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Adéquation entre l'offre et la demande en bovins viande bio sur le Massif central - Fiches rééditées en 2023 dans le cadre de la tranche 2 de BioViandes
Ces quatre fiches synthétisent les attentes exprimées par les opérateurs économiques des filières de viande bovine biologique basés sur le Massif central. Chacune de ces fiches porte sur une catégorie d'animaux : bufs, génisses, vaches ou veaux (qu'ils soient de races allaitantes ou laitières). Sous forme de graphiques, elles indiquent les caractéristiques attendues en matière dâge, de poids carcasse, de conformation et de note détat d'engraissement, selon les principaux débouchés auxquels ces viandes peuvent être destinées : la boucherie artisanale, les rayons traditionnels de magasin (avec un boucher), les rayons libre-service de magasin, la restauration hors domicile, la transformation (ex : en steaks hachés ou en plats préparés). En complément, une analyse des données dabattage 2021 des bovins bio allaitants nés sur le Massif central permet de visualiser la proportion danimaux qui répondent à ces attentes. Ces fiches ont été réalisées dans le cadre du projet BioViandes tranche 2. Il sagit dune réactualisation des fiches éditées en 2020 dans le cadre de la tranche 1 de ce projet.
Bien manger pour vivre mieux : Manifeste pour un monde plus bio et plus juste
Alors que la désinformation autour de la bio, linflation et le greenwashing brouillent les pistes et menacent le développement d'un système agro-alimentaire durable, Pierrick de Ronne, à Biocoop depuis 2009, montre, dans cet ouvrage, que les enseignes ont un rôle à jouer dans la transition alimentaire. D'après lui, de la même manière que, après la Seconde Guerre mondiale, des moyens gigantesques et des législations hors norme ont été mobilisés pour développer lagriculture intensive et garantir la souveraineté alimentaire, il est temps, à lheure de la crise écologique, de mettre les sociétés et les institutions en action pour réussir une nouvelle transition alimentaire.
Epiciers, boulangers : ensemble, plus forts
Cécile BERGOUGNOUX, AuteurLe Grap, Groupement régional alimentaire de proximité, à Lyon, est une coopérative qui réunit des activités de transformation et de distribution dans lalimentation bio-locale. Intéressé par le travail de ce Grap, Vincent Blot, épicier dans le Puy-de-Dôme, a initié une structure proche, la Coopérative auvergnate dalimentation de proximité (Caap), qui a reçu des fonds de France active Auvergne pour son lancement. Cinq entreprises, impliquées dans la transformation et la distribution en circuit court et bio, sont actuellement hébergées juridiquement par la coopérative.
Filière caprine : Comment résister face à la crise ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurEntre inflation, synonyme de coûts de production plus élevés, et perte de pouvoir dachat des consommateurs, la filière laitière caprine bio souffre. Les volumes produits sont excédentaires, la part de lait bio déclassé en conventionnel augmente et les opérateurs ne cherchent plus de nouveaux producteurs en AB. Éleveurs et opérateurs cherchent des solutions, à limage de ces 17 producteurs du groupement Lait Chèvre Bio Ouest (LCBO) qui réfléchissent à un projet pour la restauration hors domicile : LCBO serait metteur en marché, et leur laiterie/fromagerie habituelle transformerait leurs produits (en fromage blanc et yaourts). Plusieurs cantines de Vendée, des Deux-Sèvres et du Maine-et-Loire sont intéressées et ces producteurs veulent y croire. Développer de nouveaux débouchés et ne pas augmenter la production, telle est la tendance, et toutes les pistes sont à prendre en compte, comme lengraissement de chevreaux de lait, la monotraite ou lélevage des chevrettes de renouvellement sous la mère.
Gersycoop, coopérative de céréales et oléoprotéagineux : Un nouveau silo dédié à la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurNée en 2008, la coopérative Gersycoop est détenue par 1 000 agriculteurs gersois, dont 180 producteurs biologiques. Les surfaces bio de cette coopérative ont doublé en trois ans. Elles se sont maintenant stabilisées. Les céréales et les oléoprotéagineux biologiques représentent 8 000 hectares, soit 20 % de la sole totale des adhérents. Gersycoop était déjà équipée dun silo de 5 000 tonnes dédié aux récoltes biologiques, mais sa capacité de stockage est vite devenue trop limitée. En 2019, la coopérative a décidé dinvestir dans une nouvelle installation destinée à la bio, avec séchage et tri des grains. Ce nouveau site est devenu opérationnel en juin 2022 et a pu accueillir les récoltes de cette campagne. Pour sadapter à la multiplicité des cultures bio (lune des spécificités de lagriculture biologique), dont certaines sont collectées en très petits volumes, ce nouveau silo, dune capacité de 10 200 t, est constitué de 16 cellules de 400 t, 16 autres de 200 t et 6 de 100 t. Linvestissement, de 7 M, a obtenu un financement de 635 000 du Fonds Avenir Bio (géré par lAgence BIO) dans le cadre du Plan de relance. Une partie des graines récoltées par la coopérative est destinée à lalimentation humaine, et une autre à lalimentation animale. Gasco, fabricant daliments pour les animaux de compagnie et filiale de Gersycoop, écoule notamment 10 % des volumes. Certaines références proposées par Gasco viennent dêtre labellisées Biopartenaire (démarche de commerce équitable).
Il fait bio vivre : Accueillir des touristes et leur susciter de l'intérêt pour notre marque de valeurs « IL LAIT LÀ »
Julia MAFFRE, AuteurEn 2013, Laurent Brunet a repris la ferme familiale, en élevage de bovins lait, en Mayenne (53), qu'il a convertie en bio en 2017. Jusqu'en 2019, il a géré, en plus de l'élevage, un gîte de groupe et une activité pédagogique, en place depuis 20 ans. En 2022, il a embauché 3 personnes (total 1,6 UHT sur la ferme) et a repris le gîte de groupe, situé à 150 m de la ferme, qui peut héberger 34 personnes. Généralement, les touristes viennent pour se détendre et sont, de fait, plus demandeurs d'informations. Dans les réfrigérateurs, Laurent Brunet place des bouteilles de lait IL LAIT LÀ, afin d'amorcer des échanges et de présenter aux touristes le logo et les valeurs des producteurs de Biolait. Il en profite pour parler de son métier et pour les inviter à la traite (en 2022, un quart des 700 locataires y ont assisté). Une occasion idéale pour sensibiliser, faire vivre des expériences mémorables et faire connaître Biolait, en créant des ambassadeurs qui sauront parler d'IL LAIT LÀ autour d'eux...
Des opportunités pour redynamiser le secteur bio !
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, le marché bio n'a pas été épargné par les crises multiples qui ont récemment touché l'Europe. Cela se traduit notamment par une tendance de retour des consommateurs bio vers la grande distribution, voire, pour certains, par l'abandon des achats bio. Malgré un contexte peu favorable pour le secteur, certaines organisations continuent à soutenir les achats durables (circuits courts, produits locaux, zéro déchet, produits bio...). Des initiatives en faveur de la bio sont présentées : - Fin 2022, MABIO, une nouvelle coopérative de commercialisation qui met en relation des producteurs bio de Wallonie avec différents points de vente, a vu le jour ; - Le gouvernement wallon a adopté un Plan bio 2030, qui vise à renforcer l'offre et la demande en produits biologiques locaux, avec, pour clé de voûte, l'accompagnement des établissements de la restauration hors domicile ; - Dans une interview, Eddy Raskin, directeur de Vitaverde Bio, une entreprise de transformation et de distribution de produits biologiques, explique la démarche actuelle de l'entreprise : continuer à investir pour rendre les produits biologiques accessibles au plus grand nombre.
Rencontre avec Frédéric Lambin, EARL Saint Jeanvat à Coupéville (51)
Aurélie PARANT-SONGY, AuteurFrédéric Lambin, polyculteur bio à Coupéville (51), s'est installé sur la ferme familiale en 2017. Il cultive une quinzaine d'espèces différentes, qui sont vendues à la coopérative Cérèsia, à La Chanvrière de l'Aube, à Cristal Union, à Sundeshy, et en direct. La ferme, où sont implantées les installations de la CUMA du lentillon, dont fait partie l'exploitation, est aussi prestataire pour du triage, du séchage et un peu de stockage. Pour Frédéric Lambin, le succès d'une conversion en bio est conditionné par la sécurisation des débouchés au préalable, ainsi que par la diversification (diversification de l'assolement, diversification des activités avec, par exemple, un atelier de transformation).
Technical report: Exploring opportunities to increase the synergy between Participatory Guarantee Systems (PGS) and Third-Party Certification (TPC) in organic agriculture
IFOAM Organics International et Mountain Partnership ont collaboré pour promouvoir la mise en place de systèmes alimentaires durables dans des régions aux écosystèmes fragiles, comme les montagnes et les îles, en développant des pratiques agroécologiques. Pour certifier et garantir le respect de ces pratiques, il est nécessaire de mettre en place un système de contrôle. Cependant, tous les producteurs nont pas accès à une certification individuelle par tierce partie (cest-à-dire par un organisme certificateur agréé). Il existe néanmoins des systèmes alternatifs, tels que les systèmes participatifs de garantie (SPG) et les systèmes de certification de groupe, aussi appelés systèmes de contrôle interne (SCI). Ce rapport explore le potentiel et les opportunités de synergies entre ces différents systèmes, et apporte des recommandations. Il se base sur des entretiens réalisés avec des experts et avec diverses parties prenantes impliqués dans des systèmes alimentaires durables. Dans sa première partie, il commence par définir et contextualiser les SPG et les SCI, puis décrit leurs enjeux communs. La seconde partie de ce rapport montre les synergies possibles entre les différents types de certification en se basant sur des exemples concrets. Le premier se situe en Tanzanie, où les SPG et les SCI permettent de soutenir l'adoption de pratiques agricoles durables. Le deuxième est celui de la coopérative brésilienne COOPFAM, qui, grâce aux SCI et aux SPG, offre aux femmes les moyens de cultiver et de commercialiser leurs cafés biologiques.
Les atouts du commerce équitable pour accompagner la transition agroécologique en France : 14 filières passées à la loupe
Le commerce équitable instaure des partenariats économiques entre entreprises et groupements de producteur.rice.s visant à rééquilibrer les rapports de force et à réunir les conditions pour développer des pratiques agricoles respectueuses de la planète et des personnes. Afin denrichir cette compréhension, Commerce Équitable France a étudié les outils de pilotage de la transition agroécologique dont se sont dotés 14 groupements de producteur.rice.s engagés dans ces partenariats de commerce équitable (Biolait, Cavac, Les Compagnons Du Miel ) et a questionné lefficacité de ces outils pour une forte écologisation des pratiques agricoles. Commerce Équitable France a, en particulier, exploré deux engagements complémentaires du commerce équitable : le renforcement de la gouvernance collective des groupements de producteur.rice.s ; le partenariat économique (les acheteurs doivent, en effet, sengager sur la durée, payer un prix équitable et financer un fonds de développement).
La bio chez Eureden : CapAB donne un sens à la filière
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe groupe coopératif breton Eureden est né en 2000, de la fusion des coopératives Triskalia et daucy. Cette fusion classe le groupe coopératif au 3ème rang des groupes alimentaires français. Avec près de 2 000 producteurs biologiques (qui représentent 10 % des coopérateurs), Eureden cherche à se faire une place sur le marché de la bio, en soutenant les filières et en clarifiant son projet bio. La gouvernance de la partie bio dEureden est assurée par une commission spécifique, présidée par David Joubier, administrateur et producteur bio. Limportant, pour Eureden, est de favoriser la contractualisation pour anticiper. Le groupe coopératif mise également sur sa nouvelle marque, CapAB, lancée au printemps 2022, qui rassemble tous les producteurs bio du groupe et les nouveaux convertis. Pour les grandes cultures, CapAB sappuie sur lactivité dAgro Bio Pinault (filiale spécialisée en grain dEureden). Cette nouvelle entité assure la collecte, la mise aux normes et la vente des céréales et oléagineux bretons. En légumes, la croissance de la filière reste soutenue. Les bassins de production du groupe coopératif alimentent les conserveries daucy et les sites de surgélation. Côté productions animales, la filière est moins avancée : la filière porc est en construction, la filière uf repose sur 45 000 poules en partenariat avec le fabricant daliments Moulin du Poher, et la filière lait sest construite en partenariat avec Laïta et Agrial.
Champagne : La filière bio se structure
Frédérique ROSE, AuteurDepuis 2019, lAssociation des champagnes biologiques et Bio en Grand Est se mobilisent pour développer la filière champagne bio (actions financées par lAgence de leau Seine Normandie). De 2019 à 2021, une première série dactions a permis de sensibiliser les producteurs à la viticulture biologique et de lever les freins à la conversion. Pour cela, des demi-journées de rencontres ont été organisées chez des viticulteurs bio. Ces journées ont été fructueuses puisquelles ont abouti à des passages en bio. Lengagement des coopératives dans la filière a également été un levier important pour favoriser les conversions. Une deuxième série dactions est prévue pour la période 2022-2024, avec un nombre de partenaires encore plus important, dont lenseignement agricole. Pour la suite, cette deuxième phase sera plus axée sur laval, notamment sur le positionnement et le marché (pour faire face à laugmentation de loffre en champagnes bio), et sur la gestion de la mixité pour les coopératives viticoles. Lobjectif est aussi de pérenniser les conversions et de réfléchir aux moyens de sadapter au changement climatique. Pour favoriser le développement de la filière bio, des contacts doivent être pris avec des entreprises de travaux agricoles, des courtiers...
CIAP : Un bon cadre pour les personnes hors champs
Alexandra LANNUZEL, AuteurDans chaque département de Bretagne, des Coopératives d'Installation en Agriculture Paysanne (CIAP) accompagnent des candidats à l'installation agricole, plus particulièrement des personnes non issues du milieu agricole. Ces structures proposent trois dispositifs permettant de faciliter l'installation et la transmission d'exploitations : - la formation Paysan Créatif ; - les espaces-test agricoles ; - le portage salarial. Cet article fait le focus sur la formation Paysan Créatif, au travers du témoignage de Sébastien Gueguen, paysan référent dans les Côtes d'Armor, et de celui de Martin Sentenero, ancien stagiaire de la formation, qui s'est installé, en 2022, en pépinière bio d'arbres et d'arbustes fruitiers avec un atelier ovins viande à Guenguat (29).
Dossier : Le commerce équitable cest notre choix
Christophe POLASZEK, AuteurSelon Commerce équitable France, en 2020, 90 % des produits importés et 59 % des produits dorigine France labellisés équitables étaient aussi certifiés bio. Dans ce dossier, laction et le positionnement de Biocoop dans le commerce équitable sont présentés, dans les relations avec les petits producteurs des pays du Sud et avec les producteurs français partenaires.
Dossier : Volailles de chair : Les leviers pour traverser les turbulences
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa filière volailles de chair bio est malmenée par les hausses des coûts alimentaires, énergétiques et par la grippe aviaire. Tour dhorizon auprès déleveurs, de fabricants daliments, d'un accouveur et d'un vétérinaire et identification de leviers permettant de passer ces turbulences. Concernant la grippe aviaire, pour faire face aux conséquences économiques, plusieurs acteurs se sont engagées : lÉtat a versé une aide aux éleveurs ; les coopératives ont proposé des reports de factures, et des prêts-relais ont pu être mis en place avec les banques. Sur le volet sanitaire, les éleveurs prônent des mises à labri sur parcours réduits plutôt que des confinements. Dominique Balloy, vétérinaire du groupe dexperts sur la grippe aviaire, souhaiterait la mise en place de vrais plans de surveillance vétérinaire, adaptés à chaque zone selon les risques et les espèces, avec des claustrations proportionnées selon les risques. Pour lui, les sorties sur parcours réduits ont aussi du sens tant quil ny a pas de foyer détecté pour les poulets, les dindes et les pintades, mais cest moins évident pour les palmipèdes, plus sensibles et plus excréteurs. Les fabricants daliments ont également été fortement impactés par la grippe aviaire, avec une forte réduction de leur activité en 2022. De plus, le prix de laliment a augmenté de 20 % et, ceci, dans un contexte où lévolution de la demande ne va pas dans le bon sens, ce qui est source dinquiétude. Heureusement, pour lun de ces fabricants, lEspagne a permis un relais de croissance. Un accouveur (Couvoir Hubert) témoigne : il a aussi été fortement impacté, de façon indirecte, par la grippe aviaire, avec une activité réduite de moitié. Sa crainte est de ne pas toucher daides comme il est hors de la zone Influenza. Pour Benoit Drouin, éleveur de volailles de chair bio et vice-président du Synalaf, concernant les hausses de prix des matières premières, chacun doit réfléchir à sa part de marge et à la répartition de la valeur au sein de la filière. Pour faire face aux baisses de vente de 15 %, la production devrait également être un peu réduite dans les élevages. Enfin, pour certains acteurs, le consommateur doit également payer le juste prix et arbitrer entre ses loisirs et son alimentation.
Flambée des prix des céréales : La bio peut-elle saffranchir des spéculations du conventionnel ?
Goulven MARÉCHAL, AuteurLes prix des céréales conventionnelles se sont envolés en 2022. Cette hausse sexplique par une augmentation du prix des matières premières et de lénergie et par les conséquences de la guerre en Ukraine. Les marchés bio sont censés être plus épargnés par ces variations : ils sont, en effet, moins mondialisés et moins soumis à la spéculation, car ils sont basés sur des stocks physiques et des marchés plus locaux. Toutefois, plusieurs risques entraînent un manque de lisibilité sur léquilibre entre loffre et la demande des céréales bio : le risque de sécheresse qui amène des incertitudes sur les rendements ; une augmentation des prix des fertilisants organiques ; des changements réglementaires ; une consommation de produits bio en baisse ; le risque de voir les céréales biologiques partir sur le marché conventionnel (compte-tenu du rapprochement des prix en bio et en conventionnel). Dans ces conditions, il est très difficile, pour les coopératives, détablir et de tenir des contrats de collecte des céréales. Certaines coopératives sengagent tout de même à défendre des prix « campagne » bio, « pour que les grains bio restent en bio sur les marchés bio ». Le réseau GAB-FRAB Bretagne demande à bien déconnecter les prix bio des prix conventionnels. Lobjectif étant que toutes les céréales produites en bio soient valorisées en bio, afin de ne pas pénaliser la structuration des marchés biologiques. Cet article est complété par le témoignage dAntoine Person, polyculteur-éleveur bio, membre de la commission Culture du réseau GAB-FRAB Bretagne.
Grand Est : Probiolor fête ses 30 ans !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa coopérative Probiolor a vu le jour en 1991, en Lorraine. En 2021, année de ses trente ans, elle a collecté 27 000 tonnes de grains, dédiés à 61 % à l'alimentation humaine, selon sa démarche historiquement 100 % bio, équitable et solidaire. Les évolutions de cette coopérative, pionnière sur le marché de l'AB, sont présentées dans cet article.
Mieux valoriser ses ovins viande : « Le premier levier : maîtriser la consommation de concentré » ; Au Gaec Ty Mad'Bio, des agneaux toute l'année ; Ovins viande - Témoignages : Gaec du Caïre : quatre périodes d'agnelage
Frédéric RIPOCHE, AuteurComment mieux valoriser les agneaux issus de troupeaux allaitants biologiques, avec une demande, du consommateur ou des filières, qui s'étale toute lannée, avec néanmoins certaines périodes-clés, comme Pâques, alors que cest une production plutôt saisonnée, avec un pic de vente à lautomne ? Cest sur cette question que travaille le projet Casdar en cours, Revabio, avec comme clé dentrée la complémentarité, entre bassins de production ou entre types de systèmes. Ainsi, le nord de la France a plutôt tendance à commercialiser ses agneaux au cours du second semestre et le sud plutôt au cours du premier. Or, pour répondre à la demande de produits plus locaux, il existe un intérêt à développer la complémentarité entre systèmes au sein dun même bassin. Aussi, dans Revabio, sont étudiés les divers leviers mobilisés dans les fermes, comme la contre-saison (agnelage dautomne pour les races qui dessaisonnent), lavance de saison ou encore le report (des agneaux nés au printemps pour être vendus au printemps suivant). Deux éleveurs témoignent de leurs pratiques, lun en Loire-Atlantique qui a notamment recours au report, dans une logique darticuler filière longue et vente directe, et l'autre en Hautes-Alpes, qui dessaisonne avec quatre périodes dagnelage sur lannée. Dans tous les cas, produire tout au long de lannée sous-entend un surcoût. Les premiers résultats de Revabio, à confirmer, montreraient que ce surcoût serait de lordre de 5 euros par kilogramme de carcasse. Ainsi, maîtriser les coûts de production est un élément-clé avec, en premier lieu, la maîtrise de la consommation de concentrés. Optimiser la valorisation de lherbe, en particulier via le pâturage, est aussi un point majeur.
Occitanie : Aveyron Brebis Bio passe en coop
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2001, des éleveurs de brebis laitières bio aveyronnais se regroupaient en GIE pour collecter et livrer leur lait : Aveyron Brebis Bio. En 2020, cette structure, qui réunit désormais 34 exploitations et qui collecte plus de 4 millions de litres par an, a évolué en coopérative, statut plus approprié et plus sécurisant pour les éleveurs. Soucieux de la qualité de leur lait et de sa valorisation, les membres de la coopérative sont labellisés Bio Cohérence et Bio Équitable en France ; le groupement est également sociétaire de Biocoop et privilégie les partenariats avec des acteurs de la filière spécialisés en bio. Pour optimiser son activité, Aveyron Brebis Bio s'est doté d'une application développée spécialement pour la structure.
Le réseau Biocoop : Bioportrait d'un "grand témoin" de la bio et de ses défis, à travers 35 ans d'engagement pour la filière
Pierrick DE RONNE, Auteur ; Patrick COLIN, Auteur ; Aurélie RINGARD, AuteurLe réseau Biocoop est né en 1986 de la volonté de consommateurs et de producteurs de soutenir l'agriculture biologique pour développer une consommation bio de qualité. Fin 2021, il comptait 760 magasins, date à partir de laquelle le réseau a commencé à connaître un recul inédit de sa croissance, dans un contexte difficile pour l'ensemble de la filière bio. Dans cet article, Pierrick De Ronne, Président de Biocoop, et Patrick Colin, directeur Amont de Biocoop, font le point sur l'histoire du réseau, son fonctionnement et ses valeurs, ainsi que sur ses orientations pour l'avenir. Parmi les forts enjeux à relever, sont citées l'importance de mieux communiquer sur les valeurs fondamentales de l'agriculture biologique et la nécessité de développer une meilleure complémentarité entre filières courtes et filières longues, dans une démarche de structuration de filières soutenue par le réseau Biocoop.
Biocoop : La forteresse assiégée
Florence HUMBERT, AuteurDepuis sa création, le réseau coopératif Biocoop est un cas particulier dans le paysage de la distribution alimentaire. Fondé sur la volonté de développer une agriculture biologique équitable, Biocoop, malgré des résultats à deux chiffres, voit son contexte se durcir : plus de concurrence de la part de la grande distribution qui capte un volume important du marché bio ; la reprise de ses valeurs fondatrices par d'autres acteurs du commerce ; une évolution de sa clientèle, peut-être moins militante et plus regardante sur les prix. Comment garder son âme et en même temps survivre face à la concurrence ? Biocoop a besoin de prendre en compte la guerre des prix engagée par la concurrence et, pour ce faire, vise à être plus performant en matière de productivité. Par ailleurs, le nombre de magasins de lenseigne se développe, mais de plus en plus avec des dirigeants de points de vente qui ont une vision plus centrée sur le chiffre daffaires. Ceci se traduit notamment par le fait que les magasins Biocoop ayant le statut de Scop (société coopérative et participative) sont devenus minoritaires dans le réseau face aux magasins avec des structures juridiques plus classiques, type SARL. Par ailleurs, les conflits sociaux sont maintenant plus fréquents au sein du réseau, surtout quand la recherche du profit se fait au détriment des salariés. Aux clients de rester vigilants sur les pratiques de leur magasin (ex. part de produits locaux, niveau du turn over du personnel ) et peut-être, ainsi, de limiter les dérives.
Diversification agricole : Guide juridique pour les porteurs de projets
De plus en plus dagriculteurs développent des activités qui ne relèvent pas de la production alimentaire, mais qui prennent appui sur lexploitation (accueil pédagogique ou social, vente de proximité, événements culturels ). Or, ces projets diversifiés, parfois à la jonction entre plusieurs droits, peinent à trouver leurs cadres. Les porteurs de projets éprouvent des difficultés à accéder aux informations juridiques adaptées, notamment auprès des structures de conseil agricole et daccompagnement, qui ne sont pas toujours formées à ces combinaisons dactivités. Mal informés, les agriculteurs peuvent sexposer à des situations délicates vis-à-vis de ladministration fiscale, de lURSSAF, etc. Pour répondre à cette problématique, Réseau CIVAM a réalisé un guide daccompagnement aux porteurs de projets, conçu comme un moyen de vulgariser et de démystifier les questions juridiques et d'apporter une vision transversale à plusieurs domaines du droit. Ce guide présente les principaux points de vigilance dans les sphères juridique, sociale, fiscale, mais aussi au regard du droit de lurbanisme. Il a pour vocation daider lagriculteur à sapproprier les éléments juridiques de son projet de diversification agricole.
Dossier : La coopérative, un modèle entrepreneurial unique
Laura DUPONCHEL, AuteurLa loi fondatrice encadrant les coopératives date de 1947. Aujourd'hui, ce modèle recouvre de nombreux secteurs d'activités et différents statuts juridiques. Il concerne 40 % de l'activité agroalimentaire et 30 % du commerce de détail français. 37 % des coopératives génèrent un chiffre d'affaires supérieur à 1 M en bio. En 2019, 600 coopératives agricoles engagées en bio ont été dénombrées (viticulture, élevage, grandes cultures, fruits et légumes, PPAM, luzerne). Ce dossier passe en revue 5 modèles choisis pour leur représentativité en bio : Les coopératives agricoles, les coopératives de commerçants, les coopératives de consommateurs, les SCOP et les SCIC. Pour chacun d'eux, sont détaillés les modalités de fonctionnement administratif, la gestion du capital, l'objet et les associés et adhérents...
La matinale BIO du 19 janvier 2021 - Agence BIO
La matinale BIO, organisée par l'Agence BIO, se présente sous la forme d'une émission TV avec des débats, des interviews et de courts reportages sur les pratiques de la bio en France. Cette première émission s'articule autour du thème suivant : "Le bio pour surmonter les bouleversements environnementaux et socio-économiques ?". Le lien entre le système agricole et alimentaire et la santé est expliqué, discuté, notamment à travers l'exemple de la crise sanitaire actuelle. L'émission traite aussi de la place de l'agriculture dans le débat public, des évolutions liées à la crise, des tendances et des changements alimentaires, ainsi que du concept de One Health. Enfin, les intervenants sont interrogés sur la question "Le bio peut-il être le fer de lance de la transition agroalimentaire en Europe ?". La diversité des intervenants permet de traiter ces questions sous différents angles, du champ à l'assiette.
Le pouvoir dans les collectifs en circuits courts
Agnès CATHALA, AuteurMarius Chevallier et Julien Dellier, tous deux chercheurs à l'Université de Limoges, ont mené, en 2020, une étude sur les pouvoirs informels au sein des circuits courts et locaux agroalimentaires en Limousin. Ils ont ainsi pu constater, grâce à la rencontre avec 17 collectifs (associations de producteurs, magasins, coopératives, SARL ou SAS), que la démocratie était un axe fort du fonctionnement de ces structures. D'autres valeurs semblent également faire consensus, comme la transparence et la communication, malgré d'inévitables facteurs d'inégalités liés aux types de produits vendus par chacun (valeur ajoutée, rareté...), au travail (disponibilité, compétences) ou aux caractéristiques sociales (aisance, réseau...).
