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Mission Perpet : analyser entre éleveurs ses prairies
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurL'outil "Mission Perpet" a été développé par l'Institut de l'Élevage, Inrae et des animateurs et des agriculteurs du réseau Civam. Son objectif est d'accompagner des groupes d'éleveurs autour de la question des prairies et de leur vieillissement. En s'appuyant sur les nombreuses ressources de l'outil (jeux de cartes, fiches...), mais aussi sur les connaissances propres des participants, il est possible de réaliser une animation, en trois temps, sur une ferme qui servira de support : 1 - réalisation d'un diagnostic prairial ; 2 - définition, avec l'agriculteur-hôte, de la ou des fonction(s) souhaitée(s) pour la prairie étudiée (fauche, pâture...) et mise en relation avec la prairie idéale ; 3 - mise en discussion des pratiques existantes et de celles à mettre en uvre pour atteindre les objectifs définis.
Des opportunités pour redynamiser le secteur bio !
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, le marché bio n'a pas été épargné par les crises multiples qui ont récemment touché l'Europe. Cela se traduit notamment par une tendance de retour des consommateurs bio vers la grande distribution, voire, pour certains, par l'abandon des achats bio. Malgré un contexte peu favorable pour le secteur, certaines organisations continuent à soutenir les achats durables (circuits courts, produits locaux, zéro déchet, produits bio...). Des initiatives en faveur de la bio sont présentées : - Fin 2022, MABIO, une nouvelle coopérative de commercialisation qui met en relation des producteurs bio de Wallonie avec différents points de vente, a vu le jour ; - Le gouvernement wallon a adopté un Plan bio 2030, qui vise à renforcer l'offre et la demande en produits biologiques locaux, avec, pour clé de voûte, l'accompagnement des établissements de la restauration hors domicile ; - Dans une interview, Eddy Raskin, directeur de Vitaverde Bio, une entreprise de transformation et de distribution de produits biologiques, explique la démarche actuelle de l'entreprise : continuer à investir pour rendre les produits biologiques accessibles au plus grand nombre.
Pâturage tournant dynamique : "Adapter la part dherbe pâturée avec le besoin animal" ; Emmanuel Cagnin, en Haute-Garonne : "Mon passage en bio a été un déclencheur" ; Yannick Przeszlo, dans le Nord : Pâturer mieux et plus en prairies permanentes
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe pâturage tournant dynamique permet d'améliorer la qualité et la quantité dherbe produite par la prairie. Carole Mérienne, technicienne à la Chambre dagriculture de Haute-Garonne, revient sur les points-clés de cette technique accessible à tous, à condition de bien observer la pousse de lherbe et le comportement animal. Taille des parcs ou des paddocks, longueur de la rotation, durée de repos des parcelles, stade de lherbe à lentrée ou à la sortie des paddocks, autant déléments à prendre en compte, mais la technique, une fois bien maîtrisée et adaptée au potentiel de la ferme, reste souple. Certes, il faut investir dans les chemins, les clôtures ou dans labreuvement. Cependant, les résultats sont là en termes de rendement fourrager, de qualité de lherbe produite, de niveau de production de lait ou de viande. Mettre en place cette technique amène aussi dautres réflexions et des évolutions dans le système. Cest ce quillustrent les témoignages de deux producteurs de lait en bio, lun en Haute-Garonne et le second dans le département du Nord. Tous deux gèrent 27 hectares de leur SAU en pâturage tournant dynamique. Chacun présente ses pratiques. Pour eux, cette technique est synonyme de nombreux avantages, avec des retombées positives en matière économique, en lien avec des charges plus faibles et un lait produit de meilleure qualité. Cette pratique demande une bonne organisation, mais permet, au final, plus de temps libre à consacrer à autre chose. Ces deux éleveurs travaillent à toujours mieux rentabiliser le pâturage et tous deux sont passés en monotraite, lun en 2021 et lautre en 2023.
