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Lagriculture biologique malmenée : 10 mythes sur la bio à déconstruire
Claude AUBERT, Coordinateur ; Christine MAYER-MUSTIN, Auteur ; Michel MUSTIN, Auteur ; Denis LAIRON, Auteur | [S.l.] : A COMPTE D'AUTEURS - CLAUDE AUBERT | 2023Dans un contexte de crise de lagriculture biologique, avec notamment une baisse de la consommation de produits bio, ce document revient sur la situation actuelle de critiques répétées et de contrevérités émises sur ce mode d'agriculture, alors que des travaux de recherche de plus en plus nombreux en démontrent les avantages et les services rendus, aussi bien en termes de santé, de limitation des émissions de gaz à effet de serre ou de préservation de lenvironnement. Ainsi, en sappuyant sur les résultats de plus dune centaine darticles, détudes ou de synthèses scientifiques, les auteurs apportent des réponses étayées démontrant linexactitude de 10 affirmations largement relayées : les aliments bio ne sont pas meilleurs pour la santé que les autres ; les résidus de pesticides dans les aliments sont sans risques pour notre santé ; lagriculture bio nest pas meilleure pour lenvironnement que la conventionnelle ; lagriculture bio réchauffe autant la planète que la conventionnelle ; lagriculture bio ne peut pas nourrir la planète ; manger bio coûte cher ; on ne peut pas se passer des engrais chimiques ; on ne peut pas se passer des pesticides de synthèse ; lagriculture bio remplace les pesticides de synthèse par dautres pesticides ; le local cest mieux que le bio. Ainsi, pour les auteurs, lAB reste lalternative la plus cohérente face à une agriculture conventionnelle qui, loin de répondre à tous les besoins alimentaires de la population mondiale, est à lorigine dimportants impacts négatifs sur lenvironnement, la santé et contribue aussi fortement au changement climatique. A charge des pouvoirs publics, en sappuyant sur les apports de la recherche, de mieux promouvoir la bio, aussi bien auprès des consommateurs que du monde agricole. Le cahier des charges bio doit aussi évoluer pour une meilleure prise en compte de certains enjeux majeurs, dont le bien-être animal ou la justice sociale, et pour faire que lAB reste une « agriculture agroécologique au service des citoyens du monde et de notre unique planète. »
Agrofün, fer de lance de la chia bio française
BIO-LINEAIRES, AuteurCréée en 2005, avec l'objectif de réintroduire des plantes oubliées pouvant être cultivées localement, l'entreprise Agrofün est un membre fondateur de la filière chia bio en France. Depuis 2017, elle fédère l'ensemble des acteurs de filière chia (agriculteurs, coopératives...), du champ au triage, et assure la communication auprès des distributeurs et des consommateurs. Sa marque, Tchia!, propose des graines entières, de l'huile et de la farine de chia française. Ce publi-reportage présente les atouts de cette plante (bienfaits sur la santé, utilisations en cuisine, bénéfices agronomiques et environnementaux...), mais aussi l'éthique de l'entreprise, ainsi que ses actions pour le développement de la filière (sécurisation des volumes par le biais de partenariats avec les producteurs, communication auprès des distributeurs et des consommateurs pour coordonner l'offre et la demande...).
Amélioration de la qualité des repas en restauration collective : mobilisation des acteurs et premiers résultats
Julia GASSIE, Auteur ; Jérôme LERBOURG, Auteur ; Mathilde LEYGNAC, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis le 1er janvier 2022, la loi EGAlim fixe à 50 % la part de « produits durables et de qualité », dont au moins 20 % de produits biologiques, dans la composition des repas servis en restauration collective. Cette mesure, qui concernait jusqu'alors la restauration collective du secteur public et des établissements ayant une mission de service public, a été complétée par la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 ; cette loi, dite loi Climat et résilience, élargit le champ des produits concernés, fixe un sous-objectif plus ambitieux de 60 % de produits durables et de qualité pour les viandes, ainsi que pour les produits de la pêche et de l'aquaculture et, pour finir, étend ces objectifs à la restauration collective privée à partir du 1er janvier 2024. Le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a commandé deux études pour mesurer l'atteinte des objectifs fixés à la restauration collective. Cette note de synthèse dresse le bilan des connaissances actuelles sur le secteur, en abordant notamment les taux d'approvisionnement en produits de qualité.
Associations between measures of socio-economic position and sustainable dietary patterns in the NutriNet-Santé study
Julia BAUDRY, Auteur ; Benjamin ALLES, Auteur ; Brigitte LANGEVIN, Auteur ; ET AL., AuteurÀ partir de données issues de la cohorte NutriNet-Santé, les liens entre le niveau de durabilité des régimes alimentaires et les positions socio-économiques des consommateurs ont été étudiés. L'échantillon comptait plus de 29 000 personnes, en France. Le niveau de durabilité de l'alimentation a été évalué à partir de composantes nutritionnelles, environnementales et culturelles ; celui de la position socio-économique à partir de l'éducation, du revenu du ménage et du statut professionnel. Globalement, les ménages ayant les régimes les plus durables ont un niveau de vie légèrement plus élevé, et des apports alimentaires moins riches en énergie et en produits d'origine animale. Leur niveau d'éducation est aussi supérieur. De fait, les ouvriers et les employés ont alors un indice d'alimentation durable inférieur à celui des professions intermédiaires. Les participants ayant les revenus les plus faibles par rapport aux plus élevés avaient un sous-score environnemental plus élevé mais un sous-score socioculturel plus faible, tandis que les résultats étaient moins marqués pour le statut professionnel. Les auteurs de cette étude concluent sur la nécessité de promouvoir des régimes alimentaires durables à moindre coût pour en permettre l'accès au plus grand nombre.
Le bio peut-il nourrir le monde ? Position de la recherche et de la pratique
Beat GROSSRIEDER, AuteurLes aléas climatiques récurrents et le conflit russo-ukrainien ont fait remonter les questions de sécurité alimentaire dans l'ordre des priorités des agendas politiques. Dans ce contexte, la place de l'agriculture biologique et le rôle qu'elle peut jouer font débat. Si certains estiment que ce mode de production n'est pas en capacité de nourrir le monde, plusieurs chercheurs et experts expliquent, dans cet article, comment l'agriculture biologique peut, au contraire, contribuer à la sécurité alimentaire, voire en quoi elle peut être essentielle. Adrian Müller, du FiBL, reprécise notamment que faire de l'agriculture bio ne consiste pas "juste" à se passer d'engrais chimiques et de pesticides. C'est une agriculture qui s'appuie sur des connaissances et des pratiques indispensables pour optimiser la fertilité des sols ou encore la présence d'auxiliaires, limitant ainsi les baisses de rendements par rapport au conventionnel. Autre point-clé souligné par Hans Herren, fondateur de Biovision : la nécessité de revoir notre système alimentaire dans son ensemble, pour limiter le gaspillage, ou encore produire des protéines végétales directement destinées à l'alimentation humaine et non pas à celle du bétail.
Biofuture : Aider les gens à changer le monde sans changer leurs habitudes
BIO-LINEAIRES, AuteurSoucieux de défendre une alimentation saine et responsable, Sébastien Loctin a fondé, en 2009, l'entreprise Biofuture et la marque Quintesens. Avec l'aide de professionnels de la nutrition, Sébastien s'est d'abord concentré sur le marché de l'huile, avec pour fil rouge d'offrir des produits aux apports nutritionnels optimaux pour la santé. En 2013, après avoir obtenu la certification bio, (malgré la présence d'huile de poisson issu de pêche sauvage et non certifiable) les huiles santé de Biofuture ont été lancées sur le marché. Sébastien s'est ensuite attelé au marché des vinaigrettes, puis à celui des "junk sauces" (ketchup, barbecue, burger, mayonnaise) et, depuis début 2023, ses chefs revisitent les sauces pimentées (tabasco...). Pour la fabrication des produits, l'entreprise a fait le choix de sous-traiter à des artisans français, qui travaillent sur la base d'un cahier des charges strict (produits bio et bruts, locaux, sans additifs...). Les produits sont distribués dans environ 2500 magasins bio en France, ainsi qu'en e-commerce.
La chimie verte arrive en Auvergne...
Séverine MALHIÈRE, AuteurEn 2018, Séverine Malhière a créé la ferme CANAUOS, dans le Puy-de-Dôme, en agriculture biologique (récolte de sève de bouleau et de bourgeons, culture de chanvre et de plantes aromatiques et médicinales). Pionnière, en Auvergne et en France, dans la culture du chanvre à des fins thérapeutiques, la ferme est devenue un acteur majeur du CBD (cannabidiol) en région AuRA. Baumes, hydrolats, huiles essentielles, macérats, arômes naturels, huile de CBD au spectre complet..., les produits sont élaborés avec une machine à extraction au CO2 supercritique, une technologie innovante et sur-mesure, issue de la chimie verte, qui permet de tirer le maximum d'arômes et de principes actifs que peuvent donner les plantes, par distillation, par macération ou par pression.
Un climat en plein bouleversement : Rapport d'activité 2021/2022 du FiBL
Jannick SCHERRER, Auteur ; Sofia BARTSCH, Auteur ; Deborah BIERI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Dans son rapport dactivité 2021/2022, le FiBL offre un aperçu des travaux menés sur lensemble de ses 6 sites (Suisse, Allemagne, France, Autriche, Hongrie et Europe). Un large éventail de projets sont présentés, de la promotion de la biodiversité dans les grandes cultures au potentiel des lentilles deau et à la durée de vie productive des vaches laitières suisses, en passant par un projet éducatif sur lalimentation durable en coopération avec un établissement scolaire, ainsi que des mesures pour améliorer lagriculture et lélevage dans la région du Sahel. Les projets abordent aussi le changement climatique, le sol, le microbiome, les alternatives au cuivre, les bandes fleuries, les semences, le pâturage des vergers, la réduction des produits vétérinaires, la sélection dune nouvelle race de porc bio suisse
Collectivités locales : Le petit guide du foncier nourricier
Camille BRISSAUD, Auteur ; Julien CLAUDEL, Auteur ; Inès REVUELTA, Auteur ; ET AL., Auteur | NÎMES (68 bis Avenue Jean Jaurès, 30 900, FRANCE) : ASSOCIATION UN PLUS BIO | 2023Face à l'ampleur des enjeux liés à la protection des ressources, à la relocalisation de l'alimentation, à l'adaptation au changement climatique et aux problématiques d'accès à la terre, les collectivités locales ont un rôle central à jouer pour la transformation des paysages alimentaires français. Ce guide traite des possibilités qui soffrent aux collectivités locales pour reprendre en main le destin agricole du territoire, dans une optique de relocalisation alimentaire. Les pistes de réflexion et dactions proposées dans ce guide portent, notamment, sur de nouvelles alliances multi-acteurs autour du foncier (mise à disposition de terres, mise en place de régies agricoles, création de SCIC...). Le projet « Friches rebelles® », une démarche d'expérimentation portée par Un Plus Bio autour des outils juridiques, est également présenté.
Combining beef cattle and sheep in an organic system. II. Benefits for economic and environmental performance
Marc BENOIT, Auteur ; Karine VAZEILLE, Auteur ; Sophie PRACHE, Auteur ; ET AL., AuteurAssocier plusieurs espèces animales optimise les performances dun système délevage. Dans cette étude, réalisée sur le site Herbipôle INRAE de Laqueuille (Puy-de-Dôme), les performances dun système mixte (MIX), associant des bovins et des ovins allaitants (avec un rapport UGB bovins/ovins de 60/40), ont été comparées à celles de systèmes spécialisés en bovins viande (CAT) et en ovins viande (SH). Ces trois modalités ont été suivies durant 4 ans (2017-2020). Elles reposaient sur des systèmes herbagers daltitude, basés sur des prairies permanentes, et conduits en agriculture biologique. Le taux de chargement annuel était identique pour tous les systèmes. Les jeunes animaux ont été engraissés majoritairement avec des fourrages : au pâturage pour les agneaux ; au pâturage et en bâtiment (avec de lenrubannage) pour les jeunes bovins. Des conditions météorologiques anormalement sèches ont conduit à des achats de fourrages. Les performances de ces systèmes ont été comparées via des indicateurs techniques, économiques (dépenses, marges, revenus ), environnementaux (émissions de gaz à effet de serre, consommation d'énergie), et en matière de concurrence feed-food. Les performances des ovins ont été meilleures dans MIX que dans SH : + 17,1 % de production de viande/UGB, - 17,8 % de concentré/UGB, + 10,0 % de marge brute, + 47,5 % de revenu, - 10,9 % démissions de GES, - 15,7 % de consommation d'énergie, et 47,2 % d'amélioration de la concurrence feed-food. Ces résultats sexpliquent à la fois par de meilleures performances animales et par une consommation de concentré plus faible dans MIX ; ce qui compense les surcoûts engendrés par lélevage mixte (notamment au niveau des clôtures). En revanche, aucune différence de performance na été enregistrée entre MIX et CAT. Malgré de bonnes performances zootechniques, les bovins ont eu des performances économiques médiocres en raison d'achats de fourrages et de difficultés à vendre les jeunes bovins (1215 mois) qui nétaient pas adaptés à la demande de la filière traditionnelle (croisés Salers-Angus).
Compilation bibliographique sur les jeux sérieux intéressants pour lagriculture biologique - 2023
Les jeux sérieux (ou serious games) sont des jeux qui ont une utilité autre que le divertissement. Depuis une quinzaine d'années, ils se sont démocratisés et leur utilisation est en pleine expansion. Un certain nombre d'entre eux portent sur l'agriculture, l'alimentation, l'environnement ou le développement territorial, et ont pour vocation d'aider au déploiement de la transition agroécologique. Ils peuvent être utilisés dans un cadre pédagogique, d'accompagnement professionnel, de projets de recherche-développement ou de sensibilisation à un large public. Pour aider les personnes intervenant en agriculture biologique à repérer plus facilement les documents sur des jeux sérieux intéressants pour ce système de production, ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a réalisé une compilation bibliographique dédiée à ce sujet. Cette compilation fournit des références (publiées entre 2012 et 2023) sur une vingtaine de jeux sérieux. Ces derniers sont classés selon les thèmes suivants : 1 - Les systèmes alimentaires durables ; 2 - L'élevage (gestion et adaptation du système fourrager, compétition feed/food, pilotage d'une exploitation laitière, enjeux rencontrés par les territoires d'élevage, etc.) ; 3 - Les productions végétales et le sol (associations céréales-légumineuses, systèmes de culture économes en intrants, gestion des bioagresseurs telluriques en maraîchage, vie biologique du sol, etc.) ; 4 - La sensibilisation à l'agriculture biologique ; 5 - D'autres sujets connexes à la bio (achat-revente entre les éleveurs et les céréaliers, impacts de l'agriculture sur les paysages, adaptation au changement climatique...). La plateforme GAMAE, qui référence une centaine de jeux sérieux en lien avec lagriculture, lalimentation et lenvironnement, fait aussi partie des références citées. Cette compilation bibliographique a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 2022-2024.
Les conservateurs d'ensilage d'herbe, comment ça marche ?
A. UIJTTEWAAL, AuteurAfin de préserver la matière organique (aspect quantitatif) et la valeur alimentaire (aspect qualitatif) de leurs ensilages d'herbe, les éleveurs peuvent utiliser des conservateurs. Ceux-ci sont de deux types : les accélérateurs d'acidification et les retardateurs d'échauffement. Les premiers permettent d'accélérer l'abaissement du pH du fourrage, afin de limiter le développement de bactéries nuisibles. Pour ce faire, des acides organiques (formique, propionique, tous les deux autorisés en bio) ou des bactéries lactiques homofermentaires sont utilisés. Les seconds conservateurs ont des propriétés anti-fongiques qui retardent le développement des levures et des moisissures à l'ouverture du silo, lorsque les conditions anaérobies sont rompues. Les conservateurs les plus fréquemment utilisés dans ce cas sont l'acide propionique et les bactéries lactiques hétérofermentaires.
Coûts complets et recettes financières de la restauration scolaire : Quelles marges de manuvre pour la transition écologique ?
Christophe ALLIOT, Auteur ; Camille BRILLION, Auteur ; Delphine MC ADAMS-MARIN, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 01 (20 Avenue du Grésillé, BP 90406, 49 004, FRANCE) : ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie | 2023Depuis 2022, la loi EGalim impose l'introduction de 50 % de produits durables ou de qualité, dont au moins 20 % issus de l'agriculture biologique, dans la restauration collective. Cette dernière représente, en effet, un levier important pour la transition vers une alimentation plus durable et, in fine, une transition écologique plus globale. Cette étude, réalisée par BASIC et Citexia pour le compte de l'ADEME, a pour objectif d'éclairer les collectivités territoriales sur les coûts complets d'un repas en restauration scolaire (denrées, fabrication, distribution et encadrement des élèves), sur le surcoût engendré par la mise en place de repas plus durables et avec plus ou moins de produits locaux, selon différents scénarios prenant en compte la typologie de la population. Les principaux résultats de cette étude indiquent que la mise en uvre de la loi EGalim induit moins de 5 % de surcoûts, le coût des denrées représentant moins de 25 % de l'ensemble des coûts comptables. Par ailleurs, la détermination d'externalités sociétales (socio-économiques et environnementales) montre que, plus une collectivité sera ambitieuse, plus les surcoûts seront compensés par des gains environnementaux. Plusieurs scénarios ont été étudiés : Durabilité +, Durabilité ++, et "Durabilité ++ et relocalisation". Toutefois, les moyens économiques des collectivités, mais aussi des familles, sont inégalitaires sur le territoire français et, pour certaines, le soutien de l'État est une question primordiale. Ainsi, la question de la politique tarifaire à mettre en uvre a aussi été posée. A noter qu'une synthèse (21 pages) de ce rapport a également été publiée.
Dossier : Les arbres et nous
Jacques TASSIN, Auteur ; Anthony CHEVAL, Auteur ; Christian SUNT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier de Nature & Progrès, consacré aux arbres, est composé de 8 articles : 1 - "Quel rôle l'arbre joue-t-il dans la course du monde ?" replace l'arbre comme condition nécessaire à l'émergence du vivant ; 2 - "Les nouveaux grands-parents de la forêt" présente la démarche de lassociation Cur de Forêt, qui accompagne des propriétaires, techniquement et financièrement, pour protéger les milieux boisés de la déforestation ; 3 - "Arbres paysans : Histoire d'une relation et d'une résistance commune" décrit la relation interdépendante entre les arbres et les humains, tous deux victimes de lindustrialisation forcée des pratiques agricoles, aux conséquences désastreuses pour le vivant. Il met à lhonneur le châtaignier et le févier dAmérique ; 4 - "Des arbres en cercle pour se passer de pesticides" présente le programme de recherche dINRAE, dans la Drôme, où des chercheurs expérimentent les plantations circulaires pour lutter contre les bioagresseurs ; 5 - Dans "Créer un paysage fertile sur des terres difficiles : Une agriculture de régénération fondée sur larbre et léconomie deau", Guillaume Delaite, paysan boulanger bio et huilier en sud Aveyron, en zone de moyenne montagne, revient sur ses pratiques culturales pour lutter contre le ruissellement (qui détruit le sol et aggrave la sécheresse), par limplantation darbres sur des lignes-clés ; 6 - "Multiplier et planter des arbres : En prendre de la graine" introduit un ouvrage consacré à la multiplication des plantes sauvages ou cultivées ; 7 - "L'arbre hors forêt au cur de nos paysages" fait un focus sur le frêne, l'arbre fourrager le plus important des arbres paysans ; 8 - "Arbres : Un livre qui envoie du bois !" présente "Arbres", un livre sorti aux éditions Terre Vivante et Plume de Carotte.
Dossier : Comment Bio en Grand Est peut accompagner les territoires pour le développement de l'agriculture biologique ?
Pauline BOGE, Auteur ; Marie BRILLAND, Auteur ; Hélène CLERC, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, composé de retours d'expériences, présente une palette de dispositifs, de méthodes et d'outils à disposition des collectivités territoriales, permettant d'accompagner les projets en lien avec l'agriculture biologique dans la région Grand Est : - Les diagnostics Sensibio (Bio en Grand Est) pour déterminer la propension des agriculteurs à s'engager en bio ; - Différentes opérations du Grand Reims, en collaboration avec Bio en Grand Est, visant à favoriser la conversion des agriculteurs des Aires d'Alimentation de Captages ; - L'espace-test agricole, mis à disposition des candidats à l'installation afin qu'ils puissent tester la viabilité de leur projet agricole ; - L'outil PARCEL, développé par BASIC, la FNAB et Terre de Liens, permettant d'évaluer les surfaces agricoles nécessaires et les impacts écologiques associés aux modes de production / aux régimes alimentaires sur un territoire donné ; - Des événements, à l'initiative de citoyens, pour soutenir le nouveau marché bio à Nancy ; - Les défis "Foyers à Alimentation Positive" (FAAP) qui accompagnent les consommateurs dans l'augmentation de la part de bio et de bio local dans leur alimentation...
Dossier : Économies dénergies à la ferme
Cathy PICHON, Auteur ; Caroline CHAVRIER, Auteur ; Elodie JOUBREL, AuteurCe dossier regroupe différents retours dexpériences menées dans le Finistère autour de lempreinte bas-carbone et des économies dénergie en agriculture. Ainsi, la MAB 29 a participé au projet européen Cool Food Pro et a accompagné des sites de restauration collective vers un changement de pratiques pour lutter contre le gaspillage alimentaire et introduire davantage de produits bio, locaux et de saison. Un calculateur en ligne permet de mesurer, tous les mois, les gains positifs sur lenvironnement, suite à ces nouvelles pratiques. Le CHU de Brest et Jonas Le Gall (29), paysan meunier bio, témoignent. Un zoom est, ensuite, fait sur la réduction du paillage plastique en maraîchage, suite à des diagnostics Dialecte réalisés sur 9 fermes en bio, par le Gab 29. Plusieurs pratiques alternatives sont mises en avant (couverture à base de paillage végétal, binage ). Valériane et Niels, de la ferme des BAPA (29), font part de leur expérience. Pour faire face à lenvolée des prix du carburant, la FR CUMA de lOuest et Cléo (réseau dentreprises de Travaux Agricoles) proposent différents services pour accompagner les agriculteurs dans leurs économies de carburant. Plusieurs leviers existent (éco-conduite, adaptation de ses pratiques, adéquation entre la puissance du tracteur et les outils utilisés ). Pour finir, la question de la réduction des consommations délectricité en élevage laitier bio se pose. Différents leviers existent, en agissant notamment sur le refroidissement du lait (emplacement du tank, tank à eau glacée, pré-refroidissement ), le chauffage de leau sanitaire (dimensionnement adapté des ballons, isolation ) et le talon de consommation (repérage des appareils défectueux, vérification de la qualité du réseau électrique ).
Dossier : Pourquoi produire et manger bio ?
Claude AUBERT, AuteurLauteur fait le point sur les atouts des produits bio, à partir de différentes études comparatives. Les produits bio sont plus riches en nutriments (avec notamment des teneurs en antioxydants beaucoup plus élevées quen conventionnel. Pour les produits animaux aussi (lait, viande, ufs, poulets), les différences sont très nettement en faveur du bio, en particulier pour les teneurs en acides gras oméga 3. Ceci sexplique par une alimentation plus riche en herbe. Par ailleurs, le bien-être animal est un objectif important en agriculture biologique. Toutes les études confirment que les aliments bio contiennent beaucoup moins de résidus de pesticides que les conventionnels (180 fois moins !), beaucoup moins de cadmium et de nitrates. Enfin, ils ont, en général, moins de mycotoxines et n'ont pas dOGM. Lauteur rappelle que les techniques de transformation en bio sont également plus respectueuses (additifs moins nombreux, ingrédients peu ou pas raffinés ). Différentes études montrent des liens entre les pesticides et le développement de maladies. Ainsi, des corrélations existent entre lexposition maternelle à divers pesticides et lincidence de la leucémie chez lenfant. Des liens sont suspectés pour lautisme aussi. Lagriculture biologique permet de préserver lenvironnement, notamment en réduisant lempreinte carbone et en augmentant la séquestration de carbone dans le sol, mais aussi en préservant la qualité de lair et de leau, en permettant une plus grande biodiversité Bien que des méta-analyses montrent que les rendements en bio sont inférieurs de 19 % à ceux en conventionnel, cette différence samoindrit lorsque les systèmes font de bonnes rotations.
Dossier : Le végétal, un potentiel à développer
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Sauveur FERNANDEZ, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, pays qui consomme le plus de viande bovine en Europe, le jeune marché des alternatives végétales à l'offre carnée est prometteur : en 2022, il s'élève à 465 millions d'euros en GMS et à 116,2 millions d'euros en magasins bio. Cet essor, soutenu par une demande caractérisée par l'émergence de nouvelles valeurs et motivations (souci de l'empreinte carbone générée par les élevages, attentes vis-à-vis du bien-être animal) et par une part croissante de consommateurs végétariens et flexitariens, est une opportunité pour le réseau bio. Ce dossier revient sur la révolution végétale, l'évolution de son offre et de sa perception auprès du public, ainsi que sur les atouts du réseau bio par rapport à la GMS. Il fournit des conseils, destinés aux gérants du réseau bio, pour optimiser les ventes.
Elevage extensif à lherbe : des atouts sous-estimés
Claude AUBERT, AuteurDans cet article, lauteur indique que la neutralité carbone, pour lélevage extensif à lherbe, est possible dans certaines conditions (chargement, temps de séjour sur une parcelle, flore de la prairie, maximisation du pâturage ). Les émissions de méthane par les bovins sont en partie compensées par la séquestration de carbone dans les prairies, cette compensation étant généralement estimée à moins de 40 %. Lauteur montre quil peut être beaucoup plus élevé si lélevage est extensif et si la part dherbe dans la ration est très élevée. Par ailleurs, il estime que la méthode employée par l'Institut de l'Élevage surévalue les émissions de N2O pour les systèmes extensifs ayant des apports dazote organique. Les prairies arborées peuvent aussi augmenter la séquestration de carbone. Lauteur signale également les bénéfices apportés par une alimentation maximisant lherbe pour les consommateurs de produits laitiers ou carnés (plus grande richesse en nutriments). Pour lui, il serait intéressant de développer un label national garantissant une proportion dherbe (en majorité pâturée) importante dans lalimentation des ruminants. Pour l'auteur, lélevage extensif à lherbe est, en effet, une solution davenir, même si le cheptel bovin est encore trop élevé sur Terre.
Emeric Pillet, directeur de lItab : « Garantir un institut dédié à la filière bio »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans cette interview, Emeric Pillet, directeur de lItab depuis juin 2022, revient sur lactualité, les projets et la dynamique portés par cet institut, qui a vu le renouvellement, pour cinq ans, de sa double qualification comme institut technique de lagriculture et de lagroalimentaire bio. Cette double qualification est un point-clé qui différencie lItab dautres instituts agricoles et qui confirme limportance de travailler de lamont à la fourchette. Ainsi, les filières bio disposent dun institut dédié en capacité de travailler sur lensemble des problématiques. Pour ailleurs, lItab collabore activement avec les autres instituts agricoles, ou encore avec INRAE et sappuie sur un éco-système de partenaires comme lassociation Itab Lab. Les projets sont nombreux et les défis à relever aussi, comme, par exemple, les externalités de la bio ou laffichage environnemental avec le Planet Score. Cela demande des moyens et dimportantes compétences, doù lenjeu de développer aussi les ressources et les effectifs de lItab. Certes, nécessité est faite de prioriser en fonction des moyens, mais « [ ] nous avons la capacité de travailler ou tout au moins de coordonner des travaux sur toutes les thématiques », et « [ ] il ny a aucun sujet technique tabou ».
Energy scarcity and rising cost: Towards a paradigm shift for livestock
Marc BENOIT, Auteur ; Anne MOTTET, AuteurFace à la pénurie mondiale d'énergie et aux prix croissants de celle-ci, les filières d'élevage, en France, s'avèrent particulièrement vulnérables du fait de leurs dépendances aux cultures dédiées à l'alimentation des animaux (céréales, légumineuses...). En effet, l'augmentation du coût de l'énergie induit une augmentation des coûts de production des élevages, une nécessaire augmentation du prix de vente des animaux, pouvant entraîner une baisse de consommation des produits de l'élevage et, in fine, une baisse de revenu pour les éleveurs. Face à ce constat, les auteurs de cet article tirent deux conséquences qui leur paraissent inévitables et à partir desquelles il sera possible pour l'élevage de s'orienter vers un changement de paradigme : - réduire la part des terres arables dédiées à la production d'aliments du bétail afin d'y cultiver des productions plus rentables ; - s'appuyer davantage sur les terres à faible potentiel ou difficilement mécanisables pour l'alimentation animale. Cela devrait impliquer une baisse du cheptel national et une redistribution des élevages sur le territoire, une modification des types d'animaux élevés et de leurs caractéristiques, et une adaptation des filières et du régime alimentaire des consommateurs. Cependant, un tel changement de paradigme pourrait s'avérer bénéfique face au changement climatique et aux problématiques liées à l'alimentation humaine.
Étude : Freins et leviers au développement de la bio
INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; INTERBIO OCCITANIE, Auteur ; BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | BORDEAUX CEDEX (Cité Mondiale, 6 Parvis des Chartrons, 33 075, FRANCE) : INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE | 2023Une étude a été menée sur plusieurs territoires du bassin Adour-Garonne, avec pour objectif d'identifier et de comprendre les freins et les leviers aux dynamiques de l'agriculture biologique. Pour chaque zone d'étude (Territoire de Gardonne, Nord-Dordogne, Landes, Lot-et-Garonne et Poitou-Charentes) : - une fiche détaille les dynamiques de lAB au sein du territoire et définit les facteurs favorisant ou non le développement de lAB ; - une fiche de synthèse présente les principaux résultats de létude pour chaque territoire.
La ferme Milarepa : La possibilité d'une île
Benjamin HOURTICQ, AuteurPionnière de l'agriculture biologique dans le Béarn, la ferme Milarepa est conduite en bio depuis 1988. Des cultures à valeur ajoutée (soja, maïs pop-corn, feijoas et physalis) sont les marques de fabrique de la ferme. L'ancien exploitant, Jean-Michel Duparcq, aujourd'hui à la retraite, a contribué, en grande partie, au développement de l'agriculture biologique dans Béarn, notamment par la création de la coopérative Bio Pays Landais et du Civam Bio Béarn. Aujourd'hui, sa fille Julia et son beau-fils (marié à Mathilde, son autre fille), toujours dans une logique de préservation de l'environnement, sont à la recherche de nouvelles productions, avec, en cours de réflexion, un projet en agroforesterie.
