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Le bois agroforestier : Les valorisations possibles en systèmes délevage
Les arbres sont omniprésents dans les fermes, depuis des siècles. En France, ces dernières décennies ont néanmoins été marquées par la politique de remembrement qui a encouragé larrachage des haies et leur abandon (manque dentretien). Elles étaient alors perçues comme une contrainte à la mécanisation et le vestige dune agriculture dépassée. Aujourdhui, dans un contexte de changement climatique, elles sont de plus en plus reconnues pour leurs vertus agroécologiques. Les plantations de haies sont même encouragées par différents dispositifs (ex : Plan de Relance en 2021, Politique agricole commune ). Les ressources en bois ont donc tendance à augmenter sur les exploitations agricoles, notamment dans les élevages. Cest pourquoi ce guide offre un panel de valorisations possibles du bois en lien avec lélevage. Après avoir expliqué le contexte qui invite à renouer avec « une culture de larbre », il détaille les valorisations des arbres sous forme de BRF (bois raméal fragmenté), de piquets de clôtures, de plaquettes de bois et darbres fourragers. Il apporte ensuite des informations pour optimiser la ressource en bois, en décrivant différentes techniques dentretien des haies et des arbres (taille de formation, élagage, émondage, recépage, taille têtard), ainsi quen expliquant comment raisonner les besoins à léchelle de lexploitation et comment organiser les chantiers de coupe et de valorisation pour améliorer leur rentabilité. À la fin de ce guide, des fiches synthétiques récapitulent, pour chaque production animale (bovins lait, bovins viande, porcins, ovins et volailles), les différentes valorisations possibles du bois et leurs points-clés. Ce guide a été réalisé dans le cadre du programme multipartenarial Casdar ATT (Actions Thématiques Transversales) Agroforesterie 2021-2023.
Cohérence et rentabilité en élevage laitier : "Le système naisseur-engraisseur est le plus abouti"
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn bio depuis 1996, le GAEC Les Rocs, basé en Vendée et adhérent à Biolait, a fait le choix, 7 ans auparavant, de ne pas augmenter sa production laitière, mais plutôt de se lancer dans lengraissement. Aujourdhui, les 4 associés et un salarié pilotent une ferme de 205 hectares, dont 65 % de la surface est en herbe, avec un troupeau de 75 vaches laitières Monbéliardes (qui produisent 500 000 litres de lait/an) et valorisent tous les animaux nés sur lexploitation dans la filière viande bio. Comme lexplique Jean-Marie Roy, un des associés, vice-président dUnébio, ce choix a été notamment motivé par le souhait davoir une bonne qualité de vie et de ne pas sendetter avec de nouveaux bâtiments, ce qui aurait été nécessaire si la production laitière avait été augmentée jusquà 700 ou 800 000 litres, comme le permettait la surface en herbe disponible. Les bufs (castrés à 15 jours) peuvent être finis entre 26 et 32 mois, voire plus si besoin en fonction de la disponibilité en herbe. Pour le renouvellement du troupeau, une quarantaine de vaches sont inséminées en Montbéliard. Le reste des vaches sont inséminées en Charolais. Les veaux issus des génisses croisées en monte naturelle avec un taureau Bazadais sont valorisés en viande. Pour ces éleveurs (qui ont aussi fait le choix dintégrer des pommes de terre et des poireaux dans leur rotation), le système laitier naisseur-engraisseur est le plus résilient. Ils ont ainsi choisi un système qui se tient au niveau agro-écologique, mais aussi avec une capacité à ne pas trop subir les crises d'où qu'elles proviennent.
Une fromagerie collective dans les Monts du Lyonnais
Yasmina LEMOINE, AuteurDepuis 2020, à Saint-Denis-sur-Coise (42), la fromagerie AlterMonts valorise, en fromages, le lait bio produit par un collectif de 9 paysan·nes des Monts du Lyonnais. Cette fromagerie est l'aboutissement d'une aventure, débutée en 2015, par des éleveur·euses qui souhaitaient valoriser leur lait et poursuivre leurs démarches de changement de pratiques vers l'agroécologie. Cet article revient sur l'émergence du projet, sur la mise en place d'un GIEE et sur les actions mises en uvre pour le développement de la fromagerie.
Transmission : À la ferme de Libat, « la preuve par l'exemple » comme moteur
Albane DEMOURES, AuteurDans cet article, Rémi Labescau, de la ferme de Libat, dans les Landes (40), raconte son parcours et son installation sur la ferme familiale, avec la création d'un troupeau bovin. L'objectif était d'entretenir et de valoriser les barthes (plaines alluviales inondables) qui composent les deux tiers de la surface de la ferme (60 ha de prairies et 1 ha pour le maraîchage). Rémi possède 35 vaches laitières bio, avec une majorité de Normandes et quelques Bordelaises, et, du fait de la conjoncture laitière, il a fait le choix de garder les mâles pour diversifier son activité avec un atelier viande. L'éleveur fait également part des difficultés qu'il a rencontrées dans son métier et des objectifs qu'il a fixés pour son système.
Valoriser les veaux mâles laitiers : Des partenariats entre éleveurs allaitants et laitiers ; Eric et Patricia Guihery, en Mayenne : Préparer l'adoption des veaux laitiers sous nourrice ; Germain Gougeon, en Mayenne : Accueillir des veaux laitiers et réduire son cheptel allaitant
Frédéric RIPOCHE, AuteurFin 2019, une quinzaine déleveurs bovins bio de Mayenne, maintenant organisés au sein du GIEE Valorisation des veaux laitiers, se sont penchés sur la question du maintien de veaux sur la ferme et dans la filière, alors quun bovin sur deux né en bio finit en conventionnel (45 % en allaitant, surtout des mâles, et 55 % en laitier, presque 100 % des mâles et quelques femelles). Afin de trouver des solutions, ces éleveurs ont choisi de travailler sur la piste de partenariats entre éleveurs laitiers et éleveurs engraisseurs. Lidée est que des engraisseurs, réduisant par exemple leur cheptel allaitant, accueillent des vaches nourrices avec 2 à 3 veaux laitiers, nourrices en capacité de nourrir aussi des veaux allaitants. Les veaux sont élevés pour être valorisés en bufs denviron 30 mois. Cette démarche est maintenant à lorigine dune étude régionale, Valomalebio, dont le but est de collecter des références, notamment sur la faisabilité et la rentabilité de ces pratiques. Deux éleveurs impliqués dans ce projet témoignent. Éric et Patricia Guihéry, producteurs laitiers, travaillent avec plusieurs éleveurs engraisseurs qui leur « commandent » des vaches nourrices, en fait de futures réformes, accompagnées chacune de 2 à 3 veaux laitiers croisés avec une race à viande type Angus. Germain Gougeon achète des nourrices accompagnées de veaux laitiers pour produire des bufs. Cet éleveur possède un troupeau de vaches charolaises, en partie croisées, quil envisage de réduire pour accueillir plus danimaux dorigine laitière. Même si ces pratiques demandent dêtre vigilant sur la phase dadoption des veaux par les nourrices ou sur les aspects sanitaires, elles peuvent apporter des réponses intéressantes à la valorisation des veaux laitiers mâles en cohérence avec les valeurs de lAB, à tel point que des réflexions sont en cours, au niveau national, pour poursuivre et étendre à dautres régions les travaux de Valomalebio qui doit sachever en 2025.
La valorisation de la viande bio locale dans les différents circuits de distribution
Le projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, sest intéressé à la question de la valorisation des viandes bio locales dans différents circuits de distribution. Pour cela, des enquêtes qualitatives ont été menées en 2022 auprès dopérateurs basés dans le Massif Central. Des premières enquêtes ont été réalisées par un groupe détudiants de la MFR (Maison familiale rurale) d'Anneyron auprès de cinq magasins bio, trois boucheries, deux restaurants, deux GMS (grandes et moyennes surfaces) et une plateforme de distribution multi-produits. Lobjectif était didentifier les stratégies de commercialisation de la viande bio par ces distributeurs, la place des circuits-courts au sein de ces stratégies, ainsi que les attentes des consommateurs vis-à-vis de la viande bio. Une seconde série denquêtes a été réalisée par une élève ingénieure de lENSAIA (École d'ingénieurs de Nancy) auprès dune douzaine dopérateurs de la restauration hors domicile (RHD) et déleveurs bio. Lobjectif était alors didentifier leurs attentes respectives, ainsi que les besoins et les contraintes spécifiques à ce circuit commercial (RHD). Globalement, les résultats montrent quen magasin bio, la présence dun rayon traditionnel stimule les ventes de viande bio ; tandis que dans les GMS, la viande bio nest souvent disponible quemballée en libre-service (pas en rayon traditionnel), et un approvisionnement local ne semble pas forcément être une priorité pour les GMS. Les boucheries visent, quant à elles, une viande locale de bonne qualité organoleptique, et le bio est un plus pour les convaincus. En restauration collective, le surcoût lié à lachat de viande bio reste le premier frein à son introduction régulière dans les menus. Pour ce circuit de commercialisation, il faut tenir compte de la triple contrainte prix loi logistique.
Grab : Rapport d'activités 2021 ; Rapport d'orientation 2022
Le rapport d'activités 2021 du Grab (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) décrit les missions de la station d'expérimentation. Il se présente comme suit : - Le Grab en bref ; - Grab du futur Stratégie 2030 ; - Le Grab en chair et en os ; - Expérimentation ; - Valorisation-Diffusion ; - Expertise. Il est complété par le rapport d'orientation 2022 qui indique les objectifs du Grab pour l'année 2022.
Provence-Alpes-Côte d'Azur : Mieux valoriser les agneaux bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'élevage d'agneaux bio relève d'une production traditionnelle, très extensive. Cette filière bio progresse dans la région, attirant notamment des bergers, des porteurs de projet hors cadre familial et quelques éleveurs en conversion. En 2019, elle enregistrait + 13 % de fermes engagées et + 11 % de cheptel par rapport à 2018. Toutefois, le manque de valorisation en bio et divers freins techniques pénalisent les éleveurs. Pour les accompagner au mieux, plusieurs programmes de recherche sont en cours, localement (projet leader piloté par la Chambre d'agriculture des Hautes-Alpes) ou à l'échelle nationale (projet Casdar Revabio porté par l'Itab), et un GIEE Agneau Bio a été lancé par Agribio 05 en 2021.
Repères technico-économiques - Conversion en agriculture biologique : Cas concret : Valorisation des mâles de races allaitantes
La conversion à lagriculture biologique amène les éleveurs de bovins allaitants à se questionner sur la valorisation de leurs veaux mâles et sur le type danimal quils vont vendre. Cette fiche a pour objectif daider les éleveurs dans leur choix. Pour cela, quatre hypothèses liées à la valorisation des veaux mâles sont simulées : 1 Veaux sous la mère (avec 75 % de veaux mâles gras) ; 2 100 % broutards ; 3 Bufs finis (soit à 26 mois, soit à 30 mois, soit à 36 mois) ; 4 Inséminations artificielles sexées pour produire un maximum de femelles et un minimum de mâles. Ces différentes hypothèses ont été simulées sur un système naisseur-engraisseur de femelles et de taurillons, basé dans les Deux-Sèvres, comprenant 38 vêlages en race charolaise. Avant sa conversion en bio, cet élevage a déjà des pratiques proches de lagriculture bio : absence de fertilisation azotée, autonomie alimentaire, finition des femelles à lherbe et finition des taurillons à laide de luzerne et dun mélange triticale-pois... Cette fiche détaille, pour chacune des hypothèses testées, les changements au niveau du système de production, ainsi que les résultats économiques obtenus après le passage en bio de lélevage. Les meilleurs résultats économiques sont obtenus avec la production de bufs jeunes (26 mois) ou de veaux sous la mère.
L'Agroécologie : Levier de redressement des exploitations fragilisées ?
Marie-Josèphe BIGEON, Auteur ; Jean-François BOUCHEVREAU, Auteur ; Amélie DUMEZ, Auteur ; ET AL., Auteur | BAGNOLET (104 Rue Robespierre, 93 170, FRANCE) : SOLIDARITÉ PAYSANS | 2020Depuis 2015, Solidarité Paysans analyse les parcours dagriculteurs en difficulté ayant adopté des pratiques relevant dune agriculture plus cohérente, autonome et économe leur permettant de rebondir. De la Savoie au Morbihan, du Nord-Pas-de-Calais au Gard et aux Bouches-du-Rhône, en passant par la Creuse ou encore la Sarthe, ces témoignages couvrent une belle diversité de systèmes de production : viticulture, bovins, arboriculture, chèvres, maraîchage, volailles... Trois niveaux de changement ont été identifiés, depuis la parcelle, au système de production et jusquà la filière, sappuyant chacun sur des leviers divers. Ces changements de pratiques, et plus encore la démarche de questionnement qui les accompagne, ont participé au redressement des exploitations suivies. Ce document sadresse aux agriculteurs et aux agricultrices, quils rencontrent ou non des difficultés sur leur exploitation, et aux acteurs qui les accompagnent. Un outil permettant dinterroger son modèle de production et ses pratiques et témoignant de la « redressabilité » de la situation ouvre des horizons. Chacun pourra y trouver, non pas des modèles ou des solutions toutes faites, mais plutôt des idées, des questionnements et des témoignages pour sinspirer et alimenter sa réflexion.
Capitaliser les résultats et expériences des GIEE
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLa capitalisation fait partie des obligations liées à la labellisation GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental). En 2018, la Chambre régionale dagriculture et la DRAAF Provence-Alpes-Côte dAzur ont rédigé un guide méthodologique sur ce sujet. Il est destiné aux animateurs et aux membres des GIEE ou des groupes Ecophyto 30 000. Il propose une démarche basée sur quatre étapes : 1 Identifier les informations capitalisables (aussi bien des informations liées à la technique quà la dimension organisationnelle des projets) ; 2 Identifier le public (agriculteurs externes au GIEE, conseillers agricoles, chercheurs et instituts de développement, professeurs et apprenants de lenseignement agricole ) ; 3 Produire des supports de transfert (présentation des points clés des différents supports possibles) ; 4 Diffuser. Ce guide na pas pour objectif de donner une méthode clé en main, mais plutôt une méthodologie.
