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ITINERAIRE TECHNIQUESynonyme(s)ITINERAIRE CULTURAL |
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Cahiers techniques 2023
Nicole BOSSIS, Auteur ; Alexandra COURTY, Auteur ; Laurent FICHET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2023Ce document compile plusieurs cahiers techniques rédigés par les Chambres dagriculture à loccasion du salon Tech&Bio 2023. Quatre articles composent le cahier Élevage : 1 - Caprins bio : Le coût de production des élevages passé à la loupe ; 2 - Ovins viande : L'intérêt économique d'une conversion bio questionné ; 3 - Bovins lait : Un pari gagnant du croisement en système herbager breton ; 4 - Sobriété énergétique : La production bovine laitière comme voie d'adaptation ?. Le cahier Grandes cultures comporte les articles suivants : 1 - Houblon : Bilan de 3 années de travail sur la culture du houblon et sa filière ; 2 - Désherbage du lin : Possible dès le stade « cotylédons + 1 cm » ! ; 3 - Betteraves sucrières : Du nouveau dans les itinéraires techniques ; 4 : Dégâts d'oiseaux : Les cultures d'été ont-elles du plomb dans l'aile ?. Le cahier Maraîchage inclut les articles suivants : 1 - Irrigation : Le goutte-à-goutte en cultures maraîchères de plein champ ; 2 - Maraîchage bio sur petites surfaces : Projets d'acquisition de références technico-économiques ; 3 - Films de paillage à base de cellulose : Quel bilan en faire en maraîchage sous abri ? ; 4 - Gestion de l'enherbement : Utilisation de paillage papier en culture de salade. Le cahier Viticulture comporte 5 articles : 1 - Biodiversité au vignoble : Toutes les clés pour la connaître, la conserver, l'enrichir ; 2 - Biodiversité cultivée : Association de cultures et diversité viticole en zone méridionale ; 3 - Couverts végétaux en vigne : Quelle stratégie adopter pour préserver ses rendements ? ; 4 - Projet Alter Cuivre : Accompagner pour réduire le cuivre en viticulture ; 5 - Le centre de ressource Cuivre : Réduire l'usage de cuivre grâce à la diffusion des connaissances. Le dernier cahier technique est consacré à la Biodiversité et Agroforesterie : 1 - Observatoire agricole de la biodiversité : Observez l'évolution de la biodiversité de vos parcelles agricoles ; 2 - Auxiliaires et pollinisateurs : Comment les intégrer dans les pratiques agricoles ? ; 3 - Biodiversité fonctionnelle : Un site web dédié aux auxiliaires et pollinisateurs ; 4 - Partenariat entre agriculteurs et apiculteurs : Pour un environnement favorable aux abeilles ; 5 - Agro-écologie : Deux concours pour valoriser les pratiques des agriculteurs ; 6 - Réaliser vos projets en faveur de la biodiversité et de l'agroforesterie : Le réseau des Chambres d'agriculture vous accompagne.
Le colza, culture de choix dans les rotations bio
Laura DUPUY, Auteur ; Angèle CASANOVA, AuteurLe colza présente de nombreux avantages agronomiques et économiques : valorisation de lazote à lautomne, allongement de la rotation (ce qui est favorable à la gestion pluriannuelle de certaines adventices, maladies et ravageurs), culture avec des débouchés dintérêt (huile, tourteau) Cependant, le colza est souvent exclu des rotations bio car il est attaqué par de nombreux ravageurs. Pourtant, son implantation, peu coûteuse, apporte une garantie car il peut être géré comme un simple couvert hivernal, même s'il est « raté ». Par ailleurs, plusieurs leviers permettent de sécuriser cette culture. Ceci commence par la zone dimplantation : il est préférable de limiter les implantations dans les zones à forte production de crucifères, puisque la pression en ravageurs (notamment les altises) est plus importante au sein de ces zones. Il faut également semer tôt, de préférence avant le 15 août (les semis sont possibles dès juillet) et dans un sol sec, afin d'éviter une humectation de la graine favorable à la germination mais non suffisante au démarrage des colzas. Un tour dirrigation peut ensuite être réalisé pour assurer la levée si aucune pluie nest annoncée. Lobjectif est davoir des colzas au stade 4 feuilles avant larrivée des altises (les plants sont plus robustes à partir de ce stade). Il faut également assurer une bonne fertilisation. Pour perturber le comportement des ravageurs, il est possible dassocier le colza avec une plante compagne (qui pourra perturber la ponte des altises) ou semer deux variétés de colza, une principale et une précoce (5 à 10 %) qui va fleurir plus tôt et ainsi détourner les méligèthes des boutons de la variété principale (plus tardive). Cet article apporte aussi des conseils pour limiter la pression en limaces et en pucerons cendrés. Il explique également comment limiter les maladies en choisissant bien sa variété et comment gérer les adventices.
La culture de l'endive : Nouvelle-Aquitaine
Nathalie DESCHAMP, AuteurEn Nouvelle-Aquitaine, quelques agriculteurs ont développé la production d'endives bio pour compléter leur gamme d'hiver. Cette culture se réalise en deux phases, avec, d'abord, la culture des racines, puis le forçage, qui peut être effectué en couches (forçage traditionnel en pleine terre) ou en salle obscure. Ce bulletin technique indique les conditions nécessaires à la réussite de la culture d'endives en bio : variétés et besoins spécifiques ; semis ; gestion des adventices et des maladies ; irrigation ; récolte des racines ; conservation ; conduite du forçage (mise en place, irrigation) ; récolte.
Dossier : Légumes pour l'industrie : Diversifier en maîtrisant les risques
Marion COISNE, AuteurCe dossier fait le point sur les légumes industrie biologiques (destinés à la surgélation ou à la mise en conserve) : état du marché, principales régions productrices, principaux légumes cultivés, problématiques techniques, témoignages de producteurs Le désherbage est la problématique principale, avec des risques liés à des plantes toxiques comme le datura ou la morelle, ce qui nécessite parfois des passages manuels, notamment en carottes, épinards et betteraves. Jean-Paul Hignet, ainsi que Stéphane et Nathalie Urvoy, producteurs de petits pois industrie en Bretagne, font un retour sur leurs itinéraires techniques et sur les problèmes rencontrés, notamment les aléas climatiques et sanitaires. De même, Thomas Raoul, dans la Somme, témoigne sur la production dépinards, culture intéressante, mais très technique et risquée, pour laquelle « on na pas le droit à lerreur ». Une nouvelle usine de surgélation, ayant démarré son activité au printemps 2022 dans les Hauts-de-France, traite des volumes bio et cherche de nouveaux producteurs. Si les haricots et les pois sont plutôt porteurs, lépinard reste compliqué à produire. Enfin, avec lévolution du climat, lirrigation est de plus en plus de mise pour ces cultures. Par ailleurs, il est important de noter que la production de légumes industrie est en recul dans le Sud-Ouest à cause de problèmes techniques, liés notamment au changement climatique (mildiou sur la tomate, plantes toxiques, températures trop fortes pour les petits pois ). Stéphane Besnier, installé dans le Lot-et-Garonne, apporte son témoignage sur les tomates industrie.
Essais dans le bocage vendéen : Un colza sans binage est possible
Tanguy DHELIN, AuteurGuy Marionneau, technicien grandes cultures biologiques au sein de la coopérative vendéenne Cavac, a développé une technique de culture du colza « opportuniste » et adaptée aux sols du bocage vendéen. Ces derniers sont souvent humides et mettent du temps à sassainir. Le binage nest donc pas souvent possible. Cest pourquoi Guy Marionneau propose de sen passer. Lidée est de semer le colza à une densité plus élevée (puisquil ne sera pas biné), afin de concurrencer les adventices. Des points sont ensuite régulièrement effectués pour observer létat de la parcelle : si létat du colza nest pas satisfaisant au début du printemps (ex : trop dadventices), il est détruit, comme un couvert végétal. Il faut attendre la sortie de l'hiver pour prendre la décision de garder ou de détruire la culture, car le colza arrive, certaines fois, à prendre le dessus sur les adventices (ex : présence dadventices gélives ). Lobjectif est datteindre entre 10 et 44 pieds/m2 à la sortie de lhiver (à 10 pieds/m2, il faut que la parcelle soit vraiment « propre » pour continuer). Pour atteindre cette densité, un semis entre 55 et 60 pieds/m2 est préconisé. Dans tous les cas, il faut limiter les interventions sur la culture pour diminuer les charges, et donc les pertes économiques, en cas de retournement.
Grandes cultures biologiques : Les clés de la réussite : Édition 2023
Anaïs GABORIT, Auteur ; Jade MAURINCOMME, Auteur ; Jean ARINO, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2023Ce guide technique, réalisé par le réseau agriculture biologique des Chambres d'agriculture, s'adresse à tout agriculteur débutant en agriculture biologique ou intéressé par les pratiques issues de ce mode de production, à tout agriculteur en agriculture biologique souhaitant soit approfondir certains principes ou des techniques, soit diversifier ses cultures, et à tout conseiller, technicien ou étudiant. Il comprend 6 fiches thématiques qui traitent des principes agronomiques fondamentaux et des techniques de l'AB : rotation des cultures ; gestion des adventices ; gestion de la fertilité des sols et fertilisation ; travail du sol ; couverts végétaux ; associations de cultures. 23 fiches cultures présentent les itinéraires techniques des principales grandes cultures produites en France : Association triticale/pois fourrager ; Avoine ; Betterave sucrière ; Blé dur ; Blé tendre dhiver ; Blé tendre de printemps ; Chanvre ; Colza ; Féverole dhiver et de printemps ; Grand épeautre ; Lentille ; Lupin ; Luzerne ; Maïs ; Millet ; Orge de printemps ; Pois chiche ; Pois protéagineux dhiver et de printemps ; Sarrasin ; Soja ; Sorgho grain ; Tournesol ; Triticale.
Guide : Conduite du fraisier en agriculture biologique en Nouvelle-Aquitaine
Séverine CHASTAING, Auteur ; Myriam CARMENTRAN DELIAS, Auteur ; Nastasia MERCERON, Auteur ; ET AL., Auteur | LIMOGES CEDEX 2 (Chambre Régionale d'Agriculture de Nouvelle-Aquitaine, Boulevard des Arcades, 87 060, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE NOUVELLE-AQUITAINE | 2023Ce guide, rédigé par les conseillers bio et spécialisés en production de fraises des Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, s'adresse aux futurs installés pour leur permettre de faire les meilleurs choix et de réussir leur installation. Il s'adresse également aux producteurs de fraises, en agriculture biologique, ou en projet de conversion, pour leur fournir des informations techniques. Ce guide fournit des informations sur : les règles de production et les types de plants, le matériel végétal (choix des variétés et calendrier de plantation en fonction du type de plant, de la variété et de labri utilisé), la conduite de la culture (besoins spécifiques, rotation des cultures, préparation du sol, fertilisation, irrigation, entretien des plants), la gestion de l'enherbement, la protection phytosanitaire (incluant des fiches pour chaque maladie et chaque ravageur). Les témoignages de trois exploitations en AB complètent ce guide.
Guide de culture : Tournesol bio 2023
Cécile LE GALL, Auteur ; S. BERARD, Auteur | PARIS (11 Rue de Monceau, 75 008, FRANCE) : TERRES INOVIA | 2023Ce guide de culture du tournesol bio a été réalisé par Terres Inovia, avec la collaboration de l'ITAB et des Chambres d'agriculture. Il fournit des conseils techniques, du semis à la récolte, au travers des thématiques suivantes : le couvert végétal avant la culture, les variétés, l'implantation de la culture (semis, densité...), la fertilisation, l'irrigation, la gestion des adventices (avec notamment des informations sur le désherbage mécanique et ses outils), la gestion des maladies (mildiou, phomopsis, verticillium, sclérotinia, phoma, rouille blanche et botrytis) et des ravageurs (limaces, oiseaux gibiers, larves de taupins, pucerons, chenilles de noctuelles défoliatrices et vanesses), la récolte et la conservation.
Guide technique : Produire des petits fruits biologiques
Jean-Luc PETIT, Auteur ; Philippe PIARD, Auteur ; Marc MIETTE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Le guide technique "Produire des petits fruits biologiques", édité par l'ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques), a pour objectif dêtre l'ouvrage de référence sur la production de petits fruits et leur transformation en agriculture biologique. Il s'adresse aux producteurs, qu'ils soient déjà en agriculture biologique ou quils envisagent de s'y convertir, aux candidats à l'installation, mais également aux conseillers agricoles, aux techniciens, aux enseignants et aux étudiants. Il prend en compte la richesse et la diversité du métier et intéresse tant le producteur spécialisé en petits fruits que celui qui souhaiterait se diversifier avec un atelier de production, voire de transformation. Il est basé sur l'expertise d'ingénieurs et de producteurs et sur la synthèse de la plupart des fiches techniques, des articles scientifiques et des ouvrages existant à ce jour, en France et en Europe, sur la production de petits fruits biologiques. Ce guide de production détaille 6 espèces principales (framboise, fraise, cassis, groseille à grappes et à maquereau, mûre, myrtille) et 4 espèces de diversification (grenadier, aronia, goji, sureau noir).
Maraîchage sur sol vivant : Réussir ses engrais verts c'est possible !
Maëla PEDEN, AuteurEn maraîchage sur sol vivant, les apports en matière organique sont réalisés, si nécessaire, à la mise en production (1ère année) pour développer la vie du sol. Par la suite, d'autres apports ont pour but de maintenir léquilibre du sol (compensation de la matière consommée par les cultures). Les apports en matière organique peuvent provenir de différentes sources (fumier, compost, paille, luzerne fauchée ). Cet article, rédigé à la suite d'une journée de formation organisée chez Aurélien Fercot, maraîcher bio dans le Finistère, traite dune de ces sources : les engrais verts. Il indique comment choisir un engrais vert et propose un itinéraire technique, du semis à la destruction du couvert.
Produire de la pomme de terre de plein champ en bio Nouvelle-Aquitaine
Anne-Laure FUSCIEN, Auteur ; Benoît VOELTZEL, AuteurCe bulletin technique, consacré à la culture de la pomme de terre de plein champ en AB, s'appuie sur les témoignages de deux producteurs bio : François Trignol, producteur à Tursac, en Dordogne (24) ; Thierry Treil, chef de culture au Lycée agricole de Brive-Voutezac, en Corrèze (19). Ces témoignages permettent d'aborder les aspects suivants : - les investissements spécifiques à la culture de la pomme de terre réalisés par les deux producteurs ; - les débouchés ; - les variétés qu'ils ont testées ; - les rotations ; - les itinéraires techniques ; - le temps et l'organisation du travail ; - les résultats technico-économiques pour l'année 2022 ; - les perspectives ; - les points de vigilance avant de se lancer. La seconde partie de ce bulletin fait un zoom sur la lutte contre les doryphores.
Produire des semences en agriculture biologique : Luzerne
S. BOUET, Auteur ; L. BOISSIÈRE, Auteur ; L. BRUN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2023Issue d'une collaboration entre la FNAMS et l'ITAB, cette fiche technique est consacrée à la production de semences de luzerne biologique. Elle décrit les étapes de cette production porte-graine : - Exigences de la culture (sol, climat, place dans la rotation, isolement) ; - Mise en place de la culture (implantation en sol nu ou sous couvert, densité et profondeur de semis) ; - Conduite de la culture (gestion des adventices, fertilisation, pré-coupe de printemps, pollinisation, irrigation) ; - Maladies (rouille et maladies secondaires) ; - Ravageurs (ravageurs du feuillage et des inflorescences, nématodes, campagnols, moyens de lutte) ; - Récolte et séchage (andainage, battage, séchage et nettoyage) ; - Pérennité et destruction de la culture ; - Normes d'agréage.
Produire des semences en agriculture biologique : Pois chiche
L. BRUN, Auteur ; E. LAURENT, Auteur ; L. MABIRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2023Issue d'une collaboration entre la FNAMS et l'ITAB, cette fiche technique est consacrée à la production de semences de pois chiches biologiques. Cette légumineuse, résistante à la sécheresse, valorise bien les sols superficiels. Cette fiche décrit les étapes de la production des semences du pois chiche : - Exigences de la culture (sol, climat, place dans la rotation, isolement) ; - Mise en place de la culture (préparation du sol, semis) ; - Conduite de la culture (fertilisation, désherbage, pollinisation, irrigation) ; - Maladies (ascochytose, fusariose, prophylaxie contre les maladies) ; - Ravageurs (noctuelle de la tomate, mouche mineuse, moyens de lutte) ; - Récolte ; - Séchage ; - Agréage (procédure et normes).
Le semis de prairie sous couvert de méteil fourrager et méteil grain
Stéphanie LACHAVANNE, AuteurInspiré d'essais réalisés sur la Ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou depuis une dizaine d'années, un essai a été mis en place, par la Chambre d'agriculture Savoie Mont Blanc, sur le GAEC Les Fontaines à Lait, en agriculture biologique, près de Chambéry. Il s'agissait de semer des prairies sous couvert de méteils dans le but de sécuriser l'implantation de prairies sur prairies (renouvellement de prairies) dans un contexte d'aléas climatiques. Réalisé en 2022, année de sécheresse et de canicule qui a fait suite à une année 2021 humide, cet essai a concerné deux parcelles, selon deux modalités différentes : un semis de prairies sous couvert d'un méteil fourrager récolté au printemps sur une parcelle pâturée, et un semis de prairies sous couvert d'un méteil grain sur une parcelle de fauche. Une variante, avec un itinéraire d'implantation basé sur deux rotations courtes (semis d'un méteil fourrager - récolte - labour - semis de Teff grass - réimplantation d'une prairie sous méteil fourrager), a également été testée. Les itinéraires techniques, les avantages, les points de vigilance et les résultats obtenus sont présentés dans cet article. Vu le climat difficile de 2022, les résultats obtenus sont prometteurs, avec des rendements de 5 tMS/ha pour le méteil fourrager et de 35 qtx/ha pour le méteil grain, et une bonne implantation des prairies.
Soja bio : Guide de culture 2023
Cécile LE GALL, Auteur ; Thomas MEAR, Auteur ; Benjamin DELHAYE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (11 Rue de Monceau, 75 008, FRANCE) : TERRES INOVIA | 2023Le soja bio est une culture de printemps présentant de nombreux avantages, tant au niveau agronomique (atout pour gérer les adventices particulièrement dans les rotations à base de cultures dhiver ; autonomie en azote...) qu'au niveau économique (débouché très porteur en alimentation animale, valorisation possible en alimentation humaine, prix élevés...). Ce guide technique, élaboré par Terres Inovia avec la collaboration de l'ITAB et des Chambres d'Agriculture, aborde différents points de la culture du soja bio : avant de semer ; couvert végétal avant soja ; variétés ; implantation ; inoculation ; fertilisation ; irrigation ; gestion des adventices ; maladies ; ravageurs ; récolte et conservation.
Un voyage d'étude au carrefour des préoccupations des groupes petits fruits du réseau
Myriam DESANLIS, Auteur ; Pauline BONHOMME, Auteur ; Fleur MOIROT, AuteurUne vingtaine de producteurs de petits fruits, membres de groupes d'échanges animés par Agribio Rhône & Loire, Agribio Ardèche et la FRAB AuRA, se sont retrouvés pour un voyage d'étude dans le Cantal et en Nouvelle-Aquitaine. Outre les échanges entre groupes, ce fut l'occasion de rendre visite à d'autres producteurs. Ils se sont notamment rendus chez Jean Chirent, qui produit des plants de fraisiers bio et certifiés Nature & Progrès sur quatre hectares, soit 100 000 plants/an, dans le Cantal. L'itinéraire technique qu'il pratique, intégré dans une rotation prairie-céréales-fraisiers-prairie, est présenté dans cet article. Le GAEC des Délices, en Dordogne, a également accueilli le groupe pour des échanges autour de la culture des fraisiers : itinéraire technique, fertilisation, gestion sanitaire et de l'enherbement, commercialisation... Enfin, les producteurs ont pu bénéficier d'une intervention de Céline Sindou, de la Fredon Nouvelle-Aquitaine, autour des actions de cette structure en lien avec la protection sanitaire de la myrtille et, en particulier, dans le cadre de la lutte contre Drosophila suzukii.
Agriculture biologique : Sécurité et autonomie fourragère : les clés de la réussite
Romane PELLERIN, Auteur ; Justine PERRET, Auteur ; Joël BATONNET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2022Pour mieux faire face aux aléas auxquels ils sont confrontés, qu'ils soient d'ordre climatique ou économique, les éleveurs biologiques sont en quête d'autonomie alimentaire. À travers ce guide, édité par le réseau des Chambres d'agriculture, et rédigé par de nombreux conseillers et experts de ce réseau, des itinéraires techniques et des leviers durables sont proposés. Dans une première partie, les impacts du changement climatique sur l'autonomie alimentaire des élevages de ruminants biologiques sont explorés à travers les résultats de plusieurs projets, dont Climalait à l'échelle nationale, AP3C à l'échelle du Massif Central, ou encore Life AgriAdapt à l'échelle européenne (Allemagne, France, Estonie et Espagne). Les principaux leviers d'adaptation mobilisables sont listés par catégorie : leviers d'autonomie (achats d'aliments...), de surface (utilisation des parcours...), de techniques, de cultures (diversification...) ; et plusieurs outils au service des agriculteurs et des conseillers qui les accompagnent sont présentés. Dans les deuxième et troisième parties, des préconisations sont apportées pour optimiser la conduite des prairies permanentes et des principales cultures fourragères présentes en France (prairies temporaires, mélanges céréales-protéagineux, sorgho, colza, luzerne, maïs et betterave), de leur implantation à leur place dans la ration, en passant par la récolte et le stockage. Dans une quatrième partie, quelques grands principes pour construire sa rotation et y intégrer des cultures fourragères sont rappelés.
Betteraves sucrières biologiques : Opportunités et défis liés à la culture
Hansueli DIERAUER, Auteur ; Samuel JENNI, Auteur ; Ann SCHÄRER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022La betterave sucrière est une plante à enracinement profond qui nécessite moins d'éléments nutritifs et moins d'eau que d'autres cultures sarclées telles que le maïs. La betterave sucrière, plus précisément sa pulpe, est notamment utilisée comme aliment pour les bovins, les porcs, les moutons et les chevaux. Très sensible à la concurrence des adventices, en particulier au stade précoce de son développement, la rentabilité de la culture dépend principalement des heures de travail manuel nécessaires au désherbage. La technique de culture des betteraves sucrières en conditions biologiques est détaillée dans cette fiche, réalisée par le FiBL Suisse : choix des variétés, exigences en matière de sol et de climat, rotation des cultures, besoins en éléments nutritifs et fertilisation, semis, travail du sol, désherbage, lutte contre les maladies et les ravageurs, contrôles au champ, récolte, aspects économiques, valeur fourragère de la pulpe de betterave. Un tableau de calcul des marges brutes (en francs suisses) permet d'évaluer la rentabilité de cette culture en conditions biologiques.
Bio et non labour, est-ce possible ? Essai système pluri-annuel : Synthèse de 3 années : 2019 à 2021
Dans le cadre du programme Reine Mathilde, dont la ferme vitrine est implantée sur le GAEC Guilbert, dans le Calvados, un essai visant à comparer labour et non labour en agriculture biologique a été réalisé de 2019 à 2021. La question du labour en AB est, en effet, une question-clé, beaucoup d'agriculteurs étant conscients de son impact sur les sols (bouleversement de la biologie du sol), tout en ne sachant pas comment s'en passer, en particulier pour la gestion des adventices. Deux rotations ont été mises en place : l'une de "type élevage" avec des cultures fourragères et des céréales autoconsommées, l'autre de "type cultures" avec des céréales de vente. Pour chacune d'elles, deux modalités, avec et sans labour, ont été comparées. Cette synthèse présente les détails de cet essai, ainsi que les principaux résultats obtenus. Elle s'appuie sur de nombreux indicateurs techniques et économiques. Des observations détaillées sur le sol ont été réalisées, avec différents tests et analyses, et des focus thématiques sont proposés (destruction de prairie sans labour, semis sans labour de blé ou de maïs après une prairie...). Globalement, la gestion des adventices s'est effectivement avérée plus délicate en non labour mais, si la stabilité structurale du sol et la biomasse microbienne étaient plus importantes dans ces conditions, les vers de terre, notamment endogés, étaient plus nombreux avec labour. Plusieurs conclusions restent à confirmer et dépendent des conditions pédoclimatiques.
Le bleuet
BIO DE PACA, Auteur ; FRAB BRETAGNE, Auteur ; GAB 29, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Cette fiche technique, qui traite de la culture du bleuet, a été réalisée à partir du retour d'expérience de Jean-Charles Orhan, exploitant en légumes et grandes cultures en Bretagne, qui s'est diversifié avec une PPAM, en partenariat avec l'entreprise Yves Rocher : le bleuet bio. Il cultive du bleuet, sous trèfle nain blanc, sur 1 ha, sans fertilisation ni irrigation. Cette fiche présente l'itinéraire technique de la culture.
Chanvre : Une faucheuse à double section pour optimiser la récolte
Céline ROLLAND, AuteurHabituellement semé à la mi-mai, le chanvre est une culture couvrante et nettoyante qui s'intègre bien aux rotations. Les débouchés sont nombreux, pour les graines comme pour les canes (paille). Le matériel de récolte choisi par le groupe AEP chanvre du GAB 56, la faucheuse à double section, présente les avantages d'être simple d'utilisation, robuste et pas trop cher (21 000 avec 2 jeux de lames et un banc d'affutage). D'autres machines, comme une moissonneuse modifiée, peuvent assurer la récolte des graines et l'andainage des tiges, mais entraînent un coût important, qu'il est nécessaire de réfléchir selon la valorisation finale du produit et les attentes des chanvrières. En effet, si la valorisation des graines peut assurer une bonne rentabilité de la culture, les charges liées aux différentes opérations nécessaires à la récolte de la paille (fauche, andainage, pressage, stockage...) ne sont pas couvertes par le prix payé au producteur (120-130/t). Certains producteurs préfèrent, d'ailleurs, laisser la paille au champ.
Chou-fleur et chou brocoli
Amélie VIAN, AuteurLes choux à inflorescence, tels que le chou-fleur et le brocoli, sont appréciés par les consommateurs. Cependant, il nest pas toujours évident den avoir toute lannée. Il est donc essentiel de connaître leur cycle de développement et de planifier la mise en place de ces cultures. Les choux à inflorescence ont trois stades de développement : une phase juvénile (émission de feuilles) ; une phase dinduction florale (passage de létat végétatif à létat reproducteur de lapex) ; une phase de formation et de croissance de linflorescence. La durée de chacune de ces phases est impactée par la période de récolte (été, automne, hiver), par les variétés (plus ou moins précoces) et par la météo (température et pluviométrie). Les brocolis peuvent être implantés de mi-février à mi-mars en serre, puis de mi-mars à mi-mai en plein champ. Les récoltes sétaleront ainsi de début juin à mi-août. Les choux-fleurs peuvent être implantés en plein champ de mi-mars à fin juin, pour des récoltes de juin à septembre ; et de fin-juin à mi-juillet, pour des récoltes de mi-septembre à mai de lannée suivante. En vente directe, il est important de jouer sur les variétés pour étaler un maximum les récoltes. Cet article apporte également des informations sur la fertilisation, la plantation (semis, arrachis ou minimottes), le désherbage mécanique et lirrigation. Il explique aussi pourquoi il est préférable déviter les variétés CMS, et retranscrit litinéraire technique de Luc Lacombe, maraîcher bio des Pays de la Loire, qui utilise des variétés non CMS.
Compte-rendu : Essais légumes secs 2021 PEPIT LEG SEC AURA
Avec la demande croissante des consommateurs en légumes secs, notamment dans un souci de diversifier les sources protéiques pour une alimentation plus saine, les agriculteurs cherchent à intégrer les légumes secs dans leur production. En 2021, les Chambres d'Agriculture d'Auvergne-Rhônes-Alpes, avec Terres Inovia et Oxyane, ont mise en place plusieurs essais, en bio et en conventionnel, sur les variétés et les itinéraires techniques en lentilles et pois chiches, dans le cadre du projet PEPIT LEG SEC AURA. Le compte-rendu des essais, réalisés en 2021, fournit des références sur la conduite de ces cultures, peu connues et soumises à de forts aléas de production, ainsi que des conseils pour maximiser la réussite de ces cultures. Les résultats d'un essai, mené sur le haricot sec figurent également dans ce document.
Covalience Maïs population : Fiches Mémo
Elodie BARITAUX, Auteur ; Nathalie COUIX, Auteur ; Domitille CRIBIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Le projet Casdar Covalience, financé sur une période de trois ans et demi (de janvier 2018 à juin 2021), a étudié la sélection participative des maïs population. Huit « fiches mémo » récapitulent les résultats obtenus dans le cadre de ce projet. La première est une fiche dintroduction qui présente le projet Covalience. Les sept autres fiches portent sur : - Fiche Mémo A : Comprendre les maïs population (contexte historique, enjeux autour des semences paysannes, mieux connaître les maïs population et différencier les types de maïs population) ; - Fiche Mémo B : Cultiver les maïs population (choix de la parcelle, semis, choix et adaptation de litinéraire technique, récolte) ; - Fiche Mémo C : Acquérir et échanger de la semence de maïs population (choix des variétés, où trouver des semences, réglementation et conditions déchange, sorganiser en collectif) ; - Fiche Mémo D : Produire de la semence de maïs population (égrainer, trier, stocker, conserver, sélectionner) ; - Fiche Mémo E : Valoriser le maïs population (alimentation animale, alimentation humaine et autres utilisations) ; - Fiche Mémo Omega : Accompagner une dynamique collective (favoriser lémergence et maintenir la dynamique du collectif) ; - Fiche Mémo Ressources (compilation des références citées dans les autres fiches « mémo »).
