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Dossier : La coopérative, un modèle entrepreneurial unique
Laura DUPONCHEL, AuteurLa loi fondatrice encadrant les coopératives date de 1947. Aujourd'hui, ce modèle recouvre de nombreux secteurs d'activités et différents statuts juridiques. Il concerne 40 % de l'activité agroalimentaire et 30 % du commerce de détail français. 37 % des coopératives génèrent un chiffre d'affaires supérieur à 1 M en bio. En 2019, 600 coopératives agricoles engagées en bio ont été dénombrées (viticulture, élevage, grandes cultures, fruits et légumes, PPAM, luzerne). Ce dossier passe en revue 5 modèles choisis pour leur représentativité en bio : Les coopératives agricoles, les coopératives de commerçants, les coopératives de consommateurs, les SCOP et les SCIC. Pour chacun d'eux, sont détaillés les modalités de fonctionnement administratif, la gestion du capital, l'objet et les associés et adhérents...
Dossier : Diversification en plantes à parfum, aromatiques et médicinales
Marion COISNE, AuteurLes PPAM (plantes à parfum, aromatiques et médicinales) peuvent représenter des ateliers de diversification intéressants. Toutefois, leur culture ne simprovise pas, notamment en bio : il faut bien réfléchir aux débouchés en amont (afin déviter les marchés saturés) et bien gérer leur désherbage (cest le poste le plus chronophage). Côté matériel, ces cultures spécifiques et délicates nécessitent des investissements ou des adaptations. Ce dossier, consacré aux PPAM, est constitué de cinq articles. Il commence par une interview de Benjamin Lemaire, ingénieur à lIteipmai, qui apporte des conseils pour les producteurs qui réfléchissent à se lancer en PPAM et qui sattarde plus particulièrement sur le désherbage. Laspect de la commercialisation est ensuite abordée : face à des marchés vite saturés, les filières se structurent, mais les conseillers et les industriels recommandent de bien réfléchir en amont, avant deffectuer les plantations (un encart est réservé au projet VégétAlpes qui vise à structurer les PPAM bio dans les Hautes-Alpes). Larticle suivant réalise un focus sur le mildiou du basilic : cette maladie rend la culture de basilic bio compliquée en plein champ, mais de nouvelles variétés tolérantes pourraient aider à résoudre ce problème. Vient ensuite le témoignage de Catherine Mahé, qui produit des PPAM bio sur 6 ha, au sein dune ferme en polyculture élevage en Mayenne : les PPAM sont intégrées dans les rotations et le matériel de la ferme est en partie mutualisé avec les grandes cultures. Le dernier article développe laspect matériel : les PPAM nécessitent souvent des matériels spécifiques qui peuvent être achetés neufs, en Cuma ou autoconstruits.
Fruits et légumes : Biobreizh et Poder consolident la filière bretonne
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurPartenaires historiques basés dans le Finistère, Biobreizh (coopérative de fruits et légumes bio) et Poder (distributeur de fruits et légumes bio) ont signé leur première convention de mise en marché. Ces deux acteurs travaillent ensemble depuis 24 ans et sont déjà très engagés sur des aspects éthiques et responsables. Ils ont néanmoins décidé daller plus loin avec cette convention, afin de renforcer la filière des fruits et légumes bio bretons, tout en sécurisant les quantités et la qualité des approvisionnements. Pour Biobreizh, cette convention permet dassurer une rémunération équitable de ses producteurs : ces derniers se sont fixés des normes exigeantes (fermes 100 % bio, interdiction dutiliser des variétés obtenues à partir des nouvelles biotechnologies ), ce qui implique des coûts de production plus élevés. Ils doivent donc être rémunérés en conséquence. Pour sécuriser ses débouchés, Biobreizh a également signé une convention équivalente avec son autre client historique, le grossiste spécialisé dans la bio, Pronatura.
Guide maraîchage biologique Nouvelle-Aquitaine 2021 : Organisation ; Planification
Réalisé par le réseau AB des Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, ce document est consacré à l'organisation du travail et à la planification en maraîchage biologique. Il propose des fiches techniques : - Rotations et assolements ; - Planification des cultures ; - Organiser son travail ; - La main duvre ; - Banque de temps et de matériel ; - Financer son projet : Le financement participatif.
