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RATION ALIMENTAIRE |
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Dossier : Elevage caprin : Garder le cap
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans un contexte de crise, plus que jamais, la recherche dautonomie alimentaire, en particulier protéïque, est un point-clé en élevage caprin biologique. Le programme Cap Protéines montre, pour les systèmes caprins en AB étudiés, que ceux-ci ont, en moyenne, une meilleure autonomie protéique (80 % versus 73 % en conventionnel). Les fourrages et le pâturage doivent couvrir au maximum les besoins, comme le souligne Philippe Desmaison, conseiller à Bio Nouvelle-Aquitaine : « une prairie avec les bonnes espèces à 6 t MS/ha fournit plus dénergie et de protéines quun méteil grain à 30 quintaux/hectare ». A chaque éleveur de trouver les solutions à développer, selon son environnement et ses besoins, quil soit livreur ou/et quil transforme à la ferme. Les stratégies de trois éleveurs, suivis dans Cap Protéines, sont présentées dans ce dossier. Tous maximisent le pâturage, produisent de la luzerne (pour la pâture et/ou la fauche) et du méteil grain, mais avec des pratiques adaptées à leur contexte : implantation de sainfoin, intégration croissante de la féverole dans les méteils pour Stéphanie Kaminski, éleveuse Dordogne ; mélanges prairiaux multi-espèces, orge et maïs et, en cas de besoin, irrigation possible chez Lionel Mossière, dans la Drôme ; séchage en grange, maïs et betteraves pour Christophe Favard, dans la Vienne.
Dossier Monogastrique
Ludivine ENGOULVENT, Auteur ; Vincent HOUBEN, Auteur ; Patrick PAGEARD, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, dédié aux filières monogastriques (porcins et volailles), commence par un état des lieux de ces filières en janvier 2023, avec notamment le témoignage d'EBIO, association d'éleveurs bio de la région Pays de la Loire. Tous les élevages sont dans une situation compliquée depuis plusieurs trimestres : augmentation des coûts de production, baisse de la consommation, ou encore, pour les porcins, de nouvelles obligations réglementaires impliquant la nécessité de mise en conformité des bâtiments, et donc des investissements. Les acteurs des filières restent donc très prudents. Les articles suivants s'intéressent à des sujets plus techniques, et à des pratiques qui font l'objet d'essais. Pour répondre à l'obligation d'une alimentation 100 % biologique depuis le 1er janvier 2022, le projet Valorage (2021-2024) s'est intéressé à la valorisation des parcours et des fourrages par des porcs charcutiers, dans l'optique de diminuer la part des concentrés et d'augmenter celle de l'affouragement. Dans ce même projet, une enquête a été réalisée auprès d'éleveurs de poules pondeuses autour de leurs pratiques d'utilisation des parcours ou des fourrages. Les résultats d'un échantillon de 100 répondants sont présentés. Globalement, les aménagements agroforestiers sont plébiscités (présents chez 76 % des répondants). Pour terminer, les résultats d'une étude, réalisée dans le cadre du projet Fullbeak (2019-2022), sur le picage en élevage de poules pondeuses, sont présentés : facteurs d'un picage sévère et leviers pour le limiter.
Alimentation des porcs bio : Matières premières et protéines en questions ; Alimentation des porcs bio - Témoignages
Frédéric RIPOCHE, AuteurEntre flambée des prix et difficultés dapprovisionnement, notamment en apports protéïques, comment sadaptent les éleveurs de porcs bio, dans ce contexte, dautant plus sous pression que le marché du porc bio est en baisse (- 3 % entre 2020 et 2021, selon l'Agence BIO) ? A travers les témoignages de Pascal Petit, responsable technique du groupement Bio Direct, et déleveurs naisseurs plein-air ou naisseurs-engraisseurs en bâtiments, ces articles montrent un panel de solutions et dapproches mises en uvre. Point-clé : la maîtrise des coûts de production, avec la recherche dun niveau dautonomie dau moins 50 %, ou encore loptimisation de lalimentation via le rationnement et la chasse au gaspillage. Il est aussi important de travailler sur les performances délevage : réduire le nombre de porcelets à la naissance, mais avoir des nouveau-nés plus gros ; avoir des lots homogènes danimaux ; ne pas aller chercher les derniers kilos, trop coûteux à produire Autant déléments qui réduisent la consommation daliments. Sécuriser les approvisionnements, en privilégiant le local, est aussi un point important. Mais, le contexte amène à chercher des alternatives ou/et à retravailler les formulations des aliments pour sadapter. Ainsi, par exemple, Bio Direct travaille sur lutilisation de la levure de bière, incorporée jusquà 5 % dans ses formulations. Yannick Raud du GAEC Le Lambert, éleveur naisseur-engraisseur en Vendée, a recours à lachat de bouchons de luzerne, tout en optimisant son outil de fabrication daliments à la ferme pour des rations plus précises valorisant le maïs en grain humide. Gildas Alleno, éleveur naisseur-engraisseur dans les Côtes d'Armor, préfère avoir moins de porcelets, mais des sevrés plus homogènes et de qualité. Marie Scherrier, éleveuse en plein-air, travaille à réduire la part daliments achetés en intégrant le pâturage ou en développant un projet de fabrication daliments à la ferme avec l'achat de matériel doccasion.
Autonomie en protéines : un enjeu pour sécuriser son système en bovins lait bio
Jean-Pierre MONIER, AuteurEn élevage biologique, autonomie et maîtrise du coût alimentaire sont fortement corrélées à l'obtention de bons résultats technico-économiques. Pour les éleveurs de bovins laitiers, la conjoncture tendue observée en 2022 rend la sécurisation des systèmes d'autant plus cruciale. Dans cet article, Jean-Pierre Monier, de la Chambre d'agriculture de la Loire et référent technique bovins lait bio pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, présente un ensemble de conseils et de repères pour aider les éleveurs à ajuster au mieux leurs rations, notamment en protéines, dans l'optique d'optimiser les performances des vaches laitières. Les stratégies à mettre en uvre dépendent évidemment du potentiel de chaque exploitation. L'une des clés est de maximiser l'apport de protéines par le pâturage - l'herbe étant la première ressource des élevages de ruminants bio - et d'envisager la mise en culture de protéagineux utilisables en substitution du tourteau de soja.
Jusqu'à 35 % de lupin bleu dans les rations
Florence MAUPERTUIS, AuteurLe lupin bleu, qui, tout comme le lupin blanc, a de faibles teneurs en alcaloïdes mais, en sus, contient moins de facteurs antinutritionnels, pourrait être utilisé à hauteur de 35 % maximum dans la ration de porcs à l'engraissement. C'est ce que montre une étude comparative réalisée par le département de l'agriculture et de l'alimentation australien et par l'université de Murdoch. Cela pourrait être particulièrement intéressant en élevage bio, comme alternative au tourteau de soja.
"Notre système vise l'autonomie alimentaire"
Lucie DUVERNE, AuteurFrédéric Richard, éleveur de chèvres laitières en agriculture biologique en Loire-Atlantique, a comme grand objectif, pour son élevage, l'autonomie alimentaire. Il explique ses pratiques d'alimentation pour son troupeau de 290 chèvres Alpines. La proximité de pâtures autour du bâtiment et des conditions pédo-climatiques favorables lui permettent, notamment, de sortir les chèvres au pâturage au fil avant, dès fin février et jusqu'à octobre. De plus, une usine de déshydratation, implantée sur son territoire, permet de bénéficier de luzerne et de trèfle violet déshydratés pour ajuster la ration.
"Nous misons sur le foin séché et le pâturage"
Véronique BARGAIN, AuteurCréé en 2006 par l'association de trois fermes, le GAEC La Croix Brillet, dans le Maine-et-Loire, en bio depuis 2015, élève 135 vaches PrimHolstein avec une productivité actuellement de 10 500 litres par an et par mère, sans ensilage de maïs et avec lachat de 30 tonnes de soja. Tout est réfléchi pour optimiser la ration, avec une priorité donnée à la qualité de lherbe récoltée et au pâturage, ce dernier étant facilité par un parcellaire très groupé, près des bâtiments. Un séchoir en grange a été installé et amélioré pour disposer dun foin de qualité. Lherbe est fauchée au meilleur stade, quitte à enrubanner si le volume à récolter dépasse les capacités de séchage. La ration est mélangée avec un bol adapté au foin, pour en améliorer lhomogénéité et ainsi limiter les problèmes alimentaires. De lenrubannage de colza fourrager est distribué pour ses qualités nutritives et son appétence, qui booste lingestion. Avec le projet de transformer prochainement 500 000 litres de lait en fromages, le colza sera réduit (risque de donner un goût au fromage). Par ailleurs, du maïs grain humide est ajouté à la ration. En cas dexcédent, il est récolté sec et ajouté au concentré fermier à 18 % de MAT fabriqué sur la ferme. Les vaches reçoivent toute lannée un complément énergétique, même au printemps. Les résultats techniques et économiques sont là, avec un troupeau en bonne santé.
Quatre stratégies testées pour une ration à base de méteil ensilé tôt
Franck MECHEKOUR, AuteurSemer un mélange céréales-protéagineux sous couvert dune prairie, à condition de réaliser un ensilage précoce et de limiter la part des céréales, peut permettre un gain en matière sèche par hectare (en moyenne, 2 à 3 tonnes). Ce gain peut répondre à diverses demandes dun éleveur producteur de lait (plus de fourrages, de lait ou encore de protéines), selon sa stratégie. Pour objectiver les impacts de cette pratique, la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire a simulé quatre stratégies à partir dune ferme-type en bovins lait bio des Pays de la Loire, sur laquelle on implanterait, à lautomne et sous couvert dune prairie, 12.5 ha dun méteil « avoine dhiver/vesce commune/trèfle incarnat/trèfle squarrosum » ensilé fin avril ou début mai. Les stratégies relèvent de plusieurs objectifs : 1) Booster lautonomie du système, avec le maintien du nombre de vaches et de leur niveau de production ; 2) Avoir plus dautonomie protéique, avec autant de lait produit mais plus de vaches ; 3) Produire plus de fourrages par hectare pour dégager des surfaces pour la production de céréales vendues par la suite ; 4) Donner la priorité à la production laitière, avec augmentation du nombre de vaches. Pour ces quatre stratégies, sont présentés les changements-clés du système et les impacts à attendre en matière de production, de consommation de concentrés, de résultats économiques ou encore de travail.
Vers l'autonomie protéique en élevages de ruminants
Jérôme PAVIE, Auteur ; Benoît ROUILLE, Auteur ; Marie-Catherine LECLERC, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte de crise, les enjeux de souveraineté alimentaire se sont amplifiés, notamment pour de nombreux élevages français, très dépendants des concentrés protéiques importés (soja américain). Ce dossier technique, réalisé dans le cadre du projet Cap Protéines, propose une synthèse des connaissances permettant d'accompagner la réflexion autour de l'autonomie protéique en élevages de ruminants. La première partie traite de l'état du marché des ressources protéiques, en France, en Europe et dans le monde, et de la consommation des différentes ressources pour chaque type d'élevage français. La seconde partie présente des leviers techniques pour gagner en autonomie protéique, comme la valorisation de la ressource fourragère par le pâturage, l'optimisation des rations, ou encore l'introduction de mélanges céréales-protéagineux pour les concentrés... Des présentations de fermes, dont certaines en bio, décrivent des solutions techniques mises en uvre (partie 3). Des outils de conseil sont également présentés. La dernière partie met en avant le cercle vertueux de l'autonomie protéique, qui va de pair avec de meilleures performances environnementales et des résultats économiques plus stables.
Diversification en porcs plein air : quelques conseils pratiques pour bien gérer son alimentation
Marie REDON, AuteurBio 63 et Haute-Loire Bio ont organisé plusieurs journées de formation avec Denis Fric, formateur vétérinaire membre du GIE Zone Verte et spécialisé dans les porcs bio et les porcs plein air. Cet article revient sur les bases de la conduite de l'alimentation des porcs, un des piliers fondamentaux du système et la principale composante du coût de production (jusqu'à 80 %). L'équilibre de la ration est particulièrement important. En fonction des besoins, il est possible, avec précaution, de moduler l'alimentation grâce à l'utilisation de céréales ou de protéagineux bruts. Un tableau relève les caractéristiques nutritionnelles des principales matières premières biologiques disponibles pour l'alimentation. Autres points-clés abordés : la distribution des aliments, la place des fourrages dans la ration, l'utilisation de co-produits disponibles sur la ferme ou à proximité (tourteaux d'huilerie, petit lait, son...).
Un éleveur expérimente le pâturage des porcs
Florence MAUPERTUIS, AuteurCarl Sheard, éleveur de porcs en agriculture biologique dans le Maine-et-Loire, pratique, sur sa ferme, le pâturage par les porcs en finition. Il est accompagné, dans la mise en place de cette pratique innovante, par l'Itab, l'Idele et la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire. Dans cet article, sont présentés les aménagements qui ont été nécessaires sur les parcelles (clôtures, paddocks...), la ration (réduction des quantités d'aliments), les cultures fourragères implantées, ainsi que les premiers résultats obtenus sur les performances des animaux.
Fiche technique : Agriculture biologique : Le maïs fourrage : du champ à lauge
Le maïs fourrage possède plusieurs avantages : il est très riche en énergie, peut donner un rendement conséquent en une seule coupe et valorise bien les reliquats azotés. En revanche, il est pauvre en MAT et est très sensible au déficit hydrique durant lété. Cette fiche technique présente son itinéraire technique en agriculture biologique : place du maïs fourrage dans la rotation, choix de la variété (indice de précocité, vigueur au départ, port des feuilles, date de semis, semences populations ), implantation, fertilisation (azote, phosphore et potassium) et désherbage mécanique. Elle décrit également comment ce fourrage peut être valorisé dans les rations des animaux aux besoins importants (vaches laitières en lactation, vaches ou bufs en finition, chèvres en lactation et agneaux), sachant quil peut être récolté sous différentes formes (maïs ensilage, maïs épi ou maïs grain humide).
Betteraves et sorgho dans la ration hivernale
Juliette TUZELET, AuteurAu GAEC la Clé des Champs, ferme laitière biologique située en Vendée, le système de production repose principalement sur lherbe. Toutefois, quand celle-ci vient à manquer, la betterave et le sorgho prennent le relai. La ration hivernale est ainsi composée de 4,5 kg densilage de maïs, de 3,5 kg densilage de trèfle incarnat, de 3 kg densilage dherbe, de 2 kg de sorgho, de 1,2 kg de betteraves, de 1 kg de pois protéagineux et de 1,5 kg de correcteur bio acheté. La ferme est ainsi quasiment autonome pour lalimentation de ses vaches. Les associés du GAEC ont choisi de cultiver de la betterave et du sorgho car, comme la plupart des fermes, ils sont régulièrement affectés par des conditions séchantes non favorables au développement du maïs, et ces deux cultures arrivent à valoriser les premières pluies après lété. Elles permettent donc de sécuriser les stocks tout en assurant une bonne qualité nutritionnelle. Les rendements obtenus sont, en général, de 7 à 8 tMS/ha pour la betterave, de 6 tMS/ha pour le sorgho et de 8 à 9 tMS/ha pour le maïs. Cet article est complété par les itinéraires techniques de la betterave et du sorgho fourrager en bio.
