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Améliorer la productivité et la longévité des prairies
Vincent VIGIER, Auteur ; Thomas GERY, AuteurLamélioration de la productivité et de la longévité des prairies passe par la connaissance des bases théoriques dun bon fonctionnement agronomique et des leviers dactions existants. Certaines prairies sont situées sur des sols pauvres mais dautres parcelles ont un bon potentiel agronomique qui mérite dêtre amélioré selon trois grandes règles de fertilité. La première passe par lamélioration de la fertilité physique par le système racinaire. Dans le but daméliorer la porosité et lenfoncement des racines des plantes dans la terre, plusieurs leviers existent : sursemer du trèfle violet, effectuer un semis direct de méteil fourrager en fin de rotation (pour les prairies temporaires), herser les prairies ou encore gérer les hauteurs de fauche et de sortie de pâturage. Loptimisation de la fertilité chimique du sol passe aussi par des apports réguliers deffluents délevage et des amendements calcaires. Enfin, la fertilité biologique entre en compte car le taux de matière organique dune prairie varie de 5 à 30 %, ce qui permet des apports dazote, de phosphore ou encore de potasse. Il est donc important de nourrir les bactéries et les champignons du sol (lisier, fumier frais ou compost jeune, etc.).
Les analyses de sol : savoir les interpréter
Romain COULON, AuteurLe 15 janvier 2019, une formation organisée par Bio 63 sur les analyses de sol a été dispensée dans le but de donner les clés aux agriculteurs pour sapproprier leurs résultats et adapter leurs pratiques. L'interprétation des différents résultats apparaissant sur lanalyse de sol est abordée, comme lanalyse physico-chimique ou la caractérisation de la matière organique. Celle-ci illustre la nature du sol mais aussi des pratiques des agriculteurs, et permet de déterminer lactivité microbienne du sol et ses implications sur la fertilisation des cultures. Cette fertilisation, en agriculture biologique, doit prendre en compte 2 critères : - Le rapport C/N, avec le besoin en azote et en carbone et la volonté d'apporter des éléments fertilisants rapidement ou non ; - Lindice de stabilité de la matière organique (ISMO), qui traduit la proportion de matière organique du produit qui se stockera sous forme dhumus et celle qui alimentera les cultures. Aucun produit nest mieux quun autre, il faut raisonner avec les résultats de lanalyse de sol, les cultures en place et des caractéristiques de lapport fertilisant.
Biodynamic preparations, greater root growth and health, stress resistance, and soil organic matter increases are linked
WA. GOLDSTEIN, Auteur ; Herbert H. KOEPF, Auteur ; Chris J. KOOPMANS, AuteurEntre les années 1980 et 1990, les effets des préparations biodynamiques ont été testés dans le cadre de comparaisons de systèmes conventionnels, biologiques et biodynamiques, ainsi qu'avec diverses rotations de cultures, dans les États de Washington et du Wisconsin, aux États-Unis. Dans l'État de Washington, les préparations ont augmenté la croissance des racines du blé d'hiver, la biomasse microbienne et la matière organique du sol. Au Wisconsin, l'application d'une combinaison de préparations à pulvériser au champ, à base dortie et de fumier (NCP) a amélioré la croissance racinaire du maïs, la santé des racines, ainsi que le taux de matière organique du sol. Par rapport aux conduites biologiques, laugmentation de la matière sèche racinaire associée à lutilisation de préparations variait de 12 % à 39 % et les différences de longueur des racines variaient de 10 % à 37 % selon lexpérience, la culture, lannée et lapplication de préparations.
"Cette année, j'ai fait 12 kg de terreau"
Perrine DUPONT, AuteurMarie Miclo, ancienne couturière, fille de jardinier et petit-fille de paysan, habite à Marseille. Dans son jardin de 30 m2, pas un centimètre n'est perdu. Elle a fait partie des "Jardiniers de Marseille", un club de jardinage dans lequel elle dit avoir beaucoup appris. Mais, c'est à sa façon qu'elle produit, depuis maintenant huit ou neuf ans, son propre terreau, dont elle livre la recette. Elle obtient un terreau de belle texture, malléable, souple et légère, qui réagit bien à l'arrosage et ne se compacte pas. Depuis deux ans, elle arrose son terreau avec des purins de plantes et a constaté que ses plants n'en étaient que plus sains encore.
