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Documents disponibles dans cette catégorie (29)


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The World of Organic Agriculture : Statistics and Emerging Trends 2023
Helga WILLER, Auteur ; Bernhard SCHLATTER, Auteur ; Jan TRAVNICEK, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Dans cette 24ème édition de "The World of Organic Agriculture", publié chaque année par le FiBL et IFOAM - Organics International, les auteurs dressent un panorama complet de l'agriculture biologique dans le monde et de ses récents développements. En 2021, l'AB a poursuivi sa progression : elle était pratiquée dans 191 pays, sur plus de 76 millions d'hectares (1,6 % de la SAU mondiale), gérés par au moins 3,7 millions d'agriculteurs. Cette même année, cela représentait un marché de près de 125 milliards d'euros pour les aliments et les boissons issus de l'agriculture biologique. Si ce marché progresse toujours, sa croissance a ralenti en 2021, principalement en Europe, impactée par les conflits géopolitiques et la hausse des prix des denrées alimentaires. D'après les prévisions, cette croissance devrait être encore plus faible en 2022. Ce rapport est construit en quatre grandes parties. Tout d'abord, des statistiques à l'échelle mondiale sont présentées (surfaces cultivées, nombre d'exploitations agricoles et d'opérateurs, ventes au détail et commerce international, situation dans les pays en développement...). Puis, est dressé un état des lieux du marché mondial des aliments et des boissons biologiques, ainsi que des importations en Europe. Une troisième partie permet de faire le point sur les normes et sur les politiques de soutien à l'agriculture biologique en vigueur, ainsi que sur les systèmes participatifs de garantie en 2022. La dernière partie présente les chiffres continent par continent (Afrique, Asie, Europe, Amérique latine et Caraïbes, Amérique du Nord et Océanie), ainsi que des zooms sur quelques pays (Kenya, Ukraine, États-Unis, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande).
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« Une autre forme dagriculture bio »
Theresa REBHOLZ, AuteurLe FiBL mène, depuis 2007, le programme SysCom, au Kenya, en Inde et en Bolivie. Ce programme vise à comparer des systèmes biologiques et conventionnels dans des régions tropicales et subtropicales, afin de savoir si la bio peut être un mode de production résilient sous les tropiques. Les essais, menés depuis 15 ans, se concentrent sur des cultures importantes pour ces pays. Les résultats sont évalués en matière de rendement, de santé des plantes et de fertilité des sols. Ces essais sont réalisés en collaboration avec des organisations partenaires locales. Les résultats prouvent que lagriculture biologique fonctionne bien en région tropicale et subtropicale, et quil est important quelle repose sur une approche systémique. Par exemple, en Bolivie, des essais ont comparé des monocultures à des systèmes agroforestiers ; et la différence de résultats a été plus importante entre monoculture et agroforesterie, quentre agriculture bio et conventionnelle. Afin de transmettre ces enseignements aux agriculteurs locaux, des visites sont organisées sur les différents sites dexpérimentation. En Afrique, ces enseignements sont aussi diffusés via des « knowledge hubs ». En Bolivie, des partenaires locaux assurent la vulgarisation. Ce programme a remporté le Prix Shift, qui distingue des projets agroécologiques qui favorisent le développement durable et qui contribuent à la transformation des systèmes alimentaires.
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La faim dans un monde qui se réchauffe : Comment la crise climatique aggrave la faim dans un monde qui en souffre déjà
Les changements climatiques aggravent la situation de millions de personnes dans le monde qui souffrent de la faim. Les phénomènes météorologiques extrêmes, de plus en plus nombreux et violents, réduisent la capacité des populations pauvres à contrer la faim et à faire face aux chocs à venir, en particulier dans les pays à faible revenu, détruisant au passage de multiples habitations et moyens de subsistance. Dans ce rapport, Oxfam se penche sur dix pays parmi les plus exposés aux risques climatiques dans le monde, à savoir : lAfghanistan, le Burkina Faso, Djibouti, le Guatemala, Haïti, le Kenya, Madagascar, le Niger, la Somalie et le Zimbabwe. Cette étude aboutit au constat que la population en situation dinsécurité alimentaire aiguë a plus que doublé dans ces pays au cours des six dernières années, passant de 21 à 48 millions de personnes. Dans ces dix pays, près de 18 millions de personnes sont aujourdhui en risque de mourir de faim. Ce rapport se penche sur la façon dont les changements climatiques agissent comme un multiplicateur de risque, aggravant les menaces existantes et la vulnérabilité à la faim des personnes déjà défavorisées, en particulier les femmes, les travailleur·euses agricoles et les petit·es exploitant·es. Il passe en revue les principaux phénomènes météorologiques extrêmes survenant dans les sept régions où les populations sont les plus touchées : les typhons en Asie, la sécheresse en Afrique de l'Est, les cyclones en Afrique du Sud, la sécheresse au Sahel, le « couloir de la sécheresse » en Amérique latine, l'élévation du niveau de la mer dans le Pacifique et le manque d'eau dans les bassins de l'Euphrate et du Tigre. Pour conclure ce rapport, Oxfam formule des recommandations, à l'intention des gouvernements, visant à aider les pays vulnérables à maîtriser les effets de la crise climatique actuelle et à se préparer aux prochains chocs climatiques.
