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AGRICULTEURSynonyme(s)eleveur |
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Le Bauckhof associe agriculture et sociothérapie : Donner du sens à la vie et au travail
Michael OLBRICHT-MAJER, AuteurEn Allemagne, l'aventure du Bauckhof Stütensen a commencé avec la famille Bauck qui, à la fin des années 1960, hérite d'une ferme et formule le projet de créer un espace de thérapie sociale sur cette ferme. Aujourd'hui, après une cinquantaine d'années, près d'une centaine de personnes vivent et travaillent au sein de cette communauté de vie et de travail basée sur lanthroposophie. A la ferme biodynamique, sadosse un atelier pour personnes handicapées. Il emploie 48 personnes, dont 30 dans le domaine de l'agriculture, de la forêt et du jardinage. Dans ce lieu de vie, les journées sont rythmées par des activités culturelles, pédagogiques et sportives, mais cest bien lagriculture qui reste centrale dans le projet. Elle crée du sens par laspiration à lautosuffisance et par la structuration en domaines de travail. Le projet a été réajusté, il y a quinze ans, à un moment où les encadrants avaient de plus en plus de mal à tenir des objectifs à la fois thérapeutiques et de production agricole, avec une demande croissante du marché. Aujourdhui, les ateliers sont gérés comme une entreprise à part entière. Des financements et un partenariat avec un organisme daide aux personnes handicapées ont renforcé la structure. Le Bauckhof peut ainsi rester fidèle à ses objectifs initiaux. De nouveaux projets voient le jour, comme la production de bois de chauffage et la vente de bois duvre.
Bien-être animal dans les élevages du Rhin Supérieur : quelles pistes de coopération transfrontalière ?
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Il s'intéresse aux conditions de vie des animaux d'élevage. La DRAAF Grand Est a travaillé sur la thématique du bien-être animal, en partenariat avec ses homologues allemands et suisses dans son réseau de coopération transfrontalière, Rhin Supérieur. Un groupe d'experts a ainsi été constitué. Ce mémoire présente la mission transfrontalière sur le bien-être animal, puis le travail qui a permis d'organiser un colloque réunissant les différents acteurs concernés. Les pistes de travail en commun qui en sont ressorties sont exposées, ainsi que les perspectives de mise en uvre et leurs difficultés.
Le bien-être animal : de la science au droit
Sophie HILD, Auteur ; Louis SCHWEITZER, Auteur ; Jean-Claude NOUËT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (5-7 Rue de l'Ecole-Polytechnique, 75 005, FRANCE) : ÉDITIONS L'HARMATTAN | 2018Cet ouvrage présente les articles issus des diverses interventions du colloque international « Le bien-être animal : de la science au droit », qui sest tenu en décembre 2015, à linitiative de la Fondation Droit, Animal, Éthique et Sciences (LFDA). Chercheurs, experts, membres de la Commission européenne ou du ministère de l'Agriculture se sont succédés pour répondre à des questions complexes : Quelle définition scientifique donner au bien-être de l'animal ? Sur quels critères l'évaluer ? Quels sont les droits nationaux ou internationaux qui le prennent en compte ? Quels animaux sont concernés ? Quels obstacles s'opposent au souci d'assurer le bien-être animal ? Les réponses données conforteront les démarches à conduire en faveur de dispositions réglementaires nouvelles.
Un bovin à bosse pour nos collines
Katharina SCHEUNER, AuteurCette ferme suisse, qui compte 45 ha dherbages en zone de montagne 1, cherchait comment valoriser les zones de buissons. Pour ce faire, il y a maintenant 14 ans, a été fait le choix du zébu et, à ce jour, lexploitation compte 25 mères et deux taureaux zébus, 13 vaches et un taureau Aubrac et 15 chèvres Boer. Zébus et Aubracs montrent une bonne complémentarité en matière de valorisation des ressources et notamment des pâtures ; quand les premiers privilégient lherbe vieille et les buissons, les seconds préfèrent lherbe tendre et le trèfle. Très intelligent, le zébu supporte bien les températures élevées mais aussi lhiver suisse, sil dispose dune étable. Avec une sélection appropriée, on peut avoir un troupeau de zébus calmes et peu craintifs. Mais choisir des zébus, cest aussi réfléchir à la commercialisation de la viande, très rouge, et dun goût rappelant à la fois le gibier et le veau. Dans le cas de cette ferme, la viande est commercialisée en vente directe ou auprès dun opérateur spécialisé en viande de gibier ou de races particulières.
