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Circuits courts : Produire, transformer et commercialiser de la viande bovine en circuits courts
Le CERD (Centre détude et de Ressources sur la Diversification) et le réseau des Chambres dagriculture ont conduit une enquête auprès de 71 producteurs de viande bovine, dont certains en bio, commercialisant, en moyenne, une vingtaine de bovins par an en circuits courts. Cette enquête, réalisée en 2019, fournit des repères sur différents modes dorganisation pour commercialiser en circuits courts (transformation à la ferme ou via un prestataire de service), sur différentes stratégies commerciales, ainsi que sur le temps de travail. Elle a également permis de recueillir des données économiques. Ce document présente une synthèse de ces résultats. Il est structuré en six parties : 1 - Structure, trajectoire et place de latelier viande bovine sur les exploitations ; 2 - Commercialisation ; 3 - Organisation de labattage, de la découpe et de la transformation ; 4 - Choix des animaux pour les circuits courts et gestion de la qualité ; 5 - Organisation du travail ; 6 - Rentabilité de lactivité viande bovine en circuits courts.
Dossier de presse : Campagne "Prenez en main la bio !"
Face à un recul inédit de la demande en produits biologiques en 2021, tendance qui s'est poursuivie en 2022, le Cniel et Interfel, avec le soutien financier de l'Union Européenne, ont lancé, en 2022, une campagne pour promouvoir les produits laitiers bio et les fruits et les légumes frais bio. En effet, si la production bio continue d'augmenter, la consommation ralentit, ce qui met en péril l'activité des acteurs engagés en bio. Pourtant, l'agriculture biologique reste bien perçue dans l'esprit des Français, en particulier pour son impact positif sur l'environnement. De plus, les attentes des Français concernant la proposition de produits bio en dehors du domicile demeurent fortes. Les objectifs de cette campagne de communication « Prenez en main la bio ! » sont, premièrement, de sensibiliser et de former les professionnels aux spécificités et aux valeurs de l'agriculture biologique européenne ; deuxièmement, d'accompagner le développement de loffre et de la consommation de produits biologiques européens en restauration collective, afin d'atteindre les objectifs de la loi EGAlim.
Hauts-de-France : TerrEau Bio relie producteurs et consommateurs
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLédition 2022 du salon TerrEau Bio, organisée par Bio en Hauts-de-France et le Parc naturel régional des Caps et Marais dOpale, sest tenue, les 3 et 4 juin 2022, sur la ferme de Sylvie et Laurent Dumont. Ces polyculteurs-éleveurs bio du Pas-de-Calais élèvent des vaches laitières et des volailles de chair et cultivent 110 ha. Ce rendez-vous, habituellement réservé aux professionnels de la bio, a, pour la première fois, été ouvert au grand public. Lobjectif était de proposer un espace déchanges, dinformations et de transmission autour de lagriculture biologique, afin de remobiliser les consommateurs. Christophe Caroux, président de Bio en Hauts-de-France, explique quil est également essentiel de sappuyer sur les filières, les élus et les agents des collectivités pour développer la bio dans la restauration collective (application de la loi Egalim 2). Malgré le contexte économique difficile, la bio continue à se développer sur ce territoire, avec notamment la création de la SAS coopérative La Fabrique à sucres, qui sera la première micro-sucrerie territoriale, durable et équitable en France. Autre sujet dactualité : labattage de proximité ou à la ferme, afin de trouver des solutions durables et respectueuses de lanimal face à des outils industriels trop éloignés.
Maraîchine, une microfilière pour valoriser la biodiversité
Cyrielle DELISLE, AuteurEn 2019, était créée la microfilière Biodiversités maraîchines, à linitiative de deux magasins bio vendéens, des éleveurs de lassociation pour la valorisation de la race bovine maraîchine (particulièrement adaptée aux marais, aux bocages et aux prairies humides) et de la LPO Vendée. Lobjectif est la fourniture de viande bio issue délevages locaux « engagés dans les biodiversités sauvage et domestique ». Cette démarche sappuie sur un cahier des charges qui ne fixe pas dobligations de production, mais qui engage des éleveurs par le biais d'un « catalogue de pratiques favorables à la biodiversité ». Chaque éleveur s'engage aussi dans un programme de visites de fermes, ainsi que dans une logique damélioration de ses pratiques. La filière compte, aujourdhui, une vingtaine déleveurs de Vendée et de Charente-Maritime et sest ouverte à dautres acteurs, comme de nouveaux magasins, des restaurants, la restauration collective. Un groupe de pilotage, comptant des représentants de chaque partie, gère au quotidien la microfilière. Le prix de vente a été défini au départ pour valoriser les engagements des éleveurs en faveur de la biodiversité.
