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Documents disponibles dans cette catégorie (1132)


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Collecte de céréales bio : Une croissance record !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn grandes cultures, lheure est au bilan de la campagne 2019-2020. En agriculture biologique, France Agrimer décompte près de 600 000 tonnes de céréales bio ou en C2, ce qui correspond à un bond de 70 % par rapport à lannée précédente. Cette tendance est le reflet de la hausse du nombre de conversions depuis deux années. Le blé tendre (dont la collecte a augmenté de 82 %), le maïs (+ 42 %), le triticale (+ 104 %) et lorge (+ 118 %) représentent plus de 90 % des volumes récoltés. De lavis de la filière, lépisode Covid-19 modifie peu les estimations de croissance du marché : les ventes en restauration hors domicile se sont effondrées, mais elles ont été compensées par laugmentation des ventes de pains et de farines en sachets (boostées durant le confinement). Les GMS se sont également recentrées sur des approvisionnements français et de proximité. Concernant lalimentation animale, la crise semble avoir dopé les utilisations de céréales (+ 17 % en orge et + 19 % en maïs). Cette tendance est en partie expliquée par le dynamisme des filières ufs et viande bio durant cette période.
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Commerce de proximité : Y a-t-il encore de la place pour tout le monde ? ; Lieu de vente, mais aussi lieu de vie
Pierre BOUILLET, AuteurLoffre et la consommation de produits biologiques sont en pleine augmentation. Selon lAgence BIO, 30 % des Français souhaitent relocaliser leurs achats de produits bio dans les fermes et 37 % dans des commerces de proximité (dont la fréquentation est globalement en hausse). Un commerce de proximité se caractérise par une surface de vente de taille moyenne ou réduite, située dans une zone assez densément peuplée et dont la zone de chalandise est peu étendue. Un bon nombre de magasins de producteurs, de magasins spécialisés et dépiceries rentrent dans cette catégorie ; néanmoins, ce marché est actuellement dominé par deux enseignes, Casino et Carrefour, qui ont développé un maillage territorial très dense. Cependant, dautres stratégies territoriales sont possibles, comme Biocoop qui expérimente limplantation de magasins satellites. Par ailleurs, dans le Morbihan, le GAB 56 a interrogé des commerces de proximité pour avoir un retour dexpérience sur la valorisation de la production, loffre de services en milieu rural, le maintien de la vie dans les petits villages, la création de liens sociaux, la création demplois Il en ressort principalement, quen plus d'être des points de vente, ces lieux sont également des « lieux de vie » (spectacle, café, librairie, bar, restaurant ).
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Communiqué de presse : La Viande Bio confirme son succès auprès des Français !
Ce communiqué de presse est centré sur les principaux résultats dune enquête, menée en septembre 2020, auprès dun échantillon représentatif de 1005 Français, sur le thème « Les Français et la consommation de viande bio », sondage commandité par la Commission bio dInterbev (Association nationale interprofessionnelle de lélevage et des viandes). Les résultats montrent que 72 % des sondés déclarent consommer au moins de manière occasionnelle de la viande bio, soit 13 points de plus quen 2015. Ces consommateurs avancent les motivations suivantes : la viande bio est produite dans des conditions respectueuses de lenvironnement et du bien-être animal, elle est bénéfique pour la santé et davantage contrôlée sur le plan sanitaire, a un meilleur goût, permet dassurer un meilleur revenu aux éleveurs et en consommer est un acte citoyen. 72 % des personnes sondées estiment quil est indispensable de trouver de la viande bio parmi loffre globale de produits bio, et 60 % jugent justifié de payer ces produits plus cher. Cette étude montre aussi que la viande bio se consomme de plus en plus en restauration hors domicile, qui représente 7,6 % des ventes, chiffre en progression de 34 % par rapport à 2018, selon lObservatoire des Viandes Bio 2019. Ces éléments sont à mettre en relation avec les efforts de la filière pour répondre aux demandes des consommateurs.
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Conférence de Presse en direct de l'Agence BIO du 20 février 2020
Cette conférence de presse de lAgence BIO du 20 février 2020 avait pour thème : Le bio sera-t-il le moteur de la tendance sociétale du consommer moins mais mieux ? Les questions abordées portaient sur : Qui sont aujourdhui les consommateurs de produits bio en France ? Quelles sont les différentes motivations en fonction de lâge et du niveau de revenu ? Quels sont les principaux freins à la consommation de produits issus de lagriculture biologique ? Pour y répondre, lAgence BIO a présenté les résultats du Baromètre 2020 de consommation et de perception des produits biologiques en France (Étude Spirit Insight pour lAgence BIO).
