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SYSTEME AGRAIRESynonyme(s)systeme agricoleVoir aussi |
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Simulation prospective du Système Alimentaire et de son Empreinte carbone (SISAE) : Elaboration et évaluation de différentes visions du système alimentaire français en 2050 - Rapport final
Carine BARBIER, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; Patrice DUMAS, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 01 (20 Avenue du Grésillé, BP 90406, 49 004, FRANCE) : ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie | 2022Aller vers la neutralité carbone du système alimentaire (du champ à lassiette) à lhorizon 2050 impose une évolution sensible des régimes alimentaires. Cette évolution entraînera des arbitrages à différentes étapes : au niveau des systèmes de production agricoles, du partage dusage des sols, des importations et des exportations de produits agricoles et alimentaires, des systèmes de transformation, des modes dapprovisionnement des ménages Ce rapport décrit six visions du système alimentaire en 2050. Cinq dentre elles sont communes aux scénarios de lexercice Transitions 2050 de lAdeme, à savoir : un scénario « tendanciel », un scénario « Génération frugale », un scénario « Coopérations territoriales », un scénario « Technologies vertes » et un scénario « Pari réparateur ». La dernière vision reprend le scénario SNBC-AMS 2019 (ce dernier se rapproche du scénario tendanciel de lexercice Transitions 2050 de lAdeme). Pour chacune de ces visions, ce rapport décrit : les principes généraux du scénario, loccupation du territoire quil génère, les productions agricoles quil nécessite, l'évolution des surfaces en AB, les échanges internationaux occasionnés, les émissions de gaz à effet de serre engendrées, ainsi que la place des bioénergies au sein de ce système. Les résultats montrent, avant tout, limportance des synergies possibles entre les préoccupations de santé publique, la recherche dune plus grande autonomie alimentaire et la protection de lenvironnement.
Les paysan.nes du monde face au coronavirus
Chantal JACOVETTI, Auteur ; Fanny MÉTRAT, Auteur ; Marceline PEGLION, Auteur ; ET AL., AuteurCet article décrit les conséquences de la pandémie de Covid-19 pour les paysans situés dans trois régions du monde : lAfrique de lOuest, lAfrique du Sud et lInde. Afin de mieux comprendre les impacts liés aux confinements qui ont eu lieu dans ces différentes zones, cet article détaille lorganisation des filières et des marchés agricoles sur lesquels se positionnent les petits producteurs.
The potential of agroecology to build climate-resilient livelihoods and food systems
Fabio LEIPPERT, Auteur ; Maryline DARMAUN, Auteur ; Martial BERNOUX, Auteur ; ET AL., Auteur | ROME (Viale delle Terme di Caracalla, 00153, ITALIE) : FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture) | 2020Ce rapport détude fournit des éléments pour répondre à la question suivante : comment l'agroécologie peut-elle favoriser l'adaptation au changement climatique, l'atténuation et la résilience à travers des pratiques agricoles et des politiques ? En effet, pour faire face au changement climatique, la transformation des systèmes agricoles et alimentaires est nécessaire. Ce défi ne pourra seffectuer que par le biais dune collaboration interdisciplinaire à tous les niveaux, en rassemblant des données techniques, les différents acteurs du système alimentaire et les acteurs politiques. Cette étude sinscrit dans cette logique. Elle est née dune collaboration entre de nombreux acteurs : des institutions de recherche, des organisations de la société civile et lOrganisation des Nations unies pour lalimentation et lagriculture (FAO). Elle étudie : 1 la scène politique internationale, et plus particulièrement la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et laction commune de Koronivia pour lagriculture (KJWA) ; 2 - une méta-analyse sur des études déjà existantes en lien avec lagroécologie et le changement climatique ; 3 des études de cas au Kenya et au Sénégal : la première a porté sur le potentiel dintégration de lagroécologie dans les cadres institutionnels, et la seconde a porté sur le potentiel technique via une analyse comparative de la résilience des agroécosystèmes. Ces différents travaux ont mis en évidence le fait que lagroécologie renforce la résilience des agroécosystèmes, en soutenant des principes écologiques (biodiversité, diversité globale, santé des sols ) et en consolidant des aspects sociaux. Ils font également ressortir limportance de respecter la nature transdisciplinaire et systémique de lagroécologie pour quelle puisse réellement transformer les systèmes agricoles et alimentaires.
Dossier : Alimentation : Une place à table pour tous !
Hélène BUSTOS, Auteur ; Mélanie THÉODORE, Auteur ; Mathieu DALMAIS, Auteur ; ET AL., AuteurLes agriculteurs du réseau des Civam s'interrogent : Comment se peut-il quun système de production nourrisse mal un nombre croissant de ses consommateurs et ne permette pas de vivre à une partie de ses producteurs ? Quel rôle les acteurs agricoles ont-ils à jouer pour répondre à la nécessité de laccès de tous à une alimentation de qualité et durable ? Pour répondre à ces questions, le Réseau Civam sest associé, de 2016 à 2019, à des partenaires du secteur social, de la recherche et de la formation, dans le cadre du projet de recherche-action Accessible. Le séminaire final de ce projet a eu lieu le 28 mars 2019, à Paris. Au cours du séminaire, intervenants et participants ont mis en évidence la multiplicité des enjeux liés à lalimentation et les moyens pour repenser la solidarité alimentaire. Ce projet a notamment permis de créer des livrets pour la mise en place d'un jeu de rôle sur l'accès de tous à une alimentation durable ; un film « La part des autres », des modules de formation, etc. Ce dossier aborde, par ailleurs, léconomie sociale et solidaire ainsi que les concepts de gratuité de lalimentation et de sécurité sociale de lalimentation.
Typologie et perspective d'évolution de l'agriculture biologique au Cameroun
Gérard DE LA PAIX BAYIHA, Auteur ; Ludovic TEMPLE, Auteur ; Thomas NESME, Auteur ; ET AL., AuteurAlors que la capacité des modèles agricoles africains à répondre aux enjeux alimentaires, environnementaux et de développement est controversée, cette étude analyse les conditions de viabilité dune agriculture à caractère biologique au Cameroun. Pour conduire cette analyse, une enquête par entretiens semi-directifs a été menée auprès de différents acteurs engagés dans des filières de production biologique. Une mise en débat des connaissances générées lors dateliers participatifs multi-acteurs a également été réalisée. Ces démarches permettent de mettre en interaction des connaissances scientifiques, entrepreneuriales et techniques. Les résultats montrent quil existe trois types dagriculture biologique au Cameroun : lun certifié suivant les cahiers des charges internationaux, un autre de nature entrepreneuriale sans certification, et un troisième « naturel et sans certification », qui renvoie aux pratiques traditionnelles avec un faible usage dintrants. La mise en évidence de ces trois types dagriculture biologique permet, en sappuyant sur le cadre danalyse de la théorie des transitions multi-niveaux, de définir des trajectoires possibles dévolution de la bio au Cameroun.
Agriculteurs, chercheurs et systèmes complexes : en route vers l'agroécologie
Goulven LE BAHERS, Auteur ; Marianne CERF, Auteur ; Martine GEORGET, Auteur ; ET AL., AuteurEn 2017, une journée autour de la place des systèmes agricoles complexes en agroécologie a été organisée au GAEC Ursule, membre du Civam 85 et du GIEE GRAPEA (Groupe de Recherche pour une Agriculture Paysanne Econome et Autonome), et situé en Vendée. Cette journée a réuni 32 participants, notamment des chercheurs (Inra) et des agriculteurs. Certifié en agriculture biologique depuis 2000, ce GAEC fait office de pionnier sur plusieurs thématiques. Aujourd'hui, il fait vivre huit personnes qui participent, ensemble, au fonctionnement global du système dans un même état d'esprit. Capacité d'adaptation, volonté d'expérimentation, investissement dans le long terme, diversification (des activités, des compétences et cultiver la biodiversité), ou encore travail en commun sont les maîtres mots de ce système complexe.
