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Carnet saisonnier d'un vigneron en biodynamie 1 : Printemps
Alain FERRAN, AuteurAlain Ferran pratique la biodynamie depuis 18 ans, au Château Ferran, à Saint-Pierre-de-Bat (33). Il exploite un domaine de 45 ha, composé de 10 ha de bois, de 7 ha de pâtures et de 27 ha de vignes. Il possède un troupeau de 52 brebis Landaises, qui pâturent dans les vignes tout l'hiver, en pâturage tournant. Dans cet article, Alain Ferran détaille les soins printaniers qu'il prodigue à la vigne, pour accompagner son développement et prévenir les maladies (préparations biodynamiques et à base de plantes, cuivre et soufre, matériel, dosage...).
Carnet saisonnier d'un vigneron en biodynamie 2 : Été
Alain FERRAN, AuteurAlain Ferran pratique la biodynamie depuis 18 ans, au Château Ferran, à Saint-Pierre-de-Bat (33). Il exploite un domaine de 45 ha, composé de 10 ha de bois, de 7 ha de pâtures et de 27 ha de vignes. Il possède un troupeau de 52 brebis Landaises et un petit atelier de plantes médicinales. Dans cet article, Alain Ferran détaille les soins biodynamiques qu'il prodigue, l'été, pour accompagner la croissance et la floraison de la vigne et limiter le stress dû aux températures et aux sécheresses excessives.
Carnet saisonnier d'un vigneron en biodynamie 3 : Automne
Alain FERRAN, AuteurAlain Ferran pratique la biodynamie depuis 18 ans, au Château Ferran, à Saint-Pierre-de-Bat (33). Il exploite le domaine de 45 ha, composé de 10 ha de bois, de 7 ha de pâtures et de 27 ha de vignes. Il possède un troupeau de 52 brebis Landaises et un petit atelier de plantes médicinales. Dans ce 3ème volet, Alain Ferran détaille les soins biodynamiques qu'il prodigue à la vigne, l'automne, avant les vendanges, pour harmoniser la maturité des fruits et, après la récolte, pour accompagner la mise au repos du vignoble.
Des cochons Kunekune pour désherber la vigne
Clara DE NADAILLAC, AuteurEn Gironde, l'EARL Montgaillard fait pâturer des cochons Kunekune dans ses vignes. Les animaux assurent ainsi le désherbage des parcelles, mais aussi l'apport de matière organique, et représentent une source de diversification grâce à la vente de leur viande. Avec leur petite taille et leur manque de muscles dans la nuque, ces cochons présentent l'avantage de ne pas détériorer les vignes. Ils ne consomment ni les feuilles, ni les grappes et peuvent, ainsi, rester dans les parcelles toute l'année, a contrario des moutons plus classiquement utilisés.
Dossier : Changement climatique : Faut-il revoir ses méthodes ?
Didier HELMSTETTER, AuteurLe changement climatique, qui s'accentue particulièrement ces dernières années, oblige à modifier les pratiques au jardin. Dans ce dossier, des experts font le point et proposent des techniques et des aménagements pour adapter les cultures à la sécheresse et au manque d'eau, à l'intensité des radiations solaires et des pluies, aux gelées tardives... Didier Helmstetter, du Potager paresseux, dans le Bas-Rhin, a arrêté le travail du sol, pour le remplacer par un couvert permanent de foin, depuis une douzaine d'années. Agronome de formation, Didier s'est attelé à analyser les données météo (1946-2021) de la station locale, afin de mieux comprendre le changement climatique. Blaise Leclerc, dans le Vaucluse, explique son expérience avec des oyas (poteries enterrées) sur les pieds de tomates. Denis Pépin, en Ille-et-Vilaine, présente son alternative aux oyas, pour l'arrosage de ses légumes, et sa gestion du paillage. Jean-Paul Thorez, en Seine-Maritime, propose des astuces basées sur le décalage du calendrier de culture. Brigitte Lapouge-Déjean, en Dordogne, diversifie les espèces et les variétés et laisse vivre les plantes sauvages, les semis spontanés, et les plantes offrant de l'ombre aux légumes plus fragiles.
Dossier : Elevage caprin : Garder le cap
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans un contexte de crise, plus que jamais, la recherche dautonomie alimentaire, en particulier protéïque, est un point-clé en élevage caprin biologique. Le programme Cap Protéines montre, pour les systèmes caprins en AB étudiés, que ceux-ci ont, en moyenne, une meilleure autonomie protéique (80 % versus 73 % en conventionnel). Les fourrages et le pâturage doivent couvrir au maximum les besoins, comme le souligne Philippe Desmaison, conseiller à Bio Nouvelle-Aquitaine : « une prairie avec les bonnes espèces à 6 t MS/ha fournit plus dénergie et de protéines quun méteil grain à 30 quintaux/hectare ». A chaque éleveur de trouver les solutions à développer, selon son environnement et ses besoins, quil soit livreur ou/et quil transforme à la ferme. Les stratégies de trois éleveurs, suivis dans Cap Protéines, sont présentées dans ce dossier. Tous maximisent le pâturage, produisent de la luzerne (pour la pâture et/ou la fauche) et du méteil grain, mais avec des pratiques adaptées à leur contexte : implantation de sainfoin, intégration croissante de la féverole dans les méteils pour Stéphanie Kaminski, éleveuse Dordogne ; mélanges prairiaux multi-espèces, orge et maïs et, en cas de besoin, irrigation possible chez Lionel Mossière, dans la Drôme ; séchage en grange, maïs et betteraves pour Christophe Favard, dans la Vienne.
Dossier : Légumes pour l'industrie : Diversifier en maîtrisant les risques
Marion COISNE, AuteurCe dossier fait le point sur les légumes industrie biologiques (destinés à la surgélation ou à la mise en conserve) : état du marché, principales régions productrices, principaux légumes cultivés, problématiques techniques, témoignages de producteurs Le désherbage est la problématique principale, avec des risques liés à des plantes toxiques comme le datura ou la morelle, ce qui nécessite parfois des passages manuels, notamment en carottes, épinards et betteraves. Jean-Paul Hignet, ainsi que Stéphane et Nathalie Urvoy, producteurs de petits pois industrie en Bretagne, font un retour sur leurs itinéraires techniques et sur les problèmes rencontrés, notamment les aléas climatiques et sanitaires. De même, Thomas Raoul, dans la Somme, témoigne sur la production dépinards, culture intéressante, mais très technique et risquée, pour laquelle « on na pas le droit à lerreur ». Une nouvelle usine de surgélation, ayant démarré son activité au printemps 2022 dans les Hauts-de-France, traite des volumes bio et cherche de nouveaux producteurs. Si les haricots et les pois sont plutôt porteurs, lépinard reste compliqué à produire. Enfin, avec lévolution du climat, lirrigation est de plus en plus de mise pour ces cultures. Par ailleurs, il est important de noter que la production de légumes industrie est en recul dans le Sud-Ouest à cause de problèmes techniques, liés notamment au changement climatique (mildiou sur la tomate, plantes toxiques, températures trop fortes pour les petits pois ). Stéphane Besnier, installé dans le Lot-et-Garonne, apporte son témoignage sur les tomates industrie.
Élevages ovins lait en Nord-Occitanie, Pyrénées-Atlantiques, PACA : Référentiel technico-économique de lélevage ovin lait
Ce référentiel présente des données technico-économiques sur les élevages ovins lait (bio et conventionnels). Il se base sur les données recueillies dans les deux bassins traditionnels de production de lait de brebis (nord-Occitanie autour du bassin de Roquefort, et Pyrénées-Atlantiques) et en PACA. Ces données sont issues de suivis dexploitations réalisés dans le cadre du dispositif INOSYS-Réseaux délevage et du projet BioRéférences, entre 2016 et 2021. Ce référentiel présente ainsi : 1 des indicateurs sur le fonctionnement des troupeaux ovins lait (production, travail, reproduction, santé, élevage des jeunes, alimentation) ; 2 - des résultats technico-économiques (détails sur les coûts de production et sur la marge brute). Pour chaque indicateur, ces données chiffrées sont renseignées pour cinq grands groupes délevages : dune part, les élevages ovins lait qui commercialisent leur production en circuits longs (systèmes livreurs), eux-mêmes divisés en trois groupes (nord-Occitanie en conventionnel, nord-Occitanie en bio et Pyrénées-Atlantiques en conventionnel) ; dautre part, les élevages ovins lait qui transforment leur production (systèmes fromagers), eux-mêmes divisés en deux groupes (Pyrénées-Atlantiques et PACA dont certains sont en bio).
La ferme Milarepa : La possibilité d'une île
Benjamin HOURTICQ, AuteurPionnière de l'agriculture biologique dans le Béarn, la ferme Milarepa est conduite en bio depuis 1988. Des cultures à valeur ajoutée (soja, maïs pop-corn, feijoas et physalis) sont les marques de fabrique de la ferme. L'ancien exploitant, Jean-Michel Duparcq, aujourd'hui à la retraite, a contribué, en grande partie, au développement de l'agriculture biologique dans Béarn, notamment par la création de la coopérative Bio Pays Landais et du Civam Bio Béarn. Aujourd'hui, sa fille Julia et son beau-fils (marié à Mathilde, son autre fille), toujours dans une logique de préservation de l'environnement, sont à la recherche de nouvelles productions, avec, en cours de réflexion, un projet en agroforesterie.
Kiwis : De l'exotisme au jardin
Omar MAHDI, AuteurLe kiwi s'adapte plutôt bien aux conditions climatiques françaises ; cependant, les climats secs et venteux lui sont défavorables. La culture du kiwi demande assez peu d'entretien : il s'agit principalement de protéger les lianes des gelées tardives et de les arroser suffisamment, tout au long de leur vie. Le kiwi (l'actinidia) étant dioïque, il est nécessaire de planter des mâles et des femelles, bien qu'il existe des variétés autofertiles de kiwi (mais beaucoup moins productives). Le kiwi a besoin d'une structure solide pour soutenir ses lianes (pergola, mur...) et une taille fin février est nécessaire pour une bonne production. Dans cet article, Jean-René Wenk, producteur de kiwis bio à Moncrabeau (47), et Denis Genier, arboriculteur bio à Vetouzac (19), partagent des conseils de culture : implantation, taille, contrôle des ravageurs et des maladies (le chancre bactérien du kiwi, la cochenille blanche du mûrier, la punaise diabolique, etc.), traitements préventifs, récolte. Un encart présente le kiwaï, un cousin du kiwi, sur lequel le surgreffage de kiwi donne de bons résultats.
Limiter et optimiser les traitements : Les clés de la prise de décision à lapplication
Alexandre BANNES, Auteur ; Adel BAKACHE, AuteurPlusieurs solutions soffrent aux viticulteurs pour diminuer les doses dintrants épandues dans leurs vignes. Lun des principaux leviers est de bien positionner les traitements. De mauvaises conditions météorologiques peuvent, en effet, compromettre leur efficacité. Pour repérer plus facilement les fenêtres optimales pour traiter, il est possible de recourir à des outils daide à la décision (OAD). AgroBio Périgord teste plus particulièrement deux OAD à grande échelle, dans le cadre du projet OptiVitis : AgroClim© (développé par Promété) et DéciTrait© (développé par lIFV). Ils fonctionnent à laide de données relevées par dix stations, dispersées sur lensemble du territoire de lappellation Bergerac. Ces OAD calculent les risques de contaminations primaires et secondaires des différentes maladies cryptogamiques et indiquent le moment propice à lapplication dun traitement. AgroClim© donne les prévisions heure par heure et calcule les fenêtres de traitement. DéciTrait© donne les prévisions à la journée et propose des doses dapplication. Leur utilisation a permis de réduire les IFT (indices de fréquence de traitement), tout en obtenant des résultats sanitaires satisfaisants. Un autre levier important est la qualité de la pulvérisation. Le réglage du pulvérisateur joue un rôle essentiel dans la stratégie de lutte contre les maladies cryptogamiques ou les ravageurs. Des techniciens se spécialisent dailleurs dans ces réglages. Une autre piste pour améliorer lapplication des traitements repose sur les adjuvants. Les adjuvants peuvent, en effet, augmenter létalement des gouttelettes. Des essais ont été menés avec des collectifs bio de la Chambre dagriculture de Gironde. Les premiers résultats, basés sur des observations visuelles, montrent que les différents adjuvants testés améliorent de 15 % la qualité de la pulvérisation. Ces résultats doivent toutefois être vérifiés à laide doutils danalyse dimages plus précis.
Microfermes : Le maraîchage bio à échelle humaine
Jean-Martin FORTIER, Auteur ; Aurélie SÉCHERET, Auteur | PARIS (57 Rue Gaston Tessier, 75 019, FRANCE) : ÉDITIONS DELACHAUX ET NIESTLÉ | 2023La méthode de maraîchage bio-intensif sur petite surface, développée par Jean-Martin Fortier, permet de produire des légumes bio en quantité et en qualité, tout en respectant la biodiversité et le confort de vie de celles et ceux qui travaillent. Cependant, pour y parvenir, il ne s'agit pas seulement de faire pousser des légumes, il faut également savoir planifier, organiser ses cultures et être un bon gestionnaire au quotidien. Jean-Martin Fortier et huit maraîchers et maraîchères professionnels, qui appliquent sa méthode, donnent toutes les clés pour créer, gérer et rentabiliser sa microferme. Cet ouvrage décrit leur parcours, depuis l'acquisition d'un terrain jusqu'à la mise en vente des légumes récoltés, et fournit des détails sur le modèle économique, les investissements nécessaires, la planification culturale et la gestion d'équipe. Les maraîchers et les maraîchères partagent astuces et conseils de culture.
Nicolas Despagne : « Pour une biodynamie de fond »
Frédérique ROSE, AuteurVigneron à Maison-Blanche (domaine de 40 ha, dont 32 ha de vigne, en Gironde), Nicolas Despagne se définit comme praticien de la biodynamie. Sa priorité est de maintenir les équilibres vivants, à la vigne et au chai. Ceci se traduit par la mise en place de différentes pratiques. Une dynamisation de compost Maria Thun est apportée avant le solstice dhiver, la préparation 500 est appliquée en début de végétation pour stimuler la pousse de la vigne et la 501 est appliquée autour du solstice dété pour encourager la fructification. Le domaine ne possède, en revanche, pas les ressources humaines et financières pour préparer et appliquer des tisanes sur leurs 32 ha, ce que regrette Nicolas Despagne, car cela pourrait aider à diminuer les doses de cuivre. Ce viticulteur se donne, toutefois, les moyens de mettre en place une biodynamie de fond, plus que dintervention. Il cherche à favoriser la biodiversité et à retrouver la présence animale sur le domaine. Quatre kilomètres de haies ont ainsi été plantés. Les animaux trouvent aussi de plus en plus leur place, avec deux bufs, des volailles, et un troupeau de quinze moutons, lhiver. À la cave, le vigneron ne sautorise que des sulfites et à faible dose.
Nouvelle-Aquitaine : Bordeaux : 1re métropole labellisée TBE
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurBordeaux Métropole, qui regroupe 28 communes et plus de 800 000 habitants, est la première métropole de France à être labellisée Territoire Bio Engagé. Cette distinction montre quil est possible de mener des projets de territoire ambitieux en zone urbaine. Au total, 20,5 % de la surface agricole de cette métropole est en bio et 22 % (en valeur dachat) des approvisionnements de sa restauration collective sont des produits bio. Bordeaux Métropole avait adopté un nouveau Projet Alimentaire Territorial (PAT) en 2022, qui visait à accompagner lagriculture biologique pour proposer une alimentation de qualité, mieux rémunérer les producteurs et préserver les ressources (eau, sol, biodiversité ). Par ailleurs, le Sivu Bordeaux-Mérignac (établissement public de coopération intercommunale), qui est la plus grande cuisine centrale de Nouvelle-Aquitaine, est labellisé Établissement Bio Engagé. En 2022, le Sivu a fabriqué et livré 3,8 millions de repas et a atteint 48,8 % de bio dans ses menus. 72 % de ses approvisionnements bio sont issus de productions loco-régionales, via Manger Bio Sud-Ouest. Un encart est aussi réservé à Cyril Fournier, maraîcher bio situé dans laire urbaine de Bordeaux, qui témoigne de la nécessité de diversifier ses débouchés, notamment vers la restauration hors-domicile, puisque le marché de la vente directe en frais sest effondré.
Nouvelle-Aquitaine : Travail avec des jardiniers sur les semences potagères
Manon MERCIER, AuteurAu Pays Basque, le CIVAM Bio BLE a créé une maison des semences paysannes, avec des groupes qui se sont structurés, depuis 2018, autour des blés population ou du maïs. Lambition de la maison des semences dIparralde (Pays Basque nord) est aussi de créer une dynamique autour des graines potagères, avec un réseau de jardiniers amateurs. La finalité est de favoriser la biodiversité cultivée et la résilience du territoire.