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Conférence de Presse en direct de l'Agence BIO du 9 juillet 2020 à 9H30
Cette vidéo permet de visionner la conférence de presse donnée par lAgence BIO, le 9 juillet 2020. Cette conférence de presse avait pour objectif de présenter les chiffres-clés de la bio pour lannée 2019. Elle est intitulée « La consommation bio en hausse en 2019 stimule la production et la structuration des filières françaises ». Elle alterne chiffres-clés et témoignages dacteurs de la bio : Philippe Henry, le président de lAgence BIO, commence par exposer les chiffres liés au marché et à la consommation de produits biologiques ; Christian Weinsberg, administrateur de Biocoop, illustre ensuite le modèle coopératif, ainsi que les postures prises par les magasins Biocoop ; Gérard Michaut, le Président de la Commission de lObservatoire National de lAgriculture Bio, détaille les chiffres liés à la production biologique ; Francisco Moya (négociant, conditionneur et exportateur de pommes de terre, dans les Hauts-de-France, et membre du Conseil dAdministration du CNIPT) et Claire Génova (productrice de pommes de terre en Eure-et-Loir et membre de la Commission Bio du CNIPT) présentent le développement de la filière pommes de terre bio en France.
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Confinement : Des consommateurs en recherche de produits bio et de proximité
Coralie PIREYRE, Auteur ; Alice ODOUL, Auteur ; Anne HAEGELIN, Auteur ; ET AL., AuteurLe 1er confinement a bousculé les habitudes de consommation des Français (lieux dachat, fréquences, types de produits ). Ils ont notamment consommé plus de produits bio tout en soutenant les producteurs locaux. Cet article donne un aperçu de limpact du confinement sur les circuits de commercialisation des produits bio en France et en Auvergne-Rhône-Alpes. Il commence par quantifier lévolution de la consommation de produits bio à léchelle nationale. Il détaille également les conséquences du confinement sur plusieurs filières longues (viande, dont veaux, viande bovine et équilibre matière, agneaux ; lait ; aliments du bétail ; grandes cultures) et courtes (PPAM, fromages, vin, fruits et légumes, farine, ufs). Il décrit ensuite des solutions mises en place durant le confinement pour que les producteurs bio puissent continuer à commercialiser leurs produits, notamment en vente directe : des tableaux en ligne ont été créés pour mettre en relation des producteurs et des magasins, des « marchés éphémères » ont été accueillis par des producteurs ou des magasins bio, des Amaps ont assoupli leurs conditions pour que des consommateurs non adhérents puissent accéder aux paniers, et des outils facilitant la commercialisation ont été relancés (ex : outil web Bon Plan Bio). Lassociation Haute-Loire Bio, qui organise depuis 17 ans une foire bio à Langeac à la mi-mai, a su réinventer le déroulement de son évènement en proposant un drive collectif 100 % bio et local.
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Consommation bio : + 13, 5 % en 2019
BIO-LINEAIRES, AuteurEn 2019, le marché des produits bio a progressé de 1,4 milliards d'euros pour atteindre 11,93 milliard d'euros, soit une croissance de 13,5 % par rapport à 2018. Désormais, la consommation des ménages en bio atteint 6,1 %. Les achats de produits bio en restauration collective et en restauration commerciale ont augmenté de 16,4 % entre 2018 et 2019. L'évolution de la consommation et de la distribution des produits bio sont présentées : chiffre d'affaires entre 2010 et 2019 selon les circuits de distribution, progression des ventes selon les catégories de produits, répartition des achats de produits par famille et par circuit de distribution. Les enseignes de grande distribution sont restées, en 2019, le principal moteur des ventes bio.
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Covid-19 : Quels impacts sur la Bio ?
