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Filière bio : Préparer l'arrivée de nouveaux volumes
Maria DELGADO, AuteurAvec une augmentation des conversions en agriculture biologique, en France, de nouveaux volumes de fruits arrivent sur le marché face à une demande qui n'a progressé que de 15% en 2009 par rapport à 30% en 2007 et 2008. Joël Fauriel, producteur bio dans la Drôme, qui fait partie de la commission fruits à pépins de la Fnab (Fédération nationale d'agriculture biologique des régions de France), affirme qu'il est nécessaire de regagner des parts de marché sur les produits importés, afin de maintenir des prix rémunérateurs à l'avenir. Les trois circuits de vente majeurs sont les magasins spécialisés bio (44%), les GMS (33%) et la vente directe (22%). Le marché des produits issus de l'agriculture biologique est encore petit et la concurrence ne permet pas toujours de vendre correctement. Toutefois, comme le constate Hans Regtmeier d'Uni-Vert, les acheteurs prennent en compte les particularités du bio et acceptent ce qu'ils n'accepteraient pas en agriculture conventionnelle. Certaines structures, comme le groupe coopératif Terranéo, se tournent vers l'export qui est un marché porteur, en se démarquant de la concurrence des autres pays par la qualité gustative des fruits. Joël Fauriel met en garde les producteurs et conseille de profiter des marchés porteurs actuels pour organiser les exploitations et structurer la filière.
Filières fruits et légumes : Application de la Loi de Modernisation Agricole
Véronique BAILLON, AuteurSuite à un décret du 30 décembre 2010, l'engagement contractuel est rendu obligatoire dans le cadre de la loi de modernisation agricole pour le secteur des fruits et légumes (hors bananes et pommes de terre), et ce à partir du 1er mars 2011. Cet article reprend les points forts que doivent inclure ces contrats et leurs conditions d'application. Notons en particulier que ce décret concerne le niveau 1, à savoir les transactions entre producteurs et acheteurs et entre producteurs et leurs coopératives ou leurs organisations de producteurs commerciales. L'obligation porte sur l'acheteur qui doit proposer un contrat, le vendeur n'ayant pas obligation à signer. La FNAB souhaite saisir cette occasion pour renforcer les partenariats entre producteurs et aval.
Fruits & légumes bio : Chiffres-clés 2009
Cette synthèse reprend des éléments de « L'agriculture biologique française Chiffres 2009 », document publié par l'Agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique (Agence Bio). Elle comporte les données relatives à la filière fruits et légumes bio en mentionnant lorsqu'elles intègrent les données issues d'exploitations en période de conversion. Des diagrammes présentent l'évolution des surfaces par production, le nombre d'exploitations productrices de légumes bio par région, les surfaces de production de légumes bio par région, le nombre d'exploitations productrices de fruits bio par région, les surfaces de production de fruits bio par région, une carte de répartition de la production légumière française bio (en ha, nombre d'exploitations et par région) en 2009 et une carte de répartition de la production fruitière française bio (en ha, nombre d'exploitations et par région).
Les fruits et légumes dans les cantines
Elise TILLET, AuteurDepuis le 3 octobre 2001, le décret relatif à la qualité nutritionnelle est entré en vigueur dans la restauration scolaire. Le décret a été adopté au vu des chiffres alarmants sur l'obésité enfantine. Il vise à limiter les aliments trop gras ou trop sucrés, à garantir un apport suffisant en fibres, vitamines, protéines et calcium et notamment à privilégier les fruits de saison. Depuis fin août, les restaurants collectifs peuvent intégrer les circuits courts dans leurs appels d'offres et travailler avec les producteurs locaux. Ils privilégient aussi parfois les produits labellisés agriculture biologique. L'intégration de produits bio en restauration collective est en constante augmentation, d'après les chiffres de l'Agence Bio. Le département du Lot-et-Garonne a par exemple fait le choix du bio et du local. L'association Manger Bio 47 regroupe des agriculteurs qui fournissent des cantines du département et, pour Martin Lavoyer, président de l'association, l'approvisionnement auprès des agriculteurs n'entraîne pas forcément un surcoût lié au bio car les cantines peuvent acheter les produits refusés par la grande distribution et donc moins chers (pommes trop petites pour les écoles...).