Île-de-France : Place à une filière blé dur !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa Coopérative Bio dÎle-de-France regroupe 69 sociétaires. Elle collecte, transforme et commercialise la production de 4 500 ha (fruits, légumes, produits laitiers, céréales). Elle participe également au lancement dune filière blé dur bio. La demande en pâte bio est forte sur ce territoire, notamment de la part de la restauration collective. Cest Frédéric Bonomo, un ex-cadre de lhôtellerie, qui est à lorigine de ce projet de création de filière : il souhaitait construire une unité de fabrication de pâtes bio. Il sest alors tourné vers Moulins Bourgeois pour sapprovisionner et ce moulin a accepté de le suivre. Sociétaire de la Coopérative Bio, Moulins Bourgeois a réuni plusieurs partenaires pour monter ce projet et a profité de la construction dun nouveau site dédié à la bio pour mettre en place les équipements nécessaires à la transformation du blé dur en semoule (pour les pâtes). Au printemps 2021, 40 ha de blé dur ont été emblavés par des adhérents de la Coopérative Bio (deux autres coopératives vont également fournir Moulins Bourgeois pour obtenir les volumes nécessaires). Comme la culture de blé dur est aléatoire, Moulins Bourgeois sengage à payer une prime de 150 /t par rapport au prix du blé meunier bio. Toutefois, si le grain natteint pas les teneurs en protéines requises, il sera déclassé en blé meunier.
De nouvelles opportunités à saisir en grandes cultures bio
BIO EN HAUTS-DE-FRANCE, Auteur ; BIOCER, Auteur | PHALEMPIN (26 Rue du Général de Gaulle, 59 133, FRANCE) : BIO EN HAUTS-DE-FRANCE | 2021En grandes cultures biologiques, implanter une large diversité despèces est lun des leviers pour sécuriser son système de production. Dans un contexte de changement climatique, avec des printemps de plus en plus secs et des automnes plus cléments, de nouvelles espèces trouvent leur place dans les assolements de la région Hauts-de-France. Des acteurs économiques, tels que la coopérative Biocer, développent de nouveaux débouchés afin de valoriser ces « nouvelles » cultures. Biocer et Bio en Hauts-de-France ont travaillé ensemble afin dexpérimenter et dévaluer les atouts et les contraintes de ces cultures. Ce document décrit les caractéristiques, ainsi que la marge brute quil est possible de viser pour certaines de ces « nouvelles » cultures, à savoir : le quinoa, le pois chiche, le pois vert de casserie, les haricots secs, les lentilles et lentillons, le soja, le sarrasin et le tournesol.
Passerelles entre agricultures : Des dynamiques avec lAgriculture Biologique
Quelles soient « bio » ou conventionnelles, les filières opèrent des transformations dans lensemble des productions, et dans tous les territoires. Les coopératives sont des relais intéressants pour favoriser les transferts de bonnes pratiques et en assurer lévolution, tout en valorisant au mieux les productions des agriculteurs. Ce document, réalisé par La Coopération agricole, compile une sélection d'initiatives concrètes, partout en France. 19 témoignages de coopératives illustrent la possibilité de faire naître des liens entre les différentes formes dagricultures. Ce document reflète les passerelles qui existent entre de multiples formes de productions et de certifications, tant dun point de vue technique que commercial. L'ancrage territorial et les valeurs de démocratie et de gouvernance sont soulignés comme des facteurs de réussite pour créer ces passerelles. Certaines pratiques agronomiques éprouvées grâce à la bio servent les autres modes de production qui permettent à leur tour une croissance accélérée du bio par leurs expériences des marchés traditionnels et leurs outils de transformation. Ces complémentarités dapproches constituent une véritable force pour créer différentes synergies afin de structurer des filières pérennes.
De la plaine à lalpage, « La Festuca »
Elia STAMPANONI, AuteurVincenzo Bortolotti était électromécanicien en Suisse. Il a commencé à élever trois vaches en 1973, durant une période de chômage. Il a alors décidé de continuer dans le secteur agricole et a acquis de lexpérience en alpage, tout en suivant une formation de fromager. Il a augmenté son nombre danimaux en élevant ses propres veaux. Sa ferme a été certifiée bio dès 1986. Vincenzo Bortolotti a toujours transformé le lait à la ferme, à la fois par passion et par nécessité puisquil nexistait pas de filière lait bio (le lait serait sinon parti en conventionnel). Au départ, ses enfants avaient dautres intérêts que lagriculture mais, à partir de 2009, ils ont commencé à sinvestir dans la ferme et ils sont actuellement à la tête de lexploitation. Outre les alpages, la ferme dispose maintenant de 40 ha, dont 4,5 ha de châtaigneraies et une culture de kakis. La vente de fromages, de caissettes de viande et de fruits se fait en direct ou par le biais dune coopérative (ConProbio). En 2020, avec le confinement, la demande en produits locaux a explosé, à tel point que les stocks en fromages de la ferme étaient déjà épuisés au printemps.
