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Les acheteurs de vin bio en France : Quelles dynamiques ? Quelles perceptions ?
Dans un contexte délicat, à la fois pour le vin en général et pour les produits biologiques, les ventes de vins bio se maintiennent, et elles étaient même en hausse de 6.3% en 2022. Selon les circuits de distribution, la situation nest, cependant, pas identique : en baisse dans les grandes surfaces et les magasins bio, les ventes sont en augmentation chez les cavistes, en vente directe ou à lexportation. Dans cette étude Millésime Bio Circana, les acheteurs de vin bio ont été interrogés. Cinq tendances favorables ont été identifiées : 1 - 39% de nouveaux acheteurs, avec des profils plus jeunes et plus diversifiés socialement ; 2 - 37% des acheteurs ont augmenté leurs achats en 2022 ; 3 - Les acheteurs bio consommant aussi des vins conventionnels, il apparaît que la majorité dentre eux souhaitent augmenter leurs achats de vins bio ; 4 - 71 % des acheteurs de vin bio se disent motivés par des préoccupations environnementales ; 5 - Plus les acheteurs cherchent des vins de qualité, plus ils considèrent que le vin doit être bio. Les acheteurs de vin bio préfèrent lachat en vente directe ou chez les cavistes. Ils estiment aussi que la restauration pourrait mieux valoriser les vins bio (23% des achats de vins bio se font en restauration, prioritairement dans les restaurants).
Baromètre des produits biologiques en France 2023 : Consommation et Perception : Rapport détaillé
L'Agence BIO s'est associée à L'ObSoCo (L'Observatoire Société & Consommation) pour établir le baromètre 2023 de la consommation de produits biologiques en France métropolitaine. Au sommaire de ce baromètre : 1 - Les habitudes alimentaires des Français (fréquence de consommation, part de bio dans l'alimentation, freins à la consommation, évolution des habitudes alimentaires...) ; 2 - Le rapport à l'alimentation (perception de l'alimentation, du « bien manger », rapport à la cuisine, place de la santé, perception de la qualité, considérations sociales et environnementales, arbitrages prix...) ; 3 - Représentations des produits bio (perception prix, perception des qualités environnementales des produits bio, valeur santé, valeurs gustatives, impact économique et social du bio, connaissances et confiance envers les labels...) ; 4 - Les circuits de distribution (perception de l'offre, attentes du consommateur...) ; 5 - Les consommateurs réguliers de produits biologiques (raisons de la consommation, ancienneté, familles de produits consommés, fréquence et lieux d'achat, évolution de la consommation bio depuis 1 an...) ; 6 - La consommation des produits biologiques demain (projection de l'évolution de la consommation alimentaire et non alimentaire bio dans les 6 prochains mois...) ; 7 - Le vin bio (consommation, critères d'achat, raisons de la consommation...) ; 8 - Portraits de Français selon leur rapport au bio (profils de consommateurs, typologie de la consommation bio...).
Le calcul des coûts de revient, une aide aux décisions commerciales
Clara DE NADAILLAC, AuteurAprès la reprise du domaine familial de 9 hectares (Domaine du Pastre), à Caromb, dans le Vaucluse, et sa conversion à l'agriculture biologique en 2005, Laurent Rogier a fait largement évoluer ses méthodes de production et de commercialisation. L'ensemble de ces changements a eu des impacts et a amené de nombreuses questions. Afin de trouver des réponses à celles-ci, le viticulteur a réalisé une étude sur ses coûts de revient, en 2017. Il partage son expérience dans cet article.
Les chiffres du bio : Panorama 2022
En 2022, linflation a mis à mal le pouvoir dachat des Français et les a conduit à devoir dépenser plus pour leurs achats, ce qui a eu pour conséquence de réduire la consommation. Si les chiffres des ventes de produits alimentaires de 2022 (conventionnels et biologiques confondus) sont en hausse de 3 milliards d'euros par rapport à 2021, c'est du fait de la hausse des prix car, ramenés sur la base des prix de l'année 2021, ces chiffres indiquent qu'en réalité la consommation alimentaire est en baisse (-5,1 %) par rapport à 2021. Dans ce document, l'Agence BIO dévoile les chiffres 2022 du secteur bio. La part de produits bio dans les courses alimentaires des Français est en recul (de 6,44 % en 2021 à 6,06 % en 2022). Le nombre d'exploitations bio s'élève à 60 483 (+3,5 % par rapport à 2021, mais des conversions au bio en baisse), tandis que le nombre d'entreprises engagées en bio (préparateurs, distributeurs, importateurs et exportateurs) est en recul de 2,2 % par rapport à l'année précédente. Au sommaire de ce dossier de presse : - Bio et consommation ; - Bio et production agricole ; - Bio et souveraineté alimentaire ; - Bio et local : Territoire bio engagé et Établissement bio engagé ; - Bio en France et ailleurs ; - Bio et viticulture.
Étude de marché : Projet d'accueil notouristique au Domaine Hameau Touchebuf (42)
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage en entreprise, dans le cadre de la Licence professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (ABCD). Il présente une étude de marché axée sur la création d'un lieu d'accueil notouristique au Domaine Hameau Touchebuf (42). Le vigneron, Simon Gastrein, a fondé ce domaine en 2013. Déjà bien connu et avec un réseau de distribution bien établi, il a décidé d'élargir sa gamme de vins et d'explorer de nouveaux débouchés. En 2021, il a lancé une activité de négoce et souhaite, à présent, développer davantage son entreprise en créant un espace d'accueil notouristique au sein du domaine, destiné aussi bien aux professionnels des métiers de bouche qu'aux particuliers. Cette étude de marché examine divers aspects, tels que le profil des consommateurs, la concurrence, les opportunités et les défis potentiels. Elle fournit des informations permettant d'évaluer la viabilité du projet.
Label bio : reconnu par le consommateur
VITISBIO, AuteurUne enquête, menée par Millésime Bio - CSA en septembre 2022, a cherché à savoir comment les consommateurs de vin perçoivent les labels bio et durables en France, en Allemagne, en Belgique et au Royaume-Uni. Lenquête portait sur les huit labels bio européens (AB, Eurofeuille, Nature&Progrès, Bioland ), sur des labels complémentaires au bio (Demeter, Biodyvin, Vin méthode nature ), ainsi que sur des labels et des mentions non bio (HVE, Terra Vitis, Vignerons engagés, Vegan, Sans sulfites ajoutés ). Les résultats montrent que le bio reste un label de référence : 96 % des répondants ont reconnu au moins lun des labels bio, et 93 % des Français reconnaissant un label bio déclarent savoir ce quil signifie. Le label AB est, par ailleurs, le mieux positionné sur les dimensions liées à lenvironnement, les bénéfices pour la santé et les qualités organoleptiques. Les consommateurs interrogés ont aussi été invités à faire part de leurs attentes sur de nouveaux critères à développer au sein de la filière vin bio. Les priorités divergent entre les pays. Les Français souhaitent plus de vins bio en circuits courts, avec une utilisation durable des ressources naturelles et sans sulfites ajoutés.
Microbiologique ou pour la clarification : Choisir ou non la filtration
Louise JEAN, AuteurFiltrer ou ne pas filtrer. Entre les pro-filtrations et les détracteurs, cette technique fait débat dans le milieu du vin. Selon Christian Brault, qui a fondé les établissements Brault (société qui réalise notamment des filtrations et des mises en bouteille chez des vignerons), la filtration est un bel outil, mais il faut quelle ait un but. Elle peut répondre à deux objectifs : pallier une forme de sédimentation naturelle qui nécessite du temps dont les vignerons ne disposent pas forcément (il est alors possible de clarifier le vin) ou être utilisée sur les vins avec une fermentation malolactique partielle, ou avec des sucres résiduels (il faut alors une filtration plus poussée). Ce nest pas une recette systématique. En France, elle est plus ou moins pratiquée dans les domaines, en prestation ou avec des outils en propre. Lenquête 2022 sur les pratiques nologiques des vignerons bio en France, réalisée par Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine, montre que les trois types de filtration les plus employés sont les filtrations sur plaque, tangentielle et sur terre. La charte Vin méthode nature exclut, quant à elle, cette technique. La filtration peut, en effet, décharner un vin, mais elle présente lavantage dapporter de la stabilité microbienne. Jérémie Cébron, nologue à la Cab Pays de la Loire, apporte des conseils pour que la filtration impacte le moins possible le vin de façon négative. Cet article est accompagné du témoignage de Cyril de Benoist, vigneron bio à Sancerre, qui effectue une filtration lenticulaire.
Millésime BIO : 30 ans, 30 prises de parole
Élodie LOUCHEZ, Auteur ; Sharon NAGEL, Traducteur | MONTPELLIER (Bât. A8, ZAC Tournezy, 2 Rue Simone Signoret, 34 070, France) : SUDVINBIO | 2023Il y a trente ans, une poignée de vignerons languedociens lançaient l'idée d'un salon professionnel dans lequel on ne retrouverait que des vins issus de l'agriculture biologique. Trois décennies plus tard, Millésime BIO est devenu une agora qui rassemble, chaque année, plusieurs milliers de producteurs et de visiteurs du monde entier. Entre temps, une conversion massive des vignes a été réalisée, mais aussi une conversion des esprits. Dans ce document, trente protagonistes de l'histoire du salon et de la filière des vins biologiques livrent leurs témoignages. À noter que tous les témoignages sont traduits en anglais.
Millésime Bio : Où en est-on avec le vrac bio ?
Frédérique ROSE, AuteurÀ loccasion de sa 30ème édition, Millésime Bio, le Mondial du vin biologique et des autres boissons alcoolisées bio, sest ouvert au marché du vrac. Alors que des difficultés économiques touchent ce segment, une conférence a fait le point sur ce marché et sur les pistes pour rebondir. Globalement, le marché du vin connaît des difficultés et, dans ce contexte, le bio est aussi touché. Après deux années de mauvaises récoltes, la récolte 2022 a été bonne, ce qui a engendré une offre de vin bio importante en 2023. De plus, les surfaces converties en bio ces dernières années donnent maintenant tout leur potentiel. Lenjeu pour la filière est donc de réussir à faire le dos rond durant quelques années et à sorganiser collectivement. Lexport est le levier ciblé par la plupart des opérateurs. Tous rappellent que la Scandinavie a été lun des premiers pays à tirer le marché du vin bio. Or, pendant longtemps, faute de volume, les metteurs en marché français nont pas répondu à cette demande. Lenjeu est maintenant de se rendre visible, puisque la filière est en capacité dassurer un approvisionnement régulier. LAsie, avec la Corée du Sud et la Chine, représente aussi un marché intéressant. Il est préférable, pour les producteurs qui souhaitent aller vers le marché de lexport, de demander conseil aux cabinets de courtage ou aux négociants afin de connaître les clés et les profils de ces marchés. Concernant la certification, il faut aussi obtenir les équivalences : Nop pour les États-Unis, Jas pour le Japon, Bourgeon pour la Suisse Concernant le marché du vrac, il faut quil se professionnalise et qu'il améliore la qualité de ses services.
Parcours de vignerons : Domaine Cadeillac Bertrand Henry ; Domaine de lAnchois Stéphan Buffille
Frédérique ROSE, Auteur ; Willy KIEZER, AuteurCet article détaille les pratiques de deux domaines viticoles biologiques français. Le premier se situe en Haute-Garonne. Bertrand Henry a créé le domaine de Cadeillac dans un secteur où la culture de la vigne avait été abandonnée. Il sest installé en 2005, en achetant et en plantant progressivement ses parcelles. Il gère maintenant 15 ha. Seul vigneron installé dans la région, sans conseillers viticoles ni pairs avec qui échanger, il a vite cherché à être le plus autonome possible. Après de sérieux soucis de santé, il est passé en bio (son domaine est certifié bio depuis 2018). Il met également en uvre des pratiques biodynamiques. Il poursuit lobjectif daméliorer constamment la qualité de ses raisins et de ses vins. Pour cela, il est retourné aux vendanges manuelles, il a développé la traction animale, renforcé la biodiversité sur son domaine Il souhaite aussi vendre son vin le plus localement possible. Le second domaine, le Domaine de lAnchois (7,5 ha de vignes et 5 ha doliviers ; certifié bio depuis 2007 et Demeter depuis 2020), est basé dans les Bouches-du-Rhône, à quelques kilomètres de la Méditerranée, sur les rives de létang de Berre. Au départ, Stéphan Buffille cultivait des oliviers, des figuiers et faisait du maraîchage. En 2015, il change de production, en plantant, de manière échelonnée, plusieurs parcelles de vignes avec des cépages anciens, résistants à la sécheresse et à loïdium. Il a ainsi misé sur loriginalité et la distinction, avec des cépages aromatiques peu cultivés. Son premier millésime a été pressé en 2019. Ce vigneron a choisi de confectionner des vins naturels, en fermentation spontanée, sans aucun intrant, hormis quelques sulfites. Il poursuit aussi l'objectif de limiter le travail du sol et de bien nourrir la terre.
Le point avec Ecocert : Certificats bio : sur le site européen Traces NT
Gaëtan SIRVEN, AuteurConformément à la réglementation européenne, tous les certificats bio émis depuis le 1er janvier 2023 au sein de lUnion européenne sont disponibles sur la plateforme de la Commission européenne « Traces NT ». Lobjectif de cette démarche est daméliorer la traçabilité. Les certificats vont être mis en ligne au fur et à mesure de leur renouvellement. Lobjectif étant quen 2024, une forte majorité dentre eux soient disponibles sur Traces NT. Autre modification applicable depuis le 19 février 2023 : une mise à jour de la liste des organismes de certification (OC) reconnus aux fins de l'équivalence en pays tiers (les principaux OC retirés de cette liste sont cités, ainsi que les pays tiers concernés). Par ailleurs, pour les exports de produits certifiés bio par la réglementation européenne, un Certificat de Transaction (TC) peut être exigé par les autorités ou les organismes de certification des pays de destination (USA, Corée, Japon, Australie, Émirats Arabes Unis, Maroc ). Il faut alors se rapprocher des clients et de son OC pour se renseigner sur les documents nécessaires à la réalisation de la transaction. Par ailleurs, depuis le 1er octobre 2022, les alcools bio peuvent être certifiés selon la réglementation japonaise JAS (ce qui était jusqualors interdit). Une période de transition allant jusquau 1er octobre 2025 permet aux viticulteurs de se préparer à passer sous la certification JAS. Après cette période, la certification JAS sera obligatoire, et il ne sera plus possible de vendre, en tant que vin bio, du vin uniquement certifié bio UE.
Produits bio : Guide pratique pour la transformation 2ème édition
Cyril BERTRAND, Auteur ; Philippe COTTEREAU, Auteur ; Claire DIMIER-VALLET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (RMT ACTIA TRANSFOBIO, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTIA | 2023Au fil des évolutions réglementaires et depuis ses débuts, lagriculture biologique a fait lobjet de nombreuses améliorations pour toujours mieux sadapter aux attentes des consommateurs, en préservant ses valeurs dorigine. Dans ce contexte évolutif, les transformateurs ont besoin dêtre accompagnés pour démarrer une gamme de produits bio ou pour approfondir leurs connaissances sur la transformation des produits issus de lagriculture biologique. Cet ouvrage, fruit dun travail collectif des membres du RMT Actia TransfoBio, est un outil opérationnel destiné aux entreprises. Il propose l'accès à un outil d'auto-diagnostic comportant les principales questions quil faut se poser au moment de se lancer dans la transformation de produits biologiques. Les éléments-clés de la transformation bio sont ensuite détaillés, en sappuyant sur les spécificités de la règlementation bio : marché, démarches de certification, approvisionnement, formulation, transformation. Des cas concrets issus dentreprises, des outils pratiques et de nombreuses données sont fournis au fil de cet ouvrage. Lengagement des transformateurs en agriculture biologique se traduisant également par une recherche continue damélioration, ce guide apporte des informations pour aller au-delà de la stricte application des exigences du règlement bio et tendre vers plus d'engagements, comme le proposent les valeurs fondatrices de la bio.
Les projets, consortia et thèses financés par le métaprogramme METABIO Période 2020-2023
Depuis 2019, INRAE a mis en place des programmes transversaux de recherche, appelés « métaprogrammes », afin de répondre aux enjeux scientifiques et sociétaux de demain de manière interdisciplinaire. Le métaprogramme « Changement d'échelle de l'agriculture biologique » explore l'hypothèse où l'offre nationale de produits bio deviendrait majoritaire, dans un contexte de transition agroécologique des systèmes agri-alimentaires, dans le but d'anticiper les conséquences et d'accompagner le déploiement de systèmes agri-alimentaires biologiques. Ce document présente les travaux réalisés ou en cours de réalisation (projets, consortia, thèses...), autour des axes de recherche suivants : - Axe 1 : Les conditions pour une transition à grande échelle de l'agriculture biologique et son accompagnement ; - Axe 2 : Les ressources à mobiliser pour produire suffisamment et durablement en AB ; - Axe 3 : Transformation, conservation et qualités des produits bio/issus de l'AB ; - Axe 4 : Coexistence des systèmes/modèles de production, au sein de l'AB et avec les autres agricultures. Les projets présentés sont : Clinorg, Typobio, Agribioleg, Multifunk, Origami, Biodet, Biosylf, Ecosyat, Entail, Lapoésie, Microvarior, Pacon, Selbiodom, Incubio, Breeding, Organic 4 organic, Plan Health 2.0, Bee for bio, Dis-bio, IndiaBio, Innov'Co, Intab, Isobio, Sourcen, Synbiose, Végétruies, Vinobio.
Rencontre avec Xavier Stentz, vigneron au domaine André Stentz à Wettolsheim (68)
Clément LAMY, Auteur ; Lucie PIERRE, AuteurEn 1984, André Stentz a repris l'exploitation viticole de son père, à Wettolsheim (68). Il l'a convertie en bio et a adhéré à la charte Nature & Progrès. Aujourd'hui, son fils, Xavier, a pris la suite. Depuis 2016, ils sèment des engrais verts dans toutes les vignes et adaptent le mélange en fonction des besoins des parcelles (de la féverole pour plus de vigueur de la parcelle, du radis pour décompacter le sol), ce qui leur permet de se passer de toute autre opération de fertilisation. Afin de limiter les maladies, la vigne est taillée en Poussard et reçoit très peu de cuivre (1 kg/ha/an). La biodiversité est favorisée par la plantation de haies et d'arbres, et le broyat issu des tailles est utilisé pour pailler les cavaillons. Vainqueurs du Vititrophée, les Stentz ont plus de vingt cuvées avec les sept cépages alsaciens ; les raisins sont vinifiés sans intrants et sont soumis à une fermentation malolactique.
Des vignerons (bio) dynamiques
Bastien DURAND, AuteurClaire Freist et Edoardo Veltroni se sont récemment installés en viticulture biodynamique, à Chalus (63). Ils possèdent 5 ha de vignes, dont une partie en AOP Côtes-d'Auvergne. En mai 2023, ils préparent la mise en bouteille de leur première cuvée, pour un total de 17 000 bouteilles destinées principalement à l'exportation, mais aussi aux clients auvergnats. Ils ne manquent pas d'ambition quant à l'évolution de leurs pratiques (agroforesterie, association avec des moutons...). Un encart présente leurs pratiques en biodynamie (préparations...).
Les vins blancs de macération : À la découverte de la couleur orange
Robin EUVRARD, AuteurLes vins orange sont des vins issus de raisins blancs ayant macéré avec leurs matières solides (peaux, pépins, pulpes, voire rafles) pendant toute ou partie de leur fermentation. Comme pour un vin rouge. Au départ très confidentiels, ces vins blancs de macération sont de plus en plus populaires auprès des consommateurs et des vignerons. Ils occupent désormais une place entière dans lunivers des vins. La macération des cépages blancs présente en effet des avantages nologiques, dont une meilleure conduite de la fermentation des moûts. Par le contact avec le raisin, le moût va senrichir en matières solides, extraits secs, acides gras, polyphénols, cations, oligoéléments, etc., cest-à-dire en éléments favorables à la dynamique des levures et protecteurs contre dautres micro-organismes. Les vinifications « nature » font ainsi une place de choix aux vins orange depuis de nombreuses années. Cet article apporte quelques conseils en matière de vinification des vins orange.
Vitisbio : Annuaire des fournisseurs des vignerons bio 2023-2024
VITISBIO, AuteurDans son Annuaire des fournisseurs des vignerons bio (édition 2023-2024), Vitisbio répertorie les coordonnées des structures qui proposent des matériels, des produits ou des services en lien avec la viticulture biologique. Cet annuaire est composé de plusieurs catégories : 1 Techniques culturales : plants et pépinières, fertilisation et couverts végétaux, travail du sol et machinisme, autres matériels et protections physiques, protection sanitaire et biocontrôle, logistique et manutention, gestion des effluents, vigne connectée ; 2 Équipements de chais : construction et aménagement de chais, réception de la vendange / égrappoirs / pressoirs, contenants viticoles et matériels de cuverie, pompes / transfert / procédés physiques, mesure et régulation, intrants nologiques et gestion des gaz, hygiène du chai, chai connecté ; 3 Embouteillage et Conditionnement : impression et traçabilité, matériels / process / ingénierie, conditionnement et packaging, bouchons et capsules ; 4 Services : organismes de développement (organismes nationaux, organismes régionaux, organismes de contrôles et marques, stations dexpérimentations), formations spécialisées, conseil indépendant et autres, salons / foires / expositions.
Alain Ferran, le vivant sous toutes ses formes
Soazig CORNU, AuteurAlain Ferran, vigneron et éleveur de brebis en biodynamie en Gironde (33), est installé au domaine du Tucaou depuis 1976. Le domaine est constitué de 28 ha de vignes, 8 ha de bois et 8 ha de prés et de jachères. C'est la découverte de vins alsaciens produits en biodynamie qui a poussé Alain à essayer ce mode de production. D'abord peu convaincu, Alain a cependant observé, au fil de sa pratique, les bienfaits de la biodynamie sur le sol et la vigne et sur la qualité des raisins et du vin qu'il produit. Depuis trois ans, il élève un troupeau de 60 brebis, qu'il fait pâturer dans les vignes. Il commercialise les agneaux en caissettes. La production viticole, aujourd'hui reprise par son fils Julien, est commercialisée en bouteilles, à l'export et à des grossistes comme Biocoop et Naturalia. Aujourd'hui jeune retraité, Alain Ferran se consacre à ses brebis et à l'accompagnement de porteurs de projets en biodynamie. À la fin de cet article, Jacques Fourès explique le processus et les vertus de la dynamisation de l'eau.
Allergènes, vins vegan Les alternatives aux colles animales
Arnaud FURET, AuteurLes premiers travaux sur les colles végétales ont tout dabord concerné les vins blancs et rosés. Le collage est, en effet, plus utilisé sur ces types de vins que sur les vins rouges (du fait de lélevage plus long des vins rouges). Ces travaux ont débuté dès 2012, avec larrivée du cahier des charges bio pour la vinification. Il fallait alors trouver des alternatives à la PVPP (interdite en bio) et à la caséine (soumise à létiquetage allergène) utilisées sur les vins blancs et rosés. Les colles végétales à base de protéines de pois, de pomme de terre ou de chitine fongique se sont avérées efficaces. Sur les rouges, le collage se fait toujours classiquement avec de la gélatine (très largement utilisée) ou de lovalbumine (moins utilisée car soumise à létiquetage allergène). Toutefois, la demande sociétale, tendant vers des vins végan, incite à trouver des alternatives à la gélatine. Sudvinbio, lIFV et lIOC (Institut nologique de Champagne) ont mené un projet jusquen 2022 pour trouver des colles végétales ou des colles à base de substances minérales. Cet article est accompagné du témoignage de Benjamin et Sandrine Delobel, vignerons bio en Val de Loire, qui ont très peu recours au collage, mais qui gardent en tête que les aléas climatiques extrêmes pourraient les pousser à utiliser cette technique.
Lazote : sa gestion en vinification
Jérémie CEBRON, AuteurLazote contenu dans les baies de raisin est un élément indispensable au bon déroulement des fermentations. Lazote assimilable (Nass) correspond à la part dazote pouvant être assimilée par les micro-organismes dans le moût. Cette part est composée de deux types dazote : lazote minéral et lazote organique. Daprès la littérature, les besoins des levures (qui assurent la fermentation alcoolique) se situeraient en moyenne autour de 150 mg/L dazote assimilable. Il nest toutefois pas rare dobserver des fermentations se déroulant à des taux inférieurs, leur vitesse de fermentation est juste plus lente. Les besoins en azote des levures sont en effet très dépendants du milieu dans lequel elles évoluent. Cependant, comme les deux formes dazote (minérale et organique) ne sont pas métabolisées de la même manière par les levures, un déséquilibre entre ces deux formes pourrait expliquer certains ralentissements de fermentation (même lorsque la concentration dazote assimilable totale semble suffisante). Les bactéries lactiques (qui assurent la fermentation malolactique), ne peuvent, quant à elles, quassimiler lazote organique. En plus de décrire les besoins et les processus dassimilation de lazote par les micro-organismes, cet article apporte des informations sur les indicateurs de la nutrition azotée de la vigne et de la qualité des raisins, ainsi que différentes stratégies dapport d'azote en cours de vinification.
Champagne : La filière bio se structure
Frédérique ROSE, AuteurDepuis 2019, lAssociation des champagnes biologiques et Bio en Grand Est se mobilisent pour développer la filière champagne bio (actions financées par lAgence de leau Seine Normandie). De 2019 à 2021, une première série dactions a permis de sensibiliser les producteurs à la viticulture biologique et de lever les freins à la conversion. Pour cela, des demi-journées de rencontres ont été organisées chez des viticulteurs bio. Ces journées ont été fructueuses puisquelles ont abouti à des passages en bio. Lengagement des coopératives dans la filière a également été un levier important pour favoriser les conversions. Une deuxième série dactions est prévue pour la période 2022-2024, avec un nombre de partenaires encore plus important, dont lenseignement agricole. Pour la suite, cette deuxième phase sera plus axée sur laval, notamment sur le positionnement et le marché (pour faire face à laugmentation de loffre en champagnes bio), et sur la gestion de la mixité pour les coopératives viticoles. Lobjectif est aussi de pérenniser les conversions et de réfléchir aux moyens de sadapter au changement climatique. Pour favoriser le développement de la filière bio, des contacts doivent être pris avec des entreprises de travaux agricoles, des courtiers...
Conférence de presse 16 novembre 2022 : Enquête Millésime BIO - CSA : Version synthétique
Ce document fait la synthèse de l'enquête, commandée par Millésime BIO à l'Institut CSA, qui répond à la question suivante : Comment les consommateurs de vin perçoivent-ils les labels bio et durables ? Pour cela, 4 échantillons de consommateurs de vin, de France, d'Allemagne, de Belgique et du Royaume-Uni, ont répondu à un questionnaire en ligne. Les résultats obtenus ont permis d'évaluer la notoriété et la confiance générée par les différents labels bio et durables et de comprendre la place du bio dans le paysage des labels, aux échelles nationales et internationales. Ainsi, 89 % des répondants français savent ce que le label bio signifie, tandis qu'ils ne sont que 46 % au Royaume-Uni. Sur l'ensemble des répondants, près des 2/3 estiment qu'il est justifié de pratiquer un prix plus élevé pour un vin bio.
