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Lagriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes Édition 2023
Cette fiche présente les chiffres-clés de lagriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes. Réalisée par lObservatoire Régional de lAgriculture Biologique en Auvergne-Rhône-Alpes (ORAB-AuRA), cette fiche synthétise les principales données régionales recueillies sur lensemble des filières certifiées bio, de la production à la commercialisation. La première partie du document offre un état des lieux et des perspectives de développement de la bio dans cette région (nombre dexploitations bio, dhectares engagés, de coopératives certifiées, de transformateurs certifiés, de distributeurs certifiés ). La seconde partie fournit les données relatives aux dynamiques d'installations et de conversions vers l'agriculture biologique en région Aura (évolution du nombre de fermes engagées, type de production principale...). La troisième partie présente les chiffres-clés des filières animales (bovins viande, bovins lait, ovins viande, ovins lait, caprins, porcins, poules pondeuses, poulets de chair, abeilles), les chiffres-clés des filières végétales (surfaces fourragères, grandes cultures, fruits, légumes, viticulture, PPAM), la répartition des distributeurs certifiés bio (grossistes et négociants, magasins spécialisés, GMS ), la répartition des transformateurs certifiés bio (industries agroalimentaires, boulangeries, brasseries, grossistes ), la part des coopératives certifiées AB (par type de production : vin, viande, céréales ).
Communiqué de presse du 20 septembre 2023 : La Coopération Agricole publie sa première enquête sur l'avenir de la filière BIO dans les coopératives agricoles
À l'occasion de l'édition 2023 du salon Tech&Bio, la Coopération Agricole, qui fédère les entreprises coopératives agricoles en France, a présenté les conclusions de sa première enquête portant sur l'évolution du secteur bio et sur la perception des coopératives agricoles, en France, sur le sujet. 800 coopératives et unions sont certifiées bio, ce qui représente 40 % des coopératives agricoles. Plus de la moitié des coopératives qui ont répondu à l'enquête (188) ont connu une baisse de leur chiffre d'affaires début 2023 et près de 60 % déclassent une partie de leur production. Néanmoins, près de la moitié des coopératives répondantes sont plutôt optimistes sur l'avenir du bio et moins d'1/3 sont plutôt pessimistes. Ce communiqué de presse comprend une synthèse de l'enquête (chiffres-clés...) et brosse rapidement les demandes et les propositions, formulées par La Coopération Agricole, à l'attention des pouvoirs publics, pour soutenir le secteur.
Contractualiser en grandes cultures : Une assurance sur lavenir
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa contractualisation pluriannuelle et souvent multipartenaire (agriculteurs, collecteurs, transformateurs, par exemple) est mise en avant comme étant la « pierre angulaire de la structuration des filières » en AB, notamment en grandes cultures. Cependant, le contexte de baisse des prix (avec une offre trop importante) et le manque de visibilité du marché malmènent cette approche. Les prix du marché sont en net recul et, parfois, sont « en deçà du niveau bas de la fourchette à payer aux producteurs » prévue dans certains contrats. Des transformateurs peuvent alors préférer jouer les prix et se fournir sur le marché libre. Or, la stratégie de jouer le court terme et de ne plus privilégier la contractualisation peut amener à fragiliser durablement les filières grandes cultures bio. Dans un contexte où lorigine France est un point bien ancré dans les habitudes des consommateurs, la sécurisation des approvisionnements, qui plus est les plus locaux possible, est un élément essentiel. Avoir une vision pluriannuelle reste donc un gage davenir : lensemble des acteurs semblent en être conscients, y compris la distribution. Les logiques de partenariat, autour de démarches de qualité, type commerce équitable, sont des réponses plus que jamais pertinentes. Néanmoins, chaque filière doit « se pencher sur ses particularités ».
Cuma de l'Arize : Quauriez-vous fait ?
Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, AuteurEn Ariège, la Cuma de lArize était très peu dynamique. Elle regroupait une vingtaine dagriculteurs, principalement des éleveurs et des céréaliers, mais seul un groupe (très resserré) faisait vivre la Cuma. Les responsables ont pensé à trois possibilités pour lavenir de cette Cuma : 1 laisser « mourir » la Cuma ; 2 essayer de relancer la dynamique au sein du groupe dagriculteurs existant ; 3 ouvrir la Cuma à de nouveaux adhérents en leur donnant des responsabilités. Les responsables ont fini par choisir loption 3, en intégrant un groupe de huit adhérents en agriculture biologique ou biodynamique (profils encore peu représentés dans la Cuma). Maraîchers, arboriculteurs, éleveurs, ils sont tous installés, depuis quelques années, sur de petites surfaces et sont, pour la plupart, des Nima (cest-à-dire des personnes non issues du milieu agricole) avec une appétence pour la traction animale et lautonomie de leur exploitation. La Cuma comporte donc deux groupes dagriculteurs : un groupe aux profils « classiques » et un groupe aux profils « atypiques ». Une organisation de travail a été développée pour que tout le monde puisse travailler ensemble et tirer un avantage de la Cuma. Cette organisation passe notamment par la construction de binômes responsables qui font la liaison entre les adhérents « historiques » et les nouveaux.
Dominique Jacquin, dans l'Yonne : Lexpérience au service de la sérénité
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans lYonne, Dominique Jacquin, céréalier bio depuis près de 25 ans, se passionne pour lagronomie. Cela lui a inspiré le système en place depuis une quinzaine dannées : jachères azotées en tête de rotation (mélange de luzerne et sainfoin ou de trèfle violet et luzerne) qui seront broyées 3 à 4 fois et qui permettent de maîtriser les adventices et dapporter lazote aux cultures suivantes (tout est restitué au sol), suivies par un cycle de cinq ans de cultures. En sols limoneux et argilo-calcaires, ce cycle est composé dun blé dhiver, dune céréale secondaire (triticale, orge de printemps, avoine ou épeautre), dun tournesol, puis d'un protéagineux et, enfin, d'une avoine ou d'un épeautre. En sols crayeux, la succession diffère : orge dhiver, blé noir, protéagineux, avoine, blé noir. Lagriculteur se passe de tout apport de fertilisant (sauf un peu de patenkali et de kiésérite) du fait de la maximisation des légumineuses. Depuis trois ans, il sème le tournesol en association avec le fenugrec, ce qui lui permet davancer sa date de binage et de mieux maîtriser les adventices. Cette plante ne concurrence pas le tournesol pour leau et semble avoir un effet répulsif sur les corbeaux, les pigeons et les lièvres. Côté adventices, seule la folle-avoine se maintient. Dominique utilise un matériel récent, performant et de dimension importante du fait de son autre activité de prestataire, atout non négligeable pour mener les travaux à temps, dautant plus que les créneaux météo sont plus courts depuis quelques années. Il privilégie le labour peu profond et la bineuse, outil le plus efficace avec des interventions curatives tardives possibles. Dominique est, cependant, préoccupé par lévolution climatique et constate une érosion des rendements depuis 15 ans, surtout pour les protéagineux (chute de presque la moitié ). Les céréales dhiver sont plus régulières, même si les pics de rendement observés il y a 20 ans ne se produisent plus. Il sadapte en recentrant son assolement sur les cultures dhiver depuis quelques années.
Dossier : Économies dénergies à la ferme
Cathy PICHON, Auteur ; Caroline CHAVRIER, Auteur ; Elodie JOUBREL, AuteurCe dossier regroupe différents retours dexpériences menées dans le Finistère autour de lempreinte bas-carbone et des économies dénergie en agriculture. Ainsi, la MAB 29 a participé au projet européen Cool Food Pro et a accompagné des sites de restauration collective vers un changement de pratiques pour lutter contre le gaspillage alimentaire et introduire davantage de produits bio, locaux et de saison. Un calculateur en ligne permet de mesurer, tous les mois, les gains positifs sur lenvironnement, suite à ces nouvelles pratiques. Le CHU de Brest et Jonas Le Gall (29), paysan meunier bio, témoignent. Un zoom est, ensuite, fait sur la réduction du paillage plastique en maraîchage, suite à des diagnostics Dialecte réalisés sur 9 fermes en bio, par le Gab 29. Plusieurs pratiques alternatives sont mises en avant (couverture à base de paillage végétal, binage ). Valériane et Niels, de la ferme des BAPA (29), font part de leur expérience. Pour faire face à lenvolée des prix du carburant, la FR CUMA de lOuest et Cléo (réseau dentreprises de Travaux Agricoles) proposent différents services pour accompagner les agriculteurs dans leurs économies de carburant. Plusieurs leviers existent (éco-conduite, adaptation de ses pratiques, adéquation entre la puissance du tracteur et les outils utilisés ). Pour finir, la question de la réduction des consommations délectricité en élevage laitier bio se pose. Différents leviers existent, en agissant notamment sur le refroidissement du lait (emplacement du tank, tank à eau glacée, pré-refroidissement ), le chauffage de leau sanitaire (dimensionnement adapté des ballons, isolation ) et le talon de consommation (repérage des appareils défectueux, vérification de la qualité du réseau électrique ).
Dossier : Légumes pour l'industrie : Diversifier en maîtrisant les risques
Marion COISNE, AuteurCe dossier fait le point sur les légumes industrie biologiques (destinés à la surgélation ou à la mise en conserve) : état du marché, principales régions productrices, principaux légumes cultivés, problématiques techniques, témoignages de producteurs Le désherbage est la problématique principale, avec des risques liés à des plantes toxiques comme le datura ou la morelle, ce qui nécessite parfois des passages manuels, notamment en carottes, épinards et betteraves. Jean-Paul Hignet, ainsi que Stéphane et Nathalie Urvoy, producteurs de petits pois industrie en Bretagne, font un retour sur leurs itinéraires techniques et sur les problèmes rencontrés, notamment les aléas climatiques et sanitaires. De même, Thomas Raoul, dans la Somme, témoigne sur la production dépinards, culture intéressante, mais très technique et risquée, pour laquelle « on na pas le droit à lerreur ». Une nouvelle usine de surgélation, ayant démarré son activité au printemps 2022 dans les Hauts-de-France, traite des volumes bio et cherche de nouveaux producteurs. Si les haricots et les pois sont plutôt porteurs, lépinard reste compliqué à produire. Enfin, avec lévolution du climat, lirrigation est de plus en plus de mise pour ces cultures. Par ailleurs, il est important de noter que la production de légumes industrie est en recul dans le Sud-Ouest à cause de problèmes techniques, liés notamment au changement climatique (mildiou sur la tomate, plantes toxiques, températures trop fortes pour les petits pois ). Stéphane Besnier, installé dans le Lot-et-Garonne, apporte son témoignage sur les tomates industrie.
Île-de-France : Ville de Paris : « Une visibilité et un levier énormes »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLancé en 2022, le nouveau plan Alimentation durable de la Ville de Paris a pour objectif dinstaurer, sur son territoire, une restauration collective 100 % bio et durable dici 2027. Les 1 300 restaurants collectifs municipaux (crèches, écoles primaires, collèges, Ehpad municipaux, cantines des agents, portages à domicile, cantines solidaires ) servent annuellement 30 millions de repas. Grâce à deux précédents plans, les objectifs de la loi Egalim ont déjà été dépassés : 53 % des repas servis en 2019 étaient durables, avec des produits certifiés bio, Label rouge, MSC Pêche durable Avec ce nouveau plan, la municipalité souhaite atteindre 75 % de denrées labellisées bio, 100 % de produits de saison et 50 % de produits venant de moins de 250 km autour de Paris. Pour Nicolas Hallier, directeur général de la Coopérative bio dÎle-de-France, ces objectifs apportent une visibilité sur plusieurs années et représentent un levier énorme pour développer la bio. La Scic (société coopérative dintérêt collectif) Coopérative bio dÎle-de-France, née en 2014 à linitiative de producteurs du Gab Île-de-France et qui regroupe actuellement 90 fermes sociétaires, est linterlocuteur privilégié de la Ville de Paris. Elle est en première ligne pour approvisionner la capitale. Les ventes en restauration collective représentent 60 % de son chiffre daffaires. Toutefois, lactivité de la coopérative a ralenti début 2023, puisque dautres collectivités de la métropole cherchent des produits bio avec des prix plus attractifs, quitte à opter pour des approvisionnements plus éloignés (voire hors frontière). La coopérative sefforce de soutenir ses producteurs en réorientant, si besoin, les cultures vers dautres débouchés.
PPAM bio : Vers des filières relocalisées, durables et créatrices d'emplois ?
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurLe 21 septembre 2022, lors du salon des professionnels de la bio La Terre est Notre Métier, à Retiers (35), une conférence sur les filières PPAM bio françaises, organisée par la FNAB, a permis d'exposer les enjeux de la structuration de filières relocalisées, durables et créatrices d'emploi. Les structures du réseau FNAB sont très sollicitées pour accompagner les porteurs de projets à l'installation en PPAM bio, ainsi que pour appuyer les acteurs de la filière dans leur approvisionnement en plantes bio, françaises et de qualité. La première intervention a porté sur les résultats d'une étude menée, dans le cadre du projet national I3D PPAM, auprès d'opérateurs des filières (courtes et longues) et qui a permis d'identifier, pour les entreprises en régions AuRA et PACA, les leviers et les freins à l'approvisionnement en PPAM bio origine France. La deuxième partie de la conférence a donné lieu à 2 témoignages : un producteur breton en circuits courts et le président de la coopérative Biolopam en Charente-Maritime.
Semis de betteraves avec le robot : léloge de la lenteur
Lucie DEBUIRE, AuteurDeux agriculteurs biologiques de la Somme, Nicolas Frévin et un collègue maraîcher, utilisent le robot Farmdroïd pour le semis et le désherbage de leurs betteraves (15 ha au total). Lachat a été réalisé dans le cadre de la CUMA dEmbreville, avec une subvention de lEurope. Avant de démarrer le travail sur une parcelle, le robot en effectue le tour, supervisé par lagriculteur. Il est équipé de quatre panneaux solaires, ce qui lui assure une bonne autonomie, et il transporte des semences pour 3 ou 4 ha. Avec ce robot, des frais dentretien sont à prévoir, mais ils sont compensés par les économies de main duvre sur le désherbage manuel. La préparation du terrain reste le principal frein, ainsi que la fragilité de loutil, le volet informatique étant difficilement réparable par les agriculteurs eux-mêmes. Ces derniers sont néanmoins satisfaits de loutil.
Sommet de l'Elevage 2023 : Parcours bio : Guide des exposants ayant une activité en agriculture biologique ; Programme des conférences bio
Ce guide "Parcours bio" recense les exposants ayant une activité en agriculture biologique et présents au Sommet de lÉlevage en octobre 2023. Une grande variété de professionnels et d'acteurs de la bio (conseil, collecte, transformation, formation, recherche, coopératives, matériel...) y figurent, ainsi que leurs coordonnées.
Lagroécologie en groupe : un modèle à transférer
Yasmina LEMOINE, AuteurPour nombre dagriculteurs engagés dans la transition agroécologique, le travail en collectif (GIEE, Cuma, Geda ) est un plus, un élément facilitant, source de réassurance ou de motivation notamment. Le projet multipartenaire TransTrae, piloté par la FR Cuma Auvergne-Rhône-Alpes, vise à sappuyer sur des collectifs dagriculteurs déjà existants pour en entraîner dautres dans la transition agroécologique. Ce projet a démarré ses premières actions fin 2021, dont une journée le 15 octobre dans la Loire, qui avait pour objectif de faire le point sur les acquis des collectifs partenaires du projet et sur les éléments transférables à dautres groupes susceptibles dêtre intéressés. Cette journée a montré limportance du transfert de connaissances, dautant plus efficace quil sappuie sur des sujets techniques et des résultats très concrets, facteur indispensable pour mobiliser des agriculteurs. Autre point-clé pour Mathieu Razy, trésorier dune des Cuma présentes à cette journée : « limportance du lien entre acteurs du territoire ».
Les alternatives aux néonicotinoïdes en betterave sucrière
Camille LE POLAIN, AuteurEn agriculture conventionnelle, l'usage des néonicotinoïdes, auquel s'ajoute généralement celui d'autres substances toxiques, cause de nombreux effets négatifs : intoxication des pollinisateurs, contamination des sols, des cours d'eau et des cultures suivantes... En Belgique, la coopérative Organic Sower a trouvé des alternatives à ces substances pour lutter contre les pucerons et la maladie de la jaunisse des cultures de betteraves sucrières bio. Tout d'abord, deux espèces de pucerons ont été identifiées comme responsables de la contamination des betteraves sucrières par le virus de la jaunisse : le puceron vert du pêcher (Myzus persicae) et le puceron noir de la fève (Aphis fabae). Pour éviter la contamination par ces insectes vecteurs de la jaunisse, des mesures préventives, telles que des rotations longues, une fertilisation raisonnée, un choix de variétés résistantes ou tolérantes à la jaunisse, sont des solutions intéressantes. La création de milieux accueillants (bandes fleuries, haies, mares, cultures de bordure) pour les prédateurs des pucerons est aussi un moyen de maîtriser le ravageur. L'association des betteraves sucrières avec d'autres cultures, telles que la féverole, ou encore l'utilisation de plantes de service semblent particulièrement efficaces pour réduire la présence de populations de pucerons. Pour finir, deux producteurs de la coopérative belge Orso (Organic Sowers) partagent les ambitions, les techniques culturales et les astuces qu'ils utilisent sur les betteraves sucrières bio.
Les atouts du commerce équitable pour accélérer la transition agroécologique en France
Le commerce équitable, en fort développement dans les filières françaises depuis 10 ans, contribue activement à accélérer la transition agroécologique des modes de production. Ce document fait la synthèse d'une étude terrain, menée par Commerce Équitable France, qui a mis l'accent sur 3 engagements-clés du commerce équitable et qui a identifié 7 leviers sur lesquels s'appuyer pour accélérer la transition agroécologique des modes de production. Engagement 1 : Des moyens économiques plus équitables ; Engagement 2 : Une sécurisation économique avec des contrats longue durée ; Engagement 3 : Une gouvernance démocratique renforcée au service de projets collectifs.
La bio au salon CFIA de Rennes : Miser sur la proximité
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe Carrefour des fournisseurs de lindustrie agroalimentaire (CFIA) sest tenu du 8 au 10 mars 2022, à Rennes. Un pôle réservé à lagriculture biologique a réuni, pour la seconde fois, une quinzaine dentreprises. Cet article apporte des informations sur les productions et la gestion des approvisionnements de trois dentre elles : lUfab, la Minoterie Suire et Biolintec. LUfab (Union française dagriculture biologique) est une filiale de la coopérative Le Gouessant. Une part de sa production est destinée à lalimentation humaine. Depuis deux ans, elle travaille sur une gamme dingrédients végétaux (protéines, amidons et fibres), à base de pois et de fèves, qui offrent des applications culinaires en fast-food, sauces, tartinades, etc. Les approvisionnements ont été difficiles en 2021 suite à des récoltes catastrophiques. Lobjectif est de multiplier par dix les volumes de pois et de féveroles transformés dici sept ans. La Minoterie Suire fait partie des moulins pionniers de la bio (depuis 1979). Actuellement, 90 % de sa production est bio. Une partie de son blé bio est également certifié Agri-Ethique : la plupart des achats passent par des contrats pluriannuels, avec des volumes fixes et des fourchettes de prix minimum et maximum. Le moulin sest rapproché du Gabb Anjou et de Florent Mercier (producteur bio) pour proposer de la farine issue de blés de population. La Minoterie Suire propose ainsi des séries limitées de farine. Biolintec, précurseur en protéines de soja texturées, produit également des huiles à base de tournesol et de soja. Pour sapprovisionner en matière première de qualité, lentreprise passe par des organismes stockeurs et des coopératives, mais a mis également en place des contrats tripartites ou quadripartites directement avec des producteurs, sur plusieurs années.
Chanvre : Une faucheuse à double section pour optimiser la récolte
Céline ROLLAND, AuteurHabituellement semé à la mi-mai, le chanvre est une culture couvrante et nettoyante qui s'intègre bien aux rotations. Les débouchés sont nombreux, pour les graines comme pour les canes (paille). Le matériel de récolte choisi par le groupe AEP chanvre du GAB 56, la faucheuse à double section, présente les avantages d'être simple d'utilisation, robuste et pas trop cher (21 000 avec 2 jeux de lames et un banc d'affutage). D'autres machines, comme une moissonneuse modifiée, peuvent assurer la récolte des graines et l'andainage des tiges, mais entraînent un coût important, qu'il est nécessaire de réfléchir selon la valorisation finale du produit et les attentes des chanvrières. En effet, si la valorisation des graines peut assurer une bonne rentabilité de la culture, les charges liées aux différentes opérations nécessaires à la récolte de la paille (fauche, andainage, pressage, stockage...) ne sont pas couvertes par le prix payé au producteur (120-130/t). Certains producteurs préfèrent, d'ailleurs, laisser la paille au champ.
La coopérative qui tatoue les kiwis
Myriam ROBERT, AuteurLors du Salon international de l'agriculture, KSO, la première coopérative de France pour les kiwis bio, a fait la démonstration de la machine qui marque les kiwis au laser. Les fruits, après leur passage dans la machine, ressortent avec "Bio by KSO" gravé sur la peau. La coopérative a été la première à opter pour cette solution, qui permet de résoudre les problèmes d'étiquetage (toxicité de la colle, recyclage des étiquettes).
" Cuma et délégation pour limiter mon parc matériel "
Michel PORTIER, AuteurEric Nuttinck est installé en bio depuis une quarantaine dannées, sur des terres caillouteuses très superficielles, au nord de la Côte-dOr. Son exploitation, dune SAU de 230 ha, comporte 155 ha de cultures (blé dhiver et de printemps, orge de printemps, lentille verte, moutarde, sarrasin et tournesol) et 75 ha de luzerne, de sainfoin et de prairies temporaires. Cet agriculteur a fait le choix de réduire son parc de matériels pour limiter ses charges de mécanisation. Il concentre maintenant ses investissements sur son seul tracteur et sur ses deux déchaumeurs. Il fait appel à la Cuma pour les autres outils et à une ETA (entreprise de travaux agricoles) pour le semis. La délégation des travaux à une ETA lui permet également déconomiser du temps de travail (avant, cet agriculteur faisait face à une problématique de main duvre avec la transformation et la vente directe de ses produits). Ce système (matériel en Cuma et travaux délégués à une ETA) lui permet aussi de disposer de matériel plus performant, notamment un semoir multitrémie capable de semer plusieurs graines ou de fertiliser au semis (lachat de ce dernier naurait pas été rentable pour la surface de son exploitation).
"La cuma, je ne ferai plus sans"
Matthieu FREULON, AuteurAprès des expériences dans d'autres milieux professionnels, Julien Crinquand a repris l'exploitation viticole familiale en 2019, dans le vignoble de l'Arbois, dans le Jura. Son installation s'est faite de concert avec une conversion à l'agriculture biologique et avec la création d'une cuverie sur l'exploitation. Julien est accompagné, depuis ses débuts, par la Cuma des Baudines. Celle-ci lui permet de gagner en temps et en sérénité grâce à la mise à disposition de matériels récents et performants, à la non-facturation des parts sociales lors de la première année d'activité, mais aussi grâce aux échanges entre adhérents.
Dossier : Désherbage mécanique : Des outils et stratégies multiples
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Marion COISNE, AuteurEn cultures bio, la gestion des adventices est un point crucial pour la qualité et les rendements. De nombreux outils existent pour faciliter les travaux de désherbage mécanique pour les agriculteurs, et ainsi leur permettre de gagner en efficacité, en confort et en vitesse de travail. Dans le premier article de ce dossier, Séverine Bourrin, de la FR Cuma de l'Ouest, et Christopher Brachet, de la FD Cuma du Morbihan, font le point sur l'investissement collectif en matériel de désherbage mécanique, sur ses avantages et ses limites, et sur les dernières innovations en matière de matériels mais aussi d'organisation des chantiers. La principale limite en Cuma reste la disponibilité des outils lors des fenêtres météo favorables aux interventions. Depuis 2014, le PCAE (Plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations agricoles) peut être mobilisé par les agriculteurs ou les groupements pour obtenir une subvention d'investissement. Dans la suite de ce dossier, plusieurs agriculteurs témoignent et partagent leurs pratiques : Xavier Morineau, dans le Loir-et-Cher, a trois bineuses adaptées à ses différentes cultures ; Joël Auger, en Eure-et-Loir, sème et bine en triple-rangs jumelés et utilise le guidage par GPS et caméra ; l'EARL La Belle Épine, en Seine-et-Marne, utilise le guidage par caméra ; Grégory Moreau, dans l'Yonne, utilise un outil autoguidé mécaniquement ; le Gaec des Vallées, en Loire-Atlantique, délègue une partie des travaux de désherbage mécanique. Autres témoignages dans la Marne : la famille Lambin et Damien Blondel sont parmi les premiers utilisateurs français du robot semeur et bineur FarmDroid FD20, guidé par GPS-RTK, de la société Stecomat. Du côté des légumes et des plantes aromatiques et médicinales, l'une des dernières innovations, venue de chez Kult, est le guidage par caméra colorimétrique, qui permet de reconnaître les lignes de semis ou de plantation. Enfin, depuis août 2022, la société Binnove commercialise des bineuses prévues pour passer en toutes conditions.
Dossier : Optimiser les charges de mécanisation
Cyrielle DELISLE, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurDans un contexte de prix croissants de lénergie et des intrants, maîtriser les charges de mécanisation est plus que jamais un point-clé de la performance dune exploitation en bovins viande. Or, ces charges augmentent de façon continue : + 20 % à lhectare en euros constants entre 1988 et 2018. De plus, il ny a pas déconomie déchelle avec lagrandissement des fermes : ces charges sont plus élevées dans les exploitations les plus importantes. Elles augmentent même avec la taille du troupeau, tout comme les charges fixes à lhectare de SAU, alors que le produit à lhectare évolue peu. Il est donc essentiel de bien raisonner ses besoins en matériel et de définir une vraie stratégie en la matière. Divers leviers déconomies sont possibles, à raisonner selon lexploitation : partager le matériel ou déléguer les travaux ; bien organiser ses chantiers ou encore favoriser la réalisation collective de ces derniers ; adapter la puissance de ses tracteurs ; privilégier le pâturage Ainsi, Thomas Lemée, éleveur bio dans la Nièvre, possédant 70 mères Charolaises sur 140 hectares, a fait le choix davoir le moins possible de matériel en propriété et de le faire durer. Il a recours aux services dune Cuma et, pour les foins et lenrubannage, il travaille avec deux autres agriculteurs, pour récolter ensemble 300 hectares. Autre exemple : Stéphanie Mocques-Goure, éleveuse de 70 Rouges des prés, dans le Maine-et-Loire, elle aussi en bio, « sort ses piquets plutôt que son tracteur ». Elle conduit un système très pâturant et a recours à la location de matériel pour ses gros chantiers. Une étude, menée sur 70 élevages du Réseau France Conseil élevage Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Mayenne, montre dailleurs que les systèmes les plus pâturants ont les charges de mécanisation les moins élevées, avec des retombées positives sensibles sur le volet économique.
Dossier : Trieurs de grains : Obtenir un grain propre et calibré
Pascal BORDEAU, Auteur ; Anaëlle MACQUET, AuteurTraditionnellement utilisés pour préparer les semences fermières, les trieurs de grains se font peu à peu une place de plus en plus importante dans le parc matériel des agriculteurs. Pour les agriculteurs bio, la qualité du tri des grains est d'autant plus cruciale car elle doit permettre d'obtenir une semence qui, bien que plus "sale" à la récolte, doit in fine être exempte de graines d'adventices. D'autres usages apparaissent. Le développement des cultures associées (céréales-protéagineux notamment) nécessite des trieurs pour séparer les différents grains après la récolte, si le débouché visé l'impose. Aussi, le matériel disponible se perfectionne selon différentes technologies, plus ou moins précises et, de fait, plus ou moins onéreuses. Les achats groupés en Cuma sont une solution pour mutualiser le matériel, mais celui-ci doit pouvoir répondre à la diversité des demandes des adhérents. Plusieurs témoignages sont proposés dans ce dossier.
