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Le bio en baisse : Simple ralentissement ou véritable décrochage ?
En France, alors que le marché bio connaît, depuis 2021, une baisse de son chiffre daffaires, Terra Nova a cherché à comprendre quelles étaient les causes de cette baisse de la consommation. Dans le même temps, loffre bio a continué à se développer. Dans ce rapport, Terra Nova formule des propositions pour faire connaître et reconnaître la bio, améliorer la structuration de la filière, assurer des revenus aux producteurs, poursuivre la démocratisation de sa consommation. L'objectif poursuivi est de faire en sorte que ce ralentissement de la consommation ne vienne pas compromettre les efforts engagés pour accélérer la transition écologique de l'agriculture.
Guide pour l'évaluation de l'agroécologie : Méthode pour apprécier ses effets et les conditions de son développement
Fruit dune collaboration entre les équipes du GTAE (Agrisud International, AVSF, Cari et Gret), dAgroParisTech, du Cirad, de lIRD et de lInstitut Agro Montpellier, ce guide propose une démarche et des outils méthodologiques pour apprécier, d'une part, les effets des pratiques et des systèmes agroécologiques sur les performances agro-environnementales et socio-économiques de lagriculture et, dautre part, les conditions de développement de lagroécologie. Il vise à aider les acteurs du développement à mieux concevoir leurs projets, leurs programmes et leurs politiques publiques en faveur de lagroécologie ; à faciliter la création de références (performances et conditions de développement) ; à accompagner les agriculteurs afin quils puissent mieux évaluer les résultats de leurs pratiques et disposer, ainsi, dune aide à la décision. Ce guide comporte trois parties. La première présente les démarches générales de lévaluation ponctuelle et du suivi-évaluation. La deuxième partie est constituée de fiches dévaluation, portant soit sur les éléments sur lesquels lagroécologie est susceptible davoir des effets dans les domaines agro-environnemental et socio-économique, soit sur les conditions de son développement. Pour finir, la troisième partie propose des compléments méthodologiques sous la forme de fiches-outil.
Malgré le gel de printemps, les exploitations fruitières enregistrent des résultats positifs : Observatoire des exploitations fruitières 2021
Abdoul-Nasser SEYNI ABDOU, AuteurL'Observatoire des exploitations fruitières, outil du CTIFL, de FranceAgriMer et de la FNPF, rassemble les résultats comptables de 400 exploitations représentatives de la diversité des systèmes de culture et des bassins de production. L'année 2021 a été marquée par un épisode de gel majeur au printemps qui a touché les vergers. Néanmoins, les résultats économiques des exploitations spécialisées ont été positifs et en hausse par rapport à 2020 (+10 %), et ce, malgré la baisse des volumes. Après une présentation des résultats généraux, des zooms sont proposés pour les filières pêche, pomme, abricot, kiwi, cerise et prune de table. En agriculture biologique (sous-échantillon de 40 exploitations), le résultat évolue, mais reste inférieur à la moyenne de l'échantillon. Le produit brut moyen en bio est de 391 200 (+7 % par rapport à 2020), contre 509 000 pour l'échantillon global. Les charges (+4 % par rapport à 2021) sont 18 % inférieures à celles de l'échantillon global. Parmi elles, la main duvre salariée représente 31 %. Parmi elles, la main duvre salariée représente 31 %. Le résultat courant après rémunération familiale est de 26 300 , en forte augmentation par rapport à 2020 (+62 %), mais il reste deux fois moins important que la moyenne de l'échantillon général.
Demain, quel système agricole et alimentaire pour quelle société ?
Les 52 organisations rassemblées au sein du Collectif Nourrir sont toutes convaincues qu'une refonte du système agricole et alimentaire français est nécessaire. Cette publication décrit la vision du Collectif Nourrir d'un système souhaitable. Revenu, emplois, territoires, alimentation, santé, bien-être animal, environnement, résilience, autonomie, démocratie, solidarité, approche collective : pour que la transition soit systémique, le Collectif Nourrir donne sa vision des changements à opérer pour répondre à chacun de ces enjeux.
Dossier : Agrivoltaïsme : Des terres à protéger du soleil
Dominique VOILLAUME, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Cathy BOUFFARTIGUE, Auteur ; ET AL., AuteurL'agrivoltaïsme correspond à l'utilisation de terres agricoles pour la production d'électricité, via des panneaux solaires installés au sol, en y combinant toutefois une production agricole (pâturage, par exemple). Bien que fructueuse, avec des prix de location proposés par les entreprises pouvant atteindre 4000 /ha/an pour des terres de garrigue estimées à moins de 1000 /ha à la vente, cette source de revenu complémentaire pour les agriculteurs pose, toutefois, de nombreuses questions et rencontre des détracteurs. Certains d'entre eux s'expriment dans ce dossier, s'appuyant sur des exemples concrets, et mettant en lumière plusieurs types de dérives : projets démesurés couvrant des centaines, voire des milliers d'hectares ; électricité produite en milieu rural mais qui n'alimente pas directement la population locale ; envolée des prix des fermes équipées ; serres photovoltaïques sous lesquelles la production agricole est finalement abandonnée ; etc. Des exemples de mobilisation paysanne sont présentés. Pour finir, un témoignage positif est néanmoins apporté de la part d'un maraîcher bénéficiant d'une serre photovoltaïque à taille humaine de 66 m de long sur 12 m de large.
Revaloriser le prix du lait bio
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurFin 2021, le Civam Haut-Bocage publiait un manifeste pour la revalorisation du prix du lait de chèvre bio. En effet, face à la sensibilité de ces élevages caprins aux aléas climatiques et avec des prix des intrants plus élevés qu'en conventionnel, les prix proposés par les acteurs de la filière ne sont pas considérés comme étant à la hauteur. D'après le Civam, sans revalorisation, c'est la filière toute entière qui est menacée.
Dordogne : Données technico-économiques en maraîchage biologique : 12 fermes à la loupe
AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE DE DORDOGNE, Auteur ; AGROBIO PERIGORD, Auteur ; MAISON DES PAYSANS DORDOGNE, Auteur ; ET AL., Auteur | PÉRIGUEUX CEDEX 9 (Pôle interconsulaire (PIC) - 295 Boulevard des Saveurs, Coulounieix-Chamiers, 24 060, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE DORDOGNE | 2021Ce document, réalisé conjointement par la Chambre d'agriculture de Dordogne, AgroBio Périgord, la Maison des Paysans Dordogne et CER France Dordogne, présente 12 fermoscopies de fermes comprenant un atelier maraîchage bio ou de production de semences maraîchères bio, réparties sur l'ensemble du territoire périgourdin. L'objectif est de proposer aux agriculteurs des points de comparaison pour leurs fermes et d'aider les porteurs de projet d'installation ou de conversion à concevoir leurs projets, par rapport à des exemples de fermes qui existent déjà sur le territoire. Les exemples portent sur des systèmes variés, certains comprenant plusieurs ateliers, et aux résultats économiques contrastés. Chaque fermoscopie contient une présentation complète de la ferme et de son fonctionnement technico-économique et humain. Sont ainsi décrits : - l'historique de la ferme ; - les moyens de production et les techniques utilisées ; - les ateliers présents et le détail des légumes produits ; - le temps passé et l'organisation du travail ; - les modes de commercialisation ; - les résultats économiques de la ferme (pour 3 années consécutives) ; - le ressenti des producteurs par rapport à leur activité ; - les perspectives et les projets dinvestissements à venir.
Dossier : La Qualité de Vie au Travail
Joachim PERROCHEAU, Auteur ; Aurélie RINGARD, Auteur ; Anthony LEBOUTEILLER, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier met en lumière une question importante dans le secteur agricole : Comment concilier temps de travail et temps pour soi ? Plusieurs réponses sont possibles, comme l'illustrent les articles suivants : - Les mutations de l'emploi agricole et de sa main duvre en France concernent d'autant plus la filière bio : éléments à retenir de l'étude Actif'Agri (2019), du Centre dÉtudes et de Prospective (CEP) du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, sur les transformations des emplois et des activités en agriculture ; - Deux métiers différents au sein du projet TRANSAE, mais une même envie : celle de se sentir bien dans son travail ; - Civam 44 : Vers une émancipation des femmes en agriculture ; - La question du travail et de la main duvre dans les formations agricoles : retour d'expérience du Lycée agricole de Saint-Genest-Malifaux ; - S'installer en production laitière bovine quand on est non issu du milieu agricole : Former à l'installation en lait bio des personnes non issues du milieu agricole : L'exemple du CFPPA de Coutances (Manche) ; - L'accompagnement humain dans les exploitations, véritable outil de gestion d'entreprise ; - L'importance de la communication dans le travail agricole - Retour d'expérience du travail de l'ATAG (Association Tarnaise pour le Développement de l'Agriculture de Groupe) ; - Les travailleurs et leur rémunération, la richesse de la Ferme de Malabrit ; - Transformation fromagère et Triathlon ? ; - Être maire et paysan, deux fonctions passionnantes et enrichissantes ; - Une décroissance du volume pour une croissance du temps libre, du revenu et du bien-être ; - En salopette ou en costume, s'engager et travailler dans le bon sens. ; - Au GAEC des Acajous, le travail à la ferme laisse le temps aux engagements extérieurs.
Des estimations de revenus 2020 en baisse généralisée
Annick CONTÉ, AuteurDans cet article dédié aux revenus 2020 des exploitations laitières françaises, globalement en baisse par rapport à 2019, un encart est consacré aux systèmes laitiers bio. Pour ces derniers également, les revenus ont diminué, en lien avec un prix du lait qui stagne, des charges d'alimentation qui augmentent et des aides qui baissent. A noter qu'il existe de fortes disparités entre élevages.
Etude de démarches de durabilité dans le domaine alimentaire : Rapport d'analyse transverse
Christophe ALLIOT, Auteur ; Marion FEIGE-MULLER, Auteur ; Delphine MC ADAMS-MARIN, Auteur ; ET AL., Auteur | LE PRÉ-SAINT-GERVAIS (35/37 Rue Baudin, 93 310, FRANCE) : WWF FRANCE | 2021Depuis plusieurs années, les démarches de durabilité alimentaire se sont multipliées : labels, certifications, marques privées, démarches de progrès... Si cette multiplication a pu générer un manque de lisibilité pour les consommateurs, elle a également amené les pouvoirs publics à mettre en place des politiques de soutien favorisant certaines de ces démarches. Forts du constat qu'il nexiste pas, à lheure actuelle, détude analysant de façon systémique les impacts sociaux, économiques et environnementaux engendrés par les différentes démarches de durabilité alimentaire, les auteurs ont souhaité répondre à ce besoin, afin d'éclairer les consommateurs et les décideurs politiques. A partir d'une grille de durabilité comportant 14 problématiques (7 associées aux limites écologiques de la planète et 7 associées aux droits fondamentaux des personnes), 11 démarches françaises de durabilité alimentaire ont été étudiées : Agriculture biologique, Bio Equitable en France, Demeter, Nature & Progrès, Agri Confiance, Zéro Résidu de Pesticides, Haute Valeur Environnementale, Bleu-Blanc-Cur (filière bovine et filière porc-volaille), Appellation dOrigine Protégée (filière Comté et Cantal), Label Rouge (filière volaille de chair et filière porcine), Cest qui le Patron ? (filière lait liquide et filière jus de pomme). Pour chacune de ces démarches, les impacts environnementaux et socio-économiques sont analysés. Les auteurs énoncent ensuite des recommandations visant à attirer l'attention des politiques publiques sur des démarches dont les impacts réels ne sont pas à la hauteur des intentions affichées, au vu des résultats de l'étude. L'utilité de disposer d'une grille d'indicateurs et d'analyse de la durabilité des démarches alimentaires est soulignée, tant pour les acteurs à l'origine des démarches alimentaires, pour les acteurs économiques (opérateurs de l'industrie agroalimentaire, de la restauration collective, etc.), que pour les décideurs publics.
Produire un litre de lait de brebis coûte 1,80 euro en moyenne
Emmanuel MORIN, AuteurLe suivi de 127 élevages ovins laitiers de la zone de Roquefort, en Aveyron, Lozère et Tarn, a permis d'avoir une meilleure connaissance des performances économiques de ces élevages. Pour 97 élevages conventionnels, le coût de production s'élève à 1803 euros/1000 L. Pour les 30 élevages biologiques, ce coût de production atteint 2234 euros/1000 L, mais la meilleure valorisation du lait permet à ces éleveurs de se rémunérer à hauteur de deux Smic/UMO (contre 1,6 en conventionnel). Ces suivis d'élevages sont réalisés via les dispositifs Inosys-Réseaux d'élevage, BioRéférences et via l'assistance technique aux agriculteurs.
Une question à un million
Tiphaine CHEVALLIER, Auteur ; Isabelle BERNOUX, Auteur ; Caroline GAUJOUR, Auteur | [S.l.] : GAUJOUR, Caroline | 2021Réalisée pour le compte de l'Institut de Recherche et de Développement, cette BD interactive a été conçue comme un outil pédagogique, pour illustrer la complexité des problèmes qui touchent les projets de recherche et de développement rural à Madagascar. L'histoire met en scène Thomas, jeune consultant international, qui reçoit une proposition d'un bailleur international souhaitant investir 1 million d'euros dans le développement rural. Il doit utiliser cet argent dans le cadre de laccord de Paris sur le climat, dans le secteur agricole et à Madagascar. La portée de ce projet et les conséquences sur les populations peuvent être importantes. Comment et avec qui définir de tels projets ? Quels sont les objectifs souhaitables ? Comment utiliser au mieux l'argent de la coopération ? Le lecteur est invité à aider Thomas à définir son projet de développement rural.
Reprendre la terre aux machines : Manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire
LAtelier Paysan accompagne la conception et la diffusion des technologies paysannes. Les auteurs de cet ouvrage, paysans, syndicalistes et militants, sociétaires de la coopérative, font le constat que les alternatives paysannes, aussi incroyablement riches soient-elles, ont un faible poids face au complexe agro-industriel. Ce manifeste remet en cause lappel à la responsabilité individuelle, au "chacun doit faire sa part", car c'est inefficace au modèle alimentaire industriel et marchand. Celui-ci est une machine à produire artificiellement à bas coûts, une machine à confisquer les savoirs et les savoir-faire, à enrichir les filières technologiques, à déshumaniser. Laugmentation du bio, le développement des circuits courts, la prise de conscience écologique nébranlent pas suffisamment le modèle. Les quantités de pesticides épandus nont pas diminué depuis 10 ans, les terres arables continuent de reculer, le nombre dactifs agricoles diminue, des dizaines de fermes disparaissent chaque semaine. Pour inverser la tendance, les auteurs soulignent la nécessité dun mouvement social collectif qui se donne une ambition politique, qui soit en capacité de rompre la logique de libre-échange et de sortir lagriculture paysanne "de sa niche". Lagriculture doit être remise au cur du fonctionnement social. La question agricole et la question alimentaire doivent être pensées ensemble. Il est indispensable de soutenir linstallation de nombreux paysans partout en France. Ce manifeste se veut une contribution à lémergence dun large mouvement populaire pour lautonomie paysanne et alimentaire. Les auteurs apportent des précisions sur cet objectif et proposent des pistes pour agir.