Rentabilité des vins bio en Gironde : « Repenser sa stratégie commerciale est primordial »
Frédérique ROSE, AuteurDepuis 2014, le Cerfrance Gironde mène un observatoire auprès de vignerons bio. Léchantillon est composé dune quarantaine de producteurs qui cultivent, en moyenne, une vingtaine dhectares. Ces vignerons peuvent être répartis en trois groupes selon les circuits de commercialisation quils utilisent : les vignerons qui livrent à une coopérative (une petite dizaine) ; ceux qui vendent en vrac-négoce (une douzaine) ; ceux qui commercialisent en bouteilles (une bonne vingtaine). Globalement, le cabinet de conseil et dexpertise comptable met en évidence que, même si la bio est bien valorisée (selon les marchés, le cours des vins bio peut atteindre le double de celui du vin conventionnel), elle nest pas toujours garante de meilleurs revenus. Les vignerons bio tournent, en général, autour dun SMIC. Par rapport au conventionnel, les charges en bio sont lourdes (particulièrement en main duvre) et les rendements souvent inférieurs. Les vignerons coopérateurs sen sortent globalement bien, au vu des prix payés par les caves coopératives qui couvrent bien leur coût de production. Cependant, avoir des rendements élevés reste déterminant. Les vignerons vendant en bouteilles sen sortent mieux si le prix de leurs bouteilles est dau moins 6,80 TTC. Pour les vendeurs en vrac, les marges de manuvre ne sont pas très importantes et le cours du vin bio en vrac couvre tout juste les coûts de revient.
Des blés anciens au pain : une filière bio éthique et équitable dans les Hauts de France
INITIATIVES PAYSANNES, Auteur ; FADEAR, Auteur ; BIOCER, Auteur | SAINT-LAURENT BLANGY (Antenne d'Arras, 40 Avenue Roger Salengro, 62 223, FRANCE) : INITIATIVES PAYSANNES | 2020Cette vidéo retrace l'expérience de mise en place d'une filière "Du blé au pain" dans les Hauts-de-France. L'association de paysan.nes et d'artisans boulangers, Initiatives Paysannes, a cherché à développer une filière bio, éthique et locale. L'association s'est tournée vers le Centre régional de ressources génétiques pour retrouver et cultiver à nouveau des variétés anciennes de blé, plus adaptées à l'agriculture biologique. Ces variétés sont aussi bénéfiques à la santé du consommateur, puisqu'elles donnent des farines plus digestes. La coopérative Biocer s'est investie, en 2017, dans ce projet pour la collecte, l'analyse du blé et le conditionnement de la farine. Elle dispose d'équipements adaptés, comme des trieurs optiques et des meules de pierre, pour garantir un produit de bonne qualité gustative et nutritionnelle. Enfin, les artisans boulangers font découvrir aux consommateurs des pains différents de ceux auxquels ils sont habitués.
« En collectif, lincertitude devient une ressource pour laction » ; « Les groupes de discussion ont donné du sens au projet territorial »
Elsa EBRARD, AuteurCes deux articles expliquent en quoi les collectifs peuvent être une aide dans les changements de pratiques et dans linnovation. Le premier retranscrit une interview de Jean-Pierre Del Corso, un ancien animateur Jeunes Agriculteurs et professeur de lenseignement agricole qui est actuellement chercheur et dirigeant du LEREPS (Laboratoire dÉtude et de Recherche sur lÉconomie, les Politiques et les Systèmes Sociaux). En 2013, avec dautres chercheurs, il a publié une étude intitulée « Pratiques agricoles pour la réduction des produits phytosanitaires, le rôle de lapprentissage collectif ». Cette étude sappuyait sur le cas de la coopérative Qualisol, basée dans le Tarn-et-Garonne, qui a travaillé sur les possibilités daccompagnement de ses adhérents vers des pratiques plus économes en intrants. Jean-Pierre Del Corso revient ainsi sur les principaux enseignements de cette étude, tout en expliquant le rôle du collectif et des leaders dans les changements de pratiques. Le second article retranscrit une interview de Catherine Milou. Cette dernière effectue une thèse CIFRE auprès de la coopérative Qualisol. Dans ce cadre, elle a animé et étudié trois GIEE portés par Qualisol (dont un en bio) et qui ont tous les trois un objectif de création de filières territorialisées « légumes secs ». Catherine Milou explique en quoi ces collectifs ont permis de penser des actions communes au profit des agriculteurs et des consommateurs.
Dossier : Des communes pour l'agriculture paysanne
Louise CALAIS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Denise RASSE, Auteur ; ET AL., AuteurLes communes et les collectivités territoriales peuvent jouer un rôle important dans le maintien dune agriculture locale et respectueuse de lenvironnement. Ce dossier décrit plusieurs initiatives mises en place. Certaines communes ont, par exemple, fait le choix dapprovisionner leurs cantines scolaires en produits locaux et bio, comme la commune de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) qui emploie un agriculteur bio, ou encore Lons-le-Saunier qui a mis en place des partenariats avec des agriculteurs bio locaux. Dautres communes aident de différentes manières des porteurs de projets agricoles : la commune de Quézac (Cantal) a installé trois fermes maraîchères sur ses terrains communaux, et une communauté de communes de lOrne a financé lachat dune serre nécessaire à linstallation dun maraîcher bio. Dans les Alpes-Maritimes, à 20 km de Nice, la commune de Saint-Jeannet a mené une politique de reconquête des terres agricoles avec laide de différents acteurs du territoire. Ceci lui a permis de reclasser 500 ha en zone agricole ou naturelle, et de créer une Zone agricole protégée. Dans le Pas-de-Calais, la commune de Loos-en-Gohelle a fait le choix de mettre des terres à disposition dagriculteurs à condition quils les cultivent en bio et quils convertissent en bio au moins la même surface sur leurs propres fermes. En Haute-Savoie, la commune de Massongy a créé une couveuse dactivités agricoles. Dans le Berry, des agriculteurs et des communes se sont organisés en coopérative pour valoriser les haies en plaquettes de chauffage. Dans les Hautes-Alpes, des éleveurs ont pu, avec le soutien des collectivités locales, ré-ouvrir et gérer eux-mêmes un abattoir de proximité qui était en faillite. Enfin, le kit de mobilisation « Décidons de notre alimentation ! » est présenté. Il a été créé par les Ami.e.s de la Confédération Paysanne pour interpeler les candidats aux élections municipales.
La filière lait biologique française à lheure du changement déchelle
B. BARON, Auteur ; J. PAVIE, Auteur ; C. EXPERTON, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2020Lagriculture biologique est à la fois un mode de production et un segment de marché créateur de valeur qui répond aux nouvelles attentes sociétales. En France, et plus largement en Europe, le secteur a connu une forte croissance, ces dernières années. La production de lait bio a suivi ce mouvement, passant de 1 à 4 % de la collecte française de lait de vache en lespace de dix ans, avec deux grandes vagues de conversions. La dernière vague (2015-2019) a considérablement fait évoluer le paysage de la filière ; de nouveaux transformateurs ont notamment fait leur apparition sur le marché des produits laitiers biologiques. Ce marché a dépassé le milliard deuros en 2018, contre 400 millions dix ans auparavant. Réalisée dans le cadre du projet Casdar RESILAIT (Résilience des systèmes laitiers biologiques : optimisation des facteurs de compétitivité et mise au point de systèmes plus efficients dans la gestion des risques à venir), la présente étude vise à dresser un état des lieux de la filière lait bio, en retraçant son historique depuis le début des années 90 jusquen 2020. Elle propose notamment un focus spécifique sur la vague de conversions 2015-2019 : géographie des conversions, stratégies et jeux dacteurs entre les opérateurs de collecte et les transformateurs, forces et faiblesses de la filière, opportunités et menaces qui pèsent sur elle... La filière lait bio devra probablement faire face à de nouveaux défis dans les années à venir : outre la préservation de la valeur pour assurer une juste rémunération des producteurs, elle devra gérer le renouvellement des générations et le maintien de la crédibilité du label.
Filières Carrefour bio : Multiplier les partenariats
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe géant Carrefour vise un chiffre daffaires liés à la vente de produits biologiques de 5 milliards deuros en 2022 (contre 2,3 milliards en 2019). Pour atteindre cet objectif, il développe des filières et cherche à sapprovisionner le plus possible en France, notamment pour fournir la marque Carrefour bio. Sa première filière boule bio (pain bio) a été créée en 1992. Depuis, le groupe Carrefour ne cesse de multiplier les filières bio et vient dailleurs den créer six nouvelles : pâtes, flocons davoine, farine de blé, quinoa, graines de lin et graines de chia (les filières blé dur/pâtes et avoine blanche sont plus amplement détaillées). Toutes ces filières reposent sur des contrats tripartites (producteur-transformateur-distributeur). Concernant les producteurs, en 2018 et 2019, 500 nouveaux partenariats ont été signés afin daccompagner des conversions ou d'encourager des producteurs à augmenter leurs surfaces contractualisées. Carrefour accompagne ainsi plus de 2 000 producteurs bio français. Par ailleurs, concernant les entreprises, le 21 septembre 2020, à loccasion du salon Natexpo, des contrats tripartites ont été signés avec six coopératives françaises (Fermes Bio, Agribio Union, Bio Sud, Union Bio Sud Est, Coop drômoise de céréales, Cavac) et trois industriels (Alpina Savoie pour le blé dur, Celnat pour lavoine et Cavac pour le pois chiche). Un encart décrit également le rachat de la chaîne Bio cBon par Carrefour.
Filières céréales et oléo-protéagineux biologiques en Auvergne-Rhône-Alpes
COOPERATION AGRICOLE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, Auteur ; FRAB AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (Agrapole, 23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : COOPÉRATION AGRICOLE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2020Cette fiche effectue un état des lieux sur les filières céréales et oléoprotéagineux en Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA). Elle commence par présenter les volumes produits à léchelle nationale et régionale pour la campagne 2019/2020 et insiste sur la forte progression des surfaces cultivées en bio ces dernières années. Comme ce phénomène entraîne une hausse de loffre en céréales et oléo-protéagineux bio, cette fiche alerte sur la nécessité de faire un point tous les ans avec son metteur en marché afin de valoriser au mieux ses productions (il faut trouver le bon équilibre entre rentabilité et rotation culturale). Concernant le marché des cultures en deuxième année de conversion (C2), elle précise que les nombreuses conversions ont entraîné une saturation des débouchés et qu'il est possible que le prix dachat des C2 baisse au niveau national. Elle indique ensuite les cultures de vente les plus recherchées en AuRA ; un tableau récapitule les différents opérateurs économiques de la région, leur aire dinfluence, leurs coordonnées, ainsi que leurs attentes et leurs besoins en matière de cultures. Elle apporte aussi, sous la forme dun tableau, des informations (personnes ressources et coordonnées) sur les organismes de développement de lagriculture biologique en AuRA (structures de coordination régionale et structures daccompagnement technique).
Participation au groupe européen « Santé de labeille » ; Eip Agri focus group « bee health and sustainable beekeeping » : - Partage dexpérience avec le réseau
Florence Aimon-Marie est chargée de mission Agri-environnement et Apiculture à la Chambre dagriculture de la Charente-Maritime. Dans le cadre de sa mission pour lAPCA (Assemblée Permanente des Chambres dAgriculture), elle a intégré le groupe européen « Santé de labeille et apiculture durable ». Ce groupe a été formé en 2019 et sinscrit dans le cadre du Partenariat Européen pour lInnovation « pour une agriculture productive et durable » (PEI AGRI). Après avoir donné de plus amples informations sur le PEI AGRI et sur les « Focus Groups », Florence Aimon-Marie présente les axes de travail du groupe. Le document comporte aussi des fiches de présentation des projets et expériences découverts : 1 Rencontre avec un couple dapiculteurs suédois (Kurt et Mona Oldeskog) qui a su adapter ses pratiques à son environnement : sélection des abeilles, gestion du varroa ; 2 Rencontre avec léquipe de recherche Björn Lagerman de lUniversité dUppsala (Swedish University of Agricultural Sciences) qui a mis au point une application sur smartphone, nommée Bee Scanning, pour décompter les varroas phorétiques à partir de photos des cadres dune ruche ; 3 Rencontre avec un utilisateur et avec les concepteurs de loutil NOMADI-App, développé par une association italienne, qui est destiné à faciliter le suivi de ruchers transhumants en collectant des données consultables à distance par lapiculteur ; 4 Rencontre et visite de CONAPI, la plus importante coopérative dapiculteurs en Europe ; 5 Restitution dune table ronde avec les différents acteurs de la filière apicole dÉmilie Romagne (Italie) ont présenté les multiples actions quils ont mises en place afin de soutenir une apiculture durable.
Plantes aromatiques et médicinales bio en Nouvelle-Aquitaine : une filière exigeante mais prometteuse
Véronique BAILLON, Auteur ; Béatrice POULON, AuteurCet article est constitué de deux parties. La première apporte des chiffres sur la production et les besoins régionaux en PPAM bio : fin 2018, 447 ha de PPAM bio (majoritairement des plantes médicinales) étaient cultivés en Nouvelle-Aquitaine par 286 exploitations. Ces cultures sont en forte progression puisque leurs surfaces ont été multipliées par 2,5 entre 2015 et 2018. Afin de mieux identifier les besoins en PPAM bio des entreprises régionales, INTERBIO Nouvelle-Aquitaine a réalisé une enquête auprès de 14 dentre elles. Les besoins sont importants : 124 tonnes au total (dont 26,6 tonnes en frais et 97,6 tonnes en sec). Une quarantaine de plantes sont recherchées, dont lanis vert, la stévia, le fenouil, le pissenlit, le trèfle, le basilic et la vigne rouge. Le second article décrit la coopérative BIOLOPAM. Cette dernière a été créée en 2018. Elle fait suite au GIE Biolopam 17 qui regroupait six producteurs de PPAM bio de Charente-Maritime. Face à laugmentation de la demande, ces derniers ont souhaité sagrandir et se doter dun outil plus performant, tout en incluant de nouveaux producteurs à leur projet. Aujourdhui, la coopérative regroupe 19 producteurs qui cultivent 55 ha de PPAM bio. Elle recherche toujours de nouveaux producteurs.
Retour sur les rendez-vous d'automne : Lélevage mise sur linnovation
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes salons agricoles (Space, Sommet de lÉlevage, Tech&Bio) sont loccasion de s'informer sur les nouveautés dune filière. Concernant lélevage biologique, certains acteurs nhésitent pas à innover pour relever des défis économiques, environnementaux et sociétaux. Cet article décrit quatre dentre eux. Dans la Drôme, Val Soleil soutient la production dufs bio. Cette coopérative a investi, en 2018, dans un centre de conditionnement afin de limiter les intermédiaires et de récupérer les marges. En Bretagne, la PME Valorex est spécialisée dans la valorisation nutritionnelle des graines doléo-protéagineux par traitements thermo-mécaniques. Elle ne cesse dinvestir dans la recherche et le développement, et vient de signer une convention-cadre avec lINRA et Bleu-Blanc-Cur, afin de renforcer leur collaboration sur lamélioration de la qualité de la viande et sur la diminution des émissions de méthane. Du côté de Nantes, la PME Dietaxion travaille sur lhygiène et la nutrition animale et végétale. Elle a intégré Via Végétale (société dédiée à la nutrition azotée des plantes) dans son groupe Teraxion afin de compléter les savoir-faire de l'entreprise. Enfin, dans le Cantal, la coopérative Altitude a développé une collecte de lait bio, à la demande de ses adhérents (cette collecte représente cinq millions de litres). Le groupe a également acquis labattoir Biovie, à Brioude, afin de créer des débouchés pour ses adhérents bio.
Trophées de l'Excellence Bio 2020 : Primer des initiatives innovantes
Marie HILARY, AuteurLes Trophées de lExcellence Bio 2020, organisés par lAgence BIO et le Crédit Agricole, ont été remis, le 27 février, lors du Salon de lAgriculture. Le lauréat de la catégorie « Producteurs » est Romain Chemin, un jeune agriculteur breton qui sest lancé, en 2017, dans la culture de houblon bio (onze variétés sur 2,7 ha). Bien que le houblon soit peu développé dans cette région, la demande des brasseurs est forte. Romain a également monté le GIEE Houblon Grand Ouest avec trois autres producteurs. Le lauréat de la catégorie « Associations Entreprises » est France Cake Tradition. Cette entreprise fabrique des gâteaux dans les Hauts-de-France, et elle a souhaité remplacer le sucre de canne de certains de ses gâteaux par du sucre issu de betteraves bio. Ainsi, en 2019, six producteurs des Hauts-de-France se sont lancés dans la culture de la betterave bio, 20 tonnes de sirop ont été produites et France Cake Tradition en a utilisé deux pour sa nouvelle recette de pain dépices bio. Le coup de cur du jury de la catégorie « Producteurs » revient à la SCIC Graines équitables, qui développe lagroécologie et lentraide entre les producteurs depuis 2014 tout en produisant différentes productions, dont des graines à germer. Celui de la catégorie « Associations Entreprises » revient au Grap (Groupement régional alimentaire de proximité) qui a mis en place un système de livraisons mutualisées destiné aux épiceries (qui proposent au moins 80 % de produits bio) afin de promouvoir les circuits courts.
Les agriculteurs du magasin Couleurs Paysannes ouvrent un snack
Agnès CATHALA, AuteurDans les Alpes-de-Haute-Provence, à Valensole, près de Manosque, le magasin de producteurs Couleurs Paysannes (magasin sous forme de coopérative) est ouvert depuis 2012. Il est approvisionné par 70 agriculteurs coopérateurs et réalise un volume de ventes annuel de plus de 4 millions deuros. Deux autres points de vente ont ouvert, en 2014 (dans le centre de Manosque) et en 2015 (près dAix en Provence). En 2017, les producteurs de la coopérative se sont lancés dans un nouveau défi : celui de la restauration. Leur objectif était de faire goûter leurs produits, de créer de nouveaux débouchés et de limiter le gaspillage alimentaire en employant les fruits et légumes non vendables mais encore consommables. Ils ont décidé douvrir un snack (La Toque Paysanne). Un an a été nécessaire pour monter ce projet. Ils ont construit et aménagé un bâtiment (100 000 dinvestissements), et ont embauché un cuisinier et un commis. Ils ont commencé la saison avec 50 couverts et ont terminé à 200. Leur objectif est à présent de maintenir lactivité hors-saison.
L'agriculture bio en Auvergne-Rhône-Alpes : Les chiffres de la production, transformation et distribution : Edition 2019 ; Repères 2017-2018
Alice ODOUL, Auteur ; Thibault PECLET, Auteur ; Marithé CASTAING, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (16B Rue Aimé Rudel, BP 45, 63 370, FRANCE) : DRAAF AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2019Les données 2018 de lAgence Bio ont placé Auvergne-Rhône-Alpes au 3ème rang des régions françaises en nombre de fermes bio : 5 858 exploitations bio ou en conversion, soit 10 % des exploitations régionales, marquant une progression en 5 ans de 50 % ; La région compte également 251 776 ha en bio, dont 195 357 ha certifiés et 56 419 ha en conversion, portant à 8,9 % la part de la SAU bio AuRA dans la SAU bio nationale. 2 755 opérateurs de laval sont également présents dans la région. Auvergne-Rhône-Alpes reste la première région française en ce qui concerne le réseau aval, très développé et dynamique. Les fermes bio dAuvergne-Rhône-Alpes pratiquent souvent la vente directe. Lâge moyen des producteurs ayant démarré une conversion bio récente (avant 2017-2018), se situe autour de 46 ans, 39 % dentre eux ont 50 ans et plus. Lagriculture bio semble être considérée comme un atout pour faciliter la transmission dune exploitation. La part des projets bio enregistrés dans les points daccueil installation en 2018 a progressé (36 % vs 29 % en 2017), mais en nombre variable selon les départements. Les chiffres clés 2018 de la filière bio en Auvergne-Rhône-Alpes sont détaillés et commentés : collecte, distribution, transformation, coopératives, débouchés de la restauration collective. Sont ensuite présentés les chiffres par filière et par département.
En Ariège : Une caravane-boutique itinérante pour les laines locales
Damien HARDY, AuteurEn Ariège, lentreprise Laines paysannes, portée par Olivia Bertrand, valorise la laine locale, en pulls, chaussettes, laine à tricot ou tapis. La laine est collectée chez 12 éleveurs (7 races différentes en tout), dont Paul de Latour, éleveur, à Saverdun, dun millier de brebis tarasconnaises en agriculture bio. Les éleveurs partenaires peuvent adhérer à la société coopérative, où le prix de la laine est décidé en concertation. En 2018, il était de 1 /kilo de laine triée en suint. Cette année-là, l'entreprise collectait 5 tonnes de laine triée brute, et atteignait un chiffre daffaires de 150 000 . Un cahier des charges a été mis en place pour la production et la récolte de laine de qualité. Côté commercialisation, Laines paysannes a soigné le marketing et sest dotée dune caravane-boutique itinérante, à laide dun financement participatif.
BIOLAIT soutient la conversion bio en 2 ans
Le 1er mai 2019, Biolait, 1er collecteur de lait bio en France, a décidé de modifier le versement de ses aides à la conversion en bio (en favorisant la conversion simultanée en 2 ans) afin de renforcer la crédibilité du cahier des charges bio et de pérenniser lensemble de la filière laitière biologique, un objectif au cur de son projet politique et pour lequel Biolait uvre depuis 25 ans.
Bretagne : Les Greniers bio d'Armorique changent d'échelle
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLassociation Les Greniers bio dArmorique, créée en 2005 par Gérard Le Goff, a adopté le statut de coopérative en juin 2018. Ce statut de coopérative va permettre à ses membres de vendre directement leurs céréales et ils ne dépendront plus de leur partenaire historique (Agrobio Pinault) qui se chargeait des opérations de stockage, triage et livraison. Les Greniers bio dArmorique comptent 48 adhérents répartis sur la Bretagne et sur quelques départements limitrophes. Ils reçoivent ainsi les céréales de près de 500 ha, avec une dominante davoine nue. Depuis lan dernier, une partie de lhuile de colza (20 000 L) et la farine de blé noir (15 tonnes) sont commercialisées en grandes surfaces sous la charte "Paysans dici", créée par la Scop Ethiquable. Cette dernière travaille avec onze groupements de producteurs dans une démarche de commerce équitable nord-nord. Grâce à ses initiatives, la coopérative Les Greniers bio dArmorique a remporté la quatrième place du concours Innovabio 2018. Elle souhaite également se démarquer sur le marché du bio en affirmant ses valeurs et en durcissant les standards de la bio (proscrire la mixité des fermes et lutilisation de paille ou de matières organiques issues du conventionnel).
Le commerce équitable à Biolait
Isabelle PETITPAS, Auteur ; Jacques CHIRON, Auteur ; Jean-Marie POILVET, AuteurEn plus du label bio, Biolait va plus loin dans sa démarche qualité en sengageant dans des procédures plus exigeantes. Depuis 2014, ce collecteur a notamment mis en place la Démarche Qualité Biolait. Cette dernière nest pas un label, mais une démarche de progrès à suivre pour chaque ferme adhérente. Elle garantit notamment (en plus des obligations du label bio) la non mixité bio / non bio sur les fermes et lutilisation daliments concentrés composés de grains bio produits en France. Bien avant cela, dans les années 2000, Biolait (en partenariat avec Biocoop) a créé la marque « Ensemble pour plus de sens ». Cette dernière porte des objectifs de commerce équitable nord-nord et a été un précurseur dans ce domaine (la labellisation Commerce Équitable a commencé à se développer à l'échelle Nord-Nord vers 2010). Toutefois, cette marque nest pas un label et peu de communication a été réalisée sur ses engagements, ce qui limite sa portée et nen fait pas un élément de différenciation (contrairement à la labellisation Commerce Équitable). En revanche, au printemps 2019, Biolait a obtenu le label « Fair For Life » après plusieurs mois daudit. Ce label garantit le commerce équitable entre les acteurs dune filière et pour les produits issus de cette filière.
Coopératives mixtes : A l'ouest, du nouveau
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans louest de la France, la bio se développe fortement. Cet article présente les stratégies de trois coopératives mixtes (Triskalia, Sodiaal et Agrial) qui développent leur part de bio. Chez Triskalia, le conseil dadministration a voté pour développer et structurer la filière bio et en faire un levier de croissance. Cette démarche vaut aussi bien pour le lait de vache, la viande de porc, la production dufs que pour les volailles de chair. Une filière de légumes bio a déjà été mise en place depuis plusieurs années par leur filiale Gelagri. Chez Sodiaal, une cinquantaine d'éleveurs bretons produisent 30 millions de litres de lait bio. Pendant la conversion, Sodiaal maintient une aide de 30/1000L auxquels sajoutent 12 à 13 euros grâce à un beurre fabriqué pour la marque « Cest qui le patron ?! ». De plus, la coopérative a sorti, en 2018, de nouveaux produits bio (fromage râpé au lait cru, briques de lait chocolaté). Chez Agrial, 750 producteurs sont certifiés bio et 150 sont en conversion. Ce sont essentiellement des producteurs laitiers (actuellement, 300 éleveurs pour 150 millions de litres) ou des producteurs de pommes à jus et à cidre. Pour atteindre ses objectifs de production bio, la coopérative recherche des producteurs principalement en lait (avec un objectif de 200 millions de litres en 2025) et en légumes, et un peu en viande bovine.
Guide de développement des filières de fruits et légumes bio
La consommation de fruits et légumes frais bio connaît un développement important ces dernières années. En 2019, les parts de marché des fruits et légumes bio ont atteint 8,5 % en volumes et 10,5 % en valeur. Afin daider au développement équilibré entre loffre et la demande, ce guide a pour objectif de rassembler les informations à prendre en compte pour développer une activité en agriculture biologique, en fruits et légumes frais. Il vise aussi à accompagner spécifiquement chaque métier avec des fiches dédiées, illustrées par le témoignage de professionnels engagés qui partagent leur expérience de lagriculture biologique. Le guide est constitué de plusieurs chapitres : - Le marché des fruits et légumes bio ; - La réglementation et la certification bio ; - Les acteurs et organismes référents de lagriculture biologique ; - La recherche / expérimentation en fruits et légumes bio et les appuis techniques ; - Les aides financières ; - La filière et les relations entre les différents métiers de la filière ; - Communiquer sur les fruits et légumes bio.
Ils ont contractualisé leurs productions
Soizick HELOURY, AuteurSébastien Breau sest installé en maraîchage sur lexploitation familiale, avec son frère et son beau-frère, il y a dix ans. Ils ont repris la ferme familiale suite au départ en retraite des parents en 2006. Tous trois désiraient se soustraire un maximum aux aléas du marché et limiter les pertes de marchandises. Ils ont donc opté pour la contractualisation de leurs produits avec la coopérative Rosée des champs. Cette dernière construit les plannings de production selon ses besoins. Actuellement, 90 % de leurs productions sont contractualisées. Ce mode de commercialisation rassure également les partenaires financiers tels que les banques. Partie de 7 ha, la production légumière de la famille Breau sétend maintenant sur 50 ha, dont 40 sont conduits en conventionnel et 10 en bio. La ferme emploie dix salariés en CDI et peut embaucher jusquà 28 saisonniers lors des pics de travail. Les associés ont opté pour la production bio afin de répondre aux besoins de la coopérative et pour « prendre de lavance » en réduisant leur utilisation de produits phytosanitaires. Certains points des itinéraires techniques bio se sont dailleurs généralisés à lensemble de lexploitation, notamment le désherbage mécanique et le recours aux huiles essentielles (la production bio les a en effet incités à acheter des outils spécialisés tels quune bineuse Garford et un robot de désherbage Dino, utilisés aussi bien en bio quen conventionnel).
