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Produire mieux pour manger tous d'ici 2050 et bien après
Pour l'auteur, la planète ne pourra pas nourrir neuf milliards d'humains d'ici 2050 si on continue de fonder les échanges sur une concurrence mondialisée avec une localisation des productions selon la vieille théorie des avantages comparatifs de David Ricardo. Poursuivre dans cette voie revient à multiplier les famines sur fond de réchauffement climatique. Avec ce troisième livre en moins de cinq ans, l'auteur propose de nombreuses pistes pour relever le défi alimentaire des prochaines décennies. Cela passe par les rotations des cultures, le travail simplifié des sols, l'agroforesterie, les ceintures vertes autour des grandes villes. Il s'agira de produire mieux pour manger tous, de capter du carbone au lieu d'en libérer, de privilégier la souveraineté alimentaire, la règle verte et la planification écologique par des contractualisations souples. C'est ainsi que l'on mettra en valeur les terroirs de France avec une production agricole diversifiée. Ce livre balise donc de nouvelles pistes pour bien se nourrir sans manger dans l'assiette des autres, tout en gardant des capacités d'exportation. Ce qui suppose aussi de réduire la part des protéines animales dans notre alimentation quotidienne et de diversifier l'alimentation des animaux que nous élevons pour le lait et la viande. Il s'agit d'un défi passionnant que les agriculteurs, les décideurs politiques et les consommateurs devront relever ensemble.
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L'agriculture biologique pour nourrir l'humanité : Démonstration
L'agriculture biologique comme mode de production agricole reste peu ou mal connue des citoyens et fait toujours l'objet de nombreuses approximations, tantôt positives, tantôt négatives. Chacun interprète le sujet à travers ses présupposés, son enthousiasme ou ses réticences. C'est ainsi que se succèdent les affirmations encourageantes sur les bénéfices environnementaux ou sanitaires de la bio et les inquiétudes sur ses rendements plus faibles ou ses difficultés techniques. Passéistes pour les uns, pionniers pour les autres, les agriculteurs biologiques sont sujets du débat, mais rarement convoqués à la barre. L'ouvrage de Jacques Caplat comble ainsi une lacune. A partir d'une connaissance intime de la réalité de l'agriculture biologique en tant que fils d'agriculteur, ancien conseiller agricole de terrain puis chargé de son développement à l'échelle nationale et européenne, Jacques Caplat explique les fondements et les pratiques concrètes de l'agriculture biologique telle qu'elle a été définie et telle qu'elle est mise en uvre dans les champs. Il relate l'expérience d'hommes et de femmes, notamment dans les pays du Sud, pour qui la bio est une innovation stimulante et un espoir à long terme. Clair et pédagogique, l'ouvrage s'adresse à tout consommateur, curieux des enjeux réels autour du contenu de son assiette, comme à tout citoyen, soucieux de pouvoir se positionner sur des débats de fond comme celui des OGM, de l'adaptation de l'agriculture biologique aux réalités des territoires en France et dans le monde, ou encore des problématiques sanitaires associées à l'alimentation... Il donne ainsi une vision transversale et globale de l'agriculture biologique en reliant des sujets souvent considérés jusqu'à présent de manière isolée et partielle.
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Agronomie bio : L'agriculture mondiale 100 % bio : rêve ou réalité de demain ?