Revenus agricoles et place des éleveurs dans la filière : Echo d'un groupe de réflexion depuis les Pays de la Loire
Philippe TANGUY, AuteurEn Pays de la Loire, un groupe d'éleveuses et d'éleveurs membres du Gradel (Groupe de Recherche en Agriculture Durable, qui fait partie du Réseau Civam) s'est constitué autour de la double thématique des revenus agricoles et de la place des éleveurs laitiers dans leur filière. Quels sont réellement les revenus des agriculteurs ? Quels sont les rapports de force qui déterminent ces revenus ? Qu'est-ce qui pourrait rééquilibrer ces rapports de force pour que les agriculteurs puissent vivre décemment de leur travail ? Quelle est la place de la filière laitière dans notre société à l'heure de la transition écologique ? Ce compte-rendu pose le problème et partage les réflexions et les pistes de solutions formulées lors de la journée d'échange qui a réuni les éleveurs de ce groupe, le 9 mars 2021. Dans une première intervention, par exemple, Romain Dieulot (Civam) a démontré que la stratégie consistant à réduire les charges, notamment en maximisant le pâturage, s'avérait plus payante que celle qui vise à faire du volume. Plus précisément, les données économiques indiquent une baisse importante des coûts de culture à l'ha pour les systèmes herbagers. En matière de rémunération, quand le revenu disponible dans les fermes du RICA est de 17 915 en moyenne, il augmente (avec un prix du lait identique) de 7 000 pour les fermes herbagères en agriculture durable non bio, et passe à 30 866 dans les fermes bio.
Les revenus de lagriculture biologique en Pays de la Loire 2021 (Données 2020)
Cette publication sur les revenus 2020 de 821 fermes bio des Pays de la Loire permet de comparer les résultats des exploitations et daccompagner le montage de projets dinstallation de nouveaux agriculteurs, dans un contexte où le renouvellement des générations est un enjeu majeur, ainsi que des conversions. Ce document montre une grande disparité de résultats pour une même production. Les résultats sont relativement stables sur les 3 dernières années, pourtant marquées par une météo ne respectant pas les normes saisonnières, que ce soit avec les dégâts du gel, ou des excès, puis du manque deau. De plus, lannée 2020 aura été marquée par une envolée de la demande en produits bio durant le printemps, demande qui sest largement tassée en fin dannée.
Déterminants de la prise de décision par lexploitant agricole dune transition vers lagroécologie
En France, lagro-écologie se développe depuis le Grenelle de 2007 et la Loi davenir de 2014. Toutefois, les objectifs initiaux de massification de lagro-écologie (ambitionnés par les pouvoirs publics) sont loin dêtre atteints. Il semble donc intéressant didentifier les réserves à lever et les moyens à déployer pour favoriser une transition agro-écologique plus généralisée. Cest pourquoi le CGAAER (Conseil général de lalimentation, de lagriculture et des espaces ruraux) a été chargé de : 1 - identifier les déterminants de la prise de décision par lexploitant agricole dune transition agro-écologique ; 2 - expertiser les facteurs internes et externes à lexploitation facilitant cette transition. Pour cela, un travail bibliographique et des entretiens auprès de plus de 170 acteurs ont été réalisés en 2019 et 2020. Il en ressort que lagro-écologie sest bien installée sur lensemble du territoire, même si elle reste peu visible. La conjoncture est également favorable à une massification des systèmes agro-écologiques : lattente des consommateurs et des citoyens dans ce domaine est forte ; les industries agroalimentaires y voient des opportunités de marchés ; le monde agricole et syndical y voit une opportunité pour assurer sa rémunération et pour améliorer sa place et son image dans la société ; les pouvoirs publics disposent de leviers financiers puissants (plan de relance, nouvelle PAC ). Un foisonnement dinitiatives agro-écologiques ont ainsi été identifiées. Souvent diffuses, parfois complexes, ces initiatives sont néanmoins toujours adossées à des réalités locales d'ordre social, économique et environnemental. En plus de cet état des lieux détaillé, ce rapport contient plusieurs recommandations pour franchir une nouvelle étape vers une généralisation de lagro-écologie.
La note d'analyse n° 94 : Les performances économiques et environnementales de l'agroécologie
Alice GREMILLET, Auteur ; Julien FOSSE, AuteurCette note d'analyse synthétise l'étude de France Stratégie sur les performances économiques et environnementales de l'agroécologie. Face au double constat des effets négatifs de lagriculture sur lenvironnement et de la faiblesse des revenus des agriculteurs, lagroécologie est une des solutions portées par les pouvoirs publics pour assurer la transition de lagriculture vers la durabilité. Mais l'agroécologie est-elle rentable pour les agriculteurs ? Lagroécologie regroupe toutes les pratiques agricoles fondées sur une utilisation optimale des ressources naturelles pour réduire au minimum le recours aux intrants de synthèse - engrais chimiques et produits phytosanitaires - et accroître la résilience et lautonomie des exploitations. De nombreux référentiels publics ou privés se rattachent à ces pratiques ou s'en réclament : agriculture biologique (AB), mesures agro-environnementales et climatiques systèmes (MAEC), haute valeur environnementale (HVE), fermes Dephy, etc. Les auteurs ont analysé l'ensemble de ces cahiers des charges, malgré la diversité des modalités de leur application et de leur contrôle. Certains cahiers des charges impliquent de repenser lensemble du système de production, tandis que d'autres nécessitent uniquement de faire évoluer les pratiques, avec des cahiers des charges plus ou moins exigeants ; certains bénéficient daides publiques spécifiques, dautres non. La transition agroécologique apparaît rentable à moyen terme. Les résultats sont confirmés par un modèle d'exploitation agricole céréalière et permettent de simuler un changement de système : le référentiel AB est le seul à apporter des bénéfices à moyen terme parmi les 5 testés.
Les revenus de l'agriculture biologique en Pays de la Loire - Données 2019
Fin 2019, la région Pays de la Loire comptait 3 636 exploitations certifiées bio ou en conversion. Létude présentée rassemble 741 exploitations ayant terminé leur phase de conversion bio (exploitations 100 % en AB, avec comptabilité). 14 associations de gestion et de comptabilité ont apporté leur concours pour réaliser cette étude, coordonnée par la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire. L'objectif est de déterminer des références économiques par système de production, afin de permettre aux agriculteurs bio de la région d'analyser leurs résultats par rapport à ceux d'exploitations comparables. Globalement, la dispersion de l'EBE par UTA est plus forte en grandes cultures, poules pondeuses et viticulture. L'EBE moyen, stable depuis 3 ans, s'élève à 47 800 euros/UTA en moyenne en 2019, avec un résultat courant de 22 422 euros. Les résultats économiques sont détaillés pour chacun des principaux systèmes de la région : - Bovins lait (215 exploitations) ; - Bovins viande (88) ; - Poules pondeuses (35) ; - Volailles de chair (25) ; - Grandes cultures (32) ; - Maraîchage (51) ; - Viticulture (40).
Revenus Bio : stables mais de fortes disparités
Elisabeth COCAUD, AuteurLa Chambre dagriculture des Pays de la Loire a compilé et analysé les résultats comptables 2018 de près de 730 exploitations bio situées dans cette région. Ce travail a été réalisé en collaboration avec quatorze centres de gestion. Le résultat courant des fermes bio s'élève à 24 000 par chef d'exploitation. LEBE moyen de ces exploitations sélève à 48 400 /UTA (Unité Travail Agricole). Il est stable par rapport à lannée précédente. Toutefois, de fortes disparités sont observées entre les différents systèmes de production. La moyenne des résultats courants des exploitations laitières sélève à 27 000 /UTA, elle est en hausse par rapport à 2017 (+ 3000 /UTA). Les systèmes alliant lherbe et le maïs obtiennent les meilleures performances économiques. En revanche, les résultats sont en baisse pour les fermes en bovins allaitants (15 900 /UTA), et ceci malgré des charges opérationnelles très faibles et très peu dachats de concentrés. De très bons résultats ont, par contre, été observés en grandes cultures, avec un résultat courant moyen de 40 500 /UTA. En maraîchage, le résultat courant sélève à 21 700 /UTA dans un contexte de hausse de la production et de la demande. En viticulture, les conditions climatiques ont permis datteindre des rendements corrects, et le résultat courant moyen est de 38 500 /UTA.
Les circuits courts alimentaires : Entre marché et innovation sociale
Les circuits courts alimentaires préfigurent-ils une transition vers une " autre " économie ? Cet ouvrage, appuyé sur de nombreuses données de terrain, décrit un phénomène foisonnant encore largement méconnu, qui contribue à construire une économie plus solidaire. Les circuits courts alimentaires, en France, sont en plein renouvellement depuis la fin des années 1990. Que se joue-t-il dans ce renouveau ? Que nous apprend la diffusion actuelle de ces circuits, au-delà des militants qui ont contribué à les remettre sur le devant de la scène ? Étayé sur une longue expérience de recherche-action et de médiation, cet ouvrage, ancré dans la sociologie économique et des réseaux, constitue avant tout une synthèse scientifique qui met en lumière différents chemins de transition vers une "autre" économie, dans laquelle l'économie sociale et solidaire peut jouer un rôle clé.
EU Agricultural outlook for markets and income 2019-2030
Ce rapport fournit des perspectives à moyen terme pour les principaux marchés agricoles et les revenus agricoles de lUnion Européenne, jusquen 2030, avec des informations sur les produits bio. Il se base sur des hypothèses macro-économiques comprenant la poursuite des politiques agricoles et commerciales actuelles, des avis dexperts et lanalyse dun ensemble dincertitudes, issus d'informations disponibles à la fin du mois de septembre 2019. Les résultats présentent les tendances de consommation, les évolutions des filières grandes cultures, maraîchage, élevage et du revenu agricole, ainsi que des impacts environnementaux liés aux activités agricoles et aux systèmes alimentaires (émissions de gaz à effet de serre, consommation d'eau, impacts de l'utilisation des terres et impacts de l'azote). De plus, des scénarios spécifiques sont abordés pour : lapport en protéines dorigine végétale, lélevage laitier sans OGM et lépidémie de peste porcine africaine en Chine.
Pays de la Loire : des résultats stables et attractifs en agriculture biologique
Elisabeth COCAUD, AuteurLes résultats comptables de 2017 de près de 700 exploitations bio situées en Pays de la Loire ont été compilés par la Chambre dAgriculture. Ce travail a pu être réalisé grâce à la collaboration de quatorze centres de gestion et associations comptables de la région. Globalement, les résultats économiques sont bons pour les producteurs bio en 2017. LEBE moyen (toutes productions confondues) sélève à 47 800 /UTA (Unité de Travail Annuel). Il est en légère baisse par rapport à 2016 (- 4 %). Lefficacité économique moyenne (ratio EBE/produit) est de 31 % et le résultat courant est de 23 700 par chef dexploitation. Ces données économiques sont également détaillées par filière : bovins lait, bovins viande, volailles (volailles de chair et poules pondeuses), maraîchage, viticulture et grandes cultures (la taille réduite du groupe étudié pour cette production rend difficile la généralisation des résultats).
Les revenus de l'agriculture biologique en Pays de la Loire - Données 2018
Fin 2018, la région Pays de la Loire comptait 3 182 exploitations certifiées bio ou en conversion. Létude présentée permet de rassembler 730 exploitations ayant terminé leur phase de conversion bio (exploitations 100 % en AB, avec comptabilité). 14 associations de gestion et de comptabilité ont apporté leur concours pour réaliser cette étude, coordonnée par la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire. L'objectif est de déterminer des références économiques par système de production pour permettre aux agriculteurs bio de la région d'analyser leurs résultats par rapport à ceux d'exploitations comparables. Globalement, la dispersion de l'EBE par UTA est plus forte en poules pondeuses, grandes cultures et viticulture. L'EBE moyen s'élève à 48 400 euros/UTA en moyenne en 2018, avec un résultat courant de 25 058 euros. Les résultats économiques sont détaillés pour chacun des principaux systèmes de la région : - Bovins lait (212 exploitations) ; - Bovins viande (74) ; - Poules pondeuses (19) ; - Volailles de chair (28) ; - Grandes cultures (26) ; - Maraîchage (64) ; - Viticulture (46).
Sustainability in global agriculture driven by organic farming
Frank EYHORN, Auteur ; Adrian MÜLLER, Auteur ; John P. REGANOLD, Auteur ; ET AL., AuteurDes systèmes agricoles et alimentaires durables doivent fournir une alimentation suffisante et nutritive pour tous, tout en minimisant leur impact environnemental et en permettant aux producteurs de gagner décemment leur vie. Pour que les objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations Unies soient atteints d'ici 2030, il est nécessaire que les pratiques agricoles évoluent. Cependant, la manière d'y parvenir fait l'objet de débats. Deux courants dominent les discussions : lun prônant des mesures progressives pour améliorer l'efficacité de l'agriculture conventionnelle tout en réduisant les externalités négatives, et lautre, fondé sur une refonte et une transformation des systèmes agricoles, pour les baser sur des principes agroécologiques. Les systèmes basés sur cette transformation des systèmes agricoles, tels que l'agriculture biologique, ont prouvé leurs avantages en termes de durabilité. Mais, dans de nombreux cas, ils entraînent une baisse des rendements. Les systèmes conventionnels intensifs, quant à eux, peuvent être très productifs, mais ont des effets négatifs (perte de biodiversité, érosion des sols, pollution, impacts sur la santé humaine, faibles revenus agricoles ). A noter que certains tenants des sociétés agro-industrielles ont tout intérêt à poursuivre le modèle agro-industriel conventionnel. Les ODD offrent l'occasion de concilier ces deux visions. Ce document propose un cadre politique pour atteindre ces objectifs. Il montre également que l'agriculture biologique n'est pas une niche négligeable et peut jouer un rôle dans la transition.