Le renouvellement : Un enjeu pour les collectifs agricoles
Agnès CATHALA, AuteurDans le cadre du projet Casdar Co-Agil, quatre collectifs agricoles (CUMA ou groupes de développement agricole) ont été étudiés et enquêtés en régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bretagne. L'enjeu : identifier avec eux les nouveaux besoins de tels groupes et de leurs adhérents, ainsi que des pistes pour faciliter le renouvellement des générations au sein de la gouvernance de ces collectifs. Outre la difficulté à mobiliser les nouvelles générations, ces collectifs sont confrontés à des perceptions du métier et de l'engagement différentes d'une génération à l'autre. Les pistes d'actions qui ont pu être proposées à l'issue de ces travaux concernent la sensibilisation aux bénéfices du collectif, l'interconnaissance des besoins, la création ou le maintien de lieux de convivialité, la communication sur l'intérêt de l'engagement et les missions des responsables, ou encore l'accompagnement à la mise en place du salariat.
Salon Space : Une bio dynamique face aux enjeux davenir
Frédéric RIPOCHE, AuteurLun des principaux enjeux de toutes les filières animales bio est lintroduction de la viande en restauration collective. Une conférence a été organisée sur cette thématique, durant le Space (salon professionnel dédié à lélevage), par IBB et Inter Bio des Pays de la Loire. Les objectifs fixés par la loi Egalim sont encore loin dêtre atteints en restauration collective. La restauration scolaire reste la plus avancée, notamment en matière dachats de viande bio. Il existe différents leviers pour limiter les surcoûts des produits bio : moins de viande mais de meilleure qualité, introduction de protéines végétales, plus de produits bruts, recours à la cuisson lente, moins de gaspillage alimentaire, formation des cuisiniers Lun des problèmes reste léquilibre matière. Pour le favoriser, Interbev a créé des fiches recettes qui permettent de valoriser plusieurs morceaux de viande en même temps. Afin de faciliter lapprovisionnement en viande bio, la coopérative Unébio a créé le Comptoir des viandes bio (CVB), un atelier de transformation situé dans le Maine-et-Loire, et elle compte en déployer de nouveaux dans dautres régions. Le service public local Eau du Bassin Rennais a lié qualité de leau et restauration collective, via son projet Terres de Sources, en favorisant lintégration, dans la restauration collective, de viandes bio produites par 35 fermes du groupement Bretagne Viande Bio basées sur le territoire de Terres de Sources. Un encart est également réservé à la situation du collecteur Biolait.
Sodiaal lance son nouveau référentiel bio
Costie PRUILH, Auteur« Le Bio pré de vous » est le nouveau référentiel bio de Sodiaal. Ce référentiel va au-delà des exigences de la réglementation européenne. Les vaches doivent pâturer au moins 180 jours par an et accéder au moins à 18 ares par vache. Les éleveurs doivent également fournir une alimentation 100 % origine France ou locale à leurs vaches. Concernant le bien-être animal, à partir de fin 2021, tous les éleveurs seront audités avec le diagnostic BoviWell. De plus, dici 2023, ils auront tous suivi une formation sur le bien-être animal. Concernant lempreinte carbone des élevages, les éleveurs devront réaliser un diagnostic (rapide) Self CO2. Ils doivent également sengager dans la réduction de la consommation dénergie en investissant dans des équipements plus économes.
