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Book of abstracts: Farmers & Advisors forum
Simon CARRAZ, Auteur ; Famara DIEDHIOU, Auteur ; Jean-Michel FLORIN, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Tous les trois ans, le Congrès Mondial de la Bio offre aux paysans des cinq continents lopportunité de débattre sur ce que signifie être un agriculteur biologique, dapprendre comment les autres agriculteurs bio travaillent et dexplorer les défis auxquels les agriculteurs bio font face ou feront face dans le futur. Lors de lédition 2021 de ce Congrès (organisée à Rennes, du 6 au 10 septembre), les producteurs et productrices ont été invités à partager des expériences inspirantes, des exemples de leurs réussites, dexpériences positives ainsi que des bonnes pratiques. Les contributions à ce forum pouvaient sarticuler autour de quatre thèmes : 1 - Lagriculture biologique en tant que système holistique ; 2 - Lémancipation et lautonomie des agriculteurs et des agricultrices à la ferme et sur le marché ; 3 - L'engagement des agriculteurs et des agricultrices dans les dimensions sociales de lagriculture biologique ; 4 - Les services de conseil : comment participer au changement du modèle agricole ? Ce document compile les résumés de ces différentes contributions (près de 80 contributions, conférences et posters confondus). Ces contributions abordent diverses productions et problématiques : la diversification, les marchés, la préservation de la biodiversité, les systèmes de garantie participatifs, lautonomie, la résilience des systèmes, le bien-être animal
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Diagnostic des besoins en termes de compétences des agents du développement agricole pour accompagner la transition agroécologique à léchelle du système socio-technique
Ce mémoire a été rédigé par Marine CNUDDE, étudiante à lESA (Ecole supérieure dAgricultures dAngers), à lissue de son stage de fin détudes réalisé à lITAB (Institut de lagriculture et de lalimentation biologique). Durant ce stage, Marine CNUDDE a réalisé un diagnostic des besoins, en matière de compétences des agents du développement agricole (conseillers), afin quils puissent accompagner la transition agroécologique en sappuyant sur une démarche de conception dinnovations couplées. Cette démarche permet de reconcevoir des systèmes agricoles en se basant sur une réflexion prenant en compte plusieurs échelles et sur lintégration de divers acteurs dans un cadre participatif. Elle a jusqualors principalement été mise en uvre par des chercheurs, mais ces derniers souhaitent transférer ce rôle aux conseillers agricoles. Lobjectif de ce stage était donc didentifier les besoins des conseillers agricoles pour quils puissent mettre en uvre cette démarche. Pour cela, Marine CNUDDE sest appuyée sur le cadre théorique et méthodologique de la didactique professionnelle. Des enquêtes ont, tout dabord, permis didentifier les nouveautés induites par ces situations de travail pour les conseillers. Puis, une mise en situation a permis didentifier les compétences à développer par ces conseillers pour accompagner la conception dinnovations couplées. Ces deux étapes ont montré que laccompagnement à la conception dinnovations couplées implique une évolution du travail des conseillers. Pour sadapter à ces nouvelles situations, ils peuvent sappuyer sur des compétences déjà mobilisées lors de laccompagnement de collectifs dagriculteurs, mais ils doivent également en développer de nouvelles. Certaines sont plus difficiles à acquérir et nécessitent dexpérimenter la situation.
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La géobiologie : Vigne et vin font le plein dénergie !
Arnaud FURET, AuteurUn domaine viticole fait partie dun tout. Il fait partie de la nature, elle-même reliée à la terre et au cosmos, notamment dun point de vue énergétique. La géobiologie est donc un outil supplémentaire pour aider à améliorer la vitalité du vignoble et la qualité des vins. Michel Jeannot, naturopathe et géobiologue en Saône-et-Loire, est de plus en plus sollicité par des viticulteurs et travaille avec une douzaine de Chambres dagriculture pour des formations en géobiologie. Les agriculteurs apprennent ainsi à repérer diverses failles humides, ainsi que les réseaux telluriques Curry et Hartmann (maillage électromagnétique), à laide de différents outils (baguettes, pendule, antenne Lecher ) et dappareils de mesures physiques (champs électriques et électromagnétiques). La géobiologie peut, en effet, apporter des solutions à des problèmes qui nont pas réussi à être résolus par des actions agronomiques. Selon Michel Jeannot, la géobiologie offre aux vignerons « une corde de plus à leur arc pour magnifier leurs terroirs ». Par exemple, il serait dommage de « gâcher » le travail réalisé en choisissant, énergétiquement parlant, un mauvais emplacement de la cave. Cet article est complété par le témoignage de Jean-Christophe Pellerin, vigneron en biodynamie dans lAin, qui met en pratique la géobiologie sur son domaine.
