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SYSTEME D'EXPLOITATION |
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CollInnov, une démarche daccompagnement collective dagriculteurs vers des changements de système de production
C. RAMETTE, Auteur ; M. FLAMENT, Auteur ; L. DELABY, Auteur ; ET AL., AuteurLes systèmes qui intègrent cultures et élevage sont vus comme des opportunités pour faire face aux limites techniques, environnementales et sociales de la spécialisation des exploitations et des territoires. Le maintien et le développement de ces systèmes en polyculture-élevage nécessitent des apprentissages, ainsi que de nouveaux outils et méthodes, tant pour les agriculteurs que pour leurs accompagnateurs. La démarche daccompagnement CollInnov, mise en place et testée dans le cadre du projet de R&D « Complémentarités cultures et élevage », formalise un accompagnement innovant, qui place les agriculteurs dans une posture active, pour la mise en place effective de pratiques intégrant cultures et élevage sur une même exploitation. Cette démarche sarticule autour de quatre grandes étapes : 1 La mise en place dun groupe de travail entre pairs (3 à 6 mois), qui permet de créer une identité de groupe et de prendre connaissance de lensemble des solutions innovantes qui peuvent aider à répondre aux problématiques rencontrées ; 2 La constitution dun socle de connaissances communes (6 à 12 mois, peut se faire en parallèle de létape 3) afin daccompagner le groupe dans sa compréhension du fonctionnement des solutions innovantes ; 3 La conception de nouveaux modes de production (1 à 3 ans) ; 4 Le maintien de la dynamique de changement (1 à 2 ans) afin de terminer la mise en place et de valider les nouveaux systèmes. Cette démarche daccompagnement a été testée dans quatre territoires : dans lAisne, dans la Somme, dans le Pas-de-Calais et dans lOise. En plus de détailler la méthodologie de cette démarche, cet article apporte des retours dexpérience.
Méta-analyse : impact positif de la biodynamie sur les qualités du sol
Martin QUANTIN, AuteurEn 2021, Amélie Christel d'AgroParisTech, Pierre-Alain Maron et Lionel Ranjard d'INRAE de Dijon, ont publié la synthèse d'une méta-analyse visant à comparer les impacts sur le sol des agricultures conventionnelle, de conservation, biologique et biodynamique, et ce, à l'échelle du système et non pas à l'échelle d'une pratique comme c'est souvent le cas. Ce sont ainsi une centaine de publications qui ont été passées au crible des chercheurs, ciblées en particulier sur l'évaluation des communautés de microorganismes dans le sol. Les résultats montrent que les indicateurs biologiques du sol sont améliorés d'environ 70 % en agriculture biologique et biodynamique en comparaison à l'agriculture conventionnelle. Ces mêmes indicateurs donnent en moyenne de meilleurs résultats (+ 43 %) en agriculture biodynamique qu'en agriculture biologique mais, dans un nombre important de données, aucun écart significatif n'est observé entre ces deux systèmes de production. Il en résulte que les systèmes biodynamiques sont les plus favorables à un bon état écologique des sols, devant l'agriculture biologique, l'agriculture de conservation et enfin l'agriculture conventionnelle. Ces résultats s'expliquent en partie par la mise en uvre d'un travail du sol simplifié et l'usage d'engrais organiques, mais l'impact des préparations biodynamiques reste à démontrer et à expliquer, faute de données suffisantes à ce jour.
Des pistes pour s'adapter au climat
François D'ALTEROCHE, AuteurFace au changement climatique, les exploitations agricoles doivent s'adapter. Dans différentes régions françaises, des projets sont dédiés à ce sujet pour, d'une part, mieux comprendre les changements du climat en cours et à venir, par exemple à travers le suivi d'indicateurs et, d'autre part, trouver des adaptations les plus pertinentes possible, sachant que de nombreux éleveurs ont déjà fait évoluer leurs systèmes en ce sens. Sur la zone Massif Central, le projet AP3C a bénéficié de l'appui d'un climatologue. Ses travaux prospectifs prévoient une hausse des températures moyennes annuelles (+ 0,4°C par décennie), des étés globalement plus précoces, une répartition des précipitations sur l'année modifiée, avec des printemps plus secs mais des automnes plus humides, etc. De plus, les phénomènes atypiques, de type sécheresse, épisodes cévenols..., seront plus fréquents. Les agriculteurs vont donc devoir s'adapter à un climat plus aléatoire, ce qui amène les spécialistes à ne pas préconiser de solution toute faite mais plutôt à en combiner plusieurs. A ce jour, les pistes d'adaptation testées ne permettent pas d'amortir complètement les dégradations induites par ces changements climatiques.
Aléas climatiques : Un système tous temps à lépreuve du temps
Mélissa DUMAS, AuteurEn Vendée, le GAEC Ursule (exploitation en AB, 8 UTH, 280 ha, 110 VL) travaille depuis longtemps sur ladaptation de son système de production aux aléas climatiques. Son système repose sur quatre grands principes : diversifier lassolement, cultiver des mélanges despèces et de variétés (dilution des risques), utiliser des espèces et des variétés qui tolèrent mieux la sécheresse, profiter un maximum des pousses de printemps et dautomne pour les ressources fourragères. Cependant, même si ces stratégies ont été efficaces durant une quinzaine dannées, de nouvelles adaptations sont nécessaires pour faire face à des aléas climatiques de plus en plus réguliers : printemps très humides, étés et automnes très secs. Pour sécuriser leur système, les associés ont tout dabord décidé daugmenter la part des cultures dhiver. Toutefois, ce choix a entraîné un déséquilibre dans les rotations et a causé des problèmes de gestion des adventices. Pour y remédier, ils envisagent dinvestir, dici un à deux ans, dans du matériel dirrigation et de rétablir leur ratio à 50 % de cultures dhiver et 50 % de cultures de printemps (les cultures de printemps seront ainsi sécurisées par le système dirrigation). En parallèle, ils maximisent la couverture du sol en implantant des dérobées afin davoir une ressource fourragère supplémentaire en automne.
C. Sabatier, vigneron-paysan dans lHérault : Se diversifier et viser lautonomie
Frédérique ROSE, AuteurChristophe Sabatier, vigneron paysan bio dans lHérault, joue la carte de la diversification sur son domaine. Il cultive 16 ha de grandes cultures valorisées en huiles ou en alimentation pour son élevage de porcs ; ainsi que 12 ha de vignes quil vinifie et dont il commercialise le vin en vente directe (vin sans sulfite ajouté). Depuis 2015, il loue un hectare à un maraîcher bio qui souhaitait sinstaller et 10 ha, depuis 2017, à deux paysans boulangers, ce qui permet de vendre des produits encore plus diversifiés. Depuis plus de trois ans, C. Sabatier sème dans ses vignes, dans un inter-rang sur deux, un engrais vert (mélange complexe de plusieurs familles botaniques) qui est ensuite détruit en avril. Sur les autres rangs, il sème des céréales (dont des blés de variétés anciennes) qui seront moissonnées et vendues aux paysans boulangers. Ses parcelles en vigne servent également de test pour les tuiles Symbio, qui sont utilisées en tant que paillage permanent sous les ceps de vigne (un focus est effectué dans larticle pour expliquer leur fonctionnement). Enfin, lun des objectifs de C. Sabatier est de ne plus utiliser dénergie fossile pour travailler ses vignes en passant en traction animale.
