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Une agriculture qui répare la planète : Les promesses de l'agriculture biologique régénérative
Vandana SHIVA, Auteur ; Jacques CAPLAT, Auteur ; Andre LEU, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2021
Des millions de paysans et de paysannes, notamment en Inde ou en France, expérimentent des techniques et des démarches globales qui ouvrent un espoir immense pour une autre agriculture. Ces expériences témoignent que lagriculture peut renouer avec le vivant, assurer laccès à une eau et à une alimentation saines, lutter contre la pauvreté et les inégalités et, au-delà, devenir une source de stabilité climatique, de renaissance de la biodiversité, de régénération des sols et de production vivrière performante. Ces approches sont souvent désignées sous le terme générique d"agroécologie paysanne", mais la militante indienne Vandana Shiva préfère les nommer "agriculture biologique régénérative", actant ainsi un retour aux sources historiques de lagriculture bio tout en affirmant une ambition nouvelle : réparer les dommages causés par lagro-industrie. Dans cet ouvrage, écrit à plusieurs mains, trente ans dexpérience de lassociation paysanne indienne Navdanya, fondée par Vandana Shiva, sont complétés par des exemples français et européens, et éclairés par des études scientifiques internationales et des explications agronomiques pédagogiques. En réalisant la synthèse du terrain et de la recherche scientifique, des savoirs paysans et des savoirs académiques, de lInde et de lEurope, ce livre retrouve la démarche initiale de certains fondateurs de lagriculture biologique et propose un nouvel élan pour un projet planétaire fécond.
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Dossier : Quelle alimentation pour demain ?
ADEME, AuteurLa qualité de lalimentation est un enjeu majeur pour la santé et la préservation de la planète. Elle a pris encore plus dimportance avec la crise sanitaire. La révolution est-elle en marche dans les assiettes des Français ? Lalimentation contribue à 25 % des émissions de gaz à effet de serre des Français, avec des effets variables sur la surface agricole, la biodiversité, la santé. Dautres problématiques, telles que la lutte contre la précarité, sont également posées. Dans ce dossier, un premier article décrit en quoi la transition agro-écologique peut permettre de faire face à ces différents enjeux. Un deuxième article porte sur une étude, réalisée par lAdeme, sur limpact de différents régimes alimentaires (végétalien, consommateur moyen de viande, gros consommateur de viande) sur les terres agricoles, notamment en matière de surface mobilisée. Un autre article sintéresse à la manière dafficher limpact environnemental des aliments : cet affichage doit offrir au consommateur une information lisible, fiable et objective, pour quil puisse se tourner vers une alimentation plus durable. Le dernier article effectue un focus sur le projet alimentaire territorial de GrandAngoulême.
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Étude du CNRS : la bio peut nourrir lEurope en 2050
BIOFIL, AuteurSelon une étude menée par le CNRS, un système agroalimentaire bio, durable et respectueux de la biodiversité pourrait subvenir aux besoins alimentaires de la population européenne en 2050, soit 601 millions d'habitants selon les estimations de la FAO. Pour cela, il faudrait sappuyer sur trois leviers : 1 changer de régime alimentaire en réduisant la consommation de produits animaux, ce qui limiterait lélevage hors-sol et supprimerait les importations daliments du bétail ; 2 appliquer les principes de l'agroécologie, en généralisant les rotations longues et diversifiées, tout en intégrant des légumineuses, ce qui limiterait le recours aux engrais azotés et aux pesticides ; 3 rapprocher les cultures et lélevage dans les territoires, notamment pour générer un recyclage optimal des déjections.