Diversifier ses cultures en système herbager, entre enjeux et opportunités partie n°2
Tiphaine TERRES, AuteurCet article fait partie dune série de témoignages déleveurs vendéens, en système herbager, qui souhaitent se diversifier en introduisant de nouvelles cultures dans leurs rotations. Il compile deux témoignages. Le premier est celui du GAEC Martineau qui cultive, depuis 2012, du millet et du sarrasin. Cette ferme laitière biologique repose sur une SAU de 115 ha, dont 90 ha de prairies. Le millet et le sarrasin sont cultivés de manière similaire, seuls ou en mélange. Ces cultures sont valorisées sur lexploitation, grâce à un investissement dans une chaîne de tri et à la transformation (en huile). Le second témoignage est celui du GAEC Mériet, en bio, qui cultive du chanvre (depuis 2009) et du sarrasin (depuis 2021). Cette ferme élève des bovins allaitants et repose sur une SAU de 146 ha, dont 88 ha en prairies. Le sarrasin, qui est une culture récente sur la ferme, a été livré humide à une coopérative, sans transformation, pour une marge brute de 670 /ha. Le chanvre est cultivé depuis plus longtemps. La variété utilisée permet de valoriser la graine (vendue pour être transformée en huile) et la paille (vendue pour être transformée en isolant). Les associés sont très satisfaits de cette culture « nettoyante » qui demande peu dinterventions. Les itinéraires techniques de ces différentes cultures sont détaillés à laide de schémas, et des données technico-économiques sont apportées sous forme de tableaux.
Diversifier ses cultures en système herbager, un pari possible... parfois risqué - partie n°1
Tiphaine TERRES, AuteurDes éleveurs vendéens font le choix de diversifier leurs rotations en implantant de nouvelles cultures. Ce choix relève de considérations économiques, agronomiques, ou vise une meilleure autonomie des territoires. Illustration dans cet article avec les témoignages de deux éleveurs de bovins allaitants bio. Le GAEC La Niro (81 ha, dont 56 ha en prairies) cultive des légumes de plein champ, dont de l'oignon, ce qui a permis d'installer un troisième associé. Le GAEC des Garoux (96 ha, dont 70 ha en prairies) a fait le choix du quinoa. Les itinéraires techniques mis en place et les résultats économiques obtenus sont détaillés.
Dossier : Les méteils 2 : "les méteils fourragers"
Anaïs KERNALEGUEN, AuteurLes méteils, mélanges de céréales et de légumineuses, peuvent être semés au printemps ou à l'automne et récoltés en grains ou en ensilage. Dans ce deuxième article (qui fait suite à un premier paru dans le n° 162 de lÉcho du Cedapa), l'option fourragère est présentée et illustrée par les témoignages de deux éleveurs de bovins lait biologiques installés dans les Côtes d'Armor : l'EARL Lissillour et Jean-Luc Onen. Ces cultures sont particulièrement intéressantes pour constituer des stocks fourragers et ainsi mieux faire face aux aléas climatiques. Selon la composition du mélange, les méteils peuvent apporter plus ou moins de protéines dans la ration. Aussi, une récolte précoce (stade feuillu à l'épiaison des céréales) favorisera la qualité du fourrage et une récolte plus tardive (stade laiteux-pâteux de la céréale) avantagera la quantité récoltée. Les deux éleveurs bretons implantent des prairies sous couvert de méteils, dont les rendements moyens atteignent 4 tMS/ha pour le premier et 4,5 tMS/ha pour le second.
Dossier : Quelles cultures implanter entre deux prairies ?
Morgane COULOMBEL, AuteurIl est parfois difficile de maîtriser le salissement de ses prairies et de maintenir une bonne productivité. Dans cet article, plusieurs éleveurs laitiers du Cédapa (Centre détudes pour un développement plus autonome), basés en Bretagne, expliquent les stratégies quils ont mises en place pour renouveler leurs prairies. Il s'agit de défaire une prairie au printemps, dinstaller un couvert ou une autre culture, puis de resemer une prairie. Ces éleveurs sont tous en systèmes herbagers, et certains dentre eux sont en agriculture biologique. Les différents témoignages apportent des informations sur limplantation : dun colza fourrager ; de deux colzas fourragers successifs ; dun mélange de colza fourrager - radis fourrager (suivi dune prairie implantée sous couvert davoine) ; dun mélange colza fourrager - vesce - avoine ; de betteraves fourragères (récoltées et distribuées aux vaches, lhiver) ; de sorgho ; de blé panifiable. À chaque fois, les agriculteurs expliquent comment ils ont détruit leur ancienne prairie, ainsi que la manière dont ils ont implanté et valorisé la culture de substitution. Un encart apporte également des informations sur une autre technique : le bale grazing (ou sursemis de prairie en déroulant des bottes de foin).
Elevage : la betterave fourragère, un fourrage de qualité
La betterave fourragère présente des avantages aussi bien zootechniques (bonnes valeurs alimentaires, sécurisation du bilan fourrager...) qu'agronomiques (culture piège à nitrates, racine pivot qui structure le sol...). De plus, elle résiste relativement bien aux conditions séchantes. Dans le cadre du programme AccéLaiR (Action pour le climat et l'économie Laitière Régionale), les Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine ont enquêté sept élevages laitiers biologiques à propos de leurs itinéraires techniques et de leurs usages de la betterave fourragère. Les résultats de cette enquête sont rapportés dans cette publication : semis, fertilisation, gestion des maladies, des ravageurs et des adventices, rendements... En 2021, en Nouvelle-Aquitaine, les rendements ont atteint, en moyenne en bio, 6,7 tMS/ha en non-irrigué et 9,7 tMS/ha en irrigué. Ils peuvent potentiellement atteindre près de 16 tMS/ha. Il est possible de faire pâturer la culture de betterave, et ce, dès le mois d'août. Les animaux pourront consommer les feuilles, mais aussi les racines qui ressortent en partie du sol (1/2 à 2/3).
Engrais verts et couverts végétaux : Retours périgourdins
MILDIOU NI MAÎTRE, AuteurÀ l'occasion d'une formation, Éric Maille, d'Agrobio Périgord, a apporté des informations et des éléments de réflexion sur la mise en place d'engrais verts ou de couverts végétaux dans des vignes biologiques. Les principaux éléments sont repris dans cet article. Tout d'abord, il convient de bien différencier engrais vert (un mélange semé pour une durée de moins d'un an) et couvert végétal (qui, semé ou issu de la végétation spontanée, sera laissé en place plus d'un an). Pour ces deux cas, les objectifs recherchés sont différents : par exemple, piège à nitrates ou restructuration du sol pour le premier, gestion de l'érosion ou amélioration de la portance des sols (en enherbant les bandes de passage) pour le deuxième. En matière de gestion, des similitudes sont toutefois à souligner. Pour l'engrais vert et pour le couvert, il est préconisé de privilégier le semis à la volée, ou encore de semer un mélange "sur-mesure" adapté au contexte de la parcelle et aux objectifs du viticulteur. D'autres conseils sont apportés pour une gestion optimale du semis à la destruction du couvert, et un exemple concret sur une parcelle périgourdine est présenté.
Fauchage-andainage : Séparer le bon grain de l'ivraie
Cécile RICHARD, AuteurLe fauchage-andainage se développe de plus en plus en bio en Ille-et-Vilaine (35), notamment chez les producteurs de colza. Si cette technique présente de nombreux atouts (limitation des maladies en fin de cycle, abaissement du taux dimpuretés et dhumidité, meilleure conservation du PMG ), elle ne se fait pas sans risques : égrenage si la fauche est trop tardive, baisse de rendement et de qualité si elle est trop précoce, risque de moisissures si la fauche est trop basse Les conditions météorologiques et de chantier sont un facteur-clé de réussite, tout comme la fauche au bon stade dhumidité de la graine de colza. Cet article précise à quel stade faucher, comment prendre en compte la météo, le matériel à utiliser, la hauteur de coupe à faire pour assurer une bonne circulation de lair dans les andains, les bonnes conditions de chantier, et à quel moment reprendre landain. Différents producteurs bio témoignent sur cette pratique.
Fiche technique : La menthe poivrée en grande culture
BIO DE PACA, Auteur ; FRAB BRETAGNE, Auteur ; GAB 29, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Cette fiche technique sur la culture de la menthe poivrée en bio a été réalisée à partir de différentes publications dédiées à la culture de la menthe poivrée, complétées par les retours d'expériences de producteurs et de formateurs en PPAM. Elle comprend les informations suivantes : type de sol et implantation de la culture, techniques de plantation, suivi et gestion de la culture (fertilisation, irrigation, désherbage), protection contre les maladies. Une attention particulière devra être portée au moment de la récolte, pour valoriser la menthe poivrée, en plante sèche (pour l'herboristerie) ou distillée pour la transformer en huile essentielle.
Les fiches techniques du réseau GAB/FRAB : Fruits et légumes - Fiche N°45 : Myrtille
Le réseau GAB-FRAB Bretagne a édité une nouvelle fiche technique, dans la série "Fruits et légumes", consacrée à la myrtille bio. Elle détaille les conditions pour une culture de plein champ de la plante (préparation du sol et fumure, plantation, gestion de l'enherbement, fertilisation d'entretien et irrigation, taille des plants, ravageurs, récolte). Un producteur partage ses astuces pour entretenir et protéger les myrtilles des ravageurs.
Les fiches techniques du réseau GAB/FRAB : Grandes cultures - Fiche N°23 : Grand épeautre
Le réseau GAB-FRAB Bretagne a édité une nouvelle fiche technique, dans la série "Grandes cultures", consacrée à une céréale rustique proche du blé : le grand épeautre. Cette fiche détaille les conditions de sa culture en bio : calendrier de production, variétés, conduite culturale (préparation du sol, semis, fertilisation, désherbage, récolte). Une dernière partie, dédiée à la valorisation du grand épeautre en alimentation humaine et animale, donne des indications pour le transformer à la ferme et fournit également des repères technico-économiques (rendement, coût de production, coût de transformation, marge brute). Des producteurs partagent des astuces pour choisir des variétés adaptées à l'alimentation humaine, pour valoriser la balle d'épeautre en élevage et pour le stockage du grain.
Guide de culture Bio et conventionnel : Lupin blanc doux d'hiver et de printemps : 2022
Dans ce guide de culture dédié au lupin blanc, certains focus sont spécifiquement consacrés à l'agriculture biologique. L'intégration du lupin dans un assolement est un atout important : comme c'est une légumineuse, la plante ne consomme pas d'azote et peut en réinjecter pour les cultures suivantes, ce qui en fait une excellente tête de rotation. Cependant, c'est une culture assez peu couvrante et qui présente donc un fort risque d'enherbement, particulièrement en début de cycle. Ce guide permet de tout savoir sur la conduite de la culture du lupin blanc dhiver et de printemps : variétés, inoculation, implantation, fertilisation, contrôle des adventices, des ravageurs et des maladies, récolte et stockage.
Guide PPAM 6ème édition : Le guide de référence de la filière plantes à parfum, aromatiques & médicinales pour la production biologique et conventionnelle
La 6ème édition du Guide PPAM, fruit d'un travail collectif, a été coordonnée par la Chambre d'Agriculture de la Drôme et réalisée avec de nombreuses structures de la filière, notamment le CRIEPPAM (Centre Régionalisé Interprofessionnel dExpérimentation en Plantes à Parfum, Aromatiques & Médicinales), et grâce à un financement des Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Sud-PACA. Ce guide contient une multitude d'informations pour toute personne souhaitant se lancer dans la production et la transformation des PPAM, ainsi que pour ceux qui en cultivent déjà : - Les structures de la filière ; - Les démarches pour sinstaller / se diversifier ; - La technique de production des cultures (préparation du sol, plantation, variétés, maladies et ravageurs, fertilisation, semis...) ; - La cueillette sauvage ; - La transformation ; - La qualité ; - Les résultats d'expérimentation ; - Les réglementations ; - Des témoignages dentreprises, de groupements de producteurs et de cueilleurs, de pépiniéristes et d'un laboratoire d'analyse ; - Des références bibliographiques et des fiches sur l'achillée millefeuille, le souci des jardins et la sauge sclarée ; - Un annuaire de contacts (acheteurs, fournisseurs de matériels, centres de formation...).
Guide technique n°6 : Implantation d'une prairie : Une première étape à soigner
Limplantation est la première étape de la vie dune prairie. Elle est très importante puisquelle va conditionner sa pérennité, ainsi que sa productivité. Ce guide vise à fournir des éléments techniques pour réussir limplantation dune prairie. Il apporte des conseils sur : 1 - le choix des semences (espèces pures, associations ou mélanges multi-espèces, et présentation doutils daide à la décision) ; 2 - la période d'implantation (focus sur les deux grandes périodes dimplantation et sur linfluence du dérèglement climatique sur ces périodes) ; 3 les éléments à prendre en compte avant le semis (effet précédent, fertilité et préparation du sol) ; 4 le semis (types de semis, matériels utilisés et doses de semis) ; 5 - la phase dimplantation et le post semis (germination et vitesse dinstallation, fertilisation, lutte contre les adventices et les ravageurs). Ce document est issu dun travail collectif réalisé par les membres de lAFPF, dans le cadre du projet Cap Protéines.
Le houblon : Une nouvelle piste de diversification
Séverine CHASTAING, Auteur ; Nastasia MERCERON, AuteurEn France, la production de houblon ne suffit pas à répondre à la demande, que ce soit en bio ou en conventionnel. Cette demande sest accrue avec la multiplication des micro-brasseries artisanales qui recherchent un houblon local et de qualité. Cette culture pérenne est intéressante pour diversifier un système, mais requiert des investissements conséquents. Cette liane sort de terre au printemps et va croître jusquà 8-10 mètres de hauteur. Il est donc nécessaire dinstaller des poteaux (hauts de huit mètres, et enfoncés dun mètre dans le sol), reliés entre eux par des câbles à leur sommet. Des ficelles (en fibres de coco) sont ensuite suspendues à partir de ces câbles jusquau sol. Durant la première quinzaine de mai, les six meilleures pousses de chaque rhizome de houblon seront enroulées sur ces ficelles. Le houblon va croître autour de ces ficelles jusquà sa floraison fin juin. Il est important de planter uniquement des pieds femelles, afin que les fleurs ne soient pas pollinisées. La récolte sétalera de mi-août à mi-septembre. Il est conseillé dimplanter 2 500 plants de houblon par hectare, de trois à cinq variétés différentes. Il est également préférable dimplanter cette culture sur une surface plane et de faire attention aux risques de vent. Litinéraire technique de cette culture est plus amplement détaillé. Cet article apporte également des références technico-économiques : investissements, main duvre, coût de production
Menthe poivrée : Une culture qui ne manque pas de piquant
Caroline CHAVRIER, AuteurPlante vivace ayant de nombreuses vertus, la menthe poivrée est très utilisée dans les plats, les boissons, en herboristerie, ainsi que dans les produits d'hygiène sous forme d'huile essentielle. Pour cultiver la menthe poivrée, plusieurs points de vigilance sont à prendre en compte : choix de la variété, implantation, irrigation et surtout enherbement. La première année, pour favoriser le développement de la culture, la difficulté principale réside dans la gestion des adventices (désherbage, sarclage). Il faudra également être attentif au risque d'infestation par la rouille ; pour lutter contre cette maladie, l'article présente plusieurs mesures préventives et curatives. Une frise chronologique décrit un exemple d'itinéraire technique, pour réaliser la culture sur 1 à 3 ans. Pour finir, Isabelle Chaillou, de la Ferme de Kerlaoudet, à Guiclan (29), Claire Moly, de la Ferme de Cardénoual, à Buléon (56), et Sarah Mell, de Graine de mélisse, à Hédé-Bazouge (35), partagent leurs expériences en culture de menthe.
Multiplier le tournesol : Rentable mais contraignant
Jean-Martial POUPEAU, AuteurTanguy Nouzille, agriculteur bio installé en Vendée, a cultivé, pour la première fois, en 2021, du tournesol-semence, culture pour laquelle sa coopérative était demandeuse. Le protocole de semis, en 8-2, soit une alternance de huit rangs femelles avec deux rangs mâles, ainsi que l'itinéraire technique mis en place jusqu'à la récolte sont expliqués. Pour assurer la pollinisation, l'obtenteur exige la mise en place de deux ruches par hectare pendant toute la période de floraison. Bien que ce type de culture s'accompagne de fortes contraintes - pollinisation donc, mais aussi épuration (pour assurer la pureté de la semence) -, elle est rentable et permet de diversifier les assolements.
Orge et houblon : Adapter les itinéraires techniques aux terroirs et climats
Arnaud FURET, AuteurLe nombre de brasseries est en plein essor en France : il est passé de 23 en 1970 à 2394 en 2022. Pour leur fournir localement les matières premières principales que sont l'orge et le houblon, les agriculteurs bio doivent adapter leurs pratiques. Dans cet article, plusieurs d'entre eux témoignent, en Bretagne, dans la Drôme et dans l'Ain. Les défis des céréaliers pour l'orge sont de s'adapter aux aléas climatiques et d'atteindre les bons taux de protéines (9,5 à 11,5 %). Au nord de la Loire, l'orge de printemps, dont les rendements sont supérieurs et les grains plus gros, est privilégiée. Plus au sud, les orges d'hiver sont préférées, du fait des difficultés de la culture à s'implanter lors de printemps secs. En région Auvergne-Rhône-Alpes, un programme de recherche variétale (26 à 28 variétés d'orge) a été lancé dans le cadre d'un plan de filière. Concernant le houblon, culture cantonnée jusque-là au nord-est et assez peu développée en bio, les défis des producteurs concernent la fertilité des sols, l'irrigation, la gestion des "coups de chaud" et la protection des cultures. Dans les Côtes-d'Armor, des moutons pâturent dans la houblonnière de Lezerzot.
La patate douce, une culture qui monte en puissance Nouvelle Aquitaine
Nathalie DESCHAMP, Auteur ; Emmanuel PLANTIER, AuteurLa patate douce est une plante d'origine tropicale, exigeante en chaleur, avec une demande importante des consommateurs, notamment en bio. Ce bulletin technique, réalisé par les chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, présente les variétés de plants disponibles en AB, ainsi que l'itinéraire technique : préparation du sol, fumure, plantation, entretien de la culture, irrigation, ravageurs, récolte et conservation.
Produire des semences en agriculture biologique : Carotte
M. AUGAGNEUR, Auteur ; L. BRUN, Auteur ; E. LAURENT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2022Cette fiche technique porte sur la production de semences de carottes en agriculture biologique. Elle décrit les étapes de production des semences, dans le respect du cahier des charges de l'AB et de la réglementation de la production de semences : - Exigences de la culture ; - Mise en place de la culture ; - Conduite de la culture ; - Maladies ; - Ravageurs ; - Récolte ; - Agréage.
Produire des semences en agriculture biologique : Coriandre
M. AUGAGNEUR, Auteur ; M. BOUVIALA, Auteur ; L. BRUN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2022Cette fiche technique porte sur la production de semences de coriandre en agriculture biologique. La coriandre est considérée comme une plante « salissante », notamment en agriculture biologique (ressemis fréquents). Cette fiche décrit les étapes de la production de ses semences : - Exigences de la culture ; - Mise en place de la culture ; - Conduite de la culture ; - Maladies et ravageurs ; - Récolte et normes d'agréage.
Produire des semences en agriculture biologique : Courgette
M. AUGAGNEUR, Auteur ; C. ETOURNEAU, Auteur ; O. GARRIGUES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2022Cette fiche technique porte sur la production de semences de courgette en agriculture biologique. Elle décrit les étapes de production des semences, dans le respect du cahier des charges de l'AB et de la réglementation de la production de semences : - Exigences de la culture ; - Mise en place de la culture ; - Conduite de la culture ; - Maladies et ravageurs ; - Récolte, séchage et agréage.
Produire des semences en agriculture biologique : Haricot
M. AUGAGNEUR, Auteur ; L. BRUN, Auteur ; E. LAURENT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Cette fiche technique porte sur la production de semences de haricot en agriculture biologique. Cette plante appartient à la famille des fabacées (anciennement appelée légumineuses). Elle possède un système racinaire important qui, en sassociant à des Rhizobium du sol, développe des nodosités. Celles-ci apportent à la plante sa nutrition azotée en fixant lazote atmosphérique. Plusieurs types de ports existent chez les haricots : grimpant (haricots à rames), nain érigé et nain ramifié. Globalement, les haricots nains sont les plus multipliés. La production de semences de haricot dure entre 80 et 120 jours selon le type, la variété et les conditions climatiques de lannée. Cette fiche décrit les différentes étapes de la production de semences : 1 Les exigences de la culture (type de sol, climat, rotation des cultures, isolement entre deux parcelles de multiplication) ; 2 La mise en place de la culture (préparation du sol et semis) ; 3 La conduite de la culture (fertilisation - notamment en phosphore -, contrôle des adventices et irrigation) ; 4 La gestion des maladies et des ravageurs (maladies du pied, sclérotinia, anthracnose, maladies bactériennes foliaires, mouche des semis, bruche du haricot ) ; 5 La récolte ; 6 Le séchage ; 7 Les normes dagréage.
Produire du soja bio partout en France : Un défi à relever en s'adaptant
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa demande en soja bio produit en France est croissante, aussi bien pour l'alimentation animale qu'humaine. Pour répondre à celle-ci, de nouveaux producteurs implantent du soja dans le bassin traditionnel du Sud-Ouest, mais aussi au-delà. Plus au Nord, la principale contrainte pour la culture de soja est de pouvoir atteindre la somme de températures nécessaire au développement de la culture. En théorie, cela est possible pour certaines variétés (groupes de précovité 000 et 0000), mais il faut le confirmer sur le terrain. Autre point capital pour la réussite du soja : la bonne inoculation des graines, avec des bactéries indispensables à cette culture mais qui ne sont pas présentes naturellement dans les sols européens. Des retours de terrain - techniques et économiques - pour la campagne 2021, de la part d'agriculteurs ou issus d'essais réalisés dans le cadre du projet Cap Protéines notamment, sont présentés pour la Bourgogne, l'Occitanie, le Maine-et-Loire et les Yvelines. L'année 2021, humide au printemps et relativement fraîche en été, n'a pas été favorable à la culture du soja, et les essais se sont poursuivis en 2022.
Projet européen H2020 ReMIX : De la théorie à la mise en pratique des mélanges despèces : Re-concevoir les systèmes de culture européens avec des mélanges despèces
Laurent BEDOUSSAC, Auteur ; Lisa ALBOUY, Auteur ; Elina DESCHAMPS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2022Les cultures associées, encore appelées mélanges despèces ou associations despèces, consistent à cultiver au moins deux espèces sur une même parcelle, pendant une période significative de leur croissance. Elles présentent de nombreux intérêts : diversification des assolements et des rotations, amélioration de la résilience face aux aléas (rendements plus stables et moindre pression des facteurs biotiques), réduction de lusage dintrants et ainsi de leurs impacts sur lenvironnement Toutefois, les producteurs manquent de références techniques et daccompagnement sur le choix des espèces et des variétés à associer. De nombreuses questions subsistent également sur la récolte (maturité, impuretés, grains cassés, pertes ) et sur le tri du mélange de graines récoltées (pour pouvoir les commercialiser et les valoriser dun point de vue économique). Le projet européen ReMIX (2017-2020), financé dans le cadre du programme Horizon 2020, avait pour objectif de proposer des solutions techniques aux agriculteurs et aux différents acteurs des filières, et ce, dans les diverses conditions pédoclimatiques et sociotechniques à léchelle européenne. Ainsi, le projet ReMIX a développé et mis en uvre une approche de co-conception multi-acteurs permettant de concevoir des mélanges despèces qui répondent aux objectifs, aux moyens, aux contextes et aux pratiques de chaque acteur. Ce document compile les résultats de ce projet en offrant : 1 une présentation du projet ReMIX ; 2 - des informations sur le fonctionnement et les performances des cultures associées ; 3 des informations sur la perception qu'ont les acteurs des cultures associées et sur la diversité des mélanges mis en uvre dans les exploitations ; 4 cinquante-deux fiches techniques présentant des expériences dagriculteurs situés dans toute lEurope ; 5 des éclairages sur la question de la faisabilité de la récolte et du tri.
Renouveler ses prairies : Tout en maintenant le pâturage
Frédéric RIPOCHE, AuteurComment renouveler des prairies temporaires en baisse de rendement avec un impact le plus réduit possible sur la vie du sol et sur le pâturage ? Pour répondre à cette question, des essais ont eu lieu, en 2021, sur une des fermes biologiques incluses dans le programme Reine Mathilde, en Normandie. Le choix a été de tester un itinéraire en deux temps, sans labour mais avec un travail du sol superficiel, à moins de 10 cm de profondeur. Ainsi, les prairies temporaires en baisse de rendement ont été détruites en août 2020 (outil à dents et Rototiller) pour être remplacées par un mélange colza et radis fourrager, semé en dérobée et à la volée, avec un passage du rouleau. Ceci a permis un pâturage des vaches de mi-octobre à fin décembre, avant lentrée en bâtiment. Fin mars 2021, la dérobée a été détruite (sans labour) pour permettre le semis, sous couvert d'un mélange pois protéagineux/féverole dune nouvelle prairie temporaire multi-espèce. Une fois le méteil ensilé (fin juin/début juillet), la prairie est revenue dans le plan de pâturage, courant août. Ces essais sont encore à confirmer, mais cet itinéraire semble permettre de renouveler une prairie sans labour, tout en limitant la période de non-pâturage à trois mois au lieu dun an.
Réussir l'implantation de sa culture d'ail Nouvelle-Aquitaine
Anne-Laure FUSCIEN, AuteurEn bio comme en conventionnel, il existe peu de méthodes de lutte contre les ravageurs et les maladies de l'ail (pourriture blanche, rouille, fusariose, Penicillium, etc.). Aussi, les pratiques préventives sont à privilégier sur la première partie du cycle de culture, mais aussi pendant la conservation de l'ail. Les techniques abordées dans ce bulletin sont les suivantes : - Choisir une parcelle drainée et bien ressuyée, séchant vite, avec un bon précédent (l'idéal étant le pois chiche) ; - Choisir des semences d'ail blanc (moins sensibles à la pression de la rouille que l'ail rose et violet) et veiller, lors des différentes manipulations, à ne pas blesser les grains ; - Adapter la période de plantation aux variétés ; - Fractionner les apports organiques et prévoir une intervention mécanique après chacun de ces apports ; - Gérer les adventices avec des outils adaptés ; - Optimiser l'irrigation ; - Protéger la culture (utilisation de cuivre ou d'huile essentielle d'orange, pose de filets...) ; - Sécher et stocker au froid pour maintenir la qualité de l'ail, tout en limitant les risques de fusariose. Un focus est fait sur le stockage en conteneur frigorifique.
Semer du blé derrière une luzerne
Pascal BORDEAU, AuteurEn bio, deux options sont possibles pour que le blé bénéficie de lazote apporté par une luzerne en place : soit casser la luzerne très proprement ; soit faire cohabiter ces deux cultures. Eric Planchon, responsable des grandes cultures au sein de lexploitation familiale SCEA Bio Plaine, dans la Vienne, revient sur ces deux techniques. Cet agriculteur cherche à éviter au maximum le labour. Pour casser la luzerne avant un semis de blé, plusieurs outils ont été testés sur la ferme. Dans les sols argilocalcaires caillouteux de lexploitation, cest un enfouisseur (composé dune fraise rotative tournant à lenvers, dun peigne, dune planche niveleuse et dun rouleau) qui sest montré le plus efficace. Cet outil sert également à enfouir des couverts végétaux à la sortie de lhiver. Toutefois, Eric Planchon souhaite aller plus loin avec la luzerne, en la gardant vivante dans la culture de blé. Il a, pour cela, semé de la luzerne à la volée, en mars, puis la travaillée à la bineuse pour créer des rangs de 5 cm de large, avant de semer le blé dans ces intervalles. Pour réaliser ce semis intercalaire, Eric Planchon a fabriqué lui-même un semoir à partir du châssis de sa bineuse. Il a également conçu un broyeur inter-rangs pour gérer la pousse de la luzerne. Il sest alors à nouveau servi du châssis de sa bineuse. La luzerne est ainsi broyée et roulée. Néanmoins, le blé peine encore à prendre le dessus sur la luzerne.
Témoignage : Renouvellement dune prairie biologique sans discontinuité de pâturage et sans labour en Normandie
A. JEANNE, Auteur ; P. ROUGIER, AuteurCe témoignage, présenté lors des journées de printemps 2022 de l'AFPF, décrit litinéraire technique utilisé à lEARL du Bois dArry pour renouveler des prairies pâturées en baisse de rendement. Ces prairies sont conduites en agriculture biologique et en non labour. Lobjectif de léleveur était de les renouveler tout en limitant la durée de non-accessibilité des vaches et en maximisant les chances de réussir limplantation. Pour cela, différentes étapes ont été réalisées. Dans un premier temps, lancienne prairie a été détruite à laide dun outil à dents, puis un semis de culture dérobée pâturable a été réalisé à la fin de lété. Au début du printemps suivant, la culture dérobée a été détruite (également à laide dun outil à dents), puis remplacée par un mélange prairial sous couvert de protéagineux. Onze parcelles, représentant au total 12,65 ha, ont ainsi été renouvelées en 218 jours, sans labour. La durée sans pâturage a été limitée à 3 mois (versus 12 mois avec une culture annuelle), avec une bonne qualité dimplantation. LEARL du Bois dArry a travaillé sur cette thématique dans le cadre du programme Reine Mathilde (volet 3).