Efficience alimentaire des élevages bovins en Agriculture Biologique et compétition avec lalimentation humaine
L. MADELINE, Auteur ; A. MOTTET, Auteur ; P. VEYSSET, Auteur ; ET AL., AuteurLélevage a pour vocation de produire des protéines animales pour lalimentation humaine. Dans le contexte actuel de croissance démographique mondiale et de diminution des surfaces agricoles, il est remis en cause puisquil utilise des surfaces de céréales qui pourraient être directement destinées à lalimentation humaine. Cette étude a souhaité quantifier lefficience alimentaire des élevages bovins (lait ou viande) en AB et leur compétition avec lalimentation humaine. Elle avait pour objectifs : i) de caractériser les différents systèmes dalimentation de ces élevages, ii) didentifier et quantifier les aliments des rations animales en concurrence avec lalimentation humaine, iii) de mesurer lefficience alimentaire de ces rations. L'étude sappuie sur lhypothèse selon laquelle seules les surfaces en prairies permanentes ne rentrent pas en concurrence avec lalimentation humaine. Au total, 743 élevages laitiers bio et 411 élevages allaitants bio ont été analysés. Les résultats montrent que 95 m2 étaient nécessaires pour produire un kilogramme de protéines animales en système lait, contre 508 m2 en système allaitant. Ces derniers sont moins efficients et utilisent en moyenne 2,37 kg de protéines végétales en concurrence avec lalimentation humaine pour produire un kilogramme de protéines animales, contre 1,61 kg de protéines végétales pour les élevages laitiers. Plus globalement, les élevages les plus efficients en matière de conversion de protéines végétales en protéines animales sont ceux dont lherbe occupe la plus grande place dans la ration.
Fermoscopie : Les vêlages groupés dautomne au GAEC du Perray
Olivier JOSSET, AuteurDidier Motais sest installé dans les Côtes dArmor, en 1981, sur 17 ha, avec quelques vaches laitières, sur une ferme qu'il a ensuite développée. En 1994, il a été rejoint par son épouse, Sylvie, puis son fils en 2017, a repris une ferme de 42 ha. Dès le début des années 2000, ils ont fait le choix de passer en système pâturant avec 83 ha dherbe, dont 65 ha facilement accessibles. Ils ont également changé de race : ils ont remplacé les Primholsteins par des Montbéliardes. Ils ont profité de ce changement pour mettre en place des vêlages groupés dautomne. Pour cela, ils ont commencé à effectuer des inséminations artificielles. Ces dernières sont toutes réalisées entre fin novembre et mars pour avoir des vêlages de septembre et à novembre. Les vêlages groupés dautomne présentent, pour eux, plusieurs avantages : fermeture de la salle de traite en août (saison sèche où le pâturage est difficile), meilleure organisation du travail, volume de lait vendu en hiver plus important (prix élevé). En revanche, la charge de travail est intense pendant la période de vêlage et il faut prévoir un stock de fourrages plus conséquent. Ils réfléchissent à traire toute lannée, mais ne comptent pas arrêter les vêlages groupés. La ferme est également en conversion bio depuis un an.
Intérêts des sorghos dans les rations de vaches laitières et face au réchauffement climatique
F. BLOT, Auteur ; J. TOURNEUX, AuteurLe maïs ensilage est historiquement le fourrage dominant dans les systèmes fourragers des élevages de Vendée et de Charente Maritime. De nombreux éleveurs sont toutefois à la recherche dun fourrage complémentaire afin de diluer la teneur en amidon des rations sans pour autant perdre en énergie. De plus, avec laugmentation de la fréquence des aléas climatiques et du déficit hydrique qui impactent de plus en plus la qualité et le rendement du maïs ensilage, les éleveurs souhaitaient trouver une culture moins gourmande en eau et qui supporte mieux les fortes températures. Pour tenter de répondre à ces problématiques, le sorgho a été testé dans plusieurs élevages. Dès les premières années, le constat fut le même pour tous les éleveurs : le sorgho résiste mieux aux fortes chaleurs et au déficit hydrique que le maïs et il apporte une réelle plus-value dans les rations grâce à sa valeur énergétique sous forme de sucres et de cellulose très digestible. Le sorgho fourrager monocoupe BMR a ainsi permis daugmenter les taux butyreux et daméliorer létat sanitaire (taux cellulaire, boiteries ) des troupeaux. Cependant, le sorgho est une plante compliquée à cultiver du fait de sa faible vitesse dimplantation, de sa sensibilité au salissement et de son risque de verse en fin de cycle. Lors des premiers essais, litinéraire technique nétait pas suffisamment maitrisé et cela a conduit à des échecs. Les éleveurs ont persévéré et, même si litinéraire du sorgho reste toujours plus compliqué que celui du maïs, il est maintenant beaucoup mieux connu et maîtrisé.
Planifier à temps la ration dhiver
Lara PURTSCHERT, AuteurLalimentation des caprins et des ovins demande une attention particulière durant la saison froide. Lors de la transition entre la ration estivale et la ration hivernale, les petits ruminants ne doivent pas subir de changement brusque de fourrages : les microorganismes de leur panse mettent deux semaines à sadapter. Il est donc recommandé de donner des fourrages riches en fibres vers la fin de lautomne. Il est également important dévaluer les besoins des animaux. Cette évaluation peut être réalisée en regardant leur état corporel et leur état de santé global (vitalité, qualité de la laine ). Pour les grands troupeaux, il est ensuite conseillé de former différents lots en fonction des besoins des animaux. Pour les petits élevages, la ration peut être ajustée de manière ciblée. Les rations des deux derniers mois de gestation demandent une vigilance particulière car le ftus réduit le volume de la panse, ce qui diminue la capacité dingestion des chèvres et des brebis. Il faut donc augmenter la part daliments riches en protéines et en énergie. Après la mise-bas, la consommation de fourrages peut augmenter. Les minéraux et les vitamines sont également essentiels. Ils sont apportés en donnant du sel, voire des blocs à lécher ou des mélanges de minéraux.
Des pommes de terre pour les cochons
Michael GOTZ, AuteurEn élevage porcin, les pommes de terre sont un très bon aliment : rassasiant et pas cher (notamment les pommes de terre qui ne peuvent pas être vendues en raison de leur calibre trop petit, de leur couleur verte ou parce quelles sont abîmées...). Elles doivent, en revanche, obligatoirement être étuvées avant dêtre distribuées aux cochons afin déliminer la solanine quelles contiennent (elles ne peuvent pas être données crues). Ce type daffouragement est devenu rare et plutôt réservé aux élevages à petit effectif. Dans cet article, deux éleveurs bio basés en Suisse, qui incluent encore des pommes de terre dans leurs rations, expliquent comment ils procèdent. Matthias Vögele conduit une ferme de 48 ha (dont 3,5 ha de pommes de terre) et élève 30 truies mères, ainsi que 40 vaches Angus. Chaque année, il obtient six à huit tonnes de tubercules invendables quil donne à manger à ses truies de fin septembre à mi-décembre (environ 4 kg/j/truie). Cet aliment remplace les bouchons de maïs et lui permet de réaliser des économies. Il a acheté une étuveuse de 160 L doccasion pour les cuire et les distribue à la main à laide dune pelle et dune brouette. Il estime le temps de travail supplémentaire à 20 minutes par jour. Autre témoignage, celui d'Andreas Bracher qui élève 40 truies. Il sest tourné vers cet aliment pour réaliser des économies : il estime économiser 18 francs suisses par jour (soit environ 16,62 ) comparé à lachat de concentrés bio.
Poulets de chair bio fermiers : Formuler les rations
Philippe DESMAISON, AuteurEn production de poulets de chair bio fermiers, avec vente directe, utiliser des aliments produits sur la ferme ou localement, dans la ration des animaux, peut être un plus pour maîtriser le coût alimentaire. Or, pour garantir des croissances correctes, une bonne finition et faire que la réduction du coût alimentaire ne soit pas synonyme de problèmes de santé ou de baisse de la qualité des produits, il faut respecter certains principes dans la conduite délevage ou dans la formulation des rations. Cet article présente une synthèse de ces principes et aborde notamment des questions-clés comme la valeur alimentaire des aliments, les compositions de ces derniers selon le stade physiologique des poulets (démarrage, croissance, finition), lâge dabattage, léquilibre en acides aminés ou les facteurs antinutritionnels. Si fabriquer ses aliments à partir de ressources produites sur la ferme peut être un plus, lachat daliments de démarrage ou de compléments vitaminés reste une option car, en cas de problèmes sur ces deux éléments, les conséquences peuvent être très importantes et non récupérables (arrêt de croissance, maladies ).
Des rations pour produire du lait bio en hiver
Véronique BARGAIN, AuteurLa station expérimentale de Trévarez (Finistère) a testé trois rations hivernales enrichies en protéines sur son troupeau de 75 vaches laitières conduit en AB. Une ration de base (composée de 5 kg de MS densilage de maïs, densilage dherbe à volonté et dun kilo de céréales) a successivement été enrichie par du tourteau de soja, de l'ensilage dherbe précoce (mélange RGH-TV), puis par de la luzerne. Limpact sur la production laitière a été mesuré pour chacune de ces rations corrigées, et la marge sur coût alimentaire a été calculée. La ration corrigée par le soja est la plus rentable. Toutefois, cet aliment est importé de loin (certaines laiteries interdisent dailleurs lutilisation daliments importés) et son emploi va à lencontre dun développement de lautonomie alimentaire de lexploitation. La ration corrigée avec de lensilage de RGH-TV récolté précocement améliore également la marge sur coût alimentaire (mais moins que le soja) tout en préservant lautonomie alimentaire de la ferme. Toutefois, il faut pouvoir récolter suffisamment de stock. Enfin, lintérêt économique de la ration corrigée par de la luzerne déshydratée dépend du prix du lait bio et de la luzerne bio (dans le cas où les bouchons de luzerne sont achetés). En revanche, faire déshydrater de la luzerne bio produite sur son exploitation savère intéressante dans tous les cas.
Laffouragement en vert en élevage caprin
Jérémie JOST, Auteur ; Nicole BOSSIS, Auteur ; Leïla LE CARO, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Laffouragement en vert pour les caprins permet de mieux valoriser les surfaces fourragères éloignées ou morcelées. Toutefois, les coûts de mécanisation doivent être maîtrisés pour que cette technique soit rentable économiquement. Ce guide a été réfléchi pour apporter des données techniques sur cette pratique (point forts, limites, stratégies, pilotage, mise en place sur une exploitation, amélioration des systèmes déjà existants, témoignages). Il a été rédigé dans le cadre du projet AUTOCAP « Accompagner le développement de lautonomie alimentaire en élevage caprin », financé par FranceAgriMer et piloté par lInstitut de lÉlevage. Les données sont issues de 19 fermes des réseaux Inosys-Réseaux dElevage, REDCap et Herbe & Fourrages ; et de 17 autres élevages caprins situés en Bretagne, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes.
Aliment complet ou fermier, à chacun son choix
Laurence SAGOT, AuteurLintérêt dun aliment fermier comparé à un aliment complet est avant tout de réduire les charges alimentaires. En élevage ovin biologique, lécart entre ces deux types daliments est de lordre de 15 à 20 par agneau. Toutefois, utiliser un mélange fermier présente également des contraintes, notamment en matière de stockage et de temps de préparation. Il nest pas forcément nécessaire dobtenir un mélange homogène puisque les animaux arrivent à trier (les différentes matières premières peuvent simplement être disposées en couches successives). Il faut, par contre, veiller à avoir des nourrisseurs avec des rebords suffisamment hauts pour limiter le gaspillage. Il est également nécessaire dassocier une source dazote aux céréales (complémentaires azotés, tourteaux, protéagineux ou légumineuses en graines, foin de légumineuses pures). Bien que la qualité des carcasses ne soit pas influencée par le type de mélange, les vitesses de croissance sont systématiquement inférieures à celles obtenues avec un aliment complet, à lexception des rations contenant un complémentaire azoté. Comme les céréales et les protéagineux sont riches en phosphore et pauvres en calcium, il faut également veiller à rétablir léquilibre phosphocalcique par lajout de calcium à la ration.
Bovin viande : engraisser, estimer et valoriser ses animaux
Domitille POULIQUEN, Auteur ; Vincent BROSSILLON, AuteurEn Pays de la Loire, un groupe déleveurs allaitants en systèmes économes et autonomes, a organisé deux demi-journées de formation pour mieux comprendre les dynamiques et les perspectives de la filière viande. Ces demi-journées ont également été loccasion dapprendre à estimer visuellement la conformation, létat dengraissement et le poids de carcasse de leurs animaux. Pour cela, les éleveurs ont été invités à annoter ces différents critères sur des vaches de réforme et des génisses durant la première demi-journée. Ils sont ensuite allés observer les carcasses de ces animaux dans un abattoir la semaine suivante. Pour compléter cet article, le plan dengraissement du GAEC La Vallée de lIssoire est détaillé. Cette ferme bio engraisse en moyenne 28 vaches et 18 génisses par an. Selon la période de lannée pendant laquelle les animaux sont engraissés, trois rations différentes sont utilisées : une 100 % pâturage (au printemps), une reposant sur deux mois de pâturage et deux mois de ration basée sur des fourrages stockés et des concentrés (fin printemps/été), et enfin, une troisième basée uniquement sur des fourrages stockés et des concentrés (en hiver).
Contribution nette des productions laitières bovine, caprine et ovine à lalimentation protéique humaine en France
B. ROUILLÉ, Auteur ; M. LAURENT, Auteur ; J. JOST, Auteur ; ET AL., AuteurLa production laitière fait face à de nouveaux enjeux, notamment la valorisation des protéines végétales entre lalimentation animale et lalimentation humaine. Il est alors possible de se demander quelle est lefficience de transformation des protéines végétales par les ruminants laitiers, et dans quelle mesure les protéines utilisées dans les rations de ces ruminants sont en compétition avec lalimentation humaine. Cette étude, réalisée par l'Idele et la Chambre d'agriculture de l'Indre, a analysé des systèmes alimentaires délevages laitiers français (bovins, ovins et caprins). Elle sest plus particulièrement intéressée à leur utilisation daliments en concurrence avec lalimentation humaine (céréales, légumineuses à graines, maïs ensilage) ou non (prairies, parcours). Les efficiences protéiques brutes (protéines animales produites consommables par lhomme/protéines végétales consommées par les animaux) et nettes (protéines animales produites consommables par lhomme/protéines végétales consommées par les animaux mais consommables par lhomme) ont ainsi été évaluées. En moyenne, les systèmes laitiers sont producteurs nets de protéines pour lhomme, avec de meilleurs résultats en systèmes herbagers. À léchelle nationale, lefficience protéique nette est de 1,16 pour les brebis, 1,12 pour les chèvres et 1,88 pour les vaches. Des marges damélioration sont possibles pour ces trois filières.