Gender-Sensitive Assessment on Participatory Guarantee Systems (PGS) in the Pacific Small Island Developing States (SIDS)
IFOAM Organics International et Mountain Partnership ont collaboré pour promouvoir la mise en place de systèmes alimentaires durables dans des régions aux écosystèmes fragiles, en développant des pratiques agroécologiques. Ils se sont notamment intéressés à la place des femmes et aux opportunités quoffrent les systèmes conduits en agriculture biologique pour les aider à sémanciper. Pour certifier et garantir le respect des pratiques bio, il est possible de mettre en place des systèmes participatifs de garantie (SPG). Ces systèmes sont principalement mis en uvre dans des pays en voie de développement, en alternative à la certification par tierce partie. Cette étude porte ainsi sur le rôle des femmes et sur leurs initiatives au sein des SPG, en prenant les îles du Pacifique comme cas détude (Fidji, Palau, Papouasie de Nouvelle Guinée, Samoa, Îles Salomon, Tonga et Vanuatu). Ce rapport commence par apporter des éléments de contexte, en décrivant le type dagriculture pratiqué dans ces îles, en apportant des informations sur le niveau de sécurité alimentaire et en détaillant le rôle des femmes dans le système alimentaire. Il effectue, ensuite, un état des lieux des SPG déjà existants, des besoins pour mieux encadrer/certifier les pratiques biologiques et de la place des femmes dans les systèmes bio. Il effectue notamment un focus sur le Système de garantie biologique du Pacifique (POGS) et sur le rôle de POETCom (Pacific Organic and Ethical Trade Community) qui sefforce de développer des SPG, notamment dans les îles Tonga. Globalement, lintégration du genre dans les systèmes en AB en est encore à ses débuts et POETCom est lune des rares organisations à prendre clairement des mesures pour combler cette lacune. Par ailleurs, la crise Covid-19 a de forts impacts sur le financement des SPG : les aides extérieures qui permettent de les financer sont plus précaires depuis cette crise sanitaire.
Gersycoop, coopérative de céréales et oléoprotéagineux : Un nouveau silo dédié à la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurNée en 2008, la coopérative Gersycoop est détenue par 1 000 agriculteurs gersois, dont 180 producteurs biologiques. Les surfaces bio de cette coopérative ont doublé en trois ans. Elles se sont maintenant stabilisées. Les céréales et les oléoprotéagineux biologiques représentent 8 000 hectares, soit 20 % de la sole totale des adhérents. Gersycoop était déjà équipée dun silo de 5 000 tonnes dédié aux récoltes biologiques, mais sa capacité de stockage est vite devenue trop limitée. En 2019, la coopérative a décidé dinvestir dans une nouvelle installation destinée à la bio, avec séchage et tri des grains. Ce nouveau site est devenu opérationnel en juin 2022 et a pu accueillir les récoltes de cette campagne. Pour sadapter à la multiplicité des cultures bio (lune des spécificités de lagriculture biologique), dont certaines sont collectées en très petits volumes, ce nouveau silo, dune capacité de 10 200 t, est constitué de 16 cellules de 400 t, 16 autres de 200 t et 6 de 100 t. Linvestissement, de 7 M, a obtenu un financement de 635 000 du Fonds Avenir Bio (géré par lAgence BIO) dans le cadre du Plan de relance. Une partie des graines récoltées par la coopérative est destinée à lalimentation humaine, et une autre à lalimentation animale. Gasco, fabricant daliments pour les animaux de compagnie et filiale de Gersycoop, écoule notamment 10 % des volumes. Certaines références proposées par Gasco viennent dêtre labellisées Biopartenaire (démarche de commerce équitable).
How much can changes in the agro-food system reduce agricultural nitrogen losses to the environment? Example of a temperate-Mediterranean gradient
Josette GARNIER, Auteur ; Gilles BILLEN, AuteurLa volatilisation de l'ammoniac (NH3), les émissions d'oxyde nitreux (N2O) et la lixiviation du nitrate (NO3) en agriculture sont à l'origine de graves risques environnementaux. Dans cette étude, les chercheurs ont analysé, à léchelle de régions administratives de même importance de l'Union Européenne (UE), les flux d'azote à travers les systèmes agroalimentaires, selon un gradient tempéré-méditerranéen (France, Espagne et Portugal) et avec des conditions climatiques et pédologiques contrastées. Ils ont évalué les émissions atmosphériques et hydrologiques d'azote provenant des sols et des systèmes d'élevage. La volatilisation de NH3 variait entre 6,2 et 44,4 kg N/ha/an, l'émission de N2O entre 3 et 4,9 kg N/ha/an et la lixiviation de NO3 entre 5,4 et 154 kg N/ha/an. Dans l'ensemble, les émissions de N2O étaient plus faibles dans les régions méditerranéennes, où le lessivage de NO3 était plus important. La volatilisation de NH3, dans toutes les régions, suit approximativement la distribution de la densité du bétail. Ces pertes sont également étroitement liées au niveau d'intensité de la fertilisation et à la spécialisation du système agricole (élevage intensif notamment). En outre, deux scénarios futurs possibles à l'horizon 2050 ont été explorés : (1) un scénario basé sur les prescriptions de la stratégie de l'UE "De la ferme à la fourchette" (F2F), avec notamment 25 % d'agriculture biologique et 20 % de réduction des engrais azotés ; (2) un scénario agro-écologique hypothétique (AE), avec une agriculture biologique généralisée, une reconnexion de la culture et de l'élevage, et un régime alimentaire plus sain avec une augmentation de la part des protéines végétales à 65 % (c'est-à-dire, le régime méditerranéen). Les résultats ont montré que le scénario AE a pour effet d'augmenter les coûts de production, mais aussi d'améliorer la qualité de l'alimentation, et quil permettrait des réductions beaucoup plus importantes des pertes dazote, à savoir une réduction de 60 à 81 %, tandis que le scénario F2F n'atteindrait qu'une réduction de 24 à 35 %.
Île-de-France : Ville de Paris : « Une visibilité et un levier énormes »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLancé en 2022, le nouveau plan Alimentation durable de la Ville de Paris a pour objectif dinstaurer, sur son territoire, une restauration collective 100 % bio et durable dici 2027. Les 1 300 restaurants collectifs municipaux (crèches, écoles primaires, collèges, Ehpad municipaux, cantines des agents, portages à domicile, cantines solidaires ) servent annuellement 30 millions de repas. Grâce à deux précédents plans, les objectifs de la loi Egalim ont déjà été dépassés : 53 % des repas servis en 2019 étaient durables, avec des produits certifiés bio, Label rouge, MSC Pêche durable Avec ce nouveau plan, la municipalité souhaite atteindre 75 % de denrées labellisées bio, 100 % de produits de saison et 50 % de produits venant de moins de 250 km autour de Paris. Pour Nicolas Hallier, directeur général de la Coopérative bio dÎle-de-France, ces objectifs apportent une visibilité sur plusieurs années et représentent un levier énorme pour développer la bio. La Scic (société coopérative dintérêt collectif) Coopérative bio dÎle-de-France, née en 2014 à linitiative de producteurs du Gab Île-de-France et qui regroupe actuellement 90 fermes sociétaires, est linterlocuteur privilégié de la Ville de Paris. Elle est en première ligne pour approvisionner la capitale. Les ventes en restauration collective représentent 60 % de son chiffre daffaires. Toutefois, lactivité de la coopérative a ralenti début 2023, puisque dautres collectivités de la métropole cherchent des produits bio avec des prix plus attractifs, quitte à opter pour des approvisionnements plus éloignés (voire hors frontière). La coopérative sefforce de soutenir ses producteurs en réorientant, si besoin, les cultures vers dautres débouchés.
Impacts of production conditions on goat milk vitamin, carotenoid contents and colour indices
C. LAURENT, Auteur ; H. CAILLAT, Auteur ; B. GRAULET, Auteur ; ET AL., AuteurLa composition et la variation des composés vitaminiques du lait de chèvre ont été peu étudiées. Or, les vitamines sont des nutriments essentiels pour l'alimentation humaine et ont des rôles fondamentaux pour la santé. 28 exploitations caprines françaises ont été sélectionnées pour étudier ces paramètres. Elles reposent toutes sur : un système d'alimentation basé sur des fourrages (dont le pâturage), des chèvres de race Alpine ou Saanen, et une reproduction saisonnière. Chaque ferme a reçu deux visites (printemps et automne), comprenant une enquête sur les conditions délevage (dont lalimentation) et un échantillonnage du lait. Les vitamines (A, E, B2, B6, B9, B12), les caroténoïdes, ainsi que les indices de couleur ont été quantifiés pour chaque échantillon. Une analyse a ensuite déterminé les pratiques délevage qui modifient ces différents indicateurs dans le lait de chèvre. Le fourrage présent dans la ration est le principal facteur qui impacte ces indicateurs. Le lait des chèvres mangeant de l'herbe fraîche est notamment plus riche en alpha-tocophérol, la principale vitamine E présente dans le lait (+ 64 %), en vitamine B6 (+ 31 %) et a un indice b* (caractérisant la couleur jaune du lait) plus important (+ 12 %) comparé au lait des chèvres consommant des fourrages conservés (ensilage de maïs, enrubannage, foin ou paille). Cependant, ce lait est plus pauvre en vitamine B12, comparé à celui des chèvres nourries à l'ensilage de maïs (- 46 %), et plus pauvre en gamma-tocophérol que celui des chèvres nourries avec des fourrages conservés (- 31 %). Les chèvres Alpines ont produit du lait avec des concentrations en vitamine B2 (+ 18 %) et en folate (+ 14 %) plus élevées que les chèvres Saanen. Le lait des chèvres Saanen est, toutefois, plus riche en lutéine, un caroténoïde (+ 46 %). Les laits de chèvre étaient plus riches en vitamines B2 et B12 et en folates à lautomne qu'au printemps, mais plus pauvres en vitamine B6 (respectivement + 12, + 133, + 15 et - 13 %). Ainsi, les concentrations en vitamines et en caroténoïdes du lait de chèvre, ainsi que les indices de couleur, varient principalement en fonction du fourrage, mais aussi en fonction de la race et de la saison.
Une légumerie bio alimente les cantines de Dijon Métropole
Christophe LESCHIERA, AuteurEn 2020, afin de répondre aux besoins de la restauration collective du territoire, Dijon Métropole a voté en faveur d'un projet de création de légumerie. Ce projet, appelé « ProDij, mieux manger, mieux produire », organise l'approvisionnement de la restauration collective en privilégiant les produits locaux de qualité, issus des circuits courts, qui garantissent des débouchés et une juste rémunération aux agriculteurs locaux. La légumerie est labellisée Agriculture biologique, tandis que la cuisine centrale de Dijon a reçu le label « En cuisine » (label dédié à la restauration collective bio)...
Légumes des terroirs : Histoire, vertus & mode d'emploi
François BESANCENOT, Auteur ; Daniel VUILLON, Auteur | GAP (ADVERBUM, Place Gavotte, 05 000, FRANCE) : Éditions le Sureau | 2023Chaque légume a une histoire originale, des cultures variées, des usages culinaires ou médicaux, des préparations multiples et des saveurs. Souvent traitées séparément, toutes ces facettes des légumes se trouvent réunies dans cet ouvrage, qui donnent les clés nécessaires pour comprendre d'où viennent les légumes, leurs variétés, leurs bienfaits nutritionnels et culinaires, mais aussi pour apprendre à les choisir (saison, mode cultural, variété et aspect), afin d'en conserver toutes les vertus gustatives et nutritionnelles. Ce livre est composé de 30 chapitres, qui traitent chacun d'un légume des terroirs français, et propose 60 recettes de cuisine.
Lycée agricole de Borgo : « Da l'ortu à u piattu »
Irène ALLAIS, AuteurL'EPLEFPA de Borgo, à proximité de Bastia, est situé dans la plaine orientale de la Corse, où sont implantés des vignobles, des oliveraies, des agrumes, des plantations de kiwis et du maraîchage. Depuis 2020, l'établissement, qui dispose d'un verger de clémentiniers et de citrus, ainsi que de parcelles en maraîchage bio, porte un projet expérimental de système alimentaire local et durable, « Da l'ortu à u piattu » (Du jardin à l'assiette), qui a pour objectif de définir les conditions à remplir pour approvisionner la restauration collective locale en légumes et en fruits bio et locaux. Ce projet, qui regroupe 11 partenaires du territoire, a déjà permis d'identifier les besoins, les freins et les leviers à la mise en place de l'approvisionnement en fruits et légumes bio de 3 cantines, de la production à la restauration, en passant par la logistique. L'expérimentation se poursuit avec des essais de pré-transformation (épluchage, conditionnement sous vide), en conformité avec la réglementation en matière d'hygiène alimentaire (plan de maîtrise sanitaire). Un séminaire a été organisé pour permettre aux partenaires de faire le point, d'échanger avec les différents acteurs concernés et d'élargir la réflexion à l'échelle de la Corse. Plusieurs actions pédagogiques ont également été menées dans ce cadre.
Minoterie Suire : Experte en farine bio de qualité
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurPionnière depuis 1979 dans la production de farine de qualité supérieure, bio et sur meule de pierre de silex, la Minoterie Suire milite plus que jamais pour des produits céréaliers plus sains, plus nutritionnels et gustatifs. Le 28 juin 2023, 200 invités sont venus pousser les portes de cette entreprise familiale implantée en Loire-Atlantique. L'entreprise est devenue, en plus de quarante ans, lun des leaders du marché de la farine bio. Elle compte 33 salariés, a produit 44 000 tonnes de farine bio en 2022, fournit près de 800 professionnels, et a réalisé un chiffre daffaires de 32 millions deuros en 2022. Elle espère faire un résultat stable en 2023, même si le marché du bio est bousculé. La minoterie mise sur la qualité (notamment nutritionnelle) et sur son large réseau (lentreprise est bien implantée dans lOuest de la France) pour maintenir ce cap. Du point de vue des approvisionnements, la minoterie a très vite mis en place des contrats avec des agriculteurs locaux et sest impliquée dans la construction de la filière bio régionale, notamment avec la Cavac (coopérative vendéenne, qui est aussi lun de ses fournisseurs historiques les plus importants). La Minoterie Suire sest également engagée dans le commerce équitable, avec le label Agri-Ethique. Par ailleurs, via son organisme de formation « lAtelier mAlice », elle s'appuie sur laccompagnement et le conseil prodigués aux professionnels pour promouvoir le bon pain, tout en respectant lenvironnement et la santé des consommateurs.
Nouveautés
BIOFIL, AuteurBiofil présente quatre nouveaux produits utilisables en bio. Deux dentre eux sont destinés aux productions végétales : 1 lentreprise SPN Agrobio propose une large gamme de solutions alternatives, notamment des préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP), à usage biostimulant, ainsi que des produits à base de chitosane fongique (éliciteur naturel des plantes avec des effets bactéricides et fongicides) ; 2 Koppert France a développé Lovell, une huile paraffinique contre les ravageurs des vergers (produit de biocontrôle contre les pucerons, acariens, psylles et cochenilles, applicable en fruits à pépins et en fruits à noyau). Les deux autres produits sont destinés à lélevage : 1 Naturivia a développé un composé analogue de la vitamine D3 (vitamine qui participe à la fixation du calcium et du phosphore), nommé D3-Like, qui est plus stable dans le temps, et qui peut être utilisé pour la fabrication daliments complémentaires à base de calcium et de phosphore ; 2 Theos fabrique des bolus et des comprimés sur mesure pour les ruminants.
Nouveaux rapports à la nature
Bruno HÉRAULT, Auteur ; Julia GASSIE, Auteur ; Arnaud LAMY, AuteurAprès quelques remarques sur les usages contemporains de concepts dérivés du mot « nature », cette fiche Faits&Tendances souligne les grandes évolutions qui touchent les rapports Humain-Animal et Humain-Végétal, dans les sociétés européennes. Elle envisage, ensuite, comment ces nouvelles aspirations à la naturalité se traduisent et agissent, sur les modes de vie comme sur les manières de consommer. L'encadré final de cette fiche présente quelques-unes des implications de ces nouveaux rapports à la nature pour l'alimentation.
Nouvelle-Aquitaine : Bordeaux : 1re métropole labellisée TBE
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurBordeaux Métropole, qui regroupe 28 communes et plus de 800 000 habitants, est la première métropole de France à être labellisée Territoire Bio Engagé. Cette distinction montre quil est possible de mener des projets de territoire ambitieux en zone urbaine. Au total, 20,5 % de la surface agricole de cette métropole est en bio et 22 % (en valeur dachat) des approvisionnements de sa restauration collective sont des produits bio. Bordeaux Métropole avait adopté un nouveau Projet Alimentaire Territorial (PAT) en 2022, qui visait à accompagner lagriculture biologique pour proposer une alimentation de qualité, mieux rémunérer les producteurs et préserver les ressources (eau, sol, biodiversité ). Par ailleurs, le Sivu Bordeaux-Mérignac (établissement public de coopération intercommunale), qui est la plus grande cuisine centrale de Nouvelle-Aquitaine, est labellisé Établissement Bio Engagé. En 2022, le Sivu a fabriqué et livré 3,8 millions de repas et a atteint 48,8 % de bio dans ses menus. 72 % de ses approvisionnements bio sont issus de productions loco-régionales, via Manger Bio Sud-Ouest. Un encart est aussi réservé à Cyril Fournier, maraîcher bio situé dans laire urbaine de Bordeaux, qui témoigne de la nécessité de diversifier ses débouchés, notamment vers la restauration hors-domicile, puisque le marché de la vente directe en frais sest effondré.
Organic and agroecological farming: Safeguarding long-term food security
Maria GERNERT, Auteur ; Mar SEGARRA VALENZUELA, Auteur ; Bram MOESKOPS, Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : TP ORGANICS | 2023La sécurité alimentaire a différentes dimensions : disponibilité, accès, stabilité dans le temps et utilisation de la nourriture (alimentation qui couvre lensemble des besoins nutritionnels). Dans le contexte européen actuel, laccessibilité et la stabilité sont préoccupantes. La flambée des prix alimentaires se traduit, pour les ménages à faible revenu, par des difficultés à sapprovisionner. La stabilité est également menacée par certaines pratiques agricoles intensives, qui peuvent produire des rendements plus élevés à court terme, mais qui entraînent d'énormes coûts environnementaux et sociétaux à long terme. Pour assurer la sécurité alimentaire sous toutes ses dimensions, il est possible dorienter les systèmes agricoles vers des pratiques agroécologiques et vers lagriculture biologique. Cette dernière est reconnue pour proposer un équilibre entre production, protection du climat et préservation de la biodiversité, points essentiels pour envisager une sécurité alimentaire à long terme. Ainsi, ce rapport commence par détailler pourquoi certains systèmes de production ne sont pas durables et en quoi ils représentent une menace pour la sécurité alimentaire (ex. des rendements élevés de lagriculture industrielle basée sur lutilisation de pesticides). Il explique ensuite pourquoi lagriculture biologique et les pratiques agroécologiques sont pérennes et résilientes, et comment elles peuvent nourrir la population. La dernière partie apporte des recommandations politiques : 1 - Mettre en place des lois sur la restauration de la nature et sur la santé des sols ; 2 - Augmenter le soutien à la bio pour atteindre 25 % de terres agricoles bio en Europe ; 3 - Réduire le gaspillage et les pertes alimentaires ; 4 - Réduire la consommation de produits d'origine animale ; 5 - Mettre en uvre une comptabilité analytique qui prenne en compte les coûts environnementaux.
Les pionnier·ères de la biodynamie 1 : Maria Thun, la jardinière aux étoiles
Éva BOLTEN, AuteurMaria Thun était la jardinière-chercheuse allemande à l'origine de l'ouvrage de référence "Calendrier des semis", aujourd'hui publié en France sous le nom "Calendrier biodynamique". Dans cette interview, célébrant cette pionnière de la biodynamie, les petits-enfants de Maria Thun répondent aux questions de Biodynamis concernant le parcours de leur grand-mère, son travail et ses réalisations, et concernant la poursuite et la transmission de ses travaux de recherche par ses descendants.
Les pionnier·ères de la biodynamie 2 : Lili Kolisko, chercheuse de l'essence de la matière
Christiane HAID, Auteur ; Patrick LESPAGNOL, AuteurLili Kolisko était une chercheuse autrichienne en sciences naturelles, pendant la période pionnière du mouvement anthroposophique. Elle est à l'origine de la morphochromatographie, une méthode qu'elle a élaborée pour prouver l'influence des forces cosmiques sur les substances terrestres. Ses résultats sur la germination et la croissance du blé et d'autres plantes ont servi de base de travail dans la recherche en agriculture biodynamique. Co-auteure, avec son mari, de l'ouvrage L'Agriculture du futur, ses recherches ont aussi porté sur de nombreux autres thèmes liés à la santé humaine. Aujourd'hui, son travail fait partie des fondements de la médecine, de la pharmacie et de la chimie d'orientation anthroposophique, de l'agriculture et de la science de l'alimentation.
Les pionnier·ères de la biodynamie 3 : Comment Ehrenfried Pfeiffer a fait rayonner la biodynamie
Jean-Michel FLORIN, AuteurC'est après la première guerre mondiale qu'Ehrenfried Pfeiffer, alors âgé de 21 ans, a rencontré Steiner. E. Pfeiffer travaillait alors à la construction du Goetheanum, siège de l'Université libre de science spirituelle fondée par Steiner. Très intéressé par les questions de recherche scientifique, Pfeiffer a participé, aux côtés de Steiner, au tout début de l'agriculture biodynamique, aux premiers essais d'élaboration de la préparation « bouse de corne ». Auteur de deux publications majeures (Fécondité de la terre (1938) et Le visage de la terre (1942)), Pfeiffer a contribué à la promotion de la biodynamie et au développement de la cristallisation sensible, une méthode qui permet de visualiser les forces éthériques (les forces de vie) d'une substance et qui sert à évaluer la qualité d'une préparation. Une autre des contributions de Pfeiffer à la recherche, qui s'acheva prématurément avec son décès en 1961, a été la mise au point de procédés biologiques permettant de composter les ordures ménagères et les déchets verts d'une grande ville, ainsi que les substances organiques d'origine industrielle (abattoirs, production de café, etc.).
Planet-score : lutter contre le greenwashing
BIOFIL, AuteurLaffichage environnemental sur les produits alimentaires est issu de la loi Climat et Résilience de 2021. Il vise à apporter, aux consommateurs, des informations sur limpact écologique des produits alimentaires. Le 22 juin 2023, les avancées liées à la mise en place de cet étiquetage ont été présentées à lAssemblée Nationale. Prévu pour être obligatoire en 2026, laffichage nest pas encore finalisé. Lambition des services de lÉtat était davoir défini, pour début 2024, la méthode à employer pour cet affichage environnemental, mais il s'avère que celle-ci fait lobjet de nombreux débats. Les visions divergent entre deux propositions existantes : le Planet-score et lEco-score. Le Planet-score valorise plus les démarches de progrès, notamment la conduite en agriculture biologique, en proposant une approche qui prend en compte les pesticides, le climat et le bien-être animal. L'Ecoscore, qui s'appuie sur l'analyse du cycle de vie et sur la base de données Ecobalyse (outil de calcul mis en ligne par lAdeme en avril 2023), est sujet à controverses puisquil discrimine peu les origines : un buf bio étranger est, par exemple, mieux noté quun buf bio français, et les impacts sur la déforestation sont peu visibles Ecobalyse a aussi tendance à valoriser lintensification (et donc à pénaliser les systèmes extensifs) et ne prend pas en compte les pollutions diffuses (ex : les impacts sur la qualité de leau).
Le point avec Certipaq : De nouveaux intrants autorisés
Gwénaël LEREBOURS, AuteurSuite à lentrée en vigueur du règlement (UE) 2023/121, le 7 février 2023, de nouveaux intrants sont désormais autorisés en bio. Cet article liste ces principaux intrants qui appartiennent à plusieurs catégories : une nouvelle substance de base (le talc E553b) ; quatre substances à faibles risques (ABE-IT 56, le pyrophosphate ferrique, lextrait aqueux des graines germées de Lupinus albus doux et la deltaméthrine) ; des fertilisants (la struvite et les sels de phosphate précipités, le chlorure de potassium/muriate de potasse, le nitrate de sodium) ; des substances naturelles à usage biostimulant (prêle des champs et saule) ; des substances en alimentation animale (dont le phosphate monobicalcique, certaines levures et produits de levures, E415/gomme xanthane, largile sépiolitique, la bentonite, la gomme guar ) ; des substances en alimentation humaine (extraits de houblon et de colophane, le dioxyde de silicium). Cet article précise dans quel cadre ces intrants peuvent être utilisés. Des modifications ont également été apportées vis-à-vis de lutilisation de talc et de gomme gellane en alimentation humaine.
Pour une véritable Stratégie Nationale pour l'Alimentation, la Nutrition et le Climat : Note collective de 54 organisations de la société civile
La loi Climat et Résilience de 2021 charge le gouvernement de publier, au 1er juillet 2023, une Stratégie Nationale pour l'Alimentation, la Nutrition et le Climat (SNANC), visant à intégrer les objectifs climatiques dans la politique de l'alimentation, en accord avec la Stratégie Nationale Bas carbone. Le système alimentaire français doit, en effet, évoluer en profondeur pour faire face au changement climatique, mais aussi pour répondre à l'absence de réduction de l'usage des pesticides et des engrais de synthèse, à la hausse continue des recours à l'aide alimentaire, ainsi qu'à la progression de maladies liées à une alimentation déséquilibrée et de mauvaise qualité. Cette Stratégie devra également répondre aux enjeux sociaux touchant les agriculteurs et les agricultrices : rémunération insuffisante, manque de reconnaissance... Cette note, élaborée collectivement par des associations de consommateurs, de familles, de lutte contre la précarité alimentaire, de patients, de paysans, de professionnels de santé, de protection de lenvironnement et du bien-être animal, fait la demande d'une SNANC ambitieuse, établissant le cadre et fixant les objectifs d'une politique de lalimentation à la hauteur des enjeux climatiques, de préservation de la biodiversité, de justice sociale, de bien-être animal et de santé publique. 13 recommandations sont formulées dans ce document.
Le pouvoir de notre assiette : Transition agricole, alimentaire et d'usage des terres : Le Scénario Afterres
L'alimentation est un enjeu majeur car elle se trouve au carrefour des défis environnementaux et de santé publique que nous devons relever. Elle concerne tout le monde et la changer est à la portée de tous. Privilégier les produits biologiques qui garantissent le non-usage de biocides, manger des produits de saison, moins de viande mais de qualité, moins de poisson, préférer les produits bruts, non raffinés et non transformés, ainsi que le local quand cela est possible, la voie est tracée. Dans le prolongement de son scénario de transition agricole, alimentaire et d'usage des terres, Afterres 2050, Solagro propose, dans ce livre, une Assiette Afterres qui dessine un avenir soutenable et possible. Loin de vouloir imposer un régime universel, cet ouvrage ouvre des perspectives en mettant l'assiette au cur de la transition. Il analyse les impacts de différents régimes alimentaires, afin de voir vers lesquels il est indispensable d'évoluer pour préserver le climat, les ressources naturelles, la santé, les terroirs et les paysages, tout en garantissant la qualité et la saveur des produits.
Produits bio : Guide pratique pour la transformation 2ème édition
Cyril BERTRAND, Auteur ; Philippe COTTEREAU, Auteur ; Claire DIMIER-VALLET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (RMT ACTIA TRANSFOBIO, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTIA | 2023Au fil des évolutions réglementaires et depuis ses débuts, lagriculture biologique a fait lobjet de nombreuses améliorations pour toujours mieux sadapter aux attentes des consommateurs, en préservant ses valeurs dorigine. Dans ce contexte évolutif, les transformateurs ont besoin dêtre accompagnés pour démarrer une gamme de produits bio ou pour approfondir leurs connaissances sur la transformation des produits issus de lagriculture biologique. Cet ouvrage, fruit dun travail collectif des membres du RMT Actia TransfoBio, est un outil opérationnel destiné aux entreprises. Il propose l'accès à un outil d'auto-diagnostic comportant les principales questions quil faut se poser au moment de se lancer dans la transformation de produits biologiques. Les éléments-clés de la transformation bio sont ensuite détaillés, en sappuyant sur les spécificités de la règlementation bio : marché, démarches de certification, approvisionnement, formulation, transformation. Des cas concrets issus dentreprises, des outils pratiques et de nombreuses données sont fournis au fil de cet ouvrage. Lengagement des transformateurs en agriculture biologique se traduisant également par une recherche continue damélioration, ce guide apporte des informations pour aller au-delà de la stricte application des exigences du règlement bio et tendre vers plus d'engagements, comme le proposent les valeurs fondatrices de la bio.
Les projets, consortia et thèses financés par le métaprogramme METABIO Période 2020-2023
Depuis 2019, INRAE a mis en place des programmes transversaux de recherche, appelés « métaprogrammes », afin de répondre aux enjeux scientifiques et sociétaux de demain de manière interdisciplinaire. Le métaprogramme « Changement d'échelle de l'agriculture biologique » explore l'hypothèse où l'offre nationale de produits bio deviendrait majoritaire, dans un contexte de transition agroécologique des systèmes agri-alimentaires, dans le but d'anticiper les conséquences et d'accompagner le déploiement de systèmes agri-alimentaires biologiques. Ce document présente les travaux réalisés ou en cours de réalisation (projets, consortia, thèses...), autour des axes de recherche suivants : - Axe 1 : Les conditions pour une transition à grande échelle de l'agriculture biologique et son accompagnement ; - Axe 2 : Les ressources à mobiliser pour produire suffisamment et durablement en AB ; - Axe 3 : Transformation, conservation et qualités des produits bio/issus de l'AB ; - Axe 4 : Coexistence des systèmes/modèles de production, au sein de l'AB et avec les autres agricultures. Les projets présentés sont : Clinorg, Typobio, Agribioleg, Multifunk, Origami, Biodet, Biosylf, Ecosyat, Entail, Lapoésie, Microvarior, Pacon, Selbiodom, Incubio, Breeding, Organic 4 organic, Plan Health 2.0, Bee for bio, Dis-bio, IndiaBio, Innov'Co, Intab, Isobio, Sourcen, Synbiose, Végétruies, Vinobio.
Propositions dhypothèses pour le scénario AMS de la SNBC 3 pour le secteur Agriculture
Suite à une demande du Ministère en charge de lagriculture, un groupe de travail, composé dexperts INRAE, a produit des éléments permettant détablir des scénarios et des hypothèses de trajectoire pour réduire les émissions de gaz à effets de serre pour les secteurs de lélevage et des grandes cultures, à lhorizon 2030 et 2050. Ces travaux ont été menés dans le cadre de la nouvelle version de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC3) et portent uniquement sur la faisabilité technique et agronomique de ces évolutions. Concernant les trajectoires de lélevage français dici 2050, trois hypothèses ont été étudiées : 1 une baisse des émissions directes pilotée par les tendances socioéconomiques, accompagnée dune réduction de la consommation de produits animaux ; 2 - une réduction de 40 % des émissions directes et indirectes (liées à l'alimentation animale), accompagnée dune baisse de la consommation qui s'ajuste à cet objectif ; 3 - une augmentation du taux dautoapprovisionnement en produits carnés issus délevages français (dans un objectif de souveraineté alimentaire), tout en veillant à ce qu'il soit compatible avec une baisse des émissions directes et indirectes de 40 %. Côté grandes cultures, le scénario étudié prédit une légère progression des rendements dici 2050, grâce à des investissements en matière dadaptation au changement climatique, mais avec des pertes de récolte accrues sous leffet de chocs climatiques. Le rapport met en avant le potentiel de stockage de carbone dans les sols, notamment grâce aux cultures intermédiaires. Par ailleurs, le potentiel de réduction des pertes dazote (minéral et organique) est estimé à 50 %. A léchelle nationale, le bilan dazote pourrait être bouclé grâce à la réduction de ces pertes combinée à dautres leviers (ex : le développement des légumineuses). Toutefois, la spécialisation des régions agricoles nécessite des études complémentaires sur le bouclage du cycle de lazote.