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FiBL : Rapport d'activité 2019/2020 : Façonner l'avenir de l'agriculture : Recherche ; Développement ; Vulgarisation
Franziska HÄMMERLI, Auteur ; Hella HANSEN, Auteur ; Elisabeth KLINGBACHER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Le FiBL existe depuis 45 ans et constitue l'un des plus anciens instituts de recherche en AB au monde. Ce rapport présente les activités 2019/2020 du Groupe FiBL, qui réunit, à l'heure actuelle, le FiBL Suisse (fondé en 1973), le FiBL Allemagne (2001), le FiBL Autriche (2004), ÖMKi (institut de recherche hongrois sur l'agriculture biologique, 2011), le FiBL France (2017) et le FiBL Europe (2017). Le rapport fournit une vue densemble des travaux de tous les sites du FiBL, qui vont de la culture sans labour aux jalons pour la formation et les transferts de connaissances, en passant par la sélection de plantes et danimaux plus robustes, les plans dactions régionaux, les villes comestibles, le changement climatique et lagriculture biologique dans les pays en voie de développement.
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Key traits for ruminant livestock across diverse production systems in the context of climate change: perspectives from a global platform of research farms
Jordana RIVERO, Auteur ; Nicolas LOPEZ-VILLALOBOS, Auteur ; Michael LEE, AuteurIl existe une grande diversité de systèmes délevages de ruminants dans le monde présentant de nombreux avantages. Cependant, dans un contexte de changement climatique, la place des élevages de ruminants est questionnée en raison de leur faible efficacité en matière de conversion alimentaire et de leur production de méthane (fermentation entérique). Ces élevages sont en effet confrontés, au niveau mondial, à un double défi : atténuer les émissions de gaz à effet de serre et sadapter au changement climatique. Cela nécessite des stratégies de sélection et d'alimentation des animaux basées sur loptimisation des systèmes. Cette étude a rassemblé les données d'un réseau mondial de fermes expérimentales (12 fermes), qui reflète une variété de systèmes de production de ruminants dans diverses régions du globe, allant de la production laitière intensive aux Etats-Unis au pâturage extensif au Kenya ou intensif au Brésil, ou encore à la production laitière et allaitante en France (fermes expérimentales de lInrae). Pour chacune de ces fermes, les chercheurs ont listé et classé par ordre de priorité les caractéristiques sélectionnées dans les troupeaux pour assurer la durabilité de lélevage, dans les conditions actuelles, et dans une perspective de changement climatique à moyen terme (+2°C dici 2050). Ces caractéristiques ont été classées en différentes catégories : productivité, qualité des produits, efficience, reproduction, facilité de mise-bas, qualités maternelles, maniabilité, santé, adaptabilité et environnement. A partir de ces informations, des changements-clés, dans les approches génétiques et nutritionnelles, ont été identifiés afin de façonner de futurs systèmes d'élevage de ruminants plus durables.
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Listes bibliographiques sur : les chaînes de valeurs et lagriculture biologique ; lenvironnement et lagriculture biologique ; la souveraineté alimentaire et lagriculture biologique ; la santé et lagriculture biologique
Esméralda RIBEIRO, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Anna CARRAUD, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2021ABioDoc a réalisé quatre listes bibliographiques consacrées aux chaînes de valeurs dans les filières biologiques et aux impacts de lagriculture biologique sur : lenvironnement, la santé (humaine) et la souveraineté alimentaire. La liste dédiée aux chaînes de valeurs des filières biologiques apporte des renseignements sur lorganisation de ces chaînes de valeurs, la contractualisation, les relations producteurs-entreprises, les relations Nord-Nord Celle sur lenvironnement offre des éléments de comparaison entre lagriculture biologique et l'agriculture conventionnelle en matière dimpacts environnementaux (empreinte carbone, changement climatique, biodiversité, qualité de leau, qualité de lair ). La bibliographie sur la santé offre également des éléments de comparaison entre agriculture biologique et agriculture conventionnelle, mais en matière de santé (cancer, obésité, diabète ) et de qualité des produits (valeurs nutritionnelles, qualité sanitaire, présence de résidus de pesticides ). Enfin, celle sur la souveraineté alimentaire fournit des renseignements sur la capacité de lagriculture biologique à atteindre la souveraineté alimentaire et la sécurité alimentaire. Les différentes références bibliographiques sélectionnées ont été publiées entre 2010 et 2021.
