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Documents disponibles dans cette catégorie (117)


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La distribution des produits naturels et bio au Brésil
Michel KNITTEL, AuteurPays immense par sa superficie, septième pays le plus peuplé du monde, le Brésil est décrit comme le plus grand marché pour les produits bio d'Amérique latine. Depuis 2014, en sept ans, le marché bio brésilien a triplé, passant d'environ 477 millions à 1,203 milliard d'euros (chiffres Organis / Organic Brazil). Cependant, compte tenu de la superficie du pays, ces chiffres sont à relativiser. D'ailleurs, la surface cultivée en bio du Brésil (1,3 million d'hectares), le classant en 12ème position mondiale, ne représente, en fait, que 0,6 % de sa surface agricole utile. De même, la consommation annuelle moyenne par habitant, bien que croissante, ne s'élève, selon le FiBL, qu'à 3,70 , en 2020, bien loin des champions mondiaux (Suisse : 418 ; Danemark : 384 ), ou de la France (188 ). Différentes enquêtes, réalisées auprès des consommateurs en 2019 et 2021, montrent que les enjeux de la crise sanitaire ont fait grandir l'attention des Brésiliens pour les produits bio, avec, pour première motivation, l'amélioration de leur santé. La GMS reste le premier circuit de vente des produits bio, avec pour leader le Groupe Carrefour Brésil, qui a, par ailleurs, annoncé, en juin 2021, le lancement de sa propre marque bio. Trois autres acteurs de la GMS opèrent sur le territoire, se partageant la distribution de manière plus ou moins active selon les régions où ils sont implantés. Derrière la GMS, le réseau spécialisé est principalement animé par Mundo Verde, une franchise créée en 1987, et Bio Mundo, une enseigne spécialisée née en 2015. Ces magasins ne proposent pas seulement du bio, mais aussi d'autres produits naturels et des compléments alimentaires. Finalement, malgré un chiffre d'affaires moins important pour eux, les marchés sont les lieux d'achat préférés des consommateurs bio et leurs prix sont plus attractifs qu'en GMS.
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Les esprits scientifiques : Savoirs et croyances dans les agricultures alternatives
Jean FOYER, Auteur ; Aurélie CHONE, Auteur ; Valérie BOISVERT, Auteur ; ET AL., Auteur | GRENOBLE CEDEX 9 (Université Grenoble Alpes, CS 40700, 38 058, FRANCE) : UGA ÉDITIONS | 2022
La biodynamie, la permaculture, lhoméopathie rurale et tout autre type dagriculture alternative ou paysanne ne peuvent se réduire à la seule question de la production. Elles engagent un rapport au monde, en particulier aux sciences et à des courants spirituels ou religieux qui dépassent lhumain. Cet ouvrage explore les entrecroisements et les hybridations entre différentes formes de savoirs et de croyances à luvre dans les agricultures alternatives. En associant de façon inextricable le sensible et le matériel, le pragmatisme et le spirituel, ces agricultures déjouent toute tentative de catégorisation qui reposerait sur lopposition binaire entre scientificité et spiritualité. Emerge alors une pluralité d« esprits scientifiques » pour traiter des aspirations qui les animent et des assemblages singuliers auxquels leur quête de rigueur et dintégrité et leur ambition de faire modèle donnent lieu. Pluraliser lesprit scientifique de Bachelard, cest aussi bien pluraliser les manières de faire science que laisser la porte ouverte aux « esprits », cest-à-dire à des visions du monde où le naturalisme physique nest pas le seul horizon.
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Coexistence et confrontation des modèles agricoles et alimentaires : Un nouveau paradigme du développement territorial ?
Pierre GASSELIN, Auteur ; Sylvie LARDON, Auteur ; Claire CERDAN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2021
De nouveaux modèles agricoles et alimentaires se déploient dans les territoires en réponse aux critiques des formes anciennes et pour faire face à de nouveaux enjeux. Ils incarnent des archétypes de la diversité observée, des projets dacteurs ou bien de nouvelles normes. Dans cet ouvrage, les auteurs analysent des situations de coexistence et de confrontation de modèles agricoles et alimentaires selon quatre dimensions majeures du développement territorial : la tension entre spécialisation et diversification, linnovation, ladaptation et la transition alimentaire. Une série de travaux conceptuels et détudes de cas, en France et de par le monde, permettent de comprendre les interactions entre ces modèles (confrontation, complémentarité, coévolution, hybridation, etc.), au-delà de la caractérisation de leur diversité et de lévaluation de leurs performances relatives. La coexistence et la confrontation de ces modèles renforcent leur capacité de changement radical. Louvrage souligne les questions originales du cadre danalyse, ses défis méthodologiques et les conséquences attendues pour laccompagnement du développement agricole et alimentaire dans les territoires ruraux et urbains. Il est destiné aux chercheurs, enseignants, étudiants et professionnels intéressés par le développement territorial.
