Thésaurus
Documents disponibles dans cette catégorie (496)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Retour sur les rendez-vous d'automne : Lélevage mise sur linnovation
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes salons agricoles (Space, Sommet de lÉlevage, Tech&Bio) sont loccasion de s'informer sur les nouveautés dune filière. Concernant lélevage biologique, certains acteurs nhésitent pas à innover pour relever des défis économiques, environnementaux et sociétaux. Cet article décrit quatre dentre eux. Dans la Drôme, Val Soleil soutient la production dufs bio. Cette coopérative a investi, en 2018, dans un centre de conditionnement afin de limiter les intermédiaires et de récupérer les marges. En Bretagne, la PME Valorex est spécialisée dans la valorisation nutritionnelle des graines doléo-protéagineux par traitements thermo-mécaniques. Elle ne cesse dinvestir dans la recherche et le développement, et vient de signer une convention-cadre avec lINRA et Bleu-Blanc-Cur, afin de renforcer leur collaboration sur lamélioration de la qualité de la viande et sur la diminution des émissions de méthane. Du côté de Nantes, la PME Dietaxion travaille sur lhygiène et la nutrition animale et végétale. Elle a intégré Via Végétale (société dédiée à la nutrition azotée des plantes) dans son groupe Teraxion afin de compléter les savoir-faire de l'entreprise. Enfin, dans le Cantal, la coopérative Altitude a développé une collecte de lait bio, à la demande de ses adhérents (cette collecte représente cinq millions de litres). Le groupe a également acquis labattoir Biovie, à Brioude, afin de créer des débouchés pour ses adhérents bio.
Revitaliser les sols : Diagnostic, fertilisation, protection
Aujourd'hui, dans la production agricole, il devient urgent de réconcilier rendement, fertilité et qualité, de façon naturelle et durable. Lobjectif de ce livre est de proposer aux agriculteurs, quels que soient leurs productions, leurs systèmes de culture ou leurs cahiers des charges, des solutions pour restaurer les équilibres des sols et les rendre plus fertiles et résilients. Il donne des pistes pour repenser un nouveau modèle dagriculture bio-inspiré, en redonnant sa juste place à lhomme dans lécosystème cultivé, à lécoute des mécanismes et des relations complexes du vivant. La méthode présentée dans cet ouvrage est basée sur la connaissance fine des sols pour restaurer les grands équilibres minéraux, physiques et biologiques. La partie théorique de louvrage, ancrée dans la science de lécologie, permet de comprendre limportance de remettre le sol au centre des activités agricoles et le bien-fondé des préconisations de mise en uvre présentées ensuite. Après avoir expliqué comment procéder à un diagnostic des sols sur des critères biologiques, physiques, chimiques et hydrauliques, l'ouvrage détaille de nombreuses pistes pour : rééquilibrer la microbiologie des sols (flore microbienne, bactéries diazotrophes, mycorhizes ) ; fertiliser les sols afin d'alimenter les plantes (labours agronomiques, corrections minérales, échanges cationiques ) ; renforcer la santé des cultures (nutriprotection). Les professionnels de lagriculture et de lagronomie, ainsi que les étudiants de ces domaines y trouveront les clés dun véritable cheminement de transition agro-écologique solide et vertueux.
Agriculture biologique et qualité de l'eau : Etat des lieux des forces et faiblesses des systèmes de production conduits en AB
Cette synthèse bibliographique présente un état des lieux des impacts - positifs et négatifs - de l'agriculture biologique sur la qualité de l'eau, et ce, à travers l'étude approfondie de quatre types de productions : les systèmes maraîchers, les systèmes de polyculture-élevage, les systèmes de grandes cultures sans élevage et les systèmes de cultures pérennes (vigne et arboriculture). L'utilisation de pesticides de synthèse étant interdite en AB, cette revue bibliographique se focalise principalement sur les risques de lixiviation des nitrates. Globalement, les effets sur la qualité de l'eau de l'AB sont positifs comparativement à ceux de l'agriculture conventionnelle : les systèmes bio génèrent moins de pertes d'azote par unité de surface vers les eaux de surface et souterraines, et ce, pour les quatre productions étudiées, malgré certaines disparités. Cela s'explique par de plus faibles apports en azote et par une approche systémique de l'exploitation mise en uvre en lien avec l'absence d'engrais et de pesticides de synthèse.