Claude AUBERT, AuteurPour les "biosceptiques", les rendements en bio étant inférieurs à ceux en conventionnel, l'agriculture biologique n'est pas généralisable. Mais deux évènements ont relancé le débat, il y a quelques années : un colloque à la FAO, en 2007, qui a conclu que la bio peut nourrir la planète ; la publication, la même année, d'un article dans une revue scientifique dont l'auteur (C. Badgley) a fait l'inventaire de près de 300 projets dans le monde pour comparer les rendements en bio et en conventionnel et a conclu que, dans les pays industrialisés, les rendements en bio sont effectivement inférieurs - mais seulement de 8 % - à ceux en conventionnel, mais qu'ils leur sont supérieurs en moyenne de 80 % dans les pays en voie de développement. Claude Aubert donne des explications : approches diverses de comparaison entre agriculture biologique et conventionnelle qui expliquent des différences ; moyenne des rendements de blé aujourd'hui à 75-80 qx/Ha en France mais à 25 qx dans le monde qui, avec l'agriculture biologique, pourrait passer à 40-50 qx/Ha de moyenne mondiale ; augmentation des rendements par la généralisation des cultures associées (l'association, de loin la plus fréquente dans le monde, est celle des céréales et des légumineuses) ; pour nourrir 9 milliards d'habitants, des rendements élevés ne suffisent pas, il faut aussi : réduire les inégalités, le gaspillage
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Un avenir sans faim
INRA, Auteur ; Sarah MARTIN, Auteur ; Iman BAHMANI-PIASECZNY, Auteur ; ET AL., AuteurLa Terre est aujourd'hui peuplée de 7 milliards d'habitants, soit près de un milliard de plus qu'en 2000. Ces chiffres incitent à repenser une question essentielle pour l'avenir de l'humanité : l'alimentation et la sécurité alimentaire. Un enjeu d'autant plus essentiel que les différentes études menées soulignent un doublement des besoins alimentaires à l'horizon 2050. L'enjeu consiste à répondre à cette demande dans un contexte environnemental contraignant (changement climatique et réduction nécessaire de l'empreinte écologique humaine). Un autre enjeu clé vise à limiter le gaspillage alimentaire car, aujourd'hui, le tiers de l'alimentation produite est perdue chaque année. L'alimentation se doit d'être durable sur toute la chaîne (production, transport ) et doit être abordée de façon globale (santé, sécurité alimentaire, précarité de certaines populations, évolution de nos modes de vie, économie des filières ). Face à cela, l'ADEME a engagé un plan triennal sur trois axes autour de l'alimentation durable. L'objectif est de faire évoluer la perception de l'alimentation et, à terme, de faire évoluer les mentalités dans ce domaine. L'ADEME a également mené une étude sur l'impact carbone des régimes alimentaires qui montre que ce n'est pas uniquement la nature de ce que l'on consomme qui importe mais également la quantité totale d'aliments consommés. Une autre étude de l'ADEME met en évidence que les circuits courts de proximité réduisent l'impact sur le changement climatique dès lors que certaines conditions d'optimisation sont respectées, notamment pour le transport.
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Changement climatique et sécurité alimentaire : un test crucial pour l'humanité ?
L'agriculture mondiale est à un carrefour. Alors que l'impact du changement climatique sur la production alimentaire est déjà négatif, la demande agricole devrait augmenter de 70 à 100 % d'ici 2050. Comment éviter la spirale pauvreté/faim/dégradation de l'environnement/conflits ? Comment développer une agriculture «intelligente » face au réchauffement climatique ? Aujourd'hui, l'agriculture est un facteur de la dégradation des terres, de l'érosion de la biodiversité, de la surexploitation des nappes phréatiques et des émissions de GES d'origine anthropique. Si ces tendances se poursuivent, la production devra doubler, accentuant les émissions de GES et le réchauffement du climat. Les crises alimentaires mondiales du début du XXI siècle soulignent notre mauvaise compréhension des interactions complexes entre systèmes alimentaires, marchés et climat : interactions qui fragilisent la sécurité mondiale. L'agriculture est déjà confrontée au changement climatique et les agriculteurs s'adaptent en faisant évoluer leurs pratiques agricoles, mais cela n'est pas suffisant pour faire face aux changements climatiques de grande ampleur. Un effort international d'adaptation de l'agriculture sera indispensable. Il s'agit d'engager des recherches sur les variétés végétales et races animales dont on aura besoin demain mais il faut aussi bouleverser les pratiques agricoles pour concevoir des systèmes de cultures et d'élevages adaptés, résilients et éco-efficaces, tout en préservant les sols, l'eau et les ressources génétiques et en réduisant les émissions de GES : réduire l'excès de fertilisation azotée, substituer les engrais azotés minéraux par la fixation biologique d'azote, améliorer la gestion des effluents d'élevage ou encore ne pas utiliser les cultures alimentaires comme agro-carburants. Il faudra développer l'ingénierie agro-écologique, développer les éco-technologies Il est aussi crucial de préserver les stocks de carbone en évitant la déforestation, le retournement des prairies, la dégradation et l'érosion des sols. L'auteur conclut sur les 4 principales actions politiques à mener pour assurer la sécurité alimentaire mondiale.
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Comment lutter contre le gaspillage alimentaire
Bruno LHOSTE, AuteurSelon une étude de la FAO réalisée en 2011, un tiers de la nourriture produite dans le monde serait gaspillée, soit 1,3 milliards de tonnes par an. Ce phénomène n'est pas sans effet sur la santé de la planète, avec un gaspillage des ressources et des impacts environnementaux, ainsi que sur le marché des produits alimentaires, avec des prix qui augmentent et rendent l'accès aux denrées difficile pour des millions de personnes. Une réduction de ce gaspillage doit passer par la théorie des « 3R » : Réduire les surplus, Réutiliser ou redistribuer, Recycler les déchets inévitables, ce qui nécessite une prise de conscience et des changements culturels forts. L'auteur propose trois principes à suivre : la relocalisation de la production, l'amélioration de la qualité des produits et la solidarité dans les modes de coopération.