Entraid Hors-série : Guide pratique énergie : Quelle énergie produire sur mon exploitation ?
Ronan LOMBARD, Auteur ; Sabine HUET, Auteur ; Hélène SAVEUSE, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro Hors-série de la revue « Entraid » est dédié à la production d'énergie sur les exploitations agricoles. Il aborde cette thématique à travers langle « Quelle est l'énergie la plus adaptée à produire sur mon exploitation ? ». Afin de répondre à cette question, la première partie de ce Hors-série est consacrée à cinq moyens de produire de lénergie : les panneaux photovoltaïques sur les bâtiments, lagrivoltaïsme (panneaux au sol), la méthanisation via un système dinjection, la méthanisation en cogénération et le bois. Ces cinq modes de production dénergie font, chacun, lobjet dune fiche qui détaille, pour un nouveau projet, la faisabilité, lintégration dans le système de production et dans le territoire, la rentabilité, le besoin en main duvre, ainsi que les risques (techniques et économiques). Des témoignages de conseillers et d''agriculteurs viennent étayer ces informations. Une deuxième partie présente un « Tour de France des initiatives » en lien avec la production dénergie. Elle aborde, entre autres : le succès de la journée régionale méthanisation en Nouvelle-Aquitaine ; lexemple de la Cuma Luzerne, dans lAin, qui a mis en place une unité de séchage en grange fonctionnant à lénergie solaire, à la méthanisation et au bois ; une démonstration de robot nettoyeur de panneaux photovoltaïques dans la Nièvre ; une nouvelle unité de méthanisation collective en Seine-Maritime, qui sappuiera sur une Cuma pour avoir du matériel adapté. La dernière partie apporte des perspectives sur : le biogaz, en présentant ses impacts sur le système de production ; les crédits carbone, comme une nouvelle source de revenus pour les agriculteurs ; la distribution de gaz et délectricité, avec de nouvelles possibilités daccès aux réseaux ; la méthanisation, avec la possibilité de souscrire à une assurance pour couvrir le risque dexplosion ; lagrivoltaïsme et son empreinte au sol, est-ce réellement compatible avec le maintien dune activité agricole ?
Eviter les contaminations lors du partage de matériel
CUMA FRANCE, Auteur ; FNAB, AuteurCet article présente des moyens techniques et organisationnels qui permettent d'éviter les contaminations par des pesticides, entre conventionnel et bio, dans le cadre du partage de matériel de production.
Guide 2022/2023 des groupements de producteurs & des entreprises bio de Nouvelle-Aquitaine
En 2021, en Nouvelle-Aquitaine, 9,22 % des surfaces agricoles sont cultivées en agriculture biologique (+ 13,4 % par rapport à 2020) et près de 8 800 exploitations sont certifiées bio, soit 785 de plus quen 2020. Les surfaces biologiques sont en augmentation (+ 31 267 ha en un an), dont 88 982 ha en conversion et 42 354 ha en 1ère année de conversion en 2021. La Nouvelle-Aquitaine est la deuxième région en nombre de producteurs bio et en surfaces bio et la première en production de fruits et légumes. On y recense 5 425 transformateurs (+ 11 % par rapport à 2020), 3 431 distributeurs (+ 60 % par rapport à 2020) et 32 importateurs. INTERBIO Nouvelle-Aquitaine rassemble 296 organisations et opérateurs membres. L'interprofession liste, tout d'abord, dans ce guide, les organisations professionnelles, les lycées agricoles et les centres techniques membres. Les groupements de producteurs et les entreprises bio de Nouvelle-Aquitaine sont ensuite présentés, par grands types de produits (fruits et légumes frais, grandes cultures, lait, épicerie, etc.).
Installé, toujours en projet
Ronan LOMBARD, AuteurAprès avoir obtenu son diplôme dingénieur agronome en 2002, puis travaillé au Cirad en tant que chef de culture sur une exploitation en Guadeloupe, Benoît Gautier sest installé, en 2016, en Loire-Atlantique, en polyculture-élevage (bovins allaitants) avec un système conduit en agriculture biologique. Chaque année, il règle entre 35 000 et 38 000 euros de factures à sa CUMA (Coopérative d'utilisation de matériel agricole). En contrepartie, il dispose doutils, de services et même de collègues de travail. Avec son associé (maintenant décédé), ils ont réfléchi leur installation en sappuyant sur la CUMA : pour décrocher un prêt bancaire, ils devaient atteindre 30 % dapport personnel ; ils ont alors décidé dutiliser le matériel de la CUMA, afin de réduire leur parc de matériel (et donc leurs investissements), et d'avoir ainsi accès à leur prêt. Pour ces deux agriculteurs, non originaires de la commune, la CUMA a aussi été une voie pour sintégrer dans le tissu social du territoire. Cette CUMA propose du matériel, ainsi quun service de maintenance mécanique. Elle emploie un salarié et un saisonnier. Depuis 2017, la coopérative répond à des demandes en lien avec le développement des surfaces bio, avec des projets dachat de herse étrille et de bineuse. Benoît Gautier envisage de cultiver et de valoriser de nouvelles espèces en bio, comme le blé noir ou la lentille.
Maintenir et valoriser le bocage grâce au bois déchiqueté
Tanguy RELAVE, AuteurDepuis bientôt 30 ans, la CUMA de Cepvil (Cuma d'Etude, de Promotion et de Valorisation des Initiatives Locales), en Mayenne (53), utilise du bois déchiqueté. Cette solution permet de valoriser, après déchiquetage, le bois issu de la taille des haies, en l'utilisant ensuite pour alimenter des chaudières à plaquettes ou pour la litière des animaux. 2006 a marqué un véritable tournant pour la CUMA de Cepvil : d'abord, l'achat d'une déchiqueteuse à grappin a rendu le travail beaucoup moins pénible qu'avec la machine précédente ; ensuite, c'est à cette époque que l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) a donné des subventions pour les chaudières à plaquettes. Les années suivantes, les installations de chaudières à plaquettes collectives et de chaudières individuelles sur les fermes ont connu un essor. En parallèle, les plaquettes de bois, utilisées en litière par certains agriculteurs depuis le début de la CUMA, ont un coût stable depuis 10 ans (15 /T, hors transport).
Un méthaniseur en cohérence avec son territoire
Nathalie TIERS, AuteurEn Ille-et-Vilaine, une unité de méthanisation a vu le jour à l'initiative de la coopérative des Fermiers de Janzé, qui produit, avec ses 170 éleveurs adhérents, des volailles Label Rouge et bio. Le projet, porté par la SAS Enerfées, a pu avancer grâce à la concertation avec la communauté de communes Roche aux fées Communauté qui portait déjà une stratégie de transition énergétique. L'objectif est de construire ensemble un véritable projet de territoire qui permettra de fournir du biométhane au réseau domestique local. Pour contrecarrer les a priori parfois négatifs sur la méthanisation, le projet a pris plusieurs orientations phares : - le maïs (culture fourragère) est interdit dans le méthaniseur ; - les cultures intermédiaires à vocation énergétique dédiées doivent être cultivées sans engrais chimiques ni produits phytosanitaires ; - le biogaz produit permettra également de faire rouler les véhicules de la coopérative Fermiers de Janzé. À noter que la société Triballat qui devait initialement apporter au méthaniseur ses boues de station d'épuration s'est finalement retirée, le digestat produit avec ces boues ne pouvant pas être épandu chez les éleveurs bio.
Produits laitiers bio : Annuaire des fournisseurs de produits laitiers bio pour la restauration collective Décembre 2022
INTERBIO Nouvelle-Aquitaine publie l'annuaire des fournisseurs de produits laitiers bio pour la restauration collective. Pour chaque produit, dans les gammes en lait de vache, de chèvre et de brebis, des tableaux indiquent : - la zone de chalandise ; - les portions (bouteille, portion individuelle, seau...) ; - les teneurs en matière grasse (entier, demi-écrémé, écrémé) ; - les traitements thermiques (pasteurisé, cru, UHT...) ; - le minimum de commande ; - le contact du fournisseur (email).
Retour du Space : Où en sont les filières bio aujourdhui ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurComment avancer dans un contexte inflationniste et de moindre consommation ? La conférence, animée par Initiative Bio Bretagne (IBB), lors de lédition 2022 du Space, a donné la parole à des acteurs de la bio implantés dans lOuest. Cet article reprend quelques extraits, notamment dacteurs de la filière laitière biologique. David Duguéperoux, éleveur laitier bio en Ille-et-Vilaine et administrateur dIBB, le concède : la filière bio est confrontée à de grosses perturbations. Les éleveurs qui ont développé un fort lien au sol sont cependant moins impactés par linflation que les éleveurs qui sont obligés daffourager leurs animaux ou dacheter des aliments. Lentreprise bretonne Olga (ex-Triballat) admet que, malgré lespoir de trouver un marché pour la matière protéique du lait bio, celui-ci ne décolle pas : le fromage bio ne se développe pas et la poudre de lait reste un marché dexport. Lentreprise déclasse donc du lait en conventionnel, même si la collecte est un peu plus lissée sur lannée grâce à un plus grand nombre de vêlages à lautomne. Du côté de la coopérative Terrena, les conversions sont à larrêt. Entre 25 et 30 % du lait est déclassé en conventionnel. Pour Loïc Guines, éleveur laitier bio, président de la Chambre dagriculture dIlle-et-Vilaine et de lAgence Bio, il est important de communiquer sur les bienfaits de lagriculture biologique. La campagne Bio Réflexe a dailleurs été une première réussite. Selon lui, il faut aussi continuer de développer la bio dans la restauration hors domicile (RHD).
Réussir à lancer de nouveaux projets : Les pistes de financement de la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCet article fait le point sur les financements possibles pour structurer et développer la bio, les conditions déligibilité des acteurs et des dépenses. Le fonds Avenir BIO, créé en 2008 et géré par lAgence BIO, a pour but de favoriser la structuration des filières. Le 32ème appel à projets a démarré en septembre 2022, pour une clôture fin mars 2023. Une consultation est prévue en 2023 pour faire évoluer ce fonds. Lappel à projets France Relance 2021-2022 est clôturé depuis septembre. Lenveloppe 2022 na été pas complètement consommée. En effet, certains opérateurs diffèrent leurs investissements par manque de visibilité. On notera également la création récente du premier fonds dinvestissement dédié à la bio par Esfin Gestion, et dautres outils, comme le financement participatif (ou crowdfunding) permettant de développer des projets en utilisant différentes plateformes (Miimosa ).
Sommet de l'Elevage 2022 : Parcours bio : Guide des exposants ayant une activité en agriculture biologique ; Programme des conférences bio
Ce guide "Parcours bio" recense les exposants ayant une activité en agriculture biologique et présents au Sommet de lÉlevage en octobre 2022. Une grande variété de professionnels et d'acteurs de la bio (conseil, collecte, transformation, formation, recherche, coopératives, matériel...) y figurent, ainsi que leurs coordonnées.
Une vie près de la terre : Une plongée dans le quotidien d'une agricultrice d'aujourd'hui
Marie Gazeau, arboricultrice bio dans les Deux-Sèvres, invite le lecteur à la suivre dans son quotidien à la ferme. Elle décrit, au fil des saisons, ce qui se passe dans son verger et sur l'élevage de son compagnon Bruno. Elle aborde aussi d'autres sphères qui composent son monde : le syndicat agricole, le conseil municipal, le bar associatif, l'organisation de la vie de famille. Dans cet ouvrage, l'auteure raconte également son combat pour défendre une agriculture paysanne, à taille humaine, respectueuse de l'environnement et de l'humain, face à l'empire agro-industriel.
100 % bio et coopératif : Comment l'idée a germé de créer la première coop de producteurs bio
Face aux dérives et dégâts de l'agriculture industrielle, des paysans cherchaient des réponses qui préserveraient l'avenir. En Bourgogne, dans les années 1970-1980, ils passent leurs exploitations en agriculture biologique, se rencontrent et s'épaulent. « Pour beaucoup, les agriculteurs bios étaient des rigolos ! » se souvient lun deux. Pionniers, ils créent, en 1983, la première coopérative 100 % bio pour commercialiser leurs céréales. Depuis, la Cocebi, cest son nom, a grandi et regroupe 250 adhérents. En tissant des liens avec dautres coopératives, en travaillant avec le mouvement des coopératives de consommateurs, en défendant leur vision de lagriculture et de la bio au sein des structures professionnelles et gouvernementales, ces hommes et ces femmes répondent aux grands enjeux environnementaux. Avec toujours cette exigence : 100 % bio et 100 % coopératif ! Une immersion passionnante dans une aventure humaine et paysanne pleine despoirs.
8e Salon Tech&Bio : Le plein en références techniques et économiques ; Pôle Élevage : Des repères dans toutes les filières ; Création de filières agroalimentaires : « Un long fleuve pas si tranquille »
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurCes trois articles effectuent un retour sur la 8ème édition du salon Tech&Bio, qui sest tenue du 21 au 23 septembre 2021, sur le Lycée agricole du Valentin, à Bourg-lès-Valence (Drôme). Cette édition a regroupé 18 000 visiteurs. Le premier article revient sur ce rendez-vous incontournable qui permet de faire le plein en références techniques et économiques, et de voir les dernières innovations. Au total, 375 exposants de lamont et de laval étaient présents, une centaine de démonstrations de matériels innovants ont été organisées, ainsi que de nombreuses conférences, dont certaines ont été prises dassaut. Le fil vert de cette édition a été le Village du Biocontrôle (nouveauté 2021), qui a réuni plus de 16 entreprises. Le second article est consacré au Pôle Élevage. Divers ateliers et conférences ont abordé les principales préoccupations des éleveurs bio. Cet article revient plus précisément sur les conférences consacrées à lautonomie alimentaire des élevages bio, lactualisation des références en ovins lait bio, ladéquation entre loffre et la demande pour la filière ovins viande bio (projet Casdar ReVABio), ainsi qu'au nouveau bâtiment délevage de la ferme du Lycée agricole du Valentin, qui illustre comment réduire les conséquences des évolutions climatiques sur un troupeau laitier. Pour finir, le dernier article regroupe les témoignages de trois opérateurs qui ont participé à la création de filières agroalimentaires bio issues en grandes cultures : la coopérative agricole Duransia (filière légumes secs), le transformateur Ekibio (filière blé dur) et le distributeur Carrefour (filières blé dur et blé tendre).
« L'affouragement en vert est délégué à la Cuma »
Cécile JULIEN, AuteurEn Ille-et-Vilaine, un groupe déleveurs a investi en commun et a embauché un chauffeur pour assurer laffouragement en vert dune quinzaine de fermes. Ces dernières, en conventionnel et en bio, sont majoritairement adhérentes à la Cuma La Gourmande. Quelques fermes non adhérentes, situées à proximité, ont également pris part à ce projet. Laffouragement en vert permet de distribuer lherbe de parcelles non accessibles par les vaches (ex : parcelles séparées par une route fortement fréquentée) et de valoriser plus facilement des cultures dérobées. Cette technique est également plus souple quun chantier densilage et moins coûteuse que lenrubannage (même en intégrant le coût du chauffeur). Cet article détaille plus particulièrement le cas de Jérémy Hurel, éleveur laitier (conventionnel) et Président de la Cuma. Entre la valorisation de ses prairies et de ses cultures dérobées, laffouragement en vert ne sarrête quen janvier et en février sur son exploitation.
Lagriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes Édition 2021
Cette fiche présente les chiffres-clés de lagriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes. Réalisée par lObservatoire Régional de lAgriculture Biologique en Auvergne-Rhône-Alpes (ORAB-AuRA), elle sappuie sur des données de fin 2019. Elle est composée de deux grandes parties : le recto offre un état des lieux et des perspectives de développement de la bio dans cette région (nombre dexploitations bio, dhectares engagés, de coopératives certifiées, de transformateurs certifiés, de distributeurs certifiés ) ; le verso présente les chiffres-clés de différentes filières animales (bovins viande, bovins lait, ovins viande, ovins lait, caprins, porcins, poules pondeuses, poulets de chair), les chiffres-clés de différentes filières végétales (surfaces fourragères, grandes cultures, fruits, légumes, viticulture, PPAM), la répartition des distributeurs certifiés bio (grossistes et négociants, magasins spécialisés, GMS ), la répartition des transformateurs certifiés bio (industries agroalimentaires, boulangeries, GMS, grossistes ), la part des coopératives certifiées AB (par type de production : viticulture, viandes et bétails, grandes cultures ), ainsi que le nombre de fermes engagées en 2019 (par type de production principale).
Agroécologie : Lagriculture bio dynamise léconomie des territoires
En France, la croissance des filières biologiques se confirme chaque année : la production et la consommation progressent dans toutes les régions, tandis que les filières se structurent et que des emplois se créent dans les territoires. Pour accélérer le développement de la bio, le volet agricole du Plan de Relance a renforcé le fonds Avenir Bio de cinq millions deuros par an jusquen 2022. En 10 ans, le fonds Avenir Bio a accompagné plus de cent projets, pour un total daides de plus de 35 millions deuros. Trois porteurs de projets ayant bénéficié de ce fonds apportent leur témoignage : 1 - la Coopérative des agriculteurs biologistes du Sud-Ouest (CABSO), qui traite et commercialise les fruits et légumes de 60 adhérents et autant de producteurs fournisseurs, sest équipée dun pôle logistique de collecte et de distribution qui a, en partie, été subventionné par ce fonds ; 2 le Moulin Marion Meunerie, qui est spécialisé dans la collecte et la meunerie de céréales et de grains bio destinés à lalimentation humaine, a investi dans une unité dédiée au « sans gluten », en partie subventionnée par ce fonds ; 3 la Coopérative du Vignoble de la Voie dHéraclès, qui regroupe 25 adhérents, soit 600 ha de vignes bio et 55 000 hl de vins bio, sest dotée dun nouvel outil de vinification, moderne et innovant, en partie subventionné par ce fonds.
La betterave fourragère simplante dans lAveyron
Bernard GRIFFOUL, AuteurUne vingtaine déleveurs laitiers (vaches et brebis), basés en Aveyron, en Lozère, dans le Tarn et dans le Lot-et-Garonne, ont relancé la culture de la betterave fourragère pour alimenter leurs animaux. Ces éleveurs ont fait le choix de séquiper en conséquence via la Cuma DEI (Départementale énergies innovations), afin de faciliter la conduite de cette culture. Au fil des années, les matériels se sont spécialisés : semoir mécanique à 12 rangs spécifique pour les betteraves, GPS, bineuse 12 rangs autoguidée, récolteuse Ces éleveurs ont, néanmoins, rencontré plusieurs difficultés : il faut avoir suffisamment de terrains plats et denvergure (les matériels sont imposants) pour pouvoir assurer une rotation de quatre ans. Les nombreux cailloux qui jonchent le sol au moment de la récolte et les altises représentent les deux autres principales difficultés. Un quart des surfaces cultivées sont en bio. Pour lutter contre les ravageurs, certains éleveurs bio préfèrent acheter des plants démarrés. La culture est, en effet, surtout fragile de limplantation jusquau stade six feuilles (elle devient ensuite très résistante, notamment face à la sécheresse). Mais, le coût de ces plants est très élevé : de 1 500 à 2000 /ha, auquel il faut ajouter la main duvre (6 à 8 personnes).
Biobreizh : Travailler sur la diversité des choux-fleurs
Franck JOURDAIN, AuteurBiobreizh continue davancer dans sa sélection de choux-fleurs. Cette coopérative bretonne de légumes bio a décidé de mettre en place sa propre sélection pour disposer, à terme, de variétés de choux-fleurs qui ne soient pas à CMS (stérilité mâle cytoplasmique). Les légumes à CMS sont issus dune méthode de sélection variétale qui consiste à stériliser le caractère mâle en introduisant une cellule externe dans la graine. Cette technique est particulièrement utilisée sur les crucifères afin déviter lautofécondation et de garantir une production plus homogène. Biobreizh a banni dès 2002 les variétés à CMS de son catalogue, refusant les manipulations biotechnologiques.
Bretagne : Les légumes surgelés inspirent Eureden
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurTriskalia et la Cecab ont fusionné pour former Eureden qui affiche le nouveau slogan « Continuons à semer lavenir en bio ». Cette nouvelle entité bretonne regroupe plus de 20 000 adhérents, dont plus de 200 agriculteurs bio et une trentaine en conversion, et produit majoritairement des légumes. Lancés il y a seulement quelques années, les surgelés bio montent en puissance : Gelagri (filiale dEureden et leader français des légumes surgelés) a produit 10 000 tonnes de surgelés bio en 2020 (soit 20 à 30 % de plus quen 2019). Près de 120 agriculteurs produisent ainsi des légumes de plein champ bio sous contrat, destinés à être surgelés. Hormis les légumes ratatouille qui sont transformés sur des sites espagnols, tout est produit et transformé en Bretagne, à Loudéac. La majorité de ces légumes sont vendus sous marques distributeurs, mais la marque propre dEureden (Paysan Breton) souhaite se démarquer. Gelagri cherche également à sensibiliser et à impliquer les consommateurs dans les changements de pratiques nécessaires pour produire en bio (difficultés de mise en uvre et surcoûts) avec lopération « Faites un bio geste ». Lobjectif final étant de sécuriser la rémunération des producteurs avec des consommateurs prêts à payer un peu plus cher.
Centre-Val de Loire : Un partenariat structurant
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurBio Centre Loire est né en 2017, grâce à la volonté dune poignée de producteurs biologiques, alors adhérents à Val Bio Centre (groupement plutôt tourné vers la vente directe) qui souhaitaient élargir leur réseau de commercialisation, notamment en souvrant aux plateformes de distribution. Bio Centre Loire sest ensuite développé : il est devenu une coopérative en 2020 et regroupe maintenant 35 producteurs de fruits et légumes bio. La coopérative a ainsi commercialisé 2 590 t de fruits et légumes bio en 2020, générant quatre millions deuros de chiffre daffaires. Pour se développer de manière cohérente, Bio Centre Loire souhaite consolider ses valeurs et sécuriser les revenus de ses adhérents. En septembre 2021, il a été le second groupement à signer un contrat de commerce équitable avec Biocoop, selon le référentiel Bio Équitable en France. Ce contrat, dune durée de trois ans, engage les deux parties sur des volumes par produit, des prix planchers (sous lesquels rien ne sera vendu) et des prix dobjectifs équitables. Les coûts de production servant au calcul de ces prix peuvent être rediscutés chaque année en cas de fluctuation.
La charrue déchaumeuse en Cuma limite les coûts
David LAISNEY, AuteurCinq agriculteurs, dont 3 en bio, de la CUMA de la Sueurre, en Haute-Marne, ont acheté une charrue déchaumeuse. Les charrues déchaumeuses travaillent généralement entre 12 et 17 cm de profondeur et répartissent les résidus végétaux sur le flanc du labour plutôt que dans le fond, comme les charrues classiques. De plus, leur prix est souvent inférieur à ces dernières. Pour la reprise de labour, les agriculteurs de la CUMA de Haute-Marne utilisent un appareil à disques indépendants, pourvu dun rouleau (les outils à dents risqueraient de remonter des débris végétaux).
Coexistence et confrontation des modèles agricoles et alimentaires : Un nouveau paradigme du développement territorial ?
Pierre GASSELIN, Auteur ; Sylvie LARDON, Auteur ; Claire CERDAN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2021De nouveaux modèles agricoles et alimentaires se déploient dans les territoires en réponse aux critiques des formes anciennes et pour faire face à de nouveaux enjeux. Ils incarnent des archétypes de la diversité observée, des projets dacteurs ou bien de nouvelles normes. Dans cet ouvrage, les auteurs analysent des situations de coexistence et de confrontation de modèles agricoles et alimentaires selon quatre dimensions majeures du développement territorial : la tension entre spécialisation et diversification, linnovation, ladaptation et la transition alimentaire. Une série de travaux conceptuels et détudes de cas, en France et de par le monde, permettent de comprendre les interactions entre ces modèles (confrontation, complémentarité, coévolution, hybridation, etc.), au-delà de la caractérisation de leur diversité et de lévaluation de leurs performances relatives. La coexistence et la confrontation de ces modèles renforcent leur capacité de changement radical. Louvrage souligne les questions originales du cadre danalyse, ses défis méthodologiques et les conséquences attendues pour laccompagnement du développement agricole et alimentaire dans les territoires ruraux et urbains. Il est destiné aux chercheurs, enseignants, étudiants et professionnels intéressés par le développement territorial.
Conseillers de coopératives et parties prenantes : Acteurs des transitions
Face aux grands enjeux sociétaux de sécurité alimentaire et sanitaire, de protection de l'environnement, de changement climatique, les métiers de l'agriculture et de l'alimentation deviennent de plus en plus complexes et nécessitent une plus grande ouverture du dialogue entre les acteurs. Les coopératives agricoles, historiquement implantées sur les territoires, évoluent dans cet écosystème et doivent impérativement le prendre en compte pour construire leur stratégie de développement. Ce document présente 21 expériences dans lesquelles sont impliquées des coopératives et, pour chacune d'elles, le rôle central des conseillers. Ces expériences portent, par exemple, sur : la biodiversité en viticulture, l'agroforesterie en élevage, un domaine école 100 % en Ardèche, le lait de pâturage, etc.
Dossier : La coopérative, un modèle entrepreneurial unique
Laura DUPONCHEL, AuteurLa loi fondatrice encadrant les coopératives date de 1947. Aujourd'hui, ce modèle recouvre de nombreux secteurs d'activités et différents statuts juridiques. Il concerne 40 % de l'activité agroalimentaire et 30 % du commerce de détail français. 37 % des coopératives génèrent un chiffre d'affaires supérieur à 1 M en bio. En 2019, 600 coopératives agricoles engagées en bio ont été dénombrées (viticulture, élevage, grandes cultures, fruits et légumes, PPAM, luzerne). Ce dossier passe en revue 5 modèles choisis pour leur représentativité en bio : Les coopératives agricoles, les coopératives de commerçants, les coopératives de consommateurs, les SCOP et les SCIC. Pour chacun d'eux, sont détaillés les modalités de fonctionnement administratif, la gestion du capital, l'objet et les associés et adhérents...
Dossier : Diversification en plantes à parfum, aromatiques et médicinales
Marion COISNE, AuteurLes PPAM (plantes à parfum, aromatiques et médicinales) peuvent représenter des ateliers de diversification intéressants. Toutefois, leur culture ne simprovise pas, notamment en bio : il faut bien réfléchir aux débouchés en amont (afin déviter les marchés saturés) et bien gérer leur désherbage (cest le poste le plus chronophage). Côté matériel, ces cultures spécifiques et délicates nécessitent des investissements ou des adaptations. Ce dossier, consacré aux PPAM, est constitué de cinq articles. Il commence par une interview de Benjamin Lemaire, ingénieur à lIteipmai, qui apporte des conseils pour les producteurs qui réfléchissent à se lancer en PPAM et qui sattarde plus particulièrement sur le désherbage. Laspect de la commercialisation est ensuite abordée : face à des marchés vite saturés, les filières se structurent, mais les conseillers et les industriels recommandent de bien réfléchir en amont, avant deffectuer les plantations (un encart est réservé au projet VégétAlpes qui vise à structurer les PPAM bio dans les Hautes-Alpes). Larticle suivant réalise un focus sur le mildiou du basilic : cette maladie rend la culture de basilic bio compliquée en plein champ, mais de nouvelles variétés tolérantes pourraient aider à résoudre ce problème. Vient ensuite le témoignage de Catherine Mahé, qui produit des PPAM bio sur 6 ha, au sein dune ferme en polyculture élevage en Mayenne : les PPAM sont intégrées dans les rotations et le matériel de la ferme est en partie mutualisé avec les grandes cultures. Le dernier article développe laspect matériel : les PPAM nécessitent souvent des matériels spécifiques qui peuvent être achetés neufs, en Cuma ou autoconstruits.
