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Colloque de restitution du projet OTOVEIL du 4 juin 2019 à Angers (ESA) : Présentations
Catherine EXPERTON, Auteur ; Olivier LINCLAU, Auteur ; Philippe ROUSSEL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Organisé par lITAB en partenariat avec lESA, le colloque de restitution du projet Casdar OTOVEIL (Développer des Outils Techniques et Organisationnels de conseil pour la surVEILlance et la prévention sanitaire dans les élevages biologiques) a eu lieu le 4 juin 2019, à Angers, avec pour thème "Approche globale et équilibre en santé des ruminants bio. Quels outils ? Quels leviers ?". Les présentations ont porté sur : - Un projet pour... ; - Des grilles Panse bêtes pour renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants ; - Diversité dintervenants et de situations de conseil en santé animale : Réflexion sur les outils et démarches de conseil au service dune approche globale de la santé animale ; - Caractériser un troupeau en équilibre sanitaire à partir de données disponibles en élevage ; - Les outils pédagogiques pour lenseignement ; - Conclusion et perspectives...
Comparaison de deux itinéraires techniques pour la courge : paille versus binage
Frédéric JOUIN, AuteurDans le cadre du PEI (Partenariat Européen pour lInnovation) Santé du Végétal, le GAB 72 a mis en place un essai afin de comparer deux méthodes de gestion des adventices en culture de courges bio : le paillage organique (à laide de paille) et le binage. Lobjectif était de comparer leffet sur la culture et le temps de travail nécessaire. Pour cela, des courges de la variété Fictor ont été cultivées sur 1 000 m2 (500 m2 pour chaque modalité), à la ferme du Hanneton, basée dans la Sarthe. La modalité « binage » a été binée, puis désherbée à la main afin de limiter les montées à graines dadventices. Concernant la modalité « paillage », la paille utilisée contenait beaucoup de grains de blé et ces derniers ont germé suite à de fortes pluies (environ 300 plants/m2). Ces repousses ont été désherbées manuellement, ce qui nest pas le cas habituellement. Les rendements obtenus ont été similaires pour les deux modalités. Le temps de travail était de 62,75 heures pour le paillage (dont 10 heures dues à la germination des grains de blé, ces heures ne sont pas nécessaires habituellement) et 65,75 heures pour le binage. La paille rend, par contre, la culture plus sensible au gel (il ne faut pas mettre en place la culture trop tôt) et peut entraîner une faim dazote si le sol ne contient pas assez de cet élément.
Le concept des « aires fonctionnelles » en élevage biologique porcin
Stéphane FERCHAUD, AuteurEn Autriche, le concept des « aires fonctionnelles » pour conduire des élevages porcins biologiques convainc, notamment en maternité. Ce concept est fondé sur lorganisation en trois zones « fonctionnelles » à sens unique de circulation : une zone de déjection (courettes), une zone dalimentation (couloir) et une zone de repos. Les courettes sont des espaces faciles à nettoyer et les animaux sont encouragés à nutiliser que cet espace pour leurs déjections afin de laisser les autres espaces propres. Les courettes comprennent les abreuvoirs et les fourrages grossiers, qui, une fois au sol, permettent une « absorption » des jus et donc une diminution de la fréquence dentretien (raclage hebdomadaire). Le couloir dalimentation est un passage obligatoire pour rejoindre la zone de repos et propose laliment concentré. La zone de repos, dans le cas de maternité, comprend un nid à porcelets chauffé, ainsi quun espace dalimentation pour les porcelets. A la station expérimentale Raumberg-Gumpenstein, les résultats présentent 10.3 porcelets sevrés à six semaines pour 12.8 nés vifs, performances qui satisfont les éleveurs.
Le conseil sanitaire dans les élevages de ruminants en agriculture biologique : diversité dacteurs, de rôles et modalités dintervention
Le projet Casdar Otoveil sest penché sur laccompagnement des éleveurs en AB en matière de gestion de la santé animale. Via une vingtaine denquêtes menées de fin 2016 à début 2017, en majorité auprès déleveurs issus de lAveyron, des Deux-Sèvres et de Loire-Atlantique, létude a permis de mettre en évidence plusieurs types dintervenants et leurs approches du conseil ou encore de la santé. Ainsi, on peut distinguer le vétérinaire libéral de proximité, plutôt pour les urgences ou pour les visites sanitaires obligatoires ; le vétérinaire conseil, lui aussi libéral, mais qui centre son activité sur le conseil (pas de prescription ou de mandat sanitaire) ; le vétérinaire conventionné qui propose un service proche du vétérinaire conseil tout en assumant des responsabilités de vétérinaire traitant ; lanimateur de groupes déleveurs qui organise pour ces derniers des formations ou qui anime des collectifs sur des questions de santé et dont le rôle est surtout de faire le lien avec lexpert (type vétérinaire conseil) et avec les éleveurs ou entre éleveurs ; le technico-commercial qui associe conseil (suivant un protocole) et vente de produits, et enfin le technicien délevage (type contrôle laitier), moins sur le conseil que sur le suivi de performances. Ces acteurs portent chacun des approches différentes et assurent des rôles différents auprès des éleveurs. Cependant, tous partagent lapproche globale et préventive de la santé, même si, parfois, certains rencontrent des difficultés à la traduire dans leurs interventions. Comment, parmi cette offre, les éleveurs combinent les diverses ressources pour répondre à leurs besoins en matière de santé et de prévention ? Cette question a fait lobjet dune seconde enquête en 2018.
Côtes-dArmor : Trémargat passe à la Saga
MARILIA PETITE, AuteurTrémargat est un petit village de 170 habitants situé près de Saint-Brieuc. En 2012, une société civile immobilière (SCI) y a été créée pour acheter collectivement 21 ha de terres et ainsi pouvoir les louer au Gaec des Hirondelles géré par Bruno et Jennifer qui cherchaient à sinstaller en bovin viande et ovin lait. En 2016, la SCI s'est élargie avec l'installation de Baptiste et Anne-Marie en maraîchage. L'acquisition de 11 ha a permis également à la famille Luneau (paysans-boulangers) de conforter leur activité. En 2018, cest un projet de friche industrielle qui sollicite la SCI. Une société autogérée dactivités (Saga) est créée sous forme dassociation afin de pouvoir mettre en place des espaces dactivités : cuisine collective, atelier mécanique, lieu d'échanges, etc., avec une priorité sur la création d'une Maison de la semence paysanne et d'ateliers de transformation alimentaire. Ces derniers permettraient notamment de développer des filières locales.
La culture de l'ortie dioïque : un essai pour un fourrage d'avenir
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage sur l'exploitation du Lycée agricole de Tulle-Naves (19), dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". L'EPL de Tulle-Naves s'est investi dans un projet CASDAR en 2016, le projet SORTIE, visant à tester les conditions de culture de l'ortie comme plante fourragère afin de renforcer l'autonomie protéique des élevages en AB. L'objet du stage a consisté à identifier, tout dabord à partir de recherches bibliographiques et d'expériences déjà réalisées sur la zone d'essai du Lycée (2016), puis à travers de nouveaux essais de culture, des itinéraires techniques souhaitables, mais aussi les différents freins à une culture de l'ortie dioïque comme ressource fourragère d'avenir. Ce mémoire présente l'état des connaissances sur l'ortie dioïque (botanique, besoins, composition chimique, utilisations) et sur sa culture, puis rend compte des résultats des essais de culture sur lexploitation du Lycée agricole.
Culture du poivron chez Michel Tamisier, dans le Vaucluse : Un itinéraire bien rodé
Frédérique ROSE, AuteurMichel Tamisier, maraîcher bio dans le Vaucluse, partage litinéraire technique de sa culture de poivron. Chaque année, il achète 2 000 plants quil greffe et produit en moyenne sur 1 200 m² sous serre. Le greffage, plus le choix de la variété Almuden, sont faits dans lobjectif de sécuriser la production. Pour la plantation, Michel sarrange pour quaucune solanacée ne soit produite au même endroit à moins de 5-6 ans dintervalle. Lengrais vert est broyé en août-septembre et lirrigation est maintenue pendant lhiver pour garder un niveau d'humidité satisfaisant. En janvier-février, le travail du sol est achevé et les poivrons sont plantés fin mars, tous les 40 cm, dans un premier temps dans des petits tunnels en raison des nuits encore froides. Une fois les tunnels enlevés, laspersion complète larrosage au goutte-à-goutte pour aider le poivron à sancrer. Des cannes sont plantées tous les deux mètres et les plantes attachées au fur et à mesure pour une conduite en buisson. Les bourgeons situés en dessous des principales branches sont retirés. Contre les pucerons, Michel Tamisier utilise des auxiliaires Aphidius lâchés dès lenlèvement du tunnel (vers le 15 avril) et toutes les semaines jusquà la momification des pucerons. Pour le reste, la culture nest pas trop touchée, mais Michel Tamisier a tout de même mis en place des bandes fleuries qui permettent dhéberger les auxiliaires. La récolte commence mi-juin.
Cultures d'hiver sous abris dans les Hautes-Pyrénées : S'organiser et optimiser l'espace
Manuel DELAFOULHOUZE, AuteurDans les Hautes-Pyrénées, l'exploitation maraîchère de Christian Duboé a peu à peu évolué : d'une dizaine de légumes en agriculture conventionnelle pour le demi-gros, elle est passée à une quarantaine de légumes en agriculture biologique, vendus en Amap, sur un marché et à quelques restaurants. Dans cet article, le maraîcher témoigne de ses pratiques lors de la période délicate entre cultures d'été et cultures d'hiver sous abris. Cette période de transition est en effet cruciale, les cultures d'hiver prenant peu à peu la place libérée par celles d'été, et implique des ajustements techniques permanents, par exemple en matière d'irrigation. Pour la réussite des cultures d'hiver, la maîtrise des maladies et des ravageurs est également un point clé, avec beaucoup moins d'auxiliaires présents naturellement. Christian Duboé mise alors sur la prévention, avec la valorisation des résistances variétales ou en limitant les excès d'humidité.
Défi Territoire à Alimentation Positive Saumurois
Marion POIRAUD, AuteurDepuis 2016, le GABB Anjou et le Parc Naturel Loire Anjou Touraine travaillent ensemble pour favoriser une alimentation locale et de qualité. Plusieurs axes de travail ont été définis, dont laccompagnement de la restauration collective. Pour cela, le GABB Anjou a mis en place des formations à destination des cuisiniers, afin de les aider à faire évoluer leurs pratiques, et a organisé des visites chez des producteurs bio. Un autre axe de travail était dédié aux familles via le dispositif Défi Familles À Alimentation Positive (FAAP). Le GABB Anjou a formé des « structures relais » pour permettre aux habitants daugmenter la part de produits bio et locaux dans leur assiette (ateliers cuisine, jardinage, soirées sur lalimentation et lagriculture ). Ces différentes démarches ont permis daugmenter la consommation de produits locaux et bio pour ces deux publics visés. Pour aller plus loin, le GABB Anjou met maintenant en place le « Défi Territoire à Alimentation Positive ». Trois à cinq équipes (constituées dun établissement scolaire et de son restaurant scolaire, de cinq à dix familles, dune ferme locale et dune structure-relais) devront augmenter la part de produits de qualité et de proximité, tout en abaissant le gaspillage, en valorisant la matière organique et en maîtrisant leur budget. Deux temps forts (lancement et fin) vont réunir toutes les équipes et permettront aux participants déchanger et de créer des liens.
Désherbage mécanique du maïs en bio : Les clés de la réussite
Adrien LISEE, AuteurEn bio, le contrôle des adventices est primordial pour réussir une culture de maïs. La maîtrise de lenherbement commence dès la phase de préparation du sol. Elle doit permettre déliminer les mottes qui peuvent gêner le passage des outils de désherbage mécanique. Commencer ce travail du sol dès le début du printemps laisse également le temps de réaliser des faux semis. Le choix de la date de semis est aussi stratégique : en bio, les semis sont souvent réalisés deux à trois semaines plus tard quen conventionnel. Une densité de 90 000 à 100 000 grains/ha permet de compenser les pertes liées au désherbage mécanique. Un semis profond (5 cm) permet deffectuer un premier passage doutil avant la levée. Un premier passage de herse étrille (ou de herse rotative), à 2 ou 3 cm de profondeur, est souvent réalisé lorsque le maïs commence à germer. Un second passage, facultatif, est réalisé à laide dune houe rotative au stade 2-3 feuilles. Deux à trois passages de bineuse sont ensuite réalisés pour désherber entre les rangs (ils peuvent être effectués tant que le maïs ne dépasse pas 70 cm de hauteur). En fin d'article, litinéraire technique pratiqué à lEARL des Deux Ruisseaux (Loire-Atlantique) permet dillustrer concrètement la gestion des adventices en culture de maïs.
Développement de lagriculture biologique : Les solutions coopératives
Bastien FITOUSSI, Auteur ; Stéphanie COSTA, Auteur ; Laetitia LERAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 11 (43 Rue Sedaine, CS 91115, 75 538, FRANCE) : COOP DE FRANCE | 2019A ce jour, on compte 600 coopératives et leurs filiales certifiées bio. Ce recueil dinitiatives de Coop de France « Les solutions coopératives pour le développement de lagriculture biologique » apporte un éclairage sur les enjeux et les réponses des coopératives au travers de 23 témoignages de coopératives émanant de toutes les filières et de toutes les régions. Ce guide rend compte de la vitalité des coopératives dans le secteur du bio et illustre limplication des coopératives en AB auprès des différentes parties prenantes. Certains des témoignages d'agriculteurs présentés, dans des filières très variées et avec des modes de commercialisation divers, montrent aussi que l'agriculture biologique peut être un véritable laboratoire de pratiques répondant aux enjeux de la transition écologique pour l'ensemble de l'agriculture. Les difficultés rencontrées ne doivent cependant pas être évincées, et les témoignages proposent parfois des réponses originales ou plus classiques, apportées par les coopératives.
Diversifier la rotation : La lentille, une légumineuse qui ne manque pas dintérêts !
Romain COULON, Auteur ; Gaëlle CARON, Auteur ; Clément ROUSSEAU, AuteurUn groupe dagriculteurs bio des Monts du Lyonnais (Rhône et Loire) sest penché sur lintégration dune légumineuse, la lentille, dans leurs rotations culturales. Cette culture de printemps présente de nombreux avantages agronomiques : allongement et diversification de la rotation, fixation de lazote dans le sol, valorisation des sols pauvres et superficiels Néanmoins, des points de vigilance sont à prendre en compte pour conduire la lentille correctement. Plusieurs dentre eux sont détaillés : sensibilité à laphanomyces, sensibilité à une carence en bore dans le sol, gestion des adventices, précautions à prendre lors de la moisson, nettoyage de la récolte et gestion des bruches. Des données techniques sont ensuite apportées : litinéraire technique suivi par le groupe dagriculteurs durant la campagne 2019, les intérêts et les contraintes de cette culture, les estimations des coûts de production. Des informations sont également données sur les différents circuits de commercialisation : vente directe, circuits courts et circuits longs. Pour chacun dentre eux, les opérations à la charge du producteur sont listées et des prix de vente moyens sont indiqués. Toutes ces données sont complétées par linterview de Jean-Paul Onzon, céréalier bio double actif basé dans le Puy-de-Dôme (SAU de 35 ha) : il cultive, depuis plusieurs années, de la lentille et décrit les intérêts de cette culture dans son assolement.
