Thésaurus
Documents disponibles dans cette catégorie (146)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Bio : Tous unis face aux turbulences
Sophie SABOT, AuteurLe 12 octobre 2023, dans la Drôme, la Région et la Chambre d'agriculture Auvergne-Rhône-Alpes ont signé le nouveau plan régional consacré à l'agriculture biologique. Une enveloppe de 10,4 millions d'euros sur cinq ans est allouée aux structures partenaires du plan bio (les chambres d'agriculture, la FRAB, la Coopération agricole régionale et le Cluster Bio) pour poursuivre leurs missions d'accompagnement des agriculteurs (bio ou en démarche de conversion), mais aussi pour développer les débouchés : soutien aux entreprises de transformation, diversification des circuits de distribution...
Crise de la bio : Arrêt sur limage
Lucie GILLOT, AuteurAprès plusieurs années de forte croissance, la consommation de produits biologiques connaît un coup darrêt, en France. Elle se heurte à la crise inflationniste. Dans ce contexte, et avec un surcoût estimé à 30 % par rapport au conventionnel, les produits bio ont moins séduit les consommateurs. Le décalage entre loffre et la demande a entraîné des déclassements (produits bio réorientés vers le conventionnel), ainsi que des déférencements dans les grandes et moyennes surfaces. Le risque de déconversions inquiètent la France, dautant quelle sest engagée, comme dautres pays européens, à accroître ses surfaces agricoles bio. Cette crise nest, toutefois, pas causée uniquement par linflation. Le label AB pâtit également dun problème dimage. La bio est concurrencée par une multitude dautres logos et le phénomène de « conventionnalisation » de la bio (intensification des modes de production et distanciation avec les consommateurs) a également engendré de la méfiance. Les consommateurs doutent que les produits soient « totalement bio », alors que lobtention du logo AB est soumise à une réglementation stricte. Parallèlement, le programme de recherche Metabio a montré que la bio tire les pratiques agricoles vers le haut : à mesure que la bio se développe, les pratiques conventionnelles tendent aussi à sagroécologiser. Un effet positif pour lagriculture, mais qui a tendance, pour les consommateurs, à mettre la bio au même niveau que les autres modes de production. Par ailleurs, le développement de la bio ne dépend pas uniquement du marché, il dépend aussi des politiques publiques. Globalement, la bio est peu aidée au regard des services environnementaux quelle génère. Cet article est accompagné de trois encarts : lun résume lhistoire de la bio, un autre effectue un point sur l'évolution de la bio en Europe, et le dernier propose un remodelage du label AB (avec intégration du bilan carbone et de dimensions sociales).
Emeric Pillet, directeur de lItab : « Garantir un institut dédié à la filière bio »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans cette interview, Emeric Pillet, directeur de lItab depuis juin 2022, revient sur lactualité, les projets et la dynamique portés par cet institut, qui a vu le renouvellement, pour cinq ans, de sa double qualification comme institut technique de lagriculture et de lagroalimentaire bio. Cette double qualification est un point-clé qui différencie lItab dautres instituts agricoles et qui confirme limportance de travailler de lamont à la fourchette. Ainsi, les filières bio disposent dun institut dédié en capacité de travailler sur lensemble des problématiques. Pour ailleurs, lItab collabore activement avec les autres instituts agricoles, ou encore avec INRAE et sappuie sur un éco-système de partenaires comme lassociation Itab Lab. Les projets sont nombreux et les défis à relever aussi, comme, par exemple, les externalités de la bio ou laffichage environnemental avec le Planet Score. Cela demande des moyens et dimportantes compétences, doù lenjeu de développer aussi les ressources et les effectifs de lItab. Certes, nécessité est faite de prioriser en fonction des moyens, mais « [ ] nous avons la capacité de travailler ou tout au moins de coordonner des travaux sur toutes les thématiques », et « [ ] il ny a aucun sujet technique tabou ».
Gender-Sensitive Assessment on Participatory Guarantee Systems (PGS) in the Pacific Small Island Developing States (SIDS)
IFOAM Organics International et Mountain Partnership ont collaboré pour promouvoir la mise en place de systèmes alimentaires durables dans des régions aux écosystèmes fragiles, en développant des pratiques agroécologiques. Ils se sont notamment intéressés à la place des femmes et aux opportunités quoffrent les systèmes conduits en agriculture biologique pour les aider à sémanciper. Pour certifier et garantir le respect des pratiques bio, il est possible de mettre en place des systèmes participatifs de garantie (SPG). Ces systèmes sont principalement mis en uvre dans des pays en voie de développement, en alternative à la certification par tierce partie. Cette étude porte ainsi sur le rôle des femmes et sur leurs initiatives au sein des SPG, en prenant les îles du Pacifique comme cas détude (Fidji, Palau, Papouasie de Nouvelle Guinée, Samoa, Îles Salomon, Tonga et Vanuatu). Ce rapport commence par apporter des éléments de contexte, en décrivant le type dagriculture pratiqué dans ces îles, en apportant des informations sur le niveau de sécurité alimentaire et en détaillant le rôle des femmes dans le système alimentaire. Il effectue, ensuite, un état des lieux des SPG déjà existants, des besoins pour mieux encadrer/certifier les pratiques biologiques et de la place des femmes dans les systèmes bio. Il effectue notamment un focus sur le Système de garantie biologique du Pacifique (POGS) et sur le rôle de POETCom (Pacific Organic and Ethical Trade Community) qui sefforce de développer des SPG, notamment dans les îles Tonga. Globalement, lintégration du genre dans les systèmes en AB en est encore à ses débuts et POETCom est lune des rares organisations à prendre clairement des mesures pour combler cette lacune. Par ailleurs, la crise Covid-19 a de forts impacts sur le financement des SPG : les aides extérieures qui permettent de les financer sont plus précaires depuis cette crise sanitaire.
Journée inter-réseaux : Modèle de production et durabilité des systèmes
Marine BENOISTE, AuteurA Cavaillon, dans le Vaucluse, le Village est un lieu dinsertion et daccueil de personnes en situation précaire, créé en 1993 et qui propose des paniers de légumes bio, grâce à 8 000 m2 en maraîchage diversifié. La durabilité (environnementale, sociale et économique) est au coeur du projet.
Nouvelle-Aquitaine : Une aide exceptionnelle de 16 M
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn novembre 2022, à loccasion du mois de la bio, le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine a voté une enveloppe exceptionnelle de 16 millions deuros pour continuer, durant une année supplémentaire, laide au maintien à lagriculture biologique. Cette aide est destinée aux fermes totalement en bio. Cofinancée par le fonds européen agricole (Feader) et le Conseil régional, elle est plafonnée à 6 000 et elle est cumulable, sous certaines conditions, avec léco-régime qui entre en vigueur en 2023. Tous les acteurs de la bio saluent cette initiative, qui tombe à pic du fait de la conjoncture économique difficile et du contexte climatique. Néanmoins, sa durée limitée (un an) ne résoudra pas les problèmes de pérennité des fermes (la suppression de laide au maintien met en difficulté certaines exploitations biologiques, notamment les élevages). Un soutien important à la bio est, par ailleurs, indispensable pour rémunérer les nombreux services environnementaux et sociaux qu'elle prodigue. La différence de 30 entre les éco-régimes bio et HVE nest pas suffisante. Le renouvellement des générations en agriculture est un autre enjeu très important. Pour encourager les reprises des fermes biologiques et les conversions lors des installations agricoles, le Conseil régional a débloqué 1,65 million deuros pour bonifier les DJA (dotations jeunes agriculteurs) des porteurs de projet sinstallant en bio.
Soutien à la bio : de nouvelles annonces
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes Assises de lagriculture et de lalimentation bio, organisées par lAgence BIO, se sont déroulées le 6 décembre 2022. A cette occasion, Marc Fesneau, le ministre de lAgriculture et de la Souveraineté alimentaire, a fait plusieurs annonces pour soutenir les filières biologiques, qui sont actuellement en difficulté. 750 000 sont débloqués pour une nouvelle campagne de communication assurée par lAgence BIO. Il a aussi été demandé aux interprofessions dapporter leur contribution pour compléter ce financement. Ce montant sajoute aux deux millions deuros accordés par lUnion Européenne pour accentuer la promotion de la bio. LAgence BIO se voit également attribuer des moyens pour étudier la crise traversée par le secteur de lagriculture biologique. Létude de cette crise servira de travail préparatoire au Plan Ambition Bio 2023-2027 (retardé dun an) et à une étude prospective sur les scénarios de consommation de produits bio à lhorizon 2040. Le Fonds Avenir Bio va voir ses critères évoluer pour financer davantage de projets de structuration de filières. Ce Fonds est également renforcé, avec 2 millions deuros à destination de la filière porcs qui est en grande difficulté. Le crédit dimpôt est également revalorisé et passe de 3 500 à 4 500 /ferme. Pour le secteur bio, ces mesures ne sont pas à la hauteur du plan durgence demandé.
Adapter l'abreuvement à mon système de pâturage
Solène ROUSSELET, AuteurLa ressource en eau est essentielle pour les troupeaux : c'est leur premier aliment. Ainsi, dans la gestion du pâturage, l'accessibilité à une eau de qualité et en quantité suffisante est indispensable, et ce, d'autant plus en période estivale. Seront alors à prendre en compte l'emplacement des points d'eau, le débit, la capacité des abreuvoirs, leur surveillance et leur nettoyage. Les agriculteurs peuvent bénéficier de financements pour réaliser les aménagements nécessaires.
Agence BIO : Rapport d'activité 2021
L'Agence BIO, créée en 2001, a pour mission d'expliquer et de promouvoir l'agriculture et l'alimentation biologiques. L'Agence BIO met en place des actions d'information à destination des consommateurs. Elle collecte, analyse et partage les données sur la consommation et la production bio, soutient des projets de filières visant à structurer l'offre alimentaire bio française, accompagne l'objectif de 20 % de produits bio en restauration collective et facilite le dialogue des acteurs du secteur bio en France. Ce rapport présente les activités 2021 de l'Agence BIO.
Annuaire des compétences bio en Auvergne-Rhône-Alpes
Diane RIVATON, Auteur ; Lucas PROST, Auteur ; Adrien PETIT, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (Agrapole, 23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : COOPÉRATION AGRICOLE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2022Cet annuaire des compétences bio en Auvergne-Rhône-Alpes a été réalisé par La Coopération Agricole Auvergne-Rhône-Alpes, ABioDoc - VetAgro Sup, le Cluster Bio, la Chambre Régionale d'Agriculture AuRA, la FRAB AuRA, le Pôle Bio Massif Central et la DRAAF AuRA. Dans cette première édition, l'objectif était de rendre compte des ressources en compétences disponibles, en agriculture biologique, sur le territoire. Les premiers destinataires de cet outil sont les structures de développement de l'AB, acteurs des filières bio. L'objectif, à terme, est de communiquer cet outil à l'ensemble des opérateurs économiques. Cet annuaire, non exhaustif, regroupe des contacts reconnus sur le terrain, ce qui permet de dresser un premier état des compétences bio en région AuRA.
Climate Change 2022: Mitigation of Climate Change Summary for Policymakers
Jim SKEA, Auteur ; Priyadarshi SHUKLA, Auteur ; Andy REISINGER, Auteur ; ET AL., Auteur | GENEVA 2 (c/o World Meteorological Organization, 7 bis Avenue de la Paix - C.P. 2300, CH - 1211, SUISSE) : IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) | 2022À moins qu'il n'y ait des réductions immédiates et profondes des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs économiques (industrie, transport, agriculture ), le seuil dune augmentation de la température moyenne de la planète à 1,5 °C dici 2100 est déjà hors d'atteinte, et sera dépassé. Il est néanmoins crucial de limiter cette envolée des températures. Cest pourquoi le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a travaillé sur les moyens de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre dans des secteurs-clés : énergie, agriculture / forêt / utilisation des terres, systèmes urbains, bâtiments, transport et industrie. Ce groupe dexperts a également examiné les moyens politiques, les financements et la gouvernance (coopération des Etats) quil est possible de mobiliser et de mettre en place pour impulser les changements nécessaires pour limiter efficacement les émissions de gaz à effet de serre. Un rapport de près de 2 000 pages détaille lintégralité des résultats et des propositions du GIEC. Ce document les résume sous forme dune synthèse destinée aux décideurs politiques.
Dossier : Désherbage mécanique : Des outils et stratégies multiples
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Marion COISNE, AuteurEn cultures bio, la gestion des adventices est un point crucial pour la qualité et les rendements. De nombreux outils existent pour faciliter les travaux de désherbage mécanique pour les agriculteurs, et ainsi leur permettre de gagner en efficacité, en confort et en vitesse de travail. Dans le premier article de ce dossier, Séverine Bourrin, de la FR Cuma de l'Ouest, et Christopher Brachet, de la FD Cuma du Morbihan, font le point sur l'investissement collectif en matériel de désherbage mécanique, sur ses avantages et ses limites, et sur les dernières innovations en matière de matériels mais aussi d'organisation des chantiers. La principale limite en Cuma reste la disponibilité des outils lors des fenêtres météo favorables aux interventions. Depuis 2014, le PCAE (Plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations agricoles) peut être mobilisé par les agriculteurs ou les groupements pour obtenir une subvention d'investissement. Dans la suite de ce dossier, plusieurs agriculteurs témoignent et partagent leurs pratiques : Xavier Morineau, dans le Loir-et-Cher, a trois bineuses adaptées à ses différentes cultures ; Joël Auger, en Eure-et-Loir, sème et bine en triple-rangs jumelés et utilise le guidage par GPS et caméra ; l'EARL La Belle Épine, en Seine-et-Marne, utilise le guidage par caméra ; Grégory Moreau, dans l'Yonne, utilise un outil autoguidé mécaniquement ; le Gaec des Vallées, en Loire-Atlantique, délègue une partie des travaux de désherbage mécanique. Autres témoignages dans la Marne : la famille Lambin et Damien Blondel sont parmi les premiers utilisateurs français du robot semeur et bineur FarmDroid FD20, guidé par GPS-RTK, de la société Stecomat. Du côté des légumes et des plantes aromatiques et médicinales, l'une des dernières innovations, venue de chez Kult, est le guidage par caméra colorimétrique, qui permet de reconnaître les lignes de semis ou de plantation. Enfin, depuis août 2022, la société Binnove commercialise des bineuses prévues pour passer en toutes conditions.
Étude : Installation en bio : Qui sont les porteurs de projet innovants ?
Sébastien JULLIARD, AuteurLa diversité des projets et des personnes candidates à l'installation en bio est parfois déroutante pour les structures accompagnatrices. Partant de ce constat, la FRAB Bretagne et le GAB 56 ont décidé de mener une étude visant à mieux comprendre ce que sont ces projets atypiques, qui sont les personnes qui les portent et quels sont leurs besoins en matière d'accompagnement. Dans ce cadre, la FRAB et le GAB 56 ont rendu visite à 8 fermes bio bretonnes, installées de façon innovante entre 2012 et 2018. Ils ont dégagé 3 différents profils de porteurs de projet : les Autonomes (avec un projet de vie basé sur l'autosuffisance alimentaire, généralement des autodidactes), les Déterminés (des personnes en reconversion professionnelle vers un métier en phase avec leurs valeurs, prêtes à des sacrifices pour concrétiser leur projet), les Entrepreneurs (des personnes pro-actives, motivées par les nouvelles expériences, avec un projet pouvant évoluer rapidement). Chacun de ces trois profils est décrit en détail et des conseils, adaptés à chaque situation, sont fournis.
Le financement de la stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) pour 2030 Novembre 2022
Jean-Philippe DE SAINT MARTIN, Auteur ; Philippe VINÇON, Auteur ; Sampieru REPETTI-DEIANA, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (139 Rue de Bercy, Bâtiment Colbert - Pile 8, 75 572, FRANCE) : INSPECTION GÉNÉRALE DES FINANCES | 2022Le déclin de la biodiversité est avéré. Il est le résultat de nombreuses pressions anthropiques : changement dusage des mers et des terres (ex : pratiques agricoles néfastes, artificialisation des sols ), exploitation des organismes (ex : surpêche), pollutions, espèces exotiques envahissantes, changement climatique Or, la biodiversité est à lorigine de nombreux services écosystémiques : approvisionnement en ressources (ex : eau, énergie, nourriture), services socioculturels et touristiques, solutions de régulation (ex : atténuation et adaptation au changement climatique). Même si les dépenses de lÉtat en faveur de la biodiversité ont augmenté depuis 2018 (+ 57,7 % entre 2018 et 2021), le montant des financements en faveur de la biodiversité reste très inférieur au montant des financements qui engendrent des dommages : il sélève à 2,3 Md pour les dépenses « directement favorables à la biodiversité » et à 2,4 Md pour les dépenses « en lien avec la biodiversité » ; alors quil atteint 10,2 Md pour les dépenses « défavorables » (ces dernières financent principalement les aides agricoles, lartificialisation des sols et la surexploitation des ressources naturelles). En conclusion, il indique quil faudrait réorienter les financements vers des activités moins nocives pour la biodiversité et réduire le financement des activités dommageables afin de le réorienter vers des actions de préservation et de restauration des milieux.
Foncier : priorité aux jeunes !
Vincent DEMAZEL, AuteurAlors que plus de la moitié des agriculteurs français avaient, en 2019, plus de 50 ans, l'accès au foncier reste le principal frein à l'installation. Seuls 50 % des hectares libérés partent à l'installation. 40 % vont à l'agrandissement de structures agricoles existantes et 10 % sont mobilisés pour des usages non-agricoles (loisirs, urbanisation...). Les difficultés d'accès concernent aussi bien les ventes que les locations. Différents types d'initiatives sont toutefois mobilisables pour favoriser les installations : le recours à des investisseurs, le portage foncier... Marc Plouzeau, viticulteur bio de 56 ans sur l'AOC Chinon, a fait le choix de vendre, bien avant son départ en retraite, une partie de son domaine (4 ha) à la société Terra Hominis. Celle-ci s'est donné pour mission de racheter des vignes, via du financement participatif, afin de faciliter linstallation de jeunes vignerons, avec en arrière-plan des objectifs sociaux et/ou environnementaux.
Les Petits loups maraîchers produisent au soleil
Marc DHENIN, AuteurEn 2018, les adhérents de l'association des Petits loups maraîchers ont pu démarrer l'activité maraîchère dans les jardins de l'association, à l'entrée des Gorges du Loup, dans les Alpes-Maritimes, suite à l'obtention d'une subvention LEADER de l'Union Européenne. Ce soutien leur a permis d'embaucher un professionnel qui encadre et forme les adhérents à la production de légumes bio. Les légumes sont ensuite partagés en paniers parmi les adhérents, moyennant cotisation et un nombre d'heures de travail dues à l'association. Fin 2019, un second dossier LEADER a été monté, par des membres de l'association, pour financer une production électrique à partir de panneaux solaires, afin de permettre l'autonomie énergétique de l'association (atteinte en 2021).
Réussir à lancer de nouveaux projets : Les pistes de financement de la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCet article fait le point sur les financements possibles pour structurer et développer la bio, les conditions déligibilité des acteurs et des dépenses. Le fonds Avenir BIO, créé en 2008 et géré par lAgence BIO, a pour but de favoriser la structuration des filières. Le 32ème appel à projets a démarré en septembre 2022, pour une clôture fin mars 2023. Une consultation est prévue en 2023 pour faire évoluer ce fonds. Lappel à projets France Relance 2021-2022 est clôturé depuis septembre. Lenveloppe 2022 na été pas complètement consommée. En effet, certains opérateurs diffèrent leurs investissements par manque de visibilité. On notera également la création récente du premier fonds dinvestissement dédié à la bio par Esfin Gestion, et dautres outils, comme le financement participatif (ou crowdfunding) permettant de développer des projets en utilisant différentes plateformes (Miimosa ).