Dynamiques passées des systèmes agricoles en France : une spécialisation des exploitations et des territoires depuis les années 1970
Céline SCHOTT, Auteur ; Thomas PUECH, Auteur ; Catherine MIGNOLET, AuteurDepuis 50 ans, le "paysage fourrager" français a profondément évolué, accompagnant les mutations observées dans l'élevage et dans l'ensemble de l'agriculture. Une analyse fine met en lumière les causes et modalités de ces évolutions, et notamment de la régression des systèmes de polyculture-élevage. Les statistiques nationales permettent de suivre l'évolution régionale des productions dominantes des exploitations (OTEX), des cheptels et des surfaces (cultures, prairies). Entre 1970 et 2010, 68 % des régions agricoles ont vu leur OTEX changer, souvent en se spécialisant et en s'orientant vers les grandes cultures lorsque c'était possible. Cette période a aussi vu le nombre d'exploitations divisé par trois, l'élevage de ruminants se concentrer, les surfaces en prairies permanentes et légumineuses régresser alors que se développaient les surfaces en cultures et en prairies temporaires. Les évolutions des politiques agricoles, des marchés et des techniques (drainage, irrigation ) ont suscité ces changements, peu favorables à l'autonomie et à la durabilité des systèmes de production. En effet, certains de ces changements d'usage des sols et de pratiques agricoles ont conduit à des problématiques environnementales (érosion des sols et de la biodiversité, dégradation de la qualité des ressources en eau...) qui amènent aujourd'hui à les remettre en cause.
Intégration culture-élevage et autonomies fourragères et alimentaires : une approche exploratoire en élevage laitier dans le Pays de Caux
Alain HAVET, Auteur ; L. PERRIN, Auteur ; Brigitte REMY, Auteur ; ET AL., AuteurLe respect des normes environnementales dans les Aires dAlimentation de Captage conduit à sinterroger sur la place des prairies dans les assolements. Celle-ci est, par exemple, très variable dans les fermes laitières du Pays de Caux, en Seine-Maritime, selon les projets délevage des agriculteurs, conduisant à des niveaux d'autonomie alimentaire divers. La diversité de ces niveaux a pu être caractérisée à partir denquêtes de fonctionnement dans sept exploitations laitières, dont une en agriculture biologique, en zone de grandes cultures. Lintégration entre cultures et élevage est estimée au travers de plusieurs indicateurs concernant lutilisation des surfaces, lautonomie alimentaire du troupeau, ou encore lautonomie en fertilisation azotée des cultures. Pour lexploitation en bio, lautonomie alimentaire est un objectif prioritaire. Pour latteindre, léleveur a mis en place un assolement diversifié, avec beaucoup de prairies en rotation. Cela peut induire une baisse de la productivité, compensée ici par une meilleure valorisation du produit. Globalement, le passage d'une juxtaposition des cultures et des animaux (gestion séparée des ateliers) à une intégration plus poussée entre les deux ateliers se traduit par des objectifs de production laitière limités et la nécessité d'une bonne valorisation des produits animaux. Pour améliorer lautonomie, des pistes sont proposées pour cette zone : cultures intermédiaires, fourrages riches en protéines et échanges avec les voisins.
AP3C - Adaptation des pratiques culturales au changement climatique - Compte-rendu d'étape - juillet 2017
Olivier TOURAND, Auteur ; Marie TISSOT, Auteur ; Vincent CAILLIEZ, Auteur ; ET AL., Auteur | AUBIÈRE (Chambre Régionale dagriculture dAuvergne, 9 Allée Pierre de Fermat, 63 170, FRANCE) : SIDAM | 2017Né en 2015 de la volonté des acteurs du monde agricole de pouvoir mieux anticiper les évolutions du climat, le projet AP3C, porté par le SIDAM, a vocation à acquérir des informations localisées pour permettre une analyse plus fine des impacts du changement climatique sur les systèmes agricoles du Massif Central. Ainsi, les objectifs du projet sont : - de caractériser les scénarios d'évolution des systèmes d'exploitation ; - d'adapter les outils de conseil au changement climatique ; - de sensibiliser les acteurs du monde agricole. Dans ce compte-rendu d'étape, les premiers résultats du projet sont présentés. L'étude de paramètres météorologiques collectés sur des dizaines de stations météo sur l'ensemble du Massif, croisés avec des facteurs agronomiques, a notamment permis la construction d'indicateurs agro-climatiques et leur projection à l'horizon 2050. Ces indicateurs concernent la pousse de l'herbe, les céréales, le maïs, la vigne, ainsi que les dates de dernière gelée de printemps et de première gelée d'automne (utilisables pour tous types de cultures).
Comparative analysis of environmental impacts of agricultural production systems, agricultural input efficiency, and food choice
Michael CLARK, Auteur ; David TILMAN, AuteurL'agriculture est à l'origine de divers problèmes environnementaux. Pour réduire son impact, il est nécessaire de mieux comprendre le rôle précis joué, notamment, par les systèmes de production, y compris les systèmes alternatifs, l'efficience des intrants, et les choix alimentaires des consommateurs. A travers la méta-analyse des cycles de vie de 742 systèmes agricoles et de plus de 90 aliments issus principalement de systèmes très consommateurs d'intrants, les auteurs de cette étude ont comparé les impacts de systèmes agricoles divers : agriculture conventionnelle et biologique, élevages de bovins nourris à l'herbe ou non, aquaculture à bas intrants et pêche au chalut, etc. Globalement, les produits d'origine végétale ont des impacts environnementaux bien plus faibles que les produits d'origine animale. Par ailleurs, il semblerait, dans cette étude, qu'un changement d'alimentation des populations vers des aliments à faible impact environnemental, ainsi qu'une utilisation plus efficace des intrants agricoles auraient des avantages environnementaux plus marquants que la conversion des systèmes agricoles à l'agriculture biologique ou que, par exemple, le développement d'élevages de bovins nourris à l'herbe.
Quelle durabilité pour les oasis du Sahara algérien ?
Khaled AMRANI, AuteurDans le Sahara, les oasis sont l'héritage de plusieurs millénaires de développement agraire, notamment autour de la culture du dattier. Ces agro-écosystèmes complexes sont aujourd'hui menacés par une exploitation de plus en plus intensive des ressources, y compris de l'eau, et par l'arrivée de modèles de production occidentaux peu adaptés au contexte saharien. Les conséquences environnementales et socioéconomiques ne semblent pas négligeables. Se pose alors la question d'un développement plus durable de ces oasis pour assurer leur préservation. L'étude rapportée dans cet article a permis d'identifier plusieurs leviers d'action parmi lesquels figure l'amélioration des relations entre acteurs - publics, privés et issus de la société civile - via la mise en place de projets spécifiques à ces territoires et à l'agriculture d'oasis. Une meilleure valorisation des produits via la labellisation est par ailleurs préconisée, de même que le développement de circuits de proximité.
Organic agriculture in the twenty-first century
John P. REGANOLD, Auteur ; Jonathan M. WACHTER, AuteurL'agriculture biologique est parfois sujette à controverse. Certains la considèrent notamment comme inefficace pour répondre aux enjeux de la production alimentaire. Pourtant, le marché des produits bio se développe rapidement. Les auteurs de cet article ont étudié les performances de l'AB à travers quatre indices de durabilité : la productivité, l'impact environnemental, la viabilité économique, et le bien-être social. Si l'AB atteint des rendements parfois inférieurs à ceux de l'agriculture conventionnelle, elle est cependant généralement plus rentable et plus respectueuse de l'environnement. Les produits bio contiennent autant, voire plus, d'éléments nutritifs, et nettement moins de résidus de pesticides. De plus, il a aussi été montré que les systèmes agricoles bio fournissaient plus de services écosystémiques et présentaient plus d'avantages sociaux. Même si le rôle de l'AB dans la mise en place de systèmes agricoles durables n'est pas encore suffisamment exploité, les auteurs estiment qu'une unique approche ne pourra pas nourrir le monde. C'est pourquoi ils préconisent un mix de différents systèmes, bio et autres systèmes innovants. Pour cela, de nombreux freins restent encore à lever.