Euraknos : Guide de lexplorateur des réseaux thématiques
UNIVERSITY OF GHENT, Auteur ; AGROLINK FLANDERS, Auteur ; PROEFSTATION, Auteur ; ET AL., Auteur | GHENT (Campus Ufo, Rectorate, Sint-Pietersnieuwstraat 25, B-9000, BELGIUM) : GHENT UNIVERSITY | 2020Les réseaux thématiques sont des projets européens multi-acteurs, dédiés à un thème spécifique. Ils sont financés par le programme Horizon 2020 (H2020) de lUnion Européenne et sont promus par le Partenariat européen pour linnovation « pour une agriculture productive et durable » (PEI-AGRI). Ce guide aide à comprendre la dynamique de ces réseaux thématiques (leur conception et leur mise en uvre). Il a été rédigé dans le cadre du projet européen H2020 Euraknos « Connecter les réseaux thématiques en tant que réservoirs de connaissances : vers un système européen open source dinnovation et de connaissances agricoles », qui est coordonné par lUniversité de Gand. Lun des objectifs dEuraknos était de rassembler les réseaux thématiques antérieurs et actuels afin qu'ils mutualisent leurs informations et apprennent les uns des autres. Pour cela, ce guide explique comment mettre en uvre une approche multi-acteurs et comment avoir un fonctionnement efficace au sein dun réseau multi-acteurs. Il détaille également les différentes étapes : 1 Évaluer et identifier les besoins des utilisateurs ; 2 Produire et récolter les connaissances ; 3 Partager et diffuser ; 4 Exploiter les résultats. Enfin, il apporte des conseils pour mesurer limpact dun réseau thématique et améliorer sa durabilité.
La laine, matière première aux mille débouchés
Bérenger MOREL, AuteurLa laine, coproduit de lélevage ovin, est très mal valorisée et encore peu considérée par la réglementation française et européenne. Le premier débouché artisanal reste le textile (habillement, literie, draperie et décoration). Cependant, ce débouché valorise uniquement les toisons de qualité et ne permet pas de valoriser les laines plus grossières. Cest pourquoi, depuis plusieurs années, des associations, des laboratoires et les acteurs de certains territoires se mobilisent pour mieux valoriser les laines impropres au textile. Par exemple, dans lEst, le projet Défi Laine a pour objectif demployer ce type de laine dans lisolation énergétique des bâtiments publics. Dans le Sud, une équipe de chercheurs de Montpellier SupAgro et lassociation PolyBioAid se sont penchées sur des utilisations moins connues de la laine : filtre pour dépolluer lair ou les eaux, amendement pour les terres agricoles ou encore paillage organique pour lutter contre les adventices (laine transformée en film).
Mesclun : Synthèse des ateliers Hiver 2020
Le collectif Mesclun regroupe des acteurs de la recherche agronomique (Inrae), de lenseignement agricole (Educagri éditions), de laccompagnement agricole (Bio Occitanie et Afaup) et des technologies numériques et de linformatique (Ensam et Elzeard). Il a pour projet de développer, de manière collective, une suite doutils numériques (logiciels libres ou à gouvernance partagée) destinés aux maraîchers, aux porteurs de projet en maraîchage, aux enseignants, aux formateurs, aux conseillers et aux techniciens agricoles. Ces trois outils sont : 1 La serre des savoirs (plateforme web pour mettre en réseau les acteurs et partager des savoir-faire) ; 2 La pépinière (outil de conception de la ferme axé sur la planification des cultures selon une diversité dobjectifs) ; 3 Le compagnon (application daide au pilotage de la ferme basée sur litinéraire technique des cultures). Les membres du collectif Mesclun ont souhaité confronter ces outils aux attentes et réalités des acteurs de terrain lors dateliers de co-conception. Au total, huit ateliers ont été organisés à travers la France en début dannée 2020 et ont réuni plus de 70 participants. Ce document synthétise les différentes contributions et attentes des participants, et propose différentes pistes de développement pour la suite du projet.
Ressources supports des différentes interventions du colloque de restitution du projet CasDar Résilait
Jérôme PAVIE, Auteur ; Catherine EXPERTON, Auteur ; Augustine PERRIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2020Le projet CasDar Résilait s'est déroulé de 2016 à 2020. Il visait à étudier la résilience des systèmes laitiers biologiques bovins, ovins et caprins, en France. Ce projet a permis d'étudier ce sujet sous des angles variés. Les vidéos traitent des facteurs de résilience des élevages laitiers bio ; des risques et freins perçus par les éleveurs quant à l'installation ou la conversion en bio ; et de l'enseignement en lycée agricole. Des éleveurs témoignent, un état des lieux des filières bio est dressé, ainsi que des perspectives pour l'avenir, différentes pour les trois types délevages. Parmi les principaux résultats présentés, des tendances montrent que les systèmes les plus résilients comprennent en majorité une main duvre familiale, sont plus petits, avec des charges de structure (surtout de mécanisation) plus faibles. Ensuite, l'un des principaux freins à la conversion mis en évidence est le manque de connaissances techniques nécessaires à la gestion d'un élevage en bio.
Les systèmes naisseurs-engraisseurs en élevage bovin bio, un modèle éthiquement responsable pour nos filières
Myriam LOLOUM, Auteur ; Blandine MASSOT, Auteur ; Hervé MOINEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLa gestion des veaux mâles nés dans les élevages laitiers biologiques, et plus particulièrement leur difficile valorisation en bio, pose de nombreuses questions éthiques. Le sujet, abordé précédemment dans le dossier "Veaux mâles" publié dans la Voix Biolactée n°99 de mars 2020, a encore du mal à progresser. Pourtant, comme le montrent les initiatives présentées par le groupement de producteurs Unébio et par deux éleveurs laitiers, des solutions plus éthiques, écologiques et favorables à une cohérence globale des systèmes d'élevage existent. Unébio a mis en place, en 2015, un contrat Buf. Cette garantie d'enlèvement des bufs, sous trois conditions principales, vise à encourager les éleveurs bovins laitiers et allaitants à valoriser leurs mâles en AB. Sur leurs élevages laitiers situés respectivement dans le Maine-et-Loire et en Normandie, les associés de l'EARL Bureau et de l'EARL Mercher élèvent quelques veaux sous la mère ou sous une vache nourrice, ainsi que des bufs. Leurs démarches et les résultats techniques, économiques et éthiques qu'ils en retirent sont présentés. Outre la meilleure valorisation des mâles, cette démarche a par exemple permis à l'EARL Bureau de faire face au dispositif de réduction des volumes de lait sur le 2ème trimestre, mis en place par Biolait en 2019 pour mieux gérer l'afflux de lait bio (baisse de 10 % du lait livré).
Un accord cadre entre l'OP bio Seine et Loire et Lactalis
Annick CONTÉ, AuteurUn accord-cadre a été signé entre Lactalis et quatre partenaires (OP bio Seine et Loire, OP bio de lEst, Unicoolait, Ucanel) sur le projet de marque de lait bio Lactel « Bio engagé ». Deux années de travail ont été nécessaires pour transformer une initiative des producteurs de lOP bio Seine et Loire en un projet de marque. Cette OP avait, dès 2016, élaboré une charte qui allait au-delà de la réglementation bio. Les producteurs de cette OP, Lactalis et les 3 autres partenaires sen sont inspirés pour mettre en place et valoriser une démarche de progrès volontaire dans les exploitations. Elle se base sur un plan de cinq ans avec des objectifs précis : un minimum de 180 jours de pâturage et de 75 % dherbe dans la SFP ; une place par vache à létable et à lauge ; moins de 300 000 cellules en moyenne sur lannée ; moins de 30 % de mammites, de 10 % de boiteries et de 5 % de boiteries sévères ; une sensibilisation aux gaz à effet de serre (diagnostic Cap2ER niveau 1) ; la plantation darbres ; des formations aux médecines complémentaires. Lengagement dans cette démarche est valorisé par une prime de 5 /1000 L. Laccord-cadre lié à cette démarche porte également sur la détermination du prix du lait bio : il sera adapté tous les trimestres en fonction des risques climatiques (suivant lindice Isop de pousse de lherbe et lindice Ipampa de lévolution des coûts de production).
Le Cluster Herbe ou comment rassembler tous les acteurs dans le même pré
Mélodie COMTE, AuteurLe Cluster Herbe est une plateforme collaborative qui réunit des agriculteurs, des chercheurs, des conseillers, des coopératives, des industriels, etc., à léchelle du Massif Central. Il a pour objectif de faire émerger, daccompagner et de promouvoir des projets basés sur la valorisation économique, sociale et environnementale des produits et services basés sur la ressource herbagère. Le 14 novembre 2019, les membres du Cluster Herbe se sont réunis à Lempdes (63) pour présenter les résultats de projets labellisés par ce Cluster. Ces projets concernent aussi bien lamont (les producteurs) que laval (les transformateurs). Par exemple, le projet AEOLE, porté par le SIDAM, sattache à valoriser et optimiser lutilisation des prairies permanentes qui occupent les deux tiers de la surface du Massif Central. Côté aval, la marque de producteurs MontLait a été créée par lAssociation des Producteurs de Lait de Montagne. La marque « 1886, les viandes du Massif », portée par Valomac, a également vu le jour. Elle valorise la viande de producteurs du Massif Central ayant plus de 75 % de leur surface en herbe et moins de 100 vaches/UMO.
Dossier Caprin : Caractérisation délevages caprins biologiques avec transformation fromagère
Maxime VIAL, AuteurEn 2017, sept élevages caprins biologiques de lAveyron, tous avec transformation et représentatifs de la moyenne montagne (300 à 800 m daltitude), ont été étudiés. Globalement, ce sont des fermes de petite taille (22 à 63 ha) plutôt extensives, avec essentiellement des prairies permanentes et des parcours ; les meilleures terres étant réservées à la production de méteils, en rotation avec des prairies temporaires riches en protéines. Si les niveaux de production laitière sont homogènes (de lordre de 530 l vendus par chèvre), on note des effectifs très variables. Létude montre aussi que seules 4 fermes sur 7 sont autonomes en fourrages et que la qualité insuffisante de ces derniers concourt au niveau élevé des charges dalimentation (3ème poste de dépenses). Ces dernières sont aussi accentuées par lachat de concentrés. Or, à niveau de production laitière équivalent, la part des concentrés distribués varie dun facteur quatre, doù dimportantes marges de manuvre possibles en matière dalimentation. Les charges de mécanisation, puis les charges de bâtiment sont les deux premiers postes de dépenses, mais là aussi avec de fortes disparités entre exploitations. Autres éléments très variables selon les fermes : le niveau de valorisation du lait et le temps de valorisation des produits. Lensemble de ces éléments montre limportance dun accompagnement de ces systèmes sur des points clés : la qualité des fourrages, lefficience des pratiques alimentaires, la maîtrise des coûts de production et la stratégie commerciale.
Dossier Elevages : Débroussaillage des sous-bois et valorisation des matières ligneuses : Le projet du GIEE du Larzac pour l'agro-sylvo-pastoralisme
Elodie BERNARD, AuteurNicolas Brahic est éleveur de porcs de plein air intégral bio sur le Larzac méridional depuis 2007. Son domaine était alors constitué en grande partie d'une forêt steppique fermée par une broussaille envahissante qui la rendait inaccessible aux animaux. Il a su faire de ce handicap un atout. Il a mis au point une machine permettant de récolter mécaniquement, et dans le respect de l'écosystème, arbustes et broussailles, puis de les broyer et de récupérer le broyat. Mis en tas, celui-ci, constitué à 80 % de buis, forme au bout de quelques mois un pré-compost. L'éleveur était convaincu que ce produit avait un véritable intérêt. C'est ainsi qu'en 2012, Nicolas Brahic a créé la société Buxor. Avec un groupe d'agriculteurs et d'éleveurs convaincus, il a constitué le groupement Larzac pour l'Agro-sylvo-pastoralisme, reconnu GIEE en mai 2016. Le projet qu'il conduit, intitulé "Débroussaillage des sous-bois et valorisation des matières ligneuses", vise à identifier des pratiques de débroussaillage favorables à un écosystème sauvage équilibré. Plusieurs débouchés du pré-compost Buxor ont été mis en place : utilisation en maraîchage et en viticulture pour amender le sol, en élevage pour remplacer la paille des litières).
GRAB : Producteurs d'innovation bio : Programme 2019
Ce document présente la liste des expérimentations prévues au GRAB en 2019 en arboriculture/oléiculture, maraîchage et viticulture (en PACA, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie), ainsi que les actions de diffusion, de valorisation et dexpertise.
Laine dici : revenons à nos moutons
Véronique ZBINDEN, AuteurEn Suisse, dans lArc jurassien, des éleveurs et des artisans se sont associés autour dafin de valoriser la laine issue délevages locaux. Lhistoire de lassociation Laines dici démarre en 2002, lorsque le conseil fédéral suisse a décidé de ne plus soutenir la transformation de la laine. Un collectif, issu de Longo Maï, dUniterre et du syndicat jurassien du bétail a réagi en mettant en place une pétition et a récupéré près de 20 000 signatures. Suite à cette mobilisation, une ordonnance est adoptée en faveur de projets de valorisation de la laine et de projets novateurs. Laines dici fait partie de lun de ces projets et voit le jour en 2008. Cette association, qui regroupait à la base une poignée dadhérents, compte maintenant 200 membres (éleveurs et artisans). Chaque année, quatre tonnes de laine sont réceptionnées avant dêtre triées et réparties dans différentes filières suivant leur qualité. La majeure partie part pour FIWO (Förderung Innovativer Wollverarbeitung Ostschweiz) qui la transforme en matériaux isolants (la laine brute est alors rémunérée 1,20 franc suisse par kilo aux éleveurs), et les laines de qualité sont travaillées sur place (elles sont rémunérées 2 francs suisses par kilo brut et Laines dici souhaite augmenter les tarifs pour les laines de très bonne qualité). A noter quen Suisse, plus dun tiers de la laine produite est détruite faute de temps, de rémunération et de conservation des savoir-faire.