Colza Bio : Une petite graine qui monte, qui monte, qui monte
Céline ROLLAND, AuteurIl existe une forte demande en colza bio (huile, tourteau), mais cette culture est assez délicate à conduire en agriculture biologique. Le colza présente plusieurs avantages agronomiques : famille botanique supplémentaire dans la succession culturale, meilleure valorisation de lazote en fin dété, précédent intéressant, culture à cycle long. Cest, par contre, une culture exigeante en azote qui doit être placée en tête de rotation (derrière une prairie ou une légumineuse). Autre inconvénient, le colza peut être une culture salissante en matière dadventices et de repousses lannée suivante. Dans le Morbihan, un groupe AEP de sept agriculteurs bio ou en conversion sest formé afin de lever les freins techniques liés à la culture du colza bio. Un de leurs essais est détaillé dans larticle : le semis de colza en association avec des plantes compagnes gélives (sarrasin et trèfle dAlexandrie). Lobjectif est ainsi de limiter lenherbement en couvrant rapidement le sol, de diminuer la sensibilité du colza aux altises (et aux autres ravageurs dautomne), et daméliorer la structure du sol. Un encart est réservé au témoignage de Jean-Yves Couedel, agriculteur bio dans le Morbihan, qui intègre depuis 30 ans du colza dans son assolement.
Dossier spécial : Implantation de cultures dans des couverts végétaux dautomne couchés au rouleau faca : laitue et haricot
Hélène VEDIE, Auteur ; Abderraouf SASSI, Auteur ; Brieuc DESAINT, Auteur ; ET AL., AuteurEn maraîchage, les références sur les couverts végétaux (CV) sont encore peu nombreuses. Dans le cadre du projet COPREAU, le GRAB a mis en place un essai bio en plein champ afin dobtenir des références en croisant deux facteurs : le type de couvert végétal x le mode de destruction du couvert. Trois modalités de CV ont été testées (Sol nu ; CV1 = Blé + Pois + Trèfle Incarnat ; CV2 = Orge + Féverole + Pois), ainsi que trois modalités de destruction (EV = Broyage du couvert et enfouissement par le travail du sol ; RF = Couchage du couvert au rouleau faca et travail du sol limité à la ligne de semis/plantation ; Paillage plastique). Deux cultures différentes ont ensuite été implantées : des laitues et des haricots. Un suivi du développement des couverts, de différentes caractéristiques du sol et du développement des cultures a pu être réalisé. Les deux types de CV se sont très bien développés (biomasse de plus de 11 tMS/ha), mais un déséquilibre a été observé dans leur composition avec une prédominance de blé dans le CV1 et de féverole dans le CV2. Concernant les modalités RF, le stade de couchage du CV2 a été bien choisi, alors quil a fallu trois passages de rouleau faca pour maîtriser le CV1. Pour la salade, les rendements semblent être affectés par le type de couvert : ils sont inférieurs pour les modalités CV1 (riches en blé). Le mode de destruction semble également influencer les rendements : la présence accrue de limaces pour les modalités RF engendre plus de déchets. Les rendements des haricots semblent être uniquement impactés par le mode de destruction des CV : les modalités RF ont un rendement inférieur et sont en retard dune dizaine de jours. Globalement, la technique des couverts couchés engendre des pertes de rendement sur les deux cultures. Les résultats confirment aussi limportance de tester la technique pour des couples « couvert-culture ».
Fertilisation : Un pilotage précis pour ne pas finir dans les choux
William PARMÉ, Auteur ; Alexander KRÖNER, AuteurEn 2018, à loccasion du salon La Terre est Notre Métier, un essai a été mis en place sur la ferme de Philippe Hamelin (Ille-et-Vilaine) afin détudier les impacts de la fertilisation azotée sur le chou de Milan et le chou rouge, en culture de plein champ. Deux amendements ont été testés (du fumier de bovin, frais ou composté) à deux doses différentes pour chaque produit (15 et 30 t/ha). La parcelle qui a accueilli lessai était couverte par une prairie de trèfle les deux années précédentes. Limpact de la fertilisation a été analysé suivant trois critères : la dynamique des nitrates dans le sol, le développement de maladies et de ravageurs, et les rendements obtenus. Aucune différence significative na été observée entre les différentes modalités fertilisées et le témoin. Limportante teneur en paille du fumier a pu conduire à une réorganisation de lazote dans le sol, ce qui peut expliquer que la teneur en nitrates ne soit pas plus élevée dans les modalités fertilisées. De plus, le précédent cultural (une prairie riche en trèfle blanc) a suffi à assurer les besoins en azote des choux. Le fumier permettra par contre dassurer la fertilité globale du sol sur le long terme.
