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L'agriculture bio dans le monde - Édition 2024
Édité par l'Agence BIO, ce document présente les principaux chiffres concernant l'agriculture biologique dans le monde (chiffres 2022 ou 2023), par continent, voire par pays : nombre de réglementations, systèmes participatifs de garantie et accords d'équivalence mis en œuvre, surfaces, nombre de fermes, de préparateurs, d'importateurs et d'exportateurs, consommation, flux de produits bio au niveau mondial. En 2022, 75 pays avaient une réglementation relative à l'agriculture biologique totalement mise en œuvre. Elle l'était partiellement dans 19 pays et en préparation dans 14 autres. La surface cultivée en bio était de 96,4 millions d'ha fin 2022, en progression de 26,6 % par rapport à l'année précédente. Cela représente 4,5 millions d'exploitations certifiées, chiffre également en progression (+ 25,6 %). Le marché alimentaire bio, à l'échelle mondiale, suit également cette tendance à la hausse, mais dans une moindre mesure (+ 7 % entre 2021 et 2022). Des focus sont faits sur les productions végétales, arables et pérennes, sur les principales productions animales (lait de vache, filières viande, aviculture, apiculture, aquaculture), ainsi que sur les volontés de développement du secteur de l'AB et les politiques publiques.
Dossier : Conjoncture des filières animales bio : bilan et perspectives
Maëlle DROUAILLET, Auteur ; Amélie LENGRAND, Auteur ; Adèle TRENTESAUX, AuteurLes filières animales bio sont aussi concernées par la baisse de consommation de produits bio observée avec la crise inflationniste. Ainsi, le nombre de fermes d’élevage en AB a diminué pour toutes les productions animales (sauf l'apiculture), selon les chiffres connus fin octobre 2023 (par exemple, -9,4 % du nombre d’élevages porcins bio entre le 1er janvier et le 31 octobre 2023, -9,2 % en ovins lait, -4,8 % en bovins lait, -3,1 % et -1,6 % respectivement en ovins et bovins viande). Ce dossier fait ainsi un tour d’horizon des filières animales, montrant, par exemple, un recul des ventes de viandes bio fraîches et surgelées de 12,4 % en valeur au 3ème trimestre 2023, en comparaison au même trimestre 2022. De même, les mises en place d'élevages de poulets bio ont baissé de 14 % sur les 40 premières semaines 2023 par rapport à la même période en 2022, et la production d’œufs a diminué de 12,1% sur les deux premiers trimestres 2023 versus 2022. Pour passer cette crise, les pistes d’actions sont les mêmes que celles identifiées pour l’ensemble des productions bio : plus communiquer sur la bio et son label (1 Français sur 2 estimait ne pas avoir assez d’informations sur l’AB, selon une étude Agence BIO/Institut CSA de mars 2022), développer le marché de la restauration hors domicile, mettre en œuvre des aides d’urgence, accompagner les investissements et réguler les marchés bio.
Elevages allaitants bio de Nouvelle-Aquitaine : Explosion des charges, filière en crise… Comment a évolué le coût de production ?