Caractérisation des facteurs de résilience des élevages laitiers biologiques
A. PERRIN, Auteur ; Alexandre BANCAREL, Auteur ; Guillaume MARTIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2018Dans un contexte agricole de plus en plus incertain et changeant, la question de la résilience des exploitations laitières biologiques aux aléas climatiques, économiques... mérite dêtre posée. Lobjectif de cette étude conduite dans le cadre du projet CasDar Résilait (présentée lors des Rencontres Recherches Ruminants 2018) était de caractériser les facteurs de résilience de ces exploitations. Pour cela, une enquête a été conduite dans 151 exploitations biologiques bovines, ovines ou caprines réparties dans cinq régions françaises. La première partie de lenquête avait pour objectif danalyser la perception, par les éleveurs, de la résilience et de ses facteurs favorables. Différents facteurs possibles ont ainsi été mis en évidence, comme la conversion à lAB, la diversification ou la cohérence globale du projet dexploitation (adaptation des objectifs aux moyens de production et du niveau dintensification au potentiel des ressources disponibles). La seconde partie de lenquête avait pour objectif danalyser le maintien des exploitations dans un état satisfaisant pour les éleveurs au cours du temps, et de lexpliquer par un ensemble de variables de structure dexploitation (SAU, main duvre, taille du cheptel...) et de pratiques (assolement, travail du sol, alimentation des animaux...). Les résultats montrent que les pratiques orientées vers la mise en place de systèmes plus herbagers (en augmentant la part de prairies dans la SAU, en avançant la date de mise à lherbe ou en pratiquant le plus longtemps possible le pâturage exclusif) améliorent en partie la résilience des systèmes bovins biologiques. Dans les systèmes ovins et caprins, la construction de la résilience semble davantage passer par lamélioration de la productivité individuelle des animaux.
Choix des fourrages complémentaires et optimisation du fonctionnement du système d'exploitation
Bénédicte BLIN, Auteur ; Bertrand DAVEAU, Auteur ; Julien FORTIN, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des ressources fourragères est un des leviers pour améliorer lautonomie fourragère des exploitations. Dans cet article, trois contributions illustrent la diversité des initiatives émanant du Développement autour de ces fourrages complémentaires (méteils, cultures dérobées...). 1) Un outil en ligne daide à la décision a été créé pour aider les éleveurs à choisir les types de fourrages complémentaires à implanter selon le type de sol et l'aléa climatique. 2) En Pays-de-la-Loire, en raison de la sécheresse estivale, limplantation des prairies peut se pratiquer soit en début dautomne, sous couvert dune association céréales-protéagineux dhiver (semis en deux passages) qui sera ensilée au printemps (CerPro), surtout en cas d'espèces prairiales d'implantation lente, soit sursemée au printemps dans le CerPro. Le semis simultané d'automne favorise la productivité du CerPro, la qualité dimplantation et la production de la prairie en première année. La biomasse cumulée produite sur les deux premières années est supérieure de 45 % à celle de la prairie implantée sans couvert (témoin). 3) Enfin, la solution de couverts permanents à vocation fourragère a été explorée par des éleveurs bretons. Du trèfle violet a été implanté (semis simultané) sous couvert de colza graine. Après la récolte du colza, une coupe denrubannage de la légumineuse peut être effectuée en début dautomne (généralement 2 t MS si l'été n'a pas été trop sec) ; ensuite, le semis direct d'une nouvelle culture sous couvert vivant est possible. La qualité dimplantation est déterminante pour la réussite de cette formule qui ne pénalise pas les résultats économiques.
Grand Est : Convertir son exploitation ovine en bio : Estimation du prix déquivalence de lagneau bio/conventionnel et de lagneau herbe bio/bergerie bio
Avec laugmentation des conversions en ovins viande, la filière doit absorber des volumes de production plus grands, proposer aux éleveurs des prix rémunérateurs, ainsi quun différentiel de prix incitant ces mêmes producteurs à étaler leur production avec la production dagneaux de bergerie. A partir de données collectées dans des fermes de la région Grand Est, la conversion a été étudiée sur 2 systèmes d'exploitation modélisés ("cas-types" optimisés) avec une commercialisation de tous les agneaux lourds en bio, en passant par une estimation du prix d'équivalence de l'agneau bio/conventionnel et de l'agneau herbe bio/bergerie bio. Premier cas envisagé : une exploitation herbagère de taille assez importante avec une comparaison entre un système conventionnel produisant 65 % de ses agneaux à lherbe et 35 % en bergerie, son équivalent en bio et enfin un système bio produisant uniquement des agneaux à lherbe. Second cas envisagé : une exploitation en polyculture-élevage avec un système conventionnel produisant 40 % d'agneaux à lherbe et 60 % en bergerie, comparé à son équivalent en AB. En sappuyant sur les prix observés en 2017 (vente dagneaux et achats de concentrés), cette étude montre une hausse des charges opérationnelles ovines en AB liée au coût des concentrés. La production dagneaux de bergerie en AB donne des résultats économiques plus faibles quen conventionnel. Le système en polyculture-élevage donne des résultats plus élevés en AB mais en lien avec les produits de la vente de céréales produites sur lexploitation. Ainsi, pour obtenir les mêmes résultats économiques quen conventionnel sur l'atelier ovin pour ces systèmes, il faut des prix plus élevés en AB, avec un différentiel de 1/kg de carcasse pour les agneaux dherbe et de 1.85 /kg de carcasse pour les agneaux de bergerie. De même, pour obtenir les mêmes résultats entre systèmes biologiques de bergerie et dherbe, il faut un différentiel de prix de 2.05 par kg de carcasse (agneaux de bergerie bio à 9 /kg carc. en 2017 versus 6.95 /kg carc. pour un agneau herbager).
Les secrets d'un verger en permaculture
Fleur MOIROT, Auteur ; Céline VENOT, AuteurUne conférence sest tenue sur les vergers en permaculture à lINRA de Gotheron (Drôme), en novembre 2018. Stefan Sobkowiak, biologiste et arboriculteur québécois, est venu présenter les quatre grands principes de son verger en permaculture : 1/ respecter le trio N-Fr-Fr, soit un arbre fixateur dazote (Févier dAmérique, Olivier de bohème) pour deux arbres fruitiers sans jamais que des arbres de la même espèce ne se touchent ; 2/ cultiver des strates autour des arbres plantés (arbustive, vivace, grimpante) ; 3/ aménager le verger en allées par période de maturité pour faciliter la tâche au consommateur (vente directe) ; 4/ diversifier les espèces et les variétés. LINRA de Gotheron a aussi présenté le projet ALTO « verger zéro phyto ». La conception de ce verger expérimental devait répondre aux trois besoins suivants : gérer les bio-agresseurs, partager des ressources entre les arbres et pouvoir circuler aisément dans le système. Ce verger compte de nombreuses espèces et est implanté en cercle avec de nombreux éléments favorisant la biodiversité (ex : mare). Le GRAB a également exposé les résultats du projet SMART (Systèmes Maraîchers en Agroforesterie : création de Références Techniques et économiques) sur la biodiversité, sur les interactions entre les arbres et les cultures, ainsi que sur la faisabilité économique. Enfin, lOasis SérendiP a expliqué son système de production : cette exploitation de 6 ha sur terres très sableuses est conduite en permaculture. La nature des sols fait que la thématique de leau est le fil conducteur de ce système.
Dossier hors-série "Les enjeux" : Le conseil agricole à la croisée des chemins
Hélène SAUVAGE, Auteur ; Séverine FAVRE, Auteur ; CULTIVAR, Auteur ; ET AL., AuteurLa fonction de conseil auprès des agriculteurs est en pleine évolution, du fait des orientations réglementaires (prise en compte plus forte de lenvironnement ) et de la croissance des modèles alternatifs comme la bio, lagriculture de conservation Les agriculteurs sadressent à des conseillers issus des secteurs public ou privé, avec des différences qui samenuisent entre les deux, voire à des conseillers indépendants, relativement rares en France. Selon les agriculteurs, les attentes en matière dappui technique sont aussi variées que les types de conseil disponibles (exemple en viticulture et en arboriculture). La diversité des conseils se retrouve à léchelle européenne, ainsi que dans le monde. En France, les modalités de conseil évoluent également, avec plus de collectifs pour les modes de production alternatifs (notamment pour réduire les coûts et les risques de linnovation), voire avec lutilisation des réseaux sociaux en plus des sources dinformation habituelles (formation, revues techniques ). Dans le cas des collectifs, ce nest plus la fonction technique qui est prioritaire pour le conseiller, mais sa capacité à faciliter les échanges entre les agriculteurs et à favoriser leurs apprentissages. Pour éviter la résistance au changement, le conseiller doit bien comprendre la problématique de lagriculteur. Début 2015, dans le cadre du plan « Agriculture Innovations 2025 » et à la demande des ministres de la Recherche et de lAgriculture, un rapport a été rédigé, riche de 30 projets pour une agriculture compétitive, respectueuse de lenvironnement et socialement acceptable, qui aura des conséquences sur le métier de conseiller agricole.