Dossier : Construire de nouvelles relations entre agriculture et intercommunalités
Fabrice BUGNOT, Auteur ; Jade LEMAIRE, AuteurLes compétences et limplication des intercommunalités dans les questions agricoles se sont développées, notamment en lien avec les réformes territoriales, la loi Egalim ou les attentes de la société civile. Ainsi, ces acteurs (communautés de communes, agglomérations ou métropoles) ont à semparer de ce « nouveau sujet » via divers angles : filière, type de production, foncier, transmission-installation, création dactivité, stratégies alimentaires territorialisées, eau, destination des sols, biodiversité, conflits dusage Travailler sur ces questions agricoles implique de nouvelles collaborations entre intercommunalités et acteurs du monde agricole. Ces collaborations, pour réussir, demandent du temps, un apprentissage des points de vue et des besoins de chacun, association entre politiques et professionnels, ou encore une animation importante, appuyée par des outils et des méthodes adaptés. Cest ce quillustrent les diverses expériences de projets de territoire autour de lagriculture présentées ici, issues de la région Auvergne-Rhône Alpes. Ce dossier fait aussi un focus sur des outils mobilisables pour élaborer de tels projets, comme des guides méthodologiques ou loutil gratuit en ligne Parcel, qui permet de « simuler la relocalisation de lalimentation dun territoire donné et destimer combien de personnes une parcelle peut nourrir ».
Dossier : Des Non Issus du Milieu Agricole pour la reprise des fermes
Cindy SCHRADER, AuteurEn 2016, en Bretagne, on dénombre une installation pour trois départs, avec 31 % des installés qui sont des NIMA (Non Issus du Milieu Agricole). À Plouézoch, dans le Finistère, Patrice Clech cherchait un repreneur pour sa ferme en vaches Limousines de 50 ha. Après avoir retenu le projet de Barbara Giorgis et Léo Parrel, tous les deux NIMA, la transmission a commencé. Patrice a vite compris quil fallait accompagner le jeune couple pour l'aider à sinstaller. Il a alors entamé une conversion en bio, en adéquation avec le projet de Barbara et Léo, et implanté du méteil pour leur faire gagner du temps. Barbara et Léo ont, quant à eux, enchaîné les formations, BPREA puis formation paysan créatif à la CIAP 22 (Coopérative dInstallation en Agriculture Paysanne) pour Léo. Ces étapes, au-delà de lacquisition de compétences techniques, leur ont permis de se créer un réseau local très diversifié, indispensable selon eux. Le couple a prévu une installation avec 200 brebis viande bio en octobre 2019. Laccompagnement à l'installation lors d'une transmission semble une étape nécessaire à une installation sereine.
Dossier : Des plaquettes de bois en guise de litière
Laurence SAGOT, AuteurCe dossier est consacré à lutilisation de plaquettes de bois en guise de litière dans les élevages ovins. Cette litière semble être une bonne alternative à la paille, notamment lorsque les prix de cette dernière flambent. Toutefois, elle reste peu utilisée par les éleveurs ovins en raison dun manque de références. Pour obtenir davantage de données sur cette alternative, treize essais comparant des litières paillées et des litières composées de plaquettes de bois ont été menés dans cinq sites expérimentaux ou lycées agricoles du Massif Central (étude Climagrof 2017-2019 pilotée par le Ciirpo). Ils ont permis de tester plusieurs essences darbres (pin sylvestre, frêne, peuplier, chêne, aulne ) et ont porté sur des lots danimaux à différents stades physiologiques (agneaux sevrés, brebis vides, en fin de gestation et en lactation). Les performances des animaux, leur bien-être et leur comportement ont, à chaque fois, été évalués. Les résultats montrent que les litières sont aussi confortables lune que lautre à condition de respecter un itinéraire technique assez précis pour la fabrication des plaquettes. Un point reste cependant à éclaircir : la qualité des fumiers et l'impact des apports sur les qualités agronomiques des sols. Ce dossier détaille plus amplement litinéraire technique pour confectionner les plaquettes, les références acquises au cours de ces essais, ainsi que les résultats obtenus en matière de confort et de performance chez les brebis et les agneaux.
Dossier : Pour une vraie politique de transmission-installation
Raphaël BELLANGER, Auteur ; Véronique LEON, Auteur ; Isabelle HAGEL, Auteur ; ET AL., Auteur50 % des exploitations agricoles seront à transmettre dans les dix prochaines années puisquune grande partie des chefs dexploitation arrivera à la retraite. Afin de réfléchir à cette problématique, le Ministère de lAgriculture a lancé un appel à projets auquel le réseau InPACT (Initiatives pour une agriculture citoyenne et territoriale) a répondu. InPACT propose de repenser le système de transmission-installation en provoquant des rencontres entre les cédants et les repreneurs afin déviter les agrandissements dexploitation sans installation. Ce dossier, composé de 16 articles, explique ce projet et lillustre à partir dexemples concrets. Il commence, tout dabord, par présenter la complexité du processus de transmission et apporte des propositions pour favoriser la mise en relation des cédants et des repreneurs. Il insiste ensuite sur la nécessité, pour certains cédants, daccepter de transformer leur système dexploitation avant de le transmettre et, de même pour les repreneurs, d'adapter leur projet dinstallation. Il montre également limportance de restructurer les fermes dans une optique plus paysanne, durable, citoyenne et territoriale. Plusieurs articles exposent ensuite de nouvelles pistes daccompagnement (initiatives, outils, etc). Enfin, la Confédération Paysanne clôture ce dossier en proposant des pistes de réflexion pour une autre politique dinstallation et de transmission.
Dossier : Retour d'expériences sur le méteil
Costie PRUILH, Auteur ; Franck MECHEKOUR, AuteurBien quécrit dans un contexte conventionnel, ce dossier apporte des informations intéressantes pour l'AB sur les méteils. Il aborde le choix du mélange (un focus est réalisé sur les espèces adaptées aux conditions pédoclimatiques de lAin et de la Normandie) et litinéraire cultural en sattardant sur les points clés : les dates de semis, les densités, les dates de fauche et le temps de séchage au sol. Ce dossier fournit également quatre témoignages dagriculteurs, dont lun est en AB. Il sagit de Benoît Moreel, éleveur laitier installé dans le Nord sur 75 hectares avec une référence de 400 000 L de lait. Pour augmenter lautonomie de son exploitation, il a intégré des méteils dans sa rotation, quil récolte en grains. Il a opté pour deux types de mélanges : un à base davoine et de féverole, et un autre à base de triticale et de pois fourrager. Le mélange avoine-féverole est incorporé à hauteur de 4 à 5 kg/VL/J dans la ration hivernale. Les rendements des deux méteils sont très variables puisquils oscillent entre 30 et 60 quintaux par hectare.
Dossier : S'adapter au dérèglement climatique
Costie PRUILH, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, AuteurLe changement climatique semble bel et bien en marche. Dans ce contexte, les acteurs du monde agricole sont à la recherche d'informations et de solutions. Deux projets, présentés dans ce dossier, ont tenté de simuler les évolutions de plusieurs indicateurs climatiques (températures, pluviométrie, ETP) et agronomiques (rendements...) dans des futurs plus ou moins lointains : Climalait, piloté par l'Institut de lÉlevage, et AP3C, porté par le Sidam. Le premier a travaillé sur les systèmes laitiers de 29 petites zones agricoles de toute la France alors que le second s'est concentré sur le Massif Central. Les principaux résultats des projections réalisées sont présentés. Sur le terrain, les éleveurs se mobilisent déjà pour adapter leurs systèmes. Dans ce dossier, certains éleveurs de vaches laitières partagent leurs pratiques qui consistent essentiellement à augmenter et/ou à diversifier leurs surfaces fourragères. A l'Inra de Lusignan, dans la Vienne, les expérimentations mises en place visent à sécuriser un système très pâturant, par exemple par l'implantation de prairies multi-espèces avec de la chicorée, la mise en place de cultures fourragères annuelles, la réalisation de stocks sur pied, ou encore la plantation d'arbres fourragers.
Dossier spécial : Implantation de cultures dans des couverts végétaux dautomne couchés au rouleau faca : laitue et haricot
Hélène VEDIE, Auteur ; Abderraouf SASSI, Auteur ; Brieuc DESAINT, Auteur ; ET AL., AuteurEn maraîchage, les références sur les couverts végétaux (CV) sont encore peu nombreuses. Dans le cadre du projet COPREAU, le GRAB a mis en place un essai bio en plein champ afin dobtenir des références en croisant deux facteurs : le type de couvert végétal x le mode de destruction du couvert. Trois modalités de CV ont été testées (Sol nu ; CV1 = Blé + Pois + Trèfle Incarnat ; CV2 = Orge + Féverole + Pois), ainsi que trois modalités de destruction (EV = Broyage du couvert et enfouissement par le travail du sol ; RF = Couchage du couvert au rouleau faca et travail du sol limité à la ligne de semis/plantation ; Paillage plastique). Deux cultures différentes ont ensuite été implantées : des laitues et des haricots. Un suivi du développement des couverts, de différentes caractéristiques du sol et du développement des cultures a pu être réalisé. Les deux types de CV se sont très bien développés (biomasse de plus de 11 tMS/ha), mais un déséquilibre a été observé dans leur composition avec une prédominance de blé dans le CV1 et de féverole dans le CV2. Concernant les modalités RF, le stade de couchage du CV2 a été bien choisi, alors quil a fallu trois passages de rouleau faca pour maîtriser le CV1. Pour la salade, les rendements semblent être affectés par le type de couvert : ils sont inférieurs pour les modalités CV1 (riches en blé). Le mode de destruction semble également influencer les rendements : la présence accrue de limaces pour les modalités RF engendre plus de déchets. Les rendements des haricots semblent être uniquement impactés par le mode de destruction des CV : les modalités RF ont un rendement inférieur et sont en retard dune dizaine de jours. Globalement, la technique des couverts couchés engendre des pertes de rendement sur les deux cultures. Les résultats confirment aussi limportance de tester la technique pour des couples « couvert-culture ».
Dossier : Transmettre sa ferme : Les conditions de la réussite
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Cécile MARCUS, AuteurLa question de la transmission des exploitations est un enjeu majeur pour lAB. Ainsi, en Bretagne, 24 % des fermes laitières bio seront à transmettre dici 5 ans et, en Ile de France, 27 % des producteurs bio ont aujourdhui plus de 55 ans. Malgré labsence de données nationales précises, ces chiffres illustrent bien lenjeu auquel il faut faire face, en tenant compte aussi du nombre croissant de candidats à la reprise qui sont hors cadre familial (2016 : à l'échelle nationale, 47 % des personnes passées au Point accueil installation étaient dans ce cas). Or, transmettre son exploitation nécessite du temps, den demander un prix juste, à la fois pour le cédant et le repreneur, ou encore de favoriser le transfert de savoirs et dexpérience entre ces derniers. Ce dossier dresse un état des lieux de la situation, des moyens actuels et en cours de développement pour favoriser les transmissions et présente trois exemples de transmissions réussies illustrant la diversité des situations rencontrées sur le terrain. Pour faire face à cet enjeu, en particulier en bio, il faudrait plus de moyens, favoriser le conseil individuel ou encore innover. Ce point est dautant plus important quil faut communiquer de façon plus élargie que par le passé, vu le nombre croissant de porteurs de projets non issus du monde agricole. Ainsi, selon les territoires, diverses initiatives voient le jour : journées portes-ouvertes sur des fermes en recherche de repreneur, vidéos pour renforcer la communication via les réseaux sociaux, démarches filières ou territoriales avec limplication de collectivités territoriales. Pour Nadou Masson, secrétaire nationale « Installation-Transmission » pour le réseau FNAB, « il faut créer une vraie dynamique innovante autour de cet enjeu vital pour lavenir de la bio ».
Élevage bio : des échanges pour viser l'autonomie
Dans le cadre du colloque Élevage « Viser lautonomie pour durer », organisé le 30 novembre 2018 par la Fédération Régionale d'Agriculture Biologique Nouvelle-Aquitaine, éleveurs et techniciens de la région se sont réunis autour de la question de la résilience des systèmes d'élevage. Ils ont abordé plusieurs sujets : le passage en bio, autonomiser lalimentation des animaux, utiliser lacupuncture, lostéopathie Le rôle de la FRAB Nouvelle-Aquitaine : mettre en relation des producteurs avec des techniciens et des conseillers, favoriser les rencontres et léchange, mais aussi organiser des cycles de formations sur plusieurs années afin daider à la réflexion.
Endive bio : De la graine au chicon !
Maëla PEDEN, AuteurDans le Finistère, Yann Salou possède un élevage de bovins allaitants et produit des légumes (endives, choux), des céréales et des plantes aromatiques, le tout en AB. Un groupe de maraîchers du Morbihan lui a rendu visite, en janvier 2019, pour échanger avec lui sur la production d'endives bio. L'itinéraire complet de la culture a été étudié : la place dans la rotation, le semis, la gestion de l'enherbement, les méthodes de lutte contre les maladies et les ravageurs, l'arrachage des racines, le forçage et la récolte.
Espaces-test agricoles : Reneta, acteur de la transition
Frédéric RIPOCHE, AuteurAu cours des rencontres nationales du Reneta, les participants ont eu loccasion de visiter lespace-test bio havrais. Concrétisé par la métropole du Havre en 2015, cet espace-test a déjà permis linstallation de trois porteurs de projets dans la région, comme Gladys Heuse, installée en maraîchage bio. Jean-Baptiste Cavalier, coordinateur du réseau Reneta, explique les enjeux de territoire que cela représente : redynamisation par l'installation de nouvelles personnes, création demplois, alimentation des villes. Afin daccompagner correctement les porteurs de projets, la métropole du Havre gère Rhizome, la couveuse de lespace-test. La Métropole sinvestit au-delà, avec la création de NidAgri, en collaboration avec Terre de Liens, le réseau bio et celui des Civam, qui a pour but daccompagner des porteurs de projets dans le démarrage dune activité hors de lespace-test. À léchelle nationale, près de 400 porteurs de projets sont recensés, dont près de 90 % veulent travailler en bio, majoritairement en maraîchage. Reneta compte à ce jour 80 adhérents, dont 50 espaces-test, bien que certains soient touchés par la baisse, voire larrêt, des subventions.
Essai de culture dachillée millefeuille pour lherboristerie
Pierre BATTAIL, AuteurDans la Drôme, un opérateur régional est intéressé par lachat dachillée millefeuille bio. Un essai, suivi par la Chambre dAgriculture, a donc été mené pour évaluer lintérêt technico-économique dune telle diversification pour les producteurs locaux. Lachillée millefeuille est une plante vivace très commune en Europe. Elle est aujourdhui consommée dans un objectif médicinal, sous forme dinfusions, de composés pharmaceutiques, dhuile essentielle, etc. Lachillée peut être semée ou plantée, de préférence dans un sol drainant (après les épisodes de gel). Lessai a été conduit sur 3000 m² et lachillée plantée en mini-mottes en rangs simples (15 000 plants/ha) ou doubles (37 000 plants/ha) de mi-avril à mi-juin. Un binage a été effectué manuellement sur le rang et mécaniquement entre les rangs. De début août à début septembre, la récolte a été effectuée en deux fois, en raison du décalage des dates de plantation et du caractère polymorphe de lachillée qui entraîne des stades de maturité différents sur un même plant. Les fleurs ont ensuite été séchées, mais avec une diminution de la qualité du produit (séchage trop long, lumière...). En tout, 64 kg de sommités ont été récoltées. La reconduction des essais les prochaines années devrait permettre datteindre une bonne maîtrise de cette production.