Un diagnostic d'alimentation de ruminants « qui parle aux éleveurs ». Comparaison avec un protocole classique
Audrey MICHAUD, Auteur ; M. CREMILLEUX, Auteur ; C. RIGOLOT, Auteur ; ET AL., AuteurEn élevage, la bonne maîtrise des charges liées à lalimentation est essentielle pour répondre aux enjeux agricoles de demain. Sur le terrain, plusieurs protocoles de diagnostic dalimentation sont utilisés, dont certains reposent sur une réappropriation par les éleveurs. Dans cette étude, deux protocoles de diagnostic sont comparés : un proposé par des organismes de recherche-développement et un autre utilisé par lassociation « Éleveurs Autrement » (outil OBSALIM®). Ces protocoles ont été conduits indépendamment sur 17 lots danimaux (systèmes bovins lait, bovins viande et ovins lait). La comparaison de ces outils a été réalisée à deux niveaux : 1 le diagnostic global (la ration est équilibrée ou est à équilibrer) ; 2 lanalyse détaillée (qui précise le type de déséquilibre). Les conclusions des deux protocoles sont très proches pour le diagnostic global dalimentation, bien que lanalyse détaillée montre des différences dans les observations.
Diminuer l'utilisation des concentrés en production laitière : Un guide pour augmenter l'autonomie fourragère
L'utilisation de concentrés en élevage laitier pose diverses questions : en Suisse, ces aliments sont généralement importés, avec des coûts élevés et une efficacité limitée, le tout pour nourrir des bovins dont le système digestif n'est pas, naturellement, adapté à ce type d'aliments. Aussi, le FiBL a conduit, pendant plusieurs années, des essais visant à réduire l'utilisation de concentrés en élevage laitier bovin, et ce sans impact économique ni sanitaire, les clés de réussite résidant dans la qualité des fourrages et la santé initiale du troupeau. Cette fiche technique apporte des références, outils et conseils aux éleveurs souhaitant s'orienter dans cette voie (évaluer le potentiel de diminution, conditions nécessaires, contrôle de l'alimentation, troubles du métabolisme liés à l'affouragement...).
Dossier : Bio : De la difficulté dengraisser tous les mâles bio
François D'ALTEROCHE, AuteurEn production bovin viande biologique, le constat est double : la demande et loffre sont en croissance (les tonnages danimaux allaitants abattus ont plus que doublé en 10 ans), mais le potentiel de production des cheptels bovins biologiques est loin dêtre valorisé dans sa totalité en AB. En majorité, les éleveurs valorisent en bio essentiellement les femelles, écoulant le plus souvent les mâles en broutards dans le circuit conventionnel, avec des prix de vente souvent pénalisés pour cause danimaux trop légers car non complémentés. Produire de jeunes taurillons en AB est difficile car la part de concentrés dans la ration journalière est limitée et que le coût des concentrés biologiques est élevé. Face à cela, nombre déleveurs sengagent dans la production de veaux (veau de lait sous la mère, veau rosé, veau dAveyron...). Lautre alternative est la production de bufs, avec le problème de leur longue immobilisation sur pied et leurs besoins en place ou en stock de fourrages. Néanmoins, cette production permet de fournir une viande finie avec un minimum de concentrés. Lenjeu est souvent de réduire lâge dabattage, en valorisant au mieux le pâturage et les fourrages ou en travaillant aussi sur la génétique (doù la question des atouts possibles de races plus précoces que les races françaises). Pour éclairer ces questions, ce dossier présente les conduites menées sur deux fermes expérimentales, toutes deux en race Limousine : celle de la Ferme des Bordes qui produit des bufs lourds, tardifs (autour de 38 mois) mais valorisant bien les fourrages grossiers, et celle de la Ferme de Thorigné dAnjou, qui commercialise des bufs gras, lourds mais abattus à un peu plus de trente mois. Ce dossier présente aussi un élevage en Haute-Vienne qui commercialise tous ses mâles, soit en veaux sous la mère, soit en bufs dun peu plus de 30 mois. Le dernier cas présenté est celui dun GAEC dans le Cher qui soriente vers le veau rosé mais teste aussi la production de JB finis après un second passage à lherbe.
Dossier : Brebis laitières, alimenter au bon moment
REUSSIR PATRE, AuteurCe dossier est consacré à lalimentation des brebis laitières. Il a été réalisé à partir dun nouveau guide, intitulé « Lalimentation des brebis laitières », rédigé par le Comité national brebis laitières (CNBL) à partir des recommandations effectuées en 2018 par lInra (recommandations effectuées dans le cadre du projet Casdar Autelo 2015-2019). Ce guide sarticule en quatre parties : lalimentation des brebis durant la phase de gestation, dallaitement, de traite exclusive et de reproduction. Bien que ce dossier sattache à décrire lalimentation des brebis dans un contexte conventionnel, il peut contenir des informations intéressantes pour les éleveurs bio. Il commence par décrire la clé du rationnement des brebis laitières : trouver un équilibre entre besoins et capacité dingestion à une période donnée. Il explique ensuite limportance de reconstituer les réserves corporelles des brebis durant leur gestation et donne des conseils pour y parvenir. À la suite, il précise pourquoi les meilleurs fourrages doivent être distribués durant lallaitement, puis il apporte des conseils sur lalimentation des brebis durant la phase de traite exclusive.
Engraissement en agriculture biologique : Améliorer la finition des femelles
Pascal BISSON, AuteurEn élevage bovin viande biologique, le marché de la femelle se développe. Il est alors nécessaire dévaluer le potentiel de la femelle pour définir quel type de finition sera économiquement le plus viable. La note détat corporel (NEC) entre en jeu. Les vaches maigres (NEC à 1,4) nécessiteront 60 jours de finition de plus que les vaches en état (NEC à 2,4). De même, les femelles à fort développement squelettique (DS) ont des durées de finition plus longues. Concernant les vaches les plus âgées, il est préférable de limiter les durées de finition car, passé un certain âge, le gain moyen quotidien (GMQ) diminue. Les besoins alimentaires en finition sont définis sur les tables INRA, la priorité étant, en AB, dobtenir des fourrages de haute densité énergétique. Différentes rations types et méthodes de distribution sont possibles, tant que la durée dengraissement à lauge maximale de 90 jours est respectée.
Lenrubannage en élevage caprin
Jérémie JOST, Auteur ; Bertrand BLUET, Auteur ; Coline BOSSIS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Lenrubannage reste très peu utilisé par les éleveurs caprins alors quil présente de nombreux avantages : meilleure valorisation des premières coupes qui ne répondent pas forcément aux exigences des chèvres lorsquelles sont récoltées sous forme de foin, plus grande facilité de récolte en automne, diminution des pertes en valeur alimentaire Toutefois, ce mode de conservation par voie humide (en milieu anaérobie et acide) augmente les risques liés à une mauvaise conservation. Ce guide technique, consacré à lutilisation denrubannage dans les élevages caprins, commence par dépeindre les intérêts et les limites de ce type de fourrage. Il apporte également des conseils techniques pour produire un enrubannage de qualité et pour mieux le valoriser dans les rations. Des témoignages déleveurs qui lutilisent et le valorisent de diverses manières sont également présentés. Ce guide a été rédigé dans le cadre du projet Casdar CAPHerb « Faciliter les transitions des systèmes dalimentation caprins vers des systèmes plus herbagers et plus conformes aux principes de lagroécologie », piloté par lInstitut de lÉlevage. Les données sont issues dessais réalisés à la Ferme des Âges (Lycée agricole de Châteauroux) et de suivis technico-économiques dans les fermes INOSYS Réseaux dÉlevage. Le guide a également bénéficié de lexpertise collective du réseau REDCap et du programme Herbe et Fourrages.
Grille Panse Bêtes : Bovins lait
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Nathalie BAREILLE, Auteur ; Christian FAIVRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cet outil est le fruit dun travail réalisé dans le cadre du projet Casdar OTOVEIL (2016-2019) porté par lITAB. Ce projet vise à renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants, en vue de limiter le recours aux intrants de synthèse (dont les traitements antibiotiques et antiparasitaires) et de renforcer les pratiques sanitaires délevage plus respectueuses du bien-être animal et de lenvironnement, dans une approche de santé intégrée. Léquilibre de santé dun troupeau est un concept évoqué dans les fermes biologiques. Il sagit dun état global de bonne santé du troupeau, avec peu danimaux malades et recevant peu dintrants médicamenteux. Cependant, ce concept nest pas formalisé ; flou, il induit diverses interprétations subjectives. Les travaux conduits dans ce projet avaient pour finalité dobjectiver, par des méthodes statistiques adaptées, la notion déquilibre sanitaire à partir de données enregistrées sur des troupeaux menés en agriculture biologique. Une finalité du projet étant de proposer des méthodes pour la prévention et la surveillance des troupeaux, adaptées à lAB et transposables en élevage conventionnel. Pour y répondre, 5 livrets PANSE BÊTES ont été créés. Le présent livret concerne les bovins lait. Il donne des repères pour observer son troupeau et se poser les bonnes questions à partir de 7 thèmes : regard global sur le troupeau, reproduction, problèmes métaboliques en élevage, santé mammaire et qualité du lait, santé des jeunes de la naissance à la reproduction, maladies parasitaires, santé des pieds. A partir de ces observations, il devient possible de rechercher les causes dune rupture éventuelle déquilibre sanitaire pour une attitude préventive globale.
Le pâturage des betteraves
Vincent BROSSILLON, AuteurThierry Hermouet est éleveur bio en Vendée. Il possède 40 vaches Normandes, 80 ha (dont 69 ha en herbe) et produit 240 000 L de lait à lannée. Durant lautomne 2019, il a fait pâturer, pour la première fois, de la betterave fourragère à ses vaches. La ration de ces dernières était alors constituée denrubannage (6 kg de MS) et de foin (2 kg de MS) en sortie de traite. Elles partaient ensuite pâturer deux heures dans le champ de betteraves (2 kg de MS) avant daller dans une prairie en début daprès-midi (6 kg de MS). Elles recevaient également 1 kg de méteil grain (triticale, avoine, pois et féverole). Thierry a semé les betteraves sur une parcelle de 1,3 ha située à 500 m de la stabulation. Cette parcelle était initialement une prairie et Thierry a réalisé quatre faux-semis avant deffectuer le semis des betteraves (au semoir à maïs) à la mi-juin. Une fois les betteraves levées, il a passé deux fois la bineuse en juillet (à quinze jours dintervalle). En raison de la sécheresse, les vaches nont commencé à pâturer la parcelle quà partir du 23 septembre (pâturage au fil avant). Ceci a permis de gagner deux points de TB.
La ration mélangée en élevage caprin
Jérémie JOST, Auteur ; Maxime BLANCHARD, Auteur ; Angélique FORGERIT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Les rations mélangées sont peu utilisées en élevage caprin. Elles nécessitent de trouver un compromis entre sauvegarde de la fibrosité physique et limitation du tri alimentaire par les chèvres. Elles présentent pourtant de nombreux avantages : elles permettent notamment dêtre plus précis dans léquilibre de la ration et de gagner du temps en réalisant le mélange et la distribution à laide dune mélangeuse. Toutefois, les rations mélangées représentent des investissements matériels importants et des frais de mécanisation non négligeables. Ce guide technique sadresse aussi bien à des éleveurs qui souhaitent mettre en place une ration mélangée quaux éleveurs qui souhaitent perfectionner leur technique. Il commence par présenter différents types de rations, avant dapporter des conseils techniques pour bien débuter avec une mélangeuse et bien piloter sa ration à base de mélange. Des témoignages et astuces dagriculteurs sont également présentés. Ce guide technique a été rédigé dans le cadre du projet Casdar CAPHerb « Faciliter les transitions des systèmes dalimentation caprins vers des systèmes plus herbagers et plus conformes aux principes de lagroécologie », piloté par lInstitut de lÉlevage. Pour acquérir des données sur les rations mélangées, un suivi a été effectué entre 2016 et 2018 dans 22 élevages caprins situés en Deux-Sèvres, Vendée et Maine-et-Loire. Ce guide a également bénéficié de lexpertise collective du réseau REDCap et des références technico-économiques dINOSYS Réseaux dÉlevage.
Des rations autonomes pour des vêlages dautomne en bio
Sophie BOURGEOIS, AuteurEn élevage bio, les vêlages dautomne sont plus difficiles à mener car il faut nourrir tout lhiver des animaux à forts besoins avec des stocks dont la valeur alimentaire varie d'une année sur l'autre. Cest pourtant le cas de 25 % des élevages bio des Pays de la Loire. À la ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou, quatre rations, composées à partir des fourrages produits sur la ferme, ont été testées sur des Limousines en vêlage dautomne, avec pour objectif datteindre lautonomie alimentaire tout en gardant de bonnes performances zootechniques. Les quatre rations sont à base de : foin de luzerne, foin de prairie temporaire à flore variée, foin de prairie naturelle et ensilage dun mélange de céréales et protéagineux. Aucun effet na été notifié sur la production laitière au cours de l'allaitement du veau. Toutes les vaches ont perdu du poids durant la phase en bâtiment, mais sans différence significative entre les rations. Aucun impact sur la reproduction, ni sur la croissance des veaux na été relevé ; en revanche, un gros écart entre primipares et multipares a été constaté. Par exemple, les primipares ont un taux de gestation moyen de 64 %, contre 89 % pour les multipares. Concernant le coût des rations, les quatre restent modestes. La plus avantageuse étant la ration « foin de luzerne et ensilage céréales et protéagineux » avec un coût de 113 pour 100 kg de viande produite. Cette étude montre quavec une ration équilibrée, les vêlages dautomne en bio sont tout à fait possibles.
Des références en cours de création pour les rations mélangées caprines
Jérémie JOST, AuteurLes rations mélangées, très courantes dans les élevages de vaches laitières, sont encore peu développées en élevage caprin car elles impliquent de trouver un équilibre entre la sauvegarde de fibrosité et la limitation du tri alimentaire, afin de réduire les risques métaboliques. Quand elles sont utilisées, il sagit généralement délevages de grande taille ou dexploitations mixtes caprins-bovins. En élevage caprin, les rations mélangées sont généralement semi-complètes et complexes, tous les aliments n'étant pas mélangés. Une étude réalisée dans le cadre du projet Casdar CAPHerb, sur 22 élevages caprins valorisant une ration mélangée, a montré que la ration est composée en moyenne de 7,5 aliments dont deux ne sont pas mélangés, soit un fourrage (ensilage de maïs, foin de luzerne, foin de graminée ou paille) soit un concentré. Cette méthode permet dadapter la ration de base aux différents lots de production. Généralement, la distribution de rations mélangées simplifie le travail et économise du temps à léleveur. Selon Florian Blot, de Seenovia, le coût de fonctionnement d'une mélangeuse est de 14 /chèvre/an. Le projet CAPHerb a pour objectif didentifier les facteurs de réussite et de pilotage des rations mélangées en élevage caprin. Il devrait apporter de nouvelles références techniques dans les années à venir.