Natacha LAGOUTTE, Auteur7 fermes de bovins allaitants bio, situées dans le bassin du Limousin, ont été étudiées, entre 2020 et 2022, par les réseaux Inosys et BioRéférences. Ces fermes possèdent, en moyenne, 153 ha, dont 22 ha cultivés, pour 73 vaches et 2,4 unités de main d’œuvre (UMO). L’étude se concentre sur l’évolution des coûts de production, dans un contexte économique spécifique : 2020, année de Covid ; 2021, reprise économique ; 2022, début du conflit ukrainien. La méthode de mesure du coût de production est celle développée par l’Institut de l’Elevage : elle intègre l’ensemble des charges courantes, les amortissements, ainsi que les charges dites supplétives (rémunération du travail, des capitaux, etc.). Le coût de production est ramené à la production de l’atelier, soit par 100 kg de viande vive. Globalement, les coûts de production ont augmenté entre 2020 et 2022, respectivement + 4% et + 8%. Le poste « mécanisation » a subi la plus forte hausse, notamment à cause de la hausse des prix du carburant (quasiment x2). Au niveau du poste « frais d’élevage », c’est la partie frais de transformation et de commercialisation qui a le plus augmenté (+ 5 €/kgvv). En revanche, le poste « alimentation » a diminué, ce qui est expliqué par une autonomisation des fermes en fourrages et concentrés. La production moyenne reste stable, autour de 20 760 kg viande vive par UMO, avec une légère valorisation du prix au kilo : le prix moyen est passé de 3,00 €/kg à 3,39 €/kg viande vive. En comparaison, l’élevage bovin allaitant conventionnel a subi plus fortement la hausse des charges (notamment à cause de la moindre autonomie des fermes), mais, en contrepartie, a augmenté plus fortement les prix des produits pour atteindre un équilibre. L’élevage bio n’a pas pu augmenter autant ses prix à cause d’un déclin des ventes de viandes bio, chères face au conventionnel dans un contexte inflationniste.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Février 2024
La Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique, publiée par l’Agence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette Note, publiée en février 2024, traite : 1 - des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 - de l'évolution du marché bio français ; 4 - des échos du monde. En France, en 2023, la collecte de lait de vache bio a reculé de 4,5 % par rapport à 2022 ; les ventes de lait liquide bio en GMS ont reculé de 11,1 % en volume, mais ont progressé de 1,5 % en valeur. Les ventes d’oeufs bio en GMS ont reculé de 5,7 % en volume et ont progressé de 5,8 % en valeur. Du côté des fruits et légumes frais bio, les achats par les ménages ont reculé de 9 % en volume et de 7 % en valeur, par rapport à 2022. À l'échelle mondiale, en 2022, le nombre de fermes bio a progressé de 25,6 % par rapport à 2021, et les surfaces cultivées en bio de 26,6 %.
Opérateurs des viandes bio : Une carte pour les identifier tous !
Niels BIZE, AuteurLe réseau GAB-FRAB de Bretagne a créé une cartographie référençant les opérateurs des filières viandes biologiques qui travaillent en direct, souvent en prestations, pour les fermes biologiques de Bretagne. Cet outil permet d'afficher, sur une carte, les transformateurs certifiés, par type d'activité (abattage, découpe, mise sous vide, transformation chaude ou froide, surgélation) et par espèces (bovins, caprins, ovins, porcins, volailles et gibiers). Il est notamment utile dans le cadre de projets de diversification pour identifier rapidement des partenaires potentiels.
Produire pour Pâques en zone nord : Tenter l’agneau de report ? ; Qualité des carcasses et des viandes d'agneaux : Des résultats encourageants, à parfaire
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour étaler la production et vendre à des moments-clés, comme Pâques, l’agneau de report (né au printemps et vendu un an après) peut être une piste, surtout en bio. Dans le cadre du projet Casdar Revabio, des expérimentations ont été conduites entre 2021 et 2022, dans deux lycées agricoles du Centre-Val de Loire. Dans chacun d’eux, deux lots de 30 agneaux mâles entiers ont été conduits, l’un mené exclusivement à l’herbe et l’autre rentré en bergerie à l’automne pour être fini. L’objectif était d’avoir ainsi des agneaux repoussés de 10 à 12 mois (âge maximal avant déclassement en brebis de réforme) pour Pâques. Avec une conduite économe, mais technique, les résultats montrent que les agneaux à l’herbe « s’en sortent mieux », produisant des animaux de bonne qualité commerciale. Un point de vigilance : le parasitisme. Par ailleurs, la qualité des carcasses et des viandes de ces agneaux repoussés a été étudiée, en comparaison avec deux lots de 12 agneaux mâles entiers de contre-saison, élevés en bergerie. Les poids des carcasses des agneaux repoussés montrent une certaine hétérogénéité, ce qui peut parfois poser problème (risque d’un prix au kilo plus faible pour les petits gabarits). Les viandes des agneaux à l’herbe sont parfois plus sombres, moins juteuses et moins tendres. Par contre, le jury de 13 experts ayant dégusté les viandes ne note aucune différence entre les lots en matière d’odeur ou de flaveur marquées. Des résultats intéressants, à confirmer et à compléter par un volet économique.
