue. Cet article présente divers conseils pratiques, issus notamment du retour dexpérience de cinq producteurs bio du Finistère, pour qui la vente directe représente en moyenne les 3/4 des volumes vendus, dont les 2/3 en caissettes. En plus des caissettes, ces éleveurs font aussi de la vente directe au détail, plus contraignante et plus coûteuse, mais qui apporte de la souplesse ou qui peut offrir une vitrine pour mieux toucher le consommateur. En effet, pour maintenir son volume de vente en caissettes, il est important de communiquer, pour fidéliser, mais aussi pour toucher de nouveaux clients. Il faut aussi développer ses techniques de vente avec, par exemple, une diversité de tailles de colis, un étiquetage avec quelques précisions sur la cuisson, une bonne propreté et une apparence correcte du colis, du vendeur ou de la ferme. Par ailleurs, il est important de bien veiller à la rentabilité de la vente en caissettes, en tenant compte de linvestissement, du rendement de découpe ou encore du temps de travail. Sont présentés, dans cet article, des éléments chiffrés pour aider à la réflexion. De même, la composition du colis est aussi à soigner et un tableau pour aider à répartir au mieux les morceaux à bouillir et à griller conclut cet article.
Vu au Space
Frédéric RIPOCHE, AuteurÀ l'occasion du Space, salon agricole dédié à l'élevage qui se tient chaque année à Rennes, de nombreuses entreprises viennent exposer leurs nouveautés. Certaines de ces nouveautés sont présentées dans cet article : - les additifs alimentaires à base d'extraits de plantes de la société Nor-Feed, et notamment la gamme à base d'agrumes qui a pour but de mieux valoriser les protéines de la ration par les monogastriques ; - le complexe de minéraux et d'oligo-éléments Z'Fix Slurry, conçu par Olmix, qui améliore la qualité biologique, physique et agronomique des lisiers ; - le produit Phyto Ax'cell, de Phytosynthèse, qui peut soutenir les animaux d'élevage lors des périodes où leur métabolisme est fortement sollicité (ponte, mise-bas, stress thermique...) ; - la préparation bactérienne DéchaumActiv, de la société Via Végétale, qui améliore la fertilité des sols en optimisant la dégradation des résidus de cultures et la libération des éléments nutritifs ; - le bloc à lécher SodiRespi, destiné aux bovins et aux équins, un complément riche en minéraux et en oligo-éléments qui permet, par ailleurs, d'optimiser le confort respiratoire des animaux. Pour finir, Moulin Marion présente sa nouvelle filière de trituration de soja bio en France. À terme, le meunier et fabricant d'aliments pour le bétail aimerait proposer des produits 100 % français.
1985 : Première règlementation bio officielle
Jean-François LEMAIRE, AuteurLe décret du 10 mars 1981 définissait "les conditions de production de l'agriculture n'utilisant pas de produits chimiques de synthèse", mais il n'employait pas le terme "biologique". C'est en mars 1985 que le dossier sur "la règlementation des produits de l'agriculture biologique" a été officiellement mis à la disposition des agriculteurs, alors que la notion d'agriculture biologique existait en France depuis déjà 30 ans. Dans son numéro 151 de janvier 1985, la revue Agriculture et Vie publiait, en avant première, les principales mesures établies par le service Direction Qualité du ministère de l'Agriculture pour pouvoir utiliser la mention "agriculture biologique". Retour en arrière, pour comprendre comment fonctionnait, à l'époque, la règlementation bio et, en particulier, le rôle des organismes gestionnaires chargés de l'homologation des cahiers des charges destinés aux différents opérateurs de la filière (producteurs, éleveurs, transformateurs...).
1985 : Les premières règles en matière de contrôle
Jean-François LEMAIRE, AuteurC'est en 1985 que les premiers contrôles bio ont été organisés, dans le cadre de la mise en place des mesures établies par le service Direction Qualité du ministère de l'Agriculture, dans le dossier "Réglementation des produits de l'agriculture biologique". A l'époque, pour pouvoir utiliser la mention "Agriculture biologique", chaque opérateur bio devait respecter un cahier des charges homologué d'un organisme gestionnaire reconnu par la Commission Nationale d'Homologation des cahiers des charges. Les conditions de mise en uvre des contrôles, que ce soit pour les fournisseurs ou pour les producteurs, figuraient dans ces cahiers des charges.
8e Salon Tech&Bio : Le plein en références techniques et économiques ; Pôle Élevage : Des repères dans toutes les filières ; Création de filières agroalimentaires : « Un long fleuve pas si tranquille »
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurCes trois articles effectuent un retour sur la 8ème édition du salon Tech&Bio, qui sest tenue du 21 au 23 septembre 2021, sur le Lycée agricole du Valentin, à Bourg-lès-Valence (Drôme). Cette édition a regroupé 18 000 visiteurs. Le premier article revient sur ce rendez-vous incontournable qui permet de faire le plein en références techniques et économiques, et de voir les dernières innovations. Au total, 375 exposants de lamont et de laval étaient présents, une centaine de démonstrations de matériels innovants ont été organisées, ainsi que de nombreuses conférences, dont certaines ont été prises dassaut. Le fil vert de cette édition a été le Village du Biocontrôle (nouveauté 2021), qui a réuni plus de 16 entreprises. Le second article est consacré au Pôle Élevage. Divers ateliers et conférences ont abordé les principales préoccupations des éleveurs bio. Cet article revient plus précisément sur les conférences consacrées à lautonomie alimentaire des élevages bio, lactualisation des références en ovins lait bio, ladéquation entre loffre et la demande pour la filière ovins viande bio (projet Casdar ReVABio), ainsi qu'au nouveau bâtiment délevage de la ferme du Lycée agricole du Valentin, qui illustre comment réduire les conséquences des évolutions climatiques sur un troupeau laitier. Pour finir, le dernier article regroupe les témoignages de trois opérateurs qui ont participé à la création de filières agroalimentaires bio issues en grandes cultures : la coopérative agricole Duransia (filière légumes secs), le transformateur Ekibio (filière blé dur) et le distributeur Carrefour (filières blé dur et blé tendre).
Agriculture en Suède : Un modèle à suivre ?
Cécile CROS, AuteurEn Suède, les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre ont été atteints, et même dépassés depuis 2009. Si les terres agricoles cultivées ne représentent que 10 % du territoire national, de multiples efforts ont néanmoins été faits pour réduire l'empreinte carbone du secteur agricole. La plupart des produits bio suédois sont labellisés KRAV, une certification plus stricte que la réglementation européenne et qui contient des obligations sociales, environnementales et en matière de bien-être animal.
Lalimentation durable, un enjeu démocratique : Synthèse du projet Accessible
J-C. BALBOT, Auteur ; M. THEODORE, Auteur ; M. DALMAIS, Auteur ; ET AL., AuteurLaccès à une alimentation durable pour tous, notamment pour les personnes les plus démunies, représente un enjeu agricole, alimentaire et de justice sociale. En France, de plus en plus de personnes se déclarent insatisfaites de leur alimentation. Pour les plus précaires dentre elles, laide alimentaire est devenue la seule solution envisageable. Cette solution, initialement provisoire, finit par sinstaller dans la durée, ce qui met à mal les fonctions sociales, conviviales et citoyennes de lalimentation. Parallèlement, le système agricole actuel ne parvient pas à faire vivre tous ses producteurs dignement. Il a également tendance à surproduire et à générer un gaspillage alimentaire, dont une partie fournit laide alimentaire. Comment est-il possible quun système de production nourrisse mal un nombre croissant de consommateurs et ne permette pas à une partie de ses producteurs de vivre ? Le projet « Accessible » (2015-2019) a tenté de répondre à cette question. Il est le premier projet Casdar à associer des partenaires du secteur social. Il a permis de dresser un état des lieux de la précarité alimentaire en France et den comprendre les causes structurelles. Il a, pour cela, réalisé une analyse sur lensemble du contexte agricole et alimentaire. Il a également conduit au déploiement et à létude de plusieurs dispositifs daccès à lalimentation à léchelle locale. La synthèse de ces différents travaux propose une réflexion structurée sur les conditions permettant un accès à tous à une alimentation durable, des exemples et des outils de travail pour les acteurs locaux, ainsi que des ressources pour animer le débat public.
LArgovie, le paradis des noisetiers
Maya FROMMELT, AuteurEn Suisse, les noisettes bio sont fortement recherchées par lindustrie de la boulangerie et de la confiserie. Andreas Gauch a fait le pari den cultiver. Son verger de 1,7 ha est en septième année de production. Avant de planter ses noisetiers, cet autodidacte a voyagé deux ans en mobilhome dans des régions et des pays voisins, afin dobserver les pratiques d'autres producteurs et dapprendre de leurs réussites, ainsi que de leurs échecs. Il a ainsi pu constater que les noisetiers plantés trop serrés posent problème : cela diminue le rendement et rend la récolte pénible lorsque les noisettes sont tombées à terre. Ce producteur a alors fait le choix de conduire ses noisetiers comme des arbres, et non comme des buissons. Comme porte-greffe, il utilise une variété tolérante aux aléas climatiques, le noisetier de Byzance, sur lequel il greffe diverses autres variétés. Andreas Gauch mise sur des variétés avec de gros fruits et faciles dentretien. La récolte seffectue à lautomne, lorsque les fruits tombent par terre. Toutefois, pour éviter que les fruits ne restent trop longtemps au sol, où ils peuvent être contaminés par des maladies, Andreas Gauch a développé son propre système de récolte en lien avec un constructeur de machines agricoles : il tend des filets dans sa plantation, ce qui évite que les noisettes ne touchent directement le sol, puis il les aspire avant de les faire sécher dans une remorque au soleil.
Les biodégradables en observation
Guy DUBON, AuteurConsidérant que les solutions délimination ou de recyclage des films de paillage plastique sont peu satisfaisantes et coûteuses, certains producteurs se tournent vers des paillages biodégradables. D'autres restent toutefois réticents : surcoût à lachat, crainte davoir des résidus de paillage en décomposition sur les produits, risque de lambeaux persistants, difficultés techniques (gestion de lirrigation, perte de précocité), etc. En 2020, dans le cadre du projet Icap, des parcelles de démonstration ont permis de comparer quatre paillages biodégradables (Biopolyane +, Solbio, Bionov B + fumé et Biopolyane + fumé) à un témoin en polyéthylène, en culture de melon sous abris (essais Aprel) et de plein champ (essais de la Chambre dagriculture du Vaucluse). Aucune différence na été observée entre les films biodégradables et le témoin en matière de nombre ou de qualité (taux de sucre et fermeté) des fruits. Les paillages biodégradables se sont dégradés sous les melons, mais ceci na pas entraîné de pourriture supplémentaire. En revanche, lamplitude thermique était un peu plus élevée pour Bionov B + fumé et la teneur en eau était plus variable sous les paillages biodégradables que sous le témoin, laissant penser quil faudrait adopter une gestion de lirrigation différente.
Biodiversité et stratégie : Des équilibres dynamiques
Hervé BREDIF, Auteur ; Laurent SIMON, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2021La préservation de la biodiversité demande, certes, une révolution de nos rapports à la nature et au vivant, mais elle requiert aussi une refondation dans nos manières de concevoir les politiques et les stratégies internationales. Trop souvent conçues comme de simples plans daction, ces dernières se heurtent à la complexité du réel. Face aux dynamiques souvent imprévisibles et changeantes du vivant, les mesures et les solutions principalement techniques aboutissent tôt ou tard à de fâcheuses déconvenues. Alors que la prochaine conférence des parties sur la diversité biologique (COP15) ambitionne de changer de cadre daction, en se dotant dune nouvelle plateforme de cibles à atteindre, il est plus que jamais nécessaire de reconsidérer le diagnostic officiel qui sous-tend laction internationale. Tâche assurément difficile, mais possible, à condition de mobiliser un large éventail dexpertises issues de différentes communautés scientifiques. En sappuyant sur de nombreux exemples et de multiples recherches, tant en sciences humaines et sociales quen sciences de la conservation, et par les mises en perspective inédites quil réalise, cet ouvrage propose un diagnostic stratégique profondément renouvelé, ainsi que des leviers pour activer des processus régénératifs en faveur du vivant.
Biofach / Vivaness : 2021 eSPECIAL : au-delà du virtuel
BIO-LINEAIRES, AuteurDans le contexte de crise sanitaire, lédition 2021 du salon Biofach sest tenue en 100 % digital, du 17 au 19 février 2021. 1 443 exposants de 82 pays y ont participé, 13 800 participants de 138 pays étaient enregistrés et 10 000 rendez-vous en visio-conférences ont eu lieu en 3 jours. Les organisateurs ont dû adapter certaines activités pour permettre les échanges par écran interposé, et les conférences ont rencontré un franc succès, notamment celle sur le marché bio allemand. Retour sur les tendances produits de cette année.
Biosécurité porcine en plein-air : Où en sommes-nous ?
Fabrice ROCHE, Auteur ; Cécilia MONTHUS, AuteurSuite à larrêté du 16 octobre 2018 visant à contrôler la progression de la peste porcine africaine, la mise aux normes de biosécurité des élevages porcins devait être effective au 1er janvier 2021. Cet article fait le point sur la situation et sur les difficultés engendrées par cette mise aux normes, notamment en élevage plein-air, avec un focus sur les aides possibles (en particulier en région Nouvelle-Aquitaine). Des solutions sont proposées et portent sur la question des SAS sanitaires, la désinfection des véhicules ou de laire de chargement. A titre dillustration, les adaptations mises en place ou en projet sur le GAEC du Causse de Cesserou comptant un atelier porcin en plein-air sont présentées, en particulier celles concernant la gestion des flux, de lalimentation, des bandes ou encore lenceinte du parc qui associe clôture fixe avec grillage progressif, renforcée par des clôtures électriques internes et externes, le tout devant être prochainement rehaussé à 1m30, via la pose dun fil barbelé, pour respecter la nouvelle réglementation.