Fiche biodiversité : La féverole
Isabelle MONTIGAUD, AuteurLa féverole est appréciée par les viticulteurs qui souhaitent semer un engrais vert. En étant implantée sur un tiers de la surface dune parcelle, cette légumineuse peut apporter jusquà 30 unités dazote grâce à une bonne activité symbiotique. Ses dates de semis sont assez souples (fin dété à octobre), ce qui permet deffectuer des semis tardifs après les vendanges. Elle présente aussi lavantage de sadapter à de nombreux sols et daméliorer leur structure grâce à sa racine pivot. Toutefois, cette plante couvre peu le sol, cest pourquoi elle est souvent associée à dautres espèces. En agriculture biologique, il faut aussi prendre en compte le coût des semences certifiées bio qui est assez élevé.
Implanter et entretenir la luzerne : Les 40 ans d'expérience de Guy Menon ; Tour de France des pratiques
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa luzerne s'est fait une place incontournable dans les champs bio. Elle est en effet régulièrement utilisée comme tête de rotation, permettant d'allonger les rotations et d'enrichir le sol en azote. C'est notamment le cas chez Guy Menon, céréalier dans le Gers, en agriculture biologique depuis 2001 et qui cultive de la luzerne chaque année depuis son installation en 1977. Il sème la luzerne en fin d'hiver, en association avec de l'avoine, de l'orge, ou encore du tournesol. La légumineuse restera alors en place pendant trois ans et demi, et permettra de réaliser 2 à 4 coupes par an selon les conditions climatiques. Le foin est revendu à des éleveurs de bovins, caprins et ovins. Le principal point faible de cette culture est la forte exportation de phosphore et de potasse qu'elle induit, nécessitant généralement des opérations de fertilisation sur les cultures précédentes et suivantes. Dans un second article, quatre conseillers ou directeurs d'usines de déshydratation apportent leurs éclairages techniques sur cette culture : Comment l'implanter ? Comment gérer le salissement ? Quels apports réaliser pour compenser les exportations de potasse et de phosphore ?
La pratique de lAgriculture Biologique : Pourquoi cest compliqué, comment aborder les questionnements
Charles RAZONGLES, AuteurCharles Razongles est technicien bio depuis 1980. Il est également vice-président du Créabio et administrateur dÉrables 31. Dans cet article, dédié aux grandes cultures biologiques, il partage son expérience de terrain. Il commence par contextualiser les caractéristiques et les problèmes spécifiques liés à lAB : maîtriser lenherbement sur de grandes surfaces, pérenniser la fertilité des sols, accepter et gérer les risques. Il redéfinit également quelques notions sous « langle bio » : travail du sol, pression des adventices, désherbage manuel, fertilité du sol, repousses de la culture précédente. Il apporte ensuite des conseils techniques sur quatre leviers importants à maîtriser en bio : 1 - Lassolement et les rotations (importance de mettre en place une rotation longue incluant des prairies temporaires ou des jachères, gestion des repousses, réflexion sur lazote ) ; 2 - Le travail du sol (labourer ou non, travailler superficiellement le sol ) ; 3 - Les couverts végétaux (coûts, installation, destruction, choix des espèces, gestion des adventices, principales règles à respecter ) ; 4 - La lutte contre les adventices (rotations, pratiques culturales, dates des semis, qualité du lit de semences, combinaison doutils de désherbage, prophylaxie à la récolte ).
Produire du soja Bio en Limagne : à la recherche des facteurs de réussite !
