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Lagriculture biologique malmenée : 10 mythes sur la bio à déconstruire
Claude AUBERT, Coordinateur ; Christine MAYER-MUSTIN, Auteur ; Michel MUSTIN, Auteur ; Denis LAIRON, Auteur | [S.l.] : A COMPTE D'AUTEURS - CLAUDE AUBERT | 2023Dans un contexte de crise de lagriculture biologique, avec notamment une baisse de la consommation de produits bio, ce document revient sur la situation actuelle de critiques répétées et de contrevérités émises sur ce mode d'agriculture, alors que des travaux de recherche de plus en plus nombreux en démontrent les avantages et les services rendus, aussi bien en termes de santé, de limitation des émissions de gaz à effet de serre ou de préservation de lenvironnement. Ainsi, en sappuyant sur les résultats de plus dune centaine darticles, détudes ou de synthèses scientifiques, les auteurs apportent des réponses étayées démontrant linexactitude de 10 affirmations largement relayées : les aliments bio ne sont pas meilleurs pour la santé que les autres ; les résidus de pesticides dans les aliments sont sans risques pour notre santé ; lagriculture bio nest pas meilleure pour lenvironnement que la conventionnelle ; lagriculture bio réchauffe autant la planète que la conventionnelle ; lagriculture bio ne peut pas nourrir la planète ; manger bio coûte cher ; on ne peut pas se passer des engrais chimiques ; on ne peut pas se passer des pesticides de synthèse ; lagriculture bio remplace les pesticides de synthèse par dautres pesticides ; le local cest mieux que le bio. Ainsi, pour les auteurs, lAB reste lalternative la plus cohérente face à une agriculture conventionnelle qui, loin de répondre à tous les besoins alimentaires de la population mondiale, est à lorigine dimportants impacts négatifs sur lenvironnement, la santé et contribue aussi fortement au changement climatique. A charge des pouvoirs publics, en sappuyant sur les apports de la recherche, de mieux promouvoir la bio, aussi bien auprès des consommateurs que du monde agricole. Le cahier des charges bio doit aussi évoluer pour une meilleure prise en compte de certains enjeux majeurs, dont le bien-être animal ou la justice sociale, et pour faire que lAB reste une « agriculture agroécologique au service des citoyens du monde et de notre unique planète. »
Agroforesterie et maraîchage
Leon SCHLEEP, Auteur ; Sylvie GIRARD-LAGORCE, Traducteur | ARLES CEDEX (47 Rue du Docteur Fanton, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS DU ROUERGUE | 2023Associer les arbres et la culture de légumes pour sauver l'agriculture, la biodiversité et s'adapter au changement climatique en cours, voilà ce que propose Leon Schleep. Ce jeune jardinier-maraîcher cultive, en Allemagne, des légumes sous les arbres et milite pour le développement de l'agroforesterie. Fort de sa propre expérience et des données scientifiques récentes, il revient sur les fondements du maraîchage biologique et sur les bases de lagroforesterie, avant d'exposer lassociation des deux systèmes. Les avantages sont nombreux : maintien de la biodiversité et des auxiliaires, fertilité des sols, qualité de l'eau, ombre, résistance à la sécheresse, au vent.... Ce livre, qui inclut des schémas, photographies, plans de plantation, sélections darbres et d'arbustes, laisse aussi une grande place aux retours dexpérience de maraîchers qui, à travers le monde, ont entamé leur révolution agroforestière.
Alimentation des brebis à l'herbe : Le pâturage des céréales destinées à la récolte
Dans le cadre de trois projets (PATURALE, POSCIF et BREBIS_LINK), 27 essais ont été réalisés, en agricultures conventionnelle et biologique, afin de déterminer les conditions de réussite du pâturage de céréales en hiver par des brebis, avant une récolte en grains. Le principale règle à respecter pour maintenir le rendement de cette récolte est de faire pâturer les brebis au stade tallage de la céréale. Dans ces conditions, le rendement a été majoré sur 62 % des parcelles pâturées (dont 100 % de celles conduites en agriculture biologique). La portance est aussi un critère de réussite important. Autre observation : les surfaces de feuilles nécrosées étaient plus faibles sur les parcelles pâturées que sur celles qui ne l'ont pas été. D'un point de vue zootechnique, le pâturage de céréales en hiver ne permet pas d'apporter une biomasse en quantité importante (100 à 800 kg de matière sèche par hectare, soit 1 à 3 jours de pâturage pour des animaux à faibles besoins), mais elle est de bonne qualité.
Le bio peut-il nourrir le monde ? Position de la recherche et de la pratique
Beat GROSSRIEDER, AuteurLes aléas climatiques récurrents et le conflit russo-ukrainien ont fait remonter les questions de sécurité alimentaire dans l'ordre des priorités des agendas politiques. Dans ce contexte, la place de l'agriculture biologique et le rôle qu'elle peut jouer font débat. Si certains estiment que ce mode de production n'est pas en capacité de nourrir le monde, plusieurs chercheurs et experts expliquent, dans cet article, comment l'agriculture biologique peut, au contraire, contribuer à la sécurité alimentaire, voire en quoi elle peut être essentielle. Adrian Müller, du FiBL, reprécise notamment que faire de l'agriculture bio ne consiste pas "juste" à se passer d'engrais chimiques et de pesticides. C'est une agriculture qui s'appuie sur des connaissances et des pratiques indispensables pour optimiser la fertilité des sols ou encore la présence d'auxiliaires, limitant ainsi les baisses de rendements par rapport au conventionnel. Autre point-clé souligné par Hans Herren, fondateur de Biovision : la nécessité de revoir notre système alimentaire dans son ensemble, pour limiter le gaspillage, ou encore produire des protéines végétales directement destinées à l'alimentation humaine et non pas à celle du bétail.
Biodiversité fonctionnelle en maraîchage sous abris
Pierre LASNE, AuteurDans le cadre du projet Ecophyto COSYNUS, trois stations expérimentales - GRAB, SERAIL et APREL - ont mis en place des essais autour de l'intégration d'infrastructures agro-écologiques pour mieux maîtriser les ravageurs des cultures maraîchères sous abris. L'objectif : attirer les auxiliaires et maintenir leur présence pour réduire l'IFT (indice de fréquence de traitement). Le dispositif et les résultats obtenus, en 2020, par la SERAIL, dans le Rhône et dont l'objectif est un IFT de 0 sur culture de concombre en 2020 sont présentés. Des plantes nectarifères, des bandes fleuries multi-espèces intérieures (mélange MUSCARI), des zones réservoirs (composées de blette, féverole, céréale et souci), ainsi que des plantes relais (souci) ont été mises en place. Le suivi des auxiliaires de cultures et celui des ravageurs montrent que, bien qu'ils aient été présents de manière importante, ces derniers sont restés relativement maîtrisés et n'ont pas impacté les rendements. La production totale a atteint 8,45 kg/m².
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais blé tendre d'hiver et de printemps 2022
E.-A. SANNER, Auteur ; E. BUREL, Auteur ; A. TREGUIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Ce document de synthèse présente les résultats issus d'essais (campagne 2021-2022), fédérés dans le réseau Expébio, qui ont été menés, en France et en Belgique, sur les variétés de blé tendre d'hiver et de printemps adaptées à une conduite en AB. Il comporte, pour chaque variété testée, les résultats relatifs aux rendements, aux taux de protéines, mais aussi aux caractéristiques variétales observées en culture (hauteur, précocité à l'épiaison, pression des maladies, poids spécifique, pouvoir couvrant).
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais triticale - épeautre - blé dur - orge 2022
E.-A. SANNER, Auteur ; E. BUREL, Auteur ; A. TREGUIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Ce document de synthèse présente les résultats issus d'essais, fédérés dans le réseau Expébio, qui ont été menés, en France et en Belgique, entre 2021 et 2022, sur les variétés de céréales à paille autres que le blé tendre, adaptées à une conduite en AB : triticale, épeautre, blé dur et orge. Il comporte, pour chaque variété testée, les résultats relatifs aux rendements et aux taux de protéines, mais aussi aux caractéristiques variétales observées en culture (hauteur, précocité à l'épiaison, pression des maladies, poids spécifique).