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Inquiétudes face au changement climatique : Des pratiques sont remises en cause
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCes cinq dernières années, les aléas liés au réchauffement climatique sintensifient. Des producteurs bio en grandes cultures et des conseillers témoignent. Ils observent des rendements très en deçà du potentiel attendu, un avancement de la date des moissons, une absence de régulation des insectes et une moindre restructuration des sols par le froid, un besoin en irrigation plus fort et plus long, une évolution de la flore, des risques dincendie... Ils cherchent à sadapter en diversifiant leur assolement, en misant sur des cultures plus adaptées, en retardant les semis dautomne, en irriguant davantage, ou encore en augmentant la part des cultures dhiver dans lassolement
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Du @-learning sur le désherbage mécanique du maïs
Muriel ASTIER, AuteurDepuis 2005, AGROBIO 35 accompagne des agriculteurs bio et conventionnels sur la thématique du désherbage mécanique. En 2020, AGROBIO 35 a accompagné 29 fermes bio ou en conversion, ainsi que 89 fermes conventionnelles (570 ha). En bio, lobjectif est de viser un désherbage 100 % mécanique, tandis quen conventionnel, lobjectif est de réduire lutilisation de produits phytosanitaires en effectuant au moins le premier désherbage de pré-levée mécaniquement. Depuis mars 2021, AGROBIO 35 met à disposition une formation digitale de quatre heures sur cette thématique, qui peut être complétée par un module en présentiel. Cette formation aborde les points suivants : 1 Quattendre du désherbage mécanique ? ; 2 Fondamentaux pour la gestion des adventices ; 3 Se préparer au désherbage mécanique ; 4 Les outils du désherbage mécanique ; 5 Mise en place dune stratégie de désherbage adaptée (en bio et en conventionnel) ; 6 Quelle stratégie dinvestissement dans le matériel (en bio et en conventionnel) ?. Cette formation en ligne repose sur des vidéos, des témoignages dagriculteurs et dexperts, des graphiques, des supports pédagogiques, un espace documentaire, des auto-évaluations et un forum déchanges. Elle peut être complétée par un module en présentiel pour approfondir certains points. Lobjectif dAGROBIO 35, dici 5 ans, est de former plus de 8 000 agriculteurs et 200 techniciens/formateurs.
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Accompagner un grand domaine vers la biodynamie
Stéphane COZON, Auteur ; Laurent DREYFUS, AuteurEn Allemagne, Christof Klemmer est conseiller agricole, spécialisé dans l'accompagnement de vastes domaines agricoles à grande technicité qui souhaitent passer en biodynamie et obtenir le label Demeter. Dans cet interview, il explique comment il travaille, montre les limites d'un "grand" domaine (jusqu'à 2 000 ha) pour travailler en biodynamie, mais aussi le changement qui s'opère au cours de la démarche. En Allemagne, ces grands domaines en agriculture biodynamique sont relativement bien acceptés par les consommateurs, à condition que les fermes soient diversifiées. A la fois conseiller et contrôleur, Christof décrit les principales difficultés qu'il rencontre. Il cite, par exemple, l'importance des relations humaines tout au long de la démarche, notamment celle de la confiance instaurée avec les agriculteurs pour une conversion réussie. Les agriculteurs apprennent à appliquer les préparations biodynamiques, mais aussi à changer leur regard sur ce qui les entoure. Christof réalise aussi un gros travail avec les distributeurs auprès desquels il défend le métier d'agriculteur biodynamique.