Organic farming, climate change mitigation and beyond: reducing the environmental impacts of EU agriculture
Adrian MÜLLER, Auteur ; Lin BAUTZE, Auteur ; Matthias MEIER, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2016Nourrir de façon durable une population mondiale croissante et limiter le changement climatique et ses impacts sont deux défis majeurs auxquels nous devons faire face actuellement. La complexité des liens qui les unissent est de plus en plus prise en compte. Toutefois, l'évaluation de la contribution des systèmes agricoles et alimentaires au changement climatique est encore trop souvent limitée à celle de leurs émissions de gaz à effet de serre, négligeant les effets sur les sols, la biodiversité, ou encore les ressources naturelles. Pour une compréhension complète des éléments en jeu, et de leurs impacts, négatifs ou positifs, ce sont les pratiques agricoles, le gaspillage alimentaire et les régimes alimentaires qui doivent être considérés tous ensemble. A travers ce rapport, les auteurs ont cherché à amener des éléments de réflexion complets pour une meilleure compréhension de l'ensemble de ces problématiques interconnectées, ainsi que sur les outils - législatifs, politiques - mobilisables à l'échelle européenne. Dans ce contexte, l'agriculture biologique semble avoir un potentiel intéressant.
Plate-forme expérimentale TAB : « Vers des systèmes biologiques et bas intrants performants » : Focus sur les systèmes assolés à forte valeur ajoutée et le système en agroforesterie
Laurie CASTEL, Auteur ; Elodie BETENCOURT, AuteurDans la Drôme, la plate-forme TAB (Techniques Alternatives et Biologiques), multi-partenariale et gérée par les Chambres d'agriculture, a ouvert ses portes pour une journée d'échanges organisée le 29 janvier 2016. Ce fut l'occasion de revenir sur les trois types de systèmes mis en place : - des systèmes assolés bio et à faibles intrants ; - des vergers ; - et des systèmes agroforestiers fruitiers (avec des grandes cultures).
Des scenarii pour que le monde se nourrisse en 2050
Pauline SALCEDO, AuteurPrès de dix ans après leur première étude Agrimonde-Terra, l'Inra et le Cirad ont proposé, en 2016, de nouveaux scenarii prospectifs relatifs à la sécurité alimentaire et au développement durable. En ligne de mire, apparaît la nécessité de nourrir 10 milliards d'individus en 2050, en prenant en compte une modification des régimes alimentaires, l'impact des changements climatiques sur les rendements, des modifications territoriales liées à l'urbanisation, l'évolution des structures d'exploitations et des systèmes agricoles. Cinq scenarii ont ainsi été développés dans cette étude Agrimonde-Terra. Parmi eux, le scénario « Sain » semble être le plus souhaitable pour limiter la déforestation, mais il nécessitera toutefois, pour se concrétiser, un changement radical de nos systèmes alimentaires.
Feeding the people: Agroecology for nourishing the world and transforming the agri-food system
Hans Rudolf HERREN, Auteur ; Angelika HILBECK, Auteur ; Ulrich HOFFMANN, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2015Dans cette brochure, plusieurs experts partagent leurs visions et leurs préoccupations sur la façon dont les systèmes agricoles et agroalimentaires nourrissent le monde aujourd'hui. Ils apportent également des éléments de réflexion sur les évolutions possibles et souhaitables de ces systèmes vers des systèmes agroécologiques, plus durables, plus respectueux de l'environnement, mais aussi plus efficients et productifs pour nourrir une population mondiale croissante. En effet, une transition vers des systèmes plus agroécologiques est considérée comme urgente par les auteurs, aussi bien pour les pays en développement que pour les pays développés. Ils expliquent cela à travers l'analyse de politiques agricoles, du rôle de l'élevage et du cycle des nutriments, du changement climatique, du marché international et des systèmes de certification, du besoin en innovations et du nécessaire rapprochement entre producteurs et consommateurs.
Innovations in Organic Food Systems for Sustainable Production and Enhanced Ecosystem Services
Ellen B. MALLORY, Auteur ; Niels HALBERG, Auteur ; Lise ANDREASEN, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro spécial de la revue Sustainable Agriculture Research rapporte les travaux présentés lors de la conférence internationale consacrée aux innovations dans les systèmes alimentaires biologiques pour une production durable et des services écosystémiques améliorés. Celle-ci a été organisée les 1er et 2 novembre 2014, en Californie, par l'OECD (Organization for Economic Co-operation and Development), l'ICROFS (International Centre for Research in Organic Food Systems), l'USDA-NIFA (United States Department of Agriculture, National Institute of Food and Agriculture) et l'ASA (American Society of Agriculture). Les articles montrent, à travers différents exemples, la capacité de l'agriculture biologique à répondre à différents enjeux sociétaux : - amélioration de la qualité des sols ; - rentabilité des exploitations ; - réduction du lessivage des nutriments ; - efficacité d'utilisation de l'azote et du phosphore ; - amélioration de la qualité et de la sécurité alimentaire Les travaux présentés ont été réalisés dans un contexte où l'intensification écologique apparaît comme un moyen d'atteindre la sécurité alimentaire à une échelle globale.
La traque des systèmes de culture innovants : exemple dans la pampa Argentine
En Argentine, la culture de soja occupe de plus en plus de place. Les limites de cette monoculture grandissante sont connues. Dans ce contexte, certains agriculteurs mettent pourtant en place des systèmes différents et innovants. Dans le cadre du programme Agriterris, qui réunit notamment des partenaires français et argentins, un recensement a permis de dénicher 22 de ces systèmes alternatifs. Ils ont été décrits selon des critères de durabilité (méthode Criter-Masc) et des critères des agriculteurs afin d'en définir la pertinence agro-environnemental et le potentiel pour l'avenir.
Evaluer la performance des systèmes bio : RéfAB, un référentiel innovant
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurA l'issue de trois ans d'un travail qui a mobilisé de nombreux partenaires (Chambres d'agriculture, instituts techniques ), le projet RéfAB a livré ses résultats : un cadre méthodologique destiné à mieux caractériser les systèmes agricoles biologiques, par la production de références communes, et ainsi les faire évoluer. Ce référentiel s'appuie sur cinq grands principes de l'agriculture biologique : l'autonomie, la diversité, la résilience, l'équité et l'écologie.
RefAB : un cadre méthodologique pour les références en AB
Laetitia FOURRIÉ, Auteur ; Céline CRESSON, Auteur ; Florence LETAILLEUR, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet RefAB a réuni, entre 2010 et 2013, une vingtaine de partenaires de l'agriculture biologique : acteurs du développement, de la recherche et de la formation. Face au constat d'un manque de références - qu'elles soient techniques, économiques, sociales, ou environnementales - nécessaires au développement de l'AB, ils ont construit ensemble un cadre méthodologique visant à produire de telles références. Ce cadre doit permettre l'analyse des systèmes agricoles biologiques, mais est aussi applicable aux systèmes conventionnels. Pour cela, cinq propriétés et principes fondamentaux de l'AB ont été considérés et sont décrits dans cet article : la résilience, l'autonomie, la diversité, l'équité et l'écologie. Une grille permet alors d'analyser les pratiques et performances des systèmes agricoles. L'utilisation de cet outil pour une exploitation de polyculture-élevage, située dans la Sarthe, est proposée en exemple.
