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Agroforesterie et maraîchage
Leon SCHLEEP, Auteur ; Sylvie GIRARD-LAGORCE, Traducteur | ARLES CEDEX (47 Rue du Docteur Fanton, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS DU ROUERGUE | 2023Associer les arbres et la culture de légumes pour sauver l'agriculture, la biodiversité et s'adapter au changement climatique en cours, voilà ce que propose Leon Schleep. Ce jeune jardinier-maraîcher cultive, en Allemagne, des légumes sous les arbres et milite pour le développement de l'agroforesterie. Fort de sa propre expérience et des données scientifiques récentes, il revient sur les fondements du maraîchage biologique et sur les bases de lagroforesterie, avant d'exposer lassociation des deux systèmes. Les avantages sont nombreux : maintien de la biodiversité et des auxiliaires, fertilité des sols, qualité de l'eau, ombre, résistance à la sécheresse, au vent.... Ce livre, qui inclut des schémas, photographies, plans de plantation, sélections darbres et d'arbustes, laisse aussi une grande place aux retours dexpérience de maraîchers qui, à travers le monde, ont entamé leur révolution agroforestière.
Combining beef cattle and sheep in an organic system. I. Co-benefits for promoting the production of grass-fed meat and strengthening self-sufficiency
Sophie PRACHE, Auteur ; Karine VAZEILLE, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux avantages liés au pâturage mixte bovins-ovins ont déjà été démontrés. Toutefois, leffet de lassociation bovins-ovins sur l'autonomie et l'autosuffisance des systèmes na pas beaucoup été étudié. Dans cette expérimentation, conduite à Laqueuille, sur le site Herbipôle d'INRAE, localisé en zone de montagne (Puy-de-Dôme), trois systèmes biologiques basés sur lherbe ont été comparés : un système mixte combinant bovins et ovins allaitants (MIX), et deux systèmes spécialisés, un en bovins (CAT) et un autre en ovins (SH). Ces trois systèmes ont été gérés de manière distincte durant 4 ans. Pour le système MIX, le rapport entre les UGB bovins et ovins était de 60/40. La superficie pâturée et le chargement à lhectare étaient similaires pour tous les systèmes. Les périodes de vêlage et d'agnelage ont été ajustées à la croissance de l'herbe pour optimiser le pâturage. Les veaux (croisés Salers-Angus) ont pâturé jusquà leur sevrage en octobre, puis ont été engraissés en bâtiment avec de l'enrubannage, avant dêtre abattus à 1215 mois. Les agneaux ont été engraissés au pâturage. Dans le cas où ils n'étaient pas finis avant la mise en lutte de leurs mères, ils ont été engraissés en bâtiment à laide de concentrés. La décision de traiter les animaux avec des anthelminthiques était basée sur le comptage dufs dans les excrétions fécales. Globalement, une proportion plus élevée d'agneaux a été finie au pâturage dans MIX, par rapport à SH, en raison d'un taux de croissance plus élevé qui a conduit à un âge inférieur à l'abattage (166 vs 188 jours). La prolificité et la productivité des brebis étaient également plus élevées dans MIX que dans SH ; tandis que la consommation de concentrés et le nombre de traitements anthelminthiques chez les ovins étaient plus faibles dans MIX que dans SH. En revanche, la productivité des vaches, la performance des veaux, les caractéristiques des carcasses et le niveau d'intrants utilisés ne différaient pas entre MIX et CAT. Ces résultats ont validé lhypothèse selon laquelle l'association bovins-ovins favorise la production de viande à lherbe, notamment pour les ovins.
Diversification of an integrated crop-livestock system: Agroecological and food production assessment at farm scale
Thomas PUECH, Auteur ; Fabien STARK, AuteurLes systèmes agricoles en polyculture-élevage présentent un intérêt en matière de durabilité, en raison de la diversité de leurs espèces et du potentiel de synergie entre les cultures et les animaux. Cependant, leur capacité à maximiser la production alimentaire a été peu abordée et mérite dêtre davantage explorée. La question du recyclage des éléments fertilisants soulève des questions sur la répartition des ressources entre les cultures de vente, les aliments pour animaux et les produits dorigine animale. Cette étude, basée sur une expérimentation systémique menée sur la ferme expérimentale de Mirecourt durant une quinzaine d'années dans le nord-est de la France, évalue les processus biotechniques (dont des bilans pour les éléments fertilisants) et les performances de production alimentaire de deux systèmes en polyculture-élevage. Ces systèmes diffèrent à la fois par leurs productions (diversité du bétail et des cultures) et par leurs stratégies globales (recherche dautosuffisance vs maximisation des cultures de vente). Les résultats montrent que la configuration visant à maximiser les cultures de vente est la plus efficace, mais nest pas la plus productive. Dans les deux cas, lefficacité à léchelle du système est meilleure que celle de chaque production. Cela confirme limportance de combiner les approches systémiques et analytiques pour mieux comprendre et agir sur le développement des systèmes agricoles agroécologiques. Cette étude montre également l'importance, pour un système autosuffisant, de disposer de stocks pour faire face aux années défavorables. Elle confirme aussi lintérêt des systèmes en polyculture-élevage en matière dagroécologie, mais souligne la nécessité dune réflexion plus approfondie (i) sur les aspects liés à la production alimentaire et (ii) sur la dynamique temporelle des agrosystèmes et des arbitrages entre production alimentaire et cycle des éléments fertilisants.
Maraîchage bio sur petites surfaces : Tour dhorizon des projets dacquisition de références technico-économiques
Christel ROBERT, AuteurDe nombreux porteurs de projets souhaitent sinstaller en maraîchage diversifié biologique, sur de petites surfaces, et vendre leur production en circuits courts. Toutefois, peu de références technico-économiques étaient disponibles sur ces systèmes. Plusieurs projets de recherche-développement ont cherché à en acquérir. Cet article présente les principaux résultats de trois dentre eux : MIPS AURA, MIMaBio et MMBio. Le projet MIPS AURA (maraîchage intensif sur petite surface en Auvergne-Rhône-Alpes) a été mené, de 2019 à 2021, par la SERAIL. Lobjectif était dévaluer et de comparer les performances dune microferme (moins de 1 ha) avec celles d'un système maraîcher « classique » bio diversifié en vente directe (2 à 5 ha). Les résultats obtenus ont permis de calculer, pour chaque système, un certain nombre dindicateurs-clés, notamment en matière de temps de travail. Le projet MIMaBio a été coordonné par Bio de PACA, s'est déroulé de 2018 à 2022. Il visait notamment à produire des références socio-technico-économiques locales (en région PACA) et à réaliser des expérimentations paysannes (40 essais réalisés chez des producteurs bio sur diverses thématiques). Plusieurs documents synthétisent les résultats du projet. Le projet MMBio (Micro-fermes Maraîchères Biologiques), conduit par lITAB, de 2019 à 2022, avait de nombreux partenaires. Il a permis de : 1 - identifier et étudier un réseau national de microfermes maraîchères bio professionnelles pour acquérir des données sur leurs performances techniques, économiques, agronomiques et sur leur durabilité ; 2 - évaluer ces systèmes de cultures et leurs conduites propres (association et densification de cultures, intensification des rotations, intrants organiques importants) au sein de parcelles expérimentales ; 3 évaluer et diffuser les parcours socio-économiques et techniques pour les microfermes et leur dynamique de progression ; 4 - produire des méthodes et des outils daccompagnement des microfermes.
Approche technico-économique des exploitations ovines allaitantes en agriculture biologique du Massif Central : 7ème année de suivi : Résultats de la campagne 2020 ; Comparaison pluriannuelle
Cette synthèse présente les résultats technico-économiques 2020 de neuf exploitations en ovins viande biologiques basées dans le Massif Central. Ce suivi a été réalisé dans le cadre du projet BioRéférences, projet piloté par le Pôle Bio Massif Central. Les fermes ovines suivies peuvent être distinguées en deux groupes : les exploitations en zone herbagère (trois exploitations : deux dans lAllier et une en Haute-Vienne) et celles situées en zone de montagne (six exploitations : deux en Haute-Loire, une dans le Puy-de-Dôme, une en Lozère et deux dans lAveyron). Pour chacun de ces groupes, cette synthèse présente : la structure des exploitations suivies, les résultats économiques des fermes, les résultats économiques de latelier ovins viande, ainsi que les coûts de production de cet atelier. Une comparaison des résultats moyens obtenus en 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2020 permet également danalyser leur évolution au cours de ces sept dernières années. Globalement, cette analyse pluriannuelle montre une dégradation des critères techniques de reproduction, ce qui mène à une désintensification de la production, avec des impacts directs sur les indicateurs économiques. Les aléas climatiques successifs ont également touché les exploitations bio misant au maximum sur le pâturage, engendrant notamment une forte augmentation de leurs charges alimentaires.
