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Agir collectivement pour la capitalisation, lappropriation et la diffusion des connaissances et des savoirs autour de la production de viande biologique produite à base dherbe
Produire de la viande de ruminants, en particulier biologique, à base dherbe sous-entend de nombreuses compétences et savoirs ou savoir-faire. Aussi, lenjeu de la capitalisation, de lappropriation et de la diffusion des connaissances et des savoirs en la matière, ainsi que le rôle-clé du conseiller agricole ou encore du collectif, ont été identifiés comme importants à consolider par les acteurs du projet BioViandes. Léquipe-projet BioViandes (ou collectif BioViandes) a ainsi été mobilisée en tant que « support détude », pour la mise en uvre de la méthodologie Agri-Savoir, qui sappuie sur les grands principes de gestion des connaissances. Celle-ci a permis : dans un premier temps, didentifier des thématiques "critiques" pour le groupe (connaissances peu ou pas maîtrisées du collectif qui cherche à monter en compétences sur lélevage biologique de ruminants engraissés majoritairement à lherbe) ; puis, dans un deuxième temps, de définir et de mettre en uvre un plan dactions pour combler ces lacunes. Pour cela, deux volets ont été explorés : 1 - la montée en compétences par la capitalisation et la diffusion de documents au sein du collectif ; 2 la construction et la réalisation dun programme dapprofondissement des connaissances basé sur des échanges entre pairs. Le présent document revient sur lapproche méthodologique mise en uvre, sur les résultats obtenus et sur les recommandations issues de ce travail.
Centre-Val de Loire : Privilégier les variétés anciennes : « Être cohérents ! »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes frères Jérémy et Jonathan Desforges se sont installés sur la ferme familiale (Ferme des Trois Rois), en Beauce, qui existe depuis cinq générations. Suite au départ à la retraite de leur père, ils ont entamé une conversion à lagriculture biologique en 2018. Ils ont fait ce choix par défi agronomique, mais aussi pour restaurer et améliorer la fertilité de leurs sols, avec la volonté de produire des aliments sains et durables. Leurs 145 ha bénéficient maintenant dun assolement diversifié, basé sur une rotation de huit ans, dans laquelle se succèdent des légumineuses, des céréales, des oléagineux et des légumes. Ils commercialisent toutes leurs productions en direct, sous la marque Trésor de Beauce. Ils sont équipés de stockage, ainsi que de matériel de tri et de décorticage. Ils peuvent, grâce à leurs équipements, proposer à leurs clients une large gamme de légumes secs, des graines de tournesol, du soja alimentaire et des farines. Pour leurs céréales, ils ont ne cultivent que des variétés anciennes : même si les rendements sont plus bas, ces variétés sont plus rustiques et permettent de se démarquer avec des qualités gustatives et digestives excellentes. Pour assurer la pérennité de leur système, ils ont aussi construit des partenariats avec des fermes voisines et un moulin (les Moulins Viron). De nouveaux silos sont actuellement en cours de construction et bénéficient dun soutien financier du Fonds Avenir Bio (dans le cadre du Plan de Relance).
David Berto, biodynamiste dans le Lauragais : "Les meilleurs bénéfices sont visibles en conditions extrêmes"
Stéphanie CAMAZON, AuteurDavid Berto, en polyculture-élevage dans le Lauragais, et plus précisément en Haute-Garonne, témoigne de ses pratiques en agriculture biodynamique et du parcours de son exploitation, en bio depuis 20 ans, puis en biodynamie depuis 10 ans. Il réalise des préparations de deux types : lun à base de plantes médicinales pour aider à l'évolution des fumiers et lautre à base de préparations dynamisées pour faciliter la croissance végétative ou encore la fructification. Le fonctionnement de ces préparations sapparente à lhoméopathie : les principes actifs dynamisés aident la plante à se développer. Lagriculteur respecte, sil le peut, les calendriers lunaires et planétaires, mais cest la météo et les conditions agronomiques qui priment. Si lagriculteur note peu de changements dans ses pratiques, il perçoit des résultats significatifs, en particulier dans les conditions extrêmes : bonne tenue des blés malgré la sécheresse en 2022, repousse des prairies rapide dès les premières pluies, pâture plus nourrissante . Laction de la biodynamie est aussi visible sur la structure de ses sols et sur le travail de la pâte et la réaction du levain chez les boulangers.
Galerie des acteurs de la bio 2023
BIO-LINEAIRES, AuteurLes 24 acteurs bio présentés dans ce dossier (grossistes, fournisseurs, entreprises, importateurs, gestionnaires de marques, distributeurs, transformateurs), qu'ils soient historiques ou start-ups innovantes, sont tous animés par une volonté de résilience, de rigueur et de performance sur leurs marchés. Ces entreprises sont de tailles différentes : certaines sont des PME, d'autres des réseaux de magasins indépendants. Dans ce dossier, chacun de ces 24 acteurs présente ses produits et ses engagements (santé humaine, biodiversité, conditions de vie des producteurs), ainsi que ses innovations.
Grand Est : Le répertoire des savoir-faire paysans crée une dynamique syndicale !
Aurélie COSTES, AuteurEn 2011, l'Ardear Grand Est (réseau de l'agriculture paysanne) a développé un outil en ligne pour créer un réseau d'échange d'expériences et de savoir-faire paysans, non institutionnalisé et non monétarisé. Il s'agit d'un recueil de fiches témoignages d'agricultrices et d'agriculteurs, qui montrent une grande diversité de pratiques agricoles alternatives. Au-delà de la diffusion des savoir-faire et du développement de l'entraide paysanne, cet outil permet de redynamiser les groupes de réflexion (création de groupes techniques...) et de mobiliser de nouveaux adhérents dans la défense de l'agriculture paysanne.
Utilisation des PNPP : Sinspirer de la biodynamie pour améliorer ses pratiques ?
Frédérique ROSE, AuteurInrae de Colmar porte le projet VitiREPERE PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes). Débuté en 2023 et financé par Ecophyto 2022-2025, il a pour objectif de valoriser les pratiques et les connaissances des vignerons sur lutilisation de PNPP (dont les préparations biodynamiques) en viticulture. Pour cela, ce projet se base sur la méthode de recherche-action participative REPERE, et mobilise à la fois des sciences humaines et la biologie. Il sappuie aussi sur un réseau de vignerons biodynamiques, par le biais d'un partenariat avec Biodynamie recherche et le Syndicat international de vignerons en culture biodynamique. Les partenaires du projet souhaitent aussi mobiliser des vignerons conventionnels et biologiques qui utilisent des PNPP. Au total, le projet devrait impliquer une quinzaine de groupes de viticulteurs, constitués chacun de 15-20 vignerons, répartis sur le territoire national. Les vignerons seront dabord interrogés individuellement sur les PNPP quils utilisent : Lesquelles ? Pourquoi celles-là ? A quel moment les appliquent-ils ? Dans quelles conditions ? Comment sont-elles préparées ? Doù viennent-elles ? Avec quels résultats ? Ils discuteront et débattrons ensuite ensemble sur les PNPP lors dateliers, afin de mettre en évidence les points communs, les désaccords et les différences dutilisation. Ces différents points seront ensuite étayés et mis en résonance avec la littérature scientifique.