Romain COULON, AuteurLe soja est une culture intéressante en bio. Il présente notamment de nombreux avantages dans la rotation des cultures : son cycle estival permet de casser le cycle des ravageurs et celui des adventices, et cette légumineuse est autonome en azote. Le soja présente également lavantage dêtre très recherché pour lalimentation humaine et animale. Toutefois, sa faible couverture du sol, ses besoins en eau et sa difficulté de récolte limitent son développement. En Auvergne, un GIEE 30 000, nommé les « Bio Motivés de Limagne » et animé par Bio 63, a mis en place un essai variétal chez deux agriculteurs durant lannée 2019. Lobjectif était de comparer les différentes variétés disponibles sur le marché et de mettre en avant des pistes pour améliorer la conduite du soja en bio. Le fort déficit hydrique et les fortes températures de 2019 ont engendré des levées lentes et hétérogènes, avec beaucoup de pertes de pieds. Néanmoins, ce manque de pieds a été compensé par une ramification plus importante des plants, mais na pas permis de couvrir le sol au début de lété avec pour conséquence un développement des adventices moins contenu. La densité reste donc un levier à améliorer.
Reviews and syntheses: Review of causes and sources of N2O emissions and NO3 leaching from organic arable crop rotations
Sissel HANSEN, Auteur ; Randi BERLAND-FRØSETH, Auteur ; Christine WATSON, Auteur ; ET AL., AuteurLes émissions de protoxyde d'azote (N2O) et les lixiviations de nitrates (NO3) dues aux cultures ont des impacts négatifs sur le climat et sur l'environnement. Bien quen AB ces impacts environnementaux soient moindres par unité de surface (comparés à ceux des productions conventionnelles), ils sont à peu près équivalents par unité de produit. Cette étude sintéresse aux facteurs d'émissions de N2O et de lixiviation de NO3 dans les systèmes de cultures biologiques européens, et aux stratégies pour les réduire. Globalement, la majorité des émissions de N2O des cultures conduites en AB proviendrait de la matière organique contenue dans le sol. L'incorporation de résidus végétaux riches en azote ou un désherbage mécanique suivi dune période de sol nu augmentent le risque de lixiviation de NO3. En revanche, lintroduction, dans les rotations, de cultures à racines profondes avec un cycle de développement long ou de couverts végétaux diminue le risque de lessivage de NO3. Le compostage ou la transformation en biogaz des engrais verts, des résidus de cultures et des couverts végétaux permet aussi daugmenter l'efficacité de lazote et de réduire les émissions de N2O et les lixiviations de NO3. Les associations despèces contenant des légumineuses forment des couverts végétaux efficaces pour réduire les lixiviations de NO3 et pour améliorer la matière organique du sol, mais elles peuvent augmenter les émissions de N2O. Dans tous les cas, il est nécessaire d'optimiser l'utilisation des cultures et des couverts végétaux pour améliorer la synchronisation de la minéralisation avec l'absorption de lazote par les cultures.
Le sainfoin (Onobrychis viciifoliae) et la chicorée (Cichorium intybus) : deux modèles de plantes bioactives pour répondre aux défis agroécologiques en élevage de ruminants
H. HOSTE, Auteur ; V. NIDERKORN, AuteurLélevage des ruminants doit maintenir des objectifs de production et de qualité tout en répondant à de nouveaux défis (préservation de lenvironnement, réduction des intrants chimiques, développement des résistances aux xénobiotiques). Dans ce contexte agroécologique, les plantes bioactives présentent des caractéristiques intéressantes. Le sainfoin et la chicorée ont été étudiés car ils contiennent des métabolites secondaires qui présentent des effets sur le métabolisme des animaux (notamment les tannins condensés chez le sainfoin et les sesquiterpènes lactones chez la chicorée). Cette revue des recherches récentes illustre les potentialités de ces plantes sur le parasitisme intestinal, les effets des métabolites secondaires sur la digestion et la valeur alimentaire des rations données aux ruminants ainsi que sur les émissions de méthane correspondantes. La variabilité des teneurs en métabolites est importante mais les effets sont également dépendants de la proportion de lespèce dans la ration.