Des céréales anciennes pour de nouveaux défis
Claudia FRICK, AuteurDes agriculteurs passionnés ont continué, depuis des décennies et malgré l'avènement de la révolution verte, à cultiver des blés anciens, de l'engrain et de l'amidonnier. En Suisse, ce patrimoine céréalier oublié bénéficie d'un regain d'intérêt et l'on assiste, en particulier en Suisse romande, à sa renaissance, comme en témoignent les deux articles présentés : - La passion des céréales anciennes au champ, au four et au moulin ; Rencontre avec Elie Grosjean et Olivier Hofmann, agriculteur et boulanger ; - Grains de blé de toutes les couleurs ; Hanspeter Saxer agit pour la conservation de variétés anciennes de céréales.
Communication animale - Communication reliée
Lauteur s'est intéressé à la communication animale après avoir découvert la psychopathie, qui permet de dialoguer avec des personnes mutiques, handicapées ou non. De ces deux approches de l"autre" dans toutes ses dimensions, il a élaboré sa propre méthode, la "communication reliée". Le vivant nous interroge chaque jour, les connaissances autour de notre cerveau s'agrandissent régulièrement et le monde animal se dévoile à l'humain de plus en plus. Pour qui s'intéresse de très près au monde animal, c'est une source d'émerveillement et un réconfort qui viennent renforcer ce qui a déjà été découvert. La communication animale est sans limites, elle touche la vie en osmose avec le monde animal jusqu'au plus profond de l'âme humaine. Ce recueil invite à la découverte de notre "frère animal".
La conscience des animaux
Pierre LE NEINDRE, Auteur ; Muriel DUNIER, Auteur ; Raphaël LARRERE, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018La conscience est définie chez lhomme comme lexpérience subjective de son environnement, de son propre corps et/ou de ses propres connaissances. Postulée dans le passé, tant par des philosophes que par des scientifiques, lexistence dune forme de conscience chez les animaux a été confortée par les récents apports des neurosciences, des sciences cognitives et de léthologie. Cet ouvrage synthétise les résultats dune expertise scientifique collective (ESCo) réalisée par lInra à la demande de lAutorité européenne de sécurité alimentaire. Les auteurs, chercheurs des diverses disciplines mobilisées, ont analysé les données scientifiques et philosophiques publiées portant sur les capacités émotionnelles, cognitives et métacognitives des animaux, ainsi que sur les structures cérébrales et les réseaux neuronaux associés. Ils les ont mises en regard de ce qui est connu sur la conscience chez les humains. Il en ressort que les animaux, êtres sensibles, ont une capacité à éprouver des émotions, à gérer des situations complexes et à évaluer leurs savoirs propres. Ils peuvent aussi planifier des actions par rapport à leur expérience et gérer des relations sociales complexes entre eux et avec les humains. La mise en convergence de lensemble de ces connaissances permet dargumenter en faveur de lexistence de formes de conscience chez certains animaux. En outre, les résultats suggèrent une complexité très variable en fonction de lhistoire de vie de chaque espèce.