Biodynamic farming as a resource for sustainability transformations: Potential and challenges
C. RIGOLOT, Auteur ; M. QUANTIN, AuteurLagriculture biodynamique est de plus en plus populaire, mais elle est toujours considérée comme une pseudo-science par une partie de la communauté scientifique. Cet article aborde la place de la recherche scientifique au sein de lagriculture biodynamique. Il commence par une présentation de la biodynamie : de son développement actuel, de ses fondements et de ses trois principes spécifiques : 1 - la ferme vue comme un organisme vivant ; 2 - les préparations biodynamiques ; 3 - les rythmes cosmiques. Il montre ensuite que les approches scientifiques pragmatiques sont compatibles avec lagriculture biodynamique. Des études anthropologiques démontrent que les croyances et la spiritualité liées à lagriculture biodynamique contribuent à une relation de soin unique entre les agriculteurs et la nature. Cependant, contrairement aux idées reçues, les agriculteurs en biodynamie se montrent ouverts aux connaissances scientifiques, quils parviennent à combiner de manière créative avec des savoirs empiriques et spirituels. Les études holistiques multicritères sur les fermes biodynamiques (encore rares) suggèrent que les performances globales de durabilité sont tout à fait satisfaisantes. Lagriculture biodynamique a aussi déjà prouvé son utilité dans le cadre de projets de recherche-action transdisciplinaires sur la durabilité des systèmes. Lagriculture biodynamique peut donc être une ressource précieuse pour réenchanter lagriculture, de manière comparable et complémentaire aux savoirs autochtones. Néanmoins, elle ne doit pas être considérée comme une panacée, et son organisation, ainsi que le rôle majeur des croyances soulèvent des préoccupations légitimes. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les avantages et les difficultés spécifiques à la biodynamie. Trois perspectives de recherche ont été identifiées : 1 - la prise de décision des agriculteurs en biodynamie ; 2 - la conception et lévaluation des systèmes biodynamiques ; 3 - les voies de transition.
Comment appuyer l'émergence d'une dynamique collective au sein des Paysan·ne·s-/Meunier·e·s-/Boulanger·e·s bio accompagné·e·s par Bio 63, sur le territoire du Puy-de-Dôme ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à Bio 63, l'association de développement de l'agriculture biologique du Puy-de-Dôme, dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABcd). Une dynamique collective au sein des paysan·ne·s-meunier·ère·s-boulanger·ère·s (PMB) bio du Puy-de-Dôme a vu le jour en 2018. Depuis septembre 2021, Bio 63 accompagne ce mouvement et a souhaité lui consacrer une animation spécifique. Cette dernière est l'objet de ce mémoire. Après un travail de recueil des attentes des PMB à laide dentretiens semi-directifs, des actions menées ont été menées qui ont permis de répondre à divers objectifs daccompagnement, notamment : - favoriser la mise en réseau des PMB ; - mettre en place une filière graines bio locales ; - animer des journées techniques
Contaminations croisées en chai mixte : Vigilance sur les matériaux et les techniques
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre du projet Qualvinbio, lIFV et Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine travaillent sur les contaminations des vins bio par des pesticides de synthèse. Ils étudient notamment les risques de contaminations croisées lors de la mise en commun déquipements dans les caves mixtes (bio et conventionnelles). Dans un premier temps, des expériences en laboratoire ont été réalisées pour tester laptitude des résidus à adhérer à différents matériaux (poreux ou absorbants) utilisés au chai, à savoir : linox, le bois, lépoxy, le PVC, le polypropylène et le caoutchouc dont des coupons ont été mis dans des vins dopés avec des substances actives. En moyenne, après avoir retiré les coupons, une diminution de 52 % de la concentration en substances actives (résidus) a été enregistrée dans les vins, ce qui laisse présager une absorption des molécules par les matériaux. Des différences entre les matériaux ont été constatées : une plus forte diminution de la concentration a été enregistrée dans le vin en contact avec le caoutchouc et le PVC, puis avec le bois et lépoxy, puis avec le polypropylène. Le relargage de résidus dans des vins bio par ces matériaux « contaminés » a aussi été testé. Des différences entre les matériaux ont, là encore, été constatées : les vins bio qui ont vieilli dans des coupons en PVC et en caoutchouc présentent de plus fortes concentrations en molécules (résidus). Un effet des différentes molécules (utilisées pour mimer les résidus) a également été enregistré. Dautres essais ont été menés au moment de la filtration, du transfert et dans les barriques. Pour évaluer la contamination réelle par les matériaux en chai mixte, 216 molécules actives vont également être analysées sur une trentaine déchantillons de vins issus dune dizaine de domaines.
La marque Grand Hamster dAlsace est lancée !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa bio protège et régénère la biodiversité, mais encore faut-il le faire savoir. En Alsace, la filière bio vient de lancer une marque en ce sens, et plus particulièrement en faveur de la protection du Grand Hamster dAlsace, une espèce emblématique locale en voie de disparition. Lobjectif est d'encourager les cultures de céréales et de légumineuses qui favorisent la protection de ce rongeur. Comme les aides MAEC destinées à protéger le Grand Hamster dAlsace risquent de disparaître, cette marque a aussi pour objectif de pérenniser des pratiques vertueuses dans le temps. Ce projet a été initié par Francis Humann, un agriculteur bio du Bas-Rhin. Depuis janvier 2022, une farine T65, écrasée par le Moulin Kircher (lun des partenaires de cette démarche), est proposée sous cette marque. Dautres produits devraient suivre, notamment des biscuits en forme dhamster et des granolas avec lentreprise Alsace Biscuits Tradition, ainsi quune bière en partenariat avec une nouvelle malterie.
Le projet Past'Orale filme le savoir-faire des bergers
Bérenger MOREL, AuteurDans le cadre du projet Past'Orale, une cinquantaine de vidéos ont été réalisées afin de transmettre les savoirs et savoir-faire des bergers. Comme ces connaissances se transmettent majoritairement entre bergers, le support vidéo permet tout de même de faciliter leur essaimage. Huit grands enjeux ont été abordés, dont l'alimentation des brebis, la conduite du troupeau, le recours au chien..., et mis en image grâce à la participation et aux commentaires de bergers et de bergères uvrant sur les Causses, dans les Cévennes et dans les Garrigues.
Rendez-vous Tech&Bio Ile-de-France : Se rassurer dans un contexte moins porteur ; Marché des grandes cultures bio : "Privilégier les blés de qualité meunière"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCet article revient sur différentes interventions réalisées lors du Rendez-vous Tech & Bio Ile-de-France, le 17 juin 2022, et en particulier sur la conférence concernant la filière céréalière francilienne bio. Cette filière est actuellement confrontée à une baisse du prix du blé meunier bio et à un tassement de la demande. Pour les intervenants, cette situation est conjoncturelle et le contexte reste porteur pour les blés franciliens. Les importations devraient diminuer à lavenir et, par ailleurs, la loi Egalim tire le marché du pain bio, à Paris, grâce à la restauration hors domicile (RHD). Pour les intervenants, les producteurs doivent privilégier les variétés de qualité meunière et toute la filière doit se mobiliser pour fournir des blés à plus forte teneur en protéines pour la RHD. Dautres conférences et ateliers sur les rotations, la gestion des couverts végétaux, la diversification, le maraîchage ont permis des échanges riches. Un seul regret, la moindre fréquentation du salon, liée sans doute à la canicule, au début des moissons et peut-être à un contexte moins porteur en bio.