Références technico-économiques : Agriculture Biologique : Région Lorraine : Bovin viande Bio Campagne 2018
Ce document présente des références technico-économiques de fermes bovines allaitantes biologiques basées en Lorraine. Ces références ont été élaborées grâce à un suivi réalisé, en 2018, par le réseau ECOBIO Viande (réseau dacquisition de références technico-économiques bio des Chambres dagriculture de Lorraine) et par les réseaux dÉlevage INOSYS. Au total, 13 fermes ont été enquêtées. Ces dernières ont, en moyenne, une SAU de 150 ha, dont les 2/3 sont occupés par des fourrages, et possèdent 54 mères pour un total de 92 UGB. Elles produisent des bufs, des génisses, des réformes, des broutards ou des veaux. Les moyennes des poids de carcasses et les prix nets sont donnés pour chacune de ces catégories danimaux, ainsi que les GMQ et les âges d'abattage moyens pour les bufs, les broutards et les veaux. Ces fermes dégagent, en moyenne, 1 250 euros de produit brut par hectare (de 634 à 1 694 /ha), avec un revenu disponible moyen de 21 289 /UTH (de 11 254 à 46 644 /UTH). En plus des données technico-économiques, ce document fournit les données dabattage sur les vaches de réforme : prix, conformation, note dengraissement Un exemple de conversion en bio d'une ferme naisseur est proposé. Il détaille également les caractéristiques de trois systèmes de production différents : Limousines en vêlages dautomne, Charolaises en vêlages dautomne et Charolaises en vêlages de printemps.
Le séchage en grange en élevage caprin
Jérémie JOST, Auteur ; Coline BOSSIS, Auteur ; Jean-Yves BLANCHIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Le séchage en grange permet de produire du foin de qualité et appétant. Il est fortement probable que cette technique va se développer dans les élevages caprins (le foin est le fourrage le plus distribué dans ces élevages) en raison de ses multiples avantages, notamment une meilleure souplesse pour aller faucher au bon stade et la possibilité détaler les chantiers de récolte. Néanmoins, construire un séchoir représente un investissement important qui doit donc être réfléchi et anticipé plusieurs années en amont. Après avoir expliqué le principe du séchage en grange, ainsi que ses avantages et ses inconvénients, ce guide technique apporte des pistes de réflexion pour mettre en place un tel projet ou améliorer une structure déjà existante. Il fournit également des conseils techniques sur la conception des bâtiments et sur la mise en uvre de cette technique (espèces fourragères à privilégier, récolte, engrangement, ventilation, distribution du fourrage aux animaux). Ces données technico-économiques sont accompagnées de témoignages et dastuces déleveurs. Ce guide a été rédigé dans le cadre du projet Casdar CAPHerb « Faciliter les transitions des systèmes dalimentation caprins vers des systèmes plus herbagers et plus conformes aux principes de lagroécologie », piloté par lInstitut de lÉlevage. Il a bénéficié de lexpertise collective du réseau REDCap, dun groupe déleveurs caprins valorisant du foin ventilé et de leurs structures de conseil, de lassociation daccompagnement des éleveurs en séchage en grange (Segrafo) et des acteurs de la recherche.
Alimentation des ruminants : Apports nutritionnels - Besoins et réponses des animaux - Rationnement - Tables des valeurs des aliments
P. NOZIERE, Auteur ; D. SAUVANT, Auteur ; L. DELABY, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018Cet ouvrage permet de mieux répondre aux défis émergents en nutrition animale : qualité des produits, santé animale, émissions dans lenvironnement, tout en améliorant la prévision des réponses productives. Il décrit lensemble du système dalimentation pour les productions de lait et de viande, chez les bovins, ovins et caprins, en incluant les spécificités des zones tropicales et méditerranéennes. Au sommaire : - Les apports alimentaires et en nutriments : Ingestion des aliments ; Digestion et apports en nutriments énergétiques ; Digestion et apports en nutriments protéiques ; Apports en minéraux, en vitamines et en eau ; - Les besoins des animaux et leurs réponses aux rations : Dépenses, efficacité métabolique et besoins en énergie ; Dépenses, efficacité métabolique et besoins en protéines et en acides aminés ; Besoins en minéraux, en vitamines et en eau ; Réponses de lingestion et de la production de lait aux variations dapports alimentaires ; Réponse de la croissance aux variations dapports alimentaires en phase délevage ou en finition ; Taux butyreux et composition de la matière grasse laitière ; Composition en acides gras des muscles ; Excrétion azotée fécale et urinaire ; Emissions de méthane entérique ; Bien-être digestif et acidose ruminale ; - Le rationnement des animaux : Principes généraux de rationnement ; Vaches laitières ; Vaches allaitantes et leurs veaux ; Bovins en croissance et à lengrais ; Ovins en lactation, en croissance et à lengrais ; Caprins en lactation et en croissance ; Spécificités de l'alimentation des ruminants en régions chaudes ; - Les valeurs de référence des aliments : tables et prévision : Méthodes dévaluation de la valeur des aliments et bases de données ; Calcul de la valeur des aliments pour les ruminants : tables et équations de prévision ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés en France et dans les zones tempérées ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés dans les régions chaudes ; - Description des bases de données.
Assolements sécurisés et rations diversifiées avec la double culture méteil - sorgho fourrager monocoupe dans le Nord Drôme
Jean-Pierre MANTEAUX, Auteur ; Philippe TRESCH, Auteur ; C. BOUCHAGE, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis plus de 15 ans, les éleveurs du Nord Drôme ont fait évoluer leur assolement pour s'adapter au changement climatique et pour améliorer l'autonomie alimentaire de leur élevage. En élevage de bovins viande, ils ont introduit une culture méteil et une culture de sorgho monocoupe, ce qui représente une alternative intéressante au maïs. La double culture méteil + sorgho monocoupe produit 15 à 22 t MS/ha/an, sans irrigation, là où un maïs produisait 8 à 12 t MS. Il est alors possible de réduire les surfaces fanées et d'augmenter la place du pâturage dans les exploitations. L'ensilage de sorgho monocoupe permet daméliorer lingestion de fourrages, de réduire la complémentation en concentrés tout en améliorant les performances animales (intervalles vêlages-vêlages, gains de poids ). Le suivi de 3 élevages du Réseau dÉlevage Rhône-Alpes montre lamélioration des résultats économiques (réduction du coût des concentrés et accroissement de la production de viande) et vis-à-vis de l'environnement (réduction des traitements phytosanitaires, réduction de la fertilisation minérale, culture sans irrigation, pouvant être binée...).
Autonomie alimentaire, les fermes laitières à l'épreuve du climat
Loïc MADELINE, AuteurL'autonomie alimentaire, qui correspond à la proportion de nourriture (fourrages et concentrés) destinée aux animaux de l'exploitation qui est produite sur l'exploitation, peut porter sur la quantité globale d'aliments (en TMS), sur la valeur énergétique (en UF) ou sur la valeur protéique (en kg de MAT). Le niveau global d'autonomie alimentaire est assez élevé en système bovins lait bio. Toutefois, il n'en reste pas moins sensible aux variations climatiques (rendements, qualité, diversité). Le projet Casdar OPTIALIBIO (2014-2018) est né de la volonté d'étudier les risques liés au changement climatique et d'établir des déterminants de l'autonomie alimentaire en vue de l'améliorer et de la renforcer.
Bovins viande : Améliorer la finition des femelles
Pascal BISSON, AuteurAu moment où, en bovin viande, le marché de la femelle allaitante biologique est en plein développement, la finition de ces animaux devient une étape technique clé pour léleveur. Pour optimiser les coûts et répondre aux attentes du marché, ce sont la note détat corporel (NEC), le développement squelettique (DS) et le gain moyen quotidien (GMQ) qui servent à piloter la finition des femelles. Par exemple, il faut savoir que le GMQ baisse après 100 jours de durée dengraissement pour des femelles de 6 ans et plus. Larticle, élaboré à partir des références de la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou et des Chambres dagriculture des Pays de la Loire, discute des valeurs énergétiques et azotées des différentes rations pour bien finir les vaches et des modalités de distribution des fourrages et concentrés.
Choux et betteraves fourragères dans la ration des chèvres
Théophane SOULARD, AuteurEn Vendée, Antoine Bernard et Claire Mimault élèvent une centaine de chèvres en agriculture biologique, et ce depuis 2016. La ration hivernale, pour les chèvres qui sont alors en fin de lactation ou taries, est composée de foin à volonté, de méteil grain, mais aussi de choux (6 kg/chèvre) et de betteraves (1 kg/chèvre) fourragers. Ces deux cultures optimisent l'autonomie alimentaire de l'élevage tout en étant complémentaires au niveau des apports d'énergie et d'azote.
Effect of Three Husbandry Systems on Environmental Impact of Organic Pigs
Gwendolyn RUDOLPH, Auteur ; Stefan HÖRTENHUBER, Auteur ; Davide BOCHICCHIO, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, menée dans huit pays européens, a comparé les impacts environnementaux de trois systèmes délevage en porcs biologiques : des systèmes en bâtiment (24 élevages), des systèmes disposant dun accès partiel à lextérieur (30 élevages) et des systèmes en plein air (10 élevages). Les impacts environnementaux de chaque élevage ont été évalués en quantifiant leurs émissions de gaz participant au réchauffement climatique (principalement des GES), le potentiel dacidification et le potentiel deutrophisation de la ferme. Ces éléments ont été quantifiés pour 1000 kg de poids vif de porcs engraissés (de la naissance à labattage). Les résultats montrent une forte variabilité suivant les élevages. Les émissions de GES sont globalement équivalentes pour les trois systèmes. Comparé au système ayant partiellement accès à lextérieur, le potentiel dacidification est plus élevé en bâtiment alors que le potentiel deutrophisation est plus important en plein air. Les impacts environnementaux les plus forts sont principalement liés au système en bâtiment. Toutefois, les variations sont plus importantes intra-système quentre les différents systèmes. Ce nest donc pas la conduite en bâtiment ou en plein air qui influence le plus les impacts environnementaux mais dautres caractéristiques liées aux conduites délevage. Ces impacts semblent en effet plutôt liés à la gestion de la phase dengraissement (augmentation des poids de carcasse et part des concentrés dans les rations) et à la gestion des effluents.
Ferme d'Etienne BASTIDE - ST BEAUZELY (12)
Maxime VIAL, AuteurEtienne Bastide élève un troupeau de 300 brebis en Aveyron, entre 790 et 1100 m d'altitude. Depuis son installation en 2001, il a opéré deux changements majeurs dans son système : la conversion à l'agriculture biologique en 2006 et la vente d'une partie des agneaux en direct avec construction d'un atelier de découpe et de transformation à la ferme en 2014. Les principaux résultats technico-économiques sont présentés dans cet article, de même qu'un diagnostic de durabilité (aspects environnemental, socio-territorial et économique). Pour progresser encore, Étienne Bastide travaille particulièrement sur la qualité de ses prairies : il met en place, depuis 2015, des prairies à flore variée pour mieux résister à la sécheresse et pour augmenter la qualité de son foin. Il cherche aussi à améliorer l'alimentation des agneaux, par exemple en intégrant des céréales germées produites sur l'exploitation dans leur ration. D'un point de vue énergétique, l'élevage présente de bons résultats au regard de la moyenne des élevages ovins viande de montagne : consommation de 58,6 GigaJoules/t de viande vive produite contre 77 GJ/t pour la moyenne des élevages.
Interactions cultures-élevage et autonomie alimentaire dun troupeau laitier en agriculture biologique
Jean-Louis FIORELLI, Auteur ; Jean-Marie TROMMENSCHLAGER, Auteur ; Rémi LAVÉ, Auteur ; ET AL., AuteurL'unité ASTER de Mirecourt, dans les Vosges, a mis en place un système laitier biologique. Celui-ci présente une autonomie totale de l'élevage, assurée par des rotations culturales de 6 et 8 ans qui complètent l'utilisation des prairies permanentes. Les vêlages sont groupés en fin d'été et l'alimentation du troupeau est basée prioritairement sur le pâturage. La gestion combinée du pâturage et des stocks, sur dix campagnes successives (2006 à 2015), a été passée au crible. La période d'étude commence aux premiers vêlages, en août, et se termine à la rentrée en stabulation. Malgré une stratégie d'alimentation visant à maximiser la part d'herbe pâturée, la variabilité interannuelle du régime des vaches est forte. Le pâturage des prairies a assuré 60% de l'alimentation au cours de la période, 6 années sur 10. Les prairies semées à base de luzerne sont réservées aux récoltes de foin, sauf en cas de sécheresses estivales sévères au cours desquelles elles sont pâturées, les couverts intermédiaires et les fourrages conservés complétant la ration. La production laitière a ainsi pu être maintenue. L'alimentation du troupeau en maximisant la part pâturée implique une adaptation permanente au fil de la saison.
Produire du lait de vache en hiver : Trouver les bonnes stratégies
Frédéric RIPOCHE, AuteurSi le lait produit en hiver peut être intéressant car vendu plus cher, il est aussi plus coûteux à produire. Il faut donc bien raisonner sa stratégie, tout en tenant compte de limpact des aléas climatiques (retard de pousse au printemps, sécheresse, pousse d'automne aléatoire ). Ces aléas peuvent impacter la quantité et la qualité des fourrages et des aliments produits ou encore imposer, en cours de saison, une consommation des stocks prévus pour lhiver. Chaque système est unique et la stratégie à développer dépend de ses objectifs, des ressources disponibles sur la ferme ou encore de la main duvre et du matériel présents. Pour l'été 2018, très sec, diverses solutions ont été mises en place par les producteurs : ensilages de mélanges céréaliers prévus initialement pour faire du grain, implantation de couverts, type RGI, colza, chou pour prolonger le pâturage ou encore ensilages de maïs plante entière. Dans tous les cas, la base est une herbe de qualité. Cependant, face à la variabilité de cette herbe en volume et en qualité, on peut diversifier les fourrages ou jouer sur la flore des prairies. Le maïs peut être un plus pour la ration hivernale, mais sans excès pour ne pas utiliser trop de correcteur azoté. Le report de stock est un atout important et il faut aussi veiller au nombre (ex. : un renouvellement de 25 % semble un bon objectif). Deux éleveurs bio, l'un dans la Manche et lautre dans les Vosges, témoignent de leurs choix. Gildas Gédouin utilise du maïs, de lenrubanné et de la betterave dans la ration hivernale, avec des graines de soja toastées et il garde le foin pour les génisses et les vaches taries. Alain Gérard privilégie des rations dhiver à base de fourrages secs et de céréales. Des approches différentes liées aux potentiels de leur exploitation mais aussi à leurs objectifs : le premier sinvestit dans lOP Seine et Loire qui axe sa démarche qualité sur une alimentation 100 % origine France ; le second sintéresse au cahier des charges « Lait de foin », qui exclut tous aliments fermentés.