Controverse sur lélevage : Deux mondes en opposition, un public qui juge
Elsa DELANOUE, Auteur ; Sophie CHRISTOPHE, AuteurLe projet ACCEPT (Acceptabilité des élevages par la société en France : cartographie des controverses, mobilisations collectives et prospective) a travaillé sur les points daccrochage entre élevage et société, afin de mieux comprendre et prévenir les conflits. En effet, la vision de lélevage par le citoyen a évolué profondément, en lien avec la marginalisation de lagriculture (réduction du nombre de producteurs, dissociation progressive de lalimentation et de la production ), avec limage dun élevage intensif responsable de pollution, de maltraitance, avec la notion de respect de la condition animale ou encore avec la perte de confiance suite à des crises sanitaires du type de la vache folle. En réponse, les éleveurs et les filières ont travaillé, à ce jour, à proposer des systèmes délevage acceptables par la société. Cependant, cette approche est peu favorable à la construction dune "relation de confiance solide sur le long terme [ ] et au soutien de lélevage pour la société". Pour aller plus loin, ACCEPT propose de mobiliser le concept de controverse, définissable comme un conflit entre 2 camps, arbitré par un tiers. Or, il existe bien deux camps, celui de lélevage et celui des associations (environnementales, de défense des animaux), et un public pour trancher. Cette controverse, où chaque camp communique via la presse qui juge de ce quil faut mettre en avant, est alimentée par quatre points : la méconnaissance de limpact de lélevage sur lenvironnement et les ressources, la prise en compte du bien-être animal, les risques sanitaires, et lorganisation de lélevage, basé sur le système intensif. Prendre en compte ces points et sinspirer du concept de controverse sont autant déléments pour les acteurs de lélevage pour augmenter leurs chances dapporter des réponses durables, en sappuyant aussi sur un autre enseignement du projet ACCEPT : lattachement du citoyen à la présence de lélevage dans les paysages français.
La conversion vers l'agriculture biologique des élevages bovins laitiers réduit leur vulnérabilité une étude de cas en Aveyron centrée sur la perception des éleveurs
M. BOUTTES, Auteur ; Alexandre BANCAREL, Auteur ; Guillaume MARTIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2018En Europe, les agriculteurs se convertissent de plus en plus à lagriculture biologique. La conversion est une période incertaine impliquant de multiples changements visant à se conformer au cahier des charges AB, sans que les produits soient payés au prix AB. Cela soulève la question de la vulnérabilité des exploitations lors de leur conversion, cest-à-dire leur capacité à faire face, à sadapter ou à se remettre des effets de changements internes et daléas externes. Le niveau de satisfaction des agriculteurs joue sur cette vulnérabilité, car la satisfaction facilite la mise en uvre du changement et place les agriculteurs dans des dispositions propices au développement de leurs capacités dadaptation. Lobjectif de cette étude, réalisée par l'INRA (UMR AGIR), l'Apaba et la Chambre d'Agriculture de l'Aveyron, était dexplorer si, et comment, des éleveurs laitiers pouvaient améliorer leur satisfaction et réduire la vulnérabilité de leur exploitation lors de la conversion en AB. Pour cela, 19 exploitations bovin lait situées en Aveyron ont été suivies de 2016 (leur dernière année conventionnelle) à 2018. Lévolution de leur satisfaction a été caractérisée, ainsi que les stratégies dadaptation mises en uvre, afin de tenter de les relier par des analyses statistiques. Les résultats montrent que les éleveurs sont globalement satisfaits à lissue de leur conversion AB et que la vulnérabilité de leur exploitation a diminué. Toutes les stratégies dadaptation observées vont vers des systèmes davantage basés sur le pâturage et sur une réduction dintensification, des sols (chargement, etc.) et du troupeau (complémentation, etc.). En mettant en évidence la forte réduction de vulnérabilité perçue par les agriculteurs suite à la conversion AB, les résultats obtenus contrastent fortement avec les études précédentes qui mettaient surtout en avant les risques dune telle conversion. Cette synthèse a été rédigée et présentée dans le cadre des Rencontres Recherches Ruminants 2018.