Coûts de production des fourrages et céréales : Conjoncture 2021
Yann BOUCHARD, Auteur ; Eva FICHET, Auteur ; Jean-Christophe VIDAL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Ce document indique des coûts de production pour différents fourrages, en intégrant l'ensemble des charges nécessaires (hors main-duvre exploitant), de l'implantation de la culture jusqu'au stockage de la récolte. Les charges courantes (intrants, carburant, entretien des matériels, coût des matériels en CUMA et interventions d'ETA...) sont ainsi prises en compte, tout comme les amortissements de matériels. Un temps de travail indicatif est également proposé pour chaque intervention. Ces différents coûts sont détaillés pour les cultures fourragères suivantes : maïs fourrage, méteil immature ensilé, prairie temporaire (enrubannage, ensilage, foin, pâturage), luzerne 4 ans, luzerne 5 ans, prairie permanente (enrubannage, foin, pâturage), dérobée d'été type sorgho, céréales à paille. Ce référentiel a été élaboré à partir de données collectées dans le cadre de suivis de fermes laitières basées dans le Sud du Massif central (suivis effectués par Inosys-Réseaux dÉlevage). Les valeurs indiquées ne sont pas spécifiques à une conduite en agriculture biologique (les prix des intrants sont ceux de l'agriculture conventionnelle), mais les frais de mécanisation peuvent être utilisés comme indicateurs. Par ailleurs, les résultats présentés restent indicatifs.
Dossier : Légumes pour l'industrie : Diversifier en maîtrisant les risques
Marion COISNE, AuteurCe dossier fait le point sur les légumes industrie biologiques (destinés à la surgélation ou à la mise en conserve) : état du marché, principales régions productrices, principaux légumes cultivés, problématiques techniques, témoignages de producteurs Le désherbage est la problématique principale, avec des risques liés à des plantes toxiques comme le datura ou la morelle, ce qui nécessite parfois des passages manuels, notamment en carottes, épinards et betteraves. Jean-Paul Hignet, ainsi que Stéphane et Nathalie Urvoy, producteurs de petits pois industrie en Bretagne, font un retour sur leurs itinéraires techniques et sur les problèmes rencontrés, notamment les aléas climatiques et sanitaires. De même, Thomas Raoul, dans la Somme, témoigne sur la production dépinards, culture intéressante, mais très technique et risquée, pour laquelle « on na pas le droit à lerreur ». Une nouvelle usine de surgélation, ayant démarré son activité au printemps 2022 dans les Hauts-de-France, traite des volumes bio et cherche de nouveaux producteurs. Si les haricots et les pois sont plutôt porteurs, lépinard reste compliqué à produire. Enfin, avec lévolution du climat, lirrigation est de plus en plus de mise pour ces cultures. Par ailleurs, il est important de noter que la production de légumes industrie est en recul dans le Sud-Ouest à cause de problèmes techniques, liés notamment au changement climatique (mildiou sur la tomate, plantes toxiques, températures trop fortes pour les petits pois ). Stéphane Besnier, installé dans le Lot-et-Garonne, apporte son témoignage sur les tomates industrie.
Dossier : Pourquoi produire et manger bio ?
Claude AUBERT, AuteurLauteur fait le point sur les atouts des produits bio, à partir de différentes études comparatives. Les produits bio sont plus riches en nutriments (avec notamment des teneurs en antioxydants beaucoup plus élevées quen conventionnel. Pour les produits animaux aussi (lait, viande, ufs, poulets), les différences sont très nettement en faveur du bio, en particulier pour les teneurs en acides gras oméga 3. Ceci sexplique par une alimentation plus riche en herbe. Par ailleurs, le bien-être animal est un objectif important en agriculture biologique. Toutes les études confirment que les aliments bio contiennent beaucoup moins de résidus de pesticides que les conventionnels (180 fois moins !), beaucoup moins de cadmium et de nitrates. Enfin, ils ont, en général, moins de mycotoxines et n'ont pas dOGM. Lauteur rappelle que les techniques de transformation en bio sont également plus respectueuses (additifs moins nombreux, ingrédients peu ou pas raffinés ). Différentes études montrent des liens entre les pesticides et le développement de maladies. Ainsi, des corrélations existent entre lexposition maternelle à divers pesticides et lincidence de la leucémie chez lenfant. Des liens sont suspectés pour lautisme aussi. Lagriculture biologique permet de préserver lenvironnement, notamment en réduisant lempreinte carbone et en augmentant la séquestration de carbone dans le sol, mais aussi en préservant la qualité de lair et de leau, en permettant une plus grande biodiversité Bien que des méta-analyses montrent que les rendements en bio sont inférieurs de 19 % à ceux en conventionnel, cette différence samoindrit lorsque les systèmes font de bonnes rotations.
Enquête Terres labourables en 2022 : Des rendements en grandes cultures inférieurs en agriculture biologique à ceux en conventionnel
Dominique FICHE, AuteurEn 2022, en France, les rendements en grandes cultures biologiques étaient, comme chaque année, inférieurs à ceux de l'agriculture conventionnelle, allant de -28 % pour le tournesol à -57 % pour le blé tendre. Ces écarts, globalement stables d'une année à l'autre, sont plus marqués pour les cultures d'hiver que pour les cultures de printemps. Ils varient également d'une région à l'autre, avec un écart de rendement moyen entre bio et conventionnel de 38 % en Auvergne-Rhône-Alpes et de 58 % dans le Grand Est. En 2022, environ 4,6 % des surfaces de grandes cultures étaient cultivées en AB, avec des écarts significatifs entre les différentes productions et les régions. Ces données sont issues de l'enquête Terres labourables, réalisée, chaque année, par le SSP (Service de la Statistique et de la Prospective du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire).
Essais de pommes de terre en Hauts-de-France : Privilégier les variétés les plus résilientes
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDes essais variétaux en pommes de terre ont été menés par les Chambres dagriculture des Hauts-de-France et la Fredon, en 2021 et 2022, afin didentifier les variétés les plus adaptées en bio, cest-à-dire ayant un rendement et une qualité suffisants en conditions peu favorables. Les critères quantitatifs et qualitatifs sont passés à la loupe : rendement, tolérance au mildiou, aspect, lavabilité, conservation, coloration à la friture, tolérance à la sécheresse La filière ne doit pas proposer une variété, mais un type culinaire déterminé par le taux de matière sèche et se délitant plus ou moins à la cuisson. Les essais portent sur des pommes de terre de consommation, en transformation en frites ou encore en orientation chips. Ils sont réalisés en culture irriguée ou non, sur cinq sites différents. 2021 et 2022 ayant été opposées au niveau climatique (respectivement une année très humide avec un printemps froid et une année sèche et chaude), les essais ont pu mettre en relief des variétés résilientes et productives selon ces deux types de conditions climatiques. Les principaux résultats de ces essais sont présentés.
Étude nationale de la filière houblon biologique : Rapport final Édition mise à jour en septembre 2023
La filière biologique du houblon français est émergente et encore peu structurée ; c'est pourquoi l'Agence BIO a commandité une étude sur le sujet, réalisée par les cabinets AND International, Ecozept et At Will Partners. Ce travail a dressé, pour la première fois en 2022, un état des lieux de la filière houblon biologique en France (structures houblonnières, caractéristiques des exploitations, pratiques culturales, données économiques, brasseries...) et a réalisé un diagnostic de ses forces et de ses faiblesses, à travers des enquêtes auprès dorganismes dappui au développement, de structures professionnelles, de houblonniers et de brasseurs engagés en agriculture bio. Ce document est une mise à jour de la version 2022 de cette étude. Pour compléter le volet français, la situation en Allemagne, 1er producteur de houblon en Europe, est décrite : chiffres-clés, pratiques culturales, aspects économiques... L'étude aborde également les perspectives d'avenir à 5 ans de la filière française, les conséquences de la fin programmée des dérogations et des moyens pour aller vers l'auto-suffisance (augmentation des rendements et des surfaces cultivées).
Fertilité des parcelles : Quel impact de la réduction du travail du sol ?
