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2ème Forum du réseau cocagne, 8 et 9 novembre 2000
Ce document est un état des lieux des jardins de Cocagne, qui occupent un nouvel espace au croisement de l'économie solidaire et de l'insertion par l'activité économique. Différents points ont été abordés lors de ce forum, avec notamment : - l'agriculture biologique, - l'évaluation sociale, - l'évaluation financière, - l'évaluation technique.
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Agriculture soutenue par la communauté : pour du bio à bon prix, directement de la ferme
Depuis maintenant près de 20 ans, le concept d'agriculture soutenue par la communauté fait progresser une idée fort simple, celle de permettre à des consommateurs de s'approvisionner directement chez le producteur ou à des points de chute pour la livraison des denrées commandées. Déjà très populaire en Europe et au Japon, ce concept prend de l'ampleur en Amérique du Nord, notamment aux Etats-Unis et au Canada où l'on compte 450 projets de ce type. Les consommateurs déboursent à l'avance une certaine somme qu'ils remettent aux producteurs. Ces derniers s'engagent à livrer sur une base hebdomadaire des paniers garnis de fruits et de légumes frais, des oeufs et autres denrées, selon la disponibilité et le calendrier de production. Les consommateurs peuvent aussi commander ces denrées en vue des provisions de l'hiver et en prendre livraison à l'automne. Compte-rendu.
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Aster, production bio et insertion socioprofessionnelle
Aster apporte à des adultes sans emploi, un ensemble de qualifications, de compétences et de motivations dans les domaines de la production horticole, de l'entretien des espaces verts et de la protection de l'environnement. Le programme a choisi la production bio des plantes aromatiques et médicinales comme thème principal de la formation. Soutenue par le FSE depuis 1998, l'association espère poursuivre son action dans le cadre du programme EQUAL pour la période 2001-2006.
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Ces transformateurs bio engagés qui emploient des handicapés
Stéphanie STRAUCH, AuteurSuivant la longue tradition des paysans biologiques suisses, les transformateurs sont de plus en plus nombreux à employer des personnes handicapées mental, psychique ou corporel. C'est le cas de la boulangerie biologique au feu de bois Lehmann Holzofenbeck qui leur propose des places de travail depuis sa création en 1976 et compte aujourd'hui quatre personnes handicapées parmi ses 50 employés. Andreas Lehmann, fondateur de la boulangerie, évoque comment elles sont intégrées à la vie de l'entreprise et la considération qui leur est accordée, en acceptant leurs points faibles et en profitant de leurs points forts. Il évoque aussi l'importance du suivi et du soutien de personnes externes pour la réussite de cette démarche. En 2009, la boulangerie a reçu le prix "This-Priis" qui récompense les entreprises qui s'engagent à long terme et de manière exemplaire pour l'intégration professionnelle des personnes handicapées. L'argent servira en partie à renforcer leur encadrement par des spécialistes de l'Ekkharthof, centre de soin et de formation qui pratique la pédagogie curative et thérapie sociale anthroposophe, et avec qui l'entreprise a déjà collaboré sur divers projets. Ce centre, qui accueille 150 personnes, est subventionné par l'état, mais génère aussi des fonds propres grâce aux produits biologiques qu'il confectionne et vend par l'intermédiaire d'un magasin. Si les occupations étaient autrefois essentiellement thérapeutiques, l'accent est actuellement mis sur des occupations productives qui valorisent ces personnes, favorisent leur intégration et leur indépendance financière. Les transformateurs biologiques employant des personnes avec un handicap restent encore une minorité, mais leur nombre devrait progresser du fait de l'importance qu'accordent les consommateurs à cet engagement social de la part des entreprises et du développement des entreprises agricoles qui transforment elles-mêmes leurs produits.
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Les Compagnons du Samson, des signataires de la charte de Nature & Progrès au service de la réinsertion socio-professionnelle
Emilie GUILLAUME, AuteurPortrait des Compagnons du Samson en Belgique, spécialisés dans le maraîchage et qui accueillent des personnes en réinsertion socioprofessionnelle. A l'initiative du Centre Public de l'Action Sociale de Gesves, en 1989, le projet, initialement centré sur l'élagage, s'est très vite orienté vers le maraîchage, grâce à la mise à disposition de terres cultivables. C'est une histoire humaine qui s'est écrite, comme le raconte Bruno Lambotte, coordinateur de l'association, qui considère la bio comme un précieux outil de réinsertion. Encadrées par une équipe de trois responsables, ce sont environ soixante personnes qui ont été accueillies en treize ans, avec un taux d'insertion de 40% dans des projets d'emploi, de reprise d'études ou de formation à l'issue de leur stage. Côté maraîchage, les Compagnons produisent des légumes, des plants et des fleurs. La production est écoulée via un système de paniers pour environ deux cents abonnés. Ils ont tissé également des partenariats locaux originaux. Signataires de la Charte Nature & Progrès, les Compagnons ont acquis des compétences et développé des idées innovantes au fil des années.