Pâturage et allaitement à la mamelle : Nouvelle méthode dengraissement
Claudia SCHNEIDER, AuteurEn Suisse, en élevage laitier bio, bon nombre de veaux quittent lexploitation avant dêtre sevrés afin dêtre engraissés en conventionnel car le prix du lait bio est élevé et celui des veaux bio de boucherie plutôt bas. En effet, le prix à labattage dun veau bio est faible et saisonné. Pourtant, ce genre de pratique ne semble pas correspondre aux valeurs de la bio. Aussi, Bio Suisse, en collaboration avec la Coop et le FiBL, a lancé un projet dengraissement des veaux suivant deux règles principales : les veaux doivent aller au pâturage et doivent pouvoir prendre le lait directement à la mamelle. Le but est donc dégaliser les fluctuations saisonnières de l'offre de veaux prêts pour l'abattage et daugmenter loffre générale de la viande de veau afin daugmenter le prix à labattage. Les veaux du projet seront payés au-dessus des prix actuels du bio. Les veaux livrés en 2018 avaient une moyenne dâge satisfaisante à 171,1 jours et un poids mort moyen de 123,8 kg, mais la couverture de graisse était trop souvent insuffisante, notamment pour les nouveaux producteurs. Les résultats montrent que, dans ces conditions, lengraissement des veaux peut être une source de revenu et que cela permet déconomiser des heures de travail pour le producteur (tétée des veaux).
Rapport de stage : Peut-on mettre en place un transfert régulier de données entre la base française et européenne ?
Ce rapport de stage a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" à l'occasion d'un stage effectué à ABioDoc. La gestion documentaire permet de mieux valoriser des documents et de faciliter la diffusion des connaissances entre les acteurs. Pour les documents traitant de la bio, il existe deux bases de données documentaires en Europe : la Biobase d'ABioDoc (à léchelle française) et Organic Eprints (base de données européenne dédiée plus spécifiquement à la recherche et à lexpérimentation en AB). Organic Eprints peut être enrichie par les acteurs européens de la bio (préférentiellement en anglais). Certains pays sont plus investis que dautres dans son enrichissement. La France narrive quen 8ème position en nombre de publications. En 2016, en concertation avec lITAB, ABioDoc a commencé à étudier le moyen denrichir Organic Eprints afin de mieux valoriser les documents français. Pour éviter une double saisie, ABioDoc souhaitait mettre en place un transfert automatique de certaines de ses données vers Organic Eprints. Au vu des différentes impasses techniques liées à cette automatisation, ABioDoc a ensuite opté pour la saisie manuelle et a travaillé sur le processus dindexation. Ce rapport de stage décrit la méthodologie employée pour y parvenir.
Steaks hachés surgelés biologiques : Retour sur la mise en place d'une filière locale et tracée au service des éleveurs
Marianne PHILIT, AuteurAlors que la demande en produits biologiques est en pleine augmentation, les vaches laitières de réforme ne sont pas toujours valorisées en AB. Deux éleveurs de lARDAB ont décidé de valoriser leurs réformes laitières en steaks hachés surgelés. Pour mettre en place ce projet, ils ont réussi à trouver un façonneur de steaks hachés en Isère. Les premiers essais sont chronophages mais concluants. Le CA de lARDAB décide alors de structurer cette filière et de la développer. Il faut notamment que chaque étape soit certifiée bio. Le façonneur accepte de se certifier (cest aussi une opportunité pour lui de se développer). Toutefois, il travaillait avec labattoir certifié bio de Bourg-en-Bresse, un abattoir éloigné de la zone ARDAB. LARDAB sest alors fortement engagée pour relocaliser labattage dans les Monts du Lyonnais. Une gamme élargie de produits est maintenant disponible (steaks hachés, découpe traditionnelle). Côté éleveurs, ces derniers doivent être adhérents à lARDAB et respecter les délais dinscription de leurs animaux. Ils assurent la commercialisation et doivent être équipés afin de respecter la réglementation en vigueur (utiliser un congélateur réservé à cet usage, prouver que la chaîne du froid est respectée ).
Sud de France, la marque de reconnaissance des produits dOccitanie
Nancy FAURÉ, Auteur ; Amélie BERGER, AuteurLa marque « Sud de France » a été créée en 2006 en Languedoc-Roussillon. Depuis la fusion des régions, elle est devenue un outil de reconnaissance et de promotion des produits agricoles dOccitanie. Une déclinaison dédiée à la filière bio, « Sud de France Bio dOccitanie », est disponible depuis décembre 2018. Cette marque a vocation à être utilisée par des agriculteurs et des entreprises pour valoriser des produits bio régionaux sur différents circuits de distribution. Elle référence ainsi un produit et non une entreprise. Ladhésion est gratuite et volontaire. Pour les produits biologiques, le principal critère à respecter est lorigine des matières premières : les produits bruts doivent être cultivés ou élevés en région Occitanie ; les produits transformés composés dun produit agricole majoritaire (80 % du poids sec) doivent garantir lorigine régionale du produit majoritaire ; les produits élaborés doivent garantir lorigine régionale dau moins 50 % du produit fini. Actuellement, près de 700 produits bio sont référencés. Interbio Occitanie souhaite développer ce catalogue et le diversifier pour en faire une opportunité didentification de lorigine des produits bio régionaux.
Valoriser les chevreaux pour une cohérence du système délevage
Laure-Anne MERLE, AuteurDans le cadre du projet Food Heroes, qui cherche à revaloriser les aliments peu commercialisés pour lalimentation humaine, la CAPdL, lAC3A (Association des Chambres dAgriculture de lArc Atlantique) et le Laval Mayenne Technopole ont lancé une expérimentation sur la viande de chevreau. Classiquement, les chevreaux sont vendus à quelques jours pour 3 par tête, puis destinés à lexport après 2 mois dengraissement. Le projet a testé l'élevage de chevreaux jusquà 6-8 mois. Calqué sur un modèle déjà présent au Royaume-Uni, ce système permet surtout de compenser le coût du lait nécessaire jusqu'au sevrage. Car, dans un second temps, lalimentation est moins coûteuse. Ainsi, le poids carcasse de lanimal à la vente est bien plus élevé. Ce choix semble donc économiquement viable, à condition de faire connaître cette viande. En 2018, cinq agriculteurs bio des Pays de la Loire ont testé cette méthode et lont reconduite en 2019. Les chevreaux ont été abattus avec un poids moyen de 17 kg de carcasse, variable selon les itinéraires techniques adoptés.
Convertir son troupeau caprin en agriculture biologique : A quelles conditions ?
Le projet BioRéférences vise à apporter des réponses à un besoin majeur de références technico-économiques sur les systèmes de production biologiques du Massif Central et, ainsi, à contribuer à laccompagnement et au développement délevages ruminants biologiques viables, vivables et en cohérence avec leur territoire et leurs filières/marchés. Concernant lélevage caprin bio, lAgence BIO recensait, en 2016, dans les 22 départements intégrés en partie ou en totalité dans le Massif Central, 295 exploitations caprines certifiées ou en cours de conversion. Sur la zone du Massif Central, le marché des produits fabriqués à base de lait de chèvre biologique est en plein développement. Ce document est complémentaire à la synthèse des suivis dexploitations caprines réalisés dans le cadre du projet BioRéférences. Après une présentation du contexte de la filière caprine en AB dans le Massif Central, il donne les points-clés de la conversion du troupeau en AB en abordant les questions suivantes : élever des chèvres, valoriser des surfaces pour lalimentation du troupeau, valoriser le lait produit en transformation fromagère fermière, valoriser le lait produit en livraison, optimiser le coût de production.
Dossier : Le bio, une question déquilibre
Virginie PINSON, Auteur ; Laure-Anne LEFEBVRE, Auteur ; Sylvie CARRIAT, Auteur ; ET AL., AuteurLa demande du consommateur en viande bio augmente (+ 10 % en 2017 selon Interbev). Mais comment répondre à cette demande en croissance tout en sinscrivant dans la durée ? Les défis restent nombreux pour les acteurs de filières carnées biologiques. Il faut maintenir léquilibre entre offre et demande, notamment pour éviter des crises, aussi bien de surproduction que sous-production, ces dernières favorisant alors limportation. Dans les deux cas, cela impacte négativement la rémunération des éleveurs. De plus, lalimentation animale a du mal à suivre, alors que le lien au sol est un point majeur du cahier des charges biologique. Dans un contexte de demande croissante et de concurrence avec lalimentation humaine, le prix de laliment bio reste élevé, ce qui impacte fortement les coûts de production. Par ailleurs, autre enjeu majeur : arriver à valoriser lensemble de la carcasse alors que la demande porte beaucoup sur certains morceaux comme les filets et aiguillettes de poulets, les jambons et lardons en porc ou encore le steak haché en bovin. Après un tour dhorizon sur lévolution et les enjeux des filières carnées biologiques, ce dossier présente divers focus sur des acteurs de ces filières, coopératives et transformateurs notamment, avec, pour chacun, leur vision du marché et les grandes lignes de leur stratégie de développement. La qualité, le bio local, la réflexion sur de nouveaux produits, lanticipation et laccompagnement des conversions, une certaine prudence malgré des voyants au vert, la prise en compte du développement durable (via, par exemple, des emballages éco-responsables ou une rémunération juste des producteurs) sont des points communs à beaucoup de ces acteurs.
Dossier : Les systèmes de culture en élevage laitier bio
Fabienne GICQUEL, Auteur ; Rémy GICQUEL, Auteur ; Antoine RIBES, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage rassemble des témoignages d'éleveurs bio, de techniciens en agriculture bio et d'agronomes : - Du colza plusieurs fois valorisé (EARL de la Cavalerie (56)) ; - Non-Labour depuis 20 ans en zone séchante (GAEC Ribes (07)) ; - La polyculture pour plus de pâturage (GAEC des Jacquelocs (02)) ; - Autonomie et biodynamie au pays des menhirs (Christine Guemene (35)) ; - Acheter du foin de luzerne, une logique agronomique et territoriale (Philippe Jaunet (49)) ; - Produire et valoriser ses protéagineux à la ferme (42) ; - Implanter de la féverole dans le maïs, un moyen peu contraignant pour apporter de la valeur azotée à mes fourrages (Gauthier Rouzé (22)) ; - En Vendée ? On la prénomme "prairie céréalière" : Objectif : pâturage d'été, grain, paille (Luc Friconneau (85)) ; - 2 juillet, Maine-et-Loire : Journée Blés paysans bio ; - Plus de biodiversité pour plus d'autonomie ? Les maïs population au banc d'essai en Ardèche (Rémi Masquelier (Agri Bio Ardèche)) ; - La betterave : une expérience récente qui porte déjà ses fruits sur la santé des vaches (EARL Hardy (53)) ; - Faire des méteils à 1100 mètres d'altitude, c'est possible ! (Joël Tournadre (15)) ; - Planter ses betteraves plutôt que de les semer (GAEC Ker Bregere (35)) ; - Un élevage les pieds sur terre (Jacques Caplat, agronome) ; - Maximiser les périodes productives de ses prairies en gérant durablement les sols (EARL du Buisson (72)).
Guide méthodologique : Capitaliser les résultats et expériences des Groupements dIntérêt Économique et Environnemental, Groupes Écophyto 30 000 & autres collectifs dagriculteurs
La capitalisation des informations fait partie des obligations liées à la labellisation GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental). Afin daider les animateurs et les membres des GIEE à réaliser cette tâche, la Chambre régionale dagriculture et la DRAAF Provence-Alpes-Côte dAzur ont rédigé un guide méthodologique (ce dernier peut également être utilisé par des groupes Ecophyto 30 000, ainsi que par dautres collectifs dagriculteurs). Ce guide commence par définir ce quest la capitalisation dinformations, avant de proposer une démarche basée sur quatre étapes : 1 Identifier les informations capitalisables (aussi bien des informations liées à la technique quà la dimension organisationnelle des projets) ; 2 Identifier le public (agriculteurs externes au GIEE, conseillers agricoles, chercheurs et instituts de développement, professeurs et apprenants de lenseignement agricole ) ; 3 Produire des supports de transfert (présentation des atouts de différents supports) ; 4 Diffuser. Enfin, des exemples doutils de capitalisation sont cités : fiches techniques, fiches « expérience », posters, guides pratiques, articles, vidéos (ces outils sont accessibles en ligne via des liens internet).
Un label bio pour des communes de Nouvelle-Aquitaine
Elsa EBRARD, AuteurEn 2012, l'association régionale ARBIO Aquitaine a mis en place le label "Territoire BIO engagé", qui vise à valoriser les démarches de collectivités territoriales en faveur du développement de l'agriculture biologique. Pour obtenir ce label, les collectivités devaient répondre à au moins l'un des deux objectifs définis lors du Grenelle de l'environnement : atteindre 6 % de surfaces en bio ou introduire 20 % de produits bio dans leurs services de restauration collective. Suite à la fusion des régions en 2016 et à l'établissement du Plan Ambition Bio 2017, c'est désormais INTERBIO Nouvelle-Aquitaine qui gère ce label, avec un objectif à la hausse pour les collectivités en ce qui concerne les surfaces certifiées (8,5 %). A travers ce label, c'est l'ensemble des parties prenantes engagées dans le développement de l'AB qui sont récompensées : agriculteurs, entreprises, donneurs d'ordre, etc. Les collectivités labellisées bénéficient d'outils de communication sur cette démarche, ainsi que d'un partenariat et d'un accompagnement particulier avec INTERBIO Nouvelle-Aquitaine.
Mise en réseau d'expérimentations de longue durée de systèmes de grande culture en agriculture biologique : apports méthodologiques et enseignements pour des systèmes très économes en phytosanitaires
L. FONTAINE, Auteur ; Florian CELETTE, Auteur ; A. DE CORDOUE, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du Réseau RotAB, douze dispositifs expérimentaux systémiques en grandes cultures et conduits en agriculture biologique ont pu être évalués sur une longue durée. Lobjectif était détudier la durabilité de ces systèmes innovants. Ces derniers reposaient sur une forte mobilisation de leviers agroécologiques pour maintenir la fertilité des sols et contrôler le développement des adventices sans recourir à des traitements phytosanitaires. La mise en réseau de ces systèmes a permis de traiter collectivement les questions qui se sont posées durant le projet. Celles-ci ont principalement porté sur la conception de ces systèmes AB, sur la conception de dispositifs pour les évaluer dans leur ensemble et dans la durée, ainsi que sur la capitalisation des données et sur leur valorisation. Ce document fournit des apports méthodologiques et les principaux enseignements qui ont pu être tirés de la mise en réseau après six années de fonctionnement.