Micro-Level Sustainability Transition Pathways of Institutional Food Services in France
Guillaume MARTIN, Auteur ; Lise PUJOS, Auteur ; Marie-Benoît MAGRINI, AuteurA ce jour, assez peu d'études se sont intéressées aux pratiques de transition durable mises en uvre dans le secteur de l'agroalimentaire, et notamment dans les services de restauration institutionnels, en particulier au niveau microéconomique. Aussi, les auteurs de l'étude présentée ont interrogé 29 chefs cuisiniers en France, afin de mieux connaître les voies de transition possibles à l'échelle d'une unité de restauration. Quatre pratiques principales ont été considérées : l'introduction d'aliments issus de l'agriculture biologique, l'introduction d'aliments ultra-transformés, les repas végétariens et la gestion des déchets. Les résultats ont mis en évidence quatre profils d'unités de restauration institutionnelles selon les types de changements : - Les pionniers, avec une transformation rapide ; - Les émancipés, avec une transformation soudaine ; - Les marins : transition sage et systémique ; - Les bâtisseurs : transition progressive. Ces profils sont liés principalement à la diversité des contextes de transition, aux ressources et contraintes internes (comme les compétences) et externes (comme la présence de fournisseurs locaux). Cette étude empirique originale a révélé la diversité et la faisabilité des voies de transition vers plus de durabilité dans la restauration collective. Elle a également montré que celles-ci ne nécessitent pas d'augmentation déraisonnable des ressources. Afin de permettre le développement de telles pratiques, les auteurs préconisent la diffusion de témoignages sur des transitions réussies, ainsi que le développement d'outils de diagnostic.
Observatoire national de la restauration collective bio et durable : Rapport 2022
Dans ce rapport, Un Plus Bio publie les résultats de l'enquête 2022 de lObservatoire national de la restauration collective bio et durable, créé en 2017 par Un Plus Bio et le label Ecocert « En Cuisine ». En 2022, les enquêtes ont porté sur 9 536 cantines et 1 403 567 repas, ce qui a permis de collecter de nombreuses données sur les pratiques, les tendances et l'évolution de la restauration collective, ainsi que sur les politiques alimentaires territoriales. Les résultats sont rassurants : dans l'échantillon, deux cantines sur trois ont déjà dépassé les 20 % de bio imposés par la loi EGalim au 1er janvier 2022, tout en continuant à maîtriser leur budget. Les cantines bio (label « En Cuisine ») ont tendance à privilégier des achats locaux, en opérant des changements dans leurs fournisseurs. Néanmoins, les chiffres de l'approvisionnement local connaissent une faible évolution (moins d'un quart des collectivités ne dépassent pas les 50 % de local dans les composantes bio). Cependant, la progression des projets alimentaires territoriaux (PAT) va dans le bon sens. Concernant les menus végétariens et la suppression des plastiques, lObservatoire dresse un premier bilan, positif, des mesures rendues obligatoires par la loi Egalim ; néanmoins, rares sont les collectivités à avoir été au-delà des objectifs fixés.
Observatoire régional de l'agriculture biologique : Les chiffres clés 2020 en Centre-Val de Loire
Bio Centre, la Chambre régionale dagriculture Centre-Val de Loire et la DRAAF publient la première édition des chiffres-clés de l'Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique (ORAB) en Centre-Val de Loire. Ce document dresse l'état des lieux de la bio en Centre-Val de Loire, en 2020, à l'échelle régionale et départementale : évolution du nombre d'exploitations et d'opérateurs de l'aval, évolution des surfaces, conversions, installations/transmissions. L'analyse détaille aussi les différentes filières : évolution des surfaces et du cheptel, opérateurs économiques, tendances du marché, restauration hors domicile...