Fruits et légumes : Biobreizh et Poder consolident la filière bretonne
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurPartenaires historiques basés dans le Finistère, Biobreizh (coopérative de fruits et légumes bio) et Poder (distributeur de fruits et légumes bio) ont signé leur première convention de mise en marché. Ces deux acteurs travaillent ensemble depuis 24 ans et sont déjà très engagés sur des aspects éthiques et responsables. Ils ont néanmoins décidé daller plus loin avec cette convention, afin de renforcer la filière des fruits et légumes bio bretons, tout en sécurisant les quantités et la qualité des approvisionnements. Pour Biobreizh, cette convention permet dassurer une rémunération équitable de ses producteurs : ces derniers se sont fixés des normes exigeantes (fermes 100 % bio, interdiction dutiliser des variétés obtenues à partir des nouvelles biotechnologies ), ce qui implique des coûts de production plus élevés. Ils doivent donc être rémunérés en conséquence. Pour sécuriser ses débouchés, Biobreizh a également signé une convention équivalente avec son autre client historique, le grossiste spécialisé dans la bio, Pronatura.
Guide maraîchage biologique Nouvelle-Aquitaine 2021 : Organisation ; Planification
Réalisé par le réseau AB des Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, ce document est consacré à l'organisation du travail et à la planification en maraîchage biologique. Il propose des fiches techniques : - Rotations et assolements ; - Planification des cultures ; - Organiser son travail ; - La main duvre ; - Banque de temps et de matériel ; - Financer son projet : Le financement participatif.
Île-de-France : Place à une filière blé dur !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa Coopérative Bio dÎle-de-France regroupe 69 sociétaires. Elle collecte, transforme et commercialise la production de 4 500 ha (fruits, légumes, produits laitiers, céréales). Elle participe également au lancement dune filière blé dur bio. La demande en pâte bio est forte sur ce territoire, notamment de la part de la restauration collective. Cest Frédéric Bonomo, un ex-cadre de lhôtellerie, qui est à lorigine de ce projet de création de filière : il souhaitait construire une unité de fabrication de pâtes bio. Il sest alors tourné vers Moulins Bourgeois pour sapprovisionner et ce moulin a accepté de le suivre. Sociétaire de la Coopérative Bio, Moulins Bourgeois a réuni plusieurs partenaires pour monter ce projet et a profité de la construction dun nouveau site dédié à la bio pour mettre en place les équipements nécessaires à la transformation du blé dur en semoule (pour les pâtes). Au printemps 2021, 40 ha de blé dur ont été emblavés par des adhérents de la Coopérative Bio (deux autres coopératives vont également fournir Moulins Bourgeois pour obtenir les volumes nécessaires). Comme la culture de blé dur est aléatoire, Moulins Bourgeois sengage à payer une prime de 150 /t par rapport au prix du blé meunier bio. Toutefois, si le grain natteint pas les teneurs en protéines requises, il sera déclassé en blé meunier.
De nouvelles opportunités à saisir en grandes cultures bio
BIO EN HAUTS-DE-FRANCE, Auteur ; BIOCER, Auteur | PHALEMPIN (26 Rue du Général de Gaulle, 59 133, FRANCE) : BIO EN HAUTS-DE-FRANCE | 2021En grandes cultures biologiques, implanter une large diversité despèces est lun des leviers pour sécuriser son système de production. Dans un contexte de changement climatique, avec des printemps de plus en plus secs et des automnes plus cléments, de nouvelles espèces trouvent leur place dans les assolements de la région Hauts-de-France. Des acteurs économiques, tels que la coopérative Biocer, développent de nouveaux débouchés afin de valoriser ces « nouvelles » cultures. Biocer et Bio en Hauts-de-France ont travaillé ensemble afin dexpérimenter et dévaluer les atouts et les contraintes de ces cultures. Ce document décrit les caractéristiques, ainsi que la marge brute quil est possible de viser pour certaines de ces « nouvelles » cultures, à savoir : le quinoa, le pois chiche, le pois vert de casserie, les haricots secs, les lentilles et lentillons, le soja, le sarrasin et le tournesol.
Passerelles entre agricultures : Des dynamiques avec lAgriculture Biologique
Quelles soient « bio » ou conventionnelles, les filières opèrent des transformations dans lensemble des productions, et dans tous les territoires. Les coopératives sont des relais intéressants pour favoriser les transferts de bonnes pratiques et en assurer lévolution, tout en valorisant au mieux les productions des agriculteurs. Ce document, réalisé par La Coopération agricole, compile une sélection d'initiatives concrètes, partout en France. 19 témoignages de coopératives illustrent la possibilité de faire naître des liens entre les différentes formes dagricultures. Ce document reflète les passerelles qui existent entre de multiples formes de productions et de certifications, tant dun point de vue technique que commercial. L'ancrage territorial et les valeurs de démocratie et de gouvernance sont soulignés comme des facteurs de réussite pour créer ces passerelles. Certaines pratiques agronomiques éprouvées grâce à la bio servent les autres modes de production qui permettent à leur tour une croissance accélérée du bio par leurs expériences des marchés traditionnels et leurs outils de transformation. Ces complémentarités dapproches constituent une véritable force pour créer différentes synergies afin de structurer des filières pérennes.
De la plaine à lalpage, « La Festuca »
Elia STAMPANONI, AuteurVincenzo Bortolotti était électromécanicien en Suisse. Il a commencé à élever trois vaches en 1973, durant une période de chômage. Il a alors décidé de continuer dans le secteur agricole et a acquis de lexpérience en alpage, tout en suivant une formation de fromager. Il a augmenté son nombre danimaux en élevant ses propres veaux. Sa ferme a été certifiée bio dès 1986. Vincenzo Bortolotti a toujours transformé le lait à la ferme, à la fois par passion et par nécessité puisquil nexistait pas de filière lait bio (le lait serait sinon parti en conventionnel). Au départ, ses enfants avaient dautres intérêts que lagriculture mais, à partir de 2009, ils ont commencé à sinvestir dans la ferme et ils sont actuellement à la tête de lexploitation. Outre les alpages, la ferme dispose maintenant de 40 ha, dont 4,5 ha de châtaigneraies et une culture de kakis. La vente de fromages, de caissettes de viande et de fruits se fait en direct ou par le biais dune coopérative (ConProbio). En 2020, avec le confinement, la demande en produits locaux a explosé, à tel point que les stocks en fromages de la ferme étaient déjà épuisés au printemps.
Le renouvellement : Un enjeu pour les collectifs agricoles
Agnès CATHALA, AuteurDans le cadre du projet Casdar Co-Agil, quatre collectifs agricoles (CUMA ou groupes de développement agricole) ont été étudiés et enquêtés en régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bretagne. L'enjeu : identifier avec eux les nouveaux besoins de tels groupes et de leurs adhérents, ainsi que des pistes pour faciliter le renouvellement des générations au sein de la gouvernance de ces collectifs. Outre la difficulté à mobiliser les nouvelles générations, ces collectifs sont confrontés à des perceptions du métier et de l'engagement différentes d'une génération à l'autre. Les pistes d'actions qui ont pu être proposées à l'issue de ces travaux concernent la sensibilisation aux bénéfices du collectif, l'interconnaissance des besoins, la création ou le maintien de lieux de convivialité, la communication sur l'intérêt de l'engagement et les missions des responsables, ou encore l'accompagnement à la mise en place du salariat.
Salon Space : Une bio dynamique face aux enjeux davenir
Frédéric RIPOCHE, AuteurLun des principaux enjeux de toutes les filières animales bio est lintroduction de la viande en restauration collective. Une conférence a été organisée sur cette thématique, durant le Space (salon professionnel dédié à lélevage), par IBB et Inter Bio des Pays de la Loire. Les objectifs fixés par la loi Egalim sont encore loin dêtre atteints en restauration collective. La restauration scolaire reste la plus avancée, notamment en matière dachats de viande bio. Il existe différents leviers pour limiter les surcoûts des produits bio : moins de viande mais de meilleure qualité, introduction de protéines végétales, plus de produits bruts, recours à la cuisson lente, moins de gaspillage alimentaire, formation des cuisiniers Lun des problèmes reste léquilibre matière. Pour le favoriser, Interbev a créé des fiches recettes qui permettent de valoriser plusieurs morceaux de viande en même temps. Afin de faciliter lapprovisionnement en viande bio, la coopérative Unébio a créé le Comptoir des viandes bio (CVB), un atelier de transformation situé dans le Maine-et-Loire, et elle compte en déployer de nouveaux dans dautres régions. Le service public local Eau du Bassin Rennais a lié qualité de leau et restauration collective, via son projet Terres de Sources, en favorisant lintégration, dans la restauration collective, de viandes bio produites par 35 fermes du groupement Bretagne Viande Bio basées sur le territoire de Terres de Sources. Un encart est également réservé à la situation du collecteur Biolait.
Sodiaal lance son nouveau référentiel bio
Costie PRUILH, Auteur« Le Bio pré de vous » est le nouveau référentiel bio de Sodiaal. Ce référentiel va au-delà des exigences de la réglementation européenne. Les vaches doivent pâturer au moins 180 jours par an et accéder au moins à 18 ares par vache. Les éleveurs doivent également fournir une alimentation 100 % origine France ou locale à leurs vaches. Concernant le bien-être animal, à partir de fin 2021, tous les éleveurs seront audités avec le diagnostic BoviWell. De plus, dici 2023, ils auront tous suivi une formation sur le bien-être animal. Concernant lempreinte carbone des élevages, les éleveurs devront réaliser un diagnostic (rapide) Self CO2. Ils doivent également sengager dans la réduction de la consommation dénergie en investissant dans des équipements plus économes.
Trophées des Cuma 2021 : Les 4 Cuma lauréates
Pierre CRIADO, Auteur ; Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, Auteur ; Pascal BORDEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLe réseau national FNCUMA a lancé, en 2021, sa première édition des Trophées des CUMA. L'objectif est de valoriser les innovations issues de ces collectifs, selon quatre catégories : Terres, Territoires, Organisation et Métiers. Les quatre lauréats, choisis parmi 70 CUMA candidates, sont présentés dans cet article. Dans la catégorie Métiers, c'est la CUMA Haria Blanca, dans les Landes, qui s'est démarquée. Ce groupe d'une quinzaine d'agriculteurs, dont la majorité en agriculture biologique, s'est formé en 2019, avec comme objectif la transformation en farine de sa production de blé tendre d'hiver. A terme, les agriculteurs prévoient de transformer d'autres cultures. Dans la catégorie Territoires, c'est la CUMA de Castandet, elle aussi landaise, qui est lauréate. Sur son territoire, le syndicat des eaux a demandé aux agriculteurs de réduire l'usage de S-métolachlore, qui contamine fortement les eaux. La Cuma a permis aux fermes concernées de travailler sur de nouveaux itinéraires techniques et d'acheter en commun du matériel de désherbage mécanique. L'objectif d'une réduction de 50 % des herbicides a été atteint, et deux des agriculteurs réfléchissent à une conversion à l'agriculture biologique. Dans la catégorie Organisation, la Cuma de la Trézée est sortie du lot grâce à son activité "groupement d'employeurs" qui vise à répondre au manque de main d'oeuvre sur ce territoire du Loiret. Dans la catégorie Terres, le trophée a été attribué à la Cuma des Grands Trèfles, dans le Rhône. Initiée par deux agriculteurs conventionnels désireux de passer à l'agriculture biologique, la raison d'être de cette Cuma est justement de faciliter le passage à l'AB. En 2022, trois des six exploitations adhérentes sont converties. Leur projet passe par la diversification des assolements, afin de répondre à la demande (lentille, pois chiche, sarrasin...) ; la mise en commun d'une partie des assolements ; ou encore l'investissement dans des formations agronomiques.
Le bio local sorganise en « Grap » en Auvergne-Rhône-Alpes
Jade LEMAIRE, AuteurLe Grap (Groupement régional alimentaire de proximité) accompagne, depuis 2013, les acteurs de lalimentation bio et locale autour de Lyon. Il fédère actuellement 54 activités, dont 28 épiceries, 9 bars/restaurants/traiteurs et 14 activités de transformation artisanale (boulangeries, chocolateries, brasseries ). Certaines se sont montées de toutes pièces avec le soutien du Grap, dautres lont rejoint alors quelles étaient déjà lancées. Toutes sacquittent dune contribution coopérative calculée en fonction de leur chiffre daffaires, ce qui leur permet daccéder à différents services : comptabilité, fiches de paie, logiciel de gestion des achats-ventes-stocks, formations, accompagnement Le Grap nest pas une centrale dachat ; en revanche, il aide les épiceries et artisans en circuits courts et bio à identifier des fournisseurs capables de fournir un ou plusieurs adhérents, et aide ces derniers dans leur logistique et leur gestion des approvisionnements. Par exemple, lépicerie Cur dartichaut (43) se fait livrer plus de salaisons quelle nen a besoin car la camionnette Coolivri récupère le surplus et lui livre, par la même occasion, des reblochons quelle est allée chercher en Savoie.
Caves coopératives de Paca : des arguments pour passer en bio
VITISBIO, AuteurAu printemps 2020, la Chambre dagriculture du Var et la Coopérative Agricole Sud ont mené des enquêtes auprès des viticulteurs coopérateurs bio de Provence-Alpes-Côte dAzur. Cette région compte 104 caves coopératives. Plus de la moitié dentre elles ont une activité bio et deux sont exclusivement en bio. Les enquêtes menées auprès de 63 vignerons coopérateurs bio ou en conversion ont permis de faire ressortir quelques tendances : la conversion nécessite d'investir dans du matériel (majoritairement entre 10 000 et 20 000 ), la fertilisation est plus coûteuse mais mieux réfléchie, la protection phytosanitaire est également plus coûteuse en bio durant la conversion mais moins coûteuse une fois lexpérience acquise, la majorité des viticulteurs nobservent pas de baisse de rendement. Aucun vigneron coopérateur bio ne ferait machine arrière. Du côté du marché, la majorité des caves ont une demande en vins bio à destination du négoce et de la vente directe. Les vins bio sont en moyenne vendus 15 à 40 % plus cher quen conventionnel (un tableau comparatif apporte des éléments chiffrés).
Céréales, oléagineux, protéagineux bio du Grand Ouest : anticiper et sorganiser pour valoriser au mieux ses productions
BIO EN NORMANDIE, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE, Auteur ; INITIATIVE BIO BRETAGE (IBB), Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André-Brouard, BP 70510, 49 105, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE | 2020Dans le Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie), comme à l'échelle nationale, la filière céréales, oléagineux et protéagineux bio poursuit son développement, portée par la demande. De nombreuses structures (le réseau des GAB-FRAB, les Chambres d'agriculture, les Interprofessions bio, la Coopération Agricole Ouest) se sont regroupées pour adresser quelques conseils aux producteurs, afin de sécuriser les revenus et d'assurer un développement cohérent de la filière. Un tableau présente, par opérateur, leurs besoins de collecte pour les cultures et les associations de cultures, en agriculture biologique et en 2ème année de conversion.
La contractualisation dans les coopératives en grandes cultures biologiques pour la structuration des filières
En 2019, les grandes cultures biologiques occupaient 570 000 ha en France. En cinq ans, les nombres dagriculteurs et dhectares engagés en bio ont doublé. Cette dynamique se répercute également sur les différents maillons de la filière, avec une augmentation progressive du nombre de coopératives, de transformateurs et de distributeurs investis dans la bio. Toutefois, larrivée de nombreux acteurs vient bousculer lorganisation existante de la filière grandes cultures biologiques. Afin de préserver et daccompagner cette filière dans son développement, la contractualisation a rapidement été identifiée comme un outil de structuration efficace. Dans le cadre du Plan Ambition bio 2022, la Coopération Agricole Auvergne-Rhône-Alpes a réalisé des enquêtes auprès de coopératives engagées en grandes cultures biologiques afin de collecter des informations relatives : 1 - à lusage de la contractualisation ; 2 - aux modèles contractuels utilisés ; 3 - aux effets structurants de ces modèles sur les relations commerciales amont et aval (à léchelle des coopératives). Cinq coopératives et deux filiales de groupes coopératifs ont ainsi été enquêtées. Ce document présente les sept retours dexpériences et effectue une synthèse des usages de la contractualisation au sein des coopératives rencontrées.
Diversité des expériences et des méthodes relatives à la construction des prix payés aux éleveurs dans la filière bovin viande en Agriculture Biologique
La filière bovin viande biologique se développe depuis une dizaine dannées. Néanmoins, cette filière reste marginale, comparée à la filière conventionnelle. Différents facteurs limitent, en effet, la valorisation de la viande bovine biologique : un équilibre matière tourné vers la viande hachée, labsence de valorisation des animaux maigres, une filière voie mâle marginale, un manque de finition des animaux A terme, ces facteurs pourraient freiner le développement de la filière biologique et menacer la juste rémunération des éleveurs. Dans le cadre du Plan Ambition bio 2022, la Coopération Agricole Auvergne-Rhône-Alpes a réalisé un travail denquêtes auprès de cinq coopératives, d'une union déleveurs et de 3 200 éleveurs engagés dans cette filière, afin de faire un état des lieux des méthodes appliquées pour construire les prix payés aux éleveurs, ainsi que des moyens de contractualisation mis en place entre éleveurs et coopératives. Ce document présente ainsi : - la fixation des prix selon la méthode de prix du marché ; - la fixation des prix selon la méthode de la grille de prix fixe ; - une comparaison et un bilan de ces deux méthodes ; - les premiers pas du commerce équitable dans la filière bovin viande ; - des actions complémentaires pour rechercher une meilleure valorisation de la viande bovine biologique.
Dossier : Alimentation 100 % bio des monogastriques : Un défi avec encore des freins à lever
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour les monogastriques bio, une alimentation 100 % bio sera bientôt la règle, à lentrée en application du nouveau règlement européen, avec encore une dérogation jusquen 2025 pour les jeunes animaux. Les acteurs de ces filières se sont emparés de cette question depuis longtemps : les avancées sont nombreuses, certains ont même passé le cap du 100 % bio, mais les défis restent nombreux. Quid des performances ? Quels défis techniques ou organisations pour les fabricants ? Quelles sources de protéines et quelle origine géographique pour ces dernières ?... En s'appuyant sur des témoignages de responsables, de fabricants ou encore déleveurs, ce dossier fait le tour de la situation. Les solutions mises en place, ou en cours de test, sont diverses et elles apportent plus de cohérence face aux demandes sociétales. Il faut aussi tenir compte du défi dun approvisionnement local, France tout au moins. Le 100 % bio fait bouger les lignes. Il sous-entend notamment une grande diversité de matières premières bio, en lien avec les assolements, au lieu du seul soja. Il amène aussi à repenser les logiques délevage, notamment en pondeuses : il ne faut peut-être pas chercher à faire comme « avant » et envisager des repères délevage différents (pic de ponte à des âges différents, par exemple, ou des souches de pondeuses plus rustiques), dautant plus quil faudra tenir compte des nouvelles règles du futur cahier des charges en termes daccès à lextérieur et de parcours pour les monogastriques.
Dossier : Composter son fumier, quels intérêts en système herbager ?
Hélène COATMELEC, AuteurLe compostage permet daméliorer lefficacité des amendements organiques : composition, qualité dépandage (répartition), réduction du temps dépandage et des volumes épandus, réduction des rejets azotés dans lenvironnement Cet article, dédié au compostage des fumiers pailleux, commence tout dabord par expliquer la phase de décomposition et la phase de maturation du processus de compostage (processus réalisé par une activité microbienne complexe en conditions aérobies). Il sappuie ensuite sur des témoignages et des retours dexpérience pour : 1 - présenter les avantages du compost de fumier pour les éleveurs (pas de mottes dans les prairies fauchées, moins de risques de contamination par des parasites ou des pathogènes pour les prairies pâturées, moins de problèmes dappétence sur les prairies fertilisées, les « bonnes graminées » et les trèfles favorisés) ; 2 décrire litinéraire technique pour composter un fumier (en sappuyant notamment sur une Cuma pour éviter davoir à investir dans du matériel de compostage) ; 3 détailler comment utiliser le compost de fumier.
Dossier : Désherbage mécanique
Pierre-Joseph DELORME, Auteur ; Pascal BORDEAU, AuteurCe dossier, dédié au désherbage mécanique, sinscrit dans un contexte conventionnel. Il est constitué de deux articles. Le premier restitue les résultats dun essai mené en Haute-Loire sur le désherbage mécanique dun maïs ensilage. Cinq modalités ont été comparées : deux passages de herse étrille ; un passage de roto-étrille + un passage de bineuse ; un passage de herse étrille + un passage de bineuse équipée de doigts Kress ; un passage de herse étrille + un passage de bineuse sans doigts Kress ; un passage de herse étrille + un passage de roto-étrille. Les rendements vont de 9,1 tMS/ha (deux passages de herse étrille) à 12,8 tMS/ha (herse étrille + bineuse équipée de doigts Kress). Il est possible de gagner en précision et en débit en utilisant une bineuse équipée dun guidage par caméra. Le second article est consacré aux systèmes de guidage par caméra. Après avoir présenté les caractéristiques de différents systèmes de guidage, plusieurs présidents de Cuma effectuent des retours dexpériences. Ils reconnaissent quil faut prendre le temps de bien maîtriser loutil pour le rendre efficace.
Dossier : Maraîchage : Enquête
Pascal BORDEAU, Auteur ; Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, Auteur ; Raphaëlle POISSONNET, Auteur ; ET AL., AuteurCes trois articles sont consacrés à la place des cuma en production maraîchère. En maraîchage, lergonomie et la pénibilité des tâches sont deux facteurs importants à maîtriser pour pérenniser une exploitation et préserver la santé du producteur. A priori, le potentiel de développement des cuma semble important dans ce secteur. En effet, de nombreuses tâches seraient mécanisables, mais à condition davoir les moyens dinvestir. De plus, le maraîchage diversifié demande de nombreux matériels spécifiques. Pourtant, les cuma peinent à se développer chez les maraîchers : distances, fenêtres météo étroites, besoins spécifiques, etc. Les principaux freins à leur développement sont plus amplement détaillés dans le premier article. Quelques maraîchers font tout de même le choix dintégrer ou de créer des sections maraîchage au sein de cuma déjà existantes. Deux responsables de sections spécialisées ont apporté leur témoignage lors de la journée « MécaLégumes », organisée, dans les Hautes-Pyrénées, en septembre 2019. Leurs témoignages sont retranscrits dans le deuxième article. Enfin, le dernier article rapporte le témoignage de Vincent Peynot, maraîcher bio installé depuis 11 ans sur 4 ha en Loire-Atlantique. Il a intégré la cuma du Sillon cinq ans auparavant avec deux autres maraîchers. Maintenant, la section maraîchage de cette cuma regroupe six producteurs bio. Vincent Peynot décrit son fonctionnement.
Dossier : Quels systèmes pour le lait bio ?
Costie PRUILH, Auteur ; Annick CONTÉ, Auteur ; Cécile JULIEN, Auteur ; ET AL., AuteurDe plus en plus de laiteries en AB et leurs producteurs sengagent dans des démarches allant au-delà du cahier des charges bio européen, pour rester en phase avec les attentes du consommateur, et ainsi faire face à la concurrence des laits différenciés. Ces démarches se retrouvent autour dexigences communes : des systèmes pâturants, des aliments achetés locaux, la fin des fermes mixtes bio et non-bio, des systèmes à faible empreinte carbone et avec une forte biodiversité, le bien-être animal, une baisse des traitements allopathiques des animaux ou encore une rémunération équitable entre tous les maillons des filières. Le dossier présente la filière laitière bio française, deux démarches d'entreprises (Bio engagé de Lactalis et plan protéine origine France de Agrial), ainsi que trois témoignages d'éleveurs. La première ferme, dans la Sarthe, est en passe datteindre 1 million de litres par an avec un troupeau de 200 vaches pour 3.9 UTH. L'objectif des éleveurs est de trouver le meilleur équilibre entre main-duvre et revenu, en sécurisant le système fourrager face aux sécheresses, notamment en diversifiant les plantes pâturées (ex. avec lintroduction de sorgho sursemé et pâturé sur prairies). La deuxième exploitation, un GAEC avec 5 associés situé en Ille-et-Vilaine, produit 1,360 million de litres de lait bio par an pour 180 vaches, avec une attention forte apportée à la gestion des ressources alimentaires, en particulier lherbe. La dernière exploitation est un GAEC de 4 associés et 6 salariés, qui a axé son système sur la recherche de lautonomie à tous les niveaux, jusquà lénergie, qui a opté pour la monotraite et qui transforme la moitié des 350 000 litres produits annuellement.
Dossier Viande Bio : La viande bio ignore la crise
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Nicole OUVRARD, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; ET AL., AuteurLa viande bovine biologique suit la tendance générale de lAB et continue donc son développement. La crise de la Covid 19 a plutôt conforté lengouement pour la bio, même si les données statistiques 2020 ne sont pas encore connues : il faudra notamment voir léventuel impact de la crise économique prévue pour lautomne. Ce dossier, après un retour sur les chiffres relatifs à la croissance de lAB, présente une interview croisée des responsables du Synabio, de la FNAB et de lAgence Bio, pour qui le développement de cette agriculture se poursuivra, avec parmi les points-clés, la question des aides publiques, la place de lAB dans la future PAC ou encore le risque de décroissance de la démographie agricole dans les prochaines années. Par ailleurs, des références technico-économiques issues du Massif Central montrent la diversité des systèmes allaitants biologiques, avec des stratégies de commercialisation elles aussi diverses, pouvant associer vente directe et circuit long, et plusieurs productions (veaux, génisses, bufs ). Cest ce quillustre notamment lexploitation bio corrézienne du GAEC des Gariolles, qui associe plusieurs ateliers (noix, volailles ) à la production de viande qui représente plus de 50% de son chiffre daffaires global. Elle produit notamment des veaux rosés, commercialisés en vente directe ou par le biais de la Société coopérative agricole Le Pré Vert. Cette dernière, en 100 % bio, sest largement développée ces 20 dernières années en diversifiant ses débouchés, notamment la restauration hors domicile. Enfin, ce dossier revient sur un des enjeux techniques clés en viande bovine biologique : la production danimaux finis plus jeunes (difficulté avec les races allaitantes françaises en limitant la consommation de concentrés ; croisement avec de lAngus testé sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou).
Une filière laboratoire pour des pâtes bio 100 % françaises
Gabriel OMNÈS, AuteurAlpina Savoie a développé des pâtes bio confectionnées à partir de blé dur 100 % français. La mise en place de cette filière ne sest pas faite sans difficultés puisque la culture de blé dur bio a du mal à se développer en France (risque de salissement des parcelles, contrôle des maladies difficile, taux de protéines assez bas, choix en variétés limité ) : seulement 5 000 tonnes sont produites chaque année. Alpina Savoie, qui est impliquée dans la bio depuis une quinzaine dannées, a souhaité développer encore cette filière afin de se démarquer des géants du secteur. Lapprovisionnement seffectue par lintermédiaire de Biosud, une coopérative basée en Camargue. Cette dernière est également en charge de réaliser un suivi chez les producteurs afin dobtenir une matière première de qualité. Une soixantaine dagriculteurs (ce qui représente entre 1200 et 1500 ha) sont impliqués dans cette démarche. Cette filière leur permet dassurer un débouché et leur garantit un prix minimum sur trois ans (entre 520 et 540 /t, ces dernières années).