Etat des lieux de la filière bio Elevage des Pyrénées-Orientales dans l'objectif de la mise en place d'un conseil technique en agriculture biologique
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage à la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Orientales, dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Le stage avait pour objectif d'évaluer la faisabilité de la mise en place d'un conseil technique spécifique à la filière élevage de ruminants bio des Pyrénées-Orientales, à partir d'une enquête réalisée auprès de 49 exploitations en AB ou en conversion ou ayant un projet de conversion en bio. Les besoins en conseil technique et formation ont été recueillis. Ils portent principalement sur la conduite des troupeaux, dont l'aspect sanitaire et l'alimentation, sur l'autonomie alimentaire, sur la communication sur l'AB dans le département et/ou en général et sur la commercialisation. Afin d'évaluer la mise en place d'un conseil technique élevage ruminants bio, le contenu et le coût de 2 prestations ont été définis et les agriculteurs ont été invités à donner leur avis. Au final, plus de la moitié des exploitations enquêtées ont manifesté leur intérêt quant à la mise en place d'un accompagnement technique dédié à l'élevage de ruminants bio au sein de la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Orientales.
Etude des élevages biologiques haut-alpins
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage en alternance à la Chambre d'Agriculture des Hautes-Alpes, dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". La SAU en bio des Hautes-Alpes est de 27,20 %, soit la plus importante SAU bio départementale de France. Fin 2017, 330 exploitations bio y étaient dénombrées. Une forte dynamique de conversions y est observée, particulièrement dans les filières de production bovine et ovine. Cette étude a consisté à analyser les motivations, les techniques mises en place et les difficultés rencontrées par les agriculteurs en conversion biologique dans ces filières à l'échelle du département des Hautes-Alpes. A terme, l'objectif est de réaliser des guides destinés aux conseillers de la Chambre d'Agriculture du département pour mieux accompagner cette dynamique de conversions. Ce mémoire synthétise les travaux réalisés durant l'année du stage. Parmi les conclusions, l'étude met en avant une transition vers la bio relativement facile à gérer pour les éleveurs concernés, du fait que leurs exploitations avaient déjà, pour la plupart, adopté une conduite d'élevage peu intensive vis-à-vis de leurs troupeaux et de leurs terres. Si la conversion a donc entraîné peu de modifications concernant les pratiques d'élevage, les personnes interrogées se disent, en revanche, plus attentives, depuis leur passage en bio, à la gestion de leurs terres et à l'impact de leurs pratiques sur la biodiversité.
Le faible intrant ne passe pas le test
Maude LE CORRE, AuteurDans le cadre du plan Ecopêche, un essai a été conduit sur les vergers de pêchers de la Sefra (Drôme) afin de comparer trois modes de conduite : raisonné (RAI), faibles intrants (FI) et agriculture biologique (AB). Pour tester ces modalités, les variétés Nectasweet® et Nectardreamcov ont été utilisées. Les objectifs de la conduite FI étaient déviter les insecticides et les produits toxiques (T et T+), de réduire les fongicides et de diminuer la fertilisation de 30 % à partir du stade troisième feuille. Yannick Montrognon, technicien chargé du programme pêches à la Sefra, présente les principaux résultats obtenus. La réduction dintrants a conduit à prendre davantage de risques, ce qui a entraîné une diminution des rendements et, dans le système FI, les pertes engendrées nont pas pu être compensées par un prix de vente supérieur. Seule la stratégie bio et ses prix de vente plus élevés permettent de prendre des risques tout en restant rentable. Selon Y. Montrognon, il nest pas possible, avec les variétés actuelles, de produire des nectarines « zéro résidu » sans compensation financière. Suite à ses observations durant les quatre années dessai, il insiste sur le fait que la génétique est le levier le plus important dans les systèmes FI et AB : si les variétés choisies sont sensibles, les marges resteront toujours faibles.
Faire son vin bio dans son jardin : Planter, cultiver, vendanger, vinifier...
De la plantation à la dégustation, cet ouvrage permet dapprendre à produire du vin bio pour la consommation familiale, en privilégiant des techniques douces et éprouvées pour produire un vin naturel.. Il fournit des informations pour réaliser avec succès toutes les étapes de la culture de la vigne, puis celles de la fabrication du vin : choisir où planter sa vigne, préparer le terrain, choisir les cépages, se procurer les plants, planter, tailler, protéger naturellement des maladies et des ravageurs ; Récolter et trier le raisin, le fouler, le presser, le vinifier en rouge, blanc sec ou crémant, mettre le vin en bouteilles, etc.
Favoriser le déploiement des paiements pour services environnementaux (PSE) en agriculture : Guide à destination des acteurs privés ; Guide à destination des collectivités territoriales ; Guide à destination des services de lÉtat et de ses opérateurs
Lise DUVAL, Auteur ; Thomas BINET, Auteur ; Amélie COLLE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS 07 SP (78 Rue de Varenne, 75 349, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION | 2019En agriculture, les paiements pour services environnementaux (PSE) rémunèrent les agriculteurs pour des actions qui contribuent à restaurer ou à maintenir des écosystèmes. Ces actions engendrent divers avantages pour la société (préservation de la qualité de leau, stockage de carbone, protection de la biodiversité ) qui sont qualifiés de services écosystémiques. Les actions des agriculteurs, quant à elles, sont qualifiées de services environnementaux. Les PSE sont ainsi un dispositif économique qui oriente les agriculteurs vers des comportements plus vertueux dun point de vue environnemental. Ils engagent, dune part, des financeurs qui sont, en principe, les bénéficiaires directs de ces avantages, tels que des entreprises, des associations, des acteurs publics ou des individus (ex : des industriels qui exploitent les sources deau potable dun bassin versant ; des collectivités territoriales qui souhaitent protéger des paysages ; des gestionnaires de milieux qui souhaitent restaurer des continuités écologiques). Les PSE engagent, dautre part, des agriculteurs qui fournissent un service environnemental et qui reçoivent, en échange, un paiement conditionné à latteinte de résultats sur lécosystème. Les PSE peuvent donc aider à répondre aux enjeux liés à la transition agroécologique. Cest dans ce contexte que le ministère de lAgriculture et de lAlimentation a produit trois guides opérationnels destinés, respectivement, aux acteurs privés, aux collectivités territoriales et aux services de lÉtat. Ils apportent des réponses aux principales questions liées aux PSE : Que sont exactement les PSE ? Pourquoi et dans quels cas sy intéresser ? Comment construire un dispositif fonctionnel ? Quelles ressources financières mobiliser pour construire et financer les dispositifs ? Comment gérer le dispositif ? Quels rôles peut jouer lÉtat pour favoriser le déploiement des PSE ?
Filière céréales, oléagineux, protéagineux Bio de l'Ouest : Le marché reste porteur : anticiper et s'organiser pour valoriser au mieux ses productions
Dans lOuest (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie), comme à l'échelle nationale, la filière céréales, oléagineux et protéagineux bio poursuit son développement, portée par la demande. Afin d'assurer un développement cohérent de la filière et rémunérateur pour les producteurs, les réseaux professionnels (réseau GAB-FRAB, Chambres d'agriculture, Interprofessions bio, Coop de France Ouest) se sont associés pour adresser quelques conseils aux producteurs et des contacts (opérateurs, structures d'accompagnement...).
Filière lait bio au Space : Entre réjouissance et prudence
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa collecte de lait biologique augmente et devrait atteindre, mi 2020, la barre symbolique du milliard de litres collectés sur les douze mois. La demande est forte, avec des marges de progrès notamment en ultra-frais, mais aussi sur les fromages ou encore avec la restauration collective. Pourtant, prudents, les acteurs de la filière mettent en avant limportance de veiller à léquilibre offre/demande. Par ailleurs, accompagner les conversions, travailler sur la question de la transmission des fermes déjà en bio, s'adapter au changement climatique ou répondre aux attentes sociétales en matière de qualité des produits ou de bien-être animal sont autant denjeux majeurs pour la filière. Aussi, dans un tel contexte, les actions pour sécuriser les producteurs (aides à linstallation, à la reprise, engagement pluriannuel sur les prix ) ou/et pour renforcer la qualité des produits laitiers bio (engagement sur lalimentation des animaux, leur bien-être...) se multiplient, à limage de la démarche « Bio engagé », portée par Lactalis et lOP bio Seine et Loire, dont laccord-cadre a été signé à loccasion du dernier Space en septembre 2009.
Filières de territoire : Grandes cultures : Retours dexpériences Savoirs et savoir-faire
Goulven MARÉCHAL, Auteur ; Anaïs BIOCHE, Auteur ; Nathalie SEVAUX, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2019Ce document décrit la mise en place et le fonctionnement de douze filières en grandes cultures bio, inscrites dans leur territoire. Il illustre ainsi, à travers des exemples concrets, des initiatives d'agriculteurs bio pour organiser et structurer une filière à léchelle de quelques communes, située entre circuit court traditionnel et filière longue. Les filières suivantes sont ainsi détaillées : Les Greniers Bio dArmorique (Bretagne), De la Terre à la Bière (Bretagne), Terres du Pays dOthe (BourgogneFranche-Comté), Le Grain Libre (Centre-Val-de-Loire), GIE Légumes secs (Grand-Est), LOr des Graines (Grand-Est), Ferme de Chassagne (Nouvelle-Aquitaine), Raspaillou (Occitanie), LOdyssée dEngrain (Occitanie), Bio Ribou Verdon (Pays de la Loire), Grenier Bio dici (Pays de la Loire), Farine et Pain Paysans de Provence (PACA). Pour chacune dentre elles, les informations suivantes sont fournies : lorigine du projet, le montage du projet, les différents acteurs impliqués, laccompagnement du projet, lorganisation de la filière, les produits commercialisés (transformation et conditionnement), les volumes produits, les débouchés Des témoignages dagriculteurs impliqués dans ces filières sont également retranscrits.
FRAB
Alison PELOTIER, AuteurDeuxième région française avec 5 380 fermes bio, la région Auvergne-Rhône-Alpes a vu progresser ses surfaces certifiées ou en conversion de 13,7 % en un an. La Fédération régionale des agriculteurs biologiques d'Auvergne-Rhône-Alpes (Frab AuRA) réunit les 8 groupements départementaux et interdépartementaux (Gab) de la région qui accompagnent le développement de la bio. L'équipe est répartie entre l'antenne de Valence et celle d'Aubière. Lors de sa dernière assemblée générale, la Frab AuRA est revenue sur les actions menées en 2018 : signature d'une convention-cadre avec la Draaf, portant sur une coopération de trois ans entre les paysans et 121 établissements d'enseignement agricole privés et publics ; partenariat avec l'Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse ; journée régionale pluri-acteurs consacrée aux grandes cultures bio ; accompagnement des magasins spécialisés bio ; implication dans le projet BioViandes Massif Central ; etc. Les projets 2019 sont tout aussi nombreux, avec des thèmes d'actualité : travail sur les filières, sur la restauration collective, carte interactive de géolocalisation des produits bio, agriculture bio et changement climatique, etc.
Gaec Le Jeloux, dans le Morbihan : Le défi : vivre à trois sur 42 ha
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAprès labandon de lélevage en 2010, le Gaec Le Jeloux, dans le Morbihan, ne travaille plus quavec seulement 42 ha de cultures. Pour en vivre, il a fallu mettre en place des cultures à forte valeur ajoutée et obtenir une bonne maîtrise de ces cultures. La maîtrise du salissement est un des points les plus importants et passe par l'adoption de cultures nettoyantes comme le haricot de conserve, mais aussi par de nombreuses actions de désherbage allant jusquau désherbage manuel. Pour nourrir les sols, le Gaec utilise un compost de déchets verts local, dont la matière est collectée auprès de particuliers et d'entreprises de paysagistes (environ 600 t/an), puis broyée par une ETA, ce qui leur permet d'économiser 2 /t par rapport au même produit acheté dans le commerce. La rotation type de cette exploitation est sur 4 ans : pommes de terre, blé, maïs-grain et haricots, avec environ 11 ha pour chaque sole. La culture phare est le plant de pomme de terre car elle assure 60 à 70 % du revenu. Le retour de cette culture tous les quatre ans peut sembler court, mais Yann Le Jeloux explique quil ne tamise pas le sol et évite donc la déstructuration associée à des risques accrus de maladies. La lutte contre les maladies et les ravageurs est dailleurs importante pour le Gaec. Des interventions sont effectuées contre le mildiou, le rhizoctone, les taupins, les doryphores, etc. Mais le risque est toujours présent. Enfin, en hiver, des couverts davoine et de seigle sont implantés avant les cultures de printemps.
Le guide du potager bio en Bretagne
Marianne WROBLEWSKI, Auteur ; Aourel LE CORNEC, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2019Les spécificités géoclimatiques de la Bretagne peuvent rendre difficile la conduite d'un potager : sols appauvris en matière organique, parfois acides, souvent gorgés d'eau ; climat humide et peu ensoleillé, sauf sur la frange maritime... Cependant, en suivant les conseils des auteures de ce livre, il devient aisé d'entretenir un potager productif et riche en biodiversité. Grâce à leur expérience et aux nombreux témoignages recueillis, elles indiquent les bonnes pratiques du jardinage bio en Bretagne : - Choisir des variétés adaptées ; - Travailler la terre (faire des semis sur couches chaudes, cultiver sous serre, sous châssis, sur butte...) ; - Entretenir son potager (lutter contre les ravageurs et les maladies, limiter le lessivage des sols...) ; - Récolter et conserver. Cette édition est enrichie de témoignages sur la permaculture et les fruitiers et présente plus de 50 plantes idéales pour le jardinier breton.
Hugo Bogrand (Morbihan) : Le légume industrie bio : Technique mais accessible
Danielle BODIOU, AuteurHugo Bogrand sest installé dans le Morbihan, en 2013. En 2015, il a commencé à cultiver des légumes industrie en agriculture biologique (3 ha de petits pois) ; puis, face aux bénéfices dégagés par cette culture, il a augmenté ses surfaces pour produire en moyenne 12 ha de petits pois et 11 ha dharicots verts bio (production totale de 200 tonnes). Lintégralité de ses légumes est destinée à la surgélation et elle est commercialisée via lOrganisation de producteurs Triskalia, qui est elle-même liée par contrat avec lindustriel Gelagri. Selon Hugo Bogrand, la mise en place de mesures prophylactiques et de pratiques culturales adaptées permet de pallier les difficultés techniques de ces cultures légumières (litinéraire technique est détaillé). Pour lui, la qualité du désherbage reste le principal enjeu car la propreté des légumes, lors de leur arrivée à lusine de transformation, va directement dépendre de la propreté de la culture. A court terme, Hugo Bogrand souhaite diversifier sa gamme de légumes (épinards, betteraves rouges, carottes ). A plus long terme, il souhaite commercialiser sa production en direct et recherche des prestations pour la transformation.