Porter à connaissance : proximité, local, approvisionnements directs, circuits-courts (filière fruits et légumes frais)
Dans un contexte de crises globales environnementale, économique, sanitaire et géopolitique , lintérêt des consommateurs pour les produits alimentaires de « proximité », « locaux » ou encore issus de « circuits courts » sest particulièrement renforcé. Cependant, la confusion reste forte dans lesprit des consommateurs et pour certains professionnels. Ce document propose de clarifier les notions souvent ambigües de « proximité », de « local », de « circuits courts » et dapprovisionnements « directs ». Il a pour ambition daider lensemble des acteurs de la filière fruits et légumes (producteurs, expéditeurs, coopératives, importateurs, grossistes, acteurs de la distribution, acheteurs de la restauration collective...) à mieux comprendre les limites et les opportunités de ces modèles et les conséquences de la recherche dun approvisionnement qui vise à les intégrer.
Production de jeunes mâles allaitants : exemples de filières existantes : Synthèse
Actuellement, près de 60 % des veaux mâles biologiques alimentent des filières conventionnelles. Le projet Casdar Proverbial (2021-2024) cherche à valoriser localement les bovins mâles biologiques issus des élevages allaitants, en testant des itinéraires alternatifs (production de jeunes bovins de 12 mois et de bufs rajeunis de 24 26 mois) pour produire de la viande bio à destination de la restauration collective. Ce projet a notamment commencé par dresser un état des lieux des filières déjà existantes qui valorisent des jeunes bovins mâles en France, que ce soit en agriculture biologique ou en agriculture conventionnelle. Pour cela, des entretiens qualitatifs ont été réalisés auprès dopérateurs de ces filières. Cette fiche de synthèse présente les principaux enseignements liés à ces entretiens. Les filières qui valorisent les jeunes bovins mâles sont historiquement présentes dans le Massif central et le Sud-Ouest de la France. Sept filières ont été enquêtées : trois en bio (Veau rosé bio de la SICABA, Veau rosé de la SCA le Pré Vert et JB Tendre dOc) et quatre en conventionnel (Très jeunes bovins conventionnels dAltitude, Limousin junior, Veau dAveyron et du Ségala, Rosée et Vedell des Pyrénées Catalanes). Cette fiche met en avant les différentes stratégies de valorisation mises en uvre (selon les opportunités régionales), ainsi que les différents systèmes de production adoptés pour produire de jeunes bovins (qui sont adaptés à leur zone et à leur débouché). Elle présente également une analyse des atouts, des faiblesses, des opportunités et des menaces quant à la valorisation de jeunes bovins mâles bio en restauration collective.
Produits laitiers bio : Annuaire des fournisseurs de produits laitiers bio pour la restauration collective Décembre 2022
INTERBIO Nouvelle-Aquitaine publie l'annuaire des fournisseurs de produits laitiers bio pour la restauration collective. Pour chaque produit, dans les gammes en lait de vache, de chèvre et de brebis, des tableaux indiquent : - la zone de chalandise ; - les portions (bouteille, portion individuelle, seau...) ; - les teneurs en matière grasse (entier, demi-écrémé, écrémé) ; - les traitements thermiques (pasteurisé, cru, UHT...) ; - le minimum de commande ; - le contact du fournisseur (email).
Recommandations en santé environnementale : Focus sur les produits chimiques dangereux Octobre 2022
Face à la publication de nouveaux rapports faisant état de la pollution de l'environnement par les pesticides, Générations Futures formule des recommandations, à l'attention des député·es, afin qu'ils et elles agissent pour la santé environnementale et pour la transition agricole. Ce document présente 10 mesures phares pour lesquelles un positionnement et une action concrète sont attendus. Dans une seconde partie, un programme d'actions, plus complet, est proposé. Certaines de ces propositions sont fortement liées au niveau européen.
Restauration collective : Contractualiser pour pérenniser le débouché ?