Dossier : Que rapporte mon potager ?
Véronique BUTHOD, Auteur ; Josselin RIVOIRE, AuteurÀ petite ou à plus grande échelle, produire ses propres légumes engage de l'énergie, du temps et quelques investissements. Ce n'est pas nécessairement l'aspect économique qui pousse à jardiner : un potager apporte aussi bien-être, santé (par l'activité physique et une alimentation saine) et le plaisir de partager. Il est, cela dit, possible d'obtenir de bons rendements et des bénéfices annuels équivalents à un mois de salaire, comme le montrent les témoignages de ces jardiniers, qui ont su tirer un bon parti de leur système : - Grands jardins vivriers : Jean-Marc Muller en Seine-et-Marne, Didier Matray dans l'Yonne, Patrick Hiérard dans l'Aude ; - Productif sur 110 m² : Annie et Jean Pierre dans les Alpes de Haute-Provence ; - Petits mais généreux : Olivier Chambon, à Pau (64) et Laurent Haye, près de Bordeaux (33) ; - "Une richesse incomparable" : Josette Saussereau dans le Loir-et-Cher, Bernard Baudet en Maine-et-Loire. Dans une interview, Damien Deville partage les enseignements obtenus, dans le cadre de sa thèse de doctorat, sur les motivations et les valeurs qui animent les jardiniers et les jardinières de la ville d'Alès, pour la plupart en situation de précarité. Pour finir, un tableau présente les prix de vente et la productivité théorique de quelques fruits et légumes du jardin.
Dossier : Quelles cultures implanter entre deux prairies ?
Morgane COULOMBEL, AuteurIl est parfois difficile de maîtriser le salissement de ses prairies et de maintenir une bonne productivité. Dans cet article, plusieurs éleveurs laitiers du Cédapa (Centre détudes pour un développement plus autonome), basés en Bretagne, expliquent les stratégies quils ont mises en place pour renouveler leurs prairies. Il s'agit de défaire une prairie au printemps, dinstaller un couvert ou une autre culture, puis de resemer une prairie. Ces éleveurs sont tous en systèmes herbagers, et certains dentre eux sont en agriculture biologique. Les différents témoignages apportent des informations sur limplantation : dun colza fourrager ; de deux colzas fourragers successifs ; dun mélange de colza fourrager - radis fourrager (suivi dune prairie implantée sous couvert davoine) ; dun mélange colza fourrager - vesce - avoine ; de betteraves fourragères (récoltées et distribuées aux vaches, lhiver) ; de sorgho ; de blé panifiable. À chaque fois, les agriculteurs expliquent comment ils ont détruit leur ancienne prairie, ainsi que la manière dont ils ont implanté et valorisé la culture de substitution. Un encart apporte également des informations sur une autre technique : le bale grazing (ou sursemis de prairie en déroulant des bottes de foin).
Dossier : Tous les repères économiques pour les producteurs fermiers
Christine GUINAMARD, Auteur ; Nicole BOSSIS, AuteurDepuis 2010, l'Institut de lÉlevage (Idele) a développé une méthodologie permettant de calculer les coûts de production d'un atelier d'élevage. Cet outil est précieux pour comprendre la composition du revenu des agriculteurs, et notamment pour définir le prix de vente de leurs produits. Cela est d'autant plus vrai pour les producteurs fermiers qui pratiquent la vente directe. A travers ce dossier, et après une explication de la méthodologie "coût de production" et des enseignements qui peuvent en être tirés, quatre types de systèmes d'élevage caprin sont passés au crible : les fromagers fermiers de la région sud Méditerranée qui produisent moins de 30 000 litres/an, les fromagers fermiers de la région sud Méditerranée qui produisent plus de 30 000 litres, les fromagers fermiers des autres régions qui produisent moins de 40 000 litres (dont 70 % des éleveurs de l'échantillon sont en agriculture biologique) et les fromagers fermiers des autres régions qui produisent plus de 40 000 litres (23 % des producteurs de ce groupe sont en bio).
Evolution de la productivité et de la profitabilité délevages de ruminants en agriculture biologique : la taille et lautonomie alimentaire des exploitations importent
Patrick VEYSSET, Auteur ; Edith KOUAKOU, Auteur ; Jean-Joseph MINVIEL, Auteur | PARIS CEDEX 15 (19 Avenue du Maine, 75 732, FRANCE) : SFER (Société Française d'Economie Rurale) | 2022Cette étude porte sur lanalyse des performances en termes de productivité et de résultats économiques délevages de ruminants biologiques situés dans une zone herbagère de montagne (Massif Central). Elle se base sur un échantillon constant de 58 exploitations bio suivies de 2014 à 2018 dans le cadre du projet BioRéférences. Durant cette période, ces exploitations se sont agrandies sans augmenter leur productivité du travail, ni leur chargement (animal par hectare de surface fourragère). Si la productivité animale sest maintenue, les sécheresses répétées ont entraîné une baisse de lautonomie alimentaire, et donc une augmentation des achats daliments. Globalement, les prix de vente des produits sont restés stables, mais laugmentation des achats daliments, ainsi que laugmentation des frais de mécanisation impactent négativement les résultats économiques (le résultat courant par exploitant chute de 40 %). En cumul sur la période, les volumes dintrants ont augmenté plus rapidement que ceux de la production agricole. Il en résulte une baisse du surplus de Productivité Globale des Facteurs SPG (part de la croissance économique qui n'est expliquée ni par l'augmentation du volume du capital, ni par celle du volume du travail). Les prix des produits et des intrants étant relativement stables, cette baisse du SPG est financée à 41% par une augmentation des aides publiques (aides sécheresse, mesures agro-environnementales climatiques) et à 49 % par une baisse de la profitabilité pour lexploitant. Des analyses statistiques ont également révélé que la taille des exploitations est un déterminant négatif du SPG, tout comme la spécialisation des systèmes, alors que lautonomie alimentaire est un déterminant positif du SPG. Cet article a été rédigé dans le cadre des 16èmes Journées de Recherches en Sciences Sociales, organisées à Clermont-Ferrand, les 15 et 16 décembre 2022, par la SFER, INRAE et le CIRAD.
Inrae au Salon de l'agriculture : Métabio explore le changement déchelle
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2019, Inrae lançait Métabio, un métaprogramme de recherche, transversal et interdisciplinaire, dédié au changement déchelle de la bio, cette agriculture étant portée par la demande sociétale et par les politiques publiques. Dans le cadre du dernier Salon de lagriculture, Inrae présentait ce programme et, à cette même occasion, le chercheur Marc Benoit revenait sur la nécessité de reconsidérer la place de lélevage. En effet, la bio présente de nombreux avantages et services mais sous-entend une productivité un peu réduite, liée à une moindre intensification et notamment à linterdiction des intrants chimiques. Face à cela, divers leviers sont possibles à léchelle de la planète : maîtriser la démographie, limiter les pertes et les gaspillages, réduire les autres utilisations de terres infrastructures, énergie -, augmenter les surfaces cultivées, adapter les régimes alimentaires et assurer une productivité suffisante des surfaces agricoles. Sur ce dernier point, la diversification des productions, en associant plus l'élevage et les cultures, est un point-clé. Cela sous-entend de revoir la carte de la production agricole en France. Par ailleurs, réduire la part de protéines animales dans le régime alimentaire des humains est aussi un levier très important, tout en maintenant un élevage à une part optimale et en produisant sans compétition entre alimentation humaine et alimentation animale. Ceci donne alors une place particulière aux ruminants, capables de valoriser lherbe. Or, ces éléments sous-entendent dimportants changements, aussi bien au niveau de la production que des systèmes de transformation et de distribution des aliments. Réfléchir et travailler alors à léchelle des territoires est crucial pour appréhender les grands enjeux (souveraineté alimentaire, valeur ajoutée, environnement, aspects sociaux ) et mettre en uvre la transition.