Anne UZUREAU, Auteur ; Emmanuelle CHOLLET, AuteurGlobalement, les filières bio ont plutôt bien résisté à la crise de la Covid-19. Le confinement a dailleurs accentué la dynamique de consommation des produits bio, ce qui sest traduit par une augmentation des ventes dans les GMS et dans les magasins spécialisés (cette croissance est toutefois inégale suivant les départements). Ce phénomène a dailleurs pu engendrer quelques difficultés occasionnelles dapprovisionnement en produits bio dans les magasins. Concernant la vente directe, cette crise a occasionné un surplus de travail chez les producteurs. Elle a aussi impacté de différentes manières les filières : la filière viande na pas trop subi de baisse de volume, sauf pour la viande de veau et un peu pour la viande dagneau. Quant à la filière lait, elle a réussi à gérer cet épisode en limitant les volumes produits durant le pic printanier. Luf bio a connu une pénurie et des problèmes dapprovisionnement sont à prévoir pour la farine bio française (la demande est forte et les récoltes sont faibles). Deux filières, la filière vin et la filière bière, ont en revanche directement souffert de cette crise sanitaire (leurs ventes se sont effondrées).
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Croissance mondiale de lagriculture bio : Records et déséquilibres
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe Fibl et Ifoam ont dévoilé les chiffres de la 21ème édition des données mondiales de la bio, le 12 février 2020, lors du salon Biofach à Nuremberg (Allemagne). Ces chiffres portent sur lannée 2018. 71,5 millions dhectares étaient cultivés en bio dans le monde. La croissance de ces surfaces est de 2,9 % par rapport à 2017. Pour autant, la bio ne représente toujours que 1,5 % de la SAU mondiale. Les chiffres révèlent également des déséquilibres. Par exemple, lAustralie avec ses pâturages extensifs est en tête en matière de surfaces bio, et de loin, mais ses productions et son marché intérieur progressent peu. Loin derrière lAustralie, lArgentine, la Chine, lEspagne, lUruguay et la France se talonnent. Hormis lHexagone, tous ces pays sont tournés vers lexportation. Au total, 2,8 millions de producteurs bio sont recensés, dont presque la moitié en Asie. En 2018, le marché de la bio a dépassé les 100 milliards deuros. Trois principaux pays tirent le marché vers le haut en important des produits bio du monde entier : les USA, lAllemagne et la France. Concernant le budget dédié à lalimentation bio, ce sont les Danois et les Suisses qui dépensent le plus. Le Danemark détient dailleurs la part de bio la plus élevée dans son marché alimentaire (11,5 %).
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La distribution des produits naturels et bio en Finlande
Michel KNITTEL, AuteurLa Finlande possède près de 307 000 ha de terres cultivées en bio, soit 13,5 % de sa surface agricole. La surface en bio, dans ce pays, croît régulièrement, pouvant atteindre jusqu'à 28,8 % dans certaines régions. La Finlande se distingue aussi par le fait qu'elle est le pays avec la plus grande surface au monde de cueillette sauvage certifiée : près de 4,6 Mio ha, essentiellement situés en Laponie (myrtilles, airelles rouges, jus de bouleau). En 2018, selon le FiBL, le pays comptait 5 129 producteurs, 301 transformateurs, 63 importateurs et 20 exportateurs biologiques. En moins de 10 ans, le marché bio de détail finlandais a plus que doublé et pesait 368 Mio en 2019. Les consommateurs bio finlandais achètent des produits bio majoritairement dans le réseau conventionnel et seulement 16 % font leurs achats bio en magasins spécialisés. Environ 2,2 Mio de Finlandais achètent régulièrement des produits bio avec, pour motivations, entre autres, l'absence de pesticides, le goût et le bénéfice pour la santé. Toutes les tendances de consommation liées au bien-être, aux ingrédients naturels et à la responsabilité sont en hausse, ces dernières années. 2 groupes détiennent à eux seuls quasiment l'ensemble de la distribution alimentaire conventionnelle. Leurs chaînes de grandes surfaces distribuent une gamme toujours plus étoffée de produits bio. Il n'existe pas de chaînes organisées de magasins bio. C'est dans la région d'Helsinki et dans les autres grandes villes que se trouvent les plus nombreux points de vente bio indépendants, parmi lesquels Saturmarja, Anton & Anton et Ruohonjuuri. Ce dernier, apparu en 1982, est devenu une chaîne de 16 magasins spécialisés très modernes et attractifs (alimentation bio, cosmétiques naturels, les produits de santé, équitables, environnementalement responsables, etc.) Les chaînes Life et Aitokauppa proposent des magasins de produits de santé et écologiques (compléments alimentaires, phytothérapie, diététique, cosmétique, etc.)