Quelle agriculture demain ? : 17 propositions pour développer des modèles agricoles résilients et durables
En 2019, 75 villes signaient une déclaration en faveur dune alimentation durable. Depuis, les territoires urbains ont renforcé leur action de manière significative. En effet, la mutation des pratiques agricoles concerne les territoires urbains au premier plan : elle passe nécessairement par une mutation des pratiques alimentaires, par lamélioration de lautonomie alimentaire des territoires et par la relocalisation des approvisionnements. France urbaine regroupe 108 membres, grandes villes et intercommunalités, soit 40 % des consommateurs nationaux. Ces pôles de consommation et dhabitat sont particulièrement exposés, au vu de leur densité, aux risques en matière dapprovisionnement en eau et en denrées, au risque inondation, au risque sanitaire en cas dépidémie, mais, également, aux effets et aux coûts financiers et sanitaires de la pollution de leau et de lair. Ils réunissent également des leviers structurants pour remodeler les systèmes alimentaires territoriaux, au-delà de leur seul périmètre administratif, dans une dynamique dalliance des territoires urbains, péri-urbains et ruraux. Dans ce document, publié dans le cadre de la réflexion autour des enjeux du Pacte et de la Loi d'Orientation et d'Avenir Agricoles, France urbaine formule 17 propositions pour des modèles agricoles résilients et durables.
Qui veut la peau des vaches ?
NATURE & PROGRES, AuteurLes vaches sont accusées d'être en partie responsables du réchauffement climatique parce qu'elles rejettent du méthane, un puissant gaz à effet de serre. Toutefois, le problème relève principalement de l'élevage intensif et pas de l'élevage à l'herbe bien mené. En effet, les émissions (naturelles) de méthane peuvent être totalement compensées par le pâturage, une prairie bien gérée pouvant séquestrer, dans le sol, jusqu'à 1 t/ha/an de CO2, autre gaz à effet de serre et principal responsable du réchauffement climatique. Dans cet entretien, Claude Aubert, agronome et auteur du livre "Qui veut la peau des vaches ?" (éditions Terre vivante), balaie les idées reçues autour des vaches et, plus largement, autour de notre rapport à la viande, à l'abattage et à l'élevage.
Rapport d'activité 2022 ITAB
Ce rapport d'activités 2022 de l'ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) offre une vision panoramique des projets en cours, des résultats diffusés et des initiatives engagées. Deux faits majeurs sont à retenir pour cette année : 1 - 2022 a été la première année de mise en uvre du nouveau programme pluri-annuel et de ses orientations ; 2 - Le succès de la demande de reconduction de la requalification de l'ITAB en tant qu'Institut Technique Agricole et Institut Technique Agro-Industriel pour la période 2023-2027. Les travaux auxquels les équipes de l'Institut, ainsi que leurs partenaires, contribuent s'articulent autour de trois axes : 1 - Renforcer la multi-performance des systèmes alimentaires biologiques ; 2 - S'engager pour renforcer la santé des écosystèmes agricoles et la santé humaine ; 3 - Accompagner le changement d'échelle de l'AB et les transitions de l'agriculture et de l'alimentation. Pour chacun des axes de travail, les missions sont de : 1 - Produire des connaissances ; 2 - Accompagner les décideurs et proposer des services aux entreprises agricoles et agroalimentaires ; 3 - Fédérer les acteurs de la R&D bio ; 4 - Capitaliser, partager et diffuser les connaissances.
Réduction des intrants : Utiliser les thés de compost oxygénés
Thierry TRICOT, AuteurLe thé de compost oxygéné (TCO) est un stimulant pour l'activité microbienne dans les sols ou sur la plante. Comme son nom lindique, cette solution riche en micro-organismes s'obtient par la macération aérobie d'un compost dans de l'eau. Les micro-organismes (bactéries, champignons, protozoaires, nématodes ) qui le constituent semblent avoir un effet antiparasitaire en colonisant et en occupant lespace (ce qui empêche le développement des organismes nuisibles). Ces organismes bénéfiques stimuleraient aussi le système immunitaire de la plante. Dun point de vue nutritif, le TCO contient également des minéraux solubles et dautres molécules organiques (ex : acides humiques). La réalisation dun TCO nécessite un matériel spécifique et de la rigueur lors des différentes étapes du procédé délaboration. Sa fabrication doit débuter 24 à 48 heures avant lapplication. Le réservoir utilisé pour sa fabrication doit être étanche, propre, et ne pas avoir contenu de produits chimiques. Une attention particulière doit être portée sur la qualité de l'eau utilisée (elle ne doit pas être chlorée). Le compost peut être soit placé directement dans l'eau (le TCO devra alors être filtré avant dêtre employé), soit placé dans un sac possédant des mailles. Les TCO peuvent être appliqués de différentes manières : en traitement de semences (pour lutter contre la fonte des semis), en arrosage ou en irrigation des cultures, ou plus généralement, en pulvérisation foliaire sur les cultures.
La restauration collective achète bio et durable
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2018, 8 % des fruits et légumes frais étaient commercialisés en restauration hors domicile, dont 50 % en restauration collective. En 2021, selon le ministère, la restauration scolaire était proche des 50 % de produits durables. Cette même année, selon lAgence BIO, la part du bio était de 5 à 6 %, avec, en produits phares, les fruits et légumes et les laitages. Cependant, linflation est une menace pour le respect de la loi Egalim.
Restauration collective : Un débouché à ne pas négliger
Rozenn GUENNEUGUES, AuteurUn partenariat a été formalisé, en Ille-et-Vilaine, entre la structure Manger Bio 35, plateforme de producteurs bio locaux spécialement structurée pour la restauration collective, et le groupement de producteurs bio Agrobio 35, afin de favoriser l'introduction de produits bio en restauration collective dans le département.
Secrets toxiques : Faire face ensemble au scandale des pesticides
Andy BATTENTIER, Auteur ; Martin RIEUSSEC-FOURNIER, Auteur | SAINT JULIEN EN GENEVOIS CEDEX (BP 90107, 74 161, FRANCE) : ÉDITIONS JOUVENCE | 2023Cancers, maladies chroniques, infertilité.. Le rôle des pesticides dans l'émergence de problèmes de santé des humains et dans la disparition des insectes est démontré par de nombreux travaux scientifiques. Ce livre vise à donner, aux citoyennes et aux citoyens, les clés pour comprendre et agir sur ce sujet. L'origine pétrolière des produits est trop souvent oubliée. L'inadéquation des méthodes d'évaluation utilisées est mal connue. Mais, cet ouvrage ne se cantonne pas à dénoncer un problème, il constitue un véritable appel à l'action : il propose des solutions concrètes pour agir et faire entendre sa voix, pour défendre le droit à une alimentation sans résidus de pesticides, ainsi qu'à une meilleure protection de la population et de la nature.
Des sels calcaires pour les animaux
Stéphane COZON, Auteur ; Patrick LESPAGNOL, AuteurRarement accessible directement, le sel est, dans la plupart des élevages, mis à disposition des animaux par les éleveurs. Indispensable à l'équilibre alimentaire des animaux d'élevage, le sel est communément dispensé sous forme de blocs à lécher ; cependant, le type de sel (marin, gemme...), les modalités et les raisons de distribution sont variés, comme le montrent, dans cet article, les témoignages des éleveurs et des éleveuses interrogé·es. Attractif et appétent, le sel permet de réguler les processus digestifs, mais aussi daccompagner la croissance des jeunes animaux. De plus, le sel peut être enrichi avec des plantes condimentaires, aromatiques et médicinales (ail, ortie ) ou avec dautres composants minéraux (coquilles dhuîtres ) pour stimuler les processus vitaux des animaux dans les périodes difficiles (parasitisme, maladies, vêlages ) ou de transition (rentrée à létable, mise à lherbe). Plusieurs recettes sont proposées dans cet article.
Sensibilisation du grand public à l'agriculture et l'alimentation bio et locales
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage à Bio 63 (association de développement de l'agriculture biologique dans le Puy-de-Dôme), dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Dans un contexte inflationniste, l'association Bio 63 cherche à soutenir ses adhérents en encourageant le développement des circuits courts et la consommation de produits bio et locaux auprès du grand public. L'équipe exprime la volonté de toucher de nouveaux consommateurs, tout en se questionnant sur la pertinence des actions engagées et sur les pistes d'amélioration possibles. Le travail présenté dans ce mémoire s'organise autour de trois objectifs : 1 - Faire un bilan des actions de promotion des produits bio locaux et des actions de sensibilisation à l'agriculture biologique, portées par Bio 63 ; 2 - Poursuivre le travail de construction, avec les adhérents et les administrateurs, d'une stratégie de promotion-sensibilisation ; - Mettre en place des actions en 2023 (accompagnement individuel et collectif des adhérents, appui à l'organisation d'événements « grand public » tels que la Fête du Lait Bio ou l'Étonnant Festin, élaboration d'outils, travail avec de nouveaux partenaires) et évaluer leur pertinence, afin de proposer des pistes pour la campagne 2024. Cette étude confirme l'intérêt de mobiliser un large panel d'acteurs (producteurs bio, médias, structures para-agricoles, éducatives, culturelles ou sociales) et de diversifier les modes de communication. Ces actions entrent dans le cadre du travail, plus global, de structuration de filières territorialisées.
Sustainable food systems law: Policy recommendations for a meaningful transition
La loi-cadre de lUnion Européenne (UE) sur les systèmes alimentaires durables (SFS - Sustainable Food Systems) constitue une occasion unique dinitier un important changement vers un système alimentaire européen plus durable qui garantirait également, à terme, une équité sanitaire et sociale. Ce rapport présente des recommandations pour que lUnion Européenne construise une approche politique globale et cohérente, réunissant tous les secteurs et acteurs du système alimentaire, de la production à la consommation. Il a été rédigé par la Coalition européenne pour la politique alimentaire (EU Food Policy Coalition) et a été approuvé par de multiples organisations (ONG, associations ) engagées dans la préservation de lenvironnement et dans le développement dune agriculture plus durable. Cette Coalition apporte des recommandations, regroupées sous quatre grandes thématiques : 1 Utiliser une approche systémique pour travailler sur les systèmes alimentaires ; 2 Mettre en place un nouveau cadre de gouvernance pour le système alimentaire de lUE (principe de la démocratie alimentaire) ; 3 Développer des environnements alimentaires favorables (notamment grâce à des plans nationaux et en mettant en place des mesures au niveau de lapprovisionnement et du marketing) ; 4 - Garantir une forte responsabilité et équité tout au long de la chaîne alimentaire.
Technical report: Exploring opportunities to increase the synergy between Participatory Guarantee Systems (PGS) and Third-Party Certification (TPC) in organic agriculture
IFOAM Organics International et Mountain Partnership ont collaboré pour promouvoir la mise en place de systèmes alimentaires durables dans des régions aux écosystèmes fragiles, comme les montagnes et les îles, en développant des pratiques agroécologiques. Pour certifier et garantir le respect de ces pratiques, il est nécessaire de mettre en place un système de contrôle. Cependant, tous les producteurs nont pas accès à une certification individuelle par tierce partie (cest-à-dire par un organisme certificateur agréé). Il existe néanmoins des systèmes alternatifs, tels que les systèmes participatifs de garantie (SPG) et les systèmes de certification de groupe, aussi appelés systèmes de contrôle interne (SCI). Ce rapport explore le potentiel et les opportunités de synergies entre ces différents systèmes, et apporte des recommandations. Il se base sur des entretiens réalisés avec des experts et avec diverses parties prenantes impliqués dans des systèmes alimentaires durables. Dans sa première partie, il commence par définir et contextualiser les SPG et les SCI, puis décrit leurs enjeux communs. La seconde partie de ce rapport montre les synergies possibles entre les différents types de certification en se basant sur des exemples concrets. Le premier se situe en Tanzanie, où les SPG et les SCI permettent de soutenir l'adoption de pratiques agricoles durables. Le deuxième est celui de la coopérative brésilienne COOPFAM, qui, grâce aux SCI et aux SPG, offre aux femmes les moyens de cultiver et de commercialiser leurs cafés biologiques.
Triage des semences à façon : Un outil industriel à la ferme
Gilles HARDY, AuteurUne fois par an, le Staff (syndicat des trieurs à façon de France) organise une journée technique. En 2022, celle-ci a eu lieu le 17 octobre, en Normandie, sur lexploitation bio dIsabelle et Nicolas Perier, et a été consacrée aux semences biologiques. Le principe du triage à façon est que les prestataires amènent, dans les fermes, des outils de tri « industriels » pour réaliser le nettoyage, le tri et la séparation des grains récoltés. Recourir au triage à façon évite aux agriculteurs de gérer les pannes et les multiples manipulations de grilles. De plus, grâce à des machines de plus en plus perfectionnées, il est maintenant possible de répondre à une grande partie des demandes des producteurs. Isabelle et Nicolas Perier ont recours à des prestations de tri. Ils élèvent 100 bovins laitiers et 20 truies. Sur leur SAU de 90 ha, 10 ha sont destinés à la culture de céréales et de protéagineux. Ils récoltent environ 500 quintaux de grains, dont 20 quintaux serviront à faire leurs propres semences (le reste est destiné à lalimentation animale). Ils nachètent ainsi que 100 kg de semences certifiées. Le couple fait appel à une prestation pour les deux mélanges despèces suivants : blé-féverole et triticale-seigle-féverole. Côté prestataires, certains dédient spécifiquement du matériel à la bio, voire investissent dans des machines spécifiques à la bio. Le tri est généralement un peu plus lent pour les cultures biologiques, car les graines sont souvent plus sales, avec du vert (vesce, gaillet, etc ) et plus dinsectes.
Vaches, amies ou ennemies ?
Claude AUBERT, AuteurLes vaches et autres ruminants délevage nont pas, aujourd'hui, « bonne presse » : on peut notamment lire que le méthane quelles éructent réchauffe la planète et qu'on peut se passer de leurs produits dans notre alimentation. Cet article pose alors la question de la place des vaches et autres ruminants. Il aborde et argumente sur divers aspects à prendre en compte dans ce débat : la question du méthane (dont la cause principale démission est lexploitation des énergies fossiles), limportance des ruminants dans la gestion des paysages, la réflexion à conduire sur le type d'élevage qui pourrait se développer (plus extensif, avec des animaux produisant moins mais vivant plus longtemps ), la souffrance animale, labattage, la qualité des viandes et celle des laits et des fromages produits à lherbe, particulièrement intéressante pour lalimentation humaine et peu remplaçable par des produits dorigine végétale sans ajouts et compléments. Pour lauteur, les « vaches sont nos amies, comme lont compris tous nos ancêtres [ ] »
Zoom bovins allaitants : Les systèmes allaitants biologiques du Massif central qui engraissent majoritairement à lherbe sont-ils performants sur le plan technique, économique et environnemental ?
Le projet BioViandes (tranche 2) a cherché à évaluer les performances des exploitations bovins viande bio du Massif central. Pour cela, 28 exploitations qui engraissent la majorité de leurs animaux en valorisant la ressource herbagère du territoire ont été étudiées. Afin de regarder leurs performances en fonction de leur degré de valorisation de lherbe (ces exploitations reposent toutes sur des systèmes herbagers, mais certaines ont une valorisation de l'herbe supérieure à celles des autres élevages), un indicateur a été créé pour discriminer les fermes selon la part dherbe dans la ration. Du point de vue de la performance économique, cet indicateur a permis de montrer que les fermes qui valorisent le plus lherbe ont une meilleure efficacité économique et semblent dégager un meilleur niveau de revenu. Concernant les performances techniques, ce projet a démontré quil est possible dengraisser la majorité des animaux avec une quantité limitée de concentrés et que les carcasses sont majoritairement conformes aux attentes de la filière longue. Pour le volet des performances environnementales, lensemble des systèmes étudiés a des émissions de gaz à effet de serre limitées et est peu consommateur dintrants. Une tendance semble également se détacher : une valorisation de lherbe plus importante améliore lempreinte carbone. Dun point de vue sociétal (emprise de lélevage en matière de surfaces et compétition feed-food), ces élevages valorisent des prairies non labourables pour produire des aliments (viande) pour lHomme. La plupart des élevages qui valorisent beaucoup lherbe sont même des producteurs nets de protéines disponibles pour lHomme. Une schématisation de ces différentes performances, sous forme de radar, a été développée afin didentifier rapidement les points forts et les points faibles des systèmes, et de faciliter les comparaisons entre les différents systèmes de production.
2022-2027 : Un quinquennat pour réussir face à la crise écologique
Alexis GAZZO, Auteur ; Alice SIREYJOL, Auteur ; Agathe CHAUVIN, Auteur ; ET AL., Auteur | LE PRÉ-SAINT-GERVAIS (35/37 Rue Baudin, 93 310, FRANCE) : WWF FRANCE | 2022Le 5 mai 2022 a marqué le Jour du dépassement de la France : il aura fallu au pays seulement 4 mois pour consommer ce que les écosystèmes sont capables de lui fournir en un an. Pourtant, il est encore possible de redresser la barre dici 2027 : faire reculer le Jour du dépassement de 25 jours, soutenir 1,2 million demplois, sauver 28 000 vies humaines de la pollution de lair... Dans sa nouvelle étude, « Un quinquennat pour réussir face à la crise écologique », WWF France s'adresse au nouveau président français élu et se projette dans la France de 2027, à travers trois scénarios écologiques probables : le scénario "laisser aller", le scénario "engagements déjà pris" et le scénrio "planification écologique". Des recommandations sont formulées au gouvernement pour déployer la planification écologique.
Afterres2050 Biodiversité : Un scénario fondé sur la nature & pour la nature
Christian COUTURIER, Auteur ; Caroline GIBERT, Auteur ; Philippe POINTEREAU, Auteur ; ET AL., Auteur | TOULOUSE CEDEX 3 (75 Voie du TOEC, CS 27608, 31 076, FRANCE) : SOLAGRO | 2022Ce nouveau document, qui porte sur le volet biodiversité du scénario Afterres2050, fournit 12 propositions concrètes et réalistes pour préserver la biodiversité, tout en luttant contre le changement climatique. Il réaffirme quon ne peut résoudre les problèmes de préservation de la biodiversité sans se poser des questions plus larges, sur la transition énergétique, sur nos modes de production agricoles ou sur nos régimes alimentaires. Le scénario invite donc tous les acteurs du système alimentaire à changer les manières de produire et de consommer, et à avancer vers davantage de sobriété. 8 objectifs clairs sont énoncés : - maintenir et restaurer les habitats naturels ; - mieux protéger et exploiter les forêts ; - stopper lartificialisation ; - généraliser lagroécologie ; - désintensifier et réduire lélevage ; - stopper la déforestation importée ; - lutter contre le changement climatique ; - mettre fin à la surexploitation des ressources marines. Pour répondre à ces objectifs, Afterres2050 propose des solutions fondées sur la nature et pour la nature, pouvant être mises en uvre dès maintenant. Le scénario implique, outre un recours à lagroécologie qui impose des pratiques respectueuses de lenvironnement, un changement dans notre manière de nous nourrir, en optant pour des régimes alimentaires plus végétaux et biologiques, ou encore en modérant notre utilisation des sols. Ce scénario repose sur 4 leviers principaux daction : 1 - Le régime alimentaire des Français ; 2 - Les systèmes et les pratiques agricoles ; 3 - Les flux dimport-export ; 4 - Lutilisation des terres. Parmi les 12 actions prioritaires proposées : - Augmenter la part des infrastructures agroécologiques à 5 % de la SAU, avec un doublement du linéaire de haies et 10 % dagroforesterie ; - Augmenter les surfaces forestières de 3 millions dha ; - Réduire fortement lartificialisation des sols (en moyenne 10 000 ha par an dici 2050) ; - Réduire de 90 % lusage des pesticides chimiques et atteindre 70 % de surfaces en bio ; - Privilégier les élevages sous label ; - Réduire les importations des cultures à risque et être plus sobre dans la consommation de produits tropicaux ; - Atténuer les émissions de GES, substituer les ressources fossiles par des ressources renouvelables, séquestrer le carbone et sadapter au changement climatique ; - Réduire de 85 % la consommation de poissons piscivores.
AGROBIO 35 : 30 ans, 31 portraits
Pour célébrer ses 30 années d'existence, le groupement des agriculteurs bio d'Ille-et-Vilaine présente les portraits de ses 31 adhérents et administrateurs. C'est l'occasion de retracer le chemin parcouru, autour des personnalités et des événements qui ont participé au développement de l'AB et de sa notoriété, par des innovations techniques, par la structuration et la maîtrise des filières par les producteurs, ou encore par l'accompagnement à l'installation...
Agroecologically-conducive policies : A review of recent advances and remaining challenges
Franck PLACE, Auteur ; Paulo NIEDERLE, Auteur ; Fergus SINCLAIR, Auteur ; ET AL., Auteur | BOGOR-BARAT (16115, INDONESIA) : THE TRANSFORMATIVE PARTNERSHIP PLATFORM ON AGROECOLOGY | 2022Au cours des dernières années, l'intérêt s'est accru pour l'agroécologie, et ce afin de répondre aux attentes concernant des systèmes alimentaires plus qualitatifs et durables. Les types de transitions envisagées et/ou mises en place sont généralement spécifiques à un contexte donné, notamment en lien avec le territoire et la vision de l'agriculture dans celui-ci. À travers ce document, édité par The Transformative Partnership Platform on Agroecology (Agroecology TPP), un groupe d'auteurs évalue comment différentes politiques publiques, mises en uvre dans le monde à l'échelle nationale, régionale ou municipale, peuvent inciter au développement de l'agroécologie. Une typologie est proposée et des exemples sont mobilisés : - le programme Ecoforte au Brésil ; - le programme Mobilisations Collectives pour l'Agroécologie (MCAE) en France ; - le programme Sustainable Agricultural and Livestock Productivity Development (PASOS) au Nicaragua ; - le programme Ecovillages au Sénégal ; - l'Andhra Pradesh Community-managed Natural Farming (APCNF) en Inde. Les résultats de cette étude montrent qu'encore peu de pays se sont lancés dans des réformes et des engagements durables. Ces derniers sont, pour la plupart, relativement récents et encore peu institutionnalisés. Les auteurs recommandent donc d'amplifier les recherches sur les effets des politiques publiques à même de promouvoir les transitions agroécologiques, et ce afin d'essaimer les expériences positives.
Une alimentation plus durable en 10 questions : Faire évoluer notre assiette pour préserver l'environnement
L'alimentation humaine génère des impacts environnementaux importants : en France, le quart des émissions de gaz à effet de serre provient de nos assiettes, au travers de la production, de la transformation, du transport, de la distribution et de la consommation de nourriture. Ce guide, édité par l'ADEME, s'adresse au consommateur. Il décrypte, en 10 questions, les impacts de l'alimentation humaine sur l'environnement, mais aussi les leviers d'action pouvant être activés, à titre individuel, pour réduire ces impacts : choix de produits porteurs de labels, notamment bio, consommation de fruits et légumes de saison, introduction de davantage de protéines végétales dans ses repas, chez soi ou au restaurant...
"Les arbres fourragers, future ressource pour les ovins"
Lucie DUVERNE, AuteurLa diversification des ressources fourragères est une piste-clé pour aider les éleveurs à mieux faire face au changement climatique. Parmi ces ressources, les arbres fourragers font l'objet de diverses études, conduites notamment par Inrae. Ainsi, sur le Massif Central, et dans l'optique de nourrir des ovins, plusieurs essences d'arbres (feuilles) ont été comparées à des fourrages plus classiques : composition chimique, valeur nutritionnelle, résistance à la sécheresse... Pour affiner l'utilisation des arbres fourragers dans les troupeaux ovins, d'autres critères doivent encore être étudiés. Dans un contexte de sécheresse, il est notamment important de prendre en compte la capacité de production des arbres.
Un autre regard sur l'alimentation : La cuisine des légumes
Joël ACREMANT, Auteur ; Jean-Michel FLORIN, Auteur | COLMAR (5 Place de la Gare, 68 000, FRANCE) : MOUVEMENT DE L'AGRICULTURE BIODYNAMIQUE | 2022Cet ouvrage présente une vision de l'alimentation qui s'appuie sur les mêmes conceptions de la nature et de l'homme que celles que l'on trouve dans les fondements de l'agriculture biodynamique. Dans le vaste paysage de l'alimentation végétale, le regard est ici essentiellement porté sur la place des légumes dans la nutrition quotidienne et sur leurs qualités, sans qu'il soit question de régime restrictif. Il s'agit, avant tout, d'encourager une sorte de soin particulier apporté à la préparation des légumes qui tende vers la réunion de vertus trop rarement rassemblées : la gourmandise et la santé. Dans la partie pratique, l'usage proposé des herbes, des aromates et des condiments permet d'ajouter d'autres couleurs à l'arc-en-ciel gustatif afin d'éviter la possible monotonie répétitive dans la présentation des légumes au cours de l'année. Par ailleurs, plusieurs recettes sont proposées.
Avis 90 : Nouveaux comportements alimentaires : Propositions d'actions pour une alimentation compatible avec des systèmes alimentaires durables
Le Conseil National de l'Alimentation (CNA) est une instance consultative, placée auprès des ministres chargés de l'Environnement, de la Santé et de l'Agriculture. C'est un outil d'aide à la décision publique. En juillet 2021, le CNA s'est auto-saisi pour mener une réflexion sur les nouveaux comportements alimentaires. L'objectif de ce travail était de réfléchir à des pistes d'action et à des modalités d'adaptation des acteurs de la chaîne alimentaire et des politiques publiques qui permettraient d'accompagner et de favoriser l'évolution des comportements alimentaires vers une alimentation compatible avec des systèmes alimentaires durables, en France. Ainsi, le CNA a orienté ses réflexions autour de 4 objectifs communs : 1 - Favoriser le rééquilibrage entre la consommation d'aliments d'origine végétale et d'origine animale, en particulier à travers la modération dans la consommation de viande ; 2 - Développer et faire connaître les modes de production et de logistique répondant aux attentes de la société, en matière de durabilité et déquité, et limitant le gaspillage alimentaire ; 3 - Encadrer le développement des outils numériques afin de favoriser des comportements alimentaires durables ; 4 - Agir sur les contraintes limitant les possibilités de transition vers des systèmes alimentaires durables. Cet avis présente les 49 recommandations du CNA, dont 12 recommandations-clés à prioriser.
Baromètre Max Havelaar France de la transition alimentaire : 4ème édition Novembre 2022
MAX HAVELAAR FRANCE, Auteur ; OPINIONWAY, Auteur | NANTERRE (Château Etic, 75 Allée des Parfumeurs, 92 000, FRANCE) : MAX HAVELAAR FRANCE | 2022Ce document présente les résultats du sondage OpinionWay réalisé, en 2022, pour Max Havelaar, sur les attentes des consommateur·rices français·es. Ce sondage a mis en lumière l'attachement à la consommation responsable et la sensibilité aux valeurs qu'elle permet de défendre, et ce, malgré la crise économique et l'inflation. Si les Français.es sont contraints, face à linflation, d'accentuer leur attention portée au prix, lalimentation responsable et le commerce équitable se maintiennent et continuent dêtre plébiscités par les citoyens.nes, que ce soit au sein du foyer ou dans les cantines scolaires des enfants. Les achats en vente directe sont en hausse, ce qui permet de soutenir et de rémunérer justement les producteurs locaux. Malgré l'inflation, des consommateur·rices priorisent la qualité au prix et attendent des entreprises et des collectivités locales qu'elles maintiennent leur part defforts pour amorcer la transition alimentaire.
La bio au salon CFIA de Rennes : Miser sur la proximité
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe Carrefour des fournisseurs de lindustrie agroalimentaire (CFIA) sest tenu du 8 au 10 mars 2022, à Rennes. Un pôle réservé à lagriculture biologique a réuni, pour la seconde fois, une quinzaine dentreprises. Cet article apporte des informations sur les productions et la gestion des approvisionnements de trois dentre elles : lUfab, la Minoterie Suire et Biolintec. LUfab (Union française dagriculture biologique) est une filiale de la coopérative Le Gouessant. Une part de sa production est destinée à lalimentation humaine. Depuis deux ans, elle travaille sur une gamme dingrédients végétaux (protéines, amidons et fibres), à base de pois et de fèves, qui offrent des applications culinaires en fast-food, sauces, tartinades, etc. Les approvisionnements ont été difficiles en 2021 suite à des récoltes catastrophiques. Lobjectif est de multiplier par dix les volumes de pois et de féveroles transformés dici sept ans. La Minoterie Suire fait partie des moulins pionniers de la bio (depuis 1979). Actuellement, 90 % de sa production est bio. Une partie de son blé bio est également certifié Agri-Ethique : la plupart des achats passent par des contrats pluriannuels, avec des volumes fixes et des fourchettes de prix minimum et maximum. Le moulin sest rapproché du Gabb Anjou et de Florent Mercier (producteur bio) pour proposer de la farine issue de blés de population. La Minoterie Suire propose ainsi des séries limitées de farine. Biolintec, précurseur en protéines de soja texturées, produit également des huiles à base de tournesol et de soja. Pour sapprovisionner en matière première de qualité, lentreprise passe par des organismes stockeurs et des coopératives, mais a mis également en place des contrats tripartites ou quadripartites directement avec des producteurs, sur plusieurs années.
Les BioThémas 2022 : Agriculture biologique et environnement : quelles adaptations et quels impacts ?
Marc BENOIT, Auteur ; Simon BROSSILLON, Auteur ; Marie MIQUEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Le 6 octobre 2022, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec les adaptations et les impacts de lagriculture biologique sur lenvironnement ont été présentés à loccasion des BioThémas (un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab à loccasion du Sommet de lElevage). Marc Benoit, dInrae, a inauguré ce cycle de conférences en sinterrogeant sur « Quel élevage pour une agriculture biologique performante et adaptée au contexte énergétique à venir ? ». Léquipe du projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, a ensuite présenté les travaux dun stagiaire sur limpact du degré de valorisation de lherbe sur les performances des systèmes allaitants bio du Massif Central. Léquipe du projet CapProtéines, dont le volet élevage vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires, a ensuite apporté des repères sur lautonomie protéique en ovins viande bio. Léquipe du projet Salamix, qui compare des systèmes délevages herbagers autonomes et valorisant lherbe au maximum, a ensuite présenté les diverses performances engendrées par une association ovins-bovins en système herbager bio. Léquipe du projet BioRéférences, qui produit des références technico-économiques actualisées sur les élevages bio du Massif Central, a présenté les travaux dune stagiaire sur ladaptation et la résilience au changement climatique des systèmes allaitants bio du Massif Central. Enfin, la FNAB a présenté les travaux autour de la création doutils dévaluation environnementale spécifiques à la bio. Il est également possible de regarder ces différentes conférences (qui ont été enregistrées) sur la chaîne YouTube du Pôle Bio Massif Central.
Blé tendre bio : une récolte record
BIOFIL, AuteurEn 2021, la collecte de blé tendre bio français avait atteint un record historique de 394 067 tonnes (69 % de plus quen 2020, et 53 % de plus quen 2019). Daprès un premier bilan provisoire, la collecte 2022 semble continuer sur la même lancée. La collecte de blé bio et de blé en deuxième année de conversion (C2) a été évaluée à 415 000 t, soit une hausse de 5 % par rapport à 2021 (les blés C2 connaissent une baisse de 39 %, tandis que les blés certifiés bio senvolent de 14 %). Lutilisation du blé bio en meunerie serait, en revanche, en recul de 2 %, alors quelle serait en hausse de 43 % en nutrition animale. Les blés C2 seraient déclassés en conventionnel à hauteur de 44 %, compte tenu du prix élevé du blé conventionnel. Le taux de protéines moyen des blés bio français est évalué à 11,1 %, avec un temps de chute Hagberg excellent, une force boulangère de 165, un rapport P/L à 1,14 et une note de panification de 254. Le marché du blé meunier bio français est donc autosuffisant, voire excédentaire.
