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Documents disponibles dans cette catégorie (797)


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Covid-19 : Quel impact pour la filière vin bio ?
Frédérique ROSE, AuteurDurant lété 2020, qui faisait suite àun premier confinement puis à la réouverture des restaurants et de certaines frontières, Vitisbio a fait le tour des vignobles pour faire le point sur limpact de la crise Covid-19 sur la filière vin bio. Il est difficile de définir précisément les impacts économiques de cette crise car les situations dépendent fortement des circuits de commercialisation des vignerons. Toutefois, comme la majorité des vins bio français sont vendus en direct et en CHR (cafés-hôtels-restaurants), beaucoup de vignerons bio se retrouvent en difficulté. Dans cet article, les témoignages de différents producteurs, installés dans diverses régions viticoles, illustrent la diversité des situations. Un point est également effectué sur les enquêtes réalisées par Loire Vin Bio, Interbio Occitanie et SudVinBio auprès de leurs adhérents. Des initiatives mises en place par des associations de producteurs pour soutenir les vignerons sont également détaillées. Enfin, le plan de distillation de crise est évoqué : il semblerait que la filière vin bio ne réalisera pas de demande spécifique. Cet article est également accompagné dun encart sur la baisse des rendements en 2020 qui provoque également des difficultés chez les vignerons.
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Covid-19 : Quels impacts sur la Bio ?
Anne UZUREAU, Auteur ; Emmanuelle CHOLLET, AuteurGlobalement, les filières bio ont plutôt bien résisté à la crise de la Covid-19. Le confinement a dailleurs accentué la dynamique de consommation des produits bio, ce qui sest traduit par une augmentation des ventes dans les GMS et dans les magasins spécialisés (cette croissance est toutefois inégale suivant les départements). Ce phénomène a dailleurs pu engendrer quelques difficultés occasionnelles dapprovisionnement en produits bio dans les magasins. Concernant la vente directe, cette crise a occasionné un surplus de travail chez les producteurs. Elle a aussi impacté de différentes manières les filières : la filière viande na pas trop subi de baisse de volume, sauf pour la viande de veau et un peu pour la viande dagneau. Quant à la filière lait, elle a réussi à gérer cet épisode en limitant les volumes produits durant le pic printanier. Luf bio a connu une pénurie et des problèmes dapprovisionnement sont à prévoir pour la farine bio française (la demande est forte et les récoltes sont faibles). Deux filières, la filière vin et la filière bière, ont en revanche directement souffert de cette crise sanitaire (leurs ventes se sont effondrées).
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Dans la Drôme : Du picodon de qualité bien valorisé
Bérenger MOREL, AuteurHélène et Hervé Barnier, éleveurs de chèvres dans la Drôme, à 600 mètres daltitude et à quelques 40 km de Montélimar, commercialisent des picodons régulièrement primés, produits et transformés sur lexploitation avec lappui dune salariée. A la reprise de la ferme de ses grands parents en 1989, Hervé sest lancé dans la production de lait de chèvre pour le vendre en laiterie. Après 10 ans, il a changé dorientation pour privilégier la qualité à la quantité et sest investi dans la transformation et la vente directe. Il est passée en AB au début des années 2000. Les fromages picodons produits sont vendus à la ferme, auprès de restaurateurs, de maisons dhôtes et de gîtes locaux, mais aussi en AMAP et via des épiceries. Toute une démarche a été mise en place pour laccueil de nombreux visiteurs sur la ferme, avec une volonté de transparence importante. A ce jour, les picodons se vendent très bien et à bon prix. Pourtant, lobjectif nest pas den produire plus, mais de diversifier la gamme avec, notamment, la mise en vente de bouchons apéritifs, de tomme pressée, de yaourts (très demandés) et même la charcuterie de chèvre (terrines, saucissons faits à façon par une entreprise de découpe locale).
