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Microfermes : Le maraîchage bio à échelle humaine
Jean-Martin FORTIER, Auteur ; Aurélie SÉCHERET, Auteur | PARIS (57 Rue Gaston Tessier, 75 019, FRANCE) : ÉDITIONS DELACHAUX ET NIESTLÉ | 2023La méthode de maraîchage bio-intensif sur petite surface, développée par Jean-Martin Fortier, permet de produire des légumes bio en quantité et en qualité, tout en respectant la biodiversité et le confort de vie de celles et ceux qui travaillent. Cependant, pour y parvenir, il ne s'agit pas seulement de faire pousser des légumes, il faut également savoir planifier, organiser ses cultures et être un bon gestionnaire au quotidien. Jean-Martin Fortier et huit maraîchers et maraîchères professionnels, qui appliquent sa méthode, donnent toutes les clés pour créer, gérer et rentabiliser sa microferme. Cet ouvrage décrit leur parcours, depuis l'acquisition d'un terrain jusqu'à la mise en vente des légumes récoltés, et fournit des détails sur le modèle économique, les investissements nécessaires, la planification culturale et la gestion d'équipe. Les maraîchers et les maraîchères partagent astuces et conseils de culture.
uf bio : face cachée du retour à léquilibre du marché
Frédéric RIPOCHE, AuteurDepuis septembre 2022, un certain équilibre sest opéré sur le marché de luf bio. Certains éleveurs bio sont, en effet, repassés en poules plein air (conventionnel) ou sous d'autres labels, et dautres ont cessé leur activité. La baisse du nombre déleveurs de poules pondeuses en agriculture biologique sexplique, en partie, par la nouvelle réglementation biologique,avec lentrée en vigueur dune alimentation 100 % bio des poules au 1er janvier 2022 (alimentation moins qualitative dun point de vue nutritionnelle, qui engendre en moyenne 20 ufs de moins par poule et des ufs de plus petit calibre), ainsi que par une hausse du coût des aliments (200 /t) et du prix des poulettes (2 /poulette). La production est donc moins rentable. Lépidémie de grippe aviaire a aussi impacté la filière, qui pourrait continuer à perdre des éleveurs. La situation de la filière uf bio pourrait impacter le secteur des grandes cultures et les fabricants daliments, sachant que les poules pondeuses tirent le marché de lalimentation animale biologique.
Agroforesterie intraparcellaire : La mise en place d'un projet en grandes cultures chez l'EARL Beiner
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à l'EARL Beiner, une exploitation céréalière et viticole alsacienne en agriculture biologique, dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Avec la mécanisation de l'agriculture, l'arbre a perdu sa place dans les champs. C'est notamment le cas dans la plaine d'Alsace, où se situe l'exploitation des Beiner, qui ont souhaité tester l'introduction d'arbres sur une de leurs parcelles. Ce mémoire s'intéresse à la question suivante : En quoi l'agroforesterie serait-elle profitable à l'EARL Beiner et comment la mettre en uvre ? Grâce à une recherche bibliographique et à des entretiens avec trois experts locaux en agroforesterie, un plan de plantation a été réalisé. Le but était de limiter la compétition entre les espèces, tout en facilitant les passages d'outils sur la parcelle. Le plan comporte quatre lignes d'arbres, espacées chacune de 36 mètres, soit une densité de 44 arbres/ha. 18 essences différentes seront plantées à l'automne, en prenant en compte de nombreux facteurs tels que l'adaptation au contexte agro-climatique, au changement climatique... Le projet demandera un temps d'entretien important mais, d'après les prix moyens actuels, il sera rentable.
Betteraves sucrières biologiques : Opportunités et défis liés à la culture
Hansueli DIERAUER, Auteur ; Samuel JENNI, Auteur ; Ann SCHÄRER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022La betterave sucrière est une plante à enracinement profond qui nécessite moins d'éléments nutritifs et moins d'eau que d'autres cultures sarclées telles que le maïs. La betterave sucrière, plus précisément sa pulpe, est notamment utilisée comme aliment pour les bovins, les porcs, les moutons et les chevaux. Très sensible à la concurrence des adventices, en particulier au stade précoce de son développement, la rentabilité de la culture dépend principalement des heures de travail manuel nécessaires au désherbage. La technique de culture des betteraves sucrières en conditions biologiques est détaillée dans cette fiche, réalisée par le FiBL Suisse : choix des variétés, exigences en matière de sol et de climat, rotation des cultures, besoins en éléments nutritifs et fertilisation, semis, travail du sol, désherbage, lutte contre les maladies et les ravageurs, contrôles au champ, récolte, aspects économiques, valeur fourragère de la pulpe de betterave. Un tableau de calcul des marges brutes (en francs suisses) permet d'évaluer la rentabilité de cette culture en conditions biologiques.
Chanvre : Une faucheuse à double section pour optimiser la récolte
Céline ROLLAND, AuteurHabituellement semé à la mi-mai, le chanvre est une culture couvrante et nettoyante qui s'intègre bien aux rotations. Les débouchés sont nombreux, pour les graines comme pour les canes (paille). Le matériel de récolte choisi par le groupe AEP chanvre du GAB 56, la faucheuse à double section, présente les avantages d'être simple d'utilisation, robuste et pas trop cher (21 000 avec 2 jeux de lames et un banc d'affutage). D'autres machines, comme une moissonneuse modifiée, peuvent assurer la récolte des graines et l'andainage des tiges, mais entraînent un coût important, qu'il est nécessaire de réfléchir selon la valorisation finale du produit et les attentes des chanvrières. En effet, si la valorisation des graines peut assurer une bonne rentabilité de la culture, les charges liées aux différentes opérations nécessaires à la récolte de la paille (fauche, andainage, pressage, stockage...) ne sont pas couvertes par le prix payé au producteur (120-130/t). Certains producteurs préfèrent, d'ailleurs, laisser la paille au champ.
La chia, une culture sobre à haute rentabilité
Charles BAUDART, AuteurLa chia, plante de la famille des lamiacées et originaire des Andes, se fait peu à peu une place dans les assiettes (graine sans gluten et riche en protéines) et les assolements français (cultivée en bio ou en conventionnel). Dans le Sud-Ouest, deux sélectionneurs proposent aujourd'hui des variétés adaptées aux contextes pédoclimatiques locaux. Outre la demande croissante pour la graine, cette culture présente plusieurs avantages agronomiques et économiques : - les lamiacées étant peu présentes dans les assolements, elle permet de casser les cycles des adventices et des ravageurs ; - elle n'est pas sensible aux maladies et aux ravageurs et peut donc être cultivée sans pesticides (l'usage des herbicides sur chia est interdit en conventionnel, mais des binages sont nécessaires) ; - c'est une culture à forte valeur ajoutée. La culture de chia pourrait s'étendre progressivement vers le Nord de la France.
Comparaison entre tunnels fixe et mobile : "Entre rentabilité et durabilité"
Marion COISNE, AuteurDe 2018 à 2020, la station expérimentale de Bretagne Sud, dans le Morbihan, a mené des essais comparatifs en maraîchage biologique entre un tunnel fixe et un tunnel mobile monté sur rails. L'objectif de cette seconde pratique, relativement innovante, était de pouvoir allonger les rotations, une culture donnée pouvant démarrer sous abri et poursuivre sa croissance à l'air libre pendant que l'abri bénéficie à une autre culture. Dans cet article, Maët Le Lan, responsable de la station, commente les principaux résultats obtenus, aussi bien sur les aspects techniques (rotations, conduite des cultures, rendements, temps de travail...) qu'économiques. Malgré un chiffre d'affaires inférieur, le système de tunnel mobile présente des avantages sur les aspects environnementaux du système (moins d'irrigation, moins d'apport d'azote grâce aux couverts intermédiaires). Après ces trois premières années, l'essai se poursuit.
Élevage biologique de poules pondeuses en plein air
Veronika MAURER, Auteur ; Thomas BERNET, Auteur ; Christine BRENNINKMEYER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022En Suisse, la demande en ufs bio est en constante augmentation. Cette fiche technique, éditée par le FiBL, aborde tous les aspects de l'élevage biologique de poules pondeuses en plein air, en Suisse, avec une attention particulière portée au bien-être animal. Cette fiche fournit des informations sur : les systèmes de poulaillers et les équipements adéquats ; l'aménagement et l'entretien des aires de sorties ; l'alimentation ; l'élevage de poulettes ; la mue pour prolonger la durée d'utilisation ; les mesures de protection contre les prédateurs ; le choix de la race ; la santé animale ; la rentabilité ; la conversion à la production biologique.
Expérimentation : Quels itinéraires pour optimiser sa culture de jeunes pousses de salade et moutarde ?
Caroline LE BRIS, AuteurLa production de mesclun, mélange de jeunes pousses de 5 à 10 espèces différentes, notamment de salades, est assez peu documentée. Les maraîchers qui en produisent manquent de références, d'autant plus que leurs pratiques sont relativement hétérogènes. Lors des hivers 2020/2021 et 2021/2022, Bio Centre a mis en place et suivi des essais chez un maraîcher de l'Indre. L'objectif était notamment de comparer trois modes d'implantation : le semis direct, la plantation en mottes classiques et la plantation en minimottes ; et ce, pour trois espèces de base des mescluns : la moutarde Rouge Metis, la salade type feuille de chêne Sadawi et la salade type multifeuille Haflex. Les principales observations, rapportées dans cet article, concernent les rendements, l'état sanitaire des cultures et leur rentabilité (en prenant en compte les charges opérationnelles et de main-duvre). Globalement, malgré de moindres charges, les conduites en semis direct sont moins rentables du fait de rendements inférieurs. Stéphane Leblanc, qui a accueilli cet essai sur son exploitation, apporte son regard sur cette expérimentation.
Protéger les cultures en augmentant la diversité végétale des espaces agricoles : Synthèse du rapport d'Expertise scienfique collective conduite par INRAe
A. ALIGNIER, Auteur ; V. ANGEON, Auteur ; D. A. BOHAN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 05 (Agroparistech - UMR SADAPT, 16 Rue Claude Bernard, 75 231, FRANCE) : INRAE | 2022Ce document est la synthèse issue du rapport de l'Expertise scientifique collective (ESCo), réalisée fin 2019 par INRAe, à la demande conjointe des ministères en charge de l'Agriculture, de l'Environnement et de la Recherche. L'ESCo avait pour objectif de déterminer si la diversité végétale des espaces agricoles pouvaient favoriser la régulation naturelle des bioagresseurs et, ainsi, contribuer à la protection des cultures. Pour cela, un état des lieux des connaissances internationales disponibles a été réalisé et a permis d'en tirer les enseignements suivants : 1 - La diversification végétale des parcelles et des paysages agricoles est un levier pour protéger les cultures ; 2 - La diversification végétale est favorable à la biodiversité associée et aux services écosystèmes dont bénéficient les agriculteurs et la société ; 3 - Les systèmes diversifiés présentent des niveaux de rendement souvent supérieurs aux systèmes peu diversifiés ; 4 - La diversification végétale a des effets contrastés sur la rentabilité économique de lexploitation à court terme ; 5 - Pour favoriser la diversification végétale, des verrous sont à lever au sein des filières agricoles et dans les territoires ; 6 - Les politiques publiques sont un déterminant-clé du déploiement de la diversification végétale. Pour finir, les conclusions de l'ESCo sont mises en perspective au regard de deux questionnements : 1 - La place des systèmes et des paysages agricoles diversifiés dans une transition de grande ampleur de l'agriculture vers le zéro pesticides ; 2 - La contribution de la diversification végétale à l'adaptation et à l'atténuation du changement climatique.
Quelles espèces, variétés, astuces en production de bottes dAllium primeur ?
Caroline LE BRIS, AuteurLes légumes primeurs font partie des incontournables dans la gamme des produits proposés par des fermes maraîchères en circuits courts. La vente de bottes dAllium primeur est intéressante, puisquelle permet de diversifier les familles dans les rotations des cultures sous abri. Pour avoir des Allium le plus tôt possible sur les étals ou dans les paniers de légumes, les maraîchers font souvent le choix de la production hivernée. Quelles sont les espèces et les variétés les plus adaptées à ce créneau ? Quelles sont les astuces pour rentabiliser la phase dégoussage pour les aillets (ail) ? Ces questions ont été étudiées par deux fermes maraîchères biologiques de la région Centre-Val de Loire, en partenariat avec Bio Centre, durant les hivers 2020-2021 et 2021-2022. Les tests se sont concentrés sur trois Alliacées : loignon blanc (pour lequel il existe une large gamme de variétés, mais avec des références qui restent à acquérir, notamment sur le créneau hiverné) ; laillet (en travaillant sur sa précocité et en testant différentes techniques dépluchage et de densité) ; léchalote, pour pouvoir diversifier la période de récolte et pouvoir, éventuellement, réutiliser les bulbilles sur la ferme. Globalement, les résultats montrent que les échalotes ne sont pas adaptées à ce créneau. En revanche, ces tests ont permis dacquérir des résultats intéressants (détaillés dans cet article) vis-à-vis des oignons blancs et des aillets.
Repenser la résilience de latelier volailles face au changement climatique par lautonomie et lapproche systémique de lexploitation
Solenn BRIOUDE, Auteur ; Charlotte DOR, AuteurDepuis 2018, Bio 63 a animé plusieurs formations et visites de fermes de volailles bio (volailles de chair ou pondeuses) pour accompagner les éleveurs vers une amélioration de leurs pratiques. Ces rencontres se sont consolidées, en 2020, par la création dun GIEE Emergence et, en 2022, par la reconnaissance dun GIEE Volailles. Ce dernier regroupe 7 élevages de volailles bio en circuits courts basés dans le Puy-de-Dôme et le nord de la Haute-Loire. Lors de la première année (2022), les éleveurs du groupe ont prévu de travailler sur des indicateurs pour mesurer lautonomie de leur atelier volailles. Ils ont notamment été invités à réfléchir à la provenance et à la race de leurs volailles, à lautonomie alimentaire, à la gestion de la prédation, à la gestion de la santé, ainsi qu'à lautonomie en matière de transformation et de commercialisation. Le tout couplé à une approche sur la viabilité économique et sociale de leur ferme (transmissibilité, rentabilité, pénibilité du travail ). Dans un second temps (2023 et 2024), le groupe se réunira pour échanger sur le fonctionnement de chaque élevage, et pour identifier des leviers afin daméliorer l'autonomie ou daccroître lapproche systémique des exploitations. Des journées de formations et des voyages détude seront aussi organisés. Enfin, les membres de GIEE capitaliseront et diffuseront des données technico-économiques afin daider les porteurs de projets en pondeuses et en volailles de chair en circuits courts.