Île-de-France : Une légumerie pour valoriser loffre locale
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa région parisienne représente plus de 12 millions dhabitants et la demande en produits bio explose. La Coopérative Bio dÎle-de-France (Scic), qui regroupe 59 adhérents sociétaires, approvisionne tous azimuts la restauration collective, les magasins spécialisés et dautres clients de cette région, en produits bio et locaux. Pour cela, une première légumerie, Bio Val de Seine, a vu le jour en 2012. Pour faire face à la demande, la construction dune seconde légumerie a été très vite programmée. Inauguré fin janvier 2020, ce nouvel outil de transformation est basé à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne). Lobjectif de ce nouveau site est découler 2 000 à 3 000 tonnes de légumes bio par an, avec une production de légumes de 1ère et 4ème gamme, qui sera complétée courant 2020 par des légumes de 5ème gamme. Pour que le modèle économique choisi fonctionne, il faut très vite que cet outil de production monte en puissance. Pour assurer ce haut niveau de production, les cultures sont planifiées en amont. Ce projet a coûté 3,8 millions deuros. Il a été subventionné à hauteur de 765 454 euros par lAgence de leau Seine-Normandie et est soutenu par la région Île-de-France.
Luzco : Les légumineuses fourragères en collectif ; « Mieux intégrer les légumineuses dans les élevages »
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLintérêt agronomique des légumineuses fourragères nest plus à démontrer : amélioration de lautonomie protéique et azotée, diversification des rotations, structuration du sol Néanmoins, certains freins restent difficiles à lever pour les mettre en place dans une exploitation individuelle. Quelques démarches collectives voient le jour pour tenter de lever ces freins : organisation collective de la conduite de la culture (conduite des chantiers, assolement commun, mise en place dessais), organisation collective du séchage, mise en place dune filière luzerne à léchelle dun territoire Le projet Casdar Luzco (2016-2019) visait à développer ces démarches. Il était porté par la FRCuma Ouest et impliquait 12 partenaires à léchelle nationale. Son objectif était danalyser ces différentes formes dorganisation, détudier leur triple performance (économique, environnementale et sociale), de favoriser des conditions permettant à de tels projets démerger, et de proposer des outils daccompagnement. En parallèle de cet article, le Groupe AEP/GIEE de la Cuma la Fourragère (Ille-et-Vilaine) explique les initiatives mises en place par cette quinzaine déleveurs pour intégrer des légumineuses dans leurs exploitations en polyculture-élevage.
Naissance d'une coopérative du lait de brebis bio en Aveyron
Damien HARDY, AuteurLa coopérative Aveyron Brebis Bio (une trentaine de fermes et quatre millions de litres de lait de brebis) est officiellement née en août 2020. Pour faire partie de cette coopérative, les producteurs doivent respecter le cahier des charges bio et ne pas donner densilage ou denrubannage à leurs animaux. Leurs brebis Lacaune doivent également bénéficier de 200 jours de pâturage et dune alimentation provenant à plus de 80 % de la ferme (certification Bio Cohérence). Le lait est collecté par un transporteur partenaire, transformé, puis les produits laitiers obtenus sont, majoritairement, vendus à des magasins spécialisés.
Outils d'aide à la décision : Réduire les traitements et les passages
Frédérique ROSE, AuteurLe 7 juillet 2020, un webinaire a porté sur le thème « Comment les stations météo et les outils daide à la décision contribuent à optimiser les traitements et baisser les IFT ? ». A cette occasion, Eric Maille, conseiller viticole à Agrobio Périgord, a présenté les résultats dune expérimentation portant sur ce thème, qui a été initiée en 2016 et réalisée sur quatre campagnes. Cette expérimentation a comparé trois modalités, sur quatre domaines viticoles du groupe Ecophyto : un témoin non traité, les pratiques habituelles du vigneron et les pratiques selon les préconisations dun outil daide à la décision (OAD) relié à une station météo. Bilan, le recours à lOAD a permis déconomiser entre deux et six traitements suivant les années. Outre léconomie des traitements, la diminution du nombre de passages a permis aux vignerons de se dégager du temps pour soccuper dautres tâches (ex : la commercialisation). Jacques Carroget, vigneron en biodynamie en Loire-Atlantique, fait, quant à lui, partie dun groupe de huit viticulteurs (bio et conventionnels) qui souhaite investir dans trois stations météo au sein dune Cuma.
Programme National pour le Développement Agricole et Rural (PNDAR) : Illustration dactions sur la période 2014-2018
Le programme national pour le développement agricole et rural (PNDAR), soutenu par le Casdar, permet de venir en appui à des actions menées par les instituts techniques agricoles, les instituts de recherche, les Chambres dagriculture, des associations travaillant à lanimation de groupements de transfert et de soutien aux agriculteurs et les organismes de formation agricole, techniques et supérieurs. Ce document présente une sélection de 23 projets menés dans le cadre du PNDAR. Ils reflètent la grande diversité des productions de lagriculture française (vins et cidre ; fruits ; céréales ; betterave industrielle ; horticulture ornementale ; élevages bovin, ovin, caprin, porcin, avicole, apicole), mais aussi la diversité des métiers/activités pratiqués par les agriculteurs en fonction de leurs choix (producteurs, mais aussi commerçants de leurs produits, mécaniciens sur leurs outils, chefs dentreprise/employeurs, concepteurs et monteurs de projets, observateurs et acteurs de la préservation de lenvironnement). Les projets se répartissent dans huit thèmes phares : L'action collective, un puissant levier d'innovation ; Bien-être animal : préoccupation sociétale et concrétisation en élevage ; Mobilisation pour l'enjeu climatique ; Fournir une alimentation saine et de qualité, 1ère mission des agriculteurs ; Agriculture et biodiversité : services mutuels ; La génétique au service de la réduction des produits phytosanitaires ; L'agroécologie comme nouvelle approche des systèmes agricoles ; Une évolution des métiers pour une agriculture durable.
Récolte des fourrages : Que penser de la diversité ?
Ronan LOMBARD, AuteurRégis Desaize est éleveur en Ille-et-Vilaine. Initialement, il élevait des vaches laitières en agriculture conventionnelle. En mai 2017, il a fait le choix de changer de production et délever des chèvres laitières. Après avoir mis en place et validé son nouveau système de production, il a décidé de passer en bio. Sa conversion à lagriculture biologique lui a demandé de revoir son système fourrager et dadapter, en conséquence, son organisation du travail. Il sest alors tourné vers la Cuma la Romantique pour récolter ses fourrages (foin et enrubannage). Régis Desaize était déjà adhérent à cette Cuma, mais il ne lavait jamais sollicitée pour réaliser ce genre de travaux. Inclure un adhérent au système de production différent (la production caprine est marginale sur ce territoire) a demandé des adaptations à la section fourrage de la Cuma et a apporté une certaine complémentarité (les chèvres ont besoin de fourrages de qualité mais plus fibreux, souvent récoltés plus tard). Dans ce dossier, Régis Desaize et Cyrille Redouté, chef déquipe à la Cuma la Romantique, expliquent comment l'éleveur sest intégré à la section fourrage, ainsi que lorganisation du travail mise en place pour sadapter aux spécificités de lélevage caprin.
Rhône Loire : Projet « CoopAgri »
Raphaël JACQUIN, AuteurLe projet CoopAgri vise à créer un groupement de fermes biologiques sous la forme dune coopérative dactivités agricoles. Il a été initié par le GRAP (Groupement Régional Alimentaire de Proximité) qui regroupe des épiceries, dautres distributeurs et des transformateurs engagés dans les circuits courts, locaux et bio, dans un rayon de 150 km autour de Lyon. Lobjectif est de créer une Coopérative dActivités et dEntrepreneurs (CAE) « cousine » du GRAP afin de mutualiser les savoirs des agriculteurs, les matériels et équipements agricoles, ainsi que la logistique. Les fermes pourront, soit devenir associées de la CAE (avec leur entité juridique propre), soit être hébergées par la CAE (leur activité est alors hébergée juridiquement, comptablement, économiquement et fiscalement par la CAE). Autre avantage, les agriculteurs en CAE peuvent opter pour le statut social de salarié : ceci leur permet de cotiser pour acquérir des droits (retraite, chômage). De plus, les fonctions supports sont assurées par des salariés spécialisés. Actuellement, une soixantaine dagriculteurs ont été contactés afin de déterminer le cahier des charges de cette coopérative et 32 ont manifesté leur intérêt.
Tarn : La cuma du Verdier essaie son écimeuse
Sébastien JALBY, AuteurUn groupe dagriculteurs bio a choisi de tester lefficacité dune écimeuse pour stopper la montée en graines des adventices et limiter leur dispersion. Lessai a été effectué dans une parcelle de blé dans laquelle des adventices (folle avoine, ray-grass et rumex) commençaient à prendre le dessus. Lécimeuse a été très efficace sur la folle avoine, ainsi que sur les parties supérieures du rumex. En revanche, les couteaux nont pas réussi à couper le ray-grass qui est trop souple. La vitesse de travail a été plus lente que prévue (3 à 3,5 km/h) car il a souvent été nécessaire dajuster la hauteur de coupe, notamment sur un sol bosselé, afin de ne pas couper le blé. Cet essai a ainsi permis aux agriculteurs de constater qu'une fonction de guidage serait appréciable et quil est nécessaire de shabituer à loutil pour bien lutiliser.
Tarn Journée grandes cultures bio : Tarn, quelle demande du marché et quelles opportunités ?
Marianne SANLAVILLE, Auteur ; Maëva COLOMBET, Auteur ; Stéphanie CAMAZON, AuteurDans le Tarn, une rencontre sur le thème du Marché des grandes cultures biologiques sest tenue, le 10 janvier 2020, au Lycée agricole de Lavaur. Cette demi-journée, co-organisée par la Chambre dagriculture du Tarn et Coop de France Occitanie, avait pour objectif de donner aux producteurs une vision globale du marché et de leur permettre didentifier les principaux organismes collecteurs du département. Pour cela, cinq entreprises de laval ont été conviées : Agribio Union/Arterris, la RAGT, la coopérative agricole de Carmaux, Unicor et Caste. Au total, 31 producteurs ont participé à cette rencontre. La collecte nationale bio a deux principaux débouchés : lalimentation animale (60 % des volumes) et lalimentation humaine (40 %), avec une demande croissante en origine France ou locale. LOccitanie est la première région productrice de grandes cultures bio en France. Elle a connu un taux record de conversions, ces trois dernières années. Avec laugmentation des surfaces en C2 et lévolution de la réglementation AB (passage de 30 à 25 % de C2 dans les formulations daliments pour bétail), certaines C2 deviennent difficiles à valoriser dans cette région. Néanmoins, des débouchés restent encore à saisir.
Territoires en transition : Déconfiner les énergies
Stéphane THEPOT, AuteurLes initiatives pour un nouveau développement local sont nombreuses au sein des territoires ruraux. Cet article en présente plusieurs, du Berry au Quercy, en passant par le Gers. Quelles touchent au développement des circuits de proximité, notamment suite au confinement, à lapprovisionnement en produits locaux, bio ou non, à destination par exemple de magasins de proximité ou encore de la cantine, à linstallation de chaufferies au bois communales (dont une dans lIndre ne valorisant que du bois issu des haies du territoire), ou déoliennes « citoyennes », financées par des habitants, toutes ces initiatives, souvent basées sur des démarches collectives, montrent la vitalité de la « France profonde ». Elles montrent aussi limportance de penser autrement, de créer du lien, de mixer les avis et les horizons, de favoriser lécoute pour « jouer ensemble » et, ainsi, « déconfiner les énergies ».
Vendée : Les adventices se brûlent les feuilles
Yvon GUITTET, AuteurEn Vendée, les agriculteurs bio de la Cuma Aliénor des Rives-dAutize se sont dotés de quatre bineuses thermiques pour mieux gérer les adventices. Ce type de désherbage est particulièrement employé lorsque la météo est défavorable à lutilisation doutils à dents ou à socs (herse étrille, bineuse ). Les bineuses thermiques ne sont donc pas systématiquement utilisées. Elles présentent toutefois lavantage de détruire les adventices jusquau pied de la culture et dêtre efficaces. En revanche, cette technique peut aussi engendrer des brûlures sur les jeunes plants et ralentir leur croissance. Globalement, les agriculteurs de la Cuma sont satisfaits de ce matériel, mais les risques liés à la manipulation et au transport de gros volumes de gaz sur la voie publique et dans les champs questionnent certains utilisateurs.
Lagriculture suédoise : Agriculture la plus propre du monde ?
Guillaume EVAIN, AuteurDébut septembre 2019, un groupe déleveurs laitiers bio et conventionnels, nommé « Prospective IdréA » et basé dans le Morbihan, sest rendu en Suède pour découvrir la filière lait de ce pays. Guillaume Evain (éleveur bio) effectue un retour sur ce voyage détude. Ils ont commencé par rencontrer le seul syndicat agricole suédois (Lanbrukarnas Risk Forbund) qui joue un rôle important dans la promotion des produits agricoles. Un conseiller agricole leur a également présenté la coopérative Växa. Cette dernière regroupe de nombreux services : contrôle laitier, centre dinsémination, vétérinaires, GDS. Ils ont également pu visiter la plus grosse laiterie suédoise collectant du lait bio (ARLA), ainsi que des exploitations laitières bio et conventionnelles. Ces dernières affichent de très fortes productions par vache (entre 9 000 et 12 000 L) et très peu décarts sont observés entre les systèmes bio et conventionnels. La production moyenne par vache, selon l'organisme Växa, est de 8 900 L. Le prix moyen du lait conventionnel est de 372 / 1000 L et de 462 / 1000 L en bio. Les coûts de production sont très élevés en raison du haut niveau de production (le ratio fourrage/concentré est quasiment de 50/50, même en bio) et les conditions climatiques de la Suède (froid, pluie, neige) obligent à affourager les animaux doctobre à fin avril.
Coopérative Biocer : Un nouvel outil pour valoriser les grains
Annie RIGAULT, AuteurBiocer, coopérative de céréales biologiques, comptait 230 adhérents en 2018. En cinq ans, les volumes collectés par Biocer ont augmenté de 50 %. Afin de répondre à lessor de la bio, Biocer a créé une nouvelle filiale, Normandie Grains Bio, avec lobjectif daugmenter les capacités de stockage et de structurer la filière. Cette filiale est une création partenariale, elle rassemble trois autres coopératives bio (Cocebi, Corab et Probiolor) et une coopérative conventionnelle (Natup). Les financeurs sont privés (Esfin Gestion, Défi Bio) et publics (Fonds Avenir bio de lAgence BIO et Agence de leau Seine-Normandie). Biocer a porté ses valeurs au travers dune stratégie dinvestissement attentive aux enjeux économiques, à lindépendance financière, au caractère humain, équitable et durable des projets, tout en maintenant les valeurs coopératives et participatives. Si ce projet de nouvel outil de stockage et de triage a pu voir le jour, cest dabord grâce aux adhérents, qui ont réuni en quelques jours plus de 25 % du capital social, indispensable au lancement. Cet équipement, prévu pour être opérationnel à la fin de lété 2019, possède la particularité de regrouper une structure de stockage évolutive, un trieur optique, et une ligne de conditionnement et densachage. En phase de concrétisation, la structure pourrait bientôt accueillir un atelier de meunerie.
Développement de lagriculture biologique : Les solutions coopératives
Bastien FITOUSSI, Auteur ; Stéphanie COSTA, Auteur ; Laetitia LERAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 11 (43 Rue Sedaine, CS 91115, 75 538, FRANCE) : COOP DE FRANCE | 2019A ce jour, on compte 600 coopératives et leurs filiales certifiées bio. Ce recueil dinitiatives de Coop de France « Les solutions coopératives pour le développement de lagriculture biologique » apporte un éclairage sur les enjeux et les réponses des coopératives au travers de 23 témoignages de coopératives émanant de toutes les filières et de toutes les régions. Ce guide rend compte de la vitalité des coopératives dans le secteur du bio et illustre limplication des coopératives en AB auprès des différentes parties prenantes. Certains des témoignages d'agriculteurs présentés, dans des filières très variées et avec des modes de commercialisation divers, montrent aussi que l'agriculture biologique peut être un véritable laboratoire de pratiques répondant aux enjeux de la transition écologique pour l'ensemble de l'agriculture. Les difficultés rencontrées ne doivent cependant pas être évincées, et les témoignages proposent parfois des réponses originales ou plus classiques, apportées par les coopératives.
Des idées pour transmettre : Les dynamiques territoriales qui soutiennent la transmission
Coline FILLON, Auteur ; Marie BALTHAZAR, Auteur ; Raphaël BELLANGER, Auteur ; ET AL., Auteur | CAEN CEDEX (6 Rue des Roquemonts, 14 053, FRANCE) : INPACT | 2019La non-transmission des exploitations agricoles a un impact aussi bien sur les territoires ruraux et périurbains qu'à l'échelle nationale : agrandissement des exploitations, capitalisation, perte d'emplois, désertification rurale, agriculture non résiliente face au changement climatique, etc. Le collectif InPACT (collectif dassociations agricoles, unies autour de la promotion dune agriculture plus durable) a présenté un rapport sur l'installation et la transmission en agriculture, commandé par le ministère de l'Agriculture. Le travail d'enquêtes a permis de faire des constats sur les obstacles et sur les bonnes pratiques de la transmission agricole. Ce document présente les enseignements tirés de l'étude concernant les dynamiques territoriales qui soutiennent la transmission. Il propose différentes solutions à expérimenter pour mettre en place des dynamiques pour libérer la parole autour des transmissions sur les territoires. Il explore les possibilités d'actions des Cuma, coopératives, collectivités, agences de l'eau et propriétaires fonciers non exploitants, à chacune des étapes des parcours de transmission.
Nouvelle-Aquitaine : Violine, une prune et une histoire
Guy DUBON, AuteurDans le Lot-et-Garonne, la coopérative Prayssica produit une nouvelle variété de prune nommée Violine. Cette dernière ressemble à une mirabelle violette, avec un fruit de petit calibre, légèrement allongé, et une chair très sucrée (entre 22 et 35° brix). Violine est issue de la variété Datil, une ancienne variété de la région déjà cultivée par les Romains du côté dAgen. Cette variété a été sauvegardée et relancée. Les premières plantations ont débuté il y a cinq ans. Actuellement, sept hectares de prunes Violine sont cultivés. Cent tonnes de prunes ont été produites pour leur première année de commercialisation, et Prayssica compte doubler les surfaces et les volumes dici trois ans. Prayssica a dailleurs fait le choix de produire Violine exclusivement en bio.
Pays de la Loire : Lappel de la diversification
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe 23 mai 2019, sest tenu le Rallye Grandes cultures bio. Environ 200 personnes se sont ainsi retrouvées au Gaec de la Vergnaie, en Vendée, pour échanger, notamment sur le thème de la diversification avec latelier « Diversifier son assolement ». Avec 3 400 ha bio en 2019, la Cavac, entreprise coopérative, développe la collecte despèces de diversification (chanvre, légumes et haricots secs, légumes industrie, avoine blanche, épeautre et lin). Les légumes secs sont vendus en GMS sous la marque Grain de Vitalité. Les lentilles et les pois chiches ont du succès alors que, pour les haricots verts, le marché est déjà mature. Des marges brutes sont annoncées allant de 1000 /ha (pour la lentille, lépeautre et lavoine) à 3000 /ha (pour la betterave rouge ou le brocoli). Cependant, de telles cultures requièrent de la technicité et de la réactivité afin de pouvoir satisfaire les exigences industrielles. Pour lobtention de contrats, la présence dirrigation est requise pour certaines cultures (haricot, chia, quinoa, etc.). La Cavac est très active en matière de recherche et développement, notamment afin de mettre au point de nouvelles productions en bio.
Plus intéressant pour la féverole : Les initiatives de toastage des protéagineux se multiplient
Véronique BARGAIN, AuteurLe toastage des protéagineux intéresse de plus en plus les éleveurs (surtout en bio et en élevage laitier). Les projets de toasteurs se multiplient depuis trois ans. En Vendée, la Cuma Défis 85 a acheté un toasteur de la marque italienne Mecmar en 2015. Il est couplé à un système de ventilation et est déplacé grâce à une remorque dans neuf points de rendez-vous pour une trentaine déleveurs. 350 t/an sont ainsi traitées. Dans le Sud-Ouest, deux toasteurs Mecmar circulent également et profitent à une centaine déleveurs de volailles ou de ruminants. Depuis 2016, la société Bretonne Protéa Thermic sest aussi dotée dun toasteur installé sur un camion. Il est proposé en prestations de service dans le Grand Ouest, le Nord, lEst et le Centre : 200 éleveurs y ont eu recours, dont plus de la moitié sont en bio. Dans les Deux-Sèvres, le fabriquant daliments Pasquier VGT'AL sest doté dun toasteur fixe quil propose également en prestations de service. Dans les Monts du Lyonnais, un groupe de 10 éleveurs bio s'est orienté vers un toasteur électrique Dilts-Wetzel (contrairement aux autres qui fonctionnent au fioul). Ces exemples sont accompagnés de données technico-économiques (coût du toastage environ 50 à 70 /t), dexplications sur le procédé et sur les impacts du toastage sur la production laitière (baisse du coût de la ration, augmentation des PDIE et PDIA, voire de la production de lait).
Les projets collectifs de méthanisation agricole prêts à décoller
Éric AUBRY, Auteur ; Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, Auteur ; Nathalie TIERS, AuteurQuils soient petits ou grands, les projets collectifs de méthanisation agricole émanent de toute la France. Quatre exemples sont détaillés dans cet article. Le premier est un projet collectif né dun besoin de chauffage pour les bâtiments de la commune de Lévignac-de-Guyenne, dans le Lot-et-Garonne. Il présente la spécificité de reposer sur une technologie innovante basée sur des poches souples qui saffranchissent des cuves en béton traditionnelles (un seul bâtiment sera construit : celui pour stocker les matières organiques qui alimenteront le méthaniseur). Le deuxième est un projet familial, celui de la famille Assemat, qui possède une exploitation sur la commune dAiguefonde, dans le Tarn. Celle-ci a inauguré, en octobre 2018, la première unité de méthanisation agricole dOccitanie qui injectera directement du biogaz dans le réseau GRDF. Le troisième exemple concerne les cuma du Grand Est : 15 projets de méthanisation devraient voir le jour dici deux ans et les cuma devront trouver des solutions pour lépandage des digestats liquides (les stratégies de trois cuma sont détaillées). Le dernier projet regroupe dix agriculteurs de Vendée et du Maine et Loire, qui ont fait le pari de vendre leur biogaz directement au consommateur sous forme de carburant.
Robots en cuma, c'est possible !
Emmanuelle BORON, Auteur ; Raphaëlle POISSONNET, Auteur ; Pierre CRIADO, AuteurDans la Drôme, la cuma des Marais est la première en France à sêtre dotée dun robot de désherbage (robot Oz de chez Naïo ). Cette cuma a été initiée en 2017 et compte neuf adhérents (maraîchers, arboriculteurs et grandes cultures semencières). 90 % dentre eux sont en agriculture biologique où le désherbage est une étape cruciale et chronophage. Ces producteurs ont fait le choix dinvestir dans le robot Naïo pour diminuer la pénibilité du travail et pouvoir se consacrer à dautres tâches. Naïo désherbe mécaniquement et de manière autonome un hectare en huit heures (son autonomie est de dix heures). Il peut aussi embarquer dautres outils (broyeur, herse étrille, cultivateur ) et travailler la nuit (sauf pour le désherbage puisquil a besoin de détecter les nuances de vert). Son utilisation implique toutefois quelques contraintes : un terrain plat, non motteux, sans enherbement, portant et un inter-rang de 65 ou 120 cm. Pour lacquérir, la cuma des Marais a investi 23 000 , dont 30 à 40 % devraient être subventionnés. Son utilisation est facturée à lheure aux adhérents, sur la base dun forfait de 100 heures. Par ailleurs, le Forum international de la robotique agricole sest tenu en décembre 2018, à Toulouse. La question de la cible des innovations y a été abordée et les constructeurs ont confirmé que les cuma font partie de la réponse.
S'installer comme antidote à la routine
Nathalie TIERS, AuteurAprès 2 ans de salariat chez Isagri, Thibaut Henrion a repris une exploitation dans le sud du Maine-et-Loire, il y a plus de 5 ans, en vignes et céréales. Sa soif d'indépendance et son côté entrepreneur l'ont conduit, depuis, à opérer sans cesse des changements dans son entreprise et dans ses activités. Le domaine de la Treille, sur lequel il est installé, est historiquement très lié à la Cuma de Saint-Macaire-du-Bois. Le prédécesseur de Thibaut en était l'un des fondateurs, et le président. En 2016, alors qu'il n'était installé que depuis 2 ans, Thibaut s'est décidé à reprendre le flambeau de la présidence de la Cuma. Puis, en 2018, il a commencé à convertir l'exploitation en bio. Il a aussi installé des nichoirs à oiseaux et des gîtes à chauve-souris et a implanté des rangées d'arbres sur ses parcelles de céréales. Le cumul d'activités implique une charge de travail importante et Thibaut songe à chercher un associé d'ici quelques années, mais, pour lui, la satisfaction de s'être installé et de constater ce qu'il a réalisé reste entière.
Sur la Ferme des volonteux, on travaille le collectif et lautonomie
Fabrice BUGNOT, AuteurDans la Drôme, à la Ferme des volonteux, conduite en agriculture biologique, le modèle de développement sest détaché de lexploitation familiale pour favoriser la diversité et lemploi. Rémy Léger, directeur de la coopérative gérant la ferme, a commencé sur cette ferme, celle de ses grands-parents, en 2008. Léquipe comptait au départ deux maraîchères et elle sest développée au fil du temps, tout comme les projets et les infrastructures : atelier de transformation, cuisine, magasin. Aujourdhui, la ferme de 20 ha, répartie entre larboriculture, le maraîchage et les grandes cultures, emploie une vingtaine de salariés. Lobjectif nest pas lagrandissement, mais plutôt la recherche dune qualité de vie et de temps. Pour cela, Rémy favorise le travail mutualisé, les prises de décisions collectives et lindépendance des salariés qui gèrent chacun leurs activités. Certaines questions se posent cependant sur la transmission future de lexploitation dont Rémy Léger est lunique propriétaire.
Biofil fête ses 20 ans ! : Changement déchelle
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; ET AL., AuteurExplosion du nombre de conversions, fortes attentes du marché et exigences du consommateur placent aujourdhui lagriculture biologique à un tournant, un changement déchelle incontournable que doivent appréhender les acteurs de la bio. Biofil, dans ce dossier, pose le cadre et interroge coopérateurs, organisations de producteurs et experts. En introduction : linterview de Stéphanie Pageot, présidente sortante de la Fnab, qui balaie les chantiers en cours (renouer avec le logo AB aux règles françaises, accueil et installation des nouveaux arrivants, juste rémunération du producteur, futur de la Fnab, etc.). De son côté, Bio Loire Océan, association de producteurs de fruits et légumes bio, présente un modèle dorganisation collective et autonome pionnier (en laissant les producteurs libres de choisir leurs prix et débouchés et en proposant un cahier des charges aux valeurs écologiques, économiques, sociales et sociétales). Autre modèle de réussite : celui de la coopérative des agriculteurs bio du Sud-Ouest, Cabso, qui a pérennisé un tissu de producteurs grâce au maintien des prix, élaborés selon les coûts de production des adhérents. Christophe Lecuyer, président de la commission bio de Coop de France, apporte son expérience et fait part de ses satisfactions et craintes sur lavenir de la bio, qui « nest pas la seule à bénéficier des faveurs des consommateurs ». Pour finir, le dossier aborde les défis majeurs de lélevage sur la santé et le bien-être animal (mieux appréhender la santé animale par auto-surveillance et auto-prévention) du point de vue de Catherine Experton, de lItab, et de Thierry Mouchard, de la Frab Nouvelle-Aquitaine. Linterview de la vétérinaire Christine Filliat, en fin de dossier, complète les propos précédents avec léclairage de ses pratiques anti-poux et notamment de lefficacité du Lentypoux (produit ingéré par les poules via leau de boisson, mis au point avec lItavi).