Contaminations croisées en chai mixte : Vigilance sur les matériaux et les techniques
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre du projet Qualvinbio, lIFV et Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine travaillent sur les contaminations des vins bio par des pesticides de synthèse. Ils étudient notamment les risques de contaminations croisées lors de la mise en commun déquipements dans les caves mixtes (bio et conventionnelles). Dans un premier temps, des expériences en laboratoire ont été réalisées pour tester laptitude des résidus à adhérer à différents matériaux (poreux ou absorbants) utilisés au chai, à savoir : linox, le bois, lépoxy, le PVC, le polypropylène et le caoutchouc dont des coupons ont été mis dans des vins dopés avec des substances actives. En moyenne, après avoir retiré les coupons, une diminution de 52 % de la concentration en substances actives (résidus) a été enregistrée dans les vins, ce qui laisse présager une absorption des molécules par les matériaux. Des différences entre les matériaux ont été constatées : une plus forte diminution de la concentration a été enregistrée dans le vin en contact avec le caoutchouc et le PVC, puis avec le bois et lépoxy, puis avec le polypropylène. Le relargage de résidus dans des vins bio par ces matériaux « contaminés » a aussi été testé. Des différences entre les matériaux ont, là encore, été constatées : les vins bio qui ont vieilli dans des coupons en PVC et en caoutchouc présentent de plus fortes concentrations en molécules (résidus). Un effet des différentes molécules (utilisées pour mimer les résidus) a également été enregistré. Dautres essais ont été menés au moment de la filtration, du transfert et dans les barriques. Pour évaluer la contamination réelle par les matériaux en chai mixte, 216 molécules actives vont également être analysées sur une trentaine déchantillons de vins issus dune dizaine de domaines.
Contenants, étiquettes et obturateurs : se démarquer par le packaging
Louise JEAN, AuteurLes innovations sur le packaging peuvent apporter un plus aux viticulteurs biologiques, que ce soit pour se démarquer ou pour diminuer lempreinte carbone de leurs produits. Daprès Sudvinbio, lemballage représente 5 à 25 % de limpact environnemental global du vin conditionné. Or, les viticulteurs bio sont sensibles à leur empreinte carbone. Le premier levier à actionner est de réduire le poids de la bouteille en verre (ce qui réduit aussi les coûts dexpédition). Toutefois, pour les vins haut de gamme (au-delà de 15 la bouteille), les clients ont du mal à accepter une bouteille légère. A linverse, il est possible de privilégier des bouteilles réutilisables, qui sont plus lourdes (pour éviter la casse) et qui reposent sur un système de consigne. Par exemple, en Pays de la Loire, Bout à Bout propose des bouteilles qui peuvent être lavées et réemployées jusquà 50 fois. En parallèle, des alternatives aux bouteilles en verre émergent. Par exemple, la start-up Green Gen Technologies a mis au point une bouteille en fibres de lin qui pèse seulement 200 g, et la start-up Le Petit Baroudeur a développé un contenant hybride entre bouteille et bag-in-box (poche souple en plastique entourée dune coquille en forme de bouteille issue de produits recyclés). Un encart est également réservé au domaine biologique du Haut Montlong, en Dordogne, qui a lancé trois types de canettes de vin de 25 cL (en rouge, blanc et rosé).
Dossier de presse : Millésime Bio 2022 : Mondial du vin et des autres boissons alcoolisées biologiques
Après une édition 2021 bouleversée par le contexte sanitaire, le salon professionnel mondial des vins, cidres, bières et spiritueux bio, Millésime Bio, s'est déroulé en deux temps en 2022, afin de garantir à tous les professionnels leur participation. Ainsi, Millésime Bio a débuté le 24 janvier pour deux jours, sur le modèle de lédition digitale 2021. À cette occasion, des milliers de visiteurs ont pu échanger avec les 500 exposants certifiés bio connectés, en amont du salon physique. Le rendez-vous physique, du 28 février au 2 mars, s'est tenu à Montpellier et a accueilli plus de 1450 exposants venus de 20 pays, qui ont présenté environ 40 % de loffre française de vin bio et un bel échantillon de loffre internationale. Et, comme chaque année, Sudvinbio et ses partenaires avaient imaginé un programme de conférences dédiées à la filière biologique. Au sommaire de ce dossier de presse : - Qu'est-ce qu'un vin bio ? ; - La certification bio ; - La viticulture bio en France : une dynamique très positive ; - Le marché du vin bio ; - Évolution de la consommation de vin bio en Europe ; - Bière bio : un marché en pleine progression ; - Concours Challenge Millésime Bio : La vitrine de l'excellence ; - Autres boissons alcoolisées bio ; - Ils aiment Millésime Bio : Paroles de professionnels ; - Un salon organisé par Sudvinbio.
Enquête sur les pratiques des vignerons bio en France : Millésime 2021 Edition 2022
Cette enquête annuelle, réalisée depuis 2012, porte sur les pratiques nologiques des vignerons français en agriculture biologique (458 vignerons interrogés). Elle est menée par lITAB et Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine. Sa reconduite permet de suivre lévolution des pratiques des vignerons bio. Celles-ci évoluent en fonction des millésimes, de larrivée de nouveaux vignerons bio dans la filière, de la réglementation... Concernant la conduite de la vigne, le millésime 2021 a été très compliqué à gérer sur le terrain, avec un gel important en début de saison et une très forte pression en mildiou au mois de juin. Au niveau des pratiques nologiques, les résultats montrent quelles ont peu évolué par rapport aux millésimes précédents. Les utilisations dintrants (levures, collage...) et de techniques (inertage, filtration...) autorisés en bio restent faibles (inférieures à 30 %, si lon exclut le SO2 et les barriques), même si la quasi-totalité des outils mis à disposition par la réglementation sur le vin bio est employée. Cette enquête confirme également lexistence de deux écoles de vinification pour les vins biologiques : dune part, les vignerons de plus petite taille qui tentent de se passer au maximum des intrants ; dautre part, les vignerons qui utilisent une palette dintrants plus large, afin dobtenir un vin au profil spécifique et/ou constant dans le temps (notamment pour répondre au marché de lexport). Concernant les déviations et les problématiques (acidité volatile...) rencontrées durant la vinification, les vignerons bio prennent de plus en plus le réflexe danalyser la présence de Brettanomyces. Les déviations semblent avoir été plus faibles pour ce millésime 2021. Les problèmes de goût de souris resteraient néanmoins spécifiques aux vins sans SO2.
Eric Giraud-Héraud : directeur de recherche Inrae et directeur scientifique à lISVV
Frédérique ROSE, AuteurEric Giraud-Héraud est économiste, directeur de recherche Inrae et directeur scientifique à lISVV (lInstitut des sciences de la vigne et du vin). Ses recherches portent sur le consentement à payer du consommateur, notamment vis-à-vis du vin. Dans cette interview, il répond aux questions suivantes : Quest-ce que le consentement à payer des consommateurs ? Comment lévaluer ? Les consommateurs sont-ils prêts à payer les vins bio plus chers ? Pouvez-vous présenter quelques résultats de vos travaux ? Identifiez-vous des risques pouvant limiter la croissance du marché des vins bio ? Quelles concurrences sont à craindre ? Est-ce que les consommateurs estiment que la bio ne va pas assez loin ? A travers ses réponses, Eric Giraud-Héraud alerte la filière bio sur quelques points. Il explique également que « la filière bio doit répondre aux effets de halo » (concept marketing) : le consommateur met derrière le label AB beaucoup dattentes et de croyances, notamment sur laspect santé. Il est important que la filière bio les prenne en compte pour ne pas décevoir les consommateurs.
EthicDrinks : Pour un monde du vin moins polluant
Frédérique ROSE, AuteurCamille et Mickaël Alborghetti ont fondé lentreprise EthicDrinks, en 2019. Cette société, spécialisée dans la commercialisation de vins engagés pour lenvironnement, travaille sur la réduction de lempreinte carbone de laval de la filière. Pour cela, elle a élaboré un cahier des charges précis et le plus « vert » possible : zéro plastique, pas de capsule, pas détiquette adhésive, utilisation de colle végétale ou naturelle, logistique verte (train en France et en Europe, voilier-cargot pour lexport, camion roulant au bio-éthanol issu de marc de raisin pour les petits trajets ). Elle sengage aussi à mesurer, à limiter et à compenser ses émissions de CO2. Pour cela, elle se fait accompagner et certifier par Toovalu (en 2020, la société a émis 128 t de CO2 et en a compensé 300 t). Elle sengage également auprès dONG en faveur de la protection de lenvironnement (5 % des ventes sont notamment reversés à Sea Shepherd qui protège les océans). EthicDrinks ne commercialise que des vins ayant un label environnemental : 95 % des vins sont bio. Lentreprise accepte les vins HVE, mais demande surtout ce label pour les vins en conversion (sinon, le vin nest pas reconnu comme doté dun label environnemental).
Le goût de souris dans les vins : Comment léviter ?
Arnaud FURET, AuteurLes vinifications sans sulfites et le changement climatique augmentent la fréquence dapparition du goût de souris dans les vins. Les vins les plus clairs avec le moins de matière sont souvent les plus atteints. Aucun adjuvant nologique, quil soit utilisable en bio ou en conventionnel, ne permet de corriger ce goût. Trois molécules de la famille des pyridines ont été identifiées comme potentiellement responsables de ce goût. Lapparition de ces molécules serait liée à des populations microbiennes et au potentiel redox du milieu. Les pyridines seraient, en effet, principalement liées aux bactéries lactiques et aux levures Brettanomyces, mais aussi, dans certaines conditions, aux Saccharomyces. Le SO2 reste la solution pour inhiber ces activités microbiologiques, sauf contre les Brettanomyces (les sulfites ne pourront pas tout régler). Loxygène favorise aussi la multiplication de ces microorganismes, ainsi que loxydation du milieu. Pour limiter la présence doxygène, lune des solutions est deffectuer les transferts des vins avec une poussée à lazote. Un vin avec un pH supérieur à 3,5 présente également un risque fort pour la production de pyridines.
Guide bio : Corrèze & Haute-Vienne : 2022-2023
AGROBIO 19, Auteur ; AGROBIO 87, Auteur ; BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur | BORDEAUX (FRAB NOUVELLE-AQUITAINE, 347 Avenue Thiers, 33 100, FRANCE) : BIO NOUVELLE-AQUITAINE | 2022Ce guide, réalisé par Agrobio 19, Agrobio 87 et Bio Nouvelle-Aquitaine, fournit des coordonnées de producteurs bio de Corrèze et de Haute-Vienne qui vendent directement aux particuliers : légumes, fruits, plantes aromatiques, plants et semences, viandes, produits laitiers, ufs, miel, pains, vins, etc. Ce guide présente également les coordonnées de magasins, de restaurants et de transformateurs bio pour ces deux départements.
Guide des vins bio 2023
Ce Guide des vins bio 2023 propose une sélection de 400 vins bio, sélectionnés et dégustés par Pierre Guigui, spécialiste et fervent défenseur de la viticulture biologique et biodynamique, ou provenant de la sélection du Concours International des Vins Biologiques et en Conversion (dit Amphore). En préambule, ce guide aborde le monde controversé de la fabrication et de l'élevage du vin, en mêlant témoignages de spécialistes, données officielles et informations pratiques. Pour chaque vin sélectionné, ce guide propose une description rapide, l'adresse du domaine, des informations nutritionnelles (sulfites, alcool, sucre, calories), ainsi qu'une liste dématérialisée des ingrédients, accessible via un QR code.
Une histoire vigneronne en Catalogne
Soazig CORNU, AuteurJaume Gramona, vigneron en biodynamie à Sant Sadurní d'Anoia, en Catalogne espagnole, s'est associé à son cousin au sein de l'entreprise familiale qui emploie, en 2022, 70 salariés, entre vignes, cave, administratif et commerce. Le domaine est constitué de 65 ha de vignes et de 35 ha de forêt avec, à son cur, des bâtiments de ferme pour accueillir les animaux : une dizaine de chevaux pâturent sous les pins ; un troupeau de moutons permet de gérer l'enherbement des rangs et de réguler les engrais verts ; des oies et des chiens gardent le lieu ; d'autres volailles animent l'espace ; un troupeau de vaches Albera habite dans la forêt. Jaume, conscient de la nécessité de travailler collectivement, partage ses connaissances, son expérience et ses pratiques respectueuses de la nature, à son équipe, à ses élèves (il est professeur chargé de cours dnologie à l'Université Rovira Virgili de Tarragone) et au sein du groupe Alianzas por la Tierra (« Partenariats pour la Terre »), une association de vignerons créée en 2015. La cave actuelle a été construite, en 2002, avec une architecture bioclimatique, afin de réduire son impact environnemental et sa consommation énergétique. Les raisins y sont vinifiés, 20 % provenant des vignes de la famille Gramona, le reste des vignerons du groupe Alianzas por la Tierra. Chaque année, 850 000 bouteilles (deux tiers en vins effervescents, un tiers en vins tranquilles) sont produites et commercialisées en Catalogne (70 %), dans le reste de l'Espagne (17 %) et à l'export (13 %).
De l'oenologie à la viticulture
Alain CARBONNEAU, Auteur ; Jean-Louis ESCUDIER, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2022Aujourdhui, la filière vitivinicole sorganise en définissant, dabord, la demande en vins, puis en choisissant des pratiques adaptées aux potentialités du terroir. Elle doit faire face à lévolution profonde des marchés et des attentes des consommateurs, ainsi quaux défis du changement climatique. Cette nouvelle édition, augmentée et mise à jour, aborde lensemble des étapes allant de lenvironnement de la vigne à lélaboration du vin, jusquà sa dégustation et ses effets sur la santé : climats, sols, terroirs, cépages, santé de la vigne, méthodes de culture, tailles, viticulture durable, appellations, vinification, composition du vin, innovations techniques, qualités organoleptiques, recherche sur les polyphénols et les arômes, dégustation sensorielle. Ce livre illustré concilie les explications scientifiques des processus et la pédagogie des savoir-faire grâce à lexpérience des auteurs. Il sadresse à tout lecteur intéressé par le monde du vin, quil soit viticulteur, nologue, consommateur éclairé ou étudiant.
Parcours de vignerons : Château La Mothe du Barry Joël Duffau ; Clos de lAmandaie Stéphanie et Philippe Peytavy
Arnaud FURET, Auteur ; Robin EUVRARD, AuteurCet article détaille les pratiques de deux domaines viticoles biologiques français. Le premier, le Château La Mothe du Barry, est situé dans le Bordelais. Ce domaine de 38 ha (dont 33 ha en production) est géré par Joël Duffau. Ce viticulteur est issu dune grande lignée de vignerons. Il a décidé de se convertir en bio en 2009 pour revenir à un vin de terroir. Malgré les doutes, il a continué à tester et à affiner ses pratiques, tout en restructurant son vignoble. Ses vins sont majoritairement destinés à lexport (80 %). Ils sont vinifiés sans sulfites ajoutés : le défi consiste à laisser évoluer son vin en cuve, tout en évitant les défauts et les instabilités. Le second domaine, le Clos de lAmandaie (30 ha), est situé au cur du vignoble languedocien, sur lappellation Grès de Montpellier. Stéphanie et Philippe Peytavy suivent, depuis vingt ans, un parcours et des pratiques atypiques afin dallier conviction, héritage familial et modernité. Ils ont notamment restructuré le parcellaire familial pour conduire le domaine en bio (certification bio obtenue en 2021). Ils ont aussi remis en production des friches et construit un nouveau chai. Leurs vins sont élevés en barriques ou dans une dolia (amphore de 800 L) et sont majoritairement vendus à des cavistes et à des grossistes.
Portrait : Rencontre avec Renaud Pierson, arboriculteur-viticulteur dans les Côtes de Meuse, à Billy-sous-les-Côtes (55)
Yoan MICHAUD, AuteurEn 2010, Renaud Pierson a repris la ferme familiale en arboriculture-viticulture, à Billy-sous-les-Côtes, dans la Meuse. Il a démarré la conversion de la ferme en bio en 2012. Il a d'abord passé en bio les mirabelles, qu'il cultive sur 20 ha et dont les 3/4 sont vendues à des grossistes. Une petite partie est transformée à la ferme et est commercialisée sous forme d'eau de vie, de confitures et de nectars. La conversion des cerisiers (1 ha de cerises aigres) s'est faite en 2016 et celle des 9,5 ha de vignes s'est faite en 2017 : Renaud a préféré prendre le temps de commencer les pratiques bio avant la conversion, pour voir si cela fonctionnait. Toute la production de raisins est transformée en vin, commercialisé en bouteilles, principalement en vente directe à la ferme, mais aussi à des restaurants, à des cavistes et à des magasins de producteurs. Membre du GIEE BECO, Renaud participe à la recherche de solutions techniques avec d'autres producteurs.
Pulvérisateurs innovants : Une campagne avec Bliss Ecospray, Optima Concept et Yanmar
Clara DE NADAILLAC, Auteur ; Xavier DELBECQUE, AuteurCet article partage les témoignages de trois domaines viticoles champenois, en conversion ou en agriculture biologique, qui ont testé de nouveaux systèmes de pulvérisation pour la protection de leurs vignes. Michel Jacob, du champagne Serge Mathieu (domaine en conversion), a utilisé le pulvérisateur Bliss Ecospray, qui agit en face par face aéroconfiné. Selon le vigneron, les dérives ont été quasiment inexistantes. Florent Grados a testé le système d'Optima Concept avec porte-buses PWM (Pulse Width Modulation). Sur le site expérimental du Comité interprofessionnel des vins de Champagne (CIVC), 10 ares en bio ont été traités avec le robot YV01 de la société japonaise Yanmar. Avantages et inconvénients de chacun de ces systèmes innovants sont commentés par les vignerons.
Vignerons du monde : Oxney Estate Kristin Syltevik : Une pétillante production anglaise
Louise JEAN, AuteurOxney Estate est le plus grand domaine viticole biologique d'Angleterre. Il sétend sur 14 ha et se situe au sud-est du pays, dans le Sussex, à 15 km de la Manche. Les vignerons doivent donc composer avec une météo particulièrement pluvieuse, propice au développement des maladies (même si, avec le changement climatique, la situation est en train de changer). La vigne fait partie dun domaine agricole plus vaste de 344 ha, composé de grandes cultures et de prairies pâturées par des moutons. Depuis 2012, des vignes ont remplacé quelques prairies. Les dernières vignes ont été plantées en 2018. Cest Kristin Syltevik qui sen occupe. Les vignes ont été implantées sur une pente douce orientée sud-ouest. Leur ennemi numéro un est le mildiou. La vigneronne arrive globalement à rester en dessous du seuil des 4 kg de cuivre métal par hectare, même si ce seuil a été franchi en 2021. Sa stratégie repose sur des passages fréquents à de faibles doses de cuivre. Contre le botrytis, elle a opté pour un produit de biocontrôle, et elle utilise du soufre et du bicarbonate de potassium contre loïdium. Elle renforce également les défenses de ses vignes avec des extraits naturels dalgues. Au chai, Kristin Syltevik cherche à intervenir le moins possible sur ses vins. La gamme quelle vinifie est essentiellement constituée de pétillants blancs ou rosés, millésimés ou non, monocépages ou non, suivant les cuvées.
Vignoble de Bordeaux : de nouveaux volumes de vins à valoriser
VITISBIO, AuteurEn 2020, laccélération des conversions dans le vignoble bordelais est nette : plus de 6 000 ha de vignes sont en première année de conversion en Gironde et 17 % du vignoble girondin est engagé en bio. Les AOC Bordeaux Rouge et Blaye Côtes de Bordeaux sont les plus concernées par ces nouvelles conversions. Il faudra faire attention à la concurrence potentielle et aux tensions créées sur les marchés en lien avec les volumes supplémentaires. Une enquête, menée auprès des vignerons bio bordelais sur la commercialisation de leurs vins pendant la crise sanitaire, a permis de caractériser trois profils : les domaines viticoles qui ont cherché à diversifier leurs canaux de commercialisation (France et export) avec une part importante de vente directe ; ceux qui ont opté majoritairement pour le négoce (100 % vrac ou vrac et bouteilles) ; et ceux qui exportent majoritairement leurs vins (via différents circuits de commercialisation). La crise sanitaire a impacté tous les circuits de commercialisation et une baisse du chiffre daffaires a été constatée pour 75 % des vignerons enquêtés. Ces impacts ont, toutefois, été amortis lorsque les vignerons ont sollicité plusieurs canaux de distribution. Limportance de lautonomie commerciale a également largement été mise en avant par les vignerons.
Le vin bio face à de nouveaux défis commerciaux
Catherine GERBOD, AuteurDébut 2022, le vin bio représentait 6 % de part de marché en valeur, soit 1.5 point de plus que début 2020. Pour autant, en 2021, le marché du vin bio na progressé que de 0.2 % en volume dans les grandes surfaces. Dans un contexte de crise, sa consommation se tasse, même si ce phénomène est bien plus marqué pour les vins conventionnels. Or, l'offre croît et va croître encore, suite aux conversons importantes des dernières années. Face à ce risque de déséquilibre entre offre et demande, les vins bio vont devoir relever de nouveaux défis commerciaux : investir la restauration, sexporter, mieux structurer le marché, se démarquer dans la profusion des démarches écoresponsables ou encore faire de la demande de produits locaux un atout.
Le vin bio, de plus en plus consommé en Europe
VITISBIO, AuteurUne étude, réalisée par Ipsos à lautomne 2021 pour Millésime Bio, a mis en avant lévolution de la consommation de vins bio en Europe, et plus particulièrement en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Près de 29 % des Européens ont intégré le vin bio dans leurs habitudes dachats (ce chiffre sélève à 36 % pour les Français). La principale motivation des consommateurs de vin bio est le respect de lenvironnement. Dautres consommateurs souhaitent simplement essayer ou tester le produit. Néanmoins, de nouvelles motivations apparaissent depuis 2015, comme la dimension équitable du bio. En moyenne, en 2021, les Européens dépensent 13,90 pour un vin bio, contre 11 pour un vin non bio. Le surcoût consenti pour lachat dun vin bio est donc, en moyenne, de 2,90 , soit 2 de plus quen 2015. Mais, il reste des freins à lachat. Les trois principaux sont : 1 - le manque dinformation sur le produit (ce frein est en augmentation, en France, depuis 2015) ; 2 - un prix trop élevé ; 3 des difficultés à trouver facilement du vin bio dans les magasins.
Vins bio en GMS : augmentation des ventes
VITISBIO, AuteurSelon lAgence BIO, en 2021, les ventes de vins biologiques ont augmenté en GMS (grandes et moyennes surfaces), que ce soit en volume ou en valeur. Au sein du réseau des GMS, les ventes de vins tranquilles bio ont augmenté dans les supermarchés et les hypermarchés, mais elles ont eu tendance à reculer dans les magasins de proximité et le drive. Les vins français représentent une part importante de ces ventes : 89,4 % en volume et 95,1 % en valeur. Même si les ventes de vins étrangers bio restent très minoritaires, elles ont augmenté de 20,3 % en volume et de 7,1 % en valeur (par rapport aux ventes de lannée précédente). Quant aux ventes de vins effervescents bio, elles sont aussi en augmentation, sauf pour le secteur du hard discount, où elles sont nettement en recul.
Vins sans sulfites ajoutés : Quelles sont leurs caractéristiques sensorielles ?
Frédérique ROSE, AuteurEn 2021, 35,7 % des vignerons bio ont élaboré une cuvée sans sulfites ajoutés. Les vins sans sulfites ajoutés ont des profils différents et permettent aux viticulteurs détoffer leur gamme en proposant un nouveau produit. Ces différences restent toutefois à caractériser et à approfondir. Peut-on caractériser les vins sans sulfites à la dégustation ? Cet article fait le point, en se basant sur les conseils de trois nologues qui accompagnent des domaines en agriculture biologique : Stéphane Becquet de Vignerons bio Nouvelle-Aquitaine, Julien Meffre dICV Provence, et Mathieu Huguet de lentreprise Sadon Huguet. Par ailleurs, le projet de recherche Vins de Bordeaux sans sulfites, débuté en 2018 et porté par lunité de recherche nologique de lUniversité de Bordeaux, a pour objectif de définir scientifiquement, grâce à des analyses sensorielles et à d'autres outils de dégustation, ce quil se passe dans ces vins. Un encart présente les principaux résultats obtenus.
Vitisbio : Annuaire des fournisseurs des vignerons bio 2022-2023
VITISBIO, AuteurDans son annuaire des fournisseurs des vignerons bio (édition 2022-2023), Vitisbio répertorie les coordonnées des structures qui proposent des matériels, des produits ou des services en lien avec la viticulture bio. Cet annuaire est composé de plusieurs catégories : 1 Les techniques culturales : plants et pépinières, fertilisation et couverts végétaux, travail du sol et machinisme, autres matériels et protections physiques, protection sanitaire et biocontrôle, logistique et manutention, gestion des effluents ; 2 Les équipements de chais : tonnellerie / foudrerie / cuverie, chaudronnerie, instrumentation et régulation, construction et revêtements, pompes / compresseurs / filtration, produits nologiques, transfert et traitement ; 3 Lembouteillage et le conditionnement : impression et traçabilité, matériels / process / ingénierie, conditionnement et packaging, bouchons et capsules ; 4 Les services : organismes de développement (organismes nationaux, organismes régionaux, organismes de contrôle et marques, stations dexpérimentations), formations spécialisées, conseil indépendant, viticulture et vinification connectées, salons / foires / expositions.
La bioprotection : Une stratégie pour les vinifications bio sans sulfites ajoutés
Philippe COTTEREAU, Auteur ; Valérie PLADEAU, AuteurEn vinification biologique, la réduction de l'usage des sulfites peut avoir des conséquences néfastes sur les qualités sensorielles des vins. Dans le cadre du projet "Maîtrise et gestion innovantes des populations microbiennes en bio", mené de 2015 à 2017, un travail de recherche collaboratif a été fait sur la bioprotection. Celle-ci consiste à ensemencer précocement le raisin ou le moût avec des levures connues et maîtrisées qui laisseront alors peu de place au développement de levures indigènes responsables d'altérations non-désirées. Les stratégies de bioprotection testées en vins blancs, rosés, rouges et en vins doux naturels et les résultats qui ont été obtenus sont présentés dans cet article.