Production, économie, distribution : La patate douce, une nouvelle filière française ou un effet de mode ?
Maxime DAVY, Auteur ; Christian HUTIN, Auteur ; Ludovic MOURET, AuteurD'origine tropicale, la patate douce semble se faire peu à peu une place en France dans les champs et sous les serres. En effet, l'engouement du consommateur pour ce produit laisse entrevoir un marché porteur et dynamique. Reste à savoir s'il faut y voir une réelle nouvelle filière en construction ou un effet de mode. Pour répondre à cette question, cet article propose un état des lieux des spécificités, des techniques, des problématiques et des enjeux liés à ce légume. Les caractéristiques techniques de la culture de patate douce, en agriculture conventionnelle, sont d'abord présentées. En ce qui concerne la maîtrise des adventices notamment, un paillage biodégradable fait l'objet d'un essai à la Station Expérimentale Horticole Bretagne Sud (SEHBS), dans le Morbihan. Celui-ci pourrait être particulièrement intéressant en agriculture biologique. D'un point de vue économique, le coût de production sous serre a été évalué par le SILEBAN à environ 30 000 /ha en agriculture biologique, et à environ 27 000 /ha en conventionnel, hors charges de structure, de stockage et de maturation. Les plants et la main-duvre représentent les deux plus gros postes de charges. Du côté de la valorisation, la patate douce est cotée, en moyenne, par le Réseau national des marchés, à 2,70 /kg en bio et à 1,53 /kg en conventionnel. Les prix observés chez les détaillants en AB varient de 3,8 à 5 /kg. Un réseau d'expérimentation, avec des essais en agricultures biologique et conventionnelle, est en train de se mettre en place sur le territoire français. Couplé à l'accompagnement apporté par les groupements de producteurs et les Chambres d'agriculture, il permettra d'enrichir les références technico-économiques nécessaires aux producteurs et autres acteurs de la filière.
Tombé dans les PPAM
Antoine BESNARD, AuteurAprès des études supérieures, Yoann Huon s'est installé en bio, en 2014, à Ploemel (56), avec un système diversifié où les plantes aromatiques et médicinales occupent une place importante. Il a développé aussi un verger, et il élève quelques moutons qui l'aident à entretenir ses parcelles. A terme, il vise un système en agroforesterie. Avoir une grande biodiversité sur la ferme et faire de la transformation sur place, voilà son credo. Yoann expérimente différentes façons de valoriser ses productions, comme des pickles et des chutneys qu'il vend en circuits courts. Pour les PPAM, comme il l'a appris à ses dépens, certaines ne sont pas faciles à cultiver en Bretagne. Il propose une petite gamme de tisanes à partir des mélanges qu'il compose lui-même. Récemment, il a accueilli Simon qui s'est installé sur une partie de la ferme pour une activité de maraîchage. Ils veulent développer ensemble une dynamique sur la ferme et enrichir leurs gammes respectives.
"Tout est bon dans la brebis"
Mélodie COMTE, AuteurJean-Paul Bourdiol, éleveur de brebis dans le Puy-de-Dôme, s'est installé hors-cadre familial en 1988. Il a orienté son exploitation vers l'AB en 1997. En 2013, sa femme, Zoé, l'a rejoint. Ensemble, ils ont lancé leur activité de vente directe d'agneaux et de brebis. Malgré les terrains accidentés et secs, ils produisent la totalité de leurs fourrages. Les céréales, quant à elles, viennent de la région d'Issoire (63). Le GAEC Lou Pastre parvient aujourd'hui à valoriser ses brebis de réforme à hauteur de 100 /animal... Récemment, le couple a intégré le réseau d'Accueil à la Ferme.
Vers un développement structuré des filières biologiques AuRA
Laetitia LERAY, AuteurLe Conseil Régional d'AuRA a engagé un nouveau Plan Bio régional. Un rapide état des lieux des filières bio de la région est présenté. Les enjeux et pistes de travail en faveur de ces filières sont identifiés. Pour la filière céréales bio, par exemple, l'un des enjeux majeurs est de consolider l'offre en volume et en qualité. Pour l'élevage, il apparaît que l'autonomie alimentaire et la finition sont les clefs d'une bonne valorisation. Le témoignage d'un des acteurs de la filière céréales bio, Romain Coulon, de BioAgri (collecteur de céréales bio), complète cet article.
L'agriculture bio source de nombreux projets
Mélodie COMTE, AuteurEn 2016, l'association Pôle AB Massif Central a porté plusieurs projets, dont 2 à l'échelle Massif Central : Mélibio (sur l'autonomie alimentaire des élevages biologiques en zone de massif dans un contexte climatique instable) et BioRéférences (sur la recherche de références technico-économiques). Au cours de son Assemblée Générale du 11 mai dernier, le Pôle AB Massif Central et ses membres se sont questionnés sur l'avenir de la bio dans les territoires. Pour les années qui viennent, l'INRA relève l'enjeu central qui vise à conserver l'atout de la ressource fourragère en Massif Central, mais aussi des enjeux autour des filières viande et autour du changement d'échelle de la bio. Une série d'interrogations ont été formulées, telles quels : types de systèmes de production et de fermes en AB ?, quels modes de commercialisation et de valorisation ? La capacité des acteurs à s'organiser collectivement sur le territoire et l'engagement des pouvoirs publics ont été présentés comme des conditions de réussite face aux nouvelles opportunités.
Dossier : Relation Humain / Animal
Philippe BOURGEOIS, Auteur ; Emmanuel DESSENNE, Auteur ; Marie-Christine FAVÉ, Auteur ; ET AL., AuteurLe bien-être animal a parfois été mis à mal lors de l'intensification des fermes. Aujourd'hui, il faudrait remettre en question notre agriculture et notre élevage pour qu'une véritable prise en compte de l'animal puisse émerger. Il n'existe certes pas une, mais des solutions diverses, pour améliorer le bien-être des paysans et de leurs animaux, comme le montrent les témoignages présentés dans ce dossier : - Bien naître... à la Ferme de la Renaissance ; Emmanuel Dessenne, éleveur laitier bio (35) partage sa vision d'un élevage "naturel" et de l'importance de comprendre le comportement de ses animaux ; - Animots-A-Mi-Mots® : Comprendre et être compris des animaux (par Marie-Christine Favé, vétérinaire et formatrice en relations éleveurs / animaux) ; - Communiquer pour donner du sens ; Anne-Claude Borel, éleveuse bio dans les Hautes-Alpes, a participé à une formation en communication animale ; - La valorisation des veaux mâles Jersiais ; Jean-Luc Gourin (56) fait évoluer son troupeau vers 100 % de Jersiaises et explique comment il gère la valorisation des veaux mâles ; - Échanges avec Unebio au sujet de la filière veaux ; - Ce que les vaches nous disent sur leur santé ; Benjamin Desbois, aujourd'hui éleveur, considère la santé animale comme le résultat d'un engagement fort de l'éleveur auprès de ses animaux ; - La vie, la mort, comment ? ; "Les vaches doivent avoir une belle vie pour partir bien", explique Marie-Ange Ravat, éleveuse bio (71) ; avec un encart "Aimer et tuer ses animaux", par Sébastien Mouret, sociologue, INRA de Montpellier ; - Travailler sereinement tout en respectant nos animaux ; Yann Begaud (17), éleveur ; - Un bonheur de les voir pâturer ; Témoignage de Stéphane Naudé ; - L'écornage : Rappel du cahier des charges AB ; témoignage de Franck et Nathalie Delagnes, éleveurs bio dans l'Aveyron ; - Nous avons fait le choix de ne pas écorner (témoignage de Raphaël Prignot) ; - Si l'élevage sauvait la planète ?
Des essais pour mieux appréhender la culture du chanvre en région Méditerranéenne
Des producteurs du Lubéron, accompagnés par le Parc naturel régional, cultivent du chanvre depuis maintenant plusieurs années. Tout se valorise dans le chanvre : la tige (composée de fibres et de chènevotte) pour lisolation des bâtiments, la papèterie spécialisée, le textile, la litière pour animaux ou encore le paillage végétal ; la graine, qui sert à produire une huile riche en oméga 3. Cette plante a également lavantage, par son potentiel important de production de biomasse, davoir une bonne capacité à étouffer les adventices. Elle ne nécessite aucun traitement phytosanitaire pendant tout son cycle. Afin de participer au développement de la filière chanvre, Agribio 04, Terres Inovia et le Parc du Luberon ont mené des essais visant à déterminer les bonnes conditions de réussite du chanvre, en conditions méditerranéennes, pour produire une biomasse suffisante en paille et permettre aux agriculteurs dy trouver un intérêt économique. Les essais de culture ont eu lieu chez Eric Jean, agriculteur à Pierrerue (04).
Les Greniers Bio d'Armorique : des producteurs de céréales bio se réapproprient leurs filières dans l'Ouest
En Bretagne, l'association Les Greniers Bio d'Armorique, créée en 2005, fédère une quarantaine de producteurs de céréales bio destinées à l'alimentation humaine. Cette organisation a pour but de proposer une bonne valorisation de leurs productions aux agriculteurs, dans un contexte de changement d'échelle de la bio. L'association travaille à structurer des filières "justes" garantissant une valeur ajoutée acceptable. Les Greniers Bio d'Armorique ont créé un partenariat avec un transformateur bio régional, Céréco, qui produit des céréales pour le petit déjeuner et les commercialise dans toute la France, notamment via le réseau Biocoop, et un autre avec un collecteur, la SA Pinault. L'association porte de nombreux projets, parmi lesquels l'investissement dans sa propre unité de stockage et le développement de nouvelles filières pour diversifier les débouchés : oléagineux, chanvre et sarrasin.
Le maïs semence, une piste de diversification commerciale : Témoignages croisés : Mathieu Cormorèche, Francis Surnon et Nicolas Zimerli, céréaliers bio à Mionnay (01), Charrette (38) et Thil (01)
David STEPHANY, AuteurActuellement, la production de maïs semence ne permet pas de couvrir la forte demande. La perspective d'une valorisation économique intéressante n'est cependant pas le seul motif qui a conduit ces 3 céréaliers bio, Mathieu Cormorèche (01), Francis Surnon (38) et Nicolas Zimerli (01) à se lancer dans la production de maïs semence sur leur ferme. C'est aussi le challenge technique, intéressant à relever en bio. Les 3 céréaliers apportent chacun leur témoignage, à la fois en termes de résultats économiques et de mise en uvre technique : préparation du sol, semis, désherbage, irrigation, épurage et castration... Un tableau présente une synthèse des atouts et contraintes de la production de maïs semence en bio.
Mettre en place un pré-verger
Le pré-verger constitue un système agricole productif unique en son genre qui associe pâturage et production de fruits. Il ménage aussi des paysages identitaires et participe à la culture, notamment au travers des boissons de qualité qu'il génère. Ici, les arbres sont fruitiers et associés au pâturage. Tout est fait pour valoriser les synergies entre l'animal et l'arbre. L'animal contrôle l'herbe et mange les fruits véreux. L'arbre lui fait de l'ombrage sans trop gêner la pousse d'herbe. Et, au final, le paysan est gagnant au travers d'une double récolte. Ces vergers de plein vent, conduits sans pesticides et riches d'une grande diversité variétale, sont à l'origine de boissons de qualité telles que des jus de fruit, cidres ou alcools (calvados, kirsch, etc.). Ce document guidera ceux qui souhaitent mettre en place un pré-verger. Il en indique les différentes étapes (choix du lieu d'implantation, porte-greffe, espacement des arbres, choix des variétés, gestion du pâturage...) et les points de vigilance. Au sommaire : - De quoi parle-t-on ? : Une pratique agroforestière ancestrale mais toujours moderne ; - Contexte ; Le verger traditionnel : un habitat écologique riche ; - Intérêts et points de vigilance : Intérêts agronomiques ; Intérêts socio-économiques ; - Du concept à la technique : Élaborer son projet de plantation ; Le choix du lieu d'implantation du pré-verger ; Gérer le pâturage dans le pré-verger ; - Transformer et vendre du jus de pomme.
Portrait du mois : Pierre Le Bris : Homo Miscanthus
Antoine BESNARD, AuteurPierre Le Bris est installé en polyculture bio à Pont-Croix (29) depuis 2015. Il consacre 3 ha à la culture du miscanthus, sur les 65 que compte sa ferme (céréales, protéagineux, blé noir, cameline, chanvre...). Le miscanthus est une plante pérenne, qui, explique Pierre Le Bris, présente de nombreux intérêts. Cette plante procure en effet un paillage horticole de qualité, avec une bonne tenue dans le temps, intéressant d'un point de vue esthétique, neutre en termes d'acidité, sans tanins ni toxines et qui permet de diminuer la pression des limaces et des escargots. L'agriculteur valorise le miscanthus auprès des particuliers, des collectivités et des professionnels. Il est également sollicité par des éleveurs qui souhaiteraient l'utiliser en complément alimentaire pour favoriser la rumination. Le miscanthus peut aussi produire une litière animale saine et très absorbante. Il est également possible, à partir de la plante, de réaliser des haies brise-vent. Pierre Le Bris partage son expérience de la culture du miscanthus : choix de la variété, choix du plant, itinéraire de culture...
Quelle durabilité pour les oasis du Sahara algérien ?
Khaled AMRANI, AuteurDans le Sahara, les oasis sont l'héritage de plusieurs millénaires de développement agraire, notamment autour de la culture du dattier. Ces agro-écosystèmes complexes sont aujourd'hui menacés par une exploitation de plus en plus intensive des ressources, y compris de l'eau, et par l'arrivée de modèles de production occidentaux peu adaptés au contexte saharien. Les conséquences environnementales et socioéconomiques ne semblent pas négligeables. Se pose alors la question d'un développement plus durable de ces oasis pour assurer leur préservation. L'étude rapportée dans cet article a permis d'identifier plusieurs leviers d'action parmi lesquels figure l'amélioration des relations entre acteurs - publics, privés et issus de la société civile - via la mise en place de projets spécifiques à ces territoires et à l'agriculture d'oasis. Une meilleure valorisation des produits via la labellisation est par ailleurs préconisée, de même que le développement de circuits de proximité.