Fruits et légumes d'été : Une saison sous tension
Myriam GOULETTE, AuteurLa filière fruits et légumes bio a connu de nombreux aléas cet été : les conditions météorologiques du printemps ont provoqué une précocité des fruits et légumes, ces derniers sont tous arrivés à maturité en même temps provoquant de gros pics de production. Cela a eu des conséquences économiques pour les producteurs qui ont vu leurs produits baisser de 15 à 20% par rapport à la saison passée, mais les rendements supérieurs ont sans doute compensé la baisse des prix. Cependant, la demande est stable voire à la baisse, comme en témoigne Henri de Pazzis, président de la société ProNatura. Cette baisse de la demande s'explique difficilement, mais le climat et la crise de la bactérie Escherichia coli n'y seraient pas étrangers. De plus, l'offre est en progression du fait des conversions qui arrivent à terme. Pour contrecarrer la concurrence étrangère, Jean-Luc Charbonneau, directeur de Biogaronne, pense qu'il faut miser sur une forte identité régionale et voudrait mettre en place une gamme région Sud-Ouest et de saison.
Fruits et légumes en Languedoc-Roussillon : Une forte dynamique en production biologique
Cécile KOEHLER, AuteurLes productions de fruits et légumes bio en Languedoc-Roussillon décollent. La production dans les Pyrénées-Orientales, par exemple, connaît depuis plusieurs années une progression de 10 % par an. L'ancien président du Civam bio des Pyrénées Orientales, Vincent Mignot, témoigne ici de son parcours dans ce contexte, et révèle que les producteurs bio de son association de producteurs n'ont pas été touchés par la récente « crise du concombre » liée à E. coli. Il plaide pour une concertation de tous les acteurs de la filière, et notamment pour une formation continue et une bonne rémunération des ouvriers agricoles. Enfin, il souhaiterait que le problème du foncier se résolve via un zonage clair, par les collectivités, des terres qui ne seront jamais constructibles, afin d'échapper à la spéculation.
Le Guide des Entreprises Bio en Auvergne
Auvergne Biologique est une association "loi 1901" à caractère interprofessionnel dont la mission est de contribuer au développement cohérent et durable des filières biologiques d'Auvergne. Elle rassemble des producteurs biologiques, des entreprises de transformation et de distribution de produits biologiques, une représentation des consommateurs et des 4 chambres consulaires. Auvergne Biologique souhaite présenter, à travers ce guide, les entreprises régionales de transformation et de distribution et leurs activités en agriculture biologique. Ces entreprises, tout comme les exploitations agricoles bio, sont des acteurs économiques, créateurs d'emplois, acteurs incontournables de la structuration de la filière biologique auvergnate. Ce guide est destiné aux professionnels de l'agriculture biologique pour une connaissance de l'offre de débouchés. Il favorise la mise en relation : - des producteurs, en conversion ou en bio, et des entreprises ; - des entreprises de transformation et des entreprises de distribution. Il contribue à l'organisation des filières régionales et au développement de l'approvisionnement en région de ces différents acteurs et donc à la valorisation des produits bio régionaux.
Impact environnemental des colis fruits et légumes : comparaison entre "usage unique" et "réutilisable"
Xavier VERNIN, AuteurLa réutilisation et le recyclage constituent une solution pour réduire la production de déchets d'emballages. Cette solution est vivement encouragée par la réglementation européenne et la réutilisation constitue la deuxième voie prioritaire dans la transposition de la directive cadre sur les déchets du 19 novembre 2008 en droit français. L'Ademe a réalisé une étude sur les conditions favorables à la réutilisation selon les trois piliers du développement durable. L'étude a porté sur la filière fruits et légumes frais et sur les palettes et les caisses. La méthode utilisée est l'Analyse du cycle de vie. L'étude prend en compte de nombreuses modalités comme le transport entre les acteurs de la filière, les quantités de matière première, d'énergie, le nombre d'utilisations, le poids de chargement ou le taux de récupération. Si pour la catégorie des emballages à usage unique, les phases les plus "impactantes" sont la production, le transport et la fin de vie, en revanche, le transport constitue la phase qui impacte le plus l'environnement pour la catégorie des emballages en plastique réutilisables. De plus, les impacts liés au choix du matériau sont plus faibles que les impacts liés au transport. L'étude précise en outre les paramètres et les conditions où l'un et l'autre de ces systèmes d'emballages sont les plus performants.