Frédérique ROSE, AuteurDepuis 2021, le CTIFL de Balandran étudie leffet, sur la fertilité des parcelles, de différentes techniques de réduction du travail du sol, associées ou non à des apports de matière organique. Trois techniques de travail du sol ont ainsi été comparées, en 2021 et 2022, sur une culture de melon conduite en agriculture biologique : le labour (réalisé à 25-30 cm de profondeur), le strip-till (passage dune dent sur le rang de plantation à une profondeur de 20-25 cm) et le passage dun Actisol en surface (à moins de 10 cm de profondeur). Pour chacune de ces techniques, un effet amendement a aussi été testé, en comparant un témoin (sans amendement organique) avec un apport de déchets verts (30 t/ha enfouis à lautomne). Des engrais verts ont aussi été implantés, de fin octobre à début mars. Plusieurs mesures ont été réalisées sur la culture (rendement, état sanitaire, présence dadventices ) et sur le sol (vers de terre, structure, décomposition de la matière organique...). Les premiers résultats montrent quen matière de rendement commercial, aucune différence na été observée lors de la récolte des melons précoces. Toutefois, des différences significatives sont apparues en fin de saison, avec un meilleur rendement sur les parcelles labourées, suivies par la modalité strip-till, puis par la modalité Actisol. Cet essai va se poursuivre les prochaines années, car les résultats obtenus les premières années peuvent évoluer (effets bénéfiques possibles, sur le long terme, de la réduction du travail du sol). En 2023, ces différentes modalités sont testées sur chou-fleur, une espèce plus vigoureuse et avec un enracinement plus important.
Guide : Conduite du fraisier en agriculture biologique en Nouvelle-Aquitaine
Séverine CHASTAING, Auteur ; Myriam CARMENTRAN DELIAS, Auteur ; Nastasia MERCERON, Auteur ; ET AL., Auteur | LIMOGES CEDEX 2 (Chambre Régionale d'Agriculture de Nouvelle-Aquitaine, Boulevard des Arcades, 87 060, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE NOUVELLE-AQUITAINE | 2023Ce guide, rédigé par les conseillers bio et spécialisés en production de fraises des Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, s'adresse aux futurs installés pour leur permettre de faire les meilleurs choix et de réussir leur installation. Il s'adresse également aux producteurs de fraises, en agriculture biologique, ou en projet de conversion, pour leur fournir des informations techniques. Ce guide fournit des informations sur : les règles de production et les types de plants, le matériel végétal (choix des variétés et calendrier de plantation en fonction du type de plant, de la variété et de labri utilisé), la conduite de la culture (besoins spécifiques, rotation des cultures, préparation du sol, fertilisation, irrigation, entretien des plants), la gestion de l'enherbement, la protection phytosanitaire (incluant des fiches pour chaque maladie et chaque ravageur). Les témoignages de trois exploitations en AB complètent ce guide.
ILICO : Légumes industrie : Une opportunité agronomique et économique
Clara GUEGUEN, AuteurEn Bretagne, le projet ILICO a pour objectif détudier limpact de l'introduction des légumes industrie dans les systèmes de grandes cultures. Initié en 2019, il rassemble le réseau GAB-FRAB breton, les producteurs adhérents, des coopératives (Eureden, CLAL St-Yvi et UNILET) et il est financé par FranceAgriMer, le Conseil Régional de Bretagne et les Conseils Départementaux dIlle-et-Vilaine et du Finistère. Des tests ont été réalisés, entre 2020 et 2022, sur les cultures de petits pois et de haricots verts conduites en agriculture biologique. Lobjectif était de déterminer si un désherbage en prélevée devait être réalisé systématiquement ou non. Seize producteurs bio ont ainsi comparé deux modalités dans leurs parcelles : une zone avec un désherbage en prélevée et un témoin (désherbage mécanique classique après la levée). Dans tous les cas, le désherbage mécanique, par son travail de la terre, engendre des levées dadventices. Il est donc primordial de le réaliser en tenant compte des conditions climatiques (notamment en prélevée) : des conditions séchantes et ensoleillées vont détruire les adventices par dessèchement, tandis que des conditions humides vont favoriser le développement des adventices levées. Le stade des adventices va conditionner loutil à utiliser : la houe rotative pour les stades filament blanc et cotylédon ; la herse pour le stade 3-4 feuilles. Globalement, le désherbage mécanique en prélevée nest pas à mettre en place de manière systématique. Il peut savérer utile si le semis seffectue tôt, cest-à-dire avant le 15 mars (ce qui est plus probable pour les petits pois), et si la météo nest pas favorable à la mise en place de faux-semis.
Légumineuses à graines : Des espèces à promouvoir
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes légumineuses ont le vent en poupe en France. Leur culture a notamment été stimulée par le plan Cap protéines, les aides couplées de la Pac (Politique agricole commune) qui ont été ouvertes aux légumes secs et par un programme opérationnel dédié. Lagriculture biologique intègre depuis longtemps des légumineuses dans ses rotations. Ainsi, 11 % des surfaces françaises de protéagineux sont conduites en agriculture biologique, et ce chiffre grimpe à 46 % pour les surfaces de légumes secs. En 2021, selon lAgence BIO, les protéagineux bio sétendaient, en France, sur plus de 34 000 ha (dont 11 523 ha en conversion), le soja bio sur près de 48 000 ha (dont 10 451 ha en conversion) et les légumes secs bio sur près de 28 000 ha (dont 1 552 ha en conversion). Globalement, les surfaces biologiques de protéagineux ont légèrement diminué par rapport à 2020, tandis que les surfaces de légumes secs ont continué leur envol (elles ne représentaient que 19 000 ha en 2018). Les espèces et les variétés de légumineuses disponibles sur le marché restent toutefois très sensibles aux aléas climatiques, avec des écarts de rendement importants entre les années. Par exemple, le rendement moyen en lentille bio sélevait à 27 q/ha en 2019, contre 3 q/ha en 2021 (année difficile selon Terres Inovia).
Maraîchage bio sur petites surfaces : Tour dhorizon des projets dacquisition de références technico-économiques
Christel ROBERT, AuteurDe nombreux porteurs de projets souhaitent sinstaller en maraîchage diversifié biologique, sur de petites surfaces, et vendre leur production en circuits courts. Toutefois, peu de références technico-économiques étaient disponibles sur ces systèmes. Plusieurs projets de recherche-développement ont cherché à en acquérir. Cet article présente les principaux résultats de trois dentre eux : MIPS AURA, MIMaBio et MMBio. Le projet MIPS AURA (maraîchage intensif sur petite surface en Auvergne-Rhône-Alpes) a été mené, de 2019 à 2021, par la SERAIL. Lobjectif était dévaluer et de comparer les performances dune microferme (moins de 1 ha) avec celles d'un système maraîcher « classique » bio diversifié en vente directe (2 à 5 ha). Les résultats obtenus ont permis de calculer, pour chaque système, un certain nombre dindicateurs-clés, notamment en matière de temps de travail. Le projet MIMaBio a été coordonné par Bio de PACA, s'est déroulé de 2018 à 2022. Il visait notamment à produire des références socio-technico-économiques locales (en région PACA) et à réaliser des expérimentations paysannes (40 essais réalisés chez des producteurs bio sur diverses thématiques). Plusieurs documents synthétisent les résultats du projet. Le projet MMBio (Micro-fermes Maraîchères Biologiques), conduit par lITAB, de 2019 à 2022, avait de nombreux partenaires. Il a permis de : 1 - identifier et étudier un réseau national de microfermes maraîchères bio professionnelles pour acquérir des données sur leurs performances techniques, économiques, agronomiques et sur leur durabilité ; 2 - évaluer ces systèmes de cultures et leurs conduites propres (association et densification de cultures, intensification des rotations, intrants organiques importants) au sein de parcelles expérimentales ; 3 évaluer et diffuser les parcours socio-économiques et techniques pour les microfermes et leur dynamique de progression ; 4 - produire des méthodes et des outils daccompagnement des microfermes.
Propositions dhypothèses pour le scénario AMS de la SNBC 3 pour le secteur Agriculture
Suite à une demande du Ministère en charge de lagriculture, un groupe de travail, composé dexperts INRAE, a produit des éléments permettant détablir des scénarios et des hypothèses de trajectoire pour réduire les émissions de gaz à effets de serre pour les secteurs de lélevage et des grandes cultures, à lhorizon 2030 et 2050. Ces travaux ont été menés dans le cadre de la nouvelle version de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC3) et portent uniquement sur la faisabilité technique et agronomique de ces évolutions. Concernant les trajectoires de lélevage français dici 2050, trois hypothèses ont été étudiées : 1 une baisse des émissions directes pilotée par les tendances socioéconomiques, accompagnée dune réduction de la consommation de produits animaux ; 2 - une réduction de 40 % des émissions directes et indirectes (liées à l'alimentation animale), accompagnée dune baisse de la consommation qui s'ajuste à cet objectif ; 3 - une augmentation du taux dautoapprovisionnement en produits carnés issus délevages français (dans un objectif de souveraineté alimentaire), tout en veillant à ce qu'il soit compatible avec une baisse des émissions directes et indirectes de 40 %. Côté grandes cultures, le scénario étudié prédit une légère progression des rendements dici 2050, grâce à des investissements en matière dadaptation au changement climatique, mais avec des pertes de récolte accrues sous leffet de chocs climatiques. Le rapport met en avant le potentiel de stockage de carbone dans les sols, notamment grâce aux cultures intermédiaires. Par ailleurs, le potentiel de réduction des pertes dazote (minéral et organique) est estimé à 50 %. A léchelle nationale, le bilan dazote pourrait être bouclé grâce à la réduction de ces pertes combinée à dautres leviers (ex : le développement des légumineuses). Toutefois, la spécialisation des régions agricoles nécessite des études complémentaires sur le bouclage du cycle de lazote.