Réflexions pour un élevage de Porc Blanc de l'Ouest autonome et économe
Ce document a été élaboré par un groupe déleveurs de porcs Blanc de lOuest, accompagné par le CIVAM du Finistère. Il compile 3 ans dun travail conduit par le groupe déleveurs sur 3 volets : production, transformation et vente en collectif. Les données, idées et pistes de réflexions partagées au cours de ces 3 ans sont rassemblées dans ce document destiné à éclairer les personnes qui, souhaitant se lancer dans un élevage de porcs Blanc de lOuest, sinterrogent sur cette production.
Le système Inra de rationnement est rénové
Sophie BOURGEOIS, AuteurEn 2018, quarante ans après sa première édition, le "livre rouge" de l'Inra, qui présente les tables d'alimentation des ruminants, a fait l'objet d'une profonde refonte. En effet, c'est tout le système de rationnement qui a été revu afin de mieux prendre en compte les réponses des animaux et les interactions digestives et métaboliques entre aliments. Cela entraîne des valeurs alimentaires qui ne sont pas fixes pour un même aliment mais qui varient en fonction de l'ensemble des composants de la ration. L'utilisation de ces nouvelles tables doit donc passer par un outil informatique. Les modèles relatifs aux dépenses des animaux, et donc à leurs besoins, ont également été revus, de manière à mieux prendre en compte les variations d'état corporel pour les vaches allaitantes par exemple (perte et gain de poids). On parle alors de dépenses non productives et non plus de besoins d'entretien.
Lattrait économique du pâturage malmené par l'évolution des structures laitières. Un exemple avec le réseau Ecolait
Michel DERAEDT, Auteur ; Bruno CHEVET, Auteur ; Philippe MATHIEU, Auteur ; ET AL., AuteurLe réseau colait® France représente un échantillon de 764 ateliers bovins lait (dont 111 avec robot de traite). En 2015, le pâturage ne dépasse 10% de la ration de base annuelle en moyenne que dans les élevages de moins de 50 vaches, les élevages de montagne et ceux en agriculture biologique. En 12 ans (2004-2015), on observe une diminution moyenne de 50% de l'herbe pâturée par vache, parallèlement à une augmentation de 50% du volume de lait produit par UMO consacrée au lait. Les coûts de production calculés sur un échantillon de 314 ateliers (bovins lait de plaine en conventionnel en 2015) montrent un écart favorable aux systèmes pâturants (+ 8000 de revenu disponible/UMO lait). A dire d'experts, de nombreux aspects conduisent beaucoup d'éleveurs à préférer une conduite plus standard et mieux maîtrisée avec peu de pâturage pour les laitières.
Bovins lait : Equilibrer la ration hivernale
Christophe LEFÈVRE, AuteurLéquilibre dans la ration alimentaire des bovins lait entre fibres, énergie et azote est essentiel pour garantir à la fois la bonne santé des animaux et une production optimale, surtout en hiver. Cet article présente les grands principes à avoir en tête pour équilibrer une ration, en particulier au niveau du concentré (azoté ou énergétique) et au niveau fourrages. Divers tableaux sur, par exemple, les valeurs alimentaires des céréales, des correcteurs azotés ou encore sur comment calculer la valeur dun concentré sont aussi présentés. Mais cet article insiste aussi sur limportance de bien observer son troupeau. Ainsi, la qualité des bouses ou encore le nombre de coups de mâchoire en phase de rumination sont deux critères qui permettent de contrôler léquilibre de la ration, de façon simple : par exemple, des bouses de couleur foncée sont signe dun excès dazote ou un nombre réduit de mastications entre deux bols alimentaires montre une alimentation trop faible en fibres.
Caprin lait : intérêt et faisabilité dun projet de séchage en grange : Témoignage : Nathaël et Audrey Reboulet, éleveurs bio à Desaignes (07)
Rémi MASQUELIER, AuteurNathaël et Audrey Reboulet élèvent, en GAEC, 80 chèvres laitières bio et transforment le lait en picodons vendus en circuits courts (marchés et magasins de producteurs à Valence et Grenoble principalement). La ferme est située dans les pentes au-dessus de Lamastre et de la vallée du Doux (07), sur un secteur ayant un sous-sol acide, et très humide. Les prés humides ont un bon potentiel, mais ne sont pas valorisés. Les éleveurs ont entamé une réflexion sur lintérêt de développer une unité de séchage de foin en grange. Au fur et à mesure des rencontres et des réflexions, la pertinence de ce choix sest affirmée et la décision a été prise lorsquils ont eu lopportunité dacquérir 14 ha supplémentaires. Nathaël et Audrey partagent leur réflexion et les rations envisagées, ainsi que les actions déjà mises en place et les investissements réalisés. Ils sont encore à létape du prévisionnel, linconnue viendra de la qualité du fourrage quils réussiront à produire. Ladhésion au contrôle laitier leur permettra de mesurer les performances du système en adaptant la ration à la valeur du fourrage et en améliorant la sélection des chevrettes de renouvellement. Pour les deux associés, les intérêts du séchage en grange recensés sont dordres économique (moins dachats de concentrés), philosophique (valorisation des ressources herbagères importantes de la ferme), et qualitatif (le goût des produits sera amélioré, avec une part de fourrages augmentée dans la ration par rapport au pourcentage de concentrés, et, par ailleurs, une meilleure conservation des arômes des fourrages qui se retranscrira dans le lait).
Dossier : Les rations hivernales
Sophie ESVAN, Auteur ; François LERAY, Auteur ; Edith CHEMIN, Auteur ; ET AL., AuteurDans les systèmes herbagers, l'absence de pâturage en hiver requiert un ajustement de la ration pour maintenir la production laitière. Trois éleveurs des Côtes d'Armor et d'Ille-et-Vilaine témoignent des compromis mis en place pour assurer leur production laitière au sein d'un système économe. Sur leur exploitation à Bourbriac (Côtes d'Armor), Benoît, Edith et Jean Sidaner utilisent un ensilage de maïs épi. Moins encombrant que la plante entière, il permet d'augmenter le taux d'herbe conservée dans la ration. Au GAEC des Froments, à Lantic (Côtes d'Armor), le parcellaire peu accessible a incité les associés à combiner pâturage, affouragement en vert de colza fourrager et maïs ensilage. Leur système, en agriculture biologique, demande plus de temps mais fournit un fourrage plus riche à l'auge et se montre efficace sur le plan économique. Laurent Lamy et Aurélien Leray, éleveurs bio, installés au GAEC le clos du Chêne, à Corps-Nuds (Ille-et-Vilaine) ont opté pour un système de séchage du foin en grange. A la suite de ces témoignages, le vétérinaire Florian Granchi conseille de surveiller lindice détat corporel pour prévenir tout risque de carences dans la ration.
Gagner en autonomie grâce au toastage des protéagineux
Sébastien TALLOTTE, AuteurLes membres du groupement de producteurs de lait Biolait ont décidé, en assemblée générale, de sinterdire lutilisation de matières premières importées dans le but de se prémunir déventuelles contaminations OGM. Les producteurs de la Loire et du Rhône adhérant à Biolait ont initié une réflexion sur lamélioration de lautonomie protéique de leurs fermes dans le but de se conformer à cette nouvelle exigence. Pour arriver à se passer du tourteau de soja, les éleveurs envisagent de diminuer la part de maïs ensilage dans la ration et dapporter le complément azoté grâce à des protéagineux toastés autoproduits. Larticle se penche particulièrement sur les protéines des protéagineux, lintérêt du toastage et le choix du toasteur. Cet hiver, le groupe d'éleveurs a acheté 30 tonnes de féveroles toastées afin dessayer de les intégrer dans les rations à la place du tourteau de soja. "Il faut 1,5 kg de féveroles toastées pour remplacer 1 kg de tourteau de soja pour obtenir le même apport en PDI (Protéines réellement Digestibles dans l'Intestin grêle)", explique Florence Fargier, de Loire Conseil Élevage. Les essais sont en cours, mais les éleveurs sont confiants car des éleveurs vendéens leur ont présenté les résultats encourageants de leurs expérimentations : un gain de 3 litres par vache et par jour en remplaçant les graines de pois et féveroles crues par des graines toastées.
Importance des produits issus de bovins au pâturage sur les apports nutritionnels et la santé du consommateur
Michel DURU, Auteur ; Didier BASTIEN, Auteur ; Eric FROIDMONT, Auteur ; ET AL., AuteurDans FOURRAGES (N° 230 - Le pâturage au coeur des systèmes d'élevage de demain (II) Juin 2017) / p. 131-140 (10)Le lait et la viande contribuent à la santé du consommateur en lui fournissant des acides gras essentiels (omégas-3), des polyphénols, des vitamines... Les produits animaux sont des sources d'apport significatives de certains de ces nutriments, en particulier lorsque les ruminants sont dans un système maximisant le pâturage. Par rapport à un régime plus énergétique à base de maïs et/ou de céréales, une alimentation à l'herbe du ruminant (d'autant plus qu'elle est riche en légumineuses) fournit un lait ou une viande plus riche en omégas-3, en vitamines A, E, B2, B9, en caroténoïdes et en dérivés phénoliques, mais plus pauvres en vitamine B12. Pour la viande, cette alimentation doit être poursuivie dans les trois mois précédant l'abattage. Tous systèmes confondus, 45 % du lait et 25 % de la viande proviendraient d'une alimentation à l'herbe (première estimation, à confirmer), mais la consommation de tels produits ne suffit pas pour atteindre les valeurs recommandées en alimentation humaine.
Les légumineuses fourragères, un allié de choix pour enrichir le lait en équol et améliorer son profil en acides gras
Eric FROIDMONT, Auteur ; Frédéric DAEMS, Auteur ; Virginie DECRUYENAERE, Auteur ; ET AL., AuteurProduire du lait à partir d'herbe ou de fourrages herbagers est intéressant pour l'éleveur sur le plan économique et pour le consommateur d'un point de vue nutritionnel. La nature de l'herbe distribuée aux vaches, et en particulier la part de légumineuses qu'elle contient, influence grandement la qualité fine du lait et des produits laitiers. Les 6 essais présentés ont été conduits pour illustrer l'incidence d'un apport de légumineuses fourragères sur la qualité du lait, en particulier sur son profil en acides gras et sa teneur en équol. Certains essais ont été menés au pâturage ou en stabulation avec des ensilages de composition variable. Sous la forme d'ensilage, les légumineuses améliorent le profil en acides gras du lait par rapport aux graminées. De même, l'apport de légumineuses fourragères, et en particulier de trèfle violet, améliore la teneur en équol du lait au pâturage et en stabulation. L'équol du lait n'est pas détruit par la transformation en produits laitiers. A l'exception du lait produit en agriculture biologique, les laits du commerce sont peu pourvus en équol par rapport aux teneurs obtenues dans les essais avec les modalités apportant des légumineuses.
"Le pois toasté a remplacé le correcteur azoté"
Emeline BIGNON, AuteurJeannick Deborde, éleveur bio en Vendée, partage son expérience du pois toasté utilisé pour l'alimentation de ses vaches laitières. Il cultive un mélange de triticale et de pois. Après un tri des graines récoltées effectué par la coopérative, le pois est toasté par la CUMA Valdéfis dans un toasteur mobile. Jeannick distribue le mélange pois (2kg) et triticale (0,5kg) en complément dun correcteur azoté (0,5kg) de décembre à fin mars. Le toastage du pois réduit la dégradation des protéines au niveau du rumen, tout en restant très appétant. Selon les échanges avec ses collègues, le pois semble plus intéressant que la féverole (meilleure réponse des animaux, rendements plus réguliers). Dun point de vue économique, même avec le surcoût lié au tri et au toastage, cette complémentation reste moins chère (480/t) que le correcteur bio (780/t).
S'adapter au contexte climatique de 2017 - témoignage du GAEC des prairies
Jean-Claude HUCHON, AuteurMathieu est producteur de lait en agriculture biologique dans un système tout herbe, au sein du GAEC des Prairies, à Severac, en Loire-Atlantique. Sur une SAU de 80 ha (74 ha de prairies longue durée et 7 ha de mélange triticale pois féverole, ensilé en mai), les objectifs de production sont de 245 000 litres de lait avec un troupeau de 45 vaches PrimHolstein et 25 UGB génisses et bufs (chargement de 0.8 UGB/ha de SFP). La situation en avril 2017 et les adaptations réalisées sur la campagne 2016/2017 au GAEC des prairies sont présentées : - au 31 mars 2017, 5 tonnes de MS de reports de stocks dherbe (soit 0.1t de MS/UGB) ; - objectifs de rendements revus à la baisse ; - adaptations mises en uvre pour équilibrer le système fourrager ; - ouverture du silo dherbe début mai ; - un tiers de récoltes dherbe en moins, compensées par des achats à lextérieur ; - situation au 30 septembre 2017 ; - Ration hivernale à caler ; - Assolement 2018.
Le toastage de protéines : retours dexpériences et témoignages
Léopoldine DESPREZ, Auteur ; Yann MARTINOT, Auteur ; Dominique CLOUARD, Auteur ; ET AL., AuteurToaster ses protéagineux (ex : féverole, lupin), technique qui vise à chauffer la graine à environ 120°, permet d'améliorer la conservation des grains, mais aussi et surtout daméliorer la valeur digestible des protéines. Ainsi, une plus grande part des protéines des grains nest plus soluble dans le rumen, mais digérable dans lintestin, doù une augmentation de la part protéique des rations. Ceci peut être un levier pour répondre à la question de lautonomie protéique des fermes, notamment en AB. Mais cela peut être au détriment de la digestibilité des fibres alimentaires, le rumen ayant besoin dun taux suffisant de protéines solubles pour assurer cette digestion. La technique du toastage des protéagineux doit donc être prise dans son ensemble : coût, apport supplémentaire effectif de protéines, qualité de la ration Divers éleveurs en bovins lait, bio ou non, sintéressent à cette pratique en Normandie, en Vendée ou encore dans le Rhône et la Loire. Cet article reprend des résultats dessais menés par certains dentre eux, ainsi que des témoignages. Les avis divergent entre ceux qui souhaitent poursuivre lexpérience et dautres non. Les valeurs alimentaires obtenues après toastage peuvent être très variables, notamment selon la qualité du toastage, phase à bien maîtriser et pour laquelle beaucoup de points restent à améliorer. Les gains en termes de production peuvent aussi varier, selon notamment la qualité du fourrage. Daprès un éleveur, cette technique na d'intérêt économique que si elle permet une augmentation de la production dau moins 2 litres de lait par jour et par vache, ce qui nest pas toujours le cas.