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Comprendre : Le bio peut-il nourrir le monde ?
Lisa GIACHINO, AuteurLa capacité de l'AB à nourrir le monde est actuellement au cur des débats et, dans ce contexte, les baisses de rendement liées au passage à l'AB sont souvent remises en cause. Pourtant, elles ne seraient pas si importantes que ce qui est parfois imaginé ou constaté. De plus, elles ne sont pas systématiques, en particulier à long terme, comme l'a montré Jeff Moyer de l'Institut Rodale, qui a comparé en conditions expérimentales, pendant 30 ans, des cultures de céréales et légumineuses en conventionnel et en bio. Selon une équipe de chercheurs de l'Université du Michigan, l'AB permettrait même un gain de rendement dans les pays du Sud. Il faut toutefois rester prudent face à ces résultats qui dépendent de nombreux facteurs : type de culture, région, année Le temps est également un facteur clé, plusieurs années étant nécessaires pour que le système trouve son « rythme de croisière » après une conversion (changement de fonctionnement du sol, expérience de l'agriculteur ). Au-delà de la notion de rendement, l'AB présente d'autres caractéristiques intéressantes et notamment une plus grande régularité de la production, une plus forte densité énergétique des aliments, une économie d'intrants Pour Jacques Caplat et Marc Dufumier, qui ont publié récemment sur le sujet, l'AB peut être suffisamment « intensive » pour nourrir l'humanité (association de plusieurs cultures sur une même parcelle ). Dans le scénario Agrimonde, l'Inra et le Cirad font également le pari d'une « intensification écologique » de l'agriculture.
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Destruction massive : Géopolitique de la faim
Toutes les cinq secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de faim, tandis que des dizaines de millions d'autres, et leurs parents avec eux, souffrent de la sous-alimentation et de ses terribles séquelles physiques et psychologiques. Et pourtant, les experts le savent bien, l'agriculture d'aujourd'hui serait en mesure de nourrir normalement 12 milliards d'êtres humains, soit près du double de la population mondiale. Comment mettre fin à cette destruction massive ? En début d'ouvrage, Jean Ziegler, qui fut longtemps en charge du dossier à l'ONU (Organisation des Nations Unies), dresse un état des lieux documenté et lié à la connaissance acquise sur le terrain. Il explique les raisons de l'échec des formidables moyens mis en uvre depuis la Seconde Guerre mondiale pour éradiquer la faim ; identifie les ennemis du droit à l'alimentation ; expose le ressort des deux grandes stratégies à travers lesquelles progresse à présent le fléau : la production des agrocarburants et la spéculation sur les biens agricoles. Un espoir, cependant, s'incarne dans la résistance quotidienne de ceux qui, dans les régions dévastées, occupent les terres et opposent le droit à la puissance des trusts agro-alimentaires, et attendent des pays développés un indéfectible soutien.
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Dossier : Agriculture urbaine
Dominique PARIZEL, Auteur ; Franck MARION, Auteur ; Joanna MARION, AuteurCe dossier, consacré à l'agriculture urbaine, comprend 4 articles : - Réflexions autour de la possibilité d'une agriculture urbaine ; - Vin de Liège : L'inestimable vitrine des Coteaux de la Citadelle ; - La Ferme urbaine : le luxe de la cohérence, la nécessité de l'utopie ; - Les Fermes Lufa : l'avenir de l'agriculture sur les toits de Montréal ?
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Dossier - Campagne "Alimentons 2012", nourrir les régions et la démocratie
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Eliane ANGLARET, Auteur ; Emmanuel ANTOINE, Auteur ; ET AL., AuteurLa question de l'alimentation à l'échelle mondiale semble aujourd'hui paradoxale : dans certains pays, on meurt de faim alors que dans d'autres, on gaspille la nourriture ; et ces écarts peuvent également être observés à l'intérieur d'un même pays. Les trois quarts des personnes mal nourries seraient des paysans, ceux-là même à qui on demande de nourrir le monde. Les auteurs de ce dossier s'intéressent à la question de l'agro-écologie et de la souveraineté alimentaire. Tout d'abord, la campagne « Alimentons 2012 », menée par Minga et Nature & Progrès, est présentée. Elle prône la souveraineté alimentaire, définie comme le droit des peuples à une alimentation saine, comme moteur de mobilisation paysanne et citoyenne. D'autres initiatives sont présentées comme celle qui vise à ramener la question de l'alimentation au cur des débats politiques, celle de « Territoires Bio » pour développer le bio dans les cantines avec un approvisionnement local, ou encore la mise en place de groupements d'achat. Un article fait également un état des lieux des droits d'usage de glanage et de grapillage, toujours en application aujourd'hui, mais qui sont menacés de disparition pour non-utilisation. Un point est également fait sur les semences et les OGM, suite aux lois récentes qui ont été votées sur ces thématiques. Ce dossier contient également un petit glossaire des multiples visages de l'agriculture.