The social costs of pesticide use in France
Christophe ALLIOT, Auteur ; Delphine MC ADAMS-MARIN, Auteur ; Philippe BARET, Auteur ; ET AL., AuteurLe système agricole français repose, en grande partie, sur l'utilisation de pesticides de synthèse. Au cours des dernières décennies, les externalités négatives liées à lutilisation de ces pesticides ont soulevé de nombreuses préoccupations sur différents sujets, en particulier sur la santé humaine et l'environnement. Pourtant, l'ampleur de ces effets indésirables n'a toujours pas été définie avec précision. Les données disponibles sur ces externalités négatives sont dispersées et hétérogènes selon les sujets, les zones géographiques et le pas de temps concerné. Le secteur public est appelé à développer et à mettre en uvre des stratégies pour faire face à ces externalités négatives et aux coûts sociaux (financés par de largent public) quelles engendrent. Ainsi, cette étude vise à évaluer le montant des coûts sociaux engendrés par lutilisation des pesticides en France. Les résultats montrent que ces dépenses s'élèvent à 372 millions d'euros, dont : 291,5 millions d'euros relatifs aux coûts environnementaux (majoritairement liés au traitement de leau - dû à la présence de résidus de pesticides dans l'eau -, aux conséquences des gaz à effet de serre émis lors de la fabrication des pesticides de synthèse et aux conséquences de lutilisation de ces produits sur la biodiversité) ; 48,5 millions d'euros en lien avec des coûts sanitaires (pour soigner des maladies en partie engendrées par ces pesticides : maladie de Parkinson, cancers ) ; 31.9 millions deuros pour financer des coûts liés à la réglementation (autorités en charge de la réglementation concernant les pesticides, Plan Ecophyto, recherche publique sur les risques liés aux pesticides). À titre de comparaison, cette valeur totale est équivalente à plus de 10 % du budget annuel du ministère en charge de l'Agriculture en 2017 (3 587 millions d'euros).
Viandes bio : Interbev vise léquilibre du marché
BIOFIL, AuteurDans son rapport sur l'AB, la Cour des comptes avait fait des remarques à Interbev (interprofession de la viande française) en lui reprochant de ne consacrer quune part infime de son budget à la promotion de la bio : 300 000 chaque année sur un montant global de 15 millions deuros par an. En exerçant son droit de réponse, linterprofession rectifie ce chiffre : en 2022, ce budget sélève à 632 500 (en augmentation de 22 % par rapport à 2021), et ce, alors que les ventes de viandes bio ne représentent que 4 % du chiffre daffaires du marché alimentaire bio selon lAgence Bio. Interbev rappelle également quelle est pourvue, depuis 2004, dune commission bio qui a pour objectifs : de travailler sur lobservatoire économique des viandes bio, de mener des actions de communication et de soutenir lAgence Bio. Linterprofession rappelle que lobjectif de doubler les volumes de viandes bio en cinq ans (entre 2015 et 2020) a été atteint. La filière des viandes bio a dailleurs continué sa croissance globale en 2021, avec une hausse des volumes dabattage de 10 %. Par ailleurs, en ces temps de contraction de la demande, Interbev participe à #BioRéflexe (la première campagne collective de promotion de la bio pilotée par lAgence Bio, déployée durant lété et lautomne 2022 pour stimuler le marché).
Devenir maraîcher bio en Hauts-de-France : les 7 clés de votre réussite
En 2019, les Hauts-de-France comptabilisaient 265 exploitations maraîchères en bio, soit 44 de plus qu'en 2018. Comme dans toute la France, la progression des surfaces maraîchères en région résulte principalement des installations. Face à cette demande grandissante d'installations en maraîchage bio, les Chambres d'Agriculture Hauts-de-France, Bio en Hauts-de-France et le CFPPA de Lomme - Dunkerque ont réuni leurs compétences pour mettre à jour le guide "Je crée mon activité en maraîchage bio en Nord-Pas-de-Calais" datant de 2015, dans le cadre des missions du Point Accueil Installation Transmission. L'objectif du guide « Devenir maraîcher bio » est de fournir toutes les clés de réussite pour sinstaller en Hauts-de-France, que ce soit par la création ou par la reprise d'une exploitation existante. De la confrontation aux réalités du métier, à la construction du projet commercial, en passant par l'organisation du travail, 7 clés de réussite sont développées, appuyées par des témoignages et des références en Hauts-de-France.
Donner du sens aux actions durables
Florence RABUT, AuteurCet article retranscrit linterview de Guilhem Soutou, responsable de laxe « alimentation durable » à la Fondation Daniel et Nina Carasso. Cette fondation, totalement indépendante, créée en 2010, agit dans deux pays (la France et lEspagne) et soutient deux principaux domaines : lart et lalimentation durable. Concernant ce second domaine, la fondation se préoccupe de lensemble de la chaîne de valeurs et prend en compte les enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Elle sintéresse notamment au commerce équitable, au climat, à la biodiversité, à la qualité nutritionnelle et à laccessibilité des produits de qualité pour les personnes moins aisées. La Fondation Daniel et Nina Carasso a essentiellement un rôle de mécénat, avec des dons sous forme de subventions. Pour cela, elle crée des appels à projets, monte des projets directement avec des acteurs ou investit (en dette ou en capital) dans des entreprises durables.
Dossier : Plus de recherche bio ? Ça ne va pas de soi !
Stéphanie FUCHS, Auteur ; Aline LÜSCHER, AuteurCe dossier est consacré à la recherche en agriculture biologique en Suisse. Cette dernière repose essentiellement sur le FiBL, un institut de recherche privé, reconnu dutilité publique et soutenu par des fonds publics. Elle repose également sur Agroscope, la HAFL et lEPFZ, des instituts de recherche publics sur lagriculture et lalimentation. En plus des fonds publics alloués par la Confédération suisse, la recherche est aussi directement financée par les producteurs et les productrices bio, puisquils reversent des contributions à Bio Suisse pour le développement de lagriculture biologique. Parallèlement, pour répondre au mieux aux besoins du terrain, les chercheurs suisses sappuient de plus en plus sur la recherche participative « on farm ». Les frontières entre la recherche fondamentale et appliquée sont ainsi de plus en plus ténues et perméables. De plus, le Forum national de la recherche bio (FNRB) a été créé en 2015 par Bio Suisse, afin de favoriser les échanges entre les différents organismes de recherche, notamment entre le FiBL et Agroscope, et de faciliter laccès aux résultats de recherche. Ce Forum a également pour objectif didentifier les besoins de toutes les parties et de planifier les recherches.
Fermes En ViE facilite le renouvellement des générations agricoles et la transition agro-écologique
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurEn France, près de 200 fermes disparaissent chaque semaine. Lorsque les propriétaires dune exploitation agricole partent à la retraite, sils ne trouvent pas de repreneurs, ils vendent souvent leur ferme à des voisins (agrandissement) ou à des porteurs de projets non agricoles. Pour éviter la disparition de ces fermes, la plateforme de financement participatif Fermes En ViE (FEVE) propose aux citoyens daider des producteurs à sinstaller sur des fermes agroécologiques. Lacquisition des terres et des bâtiments est ainsi financée par une communauté dinvestisseurs (citoyens) engagés. La Ferme de Magnantru est la première à avoir été financée par ce mécanisme. Cette ferme de 47 ha, basée près de Niort, repose sur un système en polyculture-élevage diversifié conduit en agriculture biologique. La ferme va être reprise par un jeune couple qui sera bientôt rejoint par un(e) maraicher(ère). Fermes En ViE travaille sur une dizaine dautres projets de fermes agro-écologiques.
Le financement dans le bio
Pour une entreprise, développer un projet, c'est une idée, une équipe, du temps et de l'argent. Trouver un financement adapté à son projet na rien de simple. Ce document présente des conseils pour aiguiller toute recherche de financement pour son projet bio. Au sommaire : - Se poser les bonnes questions pour son projet de financement (le plus adapté à son projet) ; - Panorama des solutions de financement sur le secteur du bio (schéma synthétique pour visualiser, en un coup dil, les solutions existantes) ; - Les solutions de financement à chaque étape de la vie de votre entreprise ; De nombreuses aides bio existent pour les transformateurs et les distributeurs de produits bio, attribuées par le département, la région ou lEurope. Elles donnent un vrai coup de pouce lors du lancement ou de la phase de développement de lactivité.
Guide maraîchage biologique Nouvelle-Aquitaine 2021 : Organisation ; Planification
Réalisé par le réseau AB des Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, ce document est consacré à l'organisation du travail et à la planification en maraîchage biologique. Il propose des fiches techniques : - Rotations et assolements ; - Planification des cultures ; - Organiser son travail ; - La main duvre ; - Banque de temps et de matériel ; - Financer son projet : Le financement participatif.
Recherche : Est-elle toujours à notre service ?
Fabienne MALEYSSON, AuteurAlors que les travaux des chercheurs ont un impact concret pour chacun, larticle questionne les modalités de financement de la recherche, en France ou encore en Europe. Qui décide de ce qui doit être financé ou pas ? Selon quelles priorités ? Quid des moyens financiers de la recherche, de leur attribution ou encore des liens entre privé/public ? Alors que les moyens alloués à la recherche publique sont largement insuffisants, que la Cour des comptes indiquait déjà, en 2013, que les documents issus du ministère de la recherche ne permettaient pas « de rapprocher priorités scientifiques et programmes budgétaires », certains constats viennent encore sajouter. Le financement sur projet, maintenant généralisé, aboutit à une perte énorme de moyens, de temps et dargent, amenant à démotiver les chercheurs qui doivent toujours passer plus de temps à trouver des financements quà faire de la recherche. Par ailleurs, certains domaines de recherche sont les parents pauvres, notamment létude des risques (santé, environnement...) par rapport aux études sur les innovations. Ce déséquilibre est fortement lié au poids des partenariats privé-public, qui sont très fortement favorables au monde de lentreprise, ce dernier décidant dans certains cas, de ce qui est financé ou pas, sans contrôle par le politique. Le crédit dimpôt-Recherche illustre, à son niveau, cette dérive, ce dispositif permettant aux entreprises de financer des projets parfois à lintérêt douteux pour la société. Dans ce contexte, la voix des citoyens nest que très peu prise en compte, alors que ce sont les premiers intéressés. Pourtant, une meilleure communication entre société et monde de la science semble nécessaire, ne serait-ce que pour « restaurer la confiance dans la parole scientifique ».
Les arbres et lagriculture
Tiphaine TERRES, AuteurLa valorisation des arbres dans les systèmes agricoles, pratiques ancestrales, est aujourd'hui mise en avant notamment avec lagroforesterie. Ce terme peut être employé pour tous les systèmes qui associent délibérément des ligneux avec des cultures et/ou des animaux. Larbre apporte de nombreux services dans ces systèmes : il favorise lactivité biologique des sols, améliore leur structure, aide à lutter contre lérosion, filtre leau, stocke du carbone, apporte de lombre aux animaux, crée un microclimat favorable à une pousse dherbe précoce au printemps et à une pousse tardive en automne. L'arbre peut être valorisé de différentes manières (bois de chauffe, litière, bois duvre, piquets ). Après avoir détaillé ces différents avantages, cet article apporte des conseils concrets sur la plantation darbres ou de haies. Il présente la réglementation française qui encadre le droit de planter et fournit des informations sur la valorisation des arbres et des haies à travers les aides du second pilier de la PAC. Il donne ensuite quelques conseils sur les essences darbres à planter, avant didentifier des acteurs qui peuvent accompagner un projet de plantation en Vendée, ainsi que des moyens pour financer un tel projet. Enfin, il informe que le GRAPEA lance un groupe déchanges autour de larbre et de la haie.
Les avis du CESE : Entre transmettre et s'installer, l'avenir de l'agriculture !
Assurer le renouvellement des générations d'agricultrices et d'agriculteurs est un défi essentiel à relever. En effet, le rythme actuel des installations en agriculture (13 000 en 2019) ne permettra même pas de compenser les cessations dactivités massives prévues dans les années à venir (un tiers des paysannes et des paysans ont plus de 55 ans) ; un quart des exploitations pourraient ainsi disparaître en 5 ans seulement. Or, pour garantir la sécurité alimentaire dans les prochaines décennies, assurer le dynamisme des zones rurales et réussir les transitions écologique, climatique, énergétique, économique et sociale qui simposent, la présence de très nombreux agriculteurs et salariés agricoles, répartis sur lensemble des territoires, est indispensable. Le renouvellement des générations, qui doit favoriser les évolutions indispensables de lagriculture, constitue le thème "pivot" de cet avis du CESE (Conseil économique, social et environnemental). Après avoir établi un état des lieux de la situation de lagriculture française, en particulier sous langle démographique, ce document analyse tant les dispositifs visant à favoriser linstallation et la transmission, que les freins constatés. Sur cette base, il formule des propositions concrètes pour faire en sorte que celles et ceux qui souhaitent exercer ces métiers y parviennent, afin dassurer lavenir de notre agriculture. Dans le cadre de la préparation du document, une journée déchanges entre des candidates et candidats à linstallation, des nouvelles et nouveaux installés, ainsi que des cédantes et cédants a été organisée. Elle a regroupé une vingtaine de participants dont les expériences ont permis denrichir cette étude. Plusieurs témoignages de participants incarnant les problématiques abordées figurent dans des encadrés.
Bretagne : La plateforme bio PAIS recherche partenaires
Marie HILARY, AuteurLors des 20 ans de la PAIS (Plateforme Agrobiologique dInitiative Bio Bretagne à Suscinio, située sur le lycée agricole de Morlaix et gérée par IBB), une quarantaine dacteurs ont été réunis pour trouver de nouveaux financements et projets et réfléchir aux orientations de la plateforme. Sur les 100 000 euros annuels alloués au fonctionnement de la PAIS, près de 70 % viennent de fonds publics et 30 % de fonds privés. Les difficultés financières de lun des partenaires (lItab) ont des répercussions directes sur le fonctionnement et la pérennité de cette plateforme dexpérimentations légumières. Or, celle-ci est la seule station certifiée 100 % bio en Bretagne et près de 3 200 producteurs bretons sont à la recherche de techniques et de variétés adaptées à la bio. Parmi les nouvelles orientations envisagées, une des pistes proposées est la relocalisation de la production de semences afin de favoriser laccès aux variétés à succès et aux variétés anciennes.
Dossier : Des communes pour l'agriculture paysanne
Louise CALAIS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Denise RASSE, Auteur ; ET AL., AuteurLes communes et les collectivités territoriales peuvent jouer un rôle important dans le maintien dune agriculture locale et respectueuse de lenvironnement. Ce dossier décrit plusieurs initiatives mises en place. Certaines communes ont, par exemple, fait le choix dapprovisionner leurs cantines scolaires en produits locaux et bio, comme la commune de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) qui emploie un agriculteur bio, ou encore Lons-le-Saunier qui a mis en place des partenariats avec des agriculteurs bio locaux. Dautres communes aident de différentes manières des porteurs de projets agricoles : la commune de Quézac (Cantal) a installé trois fermes maraîchères sur ses terrains communaux, et une communauté de communes de lOrne a financé lachat dune serre nécessaire à linstallation dun maraîcher bio. Dans les Alpes-Maritimes, à 20 km de Nice, la commune de Saint-Jeannet a mené une politique de reconquête des terres agricoles avec laide de différents acteurs du territoire. Ceci lui a permis de reclasser 500 ha en zone agricole ou naturelle, et de créer une Zone agricole protégée. Dans le Pas-de-Calais, la commune de Loos-en-Gohelle a fait le choix de mettre des terres à disposition dagriculteurs à condition quils les cultivent en bio et quils convertissent en bio au moins la même surface sur leurs propres fermes. En Haute-Savoie, la commune de Massongy a créé une couveuse dactivités agricoles. Dans le Berry, des agriculteurs et des communes se sont organisés en coopérative pour valoriser les haies en plaquettes de chauffage. Dans les Hautes-Alpes, des éleveurs ont pu, avec le soutien des collectivités locales, ré-ouvrir et gérer eux-mêmes un abattoir de proximité qui était en faillite. Enfin, le kit de mobilisation « Décidons de notre alimentation ! » est présenté. Il a été créé par les Ami.e.s de la Confédération Paysanne pour interpeler les candidats aux élections municipales.
Dossier : L'entreprise agrirurale, une opportunité pour les territoires
Fabrice BUGNOT, Auteur ; Jade LEMAIRE, AuteurEn 2005, Cap rural (centre de ressources sur le développement local en Rhône-Alpes) avait publié un guide pour encourager les élus et les professionnels du développement à sintéresser aux entreprises agrirurales. Ces dernières sont définies comme des entreprises combinant plusieurs activités, dont au moins une agricole. Quinze ans plus tard, une partie des problématiques rencontrées par les porteurs de projet freinent toujours le développement de ces entreprises. Néanmoins, la relocalisation des activités agroalimentaires et le développement de politiques en faveur des produits bio et locaux semblent donner un nouvel élan à ces entreprises. Ce dossier, co-construit par Transrural initiatives et Cap rural, montre pourquoi et comment soutenir et accompagner les entreprises agrirurales au profit dun développement local et durable. Pour cela, il décrit plusieurs initiatives, la manière dont elles sinscrivent dans leur territoire, ainsi que les problématiques auxquelles elles sont confrontées.
L'épicerie, un lieu de vie pour deux vallées de la Drôme
CAMPAGNES SOLIDAIRES, AuteurDans la Drôme, lépicerie associative Gervanne-Sye est née en 2016, suite à la fermeture brutale de lune des dernières épiceries de ce territoire. Durant lhiver 2015-2016, les habitants se sont organisés pour imaginer son fonctionnement et son financement. Ils ont alors opté pour une structure associative. Ils ont également créé des évènements pour communiquer et fédérer des personnes autour de ce projet. Les évènements organisés, les dons, les adhésions à lassociation, les prêts des habitants et la campagne de financement participatif ont permis de récupérer 25 550 . Cette somme a servi à aménager un local, à acheter le stock de départ et à payer deux salariées. Lépicerie a ainsi pu ouvrir en août. Elle est ouverte six jours sur sept sur une grande amplitude horaire. Même si elle ne fait que 40 m2, elle propose plus de 70 produits frais locaux et bien dautres produits (60 % des marchandises sont locales). Une trentaine de bénévoles donnent de leur temps pour pallier les tâches que les épicières ne peuvent pas remplir (bricolage, approvisionnement ). La caisse enregistre en moyenne 63 tickets par jour et le chiffre daffaires a augmenté, ce qui a permis de faire évoluer le contrat de lune des deux salariées en CDI.
Néo-paysans : Le guide (très) pratique : Toutes les étapes de linstallation en agroécologie et permaculture : 3ème édition
Sidney FLAMENT-ORTUN, Auteur ; Bruno MACIAS, Auteur | PARIS CEDEX 10 (8 Cité Paradis, 75 493, FRANCE) : ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE | 2020Ce livre, fruit dune enquête de terrain, décrit la réalité du métier dagriculteur en agroécologie et en permaculture et sadresse aux personnes en quête de sens, dorientation professionnelle, à celles et ceux qui ressentent lappel de la terre sans oser franchir le pas ou qui sont décidés à devenir paysan(ne)s dans le respect des hommes, des animaux, des plantes et de la planète. Une première partie accompagne le lecteur dans la prise de décision de changement de vie, présente lévolution du métier, le phénomène des néo-paysan(ne)s et les types dagricultures écologiques. La seconde partie vous donne les clés pour passer les différentes étapes de linstallation, construire le projet de ferme, de la définition des objectifs au choix de votre secteur dactivité en passant par la recherche du foncier, de financements, la commercialisation ou le choix du statut juridique. La troisième partie guide dans la conception de sa ferme, inspirée de la permaculture et du bon sens paysan pour la gestion de leau, la fertilité du sol, la planification du travail, les équipements, les semences, etc. Tout au long de louvrage sont disséminés des conseils, des encadrés techniques, des exercices pratiques, des ressources utiles et des témoignages dont lobjectif est de daider à construire un projet agricole à la fois viable et vivable.