Agriculture et énergies renouvelables : Contributions et opportunités pour les exploitations agricoles - Synthèse
En France, en 2015, le monde agricole a contribué directement et indirectement à la production de 20 % des énergies renouvelables nationales, soit 4.5 Mtep, cest-à-dire la quantité dénergie quil a consommée pour ses activités. A ce jour, cette contribution est essentiellement liée à la production de biomasse et au développement de l'éolien sur des terres agricoles. A l'horizon 2030, la contribution des exploitations agricoles devrait être multipliée par 2, pour atteindre, en 2050, 15.8 Mtep, grâce au développement de la méthanisation, du photovoltaïque et de l'éolien notamment. Selon la méthode développée dans cette étude, en 2015, la contribution du secteur agricole à la production d'énergies renouvelables représentait un chiffre d'affaires d'1,4 milliard d'euros, soit l'équivalent de 2 % du chiffre d'affaires de l'agriculture. Le développement des énergies renouvelables permet aux agriculteurs de diversifier et de renforcer leur revenu, pour des montants pouvant aller de quelques milliers d'euros de réduction de leur facture énergétique à plus de 15 000 de revenus complémentaires. Ces chiffres sont à mettre en perspective avec le revenu agricole moyen en 2015 évalué à 25 400 pour l'ensemble des filières. L'étude a identifié plus d'une cinquantaine de modèles possibles offrant aux agriculteurs des opportunités selon leur filière, leur contexte pédo-climatique, leur niveau d'implication dans la gouvernance des projets, d'investissements financiers, de temps de travail, de risques et d'acceptabilité sociale. Compte tenu des perspectives, l'ADEME recommande le renforcement d'une animation locale axée sur la fourniture de conseils techniques, administratifs et financiers, ainsi qu'un accompagnement au montage de projets.
Cacao : le challenge de la durabilité
Bettina BALMER, AuteurParmi les matières premières agricoles tropicales, le cacao est récolté par 5 millions de petits producteurs vivant toujours, en grande majorité, sous le seuil de pauvreté, pour les 3/4 en Afrique, et à 85 % dans 5 pays africains. Les enjeux de développement durable sont donc, avant tout, liés à la pauvreté endémique. La pression croissante de la demande en cacao devrait pousser la filière à s'adapter aux diverses contraintes qu'elle subit actuellement : volatilité du cours, déséquilibre du pouvoir de négociation entre l'amont et le négoce des fèves, part payée aux producteurs sur le prix de vente du chocolat (même si cette part augmente dans le bio et le commerce équitable), mais aussi absence de valeur ajoutée due à la transformation... Par ailleurs, les rendements pâtissent de plus en plus du fait du vieillissement des cacaoyères, de la baisse de la fertilité des sols et de la faible productivité (les récoltes seraient seulement à 1/3 du maximum théorique attendu). La pression accrue sur l'environnement pour implanter de nouvelles cacaoyères et l'impact du changement climatique constituent l'autre dimension du combat pour la durabilité de la production de cacao. La surface cultivée en bio est de 344 666 ha en 2016, soit 3,4 % de la SAU mondiale.
Dossier : Diversité des pratiques pour des fermes plus durables, viables et vivables ?
Juliette CHOLAY, AuteurL'Adage, l'association d'éleveurs en système économe en intrants et à base d'herbe, répartis en six groupes locaux sur l'Ille-et-Vilaine, a réalisé plus de 70 diagnostics de durabilité dans ses fermes adhérentes. Trois de ces diagnostics en élevage laitier sont présentés dans cet article : - un élevage conventionnel, le GAEC Ar'Veureury, avec un grand troupeau et beaucoup de prairies (150 vaches laitières sur 217 ha dont 170 en prairies) ; - un petit élevage bio avec de l'herbe et du maïs (39 vaches laitières sur 44 ha dont 36 en prairies) chez Vincent Couvert ; - un système bio herbager sans maïs (41 vaches laitières sur 49 ha dont 43 de prairies) chez Samuel Dugas. Malgré des pratiques et des stratégies différentes, la durabilité économique de ces trois élevages laitiers semble corrélée à la création de valeur ajoutée et à la maîtrise de l'investissement : la production de lait par actif (110 000 à 150 000 L) est inférieure à la moyenne départementale (250 000 L), mais les charges bien maîtrisées permettent de dégager des revenus satisfaisants (entre 24 000 et 30 000 /actif familial en 2016). La part importante de la pâture, notamment, induit un coût alimentaire relativement faible (60 /1000 L). Les prairies constituent également un facteur clé de la durabilité environnementale de ces trois fermes. La présence de haies s'avère également bénéfique.
EU agricultural outlook for markets and income 2018-2030
Ce rapport présente les perspectives dévolution, à moyen terme, pour les marchés des principaux produits agricoles au sein de l'Union européenne à l'horizon 2030. Il présente aussi les perspectives dévolution du revenu agricole. Cette étude prospective repose sur un ensemble d'hypothèses macroéconomiques jugées les plus plausibles au moment de l'analyse et sur le maintien des politiques agricoles et commerciales en vigueur (les analyses ont pris en compte toutes les informations disponibles jusquà la fin du mois de septembre 2018). Ces données ont été traitées à laide dun modèle agro-économique (version UE du modèle Cosimo-Aglink OCDE-FAO) et dune analyse dincertitude. Le rapport présente les résultats obtenus par catégories de produits : grandes cultures, lait et produits laitiers, viande, huile dolive/vin/fruits/légumes, et pour le revenu agricole. Les grandes catégories de produits sont elles-mêmes détaillées par espèces ou produits alimentaires de base. Les incertitudes macroéconomiques et les incertitudes liées aux futurs rendements sont également évoquées. Des points particuliers sont faits sur l'agriculture bio : pour le vin, le revenu, le changement climatique. En fin de rapport, un chapitre est réservé aux évolutions des différents impacts environnementaux liés aux activités agricoles (gaz à effet de serre, émissions ammoniacales, rejets azotés, biodiversité, érosion du sol )
Les fermes bio plus résistantes à la crise ? : Note de conjoncture agricole : Numéro Spécial Agriculture Biologique
Ce document présente une analyse des principaux indicateurs économiques issus de deux échantillons de fermes suivies par CerFrance Adheo, sur la Meurthe-et-Moselle et sur la Meuse, sur la période 2009 à 2016, lun en conventionnel et lautre regroupant une cinquantaine de fermes en AB, dont la majorité compte un atelier en élevage bovin. La ferme moyenne conventionnelle a une SAU de 174 hectares et une main duvre de 1.83 Unité de travail annuel familiale (UTAF), et la ferme bio a une surface de 134 hectares pour 2.38 UTAF. Parmi les indicateurs analysés, se trouvent la production agricole en /ha (en moyenne plus faible en AB), la valeur ajoutée (plus élevée et plus stable dune année à lautre en AB), lexcédent brut dexploitation (plus stable et globalement plus élevé en AB), lendettement (plus élevé en AB mais portant plus sur des dettes à long terme), le revenu disponible par UTAF (plus stable et plus confortable en AB), les prix de vente (plus réguliers et plus élevés en AB), les primes (quasi identiques entre les deux systèmes si ramenées à lunité de main duvre) et les charges opérationnelles (plus basses en AB) et de structure (plus élevées en AB). Au final, cette analyse conclut sur la bonne santé économique des fermes en AB et sur la résistance de ces dernières face aux crises agricoles, tout en assurant une juste rémunération, grâce à trois points forts : des charges opérationnelles réduites, une meilleure valorisation des produits et la stabilité des prix de vente.
Les fermes bio sont performantes, en moyenne
Costie PRUILH, AuteurL'Institut de lÉlevage, en partenariat notamment avec l'Itab et Cerfrance, s'est interrogé sur la performance économique des élevages laitiers biologiques. Ainsi, les résultats technico-économiques de 173 exploitations pour la période 2011-2015 ont été passés au crible. Les principaux enseignements qui en ont été tirés sont présentés dans cet article. L'EBE hors main-duvre sur produit brut est en moyenne de 45 %, avec des élevages qui atteignent des niveaux inconnus en conventionnel (supérieur à 60 % pour 6 % des exploitations). Par ailleurs, il a été observé que les exploitations les plus robustes (avec le moins de fluctuations de revenu) n'étaient pas nécessairement celles qui dégageaient le meilleur revenu, mais plutôt de petites exploitations aux charges de structure et de mécanisation relativement faibles. Enfin, les experts s'inquiètent de l'agrandissement et de l'intensification des élevages bio, qui pourraient mettre à mal leurs performances économiques à cause de charges plus élevées.
Légumes frais et transformation : Poussée record à consolider
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa croissance record du marché des légumes frais bio attire de plus en plus de producteurs. En 2017, selon lAgence Bio, 542 nouvelles fermes cultivant des légumes en production principale se sont engagées en bio. Les analyses économiques sont rares sur cette filière. Une étude de lInsee, sortie en décembre 2017 sur les résultats 2013, dévoile des chiffres daffaires en production plein air de légumes bio un peu inférieurs à ceux du conventionnel. Cependant, comme les besoins en main duvre sont plus importants en maraîchage bio, lexcédent brut dexploitation (EBE) est de 3300 pour un hectare de légumes bio de plein air contre 2500 en conventionnel.
L'Observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers : Evolution sur 10 ans - Exercices comptables de 2008 à 2017
L'Observatoire technico-économique du réseau Civam compare chaque année les performances des exploitations d'élevage herbivore en Agriculture Durable (AD) avec celles du RICA, dans le Grand Ouest. 127 fermes laitières AD ont été observées, 59 non bio et 68 bio. Les résultats sont présentés pour les différents groupes (RICA, AD non bio, AD bio). Sur la période 2008-2017, les fermes laitières du Grand Ouest se sont agrandies. Elles produisent de plus en plus, sans pour autant améliorer leurs résultats. Leur revenu est très dépendant du prix du lait, tandis quaugmentent les risques techniques, financiers et humains. Néanmoins, avec moins de terres, danimaux et dinvestissement, les systèmes herbagers dégagent autant de revenu, si ce nest plus, font vivre plus de monde sur les fermes et préservent lenvironnement. Recherchant la création de richesse plus que les quantités produites, ils résistent mieux aux aléas économiques. Tel est le constat de l'étude 2018 de lObservatoire technico-économique du Réseau CIVAM sur 10 ans.
La rentabilité des fermes bio confirmée par une étude du CDER
T. HERBIN, AuteurLe CDER (cabinet d'expertise en gestion et comptabilité) de Montmirail présente les résultats d'une étude visant à comparer les résultats observés sur des exploitations agricoles biologiques type grandes cultures, à ceux des exploitations conventionnelles. L'ensemble des exploitations observées étaient localisées en Champagne-Ardenne, Seine-et-Marne et Aisne. L'étude a conclu à une plus grande résistance des exploitations et une moindre volatilité des revenus agricoles pour les fermes bio.
Les revenus 2017 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire - Edition décembre 2018
Les résultats comptables de 692 exploitations bio de la région Pays de la Loire ont été compilés par la Chambre régionale dagriculture. Ce travail a été réalisé grâce à la collaboration de 14 centres de gestion et associations comptables de la région. Dans le premier chapitre de ce document, sont présentées les analyses de lensemble des 692 exploitations (productions, évolution de lexcédent brut d'exploitation, travail sur lexploitation, SAU, analyse financière, comparaison des systèmes, résultats économiques). Les chapitres suivants sont consacrés aux 7 sous-groupes correspondant aux systèmes de production AB : bovins lait, bovins viande, poules pondeuses, volailles de chair, grandes cultures, maraîchage, viticulture. Pour chacun, sont fournies des références technico-économiques. Ces données compilées constituent des références pour les porteurs de projet bio et permettent à chaque agrobiologiste de se situer par rapport à son projet, son système et ses ambitions.
Les revenus de l'agriculture biologique en Pays de la Loire en 2016
Elisabeth COCAUD, AuteurLa Chambre dAgriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec 14 centres de comptabilité gestion, a réalisé une compilation des revenus des agriculteurs bio de la région sur lannée 2016, disponible sur internet. LEBE est en hausse dans toutes les filières, malgré dimportantes disparités entre les productions. Sa moyenne régionale est de 49 670/UTA (+12% par rapport à 2015). Lexcédent dexploitation et le résultat courant rapporté par unité de main duvre non salariée sont résumés par production. En bovins lait, le résultat courant est en hausse, et reste stable en bovins viande. Le développement des ateliers volailles de chair et poules pondeuses bio continue. En grandes cultures, le marché est toujours en demande. En maraîchage, on note une hausse de la production et de la demande. Quant à la viticulture bio, les résultats sont en progression.
La sauce chili en mode bio en Zambie
Doreen CHILUMBU NAWA, AuteurUne décennie après sa création, en 2007, par Khama Mbewe, l'entreprise Lumuno Organic Farms produit plus de 20 000 bouteilles de sauce chili bio nature et à l'ail. Avec le ministère zambien de l'agriculture, cette entreprise a mis en place une formation sur la production biologique de piments et d'ail qui a bénéficié à plus de 500 agriculteurs. Cette diversification permet à plus de 800 petits producteurs, essentiellement de maïs, d'améliorer leurs revenus. L'entreprise, de plus, emploie 15 personnes à temps plein et plus d'une centaine de saisonniers. La production est distribuée dans tout le pays et en Afrique australe.
Vergers-maraîchers et microfermes maraîchères, des opportunités pour les porteurs de projets ?
Célia BORDEAUX, AuteurLors du Sival 2018, une conférence sest tenue sur la viabilité économique des fermes agroforestières, associant fruits et légumes, ainsi que des microfermes maraîchères. Les différentes étapes du projet CasDar SMART ont été présentées : le recensement des microfermes en France, puis lanalyse de leur fonctionnement afin de produire des outils daide à la réflexion à destination des agriculteurs. Ensuite, François Léger a exposé les résultats de la thèse de Kévin Morel portant sur la viabilité économique des microfermes. A partir dune première phase denquête et de construction de profils types de fermes, Kévin Morel a réalisé des scénarios basés sur un revenu minimal et un temps de travail maximal. Il résulte, des simulations effectuées, quaucun scénario ne permet une viabilité économique garantie à 100 % ; mais, en période de routine, les systèmes ont plus de 86 % de probabilité de pouvoir atteindre 600 de revenus avec un temps de travail annuel de 2500h. Enfin, le témoignage de Jérôme Dehondt, paysan bio, a clôturé la conférence. Jérôme est installé depuis 6 ans à Durtal. Sur les 12 ha de la ferme, inspirée des principes de la permaculture, 2,5 ha sont cultivés comme un jardin en agroforesterie.