Des bouteilles de vin sans capsules
Justine GRAVÉ, Auteur ; Catherine GERBOD, AuteurEn France, depuis le 1er juin 2019, la capsule représentative de droit (CRD) nest plus obligatoire sur les bouteilles de vin. Certains vignerons, soucieux de leur empreinte carbone et souhaitant limiter les emballages, sen passent, mais au prix de lourdeurs administratives supplémentaires : réalisation dun DAE à chaque client professionnel et d'une facture plus complète à chaque client particulier. Beaucoup de supermarchés demandent encore à avoir cette CRD, de peur de perdre les clients : ces derniers semblent habitués à regarder les informations situées sur le dessus de cette capsule. La CRD présente également lavantage de cacher les petites différences de niveau dans le goulot. Pour beaucoup de professionnels de la filière, les bouteilles de vin sans capsules ne sont pas faites pour tout le monde : cette nouvelle pratique sadresse à une clientèle soucieuse de lenvironnement, plutôt jeune et urbaine. Elle est plutôt utilisée pour des vins biologiques, biodynamiques ou nature.
Des bretts résistantes au chitosane fongique
Justine GRAVÉ, AuteurLe chitosane dorigine fongique est autorisé, depuis 2018, dans le cahier des charges de la vinification biologique. Il est principalement utilisé pour ses propriétés antimicrobiennes, afin de lutter contre les Brettanomyces bruxellensis, des levures daltération aussi appelées Bretts. Le chitosane est donc un substitut aux sulfites. Cependant, son efficacité est aléatoire : certaines formes de Bretts semblent être résistantes au chitosane. Cest pourquoi lISVV (Institut des Sciences de la Vigne et du Vin) porte le projet Chitowine (2017-2021), qui a pour objectif de mieux définir le spectre antiseptique du chitosane. Daprès les premiers essais en laboratoire, plus des trois quarts des Bretts les plus communes seraient tout de même sensibles au chitosane.
Contenants en verre, terre cuite, grès La diversité sinvite dans les chais
Louise JEAN, AuteurDans les caves des viticulteurs biologiques et biodynamiques, les contenants pour la vinification ou lélevage des vins se diversifient avec des matières variées (ex : verre, terre cuite ). Dun point de vue réglementaire, la cuverie na pas besoin dêtre différente en bio par rapport au conventionnel, mais ces nouvelles matières séduisent plus les vignerons bio. Selon Stéphane Becquet, ingénieur agronome et vinificateur chez Vignerons bio Nouvelle-Aquitaine, il faut se poser trois questions avant de choisir ses cuves : quel vin veut-on faire ? Quels moyens peut-on mettre ? Quelle est la praticité du contenant ? Il faut également faire attention à la nettoyabilité, surtout dans les chais mixtes. Laspect visuel est également important, car il peut jouer sur le client. Par ailleurs, chaque matière a ses avantages et ses inconvénients. Cet article détaille plus précisément ceux des contenants en verre et en terre cuite. Il présente également le témoignage de Sébastien David, un viticulteur en biodynamie basé à Saint-Nicolas de Bourgueil (Indre-et-Loire), qui vinifie ses vins dans des amphores en grès ou en terre cuite, des foudres en bois 'immenses tonneaux) et des cuves en béton brut.
Conversion à la viticulture biologique : Quels impacts économiques et techniques sur mon système d'exploitation ?
Nicolas MOUSSERIN, Auteur ; Alice ODOUL, Auteur ; Thibault CHATELAIN, Auteur ; ET AL., Auteur | VALENCE CEDEX 9 (INEED Rovaltain TGV, 1 Rue Marc Seguin - BP 11150 Alixan, 26 958, FRANCE) : FRAB AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2021Avec une demande des consommateurs de plus en plus orientée vers des produits locaux, de qualité et respectueux de l'environnement, la filière viticole bio poursuit son expansion. En région Auvergne-Rhône-Alpes, cela s'est traduit par une seconde vague de conversions des vignobles, soit une augmentation de 77 % de vignes engagées en bio entre 2016 et 2020. Le passage en bio, souvent initié par les préoccupations du viticulteur sur la santé humaine, est aussi motivé par une volonté de limiter son impact environnemental. Néanmoins, produire en bio engendre des coûts supplémentaires. Cette étude de la FRAB AuRA et de CERFRANCE Auvergne-Rhône-Alpes a pour objectif d'aider les viticulteurs dans leur réflexion sur l'évolution de leurs pratiques. Elle fournit, notamment, des informations sur la réglementation bio en viticulture, ainsi que des données chiffrées sur l'impact technico-économique d'une conversion d'un vignoble.
Cuivre et soufre vs pesticides de synthèse : Leurs goûts et toxicités dans le vin
Frédérique ROSE, AuteurGilles-Eric Séralini (chercheur) et Jérôme Douzelet (artisan cuisinier, auteur et conférencier) ont cherché à mettre en évidence le goût et la toxicité des pesticides de synthèse dans les vins. Le cuivre et le soufre ont également été examinés. Dans une première expérience, 16 couples de vins ont été analysés afin de détecter les résidus de 250 pesticides. Un couple de vins étant composé dun vin bio et dun vin conventionnel produits la même année, sur le même terroir, avec le même cépage. Au total, 98 % des vins conventionnels présentent des résidus de pesticides (dont 11 récurrents), alors quun seul vin bio en contenait des traces. Un deuxième test a ensuite été réalisé en proposant des dégustations à laveugle à 71 professionnels des métiers de bouche. Ces derniers ont dégusté : les vins de chaque couple, des verres contenant uniquement de leau ainsi que des verres deau, dans lesquels les 11 pesticides ont été dilués à la même concentration que celle retrouvée dans les vins. 77 % des testeurs ont préféré les vins bio. 85 % arrivent à identifier au moins un pesticide et 58 % arrivent à tous les percevoir dans les verres deau. 57 % ont détectés les goûts des pesticides dans les vins. Le même type d'expérience a été réalisé avec du cuivre : 12 testeurs sur 30 lont reconnu à lodeur dans le verre contenant le mélange deau et de cuivre, et tous lont détecté au goût (eau + cuivre), ainsi que dans un vin. Pour les sulfites, tous lont détecté à lodeur et au goût (dans les verres deau et dans les vins).
Cultiver une diversité de cépages : une meilleure résilience et une multitude de possibilités à explorer
Alice ODOUL, AuteurDans le Bugey (Ain), Jean-Christophe Pellerin et ses fils, Lucien et Baptiste, cultivent en bio une quinzaine de cépages différents, sur 6,3 ha. La curiosité et l'envie d'expérimenter de Jean-Christophe l'ont conduit à visiter de nombreux domaines viticoles en France, ce qui lui a permis de construire cette diversité au fil des ans et des plantations, toujours en respectant la nature du sol, l'exposition, la teneur en argile, etc. Aujourd'hui, le Vignoble Pellerin produit toute une gamme de vins blancs, vins rouges et vins mousseux bio, vendus en direct et à l'export. Au-delà du plaisir de la découverte, Jean-Christophe et ses fils mesurent la pertinence de cultiver une diversité de cépages pour améliorer la résilience du domaine face aux aléas climatiques, grâce à des comportements différents dans les parcelles. Les cépages sont ensuite vinifiés séparément dans de petites cuves, sans intrants, avant d'être assemblés, pour certains vins, en fonction des millésimes, afin de produire les plus belles gammes aromatiques.
Dominique Techer, président de Bio Cohérence
Louise JEAN, AuteurDominique Techer est viticulteur : son domaine de 7,5 ha, basé à Pomerol (en Gironde), est conduit en bio depuis 1997. Après avoir participé à la création de Bio Cohérence en 2009-2010, ce vigneron en est devenu le président en 2017. Cette association promeut notamment un label qui porte le même nom et qui s'appuie sur un cahier des charges plus poussé que le règlement bio européen. Dans cette interview, ce vigneron explique pourquoi Bio Cohérence a été créé et pourquoi, selon lui, la réglementation européenne bio est insuffisante au niveau de la conduite de la vigne et de la vinification. Il précise que les vins certifiés Bio Cohérence doivent être exempts de pesticides (obligation de résultat) : il revient sur les contrôles effectués, les molécules analysées, les problèmes liés aux composés de dégradation, les sanctions Il présente également les enjeux à venir pour ce label dans le secteur viticole (en complément, un encart décrit les principes actuels du cahier des charges Bio Cohérence appliqués à la viticulture).
Dossier : Concevoir sa cuvée sans sulfites
Justine GRAVÉ, Auteur ; Xavier DELBECQUE, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur52 % des nologues produiraient des cuvées sans sulfites ajoutés. C'est ce que révèle une enquête réalisée en 2020 par nologues de France. Ce dossier prodigue quelques conseils, étape par étape, de la récolte à la mise en bouteille, aux vignerons qui souhaiteraient se lancer. En effet, faire du vin sans sulfites nécessite une adaptation en profondeur de l'itinéraire technique et induira obligatoirement un changement de profil du vin. Un premier article fait le point sur l'utilisation de levures de bioprotection en lieu et place de Saccharomyces ; puis, sont abordées des questions relatives à l'hygiène, à l'élevage en barriques, ainsi qu'au choix du bouchon pour ses vins. Enfin, dans un dernier article, quelques raisons pour se lancer sur ce marché sont exposées.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines viticoles biologiques français. Le premier est situé dans la Vallée de la Loire. Il sagit de celui de Sandrine Deschamps, qui a créé son propre domaine, distinct de celui de son mari, en 2003. Son domaine sétend sur 3,11 ha. Le couple sentraide et échange certaines tâches selon les compétences de l'un et de l'autre, mais chacun produit des vins AOC Bourgueil avec sa propre signature. Les vins de Sandrine Deschamps sont féminins, frais et à boire dans lannée. Le second domaine, le GAEC Pioch Farrus, est basé dans le Languedoc. Il est conduit en bio depuis 2018 et il est géré par Brice Salic, viticulteur depuis vingt ans. Brice cherche à adapter ses pratiques de travail du sol et de fertilisation pour arriver à composer avec ses terres peu fertiles. Il adapte aussi sa stratégie de gestion des maladies par îlots, pour éviter les traitements systématiques et, ainsi, limiter le nombre total de traitements. Il vinifie et commercialise son vin via la cave coopérative LEstabel, qui amorce sa transition vers la bio.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. Jean-Baptiste Pinard est basé à Foussignac, en Charente, sur un domaine de 37 ha composé de 26 ha de vignes, 9,3 ha de luzerne, 1 ha de verger et 0,70 ha de chênes truffiers. Il a repris le domaine familial, en bio depuis 1969, et a continué la production de cognac (6 000 bouteilles/an), de pineau (16 000 bouteilles/an), de vin (5 000 bouteilles/an) et de jus de raisin (10 000 bouteilles/an). Malgré les efforts de ce vigneron pour partager ses pratiques, le cognac bio a du mal à percer. Le deuxième vigneron, Clodéric Prade, est basé dans le Gard. Il a créé le Domaine dEriane en 2007. Ce domaine sétend sur 46 ha, dont 28 ha de cultures et 18 ha de vignes destinées à la vente de raisins frais et à lélaboration de vins. Il est en bio depuis 2012. Face au changement climatique (climat de plus en plus sec), ce producteur fait évoluer son domaine avec de lagroforesterie et une réflexion sur les plantes à parfum, aromatiques et médicinales.
L'esprit de la montagne
Stéphane COZON, Auteur ; Marion HAAS, AuteurHembise, Cyrille et Vincent, viticulteurs en biodynamie dans la région du Haut-Diois, sur la partie amont de la vallée de la Drôme, se sont dotés d'un outil commun de commercialisation de leurs produits, en fondant le GIE "Côté Cairn". Situés à proximité les uns des autres, les viticulteurs de ce GIE cultivent, au total, une trentaine d'hectares sur des terroirs variés, jusqu'à 600 m d'altitude, et produisent environ 250 000 bouteilles par an (90 % de clairette), certifiées Demeter. Par choix, la vinification se réalise chez un producteur négociant de proximité. En 2020, sur les 50 000 bouteilles vendues par Côté Cairn, un quart l'a été dans les caveaux de chaque membre, la moitié via un réseau de 300 clients (boutiques et cavistes), le reste a été vendu par des "colportin.e.s", amateur.trice.s des produits de Côté Cairn, qui les ont écoulées, moyennant commission, dans leur réseau familial, amical, de voisinage ou de travail. Pour Vincent et Hembise, installés depuis 1982, c'est le temps de la retraite, mais Nathalie a récemment rejoint le GIE, et Côté Cairn regarde l'avenir avec confiance.
Evolution de la consommation de vin bio en Europe
SUDVINBIO, Auteur ; IPSOS, Auteur | MONTPELLIER (Bât. A8, ZAC Tournezy, 2 Rue Simone Signoret, 34 070, France) : SUDVINBIO | 2021Cette étude, réalisée pour Sudvinbio dans le cadre du salon Millésime Bio 2022, fournit des éléments relatifs à la consommation de vins biologiques sur trois marchés en Europe : la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni. Globalement, les consommateurs sont de plus en plus préoccupés par les questions environnementales (81 % des Européens en 2021, contre 73 % en 2015), et cela impacte leurs habitudes de consommation. Si la consommation totale de vin est en baisse, celle du vin bio augmente. Ce dernier est un produit de consommation habituel pour 29 % des Européens (contre 17 % en 2015) et 36 % des Français. Cela concerne des consommateurs plutôt jeunes, à la recherche de produits respectueux de l'environnement et équitables, et prêts à payer un peu plus pour cela. Le marché de la bière bio est, lui aussi, en pleine évolution. Pour Nicolas Richarme, président de Sudvinbio, "on est passé d'une consommation de curiosité à une consommation structurelle".
Fabrice Chaudier, consultant à Vins et Ventes : « Prendre en compte le prix de vente au consommateur »
Frédérique ROSE, AuteurFabrice Chaudier est consultant accompagnateur auprès de vignerons. Spécialiste des marchés viticoles, il livre, dans une interview, son analyse sur la viticulture biologique. Il répond notamment aux questions suivantes : Comment est reconnu le label bio par les consommateurs de vins ? Comment voyez-vous la dynamique de la viticulture bio ? Quels sont les circuits de distribution les plus pertinents ? Comment développer lexport ? Comment doit se positionner la bio au niveau des prix ? Comment éviter la conventionnalisation du bio ? Fabrice Chaudier apporte également son point de vue sur les attentes des consommateurs vis-à-vis de la bio : pour lui, ces derniers comprennent petit à petit que la bio porte des valeurs, notamment sur lenvironnement et la santé. Mais, ils attendent aussi que la bio aille plus loin, particulièrement sur les notions déquitable, dauthenticité, ainsi que dachat responsable et citoyen.
Face à la crise sanitaire : Le vin bio tire son épingle du jeu
VITISBIO, AuteurAlors que le contexte mondial est assez morose pour le secteur du vin en raison de la crise sanitaire Covid-19, une projection réalisée par le cabinet IWSR montre que le vin bio sera sûrement de plus en plus plébiscité dans le monde. La bio continuerait ainsi sa progression et gagnerait des parts de marché dans les années à venir, pour atteindre 4 % du marché mondial du vin en 2024 (contre 1,5 % en 2013 et 2,75 % en 2019). Entre 2014 et 2019, les volumes de vins bio vendus dans le monde ont augmenté de près de 9 %. La France et lAllemagne sont les deux premiers pays consommateurs de vins bio. LItalie est le plus gros producteur et exportateur au niveau mondial. Parmi les principaux pays producteurs de vins bio, deux typologies de vignobles se démarquent : certains sont avant tout destinés à lexport (cas de lItalie et de lEspagne), tandis que dautres sont majoritairement tournés vers une consommation nationale (France, Allemagne, États-Unis).
Focus OIV: The world organic vineyard
Ce rapport étudie l'évolution des surfaces viticoles certifiées bio dans le monde, entre 2005 et 2019 (surfaces viticoles destinées à la production de raisins de cuve, de raisins de table et de raisins secs). Il est constitué de deux parties. La première partie explique les principes et la réglementation qui encadrent la viticulture biologique, ainsi que les systèmes de certification mis en place. La seconde partie apporte des chiffres et des informations sur la répartition des vignobles biologiques dans le monde, avec des focus sur chaque continent (Europe, Asie, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Océanie et Afrique). Globalement, le taux de conversion bio des vignobles a considérablement augmenté, depuis les années 2000. Sur l'ensemble de la période analysée par ce rapport, la surface viticole biologique a augmenté, en moyenne, de 13 % par an. En 2019, la viticulture bio était présente dans 63 pays répartis sur tous les continents. La superficie du vignoble bio était estimée à 454 000 ha, soit 6,2 % de la superficie viticole mondiale. L'Espagne, la France et l'Italie rassemblent, à eux seuls, 75 % des vignobles biologiques mondiaux. Les pays européens possèdent, globalement, les ratios « superficie du vignoble bio par rapport à la superficie viticole totale du pays » les plus importants : l'Italie consacre 15 % de son vignoble à la bio, suivie par la France (14 %) et l'Autriche (14 %). Le seul pays non européen à avoir un ratio élevé est le Mexique, avec 8 % de son vignoble certifié bio.
Gestion des gaz dissous : Trouver le bon équilibre
Frédérique ROSE, AuteurAvec la diminution des doses de sulfites, la rigueur est de mise dans la gestion de lO2 et du CO2 pour les vins bio. Cette rigueur est, en effet, nécessaire pour prévenir des déviances organoleptiques : risques doxydation, de réduction et de défaut de couleur. Cependant, tout dépend des cépages, du type délevage, de la matrice du vin et de sa teneur en polyphénols antioxydants. Lapport doxygène est surtout utilisé en rouge, mais il peut aussi être utilisé sur des blancs qui ont du mal à aller jusquau bout de leur fermentation alcoolique comme, par exemple, le chenin ou le melon de bourgogne. Ces apports de dioxygène se réalisent lors de la fermentation, de lélevage en barrique et au niveau de lobturateur des bouteilles. Cette méthode peut, en revanche, détériorer les vins si un apport massif dO2 est réalisé à dautres stades (ex : lors de la réception de la vendange, des transferts, du pompage, de la filtration, de la mise en bouteille..). En complément de ce descriptif, Christian Binner, vigneron bio en Alsace, explique la manière dont il oxygène ses blancs.
HVE : lillusion de la transition
Claire GARROT, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Cécile CLAVEIROLE, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier, la Confédération paysanne critique le label HVE (Haute Valeur Environnementale) quelle estime trop laxiste. Pour elle, ce label ne protégerait ni le consommateur, ni lenvironnement, et risque de monopoliser des aides au détriment du financement de pratiques plus écologiques et sociales. A laide dexemples théoriques, détudes de cas et de témoignages (de producteurs, de France Nature Environnement, de représentants de syndicats agricoles ), ce dossier explique en quoi consiste réellement cette certification, ainsi que les impacts en matière de politique agricole.
Jeanne Fabre, présidente de Millésime Bio
Louise JEAN, AuteurLa famille Fabre produit du vin depuis quatorze générations, avec un engagement historique dans la bio. Elle est à la tête de 350 ha autour de Béziers, Carcassonne et Lézignan (Occitanie). En juillet 2020, Jeanne Fabre est devenue présidente de la commission Millésime Bio (au sein de Sudvinbio), en charge de lorganisation du salon qui porte le même nom. Sa prise de fonction sest effectuée en pleine crise sanitaire. Son objectif était alors de maintenir le salon, afin de proposer une solution pour relancer les ventes de vin, sachant que la filière a énormément souffert de la crise sanitaire (moins de vente directe, fermeture des bars et de la RHD ). La deuxième édition de Millésime Bio sest donc déroulée en digital, les 18 et 19 mars 2021. Plus de 4 000 visiteurs se sont connectés (la moitié en France et la moitié depuis létranger) avec plus de 1 000 exposants (dont 150 nouveaux). Au total, cet évènement a généré 15 000 échanges entre vignerons et visiteurs. Jeanne Fabre espère tout de même que la prochaine édition du salon pourra seffectuer en physique, afin de retrouver un côté convivial et chaleureux et de pouvoir faire déguster les vins en direct.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Mai 2021
La « Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique », publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en mai 2021, traite : 1 des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 de l'évolution du marché bio français ; 4 d'échos sur le marché bio à travers le monde.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Mars 2021
La « Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique », publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en mars 2021, traite : 1 des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 des évolutions du marché bio français ; - 4 des échos sur le marché bio à travers le monde.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Septembre 2021
La « Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique », publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en septembre 2021, traite : 1 des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 des évolutions du marché bio français ; - 4 des échos sur le marché bio à travers le monde.
Une nouvelle association défend et promeut les vins natures
Claire MULLER, AuteurLAssociation Suisse Vin Nature vient de voir le jour grâce à une poignée de vignerons bio. La notion de vin nature était jusqualors inexistante en Suisse : elle ne bénéficiait daucune définition officielle alors que, dans dautres pays comme la France, les démarches de reconnaissance officielle étaient lancées depuis quelques années. Actuellement, lAssociation Suisse Vin Nature regroupe une dizaine de professionnels de la viticulture. A terme, lobjectif est de fédérer tous les vignerons suisses bio (certifiés Bourgeon, Bio fédéral ou Demeter) qui possèdent au moins un vin nature. Cette association permettra également dhomogénéiser les pratiques (ex : les vins natures doivent se passer de tous les intrants, y compris les sulfites) et dobtenir davantage de reconnaissance de la part du grand public et du milieu professionnel. Elle fonctionne sur le principe de la confiance et de lautodéclaration, mais une commission de contrôle pourra effectuer des dégustations inopinées.
A Ô Faya Farm, la valaisanne Ilona Thétaz met de la liberté en bouteilles
Claire MULLER, AuteurIlona Thétaz a grandi en Suisse, dans une ferme conduite en biodynamie. Elle ne se destinait pas à devenir agricultrice et a très vite intégré une école de cirque. Cependant, après un accident, elle a décidé de changer de voie et sest prise de passion pour le vin. Elle a obtenu un diplôme en viticulture, puis a travaillé dans plusieurs institutions avant dexercer le métier dnologue durant trois ans. Parallèlement, elle nourrissait lenvie de sinstaller et a acquis, petit à petit, du terrain et une maison dhabitation dans une vallée verdoyante. La crise sanitaire et le confinement lui ont permis de faire aboutir son projet. Elle est maintenant installée à son compte sur une ferme diversifiée qui regroupe une dizaine dhectares, dont 4 ha dabricotiers, 3,5 ha de vignes et le reste en pâturage pour ses moutons. Elle a obtenu la certification bio en 2021. Ses vins se rapprochent des vins natures : ils sont non filtrés et se caractérisent par une utilisation raisonnée du soufre. Comme de nombreux autres producteurs, Ilona Thétaz a dû faire face au gel durant le printemps 2021 : ses abricotiers ont subi de plein fouet ce gel et la jeune productrice na donc pas pu honorer toutes ses commandes.
Rencontre avec Thibault Legrand, viticulteur à Fleury-la-Rivière (51)
Justine CNUDDE, AuteurLe grand-père et le père de Thibault Legrand ont développé une activité de vigneron récoltant-coopérateur en agriculture conventionnelle (Champagne Legrand-Latour, à Fleury-la-Rivière, Marne). Alors que Thibault Legrand ne souhaitait pas forcément travailler dans le vignoble, il est revenu sur le domaine familial en 2007. Néanmoins, ce jeune vigneron, qui adore la nature, naimait pas désherber chimiquement. De ce fait, en 2012, il a ressorti de vieux outils de travail du sol que possédait sa famille. En 2013, le domaine a complètement arrêté les herbicides, s'est converti en bio en 2016 et a eu la certification Demeter en 2019. Un ami denfance du même village est également passé en bio la même année, ce qui leur a permis de se soutenir. Après la conversion du domaine, Thibault Legrand a souhaité commencer à vinifier ses propres vins (il ne voulait plus laisser cette partie à la coopérative). Pour linstant, il utilise le pressoir de son ami denfance, et le sien sera opérationnel en 2021. Sur le domaine, il a également développé une cave aux coquillages qui regroupe la collection de fossiles de son père et qui présente un plus pour les touristes. Il a également introduit trois moutons qui broutent sur une partie des vignes et il souhaite développer les productions animales. Il veut aussi ramener de la biodiversité sur son domaine, notamment en plantant 100 arbres par hectare, ainsi que des haies.
Rendements & Pratiques nologiques : Des vignerons Bio en Nouvelle-Aquitaine Millésime 2020
Ce document est composé de deux parties. La première partie apporte des informations sur les rendements obtenus par des viticulteurs bio de Nouvelle-Aquitaine (millésime 2020). Ces données chiffrées sont basées sur les déclarations de récolte de 693 vignerons adhérents de Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine. Globalement, lannée 2020 a été marquée par des conditions difficiles (crise sanitaire, gel, sécheresse, grêle ). Les vignerons enquêtés ont tout de même réussi à maintenir le cap et à rester proches du rendement moyen décennal de 40 hL/ha. Des zooms sont également réalisés par appellation (Bordeaux, Bergerac Duras, Castillon, Irouléguy). La seconde partie est consacrée aux pratiques nologiques. Elle sappuie sur les résultats dune enquête nationale qui a pour objectif de faire un point sur les intrants et les techniques utilisés par les vignerons bio. Pour 2020, Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine a fait le choix de présenter les résultats de lenquête nationale, au regard de la grande homogénéité des pratiques, tout en maintenant un focus sur des points caractéristiques de Nouvelle-Aquitaine. Les utilisations dintrants et de techniques spécifiques restent relativement faibles, mais toute la gamme doutils autorisés par la réglementation est utilisée. Au niveau des traitements à base de cuivre, une grande majorité des vignerons est restée en dessous de lutilisation de 4kg/ha/an. Néanmoins, cela se fait souvent au détriment du rendement et de la rentabilité de lexploitation.
Rentabilité des vins bio en Gironde : « Repenser sa stratégie commerciale est primordial »
Frédérique ROSE, AuteurDepuis 2014, le Cerfrance Gironde mène un observatoire auprès de vignerons bio. Léchantillon est composé dune quarantaine de producteurs qui cultivent, en moyenne, une vingtaine dhectares. Ces vignerons peuvent être répartis en trois groupes selon les circuits de commercialisation quils utilisent : les vignerons qui livrent à une coopérative (une petite dizaine) ; ceux qui vendent en vrac-négoce (une douzaine) ; ceux qui commercialisent en bouteilles (une bonne vingtaine). Globalement, le cabinet de conseil et dexpertise comptable met en évidence que, même si la bio est bien valorisée (selon les marchés, le cours des vins bio peut atteindre le double de celui du vin conventionnel), elle nest pas toujours garante de meilleurs revenus. Les vignerons bio tournent, en général, autour dun SMIC. Par rapport au conventionnel, les charges en bio sont lourdes (particulièrement en main duvre) et les rendements souvent inférieurs. Les vignerons coopérateurs sen sortent globalement bien, au vu des prix payés par les caves coopératives qui couvrent bien leur coût de production. Cependant, avoir des rendements élevés reste déterminant. Les vignerons vendant en bouteilles sen sortent mieux si le prix de leurs bouteilles est dau moins 6,80 TTC. Pour les vendeurs en vrac, les marges de manuvre ne sont pas très importantes et le cours du vin bio en vrac couvre tout juste les coûts de revient.