Origine France : Les acteurs du bio s'organisent
Anne-Sophie LE BRAS, Auteur ; Sylvie CARRIAT, Auteur ; Franck JOURDAIN, Auteur ; ET AL., AuteurEn préambule à ce dossier sur l'origine France des produits bio, une interview de Florent Guhl, directeur de l'Agence BIO, rappelle les enjeux actuels de la bio : l'objectif de 15 % de surfaces agricoles en bio en 2022, qu'il estime atteignable, l'autosuffisance alimentaire en bio, qu'il juge souhaitable, la démocratisation du bio, dont il affirme qu'elle ne doit pas se faire au détriment du développement de la valeur tout au long de la chaîne. Sensuit ensuite un article, "Les acteurs du bio relèvent le défi de l'origine France", qui revient sur la loi Alimentation d'octobre 2018, et en particulier sur le rôle de la restauration collective dans l'organisation et dans le développement de la production biologique sachant que les problématiques d'approvisionnement ainsi que le dilemme entre bio et local, sont souvent cités par les élus comme les principaux freins à l'augmentation de la part de bio en restauration collective. 4 dossiers thématiques sont ensuite proposés : - Dossier Coopératives : Comment les coopératives valorisent la production bio ; Unébio poursuit son maillage du territoire ; - Dossier Restauration : Le réseau Manger Bio s'est professionnalisé ; Auvergne Bio Distribution fédère la production bio locale ; "Braver les préjugés tenaces sur les producteurs locaux" ; - Dossier Commerce : Loc'Halle bio fédère l'offre sur le Min (Marché d'intérêt national) de Bordeaux ; Le pôle bio du Grand Marché de Provence est "structurant" ; La grande distribution garde la main (une experte donne son avis sur le modèle économique et la rentabilité du bio pour la grande distribution) ; "Nous sommes en lien avec plus de 1 500 producteurs bio" (Benoît Soury, directeur marché bio du groupe Carrefour) ; - Dossier Régions : La région Pays de la Loire montre son soutien au bio ; "La structuration est un travail de longue haleine" (dialogue avec Nancy Fauré, directrice d'Interbio Occitanie).
Au Portugal, lherbe est plus verte sous les chênes-lièges
Jade LEMAIRE, AuteurQuels modèles agro-économiques innovants favorisant linstallation en agriculture existent ? Cest ce quétudie le projet européen « Newbie », dans le cadre duquel des exemples dinitiatives ont été étudiés au Portugal. Cet article met le focus notamment sur trois dentre elles, développées dans la région dAlentéjo où existe encore le Montado, système agro-sylvo-pastoral traditionnel basé sur le chêne-liège. Ce dernier, en plus du liège, fournit de lombre aux troupeaux bovins, ovins et porcins qui se nourrissent dherbe et de glands. Dans cette région, un exploitant a ainsi décidé, en 1990, de restaurer le Montado sur sa ferme de 500 hectares. Aujourdhui, cette dernière accueille plusieurs autres exploitants en bio et permet la production de plus de 300 produits vendus sur place (dans un restaurant), en Amap ou dans un magasin à Lisbonne. Dans cette même région, luniversité dEvora met en place la certification « km0 », pour des producteurs, transformateurs, magasins ou des restaurateurs. Ainsi, un chef « Km0 » doit proposer un menu complet élaboré à partir dingrédients produits dans un rayon de moins de 50 km. Autre exemple, la coopérative Minga, offre plusieurs services pour favoriser une agriculture durable de proximité : incubateur pour de nouveaux agriculteurs, services de comptabilité ou de communication, aide administrative ou appui à la commercialisation via une boutique.
Projet de société : Un Manifeste en images et en actes
VEGETABLE, AuteurAprès avoir rejoint la nouvelle identité du groupe Biocoop « La bio nous rassemble », la coopérative Les Hameaux Bio a largement diffusé son film « Manifeste ». Selon le directeur général de Biocoop, Orion Porta, au moment où tout le monde parle de la bio, ce film permet de rétablir la vision et les engagements du réseau Biocoop. Les résultats de la campagne télévisuelle organisée au travers du film "Manifeste" sont satisfaisants avec 36 millions de contacts : plus dun million de vues comptabilisées, plus 50% de fréquentation du site internet, 673 000 réactions Facebook et plus 4 % de préférences dachats.
Adopte un supermarché
Omar MAHDI, AuteurSuperQuinquin, tel est le nom du "supermarché" coopératif qui a ouvert ses portes à Lille (59), le 1er avril 2017. Nicolas Philippin, ancien consultant en accompagnement de projets en économie sociale et solidaire, a rencontré Tom Boothe, Américain fondateur de La Louve, à Paris, sur le modèle de Park Slope Food, et réalisateur du documentaire Food Coop. Grâce à ses conseils, Nicolas et la dizaine de personnes intéressées pour créer un lieu dachat dans cet esprit ont franchi le pas. En créant SuperQuinquin, ils ont pour ambition "d'offrir une solution pour faire toutes ses courses au même endroit et d'y trouver des produits de qualité, bio ou locaux, qui restent accessibles". Mais c'est la force du collectif et l'humain qui restent les principaux moteurs de l'aventure. Seuls les coopérateurs, qui donnent de leur temps pour faire fonctionner le magasin, peuvent s'y approvisionner. Ils décident ensemble de ce qui est mis en magasin, pourquoi et à quel prix. L'acte d'achat s'en trouve chamboulé, mais seul ce changement de point de vue, comme l'illustrent les témoignages des coopérateurs engagés dans SuperQuinquin, permettra aux supermarchés coopératifs de représenter, à terme, une véritable alternative au consumérisme.
Agrial Eurial offensif sur la bio
Costie PRUILH, AuteurAfin d'assurer l'auto-approvisionnement en lait bio d'Eurial, sa branche transformation laitière, la coopérative Agrial, lance un plan de développement de l'agriculture biologique. Ainsi, une aide à la conversion de 30 /1000 L a été reconduite. L'objectif est d'atteindre 100 millions de litres collectés en 2020, et 140 millions en 2022. La gamme des produits laitiers bio, avec des innovations, devrait s'élargir en 2018. Active aussi sur d'autres productions (fruits, légumes, céréales, viande), Agrial a lancé une démarche d'identification des agriculteurs biologiques avec lesquels elle travaille : Générations bio. Des groupes d'échanges, entre productions mais aussi entre bio et conventionnels, devraient voir le jour.
Agribio Union dans le Sud-Ouest : Un nouveau silo pour répondre à la croissance
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAgribio Union (union de coopératives dans le Sud-Ouest) renforce sa présence dans le Lot-et-Garonne. Ce département représente 10 % de la collecte dAgribio Union avec 200 producteurs de céréales et d'oléagineux. Sur le site de Monbahus, le silo de 4 000 tonnes (construit il y a 10 ans) ne suffisait plus pour faire face à la forte croissance de la collecte. Un second silo, dune capacité de 11 200 tonnes, a été inauguré en juin 2018. La nouvelle installation compte plus de 30 cellules de 30 à 500 tonnes, un séchoir avec récupération dénergie et deux circuits de nettoyage. Cet investissement de 5,3 millions deuros a en partie été financé par la région Nouvelle-Aquitaine et lEurope via des fonds Feder (1,2 million deuros). Olivier Ladeveze, président dAgribio Union et agriculteur dans les Landes, explique la stratégie de lentreprise pour les quatre prochaines années : augmenter le volume de collecte et établir des contrats à moyen terme, notamment avec des fabricants daliments pour le bétail. Samuel Jariais, représentant de Terre du Sud dans le conseil dadministration dAgribio Union et agriculteur, précise que, pour lui, lapport total et la contractualisation devraient être de plus en plus importants.
BioBreizh se développe
Véronique BARGAIN, AuteurL'organisation de producteurs APFLBB, ou BioBreizh, devenue coopérative en 2016, connaît une phase de développement importante. Depuis 1997, des producteurs de légumes biologiques bretons commercialisent leurs produits via cette structure. En 2017, les volumes de vente ont atteint 20 000 tonnes, pour un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros (+ 31 % par rapport à 2016). La production, planifiée afin de limiter les invendus, répond à un cahier des charges plus strict que le règlement bio européen. BioBreizh travaille également sur la sélection végétale, notamment en chou-fleur et tomate.
Bretagne : Une gamme de légumes industrie bio
Véronique BARGAIN, AuteurGelagri, une filiale de la coopérative Triskalia, a lancé une gamme de légumes surgelés bio cuits garantis dorigine française. Pour Régis Pennarun, directeur marketing de Gelagri, la demande pour ce type de produit explose. Quatre références sont proposées : carottes en rondelles, brocolis en fleurettes, petits pois, haricots (et la gamme devrait sagrandir avec du chou-fleur, des épinards ). En 2018, 110 producteurs (principalement basés en Bretagne) ont cultivé 650 ha de légumes bio pour Gelagri, pour une production de 5000 tonnes. Pour favoriser le passage au bio des agriculteurs, les légumes sont payés 50 % de plus par rapport au conventionnel durant les deux années de transition.
Le cacao ne compte pas pour du beurre
Fortin BLEY, AuteurLa Côte d'Ivoire est le premier pays producteur et exportateur de cacao. La filière est construite autour d'un modèle d'agriculture familiale qui permet à environ cinq millions de personnes de subvenir à leurs besoins. Or, ces dernières sont mises en grande difficulté par la forte chute des cours mondiaux survenue fin 2016 avec, comme dommage collatéral, une accentuation de l'exode rural vers les villes. Pour Fortin Bley, producteur de cacao en Côte d'Ivoire, président du réseau des producteurs Fairtrade d'Afrique de l'Ouest, membre du conseil d'administration de la coopérative CANN et auteur de cet article, deux pistes sont à développer pour maintenir le nombre de producteurs : leur assurer un niveau de vie décent et développer des modes de culture plus durables, notamment pour faire face au changement climatique, à l'appauvrissement des sols et à l'apparition de nouvelles maladies du cacaoyer. Le commerce équitable, en assurant un prix minimum garanti, est une des pistes à développer selon l'auteur. Par ailleurs, dans le cadre d'un système coopératif, il insiste sur l'importance du partage des décisions et de la mise en place d'un système démocratique.
La chèvre s'invite chez les ch'tis !
Bérenger MOREL, AuteurDans le Pas-de-Calais, Olivier Ledez et sa mère Nathalie sont associés sur l'élevage familial. Lors de son installation, Olivier a fait le choix d'arrêter les bovins pour mettre en place un élevage caprin. Il a aussi entamé une conversion à l'agriculture biologique. Comme trois autres exploitations caprines biologiques du département, Olivier et Nathalie Ledez ont signé un contrat de sept ans pour livrer leur lait à la coopérative Prospérité fermière, qui a elle-même signé un partenariat avec Eurial.
Construire les filières : Un impératif : contractualisez !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes filières de l'agriculture biologique font face à une demande très soutenue, que l'offre française ne permet pas de couvrir actuellement. Afin d'assurer un développement de filières cohérent et sécurisant pour les producteurs, la contractualisation est avancée par les professionnels comme une solution pertinente. Cette thématique a fait l'objet d'une conférence lors du rendez-vous Tech&Bio Grand Ouest, en Vendée, les 30 et 31 mai 2018. Plusieurs coopératives - Terrena, Cavac - et agriculteurs ont ainsi pu apporter leurs témoignages, rapportés en partie dans cet article. La contractualisation sur les produits issus de la deuxième année de conversion, notamment, est très rassurante pour les agriculteurs qui sautent le pas de l'agriculture biologique.
Une coopérative spécialisée dans la cueillette de plantes
Agnès CATHALA, AuteurCréée en 1987 dans le Puy-de-Dôme, la Sicarappam est une coopérative regroupant des cueilleurs et/ou cultivateurs de plantes aromatiques et médicinales. En 2018, ils étaient 46 à fournir la coopérative en plantes fraîches ou sèches, destinées à différents débouchés (laboratoires pharmaceutiques ou homéopathiques, herboristeries, tisaniers, etc.). Le marché des plantes aromatiques et médicinales est en pleine expansion, et l'origine française des produits est recherchée pour sa qualité. A la Sicarappam, 80 % des plantes sont cueillies ou cultivées dans le Massif Central. 98 % sont issues de l'agriculture biologique. Aujourd'hui, la coopérative souhaite développer la part de plantes cultivées (12 ha actuellement) et s'engage pour une meilleure reconnaissance du métier de cueilleur et pour la protection de la ressource.
Diony-Coop : Des coopératives alimentaires autogérées dans le 9-3 : Quelques conseils et informations qui vous permettront d'ouvrir une coopérative alimentaire dans votre ville
Les coopératives alimentaires de consommation DIONY-COOP sinscrivent dans une démarche économique et politique. Il sagit tout dabord de donner aux habitants de St-Denis (93) la possibilité dacheter des produits bio et du commerce équitable à des prix raisonnables. Pour ce faire, le millier de références qui est en rayons dans ces coopératives est revendu au prix dachat sans aucune marge ajoutée. Il sagit aussi dexpérimenter des pratiques issues de léducation populaire et dune approche libertaire de lorganisation et des rapports humains. Dans les coopératives Diony-Coop, laccent est mis sur la responsabilité individuelle. Chacun peut prendre des responsabilités et les assumer au profit du collectif. Après une partie historique, puis une présentation de quelques coopératives existant actuellement en France, l'auteur raconte l'expérience de Diony-Coop pour ensuite développer tous les aspects pratiques de la création d'une coopérative alimentaire : statut juridique (nécessaire pour répondre aux attentes des institutions), démarches administratives, gestion financière, communication, charte, vie coopérative, organisation du lieu, relations producteurs...
Dossier : Lautonomie des fermes céréalières bio du Grand Est
Y. MICHAUD, Auteur ; A. LAURENT, AuteurLa question de lautonomie, aussi bien à léchelle du système que du territoire, est un sujet de questionnement permanent pour les céréaliers bio du Grand Est. Cela touche divers points : la fertilité du sol, les semences paysannes, le triage et le stockage à la ferme, la maîtrise de la commercialisation aussi bien en circuits longs que courts, ou encore lautonomie gagnée par des échanges entre agriculteurs. Ce dossier reprend donc des questionnements ou des témoignages de céréaliers de lEst de la France autour de trois grands thèmes touchant à lautonomie : i) gérer la fertilité de son sol sur le long terme (via ses pratiques, lintroduction de lélevage, les rotations, lintroduction de légumineuses, les modalités de travail du sol ) ; ii) Pouvoir stocker et trier toutes ses cultures (Pourquoi ? Quels équipements ?) ; iii) Garder la valeur ajoutée grâce à la vente directe ou aux structures collectives de commercialisation. Sur ce dernier thème, témoigne notamment un paysan boulanger qui pousse sa recherche dautonomie jusquà la sélection de ses semences en variétés anciennes.
Dossier PPAM : Produire des plantes aromatiques et médicinales à destination des entreprises : Des opportunités pour se lancer ou se diversifier
Pierre BOCCON-GIBOD, Auteur ; Gérard DELEUSE, AuteurLes PPAM restent une petite filière en France : elles représentent moins de 1 % de la SAU française. Leurs surfaces sont toutefois en pleine croissance avec une augmentation de 12 % par an et 15 % dentre elles sont bio. Ce dossier se focalise sur la filière PPAM en Occitanie. Il définit, dans un premier temps, ce que sont les PPAM et apporte des chiffres sur cette filière en Occitanie (surfaces, producteurs, entreprises, groupements régionaux ). Des conseils sont ensuite apportés sur les choix des espèces à implanter selon ses capacités de production et la demande de la filière. Les itinéraires techniques du thym et de la lavande bio sont décrits en quatre étapes : la plantation, lentretien, la récolte et la transformation. Les témoignages de cinq acteurs de cette filière sont ensuite recueillis. Pierre Boccon-Gibod, de la distillerie Bel Air, explique les différents facteurs influençant la rentabilité économique dune distillation. Véronique Mas, gérante de la Sica Biotope des montagnes, explique le fonctionnement de cette société qui regroupe douze producteurs et cueilleurs installés en zone de montagne. Bernard Kimmel, président de la société Arcadie, présente sa gamme de tisanes, épices et aromates confectionnés à partir de plantes exclusivement issues de lAB. Lise Carbonne, présidente de la Distillerie coopérative, explique le fonctionnement de cette dernière. Enfin, Vincent Champenois, président du groupement de producteurs Bio Garrigues Méditerranée, explique les intérêts du groupement pour les adhérents.
Dossier : Région
Ludivine MIGNOT, Auteur ; Céline MEFFE, AuteurCette rubrique présente quatre focus mettant à l'honneur des exploitations laitières collectées par Biolait : - Une nouvelle collecte pyrénéenne ; Depuis le 1er novembre 2018, grâce à une dynamique relancée ces toutes dernières années, une vingtaine de fermes adhérentes de Biolait sont désormais collectées dans les Pyrénées-Atlantiques ; - Du rêve à la réalité ; Près de Pau, en pays béarnais, Maryse et Jean-André Biscar, éleveurs en bio depuis 2004, ont développé leur activité essentiellement grâce à la transformation à la ferme, et s'apprêtent désormais à livrer à Biolait ; - Le bonheur est dans le Gers ! ; C'est près de Mirande (32) que Jean, Michel et Clément Nedellec élèvent 100 Jersiaises et produisent 3 500 litres de lait bio ; - Ongi Etorri Biolait ! ; A Saint-Jean le Vieux, au Pays Basque, Vincent Etchebarne explique son parcours d'installation. Il a démarré sa conversion en 2010 par conviction ; à partir de 2014, il a uvré pour que la collecte Biolait arrive jusque dans sa zone. C'est chose faite, avec l'arrivée du camion tant espéré le 1er janvier 2016.
Des éleveurs s'impliquent pour maintenir des abattoirs de proximité
Didier GOMES, AuteurLe plus petit abattoir de France métropolitaine, celui de Vigan dans le Gard, devait fermer ses portes en raison de mises aux normes coûteuses et de difficultés à maintenir des salariés dans des conditions de travail satisfaisantes. Toutefois, cette entreprise était indispensable aux éleveurs locaux puisque ces derniers sont trop éloignés des autres abattoirs. Cest pour cette raison quune quarantaine déleveurs ont décidé de créer une Scic (Société coopérative dintérêt collectif), en 2016, mais ils nont pas réussi à racheter les murs de labattoir. Lactivité a tout de même pu être relancée. Les salariés, soumis à de fortes pressions, ont alors très vite décidé de partir. Cest finalement avec le soutien financier de la Région, les encouragements du préfet du Gard et des services vétérinaires que la Coopérative Bouchère Paysanne voit le jour en 2017. Labattoir ouvre en mai 2018 après un travail de formation et de remise aux normes. la Coopérative compte une soixantaine dadhérents et ce sont les éleveurs eux-mêmes qui abattent les animaux. Il existe dautres abattoirs gérés par des éleveurs, comme celui de Quillan, situé dans lAude, dont les usagers ont réinvesti la gouvernance suite à des difficultés de compréhension et de confiance avec les services vétérinaires.
Filière laitière en Auvergne-Rhône-Alpes : vers des démarches « bio + » ?
Marianne PHILIT, AuteurEn Auvergne-Rhône-Alpes, deux opérateurs en production laitière biologique (SODIAAL Union Sud Est et Biolait SAS) ont décidé de mettre en place des démarches éthiques innovantes. Chez SODIAAL Union Sud Est, 12 % des points de collecte sont en AB. Cette coopérative sest engagée dans une réflexion éthique sur la bio avec Coop de France. Elle travaille aussi sur ce sujet au sein de son COPIL BIO SODIAAL. En plus de développer des produits bio (lait bio, lait infantile bio, emmental au lait cru bio), SODIAAL sest engagé dans une démarche beurre bio « Cest qui le patron » qui a permis aux éleveurs en conversion de toucher entre 7 et 11 supplémentaires aux 1000 L. Aujourd'hui, en Auvergne-Rhône-Alpes, Biolait représente 259 fermes, soit 58 millions de litres. En 2014, à l'échelle nationale, lors de l'assemblée générale, les adhérents ont voté la Démarche Qualité Biolait (DQB). Plusieurs engagements forts ont déjà été pris sur la santé animale, la diminution des impacts environnementaux et lautonomie alimentaire. En 2016, ils ont voté lobligation pour les aliments achetés dêtre 100 % origine France et larrêt de la mixité des fermes adhérentes.
Intérêts technico-économiques des dérobées avant maïs (Ray-grass-trèfles et méteils)
Interview d'Anaïs MASSE (AGRIAL) sur son intervention aux Journées de Printemps 2018 de l'AFPF. Le réseau Intensification fourragère (éleveurs laitiers de lOuest de la France) vise à tester des techniques innovantes chez les agriculteurs du réseau. Une des problématiques soulevées était le manque de références sur les dérobées (RGI - trèfles ou méteils) et limpact sur le maïs qui sensuit. Lobjectif était davoir des données économiques et des coûts de production, afin de mettre en évidence les points de vigilance. Par la suite, ils se sont tournés vers la mise en place de méteils, en même temps quune prairie, à lautomne. Des observations sont aussi en cours sur le maïs épis.
Les Jardins de la Haute-Vallée : Un outil précieux pour les paysans
Pascaline PAVARD, AuteurDans les années 1980, six paysans audois motivés ont eu l'idée de monter une CUMA itinérante pour assurer la transformation de leurs fruits. De cette initiative, sont nés plusieurs projets, dont celui de la coopérative des Jardins de la Haute-Vallée. En 1992, sa création était officiellement annoncée. Vingt-trois paysans locaux étaient alors adhérents. Le projet disposait d'un budget de 350 000 euros, et la commune de Couiza (11) avait accepté de mettre un terrain à disposition pour la construction d'un bâtiment de 250 m2 en location-vente sur 15 ans pour créer l'atelier. Lobjet de la coopérative : la transformation de fruits, légumes, plantes et champignons, mais aussi certains services, comme la fourniture d'emballages (bouteilles, bocaux, capsules, cartons...) à prix coûtants pour les utilisateurs. Actuellement, l'atelier permet de transformer, en une journée, entre 3 et 4 t de pommes, de produire 3000 l de jus de raisins et jusqu'à 200 kg de confitures... La coopérative est devenue propriétaire des lieux en 2008 et accueille aujourd'hui jusqu'à 300 adhérents venant de l'Aude et des départements proches. Agréé par Ecocert, l'atelier est ouvert à tous les producteurs, bio et non bio, dans une logique de territoire. Grâce à cet outil et à l'accompagnement proposé, de nouvelles recettes naissent chaque année comme, récemment, une confiture de pommes de terre à la vanille imaginée par un producteur. Pensé, créé et développé par des paysans pour des paysans, cet atelier permet de maintenir et de développer une économie agricole et de favoriser les échanges de pratiques entre producteurs. Les Jardins de la Haute-Vallée sont ainsi devenus un outil indispensable pour la vie agricole audoise.
Le lait bio au Danemark
Mathilde BLANC, AuteurAvec 760 000 tonnes de lait bio collectées dans 6 pays différents (soit 17 % de la collecte européenne de lait bio), la coopérative Arla Foods est la première entreprise laitière bio au monde. Très majoritaire sur le marché danois, elle partage la collecte de lait bio au Danemark avec deux autres coopératives. Depuis 1990, le marché du lait bio dans ce pays a souvent été déstabilisé, avec des fluctuations importantes de volumes. En 2010, près de la moitié du lait bio a été déclassé vers le circuit conventionnel. La demande du marché allemand proche et demandeur a permis ensuite d'écouler le surplus de lait bio danois, et, depuis 2013, la totalité du lait bio produit est valorisée en tant que tel. Présentation et historique rapide de ce géant de la collecte de lait bio.
Noardlike Fryske Wâlden (NFW, Pays Bas) : Une « coopérative de nature » engagée dans la gestion des mesures agro-environnementales (MAE)
Lore BLONDEL, AuteurUne « coopérative de nature » rassemble des acteurs dun même territoire autour dobjectifs environnementaux. Dans la région de la Frise, au nord des Pays-Bas, de nombreuses MAE sont mises en place pour protéger les oiseaux de plaine en modifiant les pratiques des agriculteurs afin de favoriser leur nidification. La coopérative de nature NFW (Noardlike Fryske Wâlden) participe à la définition des cahiers des charges et a mis en place une contractualisation avec la province de la Frise pour gérer toutes les MAE sur la durée de leur programmation PAC (6 ans). Lintégralité des aides du second pilier de la PAC lui sont reversées, puis la coopérative contractualise directement avec les agriculteurs en assurant la partie administrative. Cette organisation de gestion des MAE est le fruit dun combat : lÉtat néerlandais avait mis en place des politiques de protection des haies bocagères dans les années 90 qui ont été rejetées par les agriculteurs frisons. Ils se sont alors regroupés en associations et, accompagnés par la recherche, ils ont négocié un moratoire pour suspendre les mesures imposées et tester dautres pratiques. Cest dans ce contexte que la NFW est née, de la fusion de six associations. Elle compte maintenant 600 agriculteurs et 200 autres membres (élus, environnementalistes, citoyens).
Petits ruminants laitiers bio : une filière en développement !
Brigitte LAMBERT, AuteurLes filières brebis et chèvres bio sont en plein développement. Cet article apporte tout dabord des éléments chiffrés sur leur croissance respective : nombre de producteurs, nombre danimaux, nombre détablissements de collecte, volume de lait, volume de lait transformé, tonnage de fromages, prix. Viennent ensuite plusieurs témoignages focalisés sur la Bretagne. Tout dabord, deux éleveurs bio décrivent brièvement leurs systèmes : lun en circuit court (Marie-Eve Taillecours, éleveuse de 110 brebis lacaunes sur 125 ha dans le Morbihan, qui transforme et valorise son lait entre 4 et 5 /L) et lautre en circuit long (Noël Mahuas, éleveur de 165 chèvres qui vend son lait à une coopérative en moyenne à 900 /1000L, avec une forte saisonnalité). Trois acteurs en lien avec des filières longues apportent ensuite des compléments dinformation : Bernard Quiton, conseiller lait bio à la coopérative Eurial/agrial, informe sur les quantités de lait de chèvre bio collectées et sur le projet de relocalisation de la production de buchettes Soignon bio ; Youssef Mezdid, chargé de relation avec les producteurs chez Triballat (entreprise qui traite notamment du lait de brebis bio), établit un point sur cette production en Bretagne ; Pierre Gautier, responsable nutrition caprine chez Terrena, insiste sur les prérequis pour réussir dans ces productions en agriculture biologique.
Le poulet de Janzé se met au bio
Frédéric CARLUER-LOSSOUARN, AuteurCoopérative bretonne de volailles Label Rouge, le groupement d'éleveurs Les Fermiers de Janzé a lancé, en 2018, une gamme bio. Pour un démarrage prudent, seuls 7 des 170 aviculteurs qui travaillent avec la coopérative participent, dans un premier temps, à ce nouveau projet. L'objectif est de produire 4000 poulets/semaine, un chiffre qui devrait doubler en 2019. Ces poulets bio seront distribués en RHD et en grande distribution (au rayon trad).
Réseau Biocoop : "Une vision moderne de la bio"
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe Réseau Biocoop est né de "la volonté des consommateurs de mettre en relation tous les maillons de la filière". Dans cet article, le président et le directeur du réseau présentent les valeurs de ce réseau : une priorité aux produits locaux ou d'origine française, une place importante pour le commerce équitable, une cohérence écologique jusqu'aux emballages des produits, etc. Dans l'objectif de développer une bio responsable, cohérente et solidaire, les magasins du réseau s'appuient fortement sur les filières locales. Ainsi, 5800 producteurs travaillent directement avec le réseau, auxquels s'ajoutent 2700 producteurs qui passent par des groupements sociétaires. Biocoop a investi 6 millions d'euros dans la construction de filières, notamment pour le développement d'outils de transformation. Biocoop souhaite par ailleurs promouvoir son modèle coopératif via diverses innovations commerciales et sociétales : développement de boucheries, de boulangeries, de corners satellites aux magasins bio dans les villages, du e-commerce, etc.