Des savoirs en mouvements : Paroles de maraîchers
Rémy BACHER, Auteur ; Jean-Luc CAMPAGNE, AuteurCes dernières années, le développement des installations en maraîchage bio sur des petites surfaces s'accompagne d'un besoin d'apprentissage du métier, mais aussi de construction de nouveaux savoirs en accord avec les nouvelles aspirations de celles et ceux qui s'installent (permaculture, agroforesterie, etc.). Pour répondre aux besoins de ces nouveaux paysans, le projet SEMBio a vu le jour en 2017. Il est constitué d'une vingtaine de maraîchers du Luberon, du Sud-Isère et de Lorraine, ainsi que d'une équipe composée d'ingénieurs agronomes, d'enseignants-chercheurs, d'animateurs, de conseillers en maraîchage et d'un vidéaste. La caméra est au cur de ce projet pédagogique qui permet l'auto-confrontation des maraîchers, filmés au champ. Les films réalisés traitent principalement des trois thèmes suivants : - "Composer avec les adventices" ; "Travailler avec son sol" et "Gérer la ressource en eau". Cet article fournit quelques témoignages issus de l'expérience des participants, des moyens qu'ils mettent en uvre pour résoudre des problèmes...
Contenants en verre, terre cuite, grès La diversité sinvite dans les chais
Louise JEAN, AuteurDans les caves des viticulteurs biologiques et biodynamiques, les contenants pour la vinification ou lélevage des vins se diversifient avec des matières variées (ex : verre, terre cuite ). Dun point de vue réglementaire, la cuverie na pas besoin dêtre différente en bio par rapport au conventionnel, mais ces nouvelles matières séduisent plus les vignerons bio. Selon Stéphane Becquet, ingénieur agronome et vinificateur chez Vignerons bio Nouvelle-Aquitaine, il faut se poser trois questions avant de choisir ses cuves : quel vin veut-on faire ? Quels moyens peut-on mettre ? Quelle est la praticité du contenant ? Il faut également faire attention à la nettoyabilité, surtout dans les chais mixtes. Laspect visuel est également important, car il peut jouer sur le client. Par ailleurs, chaque matière a ses avantages et ses inconvénients. Cet article détaille plus précisément ceux des contenants en verre et en terre cuite. Il présente également le témoignage de Sébastien David, un viticulteur en biodynamie basé à Saint-Nicolas de Bourgueil (Indre-et-Loire), qui vinifie ses vins dans des amphores en grès ou en terre cuite, des foudres en bois 'immenses tonneaux) et des cuves en béton brut.
Dossier : Trognes d'aujourd'hui
Perrine DUPONT, Auteur"Trognes", "arbres têtards", "ragolles" ou "charpoules", autant de noms donnés à ces gros troncs tortueux d'où partent de longues branches, que l'on voit parfois dans les campagnes. Autrefois, ils constituaient une source de bois essentielle. Ils font désormais partie de notre patrimoine, mais ces arbres de cueillette, tombés dans l'oubli avec la modernité, pourraient bien reprendre une place de choix tant ils offrent de solutions concrètes, notamment en agriculture, au temps de la transition écologique. Trois articles viennent l'illustrer : - Trognes d'aujourd'hui ; Captivé par le potentiel des trognes, Denis Asfaux, administrateur de l'Afaf (Association française d'agroforesterie), convaincu de la nécessité du retour des trognes dans les pratiques, organise des formations courtes pour relancer ces arbres de cueillette ; Dominique Mansion, artiste et fils de paysan, fait l'éloge des trognes et des savoir-faire qui leur sont attachés ; Sandra Novak, ingénieure de recherche à l'INRAE de Lusignan (Vienne), expérimente un système bovin laitier bioclimatique avec des espèces d'arbres pour la production de fourrage ; - Les arbres têtards de A à Z ; Petit tour d'horizon des usages ; - L'art de la trogne ; Comment planter, créer et entretenir un arbre têtard.
Du geste au savoir... Paroles de maraîchers
Rémy BACHER, AuteurLes maraîchers bio, comme tous les agriculteurs, possèdent de nombreux savoirs, qui s'enrichissent par leurs expériences, leurs rencontres, ou encore leurs formations. Le collectif SEMBio - pour Savoirs Écologiques Maraîchers Bio - a souhaité mettre en évidence ces savoirs. Pour ce faire, il s'est appuyé sur l'outil vidéo à travers une approche innovante "d'auto-confrontation". Ainsi, plusieurs vidéos mettant en images les gestes et les paroles de maraîchers de Lorraine, du Sud de l'Isère et du Lubéron ont été réalisées. Elles sont disponibles sur une plateforme web animée par l'Itab (https://wiki.itab-lab.fr/espacemaraichage/?presentation).
Jardins de pierres
Isabelle ERNE, AuteurL'utilisation des pierres dans les jardins se répand, en particulier depuis la loi zéro phyto. Cependant, si certaines façons de le faire peuvent être intéressantes d'un point de vue écologique, d'autres n'ont pas un bilan vert concluant, loin s'en faut. Dans le passé, dans des lieux aux précipitations insuffisantes et avec des sols trop drainants, les cailloux et les graviers étaient retirés du sol, ce qui permettait à la terre de garder l'eau plus longtemps, puis réinstallés en surface comme un paillage minéral, ce qui avait comme vertu de réduire l'évaporation et de limiter le ruissellement. Certaines régions méditerranéennes ont conservé ces pratiques. Un paillage minéral, contrairement à un paillage végétal, ne se transforme pas en humus, mais il a l'avantage de la durabilité et peut être intéressant dans certains cas particuliers.
Semer l'échange, récolter la durabilité
Karin NOWACK, AuteurEn Suisse, le FiBL, Bio Suisse et SFS (Sustainable Food Systems) ont cherché à examiner la durabilité de certaines filières. Après sêtre penchés sur le cas de la filière lait en 2020, ils ont souhaité étudier la durabilité de la filière céréales panifiables bio. Une douzaine de producteurs bio, un moulin et une boulangerie se sont prêtés au jeu. La durabilité de ces diverses entreprises a été analysée avec loutil SMART (Sustainability Monitoring and Assessment RouTine), développé par le FiBL. Globalement, les divers acteurs ont obtenu de très bons niveaux de durabilité. Ce diagnostic leur a offert un miroir avec une image détaillée de lentreprise, ce qui permet aussi denvisager des améliorations. Par exemple, le meunier Urs Brunner envisage de diminuer la quantité de film plastique utilisé pour les emballages tertiaires, de remplacer progressivement les moteurs de ses moulins par dautres moteurs plus économes et de vérifier la politique des placements financiers de sa banque et de sa caisse de pension. Après cette phase de diagnostics individuels, les résultats ont été discutés en commun, lors dun atelier. Ceci a permis de créer des liens et des échanges, de sinspirer mutuellement et daméliorer ensemble la durabilité de la filière.
Constructions écologiques pour paysans bio ; La nouvelle « étable à deux fins » du FiBL
Stephan JAUN, AuteurCes deux articles sont consacrés aux constructions durables helvétiques. Ces dernières sont constituées de matériaux naturels (bois, paille, argile ) et permettent de diminuer lutilisation dintrants chimiques. En effet, selon lIFAEPE (Institut fédéral pour laménagement, lépuration et la protection des eaux), jusquà 300 tonnes de pesticides sont utilisées chaque année, en Suisse, dans la construction. Les constructions durables se développent, comme latteste le premier lotissement en balles de paille qui est en train de voir le jour à Nänikon. Le premier article présente des artisans et des particuliers qui allient à la fois savoir-faire ancestral et innovation : la société Truberholz réalise des constructions en bois, sans métal ni colle ; Agi Gehrig a extrait et mélangé elle-même largile utilisée dans la construction de sa maison ; Werner Schmidt (architecte) a déjà construit une cinquantaine de maisons en paille (dont des locaux de transformation, des magasins et des installations agrotouristiques pour des fermes bio). Le second article décrit la nouvelle étable de la ferme du FiBL. Cette étable répond à trois objectifs : 1 - pouvoir fournir des connaissances pratiques aux chercheurs du FiBL ; 2 favoriser le bien-être animal ; 3 être construite de manière durable, en utilisant notamment des matériaux locaux et en employant des artisans régionaux.