Changer de système : Qu'auriez-vous fait ? Passer en bio : seul ou en groupe ?
Jean-Marie CONSTANS, AuteurL'article présente l'expérience de 4 agriculteurs du Gers, adhérents de la Cuma des Deux Vallées (70 adhérents au total), qui ont fait ensemble le pas de la conversion : Hervé Oulé, Philippe Arancini, Christian Dalliès et Jacques Candelon. Les investissements réalisés par la Cuma pour les 4 agriculteurs (tracteurs, bineuses, herses étrilles...) profitent à d'autres adhérents. Aucun des quatre agriculteurs bio ne regrette ce choix du collectif, soulignant que, si la question du matériel de travail est en effet importante, un passage en bio implique avant tout une réflexion globale. Tous les quatre espèrent que d'autres adhérents passeront, eux aussi, en bio. En attendant, une nouvelle dynamique, perceptible dans l'implication des membres et le partage des tâches au sein du groupe, semble porter la Cuma.
Dossier : Maraîchage bio : Travailler entre collègues et non entre concurrents
N. HERBETH, Auteur ; Y. MICHAUD, Auteur ; Camille FONTENY, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier présente plusieurs expériences de mutualisation, échanges, solidarité entre maraîchers. Ainsi, lassociation Terrains visibles, qui concerne essentiellement des hors cadres familiaux, permet de faire réseau et de sentraider pour sinsérer dans le monde agricole et notamment pour laccès au foncier. Les CUMA permettent lutilisation commune de machines et sont de plus en plus utilisées pour mutualiser les moyens entre fermes maraîchères ; elles permettent aussi de créer un groupement demployeurs. Un groupe lorrain GEM bio sest développé pour gérer lenherbement en maraîchage (création dindicateurs, de références sur les temps de travaux ). Des expériences de concertations pour la commercialisation sont relatées (code de bonne conduite, répartition des circuits de commercialisation, échange de légumes, approvisionnement collectif dune Biocoop ). Enfin, en Lorraine, la solidarité et lentraide entre paysans-maraîchers se sont mises en place pour le remontage de tunnels suite aux tempêtes. Ces témoignages mettent en évidence lintérêt de mutualiser entre collègues.
La Gartencoop, un exemple d'agriculture solidaire
Camille FONTENY, AuteurA Tunsel, à quelques kilomètres de la frontière franco-allemande, la Gartencoop existe depuis 2009. Cette coopérative cultive 9 ha de légumes bio diversifiés et distribue 70 espèces de légumes différents pour 80 foyers coopérateurs. Elle emploie aujourd'hui 4,5 ETP. Un lien fort s'est établi entre les coopérateurs et la ferme qui produit leurs légumes. Le modèle fonctionne aussi grâce à linvestissement des coopérateurs bénévoles dans les travaux de la ferme et dans la distribution, à hauteur de 5 demi-journées par an (désherbage, récolte, préparation des paniers, livraison...). L'originalité de cette ferme, comme ont pu le constater les maraîchers et porteurs de projets qui l'ont visitée à l'occasion du Mois de la Bio 2017, consiste dans une organisation du travail horizontale. Une réunion de coordination bimensuelle, ouverte à tous les membres, permet de prendre les décisions importantes. Depuis 2016, un groupe de bénévoles appuie les salariés dans la gestion des problématiques liées au monde du travail et à l'autogestion de la ferme. Dans toutes ses actions, La Gartencoop essaie de trouver un équilibre entre faisabilité technique et ambition environnementale. La démarche de la ferme s'inscrit dans l'écologie, mais aussi dans la recherche d'autonomie (en énergie, en intrants...).
Gestion des volumes et croissance de la bio aux Etats-Unis
Dan MOSGALLER, Auteur ; Soizick ROUGER, TraducteurUn des responsables de la coopérative américaine 100 % AB Organic Valley donne sa vision de la situation de la filière bio aux Etats-Unis. « La volatilité est la seule constante dans lindustrie laitière » : cette phrase illustre bien la situation outre-Atlantique. Les prix du lait bio alternent entre haut et bas, avec des variations très marquées, en lien notamment avec de fortes spéculations. Par exemple, fin des années 90, la demande en AB croissante a engendré une forte augmentation de la production, avec limplication dacteurs cherchant à faire du profit rapidement et ayant amené au développement de grosses unités de production, voire des fermes-usines, sans souci de pérennité. Conséquence aujourdhui : un état de surproduction provoquant une importante baisse des prix du lait bio, aggravée par un contexte global de forte crise de la filière lait, la demande en produits laitiers chutant aux USA. Organic Valley a joué et joue encore sur tous les leviers possibles pour limiter limpact de cette forte crise sur ses adhérents : limitation des quotas internes, paiement en AB des quotas mais au prix conventionnel pour les litres au-delà des quotas Plus que jamais, cette coopérative cherche à faire entendre ses valeurs et à promouvoir la coopération comme moyens dagir, avec la gestion des volumes, pour lavenir de la filière et le développement dun système alimentaire durable, respectueux du tissu rural et de lenvironnement.
Légumes industrie : Une filière en plein essor
Gaëtan JOHAN, AuteurLa filière des légumes industrie bio (destinés à la conserverie, surgélation et transformation en plats cuisinés) est en plein boom. La demande des GMS auprès des industriels est énorme (demande multipliée par 4 pour le petit pois et par 6 pour le haricot vert dici 2020 !). Aussi, Agrobio35 a réalisé deux journées dinformation sur cette filière avec des techniciens du Groupe dAucy et de Triskalia. Cest une filière organisée où les industriels proposent des contrats annuels avec des engagements de surfaces de minimum 4 ha et des grilles de prix établies en fonction de la qualité de la récolte. La récolte devant être prise en charge rapidement par lusine, cest le technicien de la coopérative qui organise la logistique de la récolte et qui fixe ainsi les dates de semis, les variétés adaptées au secteur, les dates de récolte Les exigences de qualité sont aussi fixées par les industriels en fonction de leur outil de transformation et de la demande des GMS (choix des variétés, calibres ). Des exemples ditinéraires techniques et de rendements pour le haricot et le petit pois sont donnés, ainsi que des éléments sur les risques de maladies, de ravageurs, et d'adventices. Un éleveur laitier bio ayant participé à ces journées témoigne de lintérêt de telles cultures, mais aussi du besoin en outils adaptés.
"Nos mélanges céréaliers sont séparés dans un trieur spécifique bio en Cuma"
Emeline BIGNON, AuteurLa Cuma des Ajoncs, à Plouaret, dans les Côtes-d'Armor, s'est dotée d'un trieur spécialement dédié à ses adhérents certifiés en agriculture biologique, comme c'est le cas de Philippe Le Rolland, qui témoigne dans cet article. Équipé de quatre grilles, ce matériel est particulièrement adapté aux mélanges céréaliers, fréquents dans les assolements bio. Philippe Le Rolland utilise ses graines triées pour produire ses propres semences.
Pérenniser les activités agricoles par la coopération
Hélène BUSTOS, AuteurLa couveuse d'activités Les Champs des Possibles est née au début des années 2000 sous un statut associatif. Cette structure a vocation à accompagner les candidats à l'installation en agriculture en leur proposant notamment des espaces tests, mais aussi des formations, des études, etc. Depuis le 1er janvier 2016, l'association Les Champs des Possibles a le statut de société coopérative d'intérêt collectif, à objet de coopérative d'activités et d'emploi (CAE) associant producteurs, consommateurs, artisans ou encore collectivités. Les CAE sont issues de la loi relative à l'économie sociale et solidaire de juillet 2014. Elles permettent d'établir des contrats d'entrepreneur salarié associé : les porteurs de projet peuvent ainsi bénéficier du statut de salarié et une entreprise partagée d'entrepreneurs salariés peut être développée. Alexandre, qui bénéficie de ce statut aux Champs des Possibles, témoigne.
Des places à prendre en volailles bio
Emeline VIENOT, Auteur ; Maëva JÉGOU, AuteurLa demande en ufs et volailles biologiques augmente (en 2016 versus 2015 : + 16% pour les ufs et + 17 % en volailles de chair). Première région productrice de volailles de chair bio et seconde pour les ufs bio, les Pays de la Loire voient ces productions croître, mais plus par un effet dagrandissement des exploitations que par une augmentation du nombre déleveurs bio. Or, pour faire face à la demande, il y a de la place pour de nouveaux producteurs. Cest le message que veulent faire passer les acteurs locaux de la filière volailles bio. Parmi les témoignages repris dans ce dossier, ceux de deux éleveurs illustrent des approches et des choix techniques différents et, par cela même, la diversité possible des profils dexploitations. Le premier, Étienne Blanchard, jeune éleveur installé en bio sur la ferme familiale, déjà en volailles, mais en conventionnel, associe bâtiments en dur et bâtiments mobiles et vise, progressivement, à convertir toute lexploitation. Il est membre de la coopérative BVO qui développe une production à partir dune alimentation 100 % bio pour répondre à la demande dun de ses principaux clients (Biocoop), avec des résultats techniques non dégradés. Lautre élevage, le GAEC des Marzelles, entièrement en AB, vise, lui, à se diversifier en intégrant un atelier volailles de chair en complément de ses productions bovines (lait et viande) et grandes cultures. En plus de favoriser larrivée de nouveaux producteurs, un autre enjeu pour la filière est de produire plus daliments bio pour les animaux, comme en témoigne un responsable production végétale dans une coopérative, Cyrille Blain (Terrena).
Tri des céréales : L'investissement collectif, ça paye
Sarah CHOUPAULT, AuteurEn Côtes d'Armor, des agriculteurs bio en recherche d'une plus grande autonomie ont investi collectivement dans du matériel pour les céréales : - Achat d'un trieur rotatif en collectif via la CUMA des Ajoncs : témoignage de Erwan et Marie Henry, polyculteurs-éleveurs à Louargat ; La CUMA a bénéficié d'une aide de la Région et du Département pour l'acquisition d'un trieur mobile qui profite actuellement à 25 fermes bio (éleveurs, paysans boulangers et polyculteurs) ; - Achat d'un séchoir horizontal à double flux en collectif via la CUMA Argoat Bio ; Les membres de cette CUMA, Yvon Arhantec, Olivier Le Provost, Martin Vaculik et Jérôme Guillou, agriculteurs ou éleveurs bio dans un même secteur géographique, se sont regroupés en CUMA pour investir dans un séchoir, ainsi que dans un élévateur, un convoyeur et un nettoyeur, grâce au soutien financier de la Région. Cela leur permet de vendre en direct leurs cultures. Pour deux d'entre eux qui ont un projet en monogastriques bio, cela leur permettra de valoriser leurs céréales à destination des animaux, et de conserver ainsi un bon niveau d'autonomie. Ces deux CUMA bretonnes travaillent aussi ensemble, et favorisent les dynamiques territoriales.
La belle histoire d'une coopérative fromagère paysanne en Mayenne
Pierre-Alain PRÉVOST, AuteurAu début des années 1990, en Mayenne, 8 fermes laitières bio s'organisent pour collecter elles-mêmes leur lait et négocier directement avec les industriels. Elles sont à l'origine de la création de la Fromagerie bio du Maine. Aujourd'hui, plus de 40 fermes adhèrent à cette démarche de la Fromagerie bio du Maine, pour environ 9 millions de litres de lait collectés. 10 % du lait est transformé en fromages. A terme, le projet est de transformer tout le lait collecté. La coopérative doit, pour ce faire, agrandir ses capacités de production, nouvelle étape dans cette aventure commune, dont les membres se reconnaissent dans un esprit coopérative plus puissant que la recherche de plus-value. A force de volonté et de tâtonnements, leur stratégie commerciale a fini par payer. Le cahier des charges, privé, complémentaire à celui de lAB et plus strict que celui-ci, est un des éléments de lengagement des membres de la fromagerie coopérative dans un système de valeurs global : recyclage des eaux usées grâce à une mini-station dépuration 100 % écologique, utilisation du bois dans le bâtiment de la fromagerie, recherche dauto-suffisance énergétique, non concurrence avec les producteurs fermiers locaux tout un écosystème circulaire et territorialisé pour le développement dun modèle économique respectueux de lhumain et de lenvironnement.
La Ciab investit pour une bio durable
Ermeline MOURAUD, AuteurLa Ciab est la Coopérative interdépartementale des aviculteurs du bocage. Elle sest engagée en bio en 2010 avec le rachat dun abattoir et dune usine daliments du bétail. Cet article présente la coopérative en quelques chiffres et ses valeurs, notamment la défense d'une agriculture biologique durable.
Enquête : Agriculture biologique : Le bio en ébullition
Pauline BOURDOIS, Auteur ; Vincent DEMAZEL, AuteurLagriculture biologique poursuit son développement. Cest ce que montre cet article, qui alterne présentation de chiffres et témoignages dacteurs, dont des agriculteurs. Avec une demande croissante en produits biologiques, ce développement concerne toutes les productions et se poursuit malgré dimportants problèmes dans le versement des aides à lAB (retards suite, par exemple, aux fusions des régions, ou enveloppes budgétaires insuffisantes ). Un des focus de cet article porte aussi sur la phase de conversion avec le témoignage de François Berrou, animateur qui accompagne des agriculteurs en Mayenne. Pour lui, deux clés de réussite pour mener à bien un projet de conversion : un bon calcul du budget de trésorerie pour la phase de conversion et la prise en compte du « réajustement du temps de travail » qui va varier en contenu et en rythme. A cela, sajoute limportance de sappuyer sur un réseau pour réussir son projet de conversion. Cette enquête aborde aussi la question des Cuma mixtes : elles sont, en effet, nombreuses à compter à la fois des adhérents bio et conventionnels, chacun ayant des calendriers dexploitation différents. En juillet 2016, le comité national de lAB a apporté des précisions : « un usage mixte (de matériels) est possible, dans la mesure où il est procédé à un nettoyage approprié entre les utilisations ». Ainsi, si le nettoyage est un enjeu majeur pour ces Cuma, ces dernières sont aussi sources de liens entre agriculteurs, bio et non bio, facilitant le transfert de pratiques.
Fruits et légumes : Uni-Vert, première coopérative certifiée bio et équitable
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurPrésente au salon Medfel, la coopérative Uni-Vert, spécialisée en fruits et légumes, est certifiée bio et équitable selon le référentiel ESR (Équitable, solidaire et responsable). Cette coopérative, créée en 1991 à St-Gilles, dans le Gard, est une pionnière de la bio. Pour cette structure, lobjectif est de privilégier lhumain, avec un développement raisonné et des contrats commerciaux stables sur le long terme, permettant de garantir une répartition des ressources à tous les niveaux. La coopérative privilégie les circuits courts et diversifiés, pour la sécurité et la réduction des intermédiaires. Même si elle est aussi présente sur Rungis, elle livre parallèlement directement des plateformes ou des magasins en direct, partout en France et notamment en région parisienne. Uni-Vert cherche à avoir un impact positif sur lemploi (emploi de salariés locaux et sur lannée chez les producteurs et au sein de la coopérative) et sur lenvironnement (filière locale, panneaux photovoltaïques, etc.). La coopérative est aussi impliquée dans la coopération agricole, au Sénégal, où elle mène un projet agroécologique.
Le Gouessant se lance dans le porc "bio"
G. LE BOUCHER, AuteurLe Gouessant, groupe coopératif breton spécialisé dans la nutrition animale, lance un programme autour de la filière porcine biologique, avec une dizaine d'élevages de 120 truies chacun en moyenne. Cela devrait participer à répondre à la demande croissante des transformateurs pour de la charcuterie bio. Via sa filiale Ufab, le groupe a fabriqué, en 2016, plus de 62 000 tonnes d'aliments bio. Le développement de ce nouveau créneau devrait se faire prudemment pour, d'une part, faire face à la complexité technique de l'élevage de porcs bio et, d'autre part, continuer à maîtriser l'origine et la qualité des matières premières utilisées.
Matériel pour céréaliers : Investir collectivement
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAfin d'avoir accès à du matériel récent et performant à moindre coût, les agriculteurs peuvent s'équiper en commun via les Cuma, les coopératives d'utilisation de matériel agricole. Cela concerne aussi bien les agriculteurs biologiques que conventionnels, comme le montrent les témoignages de trois Cuma bourguignonnes rapportés dans cet article. Outre du matériel spécifique pour l'un ou l'autre de ces deux modes de production, ces trois Cuma possèdent également du matériel commun à tous leurs adhérents. Dans ce contexte, l'agriculture biologique et l'agriculture conventionnelle peuvent s'avérer complémentaires, notamment en termes de calendrier (semis et récoltes généralement plus tardifs en bio). Au-delà de la mutualisation du matériel, l'adhésion à une Cuma présente d'autres avantages liés au travail en collectif, comme rompre l'isolement, notamment à l'occasion d'une installation ou d'une conversion en bio.
Trente ans de passion pour la Sicarappam
Karen MARUEL, AuteurLa Sicarappam est la Société d'Intérêt Collectif Agricole de la Région Auvergne des Producteurs de Plantes Aromatiques et Médicinales. Elle a été créée en 1987 par Denis Chaud et un ami cueilleur. Située à Aubiat, dans le Puy-de-Dôme, la coopérative a su conserver ses valeurs humaines et son éthique professionnelle. Elle compte aujourd'hui 45 adhérents, en majorité des cueilleurs. Au fil du temps, la Sicarappam s'est professionnalisée ; elle emploie aujourd'hui 5 salariés. 98 % de sa production (environ 67 tonnes de plantes sèches et 17 de plantes fraîches chaque année) est bio, vendue à quelque 200 clients, herboristes, pharmacies, magasins bio..., majoritairement en France, mais aussi à l'international. William Marotte, Président de la coopérative et lui-même cueilleur-cultivateur, revient sur l'histoire de la Sicarappam. Il présente aussi l'un des projets en cours, celui de développer une gamme de produits propre à la coopérative (herbes d'Auvergne alimentaires, macérat d'arnica, de millepertuis, sève de bouleau fraîche...).
Le triage, nouvelle activité utile aux agrobiologistes
Jean-Marc ROUSSEL, AuteurA Plouaret, dans les Côtes dArmor, la Cuma des Ajoncs vient dinvestir dans une trieuse mobile (74 000 ) dédiée aux récoltes AB en regroupant une quinzaine dexploitations et avec le soutien financier des Conseils Régional et Départemental. Le choix sest porté sur une trieuse avec quatre grilles, dotée délévateurs spécifiques assurant une manutention des graines en douceur, et dun cyclone ventilé pour évacuer les poussières et les éléments légers. Cette nouvelle activité de la Cuma va permettre aux adhérents de réaliser plusieurs tâches : préparer les semences, séparer des mélanges céréaliers, nettoyer des récoltes
Vivre et accompagner la transition agroécologique en collectif : Eléments danalyse, expériences et outils issus du projet CAP VERT
De 2014 à début 2017, le projet CAP VERT sest fixé deux objectifs : comprendre les nouvelles formes de coopération entre agriculteurs au service de la transition agroécologique et produire des ressources pour accompagner leur émergence et leur développement. Le travail a reposé sur une démarche partenariale de recherche-action, pilotée par la FNCuma, en partenariat avec le Réseau Civam, Trame, Gaec & Sociétés, le Gabnor, lInra (UMR Innovation), lESA d'Angers et lInstitut de Florac (Montpellier Supagro). Cinq collectifs dagriculteurs et leurs accompagnateurs, issus des différents réseaux partenaires, ont été étroitement associés à cette collaboration. Ce document reprend les principaux enseignements du projet, autour de trois entrées caractéristiques des groupes en transition : - Lhétérogénéité des exploitations, stratégies, visions et cheminements des membres dun groupe ; - La multi-appartenance des agriculteurs membres dun collectif, qui sappuient sur une multitude de groupes et de réseaux pour avancer dans la transition agroécologique ; - Le temps long nécessaire à une transition, qui peut entrer en tension avec les progrès attendus par les agriculteurs, les accompagnants et la société, ainsi qu'avec les résultats attendus par les financeurs. Ces trois entrées sont en interaction constante et génèrent des tensions. Lobjectif de cette publication est de permettre de mieux les repérer, de comprendre comment elles interagissent au sein des groupes, comment elles les impactent et comment elles peuvent devenir des ressources pour laction, plutôt que dêtre vécues comme des freins.
Volailles de chair bio : une filière attractive, les dynamiques de production et de commercialisation
Brigitte LAMBERT, AuteurLors du SPACE, Interbio Pays-de-la-Loire et Initiatives Bio Bretagne ont organisé une conférence sur la volaille de chair bio. Juliette Protino, du SYNALAF, a présenté les chiffres de la filière : le marché était estimé à 177 millions d'euros en 2016, avec 9,7 millions de poulets commercialisés (soit un pourcent de la production française). Les ventes en filière longue se répartissent à 75 % en GMS, 15 % en magasins spécialisés et 10 % à l'export intra-UE. Une part non négligeable de la production est vendue en direct, évaluée à 19 % du total des volailles bio par l'Agence BIO. Les perspectives sont plutôt positives avec une forte progression de la demande du consommateur. Cependant, deux menaces sont pointées : la hausse du coût de la matière première avec le passage à 100 % d'alimentation en bio, et les discordances dans l'interprétation du règlement européen, notamment sur la durée d'élevage. Deux structures sont présentées : - la coopérative Volailles Bio de l'Ouest, comprenant 20 éleveurs, avec des ventes essentiellement dans le réseau Biocoop ou via Unebio ; - le groupe Bodin, rassemblant 114 éleveurs et réalisant 40 % de la production française de volailles bio, avec des débouchés en circuits spécialisés bio et en GMS. Ces deux structures s'intéressent au lien au sol et à la production de céréales bio. Elles observent des cahiers des charges internes qui vont plus loin que le règlement européen (alimentation 100 % bio).
Dans le roulis des transmissions
Pauline BOURDOIS, AuteurLa Cuma du Chatillon (89) compte 18 adhérents. Parmi les nouveaux, Guillaume, 35 ans, est revenu sur la ferme familiale pour s'y installer et continuer le travail de son père, passé en bio en 2010. Dans la Cuma, 6 ont fait le choix de l'AB (2 conversions en cours). Le petit groupe montre un réel intérêt pour le travail en commun, se penchant parfois vers la copropriété, comme pour la station de triage, ou vers la simple entraide pour lorganisation des chantiers et le stockage. Mais les orientations des repreneurs, avec les départs en retraite successifs des fondateurs, pourraient venir bousculer la philosophie du collectif et du travail en commun.
Désherbage mécanique : Un rattrapage possible grâce à l'écimeuse
Simon BILLAUD, AuteurEn agriculture biologique depuis 2008, Pierre Hedde, agriculteur en grandes cultures dans le nord de la Haute-Vienne, présente son utilisation d'une écimeuse pour un désherbage mécanique tardif dans les céréales et associations céréales-protéagineux. Achetée en commun à la Cuma, avec cinq autres agriculteurs bio, l'outil choisi est une écimeuse CombCut de 6 m de large.
Dossier : Les choix stratégiques des paysans pour être autonomes
Denis FANGET, Auteur ; Stéphane DUCREUX, Auteur ; Gilbert BESSON, Auteur ; ET AL., AuteurUn certain nombre d'agriculteurs cherchent à améliorer leur autonomie, qu'elle soit décisionnelle, technique, financière... Pour cela, différents choix sont possibles, comme l'illustrent les témoignages d'agriculteurs de ce dossier : - Denis Fanget et les associés de son GAEC prennent des décisions qui leur permettront de transmettre plus facilement leur outil de travail, en limitant les investissements, par exemple en adhérant à une Cuma pour l'utilisation du matériel ; - Stéphane Ducreux a installé un système de séchage en grange lui permettant d'aller vers un système plus herbager (arrêt du maïs) tout en maintenant une bonne qualité des fourrages ; - Gilbert Besson invite à continuer à se former, pour être en capacité de prendre les bonnes décisions ; - Fabien Barray, éleveur porcin, s'est installé dans un GAEC dont le système d'exploitation est autonome, avec notamment une fabrique d'aliments à la ferme ; - Bertrand Drevet présente l'activité de triage de semences de ferme mise en place par certaines Cuma du département de la Loire.
Filière végétale : Plantes à parfum, aromatiques et médicinales
Anne VERNET, Auteur ; Louisette GOUVERNE, Auteur ; Hervé BARRUET, AuteurTrois articles relatifs aux plantes à parfum aromatiques et médicinales bio sont présentés : - PPAM : L'approvisionnement local, une priorité. Dans cet article, le témoignage de Marielle Richter, du magasin Biocoop "Le Baraban" (42), illustre la thématique de l'approvisionnement local en PPAM. Marielle a réussi à développer un partenariat avec 25 producteurs locaux, dont certains assurent aussi la transformation en huiles essentielles ou macérats ; - Potentiel : Recherche producteurs de PPAM. Dans ce deuxième article, Laurent Quadrio, responsable d'équipe PPAM, grandes cultures et légumes à la Chambre d'agriculture de la Drôme, ainsi qu'André Hyvrier, responsable d'Elixens, entreprise qui vend des compositions parfumées et aromatiques, donnent leur point de vue sur les leviers possibles pour organiser une filière PPAM de qualité dans ce département ; - Sica Viva-Plantes : La filière se développe. En Ardèche, la Sica Viva-Plantes rassemble une centaine d'adhérents producteurs cueilleurs d'environ 120 espèces sauvages et cultivées. Créée il y a une trentaine d'années, la coopérative a aujourd'hui besoin de s'agrandir pour pouvoir développer certaines productions pour lesquelles ses 150 clients sont très demandeurs (pissenlit, bardane, piloselle, millepertuis...). PAM Ardèche, autre entreprise présente sur le territoire, souhaite, quant à elle, développer la vente directe aux particuliers.
Des fromages dans le bocage nantais
Laurent DREYFUS, AuteurEn 2001, après avoir travaillé dans des secteurs professionnels différents, Anne et Christian Bastard se sont installés comme éleveurs laitiers bio en Loire-Atlantique. Le parcours n'a pas été facile, mais, aujourd'hui, leur domaine en agriculture biodynamique est bien en place, et en équilibre financièrement. Depuis le début de leur installation, ils n'ont cessé d'apporter des améliorations à l'exploitation, notamment en termes de conditions de travail, pour élever leur troupeau. Très investis pour le développement de l'agriculture biodynamique, ils ont également initié des actions collectives. Dès 2006, ils ont travaillé, avec dix autres producteurs laitiers, à la mise en place d'une fromagerie collective. Le choix du collectif se traduit aussi, par exemple, par la mutualisation des outils de dynamisation, par l'embauche de 2 vétérinaires par le GAB 44 pour accompagner les fermes dans les différents aspects de l'élevage, ou encore par la mise en place d'un contrôle laitier et d'un laboratoire d'analyse du lait, sous la forme d'une Cuma.