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Michel Reynaud, vice-président dEcocert : « Agir ensemble à tous les niveaux »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans cette interview, Michel Reynaud revient sur lédition 2021 dOWC (Congrès Mondial de la Bio), qui sest tenu pour la première fois en France, du 6 au 10 septembre, à Rennes. Impliqué dans le développement de lagriculture biologique depuis plus de trente ans et membre du comité dorganisation de cet évènement, il en expose les enjeux. Egalement membre du bureau dIFOAM Organics Europe, il revient sur le rôle de la fédération auprès des différentes instances européennes (Commission, Conseil, Parlement) afin de soutenir le développement de lagriculture biologique. Enfin, il fait un point sur les enjeux agricoles à venir, ainsi que sur les impacts de la prochaine PAC sur le développement dune agriculture durable, et plus particulièrement sur le développement de lagriculture biologique. Cet article est accompagné de deux encarts : le premier explique pourquoi, selon Michel Reynaud (également vice-président dEcocert), certains aspects de la nouvelle réglementation bio nont pas été assez creusés ; le second est réservé à la première journée européenne de la bio, qui a eu lieu le 23 septembre 2021.
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Reshaping the European agro-food system and closing its nitrogen cycle: The potential of combining dietary change, agroecology, and circularity
Gilles BILLEN, Auteur ; Eduardo AGUILERA, Auteur ; Alberto SANZ-COBENA, Auteur ; ET AL., AuteurAprès la Seconde Guerre mondiale, l'évolution du système agro-alimentaire européen a été marquée par l'intensification de l'utilisation d'engrais de synthèse, la spécialisation des territoires et l'intégration de l'alimentation humaine et animale dans les marchés mondiaux. Cette évolution a entraîné une augmentation des pertes d'azote dans les milieux aquatiques et dans l'atmosphère. Malgré l'augmentation des réglementations environnementales, ces pertes continuent de nuire aux écosystèmes et aux humains. Cette étude explore la manière dont ces pertes d'azote pourraient être significativement réduites, voire drastiquement réduites, via un scénario actionnant les trois leviers suivants : 1 - un changement de régime alimentaire qui tendrait vers une moindre consommation de produits animaux, ainsi quun recyclage efficient des excréments humains ; 2 - la généralisation des systèmes de culture biologiques reposant sur des rotations de cultures spécifiques à chaque région et intégrant des légumineuses fixatrices d'azote afin de limiter lutilisation dengrais azotés de synthèse ; 3 - la reconnexion de l'élevage avec les systèmes de culture afin de favoriser une utilisation optimale des effluents délevage. Les projections à 2050 montrent quen appliquant ces leviers, il serait possible de nourrir la population européenne, sans importations d'aliments pour le bétail et en réduisant de moitié les pertes actuelles d'azote dans l'environnement.
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La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture 2021 : Rendre les systèmes agroalimentaires plus résilients face aux chocs et aux situations de stress
Depuis deux ans, la pandémie de Covid-19 met en exergue la vulnérabilité des systèmes agroalimentaires face aux chocs et aux situations de stress. Ce contexte a entraîné une augmentation de linsécurité alimentaire et de la malnutrition à l'échelle mondiale. Face à ce constat, il est nécessaire de prendre des mesures pour rendre les systèmes agroalimentaires plus résilients, efficients, durables et inclusifs. Ce rapport réalise un état des lieux, à léchelle mondiale, de la situation de l'alimentation et de l'agriculture. Il présente notamment des indicateurs sur la résilience des systèmes agroalimentaires, en les illustrant par des exemples concrets. Ces indicateurs permettent de mesurer la solidité de la production primaire et la garantie de laccès (physique et économique) à lalimentation, et ainsi, dévaluer la capacité des systèmes agroalimentaires à absorber des aléas (aspect essentiel de la résilience). Ce rapport détaille également les différents points de vulnérabilité des chaînes dapprovisionnement et la manière dont les ménages ruraux font face aux risques et aux chocs. Des solutions sont également apportées afin de parvenir au meilleur équilibre possible entre le renforcement de la résilience, l'efficience et l'inclusivité. Ce rapport a ainsi pour objectif de donner des indications aux décideurs politiques pour renforcer la résilience des chaînes dapprovisionnement alimentaire et assurer de façon durable, même en cas de perturbation, laccès de tous à une alimentation suffisante, sûre et nutritive.