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La distribution des produits naturels et bio en Irlande
Michel KNITTEL, AuteurMalgré la forte influence du Royaume-Uni, l'Irlande du Sud présente un paysage de la distribution des produits biologiques différent de celui de son voisin. Petit pays insulaire de 4,9 millions d'habitants, sa surface est de 72 000 ha et la part de sa SAU en bio n'est que de 1,5 %. En 2019, on y comptait un peu plus de 2 100 opérateurs bio, dont 1 700 agriculteurs. D'après l'agence officielle irlandaise de promotion de l'industrie agroalimentaire, le marché bio se situerait, pour 2018, autour de "plus de 200 Mio ", représentant une croissance de + 10 % entre 2017 et 2018. Près de 94 % des ménages irlandais achètent des produits bio, en moyenne une fois toutes les 2 semaines. Les principales motivations sont la qualité des produits bio, le fait qu'ils soient labellisés, mais aussi les bienfaits pour la santé, le goût et l'origine irlandaise. Le principal frein à l'achat reste le prix, pour 48 % des consommateurs, selon une étude consommateurs réalisée en 2017. La production nationale concerne essentiellement des produits carnés (bovins, ovins) et souffre d'un manque de gros producteurs de fruits et légumes, impliquant une forte dépendance aux importations. La distribution des produits bio s'opère en grande partie via les grandes surfaces, avec 70 % des achats réalisés en 2017. La plupart des grandes enseignes conventionnelles possèdent leur propre marque de produits bio, comme SuperValu, leader de la distribution bio en GMS, et qui a lancé une gamme de 19 fruits et légumes bio avec des emballages compostables. La vente directe est bien présente, avec de nombreux marchés et des possibilités d'achats à la ferme. De nombreuses boutiques indépendantes, baptisées "magasins bio", existent, mais ce sont en général de petites supérettes proposant peu de produits frais. Les "health stores" proposent surtout des produits diététiques, des compléments alimentaires et des cosmétiques. Organisés sous forme de coopératives, certains magasins associent alimentaire et non-alimentaire, bio et non-bio, ou se consacrent au 100 % local, dont du bio...
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La distribution des produits naturels et bio au Luxembourg
Michel KNITTEL, AuteurPetit pays de 2 600 km2, le Luxembourg est le 3ème pays au monde en production de richesses. Bien que sa SAU en bio soit relativement modeste (4,2 % de la SAU totale, fin 2018), le Luxembourg présente un taux de consommation bio élevé. En 2017, il était, selon les chiffres du FiBL et d'IFOAM, le 4ème pays au monde sur le plan de la consommation par habitant, derrière la Suisse, le Danemark et la Suède. La part du marché bio dans la consommation totale y représente 7,3 %, en progression par rapport à 2016, et les importations sont importantes. Des producteurs bio utilisent le label "Bio Lëtzebuerg" dont le cahier des charges comporte 3 conditions supplémentaires par rapport au cahier des charges bio européen (dont la conversion intégrale de l'exploitation). Côté distribution, la GMS possède 60 % de part de marché (l'enseigne conventionnelle "Cactus" offre plus de 2 750 références bio), les magasins bio un peu moins de 30 % et les autres circuits 10 %. Une trentaine de magasins bio composent la distribution spécialisée. Le leader de la distribution bio est la chaîne Naturata. Une trentaine de magasins bio font partie du groupe Oikopolis, dont lhistoire remonte à 1988 avec la création de la coopérative des fermiers bio du Luxembourg.