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Cynorrhodon : une ferme sociale sur les Hauts de Froidmont
En Belgique, l'association Cynorrhodon est une EFT (Entreprise de formation par le travail) qui forme, en élevage et maraîchage, des gens qui "ont trébuché quelque part au milieu de leur parcours" tout en restaurant une vieille ferme à Harcourt, en Wallonie. La principale activité est l'élevage de moutons -des roux ardennais pour la viande et la sauvegarde d'une race ancienne et le mouton laitier belge pour le fromage- avec un peu d'apiculture, de production légumière bio et d'aménagement de jardins. Cela étant, l'activité formation reste fondamentale dans une EFT : avec chaque stagiaire, un projet individuel est défini, avec des objectifs et un programme. Déterminante pour l'équilibre financier de l'EFT, la commercialisation des produits de la ferme offre de bonnes perspectives grâce à une demande pour une bio de proximité. En outre, Cynorrhodon anime un jardin collectif pour l'insertion sociale de personnes en difficultés.
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Démarche qualité : "S'évaluer pour évoluer"
Engagés, chacun selon son histoire et ses particularités, dans la démarche qualité du Réseau Cocagne, 47 jardins conduisent leur action avec détermination et avec, en toile de fond, une volonté de se développer durablement. Quatre structures nous font partager ici leurs expériences. Malgré parfois des difficultés, tous relèvent la dynamique ainsi enclenchée, la richesse des échanges.
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Dossier : Economie solidaire
Claire NIONCEL, Auteur ; Alexie VALOIS, Auteur ; Sophie CHATENET, Auteur ; ET AL., AuteurL'adoption, en France, en novembre 2013, du projet de loi relatif à l'économie sociale et solidaire permet une reconnaissance légale de cette voie économique et des 200 000 entreprises qui la pratiquent (associations, coopératives ). L'économie sociale et solidaire se caractérise par la « poursuite d'un but d'utilité sociale », une « gouvernance démocratique ou participative définie par des statuts », et « une gestion dont l'objectif lucratif est limité et encadré ». Plusieurs initiatives, d'ores et déjà mises en place, sont présentées dans ce dossier. Parmi elles, un certain nombre concernent le secteur agricole : - la Banaste de Marianne et ses salariés en réinsertion trient les fruits et légumes invendus du marché de Marseille pour les redistribuer aux plus démunis ; - Vitamine T crée des entreprises d'insertion, par exemple, en maraîchage biologique ; - les Banques alimentaires collectent chaque matin les produits frais des GMS, retirés avant péremption ; - « la Ruche qui dit Oui ! » est une plateforme web qui facilite le lien entre producteurs et consommateurs ; - le pôle territorial de coopération économique « Mundo Les Ateliers » réunit des agriculteurs du Tarn pour une meilleure valorisation de leurs produits ; - l'Isomir, Industrialisation solidaire en milieu rural, propose des solutions techniques, réglementaires, ou encore commerciales, aux petits producteurs agricoles.
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Espaces-test agricoles : Reneta, acteur de la transition
Frédéric RIPOCHE, AuteurAu cours des rencontres nationales du Reneta, les participants ont eu loccasion de visiter lespace-test bio havrais. Concrétisé par la métropole du Havre en 2015, cet espace-test a déjà permis linstallation de trois porteurs de projets dans la région, comme Gladys Heuse, installée en maraîchage bio. Jean-Baptiste Cavalier, coordinateur du réseau Reneta, explique les enjeux de territoire que cela représente : redynamisation par l'installation de nouvelles personnes, création demplois, alimentation des villes. Afin daccompagner correctement les porteurs de projets, la métropole du Havre gère Rhizome, la couveuse de lespace-test. La Métropole sinvestit au-delà, avec la création de NidAgri, en collaboration avec Terre de Liens, le réseau bio et celui des Civam, qui a pour but daccompagner des porteurs de projets dans le démarrage dune activité hors de lespace-test. À léchelle nationale, près de 400 porteurs de projets sont recensés, dont près de 90 % veulent travailler en bio, majoritairement en maraîchage. Reneta compte à ce jour 80 adhérents, dont 50 espaces-test, bien que certains soient touchés par la baisse, voire larrêt, des subventions.
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La ferme EquiLibre
"Forte de douze années d'expériences sur le terrain, l'association humanitaire EquiLibre veut aujourd'hui créer un département ""agricole"". La terre : un outil privilégié du développement économique, mais aussi un moyen de lutte contre l'exclusion en France. Tout va se passer à Simandres, au Sud de Lyon. L'idée est donc d'expérimenter à Simandres des techniques d'exploitation reproductibles dans les pays les plus démunis. Les premiers travaux ont commencé au printemps 96. Bien évidemment, tout est cultivé de façon biologique. Etat des lieux, contraintes et projets."