Naissage en plein air de porcs bio : Résultats technico-économiques 2021
Florence MAUPERTUIS, AuteurLes résultats technico-économiques 2021 de latelier de naissage plein-air biologique de la ferme expérimentale porcine des Trinottières (Maine-et-Loire) montrent que la prolificité a progressé pour atteindre 15,9 porcelets nés vivants par portée, du fait principalement de lutilisation de nouveaux croisements dans la sélection génétique animale. De plus, le pourcentage de pertes sous la mère a diminué (30 % en 2021). En conséquence, la productivité a progressé et atteint 11,1 porcelets sevrés par portée et 23,9 porcelets sevrés par truie productive et par an. En revanche, le taux de fécondation sest dégradé pour sétablir à 76,6 % et le nombre de portées par truie réformée a reculé (3,8, contre 4,3). Le prix de vente du porcelet au sevrage a augmenté très légèrement (92,7 en 2021, contre 92,0 en 2020). La marge sur coût alimentaire sétablit à 882 par truie en 2021, vs 823 en 2020. Laugmentation de la marge sexplique principalement par la hausse des produits, générée par laugmentation du nombre danimaux vendus. Un tableau regroupe les principaux résultats techniques et technico-économiques.
Organisation du travail : Gagner du temps, ça ne se fait pas au champ
Maëla PEDEN, AuteurEn maraîchage bio diversifié avec vente en circuits courts, les différents postes (production, récolte, logistique et vente) impliquent un temps de travail important. Cet article fait suite à une formation, organisée au GAB 56, en fin d'année 2021, qui avait pour objectif de donner aux maraîchers des pistes pour optimiser leur temps de travail. Tout d'abord, ce sont les périodes de vente qui régissent la semaine de travail d'un maraîcher en vente directe. En découlent la logistique (tri, lavage, conditionnement), puis la plantation et les semis, ainsi que le travail du sol qui les précède. Le temps dédié à l'entretien des cultures (désherbage), plus chronophage sur les fermes bio, est parfois pénalisé par le temps passé à la vente. Ce dernier étant difficilement compressible si on veut s'assurer une rémunération correcte, ce sont donc l'adaptation de la gamme à la clientèle, l'aménagement de l'étal et l'adaptation de la communication qui sont les leviers principaux pour améliorer son chiffre d'affaires. Il est, par ailleurs, possible de gagner du temps sur le poste "logistique", avec des bâtiments bien aménagés et des modules qui s'enchaînent bien, de l'arrivée des légumes à la première zone de stockage jusqu'au quai de chargement, pour limiter ainsi le temps et la pénibilité des déplacements et des ports de charges. Il est essentiel d'avoir un temps dédié au désherbage dans la semaine : celui-ci peut être significativement réduit s'il est réalisé tôt, lorsque les adventices ne sont pas trop développées. Pour finir, afin d'éviter l'effet entonnoir entraîné par un poste moins productif, il est conseillé de noter le temps de travail consacré à chaque poste, afin d'identifier les points de blocage sur la ferme.
Des pratiques innovantes sur les microfermes maraîchères en agriculture biologique : Une association de cultures prometteuse : Courge butternut et maïs doux
Juliette PELLAT, Auteur ; Christine FOURNIER, AuteurDans le cadre du projet MMBio, le CTIFL a évalué lintérêt de lassociation de cultures courge butternut - maïs doux. Les essais, menés en 2020 et 2021, ont été conduits en agriculture biologique. Plusieurs facteurs ont été testés : la culture (en association ou courge butternut seule), couplée à des apports de matière organique (fumier de mouton ou compost de déchets verts, chacun testé à deux doses différentes). Les résultats montrent que lassociation de cultures entraîne des diminutions de rendement en courge butternut, par rapport au rendement obtenu avec la culture seule sur la même surface. Cependant, un gain de productivité est observé pour lassociation de cultures en cumulant les deux productions (rendements en courges et en maïs). Pour aller plus loin, il serait intéressant dévaluer cette association dans des conditions plus favorables au maïs doux. Les différentes modalités de fertilisation nont, en revanche, pas eu dimpact sur les rendements en courge butternut. Le GRAB a conduit une expérimentation similaire sur sa station dexpérimentation, à Avignon. Il a également testé lassociation de cultures et la culture de courge butternut seule, et a comparé lapport massif de déchets verts (couche de 6 cm en surface) à un témoin au sol nu. Les résultats pour lassociation/culture seule ont été similaires à ceux obtenus par le CTIFL. Lapport massif de déchets verts a, en revanche, permis daugmenter les rendements (par rapport à la modalité témoin sol nu), de mieux contrôler le développement des adventices, de tamponner la température du sol et de garder lhumidité.
Résultats technico-économiques 2021 de l'atelier de naissage plein-air biologique de la ferme porcine des Trinottières
Cet article présente les résultats de Gestion Technique des Troupeaux de Truies (GTTT) et de Gestion Technico-Économique (GTE) obtenus, en 2021, sur la ferme expérimentale des Trinottières, dans le Maine-et-Loire. L'atelier de naissage porcin plein-air biologique a vu les types génétiques des truies évoluer, afin de mieux s'adapter à l'élevage en plein-air intégral, et donc aux aléas climatiques, tout en conservant des qualités maternelles et de docilité. Ces évolutions dans la génétique du troupeau ont permis d'améliorer les résultats de prolificité (15,9 porcelets nés vivants par portée en 2021, contre 13,8 en 2019). En revanche, les performances de fécondation et l'âge à la première mise-bas se sont dégradés, impactant négativement les résultats de gestion technico-économique basés sur le nombre de truies présentes (productives ET non-productives).
Bovins allaitants Bio : quels leviers technico-économiques pour gagner en performance ?
Ce diaporama a été présenté lors de lédition 2021 du salon Tech&Bio. Il apporte des références technico-économiques sur les fermes en bovins allaitants biologiques situées dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, avec des focus sur la Lozère. Les références présentées ont été acquises grâce à des suivis de fermes réalisés par le Collectif BioRéférences et par le Cerfrance Alliance Massif Central. Cette présentation répond ainsi aux questions suivantes : quelles différences entre les élevages naisseurs bio et conventionnels ? Est-ce quun éleveur gagne en moyenne mieux sa vie en bio qu'en conventionnel ? Pourquoi les élevages allaitants bio ont de meilleurs revenus ? Les systèmes bio atteignent-ils léquilibre économique ? Les systèmes bio ont-ils une meilleure santé financière ? Différents leviers pour améliorer le revenu sont ensuite présentés, notamment des leviers pour diminuer les coûts de production, optimiser la valorisation des animaux et améliorer la productivité de la main duvre.
Comparing productivity and feed-use efficiency between organic and conventional livestock animals
Ulysse GAUDARÉ, Auteur ; Sylvain PELLERIN, Auteur ; Thomas NESME, Auteur ; ET AL., AuteurEn agriculture biologique, les animaux d'élevage jouent un rôle important en fournissant des nutriments pour les terres cultivées (effluents délevage) et en procurant des aliments riches en nutriments pour la consommation humaine. Cependant, une vision globale sur la productivité de l'élevage bio manque. Cette étude a pour objectif de combler cette lacune en fournissant une première comparaison à léchelle mondiale des élevages biologiques et conventionnels. Pour cela, plusieurs critères ont été comparés (productivité animale, stratégie d'alimentation et efficience alimentaire) sur plusieurs espèces animales (bovins lait, porcins et volailles - poules pondeuses et poulets de chair). Les résultats montrent : 1 - une productivité animale inférieure de 12 % en bio ; 2 - des différences significatives dans la stratégie d'alimentation, en particulier en bovins lait biologiques, avec lutilisation dune proportion plus faible de concentrés et d'aliments en concurrence avec lalimentation humaine ; 3 une réduction de 14 % de lefficience alimentaire en bio (- 11 % pour les bovins lait biologiques et 47 % pour les poulets de chair) ; 4 l'efficience alimentaire réduite en bovins lait biologiques est compensée par une concurrence avec lalimentation humaine inférieure de 46 %. Ces résultats fournissent des informations essentielles pour modéliser l'expansion de l'agriculture biologique à léchelle mondiale.
Cultures fruitières et maraîchères bio associées en région méditerranéenne : Bilan du projet Marforest 2018-2020
Célia DAYRAUD, Auteur ; Aude LUSETTI, AuteurDe 2018 à 2020, le projet Marforest a permis d'évaluer la faisabilité de vergers-maraîchers associant abricotiers ou amandiers, implantés récemment ou il y a plus de trois ans, avec des cultures maraîchères sur linter-rang, notamment des courges et/ou des patates douces en été et une diversité de cultures en hiver. Des expérimentations ont été menées en agriculture biologique, dans les Pyrénées-Orientales. Les principaux résultats obtenus et les enseignements à en tirer sont présentés. Ils concernent la productivité (et notamment la vigueur des arbres), l'effet de l'ombrage sur les cultures maraîchères, la protection phytosanitaire (mesure de l'IFT), la gestion de l'herbe (avec des espèces maraîchères plus ou moins couvrantes), la biodiversité, les besoins en mécanisation et le temps de travail.