Travail en exploitation d'élevage : Le "Bilan travail" : du simple constat à la réflexion sur le système dexploitation
Michel WEBER, AuteurLe bilan travail permet de quantifier le travail dastreinte, le travail de saison et le temps disponible. Cest un outil pertinent qui permet également de connaître le fonctionnement dune exploitation, de cerner les périodes délicates et denclencher une réflexion sur le système et son évolution possible. Dans lAveyron, des bilans ont été réalisés. Le travail de saison reste plutôt constant dun système d'élevage à lautre alors que le travail d'astreinte passe du simple au triple. Le temps disponible est de 1200h/personne, ce qui est plutôt bon (mais possible grâce au bénévolat et au nombre dassociés). Lévolution des cas-types aveyronnais donne des éléments complémentaires sur lévolution du bilan travail en lien avec lagrandissement des exploitations.
Agriculture, jeux d'acteurs et transition écologique. Première approche dans le bassin Tarn-Aveyron
J. RYSCHAWY, Auteur ; T. DEBRIL, Auteur ; JP. SARTHOU, Auteur ; ET AL., AuteurLa transition agroécologique nécessite souvent pour l'agriculteur de repenser son système de production avec une approche systémique de l'exploitation. Pour mettre en uvre des pratiques cohérentes et la transition agroécologique, l'agriculteur s'entoure d'un réseau d'acteurs particuliers que les auteurs ont cherché à analyser. Un travail d'enquête (à la fois agronomique et sociologique) a été réalisé par des étudiants de l'ENSAT dans le bassin laitier du Tarn - Aveyron auprès de 5 agriculteurs en polyculture-élevage et 27 des professionnels avec lesquels ils sont en relation. Trois types d'exploitations sont identifiés. Après avoir présenté la trajectoire d'évolution d'un éleveur très avancé dans la transition agroécologique (avec conversion à l'AB), les logiques d'innovation et les réseaux d'acteurs sont décrits pour les 3 types d'exploitations.
GVA Chemin-Dole (Jura) : Comparer des systèmes d'exploitation pour aller vers plus d'agro-écologie
Benoit JACQUOT, Auteur ; Florian BAILLY-MAITRE, AuteurDans le Finage, une petite région agricole de la plaine du Jura, le GVA (groupement de vulgarisation agricole) de Chemin-Dole a souhaité s'orienter vers l'agro-écologie et a mis en place le projet FINAGE, qui a pour ambition de comparer trois systèmes dans un même objectif : atteindre la triple performance. Trois exploitations représentatives ont été retenues : une en semis direct, une en techniques culturales simplifiées (TCS), et la dernière qui utilise le labour. Les indicateurs de suivi ont été regroupés en trois catégories : économique, environnemental, et social. Si les produits dégagés sont moindres pour l'itinéraire « semis direct » par rapport à l'exploitation qui laboure, les dépenses, notamment en mécanisation, donc en carburant, sont elles aussi nettement moindres. Les résultats environnementaux, que ce soit en indice de fréquence de traitement (IFT) hors herbicides, en matières rejetées dans l'environnement, ou en termes d'énergie utilisée et d'émission de gaz à effet de serre, sont meilleurs pour le semis direct. Point noir pour ce système : l'utilisation d'herbicide. Le GVA a donc pu mesurer au cours de cet exercice les marges de progrès pour évoluer vers l'agro-écologie.
Fermoscopie : Ferme de Saint-Maurice, 41 600 Lamotte-Beuvron : Ovin allaitant, système herbager en agriculture biologique
La ferme de Saint-Maurice Lamotte-Beuvron (41), installée en 1985, a été convertie à l'agriculture biologique en 1997. Son activité est basée sur l'élevage d'un troupeau d'ovins allaitants, des races solognote et berrichonne. L'exploitation de Saint-Maurice est aussi le centre d'élevage de tous les futurs béliers inscrits à la race solognote. Présentation du fonctionnement de l'exploitation : - Approche globale ; - Le parcellaire ; - Pratiques culturales ; - Conduite du troupeau ; - Plan de la ferme ; - Conduite sanitaire ; - Matériels ; - Conduite du pâturage.
Planète lait en Irlande : A la découverte de six élevages bio
Costie PRUILH, AuteurL'Irlande ne produit que 5 millions de litres de lait bio et la plupart des produits laitiers biologiques partent à l'export Une dizaine d'éleveurs bio de la Fédération des Ceta d'Ille-et-Vilaine sont allés rendre visite à six éleveurs bio irlandais, au début du mois d'octobre 2012. Les exploitations visitées se situent à l'Ouest de l'Irlande, entre Limerick et Galway. Yves Jan, éleveur du groupe Ceta avenir bio, témoigne de ces rencontres. Il indique avoir vu tous les systèmes : pâturage ; affouragement en vert ; navets, choux et colza fourrager en complément d'enrubannage ; équipement en robots de traite pour un éleveur de Prim'Holstein, en race pure ; il évoque, par ailleurs, le climat, ainsi que les conditions de travail. Un encart est réservé à l'investissement d'éleveurs dans un atelier de transformation (car Glenisk est le seul acheteur/transformateur de lait bio).
Systèmes d'élevage et changement climatique : perceptions d'éleveurs et stratégies d'adaptation aux aléas
J.-M. NOURY, Auteur ; Simon FOURDIN, Auteur ; Y. PAUTHENET, AuteurFace à l'augmentation des aléas climatiques, les éleveurs développent différentes stratégies d'adaptation pour sécuriser la production de fourrages. Trois programmes de recherche, dans le Grand Ouest, le pourtour Méditerranéen et les Alpes du Nord, ont permis de créer une typologie de ces stratégies d'adaptation. On observe un gradient de stratégies d'adaptation : gestion de crise, modification de pratiques en année sèche, modification du système d'exploitation et enfin changement de système. La gestion de crise consiste à acheter du fourrage ou réduire la taille du cheptel pour faire face à une sécheresse. Les modifications de pratiques limitent l'impact d'une sécheresse : mobiliser les cultures à double fin et les surfaces peu productives, irrigation d'appoint, etc. Le système peut aussi être modifié, de manière à le rendre plus résistant : modification du système fourrager, intensification ou extensification des surfaces Si l'adaptation ne suffit pas à assurer la pérennité de l'exploitation, les éleveurs introduisent une rupture dans leur système, comme par exemple la recherche de valeur ajoutée. Les enquêtes réalisées amènent à s'interroger sur l'efficacité et la durabilité de ces adaptations. De manière plus générale, l'accompagnement des agriculteurs dans les changements à venir est un point important.
La conversion à l'agriculture biologique : plus qu'un changement de pratiques
Alexandra BARON, Auteur ; Guillaume MICHEL, AuteurSuite au pic de conversions en bovins lait observé dans les années 2009 et 2010, le réseau GAB-FRAB de Bretagne s'est engagé dans le suivi pluriannuel de 15 fermes en conversion, des systèmes souvent éloignés des fermes bio « historiques ». L'article présente les grandes tendances identifiées après trois années de suivi. Tout d'abord, les systèmes étudiés sont allés globalement vers une désintensification (notamment moins de maïs). De nouvelles pratiques sont observées, comme l'ensilage (d'herbe surtout) en quantité en décembre, janvier et février. Economiquement, la majorité des fermes voient leurs résultats se maintenir, voire augmenter en fin de conversion. Cette étude s'est aussi focalisée sur des aspects sociaux, montrant, par exemple, l'importance du regard des autres (famille et voisins) au moment de la conversion, les avantages que peut trouver un agriculteur à échanger (visites, rencontres) et à prendre du recul (congés) dans la réussite de son projet bio. Au final, la conversion amène à des changements profonds, aussi bien techniques, économiques que sociaux.