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Connaître le sol pour accompagner les agriculteurs
Muriel ASTIER, AuteurLe projet Casdar AgrInnov (2012-2015) a amené plusieurs partenaires, dont lObservatoire français des sols vivants (OFSV), à construire des outils de surveillance de la fertilité biologique des sols. Lobjectif était ainsi de mieux appréhender limpact des pratiques agricoles sur le fonctionnement biologique du sol, et de mieux comprendre les services qu'il rend pour la production agricole. Cest dans ce cadre que Resolia, en lien avec l'OFSV, réalise depuis cinq ans des formations de trois jours destinées aux conseillers agricoles. Elles sont intitulées « Qualité biologique du sol, indicateur qualité des pratiques ». Lobjectif est de former des conseillers afin quils relaient ces connaissances auprès des agriculteurs et quils puissent les accompagner dans leurs changements de pratiques. Cette formation alterne des séances en salle avec des experts, ou sur des études de cas, et des séances sur le terrain pour apprendre à réaliser des analyses de sols (prélèvements à la tarière, tests bêche et reconnaissance des vers de terre). À la fin de la formation, les conseillers repartent avec une « boîte à outils » afin danalyser la fertilité biologique dun sol, et savent, en fonction de la question posée par un agriculteur, quel outil utiliser.
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Le conseil stratégique aux agriculteurs : outils, pratiques et perspectives
Charles-Antoine GAGNEUR, Auteur ; Olivier THIERY, AuteurHistoriquement, les acteurs du conseil agricole sont dans une logique descendante, avec une approche tactique, par thématique, et qui sappuie sur lidée dun problème/une solution. Face à la transition agroécologique, lagriculteur doit repenser son système. Dans ce contexte, se pose la question du déploiement du conseil stratégique, à léchelle du système, approche qui se démarque des formes habituelles de conseil technique. A la demande du ministère de lAgriculture et de lAlimentation, une étude a été menée, en 2018, sur le conseil stratégique. Cette étude a été réalisée à partir dune soixantaine d'enquêtes auprès de plusieurs organismes de conseil, sur 4 grands thèmes : la définition et les grandes modalités du conseil stratégique ; le cadre de travail interne et externe des conseillers délivrant ce conseil ; la formation et le développement professionnel des conseillers ; les outils de politiques publiques. Ce document revient sur les principaux enseignements de cette étude. Globalement, cette dernière montre que, si le conseil stratégique est abordé par de nombreux organismes (via notamment la mise au point doutils daide à la décision), il est au final peu déployé sur le terrain, même sil est plus développé au sein des Onvar. Cet état des lieux peut sexpliquer par divers facteurs : lorganisation même des structures de conseil ; leur spécialisation et leur fonctionnement cloisonné ; leur mode de management ; la formation des conseillers ; les nécessités de sortir de la logique de la préconisation validée et appuyée par des références, de modifier la relation de service avec les agriculteurs ou encore de faire évoluer le mandat donné au conseiller. Aujourdhui, les contours et les méthodes de laccompagnement stratégique ne font pas consensus et les organismes sont en cours de changement pour répondre à ce nouveau défi. Nombre dacteurs déplorent toujours un conseil agricole « émietté » en sous-domaines, sans connexion, source dincohérence et de moindre efficacité. Développer le conseil stratégique serait, au final, source de « liant » et donc un moteur pour moderniser le conseil agricole.
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L'implication des Chambres d'agriculture dans le développement de l'agriculture biologique : Etude sur l'offre d'accompagnement à la conversion en agriculture biologique 2019
Ce document, centré sur laccompagnement à la conversion, montre que les Chambres dagriculture sont bien engagées dans le développement de lagriculture biologique. Le réseau des Chambres dagriculture accompagne les agriculteurs qui souhaitent convertir leur exploitation en bio, mais aide également au-delà de la conversion. En effet, les Chambres dagriculture offrent un accompagnement aux agriculteurs déjà engagés en agriculture biologique et soutiennent lexpérimentation et la recherche en agriculture biologique. Ces services sont consolidés par la diversité de conseils proposés (individuels ou collectifs), ainsi que par lensemble des compétences acquises par les Chambres dagriculture. Ces travaux ont permis de révéler des leviers dactions, permettant doptimiser laccompagnement à la conversion en bio, tels que : - améliorer la communication sur loffre ; - amplifier les échanges et la mutualisation inter et intra régionaux ; - accroître loffre de formations proposée aux conseillers accompagnant les projets bio.