Key traits for ruminant livestock across diverse production systems in the context of climate change: perspectives from a global platform of research farms
Jordana RIVERO, Auteur ; Nicolas LOPEZ-VILLALOBOS, Auteur ; Michael LEE, AuteurIl existe une grande diversité de systèmes délevages de ruminants dans le monde présentant de nombreux avantages. Cependant, dans un contexte de changement climatique, la place des élevages de ruminants est questionnée en raison de leur faible efficacité en matière de conversion alimentaire et de leur production de méthane (fermentation entérique). Ces élevages sont en effet confrontés, au niveau mondial, à un double défi : atténuer les émissions de gaz à effet de serre et sadapter au changement climatique. Cela nécessite des stratégies de sélection et d'alimentation des animaux basées sur loptimisation des systèmes. Cette étude a rassemblé les données d'un réseau mondial de fermes expérimentales (12 fermes), qui reflète une variété de systèmes de production de ruminants dans diverses régions du globe, allant de la production laitière intensive aux Etats-Unis au pâturage extensif au Kenya ou intensif au Brésil, ou encore à la production laitière et allaitante en France (fermes expérimentales de lInrae). Pour chacune de ces fermes, les chercheurs ont listé et classé par ordre de priorité les caractéristiques sélectionnées dans les troupeaux pour assurer la durabilité de lélevage, dans les conditions actuelles, et dans une perspective de changement climatique à moyen terme (+2°C dici 2050). Ces caractéristiques ont été classées en différentes catégories : productivité, qualité des produits, efficience, reproduction, facilité de mise-bas, qualités maternelles, maniabilité, santé, adaptabilité et environnement. A partir de ces informations, des changements-clés, dans les approches génétiques et nutritionnelles, ont été identifiés afin de façonner de futurs systèmes d'élevage de ruminants plus durables.
Ovin laitier : Quelle résilience pour les élevages ? ; Ovin laitier : "L'équilibre sol-troupeau est très important" ; Ovin laitier : témoignage : Conjuguer autonomie et efficacité
Frédéric RIPOCHE, AuteurQuelle résilience pour les élevages ovins lait biologiques ? Dans le cadre du projet CasDar Résilait, cette question a fait lobjet dune enquête auprès de 36 éleveurs aveyronnais, en bio depuis au moins 5 ans. La satisfaction économique est un des premiers facteurs identifiés, la bonne santé économique des élevages étant un facteur-clé pour faire face aux aléas. Dans un contexte de prix du lait rémunérateur et stable, létude montre que la productivité par brebis est élevée et en hausse, avec une consommation de concentrés (produits ou achetés) importante, et que les exploitations ont tendance à croître en surface et en taille de cheptel. Ces données sont confirmées par Unotec, structure aveyronnaise qui suit les performances dune centaine délevages ovins lait bio. Ces éléments peuvent, par ailleurs, être porteurs de faiblesses, lorsquil existe dautres facteurs de risques sur lexploitation. Ainsi, face à des sécheresses à répétition, entraînant une réduction du pâturage (tendance amplifiée par une possible recherche de productivité, par des décalages de mises-bas motivés par les demandes des laiteries, voire par la prédation (loup)), des exploitations peuvent se retrouver fragilisées. Léquilibre sol-troupeau reste donc un point important, afin de ne pas dégrader son autonomie alimentaire. A noter que la forte productivité par brebis sexplique aussi, en plus des achats daliments, par la génétique, point-clé parmi les éleveurs bio suivis par Unotec. Ces différents éléments sont illustrés par le témoignage dun couple déleveurs (Noélie et Jean-Charles Vayssettes) à la tête dun troupeau de 300 brebis bio dans le Lévézou (Aveyron). Ils ont fait le choix de travailler sur lautonomie alimentaire, en lien avec le potentiel de production de leur ferme, tout en répondant au mieux à la demande de laval via, notamment, la mise en place dagnelages en deux temps (lun à partir de novembre et le second à partir de janvier). Ceci leur permet détaler la période de traite, de limiter le travail pendant les fêtes, et de mieux respecter le cycle naturel de reproduction des brebis.
Variétés, densité de plantation, paillage... : Pour une patate douce en pleine forme
Marion COISNE, AuteurLe marché de la patate douce est en croissance en France mais, à ce jour, ce sont surtout les volumes importés qui augmentent, aussi bien en bio qu'en conventionnel, et ce, malgré la faisabilité de cette culture en France. En bio, elle se valorise bien, avec un prix supérieur de 0,90 /kg à celui du conventionnel. Pour enrichir l'offre locale, les maraîchers français manquent de références. Les stations expérimentales de Bretagne Sud et de Terre d'Essais, toutes les deux en Bretagne, ont mis en place différents essais pour combler ce manque. Les principaux résultats obtenus sont présentés dans cet article. Ils concernent : - l'implantation, avec notamment l'étude de la différence de coûts entre l'achat à des professionnels et la production de plants à la ferme ; - les rendements de différentes variétés à chair orange, blanche ou violette ; - les densités de plantation, à réfléchir en fonction du prix de valorisation de la récolte ; - les paillages (plastique, bioplastiques et à base de chanvre) ; - les dates de récolte.
What is the contribution of organic agriculture to sustainable development? A synthesis of twelve years (20072019) of the "long-term farming systems comparisons in the tropics (SysCom)"
Gurbir S. BHULLAR, Auteur ; David BAUTZE, Auteur ; Noah ADAMTEY, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Le programme SysCom (Farming Systems Comparisons in the Tropics), piloté par le FiBL, vise à comparer différents systèmes de production - principalement l'agriculture biologique et l'agriculture conventionnelle - dans trois pays tropicaux : le Kenya, l'Inde et la Bolivie. L'objectif est de répondre à la question "Quelle est la contribution de l'agriculture biologique au développement durable ?". Dans ce document, les résultats de 12 ans d'étude (2007-2019) sont rapportés pour plusieurs thématiques : la productivité des productions végétales (annuelles et pérennes), leur rentabilité, la fertilité et la qualité des sols, et d'autres aspects de la performance des systèmes (résidus de pesticides, teneurs en éléments nutritifs et antinutritionnels des produits agricoles, biodiversité, efficacité de l'utilisation des ressources, stockage du carbone et résilience du système).
Caprin bio en Pays de Loire : des repères pour réussir sa conversion
Mélanie GOUJON, AuteurLe projet de recherche-développement DEV-CAP-AB, entamé en 2016, a permis de construire des références technico-économiques sur les ateliers caprins bio situés en Pays de la Loire (projet financé par le Conseil régional et impliquant la Chambre dagriculture, lInstitut de lélevage, ainsi que la CAB). En moyenne, les élevages caprins de ce territoire emploient 1,6 UMO (dont 0,4 salarié), détiennent 258 chèvres et commercialisent 174 500 L de lait par an (soit une production moyenne de 676 L/chèvre). Quatre grands types délevages caprins bio ont été identifiés : les petites structures économes (80 à 160 chèvres) ; les structures moyennes qui maximisent le pâturage (190 à 270 chèvres), les structures moyennes qui combinent pâturage et affouragement en vert (190 à 310 chèvres) et les grandes structures (400 à 500 chèvres). Cet article présente les coûts de production pour chacun des quatre grands types délevage identifiés. Il propose également des objectifs techniques pour permettre aux élevages de se positionner et daméliorer leur système de production.
Coût de production en élevage ovin viande bio : Résultats 2018 en circuit long
Les résultats technico-économiques 2018 de 44 élevages ovins viande biologiques ont été centralisés dans la base Diapason. La moitié des résultats de ces élevages a servi à réaliser une analyse portant sur les coûts de production des élevages en circuit long. Cette fiche en présente les principaux résultats : après avoir détaillé la diversité des systèmes de production analysés, elle apporte des références chiffrées en matière de rémunération des éleveurs, de productivité, de coûts de production et de charges. Ces références sont également comparées aux références moyennes des élevages ovins viande conventionnels (en circuit long). Cette analyse révèle un surcoût de production de 6 /kgc en bio par rapport au conventionnel. La rémunération permise du travail des exploitants est du même niveau quen conventionnel, 1,2 SMIC, pour une productivité du travail inférieure de 40%. Sur le plan technique, cette analyse met en avant une moindre intensification de la conduite des animaux et des surfaces en AB, ce qui permet aux élevages bio de minorer leurs coûts liés à lalimentation et aux intrants sur les surfaces agricoles. Cependant, la moindre productivité se traduit également par une plus faible dilution des charges de structure ou de rémunération des facteurs de production (travail, foncier et capital). Ces références permettent de fournir une première base de comparaison pour le projet Casdar ReVABio (2020-2023), axé sur le surcoût de production des itinéraires techniques permettant détaler la production dagneaux biologiques, et dalimenter les réflexions de la Commission Bio dInterBev. Elles ont été acquises grâce à INOSYS - Réseaux d'élevage et au collectif BioRéférences.