C>Terre : Dans le commerce de détail alimentaire, les voies contrastées de lécologisation
Mathieu HOCQUELET, Auteur ; Samira MAHLAOUI, AuteurDans le cadre du projet de recherche C>Terre (compétences dans la transition écologique, représentations et réalités) conduit par le Céreq, une étude exploratoire a été réalisée à partir de lanalyse de discours institutionnels, de la littérature scientifique et dentretiens avec des acteurs du secteur, sur les enjeux écologiques dans le commerce de détail. Dans ce secteur « marqué par la diversification des circuits de distribution », comment sopèrent les dynamiques décologisation et comment cela affecte les métiers et les activités ? En la matière, les discours sont très contrastés, entre des grandes enseignes qui structurent le marché mais peinent à renouveler un modèle commercial fondé sur une distribution et une production de masse, des TPE parfois innovantes, où les préoccupations écologiques structurent les activités et qui sont à la recherche dun modèle économique viable, et les magasins bio qui promeuvent une alimentation de meilleure qualité mais sont tentés dimiter les process de la GMS. Comment vont évoluer les oppositions entre ces différentes orientations décologisation ? Vont-elles aboutir à des circuits de distribution et à des métiers différents, induisant des besoins de formation, eux aussi différents ? Ou observera-t-on un rapprochement avec une des orientations devenant dominante ? Entre différenciation et rapprochement, quel est le rôle des parties prenantes (producteurs, fournisseurs, consommateurs, gérants, salariés, acteurs de la logistique ), chacun étant plus ou moins volontaire dans la démarche décologisation ? Est-ce à ces acteurs de décider de lavenir, ou à la « branche » de décider daller au-delà de simples actions de verdissement, ou encore à laction publique dengager des actions plus volontaristes, en termes notamment demplois et de formation ?
Cadmium : Ces engrais qui nous empoisonnent
Elsa ABDOUN, Auteur ; Léa GIRARD, AuteurLes engrais phosphatés contiennent du cadmium, un élément trace (donc présent en très petites concentrations) métallique, hautement toxique. Cette substance cancérogène se trouve à létat naturel dans les gisements de phosphates exploités pour fabriquer des fertilisants. Avec lapport dengrais phosphatés, le cadmium saccumule dans la terre. Il se retrouve ensuite dans les aliments et dans le corps humain, où il persiste plusieurs dizaines dannées. Les scientifiques sont formels : la population est trop exposée à cet élément qui engendre divers problèmes de santé : ostéoporose, dommages rénaux et, très probablement, le cancer du pancréas. Les doses maximales de cadmium dans lalimentation sont réglementées à léchelle européenne, et la plupart des aliments sont conformes, mais cest laccumulation au fil des repas qui fait quun adulte avale une dose de cadmium supérieure au seuil de risque défini par les agences sanitaires. Pour se prémunir contre cette contamination, il faut en premier lieu, ne pas fumer, puis éviter dingérer en excès certaines catégories daliments qui contiennent plus de cadmium (fruits de mer et algues) et, enfin, manger des fruits, des légumes et des céréales biologiques (la contamination au cadmium est, en général, plus faible en agriculture biologique car les engrais autorisés en bio contiennent moins de cadmium que les engrais phosphatés utilisés en agriculture conventionnelle).
Carcass Characteristics and Beef Quality of Young Grass-Fed Angus x Salers Bovines
Jingjing LIU, Auteur ; Marie-Pierre ELLIES-OURY, Auteur ; Jean-François HOCQUETTE, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, qui s'est déroulée à Laqueuille (63), sur le site expérimental Herbipôle d'INRAE, a cherché à caractériser les carcasses et la qualité de la viande de jeunes bovins croisés Angus x Salers nourris à l'herbe. Pour cela, elle a analysé les carcasses de 31 animaux, provenant de deux systèmes d'élevage différents, conduits en agriculture biologique : un système spécialisé en bovins et un système mixte bovins-ovins. Trois pièces (faux-filet, épaule et flanc interne) ont été utilisées pour tester la qualité organoleptique de la viande auprès de consommateurs (non entraînés à la dégustation de viande). La qualité du faux-filet a également été évaluée par un jury entraîné à la dégustation de viande. Parallèlement, des mesures objectives ont été réalisées pour quantifier la tendreté de la viande (par la mesure des forces de cisaillement avec un test Warner-Bratzler ou WBSF), la teneur en acides gras (AG) et la teneur en antioxydants. Les résultats montrent que le mode d'élevage n'a eu aucun impact sur les caractéristiques de la carcasse ou sur la qualité organoleptique de la viande. En revanche, le mode délevage a eu tendance à affecter la valeur nutritionnelle, avec des teneurs en AG plus élevées dans le système mixte. Les résultats des tests consommateurs (non entraînés) montrent que le sexe de lanimal a des effets significatifs sur certains critères de qualité : la viande des femelles a notamment obtenu des scores plus élevés en matière de goût et dappréciation globale. Les avis des consommateurs et du jury entraîné à la dégustation de viande montrent quil existe une corrélation entre les AG et les caractéristiques sensorielles : les viandes riches en oméga 3 et en oméga 6 ont plutôt été jugées tendres, savoureuses et goûteuses ; tandis que les saveurs anormales ont plutôt été associées à des viandes avec des teneurs en lipides totaux, en acides gras saturés et en acides gras monoinsaturés plus importantes. Dans l'ensemble, cette étude a montré que les jeunes bovins croisés Angus x Salers nourris à l'herbe peuvent produire une viande maigre riche en oméga 3, avec un rapport oméga 6/oméga 3 faible et une qualité gustative « supérieure à la moyenne ».
Climate Change 2022: Mitigation of Climate Change Summary for Policymakers
Jim SKEA, Auteur ; Priyadarshi SHUKLA, Auteur ; Andy REISINGER, Auteur ; ET AL., Auteur | GENEVA 2 (c/o World Meteorological Organization, 7 bis Avenue de la Paix - C.P. 2300, CH - 1211, SUISSE) : IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) | 2022À moins qu'il n'y ait des réductions immédiates et profondes des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs économiques (industrie, transport, agriculture ), le seuil dune augmentation de la température moyenne de la planète à 1,5 °C dici 2100 est déjà hors d'atteinte, et sera dépassé. Il est néanmoins crucial de limiter cette envolée des températures. Cest pourquoi le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a travaillé sur les moyens de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre dans des secteurs-clés : énergie, agriculture / forêt / utilisation des terres, systèmes urbains, bâtiments, transport et industrie. Ce groupe dexperts a également examiné les moyens politiques, les financements et la gouvernance (coopération des Etats) quil est possible de mobiliser et de mettre en place pour impulser les changements nécessaires pour limiter efficacement les émissions de gaz à effet de serre. Un rapport de près de 2 000 pages détaille lintégralité des résultats et des propositions du GIEC. Ce document les résume sous forme dune synthèse destinée aux décideurs politiques.
Compilation bibliographique sur les scénarios, les prospections et les questionnements liés à lélevage de ruminants à lhorizon 2030-2050
Cette compilation bibliographique regroupe une cinquantaine de références, éditées entre 2008 et début 2022, autour des scénarios prospectifs, des études prospectives et des controverses liés à lélevage, et plus particulièrement à lélevage biologique de ruminants, à lhorizon 2030 et 2050. Les études et scénarios prospectifs qui questionnent les systèmes alimentaires et les systèmes agricoles en abordant des thématiques pouvant impacter lélevage (ex : place des protéines animales dans les régimes alimentaires, rôle des effluents délevage dans la fertilisation et les flux dazote) ont également été pris en compte. Ces références ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique qui réunit actuellement plus de 43 000 références documentaires. Les documents sélectionnés ont été classés selon léchelle géographique considérée (échelle mondiale, européenne, nationale ou régionale) et selon les grandes thématiques abordées (environnement, économie et sociologie). Cette compilation bibliographique a été réalisée dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2, 2021-2022), dont une des actions consiste à mener collectivement un travail de réflexion et de prospective sur le développement et la durabilité des filières viandes biologiques basées sur lherbe dans le Massif Central.
Covalience Maïs population : Fiches Mémo
Elodie BARITAUX, Auteur ; Nathalie COUIX, Auteur ; Domitille CRIBIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Le projet Casdar Covalience, financé sur une période de trois ans et demi (de janvier 2018 à juin 2021), a étudié la sélection participative des maïs population. Huit « fiches mémo » récapitulent les résultats obtenus dans le cadre de ce projet. La première est une fiche dintroduction qui présente le projet Covalience. Les sept autres fiches portent sur : - Fiche Mémo A : Comprendre les maïs population (contexte historique, enjeux autour des semences paysannes, mieux connaître les maïs population et différencier les types de maïs population) ; - Fiche Mémo B : Cultiver les maïs population (choix de la parcelle, semis, choix et adaptation de litinéraire technique, récolte) ; - Fiche Mémo C : Acquérir et échanger de la semence de maïs population (choix des variétés, où trouver des semences, réglementation et conditions déchange, sorganiser en collectif) ; - Fiche Mémo D : Produire de la semence de maïs population (égrainer, trier, stocker, conserver, sélectionner) ; - Fiche Mémo E : Valoriser le maïs population (alimentation animale, alimentation humaine et autres utilisations) ; - Fiche Mémo Omega : Accompagner une dynamique collective (favoriser lémergence et maintenir la dynamique du collectif) ; - Fiche Mémo Ressources (compilation des références citées dans les autres fiches « mémo »).
Crise agricole et crise alimentaire : Une alternative est possible : Des mesures concrètes pour répondre aux conséquences de la guerre et garantir une souveraineté alimentaire aux pays du Nord comme du Sud
Elyne ETIENNE, Auteur ; Alain DUCOS, Auteur ; Valentin BROCHARD, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL (MUNDO M, 47 Avenue Pasteur, 93 100, FRANCE) : AMIS DE LA TERRE (LES) | 2022Si le conflit russo-ukrainien va avoir de lourdes conséquences sur la sécurité alimentaire mondiale, notamment via une flambée des prix, le contexte alimentaire qui préexistait va empirer les impacts de ce conflit. Avant lagression russe de lUkraine, linsécurité alimentaire dans le monde était déjà en hausse pour la sixième année consécutive : en 2020, 2,4 milliards de personnes en souffraient, que ce soit en Europe (10 % de la population touchée) ou ailleurs. LONU avait dailleurs tiré le signal dalarme quant au risque de crise alimentaire mondiale en 2022. Face à cette situation, lurgence, à court terme, est avant tout liée à laccessibilité à certaines denrées alimentaires pour les populations les plus vulnérables. Les Amis de la Terre, ainsi que 20 autres organisations signataires, saccordent à souligner que des mesures productivistes ne sauraient répondre aux enjeux de la crise alimentaire. Dabord parce que la corrélation entre disponibilité physique et accessibilité économique des aliments nest pas linéaire, et ensuite parce que la production agricole dans les pays du Nord est déjà très intensive (les marges de manuvre pour produire plus sont donc extrêmement faibles). De plus, les productions destinées directement à lalimentation humaine sont, aujourdhui, minoritaires en Europe : 63 % des terres arables sont destinées à lalimentation animale (hors prairies permanentes) et 5 % à des cultures de céréales pour les agrocarburants. Dans ce document, sont présentées des mesures qui permettraient d'atteindre la souveraineté alimentaire dans les pays du Nord comme du Sud, via une véritable transition, autour des points suivants : régulation des prix agricoles et alimentaires, mobilisation et juste répartition des stocks de céréales existants, réorientation vers lalimentation humaine des cultures utilisées en élevage industriel et pour la fabrication dagro-carburants.
Demain, quel système agricole et alimentaire pour quelle société ?
Les 52 organisations rassemblées au sein du Collectif Nourrir sont toutes convaincues qu'une refonte du système agricole et alimentaire français est nécessaire. Cette publication décrit la vision du Collectif Nourrir d'un système souhaitable. Revenu, emplois, territoires, alimentation, santé, bien-être animal, environnement, résilience, autonomie, démocratie, solidarité, approche collective : pour que la transition soit systémique, le Collectif Nourrir donne sa vision des changements à opérer pour répondre à chacun de ces enjeux.
Distribution vrac et EAP
Christophe BEAUBATON, Auteur ; Lucia PEREIRA, Auteur ; BIO-LINEAIRES, AuteurCe dossier de Bio Linéaires est consacré aux EAP (Epiceries Alternatives de Proximité) qui regroupent, notamment, les magasins vrac, les boutiques zéro déchet et les magasins de producteurs. Il regroupe cinq articles : 1 Pierre Legeay, co-fondateur du magasin « P'tits Poids carottes », à Angers (49), explique le développement de l'activité du magasin. 2 L'article suivant présente quelques repères économiques des points de vente du réseau EAP (chiffre d'affaires moyen, surface moyenne, taux de marge pratiqué). 3 Point sur les chantiers réglementaires en cours, autour de la vente des produits en vrac et du réemploi des emballages. 4 - Présentation de 5 nouveautés de la distribution vrac. 5 La carte de France 2022 des Épiceries Alternatives de Proximité offre un aperçu, par région, des points de vente EAP, au nombre de 1043 en juillet 2022.
Dossier : Une approche sociologique pour comprendre le potentiel d'évolution des agriculteurs d'un territoire vers l'agriculture biologique
Marianne NAMUR, Auteur ; Hélène CLERC, AuteurDans le cadre du Projet Alimentaire Territorial (PAT) du Parc naturel régional de la Montagne de Reims, une étude territoriale de sensibilité à l'agriculture biologique (ou « étude SensiBio ») a été réalisée, afin de déterminer les freins psychosociologiques au passage à l'agriculture biologique. Pour ce faire, une enquête a été menée auprès de 45 fermes des territoires du Parc naturel régional de la Montagne de Reims et des Aires d'Alimentation de Captage des communautés de commun de Reims, Châlons et Epernay. Cette enquête a permis de mettre en évidence certaines craintes véhiculées dans le paysage agricole du territoire et donc de cibler les actions à mettre en place sur le territoire, pour une évolution des agriculteurs vers l'AB. Un encart apporte des informations sur d'autres enquêtes SensiBio, largement déployées dans la région Grand Est.
Dossier du mois : Commerce alimentaire : Des chemins tortueux jusquà notre assiette
Elsa CASALEGNO, Auteur ; Elisa OUDIN, AuteurLa guerre en Ukraine a mis en évidence la forte prédominance de quelques grands groupes sur le commerce alimentaire mondial et les faiblesses de ce système. Limpact de cette guerre tient au fait que les belligérants sont des fournisseurs majeurs de blé, d'orge, de tournesol et de maïs. Sajoutent à cela les conséquences de ce conflit sur le coût des énergies. Ceci amène à une flambée des prix et à des risques de pénuries, dautant plus que le commerce alimentaire est devenu mondial. Dans ce système, les denrées, devenues sources de spéculation, font des kilomètres à travers la planète avant darriver par cargos géants dans nos ports, puis dans nos assiettes. Connaître lorigine des produits que lon consomme devient souvent quasi impossible, surtout avec un étiquetage aux mentions obligatoires très parcellaires. Le but ? Tirer les prix vers le bas et répondre aux demandes de lagroalimentaire et de la grande distribution qui veulent des produits standardisés et peu chers. Ce système, opaque, est aussi plus à risques en termes de fraudes. En plus de présenter les coulisses du marché mondial des denrées alimentaires, ce dossier fait des focus sur certains produits de base comme le blé ; les huiles de tournesol, de colza, de palme ; le poulet ; le sucre ; la viande de buf ; le lait ; les tomates fraîches ; le cacao et le café : origine, traçabilité, qualité selon lexistence de signes de qualité ou non, part de production et de consommation en France, risque de pénurie ou dinflation suite à la guerre ou au changement climatique . Pour faire face à ces risques de chocs, la souveraineté alimentaire devient un enjeu majeur. Certains présentent alors le productivisme agricole comme la solution, quitte à faire fi des questions environnementales ou de santé. Dautres dénoncent le lobbying de lagrochimie qui cherche à « instrumentaliser la guerre » à son bénéfice. Stocker, réguler pour sadapter aux crises, réduire les importations, favoriser les filières plus modestes, mieux tracées et rémunérant mieux les producteurs sont les moteurs dune autre approche, basée sur une résilience alimentaire réfléchie à léchelle des territoires, à partir daliments locaux diversifiés.
Dossier : La pertinence d'un rayon "cuisines du monde" en réseau bio
Laura DUPONCHEL, Auteur ; François LABBAYE, Auteur ; Angélique HOULBERT, Auteur ; ET AL., AuteurAvec 646 millions d'euros de chiffre d'affaires en GMS, le rayon des cuisines du monde pourrait bien devenir un relais de croissance pour le réseau spécialisé. Au vu de la demande des consommateurs fidèles du réseau bio, le marché des cuisines du monde a un fort potentiel : en effet, le chiffre daffaires en produits du monde (hors café et thé « classique ») en magasins spécialisés sélève, en 2021, à 67 millions deuros. Au sommaire : - En GMS, la cuisine dailleurs est un vrai marché ici ; - Les cuisines du monde dans le détail ; - En réseau bio, les cuisines du monde sont aussi un marché à fort potentiel ; - Cuisines du monde : ce quen pensent les clients des magasins bio ; - Mise en place d'un rayon : « C'est l'expérience qui prime » ; - Les avantages nutritionnels des cuisines du monde.
Dossier : Pesticides : L'alarme s'intensifie
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Denis LAIRON, Auteur ; COLLECTIF FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT 82, Auteur ; ET AL., AuteurMalgré des mesures pour la réduction de l'usage de pesticides, ceux-ci étant impliqués dans l'effondrement de la biodiversité, les chiffres indiquent encore une augmentation de leur usage. La Commission européenne, de son côté, semble satisfaite des propositions pour la mise en uvre de l'objectif du « Pacte Vert européen » prévoyant la diminution de 50 % des pesticides d'ici à 2030. Inquiètes, certaines associations écologistes veillent à ce que les actions et les outils mis en uvre répondent réellement aux exigences du Pacte Vert européen. Au sommaire de ce dossier : - Les institutions confirment l'impact délétère des pesticides sur le vivant ; - Alimentations, pesticides et santé humaine : De nouvelles études remarquables ; - Pesticides : Des cancers plus fréquents chez des riverains de vergers ; - Le collectif de soutien aux victimes des pesticides de l'Ouest ; - « Oasis Réunion » : Faire de la Réunion « la première oasis 100 % agro-bio-écologique de la planète » ; - Secrets toxiques, une campagne qui avance bien.
Dossier de presse Familles Rurales : Observatoire des prix 2021
Début 2022, pour la quinzième année consécutive, l'association Familles Rurales a publié son observatoire des prix, opérant ainsi une veille sur le coût du panier alimentaire des Français. L'étude présentée ici est issue de relevés réalisés en février, avril, juin et octobre 2021, dans 148 magasins (hypermarchés, supermarchés, enseignes à dominante marques propres et magasins spécialisés bio), et autour de trois grandes gammes de produits : les marques nationales, les premiers prix et les produits issus de l'agriculture biologique. Ce sont ainsi les prix de 97 produits de consommation courante, et référencés dans le Plan National Nutrition Santé (PNNS), qui ont été étudiés à la loupe. L'inflation a été relativement contenue en 2021 (+2 % en deux ans) à l'exception des fruits et légumes (+ 9 %). Pour autant, pour s'alimenter selon les préconisations du PNNS, une famille devait dépenser, chaque mois, en moyenne, de 450 pour un panier peu varié de produits de premiers prix à 1148 pour un panier varié de produits bio, soit entre 36 % et 93 % d'un SMIC net mensuel avant impôt. Face à ce constat, l'association réitère ses appels aux pouvoirs publics pour la mise en place de mesures facilitant l'accès pour tous à une alimentation saine et de qualité.
Dossier : Sauvages, cultivées ou mal aimées, indispensables... Les plantes
Philippe LABRE, Auteur ; Isabelle MUNIER MARSOLLIER, Auteur ; Hélène GUETAT-BERNARD, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier de Nature & Progrès, consacré aux plantes, est composé de 6 articles. 1 - "Le règne végétal, si bien nommé" fait un rappel sur la dépendance biologique des animaux et des hommes au monde végétal, pour la production et la protection de la vie. 2 - "De l'utilité de connaître les plantes de notre territoire" est dédié à la cueillette de plantes sauvages (vertus, usages, précautions pour la cueillette). 3 - "Les légumes feuilles (keerai) dans la cuisine du sud de l'Inde", consacré à la culture alimentaire en Inde, s'intéresse aux savoirs féminins concernant des plantes sauvages comestibles, nommément les keerai. 4 - Le quatrième article, extrait du livre "Les plantes du chaos : Et si les pestes végétales étaient des alliées ?", permet de découvrir les bienfaits que peuvent apporter les plantes dites « invasives ». 5 - "La sélection : Un travail permanent bien nécessaire" revient sur le travail de sélection des variétés végétales dans le temps, ses principes et ses critères. 6 - "Quelques livres pour les amoureux des plantes" présente une sélection d'ouvrages incontournables pour celles et ceux qui s'intéressent aux plantes.
Les dossiers d'Agropolis International n° 26 : Transformations agroécologiques pour des systèmes alimentaires durables
K. ATTA-KRAH, Auteur ; J.-L. CHOTTE, Auteur ; C. GASCUEL, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTPELLIER (Avenue Agropolis, 34 394, FRANCE) : AGROPOLIS INTERNATIONAL | 2022Les questions urgentes de la transformation agroécologique allant vers des systèmes agroalimentaires durables ont conduit plus de 500 scientifiques (Cirad, CGIAR, INRAE et IRD), français et étrangers, à collaborer pour réaliser cette publication. Les auteurs mettent ainsi leur expertise au service des décisionnaires politiques, des services de vulgarisation, des ONG et des associations agricoles engagés dans la promotion de la transition agroécologique. Ce document présente des approches systémiques et transdisciplinaires de la recherche agricole, tenant compte de la multitude de liens qui existent entre l'agriculture, les systèmes alimentaires, les systèmes terrestres et aquatiques. Les actions publiques nécessaires sont aussi variées que la diversité des contextes et des besoins des systèmes alimentaires. La transition devra donc être coordonnée pour améliorer lenvironnement, construire un système alimentaire équitable, participatif et juste. Ce document se décline en trois parties : 1 - Agroécosystèmes ; 2 - Systèmes alimentaires ; - Processus-clés, méthodes et outils pour l'agroécologie.
La durabilité influence de plus en plus les décisions dachat
Hanna STOLZ, Auteur ; Ann SCHÄRER, AuteurTous les deux ans, le FiBL réalise une enquête sur la consommation de produits biologiques en Suisse. Le « Baromètre bio Suisse 2020 » montre, par rapport à celui de 2018, que la proportion de consommateurs qui achètent « très souvent » ou « presque toujours » des denrées alimentaires bio a presque doublé pour atteindre 47 %. Cette forte augmentation sexplique en grande partie par la pandémie de Covid 19 : les gens ont plus mangé chez eux, et moins en restauration hors domicile, où il est difficile de trouver une offre bio. Dailleurs, les résultats de cette enquête montrent que les consommateurs aimeraient trouver plus de repas bio et végétariens en restauration hors domicile. En Suisse, la durabilité de la production alimentaire et de la consommation devient un critère de plus en plus important dans les actes dachat. La majorité des consommateurs veulent éviter le gaspillage alimentaire, favoriser les produits locaux et réduire lutilisation de produits phytosanitaires de synthèse. Cependant, ils ont encore du mal à identifier les produits bio et leurs décisions dachat sont souvent prises sur la base de suppositions. Ils sont, en effet, souvent perdus dans la jungle des labels. Ils ne savent pas non plus ce qui distingue concrètement un produit biologique dun produit conventionnel.
Engraisser des animaux plus précoces
Cyrielle DELISLE, AuteurDans le cadre du projet Effiviande (2018-2022), une expérimentation a été mise en place par le pôle expérimental herbipôle d'Inrae (Auvergne) afin de comparer les aptitudes à l'engraissement précoce de plusieurs races pures ou en croisement : Angus x Salers, Salers, et Charolais x Salers. Après leur sevrage, les animaux ont été engraissés en priorité avec des fourrages herbagers (enrubannage, ensilage), ainsi qu'avec des concentrés issus de sous-produits de l'industrie agroalimentaire. Les animaux croisés Angus, race reconnue pour sa précocité, ont obtenu les meilleurs résultats vis-à-vis des objectifs de cette étude. Ce sont eux qui ont montré la meilleure valorisation de l'herbe (GMQ supérieur). Ils ont atteint la note d'état corporel (NEC) visée (3,5) plus rapidement que les autres et ont donc pu être abattus plus tôt, malgré des poids de carcasse à l'abattage inférieurs.
État des terres agricoles en France : Rapport de Terre de Liens
Coline SOVRAN, Auteur ; Jean-Denis CROLA, Auteur ; Nathalie BLIN, Auteur ; ET AL., Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2022La terre est une ressource essentielle à notre vie, mais elle est aussi limitée, fragile, et non renouvelable à léchelle humaine. Or, elle subit des attaques de toute part. La terre agricole est la première victime, tout comme celles et ceux qui la travaillent. Ces 10 dernières années, 80 000 emplois agricoles ont été détruits et un cinquième des fermes a disparu. Celles qui restent continuent de sagrandir, de se spécialiser, de se mécaniser, pérennisant un modèle agricole insoutenable pour lenvironnement et peu souhaitable du point de vue économique et social. Dici à 2030, 100 000 agriculteurs supplémentaires partiront à la retraite, libérant plus dun cinquième de la surface agricole utile métropolitaine. Lavenir de ces terres va considérablement modifier le paysage agricole français. Ce rapport a lambition de faire un état des lieux des terres agricoles et dalerter sur lurgence dagir pour préserver et partager cette ressource essentielle.
Etude du potentiel de transition agroécologique sur le triangle marnais : sensibilité à lagriculture biologique et à la transmission : Synthèse des résultats et pistes dactions
En 2019, le Parc naturel régional de la Montagne de Reims sengageait dans le Projet Alimentaire Territorial du Triangle Marnais concernant les collectivités de Châlons-en-Champagne, dEpernay et de Reims. Dans ce cadre, une étude a été commanditée sur le potentiel de transition agroécologique de ce territoire, avec deux thématiques : les dynamiques dévolution vers des pratiques plus durables et vers lAB, et les comportements des agriculteurs face à la transmission de leur exploitation. Des entretiens semi-directifs ont été réalisés, pendant lhiver 2021-22, auprès de 45 exploitants, en majorité en grandes cultures (dont légumes de plein champ) ou des agriculteurs-viticulteurs. Les questions portaient sur la représentation du métier dagriculteur, sur le rapport à la technique agronomique et à la gestion de lentreprise, sur la sensibilité à lenvironnement et sur la perception de lAB et des agriculteurs en bio. Une première typologie, portant sur la prédisposition au changement et sur le rapport au métier, a permis didentifier 3 profils : les entrepreneurs (18 % des répondants ; la bio peut les intéresser au travers des opportunités de débouchés), les innovateurs (11 % des répondants, potentiellement intéressés par lAB du fait des techniques agronomiques ou du matériel innovant) et les prudents (71 %, pouvant être intéressés par la bio en cas de demandes de la part des opérateurs techniques et économiques classiques). Une autre typologie a permis de déterminer à quelle étape du changement vers lAB se trouvait lagriculteur enquêté : du rejet (11 %) à lengagement (5%), en passant par la résistance (38 %), lhésitation (22 %), lexpérimentation (13%) et la réflexion (11%). Ces résultats ont permis didentifier des actions adaptées à deux grands profils dagriculteurs du territoire : les prudents dans la résistance ou lhésitation ou encore les entrepreneurs ou innovateurs dans une logique dexpérimentation, de réflexion ou d'engagement. De même, une typologie de 5 profils a été construite sur la question de la transmission avec, pour chacun des profils, des recommandations particulières.
La face cachée de nos consommations : Quelles surfaces agricoles et forestières importées ?
Philippe POINTEREAU, Auteur ; Augustin BILLETDOUX, Auteur ; Isabelle CHAROTTE, Auteur ; ET AL., Auteur | TOULOUSE CEDEX 3 (75 Voie du TOEC, CS 27608, 31 076, FRANCE) : SOLAGRO | 2022Cette étude, menée par Solagro, apporte un éclairage sur la question des importations françaises. Elle sest intéressée aux surfaces agricoles et forestières qui produisent des produits importés par la France pour produire des biens de consommation courants, dordre alimentaire (viande, café, cacao, etc.) et non-alimentaire (coton, caoutchouc, bois duvre, etc.). Elle présente les différents impacts (environnementaux, sociaux, économiques) induits par lexploitation de ces surfaces à lautre bout de la planète. Loriginalité de cette étude repose sur le fait quelle ne quantifie pas seulement les importations en euros et en tonnes de marchandises, mais qu'elle mesure aussi ces importations en surfaces, ce qui permet de souligner les enjeux environnementaux. La France est exportatrice nette de 2,7 millions dhectares. Néanmoins, ce solde positif cache de nombreux flux dimports et dexports. La France reste, en effet, très dépendante de létranger. Les produits importés nécessitent une surface de 14 millions dhectares (soit un quart de la surface de la France), et la plupart de ces produits génèrent de fortes pressions environnementales dans les pays exportateurs : déforestation, assèchement des nappes phréatiques, usage massif de pesticides... Ce document effectue un focus sur huit principaux produits importés en France (le soja, le cacao, le café, lhuile de palme, le coton, les fruits et légumes, les produits issus du bois, ainsi que les produits issus de la pêche et de laquaculture) et détaille les conséquences. Il présente également des leviers pour réduire lempreinte carbone de ces produits importés : sobriété, efficience, relocalisation, substitution et équité.
Faire du fourrage avec eau et lisier
Beat GROSSRIEDER, AuteurTimo Stadtlander, co-responsable du groupe Alimentation animale du département des sciences animales du FiBL, en Suisse, s'intéresse depuis 2015 à la lentille d'eau pour l'alimentation animale. En effet, cette plante aquatique est particulièrement riche en protéines (jusqu'à 40 %) et présente une croissance - et donc une production de matière sèche - particulièrement élevée : jusqu'à 70 tonnes par hectare et par an. Cultivée en bassins enrichis par du lisier, la masse de lentilles double environ toutes les 36 heures. Déjà utilisée en élevage de truites, cette ressource fourragère représente un potentiel intéressant pour les ruminants, mais aussi les monogastriques. En Suisse, où la part de fourrages importés depuis l'étranger est élevée, même en bio, et ce malgré une part très importante des terres dédiée à la production d'aliments pour les animaux d'élevage (80 à 90 %), cette culture innovante pourrait participer à une nécessaire réaffectation des terres pour l'alimentation humaine.