Paysans et citoyens : Enquête sur les nouveaux liens à la terre
Depuis les années 2010, 200 fermes disparaissent chaque semaine en France, dans l'indifférence générale. Alors que la surface agricole totale décroît, la surface moyenne par ferme n'a cessé d'augmenter. Un nouveau cycle de concentration est à luvre, qui conduit inexorablement à faire grimper le prix de l'hectare, verrouillant de fait l'accès à la terre pour les jeunes. Tandis que la moitié des agriculteurs s'apprête à prendre leur retraite d'ici 2030, que vont devenir ces terres ? Vers quelle agriculture avançons-nous ? Ce livre est une enquête autant qu'une quête : une enquête sur l'accès à la terre et sur le renouvellement des générations agricoles ; et une quête de nouvelles solutions qui permettent de produire localement la nourriture dont nous avons besoin. Véronique Duval est partie à la rencontre de ceux qui font bon usage de la terre aujourd'hui : dans la Marne, sur le Larzac, au Pays basque ou au sein de l'association Terre de Liens, qui rachète des fermes pour y installer des jeunes paysans et paysannes en bio. Comment enfin peser sur l'action publique ? Comment faire de la terre un bien commun ? Telles sont les pistes qu'explore cet ouvrage, dans une période décisive.
Pesticides : Cest dans lair ! : Episode 2 : Focus sur deux zones viticoles
Après deux rapports sur les pesticides dans lair en zone agricole, publiés en novembre 2021 et en février 2022 (dans un contexte de grandes cultures pour ce dernier), Générations Futures a réalisé une nouvelle enquête sur les pesticides dans lair, cette fois dans des zones spécialisées en viticulture, dans les départements de la Gironde et du Rhône. Cette publication présente les résultats de ces analyses, conduites en 2021 et en 2022, et montre que les Zones non traitées (ZNT) actuelles ne protègent pas suffisamment les riverains. Suite à ces résultats, lassociation demande au gouvernement français linterdiction immédiate de deux substances pesticides dangereuses (folpel et spiroxamine), très présentes dans ces analyses dair. Générations Futures demande également lélargissement des ZNT en bordure des vignes et des autres cultures à hauteur de 100 mètres au minimum, afin de protéger les populations vivant à proximité des zones exposées aux pesticides.
Plat de Résistance : Soigner les cantines pour réparer le monde
Germinal PEIRO, Auteur ; Serge ADDED, Auteur | RENNES (3 Rue Carle Bahon, 35 200, FRANCE) : ÉDITIONS APOGÉE | 2023Cet ouvrage rend compte d'une expérience de terrain : la transformation de cantines de Dordogne (cantine de Nontron, collèges de Belvès et de Montpon-Ménestrol...), avec pour objectif que les 38 collèges du département soient impliqués. La restauration collective fait une mue révolutionnaire dans ce département. Elle est en train de passer à une cuisine 100 % bio, locale, de saison et faite maison. Raconter les enjeux, les difficultés rencontrées et les succès obtenus est l'objet de cet ouvrage. Réponse locale à des problématiques globales, cette aventure pourrait inspirer d'autres démarches du même type.
Produire de la pomme de terre de plein champ en bio Nouvelle-Aquitaine
Anne-Laure FUSCIEN, Auteur ; Benoît VOELTZEL, AuteurCe bulletin technique, consacré à la culture de la pomme de terre de plein champ en AB, s'appuie sur les témoignages de deux producteurs bio : François Trignol, producteur à Tursac, en Dordogne (24) ; Thierry Treil, chef de culture au Lycée agricole de Brive-Voutezac, en Corrèze (19). Ces témoignages permettent d'aborder les aspects suivants : - les investissements spécifiques à la culture de la pomme de terre réalisés par les deux producteurs ; - les débouchés ; - les variétés qu'ils ont testées ; - les rotations ; - les itinéraires techniques ; - le temps et l'organisation du travail ; - les résultats technico-économiques pour l'année 2022 ; - les perspectives ; - les points de vigilance avant de se lancer. La seconde partie de ce bulletin fait un zoom sur la lutte contre les doryphores.
Vergers de noisettes : Lever les freins grâce à une recherche plus poussée
Marion COISNE, AuteurLa noisette bio française bénéficie dun marché porteur, mais elle peine à se développer sur le plan cultural, avec dimportants dégâts causés par des ravageurs. La noisette bio représente seulement 5 % de la production nationale. Ses surfaces progressent doucement, et ont atteint 1 174 ha en 2021 (contre 788 ha en 2020), dont 364 ha certifiés bio et 810 ha en conversion. Les surfaces en conversion représentent ainsi plus du double de celles déjà certifiées. La gestion du balanin et de la punaise diabolique reste un frein majeur au développement de la noisette biologique. Le balanin perce la noisette, qui nest alors plus commercialisable. Cet insecte est assez difficile à gérer puisquil est polyphage (on le retrouve notamment sur les prunes et les kiwis) et sa diapause peut durer jusquà cinq ans. Pour linstant, les recherches pour lutter contre ce ravageur n'ont pas abouti. Lapplication dargile au moment des vols retour, en juin, est testée, afin de perturber le balanin par lodeur (puisque cet insecte ne voit pas). Dautres réflexions portent sur la reconception du verger, ainsi que sur lutilisation de terpènes dorange ou de pièges attractifs avec de lessence de noisette. Contre la punaise diabolique, des perspectives de biocontrôle se dessinent avec laide de parasitoïdes et dune bactérie symbiotique. Cet article est accompagné du témoignage de Martin Rey (Lot-et-Garonne), qui détient deux structures : une qui produit des noisettes en conventionnel, et une autre en bio. Il sest lancé dans la production biologique en 2015, sur 4,5 ha. Il explique comment il gère son verger, ainsi que les erreurs à ne pas reproduire, et insiste sur le besoin deffectuer plus de recherche sur les noisetiers conduits en bio.
Un voyage d'étude au carrefour des préoccupations des groupes petits fruits du réseau
Myriam DESANLIS, Auteur ; Pauline BONHOMME, Auteur ; Fleur MOIROT, AuteurUne vingtaine de producteurs de petits fruits, membres de groupes d'échanges animés par Agribio Rhône & Loire, Agribio Ardèche et la FRAB AuRA, se sont retrouvés pour un voyage d'étude dans le Cantal et en Nouvelle-Aquitaine. Outre les échanges entre groupes, ce fut l'occasion de rendre visite à d'autres producteurs. Ils se sont notamment rendus chez Jean Chirent, qui produit des plants de fraisiers bio et certifiés Nature & Progrès sur quatre hectares, soit 100 000 plants/an, dans le Cantal. L'itinéraire technique qu'il pratique, intégré dans une rotation prairie-céréales-fraisiers-prairie, est présenté dans cet article. Le GAEC des Délices, en Dordogne, a également accueilli le groupe pour des échanges autour de la culture des fraisiers : itinéraire technique, fertilisation, gestion sanitaire et de l'enherbement, commercialisation... Enfin, les producteurs ont pu bénéficier d'une intervention de Céline Sindou, de la Fredon Nouvelle-Aquitaine, autour des actions de cette structure en lien avec la protection sanitaire de la myrtille et, en particulier, dans le cadre de la lutte contre Drosophila suzukii.
Adel Bakache, expert en pulvérisation : « En savoir plus sur le lien entre pulvérisation et efficacité biologique »
Frédérique ROSE, AuteurAdel Bakache est conseiller en agroéquipement et en viticulture de précision à la Chambre dagriculture de Gironde. La qualité de la pulvérisation est au cur de son métier. En plus des formations et des conseils quil dispense, il développe des projets sur ce sujet. Dans cette interview, il présente le projet EvalPulvé, qui porte sur le développement dune nouvelle méthode pour mesurer la qualité de la pulvérisation. La pulvérisation est souvent testée à laide de papiers hydrosensibles ; or, ces papiers présentent plusieurs inconvénients : résultats biaisés en fonction de lendroit où ils sont placés dans la vigne ; leur utilisation ne couvre pas lintégralité du feuillage et ne permet pas de connaître la quantité de produit déposé sur les feuilles Le projet EvalPulvé a imaginé un système qui repose sur la pulvérisation de fluorescéine sur la vigne. Des échantillons de vigne traitée sont ensuite prélevés, puis placés dans un boîtier noir. Un éclairage UV révèle, en fluo, les parties traitées (le fluo, plus ou moins intense, permet aussi dévaluer la quantité de produit déposé). Une photo est alors prise à laide dun smartphone pour conserver une trace. Loutil est toujours en cours de développement et sera commercialisé aux conseillers, voire aux viticulteurs sils le souhaitent. Il existe néanmoins un frein important à l'utilisation de cette méthode en bio : la fluorescéine nest pas autorisée en bio (ce sujet est en cours de discussion avec les autorités). Au cours de cette interview, Adel Bakache livre également des conseils spécifiques aux vignerons bio. Il insiste notamment sur le fait que le volume de produit pulvérisé ne doit pas être inférieur à 200 L/ha afin daméliorer la couverture par le produit et déviter que les gouttelettes ne sévaporent avant datteindre la végétation.
Alain Ferran, le vivant sous toutes ses formes
Soazig CORNU, AuteurAlain Ferran, vigneron et éleveur de brebis en biodynamie en Gironde (33), est installé au domaine du Tucaou depuis 1976. Le domaine est constitué de 28 ha de vignes, 8 ha de bois et 8 ha de prés et de jachères. C'est la découverte de vins alsaciens produits en biodynamie qui a poussé Alain à essayer ce mode de production. D'abord peu convaincu, Alain a cependant observé, au fil de sa pratique, les bienfaits de la biodynamie sur le sol et la vigne et sur la qualité des raisins et du vin qu'il produit. Depuis trois ans, il élève un troupeau de 60 brebis, qu'il fait pâturer dans les vignes. Il commercialise les agneaux en caissettes. La production viticole, aujourd'hui reprise par son fils Julien, est commercialisée en bouteilles, à l'export et à des grossistes comme Biocoop et Naturalia. Aujourd'hui jeune retraité, Alain Ferran se consacre à ses brebis et à l'accompagnement de porteurs de projets en biodynamie. À la fin de cet article, Jacques Fourès explique le processus et les vertus de la dynamisation de l'eau.
Les conduites alternatives à lutilisation dhormones pour la reproduction des brebis laitières en Nord-Occitanie et dans les Pyrénées-Atlantiques : Premiers constats issus denquêtes réalisées dans 31 fermes de février à juillet 2022
Lutilisation de traitements hormonaux pour réaliser des inséminations artificielles, dans un but de sélection et/ou pour étaler, sur lannée, la production laitière est une pratique de plus en plus souvent remise en cause par les éleveurs. Dans le projet CasDar Respol (Reconcevoir la reproduction des brebis laitières), une étude a été conduite, en 2022, sur 31 fermes de Nord-Occitanie et des Pyrénées-Atlantiques pour identifier les pratiques alternatives à ces traitements hormonaux utilisées par les éleveurs et pour approfondir, pour certaines dentre elles, leurs résultats et leurs impacts sur le système délevage. Il en ressort que le flushing et leffet bélier sont, de loin, les pratiques alternatives les plus utilisées. Néanmoins, létude montre une grande diversité de pratiques chez les éleveurs et une mise en uvre varie dun élevage à lautre. La quasi-totalité des éleveurs enquêtés sont satisfaits de leurs pratiques alternatives, qui permettent de bons résultats techniques, avec des taux de fertilité et de prolificité similaires à ceux obtenus après traitement hormonal. A contrario, elles rendent plus complexes la gestion des inséminations artificielles et du schéma de sélection.
La coopérative qui tatoue les kiwis
Myriam ROBERT, AuteurLors du Salon international de l'agriculture, KSO, la première coopérative de France pour les kiwis bio, a fait la démonstration de la machine qui marque les kiwis au laser. Les fruits, après leur passage dans la machine, ressortent avec "Bio by KSO" gravé sur la peau. La coopérative a été la première à opter pour cette solution, qui permet de résoudre les problèmes d'étiquetage (toxicité de la colle, recyclage des étiquettes).
DANIVAL : un Chef au coeur des filières françaises
BIO-LINEAIRES, AuteurDepuis plus de 30 ans, la conserverie Danival élabore, fabrique et commercialise des produits 100 % bio, exclusivement dans le réseau bio spécialisé. Elle continue de porter les valeurs de ses fondateurs, Daniel et Valérie Gevaert, agriculteurs bio dans le Lot-et-Garonne, qui souhaitaient valoriser leurs fruits et légumes et développer les filières locales. Aujourd'hui, le catalogue Danival propose 150 recettes de produits prêts à consommer, proches du fait-maison, cuisinés à la française, mais aussi dans la tradition japonaise, dont les fondateurs étaient de grands amateurs.
Dossier Poulettes bio. Une filière qui cocotte ?
Cécile RICHARD, Auteur ; Guillaume RAIMBAULT, Auteur ; Niels BIZE, AuteurLintégration permet à léleveur de poules pondeuses bio de sapprovisionner massivement et à moindre coût en poulettes. Cependant, la production de poulettes en AB est bousculée par lévolution du cahier des charges, avec ses nouvelles règles en matière de bâtiments, daccès aux parcours ou encore dalimentation 100% bio. Or, pour assurer une bonne ponte, les poulettes doivent atteindre un poids suffisant à la fin du cycle de leur élevage, ce qui implique une bonne ambiance en bâtiment, un aliment fractionné en plusieurs phases, le suivi dun programme lumineux spécifique et une gestion sanitaire rigoureuse, paramètres plus difficiles à piloter avec, par exemple, les nouvelles obligations daccès à des parcours. Il faut aussi des poulettes en capacité de sadapter à ces derniers. Dans ce contexte, lautoproduction de poulettes bio se développe, les éleveurs achetant non pas des poulettes prêtes à pondre, mais des poussins qu'ils élèvent pour devenir leurs futures pondeuses. Ce dossier présente les pratiques déleveuses qui ont fait ce choix, leurs motivations et comment elles se sont adaptées. La question de lavenir des poulettes en filière longue est aussi abordée, à travers le retour dexpérience des deux plus importants opérateurs français du secteur (Selco et Eureden). Pour eux, le nouveau cahier des charges conduit à moins de poulettes produites par élevage, avec des coûts plus élevés et plus dhétérogénéité dans les lots. Pour répondre à la demande, dans cette situation, ces opérateurs recherchent de nouveaux producteurs de poulettes biologiques.
Dossier spécial Élevage Herbivore : Prairies à flore variée : Bilan des suivis réalisés en Dordogne et en Lot-et-Garonne ; Prairies enrichies avec des plantes à tanins : Bilan du suivi réalisé en Creuse
Camille DUCOURTIEUX, Auteur ; Laura DUPUY, Auteur ; Marie RAPINAT, Auteur ; ET AL., AuteurFace aux questionnements des éleveurs sur les prairies à semer dans leur système, avec pour objectif d'augmenter la part de l'herbe, l'autonomie alimentaire ou encore de mieux gérer la santé de leur troupeau, divers suivis de prairies à flore variée de mélange Capflor ou de prairies enrichies en plantes à tanins ont été réalisés en Dordogne, en Lot-et-Garonne et en Creuse. Un premier article revient sur le suivi de 2 parcelles de prairies à flore variée, comptant au moins 6 espèces issues de 2 à 3 familles botaniques différentes, lune chez un éleveur de Dordogne et lautre en Lot-et-Garonne. Sont ainsi présentés les mélanges réalisés, les motivations et les retours dexpérience des éleveurs, lévolution de la composition floristique sur plusieurs années, tout comme les pistes de travail pour lavenir. Le second article revient sur les résultats de suivis de prairies semées en Creuse et enrichies en plantes à tanins, lune avec du plantain et de la chicorée et lautre associant lotier corniculé et chicorée. Les mélanges réalisés, les points-clés des itinéraires techniques, le rythme de pâturage ou encore les valeurs alimentaires obtenues figurent dans le document.
Dossier spécial Viticulture : Diversification : Entre nécessité et opportunité, ouvrir le champ des possibles
Stéphanie FLORES-NAGANT, Auteur ; Thierry TRICOT, Auteur ; Eléonore DALY, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier donne quelques exemples concrets et quelques clés sur la diversification en viticulture. Il existe bien sûr différentes voies de diversification possibles pour chaque ferme. Dans tous les cas, il est primordial de réfléchir et dorganiser en amont la mise en place dun atelier de diversification (adéquation entre le projet et le porteur de projet, loutil de production, la viabilité économique, l'organisation du travail au quotidien et lors des pics de travail). Sont présentés des témoignages sur la production de raisins de table, le pâturage des vignes par des brebis, la viticulture en ferme de polyculture-élevage, la production de baies de gojis et l'oenotourisme sur une ferme viticole, ainsi que sur une ferme très diversifiée ayant un atelier viticole.
Engrais verts et couverts végétaux : Retours périgourdins
MILDIOU NI MAÎTRE, AuteurÀ l'occasion d'une formation, Éric Maille, d'Agrobio Périgord, a apporté des informations et des éléments de réflexion sur la mise en place d'engrais verts ou de couverts végétaux dans des vignes biologiques. Les principaux éléments sont repris dans cet article. Tout d'abord, il convient de bien différencier engrais vert (un mélange semé pour une durée de moins d'un an) et couvert végétal (qui, semé ou issu de la végétation spontanée, sera laissé en place plus d'un an). Pour ces deux cas, les objectifs recherchés sont différents : par exemple, piège à nitrates ou restructuration du sol pour le premier, gestion de l'érosion ou amélioration de la portance des sols (en enherbant les bandes de passage) pour le deuxième. En matière de gestion, des similitudes sont toutefois à souligner. Pour l'engrais vert et pour le couvert, il est préconisé de privilégier le semis à la volée, ou encore de semer un mélange "sur-mesure" adapté au contexte de la parcelle et aux objectifs du viticulteur. D'autres conseils sont apportés pour une gestion optimale du semis à la destruction du couvert, et un exemple concret sur une parcelle périgourdine est présenté.