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La distribution des produits naturels et bio en République d'Afrique du Sud
Michel KNITTEL, AuteurL'Afrique du Sud est un pays grand comme 2 fois la France et compte 58,8 millions d'habitants, la plupart d'entre eux se concentrant dans les zones urbaines. Avec un PIB par habitant se classant au 89ème rang mondial et un chômage important, l'Afrique du Sud n'offre pas l'environnement le plus favorable pour la distribution bio, d'autant que la production bio n'y est quasiment pas développée (280 agriculteurs certifiés). La SAU bio ne représente que 0,04 % de la SAU globale (pourcentage moyen de la SAU bio en Afrique : 0,2 %) et il n'existe pas de cadre légal pour les agriculteurs qui souhaiteraient produire en bio. Seule l'association bio South African Organic Sector Organisation (SAOSO) a publié un cahier des charges privé, reconnu par IFOAM en 2017. Fermement ancré dans le modèle conventionnel, le pays compte néanmoins 1,3 Mio d'ha consacrés à la cueillette sauvage (harpagophytum). L'émergence d'une classe moyenne a stimulé, ces dernières années, la croissance de produits "sains", dont les produits bio. Business France estimait le marché bio sud-africain, en 2019, à environ 27,3 Mio d'euros. L'Afrique du Sud serait cependant le premier marché bio du continent africain, une niche ne touchant que des consommateurs aisés des plus grandes zones urbaines, dont Cape Town et Johannesburg. Deux des plus importants distributeurs alimentaires du pays, Woolworths et Pick n Pay, proposent un assortiment significatif de produits bio et la plupart des enseignes conventionnelles possèdent des rayons bio. L'enseigne bio la plus connue et la plus ancienne est Wellness Warehouse, avec ses 34 magasins très modernes, n'offrant que des produits certifiés SAOSO et au maximum issus de petits producteurs. D'autres magasins spécialisés sont présents sur le territoire : Think Organic, Organic Footprints, Going Natural... Les producteurs bio ont la possibilité de vendre sur les marchés fermiers locaux et sur les marchés conventionnels, nombreux, très fréquentés et très festifs, ainsi que sur quelques marchés bio.
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Distribution : Le vrac emballe les Français ; Magasin « sans emballages » : Des pionnières convaincues
Fabienne MALEYSSON, Auteur ; Léa GIRARD, AuteurEn France, le vrac séduit de plus en plus de consommateurs. De 2013 à 2019, il a connu une croissance moyenne de 50 % de chiffre daffaires par an. Le nombre de commerces spécialisés dans ce mode de distribution sest envolé et les enseignes généralistes ne sont pas en reste : plus de 80 % des hypermarchés proposent un rayon dédié au vrac. Les consommateurs optent pour le vrac pour diverses raisons : saffranchir du marketing, éviter le gaspillage en achetant la quantité nécessaire, et diminuer les emballages. Preuve de lessor de ce mode de distribution, en février 2020, la loi sur léconomie circulaire a précisé que tout produit de consommation courante peut être vendu en vrac. Cette loi a également précisé que les clients ont le droit dapporter leurs contenants personnels dans les magasins, du moment quils sont propres. Toutefois, limpact environnemental global des produits en vrac nest pas réellement connu. Diverses interrogations subsistent, en particulier sur lempreinte environnementale de leur transport. Par ailleurs, si la promesse du secteur est de protéger la planète, il est préférable que les produits soient autant que possible bio et locaux. Pour illustrer cela, le fonctionnement du magasin spécialisé dans le vrac « Mamie mesure », qui sinscrit dans une démarche durable globale, est plus amplement détaillé.
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Dossier : Le bio passe à la vitesse supérieure
RÉUSSIR GRANDES CULTURES, Auteur ; Gabriel OMNÈS, Auteur ; Charles BAUDART, Auteur ; ET AL., AuteurLa consommation de produits bio a connu une accélération de sa croissance avec la COVID-19. Cette croissance a notamment concerné les produits de base dépicerie comme la farine, les pâtes. Longtemps à la traîne, les exploitations en grandes cultures sont de plus en plus nombreuses à passer en AB avec, depuis 3 ans, un fait nouveau : la conversion de grandes structures, à haut potentiel. Aussi, même si la consommation croît, se pose une question : existe-t-il un risque de surproduction par exemple, alors que la collecte de blé tendre bio en 2019 a permis de répondre à la demande ? Pour les acteurs des filières interrogés dans ce dossier, face aux risques, limportant est de construire des filières assurant un prix juste aussi bien pour le producteur, les acteurs de laval que le consommateur, grâce à la concertation et à la contractualisation notamment. Cependant, le développement actuel soutenu de la production en grandes cultures bio impose à la filière de « tenir le régime », en particulier en mettant en place les outils de collecte et de stockage adaptés. Par ailleurs, les nouveaux convertis en grandes cultures font bouger les lignes avec la conversion de grandes surfaces mais aussi avec leurs questionnements, comme le montrent les quatre producteurs qui témoignent ici. En effet, si le passage en bio est souvent, pour eux, synonyme de nouvelles perspectives pour leur métier et leur avenir, cela saccompagne aussi de réflexions sur leur système, comme par exemple la réintroduction danimaux. Maintenir les rendements et le potentiel des sols sur le long terme en AB est une question-clé : cela passe par le développement de la vie du sol, la nécessité de pouvoir avoir accès à une quantité suffisante de matière organique ou encore lanticipation de la question du phosphore.