PLOAA jamais sans la bio : la Fnab présente 5 propositions
BIOFIL, AuteurLa concertation sur le Pacte et la nouvelle loi dorientation et davenir agricole PLOAA -, lancée début 2023 par le ministère en charge de lAgriculture, sest achevée fin juin 2023. La Fnab, qui était intégrée aux groupes de réflexion, réclame une meilleure prise en compte de lagriculture bio, et ce, principalement sur trois axes : orientation et formation ; installation et transmission ; adaptation et transition face aux changements climatiques. La Fnab demande ainsi à : 1 - Rendre obligatoire, dans lenseignement agricole, un module équivalent à 3 h/semaine sur lagriculture bio ; 2 Instaurer, pour les futures installations bio, un accompagnement par une structure spécialisée dans lagriculture bio ; 3 Élargir laccès au foncier à 100 % des terres agricoles (y compris le fermage) en rendant les porteurs de projets en bio prioritaires ; 4 Inciter le secteur de la recherche agricole à mieux caractériser la résilience des techniques agricoles bio vis-à-vis de la gestion quantitative de leau et de ladaptation aux bouleversements climatiques ; 5 Faire réaliser les diagnostics climatiques, obligatoires au moment de linstallation ou de la transmission, par des techniciens dédiés à la bio et avec des outils adaptés à la bio.
La politique d'installation des nouveaux agriculteurs et de transmission des exploitations agricoles
La Cour des comptes a été saisie, le 18 janvier 2022, par le président de la Commission des finances du Sénat, pour réaliser une enquête portant sur les politiques dinstallation des agriculteurs et de transmission des exploitations agricoles. Alors que lorigine professionnelle et familiale des candidats à linstallation se diversifie, le programme daccompagnement à linstallation et à la transmission en agriculture souffre de plusieurs lacunes : absence de dispositif consacré à lémergence des projets, inégale représentation des différents types dagriculture parmi les opérateurs chargés daccompagner les agriculteurs, manque dindividualisation des plans de professionnalisation personnalisés, méconnaissance des flux de population et des causes sous-jacentes des parcours des candidats, notamment du non-recours à la dotation jeune agriculteur. Par ailleurs, l'enjeu du renouvellement des générations se couple à l'enjeu de la mutation des pratiques agricoles vers un modèle durable ; il apparaît donc nécessaire de tirer le meilleur parti des moments-clés que constituent la préparation de la transmission et les années dinstallation pour accompagner les agriculteurs et accélérer la mutation de lagriculture française vers un modèle durable. Dans ce rapport, la Cour des comptes formule quatre recommandations.
Pour une véritable Stratégie Nationale pour l'Alimentation, la Nutrition et le Climat : Note collective de 54 organisations de la société civile
La loi Climat et Résilience de 2021 charge le gouvernement de publier, au 1er juillet 2023, une Stratégie Nationale pour l'Alimentation, la Nutrition et le Climat (SNANC), visant à intégrer les objectifs climatiques dans la politique de l'alimentation, en accord avec la Stratégie Nationale Bas carbone. Le système alimentaire français doit, en effet, évoluer en profondeur pour faire face au changement climatique, mais aussi pour répondre à l'absence de réduction de l'usage des pesticides et des engrais de synthèse, à la hausse continue des recours à l'aide alimentaire, ainsi qu'à la progression de maladies liées à une alimentation déséquilibrée et de mauvaise qualité. Cette Stratégie devra également répondre aux enjeux sociaux touchant les agriculteurs et les agricultrices : rémunération insuffisante, manque de reconnaissance... Cette note, élaborée collectivement par des associations de consommateurs, de familles, de lutte contre la précarité alimentaire, de patients, de paysans, de professionnels de santé, de protection de lenvironnement et du bien-être animal, fait la demande d'une SNANC ambitieuse, établissant le cadre et fixant les objectifs d'une politique de lalimentation à la hauteur des enjeux climatiques, de préservation de la biodiversité, de justice sociale, de bien-être animal et de santé publique. 13 recommandations sont formulées dans ce document.