Les fiches techniques du réseau GAB/FRAB : Grandes cultures - Fiche N°23 : Grand épeautre
Le réseau GAB-FRAB Bretagne a édité une nouvelle fiche technique, dans la série "Grandes cultures", consacrée à une céréale rustique proche du blé : le grand épeautre. Cette fiche détaille les conditions de sa culture en bio : calendrier de production, variétés, conduite culturale (préparation du sol, semis, fertilisation, désherbage, récolte). Une dernière partie, dédiée à la valorisation du grand épeautre en alimentation humaine et animale, donne des indications pour le transformer à la ferme et fournit également des repères technico-économiques (rendement, coût de production, coût de transformation, marge brute). Des producteurs partagent des astuces pour choisir des variétés adaptées à l'alimentation humaine, pour valoriser la balle d'épeautre en élevage et pour le stockage du grain.
Fruits, légumes, céréales Des pesticides à risque partout !
Elsa ABDOUN, Auteur ; Cécile LELASSEUX, Auteur« Les produits phytosanitaires les plus problématiques pour la santé sont censés être interdits dusage en Europe. Notre étude suggère pourtant quun aliment sur deux, en France, contient des résidus potentiellement dangereux ». Pour arriver à cette conclusion, les auteures ont repris des résultats danalyses faites, en 2019, par les autorités françaises sur plus de 14 000 aliments et qui avaient abouti à la détection de 238 résidus de pesticides. Cette liste de résidus présents dans les aliments a été comparée à deux listes établies en 2021, soit par lANSES, soit par lEurope, de substances à effet potentiel sur les voies hormonales ou cancérigènes, mutagènes ou encore reprotroxiques, montrant que plus de 50 % des denrées végétales non bio analysées contenaient au moins un de ces résidus de pesticides et même plusieurs pour un tiers dentre elles. Les produits bio, du fait du cahier des charges lié à cette production, sont beaucoup moins concernés : 1 aliment végétal bio sur 8 touché, mais dans ce cas pour cause de pollutions accidentelles. Par ailleurs, les substances analysées sont interdites dusage en Europe depuis 2009. Néanmoins, des subtilités dans la législation permettent encore leur présence dans les aliments : des différences danalyses des risques selon les organismes ; des délais importants pour la prise en compte des apports de la recherche ou pour faire de nouvelles évaluations des risques ; des dérogations possibles aux interdictions ou encore des interdictions qui ne sappliquent pas aux produits importés. Bruxelles promet de nets progrès comme la « non-utilisation de pesticides dans lUnion Européenne prévue à lhorizon 2050 ». Si cela savérait, ce serait un vrai bouleversement pour les acteurs agricoles, mais aussi pour les citoyens, sachant quaujourdhui personne néchappe totalement à la contamination par les pesticides, étant donné les niveaux de pollution dans nos environnements.
Gestion du mildiou : Bilan de la campagne 2021
Martin ROCOUR, AuteurCet article propose un retour sur la campagne viticole 2021 en matière de pression du mildiou et de moyens mis en uvre pour lutter contre cette maladie cryptogamique. L'été 2021 a été pluvieux, en particulier de juin à fin juillet, entraînant le maintien d'une pression du mildiou importante et la nécessité, pour les viticulteurs, de poursuivre les traitements. En effet, il est primordial de protéger les feuilles - et pas seulement les grappes - afin d'assurer la mise en réserve pour les années suivantes, et donc la pérennité de la plante. Plusieurs conseils sont donnés en ce sens. En 2021, les conditions météo estivales propices au mildiou ont fait suite à des épisodes de gel qui avaient déjà fragilisé les ceps, avec des retards de développement végétatif parfois conséquents, mais aussi un buissonnement important de certains ceps qui ont alors nécessité plusieurs passages d'ébourgeonnage.
Golfe du Morbihan : La bio dessinera-t-elle le territoire de demain ?
Lise SPENCER, AuteurEn 2021, le GAB 56 et le Parc National Régional (PNR) du Golfe du Morbihan ont lancé un projet, pour traduire en image un avenir possible pour le territoire, intitulé « La Campagne des paysages d'Afterres 2050 ». Un groupe de 40 citoyens a été mobilisé pour mener, pendant 6 mois, une enquête de terrain (visites de fermes, rallyes filières bio, échanges, etc.) qui a permis d'aboutir à des projections paysagères réalistes. Ces projections ont, ensuite, été traduites sous forme d'une image, faisant figurer des propositions innovantes et des améliorations possibles en matière de transition agricole et alimentaire. Ce travail a pour objectif de continuer à engager le dialogue et le travail pour une meilleure démocratie alimentaire. Pascal Barret (maire d'Arradon et délégué à la Valorisation économique : transition agroécologique et alimentaire et tourisme durable pour le PNR du Golfe du Morbihan), Christophe Lefèvre (éleveur d'ovins viande bio à Vannes) et Rosélène Pierrefixe (maraîchère bio à Monterblanc) partagent leurs témoignages.
Graines germées : Marché de niche : Quarante nuances de goût
Emmanuelle PELLÉ, AuteurLa crise dE. coli, en 2021, a été dévastatrice pour les graines germées en 2011 mais le marché de ce produit ultra-frais prend un nouvel essor aujourdhui. On distingue les graines germées et les micropousses selon leur durée de croissance. Toutes les semences à destination des micropousses sont soit bio, soit non traitées, mais seules les graines germées peuvent prétendre à la certification (sur dérogation). Ces deux produits ont des propriétés nutritives très élevées (concentré de vitamines, micronutriments ), une forte intensité de goût, un aspect délicat permettant de décorer les assiettes, un coût faible Pour toutes ces qualités, ils intéressent les chefs restaurateurs, mais aussi le snacking (bars à salades, sandwichs ) avec leur côté healthy. Par ailleurs, la demande est croissante en GMS de la part des consommateurs, bien qu'elle doive être accompagnée de pédagogie, de dégustations, d'informations Les primeurs et les magasins de proximité peuvent jouer ce rôle plus facilement. Il existe de nombreuses références de graines germées et de micropousses, sachant que quelques références représentent l'essentiel du marché (betterave, alfalfa, radis, poireau, pois, moutarde, chou, haricot mungo). Laurent Couraudon, président de l'entreprise Wesh Grow et maraîcher cavernicole, témoigne sur cette production en ferme urbaine (garages réaménagés en salle de culture et nurserie pour ses végétaux), avec des livraisons de proximité en vélo pour la restauration, ainsi que pour des GMS et de la vente aux particuliers. L'entreprise est implantée à Paris et à Marseille.
Guide de culture Bio et conventionnel : Lupin blanc doux d'hiver et de printemps : 2022
Dans ce guide de culture dédié au lupin blanc, certains focus sont spécifiquement consacrés à l'agriculture biologique. L'intégration du lupin dans un assolement est un atout important : comme c'est une légumineuse, la plante ne consomme pas d'azote et peut en réinjecter pour les cultures suivantes, ce qui en fait une excellente tête de rotation. Cependant, c'est une culture assez peu couvrante et qui présente donc un fort risque d'enherbement, particulièrement en début de cycle. Ce guide permet de tout savoir sur la conduite de la culture du lupin blanc dhiver et de printemps : variétés, inoculation, implantation, fertilisation, contrôle des adventices, des ravageurs et des maladies, récolte et stockage.
Une histoire des jardins potagers
Sous la treille de lentrée du jardin potager, un panier offre au regard moult fruits et légumes. Mais qui se soucie de leur origine ? Comment, après leur domestication, ont-ils été cultivés et améliorés au fil des millénaires ? Jardin vivrier, jardin nourricier, jardin légumier, jardin potager, fruitier-potager, potager-fruitier, cultures maraîchères... autant de mots qui désignent le jardin ou la parcelle consacrés à la culture de plantes alimentaires. Depuis le Moyen Âge, le jardin potager a été tantôt glorifié et admiré, tantôt déclassé, méprisé et rejeté, pour finalement disparaître, avant de réapparaître sous des formes multiples depuis quelques décennies. Lévolution de sa perception et de sa place se retrouve depuis les jardins seigneuriaux comme Villandry, Valmer ou la Roche-Guyon... sans oublier le Potager du roi à Versailles, jusquaux jardins de la bourgeoisie, en passant par les jardins ouvriers ou familiaux apparus au XIXème siècle, ou les jardins partagés de la fin du XXème siècle. Le jardin potager a sa propre personnalité, sa propre fonctionnalité. Cest cette histoire complexe entre des plantes et un lieu, entre une quête de nourriture et une recherche desthétisme, qui est contée dans cet ouvrage.
Hypersensibilité au gluten : Avantage aux produits paysans
Jean-Marie LUSSON, AuteurAlors que le marché des produits sans gluten explose et quune certaine confusion règne autour des produits pouvant être consommés ou non par des personnes hypersensibles au gluten, le projet de recherche « Gluten, mythe ou réalité ? » a cherché à répondre à la question suivante : certains produits artisanaux fabriqués à base de blé peuvent-ils être consommés par des personnes hypersensibles au gluten ? Lancé en 2015 et piloté par INRAe et le BioCivam de lAude, ce projet a réuni des agriculteurs, des acteurs des filières céréalières industrielles et artisanales, des techniciens, des chercheurs, des médecins, des centaines de consommateurs hypersensibles au gluten Les recherches ont principalement porté sur deux produits : le pain et les pâtes. Ce projet a mis en évidence les variations de quantité et de qualité de gluten en fonction des processus de fabrication et des variétés. Les résultats montrent que les produits paysans contiennent une proportion plus importante de protéines facilement extractibles et affichent une meilleure digestibilité in vitro. Pour les pains, cest lutilisation du levain qui améliore le plus la digestibilité, suivie par la mouture sur meule de pierre, puis la fermentation longue à basse température. Leffet variétal est surtout marqué pour les pâtes, mais lancienneté de lobtention de la variété nest pas un facteur déterminant pour sa digestibilité.
Inrae au Salon de l'agriculture : Métabio explore le changement déchelle
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2019, Inrae lançait Métabio, un métaprogramme de recherche, transversal et interdisciplinaire, dédié au changement déchelle de la bio, cette agriculture étant portée par la demande sociétale et par les politiques publiques. Dans le cadre du dernier Salon de lagriculture, Inrae présentait ce programme et, à cette même occasion, le chercheur Marc Benoit revenait sur la nécessité de reconsidérer la place de lélevage. En effet, la bio présente de nombreux avantages et services mais sous-entend une productivité un peu réduite, liée à une moindre intensification et notamment à linterdiction des intrants chimiques. Face à cela, divers leviers sont possibles à léchelle de la planète : maîtriser la démographie, limiter les pertes et les gaspillages, réduire les autres utilisations de terres infrastructures, énergie -, augmenter les surfaces cultivées, adapter les régimes alimentaires et assurer une productivité suffisante des surfaces agricoles. Sur ce dernier point, la diversification des productions, en associant plus l'élevage et les cultures, est un point-clé. Cela sous-entend de revoir la carte de la production agricole en France. Par ailleurs, réduire la part de protéines animales dans le régime alimentaire des humains est aussi un levier très important, tout en maintenant un élevage à une part optimale et en produisant sans compétition entre alimentation humaine et alimentation animale. Ceci donne alors une place particulière aux ruminants, capables de valoriser lherbe. Or, ces éléments sous-entendent dimportants changements, aussi bien au niveau de la production que des systèmes de transformation et de distribution des aliments. Réfléchir et travailler alors à léchelle des territoires est crucial pour appréhender les grands enjeux (souveraineté alimentaire, valeur ajoutée, environnement, aspects sociaux ) et mettre en uvre la transition.
Intake of fruits and vegetables according to pesticide residue status in relation to all-cause and disease-specific mortality: Results from three prospective cohort studies
Helena SANDOVAL-INSAUSTI, Auteur ; Yu-Han CHIU, Auteur ; Yi-Xin WANG, Auteur ; ET AL., AuteurLa consommation de fruits et légumes issus de l'agriculture conventionnelle peut être une voie importante d'exposition aux résidus de pesticides. Les auteurs de cette étude américaine ont cherché à savoir si les bénéfices liés à la consommation de fruits et légumes compensaient les risques induits par les pesticides. Pour ce faire, trois cohortes, impliquant au total plus de 137 000 femmes et 23 000 hommes, sans maladie (cardiovasculaire, cancer ou diabète) diagnostiquée au démarrage de l'étude, ont été suivies pendant plusieurs années (entre 1998 et 2020). Si la consommation de fruits et légumes à forte teneur en résidus de pesticides ne s'avère pas statistiquement liée à la mortalité, la consommation de fruits et légumes à faible teneur en résidus est, quant à elle, inversement liée à la mortalité. Aussi, l'exposition aux résidus de pesticides par le biais de l'alimentation peut annuler les effets bénéfiques de celle-ci. Des études complémentaires, notamment sur les maladies respiratoires, seraient importantes à mener.
Jeu des 6 familles ERADAL « Les aliments utilisés en élevages laitiers plus ou moins en compétition avec lalimentation humaine »
Benoît ROUILLE, Auteur ; Bertrand BLUET, Auteur ; Barbara FANCA ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022La compétition entre l'alimentation animale et l'alimentation humaine est réelle mais reste faible pour les ruminants laitiers en France. Afin de faire découvrir ce concept de façon ludique, l'Idele - Institut de lÉlevage a créé un jeu de 6 familles. Il comporte 30 cartes à jouer, réparties en 6 familles comptant 5 aliments chacune. Chaque famille regroupe soit 5 fourrages, soit 5 aliments concentrés ou co-produits, utilisés pour lalimentation des troupeaux laitiers (bovins, ovins et caprins). Ces 6 familles daliments diffèrent entre elles selon leur niveau de compétition Feed/Food, c'est-à-dire selon le niveau de valorisation possible en alimentation humaine des aliments distribués aux animaux.
Kooma : Un lieu de vie 100 % bio à Strasbourg
Morgane FISCHER, Auteur ; Juliette OBERLÉ, AuteurKooma est un projet basé sur une économie circulaire entre plusieurs activités complémentaires : magasin de producteurs, épicerie, restaurants, et espace danimations pédagogiques et citoyens. Initié par la fondation Terra Symbiosis dès 2015, Kooma sest autonomisé, en avril 2019, par la création dune Société Coopérative dIntérêt Collectif (SCIC). Le projet est porté par un collectif dacteurs variés : des agriculteurs bio, des professionnels de la restauration, des associations, lOrganisation Professionnelle de lAgriculture Biologique en Alsace (OPABA - Bio en Grand Est), des citoyens et la Ville et lEurométropole de Strasbourg, et fait également partie du Projet Alimentaire Territorial (PAT) de lEurométropole de Strasbourg. En juin 2023, Kooma ouvrira un tiers-lieu dans lancienne Manufacture des Tabacs de Strasbourg et se donne pour ambition de devenir un lieu de vie convivial et engagé, autour de lagriculture biologique et de la transition écologique.
Livre blanc : Développement des protéines végétales : Quels défis pour le bio ?
En France, les surfaces consacrées à la culture de protéines végétales bio ont fortement augmenté ces dernières années, faisant de la France le leader dans la production de légumineuses bio en Europe. Les ventes ont, elles aussi, connu une forte augmentation (+21 % en valeur entre 2018 et 2020). Dans le contexte de réchauffement climatique, le développement des protéines végétales consommées en alternatives aux protéines animales constitue, notamment en agriculture biologique, une opportunité intéressante, avec des atouts aussi bien sur les plans agronomiques et environnementaux (apport dazote, structuration du sol, baisse des gaz à effet de serre) que sur le plan nutritionnel. Une étude, menée par le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes, a montré que les consommateurs ont une perception positive des légumineuses, tant pour leur santé que pour lenvironnement, mais quils sont vigilants sur leur forme, notamment sur les ingrédients transformés. Ce document fournit un aperçu des enjeux de la filière, notamment pour les transformateurs bio, et aide à comprendre les attentes et la perception des consommateurs.
Le lupin, plante miracle ?
Guylaine GOULFIER, AuteurLa culture du lupin, plante riche en protéines, a été relancée en 2010, avec d'autres protéagineux, avec le Plan protéines. Occupant aujourd'hui 3 000 ha en France, la culture du lupin présente de nombreux avantages ; en effet, le lupin est un excellent engrais vert : il a la capacité de fixer lazote atmosphérique dans le sol et ses racines "protéoïdes" lui donnent la capacité d'extraire le phosphore du sous-sol, et de le rendre ensuite assimilable pour les autres plantes. Le lupin peut pousser dans des terres très pauvres et ne nécessite aucune fertilisation. Sil supporte bien les sols acides, le lupin tolère cependant mal les excès deau et les terres trop argileuses et limoneuses. Il faudra donc sélectionner une variété adaptée à son jardin. Pour finir, les graines de lupin présentent de nombreux atouts pour lalimentation humaine : elles sont très riches en protéines et en fibres et se conservent facilement.
Maîtriser la complémentation minérale de ses vaches
Hélène COATMELEC, AuteurLes minéraux et les vitamines jouent un rôle essentiel dans la santé, la production et la reproduction des bovins. Les fourrages et les aliments concentrés en apportent, mais ils ne permettent pas toujours de répondre à la totalité des besoins des animaux. Par ailleurs, la quantité daliments minéraux et vitaminiques distribuée peut varier du simple au triple entre les élevages pour un même niveau de production. Comme ces aliments sont chers, il est nécessaire doptimiser les apports. Cet article explique comment calculer la dose de minéraux à apporter, à partir dun cas concret : celui de Tulipe, une vache laitière de 650 kg, qui produit 30 kg de lait/jour et qui est à 4 mois de gestation. Il commence par expliquer comment calculer : les besoins totaux en minéraux de la vache, puis les apports fournis par la ration (fourrages et concentrés), pour identifier au final ce quil reste à apporter à laide daliments minéraux et vitaminiques. Bien que cet article conseille de faire analyser ses fourrages, il apporte aussi quelques repères sur les aliments riches en minéraux. Par exemple, la luzerne et la pulpe de betterave déshydratées sont riches en calcium ; les tourteaux de colza sont riches en potassium ; le pois, le maïs-grain et le blé contiennent, en revanche, peu de minéraux.
Manger Bio Hautes-Pyrénées : Annuaire des agriculteurs bio en vente directe Édition 2022/2023
GAB 65, Auteur ; BIO OCCITANIE, Auteur | TARBES (Hôtel Entreprise Libération, 28 Avenue de la Libération, 65 000, FRANCE) : GAB 65 | 2022Le Groupement d'Agriculture Biologique des Hautes Pyrénées (GAB 65) publie, conjointement avec Bio Occitanie, ce guide qui présente les coordonnées de producteurs biologiques qui ont choisi la vente directe. Les entreprises artisanales de transformation alimentaire (boulangeries, mielleries, brasseries...) et les magasins bio sont également cités.
MAPPI : Guide pratique : Pour des magasins de producteurs ouverts à tous
En avril 2021, Trame, l'AFIPaR et le Pôle Circuits courts Terre denvies-CEGAR ont lancé le projet expérimental MAPPI (Magasins de producteurs Accessibles aux Publics Précaires et Isolés). L'objectif était d'aider au développement d'initiatives locales de magasins de producteurs, visant à rendre accessible une offre d'alimentation locale et de qualité aux publics précaires et isolés. Ce guide méthodologique est le fruit de cette étude-action. Il se décline en 4 fiches, répondant aux questions suivantes : - Comment faciliter la rencontre entre magasins de producteurs et publics éloignés des circuits courts ? Enjeux dune communication adaptée (fiche 1) ; - Comment adapter loffre des magasins de producteurs aux publics éloignés des circuits courts ? (fiche 2) ; - Comment rendre accessibles financièrement les magasins de producteurs ? (fiche 3) ; - Comment faciliter le rapprochement entre des publics éloignés des circuits courts et des magasins de producteurs ? Pertinence des outils numériques (fiche 4).
Mémoire de Fin dEtudes : Evaluation des performances techniques, économiques et environnementales des systèmes allaitants biologiques du Massif central qui engraissent en majorité à lherbe
Ce mémoire de stage de fin d'études a été réalisé par Simon Brossillon, élève ingénieur à lESA (École supérieure d'agricultures), dans le cadre du projet BioViandes. Lobjectif de ce stage était de caractériser au mieux les systèmes allaitants biologiques du Massif central qui valorisent lherbe dans lalimentation de leurs animaux. Pour cela, les performances de 28 élevages bovins allaitants bio de ce territoire, qui engraissent la majorité de leurs animaux, ont été évaluées selon : 1) leur capacité à répondre aux attentes de la filière viande bio ; 2) leurs résultats économiques et les coûts de production de latelier viande ; 3) leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) ; 4) leurs impacts en matière de compétition feed-food et dutilisation des terres. Les résultats montrent que les qualités des carcasses obtenues sont majoritairement conformes aux attentes de la filière longue, la vente directe permettant de commercialiser les animaux les moins conformés. Concernant le volet économique, les systèmes qui valorisent le plus lherbe sont économes en intrants et maîtrisent leurs charges de mécanisation : ils semblent ainsi plus rémunérateurs que les autres systèmes. Les émissions de GES des exploitations bio étudiées, par unité de surface, ainsi que ramenées à l'unité produite, sont équivalentes, voire inférieures à celles des exploitations conventionnelles. Les systèmes qui maximisent lherbe concurrencent très peu lalimentation humaine et sont ainsi producteurs nets de protéines consommables par lHomme. Pour produire de la viande, les systèmes étudiés mobilisent une surface de terres équivalente aux références disponibles. La majorité de ces surfaces sont toutefois des terres non labourables, qui ne sont donc pas en concurrence directe avec la production pour lalimentation humaine.
Moins de gaz à effet de serre dans nos assiettes, comment faire ?
Claude AUBERT, AuteurLe contenu de nos assiettes est responsable d'environ un tiers de nos émissions de gaz à effet de serre. Afin d'arriver à la neutralité carbone en 2050 et de limiter ainsi le réchauffement climatique, deux leviers principaux sont mobilisables : revoir nos habitudes alimentaires et séquestrer du carbone dans les sols (planter des arbres et semer des prairies ou améliorer les prairies existantes, avec la difficulté qu'elles sont valorisées par les ruminants).
Un mouvement bio pour se nourrir sainement
VEGETABLE, AuteurDes entreprises de l'alimentation bio et responsable, des spécialistes du monde agricole et des acteurs du monde associatif ont lancé le mouvement « Mangeons durable ! » afin d'inciter les candidats aux dernières élections à penser la transition du système alimentaire vers un modèle plus durable. Les acteurs de ce mouvement ont mis en commun leurs expertises pour établir des propositions concrètes qui seraient à lancer afin de garantir la résilience de la France face aux enjeux climatiques, sociaux et économiques.
Les Notes de La Fabrique Ecologique Fondation pluraliste de lécologie : Note ouverte à la co-construction citoyenne : Les prairies et lélevage des ruminants au cur de la transition agricole et alimentaire
François DEMARQ, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; Elyne ETIENNE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (150-154 Rue du Faubourg Saint Martin, 75 010, FRANCE) : LA FABRIQUE ECOLOGIQUE | 2022Les transitions agricoles et alimentaires, notamment dans le domaine de lélevage, sont indispensables pour faire face à lurgence écologique et aux enjeux sanitaires. Ces transitions savèrent néanmoins complexes. Cette Note, dédiée aux élevages de ruminants, sattèle à résoudre la contradiction apparente entre le besoin de protéger les prairies permanentes (pour le stock important de carbone quelles abritent dans leurs sols et pour les services écosystémiques quelles rendent à lagriculture et à la société) et la nécessité de réduire les émissions de méthane dues aux ruminants (environ 9 % des émissions de gaz à effet de serre de la France), tout comme notre consommation de protéines animales (pour suivre les recommandations de santé publique), ce dernier point impliquant de réduire la place de lélevage dans la production agricole. Pour tenter de trouver un compromis, cette Note apporte des éléments de réflexion et de discussion articulés en deux parties : la première détaille les multiples enjeux auxquels doit répondre et faire face lélevage de ruminants ; la seconde offre une vision et des propositions pour un avenir durable des élevages de ruminants à lhorizon 2050. Ce document est le fruit dun groupe de travail constitué dexperts. Il est ouvert à la co-construction citoyenne : tout citoyen peut contribuer à son amélioration en faisant des commentaires ou en proposant des amendements précis. À lissue d'une période dédiée aux amendements, le groupe de travail se réunira pour retenir les ajouts pertinents.
Nutritional Benefits from Fatty Acids in Organic and Grass-Fed Beef
Hannah DAVIS, Auteur ; Amelia MAGISTRALI, Auteur ; Sokratis STERGIADIS, Auteur ; ET AL., AuteurLa manière dont sont conduits les animaux délevage a un fort impact sur les émissions de gaz à effet de serre, la qualité de la viande et les bénéfices nutritionnels de celle-ci. Cette étude sintéresse plus particulièrement aux systèmes délevage bovins viande conduits en agriculture biologiques et/ou basés sur le pâturage (système herbager). La part de fourrages dans la ration (qu'ils soient frais ou conservés) influence fortement le profil des acides gras de la viande, ce qui impacte sa qualité nutritionnelle pour les consommateurs. Cette étude a cherché à quantifier l'apport en acides gras offert par différents types de viandes (systèmes bio, herbager non bio et conventionnel). Les résultats indiquent que les consommateurs recevraient, en moyenne, plus d'acides gras bénéfiques pour la santé humaine (en particulier, de lacide alpha-linolénique, un oméga-3 essentiel) avec de la viande issue de bovins nourris avec des fourrages, quils soient élevés selon un système biologique ou conventionnel.
Observatoire national de la restauration collective bio et durable : Rapport 2022
Dans ce rapport, Un Plus Bio publie les résultats de l'enquête 2022 de lObservatoire national de la restauration collective bio et durable, créé en 2017 par Un Plus Bio et le label Ecocert « En Cuisine ». En 2022, les enquêtes ont porté sur 9 536 cantines et 1 403 567 repas, ce qui a permis de collecter de nombreuses données sur les pratiques, les tendances et l'évolution de la restauration collective, ainsi que sur les politiques alimentaires territoriales. Les résultats sont rassurants : dans l'échantillon, deux cantines sur trois ont déjà dépassé les 20 % de bio imposés par la loi EGalim au 1er janvier 2022, tout en continuant à maîtriser leur budget. Les cantines bio (label « En Cuisine ») ont tendance à privilégier des achats locaux, en opérant des changements dans leurs fournisseurs. Néanmoins, les chiffres de l'approvisionnement local connaissent une faible évolution (moins d'un quart des collectivités ne dépassent pas les 50 % de local dans les composantes bio). Cependant, la progression des projets alimentaires territoriaux (PAT) va dans le bon sens. Concernant les menus végétariens et la suppression des plastiques, lObservatoire dresse un premier bilan, positif, des mesures rendues obligatoires par la loi Egalim ; néanmoins, rares sont les collectivités à avoir été au-delà des objectifs fixés.
Petit guide du potager bio
Dans ce livre, Victor Renaud, un pionnier en matière de jardinage biologique, détaille, sous forme de fiches, les légumes et les plantes condimentaires les plus courants du potager et prodigue des conseils pour réussir leur culture : préparation du sol, outils, compostage, semis et multiplication des plantes, entretien du potager (repiquage, désherbage, arrosage...), gestion des parasites et des maladies, conservation des plantes... Pour chaque plante potagère ou condimentaire présentée, sont indiqués : les bienfaits (propriétés et éléments nutritifs) ; des techniques de culture ; la place dans la rotation ; les modalités de récolte ; les utilisations en cuisine ; les variétés.
Petite encyclopédie de l'auto-suffisance : potager, verger, basse-cour, ruche, conserves, énergie
Ce guide est destiné aux personnes qui souhaitent atteindre l'autonomie alimentaire et énergétique, à partir, notamment, d'un coin de jardin ou d'une petite ferme, mais aussi en faisant bon usage des produits qui peuvent être trouvés au-delà de son lopin de terre : dans les champs, les forêts, les rivières ou sur le littoral. Ce guide fournit des conseils pour cultiver des fruits et des légumes, pour optimiser l'aménagement du terrain et pour se lancer dans un petit élevage (volailles, chèvres, porcs, abeilles). De nombreuses informations sont proposées pour produire du miel, fabriquer du fromage, mettre en conserve les produits des récoltes ou encore pour réaliser des confitures maison. Pour terminer, ce guide explique comment préserver l'eau et l'énergie en utilisant des solutions alternatives, afin de rendre sa maison autonome en réduisant sa dépendance aux réseaux d'eau et d'énergie.
Peut-on se passer des engrais azotés de synthèse ?
Gilles BILLEN, Auteur ; Josette GARNIER, Auteur ; Julia LE NOË, AuteurLa crise actuelle du coût énergétique et la guerre en Ukraine viennent plus que jamais souligner limportance de travaux récents qui montrent que la France, lEurope ou même le monde peuvent nourrir, dici 2050, une population grandissante (jusquà 11 milliards dhabitants au niveau mondial), sans recours aux engrais chimiques. Trois grands leviers sont mobilisables et à associer pour y arriver : i) Des systèmes de cultures basés sur des rotations longues intégrant des légumineuses, adaptées aux territoires et qui permettent un même niveau de production en protéines que les systèmes culturaux actuels basés sur les engrais de synthèse ; ii ) Le rétablissement de la complémentarité entre systèmes de cultures et élevage, avec le retour du bétail, surtout des ruminants, en zones céréalières, mais avec une densité de cheptel fortement réduite. Cette complémentarité cultures-élevage doit être associée à un renforcement de la concordance entre production et consommation locale et à un bouclage des cycles de nutriments intégrant une valorisation significative des excréments humains, notamment lurine, comme fertilisants ; iii) Une modification du régime alimentaire humain, avec des produits animaux ne représentant que 25-35 % de la ration protéique totale. La méthode de comptabilité biogéochimique GRAFS, développée par les auteurs, montre que lon peut ainsi nourrir le monde, tout en sauvegardant lenvironnement et en limitant les gaz à effet de serre, le tout sans utiliser dengrais chimiques. Les freins à la réalisation dun tel scénario sont plutôt de lordre des verrouillages sociotechniques et politiques, en cours aujourdhui pour maintenir une agriculture industrielle.
Le Planet-score a le vent en poupe
Claude AUBERT, AuteurLe 5 juillet 2022, lors d'une conférence de presse à Paris, un projet d'étiquetage de l'impact environnemental des aliments, le Planet-score, a été présenté aux médias. Destiné à informer les consommateurs de l'impact des aliments sur l'environnement, le Planet-score vient corriger les défauts et les insuffisances de l'Eco-score, proposé sur internet depuis 2021. En effet, ce dernier ne tient pas compte, dans son mode de notation, des aspects relatifs à l'environnement des techniques agricoles, telles que l'utilisation de pesticides, la biodiversité ou le stockage de carbone, ou encore des aspects relatifs au bien-être animal. En cours d'expérimentation par près de 140 acteurs de la production et de la distribution, le Planet-score fournit beaucoup plus d'informations que l'Eco-score et évalue, en plus de la note globale de A à E, quatre autres critères : pesticides, biodiversité, climat, mode d'élevage. Les pouvoirs publics devront décider quel mode d'étiquetage ils choisissent de promouvoir.