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La transition agroécologique - Quelles perspectives en France et ailleurs dans le monde ? Tome 1
Bernard HUBERT, Auteur ; Denis COUVET, Auteur ; Marion GUILLOU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX (60 Boulevard Saint-Michel, 75 272, FRANCE) : PRESSES DES MINES - TRANSVALOR | 2021
Le déploiement, en France, de l'agroécologie est l'une des priorités de la Loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt de 2014. Les membres de l'Académie d'Agriculture de France et de nombreux collègues s'appuyant sur les premières réflexions d'un groupe de travail se sont interrogés sur les conditions et les solutions pour réussir ce déploiement. Cet ouvrage est articulé en deux tomes. Dans ce premier tome, un état des lieux du concept de l'agroécologie et de sa situation actuelle dans différentes parties du monde est présenté. Sont abordés notamment : la nécessité de la transition agroécologique ; l'historique du concept en Europe et son statut actuel ; l'institutionnalisation de l'agroécologie au Brésil ; l'agroécologie en Afrique ; les ruptures dans les pensées agronomiques et politiques ; les composantes de la transition agroécologique (dans les filières, les territoires, l'élevage...) ; etc. Cet ouvrage, fondé sur la contribution des sciences agronomiques, écologiques, économiques et sociales, s'adresse aux enseignants, aux étudiants, aux agents de développement, aux professionnels et aux décideurs politiques.
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L'agriculture biologique : controverses et enjeux globaux de développement en Afrique
Ludovic TEMPLE, Auteur ; Hubert DE BON, AuteurEn se basant sur différentes situations en Afrique subsaharienne, un tour des controverses et des enjeux du développement de la bio en Afrique est réalisé, notamment autour des questions de sécurité alimentaire durable. Les normes des pays industriels ne pouvant rendre compte de la diversité des réalités agricoles africaines, de nouvelles formes de certification émergent. Un besoin de nouveaux indicateurs intégrant les questions de sécurité nutritionnelle et sanitaire est mis en avant, ainsi que de recherche de nouvelles méthodes pour comparer les systèmes biologiques et conventionnels.
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Agricultures en 2050 : Entre enjeux climatiques et sécurité alimentaire
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLagriculture est confrontée à un triple défi : réduire ses impacts environnementaux, sadapter au changement climatique, maintenir un niveau de production suffisant pour pouvoir faire face aux évolutions et à la croissance de la demande alimentaire. Dans ce contexte, dans quelles mesures les agricultures européennes peuvent-elles contribuer à la sécurité alimentaire mondiale à lhorizon 2050 ? Une étude de lINRAE, nommée « Agricultures européennes en 2050 », tente de répondre à cette question. Elle a été réalisée à la demande de lassociation Pluriagri et a pour vocation déclairer les politiques publiques nationales, européennes et internationales. Pour cela, des hypothèses dévolution des différentes composantes du système agricole et alimentaire ont été élaborées pour 21 régions du monde, dont huit en Europe. Ce travail a permis de caractériser les incertitudes relatives à lévolution des rendements végétaux dici 2050, ainsi que de mieux cerner les impacts du changement climatique.