Viande bovine bio : On se met une caisse ?
SYMBIOSE, AuteurLa vente de viande bovine bio en direct, en caissettes, reste une pratique importante, avec nombre davantages, mais ceux-ci devant être « entretenus » dans un contexte de concurrence accrue. Cet article présente divers conseils pratiques, issus notamment du retour dexpérience de cinq producteurs bio du Finistère, pour qui la vente directe représente en moyenne les 3/4 des volumes vendus, dont les 2/3 en caissettes. En plus des caissettes, ces éleveurs font aussi de la vente directe au détail, plus contraignante et plus coûteuse, mais qui apporte de la souplesse ou qui peut offrir une vitrine pour mieux toucher le consommateur. En effet, pour maintenir son volume de vente en caissettes, il est important de communiquer, pour fidéliser, mais aussi pour toucher de nouveaux clients. Il faut aussi développer ses techniques de vente avec, par exemple, une diversité de tailles de colis, un étiquetage avec quelques précisions sur la cuisson, une bonne propreté et une apparence correcte du colis, du vendeur ou de la ferme. Par ailleurs, il est important de bien veiller à la rentabilité de la vente en caissettes, en tenant compte de linvestissement, du rendement de découpe ou encore du temps de travail. Sont présentés, dans cet article, des éléments chiffrés pour aider à la réflexion. De même, la composition du colis est aussi à soigner et un tableau pour aider à répartir au mieux les morceaux à bouillir et à griller conclut cet article.
Choisir & décider Maïs : variétés et fertilisation en agriculture biologique Synthèse nationale 2020
Cette synthèse nationale, dédiée aux variétés et à la fertilisation organique du maïs en agriculture biologique, rassemble les résultats de différents réseaux dessais coordonnés par Arvalis Institut du végétal, en collaboration avec de nombreux partenaires. Dans la première partie, les principales caractéristiques de différentes variétés sont récapitulées dans des tableaux synthétiques (rendement, précocité, PMG, humidité de la récolte ). Les résultats sont présentés en fonction de la zone géographique des essais avec, dune part, les résultats du réseau Nord et Centre (12 variétés testées, appartenant aux groupes de précocité G0, G1 et G2) et, dautre part, les résultats du réseau Sud et Alsace (14 variétés testées, appartenant aux groupes de précocité G4 et G5). Concernant la fertilisation organique, abordée dans la deuxième partie, plusieurs points sont évoqués : le rôle des rotations dans la gestion de lazote, la comparaison de différents engrais azotés organiques, lorigine des matières premières et la disponibilité de lazote des engrais à base de sous-produits animaux, la comparaison de différentes stratégies dapports, les effets de la fertilisation starter en AB, la rentabilité économique des apports dengrais, puis des préconisations de fertilisation du maïs en AB (récapitulées sous la forme dun schéma).
Guide technique : Les grandes cultures biologiques en Pays de la Loire
En région Pays de la Loire, le réseau CAB-GAB-Civam Bio 53 accompagne les producteurs de céréales, oléagineux et protéagineux bio dans leur recherche d'autonomie, notamment en favorisant les échanges de savoir-faire. Ce guide présente des références techniques en grandes cultures bio pour les Pays de la Loire, conçues à partir de témoignages d'agriculteurs.trices et de références bibliographiques existantes. Il comporte des fiches spécifiques dédiées à une espèce (plus d'une vingtaine : betterave fourragère, chanvre, colza, haricot sec, lentille, lupin, millet, orge, quinoa, sarrasin, sorgho...) et des fiches transversales autour des enjeux climatiques, de la fertilité des sols, des rotations, des semences, etc.
"Nous voulons faire le maximum de lait avec les fourrages disponibles"
Véronique BARGAIN, AuteurCet article retrace le parcours du Gaec La Niro, en Vendée, de la création de l'exploitation en 1981 à l'installation du troisième associé en 2020, en passant par la conversion à l'agriculture biologique en 2018. Cette ferme de 80 hectares élève 51 vaches laitières montbéliardes et cultive du maïs ensilage, du méteil récolté en grain, de la betterave fourragère, des prairies temporaires et naturelles et, depuis 2020, des légumes. Parmi les nombreux projets du GAEC, on compte l'installation d'un séchoir en grange thermosolaire. Depuis plusieurs années maintenant, l'objectif des associés est de produire mieux avec moins, en visant l'autonomie : autonomie alimentaire, mais aussi décisionnelle, avec notamment une partie du lait vendu en direct.
Le portrait du mois : Rigueur & souplesse
Antoine BESNARD, AuteurQuentin Guillou, musicien (intermittent du spectacle) et diplômé dun BTS GPN (Gestion et protection de la nature), a racheté la maison familiale, dans les Côtes dArmor, ainsi que huit hectares environnants. Il a alors décidé de sinstaller en maraîchage et a réalisé diverses formations avec le GAB. En 2018, il s'est lancé en tant que double-actif, avec le statut de cotisant solidaire. En 2019, il est devenu chef dexploitation. Au départ, Quentin Guillou voulait un système très diversifié : maraîchage, arboriculture, élevage Mais, il sest vite rendu compte quil séparpillait et quil perdait en rentabilité. Il a fait un autre constat : il nest pas fait pour travailler seul. Il a choisi alors de spécialiser ses cultures et dembaucher. Il s'est concentré sur des produits à forte demande : gamme « ratatouille » en été et gamme « pot au feu » en hiver, quil agrémente de produits dappel (asperges, fraises, pommes de terre nouvelles ). Il vend tout en circuits courts, via des Biocoop, son magasin à la ferme et des paniers. Deux salariés laident aux champs, sa femme soccupe du magasin, de la réception des commandes des clients, des factures et de la comptabilité. Quentin Guillou a conscience que « sans employés, la ferme ne tourne pas ». Il nhésite donc pas à les responsabiliser et cherche à augmenter leur salaire. A terme, son objectif est de monter à 5 UTH pour la production et de dégager 300 000 de chiffre daffaires.
What is the contribution of organic agriculture to sustainable development? A synthesis of twelve years (20072019) of the "long-term farming systems comparisons in the tropics (SysCom)"
Gurbir S. BHULLAR, Auteur ; David BAUTZE, Auteur ; Noah ADAMTEY, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Le programme SysCom (Farming Systems Comparisons in the Tropics), piloté par le FiBL, vise à comparer différents systèmes de production - principalement l'agriculture biologique et l'agriculture conventionnelle - dans trois pays tropicaux : le Kenya, l'Inde et la Bolivie. L'objectif est de répondre à la question "Quelle est la contribution de l'agriculture biologique au développement durable ?". Dans ce document, les résultats de 12 ans d'étude (2007-2019) sont rapportés pour plusieurs thématiques : la productivité des productions végétales (annuelles et pérennes), leur rentabilité, la fertilité et la qualité des sols, et d'autres aspects de la performance des systèmes (résidus de pesticides, teneurs en éléments nutritifs et antinutritionnels des produits agricoles, biodiversité, efficacité de l'utilisation des ressources, stockage du carbone et résilience du système).
Coût de production des raisins bio : Entre surcoût et rentabilité
Frédérique ROSE, AuteurLe 27 novembre 2019, au Sitevi à Montpellier, Anne Claire Durel a présenté les résultats dune étude menée par le centre de gestion Cerfrance Gard sur les coûts économiques de la production de raisins biologiques. Il faut noter que les coûts en bio et en conventionnel sont difficiles à comparer car il faudrait quils soient calculés sur une même exploitation avec un même millésime, ce qui nest pas possible. Néanmoins, cette étude des coûts, basée sur 624 exploitations viticoles, dont 31 en AB, met en avant un surcoût global en bio de 800 à 1000 /ha (main duvre beaucoup plus importante, engrais et amendements organiques onéreux, poste phytosanitaire proche des conventionnels en matière de coûts, amortissement lié aux outils de travail du sol ), sans compter les dépenses de certification. Par ailleurs, une baisse de rendement den moyenne 20 % a été observée durant la conversion. Pour être rentable, il est donc important que le prix du vin bio compense ces différents surcoûts de production et cette baisse de rendement. Anne Claire Durel encourage dailleurs les producteurs bio à ne pas avoir honte du prix de leurs vins.
La note d'analyse n° 94 : Les performances économiques et environnementales de l'agroécologie
Alice GREMILLET, Auteur ; Julien FOSSE, AuteurCette note d'analyse synthétise l'étude de France Stratégie sur les performances économiques et environnementales de l'agroécologie. Face au double constat des effets négatifs de lagriculture sur lenvironnement et de la faiblesse des revenus des agriculteurs, lagroécologie est une des solutions portées par les pouvoirs publics pour assurer la transition de lagriculture vers la durabilité. Mais l'agroécologie est-elle rentable pour les agriculteurs ? Lagroécologie regroupe toutes les pratiques agricoles fondées sur une utilisation optimale des ressources naturelles pour réduire au minimum le recours aux intrants de synthèse - engrais chimiques et produits phytosanitaires - et accroître la résilience et lautonomie des exploitations. De nombreux référentiels publics ou privés se rattachent à ces pratiques ou s'en réclament : agriculture biologique (AB), mesures agro-environnementales et climatiques systèmes (MAEC), haute valeur environnementale (HVE), fermes Dephy, etc. Les auteurs ont analysé l'ensemble de ces cahiers des charges, malgré la diversité des modalités de leur application et de leur contrôle. Certains cahiers des charges impliquent de repenser lensemble du système de production, tandis que d'autres nécessitent uniquement de faire évoluer les pratiques, avec des cahiers des charges plus ou moins exigeants ; certains bénéficient daides publiques spécifiques, dautres non. La transition agroécologique apparaît rentable à moyen terme. Les résultats sont confirmés par un modèle d'exploitation agricole céréalière et permettent de simuler un changement de système : le référentiel AB est le seul à apporter des bénéfices à moyen terme parmi les 5 testés.
Rentabilité : Calculer son prix de revient pour positionner sereinement sa stratégie commerciale
Coralie PIREYRE, AuteurIl existe de très nombreux outils pour calculer les coûts de production, mais peu calculent les prix de revient en intégrant le temps de travail. Depuis dix ans, la FNAB forme ses adhérents au calcul du prix de revient, afin qu'ils puissent mieux déterminer leurs prix de vente. Dans les systèmes de construction des prix classiques, lenvironnement, lemploi et le revenu des agriculteurs ne sont souvent pas pris en compte. Ils deviennent alors des variables dajustement. Pour permettre à un agriculteur davoir une rémunération satisfaisante, il faut trouver un équilibre entre les prix du marché et la réalité des fermes bio. Pour parvenir à cet équilibre, il faut connaître toutes les composantes de son prix de revient. Il est alors important de quantifier le temps de travail, même sil est difficile de laffecter à un atelier précis ou de séparer le temps « pro » et « perso ». Il faut également prendre en compte lentraide (parent, conjoint ). Une valeur (ex : smic) est ensuite associée à ce temps et intègre le prix de revient. Il est aussi important danticiper la possibilité de réparer ou de remplacer un matériel en lintégrant dans le prix de revient, et de prendre aussi en compte les volets « foncier » et « risques ».
Ruminants bio dans le Massif Central : Alerte sur les baisses de productivité
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans le cadre du collectif BioRéférences, une étude globale a été menée sur les performances technico-économiques de 58 fermes bio du Massif Central (16 en bovins lait, 13 en bovins viande, 11 en ovins lait, 10 en ovins viande et 8 en caprins lait), suivies de 2014 à 2018. Ces fermes peuvent être classées selon 3 catégories : les fermes herbagères de taille moyenne, spécialisées et avec une forte autonomie fourragère ; les fermes de plus petite taille, relativement intensives à lhectare, avec un chargement élevé et beaucoup dintrants ; les fermes de plus grande taille, en polyculture-élevage, avec une forte productivité du travail et globalement autonomes au niveau alimentaire avec lutilisation de céréales auto-produites. Si ces exploitations présentent une efficience technico-économique globalement bonne, avec « une valeur ajoutée de 620 euros/ha et une très bonne stabilité de la productivité animale », on note, sur la période étudiée, une hausse des charges totales (+23 %) plus rapide que le produit brut (+ 13 %), doù un revenu disponible en baisse de 25 %. Ceci est à mettre en relation avec un agrandissement observé des systèmes (SAU moyenne passant de 90 à 97 hectares, avec une hausse des UGB totaux de 76 à 82). Or, ceci saccompagne automatiquement dune hausse des charges fixes à lhectare, via notamment plus de frais de mécanisation. Lachat dintrants augmente aussi, notamment l'achat d'aliments, en lien avec les sécheresses (à noter que les systèmes en polyculture élevage sen sortent mieux). Au vu de ces résultats, des réflexions ne devraient-elles pas être engagées sur les stratégies dagrandissement de ces fermes et les adaptations au changement climatique ?
Systèmes allaitants en AB : Gagnants à tous les coûts ?