Rendements fourragers Bio/Conventionnels de 2014 à 2020
Dans le cadre du projet BioRéférences (piloté par le Pôle Bio Massif Central) et des suivis réalisés par Inosys - Réseaux dÉlevage, les rendements fourragers de fermes en bovins lait du Massif Central ont été analysés et comparés. Sur les 80 fermes suivies, 20 sont en agriculture biologique et 60 en agriculture conventionnelle. Ce tableau présente, pour chacun de ces systèmes (bio et conventionnel), les rendements obtenus de 2014 à 2020 pour : 1 - les prairies (ensilage dherbe première coupe non déprimée, enrubannage dherbe première coupe non déprimée, foin première coupe non déprimée, foin et enrubannage deuxième coupe) ; 2 - des cultures fourragères (ensilage et enrubannage de dérobées récoltées au printemps, ensilage de maïs) ; 3 les céréales autoconsommées sur la ferme. Ces valeurs moyennes ont été obtenues à partir dune importante masse de données (suivi réalisé sur des milliers dhectares), mais elles renferment de grandes variabilités, dues notamment à des contextes pédoclimatiques contrastés au sein du Massif Central. Globalement, les rendements en bio sont moins élevés quen conventionnel. Ces écarts sont dautant plus importants sur les fauches précoces et les céréales à paille (- 28 % en moyenne sur sept ans).
Le semis de prairie sous couvert de méteil fourrager et méteil grain
Stéphanie LACHAVANNE, AuteurInspiré d'essais réalisés sur la Ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou depuis une dizaine d'années, un essai a été mis en place, par la Chambre d'agriculture Savoie Mont Blanc, sur le GAEC Les Fontaines à Lait, en agriculture biologique, près de Chambéry. Il s'agissait de semer des prairies sous couvert de méteils dans le but de sécuriser l'implantation de prairies sur prairies (renouvellement de prairies) dans un contexte d'aléas climatiques. Réalisé en 2022, année de sécheresse et de canicule qui a fait suite à une année 2021 humide, cet essai a concerné deux parcelles, selon deux modalités différentes : un semis de prairies sous couvert d'un méteil fourrager récolté au printemps sur une parcelle pâturée, et un semis de prairies sous couvert d'un méteil grain sur une parcelle de fauche. Une variante, avec un itinéraire d'implantation basé sur deux rotations courtes (semis d'un méteil fourrager - récolte - labour - semis de Teff grass - réimplantation d'une prairie sous méteil fourrager), a également été testée. Les itinéraires techniques, les avantages, les points de vigilance et les résultats obtenus sont présentés dans cet article. Vu le climat difficile de 2022, les résultats obtenus sont prometteurs, avec des rendements de 5 tMS/ha pour le méteil fourrager et de 35 qtx/ha pour le méteil grain, et une bonne implantation des prairies.
Tester le pâturage du sainfoin, du plantain et de la chicorée chez les petits ruminants : Résultats en ovins viande et lait
Les éleveurs de petits ruminants rencontrent de plus en plus de difficultés pour gérer les strongles gastro-intestinaux, une pathologie majeure chez les ovins et les caprins au pâturage. Des résistances à plusieurs familles dantiparasitaires apparaissent, en effet, chez ces parasites. Plus globalement, les recours à des traitements anthelminthiques de synthèse présentent dautres limites, dun point de vue environnemental et sociétal. Le projet Casdar FASTOChe (espèces Fourragères Alicaments STrongles gastro-intestinaux Ovins Chèvres), financé sur la période 2019-2023, a étudié des solutions alternatives agroécologiques basées sur le pâturage de plantes riches en métabolites secondaires bioactifs, dont les plantes riches en tanins condensés. Trois plantes ont été testées : la chicorée, le plantain et le sainfoin. De nombreuses expérimentations, des enquêtes et des suivis en élevages ont montré que les composés bioactifs de ces plantes nont pas les effets escomptés sur les parasites digestifs (contrairement à ce qui était indiqué dans la bibliographie). Toutefois, elles ne manquent pas dintérêts zootechniques et agronomiques. Cette brochure synthétise les différents enseignements tirés de ce projet. Elle apporte ainsi des conseils, des références techniques et des témoignages sur lintégration de la chicorée, du plantain et du sainfoin dans les systèmes fourragers délevages ovins viande et lait.
Tournesol breton : Dans quel sens se tourner ?
Céline ROLLAND, AuteurLa culture de tournesol biologique est assez simple, qui demande peu d'azote et qui a une résistance au stress hydrique supérieure à celle du maïs. En Bretagne, elle requiert, cependant, de choisir une variété adaptée (précocité) pour pouvoir récolter les graines de tournesol à un taux d'humidité convenable. Six producteurs (dont 4 sont basés en Bretagne) apportent leur témoignage : semis en association avec du sarrasin, utilisation de la bineuse à maïs, faux-semis, semis à 75 cm, précédent trèfle blanc ou association avec trèfle incarnat, etc. Des indications sur le rendement et le prix de vente sont apportées.
Utilisation de la diversité végétale pour réduire la vulnérabilité et accroître la résilience à la sécheresse des prairies productives permanentes et semées
A. LUSCHER, Auteur ; K. BARKAOUI, Auteur ; F. VOLAIRE, Auteur ; ET AL., AuteurLe changement climatique est associé à une plus grande variabilité des sécheresses inter et intra-annuelles, ainsi quà la survenue d'événements extrêmes qui menacent la résilience des prairies semi-naturelles et semées en Europe. Les stratégies des plantes pour faire face aux sécheresses dépendent de l'intensité du stress. Sous stress modéré, la résistance à la sécheresse permet dassurer le maintien de la croissance des feuilles en évitant la déshydratation. Sous stress intense, les plantes ne peuvent plus pousser. La survie à la sécheresse dépend alors de la tolérance à la déshydratation. Il existe donc un compromis fonctionnel entre croissance sous stress modéré et survie sous stress sévère. Une forte variabilité intraspécifique existe au sein des graminées fourragères en fonction de leur origine (de la Méditerranée jusqu'aux climats tempérés froids), ce qui représente un grand potentiel pour l'adaptation des futurs écotypes et cultivars à une plus grande gamme d'intensités de sécheresse. La variabilité interspécifique (diversité des espèces végétales) offre aussi une opportunité pour stabiliser la production de fourrage de deux manières : 1 - la réduction de la croissance en cas de stress est nettement plus faible pour les communautés végétales diversifiées que pour les communautés mono ou bi-spécifiques, car les communautés diversifiées offrent la possibilité d'inclure des espèces qui résistent ou survivent à la sécheresse ; 2 - les interactions positives entre les espèces améliorent le fonctionnement de l'écosystème des communautés végétales diversifiées en cas de sécheresse modérée, leur permettant de compenser les réductions de rendement induites par la sécheresse. Actuellement, les cultivars disponibles d'espèces fourragères pérennes adaptées au climat sec sont encore rares. Ainsi, la diversité végétale intra et interspécifique devrait être mieux valorisée pour réduire la vulnérabilité et augmenter la résilience des prairies.