Lattrait économique du pâturage malmené par l'évolution des structures laitières. Un exemple avec le réseau Ecolait
Michel DERAEDT, Auteur ; Bruno CHEVET, Auteur ; Philippe MATHIEU, Auteur ; ET AL., AuteurLe réseau colait® France représente un échantillon de 764 ateliers bovins lait (dont 111 avec robot de traite). En 2015, le pâturage ne dépasse 10% de la ration de base annuelle en moyenne que dans les élevages de moins de 50 vaches, les élevages de montagne et ceux en agriculture biologique. En 12 ans (2004-2015), on observe une diminution moyenne de 50% de l'herbe pâturée par vache, parallèlement à une augmentation de 50% du volume de lait produit par UMO consacrée au lait. Les coûts de production calculés sur un échantillon de 314 ateliers (bovins lait de plaine en conventionnel en 2015) montrent un écart favorable aux systèmes pâturants (+ 8000 de revenu disponible/UMO lait). A dire d'experts, de nombreux aspects conduisent beaucoup d'éleveurs à préférer une conduite plus standard et mieux maîtrisée avec peu de pâturage pour les laitières.
Efficience, résilience et robustesse en système lait bio
Une étude réalisée dans le cadre du projet Résilait montre que l'efficience globale des exploitations laitières bio est intéressante (EBE (hors MO)/produit brut = 45%), avec cependant des situations qui peuvent être très contrastées entre le groupe des exploitations les plus performantes et celui avec les moins bons résultats. La meilleure maîtrise technique explique l'efficience économique. La robustesse des exploitations (moins d'écarts de revenus pluriannuels) s'accompagne souvent de revenus globaux inférieurs et n'est donc pas liée à l'efficience. Ce diaporama a été réalisé dans le cadre des conférences BioThémas sur le thème "Références et résilience des systèmes de production de ruminants biologiques face aux aléas climatiques et économiques", un évènement ITAB Lab, coorganisé par le Pôle Agriculture Biologique Massif Central et l'ITAB lors du Sommet de lÉlevage 2017.
Les paysans bio gagnent-ils mieux leur vie ?
Eveline DUDDA, Auteur ; Katharina SCHEUNER, AuteurEn 2015, Agroscope a réalisé une étude sur le revenu des paysans suisses afin de savoir si les paysans bio gagnaient mieux leur vie que les conventionnels. Cet article analyse les résultats de cette étude et dautres, complémentaires. De prime abord, les paysans bio semblent mieux gagner leur vie ; cependant, les chiffres démontrent que des différences structurelles existent entre les fermes bio et conventionnelles, influençant les résultats. Par exemple, les fermes bio de plaine font du maraîchage et ont moins danimaux que les fermes conventionnelles, engendrant une différence de revenu liée à la différence de production. Une étude, menée par la Haute école de Coire en 2008, portait sur la comparaison des fermes bio et conventionnelles des Grisons, où une ferme sur deux est en bio. Elle a démontré que les fermes bio avaient un revenu inférieur aux fermes conventionnelles. Ce constat peut être expliqué par un manque dadaptation de la filière bio au marché à cette période (vente de nombreux produits bio dans la filière conventionnelle). Mais le marché a évolué depuis, permettant aux producteurs bio de mieux vivre, malgré de fortes différences selon les branches. Une étude, réalisée en Allemagne, montre que les différences observées viennent des prix bio, mais aussi des prix conventionnels, qui influencent la différence possible. Enfin, une interview de Daniel Bärtschi, directeur de Bio Suisse, présente son point de vue sur la question du revenu des paysans bio. Selon lui, les fermes bio ne gagnent pas davantage, mais cela ne semble pas être un frein au développement de la filière.
Réseau charolais campagne 2016 : 41 exploitations conventionnelles : Principales évolutions par rapport à 2015 et 2014 ; 9 exploitations agriculture biologique : Principales évolutions par rapport à 2015 et 2014
Michel LHERM, Auteur ; Christophe TROQUIER, Auteur ; Marielle ROULENC, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-GENES-CHAMPANELLE (63 122, FRANCE) : INRA CLERMONT - THEIX | 2017A travers cette fiche synthétique, les principaux résultats technico-économiques obtenus par le réseau charolais suivi par l'Unité Mixte de Recherche sur les Herbivores (UMRH) de l'Inra, pour la campagne 2016, sont présentés. La taille des exploitations et la productivité du travail, la marge brute bovine, la marge brute des cultures, les charges de structure et le revenu par travailleur pour 41 élevages conventionnels et 9 élevages biologiques sont analysés. Pour les exploitations bio, la taille des cheptels a globalement diminué pour des surfaces quasiment stables. Leur marge brute bovine moyenne a baissé (de 10 % entre 2015 et 2016), comme pour les élevages conventionnels (-8 %). Concernant le produit brut bovin, celui-ci est en baisse (-7,6 % pour les bio et -3,5 % pour les conventionnels). La marge brute des cultures est également en baisse (-20 % en bio), de même que les charges de structure (-5,1 % en bio). Le revenu moyen de ces éleveurs bio reste nettement supérieur à celui des éleveurs conventionnels de léchantillon (+75 %). Néanmoins, il a chuté de 21 % entre 2015 et 2016 (en euros/UTH). En 2016, les conditions climatiques et la conjoncture des prix ont été difficiles pour les élevages allaitants. Si les conventionnels ont tenté de maintenir leur niveau de performance, notamment en distribuant plus de concentrés, les bio ont limité le recours aux concentrés et accepté une baisse de productivité. Leur produit faible a ainsi été en partie compensé par de moindres charges liées aux intrants.
Les revenus 2016 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire - Edition décembre 2017
La Chambre dAgriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec les centres de gestion et les associations comptables, a compilé les chiffres des revenus agricoles bio 2016 de cette région. 532 exploitations des Pays de la Loire ayant terminé leur phase de conversion en AB ont été étudiées, réparties dans 7 catégories : 177 exploitations bovins lait, 49 exploitations bovins viande, 18 exploitations poules pondeuses, 14 exploitations volailles de chair, 18 exploitations grandes cultures, 46 exploitations maraîchage, 30 exploitations viticulture. Dans le premier chapitre, sont présentées les analyses de lensemble des 532 exploitations. Les chapitres suivants sont consacrés aux résultats de chacune des sept catégories. Ces résultats concernent : le travail sur lexploitation, la SAU, lanalyse financière, les résultats économiques et les ateliers animaux. Ces données compilées constituent des références pour les porteurs de projet bio et permettent à chaque agrobiologiste de se situer par rapport à son projet, son système et ses ambitions.
SALSA : Systèmes Agroécologiques Laitiers du Sud-Aveyron
Le projet SALSA (Systèmes Agroécologiques Laitiers du Sud-Aveyron) cherche à développer une approche agro-écologique systémique, unifiée et partagée pour engager une transition agro-écologique des systèmes d'élevage ovin-lait du parc naturel régional des Grands Causses. La majorité des éleveurs qui ont participé au projet sont en agriculture biologique. La majorité des éleveurs qui ont participé au projet sont en agriculture biologique. Il se décline en 3 objectifs opérationnels : identifier les principaux leviers d'action permettant d'engager une transition agro-écologique tout en maintenant son revenu ; concevoir et mettre en uvre une méthode d'accompagnement de cette transition basée sur la confrontation d'un suivi technico-économique et d'un diagnostic agro-écologique des élevages ; créer et mettre en uvre un outil de suivi des transformations et de leurs impacts économiques, environnementaux et sociaux. L'enjeu est d'engager une transition agro-écologique avec des pratiques favorisant la conservation des sols, de l'eau, de l'air, et de la biodiversité, tout en maintenant le revenu des agriculteurs. Ce document constitue le bilan des 3 années de travail partenarial : le Parc naturel régional des Grands Causses, pour les aspects environnementaux ; l'INRA Toulouse (UMR 1248 Agir) pour la co-conception ; et l'enseignement agricole (ENFA Toulouse et le Lycée agricole de Saint-Affrique) pour son expertise en matière de zootechnie des systèmes d'élevage, dans le domaine de la formation des enseignants, ainsi que pour la diffusion des innovations produites. Au sommaire : - La démarche du projet SALSA : une co-construction multi-acteurs ; - Atteinte des objectifs envisagés ; - Les résultats du projet SALSA : un outil et une méthode daccompagnement ; - Les perspectives : cap sur lagro-écologie.
Small can be beautiful for organic market gardens : an exploration of the economic viability of French microfarms using MERLIN
Kevin MOREL, Auteur ; Magali SAN CRISTOBAL, Auteur ; François LEGER, AuteurEn France, on dénombre de plus en plus de micro-fermes où sinstallent en maraîchage de jeunes agriculteurs, souvent non issus du monde agricole. Guidés par la préservation des ressources naturelles et un ancrage territorial fort, ces modèles se caractérisent par une surface inférieure à 1,5 hectare par agriculteur, une grande diversité de cultures conduites en agriculture biologique, et une commercialisation des productions en vente directe. Or, peu de données existent sur la viabilité économique de ces micro-fermes. Des chercheurs de lINRA ont simulé les résultats économiques de 18 fermes, à laide du modèle MERLIN, en prenant en compte plusieurs systèmes techniques (variation du degré de mécanisation, du nombre de cultures, de linvestissement initial), différentes stratégies de commercialisation et trois hypothèses dinvestissements. MERLIN est un modèle spécialement développé pour estimer les revenus agricoles et la surface utilisée des micro-fermes selon la charge de travail et différents types de stratégies. Létude montre que de telles structures peuvent être économiquement viables. Les fermes qui tendent vers un changement de paradigme et un système écologiquement intensif (faible mécanisation, forte densité de cultures, plus de cycles de culture par an, pratiques à faibles intrants, coûts fixes bas, et faible investissement initial) semblent plus viables que les systèmes basés sur lutilisation dintrants de substitution.
Sur les chemins de l'agroécologie : Parcours d'agriculteurs et de salariés agricoles
Dans toutes les régions françaises, des agricultrices, des agriculteurs et des salariés agricoles cheminent vers lagroécologie. Au quotidien, ils innovent, testent, prennent des risques, doutent, échangent en groupe, échouent, réussissent Ce recueil de témoignages met en lumière 17 agricultrices, agriculteurs ou salariés agricoles engagés dans un projet de transition agroécologique. Tous ces témoins nen sont pas au même point dans leurs trajectoires et leurs réflexions et dans la gestion de leurs priorités : santé du troupeau, méthanisation, agriculture de conservation des sols, circuits courts... Ces récits éclairent sur les motivations à changer de pratiques, sur les conditions de réussite et les bénéfices retirés des actions et des projets quils portent. Pour chaque témoignage, une fiche présente lexploitation et les personnes qui y travaillent, sur quoi a porté le changement, dans quel contexte, comment sest produit le déclic, comment se sont amorcées les premières transformations, ce qui a pu être mis en uvre et avec quels résultats, etc. Tous les témoins rencontrés saccordent sur le fait quappartenir à un collectif les a aidés dans leurs projets agro-écologiques.
Vivre des grandes cultures biologiques en Normandie : Deux cas-types
En Normandie, les systèmes en grandes cultures bio sont méconnus et très peu représentés, alors que les grandes cultures sont une production majeure de la région. 2 cas-types représentatifs de deux systèmes de grandes cultures en AB donnent ainsi des repères pour des projets de conversion ou pour le suivi technico-économique des exploitations. Quel revenu espérer ? Quelle surface nécessaire ? Quels équipements sont incontournables ? Quel temps de travail prévoir ? Quels circuits de commercialisation ? Les deux cas-types se distinguent par leur potentiel de sol, avec ainsi des cultures et des rendements différents. Lun reflète une exploitation de grandes cultures en situation de bon potentiel et lautre en faible potentiel.
Economie : Le micro-bénéfice agricole, un nouveau forfait plus accessible
Aurélie CHEVEAU, Auteur ; Rémi LE MEZEC, AuteurDepuis janvier 2016, le régime fiscal du forfait est devenu le micro-bénéfice agricole. Avec ce dernier, le revenu équivaut à 13% de la moyenne des recettes des trois dernières années. Comme avec le forfait, les fermes qui choisissent le « micro BA » ne sont pas obligées de tenir une comptabilité globale, mais seulement une comptabilité recettes. Le micro-bénéfice agricole est aussi plus accessible, avec des seuils supérieurs (82 200 au lieu de 76 300) et la possibilité pour les GAEC de prendre en compte jusquà 4 associés. Il est aussi plus facile maintenant de passer du régime du réel au micro BA. En revanche, le micro BA nest pas autorisé pour les exploitations qui réalisent des opérations commerciales comme lachat-revente ou laccueil à la ferme. La vente directe est par contre possible.
Fermoscopie : Paysan chevrier, efficace et militant
Aurélien LERAY, AuteurAvec très peu dinvestissements, Pierre Estrade sest installé en 2013 à Saint-Thurial, en Ille-et-Vilaine, en chèvres biologiques, avec transformation en fromage et vente directe. En misant sur lautoconstruction, la récupération et les investissements minimums (achat dun petit tracteur et location de matériels à des voisins ou CUMA pour les gros travaux), Pierre a créé un élevage autonome, économe, performant dun point de vue financier et créateur demploi (1,5 UTH sur 26 Ha). Les 38 chèvres sont au pâturage toute lannée et sur des landes en hiver. En monotraite, la production est denviron 500 litres/chèvre. Le petit lait est valorisé par des cochons. Après une forte charge de travail les premières années, Pierre aspire à revenir à des horaires raisonnables dici deux ou trois ans.
Le maraîchage biologique en Limousin : Une filière très dynamique mais de grosses marges de progression pour consolider les acquis
Christophe DERUELLE, AuteurCet article présente une synthèse du travail effectué en 2015 par Justine Colusso, dans le cadre d'un stage en Licence Pro ABCD, à partir d'enquêtes réalisées auprès de producteurs dans le but de mieux connaître l'état de la filière maraîchage bio du Limousin. L'auteur apporte quelques compléments en termes d'analyse. Ainsi, des marges de progrès sont identifiées, par exemple en matière de temps passé par les maraîchers à la vente de leurs produits. Une partie de l'article explore la question du "revenu satisfaisant" en s'appuyant sur les résultats économiques et sur les réponses des enquêtés (répartis en deux groupes) à une série de questions.
Microfermes, une utopie ?