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Dans le Nord, le déclic du bio
Bérenger MOREL, AuteurAntoine Deltour est chevrier dans le Nord, désert caprin comme le reste de la région Hauts-de-France, doù un fort scepticisme de ses confrères à la création de sa chèvrerie, au moment de la reprise de la ferme familiale, alors en grandes cultures de vente. En labsence de laiterie, il opte pour la transformation à la ferme et la vente directe. En 2019, suite à une prise de conscience sur des impacts des pesticides sur la santé, il décide de convertir sa ferme en AB, dabord les cultures, puis le troupeau en juillet 2019. Son exploitation compte aujourdhui 112 chèvres poitevines en lactation, sur une SAU intégrant 3,5 ha en pâturage et 110 ha cultivés (17 en prairies temporaires et le reste en cultures de vente), pour 3 unités de main-duvre. Le bâtiment de la chèvrerie, construit en 2016, intègre la salle de traite et le séchage en grange. Afin de produire toute lannée, cet éleveur a installé des spots à LED dans la chèvrerie, avec un programme lumineux pour le desaisonnement. Autre changement avec la conversion : la généralisation progressive de la distribution de lait maternel aux chevrettes, préféré à lachat de lait en poudre, très cher en AB. De même, la ration a évolué vers un arrêt du maïs. Le séchage en grange permettant doptimiser les coupes de foin, au final, ce producteur est autonome en fourrages, concentrés et paille.
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Découverte : Haro sur la viande de buf en Finlande
Pierrick BOURGAULT, AuteurGustav et Heidi Rehnberg sont des agriculteurs bio finlandais, basés à 50 kilomètres à lOuest dHelsinki. Sur leur ferme, ils associent élevage, grandes cultures (avoine, orge, pois et fèves), sylviculture et agrotourisme. Leur revenu provient, à 40 %, de leurs récoltes de céréales quils vendent à des entreprises agroalimentaires. La viande de buf représente 20 % de leur revenu. Gustav et Heidi Rehnberg la vendent en direct, conditionnée sous vide, ce qui leur permet de la commercialiser à 17 /kg alors quelle serait vendue 12 /kg dans des grandes surfaces. Dans cet article, ces deux éleveurs, ainsi que dautres membres du secteur agricole finlandais, salarment face à la décision de luniversité dHelsinki : cette dernière vient dexclure la viande de buf de ses menus (elle sert près de 10 000 repas par jour) afin de réduire son empreinte carbone. Cette décision est globalement très contestée car la viande de buf est lune des rares productions possibles sous les latitudes finlandaises. Cette viande produite à léchelle nationale sera donc remplacée par des produits importés.
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Diversification : Cultiver et valoriser des légumes secs bio en Auvergne-Rhône-Alpes
Samuel L'ORPHELIN, Auteur ; Romain COULON, Auteur ; Elodie DE MONDENARD, Auteur ; ET AL., AuteurCet article effectue un point sur les différents travaux menés en Auvergne-Rhône-Alpes sur les conduites culturales et la valorisation de légumes secs bio (pois secs, haricots secs, pois chiches, lentilles, féveroles et fèves). Dans cette région, trois secteurs sont historiquement reconnus pour leurs productions de légumes secs : le Puy (lentille verte), St Flour (lentille blonde et pois blond), Mollans (haricot coco). Bien que les surfaces en lentilles et pois chiches se développent depuis 2018, elles ne suffisent pas à répondre à la demande qui est en augmentation. Le contexte régional est donc porteur. Après avoir détaillé le contexte, cet article effectue un bilan de la campagne 2020 : elle a été médiocre en lentille et mitigée pour le pois chiche, en raison de plusieurs aléas climatiques, de ravageurs et de maladies. Il fournit ensuite des éléments sur la conduite de ces cultures : fiches techniques disponibles (itinéraires techniques et recueil de pratiques), programme dexpérimentations PEPIT LegSecAuRA, leviers agronomiques pour lutter contre les adventices, conseils sur la récolte, le stockage et le tri (certains GAB prévoient dailleurs daccompagner les producteurs dans la mise en place doutils de tri et de conditionnement collectifs). Enfin, les débouchés sont abordés, avec des réflexions autour de la structuration des filières pour approvisionner la restauration collective.
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Dossier : Au cur du monde des PPAM
Benoît JOULAIN, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Marie-Hélène CHAMBRETTE, Auteur ; ET AL., AuteurLes plantes à parfum, aromatiques et médicinales ont une place particulière car elles se situent aux frontières entre aliment, médicament, bien-être ou encore cosmétique. Ceci amène les producteurs.trices à devoir faire face à une forte complexité juridique et réglementaire. Par ailleurs, la demande étant forte, le développement des filières se fait essentiellement par les acteurs de laval. Dans un tel contexte, les petits producteurs ou les cueilleurs de plantes sauvages ont du mal à commercialiser leurs produits, à faire face aux contrôles administratifs ou encore à vivre de leur métier. Ce dossier, à travers des témoignages de producteurs, montre les difficultés rencontrées par ces derniers et les solutions quils mettent en place. Parmi ces solutions, figure la création de dynamiques collectives (via des groupements par ex.), en divers endroits de France, pour mieux négocier face aux acteurs de laval, sentraider, échanger des expériences ou du matériel, ou simplement ne pas entrer en concurrence. Ce dossier revient aussi sur les démarches de la Confédération Paysanne pour mieux défendre les droits et les revendications de ces petits producteurs ou ceux des éleveurs qui veulent pouvoir soigner leurs animaux avec des plantes.