Sustainable practices and product quality: Is there value in eco-label certification? The case of wine
Magali DELMAS, Auteur ; Olivier GERGAUD, AuteurEn théorie, les écolabels représentent un potentiel important pour réduire l'impact environnemental et social des produits, en aiguillant le choix des consommateurs. Dans la pratique, la diffusion des écolabels reste limitée et certains consommateurs pensent que, pour diminuer l'impact environnemental, le produit éco-labellisé est moins efficace (ex. : produits d'entretien, qualité gustative). Ces consommateurs doivent alors faire un compromis entre les attributs durables de l'écolabel et la qualité du produit acheté. Cette étude a essayé de déterminer si ce compromis est également perçu par des experts. Pour cela, elle sest penchée plus particulièrement sur le cas du vin. Elle sest basée sur les informations contenues dans trois grands guides, rédigés par des experts, qui évaluent la qualité des vins français. Au total, les informations sur 128 182 vins ont été examinées. Elles portaient notamment sur des vins qui affichaient des écolabels délivrés par une tierce partie (certification biologique et biodynamique), et dautres vins qui affichaient des écolabels auto-déclarés (étiquetage respectueux de lenvironnement, sans certification par une tierce partie). Les résultats montrent que les experts ont mieux noté les vins avec le label biologique ou biodynamique, comparés aux vins conventionnels. En revanche, les vins affichant des écolabels auto-déclarés ont reçu, dans le meilleur des cas, des notes similaires à celles des vins conventionnels. Ainsi, globalement, les experts ont une opinion positive de la qualité des vins biologiques et biodynamiques, ce qui contraste avec lopinion de certains consommateurs. Les vins avec un étiquetage respectueux de lenvironnement (sans certification) sont, en revanche, moins appréciés par les experts. Ils peuvent aussi représenter un danger pour les écolabels certifiés.
Tester le chitosane : Une aide possible dans la gestion des Bretts
Frédérique ROSE, AuteurLe chitosane, autorisé en nologie depuis 2011 et en bio depuis 2018, est un nouvel outil pour aider à gérer Brettanomyces bruxellensis en vinification. Cest une alternative possible à lutilisation de sulfites. Ces derniers posent des problèmes de tolérance (certaines souches de Bretts deviennent tolérantes aux sulfites) et dallergie. Le chitosane est un polysaccharide. Il est disponible sous forme de poudre, bien souvent insoluble (il est donc important de bien le répartir dans tout le volume de vin), et il est utilisé à une dose comprise entre 4 et 10 g/hL. Le chitosane présente des avantages non négligeables : il est non-allergène et provient dune source renouvelable (il est obtenu par désacétylation de la chitine qui se trouve dans les champignons filamenteux, les champignons supérieurs et dans la cuticule des crustacés). Il présente aussi lintérêt, pour le vigneron, de ne pas avoir de mention à renseigner sur létiquette des vins suite à son utilisation. En revanche, son prix est supérieur au soufre et il na pas deffet antioxydant (contrairement aux sulfites). Son mode daction commence à être mieux connu, et des recherches sont en cours pour évaluer son efficacité et pour déterminer ses conditions dutilisation optimales. Des essais sont notamment réalisés dans le cadre du projet Chitowine.
Ventes en ligne : Les vins bio se démarquent
Louise JEAN, AuteurDans le cadre du salon Millésime Bio, Florian Angevin, chargé détude économique filière viti-vinicole chez FranceAgriMer, a présenté les résultats dune enquête sur les ventes de vins en ligne. Globalement, les vins bio sont bien présents sur internet et arrivent à se démarquer avec des caractéristiques différentes de loffre globale. En 2017, les achats de vins en ligne (tous types de vins confondus) ont représenté 9 % de la consommation française en valeur, soit 81,7 milliards deuros. En 2019, parmi les bouteilles proposées, neuf bouteilles sur dix étaient des vins tranquilles (non effervescents) et, parmi elles, 22 % avaient un label, dont le label bio (38 % des bouteilles labellisées) et biodynamie (12 % des bouteilles labellisées). La bio représente ainsi 8 % de loffre de vins en ligne, soit 6 679 références sur 71 662. Les vins blancs sont surreprésentés dans loffre bio, comparée à loffre globale, et la répartition des vins bio selon les vignobles diffère également de loffre globale. Les bouteilles bio sont majoritairement vendues entre 10 et 25 .
La vigne, le vin et le bio : L'avenir de la viticulture s'écrit en bio- logique et dynamique
Ce livre, consacré à la viticulture biologique et à la viticulture biodynamique, s'organise en 7 chapitres : - Grande et petite histoire de la viticulture bio- logique et dynamique ; - Le vin biologique ; - Le vin en biodynamie ; - Prévenir les déséquilibres pour préserver la santé de la vigne ; - Signé terroir : le goût des vins bio- logiques et dynamiques ; - La preuve par... B : B comme Biologie et Biodynamie ; - L'avenir de la viticulture s'écrit en bio.
Le vin, la vigne et la biodynamie
Le domaine de la Coulée de Serrant (49), en biodynamie depuis 1981, est réputé pour produire des vins blancs exceptionnels. Nicolas Joly a repris le domaine acquis par ses parents dans les années 1960. Fer de lance de la biodynamie, il partage, dans cet ouvrage, son expérience et ses connaissances à qui veut découvrir et s'initier à la biodynamie en viticulture. Pour mieux saisir l'enjeu et les principes de cette méthode de culture à l'écoute de la nature, Nicolas Joly commence par retracer l'histoire des dégâts de l'agriculture moderne sur les vignes. Dans ce contexte d'industrialisation des procédés et des techniques agricoles, la biodynamie est, avant tout, un retour à une vinification naturelle, à un respect de la vigne et de l'environnement pour atteindre la meilleure expression possible du terroir. Cet ouvrage aborde tous les aspects de la biodynamie : comprendre les formes et leurs correspondances, utiliser les forces du vivant, se servir des cycles astrologiques, etc.
Les vins bio se développent tous circuits confondus
VITISBIO, AuteurLa vente de vins bio augmente depuis dix ans. Entre 2010 et 2019, le marché a quasiment quadruplé : il est passé de 252 millions deuros à 979 millions. Les vins bio représentaient 11,6 % des ventes de vins en France, en 2019. Une partie non négligeable des vins bio est destinée à lexport (43 % des volumes). Les vins bio à destination du marché national sont principalement commercialisés en vente directe et en GMS (le niveau de valorisation pour le producteur est toutefois nettement plus élevé en vente directe quen GMS). De plus faibles volumes sont également commercialisés via la RHD, les cavistes et les magasins bio. Au début de lannée 2020, les ventes de vins tranquilles biologiques en GMS ont augmenté de 7,9 % en volume et de 9,9 % en valeur. Côté vins effervescents biologiques, la croissance est de 34,5 % en volume et de 31 % en valeur, sachant que la bio pèse peu dans les ventes de vins effervescents (1,4 % en volume et 1,6 % en valeur).
Les vins prennent le large en bateau à voile
Charlotte FÉLIX, AuteurLe transport représente une part importante de lempreinte carbone dune bouteille de vin. Ce constat a amené les sociétés bretonnes Towt-Transport à la voile et Grain de Sail à proposer dacheminer des bouteilles de vin avec lénergie vélique. De base, Grain de Sail est un chocolatier et torréfacteur basé à Morlaix (Finistère). Il sapprovisionne en cacao et grains de café dans les Caraïbes et en Amérique centrale, et achemine ces matières premières en France à l'aide d'un voilier-cargo qui effectue le trajet grâce au vent. Pour rentabiliser les traversées et ne pas effectuer le trajet France-Amérique à vide, Grain de Sail a proposé à des viticulteurs biologiques français de transporter leurs vins jusquà la côte Est des États-Unis. Ainsi, en novembre 2020, 15 000 bouteilles sont parties de Saint-Malo et sont arrivées à New-York en 28 jours.
La viticulture bio progresse fortement dans 4 régions en 2020
Catherine GERBOD, AuteurLes chiffres de lAgence BIO montrent que le vin a fait partie des filières biologiques les plus dynamiques en 2020, avec une croissance des surfaces cultivées de 22 % (par rapport à 2019). Une forte hausse des volumes de vins certifiés bio est donc à prévoir pour ces prochaines années. 17 % des vignes françaises étaient cultivées en bio en 2020 par 9 784 exploitations (en bio ou en conversion). Lessor de la viticulture bio est particulièrement marqué dans des régions jusqualors en retrait, telles que la région Grand Est. Lattrait des vins bio à lexport sest également confirmé : le vin a représenté plus de la moitié des 887 millions deuros de produits bio exportés en 2020.
La viticulture bio en voit de toutes les couleurs
Emmanuelle CHOLLET, AuteurLes Pays de la Loire comptent 345 domaines viticoles biologiques ou en conversion, ce qui représente 20 % des domaines de cette région et 4 300 ha. La filière vin bio sest fortement développée ces cinq dernières années, avec une dynamique de conversions importante et une montée en gamme des vins. Elle a néanmoins été impactée par la crise Covid-19 : arrêt des salons professionnels, fermeture des restaurants, diminution de la vente directe Les viticulteurs ont dû faire preuve de créativité pour vendre leurs vins : journées dégustations sur rendez-vous, dégustation en live via les réseaux sociaux, développement de drives Afin daider la filière à passer ce moment délicat, lassociation LoireVinBio et la CAB ont collaboré en mettant en place diverses actions : transmission aux producteurs dinformations liées aux mesures gouvernementales ou régionales, création de la plateforme « Un bio canon à la maison » pour augmenter la visibilité de loffre, organisation de cinq webinaires destinés à aider les domaines dans leur stratégie commerciale, organisation de salons itinérants
Bilan des vendanges 2020 : Un millésime qualitatif
Tanguy DHELIN, AuteurLes rendements des vendanges 2020 sont très hétérogènes selon les régions viticoles. Le gel et la grêle ont impacté certains vignobles mais, globalement, cest la sécheresse de lété qui a affecté les rendements, avec une répartition très inégale des rares pluies, ce qui a engendré de fortes disparités entre les vignobles. Néanmoins, la qualité semble être au rendez-vous pour tout le monde. Cet article effectue un tour dhorizon des caractéristiques des vendanges 2020 des vignobles conduits en agriculture biologique. Pour cela, il sappuie sur les retours de certaines coopératives et associations de producteurs : Sudvinbio, Sud-Est Vin Bio, Association Champagne Biologique, Vignerons bio Nouvelle-Aquitaine, Loire Vin Bio. Un focus est également réalisé sur les dégâts causés par le mildiou en Occitanie et sur les impacts du manque de pluie et des fortes chaleurs sur les pieds de vigne.
Bon usage des colles et des préparations enzymatiques en vinification biologique Edition 2020
Ce guide apporte des conseils pour bien utiliser les colles et les préparations enzymatiques en vinification biologique. Le collage peut être utilisé pour de multiples raisons : clarifier le vin, le stabiliser, corriger sa couleur, améliorer ses caractéristiques organoleptiques, renforcer lefficacité de certains traitements (filtration, passage au froid). De ce fait, les produits de collage utilisés sont variables : ils sont souvent constitués dun mélange de protéines (animales ou végétales), mais peuvent aussi être d'origine minérale (bentonite, gels de silice) ou constitués de produits de synthèse (PVPP) interdits en bio. Les enzymes sont utilisées sur vendange, moûts ou vins, pour faciliter la macération pelliculaire, le pressurage, la clarification, la filtrabilité. Ce document, réalisé dans le cadre du programme « Colles sans allergènes » (soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine), synthétise les résultats de deux expérimentations effectuées sur des vins blancs et rosés : 1 une expérimentation sur les produits de collage, qui a comparé lefficacité des protéines de pomme de terre, des protéines de pois et des extraits de levures à lefficacité de colles classiques comme la caséine et la PVPP ; 2 une expérimentation sur la clarification, qui a comparé limpact, sur le volume et la qualité des jus, dun apport denzymes pectolytiques en phase de macération (sur vendange) à un apport sur moût et à un témoin non enzymé.
Caves coopératives de Paca : des arguments pour passer en bio
VITISBIO, AuteurAu printemps 2020, la Chambre dagriculture du Var et la Coopérative Agricole Sud ont mené des enquêtes auprès des viticulteurs coopérateurs bio de Provence-Alpes-Côte dAzur. Cette région compte 104 caves coopératives. Plus de la moitié dentre elles ont une activité bio et deux sont exclusivement en bio. Les enquêtes menées auprès de 63 vignerons coopérateurs bio ou en conversion ont permis de faire ressortir quelques tendances : la conversion nécessite d'investir dans du matériel (majoritairement entre 10 000 et 20 000 ), la fertilisation est plus coûteuse mais mieux réfléchie, la protection phytosanitaire est également plus coûteuse en bio durant la conversion mais moins coûteuse une fois lexpérience acquise, la majorité des viticulteurs nobservent pas de baisse de rendement. Aucun vigneron coopérateur bio ne ferait machine arrière. Du côté du marché, la majorité des caves ont une demande en vins bio à destination du négoce et de la vente directe. Les vins bio sont en moyenne vendus 15 à 40 % plus cher quen conventionnel (un tableau comparatif apporte des éléments chiffrés).
La charte Vin méthode Nature adoptée : Enfin, une reconnaissance officielle
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe Syndicat de défense des vins nature, créé en septembre 2019, a adopté la charte dengagement et les deux logos Vin méthode Nature. Il sagit de la première reconnaissance des vins nature. Cette charte privée contient douze engagements, dont lobligation pour le vin et le process dêtre certifiés bio, l'obligation de vendanger manuellement, de vinifier aux levures indigènes, sans intrants ajoutés, sans modification volontaire de la constitution du raisin, sans recours aux techniques physiques brutales ou traumatisantes (ex : filtration), sans sulfites ajoutés avant ou après la fermentation. Il est toutefois possible deffectuer des ajustements en utilisant au maximum 30 mg/L de SO2 total. Doù la création de deux logos : un pour les vins contenant moins de 10 mg/L de SO2 (seuil minimal de détection des sulfites) et lautre pour les vins contenant moins de 30 mg/L de SO2. Cette charte compte déjà plus de 200 adhérents répartis dans toute la France.
Coût de production des raisins bio : Entre surcoût et rentabilité
Frédérique ROSE, AuteurLe 27 novembre 2019, au Sitevi à Montpellier, Anne Claire Durel a présenté les résultats dune étude menée par le centre de gestion Cerfrance Gard sur les coûts économiques de la production de raisins biologiques. Il faut noter que les coûts en bio et en conventionnel sont difficiles à comparer car il faudrait quils soient calculés sur une même exploitation avec un même millésime, ce qui nest pas possible. Néanmoins, cette étude des coûts, basée sur 624 exploitations viticoles, dont 31 en AB, met en avant un surcoût global en bio de 800 à 1000 /ha (main duvre beaucoup plus importante, engrais et amendements organiques onéreux, poste phytosanitaire proche des conventionnels en matière de coûts, amortissement lié aux outils de travail du sol ), sans compter les dépenses de certification. Par ailleurs, une baisse de rendement den moyenne 20 % a été observée durant la conversion. Pour être rentable, il est donc important que le prix du vin bio compense ces différents surcoûts de production et cette baisse de rendement. Anne Claire Durel encourage dailleurs les producteurs bio à ne pas avoir honte du prix de leurs vins.
Au débourbage ou au levurage : Les colles végétales en test
Louise JEAN, AuteurLors de la vinification, les colles sont utilisées pour clarifier les vins, corriger leur couleur, les stabiliser ou rectifier certains mauvais goûts. En bio, la PVPP (polyvinylpolypyrrolidone), produite par synthèse chimique, est interdite. En revanche, les autres colles sont autorisées avec obligation détiquetage pour certains allergènes. Face à la demande croissante en vins végans et sans allergènes, les colles végétales sont de plus en plus plébiscitées. Lautorisation dutiliser, en bio, de la protéine de pomme de terre, des extraits protéiques de levures et du chitosane date toutefois seulement de 2018. Face à la montée en puissance de lutilisation de ces colles végétales, Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine et lIFV ont mené des essais, dès 2018, pour tester lefficacité des colles à base de pois et de pommes de terre sur des moûts issus de sauvignon blanc et de merlot vinifié en rosé. Lobjectif étant de mesurer leur impact sur loxydation et sur la couleur des vins blancs et des vins rosés. Différents effets ont été constatés sur la couleur mais, globalement, la limitation de loxydation de la couleur est davantage marquée lorsque lapport seffectue au levurage, avec la dose testée la plus élevée.
Dossier : 50ème vendange certifiée bio en Champagne !
Justine CNUDDE, AuteurEn Champagne, la viticulture biologique a débuté dans les années 70, grâce à un petit groupe de vignerons précurseurs. André et Jacques Beaufort, Jean Bliard, Serge Faust, Roger Fransoret, Georges Laval, Yves Ruffin et Pierre Thomas ont en effet pris la décision, il y a 50 ans, de ne pas utiliser de pesticides de synthèse dans leurs vignes. Dans cet article, Jacques Beaufort, Sylvie Ruffin (belle-fille dYves Ruffin) et Vincent Laval (fils de Georges Laval) racontent les premiers pas de la bio sur ce territoire. Ils expliquent : 1 - les raisons qui ont poussé ces pionniers à passer en bio (risques environnementaux, problèmes de santé liés à lutilisation de pesticides, découverte de la méthode agrobiologiste Lemaire-Boucher) ; 2 - la perception de la bio à cette époque, ainsi que leurs relations avec le voisinage ; 3 - lhistorique de la mise en place dune organisation bio en Champagne ; 4 - les difficultés rencontrées au commencement pour commercialiser des bouteilles de Champagne en bio. Cet article est complété par un encart qui apporte des données chiffrées sur la viticulture biologique en 2019 sur ce territoire (260 domaines bio, soit 1148 ha, dont 619 en conversion).
Enquête sur les pratiques oenologiques des vignerons bio en France - Millesime 2019 : Edition 2020
VIGNERONS BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ITAB, Auteur | MONTAGNE (38 Route de Goujon, 33 570, FRANCE) : VIGNERONS BIO NOUVELLE-AQUITAINE | 2020Lenquête sur les pratiques nologiques est réalisée depuis 2012. Sa reconduite chaque année permet de suivre lévolution des pratiques des vignerons bio en France et en Nouvelle-Aquitaine, ces pratiques étant fonction des millésimes, mais aussi de larrivée de nouveaux vignerons bio dans la filière, des évolutions réglementaires, etc. Elle constitue aussi une base de travail pour faire évoluer la réglementation en viticulture bio. Elle permet de faire un point sur le millésime qui vient de sécouler en mettant en lumière lutilisation des intrants et des techniques par les vignerons bio. Sur le millésime 2019, les pratiques des vignerons bio ont peu évolué par rapport aux millésimes précédents. Globalement, les utilisations dintrants et de techniques autorisés restent faibles. En revanche, toute la gamme des outils mis à disposition par la réglementation sur le vin bio est utilisée. Cette enquête confirme lexistence de plusieurs écoles de vinification en bio : dune part des vignerons bio qui tentent de se passer au maximum des intrants ; dautre part, des vignerons bio qui ont recours à une palette plus large dintrants permettant dobtenir un profil produit spécifique, régulier, constant dans le temps, dans le but notamment de répondre à certaines demandes export. Lenquête présente un panorama des pratiques liées au millésime 2019 concernant, entre autres : la gestion du SO2 (dioxyde de soufre), la gestion des Brettanomyces, les traitements au cuivre
Gestion des Brettanomyces en vinification biologique
Brettanomyces est une levure naturellement présente dans les raisins. Il en existe une multitude de souches, dont certaines peuvent altérer la qualité dun vin lorsquelles dépassent une certaine concentration (apparition de goût phénolé, de baisse de fruité, de goût de souris ou encore dacidité volatile). Cette fiche technique, qui a été rédigée par lnologue Jérémie Cebron, commence par caractériser cette levure daltération avant dévoquer les différentes possibilités pour gérer son développement en viniculture biologique. Une description de sa morphologie est tout dabord réalisée et illustrée à laide de photos. Quelques points-clés sont ensuite donnés sur son métabolisme : nutriments, oxygène, pH, SO2, alcool, température. Les principaux produits daltération quelle engendre et leur description olfactive sont également présentés. Les facteurs favorables à son développement sont ensuite listés pour chaque étape de fabrication du vin (dans le vignoble, durant la vinification, et durant le processus délevage). Pour chacun des facteurs évoqués, des méthodes de lutte préventives sont proposées afin de diminuer la croissance des Brettanomyces. Des méthodes de lutte curatives sont détaillées (chitosane et traitements physiques du vin). Enfin, les différentes analyses permettant de vérifier la concentration de cette levure dans le vin sont présentées, ainsi que le moment opportun pour les effectuer.
Lancement du projet AMI VITI « structuration de la filière champagne bio »
Justine CNUDDE, AuteurLe projet AMI VITI a été officiellement lancé le 13 novembre 2019 et sera financé jusque fin 2021. Il s'inscrit dans le cadre des financements de lAgence de lEau Seine Normandie pour le soutien aux filières favorables à la protection de la ressource en eau. A l'origine de ce projet, un diagnostic réalisé sur le territoire de la Vesle-Marnaise avait révélé un manque de visibilité de la filière des champagnes bio, ainsi quune difficulté des producteurs à valoriser leurs raisins en bio. Le projet est piloté par Bio en Grand Est et lAssociation des Champagnes Biologiques, en partenariat avec les Chambres dagriculture de la Marne et de lAube, le Centre Vinicole Champagne Nicolas Feuillatte, lUnion auboise, la distillerie Jean Goyard et le Grand Reims. Les objectifs sont d'accompagner les viticulteurs vers la production de raisins bio, de lever les freins à la conversion en assurant des débouchés aux livreurs de raisins et dassurer une valorisation de lensemble des produits et co-produits créés lors de la transformation.
En Languedoc, la rentabilité du bio repose sur les cours
Catherine BIOTEAU, AuteurLors de lédition 2019 du Sitevi, Anne Claire Durel, conseillère dentreprise au Cerfrance Gard, a présenté une étude portant sur les coûts de production du raisin bio et sur la rentabilité dune conversion au bio. Elle a ensuite proposé un cheminement de questions à se poser avant de convertir son exploitation à lagriculture biologique. Le viticulteur doit, tout dabord, évaluer ses coûts de production supplémentaires en bio par rapport à son itinéraire technique en conventionnel (main duvre, matériel ). Anne Claire Durel les estime entre 500 et 1000 /ha (lestimation de ce surcoût est plus amplement détaillée dans un encart). A cela, il faut ajouter les charges liées aux trois années de conversion durant lesquelles le vin ne sera pas vendu plus cher. Enfin, il faut aussi prendre en considération les pertes de rendement possibles (de 0 à 20 % en début de conversion). Le producteur doit ensuite se demander si le prix de vente du vin bio va compenser ces coûts supplémentaires. Selon Anne Claire Durel, cela dépend des régions. Par exemple, en IGP oc rouge, lécart de prix entre bio et conventionnel est de 70 à 80 /hL, ce qui rend beaucoup de conversions économiquement viables. En revanche, en AOP Côtes-du-Rhône générique, léquilibre est plus fragile.
Les Larmes de ma vigne - Si le bio pouvait parler
Denis POMMIER, Auteur ; Antonio RODRIGUEZ, Auteur | PARIS (23 Rue du Cherche-Midi, 75 006) : LE CHERCHE MIDI | 2020Denis Pommier est vigneron près de Chablis, en Bourgogne. Depuis 2008, il a remisé pesticides et glyphosate. Deux ans plus tard, son cru décroche le titre de " meilleur chardonnay du monde ". Sa conversion au bio est un succès. Il ne s'imagine pas alors à quel point sa décision de renouer avec la nature sera éprouvante pour lui, pour son épouse Isabelle, ses enfants et le domaine. Gel, grêle, mildiou, canicule... À partir du millésime de 2016, les éléments se déchaînent et mettent en péril son engagement. Au prix d'énormes sacrifices, il fait face, sans renoncer à son label bio. En retraçant une année de travail dans les vignes de la taille aux vendanges à travers l'histoire de Denis Pommier, ce livre dresse le portrait puissant et sensible d'un vigneron et fait entrer le lecteur dans le quotidien et les coulisses de la viticulture. Il révèle aussi le travail et les difficultés parfois amères que contient une bouteille de vin bio
Millésime Bio, La Levée de la Loire, Demeter Les vins bio à lassaut des marchés
Frédérique ROSE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAvec des surfaces viticoles bio en hausse en 2019, les salons professionnels attirent dailleurs de nombreux viticulteurs bio en quête de nouveaux débouchés. Pour sa 27ème édition (janvier 2020), les chiffres de fréquentation du salon international des vins bio (Millésime bio) sont toujours en hausse : 1 300 exposants et 6 850 visiteurs (les visiteurs étrangers sont en hausse de 8 %). Ce salon a dailleurs investi un million deuros dans du nouveau mobilier et une formule 4.0 : plateforme digitale interactive exposant/visiteur pour prendre des rendez-vous, possibilité de récupérer des cartes de visite électroniques, géolocalisation des exposants. Lespace dédié aux autres boissons alcoolisées a aussi été agrandi (un encart est réservé à lune dentre elles : un pétillant à base de sève de bouleau). Deux exposants (Céline Barbaud, Domaine des Favards, et Olivier Martin, président de la cave coopérative dIrouleguy) et un visiteur (Filip De Wit, caviste) expliquent les objectifs de leur participation à ce salon. Dautres salons ont un succès grandissant. Entre La Levée de la Loire, Demeter International, Madavin aux Greniers St-Jean, Les Anonymes, Les Pénitentes, Salon Salon, Vins bio au fil de leau, La Dive Bouteille, plus dun millier de producteurs ont exposé entre le 31 janvier et le 4 février. Un viticulteur, Michel Delhommeau (EARL Les vignes St-Vincent), fidèle à la Levée de la Loire, explique en quoi ce salon est indispensable pour diversifier ses débouchés. Un encart est également réservé à la nouvelle charte Vin méthode Nature.