Terra lacta développe son activité bio
Costie PRUILH, AuteurEn Poitou-Charentes, la coopérative Terra lacta affiche un objectif fort pour sa filière bio, avec la volonté de collecter 11 millions de litres de lait de vache bio en 2020, puis 20 millions de litres au cours des années suivantes. En 2018, la collecte devrait avoisiner 1,3 million. La filière caprine est également concernée par cette volonté de développement. Pour encourager les éleveurs, Terra lacta a mis en place une prime à la conversion de 40 /1000 L, prend en charge une partie du coût de l'aide au diagnostic et propose un appui technique.
Belêtre, une ferme en SCOP
Benoît DUCASSE, AuteurLa ferme bio de Belêtre, à Dolus-le-Sec, en Indre-et-Loire est lune des premières fermes françaises ayant adopté le statut de société coopérative de production (SCOP). Lors de leur installation, les cinq associés de la ferme souhaitaient réaliser une transmission déconnectée du capital et conserver la protection sociale relative au statut de salarié. Au départ, Jean-Luc Desplat élevait des vaches allaitantes et transformait ses céréales en pain, vendu en direct, dans sa ferme de 40 hectares. Puis, entre 2008 et 2014, il accueille progressivement cinq jeunes maraîchers sur ses terres, qui reprennent également lactivité boulange. En 2015, ils constituent une association et signent un bail agricole de 19 hectares avec Jean-Luc, qui poursuit son activité agricole sur la moitié des terres. Malgré des conditions financières dinstallation plutôt favorables (matériels loués, débouchés déjà existants), constituer un budget prévisionnel qui permettait de passer de deux à cinq paysans sur la ferme, sans emprunt bancaire ni aides à linstallation, constituait un véritable exercice dinventivité. A force de détermination et de démarches administratives, le statut de SCOP est obtenu en novembre 2016. Il permet aux cinq associés dêtre tous co-décisionnaires et co-responsables des activités et choix réalisés sur la ferme. Lautogestion, lexpérimentation, lagriculture paysanne et la transformation sociale sont au cur de ce projet.
Les collectifs en agriculture bio : Entre idéalisation et réalisation
Denise VAN DAM, Coordinateur ; Séverine LAGNEAUX, Coordinateur ; Jean NIZET, Coordinateur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2017Un nombre important de recherches se développent depuis plusieurs années sur la question de la transition des systèmes agroalimentaires des pays dEurope occidentale vers une plus grande durabilité sociale et écologique. À côté de nombreuses recherches portant sur les initiatives politiques, ou celles émanant dindividus, quils soient producteurs ou consommateurs, ce livre sinterroge sur le rôle des collectifs agricoles bio. Ainsi, se situe-t-il à un niveau danalyse intermédiaire, relativement peu exploré à ce jour. Les collectifs étudiés sont de natures très diverses ; cependant, tous sont situés « entre idéalisation et réalisation ». Car il sagit ici danalyser la confrontation entre, dune part, les aspirations, les valeurs, les projets de leurs membres et, dautre part, la réalité : celle de la gestion (première partie), du marché (deuxième partie), des institutions publiques (troisième partie), ou bien encore de leur identité propre (quatrième partie). Prenant pour objet une dynamique en cours et sadossant au réel, ce livre est une contribution importante à la compréhension de la transition écologique et du rôle quy joue lagriculture biologique, du type de changement qui sy opère, ainsi que des valeurs qui lui sont associées et font partie de sa réussite.
Les dessous de lalimentation Bio
Cet ouvrage rassemble des entretiens menés avec Claude Gruffat, et complétés avec des questions-vérité de citoyens. Claude Gruffat, président de Biocoop depuis 2004, revient sur 50 ans dagriculture biologique, entre utopies et réalités, et expose sa vision dune bio saine, sociale et environnementale, en distinguant LA Bio et LE bio. A lheure où la bio est en plein essor, où les magasins se multiplient et où les citoyens sont de plus en plus demandeurs, cet ouvrage questionne les limites du bio, alarme sur létat actuel de notre modèle agricole qui sessouffle et sur les changements nécessaires quil faut opérer. Il démontre techniquement les non-sens du modèle actuel et interpelle sur notre vulnérabilité alimentaire. Lauteur aborde également ce qui menace la qualité nutritionnelle de notre alimentation, notre santé, notre autonomie. Il invite à penser la Bio comme un projet politique, résilient, ambitieux, humain ce projet de société étant la seule voie davenir, et non pas un marché ou un choix de quelques-uns.
Une ferme québécoise très prisée
Maude LE CORRE, AuteurLa ferme Tourne-Sol, située au Québec, près de Montréal, est spécialisée en maraîchage diversifié en agriculture biologique avec vente de proximité. Elle regroupe 5 associés et emploie chaque année des salariés, en vue de les former afin quils puissent eux-mêmes sinstaller en tant que maraîchers. A ce jour, une dizaine de salariés se sont installés. La ferme produit actuellement 375 paniers, participe à un marché hebdomadaire et a une activité de production de semences. Lambiance y est agréable et donne envie dy rester, comme en atteste le fait que des salariés reviennent dune année sur lautre. Actuellement, la perspective est au développement des activités (sans agrandir la ferme), ce qui permettrait de dégager un temps plein supplémentaire et daugmenter léquipe.
L'interview du mois : Claude Gruffat : Pour une bio porteuse d'un projet de société
Jean HARZIG, AuteurDans cet interview, Claude Gruffat, président de Biocoop, rappelle les valeurs fondamentales de ce réseau engagé pour une alimentation de qualité et durable pour tous. En plein essor, le réseau des Biocoop repose sur un modèle basé sur la coopération plutôt que sur les lois du marché, et sur une approche militante de l'agriculture biologique. Quatre familles d'acteurs sont associées au sein de la coopérative pour uvrer à un autre mode de production et de consommation alimentaire : les magasins bio (420), les groupements de producteurs bio sociétaires (17), les salariés associés des magasins ou de la coopérative ou des groupements de producteurs et les associations de consommateurs. Claude Gruffat s'exprime sur sa vision de la bio, les défis de l'augmentation de la demande en produits bio et l'engagement de Biocoop pour garantir une bio qui inclut des valeurs sociales et environnementales.
Provence-Alpes-Côte d'Azur : La biodynamie entre en cave coopérative
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans le Vaucluse, la coopérative viticole Terra Ventoux regroupe 120 adhérents (soit 600 hectares), dont six en agriculture biologique (soit 25 ha). Certains d'entre eux sont sensibilisés à la biodynamie, ou appliquent déjà le cahier des charges Demeter. Ainsi, la coopérative a fait le choix de s'engager vers plus de biodynamie. Pour ce faire, une stratégie complète a été élaborée : accompagnement des producteurs et notamment parrainage des nouveaux adhérents, conseils, formations, facilité d'accès aux terres, garanties auprès des banques pour l'investissement dans le matériel spécifique Un chai dédié aux raisins issus des parcelles conduites en biodynamie va aussi prendre place à la coopérative, avec la possibilité pour les viticulteurs de participer aux opérations de vinification. Derrière ce changement en profondeur, transparaît le choix d'une agriculture plus respectueuse de l'homme et de l'environnement, dans une démarche collective.
Quel est le juste prix du lait ? ; Pascal Massol, agile pour ne plus être fragile ; Damien Lacombe mise sur le bio et la Chine
Stéphane THEPOT, AuteurAu sein de la filière laitière, les avis divergent sur la stratégie à adopter pour écouler les 25 milliards de litres produits annuellement en France, comme en témoignent les systèmes présentés dans cet article, une laiterie indépendante et deux exploitations laitières aux orientations opposées. Dans la région Centre, la Laiterie de Saint-Denis-de-lHôtel est la dernière laiterie indépendante. C'est son savoir-faire dans l'emballage et le conditionnement qui lui a permis de survivre face à ses grands concurrents industriels. Le patron, Emmanuel Vasseneix, est aussi à la tête de plusieurs marques vendues en grandes surfaces revendiquant plus d'éthique sur leurs étiquettes. Pascal Massol, acteur phare de la grève du lait en 2008, a converti depuis son élevage à l'agriculture biologique et a développé un atelier de transformation à la ferme. Damien Lacombe, éleveur aveyronnais, est le président de Sodiaal, la plus grosse coopérative laitière de France, qui a signé un important contrat avec la Chine pour y exporter du lait infantile issu de l'agriculture biologique.
Biocoop : entreprendre autrement
BIO-LINEAIRES, AuteurLe développement de l'agriculture bio passe notamment par le développement d'un réseau de magasins bio professionnels, attractifs et militants. C'est ainsi que se définit le réseau de magasins Biocoop, initié il y a trente ans. Né en 1986 du regroupement de plusieurs coopératives de consommateurs bio, le projet avait pour objectif ambitieux de développer l'AB en France, avec des exigences élevées. Aujourd'hui, Biocoop propose des produits 100 % bio, dont 24 % des références proviennent du commerce équitable, privilégie les produits locaux et refuse l'importation par avion. Plus de 380 magasins Biocoop sont répartis sur le territoire, chacun indépendant et travaillant en moyenne avec une quinzaine de fournisseurs locaux, explique Gilles Baucher, Directeur du Développement et des Services Magasins. Réseau n°1 de la bio en France, Biocoop est en phase avec les aspirations des consommateurs. Gilles Baucher décrit le fonctionnement coopératif de l'entreprise et la professionnalisation des équipes, et présente les objectifs du réseau pour les années qui viennent.
Cizeron Bio rencontre ses adhérents
PAYSAN D'AUVERGNE (LE), AuteurLe 15 juin dernier, une rencontre entre adhérents et acteurs de l'entreprise Cizeron Bio (gérant, techniciens et partenaires) a permis d'échanger sur les activités et le fonctionnement de la coopérative spécialisée dans l'AB et l'alimentation animale bio. Bio Agri, qui dépend de Cizeron Bio, a pour objectif d'accompagner des agriculteurs en conversion. La thématique de cette rencontre concernait l'occupation des surfaces en bio et leur valorisation. Une visite de parcelles d'essais de variétés de céréales (notamment de blé) a permis aux agriculteurs de connaître les points forts et les points faibles de 17 variétés testées.
Cultures bio : Une dynamique à consolider
Florence MELIX, AuteurEn France, les surfaces en grandes cultures bio ont augmenté de 50 000 ha en 2016 par rapport à 2015 pour plusieurs raisons (prix du blé bio, stabilité et transparence du marché, aides de lEtat ). Ce qui devrait permettre davoir une farine de blé bio 100 % française en 2018. 20 % de la production de grandes cultures bio est contractualisée, ce qui renforce la stabilité du marché. Des organismes stockeurs sont présents sur tout le territoire. La vigilance doit cependant être de mise par rapport aux agriculteurs qui avaient lhabitude de spéculer en conventionnel ; cela serait risqué pour les meuniers, les fabricants daliments pour le bétail et les agriculteurs eux-mêmes. Une façon de produire du blé meunier en bio est de lassocier à des légumineuses (meilleure maîtrise des adventices, effet tuteur des céréales facilitant la récolte, réduction de la fertilisation azotée ). Le directeur de la coopérative CORAB témoigne toutefois des difficultés liées aux mélanges (temps pour le tri, variabilité des proportions despèces ).
Déshydratation de la luzerne : Un outil industriel au service de la bio
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans l'Eure, les Usines Coopératives de Déshydratation du Vexin (UCDV) ont déshydraté, en 2015, plus de 2000 ha de luzerne, dont un quart en bio. La luzerne connaît en effet un regain d'intérêt, de la part d'agriculteurs en conversion, pour parfaire leur rotation, mais aussi de la part d'agriculteurs en bio de longue date, qui trouvent désormais plus de débouchés pour cette culture. Dans cet article, Aurélie Oliviero, responsable du dossier bio des UCDV, décrit le fonctionnement et la stratégie de la coopérative : nombre de récoltes, traçabilité, réduction des consommations d'énergie et utilisation d'énergies renouvelables, approvisionnement local, etc.
Dossier : Autoconstruction : made in chez moi ? Pourquoi pas ?
Nicolas SINOIR, Auteur ; Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurBasé sur un fonctionnement collectif dagriculteurs, lAtelier paysan est une Société coopérative dintérêt collectif (SCIC) qui a pour objectifs de favoriser lautonomie technique et économique des agriculteurs, de faciliter la réappropriation des savoirs et de sécuriser les systèmes. Ainsi, lAtelier paysan sefforce didentifier et de recenser toutes les innovations mises au point sur les fermes et de concevoir des outils avec des collectifs dagriculteurs, les plans étant ensuite diffusés sous licence libre sur leur site Internet. Des formations accompagnent ensuite la diffusion de ces outils. Les groupes accompagnés sont mobilisés en maraîchage, viticulture, arboriculture, PPAM, grandes cultures Concrètement, le travail sarticule autour de chantiers triangles (5 à 6 personnes motivées convertissent en une journée le parc matériel dun paysan au système dattelage par triangle) et de groupes de pratique (démarche dauto-conception et de construction, par un groupe, autour dun besoin, dun usage ou dun outil). Quelques exemples dauto-construction à la ferme sont présentés (enrouleur portatif pour clôture, parc de contention mobile pour les animaux au pâturage.)
Estives et pensions avec la Coopérative "Groupe Estive du Limon" : La délégation d'élevage bovin, une option qui a de bonnes raisons d'être
Jean-Luc VERDIER, AuteurCréée en 1998, la Coopérative Groupe Estive du Limon permet à ses adhérents éleveurs de bovins de mettre une partie de leurs animaux en estive, sur la montagne du Limon, dans le Cantal. Elle propose également la mise en pension de génisses, laitières ou allaitantes. L'accès à du foncier supplémentaire, la sécurisation du système fourrager, ou encore l'allègement de la charge de travail comptent parmi les avantages mis en avant par les éleveurs qui recourent à ce service. Cet article présente l'organisation et le fonctionnement de cette coopérative, en s'appuyant sur deux témoignages : celui d'un éleveur qui met ses génisses en estive tous les ans depuis 20 ans et celui d'un agriculteur spécialisé dans l'élevage de génisses laitières.
La ferme de Toussacq, une pépinière de paysans
Fabrice BUGNOT, AuteurCréée en 2009, la couveuse dactivités « Les champs des possibles » gère un dispositif de test dactivité agricole sur 6 sites daccueil, dont la ferme de Toussacq (Seine-et-Marne). Murielle et Michel font partie des agriculteurs à lessai dans ce dispositif. Tous deux ont travaillé auparavant dans dautres secteurs que lagriculture et souhaitaient encore être accompagnés après leur formation agricole, tout en apprenant à devenir autonomes. Cet apprentissage permet aux « couvés » de se confronter à la réalité (pratiques culturales, organisation, milieu agricole...). Depuis sa création, Les Champs des possibles a permis dinstaller plus dune dizaine de couvés dans une région grignotée par létalement urbain et les grandes cultures.
Filière animale : Ovins
Aurélien TOURNIER, Auteur ; Armelle LACÔTE, Auteur ; Chrisitine DÉZERT, AuteurTrois articles sur les ovins bio sont présentés : - "Copagno veut développer sa filière bio". Copagno est une coopérative spécialisée dans le commerce d'agneaux et de brebis, implantée essentiellement dans les 4 départements d'Auvergne (43, 63, 15, 03). Depuis les années 1990, elle s'est tournée vers le bio. Pour le moment, ce sont 11 des 318 éleveurs adhérents qui sont en AB. Copagno souhaite développer ce segment ; - "Gaec Les Délices du berger : Une valorisation en AB et en ovin lait bien conduite". Stéphane Dupraz et Cathy Dupuit sont les deux associés de cette ferme de Haute-Savoie, membre du réseau des Fermes de démonstration bio de Rhônes-Alpes, où ils élèvent un troupeau de brebis bio dont ils transforment le lait ; - "Ovins bio : Une petite filière qui grandit vite". Les chiffres montrent un réel dynamisme de la filière ovin bio France. Le Casdar Agneaux bio, projet de recherche et de développement piloté par l'ITAB, vise à développer la production d'agneaux bio grâce à des actions concertées et durables sur l'ensemble de la filière. Aujourd'hui, avec 16 030 et 13 774 ovins viande bio respectivement en Rhône-Alpes et en Auvergne, la nouvelle grande Région se trouve dans le trio de tête des effectifs en ovins bio.
Les filières grandes cultures bio en voie d'autonomie : Conférence de presse organisée par Coop de France - 3 juin 2016
A loccasion de la Semaine de la Coopération et du Printemps Bio, une conférence sur le thème "Les filières grandes cultures bio en voie d'autonomie", a été organisée. Ce document comporte un point sur les grandes cultures bio en France et à Coop de France : jusquà aujourdhui, les volumes en grandes cultures bio collectés ne suffisent pas à satisfaire la demande française, mais une évaluation prévisionnelle de récolte tend à identifier, dici à 2019, une production qui parviendra à satisfaire le marché français. Les témoignages de trois acteurs complètent la présentation : Christophe Lécuyer, président de la Commission filières biologiques de Coop de France et Président de la SICA Axéréal Bio ; Carine Maret, directrice de lUFAB (Union Française de lAgriculture Biologique) ; Fabienne Fouragnan, responsable bio de Sud-Ouest Aliment (fabricant daliments pour animaux).
Ni dieu, ni maître, ni supermarché !
Benoît DUCASSE, AuteurL'Université populaire de Saint-Denis (93), "Dionyversité", a été créée en 2008 par deux militants engagés. Elle a réuni, en 4 ans, plus de 8 000 auditeurs venus assister à 264 cours et conférences proposés gratuitement sur une grande diversité de sujets. De cette première dynamique, a émergé l'idée, portée par un groupe de jeunes, de créer une Amap, en partenariat avec un jeune maraîcher installé à quelques kilomètres de Saint-Denis. C'est l'Université populaire, constituée en association, qui porte administrativement le projet. Ce sont aujourd'hui 250 foyers qui s'approvisionnent en légumes (un deuxième maraîcher s'est joint au projet). Le fonctionnement de l'Amap est des plus informels : chacun prend des initiatives, des responsabilités et assure les relais. La dynamique s'entretenant d'elle-même, l'Amap génère d'autres initiatives : le local accueille un atelier de réparation de vélos, une bibliothèque en libre service, des projections de documentaires... Fort de cet élan, les amapiens ont souhaité aller plus loin et ont créé la "Diony Coop", à quelques centaines de mètres du local de l'Amap. On y trouve 700 références, essentiellement en alimentation. Ici aussi, c'est l'auto-gestion qui prime. Après 7 mois de fonctionnement, le bilan est très positif et encourage à faire émerger d'autres projets similaires dans la ville.
Organisation des filières de ruminants : Quelles évolutions ? Quelles alternatives pour les éleveurs ?
Marie-Odile NOZIÈRES-PETIT, Auteur ; V. BARITAUX, Auteur ; C. COUZY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2016Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2016 (Thème : Nouvelles formes de structuration amont - aval). Cette synthèse a pour objectif de faire une analyse critique des grandes évolutions, en France, de lorganisation des filières bovin et ovin viande, ainsi que bovin, ovin et caprin lait, pour ensuite identifier et discuter des possibilités dactions quont les éleveurs. Elle sappuie sur une recherche bibliographique, ainsi que sur des cas détudes concernant les transformations de ces filières. Dans un premier temps, les principaux mouvements en matière de demande des produits laitiers et carnés sont dégagés. Dans un second temps, les recompositions très fortes au sein des filières sous leffet de la libéralisation des marchés sont examinées : concentration, contractualisation. La troisième partie fait état des possibilités daction quont les éleveurs face à ces recompositions : coopération, démarcation, raccourcissement des circuits et transformations des activités délevage. Il ressort de ce travail que, dans un marché libéralisé, ces filières se recomposent, entraînant une modification des rapports de force entre les opérateurs et la production. Les stratégies de différenciation des produits et des circuits, avec notamment la production sous SIQO, dont lAB, constituent des leviers pour les producteurs dans la négociation avec les opérateurs de laval et sont souvent associées à la mise en place dorganisations collectives. Lancrage territorial, la communication, la confiance et le soutien institutionnel jouent un rôle essentiel dans les transformations et les adaptations des élevages.
"Success story" d'une installation
Lise MONTEILLET, AuteurAprès avoir travaillé, pendant 7 ans, comme responsable d'une exploitation de 450 chèvres avec transformation fromagère, Jonathan Thibaud avait pour projet de s'installer à son compte, hors cadre familial, pour élever des chèvres et produire des fromages. Il a trouvé une ferme... en liquidation judiciaire. Grâce à un accompagnement par la CIAP (Coopérative d'Installation en Agriculture Paysanne), il a réussi à trouver, dans l'urgence, une solution pour reprendre la ferme et a pu démarrer son activité, en janvier 2014, avec une conversion bio début 2015.
Un abattoir collectif qui gagne de l'argent
Annick CONTÉ, AuteurEn 1996, les éleveurs du Beaufortain (73) ont failli perdre leur abattoir de proximité. Mais, c'était sans compter avec la détermination de la coopérative "La Laitière du Beaufortain", qui a réussi à convaincre la communauté de communes de fournir le terrain et de financer la moitié de l'investissement nécessaire à la construction d'un abattoir aux normes, apportant elle-même l'autre moitié du financement. La Sica viande du Beaufortain assure la gestion complète de la structure : finances, personnel, amont éleveurs, effluents, maintenance... Cette structure de commercialisation a été créée dans la foulée par 36 agriculteurs. Elle rachète les animaux à l'abattoir qui appartient à la communauté de communes, commercialise la viande et redistribue toute la plus-value aux éleveurs, leur permettant ainsi de bien valoriser leurs vaches de réforme.
Coopératives, GIEE : Se réunir pour réussir
Gaëlle POYADE, AuteurA l'occasion du forum « Produire des Ppam bio, c'est un métier », organisé en décembre 2014 par le Comité des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (Cpparm), plusieurs acteurs de la filière ont mis en avant l'importance du collectif dans le développement de la filière. Parmi les intervenants, se trouvaient des coopératives, comme Aromates de Provence, des sociétés en commandite par actions (SCA), comme la SCA3P (pour Plantes à Parfum de Provence), des GIEE, comme Biolopam 17, ou encore des sociétés d'intérêt collectif agricole, comme la Sica Biotope des Montagnes. Si tous ne travaillent pas exclusivement en bio, ils ont vu leurs surfaces certifiées se développer.
Les coopératives de l'Ouest : L'âge de la majorité
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans le quart Nord-Ouest de la France, une quarantaine de coopératives, filiales ou unions, sont engagées en agriculture biologique, dont une coopérative en 100 % bio (Biocer) et certaines filiales. Ces coopératives concernent ainsi près de la moitié des producteurs bio des trois régions concernées (Bretagne, Pays-de-la-Loire, Basse-Normandie). A l'occasion d'une conférence de presse, tenue mi-juin 2015, en Ille-et-Vilaine, ces acteurs de la filière bio ont présenté leur implication et leur volonté de la développer encore. Ils souhaitent ainsi accompagner au mieux les producteurs, du champ à la commercialisation.
Dossier - Changement d'échelle : Quel avenir pour la bio ?
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Vianney LE PICHON, Auteur ; Gaëlle POYADE, AuteurEn 2014, les surfaces bio ont atteint le million d'hectares en France. A travers ce dossier, Biofil revient sur le développement passé de la filière, avec quelques-uns de ses pionniers. Une vision prospective est également proposée à travers les témoignages de plusieurs acteurs de la bio. Ils abordent les voies de développement de la bio en termes de recherche et d'expérimentation avec l'Inra, l'Itab et la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou, en termes de certification avec Ecocert, et en termes de développement de la filière avec Agribio Union, Terrena et Unébio.
L'enjeu du temps de travail dans les systèmes viticoles Exemple du Val-de-Loire Réseau Inosys
Virginie ARNALDI, Auteur ; Laurence CAILLOL, Auteur ; Christophe JOFFROY, Auteur ; ET AL., AuteurLe vignoble du Val-de-Loire est le troisième vignoble français et emploie 10 000 ETP. Il a fait l'objet d'une étude sur le temps de travail dans les systèmes viticoles visant à analyser les tâches réalisées selon les systèmes et à proposer des pistes de réflexion pour renforcer la compétitivité de ces entreprises. Parmi les 18 exploitations étudiées, deux sont en agriculture biologique. Pour ces dernières, la productivité est généralement moindre du fait d'un besoin en main d'uvre plus important pour les travaux manuels, qu'ils soient liés au sol, au tri de la vendange, ou encore à l'observation accrue des vignes.
Gelée royale : Le made in France fait recette
Annie RIGAULT, AuteurDepuis février 2013, des producteurs de gelée royale française se sont regroupés au sein de la coopérative Gelée royale française. 50 % d'entre eux travaillent selon le mode de production biologique. Leur objectif commun : se rendre plus visibles sur ce marché fortement tourné vers l'importation. Le pari est réussi puisque le chiffre d'affaires de la coopérative, reconnue pour la traçabilité et la qualité de ses produits, a fortement augmenté entre 2013 et 2014 et devrait doubler en 2015. La coopérative a bénéficié d'un financement participatif pour sa mise en place.
Midi-Pyrénées : Du blé Poulard aux pâtes
Frédérique ROSE, AuteurIl y a quelques années, des agriculteurs de Midi-Pyrénées se sont regroupés et ont réfléchi à une diversification économique de leurs exploitations. Ainsi est née, en 2013, la SCIC (Société coopérative d'intérêt collectif) L'Odyssée d'Engrain, structure qui produit des pâtes bio à partir de variétés paysannes de blé Poulard, blé entre le blé tendre et le blé dur. La création de cette société a permis aux agriculteurs d'acquérir le matériel nécessaire à la transformation et d'embaucher deux salariés. Au champ, la principale contrainte est la gestion des risques de verse. Des mélanges de plusieurs variétés de blé Poulard sont à l'étude pour contourner au mieux ce problème.
Ovins viande bio : Des perspectives intéressantes
Goulven MARÉCHAL, Auteur ; Guillaume MICHEL, AuteurLe cheptel ovin viande biologique français est en augmentation (ex : + 64 % depuis 2006). De même, les tonnages abattus en 2014 ont progressé de 15 % par rapport à 2013. Si, en Bretagne, cette production ne représente que 3% du cheptel ovin bio national, les conversions augmentent aussi (+ 6 % entre 2013 et 2014), ainsi que la demande. Les élevages bretons se caractérisent par leur petite taille (en 2013, 50% des cheptels comptaient moins de 50 brebis, avec un autre atelier sur l'exploitation) et la moitié d'entre eux commercialisent en vente directe. Reste que la filière, pour se développer, doit faire face à divers freins : répondre à la demande, surtout pour Noël et Pâques, améliorer la qualité des carcasses, souvent très variable (par exemple, pour des raisons climatiques ou des problèmes de technicité ), appliquer des prix d'achat aux éleveurs compatibles avec la réalisation d'un travail sur la qualité de ces mêmes carcasses Diverses solutions sont possibles, aussi bien au niveau des éleveurs (viser la qualité et non la productivité, valoriser au mieux ses ressources fourragères, choisir ses races en fonction de ses objectifs de désaisonnement ), qu'au niveau des acteurs du développement ou de l'aval (améliorer le suivi technique, mettre en place une charte de qualité ou le triage des agneaux à l'abattage, sensibiliser le consommateur sur la saisonnalité du produit « agneau » et sur ce qu'est un agneau bio ).