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Dossier : Covid 19
Mylène LESAGE, Auteur ; Ludovic BILLARD, Auteur ; Valérie CHAILLOU-FÉVRIER, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré à la gestion de la crise Covid-19 par Biolait. Pour rappel, le premier confinement a duré 55 jours, du 17 mars au 11 mai 2020, cest-à-dire durant le pic de production printanier du lait. Lorganisation du travail à Biolait, durant cette période, est tout dabord détaillée : des réorganisations ont dû être mises en place dans lurgence afin de respecter les mesures gouvernementales et léquipe de salariés a dû se mobiliser pour maintenir lactivité. Les membres du conseil dadministration de Biolait expliquent également comment ils ont vécu cette période et surtout ses conséquences sur le mode de gouvernance de ce collecteur. Plusieurs articles portent ensuite sur la monotraite (moyen mis en place pour réguler la production de lait) : trois fermes bio, dont une avec un robot de traite, expliquent comment elles ont mis en place cette pratique, les avantages et les inconvénients. Dautres conséquences du confinement sur les élevages laitiers sont également évoquées : un éleveur explique quil a pu emprunter des routes pour que ses vaches puissent aller pâturer des parcelles habituellement inaccessibles, deux autres fermes ont augmenté la transformation laitière et adapté leur organisation de travail afin de répondre à la demande des particuliers, dautres (qui vendaient une part de leurs produits à la restauration collective) ont créé de nouveaux débouchés tels que des drives fermiers Ce dossier est clôturé par linterview de Pierre Maugein (éleveur) qui explique en quoi Biolait facilite la vie des producteurs qui transforment une partie de leur lait.
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Dossier : Quels systèmes pour le lait bio ?
Costie PRUILH, Auteur ; Annick CONTÉ, Auteur ; Cécile JULIEN, Auteur ; ET AL., AuteurDe plus en plus de laiteries en AB et leurs producteurs sengagent dans des démarches allant au-delà du cahier des charges bio européen, pour rester en phase avec les attentes du consommateur, et ainsi faire face à la concurrence des laits différenciés. Ces démarches se retrouvent autour dexigences communes : des systèmes pâturants, des aliments achetés locaux, la fin des fermes mixtes bio et non-bio, des systèmes à faible empreinte carbone et avec une forte biodiversité, le bien-être animal, une baisse des traitements allopathiques des animaux ou encore une rémunération équitable entre tous les maillons des filières. Le dossier présente la filière laitière bio française, deux démarches d'entreprises (Bio engagé de Lactalis et plan protéine origine France de Agrial), ainsi que trois témoignages d'éleveurs. La première ferme, dans la Sarthe, est en passe datteindre 1 million de litres par an avec un troupeau de 200 vaches pour 3.9 UTH. L'objectif des éleveurs est de trouver le meilleur équilibre entre main-duvre et revenu, en sécurisant le système fourrager face aux sécheresses, notamment en diversifiant les plantes pâturées (ex. avec lintroduction de sorgho sursemé et pâturé sur prairies). La deuxième exploitation, un GAEC avec 5 associés situé en Ille-et-Vilaine, produit 1,360 million de litres de lait bio par an pour 180 vaches, avec une attention forte apportée à la gestion des ressources alimentaires, en particulier lherbe. La dernière exploitation est un GAEC de 4 associés et 6 salariés, qui a axé son système sur la recherche de lautonomie à tous les niveaux, jusquà lénergie, qui a opté pour la monotraite et qui transforme la moitié des 350 000 litres produits annuellement.