SAS Gazteam Énergie lance une grande unité en voie sèche
Sophie BOURGEOIS, AuteurDans les Deux-Sèvres, près de Combrand, le GAEC La Touche Neuve, le GAEC lAbeille et la SARL Gabard se sont associés au sein de la société SAS Gazteam Énergie, pour construire une grande unité de méthanisation agricole en voie sèche (process Kompagas à digesteur à axe horizontal, avec un digestat pâteux annoncé à 24% MS). Les sept agriculteurs élèvent environ 450 vaches allaitantes mais, pour assurer la rentabilité de lunité, ils ont mis en place un partenariat avec 18 éleveurs voisins en système fumier. Le contrat liant léleveur à Gazteam Énergie est sur la base d'une unité dazote entrée sous forme de fumier qui donne accès à une unité dazote sous forme de digestat (soit 500 t de digestat pour 1000 t de fumier livrées) avec une valorisation de 2 par tonne de fumier. Selon le prévisionnel, lunité recevra 48 000 tonnes de fumier, pailles, menues pailles et intercultures par an, afin dinjecter 320 Nm3 (normal mètre cube) par heure de biométhane dans le réseau de gaz naturel. Cette unité représente un investissement de plus de 14 millions deuros. Son lancement est prévu mi 2018.
Une transmission parents-enfants dans le Nord
Maxime COURTIN, Auteur ; Irina COURTIN, AuteurMaxime Courtin s'est installé en 2014, sur une petite ferme bio dans l'Avesnois, à la suite de ses parents, installés, eux, depuis 1980. Il a axé l'activité de la ferme autour de la transformation fromagère et la valorisation des produits en circuits courts. Il revient sur son parcours et décrit son installation sur la ferme familiale. Les actions mises en place, en particulier pour réduire les charges (eau, électricité, intrants) et développer la production malgré le manque de place et des installations vétustes, n'ont pas toujours été bien comprises par ses parents, mais l'aide et le conseil d'autres agriculteurs ont été de réels "plus" tout au long de cette période.
Valorisation du bocage
Sophie QUENTIN, AuteurCe dossier comprend trois articles. Le premier expose les intérêts de la conservation et de lentretien des haies (abri naturel, entretien du sol, régulation de limpact du climat). Le second présente la MAE « Entretien des haies localisées de manière pertinente » sur le territoire du Longeron (Pays de la Loire) et les conditions dattribution. Le troisième présente les types de valorisation possible des haies comme source dénergie, en donnant lexemple de Pascal Sachot, membre du GAEC Le Granit (Vendée). Il valorise le bois issu de ses haies et dune forêt de châtaigniers en bois de chauffage (pour lui, pour la commune et pour des particulier) et en piquets.
Bretagne : Innova'Bio prime la valorisation
Frédéric RIPOCHE, AuteurA l'occasion de l'édition 2016 du salon La terre est notre métier, en Ille-et-Vilaine, Agrobio 35 a décerné trois prix à des projets innovants du Grand Ouest. Tous les trois récompensent des démarches de valorisation de produits. Le 1er prix a été décerné à la société Mussella, qui valorise les coquilles de moules issues de la mytiliculture en amendement calcique utilisable en AB. Le 2nd prix a été remis à l'Agence unique, qui transforme les surplus maraîchers bio, ces produits transformés étant ensuite vendus par les producteurs ou des commerçants dans des circuits courts. Le 3ème prix a récompensé le camion "Vrac volant" qui, à l'initiative de la coopérative rennaise Scarabée-Biocoop, va proposer des produits bio en vrac sur cinq marchés de quartiers "populaires" de l'agglomération.
Dossier : Elevage bovin allaitant
C. BOUCHER, Auteur ; Marie-Cécile SEIGLE-BUYAT, Auteur ; Camille PEYRACHE, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, à travers des témoignages de conseillers, dacteurs de laval ou dagriculteurs, aborde les facteurs clés à retenir sur lélevage bovin allaitant bio. Ce dernier est une production en développement (+ 15 % du nombre des abattages entre 2013 et 2014), en lien avec une demande croissante en viande bio de la part du consommateur. Si les perspectives sont bonnes, léleveur doit néanmoins veiller à bien mûrir son projet, par exemple au moment de la conversion. En Rhône-Alpes, pour aider les nouveaux éleveurs bio, les acteurs du développement peuvent apporter le conseil nécessaire, notamment à travers le diagnostic de conversion. La question de lautonomie alimentaire est aussi fondamentale, en lien avec la recherche dune bonne valorisation de la ressource fourragère. Ceci est particulièrement important du fait dun autre enjeu majeur pour cette production : la finition. En effet, pour aller au bout de la démarche bio, mais aussi améliorer ses revenus, la finition dun maximum danimaux en bio est un plus, à condition de produire des animaux finis de qualité, répondant aux besoins de la filière, avec une bonne autonomie de lexploitation. Diverses options soffrent à léleveur : finition des vaches de réforme, veaux rosés, bufs, circuit court, circuit long. Les témoignages repris ici illustrent cette diversité, mais soulignent aussi limportance danticiper, notamment en filière longue. Ainsi, avant même la fin de sa conversion, il faut avoir préparé sa commercialisation. De même, des acteurs de laval, notamment à travers des primes, incitent les producteurs à anticiper sur la sortie de leurs animaux, le tout pour permettre un développement harmonieux de la filière.
Dossier : La filière bio accélère son développement
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; Virginie QUARTIER, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurLélevage bovin a vu, et voit encore aujourdhui, une importante vague de conversions en AB, en bovin allaitant dès 2014 et en bovin lait surtout depuis fin 2015, en lien notamment avec la crise en conventionnel et des prix de vente en AB attractifs. Les filières sont donc en ordre de bataille pour accueillir et permettre une bonne valorisation des fruits de ces conversions, dautant plus que le marché est au vert avec une demande croissante en viande bio de la part du consommateur. Mais, pour poursuivre une bonne structuration des filières, permettant une bonne valorisation en AB de tous les bovins bio aujourdhui et à lavenir, il faut veiller à certains points. Ainsi, les agriculteurs ayant un projet de conversion doivent très vite réfléchir à la valorisation de leur viande bio et, de façon générale, les éleveurs doivent sinvestir dans le développement des filières. Ces dernières demandent un approvisionnement régulier en viande de qualité, doù limportance de la planification ou encore de la contractualisation. Autre enjeu majeur : la finition de la voie mâle. Il ny a pas de marché pour de la viande bio maigre. Les opérateurs travaillent donc à développer les marchés pour le veau rosé clair (par exemple, pour les GMS ou les boucheries), le veau rosé (en particulier pour la restauration collective) ou encore les bufs. Pour ces derniers, le défi est de gagner en précocité pour abaisser lâge dabattage à moins de 3 ans. De plus, le prix élevé des céréales en AB fait que la finition à lherbe est aussi un objectif important. Ceci amène à sinterroger sur les critères de sélection en race à viande ou encore sur lintérêt dintroduire des races précoces, valorisant mieux lherbe, comme lAngus.
Dossier : Valoriser la viande bovine en circuits courts
FEUILLE DE CHOU BIO (LA), AuteurEn Lorraine, il existe peu de références concernant la valorisation de la viande bovine dans les circuits courts, alors que de nombreux éleveurs en bovins pratiquent la vente directe. L'EPL (Établissement Public Local) agricole de la Meuse a réalisé une étude sur le sujet. Après un diagnostic des exploitations (enquête réalisée auprès de 26 éleveurs de la région, dont 11 en bio), le travail a donné lieu à la rédaction de 3 fiches synthétiques portant sur : - la composition de la carcasse et des produits réalisables ; - la localisation des prestataires avec leurs spécialisations ; - les canaux de commercialisation envisageables. Le dossier propose tout particulièrement un focus sur la valorisation de la carcasse, puis sur les différents produits, autres que les pièces bouchères classiques, pouvant intéresser les clients en circuits courts. Il renseigne également sur les ateliers de découpe et de transformation présents sur le territoire lorrain (y compris bio) et sur les formations "agroalimentaire fermier".
Filière animale : Ovins
Aurélien TOURNIER, Auteur ; Armelle LACÔTE, Auteur ; Chrisitine DÉZERT, AuteurTrois articles sur les ovins bio sont présentés : - "Copagno veut développer sa filière bio". Copagno est une coopérative spécialisée dans le commerce d'agneaux et de brebis, implantée essentiellement dans les 4 départements d'Auvergne (43, 63, 15, 03). Depuis les années 1990, elle s'est tournée vers le bio. Pour le moment, ce sont 11 des 318 éleveurs adhérents qui sont en AB. Copagno souhaite développer ce segment ; - "Gaec Les Délices du berger : Une valorisation en AB et en ovin lait bien conduite". Stéphane Dupraz et Cathy Dupuit sont les deux associés de cette ferme de Haute-Savoie, membre du réseau des Fermes de démonstration bio de Rhônes-Alpes, où ils élèvent un troupeau de brebis bio dont ils transforment le lait ; - "Ovins bio : Une petite filière qui grandit vite". Les chiffres montrent un réel dynamisme de la filière ovin bio France. Le Casdar Agneaux bio, projet de recherche et de développement piloté par l'ITAB, vise à développer la production d'agneaux bio grâce à des actions concertées et durables sur l'ensemble de la filière. Aujourd'hui, avec 16 030 et 13 774 ovins viande bio respectivement en Rhône-Alpes et en Auvergne, la nouvelle grande Région se trouve dans le trio de tête des effectifs en ovins bio.
Rencontres en terres allemandes
CFPPA DE MIRECOURT, AuteurDans le cadre de leur formation, neuf élèves du certificat de spécialisation ovin de Mirecourt ont réalisé un voyage d'étude dans le Sud-Ouest de l'Allemagne. Les élevages ovins y sont le plus souvent de petite taille et conduits de manière extensive. Pour valoriser au mieux leur production, certains ont su développer des solutions innovantes. Les étudiants ont ainsi rencontré, par exemple, Manfred Voingt, éleveur-berger transhumant. Il utilise des parcelles communales, puis fait paître ses bêtes sur des parcelles privées avec l'accord des propriétaires. Il commercialise ses agneaux en vente directe grâce à un mini-abattoir agréé qu'il a pu installer sur son exploitation. Helge Krämer, lui, a pour projet de créer un petit atelier ovin pour transformer son lait de brebis bio... en glaces.
The Little Milk Company : une initiative de commercialisation collective par des producteurs laitiers bio en Irlande
LETTRE FILIÈRES FNAB - LAIT, AuteurEn Irlande, on compte seulement quelques centaines de producteurs laitiers bio. Les prix du lait fixés par les collecteurs n'étant pas suffisants, des éleveurs se sont réunis pour mettre en place un système original de valorisation en lien avec des artisans fromagers. En 2011, un groupe de 10 producteurs de lait bio de différentes régions d'Irlande a créé, avec le soutien de fonds européens, nationaux et locaux, The Little Milk Company, une entreprise collectant le lait bio pour la transformation fromagère. Ils ont employé des personnes spécialisées dans le développement de produits, la vente et le marketing, afin de pouvoir continuer à se concentrer sur la production, tout en maîtrisant complètement la valorisation commerciale. Après un démarrage un peu difficile, dû notamment à un retard de trésorerie, cette structuration s'avère efficace pour réduire la vulnérabilité des fermes laitières bio irlandaises vis-à-vis des fluctuations de prix et augmenter la rentabilité de ces fermes, en particulier dans le contexte de la fin des quotas laitiers.
La vache rouge polonaise : La race typique des montagnes Beskid Wyspowy
Tomasz SAKOWSKI, Auteur ; Rainer SUPAN, AuteurLa vache rouge polonaise descend du type sauvage "Bos brachyceros", qui vivait dans la partie Est de l'Europe centrale et en Scandinavie. Elle représentait, entre les deux guerres, plus de 25 % du troupeau polonais. En 1969, les autorités chargées de la gestion du troupeau polonais ont décidé de remplacer la vache rouge par des races plus productives, et le nombre de vaches rouges polonaises a considérablement diminué. Pourtant, la vache rouge polonaise est une race autochtone particulièrement adaptée aux conditions de vie et de production de ce pays : grande résistance, très bonne santé, longévité, excellente fertilité, vêlages faciles et, de plus, lait d'une valeur biologique supérieure. Elle présente, en outre, une aptitude pour des conditions environnementales difficiles, une tolérance dans la sélection des fourrages et une habileté à réduire la production pour mieux passer le cap de la saison difficile. Aujourd'hui, des éleveurs souhaitent préserver l'élevage de cette race, alors que beaucoup d'autres éleveurs polonais ont pour objectif de créer une nouvelle race par croisement de vaches rouges polonaises, danoises, suédoises et norvégiennes. La production biologique pourrait être une nouvelle voie pour les éleveurs de vaches rouges polonaises, qui multiplient les actions (création d'une coopérative, participation à un important concours agricole...) pour essayer de valoriser les vaches rouges polonaises locales.
Un abattoir collectif qui gagne de l'argent
Annick CONTÉ, AuteurEn 1996, les éleveurs du Beaufortain (73) ont failli perdre leur abattoir de proximité. Mais, c'était sans compter avec la détermination de la coopérative "La Laitière du Beaufortain", qui a réussi à convaincre la communauté de communes de fournir le terrain et de financer la moitié de l'investissement nécessaire à la construction d'un abattoir aux normes, apportant elle-même l'autre moitié du financement. La Sica viande du Beaufortain assure la gestion complète de la structure : finances, personnel, amont éleveurs, effluents, maintenance... Cette structure de commercialisation a été créée dans la foulée par 36 agriculteurs. Elle rachète les animaux à l'abattoir qui appartient à la communauté de communes, commercialise la viande et redistribue toute la plus-value aux éleveurs, leur permettant ainsi de bien valoriser leurs vaches de réforme.