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Rapport Planète Vivante 2022 : Pour un bilan « nature » positif
R.E.A ALMOND, Auteur ; M. GROOTEN, Auteur ; D. JUFFE BIGNOLI, Auteur ; ET AL., Auteur | GLAND (Rue Mauverney 28, 1196, SUISSE) : WWF INTERNATIONAL | 2022Nous sommes aujourd'hui confrontés à deux urgences : celle du changement climatique et celle de la perte de biodiversité. Toutes deux menacent le bien-être des générations actuelles et futures et sont intrinsèquement liées ; il est donc essentiel de comprendre le déclin de la nature et le changement climatique comme deux faces d'une même pièce. Aujourd'hui, c'est le changement d'utilisation (et particulièrement l'utilisation non soutenable) des terres qui alimente en grande partie cette double crise, puisqu'il détruit ou fragmente les habitats naturels de nombreuses espèces, végétales et animales, sur terre, en eau douce et en mer. Si nous ne parvenons pas à limiter le réchauffement à 1,5 °C, le changement climatique deviendra sûrement la principale cause de perte de biodiversité au cours des prochaines décennies. S'il n'existe pas de solution universelle, ce rapport Planète Vivante 2022 compile un très grand nombre de données relatives à lIndice Planète Vivante (qui mesure létat de santé de la nature depuis près de cinquante ans) et constitue une analyse complète de létat de la nature dans le monde, se faisant lécho de nombreuses voix et offrant différentes perspectives. Cette dernière édition du Rapport Planète Vivante confirme lampleur des crises que nous traversons ; toutefois, elle conforte aussi lidée que nous avons encore une chance d'agir.
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What is the contribution of organic agriculture to sustainable development? A synthesis of twelve years (20072019) of the "long-term farming systems comparisons in the tropics (SysCom)"
Gurbir S. BHULLAR, Auteur ; David BAUTZE, Auteur ; Noah ADAMTEY, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Le programme SysCom (Farming Systems Comparisons in the Tropics), piloté par le FiBL, vise à comparer différents systèmes de production - principalement l'agriculture biologique et l'agriculture conventionnelle - dans trois pays tropicaux : le Kenya, l'Inde et la Bolivie. L'objectif est de répondre à la question "Quelle est la contribution de l'agriculture biologique au développement durable ?". Dans ce document, les résultats de 12 ans d'étude (2007-2019) sont rapportés pour plusieurs thématiques : la productivité des productions végétales (annuelles et pérennes), leur rentabilité, la fertilité et la qualité des sols, et d'autres aspects de la performance des systèmes (résidus de pesticides, teneurs en éléments nutritifs et antinutritionnels des produits agricoles, biodiversité, efficacité de l'utilisation des ressources, stockage du carbone et résilience du système).
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The potential of agroecology to build climate-resilient livelihoods and food systems
Fabio LEIPPERT, Auteur ; Maryline DARMAUN, Auteur ; Martial BERNOUX, Auteur ; ET AL., Auteur | ROME (Viale delle Terme di Caracalla, 00153, ITALIE) : FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture) | 2020Ce rapport détude fournit des éléments pour répondre à la question suivante : comment l'agroécologie peut-elle favoriser l'adaptation au changement climatique, l'atténuation et la résilience à travers des pratiques agricoles et des politiques ? En effet, pour faire face au changement climatique, la transformation des systèmes agricoles et alimentaires est nécessaire. Ce défi ne pourra seffectuer que par le biais dune collaboration interdisciplinaire à tous les niveaux, en rassemblant des données techniques, les différents acteurs du système alimentaire et les acteurs politiques. Cette étude sinscrit dans cette logique. Elle est née dune collaboration entre de nombreux acteurs : des institutions de recherche, des organisations de la société civile et lOrganisation des Nations unies pour lalimentation et lagriculture (FAO). Elle étudie : 1 la scène politique internationale, et plus particulièrement la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et laction commune de Koronivia pour lagriculture (KJWA) ; 2 - une méta-analyse sur des études déjà existantes en lien avec lagroécologie et le changement climatique ; 3 des études de cas au Kenya et au Sénégal : la première a porté sur le potentiel dintégration de lagroécologie dans les cadres institutionnels, et la seconde a porté sur le potentiel technique via une analyse comparative de la résilience des agroécosystèmes. Ces différents travaux ont mis en évidence le fait que lagroécologie renforce la résilience des agroécosystèmes, en soutenant des principes écologiques (biodiversité, diversité globale, santé des sols ) et en consolidant des aspects sociaux. Ils font également ressortir limportance de respecter la nature transdisciplinaire et systémique de lagroécologie pour quelle puisse réellement transformer les systèmes agricoles et alimentaires.