Améliorer les sols : Moins de travail pour plus de fertilité ; En maraîchage sur sol vivant : Un sol jamais travaillé mais toujours couvert
Marion COISNE, AuteurLe projet Persyst (Pérennité des systèmes de cultures en maraîchage diversifié biologique, 2019-2024) compare des systèmes de production avec différents niveaux de travail du sol. Dans ce cadre, un essai, réalisé par le Grab sur la station Awen Bio (localisée dans le Finistère), vise à améliorer la fertilité des sols, tout en réduisant la pénibilité physique et mentale du travail, et en conservant une bonne autonomie (utilisation de peu dintrants). Trois systèmes sont ainsi comparés sur une rotation de cinq ans (carotte, chou, pomme de terre, courge et oignon). Le premier système (témoin, nommé SdCR) repose sur un travail du sol classique, avec du labour et des outils animés, et sur une fertilisation systématique avant culture avec du fumier de bovin. Le second système (SdC1), repose sur un travail du sol réduit (travail superficiel, avec des outils non animés) et sur de lautofertilité (apport dengrais vert et dherbe tondue, sans effluent délevage). Pour le troisième système (SdC2), le sol na pas du tout été travaillé, et un seul apport massif de matières organiques carbonées a été réalisé la première année. Globalement, le non travail du sol permet de gagner en matière organique dans le sol, mais des progrès sont à faire sur les rendements. Cet article présente les différents enseignements tirés sur chacune des cultures testées avec ces trois systèmes (ex : remplacer le paillage de foin qui amenait trop de graines par de la paille pour limiter les adventices, les rendements sont moins importants avec les paillages organiques car le sol se réchauffe moins et les attaques de limaces sont plus fréquentes, etc.). En complément, Nicolas Ozouf, installé en 2018 en MSV (maraîchage sur sol vivant), dans la Manche, partage son expérience sur le non travail du sol.
« Une autre forme dagriculture bio »
Theresa REBHOLZ, AuteurLe FiBL mène, depuis 2007, le programme SysCom, au Kenya, en Inde et en Bolivie. Ce programme vise à comparer des systèmes biologiques et conventionnels dans des régions tropicales et subtropicales, afin de savoir si la bio peut être un mode de production résilient sous les tropiques. Les essais, menés depuis 15 ans, se concentrent sur des cultures importantes pour ces pays. Les résultats sont évalués en matière de rendement, de santé des plantes et de fertilité des sols. Ces essais sont réalisés en collaboration avec des organisations partenaires locales. Les résultats prouvent que lagriculture biologique fonctionne bien en région tropicale et subtropicale, et quil est important quelle repose sur une approche systémique. Par exemple, en Bolivie, des essais ont comparé des monocultures à des systèmes agroforestiers ; et la différence de résultats a été plus importante entre monoculture et agroforesterie, quentre agriculture bio et conventionnelle. Afin de transmettre ces enseignements aux agriculteurs locaux, des visites sont organisées sur les différents sites dexpérimentation. En Afrique, ces enseignements sont aussi diffusés via des « knowledge hubs ». En Bolivie, des partenaires locaux assurent la vulgarisation. Ce programme a remporté le Prix Shift, qui distingue des projets agroécologiques qui favorisent le développement durable et qui contribuent à la transformation des systèmes alimentaires.
BasIC Bas Intrant Cuivre : Viticulture bio : comment réduire lusage du cuivre et maîtriser le mildiou ; BasIC Bas Intrant Cuivre : Raisin de table biologique : comment réduire lusage du cuivre et maîtriser le mildiou
FNAB, Auteur ; Lucie PIERRE, Auteur ; Elise RIVIÈRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Ces quatre fiches présentent les témoignages de viticulteurs bio et d'un producteur de raisins de table bio qui ont mis en uvre des pratiques afin de réduire leur utilisation de cuivre, tout en maîtrisant le mildiou. Ces fiches détaillent plus particulièrement leurs pratiques en 2020 et 2021 : IFT total, dose de cuivre utilisée, rendements, niveau de maîtrise du mildiou, stratégie de réduction des intrants, avantages, limites Un membre du projet BasIC propose également un regard extérieur sur leurs pratiques, et chaque producteur exprime trois conseils-clés pour diminuer les traitements. David Giachino, viticulteur bio en Isère, préconise un éclaircissage de la vigne, lutilisation de PNPP et une bonne qualité de pulvérisation. Frédéric Schmitt, en Alsace, conseille de tester progressivement de nouvelles pratiques, de ne pas se laisser déborder et de bien maîtriser la prophylaxie. Gabin et Félix Richoux, dans lYonne, recommandent avant tout dobserver, danticiper et dêtre rigoureux. Thierry Serre, producteur de raisins de table bio dans le Tarn-et-Garonne, préconise également de tester de nouvelles pratiques de manière progressive, de faire attention à la tolérance des dégâts causés par le mildiou sur les feuilles (pour que les grappes ne soient pas attaquées par la suite), et dêtre vigilant vis-à-vis du black rot. Ces fiches ont été réalisées dans le cadre du projet BasIC (Bas Intrant Cuivre), qui est piloté par la FNAB et financé par le plan Ecophyto II.
Betteraves sucrières biologiques : Opportunités et défis liés à la culture
Hansueli DIERAUER, Auteur ; Samuel JENNI, Auteur ; Ann SCHÄRER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022La betterave sucrière est une plante à enracinement profond qui nécessite moins d'éléments nutritifs et moins d'eau que d'autres cultures sarclées telles que le maïs. La betterave sucrière, plus précisément sa pulpe, est notamment utilisée comme aliment pour les bovins, les porcs, les moutons et les chevaux. Très sensible à la concurrence des adventices, en particulier au stade précoce de son développement, la rentabilité de la culture dépend principalement des heures de travail manuel nécessaires au désherbage. La technique de culture des betteraves sucrières en conditions biologiques est détaillée dans cette fiche, réalisée par le FiBL Suisse : choix des variétés, exigences en matière de sol et de climat, rotation des cultures, besoins en éléments nutritifs et fertilisation, semis, travail du sol, désherbage, lutte contre les maladies et les ravageurs, contrôles au champ, récolte, aspects économiques, valeur fourragère de la pulpe de betterave. Un tableau de calcul des marges brutes (en francs suisses) permet d'évaluer la rentabilité de cette culture en conditions biologiques.
Blés paysans en Pays de la Loire Qualiblébio : Témoignages et résultats d'essais
Adrien LISEE, Auteur ; Giulia KESSOUS, Auteur ; Julien BOSSELUT, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2022En 2004, dans une période marquée par la lutte contre les semences OGM, quelques producteurs bio des Pays de la Loire se sont lancés dans la sélection et le développement de variétés paysannes de céréales. Cette expérimentation sest développée au fil des années et, depuis 2018, elle a été réalisée dans le cadre dun projet de recherche multipartenarial, intitulé Qualiblébio. Financé par la région Pays de la Loire, ce projet de trois années a réuni la CAB Pays de la Loire, lITAB, la minoterie Suire, la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, lINRAE, le GABBAnjou, lassociation Triptolème et le GAEC du Pont de lArche. Toutes ces structures se sont réunies, avec pour ambition didentifier et d'évaluer, de manière approfondie, des variétés de blé d'hiver issues de sélection paysanne et biologique adaptées aux conditions de l'agriculture biologique des Pays de la Loire : comportement au champ, qualités en panification, évaluation en dégustation, analyses nutritionnelles. Ce document, dédié aux blés paysans, fait la synthèse de ce projet. Il comprend : - Un retour dexpérience de quelques producteurs bio de la région qui cultivent des blés paysans et qui apportent leur témoignage pour partager leur savoir-faire ; - Un bilan des résultats, après trois années dessais, du projet Qualiblébio ; - Des fiches variétales pour les variétés paysannes de blé tendre les plus intéressantes.
Le bleuet
BIO DE PACA, Auteur ; FRAB BRETAGNE, Auteur ; GAB 29, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Cette fiche technique, qui traite de la culture du bleuet, a été réalisée à partir du retour d'expérience de Jean-Charles Orhan, exploitant en légumes et grandes cultures en Bretagne, qui s'est diversifié avec une PPAM, en partenariat avec l'entreprise Yves Rocher : le bleuet bio. Il cultive du bleuet, sous trèfle nain blanc, sur 1 ha, sans fertilisation ni irrigation. Cette fiche présente l'itinéraire technique de la culture.
Brocoli industrie : Ne pas se laisser compter fleurette
Georges MAILLARD, AuteurCet article est consacré à la culture du brocoli bio en Bretagne. Il indique comment l'intégrer dans la rotation des cultures et le type de sol à privilégier pour son implantation, et explique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis du brocoli : la hernie du chou, la mouche du chou, les limaces et les chenilles défoliatrices. En Bretagne, les deux principaux débouchés, pour les brocolis, sont, dans la filière moyenne-courte, la vente en légumes frais et, dans les circuit longs, la vente en légumes industrie visant à être transformés en fleurettes congelées. Les caractéristiques pour ces deux débouchés sont indiquées dans un tableau. Benjamin Thouenon, polyculteur bio à Plouha (22) depuis 2019, cultive des brocolis sur 45 de ses 120 ha de SAU. Dans cet article, il partage ses techniques de culture (choix des parcelles, plantation, désherbage mécanique, récolte).