Dossier - Formation continue : Se former sans hésiter
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Cécile MARCUS, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurLoffre en formations continues bio se développe de plus en plus : tour dhorizon, dans ce dossier, sur les facilités et les freins observés et sur des retours dexpériences. Se former ne va pas de soi chez les indépendants. Aussi, il est important de bien communiquer, de donner envie et de cibler différents réseaux. La formation doit souvent être prescrite et conseillée et se faire sous forme conviviale, avec du concret et pas trop loin de chez les agriculteurs Lidéal serait des formations modulaires avec du collectif mais aussi de la personnalisation. Des facilités existent pour se former : financement pris en charge totalement ou partiellement, crédit dimpôt, services de remplacement avec tarifs préférentiels Un cahier des charges formation fléché bio a été initié, début 2018, en Champagne-Ardenne, par des élus Vivea en lien avec la Frab, afin de mieux cibler les formations et de répondre aux besoins des agriculteurs. Une offre très variée de formations existe actuellement et, parmi elles, des formations stimulantes. Ainsi, la kinésiologie a actuellement du succès, elle permet notamment de changer son regard sur les animaux et aide à lever des blocages physiques et comportementaux. Une formation mise en place par la FNAB pour se réapproprier son prix de vente est également source de remise en question car elle touche à la stratégie de production, à lorganisation et peut induire des changements importants de production. Enfin, certains choisissent de progresser grâce au collectif de façon plus continue en adhérant à un CETA (Centre dEtudes Techniques Agricoles). Le groupe se réunit régulièrement pour mettre en commun ses savoir-faire et réflexions dans les domaines technique, économique ou commercial. Cest un lieu de partage des réussites mais aussi des échecs et tout le monde en tire profit (les anciens comme les novices !).
Dossier : lien humain-animal-territoire : élevons le débat !
Laurent PINATEL, Auteur ; Nadine ASSIÉ, Auteur ; Sylvie COLAS, AuteurCe dossier, composé de 13 articles, analyse le lien homme-animal-territoire alors que ce rapport est bousculé par deux courants opposés : lindustrialisation de lélevage et les causes animalistes. Des informations sont tout dabord apportées sur les différents régimes alimentaires et les causes animalistes : définition, proportion dans les foyers français, historique de la reconnaissance des animaux comme des « êtres doués de sensibilité ». Plusieurs éleveurs témoignent ensuite sur le lien homme-animal-territoire. Dans ces témoignages, sont abordés : la sélection des animaux délevage ; les risques de la biosécurité ; lentretien du paysage ; la mise à mort des animaux et la société ; la « bientraitance » des animaux ; le véganisme à léchelle mondiale vu comme une posture néo-colonialiste et les incohérences de cette philosophie ; le lien homme-animal. Le Réseau Amap Auvergne-Rhône-Alpes souhaite montrer au consommateur quil existe dautres élevages que lélevage industriel via trois vidéos présentant chacune le parcours dun éleveur heureux dexercer son métier, tout en se souciant du territoire et de la reconnaissance des consommateurs. Le dernier article conclut que lélevage paysan est lun des plus grands vecteurs entre les humains, les animaux et le territoire.
Dossier : Prévenir et combattre les maladies professionnelles
Christian BOISGONTIER, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Michel CURADE, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré aux maladies professionnelles dans le milieu agricole aborde la question des risques sanitaires liés à l'utilisation des pesticides, mais aussi celle des risques psychosociaux. Ces derniers sont liés à diverses pressions (financières, sociales, charge de travail) et peuvent se traduire par de l'épuisement, des dépressions, voire des tentatives de suicide. 59 maladies professionnelles sont reconnues en agriculture. En 2016, plus de 1500 cas ont été déclarés à la MSA avec, en tête, les troubles musculo-squelettiques (87,1 %) liés à de mauvais gestes, de mauvaises postures, des vibrations ou encore le port de charges lourdes.