Moûts et vins en cours délevage : Eviter les déviances avec la bioprotection
Arnaud FURET, AuteurLa diminution du sulfitage et la hausse des pH des moûts peuvent entraîner des déviances dans les vins. Pour éviter cela, des solutions naturelles sont recherchées pour accompagner les vinifications. La bioprotection, en pré-fermentaire et en cours délevage, est particulièrement expérimentée. Cet article présente quelques-unes de ces solutions : la levure Metschnikowia pulcherrima ou fructicola offre une protection pré-fermentaire des moûts (elle est commercialisée sous forme de levure sèche active LSA - sous le nom de Gaïa) ; lassociation des levures Torulaspora delbrueckii et Metschnikowia pulcherrima permet de maîtriser loxydation, notamment sur les vins blancs ; maintenir les Oenoccocus oeni permet déviter le développement des Brettanomyces, notamment sur les vins rouges. Dautres essais en cours portant sur la bioprotection sont présentés, ainsi que le guide « Bioprotection et gestion des fermentations alcooliques en bio », publié par Sudvinbio, lICV, lIFV et Inter Rhône en 2019.
Parcours techniques
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille plus amplement les pratiques de deux domaines en AB. Pablo et Vincent Chevrot sont frères et sont tous deux nologues. En 2004, ils ont repris le domaine familial de 18 ha (domaine Chevrot, créé en 1930, situé au Sud de la Côte de Beaune) et l'ont converti en bio. Ils ont également réintroduit la traction animale pour gérer lenherbement dans les vignes basses de leur domaine. Dans les autres parcelles, des engrais verts sont implantés afin de maintenir la fertilité des sols. Au chai, les cuvées se font à la parcelle, avec une recherche de vins précis et aromatiques. Laurent Habrard est basé dans les Côtes-du-Rhône (domaine Laurent Habrard, 15 ha, dans sa famille depuis cinq générations). Il est en bio depuis plus de dix ans et cherche constamment à améliorer ses pratiques. Sur ses parcelles en fortes pentes non mécanisables, il teste un paillage à base de miscanthus afin de contrôler le développement des adventices et de maintenir une humidité adéquate. Avec dautres vignerons, il se penche également sur la mise en place de pratiques biodynamiques. Il fait aussi évoluer ses pratiques au chai en travaillant sur ses assemblages. Autre point important dans son travail : le lien social.
Pascal Doquet, président de lAssociation des champagnes biologiques
Louise JEAN, AuteurPascal Doquet est le président de lAssociation des champagnes biologiques, qui regroupe plus de 100 vignerons et Maisons de champagne. Dans cette interview, il explique lévolution du nombre de conversions chez les producteurs de champagne : après des débuts hésitants, les conversions saccélèrent et les coopératives commencent à rejoindre le mouvement. Pascal Doquet détaille les actions mises en place par lAssociation des champagnes biologiques (en lien avec Bio en Grand Est et avec les Chambres dagriculture), afin daider les vignerons lors de leur passage en bio : rendez-vous conversion, portes-ouvertes chez des producteurs bio, réunions danimation Il décrit également lorganisation de la filière et limpact que celle-ci a sur les conversions. En effet, les vignerons champenois commercialisent principalement leur production via des Maisons de champagne ou des coopératives. Or, ces dernières ont investi dans des pressoirs de plus en plus gros, ce qui signifie quil faut une quantité suffisante de raisins bio pour que ces Maisons et coopératives acceptent de les presser (ce qui bloque certains viticulteurs). Enfin, Pascal Doquet explique dans quelle direction il faudrait faire évoluer la conduite de la vigne champenoise pour faire face au changement climatique et pour faciliter sa conduite en bio.
Le point avec Certipaq Bio : Quelles sont les règles détiquetage en bio ?
François SOULARD, AuteurLes viticulteurs bio ou en conversion doivent respecter un certain nombre dobligations pour leurs étiquettes. Létiquetage de produits biologiques doit en effet être conforme aux règles décrites dans : le règlement (CE) n°834/2007 modifié du 28 juin 2007 ; le règlement (CE) n°889/2008 modifié du 5 septembre 2008 ; le guide détiquetage des denrées alimentaires biologiques de lInao ; les règles dusage de la marque AB. Cet article présente les principales obligations pour les étiquettes des vins bio et la possibilité, pour les vins en deuxième et troisième années de conversion, de porter lindication « produit en conversion vers lagriculture biologique ». Dans tous les cas, il est recommandé de faire valider les projets détiquettes et autres supports de communication auprès de son organisme certificateur.
"Pour moi, c'est dans la relation entre les humains que notre travail prend tout son sens"
Margot JOBBÉ-DUVAL, AuteurClarisse Arnaud, viticultrice biologique à Vercheny, dans la Drôme, raconte, dans cet article, son parcours professionnel : de son installation dans le GAEC familial à la séparation de celui-ci en deux exploitations, en passant par la conversion du domaine à l'agriculture biologique et par l'engagement syndical de Clarisse à la Confédération paysanne. Une partie de sa production est vendue à la coopérative pour la Clairette de Die, l'autre est valorisée en raisins de table. Pour elle, l'humain tient une place essentielle en agriculture et, plus particulièrement en ce qui la concerne, en viticulture. Malgré l'évolution des habitudes de chacun et les progrès technologiques, l'entraide entre voisins (pour des échanges de savoir-faire, mais aussi de savoirs) et la sollicitation de vendangeurs restent primordiales.
Programme National pour le Développement Agricole et Rural (PNDAR) : Illustration dactions sur la période 2014-2018
Le programme national pour le développement agricole et rural (PNDAR), soutenu par le Casdar, permet de venir en appui à des actions menées par les instituts techniques agricoles, les instituts de recherche, les Chambres dagriculture, des associations travaillant à lanimation de groupements de transfert et de soutien aux agriculteurs et les organismes de formation agricole, techniques et supérieurs. Ce document présente une sélection de 23 projets menés dans le cadre du PNDAR. Ils reflètent la grande diversité des productions de lagriculture française (vins et cidre ; fruits ; céréales ; betterave industrielle ; horticulture ornementale ; élevages bovin, ovin, caprin, porcin, avicole, apicole), mais aussi la diversité des métiers/activités pratiqués par les agriculteurs en fonction de leurs choix (producteurs, mais aussi commerçants de leurs produits, mécaniciens sur leurs outils, chefs dentreprise/employeurs, concepteurs et monteurs de projets, observateurs et acteurs de la préservation de lenvironnement). Les projets se répartissent dans huit thèmes phares : L'action collective, un puissant levier d'innovation ; Bien-être animal : préoccupation sociétale et concrétisation en élevage ; Mobilisation pour l'enjeu climatique ; Fournir une alimentation saine et de qualité, 1ère mission des agriculteurs ; Agriculture et biodiversité : services mutuels ; La génétique au service de la réduction des produits phytosanitaires ; L'agroécologie comme nouvelle approche des systèmes agricoles ; Une évolution des métiers pour une agriculture durable.
Rencontre avec Emmanuel et Bénédicte Leroy, viticulteurs à Essoyes (10)
Justine CNUDDE, AuteurBénédicte et Emmanuel Leroy étaient tous les deux professeurs dEPS. En 2009, lorsque le père de Bénédicte, viticulteur dans lAube, est parti à la retraite, Bénédicte a décidé de reprendre le domaine. Elle a suivi une formation BP REA (Brevet Professionnel Responsable dEntreprise Agricole) afin de se préparer à la gestion du domaine. Emmanuel, lui, a suivi une formation de charpentier qui lui permettra ensuite de construire lui-même tous les bâtiments dont ils auront besoin. Les parents de Bénédicte nétaient pas en bio, mais ils nutilisaient déjà plus dherbicides. Après la conversion en bio, Bénédicte et Emmanuel ont décidé de convertir le domaine en biodynamie, suite à une formation avec Pierre Masson. Le domaine a été certifié Demeter en 2014, date à partir de laquelle ils ont commencé à accueillir diverses formations pour les viticulteurs souhaitant faire de la biodynamie. Dans cette interview, ils racontent leur installation sur le domaine familial, comment ils conduisent leurs vignes, comment se passe la vinification et quels sont leurs projets, en particulier comment ils envisagent d'intégrer la traction animale à leurs activités et de se lancer dans une petite production de blé à panifier.
Vers une autorisation de lélectrodialyse en bio ?
Justine GRAVÉ, AuteurEn 2020, une pétition demandant lautorisation dutiliser lélectrodialyse pour la stabilisation tartrique des vins bio a recueilli une centaine de signatures. Cette technique, également nommée « stabilisation écosélective », est une méthode séparative qui consiste à soumettre un vin à un champ électrique continu afin dentraîner la migration des ions tartrate, potassium et calcium à travers une membrane. Le vin est ainsi débarrassé de ces ions qui risquent de précipiter par la suite. Toutefois, le recours à cette technique ne fait pas lunanimité au sein de la profession bio. Cet article explique le pour et le contre.
Vigne et vin : Adaptations possibles face au changement climatique
Agnès CATHALA, AuteurLe projet Laccave a débuté en 2012 et a pour objectif de fédérer toutes les activités de recherche, conduites par lINRAE et par dautres instituts et portant sur ladaptation de la culture de la vigne et de la production du vin au changement climatique. Cest un projet de recherche pluridisciplinaire (climatologie, génétique, écophysiologie, agronomie, nologie, sociologie, mathématique, pathologie) qui sinscrit dans le méta-programme de lINRAE, Accaf (Adaptation au Changement Climatique de lAgriculture et de la Forêt). Son but est de caractériser les impacts du changement climatique et de construire des connaissances sur les stratégies dadaptation possibles pour la filière viticole, et ce, de manière concertée. Nathalie Ollat, ingénieure de recherche à lINRAE, coanime ce projet. Dans cette interview, elle décrit les impacts du changement climatique déjà visibles sur la vigne. Elle apporte également des informations sur les prévisions dévolution du climat dici 2050, détaille les conséquences à venir pour la filière viticole, ainsi que des pistes dadaptation. Elle présente aussi les principaux travaux menés dans le cadre des différentes phases du projet Laccave.
Vignerons du monde : Domaine Château lEvêque : Alexandre Mévaux et Martine Saucy Mévaux : Des sols et des vins vivants
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAlexandre Mévaux et son épouse cultivent sept hectares de vignes sur les coteaux de Genève (Suisse). Ce vigneron a repris le domaine familial en 2007 et la aussitôt converti en bio. Il conduit maintenant ses vignes en biodynamie. Pour lui, la gestion de lenherbement est la clé de voûte de la viticulture biologique et il faut tâtonner pour le gérer correctement. Sa gestion repose sur un travail du sol sur le rang et sur la mise en place dun couvert sur linterrang en été. En hiver, des moutons viennent désherber les parcelles. Pour limiter le rendement de ses vignes et obtenir un raisin de qualité, Alexandre Mévaux pratique lébourgeonnage (taille en vert). Son crédo est de produire des vins vivants, sans intrants, à partir de raisins issus de vignes en pleine santé. En plus des vignes, le domaine comporte 35 ha de grandes cultures (maïs, soja, tournesol, blé, prairies ). Pour Alexandre Mévaux, ces différentes productions se complètent et lui permettent de diversifier ses sources de revenus en cas daléa climatique. Il veille à avoir une vision globale de son exploitation et, grâce aux pratiques biodynamiques, il arrive pour linstant à contenir limpact du changement climatique sur ses productions.
Vins blancs : Préserver le potentiel aromatique des jus
Louise JEAN, AuteurLors de la vinification, la préservation des arômes est un enjeu crucial, notamment pour les blancs thiolés. Elle passe par une lutte efficace contre loxydation, ennemie de beaucoup darômes variétaux et fermentaires. Les sulfites demeurent le premier outil du vigneron, mais il est possible de mobiliser dautres leviers. Cet article offre un tour dhorizon des pratiques permettant de réduire loxydation, de la vigne au chai. La prévention de loxydation commence dès la vendange : il est conseillé de vendanger tôt pour éviter que des températures trop hautes ne fragilisent la pellicule des raisins. La qualité sanitaire des fruits joue également en faveur des arômes. Au chai, pour lutter contre loxygène, il est possible dinerter le pressoir. Le viticulteur peut aussi recourir à des levures non Saccharomyces pour éviter le développement de levures non souhaitées (ex : Bretts) et travailler à des températures les plus basses possible, car les enzymes (dont celles responsables de loxydation) sont dépendantes de la température. Le cuivre pose également problème : cest un oxydant naturel. Il est recommandé de ne pas trop triturer le raisin pour ne pas perdre son potentiel antioxydant naturel, qui peut contrebalancer leffet du cuivre.
Des vins élevés de bon grès
Justine GRAVÉ, AuteurEn vinification, parmi les différents modes délevage, la céramique saffirme comme une véritable alternative pour obtenir des vins frais et fruités. Encore faut-il réussir à choisir entre terre cuite et grès. Ces deux types de céramique diffèrent principalement par leur porosité : 6 à 9 % pour la terre cuite et 2 à 5 % pour le grès. Dans cet article, trois viticulteurs effectuent des retours dexpériences sur lélevage dans des cuves en céramique. Philippe Garrey est un vigneron bourguignon en biodynamie. Il a choisi le grès pour limiter les pertes par évaporation. Il est enchanté des résultats quil a obtenus sur ses vins blancs, mais est moins satisfait pour ses vins rouges. Virginie Aubrion est basée dans le Bordelais (son domaine est également en biodynamie). Elle a choisi de multiplier les contenants en investissant dans la terre cuite en 2014, puis dans le grès en 2015. Ghislain Moritz est vigneron bio dans le Bas-Rhin. Il a acheté quatre jarres en grès et en est très satisfait : grâce à cette méthode, chaque vin a une identité très marquée, ce qui lui permet de se démarquer des autres vins dAlsace.
Yves Dietrich, président de la commission vin bio de lInao
Frédérique ROSE, AuteurYves Dietrich est un vigneron alsacien, en bio depuis 1999 et en biodynamie depuis 2003. Il est également le président de la commission vin bio de lInao, depuis sa création en 2007. Ses objectifs sont de faire remonter les problématiques rencontrées par les producteurs des différentes régions viticoles, de les traiter, et surtout, de ne pas laisser des viticulteurs dans des impasses. Pour Yves Dietrich, lInao et la commission vin bio sont des lieux privilégiés où les professionnels ont la main. Dans cette interview, il explique plus particulièrement pourquoi une commission vin bio a été créée, ainsi que son fonctionnement. Il décrit les sujets quelle a traités en 2020 et, parmi ces différents sujets, en quoi la question de lacidité volatile est particulièrement compliquée à gérer et pourquoi le dossier sur les vins nature avance doucement. Yves Dietrich aborde également le sujet du cuivre : il explique comment la commission interpelle les instances sur les règles dutilisation et les ZNT. Pour finir, il effectue un point sur lutilisation de ce métal en tant quengrais foliaire.
L'agriculture bio en Auvergne-Rhône-Alpes : Les chiffres de la production, transformation et distribution : Edition 2019 ; Repères 2017-2018
Alice ODOUL, Auteur ; Thibault PECLET, Auteur ; Marithé CASTAING, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (16B Rue Aimé Rudel, BP 45, 63 370, FRANCE) : DRAAF AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2019Les données 2018 de lAgence Bio ont placé Auvergne-Rhône-Alpes au 3ème rang des régions françaises en nombre de fermes bio : 5 858 exploitations bio ou en conversion, soit 10 % des exploitations régionales, marquant une progression en 5 ans de 50 % ; La région compte également 251 776 ha en bio, dont 195 357 ha certifiés et 56 419 ha en conversion, portant à 8,9 % la part de la SAU bio AuRA dans la SAU bio nationale. 2 755 opérateurs de laval sont également présents dans la région. Auvergne-Rhône-Alpes reste la première région française en ce qui concerne le réseau aval, très développé et dynamique. Les fermes bio dAuvergne-Rhône-Alpes pratiquent souvent la vente directe. Lâge moyen des producteurs ayant démarré une conversion bio récente (avant 2017-2018), se situe autour de 46 ans, 39 % dentre eux ont 50 ans et plus. Lagriculture bio semble être considérée comme un atout pour faciliter la transmission dune exploitation. La part des projets bio enregistrés dans les points daccueil installation en 2018 a progressé (36 % vs 29 % en 2017), mais en nombre variable selon les départements. Les chiffres clés 2018 de la filière bio en Auvergne-Rhône-Alpes sont détaillés et commentés : collecte, distribution, transformation, coopératives, débouchés de la restauration collective. Sont ensuite présentés les chiffres par filière et par département.
Bioprotection et gestion des fermentations alcooliques en bio : Résultats dexpérimentations en Languedoc-Roussillon (région Occitanie)
Valérie PLADEAU, Auteur ; Lucile PIC, Auteur ; Philippe COTTEREAU, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTPELLIER (Bât. A8, ZAC Tournezy, 2 Rue Simone Signoret, 34 070, France) : SUDVINBIO | 2019La tendance visant à diminuer les apports de sulfites lors de la vinification se renforce, notamment en bio. Ce document présente une synthèse dessais visant à proposer des solutions efficaces et alternatives au sulfitage pré-fermentaire. Ces solutions reposent sur la mise en uvre de pratiques de bioprotection à laide de levures non Saccharomyces et de levures Saccharomyces. Ces essais ont été réalisés dans le cadre du projet de recherche « Maîtrise et gestion innovantes des populations microbiennes en bio », financé pour une durée de trois ans par la région Languedoc-Roussillon, puis par la région Occitanie. Le projet a été coordonné par Sudvinbio et a rassemblé la Chambre dAgriculture des Pyrénées Orientales, le groupe ICV, lIFV et Inter Rhône. Ce projet a permis de tester plus de 70 modalités de bioprotection, de 2015 à 2017, sur des cépages régionaux et de réaliser ces essais en conditions réelles de vinification. Ces tests ont permis dévaluer les paramètres suivants : 1 limplantation et le niveau de colonisation des souches testées ; 2 limpact sur la réduction du niveau de la flore indigène en phase pré-fermentaire ; 3 limpact sur les cinétiques fermentaires, les paramètres analytiques et la qualité organoleptique des vins. Ce document présente ainsi les résultats obtenus et les recommandations de vinification en conditions de non sulfitage des moûts en phase pré-fermentaire, sur des vins types du Languedoc-Roussillon.
Dossier : Parcours techniques
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurLes vignerons doivent sans cesse ajuster leurs pratiques pour obtenir un raisin de qualité. Ce dossier détaille les stratégies et choix mis en uvre par deux domaines viticoles bio et une par cave coopérative pour y parvenir. Dans le Gaillacois (Tarn), Alain Rotier et Francis Marre cultivent 35 ha de vignes sur un plateau à 200 m daltitude, avec un climat à tendance océanique et une influence méditerranéenne. Ils sont passés en bio en 2009 et sont bien installés dans leurs pratiques, ce qui ne les empêche pas de relever de nouveaux défis pour augmenter la cohérence de leur système. La gestion de lenherbement, du mildiou et des bioagresseurs sont au cur de leurs préoccupations. Dans le Gard, la cave coopérative Héraclès parie sur le bio depuis plus de 20 ans. Elle est devenue le leader du vin bio en vrac, avec une large part sans sulfites. Lors des vendanges 2018, elle a inauguré un nouveau chai ultra-moderne baptisé « Temple de la bio ». Jean-Fred Coste, le président de cette cave coopérative, revendique à la fois qualité, hygiène, innovation et anticipation. En Espagne, Josep Maria Albet i Noya est investi dans la bio depuis 1978. Avec son fils, il dirige un domaine de 72 ha de vignes tout en gérant à côté 8 ha de cultures et 127 ha de bois. Le domaine viticole emploie 26 personnes réparties entre la vigne, le chai et la commercialisation. Josep Maria Albet i Noya nhésite pas à sengager dans de nombreux projets de recherche. Il participe notamment à la création de cépages résistants à la sécheresse et aux maladies.
Etude Millésime Bio : En 2023, la France aura le 2ème plus grand vignoble bio du monde
SUDVINBIO, Auteur ; THE IWSR, Auteur | MONTPELLIER (Bât. A8, ZAC Tournezy, 2 Rue Simone Signoret, 34 070, France) : SUDVINBIO | 2019Alors que la consommation mondiale de vin diminue, le vin bio poursuit sa croissance, agrandissant ainsi dannée en année sa part de marché. Portée par la demande des consommateurs pour des produits respectueux de lenvironnement, la consommation de vin bio a pratiquement doublé dans le monde depuis 2013. Pour répondre aux besoins du marché, la France, lItalie et lEspagne, soit les trois principaux pays producteurs de vin bio au monde, vont considérablement accélérer la conversion de leurs vignobles pour atteindre une production de lordre de 2 milliards de cols (bouteilles) en bio en 2023. Cette étude détaille, dans cinq pays (France, Italie, Espagne, Allemagne, États-Unis), lavenir de la consommation et de la production mondiale de vin bio. Nouveauté de cette étude, les chiffres clés des vins effervescents bio sont présentés, leur consommation ayant plus que triplé depuis 2013 dans les pays étudiés.
Expliquer la présence de pesticides dans les vins bio
Justine GRAVÉ, AuteurLes conclusions récentes du plan de surveillance national des résidus de pesticides ont révélé la présence dacide phosphonique et de phtalimide (deux fongicides utilisés en agriculture conventionnelle contre le mildiou) dans certains vins bio. Ces composés ont été retrouvés en très petite quantité, mais ils devraient être totalement absents. Magali Grinbaum, responsable des analyses de résidus à lIFV, revient sur les différentes sources de contamination possibles. La présence dacide phosphonique peut sexpliquer par une contamination croisée aux champs. Autre explication possible : des vignes ont pu accumuler du phosphonate de potassium puisque ce dernier n'a été interdit qu'en 2013. Dautres hypothèses remettent en cause certains amendements organiques (vinasses de vignes conventionnelles) et le DAP (phosphate de diammonium). Quant à la phtalimide (composé issu de la dégradation du pesticide folpel), elle pourrait directement provenir de la dégradation des chais (caoutchouc, résines époxy, barriques...). La méthode danalyse est également remise en cause puisquelle nécessite de chauffer les échantillons. Dans tous les cas, ces contaminations seffectuent à linsu des producteurs.
Faire son vin bio dans son jardin : Planter, cultiver, vendanger, vinifier...
De la plantation à la dégustation, cet ouvrage permet dapprendre à produire du vin bio pour la consommation familiale, en privilégiant des techniques douces et éprouvées pour produire un vin naturel.. Il fournit des informations pour réaliser avec succès toutes les étapes de la culture de la vigne, puis celles de la fabrication du vin : choisir où planter sa vigne, préparer le terrain, choisir les cépages, se procurer les plants, planter, tailler, protéger naturellement des maladies et des ravageurs ; Récolter et trier le raisin, le fouler, le presser, le vinifier en rouge, blanc sec ou crémant, mettre le vin en bouteilles, etc.
Une gamme pour mieux valoriser ses vins
Catherine GERBOD, AuteurStefaan Massart, viticulteur au Château Vilatte (appellations bordeaux et bordeaux supérieur), est passé en bio en 2009. Son domaine est constitué dune douzaine dhectares. Il a développé, au fil des années, une large gamme de vins : il propose actuellement dix cuvées (dont un pétillant naturel) et deux jus de raisin, alors que le domaine ne comptait quun bordeaux supérieur rouge, un bordeaux blanc et un bordeaux rosé, il y a une trentaine dannées. La multiplication des produits pourrait être perçue comme un élément complexe à gérer mais, pour Stefaan Massart, ce choix permet avant tout de répondre à son envie de créer. Élargir sa gamme présente aussi des intérêts économiques : cela lui permet de proposer une diversité de vins à ses clients et de ne pas vendre ses produits en dessous de ses coûts de production, sachant que ces derniers sont supérieurs à ceux des vins conventionnels (coûts de main duvre et de mécanisation supérieurs, et rendements inférieurs). Ce nombre important de cuvées demande en revanche une bonne organisation pour le travail et pour lidentification des cuves.
Gestion du bio dans les chais mixtes
Valérie PLADEAU, AuteurEn viticulture, la conversion progressive à lagriculture biologique entraîne des situations de mixité en cave, notamment dans les coopératives viticoles. Il faut alors gérer plusieurs types de produits : biologiques, en conversion (C1, C2 et C3) et conventionnels. Cette mixité demande une réflexion sur la mise en place de mesures préventives afin déviter les contaminations entre ces différents produits. Le nouveau règlement bio, qui entrera en application le 1er janvier 2021, précise bien la responsabilité des opérateurs et la procédure à suivre en cas de contamination des produits biologiques (ou en conversion). Cest une obligation de moyens : le vigneron doit établir un plan d'analyse des risques et définir les mesures adaptées. Les principaux risques identifiés sont : les mélanges de produits lors des transferts de moûts ou de vins ; la contamination des vins bio par des résidus de pesticides via le matériel utilisé ; lutilisation dintrants nologiques interdits en bio. Afin déviter cela, un plan de gestion des risques de contamination doit être mis en place : mesures de précaution, plan dhygiène (pour éviter les contaminations via le matériel), contrôles internes, traçabilité
Millésime bio, La Levée de la Loire et les autres : Les salons des vins bio semballent
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDébut 2019, lenvol de la demande française et internationale en vins bio a dopé laffluence des salons professionnels spécialisés (Millésime bio, La Levée de la Loire ). En janvier, Millésime bio a confirmé sa place de leader international des salons des vins bio avec 1 200 exposants (soit 200 exposants supplémentaires par rapport à lannée précédente) et 6 200 visiteurs professionnels. Ce salon a aussi accueilli une nouvelle zone réservée à la bière, au cidre et autres spiritueux bio. 78 % des acheteurs potentiels étaient français. La semaine suivante, en Anjou, le duo La Levée de la Loire et salon Demeter ont réuni 324 exposants, en parallèle du Salon des vins de Loire. De plus petits salons sont aussi fortement courus : Biotop, Affranchis, Le Vin de mes amis
Muter sans SO2, c'est possible
Justine GRAVÉ, AuteurValérie Pladeau, chargée de mission qualité et nologie chez Sudvinbio, a suivi durant trois ans des essais qui ont permis de trouver des alternatives au SO2 dans les itinéraires de production de vins doux naturels (projet no Bio). Ces essais ont mis en évidence trois souches de levures fermentaires (levures non-Saccharomyces) qui ont la particularité de présenter moins de risque de reprise de fermentation en cas de réduction ou dabsence de sulfitage lors du mutage. Il sagit de deux souches de Torulaspora Delbrueckii et une de Kluyveromyces thermotolerans. Leur capacité à effectuer une fermentation alcoolique (FA) a été vérifiée sur différentes modalités de sulfitage en phase préfermentaire et au mutage, et a été comparée à celle des Saccharomyces (levures habituellement utilisées) soumises aux mêmes conditions. Contrairement aux recommandations des fournisseurs, les essais ont révélé que les levures non-Saccharomyces parviennent parfaitement à enclencher une FA malgré un sulfitage à 4 g/hL. Leurs cinétiques de fermentation sont plus lentes mais atteignent aisément le point de mutage. Valérie Pladeau souligne quune FA plus lente apporte de la souplesse et peut permettre aux vignerons de mieux affiner leur itinéraire de mutage. Ces vins ont été soumis à un panel de dégustateurs afin de vérifier leur conformité sensorielle : leurs profils ont été jugés différents et intéressants (les levures non- Saccharomyces tendent à produire un plus dacidité volatile), et aucun défaut na été identifié.