Parcours d'installation
Laurent DREYFUS, AuteurLes parcours d'installation en agriculture, notamment en biodynamie, sont jalonnés de multiples étapes, de la recherche d'un lieu et d'une ferme qui correspondent au projet aux démarches juridiques, fiscales et techniques, en passant par la formation et la recherche de partenaires, conseillers, réseaux, etc. Pour comprendre les difficultés que représentent ces étapes, des rencontres avec des agriculteurs biodynamistes ont permis d'identifier les problématiques auxquelles ils ont été confrontés et de savoir à quelle étape de leur projet ils sont parvenus. En Charente-Maritime, Karl, matelot de formation, a suivi des formations courtes en biodynamie et va peut-être intégrer un BPREA. En attendant, il a opté pour un parrainage à la ferme. Cette solution permet au stagiaire parrainé de bénéficier d'une rémunération temporaire. Josef, Mélanie, Véronika sont, eux aussi, en train de construire leur parcours d'installation. L'article aborde en particulier les obstacles financiers et d'accès au foncier, mais aussi l'importance des relations humaines à chaque étape de l'installation et de la transmission d'une exploitation.
Pays Basque : Une pépinière collective de production de plants bios
Maritxu LOPEPE, AuteurDans le Pays Basque, quatre fermes maraîchères bio se sont regroupées pour créer une pépinière collective. Lobjectif est que ces fermes puissent produire leurs propres plants (nécessaires à leurs productions) et quelles en vendent une partie (minoritaire) aux particuliers. Ces fermes seraient ainsi plus autonomes et ne dépendraient plus des rares fournisseurs de plants bio qui approvisionnent toute la région. En année de croisière, 170 000 plants bio devraient être produits. Loutil est porté et géré par une société coopérative dintérêt collectif (SCIC). Il fera 600 m2 et sera divisé en deux serres (une à atmosphère chaude et une froide). Cette pépinière sera localisée sur lune des quatre fermes investies dans le projet : la ferme coopérative Garro (détenue par la commune de Mendionde). Argitxu Ithourria, maraîchère gérante de la ferme Garro, sera en charge de la production de plants tandis que la SCIC embauchera un salarié pour suppléer sa production maraîchère. Linvestissement sélève à 100 000 euros, financé par une société locale de capital-investissement, la communauté dagglomération du Pays Basque, les aides « bâtiments » de la région Nouvelle-Aquitaine, les parts sociales des quatre fermes, ainsi que par du financement participatif.
Quand les Ami.e.s soutiennent un projet dinstallation
CAMPAGNES SOLIDAIRES, AuteurLa France compte actuellement 450 000 paysans. Dici dix ans, 60 % dentre eux vont arrêter dexercer pour partir en retraite ou se réorienter. Linstallation (massive) est donc une priorité. Cest pourquoi les Ami.e.s de la Confédération paysanne du Morbihan soutiennent des projets dinstallation, tels que la création de Graines de Saint Germain, une micro-ferme aux multiples activités. Quatre quadragénaires sont à linitiative de ce projet. Ils souhaitent sinstaller sur 1,5 ha et proposer une gamme diversifiée de produits biologiques et de services : légumes, ufs, plantes aromatiques et médicinales, conserves, accueil pédagogique, magasin de producteurs Ce projet est coconstruit avec des paysans-boulangers du village. Le but étant de mutualiser lusage dun bâtiment (pour lespace de vente, le stockage, le labo de transformation ) et de vendre ensemble leurs productions, avec celles dautres producteurs locaux.
S'installer : Quel budget ?
Elsa JIROU, Auteur ; Thibault DUPONT, AuteurElsa Jirou et Thibault Dupont ont quitté Paris et le journalisme pour créer une microferme en maraîchage biologique, en Normandie, en 2018. Ils partagent, dans cet article, la façon dont ils se sont équipés, petit à petit, entre achats d'équipements neufs ou d'occasion et pas mal de "débrouille", avec toujours un objectif : dépenser le moins possible, ou plutôt le plus intelligemment possible. Ainsi ont-ils pu acquérir des serres d'occasion, un système d'irrigation et une pompe, une motteuse et, tout dernièrement, un tracteur. Au final, le couple estime avoir dépensé, pour leur installation, environ 55 000 , financés grâce à leurs économies et quelques coups de pouce, notamment un financement participatif.
La Scop, pour un autre statut paysan ?
Manu MARIE, Auteur ; Paul BONHOMMEAU, Auteur ; Mathieu LERSTEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLes exploitations agricoles, quelles soient individuelles ou en société, reposent sur une capitalisation des moyens de production : cheptel, matériel, équipement et, parfois, le foncier Lendettement est quasiment devenu une obligation pour exercer le métier dagriculteur. Ceci entraîne des risques : le retour sur investissement est long, alors que les aléas climatiques, économiques, sanitaires et de santé sont nombreux. Ce système présente également des impasses : avec un tel niveau de capitalisation, de prise de risques et dincertitudes, il est difficile dassurer la transmission des exploitations et le renouvellement des actifs. En sinspirant de lexpérience et des principes des sociétés coopératives de production (Scop commerciales), ce dossier propose de réfléchir à des « Scop agricoles » qui permettraient aux associés-salariés de se reposer sur une forme sociétaire aux principes égalitaires et à faible capitalisation des associés. Pour cela, il sappuie sur l'expérience de la ferme de Belêtre, basée en Touraine, qui a initié le mouvement Scop en agriculture, il y a quatre ans. Il fournit également le témoignage de la coopérative Cravirola, la première Scop au croisement de lagriculture paysanne et de la culture, et celui de Paul Bonhommeau, lancien juriste de la Confédération paysanne et administrateur de la Ciap des Pays de la Loire. Un autre article explique en quoi la Scop offre un rapport différent au travail, au capital et à la protection sociale.
Webconférences La Terre est Notre Métier : Exposants
BCEL - BRETAGNE CONSEIL ÉLEVAGE OUEST, Auteur ; ESUS ELOI, Auteur ; BIO COHÉRENCE, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ (FRAB, 12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : RÉSEAU GAB-FRAB BRETAGNE | 2020A chacune de ses éditions, le salon La Terre est Notre Métier propose un cycle de conférences. Le contexte sanitaire particulier de lédition 2020 a amené les organisateurs du salon à proposer des conférences en ligne. La section « Exposants » regroupe trois webinaires qui abordent des thèmes suivants : 1 La maîtrise de la qualité du lait en élevage bio (présenté par deux conseillers de lentreprise BCEL Ouest - Bretagne Conseil Élevage Ouest) ; 2 - Une nouvelle solution dinstallation et de financement pour accéder au foncier (présenté par lESUS - Entreprise solidaire dutilité sociale - Eloi) ; 3 Les intérêts et les garanties du label Bio Cohérence qui valorise des produits biologiques (présenté par Bio Cohérence, Forébio et par deux producteurs bio).
Dossier : Construire de nouvelles relations entre agriculture et intercommunalités
Fabrice BUGNOT, Auteur ; Jade LEMAIRE, AuteurLes compétences et limplication des intercommunalités dans les questions agricoles se sont développées, notamment en lien avec les réformes territoriales, la loi Egalim ou les attentes de la société civile. Ainsi, ces acteurs (communautés de communes, agglomérations ou métropoles) ont à semparer de ce « nouveau sujet » via divers angles : filière, type de production, foncier, transmission-installation, création dactivité, stratégies alimentaires territorialisées, eau, destination des sols, biodiversité, conflits dusage Travailler sur ces questions agricoles implique de nouvelles collaborations entre intercommunalités et acteurs du monde agricole. Ces collaborations, pour réussir, demandent du temps, un apprentissage des points de vue et des besoins de chacun, association entre politiques et professionnels, ou encore une animation importante, appuyée par des outils et des méthodes adaptés. Cest ce quillustrent les diverses expériences de projets de territoire autour de lagriculture présentées ici, issues de la région Auvergne-Rhône Alpes. Ce dossier fait aussi un focus sur des outils mobilisables pour élaborer de tels projets, comme des guides méthodologiques ou loutil gratuit en ligne Parcel, qui permet de « simuler la relocalisation de lalimentation dun territoire donné et destimer combien de personnes une parcelle peut nourrir ».
Dossier : Linnovation en AB
Nathalie DELAGNES, Auteur ; Céline MEFFE, Auteur ; Clémentine ROBIN, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier compile des expériences innovantes mises en place par des éleveurs laitiers bio (adhérents de Biolait) pour augmenter leur confort de travail, le bien-être des animaux, ou encore pour être plus respectueux de lenvironnement. La première innovation présentée est celle du GAEC de Loran (Gers) qui a implanté des haies pour augmenter le bien-être de ses vaches Jersiaises. La deuxième est celle du GAEC le Pont des Noues (Loire-Atlantique) qui a investi dans un boviduc pour faciliter son passage à lagriculture biologique et modifier son système de production. Le GAEC Bioloval (Vendée) implante, depuis trois ans, un mélange céréalier dans une prairie dégradée afin dassurer une récolte de grains et de régénérer la prairie (alors que les semis de prairies sont rendus difficiles par les étés et les automnes secs). La SCEA Zins (Meuse) teste, depuis 2014, lisothérapie contre les adventices (nanification des adventices) et lhoméopathie contre certains ravageurs des cultures (bruches). Le Groupement dEmployeurs des Montagnes du Matin (Loire) regroupe sept fermes. Ces dernières partagent un salarié afin de répondre à la surcharge de travail et d'assurer la sécurité de certains travaux en les effectuant à deux. Le GAEC PhilHolstein (Deux-Sèvres) sest tourné vers le financement participatif pour créer une yaourterie avec le réseau Invitation à la Ferme. LEARL des Biaux dElle (Manche) a investi dans un système de séchage en grange il y a une douzaine dannées, avec un ascenseur pour accéder à la plateforme en hauteur. Par ailleurs, les bénéfices des prairies pour le climat ont été abordés lors des journées du projet Nefertiti 2019.
Famille en transition écologique : Ze guide 2 : Changer son monde pour changer le monde
Quel est le véritable impact de notre mode de vie sur lenvironnement ? Comment le mesurer ? Et surtout : quels changements opérer dans notre vie de tous les jours si lon veut préserver la planète ? Ce guide, à la fois manifeste pour la sobriété et guide pratique, invite à agir concrètement ici et maintenant pour la transition écologique. Avec laide dingénieurs spécialisés en bilan carbone et analyse de cycle de vie, lauteur passe au peigne fin, avec humour, le coût écologique de notre vie quotidienne : transport, logement, alimentation, électronique, épargne Saviez-vous, par exemple, que ce sont nos placements financiers qui ont le plus dincidence sur notre empreinte carbone ? Sur la base de cette analyse détaillée, ce guide invite chacun à redéfinir ses priorités et propose un plan dactions pour amorcer, en famille, une vraie transition écologique.
Favoriser le déploiement des paiements pour services environnementaux (PSE) en agriculture : Guide à destination des acteurs privés ; Guide à destination des collectivités territoriales ; Guide à destination des services de lÉtat et de ses opérateurs
Lise DUVAL, Auteur ; Thomas BINET, Auteur ; Amélie COLLE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS 07 SP (78 Rue de Varenne, 75 349, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION | 2019En agriculture, les paiements pour services environnementaux (PSE) rémunèrent les agriculteurs pour des actions qui contribuent à restaurer ou à maintenir des écosystèmes. Ces actions engendrent divers avantages pour la société (préservation de la qualité de leau, stockage de carbone, protection de la biodiversité ) qui sont qualifiés de services écosystémiques. Les actions des agriculteurs, quant à elles, sont qualifiées de services environnementaux. Les PSE sont ainsi un dispositif économique qui oriente les agriculteurs vers des comportements plus vertueux dun point de vue environnemental. Ils engagent, dune part, des financeurs qui sont, en principe, les bénéficiaires directs de ces avantages, tels que des entreprises, des associations, des acteurs publics ou des individus (ex : des industriels qui exploitent les sources deau potable dun bassin versant ; des collectivités territoriales qui souhaitent protéger des paysages ; des gestionnaires de milieux qui souhaitent restaurer des continuités écologiques). Les PSE engagent, dautre part, des agriculteurs qui fournissent un service environnemental et qui reçoivent, en échange, un paiement conditionné à latteinte de résultats sur lécosystème. Les PSE peuvent donc aider à répondre aux enjeux liés à la transition agroécologique. Cest dans ce contexte que le ministère de lAgriculture et de lAlimentation a produit trois guides opérationnels destinés, respectivement, aux acteurs privés, aux collectivités territoriales et aux services de lÉtat. Ils apportent des réponses aux principales questions liées aux PSE : Que sont exactement les PSE ? Pourquoi et dans quels cas sy intéresser ? Comment construire un dispositif fonctionnel ? Quelles ressources financières mobiliser pour construire et financer les dispositifs ? Comment gérer le dispositif ? Quels rôles peut jouer lÉtat pour favoriser le déploiement des PSE ?
Guide de l'installation en maraîchage biologique diversifié en Loire-Atlantique
De l'émergence du projet à l'installation officielle en passant par l'organisation de la ferme et en mettant l'accent sur les spécificités de la Loire-Atlantique, ce guide présente les étapes et les sujets clés liés à l'installation en maraîchage biologique diversifié. Le document aborde notamment la formation, le foncier, les démarches pour l'installation et propose des références technico-économiques. Il présente également les témoignages de maraîchers du département, illustratifs de la diversité des parcours.
Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique en Nouvelle-Aquitaine : Analyse des installations en agriculture biologique
Dans le cadre de lObservatoire Régional de l'Agriculture Biologique, la Chambre régionale dagriculture de Nouvelle-Aquitaine a caractérisé les installations en agriculture biologique aidées entre 2016 et 2018 dans cette région, avec la Dotation Jeune Agriculteur ou avec le prêt d'honneur (fonds régional destiné aux porteurs de projets non éligibles à la DJA). Entre 2016 et 2018, le nombre moyen de DJA sur la Nouvelle-Aquitaine est de 614. Sur cette même période, en moyenne 21 % de ces installations se sont réalisées en AB. 2 fois sur 3, ceux qui sinstallent en production AB ont entre 30 et 40 ans. 30,5 % des femmes qui sinstallent avec la DJA le font en production AB, contre 18 % pour les hommes. Près de 6 installations sur 10 en AB sont réalisées « hors cadre familial » (HCF). 1 installation sur 3 en AB est réalisée en production maraîchère. Quant aux installations avec le prêt d'honneur en AB, elles se réalisent majoritairement à partir de 40 ans. 3 installations sur 10 avec ce type de prêt, en AB, sont réalisées par une femme. 1 installation sur 3 est réalisée hors cadre familial. 1 installation sur 3 est réalisée en production maraîchère... La troisième partie concerne des enquêtes des centres de formalités des entreprises (CFE) sur les installations 2018. Les résultats montrent que 24 % des nouvelles inscriptions au CFE, hors transfert entre époux, sont en production principale en AB.
Un parasitoïde contre le carpocapse
A. AUGUSTE, Auteur ; B. ALISON, Auteur ; Myriam BERUD, Auteur ; ET AL., AuteurLINRA teste un parasitoïde spécifique du carpocapse des pommes dans les conditions françaises. Il sagit dun hyménoptère : Mastrus ridens. Son introduction pourrait réduire la population totale de ce ravageur dont les dégâts ont augmenté en 2018 : jusquà 50 % des pommes bio ont été piquées en Basse Vallée du Rhône et en Languedoc-Roussillon en l'absence de filets Altcarpo (malgré une protection combinant confusion sexuelle et virus de la granulose). La lutte biologique avec Mastrus ridens permettrait de diminuer les populations de carpocapse à léchelle dun territoire et de limiter les attaques. Cet hyménoptère a été trouvé en Asie dans les années 1990. Il est déjà utilisé en Californie dans les vergers de pommiers et de noyers où il parasite jusquà 70 % des cocons de carpocapse hivernants. Toutefois, les financements manquent en France pour aboutir à son utilisation. Comme il sagit dune espèce exotique, son introduction sur le territoire est soumise à lobtention dautorisations dimportation. Actuellement, lINRA est autorisé à effectuer des introductions au champ car les chercheurs ont vérifié, au préalable, la spécificité de son hôte via des tests réalisés en laboratoire confiné. LINRA doit maintenant obtenir des soutiens financiers suffisants afin de pouvoir évaluer lefficacité de cet auxiliaire en conditions réelles.
A plusieurs on va plus loin
Antoine BESNARD, AuteurDans les Côtes d'Armor, après de nombreuses réunions destinées à concevoir à plusieurs un projet de ferme en GAEC, Anaïs Le Troadec et sa cousine Nora se sont installées sur l'ancienne ferme des parents d'Anaïs pour y réaliser leur rêve. Avec Eflamm, Goulven et Julo, qui ont rejoint l'aventure, ils ont choisi de monter une SCI. Ils sont parvenus à rassembler 300 sociétaires, qui sont devenus les propriétaires de la ferme. Les bâtiments, la maison d'habitation, 50 ha de terres et un séchoir en grange ont été achetés pour un montant total de 430 000 . C'est en 2018 que les 5 associés, devenus locataires des lieux, se sont officiellement installés. Le collectif a été pensé pour que chacun des 5 membres soit remplaçable par les autres. La gestion du collectif est un travail au quotidien, mais c'est ainsi qu'Anaïs voulait faire les choses, en mettant l'humain et les relations au centre du projet. Le GAEC Ar Frostailh élève des vaches laitières et des chèvres, transforme le lait et vend ses fromages en direct.
À quand une transition agricole et alimentaire globale ?
Ludovic MAMDY, AuteurSelon létude réalisée par lassociation Résolis et le cabinet Terralim, la transition agricole et alimentaire est créatrice demplois. Parmi eux, les emplois liés à la transformation alimentaire, la commercialisation et, dans une moindre mesure, à la pédagogie. Le soutien financier reste moindre, avec des banques qui peinent à appréhender ces activités et des financeurs publics qui ne mettent pas toujours à disposition les moyens nécessaires.
Réseau de boulangeries solidaires soutenu par le fonds Avenir BIO, Métropole de Montpellier
Bou'Sol est une société coopérative dintérêt collectif qui soutient et essaime des boulangeries solidaires, nommées Pain et partage, sur le territoire national. Leur logique : produire du pain bio, local, solidaire à destination de la restauration collective. A Fabrègues, dans lagglomération de Montpellier, des salariés en reconversion professionnelle travaillent une farine de proximité : le blé vient du Gard et de lAude. Ainsi, 4000 pains bio sont produits chaque jour et fournis aux restaurants collectifs. Cest le Fonds Avenir Bio, géré par lAgence BIO, qui a été l'un des catalyseurs du projet. Celui-ci intervient en complément dautres dispositifs financiers et sadresse aux projets innovants, aux filières émergentes ou aux projets nationaux avec des bassins de production sur plusieurs régions. Lobjectif étant de développer un secteur bio pérenne, exigent, et qui réponde aux attentes des consommateurs.
Riz de Camargue bio soutenu par le fonds Avenir BIO
En Camargue, 20% des surfaces de rizières sont en bio. La SARL Thomas, spécialisée dans le commerce de gros, sest installée à Arles et est devenue, en quelques années, le leader français du riz bio. De la réception au conditionnement, en passant par le séchage, stockage et la transformation, cette entreprise travaille en collaboration avec une quarantaine de riziculteurs du territoire. Un nouveau projet de transformation a vu le jour grâce au soutien de plusieurs aides, dont le Fonds Avenir BIO géré par l'Agence BIO.
En route vers la conversion !
Florence BRAY, Auteur ; Camille HAREL, Auteur ; Morgan LECLERC, Auteur ; ET AL., AuteurLes chiffres (2018) sont là et montrent la dynamique du bio en France : 6 200 conversions, près de 43 000 agriculteurs, près de 8 % de la SAU, portant la France au 3ème rang mondial en Europe. La demande en produits bio continue de progresser. En GMS, la part de marché du bio a atteint 4,8 % (1,16 milliard d'euros en mars 2019). La Journée bio, organisée en avril dernier par LSA, a rassemblé plus de 150 personnes, avec des déclarations fortes des acteurs de la distribution et de l'industrie agroalimentaire présents. Dans ce contexte, la conversion des exploitations est un enjeu majeur. Ce dossier présente des actions, privées et publiques, qui visent à accompagner la dynamique du bio et à lever les freins à la conversion, ainsi que des témoignages (producteurs, entreprises, responsables politiques).