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La distribution des produits naturels et bio en Amérique Latine
Michel KNITTEL, AuteurSi l'Amérique Latine fournit environ 20 % de la production mondiale bio, sa consommation bio ne représente que 1 % du marché mondial. Consommer bio est surtout le fait des classes moyennes et supérieures et ne concerne que certains pays, comme le Brésil, le Mexique et l'Argentine. La production latino-américaine bio est majoritairement destinée à l'export. Au Pérou comme au Chili, le bio est mal connu. Au Brésil, en revanche, le marché bio est bien développé (1,018 milliard d'euros) et a augmenté de 15 % entre 2019 et 2020. Selon le cabinet d'études South American RTE Food Market, le marché bio devrait connaître une croissance de 4,55 %, entre 2020 et 2025, en Amérique du Sud. Concernant la distribution, 2/3 des ventes bio, au Brésil, sont réalisées en GMS. La principale enseigne, Pão de Açúcar, commercialise des produits bio, y compris sous sa propre marque, ceux-ci étant également vendus en Colombie dans les grandes surfaces Exito et via les magasins Carrefour. La chaîne de supermarchés chilienne Jumbo, présente en Argentine et en Colombie, propose des références bio depuis 1992. La distribution spécialisée bio est bien présente, malgré la faiblesse du marché : Malunga possède 5 supermarchés à Brasilia (Brésil), The Green Corner en possède 6 à Mexico (Mexique), Fresco en gère 2 à Buenos Aires (Argentine).
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Document d'information médias d'Oxfam : Le virus de la faim : comment le coronavirus sème la faim dans un monde affamé
En 2019, on estimait à 821 millions le nombre de personnes vivant dans linsécurité alimentaire, dont environ 149 millions souffrant de la faim à un niveau critique. Dans certains endroits du monde, la faim gagnait déjà du terrain avant l'apparition de la pandémie de COVID-19. Le coronavirus est venu sajouter à un contexte déjà fragilisé par des conflits, des inégalités croissantes et une crise climatique qui saggrave. Ce rapport étudie comment la pandémie de COVID-19 aggrave la situation. Il relève 10 foyers de famine extrême qui, ensemble, concentrent 65 % des personnes souffrant de la faim à un niveau critique dans le monde : Yémen, République démocratique du Congo, Afghanistan, Venezuela, Sahel et pays d'Afrique de l'Ouest, Éthiopie, Soudan, Soudan du Sud, Syrie et Haïti. De nouveaux pays accusent des niveaux de sous-alimentation croissants (Inde, Afrique du Sud et Brésil) avec des personnes qui ont basculé dans la pauvreté. Ce rapport met également en lumière un système alimentaire mondial qui échoue à distribuer équitablement la nourriture et plonge des millions de personnes dans la faim sur une planète qui produit pourtant suffisamment pour nourrir tout le monde. Oxfam préconise 6 mesures à mettre en uvre immédiatement par les gouvernements.
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Noix du Brésil
Bettina BALMER, AuteurRiche en lipides, notamment en acides gras insaturés, la noix du Brésil (ou noix d'Amazonie, ou encore châtaigne du Brésil) présente la particularité d'être riche en un micro-élément habituellement présent dans les viandes et les poissons : le sélénium. Elle est aussi une source de magnésium, de phosphore et de vitamines B1 et E. Le noyer du Brésil (Bertholletia excelsa) croît lentement à l'état sauvage dans les forêts tropicales d'Amazonie et peut atteindre 45 m de hauteur, jusqu'à 2 mètres de diamètre et vivre plusieurs centaines d'années. Il produit des noix seulement à partir de 10 ou 15 ans. L'exploitation de la noix du Brésil, bien que saisonnière et aléatoire, permet de soutenir l'économie des communautés impliquées et de préserver la forêt. Les noix, une fois tombées au sol, doivent être ramassées et sorties de la forêt. Cette opération nécessite du temps et de l'énergie parce qu'il faut monter des campements dans la forêt, repérer les arbres, les atteindre, collecter les noix, charrier les sacs à dos d'homme (jusqu'à 50 kg par sac) et les acheminer par voie fluviale jusqu'à des usines de transformation... C'est la Bolivie (3/4 de la production latino-américaine) qui approvisionne en grande partie nos marchés (suivie du Pérou, puis du Brésil). Une partie des volumes est en bio, et une filière de noix en coque de Bolivie a été certifiée Biopartenaire® en 2019.