Gagner en autonomie : Toaster ses graines de protéagineux à la ferme
Véronique BARGAIN, AuteurEn Vendée, la Cuma Défis 85 a fait lachat en 2015 dun toasteur mobile, à linitiative dun groupe déleveurs, bio ou non, notamment en bovins lait. Lobjectif était daccroître lautonomie alimentaire en valorisant mieux les protéagineux produits sur lexploitation. Plus facile que lextrusion, le toastage permet de limiter la dégradation des protéines dans le rumen, doù un gain en PDIE et PDIA. Cela détruit aussi les facteurs antinutritionnels thermosensibles des protéagineux (doù une meilleure disponibilité, par exemple, en trypsine). Cette technique permet aussi une meilleure conservation en asséchant les protéagineux et en éliminant bactéries et champignons, mais il est important de trier et nettoyer les mélanges avant toastage des protéagineux. Par ailleurs, les éleveurs doivent sorganiser pour un fonctionnement optimal du toasteur, placé sur une remorque routière pouvant être tirée par un tracteur. Les éleveurs qui ont substitué des grains toastés à leurs grains crus ont vu, en 2015 et 2016, leur production de lait augmenter. Ces résultats, à confirmer, sont prometteurs. Ce nest pas le seul cas de recours au toastage. Diverses autres initiatives existent, portées par des éleveurs ou des prestataires privés. Ainsi, une Cuma dans le Gers a acheté un toasteur mobile pour répondre à la demande déleveurs, notamment d'aviculteurs, qui voulaient valoriser au mieux le soja quils produisaient et ainsi se passer du soja importé et faciliter les filières tracées sans OGM.
SICARAPPAM : Vers plus de production et plus de professionnalisme
Sophie CHATENET, AuteurDepuis près de 30 ans, la coopérative auvergnate de plantes aromatiques et médicinales SICARAPPAM (à Aubiat (63)), uvre pour produire des plantes de qualité, cueillies ou cultivées dans le respect de l'environnement. Comme en a fait état Denis Chaud, président de la coopérative, lors de l'assemblée générale de fin avril, l'année 2015 s'est terminée sous le signe de l'embellie, avec un chiffre d'affaires de plus d'1 million d'euros. Si la cueillette de plantes sauvages a été l'activité fondatrice de la SICARAPPAM, notamment avec la gentiane, aujourd'hui, l'activité a évolué et une cinquantaine de producteurs partenaires, répartis sur l'ensemble du Massif Central, l'approvisionnent en plantes variées : bouleau, reine des prés, arnica, vigne rouge, gentiane, mauve, prêle, frêne, camomille, hêtre... La mise en place d'un groupe culture a ainsi permis, à partir de 2008, d'étoffer la gamme. Ses clients, environ 200, uvrent dans les secteurs de l'homéopathie, de l'herboristerie, de la gemmothérapie et dans divers laboratoires.
Voyage aux États-Unis auprès d'Organic Valley
Yves LEVESQUE, Auteur ; Erwan LE ROUX, AuteurLes auteurs, conseiller technique Démarche Qualité à Biolait pour l'un et éleveur bio laitier pour l'autre, se sont rendus aux États-Unis, à l'occasion d'un séminaire vétérinaire organisé par Organic Valley, coopérative de producteurs bio dont le siège est situé dans le Wisconsin. 1 900 fermes sont adhérentes à Organic Valley, dont 1 500 sont en production laitière, réparties dans 36 états. La préservation d'un modèle d'agriculture paysanne fait partie des priorités de la coopérative. L'article décrit son organisation et son fonctionnement. Il rappelle également les grands axes du cahier des charges bio américain et les points sur lesquels Organic Valley est plus restrictif (un animal traité aux antibiotiques perd définitivement son statut bio). Un rapide compte-rendu du séminaire vétérinaire complète l'article.
Agribio Union tisse sa toile pour structurer la filière bio du Grand Sud-Ouest
Xavier CRESP, AuteurL'Union de coopératives bio Agribio Union affine sa stratégie pour conforter ses débouchés et sécuriser les entreprises de l'aval. Elle met en place des moyens logistiques et techniques pour rationaliser les productions bio sur sa zone. En sécurisant l'accompagnement technico-économique des producteurs, la collecte et la mise en marché, l'Union compte garantir un suivi auprès de la filière. Un objectif de doublement des volumes de céréales d'ici 2018 est annoncé par son président, Olivier Ladeveze.
Big Bio au Danemark : Dimensions et ambitions différentes
Adrian KREBS, AuteurAu Danemark, 2 700 producteurs bio cultivent 180 000 ha, soit près de 100 ha par ferme, soit, pour comparaison, 5 fois la moyenne suisse des exploitations bio. L'agrandissement est un but attrayant pour les paysans bio danois. Ils reçoivent, pour cela, un important soutien de l'État et de l'industrie de transformation, qui est totalement organisée en coopératives, et donc entre les mains des paysans. Cependant, tous les producteurs bio ne recherchent pas l'agrandissement, telle la famille Bonde.
La contrainte, moteur de l'agro-écologie ?
Ludovic MAMDY, AuteurLes différentes contraintes sont-elles un moteur au passage à l'agro-écologie ? L'article montre surtout que ces contraintes poussent les paysans à se regrouper pour mieux réfléchir et travailler ensemble. Une partie de l'argumentation repose sur la thèse de Véronique Lucas, réalisée à la Fédération nationale des Cuma. Elle montre que les contraintes techniques ou réglementaires (obligation de couverture hivernale des sols...), ou commerciales (bannissement des OGM dans l'alimentation animale pour des AOC...) poussent les agriculteurs à se réunir, réfléchir, travailler ensemble, mettre du matériel en commun (ou le fabriquer)... De fil en aiguille, les changements de pratiques des paysans commencent à être perceptibles : intégration de davantage de légumineuses dans les cultures, valorisation de l'interculture, séchage collectif des fauches de prairies enrichies en légumineuses, partage du matériel... Ces changements de pratiques sont appuyés et encouragés par le ministère de l'Agriculture, pour atteindre la double performance (environnementale et économique). Certaines exploitations de lycées agricoles, qui ont répondu à l'appel à projets « pour la transition agro-écologique des exploitations de l'enseignement agricole », expérimentent des techniques agroforestières ou de permaculture.
Coop & Bio 2015 : Panorama Auvergne-Rhône-Alpes
Cette brochure présente un tour d'horizon de l'agriculture biologique dans la coopération agricole en région Auvergne-Rhône-Alpes. En 2015, dans la région, 102 entreprises coopératives avaient une activité certifiée en agriculture biologique, soit une coopérative sur trois. Cela représente un chiffre d'affaires de 120 millions d'euros, en progression de 18 % par rapport à 2014. Si toutes les filières y sont représentées, c'est celle des grandes cultures qui réalise la part la plus importante du chiffre d'affaires. Pour cette filière, 80 % de la collecte bio régionale est réalisée par les coopératives. Globalement, le nombre d'exploitations bio présentes en coopérative est en progression.
Coopératives & Agriculture Biologique - Rhône-Alpes Auvergne
Le réseau coopératif est un acteur majeur dans le développement de l'AB en Rhône-Alpes Auvergne. On y dénombre 72 coopératives, 16 filiales et 8 unions engagées dans l'ensemble de la filière bio de la grande région. Le réseau est bien réparti sur l'ensemble des départements des deux régions, ainsi que dans toutes les filières. Les rubriques suivantes permettent de connaître : - La part de la bio dans le chiffre d'affaires ; - Les volumes collectés et transformés en bio ; - Les associés coopérateurs et la bio ; - Des coopérateurs et des hommes ; - Les débouchés pour les produits bio ; - Les perspectives de développement.
Cuma et bio : la croisée des chemins
Matthieu GLORIA, Auteur ; Anne HUGUES, Auteur ; Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, Auteur ; ET AL., AuteurLes CUMA (Coopératives d'utilisation de matériel agricole) permettent à leurs adhérents agriculteurs de mutualiser des achats de matériel, mais aussi l'embauche de salariés, pour leurs travaux aux champs et pour la transformation de produits à la ferme. En Auvergne/Rhône-Alpes, elles sont au nombre de 1757. Dans cette même région, plus de 4000 exploitations sont engagées en agriculture biologique. Ce dossier, après un état des lieux et une présentation des CUMA et de la bio en Auvergne/Rhône-Alpes, fournit quelques témoignages d'agriculteurs bio et conventionnels qui partagent du matériel en CUMA. L'un des articles revient également sur les aides aux investissements individuels et collectifs auxquelles les CUMA sont éligibles.
Cuma de Ladenne : Elle transforme vos fruits et légumes
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurUne centaine de Cuma existent en Ardèche. L'article présente l'une d'entre elles, la Cuma de Ladenne, qui produit des fruits et légumes bio. Lancée à ses débuts par 7 exploitants agricoles, la Cuma en compte aujourd'hui une vingtaine. La dimension collective est au cur du projet, les producteurs partagent tant les outils que leur expérience et leurs savoir-faire. Les jeunes installés peuvent y utiliser du matériel de transformation (matériel de cuisson, de congélation, raffineuse...). La majorité des produits apportés sont certifiés en agriculture biologique. 10 à 15 tonnes, majoritairement de fruits, en particulier des châtaignes, y sont transformées chaque année. La Cuma projette de moderniser ses installations pour pouvoir travailler de plus grandes quantités.
Mieux s'équiper en fonctionnant en CUMA
Thérèse PIEL, AuteurPour certains maraîchers, au-delà des investissements en serres et en matériel d'irrigation, la capacité d'investir dans d'autres outils est parfois réduite. Pourtant, mécaniser certaines tâches, par exemple le désherbage, pour se dégager du temps, peut s'avérer déterminant pour l'activité. Le partage de matériel agricole, notamment par le biais de CUMA, peut alors constituer une réelle solution. Agrobio 35 a réalisé un travail d'enquête auprès des maraîchers bio d'Ille-et-Vilaine afin d'identifier quels sont les freins et les motivations pour intégrer une CUMA. Ces éléments sont présentés, ainsi que les outils cités par les maraîchers pour lesquels ils souhaiteraient une mutualisation. Des indications sont ensuite données sur la façon de créer une CUMA, et Johnattan France, maraîcher bio à Campbon (44) ayant intégré une CUMA existante, apporte son témoignage.
RSE : Contrainte ou opportunité pour les coopératives agricoles ?
CONTACT BIO, AuteurLa RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) s'articule autour de sept principes : redevabilité, transparence, conduite éthique, respect des intérêts des parties prenantes, conformité légale, respect des normes internationales de comportement et respect des droits humains. Des témoignages autour de la RSE ont été apportés lors d'une table-ronde, organisée par Coop de France, à l'occasion de son assemblée générale. Si elle peut apparaître comme une contrainte à court terme, la RSE représente pour certains l'opportunité de mettre en avant la vertu de l'entreprise, à condition que tous les maillons de la filière s'engagent dans une telle démarche.
Transformer les protéagineux pour mieux valoriser ses protéines en élevage ruminant et monogastrique
Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurDans le cadre de l'appel à projets « Mobilisation pour l'agroécologie », le GRAPEA, le Groupe de recherche pour une agriculture paysanne économe et autonome, travaille, depuis 2014, sur la valorisation des protéagineux en élevage, et plus particulièrement sur la technique du toastage des graines. En effet, la cuisson permet de détruire les facteurs antinutritionnels que ces dernières contiennent. Des premiers essais chez des éleveurs laitiers montrent des résultats plutôt satisfaisants sur la production laitière. Des éleveurs de porcins et de volailles se montrent également intéressés. L'investissement dans un toasteur mobile par une CUMA, permettant ainsi de mutualiser ce matériel, est à l'étude avec la FDCUMA 85.
Voyage bio 2014 du CPPARM
HERBA BIO, AuteurEn novembre 2014, le voyage bio du Comité des Plantes à Parfum Aromatiques et Médicinales (CPPARM) a eu lieu dans le Sud-Est de la France. Ce voyage a permis de rendre visite à des producteurs et à des coopératives, et de découvrir des entreprises de transformation et de commercialisation des plantes aromatiques et médicinales. L'article présente : - Frédéric Nivon, producteur de PPAM à Lapeyrouse-Mornay (26) ; - ITEIPMAI, Station de la Vesc dans la Drôme (l'ITEIPMAI est l'Institut Technique Interprofessionnelle des Plantes à Parfum, Médicinales et Aromatiques) ; - Gaec des Fraysses, à Sault, dans le Vaucluse ; - La coopérative SCA Plantes à Parfum de Provence, à Simiane-la-Rotonde (04) ; - La coopérative Les Aromates de Provence à Trets (13), coopérative de plantes aromatiques et de mélanges d'herbes de Provence ; - L'exploitation de Sylvie et Pascal Gilles, producteurs de plantes aromatiques et de lavandin à Montségur sur Lauzon (26) ; - La société Aquarelle, metteur en marché de plantes aromatiques à Vernègues (13) ; - La société PhytoFrance, laboratoire pharmaceutique d'Aromathérapie, de phytothérapie et d'Herboristerie traditionnelles, à Candillargues (34).
Coopératives & agriculture biologique : Un pari gagnant
Clément LEPEULE, Auteur ; Françoise LEDOS, Auteur ; Pierre BARON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 11 (43 Rue Sedaine, CS 91115, 75 538, FRANCE) : COOP DE FRANCE | 2014Ce recueil présente le rôle de la coopération agricole dans le développement de l'agriculture biologique. Dans la première partie, il juxtapose, pour chaque catégorie de production, les principaux chiffres de la filière et des coopératives qui y sont liées, ainsi qu'un témoignage d'agriculteur coopérateur. La deuxième partie indique comment la coopération agricole relève les défis de la bio et, en troisième point, des témoignages d'acteurs impliqués dans le développement de l'AB sont proposés. Du maraîchage alimentant les circuits de proximité aux céréales en filière longue, les acteurs de la coopération se placent au cur des enjeux de l'agriculture biologique et, plus largement, dans la préservation de la ressource en eau, le développement territorial, ainsi que les échanges entre producteurs biologiques et conventionnels.
Cuma maraîchage encourageante
Daniëlle BROEKARTS, AuteurEn Loire-Atlantique, la Cuma du Sillon de Campbon a vu naître une section maraîchage, à l'initiative de cinq maraîchers biologiques. Elle leur permet d'acquérir du matériel qui serait trop onéreux pour un exploitant seul : herse étrille spécialisée, bineuse 3 rangs et pulvérisateur. Ce dernier a permis une nette amélioration de la lutte phytosanitaire et de réduire la pénibilité de ce poste. En effet, les maraîchers utilisaient auparavant des pulvérisateurs à dos. La tarification est avantageuse : la bineuse, le pulvérisateur et la herse étrille coûtent respectivement 562 /ha, 50 /ha et 15,6 /100m2.
L'entreprise agricole : une entreprise sociale et solidaire : Agriculteur : entrepreneur de lESS
Hélène SAUVAGE, Auteur ; Alix CAUCHY, Auteur ; Louise RUBIO, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, l'économie sociale et solidaire (ESS) représente 10 % du PIB et 2,3 millions de salariés. Un projet de loi a été adopté, le 31 juillet 2014, par le Parlement. Si les agriculteurs produisent des biens et services à forte utilité sociale, leurs sociétés ne sont cependant pas intégrées dans ce projet de loi, ce que regrettent les auteurs de ce dossier. A travers des portraits, expériences et témoignages, ils souhaitent montrer les aspects sociaux et solidaires de l'agriculture française : - Sophie Lange, juriste et responsable gestion de l'entreprise agricole Saf agr'iDées, témoigne ; - le potentiel de l'ESS, de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et de l'économie collaborative est jugé sous-estimé ; - l'entreprise Naïo technologies fonctionne grâce à un financement participatif et à un management distribué ; - la coopérative des fermes de Figeac vend des produits locaux et produit de l'électricité, entre autres activités ; - l'entreprise Les Fruits rouges de l'Aisne a développé des partenariats dans le monde entier dans une démarche de développement durable ; - Terre de Liens maintient le foncier agricole grâce à des placements participatifs et à des dons ; - la filière Vin Agri-Ethique est une filière viticole éthique autour de l'AOC Châteaumeillant ; - la filière Agri-Ethique a développé une filière blé équitable en France qui engage moralement ses acteurs dans une démarche collective ; - les Cuma et les services de remplacement sont des « institutions » de l'agriculture dont les valeurs sont proches de celles de l'économie sociale et solidaire ; - pour ne pas perdre leur esprit, les coopératives doivent rechercher des modalités de participation plus adaptées à leurs adhérents.
Machinery Sharing Manual for Fruit and Vegetable Growers
Georgeanne ARTZ, Auteur ; Linda NAEVE, Auteur ; William EDWARDS, Auteur | AMES (209, Curtiss Hall, 50011-1050, ÉTATS-UNIS) : IOWA STATE UNIVERSITY | 2014Ces dernières années, le nombre de producteurs de fruits et légumes a considérablement augmenté. La majorité de ces fermes produisent à petite échelle sur quelques hectares et vendent directement aux consommateurs par le biais des marchés de producteurs et les modèles d'agriculture soutenue par la communauté (ASC). Beaucoup, cependant, cherchent à élargir leurs marchés afin d'inclure les magasins d'alimentation, les restaurants, les institutions, etc. Ceci suppose qu'ils doivent produire à plus grande échelle tout en restant rentable. Les producteurs doivent trouver des moyens pour améliorer l'efficacité du travail par la mécanisation et par des innovations d'économie de travail. Ils doivent évaluer les options de mécanisation, y compris le partage, et maîtriser les compromis entre la machinerie et/ou la main-d'uvre. En production de fruits et légumes, les machines spécialisées sont chères et sont parfois difficiles à trouver. Elles peuvent accomplir des tâches qui améliorent la productivité et la qualité du travail et peuvent remplacer la main-d'uvre spécialisée difficile à trouver. Le partage des machines et d'équipement réduit les investissements individuels et augmente le rendement des actifs et des capitaux propres. Un bon partenariat de partage d'équipements peut développer la base pour des relations qui mènent à d'autres activités pouvant améliorer la rentabilité et l'efficacité, comme le partage d'expertise et de main-d'uvre, l'achat conjoint d'intrants et la création d'entreprises de mise en marché. Ce manuel décrit et analyse les paramètres à considérer dans le cadre d'une activité de partage de machinerie et d'équipements.
Carine Maret, directrice de l'Ufab : « Relocaliser et sécuriser sont nos deux priorités »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurL'Union Française d'Agriculture Biologique (Ufab) est aujourd'hui, avec ses 40 ans d'expérience, le leader de la nutrition animale bio. Créée en 1972 par des pionniers de la bio en Loire-Atlantique, l'Ufab propose des produits pour les sols, les plantes et les animaux, mais a également contribué à la construction de la réglementation et au développement de la filière biologique. Aujourd'hui filiale de la coopérative du Gouessant, les préoccupations premières de l'Ufab restent la disponibilité en matières premières, la sécurisation et la traçabilité. Carine Maret, la directrice, explique, dans cette interview, les mécanismes mis en place par l'Ufab et décrit les attentes et les perspectives de développement de la filière en termes de recherche et développement.
Coopérative Drômoise de céréales et Val Soleil : Un silo et une usine d'aliments bio tout neufs
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa Coopérative Drômoise de Céréales (CDC), premier collecteur conventionnel dans sa région, investit dans la bio : elle a construit un nouveau silo de 20 000 t et une usine d'aliments pour animaux pouvant produire 24 t/h. Actuellement, la CDC collecte 15 000 t de céréales et oléo-protéagineux bio (blé, maïs et soja), chez 150 agriculteurs, soit près de la moitié de la production bio de Rhône-Alpes. Le silo et l'usine de transformation sont installés dans un bassin de production de céréales et d'élevage avicole, l'essentiel des agriculteurs livreurs sont dans un rayon de 30 km autour du site. Le projet a été monté en partenariat avec Val Soleil, coopérative comptant 22 élevages avicoles bio, et deux abattoirs locaux. La conception du silo et de l'usine a été pensée pour répondre aux spécificités de la production biologique : le nombre et la taille des cellules facilitent l'assemblage des lots meuniers, la ventilation optimise la conservation et un fort accent est mis sur la traçabilité. La consolidation de la filière en aval est nécessaire pour continuer à susciter des conversions. Les exploitants du GAEC de l'Epi vert, adhérents à la CDC, décrivent leur système de culture.
Dossier La bio et les coops : Le temps des alliances
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Gaëlle POYADE, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, AuteurLes coopératives contribuent fortement à l'essor de l'agriculture biologique. Sur les 2800 coopératives de France, 550 soutiennent ce mode de production. Alors que certaines ont été créées pour et par les bio, d'autres ont mis en place des filiales pour ces produits spécifiques. Ce dossier dresse le portrait de ces coopératives investies en AB et de leur diversité. Les filières des grains et de l'alimentation animale sont les plus engagées, mais les autres s'organisent de plus en plus fortement (viande, lait, fruits et légumes, PPAM et vin). Dans ce contexte, conserver les valeurs de la coopération et de la bio est un défi. Christophe Lecuyer, nouveau président de Coop de France bio, décrit les actions de cette commission bio, dont les rôles principaux sont de représenter les coopératives engagées en bio et de les accompagner dans la structuration des filières. D'autres témoignages illustrent ce dossier : - la mise en place d'une filière bio au sein de la coopérative conventionnelle Qualisol, basée dans le Tarn-et-Garonne et le Gers ; - la création et l'essor attendu de l'Union des fruitières bio comtoises, pour la fabrication de Comté bio ; - le rôle des Cuma (Coopératives d'utilisation de matériel agricole) dans l'évolution des pratiques, la présence d'agriculteurs bio y favorisant le développement de techniques comme le désherbage mécanique chez les conventionnels.
Dossier - Gaz à effet de serre : Le monde agricole se mobilise !
Catherine MILOU, Auteur ; Hélène GRARE, AuteurAvec la prise en compte du réchauffement climatique et de divers impacts des activités humaines, les notions relatives à l'environnement sont de plus en plus présentes dans le monde agricole, de l'amont à l'aval. Incités par la réglementation mais aussi par l'impact sur leur image de telles démarches, les organismes stockeurs effectuent des diagnostics environnementaux ou énergétiques de leur structure et mettent en place des plans d'action. A l'échelle des exploitations agricoles, les enjeux concernent plus particulièrement les économies de carburant et l'optimisation de la fertilisation azotée, avec des impacts agronomiques mais aussi économiques et de gestion globale des systèmes. La démarche entreprise sur le long terme par la Coopérative de Boisseaux, coopérative céréalière située dans le Loiret, est présentée plus en détail.
Mutualiser son matériel : Une cuma de maraîchers, c'est possible
SYMBIOSE, AuteurA Cambon, en Loire-Atlantique, cinq maraîchers se sont lancés sur la mise en commun de matériel spécifique en intégrant la CUMA des Sillons. Jonathan France, membre du groupe, est à l'origine de ce projet. Le choix du matériel s'est fait démocratiquement au sein du groupe : un bineuse 3 rangs à doigts Kress, une herse étrille de 1,5 m et un pulvérisateur restauré avec une lance de 50 m ont été achetés. L'achat d'une lame-souleveuse et d'un désherbeur thermique sont en réflexion... L'intégration à la Cuma (Coopérative d'utilisation de matériel agricole) a permis de créer un groupe d'échanges et a nécessité de planifier les travaux... La Cuma a permis de répartir le coût du matériel et ainsi de réaliser des investissements qui n'auraient pas été faits sur des fermes isolées.
Production culture : Court ou long, le bio en commun
Jean MORERE, AuteurDeux cuma (Coopérative d'Utilisation du Matériel Agricole) ont choisi de mutualiser leur production. Dans la première, huit maraîchers en bio, fournisseurs d'AMAP ou présents sur les marchés autour de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), ont choisi de mutualiser leur production de pommes de terre. A Arengosse (Landes), dans la deuxième CUMA, un atelier de conditionnement de légumes bio pour grossistes et GMS a été mis en place.
Promotion de l'appellation de l'agriculture biologique : une condition essentielle aux initiatives de mise en marché
La Coopérative de solidarité Nord-Bio a travaillé de concert avec l'organisation nationale la Filière biologique du Québec (FBQ) afin de faire une promotion générique de l'appellation biologique dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le projet décrit dans ce rapport consistait en une campagne régionale de communication-promotion qui s'est étendue sur trois ans. Les membres de la coopérative ont adhéré en 2009 à la campagne BioQuébec de la FBQ, qui consiste à arborer le logo BioQuébec. Du matériel promotionnel a été fabriqué: affiches, enrouleurs, présentations powerpoints, banderoles, dépliants. Des kiosques ont été tenus à des événements régionaux, avec des activités de promotion dans des écoles, garderies et autres institutions et des entrevues ont été accordées à des médias. La coopérative a aussi fait un sondage auprès de la population de la région afin de caractériser sa connaissance de l'appellation biologique et sa consommation d'aliments biologiques. Selon Nord-Bio, le jumelage d'un organisme national de promotion des aliments biologiques avec un organisme régional est une formule gagnante pour la promotion en région.
Qualité de l'eau : Une coopérative encourage ses viticulteurs vers la bio
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurDans la Drôme, les acteurs locaux ont conscience de l'intérêt des eaux souterraines et de surface pour l'approvisionnement en eau potable. Si, aujourd'hui, la qualité de ces eaux est correcte, les acteurs locaux ne s'investissent pas moins pour préserver cette qualité. Suite à l'appel à projets « Bio et eau », la cave coopérative viticole Die Jaillance s'est engagée pour la conversion de 17 de ses producteurs, portant sa production bio à 257 ha début 2013, avec 37 viticulteurs (une vingtaine étaient déjà en bio). L'accompagnement financier de cette démarche par l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse, et l'accompagnement technique par la Chambre départementale d'agriculture et AgriBioDrôme, ont permis de lever les inquiétudes et les interrogations des candidats à la conversion.
Quel matériel en légumes plein champ biologiques ?
Cécile PERRET, Auteur ; Annie RIGAULT, AuteurLes producteurs de légumes de plein champ, de par les nombreuses étapes de production du travail du sol au stockage, et de par la diversité des espèces qu'ils produisent, ont généralement besoin d'un parc de matériel conséquent. Dans le cadre du projet Casdar Légumes de Plein Champ biologiques, l'ensemble du matériel nécessaire aux légumiers a été étudié : caractéristiques, utilisation, atouts et faiblesses, prix de revient moyen. Même si plus de la moitié des agriculteurs ont leur matériel en pleine propriété, l'utilisation de matériel partagé en CUMA, le recours à un entrepreneur ou encore la location entre voisins sont courants.
Repères : Ma vie : Armel Rommeluère : La bio, hors ghetto
Vincent DEMAZEL, AuteurPour Armel Rommeluère, éleveur bio installé en GAEC avec Christophe, à Rilhac-Rancon, à quelques kilomètres de Limoges (87), « le débat bio ou pas bio n'est plus d'actualité » car, selon lui, agriculteurs biologiques et conventionnels peuvent très bien nouer des relations complémentaires. Exemple : l'adhésion de son Gaec de Panlat à trois Cuma (Coopérative d'utilisation du matériel agricole) locales C'est en 2001 qu'Armel est arrivé sur l'exploitation d'une superficie actuelle de 130 ha de SAU, dont 60 ha de cultures et 70 ha de prairies. La démarche de l'exploitation en mode biologique est en phase avec sa vision d'une agriculture autonome et respectueuse des équilibres naturels. Pour nourrir les 48 truies (naisseur-engraisseur) de l'atelier porcs, le Gaec table sur l'autoproduction de céréales ; pour le cheptel bovin constitué de 40 Limousines (naisseur et engraisseur pour partie), le menu est composé d'herbe issue de prairies à flore variée. L'exploitation programme des rotations longues et diversifiées. Les couverts végétaux sont généralisés. Côté élevage, Armel évite tout recours au traitement systématique afin de préserver l'immunité naturelle des animaux. Les porcs sont vendus autour de 3,40 /kg de carcasse sur un marché qui demeure porteur. Concernant son système de production, basé exclusivement sur les ressources naturelles de la ferme, Armel considère qu'il n'existe pas de recettes prêtes à l'emploi...