Christèle PINEAU, Auteur ; Baptiste CORNETTE, Auteur ; Mylène BERRUYER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2020Ce diaporama a été présenté à loccasion du salon Tech&Bio Elevage, en septembre 2020. Il synthétise des résultats technico-économiques de systèmes bovins allaitants biologiques. Ces résultats proviennent principalement des données de BioRéférences Massif Central et d'Inosys Réseaux d'élevage - Chambres d'Agriculture. Après avoir décrit la méthodologie employée (CouProd) et les données analysées, ce diaporama présente les grandes caractéristiques des systèmes allaitants bio (systèmes très herbagers), puis détaille plus précisément celles des systèmes naisseurs et celles des systèmes naisseurs-engraisseurs. Il expose ensuite les différents niveaux de rentabilité observés dans ces élevages, puis il propose différents leviers pour améliorer leurs performances économiques. La rentabilité des élevages allaitants bio fait lobjet dune très grande variabilité, mais 46 % dentre eux dégagent plus de 1,5 SMIC/UMO. Par ailleurs, ces analyses ont permis de mettre en avant le fait que lengraissement des animaux améliore les résultats économiques des élevages et que les systèmes les plus rentables jouent sur trois principaux leviers : la productivité de la main duvre, la réduction des charges de mécanisation et une meilleure valorisation des animaux.
Adopter les stratégies techniques des éleveurs laitiers bio : Un choix gagnant pour lenvironnement et la durabilité économique et sociale de sa ferme L'expérience de la FRAB Bretagne
Ce document a été réalisé dans le cadre du dispositif Transferabio, soutenu par Ecophyto et géré par le réseau FNAB, qui vise à fournir les transferts de savoir-faire entre producteurs. Il s'intéresse au passage en bio de systèmes laitiers de lOuest. En Ille-et-Vilaine, Bernard Delaunay est en phase de conversion de sa ferme laitière et il apporte son témoignage sur les changements techniques. Plus généralement, le passage en bio saccompagne dune évolution vers plus dherbages et donc moins de cultures. Les principaux impacts techniques et environnementaux des conversions en bio des systèmes laitiers du Grand Ouest sont présentés. Économiquement, le développement de lautonomie alimentaire et la réduction des coûts vétérinaires (parce que les animaux sont moins sollicités en termes de performances) permettent des résultats économiques des systèmes en bio meilleurs qu'en conventionnel. En effet, les prix supérieurs du lait bio servent à compenser les baisses de volume de production laitière et de cultures de vente.
Cerfrance compare systèmes bio et conventionnels : Les atouts de lapproche système
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe réseau Cerfrance amorce une réponse à la question de la rentabilité dune conversion à la bio au travers de lanalyse et de la comparaison des données économiques des fermes bio et conventionnelles adhérentes. Globalement, les résultats moyens sont supérieurs en bio. Létude Cerfrance Adheo, réalisée sur 2009-2016 dans lEst de la France, met en balance des résultats de fermes à peu près similaires. Les analyses montrent que les exploitations biologiques sont plus petites (134 ha/174 ha), avec davantage de main duvre (2,4 UTH/1,8 UTH), avec une valeur ajoutée plus importante et plus stable et un EBE (excédent brut dexploitation) sensiblement supérieur. Ainsi, bien que les agriculteurs bio soient davantage endettés, ils ont plus les moyens de lassumer. Les indicateurs économiques observés exposent des fermes bio globalement en meilleure santé, mais le passage à la bio ne peut toutefois pas sauver les situations difficiles.
Être fils d'agriculteur et sinstaller hors cadre familial pour changer le système existant
Léo FUZEAU, AuteurPierre Pichard est fils déleveur laitier dans lOrne. Lorsquil avait 17 ans, son père a eu un accident et a dû abandonner sa ferme. Pierre continue alors ses études (Bac STAV et BTS ACSE) et se fait embaucher comme salarié agricole dans une ferme laitière en conversion bio, en 2012. Il découvre lAB et un système de production basé sur lherbe et le pâturage. En 2015, il apprend quune ferme voisine est à reprendre. Même si celle-ci est basée sur un système de production conventionnel qui valorise peu lherbe, avec un parcellaire dégradé, un troupeau laitier dans un état moyen et des bâtiments mal entretenus, il décide de la reprendre. La transmission commence alors par un contrat de parrainage, puis des CDD et un CDI, avant l'installation en décembre 2016. Durant cette période, Pierre était libre de gérer la ferme comme il le souhaitait. Les cédants ont même démarré la conversion en bio en mai 2016 (déclaration PAC), ce qui a permis à Pierre de bénéficier des aides bio dès son installation. Celui-ci a revu la gestion du parcellaire pour avoir accès à 60 ha de pâtures, a réaménagé la ferme et fait des choix stratégiques pour la rendre plus rentable. Après un début difficile durant lhiver 2016/2017, il obtient un EBE de 90 000 en 2018 et un résultat courant de 40 000 . Lannée 2019 devrait être encore meilleure car le lait sera payé 100 % en AB.
"Le passage au bio a sauvé mon exploitation"
Bernard GRIFFOUL, AuteurNicolas Roybin, éleveur en Isère, a réussi sa conversion, alors quavant de passer en bio, son exploitation rencontrait de fortes difficultés avec la crise du lait en 2015. Le calcul était ambitieux : profiter de ses atouts (un système avec des atouts pour lAB, un troupeau à haut potentiel génétique, des robots de traite et dalimentation...) pour passer en AB en mettant en place un système plus cohérent, réintégrant le pâturage, mais tout aussi productif quavant car le but était aussi de racheter, sur une courte période, les parts sociétales de ses deux anciens associés, devenus salariés aujourdhui. Dès la première année de conversion, en 2016, le système a montré un bénéfice important qui sest confirmé en 2017 et 2018. Le système a été revu pour intégrer le pâturage mais aussi pour produire toute lalimentation nécessaire. Aujourdhui, lexploitation compte 85 vaches laitières (essentiellement des Montbéliardes) à 9300 l par an avec une autonomie alimentaire totale, grâce à une SAU de 385, ha dont 54 de maïs, 25 de soja, 17 de méteil, 30 de blé, 5 davoine, 10 de féverole, 4 de colza, 50 de luzerne et mélanges luzerniers, 102 ha de prairies temporaires (surtout des multi-espèces) et 59 de prairies permanentes. Cet éleveur fait particulièrement attention à ses rotations et à ses rations, et il cherche à éviter le salissement et à optimiser les stocks. Concernant les rations, il fait appel à un service de conseil qui vient quatre fois par an calculer les rations en fonction notamment des récoltes. Le fait de compter 4 UMO sur lexploitation, ainsi que des robots de traite et dalimentation, sécurise le système : plus de souplesse, plus daptitude à gérer les urgences... Avec la baisse des annuités prévue à partir de 2024 et le départ à la retraite de collaborateurs, ce producteur envisage à terme de réduire la production, nétant plus contraint par des coûts fixes élevés.
Vendre en circuits courts, oui, mais pas sans stratégie !
Julie BEAUCÉ, AuteurEn Bretagne, la dynamique bio est bien lancée, côté production comme côté consommation. En matière de commercialisation, 66 % des producteurs bio bretons pratiquent la vente en circuits courts, estimant que c'est le moyen le plus sûr pour bénéficier d'un prix de vente plus élevé. Si la consommation bio a augmenté, aujourd'hui, on n'est plus exclusivement sur une clientèle "engagée" et habituée aux circuits courts. Par ailleurs, ces circuits ne sont pas toujours d'emblée sans tension pour les nouveaux producteurs bio qui arrivent sur le marché. C'est pourquoi les GAB bretons ont à cur d'imaginer de nouveaux modèles et des complémentarités. Ils ont initié des journées de formation destinées à accompagner les producteurs et les porteurs de projets dans l'élaboration de leur stratégie de commercialisation. L'objectif est, pour un producteur, d'apprendre à se différencier et à bien cibler ses débouchés. Une attention particulière est accordée à l'étude du territoire, en permettant aux stagiaires d'aller sur le terrain à la rencontre des différents acteurs avec lesquels ils seront amenés à travailler. L'idée est aussi d'acquérir des éléments de réflexion pour pouvoir faire évoluer sa stratégie de commercialisation tout au long de sa carrière ; par exemple, être capable, si cela s'avère nécessaire, de remettre en cause et de quitter un lieu de vente qui ne serait plus rentable.
De gros écarts de marge entre unités de méthanisation
Costie PRUILH, AuteurUne enquête a été menée auprès de 21 unités de méthanisation ayant démarré entre 2009 et 2016. Pierre Quideau, de la Chambre dAgriculture de Bretagne, présente une synthèse des résultats technico-économiques. Elle met en avant la fragilité des petites unités. Lenquête a été conduite auprès de seize unités individuelles et de cinq unités collectives. Trois sont de petites entités (< 100 kWe), 17 sont entre 100 et 500 kWe et une dépasse les 500 kWe. Plus de 80 % des enquêtés sont satisfaits, avec une productivité moyenne de 89 % (la productivité correspond à la part de kWh délectricité livrés au réseau sur les kWh que lunité devait produire à puissance maximale sur 8 000 h). Les investissements sont très variables, de 3 500 à 11 000 /kWe, et dimportantes économies déchelle sont constatées. Les coûts de production vont en moyenne de 171 /MWh pour des installations de plus de 300 kWe à 222 pour celles de moins de 145 kWe. De grandes différences sont également observées au niveau de la marge nette : elle est en moyenne de 71 /MWh, mais 20 % des unités ont une très faible rentabilité (25 /MWh). Sans subvention, 38 % de ces unités seraient dans le négatif. La méthanisation a toutefois engendré la création dun nouvel atelier afin de valoriser la chaleur pour 48 % des interrogés.
La rentabilité des fermes bio confirmée par une étude du CDER
T. HERBIN, AuteurLe CDER (cabinet d'expertise en gestion et comptabilité) de Montmirail présente les résultats d'une étude visant à comparer les résultats observés sur des exploitations agricoles biologiques type grandes cultures, à ceux des exploitations conventionnelles. L'ensemble des exploitations observées étaient localisées en Champagne-Ardenne, Seine-et-Marne et Aisne. L'étude a conclu à une plus grande résistance des exploitations et une moindre volatilité des revenus agricoles pour les fermes bio.
Risks and opportunities of increasing yields in organic farming. A review
Elin RÖÖS, Auteur ; Axel MIE, Auteur ; Maria WIVSTAD, Auteur ; ET AL., AuteurL'agriculture biologique est performante pour un certain nombre de critères de durabilité (bien-être animal, rentabilité des exploitations...), mais ses rendements inférieurs à ceux de l'agriculture conventionnelle peuvent pénaliser son impact par unité de production. En parallèle, dans un contexte de population croissante, une augmentation des rendements bio pourrait être intéressante. Cependant, les augmentations passées ont souvent été accompagnées d'impacts négatifs. Dans cet article, les risques et opportunités liés à des augmentations antérieures de rendement en agriculture biologique, dans la zone de l'Europe du Nord, sont passés en revue. Ces situations sont caractérisées par l'augmentation des apports d'azote, des mauvaises herbes, des maladies et des parasites, ainsi que par l'amélioration de l'alimentation du bétail et des rendements. Les impacts évalués concernent la biodiversité, les émissions de gaz à effet de serre, les pertes en éléments nutritifs, la fertilité des sols, la santé et le bien-être des animaux, la nutrition humaine, la santé et la rentabilité des exploitations. Ainsi, des stratégies d'augmentation des rendements ayant peu d'impacts négatifs ont pu être identifiées (par exemple, la mobilisation des services écosystémiques pour la lutte antiparasitaire), de même que celles qui nécessitent plus de vigilance (comme l'augmentation des apports d'azote).
Du beurre dans les épinards grâce aux légumes dans la rotation ?
Christian HIRSCHI, AuteurEn Suisse, différentes formes de collaborations se mettent en place entre maraîchers et agriculteurs. En effet, inclure des légumes dans une rotation de grandes cultures, par exemple, peut être une option intéressante pour des céréaliers. De leur côté, des maraîchers sont intéressés par l'opportunité de nouvelles surfaces à cultiver. L'article décrit des types de collaboration et de contrats existants, puis met en évidence les principaux défis de la culture maraîchère intégrée dans l'assolement, non seulement en termes techniques, mais aussi en termes de rentabilité. Selon l'importance des volumes cultivés, les débouchés et la commercialisation devront être bien étudiés au préalable.
Les collectifs en agriculture bio : Entre idéalisation et réalisation
Denise VAN DAM, Coordinateur ; Séverine LAGNEAUX, Coordinateur ; Jean NIZET, Coordinateur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2017Un nombre important de recherches se développent depuis plusieurs années sur la question de la transition des systèmes agroalimentaires des pays dEurope occidentale vers une plus grande durabilité sociale et écologique. À côté de nombreuses recherches portant sur les initiatives politiques, ou celles émanant dindividus, quils soient producteurs ou consommateurs, ce livre sinterroge sur le rôle des collectifs agricoles bio. Ainsi, se situe-t-il à un niveau danalyse intermédiaire, relativement peu exploré à ce jour. Les collectifs étudiés sont de natures très diverses ; cependant, tous sont situés « entre idéalisation et réalisation ». Car il sagit ici danalyser la confrontation entre, dune part, les aspirations, les valeurs, les projets de leurs membres et, dautre part, la réalité : celle de la gestion (première partie), du marché (deuxième partie), des institutions publiques (troisième partie), ou bien encore de leur identité propre (quatrième partie). Prenant pour objet une dynamique en cours et sadossant au réel, ce livre est une contribution importante à la compréhension de la transition écologique et du rôle quy joue lagriculture biologique, du type de changement qui sy opère, ainsi que des valeurs qui lui sont associées et font partie de sa réussite.
Dossier : Les exploitations en agriculture biologique : quelles performances économiques ?
Marie-Sophie DEDIEU, Auteur ; Alice LORGE, Auteur ; Olivier LOUVEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTROUGE Cedex (88 Avenue Verdier, 92 541, FRANCE) : INSEE - Institut national de la statistique et des études économiques | 2017L'agriculture biologique ne cesse de progresser en France depuis 20 ans. Avec des surfaces et/ou des cheptels plus petits quen conventionnel, les exploitations bio spécialisées en viticulture, en maraîchage ou dans la production de lait de vache ont enregistré en moyenne en 2013 une meilleure rentabilité par unité physique de production et par capitaux engagés que les exploitations conventionnelles. Ce différentiel de performance peut avoir plusieurs sources : une meilleure valorisation des productions biologiques du fait de prix plus élevés qui compensent une productivité plus faible, une meilleure maîtrise des consommations intermédiaires, parfois des subventions dédiées qui viennent soutenir les résultats, ou encore un recours plus systématique à la commercialisation des produits en circuit court. Dautres facteurs, indépendants du mode de production, sont néanmoins susceptibles de contribuer aux différences observées.