Pays Basque : Le tourteau et l'huile de Nouste Ekilili
Maritxu LOPEPE, AuteurDans le Sud-Ouest, l'un des sociétaires de la coopérative Nouste Ekilili, Jean-Jacques Prebendé, relate, dans cet interview, comment il a abandonné le maïs semence au profit de la culture de tournesol, ce qui lui permet deux choses : d'engraisser ses vaches avec du tourteau fait maison ; et de produire de l'huile comme carburant, mais aussi pour l'alimentation humaine. La récolte génère pour deux tiers de tourteaux et pour un tiers de l'huile. Le tourteau est riche en azote (28%) et son prix de vente avoisine les 300 euros la tonne, ce qui est le prix du marché actuellement. Mais, selon l'agriculteur, les avantages de la culture et de la transformation du tournesol ne s'arrêtent pas là : « Les terres sont en meilleur état, je fertilise moins, le fumier et le lisier de la ferme me suffisent. Je fais moins de traitements. Le travail a beaucoup diminué en comparaison au maïs semence ». De plus, l'huile, mélangée à 30% avec le gasoil, est utilisée pour les tracteurs, et deux bateaux de pêche l'utilisent même pure, dans le cadre d'un projet européen. Sachant que la PAC exige aujourd'hui d'avoir au moins trois cultures, le tournesol est, Jean-Jacques n'en doute pas, une culture d'avenir.
Pays-de-la-Loire : S'installer paysan avec la Ciap
Frédéric RIPOCHE, AuteurUne Ciap, coopérative d'installation en agriculture paysanne, a vu le jour, en 2012, en Loire-Atlantique. Son rôle est d'accompagner les candidats à l'installation à travers trois dispositifs : - un espace test en maraîchage bio ; - un « stage paysan créatif » pour se former à l'entreprenariat ; - et un portage temporaire de l'activité (hébergement juridique, administratif et commercial de l'activité par la coopérative). 70 personnes ont déjà bénéficié des services de la Ciap, dont 60 % se sont installées, la majorité en bio. De telles coopératives se sont ouvertes dans les autres départements de la région : Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée.
Pays-de-la-Loire : Volaille bio de l'Ouest : de l'asso à la coop
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa coopérative Volaille Bio de l'Ouest produit 790 000 volailles (dont 80 % de poulets de chair) et étend son activité sur les Pays de la Loire et le Poitou-Charentes. Une plus grande souplesse a accompagné le changement de statut de l'association vers la coopérative, avec la possibilité, pour les éleveurs, de fabriquer des aliments à la ferme et de réaliser une partie de leur chiffre d'affaires en vente directe.
Sodiaal recherche producteurs de lait bio
C. ROLLE, AuteurLa coopérative Sodiaal Union collecte déjà, dans le Massif central, 11 millions de litres de lait bio, auprès de 57 producteurs. Elle projette d'atteindre 32 millions de litres à l'horizon 2020. Deux projets guident cette ambition : développer les volumes de lait de consommation bio sur le marché domestique et développer les volumes en laits infantiles bio à l'international. La coopérative recherche donc des producteurs qui souhaiteraient se convertir à l'agriculture biologique et profiter des opportunités offertes par ces deux débouchés. En novembre 2015, l'exploitation bio du lycée agricole de Rochefort-Montagne a accueilli Sodiaal Union pour une journée d'information et d'échanges. Environ vingt producteurs laitiers était présents.
Les supermarchés collaboratifs
Céline MAREC, AuteurDeux américains résidant à Paris ont eu l'idée de transposer un concept de chez eux : le supermarché collaboratif. Le principe est simple : moyennant quelques heures par semaine ou par mois de travail données au supermarché, chaque membre peut y faire ses courses, à des prix inférieurs aux prix du marché. Park Slope Food Coop aux États-Unis a été créé dans les années 70 et rassemble aujourd'hui 16 000 adhérents. Sur ce modèle, d'autres coopératives ont vu le jour en Grande-Bretagne (en 2010 à Londres), avec la particularité que les membres, qui donnent 4 heures/semaine, cuisinent les légumes qui ne sont plus vendables pour les vendre sous forme de plats cuisinés. En France, la coopérative La louve devrait voir le jour dans le XVIIIè à Paris cette année. Contre trois heures par mois, les membres pourront s'y approvisionner, mais aussi échanger des recettes. Au maximum avec des produits bio et/ou locaux. Une campagne de crowdfunding a complété les aides reçues de la Mairie de Paris. Plus d'infos sur www.cooplalouve.fr
Agriculture familiale : Le début d'une renaissance
Michael HAILU, Auteur ; Bénédicte CHÂTEL, Auteur ; Charles MKOKA, Auteur ; ET AL., AuteurLes exploitations familiales dominent le paysage agricole mondial, mais elles sont méconnues et parfois menacées. L'année 2014 a été déclarée par l'ONU comme « Année internationale de l'agriculture familiale ». Ce numéro spécial est organisé en quatre domaines d'analyses : 1) Quels sont les défis à relever par les agricultures familiales ? Des interviews illustrent les situations en Allemagne et aux Malawi ; 2) Quelles sont les conditions du succès technique et économique ?, avec notamment : l'accès au foncier et au crédit dans les pays ACP, les coopératives et la formation agricole ; 3) Les modèles d'intégration économique et sociale des agricultures familiales, avec l'exemple de petits agriculteurs biologiques des îles Samoa qui fournissent les hôtels et restaurants locaux ; 4) Le rôle des politiques incitatives qui sont illustrées par des études de cas au Maroc et en Amérique Latine.
Allemagne : Une ferme de 290 associés
Friedhelm BLAUER, AuteurDes consommateurs militants et des paysans proches de Freiburg, ont monté une ferme en 2011, GartenCoop, qui compte cinq maraîchers et nourrit 290 foyers (soit 600 personnes environ), sur neuf hectares, dont un tiers en légumes, un tiers en céréales, et un tiers en « engrais vert ». Les « coopérateurs » payent selon leurs revenus, l'essentiel étant que les coûts de production soient couverts, et chacun aide a minima cinq demi-journées/an. Un site Internet permet ce travail dans la transparence (compte-rendus réguliers du travail réalisé et des besoins). 70 espèces sont cultivées, et les semences hybrides sont totalement bannies de la ferme : elles sont toutes reproductibles. L'énergie est économisée (les serres ne sont pas chauffées), la livraison se termine à vélo. Deux autres fermes sur le même modèle vont bientôt voir le jour dans cette même région. Pour en savoir plus, voir le film téléchargeable « La stratégie des concombres tordus » sur www.cinerebelde.org
Alsace Lorraine : La Sica Estalibio inaugure son usine d'aliment
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCréée à l'initiative de la coopérative de collecte lorraine Probiolor, la Sica Estalibio vient d'inaugurer sa nouvelle usine d'aliments bio pour animaux, d'une capacité de 10 000 tonnes, située sur le site de la coopérative agricole de Lorraine (CAL), à Roville-devant-Bayon, en Meurthe-et-Moselle. Basée sur une gouvernance collective (14 partenaires), la Sica Estalibio participe à la structuration de la filière locale biologique et a pour but de fournir des prix équitables aux éleveurs comme aux céréaliers. Aménagé sur un site conventionnel existant, l'outil fonctionne déjà depuis 1 an et a produit 3500 t d'aliments. Les graines sont stockées chez les producteurs ou dans d'anciens silos de coopératives et sont acheminées en fonction des besoins de l'usine.
Après le Port-Salut, l'Entrammes
Marie HERRAULT, AuteurCet article fait le récit de la création d'une fromagerie bio à Entrammes, ancien lieu de fabrication du Port-Salut. En 1994, en Mayenne, une dizaine de producteurs de lait bio de vache se trouvent à un carrefour : la production de lait bio bat de l'aile, le marché est désorganisé, du lait bio part en conventionnel. Plutôt que d'abandonner, ces producteurs se regroupent et décident de créer leur propre fromagerie : « nous avons décidé d'agir plutôt que de subir », se souviennent-ils... D'abord en GIE, la structure est aujourd'hui gérée par la coopérative agricole Lait bio du Maine, et produit l'Entrammes, un fromage à pâte pressée non cuite à partir de lait entier, 100% bio, 100% local. Aucun des éleveurs ne regrette aujourd'hui ce choix. Le bâtiment, sur les lieux-mêmes de fabrication du Port-Salut, est en cohérence avec la démarche (haute qualité environnementale, station d'épuration indépendante, chaudière à bois déchiqueté...), et les coopérateurs ont fait le choix du Label Bio Cohérence. Des diversifications sont aussi envisagées : nouveaux fromages, vente directe de lait UHT...
La COPTASA, 50 années au service du collectif
R. SAINT-ANDRE, AuteurCréée dans le Cantal au début des années 60, par un groupe d'éleveurs, la Coopérative de transhumance et d'amélioration des structures agricoles (Coptasa), coopérative d'estives, a permis d'acquérir des centaines d'hectares en qualité de société civile et de garantir une mise à disposition de terres sur le long terme. La coopérative, qui est constituée de deux unités pastorales (sur le Cézallier et l'unité de Récusset), a ainsi contribué au maintien de nombreuses exploitations.
Les coulisses du commerce équitable
Véronique BOURFE-RIVIERE, AuteurTrois expériences illustrent la coopération entre Biocoop et des producteurs au sein d'une même démarche de commerce équitable. En Lozère, c'est une petite coopérative de producteurs qui est soutenue et qui propose, depuis 3 ans, ses fromages de chèvre au lait cru. Dans les Pyrénées, Biocoop soutient la coopérative des " Bergers de Saint-Michel " et ses adhérents durant leurs deux années de conversion, en complétant leur rémunération jusqu'à ce qu'ils puissent vendre leur fromage de brebis au prix du bio. En Lorraine, Biogam est également soutenue par Biocoop. Ensemble, les deux structures ont investi dans un outil de fabrication d'emmental. Biocoop, c'est aussi un soutien à la banane bio et équitable, du Pérou, de l'Équateur et de la République Dominicaine. Serge Le Heurte, responsable des filières végétales chez Biocoop, répond à quelques questions et rappelle les principes du commerce équitable.
Dossier L'énergie citoyenne est vitale pour la transition énergétique
Frede HVELPLUND, Auteur ; Henrik LUND, Auteur ; Andreas RÜDINGER, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier articule les aspects techniques et démocratiques des transitions énergétiques de plusieurs pays européens. Sur la base d'une critique de la concentration de la production énergétique, du pouvoir de décision et des externalités négatives des mix énergétiques actuels, les auteurs développent des argumentaires témoignant de la nécessaire relocalisation de la production et de son organisation démocratique. L'Allemagne, la France, la Suisse et le Danemark sont comparés sur différents aspects : production d'énergies renouvelables, implication citoyenne dans la production et les économies d'énergie grâce au développement des coopératives, lois nationales de transition énergétique. Se pose également l'immense défi de la gestion et du stockage des énergies dont la production est intermittente. Différentes pistes sont présentées, par exemple le stockage de chaleur ou l'utilisation des batteries des véhicules. Enfin, la question énergétique est mise en perspective avec la production agricole et la consommation de viande.
Entrammes : Ils en ont fait tout un fromage
Antoine BESNARD, AuteurCe fromage bio a été créé en 2010 et a déjà été reconnu comme « le produit mayennais le plus typique » à l'occasion d'un concours radiophonique. Dans un département où la tradition fromagère est peu développée, le défi consistait à sécuriser la valorisation du lait grâce à un fromage biologique et de recette traditionnelle. Une trentaine d'éleveurs bio ont créé un GIE pour la collecte du lait en 1994 qui est devenu, 15 ans plus tard, une coopérative productrice de fromage. L'objectif des éleveurs est de conforter une agriculture biologique et paysanne. La coopérative est adhérente au label Bio Cohérence. A présent, sur les 9 millions de litres collectés dans 45 élevages, la coopérative en transforme 600 000 en fromage, faisant travailler 15 salariés.
L'entreprise agricole : une entreprise sociale et solidaire : Agriculteur : entrepreneur de lESS
Hélène SAUVAGE, Auteur ; Alix CAUCHY, Auteur ; Louise RUBIO, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, l'économie sociale et solidaire (ESS) représente 10 % du PIB et 2,3 millions de salariés. Un projet de loi a été adopté, le 31 juillet 2014, par le Parlement. Si les agriculteurs produisent des biens et services à forte utilité sociale, leurs sociétés ne sont cependant pas intégrées dans ce projet de loi, ce que regrettent les auteurs de ce dossier. A travers des portraits, expériences et témoignages, ils souhaitent montrer les aspects sociaux et solidaires de l'agriculture française : - Sophie Lange, juriste et responsable gestion de l'entreprise agricole Saf agr'iDées, témoigne ; - le potentiel de l'ESS, de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et de l'économie collaborative est jugé sous-estimé ; - l'entreprise Naïo technologies fonctionne grâce à un financement participatif et à un management distribué ; - la coopérative des fermes de Figeac vend des produits locaux et produit de l'électricité, entre autres activités ; - l'entreprise Les Fruits rouges de l'Aisne a développé des partenariats dans le monde entier dans une démarche de développement durable ; - Terre de Liens maintient le foncier agricole grâce à des placements participatifs et à des dons ; - la filière Vin Agri-Ethique est une filière viticole éthique autour de l'AOC Châteaumeillant ; - la filière Agri-Ethique a développé une filière blé équitable en France qui engage moralement ses acteurs dans une démarche collective ; - les Cuma et les services de remplacement sont des « institutions » de l'agriculture dont les valeurs sont proches de celles de l'économie sociale et solidaire ; - pour ne pas perdre leur esprit, les coopératives doivent rechercher des modalités de participation plus adaptées à leurs adhérents.
Un espace pour le maraîchage bio
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurCréée en 2012 en Loire-Atlantique, la Coopérative d'Installation en Agriculture Paysanne (CIAP) a pour objectif d'accompagner les porteurs de projets atypiques, notamment pour des installations hors cadre familial. Les principaux outils d'accompagnement qu'elle propose sont des stages de formation à l'entrepreneuriat (incluant 1620 heures de stage pratique chez un paysan référent et sur le futur site d'installation), et le portage temporaire du projet (hébergement juridique, administratif et commercial, apport de 40 000 euros remboursables à l'installation...). Depuis peu, elle propose aussi un espace test en maraîchage bio. Ce sont près de 3 ha, situés sur le site du lycée agricole de Saint-Herblain, qui peuvent accueillir trois porteurs de projets exploitant chacun 4200 m2 de plein champ irrigables et 600 m2 de tunnels. Comme l'explique Claire Lavaur, de la CIAP, l'idée est de permettre à des porteurs de projets d'expérimenter grandeur réelle la gestion des productions en maraîchage bio, de se tester sur le choix des cultures, des variétés, la gestion des plannings de travaux, la commercialisation...
J'ai bénéficié de l'aide d'une coopérative d'installation
Antonin FLEPP, AuteurLes porteurs de projet à l'installation hors cadre familial ont souvent des difficultés à trouver les financements nécessaires. En Loire-Atlantique, la Coopérative d'Installation en Agriculture Paysanne (Ciap) propose un accompagnement pour la reprise ou la création d'exploitations. Un éleveur de chèvres biologiques témoigne de son expérience : la Ciap a acheté une partie de l'actif de la ferme à reprendre et a octroyé une avance de trésorerie au porteur de projet. De plus, elle apporte un soutien institutionnel qui permet de mettre les banques en confiance pour le financement du reste de la reprise. Le porteur de projet devient stagiaire de la formation professionnelle au sein de la Ciap et touche, à ce titre, des indemnités. Le chiffre d'affaires de la ferme est versé à la Ciap, ce qui permet de rembourser les avances au cours de la période d'installation aidée.
Poursuite de la valorisation et de la promotion de l'appellation de l'agriculture biologique au Saguenay-Lac-St-Jean comme préalable aux initiatives de mise en marché
La coopérative Nord-Bio présente dans ce rapport final les résultats du projet "Poursuite de la valorisation et de la promotion de l'appellation de l'agriculture biologique au Saguenay-Lac-St-Jean comme préalable aux initiatives de mise en marché". Plusieurs activités de communication ciblant le public général ou les détaillants ont été menées, avec trois objectifs principaux: renforcer la crédibilité de l'agriculture biologique, augmenter la visibilité des produits et des producteurs, et améliorer l'accessibilité des produits bio. Un guide de bonnes pratiques pour l'identification des produits biologiques a été conçu et remis aux détaillants alimentaires. Un sondage éclair a été mené pour valider la demande des produits bio dans ces établissements. Un cahier de recrutement a été produit pour la coopérative. La coopérative a travaillé avec la table agroalimentaire régionale et participé à plusieurs événements publics pour mener des activités de promotion. Parmi les difficultés rencontrées, la coopérative note la résistance du milieu, les stéréotypes encore présents envers l'agriculture biologique, et la difficulté à chiffrer les bénéfices financiers directs des actions de la coopérative pour ses membres. Le regroupement des entreprises sous une coopérative telle la coop Nord-Bio permet prendre en charge la valorisation et la promotion de l'agriculture biologique dans les régions, démarche qui peut paraître essentielle étant donné le manque de notoriété du secteur.
Produire et transformer en Bio en Ile-de-France
Ce document est le dossier de presse rédigé à l'occasion de l'annonce de la création de la nouvelle Coop Bio Ile-de-France, le 11 décembre dernier, à Paris. Le GAB (Groupement des Agriculteurs Biologiques) d'Ile-de-France s'est entouré, pour l'occasion, d'une quinzaine de partenaires (représentants de la profession agricole, sociétés de restauration collective, institutions et collectivités ). 150 acteurs du territoire sont venus faire connaissance avec cette coopérative, créée sous forme de SCIC (Société Coopérative d'Intérêt Collectif), dans le but de mettre en place des ateliers de transformation d'envergure pour rendre les produits bio franciliens accessibles à la restauration collective notamment.
Quand les consommateurs assument le commerce
Markus SPUHLER, AuteurEn Suisse, les coopératives d'achat, équivalent des "foodcoops" aux États-Unis, se développent de plus en plus. Ce sont les consommateurs eux-mêmes qui s'organisent en coopératives ayant pour but d'acheter leurs denrées alimentaires directement chez les producteurs et les transformateurs, se rendant ainsi indépendants des grandes structures commerciales. Les motivations à se regrouper peuvent être de nature économique, les jeunes y voyant de plus en plus une voie pour l'achat durable des denrées alimentaires, mais aussi de nature politique, trouvant là une alternative aux structures commerciales axées sur le profit et parfois à l'origine de scandales alimentaires et de crises économiques. D'autres y voit la meilleure façon de poursuivre le développement du système d'écoulement des produits bio. C'est le cas de Christophe Meier, à l'origine de la création, en 2006, d'une "foodcoop". Il témoigne sur les points forts d'un tel système d'approvisionnement et d'écoulement des produits, mais aussi sur les défis consistant à commercer directement avec les producteurs. N'étant pas conçue comme une entreprise devant générer du profit, mais plutôt comme un projet social, l'enjeu est de conserver des recettes équilibrées, et un climat agréable. De nouveaux projets tels que celui-ci voient le jour en Suisse. Par exemple, celui de Fredy Meier, à Zurich, qui explique pourquoi cette forme d'organisation marche bien, et comment elle fonctionne. Une plate-forme, dont le rôle serait de coordonner les échanges entre les foodcoops et les producteurs, serait un véritable vecteur pour stabiliser les foodcoops existantes et permettre à de nouvelles de se créer.
SICABA Bourbon l'Archambault (Allier) : Le premier Label Rouge buf en France a 40 ans
M. BALLAN, AuteurLa Sicaba est une SCIC depuis 1963. Créée à l'initiative d'éleveurs désireux d'assurer la survie de leur abattoir, elle a conservé ses valeurs de qualité et de terroir. En choisissant de travailler en Label Rouge, puis en bio depuis 1992, la Sicaba valorise les élevages traditionnels à dominante herbagère et a conquis des parts de marché. Le Label Rouge Charolais du Bourbonnais a été créé en 1974, il fête donc ses 40 ans et compte désormais 124 éleveurs. Spécialisée en buf et agneau, la capacité de production de l'entreprise va atteindre 10 000 tonnes/an. Les principaux débouchés sont les boucheries artisanales.
La SICARAPPAM inaugure un nouveau bâtiment
Sonia REYNE, AuteurLa Société coopérative d'intérêt collectif agricole de la région Auvergne des producteurs de plantes aromatiques et médicinales (SICARAPPAM) a inauguré, en septembre dernier, un nouveau bâtiment sur son site d'Aubiat (63). À cette occasion, les visiteurs ont pu découvrir la coopérative et ses activités. Depuis 1987, cette coopérative de producteurs, cueilleurs et cultivateurs bio, répond à une demande très diversifiée de professionnels du monde entier : herboristerie, phytothérapie, laboratoires pharmaceutiques, agroalimentaire, liquoristerie... La demande étant de plus en plus exigeante en termes de qualité et de traçabilité, elle a fait le choix d'exiger, en plus de sa propre certification, celle de chacun de ses adhérents individuellement. Certains d'entre eux ont fait le choix de la biodynamie. La cueillette de plantes sauvages, cur de métier et activité fondatrice de la coopérative, évolue et se professionnalise. La coopérative fait également partie d'un projet de structuration de filière qui regroupe les acteurs du secteur PPAM sur un large quart sud-est de la France : le projet Sud Aroma Bio.
La SICARAPPAM : Un nouveau bâtiment pour doper l'activité
Mélodie COMTE, AuteurLa SICARAPPAM, coopérative de producteurs de plantes médicinales bio basée dans le Puy-de-Dôme, a été créée en 1987. La structure est un fournisseur important pour de nombreux laboratoires pharmaceutiques ou encore des entreprises de l'agro-alimentaire. Le 11 septembre dernier, a eu lieu l'inauguration du nouveau bâtiment de la coopérative, qui va héberger les bureaux, les machines de transformation, ainsi qu'une partie du stockage des plantes. La SICARAPPAM permet aux cueilleurs non seulement de valoriser leurs plantes, mais aussi de se fédérer et de trouver une aide pour professionnaliser leurs pratiques. Aujourd'hui, près de 98% des plantes qui passent par la coopérative sont issues de la cueillette, les 2% restants étant produits en plein champ. En 27 ans, la SICARAPPAM a contribué à construire une véritable filière pour les plantes médicinales.
USA : Organic Valley
Théophile JOUVE, Auteur ; Nadine SAVARY, AuteurLa coopérative Cropp, fondatrice de la marque bio la plus connue d'Amérique, « Organic Valley », collecte aujourd'hui ses produits sur 1 834 exploitations et représente environ la moitié des volumes de lait bio aux USA. Depuis trois ans, les représentants organisent un séminaire annuel destiné à une centaine de producteurs sélectionnés en fonction de leur engagement. Ces producteurs sont amenés à devenir référents de la marque dans leurs États respectifs. C'est dans ce contexte que les auteurs se sont rendus dans le Wisconsin, au bord du Mississipi, où il a rejoint les équipes d'Organic Valley. En effet, les représentants de la marque ont invité Théophile Jouve, directeur commercial de Biolait, et Nadine Savary, adhérente de Biolait, à leur séminaire, au titre de "partenaires étrangers reliés par des objectifs communs autour de la bio". Il s'agissait également, pour les organisateurs, de proposer à leurs producteurs un regard extérieur, des idées nouvelles, aussi bien sur le leadership que sur les aspects commerciaux et de marketing. Le récit de leur voyage est l'occasion de découvrir la coopérative Cropp, qui rassemble aujourd'hui 10% du nombre total de producteurs bio sur le territoire américain et emploie 700 salariés. Son fonctionnement politique est à la fois proche, marqué par une influence culturelle « capitaliste », mais il est aussi très différent du modèle de BIOLAIT. Autre particularité, la présence, dans le paysage laitier de la coopérative, de la communauté Amish, dont le mode de vie basé sur le refus du progrès industriel reste très proche de celui de nos ancêtres. L'auteur rappelle également que la charte « BIO » USA (NOP) est plus stricte sur certains critères (antibiotiques, conversion des animaux...)que le règlement européen. Un encadré est consacré aux fondateurs de la marque, véritables pionniers de la bio aux USA.
Visions citoyennes : Agir, produire et consommer autrement
Nos sociétés occidentales consomment massivement des produits accessibles à moindre coût, au mépris de considérations qualitatives, environnementales et éthiques. Modifier ces comportements face à la consommation devient urgent, compte-tenu de l'état de la planète, et c'est ce à quoi contribuent certaines actions citoyennes présentées dans cette vidéo : "Terre de Liens", association qui accompagne l'installation de futurs agriculteurs et facilite leur accès au foncier ; "Enercoop", coopérative solidaire qui fournit une électricité 100% renouvelable et locale grâce au développement et au soutien de coopératives régionales ; "La Ruche qui dit oui", concept de circuit court d'approvisionnement local, à partir d'un point relais géré par un particulier. Chacune dans son domaine d'action, ces initiatives montrent qu'il est possible d'agir, de produire et de consommer autrement, qu'une société plus coopérative, solidaire et durable peut exister. En fin de vidéo, un supplément est consacré à la comparaison entre modes de production biologique et conventionnel, au niveau des points suivants : pétrole, eau, apports chimiques et pratiques.
Agriculture : "Une coopérative de savoirs paysans"
Aude TORCHY, Auteur« Do it yourself » (Faites-le vous même) pourrait être le slogan de Adabio Autoconstruction, association rhônalpine de maraîchers et techniciens en agriculture biologique, créée en 2011. L'objectif : recenser les savoir-faire empiriques en matière de matériel agricole des paysans, les valoriser et les diffuser. En pariant que ces connaissances en autoconstruction de matériel adapté à l'agriculture biologique serviront au développement de cette agriculture. Et l'association engrange de beaux succès, avec notamment l'édition d'un Guide de l'autoconstruction pour le maraîchage biologique (voir www.adabio-autoconstruction.org), et des formations qui s'étendent au-delà de la région Rhône-Alpes, et même de la France (Québec). Prochaine étape : le passage de cette association en statut de société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), qui permettra d'associer agriculteurs, techniciens, mais aussi collectivités locales et fournisseurs de matières premières dans cette aventure.
Arboriculture biodynamique dans le Tyrol du sud
Jean-Michel FLORIN, AuteurLe Tyrol du sud, en Italie, est réputé pour sa production fruitière. Erich et Anna Vill possèdent à Schlanders, dans la vallée du Vintschgau, un domaine à la fois arboricole et maraîcher de 6,5 ha, une ferme équestre et un hôtel "bio". Erich s'est converti à la biodynamie en 1989. Il existe aussi, plus au Sud, à Meran, une petite coopérative spécialisée dans les produits biodynamiques, Osiris, où des producteurs se sont regroupés pour commercialiser notamment leur production de fruits et légumes Dans cette région du Tyrol, Franz Pfeifhofer cultive 3 ha de fruits et de vigne en bio, depuis 1990, et en biodynamie depuis 2000. Il a choisi de tout transformer pour valoriser lui-même sa production
Comprendre : Aux sources du commerce équitable ; Au-delà du slogan, une démarche exigeante
Lisa GIACHINO, AuteurEn France, le commerce équitable doit ses origines au réseau Artisans du monde, et à la coopérative Andines. Aujourd'hui, les deux structures partagent un même refus de "monter dans le train de la grande distribution" A l'écart des supermarchés, des entreprises et des associations cherchent, non sans débats et questionnements, à construire une économie plus juste. Tour d'horizon avec Michel Besson, cofondateur de la coopérative Andines et du réseau Minga (qui réunit des professionnels et des citoyens autour d'un objectif de « transformation sociale »), et Jean Huet, coprésident de la fédération Artisans du monde : Quel commerce équitable ? Equitable sur toute la filière ? Du commerce équitable Nord/Nord ? Bénévoles ou professionnels ? Quelles relations avec les producteurs du Sud ? La division internationale du travail ; Quelles garanties ?
Coopérative des Pays des Gaves : Un outil collectif de découpe
Bernard GRIFFOUL, AuteurOuverte en 2001, la coopérative des Pays des Gaves est le principal outil de découpe des Hautes-Pyrénées et des départements voisins au service des éleveurs souhaitant valoriser leur viande en vente directe. Aujourd'hui, ils sont 170 à utiliser ce service pour un volume de 300 tonnes de carcasse. Cet article retrace le parcours de cette coopérative, installée dans les locaux de l'ancien abattoir de Lourdes et qui connaît une croissance annuelle d'environ 30 % depuis 2006. La coopérative des Pays des Gaves est certifiée pour travailler en agriculture biologique et a ainsi participé au développement local de ce mode de production et de la vente directe, et ce pour les quatre principales filières d'élevage : bovine, ovine, porcine et avicole.