Défilé de concombres
Josselin RIVOIRE, AuteurParmi les 36 variétés de concombres (Cucumis sativus) inscrites au catalogue officiel, le Centre Terre Vivante en a testé 9 correspondant aux plus répandues chez les semenciers bio : Marketmore 97 ; Lemon ; Vert long maraîcher ; Tanja ; Arménien ; Rollison's Telegraph ; Marketmore 76 ; Le Généreux ; Blanc long parisien. L'objectif était d'évaluer leur levée, leur tolérance aux maladies et leur productivité. Description et résultats de cet essai.
La diversité génétique sert les mélanges pour prairies
Sophie BOURGEOIS, AuteurLInrae de Lusignan, situé dans la Vienne, a récemment publié des résultats sur leffet de la diversité intraspécifique (cest-à-dire la diversité au sein de chaque espèce) dans la composition des mélanges prairiaux. Lobjectif était dévaluer leffet de cette diversité sur la production de biomasse, ainsi que sur les mécanismes écologiques. Pour cela, cinq mélanges de ray-grass, dactyle, fétuque, luzerne, trèfle violet, lotier et trèfle blanc ont été comparés. Tous contenaient la même proportion de chaque espèce. Toutefois, les trois premiers mélanges ne comportaient quune seule variété par espèce, un autre mélange contenait trois variétés différentes pour chaque espèce et le dernier mélange rassemblait cinq ou six variétés différentes pour chacune des espèces. Le mélange le plus complexe sest significativement détaché des autres modalités en produisant plus de biomasse sur les cinq années de lessai. Cest aussi le mélange dont la composition en espèces est restée stable le plus longtemps. Par ailleurs, cet essai a démontré que plus les variétés sont semblables dans leur phénotype, moins la composition du mélange est stable dans le temps.
Evaluer les impacts environnementaux de lagriculture biologique : lanalyse du cycle de vie doit faire mieux
Hayo VAN DER WERF, Auteur ; M. KNUDSEN, Auteur ; C. CEDERBERG, AuteurL'analyse du cycle de vie (ACV) est la méthode la plus utilisée pour évaluer les impacts environnementaux des produits agricoles. Toutefois, la méthodologie et les études actuelles d'ACV ont tendance à favoriser les systèmes agricoles intensifs utilisant beaucoup dintrants, et à donner une image inexacte des systèmes agroécologiques moins intensifs, tels que l'agriculture biologique. Ces tendances sexpliquent en partie par l'approche de l'ACV : cette dernière se focalise sur les produits, sans prendre en compte les autres services écosystémiques des systèmes agricoles, notamment ceux que l'agroécologie vise à améliorer (santé des sols, biodiversité, autres impacts liés à la diminution des pesticides). Cet article présente des recommandations afin daméliorer cet outil dévaluation. Il propose de : 1 prendre en compte des indicateurs supplémentaires ; 2 se baser sur une vision élargie (ne pas se restreindre au produit) ; 3 - prendre également en compte les effets indirects.
Maraîchage intensif sur petite surface, un système de culture en essai à la SERAIL
Grégory CHANTRE, Auteur ; Alexandre BURLET, Auteur ; Dominique BERRY, AuteurDe plus en plus de petites exploitations maraîchères de moins dun hectare voient le jour, notamment en région Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA). Peu de données sont disponibles sur la viabilité de ces systèmes de production. Pour pallier ce manque dinformations, la SERAIL, en partenariat avec la Chambre dagriculture du Rhône, a mis en place le projet MIPS AuRA (projet débuté en 2019 et financé par la région AuRA pour une durée de trois ans). Son objectif est de comparer un système « Petite surface » (PS) dun hectare et un système « classique » (SC) de 3,5 ha (maraîchage diversifié bio en circuit court), afin dobtenir des données chiffrées sur les temps de travail respectifs, la productivité, le chiffres daffaires et les charges. Pour cela, ces deux systèmes ont été recréés sur le site de Brindas. La gamme de légumes produits en SC a été choisie à partir des résultats dune enquête réalisée, en 2019, par le bureau technique des maraîchers (BTM) auprès de ses adhérents. Le système PS se différencie par lajout de mesclun, une part plus faible de légumes de conservation et une part plus importante de légumes bottes. Chaque opération réalisée est enregistrée et affectée à une culture. Les premiers résultats obtenus en matière de répartition des temps de travail sont disponibles (automne 2019 juillet 2020). Une première approche économique devrait bientôt être réalisée.
La méthode RHAPORC : Apprécier les facteurs qui modulent la relation homme-animal pour laméliorer
Valérie COURBOULAY, Auteur ; Caroline DEPOUDENT, Auteur ; Yannick RAMONET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (5 Rue Lespagnol, 75 020, FRANCE) : IFIP - Institut du Porc | 2020En élevage, la relation entre léleveur et ses animaux est un élément important de la durabilité : en effet, elle influence la production, mais aussi les conditions de travail, le plaisir de travailler, la qualité de vie, la santé et la sécurité des éleveurs. Elle constitue également un élément-clé de lacceptabilité sociale de lélevage, car elle caractérise, en partie, léthique professionnelle des éleveurs. Enfin, elle participe au bien-être des animaux, lors des interactions et des manipulations, et elle est un des indicateurs de ce bien-être animal. Le projet Casdar RHAPorc (Relation Homme-Animal en élevage Porcin, 2016-2020) avait pour objectif de développer des outils pour aborder ces questions avec les éleveurs de porcs, en exercice ou en formation, et pour améliorer leur RHA, à la fois au bénéfice de lhomme et des animaux. Ce document est composé de plusieurs parties. La partie introductive, dans laquelle est rappelée limportance de la RHA dans les activités délevage, décrit les capacités sensorielles et cognitives spécifiques du porc. Le corps du document est constitué de fiches qui permettent dévaluer les nombreux paramètres qui peuvent moduler la relation éleveur-animal, quils soient inhérents aux éleveurs, aux animaux, mais aussi à la configuration de lélevage et à lorganisation du travail : - Le discours de léleveur sur son travail avec les animaux ; - Le comportement de léleveur lors de la manipulation des animaux ; - Le comportement des animaux en présence de lhumain ; - La perception de la santé des animaux ; - Lorganisation du travail ; - Lenvironnement de travail ; - Les risques associés à la situation de travail, ou sécurité au travail.
Poules pondeuses bio : Les références technico-économiques 2018
Gérard KERAVAL, AuteurTous les deux ans, les Chambres dagriculture du Grand-Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Normandie et, depuis 2018, Nouvelle-Aquitaine) réalisent des enquêtes auprès de producteurs de poules pondeuses avec parcours afin dobtenir des références technico-économiques. Ces dernières permettent de comparer des systèmes plein air conventionnels et des systèmes biologiques. De 2018 à mi-2019, 6 élevages conventionnels et 19 élevages bio ont été enquêtés. Un premier tableau récapitule les principales références techniques pour les producteurs bio et plein air : taille des lots, durée de présence, nombre dufs par poule, etc. Globalement, la consommation daliments reste le principal levier à surveiller en bio : ce poste représente les ¾ des charges variables. Un autre tableau décrit les charges fixes : elles sont légèrement moins élevées en bio quen conventionnel, et plus particulièrement en ce qui concerne les postes liés à la main duvre permanente et aux annuités. Ces différentes données ont permis de calculer le solde disponible par poule : il est de 6,02 /poule bio en 2018, contre 4,97 /poule bio en 2017. Toutefois, il ne faut pas se réjouir trop vite de cette augmentation car la conjoncture a évolué depuis 2018 (le marché de luf bio serait plutôt excédentaire fin 2019).