Marie ARNOULD, Auteur"Les microfermes maraîchères sont le créneau sur lequel il y a le plus de demandes d'installation en agriculture en France", affirme François Léger, enseignant-chercheur à l'Inra. Dans son rapport d'étude "Maraîchage biologique en permaculture et performance économique", publié en 2011, l'Inra fait état des résultats exceptionnels de la Ferme du Bec Hellouin, qui a servi de terrain d'étude. Même si ces résultats ne sont pas facilement reproductibles, l'étude indique que les points clés de la réussite résident dans la régularité des interventions, dans l'organisation générale du travail et dans l'amélioration des outils mécaniques. Dans sa microferme expérimentale de la Bourdaisière (37), Maxime de Rostolan, fondateur du réseau des Fermes d'Avenir, fait le constat que le métier de maraîcher est complexe et demande une grande polyvalence. A la Mare des Ruffaux (27), Linda Bedouet et Édouard Stalin sont installés sur 2,8 ha. Ils ne regrettent pas leur choix, mais confient déployer une énergie énorme, entre la production, la commercialisation, les investissements à réaliser... François Léger rappelle que le besoin d'autonomie, souvent mis en avant par les porteurs de projets, ne signifie pas isolement ou solitude. Travailler en réseau et en synergie est une véritable force. De plus en plus de jeunes et de moins jeunes rêvent de s'installer sur leur ferme pour créer une agriculture respectueuse de l'environnement, en étant proches de leurs clients. François Léger rappelle également que, si ses résultats ne peuvent effectivement pas être généralisés à tous les projets, le cas de la Ferme du Bec Hellouin montre qu'un autre monde est possible et surtout qu'il existe déjà, avec des performances économiques supérieures aux moyennes standard, et démontre que des progrès importants peuvent être réalisés avec l'agriculture biointensive et la permaculture. Des précautions sont à prendre, et un des enseignements consiste notamment à dire aux porteurs de projets de prévoir une installation progressive, de commencer par travailler à la main un petit espace, selon des méthodes d'intensification écologiques, de comprendre comment son sol va évoluer, ce qu'il faut lui apporter... de ne pas se fixer d'objectifs impossibles à tenir, et de ne pas négliger les difficultés d'un métier très dur.
Moins de lait/actif, autant de revenu
Anaïs GHESQUIÈRE, AuteurLes bilans comptables de 41 des élevages laitiers des Côtes-d'Armor adhérents au Cedapa, le Centre dÉtudes pour un Développement Agricole Plus Autonome, pour l'année 2015, ont été analysés et comparés à la ferme moyenne suivie par le CER. Parmi ces 41 élevages, 21 sont en système herbager (moins de 18 % de maïs ensilage dans la SFP) et font l'objet de cet article. Cet échantillon compte 12 élevages biologiques et 9 élevages conventionnels. Ces fermes herbagères sont plus petites et produisent 200 000 L de moins que la moyenne des fermes laitières du département. Pourtant, grâce à de faibles charges opérationnelles, elles dégagent un revenu similaire, et même supérieur en AB (un tableau compare aussi les résultats herbagers bio et non bio). A noter que, malgré une augmentation des quantités de lait produites depuis 2007, de 33 % pour la ferme moyenne suivie par le CER et de 12,5 % pour les fermes herbagères suivies par le Cedapa, le résultat économique moyen n'a pas évolué.
Ovin viande bio : Maîtriser les charges et la conduite pour dégager un revenu
Jean-Marie MAZENC, AuteurLe programme Casdar AgneauxBio, conduit entre 2012 et 2016, a eu pour objectif de réaliser des études sur la filière ovine bio. Dans cet article, des résultats techniques et économiques, issus de deux de ces études, sont présentés, ainsi que des données sur le marché ovin bio. Des graphiques montrent les coûts de production et les prix de revient qui ont pu être calculés. Grâce aux travaux de l'Inra de Theix (63) qui a réalisé un suivi de fermes conventionnelles et de fermes bio (ces dernières faisant partie du réseau de fermes du programme Casdar AgneauxBio), des comparaisons entre les résultats économiques de ces deux types de fermes ont pu être établies. Un des défis des éleveurs ovins bio consiste à utiliser au mieux l'herbe et les fourrages et à maîtriser la consommation de concentrés.
Rapport de stage : État des lieux de la production de PPAM sur les territoires ligériens et limitrophes et propositions d'améliorations pour mettre en adéquation l'offre et la demande
Dans le cadre de son stage de Licence professionnelle ABCD, réalisé à lEPL de Montravel (Loire), Nadhufa Boina Mze a réalisé une enquête visant à mieux connaître les producteurs de plantes à parfum, médicinales et aromatiques bio sur les territoires ligériens et limitrophes, ainsi que les transformateurs concernés par ces productions. 21 producteurs ont répondu à lenquête (sur les 43 que compte le territoire), ainsi que 7 transformateurs (sur 14 sollicités). Les producteurs ont quasiment tous une formation agricole et la moitié a obtenu des aides à linstallation (les 2/3 des personnes enquêtées sont installées depuis moins de 5 ans). Une grande partie des fermes ont une superficie totale inférieure à 3 ha et les 2/3 ont une autre activité principale en dehors des PPAM. Lactivité de production est souvent complétée par la cueillette sauvage (18 producteurs). Le temps de travail est important, avec des salaires parfois très faibles (11 structures, quasiment toutes installées récemment, ont un niveau de prélèvement inférieur ou égal à 500/mois). De nombreux types de plantes sont produits ou cueillis, la verveine arrivant cependant en tête, suivie par la lavande. Côté transformateurs, les plantes les plus transformées sont la lavande, le cassis et la menthe poivrée. Leurs besoins en plantes concernent le thym thujanol, la sarriette, larnica, les menthes et la gentiane. Ils ont aussi besoin de qualité, de régularité dapprovisionnement et de quantités suffisantes. Les perspectives de cette filière sont abordées en fin de rapport.
Réseau charolais campagne 2015 : 50 exploitations conventionnelles : Principales évolutions par rapport à 2014 et 2012 ; 10 exploitations agri. biologique : Principales évolutions par rapport à 2014 et 2013
Michel LHERM, Auteur ; Christophe TROQUIER, Auteur ; Marielle ROULENC, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-GENES-CHAMPANELLE (63 122, FRANCE) : INRA CLERMONT - THEIX | 2016Cette fiche synthétique rapporte les principaux résultats technico-économiques obtenus par le réseau charolais en 2015, réseau suivi par l'Unité Mixte de Recherche sur les Herbivores (UMRH) de l'Inra. La taille des exploitations et la productivité du travail, la marge brute bovine, la marge brute des cultures, les charges de structure et le revenu par travailleur pour 50 élevages conventionnels et 10 élevages biologiques sont analysés. Pour les exploitations biologiques, les cheptels se sont agrandis mais la taille des exploitations reste stable. La marge brute bovine de ces élevages a progressé de 16 % entre 2014 et 2015, grâce à une amélioration du produit brut bovin et à une baisse des charges du troupeau et des surfaces fourragères. En revanche, la marge brute des cultures est en baisse (-3 %) et les charges de structure sont en hausse (+2,6 %). Les revenus des éleveurs bio de ce réseau sont en hausse par rapport à leurs revenus de 2014, et restent supérieurs à ceux des éleveurs conventionnels (+35 %).
Résultats économiques : Des repères pour mieux évoluer
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurComme chaque année depuis six ans, les Chambres d'agriculture des Pays-de-la-Loire ont publié, en 2015, une étude sur les revenus des agriculteurs biologiques de la région (chiffres 2014). L'EBE moyen a progressé de 2 % entre 2013 et 2014 (42 235 /UTA en 2014), avec des disparités importantes entre les productions : -15 % en grandes cultures, -4 % en viticulture, +5 % en maraîchage, +29 % en volailles de chair (suite à deux années difficiles). En bovins lait, bovins viande et poules pondeuses, les EBE sont relativement stables. Des analyses et commentaires permettent de mieux comprendre ces références économiques, véritables outils pour les conversions, les installations, les projets de développement, mais aussi pour les financeurs.
Revenus 2014 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire : des résultats stables en bovins lait et viande ; Focus sur les revenus en élevage bovin viande de la région
Elisabeth COCAUD, Auteur ; Bertrand GALISSON, AuteurCet article présente les résultats économiques des exploitations biologiques des Pays de la Loire, pour l'année 2014. L'EBE moyen est de 40 000 /ha, mais avec de fortes disparités entre filières. Les exploitations bovines présentent les résultats les plus stables. Un focus est fait sur la filière bovin viande.
Les revenus 2015 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire
Pour la 7ème année consécutive, les Chambres dagriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec les centres de gestion, ont compilé les chiffres des revenus agricoles bio 2015 de cette région. Lannée 2015 a connu une vague de conversions importante en Pays de la Loire (153 conversions pour environ 11 800 ha), et cette dynamique sest amplifiée en 2016 avec près de 320 conversions et 22 000 nouveaux ha en bio. Aussi, les chiffres de cette édition vont pouvoir servir de références, notamment pour les agriculteurs récemment engagés et pour ceux qui pensent reprendre une ferme bio ou qui envisagent une conversion. L'étude a pris en compte 577 exploitations bio (dont 183 en production laitière bio). Le document rassemble des références technico-économiques en agriculture biologique par grands systèmes de production.
Viabilité des microfermes maraîchères biologiques. Une étude inductive combinant méthodes qualitatives et modélisation
Dans le contexte des défis environnementaux et sociaux de lAnthropocène, les microfermes sont des fermes maraîchères biologiques qui questionnent les fondements de la modernisation agricole par leurs petites surfaces, leur grande diversité cultivée, leur faible niveau de motorisation, une approche écologique holiste et leur commercialisation en circuits courts. Cette thèse a examiné la viabilité de ces systèmes agricoles atypiques qui suscitent un intérêt croissant dans les pays industrialisés. Elle sest basée sur une étude de 20 cas en milieu rural dans le nord de la France et 10 cas en milieu urbain à Londres. Une démarche inductive a été mise en uvre combinant analyse qualitative dentretiens avec des paysans et modélisation quantitative à partir de données de terrain. Un cadre conceptuel a été développé pour analyser les choix stratégiques des paysans au regard des multiples aspirations de leur projet de vie où des considérations éthiques et subjectives occupent une place centrale. La satisfaction de ces aspirations est primordiale pour la viabilité de ces fermes. Un modèle de simulation stochastique de revenu et de temps de travail a été créé pour explorer les chances de viabilité économique de scénarios contrastés de microfermes intégrant stratégies techniques, commerciales et dinvestissement. Des simulations ont été réalisées pour le contexte français et londonien et ont été discutées avec des acteurs de terrain. Bien que les chances de viabilité varient selon les scénarios, ce travail montre que les microfermes peuvent être viables. Une partie de ce document est rédigée en anglais (p. 105-204).
En Bretagne : Un contexte favorable au développement de la bio
Véronique BARGAIN, AuteurEn Bretagne, la filière laitière bio se porte bien, avec, en 2014, 117 millions de litres de lait bio produits par 450 fermes, soit 22% du volume national. Aujourd'hui, dans un contexte d'environnement technico-économique favorable, les enjeux sont le renouvellement des générations, la transmission des fermes existantes, l'accompagnement des nouveaux producteurs et la recherche. Pour la Chambre d'agriculture d'Ille-et-Vilaine, l'établissement de passerelles entre bio et conventionnel pourrait faciliter le développement de la bio, mais aussi apporter des réponses aux défis de l'agriculture conventionnelle, avec des échanges de savoir-faire possibles en matière d'autonomie alimentaire, de médecines alternatives et d'agronomie.
Dossier : La transformation laitière à la ferme
Suzanne DUFOUR, Auteur ; Samuel DUGAS, Auteur ; Aurélien LERAY, Auteur ; ET AL., AuteurA travers leurs témoignages, trois agriculteurs exposent tout d'abord les raisons qui les ont amenés à se lancer dans la fabrication de produits laitiers à la ferme et l'organisation qu'ils ont mise en place pour cela : - dans la Manche, Dominique et Isabelle Poisson, éleveurs de vaches laitières bio, transforment près des deux tiers de leur production laitière en glaces ; - le GAEC des Grands Prés, dans les Côtes-d'Armor, transforme 190 000 litres de lait en fromage blanc, crème fraîche et lait ribot ; - Julien Le Berre, installé avec un troupeau de 60 brebis laitières bio sur 18 ha, fabrique ses yaourts. Les résultats pour la filière laitière de l'étude « Références Circuits Courts », réalisée entre 2011 et 2013 par l'Institut de l'Élevage, les Chambres d'agriculture, la FN-CIVAM, la FNAB, l'INRA et d'autres partenaires, sont ensuite présentés. A partir d'enquêtes, ils indiquent le temps de travail, l'équipement, les produits et charges relatifs à la transformation à la ferme et la vente. Enfin, Steve Milosevitch, agriculteur, donne les grands principes pour la construction d'un labo à la ferme, et Agathe Perrin et Alain Choulet, qui accompagnent des porteurs de projets, exposent les huit idées clés sur la transformation à la ferme.
Eco-pâturage : Des chèvres et des moutons pour entretenir l'espace
Amélie VILLETTE, AuteurLes secondes rencontres nationales de l'éco-pâturage, organisées par l'association Entretien Nature et Territoire, ont réuni, près de Nantes, en octobre 2014, plus de 250 participants. Défini comme "solution alternative de gestion écologique des milieux par des herbivores", l'éco-pâturage aurait été pratiqué, en 2013, par 150 collectivités. Certaines d'entre elles ont trouvé là, en effet, un moyen de réduire leur impact environnemental et de valoriser leur image. Dans 70% des cas, ce sont des ovins ou des caprins qui sont utilisés. Pour certains éleveurs, c'est une opportunité de s'installer sans foncier. C'est le cas de Mathieu Pires, jeune éleveur en Ille-et-Vilaine, qui raconte son expérience de ce type de partenariat. Laurent Bonnais, quant à lui, met à la disposition de collectivités du Nord-Ouest de la France ses 200 animaux (chèvres, moutons et vaches), et se définit comme "entrepreneur en paysage". Certaines collectivités, comme, par exemple, la communauté d'agglomération de Lorient, font le choix d'acheter des animaux pour gérer elles-mêmes leur éco-pâturage. Un certain nombre d'acteurs soulignent le rôle social et d'agrément de l'éco-pâturage.