Emmanuelle FOLLIN, AuteurAvec la loi EGAlim, les débouchés dans la restauration collective, pour les producteurs bio, se développent de plus en plus. Pour faire de cette opportunité des partenariats durables entre les gestionnaires de cuisines et les producteurs bio locaux, la planification et la contractualisation permettent d'assurer l'approvisionnement des restaurants collectifs, tout en sécurisant, pour les producteurs, la vente d'une partie de leurs volumes sur 6 mois ou 1 an. À travers deux interviews, l'une de deux représentantes de la ville d'Auray et l'autre de maraîchers de la ferme du Corbier à Brandivy, cet article fait le point sur différents partenariats mis en place dans le Morbihan.
Territoires bio pilotes : Une action du réseau FNAB : Dossier de presse 03/11/2022
Créé et animé par la FNAB depuis 2020, le réseau des Territoires bio pilotes rassemble plus de trente collectivités locales françaises (communautés de communes ou d'agglomérations, métropoles, parcs naturels régionaux (PNR), ou encore aires d'alimentation de captages ou bassins versants) qui déploient des actions novatrices pour le développement de l'agriculture et de l'alimentation biologiques. Ce réseau a pour objectif de favoriser les échanges d'expériences (réunions, séminaires, voyages d'études...), de documenter et de capitaliser les connaissances, de mettre en uvre des expérimentations visant à lever les freins au changement et de faire connaître les projets exemplaires en faveur de l'agriculture et de l'alimentation biologiques, dans le but de démultiplier leur mise en uvre sur d'autres territoires. Ce dossier de presse présente des actions et des témoignages de collectivités du réseau des Territoires bio pilotes.
La valorisation de la viande bio locale dans les différents circuits de distribution
Le projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, sest intéressé à la question de la valorisation des viandes bio locales dans différents circuits de distribution. Pour cela, des enquêtes qualitatives ont été menées en 2022 auprès dopérateurs basés dans le Massif Central. Des premières enquêtes ont été réalisées par un groupe détudiants de la MFR (Maison familiale rurale) d'Anneyron auprès de cinq magasins bio, trois boucheries, deux restaurants, deux GMS (grandes et moyennes surfaces) et une plateforme de distribution multi-produits. Lobjectif était didentifier les stratégies de commercialisation de la viande bio par ces distributeurs, la place des circuits-courts au sein de ces stratégies, ainsi que les attentes des consommateurs vis-à-vis de la viande bio. Une seconde série denquêtes a été réalisée par une élève ingénieure de lENSAIA (École d'ingénieurs de Nancy) auprès dune douzaine dopérateurs de la restauration hors domicile (RHD) et déleveurs bio. Lobjectif était alors didentifier leurs attentes respectives, ainsi que les besoins et les contraintes spécifiques à ce circuit commercial (RHD). Globalement, les résultats montrent quen magasin bio, la présence dun rayon traditionnel stimule les ventes de viande bio ; tandis que dans les GMS, la viande bio nest souvent disponible quemballée en libre-service (pas en rayon traditionnel), et un approvisionnement local ne semble pas forcément être une priorité pour les GMS. Les boucheries visent, quant à elles, une viande locale de bonne qualité organoleptique, et le bio est un plus pour les convaincus. En restauration collective, le surcoût lié à lachat de viande bio reste le premier frein à son introduction régulière dans les menus. Pour ce circuit de commercialisation, il faut tenir compte de la triple contrainte prix loi logistique.
Valoriser localement les biodéchets urbains
INRAE, AuteurLe projet DECISIVE, coordonné par Inrae, s'est intéressé à la faisabilité de la mise en uvre d'une unité de micro-méthanisation en milieu urbain, afin de valoriser les biodéchets produits localement par divers services de restauration, mais aussi de produire du biogaz et de l'électricité. Un site pilote a été installé à Ecully, près de Lyon, au centre de formation et de promotion horticole, dont les bâtiments de la ferme urbaine devaient être alimentés par l'électricité produite par le micro-méthaniseur. Perturbé par la crise sanitaire liée à la Covid-19, avec des collectes de biodéchets ralenties, le projet a toutefois pu faire ses preuves. L'efficience du tri des biodéchets utilisables à la source, par la population, est un facteur clé de réussite.