Book of abstracts: Stakeholder Forum
Vianney LE PICHON, Auteur ; Stéphane BELLON, Auteur ; Philippe BARET, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Lors du Congrès mondial de la bio, qui sest déroulé à Rennes du 8 au 10 septembre 2021, lun des forums a été consacré au leadership. Son objectif était de réunir des praticiens, des penseurs et des décideurs politiques pour discuter de nouveaux concepts et idées afin de faire progresser lagriculture, et plus particulièrement lagriculture biologique, vers un plus haut niveau de durabilité. Ces différents acteurs ont été invités à apporter des contributions autour des neuf thèmes suivants : 1 - Les politiques comme leviers et expériences de plaidoyer : messages et cibles ; 2 - La bio à travers les générations : apprendre de lexpérience revivifiée par lénergie des jeunes générations ; 3 - Elever le niveau dexigence du secteur bio : pour plus dimpact dans le développement durable ; 4 - Comptabilisation des coûts réels et son intérêt pour lagriculture biologique : examen objectif des « solutions miracles » ; 5 - Pourquoi ny a-t-il pas plus de paysans qui se convertissent à lagriculture biologique : comment approcher les pas encore convaincus ? ; 6 - Agriculture biologique pour le développement : comment intégrer lagriculture biologique dans le discours des donateurs internationaux ? ; 7 - Partenariats stratégiques : faire équipe dans des problématiques inhabituelles ; 8 - atteindre et responsabiliser les consommateurs dans leur rôle de citoyens : quels intermédiaires cibler et avec quels messages ? ; 9 - Les orientations de lagriculture biologique : que signifie être un agent de changement ? Cet ouvrage compile les résumés de ces différentes contributions (une cinquantaine, conférences et présentations de poster confondues). Ces dernières ont abordé diverses productions et problématiques.
Book of abstracts: Supply and Value chain Forum
Charles PERNIN, Auteur ; Flavio PAOLETTI, Auteur ; Michel REYNAUD, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Ces dernières années, la demande mondiale en produits biologiques na cessé de croître. Ceci sest traduit par un développement des filières biologiques. Toutefois, pour être cohérent, il faut que ce développement s'effectue dans le respect des quatre principes établis par IFOAM : santé, écologie, équité et précaution. Lors du Congrès Mondial de la Bio, qui sest déroulé à Rennes du 6 au 10 septembre 2021, les différents acteurs des filières et des chaînes de valeurs, allant du producteur au consommateur, ont été invités à partager des expériences inspirantes, ainsi que des initiatives novatrices pour développer, transformer, faire évoluer dans le sens des principes IFOAM les filières agro-alimentaires et non-alimentaires biologiques. Ce document compile les résumés de ces différentes contributions (plus dune soixantaine, conférences et présentations de posters confondues). Les contributions pouvaient sarticuler autour de six thèmes : 1 - Expériences et innovations pour une réduction continue des impacts environnementaux dans les processus de production ; 2 - Transformation des aliments et des produits non alimentaires : comment maintenir/améliorer la qualité et la sécurité des produits ? ; 3 - Comment mieux partager la valeur le long des chaînes dapprovisionnement, comment obtenir des produits biologiques équitables et améliorer les conditions de travail ? ; 4 - Assurer lapprovisionnement tout au long des filières ; 5 - Rôle des cahiers des charges dans le développement de pratiques respectueuses des principes de lagriculture biologique ; 6 - Élaboration de politiques favorables à lagriculture biologique pour les chaînes de valeurs et les filières.
Cahier des charges relatif aux préparations naturelles peu préoccupantes composées de substances naturelles à usage biostimulant issues de parties consommables de plantes utilisables en alimentation animale ou humaine
Le cahier des charges relatif aux préparations naturelles peu préoccupantes composées de substances naturelles à usage biostimulant issues de parties consommables de plantes utilisables en alimentation animale ou humaine, et autorisant ces substances, a été homologué par l'arrêté du 14 juin 2021 paru au Journal Officiel du 17 juin 2021. Il définit les critères de conformité de ces préparations qui sont dispensées de l'évaluation par lAnses. Les matières premières, le champ d'application, les procédés de préparation, l'élaboration et l'utilisation des produits sont présentés.
En campagne pour l'agriculture de demain : Propositions pour une souveraineté alimentaire durable
Face aux bouleversements que connaît la société, notamment ceux induits par la crise sanitaire liée à la Covid-19 depuis 2020, la question de l'agriculture et de l'alimentation a retrouvé une place forte dans le débat public. Le principe de souveraineté alimentaire y est central. Si cette dernière est assurée, à ce jour, à l'échelle de la France, cet acquis reste réversible, fragile et disparate d'une filière à une autre. Dans ce rapport, l'Institut Montaigne, think tank indépendant créé en 2000, rend compte d'une importante étude sur la souveraineté alimentaire de la France, l'avenir de son agriculture et de son industrie agro-alimentaire. Après un état des lieux, des propositions d'orientations dans une optique de transition sont formulées.
Les confitures Ottiger font flirter industriel et fait maison
René SCHULTE, AuteurLentreprise Ottiger Spezialitäten est connue dans toute la Suisse pour ses confitures et ses gelées. Cette entreprise a été créée en 1973 et emploie près de 40 personnes. Elle fabrique 180 tonnes de confitures chaque année. Elle présente la particularité de transformer à la fois de gros volumes pour des industriels, et de petites quantités pour répondre à la demande de fermes (des lots de fruits sont acceptés à partir de 30 kg, cest-à-dire la contenance dun autocuiseur). Ottiger Spezialitäten a également commencé à confectionner des confitures bio en 2013, et sa gamme bio ne cesse de sélargir. Toutefois, les fruits sont souvent importés. Par exemple, les abricots bio viennent de Turquie, de Hongrie ou de Bulgarie. Lentreprise est à la recherche de producteurs suisses qui seraient prêts à produire des fruits bio seulement pour lindustrie. Lapprovisionnement en sucre pose également question : la quantité de sucre produit à partir de betteraves biologiques suisses est faible, ce qui oblige lentreprise à sapprovisionner en Allemagne.
Conseillers de coopératives et parties prenantes : Acteurs des transitions
Face aux grands enjeux sociétaux de sécurité alimentaire et sanitaire, de protection de l'environnement, de changement climatique, les métiers de l'agriculture et de l'alimentation deviennent de plus en plus complexes et nécessitent une plus grande ouverture du dialogue entre les acteurs. Les coopératives agricoles, historiquement implantées sur les territoires, évoluent dans cet écosystème et doivent impérativement le prendre en compte pour construire leur stratégie de développement. Ce document présente 21 expériences dans lesquelles sont impliquées des coopératives et, pour chacune d'elles, le rôle central des conseillers. Ces expériences portent, par exemple, sur : la biodiversité en viticulture, l'agroforesterie en élevage, un domaine école 100 % en Ardèche, le lait de pâturage, etc.
Conservation et qualité post-récolte : Potimarron et asperge testent la thermothérapie
Arnaud FURET, AuteurLe projet multipartenarial Opti-pot cherche à améliorer la conservation des potimarrons en jouant sur litinéraire technique et sur les traitements post-récolte. Des essais de thermothérapie se révèlent prometteurs puisquils permettent un gain de deux mois de conservation. En ce qui concerne les asperges, elles peuvent être dépréciées suite à un changement daspect (rosissement). Là encore, la thermothérapie a donné des résultats encourageants pour réduire ces risques.
Cultivons une biodiversité innovante et collective en Nouvelle-Aquitaine
Adrien AME, Auteur ; Elsa BERTHET, Auteur ; Doette BRUNET, Auteur ; ET AL., Auteur | COURSAC (7 Impasse de la Truffe, 24 430, FRANCE) : AGROBIO PÉRIGORD | 2021Le projet CUBIC Nouvelle-Aquitaine (2018-2020) a réuni 13 partenaires, avec pour objectif de développer des dynamiques collectives de sélection participative de variétés paysannes, dans une démarche agro-écologique. Le travail sur la biodiversité cultivée et les semences paysannes a démarré il y a près de 20 ans en Aquitaine et a fait de cette région une pionnière dans ce domaine, avec une reconnaissance aux niveaux national et international. De très nombreuses initiatives ont émergé de lessaimage porté par les structures de "Cultivons la Biodiversité en Nouvelle-Aquitaine", qui participent aujourdhui activement au développement des semences paysannes, en plein essor en France et en Europe. Parallèlement, la recherche participative se développe également et la thématique de la biodiversité cultivée est lune des premières à être traitée dans ce champ de recherche. Cette publication, réalisée dans le cadre du projet CUBIC, présente le fonctionnement des structures impliquées et les expériences de sélection pour : le maïs population, les céréales à paille, les potagères, ainsi que leur valorisation en alimentation humaine. La sélection des fourragères est aussi abordée.
Cultures de fruits et légumes : Zoom sur les nouveautés
BIOFIL, AuteurDébut 2021, suite aux annulations de nombreux salons professionnels dues à la crise sanitaire Covid-19, Biofil a proposé aux fabricants et distributeurs de présenter leurs nouveautés en matière de matériels et dintrants dédiés au maraîchage, arboriculture, viticulture, PPAM et petits fruits biologiques. Chaque entreprise présente sa nouveauté : 1 Actisol : dent polyvalente conçue pour le respect du sol ; 2 Afero : brosse de désherbage mécanique ; 3 - Agri 3D : bineuses maraîchères ; 4 Agro Soil : herse étrille de précision ; 5 Angibaud : fertilisant liquide organique riche en Ca et S ; 6 Bio3G : activateur biostimulant ; 7 Bioplanet France : stimulateur naturel de défenses des plantes à base de chitosan ; 8 Boisselet : porte-outils (châssis enjambeur) pour outils interceps ; 9 Carré : système de guidage par caméra ; 10 - Cichorium : équipements pour la production dendives ; 11 Diatex : filets contre les altises et les drosophiles ; 12 Elatec : chariot porte palox pour larboriculture ; 13 Graines Voltz : variétés de basilic hautement tolérantes au mildiou ; 14 Phenix Agrosystem : interface pour bineuses en cultures maraîchères ; 15 Saatbau : nouvelle gamme de mélanges fleuris ; 16 Sencrop : capteur dhumectation connecté pour améliorer la pulvérisation des traitements ; 17 Sika : système de mesure embarqué pour optimiser en temps réel la pulvérisation ; 18 Terrateck : lit de désherbage électrique et ergonomique ; 19 Textilose Curtas Technologies : fil de tuteurage biodégradable ; 20 Toutilo : cobot avec optoguidage de précision.
Diagnostic des besoins en termes de compétences des agents du développement agricole pour accompagner la transition agroécologique à léchelle du système socio-technique
Ce mémoire a été rédigé par Marine CNUDDE, étudiante à lESA (Ecole supérieure dAgricultures dAngers), à lissue de son stage de fin détudes réalisé à lITAB (Institut de lagriculture et de lalimentation biologique). Durant ce stage, Marine CNUDDE a réalisé un diagnostic des besoins, en matière de compétences des agents du développement agricole (conseillers), afin quils puissent accompagner la transition agroécologique en sappuyant sur une démarche de conception dinnovations couplées. Cette démarche permet de reconcevoir des systèmes agricoles en se basant sur une réflexion prenant en compte plusieurs échelles et sur lintégration de divers acteurs dans un cadre participatif. Elle a jusqualors principalement été mise en uvre par des chercheurs, mais ces derniers souhaitent transférer ce rôle aux conseillers agricoles. Lobjectif de ce stage était donc didentifier les besoins des conseillers agricoles pour quils puissent mettre en uvre cette démarche. Pour cela, Marine CNUDDE sest appuyée sur le cadre théorique et méthodologique de la didactique professionnelle. Des enquêtes ont, tout dabord, permis didentifier les nouveautés induites par ces situations de travail pour les conseillers. Puis, une mise en situation a permis didentifier les compétences à développer par ces conseillers pour accompagner la conception dinnovations couplées. Ces deux étapes ont montré que laccompagnement à la conception dinnovations couplées implique une évolution du travail des conseillers. Pour sadapter à ces nouvelles situations, ils peuvent sappuyer sur des compétences déjà mobilisées lors de laccompagnement de collectifs dagriculteurs, mais ils doivent également en développer de nouvelles. Certaines sont plus difficiles à acquérir et nécessitent dexpérimenter la situation.
Dominique Techer, président de Bio Cohérence
Louise JEAN, AuteurDominique Techer est viticulteur : son domaine de 7,5 ha, basé à Pomerol (en Gironde), est conduit en bio depuis 1997. Après avoir participé à la création de Bio Cohérence en 2009-2010, ce vigneron en est devenu le président en 2017. Cette association promeut notamment un label qui porte le même nom et qui s'appuie sur un cahier des charges plus poussé que le règlement bio européen. Dans cette interview, ce vigneron explique pourquoi Bio Cohérence a été créé et pourquoi, selon lui, la réglementation européenne bio est insuffisante au niveau de la conduite de la vigne et de la vinification. Il précise que les vins certifiés Bio Cohérence doivent être exempts de pesticides (obligation de résultat) : il revient sur les contrôles effectués, les molécules analysées, les problèmes liés aux composés de dégradation, les sanctions Il présente également les enjeux à venir pour ce label dans le secteur viticole (en complément, un encart décrit les principes actuels du cahier des charges Bio Cohérence appliqués à la viticulture).
Donner du sens aux actions durables
Florence RABUT, AuteurCet article retranscrit linterview de Guilhem Soutou, responsable de laxe « alimentation durable » à la Fondation Daniel et Nina Carasso. Cette fondation, totalement indépendante, créée en 2010, agit dans deux pays (la France et lEspagne) et soutient deux principaux domaines : lart et lalimentation durable. Concernant ce second domaine, la fondation se préoccupe de lensemble de la chaîne de valeurs et prend en compte les enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Elle sintéresse notamment au commerce équitable, au climat, à la biodiversité, à la qualité nutritionnelle et à laccessibilité des produits de qualité pour les personnes moins aisées. La Fondation Daniel et Nina Carasso a essentiellement un rôle de mécénat, avec des dons sous forme de subventions. Pour cela, elle crée des appels à projets, monte des projets directement avec des acteurs ou investit (en dette ou en capital) dans des entreprises durables.
Dossier : Agriculture 2040 : Quel avenir pour lagriculture en France dans vingt ans ? Comment mangerons-nous en 2040 ?