Famille Le Berrigaud : Croiser pour mieux pâturer
Antoine BESNARD, AuteurJoseph et Anita Le Berrigaud élèvent des bovins en Bretagne, en bio depuis 2009. Leurs deux fils, Goulwen et Gweltaz, les ont récemment rejoints sur la ferme, pour une transmission progressive. Ils ont pour objectif de développer le potentiel herbager afin de valoriser l'herbe au maximum pour produire un lait de très bonne qualité avec le moins de charges possible. Ils bénéficient d'un système herbager déjà solidement installé par leurs parents, et envisagent de le poursuivre en mettant en place un système néozélandais. Cela nécessite de revoir la génétique de leur troupeau, actuellement composé à 50 % d'Holstein-Simmental, le reste en Holstein avec quelques Pie Rouge et quelques Montbéliardes. Les deux éleveurs expliquent pourquoi ils ont opté pour le croisement Frisonne-Jersiaise, et comment ils entendent changer le système en passant en vêlage groupé.
Le maïs semence, une piste de diversification commerciale : Témoignages croisés : Mathieu Cormorèche, Francis Surnon et Nicolas Zimerli, céréaliers bio à Mionnay (01), Charrette (38) et Thil (01)
David STEPHANY, AuteurActuellement, la production de maïs semence ne permet pas de couvrir la forte demande. La perspective d'une valorisation économique intéressante n'est cependant pas le seul motif qui a conduit ces 3 céréaliers bio, Mathieu Cormorèche (01), Francis Surnon (38) et Nicolas Zimerli (01) à se lancer dans la production de maïs semence sur leur ferme. C'est aussi le challenge technique, intéressant à relever en bio. Les 3 céréaliers apportent chacun leur témoignage, à la fois en termes de résultats économiques et de mise en uvre technique : préparation du sol, semis, désherbage, irrigation, épurage et castration... Un tableau présente une synthèse des atouts et contraintes de la production de maïs semence en bio.
Potentialités, questionnements et besoins de recherche de l'Agriculture Biologique face aux enjeux sociétaux
Marc BENOIT, Auteur ; Marc TCHAMITCHIAN, Auteur ; Servane PENVERN, Auteur ; ET AL., AuteurLhumanité est confrontée à des défis denvergure face auxquels lagriculture va jouer un rôle essentiel. LAgriculture Biologique (AB), souvent présentée comme un modèle de mise en uvre des principes de lagroécologie, peut-elle avoir une place prépondérante dans ce contexte ? Ce texte vise à répondre à la question des performances globales de lAB en sappuyant sur une large revue de la littérature scientifique et en considérant lAB dans sa diversité. Au-delà de ses réels atouts, lanalyse montre que des freins importants existent. Aussi larticle se conclut-il par la proposition dun agenda de recherche axé sur les performances globales de lAB et la maîtrise des mécanismes biologiques et écologiques, lévaluation des externalités, lanticipation dun changement déchelle et laccompagnement des transitions. LAB, à défaut dêtre le modèle agricole dominant de demain, pourrait être le prototype et le catalyseur dune agriculture durable à léchelle de la planète.
Agroforesterie : Investir pour l'avenir
Mareike JAGER, AuteurCombiner arbres et grandes cultures a des effets positifs sur les deux types de cultures et d'importants avantages écologiques. Agridea, en Suisse, a calculé quelle pouvait être la rentabilité d'un système agroforestier en comparant un hectare de cultures bio en rotation avec arbres (50 arbres haute-tige), et sans arbres. Cet essai ainsi que les résultats sont décrits.
Arboriculture fruitière biologique haute-tige : Réussir à combiner la production et la biodiversité
Cette nouvelle édition de la fiche technique éditée par FiBL, Bio Suisse, BirdLife et Haut-Tige Suisse fournit toutes les informations nécessaires pour la planification et lexploitation des vergers biologiques haute-tige. Les fruits et les produits transformés des vergers haute-tige biologiques sont très demandés et atteignent de bons prix. Larboriculture haute-tige est une production multigénérationnelle qui exige cependant une clarification soigneuse des bons emplacements, des bonnes espèces et variétés, de la mécanisation, de la rentabilité et de lécologie. Planifiée et entretenue correctement, la production fruitière haute-tige bio professionnelle offre des bonnes conditions pour réunir production alimentaire rentable et encouragement de la biodiversité. Les moyens de maintenir la biodiversité et les techniques culturales de ces vergers sont détaillés.
A chacun sa vente de fromages
Amélie VILLETTE, AuteurInosys Réseaux d'élevage et la Maison régionale de l'élevage de Provence-Alpes-Côte-D'Azur ont comparé, pour les campagnes 2012 et 2013, les frais de commercialisation, les frais kilométriques et le temps passé pour cinq circuits de commercialisation de fromages fermiers : les marchés, les tournées, les Amaps, les magasins de producteurs et les expéditions par colis. Pour ce faire, 24 exploitations caprines, ovines ou mixtes ont été sollicitées. La rentabilité dépend principalement des volumes vendus et de l'éloignement du point de vente, mais aussi du temps passé.
Choisir la permaculture : L'installation à petits pas ; Ferme du Bec Hellouin : Peut-on vivre sur une petite surface ?
Bertrand MINAUD, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurDans le Maine-et-Loire, Jérôme Déhondt met en place la « ferme des Petits Pas » depuis maintenant quatre ans. Sur les 13 hectares disponibles, le maraîchage est la première activité à avoir été mise en place (4100 m²), avec des techniques visant l'optimisation des équilibres naturels et la maximisation de la vie du sol. Un atelier de poules pondeuses et des ruches constitueront les prochaines étapes pour le développement de ce système en permaculture, pour lequel l'objectif final est l'autonomie. Dans l'Eure, la ferme du Bec Hellouin fait souvent référence en termes de permaculture. Pendant trois ans, une équipe de l'Inra s'est penchée sur elle pour en étudier la rentabilité et la viabilité.
Comparatif : Le bio et le raisonné au banc dessai
Catherine MILOU, AuteurArvalis-Institut du Végétal mène, en grandes cultures, des essais de longue durée en conduite biologique et en conduite raisonnée depuis 2008 et 1989 respectivement, à Boigneville (91). Les tendances observées montrent que les deux systèmes ont une rentabilité globalement équivalente à lhectare, légèrement supérieure en bio et plus stable dans le temps pour cette dernière. Il apparaît que le produit brut est plus faible en bio, les charges de main duvre et de mécanisation plus élevées mais les charges opérationnelles sont plus faibles. Le temps de traction par hectare est similaire entre les deux systèmes contrairement aux idées reçues. Les pics de travail ne sont pas les mêmes (semis, interventions, chantiers de récoltes ). Arvalis-Institut du Végétal rappelle quen bio, il est important de mettre des cultures apportant un service agronomique même si elles sont peu rentables directement. Reste la question du maintien des performances économiques du système bio avec le pic de conversions réalisé en 2015/2016.
Diversification : La chicorée : une histoire de famille
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn France, la culture de chicorée à café, ou industrielle, se concentre essentiellement dans les régions Normandie et Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Parmi les quelques agriculteurs qui en produisent, certains sont certifiés en agriculture biologique. C'est le cas de François Desruelles, installé à Carvin (Pas-de-Calais). Dans cet article, celui-ci décrit l'itinéraire technique qu'il pratique, en insistant sur les opérations de désherbage, mécaniques et manuelles, indispensables à la bonne conduite de la culture. L'entreprise Leroux, qui collecte les récoltes de François Desruelles, est actuellement à la recherche de nouveaux producteurs en bio, mais la rentabilité relativement faible de cette culture représente un frein non négligeable à son développement.
Dossier : Les conditions de la rentabilité en méthanisation
Costie PRUILH, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, AuteurDe nombreux projets de méthanisation ont vu le jour en France, et les ministères de l'Agriculture et de lÉcologie ont affiché un objectif de 1000 méthaniseurs d'ici 2020. Cependant, des arrêtés et décrets sont toujours en attente, notamment en ce qui concerne le tarif de l'électricité... En effet, plusieurs d'entre eux ont pu rencontrer des difficultés de financement. Par ailleurs, la rentabilité réelle n'est pas toujours à la hauteur du prévisionnel. Ce dossier présente un tour d'horizon de la question, à travers les conclusions et expériences de l'Association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF), du cabinet E-cube consultant, et de trois unités de méthanisation en fonctionnement, individuelles ou collectives, avec injection de biométhane dans le réseau urbain ou cogénération (production simultanée de chaleur et d'électricité).
Dossier Élevage : Coûts de production des élevages biologiques de Poitou-Charentes en production de viande bovine : Résultats 2012 et 2013
Marie BUARD, AuteurCe dossier présente la synthèse des résultats issus de fermes suivies par 3 réseaux de Poitou-Charentes (Chambre d'agriculture, GAB et CIVAM) sur les coûts de production des élevages de bovins allaitants bio. Ce travail montre la diversité des résultats observés en système allaitant biologique en Poitou-Charentes en 2012 et 2013 et situe ces résultats par rapport aux cas-types des réseaux d'élevage. Les principes et règles de calcul des coûts sont indiqués. Les résultats sont ensuite exposés.
Françoise Louapre : La volaille de chair dans la peau
Antoine BESNARD, AuteurCette éleveuse de volailles bio (poulets, canards, pintades, dindes et ufs) sest installée en 2010, à Laillé, en Ille-et-Vilaine, après une carrière de direction administrative et financière et un an de formation BPREA. Elle a dû tout apprendre et a eu besoin de cinq ans pour trouver la bonne organisation de la ferme. Aujourdhui, elle se retrouve dans ce métier qui répond à ses valeurs. Cependant, elle pointe un problème quelle dit majeur : faire du poulet bio en plein air a un coût que les éleveurs hésitent souvent à répercuter à la vente. A son installation, elle vendait le kilo 8 euros, six ans après, cest 11.2 euros. Mais cela ne fait que couvrir ses charges. Comment cela peut-il inciter des jeunes à sinstaller ? Elle espère montrer malgré tout que cest possible mais en démarrant avec le bon prix de vente.
Microfermes, une utopie ?
Marie ARNOULD, Auteur"Les microfermes maraîchères sont le créneau sur lequel il y a le plus de demandes d'installation en agriculture en France", affirme François Léger, enseignant-chercheur à l'Inra. Dans son rapport d'étude "Maraîchage biologique en permaculture et performance économique", publié en 2011, l'Inra fait état des résultats exceptionnels de la Ferme du Bec Hellouin, qui a servi de terrain d'étude. Même si ces résultats ne sont pas facilement reproductibles, l'étude indique que les points clés de la réussite résident dans la régularité des interventions, dans l'organisation générale du travail et dans l'amélioration des outils mécaniques. Dans sa microferme expérimentale de la Bourdaisière (37), Maxime de Rostolan, fondateur du réseau des Fermes d'Avenir, fait le constat que le métier de maraîcher est complexe et demande une grande polyvalence. A la Mare des Ruffaux (27), Linda Bedouet et Édouard Stalin sont installés sur 2,8 ha. Ils ne regrettent pas leur choix, mais confient déployer une énergie énorme, entre la production, la commercialisation, les investissements à réaliser... François Léger rappelle que le besoin d'autonomie, souvent mis en avant par les porteurs de projets, ne signifie pas isolement ou solitude. Travailler en réseau et en synergie est une véritable force. De plus en plus de jeunes et de moins jeunes rêvent de s'installer sur leur ferme pour créer une agriculture respectueuse de l'environnement, en étant proches de leurs clients. François Léger rappelle également que, si ses résultats ne peuvent effectivement pas être généralisés à tous les projets, le cas de la Ferme du Bec Hellouin montre qu'un autre monde est possible et surtout qu'il existe déjà, avec des performances économiques supérieures aux moyennes standard, et démontre que des progrès importants peuvent être réalisés avec l'agriculture biointensive et la permaculture. Des précautions sont à prendre, et un des enseignements consiste notamment à dire aux porteurs de projets de prévoir une installation progressive, de commencer par travailler à la main un petit espace, selon des méthodes d'intensification écologiques, de comprendre comment son sol va évoluer, ce qu'il faut lui apporter... de ne pas se fixer d'objectifs impossibles à tenir, et de ne pas négliger les difficultés d'un métier très dur.
Réglementation, tarifs : De nouvelles dispositions pour relancer la méthanisation
Véronique BARGAIN, AuteurSi les projets de méthanisation ont été moins nombreux en 2015, les évolutions réglementaires et tarifaires décidées pourraient relancer la dynamique. Les pouvoirs publics ont pour objectif d'atteindre 1 000 installations en 2020 et 10 % du gaz consommé en France en 2030 issu d'énergies renouvelables. L'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), qui a suivi, en 2014-2015, le fonctionnement de sept projets de méthanisation de moins de 75 KWh, a souligné des taux de rentabilité variables pour la petite méthanisation. Pour ces installations, les nouveaux tarifs d'achat de l'électricité devraient permettre de dégager entre 6 000 et 18 000 euros supplémentaires par an. L'utilisation du biométhane comme carburant devrait aussi permettre le développement de cette production. Lors du Salon Biogaz Europe, le fabricant New Holland a présenté un prototype de tracteur fonctionnant au GNV ou au bioGNV.
The Little Milk Company : une initiative de commercialisation collective par des producteurs laitiers bio en Irlande
LETTRE FILIÈRES FNAB - LAIT, AuteurEn Irlande, on compte seulement quelques centaines de producteurs laitiers bio. Les prix du lait fixés par les collecteurs n'étant pas suffisants, des éleveurs se sont réunis pour mettre en place un système original de valorisation en lien avec des artisans fromagers. En 2011, un groupe de 10 producteurs de lait bio de différentes régions d'Irlande a créé, avec le soutien de fonds européens, nationaux et locaux, The Little Milk Company, une entreprise collectant le lait bio pour la transformation fromagère. Ils ont employé des personnes spécialisées dans le développement de produits, la vente et le marketing, afin de pouvoir continuer à se concentrer sur la production, tout en maîtrisant complètement la valorisation commerciale. Après un démarrage un peu difficile, dû notamment à un retard de trésorerie, cette structuration s'avère efficace pour réduire la vulnérabilité des fermes laitières bio irlandaises vis-à-vis des fluctuations de prix et augmenter la rentabilité de ces fermes, en particulier dans le contexte de la fin des quotas laitiers.