Principales évolutions entre 2013 et 2014 pour un groupe de 34 éleveurs ovins viande du Massif Central et du sud de la Vienne, en échantillon constant
34 élevages conventionnels et 9 élevages biologiques en ovins viande sont suivis par l'équipe « Economie et gestion de l'exploitation d'élevage », de l'Inra de Clermont-Theix. Les principaux résultats technico-économiques de ces élevages pour la campagne 2014, en comparaison à la campagne 2013, sont présentés dans ce document : - structure des exploitations ; - marges de l'atelier ovin par brebis, de la SFP, des cultures et des ateliers complémentaires ; - charges de structure ; - aides générales ; - revenu. Les exploitations bio sont plus diversifiées que les conventionnelles. Ces ateliers complémentaires permettent aux éleveurs bio d'améliorer leur revenu, leur marge ovine étant un peu plus faible que pour les conventionnels, de même que leur productivité du travail (moins de brebis par travailleur en bio).
Réseau charolais campagne 2014 : 54 exploitations conventionnelles, 10 exploitations agri. biologique : Principales évolutions par rapport à 2013 et 2012
Michel LHERM, Auteur ; Christophe TROQUIER, Auteur ; Didier BEBIN, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-GENES-CHAMPANELLE (63 122, FRANCE) : INRA CLERMONT - THEIX | 2015Cette fiche synthétique rapporte les principaux résultats technico-économiques obtenus par le réseau charolais en 2014, réseau suivi par l'équipe « Economie et gestion de l'exploitation d'élevage », de l'Inra de Clermont-Theix. La taille des exploitations et la productivité du travail, la marge brute bovine, la marge brute des cultures, les charges de structure et le revenu par travailleur pour 54 élevages conventionnels et 10 élevages biologiques sont analysés. En conventionnel, la baisse des prix et des aides impacte le revenu des éleveurs (13 950 /UTH en 2014, soit -7 % par rapport à 2013), et ce malgré une année climatique et sanitaire normale et des charges mieux maîtrisées. Cette baisse de revenu est aussi observée pour les bio (19 384 /UTH en 2014, soit -30 % par rapport à 2013), mais leur revenu moyen reste supérieur à celui des élevages conventionnels de l'échantillon.
Les revenus 2014 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire : Édition décembre 2015
Les Chambres dagriculture des Pays de la Loire, en collaboration avec plusieurs centres de gestion, ont conduit une étude sur les revenus 2014 de lagriculture biologique. Ces données compilées constituent des repères pour les agriculteurs bio de la région et servent de références pour les porteurs de projet. Le document établit des références technico-économiques en AB par grands systèmes de production. Concernant lexcédent brut d'exploitation des exploitations bio de la région, en 2014, il reste relativement stable, mais les résultats sont hétérogènes suivant les productions. Les exploitations en grandes cultures ont dû faire face à une hausse importante des charges, ce qui a fortement diminué leur résultat courant. Pour les autres productions, on constate une certaine stabilité. Lannée 2014, par son climat, a été propice aux cultures et a permis de faire des stocks de fourrages, ce qui a favorisé lautonomie des exploitations. Dans lensemble, les prix de vente des différentes productions se sont maintenus. Les produits bio trouvent de plus en plus leur place dans le panier des consommateurs, ainsi que dans la restauration hors domicile. Les filières se développent. Les conversions ont repris en viande bovine dès 2014, puis en production laitière depuis mi-2015. Les installations bio représentent 15 à 20 % des installations aidées dans la région.
Agir sur sa mécanisation pour un meilleur revenu : Exploitations bovins lait et bovins viande
Aline WANG, Auteur ; Yvon GUITTET, AuteurLorsque l'on parle d'économies sur l'exploitation agricole, la thématique de la mécanisation est rarement abordée. Pourtant, les charges de mécanisation constituent un poste de dépenses important : carburant, travaux par tiers, entretien du matériel, amortissements L'AFoCG et l'Union des CUMA section Vendée se sont penchées sur le sujet. Les charges de mécanisation, des années 2006 à 2012, ont été analysées pour 140 exploitations d'élevage en bovins lait et viande, conduites en agriculture conventionnelle, en système herbager, ou encore en agriculture biologique. Pour les exploitations bio, les charges de mécanisation par hectare sont en moyenne inférieures à celles des exploitations conventionnelles. Elles sont supérieures si on les considère en fonction de la production (/1000 L), du fait de la moindre productivité par vache. Ces charges pour les bio ont connu une hausse entre 2008 et 2012, qui peut s'expliquer par des besoins en matériel spécifique (désherbage mécanique ), ou encore par la conjoncture de prix du lait bio favorable aux investissements.
Principales évolutions entre 2012 et 2013 pour un groupe de 32 éleveurs ovins viande du Massif Central et du pourtour Nord-Ouest, en échantillon constant
Gabriel LAIGNEL, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; Marielle ROULENC, Auteur | SAINT-GENES-CHAMPANELLE (63 122, FRANCE) : INRA CLERMONT - THEIX | 2014Les résultats technico-économiques synthétiques d'un échantillon de 32 éleveurs ovins viande du Massif Central dont 11 en agriculture biologique sont présentés. En moyenne, les surfaces et le nombre de travailleurs par exploitation sont stables, ainsi que la marge par brebis (78 ). Les poids de carcasse et les prix au kilo des différentes catégories sont comparés à l'année 2012, ainsi que les soldes intermédiaires de gestion. Les charges de structure moyennes poursuivent leur hausse pour atteindre 567 par équivalent UGB, tandis que le revenu (résultat courant avant impôts) poursuit sa baisse pour atteindre 8307 par travailleur en 2013. Bien que le prix de vente des agneaux biologiques soit supérieur de 10 % au conventionnel, le revenu par travailleur des éleveurs bio est inférieur de 26 % à celui de leurs collègues conventionnels.
Références en agriculture biologique
M. DEVILLE, AuteurLe bilan des indicateurs économiques 2013 en agriculture biologique, en Lorraine, montre une production moindre à l'hectare, mais une meilleure efficacité économique, et un revenu disponible plus important en bio qu'en conventionnel. Les chiffres présentés sont extraits des comptabilités des exploitations lorraines suivies par CERFRANCE.
Réseau Charolais campagne 2013 : 57 exploitations conventionnelles, 11 exploitations biologiques : Principales évolutions par rapport à 2012 et 2011
Patrick VEYSSET, Auteur ; Didier BEBIN, Auteur ; Michel LHERM, Auteur | SAINT-GENES-CHAMPANELLE (63 122, FRANCE) : INRA CLERMONT - THEIX | 2014Les résultats technico-économiques synthétiques 2013 des exploitations du Réseau Charolais sont décrits à l'aide des catégories suivantes : taille des exploitations et productivité du travail, marge brute sans aides, charges de structure, revenu moyen du travail et des capitaux. On observe une baisse de marge brute bovine dans les élevages biologiques et conventionnels. Son origine diffère selon le type d'exploitations : en agriculture biologique, elle est due à la baisse de la productivité numérique et à la baisse du nombre d'animaux valorisés en bio ; tandis que dans les élevages conventionnels, elle est causée par une hausse du coût des concentrés et des fourrages. Dans les deux cas, le revenu moyen des éleveurs chute, mais les systèmes biologiques restent plus rémunérateurs de 7 300 /UTH en 2013.
Les revenus agricoles 2013 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire
Ce document compile les revenus de l'année 2013 des agriculteurs bio des Pays de la Loire et permet d'établir des références technico-économiques en agriculture biologique, par grands systèmes de production (bovins lait, bovins viande, poules pondeuses, volailles de chair, grandes cultures, maraîchage, viticulture). Par rapport à 2012, une légère chute du résultat courant est observée, toutes productions confondues. Mais, derrière les moyennes de l'ensemble des exploitations, se cachent des disparités suivant les productions. Si le prix du lait a connu une baisse en 2012, la fin de l'année 2013 voit remonter les cours. Par ailleurs, le prix de vente des animaux bio a nettement progressé en 2013. Les conversions continuent à progresser faiblement alors que la consommation des produits bio augmente. Les nouvelles aides à la conversion du 2ème pilier de la PAC et le plan « Ambition bio 2017 » du gouvernement pourraient permettre à des agriculteurs de franchir le pas de la conversion. Une autre inquiétude concerne le renouvellement des agriculteurs bio, car, dans les 10 années à venir, la moitié des exploitations bio sera concernée par un départ à la retraite.
En 2012, les revenus bovins viande maintiennent le cap
Bertrand GALISSON, AuteurEn 2012, malgré les prix des animaux qui n'ont augmenté qu'en fin d'année, les revenus des éleveurs de bovins viande en agriculture biologique sont restés légèrement supérieurs à ceux des éleveurs conventionnels (en comparaison de systèmes similaires). Les réseaux d'élevage, suivis en Pays-de-la-Loire et Deux-Sèvres, ont permis de décrire deux systèmes types en élevage biologique : les naisseurs et les naisseurs engraisseurs de veaux de lait sous la mère. Ces deux types de systèmes sont présentés dans cet article. Les naisseurs sont généralement en systèmes herbagers, avec 10 % de la SAU consacrés à la production de concentrés fermiers, dans le but d'optimiser l'autonomie alimentaire du troupeau. Ces systèmes sont économes, et les éleveurs en retirent un revenu équivalent à 1,5 SMIC par UMO. Les naisseurs engraisseurs de veaux de lait bio ont des surfaces fourragères plus diversifiées, avec des fourrages de qualité permettant de limiter le recours aux concentrés, même s'ils achètent de l'aliment pour la complémentation. Ces éleveurs ont un revenu équivalent à 1,05 SMIC par UMO.
Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevage agrobiologiques du Massif Central : Filière Bovins Lait : Résultats pluriannuels (campagnes 2008 à 2011)
Jean Luc REUILLON, Auteur ; Monique LAURENT, Auteur ; Myriam VALLAS, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2013Le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle ABMC) et une quinzaine de partenaires ont conduit, de 2008 à 2013, un important programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central (projet « Systèmes »). Dans le cadre de ce projet, 17 élevages bovins lait bio ont été suivis. Ce document présente les principaux indicateurs structurels et résultats technico-économiques de cet échantillon pour les campagnes de 2008 à 2011 : taille des exploitations, productivité du travail, reproduction, production, alimentation, charges et produits, marge brute, revenu disponible La principale évolution des résultats techniques des exploitations bovines laitières suivies concerne l'augmentation des achats de fourrages en 2011, nécessaire pour compenser la sécheresse, mais qui a pénalisé l'autonomie alimentaire des exploitations. Celle-ci passe de 92 % en 2008 à 82 % en 2011. Les bons prix du lait sur cette période ont tiré la production et le produit brut par UMO vers le haut (respectivement +9 % et +14 %), mais les charges, également croissantes, induisent un EBE en dents de scie.
Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevage agrobiologiques du Massif Central : Filière Bovins Viande : Résultats pluriannuels (campagnes 2008 à 2011)
Julien BELVEZE, Auteur ; Patrick VEYSSET, Auteur ; Myriam VALLAS, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2013Le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle ABMC) et une quinzaine de partenaires ont conduit, de 2008 à 2013, un important programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central (projet « Systèmes »). Dans le cadre de ce projet, 24 élevages bovins viande bio ont été suivis. Ce document présente les principaux indicateurs structurels et résultats technico-économiques de cet échantillon pour les campagnes de 2008 à 2011 : taille des exploitations, productivité du travail, reproduction, production, alimentation, charges et produits, marge brute, revenu disponible Les exploitations bovines allaitantes suivies peuvent se distinguer en quatre groupes, selon leur fonctionnement et leurs productions : - système semi-intensif naisseur avec finition de bufs, génisses et vaches ; - système naisseur en production maigre dominante ; - système naisseur avec cultures ; - système naisseur-engraisseur de veaux finis. Fait marquant de la période étudiée, la sécheresse de 2011 a induit une augmentation des achats de fourrages et, ceux-ci ne compensant pas les baisses de rendement, une moindre alimentation des animaux. Globalement, le produit de l'atelier bovin a augmenté mais la marge brute est pénalisée par la hausse des charges d'alimentation et des autres frais d'élevage.
Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevage agrobiologiques du Massif Central : Filière Ovins Lait : Résultats pluriannuels (campagnes 2008 à 2011)
Emmanuel MORIN, Auteur ; Olivier PATOUT, Auteur ; Myriam VALLAS, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2013Le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle ABMC) et une quinzaine de partenaires ont conduit, de 2008 à 2013, un important programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central (projet « Systèmes »). Dans le cadre de ce projet, 14 élevages ovins lait bio ont été suivis. Ce document présente les principaux indicateurs structurels et résultats technico-économiques de cet échantillon pour les campagnes de 2008 à 2011 : taille des exploitations, productivité du travail, reproduction, production, alimentation, charges et produits, marge brute, revenu disponible Le cheptel des exploitations ovines laitières suivies a augmenté (+25 brebis en moyenne, soit une augmentation de 9 %), de même que la production laitière par brebis (+21 %). Cette évolution s'explique notamment par les faibles résultats techniques de 2008 liés à des fourrages de qualité médiocre en 2007. Ainsi, le produit brut a également augmenté, et ce malgré un accroissement important des charges d'alimentation lié aux prix des matières premières.
Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevage agrobiologiques du Massif Central : Filière Ovins Viande : Résultats pluriannuels (campagnes 2008 à 2011)
Marc BENOIT, Auteur ; Gabriel LAIGNEL, Auteur ; Myriam VALLAS, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2013Le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle ABMC) et une quinzaine de partenaires ont conduit, de 2008 à 2013, un important programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central (projet « Systèmes »). Dans le cadre de ce projet, 10 élevages ovins viande bio ont été suivis. Ce document présente les principaux indicateurs structurels et résultats technico-économiques de cet échantillon pour les campagnes de 2008 à 2011 : taille des exploitations, productivité du travail, reproduction, production, alimentation, charges et produits, marge brute, revenu disponible Globalement, les résultats techniques des exploitations ovines allaitantes de l'échantillon ont progressé sur la période étudiée, et ce malgré les conditions climatiques difficiles de 2011 (sécheresse entraînant une augmentation des achats de fourrages et de l'utilisation de concentrés, une augmentation de la part des agneaux vendus non-engraissés ). Le produit brut d'exploitation augmente (+17,4 %) grâce à de meilleurs résultats techniques, à une amélioration du prix de vente et à l'évolution des aides.
Débat : Revenu de l'exploitation, une notion obsolète ?
Gustave DELAIRE, AuteurLa lecture et l'interprétation des résultats économiques d'une exploitation agricole sont complexes. La notion de revenu, abordée dans cet article, est notamment de plus en plus brouillée. En effet, ce revenu ne correspond, ni à un montant disponible, ni aux prélèvements de l'exploitant. L'auteur débat ici sur les critères économiques divers utilisés pour caractériser une exploitation et il définit les objectifs et les utilisations de chacun. Globalement, il remet en cause les critères généralement utilisés pour juger de la bonne efficacité économique d'une exploitation et préconise une mesure de la création de richesse (valeur ajoutée). La répartition de cette richesse créée et des primes est également abordée.