« En filière vache laitière, utilisation de sciure de bois sur logettes tapis » ; « En bovins lait, la litière malaxée compostée, une technique exigeante mais gagnante » ; « En Bovins viande, cultiver du miscanthus pour être autonome en litière » ; « En ovins, remplacer la paille de céréales par la paille de colza »
Marie-Line BARJOU, Auteur ; Aurélien LEGAY, Auteur ; Domitille RONDEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Ces quatre fiches présentent les intérêts et les limites de l'utilisation de plusieurs substrats en litière alternatifs à la paille. Elle se basent sur les témoignages déleveurs (conventionnels) suivis dans le cadre du dispositif Inosys réseau d'élevage. Le GAEC de Chez Massiat, à Saint-Léger-Magnazeix (87), cultive du miscanthus qui servira de litière pour ses bovins viande. Le GAEC Les Écureuils, à Lamothe (40), a recours à la litière malaxée compostée pour ses bovins lait. Le GAEC Geslin, à St Germain sur Sarthe (72), utilise de la sciure de bois sur des logettes avec tapis pour ses vaches laitières. Jérôme Piton, à Chaudron en Mauges (49), a opté pour la paille de colza pour ses ovins viande.
Guide : Plantes bio-indicatrices
AGROBIO GIRONDE, Auteur ; BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; FNAB, Auteur | BORDEAUX (347 Avenue Thiers, 33 100, FRANCE) : AGROBIO GIRONDE | 2022Le sol regorge de graines qui n'attendent que des conditions favorables à leur germination pour sortir de leur dormance. Leur développement apporte, en cela, des indications sur l'état et l'évolution des sols. Cet ouvrage, d'abord destiné aux viticulteurs de Gironde, recense les 27 plantes bio-indicatrices les plus fréquentes dans les vignobles de Gironde. Il est également utile aux viticulteurs du Grand Sud-Ouest, où la plupart des espèces décrites peuvent être trouvées. Pour chaque plante, une photo permettant de la reconnaître, ainsi qu'une description de son caractère bio-indicateur sont fournies. L'intérêt de ces plantes, pour un usage en phytothérapie dans les vignes, mais aussi pour la santé humaine, est également indiqué.
La lutte contre le Black-Rot en viticulture biologique
AGROBIO GIRONDE, Auteur ; BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur | BORDEAUX (347 Avenue Thiers, 33 100, FRANCE) : AGROBIO GIRONDE | 2022Le Black-Rot ("pourriture noire" en français) est une maladie cryptogamique qui s'attaque à tous les organes verts de la vigne : feuilles, grappes, rameaux. C'est une maladie considérée comme « secondaire » par rapport au mildiou ou à l'oïdium, mais qui, dans certains cas, peut faire des dégâts conséquents, notamment sur quelques cépages très sensibles comme les Sémillon, Muscadelle et Sauvignon. Cette fiche fournit des informations pour lutter contre le développement du Black-Rot en viticulture bio.
Mandy® Inolov(cov) : Une pomme qui sadapte aux vergers 2D et 3D, en production fruitière intégrée et en agriculture biologique
Laurent ROCHE, Auteur ; Sandrine CODARIN, Auteur ; Elise VAUD, Auteur ; ET AL., AuteurMandy® Inolov(cov) fait partie dune nouvelle génération de variétés de pommes bicolores : savoureuse, résistante aux souches communes de tavelure (Vf/Rvi6 + Qtl de résistances), simple à conduire et mécanisable. Sa production est réservée à des sites propices à la coloration des fruits et elle est destinée à être cultivée en production fruitière intégrée ou en agriculture biologique. Mandy® Inolov(cov) est prédisposée à diverses conduites : axe vertical, Aximum© ou mur fruitier. Le rendement de cette variété a dailleurs été estimé pour différentes conduites. Les résultats d'un essai, réalisé au centre CTIFL de Lanxade (24), indiquent que la production moyenne de Mandy® Inolov(cov) en axe vertical greffée sur Cepiland(cov) sélève à 49 t/ha/an. La conduite Aximum© avec des plants biaxes augmente la production : elle monte à 55 t/ha/an avec le porte-greffe Cepiland(cov) et à 65t/ha/an avec le porte-greffe G11(cov). La combinaison Aximum©, plants biaxes et porte-greffe G11(cov) permet dobtenir des fruits de bon calibre et améliore la qualité des fruits (fermeté, taux de sucres), par rapport aux autres références. Elle offre aussi une meilleure efficience économique, en nombre d'heures pour produire une tonne de fruits.
Marché de l'huile vu par Biolintec : « Une spéculation inédite en bio »
Frédéric RIPOCHE, AuteurBiolintec est une entreprise de trituration doléagineux bio basée dans le Lot-et-Garonne. Elle transforme 8 000 t de graines de tournesol, 3 000 t de soja et produit différentes huiles. Elle travaille plutôt en B to B (business to business). Cette année, l'entreprise na pas fabriqué dhuile de colza, car la demande importante en graines de colza locales et françaises a fait fortement monter les prix. Globalement, depuis le début du conflit en Ukraine, cest lintégralité du marché des corps gras qui est déstabilisé. Tous les oléagineux sont donc plus ou moins impactés. Biolintec se fournit habituellement en filières courtes, via des contractualisations. Ses graines de soja et de tournesol proviennent ainsi majoritairement de France (seuls 15 % du tournesol vient dEspagne). Mais, cette année, avec la spéculation, il est difficile de demander à une coopérative ou à un agriculteur de conserver le prix fixé lors de la contractualisation, il faut sadapter au marché. Par ailleurs, certains clients de Biolintec, convaincus de manquer dhuile de tournesol ou de la payer trop cher, la remplacent par dautres types dhuiles. Lhuile de soja, qui était plutôt destinée à lalimentation animale, voire aux peintures bio, trouve, dans ce contexte, une place dans lalimentation humaine.
Les microorganismes efficaces, nouvel outil pour les vignes
Xavier DELBECQUE, AuteurDans les années 80, lagronome japonais Teruo Higa a eu lidée de sélectionner les microorganismes les plus utiles au fonctionnement du sol, pour ensuite les réintroduire dans la vigne, afin daider les plantes à se défendre (le principe est, ainsi, doptimiser la nutrition des vignes pour les rendre plus fortes). Cette combinaison de microorganismes est appelée EM (Effective Microorganismes) et elle est produite en anaérobie. Quelques vignerons français ont adopté les EM dans leurs vignobles, comme Philippe de Meillan, qui gère le château Vrai Caillou (Gironde), un domaine de 85 ha conduit en agriculture biologique. Il effectue un apport au sol à lautomne et une pulvérisation foliaire au printemps. Cette dernière a pour but de laisser les microorganismes efficaces (EM) prendre la place sur les feuilles des vignes et ainsi d'éviter linstallation de pathogènes. Philippe de Meillan utilise des EM depuis cinq ans et a drastiquement réduit ses doses de cuivre.
Une multichapelle pour se diversifier
Guy DUBON, AuteurJean-Jacques Turc était céréalier et éleveur de volailles avant de devenir maraîcher. Il y a six ans, il a racheté une ferme maraîchère biologique, dans le Lot-et-Garonne. La stratégie de ce maraîcher repose sur la production de gros volumes tout au long de lannée. Il emploie quatre personnes à lannée et une trentaine de saisonniers. Afin de sécuriser ses productions, notamment face aux intempéries (grêle), et d'améliorer la qualité sanitaire de ses cultures, il a construit une serre (Richel) multichapelle double paroi gonflable (DPG) de 19 000 m2. Cette construction est équipée daérothermes pour assurer un maintien hors gel des cultures à 2 °C, et de brasseurs dair pour faciliter la déshumidification (et, ainsi, mieux lutter contre certaines maladies comme le mildiou). La structure est divisée en quatre modules équivalents et comporte un corridor central de 1 000 m2 pour la production de plants. En été, les modules sont occupés par des tomates, des poivrons et des concombres. Les légumes feuilles prennent le relai en hiver (salades, mâche, épinards et radis). Jean-Jacques Turc vend actuellement sa production par lintermédiaire de plusieurs structures, mais il envisage de se réorienter vers la vente directe. Pour cela, il devra produire une plus grande diversité de légumes, ce qui nécessiterait, pour lui, la construction dune autre serre multichapelle.
Parcours de vignerons : Château La Mothe du Barry Joël Duffau ; Clos de lAmandaie Stéphanie et Philippe Peytavy
Arnaud FURET, Auteur ; Robin EUVRARD, AuteurCet article détaille les pratiques de deux domaines viticoles biologiques français. Le premier, le Château La Mothe du Barry, est situé dans le Bordelais. Ce domaine de 38 ha (dont 33 ha en production) est géré par Joël Duffau. Ce viticulteur est issu dune grande lignée de vignerons. Il a décidé de se convertir en bio en 2009 pour revenir à un vin de terroir. Malgré les doutes, il a continué à tester et à affiner ses pratiques, tout en restructurant son vignoble. Ses vins sont majoritairement destinés à lexport (80 %). Ils sont vinifiés sans sulfites ajoutés : le défi consiste à laisser évoluer son vin en cuve, tout en évitant les défauts et les instabilités. Le second domaine, le Clos de lAmandaie (30 ha), est situé au cur du vignoble languedocien, sur lappellation Grès de Montpellier. Stéphanie et Philippe Peytavy suivent, depuis vingt ans, un parcours et des pratiques atypiques afin dallier conviction, héritage familial et modernité. Ils ont notamment restructuré le parcellaire familial pour conduire le domaine en bio (certification bio obtenue en 2021). Ils ont aussi remis en production des friches et construit un nouveau chai. Leurs vins sont élevés en barriques ou dans une dolia (amphore de 800 L) et sont majoritairement vendus à des cavistes et à des grossistes.
Pays Basque : « Je voulais produire ce que j'aime consommer »
Julen OILLARBURU, AuteurEn 2017, Sylvain Régnier s'est installé en poules pondeuses et en porcs plein-air bio dans une ferme à Lasse, près de Saint-Jean-Pied-de-Port, au Pays Basque. Il élève cinq truies et un verrat et engraisse une trentaine de cochons dans les parcs. Il travaille avec un boucher pour la découpe de la viande, qu'il commercialise en direct et localement (marchés, AMAP, magasins locaux, livraison à un restaurant, vente à la ferme). Il élève aussi 80 poules l'hiver et le double l'été, dans un jeune verger s'étendant sur une dizaine d'hectares, où ont été plantés 120 pommiers, ainsi qu'environ 80 autres fruitiers (pruniers, pêchers, noisetiers, plaqueminiers...). Dans son témoignage, Sylvain s'insurge contre les mesures de biosécurité appliquées de la même façon aux élevages paysans et aux élevages industriels et contre l'administration. L'augmentation des prix des matières premières est également problématique pour les éleveurs qui doivent augmenter le prix de leurs produits pour survivre financièrement.
Les pieds dans la terre : Cinq histoires de paysans
Depuis des millénaires, les paysans et les paysannes élèvent des animaux, cultivent la terre et récoltent fruits, légumes et céréales. Cependant, ces cent dernières années, leur métier a changé. Pour répondre à une demande alimentaire toujours plus importante, les champs se sont agrandis, les charrettes se sont transformées en tracteurs et l'usage d'engrais chimiques et de pesticides s'est généralisé. Les haies, séparant les champs, ont disparu, tout comme de nombreux oiseaux, insectes et mammifères. Aujourd'hui, de nombreux paysans et paysannes souhaitent vivre dignement de leur métier, travailler le sol sans l'abîmer, cultiver des produits de qualité et protéger l'environnement. Dans cet ouvrage, trois générations racontent leur métier, leur vie, leurs peurs et leurs espoirs. Histoire de cinq fermes familiales, aujourd'hui toutes en bio : - Les vaches de la ferme du Menhir-de-l'abbé, en Ille-et-Vilaine ; - Les légumes de la ferme du Petit-Louvre, en Seine-et-Marne ; - Les vignes du domaine des Schistes, dans les Pyrénées-Orientales ; - Les pruniers de la ferme de Grosse-Pièce, dans le Lot-et-Garonne ; - Les brebis de la ferme du Fardelier, en Savoie.
Pontet-Canet fait rimer biodynamie et autonomie
Clara DE NADAILLAC, AuteurEn Gironde, le château Pontet-Canet, classé grand cru, est passé en biodynamie en 2004. Il recherche ainsi la qualité et lexpression la plus fidèle de son terroir. Il a également pour but dêtre 100 % autonome, ce qui passe par différents moyens : compost, tisanes, préparations biodynamiques, traction animale, nourriture pour les chevaux Un maximum dintrants sont produits sur place. De nombreux outils sont également autoconstruits sur la propriété et aucun investissement dans du matériel nest effectué tant que le matériel utilisé donne satisfaction (par exemple, le pressoir pneumatique a une bonne trentaine dannées). Le chai se veut également le moins énergivore possible. Il nest dailleurs pas muni de prises électriques. La thermorégulation des cuves seffectue grâce à la géothermie.
Systèmes de production alimentaire durables et solidaires : Diversifier pour + de durabilité ?
Marine BENOISTE, Auteur ; Pascal AUBREE, AuteurLa diversification - du système de culture au territoire, en passant par l'exploitation - devient un enjeu fort pour induire un changement de modèle, la forte spécialisation des fermes et des régions présentant de nombreuses limites. Dans les Landes, lors des rencontres Civam, la diversification pour des systèmes de production alimentaire plus durables et solidaires était au cur des débats. Dans cette région, avec des élevages de canards particulièrement spécialisés, il serait nécessaire de produire moins de maïs pour laisser la place à d'autres cultures. Dans cette optique, des initiatives se montent, à l'image de la coopérative Oléandes, qui produit des huiles de tournesol et de colza biologiques et conventionnelles. Parmi les agriculteurs ayant apporté leurs témoignages, figure Vivien Grandin, éleveur de bovins allaitants bio, qui produit également des légumes de plein champ pour la restauration collective et les circuits longs.
Territoires bio pilotes : Une action du réseau FNAB : Dossier de presse 03/11/2022
Créé et animé par la FNAB depuis 2020, le réseau des Territoires bio pilotes rassemble plus de trente collectivités locales françaises (communautés de communes ou d'agglomérations, métropoles, parcs naturels régionaux (PNR), ou encore aires d'alimentation de captages ou bassins versants) qui déploient des actions novatrices pour le développement de l'agriculture et de l'alimentation biologiques. Ce réseau a pour objectif de favoriser les échanges d'expériences (réunions, séminaires, voyages d'études...), de documenter et de capitaliser les connaissances, de mettre en uvre des expérimentations visant à lever les freins au changement et de faire connaître les projets exemplaires en faveur de l'agriculture et de l'alimentation biologiques, dans le but de démultiplier leur mise en uvre sur d'autres territoires. Ce dossier de presse présente des actions et des témoignages de collectivités du réseau des Territoires bio pilotes.
Vignoble de Bordeaux : de nouveaux volumes de vins à valoriser
VITISBIO, AuteurEn 2020, laccélération des conversions dans le vignoble bordelais est nette : plus de 6 000 ha de vignes sont en première année de conversion en Gironde et 17 % du vignoble girondin est engagé en bio. Les AOC Bordeaux Rouge et Blaye Côtes de Bordeaux sont les plus concernées par ces nouvelles conversions. Il faudra faire attention à la concurrence potentielle et aux tensions créées sur les marchés en lien avec les volumes supplémentaires. Une enquête, menée auprès des vignerons bio bordelais sur la commercialisation de leurs vins pendant la crise sanitaire, a permis de caractériser trois profils : les domaines viticoles qui ont cherché à diversifier leurs canaux de commercialisation (France et export) avec une part importante de vente directe ; ceux qui ont opté majoritairement pour le négoce (100 % vrac ou vrac et bouteilles) ; et ceux qui exportent majoritairement leurs vins (via différents circuits de commercialisation). La crise sanitaire a impacté tous les circuits de commercialisation et une baisse du chiffre daffaires a été constatée pour 75 % des vignerons enquêtés. Ces impacts ont, toutefois, été amortis lorsque les vignerons ont sollicité plusieurs canaux de distribution. Limportance de lautonomie commerciale a également largement été mise en avant par les vignerons.
Volailles de chair en filière longue : Les références technico-économiques
Cécilia MONTHUS, AuteurDes enquêtes ont été menées auprès déleveurs de volailles biologiques, élevées pour la chair ou pour la ponte et commercialisées en filière longue. Les élevages étaient situés en Bretagne, dans les Hauts-de-France, dans les Deux-Sèvres, dans le Lot-et-Garonne et en Dordogne. Des références technico-économiques ont été établies. Elles concernent les années 2020 et 2021, en comparaison avec les années 2018 et 2019, et portent sur des ateliers de poulets élevés en bâtiments fixes, ainsi que sur des ateliers de poules pondeuses avec parcours. Lanalyse porte sur les marges poussin-aliment, mais aussi sur les charges variables (achats de poussins ou de poulettes, daliments, frais sanitaires, de chauffage ) et sur les charges fixes (par extrapolation sur la base dexploitations spécialisées dans le cas des volailles de chair). Les résultats montrent, notamment, que la rentabilité des ateliers de volailles de chair ou pondeuses en AB demande une bonne technicité dans la conduite des lots. La gestion de lalimentation est un point-clé pour améliorer la marge poussin/aliment. La gestion sanitaire, en particulier via de bonnes conditions dambiance, est aussi un élément important. La maîtrise des dépenses énergétiques est devenue un enjeu majeur dans un contexte de coût croissant de lénergie et de prix tendus. De plus, lépidémie de grippe aviaire a impacté certains lots (ateliers avec parcours), le confinement des volailles pouvant se traduire par des problèmes sanitaires.