Les cas types ovins viande bio Grand Est : Actualisation économique 2021
À partir de suivis de fermes, dans le cadre des Réseaux délevage Inosys, quatre cas-types ont été définis pour décrire les principaux systèmes de production ovins viande bio existant dans les régions de lEst de la France. Présentés dans ce document, ces cas-types décrivent le fonctionnement et les résultats de systèmes dexploitation gérés de façon optimisée. Pour chaque cas-type, sont présentés, sous forme de graphes et de tableaux commentés, le fonctionnement de la troupe ovine, lassolement et les rendements, les performances de reproduction, la marge brute et les critères dautonomie de latelier ovin, les résultats économiques globaux, ou encore les coûts de production. Deux de ces cas-types concernent des exploitations herbagères spécialisées, avec une forte proportion dherbe dans la SAU et une conduite extensive. Ces deux cas-types se différencient notamment sur la part dagneaux à lherbe produits (65 % pour lun, 100 % pour lautre). Un troisième cas-type décrit des systèmes en polyculture-élevage, situés plutôt en zone de plaine à potentiel céréalier moyen. Le dernier cas-type concerne des exploitations céréalières, situées en zone de plaine avec un bon potentiel de production, ayant un atelier ovin pour valoriser les surfaces en herbe mises en place pour léquilibre agronomique, ainsi que les écarts de tri. À noter que, pour les systèmes herbagers, les résultats économiques escomptés passent par une bonne maîtrise du pâturage.
Chanvre : Une faucheuse à double section pour optimiser la récolte
Céline ROLLAND, AuteurHabituellement semé à la mi-mai, le chanvre est une culture couvrante et nettoyante qui s'intègre bien aux rotations. Les débouchés sont nombreux, pour les graines comme pour les canes (paille). Le matériel de récolte choisi par le groupe AEP chanvre du GAB 56, la faucheuse à double section, présente les avantages d'être simple d'utilisation, robuste et pas trop cher (21 000 avec 2 jeux de lames et un banc d'affutage). D'autres machines, comme une moissonneuse modifiée, peuvent assurer la récolte des graines et l'andainage des tiges, mais entraînent un coût important, qu'il est nécessaire de réfléchir selon la valorisation finale du produit et les attentes des chanvrières. En effet, si la valorisation des graines peut assurer une bonne rentabilité de la culture, les charges liées aux différentes opérations nécessaires à la récolte de la paille (fauche, andainage, pressage, stockage...) ne sont pas couvertes par le prix payé au producteur (120-130/t). Certains producteurs préfèrent, d'ailleurs, laisser la paille au champ.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Blé tendre d'hiver et de printemps - 2021
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; A. TREGUIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Ce document de synthèse aide à choisir et à recommander les variétés de blé tendre dhiver et de printemps adaptées à une conduite en agriculture biologique. Il présente les résultats 2021 de nombreux essais issus du réseau de criblage variétal bio. Ces résultats sont regroupés par grandes zones géographiques (sud, centre et ouest, nord-est) et complétés par des observations agronomiques (toutes zones géographiques confondues). Ce document apporte des informations sur les rendements et les teneurs en protéines des différentes variétés de blé testées, et répertorie également d'autres caractéristiques variétales : hauteur, date dépiaison, sensibilité aux maladies, pouvoir couvrant... Coordonné et animé par lITAB et ARVALIS - Institut du végétal depuis les années 2000, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble divers partenaires en France et en Belgique (expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions...) qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Triticale Epeautre - Orge : 2021
E. BUREL, Auteur ; A. TREGUIER, Auteur ; P. DU CHEYRON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Ce document est consacré aux variétés de céréales à paille, autres que le blé tendre, adaptées à une conduite en agriculture biologique. Il fournit des informations sur différentes variétés de triticale, dépeautre, de blé dur, de seigle et dorge. En plus dapporter des indications sur les rendements et les teneurs en protéines des différentes variétés testées, il détaille (pour certaines espèces) d'autres caractéristiques agronomiques telles que leur hauteur, leur sensibilité aux maladies, leur pouvoir couvrant... Coordonné et animé par lITAB et ARVALISInstitut du végétal depuis les années 2000, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble de nombreux partenaires en France et en Belgique (expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions...) qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB.
Comparaison de variétés de céréales à paille en agriculture biologique : Protocole et modes opératoires : 2022
BUREL, Enguerrand, Auteur ; Hélène SICARD, Auteur ; Robin GUILHOU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Ce document a été conçu pour répondre à deux objectifs : dune part, aider les expérimentateurs dans la mise en place des essais visant à comparer des variétés de céréales à paille conduites en agriculture biologique ; dautre part, harmoniser les observations et les mesures réalisées par les différents organismes dExpébio (le réseau des céréales bio), de façon à faciliter le regroupement des résultats et leur analyse en commun. Ce document fournit des repères pour choisir la parcelle de lessai et pour construire le dispositif expérimental, tout en détaillant les notations (observations et mesures) à réaliser. Ces notations concernent : la parcelle d'essai (historique, diagnostic climatique, reliquats azotés ), des critères de rendement et de qualité (taux de protéines, poids spécifique ), la plante elle-même (levée, nombre de pieds/m2, stade épi 1 cm, couverture du sol ) et le comportement de la variété face aux bioagresseurs (maladies, ravageurs, enherbement ). Pour chaque notation, il est précisé si elle est obligatoire ou facultative, sachant que les notations obligatoires sont indispensables pour lélaboration des synthèses régionales et nationales. Les notations facultatives viennent en complément, elles sont laissées au choix de lexpérimentateur en fonction de ses objectifs et de ses moyens. Les différentes notations sont récapitulées dans un tableau, par ordre chronologique, selon le stade de la céréale.
Compte-rendu : Essais légumes secs 2021 PEPIT LEG SEC AURA
Avec la demande croissante des consommateurs en légumes secs, notamment dans un souci de diversifier les sources protéiques pour une alimentation plus saine, les agriculteurs cherchent à intégrer les légumes secs dans leur production. En 2021, les Chambres d'Agriculture d'Auvergne-Rhônes-Alpes, avec Terres Inovia et Oxyane, ont mise en place plusieurs essais, en bio et en conventionnel, sur les variétés et les itinéraires techniques en lentilles et pois chiches, dans le cadre du projet PEPIT LEG SEC AURA. Le compte-rendu des essais, réalisés en 2021, fournit des références sur la conduite de ces cultures, peu connues et soumises à de forts aléas de production, ainsi que des conseils pour maximiser la réussite de ces cultures. Les résultats d'un essai, mené sur le haricot sec figurent également dans ce document.
Conduite en AB dans les Pyrénées-Orientales
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurDans les Pyrénées-Orientales, le dispositif expérimental Capred de la Sica Centrex travaille en étroite collaboration avec les arboriculteurs locaux engagés dans le réseau de fermes Déphy, notamment en mettant en place des essais à même de répondre à leurs besoins et à leurs interrogations. En production d'abricots, un dispositif compare un témoin conventionnel, un système Zéro résidu de pesticides, un système en agriculture biologique et un système dit Eco+ qui n'utilise que des produits de biocontrôle. Les principaux résultats obtenus entre 2014 et 2020, en matière de gestion des maladies et des ravageurs, de rendements et de marges brutes sont présentés dans cet article.