Des idées pour transmettre : Les dynamiques territoriales qui soutiennent la transmission
Coline FILLON, Auteur ; Marie BALTHAZAR, Auteur ; Raphaël BELLANGER, Auteur ; ET AL., Auteur | CAEN CEDEX (6 Rue des Roquemonts, 14 053, FRANCE) : INPACT | 2019La non-transmission des exploitations agricoles a un impact aussi bien sur les territoires ruraux et périurbains qu'à l'échelle nationale : agrandissement des exploitations, capitalisation, perte d'emplois, désertification rurale, agriculture non résiliente face au changement climatique, etc. Le collectif InPACT (collectif dassociations agricoles, unies autour de la promotion dune agriculture plus durable) a présenté un rapport sur l'installation et la transmission en agriculture, commandé par le ministère de l'Agriculture. Le travail d'enquêtes a permis de faire des constats sur les obstacles et sur les bonnes pratiques de la transmission agricole. Ce document présente les enseignements tirés de l'étude concernant les dynamiques territoriales qui soutiennent la transmission. Il propose différentes solutions à expérimenter pour mettre en place des dynamiques pour libérer la parole autour des transmissions sur les territoires. Il explore les possibilités d'actions des Cuma, coopératives, collectivités, agences de l'eau et propriétaires fonciers non exploitants, à chacune des étapes des parcours de transmission.
Des idées pour transmettre : Si on restructurait les fermes ?
David FIMAT, Auteur ; Coline FILLON, Auteur ; Thibaud ROCHETTE, Auteur ; ET AL., Auteur | CAEN CEDEX (6 Rue des Roquemonts, 14 053, FRANCE) : INPACT | 2019La non-transmission des exploitations agricoles a un impact aussi bien sur les territoires ruraux et périurbains qu'à l'échelle nationale : agrandissement des exploitations, capitalisation, perte d'emplois, désertification rurale, agriculture non résiliente face au changement climatique, etc. Le collectif InPACT (collectif dassociations agricoles, unies autour de la promotion dune agriculture plus durable) a présenté un rapport sur l'installation et la transmission en agriculture, commandé par le ministère de l'Agriculture. Le travail d'enquêtes a permis de faire des constats sur les obstacles et sur les bonnes pratiques de la transmission agricole. Ce document présente les enseignements tirés de l'étude concernant les transmissions-restructurations qui privilégient léconomie dintrants, le partage du capital et laugmentation dactifs agricoles. La transmission-restructuration comme une des formes possibles de la transmission, est une restructuration des fermes à contresens de la modernisation agricole. Elle ne peut pas être associée à une logique de surendettement, qui contribuerait à produire toujours plus, sur des fermes toujours plus grandes et avec moins d'agriculteurs. Elle est un levier de transition agricole et permet de multiplier les fermes en agriculture paysanne et citoyenne et le nombre d'actifs agricoles et d'emplois de qualité. Cette forme de transmission implique une réorientation de la continuité de l'activité, de la production principale, et de l'usage des terres et des bâtiments. Cette forme de transmission peut constituer une motivation pour l'agriculteur en fin de carrière et un avantage pour le repreneur. Ce document tire les enseignements de l'enquête, en s'appuyant sur une étude de 17 cas de transmission-restructuration. Il s'appuie également sur 3 cas complémentaires et sur 7 initiatives de sensibilisation et d'accompagnement menées par des associations locales.
Implanter une culture après une prairie sans labour et en bio, mission impossible ? : 8 épisodes à découvrir
FNAB, Auteur ; GAB 85, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2019Julien Guéneau est agriculteur au sein du GAEC Les Jonquilles, en Vendée. Cette ferme laitière est convertie en bio depuis 2010 et a cessé la pratique du labour depuis 20 ans. Un objectif : produire du fourrage pour le troupeau laitier. Un projet porté par la FNAB et le GAB 85, dans le cadre dun financement ECOPHYTO, permet au GAEC de tester trois protocoles et itinéraires différents pour implanter du maïs sans labour après un méteil ensilage semé en direct à lautomne. Fauchage du méteil, mulchage, semis du maïs, désherbage et récolte ; à travers 8 épisodes, Julien confie ses observations sur le travail réalisé en plusieurs mois. Un de ces 8 épisodes porte sur le groupe déchange Techniques Culturales Simplifiées Bio de Vendée, co-animé par le GAB et la Chambre dagriculture ; 30 fermes mutualisent ainsi les résultats de leurs essais et se nourrissent de leurs expériences. Une série qui donne à voir un exemple de techniques pour simplifier le travail du sol.
Installation/transmission en lait, un monde de représentations !!
Juliette BLANCHOT, AuteurQue ce soit en France ou en Bretagne, près de 60 % des fermes sont sans repreneur. En Ille-et-Vilaine, peu de repreneurs, dautant plus sils sont Non Issus du Monde Agricole (Nima), cherchent une ferme en bovins lait, alors que ces dernières représentent 50 % des exploitations. Ceci sexplique notamment par la perception quont de ces fermes aussi bien les cédants que les repreneurs Nima ou même lentourage familial ou professionnel (banque, laiteries ). Ainsi, une étude menée par le CIVAM 35 Installation Transmission a montré que la majorité des cédants considèrent leur ferme comme non transmissible (parcellaire non adapté, trop de capital, avenir pessimiste du métier ). De même, les porteurs de projet Nima ont souvent une vision très négative de lélevage bovin lait : pas éthique, peu rentable, surcharge de travail, méconnaissance des bovins Aussi, il est essentiel de changer les représentations de chacun pour faciliter les transmissions et les installations en lait, en agissant sur le cédant (ex. : inciter à avoir un discours positif), sur lenvironnement du cédant (ex. : montrer des transmissions réussies pour changer le regard des laiteries ou des banques ) et sur les repreneurs potentiels (ex. : montrer les modèles en élevage bovin lait bio-herbagers, durables et intéressants au niveau économique).
Jeu de cartes collaboratif LAURACLE (Leviers dAUtonomie pour Résister aux Aléas CLimatiquEs)
Stanislas LUBAC, Auteur ; Loïc MADELINE, Auteur ; Fabienne LAUNAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Ce jeu de cartes sérieux a été réalisé dans le cadre des projets Optialibio (Casdar) et Mélibio (CGET-Massif Central), par lITAB, lIdele, le Pôle Bio Massif Central et lINRA. Il a pour objectif de présenter des leviers permettant daméliorer lautonomie fourragère dans les élevages biologiques bovins et ovins. 9 familles de leviers (prairies, cultures fourragères annuelles, réduction des besoins ) sont réparties en 4 catégories (assolement, itinéraire technique, zootechnie, réseaux). La rapidité de mise en uvre de chaque levier et son coût sont estimés. Un mode demploi propose des règles du jeu possible à mettre en place avec des éleveurs ou des étudiants.
Lame et disques interceps au fil des saisons
Justine GRAVÉ, AuteurThierry Daulhiac, vigneron en Dordogne, cultive sa vigne en bio depuis quinze ans et, depuis peu, en biodynamie. Son domaine est principalement constitué de terres argileuses en pente légère. Pour désherber ses vignes mécaniquement, il commence par les butter à lautomne avec un disque crénelé. Cette action lui permet détouffer les herbes tout en éclatant la zone de lissage qui a pu se former lors des passages précédents de la lame interceps. Thierry en profite pour atteler en même temps son semoir et semer ses engrais verts un rang sur deux. En mars, lorsquil passe le broyeur à sarments, il butte de nouveau ses vignes en utilisant un disque émotteur. En avril, il commence à employer la lame interceps pour aplatir la butte. En parallèle, il fauche le rang enherbé et détruit son couvert végétal semé à lautomne. En mai, il passe avec son épampreuse mécanique à axe horizontal qui, en plus denlever les pampres, arrache lherbe. Cependant, il faut être vigilant car elle génère beaucoup de poussière et favorise la propagation du mildiou. En juillet, il effectue de nouveau un passage en combinant la lame interceps, lécimeuse et le broyeur. Enfin, début août, il passe une dernière fois avec le disque émotteur, la faucheuse et éventuellement lécimeuse.
Lettre Filières FNAB - Lait n° 14
GAB 85, Auteur ; Julia SICARD, Auteur ; Danaé GIRARD, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 14 est composée des articles suivants : - Santé animale : Focus sur la méthode OBSALIM® ; - Le pâturage des chèvres sous toutes ses coutures ; - Didier Larnaudie et Alain Beyer - Bovins lait - Aveyron ; - L'agriculture biologique s'engage pour le climat - Tome 2 ; - Note de conjoncture du lait bio en France et en Europe - Premier semestre 2019 ; - Les freins à la conversion en élevage caprin ; - Favoriser l'usage des plantes en élevage ; - Quel foin pour quels objectifs ?
Lettre Filières FNAB - Légumes n° 14
Antoine BESNARD, Auteur ; Caroline BOUVIER D'YVOIRE, Auteur ; LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Légumes n° 14 est composée des articles suivants : - Témoignage : Aude Ouvrard. L'envie du sol ; - Le désherbage thermique en maraîchage ; - Zoom sur la filière légumes de plein champ bio en Hauts de France ; - Pomme de terre bio : bilan de campagne 2018/2019 ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer ; - Produire des légumes bio : s'installer, s'organiser et préserver son bien-être - Un guide de la CAB Pays de la Loire.
Loi EGAlim : Qui peut le plus peut le mieux ?
Sophie DENIS, AuteurLa loi EGAlim prévoit quà partir du 1er janvier 2022, les restaurants collectifs devront obligatoirement sapprovisionner en produits biologiques ou en conversion (20 % des produits en valeur dachats). Le réseau breton GAB-FRAB se mobilise déjà depuis près de 30 ans pour accompagner ces changements de pratiques dans les cuisines. Il a dailleurs créé les défis Cuisines A Alimentation Positive (défis CAAP), un dispositif daccompagnement dun an qui permet daugmenter la part de produits bio et locaux dans les assiettes et de décloisonner les collectivités dun même territoire malgré les fonctionnements et autorités de gestion différents. Plusieurs exemples de défis CAAP bretons sont détaillés, notamment celui du Pays de Vannes : le constat est que plus les collectivités investies dans ce CAAP ont consommé de produits bio, plus elles ont réalisé des économies (0,35 /convive/repas). Un site internet CAAP a également été créé. Ce dernier doit répondre à un double objectif : permettre aux collectivités deffectuer leurs relevés dachats afin quelles puissent visualiser la part de produits bio et locaux dans leur budget, et faciliter les échanges entre les professionnels de la restauration collective à laide dun forum (recettes, techniques de cuisine, fournisseurs).
Lutte contre la mouche mineuse du poireau, des solutions se confirment
Alexandre BURLET, Auteur ; Dominique BERRY, AuteurLa mouche Phytomyza gymnostoma est un ravageur des alliacées, notamment du poireau. Au cours de son cycle, cette mouche a deux vols, un au printemps et un à l'automne, durant lesquels elle pond dans les plantes hôtes, ce qui peut provoquer à terme la déformation et léclatement du fût. Plusieurs essais de traitements ou de lutte physique ont été réalisés à la SERAIL afin de contrôler ce ravageur en maraîchage biologique. En matière de traitement, le Spinosad contre le thrips montre une efficacité intéressante, mais sa non-sélectivité interroge. En termes de méthodes de lutte physique, deux se distinguent : la coupe des feuilles et la mise en place de filets. Concernant la coupe des feuilles, lefficacité semble maximale pour une coupe aux semaines 40 et 42, mais cette double coupe impacte négativement le rendement. En comparant les trois types de méthodes, le filet semble apporter la protection la plus totale avec seulement 3% de fréquence dattaque, 37% à 10% pour les coupes et 54% à 33% pour le traitement Spinosad. Lessai sera reconduit en 2019.
La lutte contre les pucerons « se systémise »
Hervé FLOURY, AuteurLes attaques de pucerons sont difficiles à gérer en culture de concombre bio. La station dexpérimentation bretonne Terre dEssais travaille sur une approche « système », combinant différentes méthodes : utilisation de plants sains mis en place dans des conditions favorables, suivi régulier, introduction dauxiliaires, de plantes relais et de produits de biocontrôle. Depuis peu, la technique de palissage « sur fil haut » ou « training » se développe, au lieu de la conduite en « parapluie ». Dorénavant, la production se fait sur la tige principale uniquement et sur un fil plus en hauteur. Cette méthode est gourmande en main duvre, car elle double la densité de pieds et nécessite un effeuillage régulier. Les résultats ont montré une amélioration de la qualité sanitaire des plants. Combinée aux autres méthodes déjà connues, cette pratique permet de réduire les pucerons à un seuil acceptable.
Maîtrise du couvert permanent dans une culture : Une approche nouvelle
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe semis sous couvert permanent présente de nombreux avantages agronomiques, notamment en bio : fourniture dazote, concurrence avec les adventices et réduction de lérosion. Cependant, très peu dagriculteurs se lancent dans cette pratique, souvent en raison dun manque de références et par crainte que le couvert ne prenne le dessus sur la culture. De 2017 à 2019, Arvalis a conduit des essais sur des semis de blé dans un couvert de luzerne. Ces semis ont été conduits en bio, sur une parcelle en limons superficiels située dans le Tarn. Lexpérimentation a démarré en 2016, avec le semis de tournesol. Le même jour, grâce au guidage par GPS-RTK, la luzerne a été semée entre les rangs de tournesol. La sécheresse, conjuguée à la faible profondeur de sol et à la concurrence de la luzerne pour l'eau ont conduit à un rendement de 12 q/ha de tournesol. Du blé a ensuite été semé entre les rangs de luzerne en novembre 2016, à 30 cm dinter-rang, toujours à laide du GPS-RTK. L'expérimenation a été reconduite 3 années de suite (2017, 2018, et 2019). Pour limiter la compétition entre le blé et la luzerne, cette dernière est broyée après le semis du blé et au printemps. Pour réaliser cette étape, Arvalis avait demandé à des constructeurs de concevoir une tondeuse inter-rang adéquate. Eco-Mulch y a répondu en proposant plusieurs prototypes. Avec cette méthode, les rendements en blé et leurs taux de protéines sont encourageants, mais les interrogations restent nombreuses, dont notamment le devenir de la technique en printemps humide.
Maladies de conservation cherchent alternatives
Maude LE CORRE, AuteurLes stations de La Morinière (Indre-et-Loire), du Cefel (Tarn-et-Garonne) et du CTIFL de Lanxade (Dordogne) testent des alternatives aux produits de synthèse pour limiter, avant la récolte, la progression des maladies de conservation des pommes. Lenjeu est important pour les arboriculteurs bio, ainsi que pour les producteurs engagés dans des démarches Zéro résidu ou « bas intrants ». La plupart des produits testés (bicarbonate de potassium, Basfoliar Si, Greenstim, Vacciplant, Invelop, Prev-82) ont une efficacité nulle ou très faible contre les gloeosporioses. Seulement deux produits ont donné des résultats intéressants : largile sulfurée et le phosphate de potassium (produits actuellement non utilisables en AB). Largile sulfurée, qui a été appliquée en préventif (avant des pluies) à la station de La Morinière, a permis de réduire par deux le taux de pourriture comparé à un témoin non traité. Le phosphate de potassium (produit de biocontrôle commercialisé par BASF sous le nom Sorial®) a montré une efficacité parfois supérieure à la référence chimique, mais des résidus dacide phosphonique sont systématiquement retrouvés sur les pommes. Depuis 2018, de nouveaux produits sont testés : produits à base de levures ou de bactéries lactiques, et des mélanges dhuiles essentielles. Un encart détaille les résultats obtenus contre le phytophthora et la maladie de la suie.