Peu d'influence des pratiques sur les micro-organismes du chai
Justine GRAVÉ, AuteurLa diversité et la spécificité des populations microbiennes du chai ont fait lobjet dune présentation, lors des 2èmes journées techniques Vigne et vin bio de Libourne, en février 2019. Le projet Casdar Levain bio et le projet européen Wildwine (2012-2015) avaient permis détudier la diversité des micro-organismes dans les moûts et les vins pendant la fermentation. Les résultats obtenus lors de ces projets ont, depuis, été complétés par des analyses supplémentaires. Stéphane Becquet, animateur conseil au syndicat des vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine, explique que la biodiversité des levures et bactéries sur une parcelle est plus faible en bio quen conventionnel. Selon lui, cette sélection des souches est principalement due aux traitements à base de cuivre et, dans une moindre mesure, au soufre. Par ailleurs, Patrick Lucas, chercheur à lIFV, défend le fait que la diversité des micro-organismes sexplique plus par la nature du vin (acidité et pH) que par les pratiques. Les travaux du projet Wildwine ont en effet révélé que ce ne sont pas forcément les mêmes souches qui réalisent les fermentations dune année sur lautre au sein dun même domaine
Rencontre avec Vincent Gross, viticulteur à Gueberschwihr (68)
Sylvia RIBEIRO, AuteurVincent Gross, viticulteur à Gueberschwihr (68), a commencé à travailler sur le domaine familial dans les années 2000. En quelques années, la famille a fait passer le domaine de 2 à 10 ha, puis a converti le tout en AB à partir de 2011. Ces viticulteurs utilisent des engrais verts, appliquent des préparations à base de plantes (ortie, prêle) et utilisent des préparations biodynamiques pour dynamiser les sols et stimuler le développement de la vigne. En cave, la vinification est réalisée avec le moins d'ajouts possible, et certains des vins sont aujourd'hui sans sulfites. Depuis 2016, les viticulteurs ont commencé à faire des vins de macération avec du muscat, du pinot gris et du gewurztraminer. Ce type de vinification exalte les arômes du vin, et ces vins issus de macération rencontrent un vrai succès lors des dégustations. Certains consommateurs déclarent retrouver les vins d'autrefois. Autre atout de ces vins, leur structure tannique, qui leur permet de tenir dans le temps. La macération accentue le lien au terroir, et certains grands sommeliers commencent à s'intéresser aux vins produits par la famille Gross. Afin de faire découvrir son domaine, celle-ci finalise la construction d'un caveau qui permettra d'accueillir des dégustations et des animations autour du vin.
Témoignage au Domaine Finot : Les vins oranges
Arnaud FURET, AuteurIl existe deux types de vinifications classiques : la vinification « en rouge » (macération pelliculaire) et la vinification « en blanc » (pressage direct). Le Domaine Finot a choisi une variante : réaliser une vinification « en rouge » sur un cépage blanc (Jacquère). Il obtient ainsi des vins oranges, qui, en dégustation à laveugle, peuvent être confondus avec des vins rouges. Actuellement, le Domaine Finot concilie deux activités : la production en bio et le négoce (enseigne Finot Frères). À terme, Thomas Finot aimerait arrêter lactivité de négoce pour se concentrer sur sa production, dans laquelle il met en valeur des cépages autochtones (Verdesse, Etraire, Dhuy). Il a commencé à diversifier sa gamme à laide de vins oranges en 2014. Thomas avait alors récolté tardivement 150 kg de Jacquère et ne savait pas quoi faire de cette petite, mais belle récolte. Sa compagne, Audrey Chauchon, lui a alors proposé de tester une macération en sinspirant des techniques traditionnelles des vins géorgiens en kvevri (grosses amphores enterrées). Après un premier succès et face à la demande grandissante pour ce vin de niche, Thomas a augmenté ses volumes et confectionne maintenant 600 L de vins oranges par an. La technique de vinification est plus amplement détaillée et dautres exemples de vins oranges sont cités.
"L'Auvergne a été une découverte étonnante"
Mélodie COMTE, AuteurMickaël Hyvert a grandi dans les montagnes de Tahiti, en Polynésie française, où il a découvert la viticulture. Il s'est envolé ensuite pour Bordeaux où il a suivi des études en viticulture et nologie et obtenu son BTS. Après plusieurs stages dans des exploitations viticoles de diverses régions françaises et un travail de six mois dans un domaine viticole au Chili, il est devenu le maître de chai au Château d'Yon. Ce sont les hasards de la vie qui l'ont amené dans le Puy-de-Dôme. Mickaël découvre alors tout le potentiel des vins d'Auvergne : "LAuvergne a été une découverte étonnante avec ses vins frais, fruités, épicés et tirant beaucoup sur le poivre. Je pense qu'il est possible de faire des choses incroyables dans ce terroir volcanique", déclare-t-il. La rencontre avec Jean-Pierre Pradier, vigneron bio installé aux Martres-de-Veyre, propriétaire du Domaine des Trouillères, en recherche d'un successeur, va décider de la suite. Après un an de parrainage, Mickaël devient officiellement le patron du domaine, en novembre 2017. Il poursuit la culture en bio et conserve les réalisations de son prédécesseur, attaché aux traditions, aux savoir-faire ancestraux et à la qualité. Aujourd'hui, il a plein de projets en tête et souhaiterait associer ses deux passions : la vigne et l'archéologie.
Un bar à vin pour sauver son domaine
Justine GRAVÉ, AuteurLise et Bertrand Jousset sont installés sur 11 ha dans le Val de Loire depuis 2002 et sont passés en agriculture biodynamique depuis 2015. Les fortes gelées quils ont subies en 2012, 2013, 2016 et 2017 ont occasionné entre 50 et 100 % de pertes sur leur domaine. Pour réagir face à ces aléas climatiques, ils ont créé, en 2012, une activité de négoce. Malgré cette nouvelle activité, les fortes gelées de 2016 ont remis de nouveau en question léquilibre de lexploitation. Ils décident alors de développer un bar à vin durant la saison estivale afin daugmenter la part de vente directe qui ne représentait alors que 5 % des bouteilles (contre 70 % à lexport). Ils réaménagent leur ancienne salle de dégustation et y installent une cuisine pour un investissement dun peu moins de 20 000 . Hormis les touristes, ils visent les habitants locaux et communiquent essentiellement via les réseaux sociaux. Sur le plan administratif, le couple a réalisé un stage de 20 h pour obtenir la licence III (500 remboursables pour les chefs dentreprise et leur conjoint collaborateur) et a déposé une déclaration administrative quinze jours avant l'ouverture. Après deux années, la vente directe a doublé et la fréquentation a augmenté de 20 % la deuxième année.
Boucher avec des levures inactivées
Clara DE NADAILLAC, AuteurAfin de réduire le sulfitage des vins, l'ajout de levures sèches inactivées (LSI) dans les capsules à vis des bouteilles va être testé. Ces expérimentations seront réalisées par l'Inra de Pech Rouge et chez des vignerons dans le cadre du projet Bio-LSI, porté par SudVinBio. Les LSI utilisées sont capables de consommer l'oxygène, et donc d'améliorer la conservation des vins. Ce projet fait suite à des essais réalisés par l'entreprise Biocork, qui a obtenu des premiers résultats concluants sur BIB (bag-in-box).
Champagnes : Le bio se fait attendre
Morgan BOURVEN, Auteur ; Eric BONNEFF, Auteur ; Marc MIANNAY, AuteurEn 2018, les vendanges dans la zone d'appellation Champagne ont été particulièrement bonnes, avec des rendements moyens, en conventionnel, de 14 000 à 15 000 kg/ha et de bonne qualité. L'agriculture biologique n'est, à ce jour, présente qu'à hauteur de 1,9 % sur les 34 000 ha de l'appellation. Toutefois, en ce qui concerne la qualité, plusieurs domaines certifiés bio ou en biodynamie ont su tirer leur épingle du jeu dans la sélection réalisée par les experts de la revue Que Choisir. Les conversions semblent avoir du mal à décoller du fait d'une surprime (environ 15 %) trop limitée pour pouvoir compenser les baisses de rendement. Pour les domaines qui ont sauté le pas, le délai de commercialisation après le début de la conversion est relativement long : trois ans de conversion auxquels s'ajoutent trois ans de vieillissement avant la commercialisation.
Dossier spécial Viticulture
Stéphane BECQUET, AuteurOn voit aujourdhui la vinification biologique sorienter, dun côté, vers la diminution, voire la non-utilisation des intrants (la grande tendance est aux fermentations indigènes et, plus précisément, aux fermentations spontanées plutôt que la mise en uvre de pieds de cuve) et, de lautre côté, employer des méthodes pour élaborer des vins sans soufre. Ce dossier consacré à la viticulture biologique rappelle, dans un premier temps, les intrants disponibles en bio et leurs intérêts dans lapport dazote pour garantir la croissance des levures. Puis, un article est dédié aux résultats du CASDAR Levain bio et du projet WILDWINE, deux programmes de recherche visant à une meilleure maîtrise et une sécurisation de la fermentation indigène. Les bons résultats des essais (sur vin rouge et liquoreux) de WILDWINE consacrés à la sélection et au développement de levains originaux issus dexploitations ont permis détablir des références et des fiches techniques. Le dernier article technique du dossier aborde la vinification sans dioxyde de soufre S02 au travers des résultats du projet BIOCONTROL, porté par Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine, qui étudie leffet de la « BioProtection » (ajout dun mélange de levures non-Saccharomyces) sur les caractéristiques des vins. La suite est assurée par un nouveau projet nommé RESPECT.
EU agricultural outlook for markets and income 2018-2030
Ce rapport présente les perspectives dévolution, à moyen terme, pour les marchés des principaux produits agricoles au sein de l'Union européenne à l'horizon 2030. Il présente aussi les perspectives dévolution du revenu agricole. Cette étude prospective repose sur un ensemble d'hypothèses macroéconomiques jugées les plus plausibles au moment de l'analyse et sur le maintien des politiques agricoles et commerciales en vigueur (les analyses ont pris en compte toutes les informations disponibles jusquà la fin du mois de septembre 2018). Ces données ont été traitées à laide dun modèle agro-économique (version UE du modèle Cosimo-Aglink OCDE-FAO) et dune analyse dincertitude. Le rapport présente les résultats obtenus par catégories de produits : grandes cultures, lait et produits laitiers, viande, huile dolive/vin/fruits/légumes, et pour le revenu agricole. Les grandes catégories de produits sont elles-mêmes détaillées par espèces ou produits alimentaires de base. Les incertitudes macroéconomiques et les incertitudes liées aux futurs rendements sont également évoquées. Des points particuliers sont faits sur l'agriculture bio : pour le vin, le revenu, le changement climatique. En fin de rapport, un chapitre est réservé aux évolutions des différents impacts environnementaux liés aux activités agricoles (gaz à effet de serre, émissions ammoniacales, rejets azotés, biodiversité, érosion du sol )
Le goût des pesticides dans le vin
Jérôme DOUZELET, Auteur ; Gilles-Eric SÉRALINI, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2018Le vin, en tant que produit fermenté, a des vertus détoxifiantes insoupçonnées quand il nest pas traité. Mais la viticulture conventionnelle fait partie des plus gros consommateurs de pesticides au monde. Ces substances, outre les risques de toxicité, déforment le goût des vins par leur proximité chimique avec les arômes naturels. Cest ce que montrent les auteurs de ce livre, où lon découvre aussi quil est possible dapprendre à reconnaître le goût des pesticides, pour pouvoir ensuite éviter les produits qui en contiennent. En effet, les auteurs ont proposé à des cuisiniers et à des vignerons une expérience inhabituelle : goûter des pesticides dilués dans de leau aux doses où ils ont été identifiés dans des vins. Une palette de nouveaux goûts et de sensations sébauche dans le cerveau, qui permet peu à peu de déceler et de reconnaître la présence de pesticides. Un Petit guide détaille les caractéristiques, au nez et à la bouche, de onze pesticides parmi les plus répandus dans les vins. Ce livre nest pas un guide nologique. Il se conçoit plutôt comme un outil original, de science pour tous, plaidant pour une recherche du bien-vivre et du bien-manger qui passe par léradication des substances chimiques nocives.
Grands crus de Bordeaux : Les pesticides toujours là, mais
Morgan BOURVEN, Auteur ; Eric BONNEFF, Auteur38 grands crus de Bordeaux et deux vins non classés, tous de 2014 sauf un de 2015, ont été analysés par l'UFC-Que Choisir pour rechercher des résidus de pesticides. La plupart des bouteilles testées étaient contaminées, sauf trois. Onze différents composés ont été retrouvés, de 1 à 6 par bouteille, mais parfois avec des taux trop faibles pour être mesurés. On n'observe aucun dépassement des limites maximales de résidus autorisées. Toutefois, il faut noter que les concentrations mesurées sont en moyenne 3 fois moins élevées que lors de tests menés il y a 4 ans à léchelle de la France. Suite à ces premiers tests, très négatifs, ainsi que suite à des décès de vignerons ou encore des cas dintoxication, la profession viticole a lancé un important mouvement pour améliorer les choses, qui se concrétise par les baisses de contaminations observées. Ainsi, certains viticulteurs sont passés en bio, voire en biodynamie ; mais, si ce mouvement se développe en France, il reste encore très marginal dans le Bordelais. Globalement, conscients des enjeux, les vignerons bordelais, en général, veulent aller plus loin dans la réduction de pesticides et, pour eux, lobjectif est la sélection de cépages résistants aux maladies et au changement climatique, tout en permettant lexpression du terroir de Bordeaux.
Millésime bio : "Tous les feux sont au vert"
Frédérique ROSE, AuteurFin janvier 2018, le salon Millésime bio, salon mondial dédié aux vins issus de l'agriculture biologique, a tenu sa 25ème édition à Montpellier. La filière vin bio est en pleine expansion, avec un chiffre d'affaires qui a triplé en sept ans. 9 % du vignoble français est certifié ou en conversion. Pour développer encore ces surfaces, les partenariats entre instituts techniques, Chambres d'agriculture, organismes de recherche ou de développement se multiplient. Avec le développement de solutions techniquement et économiquement viables, l'objectif des professionnels est d'atteindre 50 % des vignobles en bio ou en démarche HVE (haute valeur environnementale) d'ici 2025. Dans cet article, un négoce et deux producteurs témoignent.
Note de conjoncture et d'actualités pour les produits biologiques - Mai 2018
Au 1er trimestre 2018, la hausse des productions et des ventes de produits biologiques s'est poursuivie dans la grande majorité des secteurs. Au sommaire de la note de conjoncture et d'actualités pour les produits biologiques (mai 2018) : - Filières animales : Secteur laitier ; Secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; Secteur des viandes de volailles et ufs ; - Filières végétales : Secteur des grandes cultures ; Secteur des fruits et légumes ; - Secteur des vins ; - Évolution du marché bio français ; - Échos du monde.
Occitanie : un nouveau logo pour les vins en conversion
BIOFIL, AuteurCréé et géré par Sudvinbio, un nouveau logo privé Cab pourra être apposé sur les bouteilles de vin dOccitanie en conversion bio 2ème et 3ème année, dès le millésime 2018. Les objectifs sont de répondre à la demande du marché français en plein essor et dencourager les conversions. Des analyses sur chaque lot permettront de garantir labsence de résidus. Les metteurs en marché sengagent à acheter le vin Cab à 90% du prix du vin bio et à bien différencier les vins certifiés bio des vins en conversion dans les rayons.
Où trouver des produits bio ? 2017-2018
Cette brochure recense les agriculteurs bio et en conversion en vente directe dans le département du Var, avec pour but d'aider les consommateurs à trouver des produits bio et locaux, dans toutes les productions.
Des outils pour fiabiliser les fermentations des vins et cidres biologiques en utilisant les levures et bactéries indigènes
Patrick LUCAS, Auteur ; Isabelle MASNEUF, Auteur ; Jean-Luc LEGRAS, Auteur ; ET AL., AuteurLe recours aux fermentations spontanées sest largement amplifié avec lessor des vins et cidres biologiques. Cette technique repose sur le développement des levures et bactéries indigènes. Ces microorganismes sont très souvent associés à une notion de terroir et de typicité du produit, mais jusqu'ici aucune étude scientifique na pu affirmer cette spécificité. De plus, la non maîtrise de ces microorganismes peut entraîner des difficultés de fermentation. Le projet Casdar Levains Bio a pour objectif, dune part, danalyser la diversité des souches indigènes afin de déterminer sil existe des souches spécifiques à un terroir et, dautre part, de trouver des solutions techniques et pratiques pour réaliser des fermentations indigènes avec un bon niveau de maîtrise. Les résultats ont montré quil existe une grande diversité de souches de la levure Saccharomyces cerevisiae et de la bactérie lactique Oenococcis oeni. Cependant, cette diversité est liée à une adaptation génétique à un type de produit et non à une région ou à un site de production. Des protocoles ont également pu être établis pour sélectionner des souches issues directement des exploitations ou pour réaliser des pieds de cuve de microorganismes indigènes. Certaines des solutions ont été transférées avec succès auprès des producteurs.
Règlement (UE) 2018/848 du Parlement Européen et du Conseil du 30 mai 2018 relatif à la production biologique et à létiquetage des produits biologiques, et abrogeant le règlement (CE) n° 834/2007 du Conseil
Le Règlement (UE) 2018/848 du Parlement Européen et du Conseil du 30 mai 2018 relatif à la production biologique et à létiquetage des produits biologiques, et abrogeant le règlement (CE) n° 834/2007 du Conseil est paru au Journal Officiel de l'Union Européenne du 14 juin 2018.
Rencontre avec Laurent Bénard, viticulteur à Mareuil-sur-Ay (51)
Mathilde LE TRAOU, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 13 Décembre 2018) / p. 10-11 (2)Issu d'une famille de vignerons, Laurent Bénard produit du champagne bio, à Mareuil-sur-Ay (51). Après des études d'ingénieur en agroalimentaire, où il s'est spécialisé en microbiologie, et une année passée en Afrique à enseigner, il a repris le domaine en 1991, à la suite de son père. Peu enclin à utiliser des produits phytosanitaires, à l'instar de ses parents avant lui, c'est à l'occasion d'une année où la pression du mildiou a été particulièrement forte qu'il a le déclic pour passer en bio, après avoir constaté les très bons résultats d'un cousin en bio sur la même année... Laurent a réalisé ses premiers essais en 1995 mais, pour diverses raisons, il a dû faire les choses par étapes. Cela fait maintenant dix ans que l'exploitation est en bio. Il cultive 2,45 ha de différents cépages (pinot meunier, chardonnay et pinot noir). Laurent Bénard s'exprime sur l'utilisation du cuivre, dont il considère que c'est une question qu'il faut prendre dans toute sa complexité, et formule quelques conseils à ceux qui ont pour projet une conversion en viticulture bio.
« Repenser le système de culture de la vigne »
Clara DE NADAILLAC, AuteurJérôme Courgey, viticulteur basé en Champagne (16 ha), repense complètement le système de culture de la vigne, accompagné depuis 2012 par Timothy Bolander, consultant privé et spécialiste de la microbiologie des sols. La réflexion sur son système repose sur le développement naturel de la vigne, lorsque celle-ci coévoluait avec des arbres en lisière de forêt et se développait sur un substrat humifère. Il cherche à reproduire en partie ces conditions de croissance, ainsi que la biodiversité des sols avec comme objectif final que la vigne sautosuffise. Pour recréer cet environnement, il apporte du vermicompost tous les automnes ainsi que de la matière organique fraîche au printemps et il procède à des applications de thé de compost aéré (TCA) dont la fréquence est adaptée selon les besoins de la vigne. Il épand également du BRF sur une partie de son domaine (ce qui lui permet à la fois de créer de lhumus et de saffranchir du désherbage mécanique), sur lequel il implante un engrais vert mi-juillet. Cependant, il souhaite aussi réduire le tassement du sol lié aux passages des machines agricoles et travaille avec une agence de maintenance industrielle pour développer un pulvérisateur autonome sur coussins dair. Dans labsolu, il voudrait aller plus loin dans son système de culture en conduisant sa vigne en pergola avec des légumes et des céréales en inter-rang, et des arbres tous les deux ou trois rangs ; mais, pour cela, il faut faire évoluer le cahier des charges de lappellation champenoise.
Vers une responsabilité sociétale avec des vins végans
Clara DE NADAILLAC, AuteurPierre Vidal, vigneron dans le Vaucluse et négociant en vin, a fait le choix de responsabiliser son entreprise via plusieurs démarches sociétales. Quelques années auparavant, une première transition a été effectuée sous limpulsion dune employée : cette dernière a proposé de commercialiser une gamme de vins bio, ces derniers représentant maintenant 50 à 70 % des volumes vendus pour le négoce. Pierre Vidal na, par contre, pas encore franchi le pas sur son domaine. Il souhaite tout de même se convertir en bio dès que la surface de son exploitation sera stable (il est, pour linstant, en train de sagrandir). En 2014 et après trois années dexpérimentation, il a proposé également une gamme de vins sans soufre qui est aussi un succès. Depuis, une autre collaboratrice, qui est végane, lui a proposé de certifier les vins bio sous le cahier des charges végan. Pour cela, ils ont dû revoir la colle utilisée pour apposer les étiquettes des bouteilles de vin afin que celle-ci ne contienne plus de gélatine animale. Cette démarche nest pas une demande du marché mais pourrait avoir un intérêt commercial à long terme : pour Pierre Vidal, le véganisme est une tendance qui va durer dans le temps. Néanmoins, si la certification végan venait à être plus restrictive, lentreprise pourrait la délaisser. Pour aller plus loin dans la responsabilité sociétale, ce négociant a également étudié la possibilité de mettre des étiquettes en braille (elles sont pour linstant trop onéreuses) et a mis en place un packaging plus écologique.
Vins naturels : La certification tourne au vinaigre
Morgan BOURVEN, AuteurCertains vignerons mettent en avant l'aspect "nature" ou "naturel" de leurs vins. Pourtant, à ce jour, ce terme ne correspond à aucun label, ni cahier des charges officiel, et crée ainsi un certain malaise au sein de la filière. Les vignerons certifiés bio, notamment, dénoncent une concurrence déloyale et craignent des fraudes. Dans ce contexte, Emmanuel Cazes, vigneron certifié bio et biodynamie, a planché sur un projet de cahier des charges qui obligerait les vignerons naturels à être certifiés bio. Toutefois, la commission permanente de l'Inao a rejeté ce projet, peut-être par crainte de la multiplication et donc de l'affaiblissement des appellations. Pour d'autres, ce rejet serait plutôt lié à un problème de timing : il serait trop tôt pour réglementer les vins dits "nature" ou "naturels". De son côté, l'association des vins naturels travaille aussi sur un projet de cahier des charges.
An overview of the biodynamic wine sector
Alessandra CASTELLINI, Auteur ; Christine MAURACHER, Auteur ; Stefania TROIANO, AuteurLes auteurs de cet article se sont penchés sur la viticulture biodynamique et ses principales caractéristiques, y compris la certification : - caractéristiques de ce marché et tendances ; - coûts de production et stratégies de marketing adoptées par les établissements viti-vinicoles ; - caractéristiques de la demande et perception des consommateurs vis-à-vis de pratiques plus durables et de "produits verts" comme ceux issus de la biodynamie ; - et liens entre la production de vin biodynamique et l'environnement. Les progrès de la recherche ont été mis en avant, ainsi que le potentiel et les besoins de la viticulture biodynamique et, plus globalement, du secteur viti-vinicole.
Apprendre la dégustation du vin bio pour mieux l'apprécier en toute simplicité
Spécialiste du vin bio, lauteure est aujourdhui responsable du Guide Carité des Bonnes adresses du vin bio et biodynamique. Dans ce livre, lauteure aborde le vin avec simplicité, humilité et la volonté de partager son approche toute en curiosité pour le travail bien fait dartisans fiers de leurs produits. Elle explique comment apprendre à déguster et à comprendre ce que lon boit... Comprendre pourquoi ce vin agace les dents, tire sur les muqueuses de la bouche, est gouleyant à souhait, souple comme du velours, fruité, aromatique, sec, minéral, doux, promet de beaux rendez-vous futurs, est déjà prêt à boire, en laérant ou non... Apprendre à déguster, cest un éloge à la lenteur et à la patience, pour en découvrir toutes les richesses, cest aussi respecter le travail de la nature et du vigneron qui peut durer, parfois, sur plusieurs années. Cest encore saisir les subtiles notions de terroirs et de cépages. Cest rechercher les plus agréables associations mets et vin. Pour mieux le savourer.
En direct de l'Inao : Vins bio, bilan d'étape
Olivier CATROU, Auteur ; Sophie BOUCARD, AuteurEn 2012, une réglementation pour la vinification des vins bio a été mise en place. Aujourdhui, la production de vins bio est en pleine croissance. Sappuyant sur les règles de l'agriculture biologique pour les productions végétales pérennes (conversion en 3 ans, interdiction des intrants de synthèse, utilisation du cuivre limitée ), la réglementation liée à la vinification possède cependant des caractéristiques propres : certaines autorisations/interdictions de produits ou de processus physiques diffèrent de celles des autres préparations alimentaires. Cette réglementation partiellement spécifique ne facilite pas lexportation (notamment vers les États-Unis). Entre attentes des consommateurs, exigences du commerce international, contraintes de la production, la réglementation est appelée à évoluer. Dans larticle, Yves Diétrich, président de la commission vins bio du Cnab est interviewé sur les rôles du Cnab et du Conseil national des appellations dorigine viticoles.
L'Esperluette : des vins naturels en toute liberté
Pascaline PAVARD, AuteurJean-Claude Beirieu cultive la vigne au Domaine de l'Esperluette, à Limoux, dans l'Aude, depuis une quarantaine d'années. Il a découvert l'agriculture biologique alors qu'il avait déjà commencé un cursus de formation en génie civil et construction mécanique. Parti poursuivre ses études supérieures sur Toulouse, il a rejoint un noyau de consommateurs, puis participé à la création de l'Association toulousaine de l'écologie, qui fera naître le premier groupement d'achat de la ville. Il a alors décidé de se réorienter pour entreprendre un travail en lien avec la terre. Après un temps passé à cultiver du blé, il a eu envie de se lancer dans la production de "Blanquette", un vin local pétillant, totalement naturel, selon une méthode ancestrale. C'est en 1979 qu'il commence à planter de la vigne, avec l'aide de quelques viticulteurs partageant sa vision de l'agriculture. Il s'installe progressivement, sans emprunter, et avance à tâtons grâce aux conseils de sa famille et aux coups de main de ses compagnons. Il rencontre Anne, ingénieure industrielle en chimie de formation, qui travaille à l'époque dans un bureau d'études lié à l'environnement, et qui le rejoindra plus tard sur le Domaine. Jean-Claude explique sa passion et son goût pour créer un produit de A à Z. Préférant rester libre de faire un vin naturel, il n'a pas l'appellation d'origine "Blanquette de Limoux". Président de Nature & Progrès de 1997 à 2000, il poursuit son investissement dans la COMAC (Commission Mixte dAgrément et de Contrôle) de l'Aude, car il considère que cela contribue au maintien des liens d'entraide entre producteurs.