Vaches laitières : de la féverole toastée dans la ration
François PINOT, AuteurDébut 2017, deux éleveurs laitiers bretons en conversion bio, accompagnés par Agrobio 35, ont testé pendant 1 mois l'utilisation de la féverole toastée dans les rations des vaches. Le but était de mesurer l'effet comparé de l'utilisation de la féverole crue par rapport à la féverole toastée. Sur chaque exploitation, deux lots de vaches équivalents ont été constitués. Les critères observés étaient le niveau de production et les taux (TP, TB) avec comparaison des analyses laitières individuelles des vaches avant et après le déroulement du dispositif. Une analyse avec la méthode OBSALIM a également été réalisée. Les résultats du test sont présentés. Globalement, l'incorporation de la féverole toastée dans les rations n'a pas permis d'amélioration notable ni au niveau du lait, ni au niveau des taux (augmentation quand même du TB, de 1,1 point sur une des 2 exploitations), mais elle a produit moins d'azote fermentaire. Des études sur le sujet ont montré des résultats différents, d'autres travaux sont en cours. Albert Béchu, un des deux éleveurs en conversion (56), apporte son témoignage. A l'issue du test, il pense travailler avec la féverole crue combinée avec de l'épeautre.
AVIFAF : L'outil d'aide à la formulation pour les éleveurs avicoles
Célia BORDEAUX, Auteur ; Aude CHARMASSON, Auteur ; Elodie BETENCOURT, AuteurLoutil web AVIFAF, créé par la Chambre regionale dagriculture des Pays de la Loire, vise à accompagner les éleveurs dans leur réflexion technique sur lalimentation de leurs volailles de chair, poules pondeuses et autres cheptels avicoles, aussi bien dans une optique de circuits courts que de circuits longs. Cet outil peut notamment être utilisé par les éleveurs bio pour atteindre l'alimentation 100 % bio. Un éleveur de poulets de chair bio témoigne sur l'outil.
Complémentation énergétique au pâturage
Aurélien LERAY, AuteurFaut-il complémenter les vaches laitières lorsqu'elles sortent au pâturage ? Cet article apporte quelques éléments de réflexion sur la question, en s'appuyant notamment sur les conséquences d'une complémentation (maïs ensilage ou concentrés) sur la gestion des prairies, mais aussi sur la rentabilité de telles rations. En effet, pour des vaches produisant moins de 25 kg/jour, 1 kg de concentré distribué ne permettra d'augmenter la production de lait que de 0,4 kg/jour. En ce qui concerne la distribution de maïs ensilage, c'est autant d'herbe que les vaches ne consommeront pas au champ, pouvant compliquer ainsi la gestion des différents paddocks.
Développer les associations annuelles céréales - protéagineux dans les systèmes fourragers
JC. EMILE, Auteur ; JP. COUTARD, Auteur ; E. FOREL, Auteur ; ET AL., AuteurLes associations annuelles céréale(s) - légumineuse(s) présentent des atouts (économie, autonomie de l'exploitation, simplicité de la conduite...) et constituent une voie de sécurisation (climatique et économique) du système fourrager. Associées à des céréales à paille en culture d'hiver ou à des maïs ou sorgho en culture d'été, les légumineuses (pois, vesce, soja ou haricot) améliorent la productivité et surtout les valeurs protéique et énergétique de la céréale pure. Les 2 principaux freins à l'utilisation de ces associations sont le pilotage de la proportion de légumineuses et la prédiction de leur valeur alimentaire. De nombreux résultats expérimentaux fournissent des éléments pour la composition de ces associations, leur conduite culturale, leur récolte et leur utilisation pour le rationnement des ruminants.
Dossier : Autonomie globale et alimentaire
Michel RAGOT, Auteur ; AFOCG Vendée-Maine-et-Loire, Auteur ; Patrick THOMAS, Auteur ; ET AL., AuteurLors de son Assemblée Générale d'avril 2016, Biolait a voté l'interdiction d'acheter des céréales, des protéagineux et des oléagineux importés à partir de janvier 2017. Cela concerne essentiellement l'importation des graines et tourteaux de soja, tournesol et colza, dont la provenance est souvent extra-européenne. Le thème de ce dossier s'inscrit dans la continuité de cette décision, en traitant la question de l'autonomie des fermes, et en particulier l'autonomie alimentaire, à partir de différents témoignages de producteurs adhérents de Biolait et de contenus d'interventions. Au sommaire : - Plus d'autonomie pour faire face aux crises ; - L'autonomie, une valeur portée historiquement par le Cedapa ; - Utiliser le soja ou ses protéagineux localement ; - Cultiver ses protéagineux et les valoriser (GAEC Les Rocs (85)) ; - Un GIEE pour travailler sur l'autonomie en Sarthe (GAEC Grasteau (72)) ; - L'Union Fermes Bio : des céréaliers français regroupés pour vendre leurs productions ; - Le trempage du mélange céréalier : une technique simple pour valoriser au mieux la féverole (GAEC du Trimaran (61)) ; - La culture de la féverole pour une autonomie protéique au GAEC de Keriven Armor dans le Finistère ; - Le soja fermier, une solution alternative à la protéine importée (GAEC du Verzay (38)) ; - Autonomie générale de la production à la commercialisation des produits transformés (GAEC La Baratte (49)) ; - Recherche d'une autonomie alimentaire et énergétique (GAEC Pierson (08) et SCEA Marie-Claire (08)) ; - Fermoscopie : ex-GAEC des Cueillis (89) ; - Gérer l'autonomie alimentaire en élevage diversifié sur secteur sec (GAEC des Pâquerettes (42)) ; - Pâturage dynamique : Comment le mettre en oeuvre sur sa ferme ? (témoignages de Pierre Champliaud (01), Pascal Bibet (73) et Bernard Gouraud (01)) ; - Optimiser la nature tout en la préservant (GAEC de La Croix de Malte (46)) ; - Ce sont les derniers litres qui sont les plus chers à produire ! (témoignage de Philippe Jaunet (49)).
Intérêt des légumineuses dans les systèmes de production de viande bovine conduits en agriculture biologique
JP. COUTARD, Auteur ; J. FORTIN, Auteur ; L. MADELINE, Auteur ; ET AL., AuteurLes systèmes de production de viande bovine conduits en agriculture biologique sont basés sur l'herbe et recherchent l'autonomie alimentaire. Les légumineuses permettent d'améliorer la productivité, de produire des aliments plus riches en protéines et de faciliter l'équilibre des régimes alimentaires. A Thorigné-d'Anjou, elles sont présentes dans les prairies multi-espèces, en culture pure (luzerne) et dans des associations céréales - protéagineux récoltées en grain ou en fourrage. Les expérimentations et observations réalisées dans les conditions pédoclimatiques de Thorigné-d'Anjou permettent d'illustrer les nombreux intérêts mais aussi les contraintes des légumineuses pour ces systèmes.
Intérêt des légumineuses fourragères pâturées ou récoltées dans l'alimentation des vaches laitières en France
B. ROUILLÉ, Auteur ; L. DELABY, Auteur ; R. DELAGARDE, Auteur ; ET AL., AuteurLes légumineuses fourragères sont très présentes dans les systèmes bovins laitiers en France. Leurs valeurs nutritionnelles élevées, notamment en protéines, permettent de s'affranchir de tout ou partie des protéines importées. Différents modes complémentaires de valorisation existent, du pâturage à différents types de récolte, permettant une souplesse d'utilisation. Les performances laitières des vaches consommant des légumineuses fourragères sont le plus souvent équivalentes voire supérieures à celles qui n'en consomment pas. L'intérêt nutritionnel et les modalités d'utilisation (dans différents types de régimes) de la luzerne, du trèfle blanc et du trèfle violet en élevage bovin laitier sont présentés.
L'intérêt du soja régional se confirme en système foin
Emeline BIGNON, AuteurAprès une première étude en 2013, le Centre d'élevage de Poisy (Haute-Savoie) a renouvelé des essais en bovin lait sur les graines de soja crues dans des rations à base de foin, regain et maïs épis. L'objectif était d'acquérir des références pour l'autonomie régionale en protéines avec du soja produit en Rhône-Alpes. Ces essais ont consisté, notamment, à comparer l'apport de graines de soja crues aplaties au tourteau de soja. Les quantités de lait ne sont pas impactées, le TP augmente de 0,5 g/l et le TB diminue de 0,99 g/l.
Les intérêts multiples des légumineuses fourragères pour l'alimentation des ruminants
R. BAUMONT, Auteur ; D. BASTIEN, Auteur ; A. FÉRARD, Auteur ; ET AL., AuteurLes légumineuses fourragères et prairiales présentent de nombreux intérêts pour l'alimentation des ruminants. Cette synthèse bibliographique fait le point de façon approfondie sur les données récentes acquises pour la luzerne, le trèfle blanc, le trèfle violet et le sainfoin. Riches en azote et très ingestibles, les légumineuses permettent d'obtenir des performances animales élevées, tant au pâturage qu'avec des rations hivernales, et de faire des économies importantes d'aliments concentrés protéiques. Elles présentent également des effets intéressants par rapport à la santé des animaux, à leurs rejets dans l'environnement et à la qualité du lait et de la viande. Ces effets peuvent provenir des tannins condensés, présents dans le sainfoin par exemple, et de la polyphénol oxydase présente dans le trèfle violet, qui modifient le métabolisme des protéines et des lipides du fourrage dans le tube digestif. Les tannins condensés ont également des propriétés antihelminthiques et antiméthanogènes.
Santé des ruminants : Avoir l'il avec Obsalim
Frédéric RIPOCHE, AuteurMise au point par Bruno Giboudeau, vétérinaire, la méthode Obsalim se base sur l'observation du troupeau pour déceler d'éventuels déséquilibres alimentaires de la ration et donner des pistes d'ajustement. Pour une valorisation optimale de la ration, et une bonne santé du troupeau, la stabilité ruminale est essentielle, impliquant un « pilotage » fin de la part de l'éleveur. Ce dernier peut utiliser seul la méthode Obsalim, à condition d'y avoir été initié ou formé, ou de se faire accompagner par un conseiller.
Un assolement cohérent, pas si simple !
Michel DESMIDT, AuteurL'assolement des surfaces d'un élevage prend en compte différents paramètres : marché, alimentation animale, objectifs de performances, prix de vente, investissements, règles de rotation, organisation du travail, facteurs pédoclimatiques, moyens humains, etc. La mise en place d'un assolement réfléchi est une nécessité technique et économique. Pour cela, il faut procéder en cinq temps : - Dimensionner son troupeau ; - Définir ses objectifs de système de production (produire du maigre ou des animaux finis ?...) ; - Définir un assolement potentiel ; - Caler ses catégories d'animaux à nourrir sur les stocks, ainsi que les périodes de distribution et les effectifs sur les périodes d'alimentation ; - Établir les rations alimentaires pour chaque catégorie animale pour répondre aux objectifs de performances et calculer ensuite les surfaces. La démarche s'avère complexe mais est nécessaire pour avoir des stocks alimentaires suffisants.
Denis Martin, fafeur : Meilleure maîtrise de l'alimentation
Frédéric RIPOCHE, AuteurCet éleveur bio du Loir-et-Cher fabrique son aliment depuis cinq ans. Avec 57 ha de cultures, il est autonome à 70 % pour alimenter ses 80 truies, soit près de 700 porcs charcutiers par an. Il témoigne de sa démarche, de ses techniques et deux rations sont présentées : l'une avec 15 % de tourteau de soja, l'autre avec de la graine de soja extrudée accompagnée de féverole et de pois. Ces deux rations sont 100 % bio. L'éleveur a néanmoins besoin d'acheter les minéraux, un concentré protéique et l'aliment pour le premier âge. Avant d'investir 40 000 euros dans du matériel neuf, l'éleveur faisait appel à une fabrication d'aliment mobile, ce qui a été un bon compromis durant la période de transition vers la Faf.
Dossier : Équilibre Énergie / Azote : Nous sommes tous des funambules
Alain GUIFFÈS, Auteur ; Soizick ROUGER, Auteur ; Mathieu CAREIL, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier, des éleveurs laitiers bio font part des actions qu'ils mettent en place, au fil des saisons, pour maintenir un équilibre alimentaire entre azote et énergie, et proposent des pistes de réflexion, des méthodes et des outils simples à réadapter sur l'exploitation, de la manière de distribuer le foin à l'utilisation de mélanges céréaliers, en passant par des outils issus de la méthode Obsalim®... Au sommaire : - L'équilibre énergie / azote vu par Bleu-Blanc-Coeur ; - Limiter les gaspillages de fourrage... en équilibrant rapidement la ration de mes vaches ! ; - Chez moi, l'apport d'énergie permet d'équilibrer la ration lorsqu'elle est excédentaire en azote (Laurent Lamy, (35)) ; - S'assurer une diversité de foins de bonne qualité et des vaches en bonne santé (GAEC du Marigot (12)) ; - Comment est géré l'équilibre énergie-azote à l'EARL Mercher (14) ; - Un système herbager dans l'Est (Stéphane Naudé, (54)) ; - Comment piloter l'équilibre énergie / azote avec nos outils ? ; - Outil Obsalim® - D'autres experts nous livrent leur point de vue ; - Méteils : À chacun sa formule !
L'ensilage de maïs épi pour compléter une ration hivernale
Aurélie CHEVEAU, AuteurAprès avoir constitué des stocks d'herbe importants en quantité et intéressants en qualité en 2014, Martin Vaculik, éleveur bio de vaches laitières dans les Côtes-d'Armor, a fait le choix d'ensiler son maïs en épi plutôt qu'en ensilage classique. Cette récolte est intervenue 15 jours après celle d'un maïs ensilage classique, pour un coût de 180 /ha. Si le rendement n'a atteint que 60 % du rendement d'un maïs ensilage classique, ce type de produit présente quelques avantages : il ne nécessite pas de broyage et apporte plus d'énergie à la ration. Martin Vaculik a même arrêté le mélange céréalier, qui n'apportait rien de plus, selon lui. Si la production laitière et les taux n'ont pas été très bons cette année-là, l'éleveur ne pense pas que le maïs épi ensilé en soit la cause principale.
Recherche de protéines : essais d'association maïs-soja pour l'ensilage
Muriel SIX, AuteurAfin de répondre aux interrogations des agriculteurs aveyronnais, la Chambre d'agriculture départementale a mis en place plusieurs parcelles d'essai ou de démonstration. Le maya, association sur une même parcelle de maïs et de soja, comme voie d'amélioration de l'autonomie alimentaire des élevages, était une des thématiques abordées en 2014. Les résultats d'essai sur trois parcelles, deux conduites en conventionnel et une conduite en bio, sont rapportés dans cet article. Il en ressort : - l'importance du choix variétal afin d'adapter la précocité du soja à celle du maïs ; - l'importance de l'inoculation ; - le risque important de pertes à la levée, à prendre en compte lors du choix des densités de semis ; - des rendements obtenus conformes aux attentes, mais avec de faibles proportions de soja (10 % du mélange récolté) ; - l'augmentation de la valeur azotée du mélange par rapport au maïs seul.