Comprendre son sol pour optimiser ses pratiques agricoles
Manon RUFFY, AuteurLe GAB 85 propose des formations intitulées « Comprendre son sol pour optimiser ses pratiques agricoles ». Lobjectif est de revoir les bases de lagronomie et du fonctionnement du sol, ainsi que dacquérir des méthodes et des outils de diagnostic simples, afin de permettre aux agriculteurs dêtre plus autonomes pour observer et analyser un sol. Après avoir défini ce quest un sol, les caractéristiques des différents constituants du sol sont détaillées, ainsi que leurs impacts dun point de vue agronomique : roches mères, éléments passifs, éléments actifs, éléments minéraux, éléments organiques, humus stable, matières organiques fugitives (MOF). Des exemples de pratiques favorisant lhumification ou, au contraire, favorisant la minéralisation, sont également apportés. Une méthode est ensuite décrite, point par point, pour observer un sol : 1 - caractériser la roche mère (réserve en calcaire, dureté daltération, composition) ; 2 décrire le climat (lessivant ? minéralisant ?) ; 3 détailler la topographie de la parcelle et la circulation de leau (hydromorphe ? drainant ?) ; 4 réaliser un profil pédologique (texture, compaction, circulation de leau, développement racinaire ). Une série de tests est aussi proposée pour aider à caractériser un sol : test du « boudin » (argiles) ; alcool à 99 % (argiles à feuillet/vie microbienne) ; eau (lessivage) ; eau oxygénée (MOF) ; acide chlorhydrique (calcaire). Un encart est également réservé à lobservation de plantes bio-indicatrices.
Enrichir les sols en humus durable prend plusieurs générations
Markus SPUHLER, AuteurFavoriser la formation dhumus stable dans le sol est lun des principes de base de lagriculture biologique. Cette quantité dhumus peut fortement fluctuer dun sol à lautre. Elle dépend du site, et particulièrement du type de sol, des précipitations, du type de culture/couvert et de la présence ou non de bétail. Selon des études menées en Suisse, les fermes en polyculture-élevage, avec un chargement à lhectare adapté et une forte proportion de prairies, sont les fermes qui favorisent le plus lhumification. Au contraire, les exploitations uniquement céréalières voient souvent leur quantité dhumus diminuer au fil des décennies (surtout si elles exportent la paille des champs). Lukas Weidmann, céréalier biologique sur 31 ha en Suisse, explique comment il gère ses parcelles afin de favoriser lhumification : il implante des prairies de trèfle violet quil valorise en semences, neffectue plus de labour et réduit son travail du sol, apporte des fumures de fond (fumiers et composts bio, quil a obtenu par échange avec lun de ses voisins contre de la paille), complète ces apports avec du fumier méthanisé (ce dernier libère par contre rapidement de lazote), et implante des engrais verts gélifs (mélange de légumineuses, de crucifères, de phacélie et de niger).
Expliquer la présence de pesticides dans les vins bio
Justine GRAVÉ, AuteurLes conclusions récentes du plan de surveillance national des résidus de pesticides ont révélé la présence dacide phosphonique et de phtalimide (deux fongicides utilisés en agriculture conventionnelle contre le mildiou) dans certains vins bio. Ces composés ont été retrouvés en très petite quantité, mais ils devraient être totalement absents. Magali Grinbaum, responsable des analyses de résidus à lIFV, revient sur les différentes sources de contamination possibles. La présence dacide phosphonique peut sexpliquer par une contamination croisée aux champs. Autre explication possible : des vignes ont pu accumuler du phosphonate de potassium puisque ce dernier n'a été interdit qu'en 2013. Dautres hypothèses remettent en cause certains amendements organiques (vinasses de vignes conventionnelles) et le DAP (phosphate de diammonium). Quant à la phtalimide (composé issu de la dégradation du pesticide folpel), elle pourrait directement provenir de la dégradation des chais (caoutchouc, résines époxy, barriques...). La méthode danalyse est également remise en cause puisquelle nécessite de chauffer les échantillons. Dans tous les cas, ces contaminations seffectuent à linsu des producteurs.
Fertilisation des légumes bio : Evolution réglementaire et premières solutions techniques
Maëla PEDEN, AuteurEn matière de fertilisation, pour la FNAB, l'objectif est que 100 % des terres bio ne reçoivent que des effluents d'élevage bio. Fin 2018, la réglementation a évolué, en précisant ce qu'il fallait entendre par "élevage industriel" (annexe I du RCE n° 889/2008), ce qui conduit à exclure, pour les terres bio, l'utilisation d'effluents d'élevages en système caillebotis ou grilles intégral et ceux des élevages en cages. Les fabricants et metteurs en marché de matière organique estiment que cette règle devrait exclure de la vente entre 80 % et 90 % des matières organiques vendues en bio... Il est donc nécessaire de réfléchir aux alternatives possibles, en cherchant à optimiser le fonctionnement du sol et à fertiliser avec de la biomasse végétale. En Bretagne, le nombre de fermes maraîchères légumières et en grandes cultures bio est en augmentation (et les besoins en fertilisants aussi), tout comme celui des élevages bio. Ce qui ouvre des perspectives, comme la mise en place d'échanges de parcelles entre fermes maraîchères et élevages bio voisins, ou encore d'échanges fumier contre paille... Ces nouvelles pratiques seront notamment accompagnées dans le cadre du programme Persyst-maraîchage.