S'installer en maraîchage bio : Les clés de la réussite
Le métier de maraîcher est attrayant et passionnant, mais requiert un investissement personnel important notamment les premières années. Sinstaller dans de bonnes conditions nécessite une attention particulière dans le choix du foncier et du matériel, une stratégie commerciale et de communication bien étudiée, de la rigueur dans lorganisation du travail et la gestion de la ferme pour parvenir à vivre correctement de son travail tout en dégageant des plages de repos indispensables. Élaboré avec le réseau des conseillers des Chambres dagriculture, le guide installation en maraîchage bio sadresse aux porteurs de projets en maraîchage biologique ou aux conseillers les accompagnant. Composé de 7 chapitres, ce guide aborde les questions de la création dentreprise, du métier de maraîcher ou encore des choix techniques et les choix de commercialisation : - Préparer son projet dinstallation ; - Créer son entreprise et sinstaller ; - Le métier de maraîcher ; - Structurer sa commercialisation ; - Choisir ses moyens et ses modes de production ; - Faire les bons choix techniques ; - Quelques repères technico-économiques.
Xavier Niaux, président de l'Itab : "Construire un Itab plus résilient"
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCréé en 1982, lInstitut technique de lagriculture et de lalimentation biologique accompagne et stimule lessor de la bio. Organisme de recherche appliquée et dexpérimentation, il subit actuellement une crise de croissance, comme lexplique son président Xavier Niaux. LInstitut, actuellement en redressement judiciaire, a connu un déficit budgétaire en 2018, qui sexplique en particulier par une gestion des finances compliquée (délais dans la perception de financements impactant la trésorerie, obligation de trouver une part de financement propre pour de nombreux projets, absence de fonds dorigine interprofessionnelle ), une insuffisance des outils de gestion en interne, de fortes et multiples sollicitations (lItab est notamment impliqué dans 60 projets). Néanmoins, des mesures correctives ont été mises en place et les membres de lItab sont confiants dans la capacité de lInstitut à surmonter cette difficulté temporaire.
3 recommandations pour inscrire l'agriculture biologique au coeur des XIèmes programmes d'intervention des Agences de l'Eau
Les Agences de l'Eau rédigent actuellement leurs XIèmes Programmes d'intervention. Malgré le contexte de forte pression budgétaire, l'enjeu est de taille, car la reconquête de la qualité de la ressource en eau est un défi d'ampleur. La FNAB publie ses 3 recommandations pour inscrire l'AB au cur de la politique de l'eau. Le développement de lagriculture biologique, notamment au sein des aires dalimentation de captages deau potable et cours deau, est en effet, pour la FNAB, la seule solution agricole durable à même de réellement mettre un terme aux pollutions de la ressource par les pesticides de synthèse. Ainsi, la FNAB considère comme prioritaires : de soutenir les collectivités locales qui souhaitent développer lagriculture biologique, dappuyer la structuration de filières bio durables et équitables, de prioriser le financement public en faveur des systèmes agricoles durables.
Biofil fête ses 20 ans ! : Le chemin parcouru
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Marianne MONOD, AuteurBiofil retrace, dans un dossier, lhistoire des vingt dernières années de lagriculture biologique. Dans un premier temps, la PDG du Moulin Marion et présidente de Générations Futures, Maria Pelletier, apporte, dans une interview, son regard sur lessor de la bio (réaction à une prise de conscience des problèmes causés par lagriculture conventionnelle, création du cahier des charges en 1991), sur les freins qui persistent et empêchent d'opérer un changement de modèle dagriculture, et sur la manière denvisager lavenir de la bio (avec une responsabilité sociétale des entreprises renforcée et lappui de la société civile). Dans un second temps, est détaillé lhistorique de lambitieux Plan Riquois, premier Plan pluriannuel de développement de lagriculture biologique (PPDABio 1998 - 2002), dont le but était de multiplier par 10, en 10 ans, les surfaces bio françaises. Le dossier conclut sur un état des lieux des ambitions politiques, des soutiens publics, de la dynamique du marché à travers une série de mots-clés tels que « Aide au maintien », « Crédit dimpôt », « Fonds Avenir Bio », « Eurofeuille »
Dossier - Formation continue : Se former sans hésiter
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Cécile MARCUS, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurLoffre en formations continues bio se développe de plus en plus : tour dhorizon, dans ce dossier, sur les facilités et les freins observés et sur des retours dexpériences. Se former ne va pas de soi chez les indépendants. Aussi, il est important de bien communiquer, de donner envie et de cibler différents réseaux. La formation doit souvent être prescrite et conseillée et se faire sous forme conviviale, avec du concret et pas trop loin de chez les agriculteurs Lidéal serait des formations modulaires avec du collectif mais aussi de la personnalisation. Des facilités existent pour se former : financement pris en charge totalement ou partiellement, crédit dimpôt, services de remplacement avec tarifs préférentiels Un cahier des charges formation fléché bio a été initié, début 2018, en Champagne-Ardenne, par des élus Vivea en lien avec la Frab, afin de mieux cibler les formations et de répondre aux besoins des agriculteurs. Une offre très variée de formations existe actuellement et, parmi elles, des formations stimulantes. Ainsi, la kinésiologie a actuellement du succès, elle permet notamment de changer son regard sur les animaux et aide à lever des blocages physiques et comportementaux. Une formation mise en place par la FNAB pour se réapproprier son prix de vente est également source de remise en question car elle touche à la stratégie de production, à lorganisation et peut induire des changements importants de production. Enfin, certains choisissent de progresser grâce au collectif de façon plus continue en adhérant à un CETA (Centre dEtudes Techniques Agricoles). Le groupe se réunit régulièrement pour mettre en commun ses savoir-faire et réflexions dans les domaines technique, économique ou commercial. Cest un lieu de partage des réussites mais aussi des échecs et tout le monde en tire profit (les anciens comme les novices !).
Emissions de gaz à effet de serre et fertilisation azotée : Initiatives collectives et territoriales
Cyrielle DENHARTIGH, Auteur ; Mélissa DUMAS, Auteur ; Goulven LEBAHERS, Auteur | MONTREUIL (Mundo M, 47 Avenue Pasteur, 93 100, FRANCE) : RÉSEAU ACTION CLIMAT-FRANCE | 2018Le secteur agricole émet 20 % de gaz à effet de serre sur le territoire français (environ 100 millions de tonnes éqCO2). Près de la moitié de ces émissions sont dues à la fertilisation azotée. Celle-ci peut être issue d'engrais minéraux de synthèse (obtenus par un processus industriel entre lazote et lhydrogène) ou d'apports organiques (fumier ou lisier). Cette pratique entraîne en particulier des émissions de protoxyde dazote, lun des trois principaux gaz à effet de serre, directement au champ après lépandage au sol, ou indirectement, après transfert de lazote vers les eaux sous forme de nitrate ou via latmosphère sous forme dammoniac. À cela, il faut ajouter les émissions de gaz à effet de serre liées à la fabrication et au transport des engrais azotés sur le sol français ou liées aux engrais importés. Cette publication a pour objectif de faire la lumière sur létat des connaissances relatives aux émissions de gaz à effet de serre liées à la fertilisation azotée et aux politiques et mesures liées. Elle décrit de façon complète sept initiatives collectives locales, identifie les freins rencontrés et dégage des recommandations en matière de politiques publiques. Son but est, en particulier, dinspirer dautres porteurs de projet pour quils se saisissent de ce champ daction en identifiant les possibilités dactions collectives.
Massif central : Un fonds pour soutenir la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurSi le Massif Central a longtemps renvoyé l'image d'une zone agricole défavorisée, à cause de nombreux handicaps naturels, il présente à l'inverse de nombreux atouts pour répondre à la demande sociétale actuelle, notamment pour le développement de l'agriculture biologique : agriculture familiale, exploitations de tailles moyennes, diversité des productions, transformation à la ferme, filières de valorisation avec de nombreuses appellations fromagères, etc. C'est sur cette zone quuvre, depuis 1998, le Pôle Bio Massif Central. Cette association gère, chaque année, deux à trois projets de recherche-développement pluriannuels et multi-acteurs pour stimuler les performances des exploitations et filières biologiques du territoire. En 2018, après vingt ans d'existence, le Pôle Bio Massif Central lance un fonds de développement. Il en appelle ainsi aux investisseurs privés pour pouvoir continuer à agir efficacement. Trois priorités de soutien sont ciblées : une bio plus locale, une bio plus durable, et une recherche "boost".
Programme Ambition bio 2022 : Des objectifs et des moyens
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLors du Grand conseil dorientation de lAgence BIO, le 25 juin 2018, le ministre de lAgriculture et de lAlimentation a présenté le programme Ambition bio 2022. Doté de 1,1 milliards deuros, celui-ci vise 15% de surfaces bio dans cinq ans. Il sarticule en sept axes, concernant le développement de la production, la structuration des filières, le développement de la consommation, y compris celle des plus démunis, la recherche, la formation, ladaptation de la réglementation et lencouragement de la bio dans les Territoires dOutre-Mer. Ce plan sera financé principalement via trois leviers : le renforcement des moyens consacrés à la conversion (crédits État, Feader ), le doublement du fonds Avenir bio et la revalorisation du crédit dimpôt bio.
Programme Ambition Bio 2022 : Plan d'actions des acteurs de l'agriculture et de l'alimentation en France
Le Programme Ambition Bio 2022, doté de 1,1 milliard deuros, sarticule en 7 axes majeurs, financés principalement via 3 leviers : - Un renforcement des moyens consacrés aux aides à la conversion : 200 millions deuros de crédits État, 630 millions deuros de fonds européens FEADER auxquels sajouteront les autres financements publics, et à compter de 2020, un apport de 50 millions deuros par an par la redevance pour pollutions diffuses (RPD) ; - Un doublement du fonds de structuration « Avenir Bio » géré par lAgence BIO, porté progressivement de 4 à 8 millions deuros par an ; - Une prolongation et une revalorisation du crédit dimpôt bio de 2500 à 3500 euros jusquen 2020. Ce plan gouvernemental vise à atteindre 15 % de surface agricole utile en bio en 2022 (contre 6,6 % aujourd'hui) et 20 % de produits bio dans la restauration collective. Le programme Ambition Bio 2022 vise à développer la production et la consommation, à structurer les filières, à renforcer la recherche, à former les acteurs, à adapter la réglementation et à impulser une dynamique de conversion dans les Outre-mer. Un comité de pilotage, réunissant l'ensemble des parties prenantes, est chargé de sa mise en uvre. Il dressera un bilan chaque année à l'occasion du Grand Conseil d'Orientation de l'Agence BIO.
Un projet de 3 600 kW aux mains de 110 agriculteurs
Annick CONTÉ, AuteurEn Mayenne, lunité de méthanisation Agrimaine, composée dun bâtiment de stockage sous atmosphère contrôlée et de deux méthaniseurs de 12 000 m3, est en train de se construire. Le projet représente un investissement de 25 millions deuros. Deux moteurs produiront 30 000 MWh/an (ce qui équivaut aux besoins de 200 personnes), tandis que la chaleur produite alimentera une fromagerie de Lactalis. SAS Agrimaine traitera 120 000 tonnes de biomasse, dont 95 000 tonnes de fumier, 8 000 m3 de lisier, seulement 12 000 tonnes de CIVE (Culture Intermédiaire à Vocation Energétique), ainsi que des sous-produits dopportunité. Dans un rayon de 25 km, 110 exploitations en polyculture-élevage (60 à 70 vaches et 80 à 100 ha) sont investies dans ce projet. Il a été porté par Laurent Taupin et Patrick Forêt, deux agriculteurs qui voyaient en la méthanisation une solution davenir, mais dont les exploitations ne permettaient pas davoir des volumes de biomasse suffisants pour la mettre en place. Ils ont eu alors lidée dune méthanisation collective à côté dune fromagerie puisque cette dernière a un besoin régulier en chaleur. Cette dernière a accepté à condition que la méthanisation couvre un tiers de ses besoins. Cest ce qui a dimensionné Agrimaine. Avant de pouvoir commencer la construction, les 110 agriculteurs ont rencontré de nombreuses difficultés. Après de nombreux rebondissement, SAS Agrimaine voit le jour grâce à laide dun fond dinvestissement dont les agriculteurs restent majoritaires dans la détention du capital.
La sélection pour lagriculture bio
Claudia FRICK, Auteur ; Katharina SCHEUNER, Auteur ; Franziska HÄMMERLI, AuteurLimportance dune sélection pour lAB est de plus en plus reconnue. Il faut des variétés et des races adaptées à la diversité des fermes en mode de production biologique. Il faut aussi des méthodes de sélection compatibles avec lAB qui excluent notamment toute manipulation du génome. Cependant, les moyens manquent, notamment financiers. De plus, la sélection demande des financements sur plusieurs années, peu compatibles avec des financements publics souvent annuels. Par ailleurs, le marché de lAB étant encore limité, les semenciers bio ne peuvent pas financer totalement leur travail de sélection via leurs bénéfices sur les ventes aux agriculteurs bio. Dans ce contexte, les acteurs suisses sorganisent pour favoriser les collaborations (notamment entre la recherche et les semenciers) ou pour faciliter laccès aux fonds publics. Néanmoins, les besoins sont tels quil faut dautres sources de fonds. Lensemble des acteurs, de la production à la consommation en passant par la transformation, pourraient participer. Selon le directeur de Sativa, sélectionneur bio suisse en légumes, « si chaque produit bio était par exemple cinq centimes plus cher, la sélection bio serait entièrement financée ». Un tel système existe en partie pour la sélection du blé bio panifiable : les producteurs Bourgeon sont automatiquement prélevés dun franc par quintal de céréales panifiables bio livrées. Il faudrait aussi privilégier lachat de semences de variétés bio qui soutient les sélectionneurs bio via les droits de brevet, au contraire de lachat de variétés conventionnelles multipliées en AB. Pour ce qui est des techniques de sélection, la transparence sur les méthodes utilisées est essentielle. Ainsi, Bio Suisse a caractérisé les variétés de légumes selon leur modalité de sélection et le travail est en cours pour dautres espèces. Pour ce qui est de la sélection animale, qui en est à ses débuts en AB, le producteur a un rôle important à jouer pour sélectionner des animaux adaptés à ses besoins. Enfin, ce dossier fait un tour dhorizon des projets de sélection développés en Suisse ou impliquant des acteurs suisses (pour les projets européens ou internationaux).
Des stages parrainage pour faciliter la transmission
Fabrice BUGNOT, AuteurLa reprise dune exploitation agricole peut nécessiter un temps dappropriation afin de mieux connaître le territoire, le fonctionnement de la ferme, voire dacquérir certains savoirs et savoir-faire (surtout pour les transmissions en dehors du cadre familial). Pour le cédant, cette période peut aussi être un moyen de sassurer de lavenir de sa ferme ou de partir plus progressivement. Cette transition peut être encadrée par un stage parrainage, un dispositif de soutien à linstallation-transmission financé par les pouvoirs publics. Il peut aller de trois à douze mois et son principal avantage (par rapport au salariat) est la prise en charge de lindemnité de stage par Pôle emploi, les Régions ou lEtat. Elle est de 300 à 800 par mois suivant le statut antérieur du stagiaire. Le stage parrainage saccompagne dun suivi pédagogique assuré par des Centres de formation professionnelle, les Chambres dAgriculture ou des structures de développement agricole (Civam, Adear). Il peut aussi être cumulé avec la prise en charge dun diagnostic dexploitation et dun accompagnement à la transmission avec une aide à la transmission du foncier. Environ 700 conventions ont été signées en 2017. La Fadear regrette que les critères pour y accéder, qui dépendent des Régions, restent souvent trop restrictifs (diplôme, âge ). En moyenne, un stagiaire sur deux sinstalle. A noter quun stage qui naboutit pas nest pas un échec mais le résultat dun test quil vaut mieux réaliser avant de prendre des engagements trop importants.
Caprin lait : intérêt et faisabilité dun projet de séchage en grange : Témoignage : Nathaël et Audrey Reboulet, éleveurs bio à Desaignes (07)
Rémi MASQUELIER, AuteurNathaël et Audrey Reboulet élèvent, en GAEC, 80 chèvres laitières bio et transforment le lait en picodons vendus en circuits courts (marchés et magasins de producteurs à Valence et Grenoble principalement). La ferme est située dans les pentes au-dessus de Lamastre et de la vallée du Doux (07), sur un secteur ayant un sous-sol acide, et très humide. Les prés humides ont un bon potentiel, mais ne sont pas valorisés. Les éleveurs ont entamé une réflexion sur lintérêt de développer une unité de séchage de foin en grange. Au fur et à mesure des rencontres et des réflexions, la pertinence de ce choix sest affirmée et la décision a été prise lorsquils ont eu lopportunité dacquérir 14 ha supplémentaires. Nathaël et Audrey partagent leur réflexion et les rations envisagées, ainsi que les actions déjà mises en place et les investissements réalisés. Ils sont encore à létape du prévisionnel, linconnue viendra de la qualité du fourrage quils réussiront à produire. Ladhésion au contrôle laitier leur permettra de mesurer les performances du système en adaptant la ration à la valeur du fourrage et en améliorant la sélection des chevrettes de renouvellement. Pour les deux associés, les intérêts du séchage en grange recensés sont dordres économique (moins dachats de concentrés), philosophique (valorisation des ressources herbagères importantes de la ferme), et qualitatif (le goût des produits sera amélioré, avec une part de fourrages augmentée dans la ration par rapport au pourcentage de concentrés, et, par ailleurs, une meilleure conservation des arômes des fourrages qui se retranscrira dans le lait).
Financer un projet de méthanisation : guide de conseils
Armelle DAMIANO, Auteur ; Mathieu EBERHARDT, Auteur ; Damien RICORDEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | RENNES CEDEX (73 Rue de Saint-Brieuc, CS 56520, 35 065, FRANCE) : AILE | 2017A bien des égards, le développement dun projet de méthanisation relève aujourdhui du parcours du combattant et nécessite des investissements conséquents de la part des porteurs de projet, en particulier pour les agriculteurs, et des pouvoirs publics qui les subventionnent. Il incombe donc aux porteurs de projet de prendre toutes les mesures nécessaires à la bonne élaboration de leur projet, aussi bien dans leur conception que dans leur exploitation. Le développement doutils adaptables aux besoins spécifiques de chaque projet savère donc nécessaire. Cest avec cet état desprit qua été conçu ce guide, rédigé par l'Association d'Initiatives locales pour l'Energie et l'Environnement (AILE) et l'Agence Rhône-Alpes Énergie Environnement (RAEE), avec pour objectif principal de sensibiliser les porteurs de projet à la démarche danalyse de risques, mais aussi dapporter des réponses de spécialistes et des retours dexpérience sur les démarches à effectuer pour mettre en place le financement bancaire. En plus des retours dexpérience proposés par les auteurs de ce document, plusieurs banques ont aussi été intégrées à la réflexion afin dapporter leur expertise.
Les GIEE en manque de visibilité financière
Christian GLORIA, AuteurLancés en 2014 pour engager lagriculture française sur la voie de lagro-écologie, les GIEE (Groupements dIntérêt Économique et Environnemental) ont pour principe de regrouper des agriculteurs autour dun projet damélioration de leurs performances économiques, sociales et environnementales. Ils misent sur le collectif pour avancer. Des appels à projets régionaux ont été mis en place. Le nombre de GIEE développés est très variable dune région à lautre. Un financement est apporté aux structures accompagnant ces groupes dagriculteurs et les agriculteurs peuvent bénéficier dune attribution préférentielle de certaines aides et de leur majoration. Toutefois, certains pointent un financement insuffisant pour accompagner tous les GIEE : ainsi, dans lAude, sur cinq GIEE labellisés, seuls deux ont pu bénéficier dun financement pour leur accompagnement. Par ailleurs, la visibilité sur leur financement à long terme n'est pas évidente.