Des méteils fourrages riches en matières azotées : Est-ce possible ?
Emmeline BEYNET, Auteur ; Anne-Laure VEYSSET, AuteurDepuis deux ans, les Chambres dagriculture de Charente-Maritime et des Deux-Sèvres effectuent des essais en plein champ afin de produire des méteils fourragers riches en MAT (Matières Azotées Totales). Pour cela, sept mélanges ont été testés. Les résultats montrent que la date de récolte est importante pour atteindre 15 % de MAT. Il faut se baser sur le stade des céréales et non sur celui des légumineuses. Les méteils fourrages ont ainsi été récoltés au stade « dernière feuille pointante de la céréale ». Il faut toutefois faire attention au stress hydrique : lors de la première récolte (le 17 avril), les céréales ont montré des signes de stress hydrique suite à la faible pluviosité hivernale, ce qui sest traduit par une MAT plus faible que celle de la deuxième récolte (le 29 avril) qui ne souffrait plus du stress hydrique. Il aurait été préférable de décaler la récolte après la pluie. Quant aux calculs des coûts de production, ils mettent en évidence les coûts élevés des semences certifiées bio (de 132 à 212/ha). Si le méteil est récolté à maturité, il peut servir de semence fermière lannée suivante et cela peut contribuer à faire baisser ces coûts. Le cas du GAEC de Villechaise (Charente) est détaillé en fin darticle. Il produit des méteils grains en bio depuis 30 ans pour nourrir ses bovins lait et viande.
Microgreens : Plus quune garniture
David EPPENBERGER, AuteurEn Suisse, près de Neuenegg, Barbara Schmid est une pionnière dans la production de microgreens, encore appelées micropousses ou graines germées. Cette ancienne docteure en sciences sociales a commencé une formation en maraîchage à 33 ans et elle s'est installée depuis 3 ans. Elle a acheté un ancien établissement horticole et a de suite commencé la conversion du site à lagriculture biologique. Elle cultive 1,6 ha, dont 380 m2 sous serre ou film plastique. Outre les microgreens, elle produit de jeunes salades, des légumes de saison et fabrique de la limonade et des jus. Les micropousses sont principalement cultivées aux États-Unis et au Canada, et cest dailleurs sur des sites internet américains que Barbara a pu trouver des conseils. En Suisse, un seul autre producteur en cultive, mais il nest pas en bio. Barbara a dailleurs aidé Bio Suisse à mettre en place le cahier des charges bio pour cette production. Elle vend ses microgreens principalement à des restaurateurs. Barbara sème les graines directement dans une caisse, sur une natte en fibres naturelles, quelle livre aux restaurateurs. Ces derniers coupent ainsi au fur et à mesure ce dont ils ont besoin. Son assortiment classique se compose de pousses de brocoli, grand radis, moutarde, radis sango, red mizuna, roquette, petits pois et tournesol. Elle achète ses graines en Italie car elle ne les trouve pas en Suisse.
Mission EcophytEau® : Co-construire des systèmes de culture économes en intrants
Agnès CATHALA, AuteurLe réseau Civam et le Civam du Haut Bocage ont conçu un outil daccompagnement se présentant sous la forme dun jeu de plateau : Mission EcophytEau®. Lobjectif est de faciliter la co-contruction, en groupe, de systèmes de culture économes en intrants. Il sadresse aussi bien à des groupes dagriculteurs quà des étudiants en formation agricole. Conçu pour accueillir de 3 à 7 participants, ce jeu facilite léchange et la représentation des systèmes de culture. Classiquement, un animateur débute avec lexposition du cas dun agriculteur ayant un problème, puis reproduit son système de culture sur le plateau. A laide de pions et de cartes, les participants proposent des solutions répondant aux objectifs de lagriculteur. 180 exemplaires de Mission EcophytEau® ont déjà été diffusés.
Olivier Sabathié, arboriculteur : « Ne pas stresser les jeunes vergers ! »
Frédérique ROSE, AuteurOlivier Sabathié, arboriculteur biologique installé depuis 2002 dans le Tarn-et-Garonne, a accueilli les participants de la journée Innovagri, organisée par les Chambres dagriculture dOccitanie. Il a axé sa visite sur la gestion de lherbe, plus particulièrement dans les jeunes vergers. À ses débuts, il avait fait lerreur deffectuer des passages trop fréquents et trop profonds de disques ouvrants ou de fraises, ce qui a stressé ses jeunes vergers et a retardé leur croissance. Maintenant, il travaille beaucoup avec des brosses, en commençant les passages très tôt dans la saison (février-mars) afin de sattaquer à des plantules et déviter un enherbement important. Pour pouvoir passer la brosse, il faut que le sol soit ressuyé et légèrement frais, mais pas trop sec. Si les conditions ne permettent pas son utilisation, Olivier Sabathié recourt à des lames ou à la fraise, mais pas trop profondément. Il utilise aussi des bineuses à doigts Kress, quil combine ou non à des houes rotatives, afin de travailler au plus près des troncs. Le principal inconvénient de ces différents outils est leur lenteur dexécution : 1,5 à 2,5 km/h. Cet arboriculteur est par contre plus souple avec ses vergers adultes : il travaille des bandes de 50 cm de part et dautre du rang, sans chercher à aller entre les arbres. Si des vivaces prennent le dessus, il passe lépampreuse une fois par an.
P. Loridat producteur de myrtille en Haute-Saône : « Je recherche la qualité »
Frédérique ROSE, AuteurPhilippe et Annemieke Loridat sont producteurs de myrtilles bio, aux pieds des Vosges, depuis 1991. Ils cultivent treize variétés anciennes et gustatives afin notamment dassurer une meilleure résistance aux aléas climatiques et aux ravageurs. Ils misent tout sur la qualité de leurs fruits : ils commercialisent les meilleurs en vente directe et transforment les fruits qui ne répondent pas à leurs critères de qualité. Ils fertilisent leurs parcelles avec un amendement organique type 3.3.3 + 4 et irriguent au goutte-à-goutte. Leur gestion des ravageurs et des maladies repose principalement sur la biodiversité (ils pratiquent lenherbement pour favoriser les auxiliaires). Pour savoir sils doivent traiter au Bt les variétés les plus sensibles aux chenilles verte, ils effectuent des préfloraisons forcées : ils coupent des rameaux et les font fleurir précocement en intérieur afin de vérifier si le ravageur est présent ou non. Ils arrivent plutôt bien à gérer la Drosophila suzukii, même si elle reste présente dans leur parcelle, et ils refusent de traiter au spinosad. En cas de trop forte pression, la petite taille de leur exploitation leur permet de ramasser tous les fruits rapidement et de les transformer. Leur système de production est gourmand en main duvre : ils emploient l'équivalent de dix salariés locaux à plein temps sur leur 4,5 ha pour une production de 40 tonnes.
Le pâturage des betteraves
Vincent BROSSILLON, AuteurThierry Hermouet est éleveur bio en Vendée. Il possède 40 vaches Normandes, 80 ha (dont 69 ha en herbe) et produit 240 000 L de lait à lannée. Durant lautomne 2019, il a fait pâturer, pour la première fois, de la betterave fourragère à ses vaches. La ration de ces dernières était alors constituée denrubannage (6 kg de MS) et de foin (2 kg de MS) en sortie de traite. Elles partaient ensuite pâturer deux heures dans le champ de betteraves (2 kg de MS) avant daller dans une prairie en début daprès-midi (6 kg de MS). Elles recevaient également 1 kg de méteil grain (triticale, avoine, pois et féverole). Thierry a semé les betteraves sur une parcelle de 1,3 ha située à 500 m de la stabulation. Cette parcelle était initialement une prairie et Thierry a réalisé quatre faux-semis avant deffectuer le semis des betteraves (au semoir à maïs) à la mi-juin. Une fois les betteraves levées, il a passé deux fois la bineuse en juillet (à quinze jours dintervalle). En raison de la sécheresse, les vaches nont commencé à pâturer la parcelle quà partir du 23 septembre (pâturage au fil avant). Ceci a permis de gagner deux points de TB.
Des petits pois chez soi
Guy DUBON, AuteurLes petits pois frais sont appréciés par les consommateurs pour leurs qualités gustatives. Ils sont récoltés manuellement et cultivés uniquement par quelques producteurs en périphérie de grandes villes (pour la vente directe) et par quelques spécialistes. Très peu de références techniques sont disponibles sur cette culture. La gamme de variétés disponibles permet toutefois déchelonner la présence des petits pois frais sur les marchés. Un des essais présentés dans cet article concerne la production biologique. Il a été mené en 2017, à la station expérimentale en maraîchage Bretagne sud (SEHBS). Il a comparé douze variétés de petits pois sous tunnel. Les résultats montrent dimportantes différences de rendement : de 800 g/m2 pour les variétés les moins productives à plus de 1 500 g/m2 pour les plus productives (Altesse, Exzellenz, Jumbo et Sommerwood). La variété Spring a été retenue pour sa précocité, son bon rendement, son étalement de production et ses qualités gustatives. Sommerwood présente des qualités similaires. Utillo est intéressante pour sa présentation de gousses et son goût, mais elle se situe dans la moyenne en matière de précocité et de rendement. Enfin, Progress 9 présente des gousses plus courtes, avec de bons rendements et est disponible en semences bio.
Place des prairies dans les logiques fourragères des éleveurs laitiers du Grand Ouest de la France
T. PETIT, Auteur ; A. SIGWALT, Auteur ; S. COUVREUR, Auteur ; ET AL., AuteurDans FOURRAGES (N° 239 - Les bénéfices variés de l'élevage à l'herbe (II) Septembre 2019) / p. 235-245 (11)Cette synthèse reprend différents projets de recherche menés par lESA dAngers, autour de la question des prairies en élevage, au cours des 10 dernières années. Elle cherche à comprendre la diversité des manières de penser et de gérer les prairies chez les éleveurs du Grand Ouest de la France. Basée sur un regard croisé de sociologues et de zootechniciens, cette étude met en évidence le fait que le contexte de production constitue un premier élément de compréhension des pratiques de gestion des prairies dans les élevages. Ainsi, plusieurs groupes de facteurs contribuent à définir un cadre de développement des logiques fourragères : les conditions pédoclimatiques, lambiance professionnelle et lexistence de réseaux de dialogues entre agriculteurs et autres acteurs, intégrant des enjeux sur les prairies. Il est alors possible didentifier, chez les éleveurs, différentes conceptions associées à la prairie, basées sur les services rendus : zootechniques, économiques, écologiques et environnementaux. Larticulation de ces conceptions dessine une palette de logiques fourragères donnant une place plus ou moins centrale aux prairies dans les élevages. Ces logiques sont susceptibles dévoluer dans le temps au travers des mises en débats entre pairs et avec des acteurs non agricoles. Ceci conduit à discuter des formes daccompagnement des éleveurs et à formuler des recommandations visant à favoriser de bonnes pratiques fourragères.
Portrait d'agricultrice ; Viticulture : Biodynamie : itinéraire technique en Sud Ardèche
Fanny PEYRIN, Auteur ; Arnaud FURET, Auteur ; Hélène THIBON, AuteurLe Mas de Libian est un domaine viticole familial (25 ha de vigne et 7 ha de cultures). Il est situé au sud de lArdèche et appartient à la famille Thibon depuis plusieurs générations (cinq membres de la famille travaillent actuellement sur le domaine). Le Mas de Libian, déjà en bio, est passé en biodynamie en 2004. Hélène Thibon, lune des associés, apporte tout dabord sa vision sur la biodynamie et sur limportance de la transmission lorsque lon travaille avec le vivant. Dans un second temps, cette vigneronne est interviewée sur litinéraire technique mis en place sur le domaine. Deux doses de bouse de corne sont appliquées par an (à lautomne et au printemps). En raison des contraintes auxquelles le domaine est soumis (vent, sol caillouteux), la période dapplication est plutôt choisie en fonction des conditions météorologiques (temps doux et pluvieux) que du calendrier lunaire. De la silice de corne est apportée lorsque la vigne pousse, ainsi que des infusions de plantes (prêle, ortie, achillée mille-feuille). La phytothérapie leur permet dutiliser des doses de cuivre faibles et elle est peu onéreuse. Hélène Thibon apporte aussi des éléments techniques sur les mesures prophylactiques, le travail du sol, ainsi que sur la préparation des infusions effectuée sur le domaine.
Portraits déleveurs en conversion à lAB : "Que du positif"
Cette vidéo fait partie de la série « Portraits déleveurs en conversion à lAB », qui questionne la vulnérabilité des fermes délevage bovins laitiers pendant la conversion à lagriculture biologique. Emmanuel Vernhet et Vincent Grès, GAEC des Tinarole, éleveurs de vaches laitières à Anglars-Saint-Félix, en Aveyron, témoignent de leur conversion à lagriculture biologique commencée en 2016. Pourquoi ont-ils fait ce choix ? Quels changements ont eu lieu sur la ferme ? Quel bilan peuvent-ils déjà donner début 2019 ?
Portraits déleveurs en conversion à lAB : "Renaissance"
Ce témoignage fait partie de la série « Portraits déleveurs en conversion à lAB » qui questionne la vulnérabilité des fermes délevage bovins laitiers pendant la conversion à lagriculture biologique. Nadia et Patrice Hamoniaux (GAEC Hamoniaux), éleveurs de vaches laitières à Créhen, dans les Côtes dArmor, témoignent de leur conversion à lagriculture biologique commencée en 2016. Pourquoi ont-ils fait ce choix ? Quels changements ont eu lieu sur la ferme ? Quel bilan peuvent-ils déjà donner début 2019 ?
Au Portugal, lherbe est plus verte sous les chênes-lièges
Jade LEMAIRE, AuteurQuels modèles agro-économiques innovants favorisant linstallation en agriculture existent ? Cest ce quétudie le projet européen « Newbie », dans le cadre duquel des exemples dinitiatives ont été étudiés au Portugal. Cet article met le focus notamment sur trois dentre elles, développées dans la région dAlentéjo où existe encore le Montado, système agro-sylvo-pastoral traditionnel basé sur le chêne-liège. Ce dernier, en plus du liège, fournit de lombre aux troupeaux bovins, ovins et porcins qui se nourrissent dherbe et de glands. Dans cette région, un exploitant a ainsi décidé, en 1990, de restaurer le Montado sur sa ferme de 500 hectares. Aujourdhui, cette dernière accueille plusieurs autres exploitants en bio et permet la production de plus de 300 produits vendus sur place (dans un restaurant), en Amap ou dans un magasin à Lisbonne. Dans cette même région, luniversité dEvora met en place la certification « km0 », pour des producteurs, transformateurs, magasins ou des restaurateurs. Ainsi, un chef « Km0 » doit proposer un menu complet élaboré à partir dingrédients produits dans un rayon de moins de 50 km. Autre exemple, la coopérative Minga, offre plusieurs services pour favoriser une agriculture durable de proximité : incubateur pour de nouveaux agriculteurs, services de comptabilité ou de communication, aide administrative ou appui à la commercialisation via une boutique.