Michel PETIT, Auteur ; Pierre GUY, Auteur ; Anne JUDAS, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier questionne le système agricole et alimentaire français de 2040. Le premier article répond à la question « Quel avenir pour lagriculture en France dans vingt ans ? ». Rédigé avec de nombreux contributeurs, principalement des agronomes, cet article partage différents points de vue sur les possibles évolutions de lagriculture et soulève un certain nombre de questions. Il fait notamment un point sur les controverses et les enjeux liés au milieu agricole, sur les deux visions de lagriculture qui saffrontent (productionniste vs préservationniste) et sur la nécessité de développer des systèmes agricoles durables pour concilier agriculture et biodiversité, mais aussi agriculture et société. Le second article se positionne du côté du consommateur : « Comment mangerons-nous en 2040 ? ». Il a été rédigé par Pascale Hébel, directrice du pôle consommation et entreprise du CREDOC (Centre de Recherche pour lÉtude et lObservation des Conditions de vie). Il présente les résultats dune enquête réalisée régulièrement auprès des consommateurs afin de mettre en avant lévolution de leurs besoins et de leurs désirs en matière dalimentation. Les résultats des enquêtes 2021 montrent, dun côté, une envie grandissante de manger des produits bio (qui sont souvent associés à des aliments de qualité) et, dun autre côté, la préoccupation du prix des aliments qui augmente. Ainsi, seule une petite moitié de consommateurs peut se permettre de consommer des produits plus chers, jugés plus sains et durables. Cet article fait également un point sur les attentes de la génération « mieux manger » (consommateurs jeunes et éco-anxieux).
Dossier : L'agriculture biodynamique, soigner la terre et nourrir l'humain
Hélène CLERC, Auteur ; Martin QUANTIN, AuteurCet article présente l'agriculture biodynamique : L'histoire de la biodynamie ; Une approche sensible du vivant ; Des pratiques spécifiques ; L'efficacité de la biodynamie est-elle prouvée scientifiquement ? Le MABD (Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique) fait l'objet d'un focus, tout comme la marque Demeter. Un encart présente brièvement la revue Biodynamis, revue portée par le MABD et par Demeter France.
Dossier aléas climatiques
Sarah COLOMBIE, Auteur ; Alexandra SIGUST, Auteur ; Domitille RONDEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLes agriculteurs sont parmi les premiers à être impactés par le changement climatique. Ce dossier est consacré aux aléas quil engendre, et plus particulièrement aux sécheresses et aux canicules. Le premier article est dédié à lévolution du climat : les scénarios de projection prévoient une augmentation des températures, avec des épisodes de canicule plus fréquents, ce qui entraînera une croissance plus rapide des végétaux, une accélération des cycles de production, mais surtout, des bilans hydriques plus sévères en période estivale. Le deuxième article porte sur la gestion des fortes chaleurs en aviculture : pour améliorer le bien-être des volailles, il est possible de revoir laménagement des parcours (ex : la végétation doit inciter les volailles à aller dehors et limiter la montée en température du bâtiment) et de mettre en place de nouveaux équipements dans les bâtiments délevage (ex : brasseur dair). Les deux articles suivants sont consacrés à la sécurisation des systèmes fourragers : lun porte sur limplantation de méteil à travers le témoignage de lEARL du Buisson, et lautre sur lutilisation de betteraves fourragères (itinéraire technique, valeur alimentaire et incorporation dans les rations). Le cinquième article est consacré à un autre aléa climatique : le gel. Un webinaire, organisé en mai 2021 par lATV49, a porté sur la lutte contre le gel dans les vignobles. Le dernier article présente différentes ressources bibliographiques en lien avec les aléas climatiques en région Pays de la Loire.
Dossier : Diversification en plantes à parfum, aromatiques et médicinales
Marion COISNE, AuteurLes PPAM (plantes à parfum, aromatiques et médicinales) peuvent représenter des ateliers de diversification intéressants. Toutefois, leur culture ne simprovise pas, notamment en bio : il faut bien réfléchir aux débouchés en amont (afin déviter les marchés saturés) et bien gérer leur désherbage (cest le poste le plus chronophage). Côté matériel, ces cultures spécifiques et délicates nécessitent des investissements ou des adaptations. Ce dossier, consacré aux PPAM, est constitué de cinq articles. Il commence par une interview de Benjamin Lemaire, ingénieur à lIteipmai, qui apporte des conseils pour les producteurs qui réfléchissent à se lancer en PPAM et qui sattarde plus particulièrement sur le désherbage. Laspect de la commercialisation est ensuite abordée : face à des marchés vite saturés, les filières se structurent, mais les conseillers et les industriels recommandent de bien réfléchir en amont, avant deffectuer les plantations (un encart est réservé au projet VégétAlpes qui vise à structurer les PPAM bio dans les Hautes-Alpes). Larticle suivant réalise un focus sur le mildiou du basilic : cette maladie rend la culture de basilic bio compliquée en plein champ, mais de nouvelles variétés tolérantes pourraient aider à résoudre ce problème. Vient ensuite le témoignage de Catherine Mahé, qui produit des PPAM bio sur 6 ha, au sein dune ferme en polyculture élevage en Mayenne : les PPAM sont intégrées dans les rotations et le matériel de la ferme est en partie mutualisé avec les grandes cultures. Le dernier article développe laspect matériel : les PPAM nécessitent souvent des matériels spécifiques qui peuvent être achetés neufs, en Cuma ou autoconstruits.
Dossier mécanisation
Philippe MOUQUOT, Auteur ; Olivier GUERIN, Auteur ; Mélanie GOUJON, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, portant sur la mécanisation des travaux en agriculture biologique, est composé de quatre articles. Le premier est dédié à loptimisation du désherbage mécanique en grandes cultures (optimisation de sa qualité et du débit de chantier). Plusieurs pistes damélioration sont évoquées : le gain en précision grâce au guidage RTK, le gain en régularité si les parcelles sont adaptées au binage ou si les sols sont plats, la possibilité de multiplier les passages à faible profondeur (avant semis) à laide dun scalpeur Plusieurs innovations sur des matériels de désherbage mécanique sont également présentées. Le deuxième article est consacré à la viticulture et propose différentes pistes pour réduire sa consommation de carburant liée à lentretien du sol. Il explique comment optimiser : son tracteur, sa stratégie de contrôle des adventices, ses outils, ses combinaisons doutils, sa vitesse, ses manuvres et ses conditions de travail. Larticle suivant aborde la question des investissements réalisés pour réduire les prélèvements directs (impôt, MSA) : la stratégie est-elle toujours gagnante ? Les investissements peuvent également impacter le revenu disponible de lexploitant. Le dernier article retranscrit le témoignage du GAEC Le Palaineau, situé en Vendée et qui est en bio depuis 2010. Il utilise une bineuse avec guidage par caméra pour gérer les adventices de ses cultures de printemps, implantées en terres superficielles.
Dossier : Quelle alimentation pour demain ?
ADEME, AuteurLa qualité de lalimentation est un enjeu majeur pour la santé et la préservation de la planète. Elle a pris encore plus dimportance avec la crise sanitaire. La révolution est-elle en marche dans les assiettes des Français ? Lalimentation contribue à 25 % des émissions de gaz à effet de serre des Français, avec des effets variables sur la surface agricole, la biodiversité, la santé. Dautres problématiques, telles que la lutte contre la précarité, sont également posées. Dans ce dossier, un premier article décrit en quoi la transition agro-écologique peut permettre de faire face à ces différents enjeux. Un deuxième article porte sur une étude, réalisée par lAdeme, sur limpact de différents régimes alimentaires (végétalien, consommateur moyen de viande, gros consommateur de viande) sur les terres agricoles, notamment en matière de surface mobilisée. Un autre article sintéresse à la manière dafficher limpact environnemental des aliments : cet affichage doit offrir au consommateur une information lisible, fiable et objective, pour quil puisse se tourner vers une alimentation plus durable. Le dernier article effectue un focus sur le projet alimentaire territorial de GrandAngoulême.
Dossier : Sauvons lélevage de plein air !
Sylvie COLAS, AuteurA travers plusieurs témoignages déleveurs de volailles, de porcs ou de ruminants, ce dossier revient sur limpact, sur les élevages de plein-air, des mesures sanitaires renforcées, notamment suite à la grippe aviaire ou à la peste porcine. Ces mesures, peu ou pas adaptées à ce type délevage, causent dimportantes charges financières, du surplus de travail ou encore du stress pour les éleveurs et risquent donc de faire disparaître lélevage de plein-air ou/et sous signe de qualité en faveur dune production industrielle. Pourtant, lélevage de plein-air, avec de faibles concentrations danimaux, une limitation des transports entre les fermes ou encore avec le choix de races plus résistantes, peut être un atout face à des risques sanitaires qui sont plutôt favorisés par lélevage industriel (grande concentration et fort brassage danimaux, importants transports danimaux )
Durabilité et qualité des aliments biologiques
Ursula KRETZSCHMAR, Auteur ; Mirjam SCHLEIFFER, Auteur ; Mike CURRAN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Les attentes des consommateurs à l'égard des produits biologiques sont élevées en matière de qualité : ils doivent être sans résidus de pesticides, goûteux, sains, mais également produits dans des conditions respectueuses de l'environnement et socialement acceptables. Ce dossier, réalisé par le FiBL (Suisse), examine certains aspects de la durabilité et de la qualité et présente les différences entre les aliments biologiques et les aliments conventionnels. La publication passe également en revue les mesures prises par le secteur biologique pour répondre aux attentes élevées en matière de qualité.
Étude du CNRS : la bio peut nourrir lEurope en 2050
BIOFIL, AuteurSelon une étude menée par le CNRS, un système agroalimentaire bio, durable et respectueux de la biodiversité pourrait subvenir aux besoins alimentaires de la population européenne en 2050, soit 601 millions d'habitants selon les estimations de la FAO. Pour cela, il faudrait sappuyer sur trois leviers : 1 changer de régime alimentaire en réduisant la consommation de produits animaux, ce qui limiterait lélevage hors-sol et supprimerait les importations daliments du bétail ; 2 appliquer les principes de l'agroécologie, en généralisant les rotations longues et diversifiées, tout en intégrant des légumineuses, ce qui limiterait le recours aux engrais azotés et aux pesticides ; 3 rapprocher les cultures et lélevage dans les territoires, notamment pour générer un recyclage optimal des déjections.
Etude de démarches de durabilité dans le domaine alimentaire : Rapport d'analyse transverse
Christophe ALLIOT, Auteur ; Marion FEIGE-MULLER, Auteur ; Delphine MC ADAMS-MARIN, Auteur ; ET AL., Auteur | LE PRÉ-SAINT-GERVAIS (35/37 Rue Baudin, 93 310, FRANCE) : WWF FRANCE | 2021Depuis plusieurs années, les démarches de durabilité alimentaire se sont multipliées : labels, certifications, marques privées, démarches de progrès... Si cette multiplication a pu générer un manque de lisibilité pour les consommateurs, elle a également amené les pouvoirs publics à mettre en place des politiques de soutien favorisant certaines de ces démarches. Forts du constat qu'il nexiste pas, à lheure actuelle, détude analysant de façon systémique les impacts sociaux, économiques et environnementaux engendrés par les différentes démarches de durabilité alimentaire, les auteurs ont souhaité répondre à ce besoin, afin d'éclairer les consommateurs et les décideurs politiques. A partir d'une grille de durabilité comportant 14 problématiques (7 associées aux limites écologiques de la planète et 7 associées aux droits fondamentaux des personnes), 11 démarches françaises de durabilité alimentaire ont été étudiées : Agriculture biologique, Bio Equitable en France, Demeter, Nature & Progrès, Agri Confiance, Zéro Résidu de Pesticides, Haute Valeur Environnementale, Bleu-Blanc-Cur (filière bovine et filière porc-volaille), Appellation dOrigine Protégée (filière Comté et Cantal), Label Rouge (filière volaille de chair et filière porcine), Cest qui le Patron ? (filière lait liquide et filière jus de pomme). Pour chacune de ces démarches, les impacts environnementaux et socio-économiques sont analysés. Les auteurs énoncent ensuite des recommandations visant à attirer l'attention des politiques publiques sur des démarches dont les impacts réels ne sont pas à la hauteur des intentions affichées, au vu des résultats de l'étude. L'utilité de disposer d'une grille d'indicateurs et d'analyse de la durabilité des démarches alimentaires est soulignée, tant pour les acteurs à l'origine des démarches alimentaires, pour les acteurs économiques (opérateurs de l'industrie agroalimentaire, de la restauration collective, etc.), que pour les décideurs publics.
Étude sur les Grandes Cultures Biologiques en UE et dans les principaux pays tiers
Afin de compléter une étude menée en 2019 par lObservatoire de lAgence BIO, lAgence BIO, Intercéréales et Terres Univia ont lancé une étude approfondie sur les grandes cultures bio dans lUnion européenne et dans certains pays tiers. La réalisation de cette étude, confiée à Ecozept et AND International, avait pour objectifs de : 1 - recenser les volumes produits au cours des cinq dernières campagnes et établir une prospective pour les cinq prochaines campagnes ; 2 - recenser les prix sur les cinq dernières années dans les différents pays étudiés ; 3 - analyser les échanges de produits issus des grandes cultures intra-Union européenne et avec les principaux pays tiers ; 4 - exposer lenvironnement politique et règlementaire, ainsi que le soutien apporté au secteur bio dans les différents pays étudiés ; 5 - établir un carnet dadresses dexperts des grandes cultures biologiques pour les pays étudiés (hors France). Elle a porté sur 18 pays, dont douze États membres de lUE (Allemagne, Autriche, Danemark, Espagne, France, Italie, Lituanie, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni et Suède) et six États tiers (Chine, États-Unis, Inde, Russie, Togo et Ukraine). Ce document en présente les principaux résultats.
Evaluation support study on the CAPs impact on knowledge exchange and advisory activities
Cette étude évalue les impacts de la Politique Agricole Commune (PAC) sur les échanges de connaissances, les activités de conseil et l'innovation en agriculture. Les mesures de développement rural offrent, en effet, un soutien financier direct aux activités de formation et de conseil, ainsi quaux projets innovants menés par les groupes opérationnels du PEI-AGRI. Par ailleurs, plusieurs instruments de la PAC, tels que le réseau européen PEI-AGRI, le système de conseil agricole (FAS) et les réseaux ruraux nationaux et régionaux, favorisent directement les activités d'échanges de connaissances, de conseil et les innovations. D'autres mesures de développement rural, telles que les mesures agroenvironnementales et climatiques, ou la mesure d'investissement, contribuent également, directement ou indirectement, à ces activités d'échanges de connaissances et de conseil. De plus, dans le secteur vitivinicole, une mesure de soutien spécifique est consacrée à l'innovation. Cette étude examine ces activités soutenues par la PAC dans les 28 États membres de l'Union européenne, et détaille plus amplement les cas de huit États membres, dont la France.