Dossier La bio et les coops : Le temps des alliances
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Gaëlle POYADE, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, AuteurLes coopératives contribuent fortement à l'essor de l'agriculture biologique. Sur les 2800 coopératives de France, 550 soutiennent ce mode de production. Alors que certaines ont été créées pour et par les bio, d'autres ont mis en place des filiales pour ces produits spécifiques. Ce dossier dresse le portrait de ces coopératives investies en AB et de leur diversité. Les filières des grains et de l'alimentation animale sont les plus engagées, mais les autres s'organisent de plus en plus fortement (viande, lait, fruits et légumes, PPAM et vin). Dans ce contexte, conserver les valeurs de la coopération et de la bio est un défi. Christophe Lecuyer, nouveau président de Coop de France bio, décrit les actions de cette commission bio, dont les rôles principaux sont de représenter les coopératives engagées en bio et de les accompagner dans la structuration des filières. D'autres témoignages illustrent ce dossier : - la mise en place d'une filière bio au sein de la coopérative conventionnelle Qualisol, basée dans le Tarn-et-Garonne et le Gers ; - la création et l'essor attendu de l'Union des fruitières bio comtoises, pour la fabrication de Comté bio ; - le rôle des Cuma (Coopératives d'utilisation de matériel agricole) dans l'évolution des pratiques, la présence d'agriculteurs bio y favorisant le développement de techniques comme le désherbage mécanique chez les conventionnels.
Dossier : La grande distribution à l'heure de la bio
ALTERNATIVES BIO, AuteurLes grandes surfaces ont vu leurs ventes de produits biologiques doubler en trois ans. Les GMS représentaient ainsi 49 % du marché bio en 2011. La grande distribution est donc un lieu de vente en croissance pour l'AB, leader même pour les produits laitiers, les ufs ou l'épicerie. Par ailleurs, les grands groupes de GMS, face à une certaine crise de la grande distribution, font évoluer leurs regards vis-à-vis de l'AB, perçue maintenant de plus en plus comme incontournable. Cependant, la demande des consommateurs de produits bio locaux ou encore l'existence d'une concurrence certaine à travers d'autres circuits de vente bio (magasins spécialisés, vente directe) font évoluer les stratégies des GMS qui favorisent l'approvisionnement français, voire local, notamment pour la gamme sous leur marque (ex : Casino avec leur gamme bio 100% origine France). Ceci a amené la création de partenariats avec des producteurs et d'autres acteurs de la bio en France, comme celui des Magasins U avec Porcs Bio de France ou Biolait. Cette volonté des GMS de faire du bio local est aussi une opportunité pour des producteurs voulant livrer ces distributeurs en direct. Par ailleurs, les grossistes et transformateurs s'adaptent pour répondre aux demandes de la grande distribution, avec des stratégies diverses. L'ensemble des témoignages d'acteurs présentés ici montre non seulement l'importance croissante de la GMS pour la production AB française, mais illustre aussi le dynamisme actuel du marché bio.
Dossier : Les nouveaux visages de l'installation
Nicole OUVRARD, Auteur ; Xavier CRESP, Auteur ; Gabriel OMNÈS, AuteurLe profil des nouveaux installés en agriculture évolue, avec l'apparition de parcours plus variés qui s'éloignent du modèle de la transmission familiale. Aujourd'hui, la tendance est donc à l'installation hors-cadre familial (plus d'un tiers des installations), sur des surfaces généralement plus petites et des productions à haute valeur ajoutée, mais aussi à la féminisation (47 % des installations) et au développement de la pluriactivité. Cette diversité se traduit par une diminution des bénéficiaires des aides nationales à l'installation, pour des questions d'âge, d'équivalence de diplômes, de revenus escomptés trop faibles ou trop élevés Certaines collectivités territoriales proposent toutefois d'autres aides. Ce dossier propose un zoom sur l'accès au foncier, frein puissant à l'installation de par la complexification des modalités de transmission et la hausse du coût des terres notamment. Enfin, trois témoignages mettent en avant des parcours d'installation qui reflètent les tendances d'aujourd'hui (installation hors-cadre familial, installation d'une femme, reconversion), et la coopérative CAL, de Nancy, présente sa pépinière de futurs responsables d'exploitation.
La ferme du Hayon : expérimentation et autonomie pour une bio à visage humain
Sophie MAERCKX, Auteur ; Hélène DEKETELAERE, AuteurMarc Van Overschelde, de la Ferme du Hayon (Belgique), compte parmi les fervents défenseurs d'une agriculture biologique, écologique et solidaire, et a une curiosité intacte pour le vivant. Ses projets agricoles ont évolué au gré des rencontres et des échanges : passage à l'agriculture biologique et développement d'une coopérative de commercialisation des produits paysans (au début des années 80) ; projet communautaire de la Ferme du Hayon, à Sommethone (lancé en 1997) ; installation d'un élevage de chèvres (en 2010). L'activité de la ferme s'est organisée autour d'une réflexion profonde sur le rôle de la ferme en milieu rural, et la répartition du travail a évolué en fonction des personnes présentes (élevage de vaches allaitantes, de vaches laitières, culture de céréales ). Depuis quelques années, Marc s'implique, à son échelle, dans le Réseau Semences Paysannes, et estime cruciale la reconquête de l'autonomie.
Gaec Castanet (Ardèche) : La bio comme une évidence
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurÉleveurs de bovins allaitants et de chevaux sur le plateau ardéchois, Jérôme Benoit et son épouse se sont convertis à l'agriculture biologique en 2007, une conversion logique dans l'évolution de cette exploitation aux pratiques traditionnellement extensives. Pendant trois ans, le Gaec Castanet était le seul certifié bio sur ce secteur de 40 communes. Les bufs charolais et les veaux croisés charolais-limousins sont abattus dans différents abattoirs et sont ensuite commercialisés en vente directe (25 %) ou par le biais d'une coopérative (75 %).
Guide professionnel des opérateurs bio du Languedoc-Roussillon - Édition 2013-2014
Association interprofessionnelle créée en 2011, Sud et Bio Languedoc-Roussillon rassemble l'ensemble des opérateurs bio de la région, avec pour objectif le développement concerté de l'agriculture biologique en Languedoc-Roussillon. Dans ce guide, Sud & Bio présente l'association, ses missions, les structures adhérentes, puis les entreprises présentes sur le territoire.
Informations économiques : Journée Ferme Ressource chez Alexandre Dufour et William Marotte, le 12 juillet 2012
L. FERNANDES, AuteurChaque année, une journée est organisée sur une ferme du réseau par le Comité Bio du CPPARM (qui anime un réseau de fermes ressources comptant actuellement 9 établissements). En 2012, l'animation ferme ressource a eu lieu en Auvergne, sur le thème de la cueillette de plantes sauvages, chez Alexandre Dufour et William Marotte. Présentation : - L'exploitation d'Alexandre Dufour et William Marotte ; - La cueillette : la recherche de site ; Le matériel de transformation ; Les véhicules ; - La coopérative SICARAPPAM ; - L'association Française des Cueilleurs (ses missions).
Journée ferme ressource du 4 juin 2013 chez B. Poinel, à Beaupreau (49)
Fanny FONTAINE, AuteurLa journée ferme ressource a été organisée dans le Maine-et-Loire, en partenariat avec la Coordination AgroBiologique (CAB) des Pays de la Loire, qui mène différentes actions de soutien aux producteurs de plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM). Adratis Anjou Plantes est la filiale de transformation et de commercialisation de la coopérative Anjou Plantes. La coopérative se charge de la mise en culture, de l'appui technique au producteur, de la mutualisation des moyens de récolte, puis de la transformation et du stockage des plantes. Bernard Poinel, chez qui a eu lieu la journée, est l'un des fondateurs de la coopérative Anjou Plantes. Il cultive actuellement 7 ha de PPAM biologiques sur les 35 ha de son exploitation. La maîtrise de l'enherbement est la principale difficulté rencontrée par Bernard Poinel pour la production de PPAM biologiques. La réussite des PPAM en bio passe par une approche globale de l'exploitation et le développement d'échanges avec les techniciens et producteurs.
Les légumes de Fédéric Jadoul : produits avec patience, détermination et collaboration...
Sophie MAERCKX, AuteurIl y a dix ans, en s'installant comme maraîcher dans les plaines de la Hesbaye, à Aische-en Refail, sur la commune d'Eghezée (province de Namur, Belgique), Frédéric Jadoul, a réalisé un rêve d'enfant. Signataire de la charte Nature & Progrès, son installation s'est faite progressivement. Il cultive aujourd'hui un peu plus d'un hectare. Son activité fournit du travail à trois personnes à mi-temps, tout au long de l'année. Ses débouchés ont débuté avec la livraison de grossistes, mais ont ensuite évolué : magasins bio de sa région, contact avec des groupes d'achat, collaboration directe avec des producteurs maraîchers, livraison à la coopérative Agricovert. Frédéric a dû ainsi diversifier sa production. Présentation : Une production adaptée aux débouchés ; Une des clés de la réussite : maîtriser la commercialisation ; Des produits bio locaux d'Aische-en-Refail, à Bruxelles ; L'intérêt d'une structure collective pour gérer l'activité.
Longo Maï : 40 ans d'utopie communautaire
JAKSON, AuteurLa coopérative Longo Mai a été créée, en Provence, au printemps 1973 D'entrée, l'idée était de brasser langues et cultures, dans un esprit de résistance, fraternel et solidaire, basé sur la qualité des relations humaines et de l'échange. Jakson apporte son témoignage sur la façon dont des citadins déracinés ont voulu réapprendre les gestes de leurs ancêtres, leurs savoir-faire, pour mieux maîtriser leur vie... Présentation : Apprentissage et évolution ; Plus loin que l'Europe ; Longo Mai, lieu de diversité ; Longo Mai, expérience modèle ?
Nos bonnes adresses Bio en Auvergne - Edition 2013
L'édition 2013 du guide "Nos bonnes adresses Bio en Auvergne" est parue et regroupe notamment les coordonnées de producteurs bio, de coopératives et magasins, et des adresses en ce qui concerne le tourisme vert, dans l'Allier, le Cantal, la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme.
«Nous de vendons pas de légumes, nous les mangeons nous-mêmes »
Markus SPUHLER, AuteurL'agriculture contractuelle trouve un regain de succès en Suisse allemande avec de nouveaux projets en cours ou à venir à proximité des villes. L'article présente notamment le cas de deux coopératives basées sur le même modèle d'organisation. Les légumes produits ne sont pas vendus en tant que tels. Les consommateurs sont membres de la coopérative à laquelle ils payent une cotisation (permettant de bénéficier des légumes produits) et peuvent fournir des jours de travail bénévoles. Le budget de la coopérative est décidé avec eux, ainsi que le montant des cotisations. Il y a des maraîchers salariés, qui sont les seuls à recevoir une rémunération financière. Ces projets se développent et, face à la demande, leur but n'est pas de croître mais d'accompagner la naissance de nouvelles coopératives, afin de rester à taille humaine.
Publi-rédactionnel : Sicaba, une coopérative qui évolue pour ses éleveurs
AUVERGNE BIOLOGIQUE, AuteurSituée au nord de l'Auvergne, dans le bocage bourbonnais, SICABA est une coopérative d'éleveurs, créée en 1963. Fortement impliqués dans les démarches de qualité, les éleveurs adhérents commercialisent, depuis 1991, de la viande issue de l'agriculture biologique. Présentation de l'activité de SICABA (en 2012, l'agriculture biologique a représenté 37 % de son activité).
Recensement agricole 2010 : Le Bio gagne du terrain
Jean-Pierre CASSAGNE, AuteurEn 2011, Midi-Pyrénées est la première région de France métropolitaine pour les surfaces agricoles biologiques et en troisième position pour le nombre d'exploitations (2 428), légèrement en dessous de Rhône-Alpes et du Languedoc-Roussillon. Les agriculteurs convertis à l'agriculture biologique sont plus jeunes et ont un meilleur niveau de formation que ceux qui exploitent en conventionnel. Les fourrages constituent la première production biologique de la région, devant celles de céréales et oléagineux, puis celles de fruits, légumes et vins. Les exploitations engagées en AB diversifient plus volontiers leurs activités. Elles transforment plus largement les produits de leur exploitation et sont adeptes de la vente directe. Ces activités complémentaires conduisent souvent à la présence de plus de main-d'uvre. Les données statistiques portent sur les exploitations bio, la conversion, les fourrages, les vignobles et donnent des indications sur les exploitants des fermes. En outre, les données portent sur les systèmes de culture : grandes cultures et élevage, le système prédominant des fermes biologiques ; grandes cultures sans élevage, deuxième système de production biologique ; grandes cultures et polyculture en AB avec élevage conventionnel, troisième système de production biologique ; exploitations spécialisées en fruits, légumes et viticulture, quatrième système de l'AB
Semences bio : nouvelle station de tri
BIOFIL, AuteurUbios (Union Bio Semences), la plus importante station de tri de semences entièrement consacrée à la bio, a été inaugurée en octobre 2012. Situé dans l'Essonne, ce nouvel outil, acquis par Cocebi Biobourgogne et Biocer, a une capacité de tri de 26 000 tonnes, soit le double des besoins français actuels. 56 variétés de céréales, légumineuses et protéagineux sont déjà présentes dans le catalogue. Cette station présente deux avantages majeurs : aucun risque de contamination par des pesticides utilisés sur les semences conventionnelles et une disponibilité plus précoce des semences bio.
Agir : Haute-Normandie : Quand la bio s'éveille
Lisa GIACHINO, AuteurLa Haute-Normandie, avec 156 exploitations, à peine 0,8 % de la surface agricole utile et une quarantaine de distributeurs, est au dernier rang des régions de France en matière d'agriculture biologique... L'association Aneth, organisatrice du salon E'caux bio, a porté, depuis près de quinze ans, le projet de l'E'caux centre. A la fois plateforme de distribution, lieu de production et de formation, l'E'caux centre, a inauguré, le 20 juin 2012, ses bâtiments. Installée à Yvetot (Pays de Caux), cette Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) a été soutenue par la Communauté de communes d'Yvetot (terrain à disposition), et financée par le département, la région, l'Etat, un emprunt (coût de 3,7 millions d'euros). Sept salariés travaillent déjà sur place. Les cinq hectares du site comprennent des terres de maraîchage, une boulangerie, une centrale d'achats, un bâtiment destiné à la formation, une maison bioclimatique... Denis Langlois, directeur du site, espère donner un coup de fouet au développement de la bio. Pour Matthieu Rios, chargé de mission filières à l'organisation Inter Bio Bretagne, « l'E'caux centre peut faire un appel d'air en direction des producteurs qui ne sont pas dans une dynamique de vente directe, et pourront ainsi engager une conversion ». La plateforme pourrait aussi encourager la création de filières. Dans un entretien, Denis Langlois parle de cette coopérative (origine du projet, fonctionnement du magasin, table-ronde autour de la restauration collective).
Agriculture biologique : La coopérative s'organise avec Cohéflor Bio
VEGETABLE, AuteurCohéflor Bio est une association constituée début décembre 2011, avec l'appui des services de la Fnab (Fédération nationale d'agriculture biologique des régions de France). Le projet a été soutenu via le fond Avenir Bio, géré par l'Agence Bio depuis 2008. L'association a pour but de rassembler les organisations économiques de producteurs bio de fruits et légumes. Cinq groupements de producteurs sont engagés dans cette construction commune : l'Apflbb (Association des producteurs de fruits et légumes bio de Bretagne) en Bretagne ; Bio Loire Océan (association des producteurs) en Pays de Loire ; Norabio dans le Nord ; Solébio dans le Sud-Est ; Val Bio Centre en région Centre. Ces cinq groupements de producteurs regroupent 280 producteurs qui valorisent environ 5 000 ha de production de fruits et légumes biologiques. L'article présente les principales missions de Cohéflor Bio.
All the Dirt : Reflections on Organic Farming
Rachel FISHER, Auteur ; Heather STRETCH, Auteur ; Robin TUNNICLIFFE, Auteur | VICTORIA (340 1105 Pandora Avenue, V8V 3P9, CANADA) : TOUCHWOOD EDITIONS | 2012Trois productrices biologiques de la Colombie-Britannique au Canada sont propriétaires de la coopérative Saanich Organics. Cette entreprise commercialise les produits de leurs fermes respectives en plus de distribuer les légumes d'autres producteurs de la région. Leur système de mise en marché comprend un programme de boîtes de légumes livrées à domicile, un étal au marché public et une livraison dans des restaurants et des magasins de détail. Le métier de producteur maraicher n'est pas toujours facile, surtout pour démarrer une entreprise. Cet ouvrage écrit par des producteurs pour des producteurs décrit le cheminement, les réflexions, les joies et les problèmes de chacun. Il s'agit d'un puissant témoignage qui décrit le cheminement des producteurs vers ce que constitue aujourd'hui Saanich Organics. Les auteures partagent avec le lecteur de nombreuses anecdotes ainsi que plusieurs informations techniques. Les trois productrices détaillent tour à tour les caractéristiques de leurs entreprises. Ces fermes complémentaires ont des outils, des cultures, des élevages, des infrastructures et des méthodes de planification différents.
Aquitaine/Midi-Pyrénées : Les nouvelles perspectives du soja "alimentation humaine"
Myriam GOULETTE, AuteurLa filière du soja bio du Sud-Ouest destiné à l'alimentation humaine concerne plusieurs entreprises. Le Sojami, entreprise qui fabrique des produits à base de soja lactofermenté, vient d'emménager dans un nouveau bâtiment éco-durable, à Agen, dans le Lot-et-Garonne. Le Sojami se fournit en lait de soja auprès de Nutrition et Nature, qui utilise les graines de soja de producteurs du Sud-Ouest. Nutrition et Nature doit cependant faire face à la concurrence étrangère et au lait de soja à base de graines d'importation de Chine ou d'Amérique du Sud. La collecte du soja est réalisée par Agribio Union (230 producteurs en 2011 et 7 300 tonnes de soja bio et de soja C2). L'accompagnement technique est l'activité de Sojadoc, association qui réunit les différents partenaires du soja dans la région.
Le bio accessible à tous
Ce DVD Vidéo, édité en 2012 par le ministère de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, l'IFORE (Institut de Formation de l'Environnement), avec la collaboration de la FNAB (Fédération nationale de l'agriculture biologique des régions de France), présente comment, dans le Nord-Pas-de-Calais, la coopérative des Biocabas intègre l'agriculture biologique et locale dans une dimension économique sociale et solidaire. 30 000 Biocabas sont distribués à 750 abonnés : prix définis à l'avance, débouchés planifiés. Les paniers sont composés de produits bio et locaux et distribués par abonnement. Témoignage de Benoît Canis, maraîcher bio, ferme Vert Tige (Wavrin) ; Alexandre Cazé, coordinateur Norabio ; Céline Dessery, coordinatrice Biocabas ; Pierre Malavielle, Alter Mundi, Point Relais Biocabas ; Nassim Stequelbout (en Contrat d'accompagnement à l'emploi par l'intermédiaire du Service civil international, chargé des stocks de produits) ; Jacinthe François, abonnée Biocabas ; Jessica Zaoui, chargée de projet "La bio accessible à tous !" (avec les Biocabas accessibles, réduction prix cabas en échange de la participation à des ateliers pédagogiques : savoir culinaire, découverte de nouveaux aliments...) ; Christine Janicki, animatrice Centre social du Centre ville de Villeneuve d'Ascq ; Martine Filleul, Vice-Présidente aménagement du territoire, développement économique et développement rural au Conseil général du Nord ; Christiane Bouchart, conseillère municipale déléguée à l'économie sociale et solidaire à Lille ; etc.
Biomasse: la prochain ruée vers l'or?
Patrick DUPUIS, AuteurLe Canada possède un potentiel de valorisation de biomasse important. Le développement de cette filière à des fins énergétiques en est encore à ses débuts. L'Union européenne a mis en place l'objectif 20-20-20 qui consiste à combler 20 % de ses besoins énergétique à partir de sources d'énergies renouvelables, accroître de 20 % son efficacité énergétique et de produire 20 % moins d'émission de GES pour 2020 (valeur de référence 1991). La production d'énergie à l'aide de biomasse deviendra une option incontournable pour plusieurs pays d'Europe et le potentiel de production et d'exportation du Canada est intéressant. Dans cette optique de développement, une délégation du Canada du réseau de La Coop et de la Coop fédérée a effectué une mission en Allemagne et aux Pays-Bas. Ils ont visité des centres de recherche, des industries de fabrication de produits dérivés de biomasse et des exploitations agricoles ayant installées des technologies utilisant de la biomasse végétale. Cette mission a permis de créer des échanges sur les possibilités de développement de la filière au Canada. Pour la Coop fédérée et le réseau La Coop, cette démarche cadre bien dans leur positionnement en matière de développement durable.
Le changement social
Stéphane BOULC'H, Auteur ; Inigo RETOLAZA EGUREN, Auteur ; Deogratias NIYONKURU, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce numéro, les rédacteurs des Echos du COTA s'interrogent sur le changement social. Ce changement doit-il impliquer le changement des acteurs ? des solutions proposées ? des modes d'interprétation ? C'est aussi l'occasion pour eux de repenser la justification de leurs actions. Pour tenter d'apporter des réponses, plusieurs initiatives et réflexions sont exposées ici : - l'appui des ONG du Nord au changement social au Sud ; - fiche-outils ; - l'ADISCO et ses partenaires pour le changement politique et social ; - de la planification à la conversation stratégique ; - CNCD-11.11.11 : ensemble pour traduire le changement social dans des actions concrètes ? ; commerce équitable et changement social, vers un partenariat renforcé ; - changement social : de nouvelles stratégies s'imposent.
Comprendre : Des plateformes "tout public"
Lisa GIACHINO, AuteurLa Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) Alter Conso a été créée en 2006, avec l'idée, pour Thomas Klein et ses associés, de démocratiser l'accès aux produits alimentaires de qualité. Alter Conso, implanté à Vaulx-en-Velin et Vénissieux, a mis en place une participation aux frais de fonctionnement variable selon le quotient familial. Cependant, la clientèle n'est pas forcément celle attendue par la coopérative, puisque les adhérents d'Alter Conso sont déjà sensibilisés aux questions d'alimentation. La coopérative emploie huit salariés, rassemble 46 producteurs, s'est fixé la limite de 800 adhérents et prévoit de « bloquer 50 places pour des personnes envoyées par les services sociaux ». Le projet de la coopérative s'est étendu à d'autres villes : Lyon, Saint Etienne (association De la ferme au quartier), Grenoble (L'équytable) et l'équipe de Thomas Klein « pense créer un pôle de formation pour proposer des outils clé en main aux porteurs de projets similaires ».
Coopérer pour développer les circuits courts
Simon BOULLIER, Auteur ; Fabien VALORGE, AuteurLes circuits courts ne sont pas spécifiques à l'agriculture biologique, mais les produits bio y sont souvent présents. L'article décrit quelques partenariats originaux entre agriculteurs et transformateurs, notamment des bouchers, qui ont, soit en SCIC (société coopérative d'intérêt collectif), soit en CUMA, monté des structures d'abattage, transformation et vente d'animaux, soit en local, soit en filières plus longues. La restauration hors domicile est aussi un débouché très important pour les produits bio et locaux, avec, néanmoins, souvent des problèmes dans la régularité et les quantités à fournir. Ainsi, Interbio Normandie anime un projet d'introduction de produits bio dans 105 cantines. Dans tous ces projets, les collectivités locales ont souvent intérêt à appuyer ces démarches, créatrices d'emplois et garantes d'une bonne image du territoire.
Dossier : Face à la crise
Yveline NICOLAS, Auteur ; Amandine ALBIZZATI, Auteur ; Stephen KERCKHOVE, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, intitulé "Face à la crise", rassemble les articles suivants : - Rio+20 : "l'économie verte" en débat ; - Les prémisses d'une finance éthique en France ; - L'illusion du "vert" ; - Osons la bio ! pour sortir de la crise ; - Ni dépendants, ni indépendants : coopérateurs ! ; - L'économie écologique : remède aux maux de la crise ; - Vers une santé durable ; - Cherche issues de secours.
Dossier : Revivre à la campagne
Nicholas BELL, Auteur ; Nicholas GOULD, Auteur ; Paul KINGSNORTH, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, intitulé "Revivre à la campagne", est composé des articles suivants : - Grèce : contre la crise, le retour à la campagne ; - L'art de bien vivre selon William Morris ; - Penser et agir à échelle humaine ; - Reprendre les choses en main ; - La coopérative, un modèle viable ; - L'action d'un maire rural ; - Dix points clefs.
Dossier : Les semences, c'est la vie !
NATURE & PROGRES, Auteur ; Philippe DELWICHE, Auteur ; Sophie MAERCKS, Auteur ; ET AL., AuteurUn comité de permanents et de bénévoles, réunis au sein de Nature & Progrès Belgique, a travaillé sur les enjeux de la semence et la façon de redevenir des acteurs de la question. Ce comité, lors de la réunion du 18 juin 2012, s'est accordé sur la définition d'une maison de la semence paysanne : « c'est un lieu d'échange de savoir-faire, de connaissances et de semences La maison de semences peut être virtuelle ». Nature & Progrès Belgique, pour porter son projet, a choisi la dénomination « Maison de la semence citoyenne ». Le point de départ consiste à rassembler tous les jardiniers bio (sans exclure la possibilité que des professionnels puissent se joindre au projet). Après une présentation notamment des objectifs de la Maison de la semence citoyenne, le dossier aborde plusieurs points : - Petite histoire des semences (dès le XIIIème siècle, l'expérimentation est couplée à des observations : rôle, au fil du temps, de Walter de Henley, Charles Estienne, Joseph Bastin... Aujourd'hui, le contexte a changé et des généticiens, botanistes et techniciens travaillent à de nombreuses nouvelles variétés, répondant à des impératifs commerciaux) ; - Quelles semences de blé pour notre pain ? (En Wallonie, Francis Dumortier, à la ferme de la Roussellerie, utilise des semences adaptées à son terroir, en provenance d'un semencier actif dans le nord de la France, Lemaire-Deffontaines ; Bruno Greindl, au sein de la coopérative Agribio, ressème depuis maintenant treize ans une partie de ses récoltes ; l'autoproduction de semences est, depuis ses débuts, au cur du travail de David Jacquemart) ; - Des semences dans les mains des paysans (le Brésil est un des pays où les Maisons de semences sont nées : Bionatur (1998) est une structure qui s'est lancée dans la production de semences agroécologiques, dans la foulée de la coopérative du Mouvement des travailleurs sans Terre).
Dossier : La viticulture bio : Un secteur en pleine expansion
ALTERNATIVES BIO, AuteurAvec un fort développement des surfaces en conversion au cours des années 2009/2010, le vignoble cultivé en agriculture biologique a atteint 10 % des surfaces viticoles de Rhône-Alpes et concerne toutes les appellations... Le dossier revient, d'un point de vue statistiques, sur le triplement des surfaces des vignobles en agriculture biologique, en 4 ans, en France (7,4 % des vignobles), sur le marché du vin bio (progression de 11 % de 2010 à 2011), ainsi que sur la production en Rhône-Alpes, dans la Drôme, sur le vignoble ardéchois, en Beaujolais et en Savoie-Bugey-Dauphiné. Jean-Louis Dutravie, viticulteur bio en Beaujolais (converti en 2005), installé depuis 1980 et qui cultive 10,7 ha dont 9,5 ha de Fleurie et 1,2 ha de Brouilly, avec deux ouvriers à plein temps, témoigne de son activité. "Cellier des Dauphins", grand groupe coopératif, fondé en 1965, rassemblant des caves coopératives du Sud de la Vallée du Rhône (Drôme et Vaucluse), est la première marque à proposer, depuis 2009, une AOC issue de vignes conduites en agriculture biologique. Le Cur en bouche, restaurant bio lyonnais dans le 6ème arrondissement, a lancé un concept original : offrir aux clients la possibilité d'acheter le vin qu'ils ont dégusté pendant leur repas et des produits d'épicerie fine. Des encarts présentent : la répartition des ventes de vins issus de raisins bio en 2011 (34 % à l'export) ; le salon professionnel Millésime Bio ; le premier règlement bio européen pour la vinification biologique, adopté le 8 février 2012 ; Ubifrance (appui à l'export) ; la proposition de formation, depuis 2010, de Bioconvergence Rhône-Alpes, en partenariat avec les groupements d'agriculteurs bio, destinée aux magasins spécialisés, aux cavistes et aux restaurateurs régionaux ; le guide des vignerons bio de Rhône-Alpes.