Les écobilans ne sont pas encore parfaits
Matthias MEIER, AuteurEn Suisse, la méthodologie des écobilans est de plus en plus utilisée pour l'évaluation environnementale de l'agriculture et la comparaison entre eux des produits agricoles de différents systèmes de production. Un point est fait sur l'évaluation des produits agricoles (jusqu'à leur sortie de la ferme) et sur les modes de calcul utilisés. Cependant, l'utilisation actuelle des écobilans ne tient pas compte des deux aspects qui caractérisent les systèmes agricoles durables (produire de bons rendements dans le cadre des contraintes naturelles tout en limitant les conséquences négatives à un minimum supportable). En effet, les écobilans fournissent une évaluation environnementale incomplète des produits agricoles et des impacts environnementaux les plus importants de l'agriculture comme la biodiversité et la qualité des sols (manque de méthode) ; les bilans écologiques ne tiennent pas compte de la multifonctionnalité de l'agriculture (produits de l'agriculture mais aussi protection du paysage ) ; les écobilans dissocient encore trop peu certaines différences entre les divers systèmes agricoles (calcul des émissions de méthane des ruminants avec un affouragement basé sur les concentrés, manque de différenciation entre les engrais minéraux et organiques lors du calcul des émissions de protoxyde d'azote).
Pourquoi, comment : Adapter son système herbager pâturant aux aléas climatiques
Antoine BARON, Auteur ; Mathieu CAREIL, Auteur ; Fabien DEREPPER, Auteur ; ET AL., Auteur | SAFFRÉ (4 Rue de la Résistance, 44 390, FRANCE) : FR CIVAM PAYS DE LA LOIRE | 2012Les éleveurs du Grand Ouest ont constaté que les saisons n'étaient plus celles du temps de leurs parents et le changement climatique semble en être la cause. Les productions fourragères devront faire l'objet d'adaptations en Pays de Loire... Témoignages d'éleveurs ligériens : - Semer des prairies multi-espèces pour s'adapter à la sécheresse (Chez Marie-Agnès Decaux et Joël Gernot, à Saint Fraimbault de Prières (53), ce type de prairie fait la différence) ; - Sécuriser son système fourrager (Benoit Drouin, au GAEC de la pie, à Rouez en Champagne (72), fait un rappel de quelques règles essentielles pour construire un système capable d'amortir d'importantes variations de la production fourragère) ; - Produire de la luzerne pour être autonome (Antoine Biteau, installé en bio, à Saint Mesmin (85), avec Jean-Marie Roy, a un système basé sur l'herbe pour être autonome et la luzerne apparaît indispensable) ; - Préserver le bocage au service des prairies (Véronique et Philippe Guitton, installés à Violaye, Fay de Bretagne (44), ont des projets de régénération et de création de haies) ; - Assouplir son système fourrager avec le mélange céréalier (Gérard Séchet, installé à Peleau, Valanjou (49), a travaillé à la mise en place de prairies multi-espèces et de mélanges céréaliers à récolter en grain ou en fourrages).
Témoignages : GAEC du Font de la May ; SCEA ROZ VOAN ; LE BERRIGAUD Anita & Joseph ; GAEC du Nid ; GAEC de l'abreuvoir ; EARL Ferme des p'tits bio ; Devenir paysan bio sans inventer l'eau chaude
Emmanuel ROUX, Auteur ; Pierre MAUDIRE, Auteur ; Anita LE BERRIGAUD, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier témoigne de l'activité d'exploitations laitières converties à l'agriculture biologique au cours des années 2000 et adhérentes à Biolait. Les exploitations sont structurées en exploitation individuelle, en GAEC (Groupement agricole d'exploitation en commun), ou en EARL (Exploitation agricole à responsabilité limitée), et sont situées en Dordogne, dans le Finistère, le Morbihan, la Haute-Loire, l'Isère, la Loire, le Maine-et-Loire. Elles sont présentées, chacune selon ses particularités : objectifs liés à la conversion, système d'exploitation, alimentation des animaux, situation pédoclimatique, races du troupeau, formation Obsalim®, autonomie de l'exploitation, cultures, insertion dans des réseaux de producteurs (Biolait, associations de producteurs...), valorisation et transformation, choix techniques, itinéraire Biolait... En outre, pour chacune des exploitations, quelques chiffres sont donnés : superficie, nombre de vaches laitières, diversification éventuelle, chiffres d'affaires, quota, matériel...
Vivre du lait et de la viande bovine en agriculture biologique en Basse-Normandie
Les réseaux élevage des Chambres d'agriculture de Normandie présentent la méthodologie liée aux cas-types, ainsi que 6 cas-types, 3 en bovins lait et 3 en bovins viande. Méthodologie : Comprendre les cas-types ; Conventions de calcul pour la compréhension des cas-types ; Tableaux synthétiques. Systèmes lait : 250 000 litres de lait sur 80 ha de SAU ; sur 71 ha de SAU ; avec 350 000 litres de lait sur 82 ha de SAU en forme sociétaire. Systèmes viande : 109 ha, 85 vaches allaitantes avec vente de broutards ; sur 107 ha, 65 vaches allaitantes et 15 bufs en système tout herbe ; sur 100 ha, 50 vaches allaitantes et 12 bufs avec des cultures de vente.
Vivre des légumes biologiques
Marie-Christine GODIN, Auteur ; Valérie PATOUX, Auteur ; Thierry METIVIER, Auteur ; ET AL., AuteurLes Chambres d'agriculture du Calvados, de la Manche et de la Seine-Maritime ont réalisé un travail de construction de références, en élaborant 3 cas types représentatifs des principaux systèmes maraîchers et légumiers présents en Normandie : le maraîchage avec création d'activité en vente directe (Cas-type 1) ; le maraîchage sur une exploitation d'accueil en élevage biologique (Cas-type 2) ; les légumes plein champ (Cas-type 3). Ces cas-types sont la description d'une exploitation représentative d'une logique de fonctionnement Un volet complémentaire commun aux trois systèmes propose des repères fondamentaux (bien préparer son installation, les incontournables de la gestion technique, être en règle avec la législation). Le document élaboré « Vivre des légumes biologiques en Basse-Normandie » indique également des précautions à prendre avant la culture de légumes. Pour chaque cas-type, les surfaces, le travail, la commercialisation, les légumes produits, la stratégie de fonctionnement sont détaillés ; l'accent est mis sur les choix à faire pour optimiser son système.
Fermoscopie : Chez Jean-Yves Penn à Ploerdut
Christophe CARRO, Auteur ; Pierre-Yves AIGNEL, AuteurJean-Yves Penne est éleveur en agriculture biologique, à Ploerdut, dans le Morbihan. Installé en 1988, il initie en 1994, une évolution de son système : son objectif est de dégager un maximum de revenu avec un minimum de capital investi. Afin de rester au régime forfaitaire, il décide donc de limiter au maximum ses charges. Aujourd'hui, l'ensemble de la SAU est en herbe et les animaux sont conduits dehors toute l'année. Les vêlages sont groupés au printemps au moment de la reprise d'état du troupeau. Il a successivement remplacé son troupeau d'Holstein ayant de forts besoins d'entretien pour un troupeau croisé Jersiaise, Montbéliarde, Normande. En début de lactation, il fait la traite deux fois par jour, puis passe en monotraite en fin de lactation. Pour éviter le travail sur l'entretien des prairies, celles-ci n'ont pas été renouvelée depuis 1988 et, s'il y a eu une baisse de rendement vers la 5ème année, il est à présent remonté à 6-7 tMS/Ha. Avec son système, il estime dégager une rémunération de 25 euros/heure de travail (1600 heures/an). Son système a également permis de diminuer les impacts négatifs sur l'environnement et d'en augmenter les impacts positifs, ainsi que de réduire le coût social de l'exploitation.