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Nouvelle-Aquitaine : Des groupes déchanges de pratiques entre conseillers
Elsa EBRARD, AuteurDepuis septembre 2019, en Nouvelle-Aquitaine, l'association Trame pilote le projet Dynamitae (Dynamiser, Appuyer et Motiver pour la transition agro-écologique) qui a été lauréat de lappel à projet ARPIDA (Animation Régionale des Partenariats pour lInnovation et le Développement Agricole). Ce projet réunit également la Chambre régionale dagriculture, la FRCuma, Coop de France, le Négoce Agricole Centre-Atlantique et la FRAB. Il a pour objectif de favoriser la transition agroécologique, au travers d'ateliers déchanges de pratiques à destination de personnes qui animent des groupes dagriculteurs engagés dans lagroécologie. Daprès les données de la Chambre régionale dagriculture, la Nouvelle-Aquitaine compte 247 groupes de ce type : 112 « groupes 30 000 », 90 GIEE et 45 groupes DEPHY. Ce projet a débuté par une identification des besoins des animateurs grâce à un questionnaire en ligne. En septembre 2020, deux ateliers déchanges ont été organisés en distanciel et une quarantaine danimateurs se sont inscrits. Lexpérience des uns, combinée au regard neuf des autres, ont permis à tous de progresser. Dautres ateliers déchanges sont prévus en 2021.
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Productions végétales : des conseillers repensent leur métier
Elsa EBRARD, AuteurEntre 2014 et 2019, Sophie Duhamel a réalisé une thèse, dans le cadre du projet Casdar CHANGER (Échanger sur le métier de conseiller : pour accompagner plus efficacement les agriculteurs dans le changement en productions végétales), porté par la Chambre régionale dagriculture de Normandie. Elle a notamment suivi un groupe déchanges entre conseillers de la Chambre dagriculture de Bourgogne-Franche-Comté, qui, animé par deux conseillères, ont participé à un tour de plaine décalé par rapport aux habitudes (champ de cassis, à l'automne, sans la présence de l'agriculteur). Cette expérience, dont la méthode est proposée dans le Guide Agroseil, a permis aux participants de changer leur vision sur leur propre métier et de faire évoluer leurs pratiques. Sophie Duhamel sest intéressée à ces changements : certains conseillers se retrouvent plus animateurs que conseillers, tout en intégrant un apport de contenus, après avoir travaillé avec les agriculteurs.
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Le conseil sanitaire dans les élevages de ruminants en agriculture biologique : diversité dacteurs, de rôles et modalités dintervention
Le projet Casdar Otoveil sest penché sur laccompagnement des éleveurs en AB en matière de gestion de la santé animale. Via une vingtaine denquêtes menées de fin 2016 à début 2017, en majorité auprès déleveurs issus de lAveyron, des Deux-Sèvres et de Loire-Atlantique, létude a permis de mettre en évidence plusieurs types dintervenants et leurs approches du conseil ou encore de la santé. Ainsi, on peut distinguer le vétérinaire libéral de proximité, plutôt pour les urgences ou pour les visites sanitaires obligatoires ; le vétérinaire conseil, lui aussi libéral, mais qui centre son activité sur le conseil (pas de prescription ou de mandat sanitaire) ; le vétérinaire conventionné qui propose un service proche du vétérinaire conseil tout en assumant des responsabilités de vétérinaire traitant ; lanimateur de groupes déleveurs qui organise pour ces derniers des formations ou qui anime des collectifs sur des questions de santé et dont le rôle est surtout de faire le lien avec lexpert (type vétérinaire conseil) et avec les éleveurs ou entre éleveurs ; le technico-commercial qui associe conseil (suivant un protocole) et vente de produits, et enfin le technicien délevage (type contrôle laitier), moins sur le conseil que sur le suivi de performances. Ces acteurs portent chacun des approches différentes et assurent des rôles différents auprès des éleveurs. Cependant, tous partagent lapproche globale et préventive de la santé, même si, parfois, certains rencontrent des difficultés à la traduire dans leurs interventions. Comment, parmi cette offre, les éleveurs combinent les diverses ressources pour répondre à leurs besoins en matière de santé et de prévention ? Cette question a fait lobjet dune seconde enquête en 2018.