La soif du profit : Quand le secteur privé s'accapare notre eau
Alix CHÉNEL, Auteur ; Quentin GHESQUIÈRE, Auteur | PARIS (62 bis Avenue Parmentier, 75 011, FRANCE) : OXFAM FRANCE | 2024Tandis que l’eau se raréfie en France et dans le monde en raison du réchauffement climatique, Oxfam France montre, dans ce rapport, les techniques d’accaparement de cette ressource par les multinationales dans les secteurs agroalimentaires et de l’industrie. Tirant avantage du manque de régulation et des inégalités économiques, les pays riches et les multinationales déplacent facilement la pression de l'eau vers les pays plus pauvres en effectuant : - des prélèvements et des pollutions d'eau pour les besoins industriels (17 % de l'eau prélevée), ces prélèvements ayant parfois lieu dans des régions arides ou en situation de stress hydrique : Texas, Niger, Pérou, Afrique du Sud, etc. ; - l’importation de produits à forte consommation d'eau : fruits, légumes, fleurs, viande, eau en bouteille. L'agriculture représente 70 % des prélèvements et consomme l'eau via les systèmes d'irrigation qui soutiennent, en grande partie, l'industrie de la viande (33 % des céréales) et des biocarburants (10 %). Oxfam France recommande : - d’engager une réflexion internationale pour mieux réguler l'utilisation de l'eau par le secteur privé ; - de prendre en compte la responsabilité historique des États : assurer un financement ambitieux de l'adaptation des pays en développement et de l'accès universel à l'eau ; - de transformer notre système agricole grâce à des pratiques agroécologiques.
Adéquation entre l'offre et la demande en bovins viande bio sur le Massif central - Fiches rééditées en 2023 dans le cadre de la tranche 2 de BioViandes
Ces quatre fiches synthétisent les attentes exprimées par les opérateurs économiques des filières de viande bovine biologique basés sur le Massif central. Chacune de ces fiches porte sur une catégorie d'animaux : bœufs, génisses, vaches ou veaux (qu'ils soient de races allaitantes ou laitières). Sous forme de graphiques, elles indiquent les caractéristiques attendues en matière d’âge, de poids carcasse, de conformation et de note d’état d'engraissement, selon les principaux débouchés auxquels ces viandes peuvent être destinées : la boucherie artisanale, les rayons traditionnels de magasin (avec un boucher), les rayons libre-service de magasin, la restauration hors domicile, la transformation (ex : en steaks hachés ou en plats préparés). En complément, une analyse des données d’abattage 2021 des bovins bio allaitants nés sur le Massif central permet de visualiser la proportion d’animaux qui répondent à ces attentes. Ces fiches ont été réalisées dans le cadre du projet BioViandes tranche 2. Il s’agit d’une réactualisation des fiches éditées en 2020 dans le cadre de la tranche 1 de ce projet.
Le cabri a ravi les palais le 18 juin en Mayenne
Sophie HARDY, Auteur ; Emmanuel HARDY, AuteurEmmanuel et Sophie Hardy ont ouvert leur ferme d’élevage caprin bio en Mayenne, en juin 2023. Ce fut l’occasion de mettre en avant la viande de chevreau, à travers plusieurs dégustations. L’association d’éleveurs Cabri d’ici entreprend justement de valoriser le chevreau dans la zone Mayenne/Maine-et-Loire/Deux-Sèvres.
Cohérence et rentabilité en élevage laitier : "Le système naisseur-engraisseur est le plus abouti"
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn bio depuis 1996, le GAEC Les Rocs, basé en Vendée et adhérent à Biolait, a fait le choix, 7 ans auparavant, de ne pas augmenter sa production laitière, mais plutôt de se lancer dans l’engraissement. Aujourd’hui, les 4 associés et un salarié pilotent une ferme de 205 hectares, dont 65 % de la surface est en herbe, avec un troupeau de 75 vaches laitières Monbéliardes (qui produisent 500 000 litres de lait/an) et valorisent tous les animaux nés sur l’exploitation dans la filière viande bio. Comme l’explique Jean-Marie Roy, un des associés, vice-président d’Unébio, ce choix a été notamment motivé par le souhait d’avoir une bonne qualité de vie et de ne pas s’endetter avec de nouveaux bâtiments, ce qui aurait été nécessaire si la production laitière avait été augmentée jusqu’à 700 ou 800 000 litres, comme le permettait la surface en herbe disponible. Les bœufs (castrés à 15 jours) peuvent être finis entre 26 et 32 mois, voire plus si besoin en fonction de la disponibilité en herbe. Pour le renouvellement du troupeau, une quarantaine de vaches sont inséminées en Montbéliard. Le reste des vaches sont inséminées en Charolais. Les veaux issus des génisses croisées en monte naturelle avec un taureau Bazadais sont valorisés en viande. Pour ces éleveurs (qui ont aussi fait le choix d’intégrer des pommes de terre et des poireaux dans leur rotation), le système laitier naisseur-engraisseur est le plus résilient. Ils ont ainsi choisi un système qui se tient au niveau agro-écologique, mais aussi avec une capacité à ne pas trop subir les crises d'où qu'elles proviennent.