De l'ennemi respecté à l'envahisseur incontrôlable : la dynamique des relations entre humains et loups au Kirghizstan
Nicolas LESCUREUX, AuteurLe Kirghizstan est un petit pays de 198 500 m2 (plus de 70 % de son territoire se situe au-dessus de 2 000 m daltitude et les pâturages représentent presque la moitié de sa surface). Il est peuplé de six millions dhabitants et compte cinq millions dovins, 850 000 caprins, 1,5 million de bovins, 465 000 chevaux, 43 000 ânes et 235 chameaux. Il repose sur un élevage très extensif et, partout dans le pays, les troupeaux doivent faire face à la présence des loups dont la population est estimée à 4 000 individus. Cet article présente lévolution de la relation entre hommes et loups au sein de ce pays. Il décrit tout dabord la culture kirghize dans laquelle la frontière est perméable entre humains et animaux. Cette perméabilité est dautant plus vraie pour les loups qui sont considérés comme les animaux les plus malins, les seuls à faire preuve dintentionnalité et à élaborer des plans. Le loup est considéré comme un alter ego de lhomme. Larticle détaille ensuite la relation réciproque et ancestrale qui existait entre ces deux ennemis. Il explique ensuite comment cette relation a évolué depuis la chute de lURSS et les changements de pratiques quelle a engendrées (abandon des pâturages daltitude, concentration des troupeaux autour des villages, reprise des fusils fournis par lÉtat et disparition des chasseurs employés par les Kolkhozes). Depuis, le loup est devenu un envahisseur incontrôlable.
Ethologie : Les vaches ont beaucoup à nous dire
Cyrielle DELISLE, AuteurObserver le comportement de son troupeau de bovins et savoir en comprendre les signes permet dagir pour prévenir bien des problèmes. Etablir de bonnes relations avec lanimal est aussi gage dune meilleure sécurité pour léleveur mais aussi dimpacts positifs sur la production. Le stress, la peur, amènent en effet, à des pertes de production, parfois significatives. Il faut donc prendre le temps dobserver, à divers moments de la journée, le troupeau, puis les individus : comment se passe la rumination ? Les phases de repos ? Quel est laspect des bouses ? Quelles sont les réactions face à lhomme ? Il est par ailleurs important dêtre présent à des moments clés de la vie de lanimal comme la mise bas ou le sevrage, afin détablir des relations de confiance avec son troupeau.
Film "Nos vaches et nous, se comprendre pour s'élever"
Il existe dans les élevages de véritables liens entre les humains et les animaux. Les éleveurs, femmes et hommes, ont à cur de travailler en harmonie avec leurs bêtes, dans une relation de respect, de bienveillance et de confiance. Et pourtant, lélevage est fortement contesté et souvent réduit à son seul impératif économique. Face à ce constat, les producteurs de Biolait ont décidé de prendre la parole et de se livrer avec sincérité sur leur quotidien avec les vaches. A travers ce film, ils partagent leurs pratiques, mais également les émotions quils éprouvent au fil du temps. Coup de projecteur sur cette dimension essentielle du métier.
Introduire de lélevage dans les vergers
Jean-Luc PETIT, AuteurLassociation darbres (ou vignes) et d'élevage est devenue rare. Cependant, elle offre de nombreux avantages (tonte de lenherbement, destruction des formes hivernantes de ravageurs ou de maladies, lutte contre le campagnol, fertilisation ) et revient aujourdhui au goût du jour. Cet article fait le point sur les motivations (aspects sanitaires, gestion de lherbe, amendement du sol, motivation philosophique, plaisir de travailler avec des animaux ) et les freins rencontrés (attaque des écorces, surcharge de travail, aménagement de clôtures, abris...) et apporte des témoignages de producteurs et de techniciens. Larboriculteur qui veut introduire des animaux dans son verger doit avoir conscience des enjeux techniques et de la surcharge de travail à supporter. Avoir une certaine sensibilité déleveur semble être aussi la clé de la réussite.