Dossier : Berger, un métier sociable et moderne
Bérenger MOREL, AuteurCe dossier est consacré au métier de berger. Ce métier sest fortement professionnalisé ces dernières années. Il attire une nouvelle génération, plus connectée, souvent en reconversion professionnelle et qui a le désir de faire avancer les choses. Diverses initiatives voient dailleurs le jour pour mieux accompagner cette profession qui peine tout de même à recruter, notamment en raison de la précarité du métier et des conditions de vie difficiles. Par exemple, lors de lédition 2020 du Salon de lAgriculture, bergers, éleveurs, acteurs du pastoralisme et développeurs informatiques sétaient réunis pour créer de nouveaux outils afin de répondre à des problématiques liées à la transhumance et au pastoralisme. Par ailleurs, le métier de berger ne signifie plus être un ermite, il demande au contraire de beaucoup communiquer, notamment avec les éleveurs. Joseph Boussion, berger connu sous le nom de « Carnet de Berger » sur les réseaux sociaux, sest donné pour mission de faire connaître la vie en estive. En 2017, il a créé une page Facebook afin de faire face à un manque daccès à des informations utiles aux bergers (techniques, équipements ). Cette page est vite devenue une interface de communication pour la profession et, depuis un an, elle a été élargie au grand public. Joseph Hurand, berger depuis trois ans dans les Alpes, a constaté que le métier de berger faisait rêver, mais que le grand public na quune vague notion de lintérêt de cette profession et des conditions de travail. Marjolaine Guigue, bergère depuis cinq ans, explique ce que signifie être berger dun point de vue vie sociale. Enfin, de nombreuses initiatives se mettent en place pour collecter les savoirs et savoir-faire des bergers. Par exemple, la Maison de la Transhumance (Salon-de-Provence) détient plusieurs milliers de documents consultables sur place. La FAO a également mis en place une plateforme dédiée aux connaissances pastorales à travers le monde.
Liveseed : D2.2 Report on the Cross Visits
Ágnes BRUSZIK, Auteur ; Kaja GUTZEN, Auteur ; Frédéric REY, Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2020Le projet européen Horizon 2020 Liveseed vise à accroître la production de semences biologiques en Europe, en recherchant l'obtention de semences de haute qualité. Afin de favoriser les échanges de connaissances, quatre visites croisées étaient prévues. La première de ces visites a été organisée en France (en 2018), la suivante en Italie (en 2019), puis une autre aux Pays-Bas (également en 2019). Chacune d'entre elles a réuni entre 14 et 24 participants issus de différents pays. La dernière visite, qui devait se tenir en Allemagne et en Suisse, na pas pu être réalisée en raison de la pandémie de Covid-19, mais des échanges ont tout de même eu lieu à distance (les enseignements tirés de cette visite virtuelle font lobjet dun rapport à part entière). Ce document effectue une synthèse des différentes visites réalisées en présentiel. Globalement, ces visites ont offert une mine de connaissances sur des questions pratiques et techniques en lien avec la production de semences biologiques. Ces connaissances ont ensuite été valorisées de diverses manières : rapports, vidéos, résumés de pratiques, livrets, articles. Elles ont aussi été intégrées dans du matériel de formation et ont conduit à des discussions lors de tables rondes d'experts en Hongrie, Bulgarie, Roumanie, Pologne, Portugal, Espagne, Grèce, Lettonie, Autriche et France.
Mesclun : Synthèse des ateliers Hiver 2020
Le collectif Mesclun regroupe des acteurs de la recherche agronomique (Inrae), de lenseignement agricole (Educagri éditions), de laccompagnement agricole (Bio Occitanie et Afaup) et des technologies numériques et de linformatique (Ensam et Elzeard). Il a pour projet de développer, de manière collective, une suite doutils numériques (logiciels libres ou à gouvernance partagée) destinés aux maraîchers, aux porteurs de projet en maraîchage, aux enseignants, aux formateurs, aux conseillers et aux techniciens agricoles. Ces trois outils sont : 1 La serre des savoirs (plateforme web pour mettre en réseau les acteurs et partager des savoir-faire) ; 2 La pépinière (outil de conception de la ferme axé sur la planification des cultures selon une diversité dobjectifs) ; 3 Le compagnon (application daide au pilotage de la ferme basée sur litinéraire technique des cultures). Les membres du collectif Mesclun ont souhaité confronter ces outils aux attentes et réalités des acteurs de terrain lors dateliers de co-conception. Au total, huit ateliers ont été organisés à travers la France en début dannée 2020 et ont réuni plus de 70 participants. Ce document synthétise les différentes contributions et attentes des participants, et propose différentes pistes de développement pour la suite du projet.
Organic Farming in India - A Summary
S. ALAGAPPAN, AuteurL'Inde produit une grande diversité de cultures vivrières, notamment des céréales, des légumineuses et des oléagineux. L'agriculture diversifiée est la priorité du gouvernement. Un soutien technique et financier est apporté aux agriculteurs pour encourager la diversification, en particulier dans les domaines du maraîchage, de l'horticulture, des plantes médicinales et aromatiques, de l'apiculture et de la sériciculture (élevage de vers à soie). En ce qui concerne les techniques de l'agriculture biologique, elle sont pratiquées en Inde depuis des milliers d'années. La population indienne a prospéré grâce à ce type dagriculture. Depuis la colonisation du pays et larrivée de lagriculture moderne, des effets néfastes ont été constatés : augmentation des résidus de pesticides dans les matières alimentaires, eutrophisation des eaux de surface et souterraines, augmentation des émissions de protoxyde d'azote qui nuisent à la couche d'ozone Les écologistes font pression pour mettre en place des systèmes de production plus durables, notamment en agriculture biologique. Cet article analyse l'importance de l'agriculture biologique en Inde. Pour cela, il sintéresse aux principes de l'agriculture biologique, à la place de ce type dagriculture dans l'économie rurale, aux modes de consommation et à l'exportation de produits biologiques.
Passer à laction : Les Tiers-Lieux Nourriciers engagés pour la transition agroécologique et alimentaire
Yuna CHIFFOLEAU, Auteur ; Julie DECHANCE, Auteur ; Juliette PERES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2020Comment repenser nos systèmes alimentaires, mobiliser les citoyens dans les transitions agroécologiques, créer des ponts entre les consommateurs et les producteurs, initier des partenariats entre acteurs de la recherche, associations de territoire et institutions ? Les tiers-lieux nourriciers, jusqualors peu connus, peuvent apporter des solutions à ces différentes questions. Cest le sujet de cet ouvrage qui est le fruit dune exploration menée entre 2019 et 2020 par FABLIM, INRAE Montpellier UMR Innovation et InCitu, en partenariat avec la Chaire AgroSYS Institut Agro et la DRAAF Occitanie. L'ouvrage sappuie sur un recensement de 125 tiers-lieux nourriciers en France et une vingtaine dentretiens auprès de fondateurs, de gestionnaires et d'usagers de ces lieux. Il a été pensé comme un outil au service des porteurs de projets de tiers-lieux nourriciers. Il compile six fiches défis permettant de sinscrire, étape par étape, dans un processus de transition : 1 - Sensibiliser et autonomiser les usagers autour de la transition agroécologique du territoire ; 2 - Participer à linstallation dagriculteurs hors cadre familial ; 3 - Changer le système agricole local ; 4 - Changer les pratiques alimentaires ; 5 - Faire vivre une communauté apprenante ; 6 - Agir pour la résilience alimentaire de son territoire.