Viabilité des microfermes maraîchères biologiques. Une étude inductive combinant méthodes qualitatives et modélisation
Dans le contexte des défis environnementaux et sociaux de lAnthropocène, les microfermes sont des fermes maraîchères biologiques qui questionnent les fondements de la modernisation agricole par leurs petites surfaces, leur grande diversité cultivée, leur faible niveau de motorisation, une approche écologique holiste et leur commercialisation en circuits courts. Cette thèse a examiné la viabilité de ces systèmes agricoles atypiques qui suscitent un intérêt croissant dans les pays industrialisés. Elle sest basée sur une étude de 20 cas en milieu rural dans le nord de la France et 10 cas en milieu urbain à Londres. Une démarche inductive a été mise en uvre combinant analyse qualitative dentretiens avec des paysans et modélisation quantitative à partir de données de terrain. Un cadre conceptuel a été développé pour analyser les choix stratégiques des paysans au regard des multiples aspirations de leur projet de vie où des considérations éthiques et subjectives occupent une place centrale. La satisfaction de ces aspirations est primordiale pour la viabilité de ces fermes. Un modèle de simulation stochastique de revenu et de temps de travail a été créé pour explorer les chances de viabilité économique de scénarios contrastés de microfermes intégrant stratégies techniques, commerciales et dinvestissement. Des simulations ont été réalisées pour le contexte français et londonien et ont été discutées avec des acteurs de terrain. Bien que les chances de viabilité varient selon les scénarios, ce travail montre que les microfermes peuvent être viables. Une partie de ce document est rédigée en anglais (p. 105-204).
Voyage en Bretagne : Visite de l'exploitation d'Erwan et Laurence Le Roux ; Stratégie d'entreprise et investissement économes, porter un autre regard...
Mélissa DUMAS, Auteur ; Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurInstallés depuis 12 ans sur la presqu'île de Crozon, dans le Finistère, Erwan et Laurence Le Roux ont fait évoluer l'élevage laitier vers un système plus durable. Concrètement, cela s'est traduit, entre autres, par la conversion à l'agriculture biologique, la mise en place du pâturage tournant, l'élevage des génisses à l'herbe mais aussi au lait avec des vaches nourrices, l'implantation de prairies multi-espèces destinées à devenir des prairies permanentes, etc. Le couple d'éleveurs détaille les quatre critères qu'il s'est défini pour le bon fonctionnement de l'exploitation : - le revenu horaire du travail ; - l'efficacité économique du système de production ; - la rentabilité du capital investi ; - l'empreinte écologique.
5e Assises de l'oléiculture bio : Surprises sur coûts de production
Alex SICILIANO, AuteurEn France, 25 % des surfaces d'oliviers sont en bio. Ils se trouvent majoritairement dans les Pyrénées Orientales et les Bouches du Rhône. L'olivier est facilement cultivable en bio, mais une étude menée par l'Association française interprofessionnelle de l'olive (Afidol) montre que les résultats technico-économiques ne sont pas forcément au rendez-vous, en raison de charges trop élevées. La récolte, la mécanisation, la fertilisation et le travail du sol en sont majoritairement responsables, avec des équipements qui ne sont pas amortissables sur d'autres ateliers. Quant à la taille et à la protection phytosanitaire, elles ne représentent que 10 % des coûts. Le prix de l'huile d'olive bio française est 3 à 5 fois supérieur à celui des concurrents européens, avec un coût de production de 16 /litre ou plus (non comptés le conditionnement et la mise en marché). Les oléiculteurs français devront donc miser sur le haut de gamme, gagner en technicité et en efficacité, par exemple en utilisant des outils d'assistance à la récolte.
Caractérisation de l'engraissement des mâles dans les élevages bovins allaitants biologiques d'Auvergne
Bien qu'en élevage bovin viande biologique il n'y ait pas de débouchés pour les animaux maigres, ces derniers sont peu nombreux à être engraissés. Ainsi, 70 % des mâles ne sont pas valorisés dans la filière biologique. Pourtant, la demande pour des bovins bio engraissés existe. L'étude qui fait l'objet de ce mémoire d'ingénieur agronome s'est penchée sur la filière auvergnate, à travers une enquête sur quinze élevages de la région qui valorisent leurs animaux dans la filière bio. Des metteurs en marché ont également été rencontrés. L'objectif était d'apporter des éléments techniques et économiques sur l'engraissement des mâles dans les élevages bovins allaitants bio d'Auvergne, en vue de développer l'engraissement. Différentes stratégies de valorisation (100 % veaux, 80 % bufs, 70 % veaux + 30 % gros bovins), associées à des profils d'élevages différents, ont pu être mises en évidence.
Le cheval, viable en situation extrême
Xavier DELBECQUE, AuteurLe cheval est de plus en plus présent dans les vignobles français, du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest, et des plus petits aux plus grands domaines. Economiquement, l'utilisation du cheval pour les travaux dans les vignobles n'est pas toujours rentable. Son intérêt concerne surtout les vignes en coteaux, où le tracteur peut difficilement être utilisé. Les viticulteurs qui témoignent dans cet article, tous en agriculture biodynamique, considèrent que le premier argument est agronomique : travailler avec les chevaux permet de mieux préserver le sol.
Décid-org, un outil pour gérer les apports organiques sur blé bio au printemps
Afin d'accompagner les agriculteurs de Seine-et-Marne dans la fertilisation de leurs parcelles de blé biologique, la Chambre d'agriculture du département a mis au point Décid-org, un outil d'aide à la décision. En prenant en compte les caractéristiques pédoclimatiques de la parcelle, le reliquat d'azote en sortie d'hiver, ou encore l'enherbement de la parcelle, cet outil permet de juger de la nécessité ou non de fertiliser et, si oui, à quelle dose. L'enjeu est ainsi d'assurer l'efficacité et la rentabilité des apports.
Découvrez les Talents bio 2015
Le Salon Tech & Bio met à l'honneur des agriculteurs bio qui se distinguent par leurs résultats remarquables. Lors du Salon des 23 et 24 septembre 2015, à Valence (26), une table ronde autour des témoignages des 15 lauréats a été organisée, en parallèle à l'exposition de leurs portraits. Dans cette brochure, les 15 "Talents Bio" sont présentés, avec une description de leur exploitation ou de leur entreprise : - Le GAEC des Cordiers (Savoie) ; - Denis Valentin (Drôme) ; - Le Clos des Monts (Puy-de-Dôme) ; - Le GAEC Le Bouquet Savoyard (Haute-Savoie) ; - Le GAEC des Pieds de moutons (Lozère) ; - La Ferme du Forest (Hautes-Alpes) ; - L'EARL Gobard (Île-de-France) : - Damien Olivier (Calvados) ; - L'EARL Saint-Germain (Charente-Maritime) ; - Philippe Nouvellon et Luc Devienne (Tarn) ; - L'EARL Guézenoc (Finistère) ; - Le GAEC des Marzelles (Loire-Atlantique) ; - Julien Taton (Saône-et-Loire) ; - Arlette Martin (Alpes-de-Haute-Provence) ; - Yves Dietrich (Bas-Rhin).
Dossier : Transmettre hors cadre familial
Véronique RYCHEMBUSCH, Auteur ; Costie PRUILH, AuteurL'installation hors cadre familial représente environ 30% des installations aidées au niveau national, toutes productions confondues. Ce type d'installation est plus compliqué, notamment sur le plan financier, et peut se heurter à un plus grand nombre de difficultés que pour les autres installations. Des freins à la transmission peuvent se manifester, du côté du cédant comme du côté du successeur. Ce dossier rassemble des exemples où la transmission a été facilitée par l'envie des cédants de transmettre, et par la conduite de leur exploitation en vue d'en tirer avant tout un revenu. Au sommaire du dossier : - Une transmission se prépare et s'organise ; - Évaluer l'exploitation et sa reprenabilité au "juste prix" ; - "Mon prix a été celui indiqué par le diagnostic de reprenabilité" ; - Plus-values de cession : objectif exonération ; - Des solutions pour faciliter la reprise du capital ; - "La transmission est un objectif depuis les débuts du GAEC" ; - "Une transmission progressive gagnant-gagnant".
Elevage porcin : Les atouts de la Faf
Frédéric RIPOCHE, AuteurD'après Coop de France, plus de 50 % des éleveurs de porcs biologiques fabriquent leur aliment à la ferme, ce qui présente d'indéniables atouts techniques et économiques pour celui qui a la capacité d'investir dans les équipements. L'article présente un témoignage de la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire estimant que la fabrication d'aliment à la ferme (Faf) permet un gain de 100 /t sur le prix de l'aliment, à condition de produire au moins 500 t/an afin d'amortir l'investissement et d'être engraisseur car l'aliment porcelet est plus difficile à produire et les volumes sont faibles. L'article donne des informations sur les complémentations protéiques, ainsi que sur les seuils de rentabilité des Faf en fonction de la taille de l'élevage.
Etre autonome et opportuniste, une clé de réussite en allaitant ?
Aurélien LERAY, AuteurSamuel et Mathilde Duguépéroux se sont installés respectivement en 2007 et 2010, en Ille-et-Vilaine, avec un troupeau de vaches allaitantes blondes d'Aquitaine. Dans cette fermoscopie, ils présentent leur exploitation, autonome, et les choix qui ont amené le système à ce qu'il est aujourd'hui : forte valeur génétique du troupeau, diversification des circuits de vente, conversion à l'agriculture biologique en 2014...
Financial competitiveness of organic agriculture on a global scale
David CROWDER, Auteur ; John P. REGANOLD, AuteurDans PROCEEDINGS OF THE NATIONAL ACADEMY OF SCIENCES (PNAS) (N° Vol. 112, n° 24 ) / p. 7611-7616 (6) + Annexes (9 pages)En vue d'assurer la sécurité alimentaire mondiale et la sécurité des écosystèmes, des systèmes agricoles innovants ont été identifiés comme permettant un meilleur équilibre entre les trois piliers de la durabilité. Parmi ces systèmes, l'agriculture biologique est celui qui connaît la plus forte croissance, mais c'est aussi le plus controversé. La poursuite de son développement sera probablement conditionnée par sa capacité à être économiquement compétitive vis-à-vis de l'agriculture conventionnelle. Les auteurs de cette méta-analyse ont étudié les performances financières de ces deux modes de production à travers les données sur 55 cultures dans les cinq continents. Si, à l'échelle mondiale, aujourd'hui, ce sont les primes qui permettent à l'agriculture biologique d'être plus performante économiquement que l'agriculture conventionnelle, les auteurs de l'étude suggèrent que l'agriculture biologique pourrait continuer à se développer même si les primes diminuaient. Par ailleurs, la rentabilité économique n'est pas le seul critère qui doit être pris en compte ; l'environnement, la fourniture de produits de qualité, le bien-être des agriculteurs et de leur communauté sont aussi importants. Les études entrant dans cette méta-analyse ne prenaient en compte ni les coûts environnementaux (externalités négatives), ni les services écosystémiques, deux points favorables à l'agriculture biologique.
Le jardinier-maraîcher : Manuel d'agriculture biologique sur petite surface
Porté par le succès international de la 1ère édition du Jardinier-maraîcher, Jean-Martin Fortier, au Québec, a continué à perfectionner ses techniques de maraîchage diversifié et à tester des outils pour optimiser ses cultures biologiques sur petite surface. Dans cette nouvelle édition revue et augmentée, il partage de nouveau son savoir-faire afin d'aider les personnes qui rêvent de se lancer en agriculture biologique et les jardiniers-maraîchers qui souhaitent améliorer leurs pratiques culturales. Il entend prouver qu'il est possible de cultiver des légumes bio de façon intensive sur un terrain de moins d'un hectare, de nourrir en circuits courts plusieurs centaines de personnes et de rentabiliser sa micro-ferme. Ce guide pratique fournit des notes culturales sur plus de 25 légumes et apprend, étape par étape, comment : - choisir l'emplacement d'un site en s'inspirant de la permaculture ; - minimiser les investissements au démarrage de son entreprise ; - utiliser de la machinerie alternative au tracteur ; - cultiver en planches permanentes avec une approche de travail minime du sol ; - fertiliser organiquement ses cultures ; - lutter efficacement contre les maladies et les insectes nuisibles ; - désherber avec les meilleurs outils ; - prolonger la saison en "forçant" ses cultures ; - élaborer un calendrier cultural ; - faire une bonne planification financière. Cet ouvrage a été vendu à plus de 40 000 exemplaires et traduit dans plusieurs langues.
Organic agriculture more profitable to farmers
Une étude réalisée par des chercheurs de l'Université d'État de Washington conclut que, malgré des rendements plus faibles, les marges de profit de l'agriculture biologique sont significativement plus élevées que celles de l'agriculture conventionnelle. Les primes versées aux agriculteurs biologiques variaient de 29 à 32% au-dessus des prix conventionnels, alors que le seuil de rentabilité de l'agriculture biologique était de 5 à 7% de primes au-dessus du prix. Selon les auteurs de l'étude, ces résultats montrent qu'il y a de la place pour la croissance de l'agriculture biologique, car elle peut rester rentable, même si les primes baissent au fil du temps.
Photovoltaïque : La rentabilité retrouvée ?
Danielle BODIOU, AuteurEn avril 2015, les tarifs d'achat d'électricité photovoltaïque par ERDF ont été revus à la hausse. Cette revalorisation fait suite à une baisse régulière de ces tarifs entre 2011 et 2015, entraînant de façon proportionnelle une baisse des projets d'installations de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments agricoles.