Communiqué de presse : Observatoire des viandes bio 2022
Selon les chiffres de l’Agence BIO, le marché bio a été marqué, en 2022, par une baisse de la consommation de produits biologiques (environ - 9 % en volume). Le secteur de la viande bio s'inscrit dans cette tendance. Il se caractérise par une baisse de 6 % des volumes d'abattage (c’est la première diminution observée depuis la mise en place de l'Observatoire des viandes bio) et par une augmentation des produits ne trouvant pas de valorisation sur le marché bio. Du côté des circuits de distribution, la vente de viande bio (toutes espèces confondues) est en diminution : l’Agence BIO a observé une baisse générale de 21 % des volumes. De fortes baisses ont, en effet, été observées en magasins spécialisés (- 27 %), en boucheries artisanales (- 29 %) et en GMS (- 21 %). En revanche, la vente directe se maintient (+ 1 %), et la RHD connaît une croissance importante (+ 24 %). Globalement, les filières ont dû redoubler d'efforts pour valoriser la production, en trouvant de nouveaux débouchés et en amplifiant les leviers de régulation, mis en place dès 2021, pour gérer l'équilibre entre production et débouchés (export, déclassement, stockage, mise en place de quotas de production…). Ce communiqué de presse propose ainsi une analyse globale de la filière viande bio en 2022 et effectue des zooms sur différentes productions (viande bovine, viande ovine et viande porcine). Il apporte également des repères sur la production et la consommation de viande bio en France, ainsi que les chiffres-clés de l’étude Opinionway, menée au printemps 2023, qui portait sur la perception des viandes bio par les consommateurs. Il rappelle aussi que des actions de communication, à destination du grand public, ont été menées pour rappeler les raisons de consommer de la viande bio (dans le cadre de la campagne Bioréflexe).
Dégustation de viande bovine BIO : Pièces à griller de Très Jeunes Bovins mâles au restaurant interadministratif de Lyon
Isabelle LEGRAND, Auteur ; Cécile BORD, Auteur ; Faustine NOEL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Le projet Casdar Proverbial (2021-2024) cherche à valoriser localement les bovins mâles biologiques issus d’élevages allaitants, en testant des itinéraires alternatifs (production de jeunes bovins de 12 mois et de bœufs rajeunis de 24 – 26 mois) pour produire de la viande bio à destination de la restauration collective. Des essais et des suivis de fermes ont été réalisés afin d’acquérir des références sur ces nouveaux itinéraires de production. Les viandes issues de ces fermes (viande de jeunes bovins et de bœufs rajeunis bio) ont fait l'objet de dégustations en restauration collective. L'objectif de ces tests est de mesurer l’appréciation de ces viandes bio par un panel de consommateurs (adolescents, jeunes, adultes) en situation réelle de consommation. Quatre tests ont été réalisés : trois en cantines scolaires et un en restaurant d'entreprise. Cette fiche présente les résultats obtenus suite à la dégustation de pièces de viande à griller (steaks de faux-filet et pièces de faux-filet), organisée dans le restaurant interadministratif de Lyon. Elle détaille : les conditions de dégustation ; les résultats de satisfaction sensorielle obtenus, avant et après dégustation des viandes bio ; les spécificités de ces viandes perçues par les convives ; les attentes des convives concernant les qualités extrinsèques de la viande proposée par le restaurant d’entreprise ; la sensibilité des convives aux produits biologiques. Globalement, les pièces de viande bovine grillées issues de jeunes bovins bio ont été appréciées et majoritairement qualifiées de tendres et de fondantes.