Pour des outils à la main de leurs usager.e.s
Fabrice BUGNOT, AuteurAprès un travail de recensement, de diffusion et de formation sur les outils construits par les paysans et adaptés à une agriculture paysanne et agroécologique, lAtelier Paysan coordonne le projet MCDR Usager.e.s (mobilisations collectives pour le développement rural). Ce projet vise à produire des guides méthodologiques, des plans et tutoriels, des modules de formations et des recommandations à destination des pouvoirs publics. Cest ce que lAtelier Paysan appelle la construction de linnovation par lusage. Avec ce projet, il cherche à élargir la participation, mais aussi à approfondir certaines thématiques comme linstallation et la transmission, aujourdhui freinées par le poids des investissements. Enfin, un projet de recherche devrait être construit collectivement sur la place des femmes dans les processus de changement des pratiques.
Les prairies céréalières du GAEC Bioloval, une adaptation aux changements climatiques
Domitille POULIQUEN, AuteurLaurent et Valérie, deux associés du GAEC Bioloval, partagent leur expérience sur des essais quils mènent sur leur ferme, depuis 2017, sur limplantation de prairies céréalières. Ces éleveurs laitiers bio, installés en Vendée, ont 55 VL et 82 ha de SAU. En 2019, leur assolement était composé de 70 ha dherbe, 6 ha de maïs fourrager et 6 ha de méteil. Ils ont implanté une prairie céréalière sur une ancienne prairie multi-espèces âgée de sept ans. Lobjectif était de récolter du méteil en grains pour lalimentation des bovins. Ils ont pour cela utilisé un mélange de triticale, avoine et orge. Litinéraire technique quils ont suivi de limplantation à la récolte, est détaillé dans larticle. Ils ont ainsi récolté 31 quintaux de grains et 4,5 tonnes de paille mélangée à de lherbe à destination de lalimentation des bovins.
Le printemps de la transmission en Nouvelle-Aquitaine
Elsa EBRARD, AuteurAu niveau national, un tiers des agriculteurs de plus de 55 ans na pas de repreneur. Face à ce constat, le réseau des conseillers Transmission Installation des Chambres dAgriculture de Nouvelle-Aquitaine sest mobilisé pour organiser, début 2019, le « Printemps de la Transmission » : 12 journées dans toute la région, dédiées aux futurs cédants et intitulées « La transmission, une histoire humaine avant tout ».
Production, économie, distribution, nutrition : Le potimarron, un légume symbole de lautomne
Patricia SANVICENTE, Auteur ; Ludovic MOURET, Auteur ; Mathieu SERRURIER, Auteur ; ET AL., AuteurLa culture du potimarron, comme beaucoup dautres courges, seffectue en été tandis que la période de consommation se situe surtout en automne et en hiver. Ce légume dorigine tropicale est de plus en plus populaire en France. Ses différentes utilisations culinaires et sa saveur douce de châtaigne sont appréciées des consommateurs séniors, mais aussi des jeunes (moins de 35 ans) et des familles avec bébé. Aujourdhui, le principal frein à son développement, malgré une demande toujours en augmentation, réside dans la difficulté quont les producteurs à conserver leurs récoltes au-delà de trois mois. Maîtriser la conservation jusquen mars-avril, période où les prix sont les plus intéressants, est donc lenjeu économique majeur de la filière. Ce dossier fournit à la fois des données techniques sur cette culture, des éléments sur ses qualités nutritives, des données économiques et des éléments relatifs à sa commercialisation.
La production d'endives : de la graine au chicon
Maëla PEDEN, AuteurInstallé à Guissény, dans le Finistère, Yann Salou est maraîcher bio sur 50 ha. Son itinéraire complet de culture dendives est présenté. Pour le semis, il prépare le sol début avril, avec un labour, deux passages de rotalabour croisés et trois faux semis à la rotoherse. Lenherbement est géré à travers 3 binages, réalisés avec différents outils, au cours de la culture, ainsi quun brûlage au stade 1,5/2 feuilles des endives. La principale maladie rencontrée est le champignon sclérotinia. Lutilisation de Contans, un champignon antagoniste, permet de limiter la contamination par le sclérotinia. Les racines sont arrachées à maturité, lorsque le feuillage devient brun, puis stockées à 1°C ou à -2°C selon la date de forçage prévue. Elles sont ensuite placées en bac de forçage, dans une salle à 16°C et 85% dhumidité. La dernière mise au forçage est réalisée fin mars pour une dernière récolte fin avril.
Production de Quinoa : Une culture de diversification exigeante
Domitille POULIQUEN, AuteurVivien Grandin, éleveur de vaches Charolaises, est installé en bio sur 87 ha, dont 81 ha de surface fourragère principale. En 2019, il a cultivé 6 ha de quinoa. Les surfaces en quinoa font suite à deux années de céréales. L'itinéraire technique comprend : épandage de 20 t de fumier en janvier et mars, labour, roulé de labour, vibro, semis en combiné le 25 mars (10 kg/ha, soit 100 /ha). Ensuite, il pulvérise un insecticide homologué en bio contre lacacide ravageur du quinoa. Il récolte les grains (rendement de 20 qtx/ha en 2018), vendus 2 500 /t à une coopérative.
Projet Persyst : Requestionner la durabilité des systèmes maraîchers bio
Antonin LE CAMPION, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, AuteurLes systèmes maraîchers biologiques diversifiés se développent de façon continue dans lOuest de la France. La complexité de ces systèmes qui recourent peu, voire pas du tout aux produits phytosanitaires UAB entraîne cependant une multiplication des tâches et une utilisation intensive des sols (travail du sol répété, opérations régulières de fertilisation ), qui questionnent parfois la durabilité agronomique, sociale et économique de ces systèmes. Le programme d'expérimentation "Persyst-maraîchage", lancé en 2019 par le réseau GAB-FRAB Bretagne, vise à co-construire et expérimenter de nouveaux systèmes de culture en maraîchage diversifié bio durant 6 ans, en Bretagne. Le projet se penchera sur 2 problématiques prioritaires : la fertilité des sols et lorganisation globale du travail. Sur ces 2 problématiques, Erwann Ravary, maraîcher bio à Boisgervilly (35) et membre du comité de pilotage Persyst, apporte son témoignage. La station expérimentale IBB à Morlaix (P.A.I.S) participe au projet qui rassemble 10 fermes maraîchères de Bretagne et de Loire-Atlantique.
Une protection mi-bio mi-conventionnelle
Maude LE CORRE, AuteurLa station expérimentale de La Morinière (Indre-et-Loire) évalue, depuis quatre ans, un itinéraire de protection sur pommiers intégrant des produits autorisés en AB afin de réduire les IFT (Indices de Fréquence de Traitement) et des produits de synthèse. Lobjectif est, à terme, datteindre le « zéro résidu ». Pour cela, un système « hybride », qui se base sur un calendrier de traitement PFI (Protection Fruitière Intégrée) et intègre des produits autorisés en AB, est comparé à une stratégie de protection classique. Après quatre années dessais, aucune différence majeure na été observée au niveau de la production. Concernant la tavelure, le système hybride a géré les projections à faibles risques à laide de bouillies de cuivre, de soufre ou sulfocalcique (avec un recours aux substances conventionnelles lors des épisodes plus contaminants). 60 % des produits ont ainsi été remplacés par des produits utilisables en AB sans quaucun impact ne soit constaté sur les fruits. Les protections contre loïdium, les punaises, les lépidoptères sont également détaillées. Globalement, lIFT a été inférieur pour le système hybride : la dose de cuivre utilisée ne représentait que 10 % de lIFT mais le nombre de traitements contre les insectes a été supérieur comparé à la stratégie de protection classique. Au niveau du coût, celui de la stratégie hybride a été légèrement supérieur en 2018 et en 2019 mais il a été équivalent en 2016 et en 2017.
Le radis chinois Daïkon, un couvert végétal intéressant en inter-cultures dhiver
Delphine DA COSTA, AuteurLes maraîchers souhaitant intégrer des couverts végétaux hivernaux dans leurs rotations sont vite limités dans le choix des espèces : il faut trouver des espèces qui répondent à leurs objectifs et qui se développent sur un court laps de temps. En Occitanie, un groupe de producteurs a formé un GIEE pour travailler sur cette thématique. En 2017, ils ont testé un couvert constitué de féverole pure, mais cette culture na pas assez couvert le sol, ce qui a entraîné un salissement des parcelles. Lannée suivante, ils ont testé un couvert de féverole en association avec du trèfle incarnat ou de la moutarde blanche. Toutefois, ces mélanges se sont développés trop tardivement et nont pas eu les bénéfices escomptés. Suite aux conseils dAntoine Bedel, de Caussade Semences, ces producteurs ont testé du radis chinois Daïkon CS en 2019. Ce dernier est facile à détruire (il est gélif à -8 °C ou il peut être scalpé au niveau du collet), son cycle de développement est court et cest une CIPAN (Culture Intermédiaire Piège À Nitrates). Lexpérimentation mise en place par Alban Reveille (La Ferme Intention, en Haute-Garonne), qui a implanté ce radis dans du sorgho, sest avérée satisfaisante et a été reprise par dautres maraîchers. Un mélange radis chinois Daïkon CS, phacélie et lentille ou fenugrec devrait être prochainement testé.
Radis, navet d'hiver : points techniques
William PARMÉ, AuteurParmi les légumes de diversification d'hiver, les radis et navets sont relativement classiques mais présentent tout de même une belle diversité, à valoriser notamment pour susciter l'intérêt des consommateurs. Dans cet article, quelques points techniques pour une bonne conduite de ces légumes racines sont présentés. Il convient évidemment d'éviter les précédents de la même famille, les brassicacées. Les graines de radis et navets apprécient les lits de semences finement préparés et un sol bien ressuyé. Ce sont des cultures relativement concurrentielles vis-à-vis des adventices. Ainsi, un faux semis et un désherbage mécanique peuvent suffire. Une attention particulière doit être apportée aux besoins en eau (importants) et à la gestion des bioagresseurs (altise, mouche du chou, mildiou, limaces).
Rapprocher offre alimentaire locale et restauration scolaire
Agnès CATHALA, AuteurRéGAL (Réseau de Gouvernance Alimentaire Locale) est une démarche qui a pour objectif de mettre en lien loffre alimentaire dun territoire et la demande des restaurants scolaires. Elle est portée par le Département des Alpes de Haute-Provence et par la Région Sud Provence-Alpes-Côte dAzur. Une vingtaine dentreprises (producteurs, transformateurs, abattoirs, etc.), une douzaine de collèges, des lycées et des écoles primaires sont investis dans cette démarche. Cette dernière raisonne en bassins de production et concerne plus précisément le département des Alpes de Haute-Provence et celui des Hautes-Alpes. Quasiment toutes les productions sont présentes sur ce territoire. Le problème majeur réside dans la saisonnalité de certaines productions : la majorité des fruits et légumes est produit en été, durant les vacances scolaires. Ainsi, RéGAL prévoit deux axes de travail : 1 - Mettre en lien et faciliter le rapprochement entre les entreprises qui proposent une offre alimentaire locale et la restauration collective ; 2 Accompagner, former et sensibiliser les chefs de cuisine et les gestionnaires dans le changement de pratiques. Il permet aussi une articulation entre différentes échelles administratives : celle de la Région pour les lycées et celle du Département pour les collèges.
Recueil de savoir-faire : Arboriculture biologique en région Centre-Val de Loire
Ce recueil, réalisé par Bio Centre, recense différentes pratiques collectées de février à mars 2019 auprès de 12 producteurs de pommes et de poires biologiques du Centre-Val de Loire. Il décrit les choix techniques et livrent leur savoir-faire. Le recueil vise à fournir des supports de réflexion aux agriculteurs ayant un projet d'arboriculture bio. Dix fermes produisant des pommes et des poires bio sont présentées. Au préalable, deux présentations plus succinctes sont proposées, celle d'un producteur en conversion et celle d'un arboriculteur spécialisé en pommes à cidre et à jus, également prestataire. A la fin du guide, des focus thématiques complètent la présentation : le carpocapse, le réchauffement climatique, les méthodes de lutte et la diversification.
Réussir un projet collectif : Travailler par étapes en considérant le facteur humain
SYMBIOSE, AuteurLes projets collectifs séduisent de plus en plus d'acteurs qui s'impliquent, avec les producteurs, pour construire des systèmes alimentaires durables et en phase avec les enjeux de la filière bio. Les producteurs trouvent dans ces projets plusieurs avantages, comme mutualiser des ressources, favoriser l'échange de compétences, dégager un revenu supplémentaire, etc. Pour concevoir un projet collectif, 3 étapes importantes : l'émergence du projet, corrélée aux objectifs à atteindre ; l'étude de faisabilité, qui met en évidence le potentiel de réussite du projet ; et la mise en uvre (qui valide la poursuite du projet, en déterminant notamment le montage et le financement) ou la clôture, qui acte l'abandon du projet. L'ambition de développer une activité à plusieurs reste cependant très dépendante du facteur humain. "Il faut être prêt à donner de son temps", soulignent Ronan Le Gall et Mickaël Berthelot, maraîchers et porteurs d'un projet de conserverie bio en Ille-et-Vilaine. Katell Lorre (grandes cultures bio), membre du collectif de producteurs La Binée Paysanne (22), et Marie-Claire Louis, maraîchère et membre d'un projet collectif en émergence (point de vente) dans le Morbihan, apportent leurs témoignages sur cette dimension humaine.
Rotations bio : Le pari des successions culturales sans prairies
Gaëtan JOHAN, AuteurPendant cinq ans, de 2013 à 2017, le réseau GAB-FRAB breton a suivi huit fermes biologiques en polyculture (6 fermes) et en polyculture-élevage (2 fermes). Dans ces systèmes sans prairies de longue durée, l'objectif était de comparer l'impact de différentes successions culturales sur la gestion des adventices et la fertilité des sols, mais aussi sur les principaux résultats technico-économiques obtenus. Ainsi, sur chacune de ces fermes, deux successions de cultures - témoin et expérimentale (intégrant des mélanges, des semis sous couverts, des engrais verts, etc.) - ont été mises en place et comparées. Dans cet article, les principaux résultats issus d'une analyse multicritère (aspects économiques, sociaux et environnementaux), réalisée grâce au logiciel Systerre® d'Arvalis, sont présentés pour sept de ces fermes. Trois grandes stratégies adoptées par ces agriculteurs ont pu être identifiées : - la mise en place de cultures à forte valeur ajoutée pour les exploitations à surface modérée (30-50 ha), impliquant cependant des temps de travaux importants ; - l'optimisation du temps de travail pour les grandes exploitations de plus de 100 ha ; - la production de céréales et protéagineux pour l'autoconsommation lorsqu'un atelier animal est présent.
Se mettre à la culture de racines
Julia WRIGHT, AuteurLes débouchés en herboristerie pour les racines sont en croissance. Il existe de nombreuses plantes cultivées pour leur racine : angélique, chicorée, pissenlit, guimauve, etc. En matière de rotation, il est préférable d'alterner les familles et les types de racines : pivotantes et fasciculées. Pour la culture des plantes racines, il existe deux types ditinéraires techniques : la récolte tous les 3/4 ans ou chaque année. Le semis doit être fait au printemps pour éviter que la plante ne monte en fleur et afin quelle optimise sa racine. Les plantes racines ont besoin de potasse et doivent être bien irriguées, mais elles doivent aussi parfois manquer deau pour que la racine aille en profondeur. La récolte se fait de novembre à février, à laide dune lame souleveuse (à au moins 30 cm de profondeur). La racine est ensuite lavée, séchée dans un séchoir à air chaud, et triée. En moyenne, le rendement atteindra 1 à 3 t/ha pour un prix dachat de 10 /kg.