Miimosa : le financement participatif au service de l'agriculture et de l'alimentation
Florence LETAILLEUR, Auteur ; Marion LAUMONIER, AuteurMiimosa est une plate-forme de financement participatif qui accompagne les porteurs de projets dans le domaine agricole et agro-alimentaire, en France et en Belgique. A travers son site internet, la structure organise des collectes de dons avec contrepartie en nature, et prodigue des conseils pour la campagne (communication, aide à la rédaction des contreparties, estimation d'objectifs réalisables). Elle tisse également des liens avec les acteurs agricoles (APCA, JA...) et les banques. Créée en 2014 par Florian Breton, elle comporte aujourd'hui 16 personnes et comptabilise 800 projets suivis avec un taux de réussite de 79 %, soit une collecte de fonds atteignant 3 500 000 euros. 65 % des projets sont en lien avec l'agriculture biologique. Quelques chiffres propres aux Pays de la Loire sont précisés : 34 projets ont été accompagnés, dont plus de la moitié en bio. Parmi eux, deux exemples de projets financés avec succès sont cités : « les deux Eves », une bergerie fromagerie montée par Nicolas et Aurélie Fleurance, dans la Sarthe ; et la mise en place d'un système agroforestier à la ferme auberge de l'Herberie, par Bernadette Brunet, en Maine et Loire.
Néo-paysans : le guide (très) pratique
Sidney FLAMENT-ORTUN, Auteur ; Bruno MACIAS, Auteur | PARIS CEDEX 10 (8 Cité Paradis, 75 493, FRANCE) : ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE | 2017Ce livre illustré est le fruit dune enquête de terrain réalisée dans plusieurs pays. A travers les témoignages de néo-paysans dici et dailleurs, il dresse un panorama de la réalité du métier dagriculteur et du processus dinstallation dans ses différentes étapes et facettes, depuis lenvie de changer de vie et ce que cela peut impliquer. Une première partie accompagne létape de la prise de décision dune telle orientation et présente lévolution du métier dagriculteur, le phénomène des néo-paysans et les différents types dagricultures écologiques. La seconde partie donne des clés pour passer les étapes de linstallation en agriculture, de la définition des objectifs du porteur de projet à ses premiers pas en tant que paysan, en passant par la recherche du foncier, le choix du statut juridique et du secteur d'activité, le financement et la commercialisation. Tout au long de louvrage, sont disséminés des conseils, des encadrés techniques, des exercices pratiques et des ressources utiles dont lobjectif est daider à construire un projet à la fois viable et vivable.
Nouvelle-Aquitaine : S'unir pour la Valley bio du Gave
Frédérique ROSE, AuteurPour faire face à des problèmes de pollution d'origine agricole (nitrates, produits phytosanitaires) sur le territoire du Plan d'action territorial (PAT) de la nappe alluviale du Gave de Pau, l'Agence de l'eau Adour-Garonne et six collectivités ont lancé un appel à projet. Ainsi, à partir de 2017, les acteurs locaux de la filière bio - Interbio Nouvelle-Aquitaine, la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques, le Civam bio Béarn, et Agribio Union - vont travailler ensemble au développement de l'agriculture biologique sur ce territoire. Pour ce faire, des actions sont prévues sur : - l'accompagnement des conversions (journées techniques, mise en place d'un point d'accueil en AB) ; - la structuration des filières (augmentation de l'introduction de produits bio dans la restauration collective...) ; - la réflexion autour d'un outil financier adapté ; - et des actions de communication, notamment à destination des élus.
Plateforme Miimosa : Le financement participatif pour développer un projet
Cyrielle DELISLE, AuteurLe financement participatif, ou crowdfunding en anglais, est en plein essor depuis 2010 et permet au grand public de soutenir financièrement des projets qui les intéressent. La plateforme de financement participatif Miimosa a été créée en 2014 et regroupe des projets de lagriculture et de lalimentation. Cet article présente le financement participatif, son essor, lorigine de la plateforme, ainsi que son fonctionnement et les modalités dutilisation. Miimosa fonctionne sur le principe du don contre don, cest-à-dire que les internautes qui choisissent de financer un projet reçoivent en contrepartie un don de lexploitation, produit ou service. La réussite du financement du projet de Laëtitia Dumont, qui a rejoint son mari sur lexploitation, en élevage de bovins allaitants et porcs plein air conventionnels dans lEure, est un exemple positif. Le projet était de créer un atelier de découpe et dagrandir le magasin à la ferme existant. Un encart explique les étapes de mise en place du financement participatif : avant, préparer le projet ; pendant, communiquer pour récolter des fonds ; après, remerciement des contributeurs.
La transition en actions : Des initiatives qui marchent pour une agriculture et une alimentation plus durables
La Fondation Daniel et Nina Carasso a édité ce recueil de projets quelle soutient et qui contribuent, chacun à sa manière, à la transition vers des systèmes agricoles et alimentaires plus durables. Ce document met en valeur la richesse et le potentiel des initiatives portées par des acteurs de la société civile partout en France. Parmi ces initiatives, figurent notamment des projets en lien avec : - lalimentation, à destination des étudiants, des hôpitaux, des personnes démunies... ; - lagriculture durable : agroforesterie, espaces-tests, agriculture urbaine et sociale... ; - la citoyenneté (entreprises sociales, espaces multifonctionnels, valorisation des déchets, insertion professionnelle, etc.).
9èmes Assises nationales de l'agriculture biologique
Organisées par l'Agence Bio, les 9èmes Assises Nationales de la Bio se sont tenues le 14 novembre 2016 à Paris, en présence de professionnels et spécialistes de l'agriculture biologique, pour discuter de l'avenir de l'agriculture biologique, de ses différentes filières et de ses opportunités de développement. Intervenants : Didier Perréol (président de l'Agence BIO), Carolyn Steel (architecte londonienne), Florent Guhl (directeur de l'Agence BIO), Stéphane Le Foll (ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du gouvernement) et d'autres intervenants lors de tables rondes.
Le Baromètre 2016 des énergies renouvelables électriques en France
Julien COURTEL, Auteur ; Aude RICHARD, Auteur ; Juliette TALPIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (146 Rue de l'Université, 75 007, FRANCE) : OBSERV'ER | 2016Cette septième édition du Baromètre des filières renouvelables électriques en France réunit un ensemble d'indicateurs énergétiques, socioéconomiques et industriels qui, regroupés et analysés, présentent une photographie détaillée de tous les secteurs. Elle présente les énergies renouvelables électriques les plus développées, comme le photovoltaïque, l'éolien, l'hydraulique, la biomasse solide, le biogaz et l'incinération de déchets, mais également les secteurs en devenir comme la géothermie, les énergies marines et le solaire thermodynamique. Chaque filière traitée est présentée sous la forme d'une fiche synthétique. Une attention toute particulière a été portée à la dimension territoriale en produisant, chaque fois que cela était possible, un détail régional de l'état des filières suivies. Au sommaire : - Les filières renouvelables : - Éolien ; - Photovoltaïque ; - Hydraulique ; - Biomasse solide ; - Biogaz ; - Déchets urbains renouvelables ; - Géothermie ; - Énergies marines renouvelables ; - Solaire thermodynamique ; - Panorama régional des filières renouvelables électriques en France ; - Les régions à la loupe.
Les Chambres d'agriculture partent à la conquête d'Horizon 2020 !
Elodie MARTINO, Auteur ; Sylvain STUREL, AuteurHorizon 2020 est le programme de financement de la recherche et de linnovation de lUnion européenne pour la période 2014-2020. Cet article explore les voies possibles pour les Chambres dagriculture pour sinsérer dans ce programme, et en particulier dans le programme de travail défini pour la période 2016-2017. Afin de favoriser leur participation et celle des instituts techniques à des projets Horizon 2020, lAPCA et lACTA ont mis en place une unité mixte de service « Appui aux projets innovants en Europe » (UMS APIE). Le projet Landmark sur la qualité des sols et leur gestion durable, démarré en 2014, est présenté.
Chiffres clés du climat : France et Monde : Edition 2017
Manuel BAUDE, Auteur ; François-Xavier DUSSUD, Auteur ; Mathieu ECOIFFIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LA DEFENSE CEDEX (SERVICE DE L'OBSERVATION ET DES STATISTIQUES (SOeS), Tour Séquoia, 92 055, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'ÉNERGIE ET DE LA MER - COMMISSARIAT GENERAL AU DEVELOPPEMENT DURABLE | 2016Cette publication, par son organisation et le choix des thèmes abordés, a pour ambition dinformer un public le plus large possible sur le changement climatique, ses mécanismes, causes et effets ainsi que sur les dispositifs mis en place pour le circonscrire, à léchelle internationale, européenne, et nationale. Elle fournit en particulier des statistiques détaillées sur les émissions de gaz à effet de serre dans le monde, en Europe et en France.
Développer collectivement des énergies renouvelables
Marion VANDENBULCKE, AuteurLa FDSEA du Cantal a créé, en 2010, le Groupement d'Achat Cantalien Énergies Nouvelles (GAC EN) pour accompagner les agriculteurs dans leurs projets d'installations photovoltaïques sur les exploitations. En regroupant leurs besoins, les agriculteurs bénéficient de conditions et de tarifs plus avantageux qu'en se lançant individuellement. 199 centrales photovoltaïques ont ainsi pu être créées entre 2010 et 2015. L'article présente les différentes étapes de l'accompagnement proposé par le GAC EN, ainsi que les montages financiers possibles. Dans un contexte où les tarifs de rachat de l'électricité baissent, remettant parfois en cause la rentabilité de ce type de projet, le groupement d'achat s'oriente désormais vers la méthanisation, afin de poursuivre la dynamique de production d'énergies renouvelables.
Dossier : Les conversions
Alain GUIFFÈS, Auteur ; Isabelle MATHY, Auteur ; Bernard GAUBERT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier aborde de nombreux aspects de la conversion en AB. Grâce à de nombreux témoignages d'éleveurs adhérents de Biolait, mais aussi de conseillers et d'animateurs techniques, il illustre à la fois la complexité du passage en bio, la diversité des situations et la motivation des agriculteurs qui s'engagent dans toutes les régions : - Alain Guiffès, GAEC des Trois Poiriers (49) ; - Pourquoi nous ne sommes pas encore tous des agrobiologistes ? (Isabelle Mathy, (01)) ; - La complexité de la conversion bio... (Bernard Gaubert, GAEC de l'Arbiche (42)) ; - "Rappelle-toi ta conversion" (Jean-Marc Huet, (72)) ; - La filière lait bio en plein essor (Eva Lacarce, Observatoire national de la Bio, et Nour Altamimi, Agence BIO) ; - Interview d'Anthony Grolleau, EARL Prim'Vert (85) ; - "En route... Vers la bio, la Vendée et le travail en couple !" : Arnaud et Erika Simonin, GAEC Vent des Vosges (85) ; - Conversion bio des élevages laitiers : Un accompagnement renforcé en Alsace ; - Se lancer en lait bio en Sarthe : quels accompagnements ? ; - La bio : un choix et des engagements ; - "Rappelle-toi ta conversion" (Frédéric Kaak, (87)) ; - "Même d'une situation très critique, tu peux renverser la vapeur" (Laurence et Damien Legault, EARL des Deux Ruisseaux (44)) ; - "Rappelle-toi ta conversion" (Ronan Guernion, (22)) ; - Les aides bio ; - Les différentes aides proposées par Biolait pour l'installation et la conversion.
Dossier : Economie collaborative : Du collaboratif pour tous
INFORMATION AGRICOLE (L'), Auteur ; Eddy FOUGIER, Auteur ; Claire NIONCEL, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré à l'économie collaborative, au niveau du secteur agricole, comporte les articles suivants : - Tendances : Plusieurs "nouvelles" pratiques ; - Florian Breton, Fondateur de MiiMOSA : Notre plateforme est en pleine explosion ; - Ulule : Derrière chaque projet, une histoire ; - Fondation Terre de Liens : Préserver le patrimoine foncier agricole ; - WeFarmUp : Le Blablacar du tracteur ? ; - Initiative : Une dynamique locale récompensée ; - Plateforme : Réconcilier économie et écologie (présentation de Lendosphère) ; - Vin et net-économie : La filière viticole entrée dans l'univers du financement participatif (présentation de Fundovino) ; - Paysans d'avenir : Un voyage photographique pour découvrir la diversité agricole.
Financement participatif : Faire financer son projet par la foule
Alexandra LANNUZEL, AuteurLe financement participatif, qui consiste à rassembler des fonds auprès du grand public pour financer un projet via un site internet dédié, n'a cessé de se développer depuis 2010. En 2015, environ 20 000 projets ont pu être financés de cette façon par des contributeurs. Il existerait aujourd'hui en France autour de 180 plateformes de financement participatif. Le financement par le don, le plus courant dans les réseaux bio, permet de financer les dépenses nécessaires à la réalisation du projet. Le fonctionnement des plateformes dédiées au financement participatif et le déroulement d'une campagne de don sont expliqués. Des conseils sont donnés pour bien choisir sa plateforme en fonction du projet et pour mettre de son côté toutes les chances de voir sa campagne aboutir. Deux témoignages de porteurs de projets finistérois complètent la présentation : - Keribio, à Plabennec : Un magasin bio à la ferme financé grâce au don : - A Brest, des "Consommateurs Lambda" ont fait mousser la "bière du Baril".
Les Financements alternatifs du vin, Tome 1 : Le crowdfunding et le vin
Les besoins financiers de la filière vin sont importants et variés, mais les sources traditionnelles de financement, telle la dette bancaire, ne permettent pas dy répondre pleinement dans un contexte réglementaire et économique imposant davantage de prudence. Les entreprises du secteur vitivinicole doivent donc se tourner vers des modes alternatifs de financements. Lauteur présente les principales formes et les caractéristiques de ces formes alternatives en deux tomes, pouvant être lus indépendamment ou lun après lautre selon la forme qui intéressera le lecteur : - Tome 1 : Le crowdfunding ; - Tome 2 : Les Groupements Fonciers Viticoles et les investissements directs. Pour chacun des ouvrages, lexposé des principes de ces financements est illustré par des cas concrets, issus de témoignages de vignerons et dirigeants dentreprises, analysés par lauteur. De nombreux schémas et tableaux enrichissent et synthétisent le propos. Ce tome est donc consacré au crowdfunding.
Les Financements alternatifs du vin, Tome 2 : Les groupements fonciers viticoles et les investissements directs
Les besoins financiers de la filière vin sont importants et variés, mais les sources traditionnelles de financement, telle la dette bancaire, ne permettent pas dy répondre pleinement dans un contexte réglementaire et économique imposant davantage de prudence. Les entreprises du secteur vitivinicole doivent donc se tourner vers des modes alternatifs de financements. Lauteur présente les principales formes et les caractéristiques de ces formes alternatives en deux tomes, pouvant être lus indépendamment ou lun après lautre selon la forme qui intéressera le lecteur : - Tome 1 : Le crowdfunding ; - Tome 2 : Les Groupements Fonciers Viticoles et les investissements directs. Pour chacun des ouvrages, lexposé des principes de ces financements est illustré par des cas concrets, issus de témoignages de vignerons et dirigeants dentreprises, analysés par lauteur. De nombreux schémas et tableaux enrichissent et synthétisent le propos. Ce tome est donc consacré aux groupements fonciers viticoles et aux investissements directs.
Je m'installe en maraîchage biologique en région Centre Val de Loire
Ce guide, à destination des porteurs de projets à l'installation et à la conversion en maraîchage biologique en région Centre Val de Loire, dispense les informations nécessaires à ces projets. Au sommaire : - Les étapes de l'installation ; - Les formations et expériences ; - Les moyens humains ; - Les moyens financiers et les principales démarches administratives ; - La commercialisation ; - Les moyens de production ; - Les aspects techniques de la production ; - Organisation du travail et gestion de son entreprise. 15 annexes complètent ce guide sur des aspects techniques, réglementaires...
Une "Papamobile" pour distiller au plus près des exploitations
Mathieu MARGUERIE, AuteurSept agriculteurs bio des Alpes-de-Haute-Provence se sont regroupés pour créer l'association Collectif de Transformation des Plantes à Parfum Aromatiques et Médicinales, structure porteuse d'un projet de distillerie mobile. Agribio 04 et le CRIEPPAM ont apporté leur appui technique dans la conception de l'outil. La démarche a été l'une des premières à être labellisée GIEE en région PACA.
Place au whisky single malt bio du Vercors
Pierre-Louis BERGER, AuteurAnne-Hélène et Éric Cordelle ont quitté leurs anciennes activités professionnelles pour se consacrer à leur nouvelle passion : fabriquer du whisky. Plus exactement, le projet consiste à produire du whisky single malt à partir dorge brassicole bio, mais aussi à développer le tourisme sur leur site : circuits de visite, visites guidées de la distillerie, des cuves de fermentation, des deux alambics et de la parcelle en orge bio de 2 ha quils ont plantée. Cette production française est faible en regard de la demande. Ouverte depuis juillet 2016, dans la Drôme, la Distillerie du Vercors prévoit une production de quelques centaines de fûts de 200 litres par an.
Des radis plein les poches
Sandrine BOUCHER, AuteurDepuis la loi sur l'économie sociale et solidaire de 2014, les monnaies locales complémentaires ont désormais une existence légale. Une trentaine existent déjà en France (l'"Abeille", à Villeneuve-sur-Lot, l'"Eusko", dans le Pays Basque, le "Radis", à Urgensheim...), et au moins autant sont en projet. Malgré les difficultés pratiques, elles ouvrent de nombreuses perspectives. Dans le monde, ce sont plusieurs milliers d'expériences de monnaies locales qui cohabitent avec les monnaies nationales, selon les auteurs d'un rapport qui leur est consacré, rendu au gouvernement en 2015. Elles sont devenues un outil pour sortir de la crise globale, écologique et économique, en favorisant l'économie réelle d'un territoire, en d'autres termes en redonnant à l'argent sa vocation première : être un instrument d'échange au service d'une société. Bernard Lietaer, économiste, n'hésite pas à comparer nos monnaies centralisées à une monoculture, fragile et génératrice de crises, alors que la diversité monétaire, à l'image des écosystèmes naturels, est un facteur d'abondance. Cependant, les monnaies locales rencontrent des difficultés. Un grand nombre d'entre elles peinent à atteindre une masse critique d'utilisateurs et de partenaires pour pouvoir créer un écosystème autosuffisant et viable, capable d'initier une transformation sociale. Pour Jérôme Blanc, professeur de sciences économiques à l'IEP de Lyon, spécialiste des monnaies complémentaires, un vecteur de développement puissant, qui assurerait aussi leur pérennité, dépend de l'implication des pouvoirs locaux - les collectivités, en acceptant, par exemple, de passer leurs commandes ou de recevoir le paiement de leurs services dans ces monnaies locales. Quoi qu'il en soit, la dynamique enclenchée fait évoluer les mentalités sur les questions de richesse et de bien commun, et porte d'autres réflexions et évolutions à venir.
Réglementation, tarifs : De nouvelles dispositions pour relancer la méthanisation
Véronique BARGAIN, AuteurSi les projets de méthanisation ont été moins nombreux en 2015, les évolutions réglementaires et tarifaires décidées pourraient relancer la dynamique. Les pouvoirs publics ont pour objectif d'atteindre 1 000 installations en 2020 et 10 % du gaz consommé en France en 2030 issu d'énergies renouvelables. L'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), qui a suivi, en 2014-2015, le fonctionnement de sept projets de méthanisation de moins de 75 KWh, a souligné des taux de rentabilité variables pour la petite méthanisation. Pour ces installations, les nouveaux tarifs d'achat de l'électricité devraient permettre de dégager entre 6 000 et 18 000 euros supplémentaires par an. L'utilisation du biométhane comme carburant devrait aussi permettre le développement de cette production. Lors du Salon Biogaz Europe, le fabricant New Holland a présenté un prototype de tracteur fonctionnant au GNV ou au bioGNV.