La filière lait bio en Angleterre : Une filière laitière bio peu favorable mais des éleveurs qui s'adaptent remarquablement : Dossier lait bio en GB
Claire BOUDEAU-BLANCHARD, Auteur ; Thierry METIVIER, Auteur ; Sophie CHAUVIN, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet Reine Mathilde, 14 conseillers, exerçant diverses professions en lien avec la filière lait bio en Basse-Normandie, sont allés découvrir la filière lait bio dans le sud-est de l'Angleterre, le Dorset et le Devon, là où les conditions pédoclimatiques sont proches de celles de la Normandie. Le dossier présente les caractéristiques de la filière lait bio en Grande Bretagne, différente de la filière lait bio en France : concernant la production de lait bio, avec 145 vaches laitières par exploitation et une production de 6 500 à 7 000 L/VL, les élevages laitiers britanniques, collectés par OMSCO (première coopérative de lait biologique), sont d'une taille supérieure à leurs homologues français ; la filière laitière bio souffre d'une mauvaise valorisation du lait bio pour les producteurs (+0,05 /L par rapport au conventionnel) et cette situation explique qu'une part non négligeable de producteurs laitiers bio quittent le circuit à la fin de leurs cinq ans d'engagement ; la structure des fermes comprend plus d'animaux, plus de production mais avec moins de main d'uvre ; les systèmes d'exploitation sont basés sur l'exploitation maximum de l'herbe et une conduite économe. Par ailleurs, le dossier présente deux fermes : présentation de l'exploitation laitière de Jonny Rider ; de Matt et David Boley avec les moyens et les résultats de l'élevage. En outre, le dossier présente une tendance particulière à l'Angleterre, l'introduction de chicorée dans les prairies (pour offrir une production intéressante en quantité et qualité lors des étés séchants).
En autonomie alimentaire, il réalise son quota
David ROY, AuteurInstallé à Betton, à proximité immédiate de l'agglomération rennaise, dans une boucle du canal d'Ille et Rance, Paul Thébault exploite seul soixante hectares de terres avec un quota laitier de 217 000 litres en AB. Sur des terres parfois humides et avec une structure morcelée, il atteint sa priorité : produire le quota en autonomie alimentaire. Mais, concilier objectifs de production, équilibre des rations, contraintes structurelles et autonomie... n'est pas un exercice toujours simple. Paul Thébault s'est installé en 1992, à la suite de ses parents, sur 32 hectares de terres. 210 000 litres de lait sont livrés à une laiterie... La conversion à l'agriculture biologique démarre avec la reprise de 11 ha de terres, en 1999. Evocation de plusieurs aspects de la conversion : bouleversement du "système de l'exploitation" où le niveau de production des Prim'Holsteins est descendu à 5 000 litres, puis à 4 500 litres, structure de l'exploitation et pâturage, production du quota en autonomie (assolement stabilisé sur cinq-six hectares de maïs, un hectare de betteraves et sept hectares de mélange céréalier, évolution des rotations, conduite des prairies, système d'alimentation sur du zéro pâturage...), équilibre de la ration, charges de travail, transformation du quota d'origine en quota de vente directe (valorisation d'une partie de son lait sur un atelier de transformation monté à la ferme).
La bio dans le vent ; Île cherche son agriculteur
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; BIOFIL, AuteurL'agriculture biologique est très présente sur les îles bretonnes. L'île de Batz, sur la côte nord bretonne, est celle où la présence de la bio est la plus significative. Aujourd'hui, sur cette île au large de Roscoff, la moitié des 20 exploitations agricoles qui se partagent les 160 ha de terres labourables sont en agriculture biologique. Pratiquer l'agriculture sur île, que ce soit en bio ou en conventionnel, est soumis à certaines pressions : pression foncière, coûts de transport, dépendance aux heures de marées... Des témoignages (Sandrine Ferrando, en bio depuis 2002 (Belle-île-en-Mer), Gaec Rousseau, installé en 2004 (Croix dans le Morbihan)) rendent compte des possibilités de s'adapter à l'éloignement. Delphine Darras, en conversion depuis avril 2008 (île d'Arz (Morbihan)), a modulé son projet pour faire face aux difficultés de la vie insulaire (vaches au pâturage toute l'année, récolte de foin avec un cheval et un entrepreneur...). Sur plusieurs îles, des dégâts récurrents de gibier sont aussi signalés... Néanmoins, les îles disposent de gros atouts, pour la production légumière en particulier, grâce à des terres fertiles et faciles à travailler comme sur l'île de Batz, mais aussi à un climat très doux. De plus, la proximité de certaines îles (Groix, Arz, Batz...) avec des villes comme Lorient, Vannes ou Morlaix, mais aussi leur fréquentation assidue par les touristes sont un formidable atout pour la vente directe. La mairie d'Arz, un archipel constitué par neuf îles situées dans le Golfe du Morbihan, à proximité de Vannes, a lancé, en janvier 2010, un appel à candidatures auprès de la Chambre d'agriculture du Morbihan. Il s'agit de rechercher un agriculteur, si possible biologique, voulant s'installer en élevage plein air et souhaitant vivre sur place.
Chez Denis, la priorité est donnée à l'autonomie alimentaire
Véronique BARGAIN, AuteurDenis Gemin, éleveur de 240 brebis, exploite, en agriculture biologique, 47 hectares, à Freigné, dans le Maine-et-Loire. Pour lui, l'autonomie alimentaire est une priorité. La majorité des brebis mettent bas de février à avril. Pour valoriser l'herbe d'automne, il a acheté 40 brebis Île-de-France avec l'idée d'avancer les mises bas sur septembre-octobre. L'herbe pâturée est la base de l'alimentation (les brebis ne rentrent que 3 à 4 mois par an). Les prairies temporaires sont constituées d'un mélange d'espèces (graminées et légumineuses). Le pâturage tournant est optimisé en utilisant de petites parcelles de 1 à 2 ha pour des lots de 40 à 50 brebis afin de limiter la pression sur l'herbe et le parasitisme. Les brebis restent sur ces parcelles durant 3 semaines. La prairie est ensuite mise au repos, 3 semaines. Les agneaux vont aussi à l'herbe et sont finis, en fonction de leur date de naissance, à l'herbe ou aux céréales et foin. L'éleveur cultive, par ailleurs, des mélanges triticale-pois, de la féverole, de l'avoine et du blé. Ce système lui permet d'être totalement autonome pour l'alimentation des animaux. Il est parfois même excédentaire en foin. Le coût alimentaire par brebis est de 38 pour une productivité moyenne de 113 %.
Impact de la conversion sur les systèmes laitiers
Xavier DOUCET, AuteurL'année 2009 a été riche en terme de demande d'information et de conversion, notamment dans les systèmes laitiers en Bretagne. Plus de 400 visites d'information ont été réalisées par les techniciens du réseau GAB/FRAB dans l'ensemble de la Bretagne. Pour répondre à la nouvelle donne et aux attentes, une action recherche a donc été lancée. L'objectif est de cerner les impacts d'une conversion sur les systèmes laitiers et d'établir un référentiel de critères technico-économiques pour améliorer l'accompagnement des producteurs en place et celui des fermes en conversion. En effet, depuis 2008, le nombre des conversions des systèmes laitiers est en nette augmentation. Les perspectives prévoient un doublement de la production de lait biologique d'ici 3 à 4 ans. L'article évoque plusieurs points : les éléments expliquant cette tendance (harmonisation du cahier des charges au niveau européen depuis le 1er janvier 2009, rôle du Grenelle de l'environnement...) ; les objectifs de la recherche mise en uvre ; l'objectif final des accompagnements.