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Le droit à l'alimentation bafoué par l'exploitation des ressources naturelles : Quelle responsabilisation du secteur privé ?
Frédéric TRIEST, AuteurLa faim dans le monde s'explique notamment par les violations des droits humains, en particulier celles du droit à l'alimentation. Le droit à l'alimentation, approche notamment juridique (dont la définition a été fournie par le Comité des Nations Unies sur les droits économiques, sociaux et culturels et reprise en 2001 par Jean Ziegler), permet d'aller plus loin que la sécurité alimentaire, forgée par la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) et la souveraineté alimentaire telle que définie par Via Campesina Si l'Etat est responsable en cas de non-respect du droit à l'alimentation, le secteur privé ou les institutions financières internationales (IFI) participent pleinement aux mécanismes économiques qui bafouent le droit à l'alimentation : impact du secteur des agrocarburants (Brésil), du secteur extractif des mines et hydrocarbures (Pérou, Guatémala, île de Mindanao aux Philippines) et du secteur de l'agro-business (pratiques de multinationales sur le brevetage de semences non seulement pour les plantes modifiées génétiquement mais aussi pour celles produites à l'aide de procédés conventionnels (cas de Monsanto en Argentine)). En outre, les multinationales tentent d'étendre le brevetage à toute la filière de la production animale. Les prix des denrées alimentaires sur le marché international ont connu une forte augmentation ces dernières années. Ceci s'explique en grande partie par la domination de la logique financière. Comme l'explique Claude Serfati, les matières premières (commodities) sont en train de devenir un type d'actifs financiers En septembre 2012, une discussion devait avoir lieu avec les décideurs politiques et les partenaires du Sud, présents au salon Valériane, pour envisager les mesures à prendre afin de renforcer la responsabilité du secteur privé quant au respect du droit à l'alimentation...
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Famine au Sud, Malbouffe au Nord : Comment le bio peut nous sauver
En 2050, les neuf milliards d'humains pourront se nourrir... grâce à l'agriculture biologique. Celui qui l'affirme n'est pas un doux rêveur : c'est l'un des spécialistes mondiaux des questions agricoles. Depuis quarante ans, l'agronome Marc Dufumier observe et écoute les paysans du Nord et du Sud, et il est parvenu à cette certitude : ils sont, avec les consommateurs, les premières victimes d'un système devenu fou - notre agriculture exagérément spécialisée, mécanisée et "chimisée". Au Sud, un milliard d'individus meurent encore aujourd'hui de faim et la malnutrition provoque des flux migratoires toujours plus massifs. Au Nord, la pollution des eaux ou l'érosion des sols menacent chaque jour un peu plus nos écosystèmes, et l'on retrouve dans presque tous nos aliments des doses de pesticides ou de résidus médicamenteux. Il est donc temps de changer de cap... à condition de savoir où aller. Pour la première fois, ce livre dresse un panorama complet, c'est-à-dire mondial, des désordres agricoles. Surtout, au-delà du constat, il montre qu'une alternative crédible est à l'uvre : l'agroécologie. Qualité des aliments, fixation des populations paysannes, respect de l'environnement et - contrairement aux idées reçues - garantie, voire amélioration, des rendements : le bio n'est pas un caprice de bobo ! C'est plus que jamais la voie de l'avenir. Marc Dufumier, ingénieur agronome, est professeur émérite en agriculture comparée et développement agricole à l'AgroParistech. Expert auprès de la FAO et de la Banque mondiale, il est régulièrement sollicité par les gouvernements étrangers confrontés à des crises alimentaires ou agricoles.
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La fin des terres : Comment mangerons-nous demain ?