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Alimentation : Notre pays en quête d'autonomie
Elsa CASALEGNO, AuteurDurant le confinement, les ruptures de stocks pour certaines denrées alimentaires (notamment les pâtes et la farine) ont inquiété les consommateurs, les transformateurs et les distributeurs. Au-delà de ça, cette crise sanitaire a ainsi relancé le débat sur lautonomie alimentaire de notre pays. En théorie, la production française répond largement à nos besoins, mais en pratique, elle ne correspond pas exactement à ce que nous consommons : nous produisons deux fois plus de céréales que ce que nous mangeons, mais trop peu de fruits, de légumes ou de poissons. Ce déséquilibre est lié à nos préférences alimentaires et il est creusé par les entreprises qui sapprovisionnent souvent en fonction du prix sur des marchés mondiaux. Par exemple, des grandes surfaces préfèrent proposer de lagneau néo-zélandais (plutôt que français) car il est disponible hors saison à un tarif inférieur. Autre inconvénient, ces prix bas cachent souvent un dumping social, fiscal et environnemental, même au sein de lUnion Européenne. Si la France na pas vocation à être totalement autonome, des marges de progrès sont néanmoins possibles : il faut rebâtir des filières sur lensemble de notre territoire, repenser les systèmes alimentaires à une échelle plus locale, consacrer des terres à des productions déficitaires, accroître les circuits courts, développer lapprovisionnement local
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Les AMAP pour un avenir plus solidaire
Elisabeth CARBONE, AuteurLe mouvement des AMAP, représenté à l'échelon national par le MIRAMAP (mouvement interrégional des AMAP), vise une transformation sociale et écologique de l'agriculture et du rapport à l'alimentation en générant de nouvelles solidarités. Aujourd'hui plus que jamais, avec les crises sanitaire, économique et sociale, le modèle des AMAP fait sens : garantir la pérennité des fermes de proximité dans une logique d'agriculture paysanne, garantir des produits de qualité et d'origine certifiée aux consommateurs, et ce, dans une logique d'engagement réciproque. En France, le mouvement des AMAP regroupe aujourd'hui 2000 AMAP, 4000 paysans et 100 000 familles. Le modèle a fait ses preuves au-delà d'un effet de mode et semble répondre à une attente en bousculant le rapport classique producteur/consommateur. Le fonctionnement en réseau du MIRAMAP apporte une vraie plus-value, révélée par exemple lors du chantier participatif lancé pour refondre la charte du Mouvement, ou encore avec le nouveau projet stratégique, qui prévoit un programme d'actions à la hauteur des enjeux sociétaux amplifiés par la crise de la Covid-19. Certaines AMAP ont vu doubler leur nombre d'adhérents depuis le début de cette crise sanitaire qui a montré la fragilité des chaînes d'approvisionnement longues et les risques en termes de sécurité et d'autonomie alimentaire dans les territoires. Les AMAP, structures à taille humaine, ont su s'adapter rapidement aux contraintes sanitaires, ont été solidaires des fermes, ont livré les personnes les plus fragiles, ont trouvé des moyens pour réduire de moitié leurs tarifs d'abonnement, etc. Cet esprit de solidarité, présent dès le début du mouvement, évolue aujourd'hui vers l'idée de créer une véritable sécurité sociale alimentaire. Ainsi, le système des AMAP, bien plus que des paniers, est une proposition concrète qui renoue le lien entre agriculture et alimentation, devient un bien commun essentiel et montre que l'agriculture paysanne est un facteur de résilience et de justice sociale.
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Les avis du CESE : Pour une alimentation durable ancrée dans les territoires
Les effets de la récente crise sanitaire (nombre croissant de personnes en situation précaire, fragilités de certains modèles de production et circuits de distribution ) ont contribué à refaire de lalimentation un enjeu de société majeur. Le système alimentaire mondialisé construit au XXème siècle, du fait de ses impacts sur le climat, la santé et les ressources naturelles, nest pas durable et doit être repensé en privilégiant une approche territoriale systémique. Les initiatives autour des circuits courts, des circuits de proximité et des Projets alimentaires territoriaux (PAT) se multiplient et amorcent une transition vers des modèles plus résilients. Cependant, elles restent encore éparpillées. Les politiques publiques, trop cloisonnées, se confrontent aux stratégies économiques de segmentation commerciale, avec le risque de renforcer les ségrégations sociales. La transition alimentaire suppose une large accessibilité des régimes alimentaires durables, en permettant aux citoyennes et aux citoyens dêtre acteurs de ce changement. Cest pourquoi, dans ce rapport, le Conseil économique social et environnemental (CESE) apporte son avis et formule des préconisations afin de permettre laccès de toutes et tous à une alimentation durable, de qualité, saine, équilibrée et ancrée dans les territoires. Il commence par détailler les différents enjeux. Il identifie ensuite les différents obstacles à une plus grande autonomie des territoires, avant dexpliquer la nécessité dune approche systémique et deffectuer des préconisations.