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Évaluer, comprendre, connaître son sol : Le sol : pilier des agro-éco-systèmes biologiques
Samuel L'ORPHELIN, Auteur ; Rémi COLOMB, Auteur ; Alexandre BARRIER-GUILLOT, AuteurLe sol est la clé des agro-écosystèmes : il faut nourrir le sol pour nourrir les plantes, pour nourrir les hommes et les animaux. En maraîchage bio, des analyses de sol, réalisées régulièrement, permettent de mieux appréhender lévolution de la fertilité dun sol, dajuster ses apports, ainsi que ses pratiques. Pour cela, deux grand types danalyses sont préconisés : 1 - une analyse chimique et physique complète, qui apporte des informations sur les macroéléments, les oligo-éléments et sur les caractéristiques physiques du sol (cest lanalyse minimale à effectuer) ; 2 - une analyse biologique complète, qui reprend les résultats dune analyse chimique et physique, tout en mesurant en plus le potentiel dévolution de la matière organique et de la vie du sol (cette analyse plus globale doit permettre de faire évoluer ou de conforter ses pratiques). Pour observer, comprendre, anticiper et mieux piloter un sol, il est possible dappliquer la méthode Hérody. Cette méthode associe des observations de terrain et des analyses spécifiques en laboratoire. Les principes sur lesquels elle repose sont détaillés et un focus est réalisé sur les différentes fractions de la matière organique (MO), identifiées et analysées avec cette méthode : MO actives, humus stable, MO fugitives, MO inactives, MO insolubilisées.
Fertilisation bio : moins d'effluents industriels chez nos voisins bio européens ?
LETTRE FILIÈRES FNAB - FRUITS, AuteurLe règlement biologique européen stipule que, pour fertiliser les terres bio, les matières organiques et engrais issus délevages conventionnels sont autorisés, sauf s'ils proviennent délevages « industriels ». Cependant, le règlement ne précise pas quels élevages doivent être considérés comme « industriels ». Charge donc à chaque Etat membre de préciser au niveau national sa définition délevage « industriel ». Et, par extension, quelles matières organiques ne peuvent pas être utilisées comme fertilisants en bio. Ce tour dEurope montre que tous les pays ne se sont pas encore dotés dune définition et que, lorsquune définition est prévue, celle-ci est plus ou moins exigeante. Comment la France se positionne-t-elle en comparaison avec ses voisins ? La FNAB a mené lenquête et fait le point dans cet article.
La fertilité des sols en bio : partage dexpériences en Pays de la Loire et ailleurs
Emmanuelle CHOLLET, Auteur ; Florent MATOUK, AuteurLautonomie, en matière de fertilité des sols, est difficile à atteindre en grandes cultures biologiques. Il est, en revanche, plus aisé de mettre en place des démarches économes en engrais organiques. La diversité des rotations, la couverture maximale des sols et les associations céréales - légumineuses sont des piliers de cette fertilité. Dautres pratiques permettent également de diminuer les apports de matière organique non produite sur lexploitation comme, par exemple, le calcul des restitutions azotées apportées par un couvert végétal. Florent Matouk, stagiaire à la CAB Pays de la Loire, a identifié des bonnes pratiques, mises en uvre par des agriculteurs de ce réseau, pour avoir des systèmes plus économes en apports dengrais organiques. A laide dexemples, il illustre notamment les gains apportés par des couverts végétaux, par le pâturage des parcelles durant lhiver, par lapport dherbe comme amendement (herbe issue de prairies permanentes), ainsi que par lintégration de légumineuses dans la rotation des cultures. Il présente également le cas dune ferme en polyculture-élevage où certaines parcelles nont pas reçu dapports de matière organique depuis plus de vingt ans.