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Entre asymétrie dinformation et incertitude partagée : Analyse des systèmes de certification biologique pour le marché domestique kenyan
Chloé TANKAM, Auteur ; Dominique VOLLET, Auteur ; Olivier AZNAR, AuteurAu Kenya, des ONG ont fait le choix de développer des marchés biologiques locaux qui sont passés de trois en 2006 à sept en 2012. Ces marchés de produits agricoles biologiques kenyans sont confrontés à un double enjeu dasymétrie dinformation et dincertitude partagée. Plusieurs systèmes de certification ont émergé, posant la question de leur contribution à la pérennité de ces marchés. Les auteurs proposent de les comparer à partir dune grille danalyse originale complétant les apports de léconomie de linformation par le concept dincertitude partagée. Cette grille a été appliquée à partir dentretiens semi-directifs menés auprès des différents acteurs des filières. Le système participatif de garantie étudié ici, principal dispositif de contrôle conservé par les producteurs, savère le moins efficace dans la prise en compte de lasymétrie informationnelle et de lincertitude partagée, pourtant renforcée sur ces marchés émergents et dans une phase de transition entre dispositifs.
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PASTRES : Pastoralisme, Incertitude, Résilience : Présentation du projet
Ian SCOONES, Auteur ; Michele NORI, AuteurLe projet de recherche PASTRES, financé par l'European Research Council, va se dérouler sur 4 ans (2018 - 2022). Il vise à étudier les réponses et les marges de manuvre de trois systèmes pastoraux (systèmes traditionnellement structurés pour vivre avec de lincertitude) face à des incertitudes, des menaces et des opportunités différentes. Le but est dengager par la suite des discussions dans dautres systèmes où lincertitude est également présente. Lun des trois systèmes choisis est le plateau asiatique tibétain du Qinghai en Chine, où les territoires pastoraux sont transformés par une croissance économique rapide, une demande grandissante de produits carnés et des projets de mobilité et de commerce international. Le deuxième est une zone plus aride située en Afrique, à Isiolo, au Kenya. Le pastoralisme y est aussi remodelé par des développements infrastructurels et linterconnexion mondiale. La troisième zone étudiée est une île européenne, la Sardaigne, en Italie, où le pastoralisme repose principalement sur la demande mondiale de fromage Pecorino et qui est perturbé par les aléas climatiques, les changements commerciaux et politiques, ainsi que par la concurrence sur les utilisations foncières. Létude de ces trois zones doit répondre à quatre objectifs interdépendants : apprendre des zones pastorales pour développer un nouveau cadre théorique interdisciplinaire sur lincertitude et la résilience ; explorer les réponses face aux aléas ; faciliter un dialogue entre les systèmes pastoraux et dautres disciplines ; fournir des indicateurs aux processus décisionnels face à l'incertitude.
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L'organisation des marchés de producteurs de fruits et légumes biologiques à Nairobi, Kenya
Chloé TANKAM, AuteurAu Kenya, les premiers marchés biologiques sont apparus à Nairobi, en 2006. Ils sont approvisionnés par des maraîchers, confrontés à une diversité de défis : construire une certification biologique crédible, garantir la fraîcheur des produits et composer avec lhétérogénéité des attentes des consommateurs. A partir de données denquêtes, lorganisation des marchés de 2006 à 2013 a été analysée, et les résultats montrent que, si la certification collective des producteurs de fruits et légumes (système participatif de garantie) a permis de fonder les premiers marchés, son abandon progressif na pas été synonyme deffondrement des ventes. En effet, lorganisation des producteurs a permis une coordination efficace avec le marché, contribuant à la formation dune rente que les producteurs cherchent à préserver.