Les Baudry : Un couple millésimé
Jérôme GOUST, AuteurThierry Baudry s'est installé, en 1989, sur la ferme de Larchère (24), exploitation viticole familiale située au cur du vignoble de Bergerac. En agriculture biologique et avec la mention Nature & Progrès, le vignoble comptait alors 22 ha. Aujourd'hui, c'est sur 32 ha que Thierry cultive la vigne avec Muriel, son épouse, qui a conservé un mi-temps salarié à l'extérieur. Si les techniques de culture ont évolué depuis qu'il s'est installé, Thierry Baudry poursuit son travail dans le même esprit qu'au temps de son père, avec un grand respect de la terre. Il partage, dans cet article, la vie de sa ferme, rythmée par le travail de la vigne aux différentes saisons, jusqu'à la cueillette manuelle du raisin et la vinification. Il présente les vins de Bergerac, qui regroupent 7 AOC, et évoque l'impact du réchauffement climatique sur les cépages.
La betterave fourragère simplante dans lAveyron
Bernard GRIFFOUL, AuteurUne vingtaine déleveurs laitiers (vaches et brebis), basés en Aveyron, en Lozère, dans le Tarn et dans le Lot-et-Garonne, ont relancé la culture de la betterave fourragère pour alimenter leurs animaux. Ces éleveurs ont fait le choix de séquiper en conséquence via la Cuma DEI (Départementale énergies innovations), afin de faciliter la conduite de cette culture. Au fil des années, les matériels se sont spécialisés : semoir mécanique à 12 rangs spécifique pour les betteraves, GPS, bineuse 12 rangs autoguidée, récolteuse Ces éleveurs ont, néanmoins, rencontré plusieurs difficultés : il faut avoir suffisamment de terrains plats et denvergure (les matériels sont imposants) pour pouvoir assurer une rotation de quatre ans. Les nombreux cailloux qui jonchent le sol au moment de la récolte et les altises représentent les deux autres principales difficultés. Un quart des surfaces cultivées sont en bio. Pour lutter contre les ravageurs, certains éleveurs bio préfèrent acheter des plants démarrés. La culture est, en effet, surtout fragile de limplantation jusquau stade six feuilles (elle devient ensuite très résistante, notamment face à la sécheresse). Mais, le coût de ces plants est très élevé : de 1 500 à 2000 /ha, auquel il faut ajouter la main duvre (6 à 8 personnes).
Biosécurité porcine en plein-air : Où en sommes-nous ?
Fabrice ROCHE, Auteur ; Cécilia MONTHUS, AuteurSuite à larrêté du 16 octobre 2018 visant à contrôler la progression de la peste porcine africaine, la mise aux normes de biosécurité des élevages porcins devait être effective au 1er janvier 2021. Cet article fait le point sur la situation et sur les difficultés engendrées par cette mise aux normes, notamment en élevage plein-air, avec un focus sur les aides possibles (en particulier en région Nouvelle-Aquitaine). Des solutions sont proposées et portent sur la question des SAS sanitaires, la désinfection des véhicules ou de laire de chargement. A titre dillustration, les adaptations mises en place ou en projet sur le GAEC du Causse de Cesserou comptant un atelier porcin en plein-air sont présentées, en particulier celles concernant la gestion des flux, de lalimentation, des bandes ou encore lenceinte du parc qui associe clôture fixe avec grillage progressif, renforcée par des clôtures électriques internes et externes, le tout devant être prochainement rehaussé à 1m30, via la pose dun fil barbelé, pour respecter la nouvelle réglementation.
Le Bokashi pour valoriser les déchets alimentaires
Agnès CATHALA, AuteurStéphane Gatti est un agriculteur du Lot-et-Garonne, en conversion bio depuis 2019. En 2011, lorsquil sest lancé dans lagroforesterie, il a eu besoin de bois raméal fragmenté (BRF) pour le paillage de ses arbres et a rencontré des difficultés pour sapprovisionner. Il a alors impulsé la création de lassociation « Cultivons une terre vivante (CTV) », qui vise à faciliter lapprovisionnement, en circuit court, en déchets végétaux. Les déchets verts sont collectés auprès de collectivités, puis broyés et mis à disposition des adhérents de lassociation. Lassociation souhaite maintenant aller encore plus loin avec son projet Bokashine, en proposant aux collectivités de valoriser les déchets organiques de leurs cantines avec la technique Bokashi. Ce procédé japonais permet de produire un amendement à partir de déchets alimentaires, via un processus de fermentation anaérobie. Des conteneurs spéciaux de 120 L sont fournis aux cantines. Les déchets sont versés dans ces conteneurs grâce à des seaux et, pour chaque seau versé, une certaine dose de microorganismes efficients (EM), sous forme solide, est déposée. Les conteneurs pleins sont récupérés tous les mois, et transportés sur une ferme basée à proximité.
Des brebis dans les vignes ?
AGROBIO GIRONDE, Auteur ; BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; FNAB, Auteur | BORDEAUX (347 Avenue Thiers, 33 100, FRANCE) : AGROBIO GIRONDE | 2021En Gironde, avant la spécialisation des activités agricoles, à l'heure où les partenariats entre agriculteurs étaient courants, des troupeaux ovins venaient fréquemment pâturer dans les vignes l'hiver. Pour chaque production, le pâturage hivernal des vignes présente un avantage : un apport de fertilisant pour les vignes et des économies de fourrage pour les éleveurs. À travers le retour dexpérience de Julien et Alain Ferran, viticulteurs en biodynamie à Saint-Pierre-de-Bat (33), ce document permet de découvrir la conduite dun troupeau de brebis rustiques sur un domaine viticole (alimentation, entretien du troupeau, débouchés...).
Brebis_Link dresse des règles pour le vitipastoralisme
Catherine GERBOD, AuteurLe projet Brebis_Link vise à établir des règles pour un pâturage hivernal optimal des brebis dans les vignes. Il a été lancé, en 2018, par la Chambre dagriculture de Dordogne. Une journée de bilan a été organisée en mars 2021. Les observations montrent que les brebis consomment de manière homogène les interrangs et les interceps. Elles consomment lherbe jusquau pied des vignes, ainsi que les feuilles mortes et les restes de rafles. Deux passages peuvent être effectués dans une même parcelle au cours de lhiver. Il est toutefois essentiel de bien évaluer la biomasse disponible pour les brebis, car cette dernière peut varier du simple au triple selon les vignes. Les brebis nendommagent pas le palissage, mais la gestion du troupeau est tout de même plus simple dans les vignes aux interrangs larges et avec un palissage haut. Il est également conseillé de leur aménager un espace en bout de rang pour quelles puissent se coucher dans un endroit dégagé. Grâce au pâturage ovin, les viticulteurs peuvent décaler leur première intervention de travail du sol, puisque lherbe est déjà rase à la sortie de lhiver.
Le chanvre à la croisée des chemins
Pascale CAUSSAT, Auteur ; Marie NICOT, AuteurL'histoire du chanvre est intimement liée à l'essor de l'humanité, rappelle Alexis Chanebeau, dans son livre qui retrace les innombrables usages de cette culture depuis l'Egypte ancienne : linceuls, cordages, vêtements, alimentation... En 1900, la France était couverte de 170 000 ha de chanvre, dix fois plus qu'aujourd'hui. Le chanvre a pourtant disparu, en particulier dans les sociétés industrialisées, et ce, pour de multiples raisons. Depuis des années, des pionniers croient cependant à son renouveau. La crise écologique et la fin annoncée de l'ère du pétrole relancent l'intérêt pour cette matière première sans pareille, aux nombreuses vertus. Riche en oméga 3 dans l'alimentaire, respirante dans le textile, isolante dans le bâtiment, résistante dans la plasturgie, antispasmodique en médecine, la culture représente une alternative solide aux industries conventionnelles. Grâce à l'opiniâtreté de 1 400 agriculteurs convaincus, la France est aujourd'hui le premier producteur européen, regroupant 6 chanvrières. En rotation avec le blé, le chanvre est idéal pour rompre le cycle des maladies et des adventices ; il débarrasse les sols des excès de nitrates et peut fixer jusqu'à 15 tonnes de CO2 par hectare et par an. Si les débouchés sont nombreux, la transformation du chanvre nécessite des équipements et du matériel spécifiques. Naturellement bien adapté au réchauffement climatique, le chanvre redevient une option sérieuse pour les agriculteurs, mais il doit encore s'inscrire dans une filière économique rentable qui, pour l'heure, se construit petit à petit.
Chanvre ou cannabis, quelles opportunités ?
Guy DUBON, Auteur ; Delphine CORDAZ, AuteurLes produits du chanvre sont nombreux : la graine ou chènevis (11% du poids), utilisée principalement en alimentation humaine, en oisellerie et en appât pour poissons ; la chènevotte ou granulat (44% du poids), pour les litières, le bâtiment ou le paillage ; la fibre (24% du poids), destinée essentiellement à des papiers et à lisolation, mais aussi au textile ou à la fabrication de plastique ; les poussières (21% du poids) qui fournissent notamment de lénergie. Cependant, le grand marché à venir semble être celui du bien-être, le cannabidiol (CBD) étant apprécié pour ses bienfaits thérapeutiques. Une nouvelle réglementation prévoit que les fleurs et les feuilles de chanvre pourront être utilisées. Nicolas Roumat, dans le Lot-et-Garonne, a lancé une entreprise de commercialisation dhuile de CBD, à partir de graines de chanvre bio cultivé sur la ferme de son père.
Comment valoriser et différencier la viande biologique du massif des Pyrénées ?
BIO OCCITANIE, Auteur ; BIOCIVAM DE L'AUDE (BIOCIVAM 11), Auteur ; BIO-ARIEGE-GARONNE, Auteur ; ET AL., Auteur | TOULOUSE (26-28 Rue Magné, 31 300, FRANCE) : BIO OCCITANIE | 2021Dans les Pyrénées, lagriculture repose principalement sur lélevage allaitant bovin et ovin. Lagriculture biologique est fortement représentée (26 % de la SAU). Ce territoire est donc un producteur important de viande bio. Toutefois, malgré une forte demande de la part des consommateurs pour de la viande bio et locale, les viandes bio pyrénéennes sont peu valorisées sur le territoire. En effet, les animaux bio sont régulièrement déclassés, les jeunes bovins sont souvent exportés, la viande bio est peu différenciée de la viande produite en montagne, la filière bio manque de structuration Afin de trouver des solutions pour mieux valoriser cette viande, Bio Occitanie, le Biocivam de lAude, Bio-Ariège-Garonne, le GAB 65, financés par le Commissariat de Massif des Pyrénées, ont réalisé un diagnostic territorial afin didentifier des actions à mettre en place. Pour cela, ils se sont appuyés sur la méthode RELOC, développée par INRAE. Au total, 83 entretiens ont été menés auprès des acteurs de la filière. Ils ont permis de mettre en valeur cinq manières de valoriser la viande bio dans les Pyrénées : 1 - Défendre les valeurs de la bio locale ; 2 - Proposer un produit viande bio d'excellence ; 3 - Standardiser la viande bio pour répondre aux attentes du marché ; 4 - Soutenir le local en priorité et la bio si opportunité ; 5 - Valoriser le territoire par ses produits locaux de qualité. Des rencontres ont ensuite été organisées afin de trouver des pistes de développement et des actions concrètes, comme, par exemple, développer la viande bio dans les boucheries et la restauration collective de la région.
Couvrir ses vignes peut aussi les protéger (in "Dossier Gel")
Véronique BARGAIN, AuteurEn viticulture, plusieurs dispositifs de couverture ont été testés, afin de protéger les vignes contre le gel : voiles dhivernage en Anjou, Viti-Tunnel dans le Bordelais (couverture automatique des vignes par un tunnel, en cas de pluie, de grêle ou de gel, grâce à des capteurs) et panneaux solaires dans les Pyrénées-Orientales. Globalement, la couverture des vignes est efficace sur de faibles gelées et permet de gagner 1 à 2 degrés, mais avec un impact environnemental à préciser (matériaux de couverture) et un investissement en temps (installation des voiles) et en argent (en particulier pour les installations fixes).
Culture et transformation de chanvre : « Structurer la filière : un besoin urgent ! »
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurGary Charré a repris la ferme familiale, dans le Lot-et-Garonne, en 1993. Cette ferme est composée de vignes et de grandes cultures. Quatre ans plus tard, il est rejoint par son épouse, Pascale Croc. Des changements samorcent alors sur lexploitation, notamment lenrichissement de lassolement : douze cultures salternent en rotation. Les céréales sont vendues en coopérative, tandis que les protéagineux et les oléagineux sont valorisés, de plus en plus, en circuits courts. La ferme est convertie en bio en 2012. Par ailleurs, depuis 2008, les agriculteurs produisent du chanvre. Cette idée leur est venue lors dune réunion collective. Ils ont alors commencé à produire cette culture qui ne nécessite pas dintrant. Toutefois, ils ne valorisent que les graines, pas la paille, faute déquipement dans leur secteur. Une fois triées et séchées, les graines sont transformées en huile ou vendues à létat brut. Les tourteaux, riches en azote et en phosphore, mais légèrement déficitaires en potassium, peuvent être utilisés en amendement sur les cultures et les vignes, et représentent une source protéinée pour lalimentation humaine et animale. Cet article est complété par deux encarts : lun présente la SARL Chanvre Mellois, basée dans les Deux-Sèvres, et lautre est dédié à lassociation Chanvre Nouvelle-Aquitaine, née en février 2021.
Dordogne : Données technico-économiques en maraîchage biologique : 12 fermes à la loupe
AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE DE DORDOGNE, Auteur ; AGROBIO PERIGORD, Auteur ; MAISON DES PAYSANS DORDOGNE, Auteur ; ET AL., Auteur | PÉRIGUEUX CEDEX 9 (Pôle interconsulaire (PIC) - 295 Boulevard des Saveurs, Coulounieix-Chamiers, 24 060, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE DORDOGNE | 2021Ce document, réalisé conjointement par la Chambre d'agriculture de Dordogne, AgroBio Périgord, la Maison des Paysans Dordogne et CER France Dordogne, présente 12 fermoscopies de fermes comprenant un atelier maraîchage bio ou de production de semences maraîchères bio, réparties sur l'ensemble du territoire périgourdin. L'objectif est de proposer aux agriculteurs des points de comparaison pour leurs fermes et d'aider les porteurs de projet d'installation ou de conversion à concevoir leurs projets, par rapport à des exemples de fermes qui existent déjà sur le territoire. Les exemples portent sur des systèmes variés, certains comprenant plusieurs ateliers, et aux résultats économiques contrastés. Chaque fermoscopie contient une présentation complète de la ferme et de son fonctionnement technico-économique et humain. Sont ainsi décrits : - l'historique de la ferme ; - les moyens de production et les techniques utilisées ; - les ateliers présents et le détail des légumes produits ; - le temps passé et l'organisation du travail ; - les modes de commercialisation ; - les résultats économiques de la ferme (pour 3 années consécutives) ; - le ressenti des producteurs par rapport à leur activité ; - les perspectives et les projets dinvestissements à venir.
Dordogne : Lhomme qui voulait des voisin.es
Michèle ROUX, AuteurPatrick Busselet est paysan bio dans le Périgord Vert. Il sest installé en 1994, en bovins viande, et a été rejoint par sa femme, salariée de lexploitation, en 2003. Sensible à la désertification des milieux ruraux, il pense très vite à la transmission de sa ferme. Dès 2009, il cherche à accompagner linstallation de nouveaux paysans sur sa ferme. Il décide alors de mettre à disposition de porteurs de projets 2 ha de vallon, ainsi quun bâtiment de stockage et une maison dhabitation quil a rénovée. Julien et Elodie sinstallent ainsi en maraîchage diversifié en 2012. En 2019, ces deux maraîchers créent une SCI et commencent à cultiver un autre site. Ils libèrent ainsi un hectare sur la ferme de Patrick Busselet, ainsi que la maison dhabitation. Ceci permet linstallation de deux nouvelles porteuses de projet en maraîchage diversifié : Caroline et Valentine. Ces dernières sont accompagnées par Paysen graines (réseau périgourdin despaces-test agricoles). À 12 km de là, Patrick a aussi souhaité mettre en place un parc photovoltaïque de 8,8 ha et tient à ce que ce projet sintègre dans le territoire. Pour cela, il va expliquer le projet à son voisinage et fait des compromis pour que le projet convienne à tous. Ce parc va permettre linstallation de Josie, une éleveuse de moutons qui entretiendra le parc. Cette dernière a également signé des contrats de pâturage avec dautres paysans.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. Le premier dentre eux, le domaine Château Larchère, basé en Dordogne, est géré par Thierry et Muriel Baudry. Pour prendre soin de leurs vignes, ces derniers ont cherché à créer un écosystème riche en biodiversité. Ils testent également de nouvelles pratiques : purins de plantes (pour lutter contre les maladies et pour soutenir la vitalité des vignes) et génodique (diffusion dondes musicales pour lutter contre les maladies du bois). Doctobre à début novembre, leurs raisins blancs atteints de pourriture noble sont récoltés à la main, au fur et à mesure de leur maturité, afin de les vinifier en vins liquoreux. Le deuxième domaine est celui de la famille Chasselay. Cette famille fait perdurer, depuis plus de six siècles, ses traditions viticoles. La succession est maintenant assurée par Claire et Fabien Chasselay. Le domaine est réparti sur 16 ha, éparpillés sur les divers terroirs du Beaujolais. Pour Claire et Fabien Chasselay, le respect de lintégrité des raisins est essentiel, de la récolte jusquau chai. Leurs vins rouges sont vinifiés en macération carbonique en grappes entières. Leurs blancs sont obtenus via un pressurage direct, suivi dun débourbage à froid.