André ASCHIERI, Auteur ; Maud LELIÈVRE, Auteur | PARIS (8 Rue Saint-Marc, 75 002, FRANCE) : ÉDITIONS SCRINEO | 2012
Si l'on ne réagit pas rapidement, l'humanité ne produira bientôt plus assez pour se nourrir et le prix des aliments sur le marché seront hors de portée de la majorité de la population. En France, aujourd'hui, disparait l'équivalent d'un département de terres agricoles tous les 7 ans ! Augmentation de la démographie, migrations de population, sur-exploitation des terres agricoles, urbanisation intensive, les causes sont multiples. Loin des recommandations du Grenelle de l'environnement, la France continue à consommer ses terres et à réduire chaque année sa capacité de production agricole s'obligeant à importer au prix fort de l'énergie des produits alimentaires et risquant à terme de mettre en péril sa souveraineté alimentaire. Plus largement, partout dans le monde, les terres sont menacées par l'accaparement des sols par les pays riches et les entreprises puissantes (exemple de l'Éthiopie où les autorités ont cédé 350 000 hectares aux compagnies étrangères entre 2008 et 2011), la pression foncière (en ces temps de crise, le sol représente une valeur refuge), l'exploitation trop intensive (qui est en passe d'anéantir la richesse biologique des sols) et le poids des lobbies (qui influencent souvent les décisions des gouvernements). Si des initiatives locales sont déjà prises, signe d'un réveil et montrant que ces solutions sont viables, elles demeurent encore trop rares. S'appuyant sur l'exemple de Mouans-Sartoux (où la ville propose aux cantines scolaires une alimentation biologique de qualité et de proximité, restant très raisonnable en termes de coût) et de quelques communes exemplaires, et sur le rapport de l'ONU sur l'agroécologie ("L'agroécologie peut doubler la production alimentaire en 10 ans", présenté le 8 mars 2011), les auteurs de ce livre s'attachent à démontrer qu'il est possible de nourrir la planète avec ce type d'agriculture, contrairement à ce que les lobbies industriels et agroalimentaires voudraient laisser penser !
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La grande (sur-)bouffe : Pour en finir avec le gaspillage alimentaire
Bruno LHOSTE, Auteur ; Tristram STUART, Auteur | PARIS (16-18 Quai de la Loire, 75 019, FRANCE) : ÉDITIONS RUE DE L'ÉCHIQUIER | 2012
En France, tout au long de la chaîne de production, le gaspillage alimentaire représente 260 kg par personne et par an, soit 29% des 900 kg de nourriture qu'il a fallu produire. A l'échelle de la planète, un tiers des aliments destinés à la consommation humaine sont perdus ou gaspillés depuis le champ jusqu'à l'assiette. Ce qui est jeté en Europe et en Amérique du Nord permettrait de nourrir jusqu'à trois fois le milliard de personnes qui souffrent encore de la faim dans le monde. Ces chiffres sont stupéfiants, et les conséquences de ce gâchis sont innombrables : dilapidation des ressources (terres arables, eau, énergie), impacts sociaux sur les populations fragiles en France comme dans les pays du Sud, dégâts environnementaux... Comment éviter cette Grande (sur-)Bouffe ? Si ce livre dresse l'état des lieux de la situation française à partir des études les plus récentes, il explore aussi les solutions : depuis les pistes d'amélioration à court terme, s'inspirant d'actions innovantes en France comme en Europe, jusqu'aux moyens de faire évoluer plus profondément notre système de production alimentaire pour générer des réductions pérennes du gaspillage - avec des conséquences positives tant en termes de santé publique que d'emplois.
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Manger bio c'est mieux ! : Nouvelles preuves scientifiques à l'appui...
Claude AUBERT, Auteur ; Denis LAIRON, Auteur ; André LEFEBVRE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2012
Petit manifeste sur l'alimentation biologique à l'intention des sceptiques et des convaincus. Ecrit par trois éminents spécialistes de l'agriculture biologique et de la nutrition, ce livre analyse, de façon synthétique et accessible, les dernières études internationales sur l'alimentation bio et conventionnelle. Au sommaire notamment : 1 - Des aliments souvent plus riches en nutriments et en antioxydants ; 2 - Des produits transformés plus sains ; 3 - De meilleures habitudes alimentaires ; 4 - Limitation des risques liés aux pesticides ; 5 - Pas plus de contaminations microbiennes ; 6 - Éviter les conséquences désastreuses des excès d'azote ; 7 - De plus en plus d'études sur l'impact positif des produits bio sur la santé ; 8 - Notre environnement et celui des générations futures protégé ; 9 - La bio en questions (la bio peut-elle nourrir le monde ?, les prix, produit bio et local...) ; 10 - L'agriculture biologique : une longue histoire et des techniques éprouvées ; Cuisiner bio sans se ruiner : 30 recettes à moins de 1 20.