De la sécurité avec un méteil enrubanné et un méteil grain
Sophie BOURGEOIS, AuteurDenis Briantais est éleveur de bovins viande en conversion bio en Indre-et-Loire. Il fait vêler 60 Limousines sur six semaines entre septembre et octobre et engraisse les vaches de réforme et quelques veaux. Sur une SAU totale de 160 ha, Denis Briantais cultive 8 ha de blé, 16 ha de triticale, 6 ha de tournesol et 13 ha de semences de luzerne, le reste étant en prairie. La luzerne est semée sous couvert dune association seigle-vesce. Sans autre intervention, lassociation est coupée en avril pour un premier enrubannage (stade dernière feuille du seigle). En 2018, le rendement était de 4,2 tMS/ha. Ce méteil enrubanné permet de nourrir les vaches de manière simple et économique. Denis Briantais produit également une association triticale et féverole, récoltée en grain pour les veaux. Il qualifie ce méteil grain de « passe-partout » car celui-ci a, jusquà aujourdhui, toujours obtenu un rendement entre 40 et 62 qtx/ha dans la région. Pour sécuriser davantage son système fourrager, Denis Briantais a travaillé la productivité de ses prairies, dont 80 % sont en zones sensibles, notamment inondables. En suivant la méthode Arvalis, diffusée dans le cadre du programme Herbe et fourrages, il enrubanne systématiquement des fauches précoces et a mis en place du pâturage tournant. Globalement, son système a évolué vers moins de surfaces récoltées en foin, mais il prévoit une marge de 20 % dans les stocks de fourrages afin de sécuriser le système et de prévenir les aléas notamment climatiques.
Serres chauffées ou abris froids : Choisir son système
Manuel DELAFOULHOUZE, AuteurThomas Quillévéré et Luc Calvez sont deux maraîchers bio installés dans le Finistère, le premier avec des serres chauffées, le second sous abris froids. Cet article présente et compare leurs différents itinéraires techniques. Thomas Quillévéré cultive un seul et même lot de tomates grappes, après un engrais vert davoine et de féverole. Les tomates sont implantées fin janvier, une année sous un ha de serres chauffées et une année sous ½ ha de tunnels multichapelles chauffés, en alternance avec des concombres. Elles sont ensuite récoltées de début avril à début novembre, avec un rendement aux alentours de 30 kg/m². Luc Calvez produit une quinzaine despèces, sous moins dun ha dabris froids. Un tiers de la surface est occupé par de nombreuses variétés de tomates implantées de mi-mars à fin avril pour une récolte commençant fin mai et se terminant fin octobre-début novembre. Les rendements varient entre 5 et 15 kg/m², selon les variétés. Les successions de cultures sont, elles aussi, très variées, avec un retour dengrais vert davoine environ tous les 3 ans. Pour se protéger des maladies, les deux maraîchers introduisent des auxiliaires, à la seule différence que, sous serres chauffées, ils sont introduits plus tôt. Les maraîchers pratiquent également leffeuillage quotidien pour prévenir des maladies. Concernant le contrôle du mildiou, les serres chauffées sont un avantage pour le maraîcher, puisque le chauffage permet déviter la condensation et ainsi de sécher les plantes. Cependant, suite aux dispositions établies par le Cnab sur le chauffage des serres, Thomas Quillévéré doit repenser une grande partie de son système.
Le seul cluster dédié au bio est en Auvergne-Rhône-Alpes !
BIO-LINEAIRES, AuteurLa région Auvergne-Rhône-Alpes soutient, depuis 2006, le Cluster Bio, unique en France. Cette association est animée par des entreprises et des experts du marché, dans le but de fédérer les opérateurs bio et de les accompagner, de favoriser l'émergence d'initiatives et d'innovations et de promouvoir la bio Auvergne-Rhône-Alpes à l'international. Il regroupe aujourd'hui environ 290 membres.
Soja bio : Gérer les adventices et les risques de non récolte
Philippe MOUQUOT, Auteur ; Laura DUPUY, Auteur ; Charlotte CHAMBERT, Auteur ; ET AL., AuteurAfin doptimiser le rendement du soja bio, deux points sont à maîtriser : le désherbage et la récolte. Afin de limiter la pression des adventices, le ou les faux semis sont indispensables. Les passages de herse étrille, houe rotative et bineuse au stade jeune adventice permettent de limiter le salissement. En dernier recours, lutilisation dune écimeuse et le passage manuel permettent déliminer les adventices résiduelles. Au niveau de la récolte, le choix variétal est essentiel et se raisonne par le contexte climatique et lexposition au risque de pluie à maturité. Des essais, réalisés en Gironde depuis 2015, montrent que lutilisation de variétés précoces peut être une stratégie de gestion du risque à la récolte car, bien que le rendement soit généralement plus faible, la récolte est assurée et du temps est gagné pour la préparation du sol de la culture suivante. Enfin, pour valoriser au mieux la récolte, une inoculation systématique est recommandée afin déviter les variations des taux de protéines. De nouvelles méthodes dinoculation basées sur lutilisation de semences pré-inoculées sont à disposition des agriculteurs dans le but de faciliter lopération.
SPEHI : Systèmes Polycultures Elevages Herbivores Innovants en Nouvelle Aquitaine : Efficience technique, résilience climatique et impacts agro-environnementaux
Ce rapport synthétise les résultats dune étude qui sinscrit dans le cadre du réseau Agr'eau (réseau de lagro-écologie en Adour-Garonne). Elle a été conduite par Xavier Barat (de lentreprise Innov-Eco2) et par six étudiants en troisième année à lécole Bordeaux Sciences Agro (BAS). Ce document apporte des leviers pour tendre vers une gestion adaptative des prairies multi-espèces et vers une maximisation du pâturage dans les systèmes herbagers du Sud-Ouest de la France. Depuis 2013, lentreprise Innov-Eco2 propose des actions de formation-développement pour favoriser ladoption dinnovations agroécologiques dans les systèmes délevage herbivores situés en Nouvelle-Aquitaine. Pour cela, lun des principaux leviers sollicités est le pâturage tournant dynamique qui permet doptimiser la gestion des prairies pâturées par des cheptels bovins, ovins ou caprins. Ce rapport commence par présenter les conditions climatiques et la production herbagère en Nouvelle-Aquitaine. Il détaille également les principaux systèmes délevage présents. Il apporte ensuite des informations techniques sur le pâturage tournant dynamique et sur la méthode retenue par Innov-Eco2 pour le diffuser auprès des éleveurs. Les conditions facilitant ou non la mise en uvre de ce type de pâturage, les résultats agro-économiques obtenus par les élevages, ainsi que les impacts environnementaux sont aussi présentés et discutés, suivis par des propositions visant à favoriser la diffusion du pâturage tournant dynamique. Ce type de pâturage s'avère favorable au développement délevages herbivores plus durables.
Sur les chemins de l'agro-écologie : Parcours d'agriculteurs et de salariés agricoles - 3ème édition
Ce document est un recueil de témoignages collectés entre 2017 et 2019. Il met en lumière 42 agricultrices, agriculteurs ou salarié(e)s agricoles engagés dans un projet de transition agro-écologique. Tous ces témoins nen sont pas au même point dans leurs trajectoires et leurs réflexions. Santé du troupeau, méthanisation, agriculture de conservation des sols, circuits courts , ces récits et parcours de vie éclairent sur les motivations des agriculteurs à changer de pratiques et caractérisent les conditions de réussite et les bénéfices de leurs projets. Chaque témoignage fait lobjet dune fiche comportant une présentation de lexploitation agricole, ainsi que des hommes et femmes qui y travaillent. Cette fiche décrit les pratiques initiales et celles sur lesquelles, en particulier, ont porté les changements ; le contexte et les conditions de mise en mouvement. Elle évoque aussi les difficultés rencontrées lors de la mise en uvre opérationnelle, ce qui a aidé et les bénéfices apportés. Tous les témoins rencontrés saccordent sur le fait quappartenir à un collectif les a aidés dans leurs projets agro-écologiques.
Témoignage : La biodiversité comme alternative au travail du sol !
Mehdi AÏT-ABBAS, AuteurLe MSV (Maraîchage sur Sol Vivant) est inspiré de lagriculture de conservation. Il repose sur trois principes : ne pas travailler le sol, le couvrir en permanence et le nourrir régulièrement. Dans le cadre des actions du groupe Dephy Légumes Bio, animé par la FRAB AuRA, plusieurs maraîchers auvergnats ont participé à une formation sur le MSV dans lAllier, à lÉcoJardin des Grivauds (membre du réseau national « Maraîchage sur Sol Vivant »). Cette ferme maraîchère bio est née en 2011, suite à linstallation de Fabrice Landré, qui a été rejoint lannée suivante par Denis Raffin. Tous deux partagent la même sensibilité naturaliste. Ils cultivent 0,8 ha, dont 1 200 m2 sous abris. Leur système est organisé en planches permanentes dune largeur de 90 cm. Le sol est systématiquement couvert (même les passe-pieds) à laide de paille de céréales. Ils utilisent environ 15 tonnes de paille par hectare et par an. Cette dernière est tassée à laide dun rouleau plombeur pour la rendre la plus opaque possible. La mise en place des cultures se fait principalement à laide de plants en mottes (autoproduits), à la main, avec une pelle plantoir. Pour certaines espèces, ils réalisent aussi des semis. Denis et Fabrice apportent plus de précisions sur leur gestion des adventices, des limaces, du réchauffement du sol, et détaillent leur itinéraire technique de la carotte.
Témoignage : Le semis de blé sous couvert de luzerne
Clément ROUSSEAU, AuteurVincent Gerenton est paysan-boulanger et éleveur bio en Haute-Loire. Pour assurer lautonomie fourragère de son troupeau tout en produisant des céréales panifiables, il réalise un semis de blé population sous couvert de luzerne. La luzerne est une légumineuse bien adaptée aux terres argileuses et profondes de sa ferme, et elle résiste au climat de plus en plus sec. Lassociation blé-luzerne présente plusieurs avantages : elle permet à Vincent de nourrir son cheptel (il réalise 3 à 4 coupes de luzerne par an), elle apporte de lazote dans le sol et permet à Vincent de ne plus épandre de fumier (le fumier de la ferme, qui contient des graines dadventices, est épandu uniquement sur les prairies permanentes), et elle couvre la parcelle en permanence, ce qui limite le développement des adventices et garde lhumidité. Ainsi, cette association permet déviter plusieurs interventions (pas dapport damendement, ni de désherbage mécanique, ni de labour). Vincent utilise des blés population car ils produisent une paille longue et vont plus facilement pouvoir dépasser la luzerne. Ils ont aussi de plus faibles besoins en azote que les variétés modernes et une teneur en protéines plus élevée. Vincent cultive, deux années de suite, des céréales sous couvert de luzerne, puis casse la luzerne au bout de 5 à 6 ans.
Territoires : Le Douaisis a mis les petits plans dans les grands
Julie BEAUCÉ, AuteurDans le Nord, l'agriculture est historiquement tournée vers l'industrie et centrée sur les céréales, les oléo-protéagineux, la betterave sucrière, etc. Avec une forte densité de population, très urbanisé, le territoire est marqué par des difficultés socio-économiques importantes. En 2006, alors qu'elle commençait à élaborer sa Trame Verte et Bleue, l'agglomération du Douais (triangle Lille-Arras-Valenciennes) a pris conscience de la diminution du nombre des exploitations et a décidé duvrer pour préserver ses espaces ruraux et son activité agricole. Après une série d'actions pilotes, dès 2011, Douaisis Agglo (nouveau nom de la Communauté d'Agglomération) est devenue, en 2013, l'une des trois agglomérations à signer avec la Région un Contrat d'Agriculture et d'Alimentation Périurbaine (CAAP'Agglo). Grâce à un nouveau financement, elle a pu renforcer son programme d'actions. Une des actions a été dédiée au développement de l'agriculture biologique. Ainsi, alors qu'en 2013, on comptait 6 agriculteurs bio ou en conversion, on en dénombrait 14 en 2017, et la SAU bio est passée de 54 ha à 203 ha au cours de ces 4 ans. En 2016, Douaisis Agglo s'est engagée dans un PAT (Projet alimentaire territorial) et a fait le pari de le décliner à l'échelle de 2 communes et de 2 établissements scolaires, afin de toucher plus de bénéficiaires. L'agglomération est allée encore plus loin sur les questions d'alimentation et de santé en devenant, en 2018, l'un des premiers territoires à signer la charte "Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens".
Travail simplifié et couverts broyés et mulchés : « Technique aboutie »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurInstallé à Lannes dans le Lot et Garonne, Daniel Ligneau conduit son exploitation de grandes cultures bio en travail simplifié, depuis presque 10 ans. Il décrit son itinéraire technique. Après un mélange céréalier ou méteil, il implante, début octobre, un couvert (féverole/avoine noire/pois fourrager). Au préalable, un travail superficiel du sol est effectué, via quelques passages de déchaumeur ou cultivateur à pattes doie, et 20 m3/ha de compost de fumier de vaches et poulets sont apportés. En fin dhiver, le couvert est broyé et mulché à 5-10 cm afin de fournir de lazote et de la biomasse au sol. Une tonne par hectare dengrais organique est apportée, puis un semis de soja ou de maïs est effectué un mois après le broyage du couvert. Le maïs est irrigué durant lété. Depuis 5 ans, Daniel Ligneau mène des essais de semis direct sous couvert avec du maïs et du soja irrigué. Le couvert est le même, soja et maïs sont implantés avec un semoir Sola Prosem après roulage du couvert, puis les inter-rangs sont roulés à nouveau après semis. La réussite de la technique est inégale et labsence de travail du sol engage le rendement des cultures suivantes. En 2018, le rendement de maïs était de 25 q/ha, contre 50 en travail simplifié. Sur soja, la différence était plus faible avec un rendement de 32 q/ha, contre 36. Daniel Ligneau affirme que les racines dun couvert ne remplaceront jamais le travail du sol.
Unique en France, lalpage-école de Grand Montagne : Centre dinnovation et de sensibilisation pastorale, forestière et environnementale
Antoine ROUILLON, AuteurLalpage-école de Grand Montagne (Haute-Savoie) est un dispositif unique à disposition de lenseignement et de la profession agricole. Ce site est voué à devenir un centre de ressources pour le pastoralisme en matière denseignement, dinnovations et de sensibilisation du public. Les principaux objectifs de cet alpage-école sont en effet dêtre : une exploitation laitière viable (40 vaches avec transformation laitière) ; un centre de formation pédagogique (accueil des stagiaires et support pour les établissements denseignement agricole) ; une vitrine du pastoralisme alpin et un moyen de sensibiliser le grand public ; un lieu dinnovation en montagne et un laboratoire scientifique. La SAFER a accompagné la Communauté de Communes des Vallées de Thônes (CCVT) dès 2016 pour quelle puisse acquérir cet alpage de 65 ha (40 ha de pâturages, 15 ha de forêts et 10 ha de landes). La finalisation des baux a pu seffectuer en 2018. Ce projet regroupe de nombreux partenaires. Ces derniers sont rassemblés dans un comité de pilotage pour assurer la gouvernance du site.