Témoignage : Le semis de blé sous couvert de luzerne
Clément ROUSSEAU, AuteurVincent Gerenton est paysan-boulanger et éleveur bio en Haute-Loire. Pour assurer lautonomie fourragère de son troupeau tout en produisant des céréales panifiables, il réalise un semis de blé population sous couvert de luzerne. La luzerne est une légumineuse bien adaptée aux terres argileuses et profondes de sa ferme, et elle résiste au climat de plus en plus sec. Lassociation blé-luzerne présente plusieurs avantages : elle permet à Vincent de nourrir son cheptel (il réalise 3 à 4 coupes de luzerne par an), elle apporte de lazote dans le sol et permet à Vincent de ne plus épandre de fumier (le fumier de la ferme, qui contient des graines dadventices, est épandu uniquement sur les prairies permanentes), et elle couvre la parcelle en permanence, ce qui limite le développement des adventices et garde lhumidité. Ainsi, cette association permet déviter plusieurs interventions (pas dapport damendement, ni de désherbage mécanique, ni de labour). Vincent utilise des blés population car ils produisent une paille longue et vont plus facilement pouvoir dépasser la luzerne. Ils ont aussi de plus faibles besoins en azote que les variétés modernes et une teneur en protéines plus élevée. Vincent cultive, deux années de suite, des céréales sous couvert de luzerne, puis casse la luzerne au bout de 5 à 6 ans.
Activateur de sols : De la poudre... aux yeux ?
Manu BUÉ, AuteurAprès avoir publié, en 2014, une synthèse sur les programmes de recherche autour des activateurs de sols, l'institut technique Arvalis - Institut du Végétal s'est penché sur la gamme de fertilisants ou amendements qui permettraient d'améliorer, après plusieurs années d'application, la fertilité chimique, la fertilité biologique et la fertilité physique. Ainsi, il a mis en place des essais multisites sur plusieurs années, avec, à chaque fois : une modalité avec le produit activateur, une modalité avec une fertilisation N et/ou P et/ou K selon les sols, à divers niveaux (dose conseillée, réduite (N), ou impasse (P, K)). Les critères mesurés, sur céréales essentiellement, sont le rendement, le taux de protéines, et parfois des paramètres d'activité microbiologique (après 2 à 3 ans d'apport). L'article présente plusieurs de ces produits connus qui ont ainsi été testés, ainsi que les conclusions. Si certains activateurs permettent d'obtenir des gains de rendement s'ils sont associés à une fertilisation, en revanche, ils ne permettent pas d'envisager une substitution, même partielle, d'une fertilisation N, P, K classique sans risquer de pénaliser les rendements. Pourtant, sur le terrain, certains agriculteurs trouvent de l'intérêt à utiliser ces produits. L'auteur rappelle qu'un meilleur fonctionnement du sol, essentiel au rendement, passe d'abord par une bonne structuration c'est-à-dire une bonne circulation de l'eau comme de l'air, éléments indispensables aux bactéries du sol, moteur de sa fertilité.
Dossier : Association de cultures : Les avantages de chaque espèce sans leurs défauts
Mathieu LECOURTIER, Auteur ; Anthony LE QUEMENER, AuteurLassociation de cultures récoltées sèches, type céréale/protéagineux, présente de nombreux avantages : limitation des ravageurs pour certaines associations, gestion des adventices, meilleure utilisation des ressources du sol (phosphore, azote), sécurisation de la récolte pour la légumineuse (moins de verse, la céréale servant de tuteur). Cependant, pour optimiser les résultats attendus, il faut veiller à ses pratiques : le semis en rangs alternés, quand cela est possible, est préférable (limitation de la compétition entre les espèces pour la lumière), la fertilisation doit être limitée (meilleurs résultats sur parcelle à bas intrants), il faut aussi associer les bonnes espèces et/ou variétés, notamment pour quelles soient à la même maturité à la récolte. Il est aussi nécessaire de veiller aux bonnes proportions dans le mélange (risque de concurrence entre espèces, rôle de tuteur pour la céréale, équilibre nutritionnel du mélange ). Le réglage de la moissonneuse est aussi déterminant : il vaut mieux la régler sur le protéagineux, plus fragile, quitte à moins bien battre la céréale. A contrario, si on ne fait pas de tri, par exemple en cas dautoconsommation pour les animaux, on peut régler sur la céréale pour quelle soit bien battue, quitte à avoir plus de fragments de protéagineux dans le mélange. Ceci amène à la question du tri, très coûteux en temps et matériel, particulièrement pour un débouché en alimentation humaine. Il faut être équipé et, au final, lintérêt économique de ces associations peut être très variable, en particulier en agriculture conventionnelle. En AB, cette question se pose moins du fait de lintérêt agronomique de ces mélanges, de la demande en grains ou des prix pratiqués.