Economie fraternelle et finance éthique : L'expérience de la Nef
La Nef est une coopérative de finances solidaires largement atypique dans le paysage bancaire français, en raison notamment de la finalité sociale, culturelle et écologique de son projet. Elle est devenue, au fil du temps, l'un des principaux acteurs de l'économie solidaire. Nathalie Calmé ne raconte pas seulement l'histoire de la Nef, mais trace aussi ses perspectives d'avenir, notamment la création d'une banque éthique européenne. Grâce aux nombreux entretiens réalisés, elle met l'accent sur les alternatives concrètes que la Nef soutient par le biais de l'épargne citoyenne qu'elle recueille. Ces alternatives se développent dans les domaines de la finance éthique, de l'agriculture biologique et bio-dynamique, des énergies renouvelables, de la vie culturelle et éducative, de la solidarité internationale...
L'économie humaine, mode d'emploi : Des idées pour travailler solidaire et responsable
Jérôme HENRY, Auteur ; Claire SEJOURNET, Auteur ; Anne GHESQUIÈRE, Auteur | PARIS CEDEX 05 (61 Boulevard Saint-Germain, 75 240, FRANCE) : ÉDITIONS EYROLLES | 2012"L'économie humaine, mode d'emploi" est un guide qui englobe le bio, l'éco-habitat, le recyclage, les réseaux sociaux, l'apprentissage, les circuits courts, l'économie des villes et des villages... S'adressant à toute personne qui souhaite donner du sens à son travail, il deviendra un compagnon indispensable pour comprendre les enjeux actuels, agir concrètement ou travailler au service d'une économie à visage humain. Le lecteur y trouvera des éclairages économiques clairs, des pistes concrètes pour travailler dans ce secteur, de courts portraits de professionnels passionnés qui vivent cette autre forme d'entreprendre. L'ouvrage reflète le travail passionné d'acteurs quotidiens de l'économie humaine. Écrit par Jérôme Henry, penseur et artisan du changement, ce livre fait rimer durable avec désirable et propose des idées concrètes à mettre en uvre.
Epeautre
Mathilde AMMANI, AuteurDepuis toujours, sont confondus sous le terme d'épeautre : le petit épeautre (Triticum monococcum), le grand épeautre (Triticum spelta) et l'amidonnier (Triticum dicocoon). Commercialement, l'"épeautre" désigne le grand épeautre ; le petit est nommé "engrain" ; l'amidonnier est un grain blanc ou noir. Oubliées au XXème siècle, ces céréales à « grains vêtus » ont été préservées de la sélection excessive. Dans les années 1980, avec l'essor de la bio, leur culture a été relancée. Ce sont des céréales résistantes, bien adaptées à l'agriculture biologique. Leur rendement est faible par rapport à celui du blé et le décorticage entraîne un surcoût. L'épeautre contient notamment deux acides aminés, précurseurs de molécules impliquées dans l'équilibre nerveux et psychique, et renferme une substance (l'ion thiocyanate) qui stimule le système immunitaire et dope la multiplication des cellules. Le grand épeautre convient à la fabrication du pain. Complet, le petit épeautre se cuisine comme le riz, après un trempage de 12 heures. Le petit épeautre et l'amidonnier présentent un gluten différent de celui du blé. Jean-Marie Pautard, à Vault-de-Lugny (89), travaille, avec son frère Michel, 200 ha répartis en céréales, maraîchage, élevage. En bio depuis 1980, il est l'un des fondateurs de la coopérative Cocébi, la première en France à cultiver du petit épeautre bio. Par ailleurs, il a contribué activement à la création de la démarche "ensemble" aux côtés de Biocoop.
Fruits et légumes méditerranéens : Uni-Vert, l'atout d'une coopérative
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAu sein de la coopérative de fruits et légumes Covial, la filiale bio Uni-Vert a été créée en 1991. De deux producteurs à sa création, Uni-Vert compte en 2012 une vingtaine d'agriculteurs dans ses rangs, et soutient environ 90 emplois (34 à la coopérative et 57 sur les exploitations agricoles). Cet article retrace l'histoire et décrit le fonctionnement de cette coopérative, pionnière dans le développement des filières maraîchères et fruitières biologiques du Gard. Avec une offre de produits variée et une diversité de clients en France et à l'étranger (grossistes, magasins spécialisés, GMS, restauration collective), Uni-Vert attire les candidats à la conversion, notamment ceux travaillant déjà avec la coopérative Covial.
Indicateurs : Volailles de chair : Les élevages s'ajustent au marché
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCes dernières années, la volaille de chair bio a motivé de nombreux opérateurs qui se sont lancés dans la mise en place d'ateliers d'élevage. Le nombre d'élevages a augmenté (+ 9% de 2010 à 2011), bien qu'au total, la production bio ne représente encore que 1% de la production nationale. Le premier semestre 2012 enregistre cependant un recul de la production, en lien avec une consommation en berne. Les opérateurs s'adaptent (augmentation des durées de vide sanitaire, arrêt ou réduction du développement des élevages ), sans souhaiter pour autant, pour la majorité d'entre eux, un assouplissement du cahier des charges. En France, un décret réduisant le GMQ à 27g/jour maximum (contre 35 actuellement) dans la définition des souches à croissance lente est en attente de publication.
Lait "bio" en Europe et ailleurs : "Organic Valley" aux USA
Nadine SAVARY, AuteurLa coopérative biologique américaine nommée "Organic Valley" a été fondée en janvier 1988 par 7 producteurs laitiers de l'état du Wisconsin dont George Siemon (qui a été le porte-parole de l'agriculture biologique aux USA dès 2007). En 2007, "Organic Valley" a ouvert un magasin à la Farge, près du siège social. Aujourd'hui, cette coopérative compte 1 723 fermes, dont 1 411 fermes laitières, mais elle regroupe aussi d'autres productions telles que : ufs, viande bovine et porcine, volailles, céréales, soja et jus de fruits, répartis dans 33 états et quelques provinces canadiennes. "Organic Valley" collecte et commercialise environ 550 millions de litres de lait bio, soit 45 % du volume produit aux USA. Le lait bio représente 5 % du volume total lait aux USA. La coopérative vend le lait à 99 clients transformateurs. Présentation de la coopérative : Les 2 principales marques commerciales de production : Organic Valley & Organic prairie (présentation des marques, statistiques des ventes des produits laitiers, partenariat d'"Organic Valley" avec Stonyfield Farm et la laiterie HP Hood, chiffre d'affaires, promotion des produits finis...) ; Le nouveau Cahier des Charges NOP (National Organic Program) de 2002 (avec interdiction des antibiotiques) ; le fonctionnement interne de la coopérative (implication des producteurs) ; fin des quotas et régulation des volumes (fin des quotas promulguée à partir de 2009 et régulation du marché par Organic Valley).
Un million de révolutions tranquilles : Travail/Argent/Habitat/Santé/Environnement... : Comment les citoyens changent le monde
Ils sortent de la faim et de la pauvreté des centaines de milliers de personnes. Ils sauvent des entreprises. Ils construisent des habitats coopératifs, écologiques et solidaires. Ils ouvrent des cliniques gratuites, des microbanques, des épiceries sans but lucratif ou des ateliers de réparation citoyens. Ils reverdissent le désert et régénèrent les éco-systèmes. Ils financent des emplois ou des fermes bio. Et partout dans le monde, ils échangent sans argent des biens, des services et des savoirs, redynamisent l'économie locale ou rendent leur village autonome grâce aux énergies renouvelables. Qui sont-ils ? De simples citoyens et citoyennes. Mais, ils sont les pionniers de nouveaux modes de vie, qui sont en train de transformer la planète. Bénédicte Manier, journaliste, a parcouru plusieurs pays et observé la réussite de ces révolutions silencieuses. Son livre appréhende la dimension mondiale de ces alternatives qui foisonnent depuis trois décennies et ne cessent de se développer. Des initiatives qui n'émanent pas de groupes marginaux, mais de classes moyennes bien intégrées, aspirant à vivre dans un monde plus juste. Il s'agit là d'un mouvement inédit, mené par une société civile lucide, ayant décidé de reprendre en main les enjeux qui la concernent et qui, des États-Unis à l'Inde, du Canada à la France, de l'Argentine au Japon, fait émerger des solutions innovantes à la plupart des maux de la planète. Peu à peu, elle dessine ainsi les contours d'une société plus participative, plus solidaire, plus humaine.
Nutrinor: Saule, granules et gigajoules
Étienne GOSSELIN, AuteurUn projet de culture du saule et d'alpiste roseau à des fins de production de biomasse est en cours dans des terres improductives, en friches ou dans des bandes riveraines de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean au Québec. Nutrinor, une coopérative agroalimentaire de cette même région, la Coop fédérée ainsi que cinq autres coopératives régionales sont derrière ce projet de culture de biomasse. L'objectif est de valoriser cette biomasse comme combustible pour des systèmes de chauffage résidentiels et commerciaux. Nutrior a testé, à l'automne 2010, un système de livraison à domicile de réservoir de granules de bois chez des clients résidentiels. Ces réservoirs, réutilisables et recyclables, facilitent la manutention et réduisent l'emballage inutile des granules de biomasse. Celles-ci ont une très bonne valeur calorifique et sont produites à partir de résidus forestiers près des lieux de récolte et de transformation du bois. Pour la coopérative Nutrinor, le développement durable est non seulement important, mais il est au cur même des décisions de l'entreprise.
Plan Agriculture Biologique 2013-2017 : 30 propositions de Coop de France
Dans le cadre du prochain Plan Bio, Coop de France a formulé 30 propositions au Gouvernement, organisées autour de propositions générales, transversales à l'agriculture biologique (Soutenir le développement et la structuration des filière ; Améliorer la connaissance des marchés en France et en Europe ; Soutenir les programmes de recherche et de développement dédiés à l'agriculture biologique) et spécifiques, par filière biologique (Grandes cultures ; Productions animales ; Vin ; Fruits et légumes).
Production de lait bio en hausse : De nouvelles voies pour la filière
Jean-Marie MAZENC, Auteur ; Annie DESAILLY, AuteurUne journée dédiée à la filière lait biologique a été organisée par Bio Centre, en partenariat avec la Chambre d'agriculture du Loir-et-Cher et avec des opérateurs, dans la ferme de Gilles Guellier et Anne Martin. Ces derniers élèvent 35 vaches laitières de 4 races différentes et vendent presque la moitié de leur production en lait cru et fromage blanc, à des GMS, épiceries, restaurants scolaires, Amap. Le reste de la production est vendu en conventionnel, faute de collecteur bio sur le secteur. L'optimisation de la collecte est ainsi nécessaire dans la région Centre, d'autant plus que de nombreuses conversions sont en cours. A l'échelle française, les volumes de lait devraient progresser de 32,4 % au 1er juin 2012 et de 50,6 % en 2013, atteignant 456 millions de litres de lait bio (contre 275,1 actuellement). En région Centre, un accord a été mis en place entre Biolait (le collecteur), la laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel dans le Loiret (le transformateur) et Système U (le distributeur) pour diffuser une bouteille de lait bio collecté et transformé en France. D'autres défis sont à relever : l'augmentation de produits laitiers en restauration collective et la transmission des fermes bio pour les agriculteurs proches de la retraite.
Rendre les produits bio plus accessibles
Sandrine THÉREAUX, AuteurDepuis 2002, la coopérative de producteurs Norabio, dans le Nord, livre des « bio-cabas », paniers de fruits et légumes bio qui ne parcourent, en moyenne, pas plus de 100 km. Ces paniers sont préparés par des jeunes en insertion. 77 points bénévoles reçoivent les paniers pour 900 abonnés. En 2005, Norabio, le Gabnor et le département du Nord ont lancé les « biocabas accessibles », pour toucher les ménages aux faibles revenus. Le Conseil général du Nord finance 50% du prix du panier, plus des actions de sensibilisation auprès de différents partenaires, notamment des maisons de quartiers. Le succès est au rendez-vous puisque de 100 en 2006, le nombre des biocabas accessibles est passé aujourd'hui à 2000, avec de nombreuses formations, notamment culinaires. Prochaine étape : l'extension de ce projet aux AMAP.
Repères : Ma vie : Carine Chassé, hors des sentiers battus
Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, AuteurCarine Chassé, installée en Gaec avec son mari, conduit une exploitation laitière en Ille-et-Vilaine. Entrée au conseil d'administration de la Cuma (Coopérative d'utilisation de matériel agricole) de Piré-sur-Seiche, Carine Chassé décide d'initier une formation de veille et de stratégie sur l'agriculture au sein d'un groupe d'étude et de développement agricole en Ille-et-Vilaine. A cette époque, elle obtient une bourse internationale Nuffield qui offre à un jeune exploitant le financement d'un voyage d'étude. De conférences en visites d'exploitations, Carine a pu comparer la production laitière française avec les systèmes danois, néo-zélandais, chinois et irlandais. La décision de convertir son exploitation en bio fut effective en décembre 2011. Pour Carine, le plus gros changement a été "la prise de conscience de la vie microbienne du sol". En outre, Carine et Alain adhèrent à la Coopédom, une coopérative de déshydratation à Domagné, qui permet à l'exploitation de gagner en qualité et en autonomie protéique. De son voyage en Nouvelle-Zélande, elle a notamment retenu la possible évolution d'un jeune dans le métier d'agriculteur sans qu'il s'endette massivement.
Repères : Ma vie : Patrick Grizou s'intercale
Jean MORERE, AuteurPatrick Grizou, après un BTS Tage, a occupé un premier emploi près de Cancon, dans le Lot-et-Garonne (dans le magasin d'une coopérative pas encore nommée Terres du Sud) et s'est lancé, en parallèle, dans le défi de prendre la suite de ses beaux-parents, agriculteurs de Monbahus. L'exploitation était vouée au maraîchage plutôt qu'à l'arboriculture (conditions gélives). En 1991, Patrick a adhéré à la cuma d'accueil de Montignac-de-Lauzun, dans le Lot-et-Garonne. Inspiré par Michel Artisié (rencontré dans les réunions du Civam bio du Lot-et-Garonne), il conduit alors on exploitation en agriculture biologique. Suite à sa présidence de la fédération départementale des Civam bio, il a créé, avec Lucien Périé, en 2000, l'opération de Ferme en Ferme. Sa passion de l'échange l'a incité à s'investir dans le fonctionnement (administrateur puis président) du groupe coopératif Terres du Sud (14 300 salariés, 553 millions d'euros de chiffre d'affaires). Entre Lot-et-Garonne, Gironde et Dordogne, il a choisi de développer des partenariats au service de l'économie locale : stages de groupe proposés à de jeunes adhérents, projet de reprise des jus de Marmande. Cette entreprise, principalement axée sur la transformation de fruits importés, sera un moyen de développer des exploitations et des emplois. 150 ha de vigne vont être plantés, sur 4 ans, conduits en bio, ainsi que 200 ha de pommiers. D'autres projets concernent les productions animales...
Sica Silo Bio Ouest : Un outil structurant pour la filière
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa Sica Silo Bio Ouest, créée en 2010 à l'initiative de la Corab Centr'Atlantique, coopérative régionale 100% bio, vient d'inaugurer son nouveau silo, d'une capacité de 5 000 tonnes, construit à Saint-Jean d'Angely (Charente-Maritime). La mise en place de ce silo, qui a la particularité de pouvoir traiter une vingtaine d'espèces différentes, est l'aboutissement d'une concertation entre 8 partenaires, représentant tous les maillons de la filière, et ayant pour objectifs de relocaliser les approvisionnements et de dynamiser le territoire.
Le vin et ses marchés : Annales 2012
JF. TRINQUECOSTE, Auteur ; M. AKHTER, Auteur ; JM. BAHANS, Auteur ; ET AL., Auteur | BORDEAUX (24 Allées de Tourny, 33 000, FRANCE) : ÉDITIONS FÉRET | 2012Les annales 2012 sur le vin et ses marchés présentent l'actualité règlementaire et jurisprudentielle du vin (modifications du règlement européen relatif aux indications géographiques (AOP/IGP) ; confirmation de l'annulation du précédent classement des crus de Saint-Emilion ) ; le marché de la vente de vin online ; les exportations françaises de vin en 2011 ; les pratiques en matière d'notourisme ; les présentations packaging des vins 2011-2012 ; l'année 2011 (sécheresse, vendanges précoces ) ; le marketing du vin (coopératives vinicoles en Italie et en France, valeur du terroir, segmentation transnationale...). En outre, une partie intitulée « Oser la bio » revient sur les motivations et modalités pour entreprendre dans la viticulture biologique : variété des typologies et des tribus d'entrepreneurs (le point de vue de vingt-deux producteurs bio ; une image non fixée dans l'esprit du consommateur ; le marketing est-il soluble dans le bio ?) ; sept domaines du marketing à explorer (être différent ; segmenter son marché ; se rapprocher et rester en contact direct avec le marché ; bâtir sa marque ; incorporer plus de valeur ajoutée ; communiquer autrement ; construire son propre modèle de développement) ; l'entrepreneur bio face à la crise et à la nouvelle segmentation du marché.
Visite en Italie : Céréales bio et production de pâtes en Marches
ORGANIC PRO, AuteurLes Marches, en Italie centrale, est une des principales régions pour la culture des céréales. Deux coopératives bio y ont été créées. Gino Girolomoni (décédé le 29 mars 2012), issu d'une famille paysanne et connaissant bien les méthodes agricoles anciennes, a créé la coopérative dorénavant nommée "Gino Girolomoni Cooperativa Agricola". Celle-ci dispose, aujourd'hui, d'une gamme variée de produits transformés bio et d'une nouvelle usine moderne à Montebello pour la fabrication des pâtes. Rencontré lors de l'été 2011, Gino Girolomoni évoquait la qualité de ses cultures, ses craintes vis-à-vis du réchauffement climatique... La coopérative La Terra e Il Cielo est portée par une centaine d'agriculteurs adhérents qui ont décidé de prendre en main la transformation des produits. Bruno Sebastianelli est directeur de la société, responsable de la transformation des matières premières et de la vente des produits finis en Italie et à l'export. Ancien agriculteur, Bruno Sebastianelli revient, dans l'article, sur le défi de la commercialisation, les rendements et la compétitivité du marché, sa décision de créer le label "Italiano Bio & Equo", la qualité des sols des fermes bio grâce à une rotation des cultures appropriée. Ces coopératives cultivent, outre le blé "moderne" et l'épeautre qui sont répandus, des variétés anciennes comme Senatore Cappelli, Graziella Ra, Taganrog, Triticum dicoccum et Etrusco, aux multiples qualités
3 petits pois fait fleurir les p'tits magasins ; Un projet "clef en main" pour les demandeurs d'emploi ; A cheval sur les routes du Morbihan ; Entreprendre à moindre risque
Nicole GELLOT, AuteurDes petits commerces ont choisi de promouvoir le bio, le local et l'équitable avec l'appui de dispositifs ou de financements qui facilitent ce type de projet. A Lyon, une petite épicerie est installée au dixième étage d'une tour, dans le troisième arrondissement, à proximité du métro Garibaldi : des boutiques comme celle-ci, la coopérative "3 petits pois" en a une quinzaine à son actif (Olivier Bidaut et Julien West se sont associés pour lancer cette coopérative). Dans cette même ville, District solidaire, née en réaction au libéralisme et à l'individualisme, permet à des demandeurs d'emploi de monter leur entreprise au sein de la coopérative d'activité partenaire Oxalis. District solidaire, qui repère de nouveaux métiers correspondant à des besoins sociaux émergents, s'appuie sur un bureau d'études et un réseau d'adhérents appelés "consom'acteurs". A bord de sa roulotte épicerie et au rythme de son cheval de trait, Violaine Frappesauce dessert deux fois par semaine une dizaine de villages du Morbihan (elle compte sur un financement européen (Leader) attribué au titre de la dynamisation en milieu rural et a déjà touché une subvention du Fisac (Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce)). Béatrice, en Loire-Atlantique, et Joëlle, en Haute-Loire, ont créé leur entreprise au sein d'Oxalis. L'une a aménagé un ancien fourgon de La Poste et l'a transformé en épicerie itinérante, spécialisée dans le bio, le local et l'équitable. L'autre vend à Clermont-Ferrand des produits du terroir qui viennent tout droit des exploitations agricoles de Lozère.
L'agriculture bio en devenir : Le cas alsacien
Denise VAN DAM, Auteur ; Michel STREITH, Auteur ; Jean NIZET, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Editions scientifiques internationales, 1 Avenue Maurice, 1050, Belgique) : P.I.E. PETER LANG | 2011L'Alsace devient progressivement une région de pointe en matière d'agriculture biologique et pourrait être considérée comme une référence pour d'autres régions. Cet ouvrage analyse, à partir de points de vue divers, les conditions et les processus qui favorisent le développement du bio. S'appuyant sur une soixantaine d'interviews et de nombreux documents, les auteurs répondent à diverses questions : dans quelle mesure le bio répond-il à une nouvelle demande sociale ? Quel rôle jouent les émotions dans la mobilisation des acteurs ? Comment les collectifs contribuent-ils à la construction des savoirs ? Certaines contributions se penchent sur des dynamiques singulières, telle la place d'une coopérative laitière, ou celle d'une association de viticulteurs, ou encore la façon dont deux manifestations promotionnelles reflètent des sensibilités différentes. D'autres textes mettent en avant les disparités suivant les secteurs, les territoires et l'implication des individus, des associations ou des institutions. Au-delà de ces thèmes, la question des tensions entre modernité et tradition, entre individu et institution, entre mouvement social et institutionnalisation court tel un fil rouge dans les différents chapitres et montre la complexité du champ de l'agriculture biologique.
L'agriculture biodynamique plus actuelle que jamais
ORGANIC PRO, AuteurAncienne forme d'agriculture biologique, la biodynamie est aussi très actuelle sur l'approche des équilibres naturels et la durabilité. Pourtant, l'agriculture biodynamique a beaucoup de mal à s'imposer dans le contexte économique et sur le marché actuels. Présentation de l'agriculture biodynamique : - Rudolf Steiner : des principes fondateurs ; - Biodiversité, équilibre, autonomie ; - Préparations ; - Calendrier lunaire de Maria Thun ; - Holistique ; - Plus stricte que la législation bio (cahier des charges Demeter) ; - Allemagne (forte présence de l'agriculture Demeter). Présentation, par ailleurs, de plusieurs entretiens avec des professionnels qui pratiquent la biodynamie depuis longtemps et qui font part de leur expérience : - Rienk ter Braake (manager chargé de la certification Demeter pour les Pays-Bas) ; - Côteaux Nantais (grande ferme biodynamique productrice de fruits en Europe) ; - Emmanuel Schmock (aliments pour bébés Holle) ; - La Terra e il Cielo (coopérative italienne avec des agriculteurs en bio, quelques agriculteurs en biodynamie et une seule ligne de production certifiée Demeter : la ligne de tomates) ; - Geert Iserbyt (professeur pour Landwijzer, le centre flamand de formation spécialisé en agriculture biologique) ; - Jan Saal (président de la fondation Loverendale (Pays-Bas) et directeur de la fondation Warmonderhof, une organisation qui propose des formations en agriculture biodynamique) ; - Bert van Ruitenbeek (nouveau directeur de Stichting Demeter (Pays-Bas)) ; - Les vins biodynamiques dans la cour des grands.
Analyse du cycle de vie : L'affichage environnemental en action
Frédéric RIPOCHE, AuteurBiocoop lance, pour un an à partir de juillet 2011, une expérimentation qui consiste à mettre en place un affichage environnemental pour les produits des entreprises bretonnes Céréco, Triballat et Nutrition et soja dans un premier temps, d'autres fournisseurs devant rejoindre l'expérimentation par la suite. L'affichage concerne l'analyse du cycle de vie. Greenext et Ecocert travaillent actuellement de concert pour bâtir une méthode de calcul d'ACV française, en intégrant notamment les gaz à effet de serre, l'eutrophisation des eaux, l'écotoxicité aquatique, la consommation d'eau, l'acidification atmosphérique et la biodiversité (un encart précise la difficulté de choix des indicateurs pour ce critère). D'autres entreprises intervenant en agriculture biologique (Café Coïc et groupe Léa Nature) analysent leur bilan carbone.
Un aperçu de la situation du lait "bio" en Belgique
Nadine SAVARY, AuteurSébastien Demoitie est installé, en Wallonie, sur une exploitation d'une superficie de 140 ha, conduite en agriculture biologique depuis 11 ans, avec 120 vaches laitières Pie Noire Holstein pour 75 %, croisées Brunes pour 25 %, et 20 vaches allaitantes Blonde d'Aquitaine. Un entretien, mené avec Sébastien Demoitie, aborde plusieurs points : la performance en "bio" du troupeau laitier (7 900 litres de lait par vache en 2010) ; la livraison du lait à la coopérative de producteurs Biomelk (qui commercialise le lait biologique et sous-traite la transformation, activité qui a une nouvelle identité avec la création de la coopérative Biolé) ; la consommation "bio" (dont la consommation accrue des produits laitiers locaux) ; la conversion (progression des conversions en lait grâce à l'organisation régulière de formations à destination des producteurs conventionnels) ; le fait le plus marquant dans le passage à la "bio" de sa ferme (appréhender les variétés, les densités de semis et les qualités de fourrages produits) ; le bilan de ce passage en bio (production de fourrage plus élevée qu'en conventionnel, souhait d'une valorisation du lait autour de 40 à 42 centimes d'euros).
L'approvisionnement des magasins en circuit court : Opportunités et menaces pour la filière fruits et légumes
Les diverses initiatives de vente en circuits courts (CC) sont soutenues par les pouvoirs publics. La définition des CC, retenue par le MAAP, s'articule entre les ventes directe ou indirecte et met en uvre des notions de proximité géographique et/ou relationnelle. Cependant, au niveau professionnel, un consensus peine à émerger... Les motivations des consommateurs se partagent entre hédonisme et engagement citoyen. A l'inverse, l'insuffisance de l'offre, les prix trop élevés peuvent freiner leurs intentions d'achat. Si les producteurs recherchent notamment une juste valorisation économique de leur production, tous reconnaissent à l'activité commerciale son caractère chronophage souvent difficile à cumuler avec l'activité de production. Le système coopératif s'interroge aussi sur le créneau des CC. Le Ctifl s'est proposé de focaliser ses actions sur l'approvisionnement direct des magasins (GMS, détaillants) par des producteurs. Pour les chefs de rayon, différentes motivations sont à l'uvre : fraîcheur, valorisation du terroir Des acteurs de l'amont ont créé une charte « Tradition Maraîchère » pour tenter de développer une offre locale soutenue par une marque nationale. Les professionnels de l'aval ont également réfléchi à cette valorisation des produits locaux. Chez Leclerc, l'offre locale mise en rayon est identifiée avec des marques spécifiques et les coopératives commercialisent leurs produits locaux via des enseignes affiliées. Des approvisionnements jouent la proximité sans être assimilés à des circuits courts (Système U Alsace, la marque collective Le Petit Producteur). Une multitude de formes et de systèmes de vente en CC coexistent et les questionnements sont multiples (CC, circuit de proximité, ventes directes en grande distribution, opposition gouvernance filière/gouvernance territoriale). Il est important, pour les acteurs du secteur des fruits et légumes, de mieux prendre en compte les enjeux territoriaux et les attentes des consommateurs.