Les fourragères et autres plantes de service : dexcellents outils pour la protection de leau
GNIS, AuteurLe territoire français est recouvert par des prairies (un quart de sa surface), des cultures (un autre quart de sa surface), des forêts, des zones urbanisées Ainsi, plus de la moitié des pluies tombent sur des surfaces occupées par une production agricole. Lagriculture a donc un rôle à jouer dans la préservation de leau. Un des premiers critères utilisés pour qualifier cette eau est le taux de nitrates qu'elle contient. Comme la libération dazote est maximale de juin à août, dès quil y a un peu dhumidité (processus de minéralisation), il est important de maintenir les flores prairiales en conditions poussantes. A linverse, plusieurs essais menés par lInrae ont montré que les taux de nitrates sont très élevés dans des eaux de lessivage de prairies sous-exploitées ou à labandon. Les cultures fourragères et les couverts végétaux (cultures dérobées ou plantes de service) permettent aussi de préserver la qualité de leau (ainsi que la fertilité des sols) : ces plantes réorganisent lazote minéral en azote organique, permettent une meilleure pénétration de leau dans les sols (ce qui évite les ruissellements) et augmentent la réserve utile des sols en améliorant les taux de matière organique.
Homéopathie, isothérapie, vie du sol Une approche globale pour la vitalité de la vigne
Frédérique ROSE, AuteurLa Coordination agrobiologique des Pays de la Loire (Cab) a mis en place un essai pour tester lefficacité de lhoméopathie, de lisothérapie et des poivres (ces trois types de remèdes sont plus précisément définis dans larticle) sur certains ravageurs de la vigne : le mildiou, les cochylis et le cigarier. Pour mener à bien cet essai, cinq vignerons en biodynamie ont mis à disposition une parcelle dun hectare. Sur chacune, trois modalités ont été testées. La modalité Témoin reprend les traitements habituels du vigneron (cuivre, soufre, biodynamie et bio-insecticide si nécessaire). Sur la modalité Vigne, le vigneron effectue ses traitements habituels et ajoute des remèdes disothérapie et des poivres. La modalité Vigne + Sol reprend la modalité Vigne qui est complétée par différents apports destinés au sol (compost, poudre de roche volcanique, bore ). Lobjectif est davoir une approche globale et de voir comment la vigne répond aux soins quand on soccupe aussi du sol. Au cours des cinq années d'essais, de nombreuses mesures ont été effectuées sur le développement des ravageurs, sur la vitalité de la vigne et de nombreuses analyses de sol ont été réalisées. Des résultats encourageants ont été obtenus pour mieux gérer le mildiou, les cochylis et le cigarier avec ces méthodes. Très souvent, les meilleurs résultats étaient observés sur la modalité Vigne + Sol. Les analyses de sol confirment dailleurs les bienfaits des apports réalisés sur cette modalité.
Interdiction des effluents délevages industriels : Des pistes pour sadapter
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn 2021, la gestion de la fertilisation dans les systèmes AB va être bousculée par la mise en application dune évolution réglementaire qui interdit lutilisation deffluents provenant délevages industriels. Fin janvier 2020, un colloque a été organisé par Bio Centre-Val de Loire sur lautonomie azotée en grandes cultures bio. Lobjectif était de faire le point sur les leviers mobilisables pour sadapter à cette nouvelle règle. À cette occasion, Vincent Moulin, conseiller agronomique à la FDgeda du Cher, a dressé le bilan de trois années dessais sur la fertilisation de blé bio : dans six essais sur onze, lécart de rendement entre les modalités fertilisées (60 unités dazote) et les témoins non fertilisés nétait pas significatif. Charlotte Glachant (de la Chambre dagriculture dIle-de-France) a effectué une synthèse de 121 essais portant sur lapport dengrais organiques sur blé : dans la moitié des situations, le gain de rendement engendré par les apports nétait pas significatif et les adventices nitrophiles étaient favorisées. Les résultats dun essai sur lapport de luzerne fraîche ensilée (comme fertilisant) ont aussi été détaillés : les rendements obtenus sont satisfaisants, mais la logistique nécessaire à la mise en place de cette méthode est assez contraignante. Enfin, les résultats dessais réalisés à la ferme expérimentale de Boigneville (Essone) et à La Saussaye (lycée agricole dEure-et-Loir) sur des systèmes de cultures bio et autonomes (sans apports extérieurs dengrais organiques) ont été présentés : ils ont montré que lautonomie en azote était possible, mais il nen est pas de même pour le phosphore et la potasse.