Un poulailler chez soi
Ce guide pratique, rédigé par Dominique Antoine, consultant en AB, s'adresse tout particulièrement aux nouveaux éleveurs qui souhaitent installer un poulailler de ponte familial, mais aussi aux aviculteurs qui souhaitent obtenir des revenus complémentaires à leur activité professionnelle. Après avoir décrit les principales caractéristiques physiologiques et psychologiques de la poule, des conseils sont donnés pour créer son propre élevage : construction et agencement du poulailler, choix des races, autoproduction des poulettes - futures pondeuses - ou achat de celles-ci dans les meilleures conditions. L'auteur explique également les modalités de production des ufs, en insistant sur les conditions à respecter pour nourrir économiquement les poules, en tenant compte du caractère omnivore de celles-ci, et les maintenir en bonne santé. Enfin, l'accent est mis sur la bonne gestion de l'élevage (technique et économique), et sur la réglementation à respecter lors de la création d'un poulailler.
Produire du blé de qualité pour la meunerie : quelle stratégie adopter ?
François BOISSINOT, AuteurAfin de produire du blé bio conforme aux exigences des meuneries, c'est-à-dire présentant un taux de protéines supérieur à 10,5-11 %, plusieurs stratégies sont envisageables. Un certain nombre d'entre elles sont mises à l'essai par les Chambres d'agriculture des Pays-de-la-Loire et leurs partenaires : la rotation, la fertilisation organique, les stimulateurs de nutrition des plantes, les associations céréales-protéagineux, le pilotage de la fertilisation au printemps par un outil d'aide à la décision. Les principaux résultats de ces essais sont rapportés dans cet article.
Rentabilité des cultures sous abris
Cette étude présente une comparaison des revenus et coûts de production par m² pour les tomates biologiques selon différents types de structures (serres froides, grands tunnels et tunnels chenille). L'analyse fournit, en particulier, des repères en termes de coûts annuels d'investissements et de main-d'uvre. L'approche et les résultats peuvent être adaptés à la réalité d'une entreprise maraîchère, pour évaluer sa propre rentabilité, ou la pertinence d'un investissement. Les résultats observés d'une entreprise à l'autre sont très variables. Il est recommandé d'analyser soigneusement les paramètres de l'entreprise pour interpréter les résultats ou planifier un projet. Cette étude a été présentée à l'occasion du premier colloque Bio pour tous ! du CETAB+ en mars 2015.
Une rentabilité variable, parfois tendue pour les unités de méthanisation actuelles
Cyrielle DELISLE, AuteurL'Association des Agriculteurs Méthaniseurs de France(AAMF) alerte sur le fait que l'objectif d'atteindre 1000 installations à l'horizon 2020 ne paraît pas réalisable si certains freins ne sont pas levés. En effet, les résultats ne sont pas encourageants selon le président de l'association : rentabilité très variable, fonctionnement plus coûteux que prévu, tarification mal adaptée, fiscalité pénalisante. Il précise que, si les résultats peuvent être encourageants la deuxième ou troisième année de fonctionnement, le retour d'expériences montre qu'il faut rester vigilant en quatrième et cinquième année, notamment en raison des grosses réparations qui sont souvent nécessaires, alors que les constructeurs les annoncent pour la septième année. D'autres points de vigilance sont présentés, en particulier pour arriver à maîtriser le niveau d'investissement.
Améliorer l'efficacité du travail en maraîchage, un enjeu majeur pour la pérennité des exploitations
Christophe DERUELLE, AuteurEn saison, les exploitants maraîchers diversifiés travaillent 60 heures par semaine. Sachant que le travail est le premier facteur de production, sa juste organisation doit faire l'objet d'une prévision. Cet article donne les étapes à suivre pour rationaliser l'organisation : 1) Prévoir les besoins à l'avance grâce à la planification des cultures, des livraisons, des réunions, etc. ; 2) Collecter les temps de travaux réellement effectués afin de les comparer aux prévisions ; 3) Analyser ses pratiques pour les améliorer, en utilisant par exemple les leviers suivants : faire appel à de la main d'uvre temporaire, modifier les pratiques agronomiques, changer d'équipements, optimiser le parcellaire voire les bâtiments, juger des méthodes de commercialisation. La Chambre d'agriculture de la Corrèze donne des ratios de référence pour la part de temps annuel consacrée à chaque activité d'un maraîcher.
Développer une activité de valorisation de légumes et petits fruits en circuit court - Guide pratique et repères
Le document est issu d'une large étude réalisée dans le cadre du projet lauréat Casdar 2010 : « Élaboration d'un référentiel pour évaluer la performance technique, économique, sociale et environnementale et favoriser le développement des circuits courts de commercialisation ». Ce projet s'est déroulé d'octobre 2010 à décembre 2013 et a réuni 61 partenaires (recherche, instituts techniques, organisations professionnelles agricoles, fédération d'AMAP ), dont 11 contributeurs en continu sur l'ensemble du programme. Les travaux présentés dans ce document ont été coordonnés par la FNAB et le CERD. Ils sont le fruit d'une enquête conduite auprès de 65 producteurs de légumes et petits fruits, dont 42 en agriculture biologique, dans 4 régions différentes. Les données présentées n'ont pas vocation à traduire la diversité des systèmes et des situations dans leur globalité, mais plutôt à fournir des repères pour éclairer la construction d'un projet. L'activité de production maraîchère, combinée à une valorisation en circuit court, reste chronophage, il est donc primordial de bien appréhender et anticiper ce temps de travail. C'est notamment à cela que ce guide pratique contribue. Au sommaire : - Méthodologie : présentation de l'échantillon ; - Réfléchir sa stratégie commerciale en maraîchage en circuit court ; - Typologie des systèmes agricoles produisant des légumes pour la commercialisation en circuit court ; - Qu'en conclure ?
Dossier : Les étapes d'une transmission en douceur
Véronique BARGAIN, AuteurA partir d'expériences localisées, en France, et de témoignages d'agriculteurs, le dossier aborde les points suivants : - Le financement, point clé de la transmission ; - Une cessation hors cadre bien menée (Deux-Sèvres) ; - Un outil innovant d'accompagnement à l'installation (Loire-Atlantique) ; - Une reconversion réussie pour Aline Pineau (Maine-et-Loire).
Engraisser et valoriser ses bovins mâles dans la filière viande bio
Guillaume LE JAL, Auteur ; Aurèle DE PREAUMONT, Auteur ; Blandine MASSOT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2014De nombreux veaux mâles produits dans les structures allaitantes biologiques ne sont pas valorisés dans la filière biologique et poursuivent leur carrière et leur finition en circuit conventionnel. Cette situation constitue une perte de "matière première", alors même que la consommation de viande bovine biologique continue de se développer et que l'offre peine parfois à couvrir les besoins croissants. Par ailleurs, elle laisse aux éleveurs un sentiment de travail inachevé, souvent évoqué. Fort de ce constat, UNEBIO et ses partenaires ont entrepris d'étudier les différentes voies de finition des mâles biologiques. Du veau au buf en passant par le "Baron bio" dont les schémas techniques ont été construits dans ce projet, cette étude présente les différentes possibilités qui s'offrent aux éleveurs. De l'approche technique, à la valorisation des carcasses et l'analyse des qualités de viande, en passant par l'évaluation de l'intérêt économique des différentes stratégies, elle apporte aux éleveurs les conseils et les éclairages nécessaires pour optimiser la finition de leurs mâles en circuit biologique.
L'INRA démontre que la polyculture bio est rentable
LETTRE FILIÈRES FNAB - LAIT, AuteurL'Inra de Mirecourt livre les résultats d'une étude qu'elle mène depuis 2004 sur deux systèmes d'élevages laitiers biologiques : un système herbager et un en polyculture. Les deux systèmes sont très autonomes et le niveau de production reste élevé, ainsi que les indicateurs de biodiversité. La conversion à l'agriculture biologique et la recherche d'autonomie alimentaire ont permis de diviser les charges opérationnelles par deux et d'augmenter le produit brut.
Plusieurs options à étudier pour engraisser davantage de mâles bio
Sophie BOURGEOIS, AuteurActuellement, 70 % des mâles issus des élevages bovins allaitants biologiques sont valorisés en conventionnel. Vendre des mâles finis biologiques représente une diversification, telle que la finition des veaux sous la mère ou les barons qui sont des mâles non castrés de 12 à 16 mois et de 280 à 330 kg de carcasse. Les simulations montrent qu'il est possible d'améliorer l'EBE avec ces deux produits car peu de charges supplémentaires sont ainsi générées. En revanche, l'engraissement de bufs n'est pas toujours aussi rentable (d'autant plus que les aides spécifiques à cette catégorie ont disparu), mais cela peut participer à la valorisation des surfaces éloignées de l'exploitation, et peut également faire progresser l'efficacité économique du système.
Pommes bio pour la transformation : Vers des vergers dédiés ?
Myriam GOULETTE, AuteurLes transformateurs de pommes biologiques qui cherchent à s'approvisionner localement ont de réelles difficultés à trouver une matière première adaptée. Une journée spécifique, organisée le 4 mars 2014 à Agen, a permis à des producteurs, des transformateurs, et des acteurs de la filière Arbio, Cofra, Bio d'Aquitaine, Chambres d'agriculture et Invenio de se retrouver autour de cette problématique. Les questions économiques et techniques concernant une telle filière ont été au cur de cette journée. Des essais sur le ramassage machine notamment ont été présentés.
Yields and Profitability during and after Transition in Organic Grain Cropping Systems
Brian CALDWELL, Auteur ; Charles MOHLER L., Auteur ; Quirine KETTERINGS, Auteur ; ET AL., AuteurLa période de transition vers une agriculture biologique est un obstacle économique pour les fermes céréalières, et la gestion au début du processus a une influence importante sur les performances des cultures suivantes. En appliquant une rotation maïs/soja/épeautre d'hiver/trèfle rouge dans le compté de Cayuga (New York) on a pu comparer les rendements et résultats économiques de 4 systèmes biologiques pendant et après la transition. Ces systèmes étaient : haute fertilité (HF), basse fertilité (BF), forte gestion des adventices (FGA) et travail du sol réduit (TSR). Le maïs et le soja en HF, BF, FGA ont eu des résultats similaires tout au long de l'expérience, de l'ordre de 65% et 91% des rendements obtenus dans le comté de Cayuga (CC) pendant la transition. Pendant la première année post-transition, les maïs HF, BF, FGA ont eu un résultat de 63% mais ensuite ils ont atteint 98 à 114% des rendements du CC. Les rendements relativement à ceux du CC ont eu tendance à demeurer les mêmes après la transition. L'épeautre a eu de meilleurs résultats en HF et FGA qu'en BF. Ses rendements étaient variables après la transition. Les adventices ont augmenté dans tous les systèmes durant les 6 années, surtout en HF et TSR. Sur les sols et climats de ce comté les amendements en HF ont augmenté la biomasse des adventices comparativement au système BF, mais pas le rendement.Pendant la transition, les résultats économiques se sont révèlés plus faibles pour les systèmes HF, BF, FGA comparativement aux moyennes de la région, étaient meilleurs par la suite.
Actualités : Les vins bio, une tendance lourde
Claudine GALBRUN, AuteurSelon les données de l'Agence Bio, à la fin 2012, 5 000 viticulteurs ont choisi l'agriculture biologique. Les surfaces ont été multipliées par quatre en dix ans et 182 caves coopératives se sont engagées dans cette voie. La CCVF (Confédération des coopératives vinicoles de France) vient d'ailleurs de créer un groupe de travail « vin bio » afin de permettre aux caves de travailler et d'échanger sur cette question. Thierry Julien, de Sudvinbio, et Yves Dietrich, vigneron bio en Alsace et président de la commission bio à l'Inao, précisent les contextes de production dans lesquels ils se situent avec notamment la nécessité de rester attentif à la maîtrise de l'offre et de la demande La grande distribution veut, par ailleurs, disposer de vins bio
L'agroforesterie en pratique : Des points clé pour réfléchir son projet
Le 16 mai 2013, à Villarceaux, des agriculteurs, des agronomes, des agroforestiers se sont réunis pour évoquer le vaste sujet de l'agroforesterie. Cette journée a été l'occasion d'échanger sur les savoirs scientifiques et les pratiques que mobilise l'agroforesterie... Des enseignements utiles ont été retenus. Présentation des points clé (avec l'appui de sources bibliographiques) : - Ce qu'il faut savoir avant de se lancer : Le statut juridique des terres à préciser ; Du temps de travail à prévoir sur l'exploitation ; - Estimer la rentabilité d'un projet agroforestier : Des aides à mobiliser ; Un retour sur investissement avec les années de récolte de bois ; - Choisir des arbres adaptés à ses conditions pédoclimatiques : Une espèce adaptée au sol ; Une espèce adaptée au climat ; - Veiller à une bonne implantation des arbres : Une bonne orientation des lignes d'arbres pour limiter la concurrence ; Une protection des arbres impérative ; - Un bon entretien pour un bois de qualité.
L'approvisionnement : des enjeux complexes
Sophie MERLE, AuteurCet article est extrait du dossier de la revue Travaux & Innovations n°203 : "La méthanisation agricole : de l'énergie et des idées !". L'installation d'un méthaniseur est à bien réfléchir, et l'étude des coûts fait partie de cette réflexion. Cette étude est complexe, car beaucoup de paramètres entrent en jeu : à la sortie, le prix de vente du kWh (calculé dans l'article à 0,072 euros/kwh, ce qui revient à 217 euros/tonne de matière sèche) ; à l'entrée, le coût de gestion et d'entretien du site de méthanisation, estimé ici à 400 euros / tonne de matière sèche. En gros, le calcul montre que le fournisseur de matière première doit être prêt à payer un minimum de 157 euros pour se débarrasser d'une tonne de matière sèche pour que le méthaniseur ne coûte rien (un tableau dans cet article fournit les détails du calcul). Mais, la stratégie va au-delà des simples coûts. En effet, les bactéries responsables de la digestion ne doivent pas subir des variations trop fortes dans le type de matières premières à traiter ; par ailleurs, l'exploitant doit disposer d'un stock de matières premières ensilées, afin de pouvoir négocier au mieux l'approvisionnement d'autres matières premières, sans devoir interrompre la chaîne de digestion. Et le stockage doit veiller à ne pas dégrader le potentiel méthanogène de ces matières.