Pays Basque : Une immersion à la carte pour de futur.es paysan.nes
Maritxu LOPEPE, AuteurAu Pays Basque, l'association Trebatu a lancé, durant lété 2020, son premier Stage Paysan Créatif. Il est basé sur le même modèle que les Coopératives pour linstallation en agriculture paysanne, initiées en Loire-Atlantique. Le Stage Paysan Créatif est destiné aux personnes souhaitant sinstaller en agriculture au Pays Basque et qui ressentent le besoin dapprofondir certains aspects avant de débuter linstallation. Il a ainsi pour objectif de répondre aux besoins des porteurs de projets, que ce soit en matière dinclusion dans le territoire, de recherche de foncier, dappui technique, etc. Ce stage compte 600 h de formation sur six mois, dont 510 h dans une à trois fermes, chez des paysans qui veulent bien partager leur expérience. Les stagiaires suivent une journée de formation « de lidée au projet », une fois par mois, avec lAssociation de formation et daccompagnement à la gestion-comptabilité (Afog), ainsi que des journées techniques, réglementaires ou sur la commercialisation. Le stage est financé par le Fonds Social Européen et par Trebatu.
Pourquoi/Comment : (re)penser le travail en systèmes pâturants
Romain DIEULOT, Auteur ; Sophie CHAUVAT, Auteur ; Linda DUPERRAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (18-20 Rue Claude Tillier, 75 012, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM | 2020Chez les éleveurs de ruminants, le travail est de plus en plus questionné : quantité, nature, pénibilité, organisation, répartition-délégation Ce document compile huit fiches techniques réalisées dans le cadre du projet Casdar Transaé (TRANSformations du TRAvail et TRANSitions vers lagroécologie). Chacune de ces fiches décrit un ou plusieurs systèmes de travail mis en place dans des élevages pâturants : 1 - Système ovin viande valorisant des végétations semi-naturelles (Limousin) ; 2 - Système pastoral ovin de plein-air intégral sur garrigues et estives (Languedoc) ; 3 Système naisseur-engraisseur de vaches charolaises avec cultures de vente à haute valeur ajoutée (Pays de la Loire / Deux Sèvres) ; 4 Système bovin allaitant naisseur-engraisseur en plein-air quasi intégral (Limousin) ; 5 Système bovin lait tout herbe en zone séchante (Ouest) ; 6 - Système bovin lait avec vêlages groupés de printemps et salle de traite fermée deux mois (Ouest) ; 7 Système bovin lait herbager avec un fond de maïs dans la ration (Ouest) ; 8 Système bovin lait herbager avec silo de maïs fermé 4 mois (Ouest). Ces fiches techniques détaillent les impacts du système de production en matière de travail, de savoir-faire et de pratiques mobilisés, de résultats (sur le travail et les personnes). Elles apportent également des témoignages déleveurs.
Des vins élevés de bon grès
Justine GRAVÉ, AuteurEn vinification, parmi les différents modes délevage, la céramique saffirme comme une véritable alternative pour obtenir des vins frais et fruités. Encore faut-il réussir à choisir entre terre cuite et grès. Ces deux types de céramique diffèrent principalement par leur porosité : 6 à 9 % pour la terre cuite et 2 à 5 % pour le grès. Dans cet article, trois viticulteurs effectuent des retours dexpériences sur lélevage dans des cuves en céramique. Philippe Garrey est un vigneron bourguignon en biodynamie. Il a choisi le grès pour limiter les pertes par évaporation. Il est enchanté des résultats quil a obtenus sur ses vins blancs, mais est moins satisfait pour ses vins rouges. Virginie Aubrion est basée dans le Bordelais (son domaine est également en biodynamie). Elle a choisi de multiplier les contenants en investissant dans la terre cuite en 2014, puis dans le grès en 2015. Ghislain Moritz est vigneron bio dans le Bas-Rhin. Il a acheté quatre jarres en grès et en est très satisfait : grâce à cette méthode, chaque vin a une identité très marquée, ce qui lui permet de se démarquer des autres vins dAlsace.
Filière : Tilleul Biologique : Professionnaliser la filière de cueillette et initier une filière de production agricole
Julia WRIGHT, AuteurLa filière « bractées de tilleul bio » repose principalement sur la cueillette de plantes sauvages et ne suffit pas à approvisionner les filières longues. Le manque est estimé à 10 tonnes sèches par an. Actuellement, une dizaine dentreprises sapprovisionnent directement chez les producteurs. Cette filière est en crise depuis leffondrement des foires au tilleul. A ceci, il faut ajouter le fait que la cueillette est souvent réalisée par des amateurs (cueilleurs historiques du tilleul) dont la population est vieillissante : beaucoup dentre eux cessent leur activité. Les agriculteurs cueillent également moins de bractées de tilleul, car la main duvre familiale est en déclin sur les fermes, et la période de récolte est en concurrence avec des productions principales (foin, cerises, travaux dans la vigne ). Cest pourquoi Agribiodrôme travaille activement avec sept entreprises grossistes pour trouver de nouveaux producteurs. Depuis deux ans, des formations ont été organisées pour apprendre la taille et la stratégie de conduite de larbre, ainsi que les différentes étapes de séchage et le conditionnement avant la vente.
Lettre Filières FNAB - Fruits n° 13
Antoine BESNARD, Auteur ; Nathalie FERNANDES, Auteur ; François WARLOP, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Fruits n° 13 est composée des articles suivants : - Elsa Cotton et Claude Daniel - Céréales et arboriculture - Ille-et-Vilaine ; - Recueil des savoir-faire en arboriculture biologique en région Centre-Val-de-Loire ; - Campagne de commercialisation des pommes et poires bio (2019-2020) ; - Des plants fruitiers certifiés AB d'ici 2035 ? Facile à dire... ; - FRUINOV, un projet participatif sur les variétés fruitières de la région PACA ; - Comment savoir si une variété est dans le domaine public ? ; - Comment transformer les produits bio de ma ferme ? ; - La Terre est Notre Métier 2020 : proposez votre conférence !
Recueil de savoir-faire : Arboriculture biologique en région Centre-Val de Loire
Ce recueil, réalisé par Bio Centre, recense différentes pratiques collectées de février à mars 2019 auprès de 12 producteurs de pommes et de poires biologiques du Centre-Val de Loire. Il décrit les choix techniques et livrent leur savoir-faire. Le recueil vise à fournir des supports de réflexion aux agriculteurs ayant un projet d'arboriculture bio. Dix fermes produisant des pommes et des poires bio sont présentées. Au préalable, deux présentations plus succinctes sont proposées, celle d'un producteur en conversion et celle d'un arboriculteur spécialisé en pommes à cidre et à jus, également prestataire. A la fin du guide, des focus thématiques complètent la présentation : le carpocapse, le réchauffement climatique, les méthodes de lutte et la diversification.
L'atelier paysan, un levier pour devenir plus économe et autonome en matière d'agroéquipement
Cindy SCHRADER, AuteurL'Atelier Paysan accompagne les agriculteurs, depuis 2014, autour de la conception et de l'autoconstruction d'outils et de bâti. Les stages organisés permettent aux participants d'apprendre à lire des plans et à utiliser diverses techniques (travail du bois, des métaux). Ils acquièrent ainsi plus d'autonomie, comme l'explique Vincent Bratzlawsky, animateur formateur de l'antenne Grand Ouest. Certaines sessions visent même à concevoir des outils collectivement, pour répondre à des besoins spécifiques. Les prototypes ainsi créés sont ensuite mis à l'épreuve sur des chantiers tests.