Estimation du marché alimentaire bio en restauration hors domicile : Juin 2017 - Données 2016
Le marché des produits bio en restauration, tous circuits confondus, est estimé à 411 millions deuros en 2016, en croissance de 6,8 %. Il se répartit entre 182 millions d'euros en restauration commerciale et 229 millions deuros en restauration collective. Les résultats synthétisés dans ce rapport sont les fruits dun travail denquêtes. Le marché de la consommation alimentaire hors domicile englobe différents circuits de distribution : la restauration commerciale (en chaîne ; indépendant), la restauration collective (auto gérée ; concédée) et les circuits alternatifs (boulangeries, stations-services, ambulants ). Le marché des denrées bio est présenté par grandes familles de produits (vins, jus de fruits et autres boissons, fruits et légumes frais, produits carnés, épicerie, pain, produits laitiers, surgelés), puis sont indiquées les ventes de produits bio par famille et par circuit. Une approche qualitative du marché alimentaire bio complète les données : éléments danalyse régionaux, éléments sur les prix et sur les circuits dapprovisionnement.
Les études de FranceAgriMer : Prospective filière française des vins biologiques
La production et le commerce des vins biologiques ont connu un véritable essor ces dernières années, sous limpulsion de plusieurs phénomènes comme, par exemple, les attentes des consommateurs en recherche de produits respectueux de lenvironnement, les attentes de producteurs soucieux de mieux protéger leur santé, mais aussi les aides à la conversion ou encore lattrait du marché. La viticulture bio représente, à ce jour, 9 % de la SAU viticole nationale, avec des perspectives de poursuite de sa croissance. Cependant, cette croissance rapide des années 2010-2014 pose plusieurs questions aux professionnels de la filière. Ainsi, France Vin Bio, association interprofessionnelle qui rassemble et représente la filière du vin biologique, a confié à la Mission Prospective de FranceAgriMer, avec la participation et lappui méthodologique de lIHEV-Montpellier SupAgro (Institut des Hautes Etudes de la Vigne et du Vin de Montpellier SupAgro), la conduite dune étude prospective. Son ambition était dintégrer les nombreuses hypothèses dévolution de ce secteur pour réfléchir à des scénarios pour lavenir de la filière française des vins biologiques, scénarios qui puissent servir aux décideurs de la filière, en vue de lélaboration de stratégies gagnantes. Ce document constitue le rapport de lexercice de prospective sur la filière française des vins biologiques. Il propose 5 scénarios pour la filière : - La filière vin bio essaye de survivre ; - La filière réduite au segment premium "vin bio & santé" ; - Le phénix bio ; - La filière bio gère sa rente de situation ; - Croissance quantitative assumée.
Guide 2017-2018 des Groupements de Producteurs et des Entreprises Bio de Nouvelle-Aquitaine
Fin juin 2016, la région Nouvelle-Aquitaine occupait le 3ème rang français avec 4 637 producteurs certifiés bio (+ 10 % vs 2015, soit 2,5 fois plus quen 2007) et 1602 opérateurs aval certifiés bio, dont environ 73 % de transformateurs (+ 6 % vs 2015 soit 3 fois plus quen 2005). Les productions de Nouvelle-Aquitaine sont très diversifiées. INTERBIO Nouvelle-Aquitaine rassemble 142 groupements de producteurs et opérateurs. Ce guide illustre la richesse et la diversité des productions de Nouvelle-Aquitaine. Il présente les producteurs et les entreprises qui produisent, transforment et commercialisent les produits bio dans cette région, en 7 rubriques : matières premières, produits frais, épicerie, vins, produits dhygiène et dentretien, distributeurs et services aux entreprises.
Marc et Shirine Salerno, des vignerons sans cave
Mathilde SAULNIER, AuteurAncien moniteur-éducateur, Marc Salerno a toujours gardé le contact avec la terre. En 1990, il a acheté une exploitation viticole de 4,5 ha dans le Vaucluse, constituée de cépages anciens d'Ugni blanc, d'Aramon, de Carignan, de Merlot et de Cinsault allant de 70 à 110 ans. Il a consacré ensuite 10 ans au sevrage des vignes avec pour objectif de supprimer définitivement l'utilisation de tout produit, bouillie bordelaise et engrais compris. Shirine l'a rejoint en 2009. Passionnée elle-même par le vin et la nature, elle se lance dans le projet avec Marc et, ensemble, ils créent "Cadavre Exquis" . Leur credo, "travailler avec les énergies du vivant" pour recréer les équilibres naturels. Ils n'utilisent aucun produit pour cultiver la vigne. Au moment de la récolte, le raisin est égrappé, puis pressé à lancienne dans la même journée. Cest un pressage lent qui va sortir plus de 60 % du jus. Loriginalité de la méthode consiste à recueillir ce jus, à peine filtré, dans des bonbonnes en verre, où la vinification va pouvoir démarrer de suite, comme cela se faisait dans l'Antiquité, ou se fait encore dans certains pays de l'Europe de l'Est. Marc et Shirine ont acheté 150 bonbonnes de 54 l. Ces bonbonnes resteront à lair libre tout lhiver. Les impuretés seront évacuées par le « débourbage » naturel du vin, puis se déposeront au fond du récipient. Cette décantation naturelle permettra de préserver dautant les propriétés du futur vin. Après lhiver, les bonbonnes seront enterrées jusquà la mise en bouteilles.
Pays de la Loire : L'impulsion de La levée de la Loire
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes 6 et 7 février 2016, à Angers, plus de 3000 visiteurs sont venus au salon La levée de la Loire, créé par lAIVB-VL (association interprofessionnelle des vins bio du Val de Loire) et organisé en association avec le salon international biodynamiste Demeter. Lannée 2016 a été une année très difficile pour les viticulteurs avec de nombreux aléas climatiques (gel, grêle ). Pour y faire face, un dispositif de solidarité sest mis en place, avec une bourse aux raisins, la création dun contrat collectif dassurance, lentraide entre régions
Le point avec Ecocert : Exporter aux USA : les conditions
Gaëtan SIRVEN, AuteurDepuis juin 2012, un accord d'équivalence entre les États-Unis et l'Europe permet les exportations de produits bio entre ces deux entités géographiques. Toutefois, cet accord ne concerne pas les vins, le règlement européen sur la vinification ayant été établi après 2012, et impose des conditions particulières pour les produits d'origine animale. Cet article fait le point sur les conditions qui permettent toutefois aux acteurs européens d'exporter ces deux types de produits vers les États-Unis. Pour les vins, des substances autorisées en Europe ne le sont pas aux États-Unis, et l'étiquetage doit respecter les trois catégories de certification en vigueur outre-Atlantique : "100% organic", "Organic", et "Made with organic grapes". Concernant les produits d'origine animale (beurre, lait, miel, ufs), les animaux les ayant produits ne doivent avoir subi aucun traitement antibiotique.
Salon Millésime bio à Marseille : Ruée sur le vin bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2017, la 24ème édition du salon Millésime bio sest tenue à Marseille, du 30 janvier au 1er février. Elle a accueilli 902 exposants, 4 850 visiteurs professionnels dont un bond de 20% des étrangers, avec en plus 15 pays représentés chez les exposants, Italie et Espagne en tête, petits domaines ou structures plus importantes. Millésime bio est une occasion de créer des contacts et une partie des vins bio vendus par les exposants partent à lexport. Un encart présente une interview de Patrick Guiraud, président de Sudvinbio, qui revient sur le transfert du salon de Montpellier à Marseille, sur lemploi en viticulture bio et sur les perspectives davenir.
SIVAL : Vins bio moelleux - alternatives à l'utilisation du sorbate de potassium pour la conservation en BIB
Julie GRIGNON, AuteurLusage du sorbate de potassium est interdit pour les vins bio depuis 2012. Une conférence technique tenue lors de la dernière édition du SIVAL a permis de faire le point sur deux années dexpérimentations réalisées par lIFV dans le cadre du programme VIN BIO UE piloté par la CAB Pays de la Loire. Cet article présente le programme VIN BIO UE, ainsi que les essais sur deux alternatives au sorbate de potassium pour la conservation du vin bio en BIB (protocole et résultats). Les modalités testées sont laugmentation de la quantité de SO2 libre et la filtration serrée.
Le vin nature : Introduction aux vins biologiques et biodynamiques vinifiés naturellement : 140 fiches sur les meilleurs crus à déguster
Lauteure, fille et petite-fille de vigneron aujourdhui installée à Londres, est lune des plus grandes spécialistes mondiales du vin nature. Bien quil nexiste pas de définition officielle, les vins nature proviennent dune agriculture durable, de raisins biologiques ou biodynamiques et sont vinifiés par fermentation sans ajout ni retrait. Isabelle Legeron détaille les processus délaboration des vins nature. Elle explique pourquoi, pour elle, les vins les plus fins, les plus authentiques sont créés en symbiose avec la nature. Elle dresse également le portrait de vignerons et présente plus de 140 des meilleures bouteilles à découvrir.
Viticulture bio Aude : "Parfois, ce sont les fous qui ont raison"
Béatrice BONNET, AuteurLouis Fabre, vigneron bio à Luc-sur-Orbieu (11), produit aujourd'hui environ 16 000 hl de vin bio. Il a commencé il y a 30 ans, en reprenant le domaine familial du Château de Luc, dont il a converti en bio, dès la première année, 10 ha sur les 300 ha que comptait le domaine. Son objectif : rompre avec les pratiques d'une production de vins de masse et un modèle dirigé par la chimie. Pragmatisme et persévérance ont guidé ses actions et sa recherche, année après année, de solutions adaptées pour développer un vin du Languedoc de qualité. Les critiques de certains professionnels autour de lui l'ont atteint, mais ne l'ont pas découragé. Aujourd'hui, ses 40 salariés sont fiers de leur mission et de l'action bénéfique de leur travail sur l'environnement. Grâce à sa ténacité et à la confiance de ses clients, Louis Fabre a réussi à mettre en valeur les atouts du terroir languedocien et à remettre sur la table un grand vin identitaire, et bio...
Viticulture biodynamique : Nouvelles voies pour la culture de la vigne
Jean-Michel FLORIN, Auteur ; Ambra SEDLMAYR, Auteur ; Hans-Christian ZEHNTER, Auteur ; ET AL., Auteur | COLMAR (5 Place de la Gare, 68 000, FRANCE) : MOUVEMENT DE L'AGRICULTURE BIODYNAMIQUE | 2017La viticulture biodynamique attire de plus en plus de viticulteurs qui cherchent à pratiquer une viticulture plus saine, respectueuse de la vigne, qui permette de renforcer la vigne face aux maladies et d'apporter de la biodiversité et de la résilience dans le vignoble. Cet ouvrage réunit des expériences pratiques de viticulteurs expérimentés, de chercheurs et de conseillers qui partagent leur savoir concernant un grand nombre de sujets et ouvrent des voies davenir pour la viticulture. Trois grandes thématiques structurent le livre. La première consiste à comprendre la nature de la vigne, son histoire et lévolution de sa culture au cours des 150 dernières années. La seconde explore différents aspects de la pratique biodynamique, illustrés dexemples concrets, pour une vigne en bonne santé basée sur le respect de la nature de la vigne. La troisième sintéresse aux perspectives possibles pour la viticulture et au potentiel de la vigne et du vin pour des usages thérapeutiques.
Viticulture : regain de croissance
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDe 2014 à 2016, les aléas climatiques, gels, mildiou ont ralenti les conversions à l'agriculture biologique des vignobles français. On observe, aujourd'hui, un regain de croissance : 582 conversions recensées au 1er octobre 2017, contre 467 en 2016 et 343 en 2015. Fin 2016, le vignoble bio représentait 9 % de la SAU viticole nationale, avec près de 70 000 hectares (bio + conversion) et plus de 4 800 exploitations. Le Languedoc-Roussillon reste la première région en surface avec 35 % du vignoble bio français, suivi par la Provence-Alpes-Côte dAzur avec 18 %. La consommation de vins bio est en forte hausse : + 18 % au premier semestre 2017, faisant ressentir une pénurie notamment en GMS. Sur le marché français, la vente directe écoule plus de 41 % des volumes, suivie des magasins spécialisés bio (23 %), des cavistes (19 %) et de la GMS (17 %). Les marchés à lexportation sont réduits mais restent présents. Les tendances du marché vont vers les vins rosés, les sans sulfites, le bag in box et le végan.
Cahier Technique : Vin bio : Expertise technique sur la réglementation européenne
Depuis le 1er août 2012, le Règlement Européen « Vin Bio » est entré en vigueur. Ce règlement interdit notamment certaines pratiques, limite les intrants utilisables, ainsi que les apports en sulfites. Il instaure des règles pour respecter le plus possible la véritable nature du produit tout en préservant la diversité et la qualité des vins qui sont dans tous les cas élaborés à partir de raisins biologiques. Ce règlement a pu modifier les pratiques des vignerons et imposer de nouvelles techniques de vinification, notamment sur les doses de sulfites totaux admissibles dans les vins finis qui ont diminué jusquà 35 % par rapport à la législation des vins conventionnels. Il est important davoir en tête ces nouvelles doses limites. Le guide technique résume les différentes conséquences en 8 fiches : - Réglementation vin bio UE ; - Doses de SO2 total ; - Gestion du SO2 ; - Gestion de la stabilité tartrique ; - Gestion des Brettanomyces ; - Alternatives au sorbate de potassium ; - Nettoyage et hygiène ; - Traçabilité de lhygiène.
Cinq clés pour réaliser des vins nature
Mathilde LECLERCQ, AuteurDans cet article, trois vignerons expliquent les pratiques qu'ils mettent en uvre pour réaliser des vins nature : Michel Bedouet, en bio, dans le Muscadet (44), Michel Issaly, en bio, dans le Tarn, et Nicolas Despagne, en Gironde. Parmi les points clés discutés, figurent : la qualité de la matière première, l'hygiène irréprochable, un départ en fermentation rapide, le contrôle des températures et l'utilisation du soufre seulement en cas de besoin.
Les Financements alternatifs du vin, Tome 1 : Le crowdfunding et le vin
Les besoins financiers de la filière vin sont importants et variés, mais les sources traditionnelles de financement, telle la dette bancaire, ne permettent pas dy répondre pleinement dans un contexte réglementaire et économique imposant davantage de prudence. Les entreprises du secteur vitivinicole doivent donc se tourner vers des modes alternatifs de financements. Lauteur présente les principales formes et les caractéristiques de ces formes alternatives en deux tomes, pouvant être lus indépendamment ou lun après lautre selon la forme qui intéressera le lecteur : - Tome 1 : Le crowdfunding ; - Tome 2 : Les Groupements Fonciers Viticoles et les investissements directs. Pour chacun des ouvrages, lexposé des principes de ces financements est illustré par des cas concrets, issus de témoignages de vignerons et dirigeants dentreprises, analysés par lauteur. De nombreux schémas et tableaux enrichissent et synthétisent le propos. Ce tome est donc consacré au crowdfunding.
Les Financements alternatifs du vin, Tome 2 : Les groupements fonciers viticoles et les investissements directs
Les besoins financiers de la filière vin sont importants et variés, mais les sources traditionnelles de financement, telle la dette bancaire, ne permettent pas dy répondre pleinement dans un contexte réglementaire et économique imposant davantage de prudence. Les entreprises du secteur vitivinicole doivent donc se tourner vers des modes alternatifs de financements. Lauteur présente les principales formes et les caractéristiques de ces formes alternatives en deux tomes, pouvant être lus indépendamment ou lun après lautre selon la forme qui intéressera le lecteur : - Tome 1 : Le crowdfunding ; - Tome 2 : Les Groupements Fonciers Viticoles et les investissements directs. Pour chacun des ouvrages, lexposé des principes de ces financements est illustré par des cas concrets, issus de témoignages de vignerons et dirigeants dentreprises, analysés par lauteur. De nombreux schémas et tableaux enrichissent et synthétisent le propos. Ce tome est donc consacré aux groupements fonciers viticoles et aux investissements directs.
FORUM SIVAL partie 2 : Les grands vins bio sans sulfites
Anne DUVAL-CHABOUSSOU, Auteur ; Michaël RESSEGUIER, AuteurLors du Sival 2016, le pôle bio des Chambres d'agriculture des Pays-de-la-Loire a organisé une conférence ayant pour thème : "Les grands vins bio sans sulfites". Plus de 130 personnes ont ainsi participé à l'intervention de l'nologue alsacien Arnaud Immele, et aux témoignages de deux vignerons des Pays-de-la-Loire, Aymeric Hilaire et Michel Bedouet. L'nologue préconise notamment la technique de la « bio-protection », qui consiste à apporter des souches de levures non-saccharomyces qui, par leur présence, empêchent, ou tout du moins limitent, le développement de souches non désirées. Une autre technique consiste à séparer les premiers litres gravitaires, riches en flore. Enfin, l'nologue met en garde sur l'ajout de doses de soufre en petites quantités, parfois réalisé pour rattraper une vendange pourrie ou liquoreuse.
La géobiologie au service des vignerons... et de tout agriculteur
Arnaud FURET, Auteur ; Tifenn PEDRON, AuteurLes notions de géobiologie et de radiesthésie se confondent parfois. Le géobiologue cherche à concilier démarche intuitive du radiesthésiste et démarche scientifique. La vigne et le vin comptent parmi les applications de la géobiologie, qui étudie l'ensemble des influences de l'environnement sur le vivant. Le premier article, "Témoignage : Application pratique chez Jean-Christophe Pellerin, vigneron dans le Bugey (01)", relate une expérience d'application de la géobiologie pour essayer de résoudre un problème de carences en potasse et en azote. A l'occasion d'une formation en géobiologie, une expertise est réalisée sur la parcelle de Jean-Christophe. Après un diagnostic et la mise en place de quelques dispositifs spécifiques, le vigneron constate une nette amélioration : la parcelle présente une meilleure vigueur dans son ensemble et la mercuriale qui envahissait la parcelle, indiquant un blocage de la vie microbienne du sol, a quasiment entièrement disparu. Le deuxième article, "Groupe de travail : La géobiologie à la cave et à la vigne en Savoie et Bugey", concerne deux journées d'échanges qui ont eu lieu en 2014 avec Jean-Guillaume Nardi, géobiologue. Les participants ont pu apprendre à repérer les réseaux énergétiques et réaliser quelques expériences.
Le Guide Carité des Bonnes adresses du vin bio et biodynamique 2017-2018
Jean-Marc CARITÉ, Auteur ; Lilas CARITÉ, Auteur | BATS (Diffusion Différente, 402 Route des Pyrénées, 40 320, FRANCE) : ÉDITIONS D'UTOVIE | 2016Cette dix-septième édition du guide a été actualisée et complétée, des nouveaux producteurs y font leur entrée. En tout, plus de 1500 vins ont été dégustés avant la sélection finale présentée dans l'ouvrage. Un état des lieux présente un ensemble d'éléments sur la réalité du vin bio aujourd'hui. Le guide indique, pour chaque vin, les doses de SO2 ajouté, le prix et la qualité des vendanges (une sélection de vins sans sulfite ajouté est proposée). Il propose également une sélection de lieux présentant une offre dno-écotourisme.
Le marché du vin en magasins bio
BIO-LINEAIRES, AuteurLes données de sorties de caisses fournies par Bio Ventes indiquent que, d'une façon générale, en magasins bio, le rayon vin permet de hausser le montant du panier moyen. 1715 produits de la catégorie vins vendus dans 82 magasins bio ont été identifiés. Une vingtaine de vins sont présentées dans l'article et classées en fonction de la vente mensuelle moyenne en unité (bouteille et Bag in Box). Le prix de vente moyen est indiqué.
Note de conjoncture et d'actualités pour les produits biologiques : Septembre 2016
Au sommaire de la note de conjoncture et d'actualités pour les produits biologiques (septembre 2016) : - Synthèse : - Filières animales : Secteur laitier ; Secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; Secteur des viandes de volailles et ufs ; - Filières végétales : Secteur des grandes cultures ; Secteur des fruits et légumes ; - Secteur des vins ; - Évolution du marché bio français ; - Échos du monde.
Portrait : Georges Siegenthaler : Un vigneron chercheur
Armelle LACÔTE, AuteurAprès une carrière d'enseignant chercheur à la faculté de médecine de l'Université de Genève, Georges Siegenthaler a entamé la seconde partie de sa vie professionnelle. Passionné par les méthodes alternatives de culture de la vigne, les fermentations, les arômes..., il a décidé, une fois à la retraite, de remettre en vigne le coteau de Vens-le-Haut qui surplombe Seyssel et les rives du Rhône, alors pratiquement à l'abandon. Son objectif : élaborer des vins bio de Savoie haut de gamme et selon le concept de "garage wine", développé en France et aux USA, consistant à réaliser des micro-cuvées de vins d'exception, comme on le ferait dans un laboratoire... L'article relate l'aventure de ce vigneron chercheur passionné, de sa quête du meilleur pour le sol, la vigne et le vin en prenant appui sur la science et la compréhension des phénomènes du vivant.
Redynamiser les vins en magasin bio
BIO-LINEAIRES, AuteurLa production de vin bio est un secteur très dynamique. Concernant les circuits de distribution, près de 40 % des ventes de vin bio sont réalisées via la vente directe, et près de 24 % en magasins bio. La part de marché de ces derniers a cependant tendance à baisser d'année en année. L'article fait un rapide état des lieux de la distribution du vin bio en France selon les circuits de commercialisation, puis propose quelques pistes pour dynamiser les ventes en magasins bio.
Vinification sans sulfites : Retrouver la typicité des vins
Frédérique ROSE, AuteurArnaud Immelé est nologue, consultant en vinification bio-nutritionnelle, en Alsace. Pour lui, l'utilisation de sulfites en vinification limite la typicité et la complexité des vins. Ainsi, il préconise de s'en passer. Dans cet article, il explique comment. En encart, Lionel Boutié, vigneron bio dans l'Aude qui a lancé une gamme de vins sans sulfites en 2013, témoigne.
Vins en biodynamie : De surprenantes réussites
Fabienne MALEYSSON, AuteurDe plus en plus de domaines viticoles prestigieux sont passés en agriculture biodynamique. L'article se penche sur ce que les pratiques biodynamiques apportent à cette production, d'après les témoignages de viticulteurs. Les recherches scientifiques qui permettraient de distinguer lintérêt des techniques biodynamiques sont délicates à mettre en uvre car les résultats se mesurent à l'échelle du système et sur plusieurs années. Néanmoins, sur le terrain, les vignerons trouvent la plupart du temps que leurs vins se sont améliorés. François Miglio, viticulteur en biodynamie en Côtes-de-Provence, a constaté la disparition du mildiou et de l'oïdium suite à l'utilisation de préparations en biodynamie, et estime qu'au bout de huit ans, il y a gagné "sur les plans économique, agronomique, nologique et humain". Michèle Aubery, du Domaine de Gramenon, a constaté une régénération de la vigne, un sol plus souple, des grappes plus grosses, une augmentation des rendements, mais aussi un changement complet du vin : "il est bien plus minéral, profond...". Les consommateurs, eux, sont de plus en plus nombreux à plébisciter ce type de vin, appréciant, entre autres, de retrouver le goût du terroir. Un tableau dresse une liste de 48 vins rouges de la Vallée du Rhône méridionale, dont 16 en biodynamie, 16 en bio et 16 en conventionnel, avec 4 entrées : prix de la bouteille ; dégustation : note sur 20 ; pesticides ; sulfites.
Vins "écolos" : Comment s'y retrouver
UFC-QUE CHOISIR, AuteurBiologiques, biodynamiques, nature..., les vins "écologiques" sont de plus en plus prisés. Cet article propose quelques explications sur ce qui les distingue des vins conventionnels, mais aussi ce qui les distingue entre eux, ainsi que sur les différents labels.
L'agriculture Bio en Rhône-Alpes - Edition 2015 - Repères 2014 : Les chiffres de la production, transformation et distribution
Rhône-Alpes est la 1ère région française en nombre d'exploitations bio avec 2 968 fermes, et la 4ème en termes de surfaces cultivées en bio, avec 98 567 ha fin 2014. La progression du nombre de fermes bio se poursuit, avec 200 exploitations nouvellement engagées en bio en 2014. Si les productions de légumes, de plantes aromatiques et médicinales, de fruits, de fromages de chèvre et de miel sont bien représentées, en revanche, on note que les bovins, porcins et les grandes cultures sont encore peu présents en bio. Cette publication de Corabio et de Bioconvergence présente les chiffres de l'agriculture bio en Rhône-Alpes fin 2014 au niveau de la production, de la transformation et de la distribution. Au sommaire : - La production agricole bio en Rhône-Alpes (Progression de la bio ; Les agriculteurs bio de Rhône-Alpes ; Part de la bio par rapport à l'agriculture conventionnelle) ; - La bio dans les départements ; - La transformation des produits bio ; - La consommation et distribution des produits bio ; - Les productions végétales (Les légumes frais ; Les fruits ; Le vin ; Les plantes à parfum, aromatiques et médicinales ; Les grandes cultures : céréales et oléo-protéagineux) ; - Les productions animales (La viande bovine ; Lait de vache ; Lait de chèvre ; Lait de brebis ; La viande ovine ; La viande de porc ; La viande de volailles ; Les ufs ; Le miel).
Création en Pays de la Loire d'un recueil de savoir-faire en commercialisation pour les viticulteurs bio
Valérie Thibaudeau et Sébastien Bonduau, de la Coordination Agrobiologique des Pays de la Loire (CAB), ont réalisé une enquête visant à faire un état des lieux des pratiques de commercialisation du vin. L'objectif est notamment de proposer aux adhérents de la CAB Pays de la Loire un outil d'aide à la décision. Après une présentation du contexte de la viticulture bio en Pays de la Loire, l'article fait ressortir les thématiques importantes que les témoignages ont mis en avant, sur l'importance de la construction du prix de vente, les démarches de mutualisation, l'exportation...
Le défi de la vrille têtue : Joies et colères d'un vigneron bio
En 1990, à l'occasion de son installation et de sa première vendange à l'enseigne de La Vrille Têtue, Jean-Jo Brandeau le constate : il n'est pas facile, à cette époque, en Gironde, d'être à la fois vigneron bio et militant de la Confédération Paysanne. Mais, il a le soutien de ses ami(e)s de La Vrille Têtue. 25 ans plus tard, à l'heure de la retraite et au moment de passer le relais à Pascal, son fils, Jean-Jo Brandeau transmet, dans cet ouvrage, les joies et les colères qui ont jalonné son parcours. C'est aussi un témoignage empreint d'humour sur les difficultés rencontrées par une petite entreprise rurale.