Améliorer la santé des animaux grâce aux plantes
Cécile BAUDOT, AuteurDans le cadre dun programme européen pour linnovation sur la santé des animaux en lien avec les plantes, la CAB Pays de la Loire coordonne, depuis 2018, une action sur les plantes à effet « santé », en parcours et en affouragement. Deux productions sont concernées dans cette action : les volailles Label et bio et les agneaux biologiques. Cet article présente les premiers éléments issus dessais menés chez 3 éleveurs de volailles de la région Pays de la Loire. Chez ces éleveurs, 5 espèces de plantes ont été testées, disposées chacune en bandes monospécifiques de 2x30 m à 10-15 m des trappes de sortie des animaux. Ainsi, ont été semés, au printemps 2021 : de la tanaisie, de la nigelle, du fénugrec, du souci officinal et du chénopode vermifuge. Les essais ont porté sur le semis, le suivi de la pousse des plantes et le comportement des animaux. Les premières conclusions montrent des difficultés dans limplantation : printemps frais ou difficulté à semer des petites graines (matériel disponible chez les éleveurs non adapté). Il faudrait maintenant valider litinéraire dimplantation et suivre la repousse des plantes dune année à lautre.
Autoproduction : Tout savoir pour ne pas se planter avec ses plants
Manu BUÉ, AuteurEn production de légumes, le poste semences et plants représente entre 60 et 80 % des charges opérationnelles. Produire soi-même ses plants peut donc permettre de réaliser une économie substantielle. Cet article identifie ce qui est nécessaire pour autoproduire ses plants et les questions à se poser avant de se lancer : intérêt, règlementation, matériel, terreau, semences... 2 itinéraires techniques sont détaillés : pour plants à chaud (ex. la tomate) et pour plants à froid (ex. le poireau).
Le chanvre : Une filière en devenir
Vaiolini TRAVERS, AuteurEn France, la culture du chanvre a connu son apogée au XIXème siècle. Cette plante a ensuite été fortement concurrencée par de nouvelles fibres (nylon, coton). Elle retrouve néanmoins sa place dans les champs (20 000 ha en 2021) grâce au développement de nouveaux débouchés. Les différentes parties du chanvre peuvent être valorisées : la graine (chènevis) dans lalimentation ou les cosmétiques, et les pailles (chènevotte, fibre et poussière issue du défibrage) dans lisolation, la papeterie, les plastiques biosourcés, la litière des animaux Le chanvre présente également de nombreux atouts agronomiques et environnementaux : plante couvrante, peu sensible aux maladies et aux ravageurs, tolérante à la sécheresse, qui permet de diversifier les rotations, de stocker du carbone et de favoriser la biodiversité Grâce à ces atouts, cette culture de printemps ne nécessite quasiment aucune intervention entre le semis et la récolte. Létape la plus délicate est la récolte : selon la valorisation de la plante, la gestion du chantier ne sera pas la même. Pour une bonne rentabilité en bio, il est préférable de valoriser la graine. Il est alors possible datteindre une marge brute moyenne de 1 260 /ha, contre 675 /ha en conventionnel. Une aide couplée est également dédiée à cette culture (96 /ha en 2020).
Le colza bio : faisable en bonne compagnie ; Colza dhiver bio sans labour : « 80 % de la réussite, cest le démarrage »
L'ATOUT TREFLE, Auteur ; Tiphaine TERRES, Auteur ; LA LETTRE DE L'AGRICULTURE DURABLE, AuteurLe colza est connu pour être une culture consommatrice de pesticides. Il trouve néanmoins sa place dans les systèmes biologiques en polyculture-élevage diversifiés de Vendée. Le GAEC des Rocs a, par exemple, développé une association de cultures (colza sarrasin - trèfle nain blanc) qui permet de réaliser trois récoltes en deux ans. Tout est semé à la mi-mai, à 1 cm de profondeur, avec un semoir en ligne combiné à une herse rotative. Les associés du GAEC surveillent ensuite la bonne levée du colza (objectif de 15 pieds/ha en début dhiver), et réalisent, si besoin, un ou deux passages dorthophosphate de fer pour lutter contre les limaces. Le sarrasin est ensuite récolté au mois de septembre. Le colza peut alors se développer et le trèfle nain blanc couvre le sol. Le colza est ensuite récolté lannée suivante (fin juin). Le trèfle peut alors soit être pâturé, soit servir dengrais vert. Le GAEC Ursule implante, quant à lui, son colza derrière un méteil blé-féverole. Un faux semis est réalisé 48 h après que le méteil soit récolté (fin juillet), puis du lisier (60 unités dazote) est apporté avant le semis de colza. Le semis est réalisé autour du 15 août, 24 heures après le passage dune herse rotative. Le GAEC utilise des semences fermières, ce qui lui permet de réaliser des économies. Le sol nest pas labouré afin de conserver sa fraîcheur. Si la culture du colza nest pas assez belle au mois de novembre, les associés sèment de lorge à la volée, puis le tout est récolté à la même période.
Comment optimiser un paillage et mettre en place une succession culturale sans reprise du sol ?
Caroline LE BRIS, AuteurPour éviter de travailler le sol de manière trop intensive, certains maraîchers mettent en place des successions culturales sur paillage, sans reprise du sol entre les différentes cultures. Une première culture est ainsi implantée sur une toile tissée (ex : oignon), elle est ensuite récoltée et une seconde culture est implantée directement dans le trou nettoyé (ex : salades). Afin dobtenir des données chiffrées sur cette technique, le réseau Bio Centre la testée chez deux maraîchers bio qui ne lavaient jamais mise en place. Les tests ont été effectués sur la succession oignon-épinard. Comme les épinards sont une culture exigeante, les tests ont permis de bien mesurer les éventuelles difficultés de reprise sur un sol non travaillé. Afin de fertiliser les épinards, des bouchons ont été épandus sur la toile tissée. Cet article décrit comment se sont développés les épinards (comparés aux épinards témoins), les impacts sur leurs systèmes racinaires et sur la structure du sol, ainsi que le temps nécessaire pour mettre en place cette technique comparé à une succession culturale avec travail du sol. Les toiles tissées semblent intéressantes pour de petites séries de culture, mais l'implantation est lourde sur de plus grandes surfaces.
Compte rendu : Essais légumes secs 2020 : PEPIT LEG SEC AuRA
Le projet PEPIT LEG SEC AuRA (Légumes secs en Auvergne-Rhône-Alpes), démarré en janvier 2020 et piloté par la Chambre dagriculture Auvergne-Rhône-Alpes, a pour objectif dacquérir des références sur les légumes secs grâce à un large réseau dessais et à des suivis de parcelles (bio et conventionnelles). La demande des consommateurs en légumes secs est en pleine croissance (diversification des sources protéiques, image dalimentation saine ). Parallèlement, les filières se structurent (mise en place de collecte, AOP, IGP...) et les agriculteurs cherchent à se diversifier (allongement de leurs rotations, introduction de légumineuses, mise en place de cultures à forte valeur ajoutée, commercialisation en circuits courts). Toutefois, bien que les intérêts agronomiques de ces légumineuses ne soient plus à démontrer, elles restent peu connues et soumises à de forts aléas de production. Face à ces constats, un besoin dacquisition de références sur la conduite des légumes secs a été identifié au niveau régional. Pour répondre à ce besoin, le projet PEPIT LegSecAuRA se concentre sur : 1 - létude, via des expérimentations, de différents facteurs influençant la réussite des cultures de légumes secs (itinéraires techniques et variétés) ; 2 - le suivi dun réseau de parcelles chez des agriculteurs afin didentifier les clefs de réussite, ainsi que les erreurs à ne pas reproduire, et détablir des références économiques. Les deux principales espèces étudiées sont la lentille et le pois chiche. Dautres cultures, comme le haricot sec ou le pois, sont également étudiées à la marge. Ce rapport présente les résultats obtenus durant lannée 2020.
La culture du melon
Emilie JANOYER, Auteur ; Hélène CADIOU, Auteur ; Camille GIRAUDET, AuteurCet article reprend la présentation de Charles Souillot, conseiller et formateur, qui traitait, lors d'une formation organisée par Bio Bourgogne, de la culture du melon. Les points suivants sont abordés : - les groupes de melons ; - les besoins en chaleur et en lumière de la culture ; - les dates de plantation ; - le type de sol ; - le greffage ; - la mise en place ; - la gestion de l'irrigation ; - le choix variétal ; - la récolte ; - la rentabilité.
Dossier aléas climatiques
Sarah COLOMBIE, Auteur ; Alexandra SIGUST, Auteur ; Domitille RONDEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLes agriculteurs sont parmi les premiers à être impactés par le changement climatique. Ce dossier est consacré aux aléas quil engendre, et plus particulièrement aux sécheresses et aux canicules. Le premier article est dédié à lévolution du climat : les scénarios de projection prévoient une augmentation des températures, avec des épisodes de canicule plus fréquents, ce qui entraînera une croissance plus rapide des végétaux, une accélération des cycles de production, mais surtout, des bilans hydriques plus sévères en période estivale. Le deuxième article porte sur la gestion des fortes chaleurs en aviculture : pour améliorer le bien-être des volailles, il est possible de revoir laménagement des parcours (ex : la végétation doit inciter les volailles à aller dehors et limiter la montée en température du bâtiment) et de mettre en place de nouveaux équipements dans les bâtiments délevage (ex : brasseur dair). Les deux articles suivants sont consacrés à la sécurisation des systèmes fourragers : lun porte sur limplantation de méteil à travers le témoignage de lEARL du Buisson, et lautre sur lutilisation de betteraves fourragères (itinéraire technique, valeur alimentaire et incorporation dans les rations). Le cinquième article est consacré à un autre aléa climatique : le gel. Un webinaire, organisé en mai 2021 par lATV49, a porté sur la lutte contre le gel dans les vignobles. Le dernier article présente différentes ressources bibliographiques en lien avec les aléas climatiques en région Pays de la Loire.
L'épineux épinard
Edouard MEIGNEN, AuteurLépinard (Spinacia oleracea) est un incontournable en maraîchage diversifié. Toutefois, son caractère sensible rend cette culture exigeante et délicate, notamment en bio. Lépinard peut, en effet, très vite jaunir ou monter en graines sil nest pas installé dans des conditions de culture optimales. Cet article effectue des focus techniques permettant de sécuriser la production en bio : 1 Choix de la parcelle, place dans la rotation des cultures et préparation du sol ; 2 Fertilisation ; 3 Implantation (semis direct ou plants en motte) ; 4 Densité ; 5 Irrigation ; 6 Gestion de la montaison ; 7 Contrôle des maladies (mildiou, virus ) et des ravageurs (pucerons, chenilles défoliatrices, mouches des semis ) ; 8 Récolte. Quelques points-clés sont à retenir : il faut que le choix variétal soit adapté au planning de production, que la fertilisation soit suffisante (notamment en azote), que le sol soit bien préparé (absence de compaction), que les plants en motte soient repiqués très jeunes et que lirrigation soit régulière à lapproche de la maturité. Cet article est accompagné du témoignage dÉric, maraîcher bio dans le Loir-et-Cher, qui cultive des pousses dépinard pour des restaurateurs.
Fiche technique : Agriculture biologique : Betterave : durable et adaptée au changement climatique
La betterave fourragère est un complément idéal dans les rations hivernales des vaches en lactation, des bovins à lengraissement, des animaux ayant des besoins élevés. Elle est en effet très riche en énergie et présente dautres avantages : elle peut se contenter de rares pluies estivales, elle est pâturable dès la sortie de lété ou récoltable pour nourrir les animaux lhiver. Sa conduite en agriculture biologique requiert les mêmes besoins quen agriculture conventionnelle ; néanmoins, certaines étapes sont spécifiques à la bio. Cette fiche technique, consacrée à la conduite des betteraves fourragères en bio, commence par décrire la place de cette culture au sein des rotations, avant de détailler son itinéraire technique (semis ou plantation, contrôle des adventices, contrôle des ravageurs et des maladies, récolte) et dapporter des données concernant son utilisation en alimentation animale et son coût de revient.
Fiche technique : Agriculture biologique : Le maïs fourrage : du champ à lauge
Le maïs fourrage possède plusieurs avantages : il est très riche en énergie, peut donner un rendement conséquent en une seule coupe et valorise bien les reliquats azotés. En revanche, il est pauvre en MAT et est très sensible au déficit hydrique durant lété. Cette fiche technique présente son itinéraire technique en agriculture biologique : place du maïs fourrage dans la rotation, choix de la variété (indice de précocité, vigueur au départ, port des feuilles, date de semis, semences populations ), implantation, fertilisation (azote, phosphore et potassium) et désherbage mécanique. Elle décrit également comment ce fourrage peut être valorisé dans les rations des animaux aux besoins importants (vaches laitières en lactation, vaches ou bufs en finition, chèvres en lactation et agneaux), sachant quil peut être récolté sous différentes formes (maïs ensilage, maïs épi ou maïs grain humide).
Filière brassicole bio dOccitanie - Fiche technique : Orge : Production dorge brassicole bio en Occitanie ; Qui fait quoi ? : Annuaire des personnes ressources 2021-2022
LOccitanie ne cesse daccueillir de nouveaux brasseurs sur son territoire. Ils sont actuellement 221, dont une soixantaine certifiés AB. Les brasseurs bio souhaitent souvent renforcer leurs approvisionnements en matières premières locales, notamment en malt, obtenu à partir dorge brassicole. En 2019, 8 500 ha ont été cultivés en orge biologique (brassicole et fourragère) sur ce territoire et 700 tonnes dorge ont été utilisées pour la production de malt bio. En plus de détailler le contexte de la filière brassicole biologique en Occitanie, cette fiche technique apporte des conseils pour la production dorge de brasserie : 1 Le choix variétal ; 2 Lintégration dans les systèmes de culture et litinéraire technique (place dans la rotation, terres favorables à sa culture, travail du sol, semis, fertilisation, interventions culturales, récolte, tri et stockage des grains) ; 3 Les qualités du grain attendues ; 4 La commercialisation (vente aux malteries artisanales ou aux organismes stockeurs) ; 5 Des indications sur les coûts de production et la marge brute dégagée. Un annuaire des personnes ressources de la filière brassicole biologique en Occitanie 2021-2022 (réseaux daccompagnement, institutions, autres acteurs de la filière) est également disponible (https://www.bio-occitanie.org/content/uploads/sites/3/2021/11/web-fbo-annuaire.pdf).
Flash sur les essais de sorghos sous serres : Eté 2020
Delphine DA COSTA, Auteur ; Alban REVEILLE, Auteur ; Antoine BEDEL, AuteurSatisfait par les résultats des sorghos cultivés en plein champ, un groupe de cinq fermes maraîchères bio de Haute-Garonne et dAriège (qui travaille sur les couverts végétaux) a voulu élargir ses essais à la culture sous serre. Lobjectif était de produire une importante biomasse sur un court laps de temps dans les serres, en période estivale, en vue daugmenter le taux de matière organique du sol et de concurrencer les adventices. Litinéraire technique suivant a pu être défini : 1 - préparer minutieusement le lit de semence ; 2 - semer à la volée en juin/juillet (50 kg/ha pour la variété Piper et 90 kg/ha pour la variété Lurabo F1) et enfouir les graines à 2-3 cm de profondeur ; 3 irriguer pour permettre la levée ; 4 - réaliser plusieurs coupes en cours de culture pour créer de la matière organique à faible teneur en carbone (couper lorsque le sorgho atteint un mètre de hauteur et laisser au moins une hauteur de 10 cm au sol). Si lobjectif est de produire un couvert végétal sur un intervalle de temps court, pour ensuite mettre en culture des légumes en septembre, il faut privilégier la variété de sorgho Piper. Si lobjectif est de prolonger le couvert jusquen octobre, il vaut mieux implanter Lurabo F1.
Guide : Conversion & Conduite du KIWI en agriculture biologique dans le Sud-Ouest
En France, en 2019, plus de 400 vergers produisaient des kiwis bio sur une superficie totale de 1 038 ha, dont 438 ha basés en Nouvelle-Aquitaine. Dans cette région, les vergers de kiwis bio sont principalement localisés dans les vallées fluviales situées au sud de ce territoire. Les producteurs de cette région ont entamé une vague de conversions en 2018 et le développement du kiwi bio devrait encore saccentuer compte tenu de la demande des opérateurs économiques régionaux. Néanmoins, la conversion dun verger doit être mûrement réfléchie et les actions à mettre en place durant cette période doivent être anticipées. Ce guide technique est à la fois destiné aux futurs producteurs (éléments pour réussir sa conversion ou son installation) et aux producteurs biologiques déjà en activité (informations techniques). Il sappuie sur lexpérience de producteurs et dorganisations de producteurs, et apporte des informations sur : 1 Le matériel végétal à utiliser ; 2 La conversion ou la plantation dun verger de kiwis ; 3 La conduite du verger après plantation ; 4 La gestion de lenherbement ; 5 - Le recours aux engrais verts ou aux couverts végétaux ; 6 La gestion sanitaire du verger ; 7 Le canevas de traitement du kiwi en agriculture biologique ; 8 Les acteurs du kiwi en Nouvelle-Aquitaine.
Guide technique : Les grandes cultures biologiques en Pays de la Loire
En région Pays de la Loire, le réseau CAB-GAB-Civam Bio 53 accompagne les producteurs de céréales, oléagineux et protéagineux bio dans leur recherche d'autonomie, notamment en favorisant les échanges de savoir-faire. Ce guide présente des références techniques en grandes cultures bio pour les Pays de la Loire, conçues à partir de témoignages d'agriculteurs.trices et de références bibliographiques existantes. Il comporte des fiches spécifiques dédiées à une espèce (plus d'une vingtaine : betterave fourragère, chanvre, colza, haricot sec, lentille, lupin, millet, orge, quinoa, sarrasin, sorgho...) et des fiches transversales autour des enjeux climatiques, de la fertilité des sols, des rotations, des semences, etc.
Lin et colza bio
Ce bulletin technique, édité par le groupe « Grandes Cultures bio » des Chambres dagriculture de Nouvelle-Aquitaine, est dédié à la culture du lin et du colza en agriculture biologique. La première partie se focalise sur le lin bio de printemps et commence par présenter les atouts de cette culture : casser le cycle des adventices, lutter contre lorobranche, être peu sensible à la sécheresse sur sa période de floraison Des conseils sont ensuite apportés pour la récolte : matériel de récolte, gestion de la paille pour éviter les faims dazote sur la culture suivante Le document explique également pourquoi il est préférable, en agriculture biologique, dimplanter du lin de printemps plutôt que du lin dhiver. La seconde partie décrit litinéraire technique du colza en agriculture biologique : choix de la parcelle, implantation, fertilisation, contrôle des adventices, contrôle des maladies et des ravageurs, irrigation et récolte. Cette culture est réputée être technique, mais elle bénéficie de bonnes opportunités de marché (en 2020, le prix était autour de 800 à 850 /t).
Le lin fibre de printemps en agriculture biologique en Normandie : culture à forte valeur ajoutée adaptée à son terroir
Guillaume BEAUER, AuteurLe lin est réputé pour être une culture difficile à conduire, notamment en matière de gestion des adventices. Suite aux progrès réalisé sur le plan variétal et sur la qualité des semences, sa conduite sans intrants de synthèse est maintenant accessible, comme en témoigne Antoine Delahais, lun des associés du GAEC Delahais, en Seine-Maritime. Cette ferme avait arrêté de produire du lin en 2012, suite à sa conversion en agriculture biologique, afin de se concentrer sur lautonomie fourragère de la ferme. Cependant, suite à un problème de séchage en grange, les associés ont cherché à réduire temporairement leurs surfaces en herbe et ont réessayé de cultiver du lin fibre. Cette culture à cycle court (100 jours) présentait lavantage de libérer la parcelle assez tôt pour pouvoir préparer limplantation dune nouvelle prairie. Grâce à une bonne approche agronomique, ils ont obtenu les mêmes rendements quen conventionnel (à la fois en paille et en graines). Antoine Delahais décrit la place du lin dans leur rotation, litinéraire technique quils ont suivi, et fournit quelques données technico-économiques.
Maïs bio : Une plante exigeante mais qui le rend bien
Yann EVENAT, AuteurLe maïs est une culture exigeante en eau, en azote et avec un coût de production important. Conduite en agriculture biologique, cette culture présente un niveau d'exigence à tous les stades et des contraintes à prendre en compte : coût de production élevé, technicité de la culture, dépendance annuelle pour la semence (sauf à travailler avec des maïs population). Malgré ces contraintes, en Bretagne, la culture du maïs en AB présente des avantages certains : très bonne valorisation de l'azote issu du retournement des prairies, culture sarclée intéressante dans la rotation, rendement assez élevé (grain et fourrage) et régulier. Cet article fait le point sur les étapes-clés et les bonnes pratiques pour ne pas rater cette culture.
Le miscanthus pose ses rhizomes en Corrèze ; Coûteux à mettre en place mais durable
François D'ALTEROCHE, AuteurCes deux articles sont consacrés à la culture du miscanthus. Bien quécrits dans un contexte conventionnel, ils présentent des éléments intéressants pour les élevages biologiques. Le miscanthus est une graminée géante, aussi appelée « herbe à éléphant ». Il est utilisé, par les éleveurs, comme litière, en substitut à la paille. Le premier article sintéresse à un groupe déleveurs corréziens qui se sont lancés dans la culture du miscanthus, avec pour ambition de devenir plus autonomes pour la litière. L'un des éleveurs, Christian Pouget, possède un troupeau de 100 limousines et teste le miscanthus sur 4,2 ha, en complément de ses 20 ha de céréales à paille. Un tableau effectue un bilan économique de la culture du miscanthus et le compare à celui du blé. Le second article porte sur la mise en place de cette culture pérenne, qui se multiplie par bouturage de rhizomes. Conseils techniques et données chiffrées sur le coût dimplantation du miscanthus sont proposés dans cet article.
Myrtille : La nouvelle star des petits fruits bio
Maëla PEDEN, AuteurLa myrtille est peu présente en bio et reste un produit haut de gamme. Néanmoins, la consommation de ce fruit a été multipliée par trois en dix ans. Cet article apporte des conseils pour produire des myrtilles en agriculture biologique. Il a été rédigé suite à une formation donnée le 19 novembre 2020, en Bretagne, par Charles Souillot. Après avoir évoqué les variétés les plus couramment cultivées en Bretagne, Charles Souillot insiste sur limportance de choisir un plant de qualité professionnelle. Il explique ensuite comment préparer et procéder à la plantation : types de sols propices à cette culture, précédents culturaux à éviter ou à favoriser, travail du sol, amendements, écartement des plants Il décrit également la conduite de la culture : contrôle des adventices, fertilisation, irrigation, taille de formation, mesures prophylactiques Il faut savoir que cette plante vivace offrira sa première récolte au bout de trois ans et une première bonne récolte au bout de cinq ans.
Le panais : les clés de la réussite
Maxime RENOU, Auteur ; Edouard MEIGNEN, Auteur ; Amélie VIAN, AuteurLe panais est une culture rustique de plus en plus plébiscitée par les consommateurs. Il est devenu un classique dans lassolement des maraîchers. Cette culture est peu exigeante en matière de fertilisation, mais, en revanche, la gestion de lenherbement est délicate : elle sapparente à celle de la carotte. Il est donc important danticiper la mise en place du panais (place dans la rotation, faux semis ). De plus, la faculté germinative des graines de panais est courte et la gestion de la levée est une étape assez difficile : faut-il faire des semis en graines prégermées, graines enrobées ou graines nues ? Dans cet article, trois maraîchers bio diversifiés du Grand Ouest décrivent leur stratégie : Christophe Asseray (Mayenne) effectue des faux semis traditionnels et sème des graines de panais prégermées ; Yoann Loyen, du GAEC du Friche Blanc (Loire-Atlantique), réalise de loccultation grâce à une toile tissée et du désherbage thermique sur le rang ; Stéphane Le Blanc (Indre) implante ses panais en mini-mottes à laide du Paperpot, un chariot de transplantation rapide originaire du Japon.
Des passe-pieds enherbés aux Jardins du Treille (42)
Céline DÉPRÉS, Auteur ; Marc RIVOIRE, AuteurLes trois associés des Jardins du Treille (Marc, Benoit et Geoffrey) cultivent, en agriculture biologique, environ 6 ha de légumes de plein champ et 1 ha de culture sous abri froid à Maringes, dans la Loire. Ils emploient quatre salariés et trois apprentis. Depuis 15 ans, ils mettent en place différents types de couverts. Ils travaillent maintenant avec des planches permanentes ou semi-permanentes (1,40 m de large), et leurs passe-pieds sont couverts de trèfle. Ce trèfle joue dabord le rôle dengrais vert. Il est semé en mars, sur toute une parcelle, pour deux ans (dose de semis de 25 kg/ha, soit 150 à 200 /ha). Le trèfle est irrigué la première année pour favoriser son implantation et la production de biomasse. Plusieurs broyages sont réalisés dans lannée (les résidus sont laissés sur place). Le couvert de trèfle est ensuite détruit par broyage, ce dernier étant suivi d'un scalpage à 2 cm de profondeur, sauf sur les passe-pieds. Le trèfle des passe-pieds sera en revanche tondu régulièrement pour quil ne concurrence pas la culture. Marc estime la production de biomasse à 10 t de trèfle/ha, soit 80 uN/ha sur deux ans. Limplantation dun engrais vert pour une durée de deux ans est facilitée sur cette ferme, car quatre hectares de terrain sont venus sajouter à la surface cultivée.
La patate douce française : Vers une filière pérenne ?
Maxime DAVY, Auteur ; Arnaud MAGNON, Auteur ; Thibault NORDEY, AuteurEn France, la production de patates douces intéresse de plus en plus dacteurs. Désormais, 72 % des détaillants proposeny de la patate douce dans leurs rayons, mais la production française nest présente au mieux que chez 40 % dentre eux. Limport occupe donc une place prédominante, faute dune production nationale suffisante et compétitive. Une analyse technico-économique sur la production de patates douces a été réalisée par le CTIFL et la station dexpérimentation de Terre dEssais. Elle a permis didentifier cinq axes pour améliorer la compétitivité de loffre nationale : sécuriser et améliorer la production, réduire les coûts de production, améliorer la conservation, diversifier loffre et développer la production en agriculture biologique. Certaines parties de cet article effectuent un point sur la production biologique : marché, références technico-économiques. Différentes pistes sont également évoquées pour soutenir la production bio.
Philippe Joubert, en Indre-et-Loire : Un maître mot : diversifier
Jean-Martial POUPEAU, AuteurPhilippe Joubert sest installé en grandes cultures, sur 175 ha, en Indre-et-Loire, en 1984, et il est passé en bio en 1994. Son exploitation est composée de trois sites, avec des sols majoritairement constitués de limons sur argile à silex. Avec les aléas climatiques de ces dernières années, Philippe Joubert a de moins en moins de certitudes : alors que sa rotation diversifiée, conçue sur onze ans, lui a donné satisfaction durant vingt ans, la récurrence des aléas climatiques remet en cause sa pertinence. Par exemple, depuis trois ans, il narrive plus à faire lever le colza (après une culture de lentilles), à cause de labsence de pluie et des sols trop secs. Pour essayer de stabiliser son revenu et de rester indépendant, il a développé la transformation, ainsi que la vente directe. Tout au long de cet article, Philippe Joubert fournit également son avis ou des informations sur plusieurs points techniques : la gestion des couverts végétaux, le labour, la faible autonomie en azote de sa ferme, le désherbage thermique, ainsi que le guidage par GPS-RTK.
Produire de la betterave sucrière bio
Paul TAUVEL, Auteur ; Cédric ROYER, Auteur ; Hélène DORCHIES, Auteur | PARIS (45 Rue de Naples, 75 008, FRANCE) : ITB (Institut Technique de la Betterave) | 2021Ce livret présente les conseils de lITB (Institut Technique de la Betterave) pour cultiver la betterave sucrière en agriculture biologique : - fertilisation pour répondre aux besoins de la betterave et travail du sol pour la gestion des adventices ; - bonne implantation pour réduire le désherbage ; - désherbage mécanique ; - utilisation de variétés tolérantes et travail du sol afin de lutter contre les bioagresseurs. Ce livret est complété par des articles web réactualisés régulièrement (accès QR code).
Produire de lendive : Des solutions pour une culture à risque
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLendive fait partie des légumes les plus consommés en France. Cette culture très spécialisée peine à se développer en bio car le défi est double : il faut réussir à produire des racines saines, puis à maîtriser la phase de forçage. Elle nécessite également des installations dédiées et beaucoup de main duvre. Au champ, les racines poussent davril-mai à lautomne. Les racines sont ensuite récoltées, puis stockées au froid pour être mises en forçage au fur et à mesure des besoins. En agriculture biologique, la phase de forçage est possible, à condition quelle soit réalisée à leau claire, sans solution nutritive. Durant cette phase, le producteur peut juste jouer sur la température, lhygrométrie et la ventilation. Il est donc primordial davoir des racines saines, indemnes de sclérotinia, car les quelques produits autorisés en bio pour lutter contre cette maladie lors du forçage, ne sont efficaces quà 70 %, voire moins. Pour obtenir des racines saines, il est nécessaire de mettre en place des rotations longues et d'implanter la culture sur des parcelles pauvres en azote. En parallèle de cet article, un encart est consacré au témoignage de Pierre Jamet, producteur dendives bio en Isère.
Produire des semences en agriculture biologique : Lentille
M. AUGAGNEUR, Auteur ; M. BOUVIALA, Auteur ; L. BRUN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2021Il existe plusieurs types de lentilles : vertes, blondes, corail... La lentille verte est, de loin, la plus cultivée en France, et donc la plus multipliée. En 2020, plus de 600 hectares étaient consacrés à la production de semences de lentilles bio. La lentille fait partie des espèces à certification obligatoire pour la production de semences. Cette fiche technique, dédiée à la production de semences biologiques de lentilles, commence par décrire les exigences de cette culture : type de sol, climat, rotation des cultures, délai de retour sur une parcelle. Elle détaille ensuite l'itinéraire technique : préparation du sol, semis, fertilisation, contrôle des adventices, contrôle des principales maladies (ascochytose, aphanomyces, pourriture grise et rouille brune), contrôle des principaux ravageurs (puceron vert, sitone, cécidomyie des fleurs, bruches), récolte, battage et tri de la récolte.