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Des systèmes alimentaires durables dans les villes
Christophe LESCHIERA, AuteurLe projet Urbal (Urban-Driven Innovations for Sustainable Food Systems) propose une méthode simple et en open-source pour caractériser les impacts dune innovation sur la durabilité dun système alimentaire. Cette méthodologie a été testée sur 12 initiatives en lien avec lalimentation et réparties dans le monde entier : Baltimore, Brasilia, Berlin, Cape Town, Hanoï, Milan, Mexico, Montpellier, Paris et Rabat. Deux dentre elles sont plus amplement détaillées. Au Brésil, la région du Cerrado est très riche en biodiversité, mais cette dernière est souvent délaissée au profit dune agriculture intensive. Une vingtaine de chefs cuisiniers de Brasilia a décidé de bousculer cette tendance en inscrivant à leurs cartes des produits typiques du Cerrado et en sapprovisionnant chez des petits producteurs. Les impacts économiques et sociaux sont nombreux : financement détudes supérieures pour les jeunes générations, meilleure intégration dans la vie démocratique, impact positif sur lenvironnement. Un risque de pression sur la ressource a aussi été identifié avec laugmentation de la demande. Au Maroc, à Rabat, un système participatif de garantie (SPG) a été élaboré en 2017 pour certifier les produits issus de fermes agro-écologiques. Sa mise en place a permis un meilleur accès aux marchés, des échanges de connaissances, un poids plus fort auprès des institutions publiques et lidentification des besoins des producteurs.
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Au Brésil, lagroécologie paysanne entre développement et inquiétude
Anne WANNER, AuteurAu Brésil, Cátia Rommel et son associée dorigine française, Daphné Arenou, se sont installées en 2015 sur un domaine dune douzaine dhectares, dans lÉtat de Santa Catarina. Leur ferme se situe à 700 m daltitude, en zone semi-tropicale, et est gérée dans une démarche agroécologique basée sur un projet dagroforesterie biologique. Leur objectif est de préserver la biodiversité locale. Elles ont ainsi planté des arbres et des arbustes, fournisseurs dengrais verts qui donneront de lombre à une grande diversité de cultures légumières. Elles sont également impliquées dans plusieurs réseaux, notamment Acolhida na Côlonia, via lequel elles accueillent des groupes pour les initier à lagroforesterie. Elles ont aussi mis en place dans leur région un groupe lié au réseau de certification participative de lagriculture bio (Ecovida). Ces deux agricultrices expriment leur inquiétude face au changement de situation politique du Brésil avec lélection de Jair Bolsonaro : elles craignent pour le futur de lagriculture paysanne. Alors que, de 2003 à 2016, des projets et des politiques d'agriculture écologique et familiale étaient soutenus, léquipe du président Bolsonaro pourrait remettre en cause ce soutien (alors que ce type dagriculture nourrit le Brésil) pour financer les productions destinées à lexportation.