Les déviances animales du vin : Gestion des Brettanomyces pour les vins bio
Arnaud FURET, Auteur ; Mickaël OLIVON, AuteurLorsqu'elles prennent le dessus sur les levures Saccharomyces (responsables de la fermentation alcoolique), les levures Brettanomyces peuvent causer des déviances qualifiées d'animales : les phénols volatils, repérables par les odeurs se dégageant du vin, peuvent engendrer une diminution non négligeable de la qualité du produit. Aucune méthode autorisée par le règlement de vinification bio ne permet d'éliminer ces phénols et leur production par Brettanomyces n'est pas régulable à ce jour. Il est donc nécessaire d'éviter leur présence et de savoir maîtriser leur prolifération le cas échéant. Deux témoignages de vignerons bio apportent des éclairages sur ce phénomène et sur la façon de s'en prémunir ou de le traiter : David Giachino, en Savoie, et Guillaume Clusel, dans la Vallée du Rhône.
Les dimensions sociales et culturelles du vin
Jean-Pierre Frick, vigneron bio en Alsace, est intervenu, fin 2012, lors du congrès international de viticulture, organisé à Colmar par la Section agricole du Goetheanum. Cet article propose de revenir sur son intervention. Jean-Pierre Frick offre un regard, loin des dimensions techniques ou économiques, sur la vigne et le métier de vigneron : l'aspect social des vendanges, par exemple, qui est l'occasion, pour les vendangeurs occasionnels, de s'ouvrir à de nouvelles expériences et rencontres, le lien qui peut se créer entre l'acheteur et le vigneron, mais aussi la dimension culturelle et émotionnelle liée au partage autour du vin.
Dossier - Vinification en AB
Stéphane BECQUET, Auteur ; G. LE GUILLOU, Auteur ; Marc CHOVELON, Auteur ; ET AL., AuteurSi les pratiques de vinification en agriculture biologique sont aujourd'hui encadrées par une réglementation, les pratiques des vignerons sont très variées, en lien avec leurs objectifs. Ce dossier revient sur la multiplicité des pratiques relatives à la fermentation alcoolique, étape clé de la vinification, notamment à travers une enquête réalisée par l'Itab. Concernant la réglementation européenne, en cours de révision, la position de la France est exposée. Enfin, les résultats de deux projets de recherche sont présentés : Levains bio s'est penché sur la qualité des vins et l'utilisation de levures et bactéries indigènes ; Securbio a recherché des solutions afin d'éviter les contaminations par les pesticides des vins bio. Le processus de fabrication d'un pied de cuve est également décrit.
EcoVino : 4ème salon des vins bio en Auvergne
PAYSAN D'AUVERGNE (LE), AuteurFort de son succès des années précédentes, EcoVino, salon des vins bio en Auvergne, a tenu sa 4ème édition, à Montpeyroux (63), les 21 et 22 mars 2015. Ce salon à taille humaine privilégie la rencontre, la curiosité et la convivialité, comme le rappellent les organisateurs. Réservé aux domaines certifiés en agriculture biologique, il a accueilli, cette année, 24 producteurs provenant de toute la France.
Gaec du Mas d'Intras
Sébastien Prada et Denis Robert conduisent ensemble le Domaine viticole du Mas d'Intras, en Ardèche, qui est passé en bio progressivement. Seize cuvées différentes sont proposées. La vente directe sur le domaine est importante. L'entreprise approvisionne également des particuliers sur Paris, en Belgique, aux Pays Bas et dans le Nord de la France.
Guide des vignerons bio de Rhône-Alpes - Edition 2016
L'édition 2016 du Guide des vignerons bio de Rhône-Alpes, réalisé par Corabio, présente plus de 100 adresses de vignerons et caves coopératives travaillant en agriculture biologique. Le guide s'articule autour de quatre grandes régions viticoles : Les vins de Rhône et Loire ; Les vins de la Vallée du Rhône ; Les vins de Savoie et des Allobroges, Gresivaudan, Balmes Dauphinoises ; Les vins du Bugey et Coteaux de l'Ain.
Lever le voile sur les résidus de pesticides pour valoriser les vins bio
Dans le cadre du projet Securbio, une base de données en ligne collecte plus de 5000 résultats d'analyses. Celles-ci concernent les contaminations des produits biologiques par les pesticides, les OGM, les mycotoxines... La filière viti-vinicole est notamment concernée, et une proportion importante des vins analysés, notamment en conversion, présentent des contaminations, généralement par une ou deux molécules. Ces contaminations apparaissent au vignoble ou pendant le process de fabrication du vin. Pour les limiter, une grille d'auto-évaluation et un guide ont été rédigés et sont disponibles sur www.securbio.fr.
Manque pas d'air : Le Jura bio
Marie-Pierre CHAVEL, AuteurLe département du Jura présente une surface agricole bio (6,34% des terres agricoles en 2013) supérieure à la moyenne nationale (3,93%). L'impulsion du bio a été donnée, dans les années 1970, par des paysans bio qui ont créé un syndicat d'agrobiologistes, lequel donnera naissance, des années plus tard, au GAB 39. En 1990, un de ces paysans, devenu adjoint au maire, convainc ce dernier de soutenir la bio. Aujourd'hui, la commune de Lons-le-Saunier sert 5 000 repas par jour avec 25% de bio, et inaugure cette année une légumerie bio. Produit phare du territoire, le comté est essentiellement issu du lait des montbéliardes (95% du troupeau), l'une des deux races autorisées pour la fabrication de ce fromage. Il est produit par des coopératives d'éleveurs souhaitant maîtriser leur production du pré jusqu'à la commercialisation. L'Union des Fruitières biocomtoises est le principal fournisseur de comté de Biocoop et fait vivre 35 familles. Le vignoble présente une surface en bio ou en biodynamie équivalente à presque 17% de la surface totale, soit deux fois plus que la moyenne nationale. Selon la Chambre d'agriculture, actuellement, près de la moitié des installations en viticulture se font en bio.
Marché et prix du vin bio
BIO-LINEAIRES, AuteurL'article propose un état des lieux de la filière viticole bio française, dans le cadre du salon Millésime Bio des 26, 27 et 28 janvier 2015 à Montpellier. En matière de production, les surfaces viticoles bio ont triplé en 5 ans et 197 caves coopératives produisent du vin bio (elles étaient au nombre de 70 en 2009), dont 8 exclusivement en bio. En termes de marché et de consommation, on estime qu'un consommateur de vin sur trois achète du vin bio. La différence de surcoût du vin bio par rapport au vin conventionnel se justifie notamment par des rendements plus faibles généralement et par une main d'uvre plus importante. Le Syndicat des Vignerons Bio d'Aquitaine a présenté récemment une étude sur la variation du coût du vin au tonneau en fonction du rendement.
Note de conjoncture et d'actualités pour les produits biologiques : Novembre 2015
Au sommaire de la note de conjoncture et d'actualités pour les produits biologiques (novembre 2015) : - Synthèse ; - Filières animales : Secteur laitier ; Secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; Secteur des viandes de volailles et ufs ; - Filières végétales : Secteur des grandes cultures ; Secteur des fruits et légumes ; - Secteur des vins ; - Évolution du marché bio français ; - Échos du monde. Les résultats donnés sont, pour la plupart, mis en parallèle avec ceux de la filière conventionnelle.
Salon de l'Agriculture : Vitrine privilégiée pour la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe Salon de l'Agriculture est une véritable vitrine pour l'agriculture française, et les bio n'y sont pas en reste. Au-delà du stand de l'Agence Bio, qui propose de nombreuses animations, des exposants bio, et notamment des producteurs, sont présents sur tout le salon, sur les stands des régions notamment. Parmi ceux présents lors de l'édition 2015, quatre sont présentés dans cet article : - Véronique et Thierry Baurain produisent et transforment du petit épeautre bio et IGP dans les Alpes-de-Haute-Provence ; - Pierre-Henri Carboni est apiculteur bio et AOP en Corse, où 10 % de l'apiculture est certifiée bio ; - Isabelle Rimoux, éleveuse de bovins dans la Creuse, est pour la première fois sur le salon pour promouvoir ses savons au lait de vache ; - la pomme Juliet est présente, quant à elle, pour la septième année.
Vendanges 2015 : "Ce millésime sera marqué par des vins aromatiques, riches, et prêts à boire tôt"
Franck DENET, AuteurCette année, en raison des fortes chaleurs, les vendanges en Auvergne se sont achevées à l'époque où elles débutaient l'an passé, comme l'explique Yvan Bernard, vigneron bio à Montpeyroux (63). Si la sécheresse a pu être préjudiciable aux viticulteurs qui ont fait des plantations, elle a largement freiné le développement de maladies fongiques et permis, cette année, une utilisation du cuivre à des doses très basses. De même, l'absence de précipitations a fortement freiné la pousse de l'herbe entre les rangs, limitant ainsi le travail du sol. Du point de vue de la qualité du millésime 2015, le climat sec ayant limité l'acidité des raisins, il sera caractérisé par un fort degré alcoolique, traduction de l'ensoleillement exceptionnel de cet été. Les vins devraient pouvoir être bus plus tôt que d'habitude, c'est pourquoi une demande a été déposée auprès de l'Inao afin que les ventes puissent être lancées dès le début du mois de décembre plutôt qu'à la date habituelle, le 15 décembre.
Verger : Cépages à retrouver
Alain PONTOPPIDAN, AuteurIl existe des cépages naturellement résistants aux deux maladies les plus dommageables en viticulture, le mildiou et l'oïdium. Certains spécialistes des cépages de vigne rappellent combien il serait donc judicieux de faire appel à eux pour produire des raisins biologiques. Mais, la législation française a interdit, en 1935, un certain nombre de ces cépages, accusés de produire un vin toxique. Elle a interdit également, ce qui reste aujourd'hui encore valable, toute plantation de vigne en dehors du strict cadre professionnel. Des demandes répétées, de la part d'associations et de vignerons, pour la levée de l'interdiction des cépages concernés n'ont cependant pas mis un terme à cette législation restrictive. Pourtant, les nologues sont séduits par des vins issus de cépages "Jacquez", "Clinton" et "Herbemont". Ces hybrides sont, de plus, une providence pour les jardiniers amateurs : faciles à multiplier, par simple bouturage, ils s'échangent de jardin à jardin, la plupart d'entre eux ne nécessitent quasiment pas de taille, un palissage simple sur support solide suffit pour conduire la treille.
La vinification biologique
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "La vinification biologique" et traite des points suivants : - Première étape : à la réception (Importance de l'analyse des moûts ; Ajout d'azote ou non ? ; Sulfitage préfermentaire ou non ?) ; - Deuxième étape : la fermentation alcoolique (Levurage ou non ? ; Comment réaliser un pied de cuve ? ; L'oxygène ?) ; - Troisième étape : la fermentation malo-lactique ; - Annexes.
Vinification : Expérimentations sur différents intrants
Frédérique ROSE, AuteurL'édition 2015 du salon Millésime bio a été l'occasion de présenter les essais menés actuellement sur la vinification biologique. Des composés azotés organiques (autolysats et levures sèches inactivées) et minéraux (phosphate diammonique) ont été comparés. Si les premiers ne sont pas autorisés en AB, le second n'est pas autorisé pour la certification Nop (National Organic Program, certification états-unienne). La gestion des risques de brunissement des moûts sur blancs et rosés et l'usage d'enzymes pectolytiques pour l'extraction ont également été étudiés. Certains résultats sont présentés dans cet article.
Vinification : Répondre aux impasses techniques
Frédérique ROSE, AuteurLes pratiques de vinification biologiques vont être réexaminées par la Commission européenne avant l'été 2015. L'objectif n'est pas de réaliser une refonte totale, mais d'apporter des évolutions face aux impasses techniques telles que : la lutte contre les Brettanomyces (levure responsable de déviations organoleptiques) par augmentation de la température maximale de chauffage ; le maintien des résines échangeuses d'ions et de l'osmose inverse. Suite à une enquête auprès des professionnels, des propositions du Cnab (Comité National de l'Agriculture Biologique de l'INAO) vont être faites à la Commission pour l'introduction de nouveaux produits : les autolysats de levures comme activateurs de fermentation, la protéine de pomme de terre et les extraits protéiques de levures pour le collage des moûts.
Vinification : Stratégies pour réduire le SO2
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurRéduire fortement, voire se passer de sulfites dans le vin est possible, mais délicat, tant est élevé le risque de dégradation organoleptique, qui peut entraîner une non-conformité vis-à-vis d'une AOP. Pour un producteur biologique n'utilisant pas de sulfites, la filtration reste le seul outil de contrôle microbiologique curatif. Lucile Pic, de l'Institut Coopératif du Vin, rappelle que produire du vin sans sulfites demande une modification de l'ensemble des étapes de production du vin, notamment du tri lors de la vendange. Il faut également réduire au maximum le contact avec l'oxygène, garantir une hygiène parfaite, choisir des levures ne produisant pas de SO2 (ce qui est plus difficile avec les levures indigènes), toujours disposer de gaz pour l'inertage, ainsi que d'une mesure des taux d'éthanal et d'oxygène.
Vins natures : De l'utopie à la réalité
L'Humanité produit du vin depuis près de 8 000 ans. Le vin nature n'est pas celui des origines et il n'est pas non plus comparable à ceux élaborés il y a 70 ans ou 100 ans. Les vins natures se définissent comme des vins exempts de tout intrant autre que le raisin. L'auteur propose, dans ce livre, un voyage dans l'univers des vins natures, en présentant leurs enjeux techniques, mais également commerciaux et sociaux. Il aborde les différentes phases-clefs de l'élaboration du vin avec les outils techniques de maîtrise des processus qui sont mis à disposition des vinificateurs, tout en essayant de voir dans quelles mesures et à quelles conditions ils pourraient s'en passer. Il définit, dans un premier temps, les différentes typologies de vinificateurs et identifie leur relation à la technique vinicole. Il aborde ensuite les enjeux techniques de la vinification afin d'identifier les points critiques de maîtrise des phénomènes naturels.
Viticulture biodynamique et biodiversité
Jean-Paul ZUSSLIN, AuteurJean-Paul Zusslin est vigneron depuis 15 ans sur le domaine familial, en Alsace. Il s'inscrit dans une lignée de vignerons depuis 13 générations. Sur son domaine, 16 ha sont cultivés, essentiellement en vignes, quelques ha étant répartis entres vergers, prairies et forêts. C'est le père de Jean-Paul qui a débuté la biodynamie en 1997 suite à une formation sur la viticulture biodynamique. A l'époque, malgré la réserve des vignerons du village à l'égard des pratiques biodynamiques, il s'est lancé dans l'aventure, confiant, et a obtenu de bons résultats. Dans cet article, Jean-Paul explique son lien avec les animaux et le milieu naturel, à partir de l'historique du domaine.
35 questions sur la biodynamie à l'usage des amateurs de vin : 2ème édition
Alors que le monde du vin entend de plus en plus parler de la biodynamie, la confusion continue de régner autour de cette pratique connue surtout pour suivre les influences de la lune et des planètes. Pourtant, cette agriculture au plus proche de la nature vise avant tout à intensifier les échanges entre la plante et son environnement pour améliorer la qualité du raisin, et donc du vin. L'auteur, lui-même viticulteur en biodynamie, fait la part des choses entre le vrai et le faux. À travers 35 questions, il propose un tour d'horizon à la fois scientifique et passionné de cette méthode de culture qui peut intéresser les amateurs de vin comme les néophytes curieux : Quelle est la différence entre biologique et biodynamique ? La biodynamie est-elle scientifique ? Les vins biodynamiques sont-ils meilleurs que les autres ?...
3ème édition Rencontres viticoles d'Aquitaine : Des débats interactifs au Cur de lactualité vitivinicole
Maxime CHRISTEN, Auteur ; Elodie MARDINE, Auteur ; Nicolas AVELINE, Auteur ; ET AL., Auteur | BORDEAUX CEDEX (17 Cours Xavier Arnozan, CS 71 305, 33 082, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE LA GIRONDE | 2014Le Vinopôle Bordeaux-Aquitaine est un pôle menant des expérimentations afin d'améliorer la compétitivité de la filière viticole grâce à l'innovation. Ce dossier présente les travaux des trois tables rondes s'étant déroulées lors des rencontres viticoles d'Aquitaine. La première cherche à concilier compétitivité et respect de l'environnement grâce à une gestion durable du sol et de la biodiversité, l'acquisition de références en viticulture biologique et la réduction des intrants. La seconde table ronde porte sur les maladies de la vigne et du bois. La troisième concerne les pratiques nologiques, en particulier la réduction de l'usage des sulfites.
L'agriculture Bio en Rhône-Alpes - Edition 2014 - Repères 2013 : Les chiffres de la production, transformation et distribution
L'agriculture biologique en Rhône-Alpes fin 2013 représente : 2 867 exploitations agricoles en bio ou en conversion (7,3 % des exploitations régionales), la région est d'ailleurs la 1ère région française en nombre d'exploitations bio ; elle compte aussi 96 027 ha en bio ou en conversion (6,2 % de la SAU régionale) ; 1 060 préparateurs bio (la région est la 1ère en nombre de préparateurs bio) ; 319 magasins spécialisés bio et 234 grossistes (2ème région en nombre de distributeurs bio)... Cette publication de Corabio et de Bioconvergence présente les chiffres de l'agriculture bio en Rhône-Alpes fin 2013 au niveau de la production, transformation et distribution. Au sommaire : - La production agricole bio en Rhône-Alpes (Les fermes bio ; Progression et perspectives ; Part de la bio par rapport à l'agriculture conventionnelle ; La bio dans les départements) ; - La transformation des produits bio ; - La consommation des produits bio ; - La distribution des produits bio ; - Les productions végétales (Les légumes frais ; Les fruits ; Le vin ; Les plantes aromatiques et médicinales ; Les grandes cultures : céréales et oléo-protéagineux) ; - Les productions animales (La viande bovine ; Le lait de vache ; Le lait de chèvre et brebis ; La viande ovine ; La viande de porc ; La viande de volailles ; Les ufs ; Le miel).
Développer la promotion des vins bios
Marion IVALDI, AuteurLes objectifs nationaux visent le doublement des surfaces produites en agriculture biologique d'ici 2017. Concernant la filière viticole, la production s'est bien développée ces dernières années, et continue de le faire. Ainsi, selon France Vin Bio, l'interprofession nationale des vins bio, et le syndicat des vignerons bio d'Aquitaine, son antenne locale, les efforts doivent désormais se porter sur la structuration du marché. Pour cela, les bio espèrent un soutien des interprofessions viticoles. En effet, selon eux, ces dernières ont peu mis en avant le bio jusqu'à maintenant, préférant valoriser l'origine régionale des produits qu'une filière en particulier.
Domaine Barou (07) : Des cuvées qui chantent
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurLe Domaine de Barou est situé dans la partie septentrionale de la vallée du Rhône, à Charnas (07). Pour Emmanuel et Marie-Agnès Barou, l'agriculture bio est une histoire de conviction, mais aussi l'histoire d'un héritage. Le père d'Emmanuel, en effet, a créé sa petite exploitation de polyculture-élevage biologique dès 1971. En 1997, Emmanuel s'est spécialisé en viticulture. Il a racheté quelques parcelles en Condrieu et Saint-Joseph, a modernisé l'exploitation et réhabilité un bâtiment ancien pour en faire un lieu unique de vinification, de stockage du vin et d'accueil de la clientèle. Son épouse a pris en charge, en 2006, la gestion administrative et comptable, la commercialisation et la promotion des vins. Depuis 2008, le viticulteur a fait évoluer ses pratiques vers l'agriculture biodynamique, utilisant des préparations à base de plantes et réalisant ses propres essais sur ses parcelles. En termes de vinification, il utilise le moins possible de dioxyde de soufre, peu de sulfites et pas de levures. Dans l'article, il détaille comment il élabore ses cuvées, pour offrir une large gamme de vins.
Dossier : Recherche
Laurent DREYFUS, AuteurLe dossier comporte trois articles consacrés à la viticulture biodynamique. Le premier, intitulé « Viticulture : George Meissner, chercheur en liberté », est le récit de la rencontre avec ce personnage, à la fois professeur d'université, gérant d'un domaine viticole en biodynamie et porteur de multiples projets dans le sud du Tyrol italien. Georg Meissner a découvert l'anthroposophie en côtoyant le Camphill (foyer d'accueil pour personnes handicapées). Le voisinage de l'autisme a suscité chez lui un regard différent sur la nature humaine et la nature en général. Son parcours l'a conduit vers la viticulture. Il est l'un des premiers à avoir choisi comme sujet de mémoire de BTS la viticulture en biodynamie. Il fait un séjour en Afrique du Sud où il rencontre une des pionnières de la biodynamie dans ce pays. Il réussit à faire entrer la biodynamie à l'Université de Geisenheim, phare de la recherche viticole en Allemagne. Dans son travail de suivi technique au domaine Lageder, sa posture de scientifique est imprégnée du respect des savoirs des producteurs locaux. Il a pris la direction du domaine en 2013, tout en gardant son poste d'enseignant. Le second article, « Le domaine Aloïs Lageder », décrit la situation géographique du domaine géré par Georg Meissner, au pied des Alpes italiennes. La maison Aloïs Lageder existe depuis 1823. La collaboration entre l'entreprise et Georg est née de la rencontre avec le fils d'Aloïs, un de ses élèves à l'université. Le troisième article, « Quelques résultats de recherche de Georg Meissner sur la vigne », décrit l'expérimentation dirigée par le viticulteur-chercheur. Elle consiste à comparer trois modalités de culture : culture intégrée, culture bio et culture biodynamique.
Dossier : De la terre à la bouteille
Lisa GIACHINO, AuteurDans ce dossier, l'auteur s'intéresse à des initiatives de viticulteurs qui ont une démarche de production différente par rapport à un système de production conventionnel. Si certains sujets font l'objet d'une approche parfois polémique, le dossier aborde un ensemble de questions importantes pour cerner les enjeux d'un vin respectueux des valeurs de la bio. Après un rapide tour d'horizon des étapes de la fabrication du vin, les différents articles sont : - "Sur les pesticides, la parole des salariés n'est pas libre" ; - Ce que cachent les étiquettes ; - "Je fais des vins qui parlent pour moi" ; - Sarriette, origan et sucre au secours des vignerons ? ; - Quand le vin est tiré, il faut le donner ; - L'étonnante histoire des cépages interdits.
Le Guide Carité des Bonnes adresses du vin bio et biodynamique 2015-2016
Jean-Marc CARITÉ, Auteur ; Lilas CARITÉ, Auteur | BATS (Diffusion Différente, 402 Route des Pyrénées, 40 320, FRANCE) : ÉDITIONS D'UTOVIE | 2014Cette seizième édition bénéficie d'une actualisation et d'une mise à jour importantes. 52 nouveaux vignerons y font leur entrée (500 en tout), plus de 2000 vins ont été dégustés (580 retenus pour cette édition). Elle présente aussi une sélection de vins sans sulfites ajoutés, d'IGP (indication géographique protégée), et de vins de France (VDF), d'apéritifs, d'alcools, ainsi que des vins italiens, espagnols, bulgares et slovènes. Indiquant les doses de sulfites ajoutés, la qualité des levures et des vendanges, ce guide propose également des idées pour faire de l'no-écotourisme. De plus, un état des lieux présente un ensemble d'éléments sur la réalité du vin bio aujourd'hui. Les adresses, références et commentaires de dégustations permettront de choisir les producteurs qui proposent des vins de qualité avec de rapports qualité-prix.
Guide des Groupements de Producteurs et des Entreprises Bio du Sud-Ouest 2014-2015
Arbio Aquitaine et Interbio Midi-Pyrénées, les deux associations interprofessionnelles bio régionales, se sont associées, depuis 10 ans, pour favoriser l'émergence d'une filière bio, dynamique et reconnue, dans le Sud-Ouest de la France. Le bassin de production Sud-Ouest représente, en 2013, près de 5 200 agriculteurs cultivant plus de 190 000 ha selon le mode de production biologique. Midi-Pyrénées est la première région française en termes de surfaces consacrées à l'AB, et l'Aquitaine arrive en 5ème position. Ce guide propose un panorama régional des associations interprofessionnelles et des actions de promotion d'Arbio Aquitaine et d'Interbio Midi-Pyrénées. Il présente ensuite les entreprises bio de la zone géographique, classées par thèmes : matières premières, produits frais, épicerie, vins, distributeurs, traiteurs.
Guide des vignerons bio de Rhône-Alpes - Edition 2014
L'édition 2014 du Guide des vignerons bio de Rhône-Alpes, édité par Corabio (la Coordination Rhône-Alpes de l'agriculture biologique), présente 79 adresses de vignerons ou caves coopératives de Rhône-Alpes produisant des vins biologiques. Le document s'articule autour de trois grandes régions viticoles de la région : Les vins de Rhône et Loire ; Les vins de la Vallée du Rhône ; Les vins de Savoie et du Bugey.
Guide des vins en biodynamie (3ème édition)
Cette troisième édition complète la précédente parution. Pour l'édition 2014, le choix a été fait de recenser uniquement les seuls vins certifiés en biodynamie ou en cours de conversion (à partir de la 2ème année). Sur 380 domaines identifiés, 136 domaines français et 10 domaines de Suisse romande ont confié aux dégustateurs 518 vins sur différents millésimes. 474 vins ont été retenus. Ils sont présentés de façon très détaillée et classés en cinq catégories : vin honnête, vin bon, vin très bon, vin excellent et coup de cur à l'unanimité du jury. La biodynamie est un mode de culture, mais également une vision du monde, une philosophie et bien d'autres choses encore. La présentation des domaines est l'occasion de découvrir les vignerons, leur engagement... Ils confient leur amour de la terre, de leurs vignes, le respect de leur terroir, de l'environnement, de l'équilibre de la nature...
Italian market of organic wine: A survey on production system characteristics and marketing strategies
Alessandra CASTELLINI, Auteur ; Christine MAURACHER, Auteur ; Isabella PROCIDANO, Auteur ; ET AL., AuteurLes auteurs de cette étude ont analysé les principales caractéristiques du secteur viticole biologique en Italie avant la mise en vigueur de la réglementation européenne sur les vins bio (règlement n°203/2012). Cette dernière a permis la certification biologique du vin dans sa globalité (matières premières et processus de vinification), alors qu'auparavant, seuls les raisins pouvaient être certifiés bio. On parlait alors de « vins issus de raisins biologiques ». L'étude s'intéresse en particulier aux stratégies mises en place par les caves en termes de communication et de marketing. L'objectif de l'étude, à partir des résultats d'une enquête portant sur les vins biologiques, biodynamiques et « naturels », est de définir les potentiels des vins bio et biodynamiques européens sur le marché italien.