Les Seigneurs de la terre : 2. To bio or not to bio
Fabien RODHAIN, Scénariste ; Luca MALISAN, Dessinateur | GRENOBLE (Couvent Sainte-Cécile, 37 Rue Servan, 38 000, FRANCE) : ÉDITIONS GLÉNAT | 2016Fabien Rodhain (Scénario) et Luca Malisan (Dessin) signent, avec "Les Seigneurs de la terre", une saga familiale placée sous le signe de lagriculture, décrivant les rouages de ce secteur, son implication dans notre société et son évolution au sein des mentalités. On suit ainsi, à travers la bande dessinée, le parcours initiatique dun jeune avocat à la découverte dun monde nouveau et impitoyable, avec en point dorgue la confrontation entre agriculture biologique et intensive. Dans le Tome 2 "To bio or not to bio" de cette bande dessinée : 2000. Bien qu'Anne soit enceinte, Florian ne lâche pas son rêve : suivre l'appel de la terre et monter une ferme en agriculture biologique. Mais, cest là que les ennuis commencent Son père, président de la plus grosse coopérative de la région, heurté dans ses valeurs - la défense de l'agriculture intensive - ne compte pas lui faciliter les choses. De leur côté, les banques sont réticentes à le financer, ne prenant pas encore le bio très au sérieux. Sans parler des autres difficultés (accès au foncier, conduite technique...). Bref, comme le constate amèrement Anne : "S'installer est toujours un parcours du combattant... Mais avec ce choix du bio, ça devient carrément l'enfer !" Cela sera-t-il suffisant pour faire reculer Florian, bien décidé à changer de vie pour changer le monde ?
"Success story" d'une installation
Lise MONTEILLET, AuteurAprès avoir travaillé, pendant 7 ans, comme responsable d'une exploitation de 450 chèvres avec transformation fromagère, Jonathan Thibaud avait pour projet de s'installer à son compte, hors cadre familial, pour élever des chèvres et produire des fromages. Il a trouvé une ferme... en liquidation judiciaire. Grâce à un accompagnement par la CIAP (Coopérative d'Installation en Agriculture Paysanne), il a réussi à trouver, dans l'urgence, une solution pour reprendre la ferme et a pu démarrer son activité, en janvier 2014, avec une conversion bio début 2015.
Comment penser et réussir son projet agroforestier ?
Laurie CASTEL, Auteur ; Aubin LAFON, Auteur ; Danièle ORI, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2015En agroforesterie, une infinité de combinaisons est imaginable : il est en effet possible d'associer des arbres permettant la production de fruits ou de bois d'uvre ou avec des capacités mellifères , avec des grandes cultures ou des cultures maraîchères , ou encore avec une activité d'élevage. Les principales étapes nécessaires à l'élaboration d'un système agroforestier peuvent toutefois être communes. Elles sont décrites dans cet article : - fixer ses objectifs ; - diagnostiquer son environnement et ses contraintes ; - établir son calendrier de plantation et son plan de financement ; - planter et entretenir les arbres et la bande herbeuse.
Dossier : Pour un financement solidaire des projets agricoles et ruraux
David FIMAT, Auteur ; Fabrice BUGNOT, Auteur ; Hélène BUSTOS, Auteur ; ET AL., AuteurLappel au financement participatif (crowdfunding) pour des projets agricoles ou ruraux se développe, dans un contexte de baisse des fonds publics. Le développement de plateformes internet, dont certaines dédiées à des projets agricoles ou des associations, le démontre. Mais cela pose de nombreuses questions : comment faire évoluer le système de financement de lagriculture actuel ? Est-ce que ces dispositifs de financements participatifs sont aussi qualifiables de solidaires ? Le rôle dinternet ou encore du collectif dans ces démarches ? Ces questions et bien dautres ont fait lobjet de débats au cours dune journée dédiée à ces sujets, organisée le 25 novembre 2015 par la FNCivam et lAdir. Ce dossier, à travers notamment des articles et des témoignages, reprend nombre des réflexions issues de cette journée. Ainsi, un point sur le paysage de la finance solidaire en France est fait. Lexemple de Terre de Liens est aussi abordé, ainsi que ceux de financements réussis de projets dinstallation. Diverses questions demeurent, montrant la complexité des enjeux : Internet permetil un vrai financement solidaire, alors que les contributions (dons ou prêts) font en majorité lobjet de commissions par les plateformes ? Quid dun financement i) qui renforce la démarche projet, pas toujours compatible avec le long terme et ii) où les projets sont mis en concurrence et dont leur réussite dépend en grande part du capital social du porteur de projet et de sa capacité à communiquer ? Comment, en parallèle, faire évoluer le système « classique » du financement du développement agricole, qui ne permet pas de soutenir tous les projets et conduit souvent à un fort endettement en début d'installation ? A ce jour, le financement participatif reste plutôt à voir comme une possible diversification des ressources financières.
Dynamiques territoriales
Deux parties composent cet article. Dans la première, "Soutien aux démarches collectives : lancement des GIEE en 2015", le dispositif des groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE) est présenté. Ce dispositif vise à soutenir des collectifs de producteurs qui s'engagent à modifier ou à consolider leurs pratiques dans un objectif à la fois environnemental, économique et social. Tous les thèmes sont a priori éligibles, mais les projets doivent répondre au cahier des charges de l'appel à projets régional. La deuxième partie, "Un GIEE sur l'enherbement durable dans les vignes en 2015 ?", décrit le projet porté par quatre domaines viticoles bio de l'Hérault, qui consiste à mettre en place une couverture végétale annuelle du sol pour ne plus porter atteinte à l'intégrité de sa structure.
État des énergies renouvelables en Europe : Édition 2014 : 14ème bilan EurObserv'ER
OBSERV'ER, Auteur ; RENAC, Auteur ; INSTITUTE FOR RENEWABLE ENERGY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (146 Rue de l'Université, 75 007, FRANCE) : OBSERV'ER | 2015Soutenu par la Commission Européenne, l'Ademe et la Caisse des Dépôts, l'Observatoire des énergies renouvelables réalise et publie le baromètre EurObserv'ER. Il présente un focus détaillé sur l'état de la production d'une filière (éolien, solaire thermique, solaire photovoltaïque, petite hydraulique, biogaz, biomasse solide, biocarburant, géothermie et pompes à chaleur) pour chaque pays de l'Union européenne : chiffres clefs, indicateurs, avancées technologiques, emplois, détail des programmes et des aides publiques 5 cas pratiques de mécanismes de financement innovants sont présentés.
L'état des énergies renouvelables en Europe : Édition 2015 : 15ème bilan EurObserv'ER
OBSERV'ER, Auteur ; RENAC, Auteur ; INSTITUTE FOR RENEWABLE ENERGY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (146 Rue de l'Université, 75 007, FRANCE) : OBSERV'ER | 2015Soutenu par la Commission Européenne, lAdeme et la Caisse des Dépôts, lObservatoire des énergies renouvelables réalise et publie, sur CD-Rom, le 15ème baromètre EurObservER. Il présente un tour d'horizon complet de l'ensemble des filières renouvelables en Europe (éolien, solaire thermique, solaire photovoltaïque, petite hydraulique, biogaz, biomasse solide, biocarburant, géothermie et pompes à chaleur) à travers des indicateurs énergétiques, industriels et socio-économiques : chiffres clefs, indicateurs, avancées technologiques, emplois, détail des programmes et des aides publiques 4 cas pratiques de mécanismes de financement innovants sont présentés. En supplément, 6 baromètres thématiques (éolien, photovoltaïque, solaire, biocarburant, pompes à chaleur, biomasse solide) peuvent être consultés indépendamment.
Financement alternatif
Sandrine BOUCHER, AuteurLes plateformes de financement participatif, ou "crowdfunding" se multiplient. On estime à 152 millions d'euros la somme totale collectée par les 46 plateformes de crowdfunding en France, fin 2014. L'article propose un tour d'horizon de cette pratique qui permet, pour le porteur de projet, de rassembler les fonds nécessaires et, pour le financeur, d'exprimer une forme de solidarité. A partir d'exemples de projets et de témoignages, l'auteure identifie les facteurs à la base du succès du financement participatif. Elle montre également la dimension éthique à l'uvre dans le choix de soutenir des initiatives (proximité, écologie, solidarité...).
Financement des investissements en bio dans le secteur végétal : un nouveau dispositif à partir de 2015
Des mesures d'aides au financement des investissements sont inscrites dans la PAC 2015-2020, dans les Programmes de Développement Ruraux Régionaux. Dans le secteur végétal, c'est via le Plan de Compétitivité et d'Adaptation des Exploitations (PCAE) que ce financement peut être mobilisé. Le principal changement porte sur la liste des matériels éligibles. Une liste nationale indicative présente cinq "classes d'investissements" susceptibles de répondre le mieux aux différents enjeux environnementaux : pratiques culturales, réduction des pollutions par les produits phytosanitaires, y compris via du matériel de substitution, maîtrise des apports, réduction de la pression des prélèvements en eau, maintien de la biodiversité. La FNAB et son réseau ont fait des propositions pour favoriser la prise en compte des spécificités bio lors de l'instruction des dossiers, notamment via la participation de la profession bio dans les comités régionaux de suivi du PCAE.
Gelée royale : Le made in France fait recette
Annie RIGAULT, AuteurDepuis février 2013, des producteurs de gelée royale française se sont regroupés au sein de la coopérative Gelée royale française. 50 % d'entre eux travaillent selon le mode de production biologique. Leur objectif commun : se rendre plus visibles sur ce marché fortement tourné vers l'importation. Le pari est réussi puisque le chiffre d'affaires de la coopérative, reconnue pour la traçabilité et la qualité de ses produits, a fortement augmenté entre 2013 et 2014 et devrait doubler en 2015. La coopérative a bénéficié d'un financement participatif pour sa mise en place.
Instruction technique : DGPE/SDPAC/2015-476 : 27/05/2015 : Actions danimation relatives aux mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) et à lagriculture biologique
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT, Auteur | PARIS 07 SP (Service Gouvernance et gestion de la PAC, Sous-direction Gestion des aides de la PAC - Bureau Aides aux Zones Défavorisées et à l'Agroenvironnement - 3 Rue Barbet de Jouy, 75 349, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT - Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises | 2015Ce texte d'instruction définit, à compter de l'année 2015, les modalités d'utilisation des crédits du Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt pour les actions d'animation relatives aux mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) et à l'agriculture biologique.
Je crée mon activité en maraîchage bio en Nord-Pas de Calais
Ce document, édité par la Chambre d'Agriculture Région Nord-Pas de Calais, l'Institut de Genech et le GABNOR, propose des repères pour construire une installation en maraîchage biologique viable et vivable. Au sommaire : - Devenir maraîcher bio, pourquoi pas ? (1. Maraîcher, oui mais bio... ; 2. Un savoir-faire historique en légumes ; 3. Des installations en progression ; 4. Maraîcher bio, un métier d'avenir) ; - S'installer maraîcher bio (1. L'installation, le temps des choix ; 2. L'émergence ; 3. Se former et acquérir de l'expérience, le duo gagnant ; 4. Le foncier, l'autre composante de votre réussite) ; - Fruits et légumes bio : Marché, filières, débouchés (1. Le bio, un marché qui s'enracine ; 2. Bien choisir ses débouchés) ; - Définir son système de culture (1. A chacun son exploitation ; 2. Les moyens de production ; 3. Quelques repères techniques) ; - Quelques références technico-économiques (1. Quelques repères économiques globaux ; 2. Quelques repères de "marges par produits") ; - Créer son entreprise en maraîchage bio (1. Les démarches préalables à l'installation ; 2. Les démarches et règles liées à la production de légumes ; 3. La conversion des terres et des produits) ; - Organiser son travail (1. Bien évaluer votre charge de travail ; 2. Le rapport au travail) ; - Financer son projet (1. Bien réfléchir ses investissements ; 2. Financer son projet) ; - Annexes.
Jonathan : berger bio, entrepreneur d'aujourd'hui
Amandine KECH, AuteurJonathan et Julien ont mis sept ans à stabiliser leur exploitation bio, La Bergerie du Daubrartier, en Wallonie. L'article retrace la passion qui les a conduits à faire ce métier, mais aussi leur parcours de création d'entreprise, ainsi que les points forts de leur projet : l'élevage de brebis laitières bio, peu présentes en Wallonie, et la transformation. Pour financer le démarrage de l'activité, ils ont fait appel à une banque alternative, les banques traditionnelles ayant refusé d'accompagner leur projet. Malgré une période de lancement relativement longue, aujourd'hui, ils peuvent compter sur une clientèle régulière et une demande en augmentation.
Miimosa : le premier site de financement participatif dédié exclusivement à l'agriculture
Victor SIMEON, AuteurLe crowdfunding, ou financement participatif, est déjà bien développé aux Etats-Unis et est en plein essor en France. Florian Breton a alors eu l'idée de développer un site internet de financement participatif entièrement consacré à l'agriculture et à l'alimentation. C'est ainsi que le site Miimosa est né. Basé sur le principe du don contre don, les contributeurs reçoivent une contrepartie en nature à la hauteur de leur investissement (du simple remerciement à l'accueil pour un week-end sur la ferme par exemple). Son fondateur témoigne. Il explique notamment l'engagement des Chambres d'agriculture à ses côtés.
Programme Reine Mathilde en filière lait : Un partenariat gagnant-gagnant
Frédéric RIPOCHE, AuteurDébuté en 2011 pour une première phase de quatre ans, le programme Reine Mathilde est issu du partenariat entre un industriel privé et la filière bio en Basse-Normandie. Divers acteurs se sont mobilisés dans ce cadre : chambres d'agriculture, groupements de producteurs biologiques, Institut de l'Élevage et un GAEC bio, en bovins lait, qui a accueilli divers essais pour ce programme. L'implication active de tous ces acteurs a permis de lever la méfiance observée au début. Quatre ans plus tard, le bilan est positif : diffusion de nouvelles pratiques bio, support pour les conversions ou encore pour l'enseignement, plus de 1 600 visiteurs... A tel point qu'une suite est prévue, avec l'implication de nouveaux partenaires, comme d'autres fermes mais aussi des acteurs privés.
La recherche en AB en Europe : entre réseaux, plates-formes et appels à projets
En Europe, la recherche en agriculture biologique s'organise notamment à travers des réseaux de recherche. Ceux-ci rassemblent divers acteurs autour d'un sujet commun : recherche animale, sélection végétale Les acteurs impliqués sont aussi réunis au sein de la plate-forme TP Organics. Ensemble, ils réfléchissent aux priorités de recherche et les défendent face aux décideurs politiques. Depuis 1997, la Commission européenne finance de plus en plus de projets de recherche qui concernent l'agriculture biologique. En encart, quelques chiffres-clés de l'AB en Europe sont rapportés et la plate-forme de recherche française sur l'AB, Frog, est présentée.
Research and organic farming in Europe
Philippe BARET, Auteur ; Pascal MARCQ, Auteur ; Carolin MAYER, Auteur ; ET AL., Auteur | LOUVAIN-LA-NEUVE (Croix du Sud 2, L7.05.05, 1348, BELGIQUE) : EARTH & LIFE INSTITUTE (UNIVERSITE CATHOLIQUE DE LOUVAIN) | 2015Si l'agriculture biologique est de plus en plus présente dans les médias et les agendas politiques, elle est encore considérée comme une alternative au sein de la recherche. Pour illustrer cela, les équipes de l'Earth & Life Institute (Belgique) et de l'Organic Research Center (Royaume-Uni) ont comparé les financements des programmes de recherche pour l'agriculture, les biotechnologies et l'agriculture biologique. La part du budget de la recherche agricole allouée à l'AB est minime, aussi bien à l'échelle européenne qu'à l'échelle de quatre pays étudiés plus en détail : la France, la Belgique, l'Allemagne et les Pays-Bas. Pourtant, plusieurs publications scientifiques mettent en avant le potentiel de l'AB en termes de durabilité : impact environnemental, quantité et qualité des aliments produits, rentabilité des fermes, travail. Des dispositifs permettant une production participative de la connaissance, associant chercheurs, techniciens et agriculteurs, sont présentés : le programme européen CORE Organic, les fermes expérimentales en Allemagne et en France. En conclusion, de plus forts investissements pour la recherche en AB pourraient apporter des réponses à de nombreuses questions environnementales et sociales.
Société résiliente, transition écologique et cohésion sociale : études de quelques initiatives de transition en France, premiers enseignements
Lydie LAIGLE, Auteur ; Bertrand DEPIGNY, Auteur ; Geneviève BESSE, AuteurNombre de citoyens s'engagent dans la transition écologique par la voie d'innovations locales. Les villes en transition, des initiatives d'économie solidaire, des expériences de circuits courts sont autant d'exemples de cette vitalité de l'innovation locale et qui montrent comment, dans les territoires, des processus de transformation sont à l'uvre. Ces études s'inscrivent dans un projet de repérage et d'analyse des initiatives de transition qui associent des objectifs sociaux et environnementaux. Les auteurs se sont appuyés sur l'analyse des situations de vulnérabilité qui se tissent à l'interface des dimensions sociales et environnementales et sur l'analyse des comportements de résilience des acteurs. La première partie du document, « De la résilience sociétale à la transition écologique » propose une analyse synthétique des enseignements tirés des rencontres d'acteurs à l'origine d'initiatives de résilience s'inscrivant dans une perspective de transition écologique : motivations, valeurs, lien au territoire, connaissance des enjeux liés à l'environnement La deuxième partie « Études de cas et pistes d'action pour la transition écologique et équitable des territoires », rend plus particulièrement compte de la pluralité des initiatives, ainsi que de la journée d'échanges et de travail collaboratif entre acteurs, organisée par le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA) : typologie des initiatives et projets repérés, analyse des difficultés rencontrées et pistes d'action proposées par les porteurs de projets.
Soutien aux démarches collectives : lancement des GIEE
Inscrit dans la loi d'avenir pour l'alimentation, l'agriculture et la forêt fin 2014, le dispositif des groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE) vise à soutenir les "collectifs de producteurs s'engageant dans un projet pluriannuel de modification ou de consolidation de leurs pratiques en visant à la fois des objectifs économiques, environnementaux et sociaux". L'article rappelle les points suivants : L'intérêt d'être reconnu en tant que GIEE pour les producteurs bio, notamment pour les aides, les critères retenus pour que le projet soit éligible (triple performance, plus-value collective), les appels à projets régionaux.
Structuration de filières : 1er Forum du fonds Avenir Bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe Fonds Avenir Bio a été doté de 1 million d'euros supplémentaires en 2014, portant la dotation du fonds à 4 M. Il est destiné à des porteurs de projets collectifs pour la structuration et le développement de filières bio. Neuf appels à projets ont déjà été lancés les années précédentes, pour 130 opérateurs retenus. Le Forum s'est déroulé à la CCI de Paris en octobre 2014, et avait comme objectifs de développer des synergies entre les bénéficiaires du Fonds, mais aussi de faire connaître l'économie et le dynamisme de l'agriculture biologique aux établissements bancaires. A titre d'exemple, l'article décrit l'engagement de la coopérative Val de Gascogne et du Moulin du Pivert à participer à la création de six filières régionales pour valoriser l'huile de tournesol, le tourteau destiné aux agneaux des Pyrénées, le blé améliorant, les légumes secs, le blé biscuitier, le sorgho et les produits sans gluten.
Agriculture biologique : Guide des possiblités de soutien aux producteurs biologiques en Europe
Ce document d'information est destiné aux agriculteurs, transformateurs et détaillants biologiques. Il vise à présenter les mesures de soutien destinées aux producteurs biologiques (dont l'aquaculture) dans le cadre de la politique agricole commune (PAC) et du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP). Il donne également une vue d'ensemble et des références utiles en matière de règles applicables à la production, au traitement et au commerce de produits biologiques, y compris celles qui s'appliquent à la conversion. Compte-tenu de la demande croissante pour les produits biologiques et des changements importants intervenus récemment dans la PAC, la Commission européenne, dans le cadre du plan d'action 2014 pour l'avenir de la production biologique dans l'Union européenne, entend sensibiliser les agriculteurs et les acteurs ruraux aux mesures mises à la disposition de l'agriculture biologique et aux instruments adéquats prévus dans la nouvelle politique agricole commune.
Comment les Chaises hautes utilisent le crowdfunding
Florence JACQUEMOUD, AuteurLes Chaises hautes est une P.M.E parisienne spécialisée, depuis 2012, dans les légumes bio surgelés prêts à l'emploi pour les bébés. Afin de pouvoir se développer et de répondre à une forte demande, notamment de la part de la grande distribution, les responsables avaient besoin de 250 000 euros. Ils ont fait appel à une plate-forme de crowdfunding (financement participatif) pour financer leur projet.