Cuscute & résultats essais variétés blé Bio Sud-Ouest
Ce bulletin technique aborde deux thématiques : la gestion de la cuscute dans les cultures de légumineuses (notamment en luzerne) ; les résultats des essais sur les variétés de blé adaptées à une conduite en agriculture biologique dans le Sud-Ouest. La cuscute est une plante parasite : elle ne possède pas de racines et ne réalise pas de photosynthèse. Elle vit exclusivement aux dépens dune plante support en consommant sa sève grâce à ses suçoirs. Elle est dotée dune incroyable capacité de développement : elle peut pousser de 7 cm par jour et une seule graine peut couvrir 3 m2 (sachant quun pied de cuscute produit 3 000 graines et que les graines sont en capacité de germer jusquà 10 à 30 ans après leur formation). Il est donc difficile de limiter sa propagation, et cette plante parasite impacte fortement les rendements. La prévention des contaminations reste le meilleur moyen pour limiter sa propagation. Il est tout dabord recommandé dutiliser des semences indemnes. Dans les zones envahies, il faut repérer cette adventice le plus tôt possible et la détruire de façon précoce pour éviter sa montée à graines. La destruction seffectue par brûlage (une demande dautorisation de brûlage auprès de la DDT est nécessaire avant dintervenir). Il est ensuite conseillé de ne pas implanter de cultures sensibles (ex : luzerne, trèfle, vesce ) pendant 10 ans. Concernant les résultats des essais variétaux de blés conduits en bio, un tableau récapitule les observations 2022 (rendement, protéines, PS, comportement face à la septoriose ) des variétés testées dans le Sud-Ouest de la France.
Différents méteils fourrages pour différents objectifs
Cyrielle DELISLE, AuteurAfin de mieux faire face au réchauffement climatique, nombre d'éleveurs de bovins allaitants implantent des méteils fourrages (mélanges céréales-protéagineux). Sur les fermes expérimentales des Bordes, dans l'Indre, et de Thorigné d'Anjou, dans le Maine-et-Loire, toutes deux conduites en agriculture biologique, plusieurs essais ont été mis en place sur ce type de fourrage. Sur chaque site, trois mélanges plus ou moins riches en protéagineux ont été testés et ensilés à différents stades, avec des valeurs différentes en matière de rendements et de teneurs en protéines des fourrages récoltés. En Nouvelle-Aquitaine, des groupes fourrages se sont intéressés à différentes dérobées implantées après méteil. Des enquêtes, réalisées dans le cadre du projet Carpeso, font, par ailleurs, le point sur l'utilisation de ces méteils par les éleveurs de bovins viande : freins, avantages, rendements...
DIVEGFOOD : Conception, expérimentation et évaluation de systèmes maraîchers sous abris, agroécologiques, diversifiés et adaptés aux spécifications de leurs filières
C. LAUNAY, Auteur ; L. HUSSON, Auteur ; L. PARES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2022Divegfood est lune des dix plateformes dessais du projet européen DiverIMPACTS (projet dédié à la diversification des cultures). Cette plateforme se trouve sur le site de l« Unité Expérimentale sur les systèmes maraîchers agroécologiques », située dans la plaine horticole du Roussillon (Pyrénées-Orientales). Durant quatre ans, cest-à-dire des récoltes de 2019 à 2022, Divegfood a mené un essai système sur la diversification de cultures maraîchères sous abri (non chauffé) en pleine terre, conduit en AB. Cette expérimentation se base sur lhypothèse que la diversification est un levier stratégique pour faire face aux aléas économiques, climatiques, agronomiques et sanitaires que peuvent subir les systèmes peu diversifiés. Léquipe de recherche INRAE UE Maraîchage a ainsi conçu et testé quatre systèmes de production plus ou moins diversifiés. Ils ont tous été conduits en agriculture biologique et sinscrivent dans des circuits de commercialisation courts et longs présents sur le territoire. Le système « REF » (référence) correspond à un système représentatif de ceux en cultures maraîchères biologiques sous abri dans les Pyrénées-Orientales. Le système « MODIV » est modérément diversifié, avec une diversification des cultures dans le temps. Le système « DIVBANDE » repose sur une diversification des cultures dans le temps et lespace. Le système « DIVMIX » est aussi diversifié dans le temps et lespace, mais de manière encore plus importante. Ce document décrit plus précisément ces systèmes, notamment leurs rotations des cultures et leurs agencements dans lespace, et compare leurs performances : rendement total, rendement commercialisable, IFT, temps de travail, chiffre daffaires
Diversifier ses fruitiers : Les atouts de la grenade
Marion COISNE, AuteurPortée par son image santé, la grenade sest démocratisée. Elle est consommée en frais et en jus. Planter des grenadiers peut donc être une diversification intéressante pour les arboriculteurs et viticulteurs bio, à condition de trouver des débouchés. Les surfaces destinées à cette production en France (difficiles à estimer) seraient de 1 000 ha, quasiment toutes conduites en bio. Le grenadier est assez souple par rapport aux conditions pédoclimatiques. En revanche, il naime pas les sols très asphyxiants ou trop lourds, ainsi que les gels de printemps. Dans le Gard, Thomas et Christine Saleilles se sont lancés dans la culture de grenades bio en 2010. Ces viticulteurs bio cherchaient une culture de diversification. Ils ont commencé par planter un hectare, et en comptent maintenant quatorze (en plus de leurs 20 ha de vigne). Ils utilisent des variétés spécifiques pour les jus et pour les fruits de bouche : les parcelles à jus sont implantées avec Provence et Wonderfull, tandis quAcco, Fleishman, Seedless et Hermione sont des variétés destinées au marché du frais. La disponibilité en plants de grenadiers reste assez faible, ce qui a poussé Thomas Saleilles à produire ses propres plants. Il a ainsi continué à diversifier la production du domaine en devenant également pépiniériste.
Dossier : Les méteils 2 : "les méteils fourragers"
Anaïs KERNALEGUEN, AuteurLes méteils, mélanges de céréales et de légumineuses, peuvent être semés au printemps ou à l'automne et récoltés en grains ou en ensilage. Dans ce deuxième article (qui fait suite à un premier paru dans le n° 162 de lÉcho du Cedapa), l'option fourragère est présentée et illustrée par les témoignages de deux éleveurs de bovins lait biologiques installés dans les Côtes d'Armor : l'EARL Lissillour et Jean-Luc Onen. Ces cultures sont particulièrement intéressantes pour constituer des stocks fourragers et ainsi mieux faire face aux aléas climatiques. Selon la composition du mélange, les méteils peuvent apporter plus ou moins de protéines dans la ration. Aussi, une récolte précoce (stade feuillu à l'épiaison des céréales) favorisera la qualité du fourrage et une récolte plus tardive (stade laiteux-pâteux de la céréale) avantagera la quantité récoltée. Les deux éleveurs bretons implantent des prairies sous couvert de méteils, dont les rendements moyens atteignent 4 tMS/ha pour le premier et 4,5 tMS/ha pour le second.
Dossier : Que rapporte mon potager ?
Véronique BUTHOD, Auteur ; Josselin RIVOIRE, AuteurÀ petite ou à plus grande échelle, produire ses propres légumes engage de l'énergie, du temps et quelques investissements. Ce n'est pas nécessairement l'aspect économique qui pousse à jardiner : un potager apporte aussi bien-être, santé (par l'activité physique et une alimentation saine) et le plaisir de partager. Il est, cela dit, possible d'obtenir de bons rendements et des bénéfices annuels équivalents à un mois de salaire, comme le montrent les témoignages de ces jardiniers, qui ont su tirer un bon parti de leur système : - Grands jardins vivriers : Jean-Marc Muller en Seine-et-Marne, Didier Matray dans l'Yonne, Patrick Hiérard dans l'Aude ; - Productif sur 110 m² : Annie et Jean Pierre dans les Alpes de Haute-Provence ; - Petits mais généreux : Olivier Chambon, à Pau (64) et Laurent Haye, près de Bordeaux (33) ; - "Une richesse incomparable" : Josette Saussereau dans le Loir-et-Cher, Bernard Baudet en Maine-et-Loire. Dans une interview, Damien Deville partage les enseignements obtenus, dans le cadre de sa thèse de doctorat, sur les motivations et les valeurs qui animent les jardiniers et les jardinières de la ville d'Alès, pour la plupart en situation de précarité. Pour finir, un tableau présente les prix de vente et la productivité théorique de quelques fruits et légumes du jardin.
Elevage : la betterave fourragère, un fourrage de qualité
La betterave fourragère présente des avantages aussi bien zootechniques (bonnes valeurs alimentaires, sécurisation du bilan fourrager...) qu'agronomiques (culture piège à nitrates, racine pivot qui structure le sol...). De plus, elle résiste relativement bien aux conditions séchantes. Dans le cadre du programme AccéLaiR (Action pour le climat et l'économie Laitière Régionale), les Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine ont enquêté sept élevages laitiers biologiques à propos de leurs itinéraires techniques et de leurs usages de la betterave fourragère. Les résultats de cette enquête sont rapportés dans cette publication : semis, fertilisation, gestion des maladies, des ravageurs et des adventices, rendements... En 2021, en Nouvelle-Aquitaine, les rendements ont atteint, en moyenne en bio, 6,7 tMS/ha en non-irrigué et 9,7 tMS/ha en irrigué. Ils peuvent potentiellement atteindre près de 16 tMS/ha. Il est possible de faire pâturer la culture de betterave, et ce, dès le mois d'août. Les animaux pourront consommer les feuilles, mais aussi les racines qui ressortent en partie du sol (1/2 à 2/3).