Ruminants bio dans le Massif Central : Alerte sur les baisses de productivité
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans le cadre du collectif BioRéférences, une étude globale a été menée sur les performances technico-économiques de 58 fermes bio du Massif Central (16 en bovins lait, 13 en bovins viande, 11 en ovins lait, 10 en ovins viande et 8 en caprins lait), suivies de 2014 à 2018. Ces fermes peuvent être classées selon 3 catégories : les fermes herbagères de taille moyenne, spécialisées et avec une forte autonomie fourragère ; les fermes de plus petite taille, relativement intensives à lhectare, avec un chargement élevé et beaucoup dintrants ; les fermes de plus grande taille, en polyculture-élevage, avec une forte productivité du travail et globalement autonomes au niveau alimentaire avec lutilisation de céréales auto-produites. Si ces exploitations présentent une efficience technico-économique globalement bonne, avec « une valeur ajoutée de 620 euros/ha et une très bonne stabilité de la productivité animale », on note, sur la période étudiée, une hausse des charges totales (+23 %) plus rapide que le produit brut (+ 13 %), doù un revenu disponible en baisse de 25 %. Ceci est à mettre en relation avec un agrandissement observé des systèmes (SAU moyenne passant de 90 à 97 hectares, avec une hausse des UGB totaux de 76 à 82). Or, ceci saccompagne automatiquement dune hausse des charges fixes à lhectare, via notamment plus de frais de mécanisation. Lachat dintrants augmente aussi, notamment l'achat d'aliments, en lien avec les sécheresses (à noter que les systèmes en polyculture élevage sen sortent mieux). Au vu de ces résultats, des réflexions ne devraient-elles pas être engagées sur les stratégies dagrandissement de ces fermes et les adaptations au changement climatique ?
Volailles bio filière longue : Les références technico-économiques 2018
Gérard KERAVAL, AuteurTous les ans, les Chambres dagriculture du Grand-Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Normandie et, depuis 2018, Nouvelle-Aquitaine) réalisent des enquêtes auprès de producteurs de volailles de chair pour obtenir des références technico-économiques. Les productions standards sont les plus représentées, mais la production biologique est également étudiée. Dailleurs, le nombre de lots bio pris en compte dans les enquêtes augmente chaque année, preuve du développement de cette filière. Comparée aux précédentes années, en 2018, la durée délevage en AB névolue guère (86,5 jours). En revanche, une baisse du poids moyen est observée (- 143 g par rapport à 2017) alors que lindice de consommation augmente (+ 0,33 point). Cette évolution est à surveiller car le poste alimentation représente les ¾ des charges variables en bio et cette tendance impacte directement la marge Poussin Aliment (- 0,50 /m2/lot). Les postes de dépenses « chauffage » et « santé » ont baissé, mais les autres charges variables ont augmenté (litière, électricité, main duvre temporaire ). Quant aux charges fixes, elles évoluent peu depuis trois ans. Depuis la réalisation de ces enquêtes, la conjoncture a évolué : fin 2019, en bio, la tendance était plutôt à laugmentation de la durée des vides sanitaires et à larrêt des nouveaux projets.
Dossier : Produire une viande bas carbone durable
Cyrielle DELISLE, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurLe gouvernement français sest fixé un objectif ambitieux : atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour atteindre cet objectif, tous les secteurs dactivités, dont lagriculture, devront réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour cela, la filière viande bovine sest lancée, en 2015, dans le programme Life Beef Carbon, qui a pour objectif de réduire de 15 % lempreinte carbone de la viande bovine sans impacter la production et la capacité économique des exploitations. Ce programme a permis dévaluer lempreinte carbone de 1700 fermes grâce à loutil CAP2ER. Les premiers résultats sont disponibles. En moyenne, les élevages compensent un tiers de leurs émissions, et les fermes bas carbone ont souvent une meilleure performance économique. Autre initiative pour encourager les agriculteurs à réduire leur empreinte environnementale : Carbon Agri. Cette méthode permet de calculer les réductions dempreinte carbone. Elle devrait permettre aux éleveurs engagés dans un projet visant à réduire leur empreinte carbone de vendre des crédits carbone, et ainsi dêtre rémunérés par un partenaire volontaire (Jean-Baptiste Dollé, chef du service environnement à lIdele, détaille cette méthodologie et ce dispositif). Trois éleveurs, dont les systèmes de production dégagent peu de GES, apportent leurs témoignages : ils expliquent pourquoi leur niveau démissions est faible et les actions quils ont mises en place pour essayer de le diminuer encore plus. Lun dentre eux, Nicolas Onfroy, est en AB. Ses émissions sont de 2,5 kilos équivalent CO2 par kilo de viande produite (alors que la moyenne est à 27). Suite au diagnostic CAP2ER, il vise une viande neutre en carbone et a mis en place un plan dactions.
Fourrages : Améliorer la productivité et la longévité des prairies
Vincent VIGIER, Auteur ; Thomas GERY, AuteurLes récentes sécheresses ont impacté les prairies, notamment celles longue durée, amenant à une dégradation de leur production et de leur flore. Il est possible d'agir, essentiellement sur les parcelles à bon potentiel agronomique, en travaillant sur trois grands volets. 1/ Améliorer la fertilité physique. Veiller à un bon développement racinaire permet de jouer sur la croissance de la prairie. Limportant est que le sol ait une structure grumeleuse qui favorise la circulation de leau, de lair ou aussi des vers de terre. En cas de problème, le semis de plantes avec des racines à pivots peut améliorer la structure du sol. Il faut aussi veiller à gérer les hauteurs de fauche et de sortie de pâturage : une fauche courte ou un pâturage trop ras peuvent pénaliser certaines espèces prairiales au bénéfice dautres à rhizomes ou très prolifiques en graines. Augmenter de 2 cm les hauteurs de sortie des animaux en périodes chaudes estivales limitera léchauffement excessif du sol, avec un impact positif pour un bon développement racinaire. 2/ Améliorer la fertilité chimique. Pour cela, il faut réaliser des apports réguliers deffluents délevage et d'amendements calcaires, notamment pour maintenir un pH supérieur à 6, facteur favorable aux bactéries nitrificatrices. 3/ Améliorer la fertilité biologique, liée notamment aux bactéries et aux champignons du sol. Par exemple, lapport dengrais riches en sucre et en azote, sur des sols réchauffés, en début de printemps ou en fin dautomne, contribuera à nourrir cette vie du sol et donc à renforcer la fertilité de ce dernier.
Recherche de l'Inra : Accompagner le changement d'échelle
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans un contexte d'extension de l'agriculture biologique, notamment en France, avec des surfaces qui ont plus que triplé en dix ans, l'Inra et ses partenaires ont fait le choix de renforcer leurs efforts de recherche sur ce mode de production. Ainsi, un métaprogramme dédié à la bio et une unité mixte technologique UMT-Si bio, en lien avec l'Itab, ont vu le jour en 2019. Les questions de recherche que pose ce changement d'échelle de l'AB sont nombreuses. Certaines d'entre elles ont été abordées lors du Salon de l'agriculture 2019, dans le cadre d'une conférence. Elles portent notamment sur le bouclage des cycles biogéochimiques. En effet, la philosophie de la bio vise à s'appuyer sur les processus écologiques, et il faudra à l'avenir veiller à assurer des coûts de production acceptables pour les producteurs malgré une moindre disponibilité et des coûts potentiellement plus élevés des effluents (demande croissante). L'usage des terres cultivées pourrait lui aussi être profondément modifié, et entrer en conflit avec une productivité qui risque fort d'être amoindrie. Des pistes ont d'ores et déjà été évoquées par l'Inra. Cinq leviers majeurs ont notamment été identifiés pour permettre un développement de la bio qui assurerait la couverture de nos besoins alimentaires : limiter les pertes et gaspillages, réduire les autres utilisations de terres agricoles, augmenter les surfaces cultivées, adapter les régimes alimentaires et augmenter la productivité.
Résultats coût de production : Elevages bovins laitiers bio : Trajectoires de conversion-maintien : Exercice 2016 et 2017
Afin déclairer un producteur de bovins lait en conversion ou déjà en bio sur le positionnement de son atelier ou encore dévaluer léquité des prix payés aux producteurs au regard de leur travail, 30 exercices comptables (données 2016 et 2017) ont été analysés. Ils sont issus de 16 fermes bovins lait bio ou en conversion de Nouvelle-Aquitaine. Ils ont été réalisés en sappuyant sur la méthode Couprod de lInstitut de lélevage, dont lobjet est le calcul dun coût de production et du prix de revient de latelier laitier pour un objectif de rémunération donné. Avant de présenter les résultats obtenus et lanalyse qui en a été faite, ce dossier explicite les divers indicateurs mobilisés afin de permettre une bonne compréhension. Parmi les objectifs de létude, figurait celui d'observer des différences éventuelles selon le type de système fourrager (herbager ou fourrager) ou selon le profil bio (en conversion ou en AB depuis plus ou moins longtemps). La diversité des données chiffrées a rendu lanalyse difficile et létude sest alors centrée sur une comparaison des cinq fermes présentant la plus forte rémunération du travail avec les cinq plus faibles. Ceci a permis de montrer que les fermes du groupe « rémunération supérieure » avaient un caractère herbager plus marqué, un chargement modéré, avec des litrages par hectare inférieurs mais largement compensés par des gains sur lautonomie et sur lapprovisionnement des surfaces. Autrement dit, ces systèmes sont plutôt caractérisés par une capacité i) à produire du lait à lherbe et au pâturage, avec une complémentation modérée mais une bonne productivité laitière, et ii) à maximiser le rapport productivité/valeur alimentaire et longévité des prairies. Ceci confirme un principe fort en AB : faire mieux avant de vouloir faire plus.