Accompagner les éleveurs de races à petits effectifs ; Races à petits effectifs : un outil de diagnostic du collectif
Marion VANDENBULCKE, Auteur ; Denis OLLIVIER, AuteurSauvegarder des races anciennes est un besoin patrimonial, mais surtout de conservation de biodiversité. On recense aujourd'hui, en France, 65 races à très petits effectifs et de plus en plus d'éleveurs s'y intéressent. Des aides existent pour conserver ces races (MAE-PRM = mesure agro-environnementales de prime aux races menacées). Par ailleurs, lorsque les éleveurs veulent vendre les produits issus de ces animaux, ceux-ci étant nécessairement en faibles volumes, ils n'intéressent guère la grande distribution, ni même les bouchers : seules les filières de vente directe sont donc concernées dans un premier temps. Un projet Casdar intitulé Varape (valorisation des races à très petits effectifs) vient de produire un guide méthodologique à cet effet, plus de réflexions que de recettes. Un second article détaille le fonctionnement de ce guide, utile pour ne pas se perdre dans le dédale des points à aborder. Un animateur extérieur est souvent requis pour décliner ce guide avec les éleveurs. Pour plus d'informations : www.varape.idele.fr
Chauffage : Une filière bois-énergie au service de l'économie locale
Sophie CHAPELLE, AuteurLe bois-énergie, issu notamment de l'entretien des haies, permet de produire de l'énergie à la ferme. L'exemple présenté dans cet article se passe aux confins de la Creuse, de l'Indre et du Cher, où des agriculteurs se sont organisés en SCIC (société coopérative d'intérêt collectif) en 2011, pour conserver les haies, et pour en exploiter les résidus d'entretien. Cette SCIC, appelée Berry Énergies Bocages, associe particuliers, paysans et collectivités, donc du producteur au consommateur, en passant par les élus locaux, eux-mêmes utilisateurs dans leur chaufferie collective de bâtiments publics (comme à Neuvy-Saint-Sépulchre 1700 habitants -, où gendarmerie, gymnase, collège... sont raccordés à ce type de chaufferie). Comme il existait déjà une CUMA, l'investissement a été minime (seul le déchiquetage a été sous-traité à une autre CUMA voisine). 100 mètres de haies permettent de produire entre 30 à 50 m3 de plaquettes (une maison en consomme annuellement autour de 40 m3). A titre d'exemple, la ferme de 73 ha d'un des membres peut vendre 150 m3 par an. Par ailleurs, les adhérents de la SCIC ont mis en place une charte de défense des haies, où il est clairement stipulé qu'il est interdit d'arracher une haie à partir de laquelle on a fait des plaquettes que l'on a vendues.
Comment valoriser les zones humides ?
Benoît POSSÉMÉ, AuteurLes zones humides sont porteuses d'enjeux forts, comme le maintien de la biodiversité ou de la qualité de l'eau, ou encore la régulation des inondations. Les agriculteurs sont souvent des acteurs majeurs de leur gestion. En Bretagne, 60 % des zones humides sont agricoles. Aussi, un réseau breton comptant 20 fermes de référence-zone humide a été mis en place pour quatre ans. Le but est multiple : produire des références, identifier des pratiques et, de là, favoriser l'émergence de solutions pour une valorisation, en particulier économique, de ces parcelles. Les premiers résultats issus de ce réseau montrent que la grande majorité des parcelles en zones humides sont valorisées à la fois par le pâturage et par la fauche, qu'elles contribuent à l'autonomie fourragère et qu'elles peuvent être un lieu de dépannage. Mais, la gestion de ces parcelles est complexe (ex : petite surface). Cela contribue à leur abandon progressif. Par ailleurs, une étude faite sur les données économiques de 115 fermes laitières du Finistère montre que la productivité moindre de ces parcelles peut impacter les marges brutes des exploitations.
Concours Lépine 2015 : Une invention en lien étroit avec l'agriculture
Victor SIMEON, AuteurEn 2015, c'est une innovation pour le secteur agricole, le Granulateur Mobile H-énergie, qui a reçu le prix du Président de la République du concours Lépine. Mis au point par trois amis alsaciens, ce dispositif mobile vise à transformer en biomasse combustible les coproduits de l'agriculture, comme les sarments de vigne ou les tiges de maïs, et ce, directement sur les exploitations agricoles. Il permet ainsi de valoriser énergétiquement ces coproduits, tout en supprimant les coûts d'achats de combustibles pour les agriculteurs et les émissions de gaz à effet de serre liées au transport.
Dossier : Élevage, précieuse biodiversité animale
Julia BESSIN, Auteur ; Nelly PEGEAULT, Auteur ; L. MARKEY, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier comprend plusieurs articles : - La biodiversité animale à la ferme. Avant de devenir éleveuse de brebis laitières dans l'Ain, Julia Bessin a réalisé, dans le cadre de ses études d'ingénieur en agronomie, un mémoire sur le maintien de la biodiversité animale domestique. Elle est allée à la rencontre de nombreux éleveurs afin de saisir toute la complexité des questions liées à la gestion des races animales, des mécanismes de sélection qui sont au point de départ de la perte de diversité génétique et des raisons qui poussent certain éleveurs à préférer des races rustiques ; - "C'est la race qui fait l'élevage". Jocelyne Porcher, ancienne éleveuse, est sociologue, directrice de recherche à l'INRA de Montpellier. Elle s'intéresse aux relations homme / animal dans le milieu de l'élevage. Elle explique dans quelles conditions, selon elle, l'élevage bio peut être l'élevage du futur ; - Races à faibles effectifs : de la conservation à la valorisation. Lucie Markey, de l'Institut de l'Élevage, montre comment le maintien d'un équilibre entre ces deux éléments essentiels et complémentaires de la sauvegarde d'une race est une recherche constante de la part des gestionnaires des races à petits ou très petits effectifs ; - Sauvegarder pour pérenniser : L'action du Conservatoire du Patrimoine Biologique en Midi-Pyrénées ; - Que seraient devenues les montagnes d'Auvergne sans la Ferrandaise ? Jean-François Ondet, Président de l'association "La Ferrandaise" et éleveur au Mont-Dore (63), apporte son témoignage ; - Plaidoyer pour la création d'un collectif autour de la biodiversité et de la sélection animales. Patricia Biau, en charge de la révision des cahiers des charges "élevages" pour Nature & Progrès, fait le point sur l'érosion de la diversité génétique des animaux et l'érosion de l'autonomie des éleveurs.
Etre autonome et opportuniste, une clé de réussite en allaitant ?
Aurélien LERAY, AuteurSamuel et Mathilde Duguépéroux se sont installés respectivement en 2007 et 2010, en Ille-et-Vilaine, avec un troupeau de vaches allaitantes blondes d'Aquitaine. Dans cette fermoscopie, ils présentent leur exploitation, autonome, et les choix qui ont amené le système à ce qu'il est aujourd'hui : forte valeur génétique du troupeau, diversification des circuits de vente, conversion à l'agriculture biologique en 2014...
Étude de la filière viande bovine biologique en Auvergne
Réalisé suite à un stage à la Chambre régionale d'agriculture d'Auvergne, dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", ce mémoire dresse tout dabord un état des lieux de la filière viande bovine bio en Auvergne, dans le but dappréhender les leviers pour la développer. Des enquêtes auprès déleveurs, de collecteurs, dabatteurs et de metteurs en marché ont révélé un fort potentiel de développement des élevages auvergnats. Une grande partie des jeunes bovins mâles est en effet valorisée dans le circuit conventionnel (86 %). Le principal frein à lengraissement est une autonomie alimentaire insuffisante des élevages. Lassurance dun débouché pour les animaux gras est identifiée comme levier principal par les éleveurs eux-mêmes. Le besoin daccompagnement pour diminuer les coûts alimentaires est pointé comme une condition indispensable pour mettre en uvre ce changement.
Faute de prix, le bio manque toujours d'agneaux
Damien HARDY, AuteurSelon la commission bio d'Interbev, sur les 137 000 brebis viande bio enregistrées en 2014 auprès de l'Agence Bio, seuls 60 660 ovins bio (dont 18 % de brebis) seraient valorisés en bio. Or, la demande en agneaux et brebis biologiques n'est pas satisfaite. Les éleveurs conventionnels, quant à eux, hésiteraient à passer en bio en partie en raison des prix pratiqués à la vente (différence de prix de 7 % entre bio et conventionnels) et des coûts de production, en particulier ceux liés à l'alimentation des animaux. Pour Jean-François Vincent, responsable de la commission viande de la FNAB, une des réponses pourrait être de s'appuyer sur les bouchers bio.
A la ferme du Paillot, en Gironde : Des agneaux légers pour valoriser des terrains difficiles
Amélie VILLETTE, AuteurPascal Sancier est éleveur ovin bio en Gironde. D'abord installé avec 200 brebis sur 40 ha de prairies naturelles, il a été confronté aux difficultés d'accès au foncier lorsqu'il a voulu développer son activité. Dans cette région à forte activité viticole et céréalière, c'est sur une zone défavorisée, à Saint-Antoine-sur-l'Isle, qu'il a trouvé sa nouvelle exploitation. Avec son épouse, Dominique, ils élèvent 600 brebis (Tarasconnaise et Blanche du Massif Central) et assurent la production de méteils pour l'alimentation des animaux. Leurs agneaux sont commercialisés en vente directe. À la suite d'un concours, leurs produits ayant été récompensés, ils ont commencé à travailler avec un grand restaurant. Ils participent aussi à l'animation de fêtes de villages en organisant des méchouis, organisent une porte ouverte chaque année, pour faire connaître leurs produits et leurs activités.
GAEC Dury MD : Michèle & Didier Dury, éleveurs bio de bovins allaitants Charolais
Cette fermoscopie est consacrée à l'exploitation de Michèle et Didier Dury, éleveurs de bovins bio allaitants à Dompierre-sur-Besbre (03), et certifiée bio depuis 2007. Ils valorisent tous leurs animaux dans la filière viande bio, en les vendant en filière longue à la SICABA sous le signe de qualité "Coeur de terroir", depuis 2014. Didier et Michèle ont commencé à engraisser leurs bovins lorsqu'ils sont passés en bio. Ils ont alors diminué le nombre de vaches d'un tiers et commencé l'enrubannage d'herbe, plus riche que le foin, explique l'éleveur. Il estime qu'aujourd'hui ils ont atteint une forme d'équilibre. La conduite technique des bufs est présentée.
Grandes cultures
Célia DUPETIT, Auteur ; CHAMBRE D'AGRICULTURE AUVERGNE, Auteur ; E. DESILLES, AuteurCet article en deux parties propose un zoom sur la filière grandes cultures bio en Auvergne. La première partie, "Des collecteurs et des transformateurs spécialisés sur la filière bio !", présente les entreprises du secteur. Parmi eux, l'entreprise Celnat, transformateur 100 % bio basé en Haute-Loire, collecte directement auprès des producteurs bio auvergnats pour fabriquer, notamment, des produits à base de flocons de céréales. Collecteurs et transformateurs cherchent à augmenter les volumes collectés sur l'Auvergne. Bien que l'Auvergne soit une région d'élevage, la diversité des transformateurs bio (alimentation humaine et alimentation animale) présente sur le territoire, et leur volonté de s'approvisionner le plus localement possible offrent une véritable opportunité pour les producteurs de céréales bio destinées à la vente. La deuxième partie, "Filière bio en Auvergne : de la diversité pour une meilleure valeur ajoutée !" aborde la question des espèces cultivées et à développer en bio, ainsi que celle des enjeux liés au stockage et à la logistique pour rendre la filière mieux structurée en Auvergne.
De l'herbe pour les chèvres, des euros pour l'éleveur
Amélie VILLETTE, AuteurFaire pâturer les chèvres et produire ses propres fourrages, cela permet d'augmenter l'autonomie alimentaire du troupeau et donc de diminuer ses coûts de production et d'améliorer sa rémunération. Telle est la thématique qui a été au cur des discussions de la première Journée Cap'Vert, organisée par le RedCap (Réseau d'Expérimentation et de Développement Caprin), en septembre 2015, et qui a rassemblé plus de 380 personnes, éleveurs, élèves et techniciens. Des ateliers participatifs, notamment, ont permis aux éleveurs de prendre conscience de l'importance économique de valoriser l'herbe.
La luzerne biologique : enjeux de cette culture essentielle
Cécile PERRET, AuteurCet article fait le point sur la culture de la luzerne en AB et présente les différentes possibilités qu'offre la filière en Région Centre-Val de Loire, où les prévisions de conversion à l'AB de surfaces cultivées en grandes cultures portent sur environ 5 500 ha. Pour cette culture, les données agronomiques et économiques sont différentes selon que la luzerne est cultivée dans une ferme céréalière (sans élevage) ou en polyculture élevage. Pour chacun de ces cas, les enjeux sont expliqués : itinéraire technique, marché... Bernard Fouchault, céréalier bio à Chambon-sur-Cisse (41), converti à l'AB depuis 1990, et Claude Goulandeau, éleveur ovin à Maves (41), en bio depuis 1998, apportent leur témoignage.
Au lycée agricole du Valentin, une ferme bio en ville
Bertrand MINAUD, Auteur ; Jean-Marie MORIN, AuteurAu lycée agricole du Valentin, dans la Drôme, l'exploitation a dû faire face, au début des années 2000, à l'urbanisation grandissante de la ville proche de Valence et de sa banlieue. Pour s'adapter à ce nouveau contexte, et y résister, le choix a été fait d'apporter de la valeur ajoutée à l'exploitation. Cela s'est concrétisé par la conversion à l'agriculture biologique de l'exploitation (finalisée en 2013), par la création d'un magasin de producteurs, et par l'accueil depuis 2011 du salon Tech&Bio. Aujourd'hui, l'exploitation du lycée est pleinement intégrée dans son environnement, que ce soit en termes d'échanges avec les habitants (approvisionnement de la restauration collective, ferme pédagogique ), ou avec les réseaux et structures de recherche (participation à des projets, mise à disposition de terres ou de matériels ).
Un nouveau "contrat boeuf" à UNEBIO pour la valorisation des mâles en bio
FEUILLE DE CHOU BIO (LA), AuteurL'engraissement des mâles est une piste pour assurer une valorisation des broutards bio qui partent dans le circuit conventionnel. C'est pourquoi l'Union des éleveurs bio (UNEBIO) a lancé un "contrat boeuf", début 2015, visant à garantir une valorisation des bufs contractualisés 100% en bio, et une plus-value de 0.10 / kg pour les bufs qui répondront à un ensemble défini de critères qualitatifs au moment de l'abattage. Le contrat est établi entre l'éleveur et la société UNEBIO.