Plantain lancéolé, plantago lanceolata
Emilie ROSSELIN, AuteurLe plantain lancéolé possède plusieurs atouts : il est peu exigeant en azote, adapté à tout type de sol, et il tolère à la fois la sécheresse et le gel. Associé dans une prairie temporaire, il présente de bonnes complémentarités avec les graminées. Il est aussi appétent quun trèfle blanc, est riche en minéraux, en oligo-éléments et en tanins, et il limite la dégradation des protéines dans le rumen. Il est surtout adapté au pâturage. Il est, en revanche, peu productif à la fauche. Il possède aussi plusieurs vertus de santé : antioxydant, analgésique, anti-inflammatoire, vermifuge
Plateforme Adonis : Première évaluation sur lusage territorialisé des pesticides en France métropolitaine
Aurélien CHAYRE, Auteur ; Philippe POINTEREAU, Auteur | TOULOUSE CEDEX 3 (75 Voie du TOEC, CS 27608, 31 076, FRANCE) : SOLAGRO | 2022La plateforme et la carte Adonis, établies par Solagro, ont pour ambition de porter à la connaissance de tous les données communales sur l'usage des pesticides. La carte reflète les Indices de fréquence de traitement (IFT) des surfaces agricoles de chaque commune métropolitaine. Elle a révélé une France très contrastée. Certains territoires font lobjet dune pression phytosanitaire élevée. Ce sont principalement les zones agricoles spécialisées : grand bassin parisien, Limagne, territoires viticoles et arboricoles Les assolements de ces régions sont généralement peu diversifiés et les pratiques agricoles sont plutôt intensives. A linverse, certains territoires sont protégés de lusage des pesticides. Ils sont principalement situés dans les zones de montagne et les marais côtiers. Ils correspondent à des systèmes en polyculture élevage de ruminants, avec une forte présence de surfaces en herbe (généralement non traitées). Toutefois, cette carte offre une vision des utilisations « directes » de pesticides, elle ne prend pas en compte les utilisations « indirectes ». Par exemple, elle ne prend pas en compte les pesticides utilisés pour produire lalimentation importée pour les monogastriques, comme le soja, qui peut provenir dautres territoires français ou de létranger. Cette cartographie permet également de mettre en avant les territoires qui ont engagé une politique volontariste de réduction des produits phytosanitaires, notamment en développant lagriculture biologique (ex : Drôme, Gers, Manche ). Pour finir, ce document dresse un constat alarmant vis-à-vis de lusage des pesticides : contamination de lalimentation humaine, effondrement de la biodiversité, pollution des nappes et des sols par les pesticides.
Pollinator Deficits, Food Consumption, and Consequences for Human Health: A Modeling Study
Matthew SMITH, Auteur ; Nathaniel MUELLER, Auteur ; Samuel MYERS, Auteur ; ET AL., AuteurLa pollinisation par les insectes soutient la production de nombreux aliments, tels que les fruits, les légumes, les fruits à coque et les légumineuses, qui fournissent des nutriments essentiels et contribuent à une bonne santé. Aujourdhui, la plupart des cultures rencontrent des problèmes de pollinisation en raison dune abondance et dune diversité limitées dinsectes pollinisateurs. Ces derniers subissent de multiples pressions anthropiques directes et indirectes : changement daffectation des terres, techniques agricoles intensives, pesticides nocifs, stress nutritionnel, changement climatique Lobjectif de cette étude est de modéliser les impacts dune pollinisation insuffisante sur la santé humaine mondiale, par le prisme de lalimentation. Pour cela, elle a estimé les écarts de rendement attribuables à un nombre insuffisant de pollinisateurs. Des modèles ont ensuite quantifié les impacts en matière de commerce, de consommation, de risques alimentaires et de mortalité par pays et à léchelle mondiale. Des études de cas plus poussées ont été menées sur trois pays : le Honduras, le Népal et le Nigeria. Les résultats montrent quà l'échelle mondiale, la production de fruits, de légumes et de fruits à coque diminue de 3 à 5 % en raison d'une pollinisation inadéquate, ce qui entraîne environ 427 000 décès annuels supplémentaires dus à la perte de consommation d'aliments sains. Les impacts sont répartis de manière inégale : la perte de production alimentaire concerne les pays à faibles revenus, tandis que les impacts sur la modification de lalimentation et sur la mortalité sont plus importants dans les pays à revenus intermédiaires et élevés. Dans les trois études de cas, la valeur économique de la production agricole était inférieure de 12 à 31 %, comparée à celle obtenue avec des pollinisateurs abondants. Ces résultats soulignent le besoin urgent de promouvoir des pratiques respectueuses des pollinisateurs.
Position paper on sustainability labelling & the Planet-score - September 2022
Ce document présente la position dIFOAM-Organics Europe vis-à-vis des propositions d'étiquetage reflétant la durabilité des denrées alimentaires au sein de lUnion Européenne. IFOAM-Organics Europe soutient la lutte contre le greenwashing et soutient l'intention de la Commission Européenne d'accroître la visibilité de l'impact environnemental des denrées alimentaires (de leur production et à leur consommation). Toutefois, IFOAM-Organics Europe est préoccupé par : 1 - la pertinence de la méthodologie choisie pour mesurer l'impact environnemental des produits alimentaires, et sa capacité à prendre en compte les externalités positives et négatives des différents modes de production ; 2 limpact des choix méthodologiques d'affichage sur les signaux envoyés aux consommateurs, et par les modèles agricoles (plus ou moins durables) favorisés par cette méthodologie. La méthodologie choisie influencera, en effet, les directions et les évolutions du système alimentaire européen. A ce stade et sans aucune correction, la méthodologie d'analyse du cycle de vie (ACV), à la base de l'Empreinte Environnementale Produit (PEF), conduit à une « continuité avec le système intensif actuel ». IFOAM-Organics Europe propose d'utiliser le PEF comme base, mais de le mettre à jour, et de le compléter par dautres indicateurs pour mieux prendre en compte les externalités (effets sur la biodiversité, sur le bien-être animal ). Le Planet-score, autre étiquetage proposé, est justement basé sur le PEF, mais complété par des indicateurs supplémentaires. Selon IFOAM-Organics Europe, la méthodologie du Planet-score a fait ses preuves et elle est capable daccompagner la transition des systèmes alimentaires.
Positionnement de l'élevage bovin allaitant du Massif Central devant les enjeux de la décennie 2020 : quelles orientations possibles ?
Thierry Turlan est Ingénieur Général du ministère en charge de lAgriculture. Il assure actuellement une mission de trois ans, qui consiste à travailler, avec tous les acteurs de la filière viande bovine du Massif Central, sur des démarches de valorisation de la viande à court terme, et sur les perspectives dévolution de lélevage dici 2030. Ce diaporama a servi de support à sa conférence intitulée « Comment, face aux changements climatiques et aux modifications des habitudes des consommateurs, la filière bovine du Massif Central pourrait sadapter ? » (conférence organisée par la FR CIVAM Auvergne le 20 septembre 2022). Ce diaporama commence ainsi par faire un point sur la production et la consommation de viande bovine en France (cette dernière est en déclin depuis une dizaine dannées, avec des modifications des habitudes de consommation). Il aborde ensuite les différents sujets de débat, dans la société française, sur la viande (santé, concurrence feed/food, émissions de gaz à effet de serre, biodiversité, bien-être animal ) et décrit les attentes et la demande des citoyens qui en découlent. Après avoir dressé ce tableau général, un focus est réalisé sur les atouts de lélevage bovin allaitant dans le Massif Central (peu de dualité feed/food via la maximisation de lherbe, ancrage historique sur le territoire, entretien du paysage, élevage extensif reposant sur des prairies avec peu de pollution des eaux, avec du stockage de carbone, avec un habitat favorable pour la biodiversité et le bien-être animal ). Les limites et les interrogations liées aux systèmes délevage bovins du Massif Central dans les années à venir sont ensuite soulevées : quels sont les atouts et les contraintes des races à viande actuelles vis-à-vis des GES ? Quel sera le taux de renouvellement des exploitations bovines (actuellement en baisse) ? La présentation insiste également sur la nécessité, pour les éleveurs, de maîtriser leurs coûts de production, notamment en diminuant leurs charges. Cette conférence a été enregistrée et est visionnable sur le site de la FR CIVAM Auvergne.
Produire ensemble des connaissances pour l'avenir des territoires : Le Programme Pour et Sur le Développement Régional
André TORRE, Auteur ; Sabine NGUYEN BA, Auteur ; Frédéric WALLET, Auteur | PARIS Cedex 05 (Agroparistech - UMR SADAPT, 16 Rue Claude Bernard, 75 231, FRANCE) : INRAE | 2022Des fonds de vallée du Grand-Ouest à la Savoie et ses fromages, des pâturages du bocage Bourbonnais aux filières agro-alimentaires du Gers ; des espaces ruraux isolés où lattractivité du territoire est une question de pérennité aux aires urbaines peuplées quil faut alimenter ; de la parcelle agricole ou forestière aux territoires agri-urbains Cet ouvrage, dédié à la 4ème génération du PSDR (2014-2020), présente, à travers une série d'entretiens, les analyses de chercheurs, ainsi que les initiatives dacteurs, autour de trois thématiques du programme de recherche en développement régional : - Lien rural-urbain (foncier, attractivité et bien-être) ; - Transition agroécologique et territoires ; - Systèmes alimentaires et forestiers, circuits et circularités.
Produire du soja bio partout en France : Un défi à relever en s'adaptant
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa demande en soja bio produit en France est croissante, aussi bien pour l'alimentation animale qu'humaine. Pour répondre à celle-ci, de nouveaux producteurs implantent du soja dans le bassin traditionnel du Sud-Ouest, mais aussi au-delà. Plus au Nord, la principale contrainte pour la culture de soja est de pouvoir atteindre la somme de températures nécessaire au développement de la culture. En théorie, cela est possible pour certaines variétés (groupes de précovité 000 et 0000), mais il faut le confirmer sur le terrain. Autre point capital pour la réussite du soja : la bonne inoculation des graines, avec des bactéries indispensables à cette culture mais qui ne sont pas présentes naturellement dans les sols européens. Des retours de terrain - techniques et économiques - pour la campagne 2021, de la part d'agriculteurs ou issus d'essais réalisés dans le cadre du projet Cap Protéines notamment, sont présentés pour la Bourgogne, l'Occitanie, le Maine-et-Loire et les Yvelines. L'année 2021, humide au printemps et relativement fraîche en été, n'a pas été favorable à la culture du soja, et les essais se sont poursuivis en 2022.
Promouvoir les protéines végétales : Les légumineuses relèvent le défi
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLors de lédition 2022 du Sival, le salon du végétal qui se tient à Angers, les interprofessions bio de lOuest (Initiative Bio Bretagne, Interbio Pays de la Loire et Bio Centre) ont choisi de zoomer sur les filières légumineuses, sources de protéines et fournisseuses naturelles dazote. En France, les surfaces de légumes secs sont en plein essor en bio : elles ont atteint 28 000 ha en 2020, soit 14 % de plus quen 2019. Mais, comment déployer cette production de manière cohérente et durable, tout en garantissant une rémunération correcte aux producteurs ? Les producteurs et les metteurs en marché présents à la table ronde ont insisté sur le besoin de structurer cette filière en pleine croissance, dautant que les aléas climatiques rendent les récoltes aléatoires. Lobjectif serait de diversifier les bassins de production et de stocker, mais tout nest pas si simple : les bonnes récoltes peuvent aussi engorger le marché. Par ailleurs, les agriculteurs bio ont besoin des légumineuses dans leurs rotations : ces cultures fixent lazote de lair et le restituent à la culture suivante. Elles présentent également lavantage de nettoyer la parcelle, ce qui nest pas négligeable, étant donné les coûts actuels de lénergie. Pour bien réussir ces cultures, il faut également du matériel spécifique. Le GIE Légumes secs de Vendée, fondé en 2010, qui rassemble 18 agriculteurs, a notamment recours aux Cuma et aux ETA. Lobjectif de ce GIE est de mieux valoriser ces productions diversifiées, en se regroupant pour vendre avec le moins dintermédiaires possible.
Prospective du système alimentaire et de son empreinte énergétique et carbone : Cinq visions de l'alimentation en France vers la neutralité carbone en 2050
Carine BARBIER, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; Patrice DUMAS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 16 (3 Rue Michel Ange, 75 794, FRANCE) : CNRS | 2022Le projet de recherche SISAE (Simulation prospective du Système Alimentaire et de son Empreinte carbone), auquel participent notamment le CNRS, le CIRED, INRAE, Solagro et le CIRED, a pour objectif de dessiner différentes visions du système alimentaire français en 2050, dans le cadre des engagements européens à la neutralité carbone à cet horizon. Il cherche à répondre aux questions suivantes : Comment faire évoluer la production et la transformation des denrées alimentaires pour répondre à la demande future de la population, tout en réduisant limpact environnemental du système alimentaire ? Quels arbitrages cette évolution suscite-t-elle aux différents niveaux du système alimentaire (partage dusage des sols, importations et des exportations des produits et le transport associé, transformation, modes dapprovisionnement des ménages...) ? Cinq scénarios du système alimentaire sont décrit dans ce rapport : Génération frugale (avec 70 % de SAU bio) ; Coopérations territoriales (avec 50 % de SAU bio) ; Technologies vertes (20 % des surfaces en AB) ; Pari réparateur ; SNBC 2019 (stratégie nationale bas carbone). La partie 1 présente lempreinte énergétique et carbone du secteur alimentaire actuel, les éléments communs aux scénarios et le scénario Tendanciel. La partie 2 décrit, dans le contexte propre à chacun des 5 scénarios visant à la neutralité carbone, le système alimentaire en 2050. En partie 3, les consommations dénergie et les émissions de gaz à effet de serre des scénarios en 2050 sont décrites de manière comparative. Une analyse des leviers principaux dévolution des systèmes alimentaires vers la neutralité carbone est présentée en partie 4.
Rapport d'activités 2021
En cette période où la crise sanitaire et le conflit russo-ukrainien confirment la fragilité des systèmes agricoles et alimentaires français, la Présidente de l'Institut rappelle la nécessité de s'engager vers un système de production soutenable et durable est indispensable. Dans ce rapport d'activités 2021, l'ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) présente les travaux auxquels les équipes de l'Institut, ainsi que leurs partenaires, contribuent. Ces travaux s'articulent autour de trois axes : 1 - Axe AGRI : Développer des systèmes agricoles bio diversifiés, résilients et durables : Renforcer la durabilité, la résilience et la multi-performance des systèmes de production en polyculture-élevage ; - Renforcer la durabilité, la résilience et la multi-performance des systèmes de production végétale ; - Mobiliser les ressources génétiques et leur biodiversité ; - Maîtriser l'utilisation des intrants pour plus de durabilité ; 2 - Axe ALIM : Développer des systèmes alimentaires bio et durables pour des produits sûrs, sains, bons et accessibles ; 3 - Axe SOCIETE : Accompagner les transitions en mobilisant l'intelligence collective : Placer l'AB au cur des systèmes alimentaires pour accompagner les transitions socio-écologiques.
Rapport : Le vrai chiffre des résidus de pesticides dans les denrées végétales non bio enfin dévoilé par Générations Futures
Dans ce rapport, l'association Générations Futures présente de nouveaux éléments au sujet des pesticides contenus dans les aliments végétaux non bio. Les données officielles des plans de surveillance de la présence de résidus de pesticides ont été actualisées, grâce une nouvelle méthode d'analyse plus représentative. Les résultats révèlent que la présence de ces résidus était jusque-là sous-estimée. Pour finir, Générations Futures rappelle que s'orienter vers une intensification de la production serait synonyme d'une utilisation accrue de pesticides et que cela remettrait en cause, de façon inquiétante, les objectifs du Pacte vert pour l'Europe, qui prévoit, notamment, de réduire l'usage des pesticides de 50 % d'ici 2030.
Résilience alimentaire en Occitanie : La Scic Graines équitables change déchelle
Stéphanie CAMAZON, AuteurA sa création, en 2014, la Scic Graines équitables avait pour objectif de réhabiliter des friches viticoles abandonnées en Occitanie en les cultivant en grandes cultures biologiques. Sept agriculteurs se sont lancés dans laventure. Ils ont mis en place des rotations de cultures performantes, avec des légumineuses et des couverts végétaux, afin de pérenniser le rendement de leurs cultures bio. Depuis, la Scic a construit ses débouchés pour ces diverses cultures (produits pour lalimentation humaine et semences de couverts végétaux), et a investi dans des outils de nettoyage, de triage, de stockage et de transformation. En 2021, elle sest notamment équipée dune nouvelle unité de pré-nettoyage/triage/stockage dune valeur de 2,5 millions deuros. Avant cet investissement, les adhérents se freinaient sur les mélanges despèces quils cultivaient mais, maintenant, ils sont libres de faire les mélanges quils souhaitent. Par exemple, les blés modernes sont cultivés avec de la féverole, les blés anciens avec de la luzerne, du sainfoin, de la gesse ou de la lentille Lassolement des différentes cultures est réfléchi à léchelle de lOccitanie afin de répartir les risques en cas daccident climatique. Vingt-deux nouveaux agriculteurs souhaitent adhérer à la structure, mais le site de stockage, qui a été conçu pour stocker 2 000 tonnes, est déjà saturé.
Restauration collective : Contractualiser pour pérenniser le débouché ?
Emmanuelle FOLLIN, AuteurAvec la loi EGAlim, les débouchés dans la restauration collective, pour les producteurs bio, se développent de plus en plus. Pour faire de cette opportunité des partenariats durables entre les gestionnaires de cuisines et les producteurs bio locaux, la planification et la contractualisation permettent d'assurer l'approvisionnement des restaurants collectifs, tout en sécurisant, pour les producteurs, la vente d'une partie de leurs volumes sur 6 mois ou 1 an. À travers deux interviews, l'une de deux représentantes de la ville d'Auray et l'autre de maraîchers de la ferme du Corbier à Brandivy, cet article fait le point sur différents partenariats mis en place dans le Morbihan.
Review: Quality and authentication of organic animal products in Europe
Le label AB (Agriculture Biologique) et lEurofeuille garantissent un processus de production qui interdit, notamment, l'utilisation d'engrais de synthèse, de pesticides et d'hormones, tout en limitant l'utilisation de médicaments vétérinaires. Toutefois, les consommateurs exigent des garanties concernant la qualité de ces aliments. Cet article dresse un état des lieux des connaissances actuelles sur la qualité des produits animaux biologiques et sur les moyens d'authentifier leur origine biologique. La qualité est ici considérée comme une combinaison de six facteurs : la valeur commerciale, les attributs nutritionnels, sensoriels, technologiques, de commodité et sanitaires. La comparaison de ces attributs entre les produits animaux bio et conventionnels montre une forte hétérogénéité au sein de chaque modalité, due à la variabilité des pratiques agricoles. Deux méta-analyses récentes ont néanmoins montré de meilleurs attributs nutritionnels dans le lait et la viande biologiques, liés à leur teneur plus élevée en acides gras polyinsaturés. En ce qui concerne la qualité sanitaire, un manque d'études a été relevé. L'agriculture biologique réduit le risque de résidus de médicaments et de résistance aux antibiotiques, mais l'élevage en plein air et une période d'élevage plus longue peuvent augmenter l'exposition des animaux aux contaminants environnementaux, ce qui pourrait augmenter le risque de bioaccumulation dans les produits animaux. En général, les attributs liés à la qualité sont plus variables chez les produits bio que chez les produits conventionnels, ce qui peut être dû à une sélection génétique moins importante (notamment en volaille), une plus faible utilisation des intrants et/ou une plus grande variabilité des conditions d'élevage. Cependant, la littérature n'aborde pas limpact de cette plus grande variabilité sur l'acceptabilité par les consommateurs et sur ladaptation des procédés de fabrication.
Simulation prospective du Système Alimentaire et de son Empreinte carbone (SISAE) : Elaboration et évaluation de différentes visions du système alimentaire français en 2050 - Rapport final
Carine BARBIER, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; Patrice DUMAS, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 01 (20 Avenue du Grésillé, BP 90406, 49 004, FRANCE) : ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie | 2022Aller vers la neutralité carbone du système alimentaire (du champ à lassiette) à lhorizon 2050 impose une évolution sensible des régimes alimentaires. Cette évolution entraînera des arbitrages à différentes étapes : au niveau des systèmes de production agricoles, du partage dusage des sols, des importations et des exportations de produits agricoles et alimentaires, des systèmes de transformation, des modes dapprovisionnement des ménages Ce rapport décrit six visions du système alimentaire en 2050. Cinq dentre elles sont communes aux scénarios de lexercice Transitions 2050 de lAdeme, à savoir : un scénario « tendanciel », un scénario « Génération frugale », un scénario « Coopérations territoriales », un scénario « Technologies vertes » et un scénario « Pari réparateur ». La dernière vision reprend le scénario SNBC-AMS 2019 (ce dernier se rapproche du scénario tendanciel de lexercice Transitions 2050 de lAdeme). Pour chacune de ces visions, ce rapport décrit : les principes généraux du scénario, loccupation du territoire quil génère, les productions agricoles quil nécessite, l'évolution des surfaces en AB, les échanges internationaux occasionnés, les émissions de gaz à effet de serre engendrées, ainsi que la place des bioénergies au sein de ce système. Les résultats montrent, avant tout, limportance des synergies possibles entre les préoccupations de santé publique, la recherche dune plus grande autonomie alimentaire et la protection de lenvironnement.
Soja bio : Bien choisir sa variété et ses semences
Laurence FONTAINE, AuteurLa production de soja certifié bio en France poursuit son développement, avec plus de 50 000 hectares implantés en 2020, et ce, aussi bien dans le Sud que dans le Nord du pays. Dans ce contexte, cette espèce est passée au statut hors dérogation : depuis le 1er janvier 2022, les agriculteurs ne peuvent utiliser que des semences multipliées en agriculture biologique. Aussi, il est conseillé aux agriculteurs de bien anticiper leurs commandes de semences, notamment pour les variétés les plus précoces. Pour les variétés tardives, l'offre, quasi-inexistante avant 2019, s'étoffe : en 2021, sept variétés des groupes I et II étaient multipliées en France. Côté qualité, des variétés riches en protéines et de gros calibre sont recherchées pour répondre à la demande du marché en alimentation humaine, alors que le rendement reste un critère-clé pour les besoins de l'alimentation animale.
Les soutiens publics aux éleveurs de bovins Période 2015 à 2022
Lélevage bovin est une composante significative de lagriculture française : en 2020, il représentait 91 123 exploitations et occupait 32,7 % de la surface agricole utile française. Il est de loin le secteur agricole le plus subventionné, à raison de 4,3 milliards deuros daides publiques par an. Cette enquête, menée par la Cour des comptes, vise à chiffrer les soutiens publics apportés à lélevage bovin et à en évaluer les résultats au regard des objectifs qui leur sont assignés. Grâce à ces aides massives, la France occupe en matière de production de viande la première place européenne en matière de production de viande et la deuxième en matière de lait. Toutefois, ce soutien ne garantit pas la pérennité des élevages, dont le modèle économique est fragile et dont la viabilité dépend fortement du niveau daides publiques. La situation est particulièrement préoccupante pour les élevages allaitants. En plus des faiblesses au niveau de leur modèle économique, ces élevages sadaptent difficilement aux évolutions de la consommation et pâtissent du manque de structuration de la filière (une partie des aides est captée par des acteurs en amont et en aval de la filière, et les éleveurs ne sont pas en bonne position pour négocier avec eux). Côté environnemental, lélevage bovin bénéficie datouts : valorisation de terres non arables, maintien des paysages ruraux, stockage de carbone Cependant, en particulier pour les systèmes de production peu herbagers, ces atouts ne suffisent pas à compenser les impacts des intrants, de l'importation de tourteaux de soja et des émissions de gaz à effet de serre (notamment de méthane). Ainsi, pour la Cour des comptes, le respect des engagements de la France en matière de réduction des émissions de méthane appelle à une diminution du cheptel, accompagnée dune baisse de la consommation de viande. La Cour des comptes préconise de clarifier la politique de soutien à l'élevage bovin, en visant de meilleures performances économiques et sociaux-environnementales, et en se tournant vers un système daides individualisées.
Surfaces d'oléagineux en hausse : La collecte bondit de 32 %
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDepuis trois ans, la collecte française doléagineux bio monte en puissance. En 2020-2021, elle a atteint près de 130 000 tonnes. Selon France Agrimer, la collecte de soja, en 2020-2021, sest élevée à 71 730 tonnes (+ 17 %), celle de tournesol à 51 000 tonnes (+ 68 %), celle de colza à 3 776 tonnes (- 6 %) et celle de lin à 3 277 tonnes (+ 8 %). La tendance devrait saccentuer en 2021-2022, impulsée notamment par la demande en tournesol bio. Cette poussée répond aux besoins de relocalisation de la production, notamment suite à larrêt, en 2018, de limportation de tourteaux high pro ukrainiens pour lalimentation animale (ces tourteaux étaient obtenus avec un process dextraction interdit en bio). Au-delà de lalimentation animale, le tournesol bio permet également dalimenter la filière bio en huile végétale origine France, en substitution à lhuile de palme. Le renchérissement du fret de ces derniers mois renforce aussi la compétitivité de ces graines locales auprès des transformateurs français.
Systèmes de production alimentaire durables et solidaires : Diversifier pour + de durabilité ?
Marine BENOISTE, Auteur ; Pascal AUBREE, AuteurLa diversification - du système de culture au territoire, en passant par l'exploitation - devient un enjeu fort pour induire un changement de modèle, la forte spécialisation des fermes et des régions présentant de nombreuses limites. Dans les Landes, lors des rencontres Civam, la diversification pour des systèmes de production alimentaire plus durables et solidaires était au cur des débats. Dans cette région, avec des élevages de canards particulièrement spécialisés, il serait nécessaire de produire moins de maïs pour laisser la place à d'autres cultures. Dans cette optique, des initiatives se montent, à l'image de la coopérative Oléandes, qui produit des huiles de tournesol et de colza biologiques et conventionnelles. Parmi les agriculteurs ayant apporté leurs témoignages, figure Vivien Grandin, éleveur de bovins allaitants bio, qui produit également des légumes de plein champ pour la restauration collective et les circuits longs.
Territoires bio pilotes : Une action du réseau FNAB : Dossier de presse 03/11/2022
Créé et animé par la FNAB depuis 2020, le réseau des Territoires bio pilotes rassemble plus de trente collectivités locales françaises (communautés de communes ou d'agglomérations, métropoles, parcs naturels régionaux (PNR), ou encore aires d'alimentation de captages ou bassins versants) qui déploient des actions novatrices pour le développement de l'agriculture et de l'alimentation biologiques. Ce réseau a pour objectif de favoriser les échanges d'expériences (réunions, séminaires, voyages d'études...), de documenter et de capitaliser les connaissances, de mettre en uvre des expérimentations visant à lever les freins au changement et de faire connaître les projets exemplaires en faveur de l'agriculture et de l'alimentation biologiques, dans le but de démultiplier leur mise en uvre sur d'autres territoires. Ce dossier de presse présente des actions et des témoignages de collectivités du réseau des Territoires bio pilotes.
A la une : Thés, tisanes : La propreté ninfuse pas toujours ! ; Cultivé en France : Vive le thé bio et local !
Patricia CHAIROPOULOS, Auteur ; Xavier LEFEBVRE, AuteurLe thé et les tisanes voient leur consommation augmenter et bénéficient dune image de produit naturel. Mais quen est -il vraiment ? Des tests sur la présence de pesticides (770 molécules recherchées), de métaux lourds, et de corps étrangers ont été menés sur 4 familles de produits, bio et conventionnels, achetés en grandes surfaces et en magasins spécialisés : 16 thés noirs, 12 thés verts à la menthe, 10 infusions à base de verveine et 10 infusions détox. Pour les thés verts, les polyphénols, marqueurs de qualité, ont aussi été dosés. Les résultats montrent, notamment, la présence de 16 pesticides dans les thés conventionnels, dont certains interdits en France ou en Europe, tout en restant sous les « limites maximales de résidus ». Près de la moitié des thés verts est concernée, tous non bio. Du Glyphosate (encore autorisé) a été retrouvé dans 30 % des produits, en particulier les thés noirs. Si les résultats sont « bons » pour les métaux lourds, par contre, les analyses ont montré la présence de nombreux corps étrangers : insectes, fragments de plastiques ou de pierre, poils de rongeurs Les infusions sont plus touchées par ce dernier point, ainsi que les produis bio pour les impuretés dorigine biologique (probablement parce que non traités pour les insectes). Pour les thés verts, les teneurs en polyphénols sont très variables, allant du simple au double. Le dossier se conclut avec un focus sur le thé bio cultivé en France, notamment métropolitaine. Production encore confidentielle, elle bénéficie depuis cette année dun label privé « thé français ».
Tout savoir sur l'alimentation bio
Hannah BRAMI, Auteur ; Agathe PALAIZINES, Auteur ; Clément PEDROSA, Auteur ; ET AL., AuteurPour la première fois, en 2021, le chiffre d'affaires des ventes de produits biologiques a chuté de 3 % en France. Alors que les chiffres du bio des années précédentes révélaient que les Français accordaient un intérêt croissant aux produits biologiques, comment expliquer cette diminution de la consommation ? Ce numéro dIdées Pratiques propose un décryptage de lalimentation biologique : - L'agriculture biologique, des années 1920 à 2020 ; - Provenance des produits : bio d'ici ou d'ailleurs (réglementation, nourrir le monde...) ; - Agriculture bio : de la fourche à l'assiette (définition, cahier des charges, contrôles...) ; - La santé dans l'assiette (bienfaits pour la santé, régime alimentaire...) ; - Manger bio sans se ruiner (grande surface ou magasin bio, quelles solutions pour manger bio à moindre coût...) ; - Règles renforcées, labels... L'agriculture bio sous la tutelle européenne (labels...) ; - Goût, conservation... Manger bio, un gage de qualité ? (calendrier de saison, réduction du gaspillage...).
Variétés de blé : qua-t-on appris après 3 années du projet Qualiblébio ?
BULLETIN CAB, AuteurLe programme de recherche multipartenarial Qualiblébio a pour objectif de mieux connaître les variétés de blé sous tous leurs aspects. Il est né sous limpulsion de producteurs bio et de la CAB Pays de la Loire, et associe divers partenaires : lITAB, INRAE, la Chambre dagriculture, le GABBAnjou, la Minoterie Suire, lassociation Triptolème et la ferme du Pont de lArche. Différents blés ont été testés sur le plan agronomique (deux plateformes dessais), technologique (tests de panification au levain), organoleptique (tests de dégustation) et nutritionnel (analyses des glutens). Les différentes variétés évaluées appartenaient principalement à deux grandes catégories : des variétés paysannes (variétés anciennes et variétés populations) et des variétés biologiques (issues de sélections classiques, mais dans des conditions et avec des critères spécifiques à lagriculture biologique). Quelques variétés témoins (issues de sélections en conditions conventionnelles, mais assez fréquentes chez les agriculteurs bio), ainsi que quelques variétés paysannes de blé poulard ont été intégrées aux essais. Aucune variété évaluée na répondu parfaitement à lensemble des critères étudiés lors de ce projet. Qualiblébio a, néanmoins, fait ressortir les caractéristiques de certaines dentre elles. Elles sont synthétisées dans cet article et sont plus amplement détaillées dans un guide technique publié par la CAB, intitulé « Blés paysans en Pays de la Loire ».