Dossier : Les étapes d'une transmission en douceur
Véronique BARGAIN, AuteurA partir d'expériences localisées, en France, et de témoignages d'agriculteurs, le dossier aborde les points suivants : - Le financement, point clé de la transmission ; - Une cessation hors cadre bien menée (Deux-Sèvres) ; - Un outil innovant d'accompagnement à l'installation (Loire-Atlantique) ; - Une reconversion réussie pour Aline Pineau (Maine-et-Loire).
Dossier : Transmission des exploitations
Corentin DREAN, Auteur ; Cédric HAMON, Auteur ; Corinne DUPASQUIER, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, constitué de témoignages et de récits d'expériences, explore la question de la transmission de fermes laitières biologiques regroupées au sein de Biolait. Au sommaire : - La transmission au cur des exploitations ; - Ce qu'en pensent les étudiants... ; - Systèmes CIGALES, mode de financement participatif ; - Terre de Liens : protéger la terre et transmettre des valeurs ; - Un outil pertinent d'accompagnement à l'installation ; - La transmission : un enjeu important pour les territoires ruraux de demain ; - CEDAPAS ; - Y a-t-il des profils d'exploitation plus transmissibles que d'autres ? ; - GAEC au CHAMP du PUITS ; - La transmission familiale au coeur du P'TIT BOIS ; - Transmission de la ferme du GAEC du BOISTIER ; - La Région Bretagne soutient la transmission des exploitations biologiques ; - La Nef ; - Transmission et avenir laitier ; - Estimer son exploitation pour préparer sa transmission et raisonner le prix avec le repreneur ; - Anticiper votre projet de transmission.
L'entreprise agricole : une entreprise sociale et solidaire : Enjeux et opportunités
Alix CAUCHY, Auteur ; Jessica SIMOES, Auteur ; Hélène SAUVAGE, AuteurCet article fait partie d'un dossier consacré à l'économie sociale et solidaire, dans laquelle certaines initiatives agricoles peuvent s'inscrire. Quelques expériences sont décrites ici, illustrant ainsi le concept d'entreprise agricole sociale et solidaire : - l'Atelier, un centre de ressources de l'économie sociale et solidaire, qui accompagne les porteurs de projets de création d'entreprises, y compris en agriculture, et souvent en agriculture biologique et/ou en circuits courts ; - les paiements pour services environnementaux ; - le financement participatif, avec l'exemple de la plateforme Miimosa, exclusivement dédiée à l'agriculture et à l'alimentation.
Labeliance : Investissez dans une exploitation agricole ovine
Dominique BOUVIER, AuteurLe fonds Labeliance Agri a pour objectif de pallier les difficultés croissantes des candidats à l'installation en ovin : un coût de reprise en hausse et la frilosité des banques. Depuis 2013, il propose de financer une partie des capitaux nécessaires à une reprise ou un développement d'exploitation. Les Chambres d'agriculture participent au développement de Labeliance en accompagnant les porteurs de projet sur les aspects administratifs et financiers et en les aidant à instruire le dossier de candidature pour le fonds d'investissement.
Massif Central : Crowfunding et agriculture biologique
PÔLE BIO MASSIF CENTRAL, AuteurLe Pôle Agriculture Biologique Massif Central, à travers le projet "Bio & Clic", travaille à la création d'un portail web destiné au partage des connaissances en agriculture biologique à l'échelle du Massif Central. A destination des agriculteurs, conseillers, entrepreneurs, chercheurs ou enseignants, il aura vocation à favoriser les échanges sur les expériences et les pratiques en AB. Le projet est soutenu par des fonds européens et accompagné financièrement par la Région Auvergne. Afin d'obtenir les financements complémentaires nécessaires, le Pôle AB MC a lancé une campagne de crowfunding (financement participatif).
Transmettre les fermes au lieu de les disperser
Petra SCHWINGHAMMER, AuteurLa transmission hors-cadre familial des fermes est le sujet d'une attention croissante en Suisse. Un rapport a récemment montré que plus un agriculteur a de fils et plus l'exploitation dispose d'une surface importante (supérieure à 30 ha), plus la probabilité de transmission familiale est élevée. N'y a-t-il donc pas d'autre avenir pour les petites fermes que de partir à l'agrandissement ? Afin de changer de paradigme et de faciliter les transmissions hors cadre successoral, un travail de fond est nécessaire : sensibilisation des futurs cédants, gestion des investissements avant le départ à la retraite, rachat des terres par une fondation pour éviter la spéculation foncière, formation juridique, voire financement d'une partie de la reprise par financement participatif (crowdfunding). L'article donne des adresses internet de structures liées à l'installation en agriculture paysanne en Suisse.
Transmission : Un besoin de formation : Vivea peut vous accompagner
Jean-Claude ISSALY, AuteurVivéa est un fonds de formation au service des producteurs, des entreprises de travaux agricoles et forestières et des porteurs de projets à l'installation. Il est organisé en comités départementaux (exemple du Tarn). Les grands objectifs et les moyens financiers du fonds sont décrits dans cet article, ainsi que le rôle et le contact du conseiller départemental.
Les espaces-test agricoles : une diversité de dispositifs au service de l'installation agricole
Mélanie BOYER, Auteur ; Aline FAYARD, Auteur | CLERMONT-FERRAND (9 Rue sous les Augustins, 63 000, France) : RESEAU DES CREFAD | 2013Cet ouvrage est une publication RENETA, rédigée à partir d'une étude réalisée par le CELAVAR Auvergne, dans le cadre du projet CASIAR - Massif Central. Ce guide, à destination de porteurs de projets d'espaces-test agricoles, qu'ils soient associatifs, élus, agents de développement..., se propose de dresser un panorama le plus complet possible des différentes formes et fonctions des espaces-test agricoles à l'heure actuelle. Au sommaire : Introduction ; Enjeux et rôles des espaces-test agri-ruraux dans le contexte de l'installation agricole ; Test d'activité, espaces-test, lieu-test : éléments de repères et définitions ; Les cadres juridiques et réglementaires du test d'activité ; La diversité des dispositifs d'espaces-test agricoles : tentative de typologie ; Modalités de fonctionnement et conditions de pérennisation ; Conclusion : les espaces-test agricoles, un outil au service de l'installation agricole et du renouvellement des générations ; Fiches "expérience" ; Coordonnées des structures.
Informations techniques : La gestion des ressources : L'exemple de Gentiana Lutea
S. FLAHAUT, AuteurDepuis plusieurs années, les gentianaires, arracheurs de gentiane, s'interrogent sur la question de la pérennité de cette ressource. Une étude sur la gestion durable de la ressource gentiane a débuté en 2010, grâce à une subvention accordée par la DATAR (financement Europe-Etat-Régions) et au financement de plusieurs entreprises privées. Cela a permis la création d'un poste à mi-temps au CPPARM détaché en Auvergne, celui de Stéphanie Flahaut. L'étude du CPPARM est menée en partenariat avec la SICARAPPAM (coopérative agricole de producteurs de plantes médicinales et aromatiques). Présentation : - Une règlementation qui peut changer ; - Réunion du comité de suivi ; - Recherche de financements ; - Suivi de cultures de gentiane bio ; - Des observatoires sur les estives.
Programme Ambition Bio 2017
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT, Auteur | PARIS SP 07 (DGPAAT / Service de la Production Agricole / Sous-direction des entreprises agricoles / Bureau des Soutiens directs, 3 Rue Barbet de Jouy, 75 349, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT | 2013En mai 2013, Stéphane Le Foll, Ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt a présenté le programme Ambition Bio 2017 qui prévoit le doublement de la part des surfaces en bio d'ici fin 2017, le développement de la consommation, la structuration de toutes les filières et la mobilisation des acteurs de la production, de la transformation, de la commercialisation, ainsi que des citoyens ; La mise en place d'une nouvelle gouvernance, reflet de l'implication des acteurs concernés aux niveaux régional et national ; Un programme d'actions global qui s'inscrit pleinement dans le projet agro-écologique pour la France "Agricultures : produisons autrement". Ce document présente un certain nombre d'actions concrètes. Un programme complet et détaillé sera établi d'ici fin juillet 2013. Le programme Ambition Bio 2017 s'articule autour de 6 axes : Axe n° 1 : Développer la production : Inciter, accompagner, aider, maintenir ; Axe n° 2 : Structurer les filières : Accompagner les filières pour un développement équilibré de la bio ; Axe n° 3 : Développer la consommation et conquérir des marchés : Promouvoir les produits issus de l'agriculture biologique et toucher de nouveaux consommateurs ; Axe n° 4 : Renforcer la recherche, son pilotage et la diffusion des résultats : Renforcer les programmes de recherche et développement pour et par l'agriculture biologique ; Axe n° 5 : Former les acteurs agricoles et agroalimentaires : Accorder une place plus importante à la bio au sein des formations ; Axe n° 6 : Adapter la réglementation : Veiller par tous les moyens à disposer d'une réglementation propice au développement de la bio. En ce qui concerne l'animation et le suivi du programme : au niveau régional, une instance de concertation et de coordination regroupant l'ensemble des acteurs concernés (de l'amont à l'aval) sera mise en place, copilotée par l'État et la Région ; au niveau national, un comité de pilotage assurera le suivi de ce programme et sa cohérence avec les actions des régions et le futur plan d'actions communautaire. Un tableau de bord servira de référence pour le suivi du programme ; L'Agence Bio sera confortée dans son rôle.
Protection d'aire d'alimentation de captage en eau potable contre les pollutions liées à l'utilisation de fertilisants et de pesticides
MINISTERE DE L'ECOLOGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE L'ENERGIE, Auteur ; MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT, Auteur | LA DEFENSE CEDEX (Commissariat Général au Développement Durable - SOeS, Tour Séquoia, 92 055, FRANCE) : MINISTERE DE L'ECOLOGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE L'ENERGIE (MEDDE) | 2013La conception d'un plan d'action visant à protéger une aire d'alimentation de captage contre les pollutions liées à l'utilisation de fertilisants et de pesticides soulève de nombreuses questions. Destiné à l'ensemble des acteurs concernés par la protection d'une aire d'alimentation de captage, ce guide a été conçu sous forme de fiches thématiques : A quoi sert ce guide ? De quoi parle-t-on ? Pourquoi protéger l'aire d'alimentation d'un captage ? Quel est le contexte à prendre en compte pour l'élaboration d'un plan d'action ? Quels sont les acteurs à mobiliser pour la construction d'un plan d'action ? Quelles sont les réglementations qui peuvent s'appliquer sur mon territoire et avoir un impact sur la qualité de ma ressource ? Comment construire un plan d'action ? Quels sont les outils à ma disposition ? Que faire si j'ai un problème de pesticides, nitrates ou phosphore ? Comment m'assurer que mon plan d'action est efficace ? Comment financer les plans d'action ?
L'agriculture biologique en Allemagne
Christiane SCHAUB, Auteur ; Nicolas DASPRES, AuteurL'agriculture biologique est née notamment de plusieurs courants de pensée d'origine allemande au début du XXème siècle. Son développement a connu une forte accélération depuis 10 ans en Allemagne, avec la mise en place d'un plan bio ambitieux en 2002. L'objectif de ce plan était d'atteindre 20 % de la SAU en bio en 2020. Ce plan de 15 ans, doté de moyens importants au départ, comprend un programme d'actions coordonnées sur la recherche, la communication, le conseil, la formation, la structuration des filières , ainsi que des soutiens financiers (aide à la certification, aide au conseil lors de la conversion ). Deux institutions fédérales interviennent dans l'appui à l'AB : le BMELV, ministère fédéral de l'agriculture, et la BLE, agence fédérale pour l'agriculture et l'alimentation. Il existe un barème fédéral pour les aides qui peut ensuite être ajusté selon les régions. Actuellement, l'Allemagne est le premier marché européen pour les produits bio. Elle compte 7,8 % des exploitations en bio, soit 6,1 % de la SAU. La situation est très contrastée selon les régions : avec des petites fermes, parfois en zone de montagne et tournées vers les circuits de proximité notamment en Bavière, et des grandes exploitations, axées sur les circuits longs et l'export à l'Est. Les productions principales sont, en valeur, le lait, les céréales, les légumes, la viande de buf et les ufs. Les rendements moyens en bio sont inférieurs aux rendements conventionnels.
Bilan du Grenelle de l'environnement pour un nouvel élan
Le processus dans lequel s'est inscrit le Grenelle de l'environnement a suscité une dynamique en faveur de l'environnement dans le cadre d'une gouvernance inédite. Les collèges "collectivités", "employeurs", "Etat", "ONG environnement" et "salariés" constituaient le socle de la "gouvernance à cinq" à laquelle ont été associés des experts et des associations non environnementales. Cette méthode a favorisé le dialogue, l'appropriation des enjeux et permis l'expression d'une profusion de propositions Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) se prononce pour une préservation des acquis du Grenelle et pour une relance du processus fondée sur une économie verte, respectueuse de l'environnement et revalorisant le travail Dans une perspective de développement durable, il faut inventer un nouveau modèle de prospérité créateur d'emplois, qui préserve l'environnement et les ressources naturelles et réduise les inégalités sociales. Le CESE présente ses préconisations : - Créer les conditions d'une nouvelle dynamique des acteurs, pérenne et productive ; - Mieux intégrer les objectifs environnementaux dans la production, la consommation et les comportements de tous les acteurs ; - Mobiliser les financements et la fiscalité ; - Définir une méthode pour combiner efficacités environnementale, économique et sociale.
Dossier : De la bio... à l'agroécologie ?
Pascaline PAVARD, Auteur ; Nelly PEGEAULT, Auteur ; Caroline LEFEBVRE, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis quelques années, l'agriculture biologique est sortie du pré carré des pionniers. Elle a été reconnue officiellement et est devenue plus accessible, notamment pour les consommateurs. Dans ce dossier, les auteurs reviennent d'abord sur le développement de ce mode d'agriculture et sur les diverses agricultures biologiques qui existent aujourd'hui, notamment à travers les différents cahiers des charges publics et privés. Guy Kastler, quant à lui, fait le point sur la recherche agricole en France, son fonctionnement et la trop faible place qu'elle consacre à une agriculture paysanne et écologique. La suite de ce dossier aborde la question de l'agroécologie avec une interview d'Olivier de Schutter, rapporteur auprès du Conseil des Nations Unies sur le droit à l'alimentation. Il revient sur les questions liées à la faim et au développement de l'agroécologie dans le monde. Enfin, Jordy van den Akker, agriculteur, donne sa vision de la confrontation entre le modèle agroécologique et le modèle agro-industriel.
Le guide des formations : 2012-2013
Nolwenn LE JANNIC, AuteurCe Hors-série 2012 compte 586 formations aux énergies renouvelables et à l'écoconstruction. Au sommaire : - Repères : Organigramme des formations ; - Parcours : Comment financer sa formation ou sa reconversion ? ; - Éclairage : La formation des formateurs : une priorité pour l'Ademe ; - Le guide des formations 2012 : Du CAP au BAC PRO : 128 formations, Carte ; BAC+2 : 48 formations, Carte ; BAC+3 : 51 formations, Carte ; BAC+5 SPÉCIALISÉS : 40 formations, Carte ; BAC+5 GÉNÉRALISTES : 28 formations, Carte ; FORMATIONS CONTINUES LONGUE DURÉE : 61 formations, Carte ; FORMATIONS CONTINUES COURTE DURÉE : 190 formations, Cartes ; FORMATIONS DISPENSÉES PAR LES INDUSTRIELS : 40 formations, Carte.
Le guide paysan : Guide pratique Rhône-Alpes des initiatives pour une agriculture de proximité, créatrice d'emploi et respectueuse de l'environnement
Ce guide recense de nombreuses initiatives présentes en Rhône-Alpes, qui vont dans le sens d'une agriculture de proximité, créatrice d'emploi et respectueuse de l'environnement. Il aborde les thèmes suivants : - L'installation, le foncier, le financement de son projet ; - Les démarches agricoles ; l'appui et l'expérimentation technique par filières de production ; - La commercialisation, la gestion, l'appui juridique en cas de difficultés, la valorisation du métier d'agriculteur par l'accueil sur sa ferme. Un annuaire des structures accompagnant les agriculteurs complète les informations. Ce guide est destiné à tous porteurs-ses de projets en agriculture, élèves de BPREA, jeunes installés-ées, agriculteurs-trices en réflexion, animateurs-trices d'associations de développement agricole.
L'innovation dans la solidarité internationale
Hédia HADJAJ-CASTRO, Auteur ; Toon DEFOER, Auteur ; Marie-Jo DUGUE, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro des Échos du COTA est consacré à la notion d'innovation. Qu'est-ce qui motive l'innovation ? Par rapport à qui et à quoi pense-t-on innover ? L'aide sert-elle à innover ? Un premier article s'interroge sur l'innovation au sein de la coopération et de l'aide. Même si elle paraît nécessaire dans l'accompagnement du développement, l'innovation peut paraître risquée, notamment de par le fait que ses résultats sont rarement valorisables sur le court terme. Un second article se focalise sur l'exemple des bas-fonds, zones relativement fertiles, du Mali sud, où des plateformes multi-acteurs ont été mises en place pour favoriser l'innovation. Un troisième article se pose la question à laquelle les ONG sont confrontées : Qu'est-ce que l'innovation dans les projets de développement ? La capacité d'innovation de ces organisations pouvant être un critère pour les financeurs et partenaires. Le quatrième article s'appuie là encore sur un exemple, celui du projet Appui aux Irrigants et aux Services aux Irrigants (ASIrri). Enfin, les auteurs s'interrogent sur le financement de l'innovation dans la coopération, est-ce un tremplin ou un carcan ? Une fiche-outil sur l'accompagnement de l'innovation et de nombreuses références bibliographiques complètent ce dossier.
Je m'installe en maraîchage biologique : Guide à destination des porteurs de projets à l'installation et à la conversion en maraîchage biologique sur la Région Poitou-Charentes
Ce guide dispense les informations nécessaires à l'installation en maraîchage biologique. Sommaire : - Les étapes de l'installation ; - Les formations et expériences ; - Les moyens humains ; - Les moyens financiers et les principales démarches administratives ; - La commercialisation ; - Les moyens de production ; - Les aspects techniques de la production ; - Organisation du travail et gestion de son entreprise.
Languedoc-Roussillon : Sud-et-Bio, en contrat avec la Région
Yann KERVENO, AuteurL'interprofession Sud-et-Bio, créée en 2011, a signé en 2012 un contrat de filière avec la Région Languedoc-Roussillon. Ce programme de trois ans, intitulé « Agir pour la bio », pose les modalités des financements conjoints État-Région et ses premières actions portent sur les filières farine, viande et légume. Autre filière qui a un fort potentiel de développement : la châtaigne, avec de nombreux vergers actuellement en jachère. L'objectif de Sud-et-Bio est de valoriser ces produits pour leur caractère biologique mais également local.
Meilleure valorisation du Raisin Bio de l'exploitation de Valabre
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage à l'exploitation agricole de l'EPLEFPA Aix-Valabre-Marseille (Bouches-du-Rhône), dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". L'exploitation en polyculture mixte cultive 55 ha de grandes cultures en conventionnel et 12,8 ha en agriculture biologique (dont 10,8 ha de vignoble et 2 ha en arboriculture). Cette exploitation produit un vin de qualité, mais n'arrive pas à écouler ses stocks de l'année. La problématique du stage a reposé sur la façon, dans un contexte économique difficile, de mieux valoriser la production viticole venant de passer en AB. Plusieurs hypothèses ont été envisagées et certaines propositions chiffrées ont été retenues. Ainsi, du jus de raisin bio, correspondant à une demande des clients de l'exploitation, sera fabriqué par le transformateur bio Sojufel, à Saint Andiol. Du moelleux sera réalisé sur l'exploitation. Le vin apéritif représente également une piste. Pour promouvoir les différents vins de l'exploitation, la mise en place de flash code sur les bouteilles est prévue...