Agriculture biologique et verrouillage des systèmes de connaissances : Conventionalisation des filières agroalimentaire bio
Pierre M. STASSART, Auteur ; Daniel JAMAR, AuteurLe volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. La question de la co-existence entre deux systèmes bio, l'un porté par les acteurs historiques, l'autre par les nouveaux acteurs agroindustriels, selon un modèle de bifurcation, est traitée à travers l'hypothèse de conventionalisation. Est utilisé le cas du système Blanc Bleu Belge et de l'élevage bovin bio belge pour montrer que le problème de la co-existence de ces deux systèmes est à la fois une question empirique et une question théorique. L'argument est que le concept de « référentiel » (au sens de Jobert et Muller, 1987) est non seulement supérieur d'un point de vue théorique mais qu'il ouvre d'intéressantes perspectives pratiques et ceci pour deux raisons. D'abord parce qu'il permet de comprendre la question et l'enjeu de la co-existence de deux systèmes de connaissances différents, l'un alternatif et l'autre conventionnel. Ensuite parce qu'il permet de comprendre les effets d'irréversibilité qui rendent les systèmes conventionnel et biologique incompatibles l'un avec l'autre.
L'agro-foresterie à Paraty
Gilles MARECHAL, AuteurCet article est le premier d'une série de trois dédiée aux circuits courts au Brésil. Paraty est une petite ville de Rio de Janeiro qui cumule les avantages touristiques. Menacée par cette attractivité et par l'extension urbaine, l'activité agricole se replie vers des parcs naturels et à leur proximité. Pour assurer la compatibilité entre l'agriculture et la protection de l'environnement, des associations et des producteurs locaux développent l'agroforesterie. Ces systèmes complexes associent plusieurs dizaines de plantes utiles organisées en strates qui permettent de toujours produire quelque chose au fil des années (légumes, bananiers, arbres fruitiers...). Ainsi, Eraldo produit sur ce mode de culture tout en transformant et assurant la vente de ses produits auprès des consommateurs des opérateurs de tourisme. Devenu une référence reconnue en agroforesterie, Eraldo contribue aussi à développer un tourisme écologique à Paraty.
Etude de l'Institut de l'élevage : Consommation d'énergie et maîtrise technique vont de pair
Bernard GRIFFOUL, AuteurL'Institut de l'élevage et les Chambres d'agriculture mènent, via les Réseaux d'élevage, un travail pour mieux connaître les consommations d'énergie dans les systèmes de production bovin viande. Les résultats sont donnés par unité produite en EQF/100 kgvv (équivalent fioul par 100 kilos de viande vive), unité de mesure qui permet, pour un système donné, de comparer les fermes entre elles et de voir comment améliorer leur efficacité énergétique. Comme le résument les auteurs de l'étude, "les exploitations extensives à la surface et économes peuvent se trouver pénalisées par une faible productivité tout comme les exploitations intensives et productives très fortement utilisatrices d'intrants et de carburants...". Après une description des principaux postes (l'électricité, les produits pétroliers, la fertilisation minérale, l'alimentation...) sur lesquels portent les calculs, l'article revient sur l'économie d'échelle possible selon que l'on observe les exploitations de polyculture élevage ou les fermes spécialisées. Si les exploitations de polyculture élevage sont un peu plus gourmandes que les fermes spécialisées, il existe aussi des écarts assez importants selon le type et le poids des animaux produits. S'il n'est pas opportun de remettre en cause un système eu égard à sa consommation d'énergie, qui lui est propre, en revanche, expliquent les auteurs de l'étude, "il existe plus d'écarts intra-systèmes qu'entre systèmes différents". Même en agriculture biologique, mode de production pourtant économe, certaines fermes pourraient réduire encore leurs besoins en énergie. Pour les producteurs spécialisés de broutards légers, les consommations d'énergie sont très hétérogènes, et le cas des naisseurs-engraisseurs de jeunes bovins montre que ce n'est pas le système qui est en cause, mais bien sa maîtrise... L'article propose par ailleurs différents tableaux synthétiques sur la consommation d'énergie optimisée, la valeur énergétique des aliments concentrés..., la méthode de calcul, ainsi que l'avis de Julien Belvèze de l'Institut de l'élevage, coordonnateur de l'étude énergie.
Ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou : Agriculture biologique : "Du sol à l'animal en agriculture biologique"
La ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou a été mise en place à l'automne 1998, sur une initiative de la Chambre d'Agriculture de Maine-et-Loire. Pour la gérer, 13 organismes de la région sont associés dans une SARL. La mise en place de cet outil a bénéficié de l'appui financier du Conseil Général de Maine et Loire, du Conseil Régional des Pays de la Loire, et de l'Union Européenne. Cette ferme expérimentale de polyculture - élevage, entièrement consacrée à l'agriculture biologique, est "opérationnelle" depuis l'automne 2000. Elle a trois objectifs : - Contribuer au développement de l'agriculture biologique dans les Pays de la Loire ; - Élaborer des références techniques analytiques fiables, afin de sécuriser les itinéraires techniques ; - Servir de support de communication pour la diffusion des pratiques de l'agriculture biologique. A ce jour, la Ferme a reçu plus de 6000 visiteurs. Les thématiques abordées par la ferme expérimentale concernent un public nettement plus large que celui de l'agriculture biologique. La mise au point de techniques adaptées à l'agriculture biologique, conciliant efficacité et respect de l'environnement, contribue plus globalement au développement d'une agriculture durable. Cet outil permet : - des mesures précises, non réalisables dans une exploitation classique ; - la conduite de programmes de longue durée ; - des comparaisons "toutes choses égales par ailleurs", dans de bonnes conditions. Cette fiche présente l'exploitation (sol, troupeau, assolement,...) . Les 2 principaux axes de recherche de la ferme expérimentale concernent l'optimisation de l'autonomie alimentaire du troupeau et de la production de viande biologique.
Gesellschaftliche Leistungen der biologischen Landwirtschaft
Urs NIGGLI, Auteur ; Otto SCHMID, Auteur ; M. STOLZE, Auteur ; ET AL. | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2009Ce rapport résume les résultats scientifiques d'études nationales et internationales sur les performances de l'agriculture biologique pour la société. L'agriculture conventionnelle comme l'agriculture intégrée y sont utilisées comme références. Nous sommes conscients que les diverses méthodes d'agriculture en Suisse et à l'étranger représentent une grande palette car l'influence des conditions socio-économiques régionales, du lieu de production, du producteur et des différentes réglementations privées et publiques est grande. Malgré tout, de nettes différences apparaissent entre les diverses méthodes d'agriculture. Celles-ci doivent être prises en compte par les mesures des politiques agraires. L'agriculture biologique présente des avantages par rapport aux autres systèmes d'agriculture en évitant les effets externes négatifs. Cela concerne la diffusion de produits phytosanitaires dans les eaux de surface et dans les nappes phréatiques, la consommation d'énergies non renouvelables, l'émission de gaz à effet de serre, la charge des traitements médicamenteux des animaux. Les études nationales et internationales montrent que l'agriculture biologique se distingue particulièrement par des actions systémiques : plus grande biodiversité, meilleure protection des sols, évitement efficace des pollutions, utilisation efficace des ressources naturelles, consommation moins importante d'énergies non renouvelables, amélioration du bien-être animal.