Juliet : marché du frais et transformation
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurJuliet est une variété de pomme utilisée en agriculture biologique. L'association « Les Amis de Juliet » regroupe 88 producteurs et les pépinières Escande. Avec des volumes actuels d'environ 2 250 tonnes de fruits récoltés par ces 88 producteurs pour 2011, l'objectif est de produire 10 000 tonnes. Concernant la vente, elle est assurée par Cardell Export, à destination de la France principalement (80%), mais aussi 10% en Europe et 10% hors Europe. Les circuits de commercialisation sont les réseaux spécialisés à 50%, le reste étant vendu en GMS, RHF (Restauration hors foyer) et en transformation. Cette saison, le marché sera étendu à la transformation avec des volumes de 400-500 t qui seront transformés par les Jardins de l'Orbie et Lucien Georgelin en jus, pétillants et compotes. La mise en place de vergers dédiés à la transformation et de partenariats pour assurer une première transformation sont en réflexion.
Languedoc-Roussillon : L'abricot bio séduit les producteurs
Martine COSSERAT, AuteurLe 3ème Medfel, salon professionnel des fruits et légumes, qui s'est tenu début mai 2011 à Perpignan, a été l'occasion pour les acteurs bio français, espagnols et italiens de se rencontrer. Ces trois intervenants importants du marché des fruits et légumes bio sont plus complémentaires que concurrents, en particulier sur les fruits à noyau, avec notamment un décalage saisonnier intéressant. Avec la crise financière, les débouchés des fruits à noyau français se sont recentrés sur le marché national, où la demande est porteuse. Majid Aidh, directeur commercial d'Alterbio, précise que le choix français est de laisser mûrir les fruits le plus longtemps possible afin qu'ils soient à point sur les étals. Les fruits espagnols, récoltés avec moins de maturité, sont plutôt exportés dans les pays du nord de l'Europe, qui achètent à des prix plus bas qu'en France. Les prix italiens, encore plus bas, satisfont le marché de discount, en particulier en Allemagne. Cependant, les conversions en cours, notamment en abricotier, suscitent des inquiétudes. Il est important de choisir des variétés à implanter qui donnent des fruits avec du goût et qui permettent d'étaler la production.
Languedoc-Roussillon : Attention à la marche !
Yann KERVENO, AuteurLa filière biologique de Languedoc-Roussillon s'est réunie le 10 février dernier pour créer son interprofession Sud et Bio, présidée par Jean-Luc Malicorne. Cette interprofession va permettre de mieux structurer la filière, dans un contexte de conversions importantes, notamment en vigne, avec 3000 hectares supplémentaires en 2010. Alors que les fruits et légumes sont très porteurs, les grandes cultures biologiques sont moins développées, malgré un potentiel certain. Les 2 000 hectares existants sont surtout composés de prairies temporaires et de luzerne. Le blé dur est techniquement difficile à cultiver, mais les blés meuniers pourraient être développés avec la démarche Raspaillou. En élevage, il y a un manque de brebis, mais la Bergerie de Lozère travaille à la création d'une nouvelle laiterie. Enfin, la filière des plantes aromatiques et médicinales se développe, avec un potentiel de 200 hectares. La Région a mis fin à l'aide à la certification, et l'a remplacée par un visa bio. Ce dispositif de soutien, à enveloppe égale, permettra de guider les nouveaux arrivants en bio vers les débouchés les plus porteurs correspondant à leur exploitation.
LMA et contractualisation : Entre incertitudes, menaces et opportunités
Ivan SACHET, AuteurLa loi de modernisation agricole (LMA), votée en juillet 2010, propose de nouveaux outils aux filières pour améliorer l'adéquation entre offre et marché. La mesure phare est la contractualisation qui est rendue obligatoire par décret dans deux filières majeures : fruits et légumes, dès le 1er mars 2011, et lait, dès le 1er avril 2011. Pour la filière fruits et légumes, l'Etat a choisi de renforcer en priorité l'interprofession, et de rendre obligatoire la contractualisation de premier rang, de producteur à acheteur ou d'OP (organisation de producteurs) à acheteur. Les clauses dans les contrats proposés concernent la durée, les conditions d'ajustement des volumes... Concernant la filière laitière, un décret sur la possibilité de créer des OP reconnues dans le secteur laitier est en discussion mais n'aboutira pas avant la fin 2011. Pour la campagne laitière débutant au 1er avril 2011, les laiteries doivent proposer à leurs livreurs un contrat intégrant les clauses obligatoires (en aucun cas, les producteurs ne sont obligés de signer ce contrat ; l'obligation des laiteries est de proposer un contrat conforme et non de le signer..). Ces clauses concernent la durée, le volume, les caractéristiques du lait livré... Cependant, dans le secteur laitier, la contractualisation risque d'accroître la spécialisation au niveau des entreprises et de laisser des producteurs de côté. Le regroupement des producteurs bio pour négocier collectivement les contrats est essentiel (discussion au sein de la Commission européenne autour de propositions de dérogation au droit de la concurrence européenne).