Repères : Ma vie : Etienne Lurois, pour l'installation des "Nima"
Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, AuteurEtienne Lurois est cidriculteur biologique, dans le pays de Bray (Haute-Normandie). Il a planté les premiers pommiers à cidre en 1991, en zones AOC Calvados et Pommeau. Des rotations "PAC", il est passé au bio et à la commercialisation en direct de ses produits. Il expérimente tous les moyens pour transformer son exploitation en coopérative d'activité et d'emploi (CAE), pour faciliter l'installation de personnes non-issues du monde agricole, les "Nima". Le projet est suivi de près par la MSA, la Région Haute-Normandie. E. Lurois est aussi en contact avec la Fncuma qui travaille sur la coopération de production. Il évoque les atouts et les contraintes des CAE, ainsi que les perspectives : actuellement, les CAE concernent les Nima et les productions marginales mais, dans l'avenir elles pourraient intéresser des grosses exploitations.
Riverford Organic Farms : La bio a sa "success story"
Gaëlle POYADE, AuteurDans le sud de l'Angleterre, l'activité de la ferme bio de Guy Watson repose sur la vente directe : un magasin et restaurant sur place, et un système de paniers livrés à domicile. Riverford Organic Farms, qui s'étend sur 500 hectares et emploie 150 personnes, dont 10 à 40 travaillant aux champs, ne suffit pas à fournir les nombreux consommateurs. En réalité, ce sont 40 agriculteurs qui contribuent à l'élaboration des paniers, 15 dans le Devon, 20 dans le reste du Royaume-Uni et 5 en Espagne. Les paniers ne se limitent pas aux légumes, fruits et ufs mais comprennent nombre de produits transformés (crème, yaourts, charcuterie, boissons ). 90 % des commandes proviennent du site Internet de la ferme. Un encart est consacré à la ferme Shillingford Organics, spécialisée dans la vente directe.
Les agriculteurs de plus en plus civiques sur l'agroécologie
Nicole OUVRARD, AuteurDans cette interview, Roger Le Guen, enseignant chercheur en sociologie à l'ESA, apporte quelques éléments sur la vision des agriculteurs vis-à-vis de l'agroécologie. De plus en plus d'agriculteurs semblent sensibilisés à cette notion, notamment face au sentiment que le système de production conventionnel a atteint ses limites. Aujourd'hui, les exploitants sont fréquemment confrontés aux notions environnementales, via les MAE, via les coopératives agricoles qui cherchent à faire évoluer les pratiques vers une approche plus durable, ou encore via l'engagement personnel dans une démarche d'agriculture écologiquement intensive. A noter que l'ESA est l'un des fondateurs de l'association Agriculture écologiquement intensive.
De bios légumes à proximité
Vincent DEMAZEL, AuteurLa ferme de la Haye, sur la commune des Mureaux, dans les Yvelines, a été acquise par l'intermédiaire de la Région Ile-de-France, de l'Agence des Espaces Verts, et mise à disposition de trois agriculteurs bio : deux maraîchers qui occupent 10 ha chacun, et un céréalier qui occupe 110 ha et produit également des légumes de plein champ. Pour valoriser au mieux les légumes bio, destinés à l'approvisionnement local de la restauration collective, la première légumerie bio en Cuma (Coopérative d'utilisation de matériel agricole) a été montée. Xavier Dupuis, un des repreneurs de la ferme, a investi dans le bâtiment et les équipements. Avec trois autres agriculteurs et une association de producteurs biologiques, il a ainsi créé la Cuma Bio Val de Seine. Le réseau Cuma a investi à son tour dans des modules... Ces investissements collectifs ont bénéficié de l'appui financier de l'Agence de l'Eau Seine-Normandie (50 % des investissements de la Cuma) et de la société Sas Isomir, entrée au capital social de la Cuma avec 2 % des parts (associé non coopérateur). Au total, la Cuma Bio Val de Seine a investi 107 000 . La prestation est assurée par de la main d'uvre qualifiée. Pour l'instant, sont traités essentiellement des carottes et des pommes de terre. L'inauguration officielle de ces installations a eu lieu le 14 mars 2012.
Une coopérative "pour ouvrir la porte" aux nouveaux paysans
Lisa GIACHINO, AuteurEtienne Lurois s'est installé en arboriculture en Haute-Normandie, dans le pays de Bray. Les pommiers ont été plantés en 1991. Cinq ans plus tard, le couple est passé en bio et a appris à transformer les fruit et à commercialiser les produits. En Haute-Normandie, les conversions sont de plus en plus nombreuses avec le risque que les grosses exploitations, céréalières notamment, captent le marché du bio. Etienne Lurois travaille ainsi, avec ses deux salariés, sur la création d'une Coopérative d'activité et d'emploi (CAE) agricole (prévue fin 2012). La CAE permet à des personnes de développer leur activité professionnelle de façon autonome tout en bénéficiant d'une administration et de services communs, du statut de salarié, ainsi que de la sécurité et du poids apportés par une structure collective. La ferme d'Etienne Lurois, dont l'un des salariés a pris en charge les activités de maraîchage et qui possède déjà un magasin, sert de point de départ au projet qui pourrait s'ouvrir à plusieurs autres personnes... Le projet a reçu le soutien de la région Haute-Normandie.
Coopérer pour développer les circuits courts
Simon BOULLIER, Auteur ; Fabien VALORGE, AuteurLes circuits courts ne sont pas spécifiques à l'agriculture biologique, mais les produits bio y sont souvent présents. L'article décrit quelques partenariats originaux entre agriculteurs et transformateurs, notamment des bouchers, qui ont, soit en SCIC (société coopérative d'intérêt collectif), soit en CUMA, monté des structures d'abattage, transformation et vente d'animaux, soit en local, soit en filières plus longues. La restauration hors domicile est aussi un débouché très important pour les produits bio et locaux, avec, néanmoins, souvent des problèmes dans la régularité et les quantités à fournir. Ainsi, Interbio Normandie anime un projet d'introduction de produits bio dans 105 cantines. Dans tous ces projets, les collectivités locales ont souvent intérêt à appuyer ces démarches, créatrices d'emplois et garantes d'une bonne image du territoire.
Cultivez local ! : Cinq initiatives pour produire et consommer autrement
Quelles réalités et quelles perspectives se cachent derrière les appellations "circuits courts" ou "consommer local" ? Des acteurs de ces "solutions locales" ont été rencontrés afin que leurs expériences suscitent la réflexion, le dialogue et pourquoi pas de nouvelles initiatives. Ces expériences sont présentées dans le DVD vidéo réalisé et produit par l'association PIM'S et ARDEAR Rhône-Alpes. Le film peut être vu dans son intégralité ou en 5 chapitres : - Chapitre 1 : Mes voisins de Paniers (Isère) : association de vingt fermes du nord du département qui met à disposition, sur chaque ferme, les produits issus de l'ensemble des fermes ; - Chapitre 2 : Le restaurant scolaire de Saint-Martin-en-Haut (Rhône) : restaurant géré par la municipalité et approvisionné par les fermes des environs ; - Chapitre 3 : La Carline (Die, Drôme) : magasin de produits biologiques mais aussi structure coopérative co-gérée par les salariés, des paysans locaux et des consommateurs ; - Chapitre 4 : La fromagerie Bio du Maine (Mayenne) : coopérative agricole regroupant 45 fermes laitières avec création du fromage l'Entrammes ; Chapitre 5 : L'abattoir-découpe de La Mûre (Isère) : outil, repris par des éleveurs, destiné au service de la vente directe.
Fruits et légumes méditerranéens : Uni-Vert, l'atout d'une coopérative
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAu sein de la coopérative de fruits et légumes Covial, la filiale bio Uni-Vert a été créée en 1991. De deux producteurs à sa création, Uni-Vert compte en 2012 une vingtaine d'agriculteurs dans ses rangs, et soutient environ 90 emplois (34 à la coopérative et 57 sur les exploitations agricoles). Cet article retrace l'histoire et décrit le fonctionnement de cette coopérative, pionnière dans le développement des filières maraîchères et fruitières biologiques du Gard. Avec une offre de produits variée et une diversité de clients en France et à l'étranger (grossistes, magasins spécialisés, GMS, restauration collective), Uni-Vert attire les candidats à la conversion, notamment ceux travaillant déjà avec la coopérative Covial.
Gros plan : Transformation fermière
C. NOUZILLE-FAVRE D'ANNE, AuteurDans le domaine de la transformation fermière, la FNCuma développe des outils afin de favoriser le partage d'expérience. Les circuits courts prennent de l'ampleur (demande des consommateurs, valorisation par les agriculteurs de leur production, façon de vivre son métier). Face à cette tendance, se lancer dans les circuits courts exige l'apprentissage de nouveaux métiers : produire, transformer, vendre et assurer la logistique, comme le précise Fabien Valorge, en charge du développement des ateliers de transformation collectifs au sein de la FNCuma. L'Adie (Association pour le droit à l'initiative économique) a étudiée, de 2007 à 2010, la question des modes de constructions modulaires (modules préfabriqués adaptés à la transformation des produits agricoles). Depuis 2011, un projet de recherche-action, nommé Atomic, est en court (développement des ateliers de transformation collectifs, capitalisation, diffusion des méthodes, des outils et des références utiles aux porteurs de projet). Des témoignages accompagnent l'article : La SARL Côte-à-côte, à Davayat (63), regroupant les cinq associés de deux Gaec, est dotée d'un laboratoire de 150 m² pour découper et transformer les bêtes (transformation de viande bovine, de produits frais et salaisons porcines, diversification des produits) ; la SARL La Tourette (Saint Genès La Tourette (63)) transforme aujourd'hui 210 000 litres de lait sur les 800 000 produits par les structures associées (valorisation de la production, embauche de personnel dans la laiterie, distribution dans les épiceries de village, sur les secteurs de Clermont-Ferrand et Issoire).
Des légumes et une légumerie pour la restauration collective
Juliette LAKITS, AuteurInstallé en agriculture biologique dans les Yvelines depuis 2010, Xavier Dupuis a développé une activité de légumes de plein champ en complément de ses productions de blé, maïs et légumineuses. Son projet est désormais de mettre en place une activité de transformation (légumerie) pour proposer des produits adaptés aux besoins de la restauration collective. Le financement et la mise en place de cet atelier sont passés par la création d'une CUMA, en septembre 2011, qui compte déjà six adhérents.
Lever les freins de la distribution du soja graine entière pour les ruminants : Etude de faisabilité d'un atelier collectif d'extrusion/pression à l'échelle fermière
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", dans le cadre d'un stage effectué au sein de la Chambre d'agriculture de Corrèze. L'autonomie protéique est un des moyens, pour les producteurs de bovins viande en agriculture biologique, de sécuriser leur revenu. C'est la raison pour laquelle certains éleveurs ont souhaité tester l'implantation de soja qui leur permet de diversifier la sole culturale en tirant parti de l'intérêt agronomique de cette plante. Son produit, la graine, aujourd'hui valorisée sous sa forme entière, est destiné aux ruminants. Mais la présence de facteurs antinutritionnels et la forte teneur en matière grasse (18 %) peuvent poser des problèmes d'ordre digestif et ne permettent pas d'exprimer au mieux son potentiel. Or, procéder à une opération mécanique (qui consiste à chauffer puis presser la graine grâce à un extrudeur) nécessite un investissement de l'ordre de 50 000 qui ne peut être porté individuellement. L'étude, présentée dans le mémoire, porte sur la faisabilité en termes technique mais surtout économique d'un projet d'achat collectif d'un extrudeur/presse. L'atelier envisagé démarrerait sous forme de CUMA.
Production : Exploiter de petites surfaces
Sonia REYNE, AuteurNicolas Milieu, jeune producteur bio de plantes aromatiques et médicinales, installé entre Billom et Saint-Dier d'Auvergne (63), doit cultiver en 2012, sur 9 hectares de surfaces louées, 9 000 m² de lavande et 4 500 m² de cassis, ainsi que du chanvre sur 1,5 ha. Il explique avoir été accueilli dans de très bonnes conditions par l'ancien exploitant des terres (travaillées en bio). Il a de très bonnes relations avec deux Gaec, et est accompagné pour les travaux lourds ponctuels (amis, famille ). Depuis novembre 2011, il est chef d'exploitation. Son bâtiment pour le séchage et le stockage des plantes est bien avancé ; un bâtiment pour stocker le matériel devrait bientôt être monté. Le chanvre sera livré à l'association chanvre d'Auvergne, la production de plantes fraîches à la distillerie de Saint-Hilaire (Haute-Loire), les plantes sèches seront livrées à la coopérative Sicarappam (qui compte une cinquantaine de producteurs dans le Massif Central).
Repères : Ma vie : Carine Chassé, hors des sentiers battus
Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, AuteurCarine Chassé, installée en Gaec avec son mari, conduit une exploitation laitière en Ille-et-Vilaine. Entrée au conseil d'administration de la Cuma (Coopérative d'utilisation de matériel agricole) de Piré-sur-Seiche, Carine Chassé décide d'initier une formation de veille et de stratégie sur l'agriculture au sein d'un groupe d'étude et de développement agricole en Ille-et-Vilaine. A cette époque, elle obtient une bourse internationale Nuffield qui offre à un jeune exploitant le financement d'un voyage d'étude. De conférences en visites d'exploitations, Carine a pu comparer la production laitière française avec les systèmes danois, néo-zélandais, chinois et irlandais. La décision de convertir son exploitation en bio fut effective en décembre 2011. Pour Carine, le plus gros changement a été "la prise de conscience de la vie microbienne du sol". En outre, Carine et Alain adhèrent à la Coopédom, une coopérative de déshydratation à Domagné, qui permet à l'exploitation de gagner en qualité et en autonomie protéique. De son voyage en Nouvelle-Zélande, elle a notamment retenu la possible évolution d'un jeune dans le métier d'agriculteur sans qu'il s'endette massivement.
Culture : Ecolo-intensif par le groupe
Véronique LUCAS, AuteurAgriculture écologiquement intensive (AEI) ou à haute valeur environnementale (HVE), agroécologie mettent en perspective de futures formes d'agriculture hautement productive, mais moindre consommatrice d'intrants, optimisant les fonctionnements écologiques de son milieu. Pour ce faire, des agriculteurs ont compris l'intérêt d'agir collectivement. Plusieurs cas de partage d'expériences sont évoqués : le club NouriciAgrosol en Champagne-Ardenne, lancé en 2005, permet d'échanger sur les couverts végétaux pour ses membres pratiquant le non labour ; en Saumur-Champigny, le syndicat viticole de l'appellation a promu la plantation de haies pour développer la biodiversité et fournir des habitats naturels aux prédateurs des ravageurs de la vigne ; un programme mené avec l'INRA de Toulouse et des éleveurs du Larzac cherche à évaluer différents mélanges prairiaux résistants aux sécheresses... De même, depuis leur création, les cuma (Coopérative d'utilisation de matériel agricole) revendiquent leur "rôle de groupe de développement". Certaines sont équipées pour le non-labour, comme dans le Gers ou le Morbihan ; la cuma des Deux Monts dans le Tarn, avec un nombre important d'agriculteurs bio, prouve qu'il est possible de gérer la co-existence de systèmes différents par le biais de l'investissement en matériel... Des encarts reviennent sur des points précis : club NouriciAgroSol ; croisement des connaissances entre chercheurs et éleveurs dans le Larzac
Edouard Rousseau, président de la commission "Filières bio" de Coop de France : "Les coopératives, acteurs du territoire"
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEdouard Rousseau, président de la commission « Filières bio » de Coop de France et de la Corab, coopérative bio de St Jean d'Angély, explique l'importance des coopératives pour la structuration des filières biologiques. On compte aujourd'hui 350 coopératives engagées en bio. Un observatoire a été créé par Coop de France afin de mieux connaître l'offre et la demande, les stocks, les flux, ainsi que les besoins des filières animales et végétales biologiques. Ces filières ne doivent pas entrer en concurrence, mais se développer ensemble. La coopération est essentielle à l'échelle d'un territoire, d'autant plus en bio, où le lien au sol est contraignant. Elle constitue un support de développement pour la bio, et de nombreux projets sont en cours. A titre d'exemple, la Corab, en collaboration avec des partenaires régionaux et un réseau de 17 coopératives de Poitou-Charentes, a lancé un projet de création d'un pôle agroalimentaire bio à St Jean d'Angely. Le silo (Silo Bio Ouest), autour duquel sera créé le pôle, et dont la construction commencera en juillet 2011, sera d'une capacité de 5 500 tonnes, extensible à 10 000 tonnes. Un projet de biscuiterie de Léa Nature est aussi prévu sur ce site. L'objectif est de doubler les surfaces collectées par la Corab d'ici deux ans. La coopérative valorise également les produits de ses adhérents en association avec Alter Eco qui a ainsi créé sa première gamme de produits biologiques « Nord-Nord ».
Haute-Marne : Une, et deux, et trois installations !
Benoît DUCASSE, AuteurCet article retrace l'installation en bio d'une maraîchère biologique en 2010, en Haute-Marne, qui entraînera dans son sillage, si tout va bien, l'installation de deux autres maraîchers en deux ans, le tout en circuit court et sans DJA. C'est que Sophie, la jeune installée, bien que n'étant pas du milieu agricole, est en couple avec un fils d'agriculteurs, lesquels ont pas mal aidé en prêtant notamment le tracteur et des petites parcelles. L'investissement de première année s'est donc limité à l'achat de semences diverses, pour tester les itinéraires techniques, et caler les marchés. La production est écoulée en partie (un tiers) dans une boutique paysanne, mais aussi auprès d'un magasin bio et sous forme de paniers. Du matériel spécifique maraîchage (planteuse, lame souleveuse) a été acheté en CUMA, et Sophie utilise aussi ses deux chevaux pour buter et désherber les jardins. Prochain installé prévu en 2012, le mari, puis la salariée stagiaire actuelle, en 2013.
Machinisme : Rencontre désherbage high-tech
Paul LOGLAIS, AuteurEric Stadelmann est éleveur laitier et producteur de maïs et Christophe Vautier est installé en bio en céréales et aviculture. Ils sont tous les deux adhérents à la Cuma de Braux, dans la Meuse, qui a investi dans une bineuse auto-guidée. La bineuse est équipée d'un matériel électronique permettant de placer les socs désherbeurs très précisément entre les rangs, malgré l'hétérogénéité du sol. C'est via les caméras-yeux que le système détermine la position optimale du bâti-bineur en créant une représentation cubique de la situation. La bineuse est constituée d'un chassis mobile et les modules de désherbage sont déplacés par l'action d'un verin lui-même piloté par une centrale informatique. Cet outil, d'un investissement de 32 000 , permet de travailler à une vitesse d'avancement entre 3 km/h et 5-7 km/h en fonction du stade de développement de la culture. Les adhérents de la Cuma utilisent la bineuse sur maïs et céréales et ils souhaitent l'utiliser sur colza.
Rencontres nouriciAgrosol : Toujours en mouvement
Cécile WALIGORA, AuteurLe club nouriciAgrosol, dédié à l'agriculture de conservation, a été créé voici plusieurs années par la coopérative Nouricia. Il compte aujourd'hui 68 membres. Il permet à des agriculteurs (adhérents ou non de la coopérative) de se rassembler et de partager leurs expériences sur l'agriculture de conservation. Les thèmes abordés sont, entre autres, l'azote, l'ameublissement, le colza associé à des légumineuses, la comparaison d'espèces au sein des couverts Le club participe également à des projets, en partenariat avec d'autres structures, notamment la recherche. Il s'est réuni le 1er février dernier à Troyes, dans l'Aube. Des conférences d'intervenants extérieurs (INRA, revue TCS) sur les matières organiques du sol ont rappelé l'intérêt du non labour et des pratiques associées (rotation des cultures, mise en place de couverts végétaux, implantation de légumineuses ). Les adhérents de nouriciAgrosol ont également pu s'exprimer au cours de cette journée sur leurs besoins de recherche. Ont été notamment cités la fertilité et la fertilisation, et notamment la localisation de la fertilisation, la vigueur des variétés en agriculture de conservation, les amendements organiques et le strip-till. Le club encourage ses adhérents à faire leurs propres essais, et à partager leurs résultats. Trois autres rencontres sont prévues avant les journées techniques de la coopérative en juin.
"Trouver des réponses collectives à des problèmes individuels en PPAM bio"
HERBA BIO, AuteurLe Comité Bio du CPPARM (Comité des Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales) a organisé, à l'automne 2010, une journée technico-économique des PPAM biologiques à Nîmes. Le thème de la journée était de « trouver des réponses collectives à des problèmes individuels ». Après un descriptif des différentes formes juridiques des groupements, l'article propose des exemples de groupements et décrit quels avantages les agriculteurs en retirent. Ainsi, sont présentés une CUMA, qui permet de bénéficier de matériel en commun, deux coopératives, l'une proposant un appui technique à ses adhérents, l'autre permettant de regrouper leurs productions pour en faciliter la commercialisation, et enfin un syndicat, qui donne un poids plus important aux producteurs pour la défense de leurs intérêts.
Bio : Des élevages intensifs de poulets dans un océan de maïs transgénique
Philippe BAQUÉ, AuteurL'auteur de cet article est écrivain-journaliste, en phase d'écriture de son prochain ouvrage « De la bio alternative aux dérives du bio business : quel sens donner à la bio ? », ouvrage pour lequel il a lancé une souscription. Cet article est donc, semble-t-il, un prémisse de ce futur livre : il y décrit la filière de poulets bio du Sud-Ouest, avec ses deux principaux acteurs : Maïsadour (1 milliard de chiffre d'affaires, 8 000 agriculteurs concernés) et Terres du Sud (800 000 poulets bio par an). Avec le nouveau règlement européen de janvier 2009, le lien au sol n'est plus obligatoire à l'échelle de la ferme. Dès lors, l'agriculteur sous contrat avec la coopérative (qui lui a fourni le crédit d'installation pour acheter son matériel) achète toute l'alimentation à la coopé et suit l'itinéraire d'élevage proposé par celle-ci : achats de poussins vaccinés, traitements vétérinaires et livraison intégrale à la coopérative. L'article mentionne un agriculteur qui produit à lui seul 50 000 poulets bio par an. Maïsadour répond à une demande du marché, achète des terres dans les pays de l'Est reconverties en immenses fermes de soja bio, mais prépare aussi d'autres voies de développement, puisqu'elle a fortement investi dans les OGM...
Centre : Une coopérative dresse son bilan carbone
Juliette TALPIN, AuteurLa coopérative de Boisseaux, dans la région Centre, a fait appel à une spécialiste du groupe coopératif de Nouricia pour évaluer son bilan carbone, en chiffrant précisément ses émissions de dioxyde de carbone, de méthane et de protoxyde d'azote. La fertilisation des agriculteurs génère le plus d'émissions : plus de 80 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent de l'utilisation d'engrais. Ces émissions de CO2 sont liées à la fabrication des engrais pour 33 % du total et aux dégagements de protoxyde d'azote après épandage pour 43 % du total. Plusieurs solutions sont envisagées par la coopérative pour limiter ce bilan : cultiver plus de légumineuses et développer les plantes pièges à nitrates, récupérer les digestats de méthanisation, réduire la part du transport.
Dynamique locale : Correns, plus bio village de France
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa cave coopérative des vignerons bio de Correns, unique cave 100 % bio dans le Var, regroupe 32 producteurs et produit en moyenne 7 500 hl de vin, soit, en volume : vin rosé (60 %), vin blanc (30 %) et vin rouge (10 %). Les vignerons de la commune ont démarré leur conversion à l'agriculture biologique dès 1995 sous l'impulsion de la Mairie. Même si Correns bénéficie de conditions favorables aux pratiques biologiques (qualité des sols, climat qui la préserve de certaines attaques d'insectes prédateurs), la volonté politique a été essentielle à ce projet. La dynamique de conversion collective a permis aux producteurs de faire face aux critiques, et leur a donné le courage de persévérer dans ce système de production peu reconnu alors. Ce premier village bio de France sert maintenant d'exemple et incite d'autres domaines du département à se convertir. D'autant plus que les vins produits sont régulièrement primés dans les concours. D'autres productions complètent le projet bio de la commune (élevage, céréales, maraîchage, plantes aromatiques et médicinales) qui abrite également une coopérative oléicole 100 % bio.
Bilan de la campagne céréalière 2008-2009 ET perspectives pour la nouvelle campagne
Ivan SACHET, AuteurSelon les bilans prévisionnels de France AgriMer, actualisés au mois de mai 2009, il existe une meilleure adéquation entre l'offre et la demande (hausse de collecte de blé, de maïs et de triticale), mais un recours aux importations subsiste. Les importations de blé tendre sont encore importantes. La demande des éleveurs restera soutenue sur les prochaines années, mais ceux-ci restent en attente d'une sécurisation de leurs approvisionnements en céréales. Pour répondre au développement de la production biologique qui concerne l'ensemble des filières dont la filière animale, les relations entre les acteurs de la filière devraient se renforcer. La mise en place, dès la récolte 2009, du contrat Grains de terroir bio en Pays de la Loire et dans les départements limitrophes en est une illustration. La coopérative agricole des fermiers de Loué (implantée sur les départements de la Sarthe, de la Mayenne, du Maine et Loire) est à l'initiative d'une contractualisation de la production de céréales et protéagineux. La filière "Grandes cultures" en Bretagne devrait évoluer dans le sens d'un maintien fort du lien au sol dans les élevages de monogastriques en conversion et par l'introduction de surfaces plus importantes de céréales en rotation dans les systèmes légumiers.
Bretagne : A Guichen, la Terre est de plus en plus un métier
Gaëlle POYADE, AuteurLes conférences de la 18ème édition du Salon Ille et bio de Guichen (35) ont permis de présenter deux expériences d'ateliers de transformation de proximité. Le projet Isomir (Industrialisation solidaire en milieu rural), réalisé en partenariat avec l'Adie (micro-crédit), a pour but de concevoir un modèle d'outil de transformation collectif facile à mettre en place par un groupement de producteurs. Dans la deuxième expérience, la Cuma (Coopérative d'utilisation du matériel agricole) du Champ du Coq, à Plessé (35), gère un outil d'abattage qui sert 46 producteurs (dont 4 en bio) et concerne 48 000 volailles.
Les circuits courts tracent leur voie
Jacques LONGEOT, AuteurDans l'économie agricole, les circuits courts, la vente directe... restent un objet non identifié (peu de données statistiques, références micro et macro-économiques à construire). C'est à Michel Barnier, lorsqu'il était au ministère de l'Agriculture, qu'est dû d'abord, dans la foulée du Grenelle de l'environnement, ce plan d'action 2009 "pour développer les circuits courts". Aujourd'hui, en France, 16 % des exploitations agricoles pour 26 % des UTA (Unité travail annuel) de l'agriculture, pratiquent les circuits courts. Par ailleurs, une étude récente de la Chambre régionale d'agriculture de Midi-Pyrénées, ainsi que des études en Rhône-Alpes et en Languedoc-Roussillon font apparaître que les circuits courts sont bien un secteur à part entière et non pas une "diversification". Suite au dépouillement de l'enquête lecteurs réalisée il y a quelques mois par Entraid'Oc, plus du quart des lecteurs ont indiqué qu'ils pratiquaient la vente directe. Différentes expériences révèlent le rôle des Cuma, le lien entre "circuits courts" et "coopération territoriale"... La demande correspond à un mouvement profond qui manifeste notamment, selon Bertil Sylvander (un des premiers économistes de l'Inra à être spécialisé sur ces questions) "... une crise de confiance...". Philippe Mangin (président de Coop de France) a déclaré le 23 septembre 2009, que "trois types de coopérations économiques constituent le terrain sur lequel va se jouer l'avenir : 1/ La coopération entre agriculteurs ; 2/ La coopération entre coopératives ; 3/ La coopération avec les consommateurs...". Plusieurs témoignages sont rapportés : - Dans le Tarn : 8 000 vaches par an ; - Dans le Jura : les collectivités et le bio local ; - En Loire-Atlantique : "Toujours garder les yeux sur le produit" ; - Dans le Loir-et-Cher : livraisons en Cuma ; - En Loire-Atlantique : "réduire le kilométrage des tournées" ; - En Béarn : les consommateurs, alliés des Amap ; - Pratique : un atelier de transformation.