L'agroécologie selon la Via Campesina
LA VIA CAMPESINA, Auteur« Les terres détenues selon des principes féodaux ne peuvent pas être considérées comme agroécologiques, même si elles sont exploitées sans aucun agent chimique. Une ferme contrôlée par des hommes sans que les femmes aient un pouvoir de décision ou dans laquelle les femmes ont une charge de travail plus importante n'est pas non plus agroécologique. L'agriculture biologique qui remplace les intrants chimiques coûteux par des intrants biologiques sans modifier sa structure de monoculture n'est pas agroécologique ». Ces quelques phrases sont issues de la « Déclaration de Surin » (http://viacampesina.org) des délégués de Via Campesina réunis en Thaïlande en novembre 2012, pour la première rencontre mondiale de l'agroécologie et des semences paysannes. Il s'agissait certes pour Via Campesina de réaffirmer que la souveraineté alimentaire, son cheval de bataille depuis 20 ans, passe par des semences paysannes adaptées et libres de droits ; mais aussi, on le comprend dans ces quelques phrases d'introduction, que l'agriculture bio est autant, sinon plus, un changement de paradigme que de techniques : réforme agraire, plafonnement des aides et des surfaces, égalité homme-femme, relocalisation de la production et distribution : autant de conditions à réunir pour une vraie agroécologie.
Impact économique du changement climatique sur l'alimentation animale et l'élevage dans l'Union Européenne
P. AGHAJANZADEH-DARZI, Auteur ; P.-A. JAYET, AuteurLes répercussions du changement climatique sur les productions végétales, et en particulier les productions fourragères, ont fait l'objet de nombreuses simulations. Cette étude propose d'aller plus loin en couplant les résultats d'un modèle de culture (STICS) avec ceux d'un modèle agro-économique (AROPAj) pour évaluer l'impact économique pour l'exploitation d'élevage. La marge brute agricole des pays européens augmente dans la majorité des scénarios climatiques testés. Le changement climatique induirait une augmentation de la part de terres allouées aux cultures fourragères, et une diminution des surfaces en prairies. On peut aussi prévoir, dans un futur lointain, une hausse des émissions de N2O liée à la consommation d'intrants. Cet effet pourrait être atténué par l'instauration d'une taxe sur les émissions d'origine agricole. L'adaptation des systèmes de production contribuerait fortement à la diminution de la surface de prairies, se traduisant par une hausse des émissions de GES.
RefAB : Des références pour les systèmes agricoles biologiques : proposition dun cadre méthodologique innovant
Laetitia FOURRIÉ, Auteur ; Céline CRESSON, Auteur ; Florence LETAILLEUR, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet RefAB, associant une vingtaine de partenaires issus du développement, de la recherche et de la formation, a produit un cadre méthodologique de production de références à léchelle des systèmes agricoles, construit pour lAB mais utilisable pour tout type dagriculture. Il est ainsi proposé danalyser les systèmes agricoles (dans leurs dimensions économiques, sociales et environnementales) via cinq propriétés et principes fondamentaux en agriculture biologique : la résilience, lautonomie, la diversité, léquité et lécologie (en référence aux principes dIFOAM). Différents critères, évalués par des indicateurs, permettent de caractériser les systèmes agricoles biologiques. Si certains indicateurs sont classiquement utilisés en production de références, dautres sont plus innovants. Lintérêt de la démarche repose dans lapproche globale qui est proposée pour les systèmes de production agricoles.
Accompagner vers le changement
Jean-Marie LUSSON, AuteurAlors que se profile un projet de loi d'avenir agricole qui s'intéressera notamment aux démarches collectives de progrès, le Réseau Agriculture Durable-CIVAM décrit, dans cet article, les méthodes d'accompagnement des agriculteurs qu'il applique lui-même : - éducation populaire ; - reconnaissance de l'autonomie décisionnelle des producteurs ; - approche collective ; - appels à la recherche ; - recherche et invention de solutions ; - réduction de la pression lors de phases de changement importantes du système agricole ; - positionnement de chacun en tant qu'acteur-chercheur. Le fonctionnement d'un groupe, et notamment le rôle de chacun au sein de celui-ci, est décrit en encart. Un mémento, intitulé « Accompagner des groupes d'agriculteurs vers des systèmes de culture économes », et destiné aux animateurs et conseillers, a été publié par le réseau RAD-CIVAM.
Biodiversity Indicators for European Farming Systems : A Guidebook
Felix HERZOG, Auteur ; Katalin BALAZS, Auteur ; Peter DENNIS, Auteur ; ET AL., Auteur | ZÜRICH (Reckenholz, CH-8046, SUISSE) : AGROSCOPE - Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART | 2012Le projet de recherche européen BioBio, conduit entre 2009 et 2012, avait pour objectif d'identifier des indicateurs de biodiversité permettant d'évaluer l'impact des pratiques de systèmes agricoles européens, biologiques et conventionnels à faibles intrants. Ainsi, au-delà de la nécessité qu'ils soient pertinents scientifiquement et pour leurs usages, ces indicateurs se devaient d'être génériques sur l'ensemble de ce vaste territoire. L'étude de la littérature existante et la mobilisation de chercheurs et de parties prenantes (organismes publics, organisations d'agriculteurs, associations de consommateurs ) ont permis de définir 23 indicateurs, classés en quatre grandes catégories : - les indicateurs de la diversité génétique végétale et animale ; - les indicateurs de diversité des espèces ; - les indicateurs de diversité des habitats ; - les indicateurs de gestion agricole. Ils ont été testés sur 195 fermes dans 12 régions pédoclimatiques européennes, choisies comme cas d'étude. Ce guide, en anglais, présente la méthodologie mise en place, les indicateurs, et les principaux résultats du projet BioBio.
La biodynamie, une agriculture de liens
Jean-Michel FLORIN, AuteurPratiquer la biodynamie, c'est d'abord développer une attitude dans sa propre relation avec le monde. Jean-Michel Florin tente de présenter cette attitude que Rudolf Steiner, fondateur de la biodynamie, décrit à de nombreuses reprises dans le cycle de conférences à l'origine de la biodynamie (Cours aux agriculteurs). Depuis environ un siècle et de manière accrue depuis les années 1950, l'agriculture a appliqué les principes de l'industrie avec pour conséquences : la spécialisation, l'isolement et la standardisation. Or, un des concepts clé de la biodynamie est celui de « l'organisme agricole » qui qualifie un domaine agricole avec toute sa diversité (relations). Dans le Cours aux agriculteurs, R. Steiner indique comment renforcer les relations sur une ferme et aussi en créer de toutes nouvelles à partir de ses impulsions personnelles. S'interrogeant sur cette notion de relations en agriculture biodynamique, Jean-Michel Florin en distingue au moins 4 niveaux : le niveau matériel (cycles des éléments comme l'azote), le niveau de la vie (forces de vie transmises par la nourriture ?), les « relations intimes de la nature » (particulièrement décrites dans la 7ème conférence), les relations individuelles (où intervient la qualité du moi humain). De ce point de vue, les préparations biodynamiques sont un concentré de relations (de la cueillette de fleurs de plantes médicinales à la substance végétale transformée, jusqu'à son introduction, à dose infinitésimale, dans la fumure pour la mettre en relation avec différentes forces ).
Comprendre : Le bio peut-il nourrir le monde ?
Lisa GIACHINO, AuteurLa capacité de l'AB à nourrir le monde est actuellement au cur des débats et, dans ce contexte, les baisses de rendement liées au passage à l'AB sont souvent remises en cause. Pourtant, elles ne seraient pas si importantes que ce qui est parfois imaginé ou constaté. De plus, elles ne sont pas systématiques, en particulier à long terme, comme l'a montré Jeff Moyer de l'Institut Rodale, qui a comparé en conditions expérimentales, pendant 30 ans, des cultures de céréales et légumineuses en conventionnel et en bio. Selon une équipe de chercheurs de l'Université du Michigan, l'AB permettrait même un gain de rendement dans les pays du Sud. Il faut toutefois rester prudent face à ces résultats qui dépendent de nombreux facteurs : type de culture, région, année Le temps est également un facteur clé, plusieurs années étant nécessaires pour que le système trouve son « rythme de croisière » après une conversion (changement de fonctionnement du sol, expérience de l'agriculteur ). Au-delà de la notion de rendement, l'AB présente d'autres caractéristiques intéressantes et notamment une plus grande régularité de la production, une plus forte densité énergétique des aliments, une économie d'intrants Pour Jacques Caplat et Marc Dufumier, qui ont publié récemment sur le sujet, l'AB peut être suffisamment « intensive » pour nourrir l'humanité (association de plusieurs cultures sur une même parcelle ). Dans le scénario Agrimonde, l'Inra et le Cirad font également le pari d'une « intensification écologique » de l'agriculture.