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Dossier spécial Covid-19 : Les filières bio dOccitanie à lépreuve du Covid-19
Nancy FAURÉ, Auteur ; Lucie POLINE, Auteur ; Amélie BERGER, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier spécial est dédié à limpact du confinement, lié à lépidémie de Covid-19, sur les filières bio dOccitanie. Il commence par effectuer un point (à léchelle nationale) sur lévolution de la consommation de produits bio au cours de cette période : évolution générale des ventes, données plus spécifiques sur les ventes en GMS, en magasins spécialisés, en magasins de proximité, en direct Il décrit ensuite les résultats dune enquête menée par Interbio Occitanie afin de mieux comprendre les effets de cette crise sur les filières bio et sur leurs opérateurs : impacts, restructurations, perspectives... Au total, 322 producteurs et 54 opérateurs de laval ont répondu à cette enquête. Ce dossier détaille également les enseignements tirés de cette crise par les entreprises bio. Il faut savoir que les conséquences ont été nombreuses mais assez hétérogènes selon les entreprises et leurs débouchés. Différentes initiatives mises en uvre pour aider les producteurs à faire face à larrêt de certains débouchés sont présentées : dans le Gers, la Chambre dagriculture a lancé « Le Gers vous Drive » ; dans le Lot, la Chambre dagriculture a aidé les Martegoute (producteurs de foie gras) à lancer une opération nommée « Solidarité Producteurs » ; en Ariège, des Halles Fermières, des drives hebdomadaires et des marchés de pré-vente ont vu le jour dans plusieurs villes. Enfin, ce dossier est clôturé par le témoignage de deux producteurs bio : Benoît Joulain, qui produit des plants maraîchers et aromatiques quil a pu commercialiser grâce à des Drives Paysans ; Adeline Régis, pour qui le confinement a été loccasion de vendre sa production plus localement.
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Dossier : Tour d'horizon de limpact de la crise sur les filières : Lanalyse du terrain
BIO EN GRAND EST, AuteurBio en Grand Est effectue un tour dhorizon des filières bio présentes sur son territoire afin de mesurer les impacts de la crise sanitaire (épidémie de Covid-19) sur celles-ci. Pour chaque filière, un ou des référents professionnels réalisent un état des lieux. Concernant la filière laitière, la filière longue a été inégalement touchée par la crise mais tous les acteurs ont demandé aux producteurs de lisser leur pic de production printanier. La filière courte a été touchée différemment suivant les circuits de commercialisation préexistants. Pour la viande bovine, des difficultés ont été observées sur laval de la filière (diminution de lactivité dans les abattoirs et dans les ateliers de découpe) et la consommation a changé (fermeture de certains rayons traditionnels, de la RHD ). Pour les légumes, les maraîchers qui vendaient principalement sur les marchés ont été fortement impactés. Des adaptations rapides ont été mises en place mais ont généré de la fatigue. Pour les vins, les principaux circuits de commercialisation (restaurateurs, vente directe, export ) nont pas pu être assurés, ce qui a engendré des tensions de trésorerie. Pour les ovins, caprins et porcins, un boom de la vente directe a été constaté et les ventes se sont à peu près maintenues (hormis pour les chevreaux). Concernant les volailles de chair, les filières longues ont souffert de la fermeture de la RHD. En revanche, pour la filière ufs, la demande a explosé. Enfin, les grandes cultures ont très peu été impactées par cette crise.
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Dossier : Veaux mâles
Jean-François DEGLORIE, Auteur ; Jean-Louis PEYRAUD, Auteur ; Paul-Marie AUBERT, Auteur ; ET AL., AuteurLe devenir des veaux mâles laitiers dans la filière biologique devient un sujet de préoccupation. L'absence de débouchés est un problème, peut-être plus éthique qu'économique. Dans la majorité des cas, ces veaux sont orientés vers des élevages conventionnels de type industriel. Pourtant, la viande issue du cheptel laitier offre des réponses très pertinentes aux défis écologiques actuels. Alors, pourquoi cette question a-t-elle du mal à progresser ? La réponse est complexe, tenant à la fois du politique et du culturel. Pour comprendre les enjeux et tenter de saisir toute la complexité du sujet des veaux mâles en élevage laitier bio, ce dossier alterne interviews de scientifiques et témoignages d'éleveurs qui ont mis en place des ateliers de valorisation de ces animaux.