Adapted breeds for organic and low input dairy systems
Auvo SAIRANEN, Auteur ; Andreas STEINWIDDER, Auteur ; W. ZOLLITSCH, Auteur ; ET AL., Auteur | EUROPE : SOLID (Sustainable Organic and Low-Input Dairying) | 2014Les vaches laitières de type conventionnel sont sélectionnées principalement pour la production de lait dans un système d'utilisation intensive à base de concentrés alimentaires. Les fourrages, en particulier les pâturages, représentent généralement moins de 50 % de la ration totale dans ce système. Par conséquent, les vaches laitières élevées dans de tels systèmes ne sont pas adaptées aux systèmes de production biologique ou à faibles intrants. Parallèlement, les producteurs ont identifié certaines races et certaines souches potentiellement adaptées aux systèmes à faibles intrants. Pourtant, peu d'études scientifiques se sont penchées sur le sujet. SOLID-Task 2.2 est un projet qui vise à améliorer la compétitivité de la production laitière biologique et à faibles intrants. Il essaie de comprendre le rapport entre le matériel génétique des vaches laitières et son adaptation à une restriction systématique de l'apport de nutriments et de l'énergie. Ainsi, trois essais ont été menés en Europe sur ce sujet. Les niveaux de concentrés alimentaires du groupe témoin et du groupe à faible niveau d'intrants étaient de 656 contre 286 kg en Autriche, de 1657 vs 717 kg en Irlande du Nord et de 2880 contre 1359 kg en Finlande. Les premiers résultats semblent confirmer que la réduction de suppléments de concentrés réduit le rendement laitier, mais ne semblent pas avoir un effet néfaste sur la santé et la reproduction. La réponse des différents génotypes à la réduction des nutriments et à la réduction de l'apport énergétique n'était pas uniforme dans les différentes études. Cela est probablement dû aux différences génotypiques et aux régimes alimentaires.
Alimentation 100 % bio en élevage de monogastriques : Pistes explorées par la recherche/expérimentation en AB
JP. GOURAUD, AuteurDifférents projets de recherche sont en quête de formulations adéquates pour les aliments de volailles et de porcs, dans un contexte réglementaire qui annoncera la fin des 95 % minimum d'aliments biologiques en alimentation animale, pour passer au 100%. Les thèmes d'étude concernent l'offre globale en protéines biologiques, les alternatives au tourteau de soja conventionnel, ainsi que la sécurisation des approvisionnements par le développement de la culture des protéagineux. Les résultats de ces différents projets seront diffusés en 2014 et 2015 au cours de journées techniques.
Alimentation porcine 100 % bio : La recherche teste les alternatives
Frédéric RIPOCHE, AuteurPas moins de quatre programmes de recherche se sont penchés sur la question de l'alimentation porcine 100 % bio, en prévision de l'arrêt des dérogations permettant l'ajout de 5 % de matières premières non bio dans les rations. Sont repris ici certains de leurs résultats. Diverses matières premières ont été identifiées comme intéressantes, productibles sur la ferme : l'amidon de céréales, les protéagineux et les graines d'oléagineux (colza, tournesol). Par ailleurs, les fourrages grossiers peuvent permettre d'économiser 10 % d'aliments complets. Cependant, il n'y a pas de matière première brute très riche en protéines pouvant être produite et valorisée sur la ferme. Il faut donc développer des procces technologiques pour obtenir de nouvelles sources à partir des matières premières. Il faudra développer ensuite des filières fiables pour rendre ces nouveaux produits accessibles. Le besoin d'apport élevé en lysine digestible est majeur, d'où des essais, menés en post sevrage, avec utilisation de levure de brasserie, de tourteau de soja et de concentré protéique de luzerne (CPL). Les résultats sont hétérogènes selon les élevages, mais encourageants, comme l'obtention de meilleurs résultats pour les formules 100% bio sans tourteau de soja. Mais, la faible disponibilité actuelle (ex : en CPL) de ces produits fait que les éleveurs vont devoir mobiliser les matières premières disponibles localement pour limiter leurs achats en soja. Pour ce qui est des légumineuses à graines, des essais ont été menés sur la féverole, le pois, le lupin et le soja. De nombreux freins techniques existent encore pour leur culture et d'autres essais sont donc à mener. Mais, ces légumineuses ont de gros atouts en termes de traçabilité et de sécurisation des approvisionnements.
Connaître ses matières premières : une des clés du succès
L'alimentation des volailles biologiques a fait l'objet de plusieurs projets de recherche visant à mieux connaître et utiliser les matières premières utilisées dans les rations. Bien que les céréales apportent environ 40 % des protéines, la complémentation azotée est un point critique des performances des élevages. L'article passe en revue et compare les aliments les plus courants. Les valeurs alimentaires des oléo-protéagineux biologiques sont semblables au conventionnel, hormis les taux de cellulose qui sont supérieurs en bio. La digestibilité de la matière azotée et l'énergie métabolisable des graines de féverole à fleurs colorées sont intéressantes pour les poulets en croissance. Différents tourteaux sont comparés : soja, tournesol, sésame, cameline, lin. Le tourteau de chanvre est intéressant car il contient moins de facteurs antinutritionnels. Bien qu'interdits actuellement en agriculture biologique, des aliments animaux sont testés : larves d'insectes, lactosérum et crépidule (coquillage). Les volailles consomment également des fourrages, dont l'impact réel sur le transit digestif est mal connu. Les foins de fétuque et de ray grass présentent de bonnes digestibilités, mais sont pauvres en matières azotées. La fraction azotée des bouchons de luzerne et d'ortie est assez bien digestible, contrairement à la digestibilité de la lysine et méthionine qu'ils contiennent.
Dossier De bons fourrages pour limiter les concentrés
Damien HARDY, Auteur ; Yves LEFRILEUX, Auteur ; Julia CHEMARIN, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte d'augmentation du prix des aliments concentrés, la valorisation des fourrages permet de maîtriser le coût alimentaire en production laitière caprine. Le réseau d'éleveurs et de techniciens caprins de Poitou-Charentes et des éleveurs de Rhône-Alpes présentent des points importants pour réussir la production herbagère : choix des espèces, précocité de la première coupe, stades de récolte, matériel (faucheuse-conditionneuse), analyse de fourrages, séchage en grange, accessibilité et sécurité du stockage. Des pistes pour économiser les concentrés et maximiser l'ingestion des fourrages sont avancées : allotement, augmentation des distributions, respect d'une densité d'animaux pour faciliter l'accès à l'auge et à l'eau sans perturber les chèvres qui ruminent. Des témoignages montrent l'importance du pâturage, avec l'exemple d'un élevage biologique dont la ration est composée à 75% d'herbe. Le coût alimentaire est moindre, au prix d'une réduction de la productivité et d'une adaptation des prairies. Par exemple, le ray grass italien n'est pas adapté au pâturage des chèvres, contrairement à la luzerne.
Dossier - Volailles bio : Des pistes pour une alimentation 100 % AB
Antoine ROINSARD, Auteur ; Hervé JUIN, Auteur ; Marie BOURIN, Auteur ; ET AL., AuteurComment les élevages biologiques vont-ils s'adapter à l'obligation future d'alimenter les volailles avec 100 % d'aliments certifiés, dans un contexte de forte dépendance aux importations de protéines ? Ce dossier aborde en détail les points clés pour relever ce défi. La connaissance des matières premières en est la base : le lecteur trouvera des tables contenant les valeurs alimentaires de différents aliments (tourteaux, graines...), la digestibilité et les teneurs en acides aminés des aliments usuels et innovants, ainsi que celles des fourrages (ortie, fétuque, ray grass, luzerne séchée). Pour les pondeuses, la féverole, facile à produire et à intégrer dans les rations, pourrait devenir un substitut au soja. Des tests de rations sans soja en élevages de pondeuses et de poulets de chair présentent des résultats encourageants. Les performances de rations utilisant des tourteaux de colza, tournesol, chanvre et du concentré protéique de riz sont analysées sur poulets de chair. Grâce à la plateforme Alter Avi, la contribution des parcours herbeux à l'alimentation des volailles est analysée.
De la féverole pour les poules pondeuses
La féverole est un bon candidat pour remplacer le soja dans les rations des poules pondeuses. Le projet Casdar ProtéAB a testé les performances comparées de deux lots, dont un qui était alimenté avec 20 % de féverole (variété Espresso). Les performances zootechniques sont maintenues (indice de consommation, poids des poules, masse d'ufs par poule), mais le poids moyen des ufs et leur résistance à la rupture sont plus faibles avec la ration contenant de la féverole. Les performances économiques sont donc légèrement inférieures pour un aliment plus onéreux (527 /t contre 492 /t). La recherche de variétés à faible teneur en vicine-convicine est une piste prometteuse pour améliorer les rations à faible teneur en soja.
Les formations OBSALIM : Pour mieux comprendre nos vaches !
Mathieu CAREIL, AuteurUn groupe d'éleveurs a pu suivre une formation à la méthode OBSALIM, organisée par le GRAPEA (Groupe de recherche pour une agriculture paysanne économe et autonome) et en présence du vétérinaire Hubert Hiron. Cette formation a pour objectif de fournir des outils clé en main aux éleveurs, afin de leur permettre de mieux valoriser les rations distribuées. Quelques éléments sont repris dans cet article. Ils concernent le fonctionnement alimentaire des ruminants, le fonctionnement du troupeau en termes d'affinités et de hiérarchie, le fonctionnement du cerveau de la vache et les situations de stress que celle-ci peut rencontrer, ainsi que le cycle journalier de cet animal. Ce cycle compte deux grandes phases de 12 heures, calées sur les repas. Un exemple de diagnostic OBSALIM est proposé. Enfin, la question de l'impact de la ration à la reproduction sur la détermination du sexe des veaux est abordée.
Luzerne enrubannée en complément du blé pour l'engraissement des jeunes bovins
Alain GUILLAUME, Auteur ; Daniel LE PICHON, Auteur ; Didier BASTIEN, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2014Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie alimentaire). L'autonomie protéique est un enjeu de la pérennité des élevages bovins viande en production de jeunes bovins. Trois essais ont été réalisés en Bretagne, qui ont permis d'évaluer l'intérêt de l'apport de luzerne enrubannée comme seul complément azoté dans une ration à base de blé. Pour les races Limousine et Charolaise, les rations avec luzerne ou soja sont comparées grâce aux critères techniques classiques tels que le Gain moyen quotidien, le poids vif en fin d'engraissement, les critères de qualité de carcasse, la consommation journalière d'aliments, ainsi que leurs caractéristiques nutritionnelles. Les résultats montrent que les performances d'engraissement issues des rations à base de luzerne et de tourteau de soja sont comparables, avec des caractéristiques de carcasses identiques.
Poulets de chair : matières premières innovantes et parcours
L'Inra du Magneraud a testé, en 2013, différentes rations à 100 % d'aliments biologiques en démarrage, croissance et finition de poulets (souches S86L et G41M). Chaque régime est caractérisé selon un aliment dominant : tourteau de chanvre ; de tournesol ; de colza + concentré protéique de riz ; ortie ; ainsi qu'une ration contenant une faible proportion de soja (de 18 à 10 %). Les performances zootechniques des rations avec tourteau de colza + concentré protéique de riz et une faible proportion de soja sont supérieures aux performances des rations à base de tourteau de tournesol et de tourteau de chanvre. Pourtant, ce dernier améliore l'indice de consommation. Les proportions de gras, de filet et de cuisse sont comparées et montrent de moins bons résultats avec la ration à base de tourteau de tournesol. Dans le cas des rations moins riches en protéines (- 2 % de tourteau de soja), les poulets tentent de compenser par une meilleure utilisation de l'herbe des parcours, ce qui permet de réduire le coût alimentaire.
Rationnement des bovins allaitants biologiques
AGROBIO POITOU-CHARENTES, AuteurEn quatre pages très synthétiques, avec des tableaux détaillés distinguant systèmes avec ou sans luzerne, sont présentées des rations pour l'alimentation de bovins allaitants en élevages biologiques en région Poitou-Charentes. Ainsi, par exemple, sont considérés les cas des femelles en lactation ou encore des animaux en finition (génisses, femelles de réforme, bufs ). Ce guide pratique s'accompagne de rappels sur le cahier des charges, de conseils sur la transition alimentaire ou sur les règles à respecter pour la distribution alimentaire.
Recherches concernant la production de viande bovine biologique sur la Ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou ; Produire et utiliser de la luzerne en production de viande bovine biologique
Jean-Paul COUTARD, Auteur ; Julien FORTIN, AuteurCet article présente la ferme expérimentale et les principaux résultats des recherches récentes : - L'évaluation économique des barons (mâles non castrés abattus à 13 ou 15 mois) jusqu'au calcul du résultat courant ; - Des essais sur la croissance compensatrice ; - Les performances des rations contenant de l'ensilage d'associations céréales+protéagineux pour la finition des femelles ; - L'utilisation de la luzerne sur sols acides (pH 5,4) qui doit s'accompagner d'inoculation et de chaulage. Les programmes de recherche en cours sont également présentés.
Valorisation de l'herbe par des truies plein-air
Stefan JURJANZ, Auteur ; Antoine ROINSARD, AuteurEn élevage biologique, les truies sont généralement logées en plein-air. Ainsi, elles ont accès à l'herbe semée comme ressource fourragère. Même si cette ressource est consommée dans des proportions non-négligeables, une partie reste non-valorisée. Ainsi, la ferme expérimentale des Trinottières a mené des essais sur la valorisation de ce fourrage par les élevages porcins, et ce, afin de répondre à deux questions : - Quelle est la capacité d'ingestion d'herbe des truies en lactation ? ; - Quelle est la valorisation de l'enrubannage d'herbe par des truies en gestation ? Les résultats de ces essais sont présentés dans cet article. L'ingestion d'herbe est relativement variable en fonction de la qualité du couvert, ce qui implique de maintenir un couvert de qualité suffisante pour limiter l'ingestion de sol, qui peut contenir certains polluants. Concernant la valorisation de l'herbe en enrubannage par des truies, cela est possible à hauteur de 10 % en remplacement de l'aliment complet et sans pénaliser les performances et le bien-être animal.