Evolution not revolution of farming systems will best feed and green the world
D.J. CONNOR, Auteur ; M. Inés MINGUEZ, AuteurAvec l'augmentation estimée de la population (9,2 milliards d'habitants en 2050), l'agriculture doit relever le défi d'augmenter sa production de 70 %. Selon les auteurs, cette augmentation ne sera possible qu'en combinant une augmentation des rendements, l'intensification de cultures adaptées à leurs conditions locales et une bonne disponibilité des intrants. Les systèmes agricoles, via la science et la technologie, ont toujours su s'adapter aux changements écologiques, environnementaux et sociaux tout en augmentant les rendements et l'efficience d'utilisation des intrants, évolution que les auteurs soutiennent comme étant la solution pour nourrir et verdir le monde. Selon eux, les propositions axées autour d'une réduction des intrants et du développement des systèmes d'agriculture biologique sont vouées à rester cantonnées à une petite échelle d'application ou à conduire à l'échec face aux défis à relever. Enfin, ils estiment qu'une meilleure connaissance des problèmes d'approvisionnement alimentaire doit être apportée aux citoyens, et que le soutien à la recherche agricole doit s'orienter vers les problèmes de déchets alimentaires et de surconsommation qui, s'ils étaient résolus, pourraient conduire à une diminution de la demande alimentaire.
Indicateurs de biodiversité dans les systèmes agricoles européens : Sommaire du guide
Felix HERZOG, Auteur ; Katalin BALAZS, Auteur ; Peter DENNIS, Auteur ; ET AL., Auteur | ZÜRICH (Reckenholz, CH-8046, SUISSE) : AGROSCOPE - Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART | 2012Le projet de recherche européen Biobio, conduit entre 2009 et 2012, avait pour objectif d'identifier des indicateurs de biodiversité pour les systèmes agricoles européens, biologiques et conventionnels à faibles intrants. 23 indicateurs, permettant d'évaluer les effets des pratiques agricoles sur la biodiversité, ont été définis. Ils sont classés en quatre grandes catégories : - les indicateurs de la diversité génétique végétale et animale ; - les indicateurs de diversité des espèces ; - les indicateurs de diversité des habitats ; - les indicateurs de gestion agricole. Ce résumé, en français, du guide des indicateurs de biodiversité, publié en anglais, présente : - les indicateurs ; - le projet BioBio qui a conduit à leur élaboration ; - les études de cas sur lesquelles ils ont été testés (12 régions pédoclimatiques représentées) ; - la méthodologie de calcul des indicateurs ; - la perception de la biodiversité par les parties prenantes (organismes publics, de recherche, organisations d'agriculteurs, associations de consommateurs ) ; - les applications possibles au-delà des frontières de l'Europe ; - les conclusions du projet.
A multivariate analysis for evaluating the environmental and economical aspects of agroecosystem sustainability in central Italy
Vincenzo DI FELICE, Auteur ; Roberto MANCINELLI, Auteur ; Raphaël PROULX, Auteur ; ET AL., AuteurEn un siècle, l'activité agricole s'est fortement intensifiée un peu partout dans le monde, tendance qui s'est caractérisée notamment par une dépendance de plus en plus forte par rapport aux intrants. Alors que cette intensification de l'agriculture a entraîné un accroissement de la productivité, la durabilité des agroécosystèmes a été fortement compromise. Cette étude, conduite par l'Université de Tuscia en Italie et l'Université du Québec à Trois-Rivières, a pour objectif de construire des relations multidimensionnelles entre les caractéristiques structurelles des fermes et les performances de ces mêmes fermes. Le but est de mettre en évidence les coûts et les avantages relatifs des quatre principaux types de systèmes agricoles présents en Italie centrale : les systèmes biologiques ou conventionnels ; les systèmes polyculture-élevage ou non-diversifiés. Les résultats montrent que, dans la région étudiée, la relation entre la diversité des exploitations et leur durabilité est davantage due à la caractéristique mixte (élevage et cultures) ou non-mixte (élevage ou cultures) des fermes plutôt qu'à des pratiques biologiques ou conventionnelles. Par ailleurs, les auteurs préconisent le développement de l'agriculture biologique, dont les performances économiques sont proches des fermes conventionnelles et dont les pratiques semblent plus conformes aux futures mesures incitatives de préservation du paysage.
Réinventer les systèmes agricoles : quelle agronomie pour un développement durable ?
L'évolution de l'agriculture de l'Europe de l'Ouest pendant le XXème siècle a permis de répondre aux principaux défis de cette période : assurer l'autonomie alimentaire de l'Union européenne et libérer de la main d'uvre pour l'industrie, ce qui s'est traduit par une forte diminution de la population agricole. Mais aujourd'hui, de nouvelles questions se posent et de nouveaux défis sont à relever. L'agriculture devenue intensive est critiquée pour ses impacts sur l'environnement et doit désormais répondre à de nouveaux enjeux de durabilité. Dans cet article, l'auteur s'interroge : les adaptations mises en place depuis une vingtaine d'années (réduction des pollutions nitriques, ajustement des intrants ) sont-elles suffisantes ? Si ce n'est pas le cas, quelles adaptations des systèmes agricoles sont à prévoir ? Après une analyse des logiques économiques, sociales et agronomiques des systèmes agricoles actuels, l'auteur donne quelques propositions pour la recherche et le développement de l'agriculture et de l'action publique.
L'agriculture écologiquement intensive : nature et défis
Sylvie BONNY, AuteurFace à une certaine augmentation du nombre de détracteurs de l'agriculture dite conventionnelle, l'auteur de cet article s'interroge ici sur le possible développement d'une agriculture écologiquement intensive, qui est l'une des nouvelles orientations proposées. Cette notion peut être difficile à identifier car différents concepts se recoupent sous des termes proches (écoagriculture, agriculture à haute intensité écologique ), le défi majeur étant de maintenir, voire améliorer, les rendements pour nourrir la population mondiale croissante, tout en diminuant l'empreinte écologique des pratiques agricoles. Ceci semble devoir passer par la compréhension et l'utilisation durable des processus naturels et des écosystèmes. Après une présentation de l'agriculture écologiquement intensive, l'auteur discute des positions des divers acteurs sur cette nouvelle orientation de l'agriculture. En effet, la transition de notre agriculture actuelle vers un mode de production écologiquement intensif pose de nombreuses questions socio-économiques. Enfin, l'auteur met en exergue les possibilités, les obstacles et conditions de développement d'un tel modèle agricole.
Les systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial
Thierry PONS, AuteurRemarquable projet de la FAO que celui de ces SIPAM (Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial). De quoi s'agit-il ? Les SIPAM sont des « Systèmes remarquables en matière d'utilisation de terres et de paysages qui sont riches d'une biodiversité globalement importante et qui résultent de la coadaptation entre une communauté, avec ses besoins et ses aspirations à un développement durable, et son environnement ». En gros, tout agroécosystème qui a montré son pouvoir à la fois d'adaptation, de protection de la biodiversité et de production suffisante pour alimenter et parfois soigner sa population Cet article donne quelques exemples de ces SIPAM « labellisés » par la FAO : agrosystèmes à base de maïs des Andes, de Chiloé, oasis du Maghreb, système riz-poisson en Chine Mais quel est l'objectif de cette identification, et des aides perçues ? Déceler et mettre en évidence ces pratiques, donner de la fierté à ceux qui les conduisent, les conserver de façon dynamique (il ne s'agit pas de bloquer un développement, ni de le muséifier ), et les mettre en réseau, au Nord comme au Sud, pour les comprendre et apprendre d'eux.