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Dossier : Amérique Latine : Droguée aux OGM
Frédéric PRAT, Auteur ; Christophe NOISETTE, Auteur ; Leonardo MELGAREJO, Auteur ; ET AL., Auteur41 % des OGM transgéniques cultivés dans le monde sont produits par 12 des 20 pays qui composent lAmérique Latine. Les quatre pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) détiennent la quasi-totalité de ces surfaces cultivées en OGM. Ce dossier, composé de sept articles, fait un point sur ces productions en Amérique Latine et sur les impacts quelles peuvent avoir. Le premier article a été rédigé suite à laccord signé entre les pays du Mercosur et lUnion Européenne. Il liste les OGM autorisés en Amérique Latine et ceux autorisés, ou non autorisés, à limportation en Europe. Le deuxième sintéresse aux accords de libre-échange relatifs aux OGM. Il dénonce la place des intérêts commerciaux : ces derniers lemportent sur la santé des populations et de lenvironnement. Larticle suivant est consacré à la culture de soja en Amérique Latine : il répertorie tous les méfaits (environnementaux et sociaux) quelle engendre. Un focus est ensuite réalisé sur le Brésil : il explique le rôle et le poids industriel de lagroalimentaire dans le développement de la culture dOGM transgéniques. Il est suivi par un article consacré au Chili. Ce pays, qui ne cultive pas dOGM transgéniques pour son marché intérieur, autorise la culture dOGM pour la production de semences cultivées en contre-saison pour lexportation. Lavant-dernier article est consacré à une déclaration effectuée communément par lArgentine, le Brésil, le Chili, le Paraguay et lUruguay : ils souhaitent déréglementer les nouveaux OGM, notamment pour éviter les obstacles à leur commerce. Enfin, ce dossier est clôturé par une description de différentes résistances citoyennes contre les OGM en Amérique Latine.
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Les mondes de l'agroécologie
Thierry DORÉ, Auteur ; Stéphane BELLON, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2019
Depuis quelques années, l'agroécologie connaît un essor en phase avec des désirs de rupture par rapport aux formes conventionnelles d'agriculture. L'usage du terme a dépassé le cercle des spécialistes de l'agriculture. Mais qui sait vraiment ce qui se cache derrière ce terme ? D'où vient l'agroécologie ? Quels en sont les divers promoteurs ? Comment s'est-elle déployée ? Quelles en sont les formes contemporaines, agricoles mais aussi sociales ? Comment s'articulent les multiples dimensions et acteurs de l'agroécologie ? Quels sont ses enjeux, ses modalités de développement et ses valeurs ? Pour répondre à ces questions, les auteurs s'appuient sur leurs expériences de recherche et de formation, en France et à l'étranger. Ils montrent que les visages de l'agroécologie sont multiples, car elle se déploie selon toute une gamme de situations historiques, géographiques, institutionnelles, sociales. Loin de n'être qu'un ensemble de techniques agricoles, l'agroécologie doit s'appréhender comme différentes manières dont se saisissent de multiples acteurs pour refonder une alliance entre l'agriculture, l'environnement, la science et la société. Cet ouvrage est un outil pour mieux comprendre les motivations, les choix, politiques et techniques, des différentes options prises pour "faire de l'agroécologie". Le lecteur trouvera des repères pour comprendre comment l'agroécologie s'est déployée et quelles sont les dynamiques en cours.
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Dossier : La terre, un bien hors du commun à protéger et partager
Fabrice BUGNOT, Auteur ; Hélène BUSTOS, Auteur ; Delphine VANDERMEERSCH, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier propose un tour dhorizon des enjeux liés à la préservation et au partage des terres agricoles. Il commence par effectuer un point sur les différents acteurs publics qui gèrent le foncier agricole en cogestion avec la profession agricole. Des informations sont ensuite apportées sur lartificialisation et laccaparement des terres agricoles. Ces dernières sont en train de régresser et il devient indispensable de les préserver. Ce dossier explique également comment les collectivités peuvent agir en orientant lusage du foncier via les documents durbanisme et lacquisition de terres. Cinq exemples de mobilisations pour la préservation de terres agricoles sont ensuite détaillés. Le premier est celui dune ferme associative, située en Haute-Savoie : des paysans et des citoyens ont créé une association pour acheter une ferme afin de pérenniser son activité et de favoriser de nouvelles installations. Le deuxième exemple est celui dun dispositif de veille foncière citoyenne, mis en place par Terre de Liens, afin de favoriser les installations. Sensuit un exemple de transmission : les propriétaires dune ferme maraîchère dans lEssonne ne voulaient pas que leurs terres servent à un agrandissement mais quelles génèrent des installations. Leur détermination a conduit à trois nouvelles installations. Lexemple suivant se situe en Bretagne : des agriculteurs se sont mobilisés contre un projet de parc dattraction. Leurs actions ont permis de remettre en question le type de développement territorial soutenu par certaines collectivités. Le dernier exemple est brésilien : dans ce pays, la défense des terres est avant tout collective via le « Mouvement des sans terre ». Enfin, ce dossier évoque les conclusions dune mission dinformation sur le foncier agricole présentées à lAssemblée nationale. Il en ressort quil devient essentiel détablir une nouvelle loi sur le partage et la protection des terres agricoles, mais la perspective de cette nouvelle loi est en train de séloigner pour 2019.