Un épandeur à BRF
Xavier DELBECQUE, AuteurClaude Rougier, vigneron au château Camponac, en Gironde, sest inspiré de la permaculture pour gérer lentretien de ses cavaillons : il utilise du bois raméal fragmenté (BRF). Pour faciliter lépandage de ce paillis, il a confectionné, avec son ouvrier, Christophe Girard un épandeur à BRF à partir dune vieille benne à vendange autovidante. Cet article explique brièvement comment ces vignerons ont transformé cette benne en épandeur à BRF et une vidéo, disponible sur la chaîne YouTube Réussir Vigne, illustre également cette transformation.
Fraise : Le désherbage des fraises se verdit
Guy DUBON, AuteurLes fraisiculteurs conventionnels cherchent des alternatives pour contrôler les adventices dans leurs cultures de fraises. Deux agriculteurs bio du Lot-et-Garonne témoignent sur leur désherbage mécanique des fraises et sur loutil utilisé : motoculteur équipé de dents et de disques latéraux pour lun ; lame ajustable par hydraulique et fabriquée par un artisan pour lautre. Les coûts, avantages et inconvénients de ces deux outils sont comparés dans un tableau, ainsi que lutilisation dun rotofil et de paille de céréales. Un deuxième tableau compare le coût à lhectare dun film de paillage PE spécial fraise avec celui dun paillage biodégradable à base damidon de maïs.
Gestion du cuivre : les retours dun groupe Dephy
Marie-Noëlle CHARLES, AuteurDe 2014 à 2019, les pratiques de dix vignerons appartenant au groupe Dephy dAgrobio Gironde ont été analysées. En moyenne, la quantité de cuivre utilisée a été de 3,65 kg par hectare et par an, en 11 passages. Le rendement moyen des vignes était de 40,5 hl/ha. Les premiers traitements sont généralement réalisés avec de faibles quantités de cuivre (moins de 150 g/ha), puis la dose augmente au fur et à mesure de la saison. La plupart des vignerons de ce groupe complètent les traitements à base de cuivre et de soufre par des préparations à base de plantes ou par des terpènes dorange. Par ailleurs, selon Etienne Laveau, de la Chambre dagriculture de Gironde, ce qui est important, pour que les traitements soient efficients, cest leur bon positionnement, et non leur nombre. Les vignerons soulignent également limportance des mesures prophylactiques : épamprage précoce des pieds et des têtes, levage le plus tôt possible, contrôle de la hauteur de lenherbement en inter-rang, limitation de la vigueur de la vigne Ils ont aussi insisté sur le fait de bien connaître les stades phénologiques-clés et de savoir observer la vigne.
Un levier partiel pour le rendement
Xavier DELBECQUE, AuteurEn viticulture, le rendement dépend en partie, et en partie seulement, du type de taille choisi, mais aussi de l'ensemble de la conduite de la parcelle et des aléas qu'elle aura à subir. Ainsi, le principal critère à considérer est la vigueur de la vigne. Un encart est consacré au témoignage de Julien Cuisset, vigneron bio en Dordogne, qui a choisi la non-taille palissée pour la conduite de son vignoble.
Mener à bien ses mélanges légumineuses-céréales
Christian GLORIA, AuteurLes associations légumineuses-céréales sont reconnues pour leurs avantages agronomiques (complémentarité des espèces vis-à-vis des ressources en azote, moindre sensibilité aux bioagresseurs, meilleure gestion des adventices...) et elles sont largement utilisées en agriculture biologique et en systèmes bas intrants. Leur conduite au semis et à la récolte reste toutefois technique. Deux agriculteurs bio témoignent. Dans le Lot-et-Garonne, Hugo De Lamarlière associe féverole et blé tendre, dont une partie de la récolte est ressemée. Dans la Vienne, Damien Savoyant cultive un mélange de triticale-pois fourrager.
Noix du Périgord : « Des recettes variées, gage de notre spécificité »
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurLucette et Michel Dubreuil-Lachaud cultivent 27 ha de noyers dans le Périgord en agriculture biologique. Ils vendent leurs fruits à une coopérative ou les transforment en une large gamme de produits. Leur ferme, nommée "À la noix patiente", emploie cinq personnes à temps partiel et produit 40 tonnes de noix par an. En octobre, léquipe récolte les noix grâce à du matériel mutualisé en Cuma. Les noix sont ensuite lavées et triées à la ferme à laide dune calibreuse. Celles qui ont un diamètre supérieur à 30 mm sont destinées à la coopérative : elles sont livrées le plus tôt possible pour arriver sur le marché avant les noix importées et sont vendues entre 3 et 3,30 /kg. Les petites noix sont valorisées en huile et en une gamme de 26 gourmandises sucrées et salées. Ces produits transformés représentent une part plus importante dans le chiffre d'affaires que les 85 % de noix vendues à la coopérative. Une année moyenne, les producteurs transforment trois tonnes de petites noix mais, en 2020, avec la sécheresse, ils ont récolté huit tonnes de petites noix. Ces producteurs envisagent maintenant la transmission de leur ferme, un outil de travail maintenu efficace par les différents investissements réalisés au fil de leur carrière.
La non-mixité à Biolait : Un seul et même objectif pour tous, une variété de chemins pour l'atteindre
Benjamin AUGRAIN, Auteur ; Céline MEFFE, AuteurEn 2017, Biolait entérinait l'objectif de 100 % des fermes du réseau en 100 % bio au 1er avril 2022 (soit 5 ans pour que les fermes mettent leurs pratiques en conformité). A quelques mois de cette première échéance, Biolait dresse un premier état des lieux et présente des témoignages d'éleveurs qui ont passé le cap du 100 % bio pour rentrer dans le cadre de la règle de non-mixité : Mélanie Renard et Thomas Guerard, du GAEC du Coudray (Eure), ont arrêté l'atelier ovins viande en conventionnel pour se tourner vers la transformation du lait de brebis bio, qui vient compléter l'atelier vaches laitières, en bio depuis plus de 10 ans ; - Jean-André et Maryse Biscar, dans les Pyrénées-Atlantiques, ont arrêté d'exploiter leur 2,7 ha de vignes en conventionnel et, plutôt que de convertir le vignoble, ont agrandi leur troupeau de quelques Jersiaises.
Pays Basque : Voir ses arbres grandir
Élise VILLAIN, AuteurFabien Labrune a été orthoptiste durant onze ans, puis a choisi de se réorienter dans larboriculture. En 2017, il a passé un bac professionnel horticole par correspondance (tout en continuant à travailler). Il sest ensuite installé, en 2018, en récupérant les terres de ses parents situées dans le Pays Basque : 2 ha sur lesquels il a planté 1,2 ha de verger conduit en agriculture biologique (300 arbres). Sur le reste, il élève des oies, qui lui permettent aussi de gérer lenherbement du verger au printemps et durant lété. Il a planté six espèces différentes de fruitiers (pêches, abricots, pommes, poires, prunes et cerises) et différentes variétés, ce qui lui permet détaler la production dans le temps. Il a majoritairement implanté des variétés locales ou régionales, achetées au Conservatoire végétal dAquitaine. En attendant que les arbres produisent, il cultive également des fraises et des framboises. Selon lui, larboriculture présente un problème majeur : il ny a pas daides, les premières années (il faut sêtre installé et avoir planté des arbres pour demander la DJA). Pour linstant, il vit grâce au salaire de sa femme et a pu emprunter de largent à ses parents pour pouvoir débuter son projet.
Une préparation clé : Fabriquer sa bouse de corne en collectif
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurLa bouse de corne, dite préparation 500, est fondamentale en biodynamie. Elle a pour rôle de stimuler la vie du sol et lenracinement des plantes. Depuis une quinzaine dannées, des biodynamistes de Dordogne et du Limousin se retrouvent deux fois par an, pour réaliser cette préparation ensemble. La bouse de corne est enterrée à lautomne, après la Saint-Michel (première quinzaine doctobre). Chaque participant apporte un ingrédient, dont une centaine de litres de bouse. Cette dernière doit être fraîche et provenir danimaux en bonne santé et essentiellement nourris à lherbe. Lobtention de corne est plus délicate : à labattoir, il est plus difficile de savoir de quel animal provient la corne. Le groupe de producteurs achète donc 700 cornes de vache à une société de coutellerie, avec la garantie dune certaine qualité (non fêlées, ni ébouillantées ou lavées au karcher ). Ces cornes sont remplies de bouse à laide de cuillères et de bâtonnets (il faut laisser le moins dair possible), puis elles sont enterrées. Elles sont ensuite déterrées au printemps (avril), avant de mettre le contenu dans des pots en grès pour quil puisse finir sa maturation.
Rentabilité des vins bio en Gironde : « Repenser sa stratégie commerciale est primordial »
Frédérique ROSE, AuteurDepuis 2014, le Cerfrance Gironde mène un observatoire auprès de vignerons bio. Léchantillon est composé dune quarantaine de producteurs qui cultivent, en moyenne, une vingtaine dhectares. Ces vignerons peuvent être répartis en trois groupes selon les circuits de commercialisation quils utilisent : les vignerons qui livrent à une coopérative (une petite dizaine) ; ceux qui vendent en vrac-négoce (une douzaine) ; ceux qui commercialisent en bouteilles (une bonne vingtaine). Globalement, le cabinet de conseil et dexpertise comptable met en évidence que, même si la bio est bien valorisée (selon les marchés, le cours des vins bio peut atteindre le double de celui du vin conventionnel), elle nest pas toujours garante de meilleurs revenus. Les vignerons bio tournent, en général, autour dun SMIC. Par rapport au conventionnel, les charges en bio sont lourdes (particulièrement en main duvre) et les rendements souvent inférieurs. Les vignerons coopérateurs sen sortent globalement bien, au vu des prix payés par les caves coopératives qui couvrent bien leur coût de production. Cependant, avoir des rendements élevés reste déterminant. Les vignerons vendant en bouteilles sen sortent mieux si le prix de leurs bouteilles est dau moins 6,80 TTC. Pour les vendeurs en vrac, les marges de manuvre ne sont pas très importantes et le cours du vin bio en vrac couvre tout juste les coûts de revient.
Story® Inored (cov) : Adaptée aux vergers en deux et trois dimensions, en production PFI et en AB
Laurent ROCHE, Auteur ; Maria-Martha FERNANDEZ, Auteur ; Sandrine CODARIN, AuteurAvec un fruit rouge vif attrayant, caractérisée par ses arômes fruités, une saveur sucrée, une fermeté élevée et un bon calibre, la pomme Story® Inored (cov) présente une excellente conservation et une longue période de commercialisation. Larbre, moyennement vigoureux, est résistant aux souches communes de tavelure et est peu sensible à lalternance de production. Les études menées au centre opérationnel CTIFL de Lanxade montrent lintérêt daccroître sa densité de plantation. Par ailleurs, les arbres se conduisent parfaitement en haies fruitières en trois dimensions ou en deux dimensions (mieux adaptées à la mécanisation). Enfin, Story® Inored (cov) bénéficie de bonnes aptitudes pour la culture en agriculture biologique. Cette variété obtient une meilleure production avec des porte-greffes de vigueur moyenne, plutôt quavec des porte-greffes vigoureux. Le porte-greffe Geneva® G11 (cov) se démarque par sa bonne production et par de meilleurs calibres de fruits.
Le tournesol pop' dans nos assiettes
Chaque année, de nouveaux paysans sollicitent, pour la saison des semis, des lots de semences de tournesol population (aussi nommées semences paysannes) auprès de la Maison de la Semence Paysanne de Dordogne. Laurence Dessimoulie et Delphine Trentacosata font découvrir quatre dentre eux. Côté culinaire, cet ouvrage propose également une vingtaine de recettes permettant de valoriser la graine de tournesol, qui reste assez méconnue.
Trophées des Cuma 2021 : Les 4 Cuma lauréates
Pierre CRIADO, Auteur ; Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, Auteur ; Pascal BORDEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLe réseau national FNCUMA a lancé, en 2021, sa première édition des Trophées des CUMA. L'objectif est de valoriser les innovations issues de ces collectifs, selon quatre catégories : Terres, Territoires, Organisation et Métiers. Les quatre lauréats, choisis parmi 70 CUMA candidates, sont présentés dans cet article. Dans la catégorie Métiers, c'est la CUMA Haria Blanca, dans les Landes, qui s'est démarquée. Ce groupe d'une quinzaine d'agriculteurs, dont la majorité en agriculture biologique, s'est formé en 2019, avec comme objectif la transformation en farine de sa production de blé tendre d'hiver. A terme, les agriculteurs prévoient de transformer d'autres cultures. Dans la catégorie Territoires, c'est la CUMA de Castandet, elle aussi landaise, qui est lauréate. Sur son territoire, le syndicat des eaux a demandé aux agriculteurs de réduire l'usage de S-métolachlore, qui contamine fortement les eaux. La Cuma a permis aux fermes concernées de travailler sur de nouveaux itinéraires techniques et d'acheter en commun du matériel de désherbage mécanique. L'objectif d'une réduction de 50 % des herbicides a été atteint, et deux des agriculteurs réfléchissent à une conversion à l'agriculture biologique. Dans la catégorie Organisation, la Cuma de la Trézée est sortie du lot grâce à son activité "groupement d'employeurs" qui vise à répondre au manque de main d'oeuvre sur ce territoire du Loiret. Dans la catégorie Terres, le trophée a été attribué à la Cuma des Grands Trèfles, dans le Rhône. Initiée par deux agriculteurs conventionnels désireux de passer à l'agriculture biologique, la raison d'être de cette Cuma est justement de faciliter le passage à l'AB. En 2022, trois des six exploitations adhérentes sont converties. Leur projet passe par la diversification des assolements, afin de répondre à la demande (lentille, pois chiche, sarrasin...) ; la mise en commun d'une partie des assolements ; ou encore l'investissement dans des formations agronomiques.
Vegetal Signals : la vigne sous écoute
Xavier DELBECQUE, AuteurInstallée en région bordelaise, la société Vegetal Signals propose aux viticulteurs un système innovant de capteurs qui, installés sur la plante et via les ondes électriques émises par celle-ci, permettent d'obtenir des informations sur son état hydrique, et donc sur un potentiel stress, ou encore sur ses réactions immunitaires face au mildiou. L'objectif : permettre aux viticulteurs d'être plus réactifs et d'optimiser leurs interventions dans les vignes.
Les 4 saisons du Jardin bio - Hors-série n°21 : Objectif autonomie : Des récoltes toute l'année
Marie ARNOULD, Auteur ; Ingrid VAN HOUDENHOVE, Auteur ; Véronique BUTHOD, Auteur ; ET AL., Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2020Dans ce Hors-série des 4 Saisons du Jardin bio, de nombreux jardiniers expliquent comment ils arrivent à être presque autonomes en fruits et légumes et partagent leurs conseils et recettes. Ils illustrent une tendance qui s'affirme, d'un retour vers le jardin nourricier, vecteur de "mieux manger". Parmi les nombreux articles, des portraits de jardiniers : - Cultiver et récolter toute l'année (Yolande Letur, dans le Jura, cultive 300 m2 à 700 mètres d'altitude, dans un esprit d'ouverture, de partage et d'astuces pour une autonomie maximale) ; - Le jardin nourricier d'Annette et André (anciens éleveurs et maraîchers en bio depuis les années 1980, Annette et André, aujourd'hui à la retraite, mettent à profit leur expérience dans leur potager (59), sans se lasser d'apprendre et de partager avec les autres) ; - La fierté de Michèle (au sud des Landes, sur un terrain de 1800 m2, Michèle Guingant s'est d'abord intéressée aux fleurs, mais aujourd'hui, à 72 ans, elle est en train de relever son défi, en étant autonome à 99 % pour les légumes...) ; - Les buttes d'Olivier (en Normandie, Olivier Diot, ancien cadre, passionné de nature, s'est lancé pleinement dans le jardinage et a créé un parc botanique de 7 ha). Des articles sont consacrés à des conseils pratiques pour : planifier ses cultures, choisir des variétés précoces et hâtives, échelonner ses récoltes avec un calendrier des semis, des récoltes et des plantations ; cultiver sous serre (serre en verre, serre Walipini, tunnel mobile) ; produire ses semences et cultiver ses ressources au jardin (fiches pratiques pour faire ses graines et fabriquer soi-même terreau, paillis, tuteurs ) ; conserver ses légumes et ses fruits : des recettes et des astuces pour faire durer et transformer ses récoltes (lactofermentation, stérilisation, déshydratation ).
Lagriculteur à rebours
Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, AuteurFelix Noblia est un éleveur installé dans le Pays Basque. Initialement, il ne souhaitait pas reprendre la ferme familiale. Il a néanmoins envisagé cette possibilité à la fin de ses études afin de pouvoir rester auprès de ses proches et jouer de la musique. En 2008, il reprend lexploitation de son oncle. Il a alors 170 000 demprunts et doit payer 29 000 dannuités. Il comprend très vite que, sil ne change pas son système de production, il ne va pas pouvoir sen sortir dun point de vue financier. En quatre ans, il effectue de multiples changements : il implante des couverts végétaux, arrête de produire du maïs, ne travaille plus ses sols en passant en TCS, met en place un pâturage tournant, optimise certaines complémentarités cultures/élevage, change de race de vaches (pour des Angus) et commercialise en circuits courts. Les comptes de lexploitation repassent alors au vert. Tous ces changements ne sont pas pour autant faciles à accepter pour son oncle qui avait gagné sa vie et bâti lexploitation sur lancien système. En 2017, Félix Noblia présente son dossier aux Trophées de lAgroécologie 2016/2017 et en sort lauréat. Suite à ce succès, il décide de relever un autre défi : convertir son exploitation en bio. Parallèlement, il devient un YouTuber de lagroécologie pour communiquer sur ce quil fait. Actuellement, il consacre deux jours par semaine à la communication.