Un autre regard sur vos prairies permanentes : (Re)connaître et valoriser leur biodiversité
Margaux REBOUL, Auteur ; Michel DELHON, Auteur ; Philippe BOULIER, Auteur ; ET AL., Auteur | BRETENIÈRE (Site Bretenière, 1 Rue des Coulots, 21 110, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ | 2018Le projet CasDar « Un autre regard sur les prairies permanentes à forte biodiversité de Haute-Saône » (2014-2018)a rassemblé divers partenaires afin deffectuer une étude naturaliste et agronomique des prairies permanentes de Haute-Saône. Un échantillon de 32 prairies permanentes et de 5 prairies temporaires a été constitué pour évaluer leur productivité, leur dynamique de végétation et leur valeur alimentaire (caractéristiques agronomiques), la qualité de leur écosystème et leur diversité floristique (caractéristiques environnementales). Ce guide présente les typologies de prairies : les premières pages expliquent comment utiliser ce guide avant de présenter un arbre de décisions permettant de déterminer son type de prairie. Les caractéristiques des huit types de prairies possibles sont ensuite détaillées sous forme de fiches signalétiques. Un glossaire des plantes caractéristiques est disponible en fin de document, ainsi que des informations sur quelques plantes bio-indicatrices.
Caractérisation des facteurs de résilience des élevages laitiers biologiques
A. PERRIN, Auteur ; Alexandre BANCAREL, Auteur ; Guillaume MARTIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2018Dans un contexte agricole de plus en plus incertain et changeant, la question de la résilience des exploitations laitières biologiques aux aléas climatiques, économiques... mérite dêtre posée. Lobjectif de cette étude conduite dans le cadre du projet CasDar Résilait (présentée lors des Rencontres Recherches Ruminants 2018) était de caractériser les facteurs de résilience de ces exploitations. Pour cela, une enquête a été conduite dans 151 exploitations biologiques bovines, ovines ou caprines réparties dans cinq régions françaises. La première partie de lenquête avait pour objectif danalyser la perception, par les éleveurs, de la résilience et de ses facteurs favorables. Différents facteurs possibles ont ainsi été mis en évidence, comme la conversion à lAB, la diversification ou la cohérence globale du projet dexploitation (adaptation des objectifs aux moyens de production et du niveau dintensification au potentiel des ressources disponibles). La seconde partie de lenquête avait pour objectif danalyser le maintien des exploitations dans un état satisfaisant pour les éleveurs au cours du temps, et de lexpliquer par un ensemble de variables de structure dexploitation (SAU, main duvre, taille du cheptel...) et de pratiques (assolement, travail du sol, alimentation des animaux...). Les résultats montrent que les pratiques orientées vers la mise en place de systèmes plus herbagers (en augmentant la part de prairies dans la SAU, en avançant la date de mise à lherbe ou en pratiquant le plus longtemps possible le pâturage exclusif) améliorent en partie la résilience des systèmes bovins biologiques. Dans les systèmes ovins et caprins, la construction de la résilience semble davantage passer par lamélioration de la productivité individuelle des animaux.
CasDar Apach, les bénéfices des cultures associées
Mélissa DUMAS, AuteurDans le cadre du projet Casdar Apach, le Civam du Chatelleraudais et ses partenaires le CNRS, l'Inra, l'association Cultivons la biodiversité, la MFR de Chauvigny et le Lycée agricole de Thuré ont mené des réflexions et des essais en fermes sur les associations de cultures, en agricultures biologique et conventionnelle, dans la Vienne. Le calcul du Land Equivalent Ratio (LER) a notamment permis de montrer la meilleure productivité des associations céréales-protéagineux par rapport à une culture de blé pure : il faut 5 à 40 % de surface en plus pour atteindre la même production avec une culture pure qu'avec un mélange. Les conditions créées par ces associations sont aussi plus favorables à la macrofaune (cloportes, araignées, carabes, lombrics, fourmis) et entraînent moins de maladies sur les cultures. D'autres essais participatifs ont concerné les mélanges variétaux de blé, le colza associé (colza-sarrasin et colza-lentille-fenugrec) et les prairies multi-espèces.
Dialog'Alpes : Un outil pour valoriser la diversité des prairies permanentes dans les exploitations d'élevage bovin laitier
Jean-Pierre THEAU, Auteur ; Thomas MALVOISIN, Auteur ; Fabien FAUGEROUX, Auteur ; ET AL., AuteurDans les exploitations basées sur les prairies permanentes, l'amélioration du système fourrager doit nécessairement prendre en compte la diversité des prairies. Dialog'Alpes est un outil de diagnostic qui permet, en exploitation à dominante herbagère, d'intégrer la diversité des prairies à l'échelle parcellaire, mais aussi d'articuler les éléments apportés par les typologies prairiales avec les pratiques fourragères des éleveurs. Il se présente sous forme d'un classeur Excel avec différents onglets qui permettent rapidement de traiter les informations recueillies (dont les pratiques de gestion des prairies) et de produire automatiquement des représentations sous forme de graphes (niveau d'autonomie fourragère, qualité des stocks récoltés, cohérence du chargement avec le niveau de productivité, services écosystémiques ). Ces informations facilitent la discussion avec l'éleveur sur ses pratiques fourragères en fonction du potentiel de ses prairies et de ses objectifs. Dialog'Alpes peut aussi être utilisé dans un cadre collectif avec un groupe d'éleveurs.
EIP-AGRI Focus Group : Robust & Resilient dairy production systems : Final Report
Dans le cadre du partenariat européen dinnovation « Agriculture et innovation » (EIP-AGRI), un groupe composé d'une vingtaine d'experts s'est penché sur la question de la robustesse et de la résilience des élevages laitiers. En effet, ces systèmes de production doivent faire face à différentes sources de stress (économiques, climatiques...), susceptibles d'avoir un impact sur le bien-être des animaux, et donc sur leur santé. Dans un contexte relativement compétitif, il apparaît nécessaire pour les éleveurs de trouver un compromis entre productivité et bien-être animal. Pour ce faire, sept facteurs clés pour des systèmes laitiers plus robustes et résilients ont été identifiés. Les problèmes et solutions discutés font l'objet de ce rapport.
Les intérêts de la betterave fourragère au pâturage
Alexandre Carre (GNIS, ADBFM), lors des Journées de Printemps 2018 de l'AFPF, a présenté les intérêts de la betterave fourragère au pâturage. Les intérêts sont nombreux comme la productivité, 17 TMS/ha en moyenne, et le coût de production de cette culture lorsqu'elle est pâturée. Ensuite, la période pour le pâturage est donnée en fonction des objectifs de l'exploitant( pâturer tout l'hiver ou à partir du mois d'août, avec parfois une partie récoltée). Les points de vigilance sont abordés, le principal étant le gros appétit des animaux pour cette culture et donc le devoir de les rationner. Pour terminer, Alexandre Carre explique les critères de choix des variétés.
Pâturage hivernal : Des premiers résultats encourageants
Christophe LEFÈVRE, AuteurDepuis 2014, des éleveurs bretons, puis du Grand Ouest, se sont engagés dans une expérimentation sur le pâturage dhiver dans le cadre du projet de recherche "SOS Protein". Le but est de voir si faire pâturer ses prairies en hiver, sans respecter le repos de deux mois préconisé, peut être une pratique réalisable et intéressante dans un contexte de changement climatique. Le protocole vise à comparer une parcelle témoin non pâturée en hiver, et une seconde, pâturée une à deux fois entre le 15 novembre et le 15 février, les 2 parcelles étant exploitées de la même manière le reste de la saison. Le suivi se fait via divers relevés : mesure de hauteur dherbe (entrée et sortie de parcelle), inventaire de la flore au printemps, relevé de biomasse, analyses de sol avant et après expérimentation La phase de relevés chez les agriculteurs sachèvera en 2019. Débutera alors la phase danalyse des données recueillies par lINRA. Cependant, les premiers résultats sont déjà encourageants : le pâturage hivernal permet de prélever plus dherbe en hiver, et moins au printemps, permettant au troupeau de consommer plus dherbe pâturée et moins de stock. On observe une flore prairiale globalement peu impactée par cette pratique. Lherbe dhiver est de bonne qualité et permet une amélioration de la production (lait ou viande).