Face à la crise sanitaire : Le vin bio tire son épingle du jeu
VITISBIO, AuteurAlors que le contexte mondial est assez morose pour le secteur du vin en raison de la crise sanitaire Covid-19, une projection réalisée par le cabinet IWSR montre que le vin bio sera sûrement de plus en plus plébiscité dans le monde. La bio continuerait ainsi sa progression et gagnerait des parts de marché dans les années à venir, pour atteindre 4 % du marché mondial du vin en 2024 (contre 1,5 % en 2013 et 2,75 % en 2019). Entre 2014 et 2019, les volumes de vins bio vendus dans le monde ont augmenté de près de 9 %. La France et lAllemagne sont les deux premiers pays consommateurs de vins bio. LItalie est le plus gros producteur et exportateur au niveau mondial. Parmi les principaux pays producteurs de vins bio, deux typologies de vignobles se démarquent : certains sont avant tout destinés à lexport (cas de lItalie et de lEspagne), tandis que dautres sont majoritairement tournés vers une consommation nationale (France, Allemagne, États-Unis).
Filières bio en transition : Année 2020 : Objectif slow filières (2/2)
Sauveur FERNANDEZ, AuteurLa décennie en cours devrait voir le locavorisme monter en puissance et redéfinir la valeur des produits alimentaires. Parallèlement aux marques circulaires et fermières (voir larticle 1/2 dans le précédent n° de la revue), des filières douces zéro déchet vont sinsérer dans un maillage local interdépendant, selon 3 grandes familles : les « slow filières longues », pour lesquelles « local » renvoie au territoire national, avec une offre de produits incluant le « low-cost », les « slow filières du milieu » et les « slow nano filières ». Ces dernières proposeront une offre alimentaire « premium » issue de micro-fermes nourricières (< 1,5 ha) ou de fermes à taille humaine, récoltant et transformant artisanalement sur place ou à proximité et sinscrivant dans un réseau de partenaires multi-acteurs. Au sein de ces nouvelles formes, la bio devrait intégrer le locavorisme comme pilier dune chaîne agroalimentaire circulaire, locale, frugale, zéro déchet et solidaire de bout en bout.
From its roots, organic inspires science, and vice versa: Book of Abstracts of the Science Forum at the Organic World Congress 2021, September 8-10, 2021
Gerold RAHMANN, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; Reza ARDAKANI, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Les racines scientifiques des systèmes biologiques sont ancrées dans les quatre principes établis par IFOAM : lécologie, la santé, léquité et la précaution. Des compétences scientifiques sont nécessaires pour une amélioration continue des aliments et des systèmes de production biologiques. Dans le cadre du Forum scientifique du Congrès mondial de la bio 2021 (Rennes, du 8 au 10 septembre 2021), les chercheurs ont été invités à partager leurs travaux en lien avec les cinq thèmes suivants : 1 Approches écologiques de la santé des systèmes ; 2 Qualité des produits et des process en agriculture biologique : méthodes et défis ; 3 Transition vers des systèmes alimentaires biologiques et durables ; 4 - Innovation en agriculture biologique : « sortir des sentiers battus » ; 5 - Cadres politiques et économiques comme moteurs d'un développement dynamique du secteur biologique. Diverses productions et thématiques ont été abordées au sein de ces différents thèmes : lélevage (de monogastriques et de ruminants), les productions végétales, la fertilité des sols, la résilience des systèmes, lautonomie, la sélection génétique, la qualité des aliments, la santé humaine, la certification, les marchés, les attentes des consommateurs, les politiques publiques Ce document compile les résumés de ces différentes contributions (plus de 200, conférences et présentations de posters confondues).
Global option space for organic agriculture is delimited by nitrogen availability
Pietro BARBIERI, Auteur ; Sylvain PELLERIN, Auteur ; Thomas NESME, Auteur ; ET AL., AuteurL'agriculture biologique est reconnue comme un moyen permettant de réduire les impacts environnementaux liés à la production alimentaire. Elle permet donc datteindre les objectifs mondiaux en matière de climat et de biodiversité. Toutefois, les études qui estiment que l'agriculture biologique pourrait satisfaire la demande alimentaire mondiale ont souvent négligé le rôle-clé que joue l'azote dans le maintien des rendements des cultures. Via un modèle d'optimisation, qui prend en compte les besoins en azote des cultures, cette étude montre qu'en l'absence d'engrais azotés synthétiques, l'écart de rendement entre l'agriculture biologique et lagriculture conventionnelle augmente à mesure que l'agriculture biologique se développe à l'échelle mondiale. Ainsi, si lintégralité des surfaces mondiales étaient conduites en agriculture biologique, elles produiraient 36 % de nourriture en moins pour lalimentation humaine par rapport à lagriculture conventionnelle. Pour autant, en révisant à la fois l'offre de produits alimentaires (notamment via une refonte du secteur de l'élevage) et la demande (en réduisant l'apport calorique moyen par habitant), les politiques publiques pourraient favoriser une transition vers l'agriculture biologique à hauteur de 40 à 60 % de la surface agricole mondiale et contribuer ainsi à obtenir d'importants avantages pour l'environnement et la santé.
Grab : Rapport d'activités 2021 ; Rapport d'orientation 2022
Le rapport d'activités 2021 du Grab (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) décrit les missions de la station d'expérimentation. Il se présente comme suit : - Le Grab en bref ; - Grab du futur Stratégie 2030 ; - Le Grab en chair et en os ; - Expérimentation ; - Valorisation-Diffusion ; - Expertise. Il est complété par le rapport d'orientation 2022 qui indique les objectifs du Grab pour l'année 2022.
La Grange® : Un jeu pour débattre des enjeux des territoires délevage
Sylvain DERNAT, AuteurLe jeu sérieux La Grange® a été développé par Inrae et a pour objectif dimaginer le futur de lélevage dans un territoire en sappuyant sur une approche socio-écologique. Cest un jeu de plateau qui se joue de trois à sept joueurs et qui dure, en moyenne, une heure et demi. La première phase du jeu est dédiée à la construction du système délevage (construction de La Grange®) et à la réalisation dun diagnostic territorial. Chaque joueur a la responsabilité de construire une ou plusieurs dimensions du système (en fonction du nombre de joueurs) : parcellaire, animaux, infrastructures industrielles, infrastructures paysagères Dans un deuxième temps, les joueurs sont invités à imaginer ladaptation de La Grange® lorsque cette dernière est soumise à un évènement externe. Cet évènement peut être tiré au hasard via des cartes ou choisi par les joueurs. Une variante consiste à envisager lévolution la plus probable de ce système à moyen terme si aucun évènement majeur naffecte le territoire. Le troisième et dernier temps est une phase de débriefing. Ce jeu a notamment été utilisé sur le territoire de lAOP Fourme de Montbrison. Lobjectif était dimaginer le futur de ce territoire dans 10 ans. La Grange® a permis de favoriser les échanges et de discuter des priorités de chacun.
Growing beyond resilience - 2nd International Conference on Biodynamic Research : August 30th to September 2nd 2021 / Dornach, Switzerland (online) : Conference Contributions
Jürgen FRITZ, Auteur ; Finja LAUER, Auteur ; Anette WILKENING, Auteur ; ET AL., Auteur | DORNACH (Rüttiweg 45, 4143, SUISSE) : GOETHEANUM (École supérieure de sciences de l'esprit) | 2021La recherche en agriculture biodynamique est menée dans de multiples secteurs agricoles (viticulture, grandes cultures, élevage ) et dans de nombreux endroits à travers le monde. La deuxième conférence internationale sur la recherche biodynamique sest tenue du 30 août au 2 septembre 2021. Dix partenaires se sont réunis pour organiser un programme varié, composé de plus de 60 contributions provenant dune quinzaine de pays. L'événement s'est déroulé en ligne pour inclure des personnes du monde entier, en s'adaptant aux différents fuseaux horaires. Cette deuxième édition avait pour fil conducteur « Grandir au-delà de la résilience ». Ce livre des contributions contient les résumés des différentes contributions (présentations, posters et ateliers) présentées lors de cette conférence. Certaines d'entre elles sont davantage axées sur la recherche scientifique, tandis que d'autres sont davantage basées sur lobservation et la réflexion. Ces contributions sont classées selon les grands thèmes suivants : viticulture, sol, croissance des végétaux, préparations biodynamiques, comparaison des systèmes de production, certification, sélection végétale, production et transformation laitière, bien-être animal, prospectives
Guide T&B par Biofil
BIOFIL, Auteur ; Sébastien WINDSOR, AuteurTech&Bio - le salon agricole international des techniques bio et alternatives est organisé tous les deux ans par les Chambres dagriculture. Sa 8ème édition, du 21 au 23 septembre 2021 sur le Lycée agricole du Valentin, a pour fil conducteur le biocontrôle. Ce guide, consacré à ce salon, compile : 1 le programme des conférences ; 2 - les Avant-premières Tech&Bio (des constructeurs et fournisseurs de matériel décrivent leurs produits, équipements et matériels innovants ; 3 différents cahiers techniques des Chambres dagriculture : un sur l'élevage (sur la production de références technico-économiques en bio), un sur le maraîchage (sur des pistes pour réduire la pénibilité du travail, sur la gestion des pucerons via des plantes de services et sur les engrais verts), un sur Biodiversité & Agroforesterie (sur lobservatoire agricole de la biodiversité, sur la gestion des bords des champs pour favoriser la biodiversité, sur la plateforme TAB techniques alternatives et biologiques, sur un partenariat entre agriculteurs et apiculteurs, et sur les outils interactifs Auxilhaie et Auxilherbe), et un cahier technique Grandes cultures (sur ladaptation des systèmes en grandes cultures face à la raréfaction des matières organiques) ; 4 le plan du salon.
Ils ont inventé le yaourt bio écoresponsable en vrac
Véronique BARGAIN, AuteurEric Lepage, éleveur bio de 90 vaches normandes à la Ferme des glycines, à Saint-Jean-dElle (Manche), sest lancé dans la fabrication de yaourts bio vendus en vrac pour des GMS et pour la restauration collective. Les yaourts, confectionnés à base de lait pasteurisé, sont conditionnés dans des poches en plastique (munies dun bouchon verseur) de 1,2 kg à 5 kg. Ce conditionnement permet de réduire les emballages de 44 % par rapport à des yaourts en pots, et permet aussi daugmenter la DLC du produit à 30 jours (contre 21 normalement). Les distributeurs et les collectivités sont donc intéressés par ce produit bio, local, fermier, écoresponsable, qui peut être conservé plus longtemps. Ces yaourts sont commercialisés sous la marque « Simple comme bonjour ». Ils sont actuellement vendus à des collectivités et à des GMS de la Manche et du Calvados, et dans quelques grandes surfaces à Paris. Les commandes sont passées le lundi matin, pour une livraison à partir du mercredi (la livraison et la confection des étiquettes sont externalisées). Eric Lepage cherche maintenant dautres éleveurs pour dupliquer cette initiative dans dautres départements, afin de répondre aux demandes en dehors de la Manche.
Label bio privé français : Bio Cohérence déploie ses atouts
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2009, était créé le label privé Bio Cohérence. L'objectif, pour l'association porteuse de cette marque collective - regroupant des producteurs, des transformateurs, des distributeurs, mais aussi des consommateurs -, était de proposer un label plus exigeant que la réglementation européenne qui se mettait alors en place. En effet, leur crainte était de voir se développer une bio plus éloignée de ses fondamentaux. Dans cet article, Dominique Techer, président, et Cécile Guyou, déléguée générale de la marque, présentent les règles et les principes fondamentaux de ce label : non-mixité bio-non bio des exploitations ; origine française des produits (matières premières et ingrédients) disponibles sur le territoire ; lien au sol maximal ; exigences accrues sur le bien-être et la santé des animaux ; liste des additifs non admis élargie ; emballages évités, limités ou recyclables ; etc. Les aspects sociaux sont également pris en compte avec, par exemple, l'interdiction du recours à des travailleurs détachés ou la limitation des écarts de salaires au sein des entreprises.
Label Territoire Bio Engagé
Laureline TERRIS, Auteur ; Nancy FAURÉ, AuteurLe label Territoire Bio Engagé a initialement été créé par Interbio Nouvelle-Aquitaine, en 2012. Depuis septembre 2020, il a une portée nationale et peut être délivré dans cinq autres régions : Occitanie, Bretagne, Pays de la Loire, Hauts-de-France et Centre-Val de Loire. Il est géré par les interprofessions bio régionales et sadresse aux collectivités territoriales, ainsi quaux établissements de restauration scolaire. Il a pour but de valoriser les territoires qui uvrent pour le développement de la bio. Fin 2021, 290 communes et établissements ont été labellisés "Territoire Bio Engagé". Pour obtenir ce label, les collectivités doivent atteindre au minimum lun des deux critères suivants : 15 % de leur surface agricole en bio et/ou 22 % dapprovisionnement bio dans leurs services de restauration (en valeur dachat). Pour les établissements de restauration scolaire, il faut atteindre 22 % dapprovisionnement bio (ce seuil sera augmenté à 25 % en 2025). Plusieurs niveaux de labellisation sont proposés pour valoriser les collectivités et les établissements qui sengagent davantage, avec des pourcentages de bio plus élevés. Ces niveaux sont symbolisés par des épis et des fourchettes selon le critère concerné.
Lait bio : Léquation offre/demande sera-t-elle au rendez-vous ?