Trophées des Cuma 2021 : Les 4 Cuma lauréates
Pierre CRIADO, Auteur ; Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, Auteur ; Pascal BORDEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLe réseau national FNCUMA a lancé, en 2021, sa première édition des Trophées des CUMA. L'objectif est de valoriser les innovations issues de ces collectifs, selon quatre catégories : Terres, Territoires, Organisation et Métiers. Les quatre lauréats, choisis parmi 70 CUMA candidates, sont présentés dans cet article. Dans la catégorie Métiers, c'est la CUMA Haria Blanca, dans les Landes, qui s'est démarquée. Ce groupe d'une quinzaine d'agriculteurs, dont la majorité en agriculture biologique, s'est formé en 2019, avec comme objectif la transformation en farine de sa production de blé tendre d'hiver. A terme, les agriculteurs prévoient de transformer d'autres cultures. Dans la catégorie Territoires, c'est la CUMA de Castandet, elle aussi landaise, qui est lauréate. Sur son territoire, le syndicat des eaux a demandé aux agriculteurs de réduire l'usage de S-métolachlore, qui contamine fortement les eaux. La Cuma a permis aux fermes concernées de travailler sur de nouveaux itinéraires techniques et d'acheter en commun du matériel de désherbage mécanique. L'objectif d'une réduction de 50 % des herbicides a été atteint, et deux des agriculteurs réfléchissent à une conversion à l'agriculture biologique. Dans la catégorie Organisation, la Cuma de la Trézée est sortie du lot grâce à son activité "groupement d'employeurs" qui vise à répondre au manque de main d'oeuvre sur ce territoire du Loiret. Dans la catégorie Terres, le trophée a été attribué à la Cuma des Grands Trèfles, dans le Rhône. Initiée par deux agriculteurs conventionnels désireux de passer à l'agriculture biologique, la raison d'être de cette Cuma est justement de faciliter le passage à l'AB. En 2022, trois des six exploitations adhérentes sont converties. Leur projet passe par la diversification des assolements, afin de répondre à la demande (lentille, pois chiche, sarrasin...) ; la mise en commun d'une partie des assolements ; ou encore l'investissement dans des formations agronomiques.
Le bio local sorganise en « Grap » en Auvergne-Rhône-Alpes
Jade LEMAIRE, AuteurLe Grap (Groupement régional alimentaire de proximité) accompagne, depuis 2013, les acteurs de lalimentation bio et locale autour de Lyon. Il fédère actuellement 54 activités, dont 28 épiceries, 9 bars/restaurants/traiteurs et 14 activités de transformation artisanale (boulangeries, chocolateries, brasseries ). Certaines se sont montées de toutes pièces avec le soutien du Grap, dautres lont rejoint alors quelles étaient déjà lancées. Toutes sacquittent dune contribution coopérative calculée en fonction de leur chiffre daffaires, ce qui leur permet daccéder à différents services : comptabilité, fiches de paie, logiciel de gestion des achats-ventes-stocks, formations, accompagnement Le Grap nest pas une centrale dachat ; en revanche, il aide les épiceries et artisans en circuits courts et bio à identifier des fournisseurs capables de fournir un ou plusieurs adhérents, et aide ces derniers dans leur logistique et leur gestion des approvisionnements. Par exemple, lépicerie Cur dartichaut (43) se fait livrer plus de salaisons quelle nen a besoin car la camionnette Coolivri récupère le surplus et lui livre, par la même occasion, des reblochons quelle est allée chercher en Savoie.
Caves coopératives de Paca : des arguments pour passer en bio
VITISBIO, AuteurAu printemps 2020, la Chambre dagriculture du Var et la Coopérative Agricole Sud ont mené des enquêtes auprès des viticulteurs coopérateurs bio de Provence-Alpes-Côte dAzur. Cette région compte 104 caves coopératives. Plus de la moitié dentre elles ont une activité bio et deux sont exclusivement en bio. Les enquêtes menées auprès de 63 vignerons coopérateurs bio ou en conversion ont permis de faire ressortir quelques tendances : la conversion nécessite d'investir dans du matériel (majoritairement entre 10 000 et 20 000 ), la fertilisation est plus coûteuse mais mieux réfléchie, la protection phytosanitaire est également plus coûteuse en bio durant la conversion mais moins coûteuse une fois lexpérience acquise, la majorité des viticulteurs nobservent pas de baisse de rendement. Aucun vigneron coopérateur bio ne ferait machine arrière. Du côté du marché, la majorité des caves ont une demande en vins bio à destination du négoce et de la vente directe. Les vins bio sont en moyenne vendus 15 à 40 % plus cher quen conventionnel (un tableau comparatif apporte des éléments chiffrés).
Céréales, oléagineux, protéagineux bio du Grand Ouest : anticiper et sorganiser pour valoriser au mieux ses productions
BIO EN NORMANDIE, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE, Auteur ; INITIATIVE BIO BRETAGE (IBB), Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André-Brouard, BP 70510, 49 105, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE | 2020Dans le Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie), comme à l'échelle nationale, la filière céréales, oléagineux et protéagineux bio poursuit son développement, portée par la demande. De nombreuses structures (le réseau des GAB-FRAB, les Chambres d'agriculture, les Interprofessions bio, la Coopération Agricole Ouest) se sont regroupées pour adresser quelques conseils aux producteurs, afin de sécuriser les revenus et d'assurer un développement cohérent de la filière. Un tableau présente, par opérateur, leurs besoins de collecte pour les cultures et les associations de cultures, en agriculture biologique et en 2ème année de conversion.