Produire des semences en agriculture biologique : Oignon
M. AUGAGNEUR, Auteur ; L. BRUN, Auteur ; E. LAURENT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (74 Rue Jean-Jacques Rousseau, 75 001, FRANCE) : FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) | 2021Cette fiche technique porte sur la production de semences d'oignon en agriculture biologique. Elle décrit les étapes de production des cultures porte-graines les plus fréquentes, mises en place à partir de bulbes, dans le respect du cahier des charges de l'AB et de la réglementation de la production de semences par multiplication : - Exigences agro-climatiques de la culture ; - Mise en place de la culture ; - Conduite de la culture ; - Maladies ; - Ravageurs ; - Récolte et opérations post-récolte (séchage, battage, agréage).
Ramener sa fraise entre les légumes Partie 2 : la conduite technique
Vincent LE CAM, Auteur ; Manu BUÉ, AuteurDepuis quelques années, lintégration de fruits dans les systèmes maraîchers bio diversifiés a le vent en poupe. Un fruit est toutefois présent de manière historique sur ces fermes : la fraise. Parfois, elle représente même un atout majeur dans la gamme de fruits et légumes proposée par les producteurs. La première partie de ce dossier abordait la conception globale dune fraiseraie au sein dune ferme maraîchère biologique diversifiée. Cette seconde partie est consacrée à la conduite technique des fraisiers. Elle commence par apporter quelques rappels théoriques sur le cycle de développement des variétés de printemps (non remontantes) et sur celui des variétés remontantes. Elle donne également des précisions sur linitiation florale des plants de fraisiers, ainsi que sur linfluence du climat sur ces derniers. Elle présente ensuite les grandes étapes de lentretien des variétés de printemps et évoque brièvement lentretien des fraisiers remontants. Enfin, elle apporte des précisions sur le fait de retirer les fleurs ou non, et donne des références en matière dirrigation (besoins journaliers indicatifs des plants de fraisiers en mm/jour).
Réaliser de bons foins au GAEC le Chemin Noir
Solène ROUSSELET, AuteurLe GAEC le Chemin Noir, situé en Vendée, est conduit en agriculture biologique et repose sur un système tout herbe : les 100 vaches Charolaises de la ferme sont ainsi nourries uniquement à lherbe. Cette ferme a fait le choix, dès les années 90, de mettre en place un système herbager. Elle est actuellement composée de 215 ha, dont 160 ha de prairies, et les vêlages seffectuent à lautomne. Comme le foin produit sur la ferme couvre largement les besoins du troupeau, une partie de la production est vendue. La ferme réalise ainsi plusieurs types de foins destinés à différentes utilisations : le foin issu des prairies naturelles est donné aux vaches durant lhiver, le foin plus ligneux est destiné aux génisses, celui issu de la coupe de déprimage est également distribué aux animaux, et le foin de regain est vendu (litinéraire technique suivi par le GAEC pour réaliser ces foins est détaillé). Les prairies temporaires sont toutes semées avec le même mélange qui convient à la fois au pâturage et à la fauche : mélange de fétuque élevée, de RGA diploïde et tétraploïde, de dactyle, de trèfle blanc, de trèfle violet et de lotier.
Renouveler ses prairies sans glyphosate avec du colza-RGI
Emeline BIGNON, AuteurLa succession de plusieurs prairies temporaires ne permet pas de conserver un bon taux de légumineuses : lazote libéré par le retournement de lancienne prairie favorise de développement des graminées (au détriment des légumineuses). Pour renouveler des prairies sans les sortir trop longtemps du circuit de pâturage (notamment les prairies situées à côté des bâtiments), la ferme expérimentale de Trévarez, située dans le Finistère, teste, depuis dix ans, lintroduction dune interculture fourragère entre deux prairies, en bio et en conventionnel. Cette interculture, un mélange de colza fourrager et de RGI, valorise lazote libéré par la vieille prairie, tout en offrant un fourrage de qualité. La prairie vieillissante est pâturée en début de saison, puis détruite avant dimplanter le mélange colza-RGI qui sera pâturé durant lautomne. En bio, la destruction de la prairie peut prendre du temps, avec deux ou trois passages doutils à dents ou à disques. Il est conseillé de profiter des effets dune période sèche pour éviter que lancienne prairie ne reparte et ne prenne le dessus sur linterculture. Le semis du mélange colza-RGI se fait ensuite à la volée, la première quinzaine de juillet, et il est suivi dun passage de rouleau. Le couvert est pâturé au fil durant lautomne. Il couvre le sol pendant lhiver et assure un pâturage précoce au printemps suivant. Linterculture est ensuite détruite pour implanter une nouvelle prairie.
Rénovation de prairie en système 100 % herbe
Thomas GERY, AuteurAlors que les sécheresses sont de plus en plus fréquentes et que les prairies permanentes ont tendance à perdre en qualité et en rendement (comparées aux prairies temporaires), la rénovation des prairies permanentes est une solution intéressante pour les systèmes herbagers. La mise en place de cultures dérobées ou de cultures à fort pouvoir racinaire permet de casser les prairies permanentes et présente lavantage de ne pas avoir à recourir à une céréale. Plusieurs itinéraires techniques sont possibles, dont un itinéraire classique (labour et semis dune dérobée estivale pour casser la prairie en place, puis semis dune nouvelle prairie à lautomne ou au printemps suivant) et un itinéraire simplifié (scalpage de la prairie et semis dune dérobée estivale, puis semis direct de la prairie en fin dété dans la dérobée). Cet article illustre ces deux itinéraires techniques à laide de schémas. En complément, il présente cinq stratégies de rénovation des prairies permanentes, testées en Savoie et en Haute-Savoie : 1 Mise en place de millet perlé fourrager pour rénover des parcelles de pâturage ; 2 Mise en place de sorgho fourrager pour rénover des parcelles de pâturage ; 3 Mise en place de chicorée/plantain/trèfle pour rénover des parcelles de pâturage ; 4 Mise en place de Teff grass pour rénover des parcelles de fauche ; 5 - Mise en place de prairie sous couvert de méteil pour rénover des parcelles de fauche ou de pâturage.
Le retour de la Cameline sativa : elle a tout dune grande !
Elodie DE MONDENARD, Auteur ; Romain COULON, AuteurLa cameline est une crucifère aux multiples avantages : elle permet de diversifier les rotations culturales, de casser le cycle des adventices avec son semis estival ; elle peut être implantée en culture principale ou en dérobée (cest une culture à cycle court), et ses besoins en eau sont relativement faibles. Pourtant, cette plante est principalement cultivée pour sa fonction tuteur avec la lentille, jamais en culture pure. Dans le Puy-de-Dôme, un paysan-huilier et un laboratoire de R&D (Greentech) ont décidé de monter une nouvelle filière de cameline bio et équitable à destination des cosmétiques. Après quelques mois déchanges et de premiers tests, les besoins en cameline ont été quantifiés : 10 tonnes dhuile, soit une cinquantaine dhectares de cameline. Le paysan-huilier sest alors rapproché du GIEE « Bio Motivés de Limagnes », accompagné par Bio 63. Ils ont alors, ensemble, monté un nouveau collectif, le « Collectif Bio-Diversifié », également suivi par Bio 63. Avec les conditions pluvieuses de lannée 2021, seuls 35 ha ont pu être emblavés, au lieu des 50 ha prévus. Ils ont néanmoins permis détablir des premiers résultats : limplantation a été difficile, mais les levées ont été belles ; il est possible dutiliser des semences fermières ; la densité de semis et la préparation du sol sont deux leviers importants pour limiter les adventices (plus que le désherbage mécanique), etc.
Séchage des porte-graines : Le haricot ne se met pas la tête à lenvers
Caroline CHAVRIER, Auteur ; Manu BUÉ, AuteurLa production de semences de haricots biologiques est peu développée en France : elle sétendait sur 39 ha en 2019 et sur 67 ha en 2020. Les faibles volumes produits, et donc la faible offre commerciale en graines de haricots biologiques, poussent certains producteurs à lautoproduction de semences fermières. Dautant que le haricot passera dans la catégorie « hors dérogation » en 2025. Cest également un moyen, pour les producteurs, de se réapproprier la création variétale. Binable et battable, la production de semences de haricots ne semble a priori pas poser de problème ; mais, il faut toutefois se méfier de la bactériose sur porte-graines, qui provient souvent des semences de base. Le haricot est très peu allogame ; les variétés cultivées sont des variétés population entretenues en lignée pure. Pour éviter les croisements, il vaut mieux séparer les plants porte-graines des autres plants cultivés de quelques mètres. Le semis seffectue dès que le sol est assez chaud, souvent entre mi-mai et mi-juin, avec une dose denviron 25 graines au mètre linéaire. Plusieurs binages seront nécessaires pour maîtriser les adventices, selon les fenêtres météo et les faux semis réalisés auparavant. Un désherbage manuel pourra également être nécessaire. Pour la production de semences, le séchage des graines doit être lent (donc réalisé avec le porte-graines la tête en haut). Il se fera majoritairement au champ, avant récolte, pour les porte-graines cultivés sur de grandes surfaces.
Semis direct dans une prairie vivante : Dans le Cantal, on remet le couvert ; Sursemis : témoignages : Les clés pour faire durer les prairies
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour faire face aux sécheresses à répétition et à leurs impacts sur les prairies (mauvaise régénération), des éleveurs bio du Cantal pratiquent, depuis cinq ans, le semis direct dans des prairies vivantes. Cette technique consiste à semer des méteils fourragers ou des espèces prairiales, en fin dété, pour régénérer des prairies sans les retourner. Des essais ont été mis en place durant deux ans (2020-2022) sur différents types de sols. Dans cet article, Vincent Vigier, conseiller spécialisé bio à la Chambre dagriculture du Cantal, réalise un bilan de ces essais et apporte des informations sur cette pratique : bénéfices, itinéraire technique, matériel, choix des espèces En complément, deux éleveurs bio (Franck Jaulhac et Thierry Teissedre, respectivement installés à 600 et 1 100 m daltitude en vaches laitières) et le Lycée agricole dAurillac apportent leur expérience sur le sursemis de prairies. Chacun dentre eux adapte ses techniques au contexte pédoclimatique de sa ferme et à ses objectifs et se déclare satisfait des résultats obtenus.
Sorgho/Cowpea : Vers plus dautonomie alimentaire en élevage
Diane MAGNAUDEIX, AuteurFace à des sécheresses récurrentes et à la question de lautonomie des élevages, notamment en fourrages pour lhiver, des essais de cultures biologiques de sorgho associé ou non à du cowpea (légumineuse exotique) ont été menés, en 2020, pour la seconde année consécutive, en Creuse, au GAEC Des Deux M. Cet article revient sur les plus (ex. bon potentiel de valorisation de leau disponible) et les moins (ex. sensibilité au froid) de ces deux espèces, seules ou en association. Il présente aussi les résultats des essais conduits en 2019 et 2020. Parmi les éléments à retenir, un des points-clés pour réussir ces cultures est le semis (modalité et date). De plus, selon la rotation, il faut bien choisir le type de culture : le sorgho multicoupe serait plus adapté à une culture courte dété, avec la possibilité de 2 coupes. Si le choix est de faire du stock en une seule exploitation, avec un temps de culture plus long, sans risque de températures inférieures à 10°C, le sorgho monocoupe semble plus adapté. Litinéraire technique est aussi essentiel, avec le choix dun outil de semis le plus adapté possible et dun roulage. Un binage permettra de limiter lenherbement, tout en aidant au réchauffement du sol. Par ailleurs, à ce jour, associer sorgho et cowpea n'est intéressant que si ce dernier représente au moins 20 % du fourrage produit : en dessous de cette valeur, le gain en MAT est trop limité et ne compense pas le coût de la culture. Par ailleurs, en labsence à ce jour dinoculum homologué sur le marché français, le cowpea ne fixe pas lazote et donc n'en restitue pas ou peu au sol.
« Le sorgho multicoupe est un bon fourrage en cas de déficit hydrique »
Véronique BARGAIN, AuteurLe GAEC Le Mas dIllins exploite 150 ha et produit plus de 700 000 L de lait avec ses 100 vaches laitières. Il est situé en Isère, à 300 m daltitude, et doit faire face à des conditions climatiques de plus en plus séchantes. Lexploitation reçoit, en moyenne, 750 mm de pluie par an, mais les déficits hydriques sont devenus récurrents à lautomne. Lors du passage de la ferme en bio, en 2016, les associés ont fait le choix darrêter le maïs (dont les rendements devenaient très aléatoires), de renforcer le pâturage et de viser lautonomie protéique. Pour faire face aux déficits hydriques, ils ont cherché une culture fourragère qui pousse en été. Ils ont alors opté pour le sorgho fourrager multicoupe. Ce dernier présentait lavantage dutiliser la même chaîne de mécanisation que lherbe et ne nécessitait pas dinvestissements supplémentaires. Jérôme Laval, lun des associés du GAEC, apporte son expérience : itinéraire technique, rendement et valorisation du sorgho dans les rations des vaches laitières.
Stevia AB : Une agro-chaîne néo-aquitaine
Sébastien CAVAIGNAC, Auteur ; Cécile HASTOY, AuteurC'est en Nouvelle-Aquitaine que les principaux acteurs de la filière stevia biologique ont fait le choix d'implanter leur agro-chaîne, de la recherche à la transformation. L'objectif : développer une filière biologique et locale pour cette plante originaire d'Amérique du Sud qui représente une alternative aux édulcorants de synthèse. Pour ce faire, des essais ont notamment permis d'identifier les variétés les plus adaptées au contexte pédoclimatique du Sud-Ouest de la France. Après une description de l'itinéraire technique de cette plante pluriannuelle, l'un des essais, dédié à la lutte contre la septoriose, est présenté. Les résultats obtenus sont prometteurs. En 2021, une vingtaine d'hectares de stevia étaient cultivés en Nouvelle-Aquitaine.
Témoignage : « Jutilise du méteil fourrager séché en grange pour sécuriser mes stocks » (53)
Antoine VAUBRUN, AuteurJean-Noël et Marion Landemaine sont éleveurs laitiers bio en Mayenne. Ils exploitent une centaine dhectares, presque exclusivement dédiés à la production de fourrages. En 2020, ils ont investi dans un système de séchage en grange. Ce choix les a conduit à renouveler une bonne partie de leurs prairies temporaires. Bien que Jean-Noël Landemaine ait toujours été satisfait de ses implantations de prairies à lautomne, il a souhaité tester le semis de prairies sous couvert de méteil fourrager (avoine-vesce). Son objectif était dobtenir un volume important de fourrage de bonne qualité dès la première quinzaine de mai. Comme il a récolté et séché son méteil fourrager avec succès, cet éleveur souhaite reconduire cette expérience. Il détaille litinéraire technique quil a suivi.
Témoignage : du méteil ensilé dans lauge des vaches laitières (49)
Guillaume CHEVALIER, AuteurLe GAEC du Druillay, situé dans le Maine-et-Loire, est passé en bio en 2017. Cette ferme est composée dune SAU de 94 ha (dont 71 ha de prairies), dun atelier bovins lait (57 vaches laitières) et dun atelier porcin naisseur-engraisseur (60 mères). Pour diversifier ses ressources fourragères, le GAEC sème simultanément, depuis deux ans, un méteil fourrager riche en protéagineux et une prairie temporaire. Joël Pasquier, lun des associés du GAEC, a commencé à mettre en place cette pratique suite à une visite de la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou. Ces prairies temporaires sous couvert de méteil sont implantées après une culture (récoltée en grains) de mélange céréales-protéagineux, et restent en place pendant cinq ans. Le méteil fourrager est composé de triticale, de pois, de vesce et de féverole. La prairie associée est composée de RGH, de RGA, de fétuque élevée, de trèfle violet, de trèfle blanc géant et de trèfle hybride. Joël Pasquier présente son itinéraire technique et explique comment il valorise lensilage de méteil dans les rations de ses vaches laitières.
Trophées des Cuma 2021 : Les 4 Cuma lauréates
Pierre CRIADO, Auteur ; Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, Auteur ; Pascal BORDEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLe réseau national FNCUMA a lancé, en 2021, sa première édition des Trophées des CUMA. L'objectif est de valoriser les innovations issues de ces collectifs, selon quatre catégories : Terres, Territoires, Organisation et Métiers. Les quatre lauréats, choisis parmi 70 CUMA candidates, sont présentés dans cet article. Dans la catégorie Métiers, c'est la CUMA Haria Blanca, dans les Landes, qui s'est démarquée. Ce groupe d'une quinzaine d'agriculteurs, dont la majorité en agriculture biologique, s'est formé en 2019, avec comme objectif la transformation en farine de sa production de blé tendre d'hiver. A terme, les agriculteurs prévoient de transformer d'autres cultures. Dans la catégorie Territoires, c'est la CUMA de Castandet, elle aussi landaise, qui est lauréate. Sur son territoire, le syndicat des eaux a demandé aux agriculteurs de réduire l'usage de S-métolachlore, qui contamine fortement les eaux. La Cuma a permis aux fermes concernées de travailler sur de nouveaux itinéraires techniques et d'acheter en commun du matériel de désherbage mécanique. L'objectif d'une réduction de 50 % des herbicides a été atteint, et deux des agriculteurs réfléchissent à une conversion à l'agriculture biologique. Dans la catégorie Organisation, la Cuma de la Trézée est sortie du lot grâce à son activité "groupement d'employeurs" qui vise à répondre au manque de main d'oeuvre sur ce territoire du Loiret. Dans la catégorie Terres, le trophée a été attribué à la Cuma des Grands Trèfles, dans le Rhône. Initiée par deux agriculteurs conventionnels désireux de passer à l'agriculture biologique, la raison d'être de cette Cuma est justement de faciliter le passage à l'AB. En 2022, trois des six exploitations adhérentes sont converties. Leur projet passe par la diversification des assolements, afin de répondre à la demande (lentille, pois chiche, sarrasin...) ; la mise en commun d'une partie des assolements ; ou encore l'investissement dans des formations agronomiques.
Agriculture biologique : Fiches thématiques : Les bandes fleuries en arboriculture
Les bandes fleuries sont des infrastructures agroécologiques qui participent à la lutte biologique par conservation : elles augmentent la diversité des espèces végétales, ce qui offre plus de nourriture et dhabitats aux auxiliaires des cultures. Cette fiche apporte des conseils techniques sur les bandes fleuries en arboriculture. Elle est composée de trois parties : 1 le choix des espèces végétales qui composent les bandes fleuries (période dimplantation et de floraison, auxiliaires favorisés par ces espèces) ; 2 - la mise en place des bandes fleuries (travail du sol, semis, roulage) ; 3 leur entretien (fauche, évolution de la flore, pérennisation).
Agriculture biologique : Fiches thématiques : Protection phytosanitaire : Fruits à pépins 2020
Ce guide régional, réalisé par les Chambres dagriculture dAuvergne-Rhône-Alpes, a été conçu afin daider les producteurs à conduire leurs vergers de pommiers et de poiriers (et autres fruits à pépins) dans le respect du cahier des charges AB. Il sarticule en huit parties : 1 un calendrier des observations (il récapitule, sous la forme dun schéma, toutes les observations, les piégeages, les comptages, les protections phytosanitaires à réaliser sur les vergers) ; 2 des fiches sur les principaux bioagresseurs : tavelure des fruits à pépins, pucerons du pommier, carpocapse et anthonome du pommier ; 3 des fiches sur certains auxiliaires : coccinelles, syrphes, chrysopes, forficules, typhlodromes, anthocorides et aphelinus mali ; 4 une fiche sur les bandes fleuries (pour favoriser la présence des auxiliaires cités précédemment) ; 5 une fiche sur les différentes méthodes déclaircissage utilisables en bio ; 6 - un canevas de protection du pommier en bio (un tableau de synthèse récapitule tous les stades et seuils critiques, avec les stratégies de lutte associées, les seuils dintervention et les mesures prophylactiques possibles) ; 7 un canevas de protection du poirier en bio (également sous la forme dun tableau de synthèse) ; 8 - une fiche sur le cuivre (réglementation et caractéristiques des différentes formes de cuivre).
Ardèche/Haute-Loire : Les petits fruits rouges à lhonneur
Séverine CHASTAING, Auteur ; Myriam CARMENTRAN DELIAS, Auteur ; Karine BARRIERE, Auteur ; ET AL., AuteurDes agents des Chambres dagriculture de Nouvelle-Aquitaine sont allés visiter trois exploitations produisant des petits fruits bio, en Ardèche et en Haute-Loire. Leur objectif était dacquérir plus de connaissances sur les itinéraires techniques mis en uvre par ces producteurs aguerris. Christophe Frances est installé depuis 1989. Il élève des bovins et produit des petits fruits sur 2,5 ha, dont 1,2 ha de framboises, fraises et myrtilles (les itinéraires techniques quil applique à ces trois productions sont présentés). Valérie Courbon est installée depuis 2012. Elle loue 6,5 ha de terre sur lesquels elle cultive 1,9 ha de petits fruits : framboises, myrtilles, cassis, groseilles (litinéraire technique des myrtilles et celui des cassis sont donnés). Enfin, Christophe Hemar sest installé en ovin et en petits fruits (framboises) en 1996. Il a arrêté lélevage en 2003 et cultive actuellement 5 ha darbres fruitiers, 6 ha de châtaigniers (avec un atelier de transformation) et 0,58 ha de framboisiers. Litinéraire technique des framboises est précisé et des informations sont apportées sur le GIE des Monts du Velay (Christophe Hemar commercialise la totalité de ses petits fruits via ce Groupement dIntérêt Économique).
Associations de graminées et de légumineuses exotiques : Des cultures adaptées aux enjeux climatiques et alimentaires creusois ?
Diane MAGNAUDEIX, AuteurEn 2019, la Chambre dagriculture de la Creuse, en partenariat avec la société SEMENTAL, a mis en place plusieurs plateformes fourragères afin de tester des associations de cultures à base de graminées et de légumineuses exotiques. Cet article sintéresse plus particulièrement à lessai mis en place au GAEC des Deux M. Cette ferme laitière en AB, située à 650 m daltitude, a de plus en plus de difficultés à constituer ses stocks fourragers en raison des sécheresses estivales. Lassociation sorgho monocoupe et cowpea a été testée sur deux parcelles (3,24 ha en tout). Ce mélange est destiné à être récolté en ensilage. Après avoir présenté les caractéristiques techniques de ces deux cultures et des parcelles qui ont accueilli lessai, larticle détaille les rendements et les valeurs alimentaires de lensilage récolté pour chacune des deux parcelles. Globalement, lannée na pas été favorable au développement de cette association de cultures (gelées tardives et sécheresse estivale) et les rendements sont assez faibles (4,9 et 5,9 tMS). Les valeurs alimentaires sont intéressantes mais un peu faibles en MAT (7,3 et 9,1 %). Il faut également noter que les variétés de cowpea homologuées en France nont pas de nodulations actives, ce qui réduit lintérêt agronomique de cette légumineuse.
Betteraves fourragères : La mini-motte, ça les botte !
Marion COISNE, AuteurLa betterave fourragère est intéressante à intégrer dans la ration des vaches laitières car elle est très énergétique. Toutefois, cette culture est difficile à conduire en bio : la fenêtre pour effectuer le semis au bon moment est assez restreinte et sa lenteur de croissance au démarrage la rend vulnérable face aux adventices. Pour réduire ces inconvénients, il est possible de planter des plants en mini-mottes plutôt que deffectuer un semis. Il faut toutefois avoir le matériel et la main duvre nécessaires. Thomas Plants, producteur de plants de betterave, ne cesse de voir la demande augmenter. La coopérative bretonne Triskalia a dailleurs organisé une matinée dinformation chez Pascal Lamoureux (éleveur bio breton). Cette matinée a été loccasion dévoquer litinéraire technique de la betterave fourragère en mini-mottes, son coût de production, son rendement, son intégration dans les rations des vaches laitières, ainsi que son incidence sur la production de lait (pour chacun de ces sujets, des données techniques et chiffrées sont apportées). Cet article est accompagné de deux témoignages déleveurs laitiers bio : Pascal Lamoureux (Morbihan) explique comment il fait pâturer ses betteraves au fil, et Étienne Baland (Meurthe-et-Moselle) détaille comment il sest organisé pour pouvoir mettre en place cette culture.
Betteraves et sorgho dans la ration hivernale
Juliette TUZELET, AuteurAu GAEC la Clé des Champs, ferme laitière biologique située en Vendée, le système de production repose principalement sur lherbe. Toutefois, quand celle-ci vient à manquer, la betterave et le sorgho prennent le relai. La ration hivernale est ainsi composée de 4,5 kg densilage de maïs, de 3,5 kg densilage de trèfle incarnat, de 3 kg densilage dherbe, de 2 kg de sorgho, de 1,2 kg de betteraves, de 1 kg de pois protéagineux et de 1,5 kg de correcteur bio acheté. La ferme est ainsi quasiment autonome pour lalimentation de ses vaches. Les associés du GAEC ont choisi de cultiver de la betterave et du sorgho car, comme la plupart des fermes, ils sont régulièrement affectés par des conditions séchantes non favorables au développement du maïs, et ces deux cultures arrivent à valoriser les premières pluies après lété. Elles permettent donc de sécuriser les stocks tout en assurant une bonne qualité nutritionnelle. Les rendements obtenus sont, en général, de 7 à 8 tMS/ha pour la betterave, de 6 tMS/ha pour le sorgho et de 8 à 9 tMS/ha pour le maïs. Cet article est complété par les itinéraires techniques de la betterave et du sorgho fourrager en bio.
Du Champ à la Chope : Technologies appropriées pour la brasserie paysanne
Pour l'Atelier Paysan, la transformation de nos modèles de production agricole et alimentaire passe par la réappropriation de la question technologique par les communautés paysannes. Dans cet ouvrage, il part à la rencontre de la filière brassicole et publie un nouveau recueil thématique consacré à la brasserie paysanne. « Du Champ à la Chope » offre des ressources pour explorer les maillons de cette filière dynamique à travers des réalisations paysannes qui contribuent à son dynamisme et à donner une réelle perspective dautonomie et de coopération pour les acteur·rices qui souhaitent s'en saisir pour la diversification de leur activité ou pour linstallation. De la culture de lorge brassicole à celle du houblon, en passant par les étapes de maltage et de brasserie, ce guide recense des innovations techniques spécifiques et offre des pistes de réflexion concrètes pour favoriser la Recherche et le Développement appliquée à la filière.
Du colza bio avec un semis 3 en 1 au GAEC les Rocs
Juliette MICHEL, AuteurLe GAEC les Rocs est une ferme biologique en polyculture-élevage, basée en Vendée. Ses associés cherchent à diversifier au maximum lassolement. Depuis deux campagnes, ils sèment du colza, du trèfle et du sarrasin en même temps, afin de réduire le travail du sol et de maximiser sa couverture. Ces trois cultures sont récoltées en deux ans. Le semis seffectue en mai (30 kg/ha de sarrasin, 5 kg/ha de colza et 5 kg/ha de trèfle nain blanc) à laide dun semoir en ligne combiné à une herse rotative. Les associés du GAEC veillent alors à ce que le colza lève bien et ne soit pas attaqué par des limaces, sinon ils traitent à laide dun anti-limace autorisé en AB (SLUXX). Leur objectif est davoir 15 pieds/m2 de colza au début de lhiver. Cest la seule intervention quils peuvent avoir à réaliser sur ces cultures. Le sarrasin est récolté en septembre (première année), ce qui laisse la place au colza et au trèfle. Le colza est ensuite récolté en juin de lannée suivante, puis le trèfle peut être pâturé par les vaches. Les associés du GAEC recommandent d'utiliser du trèfle nain blanc et non du trèfle violet qui est trop agressif et envahit le colza.
Colza : Une culture économiquement intéressante
Cécile ROLLAND, AuteurPour la troisième année consécutive, les producteurs bio du groupe AEP oléagineux du Morbihan ont semé du colza en association avec une plante compagne. Ce groupe sest formé en 2018, avec pour objectif de vérifier la faisabilité de la conduite technique du colza bio en Bretagne. Pour cela, un suivi est réalisé sur sept fermes depuis le semis 2018 et montre un bilan positif, avec des rendements oscillant entre 1,4 et 3,2 t/ha (moyenne de 2,3 t/ha). Le colza est semé vers le 15 août en association avec une plante compagne gélive, afin que cette dernière couvre rapidement le sol à lautomne : son rôle est détouffer les adventices et de limiter la sensibilité du colza aux altises et aux autres ravageurs. Plusieurs plantes compagnes ont été testées. Celle qui donne les meilleurs résultats dans le contexte pédoclimatique de cet essai (les hivers sont doux dans le Morbihan) est le sarrasin (4 kg de colza + 15 kg de sarrasin). Litinéraire technique mis en place par les producteurs du groupe AEP oléagineux est détaillé, puis cet article fournit (à titre indicatif) les marges et coûts de production obtenus. Quel que soit le scénario (rendements plus ou moins bons), le colza reste une culture économiquement intéressante dans le cadre de ce suivi.
La courge prend de la graine
Guy DUBON, AuteurA lautomne 2019, une trentaine de producteurs avaient répondu à linvitation de Bénédicte et Christophe Delamarlière, en partenariat avec la Chambre dagriculture du Lot-et-Garonne, pour découvrir la production de graines de courges à consommer. Ce couple de producteurs est installé avec ses deux fils. Ils cultivent 500 ha, dont 50 ha de courges en AB (30 ha en 2018 et 50 ha en 2019). Christophe Delamarlière a en partie découvert cette culture en regardant des vidéos. Il sest ensuite intéressé au marché des graines de courges en France, a vu quil existait une multitude de débouchés et que seulement 400 ha étaient cultivés dans lHexagone. Les graines de courges sont souvent importées de Chine ou dAutriche (en Autriche, lhuile de graines de courges est élevée au même rang que lhuile dolive en France). Des voyages et des contacts auprès de fournisseurs autrichiens ont permis à Christophe Delamarlière dimporter des moyens de production. Après avoir affiné son itinéraire technique, il obtient un rendement de 300 à 800 kg/ha de graines séchées (en fonction de lapport en eau). Le couple cherche maintenant à mettre en place des partenariats avec dautres producteurs bio pour développer cette filière.