Fourrages : Améliorer la productivité et la longévité des prairies
Vincent VIGIER, Auteur ; Thomas GERY, AuteurLes récentes sécheresses ont impacté les prairies, notamment celles longue durée, amenant à une dégradation de leur production et de leur flore. Il est possible d'agir, essentiellement sur les parcelles à bon potentiel agronomique, en travaillant sur trois grands volets. 1/ Améliorer la fertilité physique. Veiller à un bon développement racinaire permet de jouer sur la croissance de la prairie. Limportant est que le sol ait une structure grumeleuse qui favorise la circulation de leau, de lair ou aussi des vers de terre. En cas de problème, le semis de plantes avec des racines à pivots peut améliorer la structure du sol. Il faut aussi veiller à gérer les hauteurs de fauche et de sortie de pâturage : une fauche courte ou un pâturage trop ras peuvent pénaliser certaines espèces prairiales au bénéfice dautres à rhizomes ou très prolifiques en graines. Augmenter de 2 cm les hauteurs de sortie des animaux en périodes chaudes estivales limitera léchauffement excessif du sol, avec un impact positif pour un bon développement racinaire. 2/ Améliorer la fertilité chimique. Pour cela, il faut réaliser des apports réguliers deffluents délevage et d'amendements calcaires, notamment pour maintenir un pH supérieur à 6, facteur favorable aux bactéries nitrificatrices. 3/ Améliorer la fertilité biologique, liée notamment aux bactéries et aux champignons du sol. Par exemple, lapport dengrais riches en sucre et en azote, sur des sols réchauffés, en début de printemps ou en fin dautomne, contribuera à nourrir cette vie du sol et donc à renforcer la fertilité de ce dernier.
Lettre Filières FNAB - Grandes Cultures n° 15
LETTRE FILIÈRES FNAB - GRANDES CULTURES, Auteur ; Adrien LISEE, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Grandes Cultures n° 15 est composée des articles suivants : - Gonzague Proot - Somme - Grandes cultures et bovins viande ; - Fertilisation en bio : Des évolutions réglementaires à venir ; - "Blés paysans", bilan du programme de recherche-expérimentation en Pays de la Loire ; - Variétés de blé tendre inscrites en AB : Le catalogue français s'étoffe ! ; - Désherber mécaniquement le maïs ; - Une nouvelle filière pour un sucre de betterave bio équitable en région Hauts-de-France ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer.
Maîtriser les indicateurs de la matière organique
Xavier DELBECQUE, AuteurPour raisonner leur fertilisation, les agriculteurs peuvent se heurter à de nombreux sigles et au jargon agronomique. Il est nécessaire de les comprendre, car des amendements organiques à taux de matière organique égaux peuvent avoir des comportements très différents. Lindice CBM (Caractérisation Biologique de la Matière organique) est obsolète et nest plus utilisé. LISB (Indice de Stabilité Biologique) est encore employé, mais il convient maintenant dutiliser lIsmo (Indice de stabilité de la matière organique). Les tests pour obtenir ces deux indices sont quasiment identiques mais la norme NFU 44-051 (caractérisation des amendements organiques) exige de donner une valeur Ismo. Cet indice apporte non seulement des informations sur la fraction de la MO qui va se dégrader rapidement (et celle qui restera stable dans le sol), mais aussi sur sa cinétique de minéralisation. Il permet ainsi de caractériser son comportement dans le temps. Un amendement avec un Ismo de 60 % correspond à un produit mixte, qui apportera des éléments nutritifs tout en résistant partiellement à la dégradation. Si le souhait est de stocker du carbone, il faudra chercher un amendement avec un Ismo le plus élevé possible (le plus proche de 100 %).