Nathalie VELAY, AuteurEntre une offre soutenue et une demande moins dynamique en 2021, le marché du lait de vache biologique se tend, avec un taux de déclassement (cest-à-dire la proportion de lait bio qui est vendu en conventionnel) en progression. Par ailleurs, les études ont montré que, depuis 2017, la part de consommateurs de produits bio en général a tendance à se stabiliser. Malgré tout, en produits laitiers bio, les marges de progression pour de nouvelles parts de marché restent importantes, en particulier pour lultra-frais et les fromages. Cependant, il faut dès à présent amplifier les stratégies qui visent ceux qui achètent déjà en bio, afin qu'ils consomment plus de produits laitiers bio, en leur proposant une gamme de produits plus large. Cela peut se faire via le développement de versions « bio » de produits incontournables (ex. le camembert), la création de marques dédiées avec des produits inédits et un marketing adapté ou encore la segmentation des produits bio (ex. par la mise en place de cahiers des charges au-delà du standard réglementaire). Dautres marchés, comme la restauration hors domicile, sont aussi à explorer. Cela demandera plus dinvestissements en recherche et développement que par le passé. Dans tous les cas, la réussite de lensemble de ces stratégies sera essentielle pour le maintien des prix payés aux producteurs.
LIVESEED: Frugal, multi-actor and decentralised cultivar evaluation models for organic agriculture: methods, tools and guidelines
Frédéric REY, Auteur ; Pierre RIVIERE, Auteur ; Emma FLIPON, Auteur ; ET AL., Auteur | LA DRIEBERGEN-RIJSENBURG (Hoofdstraat, 24, 3972, PAYS-BAS) : LOUIS BOLK INSTITUTE | 2021LIVESEED est un projet européen qui a pour objectif d'amplifier la production de semences bio à travers l'Europe, tout en développant la sélection de variétés qui correspondent aux attentes des producteurs et des consommateurs bio. Actuellement, pour que les semences d'une variété puissent être vendues, le cultivar doit, au préalable, être enregistré dans le Catalogue national dun État et avoir passé des tests (notamment les tests DHS et VAT). Néanmoins, certains critères cruciaux en agriculture biologique (AB) ne sont pas pris en compte par les protocoles d'essais qui ont été développés dans le cadre de l'agriculture conventionnelle. Ceci conduit à des problèmes d'identification et d'enregistrement de cultivars appropriés à une conduite en AB, et crée des obstacles à la production de semences bio de qualité. Cest pourquoi, dans le cadre du projet LIVESEED, des partenaires de différents pays européens se sont réunis pour co-concevoir des modèles d'évaluation de cultivars innovants, en gardant également à l'esprit le fait que ces modèles devaient rester applicables dans des territoires possédant peu ou pas d'infrastructures. Ces modèles devaient également englober des aspects sociaux et techniques, et inclure les concepts d'évaluation décentralisée à la ferme, de réseaux participatifs et multi-acteurs, et d'innovation frugale. Après avoir défini ces différents termes, ce rapport détaille la méthodologie employée par les différents partenaires pour co-construire de nouveaux modèles dévaluation de cultivars adaptés à la bio. Il apporte ensuite des recommandations pour mettre en place de tels modèles, avant de les illustrer à travers des exemples concrets issus de plusieurs pays (France, Nicaragua, Royaume-Uni, USA ).
Manuel pour la mise en place dessais variétaux à la ferme en agriculture biologique : Un guide pratique pour les chercheurs, animateurs et expérimentateurs
Abco DE BUCK, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; Pierre RIVIERE, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Les méthodes de sélection variétale couramment utilisées ne sont pas forcément compatibles avec lorganisation et les attentes de lagriculture biologique : grande diversité d'espèces et de variétés utilisées, pour des conditions pédoclimatiques multiples et un marché limité. Afin de trouver des solutions à ces différentes problématiques, le projet LIVESEED a travaillé sur lélaboration de modèles innovants et décentralisés pour évaluer les variétés adaptées à lagriculture biologique. Ce projet européen H2020 (2017-2021), coordonné par IFOAM Organics Europe et par le FiBL, tendait à accroître la production de semences biologiques, à développer de nouvelles approches de sélection et à harmoniser la mise en uvre de la réglementation liée aux semences biologiques sur le territoire européen. Ce manuel synthétise les informations nécessaires à la mise en place et à loptimisation dessais variétaux sur des fermes biologiques. Il est constitué de quatre grandes parties : 1 Lanimation et la coordination du réseau de fermes (comment faciliter la mise en place du réseau, la gouvernance du réseau, comment permettre et stimuler la participation active ) ; 2 La durabilité économique de ce nouveau mode de sélection ; 3 La conception du dispositif expérimental (définir les objectifs, identifier les contraintes, choisir une méthodologie appropriée ) ; 4 La collecte et la gestion des données.
Méthodes astucieuses en comparaison
BIO ACTUALITES, AuteurEn Europe, des paysannes et des paysans mettent en place des pratiques innovantes pour améliorer le bien-être de leurs porcs élevés en plein air. Le projet POWER (Proven welfare and resilience in organic pig production) a examiné des exemples de fermes novatrices. Cet article présente : 1 une porcherie délevage mobile intégrant un box de mise-bas pour les systèmes porcins pâturants (innovation vue au Danemark) ; 2 un enclos de 180 m2 et une porcherie mobile permettant de déplacer les porcs une à deux fois par jour (innovation vue au Danemark) ; 3 une remorque tout-en-un qui permet de déplacer dix porcs d'engraissement, tout en contenant un abreuvoir, un automate à aliment et une aire de repos (innovation vue en Suisse) ; 4 des cabanes modulaires mobiles et isolées qui permettent aux porcs de passer toute lannée dehors (innovation vue en Suisse) ; 5 le système de production bio italien où 60 % des porcs dengraissement et 95 % des truies allaitantes (et leurs porcelets) vivent en plein-air et pâturent souvent dans des forêts et des broussailles.
Nouveaux engagés en bio : L'installation comme moteur de la bio bretonne ; Lait bio Grand Ouest : Des nouvelles fermes aux profils divers
Hugo CHALEIL, Auteur ; Sébastien JULLIARD, Auteur ; SYMBIOSE, AuteurCe dossier présente, dune part, les résultats de lenquête menée auprès des nouveaux agriculteurs engagés en bio lors du premier semestre 2021, en Bretagne et, dautre part, les résultats dune étude menée auprès des nouveaux éleveurs engagés en filière lait dans lOuest. Quels sont les profils, motivations, difficultés de ces nouveaux engagés en bio ? Quelles sont les typologies des nouvelles fermes laitières et les stratégies alimentaires ?
Nutrition animale : Cizeron anticipe lavenir
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCizeron Bio, pionnier en nutrition animale bio, situé dans la Loire, continue à développer sa micro-alimentation à base de noyaux protéiques (innovation développée par ce fabricant daliments). Comme les protéines bio sont de plus en plus rares et chères, Cizeron Bio a travaillé, dès 2012, sur la mise au point dun noyau protéique concentré, obtenu à partir dune diversité de matières premières et de technologies spécifiques. Ce noyau est incorporé à hauteur de 20 % dans les formules des aliments, ce qui permet dobtenir une gamme d'aliments ciblés et de diminuer lutilisation de soja (ce dernier nentre que dans 9 % des achats de matières premières de Cizeron Bio). En 2020 et 2021, Cizeron Bio a réalisé de nouveaux investissements avec laide du fonds Avenir Bio : il a augmenté ses capacités de stockage en matières premières et a élargi les sources de protéines entrant dans la composition de ses aliments. Ainsi, en plus des pois, de la féverole, du lupin et des tourteaux de sésame, tournesol, lin et cameline, il utilise des coproduits régionaux, comme les drêches, les issues de triage des protéagineux, les Pat (protéines animales transformées), ainsi que les amidons déjà précuits.
OccitANum : Le numérique en réponse à des problématiques de l'apiculture bio
Hélène FREY, AuteurLe projet OccitANum, lauréat de l'action "Territoire d'innovations", est un living lab (ou laboratoire du vivant) qui vise, notamment, à mobiliser les nouvelles technologies numériques pour accompagner la transition de l'agriculture et de l'alimentation. Ce projet concerne plusieurs filières agricoles biologiques et conventionnelles, dans un objectif de développement de l'agroécologie, dont l'apiculture, à travers le volet "Api'connect et biodiversité". Différents outils numériques existants vont être testés et développés pour répondre à certaines attentes et problématiques des apiculteurs, par exemple à travers la surveillance numérique à distance des ruches.
Organic Farming Lessens Reliance on Pesticides and Promotes Public Health by Lowering Dietary Risks
Charles BENBROOK, Auteur ; Susan KEGLEY, Auteur ; Brian BAKER, AuteurL'agriculture biologique est un système de production qui s'appuie sur la prévention, les processus écologiques, la biodiversité, des procédés mécaniques et les cycles naturels pour lutter contre les ravageurs, tout en maintenant une certaine productivité. L'utilisation de pesticides est absente ou très limitée dans les systèmes biologiques (cuivre, phéromones, pièges à insectes...). Au contraire, les systèmes non biologiques (conventionnels) sappuient essentiellement sur des pesticides de synthèse pour protéger les cultures. Cette différence importante au niveau de lutilisation des pesticides (entre agriculture biologique et conventionnelle) influence sensiblement les risques dexposition aux pesticides à travers lalimentation, et les risques dimpacts environnementaux causés par des pesticides. Cette étude, menée aux États-Unis, a analysé et comparé des données sur l'utilisation de pesticides dans des exploitations en grandes cultures et en cultures légumières biologiques et non biologiques (conventionnelles). Elle a également étudié les risques dexposition aux pesticides via la consommation daliments bio et non bio (en mettant l'accent sur des produits frais). Les résultats montrent que les fermes biologiques appliquent moins de pesticides que les fermes conventionnelles, et, qu'au fil du temps, la pression en ravageurs diminue dans les fermes biologiques par rapport aux fermes conventionnelles voisines produisant les mêmes cultures. Lorsque les agriculteurs biologiques effectuent un traitement, ils utilisent majoritairement un pesticide dorigine naturelle (pas de synthèse), qui présente moins de risques pour la santé humaine et l'environnement. Par conséquent, manger des aliments biologiques, en particulier des fruits et des légumes frais, peut éliminer en grande partie les risques liés à l'exposition aux pesticides à travers lalimentation. Cette étude conclut en recommandant dadopter davantage de pratiques biologiques pour réduire les différents risques liés aux pesticides.
Packaged Foods Labeled as Organic Have a More Healthful Profile Than Their Conventional Counterparts, According to Analysis of Products Sold in the U.S. in 20192020
Aurora DAWN MEADOWS, Auteur ; Sydney SWANSON, Auteur ; Nneka LEIBA, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude porte sur les denrées alimentaires emballées (donc souvent transformées) vendues aux États-Unis. Elle a montré que les produits alimentaires qui ne contenaient pas dingrédients aux effets délétères sur la santé avaient plus de chance dêtre certifiés biologiques. Les différentes études menées auparavant comparaient souvent des aliments biologiques et conventionnels en se concentrant sur leur composition en nutriments. Cette étude a élargi les caractéristiques analysées, en prenant aussi en compte le niveau de transformation des denrées alimentaires, ainsi que les ingrédients utilisés et leurs fonctionnalités (ex : additifs alimentaires). Ces caractéristiques ont été collectés pour 8 240 produits alimentaires biologiques et 72 205 produits alimentaires conventionnels vendus aux États-Unis entre 2019 et 2020. Globalement, les aliments biologiques de cet échantillon avaient des teneurs en sucre total, en sucres ajoutés, en graisses saturées et en sodium inférieures à celles des aliments conventionnels. Les modèles statistiques utilisés ont également révélé que plus la teneur en sodium, la teneur en sucres ajoutés et le nombre dadditifs indiqués sur l'étiquette diminuaient, plus il était probable que le produit soit biologique. En revanche, il était peu probable quun produit ultra-transformé soit biologique. Les produits ne contenant aucun AGT - acide gras trans (catégorie dacides gras insaturés) étaient plus susceptibles d'être étiquetés biologiques. Tout comme les produits avec une plus forte teneur en potassium. Ces caractéristiques des aliments biologiques sont importantes en matière de santé publique, car une faible ingestion d'aliments ultra-transformés, de sucres ajoutés, de sodium et dAGT est recommandée pour être en meilleure santé.
Pays de la Loire : Une bio belle réussite
Guy LALUC, AuteurBio Loire Océan a été créé pour développer et structurer la filière fruits et légumes biologiques en Pays de la Loire. Cette association regroupe plus de 70 producteurs et a commercialisé, en 2020, plus de 2 000 tonnes, pour un chiffre daffaires de 4,1 millions deuros. En mars 2021, lors de l'assemblée générale, les membres de Bio Loire Océan ont pris des engagements supplémentaires en apportant des précisions à leur cahier des charges : les amendements organiques dorigine végétale doivent pouvoir être tracés et venir de France ou dEurope Le cahier des charges permet également de valoriser le travail de ce collectif sur les semences paysannes par le biais de létiquetage « légumes issus de semences paysannes ». Lassemblée générale a également été loccasion de travailler sur la stratégie commerciale du collectif. Les possibilités daller vers de nouveaux modes de commercialisation et vers le commerce équitable ont été évoquées.
Le point avec Certipaq : Substances naturelles : nouveau cahier des charges
Gwénaël LEREBOURS, AuteurUn cahier des charges pour la mise sur le marché et lutilisation de PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes) composées de SNUB (substances naturelles à usage biostimulant) a été homologué par larrêté du 14 juin 2021 (https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/document_administratif-14926ec2-748f-4d03-b28e-29bad0b820c0). Une SNUB est une substance dorigine végétale, animale ou minérale (à lexclusion des micro-organismes). Elle est obtenue par un procédé accessible à tout utilisateur final. Ces substances sont considérées comme des matières fertilisantes (et non des produits phytosanitaires), avec un effet biostimulant tel que défini à larticle L255-1 du code rural. Pour être autorisées à lutilisation et à la vente, elles doivent avoir fait lobjet dune évaluation par lAnses qui montre leur innocuité, ou être conformes à ce nouveau cahier des charges. Ce dernier sadresse à la fois aux agriculteurs qui préparent des produits pour leur propre usage et aux fabricants qui commercialisent de tels produits. Il comporte certaines restrictions, telles linterdiction dutiliser des huiles essentielles approuvées pour un usage phytosanitaire ou réservées aux pharmaciens.
Quelles pistes pour mieux valoriser et différencier la viande bio de lEst-Pyrénéen ?