Cultures pour lalimentation humaine : Le millet en Loire-Atlantique (Panicium miliaceum) ; La graine de chanvre en Loire-Atlantique (Chanvre, Cannabis sativa) ; La lentille en Loire-Atlantique (Lentilles, Lens culinari)
FD CIVAM DE LOIRE-ATLANTIQUE, Auteur | SAFFRÉ (4 Rue de la Résistance, 44 390, FRANCE) : FR CIVAM PAYS DE LA LOIRE | 2020, 2018 et 2017Ces trois fiches techniques portent sur trois cultures à destination de lalimentation humaine cultivables en Loire-Atlantique : le millet, le chanvre (graines) et la lentille. Ces fiches ont été réalisées à partir de retours d'expériences d'agriculteurs et dagricultrices du réseau Civam Loire-Atlantique. Elles ont été rédigées dans un contexte dagriculture durable, mais sont compatibles avec lagriculture biologique (rotations des cultures longues, désherbage mécanique, associations de cultures, pas dutilisation de produits phytosanitaires ). Chaque fiche décrit : les intérêts agronomiques de la culture, sa place dans la rotation et son itinéraire technique (travail du sol avant semis, semis, gestion de lenherbement, récolte, séchage, tri ). Le témoignage dun producteur illustre chacune de ces fiches. Pour la culture du chanvre, cest un producteur bio qui rapporte son expérience : Guillaume Vallée, du GAEC des Genêts.
Diversifier en oléagineux : Lin-graine : le vent en poupe ; Diversifier en oléagineux : Carthame : difficile, mais de nombreux atouts ; Diversifier en oléagineux : Cameline en mélange et chanvre en pur
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCe dossier regroupe des témoignages d'agriculteurs bio portant sur la production de différents oléagineux : le lin graine, le carthame oléique, la cameline et le chanvre. René Batiot et Patrice Bounet sont deux céréaliers basés dans le Gers. Tous deux ont fait le choix dintroduire du lin dans leur rotation. Ce lin est destiné à la production de graines valorisées en huile ou directement utilisées pour lalimentation humaine. Dans leurs témoignages, chacun décrit son itinéraire technique, apporte quelques données technico-économiques et donne des conseils pour la récolte et le stockage. Vanessa Vialettes est, quant à elle, installée dans le Tarn, sur 170 ha. Depuis cinq ans, elle cultive du carthame dont les graines sont principalement destinées aux huileries. Elle décrit les avantages et les inconvénients agronomiques de cette culture (qui présente notamment lavantage dêtre bien adaptée aux conditions séchantes) et donne quelques repères techniques. David Peschard et Marie-Pierre Boutin sont céréaliers dans la Beauce. Ils produisent de la cameline (en mélange avec de la lentille) et du chanvre (en pur) destinés à la fabrication dhuile alimentaire. Ils décrivent l'itinéraire technique et précisent le rendement pour chacune de ces cultures.
Dossier : Légumes secs : Des cultures délicates à sécuriser
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLes légumes secs séduisent un grand nombre dagriculteurs bio. Ils présentent à la fois des avantages agronomiques (diversification des assolements, restitution dazote atmosphérique ) et économiques (valeur ajoutée élevée). Toutefois, leur culture est délicate en AB. Cest pourquoi ce dossier présente différents leviers pour arriver à sécuriser leur production et leur récolte. Il commence par retranscrire une interview de Gwénola Riquet (référente technique lentille chez Terres Inovia) et de Quentin Lambert (référent technique pois chiche dans le même institut technique). Tous deux apportent des conseils pour réussir ces cultures. Larticle suivant est dédié au pois chiche : il détaille les différents verrous techniques qui empêchent le développement de cette culture dans le Sud-Est et le Sud-Ouest : manque de renouvellement variétal, date optimale de semis difficile à déterminer, maladies difficiles à gérer. Il décrit également pourquoi les surfaces en pois chiches sont en hausse à la Corab (coopérative basée dans le Poitou-Charentes). Le troisième article apporte des informations et des conseils techniques pour associer la lentille à dautres espèces : lentille-cameline, lentille-céréales dhiver, lentille-céréales de printemps, lentille-plantain. Enfin, ce dossier est clôturé par deux témoignages dagriculteurs. En Charente, Céline et François Peloquin cultivent 86 ha de terres argilo-calcaires en bio. Les lentilles et les pois chiches occupent en moyenne 15 ha de leur assolement et leurs itinéraires techniques ont évolué suite aux différents aléas climatiques. Raphaëlle et Christian Jorgensen sont, quant à eux, installés en bio dans les Alpes-de-Haute-Provence, sur 28 ha. Ils cultivent 5 à 6 ha de pois chiches et ont créé un atelier de transformation pour mieux valoriser ce légume sec.
Dossier : Réussir son foin en Bretagne
Cindy SCHRADER, AuteurLhumidité est toujours présente en Bretagne et il nest pas forcément évident de récolter du foin de qualité. Outre les conditions de récolte, la qualité de ce type de fourrage varie en fonction des espèces prairiales, de la part de légumineuses et du stade de récolte. Ce dossier a pour objectif de rappeler les bases théoriques pour réussir son foin et de les illustrer à laide de témoignages déleveurs bretons (bovins lait et bovins viande). Ainsi, après avoir défini ce quest un foin de qualité, il décrit les espèces les plus adaptées à la fauche en Bretagne (espèces qui sèchent vite), explique quel jour faucher pour favoriser un séchage rapide (en fonction du calendrier lunaire), détaille dans quelles conditions utiliser une faucheuse conditionneuse et comment réaliser un fanage optimum. Il apporte également quelques conseils pour la récolte : quand leffectuer, quel réglage réaliser sur la presse, quand rentrer les bottes, pourquoi surveiller la température au cur des bottes... Enfin, il propose une grille dévaluation qualitative du foin. Cette dernière a été créée par lInstitut de lElevage et prend en compte des critère visuels, olfactifs et sanitaires.
Les engrais verts en maraîchage biologique : Leviers de décision et retours d'expériences en Île-de-France
Les engrais verts regroupent l'ensemble des couverts végétaux qui ne sont pas destinés à être récoltés, mais qui sont mis en place dans le but de protéger le sol et/ou d'améliorer les performances agronomiques de la parcelle. En maraîchage biologique, ils peuvent être semés en lignes intercalaires dans la culture principale, en interculture, ou bien être intégrés dans la rotation sur des cycles plus longs (engrais verts de pleine saison, annuels, pluriannuels). Les couverts peuvent être monospécifiques ou être des mélanges despèces parmi lesquelles on retrouve souvent : des Poacés, des Fabacées, des Brassicacées, du sarrasin ou encore de la phacélie. Les engrais verts peuvent représenter une solution pour maîtriser l'enherbement, pour casser les cycles des maladies et des ravageurs dans une rotation ou pour maintenir la fertilité des sols. Des maraîchers et des maraîchères bio d'Île-de-France ont engagé, à plusieurs reprises, des démarches pour améliorer leur technicité sur les engrais verts, via des voyages détudes, des visites dexploitations, des formations et des groupes déchange. Ce guide technique recueille les retours d'expériences d'agriculteurs bio franciliens, de la préparation du lit de semences à la destruction de l'engrais vert, jusqu'à l'implantation de la culture suivante, et renseigne les caractéristiques d'une vingtaine d'espèces utilisables en engrais verts.
Évaluation variétale soja 2019
Jean CHAMPION, AuteurAvec le soutien de la région Auvergne Rhône-Alpes, la coopérative NaturaPro, et le GEVES (Groupe d'Etude et de contrôle des Variétés Et des Semences) ont réalisé un essai variétal de soja, en 2019, à Pierrelatte, dans la Drôme. Sur les 21 variétés testées, demi-tardives à tardives (groupe I et II), huit sont actuellement en cours dinscription. Les résultats par variété et les conditions de l'essai sont présentés. Dune variété à lautre, les hauteurs de végétation sont hétérogènes (entre 50 et 140 cm) et la hauteur de la première gousse plutôt haute (16,2 cm en moyenne). Le taux de protéines, à une exception près, atteint ou dépasse les 40%, permettant ainsi un débouché en alimentation humaine. Le rendement moyen est de 39,6 q/ha. Les variétés présentant les meilleurs rendements sont inscrites depuis moins de 5 ans, attestant un bon renouvellement variétal dans ce groupe de précocité.
Les Graines de Louise, dans lIndre : La courge en prend de la graine !
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurEn 2015, Victor Renaudat et Sabrina Bodet ont repris une ferme bio de 212 ha située dans lIndre. Leur objectif initial était de produire des semences et de cultiver diverses céréales, ainsi que des pommes de terre. Comme la demande en semences sest révélée insuffisante, ils ont arrêté den produire en 2018 et se sont lancés dans la production de graines pour lalimentation humaine. Ils se sont notamment tournés vers la production de graines de courges : ils cultivent près de 200 ha de courges et ont créé une société pour transformer leurs graines. Ces dernières sont vendues sur le marché national : 70 % sont vendues à létat brut et 30 % sont transformées (caramélisées, salées, enrobées de chocolat noir ). Au total, le couple a investi 400 000 dans du matériel de culture et 100 000 dans le laboratoire de transformation. Litinéraire technique et le matériel nécessaire à cette production atypique sont présentés, tout comme les étapes de tri, de stockage et de transformation.
Guide technique : Produire des légumes biologiques - Tome 3 : Composer avec les adventices
Ce guide technique fournit des éléments de réflexion et des méthodes pour établir une stratégie complète de gestion des adventices en culture biologique de légumes, à travers différents chapitres abordant : La connaissance et la reconnaissance des adventices pour comprendre leur présence et mieux les maîtriser ; La gestion préventive des adventices : limitation de limportation des graines, raisonnement de la rotation et du travail du sol, méthodes prophylactiques ; La gestion curative des adventices : différentes techniques de désherbage et agroéquipements dédiés ; Les principaux éléments de stratégie de gestion des adventices pour la plupart des légumes en agriculture biologique. Cet ouvrage sadresse aux producteurs de légumes, quils soient déjà en agriculture biologique ou quils envisagent de sy convertir, aux candidats à linstallation, mais également aux conseillers agricoles, techniciens, enseignants et étudiants. Ce guide peut être utilisé à la fois par des maraîchers diversifiés et par des légumiers spécialisés.
Intérêts des sorghos dans les rations de vaches laitières et face au réchauffement climatique
F. BLOT, Auteur ; J. TOURNEUX, AuteurLe maïs ensilage est historiquement le fourrage dominant dans les systèmes fourragers des élevages de Vendée et de Charente Maritime. De nombreux éleveurs sont toutefois à la recherche dun fourrage complémentaire afin de diluer la teneur en amidon des rations sans pour autant perdre en énergie. De plus, avec laugmentation de la fréquence des aléas climatiques et du déficit hydrique qui impactent de plus en plus la qualité et le rendement du maïs ensilage, les éleveurs souhaitaient trouver une culture moins gourmande en eau et qui supporte mieux les fortes températures. Pour tenter de répondre à ces problématiques, le sorgho a été testé dans plusieurs élevages. Dès les premières années, le constat fut le même pour tous les éleveurs : le sorgho résiste mieux aux fortes chaleurs et au déficit hydrique que le maïs et il apporte une réelle plus-value dans les rations grâce à sa valeur énergétique sous forme de sucres et de cellulose très digestible. Le sorgho fourrager monocoupe BMR a ainsi permis daugmenter les taux butyreux et daméliorer létat sanitaire (taux cellulaire, boiteries ) des troupeaux. Cependant, le sorgho est une plante compliquée à cultiver du fait de sa faible vitesse dimplantation, de sa sensibilité au salissement et de son risque de verse en fin de cycle. Lors des premiers essais, litinéraire technique nétait pas suffisamment maitrisé et cela a conduit à des échecs. Les éleveurs ont persévéré et, même si litinéraire du sorgho reste toujours plus compliqué que celui du maïs, il est maintenant beaucoup mieux connu et maîtrisé.
Légumineuses sous couvert de tournesol : Deux techniques, plus ou moins abouties
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans le Sud-Ouest, en AB, le tournesol est souvent suivi dun blé tendre. Avec cette succession culturale, très peu dazote est disponible pour le blé, ce qui limite son rendement et sa teneur en protéines. Pour pallier ce manque, il est possible de recourir à des légumineuses. Ces dernières doivent être implantées sous couvert de tournesol afin quelles aient le temps de se développer et de fixer de lazote. De 2015 à 2017, Terres Inovia a effectué des essais en Haute-Garonne, en implantant du trèfle, de la vesce et de la luzerne (seuls ou en mélange), semés à la volée en même temps que le tournesol. Aucun effet bénéfique na été observé : contre les adventices, le pouvoir concurrentiel des légumineuses est moins efficace quun binage, et lassociation de cultures entraîne une diminution de 7 à 15 q/ha de tournesol. Néanmoins, il existe dautres méthodes. Notamment celle dAntoine Henrion, céréalier bio en Moselle : il sème la légumineuse (du fenugrec) sur le rang, en même temps que le tournesol. Le fenugrec limite ainsi le salissement sur le rang et facilite le guidage du premier passage de bineuse puisquil lève plus rapidement que le tournesol. Pour la récolte, Antoine Henrion commence par le tournesol (18 à 20 q/ha), puis le fenugrec (2 à 4 q/ha) quil utilise ensuite comme plante compagne pour le colza ou comme couvert hivernal.
La luzerne : Une fourragère riche en protéines
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLa luzerne est une légumineuse aux multiples avantages agronomiques. Dans les élevages, elle peut également permettre datteindre lautonomie protéique. Cet article fournit de nombreux conseils techniques pour mettre en place cette culture fourragère. Il décrit tout dabord ses intérêts agronomiques, principalement lenrichissement en azote du sol et lamélioration de sa structure. Il cite également les avantages et les inconvénients dune luzerne conduite en pur et dune luzerne conduite en association avec une graminée (dactyle ou brome). Il explique aussi comment choisir une variété en fonction de différents critères : la dormance, la tolérance à la verse, la répartition du rendement sur lannée, la teneur en protéines, la tolérance aux maladies, la tolérance aux nématodes et la pérennité. Des conseils techniques pour semer la luzerne sont proposés : préparation du lit de semences, profondeur de semis, dose de semis, période dimplantation. L'article décrit également sa conduite et sa récolte : fréquence de fauche, récolte en foin, en ensilage, en enrubannage, affouragement en vert, pâturage. Des données sont également fournies sur les besoins de la luzerne et les amendements à réaliser (amendement basique, apport en phosphore). Enfin, des valeurs alimentaires moyennes sont indiquées pour les différents modes de récolte (UFL, PDIN, PDIE).
Millet commun : Une céréale pas comme les autres
Sarah CHOUPAULT, AuteurCet article est consacré au millet commun (à ne pas confondre avec le millet perlé ou le panis). Cette céréale présente plusieurs avantages agronomiques : cest une plante en C4, résistante à la sécheresse, avec un cycle de végétation court (une centaine de jours). Elle peut être valorisée dans lalimentation humaine et animale. Elle présente dailleurs de bonnes qualités nutritionnelles : hautes teneurs en vitamines A, B1, B2, E et en silice. Le millet commun est semé mi-mai/début juin. Il ne présente pas dimportantes difficultés techniques : pas dirrigation, peu de passages de désherbage et peu sensible aux ravageurs et aux maladies. Il se récolte en général à la mi-septembre, pour un rendement moyen de 20 à 25 qtx/ha. Après la récolte, il est important de sécher les graines rapidement, puis de les décortiquer car lenveloppe du millet nest pas digeste pour lalimentation humaine (elle peut, en revanche, être valorisée par les animaux). Gérard Launay, éleveur bio de vaches allaitantes et paysan boulanger dans les Côtes-dArmor, cultive cette céréale depuis quatre campagnes. Il apporte son témoignage en fin darticle.
Le miscanthus, combustible local qui séduit
Charles BAUDART, AuteurEn France, la culture de miscanthus gagne de la surface : elle devrait atteindre 7 000 ha en 2020. Cette graminée qui a un fort pouvoir calorifique (PCI) est utilisée comme combustible de chauffage. De plus en plus de collectivités (ou de particuliers), soucieuses de chauffer leurs bâtiments avec une énergie locale et renouvelable, misent sur cette culture (15 tonnes de miscanthus peuvent substituer jusquà 6 000 litres de fioul). Une cinquantaine de chaudières à biomasse jalonnent actuellement notre territoire. Ce sont majoritairement de petites unités et les parcelles cultivées restent de taille modeste (4 à 6 ha). Il est dailleurs recommandé de ne pas implanter cette graminée sur de gros blocs. Pour être rentable et respectueux de lenvironnement, le miscanthus doit être cultivé localement (à moins de 40 km de son lieu de combustion). Cette plante est en effet très légère et représente vite de grands volumes coûteux à transporter. Elle est en revanche facile à cultiver et offre un rendement de 15 à 20 t de MS/ha. Son itinéraire technique, ainsi que des données technico-économiques sont fournis.
Pays de la Loire : Les semis à l'épreuve de la météo
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEntre septembre et novembre 2019, plus du double de la pluviométrie habituelle est tombé sur lOuest de la France. La Bretagne et les Pays de la Loire ont été particulièrement impactés : les récoltes (maïs grain) traînent et les semis sont à larrêt. Quatre agriculteurs bio en TCS expliquent comment ils comptent sadapter face à cette météo difficile. Au 26 novembre, Frédéric Barbot (basé en Indre-et-Loire) na rien pu semer sur ses 160 ha prévus en cultures dautomne. Il attend une période plus favorable pour intervenir. Il compte les semer derrière ses cultures de légumineuses (trèfle et luzerne), et non à la suite de ses cultures dété comme il le prévoyait, pour obtenir une meilleure portance. Benoît Careil, basé en Vendée, a également 60 ha de cultures dautomne non emblavés. Il ne sinquiète pas pour les variétés alternatives (triticale Bikini, féverole Irena) qui pourront être semées plus tard. Il remplacera par contre sa variété dorge typée hiver par une culture de printemps. Bertrand Gautron, basé en Loire-Atlantique, est lui aussi en retard. Il va sûrement reprendre la charrue tant lhorizon de surface est humide et les levées dadventices sont importantes. Johan Lejeau, basé en Vendée, est dans la même situation. De manière générale, un regain dutilisation du blé de printemps est attendu pour 2020, à condition de trouver les semences nécessaires.
Produire des petits fruits rouges en agriculture biologique
Elodie BERNARD, AuteurLes petits fruits bénéficient dune image très positive auprès des consommateurs. Toutefois, ils demeurent un marché de niche car leurs achats en frais restent très occasionnels en raison de leurs prix élevés. La mise en place dun atelier de petits fruits bio présente plusieurs avantages : il permet de valoriser de petites surfaces, il peut permettre de se diversifier, sa conduite est relativement peu pénible et ne présente pas de verrou technique en bio. Néanmoins, des points de vigilance sont à prendre en considération : ce sont des cultures peu mécanisables qui demandent beaucoup de main duvre ; il est préférable de les irriguer ; leur commercialisation présente beaucoup de contraintes (fruits fragiles qui ne se conservent pas longtemps, vendus en petites quantités, dont la transformation est quasi incontournable) et la concurrence est non négligeable (fruits rouges surgelés bio à bas prix dAmérique du Sud). Pour mettre en place cet atelier, il est essentiel de bien choisir sa parcelle (exposition et type de sol) et de bien la préparer (ameublissement et fumure de fond). Le choix variétal est également important, tout comme le type de palissage et lécartement. Des informations sont apportées sur litinéraire technique (taille, fumure, entretien du sol, récolte et conservation) pour les principales espèces de fruits rouges (framboisier, cassissier, groseillier et ronce). Des références sont aussi disponibles sur les rendements, vitesse et fréquence de récolte, prix de vente... Enfin, des informations sont données sur différents débouchés.
Rapport de stage : Le semis direct dans les prairies vivantes
Ce rapport de stage a été rédigé par Firmin Chambon, étudiant en Licence Professionnelle Expertise agro-environnementale et conduite de projet (année universitaire 2019-2020), lors de son stage à la Chambre dagriculture du Cantal sur la thématique du semis direct dans les prairies vivantes. Le Cantal est un département tourné vers lélevage de ruminants, avec près de 95 % de la SAU en prairies. Néanmoins, ces dernières années, les éleveurs ont enregistré une diminution significative de leurs productions fourragères en raison de sécheresses répétées et des dégâts causés par les campagnols. En 2017, quelques éleveurs ont testé le semis direct dans des prairies vivantes (sur une dizaine dhectares) afin de réintroduire rapidement une flore productive. A lautomne 2019, cette méthode a été utilisée sur plus de 1 400 ha. Lobjectif du stage était dévaluer les semis directs réalisés à lautomne 2019 et de déterminer les facteurs pouvant influencer le développement de ces semis. Pour cela, Firmin Chambon a réalisé des entretiens avec des éleveurs expérimentés afin didentifier leurs itinéraires techniques et de compiler leurs retours dexpériences. En complément, il a aussi enquêté des agriculteurs novices, cest-à-dire des agriculteurs qui ont réalisé leurs premiers semis directs en 2019. Ces différents travaux ont permis de définir plusieurs facteurs de réussite : il faut réaliser ce type de semis dans une prairie peu dense, intervenir assez tôt en automne, sélectionner des semences au développement rapide pour quelles puissent concurrencer et prendre le dessus sur le couvert, semer assez dense, utiliser un semoir adapté et apporter une fertilisation azotée minimale au printemps.
Recueil de pratiques : Production de la lentille bio en Haute-Loire et Puy-de-Dôme
HAUTE-LOIRE BIOLOGIQUE, Auteur ; LICENCE PROFESSIONNELLE ABCD, Auteur | COUBON (2 Rue du Pranaud, 43 700, FRANCE) : HAUTE-LOIRE BIOLOGIQUE | 2020Dans le cadre du projet du contrat territorial de la Borne (43), soutenu par lAELB (Agence de l'eau Loire-Bretagne), des enquêtes ont été réalisées par des étudiants de la Licence professionnelle ABCD, basés au CFPPA de Brioude-Bonnefont et encadrés par Haute-Loire Biologique. Ce recueil de témoignages et de données techniques sur la lentille bio est le fruit de ce travail denquêtes, réalisées en 2019 auprès de 9 producteurs de Haute-Loire et du Puy-de-Dôme. Après des informations générales sur la culture, le triage, le stockage et la commercialisation de la lentille bio, les 9 exploitations font chacune l'objet d'une fiche synthétique présentant l'itinéraire technique choisi par l'agriculteur et les pratiques mises en uvre (protection, inter-cultures, associations de cultures...).
Soja bio - Guide de culture 2020
C. LE GALL, Auteur ; S. BERARD, Auteur | PARIS (11 Rue de Monceau, 75 008, FRANCE) : TERRES INOVIA | 2020Ce guide de culture consacré au soja bio a été réalisé par Terres Inovia (Centre technique de la filière des huiles et protéines végétales et de la filière chanvre). Il intègre les mises à jour nécessaires depuis l'édition précédente. Tirée par un marché des volailles biologiques dynamique, la demande en tourteau de soja est florissante et bénéficie de la mobilisation de lensemble de la filière du soja biologique. Adapté au désherbage mécanique, peu sujet aux maladies et aux attaques de ravageurs, capable de fixer lazote atmosphérique, le soja peut miser sur ses nombreux atouts agronomiques et environnementaux pour répondre aux enjeux de lagriculture biologique. Les conseils et lexpertise de linstitut technique font de ce guide un outil intéressant pour les agriculteurs et les techniciens à chaque étape de la culture du soja bio : rotation, variétés, implantation, inoculation, fertilisation, irrigation, gestion des adventices, protection des végétaux, récolte et conservation.
Les surfaces se développent : Le kiwi, rustique mais technique ; Produire des kiwis : En Dordogne, des outils « faits maison »
Marion COISNE, AuteurCes deux articles sont consacrés à la culture du kiwi en AB. Cette culture rustique, qui nest pas compliquée à convertir en bio et dont la plus-value est non négligeable, gagne du terrain en France. Cette liane demande en effet peu de traitements et ces derniers sont réalisés avec du cuivre (même en conventionnel). Les conduites bio et conventionnelles diffèrent principalement au niveau du désherbage et de la fumure. En matière de fertilisation, léquilibre est compliqué à trouver en bio car il faut que la minéralisation seffectue au bon moment : des libérations dazote incontrôlées peuvent engendrer des problèmes de conservation des fruits (ils sont alors riches en eau et mûrissent trop vite dans les chambres froides), alors quun manque dazote va causer des retards de végétation. La gestion de lenherbement est également un point crucial en bio. Les inter-rangs et les rangs sont le plus souvent enherbés et fauchés, ce qui est très chronophage : il faut compter quatre fois plus de temps quen conventionnel. Dun point de vue maladies, lennemi principal du kiwi est la bactériose PSA (Pseudomonas syringae pv. Actinidiae), dont le seul moyen de contrôle est prophylactique (traitements à base de cuivre). Des informations complémentaires sur litinéraire technique du kiwi bio sont également apportées via deux témoignages de producteurs.
Synthèse 2019 : Suivi des adventices en agriculture biologique dans nos systèmes grandes cultures
Lobjectif du suivi réalisé est d'observer lévolution de la flore adventice dans le temps pour différents itinéraires techniques en grandes cultures biologiques. Les parcelles sélectionnées sont suivies, à léchelle dune rotation, pour mesurer, année après année, lévolution du salissement. Une moyenne de 2 parcelles a été retenue par agriculteur. Par rapport au panel 2018 (5 agriculteurs AB), deux agriculteurs en conversion depuis 2018 ont été ajoutés dans le panel 2019. Sur ce panel de 7 agriculteurs, 3 sont en terres argilo-calcaires, 3 en terres de vallées (Dropt et Garonne) et 1 en limons argileux. 3 relevés ont été effectués. Ce document présente les résultats du suivi de l'itinéraire technique sur chacune des parcelles, en proposant, à chaque fois, des éléments de discussion pour l'analyse des résultats.
Témoignage : 34 hectares de cerpro ensilés prévus pour 2021 (44)
Jean-Claude HUCHON, AuteurLe GAEC Ste Catherine, en Loire-Atlantique, fait partie des « éleveurs laitiers testeurs » du projet COMEDIAB, projet financé par le Conseil régional des Pays de la Loire. Dans le cadre de ce projet, douze éleveurs mettent en pratique différents scénarios dintégration de mélanges céréaliers fourragers dans leurs systèmes. Le GAEC Ste Catherine intègre des méteils fourragers, depuis quatre ans, dans son assolement. En 2020, 34 ha de mélanges céréaliers pour ensilage ont été semés avant une prairie ou en sursemis dans de la luzerne : 23 ha en sursemis dans des luzernes « vivantes » à lautomne ; 4,30 ha implantés à l'automne avec de la luzerne sursemée au printemps ; 2 ha implantés à l'automne avec une prairie sous couvert. Mickael Gaborit, lun des associés du GAEC, décrit litinéraire technique, ainsi que les rendements obtenus pour ces trois façons dintégrer des méteils fourragers dans un assolement.
A Thierrens, le cur dEmmanuel Piot bat pour la pomme de terre ; « Le courage et lesprit pionnier de mon père étaient admirables »
Claire MULLER, Auteur ; René SCHULTE, AuteurCes deux articles sont dédiés à la culture et à la transformation de pommes de terre bio en Suisse. Le premier détaille litinéraire technique mis en uvre par Emmanuel Piot, un agriculteur en bio depuis trois ans. Avec son frère, ils cultivent 17 ha de pommes de terre sur une SAU de 96 ha. Leurs pommes de terre sont destinées à la consommation et à la multiplication. Elles sont positionnées en tête de rotation et reçoivent un engrais du commerce pour couvrir leurs besoins (elles ne reçoivent pas de fumier pour éviter les faims dazote). Emmanuel Piot fait pré-germer lui-même ses plants chaque hiver, ce qui lui permet déconomiser des charges conséquentes et dimplanter plus précocement (mi-avril), ce qui constitue, pour lui, lune des clés du succès en bio. Il veille également à laisser un espace de 95 cm tous les deux rangs de façon à créer des couloirs de ventilation. Il obtient ainsi des rendements allant de 20 à 25 tonnes par hectare. Le second article retranscrit linterview de Christoph Zweifel, le directeur de lentreprise familiale zurichoise Zweifel Pomy-Chips, spécialisée dans la production de chips. Il explique notamment ce que fait son entreprise dans le domaine du bio.
Tournesol bio - Guide de culture 2020
C. LE GALL, Auteur ; A. MICHENEAU, Auteur ; S. BERARD, Auteur | PARIS (11 Rue de Monceau, 75 008, FRANCE) : TERRES INOVIA | 2020Ce guide de culture consacré au tournesol bio a été réalisé par Terres Inovia (Centre technique de la filière des huiles et protéines végétales et de la filière chanvre), avec la collaboration de l'ITAB et avec la participation dexperts du CREAB Midi-Pyrénées, de lACTA, de la CORAB, des Chambres dagriculture de Côte dOr, de la Drôme et du Gers, et de Bio CIVAM de lAude. Ce guide intègre les mises à jour nécessaires depuis l'édition précédente. Les nombreux conseils et lexpertise de linstitut technique guideront les agriculteurs et les techniciens à chaque étape de la culture du tournesol bio : rotation, variétés, implantation, fertilisation, irrigation, contrôle des adventices, protection des végétaux, récolte et conservation.