Des Bazadaises bio bien valorisées
François D'ALTEROCHE, AuteurPaul Dussau, éleveur à Pimbo, dans les Pyrénées-Atlantiques, a remplacé, en 2013-2014, les palmipèdes gras de lexploitation de ses parents par des bovins de race bazadaise, en système naisseur-engraisseur, tout en restant en agriculture biologique. Aujourdhui, lexploitation compte 50 vaches bazadaises, 74,5 ha de SAU et trois ETP (les parents de Paul sont restés sur la ferme). Lensemble des animaux est vendu en direct, grâce à la présence dun abattoir proche et dun atelier de transformation utilisé en CUMA. En 2019, les éleveurs ont vendu 14 veaux entre 15,8 et 19/kg selon les morceaux ; et 6 vaches entre 11 et 18,50/kg. Le compte de résultat au 31 décembre 2019 est présenté, avec un EBE non modifié de 29 225.
Chêne Vert fabrique des fromages bio pour Bel
REUSSIR LA CHEVRE, AuteurLe groupe Bel sest rapproché de la fromagerie Chêne Vert (située en Dordogne) pour produire des fromages de chèvre et de brebis bio. Ces fromages sont commercialisés sous la nouvelle marque bio du groupe « Le fromage de Margot ». Le lait est collecté dans un rayon de 70 km autour de la laiterie (basée à Saint-Front-sur-Nizonne) et est rémunéré 1,04 /L en moyenne. Ce partenariat permet de poursuivre les installations de producteurs bio sur ce territoire.
Conduite en verger et choix variétal : Quelles avancées en pêches et abricots bio ?
Margot ARCHAMBEAU, AuteurEn France, les conversions en AB de vergers de pêchers et dabricotiers sont de plus en plus nombreuses. Les deux principaux bassins de production sont la région PACA et lex-Languedoc-Roussillon. Des solutions à des problèmes techniques (ex : la gestion de la moniliose sur fleurs et sur rameaux pour les abricots) et à la faible fertilité/productivité de certaines variétés commencent à voir le jour en bio. Par ailleurs, les choix variétaux se multiplient : 170 variétés dabricots et plus de 200 variétés de pêches sont évaluées chaque année. Les variétés disponibles sont ainsi en perpétuelle évolution, compte-tenu de la durée de vie relativement courte de ces arbres. Les stations dexpérimentation prennent de plus en plus en compte la réduction des produits phytosanitaires, ainsi que les avis des producteurs, dans leurs programmes de recherche et d'évaluation variétale. Cet article propose plusieurs liens internet permettant davoir accès à ces différents travaux, ainsi quun tableau récapitulatif avec les principales variétés de pêches et dabricots, classées en fonction de leur précocité. Un encart décrit la conversion réussie de Sébastien Castagne, un arboriculteur basé dans le Lot-et-Garonne.
La courge prend de la graine
Guy DUBON, AuteurA lautomne 2019, une trentaine de producteurs avaient répondu à linvitation de Bénédicte et Christophe Delamarlière, en partenariat avec la Chambre dagriculture du Lot-et-Garonne, pour découvrir la production de graines de courges à consommer. Ce couple de producteurs est installé avec ses deux fils. Ils cultivent 500 ha, dont 50 ha de courges en AB (30 ha en 2018 et 50 ha en 2019). Christophe Delamarlière a en partie découvert cette culture en regardant des vidéos. Il sest ensuite intéressé au marché des graines de courges en France, a vu quil existait une multitude de débouchés et que seulement 400 ha étaient cultivés dans lHexagone. Les graines de courges sont souvent importées de Chine ou dAutriche (en Autriche, lhuile de graines de courges est élevée au même rang que lhuile dolive en France). Des voyages et des contacts auprès de fournisseurs autrichiens ont permis à Christophe Delamarlière dimporter des moyens de production. Après avoir affiné son itinéraire technique, il obtient un rendement de 300 à 800 kg/ha de graines séchées (en fonction de lapport en eau). Le couple cherche maintenant à mettre en place des partenariats avec dautres producteurs bio pour développer cette filière.
Cow-pea, Lablab... Testés par la Chambre d'Agriculture de Dordogne : L'innovation est notre moteur !
Le cow-pea et le lablab sont deux légumineuses fourragères estivales qui permettent d'enrichir le fourrage en MAT (matières azotées totales). Elles ont un intérêt dans un contexte où il est de plus en plus difficile de produire du fourrage en été. Cette vidéo présente les essais mis en place par la Chambre d'agriculture de Dordogne, en 2018 et en 2019. L'essai de 2018 visait à mesurer la quantité de biomasse produite par une association lablab-maïs par rapport à une culture pure de maïs. L'essai de 2019 a été conduit chez un éleveur en bio, à Saint-Saud-Lacoussière. Quatre espèces de couverts estivaux ont été semées et pâturées, en culture pure ou en mélange : sorgho, trèfles, moha et cow-pea. Le comportement des vaches laitières à la pâture, les rendements et les valeurs alimentaires des mélanges ont été observés et analysés. Le cow-pea ne semble pas être très appétent pour les vaches lors de la première sortie au champ, mais cela change par la suite.
Dossier : Bio : les acquis de lexpérience
Xavier DELBECQUE, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; Justine GRAVÉ, AuteurNathalie et David Drussé sont viticulteurs bio en Indre-et-Loire depuis 5 ans. Olivier Roches est viticulteur bio, en Dordogne, et converti à l'AB depuis 10 ans. Rémy Soulié est aussi producteur de vins, dans lHérault, sur une exploitation familiale qui na jamais connu de traitements chimiques et en AB depuis 20 ans. Chacun revient sur les points-clés de son métier. Malgré des anciennetés en AB différentes, chacun saccorde sur limportance de lobservation de la vigne, sur la nécessité danticiper pour agir au bon moment et ne pas se faire déborder, par lherbe éventuellement mais surtout par les maladies, comme le mildiou. Le travail du sol est aussi un élément important et chacun doit trouver litinéraire technique qui convient à sa situation. La qualité de la pulvérisation est aussi un point essentiel pour réussir ses interventions. Si Nathalie et David réfléchissent encore au meilleur itinéraire technique pour eux, notamment pour maîtriser lherbe, Olivier, en Dordogne, met en avant limportance davoir une vigne en bon état au moment de la conversion pour avoir un outil de production performant. Lui-même a dû accélérer la remise en état de sa vigne pour compenser la baisse des rendements une fois passé en AB. Pour Rémy, dans lHérault, un des éléments-clés est de mécaniser tout ce qui peut lêtre, notamment pour ne pas se laisser déborder et ne pas être tributaire dune main duvre parfois difficile à trouver, alors quil faut passer plus de temps dans la vigne en bio quen conventionnel. Ces deux derniers vignerons se diversifient aussi, le premier avec des gîtes sur la ferme et le second avec le photovoltaïque.
Dossier : Maladies et ravageurs sous abris : Rechercher l'efficacité
Frédérique ROSE, Auteur ; Cécile MARCUS, AuteurA travers ce dossier, chercheurs et agriculteurs font le point sur la protection des cultures maraîchères sous abris en AB. Quels sont les bioagresseurs les plus préoccupants ? Quelles sont les solutions qui fonctionnent ? Quelles sont les dernières innovations ? Comme l'expose Catherine Mazollier, responsable de l'équipe maraîchage du Grab d'Avignon, les maraîchers doivent faire face à de nombreux ravageurs et maladies, comme les pucerons, les acariens, le mildiou... et cela touche de nombreuses cultures. Parmi les moyens de lutte mobilisables, la sélection variétale reste un réel enjeu, mais il faut auparavant s'assurer de la disponibilité des semences souhaitées en bio. La protection des cultures implique généralement de combiner auxiliaires et traitements homologués pour lesquels les références sont encore assez peu nombreuses. Au Grab, plusieurs pistes autour de la biodiversité fonctionnelle sont étudiées. Au Ctifl de Carquefou, c'est l'utilisation de plantes de service avec lâchers précoces d'auxiliaires qui est testée pour lutter contre les pucerons en culture d'aubergines sous abri froid. Les résultats de cette expérimentation, réalisée dans le cadre du programme Reguleg et qui prendra fin en 2020, sont encourageants. Les agriculteurs aussi sont porteurs d'expérimentations et d'innovations, comme Cyril Fournier, en Gironde, et Jacky Schmidt, dans le Haut-Rhin, qui témoignent dans ce dossier.
Dossier Viande Bio : La viande bio ignore la crise
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Nicole OUVRARD, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; ET AL., AuteurLa viande bovine biologique suit la tendance générale de lAB et continue donc son développement. La crise de la Covid 19 a plutôt conforté lengouement pour la bio, même si les données statistiques 2020 ne sont pas encore connues : il faudra notamment voir léventuel impact de la crise économique prévue pour lautomne. Ce dossier, après un retour sur les chiffres relatifs à la croissance de lAB, présente une interview croisée des responsables du Synabio, de la FNAB et de lAgence Bio, pour qui le développement de cette agriculture se poursuivra, avec parmi les points-clés, la question des aides publiques, la place de lAB dans la future PAC ou encore le risque de décroissance de la démographie agricole dans les prochaines années. Par ailleurs, des références technico-économiques issues du Massif Central montrent la diversité des systèmes allaitants biologiques, avec des stratégies de commercialisation elles aussi diverses, pouvant associer vente directe et circuit long, et plusieurs productions (veaux, génisses, bufs ). Cest ce quillustre notamment lexploitation bio corrézienne du GAEC des Gariolles, qui associe plusieurs ateliers (noix, volailles ) à la production de viande qui représente plus de 50% de son chiffre daffaires global. Elle produit notamment des veaux rosés, commercialisés en vente directe ou par le biais de la Société coopérative agricole Le Pré Vert. Cette dernière, en 100 % bio, sest largement développée ces 20 dernières années en diversifiant ses débouchés, notamment la restauration hors domicile. Enfin, ce dossier revient sur un des enjeux techniques clés en viande bovine biologique : la production danimaux finis plus jeunes (difficulté avec les races allaitantes françaises en limitant la consommation de concentrés ; croisement avec de lAngus testé sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou).
Dossier : Le vitipastoralisme fait son chemin
Catherine GERBOD, Auteur ; Justine GRAVÉ, AuteurLa recherche de solutions alternatives au désherbage chimique ou l'envie de limiter les interventions mécaniques conduisent certains viticulteurs à réintroduire des animaux dans leurs vignes. Une autre source de motivation concerne le désir de retrouver une certaine biodiversité. L'impact sur la vie du sol de la présence d'animaux dans les parcelles fait aussi partie des raisons de cette démarche. Les témoignages apportés illustrent la pertinence de l'association entre vignes et animaux pour contribuer à des objectifs environnementaux et mettent en lumière les conditions de sa mise en place : - Brebis_Link élabore des règles de bon pâturage ; ce projet, qui se déroule sur une parcelle du Lycée agricole de la Brie, à Monbazillac (24), a été lancé en 2018 par la Chambre d'agriculture de Dordogne, et a pour objectif de définir un guide pratique pour accompagner les viticulteurs qui souhaitent installer des brebis dans leurs vignes ; - Faire appel à une société de prestation ; Edouard Massart, vigneron en conversion bio dans le Pays Nantais, a fait appel à Pâture & Co, qui a installé 8 brebis dans ses vignes avec une attention particulière destinée à concilier les objectifs du vigneron et les contraintes du prestataire ; - Des animaux variés pour des objectifs différents ; Dans la Nièvre, le domaine du Château de Tracy a introduit des cochons Pata Negra, et constate avec satisfaction des résultats très satisfaisants en matière de gestion des adventices ; ce témoignage est complété par ceux d'autres viticulteurs qui ont introduit des ânes, des poules, des oies ou des vaches ; - Ce qu'il faut savoir avant de se lancer ; présentation des enseignements à tirer de plusieurs initiatives de vitipastoralisme.
Elevage laitier : Pâturage tournant en prairies irriguées
Camille DUCOURTIEUX, Auteur ; Laura DUPUY, AuteurEn AB depuis 2012, l'EARL de Piquemolle, dans du nord du Lot-et-Garonne, en bovins lait, a fait le choix de maximiser le pâturage, toute lannée, grâce à lirrigation en période estivale. Pour ce faire, les deux associés ont fait évoluer le système fourrager et le troupeau. Si ce dernier compte toujours 40 vaches, ce ne sont plus des Prim'Holstein à 7 260 l/an en moyenne, mais des croisées Angus/Jersiaises/Rouges Suédoises/Norvégiennes à 6 015 l/an. Le maïs a été totalement abandonné et lassolement compte maintenant 10 ha de prairies de fauche, 42 ha de prairies pâturées, dont 14 ha semés (mélange plantain/chicorée/trèfles) et irrigués et 18 ha de prairies naturelles. Les vaches pâturent 10 mois par an, au lieu de 3,5 mois dans le système précédent. Les éleveurs ont choisi de mettre en place un pâturage tournant cellulaire. En 2018, il y a eu ainsi 10 tours de pâturage sur les 10 ha de parcelles semées avec le mélange chicorée/plantain/trèfles. Avec le changement de système, une forte baisse des charges a été constatée, passant de 106 /1000 litres en 2015 à 56 /1000 l en 2017 (avec une forte baisse des concentrés, passant de 99 g/l à 29 g/l). Ceci sest traduit par une amélioration des résultats économiques, avec un EBE/1000 litres passant de 179 en 2015 à 253 en 2017.
Houblon de terroir : Une filière qui monte en Lot-et-Garonne !
Elsa EBRARD, AuteurAu vu du développement des brasseries artisanales en France, Lucie Le Bouteiller et Fanny Madrid (ingénieures agronomes) ont eu lidée de développer une filière houblon biologique français. Leur projet, initié en 2017, a déjà remporté plusieurs concours. Il est soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine et par dautres partenaires, dont le lycée agricole de Sainte Livrade et la Chambre dagriculture du Lot-et-Garonne. Lucie et Fanny ont choisi, pour linstant, de commencer à développer cette filière dans le Lot-et-Garonne. Elles ont, pour cela, créé lentreprise HOPEN-Terre de Houblon, qui propose un accompagnement pour des agriculteurs en recherche de diversification (conseil agricole, vente de plants de houblon, service de transformation des récoltes, appui à la commercialisation auprès des artisans brasseurs). En 2019, une parcelle dexpérimentation dun hectare a été mise en place sur le lycée agricole de Sainte Livrade. Elle va permettre de tester 15 variétés de houblon, de mettre en place un suivi technique et dêtre un support de formation et de démonstration. Une quinzaine de professionnels se sont déjà déclarés intéressés par le projet. Lucie et Fanny espèrent que cinq agriculteurs se lanceront dans la production en 2020.
"Je paille avec du miscanthus"
Véronique BUTHOD, AuteurDans les Landes, Michèle Guingant avait déjà l'habitude de cultiver des fleurs pour embellir son cadre de vie. Depuis qu'elle est à la retraite, elle cultive un potager de 120 m2 et une parcelle de 200 m2 dans des jardins familiaux. Elle est arrivée à une autonomie de 99 % pour les légumes. Elle considère son jardin comme la "pièce principale" de sa maison et continue à attacher beaucoup d'importance à l'ornemental. Elle a découvert le miscanthus il y a plusieurs années et en a planté dans son jardin, charmée par les inflorescences et les variations de couleur du feuillage de cette graminée pouvant atteindre 2 m de haut. Il y a 5 ans, elle a eu l'idée de récupérer les tiges, qu'elle avait l'habitude de couper, une fois sèches, en hiver, et a commencé à les broyer, au même titre que les autres végétaux qu'elle a toujours recyclés au maximum. Après quelques essais, elle a mis au point une technique qui lui permet de stocker le broyat de miscanthus pour l'utiliser en paillage. Elle apprécie de pailler ainsi ses tomates, poivrons, aubergines, etc., avec ce paillage épais et léger qui limite bien l'évaporation et comporte de nombreux atouts, seul ou en mélange. Satisfaite des résultats, elle compte maintenant développer la technique de paillage avec du miscanthus dans les jardins familiaux de sa commune.