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Actes : 11ème Séminaire International d'information et de réflexion sur l'agriculture biologique : La Bio en Europe et dans le monde : Jeudi 3 mars 2016 - Paris
Le 11ème Séminaire International d'information et de réflexion sur l'agriculture biologique a été organisé par l'Agence Bio le 3 mars 2016, à Paris. Au sommaire des Actes : - Avant propos ; - Ouverture ; - Panorama de la Bio dans le monde, dans l'Union Européenne et en France : Quels mouvements en profondeur ? ; - Focus sur la Bio en Suède ; - Focus sur la Bio en Bulgarie ; - État d'avancement de la mise en uvre du plan d'actions pour l'avenir de la production biologique dans l'Union Européenne ; - Accueil de Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt par Didier Perreol, Président de l'Agence Bio ; - Intervention de Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt ; - La Bio aux États-Unis ; - Table-ronde sur la dynamique de développement de la Bio en Afrique ; - Clôture du Séminaire ; - 4ème édition des Trophées de l'Excellence Bio : Remise des prix ; - Annexe : Liste des inscrits au Séminaire.
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Dossier : Nourrir le bétail en Afrique : Indispensable fourrage
Susanna THORP, Auteur ; Charles MKOKA, Auteur ; Kofi Adu DOMFEH, AuteurLa demande en protéines animales augmente rapidement en Afrique avec la croissance démographique. Comment nourrir les animaux, ruminants et monogastriques, dans un contexte de fort développement agricole, de changement climatique et de compétition pour certaines ressources avec l'alimentation humaine ? Ce dossier présente diverses expériences (développement de filière intégrée, projet de recherche ) issues de plusieurs pays africains. Ainsi, face à l'importance de trouver plus de fourrages et de meilleure qualité, dans un contexte dominé par de très petits élevages dans certains cas (ex : 1 à 2 animaux élevés en « zéro pâturage »), diverses pistes sont suivies : la production de fourrage issu de céréales (orge, blé ) cultivé par hydroponie, la sélection de variétés fourragères plus productives, plus nutritives et/ou plus résistantes aux maladies (ex : programmes de sélection de napier, herbe fourragère), le développement d'arbres légumineux fourragers, ou encore une meilleure utilisation des fanes de patates douces ou des tiges et feuilles sèches des céréales (maïs, blé ). Pour l'alimentation des monogastriques, l'article met l'accent sur la nécessaire structuration des filières pour assurer un approvisionnement régulier en matières premières de qualité aux usines d'aliments pour animaux. Nombre des exemples donnés montrent l'importance de l'implication des producteurs dans le succès des actions menées.
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L'accaparement des eaux : Le coût caché de l'acquisition des terres
Susanna THORP, AuteurDepuis 2007, 57 millions d'hectares de terres africaines ont été loués à des investisseurs étrangers. Si cet accaparement des terres est régulièrement discuté dans les médias et les milieux universitaires, il en va tout autrement de la perturbation de l'accès à l'eau. La plupart des contrats d'acquisition des terres ne précisent pas les conditions d'usage de l'eau et les propriétaires terriens ne sont en général pas avertis que le bailleur fait une demande d'utilisation de l'eau. Les frontières entre la légalité et l'illégalité sont souvent floues lorsqu'il s'agit de grands projets agricoles ou hydrauliques. L'article illustre les conséquences de ce flou avec la construction d'un barrage en Ethiopie qui va probablement entraîner une grave diminution du niveau d'eau dans le lac Turkana, au Kenya, allant même jusqu'à comparer cette situation avec celle de la mer d'Aral.
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Le pyrèthre : Plantation, installation et utilisation domestique
VIVRE LA VIGNE EN BIO, Auteur ; Abel, Auteur ; Jean DUVAL, Auteur ; ET AL., AuteurLe pyrèthre est un produit insecticide naturel, issu du pyrèthre (ou chrysanthème) de Dalmatie, une plante de la famille des Astéracées. Ses principes actifs, les pyréthrines, agissent sur le système nerveux d'un grand nombre d'espèces d'insectes. Autorisé en agriculture biologique, le pyrèthre permet de lutter contre Scaphoïdus titanus, une cicadelle vectrice de la flavescence dorée sur vigne. Cet article présente cet insecticide naturel sous différents aspects : histoire de sa culture et enjeux géopolitiques de celle-ci, botanique, choix des variétés, conditions propices à cette culture, transformation et utilisation. Le Kenya est le premier pays exportateur de pyrèthre. Dans d'autres pays voisins, notamment au Rwanda, la culture du pyrèthre est parfois au cur de conflits. En effet, sa culture intensive se développe aux abords du parc national des Virunga, réduisant les frontières de celui-ci, principal habitat naturel du gorille à dos argenté (ou gorille des montagnes). D'un point de vue agronomique, les zones montagneuses équatoriales sont les plus propices à la culture du pyrèthre, avec une augmentation de la teneur en pyréthrines dans les plantes avec l'altitude. Les conditions de sa transformation et de sa conservation, ainsi que les différentes modalités de l'utilisation de cet insecticide naturel sont également explicitées.