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Dossier Viande Bio : La viande bio ignore la crise
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Nicole OUVRARD, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; ET AL., AuteurLa viande bovine biologique suit la tendance générale de lAB et continue donc son développement. La crise de la Covid 19 a plutôt conforté lengouement pour la bio, même si les données statistiques 2020 ne sont pas encore connues : il faudra notamment voir léventuel impact de la crise économique prévue pour lautomne. Ce dossier, après un retour sur les chiffres relatifs à la croissance de lAB, présente une interview croisée des responsables du Synabio, de la FNAB et de lAgence Bio, pour qui le développement de cette agriculture se poursuivra, avec parmi les points-clés, la question des aides publiques, la place de lAB dans la future PAC ou encore le risque de décroissance de la démographie agricole dans les prochaines années. Par ailleurs, des références technico-économiques issues du Massif Central montrent la diversité des systèmes allaitants biologiques, avec des stratégies de commercialisation elles aussi diverses, pouvant associer vente directe et circuit long, et plusieurs productions (veaux, génisses, bufs ). Cest ce quillustre notamment lexploitation bio corrézienne du GAEC des Gariolles, qui associe plusieurs ateliers (noix, volailles ) à la production de viande qui représente plus de 50% de son chiffre daffaires global. Elle produit notamment des veaux rosés, commercialisés en vente directe ou par le biais de la Société coopérative agricole Le Pré Vert. Cette dernière, en 100 % bio, sest largement développée ces 20 dernières années en diversifiant ses débouchés, notamment la restauration hors domicile. Enfin, ce dossier revient sur un des enjeux techniques clés en viande bovine biologique : la production danimaux finis plus jeunes (difficulté avec les races allaitantes françaises en limitant la consommation de concentrés ; croisement avec de lAngus testé sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou).
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Dynamiques de production et de marché, expertises et leviers en filières ovine et bovine
Ce diaporama a été présenté par Jean-François Deglorie (Commission bio Interbev), à loccasion de lédition 2020 des BioThémas, un cycle de conférences organisé chaque année par lITAB et le Pôle Bio Massif Central dans le cadre du Sommet de lÉlevage. Cette présentation illustre les dynamiques de production et de marché des filières ovine et bovine biologiques. Concernant la filière ovine, le nombre de brebis allaitantes bio a connu une augmentation de 10 % en 2019. Cependant, parallèlement, le nombre annuel de fermes ovines en conversion diminue depuis 2017. Quatre régions situées dans la partie sud de la France (Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine et PACA) représentent 75% des ventes ovines biologiques en filières organisées. Les tonnages équivalent carcasse poursuivent une évolution régulière : + 10 % par an. Toutefois, la viande ovine bio représente de petits volumes et une faible part du marché de la viande bio (72 M ). Elle est majoritairement commercialisée par des boucheries artisanales (22 M ), des GMS (21 M ), des magasins spécialisés (16 M ) et par la vente directe (14 M ). Concernant la filière bovine, les troupeaux bovins laitiers et allaitants biologiques sont en croissance ; une dizaine de régions comptabilisent un cheptel de plus de 30 000 vaches en AB. De nombreux broutards ne sont toujours pas valorisés en bio et partent en filières conventionnelles. Les viandes bovines représentent plus de 51 % du chiffre daffaires des viandes bio (401 M ). Elles sont très majoritairement commercialisées par des GMS (261 M , soit plus de 65 % du CA), mais les artisans-bouchers permettent de valoriser les carcasses bien conformées (52 M ). Ces bouchers sont donc très importants pour léquilibre matière.
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Filières viande bio : Léquilibre matière fragilisé
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurSelon les espèces et les débouchés, lélevage bio est impacté de différentes manières par la Covid-19. Les structures tournées vers la restauration hors domicile (RHD) sont les plus impactées. Cest le cas par exemple de la SCA Le Pré Vert (coopérative de 280 éleveurs bio, située en Dordogne) qui écoule 25 % de ses volumes en RHD. En plus de la perte de ce débouché, cette coopérative a dû faire face à un autre inconvénient : léquilibre matière pour les carcasses. Alors que la restauration collective favorisait léquilibre matière, les consommateurs achètent beaucoup de viandes à griller ou hachées, ce qui entraîne des déséquilibres. Des veaux rosés ont aussi dû être congelés et des reports dabattage ont été mis en place. Toutefois, cette viande devra sécouler et entrera forcément en collision avec la production. Chez Sicaba, société coopérative basée dans lAllier, les marchés restent déstabilisés et des réajustements quotidiens sont effectués. Toutefois, la perte des débouchés en RHD a été en partie compensée par le bond des ventes en magasins bio et via le e-commerce. Le buf, avec ses morceaux nobles, est le gagnant de cette période alors que les agneaux et les porcs subissent un repli. Concernant la vente directe, il est difficile dévaluer son évolution, mais il est certain que les fermes pratiquant déjà la vente en caissettes ont bénéficié dafflux de commandes.