Bricoler à l'ère libre
Ingrid VAN HOUDENHOVE, AuteurChristophe André a créé Entropie en 2008, en réaction à lobsolescence programmée dont il a pris conscience pendant ses études d'ingénieur. L'association compte aujourd'hui 4 salariés et de très nombreux contributeurs. Les notices de fabrication de nombreux objets (du mobilier au four solaire, en passant par les outils de jardinage) sont publiées sous la licence Art libre, qui autorise copie, diffusion, transformation, et même vente d'un objet conçu par l'équipe d'Entropie, souvent avec la participation des usagers invités à proposer des améliorations, ou à l'initiative d'une demande particulière. Ainsi l'objectif repose-t-il aussi sur un engagement : contribuer à l'autonomie technique, faire des objets des biens publics, réparer plutôt que jeter... Pour l'Atelier Paysan, même volonté : permettre aux agriculteurs de concevoir par eux-mêmes leurs machines et bâtiments agricoles adaptés à une agriculture biologique et paysanne, et s'affranchir des professionnels de l'agroéquipement. Née en 2009, la SCIC est basée en Isère et possède une antenne dans le Grand Ouest. Le projet de l'Atelier Paysan vise à recenser les savoir-faire paysans pour les diffuser à la communauté qui peut ainsi se les réapproprier. Tous les plans et tutoriels sont publiés en libre sous la licence Creative Commons. Entropie et l'Atelier Paysan organisent de nombreux stages de formation à l'auto-construction et conçoivent en permanence de nouveaux projets. Autant de chantiers qui visent à remettre l'intelligence collective au centre des techniques de production, et à considérer les objets et les outils comme des biens communs à partager.
En chemin vers le pain de demain : Histoire de lagriculture, de lhumanité et du pain
Lauteur de cet ouvrage, Xavier Florin (1926-2013), ingénieur agricole, fut un des pionniers de l'agriculture biodynamique en France. Dans ce livre écrit en 1973, revu par l'auteur lui-même 25 ans plus tard, il met en parallèle l'histoire de l'humanité et celle de l'agriculture, toutes deux indissociables. Il se penche tout particulièrement sur l'élaboration du pain à travers les civilisations. En suivant les indications de Rudolf Steiner, lauteur replace l'évolution conjointe de lhomme et de l'alimentation en regard des évènements qui se déroulent dans le cosmos. Ce retour éclairé sur le passé nous conduit progressivement à des pistes pour faire face aux défis alimentaires de demain. La réflexion de l'auteur aboutit à des exemples concrets, fruits de son expérience de fabrication de pain, pain dont la qualité dépend beaucoup de celle des farines utilisées, et donc de leur mode de production. De nombreuses annotations, illustrations et encadrés aident à la compréhension de certains aspects plus ardus à comprendre.
Construire ses propres machines agricoles
Christian HIRSCHI, AuteurLes frais de mécanisation occupent la tête de classement dans les charges des exploitations agricoles, et les fermes bio n'y font pas exception. Si la mutualisation des machines et des outils reste une solution intéressante pour l'agriculteur pour réduire son investissement, l'autoconstruction peut constituer une alternative encore plus satisfaisante. En plus de l'aspect économique, concevoir et construire ses machines permet de développer des solutions spécifiques simples, sans équipement hi-tech, et adaptées aux travaux dans des petites structures. En agriculture biologique, l'autoconstruction de machines agricoles bénéficie d'une certaine tradition car les pionniers du bio ont parfois dû développer leur propre mécanisation. Le plaisir et la satisfaction à utiliser une machine que l'on a soi-même réalisée et qui fonctionne font aussi partie des atouts de cette démarche qui contribue à faire évoluer la mécanisation grâce aux échanges entre agriculteurs. L'auteur s'intéresse ensuite aux activités de l'Atelier Paysan, coopérative très active en France dans l'autoconstruction. Depuis 2009, la coopérative l'Atelier Paysan sest donnée pour but d'accompagner les agriculteurs dans la conception et la fabrication de machines et de bâtiments adaptés à une agroécologie paysanne. Cette dernière vise à se réapproprier les savoirs paysans pour que les agriculteurs gagnent en autonomie. Les plans des machines développées sont considérés comme des biens communs que chacun doit pouvoir utiliser, diffuser, et modifier à sa guise. Des tournées de recensement d'innovations paysannes sont régulièrement organisées pour collecter les trouvailles dignes d'être partagées. Des formations sont proposées en fonction des demandes des agriculteurs. En Suisse, la question de la souveraineté alimentaire a été beaucoup discutée, mais celle de la souveraineté technologique, moins. Des formateurs de l'Atelier Paysan ont été invités comme intervenants dans un cours sur la transformation de tunnels maraîchers fixes en installations mobiles.
Formation maraîchage sur sol vivant en agriculture biologique : Visite de 2 fermes en Haute-Garonne
Cédric HERVOUET, AuteurLe Civam Bio des Landes est fortement sollicité par des producteurs souhaitant réduire le travail du sol sur leur ferme. Il sagit de candidats à linstallation qui veulent développer une activité de maraîchage bio diversifié faiblement mécanisé (lacquisition dun parc de matériels peut être un frein à linstallation à cause des investissements quil engendre) ; ou alors de maraîchers bio qui désirent réduire le travail du sol sur leur ferme afin déviter des perturbations de lactivité biologique. Compte-tenu du manque de références sur le non-travail du sol en maraîchage bio, une visite de deux fermes en Haute-Garonne a été organisée. La ferme de Laurent Welsh est constituée de 3 ha de SAU, il est en MSV (Maraîchage Sol Vivant) et pratique lagroforesterie. Nicolas et Pierre Besse, également avec une SAU de 3 ha, sont en maraîchage diversifié. Les caractéristiques de ces fermes sont détaillées dans larticle. Les échanges ont été nombreux et, bien que ces exploitations puissent être des sources dinspiration, les porteurs de projets nont pas perdu de vue quil est important dexpérimenter une pratique dans un contexte local avant de pouvoir la généraliser.
GECO : un wiki de lagro-écologie
Elsa EBRARD, AuteurA linitiative du RMT « Systèmes de culture innovants » et dans le cadre du Plan Ecophyto, il a été développé GECO, un site web « collaboratif déchanges, de mise à disposition et de co-construction de connaissances ». GECO porte sur la protection intégrée des cultures. Outil du portail EcophytoPIC, GECO contient deux espaces qui senrichissent lun lautre : i) une base de connaissances regroupant près de 200 fiches co-construites par près de 90 contributeurs, abordant 8 thèmes (technique, culture, bioagresseur ) et ii) un forum déchanges permettant de commenter les fiches, de partager des expériences ou encore de poser des questions. Ainsi, les fiches de la base de connaissances sont évolutives, senrichissant potentiellement du forum déchanges. Si, pour être contributeur et rédiger des fiches, il faut voir son expérience reconnue, tout le monde peut participer au forum déchanges. Pouvant rendre divers services (de la recherche dinformation à lanimation de collectifs, en passant par le partage de savoirs), GECO, aujourdhui piloté par lACTA, vise à créer autour de lui une dynamique collaborative et à devenir un bien commun pour les acteurs de lagro-écologie.