Contexte laitier au beau fixe : Les industriels bretons à la recherche de lait
Françoise FOUCHER, AuteurUne journée d'information organisée par la Chambre d'agriculture bretonne a réuni de nombreux professionnels, et notamment des transformateurs préoccupés par l'approvisionnement en lait bio face à la forte hausse de la demande. Différentes entreprises présentent les chiffres actuels de leur activité, caractérisés par des progressions importantes, ainsi que leurs stratégies et perspectives pour l'avenir. Il est question, entre autres, des aides à la conversion et à la production mises en place afin d'inciter à la conversion et de pouvoir satisfaire le marché dans le futur. Les problématiques spécifiques d'approvisionnement d'un beurrier sont exposées en détail.
Dossier Photovoltaïque : Coopérer pour durer
Jean MORERE, Auteur ; Gwenaël DEMONT, Auteur ; Vincent DEMAZEL, Auteur ; ET AL.Ce dossier présente diverses expériences de coopération entre agriculteurs pour s'équiper en panneaux photovoltaïques. Ainsi, sont cités divers exemples à travers la France de CUMA, de regroupements de CUMA, de groupes d'agriculteurs ou encore de coopératives qui se sont investis pour équiper leurs bâtiments ou encore pour permettre à leurs membres d'équiper leurs propres bâtis. L'intérêt majeur de la mutualisation est la mise en commun de moyens, la possibilité de s'entourer plus facilement d'experts, de mieux négocier avec les fournisseurs, de faire des économies d'échelle ou encore de pouvoir mieux négocier avec les banques. Diverses formules de mutualisation ont été développées, comme la création de SAS (Société d'action simplifiée). Ce dossier se conclut sur un article portant sur des montages juridiques possibles dans ce cadre.
Gestion : Ils sont très attirés par le photovoltaïque
Catherine GAUBERT, Auteur ; Héloïse GRIMBERT, AuteurL'attrait des adhérents de cuma pour le photovoltaïque est réel puisqu'une majorité d'entre elles est intéressée. Trois cuma ont même un projet en cours. L'article relate les résultats d'une enquête menée récemment par la fédération nationale des cuma (fncuma) : 1 125 bâtiments sont exploités par les cuma ; les départements qui disposent du plus grand nombre de bâtiments cuma sont situés dans des zones ensoleillées ; la surface moyenne des bâtiments est de 636 m2 et leur position est pour la plupart assez proche du réseau ; les bâtiments sont majoritairement orientés au sud. Les questions des adhérents s'articulent essentiellement autour de 3 points : renseignements techniques, coordonnées de conseillers spécialisés, modalités de montage d'un projet. Quelques fédérations départementales de cuma (fdcuma) sont sollicitées sur des questions financières ou juridiques. L'article renvoie également à une interview de Benoît Gondolff, administrateur de la fncuma au titre de la région Lorraine.
Gestion de la main d'oeuvre sur l'exploitation : La délégation des travaux de saison : une piste à creuser
Michel WEBER, AuteurLa main d'oeuvre, bénévole ou non, se réduit sur les exploitations. Pour pallier ce phénomène, les éleveurs se tournent vers des CUMA ou des entreprises de travaux agricoles afin de leur confier tout ou partie des travaux du sol (du labour aux récoltes). Avant d'engager ce type de délégation, il est nécessaire d'en mesurer l'impact, au plan économique comme en terme de temps de travail. Le groupe "Références" du Nord Aveyron a effectué des simulations chiffrées sur deux exploitations conventionnelles, l'une en bovin-viande, l'autre en vache laitière.
Leur projet de territoire : L'autosuffisance énergétique
Jacques LONGEOT, AuteurDans le Mené (Côtes d'Armor), sur le territoire de la communauté de communes du même nom (qui comprend 7 communes : Collinée, Langourla, Le Gourray...), entre nord et sud Bretagne, deux démarches de progrès sont entreprises pour assurer le développement économique du territoire. C'est au début des années 2 000 que se produit le déclic. L'une des démarches touche l'agriculture et la société civile autour de questions environnementales. Le Salon des Fourrages de Plessala a été le déclencheur. Au sein de l'association MIR (Mené Initiatives Rurales), créée pour pérenniser un carrefour d'échanges et de projets, l'idée de s'appuyer sur les énergies renouvelables, pour développer à la fois des solutions intelligentes face aux problèmes des excédents d'azote des agriculteurs et un tissu d'activités économiques, a germé. Le pôle d'excellence rurale autour des ENR en a été la traduction. L'article détaille le projet : le terreau des cuma (coopérative d'utilisation du matériel agricole) et du Safir (salon des Cuma de l'Ouest) ; quelques têtes du Mené (Jacky Aignel, Michel Fablet...) ; les cinq axes du pôle d'excellence rurale (Eoliennes, Biogaz, Bois énergie, Huile carburant et atelier mécanique, Développement du pôle de compétence).
Manche : Une ferme, quatre agriculteurs
Elisabeth NODINOT, Auteur60 hectares... et quatre agriculteurs, qui ont pris la suite d'un producteur laitier conventionnel, qui ne souhaitait pas que sa ferme parte à l'agrandissement de ses voisins... : deux paysans boulangers, un éleveur (quatre truies et sept vaches), et un maraîcher. Dès la première année, nos quatre compères de la ferme du Bois Landelle, dans la Manche (50), ont réalisé les productions et les ventes qu'ils désiraient, dégageant chacun un revenu de 1 000 euros/mois, pour des investissements de 30 000 à 40 000 euros chacun. Originalité de cette installation : chacun a un statut individuel... même si beaucoup de travaux sont faits en commun, et si une Cuma (Coopérative d'utilisation de matériel agricole) a été créée.
Midi-Pyrénées : La bio régionale s'expose au Sisqa
Martine COSSERAT, AuteurLe Salon de la Qualité Alimentaire (Sisqa), dédié aux produits de Midi-Pyrénées sous signe de qualité, a mis en avant les produits bio avec un quart des exposants et des animations spécifiques. La conférence de l'Interprofession a permis de faire le point sur le développement de la filière en région. Cette dernière est la seconde au niveau national en terme de producteurs et de surfaces et, bien que les chiffres stagnent, les dossiers de conversion engagés en 2008 laissent présager une nouvelle tendance à la hausse. Certaines productions sont en régression alors que la tendance est à la hausse pour l'élevage et la viticulture. Les nouvelles activités de deux coopératives sont présentées, avec notamment le lancement de deux sites Internet pour promouvoir la vente directe : - la coopérative aveyronnaise Aprovia qui regroupe 90 éleveurs de brebis lait et viande ; - la coopérative Qualisol, qui a participé à la création d'une filière bio en partenariat avec une minoterie en 2002, mise sur la vente de farine en petit conditionnement. Un responsable de grande surface évoque la place qu'occupent les produits biologiques dans ces commerces et les perspectives du marché.
Le pari des énergies renouvelables
Charles-Henri POUZET, AuteurDepuis cinq ans, Henri, Jean-Marie et Michel Bertin, éleveurs laitiers à Bians-les-Usiers, dans le Doubs, se sont engagés dans une évolution technologique afin de réduire leur facture d'énergie. Ils sont précurseurs pour l'utilisation des énergies renouvelables sur leur exploitation. Ils se sont lancés dans la production de plaquettes de bois utilisées dans la nouvelle et imposante chaudière à plaquettes de 100 kilowatts installée à la ferme en 2006. Le réseau d'eau chaude qu'alimente la chaudière sert pour la laiterie, la salle de traite, les maisons d'habitation et le séchage du fourrage en grange. La modernisation de la ferme ne s'arrête pas là, car les frères utilisent aussi un prérefroidisseur à lait, des électrificateurs solaires, une pompe à eau solaire en pâturage et un système de récupération de l'air chaud sous les toits du bâtiment de stockage pour finir de sécher le foin. Des explications détaillées sont données quant à la démarche, à l'achat d'une déchiqueteuse à bois, à la capacité de chauffe de l'eau chaude produite...
Performance énergétique : Les CUMA ont un rôle à jouer
Le Plan de Performance Energétique (PPE) lancé par le ministère de l'Agriculture, et doté d'un budget de 35 millions d'euros, a plusieurs enjeux : - le développement du diagnostic énergétique des exploitations ; - l'amélioration de la performance énergétique des agroéquipements et des productions agricoles ; - la promotion de la production d'énergies renouvelables. Dans ce cadre, et comme d'autres partenaires publics et privés, la Fédération Nationale des Cuma (fncuma) a signé une convention avec le ministère de l'Agriculture. Elle se fixe ainsi trois objectifs autour du second point : - le développement du nombre de diagnostics de tracteurs agricoles ; - le développement de synergies entre les classifications énergétiques des tracteurs neufs et d'occasion ; - la vulgarisation et l'accompagnement de formations à la conduite économique. La signature de cette convention et son mode application sont commentés par le président de la fncuma. Un tableau, comparant les plafonds d'investissement, les taux de subvention et le nombre de dossiers déposables par un exploitant individuel ou par une Cuma, montre comment le PPE favorise les démarches collectives.
Photovoltaique en Cuma : Se poser les bonnes questions
Catherine GAUBERT, AuteurAvant d'installer des panneaux photovoltaïques en Cuma, il est nécessaire dans un premier temps de définir l'idéologie du projet (pourquoi et pour qui ? ), la place de chacun dans la gestion et la mise en uvre, et la possibilité de s'associer à d'autres projets proches sur un projet d'envergure supérieure. Il faut ensuite vérifier l'intégration dans le contexte local (périmètre protégé, documents d'urbanismes) et la faisabilité technique du projet (présence de masques, orientation des toitures, état des lieux du réseau proche de distribution électrique, raccordement). Il faudra ensuite s'interroger sur la pertinence de la conception technique envisagée de la centrale photovoltaïque. Il est ainsi important de prendre conseil auprès de personnes et d'organismes spécialisés qui peuvent accompagner le projet. Le chargé de mission "partenariat et développement durable" du crédit coopératif évoque les intérêts, les conseils et le positionnement de cet établissement auprès des projets d'investissement collectif dans le photovoltaïque.
Poitou-Charentes : Solaire photovoltaïque : Contexte porteur au moins jusqu'à la fin 2009 !
Jean-Marc MORCET, AuteurLes représentants d'une quinzaine de coopératives agricoles du Poitou-Charentes ont pu profiter d'une réunion organisée par la Fédération Nationale des Cuma sur les intérêts du photovoltaïque. Des points techniques, économiques, juridiques et administratifs, adaptés aux cuma, ont été développés par différents intervenants professionnels et sont détaillés ici. Le président de la fédération régionale, qui est intervenu lors de la grande journée de lancement du plan régional photovoltaïque du Poitou-Charentes, évoque l'opportunité de développement collectif pour les cuma que constitue ce plan à travers les 600 000 m² de panneaux qu'il est prévu d'installer.
Valoriser du biogaz de décharge pour déshydrater ses fourrages
Virginie MEIER WAWRZYNIAK, AuteurVoilà une belle "success story", dont on ne parle que 10 ans après son démarrage. Qu'importe, l'histoire vaut vraiment la peine d'être lue. En Mayenne, un industriel, le groupe Séché, stocke depuis 1985 des déchets ménagers qu'il valorise en biogaz. Il propose aux agriculteurs voisins d'étendre son installation sur une partie de leurs terrains, moyennant la fourniture à prix compétitif de son biogaz, afin que les agriculteurs puissent déshydrater leurs fourrages. Une coopérative de 130 adhérents, la Codema (Coopérative de déshydratation de la Mayenne), est créée en 1997, avec une production de 18 000 tonnes de fourrages secs par an, mis en bouchons par lots pour assurer une traçabilité. Dix ans plus tard, ils sont 550 adhérents, 10 salariés et déshydratent, de mars à novembre, 13 000 tonnes de produits verts, 8 000 tonnes de maïs plante entière et épis, pour 5 000 hectares fauchés dont 800 ha de légumineuses fauchés 4 fois par an. Avantage non négligeable, la luzerne coûte 123 euros/tonne, contre 200 euros sur le marché. Bien sûr, il a fallu investir (1,8 million d'euros), sans aucune subvention, mais le retour sur investissement est de seulement dix ans. Un projet d'extension est en cours, pour passer à 30 000 tonnes de fourrages secs et valoriser, grâce à la cogénération, l'ensemble du biogaz produit par d'autres usages (séchage bois, déshydratation du marc de raisin et de légumes). L'article présente, en encadré, les multiples avantages de la luzerne déshydratée. Pas étonnant que ce projet ait reçu le trophée de l'agriculture durable au dernier Salon de l'agriculture.
280 ha en Marais Poitevin : Denis Gautronneau, vétéran de la bio
Agriculteur et transformateur bio, prestataire de service en travaux agricoles, membre fondateur de la Corab, coopérative céréalière bio en Charente-Maritime, Denis Gautronneau est installé près du Marais Poitevin. Il mène sa barque depuis près de 40 ans dans une des plus grandes exploitations du département. Parcours et points de vue sur l'actualité.
Agriculteurs et énergies renouvelables : Monographies des expériences
Ce document, réalisé dans le cadre d'un mémoire de fin d'études, présente sept expériences de production d'énergie renouvelable en milieu agricole. Les résultats de chaque enquête sont exposés sur une page en détaillant le contexte, le bilan et les enseignements sous forme d'une matrice SWOT (forces, faiblesses, opportunités, menaces). Les expériences sont les suivantes, par intitulés : 1/ Chaudière paille/bois 4MW ; 2/ La méthanisation à la ferme : L'exemple de deux GAEC ardennais ; 3/ Le grand éolien à la ferme ; 4/ Huile et tourteaux fabriqués en Cuma, un exemple en Isère ; 5/ La Cuma bois - énergie du Dauphiné ; 6/ La Coopérative Agricole des Fermiers de Loué (CAFEL) ; 7/ Le territoire du Mené (Côtes d'Armor). L'examen de ces expériences a permis aux auteurs d'identifier différents éléments qui peuvent faciliter le développement de tels projets, à savoir : - développer diverses compétences en ingénierie de projets ; - établir une communication adaptée ; - partager les expériences et connaissances. Chaque élément est rapidement développé.
Chauffer son chai avec des sarments
Philippe Carrille, vigneron à Saint-Colombe (Gironde), souhaitait, depuis plusieurs années, chauffer sa maison et ses différents chais, avec les sarments issus de ses 26 ha de vignoble. Il voulait utiliser une source d'énergie renouvelable et faire en sorte que le système soit entièrement automatisé (l'alimentation et le décentrage automatisés évitent la surveillance de la combustion, la corvée d'approvisionnement manuel du foyer, les cendres). Il a investi dans une chaudière automatique de la marque autrichienne Linder & Sommerauer. Les conditions d'utilisation, de stockage des sarments, la période de chauffage prévue (trois mois), ainsi que les modalités d'organisation sont évoquées. Une étude économique et un bilan thermique, réalisés par Solagro, ont permis d'évaluer les besoins énergétiques annuels. Le coût de l'investissement a principalement reposé sur l'achat de la chaudière et sur l'achat, dans le cadre d'une Cuma, de la presse et du broyeur.
Dix logements chauffés grâce à un entretien durable de haies
Depuis 2006, l'association Haiecobois, créée par des agriculteurs de la Manche et soutenue par la FDCuma, valorise des haies bocagères. La démarche a été initiée en 2003 par Henri-Paul Tressel, maire de la commune de Saint Samson-de-Bonfossé, dans la Manche, et directeur de la FD Cuma 50. Elle s'est concrétisée durant l'hiver 2006 par le chauffage d'un lotissement HLM à l'aide d'une chaudière à bois déchiqueté. L'association Haiecobois a la charge de la production et de la livraison des plaquettes de bois. Virginie Hervieux, animatrice de la Cuma et d'Haiecobois, Stéphane Germain, producteur laitier et administrateur de l'association, ainsi que Henri-Paul Tressel témoignent sur la mise en place, la viabilité et l'impact d'une telle action de valorisation.
Dordogne : Le panier de saison, un magasin collectif dans le bergeracois
Michèle ROUX, AuteurDepuis juin 2008, un magasin réunissant une vingtaine de paysans s'est ouvert à Lamonzie Saint-Martin, à une dizaine de kilomètres de Bergerac. Objectif : commercialiser les produits agricoles de proximité à des prix raisonnables pour le consommateur, et rémunérateurs pour le producteur, en mutualisant les moyens de vente. Neuf paysans ont investi via une CUMA, les douze autres étant des apporteurs. Pour financer son activité, le magasin prélève entre 20% (pour les associés) et 25% (pour les apporteurs) du chiffre d'affaires. Au bout de trois mois de fonctionnement, le bilan est positif (ventes en augmentation), et le magasin recherche déjà de nouveaux producteurs
Energies renouvelables à la ferme
F. DENET, Auteur ; C. NOUZILLE-FAVRE D'ANNE, Auteur ; C. JAHNICHFondé sur des témoignages, le dossier montre comment, en Auvergne, les énergies renouvelables sont adaptables à la ferme : - Chaudière à bois : Produire de la plaquette ; - Chaudière à plaquettes : Une solution dans une logique de proximité ; - Plaquettes forestières : Les Cuma veulent organiser la filière ; - Panneaux photovoltaïques : "Produisons de l'énergie".
Des légumes bio en panier hebdomadaire
Depuis son arrivée sur l'exploitation de la SCEA Vert'tige de Wavrin dans le Nord, Alexandre Cazé a développé la vente de légumes bio au travers des "bio cabas". Comme 16 autres producteurs de la région, il participe à la confection de ces paniers de légumes que la coopérative Norabio, de Phalempin, met chaque semaine à la disposition de ses clients abonnés dans 45 points-relais. Cette décision a permis à l'exploitation de valoriser un hectare supplémentaire en bio, de mieux programmer sa production, de mieux répartir le travail et de mieux résister aux variations brutales des cours.
Au pays de la Clairette : Jaillance signe ses bulles bio
Le Diois, au coeur de la Drôme, offre un territoire viticole renommé pour sa célèbre Clairette. Cultivée en bio et vinifiée sans aucun additif, la Clairette est une boisson peu alcoolisée (7°C), pétillante, qui se distingue par sa note florale, aérienne et fruitée. L'esprit de solidarité entre vignerons est entretenu par la coopérative Jaillance, créée en 1950. Celle-ci compte 234 adhérents et 1 000 ha de vignes. Pour élargir sa gamme, elle souhaite s'engager sur sa marque "Jaillance". Certains coopérateurs ont pris, dès 1989, le virage de l'agriculture bio. Aujourd'hui, le bio représente 10% de la surface en vigne de la coopérative, cultivée par 15 vignerons sur 110 ha, dont 20 ha en conversion. L'objectif est d'atteindre 20% des surfaces en bio d'ici trois ans. Si la culture en bio est adaptée au climat de la région, elle contribue à renforcer la résistance des vignes à certaines attaques de parasites (fertilisation limitée, pratique partielle de l'enherbement des rangs, travail de l'épamprage évitant la propagation du mildiou...). André Billaud, un des pionniers de la bio dans le Diois, rappelle à quel point la maîtrise de la culture est soumise à des tâtonnements. Reste que les viticulteurs bio, comme le souligne Olivier Mallet, conseiller viticole de la coopérative, savent être vigilants.
Rencontre : Moins sensibles au marché
Marie-Eve TAILLECOUR, Auteur ; Ludovic JOSSE, AuteurMaintenir une ferme viable en montagne passe par la valorisation du lait. En s'impliquant dans la coopérative des Bornes en Haute-Savoie, l'objectif du Gaec Hurlevent est de faire un produit de qualité à forte valeur ajoutée. En 2008, les Vachoux, fondateurs du Gaec, se convertissaient à la bio.
Du taillis de saule pour le bois-énergie et l'épuration
Dominique Pilet, éleveur en Loire-Atlantique, s'intéresse depuis longtemps à l'agroforesterie et à récemment planté 5 hectares de son exploitation selon ce système. Il témoigne ici de la mise en place sur son installation d'un essai de 0,8ha de taillis de saule à très courte rotation (TTCR). Cette culture aux capacités épuratrices lui permettrai d'améliorer l'épuration de ses effluents d'élevage et de toucher les DPU jachères cultures énergétique. Mais il pense surtout qu'il existe de nombreux débouchés en chauffage individuel, collectif ou agricole. Il espère ainsi prendre un peu d'avance et initier une filière bois-énergie sur le département. Mais beaucoup de points restent à solutionner comme les méthodes de récolte et de stockage des tiges. Les solutions existantes sont d'équiper une ensileuse avec une tête spéciale qui permet de récolter des plaquettes humides, ou alors d'investir dans une récolteuse de tige entière. C'est pour cette dernière solution qu'a adopté la Cuma Breizh Energie pour récolter les 120ha plantés dans le Grand Ouest. Pour l'association Aile qui travaille sur le sujet, les TTCR seront surtout intéressants pour les collectivités et les industriels souhaitant finir l'épuration d'effluents ou de boues. Pour les agriculteurs, ils ne sont pas rentables s'il sont axés uniquement sur la production de bois mais peuvent le devenir s'il y a autoconsommation, vente du bois à proximité ou encore épuration d'effluents
ARAE, una alternativa ecológica para la agricultura familiar
26 agriculteurs et éleveurs biologiques répartis sur toute la communauté autonome de Castille-Léon (Espagne) se sont associés et ont formé une coopérative : ARAE. Leurs productions couvrent quatre secteurs : élevage, céréales et fourrages, légumineuses pour l'alimentation humaine, fruits et légumes, et certains d'entre eux transforment également leurs produits, notamment les produits laitiers. D'où une offre en produits biologiques diversifiée et pendant la plus grande durée possible, en vente directe. Deux des objectifs d'ARAE sont d'ouvrir le marché interne d'aliments biologiques de Castille-Léon, et de sensibiliser le plus d'agriculteurs possibles aux pratiques biologiques pour les amener à se convertir (les agriculteurs bio qui forment actuellement la coopérative étaient tous auparavant en conventionnel). Il y a aussi une volonté de se regrouper pour échanger idées, expériences, connaissances et appui. Chaque producteur a ses clients de proximité pour écouler ses propres produits mais aussi les produits de ses associés, ce qui leur permet à chacun de couvrir une vaste zone géographique (pratiquement toute la région et même la périphérie), avec une grande diversité de produits et sans perdre la notion de proximité. L'article présente le fonctionnement de cette coopérative et les témoignages de plusieurs de ses membres.
Aveyron : Traiter la traite : Une priorité
Comment faire des grands espaces de l'Aubrac, non pas un réservoir d'animaux, mais de véritables lieux de vie ? Comment instaurer l'entraide, mettre fin à l'isolement, donner envie à des jeunes de s'installer ? Christiane et Francis Sabrié, producteurs de lait à Laguiole, font part de leur expérience : 24 vaches simmentals, sur 40 hectares (dont 10 loués), pour 130 000 litres de lait. En bio bien sûr.
Biocer, une coopérative 100% bio : Mais pas à n'importe quel prix !
Née de l'initiative d'une poignée d'agriculteurs bio normands, Biocer fêtera ses vingt ans l'an prochain. En faisant le choix d'être 100% bio et de rester indépendante, cette société coopérative a grandi avec le souci constant de défendre le revenu de ses adhérents et d'être un acteur du développement de la bio. Sa zone de collecte de céréales et oléoprotéagineux couvre le quart nord-ouest de la France.
Corab, une coopérative 100% bio : Priorité aux partenariats
Depuis presque 10 ans, la Corab, coopérative de collecte et de vente de céréales et oléoprotéagineux bio, située à Saint-Jean-d'Angelys, en Charente-Maritime, mise sur les relations de partenariat. Face aux mastodontes que sont les coopératives conventionnelles engagées dans la bio, elle joue ses atouts : les marchés spécifiques et les liens privilégiés avec ses clients.
Dossier : Café, thé, chocolat : Plaisirs coupables... équitables
Le dossier traite les bienfaits pour la santé à consommer du chocolat, du thé, du café, ainsi que l'intérêt d'adhérer à leur diffusion via le commerce équitable et l'agriculture biologique : - Le chocolat noir : Plaisir non coupable : sont abordés les bénéfices du chocolat noir sur la santé, sa valeur nutritive, ainsi que la qualité de ses ingrédients ; - Kuapa kokoo : Pour un cacao moins amer : Kuapa kokoo est une coopérative ghanéenne qui compte 40 000 producteurs et qui a opté pour les principes du commerce équitable ; - Le thé : terroir, qualité, saveurs : sont abordés les bienfaits du thé sur la santé, ses qualités gustatives, les différentes catégories de thé, l'approvisionnement, sa culture biologique ; - La tradition anglaise : Le five o'clock tea apporte des précisions sur l'origine du "five o'clock tea" et sur les usages liés à cette tradition ; - Bio et équitable en région ? : Bien sûr ! : entretien avec Frédérick Bernier, copropriétaire avec Michel Dumont du Café "Bonté divine !" et possédant deux succursales à Saint-Jean-Port-Joli et La Pocatière (Québec) ; - Vertus et vices du café : le café a été l'objet d'études qui permettent de préciser ses effets sur la santé ; - Le pouvoir des consommateurs : sont abordés le rôle d'Equiterre, organisme à but non lucratif créé en 1993, la certification équitable, les principes du commerce équitable, les bonnes raisons de faire ce choix, un comparatif des prix de vente des cafés conventionnels, équitables et biologiques.
Dossier : Méthanisation
Plusieurs approches composent le dossier : - Quels substrats utiliser ? ; - La méthanisation : un outil de développement local ; - Pas rentable sous n'importe quelles conditions ; - Le travail de groupe favorise l'émergence des projets.
Drôme : Cuma et compostage font cause commune pour la "Bio"
Premier salon professionnel national de l'agriculture biologique, Tech & Bio s'est tenu les 7 et 8 septembre 2007 à Chantemerle-les-Blés (Nord Drôme). Parmi les techniques abordées, il y avait naturellement le compostage, présenté sur site. Longtemps promu par les "Pionniers de la Bio", le compostage est aujourd'hui adopté par de nombreux agriculteurs "conventionnels". Son fort développement depuis une dizaine d'années doit aussi beaucoup à l'action des cuma.
Energies renouvelables : ils sont plutôt intéressés
Présentation des principaux résultats d'une enquête relative au point de vue des agriculteurs sur les énergies renouvelables. Quelques-unes des principales interrogations ont porté sur l'intérêt des agriculteurs pour les énergies renouvelables ; un projet d'utilisation et une première réalisation ; la motivation pour une première réalisation ; l'information ; l'organisation en cuma. A ce propos, un encart est réservé à l'attitude du réseau cuma face aux économies d'énergie et aux énergies renouvelables.
Franche-Comté et Ain : L'AOC Comté, symbole d'une agriculture paysanne ?
Première AOC fromagère en France avec 50 000 tonnes produites chaque année, le Comté bénéficie d'une organisation particulière, avec ses structures coopératives (les fruitières), qui fonctionnent depuis huit siècles, et permettent de maintenir qualité du produit et rentabilité. Pour lutter contre la baisse des prix, les fruitières ont volontairement limité la production depuis fin 2006, en mettant en place une contribution volontaire de cinq euros par 1 000 litres. Résultat : 1 000 tonnes de moins de produites en 2007, des prix maintenus, et un renouvellement de l'opération prévu sur 2008.