La mode végane, nouvelle utopie d'une jeunesse urbaine désorientée
Francis WOLFF, AuteurLe philosophe français Francis Wolff analyse le succès de la cause animaliste. Contrairement à ce que lon pourrait croire, alléger la souffrance des hommes et des bêtes nest pas une revendication végane. Mais dans ce courant de pensée, la préoccupation humaine est bien éclipsée par des préoccupations purement animalistes. De même, lutter contre lélevage industriel et améliorer les conditions délevage nest pas lobjectif de L214, qui cherche tout simplement à abolir lélevage. Le mouvement « libération animale » souhaite aussi supprimer les animaux de compagnie puisquils ne sont que des races esclaves. Pour Francis Wolff, le véganisme nest ni une flambée dempathie de la société ni une cause écologiste, cest plutôt une utopie dun monde sans souffrance et sans prédation dans laquelle se reconnaît une jeunesse urbaine désorientée. Il ne faut cependant pas tout confondre. Les hommes ont bel et bien des devoirs envers les animaux et leurs semblables. Les hommes forment en effet une communauté morale liée par des droits et des devoirs réciproques et absolus. Et il ne faut pas oublier que les animaux ne sont pas des personnes. Les animaux de compagnie nous donnent leur affection, nous leur devons en retour affection et protection. Les animaux de rente nous ont nourris depuis le néolithique, nous devons en échange les protéger de la prédation tout en respectant leurs exigences biologiques. Enfin, nous avons également des obligations envers les espèces sauvages en défendant la biodiversité.
Le portrait du mois : Sélever au bien-être
Antoine BESNARD, AuteurCet éleveur, producteur de lait dans le Finistère, fait du bien-être (le sien et celui de ses animaux) un fil conducteur au quotidien. Seul sur son exploitation de 50 ha pour un troupeau de 40 vaches laitières, il a fait le choix des vêlages groupés et de la monotraite. Installé depuis 2013 et en AB depuis fin 2016, il continue à faire évoluer son système vers plus de bien-être : sécurisation des parcours pour déplacer le troupeau, conception des aménagements selon ses besoins mais aussi selon les comportements des animaux, utilisation de médecines alternatives, notamment acupuncture et digipuncture. Sa réflexion va encore plus loin, jusquà labattage. Il a réfléchi à limiter le stress au moment du départ des animaux de la ferme. Il sinvestit dans un projet d'abattoir intercommunal afin que le bien-être de lanimal soit là aussi pris en compte au mieux. Il souhaiterait voir se développer labattage à la ferme, car, pour lui, léleveur doit aussi gérer la mort de ses animaux, toujours dans une logique de recherche de leur bien-être.
A la recherche d'une humanité durable
L'auteur, philosophe et ancien conseiller au ministère de l'Écologie et du Développement durable, examine les rapports homme-nature. Plus exactement, il cherche à décortiquer les raisons intrinsèques à la nature humaine qui rendent difficile, voire utopique ou illusoire, l'avènement d'un humanisme écologique. A travers l'étude des différents courants de pensée dans l'histoire des civilisations, jusqu'au concept de développement durable, il met au jour les façons quont les hommes de penser leurs relations et leurs interactions avec la nature. Cette préoccupation des rapports homme-nature est ancienne. Mais, aujourd'hui, les crises environnementales, sociales et économiques jettent plus que jamais la lumière sur la responsabilité des activités humaines dans la dégradation des conditions de vie que lui offre la nature. La volonté de toute-puissance est elle aussi ancienne. Elle commence avec les civilisations au IIIème millénaire avant notre ère. Aujourdhui, les conflits et les guerres sont de plus en plus étroitement mêlés aux relations entre l'homme et la nature. Pourtant, selon l'auteur, malgré les obstacles et certaines tendances de la psychologie humaine, construire une humanité durable reste possible. A condition que les hommes engagent une profonde réforme de leurs croyances, de leurs institutions et de leurs modes de vie... Cest une réflexion que cet ouvrage invite à commencer, par une série de questions et de rappels : Qu'est-ce que la Nature ? Comment les êtres vivants y évoluent ? Lhomme occupe-t-il une place à part dans la Nature ? Pourquoi l'homme cherche-t-il à vouloir exercer toujours plus de pouvoir, à vouloir se développer quelles que soient les conséquences et les démesures (excès de consommation, de pouvoir, de biens matériels, d'argent, de signes d'opulence...). Lauteur esquisse ensuite une éthique pour une humanité durable, concrète et opérante, à léchelle de lhumanité et des liens quelle tisse avec le reste de la Nature.