Enquête sur les pratiques des vignerons bio en France : Millésime 2021 Edition 2022
Cette enquête annuelle, réalisée depuis 2012, porte sur les pratiques nologiques des vignerons français en agriculture biologique (458 vignerons interrogés). Elle est menée par lITAB et Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine. Sa reconduite permet de suivre lévolution des pratiques des vignerons bio. Celles-ci évoluent en fonction des millésimes, de larrivée de nouveaux vignerons bio dans la filière, de la réglementation... Concernant la conduite de la vigne, le millésime 2021 a été très compliqué à gérer sur le terrain, avec un gel important en début de saison et une très forte pression en mildiou au mois de juin. Au niveau des pratiques nologiques, les résultats montrent quelles ont peu évolué par rapport aux millésimes précédents. Les utilisations dintrants (levures, collage...) et de techniques (inertage, filtration...) autorisés en bio restent faibles (inférieures à 30 %, si lon exclut le SO2 et les barriques), même si la quasi-totalité des outils mis à disposition par la réglementation sur le vin bio est employée. Cette enquête confirme également lexistence de deux écoles de vinification pour les vins biologiques : dune part, les vignerons de plus petite taille qui tentent de se passer au maximum des intrants ; dautre part, les vignerons qui utilisent une palette dintrants plus large, afin dobtenir un vin au profil spécifique et/ou constant dans le temps (notamment pour répondre au marché de lexport). Concernant les déviations et les problématiques (acidité volatile...) rencontrées durant la vinification, les vignerons bio prennent de plus en plus le réflexe danalyser la présence de Brettanomyces. Les déviations semblent avoir été plus faibles pour ce millésime 2021. Les problèmes de goût de souris resteraient néanmoins spécifiques aux vins sans SO2.
Environmentally friendly landscape management improves oilseed rape yields by increasing pollinators and reducing pests
Thomas PERROT, Auteur ; Vincent BRETAGNOLLE, Auteur ; Sabrina GABA, AuteurLa pollinisation par les insectes et la régulation des ravageurs par les prédateurs naturels sont deux fonctions écologiques qui affectent les rendements des cultures. Laugmentation des ressources et des habitats dans les paysages agricoles permet daccroître ces services écosystémiques. Néanmoins, il est actuellement difficile de proposer des stratégies de gestion, à léchelle paysagère, favorisant ces services. Cette étude sest plus particulièrement concentrée sur le cas du colza. Elle a quantifié, dans un premier temps, les effets du paysage et des pratiques agricoles sur l'abondance des abeilles et des ravageurs dans une vingtaine de parcelles de colza, durant six ans. Ensuite, les effets directs et indirects des abeilles, des ravageurs, des pratiques agricoles et du paysage sur le rendement ont été modélisés. Les résultats révèlent que le paysage a un effet plus important sur l'abondance des abeilles et des ravageurs que les pratiques agricoles (dont lemploi de fertilisants et de pesticides). L'abondance des abeilles et des ravageurs diminue avec la quantité de colza dans le paysage autour des parcelles étudiées. Au contraire, la quantité de prairies et de parcelles en agriculture biologique a un effet positif sur labondance des abeilles et négatifs sur celle des ravageurs. L'abondance des abeilles augmente également avec la quantité de tournesol dans le paysage l'année précédente, et diminue avec l'augmentation de la taille des parcelles. Cette étude montre ainsi l'importance d'une gestion durable du paysage pour augmenter ou maintenir les rendements du colza. La réduction de la taille des parcelles ou laugmentation des parcelles conduites en agriculture biologique semblent être des leviers efficaces pour promouvoir l'expression de services écosystémiques permettant de concilier production agricole et conservation de la biodiversité.
Étude nationale de la filière houblon biologique : Rapport final Novembre 2022
Dans un contexte où l'offre française de houblon bio ne couvre pas la demande des brasseries pour produire des bières bio, cette étude fait un état des lieux sur la filière (structures houblonnières, caractéristiques des exploitations, pratiques culturales, données économiques, brasseries...). La situation en Allemagne est décrite : chiffres-clés, pratiques culturales, aspects économiques... L'étude aborde également les perspectives d'avenir à 5 ans. Si les brasseurs artisans et les micro-brasseurs sont optimistes quant à l'évolution des volumes produits, certains acteurs de grande taille, travaillant avec la grande distribution, montrent des perspectives de ralentissement, voire d'abandon, de leurs gammes bio. En effet, le secteur, qui est confronté à un contexte économique défavorable (guerre en Ukraine, récession économique de l'UE), va devoir faire face à plusieurs défis : augmenter ses rendements et ses surfaces cultivées, améliorer la technicité des houblonniers bio (formation) et mettre en avant la proximité de cette production.
Expérimentation : Quels itinéraires pour optimiser sa culture de jeunes pousses de salade et moutarde ?
Caroline LE BRIS, AuteurLa production de mesclun, mélange de jeunes pousses de 5 à 10 espèces différentes, notamment de salades, est assez peu documentée. Les maraîchers qui en produisent manquent de références, d'autant plus que leurs pratiques sont relativement hétérogènes. Lors des hivers 2020/2021 et 2021/2022, Bio Centre a mis en place et suivi des essais chez un maraîcher de l'Indre. L'objectif était notamment de comparer trois modes d'implantation : le semis direct, la plantation en mottes classiques et la plantation en minimottes ; et ce, pour trois espèces de base des mescluns : la moutarde Rouge Metis, la salade type feuille de chêne Sadawi et la salade type multifeuille Haflex. Les principales observations, rapportées dans cet article, concernent les rendements, l'état sanitaire des cultures et leur rentabilité (en prenant en compte les charges opérationnelles et de main-duvre). Globalement, malgré de moindres charges, les conduites en semis direct sont moins rentables du fait de rendements inférieurs. Stéphane Leblanc, qui a accueilli cet essai sur son exploitation, apporte son regard sur cette expérimentation.
Farming intensity indirectly reduces crop yield through negative effects on agrobiodiversity and key ecological functions
Rémi DUFLOT, Auteur ; Magali SAN CRISTOBAL, Auteur ; Aude VIALATTE, Auteur ; ET AL., AuteurLe niveau dintensification des systèmes agricoles et l'hétérogénéité des paysages influencent lagrobiodiversité, ainsi que les fonctions écologiques, mais il est difficile de quantifier les effets de ces deux facteurs sur le rendement, puisque ce dernier est fortement influencé par les conditions météorologiques. Cette étude a tout de même cherché à modéliser ces effets, en estimant les contributions du niveau dintensification (gestion des sols, de la fertilisation et utilisation de pesticides) et celles liées à l'hétérogénéité du paysage (couvertures semi-naturelles et mosaïque des cultures) sur la production de 54 champs de céréales conventionnels (blé, orge, triticale), en 2016 et 2017. Ces champs étaient situés en Gascogne, dans le Sud-Ouest. Les effets indirects de ces deux facteurs sur lagrobiodiversité (communautés de carabes et de plantes) et sur les services écosystémiques (pollinisation et lutte biologique contre les ravageurs) ont été estimés. En 2016, le niveau dintensification a eu un effet positif sur le rendement, mais avec des effets indirects négatifs sur la biodiversité et les fonctions écologiques. L'hétérogénéité de la mosaïque des cultures na pas eu deffet direct sur le rendement, mais elle a apporté des bénéfices à lagrobiodiversité. En 2017, aucun des deux facteurs na eu deffets positifs sur le rendement, puisque les cultures ont souffert de conditions météorologiques défavorables. Les habitats semi-naturels ont, en revanche, soutenu l'agrobiodiversité. Cette étude suggère donc qu'une réduction de lintensification, combinée à une plus grande hétérogénéité de la mosaïque des cultures, peut favoriser les services écosystémiques utiles à la production agricole. Les couvertures semi-naturelles semblent notamment jouer un rôle essentiel face aux événements climatiques, en soutenant l'agrobiodiversité et la résilience des agroécosystèmes.