12 mesures pour se passer du glypho !
Alexis DE MARGUERYE, AuteurAlors que le gouvernement français lançait, début 2018, une nouvelle phase de concertation autour de la question des pesticides, le Réseau Civam a proposé au Ministère de l'agriculture 12 mesures visant à se passer du glyphosate sous trois ans. Ces 12 mesures sont explicitées dans cet article : - créer un quota glyphosate pour les distributeurs ; - interdire l'usage du glyphosate dans les aires d'alimentation de captage ; - interdire l'usage du glyphosate dans les cahiers des charges MAEC ; - interdire l'usage du glyphosate dans les cahiers des charges des signes officiels de qualité ; - faire converger différents outils de politiques publiques vers l'accompagnement de l'interdiction du glyphosate (Dephy, action des 30 000, etc.) ; - libérer les énergies de l'accompagnement collectif ; - mettre en place une fiscalité ciblée ; - réaliser des campagnes d'information à l'intention du grand public ; - intervenir dans les points de vente ; - appliquer ces réglementations et réaliser un effort de communication ; - répondre à la propagande ; - interdire l'importation de produits agricoles issus de cultures OGM résistantes au glyphosate.
L'abandon du glyphosate a un coût - Michel Roesch : "La bonne santé des sols permet de gagner contre les adventices"
Christian GLORIA, AuteurMichel Roesch est cultivateur dans le Bas-Rhin. Dans un contexte où les agriculteurs conventionnels sont à la recherche d'alternatives au glyphosate, il témoigne sur la gestion des adventices dans son système en techniques culturales simplifiées (depuis 2004) et en agriculture biologique (depuis 2010). Les couverts végétaux y tiennent une place très importante : ils permettent d'étouffer les mauvaises herbes mais participent aussi à la bonne santé du sol, essentielle pour que les cultures principales soient vigoureuses. L'agriculteur décrit l'ensemble des opérations mécaniques qu'il effectue entre un blé et un maïs. Pour lui, c'est la combinaison de plusieurs pratiques qui permettra de se passer du glyphosate.
Accompagner la transmission par la formation
Ludovic MAMDY, AuteurLa Communauté d'agglomération havraise (Codah) travaille sur le maintien d'une ceinture maraîchère. Pour ce faire, elle met des terres à disposition des porteurs de projet mais a aussi identifié une problématique liée à la transmission des fermes. Ainsi, depuis 2016, une formation conçue par le Civam des Défis Ruraux est mise en place. D'une durée de 24 heures, cette formation a pour objectif d'aider les cédants à affiner et concrétiser leur projet de transmission, en abordant, dans un premier temps, la question sous l'angle psycho-sociologique. Un deuxième temps vise à identifier des repreneurs et à affiner avec eux le projet. Enfin, dans un troisième temps, ce sont les aspects financiers, administratifs, juridiques ou encore fiscaux qui sont abordés.
Agir sur le foncier agricole : Un rôle essentiel pour les collectivités locales
Sophie LEJEUNE, Auteur ; Alice NORMAND, Auteur ; Damien ROUMET, Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2018La problématique du foncier agricole est complexe à appréhender. L'association Terre de Liens, de par son expertise, est souvent sollicitée pour apporter des réponses et accompagner les acteurs, citoyens, élus, techniciens, dans leurs démarches de gestion du foncier agricole. Depuis 2008, elle a étudié les rouages de laction possible des collectivités dans ce domaine et continue dintervenir auprès de celles qui sont soucieuses de préserver la vocation agricole des terres. Dans ce guide, Terre de Liens retrace les grands enjeux du foncier agricole et partage son expérience en la matière. Le document présente des définitions, des clefs de compréhension, des schémas explicatifs, des retours dexpériences, la législation ou encore des démarches de mobilisations locales avec élus, agriculteurs et citoyens. Principalement destiné aux élus et aux techniciens des collectivités locales, ce guide propose des outils et des méthodes pouvant être mis en uvre localement à linitiative ou avec le soutien des collectivités. Néanmoins, il accompagnera aussi les citoyens sur le terrain, en les aidant à mieux comprendre le rôle des collectivités et leurs moyens dintervention, afin de pouvoir agir en synergie avec elles.
Agriculture et énergies renouvelables : Contributions et opportunités pour les exploitations agricoles - Synthèse
En France, en 2015, le monde agricole a contribué directement et indirectement à la production de 20 % des énergies renouvelables nationales, soit 4.5 Mtep, cest-à-dire la quantité dénergie quil a consommée pour ses activités. A ce jour, cette contribution est essentiellement liée à la production de biomasse et au développement de l'éolien sur des terres agricoles. A l'horizon 2030, la contribution des exploitations agricoles devrait être multipliée par 2, pour atteindre, en 2050, 15.8 Mtep, grâce au développement de la méthanisation, du photovoltaïque et de l'éolien notamment. Selon la méthode développée dans cette étude, en 2015, la contribution du secteur agricole à la production d'énergies renouvelables représentait un chiffre d'affaires d'1,4 milliard d'euros, soit l'équivalent de 2 % du chiffre d'affaires de l'agriculture. Le développement des énergies renouvelables permet aux agriculteurs de diversifier et de renforcer leur revenu, pour des montants pouvant aller de quelques milliers d'euros de réduction de leur facture énergétique à plus de 15 000 de revenus complémentaires. Ces chiffres sont à mettre en perspective avec le revenu agricole moyen en 2015 évalué à 25 400 pour l'ensemble des filières. L'étude a identifié plus d'une cinquantaine de modèles possibles offrant aux agriculteurs des opportunités selon leur filière, leur contexte pédo-climatique, leur niveau d'implication dans la gouvernance des projets, d'investissements financiers, de temps de travail, de risques et d'acceptabilité sociale. Compte tenu des perspectives, l'ADEME recommande le renforcement d'une animation locale axée sur la fourniture de conseils techniques, administratifs et financiers, ainsi qu'un accompagnement au montage de projets.
L'amandier en bio : Pourquoi pas dans le Sud-Ouest ?
Séverine CHASTAING, AuteurLes amandes sont une production de niche en France : 5 000 ha, dont 295 en bio. Outre la sensibilité de lamandier aux conditions climatiques (gel et luminosité), il présente, comme tous les arbres de fruits à noyau, une sensibilité face aux maladies cryptogamiques qui sont difficiles à maîtriser en bio. Cet article présente les principaux éléments à connaître pour conduire un verger damandiers bio. Il commence par apporter des données chiffrées sur la production française et sur les importations. Il décrit ensuite les conditions pédoclimatiques dans lesquelles cet arbre peut être implanté (température, lumière, type de sol). La conduite du verger (en gobelet, 250 à 300 arbres/ha) est également détaillée, ainsi que la formation des amandiers (4 à 6 charpentières). Le choix variétal est également évoqué à laide de deux tableaux : lun présente les caractéristiques de quatre variétés de porte-greffes et lautre celles de six variétés damandes à greffer. Les maladies (monilia fleur et rameau, fusicoccum) et les ravageurs (guêpe de lamande, carpocapse des prunes, tordeuse orientale du pêcher, puceron) sont également évoqués, ainsi que les moyens de lutte utilisables en bio. Les investissements pour le matériel nécessaire à la récolte et au séchage sont également évoqués.
Analyser la plus-value dun collectif
Elsa EBRARD, AuteurDans le cadre du projet COLLAGRO (le réseau des collectifs dagriculteurs pour la transition agro-écologique 2015 à 2018), a été construite et testée, via enquête, une méthode dévaluation chiffrée des bénéfices que tirent les agriculteurs adhérents dun collectif. Le questionnaire mobilisé, pouvant être rempli en dix minutes via internet, compte 32 questions en quatre thèmes : i) les bénéfices économiques et environnementaux pour lexploitation, ii) la gestion et les prises de décision, iii) le bien-être et la convivialité, iv) les connaissances agricoles et louverture desprit. Lanalyse des résultats se fait à léchelle de lindividu et du groupe (intra ou inter-groupe). Elle permet notamment à un agriculteur de prendre du recul sur ce quil retire du collectif et sur son investissement dans ce dernier. Elle peut aussi aider un collectif à identifier des évolutions ou à faire valoir ses apports auprès de nouveaux agriculteurs, de partenaires ou de financeurs. Utilisable pour tous les groupes, cette enquête peut être mobilisée en contactant TRAME pour sa mise en uvre (www.trame.org ).
L'APDRA accompagne les paysans pisciculteurs durables
Barbara BENTZ, AuteurL'APDRA est un réseau qui accompagne des paysans pisciculteurs avec, en toile de fond, une démarche de durabilité. Intervenant essentiellement en Afrique tropicale, l'association travaille aussi à Madagascar et en Corée du Nord. Son appui est essentiellement technique et privilégie les échanges au sein de groupes locaux. L'activité piscicole, qu'elle soit ancestrale ou récente, est un moyen de renforcer la sécurité alimentaire (source de protéines) et d'assurer des revenus pour les petits producteurs ruraux. Elle peut être complémentaire à d'autres activités : maraîchage aux abords du point d'eau, riziculture dans le point d'eau, association avec d'autres élevages
Autonomie des élevages : Expérimentation sur l'évaluation de mélanges de prairies à flore variée en élevages biologiques
Depuis fin 2016, dans le Lot, Bio 46 accompagne un groupe déleveurs dans la mise en place dessais de mélanges prairiaux à flore variée : 7 parcelles ont été implantées chez 5 éleveurs et suivies en 2017, en partenariat avec lINRA de Toulouse. Ce projet participe à lélaboration de loutil en ligne libre daccès Capflor®, outil daide à la décision qui visera à préconiser des mélanges prairiaux selon plusieurs critères. En 2018, une dizaine de nouvelles parcelles seront semées. Les mélanges sont définis en fonction des conditions pédoclimatiques, des caractéristiques physiques et chimiques de la parcelle (texture, pH, réserve en eau, fertilisation), et des besoins de léleveur. Ces mélanges associent en général une dizaine despèces (graminées, légumineuses, mais aussi plantain et chicorée) dont la place au sein de la prairie va évoluer au cours du temps : espèces dimplantation rapide, espèces de production (2 à 5 ans), espèces de fond prairial. L'évolution de la composition botanique, la souplesse d'utilisation pour l'éleveur et la production (quantité et qualité) sont évaluées par des suivis de parcelles.
Bien-être animal dans les élevages du Rhin Supérieur : quelles pistes de coopération transfrontalière ?
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Il s'intéresse aux conditions de vie des animaux d'élevage. La DRAAF Grand Est a travaillé sur la thématique du bien-être animal, en partenariat avec ses homologues allemands et suisses dans son réseau de coopération transfrontalière, Rhin Supérieur. Un groupe d'experts a ainsi été constitué. Ce mémoire présente la mission transfrontalière sur le bien-être animal, puis le travail qui a permis d'organiser un colloque réunissant les différents acteurs concernés. Les pistes de travail en commun qui en sont ressorties sont exposées, ainsi que les perspectives de mise en uvre et leurs difficultés.
Biofil fête ses 20 ans ! : Changement déchelle
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; ET AL., AuteurExplosion du nombre de conversions, fortes attentes du marché et exigences du consommateur placent aujourdhui lagriculture biologique à un tournant, un changement déchelle incontournable que doivent appréhender les acteurs de la bio. Biofil, dans ce dossier, pose le cadre et interroge coopérateurs, organisations de producteurs et experts. En introduction : linterview de Stéphanie Pageot, présidente sortante de la Fnab, qui balaie les chantiers en cours (renouer avec le logo AB aux règles françaises, accueil et installation des nouveaux arrivants, juste rémunération du producteur, futur de la Fnab, etc.). De son côté, Bio Loire Océan, association de producteurs de fruits et légumes bio, présente un modèle dorganisation collective et autonome pionnier (en laissant les producteurs libres de choisir leurs prix et débouchés et en proposant un cahier des charges aux valeurs écologiques, économiques, sociales et sociétales). Autre modèle de réussite : celui de la coopérative des agriculteurs bio du Sud-Ouest, Cabso, qui a pérennisé un tissu de producteurs grâce au maintien des prix, élaborés selon les coûts de production des adhérents. Christophe Lecuyer, président de la commission bio de Coop de France, apporte son expérience et fait part de ses satisfactions et craintes sur lavenir de la bio, qui « nest pas la seule à bénéficier des faveurs des consommateurs ». Pour finir, le dossier aborde les défis majeurs de lélevage sur la santé et le bien-être animal (mieux appréhender la santé animale par auto-surveillance et auto-prévention) du point de vue de Catherine Experton, de lItab, et de Thierry Mouchard, de la Frab Nouvelle-Aquitaine. Linterview de la vétérinaire Christine Filliat, en fin de dossier, complète les propos précédents avec léclairage de ses pratiques anti-poux et notamment de lefficacité du Lentypoux (produit ingéré par les poules via leau de boisson, mis au point avec lItavi).
Biofil fête ses 20 ans ! : Le chemin parcouru
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Marianne MONOD, AuteurBiofil retrace, dans un dossier, lhistoire des vingt dernières années de lagriculture biologique. Dans un premier temps, la PDG du Moulin Marion et présidente de Générations Futures, Maria Pelletier, apporte, dans une interview, son regard sur lessor de la bio (réaction à une prise de conscience des problèmes causés par lagriculture conventionnelle, création du cahier des charges en 1991), sur les freins qui persistent et empêchent d'opérer un changement de modèle dagriculture, et sur la manière denvisager lavenir de la bio (avec une responsabilité sociétale des entreprises renforcée et lappui de la société civile). Dans un second temps, est détaillé lhistorique de lambitieux Plan Riquois, premier Plan pluriannuel de développement de lagriculture biologique (PPDABio 1998 - 2002), dont le but était de multiplier par 10, en 10 ans, les surfaces bio françaises. Le dossier conclut sur un état des lieux des ambitions politiques, des soutiens publics, de la dynamique du marché à travers une série de mots-clés tels que « Aide au maintien », « Crédit dimpôt », « Fonds Avenir Bio », « Eurofeuille »
Biofil fête ses 20 ans ! : Essuyer les plâtres
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Cécile MARCUS, Auteur ; ET AL., AuteurRegroupant seize témoignages, à travers toute la France, dagriculteurs et déleveurs bio de toutes les productions, ce dossier fait parler les pionniers de la bio, qui ont connu cette agriculture dans un marché de niche et ont contribué à ce quelle prenne une véritable part de marché. Sont évoqués les faits marquants de leur parcours, les défis technico-économiques quils ont relevés, mais aussi les difficultés rencontrées. Ces avant-gardistes de la bio aboutissent aujourdhui à des systèmes de production performants, enrichis de plus de vingt ans dexpérience bio, et conservent un temps davance en travaillant sur des projets et essais toujours plus novateurs (sapprocher de lautonomie totale, faire du zéro phyto (bio), etc.). En introduction de ce dossier, figure une interview du coordinateur de lagriculture biologique depuis 1993 à lAPCA, Jacques Pior, qui revient sur le rôle joué par le réseau des chambres dagriculture dans lémergence de la bio et celui des conseillers bio très tôt mobilisés dans laccompagnement de terrain.