Vers l'autonomie protéique en élevages de ruminants
Jérôme PAVIE, Auteur ; Benoît ROUILLE, Auteur ; Marie-Catherine LECLERC, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte de crise, les enjeux de souveraineté alimentaire se sont amplifiés, notamment pour de nombreux élevages français, très dépendants des concentrés protéiques importés (soja américain). Ce dossier technique, réalisé dans le cadre du projet Cap Protéines, propose une synthèse des connaissances permettant d'accompagner la réflexion autour de l'autonomie protéique en élevages de ruminants. La première partie traite de l'état du marché des ressources protéiques, en France, en Europe et dans le monde, et de la consommation des différentes ressources pour chaque type d'élevage français. La seconde partie présente des leviers techniques pour gagner en autonomie protéique, comme la valorisation de la ressource fourragère par le pâturage, l'optimisation des rations, ou encore l'introduction de mélanges céréales-protéagineux pour les concentrés... Des présentations de fermes, dont certaines en bio, décrivent des solutions techniques mises en uvre (partie 3). Des outils de conseil sont également présentés. La dernière partie met en avant le cercle vertueux de l'autonomie protéique, qui va de pair avec de meilleures performances environnementales et des résultats économiques plus stables.
Vit'All+ : la garantie du meilleur
BIO-LINEAIRES, AuteurEn 1978, au Mans (72), Colette Serrault ouvre un point de vente dédié à l'alimentation saine et à la santé naturelle. L'offre en compléments alimentaires était alors quasi inexistante, un regret qu'elle partageait avec son mari, Roger, préparateur en pharmacie, spécialisé en diététique et homéopathie. C'est en 1987, suite à l'offre d'un laboratoire belge souhaitant s'implanter en France, que Roger s'est lancé dans la distribution de compléments alimentaires. Bénéficiant d'un grand succès, l'entreprise familiale a ensuite racheté son fournisseur et a continué de se développer, toujours fidèle au réseau bio. Dans ce publi-reportage, Anne Serrault, la fille de Colette et de Roger, co-gérante de Vit'All+, présente l'entreprise, son expertise et ses innovations.
Vitagermine : Des marques solides qui cultivent des valeurs fortes
BIO-LINEAIRES, AuteurEn 1996, l'entreprise Vitagermine a mis sur le marché le tout premier lait infantile bio français, sous la marque Babybio. Vitagermine, considérée comme une entreprise pionnière de la bio, a aussi créé deux autres marques : Vitabio pour l'alimentation des enfants et des adultes et Madiabio, sa marque de super-aliments. Dans cette interview, Stéphane Priou, directeur Marketing de Vitagermine, présente son entreprise, au travers de ses marques.
Vu au Space
Frédéric RIPOCHE, AuteurÀ l'occasion du Space, salon agricole dédié à l'élevage qui se tient chaque année à Rennes, de nombreuses entreprises viennent exposer leurs nouveautés. Certaines de ces nouveautés sont présentées dans cet article : - les additifs alimentaires à base d'extraits de plantes de la société Nor-Feed, et notamment la gamme à base d'agrumes qui a pour but de mieux valoriser les protéines de la ration par les monogastriques ; - le complexe de minéraux et d'oligo-éléments Z'Fix Slurry, conçu par Olmix, qui améliore la qualité biologique, physique et agronomique des lisiers ; - le produit Phyto Ax'cell, de Phytosynthèse, qui peut soutenir les animaux d'élevage lors des périodes où leur métabolisme est fortement sollicité (ponte, mise-bas, stress thermique...) ; - la préparation bactérienne DéchaumActiv, de la société Via Végétale, qui améliore la fertilité des sols en optimisant la dégradation des résidus de cultures et la libération des éléments nutritifs ; - le bloc à lécher SodiRespi, destiné aux bovins et aux équins, un complément riche en minéraux et en oligo-éléments qui permet, par ailleurs, d'optimiser le confort respiratoire des animaux. Pour finir, Moulin Marion présente sa nouvelle filière de trituration de soja bio en France. À terme, le meunier et fabricant d'aliments pour le bétail aimerait proposer des produits 100 % français.
A whole school food approach : Guidelines for schools, cities & regions
Apprendre à bien manger, pour notre santé, notre bien-être, mais aussi pour notre environnement, doit se faire dès le plus jeune âge. Le projet SchoolFood4Change, financé par l'Union Européenne et qui réunit 43 partenaires européens, vise à contribuer à cela. Dans ce document, une approche globale de l'alimentation à l'école est présentée. Un cadre méthodologique pour la mettre en uvre est également fourni à destination des écoles, mais également des décideurs publics (communes, régions...), et ce, à travers quatre grands piliers : - politique et direction ; - alimentation et durabilité ; - éducation et apprentissage ; - communauté et partenariat.
Les 10 clés dabondance au potager dOlivier
Depuis plusieurs années, Olivier Puech partage ses expériences au potager avec de nombreux jardiniers passionnés et motivés pour échanger conseils et bonnes pratiques. Comment transformer un bout de terrain en terre d'abondance, sans se décourager, en prenant le temps d'apprendre de ses erreurs avec, au bout du compte, la récompense et le plaisir de la récolte ? Olivier Puech a acquis la conviction que cela est à la portée de chacun et livre un condensé de gestes essentiels pour obtenir un jardin naturel abondant, sans engrais de synthèse, ni pesticides. Son expérience l'a amené à identifier 10 "clés de fertilité" indispensables et indissociables les unes des autres pour une approche globale réussie de la fertilité naturelle. Les besoins des légumes en eau et en minéraux essentiels, les qualités d'un "bon sol" au jardin, les critères de choix pour les graines sont expliqués, ainsi que les conditions de réussite des semis, les clés d'un bon paillage, la gestion de la lumière, de la température, la maîtrise des maladies et des ravageurs... 30 légumes font l'objet de fiches spécifiques et un calendrier de culture fournit un guide pour établir le planning des semis.
100 % bio et coopératif : Comment l'idée a germé de créer la première coop de producteurs bio
Face aux dérives et dégâts de l'agriculture industrielle, des paysans cherchaient des réponses qui préserveraient l'avenir. En Bourgogne, dans les années 1970-1980, ils passent leurs exploitations en agriculture biologique, se rencontrent et s'épaulent. « Pour beaucoup, les agriculteurs bios étaient des rigolos ! » se souvient lun deux. Pionniers, ils créent, en 1983, la première coopérative 100 % bio pour commercialiser leurs céréales. Depuis, la Cocebi, cest son nom, a grandi et regroupe 250 adhérents. En tissant des liens avec dautres coopératives, en travaillant avec le mouvement des coopératives de consommateurs, en défendant leur vision de lagriculture et de la bio au sein des structures professionnelles et gouvernementales, ces hommes et ces femmes répondent aux grands enjeux environnementaux. Avec toujours cette exigence : 100 % bio et 100 % coopératif ! Une immersion passionnante dans une aventure humaine et paysanne pleine despoirs.
Additifs et arômes en bio : quelques évolutions à venir
Bettina BALMER, AuteurTout nouvel additif alimentaire doit faire lobjet dune procédure dautorisation basée sur lévaluation scientifique de sa sécurité pour les consommateurs. En matière dadditifs alimentaires utilisables en bio (pectine, guar, caroube, konjac, acide ascorbique, charbon végétal, sucre, sel, alcool, lécithine ), la liste évolue régulièrement, et la nouvelle règlementation, applicable en janvier 2022, napportera pas de modifications conséquentes. Des changements importants sont prévus dans la nouvelle règlementation, en revanche, en matière darômes. A partir de janvier 2022, seules seront autorisées en bio les substances classées comme « arômes naturels de X », cest-à-dire avec une partie aromatique constituée au moins à 95 % à partir de la source X. Autre changement : les arômes autorisés seront pris en compte dans le calcul des 95 % dingrédients agricoles bio du produit fini.
Affichage environnemental alimentaire : révéler les visions pour construire un compromis politique
Laura BRIMONT, Auteur ; Mathieu SAUJOT, AuteurLaffichage environnemental (AE) des produits alimentaires est en cours de développement en France. Des expérimentations ont été mises en place, afin de développer un dispositif daffichage concret. LAE présente un réel intérêt pour la transition agroécologique, puisquil peut influencer le choix des consommateurs et ainsi contribuer à faire évoluer le modèle agricole. Toutefois, la mise en place dun AE officiel impose de surmonter des difficultés méthodologiques et scientifiques complexes, tout en arbitrant entre différentes priorités politiques. Cest pourquoi lIddri (Institut du développement durable et des relations internationales), groupe de réflexion indépendant, fondé en 2001, qui vise à faciliter la transition vers le développement durable, a réalisé un travail danalyse permettant didentifier les régimes alimentaires et les visions du système agricole implicitement privilégiés par les différents dispositifs daffichage proposés dans le cadre de lexpérimentation sur le futur AE. Cette étude commence par apporter des éléments de contexte, en présentant l'utilité d'un AE, puis en expliquant les enjeux scientifiques, méthodologiques et politiques dun AE reposant sur une analyse du cycle de vie (ACV). Elle détaille ensuite les deux principales visions politiques dun système agricole et alimentaire durable, avant de comparer leur proposition respective dAE (lEco-score et le Planet-score). A travers cette analyse, lIddri souhaite aider à la prise de recul pour faciliter les arbitrages sur les options méthodologiques du futur AE.
Affichage environnemental : un défi pour les produits alimentaires !
Amélie BERGER, AuteurLa loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, votée en février 2020, prévoit de mettre en place un affichage environnemental sur les produits afin de fournir des informations aux consommateurs et de leur permettre dorienter leurs choix vers une consommation plus respectueuse de lenvironnement. Les produits alimentaires sont fortement concernés par la mise en place de cet affichage. En 2021, le gouvernement a lancé une expérimentation, coordonnée par lADEME et Inrae, afin de concevoir une méthode pour calculer limpact environnemental des produits alimentaires et pour le traduire en affichage. Cette méthode devait obligatoirement reposer sur une analyse du cycle de vie (ACV). Mais, comme lACV rapporte les impacts environnementaux au rendement, elle favorise ainsi les systèmes les plus intensifs. Elle présente aussi linconvénient de ne pas prendre en compte des critères importants de durabilité, comme le bien-être animal ou la biodiversité. Face à ces constats, lITAB et ses partenaires ont proposé un autre format daffichage, le Planet Score, qui prend également en compte, outre l'ACV : limpact sur le climat, le niveau de pesticides utilisés, limpact sur la biodiversité et le bien-être animal.
Afterres2050 : La place de l'élevage face aux enjeux actuels : Eléments de réflexion
Christian COUTURIER, Auteur ; Michel DURU, Auteur ; Antoine COUTURIER, Auteur | TOULOUSE CEDEX 3 (75 Voie du TOEC, CS 27608, 31 076, FRANCE) : SOLAGRO | 2021Selon les auteurs de cette note, le débat sur lélevage doit sémanciper des postures pro/anti et retrouver de la nuance. Pour cela, le débat devrait se focaliser sur la comparaison de scénarios contrastés de réduction de lélevage dans une large plage, par exemple de -30 %, -50 % ou -70 %. Par ailleurs, il est indispensable de distinguer systématiquement les différents types de productions (lait/viande, ruminants/monogastriques) et les formes délevage (extensif/intensif), et de ne pas simplifier la réalité de manière outrancière, car chaque système présente ses avantages et ses inconvénients. En outre, il existe un continuum entre les différents systèmes. De plus, le débat ne doit pas être centré sur un seul enjeu. Il doit intégrer lensemble des problématiques, notamment le climat, la biodiversité, les enjeux déconomie rurale et déquilibre des territoires. Sur la question climatique, la discussion ne doit pas porter uniquement sur les questions datténuation, mais aussi sur la vulnérabilité, ladaptation et la résilience des agricultures. Ainsi, le document aborde différentes questions sur lesquelles les auteurs apportent des chiffres et des éléments de réflexion : Les animaux sont-ils indispensables au maintien de la fertilité des sols ? ; Produire bio sans élevage est-il possible ? ; Consommations de viande et de lait : Peut-on réduire l'une sans l'autre ? ; etc.
Agribalyse et Eco-Score, un piège pour les produits bio
Claude AUBERT, AuteurLa méthode des ACV (Analyses de cycles de vie) consiste à évaluer, pour un produit donné, tous ses impacts sur l'environnement (pollutions, consommation d'énergie, émissions de GES...), depuis sa fabrication jusqu'à son élimination finale, afin de le comparer avec d'autres produits rendant le même service. La déclinaison de cette méthode aux aliments n'est pas sans poser problème. L'auteur explique que, avec les calculs utilisés actuellement, l'impact sur la fertilité des sols ou sur la biodiversité n'est pas pris en compte. De plus, en basant ses calculs sur les produits et non sur les surfaces, cette méthode, conçue pour l'industrie, conduit à favoriser des produits issus de l'agriculture conventionnelle au détriment de produits exempts de traitements chimiques... L'initiative privée Eco-Score, encore confidentielle, tend à corriger ces travers, mais ses résultats continuent d'interpeller sur leur pertinence.
Lalimentation durable, un enjeu démocratique : Synthèse du projet Accessible
J-C. BALBOT, Auteur ; M. THEODORE, Auteur ; M. DALMAIS, Auteur ; ET AL., AuteurLaccès à une alimentation durable pour tous, notamment pour les personnes les plus démunies, représente un enjeu agricole, alimentaire et de justice sociale. En France, de plus en plus de personnes se déclarent insatisfaites de leur alimentation. Pour les plus précaires dentre elles, laide alimentaire est devenue la seule solution envisageable. Cette solution, initialement provisoire, finit par sinstaller dans la durée, ce qui met à mal les fonctions sociales, conviviales et citoyennes de lalimentation. Parallèlement, le système agricole actuel ne parvient pas à faire vivre tous ses producteurs dignement. Il a également tendance à surproduire et à générer un gaspillage alimentaire, dont une partie fournit laide alimentaire. Comment est-il possible quun système de production nourrisse mal un nombre croissant de consommateurs et ne permette pas à une partie de ses producteurs de vivre ? Le projet « Accessible » (2015-2019) a tenté de répondre à cette question. Il est le premier projet Casdar à associer des partenaires du secteur social. Il a permis de dresser un état des lieux de la précarité alimentaire en France et den comprendre les causes structurelles. Il a, pour cela, réalisé une analyse sur lensemble du contexte agricole et alimentaire. Il a également conduit au déploiement et à létude de plusieurs dispositifs daccès à lalimentation à léchelle locale. La synthèse de ces différents travaux propose une réflexion structurée sur les conditions permettant un accès à tous à une alimentation durable, des exemples et des outils de travail pour les acteurs locaux, ainsi que des ressources pour animer le débat public.
Les apprentis sorciers de l'azote : La face cachée des engrais chimiques
Claude AUBERT, Auteur ; Hervé KEMPF, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2021Au début du XXème siècle, des chimistes ont cherché et réussi à combiner, par un procédé industriel, lazote de lair et lhydrogène du gaz naturel pour synthétiser de lammoniac, à l'origine de tous les engrais azotés de synthèse. Avec ses effets spectaculaires sur les rendements agricoles, cette invention, dont tout le monde sest alors réjoui, a eu un tel succès que les composés azotés de synthèse nitrates, ammoniac et autres ont submergé la planète. Malheureusement, ils sont devenus de redoutables polluants, à lorigine de nombreux maux de lagriculture daujourdhui : monoculture, élevage industriel, perte de biodiversité, pesticides, pollution de lair, de leau et des sols, mais aussi à l'origine de drames tels ceux de Beyrouth ou, plus anciennement, de lusine AZF à Toulouse, dus à lexplosion de dépôts de nitrate dammonium, principal constituant des engrais azotés les plus utilisés en France. Ce livre explique par quels mécanismes lazote, indispensable à tous les êtres vivants, est aujourdhui une menace pour notre santé et pour lenvironnement, menace si grave que de nombreux spécialistes estiment que lexcès dazote est, avec le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité, lun des grands défis environnementaux du XXIème siècle. Un défi qui ne pourra être relevé quen repensant les modes de production actuels et nos habitudes de consommation.
L'approvisionnement bio et local dans la restauration scolaire : déterminants, discours et mise en uvre territorialisée : Rapport final ; Annexes ; Recommandations pour l'action publique
Hélène CAUNE, Auteur ; Caroline BRAND, Auteur ; Christophe DANSAC, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 01 (20 Avenue du Grésillé, BP 90406, 49 004, FRANCE) : ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie | 2021Le projet de recherche BIOLOREC vise à identifier les conditions qui facilitent ou, au contraire, ralentissent l'introduction de produits bios et/ou locaux dans les menus servis en restauration collective scolaire, ainsi que d'autres changements des aliments ou des menus utilisés dans la restauration collective. Pour cela, le projet BIOLOREC mobilise plusieurs méthodes qualitatives, quantitatives, participatives afin d'évaluer le rôle des différents acteurs dans leurs territoires dans la mise en uvre de la loi EGALIM. Différents indicateurs ont été pris en compte : la part de l'alimentation issue de l'agriculture bio et locale, bien sûr, mais aussi des indicateurs sur la lutte contre le gaspillage alimentaire, l'introduction de menus végétariens, la recherche de produits alimentaires de qualité et/ou labellisés. Du côté des facteurs explicatifs de ce changement, le projet s'intéresse à la nature des débats publics et des arguments mobilisés dans les discussions sur le sujet, au rôle des différents acteurs agriculteurs, cuisiniers, responsables politiques, parents d'élèves de ces politiques territorialisées, mais aussi, aux opinions et aux valeurs des citoyens. L'identification de l'influence de la nature des contextes économiques, politiques et sociaux des territoires concernés permet au projet BIOLOREC de contribuer à mieux comprendre les conditions d'introduction des produits bio et locaux, les défis et les enjeux pour les acteurs locaux, et d'identifier des situations qui peuvent faciliter ou rendre plus difficiles les changements dans la restauration collective scolaire. Deux documents complètent ce rapport : un document "Annexes" et une synthèse des principales recommandations pour l'action publique.
L'auto-évaluation environnementale des Projets Alimentaires Territoriaux : Document repère - V1
L'alimentation est aujourd'hui au cur de la transition écologique et sociétale. Elle intéresse de plus en plus les territoires qui s'engagent dans des projets alimentaires soutenus par les pouvoirs publics et la société civile, mobilisée autour des enjeux environnementaux. On observe également un processus de re-territorialisation alimentaire que la crise sanitaire de la Covid-19 est venue renforcer. Dans ce contexte, le CGDD et le Cerema proposent, aux acteurs engagés dans la transition alimentaire, un cadre d'auto-évaluation participative environnementale des PAT, labellisés ou non. Il s'agit de prendre du recul pour apprécier, questionner collectivement le chemin parcouru et les évolutions concrètes observées, ainsi que pour guider l'action.
Les bases de lalimentation des volailles pour lever les freins de la fabrication fermière daliments
Damien NICOLAS, AuteurLalimentation est le principal poste de charges en élevage de volailles bio ; aussi, de nombreux éleveurs se tournent vers la fabrication daliments à la ferme (FAF). Il faut toutefois veiller à distribuer un aliment toujours adapté aux besoins des animaux, selon leur stade physiologique et le niveau de production visé. Des rappels sont faits sur les métabolismes énergétique et protéique, ainsi que sur les apports minéraux et vitaminiques pour les volailles. Des repères de consommation journalière daliments et des recommandations détaillées dapports nutritionnels sont donnés pour les volailles de chair et les poules pondeuses, selon leur stade et leur potentiel. Lauteur fournit des éléments sur la FAF (type de broyage, choix des matières premières, équipement nécessaire, exemple de composition daliment et intérêt économique, caractérisation nutritionnelle des principales matières premières bio disponibles et limites dincorporation).
Belgique : le vrac en croissance malgré la crise !
Mélanie LONGIN, Auteur ; BIO-LINEAIRES, AuteurEn Belgique, depuis la crise sanitaire, le vrac continue de se développer, avec une augmentation des points de vente encore en 2021. Le vrac est commercialisé dans les enseignes vrac, mais aussi en grande distribution et dans des épiceries de proximité : Sales4bio, spécialisé dans le développement de marques bio, fournit les chiffres. Bio Linéaires propose, en parallèle, une interview de Paul Mathieu, fondateur de l'enseigne bio et locale Al'binète à Liège. Celui-ci livre son sentiment sur l'évolution du marché de la bio en Belgique.
Belgique : le zéro déchet continue sa progression
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, le zéro déchet continue de s'organiser. Si cette solution pour réduire limpact sur lenvironnement ne semble pas emballer les consommateurs les plus jeunes (18-29 ans), moins sensibilisés et/ou moins disposés à consommer des produits écologiques et durables, loffre continue de se développer dans les réseaux de la distribution durable (magasins bio et vrac), malgré les exigences de la mise en place du zéro déchet pour les fabricants. Une interview présente lactivité de Kami Store, un grossiste zéro déchet.
Bénin : Des parents délèves et des paysans pour une alimentation locale de qualité
La scolarisation des enfants progresse au Bénin, mais les cantines restent rares et les enfants ne bénéficient pas souvent dune bonne alimentation. Le Programme alimentaire mondial subventionne quelques cantines, mais seulement en milieu rural, et les produits achetés restent majoritairement importés (ils nont pas deffet levier sur léconomie locale). A Cotonou, pour approvisionner les cuisinières en produits locaux et de qualité à des prix avantageux, la Fédération nationale des associations des parents délèves du Bénin (Fnapeb) et la Fondation béninoise Eurafrik ont créé une centrale dachat. Cette dernière est approvisionnée par lUnion régionale des producteurs de lAtlantique et du littoral (Urpal). Cette Union paysanne propose aussi des formations aux producteurs pour mettre en place des pratiques agroécologiques, accompagne les transformateurs pour diversifier leur offre et sensibilise enfants et parents à la consommation de produits locaux de qualité.
Biodiversité et stratégie : Des équilibres dynamiques
Hervé BREDIF, Auteur ; Laurent SIMON, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2021La préservation de la biodiversité demande, certes, une révolution de nos rapports à la nature et au vivant, mais elle requiert aussi une refondation dans nos manières de concevoir les politiques et les stratégies internationales. Trop souvent conçues comme de simples plans daction, ces dernières se heurtent à la complexité du réel. Face aux dynamiques souvent imprévisibles et changeantes du vivant, les mesures et les solutions principalement techniques aboutissent tôt ou tard à de fâcheuses déconvenues. Alors que la prochaine conférence des parties sur la diversité biologique (COP15) ambitionne de changer de cadre daction, en se dotant dune nouvelle plateforme de cibles à atteindre, il est plus que jamais nécessaire de reconsidérer le diagnostic officiel qui sous-tend laction internationale. Tâche assurément difficile, mais possible, à condition de mobiliser un large éventail dexpertises issues de différentes communautés scientifiques. En sappuyant sur de nombreux exemples et de multiples recherches, tant en sciences humaines et sociales quen sciences de la conservation, et par les mises en perspective inédites quil réalise, cet ouvrage propose un diagnostic stratégique profondément renouvelé, ainsi que des leviers pour activer des processus régénératifs en faveur du vivant.
Biolait à la pointe de la surveillance sur les chlorates
Camille PHILIPPOT, Auteur ; Christèle GAUVIN, AuteurLa réglementation sur les quantités de chlorates contenus dans le lait nest pas récente, mais la bio évolue vers des produits plus exigeants en matière de qualité. Les chlorates sont issus de loxydation du chlore que lon trouve dans de nombreux désinfectants. En élevage laitier, un grand nombre de machines à traire et de tanks sont lavés avec un détergent ou un produit désinfectant chloré. Des résidus de ces produits peuvent donc se retrouver dans le lait. Ces derniers sont néfastes pour la santé humaine : une intoxication chronique aux chlorates peut entraîner des troubles de fixation de liode par la thyroïde, ce qui est particulièrement dangereux pour les nourrissons. Cest pourquoi les taux de chlorates doivent être extrêmement bas dans le lait en poudre infantile. Pour limiter lapparition de chlorates, les conseillers techniques de Biolait accompagnent les éleveurs dans une démarche de substitution des produits chlorés par des produits non chlorés.
En campagne pour l'agriculture de demain : Propositions pour une souveraineté alimentaire durable
Face aux bouleversements que connaît la société, notamment ceux induits par la crise sanitaire liée à la Covid-19 depuis 2020, la question de l'agriculture et de l'alimentation a retrouvé une place forte dans le débat public. Le principe de souveraineté alimentaire y est central. Si cette dernière est assurée, à ce jour, à l'échelle de la France, cet acquis reste réversible, fragile et disparate d'une filière à une autre. Dans ce rapport, l'Institut Montaigne, think tank indépendant créé en 2000, rend compte d'une importante étude sur la souveraineté alimentaire de la France, l'avenir de son agriculture et de son industrie agro-alimentaire. Après un état des lieux, des propositions d'orientations dans une optique de transition sont formulées.
Le chanvre à la croisée des chemins
Pascale CAUSSAT, Auteur ; Marie NICOT, AuteurL'histoire du chanvre est intimement liée à l'essor de l'humanité, rappelle Alexis Chanebeau, dans son livre qui retrace les innombrables usages de cette culture depuis l'Egypte ancienne : linceuls, cordages, vêtements, alimentation... En 1900, la France était couverte de 170 000 ha de chanvre, dix fois plus qu'aujourd'hui. Le chanvre a pourtant disparu, en particulier dans les sociétés industrialisées, et ce, pour de multiples raisons. Depuis des années, des pionniers croient cependant à son renouveau. La crise écologique et la fin annoncée de l'ère du pétrole relancent l'intérêt pour cette matière première sans pareille, aux nombreuses vertus. Riche en oméga 3 dans l'alimentaire, respirante dans le textile, isolante dans le bâtiment, résistante dans la plasturgie, antispasmodique en médecine, la culture représente une alternative solide aux industries conventionnelles. Grâce à l'opiniâtreté de 1 400 agriculteurs convaincus, la France est aujourd'hui le premier producteur européen, regroupant 6 chanvrières. En rotation avec le blé, le chanvre est idéal pour rompre le cycle des maladies et des adventices ; il débarrasse les sols des excès de nitrates et peut fixer jusqu'à 15 tonnes de CO2 par hectare et par an. Si les débouchés sont nombreux, la transformation du chanvre nécessite des équipements et du matériel spécifiques. Naturellement bien adapté au réchauffement climatique, le chanvre redevient une option sérieuse pour les agriculteurs, mais il doit encore s'inscrire dans une filière économique rentable qui, pour l'heure, se construit petit à petit.
Coexistence et confrontation des modèles agricoles et alimentaires : Un nouveau paradigme du développement territorial ?
Pierre GASSELIN, Auteur ; Sylvie LARDON, Auteur ; Claire CERDAN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2021De nouveaux modèles agricoles et alimentaires se déploient dans les territoires en réponse aux critiques des formes anciennes et pour faire face à de nouveaux enjeux. Ils incarnent des archétypes de la diversité observée, des projets dacteurs ou bien de nouvelles normes. Dans cet ouvrage, les auteurs analysent des situations de coexistence et de confrontation de modèles agricoles et alimentaires selon quatre dimensions majeures du développement territorial : la tension entre spécialisation et diversification, linnovation, ladaptation et la transition alimentaire. Une série de travaux conceptuels et détudes de cas, en France et de par le monde, permettent de comprendre les interactions entre ces modèles (confrontation, complémentarité, coévolution, hybridation, etc.), au-delà de la caractérisation de leur diversité et de lévaluation de leurs performances relatives. La coexistence et la confrontation de ces modèles renforcent leur capacité de changement radical. Louvrage souligne les questions originales du cadre danalyse, ses défis méthodologiques et les conséquences attendues pour laccompagnement du développement agricole et alimentaire dans les territoires ruraux et urbains. Il est destiné aux chercheurs, enseignants, étudiants et professionnels intéressés par le développement territorial.
Le commerce équitable à la loupe !
Le commerce équitable représente 1,827 milliard d'euros de ventes en 2020, avec des ventes qui ont triplé en valeur entre 2014 et 2020. À l'échelle internationale, 90 % des produits de commerce équitable sont également bio (59 % à l'échelle française). Cette infographie, publiée par lassociation Commerce Équitable France, présente les informations suivantes : 1 - Les 7 principes du commerce équitable, ses labels et ses systèmes de garanties sur le marché français, ainsi que les évolutions de son cadre légal ; 2 Le commerce équitable, en quelques chiffres : un marché économique qui se structure, avec une croissance forte de la vente de produits labellisés, de plus en plus diversifiés, et un impact sur les producteurs ; 3 Les politiques publiques encadrent le commerce équitable, afin de lutter contre le fairwashing et de soutenir linvestissement des acteurs de la transition écologique et sociale.
Comparing productivity and feed-use efficiency between organic and conventional livestock animals
Ulysse GAUDARÉ, Auteur ; Sylvain PELLERIN, Auteur ; Thomas NESME, Auteur ; ET AL., AuteurEn agriculture biologique, les animaux d'élevage jouent un rôle important en fournissant des nutriments pour les terres cultivées (effluents délevage) et en procurant des aliments riches en nutriments pour la consommation humaine. Cependant, une vision globale sur la productivité de l'élevage bio manque. Cette étude a pour objectif de combler cette lacune en fournissant une première comparaison à léchelle mondiale des élevages biologiques et conventionnels. Pour cela, plusieurs critères ont été comparés (productivité animale, stratégie d'alimentation et efficience alimentaire) sur plusieurs espèces animales (bovins lait, porcins et volailles - poules pondeuses et poulets de chair). Les résultats montrent : 1 - une productivité animale inférieure de 12 % en bio ; 2 - des différences significatives dans la stratégie d'alimentation, en particulier en bovins lait biologiques, avec lutilisation dune proportion plus faible de concentrés et d'aliments en concurrence avec lalimentation humaine ; 3 une réduction de 14 % de lefficience alimentaire en bio (- 11 % pour les bovins lait biologiques et 47 % pour les poulets de chair) ; 4 l'efficience alimentaire réduite en bovins lait biologiques est compensée par une concurrence avec lalimentation humaine inférieure de 46 %. Ces résultats fournissent des informations essentielles pour modéliser l'expansion de l'agriculture biologique à léchelle mondiale.
Consommation et environnement : Une vie bas carbone, cest possible !
Elsa CASALEGNO, Auteur ; Grégory CARET, AuteurLa lutte contre le réchauffement climatique doit, en partie, être portée par les citoyens. En signant lAccord de Paris en 2019, 183 pays se sont engagés à réduire leurs émissions de GES. Les Français produisent actuellement, en moyenne, 10 tonnes déquivalent CO2 par an. Pour respecter cet accord, ils devraient descendre à 2 tonnes dici à 2050, soit une baisse de 80 %. En moyenne, le transport représente 28 % de ces émissions, le logement 24 %, les biens et les services 19 % et lalimentation 18 %. Cet article détaille différentes pistes, dans chacun de ces domaines, pour réduire son empreinte carbone. Pour lalimentation, il évoque le fait de diminuer sa consommation de produits carnés, de réduire le gaspillage alimentaire et de prendre en compte le mode de production des produits alimentaires. Consommer local, bio, de saison et des produits bruts améliore ainsi sa santé et celle de la planète. Un quiz permet également d'avoir une idée de son empreinte carbone, et notamment les tonnes équivalent carbone émises selon le type dalimentation.