Bovins lait : Plus autonome, plus rentable, plus durable
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa filière bovin lait biologique a connu une vague de conversions importante avec, par exemple, en 2011 et 2012, une augmentation d'un quart des volumes produits. Si 2013 a connu un ralentissement et si les transformateurs restent prudents face à la gestion de l'adéquation entre ces nouveaux volumes et le marché, les besoins de la filière persistent. Cependant, développer la production de lait biologique sous-entend devoir tenir compte de nouveaux profils de producteurs, plus intensifs. C'est ainsi qu'en Pays de Loire, ce profil d'éleveurs s'est développé récemment, représentant aujourd'hui 20 % des producteurs. Ils conduisent des systèmes avec une part importante de maïs (au-delà de 15 % de la SFP). Or, la question de la durabilité de ces systèmes se pose, aussi bien en termes économiques (ce ne sont pas les plus performants à ce niveau) qu'agronomiques. Les acteurs du conseil manquent de recul et de références. De façon plus générale, le conseil doit s'adapter à cette diversité de pratiques et de profils, tout en veillant à maintenir l'autonomie comme valeur centrale. Par ailleurs, comment vont s'adapter les élevages laitiers biologiques face à l'arrêt des quotas ? La question reste entière, même si les bio ont un avantage, à savoir la tendance, pour la majorité d'entre eux, à chercher avant tout à produire selon le potentiel de l'exploitation et non à réaliser leur référence à tout prix.
Brebis laitières en Aveyron : Associer la génétique et l'il du berger
Gaëlle POYADE, AuteurXavier Aigoui est éleveur de brebis laitières bio à Séverac-le-Château, en Aveyron. Dans cette interview, il confie les clés de la réussite de son élevage de 860 brebis, un élevage rentable, durable, et qui produit un lait de qualité. Cette qualité repose essentiellement sur l'alimentation et la génétique du troupeau. En effet, Xavier et son associé n'hésitent pas à faire des dépenses sur ces postes : 15 % des animaux sont achetés en centre de sélection et le tourteau de soja acheté pour complémenter la ration est d'origine française ou européenne. Ces dépenses sont compensées par une meilleure qualité du lait et une production plus importante. La rentabilité et la durabilité de l'élevage passent aussi par l'autonomie alimentaire, contrainte particulièrement importante en bio, le suivi sanitaire du troupeau ou encore l'ambiance des bâtiments.
Des cerises bio sous haute protection
François WARLOP, AuteurJean-François Augier est installé sur 22 hectares, près d'Apt, en AB, depuis bientôt 25 ans. Il cultive principalement le cerisier. Depuis le début, il déplore des fortes attaques de mouche, chaque année, irrémédiablement. La roténone était utilisée, faute de mieux, car son activité d'arboriculteur en dépendait, mais le Spinosad ne lui semble aujourd'hui pas plus doux pour l'environnement. Le filet plastique ne faisait pas partie des pistes envisagées jusqu'en 2011. Avec une pression de mouche qui montait sans cesse, il a fait sa propre expérimentation et a installé un filet mono-rang sur deux rangées de Sweet Heart en 2012, sur un total de 32 arbres Présentation, sous forme de tableaux, des coûts d'installation pour 2 rangées et des bénéfices et inconvénients après un an ; Effets sur la rentabilité économique ; Recommandations du producteur. Le bilan environnemental est à creuser
Jean-Marie Fortier : "Une ferme maraîchère, c'est avant tout une entreprise..."
Dominique PARIZEL, AuteurDébut mars 2013, Nature & Progrès Belgique a reçu un invité de choix : Jean-Martin Fortier, trente-cinq ans, maraîcher à Saint-Amand, dans le sud-est du Québec, tout près de la frontière avec l'Etat "américain" du Vermont. Il cultive intensivement des légumes bio sur de petites surfaces. Une démarche originale qui a donné lieu, en 2012, à la publication d'un manuel "Le jardinier-maraîcher - Manuel d'agriculture biologique sur petite surface", Editions Ecosociété. Il évoque l'intérêt de son ouvrage et la façon dont il a construit son expérience et son activité de maraîchage : travail pendant quelques mois sur une ferme au nouveau Mexique (sud des Etats-Unis), retour au Québec et installation, en 2005, sur le site de Saint-Amand, création du projet Les jardins de la Grelinette, les principes de culture adoptés, maintien des coûts de production à un niveau très bas, ferme vécue comme une entreprise, commercialisation en circuit court, accès à la démarche pour d'autres personnes...
Panneaux de la Journée Technique Grandes Cultures Biologiques ITAB / ARVALIS-Institut du Végétal : Produire du blé de qualité en agriculture biologique : Leviers agronomiques, génétiques et technologiques : des méthodes pour améliorer la qualité du blé biologique
La Journée Technique Grandes Cultures Biologiques "Produire du blé de qualité en agriculture biologique : Leviers agronomiques, génétiques et technologiques : des méthodes pour améliorer la qualité du blé biologique" a été organisée par l'ITAB et ARVALIS-Institut du Végétal, le 28 mai 2013, à Montmeyran (Drôme). Les 6 panneaux présentés à l'occasion de cette journée technique s'intitulent : - Essai variétés de blé tendre à Montmeyran : synthèse pluriannuelle ; - Les chiffres du blé tendre bio ; - Blé tendre bio : les variétés cultivées ; - Analyse de la compétitivité du blé dur en AB ; - Essai variétés de blé dur et céréales secondaires à Montmeyran : synthèse pluriannuelle ; - Connaître la carie pour mieux la maîtriser ; - Méthodes de contrôle de la carie commune : quelques résultats de recherche.
Paysan Bio : Un métier ! : 10 vrai/faux pour ne plus avoir peur de produire bio
Les 10 vrai/faux pour ne plus avoir peur de produire bio soumet une exclamation à laquelle est répondu par : "Vrai ! Vrai et faux ! Faux !" et par une rubrique "En pratique ça donne quoi ?" : - Si je laisse faire la nature, je n'y arriverai jamais ! : Vrai et faux ! Plus on connaît le système, mieux on produit ; - Avec la bio, je pourrai faire ce que je veux ! : Faux ! La bio, c'est une garantie de pratiques ; - Du coup je trimerai du matin au soir ! : Faux ! ; - Mais je polluerai l'atmosphère avec tout ça ! : Vrai et Faux ! Pas de produits dérivés du pétrole dans le sol, moins de gaz à effet de serre ; - Je devrai mettre du cuivre partout, tout le temps ! : Faux ! De moins en moins de cuivre, place à de nouvelles techniques ; - La bio ça ne marche qu'au début, quand il reste de l'azote minéral dans le sol ! : Faux ! La fertilisation organique, ça marche et dans la durée mais sans élevage, c'est possible aussi ! ; - Avec la bio, je vais devoir me serrer la ceinture ! : Faux ! On peut vivre des productions bio ; - Mais alors, avec la bio, on pourrait nourrir la planète ? : Vrai ! Nourrir 12 milliards de personnes avec la bio à surfaces constantes est possible...
Photovoltaïque : Un petit regain d'intérêt pour financer en partie un bâtiment
Bernard GRIFFOUL, AuteurLe photovoltaïque retrouve une possible rentabilité grâce à la bonification de 10% du tarif de rachat de l'électricité et à la baisse des coûts de matériel. A condition de limiter le montant de l'investissement et de bénéficier de coûts de raccordement au réseau raisonnables, le photovoltaïque peut contribuer au financement d'un bâtiment ou de la rénovation d'une toiture. Cependant, la rentabilité reste fragile pour diverses raisons. Le coût de raccordement au réseau est imprévisible et opaque ; il risque d'augmenter en conséquence des schémas régionaux de raccordement des énergies renouvelables au réseau. Le tarif de rachat de l'électricité est variable, en fonction des demandes de raccordement au trimestre précédent, et est fixé 3 à 6 mois après le lancement du projet. La réussite des projets dépend des coûts d'investissement, du productible, directement lié à l'ensoleillement, et de la qualité des études techniques et financières réalisées au préalable.
Produire et commercialiser des porcs en circuits courts - Organisation et performances
Le document est issu d'une large étude réalisée dans le cadre du projet lauréat Casdar 2010 : « Élaboration d'un référentiel pour évaluer la performance technique, économique, sociale et environnementale et favoriser le développement des circuits courts de commercialisation ». Ce projet s'est déroulé d'octobre 2010 à décembre 2013 et a réuni 61 partenaires (recherche, instituts techniques, organisations professionnelles agricoles, fédération d'AMAP ), dont 11 contributeurs en continu sur l'ensemble du programme : le Centre d'Études et de Ressources sur la Diversification (CERD), la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB), l'Institut de l'élevage, l'Institut du porc (IFIP), l'Institut Technique de l'Aviculture et de l'Élevage des Petits Animaux (ITAVI), TRAME, la FRCIVAM Bretagne, l'APCA/RESOLIA, la Chambre régionale d'agriculture de Rhône-Alpes, l'INRA UMR Cesaer/AgroSup Dijon et l'INRA UMR Innovation. Le présent document est le fruit d'un travail basé sur l'analyse de 115 exploitations agricoles présentant des différences à plusieurs niveaux : ateliers à la ferme ou ateliers de transformation, collectifs ou en prestation de service, commercialisation directe (à la ferme, marchés) ou indirecte (GMS, revendeurs...), nombre de salariés, gamme de produits. Les données issues de ces exploitations ont été analysées pour comprendre les différentes étapes de production et procurer ainsi une aide pour la construction d'un projet de commercialisation de porcs en circuits courts et anticiper ses évolutions. Au sommaire : - Structure, trajectoire et place de l'atelier porc sur les exploitations ; - L'organisation de l'abattage, de la découpe et de la transformation ; - L'organisation de la production ; - Rentabilité des activités porcs en circuits courts.
Produire et vendre des produits bovins laitiers en circuits courts - Des repères pour le montage de projets et le conseil
Emmanuel BEGUIN, Auteur ; Aude MIEHÉ, Auteur ; Joëlle PERON, Auteur ; ET AL., Auteur | MOULINS-ENGILBERT (40 Rue des Fossés, 58 290, FRANCE) : CERD (Centre d'Etude et de Ressources sur la Diversification) | 2013Le document est issu d'une large étude réalisée dans le cadre du projet lauréat Casdar 2010 : « Élaboration d'un référentiel pour évaluer la performance technique, économique, sociale et environnementale et favoriser le développement des circuits courts de commercialisation ». Ce projet s'est déroulé d'octobre 2010 à décembre 2013 et a réuni 61 partenaires (recherche, instituts techniques, organisations professionnelles agricoles, fédération d'AMAP ), dont 11 contributeurs en continu sur l'ensemble du programme : le Centre d'Études et de Ressources sur la Diversification (CERD), la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB), l'Institut de l'élevage, l'Institut du porc (IFIP), l'Institut Technique de l'Aviculture et de l'Élevage des Petits Animaux (ITAVI), TRAME, la FRCIVAM Bretagne, l'APCA/RESOLIA, la Chambre régionale d'agriculture de Rhône-Alpes, l'INRA UMR Cesaer/AgroSup Dijon et l'INRA UMR Innovation. Le présent document concerne la production et la commercialisation de produits bovins laitiers en circuits courts. En France, cela représente une très grande diversité d'exploitations, en termes de gamme de produits, de circuits de commercialisation ou encore de place de l'atelier de transformation au sein des exploitations. Il existe également de fortes spécificités régionales héritées de traditions locales. Aujourd'hui, la demande des consommateurs et le développement des circuits courts dans des régions où ils étaient initialement peu présents modifient le paysage. Mais, se lancer dans les circuits courts ne s'improvise pas pour autant, et il est important de pouvoir s'appuyer sur des repères adaptés aux différentes étapes de développement d'un atelier pour prévoir ou analyser ses performances. Au sommaire : - Structure et place des circuits courts sur l'exploitation ; - Transformation ; - Commercialisation ; - Main-d'uvre et travail ; - Locaux et équipements ; - Rentabilité de l'activité circuit court ; - Présentation des sept fiches "ateliers" ; - Les points clés à réunir pour réussir son projet.
Produire des volailles destinées aux circuits courts de commercialisation : organisation et performances
Le document est issu d'une large étude réalisée dans le cadre du projet lauréat Casdar 2010 : « Élaboration d'un référentiel pour évaluer la performance technique, économique, sociale et environnementale et favoriser le développement des circuits courts de commercialisation ». Ce projet s'est déroulé d'octobre 2010 à décembre 2013 et a réuni 61 partenaires (recherche, instituts techniques, organisations professionnelles agricoles, fédération d'AMAP ), dont 11 contributeurs en continu sur l'ensemble du programme : le Centre d'Études et de Ressources sur la Diversification (CERD), la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB), l'Institut de l'élevage, l'Institut du porc (IFIP), l'Institut Technique de l'Aviculture et de l'Élevage des Petits Animaux (ITAVI), TRAME, la FRCIVAM Bretagne, l'APCA/RESOLIA, la Chambre régionale d'agriculture de Rhône-Alpes, l'INRA UMR Cesaer/AgroSup Dijon et l'INRA UMR Innovation. Le présent document concerne la commercialisation de volailles en circuits courts ; les résultats sont issus d'un travail d'enquêtes réalisées auprès de 111 exploitants répartis sur cinq régions françaises. Les logiques choisies en termes de production, de commercialisation, d'abattage, de nombre de volailles commercialisées en circuits courts sont nombreuses. La vente à la ferme constitue le circuit de commercialisation privilégié par les producteurs de moins de 20 000 volailles. Le choix du lieu d'abattage est notamment guidé par le nombre de volailles à abattre, la proximité d'un outil existant et le temps disponible pour cette phase de travail. La production de volailles destinées aux circuits courts se caractérise par une phase d'élevage longue avec une faible densité en bâtiment et des parcours extérieurs. Elle permet de dégager un revenu avec un investissement relativement raisonnable. Au sommaire : - Structure, trajectoire et place de l'atelier volailles sur les exploitations ; - Commercialisation ; - L'organisation de l'abattage, de la découpe et de la transformation ; - L'organisation de la production ; - Rentabilité des activités volailles en circuits courts.