Lablab et cowpea : Résultats des plateformes fourragères 2019
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Laura DUPUY, AuteurEn 2019, les Chambres dagriculture de la Creuse et de la Dordogne ont mis en place des plateformes fourragères afin dobtenir des références sur le lablab et le cowpea. Lobjectif est dassocier lune de ces légumineuses à une céréale fourragère (maïs, sorgho ou moha) afin de gagner en biomasse et daugmenter la teneur en matière azotée des fourrages. Lexpérimentation réalisée en Creuse a porté sur des cultures fourragères destinées à être récoltées. Elle a comparé quatre modalités : sorgho pur, mélange sorgho et cowpea, maïs pur, mélange maïs et lablab. Les modalités à base de sorgho ont été enrubannées le 30 juillet, et les modalités à base de maïs ont été ensilées le 10 septembre. Les résultats obtenus montrent que maïs est le fourrage énergétique le plus productif et le moins cher à produire. Quant aux associations despèces, elles nont pas apporté les gains escomptés. Toutefois, les résultats obtenus doivent être replacés dans le contexte de lannée 2019 (printemps frais et sécheresse estivale). Lexpérimentation conduite en Dordogne portait sur des couverts destinés à être pâturés. Lessai, conduit en AB, comprenait six bandes : sorgho pur, mélange sorgho et cowpea, cowpea pur, mélange cowpea et moha, moha pur, mélange trèfle flèche et trèfle dAlexandrie. Les associations nont pas permis de gagner en biomasse, par rapport aux espèces semées en pur. En revanche, le cowpea pur permet un gain de biomasse de 1,7 tMS/ha par rapport au mélange de trèfles. Cette piste peut savérer intéressante pour gérer le déficit fourrager estival.
Le marché associatif bio entre dans la cour des grands
Sylvie COLAS, Auteur ; Benoît DUCASSE, AuteurUne nouvelle halle a été construite à Billère (banlieue de Pau) pour accueillir un marché bio. Ce bâtiment résulte dune démarche citoyenne cohérente : bois des forêts du Béarn et artisans locaux (scierie, charpentier et architecte). Il est aussi multi-usage : quand il ny a pas de marché (qui est organisé deux fois par semaine), cette halle sert de site de distribution à une Amap et dhébergement pour les activités associatives de la commune. Le maire de Billère, Jean-Yves Lalanne, est dailleurs très fier de cette synergie qui permet d'enrichir le patrimoine de la ville. Une association, ouverte à lensemble de la société et déjà existante, gère ce marché. Elle regroupe actuellement 200 membres, dont 40 paysans et artisans. Un conseil dadministration et une coprésidence, mixtes et paritaires, garantissent lexpression et le partage. Ce système favorise aussi lémergence de solidarités : un chantier solidaire a, par exemple, été organisé lorsquune tempête a détruit les tunnels dun maraîcher. Il permet également dorganiser des actions déducation populaire et culturelles.
Un nouvel espoir dans la lutte contre lesca
Xavier DELBECQUE, AuteurDes chercheurs bordelais ont comparé le microbiote de ceps de vigne avec des bois sains, avec le microbiote de ceps de vigne au bois nécrosé par lesca. Ils ont ainsi découvert que lapparition des symptômes de cette maladie était associée à un changement de microbiote. Les bois sains sont colonisés par une grande diversité de bactéries et de champignons (pathogènes ou non) qui séquilibrent. Sur les bois nécrosés, cet équilibre nest plus valable, avec une forte prédominance du champignon Fomitiporia mediterranea. Lesca se développerait ainsi à la suite dun déséquilibre dans la compétition entre les microorganismes pathogènes et non pathogènes. Cette découverte ouvre une nouvelle voie de défense basée sur le biocontrôle : certaines bactéries produisent des antibiotiques qui inhibent le développement de Fomitiporia mediterranea.
Outils d'aide à la décision : Réduire les traitements et les passages
Frédérique ROSE, AuteurLe 7 juillet 2020, un webinaire a porté sur le thème « Comment les stations météo et les outils daide à la décision contribuent à optimiser les traitements et baisser les IFT ? ». A cette occasion, Eric Maille, conseiller viticole à Agrobio Périgord, a présenté les résultats dune expérimentation portant sur ce thème, qui a été initiée en 2016 et réalisée sur quatre campagnes. Cette expérimentation a comparé trois modalités, sur quatre domaines viticoles du groupe Ecophyto : un témoin non traité, les pratiques habituelles du vigneron et les pratiques selon les préconisations dun outil daide à la décision (OAD) relié à une station météo. Bilan, le recours à lOAD a permis déconomiser entre deux et six traitements suivant les années. Outre léconomie des traitements, la diminution du nombre de passages a permis aux vignerons de se dégager du temps pour soccuper dautres tâches (ex : la commercialisation). Jacques Carroget, vigneron en biodynamie en Loire-Atlantique, fait, quant à lui, partie dun groupe de huit viticulteurs (bio et conventionnels) qui souhaite investir dans trois stations météo au sein dune Cuma.
"Pas d'interceps en contact avec nos vieux ceps" ; Un troupeau de robots surveillé par des "bergers"
Ludovic VIMOND, AuteurCes deux articles sont dédiés à lutilisation du Vitirover (un robot de tonte créé spécifiquement pour les parcelles viticoles). Le premier article décrit un retour dexpérience : le château Canon La Gaffelière (domaine de 20 hectares en AB, basé à Saint-Émilion) a testé ce robot sur un hectare en 2018, puis sur deux hectares en 2019. Habituellement, les vignerons du domaine réalisent, chaque année, deux chaussages-déchaussages sur le rang, ainsi que deux à trois tontes à laide dun tracteur interligne. Grâce au Vitirover, plus aucun travail na été effectué sur le rang (ce dernier est continuellement enherbé), ce qui a réduit de manière significative le nombre de casses sur les vieux pieds. Cette technique présente ainsi à la fois des avantages agronomiques (moins de tassement et de casses) et économiques (moins de main-duvre et de passages doutils). La prestation de service des robots coûte 3 000 /ha/an. Le second article présente la société Vitirover. Actuellement, elle a une centaine de robots sur le terrain et 200 sont en construction. Ces robots évoluent en groupe dans les vignes et lentreprise forme des "berger" (acteurs locaux) pour les surveiller.
Pays Basque : Une immersion à la carte pour de futur.es paysan.nes
Maritxu LOPEPE, AuteurAu Pays Basque, l'association Trebatu a lancé, durant lété 2020, son premier Stage Paysan Créatif. Il est basé sur le même modèle que les Coopératives pour linstallation en agriculture paysanne, initiées en Loire-Atlantique. Le Stage Paysan Créatif est destiné aux personnes souhaitant sinstaller en agriculture au Pays Basque et qui ressentent le besoin dapprofondir certains aspects avant de débuter linstallation. Il a ainsi pour objectif de répondre aux besoins des porteurs de projets, que ce soit en matière dinclusion dans le territoire, de recherche de foncier, dappui technique, etc. Ce stage compte 600 h de formation sur six mois, dont 510 h dans une à trois fermes, chez des paysans qui veulent bien partager leur expérience. Les stagiaires suivent une journée de formation « de lidée au projet », une fois par mois, avec lAssociation de formation et daccompagnement à la gestion-comptabilité (Afog), ainsi que des journées techniques, réglementaires ou sur la commercialisation. Le stage est financé par le Fonds Social Européen et par Trebatu.
Pays Basque : Une pépinière collective de production de plants bios
Maritxu LOPEPE, AuteurDans le Pays Basque, quatre fermes maraîchères bio se sont regroupées pour créer une pépinière collective. Lobjectif est que ces fermes puissent produire leurs propres plants (nécessaires à leurs productions) et quelles en vendent une partie (minoritaire) aux particuliers. Ces fermes seraient ainsi plus autonomes et ne dépendraient plus des rares fournisseurs de plants bio qui approvisionnent toute la région. En année de croisière, 170 000 plants bio devraient être produits. Loutil est porté et géré par une société coopérative dintérêt collectif (SCIC). Il fera 600 m2 et sera divisé en deux serres (une à atmosphère chaude et une froide). Cette pépinière sera localisée sur lune des quatre fermes investies dans le projet : la ferme coopérative Garro (détenue par la commune de Mendionde). Argitxu Ithourria, maraîchère gérante de la ferme Garro, sera en charge de la production de plants tandis que la SCIC embauchera un salarié pour suppléer sa production maraîchère. Linvestissement sélève à 100 000 euros, financé par une société locale de capital-investissement, la communauté dagglomération du Pays Basque, les aides « bâtiments » de la région Nouvelle-Aquitaine, les parts sociales des quatre fermes, ainsi que par du financement participatif.
Prune dEnte : Lutte mécanique contre la cochenille rouge du poirier
Sébastien CAVAIGNAC, Auteur ; Eric SCLAUNICH, AuteurLa cochenille rouge du poirier (Epidiaspis leperii) peut entraîner de graves dégâts sur les pruniers, en conduisant à un dépérissement des branches charpentières. En agriculture biologique, les solutions existantes (gestion des mousses et utilisation de produits phytopharmaceutiques homologués) ne permettent pas de gérer durablement ce ravageur. Les producteurs membres du GIEE « Optimiser sa production de prunes dEnte en agriculture biologique » se sont emparés de ce problème et travaillent, depuis trois ans, avec Invenio pour développer une solution de nettoyage mécanique des arbres en hiver. La première étape a tout dabord été de mieux connaître le cycle de vie de cette cochenille. Sa phase mobile est très courte et, le reste du temps, elle se protège dun bouclier de protection, ce qui la rend très difficile à atteindre. Cest pourquoi les recherches se sont axées sur un système de nettoyage des arbres pour fragiliser les boucliers. Des essais ont ainsi été menés afin de comparer leffet dun nettoyage (à laide d'un nettoyeur haute pression), de différents traitements et de la combinaison nettoyage+traitement. Les résultats ont montré que la modalité nettoyage a obtenu de très bons résultats et que la modalité nettoyage+traitement na apporté quun gain infime defficacité. Invenio est actuellement en train de rendre ce matériel plus facilement utilisable par les producteurs.
Résultat de l'essai variétés blé bio à Sainte-Sabine
Laura DUPUY, Auteur ; Aude CARRERA, AuteurDepuis plusieurs années, Arvalis-Institut du végétal met en place un essai variétal de blé bio à Sainte-Sabine, un village situé à la frontière entre le Lot-et-Garonne et la Dordogne. Cet essai est sous protocole Itab-Arvalis, en partenariat avec les Chambres dagriculture des deux départements précédents. En 2020, 17 variétés ont été testées, dont trois variétés de blé biscuitier, trois variétés de blé améliorant, un mélange de quatre variétés, deux nouvelles variétés inscrites en AB et plusieurs autres variétés issues du catalogue européen. Quatre variétés « témoin » ont également été implantées pour pouvoir comparer les résultats de cet essai avec ceux obtenus dans dautres essais variétaux du Sud-Ouest de la France et avec les résultats obtenus les années précédentes. Le rendement moyen enregistré pour cet essai est de 32,7 qx/ha, allant de 25,4 pour Izalco CS à 42,7 pour Hansel. La teneur en protéines moyenne est de 10,5 (allant de 8,4 pour Gwenn à 12,7 pour Izalco CS). Trois groupes de variétés ont pu être discernés : des variétés à bons rendements mais à faibles teneurs en protéines (intéressantes en C2) : Attlass, Hansel, Geny et Gwenn ; des variétés « de compromis » à rendements et teneurs en protéines intermédiaires : Apexus, Energo, Alicantus et Christoph ; des variétés à bonnes teneurs en protéines : Izalco CS, Togano et Liskamm.
Station météo et outils daide à la décision : Réduire les IFT avec Optivitis
Frédérique ROSE, AuteurDe 2016 à 2018, Agrobio Périgord a réalisé des essais sur quatre domaines bio, afin de tester des outils daide à la décision (OAD) connectés à des stations météo. Ces essais ont été réalisés en lien avec Promété (un fournisseur de stations météo et dOAD). Les vignerons participant aux tests avaient en moyenne réussi à baisser leur IFT de 30 %. Suite à ces résultats encourageants, Agrobio Périgord a déposé le projet Optivitis. Ce projet est financé par la région Nouvelle-Aquitaine pour une durée de trois ans. Son objectif est de déployer dix stations météo sur le vignoble de Dordogne et de former 80 viticulteurs à lutilisation dOAD connectés à ces stations. Ces dernières fournissent des données météo en temps réel (pluie, vent, température, hygrométrie ), ainsi que des prévisions à 14 jours. En fonction de ces données et des données techniques saisies par le vigneron (mode de conduite, cépage, date et dose de traitement ), lOAD est capable de prévenir si le vignoble nest plus couvert par les traitements et propose une fenêtre de temps pour procéder à la pulvérisation. Début 2020, une cinquantaine de vignerons bio et non bio étaient mobilisés sur ce projet. Cependant, Optivitis a pris du retard en raison de la situation sanitaire.
Synthèse 2019 : Suivi des adventices en agriculture biologique dans nos systèmes grandes cultures
Lobjectif du suivi réalisé est d'observer lévolution de la flore adventice dans le temps pour différents itinéraires techniques en grandes cultures biologiques. Les parcelles sélectionnées sont suivies, à léchelle dune rotation, pour mesurer, année après année, lévolution du salissement. Une moyenne de 2 parcelles a été retenue par agriculteur. Par rapport au panel 2018 (5 agriculteurs AB), deux agriculteurs en conversion depuis 2018 ont été ajoutés dans le panel 2019. Sur ce panel de 7 agriculteurs, 3 sont en terres argilo-calcaires, 3 en terres de vallées (Dropt et Garonne) et 1 en limons argileux. 3 relevés ont été effectués. Ce document présente les résultats du suivi de l'itinéraire technique sur chacune des parcelles, en proposant, à chaque fois, des éléments de discussion pour l'analyse des résultats.
Synthèse 2020 : Diagnostics Biodiversité en Lot-et-Garonne
Séverine CHASTAING, Auteur ; Hélène ROUFFAUD, Auteur ; Mérédith FALCHETTO, Auteur ; ET AL., Auteur | AGEN CEDEX (271 Rue de Péchabout, 47 008, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE LOT-ET-GARONNE | 2020Ce document, réalisé par la Chambre d'agriculture de Lot-et-Garonne, présente un outil de diagnostic permettant de mesurer, à un instant donné, la biodiversité dune parcelle ou dun groupe de parcelles, au regard des pratiques agricoles et de relevés spécifiques de la faune et de la flore. Les résultats obtenus avec cet outil, en 2020, sur des parcelles situées dans le Lot-et-Garonne sont fournis. Les données nécessaires pour ce diagnostic sont obtenues via une enquête auprès de lagriculteur (pour connaître ses pratiques), une étude préalable du parcellaire (via les déclarations PAC), ainsi que des mesures au champ. Loutil de diagnostic, reposant sur un classeur Excel, traduit ces données en graphiques explicites pour les agriculteurs. Il produit également un score global reflétant la performance de lexploitation en matière de biodiversité. En 2020, cet outil a été testé sur douze parcelles (six en grandes cultures et six en arboriculture) appartenant à différents agriculteurs du Lot-et-Garonne. Certaines de ces parcelles sont conduites en bio. Les principaux résultats obtenus sont présentés et discutés. Ces diagnostics ont permis de mettre en avant les points forts et les points faibles de cet outil et didentifier des axes damélioration.
Synthèse 2020 : Suivi des adventices en agriculture biologique dans nos systèmes grandes cultures
Lobjectif de ce suivi, réalisé par la Chambre dagriculture du Lot-et-Garonne, est d'observer lévolution de la flore adventice dans le temps pour différents itinéraires techniques en grandes cultures biologiques. Les parcelles sélectionnées sont suivies, à léchelle dune rotation, pour mesurer, année après année, lévolution du salissement. Ce suivi a débuté en 2015-2016. En 2020, il a concerné sept agriculteurs : trois sont situés sur des terres argilo-calcaires, trois sur des terres de vallées (Dropt et Garonne) et un sur des limons argileux. Pour chaque exploitation, le suivi a été effectué en moyenne sur deux parcelles. Pour chacune dentre elles, trois relevés de la flore adventice ont été réalisés : 1 relevé pour connaître la flore potentielle avant désherbage ; 2 relevé pour évaluer la performance de litinéraire technique ; 3 relevé pour identifier les espèces ayant grainé. Le protocole utilisé pour effectuer ces relevés est issu de la Boîte à Outils RotAB et repose sur une notation globale dabondance dadventices. Cette synthèse présente les résultats obtenus pour chaque parcelle. Elle indique la rotation et les pratiques culturales utilisées, ainsi que lévolution de la flore adventice entre 2016 et 2020. Des éléments de discussion sont également apportés.
"Les tomates peuvent se conduire sans taille"
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurChristian Boué est producteur de semences pour le GIE Biau Germe, dans le Lot-et-Garonne. Pendant 25 ans, il a cultivé 1 à 2 ha de semences de légumes, aromatiques et fleurs, des graines de variétés anciennes ou plus récentes (aucun hybride F1). Passionné par son métier, il aime aussi transmettre son expérience lors de formations. Les tests qu'il a réalisés sur la conduite des pieds de tomates ont consisté à comparer deux méthodes, l'une, classique, sur une tige montée et palissée, avec taille et élimination des gourmands, l'autre en conduite à l'horizontal, sur des grilles ou treillis, sans taille. Christian Boué explique cette deuxième méthode avec laquelle il a obtenu de très bons résultats puisque, sur certaines variétés, il a récolté deux fois plus de tomates et observé une meilleure qualité sanitaire.
Vu des fermes : Dautres modèles plus cohérents sont à inventer
François SOULARD, AuteurFrançois Soulard est éleveur de brebis laitières et de vaches allaitantes biologiques en Dordogne. Il est installé depuis cinq ans (installation hors-cadre familial). Il témoigne de son vécu et de ses réflexions sur l'agriculture au temps de la pandémie de Covid-19.