Matières organiques utilisables en bio : Évolution des règles dutilisation
Philippe MOUQUOT, AuteurLe 11 juillet 2019, le CNAB (Comité National dAgriculture Biologique) a modifié les règles concernant les matières organiques utilisables en bio. Le guide de lecture précise ainsi la définition des effluents « industriels » qui ne sont pas autorisés en bio. À partir du 1er janvier 2021, les effluents provenant délevages en système caillebotis ou grilles intégral dépassant 3 000 emplacements pour les porcs à lengraissement et 900 emplacements pour les truies sont interdits ; tout comme les effluents provenant délevages en cages dépassant 60 000 emplacements de poules pondeuses (annexe I de la directive n°2011/92/UE). Ce changement impacte donc principalement deux produits : les fientes de poules pondeuses et le lisier de porcs. LAFAÏA (syndicat national des fabricants de fertilisants organiques) estime que les quantités de fientes disponibles pour le marché bio seront divisées par dix. Dans ce contexte, les céréaliers bio pourraient être tentés dincorporer plus de légumineuses dans leurs rotations (pois, féverole), mais les débouchés seront peu nombreux en 2020 en raison des bonnes récoltes 2019 et du changement de réglementation en AB concernant lincorporation de produits à haute teneur en protéines dans les rations (ce changement complique lintégration de ces protéagineux). Ce changement de règlementation va également impacter les coûts de production : le prix des effluents délevage utilisables en bio pourrait augmenter de 60 % par rapport à 2018.
Méthanisation agricole : Quelles conditions de durabilité de la filière en France ?
Ce rapport présente les conclusions de travaux menés par WWF France, en partenariat avec GRDF. Durant un an, ces deux acteurs ont organisé un cycle dateliers afin de questionner des instituts de recherche, des acteurs institutionnels, des représentants du monde agricole, des représentants de la filière biométhane et des associations sur les conditions de durabilité du développement de la méthanisation agricole en France. Ces ateliers ont été loccasion déchanger sur les bonnes pratiques permettant de garantir linnocuité environnementale de la méthanisation. Ils ont également permis de réfléchir aux moyens nécessaires pour déployer et généraliser ces pratiques. Ces travaux ont fait ressortir trois conditions pour que la méthanisation puisse être durable : 1 Favoriser la mise en uvre de pratiques agroécologiques à léchelle de la parcelle et de lexploitation ; 2 Intégrer la méthanisation au contexte territorial ; 3 Contribuer (via la méthanisation) à la résolution des défis sociétaux globaux. Les participants à la réflexion ont aussi décrit les conditions de durabilité de deux enjeux majeurs de cette filière : la gestion des Cultures Intermédiaires à Vocation Énergétique (CIVE), qui sont identifiées comme lune des principales sources dapprovisionnement des méthaniseurs ; et le retour au sol des digestats, dont la qualité agronomique reste à approfondir.
Plastique, cuivre, antibiotiques... Les intrants controversés en bio
Ce webinaire, dédié aux alternatives à lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique, a eu lieu dans le cadre du salon La Terre est Notre Métier (édition 2020). Il présente les résultats du projet européen Organic-PLUS (2018-2022). Ce projet implique 13 pays européens, dont la France au travers de lInrae et dABioDoc-VetAgro Sup. Ce webinaire aborde plus particulièrement les intrants controversés liées aux volets « sol » ((plastiques, tourbe, matières organiques conventionnelles ) et « élevage » (antibiotiques, antiparasitaires, litières conventionnelles, vitamines de synthèse ). Ces deux volets du projet sont ceux auxquels participe ABioDoc-VetAgro Sup, lintervenant du webinaire. Pour chacun de ces volets, des états des lieux présentent lutilisation actuelle des principaux intrants controversés en France ou en Europe. Les essais en cours pour trouver des méthodes alternatives sont ensuite exposés, ainsi que les premiers résultats obtenus. Les résultats dune enquête, menée auprès de consommateurs européens sur leurs attentes vis-à-vis des produits biologiques et des intrants controversés, sont également présentés.