Utilisation du sorgho fourrager dans une ferme laitière de lIsère
Le GAEC le Mas dIllins, situé dans le Nord de lIsère, produit 700 000 litres de lait en agriculture biologique, avec 100 vaches laitières, sur une SAU non irriguée de 150 ha. Lexploitation connaît des conditions pédoclimatiques séchantes. Le parcellaire étant favorable au pâturage, les éleveurs ont choisi de supprimer la culture de maïs et de conduire le troupeau le plus possible en pâturage. Mais, en été, les 50 ha de prairies temporaires pâturées ne suffisent pas pour assurer les besoins du troupeau. Depuis plusieurs années, les éleveurs ont recours au sorgho fourrager multi-coupes afin de compléter la production estivale (pâturage ou affouragement en vert). Le sorgho représente entre un tiers et la moitié de la ration fourragère en juillet et août, et au total près de 550 kg de matière sèche par vache et par an. Munis de ce renfort pour lété, les associés ont choisi dorienter les prairies temporaires dans la production dherbe de printemps. Concernant litinéraire technique du sorgho, la phase capitale est, selon ces éleveurs, limplantation : elle doit être effectuée fin mai ou début juin, après avoir exploité la prairie en place, en préservant lhumidité dans le sol pour une levée rapide. Le rendement dépend ensuite des précipitations et de la chaleur, et peut atteindre 5 ou 6 tonnes de MS/ha. Le coût de production du sorgho pâturé a été estimé à 320 /ha, soit 53 /t MS pour un rendement à 6 t avant pertes. Les vaches sont gourmandes du sorgho fourrager multicoupes. En début de parcelle, au stade 50 cm, la production de lait augmente de 1 à 1,5 litre/vache/jour par rapport à lherbe quelles pâturaient précédemment. La pousse étant rapide, les parcelles sont souvent achevées en affouragement en vert pour éviter le gaspillage au champ.
Lail bio français, situation du marché et organisation de la filière régionale
Laurence ESPAGNACQ, Auteur ; Marie BOLLINO, AuteurEn France, la consommation dail est estimée entre 35 et 40 000 t/an (soit moins de 500 g par ménage). En bio, la consommation se situerait autour de 3 à 4 000 t/an. La production nationale dail bio est évaluée à environ 600 - 700 tonnes : la plus grande partie de lail bio consommée en France nest donc pas dorigine française. En Occitanie, les différents metteurs en marché de lail traditionnel, ainsi que les négociants spécialisés en AB saccordent pour signaler quil manque des volumes dail bio français pour répondre à la demande de leurs clients (magasins, grossistes, restauration et export). En revanche, la demande concerne uniquement des produits de qualité : lail doit être trié, brossé et éraciné. En 2018, le prix dachat au producteur se situait entre 4 et 5 /kg. La campagne de l'ail bio 2019 permettra de voir si les volumes en nette progression seront absorbés par le marché. En complément de ces données sur la filière, Fabrice Furlan (producteur dail bio dans le Gers) apporte son témoignage. Lail est la culture traditionnelle de son exploitation. Il sest converti à lAB en 2015 et explique les principaux changements induits dans son itinéraire technique (date de semis, désherbage, rotation, fertilisation).
Asperge : Du bio sur 80 hectares
Véronique BARGAIN, AuteurFrédéric et Laura Poupard se sont installés en 1998 sur une exploitation en polyculture-élevage située dans le Maine-et-Loire. Des asperges blanches étaient déjà produites auparavant et Frédéric a choisi de se spécialiser dans cette production. En 2008, il est passé en bio, à la fois par conviction mais aussi pour le challenge technique que cela représentait. Actuellement, lEARL Langevine cultive 75 à 80 ha dasperges blanches et vertes (dont 15 ha sous tunnels), 40 ha de cultures de diversification, 70 ha de céréales et 70 à 80 ha de prairies valorisées de manière extensive par des bovins. Frédéric et Laura emploient quatre salariés permanents et une trentaine de saisonniers. Ils produisent 400 t/an dasperges bio de différentes variétés afin détaler les récoltes du 1er mars au 25 juin. Lasperge blanche est plantée dans les sols plus sableux. Son itinéraire technique est le suivant : un apport de 10 t de MO (compost de fientes, de déchets verts et de fumier de bovin) chaque hiver, un buttage en janvier-février avec la pose du plastique afin de limiter les pontes de mouches, 5 à 6 passages de désherbage mécanique et une irrigation au goutte à goutte pour limiter lenherbement. Quant à lasperge verte, elle est implantée dans des sols plus argileux et demande des interventions supplémentaires (notamment des passages de désherbeur thermique entre les rangs).
Associer des espèces tropicales : Lablab et cowpea pour gagner en qualité de fourrage
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe GAEC de la Pâture, basé en Loire-Atlantique, a associé du lablab (également appelé dolique dEgypte) à son maïs ensilage et du cowpea (ou niébé) à son sorgho. Lobjectif de ces associations est de pallier le manque dazote dans les rations de leurs 60 vaches Normandes et de produire davantage de biomasse. Cette ferme, en biodynamie, exploite 99 ha. En 2018, 4 ha étaient réservés au maïs ensilage et au sorgho fourrager et ont servi de test avec lajout de ces deux légumineuses tropicales. Ces dernières se servent du maïs et du sorgho comme tuteurs pour se développer. Pour le semis, elles ont été mélangées aux semences des céréales à raison de 15 kg/ha pour un surcoût de 50 à 60 /ha. Le semis a été réalisé le 1er juin 2018, à 111 kg/ha pour le mélange maïs-lablab et 170 kg/ha pour le mélange sorgho-cowpea. Pour chaque association, la présence des espèces est irrégulière sur le rang, ce qui est probablement lié à une aspiration inégale des graines lors du semis, ainsi quaux dégâts des corbeaux et des taupins. Toutefois, la couverture reste bonne. Les ensilages ont été récoltés le 8 octobre et ont donné 9 t/ha de MS. Un tableau permet de connaître leur qualité (UFL, PDIN, PDIE, PDIA). Globalement, ils sont de meilleure qualité que ceux obtenus avec des cultures pures. Lassociation sorgho-cowpea a une bonne valeur énergétique et une valeur protéique satisfaisante, mais le maïs-lablab est un peu juste en énergie.
Betterave à sucre chez Joël Auger, en Eure-et-Loir : Des débuts prometteurs
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn Eure-et-Loir, Joël Auger, céréalier à la tête de 256 ha et converti au bio depuis 2000, sest lancé en 2018 dans la culture de betterave à sucre bio. Il dresse un bilan de sa première campagne. Joël Auger a choisi dinclure cette chénopodiacée car elle présente des avantages à la fois agronomiques (casse le cycle des adventices dautomne, bon précédent à blé, valorise bien lirrigation présente sur la ferme) et économiques. Il la implantée sur quatre hectares, dans un sol limono-sableux moyennement profond avec une bonne portance au printemps, dans lesquels il avait préalablement semé un couvert de trèfle dAlexandrie et de cameline. Litinéraire technique est détaillé. Il couvre de limplantation du couvert à la récolte de la betterave (travail du sol, désherbage mécanique, traitement contre loïdium et la cercosporiose, irrigation). Le rendement a atteint 61 t/ha de betteraves à 16 % de sucre, ce qui satisfait entièrement lagriculteur. Un tableau permet dapporter des données technico-économiques sur la culture (charges partielles et produits). Les propos de Pierre Lesage, responsable agronomique chez Cristal Union, sont également recueillis et établissent un bilan plus large de cette première campagne en bio avec 26 producteurs bio du Bassin parisien Sud.
Comparaison de deux itinéraires techniques pour la courge : paille versus binage
Frédéric JOUIN, AuteurDans le cadre du PEI (Partenariat Européen pour lInnovation) Santé du Végétal, le GAB 72 a mis en place un essai afin de comparer deux méthodes de gestion des adventices en culture de courges bio : le paillage organique (à laide de paille) et le binage. Lobjectif était de comparer leffet sur la culture et le temps de travail nécessaire. Pour cela, des courges de la variété Fictor ont été cultivées sur 1 000 m2 (500 m2 pour chaque modalité), à la ferme du Hanneton, basée dans la Sarthe. La modalité « binage » a été binée, puis désherbée à la main afin de limiter les montées à graines dadventices. Concernant la modalité « paillage », la paille utilisée contenait beaucoup de grains de blé et ces derniers ont germé suite à de fortes pluies (environ 300 plants/m2). Ces repousses ont été désherbées manuellement, ce qui nest pas le cas habituellement. Les rendements obtenus ont été similaires pour les deux modalités. Le temps de travail était de 62,75 heures pour le paillage (dont 10 heures dues à la germination des grains de blé, ces heures ne sont pas nécessaires habituellement) et 65,75 heures pour le binage. La paille rend, par contre, la culture plus sensible au gel (il ne faut pas mettre en place la culture trop tôt) et peut entraîner une faim dazote si le sol ne contient pas assez de cet élément.
La culture de l'ortie dioïque : un essai pour un fourrage d'avenir
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage sur l'exploitation du Lycée agricole de Tulle-Naves (19), dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". L'EPL de Tulle-Naves s'est investi dans un projet CASDAR en 2016, le projet SORTIE, visant à tester les conditions de culture de l'ortie comme plante fourragère afin de renforcer l'autonomie protéique des élevages en AB. L'objet du stage a consisté à identifier, tout dabord à partir de recherches bibliographiques et d'expériences déjà réalisées sur la zone d'essai du Lycée (2016), puis à travers de nouveaux essais de culture, des itinéraires techniques souhaitables, mais aussi les différents freins à une culture de l'ortie dioïque comme ressource fourragère d'avenir. Ce mémoire présente l'état des connaissances sur l'ortie dioïque (botanique, besoins, composition chimique, utilisations) et sur sa culture, puis rend compte des résultats des essais de culture sur lexploitation du Lycée agricole.
Culture du poivron chez Michel Tamisier, dans le Vaucluse : Un itinéraire bien rodé
Frédérique ROSE, AuteurMichel Tamisier, maraîcher bio dans le Vaucluse, partage litinéraire technique de sa culture de poivron. Chaque année, il achète 2 000 plants quil greffe et produit en moyenne sur 1 200 m² sous serre. Le greffage, plus le choix de la variété Almuden, sont faits dans lobjectif de sécuriser la production. Pour la plantation, Michel sarrange pour quaucune solanacée ne soit produite au même endroit à moins de 5-6 ans dintervalle. Lengrais vert est broyé en août-septembre et lirrigation est maintenue pendant lhiver pour garder un niveau d'humidité satisfaisant. En janvier-février, le travail du sol est achevé et les poivrons sont plantés fin mars, tous les 40 cm, dans un premier temps dans des petits tunnels en raison des nuits encore froides. Une fois les tunnels enlevés, laspersion complète larrosage au goutte-à-goutte pour aider le poivron à sancrer. Des cannes sont plantées tous les deux mètres et les plantes attachées au fur et à mesure pour une conduite en buisson. Les bourgeons situés en dessous des principales branches sont retirés. Contre les pucerons, Michel Tamisier utilise des auxiliaires Aphidius lâchés dès lenlèvement du tunnel (vers le 15 avril) et toutes les semaines jusquà la momification des pucerons. Pour le reste, la culture nest pas trop touchée, mais Michel Tamisier a tout de même mis en place des bandes fleuries qui permettent dhéberger les auxiliaires. La récolte commence mi-juin.
Cultures d'hiver sous abris dans les Hautes-Pyrénées : S'organiser et optimiser l'espace
Manuel DELAFOULHOUZE, AuteurDans les Hautes-Pyrénées, l'exploitation maraîchère de Christian Duboé a peu à peu évolué : d'une dizaine de légumes en agriculture conventionnelle pour le demi-gros, elle est passée à une quarantaine de légumes en agriculture biologique, vendus en Amap, sur un marché et à quelques restaurants. Dans cet article, le maraîcher témoigne de ses pratiques lors de la période délicate entre cultures d'été et cultures d'hiver sous abris. Cette période de transition est en effet cruciale, les cultures d'hiver prenant peu à peu la place libérée par celles d'été, et implique des ajustements techniques permanents, par exemple en matière d'irrigation. Pour la réussite des cultures d'hiver, la maîtrise des maladies et des ravageurs est également un point clé, avec beaucoup moins d'auxiliaires présents naturellement. Christian Duboé mise alors sur la prévention, avec la valorisation des résistances variétales ou en limitant les excès d'humidité.
Désherbage mécanique du maïs en bio : Les clés de la réussite
Adrien LISEE, AuteurEn bio, le contrôle des adventices est primordial pour réussir une culture de maïs. La maîtrise de lenherbement commence dès la phase de préparation du sol. Elle doit permettre déliminer les mottes qui peuvent gêner le passage des outils de désherbage mécanique. Commencer ce travail du sol dès le début du printemps laisse également le temps de réaliser des faux semis. Le choix de la date de semis est aussi stratégique : en bio, les semis sont souvent réalisés deux à trois semaines plus tard quen conventionnel. Une densité de 90 000 à 100 000 grains/ha permet de compenser les pertes liées au désherbage mécanique. Un semis profond (5 cm) permet deffectuer un premier passage doutil avant la levée. Un premier passage de herse étrille (ou de herse rotative), à 2 ou 3 cm de profondeur, est souvent réalisé lorsque le maïs commence à germer. Un second passage, facultatif, est réalisé à laide dune houe rotative au stade 2-3 feuilles. Deux à trois passages de bineuse sont ensuite réalisés pour désherber entre les rangs (ils peuvent être effectués tant que le maïs ne dépasse pas 70 cm de hauteur). En fin d'article, litinéraire technique pratiqué à lEARL des Deux Ruisseaux (Loire-Atlantique) permet dillustrer concrètement la gestion des adventices en culture de maïs.
Diversifier la rotation : La lentille, une légumineuse qui ne manque pas dintérêts !
Romain COULON, Auteur ; Gaëlle CARON, Auteur ; Clément ROUSSEAU, AuteurUn groupe dagriculteurs bio des Monts du Lyonnais (Rhône et Loire) sest penché sur lintégration dune légumineuse, la lentille, dans leurs rotations culturales. Cette culture de printemps présente de nombreux avantages agronomiques : allongement et diversification de la rotation, fixation de lazote dans le sol, valorisation des sols pauvres et superficiels Néanmoins, des points de vigilance sont à prendre en compte pour conduire la lentille correctement. Plusieurs dentre eux sont détaillés : sensibilité à laphanomyces, sensibilité à une carence en bore dans le sol, gestion des adventices, précautions à prendre lors de la moisson, nettoyage de la récolte et gestion des bruches. Des données techniques sont ensuite apportées : litinéraire technique suivi par le groupe dagriculteurs durant la campagne 2019, les intérêts et les contraintes de cette culture, les estimations des coûts de production. Des informations sont également données sur les différents circuits de commercialisation : vente directe, circuits courts et circuits longs. Pour chacun dentre eux, les opérations à la charge du producteur sont listées et des prix de vente moyens sont indiqués. Toutes ces données sont complétées par linterview de Jean-Paul Onzon, céréalier bio double actif basé dans le Puy-de-Dôme (SAU de 35 ha) : il cultive, depuis plusieurs années, de la lentille et décrit les intérêts de cette culture dans son assolement.
Dossier : Des plaquettes de bois en guise de litière
Laurence SAGOT, AuteurCe dossier est consacré à lutilisation de plaquettes de bois en guise de litière dans les élevages ovins. Cette litière semble être une bonne alternative à la paille, notamment lorsque les prix de cette dernière flambent. Toutefois, elle reste peu utilisée par les éleveurs ovins en raison dun manque de références. Pour obtenir davantage de données sur cette alternative, treize essais comparant des litières paillées et des litières composées de plaquettes de bois ont été menés dans cinq sites expérimentaux ou lycées agricoles du Massif Central (étude Climagrof 2017-2019 pilotée par le Ciirpo). Ils ont permis de tester plusieurs essences darbres (pin sylvestre, frêne, peuplier, chêne, aulne ) et ont porté sur des lots danimaux à différents stades physiologiques (agneaux sevrés, brebis vides, en fin de gestation et en lactation). Les performances des animaux, leur bien-être et leur comportement ont, à chaque fois, été évalués. Les résultats montrent que les litières sont aussi confortables lune que lautre à condition de respecter un itinéraire technique assez précis pour la fabrication des plaquettes. Un point reste cependant à éclaircir : la qualité des fumiers et l'impact des apports sur les qualités agronomiques des sols. Ce dossier détaille plus amplement litinéraire technique pour confectionner les plaquettes, les références acquises au cours de ces essais, ainsi que les résultats obtenus en matière de confort et de performance chez les brebis et les agneaux.
Dossier : Retour d'expériences sur le méteil
Costie PRUILH, Auteur ; Franck MECHEKOUR, AuteurBien quécrit dans un contexte conventionnel, ce dossier apporte des informations intéressantes pour l'AB sur les méteils. Il aborde le choix du mélange (un focus est réalisé sur les espèces adaptées aux conditions pédoclimatiques de lAin et de la Normandie) et litinéraire cultural en sattardant sur les points clés : les dates de semis, les densités, les dates de fauche et le temps de séchage au sol. Ce dossier fournit également quatre témoignages dagriculteurs, dont lun est en AB. Il sagit de Benoît Moreel, éleveur laitier installé dans le Nord sur 75 hectares avec une référence de 400 000 L de lait. Pour augmenter lautonomie de son exploitation, il a intégré des méteils dans sa rotation, quil récolte en grains. Il a opté pour deux types de mélanges : un à base davoine et de féverole, et un autre à base de triticale et de pois fourrager. Le mélange avoine-féverole est incorporé à hauteur de 4 à 5 kg/VL/J dans la ration hivernale. Les rendements des deux méteils sont très variables puisquils oscillent entre 30 et 60 quintaux par hectare.
Dossier spécial : Implantation de cultures dans des couverts végétaux dautomne couchés au rouleau faca : laitue et haricot
Hélène VEDIE, Auteur ; Abderraouf SASSI, Auteur ; Brieuc DESAINT, Auteur ; ET AL., AuteurEn maraîchage, les références sur les couverts végétaux (CV) sont encore peu nombreuses. Dans le cadre du projet COPREAU, le GRAB a mis en place un essai bio en plein champ afin dobtenir des références en croisant deux facteurs : le type de couvert végétal x le mode de destruction du couvert. Trois modalités de CV ont été testées (Sol nu ; CV1 = Blé + Pois + Trèfle Incarnat ; CV2 = Orge + Féverole + Pois), ainsi que trois modalités de destruction (EV = Broyage du couvert et enfouissement par le travail du sol ; RF = Couchage du couvert au rouleau faca et travail du sol limité à la ligne de semis/plantation ; Paillage plastique). Deux cultures différentes ont ensuite été implantées : des laitues et des haricots. Un suivi du développement des couverts, de différentes caractéristiques du sol et du développement des cultures a pu être réalisé. Les deux types de CV se sont très bien développés (biomasse de plus de 11 tMS/ha), mais un déséquilibre a été observé dans leur composition avec une prédominance de blé dans le CV1 et de féverole dans le CV2. Concernant les modalités RF, le stade de couchage du CV2 a été bien choisi, alors quil a fallu trois passages de rouleau faca pour maîtriser le CV1. Pour la salade, les rendements semblent être affectés par le type de couvert : ils sont inférieurs pour les modalités CV1 (riches en blé). Le mode de destruction semble également influencer les rendements : la présence accrue de limaces pour les modalités RF engendre plus de déchets. Les rendements des haricots semblent être uniquement impactés par le mode de destruction des CV : les modalités RF ont un rendement inférieur et sont en retard dune dizaine de jours. Globalement, la technique des couverts couchés engendre des pertes de rendement sur les deux cultures. Les résultats confirment aussi limportance de tester la technique pour des couples « couvert-culture ».
Endive bio : De la graine au chicon !
Maëla PEDEN, AuteurDans le Finistère, Yann Salou possède un élevage de bovins allaitants et produit des légumes (endives, choux), des céréales et des plantes aromatiques, le tout en AB. Un groupe de maraîchers du Morbihan lui a rendu visite, en janvier 2019, pour échanger avec lui sur la production d'endives bio. L'itinéraire complet de la culture a été étudié : la place dans la rotation, le semis, la gestion de l'enherbement, les méthodes de lutte contre les maladies et les ravageurs, l'arrachage des racines, le forçage et la récolte.
Essai de culture dachillée millefeuille pour lherboristerie
Pierre BATTAIL, AuteurDans la Drôme, un opérateur régional est intéressé par lachat dachillée millefeuille bio. Un essai, suivi par la Chambre dAgriculture, a donc été mené pour évaluer lintérêt technico-économique dune telle diversification pour les producteurs locaux. Lachillée millefeuille est une plante vivace très commune en Europe. Elle est aujourdhui consommée dans un objectif médicinal, sous forme dinfusions, de composés pharmaceutiques, dhuile essentielle, etc. Lachillée peut être semée ou plantée, de préférence dans un sol drainant (après les épisodes de gel). Lessai a été conduit sur 3000 m² et lachillée plantée en mini-mottes en rangs simples (15 000 plants/ha) ou doubles (37 000 plants/ha) de mi-avril à mi-juin. Un binage a été effectué manuellement sur le rang et mécaniquement entre les rangs. De début août à début septembre, la récolte a été effectuée en deux fois, en raison du décalage des dates de plantation et du caractère polymorphe de lachillée qui entraîne des stades de maturité différents sur un même plant. Les fleurs ont ensuite été séchées, mais avec une diminution de la qualité du produit (séchage trop long, lumière...). En tout, 64 kg de sommités ont été récoltées. La reconduction des essais les prochaines années devrait permettre datteindre une bonne maîtrise de cette production.
Faire son vin bio dans son jardin : Planter, cultiver, vendanger, vinifier...
De la plantation à la dégustation, cet ouvrage permet dapprendre à produire du vin bio pour la consommation familiale, en privilégiant des techniques douces et éprouvées pour produire un vin naturel.. Il fournit des informations pour réaliser avec succès toutes les étapes de la culture de la vigne, puis celles de la fabrication du vin : choisir où planter sa vigne, préparer le terrain, choisir les cépages, se procurer les plants, planter, tailler, protéger naturellement des maladies et des ravageurs ; Récolter et trier le raisin, le fouler, le presser, le vinifier en rouge, blanc sec ou crémant, mettre le vin en bouteilles, etc.
Gaec Le Jeloux, dans le Morbihan : Le défi : vivre à trois sur 42 ha
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAprès labandon de lélevage en 2010, le Gaec Le Jeloux, dans le Morbihan, ne travaille plus quavec seulement 42 ha de cultures. Pour en vivre, il a fallu mettre en place des cultures à forte valeur ajoutée et obtenir une bonne maîtrise de ces cultures. La maîtrise du salissement est un des points les plus importants et passe par l'adoption de cultures nettoyantes comme le haricot de conserve, mais aussi par de nombreuses actions de désherbage allant jusquau désherbage manuel. Pour nourrir les sols, le Gaec utilise un compost de déchets verts local, dont la matière est collectée auprès de particuliers et d'entreprises de paysagistes (environ 600 t/an), puis broyée par une ETA, ce qui leur permet d'économiser 2 /t par rapport au même produit acheté dans le commerce. La rotation type de cette exploitation est sur 4 ans : pommes de terre, blé, maïs-grain et haricots, avec environ 11 ha pour chaque sole. La culture phare est le plant de pomme de terre car elle assure 60 à 70 % du revenu. Le retour de cette culture tous les quatre ans peut sembler court, mais Yann Le Jeloux explique quil ne tamise pas le sol et évite donc la déstructuration associée à des risques accrus de maladies. La lutte contre les maladies et les ravageurs est dailleurs importante pour le Gaec. Des interventions sont effectuées contre le mildiou, le rhizoctone, les taupins, les doryphores, etc. Mais le risque est toujours présent. Enfin, en hiver, des couverts davoine et de seigle sont implantés avant les cultures de printemps.
Le guide du potager bio en Bretagne
Marianne WROBLEWSKI, Auteur ; Aourel LE CORNEC, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2019Les spécificités géoclimatiques de la Bretagne peuvent rendre difficile la conduite d'un potager : sols appauvris en matière organique, parfois acides, souvent gorgés d'eau ; climat humide et peu ensoleillé, sauf sur la frange maritime... Cependant, en suivant les conseils des auteures de ce livre, il devient aisé d'entretenir un potager productif et riche en biodiversité. Grâce à leur expérience et aux nombreux témoignages recueillis, elles indiquent les bonnes pratiques du jardinage bio en Bretagne : - Choisir des variétés adaptées ; - Travailler la terre (faire des semis sur couches chaudes, cultiver sous serre, sous châssis, sur butte...) ; - Entretenir son potager (lutter contre les ravageurs et les maladies, limiter le lessivage des sols...) ; - Récolter et conserver. Cette édition est enrichie de témoignages sur la permaculture et les fruitiers et présente plus de 50 plantes idéales pour le jardinier breton.
Hugo Bogrand (Morbihan) : Le légume industrie bio : Technique mais accessible
Danielle BODIOU, AuteurHugo Bogrand sest installé dans le Morbihan, en 2013. En 2015, il a commencé à cultiver des légumes industrie en agriculture biologique (3 ha de petits pois) ; puis, face aux bénéfices dégagés par cette culture, il a augmenté ses surfaces pour produire en moyenne 12 ha de petits pois et 11 ha dharicots verts bio (production totale de 200 tonnes). Lintégralité de ses légumes est destinée à la surgélation et elle est commercialisée via lOrganisation de producteurs Triskalia, qui est elle-même liée par contrat avec lindustriel Gelagri. Selon Hugo Bogrand, la mise en place de mesures prophylactiques et de pratiques culturales adaptées permet de pallier les difficultés techniques de ces cultures légumières (litinéraire technique est détaillé). Pour lui, la qualité du désherbage reste le principal enjeu car la propreté des légumes, lors de leur arrivée à lusine de transformation, va directement dépendre de la propreté de la culture. A court terme, Hugo Bogrand souhaite diversifier sa gamme de légumes (épinards, betteraves rouges, carottes ). A plus long terme, il souhaite commercialiser sa production en direct et recherche des prestations pour la transformation.
Implanter une culture après une prairie sans labour et en bio, mission impossible ? : 8 épisodes à découvrir
FNAB, Auteur ; GAB 85, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2019Julien Guéneau est agriculteur au sein du GAEC Les Jonquilles, en Vendée. Cette ferme laitière est convertie en bio depuis 2010 et a cessé la pratique du labour depuis 20 ans. Un objectif : produire du fourrage pour le troupeau laitier. Un projet porté par la FNAB et le GAB 85, dans le cadre dun financement ECOPHYTO, permet au GAEC de tester trois protocoles et itinéraires différents pour implanter du maïs sans labour après un méteil ensilage semé en direct à lautomne. Fauchage du méteil, mulchage, semis du maïs, désherbage et récolte ; à travers 8 épisodes, Julien confie ses observations sur le travail réalisé en plusieurs mois. Un de ces 8 épisodes porte sur le groupe déchange Techniques Culturales Simplifiées Bio de Vendée, co-animé par le GAB et la Chambre dagriculture ; 30 fermes mutualisent ainsi les résultats de leurs essais et se nourrissent de leurs expériences. Une série qui donne à voir un exemple de techniques pour simplifier le travail du sol.
Lame et disques interceps au fil des saisons
Justine GRAVÉ, AuteurThierry Daulhiac, vigneron en Dordogne, cultive sa vigne en bio depuis quinze ans et, depuis peu, en biodynamie. Son domaine est principalement constitué de terres argileuses en pente légère. Pour désherber ses vignes mécaniquement, il commence par les butter à lautomne avec un disque crénelé. Cette action lui permet détouffer les herbes tout en éclatant la zone de lissage qui a pu se former lors des passages précédents de la lame interceps. Thierry en profite pour atteler en même temps son semoir et semer ses engrais verts un rang sur deux. En mars, lorsquil passe le broyeur à sarments, il butte de nouveau ses vignes en utilisant un disque émotteur. En avril, il commence à employer la lame interceps pour aplatir la butte. En parallèle, il fauche le rang enherbé et détruit son couvert végétal semé à lautomne. En mai, il passe avec son épampreuse mécanique à axe horizontal qui, en plus denlever les pampres, arrache lherbe. Cependant, il faut être vigilant car elle génère beaucoup de poussière et favorise la propagation du mildiou. En juillet, il effectue de nouveau un passage en combinant la lame interceps, lécimeuse et le broyeur. Enfin, début août, il passe une dernière fois avec le disque émotteur, la faucheuse et éventuellement lécimeuse.
Lettre Filières FNAB - Légumes n° 14
Antoine BESNARD, Auteur ; Caroline BOUVIER D'YVOIRE, Auteur ; LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Légumes n° 14 est composée des articles suivants : - Témoignage : Aude Ouvrard. L'envie du sol ; - Le désherbage thermique en maraîchage ; - Zoom sur la filière légumes de plein champ bio en Hauts de France ; - Pomme de terre bio : bilan de campagne 2018/2019 ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer ; - Produire des légumes bio : s'installer, s'organiser et préserver son bien-être - Un guide de la CAB Pays de la Loire.
Maîtrise du couvert permanent dans une culture : Une approche nouvelle
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe semis sous couvert permanent présente de nombreux avantages agronomiques, notamment en bio : fourniture dazote, concurrence avec les adventices et réduction de lérosion. Cependant, très peu dagriculteurs se lancent dans cette pratique, souvent en raison dun manque de références et par crainte que le couvert ne prenne le dessus sur la culture. De 2017 à 2019, Arvalis a conduit des essais sur des semis de blé dans un couvert de luzerne. Ces semis ont été conduits en bio, sur une parcelle en limons superficiels située dans le Tarn. Lexpérimentation a démarré en 2016, avec le semis de tournesol. Le même jour, grâce au guidage par GPS-RTK, la luzerne a été semée entre les rangs de tournesol. La sécheresse, conjuguée à la faible profondeur de sol et à la concurrence de la luzerne pour l'eau ont conduit à un rendement de 12 q/ha de tournesol. Du blé a ensuite été semé entre les rangs de luzerne en novembre 2016, à 30 cm dinter-rang, toujours à laide du GPS-RTK. L'expérimenation a été reconduite 3 années de suite (2017, 2018, et 2019). Pour limiter la compétition entre le blé et la luzerne, cette dernière est broyée après le semis du blé et au printemps. Pour réaliser cette étape, Arvalis avait demandé à des constructeurs de concevoir une tondeuse inter-rang adéquate. Eco-Mulch y a répondu en proposant plusieurs prototypes. Avec cette méthode, les rendements en blé et leurs taux de protéines sont encourageants, mais les interrogations restent nombreuses, dont notamment le devenir de la technique en printemps humide.