Syncrétisme des savoirs dans la viticulture biodynamique : Incorporation dans lexpérience et le sensible et trajectoire initiatique
Jean FOYER, AuteurCette étude sappuie sur la pratique de la biodynamie en viticulture pour analyser le lien entre croyance et savoir. La biodynamie reste en effet un objet de quasi non-recherche. Il est pourtant nécessaire de solliciter une pluralité de savoirs pour conduire une vigne de la sorte (savoirs scientifiques, paysans, expérientiels, sensibles, suprasensibles, péri-scientifiques, ésotériques). Lensemble de ces savoirs forment un syncrétisme. Lobjectif de cette étude est didentifier les différents savoirs qui composent ce syncrétisme et de connaître les grands principes qui les unissent. Pour y parvenir, une étude bibliographique a tout dabord été réalisée sur les principaux textes disponibles sur la biodynamie. Une cinquantaine dentretiens qualitatifs ont ensuite permis de recueillir les propos de vignerons, de conseillers et de formateurs. Ils ont été conduits en Anjou durant plus de quatre ans. Lauteur a également effectué des observations en participant à des formations et à des journées techniques et a pris part au comité de pilotage du projet dexpérimentation Homéo-Iso-Viti-Bio. Les résultats sont présentés en trois parties. Dans un premier temps, lauteur analyse larticulation entre savoirs ésotériques et expérimentation. Il démontre ensuite que ces savoirs ne prennent sens que dans le concret avec leur mise en pratique. Enfin, suite à une ethnographie du comité de pilotage, il montre quen expérimentation en biodynamie, les savoirs utilisés pour prouver des faits suivent une sorte de ligne initiatique allant de réalités tangibles aux plus intangibles.
L'Atelier Paysan, une ingénierie en "open source"
PJ. DELORME, AuteurJoseph Templier est l'un des passionnés à l'origine de l'Atelier Paysan. C'est lorsqu'il était maraîcher bio et qu'il expérimentait la culture sur planches permanentes qu'il a commencé à faire le constat suivant : aucun matériel n'était adapté à cette nouvelle agronomie. Alliant aptitude au bricolage et connaissance de son domaine, il a cherché à prendre le meilleur de chaque outil existant pour concevoir et adapter les siens. Les premières formations aux techniques de l'autoconstruction sont nées de l'envie de mutualiser toutes les bonnes trouvailles des uns et des autres, qui bricolent dans leur coin, et d'en faire profiter un maximum de maraîchers. C'est en 2010 qu'a commencé le travail de recensement sur les outils autoconstruits en maraîchage bio, et, en 2011, qu'a eu lieu la première formation, avec 8 participants. Depuis, ce sont près de 200 stages qui ont été proposés, et 75 qui sont prévus sur l'année 2017. Se réapproprier son outil de travail, conserver les savoir-faire et les partager, tels sont aujourd'hui les principaux moteurs du succès des ateliers d'autoconstruction. 11 permanents de l'Atelier Paysan travaillent pour répondre à cette demande de plus en plus forte de formations, qui touche désormais aussi les grandes cultures.
Création de filières et partenariat : Moulin Marion mise sur le sans gluten
Frédéric RIPOCHE, AuteurSpécialisé en agriculture biologique, l'entreprise Moulin Marion fabrique des farines pour l'alimentation humaine et des aliments pour animaux d'élevage. L'approvisionnement local et national est privilégié, même si, pour certaines matières premières, il est nécessaire de sortir des frontières. Courant 2016, l'entreprise s'est scindée en deux, en créant Moulin Marion Meunerie, pour l'alimentation humaine, et Aliments Marion, pour l'alimentation animale. Pour cette dernière, des accords logistiques et financiers ont été passés avec le collecteur, meunier et fabricant d'aliments conventionnels Maison François Cholat. Ce dernier souhaite en effet développer une activité en bio, et bénéficie d'infrastructures et de points de collecte au niveau local intéressants pour Moulin Marion. Par ailleurs, Moulin Marion va développer un site dédié au sans gluten, ainsi qu'une activité autour des graines décortiquées.
Forme de ruches et qualité de vie des abeilles
Thierry BORDAGE, AuteurSi lon observe une colonie d'abeilles qui sinstalle dans un tronc darbre ou que lon trouve les constructions de cire laissées par une colonie, la forme ronde est toujours présente, quelle que soit la forme de lespace. L'évolution des formes de ruches à travers le temps est liée à lévolution de l'apiculture. Les premières ruches en Égypte étaient en terre cuite et horizontales, en Crête, verticales, et elles reproduisaient cette forme circulaire. Cest l'observation des constructions des abeilles qui a influencé la forme et les matériaux des premières ruches : tressage végétal, modelage en terre, etc. Deux facteurs ont cependant changé l'apiculture, les modèles de ruche avec la construction fixe ou mobile des rayons et l'introduction de la feuille de cire gaufrée, et ensuite l'élevage des reines. Ces évolutions ont bouleversé la santé des abeilles... Cet article s'intéresse aux différentes formes et matériaux des ruches, à travers les époques et selon les pays, en se questionnant sur les liens avec la santé et le bien-être des abeilles et en sinspirant des principes de la biodynamie.
Le moulin de Seignelay et la ferme de Souilly
Des productions différentes pour ces deux structures de l'Yonne, mais une même philosophie : produire du bio et le transformer directement, en famille ! Le moulin de Seignelay utilise la force motrice de leau pour moudre les céréales bio des fermes environnantes. Lactivité de minoterie est couplée à celle de la boulangerie, où le pain est fabriqué uniquement au levain. La ferme de Souilly transforme le lait de ses 80 vaches en de nombreux fromages, dont certains au lait cru.
Proposition de guide méthodologique pour les TRIP (Tournées de Recensement d'Innovations Paysannes) : Outils et bâtiments autoconstruits pour une agroécologie paysanne
Le recensement des innovations paysannes est une activité phare de lAtelier Paysan. Ce document sinscrit dans le projet de coopération USAGES qui mobilise des structures de développement agricole (l'Atelier Paysan, la FNCuma, la Fadear, lInterAfocg et la FRCuma AURA) et des acteurs de la recherche (UFR Sociologies dAgroParisTech et UMR Innovation du Cirad), pour réfléchir et mettre en uvre des méthodes daccompagnement des agriculteurs qui relèvent de linnovation par les usages. Chaque année, plusieurs « tournées » sont notamment organisées pour aller à la rencontre des fermiers auto-constructeurs qui innovent dans la conception de leurs outils et de leurs équipements. Ces visites font lobjet dune restitution par le biais de chroniques sur le forum en ligne de lAtelier Paysan. Ce document présente la méthodologie denquête et de rédaction utilisée jusquà présent. Loin dêtre un guide exhaustif, l'ambition de ce document est dêtre amendé par ses utilisateurs, à limage de lensemble des outils proposés par lAtelier Paysan. Sont proposées des informations concrètes sur la manière de planifier et de mener un entretien, ainsi que sur les techniques de restitution : trame, schéma, photos annotées. Lobjectif est de faire partager au plus grand nombre les innovations paysannes. Ainsi, ce document propose quelques outils visant à rendre chacun autonome et à même de recenser par lui-même les innovations paysannes qui peuvent enrichir les dynamiques liées à l'auto-construction et qui méritent dêtre diffusées.
Recueil de savoir-faire paysans : Blés paysans bio : Des semences paysannes pour la transformation en pains, farines et pâtes
Le renouveau des semences paysannes de blé en Pays de la Loire a débuté en 2004. De nombreux « blés paysans » ont été semés dans des essais, d'abord sur quelques mètres carrés, puis dans les champs d'une trentaine de volontaires. Aujourd'hui, ces blés sont vendus à des meuniers et des boulangers, ou sont transformés à la ferme. 12 producteurs et productrices bio présentent, dans ce recueil, les variétés de céréales paysannes quils utilisent, leurs avantages, les difficultés rencontrées et les solutions pour y remédier, ainsi que les techniques culturales qu'ils emploient. Le tri, le traitement et le stockage du blé sont aussi abordés, ainsi que la transformation en pains, farines et pâtes, et la commercialisation des blés paysans. Chaque paysan partage son expérience. Des témoignages dexperts et de chercheurs sur la réglementation des semences paysannes, sur la recherche participative et le programme dexpérimentation « blés paysans » de la CAB Pays de la Loire viennent compléter ce panorama.