Actes du colloque CLIMATOR : Présentation des méthodes et des résultats du projet CLIMATOR
N. BRISSON, Auteur ; C. PAGÉ, Auteur ; L. TERRAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2010Le projet de recherche CLIMATOR (2007-2010) a été financé par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR), dans le cadre du programme Vulnérabilité, Milieux et Climat (VMC). Pendant 3 ans, 17 équipes de 7 instituts et organismes ont travaillé ensemble sur le projet CLIMATOR, associant ainsi des disciplines variées : climatologie, agronomie, écophysiologie, bioclimatologie, science du sol pour des objets divers : recherche, développement, enseignement. CLIMATOR a visé à fournir des méthodes et des résultats sur l'impact du changement climatique sur des systèmes cultivés variés, à l'échelle de la parcelle, et dans des climats contrastés français. CLIMATOR a concerné des systèmes annuels (monocultures et rotations de blé, tournesol, maïs, sorgho, colza principalement) à divers niveaux d'intrants (sec et irrigué, conventionnel et biologique) et des systèmes pérennes (prairies, forêts, banane, canne à sucre et vigne). L'approche territoriale s'est appuyée sur 13 sites représentatifs des climats français (Avignon, Bordeaux, Clermont-Ferrand (Theix), Colmar, Dijon...) et le travail réalisé a reposé sur une analyse d'impacts possibles selon diverses hypothèses pour le climat futur (exercice de modélisation à vocation prospective qui ne peut, en aucun cas, être considéré comme prévisionnel). Les résultats du projet CLIMATOR ont été présentés lors du colloque de clôture, co-organisé par l'INRA et Arvalis-Institut du végétal, qui s'est tenu à Versailles les 17 et 18 juin 2010. Le projet a fourni des méthodes pour analyser l'impact d'un changement climatique sur des systèmes agricoles et forestiers variés, et a produit des résultats synthétisés dans un Livre Vert. S'ils ne concluent pas à un impact uniforme sur les cultures, les chercheurs montrent que l'augmentation de la température et de la concentration en CO2, et la diminution des précipitations, auront une influence sur plusieurs facteurs déterminants pour les cultures, les forêts et l'environnement (alimentation des nappes phréatiques en particulier).
Agricultures, territoires et société
Jean-François LE CLANCHE, Auteur ; Jean-Claude GUILLONNEAU, Auteur ; Armelle LAINE-PENEL, Auteur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | CIBLE | 2010Pour le siècle à venir, les nouveaux enjeux de l'agriculture seront de mettre en place des liens nouveaux entre l'exploitation et le territoire naturel et humain, entre l'exploitant et les acteurs locaux, afin de s'insérer dans les dynamiques de développement local. Cet ouvrage d'autoformation accompagne l'apprenant pour qu'il s'approprie ces nouveaux enjeux : la première partie analyse les liens entre agriculture et société ; la seconde partie, construite autour d'une situation fictive - celle d'une jeune agricultrice qui souhaite s'installer sur une ferme du pays de Fouesnant -, traite de la prise en compte des dynamiques sociales et professionnelles des territoires. L'objectif est de donner des outils, des méthodes et des repères afin que l'apprenant puisse penser son projet d'installation en fonction des enjeux locaux existants, tout en réfléchissant au système d'exploitation qu'il compte mettre en place.
Bilan de dix années d'expérimentation en système biologique de grandes cultures sans élevage : Résultats technico-économiques, fertilité des sols et gestion des matières organiques : Journée technique ITAB / Arvalis-Institut du végétal en partenariat avec la ferme expérimentale d'Etoile-sur-Rhône (16 juin 2010 , Etoile-sur-Rhône (Drôme, 26))
ITAB, Auteur ; ARVALIS-INSTITUT DU VÉGÉTAL, Auteur | PARIS (3 Rue Joseph et Marie Hackin, 75 016, FRANCE) : ARVALIS - INSTITUT DU VÉGÉTAL | 2010La Journée Technique, consacrée à dix années d'expérimentation en système biologique de grandes cultures sans élevage, ayant eu lieu le 16 juin 2010 à Etoile-sur-Rhône (Drôme, 26), a été organisée par l'ITAB (Institut technique de l'agriculture biologique) et ARVALIS - Institut du végétal, en partenariat avec la Ferme expérimentale d'Etoile-sur-Rhône et la Chambre d'agriculture de la Drôme. Elle a notamment bénéficié du soutien du ministère de l'Agriculture et de la Pêche, de FranceAgriMer. Le dossier fait état du bilan : - Présentation de la ferme expérimentale et de l'essai de Dunière ; - Principaux résultats de l'essai : panneaux présentés sur la parcelle (essai rotation de Dunière - approche économique et itinéraires techniques stabilisés) ; - Gestion de la fertilité des sols : diaporamas des interventions (la matière organique dans un système biologique sans élevage : statut, évolution, moyens pour l'apprécier ; gestion de la fertilisation dans un système biologique sans élevage : constats et propositions, gisements de matières organiques et d'azote utilisables en AB (composts, engrais de ferme, déchets verts, engrais verts...).
BRF, Bois Raméal Fragmenté : Aux arbres citoyens
Marie-Claire HAGUET, AuteurLe bois raméal fragmenté (BRF), par sa réduction en copeaux, permet de mettre en place une pédogénèse accélérée par rapport à celle qui se passe en milieu forestier. La fragmentation détruit des barrières physico-chimiques et permet aux microorganismes de dégrader le bois. Le BRF augmente la richesse du sol, mais aussi la stabilité des agrégats. Il permet donc de diminuer les pertes en eau vers l'atmosphère. Les mécanismes d'absorption des ions NPK et l'impact sur les émissions de dioxyde d'azote sont encore à déterminer. La distribution de BRF se fait au niveau de plateformes, souvent gérées par des collectivités territoriales. Il apparaît qu'il est difficile de faire coïncider l'offre et la demande. Certaines plateformes ont alors mis en place un atelier de compostage, de manière à garantir la ressource, mais la qualité devient plus incertaine. Il est, pour les chercheurs, important de replanter des arbres pour mettre en route cette filière. En effet, après une dizaine d'années d'implantation, une haie peut produire entre 4 et 8 m3 de bois par km et par an. Le retour de la trogne est d'ailleurs revendiqué. Les progrès actuels de la mécanisation et le développement d'outils pour l'entretien des haies pourront faciliter le retour des haies.
Dossier : Agrobiodiversité : Une longueur d'avance
SPORE, Auteur ; Servaas van den BOSCH, AuteurLe dossier propose quelques rappels relatifs aux pertes massives en biodiversité des dernières décennies : le rapport Evaluation des écosystèmes pour le millénaire (EM) ; la déclaration par les Nations-Unies de 2010 comme Année internationale de la biodiversité ; l'intérêt, en agriculture, de l'adoption de systèmes favorisant l'agrobiodiversité (agroforesterie, agriculture de conservation). Il revient ensuite sur l'intérêt - pour les pays du Sud surtout - de valoriser la diversité botanique et animale locale issue de siècles d'histoire... : partenariats associant savoirs traditionnels et recherche locale (succès du riz Nerica, activité du groupe Adapter la technologie en adaptant la recherche (TATRO) (Kenya)...) ; protection de la propriété intellectuelle (Traité international sur les ressources génétiques végétales pour l'alimentation de l'agriculture (ITPGR) de la FAO (2004) et projets qui lui sont liés) ; rôle des femmes, acteurs clés de la protection de l'agrobiodiversité ; implication des communautés locales dans la protection de l'agrobiodiversité. Par ailleurs, le dossier donne le point de vue de Chief Nelson Neuso (Zimbabwe) qui mène une campagne de conservation de la biodiversité par des méthodes traditionnelles, et présente le rôle des San de Namibie (qui connaissent les vertus de la "griffe du diable" depuis des siècles et cherchent à protéger leur unique source de revenus).