Pour des vins avec peu dintrants : Rechercher un raisin équilibré
Frédérique ROSE, AuteurLe congrès du Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique (MABD) sest déroulé les 10 et 11 mars 2020, à Corte (Corse). À cette occasion, Jacques Fourès, consultant en biodynamie, est revenu sur limportance des pratiques agronomiques et biodynamiques pour produire un raisin équilibré et de qualité. Il a notamment insisté sur l'importance de tenir compte du cycle de lazote pour éviter un déficit azoté dans les moûts et ne pas retarder la maturité. Des apports azotés peuvent être effectués à laide de compost et dengrais verts, à condition de réaliser ces interventions au bon moment et davoir un faible rapport C/N. Les vignerons peuvent également favoriser un développement équilibré de la vigne à laide de préparations, notamment les préparations 500 et 501 (leurs utilisations et leurs effets sont détaillés par Jacques Fourès). Cet agronome sattache aussi à présenter limportance des mycorhizes. Selon lui, dans un sol vivant, les racines peuvent échanger jusquà trois tonnes de sucre par hectare et par an avec des champignons. Elles reçoivent en échange des éléments minéraux, ce qui a pour effet de limiter les carences. Jacques Fourès revient également sur lintérêt de sentourer de forces animales (cheval pour la traction, mouton pour pâturer, compost de fumier ) pour freiner et équilibrer lardeur de la vigne.
Profil de sol à la fourche bêche : Savoir le réaliser et linterpréter
Frédérique ROSE, AuteurLe diagnostic à la fourche bêche est un outil simple et rapide pour évaluer la qualité et le fonctionnement de son sol. Vincent Masson, de la société de conseil et de distribution Biodynamie Services, décrit les grands principes de ce diagnostic et présente quelques questions fondamentales à se poser lorsque lon étudie un sol. Avant de se concentrer sur le sol lui-même, il est nécessaire dobserver la parcelle (diversité du couvert végétal...). Il est ensuite possible dextraire des mottes de terre à laide dune fourche bêche, à la fois dans les passages de roues du tracteur et en dehors de ces passages (il est important de choisir des zones avec des flores comparables). La manière dont les mottes sextraient apporte des informations : résistance pour les racines, bloc compact ou émietté... Les mottes peuvent ensuite être observées selon trois parties : superficielle (0-12 cm), médiane (12-25 cm) et profonde (25-40 cm). Il convient ensuite de faire appel aux sens : regarder la couleur, repérer la présence de vers de terre, de résidus de matière organique, apprécier la structure du sol via la forme des agrégats (aération du sol), évaluer la porosité (en cassant des mottes), la santé du sol (en sentant la terre), sa texture (test du boudin de terre), son humidité Un encart décrit un autre test : le test bêche. Ce dernier, développé par lIsara, permet ainsi un diagnostic de létat structural du sol.
Le programme nitrates : Une réglementation qui simpose à tous les producteurs
Patrick LEMARIE, Auteur ; Vincent LE CAM, AuteurLa région des Pays de la Loire a été intégralement classée comme Zone vulnérable nitrates (ZVN) ; certains territoires sont même classés en Zones dactions renforcées (ZAR). À chaque zonage, correspondent des obligations de pratiques, danalyses, denregistrements et de déclarations spécifiques pour tous les producteurs qui épandent de la matière organique (éleveurs, céréaliers, maraîchers, arboriculteurs, viticulteurs bio ou non bio). La réglementation nitrates fait partie des conditionnalités des aides PAC du premier et du second pilier (aide à linstallation, aides bio, MAEC ). En cas de contrôle administratif, il est demandé au producteur de fournir : un Cahier denregistrement des pratiques (CEP), un Plan prévisionnel de fumure (PPF) et des analyses de sols annuelles (si plus de 3 ha sont cultivés). En Pays de la Loire, beaucoup de producteurs bio ont demandé un appui à leur GAB pour réaliser leur PPF. Ainsi, le GAB 44 est en train de développer un appui technique en maraîchage à travers loutil Orgaleg (cet outil fait lobjet dun encart en complément de larticle) : il sagit dune méthodologie simple destinée à piloter la fertilisation des systèmes en maraîchage diversifié.