Relation homme animal : Réponses à ceux qui veulent abolir lélevage
E. MAERTEN, Auteur ; Marie-Gabrielle MIOSSEC CAROLO, Auteur | PARIS CEDEX 10 (8 Cité Paradis, 75 493, FRANCE) : ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE | 2018Lobjet de ce numéro hors-série est dapporter, aux éleveurs comme aux consommateurs, des éléments de réponse aux questions les plus fréquemment posées : lélevage a-t-il toujours existé ? Peut-on sen passer ? Les animaux sont-ils les esclaves de lhomme ? Lélevage est-il une plaie pour lenvironnement ? Comment justifier la mort de lanimal ? Que se passe-t-il dans les abattoirs ? La viande est-elle mauvaise pour la santé ? Être végan, est-ce meilleur pour lhomme et pour la planète ? Que ressentent les éleveurs face à cette stigmatisation de leur métier ? A quelles attentes vont-ils répondre ? Quest-ce qui est inacceptable ?... Dans un monde où les repères sont chahutés et où les frontières ne sont plus nettes entre lanimal domestique et celui de compagnie, la vocation même de lélevage, donc des éleveurs, est remise en cause. Les débats philosophiques ou idéologiques recouvrent des conséquences très concrètes pour lavenir des élevages. À travers des regards historiques, mais aussi des témoignages riches et divers, ce hors-série veut apporter une contribution équilibrée et dépassionnée à la recherche dune proximité rationnelle avec nos « amies les bêtes ».
Résultats de létude sur lorganisation du travail dans les élevages biologiques du Massif Central
Dans le cadre du projet BioRéférences (projet coordonné par le Pôle Bio Massif Central et qui a pour objectif détablir des références technico-économiques sur les élevages biologiques de ruminants de ce territoire), une étude a été réalisée sur lorganisation du travail dans ces élevages. Pour cela, des enquêtes ont été menées en 2017 sur des élevages avec différentes productions : bovins (lait et viande), ovins (lait et viande) et caprins. Pour évaluer le temps de travail, la méthode « Bilan Travail » a été utilisée et a permis de segmenter le travail dastreinte et le travail de saison. Globalement, cinq logiques dorganisation ont pu être identifiées, allant des éleveurs autonomes avec une charge de travail élevée, aux éleveurs qui prennent un certain nombre de congés. Les choix dorganisation sont souvent la traduction de la vision que léleveur a de son métier et de limportance quil accorde à ses objectifs personnels. Par ailleurs, selon ces éleveurs, le fait de travailler en bio apporte plusieurs avantages : moins de stress, un sentiment de reprise en main du système, le développement des capacités danticipation, dinnovation, dobservation de lenvironnement .
Santé animale : quelle gestion des troupeaux par les éleveurs bio ?
Manon RUFFY, AuteurEn élevage biologique, la prévention est un élément clé pour limiter les pathologies et donc les traitements. Bien observer son troupeau est alors essentiel. Cet article revient sur deux méthodes complémentaires basées sur cette observation, chacune dentre elles pouvant être acquise par un éleveur via des formations. La première concerne la méthode Obsalim®. Celle-ci permet un diagnostic de létat nutritionnel et des besoins de lanimal pour ensuite améliorer sa ration, et ce, chez les bovins, les caprins et les ovins. Cette méthode sappuie sur lobservation de 12 zones de lanimal (il, échine, nez ). Pour chacune de ces zones, lenjeu est de repérer certains symptômes pouvant être mis en lien avec des critères alimentaires comme lénergie totale de la ration. Lanalyse des divers symptômes et de leur fréquence sur le troupeau permet détablir un diagnostic (ex : des signes de léchage derrière lépaule sont à mettre en lien avec une acidose post-prandiale). La seconde méthode présentée porte sur la communication et le comportement animal. Être ainsi formé peut aider à identifier et donc à prévenir des problèmes pouvant impacter la santé du troupeau mais aussi éviter des accidents. Chaque animal réagit en fonction de son espèce et l'éleveur doit appliquer plusieurs règles pour communiquer avec son troupeau (consignes claires...), pour conduire son troupeau (regarder droit devant...) et pour observer son troupeau.