Vers l'agroécologie : paroles de paysans
Rémy BACHER, AuteurPrès de 150 agriculteurs, éleveurs et jardiniers amateurs ont partagé leur vécu, leurs expériences et leurs savoir-faire, dans le cadre d'un recueil de savoirs écologiques paysans, initié par six Parcs naturels régionaux, de la mer Méditerranée aux Alpes : Camargue, Alpilles, Lubéron, Verdon, Baronnies provençales et Queyras. Il a fallu entreprendre un travail d'écoute et de collecte, chaque territoire ayant ses réalités locales (gestion de l'eau, adaptation face au changement climatique, prairies, patrimoines fruitiers...), pour identifier les savoir-faire à valoriser, mais aussi les besoins des agriculteurs, principaux destinataires de cette collecte.
Vers l'agroécologie : Paroles de paysans : Recueil de savoirs écologiques paysans dans les Parcs naturels régionaux de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Nathalie GALAND, Auteur ; Julie RIGAUD, Auteur ; Laurent FILIPOZZI, Auteur ; ET AL., Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2017Le cur et la matière principale de cet ouvrage sont les paroles de paysans de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les auteurs ont eu pour objectif de restituer, au gré des saisons et des territoires, des savoirs et des pratiques répondant aux défis agricoles contemporains. Écouter ce que disent les paysans d'aujourd'hui et entendre ce qu'ont laissé leurs parents et leurs grands-parents, cest aussi une façon de dire que les agriculteurs doivent être au centre du changement. Les auteurs de cet essai - issus de six Parcs naturels régionaux et de l'association Geyser - souhaitent valoriser les expériences prometteuses et favoriser les échanges et la réflexion collective autour de ces pratiques, convaincus que les réponses à ces défis doivent s'appuyer sur l'expérience des paysans eux-mêmes, et mobiliser à la fois leur capacité d'observation et d'innovation et l'héritage qu'ils ont reçu des anciens. Au sommaire de l'ouvrage : - Activer la vie du sol ; - Associer les cultures ; - Renforcer les liens entre agriculture et élevage ; - S'adapter aux sols et aux climats difficiles ; - Économiser et partager l'eau ; - Favoriser une protection naturelle des cultures ; - Réhabiliter les variétés locales ; - Préserver et valoriser les plantes sauvages.
Dossier : Le maraîchage bio fourmille de projets
Nicolas HERBETH, AuteurCe dossier donne un aperçu du maraîchage bio en Lorraine, à travers 4 articles apportant chacun un éclairage particulier : - "La Réunion annuelle : un temps de partage" ; le compte-rendu de la réunion de février 2016 permet de connaître les interrogations qui ont pu être formulées à cette occasion par les maraîchers bio de la région, par exemple sur les stratégies de commercialisation, et les sujets qui ont fait l'objet d'une présentation ; - "Projet SEMBIO : Savoir Écologique Maraîcher en Agriculture Biologique" ; cet article propose un focus sur ce projet, qui vise à mettre en partage des pratiques entre paysans et à favoriser les échanges grâce à divers outils et avec l'appui de plusieurs structures, comme par exemple l'association Geyser. Cette dernière, spécialisée dans la médiation territoriale liée à l'environnement et aux questions des savoirs écologiques paysans, accompagnera les partenaires du projet ; - "La restauration hors domicile : Témoignages" ; 28 tonnes de légumes bio lorrains sont consommées aujourd'hui par la RHD en Lorraine. 2 maraîchers bio apportent leurs témoignages sur ce débouché qui est amené à se développer ; - "Des légumes à fortes valeurs ajoutées" ; Dans le cadre des formations sur le maraîchage bio, Charles Souillot, technicien maraîcher du Finistère, est venu partager des itinéraires techniques de légumes qui permettent de diversifier les productions.
Eleveurs et vaches laitières : le lien par le travail
Philippe DRUGEON, AuteurDans une société où la place accordée à lanimal est en mutation, entre le rejet de lélevage, le bien-être animal défini souvent par des critères liés à lélevage productiviste, ou encore la personnalisation de lanimal, Philippe Drugeon, adhérent Bioliat, souhaite faire comprendre et valoriser le lien si particulier, associant économie, travail et social, qui lie de nombreux éleveurs et leurs animaux. Biolait, en particulier à travers la création dune commission qualité dédiée au thème « ces hommes et leurs vaches », en sappuyant sur ses valeurs liées à une agriculture paysanne, veut engager un dialogue avec le reste de la société et éviter que les mutations en cours ne remettent en question les savoir-faire des éleveurs.
La Fromagerie du Gros Chêne : La passion et l'excellence des fromages au lait cru
Sylvie LA SPINA, AuteurDaniel Cloots s'est installé, avec sa famille, dans le petit village de Méan (Wallonie), dans les années 1980. Il y a créé sa fromagerie après un séjour en Ardèche où il a décidé de se lancer dans la fabrication de fromage de chèvre, activité très marginale à cette époque-là. Depuis, il développe son activité avec une passion pour le lait cru. Aujourd'hui, sa fromagerie est devenue une coopérative et commercialise une trentaine de produits laitiers de chèvre, de brebis et de vache. Cet article consacre une partie à la découverte de cet éleveur passionné et s'intéresse, plus largement, aux petits producteurs wallons qui travaillent le lait cru.
Les métamorphoses du bon berger : Mobilités, mutations et fabrique de la culture pastorale du Sud de la France
Bergers, alpages et pastoralisme appartiennent-ils à l'Histoire ? Alors que beaucoup leur fabriquent une image passéiste d'activité "traditionnelle" teintée de nostalgie, cinq cent mille brebis transhument chaque année entre Provence et Alpes, signe de la vivacité de la culture pastorale du Sud de la France. Sur la base d'une ethnographie précise, Guillaume Lebaudy analyse la culture de la mobilité des bergers et des troupeaux. Il nous donne à comprendre un métier qui suppose des savoirs et savoir-faire, mais aussi une obsession de la domestication commune à tous les éleveurs et bergers dans le monde. Se dévoile peu à peu tout le génie de ce métier dans ses mutations pour composer au fil du temps, avec les évolutions de nos sociétés. Sans pessimisme mais avec lucidité, cet ouvrage alerte sur la crise actuelle de la culture pastorale et met en lumière ses enjeux environnementaux, territoriaux, administratifs, sociaux et culturels. Cet ouvrage est publié dans la collection Hors-Les-Drailles.
Najel : L'authenticité d'une tradition séculaire pour répondre aux tendances actuelles
BIO-LINEAIRES, AuteurNajel est la marque de la société de Manar Najjar, créée en 1996 à Villeurbanne et initialement dédiée à l'import-export de savons d'Alep provenant directement de la savonnerie familiale située en Syrie, à Alep. Chez Najel, l'histoire du savon d'Alep est une véritable tradition familiale et la marque s'inscrit dans une continuité. L'ancienne savonnerie familiale a rejoint la ville d'Afrine, au nord d'Alep, à la frontière turque, comme une quinzaine de savonneries qui ont fui les combats. Manar Najjar fait ainsi travailler, en saison haute, plus de 80 familles qui apportent la main duvre nécessaire à la récolte des baies de laurier et des olives, au pressage de l'huile, à la saponification, à la coupe des savons, au séchage, à l'emballage et à l'expédition, et 20 personnes travaillent en permanence en saison basse. Ce savon authentique et de qualité est à la fois la vitrine d'un savoir-faire ancestral de la marque et l'inspirateur de l'ensemble d'une gamme garantissant bien-être et dépaysement.