Une Ferme Agroécologique Méditerranéenne
Le projet d'une Ferme Agroécologique Méditerranéenne, porté par le GRAB (Groupe de recherche en agriculture biologique) d'Avignon , s'inscrit dans un contexte de remise en question des pratiques et des systèmes agricoles face aux dégradations socio-économiques et environnementales. L'élaboration de systèmes agricoles innovants doit répondre, de façon prospective, à une meilleure gestion des sols, des eaux, des paysages, de l'énergie, mais aussi à la préservation des savoir-faire en intégrant les avancées agronomiques et la situation socio-économique des agriculteurs. Il s'agit, avec ce projet, d'expérimenter un système agricole agroécologique et méditerranéen complet répondant à ces nouveaux défis environnementaux et socio-économiques, tout en valorisant la zone périurbaine avignonnaise. Il doit répondre à la problématique scientifique : Comment la biodiversité peut être le moteur d'un système agricole méditerranéen résilient ?... et sera un terrain de recherche expérimentale où la production en agriculture biologique associera l'arboriculture, le maraîchage, la viticulture et le petit élevage, de façon innovante sur les principes de l'agroforesterie. Il sera, également, un terrain de formation avec des activités démonstratives. Le document présente : - Le projet ; - La description du site envisagé (Domaine de la Durette, à Avignon, dans le Vaucluse) ; - Le fonctionnement du projet ; - La faisabilité économique ; - Les partenaires.
Modéliser, partager, réinterroger. Une expérience participative pour accompagner les reconceptions de systèmes d'élevage
Lucie GOUTTENOIRE, Auteur ; Stéphane INGRAND, Directeur de thèse ; Sylvie COURNUT, Directeur de thèse | PARIS CEDEX 05 (16 Rue Claude Bernard, 75 231, FRANCE) : AGROPARISTECH | 2010Cette thèse a été réalisée pour obtenir le grade de docteur délivré par l'Institut des Sciences et Industries du Vivant et de l'Environnement (AgroParisTech), spécialité : Zootechnie des systèmes d'Élevage. Le développement des activités d'élevage dans le monde fait actuellement l'objet de nombreuses interrogations, notamment en ce qui concerne leurs impacts sur l'environnement. Dans un tel contexte, les éleveurs peuvent être amenés à vouloir reconcevoir leurs systèmes d'élevage afin de mieux intégrer les exigences du développement durable. La modélisation systémique est un bon outil pour acquérir une vision holistique des systèmes ; l'auteur interroge donc ses capacités à accompagner de telles dynamiques. Sa question de recherche est la suivante : "Comment modéliser le fonctionnement des systèmes d'élevage pour accompagner les éleveurs dans des processus de reconception de leurs systèmes d'élevage ?". Pour y répondre, elle met en place une démarche comprenant deux volets complémentaires : (i) une analyse des modèles de systèmes d'élevage disponibles dans la littérature afin d'identifier leurs intérêts et leurs limites pour accompagner les éleveurs dans de telles dynamiques ; (ii) la proposition d'une méthode pour construire des modèles conceptuels du fonctionnement des systèmes d'élevage qui soient réellement structurés par la participation d'éleveurs. Cette méthode a été conçue et testée avec des groupes d'éleveurs laitiers convertis et en cours de conversion à l'agriculture biologique dans le Parc Naturel Régional du Pilat (42). Les résultats montrent : (i) qu'une modélisation participative du fonctionnement des systèmes d'élevage réalisée en petits groupes d'éleveurs est un bon moyen pour stimuler leurs réflexions individuelles et collectives, et donc pour accompagner les processus de reconception de leurs systèmes d'élevage ; (ii) que les modèles co-construits avec les éleveurs via cette démarche participative présentent, par rapport aux modèles de systèmes d'élevage disponibles dans la littérature, des qualités en matière d'intégration de différents sous-systèmes, différents points de vue disciplinaires et différentes échelles de temps. Ainsi, cette thèse offre des pistes pour renouveler les cadres d'analyse de la zootechnie des systèmes d'élevage et pour resserrer les liens entre ses deux objectifs que sont "comprendre le fonctionnement des systèmes d'élevage" et "accompagner leurs évolutions vers davantage de durabilité". En ce sens, il s'agit de renforcer la contribution de la discipline aux innovations systémiques en élevage.
Problématiques et débats : Les systèmes agricoles à haute valeur naturelle en France métropolitaine
Philippe POINTEREAU, Auteur ; Frédéric COULON, Auteur ; Frédéric JIGUET, Auteur ; ET AL., AuteurSouvent considérées comme une menace pour la biodiversité, les zones agricoles peuvent néanmoins contribuer au maintien d'habitats et d'espèces naturels, notamment lorsqu'il s'agit de systèmes proches des écosystèmes naturels. Afin de suivre l'évolution des systèmes agricoles et leur action sur l'environnement (voire pour les soutenir), le concept de zones à haute valeur naturelle (HVN) a été mis en place par différentes instances européennes. L'article décrit les approches pour identifier ces zones HVN, et la méthode utilisée en France pour les inventorier, qui tient compte de trois indicateurs : la diversité de l'assolement, l'extensivité des pratiques et la densité des éléments paysagers. En 2000, année de référence, l'hypothèse consistait à considérer que 25 % de la surface agricole utile française devait être classée en zone HVN. Les caractéristiques technico-économiques des fermes localisées sur ces zones ont été déterminées. Enfin, appliquée rétrospectivement, la méthode permet de mesurer des évolutions. Ainsi, on peut chiffrer à 68 % la perte de surfaces agricoles à haute valeur naturelle entre 1970 et 2000.
Rapport du Rapporteur spécial sur le droit à l'alimentation, Olivier De Schutter
Le réinvestissement dans l'agriculture, suscité par la crise des prix alimentaires de 2008, est essentiel pour la réalisation concrète du droit à l'alimentation. Cela étant, dans un contexte de crise écologique, alimentaire et énergétique, la question la plus urgente aujourd'hui, lorsqu'il s'agit de réinvestir dans l'agriculture, n'est pas de savoir combien mais comment. Le présent rapport étudie la manière dont les États peuvent et doivent réorienter leurs systèmes agricoles vers des modes de production hautement productifs, hautement durables et qui contribuent à la réalisation progressive du droit fondamental à une alimentation suffisante. S'appuyant sur un examen approfondi des publications scientifiques qui ont vu le jour au cours des cinq dernières années, le Rapporteur spécial présente l'agroécologie comme un mode de développement agricole qui n'entretient pas seulement des liens conceptuels solides avec le droit à l'alimentation mais qui a aussi produit des résultats avérés, permettant d'accomplir des progrès rapides dans la concrétisation de ce droit fondamental pour de nombreux groupes vulnérables dans différents pays et environnements. L'agroécologie offre en outre des avantages qui peuvent compléter ceux qui découlent de méthodes conventionnelles mieux connues comme la culture de variétés à haut rendement. De plus, elle contribue de manière importante au développement économique dans son ensemble. Le présent rapport défend l'idée que la transposition de ces expériences à une plus grande échelle est le principal défi à relever aujourd'hui. Des politiques publiques adéquates peuvent créer des conditions propices à de tels modes de production durables. Il s'agit notamment, en matière de dépenses publiques, de donner la priorité à l'acquisition de biens publics plutôt que de se borner à subventionner les intrants, d'investir dans les connaissances en réinvestissant dans la recherche agricole et les services de vulgarisation, d'investir dans des formes d'organisation sociale qui encouragent les partenariats, notamment la création de réseaux d'innovation reliant des fermes-écoles et des organisations d'agriculteurs, d'autonomiser les femmes et de créer un environnement macroéconomique favorable, notamment en reliant les exploitations agricoles durables à des marchés équitables.