Elevage : En 2012, les revenus en bio restent supérieurs aux revenus en conventionnel
Pascal BISSON, AuteurLes réseaux d'élevage conduits par les Chambres d'Agriculture des Pays-de-la-Loire, des Deux-Sèvres et par l'Institut de l'Élevage ont permis de mettre en évidence deux systèmes types parmi les éleveurs de bovins allaitants biologiques de ces régions : les naisseurs et les naisseurs-engraisseurs de veaux de lait sous la mère. Ces deux systèmes sont décrits dans cet article : origine, structure des exploitations, assolement, conduite du troupeau, résultats économiques Un troisième système, naisseur-engraisseur de bufs, est également présenté. Autre débouché possible pour les mâles : le baron. Encore en phase de développement, ce produit, destiné notamment à la filière GMS, correspond à un mâle de 12-16 mois, sevré à 8 mois et avec un poids de carcasse de 280 à 330 kg. Pour la campagne 2012, les grilles de prix en agriculture biologique n'ont été revalorisées qu'en fin d'année. Cela a induit une moindre progression des revenus qu'en agriculture conventionnelle. Toutefois, ils restent supérieurs en bio grâce à une moindre consommation d'intrants.
« La filière viande bovine : un choix gagnant ! »
Elisabeth COCAUD, AuteurInitiative Bio Bretagne, Interbio Pays-de-la-Loire et le GRAB Basse-Normandie ont co-organisé une conférence autour de la filière viande bovine biologique, à l'occasion du salon SPACE. Une analyse économique des résultats des élevages bio des Pays-de-la-Loire a d'abord permis de montrer que les revenus en bio étaient au moins égaux à ceux en conventionnel, et ce, grâce à une bonne maîtrise des charges opérationnelles et une moindre dépendance aux intrants. Les difficultés de la filière sont liées au différentiel de prix avec la filière conventionnelle, qui se réduit et entraîne une stagnation du nombre d'animaux commercialisés dans la filière biologique. De 70 centimes/kg de carcasse en 2005, ce différentiel était de 25 centimes/kg de carcasse en avril 2013.
Réseau Charolais Campagne 2012
Patrick VEYSSET, Auteur ; Didier BEBIN, Auteur ; Michel LHERM, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-GENES-CHAMPANELLE (63 122, FRANCE) : INRA CLERMONT - THEIX | 2013L'équipe « Économie et Gestion de l'Exploitation d'Élevage » de l'Inra de Clermont-Theix suit un réseau de 56 élevages conventionnels et de 8 élevages biologiques en Charolais. Ce document présente les principaux résultats technico-économiques obtenus selon ces deux modes de production, sur la campagne 2012 : taille des exploitations et productivité du travail, marge brute bovine, marge brute des cultures, charges de structure et revenu par travailleur. Ils permettent une comparaison avec les résultats technico-économiques de la campagne 2011, également présentés, et une comparaison entre le groupe des élevages conventionnels et celui des élevages biologiques.
Les revenus agricoles 2012 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire Edition décembre 2013
Didier DESARMENIEN, Auteur ; Bertrand GALISSON, Auteur ; Fabrice MORINIERE, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André-Brouard, CS 70510, 49 105, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE PAYS DE LA LOIRE | 2013En 2012, les Pays de la Loire comptaient 1951 exploitations biologiques ou en conversion. L'analyse des comptabilités de 508 exploitations certifiées a permis d'établir ce référentiel des revenus agricoles. Les résultats présentés concernent le travail sur l'exploitation, les surfaces, les ateliers animaux, l'analyse financière et les résultats économiques. D'abord présentées pour l'ensemble des productions, ces références sont ensuite décrites par filière : bovins lait, bovins viande, poules pondeuses, volailles de chair, grandes cultures, maraîchage et viticulture. Cette étude, dont la méthodologie est décrite en début de document, a été coordonnée par la Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire, en collaboration avec les autres Chambres d'agriculture et 14 associations de gestion et de comptabilité de la région. Elle permet notamment aux agriculteurs biologiques de positionner leur exploitation par rapport à une moyenne régionale, et leur fournit ainsi un outil d'analyse supplémentaire sur le fonctionnement de leur système.
L'agriculture biologique : un secteur dynamique
Nicolas DASPRES, AuteurLe recensement agricole de 2010 a permis de réactualiser l'image de l'agriculture française. L'agriculture biologique s'avère être un secteur dynamique, avec des exploitants jeunes et une main d'uvre plus nombreuse qu'en conventionnel. Cet article revient sur le développement de l'AB en France : plan Riquois en 1997, contrats territoriaux d'exploitations, évolutions de la production et de la consommation, plan Horizon 2012, réglementation européenne Le bilan est plutôt contrasté, notamment avec un retard dans les objectifs fixés, le million d'hectares en bio ayant été atteint en 2012 et non en 2005 comme le prévoyait le plan Riquois, et les objectifs du plan Horizon 2012 étant encore à atteindre. Toutefois, la croissance du marché bio a été importante et continue malgré le contexte de crise, avec un développement relativement cohérent de l'amont et de l'aval de la filière. L'AB représente un « laboratoire d'idées » intéressant, avec un fort dynamisme économique et de l'innovation technique, créateur d'emplois et avec un impact positif sur l'environnement.
Conférence internationale de la Fnab : La bio pour nourrir le monde
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAvec l'accroissement de la population mondiale, nombreux sont ceux qui s'interrogent sur la capacité de l'agriculture biologique à nourrir 7 milliards de terriens. Pour leur répondre, la Fnab a invité, à l'occasion d'une conférence internationale, l'Institut américain Rodale pour présenter le bilan d'une étude comparative sur 30 ans. Cet institut possède une exploitation, pionnière de l'AB aux États-Unis et dirigée par Jeff Moyer, sur laquelle a été lancé en 1981 un programme expérimental comparatif entre les pratiques conventionnelles et biologiques (deux systèmes bio, l'un avec utilisation de fumier et compost, l'autre incluant des légumineuses ; et un système conventionnel typique du modèle américain traditionnel). Les résultats présentés, le 19 mars 2012, lors de la conférence montrent les effets positifs de l'AB sur le plan agronomique (rendements en maïs, soja et blé similaires en bio sur le long terme dans leur région et meilleure résistance à la sécheresse des cultures bio), sur la qualité de l'eau et sa consommation, sur l'utilisation de l'énergie et aussi sur le revenu dégagé par les agriculteurs. En ce qui concerne la question de la sécurité alimentaire mondiale, Claude Aubert et Jacques Caplat estiment qu'en réduisant le gaspillage et en faisant évoluer les habitudes alimentaires, une agriculture biologique adaptée aux conditions pédoclimatiques locales et intensifiée via des cultures associées pourrait se généraliser et répondre aux besoins de l'ensemble de la population.
Coûts de production en viande bovine : une meilleure efficacité économique en bio
Bertrand GALISSON, AuteurLes réseaux d'élevage Pays-de-la-Loire Deux-Sèvres, suivis par les Chambres d'Agriculture et l'Institut de l'Élevage, ont comparé en 2009 les coûts de production de 15 élevages bovins naisseurs en bio et de 27 élevages bovins naisseurs conventionnels. Après une explication de la méthode utilisée pour calculer les coûts de production (/100 kg de viande vive produite), les principaux résultats obtenus sont présentés. Malgré une moindre productivité et des coûts de production légèrement supérieurs pour les élevages bio, ces derniers obtiennent en moyenne un meilleur produit (448 /100kg contre 352 en conventionnel) et donc une meilleure rémunération. Cela est permis grâce à la plus forte valorisation des produits bio mais aussi grâce aux aides perçues. Une étude plus fine des 15 exploitations bio montre que la maîtrise des coûts est un élément clé de la bonne réussite économique des élevages.
Diversification : Plein gaz pour la méthanisation à la ferme
Dominique POILVET, AuteurLes agriculteurs méthaniseurs de France, qui étaient plus de quarante fin 2011, ont créé en 2010 leur association, l'AAMF (Association des agriculteurs méthaniseurs de France). Ils se sont réunis en décembre 2011 pour échanger sur la filière, leurs expériences et leurs projets. Les nouveaux tarifs pour l'électricité produite par la méthanisation devraient favoriser ce type d'installation et il est essentiel pour les futurs méthaniseurs de réfléchir mûrement à leur investissement. Quatre points sont essentiels : - la préparation du projet, qui prend généralement trois ans ; - l'approvisionnement en matières premières, les effluents de l'exploitation devant être complétés par des matières plus méthanogènes (déchets d'entreprises agroalimentaires par exemple) ; - la gestion de l'installation (entretien, respect des règles de sécurité ) ; - les ressources financières (électricité mais aussi chaleur et digestat qui pourra être utilisé pour sa valeur fertilisante).
Organic farmers or conventional farmers: Where's the money?
Hiroki UEMATSU, Auteur ; Ashok K. MISHRA, AuteurAux États-Unis, au cours de la dernière décennie, l'agriculture biologique est devenue l'un des segments les plus prospères du secteur agricole. Ainsi, en 2007, 9000 fermes se sont converties à ce mode de production. Toutefois, l'offre en produits bio ne permet pas encore de répondre à la demande. Certains freins à la conversion pourraient expliquer cela. Les auteurs de cette étude, qui s'intéresse seulement aux fermes de grandes cultures, se sont demandés si les ménages agricoles bio gagnaient mieux leur vie que les ménages agricoles conventionnels. Pour répondre à cette question, ils ont étudié les relations entre la certification en AB et le revenu de ces ménages, avec ses différentes composantes, en utilisant des données issues de fermes et un estimateur. Contrairement aux croyances, les ménages agricoles bio n'ont pas un revenu significativement supérieur à celui des conventionnels. En effet, même si les céréaliers bio ont globalement des recettes plus importantes, ils ont aussi plus de charges, notamment pour le travail, les assurances et le marketing. Ces résultats montrent que le manque d'incitation économique peut être une barrière importante à la conversion et les auteurs suggèrent que des efforts politiques soient faits pour aider les agriculteurs bio et en conversion à couvrir ces coûts supplémentaires.
Principales évolutions entre 2010 et 2011 pour un groupe de 31 éleveurs ovins viande du Nord et de Ouest du Massif Central, en échantillon constant
Gabriel LAIGNEL, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; Marielle ROULENC, Auteur | SAINT-GENES-CHAMPANELLE (63 122, FRANCE) : INRA CLERMONT - THEIX | 2012Ce document rapporte les principaux résultats technico-économiques des 31 élevages ovins viande conventionnels du réseau INRA, situés en zone rustique et herbagère du Nord et de l'Ouest du Massif Central, ainsi que leurs évolutions entre 2010 et 2011 : marges, charges de structure, aides, revenu par travailleur. Des éléments de comparaisons avec un groupe de 11 élevages biologiques sont apportés. Des données issues du RICA (Réseau d'Information Comptable Agricole) complètent les informations avec le résultat courant par travailleur.
Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevage agrobiologiques du Massif Central : Filière Bovins Lait : Résultats de la campagne 2009 : Edition 2011
Le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle bio) et une quinzaine de partenaires conduisent, depuis 2008, un important programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central. Dans le cadre de ce projet, 17 fermes en vaches laitières biologiques ont été suivies dans le cadre des réseaux d'élevage. Quatre groupes ont été déterminés selon les systèmes d'élevage : 1- Quota et surface relativement importants, le système fourrager repose sur le foin séché en grange ; 2- Quota et surface moyens, foin séché au sol ; 3- Système fourrager reposant sur l'ensilage d'herbe et le foin ; 4- Fermes situées dans des zones avec une altitude plus basse et qui ont quelques hectares de maïs dans leur surface fourragère. En 2009, malgré des récoltes par UGB en baisse par rapport à 2008, l'autonomie alimentaire est restée assez stable. Le revenu disponible de chacun des groupes est très différent. Le système 1 assure les meilleurs revenus (environ 40 000 /UMO) et le système 2 les plus bas (10 520 /UMO). Les revenus 2009 sont en baisse dans tous les groupes, du fait d'une légère baisse du prix de vente du lait et surtout d'une forte augmentation des charges de structure (carburant, matériel...).
Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevage agrobiologiques du Massif Central : Filière Bovins Viande : Résultats de la campagne 2009 : Edition 2011
Le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle bio) et une quinzaine de partenaires conduisent, depuis 2008, un important programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central. Dans le cadre de ce projet, 25 exploitations d'élevage biologique en bovin viande, situées dans le Massif Central, ont été suivies au cours de l'année 2009 par diverses Chambres départementales d'agriculture et par l'Inra. Les fermes peuvent être réparties en cinq groupes, selon le système de production et l'orientation de l'atelier bovin : les naisseurs + femelles grasses avec utilisation de surfaces pastorales ; les systèmes extensifs naisseurs purs, producteurs de maigres ; les semi-intensifs naisseurs engraisseurs de bufs et génisses ; les naisseurs associés à des grandes cultures ; les naisseurs engraisseurs de veaux. Malgré une perte d'efficacité dans la conduite du troupeau entre les résultats de 2008 et ceux de 2009 (baisse de la productivité numérique notamment), la rentabilité des exploitations reste stable et l'efficacité économique est bonne (42% d'EBE / produit brut). Le maintien de prix de vente élevés et la maîtrise des charges opérationnelles et de structure assurent des résultats économiques en hausse de 2008 à 2009 (le revenu courant/UMO est passé de 14 594 à 15 870 ).
Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevage agrobiologiques du Massif Central : Filière Ovins Lait : Résultats de la campagne 2009 : Edition 2011
Le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle bio) et une quinzaine de partenaires conduisent, depuis 2008, un important programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central. Dans le cadre de ce projet, 14 exploitations d'élevage biologiques en ovin lait, situées dans le Massif Central, ont été suivies par les Chambres d'agriculture d'Aveyron et de Lozère, par l'AVEM (Association Vétérinaires et Eleveurs du Millavois) et par le CETA « de l'herbe au lait ». Quatre groupes d'exploitations ont été définis, en fonction de leur engagement ou non dans la filière AOC Roquefort et en fonction de la période de traite. La SAU moyenne des exploitations est de 117 ha, avec des extrêmes de 32 ha à 250 ha. 8 exploitations situées dans les Causses disposent d'importantes surfaces en parcours. En fonction du nombre de brebis présentes (218 à 1260) et de la productivité par brebis (130 à 273 litres/brebis), le volume de lait produit par exploitation varie de 35 000 à 214 000 litres. Le prix du lait bio est en moyenne égal à 1 248 /1000 litres. La marge brute ovine est égale à 175 /brebis présente en moyenne, soit 58% du produit de l'atelier. Le produit brut 2009 est en moyenne égal à 217 000 mais varie de 79 000 à plus de 400 000 . Le produit lait y représente 59 % du total et les aides 21 %. Le résultat disponible / UMO est égal en moyenne à 15 800 (+32 % par rapport à 2008).
Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevage agrobiologiques du Massif Central : Filière Ovins Viande : Résultats de la campagne 2009 : Edition 2011
Le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle bio) et une quinzaine de partenaires conduisent, depuis 2008, un important programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central. Dans le cadre de ce projet, onze élevages en ovin viande sont suivis. Les données technico-économiques de 2009, présentées dans ce document, comparent les 7 exploitations privées du groupe (les autres étant des exploitations de lycées ou de domaines expérimentaux) à un groupe de 29 exploitations ovines conventionnelles. L'année 2009 est en nette progression pour le groupe des éleveurs en bio, avec une confirmation des résultats techniques de 2008 : une productivité du troupeau un peu en deçà des conventionnels (116 contre 124), mais un niveau de consommation de concentrés nettement inférieur, traduction d'une meilleure utilisation des fourrages (autonomie fourragère de 78,2% en bio contre 72,4% en conventionnel et autonomie alimentaire de 87% en bio). La valorisation des agneaux en bio s'est encore améliorée, avec 97% d'agneaux vendus dans la filière bio. La marge brute par brebis a fortement progressé de 2008 à 2009 (44/brebis à 63/brebis) et atteint celle des conventionnels. La progression en parallèle des résultats économiques des ateliers de diversification et la bonne maîtrise des charges de structure permettent d'afficher un revenu en forte progression (+42%) et de bon niveau (19 330) en comparaison aux années précédentes et aux conventionnels (+33% en bio).
Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevage agrobiologiques du Massif Central : Résultats de la campagne 2009 : Edition 2011
Le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle bio) et une quinzaine de partenaires conduisent, depuis 2008, un important programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central. Quatre filières sont concernées : les productions laitières bovine et ovine et les productions viande bovine et ovine. A partir de suivis technico-économiques (enquêtes et recueils de données dans 66 fermes certifiées depuis au moins cinq ans), ce travail a pour objectifs de mettre à jour les références existantes, d'enrichir les référentiels destinés aux conversions, de compléter les outils de conseil et de diffuser les informations. Dans ce document, les résultats technico-économiques sont présentés filière par filière (bovin viande, bovin lait, ovin viande et ovin lait) et portent essentiellement sur l'année 2009. Ces mêmes résultats sont disponibles, filière par filière, dans des documents séparés.
Guide de la Politique Agricole Commune
Jacques BERTHELOT, Auteur ; Christian BOURDEL, Auteur ; Jacques CAPLAT, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL (2B Rue Jules Ferry, 93 100, FRANCE) : GROUPE PAC 2013 | 2011Réalisé par les organisateurs du Groupe PAC 2013 (Les Amis de la Terre, CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement), CFSI (Comité français pour la solidarité internationale, Cheminements, Confédération paysanne...)), ce document sur la Politique Agricole Commune a pour vocation première de favoriser une compréhension de la PAC grâce à plusieurs angles de lecture regroupés en trois parties : - Les fondamentaux de la PAC (la naissance de la politique agricole commune ; les objectifs et principes initiaux de la PAC ; une politique commune pour des agricultures diversifiées ; une PAC, des réformes ; la PAC et l'organisation mondiale du commerce ; les objectifs actuels de la PAC ; la PAC : pourquoi deux piliers ?...) ; - L'impact des réformes de la PAC (quelle évolution des revenus et des emplois agricoles ? ; la PAC renforce-t-elle la compétitivité de l'agriculture ? ; les aides directes à l'agriculture : une répartition profondément inéquitable ; l'installation en agriculture ; les quotas laitiers ont-ils été efficaces ? ; la qualité des produits, un moteur pour la diversité des productions ; la sécurité sanitaire de notre alimentation ; la PAC favorise-t-elle les agricultures respectueuses de l'environnement ? ; Des aides "sous conditions", est-ce efficace ? ; les Mesures Agro-Environnementales : portée et limites ; la PAC et l'agriculture biologique...) ; - Quels nouveaux enjeux ? Quelle PAC après 2013 ? (terres agricoles : les stratégies de la sécurité alimentaire ; concilier sécurité alimentaire et "sécurité" de l'environnement, pour une nouvelle gouvernance mondiale de l'agriculture et de l'alimentation, assurer un revenu agricole par des prix rémunérateurs, incitatifs et stables ; aléas climatiques et économiques : une intervention communautaire reste nécessaire...).
La loi de modernisation agricole aura ses conséquences : Les bio face à la contractualisation
Ivan SACHET, AuteurLors de l'assemblée générale de la FRAB Bretagne le 15 mars 2011 à Pontivy, les administrateurs et producteurs du réseau ont réfléchi sur les opportunités et menaces liées à l'application de la loi de modernisation agricole, et notamment la contractualisation. Les producteurs (seuls ou regroupés) des filières fruits et légumes et laitière auront l'obligation de contractualiser avec leur premier acheteur. Le conseil important apporté aux producteurs est de ne pas se précipiter, mais d'étudier les propositions. Le 1er mars 2011, un séminaire de travail sur l'organisation des producteurs en filière laitière a permis des échanges entre producteurs et 5 entreprises de collecte ou transformation. Les débats ont également porté sur les nouveaux rôles confiés aux interprofessions. Enfin, les producteurs de lait bio ont rappelé leur volonté de construire une filière où les relations commerciales, basées sur le respect, permettent de sécuriser à la fois le revenu du producteur et les approvisionnements des laiteries.
Planning for Profit in Sustainable Farming
La réalisation de profit est un aspect important de la réussite du démarrage d'une entreprise agricole et de sa pérennité. Pour atteindre cet objectif de profitabilité, une bonne planification est essentielle. Cet article passe en revue les différents défis rencontrés par les entrepreneurs démarrant ou voulant démarrer une ferme écologiquement responsable ainsi que les étapes d'une planification adéquate. La gestion budgétaire, le financement, le calcul des coûts de production, l'estimation des revenus et l'élaboration d'un plan d'affaires y sont abordés. Cet article explore aussi les avantages et les limites de différentes stratégies de mise en marché pouvant présenter un intérêt pour les différentes productions de ce type de ferme. La vente directe, l'agriculture soutenue par la communauté, les coopératives de mise en marché, la transformation à la ferme, la spécialisation et la diversification sont présentées.
Projet "Systèmes" : Filière bovin lait : Résultats technico-économiques des exploitations laitières en AB dans le réseau lait bio MC
Jean Luc REUILLON, Auteur ; Régine TENDILLE, Auteur ; Mikael BOILOZ, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2011Le 25 novembre 2011, le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle bio) et ses partenaires ont organisé une journée de restitution et d'échanges sur les résultats des suivis d'élevages réalisés dans le cadre du programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central (projet "systèmes"). Quatre filières sont concernées par ce programme : les productions laitières bovine et ovine et les productions viande bovine et ovine. La quatrième intervention concernait les bovins lait, avec une comparaison entre élevages biologiques et conventionnels. De nombreux graphiques présentent les évolutions, de 2000 à 2009, de la production laitière, de la qualité du lait, de l'autonomie alimentaire, du prix du lait, de la fertilisation, des charges (de structure et opérationnelles) et du revenu. Sur 10 ans, le prix moyen du lait est de 370 /1000 l dans l'échantillon agriculture biologique et de 317 /1000 l en conventionnel, soit 53 de plus en bio. Le revenu disponible / UMO familial est en moyenne d'environ 23 000 en système bio contre 17 000 environ en conventionnel, soit 35 % en plus en bio. Ceci s'explique par un produit brut par UMO (travailleur) supérieur en AB (+ 5 %) ; des charges opérationnelles sur produit brut inférieures de 4 points en bio, mais avec des charges de structure supérieures de 2 points. Les annuités sont inférieures en AB de 2 points.
Projet "Systèmes" : Filière bovin viande : Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevage agrobiologiques du Massif Central
Julien BELVEZE, Auteur ; Patrick VEYSSET, Auteur ; Didier BEBIN, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2011Le 25 novembre 2011, le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle bio) et ses partenaires ont organisé une journée de restitution et d'échanges sur les résultats des suivis d'élevages réalisés dans le cadre du programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central (projet "systèmes"). Quatre filières sont concernées par ce programme : les productions laitières bovine et ovine et les productions viande bovine et ovine. La troisième intervention, focalisée sur l'élevage bovin viande du Massif Central, a apporté un éclairage sur les structures et sur les résultats techniques et économiques des 25 exploitations suivies dans le cadre du projet. Les résultats sont présentés par typologie d'exploitations, selon quatre groupes définis en fonction du système de production et de l'orientation de l'atelier bovin : les naisseurs + cultures, les naisseurs + femelles finies ; les naisseurs engraisseurs de bufs et génisses ; les naisseurs engraisseurs de veaux. Les résultats économiques montrent que la commercialisation de la viande dans la filière biologique, et plus encore par la vente directe, apporte une véritable plus value. L'engraissement des animaux permet de mieux amortir les charges, mais peut entraîner une perte d'autonomie par les achats d'aliments.
Projet "Systèmes" : Filière ovin lait : Résultats filière ovine laitière
Emmanuel MORIN, Auteur ; Nathalie RIVEMALE, Auteur ; Olivier PATOUT, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2011Le 25 novembre 2011, le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle bio) et ses partenaires ont organisé une journée de restitution et d'échanges sur les résultats des suivis d'élevages réalisés dans le cadre du programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central (projet "systèmes"). Quatre filières sont concernées par ce programme : les productions laitières bovine et ovine et les productions viande bovine et ovine. La deuxième intervention concernait les ovins lait et les résultats 2009. Les graphiques présentés abordent : la caractérisation des exploitations, les résultats techniques (lait livré par brebis, taux de prolificité ) et les résultats économiques (produit de l'atelier ovin lait, charges opérationnelles, marge brute, revenu de l'exploitation ). L'auteur conclut que, bien qu'en augmentation, les résultats enregistrés en 2009 restent faibles. Cela s'explique par un contexte peu favorable, avec une récolte de fourrages de mauvaise qualité et des prix de matières premières élevés. Des marges de progrès existent, en améliorant la productivité laitière et la maîtrise des charges (charges d'alimentation, mécanisation ).
Projet "Systèmes" : Filière ovin viande : Résultats technico-économiques en élevage ovins allaitants biologiques et conventionnels
Marc BENOIT, Auteur ; Gabriel LAIGNEL, Auteur ; Marielle ROULENC, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2011Le 25 novembre 2011, le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle bio) et ses partenaires ont organisé une journée de restitution et d'échanges sur les résultats des suivis d'élevages réalisés dans le cadre du programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central (projets "systèmes"). Quatre filières sont concernées par ce programme : les productions laitières bovine et ovine et les productions viande bovine et ovine. La première intervention concernait les ovins viande et les résultats 2010. Le réseau est composé de 49 exploitations, 14 en plaine (dont 3 en bio) et 35 en montagne (dont 10 en bio). De nombreux graphiques présentent les structures et les performances techniques et économiques des élevages, en comparant les élevages biologiques et conventionnels (poids et prix des agneaux lourds, productivité numérique par brebis, autonomie, revenu par travailleur et marge par brebis, etc). L'évolution de certaines données est étudiée sur plusieurs années (prix des carcasses, autonomie ). En conclusion, l'auteur constate une amélioration des résultats économiques en ovin viande biologique, due à de meilleures performances techniques, plus d'autonomie (fourragère et alimentaire), une augmentation de la plus value bio sur les agneaux. La productivité du travail en AB est proche de celle des systèmes conventionnels. Les fermes bio ont une nettement plus grande diversité d'ateliers, et souvent de la vente directe. Depuis 2008, le revenu moyen par UTH connaît une croissance soutenue.
Les revenus agricoles de l'agriculture biologique en Pays de la Loire 2010
Pour la deuxième fois, l'analyse des revenus agricoles de l'AB a été établie à l'échelle de la région Pays de la Loire. Ce travail est réalisé par la Chambre d'Agriculture du Maine-et-Loire, en collaboration avec douze centres de gestion des Pays de la Loire. L'objectif est de déterminer des références économiques par grand système de production pour proposer aux agriculteurs bio de la région d'analyser leurs résultats par rapport à ceux d'exploitations comparables. 345 exploitations bio, avec un échantillonnage par production, ont été enquêtées sur le travail dans l'exploitation, la SAU, les ateliers animaux, l'analyse financière et les résultats économiques, afin de fournir des références technico-économiques pour les exploitations de la région, par systèmes de production. Cette étude propose d'abord une analyse globale des résultats des exploitations participantes, puis une description par groupe de production : lait, viande bovine, volailles pondeuses, volailles de chair, grandes cultures, maraîchage et viticulture. Elle confirme que l'agriculture bio n'est pas une niche ou une mode, mais qu'elle tient toute sa place dans le contexte agricole des Pays de la Loire et répond aux critères du développement durable.
Pratiquer l'apiculture
Ce guide pratique est destiné à ceux qui souhaitent créer une activité apicole. Il a pour ambition de vous faire appréhender les différentes facettes du monde apicole afin de faciliter votre prise de décision. Les multiples recherches du corps scientifique ainsi que les observations des apiculteurs ne cessent de modifier l'aspect technique et sanitaire de cette activité. Ce guide n'est pas une représentation figée de l'état de l'apiculture aujourd'hui, mais un portrait fouillé, dont les traits sous-jacents sont mis en évidence de façon vivante grâce aux témoignages d'apiculteurs confirmés.
Agricultura biologica : lucros verdejantes
Les résultats d'une étude réalisée par l'Institut Henry A. Wallace pour les Agricultures Alternatives, ont confirmé que "les revenus provenant des exploitations biologiques peuvent égaler ou même excéder ceux d'exploitations conventionnelles dans les grandes plaines américaines, ce qui coïncide avec l'augmentation récente des surfaces de production bio tant dans cette région qu'au niveau national". Cette étude, intitulée "Le profil économique des cultures céréalières et de soja biologiques dans les grandes plaines des Etats-Unis d'Amérique", a été menée dans le but d'aider les agriculteurs, les politiciens et autres intervenants à mieux comprendre la rentabilité de l'agriculture biologique.