Consommer des produits bio réduit de 43 % le risque de cancer du sein
Laura DUPONCHEL, AuteurDans le cadre de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, Solagro a organisé un webinaire sur lalimentation bio, les pesticides et le cancer, suivi par 500 personnes. Le Dr Emmanuelle Kesse-Guyot, directrice de recherche à lInrae et co-investigatrice de la cohorte NutriNet-Santé, a présenté et commenté létude de 2018, qui montrait un risque réduit de 25 % de développer un cancer chez les consommateurs qui avaient 60 % de leur alimentation en bio. Dautres études ont, depuis, conforté ces résultats, en montrant le lien entre exposition aux pesticides et risques de cancer du sein. Une étude de 2021 a montré qu'une exposition faible à la plupart des pesticides de synthèse est associée à une réduction de 43 % du risque de cancer du sein en post-ménopause. François Veillerette, de Générations Futures, a ensuite présenté des données montrant que limmense majorité des fruits et légumes concernés par des contaminations aux résidus de pesticides sont conventionnels. Laurence Gamet Payrastre, dInrae, a mis en évidence limpact de l"effet cocktail" (une exposition prolongée à des combinaisons de pesticides) sur la santé.
Les CPIE : du dialogue territorial à la co-action en territoires
Elsa EBRARD, AuteurLes CPIE (Centres permanents dinitiatives pour lenvironnement) sont des associations nées dans les années 70, qui co-construisent au quotidien, avec les habitants et lensemble des acteurs dun territoire, des projets pour répondre aux enjeux de la transition écologique et solidaire de ce territoire. Et ce, dans le respect dune charte nationale. Ils sont regroupés et organisés dans une Union nationale reconnue dutilité publique (UNCPIE) qui compte actuellement 79 associations et près de 900 salariés. Ludovic Serin, chargé de mission à lUnion nationale des CPIE, soccupe du suivi des projets en lien avec la thématique Agriculture et Alimentation durables et Biodiversité. Il apporte plus de précisions sur les projets déployés.
Diversification en porcs plein air : quelques conseils pratiques pour bien gérer son alimentation
Marie REDON, AuteurBio 63 et Haute-Loire Bio ont organisé plusieurs journées de formation avec Denis Fric, formateur vétérinaire membre du GIE Zone Verte et spécialisé dans les porcs bio et les porcs plein air. Cet article revient sur les bases de la conduite de l'alimentation des porcs, un des piliers fondamentaux du système et la principale composante du coût de production (jusqu'à 80 %). L'équilibre de la ration est particulièrement important. En fonction des besoins, il est possible, avec précaution, de moduler l'alimentation grâce à l'utilisation de céréales ou de protéagineux bruts. Un tableau relève les caractéristiques nutritionnelles des principales matières premières biologiques disponibles pour l'alimentation. Autres points-clés abordés : la distribution des aliments, la place des fourrages dans la ration, l'utilisation de co-produits disponibles sur la ferme ou à proximité (tourteaux d'huilerie, petit lait, son...).
Donner du sens aux actions durables
Florence RABUT, AuteurCet article retranscrit linterview de Guilhem Soutou, responsable de laxe « alimentation durable » à la Fondation Daniel et Nina Carasso. Cette fondation, totalement indépendante, créée en 2010, agit dans deux pays (la France et lEspagne) et soutient deux principaux domaines : lart et lalimentation durable. Concernant ce second domaine, la fondation se préoccupe de lensemble de la chaîne de valeurs et prend en compte les enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Elle sintéresse notamment au commerce équitable, au climat, à la biodiversité, à la qualité nutritionnelle et à laccessibilité des produits de qualité pour les personnes moins aisées. La Fondation Daniel et Nina Carasso a essentiellement un rôle de mécénat, avec des dons sous forme de subventions. Pour cela, elle crée des appels à projets, monte des projets directement avec des acteurs ou investit (en dette ou en capital) dans des entreprises durables.
Dossier : Les 40 ans de Bio Suisse
Stéphanie FUCHS, Auteur ; Claire MULLER, Auteur ; David EPPENBERGER, Auteur ; ET AL., AuteurA l'occasion de ses 40 ans d'existence, en 2021, Bio Suisse revient sur les étapes marquantes de son histoire. Ce dossier s'ouvre sur une interview de Regina Fuhrer, présidente de Bio Suisse pendant 10 ans ; puis, ce sont 6 portraits de fermes bio, parmi les 7 500 fermes du réseau, qui sont présentés. Ces fermes, issues des 4 régions linguistiques de la Suisse, rendent toutes hommage à des pionniers de la bio et permettent de voir comment les agriculteurs abordent l'avenir avec la prochaine génération : - La Ferme des Sapins a fait éclore l'agriculture biologique en Romandie ; - Un pionnier de la viticulture bio a pris la décision de lever le pied ; - Champs multicolores et vaches grises : une ferme bio en mutation ; - Une famille engagée et authentique a lutté pour exister ; - Azienda Agricola Bianchi : L'art d'évoluer au rythme de la nature ; - Une ferme pionnière diversifiée vise l'avenir en misant sur deux surs. Le dossier se termine par une interview d'Urs Brändli et de Balz Strasser, respectivement président et directeur de l'institution, sur les perspectives de Bio Suisse et sur leur vision de l'avenir.
Dossier : Agriculture 2040 : Quel avenir pour lagriculture en France dans vingt ans ? Comment mangerons-nous en 2040 ?
Michel PETIT, Auteur ; Pierre GUY, Auteur ; Anne JUDAS, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier questionne le système agricole et alimentaire français de 2040. Le premier article répond à la question « Quel avenir pour lagriculture en France dans vingt ans ? ». Rédigé avec de nombreux contributeurs, principalement des agronomes, cet article partage différents points de vue sur les possibles évolutions de lagriculture et soulève un certain nombre de questions. Il fait notamment un point sur les controverses et les enjeux liés au milieu agricole, sur les deux visions de lagriculture qui saffrontent (productionniste vs préservationniste) et sur la nécessité de développer des systèmes agricoles durables pour concilier agriculture et biodiversité, mais aussi agriculture et société. Le second article se positionne du côté du consommateur : « Comment mangerons-nous en 2040 ? ». Il a été rédigé par Pascale Hébel, directrice du pôle consommation et entreprise du CREDOC (Centre de Recherche pour lÉtude et lObservation des Conditions de vie). Il présente les résultats dune enquête réalisée régulièrement auprès des consommateurs afin de mettre en avant lévolution de leurs besoins et de leurs désirs en matière dalimentation. Les résultats des enquêtes 2021 montrent, dun côté, une envie grandissante de manger des produits bio (qui sont souvent associés à des aliments de qualité) et, dun autre côté, la préoccupation du prix des aliments qui augmente. Ainsi, seule une petite moitié de consommateurs peut se permettre de consommer des produits plus chers, jugés plus sains et durables. Cet article fait également un point sur les attentes de la génération « mieux manger » (consommateurs jeunes et éco-anxieux).
Dossier : Comprendre le fonctionnement de son sol
Morgane COULOMBEL, Auteur ; Hélène COATMELEC, AuteurDans les Côtes dArmor, une dizaine déleveurs ont participé à une formation permettant de comprendre le fonctionnement dun sol, de réaliser un diagnostic et d'adapter ses pratiques damendements et de gestion des prairies en fonction du diagnostic. Cette formation a été dispensée par Jean-Pierre Scherer, intervenant en agronomie, botanique et écologie, de la Maison Familiale Rurale de Chauvigny (Vienne). Cet article, rédigé à la suite de cette formation, répond aux questions suivantes : Comment définir un sol ? Quest-ce quun bon sol ? Les minéraux dont les plantes ont-besoin sont-ils disponibles ? Il apporte également quelques éléments méthodologiques permettant danalyser le fonctionnement dun sol, tout en sappuyant sur létude de cas réalisée durant la formation (analyse du fonctionnement du sol dune prairie implantée en RGA-trèfle blanc il y a quatre ans).
Dossier : Do It Yourself : Le marché du « Faire »
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Michel KNITTEL, Auteur ; AGENCE GOOD, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier de Bio Linéaires traite du marché du « fait-maison », de son évolution et de l'impact de la crise Covid-19 sur l'achat des ingrédients nécessaires au DIY, en alimentaire et non-alimentaire. Ce dossier comprend notamment une enquête, menée par Bio Panel, auprès des consommateurs de produits bio achetant principalement en magasins spécialisés bio, ce qui correspond au premier lieu d'achat des matières premières. Le dossier est composé des articles suivants : - La grande communauté du « faire » ; - Le Faire, âme du DIY - Insight conso, projectives 2025 ; - Les avantages nutritionnels et santé du « faire soi-même » ; - Quel a été l'impact du Covid-19 sur le fait-maison ? ; - La cosmétique « faite maison » : quelle place en magasin ? ; - Entretien « fait-maison » : du yoyo pendant la crise du Covid-19.
Dossier : Industrialiser le bio ? Mais jusquoù ?
Dominique PARIZEL, Auteur ; Julie VAN DAMME, Auteur ; Mathilde RODA, AuteurCe dossier apporte des éléments de réflexion sur lindustrialisation de la bio. Il est constitué de quatre parties. La première, intitulée « Les nouveaux « progrès » de lagro-industrie », aborde des sujets sensibles liés à lindustrialisation de lagriculture en général : les nouveaux OGM, le prion de la vache folle (ESB), les farines animales ou PAT (protéines animales transformées), la corrélation entre lalimentation industrielle et le surpoids ou lobésité La seconde partie, dédiée à « Lintrouvable vitamine B2 pour coco.tte.s », dénonce les filières biologiques qui reposent sur lutilisation dintrants controversés (ex : la vitamine B2 pour lalimentation des volailles) et les filières qui cherchent à remplacer lun de ces intrants par un produit alternatif, sans avoir une réflexion globale ou une approche plus éthique. La troisième partie, « Les défis de notre agriculture et la réponse industrielle : lavis dun producteur », rapporte le témoignage dAndré Grevisse, un éleveur belge dAngus bio. Ce dernier donne son avis sur lévolution de la bio, lindustrialisation de certains élevages, ainsi que sur des problèmes de cohérence (réglementaire ou organisationnelle) au sein de certaines filières. La quatrième partie, « Être ce que lon mange, manger tel quon est ! », apporte des éléments de réflexion sur lalimentation des animaux délevage et les dérives que peut entraîner la recherche de performances zootechniques (recours aux OGM, brevetage du vivant, farines animales ).
Dossier : Les paysans de la mer
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Jean-François PÉRIGNÉ, Auteur ; Pierre MOLLO, Auteur ; ET AL., AuteurL'impact de l'agriculture sur l'environnement et son rôle dans le changement climatique et la dégradation des écosystèmes sont de plus en plus documentés. Les écosystèmes marins ne sont pas en reste, nos pratiques sur terre ayant un impact sur la qualité de l'eau. Dans ce dossier, Nature & Progrès s'intéresse aux "paysans de la mer" qui ont aussi leur rôle à jouer, tout en subissant les déséquilibres du biotope marin (acidification des eaux notamment), qu'ils soient éleveurs de moules, d'huîtres, "cueilleurs" de sel, d'algues, petits artisans pêcheurs, etc.
Dossier de presse INRAE Agriculture biologique : vers un changement déchelle
Ce dossier de presse présente les différentes recherches en lien avec lagriculture biologique menées par INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement). Après avoir énuméré les 17 dispositifs expérimentaux dINRAE conduits en agriculture biologique, il détaille une trentaine de projets de recherche, ainsi que leurs principaux résultats. Les projets sont classés selon trois thèmes : 1 Du champ à lassiette : santés et qualités à la loupe ; 2 Quelles clés pour les dynamiques de transitions ; 3 A la recherche de la multi-performance de lagriculture biologique. Les thématiques abordées sont variées, par exemple : « Des vers bien pleins... de pesticides ! » ; « La bio, rempart efficace contre les bioagresseurs » ; « Les vertus du régime bio » ; « Du bio et de la diversité chez les maraîchers » ; « Circuits courts : une belle dynamique collective dans les territoires » ; « PAC : il est urgent de passer au vert » ; « Demain, la panne dazote ? » ; « Notation du bio : lACV doit revoir sa copie » ; « LAB fait aussi pousser les emplois »
Dossier de presse dOXFAM : Le virus de la faim se propage : Cocktail explosif : Les conflits, la Covid-19 et le changement climatique exacerbent la faim dans le monde
Dans ce rapport, Oxfam révèle que le nombre de personnes en situation de famine a été multiplié par six depuis le début de la pandémie, et que 20 millions de personnes supplémentaires sont confrontées à des niveaux dinsécurité alimentaire extrêmes, pour un nouveau total de 155 millions de personnes réparties dans 55 pays. Le rapport explore, en particulier, 3 facteurs principaux qui ont aggravé la situation de faim dans certains pays, révélant les inégalités criantes de notre monde. Premièrement, deux personnes sur trois en situation de crise alimentaire vivent dans un pays en guerre ou en conflit (notamment lAfghanistan, lÉthiopie, le Soudan du Sud, la Syrie, le Yémen, ainsi que le Sahel et en particulier le Burkina Faso). Les conséquences économiques de la Covid-19 sont le deuxième principal facteur de la crise alimentaire mondiale, aggravant la pauvreté et révélant les inégalités croissantes partout dans le monde. Le nombre de personnes en situation dextrême pauvreté devrait atteindre 745 millions fin 2021, soit une hausse de 100 millions de personnes depuis le début de la pandémie. Les femmes, les personnes déplacées et les travailleurs et travailleuses du secteur informel sont les plus durement touchés. Enfin, le troisième facteur aggravant la faim dans le monde cette année est le changement climatique. Près de 400 catastrophes météorologiques, notamment des inondations et des tempêtes record, ont continué de frapper des millions de personnes en Amérique centrale, en Asie du Sud-Est et dans la Corne de lAfrique.
Dossier : La problématique des nouveaux OGM
Catherine WATTIEZ, Auteur ; Laura VLÉMINCQ, AuteurCe dossier est consacré aux récentes modifications de la réglementation en matière d'OGM. Pour les auteurs, les OGM, pour la menace qu'ils font peser sur la souveraineté des agriculteurs et sur l'avenir de notre alimentation, doivent être mieux connus du grand public. Après un rappel de la définition des OGM et des explications sur les dernières évolutions technologiques (les "nouveaux OGM"), ce dossier examine les risques d'avoir des OGM "cachés" dans notre alimentation du fait d'une législation insuffisamment poussée, ainsi que ceux qui peuvent peser sur la santé et l'environnement.
Dossier : Produits laitiers
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Angélique HOULBERT, Auteur ; ET AL., AuteurLe premier article, "Les Produits laitiers, un rayon dynamique en magasin bio", introduit ce dossier consacré aux produits laitiers bio par un rappel concernant leur marché, en plein essor, et annonce le contenu des articles à suivre : l'économie du lait, les enjeux de la filière, les différences entre lait bio et lait conventionnel, les différents produits laitiers et leurs spécificités... Au sommaire : - La filière laitière : les mamelles du bio ; - Vaches laitières et environnement ; - Élevage bio : les principales différences entre le conventionnel et le bio ; - Crème bio : l'incontournable du rayon frais ; - Le beurre bio : valeur sûre du rayon ; - Lait fermenté, yaourt ; - Desserts lactés : une offre qui s'enrichit ; - Fromage blanc : la famille des fromages non affinés ; - Fromages affinés bio : tradition et qualité.
Dossier : Quelle alimentation pour demain ?
ADEME, AuteurLa qualité de lalimentation est un enjeu majeur pour la santé et la préservation de la planète. Elle a pris encore plus dimportance avec la crise sanitaire. La révolution est-elle en marche dans les assiettes des Français ? Lalimentation contribue à 25 % des émissions de gaz à effet de serre des Français, avec des effets variables sur la surface agricole, la biodiversité, la santé. Dautres problématiques, telles que la lutte contre la précarité, sont également posées. Dans ce dossier, un premier article décrit en quoi la transition agro-écologique peut permettre de faire face à ces différents enjeux. Un deuxième article porte sur une étude, réalisée par lAdeme, sur limpact de différents régimes alimentaires (végétalien, consommateur moyen de viande, gros consommateur de viande) sur les terres agricoles, notamment en matière de surface mobilisée. Un autre article sintéresse à la manière dafficher limpact environnemental des aliments : cet affichage doit offrir au consommateur une information lisible, fiable et objective, pour quil puisse se tourner vers une alimentation plus durable. Le dernier article effectue un focus sur le projet alimentaire territorial de GrandAngoulême.
Dossier : Le Réseau RADiS : pour des filières bio et solidaires à l'échelle des territoires !
Sylvie LA SPINA, Auteur ; Dominique PARIZEL, AuteurEn Wallonie, Nature & Progrès s'est associé avec la Fondation Cyrys pour créer, dans la région de Dinant, le Réseau RADiS (Réseau Alimentaire Dinant Solidaire). Le projet a pour objectif de travailler sur 3 dimensions essentielles pour faire évoluer les systèmes alimentaires : la relocalisation de l'alimentation, le développement de l'agriculture biologique et l'accessibilité de l'alimentation bio et locale pour tous. Les 2 partenaires se sont d'abord concentrés sur un premier territoire, celui de Dinant, et espèrent que ce premier projet inspirera toute la Wallonie. Dans ce dossier, les auteurs présentent le Réseau RADiS, ses principes et ses valeurs, ainsi que son fonctionnement.
Dossier : Une santé, une planète
Gérard FONTY, Auteur ; Christian AMBLARD, Auteur ; Jean-Pierre JOUANY, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré au concept « One Health » (une seule santé) qui promeut une approche globale de la santé publique, animale et environnementale au niveau local ou planétaire. Loccasion de faire le point sur : - la biodiversité, indispensable à la vie (et sa dégradation catastrophique) ; - lutilisation des pesticides et leurs ravages sur la santé du vivant ; - les impacts de lhyper-industrialisation de lalimentation sur la santé avec lutilisation massive daliments ultra-transformés (déconstruction, voire modification de la matrice alimentaire) entraînant obésité, diabète et la règle des 3 VBLS (Vrai, Végétal, Varié, si possible Bio, Local et/ou de Saison) ; - la mobilisation de mille médecins et scientifiques en faveur de la bio et de lagroécologie face à un enjeu majeur de santé publique ; - lagriculture du futur, mobilisant les communautés microbiennes, auxiliaires indispensables à la bonne croissance et à la santé des plantes et beaucoup plus présentes avec les variétés anciennes qu'avec les variétés récentes ; - le concept « One Health » et ses limites (selon lauteur, il ne sattaque pas au fond du problème, à savoir les déséquilibres créés par lhomme ; ne bouscule pas les systèmes dominants ; fait référence à une santé défensive gérée essentiellement avec des produits allopathiques et des vaccins ). Lauteur propose un autre concept : un seul monde vivant : un regard global sur le vivant et linterdépendance des espèces animales et végétales.
Durabilité et qualité des aliments biologiques
Ursula KRETZSCHMAR, Auteur ; Mirjam SCHLEIFFER, Auteur ; Mike CURRAN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Les attentes des consommateurs à l'égard des produits biologiques sont élevées en matière de qualité : ils doivent être sans résidus de pesticides, goûteux, sains, mais également produits dans des conditions respectueuses de l'environnement et socialement acceptables. Ce dossier, réalisé par le FiBL (Suisse), examine certains aspects de la durabilité et de la qualité et présente les différences entre les aliments biologiques et les aliments conventionnels. La publication passe également en revue les mesures prises par le secteur biologique pour répondre aux attentes élevées en matière de qualité.
Lélevage paysan et le dérèglement climatique
Jérôme GOUST, AuteurSelon une étude de la FAO, lélevage produirait 18 % des émissions globales de GES, bien avant celles causées par le transport. Lauteur revient ici sur ces chiffres et rappelle que ces 18 % concernent toute la chaîne de production (déforestation, élevage, production et transport des aliments pour les animaux, transformation et stockage des denrées animales produites ). Il souligne la différence de taille entre lélevage paysan et lélevage intensif concernant cet impact et ne pense pas que les élevages de porcs et de volailles soient moins fautifs que les élevages de ruminants. Il rappelle que le pâturage des herbivores permet de maintenir des prairies (puits de carbone) et dentretenir des parcours, voire des haies ; ces différents éléments étant propices à la biodiversité. Selon lui, il faudrait redonner la priorité à un élevage paysan, bio et agroforestier pour que lélevage retrouve son rôle positif. Ceci ne serait possible que par un changement dalimentation et non par le véganisme (fausse solution pour lauteur).
Emballages bio-sourcés et biodégradables : défis et solutions pour la filière bio
ECOZEPT, AuteurLa recherche d'alternatives aux emballages plastiques pose de nombreux défis au vu des facteurs qui rentrent en ligne de compte pour arriver à des solutions satisfaisantes. En matière de recyclage des emballages alimentaires, en 2018, l'Allemagne présentait un taux d'environ 40 % et la France un taux d'un peu plus de 20 %. Cependant, le "vrai recyclage" ne semble pas fréquent. La directive européenne 2018/852 stipule que 50 % des plastiques devraient être recyclés d'ici 2025, avec un recyclage en boucle fermée aussi longtemps que possible. Cette approche, coûteuse, nécessite des investissements élevés et de nombreux acteurs. Dans le secteur alimentaire, les emballages bio-sourcés et/ou biodégradables semblent une alternative aux plastiques d'origine fossile, mais ils font aussi l'objet de controverses. Les "bioplastiques" (définis comme des emballages qui présentent au moins une des propriétés suivantes : à base de matières premières renouvelables ou biodégradables) ont fait l'objet d'une enquête menée par Ecozept et conduite à l'échelle européenne. Cette enquête a conclu à la nécessité de poursuivre les recherches, les bioplastiques ne pouvant constituer, pour le moment, qu'une solution partielle, au vu des coûts engendrés, ainsi que des modalités de fabrication et d'utilisation et des taux actuels de biodégradabilité.
Enseigner les systèmes alimentaires locaux et durables
Agnès CATHALA, AuteurDepuis 2018, la Bergerie nationale de Rambouillet pilote le projet EducLocalFOOD (2018-2021). Ce projet européen, financé par lagence Erasmus+, vise à professionnaliser et à accompagner les enseignants des lycées agricoles sur le thème des systèmes alimentaires locaux et durables. Lobjectif étant de développer des outils pédagogiques pour aider les formateurs à enseigner sur ce sujet. Il réunit quatre autres partenaires : lUniversité de Maribor (Slovénie), lUniversité de Lisbonne (Portugal), lUniversité des ressources naturelles et des sciences de la vie de Vienne (Autriche) et lObservatoire européen du paysage de lArc latin (Italie). Cet article retranscrit linterview de deux chargées de mission de la Bergerie nationale, Sarah Cohen (chargée du projet) et Marie-Laure Weber (référente coopération internationale). Elles apportent plus de précisions sur EducLocalFOOD et présentent quelques résultats.
Étude du CNRS : la bio peut nourrir lEurope en 2050
BIOFIL, AuteurSelon une étude menée par le CNRS, un système agroalimentaire bio, durable et respectueux de la biodiversité pourrait subvenir aux besoins alimentaires de la population européenne en 2050, soit 601 millions d'habitants selon les estimations de la FAO. Pour cela, il faudrait sappuyer sur trois leviers : 1 changer de régime alimentaire en réduisant la consommation de produits animaux, ce qui limiterait lélevage hors-sol et supprimerait les importations daliments du bétail ; 2 appliquer les principes de l'agroécologie, en généralisant les rotations longues et diversifiées, tout en intégrant des légumineuses, ce qui limiterait le recours aux engrais azotés et aux pesticides ; 3 rapprocher les cultures et lélevage dans les territoires, notamment pour générer un recyclage optimal des déjections.
Etude de démarches de durabilité dans le domaine alimentaire : Rapport d'analyse transverse
Christophe ALLIOT, Auteur ; Marion FEIGE-MULLER, Auteur ; Delphine MC ADAMS-MARIN, Auteur ; ET AL., Auteur | LE PRÉ-SAINT-GERVAIS (35/37 Rue Baudin, 93 310, FRANCE) : WWF FRANCE | 2021Depuis plusieurs années, les démarches de durabilité alimentaire se sont multipliées : labels, certifications, marques privées, démarches de progrès... Si cette multiplication a pu générer un manque de lisibilité pour les consommateurs, elle a également amené les pouvoirs publics à mettre en place des politiques de soutien favorisant certaines de ces démarches. Forts du constat qu'il nexiste pas, à lheure actuelle, détude analysant de façon systémique les impacts sociaux, économiques et environnementaux engendrés par les différentes démarches de durabilité alimentaire, les auteurs ont souhaité répondre à ce besoin, afin d'éclairer les consommateurs et les décideurs politiques. A partir d'une grille de durabilité comportant 14 problématiques (7 associées aux limites écologiques de la planète et 7 associées aux droits fondamentaux des personnes), 11 démarches françaises de durabilité alimentaire ont été étudiées : Agriculture biologique, Bio Equitable en France, Demeter, Nature & Progrès, Agri Confiance, Zéro Résidu de Pesticides, Haute Valeur Environnementale, Bleu-Blanc-Cur (filière bovine et filière porc-volaille), Appellation dOrigine Protégée (filière Comté et Cantal), Label Rouge (filière volaille de chair et filière porcine), Cest qui le Patron ? (filière lait liquide et filière jus de pomme). Pour chacune de ces démarches, les impacts environnementaux et socio-économiques sont analysés. Les auteurs énoncent ensuite des recommandations visant à attirer l'attention des politiques publiques sur des démarches dont les impacts réels ne sont pas à la hauteur des intentions affichées, au vu des résultats de l'étude. L'utilité de disposer d'une grille d'indicateurs et d'analyse de la durabilité des démarches alimentaires est soulignée, tant pour les acteurs à l'origine des démarches alimentaires, pour les acteurs économiques (opérateurs de l'industrie agroalimentaire, de la restauration collective, etc.), que pour les décideurs publics.
Éviter la présence d'eau accidentelle dans le lait
Cécile JULIEN, AuteurLa présence d'eau dans le lait, mesurée par cryoscopie, est l'un des critères de qualité du lait scrutés par les laiteries. Cet article présente les différents points de vigilance auxquels les éleveurs doivent prêter attention pour éviter la présence d'eau accidentelle. Ils concernent le matériel de traite et la vidange du tank, mais aussi l'apport de sel (50g/jour/vache) et l'abreuvement des vaches, notamment au pâturage. En effet, si les vaches n'ont pas suffisamment accès à de l'eau toute la journée, elles risquent de boire beaucoup juste avant la traite. En encart, Guillaume Bigot, éleveur bio dans le Finistère, témoigne.
Expert Group for Technical Advice on Organic Production (EGTOP) : Food VII - Feed V Final Report
L'EGTOP, groupe d'experts indépendants ayant pour objectif de fournir des conseils techniques sur des questions liées à la production biologique, donne, dans ce rapport publié en 2021, son avis sur des demandes dautorisation concernant l'utilisation de nouvelles substances dans lalimentation humaine et animale biologique. Concernant l'alimentation humaine, l'EGTOP a apporté un avis favorable pour l'ajout des substances suivantes aux annexes du règlement (CE) n° 889/2008 : le dioxyde de silicium comme agent d'écoulement pour une utilisation dans la poudre de chocolat chaud, les extraits de pin contenant des acides colophaniques naturels (sous forme de sels de potassium), les extraits de houblon contenant des acides alpha de houblon, des acides bêta de houblon naturels et leurs dérivés (sous forme de sels de potassium). Concernant l'alimentation animale, les avis sont favorables pour : le phosphate monodicalcique, l'argile verte du Velay, la levure et produits à base de levure, la bentonite et la gomme xanthane. Pour certaines de ces substances, les usages sont toutefois restreints ou soumis à des mentions spéciales. En revanche, les experts ont donné des avis défavorables ou n'ont pas été en mesure d'émettre un avis éclairé concernant : l'acide sulfurique comme auxiliaire technologique pour la production de deux produits alimentaires (snacks de maïs grillé et gomme de caroube), l'argile kaolinitique comme auxiliaire de traitement dans les procédés d'extraction de l'huile d'olive, le métabisulfite de sodium, la fumée pré-purifiée, les esters de saccharose, la gomme gellane, les extraits de chêne, la lutéine et la zéaxanthine.
Expert Group for Technical Advice on Organic Production (EGTOP) : Organic sea salt and other salts for food and feed - Final Report
L'EGTOP, groupe d'experts indépendants ayant pour objectif de fournir des conseils techniques sur des questions liées à la production biologique, expose, dans ce rapport, ses positions sur différents points afin, notamment, d'évaluer quelles mesures conformes aux règles établies par le règlement (UE) n°2018/848 pourraient être proposées pour le sel marin et les autres sels destinés à l'alimentation humaine et animale en agriculture biologique. Pour une certification biologique, seuls sont concernés les sels obtenus à partir de la mer, de gisements de sel gemme, de saumure naturelle ou de lacs salés. Ainsi, sont présentés : les pratiques, les procédés et les traitements autorisés et interdits dans la production de sel biologique.
Filière française émergente : La chia prend de la graine
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa filière Chia essaime et se structure en France : elle compte actuellement 20 partenaires, groupements de producteurs et coopératives (Qualisol, Dijon Céréales, Cavac ). Au total, 250 agriculteurs en cultivent partout en France, et plus majoritairement dans le Sud-Ouest, en Bourgogne, dans les Hauts-de-France et le Sud-Est. Les graines minuscules de cette sauge originaire dAmérique du Sud sont très appréciées pour leurs qualités nutritionnelles. LEurope en a consommé 111 000 tonnes en 2020 (en conventionnel et en bio), dont 90 % sont importées dAmérique du Sud. La France en a produit 150 tonnes. La filière française a mis une décennie à se mettre en place. Elle est portée par Frédéric Poujaud, un ingénieur agronome et semencier. Ce dernier a créé, en 2017, la société Agrofün qui est uniquement consacrée à la chia. Cette entreprise encadre la production, qui est réalisée à 90 % en bio, à travers un cahier des charges précis, et qui est uniquement basée sur des contrats tripartites et pluriannuels. Dun point de vue agronomique, la chia possède de nombreux atouts (faibles besoins en eau et en fertilisation, plante mellifère ). Un encart est réservé au témoignage de Lionel Sartori, un producteur biologique du Gers qui en cultive depuis deux ans.
La filière grandes cultures bio : Valoriser ses productions : Tendances des besoins en Nouvelle-Aquitaine - Octobre 2021
Cette fiche comporte des données sur la filière grandes cultures biologiques en Nouvelle-Aquitaine. Dans un premier temps, elle apporte des éléments sur la collecte et le marché des grandes cultures bio en 2021 : ce dernier a quelque peu ralenti comparé à 2020 (année durant laquelle la demande avait explosé avec la crise sanitaire), mais il reste dynamique et la demande demeure assez forte. La fiche apporte ensuite des informations sur les stocks de C2 (cultures en deuxième année de conversion) : ces stocks sont au plus bas mais, avec la nouvelle règlementation 2022, les C2 ne pourront plus être autant intégrées dans les rations des animaux. Pour finir, elle invite les producteurs à sorganiser pour continuer à bien valoriser leurs productions, notamment en contractualisant pour leurs cultures. Pour cela, elle fournit les coordonnées (téléphone, adresse mail, nom de la personne contact) dune vingtaine de collecteurs du territoire, en précisant, pour chacun dentre eux, les départements sur lesquels ils opèrent. Un tableau récapitule également les besoins de ces opérateurs pour une quinzaine de cultures (blé, triticale, maïs, avoine ) collectées en pur (en bio et en C2) ou en mélange (en bio et en C2), ainsi que leurs besoins pour une dizaine de cultures spécialisées destinées à lalimentation humaine (sarrasin, lin graine, lupin ).