PPAM bio : Vers des filières relocalisées, durables et créatrices d'emplois ?
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurLe 21 septembre 2022, lors du salon des professionnels de la bio La Terre est Notre Métier, à Retiers (35), une conférence sur les filières PPAM bio françaises, organisée par la FNAB, a permis d'exposer les enjeux de la structuration de filières relocalisées, durables et créatrices d'emploi. Les structures du réseau FNAB sont très sollicitées pour accompagner les porteurs de projets à l'installation en PPAM bio, ainsi que pour appuyer les acteurs de la filière dans leur approvisionnement en plantes bio, françaises et de qualité. La première intervention a porté sur les résultats d'une étude menée, dans le cadre du projet national I3D PPAM, auprès d'opérateurs des filières (courtes et longues) et qui a permis d'identifier, pour les entreprises en régions AuRA et PACA, les leviers et les freins à l'approvisionnement en PPAM bio origine France. La deuxième partie de la conférence a donné lieu à 2 témoignages : un producteur breton en circuits courts et le président de la coopérative Biolopam en Charente-Maritime.
Produire de la pomme de terre de plein champ en bio Nouvelle-Aquitaine
Anne-Laure FUSCIEN, Auteur ; Benoît VOELTZEL, AuteurCe bulletin technique, consacré à la culture de la pomme de terre de plein champ en AB, s'appuie sur les témoignages de deux producteurs bio : François Trignol, producteur à Tursac, en Dordogne (24) ; Thierry Treil, chef de culture au Lycée agricole de Brive-Voutezac, en Corrèze (19). Ces témoignages permettent d'aborder les aspects suivants : - les investissements spécifiques à la culture de la pomme de terre réalisés par les deux producteurs ; - les débouchés ; - les variétés qu'ils ont testées ; - les rotations ; - les itinéraires techniques ; - le temps et l'organisation du travail ; - les résultats technico-économiques pour l'année 2022 ; - les perspectives ; - les points de vigilance avant de se lancer. La seconde partie de ce bulletin fait un zoom sur la lutte contre les doryphores.
Produire des semences en agriculture biologique : Luzerne
S. BOUET, Auteur ; L. BOISSIÈRE, Auteur ; L. BRUN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2023Issue d'une collaboration entre la FNAMS et l'ITAB, cette fiche technique est consacrée à la production de semences de luzerne biologique. Elle décrit les étapes de cette production porte-graine : - Exigences de la culture (sol, climat, place dans la rotation, isolement) ; - Mise en place de la culture (implantation en sol nu ou sous couvert, densité et profondeur de semis) ; - Conduite de la culture (gestion des adventices, fertilisation, pré-coupe de printemps, pollinisation, irrigation) ; - Maladies (rouille et maladies secondaires) ; - Ravageurs (ravageurs du feuillage et des inflorescences, nématodes, campagnols, moyens de lutte) ; - Récolte et séchage (andainage, battage, séchage et nettoyage) ; - Pérennité et destruction de la culture ; - Normes d'agréage.
Produire des semences en agriculture biologique : Pois chiche
L. BRUN, Auteur ; E. LAURENT, Auteur ; L. MABIRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2023Issue d'une collaboration entre la FNAMS et l'ITAB, cette fiche technique est consacrée à la production de semences de pois chiches biologiques. Cette légumineuse, résistante à la sécheresse, valorise bien les sols superficiels. Cette fiche décrit les étapes de la production des semences du pois chiche : - Exigences de la culture (sol, climat, place dans la rotation, isolement) ; - Mise en place de la culture (préparation du sol, semis) ; - Conduite de la culture (fertilisation, désherbage, pollinisation, irrigation) ; - Maladies (ascochytose, fusariose, prophylaxie contre les maladies) ; - Ravageurs (noctuelle de la tomate, mouche mineuse, moyens de lutte) ; - Récolte ; - Séchage ; - Agréage (procédure et normes).