Des méteils fourrages riches en matières azotées : Est-ce possible ?
Emmeline BEYNET, Auteur ; Anne-Laure VEYSSET, AuteurDepuis deux ans, les Chambres dagriculture de Charente-Maritime et des Deux-Sèvres effectuent des essais en plein champ afin de produire des méteils fourragers riches en MAT (Matières Azotées Totales). Pour cela, sept mélanges ont été testés. Les résultats montrent que la date de récolte est importante pour atteindre 15 % de MAT. Il faut se baser sur le stade des céréales et non sur celui des légumineuses. Les méteils fourrages ont ainsi été récoltés au stade « dernière feuille pointante de la céréale ». Il faut toutefois faire attention au stress hydrique : lors de la première récolte (le 17 avril), les céréales ont montré des signes de stress hydrique suite à la faible pluviosité hivernale, ce qui sest traduit par une MAT plus faible que celle de la deuxième récolte (le 29 avril) qui ne souffrait plus du stress hydrique. Il aurait été préférable de décaler la récolte après la pluie. Quant aux calculs des coûts de production, ils mettent en évidence les coûts élevés des semences certifiées bio (de 132 à 212/ha). Si le méteil est récolté à maturité, il peut servir de semence fermière lannée suivante et cela peut contribuer à faire baisser ces coûts. Le cas du GAEC de Villechaise (Charente) est détaillé en fin darticle. Il produit des méteils grains en bio depuis 30 ans pour nourrir ses bovins lait et viande.
Microgreens : Plus quune garniture
David EPPENBERGER, AuteurEn Suisse, près de Neuenegg, Barbara Schmid est une pionnière dans la production de microgreens, encore appelées micropousses ou graines germées. Cette ancienne docteure en sciences sociales a commencé une formation en maraîchage à 33 ans et elle s'est installée depuis 3 ans. Elle a acheté un ancien établissement horticole et a de suite commencé la conversion du site à lagriculture biologique. Elle cultive 1,6 ha, dont 380 m2 sous serre ou film plastique. Outre les microgreens, elle produit de jeunes salades, des légumes de saison et fabrique de la limonade et des jus. Les micropousses sont principalement cultivées aux États-Unis et au Canada, et cest dailleurs sur des sites internet américains que Barbara a pu trouver des conseils. En Suisse, un seul autre producteur en cultive, mais il nest pas en bio. Barbara a dailleurs aidé Bio Suisse à mettre en place le cahier des charges bio pour cette production. Elle vend ses microgreens principalement à des restaurateurs. Barbara sème les graines directement dans une caisse, sur une natte en fibres naturelles, quelle livre aux restaurateurs. Ces derniers coupent ainsi au fur et à mesure ce dont ils ont besoin. Son assortiment classique se compose de pousses de brocoli, grand radis, moutarde, radis sango, red mizuna, roquette, petits pois et tournesol. Elle achète ses graines en Italie car elle ne les trouve pas en Suisse.
Olivier Sabathié, arboriculteur : « Ne pas stresser les jeunes vergers ! »
Frédérique ROSE, AuteurOlivier Sabathié, arboriculteur biologique installé depuis 2002 dans le Tarn-et-Garonne, a accueilli les participants de la journée Innovagri, organisée par les Chambres dagriculture dOccitanie. Il a axé sa visite sur la gestion de lherbe, plus particulièrement dans les jeunes vergers. À ses débuts, il avait fait lerreur deffectuer des passages trop fréquents et trop profonds de disques ouvrants ou de fraises, ce qui a stressé ses jeunes vergers et a retardé leur croissance. Maintenant, il travaille beaucoup avec des brosses, en commençant les passages très tôt dans la saison (février-mars) afin de sattaquer à des plantules et déviter un enherbement important. Pour pouvoir passer la brosse, il faut que le sol soit ressuyé et légèrement frais, mais pas trop sec. Si les conditions ne permettent pas son utilisation, Olivier Sabathié recourt à des lames ou à la fraise, mais pas trop profondément. Il utilise aussi des bineuses à doigts Kress, quil combine ou non à des houes rotatives, afin de travailler au plus près des troncs. Le principal inconvénient de ces différents outils est leur lenteur dexécution : 1,5 à 2,5 km/h. Cet arboriculteur est par contre plus souple avec ses vergers adultes : il travaille des bandes de 50 cm de part et dautre du rang, sans chercher à aller entre les arbres. Si des vivaces prennent le dessus, il passe lépampreuse une fois par an.
P. Loridat producteur de myrtille en Haute-Saône : « Je recherche la qualité »
Frédérique ROSE, AuteurPhilippe et Annemieke Loridat sont producteurs de myrtilles bio, aux pieds des Vosges, depuis 1991. Ils cultivent treize variétés anciennes et gustatives afin notamment dassurer une meilleure résistance aux aléas climatiques et aux ravageurs. Ils misent tout sur la qualité de leurs fruits : ils commercialisent les meilleurs en vente directe et transforment les fruits qui ne répondent pas à leurs critères de qualité. Ils fertilisent leurs parcelles avec un amendement organique type 3.3.3 + 4 et irriguent au goutte-à-goutte. Leur gestion des ravageurs et des maladies repose principalement sur la biodiversité (ils pratiquent lenherbement pour favoriser les auxiliaires). Pour savoir sils doivent traiter au Bt les variétés les plus sensibles aux chenilles verte, ils effectuent des préfloraisons forcées : ils coupent des rameaux et les font fleurir précocement en intérieur afin de vérifier si le ravageur est présent ou non. Ils arrivent plutôt bien à gérer la Drosophila suzukii, même si elle reste présente dans leur parcelle, et ils refusent de traiter au spinosad. En cas de trop forte pression, la petite taille de leur exploitation leur permet de ramasser tous les fruits rapidement et de les transformer. Leur système de production est gourmand en main duvre : ils emploient l'équivalent de dix salariés locaux à plein temps sur leur 4,5 ha pour une production de 40 tonnes.
Le pâturage des betteraves
Vincent BROSSILLON, AuteurThierry Hermouet est éleveur bio en Vendée. Il possède 40 vaches Normandes, 80 ha (dont 69 ha en herbe) et produit 240 000 L de lait à lannée. Durant lautomne 2019, il a fait pâturer, pour la première fois, de la betterave fourragère à ses vaches. La ration de ces dernières était alors constituée denrubannage (6 kg de MS) et de foin (2 kg de MS) en sortie de traite. Elles partaient ensuite pâturer deux heures dans le champ de betteraves (2 kg de MS) avant daller dans une prairie en début daprès-midi (6 kg de MS). Elles recevaient également 1 kg de méteil grain (triticale, avoine, pois et féverole). Thierry a semé les betteraves sur une parcelle de 1,3 ha située à 500 m de la stabulation. Cette parcelle était initialement une prairie et Thierry a réalisé quatre faux-semis avant deffectuer le semis des betteraves (au semoir à maïs) à la mi-juin. Une fois les betteraves levées, il a passé deux fois la bineuse en juillet (à quinze jours dintervalle). En raison de la sécheresse, les vaches nont commencé à pâturer la parcelle quà partir du 23 septembre (pâturage au fil avant). Ceci a permis de gagner deux points de TB.
Portrait d'agricultrice ; Viticulture : Biodynamie : itinéraire technique en Sud Ardèche
Fanny PEYRIN, Auteur ; Arnaud FURET, Auteur ; Hélène THIBON, AuteurLe Mas de Libian est un domaine viticole familial (25 ha de vigne et 7 ha de cultures). Il est situé au sud de lArdèche et appartient à la famille Thibon depuis plusieurs générations (cinq membres de la famille travaillent actuellement sur le domaine). Le Mas de Libian, déjà en bio, est passé en biodynamie en 2004. Hélène Thibon, lune des associés, apporte tout dabord sa vision sur la biodynamie et sur limportance de la transmission lorsque lon travaille avec le vivant. Dans un second temps, cette vigneronne est interviewée sur litinéraire technique mis en place sur le domaine. Deux doses de bouse de corne sont appliquées par an (à lautomne et au printemps). En raison des contraintes auxquelles le domaine est soumis (vent, sol caillouteux), la période dapplication est plutôt choisie en fonction des conditions météorologiques (temps doux et pluvieux) que du calendrier lunaire. De la silice de corne est apportée lorsque la vigne pousse, ainsi que des infusions de plantes (prêle, ortie, achillée mille-feuille). La phytothérapie leur permet dutiliser des doses de cuivre faibles et elle est peu onéreuse. Hélène Thibon apporte aussi des éléments techniques sur les mesures prophylactiques, le travail du sol, ainsi que sur la préparation des infusions effectuée sur le domaine.
Les prairies céréalières du GAEC Bioloval, une adaptation aux changements climatiques
Domitille POULIQUEN, AuteurLaurent et Valérie, deux associés du GAEC Bioloval, partagent leur expérience sur des essais quils mènent sur leur ferme, depuis 2017, sur limplantation de prairies céréalières. Ces éleveurs laitiers bio, installés en Vendée, ont 55 VL et 82 ha de SAU. En 2019, leur assolement était composé de 70 ha dherbe, 6 ha de maïs fourrager et 6 ha de méteil. Ils ont implanté une prairie céréalière sur une ancienne prairie multi-espèces âgée de sept ans. Lobjectif était de récolter du méteil en grains pour lalimentation des bovins. Ils ont pour cela utilisé un mélange de triticale, avoine et orge. Litinéraire technique quils ont suivi de limplantation à la récolte, est détaillé dans larticle. Ils ont ainsi récolté 31 quintaux de grains et 4,5 tonnes de paille mélangée à de lherbe à destination de lalimentation des bovins.
Production, économie, distribution, nutrition : Le potimarron, un légume symbole de lautomne
Patricia SANVICENTE, Auteur ; Ludovic MOURET, Auteur ; Mathieu SERRURIER, Auteur ; ET AL., AuteurLa culture du potimarron, comme beaucoup dautres courges, seffectue en été tandis que la période de consommation se situe surtout en automne et en hiver. Ce légume dorigine tropicale est de plus en plus populaire en France. Ses différentes utilisations culinaires et sa saveur douce de châtaigne sont appréciées des consommateurs séniors, mais aussi des jeunes (moins de 35 ans) et des familles avec bébé. Aujourdhui, le principal frein à son développement, malgré une demande toujours en augmentation, réside dans la difficulté quont les producteurs à conserver leurs récoltes au-delà de trois mois. Maîtriser la conservation jusquen mars-avril, période où les prix sont les plus intéressants, est donc lenjeu économique majeur de la filière. Ce dossier fournit à la fois des données techniques sur cette culture, des éléments sur ses qualités nutritives, des données économiques et des éléments relatifs à sa commercialisation.
La production d'endives : de la graine au chicon
Maëla PEDEN, AuteurInstallé à Guissény, dans le Finistère, Yann Salou est maraîcher bio sur 50 ha. Son itinéraire complet de culture dendives est présenté. Pour le semis, il prépare le sol début avril, avec un labour, deux passages de rotalabour croisés et trois faux semis à la rotoherse. Lenherbement est géré à travers 3 binages, réalisés avec différents outils, au cours de la culture, ainsi quun brûlage au stade 1,5/2 feuilles des endives. La principale maladie rencontrée est le champignon sclérotinia. Lutilisation de Contans, un champignon antagoniste, permet de limiter la contamination par le sclérotinia. Les racines sont arrachées à maturité, lorsque le feuillage devient brun, puis stockées à 1°C ou à -2°C selon la date de forçage prévue. Elles sont ensuite placées en bac de forçage, dans une salle à 16°C et 85% dhumidité. La dernière mise au forçage est réalisée fin mars pour une dernière récolte fin avril.
Production de Quinoa : Une culture de diversification exigeante
Domitille POULIQUEN, AuteurVivien Grandin, éleveur de vaches Charolaises, est installé en bio sur 87 ha, dont 81 ha de surface fourragère principale. En 2019, il a cultivé 6 ha de quinoa. Les surfaces en quinoa font suite à deux années de céréales. L'itinéraire technique comprend : épandage de 20 t de fumier en janvier et mars, labour, roulé de labour, vibro, semis en combiné le 25 mars (10 kg/ha, soit 100 /ha). Ensuite, il pulvérise un insecticide homologué en bio contre lacacide ravageur du quinoa. Il récolte les grains (rendement de 20 qtx/ha en 2018), vendus 2 500 /t à une coopérative.
Le radis chinois Daïkon, un couvert végétal intéressant en inter-cultures dhiver
Delphine DA COSTA, AuteurLes maraîchers souhaitant intégrer des couverts végétaux hivernaux dans leurs rotations sont vite limités dans le choix des espèces : il faut trouver des espèces qui répondent à leurs objectifs et qui se développent sur un court laps de temps. En Occitanie, un groupe de producteurs a formé un GIEE pour travailler sur cette thématique. En 2017, ils ont testé un couvert constitué de féverole pure, mais cette culture na pas assez couvert le sol, ce qui a entraîné un salissement des parcelles. Lannée suivante, ils ont testé un couvert de féverole en association avec du trèfle incarnat ou de la moutarde blanche. Toutefois, ces mélanges se sont développés trop tardivement et nont pas eu les bénéfices escomptés. Suite aux conseils dAntoine Bedel, de Caussade Semences, ces producteurs ont testé du radis chinois Daïkon CS en 2019. Ce dernier est facile à détruire (il est gélif à -8 °C ou il peut être scalpé au niveau du collet), son cycle de développement est court et cest une CIPAN (Culture Intermédiaire Piège À Nitrates). Lexpérimentation mise en place par Alban Reveille (La Ferme Intention, en Haute-Garonne), qui a implanté ce radis dans du sorgho, sest avérée satisfaisante et a été reprise par dautres maraîchers. Un mélange radis chinois Daïkon CS, phacélie et lentille ou fenugrec devrait être prochainement testé.
Radis, navet d'hiver : points techniques
William PARMÉ, AuteurParmi les légumes de diversification d'hiver, les radis et navets sont relativement classiques mais présentent tout de même une belle diversité, à valoriser notamment pour susciter l'intérêt des consommateurs. Dans cet article, quelques points techniques pour une bonne conduite de ces légumes racines sont présentés. Il convient évidemment d'éviter les précédents de la même famille, les brassicacées. Les graines de radis et navets apprécient les lits de semences finement préparés et un sol bien ressuyé. Ce sont des cultures relativement concurrentielles vis-à-vis des adventices. Ainsi, un faux semis et un désherbage mécanique peuvent suffire. Une attention particulière doit être apportée aux besoins en eau (importants) et à la gestion des bioagresseurs (altise, mouche du chou, mildiou, limaces).
Recueil de savoir-faire : Arboriculture biologique en région Centre-Val de Loire
Ce recueil, réalisé par Bio Centre, recense différentes pratiques collectées de février à mars 2019 auprès de 12 producteurs de pommes et de poires biologiques du Centre-Val de Loire. Il décrit les choix techniques et livrent leur savoir-faire. Le recueil vise à fournir des supports de réflexion aux agriculteurs ayant un projet d'arboriculture bio. Dix fermes produisant des pommes et des poires bio sont présentées. Au préalable, deux présentations plus succinctes sont proposées, celle d'un producteur en conversion et celle d'un arboriculteur spécialisé en pommes à cidre et à jus, également prestataire. A la fin du guide, des focus thématiques complètent la présentation : le carpocapse, le réchauffement climatique, les méthodes de lutte et la diversification.
Se mettre à la culture de racines
Julia WRIGHT, AuteurLes débouchés en herboristerie pour les racines sont en croissance. Il existe de nombreuses plantes cultivées pour leur racine : angélique, chicorée, pissenlit, guimauve, etc. En matière de rotation, il est préférable d'alterner les familles et les types de racines : pivotantes et fasciculées. Pour la culture des plantes racines, il existe deux types ditinéraires techniques : la récolte tous les 3/4 ans ou chaque année. Le semis doit être fait au printemps pour éviter que la plante ne monte en fleur et afin quelle optimise sa racine. Les plantes racines ont besoin de potasse et doivent être bien irriguées, mais elles doivent aussi parfois manquer deau pour que la racine aille en profondeur. La récolte se fait de novembre à février, à laide dune lame souleveuse (à au moins 30 cm de profondeur). La racine est ensuite lavée, séchée dans un séchoir à air chaud, et triée. En moyenne, le rendement atteindra 1 à 3 t/ha pour un prix dachat de 10 /kg.
De la sécurité avec un méteil enrubanné et un méteil grain
Sophie BOURGEOIS, AuteurDenis Briantais est éleveur de bovins viande en conversion bio en Indre-et-Loire. Il fait vêler 60 Limousines sur six semaines entre septembre et octobre et engraisse les vaches de réforme et quelques veaux. Sur une SAU totale de 160 ha, Denis Briantais cultive 8 ha de blé, 16 ha de triticale, 6 ha de tournesol et 13 ha de semences de luzerne, le reste étant en prairie. La luzerne est semée sous couvert dune association seigle-vesce. Sans autre intervention, lassociation est coupée en avril pour un premier enrubannage (stade dernière feuille du seigle). En 2018, le rendement était de 4,2 tMS/ha. Ce méteil enrubanné permet de nourrir les vaches de manière simple et économique. Denis Briantais produit également une association triticale et féverole, récoltée en grain pour les veaux. Il qualifie ce méteil grain de « passe-partout » car celui-ci a, jusquà aujourdhui, toujours obtenu un rendement entre 40 et 62 qtx/ha dans la région. Pour sécuriser davantage son système fourrager, Denis Briantais a travaillé la productivité de ses prairies, dont 80 % sont en zones sensibles, notamment inondables. En suivant la méthode Arvalis, diffusée dans le cadre du programme Herbe et fourrages, il enrubanne systématiquement des fauches précoces et a mis en place du pâturage tournant. Globalement, son système a évolué vers moins de surfaces récoltées en foin, mais il prévoit une marge de 20 % dans les stocks de fourrages afin de sécuriser le système et de prévenir les aléas notamment climatiques.
Serres chauffées ou abris froids : Choisir son système
Manuel DELAFOULHOUZE, AuteurThomas Quillévéré et Luc Calvez sont deux maraîchers bio installés dans le Finistère, le premier avec des serres chauffées, le second sous abris froids. Cet article présente et compare leurs différents itinéraires techniques. Thomas Quillévéré cultive un seul et même lot de tomates grappes, après un engrais vert davoine et de féverole. Les tomates sont implantées fin janvier, une année sous un ha de serres chauffées et une année sous ½ ha de tunnels multichapelles chauffés, en alternance avec des concombres. Elles sont ensuite récoltées de début avril à début novembre, avec un rendement aux alentours de 30 kg/m². Luc Calvez produit une quinzaine despèces, sous moins dun ha dabris froids. Un tiers de la surface est occupé par de nombreuses variétés de tomates implantées de mi-mars à fin avril pour une récolte commençant fin mai et se terminant fin octobre-début novembre. Les rendements varient entre 5 et 15 kg/m², selon les variétés. Les successions de cultures sont, elles aussi, très variées, avec un retour dengrais vert davoine environ tous les 3 ans. Pour se protéger des maladies, les deux maraîchers introduisent des auxiliaires, à la seule différence que, sous serres chauffées, ils sont introduits plus tôt. Les maraîchers pratiquent également leffeuillage quotidien pour prévenir des maladies. Concernant le contrôle du mildiou, les serres chauffées sont un avantage pour le maraîcher, puisque le chauffage permet déviter la condensation et ainsi de sécher les plantes. Cependant, suite aux dispositions établies par le Cnab sur le chauffage des serres, Thomas Quillévéré doit repenser une grande partie de son système.
Soja bio : Gérer les adventices et les risques de non récolte
Philippe MOUQUOT, Auteur ; Laura DUPUY, Auteur ; Charlotte CHAMBERT, Auteur ; ET AL., AuteurAfin doptimiser le rendement du soja bio, deux points sont à maîtriser : le désherbage et la récolte. Afin de limiter la pression des adventices, le ou les faux semis sont indispensables. Les passages de herse étrille, houe rotative et bineuse au stade jeune adventice permettent de limiter le salissement. En dernier recours, lutilisation dune écimeuse et le passage manuel permettent déliminer les adventices résiduelles. Au niveau de la récolte, le choix variétal est essentiel et se raisonne par le contexte climatique et lexposition au risque de pluie à maturité. Des essais, réalisés en Gironde depuis 2015, montrent que lutilisation de variétés précoces peut être une stratégie de gestion du risque à la récolte car, bien que le rendement soit généralement plus faible, la récolte est assurée et du temps est gagné pour la préparation du sol de la culture suivante. Enfin, pour valoriser au mieux la récolte, une inoculation systématique est recommandée afin déviter les variations des taux de protéines. De nouvelles méthodes dinoculation basées sur lutilisation de semences pré-inoculées sont à disposition des agriculteurs dans le but de faciliter lopération.
Témoignage : La biodiversité comme alternative au travail du sol !
Mehdi AÏT-ABBAS, AuteurLe MSV (Maraîchage sur Sol Vivant) est inspiré de lagriculture de conservation. Il repose sur trois principes : ne pas travailler le sol, le couvrir en permanence et le nourrir régulièrement. Dans le cadre des actions du groupe Dephy Légumes Bio, animé par la FRAB AuRA, plusieurs maraîchers auvergnats ont participé à une formation sur le MSV dans lAllier, à lÉcoJardin des Grivauds (membre du réseau national « Maraîchage sur Sol Vivant »). Cette ferme maraîchère bio est née en 2011, suite à linstallation de Fabrice Landré, qui a été rejoint lannée suivante par Denis Raffin. Tous deux partagent la même sensibilité naturaliste. Ils cultivent 0,8 ha, dont 1 200 m2 sous abris. Leur système est organisé en planches permanentes dune largeur de 90 cm. Le sol est systématiquement couvert (même les passe-pieds) à laide de paille de céréales. Ils utilisent environ 15 tonnes de paille par hectare et par an. Cette dernière est tassée à laide dun rouleau plombeur pour la rendre la plus opaque possible. La mise en place des cultures se fait principalement à laide de plants en mottes (autoproduits), à la main, avec une pelle plantoir. Pour certaines espèces, ils réalisent aussi des semis. Denis et Fabrice apportent plus de précisions sur leur gestion des adventices, des limaces, du réchauffement du sol, et détaillent leur itinéraire technique de la carotte.
Témoignage : Le semis de blé sous couvert de luzerne
Clément ROUSSEAU, AuteurVincent Gerenton est paysan-boulanger et éleveur bio en Haute-Loire. Pour assurer lautonomie fourragère de son troupeau tout en produisant des céréales panifiables, il réalise un semis de blé population sous couvert de luzerne. La luzerne est une légumineuse bien adaptée aux terres argileuses et profondes de sa ferme, et elle résiste au climat de plus en plus sec. Lassociation blé-luzerne présente plusieurs avantages : elle permet à Vincent de nourrir son cheptel (il réalise 3 à 4 coupes de luzerne par an), elle apporte de lazote dans le sol et permet à Vincent de ne plus épandre de fumier (le fumier de la ferme, qui contient des graines dadventices, est épandu uniquement sur les prairies permanentes), et elle couvre la parcelle en permanence, ce qui limite le développement des adventices et garde lhumidité. Ainsi, cette association permet déviter plusieurs interventions (pas dapport damendement, ni de désherbage mécanique, ni de labour). Vincent utilise des blés population car ils produisent une paille longue et vont plus facilement pouvoir dépasser la luzerne. Ils ont aussi de plus faibles besoins en azote que les variétés modernes et une teneur en protéines plus élevée. Vincent cultive, deux années de suite, des céréales sous couvert de luzerne, puis casse la luzerne au bout de 5 à 6 ans.
Travail simplifié et couverts broyés et mulchés : « Technique aboutie »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurInstallé à Lannes dans le Lot et Garonne, Daniel Ligneau conduit son exploitation de grandes cultures bio en travail simplifié, depuis presque 10 ans. Il décrit son itinéraire technique. Après un mélange céréalier ou méteil, il implante, début octobre, un couvert (féverole/avoine noire/pois fourrager). Au préalable, un travail superficiel du sol est effectué, via quelques passages de déchaumeur ou cultivateur à pattes doie, et 20 m3/ha de compost de fumier de vaches et poulets sont apportés. En fin dhiver, le couvert est broyé et mulché à 5-10 cm afin de fournir de lazote et de la biomasse au sol. Une tonne par hectare dengrais organique est apportée, puis un semis de soja ou de maïs est effectué un mois après le broyage du couvert. Le maïs est irrigué durant lété. Depuis 5 ans, Daniel Ligneau mène des essais de semis direct sous couvert avec du maïs et du soja irrigué. Le couvert est le même, soja et maïs sont implantés avec un semoir Sola Prosem après roulage du couvert, puis les inter-rangs sont roulés à nouveau après semis. La réussite de la technique est inégale et labsence de travail du sol engage le rendement des cultures suivantes. En 2018, le rendement de maïs était de 25 q/ha, contre 50 en travail simplifié. Sur soja, la différence était plus faible avec un rendement de 32 q/ha, contre 36. Daniel Ligneau affirme que les racines dun couvert ne remplaceront jamais le travail du sol.
L'abandon du glyphosate a un coût - Michel Roesch : "La bonne santé des sols permet de gagner contre les adventices"
Christian GLORIA, AuteurMichel Roesch est cultivateur dans le Bas-Rhin. Dans un contexte où les agriculteurs conventionnels sont à la recherche d'alternatives au glyphosate, il témoigne sur la gestion des adventices dans son système en techniques culturales simplifiées (depuis 2004) et en agriculture biologique (depuis 2010). Les couverts végétaux y tiennent une place très importante : ils permettent d'étouffer les mauvaises herbes mais participent aussi à la bonne santé du sol, essentielle pour que les cultures principales soient vigoureuses. L'agriculteur décrit l'ensemble des opérations mécaniques qu'il effectue entre un blé et un maïs. Pour lui, c'est la combinaison de plusieurs pratiques qui permettra de se passer du glyphosate.
L'amandier en bio : Pourquoi pas dans le Sud-Ouest ?
Séverine CHASTAING, AuteurLes amandes sont une production de niche en France : 5 000 ha, dont 295 en bio. Outre la sensibilité de lamandier aux conditions climatiques (gel et luminosité), il présente, comme tous les arbres de fruits à noyau, une sensibilité face aux maladies cryptogamiques qui sont difficiles à maîtriser en bio. Cet article présente les principaux éléments à connaître pour conduire un verger damandiers bio. Il commence par apporter des données chiffrées sur la production française et sur les importations. Il décrit ensuite les conditions pédoclimatiques dans lesquelles cet arbre peut être implanté (température, lumière, type de sol). La conduite du verger (en gobelet, 250 à 300 arbres/ha) est également détaillée, ainsi que la formation des amandiers (4 à 6 charpentières). Le choix variétal est également évoqué à laide de deux tableaux : lun présente les caractéristiques de quatre variétés de porte-greffes et lautre celles de six variétés damandes à greffer. Les maladies (monilia fleur et rameau, fusicoccum) et les ravageurs (guêpe de lamande, carpocapse des prunes, tordeuse orientale du pêcher, puceron) sont également évoqués, ainsi que les moyens de lutte utilisables en bio. Les investissements pour le matériel nécessaire à la récolte et au séchage sont également évoqués.
C. Sabatier, vigneron-paysan dans lHérault : Se diversifier et viser lautonomie
Frédérique ROSE, AuteurChristophe Sabatier, vigneron paysan bio dans lHérault, joue la carte de la diversification sur son domaine. Il cultive 16 ha de grandes cultures valorisées en huiles ou en alimentation pour son élevage de porcs ; ainsi que 12 ha de vignes quil vinifie et dont il commercialise le vin en vente directe (vin sans sulfite ajouté). Depuis 2015, il loue un hectare à un maraîcher bio qui souhaitait sinstaller et 10 ha, depuis 2017, à deux paysans boulangers, ce qui permet de vendre des produits encore plus diversifiés. Depuis plus de trois ans, C. Sabatier sème dans ses vignes, dans un inter-rang sur deux, un engrais vert (mélange complexe de plusieurs familles botaniques) qui est ensuite détruit en avril. Sur les autres rangs, il sème des céréales (dont des blés de variétés anciennes) qui seront moissonnées et vendues aux paysans boulangers. Ses parcelles en vigne servent également de test pour les tuiles Symbio, qui sont utilisées en tant que paillage permanent sous les ceps de vigne (un focus est effectué dans larticle pour expliquer leur fonctionnement). Enfin, lun des objectifs de C. Sabatier est de ne plus utiliser dénergie fossile pour travailler ses vignes en passant en traction animale.