Variétés de blé tendre en agriculture biologique : Memento des variétés : Caractéristiques et graphiques pluriannuels - Sept. 2018
Ce document de synthèse présente les caractéristiques principales des variétés de blé tendre disponibles en AB, issues de données du GEVES, d'Arvalis-Institut du Végétal et de l'ITAB. Il présente en complément le comportement (rendement / teneur en protéines) des variétés sur plusieurs années (synthèses des résultats du réseau de criblage animé par l'ITAB).
Parasitisme interne des ruminants (strongles) et utilisation du pâturage : comment faire durablement bon ménage ?
Jacques CABARET, AuteurEn élevage, les anthelminthiques ont été le principal moyen de contrôle des parasites, et en particulier des strongles digestifs, utilisé par les éleveurs pendant des décennies, mais leur efficacité s'est progressivement affaiblie en raison de l'apparition de résistances. Une gestion des pâturages prenant en compte les connaissances sur l'épidémiologie des parasites, dont les grands principes sont rappelés dans cet article, est un élément important de prévention pour limiter les infestations. Les traitements raisonnés consistent en l'utilisation sélective des traitements anthelminthiques pour les animaux qui en ont le plus besoin associée à une gestion des pâturages appropriée. L'objectif final serait de construire, avec tous les acteurs (éleveurs et vétérinaires), une gestion intégrée du parasitisme. Plusieurs méthodes de diagnostic sont présentées mais, en raison de leur coût et de la difficulté d'interprétation de leurs résultats, elles sont peu utilisées par les éleveurs et les vétérinaires. Par ailleurs, un des problèmes majeurs de la mise en route d'une stratégie intégrée sera la disponibilité de ces principaux acteurs.
Réseau charolais campagne 2016 : 41 exploitations conventionnelles : Principales évolutions par rapport à 2015 et 2014 ; 9 exploitations agriculture biologique : Principales évolutions par rapport à 2015 et 2014
Michel LHERM, Auteur ; Christophe TROQUIER, Auteur ; Marielle ROULENC, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-GENES-CHAMPANELLE (63 122, FRANCE) : INRA CLERMONT - THEIX | 2017A travers cette fiche synthétique, les principaux résultats technico-économiques obtenus par le réseau charolais suivi par l'Unité Mixte de Recherche sur les Herbivores (UMRH) de l'Inra, pour la campagne 2016, sont présentés. La taille des exploitations et la productivité du travail, la marge brute bovine, la marge brute des cultures, les charges de structure et le revenu par travailleur pour 41 élevages conventionnels et 9 élevages biologiques sont analysés. Pour les exploitations bio, la taille des cheptels a globalement diminué pour des surfaces quasiment stables. Leur marge brute bovine moyenne a baissé (de 10 % entre 2015 et 2016), comme pour les élevages conventionnels (-8 %). Concernant le produit brut bovin, celui-ci est en baisse (-7,6 % pour les bio et -3,5 % pour les conventionnels). La marge brute des cultures est également en baisse (-20 % en bio), de même que les charges de structure (-5,1 % en bio). Le revenu moyen de ces éleveurs bio reste nettement supérieur à celui des éleveurs conventionnels de léchantillon (+75 %). Néanmoins, il a chuté de 21 % entre 2015 et 2016 (en euros/UTH). En 2016, les conditions climatiques et la conjoncture des prix ont été difficiles pour les élevages allaitants. Si les conventionnels ont tenté de maintenir leur niveau de performance, notamment en distribuant plus de concentrés, les bio ont limité le recours aux concentrés et accepté une baisse de productivité. Leur produit faible a ainsi été en partie compensé par de moindres charges liées aux intrants.
Résultats technico-économiques 2016 de latelier de naissage plein-air biologique de la ferme porcine des Trinottières
Les résultats technico-économiques 2016 de lélevage naisseur plein-air biologique des Trinottières ont été impactés par deux éléments majeurs : la canicule estivale et une disponibilité moindre en cochettes dauto-renouvellement, amenant à une augmentation de lâge du cheptel. Les diverses données chiffrées présentées montrent, notamment, une productivité numérique plus faible de 1.9 porcelets par truie productive ou encore un nombre danimaux sevrés par portée ramené à 9.3 en moyenne. Malgré tout, la productivité par truie présente reste stable. Une étude est aussi menée sur cet élevage sur leffet du type génétique de la truie sur les performances. Les truies 3 voies auto-renouvelées (50 % Large White 25% Landrace 25 % Duroc) sèvrent en moyenne 0.9 porcelets en plus que les truies Large White croisées Landrace. Ceci sexplique par les « plus » de la race Duroc : meilleures qualités maternelles des mères et meilleure vigueur des porcelets à la naissance.
Résultats techniques des élevages porcins bio en France : Résultats 2015
Ce document, qui regroupe de nombreux tableaux et graphes, est une version actualisée dun document édité en 2016 (sur les performances 2014), avec intégration, dans lédition 2017, de résultats 2015 de performances techniques délevages porcins biologiques français. Leffectif de truies en production bio a augmenté de 9 % entre 2014 et 2015 et le nombre de porcs produits en AB de 2%, bien en deçà de la demande, également en croissance. Les données chiffrées fournies concernent les performances de reproduction de troupeaux de truies (échantillon de 16 élevages), et des résultats techniques en naisseurs (échantillon de 6 élevages), en naisseurs-engraisseurs (échantillon de 6 élevages) et en post-sevreurs/engraisseurs (échantillon de 17 élevages). Malgré des échantillons encore réduits, ces données permettent de mieux connaître les élevages de porcs bio français, caractérisés par une forte variabilité, et fournissent des indicateurs intéressants, notamment pour des éleveurs candidats à la conversion.
Une typologie des espèces non graminéennes pour mieux caractériser la diversité et la valeur dusage des prairies permanentes
Jean-Pierre THEAU, Auteur ; Y. PAUTHENET, Auteur ; P. CRUZ, AuteurActuellement, les caractéristiques agronomiques des prairies permanentes sont principalement établies sur la base des graminées. Pourtant, les plantes diverses peuvent représenter une part importante de leur végétation. La typologie fonctionnelle des espèces non graminéennes les plus fréquentes présentée dans cet article permet d'améliorer l'estimation de la valeur d'usage des prairies. Dans les 2 bases de données utilisées dans l'étude (prairies des Alpes et des Pyrénées), les relevés botaniques montrent que 30 à 50 % des prairies sont dominées par les espèces non graminéennes. La typologie proposée pour les Diverses les plus fréquentes tient compte de deux traits qui influent sur leurs caractéristiques agronomiques : la hauteur de la plante adulte et la date de floraison. Neuf types sont ainsi identifiés. Ces deux traits permettent de compléter les indices de caractérisation agronomique établis avec les graminées (indices de productivité, précocité, souplesse, contraintes de valorisation en séchage ou au pâturage) et de mieux prendre en compte la diversité des végétations et les particularités des plantes diverses des prairies permanentes.
Adapter sa stratégie de chaulage aux types de prairies
Stéphanie GUIBERT, AuteurPour la gestion des prairies, le chaulage constituerait un des leviers de maintien de la productivité. Ainsi, les stratégies de chaulage envisagées doivent tenir compte de l'âge de la prairie, de la durée prévue pour celle-ci, etc. En Pays-de-la-Loire, différentes pratiques ont été évaluées sur des prairies de longue durée : différents amendements, apportés selon différentes doses, fractionnées ou non, en agriculture biologique et conventionnelle. Si le maintien d'un pH au-dessus de 5,5 permet de limiter les risques de toxicité aluminique, les résultats sur la productivité sont minimes.
Les associations céréales-protéagineux récoltées immatures : un levier pour l'autonomie alimentaire
La ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou conduit, depuis 2006, des essais sur les associations céréales-protéagineux immatures. Ce type d'associations culturales est la principale culture des élevages bio des Pays de la Loire. La récolte de tels mélanges est possible en fourrage ou en grains, apportant de la flexibilité au système favorable à l'autonomie alimentaire. Les principaux résultats des différents essais menés à Thorigné sont rapportés dans cet article : de la productivité des cultures aux performances zootechniques du troupeau, en passant par la proportion des différentes espèces dans les mélanges et les valeurs alimentaires de ces derniers.