Rentable ? Gérer le cheptel en régie
Guillaume PASQUIER, AuteurLe pâturage d'espaces naturels est particulièrement intéressant pour la conservation et l'enrichissement de la biodiversité. Pourtant, face à certaines situations de déprise agricole ou de terrains difficilement accessibles, il est parfois difficile de mobiliser les agriculteurs locaux. Pour répondre à ce type de besoin, le Conservatoire des espaces naturels de l'Isère (Cen) a mis en place une gestion d'un cheptel en régie pour le pâturage de zones de 20 à 25 ha à forte valeur patrimoniale. Le choix de l'espèce animale est déterminant et le Cen s'est tourné vers le cheval de Camargue pour sa résistance et sa docilité. Les enseignements et les évolutions de cette expérience, initiée en 1995, sont développés dans cet article. Économiquement, le choix du pâturage en régie s'avère deux fois moins coûteux que de faire appel à un prestataire pour la fauche.
Une vraie vie de cochons : Elever des truies en agriculture biologique
Après avoir été enseignant en zootechnie, Éric Simon a décidé, en 2002, de s'installer éleveur de truies en plein air afin d'expérimenter un mode d'élevage plus respectueux des animaux. Depuis 10 ans, il s'efforce de concilier les impératifs économiques avec un souci permanent d'offrir à ses animaux des conditions de vie dignes. Convaincu que mener à bien un élevage implique de développer un autre rapport à l'animal, Éric Simon réinvente, à sa façon, le métier d'éleveur. Dans la première partie de ce livre, il relate cette histoire : le cheminement suivi, les évolutions techniques et commerciales, les conséquences du passage en bio, les expériences d'engraissements, les liens avec des associations de bien-être animal, de consommateurs... La seconde partie, plus technique, est un guide pratique présentant les différents aspects de la conduite d'un élevage de truies en plein air et en agriculture biologique. Éric Simon y explique sa stratégie qui fait que son exploitation est économiquement viable. En conclusion, après avoir identifié les points forts, les faiblesses, les contraintes et les obstacles techniques, commerciaux et sociaux de l'élevage porcin en plein air en agriculture bio, cet ouvrage explique sur quels leviers agir pour que ce mode d'élevage devienne une véritable alternative à la production conventionnelle.
Le coton OGM ne tient pas ses promesses
Jean-Marc BUREAU, AuteurMême si les cultures génétiquement modifiées continuent globalement de progresser dans le monde (+8% en 2011 d'après leurs promoteurs), de nombreux problèmes apparaissent. C'est le cas pour le coton Bt, pour lequel, en Inde, les rendements ont été inférieurs de moitié en 2011 par rapport à 2010. Exigeants en engrais et en eau, le coton Bt est, de plus, plus sensible à certaines bactéries pathogènes. Aux États-Unis, la rentabilité du coton Bt est en baisse, suite à l'apparition de « nouveaux » ravageurs et d'adventices résistantes qu'il faut arracher manuellement. Au Burkina, la fibre est de moins bonne qualité...
La CPTAQ admet qu'une ferme de 4 ha peut-être rentable
Jean-Charles GAGNE, AuteurDeux jeunes maraîchers biologiques ont réussi à convaincre la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) qu'une superficie de 4 hectares est suffisante pour pratique une agriculture rentable et viable. Ils ont ainsi obtenu le droit de morceler le territoire agricole afin d'acheter leur propre terre pour y pratiquer du maraîchage biologique. L'accès à la terre est un enjeu important pour la relève agricole du Québec. La spéculation foncière constitue un problème de taille à proximité des grands centres urbains. Selon Véronique Bouchard de la Ferme aux petits oignons, la meilleure façon de protéger le territoire agricole est d'occuper les terres avec l'agriculture. En plus de dynamiser les régions rurales, elles plus difficiles les décisions sur le dézonage agricoles. La décision de la CPTAQ inspire déjà d'autres producteurs de la relève.
Dossier : Méthanisation : les clés de la rentabilité
Costie PRUILH, AuteurLa filière méthanisation n'en est qu'à ces débuts en France. Toutefois, elle devrait se développer et a reçu trois coups de pouce importants en 2011 : - la reconnaissance de la méthanisation comme activité agricole ; - la revalorisation des tarifs d'achat de l'électricité produite à partir de biogaz ; - et la possibilité d'injecter directement le biogaz dans le réseau de gaz. Le principal frein à son développement est sa complexité, technique notamment, avec des impacts sur le fonctionnement global de l'exploitation agricole. Dans ce dossier, l'auteur tente d'identifier les clés de la rentabilité d'une unité de méthanisation. Pour cela, une première partie est consacrée aux objectifs de développement de la filière fixés par le gouvernement et aux mesures mises en place pour les atteindre. Au nombre de 48 en 2011, l'objectif est d'avoir 800 à 1000 unités en France d'ici 2020. Dans une seconde partie, l'auteur partage les réflexions de différents acteurs de la filière, réunis à l'occasion d'une journée technique. Ils se sont accordés pour dire que la rentabilité des unités de méthanisation était basée sur une valorisation maximale de la chaleur produite et du digestat, et sur la sécurisation des approvisionnements (internes ou externes à l'exploitation agricole). Dans la suite du dossier, deux unités de méthanisation sont présentées : un projet individuel et autonome, et un projet collectif avec l'engagement de partenaires en amont et en aval.
Les enjeux de la production d'agriculture biologique en France
Thuriane MAHÉ, Auteur ; Fabienne PORTET, AuteurCet article fait une synthèse sur l'évolution de l'AB en France, sur les aides publiques, sur les performances de l'AB (économiques, sociales, environnementales ) et sur les défis à relever pour le développement de cette agriculture. Sur le volet « performances de l'AB », les auteurs concluent que la réalisation d'une évaluation exhaustive est complexe et que les comparaisons avec les autres modes d'agriculture sont partiellement satisfaisantes. Les potentiels de l'AB en termes d'emplois ou d'impacts positifs sur l'environnement sont soulignés. Cependant, des questions restent en suspens, telles que les rendements en AB, l'utilisation de races et variétés souvent non adaptées à l'AB ou encore le surcoût de la production en bio. Les auteurs soulignent par ailleurs l'intérêt de mieux appréhender les facteurs qui amènent un agriculteur à se convertir ou, au contraire, à se déconvertir. Ils soulignent aussi la nécessité de renforcer les dispositifs pour l'innovation et la diffusion de techniques alternatives avec, notamment, le développement d'une offre de conseil intégrée (d'où une évolution nécessaire du métier de conseil visant à articuler des compétences variées, de l'agronomie à l'économie). Enfin, les auteurs présentent les défis à relever en lien avec le développement des filières (ex : sécuriser les producteurs) ou encore avec la recherche et le développement qui doivent permettre le partage des connaissances et la mutualisation des réseaux.
Les légumes de plein champ biologiques, une production rentable ?
ITAB, AuteurLe réseau ROSACE, Réseau d'Observation des Systèmes Agricoles pour le Conseil et les Études, a mené des enquêtes et des analyses sur la production de légumes de plein champ. Les principaux résultats obtenus sont présentés dans cet article par Emmanuel Rétif, de la Chambre d'agriculture du Loir-et-Cher. Trois systèmes de grandes cultures ont été comparés : un système céréalier sans légumes, et deux systèmes céréaliers avec légumes, l'un en bio et l'autre en conventionnel. Les résultats démontrent la forte rentabilité des systèmes avec légumes de plein champ (moyenne sur 5 ans), aussi bien en bio qu'en conventionnel. Ces cultures restent toutefois plus risquées (contractualisation ou non, avance de trésorerie) et demandent un temps de travail important. La demande en légumes bio est forte et la récente structuration de la filière a d'ores et déjà permis une augmentation des volumes produits.
Lever les freins de la distribution du soja graine entière pour les ruminants : Etude de faisabilité d'un atelier collectif d'extrusion/pression à l'échelle fermière
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", dans le cadre d'un stage effectué au sein de la Chambre d'agriculture de Corrèze. L'autonomie protéique est un des moyens, pour les producteurs de bovins viande en agriculture biologique, de sécuriser leur revenu. C'est la raison pour laquelle certains éleveurs ont souhaité tester l'implantation de soja qui leur permet de diversifier la sole culturale en tirant parti de l'intérêt agronomique de cette plante. Son produit, la graine, aujourd'hui valorisée sous sa forme entière, est destiné aux ruminants. Mais la présence de facteurs antinutritionnels et la forte teneur en matière grasse (18 %) peuvent poser des problèmes d'ordre digestif et ne permettent pas d'exprimer au mieux son potentiel. Or, procéder à une opération mécanique (qui consiste à chauffer puis presser la graine grâce à un extrudeur) nécessite un investissement de l'ordre de 50 000 qui ne peut être porté individuellement. L'étude, présentée dans le mémoire, porte sur la faisabilité en termes technique mais surtout économique d'un projet d'achat collectif d'un extrudeur/presse. L'atelier envisagé démarrerait sous forme de CUMA.
Meilleure valorisation du Raisin Bio de l'exploitation de Valabre
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage à l'exploitation agricole de l'EPLEFPA Aix-Valabre-Marseille (Bouches-du-Rhône), dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". L'exploitation en polyculture mixte cultive 55 ha de grandes cultures en conventionnel et 12,8 ha en agriculture biologique (dont 10,8 ha de vignoble et 2 ha en arboriculture). Cette exploitation produit un vin de qualité, mais n'arrive pas à écouler ses stocks de l'année. La problématique du stage a reposé sur la façon, dans un contexte économique difficile, de mieux valoriser la production viticole venant de passer en AB. Plusieurs hypothèses ont été envisagées et certaines propositions chiffrées ont été retenues. Ainsi, du jus de raisin bio, correspondant à une demande des clients de l'exploitation, sera fabriqué par le transformateur bio Sojufel, à Saint Andiol. Du moelleux sera réalisé sur l'exploitation. Le vin apéritif représente également une piste. Pour promouvoir les différents vins de l'exploitation, la mise en place de flash code sur les bouteilles est prévue...
Petit éolien durable mais peu rentable
Roland DUTREY, AuteurLa France est le deuxième gisement éolien d'Europe. Les petites éoliennes domestiques, appareils de faible puissance (quelques centaines de watts à 5 kW), peuvent couvrir tout ou partie de la consommation électrique d'un ménage. Elles répondent au besoin d'autonomie énergétique des particuliers, au souhait de participer au développement des énergies renouvelables, à la relocalisation de la production de l'énergie. L'article revient sur le prix de rachat de l'énergie éolienne, les conditions de rachat de celle-ci... Pour utiliser la totalité de l'électricité de l'éolienne, il faut que sa puissance soit supérieure à la puissance minimale consommée. Par ailleurs, il faut au minimum une dizaine d'années, dans un site particulièrement venté, pour que le petit éolien soit rentable. Selon Olivier Krug, président de l'Association française des professionnels du petit éolien, pour développer la filière, il faudrait un prix d'achat compris entre 0,2 et 0,3 /kWh (contre le prix de rachat actuel de 0,08 /kWh). L'article aborde, par ailleurs, les démarches à accomplir avant toute installation du petit éolien, le choix d'un bon matériel (éoliennes à deux ou trois pâles, à axe vertical ou horizontal), le coût d'une installation et apporte le bref témoignage de Mme Geneviève Ragu qui a une éolienne, sur son terrain, en Ardèche. La filière du petit éolien (puissance inférieure à 36 kWh) représente 650 emplois, 2 000 machines et 5 MW en France.
Semences potagères bio : Une production et un marché délicats
Nathalie SIMONET, AuteurLors du Miffel, plusieurs semenciers et agriculteurs se sont réunis pour débattre des freins au développement des semences potagères bio. Les entreprises soulignent toutes que la principale difficulté réside actuellement dans le manque de rentabilité des semences. Actuellement, le marché est insuffisant et manque de visibilité. Ceci est en partie lié aux dérogations possibles pour l'utilisation de semences non traitées, avec des pays européens plus laxistes que d'autres. La communication auprès des producteurs est également inégale et souvent insuffisante pour modifier leurs habitudes. Enfin, la semence bio coûte plus cher, ce qui ne favorise pas son achat par les producteurs bio. La production de semences exige par ailleurs une forte technicité et certaines entreprises semencières ont des difficultés à former un réseau d'agriculteurs multiplicateurs. La gestion des adventices est particulièrement délicate. Le manque de diversité des semences bio proposées a également été pointé, mais la diversité de la gamme n'est pas toujours compatible avec les objectifs de rentabilité des semenciers. Pourtant, tous les intervenants se rejoignent sur la nécessité d'être cohérents, dans la production biologique, de la semence au produit final. Une étude de l'Agence Bio est en cours pour identifier les points de blocage et trouver des solutions, afin d'aboutir à une structuration durable des filières de semences et plants bio.
The economics of maize production under different cowpea-based green manure practices in the derived savanna zone of Nigeria
T.O. FABUNMI, Auteur ; M.U. AGBONLAHOR, AuteurFace aux prix élevés ou à la non-disponibilité des engrais au Nigeria, cette étude a été réalisée dans le but d'évaluer la durabilité et le potentiel économique d'une production de maïs avec la mise en place d'engrais verts à base de niébé (Fabacées). Les essais, menés sur deux ans dans la zone de savane dérivée, ont porté sur les variétés Drum et Oloyin de niébé. Les résultats montrent que les rendements en grain de maïs sont significativement améliorés suite à l'application d'engrais verts. Les résultats économiques de la culture de maïs en question sont également accrus. Les résultats les plus intéressants et les plus rentables ont été obtenus avec la variété de niébé Drum cultivée à une densité au moins égale à 80 000 plantes/ha. Cette pratique pourrait permettre aux petits producteurs d'augmenter durablement leurs revenus et de promouvoir la santé du sol comme une alternative aux engrais chimiques.