Le colza, source de diversité et de rentabilité dans les systèmes céréaliers bio
David STEPHANY, AuteurDepuis peu, le colza connaît un développement important chez les producteurs biologiques. Cest dailleurs la culture qui présente la marge la plus importante sur lEARL XL dans lAin (200 ha). Le colza a trouvé sa place dans ce système maïs-soja-blé-orge, avec des rendements de 30 q/ha et un prix de vente élevé à 850 /t. Pierre Champliaud (éleveur laitier également basé dans lAin) a mis en place des essais de colza semé avec des plantes compagnes gélives. Il conseille de semer le tout le plus tôt possible (15-20 août) pour favoriser un développement rapide et de bannir la vesce pourpre qui pose de gros soucis de concurrence si elle ne gèle pas. Pour lui, il vaut mieux implanter de la vesce commune, du trèfle dAlexandrie, de la lentille ou du pois. Il faut compter environ 80 /ha de semences pour le colza et 40 à 50 /ha pour les plantes accompagnatrices. En AB, il est également indispensable dincorporer 5 à 10 % de colza plus précoce afin quil attire les méligèthes pour que ces derniers ne piquent pas les boutons de la variété dintérêt. A lEARL XL, le colza et les plantes daccompagnement sont semés sur la même ligne à 25 cm décartement. Guillaume Plantier, également céréalier dans lAin, effectue un semis monograine du colza à un écartement de 75 cm afin de se laisser la possibilité de biner les inter-rangs en cas de mauvaise levée des plantes compagnes. Cette culture présente toutefois quelques points négatifs avec des besoins en fumure assez importants et des rendements hétérogènes.
Comment réussir son semis de prairie autonome ?
Christophe LEFÈVRE, AuteurLe coût d'implantation d'une prairie est important, il est donc nécessaire de prendre certaines précautions pour mettre toutes les chances de réussite de son côté. Tout d'abord, ne pas planter trop en profondeur, car, au-delà d'1 cm, les jeunes plantules risquent de ne pas atteindre la surface. Mais faut-il semer en ligne ou à la volée, quelles doses de semis respecter, quel travail du sol et quelles rotations ? Comment choisir ses espèces et ses variétés ? C'est à cet ensemble de question que l'article s'emploie à répondre.
Le dactyle adapté à la fauche comme à la pâture
GNIS, AuteurLe dactyle est une graminée fourragère pérenne (plus de cinq ans), adaptée à la fauche comme à la pâture, et relativement tolérante à la sécheresse. A travers cet article, les avantages et inconvénients de cette espèce prairiale sont présentés et des points techniques sur le choix des variétés et l'itinéraire cultural sont abordés (semis et implantation, conduite et exploitation). Son utilisation dans le cadre d'associations (avec la luzerne ou le trèfle violet) ou de prairies multi-espèces est possible selon le contexte pédoclimatique et les objectifs de l'éleveur. Concernant les valeurs alimentaires, c'est la graminée qui produit le plus de protéines à l'hectare. A noter que cet article a été écrit dans un contexte d'agriculture conventionnelle mais présente des éléments intéressants pour l'agriculture biologique (attention aux parties sur le désherbage chimique, interdit en bio, et la fertilisation NPK, plus complexe à positionner en AB).
Denis Valentin, dans la Drôme : "Rien n'est jamais acquis"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLauréat des Talents Bio du salon Tech&Bio 2015, Denis Valentin est céréalier bio à Beausemblant, dans la Drôme. Il présente son exploitation de 98 hectares, ses pratiques culturales, et comment son expérience l'amène sans cesse à les faire évoluer. Sa rotation courte maïs-soja-blé est fréquente dans la région, où elle valorise bien l'eau en secteurs irrigués (rendements moyens respectifs : 101 q/ha - 32 q/ha - 52 q/ha). En dehors de ces secteurs, il implante du tournesol et parfois des luzernières. Les couverts constitués d'associations d'espèces (2 à 5 différentes) sont considérés comme des cultures à part entière. L'agriculteur a participé à un programme d'expérimentation de réduction du travail du sol, dont les résultats sur dix ans ne l'ont pas incité à poursuivre (forte pression des adventices). Le contexte local est favorable à la céréaliculture en bio : les conditions climatiques et l'irrigation permettent de bons rendements, le mistral diminue les risques de maladie en asséchant l'air. De plus, la présence d'élevages de poules pondeuses assure des débouchés locaux. Denis Valentin retrace également la création du Groupement d'Intérêt Économique et Environnemental (GIEE) AgribioTech Albon dont il fait partie, ses objectifs et l'acquisition de matériel en commun, dont des outils de binage guidés par GPS.
Dossier PPAM : Produire des plantes aromatiques et médicinales à destination des entreprises : Des opportunités pour se lancer ou se diversifier
Pierre BOCCON-GIBOD, Auteur ; Gérard DELEUSE, AuteurLes PPAM restent une petite filière en France : elles représentent moins de 1 % de la SAU française. Leurs surfaces sont toutefois en pleine croissance avec une augmentation de 12 % par an et 15 % dentre elles sont bio. Ce dossier se focalise sur la filière PPAM en Occitanie. Il définit, dans un premier temps, ce que sont les PPAM et apporte des chiffres sur cette filière en Occitanie (surfaces, producteurs, entreprises, groupements régionaux ). Des conseils sont ensuite apportés sur les choix des espèces à implanter selon ses capacités de production et la demande de la filière. Les itinéraires techniques du thym et de la lavande bio sont décrits en quatre étapes : la plantation, lentretien, la récolte et la transformation. Les témoignages de cinq acteurs de cette filière sont ensuite recueillis. Pierre Boccon-Gibod, de la distillerie Bel Air, explique les différents facteurs influençant la rentabilité économique dune distillation. Véronique Mas, gérante de la Sica Biotope des montagnes, explique le fonctionnement de cette société qui regroupe douze producteurs et cueilleurs installés en zone de montagne. Bernard Kimmel, président de la société Arcadie, présente sa gamme de tisanes, épices et aromates confectionnés à partir de plantes exclusivement issues de lAB. Lise Carbonne, présidente de la Distillerie coopérative, explique le fonctionnement de cette dernière. Enfin, Vincent Champenois, président du groupement de producteurs Bio Garrigues Méditerranée, explique les intérêts du groupement pour les adhérents.
Dossier : Les systèmes de culture en élevage laitier bio
Fabienne GICQUEL, Auteur ; Rémy GICQUEL, Auteur ; Antoine RIBES, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage rassemble des témoignages d'éleveurs bio, de techniciens en agriculture bio et d'agronomes : - Du colza plusieurs fois valorisé (EARL de la Cavalerie (56)) ; - Non-Labour depuis 20 ans en zone séchante (GAEC Ribes (07)) ; - La polyculture pour plus de pâturage (GAEC des Jacquelocs (02)) ; - Autonomie et biodynamie au pays des menhirs (Christine Guemene (35)) ; - Acheter du foin de luzerne, une logique agronomique et territoriale (Philippe Jaunet (49)) ; - Produire et valoriser ses protéagineux à la ferme (42) ; - Implanter de la féverole dans le maïs, un moyen peu contraignant pour apporter de la valeur azotée à mes fourrages (Gauthier Rouzé (22)) ; - En Vendée ? On la prénomme "prairie céréalière" : Objectif : pâturage d'été, grain, paille (Luc Friconneau (85)) ; - 2 juillet, Maine-et-Loire : Journée Blés paysans bio ; - Plus de biodiversité pour plus d'autonomie ? Les maïs population au banc d'essai en Ardèche (Rémi Masquelier (Agri Bio Ardèche)) ; - La betterave : une expérience récente qui porte déjà ses fruits sur la santé des vaches (EARL Hardy (53)) ; - Faire des méteils à 1100 mètres d'altitude, c'est possible ! (Joël Tournadre (15)) ; - Planter ses betteraves plutôt que de les semer (GAEC Ker Bregere (35)) ; - Un élevage les pieds sur terre (Jacques Caplat, agronome) ; - Maximiser les périodes productives de ses prairies en gérant durablement les sols (EARL du Buisson (72)).
Dossier visite de la ferme de Thorigné dAnjou prairies sous couvert : Visite de la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou ; Focus technique : implantation des prairies sous couvert de céréales/protéagineux
Mégane GUILLOU, AuteurCe dossier est composé de deux articles. Le premier présente la ferme de Thorigné dAnjou, un site de recherche et dexpérimentation pour les systèmes délevages ruminants bio créé il y a 20 ans. Cette ferme est aujourd'hui composée de 137 ha (75 % en fourrages et 25 % en cultures) pour 68 vaches Limousines, conduites avec deux périodes de vêlages. La recherche est principalement basée sur trois axes : lautonomie et la sécurité alimentaire des ruminants, la production de viande bovine bio (essais de rations, couple mère-veau) et la production de cultures (blé population, blé pur et la fertilité des sols). Deux leviers pour être plus autonome sont détaillés : celui de limiter limproductivité des animaux (périodes de reproduction strictes) et celui davoir des prairies à flore variée. Le second article effectue un focus technique sur limplantation des prairies sous couvert de céréales/protéagineux. Des essais ont été menés en faisant varier la modalité « période dimplantation » (semis simultané en automne ou sursemis au printemps) et la modalité « mode de récolte » (en ensilage ou en grains). Les résultats montrent que les semis réalisés en simultané à lautomne sont moins aléatoires et que la récolte en ensilage est plus productive mais expose la prairie à des risques plus importants de sécheresse dès le 15 juin.
Epinard bio : Il muscle la gamme
Gonçalo GONCALVEZ, AuteurL'épinard est cultivé pour sa richesse en vitamines et ses qualités gustatives. Vendu en frais, il est devenu un incontournable de la vente directe bio, et certains maraîchers rapportent qu'"il n'y en a souvent pas assez". Cet article présente des retours d'expériences sur les différentes stratégies de production et itinéraires techniques rencontrés sur le terrain, en fonction des systèmes de production (sous abri, plein champ). L'épinard appartient à la famille des chénopodiacées, sa croissance est assez rapide à condition de le planter avant l'arrivée du froid. Sous abri, il peut aussi être planté entre fin août et mi-octobre pour une récolte d'automne-hiver. Il peut aussi être cultivé en plein champ. Des conseils sont donnés pour la fertilisation, la plantation... 8 variétés d'épinards sont listées et commentées.
La fétuque élevée
GNIS, Auteur ; PASCALE PELLETIER PRAIRIE CONSEIL, AuteurCette fiche technique sur la fétuque élevée présente ses avantages (bonne adaptation aux sols humides et séchants, résistance au piétinement, productivité élevée, grande tolérance aux maladies ) et ses limites (implantation lente, digestibilité et appétence moyennes). Des conseils sont dispensés afin de bien choisir les variétés et réussir le semis et limplantation de la fétuque élevée (travail du sol particulièrement soigné, semis à 1 cm de profondeur maximum, deux roulages avant et après semis ). Des éléments sur sa conduite et son exploitation sont également fournis (utilisation fréquente en association ou en mélange avec la luzerne ou le trèfle violet pour la fauche et avec le trèfle blanc et le ray-grass anglais pour le pâturage, influence négative du dactyle sur sa présence ), ainsi que sur l'aspect alimentaire (digestibilité améliorée par le travail de sélection, exploitation à mener avant début épiaison au premier cycle, pas de difficulté pour le séchage en foin ).
Guide Grandes cultures biologiques
Ce guide régional (Occitanie), consacré aux grandes cultures bio, est construit suivant 3 entrées : - Des fiches "cultures" (fiches 1 à 19) : blé tendre d'hiver, mélange variétal de blés anciens panifiés sur la ferme, petit épeautre, seigle, maïs semence, etc. ; - Des fiches témoignages (fiches 20 à 38) : houe rotative, herse étrille, binage, rotation culturale, synergie entre grandes cultures et élevage en systèmes mixtes, éléments de réflexion pour réussir la conversion, stockage des grains à la ferme, etc. ; - Des fiches dinformations plus génériques sur les grandes cultures biologiques en Occitanie (fiches A à G) : fertilisation, adventices, associations de cultures, conversion, accompagnement...
Guide Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales - 5ème Edition : Le document de référence de la filière PPAM pour la production conventionnelle et biologique
La 5ème édition du Guide PPAM est le fruit d'un travail collectif entre les structures de la filière coordonné par la Chambre d'Agriculture de la Drôme. Destiné aux professionnels de la filière, producteurs, futurs producteurs, centres de formation, entreprises et techniciens de la France entière, ce guide rassemble une multitude d'informations, avec une bonne représentation de l'agriculture biologique : la présentation des organismes de la filière (Qui fait quoi ? Qui publie quoi ?), un chapitre sur l'installation en tant que producteur de PPAM, sur la diversification, la production et la transformation, des actualités techniques et réglementaires, des résultats d'expérimentation, des fiches techniques de culture, des témoignages dacheteurs, de groupements de producteurs et de pépiniéristes, un annuaire de contacts, etc.
Guide technique : Agrobiodiversité fonctionnelle : Bandes fleuries vivaces - un outil pour améliorer le contrôle des ravageurs en vergers
Lukas PFIFFNER, Auteur ; Laurent JAMAR, Auteur ; Fabian CAHENZLI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2018Les résultats du projet EcoOrchard (2015-2017) sont vulgarisés dans ce guide. L'effet des bandes fleuries vivaces sur les insectes bénéfiques et sur les infestations par les ravageurs dans les vergers de pommiers a été étudié en détail dans sept pays. Les bandes fleuries vivaces améliorent considérablement la fourniture de nectar et de pollen pour les auxiliaires, ce qui augmente l'efficacité de la lutte biologique contre les ravageurs. Jusquà 38 % de prédateurs de pucerons en plus ont été trouvés sur les bouquets floraux (avant la floraison), sur les grappes de fruits (après la floraison) ou sur les pousses de lannée (après la deuxième chute de fruits) des pommiers avec bandes fleuries adjacentes par rapport aux pommiers sans bandes fleuries. Une réduction de 15 % de pommes endommagées a été observée dans les rangs de pommiers à proximité des bandes fleuries par rapport aux parcelles témoins. Cependant, des informations fiables sur l'entretien optimal des rangs et des inter-rangs et sur la coordination du régime de protection des plantes avec la production d'insectes bénéfiques et avec les pollinisateurs, notamment dans un contexte d'agriculture conventionnelle, manquent encore.
Guide technique des mélanges fourragers à base de céréales à paille et de légumineuses
A. LEGENDRE, Auteur ; Julien BOUFFARTIGUE, Auteur ; Didier DELEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : AFPF (Association Française pour la Production Fourragère) | 2018Ce guide, publié par lAFPF, traite uniquement des mélanges de céréales à paille et de légumineuses à destination de fourrages. Les associations avec des céréales tropicales (telles que le sorgho ou le maïs) et les cultures semées pour être récoltées en grain ne sont pas traitées. Les thèmes suivants sont abordés : les intérêts et les limites des méteils dans un système fourrager ; lintégration dun méteil dans une rotation ; le choix des espèces qui le composent et quelques règles de composition ; la conduite de la culture, de limplantation à la conservation (en ensilage ou enrubannage) ; les valeurs alimentaires des méteils avec des exemples de rations, ainsi que des données économiques. De nombreux tableaux synthétiques apportent des compléments techniques.
Guide technique : Produire des PPAM bio
Dans un contexte de croissance de la production de PPAM bio et de création de nouvelles fermes, la CAB Pays de la Loire publie un guide technique dédié à cette production. Il reprend des repères et des recommandations pour tout porteur de projet ou producteur souhaitant se diversifier. Le parcours de 12 producteurs et productrices bio des Pays de la Loire complète ces données, le document cherchant à diversifier les fermes, tant sur la surface que sur le mode de production (spécialisé, polyculture, polyculture élevage). Ce guide vise à accompagner les porteurs de projets en PPAM bio, en leur permettant dy voir plus clair pour mieux appréhender le métier et pour approfondir leur réflexion : - Sinstaller en PPAM ; - Règlementation générale ; - Produire des PPAM (SAU, itinéraires techniques, organisation du temps de travail, matériel, cueillette ) ; - Transformer des PPAM ; - Commercialiser des PPAM.
Le houblon s'exporte hors d'Alsace
Adrien LASNIER, AuteurEn France, la demande en houblon est exponentielle, en conventionnel comme en bio, avec laugmentation du nombre de brasseries artisanales : elles étaient 50 il y a 20 ans et elles sont maintenant 1 300 (avec un volume de 50 000 hl de bière par an). Lapprovisionnement en houblon seffectue principalement à létranger : les États-Unis et lAllemagne fournissent 75 % du marché mondial. La France avec sa production sur 480 ha, majoritairement localisée en Alsace, est donc un petit producteur, mais les projets dinstallation ou de diversification essaiment dans toutes les régions. Par exemple, Fanny Madrid et Lucie Le Bouteiller cherchent à développer une filière houblon dans le Sud-Ouest. Cette culture est très rémunératrice : entre 20 et 30 /kg (voire plus pour les variétés très aromatiques). Le besoin en main duvre est très important avec deux pics à prévoir : lun en avril-mai pour la mise en fil et lautre en août-septembre pour la récolte. Linvestissement est également conséquent (environ 30 000 /ha selon Fanny Madrid) : il faut mettre en place un réseau de câbles maintenus par des poteaux dune dizaine de mètres afin que les lianes puissent senrouler autour de fils tuteurs. Le rendement est denviron 1,5 t/ha. Le témoignage de Maxime Bocquentin, qui a effectué sa première récolte bio, en Isère, complète cet article.
Implanter des bandes fleuries : Le rendez-vous des auxiliaires
Frédérique ROSE, AuteurLe projet EcoOrchard (2015-2018) porte sur limplantation de bandes fleuries en vergers. Il se concentre plus particulièrement sur le rôle de ces dernières dans la régulation du puceron cendré et du carpocapse. Pour cela, six partenaires, de différents pays européens, ont installé des bandes fleuries dans des vergers. Ces vergers ont ensuite pu être comparés à dautres n'ayant pas de bandes fleuries. Un mélange de 38 espèces (dont 30 dicotylédones et 8 graminées) a été sélectionné selon de nombreux critères. Certaines de ces espèces, telles que l'achillée millefeuille ou le cumin des prés, sont prioritaires pour attirer les auxiliaires. Même si les résultats sont variables suivant les pays, neuf auxiliaires (coccinelles, chrysopes, syrphes, forficules ) sont significativement plus présents dans les arbres situés à proximité de bandes fleuries. Une réduction de 14.9 % de fruits abîmés par le puceron cendré a dailleurs été observée dans ces vergers. Limpact sur le carpocapse est plus limité et difficile à constater : cet insecte volant est très mobile et sa phase sous forme duf est courte. Des conseils sont également apportés en fin darticle pour réussir limplantation et lentretien de ces bandes.
Implanter des prairies sous couvert de méteil à l'automne
Vincent VIGIER, Auteur ; Marianne D'AZEMAR, AuteurSi l'on tient compte des projections climatiques du dernier rapport du GIEC qui prévoit une hausse moyenne des températures de + 0,5° C à + 1° C et une fréquence des sécheresses multipliée par 5 dans les 20 prochaines années, les pratiques d'implantation de prairies sous couvert sont à questionner. Ainsi, sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou (49), des expériences d'implantation à l'automne de prairies sous couvert de méteil ensilé ont été réalisées. Présentation de quelques résultats et retours d'expériences de producteurs, Olivier Charbonnel, de Landeyrat (15) et David Garcelon, de Polminhac (15).
J'introduis des légumes de plein champ dans mes rotations
Domitille POULIQUEN, AuteurLe GAEC Les Rocs, situé en Vendée, dirigé par quatre associés installés sur 180 hectares, regroupe trois ateliers en agriculture biologique : un de bovins lait (440 000 L lait/an), un de cultures de vente et un de légumes de plein champ (trois hectares de poireaux et deux de pommes de terre). Larticle commence par retracer lhistorique de lexploitation via une frise chronologique. Il décrit ensuite lassolement type de lexploitation, ainsi que les deux rotations types incluant les légumes de plein champ. Il se focalise ensuite sur la culture de poireaux : bien quelle ne représente que trois hectares, elle génère un quart du revenu de lexploitation. Cependant, lirrigation est indispensable à cet atelier, ainsi que des investissements dans du matériel spécifique. Litinéraire technique de la culture de poireaux plein champ bio est détaillé. Les associés préviennent que cette culture nécessite un fort besoin en main duvre et que les interventions seffectuent en même temps que les foins et le maïs. Les poireaux bio sont commercialisés via une SAS (formée par un collectif dagriculteurs) qui vend lintégralité de la production à Fleury Michon.
Jean-Pierre Legros, en Lot-et-Garonne : Strip-till et travail superficiel
Jean-Martial POUPEAU, AuteurJean-Pierre Legros est céréalier dans le Lot-et-Garonne. Engagé en bio depuis 2009, il multiplie les innovations (principalement en matière dimplantation des cultures) tout en gardant pour objectif de préserver la structure de ses sols. Ce céréalier cultive 67 ha répartis sur des sols hétérogènes (argilo-calcaires et boulbènes). Il explique pourquoi il a banni la luzerne de ses rotations, ainsi que ses choix de cultures qui reposent principalement sur les marges prévisionnelles (ce qui peut lamener à cultiver deux légumineuses de suite). Pour lui, le travail du sol est inévitable mais doit rester superficiel : 5 cm maximum. Il peut être amené à utiliser le labour mais de manière occasionnelle et à 5 cm de profondeur (la constitution dune semelle de labour à cette profondeur nest pas problématique car elle est vite éliminée par les racines, le gel ou encore la sécheresse). Il utilise également la technique du strip-till qui consiste à travailler profondément uniquement les futurs rangs de semis. Il ne lutilise que pour les cultures qui sy prêtent (maïs, haricots, soja, tournesol) et les passages sont tracés au GPS-RTK. Il donne un exemple concret via litinéraire technique du maïs quil a implanté en 2017 avec cette méthode. J-P. Legros réfléchit également aux plantes compagnes pour limiter le désherbage mécanique et donne son avis sur les faux-semis au printemps et sur lutilisation du désherbage manuel contre les chardons.
Les légumes bio à grande échelle
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurInstallés depuis 2009 dans la Sarthe, Hélène et François Prieur cultivent des légumes de plein champ en agriculture biologique, essentiellement des carottes (15 ha) et des poireaux (4-5 ha). La rotation est assurée avec des céréales et des prairies. Le couple d'agriculteurs attache une importance toute particulière à la fertilité des sols et à la biodiversité et a conçu le système d'exploitation en fonction : engrais verts, compost de déchets verts et engrais organiques, non-labour, travail du sol avec des outils à dents non animés, mise en place de haies et arbres têtards... La stratégie de désherbage combine outils thermiques et mécaniques, guidés par GPS-RTK et/ou caméra. L'essentiel de la production est commercialisé en circuits longs, mais Hélène et François Prieur souhaitent diversifier leurs débouchés via la vente directe et la restauration collective.
Légumes industrie : Une filière en plein essor
Gaëtan JOHAN, AuteurLa filière des légumes industrie bio (destinés à la conserverie, surgélation et transformation en plats cuisinés) est en plein boom. La demande des GMS auprès des industriels est énorme (demande multipliée par 4 pour le petit pois et par 6 pour le haricot vert dici 2020 !). Aussi, Agrobio35 a réalisé deux journées dinformation sur cette filière avec des techniciens du Groupe dAucy et de Triskalia. Cest une filière organisée où les industriels proposent des contrats annuels avec des engagements de surfaces de minimum 4 ha et des grilles de prix établies en fonction de la qualité de la récolte. La récolte devant être prise en charge rapidement par lusine, cest le technicien de la coopérative qui organise la logistique de la récolte et qui fixe ainsi les dates de semis, les variétés adaptées au secteur, les dates de récolte Les exigences de qualité sont aussi fixées par les industriels en fonction de leur outil de transformation et de la demande des GMS (choix des variétés, calibres ). Des exemples ditinéraires techniques et de rendements pour le haricot et le petit pois sont donnés, ainsi que des éléments sur les risques de maladies, de ravageurs, et d'adventices. Un éleveur laitier bio ayant participé à ces journées témoigne de lintérêt de telles cultures, mais aussi du besoin en outils adaptés.
Une légumineuse tropicale à associer au maïs
Sophie BOURGEOIS, AuteurLe lablab est une légumineuse fourragère originaire d'Afrique mais aujourd'hui cultivée aux Etats-Unis, en Amérique latine, ou encore en Australie, en association ou en pur. En France, elle a fait l'objet d'essais, d'abord au Pays basque, puis dans le Nord-Est, en Bretagne et dans les Pays de la Loire, et est commercialisée par le semencier Semental. Associée au maïs, cette légumineuse présente un développement végétatif plus important que le trèfle. Avec des graines de même taille et même poids que celles de maïs, les deux espèces peuvent être semées en même temps ou l'une après l'autre, sur le même rang ou non. La plante se développe en lianes, qui vont s'enrouler autour des tiges de maïs sans pour autant gêner le développement de ce dernier. Ainsi, du côté de l'itinéraire technique, aucune difficulté particulière n'a été relevée à ce jour. Les études doivent par contre se poursuivre pour déterminer les valeurs alimentaires de cette plante fourragère nouvellement arrivée sur le territoire français. Semental commercialise une autre légumineuse fourragère d'origine tropicale : le cow pea. Certains de ses clients en agriculture biologique associent maïs et lablab sur le rang avec du cow pea dans l'interrang, le fort pouvoir couvrant de ce trio limitant fortement le développement des adventices.
Maïs bio : Limpact de la fertilisation azotée sur les rendements
Aude CARRERA, Auteur ; Bertrand DUCELLIER, Auteur ; Séverine CHASTAING, Auteur ; ET AL., AuteurArvalis - Institut du Végétal, en partenariat avec les Chambres dAgriculture de Dordogne et du Lot-et-Garonne, a mis en place un essai fertilisation sur maïs bio. Lobjectif est de tester différentes modalités de fertilisation et den apprécier limpact sur les rendements. Pour cela, trois produits ont été testés (Kerazote 10-2-2 ; Diamic 10-4-0 ; bouchons de luzerne) suivant 13 modalités (variation des quantités apportées et des périodes dapplication) et une modalité témoin. Le dispositif expérimental est constitué de blocs randomisés avec quatre répétitions. La parcelle est conduite en AB depuis 2009 et avait pour précédent des haricots secs suivis dun couvert de féverole (elle détenait donc un reliquat azoté important au semis de 70 unités). Le suivi de lessai a été assuré via des pesées de maïs et par des mesures de quantités dazote absorbées au stade floraison et avant récolte. Les rendements moyens obtenus pour les différentes modalités oscillent entre 56,17 et 73,71 qx/ha. Chaque modalité présente une forte variabilité, ce qui ne permet pas de déceler des différences significatives, mais seulement de dégager certaines tendances : lapport de fertilisant a permis de gagner en rendement (+ 17 qx) et lengrais bio 10-4-0, surtout sil est fractionné, paraît donner de meilleurs rendements que le Kerazote. Le rendement des maïs témoins (57.53 qx/ha) met en valeur lintérêt des légumineuses dans une rotation.
Maïs hybride, fermier ou population ? Qu'en est-il réellement économiquement ?
Domitille POULIQUEN, AuteurJulien et Franck, du GAEC de la Vallée de lIssoire, exploitation bovins allaitants bio située en Vendée, se sont posés la question de lintérêt économique de produire leur semence de maïs (maïs grain). Les deux associés ont alors mis en place une expérimentation directement sur leur ferme. Dans une même parcelle (au sol relativement homogène), ils ont comparé trois bandes de 1,5 ha : une en maïs hybride (semence pioneer P9074), une en maïs population (Evolino) et une en maïs hybride fermier. Sur ces trois bandes, a été pratiqué le même itinéraire technique. Le bilan économique (charges, produits et marges) de chacune de ces cultures est présenté à laide dun tableau. Ces résultats sont en faveur du blé hybride certifié. Toutefois, le bénéfice du doute est laissé au maïs population qui nest cultivé que depuis deux ans et na pas encore exprimé tout son potentiel. Dans tous les cas, le maïs population est gourmand en main duvre, tout comme le maïs fermier, qui demande en plus un investissement matériel (castreuse, égrenoir et corn picker).
Mélanges fleuris : Choix, semis, entretien
Dans le cadre du projet Muscari (Mélanges Utiles aux Systèmes de Culture et Auxiliaires pour favoriser une Réduction des Intrants), porté par le GRAB, trois mélanges fleuris, adaptés chacun à une région biogéographique (Sud-Est, Nord-Est et Ouest), ont été composés. Ces mélanges ont été conçus de manière à répondre à plusieurs critères, dont l'adaptation aux conditions géographiques locales (par exemple, semences labellisées "Végétal local") et l'attrait qu'ils représentent pour les insectes auxiliaires. Dans cette brochure, issue du projet, des indications pour le choix des mélanges, leur mise en place et leur entretien sont apportées : préparation du sol, conditions de semis, entretien les deux premières années (fauche, broyage, évacuation des résidus...).
Les méteils récoltés immatures : itinéraire technique et coût
Les méteils récoltés immatures peuvent constituer une ressource intéressante afin d'assurer l'autonomie alimentaire des élevages. Dans cet article, quelques préconisations pour l'itinéraire technique sont apportées : place dans la rotation, espèces de céréales et de protéagineux à associer, densités de semis, fertilisation, récolte et mode de conservation. Les composantes du coût de production de cette culture fourragère sont indiquées.
Du nouveau pour l'éclaircissage mécanique
Adrien LASNIER, AuteurEclairvale est un outil d'éclaircissage mécanique conçu pour plusieurs espèces de fruits. Développé par la société La Canne Vale, il est déjà utilisé chez certains producteurs et a fait l'objet d'essais sur pommiers et poiriers à la station Ctifl de Lanxade (Dordogne). Son utilisation au stade petits fruits, combinée à un éclaircissage pré-floral avec l'outil Darwin ou à un éclaircissage manuel, a été comparée à d'autres stratégies, notamment d'éclaircissage chimique (non-autorisé en agriculture biologique). Si son utilisation seule n'est pas suffisamment efficace, les résultats se sont montrés plutôt prometteurs dans cet essai et dans le cadre d'une stratégie globale, y compris sans recours à la chimie, voire même sans recours à un éclaircissage manuel complémentaire. Les essais ont aussi permis de travailler sur le compromis à trouver entre vitesse d'avancement et taux de meurtrissures des fruits, et de mettre en évidence des différences de comportements selon les variétés. Philippe Sfiligoï, producteur de pommes, prunes d'Ente et noix en agriculture biologique dans le Lot-et-Garonne et utilisateur d'Eclairvale depuis un an, témoigne.