Amandine MAUGER, Auteur ; Andréa CASSAGNES, AuteurEn 2021, une étude a été réalisée sur les filières viandes biologiques bovines et ovines de lEst-Pyrénéen, à partir de la méthode Reloc' de lINRAE. Cette méthode de diagnostic territorial vise à encourager la transition des filières et repose sur « lhypothèse que des transitions peuvent sopérer en renforçant ou en créant des synergies entre acteurs qui partagent des visions similaires ou complémentaires ». La méthode Reloc' compte 4 grandes étapes : I) comprendre le contexte (territoire et filières) par exemple à l'aide d'enquêtes ; II) identifier les positions stratégiques (groupes dacteurs ayant des pratiques/visions similaires) ; III) identifier les relations entre acteurs ; IV) co-construire les pistes de développement avec les acteurs locaux. 83 entretiens ont été menés dans les départements de lAude, de lAriège, de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées. Cinq grandes conceptions ou positionnements stratégiques ont été mis en évidence pour produire de la viande bio dans lEst-Pyrénéen : I) défendre les valeurs de la bio locale ; II) proposer un produit viande bio dexcellence ; III) standardiser la viande bio pour répondre aux attentes du marché ; IV) soutenir le local en priorité et la bio si opportunité ; V) valoriser le territoire par ses produits locaux de qualité. De là, notamment en analysant les jeux dacteurs portant ces postures ou encore les dynamiques en cours sur les territoires, 3 pistes de développement ont été identifiées : I) développer loffre de viande bio en boucherie ; II) développer loffre de viande bio en restauration hors domicile ; III) communiquer, sensibiliser sur la viande bio des Pyrénées.
Quels systèmes alimentaires durables demain ? Analyse de 16 scénarios du "secteur des terres" compatibles avec l'objectif de neutralité climatique : Rapport final
Christian COUTURIER, Auteur ; Pierre-Marie AUBERT, Auteur ; Michel DURU, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 01 (20 Avenue du Grésillé, BP 90406, 49 004, FRANCE) : ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie | 2021Les enjeux auxquels doit faire face, pour l'avenir, "le secteur des terres" - c'est-à-dire ce qui concerne l'agriculture, l'alimentation, la forêt, l'usage des terres et de la biomasse - sont cruciaux et touchent à des aspects environnementaux, sociaux et économiques. Afin de mieux les appréhender et d'imaginer les différentes options de transformation de ce secteur, de nombreux exercices et scénarios prospectifs ont été réalisés ces dernières années, par différentes structures, avec des objectifs divers et à différentes échelles. Dans ce rapport, est présentée l'analyse comparative de 16 d'entre eux qui explore les types d'enjeux pris en compte, l'influence de ces enjeux sur les options proposées pour l'avenir, les convergences et divergences qui se dégagent. Deux grandes familles de scénarios ont pu être identifiées : la première est essentiellement climato-centrée et basée sur des paris technologiques, la seconde aborde des approches plus systémiques, multifonctionnelles et reposant sur des dynamiques avant tout sociétales. In fine, les grands enseignements de cette étude montrent notamment que, dans la majorité des scénarios, la diminution de la consommation de protéines animales, et donc la réduction de l'élevage, apparaissent comme une voie pour la transition. En revanche, les hypothèses sur les rendements, l'utilisation des intrants et la prise en compte de la biodiversité sont contrastées. De manière générale, la faisabilité socio-technique de ces scénarios est peu abordée.
Rapports annuels 2020
Ce support de l'AG du Pôle Bio Massif Central, association reconnue d'intérêt général qui accompagne le développement de l'agriculture biologique sur le Massif Central, compile rapport moral, rapport d'activité et rapport financier pour l'année 2020. Malgré l'impact de la crise sanitaire liée à la Covid-19, notamment sur les évènementiels organisés par la structure, le Pôle a poursuivi ses principales actions. En 2020, le Pôle Bio menait quatre projets à l'échelle du Massif Central : - BioViandes, autour du développement de filières viande durables en adéquation avec les potentiels du territoire ; - BioRéférences, qui vise à répondre aux besoins en références pour les filières ruminants bio du Massif ; - Idebio Massif Central, dont l'objectif majeur est d'innover et de dynamiser l'environnement de la bio pour un développement durable valorisant la diversité des ressources et des territoires du Massif Central ; - BioTransfert 20-21, pour une meilleure valorisation des connaissances et des pratiques en AB. Le Pôle était également partenaire de plusieurs projets à l'échelle locale (Jaccadit) et à l'échelle nationale (projets Casdar Résilait et Agor@gri). Lors de l'assemblée générale de l'association, à l'occasion de laquelle ont été publiés ces rapports, Marc Benoit, chercheur à Inrae, a présenté des travaux sur la place de l'élevage dans les territoires pour une agriculture durable nourrissant la planète, ainsi que Métabio, le métaprogramme d'Inrae sur l'AB. La vidéo et le diaporama de cette intervention sont disponibles sur https://pole-bio-massif-central.org/une-assemblee-generale-riche-en-echanges/.
Les rencontres techniques CTIFL-ITAB, un moment de partage : Un réseau dynamique pour les légumes biologiques
Juliette PELLAT, Auteur ; Sandra-Prisca PIERRE, Auteur ; Mathieu CONSEIL, AuteurTous les deux ans, le CTIFL et lITAB co-organisent des rencontres techniques sur les légumes produits en agriculture biologique. Durant lhiver 2020-2021, ces rencontres ont eu lieu sous forme de deux webinaires, organisés le 3 décembre 2020 et le 11 mars 2021. Ces webinaires ont permis aux participants et aux acteurs de la recherche agricole déchanger à propos des derniers résultats des travaux de recherche-développement en lien avec les légumes biologiques. Ces résultats sont souvent très concrets et directement exploitables au stade de la production. Ces rencontres ont également mis en évidence le dynamisme de cette filière, en présentant les chiffres du marché, ainsi que la diversité des projets mis en place pour répondre aux besoins des différents acteurs de la filière. Cet article réalise une synthèse des informations fournies sur le marché des légumes biologiques et sur les pratiques agroécologiques efficaces pour lutter contre les adventices et les bioagresseurs. Il revient également sur deux enjeux forts de la filière : la préservation des sols et la qualité des légumes. Lensemble des présentations et les replays sont disponibles sur le site internet du CTIFL.
Selecting the appropriate methodology for organic on-farm cultivar trials : A practical guide for researchers and facilitators
Ce guide vient compléter le « Manuel pour la mise en place dessais variétaux à la ferme en agriculture biologique : Un guide pratique pour les chercheurs, animateurs et expérimentateurs ». Il apporte des informations plus poussées pour concevoir un dispositif expérimental permettant dévaluer des variétés adaptées à la bio, et reposant sur un réseau de fermes biologiques. Pour rappel, le projet européen LIVESEED (H2020, 2017-2021), coordonné par IFOAM Organics Europe et par le FiBL, et au cours duquel a été créé ce guide, tend à accroître la production de semences biologiques, à développer de nouvelles approches de sélection et à harmoniser la mise en uvre de la réglementation liée aux semences biologiques sur le territoire européen. Il a notamment permis de travailler sur la mise en place et loptimisation dessais variétaux décentralisés sur un réseau de fermes biologiques. Ce guide commence par rappeler le principe de ce système de sélection innovant, avant dapporter des éléments techniques permettant de choisir la méthodologie appropriée pour mettre en place des essais à la ferme. Il propose notamment deux arbres de décision : un pour la mise en place dun dispositif permettant de comparer plusieurs variétés sur une même exploitation ; et un autre pour la mise en place dun dispositif permettant de comparer plusieurs variétés au sein dun réseau de fermes. Les méthodes et les tests statistiques permettant de traiter les données collectées sont également détaillés.
SIMA Innovation Awards 2021 : La sélection de Biofil ; A découvrir aussi
BIOFIL, AuteurAlors que le SIMA (Salon International des solutions et technologies agricoles) a dû être reporté du 6 au 10 novembre 2022, le concours SIMA Innovation Awards 2021 a été maintenu. Biofil présente une sélection de sept lauréats de ce concours, susceptibles dintéresser la filière bio : 1 Smart Apply® Intelligent Spray Control System (développé par Smart Guided Systems), un système dappoint de pulvérisateur pour des pulvérisations modulées et localisées en arboriculture ; 2 Farmdroid FD20 (développé par Stecomat), un robot de semis et de désherbage autonome ; 3 - Downs CropVision® (développé par Downs), un trieur optique à grand débit pour pommes de terre non lavées ; 4 NutriSenseTM (développé par New Holland Agriculture), un dispositif à installer sur moissonneuse-batteuse pour analyser certains nutriments durant la récolte ; 5 VentiJavelot (développé par la S.A.S Javelot), un dispositif de ventilation automatique pour les grains stockés ; 6 CogenAir® (développé par Base), des panneaux photovoltaïques adaptés aux séchoirs en grange ; 7 Zürn Top Cut Collect (développé par Zürn Harvesting GMBH et par Bouillé Concept), une écimeuse-récolteuse des inflorescences dadventices. Biofil présente également les produits de trois autres entreprises : Partner&Co, qui vient dobtenir la certification Demeter ; Horsch, qui a développé deux nouvelles herses étrilles Cura ST ; Ukal et Lorentz, qui ont collaboré pour proposer des solutions dabreuvement en prairie.
Sival Innovation 2021 : Nominés et lauréats sélectionnés par Biofil
BIOFIL, AuteurLa 35ème édition du Sival, le salon international des productions végétales spécialisées dAngers, a été reportée en 2022 en raison de la situation sanitaire. En revanche, le concours Sival Innovation a été maintenu. Cet article présente une sélection de lauréats et nominés susceptibles dintéresser la filière bio. Quatre innovations variétales sont tout dabord présentées : 1 Terapur, une variété de carottes résistante aux nématodes à kystes ; 2 Inogo C.O.V, une variété de pommes résistante à la tavelure ; 3 Nathy®-Sauvignac, une variété de raisin de cuve blanc résistante au mildiou, à loïdium et au black-rot ; 4 Starlor C591, une variété de tomate cerise grappe jaune positionnée haut de gamme. Les trois innovations suivantes concernent des intrants pour la protection des cultures : 1 Moka, un biostimulant à base de levure ; 2 T-Protect®, un diffuseur et protecteur dinsectes auxiliaires ; 3 Fertiss Bio, un substrat fertilisé (motte de multiplication). Les quatre innovations suivantes sont en lien avec le machinisme et lautomatisme : 1 SunAgri®, un système agrophotovoltaïque dynamique ; 2 un groupe hydraulique mobile à entraînement électrique ; 3 un robot de désherbage (Oz) avec un système de guidage RTK ; 4 - Pressionet, un outil de lutte mécanique contre la cochenille rouge du poirier. Deux autres innovations concernent la production : 1 NetbowTM, un arc goutte à goutte adapté à lirrigation en pot ; 2 - Mano, un manomètre connecté et sans fil qui repère les anomalies du réseau. Enfin, les quatre dernières innovations sont des services ou des logiciels : 1 Captrap® Vision, un piège connecté qui compte automatiquement les insectes ravageurs ; 2 Water Weight, un outil pour contrôler la déshydratation des fruits durant la phase de conservation ; 3 IrrigAssistant®, un service dédié au pilotage de lirrigation ; 4 Une nouvelle fonction « bilan hydrique » sur linterface e-Terroir destinée aux vignerons.
Sodiaal lance son nouveau référentiel bio
Costie PRUILH, Auteur« Le Bio pré de vous » est le nouveau référentiel bio de Sodiaal. Ce référentiel va au-delà des exigences de la réglementation européenne. Les vaches doivent pâturer au moins 180 jours par an et accéder au moins à 18 ares par vache. Les éleveurs doivent également fournir une alimentation 100 % origine France ou locale à leurs vaches. Concernant le bien-être animal, à partir de fin 2021, tous les éleveurs seront audités avec le diagnostic BoviWell. De plus, dici 2023, ils auront tous suivi une formation sur le bien-être animal. Concernant lempreinte carbone des élevages, les éleveurs devront réaliser un diagnostic (rapide) Self CO2. Ils doivent également sengager dans la réduction de la consommation dénergie en investissant dans des équipements plus économes.
Le Syndicat "Simples", présentation de son cahier des charges
Vincent RIQUET, AuteurAutre nom donné aux plantes aromatiques et médicinales, "Simples" est aussi l'acronyme pour Syndicat Inter-Massif pour la Production et L'Economie des Simples, qui regroupe en France des dizaines de producteurs/cueilleurs. Dans les années 1980, le Syndicat disposait de son propre cahier des charges, un temps contrôlé par les organismes certificateurs bio. Aujourd'hui, la marque "Simples" est un SPG (Système Participatif de Garantie), avec un mode de contrôle par ses pairs. Le cahier des charges, révisé par les producteurs eux-mêmes, est totalement indépendant. La grande majorité des adhérents sont aussi certifiés en AB. Le cahier des charges porte sur les méthodes de culture, le séchage, la qualité de l'environnement, et concerne aussi la transformation.
Système alimentaire des Hauts-de-France : Diagnostic de sa durabilité et de sa résilience
Fin 2020, lADEME (lAgence de la transition écologique) a commandité un diagnostic du système alimentaire des Hauts-de-France. Cette étude a été réalisée en lien étroit avec la Région et la DRAAF. Lobjectif était dorienter les politiques daccompagnement des démarches territoriales autour de lagriculture, des filières agro-alimentaires et de lalimentation. Ce diagnostic a été mis en uvre conjointement par le Bureau dAnalyse Sociétale pour une Information Citoyenne (BASIC) et par Bio en Hauts-de-France, entre janvier et mai 2021. Il a mobilisé un large ensemble de bases de données publiques, détudes et de rapports publiés par la recherche académique, par des institutions et par des acteurs locaux. Ce diagnostic révèle que la région des Hauts-de-France apparaît comme excédentaire en terres agricoles par rapport aux besoins alimentaires de ses 6 millions dhabitants (elle pourrait nourrir 1,8 million dindividus supplémentaires). Ses capacités de transformation agroalimentaire et les volumes demplois associés sont, en revanche, insuffisants pour répondre à la demande en produits transformés des habitants. Du point de vue de la durabilité, son système alimentaire génère des pressions environnementales et sociales sur le territoire : paysages peu favorables à la biodiversité, dégradation de la qualité des sols et de leau, érosion des emplois Il est néanmoins possible de faire évoluer le système alimentaire actuel vers un système plus vertueux. Pour identifier la mise en uvre potentielle de feuilles de route stratégiques, deux scénarios pour 2050 ont été établis, le scénario "Tendanciel" et le scénario "Résilience et préservation". Dans ce dernier, les surfaces en AB passent à 50 %, les emplois agricoles augmentent de 58 %, etc.