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Kenya : le bio à l'africaine
Clément GIRARDOT, AuteurEn raison de la forte pression démographique qui règne sur les terres les plus productives et sur les ressources naturelles du Kenya, et en raison de la vulnérabilité de l'agriculture de ce pays (sécheresse, inondation, El Niño), la sécurité alimentaire y reste un problème crucial (70 % de la population vit de l'agriculture...). L'article rapporte comment l'agriculture biologique semble la mieux adaptée pour assurer l'avenir des millions de petits paysans. Le Réseau Kenyan pour l'agriculture biologique (KOAN) recense quarante-cinq mille paysans bio certifiés dont la production est, en partie, destinée à l'exportation, et quarante mille paysans bio non-certifiés. Le procédé push-pull (fondé sur la découverte de deux plantes qui changent le comportement des foreurs du maïs), technologie 100 % africaine, développée par le centre de recherches ICIPE (Centre international de recherche en physiologie et écologie des insectes) de Mbita, permet d'importants gains de productivité et serait un moyen "de développer un modèle qui prenne en considération les petits fermiers", précise Eustace Kiarii, coordinateur national du KOAN. C'est justement l'objectif de l'ICIPE, le vrai défi étant d'arriver à contrôler deux parasites du maïs ("la production en serait multipliée par trois", précise le professeur Zeyaur Kahn de l'ICIPE). D'après le centre de recherche, le nombre de paysans ayant adopté la méthode push-pull était d'environ vingt mille en 2009. En outre, pour faire face au changement climatique, un travail est effectué pour adapter la méthode push-pull aux milieux arides et semi-arides. Les principales limites de cette méthode et des autres stratégies biologiques résident dans la faiblesse et la lenteur de leur diffusion , ainsi que dans la difficile application sur des exploitations moyennes ou grandes, déclare Cassim Billali, directeur du centre environnemental Care for the Earth, basé à Rarieda. Ancien employé de l'ONU, Cassim Billali a créé une ferme biologique de 3,2 hectares, sans soutien du gouvernement ou d'une ONG étrangère, afin de montrer aux paysans locaux les potentialités de l'agriculture biologique, et aussi du biogaz (déchets de l'élevage et de l'agroforesterie). Les agriculteurs peuvent venir se former aux différentes activités du centre
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L'élevage, richesse des pauvres
Guillaume DUTEURTRE, Auteur ; Bernard FAYE, Auteur ; Jean-Charles CLANET, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | Update Sciences & Technologies, ISSN 1773-7923 | 2009
Cet ouvrage montre combien l'élevage joue un rôle central dans la vie des paysans du Sud. Mais la richesse des éleveurs ne se réduit pas à la quantité d'animaux dont ils disposent. Les éleveurs sont amenés à arbitrer entre plusieurs objectifs d'utilisation du troupeau : alimentation de la famille, revenus monétaires, projets d'équipement, transmission du patrimoine, participation à la vie de la communauté. Ils ont recours à de nombreuses organisations sociales pour atteindre ces objectifs et gérer les incertitudes. Pour être efficaces, les politiques d'appui à l'élevage doivent tenir compte de cette complexité stratégique et organisationnelle. S'appuyant sur une approche pluridisciplinaire du concept de pauvreté, l'ouvrage réfute les analyses du « niveau de pauvreté » en termes exclusivement monétaires. Mobilisant des outils et théories issus de la zootechnie, de l'économie, de la géographie et de la sociologie, il présente un large éventail d'observations de terrain réalisées en Afrique, au Maghreb, en Amérique du Sud et en Inde. Ces regards croisés permettent in fine de définir la pauvreté en élevage comme l'incapacité des éleveurs à réaliser leurs projets. Ils redonnent un sens au concept de pauvreté en l'habillant, en quelque sorte, de ses contenus techniques, stratégiques et sociaux.