Projet Persyst : Le maraîchage en vert et contre tout
SYMBIOSE, AuteurLes systèmes en maraîchage biologique diversifié sont complexes en raison de la diversité des cultures quils comportent. Cette diversité entraîne également une utilisation intensive des sols, ainsi quune multiplicité importante des tâches à réaliser. Cest pourquoi la Fédération Régionale des Agrobiologistes de Bretagne (FRAB) a lancé le programme dexpérimentation PERSYST-Maraîchage. Il vise à tester de nouveaux systèmes de culture diversifiés, sur six ans, en Bretagne et en Loire-Atlantique. Son objectif est de faire le lien entre deux enjeux prioritaires : la fertilité des sols et lorganisation du travail. En 2019, PERSYST-Maraîchage a recensé et caractérisé les pratiques innovantes dans lOuest de la France. De 2020 à 2024, il va reposer sur deux actions : 1 le suivi de la mise en place progressive de pratiques innovantes, en lien avec des objectifs agronomiques et ergonomiques sur dix fermes ; 2 lexpérimentation de deux systèmes de culture innovants. Après avoir plus amplement détaillé ce projet, cet article présente les objectifs et les approches développées par deux fermes suivies dans le cadre de ce projet.
Revitaliser les sols : Diagnostic, fertilisation, protection
Aujourd'hui, dans la production agricole, il devient urgent de réconcilier rendement, fertilité et qualité, de façon naturelle et durable. Lobjectif de ce livre est de proposer aux agriculteurs, quels que soient leurs productions, leurs systèmes de culture ou leurs cahiers des charges, des solutions pour restaurer les équilibres des sols et les rendre plus fertiles et résilients. Il donne des pistes pour repenser un nouveau modèle dagriculture bio-inspiré, en redonnant sa juste place à lhomme dans lécosystème cultivé, à lécoute des mécanismes et des relations complexes du vivant. La méthode présentée dans cet ouvrage est basée sur la connaissance fine des sols pour restaurer les grands équilibres minéraux, physiques et biologiques. La partie théorique de louvrage, ancrée dans la science de lécologie, permet de comprendre limportance de remettre le sol au centre des activités agricoles et le bien-fondé des préconisations de mise en uvre présentées ensuite. Après avoir expliqué comment procéder à un diagnostic des sols sur des critères biologiques, physiques, chimiques et hydrauliques, l'ouvrage détaille de nombreuses pistes pour : rééquilibrer la microbiologie des sols (flore microbienne, bactéries diazotrophes, mycorhizes ) ; fertiliser les sols afin d'alimenter les plantes (labours agronomiques, corrections minérales, échanges cationiques ) ; renforcer la santé des cultures (nutriprotection). Les professionnels de lagriculture et de lagronomie, ainsi que les étudiants de ces domaines y trouveront les clés dun véritable cheminement de transition agro-écologique solide et vertueux.
8èmes Assises de l'oléiculture bio : Huiler les itinéraires techniques
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLoléiculture bio sest envolée en région PACA entre 2014 et 2016 mais, depuis, les conversions restent timides. Pourtant, les moyens de lutte contre la mouche de lolivier se multiplient en agriculture biologique : insecticide à base de spinosad (synéis appât), barrières physiques minérales (argile, talc, carbonate de calcium), filets, barrière biologique (champignon pathogène Beauveria bassiana). Lutilisation de plantes hôtes est également testée pour attirer des auxiliaires de culture. Cependant, des difficultés persistent chez les oléiculteurs. LAfidol (association française interprofessionnelle de lolive) a mené une étude technico-économique auprès de six exploitations bio en PACA afin de mieux cerner leur fonctionnement. Elle révèle que les oléiculteurs les moins interventionnistes sont ceux qui dégagent le moins de résultats, et que la vente directe nest pas forcément synonyme de plus-value. Lirrigation est un atout à condition de bien la gérer et de la combiner au travail du sol pour favoriser un système racinaire étalé et profond. La fertilisation et la gestion de la matière organique sont également importantes : il est recommandé de viser un taux en MO supérieur à 2 %. Les engrais verts sont à privilégier, mais il faut veiller à les détruire avant une concurrence hydrique trop importante.