Projet I3D PPAM
HERBA BIO, AuteurLe projet I3D PPAM (Installation, Diversification et Développement de la Demande en PPAM bio), initié en 2020 et porté par BIO Nouvelle-Aquitaine, a permis, en 2021 et en 2022, de développer des outils à destination des porteurs de projets d'installation ou de diversification en PPAM bio. Après un travail préliminaire (enquête en ligne) qui a permis d'identifier les principales difficultés rencontrées par les porteurs de projets en PPAM, les partenaires du projet ont développé un arbre à la décision, afin de guider les candidats dans les différentes étapes de création d'un atelier de PPAM bio. Trois fiches techniques (verveine odorante ; bleuet ; menthe poivrée), accessibles en ligne, ont aussi été élaborées. Des fiches méthodologiques pour la réalisation d'une étude de marché (demande de l'aval) ont été réalisées, ainsi qu'une fiche de synthèse sur les leviers et les freins, pour les entreprises, à s'approvisionner en PPAM bio origine France.
Quand les "éleveurs tâcherons" se réapproprient labattoir
Stéphane THEPOT, AuteurJacques Alvernhe, consultant, défend le concept dabattoir paysan, estimant que les abattoirs peuvent être gérés autrement, collectivement. Plutôt que les abattoirs mobiles, il préfère mettre laccent sur limplication des éleveurs dans le fonctionnement et la gestion de micro-abattoirs fixes. Il met en avant deux établissements où le travail est réalisé par des « éleveurs tâcherons », éleveurs volontaires rémunérés à la tâche pour le compte de leurs collègues. Ces systèmes évitent les cadences imposées et sont rentables, même pour des petites quantités danimaux abattus.
Rapport d'activité et moral 2022-2023
Le Synabio, le syndicat national des entreprises agroalimentaires bio (transformateurs et distributeurs), se présente à travers son rapport d'activité et moral (missions, équipe, actions réalisées, publications...) pour 2022-2023. Entre le recul du marché et la hausse des coûts de production, le syndicat a notamment mis l'accent, avec ses partenaires, sur des actions de plaidoyer et de communication visant notamment à relancer la consommation bio et à accompagner les filières et les producteurs confrontés à des excédents de production.
Réfléchir en groupe à son organisation du travail
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; Cyrielle DELISLE, AuteurDans le Maine-et-Loire, un groupe déleveurs biologiques en bovins viande, accompagné par un conseiller de la Chambre dagriculture, a participé à une journée de formation sur lorganisation du travail. Cette formation, basée sur léchange entre pairs, abordait le volume de travail et les congés, les relations de travail, la planification à la semaine et lajustement journalier, etc. Trois profils d'éleveurs sont généralement distingués : les perfectionnistes, les efficients et les simplificateurs. Les Chambres dagriculture ont créé la calculette travail, outil en ligne qui permet destimer le nombre dheures nécessaires pour réaliser différents travaux de lexploitation (version gratuite et version pro).
Région : Arbres et polyculture-élevage, une association qui fonctionne
Lucille PITON, Auteur ; Bénédicte SANSEAU, AuteurAu nord du département des Deux-Sèvres (79), une petite région, appelée le Haut Bocage, souffre des conséquences des remembrements et des agrandissements parcellaires. Depuis 2022, deux associations locales (le CIVAM du Haut Bocage et l'association Bocage Pays Branché) ont allié leurs forces pour lancer un groupe d'échanges entre paysan·nes (majoritairement en élevage de bovins laitiers ou allaitants), portant sur la place de la haie dans les fermes, l'organisation du pâturage sur une exploitation bocagère, ou encore sur le rôle de la haie pour lutter contre l'érosion... et pour réaliser des actions sur le terrain (plantation de haies, actions de communication auprès du grand public et des publics agricoles). Dans leurs témoignages, Joël Bernard, éleveur de bovins lait bio à Courlay, et Thomas Keep, éleveur laitier bio à Boussais, tous deux Deux-Sévriens, soulignent tout l'intérêt et toute l'importance de la présence de haies sur les exploitations.