Au travail pour la reconnaissance du métier de paysan herboriste !
Coralie PIREYRE, AuteurLa Fédération des Paysans Herboristes (FPH) rassemble les producteurs de plantes médicinales et aromatiques en vente directe et a pour objectif de défendre leur place au sein des métiers de l'herboristerie. Elle a initié, en 2016, deux enquêtes, lune auprès des consommateurs, l'autre auprès des producteurs de plantes en vente directe, afin de dresser une typologie qui servira à alimenter une mission parlementaire visant à préparer une loi sur l'avenir des métiers de l'herboristerie. Les premiers résultats de cette enquête font écho à ce qui peut être observé en Auvergne, notamment. Dans cette région, les producteurs de PPAM expriment des problématiques d'isolement et des demandes techniques particulières.
Vade-mecum homéopathique de lélevage en milieu pastoral
A. BOUTONNET, Auteur ; Danielle MEUROT, Auteur ; Jean-Louis MEUROT, Auteur ; ET AL., Auteur | VALENCE (4 Allée Séverine, 26 000, FRANCE) : ÉDITIONS REPAS | 2018Ce vade-mecum, guide pratique, est le résultat du travail collectif de bergers et d'un vétérinaire, qui souhaitent partager leur expérience et aider d'autres éleveurs et bergers à soigner par l'homéopathie. L'ensemble des pathologies rencontrées en milieu pastoral est passé au crible : boiteries, plaies, gestation, problèmes à la mise bas, abandon du petit par sa mère, pathologies respiratoires, digestives, de la mamelle, liées à la météo, suite de peurs... Pour chacune, des remèdes sont proposés selon les symptômes observés. Lhoméopathie est vécue comme une formidable aventure humaine durant laquelle rencontres, échanges et partages se succèdent dans un esprit de solidarité et dentraide. Comme le dit l'une des auteurs de ce livre : "Déleveuse passive, soumise et ignorante, je suis devenue soigneuse réfléchie, responsable et libre".
Why do farmers not convert to organic farming? Modeling conversion to organic farming as a major change
Qing XU, Auteur ; Sylvie HUET, Auteur ; Christophe POIX, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude vise à mieux comprendre pourquoi les agriculteurs ne se convertissent pas à l'agriculture biologique. Pour cela, leurs trajectoires de décision ont été analysées grâce à un modèle basé sur un agent dynamique. Dans ce modèle, la décision d'un agriculteur de se convertir à lAB repose sur une comparaison entre sa satisfaction à l'égard de sa situation actuelle et sa satisfaction potentielle en adoptant un mode de production plus alternatif. Cette satisfaction a été modélisée grâce à la théorie de l'action raisonnée et elle a été calculée en comparant les performances dun agriculteur par rapport à celles d'autres producteurs auxquelles il accorde une grande crédibilité. L'analyse a identifié cinq raisons pour lesquelles un agriculteur ne change pas de stratégie. Trois sont dues à la satisfaction de la situation actuelle : la conversion à l'agriculture biologique constitue un changement majeur et elle nest pas envisagée si le producteur est actuellement satisfait. En cas dun mécontentement qui nest que passager, lagriculteur nest pas non plus incité à réaliser leffort de conversion. Enfin, la décision de ne pas se convertir peut également être due à une mauvaise perception de lagriculture biologique par des "personnes importantes" pour lagriculteur.