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L'étiquetage des OGM dans le monde
Charlotte KRINKE, AuteurL'étiquetage des OGM joue un rôle important en matière d'information et de traçabilité des OGM de la ferme à l'assiette. Cependant, seuls une soixantaine de pays ont mis en place une obligation d'étiquetage des OGM et avec des critères différents. De plus, les moyens de contrôle et les sanctions en cas de non respect ne sont pas toujours bien appliqués. Une carte présente la situation dans les différents pays (réglementation stricte, souple, floue, texte en projet, pas d'information). Des focus sont établis pour : la France (réglementation stricte) ; le Brésil, le Japon et l'Afrique du Sud (réglementation souple) ; la Chine (réglementation floue) et les États-Unis (texte en projet).
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Participatory guarantee system, equivalence and quality control in a comparative study on organic certifications systems in Europe and Brazil
Luiz CAVALLET, Auteur ; Maurizio CANAVARI, Auteur ; Paulo NETO, AuteurActuellement, les produits bio au Brésil sont principalement consommés de manière locale, mais, avec la demande grandissante pour ces produits, lexportation pourrait se développer. Une étude a été menée en Europe sur les perceptions liées à de telles importations, en particulier sur le ressenti des Européens face aux systèmes participatifs de garantie (SPG) qui sont fortement répandus au Brésil, sur la faisabilité détablir un système déquivalence pour lagriculture biologique avec le Brésil, ainsi que sur les procédures de contrôle. Cinq organismes de certification ont été interviewés (deux en Suisse et trois en Italie), ainsi quune association de producteurs en Italie. Les SPG sont généralement peu connus en Europe. Ils sont jugés avantageux pour diminuer les coûts de certification et bénéfiques dun point de vue social, mais ils ne semblent pas adaptés pour assurer la conformité des produits et pour une production à grande échelle. Il existe des différences significatives qui doivent être surmontées pour mettre en place une équivalence, comme lexistence de SPG dans la législation brésilienne, le manque de produits issus de cueillette sauvage en Europe, la nécessité pour le Brésil daugmenter son nombre dinspections Les scientifiques brésiliens concluent que la création dune équivalence serait bénéfique, aussi bien pour lEurope que pour le Brésil, et quil serait opportun de promouvoir sa mise en place.
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Les usages non alimentaires des OGM
Jacques DANDELOT, Auteur ; Christophe NOISETTE, Auteur ; Charlotte KRINKE, Auteur ; ET AL., AuteurLes plantes transgéniques sont majoritairement consacrées à lalimentation du bétail (maïs, soja), mais elles sont également destinées à des usages non alimentaires qui sont plus ou moins connus du grand public. Ce dossier permet dexplorer ces différentes utilisations. Les agrocarburants représentent une part non négligeable de ces usages non alimentaires des OGM. Laura Buffet est responsable « Carburants propres » à lassociation Transport & Environnement, qui promeut une politique de transport basée sur le développement durable. Elle réalise un état des lieux de la filière agrocarburants dans lUnion européenne et de son utilisation dOGM. Au Brésil, des plantations deucalyptus GM, destinées à la fabrication de papier, ont été autorisées. Les risques réels liés à l'utilisation de la biologie de synthèse (appelée aussi « chimie verte »), qui fait appel à des enzymes génétiquement modifiées pour créer des produits dits « écologiques » (lessives écologiques, agrocarburants), sont rappelés. La liste des usages non alimentaires est ensuite complétée au travers d'un inventaire des utilisations courantes (textiles, billets de banque, encres végétales, bioplastiques, fleurs coupées, moustiques contre le paludisme, armes biologiques, médicaments ). Enfin, le dernier article revient sur lutilisation initiale des OGM : celle pour la recherche fondamentale. Les OGM restent avant tout un outil de connaissances en laboratoire, comme lexplique Christian Vélot, chercheur en génétique moléculaire à lUniversité Paris Sud.
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Insoutenable sojaculture
Marcos ROCHINSKI, AuteurLa problématique de la culture de soja au Brésil est explicitée dans cet article, dun point de vue agricole, environnemental, sociologique et mondial. Ainsi, le Brésil est lun des principaux pays producteurs de soja, dont la culture intensive, aux mains de quelques compagnies internationales au lobbying fort, est controversée.