Gironde : Utopie vit à Leyssart
Dominique MASSOUBRE, AuteurDepuis plus de 20 ans, Dominique Massoubre fait vivre une démarche collective d'élevage et de conservation de races domestiques originales en péril. 3000 brebis, 180 chèvres, 150 bovins, des porcs, des volailles : pas facile de faire coexister tous ces animaux dans une petite ferme de... 10 hectares en propriété ! Alors, les voisins prêtent des terres, où ces animaux rustiques peuvent aller brouter tout en désherbant les zones embroussaillées plus ligneuses, que d'autres animaux auraient refusé : tout le monde y trouve son compte. Sauf que la conservation ne paie pas, et de l'aveu même de l'initiateur du projet, il faudrait réussir non seulement à conserver, mais aussi à valoriser les produits de ces animaux, ce qui aujourd'hui n'est pas le cas. Du coup, la ferme conservatoire survit avec des stagiaires, mais pendant combien de temps encore ?
Initiative : Coopération entre maraîchers et éleveurs : Un exemple en Loire-Atlantique
Daniëlle BROEKARTS, AuteurEn 2008 et 2009, le GAB 44 (Groupement des agriculteurs biologiques de Loire Atlantique) a mis en place des formations sur la production de légumes de plein champ. Par la suite, plusieurs initiatives sont nées comme l'installation de maraîchers sur des terres d'éleveurs ou encore une coopération entre éleveurs et maraîchers. Zoom sur un exemple au Pellerin avec François Degrelle, maraîcher bio, et Vincent Delabouglise, éleveur bio d'ovins et de bovins (coopération autour de la culture de la pomme de terre, réflexion de Vincent sur son système d'exploitation, gain de temps sur la phase d'installation de François...) ; présentation de l'itinéraire technique de la pomme de terre, ainsi que des coûts de production.
Pourquoi, comment : Engraisser ses bovins au pâturage
CIVAM DU HAUT BOCAGE, Auteur ; Marie GAZEAU, Auteur ; Jean-Marie LUSSON, Auteur | MAULÉON (2 Place du Renard, 79 700, FRANCE) : CIVAM DU HAUT-BOCAGE | 2009Face à l'augmentation des coûts (prix des intrants en augmentation, activité d'engraissement en péril, métier d'agriculteur peu rémunérateur), engraisser ses bovins au pâturage (légumineuses et pâturage tournant) apparaît comme un système efficace. Le document revient sur ses atouts à travers le témoignage de Fabrice Coutant, éleveur de charolaises (implantation des premières prairies multi-espèces en 1999 et, en 2007, engraissement d'un lot de 9 animaux au pâturage) ; les résultats de l'expérimentation mise en place par treize agriculteurs du Civam du Haut Bocage, pendant trois ans, sur l'engraissement des bovins au pâturage (obtention de bonnes performances techniques... pour un coût très faible) ; le plus en termes économique et environnemental pour le Pays du Bocage bressuirais (situé sur trois cantons du nord des Deux Sèvres, le Pays du Bocage bressuirais est doté d'un secteur agricole et de filières très actifs).
Systèmes bovins viande en Pays-de-la-Loire et Deux Sèvres : Cas types
Fort du suivi d'une centaine de fermes, les Réseaux d'élevage des Pays-de-la-Loire - Deux-Sèvres, animés par les Chambres d'agriculture et l'Institut de l'Elevage, livrent la description de 14 systèmes de production représentatifs de la diversité de l'élevage régional. Construits à partir d'observations concrètes en ferme, ces systèmes de production fournissent des références et des objectifs accessibles. Ils donnent des repères aux éleveurs pour piloter leur exploitation ou établir des projets, ainsi que des références aux conseillers dans leur action d'aide à la décision. Plus généralement, ces systèmes modélisés sont disponibles pour tous travaux de prospective sur les adaptations à venir des élevages. Sont présentés les systèmes de production en Pays-de-la-Loire - Deux-Sèvres, le dispositif des Réseaux d'Elevage, les suivis d'élevage..., le guide de lecture utilisé pour chaque système d'exploitation : principales caractéristiques du système de production, fonctionnement et besoins alimentaires, utilisation des surfaces, résultats économiques, coûts et moyens de production, environnement et travail, ainsi que des tableaux récapitulatifs. 14 systèmes d'exploitations bovins viande sont ensuite décrits, deux d'entre eux concernant des cas types en agriculture biologique : naisseur, naisseur engraisseur de veaux sous la mère.
Vivre du lait et de la viande en agriculture biologique en Basse-Normandie : 6 cas-types : 3 systèmes lait ; 3 systèmes viande
Ce document, édité par l'Institut de l'Elevage, les Réseaux d'élevage et les Chambres d'agriculture de Normandie, met en avant 6 systèmes de production en agriculture biologique, 3 sont en production laitière et 3 en production de viande bovine. Le fonctionnement des exploitations est décrit sur 8 pages pour chaque cas-type. Toutes les dimensions des exploitations sont analysées et présentées : techniques, économiques, environnementales, organisation du travail.
Prairies, fourrages et impacts sur la qualité de l'eau : 2ème partie
Afin de limiter les transferts d'azote, de phosphore et de substances actives phytosanitaires des systèmes fourragers vers les cours et les masses d'eau, diverses études sont menées et certaines actions sont mises en place comme le présentent quatre articles de cet ouvrage. C'est le cas du projet Green Dairy, qui a suivi et comparé 11 systèmes laitiers européens des pays de la zone atlantique. Au niveau du bassin versant laitier de la Fontaine-du-Theil (Ille-et-Vilaine), la modélisation des flux d'azote a permis de montrer qu'une optimisation des pratiques permettrait une nette amélioration de la qualité de l'eau. Des actions simples conduites sur ce même bassin de façon volontaire par les agriculteurs, en concertation avec les élus locaux et de nombreux partenaires, ont permis de réduire sensiblement les transferts de phosphore et de substances actives sans affecter la production. Ces actions sont détaillées dans un article. Enfin, une étude montre, dans ses premiers résultats, que le risque de transfert des produits phytosanitaires vers les étangs piscicoles en Dombes (Ain) est accru par l'évolution des surfaces fourragères vers des systèmes céréaliers. L'ouvrage, compilation d'interventions présentées le 17/12/2007 à la Journée d'information de l'AFPF (il s'agit de la 2ème partie), comporte aussi des articles sur : l'amélioration et la stabilisation des rendements du pois en zone semi-aride du Maroc ; un modèle générique de digestibilité des graminées des prairies pour raisonner les pratiques agricoles ; les résultats d'une enquête sur le compostage et l'utilisation sur prairie du fumier de bovins dans le Calvados, et enfin une comparaison de l'efficacité économique des systèmes laitiers herbagers du Réseau Agriculture Durable aux données moyennes du Réseau d'Information Comptable Agricole.
Quelques chiffres en Bretagne
Un suivi mené par la Commission Interprofessionnelle de Recherche en Agriculture Biologique sur cinq exploitations laitières biologiques en Bretagne a permis de publier de nombreux chiffres indicateurs de leur rentabilité. Ceux-ci ont été comparés aux chiffres moyens des 65 exploitations conventionnelles du réseau ETRE, choisies pour leur efficacité économique et la diversité de leur système, avec de fortes préoccupations de travail et de protection de l'environnement. Cette comparaison met en évidence l'efficacité économique de l'élevage laitier biologique qui dégage une rémunération par unité de travail humain (UTH) équivalente, ceci en produisant moins de lait mais avec 0,4 UTH supplémentaires. La moindre dépense énergétique de ces exploitations et l'augmentation des prix du pétrole devraient venir amplifier cette rentabilité.