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Des fermes remparts contre l'exclusion
Philippe LAMOTTE, AuteurEn Wallonie, certaines fermes familiales proposent d'accueillir des personnes en décrochage ou malmenées par la vie. Il ne s'agit pas de séjours touristiques ou scolaires, mais d'un véritable accueil humain et social destiné à aider des individus suivis par des institutions sociales ou médico-sociales. Samuel Hubaux, fondateur de lassociation "Nos oignons", établit des passerelles entre les exploitations maraîchères et les institutions sociales depuis 4 ans, grâce à l'impulsion d'un maraîcher bio expérimenté dans l'animation. Aujourd'hui, ce sont 5 maraîchers en circuits courts qui accueillent, pour des ateliers individuels ou collectifs de jardinage, des stagiaires issus de différents centres. "C'est fou, les balises et les valeurs qu'une famille d'agriculteurs peut transmettre à un jeune sans repères, parfois sans en être consciente", exprime Laeticia Stilmant, animatrice du GAL (Groupe d'Action Locale), à l'initiative d'une opération similaire dans les Ardennes. Parmi les activités : ériger des clôtures, fabriquer du beurre ou de la confiture, traire les vaches, rentrer ou sortir le troupeau... Valérie Mayérus, chargée de mission chez Accueil Champêtre en Wallonie, rappelle qu'historiquement, la ferme a toujours joué un rôle d'accueil pour tous. A l'initiative de plusieurs associations, un groupe de travail "circuits courts et agriculture sociale" s'est créé, au printemps 2014. Il vise à faire connaître le rôle social de ces initiatives, notamment auprès du milieu agricole. Une piste de soutien financier à ces actions se trouve notamment dans le récent Plan Wallon de Développement Rural.
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Les fleurs du bien
Ingrid VAN HOUDENHOVE, AuteurBasée en région parisienne, l'Association Fleurs de Cocagne emploie des femmes en insertion. Celles-ci cultivent des fleurs qui sont ensuite vendues en circuits courts. Composer un bouquet, comme le recevoir, génère une émotion ; et l'horticulture biologique et la vente de fleurs constituent un travail valorisant et un bon vecteur d'insertion pour des femmes en situation précaire, en échec personnel ou professionnel. A Avrainville (91), l'Association emploie 16 personnes, encadrées par 5 salariés permanents pour cultiver, sur 1 ha de serres froides, 70 000 roses et 50 000 annuelles (40 variétés) presque toute l'année. Toute la production est certifiée Ecocert, et vendue en local, sur des marchés, ou bien à des fleuristes de l'Hexagone en quête de filières locales et/ou bio.
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Formations 2001 : Réseau Cocagne
"Ce catalogue est construit pour et par les jardins à partir des fonctions repérées lors du travail réalisé au plan national sur l'année 1999/2000 ; celui-ci a permis une analyse approfondie des différents postes qui constituent les équipes. Parmi les formations proposées, il est à noter en particulier deux diplômes d'Etat : - le DEFA (Diplôme d'Etat aux Fonctions d'Animation) option ""économie solidaire et développement local"", création et animation d'un jardin de développement social, - le BEATEP (Brevet d'Etat d'Animateur Technicien de l'Education Populaire) spécialité ""activités sociales et vie locale"", encadrant d'activités d'insertion ""jardinage et environnement""."
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Hors-série n° 18 : Renouer avec la Terre
Laurent DREYFUS, Auteur ; Ehrenfried PFEIFFER, Auteur ; Jean-Michel FLORIN, Auteur ; ET AL., AuteurCe hors-série de Biodynamis porte sur le thème "Renouer avec la Terre" : - Parcs et jardins, beauté et utilité ; - Que pouvons-nous apprendre du jardin ? ; - Maraîchage, traction âne-imale et accueil nature ; - L'entraide Berruyère : la biodynamie en insertion ; - Atelier paysage, maraîchage au foyer de vie de Ruzière dans l'Allier ; - Une retraite biodynamique dans les Deux-Sèvres ; - Gérard Augé, la biodiversité au quotidien ; - Sélectionner les plantes médicinales : Le réseau Hortus Officinarum ; - Des fermes en ville aux Pays-Bas ; - Vert urbain-jardins d'amour ; - Le domaine agricole comme jardin ; - Le jardin des abeilles ; - Le jardin du savoir être ; - Jardiner l'âme ; - Jardins ou parking ? ; - Jardiner pour transformer la vie à Bâle ; - Le jardin lieu de résistance à l'étalement urbain.
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Un incubateur de microfermes en Pays de Lorient
SYMBIOSE, AuteurL'association Optim-ism, membre du réseau Cocagne, développe des projets liés à l'agriculture et à l'emploi en Pays de Lorient. Elle a récemment eu l'idée de créer, sur un terrain d'un hectare, une exploitation qui va fonctionner pendant deux ans sous forme de chantier d'insertion. 4 maraîchers vont y être formés par un encadrant pendant deux ans, à l'issue desquels l'exploitation sera transmise à 2 d'entre eux, et le capital réinvesti dans la création de nouvelles microfermes, sur d'autres terres. Car le projet consiste bien à faire de cet incubateur de microfermes un outil au service de l'installation, du développement des filières bio et locales et de la lutte contre le chômage. La première ferme verra le jour en zone urbaine, à Lorient (56).