La loi de modernisation agricole aura ses conséquences : Les bio face à la contractualisation
Ivan SACHET, AuteurLors de l'assemblée générale de la FRAB Bretagne le 15 mars 2011 à Pontivy, les administrateurs et producteurs du réseau ont réfléchi sur les opportunités et menaces liées à l'application de la loi de modernisation agricole, et notamment la contractualisation. Les producteurs (seuls ou regroupés) des filières fruits et légumes et laitière auront l'obligation de contractualiser avec leur premier acheteur. Le conseil important apporté aux producteurs est de ne pas se précipiter, mais d'étudier les propositions. Le 1er mars 2011, un séminaire de travail sur l'organisation des producteurs en filière laitière a permis des échanges entre producteurs et 5 entreprises de collecte ou transformation. Les débats ont également porté sur les nouveaux rôles confiés aux interprofessions. Enfin, les producteurs de lait bio ont rappelé leur volonté de construire une filière où les relations commerciales, basées sur le respect, permettent de sécuriser à la fois le revenu du producteur et les approvisionnements des laiteries.
Le melon à plein gaz
Guy DUBON, AuteurL'entreprise Boyer SA traite 25 000 t de fruits par an, dont 20 000 t de melons. Installée à Moissac (82), l'entreprise déclasse 1 000 à 1 500 tonnes de fruits, suite au tri des melons. Le déclassement s'explique par les aspects visuels, fentes et tâches, mais aussi par des taux de sucre trop faibles. Dans les années 1990, Claude Boyer, directeur général de l'entreprise, avait créé une 4ème gamme afin de limiter les déchets, mais cette solution ne permet pas de valoriser les taux de sucre trop faibles. En 2009, il rencontre la société Greenwatt et décide de se lancer dans la méthanisation. Après l'installation d'un mini-pilote, il a installé une unité de biométhanisation de 150 m² pour traiter en moyenne 16 t/jour. L'installation permettra de fournir l'énergie équivalente à la consommation d'électricité de 150 foyers et de chauffage de 100 autres. L'électricité sera revendue à EDF et sera aussi valorisée sur le lieu de l'entreprise. La station accueillera aussi des pelures de pommes et des écarts de tri de pommes. Sylvain Planas, de Greenwatt Ingénierie, estime à 10 millions de tonnes le gisement des co-produits méthanisables générés par la filière fruits et légumes. La généralisation de 9 000 installations semblables à celle de M. Boyer pour la filière fruits et légumes pourrait permettre de produire jusqu'à 900 MW d'électricité, soit l'équivalent d'un réacteur nucléaire.
Mieux prendre en compte les besoins de l'agriculture biologique
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLe développement de l'agriculture biologique devra passer par une meilleure prise en compte des attentes spécifiques de la filière fruits et légumes. C'est l'un des messages forts des Journées Techniques Fruits et Légumes Biologiques, organisées par l'Itab (Institut technique de l'agriculture biologique) et le Grab (Groupe de recherche en agriculture biologique) d'Avignon, qui se sont tenues, en décembre 2010, en Maine-et-Loire. L'article revient sur quelques-unes de ces attentes : sélection de semences de fruits et légumes spécifiques à l'agriculture biologique (mais prenant en compte des critères gustatifs en plus de critères d'adaptation à l'agriculture biologique) ; nécessité d'une meilleure prise en compte des spécificités de la production biologique dans le domaine de la protection des cultures (évolution générale de la règlementation, tant communautaire que nationale) ; ajustements nécessaires pour pallier la dyssimétrie qui existe entre le dispositif de mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques et la règlementation "agriculture biologique" ; nécessité d'outils d'aide à la décision dans le choix des intrants (le ministère de l'Agriculture a ainsi décidé de créer un guide des intrants utilisables en agriculture biologique).