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La pratique de lAgriculture Biologique : Pourquoi cest compliqué, comment aborder les questionnements
Charles RAZONGLES, AuteurCharles Razongles est technicien bio depuis 1980. Il est également vice-président du Créabio et administrateur dÉrables 31. Dans cet article, dédié aux grandes cultures biologiques, il partage son expérience de terrain. Il commence par contextualiser les caractéristiques et les problèmes spécifiques liés à lAB : maîtriser lenherbement sur de grandes surfaces, pérenniser la fertilité des sols, accepter et gérer les risques. Il redéfinit également quelques notions sous « langle bio » : travail du sol, pression des adventices, désherbage manuel, fertilité du sol, repousses de la culture précédente. Il apporte ensuite des conseils techniques sur quatre leviers importants à maîtriser en bio : 1 - Lassolement et les rotations (importance de mettre en place une rotation longue incluant des prairies temporaires ou des jachères, gestion des repousses, réflexion sur lazote ) ; 2 - Le travail du sol (labourer ou non, travailler superficiellement le sol ) ; 3 - Les couverts végétaux (coûts, installation, destruction, choix des espèces, gestion des adventices, principales règles à respecter ) ; 4 - La lutte contre les adventices (rotations, pratiques culturales, dates des semis, qualité du lit de semences, combinaison doutils de désherbage, prophylaxie à la récolte ).
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nologue-conseil, un métier en mutation
Justine GRAVÉ, AuteurAvec le développement de la vinification biologique, la recherche du zéro résidu ou encore les adaptations au marché, le métier dnologue-conseil a fortement changé. Trois dentre eux donnent leur point de vue sur les principales évolutions de leur profession. Stéphane Toutoundji est nologue depuis quinze ans en Gironde. Son conseil est basé sur une approche marché. Son rôle est pour lui très transversal, il va de la réalisation danalyses pour optimiser la conduite de la vigne à une aide pour la gestion des ressources humaines dans certains domaines. Il observe une demande pour des analyses et une gestion de plus en plus pointue de la vigne. Stéphane Gresser a, lui, commencé à exercer en 1999 en Alsace. A ses débuts, le rôle de lnologue se limitait exclusivement à régler des défauts après fermentation alcoolique. Maintenant, il conseille, de la parcelle à la mise en bouteille, et doit connaître les marchés auxquels les vins sont destinés. Avec la percée du bio, les pratiques ont également évolué avec, par exemple, lutilisation des levures indigènes. Il observe aussi lémergence dune nouvelle catégorie de viticulteurs qui souhaitent lautonomie à tous niveaux, y compris en conseil. Jean-Michel Barcelo est basé dans les Pyrénées-Orientales et exerce le métier depuis 30 ans, dont vingt en libéral. Lui aussi constate que les nologues étaient auparavant vus comme des chimistes, alors quils sont maintenant de plus en plus sur le terrain et sont consultés pour leur connaissance du marché. Dans sa région, la tendance est à la conversion au bio et au zéro résidu. Il sefforce donc de trouver des solutions pour satisfaire ses clients.
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Syncrétisme des savoirs dans la viticulture biodynamique : Incorporation dans lexpérience et le sensible et trajectoire initiatique
Jean FOYER, AuteurCette étude sappuie sur la pratique de la biodynamie en viticulture pour analyser le lien entre croyance et savoir. La biodynamie reste en effet un objet de quasi non-recherche. Il est pourtant nécessaire de solliciter une pluralité de savoirs pour conduire une vigne de la sorte (savoirs scientifiques, paysans, expérientiels, sensibles, suprasensibles, péri-scientifiques, ésotériques). Lensemble de ces savoirs forment un syncrétisme. Lobjectif de cette étude est didentifier les différents savoirs qui composent ce syncrétisme et de connaître les grands principes qui les unissent. Pour y parvenir, une étude bibliographique a tout dabord été réalisée sur les principaux textes disponibles sur la biodynamie. Une cinquantaine dentretiens qualitatifs ont ensuite permis de recueillir les propos de vignerons, de conseillers et de formateurs. Ils ont été conduits en Anjou durant plus de quatre ans. Lauteur a également effectué des observations en participant à des formations et à des journées techniques et a pris part au comité de pilotage du projet dexpérimentation Homéo-Iso-Viti-Bio. Les résultats sont présentés en trois parties. Dans un premier temps, lauteur analyse larticulation entre savoirs ésotériques et expérimentation. Il démontre ensuite que ces savoirs ne prennent sens que dans le concret avec leur mise en pratique. Enfin, suite à une ethnographie du comité de pilotage, il montre quen expérimentation en biodynamie, les savoirs utilisés pour prouver des faits suivent une sorte de ligne initiatique allant de réalités tangibles aux plus intangibles.