Des perspectives de croissance pour l'agneau bio
REUSSIR PATRE, AuteurLa consommation de viande bio tend à se développer en France. Néanmoins, un grand nombre d'agneaux élevés selon le cahier des charges de l'agriculture biologique sont encore commercialisés sous d'autres labels. Cela tient, notamment, aux politiques des groupements qui gèrent plusieurs filières aux cahiers des charges proches et peuvent faire passer les carcasses de l'une à l'autre selon la demande. L'agneau bio peine à se différencier suffisamment pour payer une plus-value bio conséquente aux éleveurs. Cependant la filière a bien progressé ces dix dernières années, et le potentiel de développement est encore important, selon Jean-François Vincent, éleveur de brebis en AB et président de Bio Centre.
Quand agroécologie et vente directe riment avec agriculture andine...
Marie BOYEUX, Auteur ; Léo LÉNÉE-CORRÈZE, AuteurLes auteurs, jeunes ingénieurs agronomes, témoignent, dans cet article, de leur voyage en Amérique Latine, où ils sont allés à la rencontre des petits producteurs. Ils se sont particulièrement intéressés à l'agroécologie et à la façon dont elle s'incarne dans leurs pratiques. De par leurs traditions et leurs modes de vie, les petits paysans disposent déjà de nombreux savoirs et savoir-faire ancestraux relevant de l'agroécologie : absence d'intrants de synthèse, associations de plantes, rotations, diversification des cultures, travail du sol adapté à la parcelle, etc. Ils ont aussi, depuis toujours, la culture du troc, ainsi que l'habitude de travailler en collectif, d'échanger entre communautés et de s'entraider. Bien que ces pratiques de production et d'échanges soient "naturelles", elles ont cependant dû être redynamisées dans le contexte de l'exode rural actuel et du développement de nouveaux systèmes agricoles. Pour AVSF (Association Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières), ce qu'il faut accompagner, c'est surtout la création de points de vente où les petits producteurs peuvent valoriser la qualité de leurs productions à leur juste prix. Sur place, des associations accompagnent aussi des actions qui permettent aux femmes d'être mieux reconnues dans leur travail.
Rapport annuel 2014
A travers ce rapport d'activité de l'année 2014, l'Itab, l'institut technique de l'agriculture biologique, présente les huit actions de son programme : - concevoir des systèmes de production en AB plus résilients et durables ; - mobiliser les ressources génétiques ; - optimiser les systèmes de productions végétales ; - optimiser les systèmes de production en polyculture-élevage ; - innover au niveau des intrants pour la santé des plantes et des animaux ; - optimiser les qualités des produits biologiques ; - un institut en réseau avec les acteurs de la bio ; - valoriser et capitaliser les connaissances. Quelques chiffres clés et repères complètent le bilan de cette année 2014, la 32ème édition depuis la création de l'institut.
Talents Tech&Bio - Julien Taton : vers un système solide et autonome
Stéphanie SEYSEN, Auteur ; Emmanuelle THOMAS, AuteurJulien Taton, lauréat des Talents Tech&Bio 2015, est céréalier en Saône-et-Loire. C'est en 2001 qu'il a rejoint le GAEC familial, converti à l'agriculture biologique et conduit en non labour depuis 1998. Le céréalier a peu à peu investi dans du matériel afin de transformer ses produits à la ferme : farines, huiles et tourteaux. Cette valorisation lui permet de dégager une marge suffisante pour aller vers une stratégie d'autonomie.
Transformer les protéagineux pour mieux valoriser ses protéines en élevage ruminant et monogastrique
Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurDans le cadre de l'appel à projets « Mobilisation pour l'agroécologie », le GRAPEA, le Groupe de recherche pour une agriculture paysanne économe et autonome, travaille, depuis 2014, sur la valorisation des protéagineux en élevage, et plus particulièrement sur la technique du toastage des graines. En effet, la cuisson permet de détruire les facteurs antinutritionnels que ces dernières contiennent. Des premiers essais chez des éleveurs laitiers montrent des résultats plutôt satisfaisants sur la production laitière. Des éleveurs de porcins et de volailles se montrent également intéressés. L'investissement dans un toasteur mobile par une CUMA, permettant ainsi de mutualiser ce matériel, est à l'étude avec la FDCUMA 85.
Développer une activité de valorisation de légumes et petits fruits en circuit court - Guide pratique et repères
Le document est issu d'une large étude réalisée dans le cadre du projet lauréat Casdar 2010 : « Élaboration d'un référentiel pour évaluer la performance technique, économique, sociale et environnementale et favoriser le développement des circuits courts de commercialisation ». Ce projet s'est déroulé d'octobre 2010 à décembre 2013 et a réuni 61 partenaires (recherche, instituts techniques, organisations professionnelles agricoles, fédération d'AMAP ), dont 11 contributeurs en continu sur l'ensemble du programme. Les travaux présentés dans ce document ont été coordonnés par la FNAB et le CERD. Ils sont le fruit d'une enquête conduite auprès de 65 producteurs de légumes et petits fruits, dont 42 en agriculture biologique, dans 4 régions différentes. Les données présentées n'ont pas vocation à traduire la diversité des systèmes et des situations dans leur globalité, mais plutôt à fournir des repères pour éclairer la construction d'un projet. L'activité de production maraîchère, combinée à une valorisation en circuit court, reste chronophage, il est donc primordial de bien appréhender et anticiper ce temps de travail. C'est notamment à cela que ce guide pratique contribue. Au sommaire : - Méthodologie : présentation de l'échantillon ; - Réfléchir sa stratégie commerciale en maraîchage en circuit court ; - Typologie des systèmes agricoles produisant des légumes pour la commercialisation en circuit court ; - Qu'en conclure ?
Développer la promotion des vins bios
Marion IVALDI, AuteurLes objectifs nationaux visent le doublement des surfaces produites en agriculture biologique d'ici 2017. Concernant la filière viticole, la production s'est bien développée ces dernières années, et continue de le faire. Ainsi, selon France Vin Bio, l'interprofession nationale des vins bio, et le syndicat des vignerons bio d'Aquitaine, son antenne locale, les efforts doivent désormais se porter sur la structuration du marché. Pour cela, les bio espèrent un soutien des interprofessions viticoles. En effet, selon eux, ces dernières ont peu mis en avant le bio jusqu'à maintenant, préférant valoriser l'origine régionale des produits qu'une filière en particulier.
Engraisser et valoriser ses bovins mâles dans la filière viande bio
Guillaume LE JAL, Auteur ; Aurèle DE PREAUMONT, Auteur ; Blandine MASSOT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2014De nombreux veaux mâles produits dans les structures allaitantes biologiques ne sont pas valorisés dans la filière biologique et poursuivent leur carrière et leur finition en circuit conventionnel. Cette situation constitue une perte de "matière première", alors même que la consommation de viande bovine biologique continue de se développer et que l'offre peine parfois à couvrir les besoins croissants. Par ailleurs, elle laisse aux éleveurs un sentiment de travail inachevé, souvent évoqué. Fort de ce constat, UNEBIO et ses partenaires ont entrepris d'étudier les différentes voies de finition des mâles biologiques. Du veau au buf en passant par le "Baron bio" dont les schémas techniques ont été construits dans ce projet, cette étude présente les différentes possibilités qui s'offrent aux éleveurs. De l'approche technique, à la valorisation des carcasses et l'analyse des qualités de viande, en passant par l'évaluation de l'intérêt économique des différentes stratégies, elle apporte aux éleveurs les conseils et les éclairages nécessaires pour optimiser la finition de leurs mâles en circuit biologique.
La forêt fournit du bois pour l'éleveur et du fourrage pour le troupeau
Damien HARDY, AuteurDenis Souveplane est éleveur depuis 1975. Ses chèvres tirent une grande partie de leur alimentation des ressources de la colline boisée du Vigan, dans le Gard. Profitant des parcours boisés l'été, elles se nourrissent de glands et de châtaignes à l'automne, et aucun concentré provenant du commerce n'est distribué, du tarissement à la mise bas. L'écorce fait aussi partie des aliments consommés par les chèvres de Denis et, à condition qu'elles n'en mangent pas de grandes quantités à la montée de la sève, cela a un effet vermifuge notable, au point qu'elles n'ont pas eu besoin d'être traitées contre le strongle depuis 3 ans. La recherche d'un équilibre entre nourriture des animaux et protection des jeunes arbres fait partie des préoccupations de Denis. Il lui faut aussi assurer un bon entretien des sous-bois, organiser les coupes, valoriser le bois coupé, etc. Pour Fabienne Launay, du service fourrages et pastoralisme à l'Institut de l'élevage, le sylvopastoralisme, qui consiste à associer exploitation forestière et pâturage, est parfaitement adapté aux caprins, mais nécessite des interventions sur les arbres, et il ne faut pas hésiter à se faire accompagner par les Centres régionaux de la propriété forestière (CRPF) et les conseillers agricoles.
Gros plan : Transformer sa production de viande, une solution de valorisation très encadrée
F. DENET, AuteurLes motivations pour se lancer dans la transformation de viande, en bio comme en conventionnel, sont diverses : recherche d'autonomie, volonté de défendre une production de qualité, d'augmenter la valeur ajoutée... Cela nécessite non seulement de produire, mais aussi de transformer et parfois de commercialiser. Le dossier se compose de deux articles. Le premier, " Vérifier la validité du montage administratif ", a pour sujet la réglementation. Le second, " Je me suis formé sur le tas ", est le témoignage de Didier Archimbaud, éleveur dans le Puy-de-Dôme, qui raconte son parcours et fait part de son expérience.
Un guide pour accompagner les démarches collectives de valorisation des produits des races à petits effectifs
C. COUZY, Auteur ; L. MARKEY, Auteur ; A. LAUVIE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2014Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Qualité des produits). Quand le souci de la pure sauvegarde d'une race à petits effectifs est écarté, apparaît celui de la commercialisation de ses produits, qui sont souvent loin des standards et toujours en faibles volumes. L'analyse de 29 démarches observées a confirmé et étoffé la connaissance des opportunités ou des verrous liés à la valorisation des races à petits effectifs (RPE). Elle a montré que les collectifs d'éleveurs peuvent tirer parti des caractéristiques de leurs races en transformant en atouts ce qui, au départ, pouvait paraître comme des contraintes. Mais, certains restent plus difficiles à dépasser. L'analyse des expériences a également nourri le guide « Varape » (VAlorisation des RAces à Petits Effectifs) en identifiant les bonnes questions à se poser, et les conditions de réussite des différentes options (marque, AOP ). Ce guide est un outil à destination des groupes d'éleveurs désirant mettre en place une filière collective de valorisation d'une race à petits effectifs. Il permet de diagnostiquer où en sont la race, ses produits et le collectif qui la porte afin d'aider ce dernier à se fixer des objectifs et un plan d'actions réaliste. De plus, il offre des ressources diverses (par exemple sur les signes officiels de qualité, les circuits courts, les analyses d'expériences ), pour nourrir les réflexions.
ITAB : Fédérer les expertises, développer les techniques - Rapport annuel 2013
L'année 2013 de l'Itab, l'Institut Technique de l'Agriculture Biologique, a été marquée par divers événements. Parmi eux, l'élection de son nouveau président, Thierry Mercier, mais aussi sa première année en tant qu'institut technique qualifié. Dans ce rapport annuel, l'Institut présente ses principales missions : - coordonner la recherche-expérimentation en AB au niveau national ; - renforcer les synergies entre les partenaires de l'agriculture biologique ; - développer les coopérations internationales ; - apporter une expertise et donner des formations ; - capitaliser et valoriser les connaissances techniques en AB. Concernant les thématiques de recherche, les résultats de quatre axes stratégiques prioritaires sont présentés. Ils concernent : - l'agronomie, clé de la durabilité des systèmes de production ; - la mobilisation des ressources génétiques en AB ; - la santé des plantes et des animaux en AB ; - et l'amélioration de la qualité des produits biologiques. Enfin, les structures adhérentes du collège recherche-expérimentation de l'Itab et leurs travaux sont présentés, de même que l'organisation, les moyens humains, les projets et les groupes de travail de l'Institut.
Lait biologique en France : Collecte, fabrication et commercialisation sur l'année 2013
Élise SCHEEPERS, AuteurLa collecte 2013 de lait bio français se monte à 481 838 l, soit une augmentation de 5,4% par rapport à 2012. L'article montre l'évolution du taux de valorisation du lait bio entre 2012 et 2013. Il fait également le point sur la dynamique des produits laitiers bio fabriqués en 2013, ainsi que sur la vente de ces produits .
Midi-Pyrénées : Promouvoir l'agneau de lait bio de l'Aveyron
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn mars 2014, une campagne de promotion a mis à l'honneur l'agneau de lait bio de l'Aveyron. L'objectif était de faire connaître ce produit au goût particulier, pour lequel les débouchés sont encore rares. En Aveyron, les élevages d'ovins lait sont boostés par la filière Roquefort, et les agneaux sont généralement abattus à 40 jours, afin de réserver le lait à la transformation fromagère. Une partie de ces agneaux, dits de lait, sont aujourd'hui valorisés à travers la marque Agnobio, créée spécifiquement pour la filière agneaux biologiques, et qui a connu une activité croissante (+125 %) en trois ans. La participation de restaurants, dont certains sont étoilés, est un atout pour promouvoir ce produit auprès des consommateurs.
Optimiser le potentiel productif des prairies : Démarche de conseil n°4 élaborée dans le cadre du Casdar PraiCoS - Guide méthodologique
De nombreuses raisons peuvent motiver un éleveur à demander un appui à l'amélioration de la production, qualitative et quantitative, de ses prairies : cela peut être le besoin d'augmenter l'autonomie alimentaire ou protéique, la volonté de réduire le coût de la ration, l'obligation de faire face à une réduction de surface, le désir de sécuriser le système... C'est dire que cette démarche consacrée à une meilleure valorisation du potentiel productif des prairies tient une place de choix parmi l'ensemble des démarches mises au point dans le cadre du projet PraiCoS. Elle propose une approche quantitative, par le biais du calcul du rendement valorisé des prairies, complétée par une analyse plus qualitative des pratiques de valorisation des prairies. Ces deux visions permettent de définir les marges de progrès et de cibler les leviers agronomiques d'amélioration du potentiel de production des prairies à mettre en uvre. Certaines des actions préconisées ne sont pas compatibles avec l'AB (fertilisation et désherbage chimique).