The World of Organic Agriculture : Statistics & emerging trends 2021
Helga WILLER, Auteur ; Jan TRAVNICEK, Auteur ; Claudia MEIER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021L'agriculture biologique est pratiquée dans 187 pays, par plus de 3,1 millions d'agriculteurs et sur plus de 72,3 millions d'hectares de terres agricoles. En 2019, les ventes mondiales d'aliments et de boissons biologiques ont atteint plus de 106 milliards d'euros. Cette 22ème édition de « The World of Organic Agriculture », réalisée par le FiBL et IFOAM Organics International, présente une photographie détaillée et réactualisée de lagriculture biologique à l'échelle mondiale. Elle sappuie, pour cela, sur les statistiques 2019. Cet ouvrage fournit notamment des données chiffrées sur les surfaces, l'utilisation des terres, les cultures, les exploitations agricoles, ainsi que sur les différents opérateurs des filières biologiques. Il contient également des données sur le marché (aliments achetés, importations), les normes et réglementations en vigueur, sur les systèmes de garantie participatifs (SGP), ainsi que sur le pouvoir des marchés publics alimentaires pour encourager la production et la consommation de produits biologiques. Il apporte aussi un aperçu des tendances actuelles et émergentes en matière d'agriculture biologique en Afrique, en Asie, en Europe, en Amérique latine, en Amérique du Nord et en Océanie. Cette édition 2021 aborde aussi les impacts de la pandémie de Covid-19 sur le secteur de l'agriculture biologique.
Les tiers-lieux, une opportunité pour revitaliser lagriculture
Céline MAREC, AuteurPour pallier lisolement et dynamiser leur territoire, des citoyens créent des tiers-lieux, afin de développer le « faire ensemble » et retisser des liens. Les activités de ces tiers-lieux contribuent au développement économique et à lactivation des ressources locales. Ces tiers-lieux peuvent prendre plusieurs formes : coworking, campus connecté, atelier partagé, fablab, garage solidaire, café associatif Après avoir donné la définition dun tiers-lieu et réalisé un historique rapide sur leur développement depuis les années 1980, cet article se focalise sur les tiers-lieux en lien avec lagriculture. Ces derniers ont principalement un lien avec au moins lun des six axes suivants : agricole (ex : installation paysanne), alimentaire (ex : conserverie coopérative), sensibilisation et formation (ex : verger-conservatoire), laboratoire (ex : fablab), touristique (ex : agro-tourisme), foncier (ex : foncière agricole). Un focus est réalisé sur les fablab à la ferme, ou Farmlab, cest-à-dire des laboratoires à la ferme qui rendent linvention possible en ouvrant laccès à des outils de fabrication numérique. Trois dentre eux sont plus particulièrement détaillés : le MIT-Fablab Norway, le Fablab des 3 lapins et lAtelier Paysan.
La transition agroécologique - Quelles perspectives en France et ailleurs dans le monde ? Tome 2
Bernard HUBERT, Auteur ; Denis COUVET, Auteur ; Marion GUILLOU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX (60 Boulevard Saint-Michel, 75 272, FRANCE) : PRESSES DES MINES - TRANSVALOR | 2021Le déploiement en France de l'agroécologie est l'une des priorités de la Loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt de 2014. Les membres de l'Académie d'Agriculture de France et de nombreux collègues s'appuyant sur les premières réflexions d'un groupe de travail se sont interrogés sur les conditions et les solutions pour réussir ce déploiement. Cet ouvrage est articulé en deux tomes. Ce deuxième tome explore les perspectives et les changements à promouvoir pour réaliser une transition agroécologique et climatique. Il interroge les outils et les solutions possibles pour mettre en uvre ces changements. Quelles politiques publiques ? ; Quelle PAC ? Comment motiver les consommateurs pour l'agroécologie ? ; Comment innover en agroécologie ?...
Vegetal Signals : la vigne sous écoute
Xavier DELBECQUE, AuteurInstallée en région bordelaise, la société Vegetal Signals propose aux viticulteurs un système innovant de capteurs qui, installés sur la plante et via les ondes électriques émises par celle-ci, permettent d'obtenir des informations sur son état hydrique, et donc sur un potentiel stress, ou encore sur ses réactions immunitaires face au mildiou. L'objectif : permettre aux viticulteurs d'être plus réactifs et d'optimiser leurs interventions dans les vignes.
VITALITÉ : De la terre à la table
Les aliments biologiques et biodynamiques sont-ils meilleurs pour la santé et pour lenvironnement ? Quels sont les effets des résidus de pesticides et des OGM présents dans certains aliments ? Comment évaluer la vitalité des produits que nous mangeons ? Ce terme de "vitalité" renoue avec un concept ancien. Aujourd'hui, les connaissances scientifiques sur la composition de nos aliments, que ce soient les minéraux, les protéines, les vitamines ou encore les antioxydants, sont nombreuses. Toutefois, pour comprendre véritablement la qualité de ce que nous mangeons, il faut aussi tenir compte des propriétés vitales de notre nourriture. La vitalité peut être définie comme étant la capacité des organismes vivants à maintenir leurs processus et leur cycle de vie intacts même lorsquils sont soumis à une forte pression de lenvironnement. Dans cette perspective, les organismes vivants ne sont pas considérés sous le seul angle de leurs constituants biochimiques. Il faut prendre en compte leurs constituants vitaux et sintéresser à leurs processus de vie. De plus, il est pertinent de redéfinir le concept de santé. Celle-ci ne peut être réduite à labsence de maladies mais constitue plus largement la capacité dun organisme à maintenir un équilibre complexe quand surviennent des changements au cours de son cycle de vie. Ce livre présente, de manière accessible, un éventail dexemples de vitalité, tirés à la fois de la recherche scientifique et de la vie quotidienne.
Vu aux Culturales ; A découvrir aussi
Les deux pages « Nouveautés » de la revue Biofil décrivent trois innovations en lien avec les productions végétales, qui ont été présentées durant le salon professionnel Les Culturales en juin 2021, ainsi que deux autres innovations en lien avec les productions animales : 1 la faucheuse inter-rangs, développée par Eco-Mulch, permet de gérer la croissance de la luzerne dans une association céréale-luzerne ; 2 Farmdroïd FD20, un robot développé par Stecomat, permet deffectuer plus facilement des semis et du désherbage mécanique sur le rang et linter-rang ; 3 Biolys, un engrais développé par ICL, permet dapporter du SO2 aux plantes et est obtenu à partir dune roche riche en minéraux, la polyhalite, sans subir aucune transformation chimique ; 4 Actichar C Bio, un charbon actif végétal bio développé par Bordet, permet daugmenter les performances animales, daméliorer limmunité, déliminer les substances toxiques, tout en réduisant la production de méthane ; 5 Ecomet, une alternative à la méthionine développée par Provimi Cargill, permet déquilibrer les formules daliments pour pondeuses plus facilement.
4e Forum international de la robotique agricole : Toujours plus dinnovations
Frédérique ROSE, AuteurLa quatrième édition du Fira (Forum international de la robotique agricole) sest tenue les 10 et 11 décembre 2019, à Toulouse. Elle a été organisée, pour la première fois, par Gofar, lassociation qui regroupe Naïo technologies, Axema et Robagri. Ce forum a rassemblé près de 850 participants, originaires de 42 pays, ainsi quune vingtaine de fabricants et autant de fournisseurs. Bien que les besoins diffèrent suivant les pays et les filières, le monde agricole semble être prêt à accepter la robotique. La bio peut bénéficier de certaines des innovations, présentées à cette occasion. Quatre dentre elles sont plus amplement détaillées dans l'article : Reflet du Monde a créé un drone qui réalise des lâchers de trichogrammes, des semis de couverts végétaux et la pulvérisation de traitements ; Elatec sest associé avec Rhoban System pour concevoir e-Tract, la version robot du tracteur électrique Tractelect ; Naïo technologies sest associé à Greenshield pour perfectionner son robot de désherbage (Dino) et développe la technique laser pour lutter contre les ravageurs ; Meropy a conçu SentiV, un robot capable de déceler et de cartographier les bioagresseurs et les besoins en azote des céréales. Un encart est réservé au projet européen Romi : il consiste à développer un robot de désherbage à faible coût (5 000 ) dont les plans seront en open source.
Actualité des filières : Que contient la réglementation bio 2021 ? ; Ce qui va changer en 2021 sur les productions végétales !
Cécile BROUILLARD, AuteurLe règlement CE n°834/2007, qui encadre le mode de production biologique, va être remplacé, au 1er janvier 2021, par le règlement UE 2018/848. Ce dernier est paru en juin 2018, ce qui a marqué la fin de la première étape de négociations au niveau européen. La deuxième étape, qui doit se terminer dici lautomne 2020, doit valider des actes délégués et des actes dexécution qui vont préciser les modalités dapplication de lacte de base. Cette nouvelle réglementation fixe des objectifs supplémentaires : protéger le climat, contribuer à un environnement non toxique, encourager la production locale et les circuits courts. Elle va également encadrer de nouvelles productions (cervidés, lapins, insectes, sels ). Elle génèrera une meilleure harmonisation entre les États membres, mais son application nécessitera toujours une interprétation au niveau national (par lintermédiaire du guide de lecture pour la France). La plupart des modifications concernent lélevage, mais quelques modifications vont porter sur les productions végétales (utilisation possible de semences hétérogènes...).
Agriculture biologique : Les nouvelles règles pour 2021
Ania BIASIO, AuteurCe document synthétise les nouvelles règles qui vont encadrer lagriculture biologique, en Suisse, en 2021. Pour cela, il décrit les principales modifications dans les ordonnances bio (règlement suisse), ainsi que les modifications dans les principaux cahiers des charges des labels bio suisses privés, à savoir : Bio Suisse, Demeter, Buf de Pâturage Bio (ou Bio Weide-Beef), Migros-Bio, Natura-Beef-Bio et Directives KAGfreiland. Ces modifications concernent aussi bien la production que la transformation ou la commercialisation.
Agricultures en 2050 : Entre enjeux climatiques et sécurité alimentaire
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLagriculture est confrontée à un triple défi : réduire ses impacts environnementaux, sadapter au changement climatique, maintenir un niveau de production suffisant pour pouvoir faire face aux évolutions et à la croissance de la demande alimentaire. Dans ce contexte, dans quelles mesures les agricultures européennes peuvent-elles contribuer à la sécurité alimentaire mondiale à lhorizon 2050 ? Une étude de lINRAE, nommée « Agricultures européennes en 2050 », tente de répondre à cette question. Elle a été réalisée à la demande de lassociation Pluriagri et a pour vocation déclairer les politiques publiques nationales, européennes et internationales. Pour cela, des hypothèses dévolution des différentes composantes du système agricole et alimentaire ont été élaborées pour 21 régions du monde, dont huit en Europe. Ce travail a permis de caractériser les incertitudes relatives à lévolution des rendements végétaux dici 2050, ainsi que de mieux cerner les impacts du changement climatique.
Agroécologie : Des recherches pour la transition des filières et des territoires
T. CAQUET, Auteur ; C. GASCUEL, Auteur ; M. TIXIER-BOICHARD, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2020Lagroécologie a été choisie par lInrae comme lun des chantiers de prospective interdisciplinaire destiné à identifier les fronts de recherche en réponse à de grands défis sociétaux. Quatre-vingts chercheurs ont dressé un bilan et proposé des pistes de recherche pour lagroécologie, et cet ouvrage en synthétise les principales conclusions. Lagroécologie, en tant que discipline scientifique, remettant lécologie au centre de la conception des systèmes agricoles, est maintenant bien présente. Diversifier le vivant dans des agroécosystèmes est une visée à large spectre, pour les rendre plus robustes, plus résilients. Les recherches en génétique et en écologie du paysage sont mobilisées pour que lagroécologie utilise des leviers de la parcelle au paysage. La modélisation des systèmes agroécologiques se développe pour mieux comprendre les interactions biotiques et abiotiques multiples, les prédire, et commencer à piloter certains systèmes. La diversification du vivant dans la production agricole (espèces, variétés, successions culturales, etc.) conduit à des produits plus variés. Les conséquences seront importantes sur les filières, ou plus exactement sur les systèmes agri-alimentaires, allant du mode de production aux produits consommés. Ces changements multiéchelles sinscrivent sur le long terme. La transition agroécologique, adaptative, se coconstruisant avec les acteurs, est en soi un sujet de recherche, et pourra sappuyer sur des dispositifs expérimentaux, des exploitations agricoles, des territoires dinnovation.
L'ANDSAC, pionnier des labels bio (1/2)
Jean-François LEMAIRE, AuteurLes 21 et 22 juin 1964, à Chabanais (16), l'Association Nationale pour la Défense de la Santé du Consommateur (ANDSAC) se réunissait en congrès, avec pour objectif de déterminer des normes de culture et des normes de qualité dans la fabrication des produits biologiques. Le journal Agriculture et Vie publiait, en septembre de la même année, le compte-rendu des différentes commissions du congrès qui avait défini toutes les exigences d'une charte de la bio, considérée comme l'un des tout premiers cahiers des charges bio.
L'ANDSAC, pionnier des labels bio (2/2)
En juin 1964, l'Association Nationale pour la Défense de la Santé du Consommateur (ANDSAC) se réunissait en congrès, avec pour objectif de déterminer des normes de culture et des normes de qualité pour les produits biologiques. En définissant les exigences d'une charte de la bio, le congrès de Chabanais (16) marquait ainsi une étape historique dans la construction du futur cahier des charges bio. Dans cet article du journal Agriculture et Vie de la même année, sont repris les compte-rendus concernant les exigences en matière d'utilisation du label bio, de transformation et de commercialisation des produits bio.
Le bio au challenge du local
Jean HARZIG, AuteurCet article compare les stratégies commerciales, appliquées aux fruits et légumes biologiques, de deux magasins basés non loin de la métropole stéphanoise : un hypermarché (Leclerc) et un magasin spécialisé (La Vie Claire). En complément de cet article, un tableau compare les prix dune vingtaine de fruits et légumes bio vendus par ces deux magasins (le relevé des prix a été effectué le 12 novembre 2020). La provenance des produits est également renseignée.