Simulations de conversion à l'Agriculture Biologique en Champagne-Ardenne
L'introduction du dossier donne plusieurs indications relatives notamment à la situation de l'agriculture biologique en Champagne-Ardenne (progression des surfaces cultivées, principales productions de la région, perspectives de développement de l'agriculture biologique dans la région...), à la mise en place des aides à la conversion (CTE) au cours des années 90, ainsi qu'aux simulations de conversion, réalisées au niveau régional, en 1998, dans le cadre de l'Observatoire des Systèmes d'Exploitation (OSE). Un travail d'actualisation de l'étude de conversion a été effectué en 2008, avec les conseillers départementaux des Chambres d'agriculture de Champagne-Ardenne. Ce dossier (après présentation de la méthodologie de travail et quelques rappels) développe les résultats de 6 simulations de reconversion à l'agriculture biologique effectuées à partir de "cas-types" : - un système grandes cultures à petit quota betteravier en Champagne crayeuse ; - un système grandes cultures 100% SCOP en Champagne humide ; - en zone herbagère, un système laitier sans ensilage de maïs avec des boeufs ; - en zone favorable aux cultures, un système laitier spécialisé avec beaucoup de maïs ; - un système naisseur-engraisseur de boeufs en race charolaise sur des surfaces toutes en herbe ; - un système naisseur-engraisseur de taurillons en race charolaise avec la moitié des surfaces en cultures.
Les systèmes bovins laitiers en Normandie : Repères techniques et économiques : Synthèse des données annuelles 2006/2007, Campagne fourragère 2006
71 exploitations du réseau lait Normandie font l'objet d'un suivi technique et économique dont les résultats sont présentés sous forme de tableau dans ce document. Ces exploitations sont réparties en 10 groupes, dont 3 concernent l'agriculture biologique : 190 000 l bio (<3 500 l lait/ha SFP), 429 000 l bio (>3 500 l/ha SFP) et 343 000 l (séchage en grange) qui comprend 3 fermes bio sur les 7 du groupe. Le document est téléchargeable à l'adresse : http://195.25.70.2/etudes/Synt_lait.pdf.
Réflexions sur l'efficacité en production laitière
La quantité de lait produite par vache et par lactation, bien que très souvent utilisée, est un paramètre insuffisant pour décrire l'efficacité de la production laitière sur une exploitation. En effet, ce paramètre dépend, entre autres, du poids vif, de la durée de la lactation et du système de production. L'efficacité alimentaire (kg lait produit/kg MS intégré) et la productivité à la surface (kg lait produit/ha) reflètent mieux différents aspects de la production, essentiels pour juger de l'efficacité et de la rentabilité du système. L'efficacité alimentaire permet, en effet, de considérer par exemple la phase d'élevage, tandis que la productivité à la surface prend en compte toute la chaîne de la production fourragère. Pour minimiser l'impact sur l'environnement, on privilégiera, dans l'arc alpin, l'utilisation des ressources spécifiques, soit une alimentation à base d'herbages. Lors de la sélection des vaches, l'interaction entre le génotype de l'animal et le système de production doit donc également être considérée.
Du sol à l'animal en agriculture biologique
La ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou a été mise en place à l'automne 1998, sur une initiative de la Chambre d'Agriculture de Maine et Loire et avec l'appui financier du Conseil Général de Maine et Loire, du Conseil Régional des Pays de la Loire, et de l'Union Européenne. Cette ferme expérimentale de polyculture - élevage, entièrement consacrée à l'agriculture biologique, est "opérationnelle" depuis l'automne 2000. Ses trois objectifs sont de : - contribuer au développement de l'agriculture biologique dans les Pays de la Loire ; - élaborer des références techniques analytiques fiables, afin de sécuriser les itinéraires techniques ; - servir de support de communication pour la diffusion des pratiques de l'agriculture biologique. La mise au point de techniques adaptées à l'agriculture biologique, conciliant efficacité et respect de l'environnement, contribue plus globalement au développement d'une agriculture durable. L'ensemble du système d'exploitation est présenté ici (sol, troupeau, assolement, main d'uvre, indicateurs). Le programme de recherche possède deux principaux axes avec différents thèmes à savoir : - optimiser l'autonomie et la sécurité alimentaire du troupeau (privilégier les prairies à flore variée, utiliser des légumineuses de fauche, entretenir les prairies, associer céréales et protéagineux, ensiler du sorgho grain ou sucrier) ; - valoriser la production de viande biologique (maîtriser la finition des femelles, valoriser les mâles en veaux, broutards ou bufs. Les essais et observations supplémentaires sont cités ainsi que les partenaires, gérant et responsable de la structure.
Vivre du lait et de la viande bovine en agriculture biologique en Basse-Normandie : 6 cas types : 3 systèmes lait, 3 systèmes viande
Ce dossier présente 6 systèmes de production en agriculture biologique, 3 sont en production laitière et 3 en production de viande bovine. Le fonctionnement des exploitations est décrit sur 8 pages pour chaque cas type. Toutes les dimensions des exploitations sont analysées et présentées : techniques, économiques, environnementales, organisation du travail.
Les petites fermes : autonomes et heureux, à condition de l'avoir choisi !
63 entretiens approfondis ont été réalisés par le CEDAPA auprès d'agriculteurs travaillant sur des petites fermes (surface moyenne 20,8 ha). 74% se déclarent satisfaits. A la recherche d'autonomie, le système passe souvent par la transformation ou la vente directe. Suite à ce travail d'enquête, des groupes de réflexion se sont constitués pour échanger sur les projets et les démarches, faire intervenir des personnes ressources et construire un réseau de connaissance...
La biodiversité des prairies : Un patrimoine : Un rôle fonctionnel
Depuis le début des années 1990, notamment suite à la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le Développement (Rio, 1992), la biodiversité est devenue une préoccupation forte de la société et se trouve à différents degrés intégrée dans la mise en oeuvre de politiques environnementales ou agri-environnemenales européennes et nationales : Gestion des Habitats Natura 2000, Mesures agri-environnementales, Convention de Berne et protection des grands prédateurs, Contrats territoriaux d'exploitation, contrats d'Agriculture Durable, Agriculture multifonctionnelle. Les prairies sous des formes très variées (prairies semées, prairies permanentes, pelouses sèches, pelouses d'altitude, parcours, pelouses humides...) et les systèmes fourragers également très divers qui leur sont associés ont incontestablement un rôle à jouer dans ce contexte. Ce nouvel enjeu sociétal peut être perçu par les exploitants agricoles comme une contrainte mais il peut également se révéler être un atout. Ces deux numéros reprenant les interventions des Rencontres de l'AFPF de mars 2004 abordent les différentes facettes que peut recouvrir cette nouvelle préoccupation afin de mieux réfléchir aux possibilités de son intégration dans les sytèmes d'exploitation. (Fourrages n° 178 et 179)
Projet opti-lait : potentiel de production laitière en système de pâture intégrale
La baisse inéluctable du prix du lait dans les années à venir pousse les producteurs à réduire leurs coûts de production, c'est pourquoi l'HESA, Haute Ecole Suisse d'Agronomie, a testé les possibilités d'adaptation aux conditions du plateau suisse de la production laitière saisonnière en pâture intégrale. Avec une charge annuelle moyenne de 2,5 vaches/Ha (2 en année de sécheresse), un groupage de vêlage en fin d'hiver, une ration composée de 62-70 % de pâture (plus 5 % d'aliment concentré, de l'ensilage d'herbe et du fourrage sec), les performances laitières par hectare de surface herbagère ont nettement surpassé les résultats réalisés dans la pratique avec des systèmes de production conventionnels en zone de plaine.
Des systèmes herbagers économes : une alternative aux systèmes intensifs bretons
Dans les années 1990, des éleveurs laitiers regroupés au sein du Centre d'Etudes pour un Développement Agricole Plus Autonome (CEDAPA) souhaitaient limiter le potentiel polluant de leurs systèmes de production. Cela les a conduit à passer à des systèmes herbagers à faible niveau d'intrants, suivis et analysés par l'INRA. Au bout de 5 ans, on a pu observer une grande diversité des systèmes de production, une amélioration notable de l'efficacité économique (de plus de 10 %) grâce à des coûts alimentaires moindres et une réduction des risques environnementaux. Par ailleurs, au cours de cette évolution, les agriculteurs ont acquis de nouveaux savoir-faire dans la conduite des troupeaux, des prairies et leur fertilisation.