Plantes à parfum, aromatiques et médicinales : Une filière particulièrement bio
ALTERNATIVES BIO, AuteurRhône-Alpes est la deuxième région en France en termes de surface de PPAM bio cultivées. L'article présente l'ensemble des caractéristiques économiques de cette production, et notamment un graphique montrant la progression du nombre d'exploitations et des surfaces en bio ou en conversion, entre 2005 et 2013. En Rhône-Alpes, 73% des surfaces sont occupés par la lavande et le lavandin. En revanche, les cultures des autres espèces de plantes se trouvent plutôt sur les exploitations de petite taille. L'article dresse la liste des différentes entités qui permettent à la filière d'être organisée au niveau national. Un rappel de la réglementation en matière de certification, pour les plantes et pour les produits élaborés à partir d'elles, est proposé. Sont abordées également les questions de la valorisation, des différents marchés des PPAM bio, des produits cosmétiques à base de PPAM, de l'activité de cueillette. Un focus présente les laboratoires Dietaroma, spécialisés dans la phyto-aromathérapie, en bio depuis les années 1980.
"Producteurs de bovins bio, pourquoi pas vous ?" : Une journée filière organisée par Bio Centre
Jean-Marie MAZENC, Auteur ; Annie RIGAULT, AuteurLa journée filière Bovins biologiques, co-organisée par Bio Centre, en avril 2014, a été l'occasion pour les acteurs de cette filière de se réunir, mais aussi pour les éleveurs conventionnels de trouver des réponses à leurs questions sur une éventuelle conversion. Cette année, c'est l'Earl Le Métrot, en bio depuis 2012, qui a accueilli les participants. Véronique et Guy Pénin, les deux éleveurs, ont ainsi pu témoigner de leur conversion réussie à travers la présentation d'un comparatif économique avant/après conversion. Alors que les charges opérationnelles ont baissé, le produit a augmenté, notamment grâce à une conjoncture favorable sur la campagne 2012/2013. La journée s'est poursuivie par des échanges sur la gestion alimentaire, appuyés par des résultats d'essais menés sur la ferme expérimentale des Bordes, sur la culture du soja, et par un débat entre producteurs et opérateurs autour d'une table ronde. La question des prix a également été abordée.
Recherche et expérimentation : Valomieux sort ses cartes
Frédéric RIPOCHE, AuteurLancé fin 2012, le programme Casdar Valomieux visait une meilleure valorisation des résultats de recherche-expérimentation, notamment en agriculture biologique. En effet, ces résultats seront d'autant plus utiles et efficaces s'ils sont bien diffusés. Ainsi, cinq partenaires l'ITAB, IBB, le Pôle AB Massif Central, ABioDoc et Formabio se sont mobilisés pendant deux ans autour de deux territoires pilotes : la Bretagne et le Massif Central. Il est en particulier ressorti de ce programme que les questions de valorisation doivent être considérées dès le démarrage d'un projet de recherche, et doivent répondre et s'adapter aux différents utilisateurs finaux. Autre enjeu de Valomieux : favoriser une meilleure intégration des lycées agricoles dans les projets de recherche.
Valorisation de l'herbe par des truies plein-air
Stefan JURJANZ, Auteur ; Antoine ROINSARD, AuteurEn élevage biologique, les truies sont généralement logées en plein-air. Ainsi, elles ont accès à l'herbe semée comme ressource fourragère. Même si cette ressource est consommée dans des proportions non-négligeables, une partie reste non-valorisée. Ainsi, la ferme expérimentale des Trinottières a mené des essais sur la valorisation de ce fourrage par les élevages porcins, et ce, afin de répondre à deux questions : - Quelle est la capacité d'ingestion d'herbe des truies en lactation ? ; - Quelle est la valorisation de l'enrubannage d'herbe par des truies en gestation ? Les résultats de ces essais sont présentés dans cet article. L'ingestion d'herbe est relativement variable en fonction de la qualité du couvert, ce qui implique de maintenir un couvert de qualité suffisante pour limiter l'ingestion de sol, qui peut contenir certains polluants. Concernant la valorisation de l'herbe en enrubannage par des truies, cela est possible à hauteur de 10 % en remplacement de l'aliment complet et sans pénaliser les performances et le bien-être animal.
Valorisation locale du « capital bois » et développement économique Bois énergie : un projet multi-acteurs en Haute Vallée de l'Aveyron
Philippe BARTHAS, AuteurLe développement de la filière bois et la valorisation des énergies renouvelables constituent l'un des axes de travail définis dans le cadre du diagnostic de territoire « Agriculture aveyronnaise à la loupe ». Ainsi, le canton de Laissac a mis en place le projet « Création d'une plate-forme collective et d'une unité de stockage destinées à valoriser, par la production de plaquettes, des résidus issus de l'entretien des haies et de la valorisation des parcelles boisées ». Les enjeux de ce projet concernent aussi bien les exploitants agricoles et forestiers, potentiels producteurs de la matière première ; les collectivités et entreprises locales, potentielles utilisatrices ; et le territoire, qui voit ici un projet de développement de son activité économique. Ce projet est financé par le Conseil départemental dans le cadre du dispositif « un Territoire, un Projet, une Enveloppe ».
Valorisation de résidus végétaux agricoles vers le secteur de l'alimentation animale
Un projet de recherche a été réalisé par l'IRDA à Saint-Lambert-de-Lauzon en 2013 dans l'objectif de trouver une voie de valorisation aux carottes et aux pommes de terre déclassées à la ferme. Une voie de traitement permettant d'enlever l'eau et de concentrer les éléments intéressants à l'intérieur d'un produit granulé stable a été testée. Les résidus ont d'abord été broyés. Le broyat a ensuite été séparé pour en extraire la fraction solide, qui a ensuite été séchée, puis granulée. La composition nutritionnelle des granules a été analysée afin d'évaluer leur potentiel pour l'alimentation animale. Deux types d'équipements ont été utilisés pour la séparation du broyat, soit un pressoir pneumatique et un séparateur-décanteur centrifuge. Le pressoir s'est avéré la meilleure des deux méthodes testées pour séparer les fractions solide et liquide. Les granules de carotte et de pomme de terre produits par pressage avaient des taux d'humidité de 5 % à 9 % et présentaient une bonne durabilité mécanique. Les granules de pomme de terre, riches en amidon (61 %) et pauvres en fibres, semblent intéressants comme source d'énergie pour l'alimentation des ruminants ou des porcs. Cependant, l'effet du procédé de granulation sur la cuisson du produit devra être évalué si l'alimentation du porc est envisagée, car celui-ci utilise bien la pomme de terre cuite. Les contenus en potassium, fer et magnésium étaient les plus importants parmi les minéraux. Les granules de carotte semblent intéressants pour l'alimentation des ruminants puisqu'ils contiennent des quantités appréciables de fibres (26 % de fibres ADF et NDF). Les granules de carotte étaient particulièrement riches en potassium, calcium et phosphore et trois fois plus riches en protéines que ceux de pomme de terre.
Valoriser la production locale en fruits et légumes
BIO-LINEAIRES, AuteurDans tous les circuits de distribution, les notions de production locale et de circuits courts prennent une place de plus en plus importante. Si la production locale est parfois remise en cause dans le cas des produits transformés, du fait de l'origine lointaine de certaines matières premières qui les composent, en fruits et légumes, ces notions prennent tout leur sens. L'article fait le point sur ces principes, les implications qu'ils induisent et la valorisation qui peut en être faite.
Viticulteurs passionnés par les arbres
Claudine GALBRUN, AuteurPatrick Dubos est viticulteur dans le Gers et a une seconde passion : les paysages. Ainsi, il a mis en place une forme encore rare d'agroforesterie en plantant, en 2007, des arbres (cormiers, poiriers et alisiers) dans un hectare de vignes. Un rang d'arbres, d'espèces mélangées mais locales, est planté tous les six rangs de vignes. A ce jour, les effets sont peu visibles sur les vignes. La principale contrainte est de devoir tailler les arbres, afin de permettre le passage du matériel, alors que Patrick Dubos aurait souhaité qu'ils gardent leur port naturel. Par ailleurs, le viticulteur a observé une légère baisse de rendement, mais celle-ci reste acceptable étant donné la petite surface concernée. L'agroforesterie dans les vignes étant encore peu développée, ce critère de production ne peut être mis en avant pour mieux valoriser le vin produit sur ces parcelles. Face à l'intérêt d'autres vignerons, les professionnels du Sud-ouest (IFV, Arbres et paysages 32, Cesbio et Vitinnov) pourraient développer prochainement un projet de recherche sur les arbres dans les vignes.
Des barons bio maigres, mais adaptés au marché
François D'ALTEROCHE, AuteurEntre 2008 et 2011, un essai a été mené dans 65 exploitations de polyculture-élevage, mais également sur la Ferme de Thorigné d'Anjou et sur le lycée de Naves, sur la production de mâles entiers élevés selon le cahier des charges biologique, abattus à l'âge de 12 à 16 mois, avec un poids de carcasse de 280 à 330 kilogrammes. Le but était de voir si de tels animaux peuvent être un débouché pour la viande bovine biologique mâle. Près de 900 carcasses ont été jugées en abattoir et des tests ont été réalisés auprès de consommateurs. Les animaux produits présentent des carcasses légères et peu couvertes : pas de marbré ou de persillé sur 95 % des carcasses. La couleur est entre celle du veau et de l'adulte. Les tests auprès des consommateurs montrent que cette viande peut correspondre aux demandes de certains d'entre eux, ceux qui recherchent une viande peu grasse. Par ailleurs, les steaks hachés produits à partir de ces animaux ressortent comme comparables à ceux produits à partir de vaches.
CasDAR Parcours de volailles : Comment valoriser les services agroécologiques des parcours ?
Camille BERAL, AuteurL'intégration de parcours en élevage de volailles offre divers services : bien-être pour les animaux, confort de l'éleveur, plus-value économique (par le bois, les fruits ou encore l'apport d'un complément alimentaire pour les animaux), intégration paysagère, bonne image de l'élevage Cependant, diverses questions se posent, comme l'accumulation des déjections, le parasitisme, les prédateurs, le type d'aménagement Un projet CasDAR est en cours, « Parcours de volailles », pour apporter des réponses et des références à ces questions. Quels arbres planter ? Comment ? Quel couvert herbacé ? Quels impacts économiques, sanitaires ou environnementaux ? Comment communiquer sur ce point ? Autant de sujets qui sont abordés dans ce projet multipartenaire associant des acteurs de la recherche, du développement et de l'enseignement.
Conjoncture laitière biologique : Lait de vache : Avril 2013 : Collecte et fabrications biologiques
Selon l'étude de Panel SNM, traitée par le Cniel (Centre national interprofessionnel de l'économie laitière), la collecte bio en lait de vache a augmenté depuis le début de l'année 2013 et s'est stabilisé en avril : avril 2013 : - 0,7 % (par rapport à avril 2012) ; cumul sur 4 mois 2013 : + 2,4 % (par rapport à 2012), soit 151 010 000 litres contre 146 674 000 litres un an auparavant. Hormis le beurre, les fabrications marquent un regain de dynamisme : lait conditionné : + 16,7 % ; yaourts et laits fermentés : + 3,6 % ; beurre : - 1,8 % ; fromages : + 8,2 % ; crème conditionnée : + 22,1 %. Présentation de l'étude statistiques du Cniel au mois d'avril 2013 (avec des évolutions sur deux ou trois ans) : - Collecte : Résultats nationaux en Lait de vache bio ; Collecte hors bio et collecte bio (comparaison avril 2012/avril 2013) ; Evolution de la collecte bio ; Prix payé aux producteurs ; Prix du lait allemand ; Comparatif France - Allemagne ; - Fabrications : Importations de lait bio vrac ; Taux de valorisation ; Laits conditionnés ; Yaourts et laits fermentés ; Beurre ; Fromages ; Crème ; - Ventes et prix moyens de produits laitiers biologiques en hypermarchés et supermarchés (2ème trimestre 2013) : Lait ; Beurre ; Ultra frais ; Yaourts ; Fromages frais ; Desserts lactés ; Fromages ; Crème ; Les ventes internet en plein essor ; Indice PVC (Prix de vente consommateur) - GMS et magasins spécialisés ; Indicateur évolution du marché.
Coup d'oeil : Recensement agricole 2010 : L'agriculture biologique en Rhône-Alpes : Un profil bio s'affirme
Denis GINON, AuteurPremière région française pour le nombre d'exploitations bio, Rhône-Alpes regroupe plus de deux mille d'entre elles ; leur effectif a doublé en dix ans. La Drôme est le département français qui compte le plus grand nombre d'exploitations bio Les thématiques abordées dans ce document sur l'agriculture biologique en Rhône-Alpes sont : Région leader, grâce à la Drôme ; Des exploitations dynamiques aux orientations variées ; Les chefs d'exploitation bio ont un profil spécifique ; Des démarches de valorisation complémentaires ; L'essor du bio devrait continuer. Des graphiques et tableaux complètent le document.
DinABio 2013 : Session Innovations en élevage
Maryline BOVAL, Auteur ; Julie FAVERIAL, Auteur ; Jorge SIERRA, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2013Les grandes thématiques abordées lors de la session « Innovations en élevage » au colloque DinABio 2013, et présentées sous forme de résumés dans ce document, sont diverses, mais concernent principalement l'alimentation, la santé animale et les références technico-économiques. La conception de prairies temporaires à flore variée à l'aide de l'outil CAPFLOR et l'utilisation de protéagineux à graines biologiques sont des pistes intéressantes. La fertilisation des prairies avec un vermicompost réduit les risques de parasitisme chez les petits ruminants en Guadeloupe. Le sainfoin montre des résultats intéressants dans la lutte contre les nématodes du tube digestif des ruminants. Par contre, l'utilisation d'huiles essentielles contre les mammites ne semble pas prometteuse car in vitro dans les essais, l'effet antibactérien s'est révélé nul en milieu lacté. Les problèmes de mortalité des agneaux et des porcelets sont étudiés. Plusieurs projets concernent les références technico-économiques, en élevage laitier, en porcs et en lapins. Une étude sur truies a montré qu'il est possible d'utiliser des types génétiques moins prolifiques mais mieux adaptés à l'agriculture biologique. La relation éleveur-animal en ovin, l'organisation du parcours des poulets, l'étalement des mises bas en ovin viande et la difficile valorisation des agneaux bio sont aussi des sujets qui ont été évoqués.