Et demain ? L'élevage du Massif central face aux changements climatiques et sociétaux
Maxime MONCAMP, Auteur ; Orlane LEU, Auteur ; Albane STOFFEL, Auteur ; ET AL., AuteurL’agriculture du Massif central fait face, aujourd’hui, à l’évolution rapide de son contexte agro-climatique, économique et sociétal (pluviométrie, rendements, prix des intrants et prix des produits, PAC, tolérance réduite à la pollution agricole, etc.). Les agriculteurs du réseau ADMM (Agriculture Durable de Moyenne Montagne) représentés, notamment par des éleveurs herbagers et pâturants, ont souhaité mieux cerner les aléas climatiques et leurs probables évolutions, ainsi que les réponses envisageables à court et moyen terme. Ils souhaitaient aussi pouvoir comprendre les évolutions sociétales, afin de mieux les intégrer dans la conception de leurs systèmes de production (réduction des pollutions, puits de carbone, qualité des produits, conditions de travail des personnes, etc.). Dans un premier temps, ce document fait un état des lieux des différents scénarios autour des enjeux territoriaux, en lien avec les demandes sociétales et avec les enjeux liés au dérèglement climatique dans le Massif central. Ensuite, au travers de plusieurs enquêtes dans des fermes du réseau ADMM, l’étude met en avant des pistes d’adaptation et les actions menées par le réseau ADMM pour permettre aux agriculteurs de mieux appréhender les conséquences du réchauffement climatique et d'accroître la résilience et la durabilité des fermes.
Développer les boucheries bio : Une stratégie progressive
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour contrer la baisse des ventes de viande bio dans les rayons traditionnels des grandes et moyennes surfaces, Unebio (Union des éleveurs bio) continue d’investir dans des boucheries bio. Selon Jean-Marie Roy, éleveur bio en Vendée, vice-président d’Unebio et président du Comptoir des Viandes Bio (outil de transformation de ce groupement), le mot « bio » fait peur au consommateur. Il vaut mieux parler de local, de biodiversité, de qualité de l’eau, de captation de CO2… Le terme « boucherie bio » n’apparaît pas forcément sur les enseignes des boucheries du groupement et a été remplacé par « boucherie des éleveurs ». Malgré quelques fermetures, 25 points de vente restent ouverts en France. Les éleveurs du conseil stratégique d’Unebio ont d’ailleurs réaffirmé la stratégie de développement du réseau de boucheries. Deux nouvelles enseignes vont ouvrir, début septembre, en Pays de la Loire, et des projets sont à l’étude pour la région parisienne. Selon Jean-Marie Roy, plus que l’emplacement d’une boutique, la qualité des équipes (motivées et formées pour être capables de parler des externalités de la bio) est primordiale. Par ailleurs, pour ne pas perdre ses clients, il faut compter un temps de conversion avant qu’une boucherie du groupement ne propose la totalité des produits en bio. Le bœuf passe d’abord en bio, puisqu’il n’y a pas d’écart de prix avec le conventionnel, ensuite le veau, le porc et, enfin, la volaille. Il faut compter environ trois ans pour que tous les produits proposés soient bio.
Le devenir des veaux laitiers : Etude des freins et des leviers sociotechniques à une meilleure valorisation des veaux laitiers
Le projet Synergies Bio & Non Bio vise à étudier les transpositions de connaissances et de pratiques entre systèmes agricoles biologiques et conventionnels. Un des volets de ce projet a consisté à étudier le devenir des veaux laitiers, bio et non bio. Les connaissances relatives à ce sujet, couvrant l'ensemble de la filière, de la fourche à la fourchette en passant par la réglementation, ont été explorées dans le cadre d'un stage. Ainsi, différentes stratégies et pratiques ont pu être identifiées dans le but de répondre à quatre grands enjeux : le bien-être des animaux, la rentabilité des systèmes, la cohérence des systèmes bio et l'empreinte carbone de la production de viande bovine. Une partie d'entre elles sont recensées dans ce document. Il s'agit d'expérimentations (projets VALOVEAU, RENOUVEAU, VALOMALEBIO et PREVEAU), de témoignages d'agriculteurs bio (Eric Guihery et Germain Gougeon, en Mayenne), de démarches de structuration de filières (filière EJENDU, démarche HERBOPACK, la Bille Bleue, Jersiais haut de gamme-JA Gastronomie), ou encore d'activation de leviers à l'échelle du consommateur (Étiquette BEA (Bien-être animal)). De nouvelles pratiques de production, en bio et/ou conventionnel, sont proposées comme, par exemple, la production de carcasses légères à partir de veaux laitiers, l'engraissement des veaux laitiers dans des élevages allaitants voisins, la mise en avant de la valorisation de surfaces herbagères, le développement d'élevages mixtes, etc.