Vers une alimentation 100 % AB en élevage porcin biologique
Le sujet de l'alimentation 100% biologique des porcs est actuellement au centre de nombreux débats : il mobilise et questionne tous les acteurs de la filière porcine biologique, en quête de solutions, de l'éleveur au distributeur, en passant par les fabricants d'aliments du bétail et les transformateurs. Il inquiète également, car l'enjeu, qui consiste à remplacer les 5 % de matières premières conventionnelles riches en protéines actuellement utilisables par dérogation, par des matières premières biologiques, est prépondérant pour le développement de cette filière dans les années à venir. Pour aider à cette transition, plusieurs programmes de recherche ont été initiés à partir de 2010. Les programmes CASDAR ProtéAB (IBB), PorcBio (IFIP), le programme régional Pays de la Loire Monalim Bio (CRA Pays de la Loire), et le programme européen Core Organic ICOPP (ITAB) ont fait l'objet d'une 1ère restitution, à Rennes, le 20 mai 2014, organisée par l'ITAB, IBB, l'IFIP et les Chambres d'Agriculture des Pays de la Loire. Le document correspond aux actes de cette journée, il est organisé en 6 parties : - Quelles matières premières biologiques pour équilibrer les rations ? ; - Quelles stratégies de formulation pour quelles performances ? ; - Pratiques alimentaires et autonomie protéique dans différents pays d'Europe ; - La production porcine biologique en Autriche. Les défis actuels et les travaux de recherche ; - Produire des légumineuses à graines pour l'alimentation porcine biologique. Atouts et contraintes ; - Développer l'autonomie protéique des élevages porcins en FAF grâce aux légumineuses à graines. Les apports du programme ProtéAB.
Les conseils du vétérinaire Céline Peudpièce pour bien préparer les mères au vêlage
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Sandrine POISSON, AuteurLes vaches en gestation ont plus de besoins que celles qui sont en entretien. Des mesures simples permettent de garantir une bonne préparation au vêlage : favoriser la consommation d'eau en abondance (et pas seulement pour les dominantes), éviter tout déficit alimentaire en raisonnant la ration, utiliser la phytothérapie. La période critique pour la surveillance de l'état corporel et de la ration débute à partir du huitième mois de gestation.
Fermoscopie : Ferme de Saint-Maurice, 41 600 Lamotte-Beuvron : Ovin allaitant, système herbager en agriculture biologique
La ferme de Saint-Maurice Lamotte-Beuvron (41), installée en 1985, a été convertie à l'agriculture biologique en 1997. Son activité est basée sur l'élevage d'un troupeau d'ovins allaitants, des races solognote et berrichonne. L'exploitation de Saint-Maurice est aussi le centre d'élevage de tous les futurs béliers inscrits à la race solognote. Présentation du fonctionnement de l'exploitation : - Approche globale ; - Le parcellaire ; - Pratiques culturales ; - Conduite du troupeau ; - Plan de la ferme ; - Conduite sanitaire ; - Matériels ; - Conduite du pâturage.
Le guide pratique complément aux cartes bovins, ovins, caprins : Explications de la méthode de travail avec les cartes, présentation de 51 cas de diagnostics et les réglages alimentaires associés pour les 3 espèces
Ce guide pratique pour les 3 espèces (bovins, ovins et caprins) est un complément pour les utilisateurs de la méthode OBSALIM. Le jeu de cartes ou le logiciel en main, les observations faites, l'éleveur peut facilement trouver, parmi les 17 profils types de diagnostic de ce guide, le plus proche de sa situation. Les 3 grandes familles de ration (pâture, fourrages secs et rations mélangées) servent ensuite de base de proposition de réglage en fonction du profil type. La reconnaissance d'un profil type et des réglages alimentaires proposés va permettre aux éleveurs de rester centrés sur l'essentiel, l'observation de leurs animaux. Ces observations sont à renouveler en permanence pour accompagner le troupeau. La rentabilité d'un troupeau et sa résistance face aux inévitables stress pathologiques sont dépendantes de l'équilibre et du bien-être de chaque animal. Chaque éleveur peut accéder à cette connaissance par ses observations, et les relier avec les profils types et les réglages associés de ce guide.
Impacts de l'introduction de mélange céréalier ensilé en élevage laitier : Exemple en zone à faible potentiel
Didier DESARMENIEN, Auteur ; Jean-Claude HUCHON, Auteur ; François BATTAIS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2013Dans certaines zones pédoclimatiques, les rendements en maïs ensilage peuvent être limités et très variables d'une année à l'autre. Dans ce contexte lorsque les éleveurs cherchent à sécuriser leur système fourrager, l'ensilage de mélange céréalier peut représenter une solution intéressante. Dans cette fiche technique, la culture est décrite de son implantation à la récolte, ainsi que ses valeurs nutritives et sa valorisation par le troupeau. Un exemple concret sur une exploitation laitière en Pays-de-la-Loire illustre ces informations, avec l'introduction de mélange céréalier ensilé en remplacement d'un quart du maïs ensilage dans la ration des vaches laitières et en remplacement de l'ensilage d'herbe dans la ration des génisses. Les résultats et conséquences technico-économiques sont présentés. La conduite prise en exemple est en agriculture conventionnelle mais ce mélange céréalier ne nécessite toutefois pas de traitements phytosanitaires. Seul l'apport de fertilisation minérale est à revoir pour une application en agriculture biologique.
Le point technique élevage : Pratiques alimentaires en allaitantes : Gérer ses objectifs et ses contraintes
Madeg JOIN-LAMBERT, AuteurLa production de viande bovine par les éleveurs allaitants, en élevage biologique, nécessite de nourrir les animaux au plus près de leurs besoins, mais aussi très souvent en travaillant sur le coût des rations. Au sein des éleveurs allaitants bio, différentes pratiques coexistent. Elles sont directement liées à leurs objectifs et aux contraintes des fermes. Quatre éleveurs allaitants du Morbihan ont été interrogés : Denis Lucas (Muzillac (56), zone séchante) et Fabien Tigeot (Bohal (56), zone séchante) ont fait le choix de faire de la vente directe de veaux sous la mère en élevant des vaches limousines ; Bernard Mounier (Pluméliau (56), zone intermédiaire) et Daniel Bronsard (Loyat (56), zone séchante) vendent les mâles en broutards qui ne peuvent généralement pas être valorisés en filière biologique. Présentation de leurs pratiques d'élevage : Conduite au pâturage et choix de vêlage ; La finition des animaux à l'herbe ; Du foin et de l'enrubannage au bâtiment ; Ensilage ou enrubannage de méteil ; La finition au bâtiment. Un tableau présente les avantages et les inconvénients de la vente de veaux sous la mère, de broutards, de bufs.
Recherche : Les vaches réagissent différemment à la diminution des concentrés
Thomas ALFÖLDI, AuteurLe FiBL, en Suisse, a pu montrer dans son projet « Feed no Foods », (en français « n'affourage pas de denrées alimentaires »), qu'une production laitière adaptée aux conditions locales est possible sans ou avec très peu de concentrés. Les 69 fermes bio de l'essai ont pu économiser environ un quart des concentrés. Entretien avec Christophe Notz, chef de projet, qui en dresse le bilan. Les résultats présentés en détail ont pu désamorcer les critiques de l'industrie des aliments fourragers même si, dans les conditions de l'essai, les bêtes des différentes fermes ont réagi de manière parfois très variable à la diminution des concentrés. Dans le Jura, des conseillers et des conseillères sont formés pour aider les fermes laitières à diminuer les antibiotiques et les concentrés. Un autre projet notamment, intitulé "Progrès Herbe", a démarré dans le canton de Vaud.
Les sorghos à ensiler comme alternative au maïs : Une option valable dans des conditions de sol et de climat bien spécifiques
Benoit DELMAS, AuteurOriginaire d'Afrique, la principale caractéristique du sorgho est sa très bonne résistance au stress hydrique. Avec le développement de nouvelles variétés, notamment de type BMR (pour Brown Mid Rib, ou nervure brune centrale), ses valeurs alimentaires s'améliorent et le sorgho pourrait bien représenter une alternative ou un complément particulièrement intéressant au maïs en conditions séchantes. Toutefois, certaines règles sont à respecter pour conduire au mieux cette culture. Celles qui concernent les sorghos ensilage (et non pas les sorghos fourragers plus herbacés et multicoupes) sont explicitées dans cet article : - types de sorgho à ensiler ; - itinéraire technique Moins compétitif que le maïs, le sorgho est plus sensible à la présence d'adventices (même si l'utilisation d'herbicides chimiques est évoquée dans cet article, qui n'est pas consacré à l'agriculture biologique, le désherbage mécanique (herse, bineuse) est préconisé). Un encart présente des résultats d'essais sur la valeur alimentaire du sorgho et son intégration dans une ration pour vaches laitières.
L'autonomie en protéine : Quelles stratégies adopter pour plus de durabilité ?
Mathieu CAREIL, AuteurEn élevage, réduire sa dépendance aux achats de protéines contribue à renforcer les résultats économiques d'une exploitation et à augmenter sa résistance aux aléas. Pour plus d'autonomie protéique, divers leviers sont mobilisables, en fonction des atouts et contraintes de chaque système : adapter son chargement (ne pas chercher à produire à tout prix), optimiser le pâturage, développer les prairies à flore variée riches en légumineuses, renforcer l'ensilage d'herbe et sa diversité (ex : les ensilages précoces plus riches en protéines, les ensilages plus tardifs équilibrés en énergie et protéines), avoir des stocks de foins de qualité et eux aussi diversifiés. Il est aussi possible de mobiliser divers types de fourrages verts comme certaines prairies en hiver sur sol portant ou des dérobées riches en protéines (colza, chou ). Par ailleurs, divers protéagineux peuvent être autoproduits, comme le lupin, la féverole ou encore les pois fourragers. La diversité des ressources alimentaires permet de répondre à ce besoin d'autonomie en protéines tout en renforçant la résilience du système.
Autonomie en protéines : Développer le lupin en élevage laitier ?
Guillaume MICHEL, AuteurL'autonomie en protéines est l'un des enjeux majeurs des élevages biologiques. Le réseau Gab-FRAB de Bretagne travaille sur des solutions adaptées au contexte breton, où la culture de lupin est encore peu développée. Jean-Baptiste Le Provost, éleveur laitier dans les Côtes-d'Armor, cultive depuis plus de dix ans cette légumineuse pour répondre à son principal objectif : l'autonomie alimentaire de son troupeau. Cet aliment, qu'il est nécessaire de broyer ou d'aplatir pour favoriser une dégradation progressive de cette source protéique dans le rumen, lui permet d'équilibrer la ration hivernale. Pour une meilleure conservation de sa récolte, qui est en moyenne de 10 tonnes pour 3 hectares cultivés, Jean-Baptiste Le Provost a investi dans un séchoir. Économiquement, l'éleveur est satisfait de cette culture qui lui permet d'optimiser son autonomie et dont les charges opérationnelles sont en partie compensées par les aides aux protéagineux. Selon lui, la faible utilisation de cette graine en Bretagne relève surtout d'une méconnaissance de la part des éleveurs.
Des betteraves fourragères bio pour engraisser vaches et boeufs
Sophie BOURGEOIS, AuteurGérald Séchet, éleveur de bovins viande bio dans le Maine-et-Loire, a intégré depuis quelques années la betterave fourragère dans ses rations et la cultive sur 1 à 2 hectares. Il l'utilise pour l'engraissement des vaches de réforme et des bufs de trois ans, dans la ration des génisses et en apport énergétique pour les vaches mises à la reproduction. Ce nouvel aliment lui a permis d'augmenter ses poids de carcasse de 20 à 40 kilos par animal. Toutefois, la consommation de betterave fourragère représente un risque d'acidose pour les animaux. Elle doit donc être associée à d'autres aliments riches en cellulose, dans une ration bien équilibrée. Pour atteindre cet objectif, l'éleveur a été formé à la méthode Obsalim®.
Changement de système fourrager en élevage caprin : du maïs ensilage au pâturage
Claire MIMAULT, Auteur ; Agathe BONNES, AuteurDans FOURRAGES (N° 212 - Faire pâturer les chèvres : Retour vers le futur Décembre 2012) / p. 275-278 (4)Tiffany et Jérémie Errien sont deux jeunes éleveurs, non-issus du milieu agricole, qui se sont installés en 2009 sur une exploitation caprine du Maine-et-Loire après un an de contrat de parrainage. Pour des raisons économiques et personnelles, ils ont fait le choix de réorienter le système qu'ils ont repris, axé jusque là sur une ration à base de maïs ensilage, vers le pâturage. Les objectifs sont d'optimiser l'autonomie alimentaire du troupeau et de réduire les charges. Ainsi, des prairies multispécifiques ont été implantées et la part des concentrés a diminué, tout en maintenant le niveau de production grâce à l'amélioration génétique et à la qualité de la ration. A l'avenir, le couple d'éleveurs souhaite atteindre complètement l'autonomie en céréales et en fourrages et tendre vers l'autonomie protéique. Une conversion à l'agriculture biologique est également programmée.
Dossier - Cultures fourragères : Du champ à l'animal, grand angle sur la luzerne
Jean-Marc GALTIER, Auteur ; Benoit DELMAS, Auteur ; William FISCHER, Auteur ; ET AL., AuteurAlors que la luzerne est traditionnellement présente dans le sud et l'est de l'Aveyron, où prédominent les élevages ovins et caprins, elle est peu présente sur le nord et l'ouest du département, zones à dominante bovine. Pourtant, face à la nécessité d'optimiser leur autonomie protéique, les éleveurs de bovins s'interrogent de plus en plus sur l'intégration de la luzerne dans leur assolement et leurs rations. Pour ces derniers, mais également pour les éleveurs de petits ruminants habitués à ce type de fourrages, la Chambre d'agriculture de l'Aveyron compile, dans ce dossier, un ensemble de données techniques, de résultats d'observations et d'essais conduits dans le contexte pédo-climatique local. Les éléments de l'itinéraire technique, du semis à la récolte en passant par l'irrigation, ainsi que l'intégration de la luzerne dans les rations de brebis et vaches laitières, sont présentés. Particulièrement résistante à la sécheresse, la luzerne a également fait l'objet d'expérimentations dans le cadre du programme « Climfourel », dont les principaux résultats sont décrits.
Le poulet
Marie-Laëtitia MELLIAND, AuteurAprès un bref rappel sur les conséquences du développement de l'élevage industriel de poulets dès les années 50, sur les conditions d'élevage des poulets en bio, l'article met en garde contre l'attitude des industriels et des grandes et moyennes surfaces (GMS) qui voient, selon l'auteure, une source de profit dans le développement du bio (le bio représente 10 % des achats de poulets, selon une étude France Agrimer et TNS Worldpanel de 2009). Le règlement bio européen de 2009 avait assoupli les conditions d'élevage en supprimant l'obligation de détenir des surfaces cultivées en bio et, explique Franck Bardet, responsable filières animales chez Biocoop, le passage à une alimentation 100 % bio initialement prévu au 1er janvier 2012 a été repoussé. Par ailleurs, le volailler Duc a lancé, en GMS, un poulet bio d'une durée d'élevage de 71 jours : la profession avicole et diverses organisations dont la Fédération nationale de l'agriculture biologique des régions de France (Fnab) s'opposent à ce poulet bio qu'ils considèrent trop industriel. Des encarts sont réservés au témoignage d'Alain Guichard, producteur de poulets de chair (dont l'atelier volailles, nourries 100 % bio, a été converti en 1997), grandes cultures et plantes aromatiques sur 160 ha à Montmeyran (26), et aux exigences particulières du distributeur Biocoop.