Artisans du changement
Patrick DUPUIS, AuteurFondée en 1989, Organic Meadows fut la première laiterie au Canada à commercialiser un produit laitier biologique, le "Country Meadow Cheese". Maintenant, elle transforme et met en marché la production d'une centaine d'exploitations agricoles, principalement des producteurs laitiers, mais également des producteurs de grains, d'ufs et de légumes. La coopérative ontarienne a récemment ouvert une nouvelle laiterie d'une capacité de 20 millions de litres, en partenariat avec l'entreprise Steen's Dairy, à Guelph en Ontario. La coopérative mise sur la transformation de productions locales et la mise en marché de produits répondant aux exigences des consommateurs. Ses circuits courts d'approvisionnement et de distribution permettent de tisser des liens étroits entre les producteurs, les transformateurs et les consommateurs. Organic Meadows est avant tout une coopérative de mise en marché. Elle possède peu d'installations et fait transformer les produits grâce à des partenariats avec des petites entreprises locales et des coopératives de transformation. Selon le cofondateur Ted Zettel, cette situation est moins avantageuse financièrement que de posséder une grande usine centrale, mais est meilleure pour les économies locales et pour l'environnement. La coopérative, qui compte une trentaine d'employés, veut rester fidèle à sa mission de base : rémunérer adéquatement ses producteurs, tout en misant sur l'originalité, la qualité et la responsabilité sociale. La coopérative a également des projets pour inciter ses producteurs à installer des panneaux solaires et faire faire une analyse de cycle de vie de ses produits.
Du bio et du durable !
Jean HARZIG, AuteurSaveurs des Clos développe deux axes majeurs dans son offre de produits : la marque déposée « Durable ! » et une offre axée sur les produits biologiques. La diversification doit permettre une offre de 2 000 t de fruits à noyau labellisés en bio en 2013, d'atteindre 6% des volumes en agriculture biologique et leur permettre de devenir fournisseur référent sur ce créneau. Le développement de cette offre se fera par le biais de deux marques déposées propres au bio : « Salut'Terre » en GMS et « Si t'es bio » en circuits traditionnels. L'essentiel de l'article porte sur le développement de leur gamme "agriculture durable" destinée aux consommateurs sensibilisés au développement durable.
Bio-dynamie en Italie : Les futurs bio-dynamistes en voyage
Les stagiaires du BPREA (Brevet Professionnel Responsable d'Exploitation Agricole) en bio-dynamie du CFPPA (Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole) d'Obernai (67) ont réalisé leur voyage d'étude en Italie. Au cours de ce voyage d'une semaine, réalisé en août 2011, les stagiaires ont visité quatre fermes bio-dynamiques. Ils ont organisé eux-mêmes leur voyage et, pour eux, l'organisation a été aussi formatrice que le voyage lui-même. Les visites ont été l'occasion d'aborder plusieurs thématiques, comme la viticulture, l'aspect thérapeutique, la lutte contre les adventices, les ravageurs, la traction animale... Les visites sont l'occasion de rencontres et de partage notamment autour des produits du terroir apportés par les étudiants. Les stagiaires livrent des extraits de leur carnet de voyage : pour chaque jour, sont décrits les exploitations visitées et les ateliers et activités de l'exploitation. Les expériences des exploitants rencontrés et leurs projets sont également présentés.
Communiqué Cerno : Des noix dans le Périgord : Noix et cerneaux de noix biologique...
BIO-LINEAIRES, AuteurLa coopérative Cerno a été créée par des producteurs de noix du Périgord Noir en 1983. Coop Cerno s'est développée pendant une dizaine d'années, puis s'est étoffée en 1991 avec la création d'une filiale Cerno SAS, spécialisée dans le commerce et la transformation des noix et cerneaux de noix. A l'heure actuelle, la coopérative regroupe environ 500 adhérents, implantés dans le grand Sud Ouest... Les deux tiers des adhérents de Cerno livrent sous label de qualité AOP (Appellation d'Origine Protégée) "Noix du Périgord". Cerno est une coopérative pour laquelle une soixantaine de producteurs travaillent en bio, une quarantaine sont en conversion bio et une vingtaine sont en Production Raisonnée Certifiée. L'article présente les produits phares de Cerno, les raisons de l'implication de la coopérative dans la bio, ainsi que quelques données de production. Aujourd'hui, en France, la production de noix et de cerneaux s'élève à 35/40 000 tonnes. 50 % de la production est issue du Sud Ouest, le reste provient du Sud-Est. Les coopératives représentent la moitié de ce volume...
Les coops de Champagne-Ardenne se mettent au bio
Nicole OUVRARD, AuteurLa collecte des produits issus de l'agriculture biologique doit être réalisée par des sites de collecte conformes aux normes de l'agriculture biologique. Ainsi en Champagne-Ardenne, Champagne Céréales, Nouricia et EMC2 se sont unis afin de répondre à la demande de collecte et de commercialisation des producteurs bio. Afin d'assurer la récolte 2011, le centre de collecte de Nouricia, situé à Dierrey-Saint-Julien, dans l'Aube, est en cours de mise en conformité, mais d'autres sites de ces trois coopératives seront bientôt convertis.
Dossier : Méthanisation : Du gaz à tous les étages
F. DENET, AuteurLa méthanisation peut répondre à de nombreux objectifs. Partant de l'initiative de différentes structures, le dossier témoigne : - Expérimentation : un petit méthaniseur au lycée (une unité de taille réduite a été installée au lycée agricole d'Yssingeaux, en Haute-Loire) ; - Autonomie : une fromagerie à valeur d'exemple (l'Aduhme, Agence locale des énergies et du climat, du Puy-de-Dôme, a organisé la visite de la coopérative fromagère des Cévennes, en Lozère) ; - Une unité de méthanisation prochainement à Lezoux, dans le Puy-de-Dôme (le méthaniseur qui va prochainement voir le jour, à Lezoux, permettra de produire de l'électricité et de la chaleur tout en réutilisant une partie des déchets en fertilisation). Des encarts sont consacrés à plusieurs points : Témoignage de Matthieu Jamme, chef de l'exploitation du lycée agricole d'Yssingeaux ; Entretien avec Cyril Masson, membre de l'association Valpronat (Valorisation des produits naturels) ; Zoom sur la méthanisation...
Dossier - Rencontre avec... Zoom sur le "Pôle Viande Bio Bretagne"
BIO BRETAGNE INFO, AuteurAfin d'accompagner les nouvelles conversions et valoriser les animaux et les viandes dans les meilleures conditions, les partenaires historiques Bretagne Viande Bio, Monfort Viandes et Unebio mutualisent leurs moyens au sein du "Pôle Viande Bio Bretagne", organisation créée en 2010. Bretagne Viande Bio (BVB) est une association dont l'objectif est d'offrir de nouveaux débouchés à la viande bio. La marque BVB est une marque déposée qui garantit le respect du cahier des charges de l'agriculture biologique. BVB regroupe aujourd'hui 350 éleveurs, répartis sur les 4 départements bretons dans 5 productions (bovins, veaux sous la mère, porcs charcutiers, agneaux, lapins) pour un meilleur suivi de la filière ; plusieurs boucheries artisanales ; un saisonnier ; un transformateur. La restauration collective est un débouché privilégié par BVB pour poursuivre son développement. La société Montfort Viandes s'est spécialisée, en 1995, dans l'abattage, la découpe et la transformation de bovins biologiques en partenariat avec Bretagne Viande Bio. En acquérant la marque Valtero, cédée par le groupe Bigard, la société poursuit sa politique d'investissement industrielle et commerciale, en se positionnant sur le haut de gamme. Unebio est détenu, sur le modèle coopératif, par 12 structures d'éleveurs bio, en fonction de leur engagement de livraison d'animaux. Les éleveurs, au travers de leurs groupements régionaux dont Bretagne Viande Bio, ont choisi de créer cette société pour piloter au quotidien les valorisations de leurs productions animales. Unebio est ainsi devenu la première entreprise française de commercialisation de viandes biologiques.
La filière lait bio en région Centre : Un grand défi pour un petit bassin laitier
Emily CANTON, AuteurEn France, en 2010, 262 millions de litres de lait bio ont été collectés, soit 1,2 % du lait total produit en France (23 milliards de litres de lait). Cependant, les 448 millions de litres de lait bio, selon les estimations du CNIEL, pourraient être atteint en 2012. En effet, les conversions de producteurs conventionnels vers le bio se sont multipliées depuis 2009, annonçant un doublement de la production d'ici 2013. En région Centre, 12 producteurs sont déjà installés en bio, assez pour couvrir la demande régionale. Avec l'augmentation prévue de la production, la filière doit progresser. Plusieurs aspects de la filière lait bio en région Centre sont présentés : Optimiser la collecte de lait bio en région Centre ; La France en passe de freiner ses importations de lait bio ? ; Enjeux et perspectives. Des encarts sont consacrés à des témoignages et des entretiens : Entretien avec Gilles Guellier, producteur laitier bio dans le Loir-et-Cher ; Emmanuel Vasseneix, président des laiteries de Saint-Denis-de-l'Hôtel (45) ; Bruneau Boileau, directeur de la coopérative de Verneuil (coopérative laitière de la région Lochoise).
La fromagerie des Cévennes produit du biogaz avec son lactosérum
Jean-François RIVIERE, AuteurLa fromagerie coopérative des Cévennes, qui produit une gamme de six fromages de chèvre, a installé une station d'épuration du lactosérum par méthanisation en 2009. Cette unité traite les effluents composés essentiellement d'eau, de produits de lavage, de rinçage et de lactosérum. L'unité se compose d'une première entité destinée à éliminer les graisses, d'une cuve principale où se trouvent les bactéries et où a lieu la méthanisation et d'une unité de traitement biologique où l'azote et le phosphore présents dans le biogaz produit sont éliminés. Les boues sont déshydratées et épandues sur les terres des éleveurs de la coopérative. Le méthaniseur produit environ dix mètres cubes de boues, et 54 000 m³ de biogaz par an. Le biogaz ainsi produit a fourni à la coopérative la moitié du gaz qu'elle consomme avec toutefois une consommation d'électricité qui a augmenté. L'unité nécessite toutefois une maintenance par deux salariés et doit faire l'objet d'une attention particulière car tout défaut de fonctionnement peut entraîner la destruction des bactéries de l'unité de méthanisation. Or, le réensemencement et l'évacuation par camion des effluents vers d'autres stations d'épuration coûtent jusqu'à 30 000 euros. Pour 2012, la fromagerie envisage de lancer une version bio de sa gamme actuelle de fromages de chèvre.
Haybec, le foin du Québec
Étienne GOSSELIN, AuteurHaybec est un organisme coopératif québécois qui a été fondé en 2007 pour développer le marché du foin de commerce. Il regroupe six coopératives agricoles (Matapédienne, Purdel, Agriscar, Saint-Alexandre-de-Kamouraska, Groupe Dynaco et La Coop fédérée). « La mission de Haybec est de structurer l'approvisionnement et la mise en marché du foin produit par ses membres, d'assurer la logistique du transport et de trouver de nouveaux marchés ». Le marché du foin de commerce est très compétitif, vu le nombre important de producteurs (souvent petits) et aussi segmenté, considérant la grande variabilité des besoins des acheteurs. Ces acheteurs sont principalement les propriétaires de fermettes, des éleveurs de chevaux ainsi que les producteurs laitiers et bovins. Dans ce contexte, Haybec veut professionnaliser la production de foin en visant la standardisation et l'optimisation de la qualité. Haybec vise également à devenir la référence en commercialisation du foin à l'échelle de la province de Québec.
Huilerie Emile Noël : créateur de filières intégrées
ORGANIC PRO, AuteurL'Huilerie Emile Noël est engagée dans le commerce équitable et l'agriculture biologique. L'entreprise s'approvisionne en sésame biologique, en karité et en graines de baobab au Mali, en noisettes en Turquie et en argan au Maroc. Pour le sésame, 10 000 producteurs permettent de produire 1 600 tonnes de graines sur 9 000 hectares. Cette filière permet d'assurer aux agriculteurs 70 % de leurs ressources annuelles. Cette filière est aussi associée à des programmes environnementaux, comme le reboisement ou la revalorisation des sols et des ressources. En France, l'entreprise a structuré une filière en tournesol. 250 producteurs bio de la région Centre et de la Vallée du Rhône cultivent 450 ha et fournissent 650 tonnes de graines à l'huilerie, chaque année. Ce programme est labellisé Bio Solidaire et l'huilerie travaille en contrat avec les producteurs.
Informations économiques : Compte rendu voyage d'étude du comité bio en Grèce
HERBA BIO, AuteurEn 2011, le voyage, destiné à mieux connaître les pratiques des producteurs de PPAM (Plantes à parfum, aromatiques et médicinales) biologiques, s'est déroulé en Grèce, du 4 au 7 octobre. Les PPAM biologiques sont en développement dans ce pays. Moschos Polissiou, professeur de chimie de la faculté d'agronomie d'Athènes, a présenté la filière Plantes à parfum, aromatiques et médicinales en Grèce (qui compte 2 000 à 2 500 producteurs et sept coopératives regroupant entre 1 000 et 1 500 producteurs). Plusieurs entreprises ont été visitées (centres d'intérêt, activités) : La société Apivita, 100 % biologique, exploite les sous produits du miel, possède une exploitation de 15 Ha, une unité de distillation des plantes et une usine de transformation ; La coopérative Bio Trichonis regroupe actuellement 23 producteurs d'herbes aromatiques et médicinales (origan, romarin, mélisse) pour 40 ha de culture ; La société Askafeta est une entreprise de transformation et de commercialisation de plantes aromatiques et médicinales bio.
Initiatives citoyennes européennes pour faciliter l'accès à la terre de l'agriculture bio de proximité
Cet article présente quatre initiatives citoyennes européennes qui ont permis de maintenir une agriculture de proximité, parfois bio : - la société Regionalwert AG qui soutient le développement de la filière bio autour de Freiburg en Brigsbau (Allemagne) ; - la Cooperativa Agricoltura nuova issue d'une lutte contre l'urbanisation de ses terres en 1977 (banlieue de Rome, Italie) ; - l'association Viva Sol qui réunit des éleveurs et des consommateurs pour une agriculture de proximité (Lituanie) ; - la ferme familiale Fordhall Farm menacée par la volonté du propriétaire des terres de les vendre à une laiterie industrielle (Angleterre).
"Je suis engagé dans un projet à dimension territoriale" (Dossier : Eleveurs et fiers de l'être)
Costie PRUILH, AuteurCharles Laurent est éleveur bio en Mayenne depuis 2000. Il compte parmi la trentaine de producteurs adhérents à la coopérative Lait bio du Maine, motivés par la production de lait bio et sa transformation. La coopérative fait le lancement du fromage l'Entrammes, créé par Charles Laurent. La coopérative, après la redécouverte d'une tradition fromagère : le Port salut, fabriqué par les moines de l'abbaye d'Entrammes, s'est inspirée de l'organisation des fruitières. Elle a établi un cahier des charges pour le fromage, un territoire a été délimité. Pour l'alimentation, le cahier des charges bio français a été repris pour encourager le pâturage et le foin. La coopérative a fait réaliser une étude de marché et prévoit de fabriquer 50 tonnes de fromage la première année. Les coopérateurs participent au travail de la fromagerie. Selon Charles Laurent, le bio doit assurer la proximité avec le consommateur...
Journée "Filières et Techniques" : 8 juillet 2011 - Légumes Bio : Du maraîchage... aux Légumes Industrie
Goulven OILLIC, AuteurLa 4ème journée "Filières et Techniques" dédiée aux légumes Bio dans le Morbihan a démarré chez le maraîcher Philippe Guilbaud (qui accueillait le groupe sur sa ferme Kermabio à Monterblanc (Morbihan)), qui a présenté sa stratégie de commercialisation. A suivi la présentation de la Station Expérimentale Horticole de Bretagne Sud (SEHBS 1 ha sur 4 consacré à l'agriculture biologique) et des expérimentations en cours, par Jean-Philippe Calmet, Conseiller technique « Cultures maraîchères » à la Chambre d'agriculture du Morbihan. Le site d'exploitation de l'Union Fermière Morbihannaise (UFM), à Locminé (Morbihan), a également été présenté par Philippe Rohmer, directeur "Qualité - Sécurité - Environnement" du groupe CECAB (Groupe coopératif agro-alimentaire) auquel appartient l'UFM. Il s'agit d'un système coopératif qui rassemble 750 producteurs sur 13 000 hectares à l'échelle de la Bretagne. Un point a ensuite été fait sur le projet bio de l'UFM. La coopérative représente environ 30 % du marché des conserves bio (marque D'Aucy Bio et marques de distributeurs) distribuées vers les magasins spécialisés bio, les GMS et, dans une moindre mesure, vers la RHD (Restauration hors domicile). Philippe Rohmer considère que la Bretagne a des outils de transformation qui sont insuffisamment utilisés pour développer les "Légumes Industrie Bio". Le projet développé par la coopérative est de produire et transformer en Bretagne, d'améliorer le bilan carbone, de réduire les coûts logistiques et de trouver une synergie entre les chantiers de récolte et les unités de transformation. La coopérative s'est engagée sur trois ans sur les prix pour sécuriser, d'un côté, le producteur et, de l'autre, ses approvisionnements. Des encarts sont consacrés à la filière "Légumes Bio en Bretagne" et aux producteurs indépendants.
Midi-Pyrénées : A Toulouse, le Sisqa valorise la bio locale
Martine COSSERAT, AuteurLors du Sisqa, salon régional de la qualité alimentaire, à Toulouse, la filière bio a occupé un quart de l'espace alloué aux signes de qualité. Deux opérateurs bio régionaux sont présentés. Les Viviers Cathares, élevage de truites bio des Pyrénées, ont choisi de recentrer leurs débouchés totalement sur le grand Sud-Ouest. Qualisol, coopérative céréalière, propose une gamme de farines destinées au consommateur ainsi que des graines (lin, pois chiches, lentilles ) qui sont commercialisées sous la marque Monbio dans des magasins du Sud-Ouest principalement. La coopérative a aussi développé une filière lin bio destiné notamment à l'alimentation animale. De plus en plus d'adhérents se convertissent à l'agriculture biologique, notamment sur les petites fermes, favorisant ainsi le développement des cultures de diversification qui demandent un suivi minutieux.
La noix
Marie-Laëtitia MELLIAND, AuteurAujourd'hui, il existe, en France, deux AOP (appellation d'origine protégée) : la noix de Grenoble et celle du Périgord. Le verger de noyers est en seconde position derrière les pommiers. Seules 10 % des noix sont importées, surtout pour la transformation. L'article présente : la noyeraie (10 ans pour récolter les premières noix ; le noyer connaît peu de maladies et de ravageurs ; adaptation du noyer, en France, à une conduite extensive) ; le fruit et la récolte qui va de mi-septembre à fin octobre ; les vertus de la noix (660 calories pour 100 g, riche en lipides, contenant des acides gras polyinsaturés essentiels, renfermant 15 % de protéines ) et de son huile, qui présente les mêmes bienfaits que ceux de la noix, à condition de ne pas la chauffer ; la noix en cuisine. Un encart est réservé à Gérald Pitaud, directeur commercial de la coopérative Coop Cerno (24), leader de la noix bio en France (évocation des vergers bio, séchage traditionnel, politique de soutien des prix et des conversions chez Biocoop...), ainsi qu'à la vente des fruits secs (dont les oléagineux restent en tête des ventes) dans les magasins Biocoop.
Nos bonnes adresses Bio en Auvergne (8ème édition)
Cette 8ème édition du Guide "Nos bonnes adresses Bio en Auvergne" recense plus de 120 points de vente de produits biologiques en Auvergne : ventes directes par les producteurs, à la ferme ou sur les marchés, magasins spécialisés, entreprises ou coopératives de transformation. Ce guide a pour vocation de sensibiliser les consommateurs. Il contient notamment : - de l'information générale sur la bio (principes, logos, circuits de distribution...) ; - une bibliographie ; - des idées recettes et un calendrier des fruits et légumes pour chaque saison ; - des portraits d'agriculteurs ; - des cartes départementales pour localiser les points de vente...
Un nouveau venu dans le comté bio
Isabelle BARNIER, AuteurCet article relate une installation originale, avec ses détails économiques. Après un passage de quatre ans dans un Gaec d'élevage laitier, un ancien associé, Jean-Thomas Souvigné, s'installe sur une ferme (qu'il a repéré, en 2008, à Rennes-sur-Loue (Doubs)), située à 2 kms de la coopérative bio de Grange-de-Vaivre (Jura). Le rachat du cheptel de l'exploitation laitière de 70 ha et du matériel se monte à 200 000 euros, et celui des bâtiments à 150 000 euros. Avec des prêts bonifiés limités à 110 000 euros, et sans la possibilité de la DJA (Dotation jeune agriculteur), l'éleveur se tourne vers Terre de Liens, qui participe d'habitude à l'acquisition de terres agricoles. Mais, grande première, et parce qu'une fois n'est pas coutume, Terre de liens accepte de financer l'achat des bâtiments. Reste maintenant à cet éleveur, dont l'apport personnel a été de 90 000 euros, à convertir sa ferme en bio
Planning for Profit in Sustainable Farming
La réalisation de profit est un aspect important de la réussite du démarrage d'une entreprise agricole et de sa pérennité. Pour atteindre cet objectif de profitabilité, une bonne planification est essentielle. Cet article passe en revue les différents défis rencontrés par les entrepreneurs démarrant ou voulant démarrer une ferme écologiquement responsable ainsi que les étapes d'une planification adéquate. La gestion budgétaire, le financement, le calcul des coûts de production, l'estimation des revenus et l'élaboration d'un plan d'affaires y sont abordés. Cet article explore aussi les avantages et les limites de différentes stratégies de mise en marché pouvant présenter un intérêt pour les différentes productions de ce type de ferme. La vente directe, l'agriculture soutenue par la communauté, les coopératives de mise en marché, la transformation à la ferme, la spécialisation et la diversification sont présentées.
Raising pigs on rotational pastures
Daniel BRISEBOIS, AuteurLa ferme coopérative Tourne-Sol produit des légumes biologiques et a ajouté à sa production, en 2008, un élevage porcin biologique de petite échelle. Les porcelets sont achetés chez un producteur à proximité de la ferme pour ensuite être engraissés pendant la période estivale. Les animaux bénéficient de petits pâturages clôturés qui sont déplacés chaque semaine. L'alimentation des porcs varie pendant la saison, mais est essentiellement composée d'un mélange de grains, de maïs, de résidus de légumes et de tourteau de tournesol. Daniel Brisebois, l'un des sociétaires de la coopérative, rêve d'augmenter son élevage à 10-15 porcs et affirme que la ferme a largement cette capacité d'accueil. Cependant, cette hausse entraînerait une modification de la gestion des pâturages et des infrastructures, qui pour l'instant, ne sont pas envisageables pour les membres de la coopérative.
Rapport : La grande arnaque du lait : Comment les corporations volent aux pauvres leurs moyens de subsistance et un aliment vital
A l'échelle mondiale, une bataille en cours sur les produits laitiers exerce une influence profonde sur l'orientation du système alimentaire et la vie des populations. Le dossier revient sur le déséquilibre du marché du lait à travers le monde : - Partie 1 : Le "lait populaire" (résistance colombienne pour préserver le "leche popular" ; "révolution blanche" en Inde ; contributions du lait populaire à la vie des pauvres dans le monde) ; - Partie 2 : Les géants laitiers (accélération de la mainmise des grandes entreprises sur l'approvisionnement en lait dans le monde ; projection de croissance des grandes entreprises reposant sur les classes moyennes dans le Sud ; exclusion des petits agriculteurs des filières d'approvisionnement en lait ; prix internationaux des produits laitiers en dessous des coûts de production ; voie ouverte aux méga-fermes) ; - Partie 3 : Empêcher la mainmise des grandes entreprises sur le lait (le lait populaire, facteur de santé et de réduction de la pauvreté). Des tableaux évoquent : Le pourcentage du marché laitier national non géré par le secteur laitier formel dans certains pays ; Les différences entre la production laitière dans le Nord et le Sud ; Les 20 plus grandes sociétés laitières au niveau mondial... Des encarts précisent certains points : La commercialisation du lait au Kenya ; La crise du lait dans l'Union européenne ; Des coopératives qui deviennent des sociétés commerciales ; Rachat par PepsiCo de méga-fermes en Russie et joint-venture avec le géant saoudien des produits laitiers ; Domination par Tetra Pak du marché mondial du conditionnement du lait pasteurisé ; Des produits laitiers pour les "sous-groupes" de consommateurs ; Vendre "la santé et le bien-être" ; Le secret de la réussite de la résistance aux Géants laitiers en Colombie ; Fonterra va "hors des frontières" ; L'élevage laitier industriel se mondialise
Réalisation d'un bilan des émissions de gaz à effet de serre : Filière agricole et agro-alimentaire : Guide sectoriel 2011
Ce guide sectoriel a pour objectif d'aider les acteurs du secteur agricole et agro-alimentaire, qui émettent des gaz à effet de serre (GES) au travers de leurs différents processus, dans la réalisation de diagnostics des émissions de gaz à effet de serre de leur organisation (enjeux, évolution du contexte normatif et réglementaire, national et international... ; contexte de réalisation d'un bilan GES, périmètre à retenir, réalisation du bilan GES, actions de réduction ). L'agriculture a un rôle à jouer dans les variations de stock de carbone dans les sols (captage de gaz à effet de serre au travers du stockage du carbone dans les sols). A ce jour, seules les entreprises soumises à la directive européenne n° 2003/87/CE relative au système d'échanges de quotas de CO2, ainsi que les entreprises publiant leurs émissions dans le cadre de GEREP (déclaration annuelle des rejets) doivent déclarer certaines de leurs émissions directes des GES. Le Plan National d'Allocation de Quotas (PNAQ) définit la liste des entreprises concernées par PNAQ 2008-2012 (installations de combustion supérieures à 20 MW). 142 sites d'entreprises agro-alimentaires appartenant à divers sous-secteurs sont concernés (1562 en fabrication de produits amylacés, 1 583 en fabrication de sucre ). Le guide s'adresse aux exploitants agricoles et conseillers agricoles des Chambres d'agriculture, des organismes interprofessionnels et autres organismes en charge de l'agriculture ; aux entreprises réalisant des opérations d'approvisionnement et de fourniture de services aux exploitants agricoles, ainsi que de collecte et de stockage des produits agricoles (achetés aux exploitants), comme les coopératives et les négociants ; aux entreprises de l'agro-alimentaire et de l'alimentation animale.
Salon BtoBio à Milan : Qui va piano va sano
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLongtemps en tête de la bio européenne, l'Italie connait un tassement de ses surfaces avec toutefois un chiffre d'affaires de la bio qui a augmenté de 11,6% en 2010. La première édition du salon professionnel BtoBio de Milan, tenue mi-mai 2011, a rassemblé 200 opérateurs, conscients de la nécessité d'organiser davantage leurs filières pour répondre à un marché en mutation. Parmi eux, Biosüdtyrol, coopérative du tyrol spécialisée en pommes et poires bio, qui mise non seulement sur la qualité du fruit, mais aussi sur les services aux GMS. L'entreprise Censi Cereali, implantée près de Parme et spécialisée dans le floconnage de grains, produit majoritairement pour l'alimentation animale en privilégiant les achats italiens et en passant des contrats avec les producteurs. Pionnière de la bio, la coopérative Alce Nero fabrique environ 5000t de pâtes par an qu'elle livre exclusivement aux magasins spécialisés en bio, principalement hors d'Italie. Un encart est consacré à Andrea Ferrante, président de l'AIAB, association italienne de l'AB, qui aborde l'évolution de la bio en Italie, les débouchés locaux, la restauration collective et l'exportation.