PAC 2014/2020 : Renforcer l'agriculture française
Thierry FELLMANN, Auteur ; Aurélie TROUILLIER, Auteur ; Maud ANJUERE, Auteur ; ET AL., AuteurEn octobre 2011, la Commission européenne a présenté le projet de réforme de la PAC ainsi que son cadre financier pour la période 2014/2020. Dans ce dossier, plusieurs points clés sont abordés. Tout d'abord, un état des lieux est fait concernant les négociations et débats en cours à Bruxelles, dans un contexte de tensions institutionnelles (régionalisation des aides, ciblage des aides, verdissement de la PAC, régulation des marchés, développement rural). Ensuite, la question sensible du financement est abordée. Avec un budget qui serait a priori stable par rapport à la période précédente, quelques incertitudes subsistent quant aux enveloppes allouées au développement durable et sur les conséquences éventuelles de la crise financière. Concernant la gestion du marché agricole, la Commission met l'accent sur les « mesures exceptionnelles » qui pourraient être activées et sur la gestion des risques. Pour la gestion des aides directes, outil majeur de la PAC, les propositions conduisent vers une plus grande complémentarité entre les deux piliers et la fin du « tout découplage ». Dans la suite de ce dossier, sont présentés un décryptage des strates du 1er pilier, une description du nouveau cadre stratégique et des mesures en lien avec le développement rural, un point sur l'évolution de la conditionnalité et un point sur les marges de manuvre qui pourraient être laissées aux États membres.
Les politiques publiques des sciences de l'environnement et des technologies à l'épreuve du développement durable
L'auteur présente son analyse sur les conséquences d'une recherche publique non dédiée à la compréhension du fonctionnement des écosystèmes mais plutôt axée sur le développement d'un progrès supposé à travers l'innovation technique. Or, considérer que la technologie est la solution à tout, même aux problèmes qu'elle génère en termes d'environnement ou de santé publique, amène à deux effets majeurs : des financements publics ne permettant pas d'avancées majeures et le maintien de la vision que l'environnement, la biodiversité sont des contraintes et non des atouts. Favoriser par un financement public pertinent, la recherche sur le fonctionnement de la biosphère ou des écosystèmes permettrait d'apporter à la sphère économique et technique les connaissances nécessaires pour développer des innovations techniques faisant de l'environnement un atout. C'est l'approche que promeut l'agriculture écologiquement intensive, basée sur le développement de techniques agricoles inspirées du fonctionnement des écosystèmes. Ainsi, un financement public d'une recherche centrée sur l'environnement et non sur la technologie, cette dernière étant du ressort des entreprises, serait la base d'un vrai développement durable.
Le programme de développement rural hexagonal en Loire-Bretagne pour l'enjeu eau 2012
Dans ce document, l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne fait un point sur le programme de développement rural hexagonal (PDRH) en Loire-Bretagne pour l'enjeu eau. Le soutien financier à ce programme, provenant du Fonds européen agricole de développement rural (FEADER) et des collectivités, s'est poursuivi en 2010-2011, notamment à destination des actions engagées dans des démarches agro-environnementales. Parmi celles-ci, l'agriculture biologique concernait, en 2010-2011, 3 % des surfaces totales contractualisées dans le cadre de MAE. En 2010, la mesure système de maintien à l'AB, puis en 2011, celle de conversion sont basculés sur le 1er pilier de la PAC.
Repères Initiative : Un maraîcher porté par les internautes
Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, AuteurLe "crowdfunding" consiste à faire financer un projet par les personnes qui s'y intéressent. Sur Internet, des sites spécialisés mettent en relation des particuliers "mécènes" avec un porteur de projet. Thomas Boonen, un maraîcher qui a l'intention de s'installer en bio dans le Nord-Pas-de-Calais, a réussi à faire financer l'achat de son cultirâteau grâce au projet "Cultirâteau pour beaux légumes bio"... Il a pu réunir les 7 884 euros, nécessaires à l'achat de l'outil. Adrien Aumont, de chez KissKissBankBank.com (site sur lequel ont été visionnés les éléments présentant le projet de T. Boonen), rappelle que sont retenus les "projets créatifs et innovants...".
Erosion : un phénomène territorial à intégrer
Bertille LECOCQ, AuteurLes problèmes d'érosion sont souvent traités de manière secondaire dans la réglementation. Il existe néanmoins deux outils permettant aux collectivités d'intervenir sur leur territoire. L'un d'eux est la déclaration d'intérêt général (DIG), qui permet de financer par de l'argent public (dont le bon usage est garanti par la DIG) des aménagements sur des emprises privées (les propriétaires participant également souvent au financement). Le deuxième outil est la définition par le préfet « d'espaces agricoles soumis à des contraintes environnementales », pour lesquels un programme d'action est établi, avec des objectifs à cinq ans. En cas de non atteinte des objectifs, un arrêté peut rendre obligatoires les mesures prescrites dans le programme d'action. Laurent Fleutry, chargé de mission érosion à la Chambre d'agriculture de l'Aisne, explique les enjeux de ces outils réglementaires sur le terrain. Il précise notamment le mode de répartition des coûts des aménagements collectifs entre les différents propriétaires dans son département. D'autres outils réglementaires pourraient favoriser les actions de lutte contre l'érosion, notamment la transposition en droit français à venir de la directive européenne « inondation » de 2007.
La fromagerie des Cévennes produit du biogaz avec son lactosérum
Jean-François RIVIERE, AuteurLa fromagerie coopérative des Cévennes, qui produit une gamme de six fromages de chèvre, a installé une station d'épuration du lactosérum par méthanisation en 2009. Cette unité traite les effluents composés essentiellement d'eau, de produits de lavage, de rinçage et de lactosérum. L'unité se compose d'une première entité destinée à éliminer les graisses, d'une cuve principale où se trouvent les bactéries et où a lieu la méthanisation et d'une unité de traitement biologique où l'azote et le phosphore présents dans le biogaz produit sont éliminés. Les boues sont déshydratées et épandues sur les terres des éleveurs de la coopérative. Le méthaniseur produit environ dix mètres cubes de boues, et 54 000 m³ de biogaz par an. Le biogaz ainsi produit a fourni à la coopérative la moitié du gaz qu'elle consomme avec toutefois une consommation d'électricité qui a augmenté. L'unité nécessite toutefois une maintenance par deux salariés et doit faire l'objet d'une attention particulière car tout défaut de fonctionnement peut entraîner la destruction des bactéries de l'unité de méthanisation. Or, le réensemencement et l'évacuation par camion des effluents vers d'autres stations d'épuration coûtent jusqu'à 30 000 euros. Pour 2012, la fromagerie envisage de lancer une version bio de sa gamme actuelle de fromages de chèvre.
Le melon à plein gaz
Guy DUBON, AuteurL'entreprise Boyer SA traite 25 000 t de fruits par an, dont 20 000 t de melons. Installée à Moissac (82), l'entreprise déclasse 1 000 à 1 500 tonnes de fruits, suite au tri des melons. Le déclassement s'explique par les aspects visuels, fentes et tâches, mais aussi par des taux de sucre trop faibles. Dans les années 1990, Claude Boyer, directeur général de l'entreprise, avait créé une 4ème gamme afin de limiter les déchets, mais cette solution ne permet pas de valoriser les taux de sucre trop faibles. En 2009, il rencontre la société Greenwatt et décide de se lancer dans la méthanisation. Après l'installation d'un mini-pilote, il a installé une unité de biométhanisation de 150 m² pour traiter en moyenne 16 t/jour. L'installation permettra de fournir l'énergie équivalente à la consommation d'électricité de 150 foyers et de chauffage de 100 autres. L'électricité sera revendue à EDF et sera aussi valorisée sur le lieu de l'entreprise. La station accueillera aussi des pelures de pommes et des écarts de tri de pommes. Sylvain Planas, de Greenwatt Ingénierie, estime à 10 millions de tonnes le gisement des co-produits méthanisables générés par la filière fruits et légumes. La généralisation de 9 000 installations semblables à celle de M. Boyer pour la filière fruits et légumes pourrait permettre de produire jusqu'à 900 MW d'électricité, soit l'équivalent d'un réacteur nucléaire.
Pour son installation dans la Drôme : Un prêt de 62 600 à taux zéro pour un jeune éleveur !
S. MERCHAT, AuteurCet article présente le lancement d'un atelier de pondeuses biologiques à Barnave, dans la Drôme. Rémi Segond, 24 ans, installé sur une exploitation de vigne, blé et plantes aromatiques, ne dégageait pas suffisamment de marges pour un revenu correct. Il a choisi de mettre en place un atelier avicole biologique, dont l'investissement s'est élevé à 320 000 euros HT. Il a, pour cela, bénéficié de trois prêts (dont un prêt JA) de la banque. Son partenaire, Valsoleil, lui a également proposé un prêt à 0 % de 62 600 euros sur 10 ans pour dix lots de pondeuses. Enfin, il a pu compter sur 46 500 euros de subventions (Conseil Général, plan de performance énergétique) auquel s'ajoutent environ 9 500 euros du Conseil Régional (CPER et modernisation), encore en attente. Les particularités du nouveau bâtiment sont détaillées dans l'article : surface, composition, ventilation, circuits de chaîne d'alimentation, rangées de perchoirs, de pondoirs, caillebotis, éclairage, ordinateur, fosses
S'installer en apiculture : le guide pratique indispensable avant toute installation
Marie-Christine POLGE, Auteur ; Floris ANNAS, Auteur ; Tara BARTHEL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITSAP - INSTITUT DE L'ABEILLE | 2011Avant tout destiné aux personnes souhaitant se lancer ou se perfectionner en apiculture, ce guide passe en revue toutes les étapes de l'installation, rassemble les données technico-économiques et législatives pour construire et mener à terme chaque projet d'installation. Découpé en 12 fiches, pratique et facile d'utilisation, le guide "S'installer en apiculture" répond à toutes les questions que vous pouvez vous poser. Les 12 fiches : - Fiche 1 : L'apiculture professionnelle : une micro-filière ; - Fiche 2 : Les premiers temps de votre installation ; - Fiche 3 : Partez à la découverte des productions ; - Fiche 4 : Élaborez votre offre commerciale ; - Fiche 5 : Votre temps de travail ; - Fiche 6 : Intégrer un atelier d'élevage de reines au sein de son exploitation ; - Fiche 7 : S'installer en gelée royale ; - Fiche 8 : Vos besoins en outils de production ; - Fiche 9 : Composez votre parcours de formation ; - Fiche 10 : Vos sources de financement ; - Fiche 11 : Formalités et statuts ; - Fiche 12 : Pour vous documenter.
Toujours plus de centrales sur les toits
Stephan JAUN, AuteurEn Suisse, l'agriculteur Bourgeon Franz Zürcker a investi dans une installation solaire de 39,4 kWc posée sur sa ferme bio (290 mètres carrés de cellules photovoltaïques) à Edlibach ZG, reliée au réseau. La famille Zürcher vend son électricité solaire aux services électriques de la ville de Zurich EWZ dont la bourse de l'électricité solaire regroupe la production de 250 installations pour la revendre à des privés et à des entreprises. L'article revient sur l'intérêt des Zürcher pour les énergies renouvelables, sur les installations réalisées par l'entreprise MBR Thurgau AG (Coopérative d'utilisation de machines et matériels agricoles de Thurgovie), ainsi que sur le financement des installations solaires, notamment par la Banque Alternative Suisse (BAS) d'Olten. Des encarts sont réservés à plusieurs aspects : l'énergie solaire et la rétribution au prix coûtant ; biomasse : les cosubstrats atteignent leurs limites ; informations et contacts.
Viandes : La filière volailles de chair de Normandie Viande Bio à la recherche de nouveaux éleveurs !
BIO NORMANDIE, AuteurNormandie Viande Bio (NVB), association regroupant plus de 260 éleveurs bio sur la Haute et Basse Normandie, est organisée autour de 5 filières d'éleveurs, dont celle des volailles de chair. Cette filière, créée il y a deux ans, doit encore se développer. La demande est en effet très supérieure à l'offre et Normandie Viande Bio recherche de nouveaux éleveurs. Or, la mise en place d'un atelier de volailles de chair bio est une bonne diversification d'activité... L'article précise brièvement quelques données relatives : aux bâtiments d'élevage (anciens bâtiments qui peuvent être réaménagés ou investissement dans des bâtiments d'élevage avicoles...), à l'autonomie alimentaire ou à la conduite de bandes de poulets). Par ailleurs, l'article présente l'exemple d'un atelier de volailles de chair de 3 bâtiments mobiles de 100 m² chacun pouvant accueillir 1 600 poulets par bande, montrant ainsi comment un tel système permet de valoriser entre 9 et 10 bandes par an. Les aspects règlementaires et économiques sont précisés sous forme de tableaux : quelques rappels concernant le cahier des charges bio européen (mise à jour nov. 2011) ; un bilan économique de la conduite d'une bande de 1 600 poulets en bâtiments mobile de 100 m².
Bourgogne : Le solaire collectif pour financer des hangars
Charles-Henri POUZET, AuteurLe manque important de bâtiments de stockage en Côte d'Or a amené 130 agriculteurs à se regrouper au sein de la société Agric-solaire 21. Celle-ci est le point central d'un projet collectif de constructions de hangars, financées en partie par leur équipement en panneaux photovoltaïques. En effet, chaque agriculteur finance 20 % de son projet et les 80 % restants sont pris en charge par la société grâce à la production d'électricité. Les agriculteurs concernés deviendront propriétaires de leur bâtiment au bout de 20 ans. 115 permis de construire ont d'ors et déjà été déposés pour ce type de bâtiment.
Chez Anne et Jean-Yves Jannin Jezequel, un investissement limité à 30,50 /m² : Un tunnel de 6000 PP bio et un budget dans les clous !
E. VIENOT, AuteurUn couple d'agriculteurs des Côtes d'Armor vient de construire un poulailler de 1 104 m² pour un coût de 30,50 par m², tout répondant au cahier des charges de l'agriculture biologique et à la réglementation bien-être animal, et ce, grâce à un choix astucieux en matière de construction et d'équipements. La réalisation de ce type de projet permet une densité de 6 poules par m² qui a été rendue possible par une contractualisation sur la durée avec la coopérative et le centre de conditionnement. Le développement d'une filière bio avicole dépend également du développement des céréales biologiques.
Energies renouvelables : Faire le plein de soleil
Annett ALTVATER, AuteurL'énergie solaire peut être une source de revenus supplémentaires pour les agriculteurs et les bâtiments agricoles se prêtent bien à l'installation de panneaux. Réaliser un projet nécessite de s'informer. En Suisse, d'où vient l'argent pour le financer ? La production d'électricité verte est-elle rentable à long terme ? Faut-il emprunter ? Chez les Helvètes, les crédits d'investissement peuvent financer jusqu'à 50% d'une installation. Pour être rentable, le kilowattheure doit être acheté plus cher que le prix de revient. Pour cela, depuis 2009, la Confédération suisse affecte 320 millions de francs suisses par an à la Rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC). Les technologies les moins chères reçoivent donc plus d'argent que les autres - le prix de revient du kilowattheure des petites centrales hydroélectriques est de 10 centimes contre 80 centimes à 1 franc pour l'électricité solaire. Les exploitants des centrales solaires reçoivent donc 60 à 90 centimes par kWh produit mais les moyens de la RPC sont déjà épuisés. 90 % des demandes sont actuellement en suspens. Le conseil national envisage d'augmenter la contribution d'encouragement des consommateurs d'électricité de 0,6 à 0,9 centimes mais la Commission du Conseil des Etats discute encore. Les porteurs de projet doivent cependant déposer leur demande même si les délais d'attente risquent d'être longs. Il est évident que sans cette RPC, les agriculteurs s'engageront difficilement dans la production d'énergies vertes. Il est aussi possible de vendre cette énergie via les bourses de l'électricité verte (les recettes peuvent même être plus élevées). Les recettes peuvent certes être plus élevées qu'avec la RPC mais elles fluctuent plus fortement. Le tarif dépend de la demande et si les acheteurs sont trop peu nombreux, les agriculteurs reçoivent le tarif conventionnel. Les panneaux solaires peuvent aussi être utilisés pour produire de l'eau chaude avec des rétributions cantonales pour alléger l'investissement. Dans tous les cas, il est nécessaire de contacter des les services spécialisés pour se faire conseiller.
Guide pratique d'Education à l'Environnement : Entre humanisme et écologie
Juliette CHERIKI-NORT, Auteur ; RESEAU ECOLE ET NATURE, Auteur | GAP (5 Allée du Torrent, 05 000, FRANCE) : ÉDITIONS YVES MICHEL | 2010Face aux enjeux environnementaux, mais aussi sociaux et économiques, l'action éducative devient une question vitale. Mettre en évidence les multiples dimensions du rapport à la nature, à l'environnement, souligner les liens étroits entre nature et culture s'imposent. L'éducation à l'environnement aide à décortiquer la complexité des réalités socioécologiques et donne à chacun l'opportunité de développer, à tous les âges, des leviers pour agir. Ce guide s'adresse à tous ceux qui souhaitent contribuer au développement de sociétés responsables par le biais d'actions de sensibilisation et d'éducation. Il contient des informations pour se repérer dans le paysage de l'éducation à l'environnement, pour ancrer son projet dans un contexte territorial multidimensionnel et le nourrir d'une culture éducative construite collectivement. Ce "guide pratique" est alimenté par l'expérience d'une trentaine d'années d'action des acteurs du Réseau Ecole et Nature. Outil pratique, il peut se lire d'une traite mais aussi répondre aux questions au fur et à mesure qu'elles se posent.
Innover avec les acteurs du monde rural : La recherche-action en partenariat
G. FAURE, Auteur ; Pierre GASSELIN, Auteur ; B. TRIOMPHE, Auteur ; ET AL. | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | Agricultures tropicales en poche | 2010Cet ouvrage a été édité par les Editions Quae, le CTA (Centre technique pour l'agriculture) et les Presses agronomiques de Gembloux. La recherche-action en partenariat combine production de connaissances, transformation des réalités sociales et renforcement des compétences individuelles et collectives. L'ouvrage donne les fondements de la recherche-action en partenariat dans le domaine de l'agriculture et des éléments pour mettre en pratique une telle démarche. Il souligne non seulement les questions théoriques mais aussi les questions pratiques que soulève ce triple objectif. L'ouvrage s'appuie sur un large éventail d'expériences dans l'agriculture des pays du Sud, qui illustrent comment des praticiens ont répondu aux défis d'une démarche qui est toujours à réinventer selon les contextes. Il est destiné aux chercheurs, aux techniciens du développement rural et aux représentants d'organisations du monde rural confrontés à la résolution des problèmes complexes que pose le développement rural dans les agricultures des pays du Sud.
La Nef pour donner du sens à votre argent
Loïc DETE, AuteurLa Nef (Société coopérative de finances solidaires) est agréée depuis 1988 par la Banque de France, et rassemble aujourd'hui plus de 25 000 sociétaires. Elle a pour mission de relier épargnants et emprunteurs autour de projets respectueux de la personne et de l'environnement. Elle est intervenue dans le cofinancement de la prime versée aux adhérents de Biolait pendant leur période de conversion... L'article revient sur le fonctionnement et les orientations de la Nef : proposition de différents produits d'épargne solidaire ; financement de projets à forte plus-value sociale et environnementale ; engagement dans la construction d'une banque éthique coopérative européenne avec ses partenaires italiens de Banca Etica, et espagnols de Fiare ; offre à chaque épargnant de la possibilité d'exercer sa responsabilité sur son argent en permettant de choisir le domaine d'utilisation de l'épargne et les secteurs d'activités à financer ; financement de la filière bio.
Point de vue : Le photovoltaïque est-il intéressant pour les agriculteurs ?
Jacques PASQUIER, AuteurIntéressante contribution de cet agriculteur qui nous interroge sur le foisonnement de projets photovoltaïques, notamment sur les toits de bâtiments agricoles. Son questionnement repose sur plusieurs constats : engagement de prix certifiés de rachat de cette énergie sur 20 ans, alors que les politiques ne s'engagent pas sur les prix des denrées alimentaires ; subvention de 500 % et parfois plus de l'électricité produite ; non prise en compte de la vétusté progressive du matériel ; occupation du sol à d'autres fins que celles de la production alimentaire ou environnementale Le réquisitoire est sévère. « Quand on lui propose de louer jusqu'à 10 000 euros l'hectare sur 20 ans pour y implanter des panneaux solaires, comment l'agriculteur en difficulté pourrait refuser une telle opportunité ? ». D'où cet appel : « Ne tombons pas dans un excès nouveau, attention aux miroirs aux alouettes ».