Les nombreux bienfaits d'une haie bien faite
Franck MECHEKOUR, AuteurEddy Cléran, conseiller à la Chambre dagriculture de Normandie, explique en quoi les haies rendent de multiples services aux agriculteurs. En élevage, elles offrent de lombre et augmentent le taux dhygrométrie, ce qui améliore le bien-être des animaux en cas de fortes chaleurs. En production végétale, les haies ont un effet positif sur le rendement en créant un microclimat : elles laissent moins passer lair, ce qui limite lévapotranspiration de la culture. Il faut cependant que la largeur des parcelles soit bien calibrée pour que leffet négatif observé au pied de la haie soit compensé par leffet bénéfique du microclimat. Afin de limiter la concurrence pour leau entre la haie et la culture, le choix des espèces et le travail du sol sont essentiels afin dinciter le système racinaire de la haie à descendre en profondeur. Autre avantage, le BRF (Bois Raméal Fragmenté) issu de la taille de haies peut être utilisé pour enrichir le sol en matière organique. Il peut aussi être incorporé dans du compost à condition que les rameaux soient jeunes. Enfin, les haies permettent de limiter lérosion du sol et de stocker du carbone. Fabien Lefranc, éleveur laitier bio dans la Manche, qui a fait le choix (avec ses associés) de planter six kilomètres de haies sur sa SAU de 130 ha, propose son retour dexpérience.
Oser sortir des modèles agronomiques
Jean HARZIG, AuteurOlivier Husson est agronome au Cirad. Son expérience en cultures tropicales, ainsi que ses recherches sur le sol et les plantes, lui ont permis denrichir sa palette danalyses agronomiques, en y incluant loutil Redox (réduction-oxydation). Pour lui, le pH, le potentiel Redox et la conductivité électrique constituent, de manière générale, trois paramètres essentiels à la santé. Concernant les plantes, il faut savoir que les champignons se développent en milieu acide oxydé, les virus en milieu basique oxydé et les bactéries en milieu basique réduit. Les risques de maladie sont donc considérablement abaissés en milieu acide réduit. Le potentiel Redox participe aussi (avec le pH) à équilibrer la nutrition de la plante. Une plante qui se développe sur un sol trop oxydé doit consacrer de lénergie pour se « désoxyder » et « désoxyder » son environnement (énergie quelle ne met pas au service de sa croissance). De plus, certains vétérinaires expliquent quun sol oxydé produit des plantes trop oxydées qui induisent des problèmes chez les animaux. Il est possible de transférer cette logique aux hommes. Il semble alors intéressant de maintenir les plantes dans un milieu équilibré. La matière organique, les macérations et les biostimulants peuvent être utilisés pour maintenir cet équilibre. Le Redox offre également de nouvelles pistes en matière de sélection variétale, de fertilisation et de protection des plantes.
Pratiques d'élevage et environnement : Mesurer, évaluer, agir
Sandrine ESPAGNOL, Auteur ; Coline BRAME, Auteur ; Jean-Yves DOURMAD, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2019Cet ouvrage traite des défis et solutions pour concilier lélevage et la protection de lenvironnement. Avec une approche multicritère, il apporte des bases scientifiques, techniques et méthodologiques pour appréhender les systèmes délevage et leurs évolutions. Il est construit autour de trois étapes essentielles : - « mesurer » les flux environnementaux liés aux élevages ; - « évaluer » les dommages et les bénéfices environnementaux ; - « agir » pour améliorer le bilan environnemental des élevages. Les chapitres sorganisent de manière complémentaire. Certains à visée introductive soulignent les enjeux, dautres synthétisent les connaissances actuelles en présentant les outils opérationnels mobilisables, et enfin des focus sont réalisés sur des questions méthodologiques ou des sujets émergents. Lobjectif de louvrage est de mieux comprendre les enjeux environnementaux des élevages et de proposer des voies damélioration. Il sadresse aux enseignants, agents de développement, conseillers, instances publiques, décideurs et professionnels qui sintéressent aux systèmes de production animale et à leurs performances environnementales.
Préserver et augmenter les stocks de carbone dans le sol
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurÀ la demande de lAdeme et du ministère de lAgriculture, lInra a conduit une étude sur le potentiel de stockage en carbone des sols français. Ces travaux se réfèrent à linitiative « 4 pour 1000 », lancée lors de la COP 21, qui consiste à accroître la teneur en carbone organique des sols mondiaux dau moins 4 par an. La mise en place de pratiques agricoles favorables au stockage de carbone (couverts intermédiaires, agroforesterie, utilisation de composts, etc.) permettrait datteindre un stockage additionnel de + 5,2 pour les grandes cultures et de + 3,3 rapporté à lensemble des surfaces agricoles et, plus globalement, de + 1,9 pour lensemble des surfaces agricoles et forestières françaises. Le niveau de stockage 4 équivaut aux émissions actuelles de gaz à effet de serre dans latmosphère, mais ne doit pas laisser penser que la réduction des émissions est devenue facultative. Elle reste même lobjectif principal.