Guide technique PAGESA : Principes d'Aménagement et de Gestion des Systèmes Agroforestiers : Replacer l'arbre champêtre au coeur des objectifs agro-économiques, environnementaux et paysagers, des exploitations agricoles
Régis AMBROISE, Auteur ; Michel BOUTAUD, Auteur ; Alain CANET, Auteur ; ET AL., Auteur | ORLEANS CEDEX (2163 Avenue de la pomme de pin - Inra Orléans, CS40001 ARDON, 45 075, FRANCE) : ASSOCIATION FRANÇAISE ARBRES & HAIES CHAMPÊTRES (AFAHC) | 2009Ce guide technique est destiné aux conseillers qui accompagnent les agriculteurs dans la réalisation de plans de gestion agroforestiers. Il s'adresse également aux agriculteurs, à l'enseignement agricole et aux instances qui décident des conditions de financement du conseil technique en agroforesterie. Un plan de gestion agroforestier concerne l'ensemble des éléments arborés de l'exploitation agricole (arbres isolés, haies, alignements ) et peut notamment être réalisé pour : produire du bois en complément des activités agricoles, renforcer la production agricole grâce aux services agro-écologiques rendus par les arbres, produire des services écologiques utiles pour la collectivité. Le guide fait une présentation succincte de l'agroforesterie et se compose de deux parties : - 1. Principes généraux : production, climat, biodiversité, sol, eau, paysage, une approche nécessairement globale ; - 2. Réalisation d'un plan de gestion agroforestier : visite d'exploitation, traitement des données, définition du projet, mise en uvre, suivi.
Impression d'ailleurs la Bavière
Christophe BARON, AuteurL'auteur rapporte ses impressions sur un séjour dans la région de l'Allgäu, au sud de la Bavière, dont il décrit, dans un premier temps, les paysages vallonnés et boisés à haute valeur environnementale et la prise en compte de l'environnement dans les constructions et les choix énergétiques. Il décrit ensuite le contexte naturel qui prédispose le milieu agricole à l'élevage laitier. La rigueur hivernale limite cependant le pâturage et les animaux restent essentiellement dans les bâtiments, ce qui produit de grandes quantités de lisier à épandre. L'auteur évoque ensuite sa rencontre avec des éleveurs laitiers biologiques, qui représentent 6% des exploitations de l'Allgäu. Il donne quelques éléments caractéristiques de ces exploitations (prix de vente du lait, production par vache, race utilisée, chargement) et évoque les différents points d'actualité abordés lors d'une réunion d'adhérents locaux à Bioland (nouvelle réglementation européenne, ensilage, OGM, attache des animaux). La bonne conjoncture économique actuelle conduit à de nombreuses conversions.
L'agriculture roumaine en pleine mutation
Marie MORINEAU, AuteurMarie Morineau a séjourné pendant 3 mois dans un petit village de Roumanie, pour un stage en exploitation, et dresse ici le tableau d'un pays en transition. Après la chute du régime communiste, la distribution des terres a entraîné une fragmentation importante du foncier et donné lieu à une agriculture de subsistance, sur des fermes de 2 à 3 ha en moyenne. Ce système côtoie des exploitations de taille industrielle mises en place par des investisseurs qui ont tiré profit de la vente de terre à bas prix. Avec l'entrée dans l'Union Européenne en janvier 2006, le gouvernement a prévu de lancer un Plan National de Développement Rural qui a pour objet de moderniser les territoires ruraux et devrait entraîner des changements profonds, avec des regroupements d'exploitations et une diminution de la population agricole. L'agriculture durable, biologique et le tourisme rural sont proposés comme des pistes de développement local durable pour ces territoires.
L'agroforesterie au secours de l'agriculture kényane
Andrew, agriculteur de la région de Kitale (Kenya), et Bjorn Horvath, responsable de l'ONG suédoise Vi, promotrice de l'agroforesterie dans cette même région, témoignent sur la manière dont l'agroforesterie représente une alternative à la dégradation des sols, à la déforestation et permet de construire un système agricole viable. Sa pratique est d'ailleurs en expansion dans le monde entier.
Brésil : l'agriculture familiale s'implique dans le biodiesel
Produit à base de canne ou de maïs, l'éthanol n'est pas le seul agrocarburant qui se développe au Brésil. Le biodiesel, produit à base de soja, de jatropha ou de ricin, prend son essor pour répondre aux engagements d'incorporation aux carburants fossiles. Un projet du Gouvernement Lula prévoit de mettre en adéquation la recherche de l'indépendance énergétique avec une politique sociale d'inclusion de l'agriculture familiale. Un défi pour le syndicalisme paysan pour lequel l'alimentation reste au centre de l'activité agricole.
Interview d'Edgar Pisani : pas d'avenir sans paysans
L'entretien mené avec Edgar Pisani, ministre de l'Agriculture de 1961 à 1966, permet de revenir sur le bilan de la Politique Agricole Commune et sur la nouvelle orientation à donner aux politiques agricoles. Au moment de la négociation de la PAC, le but principal était de rendre l'Europe auto-suffisante avec les risques d'une agriculture productiviste. Pour Edgar Pisani, une autre politique agricole doit voir le jour. Les prix agricoles seraient fixés de telle sorte que les paysans puissent, sans subvention, couvrir leurs coûts de production et vivre de la vente de leurs produits, les consommateurs devraient consentir à payer un peu plus cher leurs aliments, il faudrait raccourcir les circuits de distribution, le rôle de l'entretien du territoire assuré par les agriculteurs serait reconnu et rémunéré. Car les réformes de la PAC prolongent un sytème pervers : institution des Droits à Paiement Unique, prime à l'hectare, prix de "marché" artificiellement bas. Concernant le traitement des produits de l'agriculture par l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Edgar Pisani prône la spécificité des biens répondant à des besoins fondamentaux : aliments de base, eau, proposant des pistes d'actions comme l'institution de protections aux frontières par grandes régions du monde, la protection des agricultures peu productives pour leur laisser la possibilité de s'améliorer... S'agissant de l'aptitude du monde à nourrir les neuf milliards d'humains annoncés pour 2050, Edgar Pisani reste pessimiste du fait de la diminution des terres cultivables et de l'explosion démographique. Selon lui, pour nourrir le monde il faudrait produire, d'ici 2050, deux à trois fois plus qu'aujourd'hui, motiver les paysans à produire, diviser les exploitations géantes en nombreuses fermes familiales, trouver et populariser des systèmes agricoles à la fois efficaces et respectueux de l'environnement...
Formes d'organisation de maraîchers biologiques périurbains de São Paulo
Le développement de l'agriculture biologique (agricultura orgânica, AO) au Brésil prend des formes multiples. Au travers de leur expérience de l'AO, dans une communauté proche de trois métropoles, de petits maraîchers d'Ibiúna (São Paulo) créent des entités collectives et expérimentent de nouvelles pratiques sociales. A partir d'entretiens et d'observations sur le terrain, cet article montre comment ces minifundios se sont, ou ont été, organisés pour développer l'AO dans un même territoire. Quatre formes sociales d'organisation sont identifiées, avec leurs dynamiques, leurs valeurs et leurs interrelations.
Bangladesh : face aux dégâts de la "révolution verte", l'agriculture biologique devient incontournable
Des paysans et des associations de développement issus de tous les pays d'Asie du Sud étaient réunis au Bangladesh pour débattre des semences, de la lutte contre les brevets et de la souveraineté alimentaire. Petit tour d'horizon des problématiques agricoles et environnementales asiatiques, mise en évidence de l'intérêt de l'agriculture biologique dans la perspective de l'autonomie alimentaire, technique et économique et présentation du système agricole dans un village.