La bio équitable au salon Natexpo : Biopartenaire prend ses marques
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes labels équitables fleurissent et sont de plus en plus présents sur les produits bio. Parmi ces labels, Biopartenaire est lun des seuls à conjuguer commerce équitable et bio dans un seul et même concept. Il affiche un chiffre daffaires de plus de 75 millions deuros et a connu une croissance de 38 % ces cinq dernières années. Ce label intègre tous les maillons de la filière (producteurs, organismes stockeurs, grossistes, transformateurs ). Des contrôles sont ainsi réalisés par un organisme tiers à tous les niveaux. Sur les 60 filières certifiées (soit 700 références), 16 dentre elles sont des filières nord-nord (300 références), et le tiers des ventes est issu de filières françaises. La dynamique saccélère dailleurs pour les projets de filières françaises puisque de nouvelles structures sont intéressées, notamment pour relocaliser leurs productions sur leur territoire. Cest le cas de Biodéal, un transformateur laitier de lEst de la France, dont lexemple est plus amplement détaillé dans larticle. Afin dêtre plus visible sur le marché, Biopartenaire a signé, en 2019, une convention avec Synadis Bio (le syndicat des distributeurs spécialisés) : elle les engage à travailler ensemble et elle permet de développer des contrats tripartites entre producteurs, transformateurs et distributeurs spécialisés engagés.
Bio : Vers un essoufflement ?
VEGETABLE, AuteurLe marché de la bio est en pleine croissance : il bénéficie de puissants moteurs, comme la volonté de consommer des aliments meilleurs pour la santé. Néanmoins, la crise sanitaire et ses impacts négatifs sur le pouvoir dachat ont des répercussions sur le dynamisme de ce marché qui risque de sessouffler. Lampleur de cette décélération va surtout dépendre des positionnements et des stratégies mis en place par les distributeurs. Le département détudes stratégiques Xerfi-Precepta a élaboré deux scenarii : 1 les distributeurs acceptent le ralentissement de leurs ventes et le rythme de croissance est divisé par deux (soit une croissance moyenne de 6,5 % entre 2021 et 2023) ; 2 les distributeurs refusent ce ralentissement et redoublent defforts pour conquérir de nouveaux clients. Dans les 2 scenarii, les GMS continueront à gagner du terrain sur les magasins spécialisés et deux circuits semblent pouvoir se développer : le hard discount et le e-commerce.
Du Champ à la Chope : Technologies appropriées pour la brasserie paysanne
Pour l'Atelier Paysan, la transformation de nos modèles de production agricole et alimentaire passe par la réappropriation de la question technologique par les communautés paysannes. Dans cet ouvrage, il part à la rencontre de la filière brassicole et publie un nouveau recueil thématique consacré à la brasserie paysanne. « Du Champ à la Chope » offre des ressources pour explorer les maillons de cette filière dynamique à travers des réalisations paysannes qui contribuent à son dynamisme et à donner une réelle perspective dautonomie et de coopération pour les acteur·rices qui souhaitent s'en saisir pour la diversification de leur activité ou pour linstallation. De la culture de lorge brassicole à celle du houblon, en passant par les étapes de maltage et de brasserie, ce guide recense des innovations techniques spécifiques et offre des pistes de réflexion concrètes pour favoriser la Recherche et le Développement appliquée à la filière.
Changement climatique, eau, agriculture : Quelles trajectoires dici 2050 ? Rapport CGEDD n° 012819-01, CGAAER n° 19056
Les projections climatiques du GIEC vont très rapidement se traduire par de fortes tensions en matière daccès et de partage de leau. Une mission interministérielle, menée par le Conseil général de lenvironnement et du développement durable (CGEDD) et le Conseil général de lalimentation, de lagriculture et des espaces ruraux (CGAAER), avait pour objectif de s'inscrire dans une vision à 30 ans, afin danticiper les trajectoires dévolution de lagriculture, notamment dans son rapport à leau. Le but final étant daiguiller les politiques publiques conduites par les Ministères chargés de lagriculture et de la transition écologique. Cette mission sest déroulée de juin 2019 à juin 2020, et a permis de formuler sept principales recommandations, ainsi que 23 sous-recommandations. Les experts de cette mission considèrent notamment que la réponse au changement climatique nécessite un nouveau modèle agricole, plus économe en eau et plus protecteur des sols. Ils prônent aussi une transition vers une irrigation « de résilience », plus économe en eau et qui vise la stabilité des rendements et des revenus (plutôt que la recherche du rendement maximal). L'agriculture biologique et les infrastructures agroécologiques sont à développer pour les experts. Partout où cela est possible, il sera aussi nécessaire de renforcer la ressource en eau pour lirrigation, dans le respect de son renouvellement et du bon état des milieux. (retenues de substitution et les démarches de gestion collective de leau). Ils recommandent également de redynamiser la gestion territoriale de leau en renforçant lefficacité des projets de territoire et en élargissant les possibilités, pour les collectivités, dassurer le portage de démarches et de la maîtrise douvrage dinfrastructures liées à la gestion de leau.
La charte Vin méthode Nature adoptée : Enfin, une reconnaissance officielle
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe Syndicat de défense des vins nature, créé en septembre 2019, a adopté la charte dengagement et les deux logos Vin méthode Nature. Il sagit de la première reconnaissance des vins nature. Cette charte privée contient douze engagements, dont lobligation pour le vin et le process dêtre certifiés bio, l'obligation de vendanger manuellement, de vinifier aux levures indigènes, sans intrants ajoutés, sans modification volontaire de la constitution du raisin, sans recours aux techniques physiques brutales ou traumatisantes (ex : filtration), sans sulfites ajoutés avant ou après la fermentation. Il est toutefois possible deffectuer des ajustements en utilisant au maximum 30 mg/L de SO2 total. Doù la création de deux logos : un pour les vins contenant moins de 10 mg/L de SO2 (seuil minimal de détection des sulfites) et lautre pour les vins contenant moins de 30 mg/L de SO2. Cette charte compte déjà plus de 200 adhérents répartis dans toute la France.
Les clés de la croissance
Jacques BERTIN, Auteur ; Benoît MERLAUD, Auteur ; Patricia BACHELIER, Auteur ; ET AL., AuteurLe secteur bio ne connaît pas la crise. Au contraire, il a connu une croissance supérieure au conventionnel durant le premier confinement (mi-mars à mi-mai 2020). Les produits bio simposent ainsi parmi les principaux bénéficiaires de la crise Covid-19 qui a renforcé lintérêt des Français pour « le mieux manger ». Ce hors-série bio de la revue Linéaires apporte des explications sur les stratégies déployées par les grandes surfaces pour développer leur marché bio et détaille les chiffres de ce marché. Il commence par aborder le côté « enseigne » avec : une interview dEmmanuel Fournet (directeur analytique chez Nielsen France) ; une interview de Benoît Soury (directeur des marchés bio du groupe Carrefour) ; une interview de Séverine Jégou (chef de projet transverse bio chez Intermarché) ; un reportage sur Leclerc et le faible succès de son enseigne spécialisée Le Marché bio ; un point sur les enseignes bio des GMS et leur concurrence avec les magasins bio spécialisés. Le côté « marché » est ensuite développé. Des informations sont apportées sur les marchés bio suivants : surgelés, produits de la mer, boucherie-volaille, charcuterie-traiteur, crémerie, fruits et légumes, épicerie. Pour chacun dentre eux, un article effectue un état des lieux, puis dautres textes apportent plus dexplications sur des produits phares, sur des problématiques rencontrées par certaines filières ou présentent de nouveaux produits bio.
Commercialisation : Quest-ce quune stratégie commerciale ?
Elodie ROLLAND, AuteurAlors que de nombreux maraîchers bio s'interrogent régulièrement sur le processus de production, ils se posent beaucoup moins de questions sur la vente. Dans un contexte favorable aux produits bio et locaux, il ne suffit pas seulement de vendre ses produits, mais il faut plutôt arriver à bien les vendre. Or, vendre est un métier. En octobre 2020, Charles Souillot est intervenu sur ces questions, lors dun module de formation en maraîchage bio, organisé par lARDAB (association des producteurs biologiques du Rhône et de la Loire). Les maraîchers présents ont trouvé cette formation très utile et certains dentre eux ont totalement revu leur approche. Dans cet article, quatre dentre eux apportent leurs témoignages. Quelques notions liées à la stratégie commerciale sont également détaillées : la cible, la gamme, le prix et la communication.
Consommation alimentaire post-COVID en France : cinq scénarios possibles
FranceAgriMer a imaginé différents scénarios pour la consommation alimentaire française, suite au confinement de la population en lien avec la crise sanitaire. Lobjectif de ces scénarios est dinterroger les conditions dun maintien, dans la durée, de certaines tendances (comme laspiration au « manger français ») et du retour dautres tendances (la croissance de la consommation hors domicile, par exemple). Les cinq scénarios sont : - laprès-guerre (recul de lalimentation santé au profit de lalimentation festive ; valorisation des produits locaux, bio et des circuits courts uniquement si les prix restent accessibles) ; - lalimentation contrôlée, dans une sortie de confinement qui séternise (décroissance, e-commerce et télétravail, augmentation des repas livrés, budget alimentaire en hausse pour la classe aisée mais produits peu chers pour la classe moyenne) ; - produits nationaux sauf pour lentrée de gamme (part de lalimentation dans les budgets en augmentation, soit du fait de la baisse des revenus, soit par lachat de produits de qualité français pour ceux qui en ont les moyens) ; - feux verts, une alimentation saine accompagnant une transition environnementale et écologique (une majorité des consommateurs souhaite une alimentation "exemplaire" en matière sanitaire et environnementale ; augmentation de la vente directe...) ; - précarité alimentaire (insécurité alimentaire, épiceries solidaires et hard discount, mais aussi « fait maison » et prise de conscience du lien agriculture alimentation).
Controversial topics in agroecology: A European perspective
Paola MIGLIORINI, Auteur ; Paolo BARBERI, Auteur ; Alexander WEZEL, Auteur ; ET AL., AuteurDans INTERNATIONAL JOURNAL OF AGRICULTURE AND NATURAL RESOURCES - IJANR (N° Vol. 47, n° 3 ) / p. 159-173 (15)Cet article scientifique présente et discute sept sujets liés à lagroécologie qui peuvent potentiellement faire lobjet de controverses. Des discussions sont menées à léchelle européenne, en comparant notamment la position d'Agroecology Europe à celle de la littérature scientifique et à dautres points de vue. Il faut savoir qu'Agroecology Europe (AEEU) est une association européenne de promotion de l'agroécologie, créée en 2016. Elle regroupe des membres issus de 10 pays européens et elle a, entre autres, travaillé sur la notion dagroécologie, via une approche itérative et participative avec ses différents membres. Les sept sujets discutés dans cet article sont : 1 - lutilisation de produits agrochimiques ; 2 lagriculture à petite échelle et paysanne versus les grandes exploitations ; 3 - les innovations technologiques et l'agriculture de précision ; 4 les biotechnologies et le génie génétique ; 5 - les circuits alimentaires locaux et courts ; 6 - la justice sociale ; 7 la notion de genre. Les résultats montrent divers points de vue sur ces sujets, en fonction de l'aire géographique et des contextes. Cependant, il existe plusieurs points de convergence, notamment celui de repenser les systèmes agricoles et alimentaires comme des leviers pouvant répondre à plusieurs enjeux, et celui de considérer l'agroécologie avec une approche holistique, participative et multi-acteurs.
Démarches qualité et RSE dans la filière fruits et légumes : La grande enquête CTIFL 2020
Catherine GLEMOT, Auteur ; Cécile BERTRAND, AuteurPlus dune centaine de professionnels (producteurs, expéditeurs, grossistes et importateurs) ont répondu, en 2020, à lenquête du CTIFL sur les démarches qualité au sein de la filière fruits et légumes. Cette enquête, réalisée tous les 4-5 ans, permet didentifier les certifications plébiscitées par les entreprises, les clients ou les consommateurs. Elle permet également de recueillir les avis des professionnels, avec leurs intérêts et leurs contraintes. Au stade production, lagriculture biologique poursuit sa forte progression. La certification Haute valeur environnementale (HVE) connaît également une forte progression, alors quelle a connu dix années de stagnation. Les SIQO (AOC/AOP, IGP, Label rouge) connaissent une légère croissance sous leffet probable de la loi Egalim. De nouvelles démarches, basées sur des allégations négatives du type « cultivé sans pesticides » ou « zéro résidu de pesticides », ont été créées et se sont développées. La Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), timidement présente dans les enquêtes précédentes, est devenue un enjeu important pour les entreprises de fruits et légumes.
Diversifier la rotation : Suivi de parcelles de cameline biologique en Drôme de 2017 à 2019
Samuel L'ORPHELIN, AuteurEn France, les surfaces cultivées en cameline sont anecdotiques. Dans la Drôme, certains producteurs biologiques ont souhaité développer cette culture dans leurs systèmes céréaliers, dans le but de diversifier leurs rotations et leurs sources de revenu (un débouché leur est offert par lhuilerie Emile Noël basée dans le Gard). Ces producteurs bio ont fait appel à lassociation Agribiodrôme, afin didentifier les facteurs déterminant le rendement et la qualité des graines de cameline. Un suivi a ainsi été réalisé, de 2017 à 2019, dans une quinzaine de parcelles appartenant à une dizaine de producteurs, en se focalisant sur les points suivants : conditions pédoclimatiques, variétés, associations de cultures et fertilisation. Dans lensemble, les rendements ont été faibles (moins de 5 q/ha), en raison des accidents climatiques, mais aussi des conditions météorologiques de la Drôme (la cameline est mieux adaptée aux régions avec un climat plus doux et avec des précipitations mieux réparties). Il est également ressorti que la cameline se développe mieux sur des sols légers, drainants, voire caillouteux. Par ailleurs, Tofagne, une variété multipliée localement, sest imposée comme la variété de référence dans la Drôme. Quant à la fertilisation, elle doit être forte à la floraison et repose sur la fertilisation de fond. Enfin, la cameline offre de meilleurs rendements lorsquelle est implantée seule, plutôt quen association.