Vu par la spécialiste : Christine Béasse, Invenio : « Les dessous du verger de pruniers »
Christine BEASSE, AuteurAfin doptimiser la conduite des vergers de pruniers en AB, Invenio a mis en place un essai de fertilisation, dans le Lot-et-Garonne. Cet essai compare plusieurs conduites : apport de compost, apport de fientes, apport augmenté de 50 %, travail du sol sur le rang ou non, semis dengrais verts à base de légumineuses ou non. En plus de mesurer limpact de ces conduites sur le rendement, des suivis sont réalisés sur la teneur en azote et lactivité biologique des sols. Cette expérimentation devrait ainsi permettre de mieux cerner laction de ces différents types de fertilisation sur plusieurs paramètres de la qualité du sol, mais aussi de définir des indicateurs simples de fertilité qui pourront ensuite être utilisés par des producteurs de prunes bio.
Agroforesterie dans nos vignobles : Des résultats agronomiques encourageants
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLe projet Vitiforest (2015-2018) est un programme détude collaboratif portant sur lagroforesterie en viticulture. Il avait pour objectif, entre autres, détudier limpact des arbres sur le comportement agronomique de la vigne et sur la biodiversité. Pour cela, des suivis ont été réalisés dans deux vignobles agroforestiers : une parcelle en AB de 3,5 ha en Gironde (où les arbres ont été plantés sur deux rangs à la place de pieds de vigne manquants), et une parcelle de 2,2 ha dans le Gers (où les arbres ont été plantés sur trois lignes enherbées qui leur étaient réservées, à 3,50 m de la vigne). Pour maîtriser la compétition entre les arbres et la vigne, plusieurs leviers ont été mobilisés : la gestion des arbres (taille et cernage du système racinaire), la fertilisation et lentretien du sol (couverts riches en légumineuses), ou encore la gestion de lirrigation. Au bout de 8 à 9 ans, les résultats montrent que la présence des arbres na pas eu deffet direct sur la vigueur de la vigne ou sur la composition des raisins. Concernant la biodiversité, les résultats variés en la matière nont pas permis de conclure à un effet positif des arbres intra-parcellaires. Toutefois, ces derniers apportent une strate de végétation supplémentaire, ce qui peut créer de nouvelles niches écologiques.
Les avantages du triage : « Un levier contre les adventices et contaminants »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn bio depuis 2010, le GAEC familial de la Ferme de Prie Dieu, dans le Lot-et-Garonne, dispose de 450 ha en grandes cultures. Afin de limiter les interventions culturales, les cultures sont conduites en association. Les débouchés du GAEC en vente directe sont possibles grâce à une installation de triage et de stockage pouvant accueillir jusquà 1000 tonnes. Après récolte, les grains sont dépoussiérés, puis stockés temporairement. Par la suite, un triage efficace (par changement dalvéoles) permet de séparer les grains, mais aussi déliminer des adventices et des contaminants. Un encart est consacré aux attractifs utilisés contre la bruche de la féverole.Des pièges artisanaux reproduisant les odeurs des gousses mais aussi des fleurs sont à lessai à l'INRA avec des premiers résultats encourageants.
Béarn : Une nouvelle petite ferme déjà pleine de vie et de projets
Galiléo MONNET-MARTIN, AuteurThibaud Dufourcq-Brana, ancien informaticien, sest reconverti en maraîcher. Il sest installé en 2017, sur deux hectares situés dans le Béarn, en bio. Avec sa femme, Séverine, ils veillent à développer un projet global et collectif, en invitant leurs clients/partenaires à simpliquer à leurs côtés : un poulailler collectif est en cours de création, un marché de producteurs à la ferme se met en place, et ils réfléchissent à un projet de toiture solaire sur un bâtiment qui accueillerait une salle multi-activités ainsi quune conserverie accessible aux particuliers. Des évènements culturels sont organisés à la ferme tout au long de lannée grâce à lassociation Court-circuit (contes, musiques, ateliers ). Parallèlement, Séverine peaufine un projet de plantes aromatiques et médicinales, couplé à un accueil à la ferme. La ferme, nommée la Loupiote, est actuellement composée de 800 m2 de serres. Les légumes sont commercialisés pour moitié en direct (à la ferme, sur un marché, via un système de paniers) ou auprès de magasins spécialisés. Comme les gros investissements sont terminés, Thibaud va maintenant pouvoir se verser un salaire.
Cuivre : comment le limiter ?
Catherine GERBOD, Auteur ; Xavier DELBECQUE, AuteurLe nouveau seuil dutilisation du cuivre (4 kg/ha/an avec possibilité de lissage sur sept ans) va sûrement faire évoluer les itinéraires techniques des viticulteurs bio. Plusieurs solutions sont possibles et peuvent être combinées pour limiter son emploi. La qualité de la pulvérisation, lassociation avec des produits de biocontrôle ou encore l'emploi de variétés résistantes sont des pistes damélioration. Pour lInra, le premier pas est de réduire les doses tout en conservant une cadence dapplication identique. Cest la stratégie quemploie Jean-Luc Isnard, vigneron bio dans le Ventoux, qui témoigne de son efficacité (il ne dépasse jamais les 2 kg/ha/an). Lobservation et la prophylaxie sont également très importantes. Il est primordial de maîtriser la vigueur de la vigne via la taille, mais aussi débourgeonner et dépamprer. Par ailleurs, Marc Chovelon, chargé détude à lItab, évoque une nouvelle piste à explorer : lélimination des feuilles lorsquelles tombent, comme pour la tavelure du pommier. Les décoctions, infusions et huiles essentielles appliquées seules ou avec du cuivre font également partie de larsenal. Parallèlement à cet article, trois professionnels bio ou en biodynamie témoignent : Éric Maille, conseiller en viticulture bio, préconise de diminuer le nombre de passages en utilisant un OAD, Philippe Chaume, viticulteur biodynamiste, a effectué un effeuillage sur les deux faces pour sauver sa récolte 2018 et Emmanuelle Schoch (viticultrice bio) utilise de la tisane décorce de chêne pour durcir les feuilles de sa vigne.
Développer la filière noisette : Un élan malgré les difficultés
Frédérique ROSE, AuteurLa production de noisettes bio en France est faible avec une demande pourtant très forte. Selon lAgence BIO, elle représente 345 ha, dont 192 ha en conversion. Un élan est présent. Ainsi, en Nouvelle-Aquitaine, une augmentation de 23 % du nombre des producteurs a été relevée entre 2017 et 2018 dans la région. Avec pour objectif de développer la filière, un groupe de travail a été lancé en 2018, regroupant producteurs, porteurs de projets, coopératives, transformateurs et metteurs en marché. Un des problèmes majeurs à lheure actuelle est le balanin. Ce ravageur, lié à 80 % des pertes, est toujours non maîtrisé malgré de nombreuses expérimentations (nématodes entomopathogènes, pièges, spinosad, quassia...) menées par lassociation nationale des producteurs de noisettes (ANPN). L'ANPN travaille, depuis quatre ans, avec un entomologiste à la recherche dun produit de biocontrôle. Les essais continuent en 2019 (perturbateurs olfactifs, glu sur le tronc, implantation de strates herbacées, utilisation de phéromones, etc.). Fabrice Dessagne, producteur bio, présente son exploitation et témoigne de lirrégularité des attaques de balanin. Pour tenter de lutter, il entoure son verger de variétés sauvages et favorise des coques dures (variété ou apport de décoction de prêle), plus difficilement percées par le ravageur.
Devenir « paysan » !
Céline MEFFE, AuteurPierre Moinet sinstalle, en 2005, sur la ferme laitière familiale dans le Lot-et-Garonne. Il est rejoint, en 2010, par son épouse Karine. Ils produisent 600 000 L de lait (110 VL Normandes), des poulets et des taurillons en conventionnel. Leur système de production est alors basé sur lachat de nombreux intrants extérieurs et sur laugmentation des volumes de production. En 2012, ils font face à une première difficulté : la laiterie qui collecte leur lait, Leche Pascual (Espagne), arrête son activité en France. Pierre et Karine ont alors beaucoup de difficultés à trouver une autre laiterie. En 2015, ils ont un second choc en regardant des vidéos de Claude et Lydia Bourguignon sur Youtube. Ils tentent deffectuer un profil de sol dans un champ après avoir ensilé le maïs, mais narrivent pas à creuser suffisamment avec leur télescopique. Ils font alors le choix de changer leur système de production et passent en zéro labour. En 2016, après avoir découvert Biolait, ils entament une conversion en bio. Ils ont réduit leur troupeau à 40 vaches, sont auto-suffisants sur 80 ha et effectuent de la transformation laitière. Depuis, ils ont retrouvé le sens de leur métier et sont fiers dêtre paysans. Leur résultat net est passé de 40 000 en 2016 à 13 269 en 2019.
Dordogne : Des brebis de retour dans les vignes avec une étude et une appli
Catherine GERBOD, AuteurLun des objectifs du projet Brebis_Link (projet piloté par la Chambre dAgriculture de Dordogne) est de refaire pâturer des brebis sur des surfaces cultivées. Concernant les vignes, une expérimentation a débuté en novembre 2018, dans une parcelle conventionnelle du Lycée viticole de Monbazillac. Le pâturage doit permettre de limiter lutilisation dherbicides et de réduire les passages de broyeurs. Des démarches individuelles de ce genre ont déjà pu être observées mais aucune référence nest actuellement disponible sur ce sujet. Cette expérimentation a donc pour but de créer des outils techniques, pédagogiques et juridiques afin de développer cette pratique. Des mesures sont également réalisées pour quantifier leffet du pâturage sur la qualité des sols et sur la vigueur des bois de la vigne. Selon certains viticulteurs (interrogés lors dune enquête préparatoire), le pâturage aurait même un effet bénéfique sur le mildiou, point que lexpérimentation cherchera à étayer. Une application (Herbi_Link) a aussi été créée afin de mettre en relation les éleveurs ovins et les viticulteurs intéressés par cet échange.
Dossier : L'enherbement au vignoble : Jusqu'où l'envisager ?
Frédérique ROSE, AuteurLa gestion de l'enherbement dans les vignobles est l'objet d'une multitude de pratiques, dépendantes notamment des objectifs propres du vigneron. Les enjeux à avoir en tête sont présentés dans ce dossier par Christophe Gaviglio, de l'IFV Sud-Ouest. Il s'agit notamment, pour les viticulteurs, de trouver le meilleur compromis entre temps de travail et efficacité. Cela peut passer, par exemple, par une simplification des outils utilisés (outils polyvalents, guidage des tracteurs ). De nombreux essais portent par ailleurs sur le choix de couverts végétaux pour l'enherbement les plus adaptés possible, avec des espèces concurrentielles pour les adventices mais pas pour la vigne. Les essais menés avec différents types de couverts et un enherbement total montrent une baisse de vigueur de la vigne, avec cependant un objectif de rendement atteint dans 70 % des cas, en lien probablement avec une concurrence azotée trop forte. A l'ATV 49, des espèces couvrantes ont également été mises à l'essai : plantain corne de cerf, piloselle, saponaire des rochers, thym longicaulis... Si certaines sont intéressantes, les essais nécessitent d'être poursuivis, et le paillage du rang, par exemple avec de la paille de blé et de miscanthus, représente aussi une alternative à creuser. Trois vignerons, en Alsace, Gironde et Maine-et-Loire, présentent leurs différentes stratégies et pratiques.
Dossier : Légumes de plein champ : Faire face au boom de la demande
Frédérique ROSE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe marché des légumes de plein champ biologiques fait face à une demande croissante, notamment de la part des transformateurs, que l'offre peine encore à couvrir. Dans un tel contexte, il convient de rester prudent afin d'assurer un développement pérenne de la filière : gestion de l'arrivée massive de nouveaux volumes, accompagnement des agriculteurs, etc. Dans ce dossier, Mathieu Conseil, responsable du pôle maraîchage et légumes de l'Itab, revient sur les grands sujets d'actualité de la filière. Pour assurer la maîtrise du développement de la filière, la planification est un outil primordial. Côté technique, les principales difficultés à redouter sont celles liées au climat et à ses variations extrêmes, point sur lequel l'agriculteur n'a pas de prise. Par ailleurs, des améliorations sont à noter du côté de l'accompagnement technique, de la disponibilité en semences bio et de l'agroéquipement, même si de nombreux progrès sont encore possibles. Dans la suite de ce dossier, deux producteurs témoignent : - François-Xavier Durand, céréalier dans les Landes, qui a commencé à cultiver des légumes de plein champ bio en 2010 ; - Didier Leprêtre, installé dans le Cher, sur 171 hectares, et fournisseur de légumes bio de plein champ pour le groupe D'Aucy depuis 2008. Du côté des transformateurs, le groupe Uniproledi, dans le Lot-et-Garonne, présente son fonctionnement et le développement de sa filière bio. Un encart présente l'assistant de récolte automatisé et évolutif développé par un agriculteur de Seine-et-Marne et la start-up Ponchon.
Dossier : Parcours techniques
Frédérique ROSE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Cécile MARCUS, AuteurCe dossier présente 4 domaines viticoles bio et leurs pratiques visant à améliorer en permanence la qualité du raisin, mais aussi à régénérer le sol, à favoriser la biodiversité, à trouver des alternatives, etc. : - Les Crouzettes : Christian Vigne : Oser l'herbe ! ; Christian Vigne, dans le Gard, a commencé la conversion de ses vignes en 2009. Progressivement, il a appris à observer son domaine pour l'améliorer et a notamment complètement revu sa façon de concevoir la présence de l'herbe dans ses vignes ; - Château de Bois-Brinçon : Géraldine et Xavier Cailleau : "Nos vins reflètent nos terroirs variés" ; en bio depuis 2006, dans le Maine-et-Loire, Géraldine et Xavier Cailleau pratiquent la biodynamie depuis 10 ans sur 24 ha de vignes et cherchent à valoriser la biodiversité locale ; - Aquitaine : Franck et Véronique Terral : Raviver un vignoble prometteur ; Ce jeune couple a acquis, en 2006, en Gironde, le domaine du Château Moulin de Peyronin, un domaine converti à l'AB depuis 1975, puis 5 ha en conventionnel qu'ils ont convertis en 2011 ; - Quinta do Monte Xisto : João Nicolau de Almeida & fils ; Au nord-est du Portugal, la région du Douro présente un climat et un sol particulièrement rudes. C'est là que João Nicolau de Almeida, dans les années 1990, a acquis petit à petit des terres et a créé son domaine viticole.
Dossier : Parcours techniques
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille plus amplement les pratiques de deux domaines biologiques. Dans les Pyrénées Orientales, Séverine et Philippe Bourrier sont à la tête du domaine Château LOu depuis 1998 (domaine de 71 ha, dont 65 ha en production et 6 ha de jeunes plantations). Ce sont deux précurseurs de la bio qui ont expérimenté de nombreuses pratiques, aussi bien dans leurs vignes quau chai. Leur domaine bénéficie dun climat chaud et sec, ce qui réduit les risques de maladies cryptogamiques. En revanche, ces vignerons sont très vigilants vis-à-vis de la concurrence hydrique. Concernant la vinification, plusieurs reconnaissances et médailles récompensent leurs nombreux essais destinés à affiner la qualité de leurs vins (ex. : vinification intégrale en fûts de chêne et en amphores). En Gironde, Jean-Luc Piva et ses enfants gèrent deux domaines familiaux (Château des Seigneurs de Pommyers et Château Pouchaud-Larquey). Les 46 ha des deux domaines sont regroupés en un seul îlot et conduits en agriculture biologique depuis 1984. Leurs vignes présentent une forte biodiversité et la vie du sol est, pour eux, une priorité. Ils effectuent leurs vinifications au rythme des cycles lunaires et produisent des vins rouges, blancs secs, moelleux et des crémants.
Dossier : Le ressort paysan
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Bruno CHOC, Auteur ; Maritxu Inçagaray HAICAGUERRE, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux rapports d'experts et de scientifiques préconisent l'agroécologie paysanne comme un des leviers pour faire face aux défis sociaux et environnementaux à venir. Un modèle décentralisé d'agroécologie paysanne, reposant sur des ressources humaines, énergétiques et agraires locales, permettra, selon Olivier de Schutter, ancien rapporteur spécial auprès des Nations Unies sur le droit à lalimentation, d'assurer aux populations une véritable souveraineté alimentaire. Les projets présentés dans ce dossier sont des exemples, parmi tant, des possibilités de l'agroécologie au service de la transition écologique. Ils montrent l'incroyable ressort, la vitalité et l'inventivité du modèle paysan : - "La démocratie aux champs", tel est le titre de l'ouvrage de Joëlle Zask, qui revient sur les rapports de la paysannerie et de la vie publique et politique dans le temps ; - Euskal Herriko Laborantza Ganbara : Une structure pour le développement de l'agriculture paysanne en Pays Basque ; - L'Atelier Paysan : une coopérative pour une réappropriation paysanne des technologies agricoles ; - Le battement d'ailes : Rendre fertile demain (en Corrèze, un centre agroécologique, lieu d'apprentissage de pratiques culturales autant que culturelles) ; - Systèmes Participatifs de Garantie (SPG) : la méthode de certification alternative et citoyenne poursuit sa pollinisation ; - "La terre en commun", pour préserver le projet agro-culturel de Notre-Dame-des-Landes ; - La déclaration des droits des paysans définitivement adoptée à l'ONU ! ; - Un soutien pour le processus de paix en Colombie.
Dossier : Transmettre sa ferme : Les conditions de la réussite
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Cécile MARCUS, AuteurLa question de la transmission des exploitations est un enjeu majeur pour lAB. Ainsi, en Bretagne, 24 % des fermes laitières bio seront à transmettre dici 5 ans et, en Ile de France, 27 % des producteurs bio ont aujourdhui plus de 55 ans. Malgré labsence de données nationales précises, ces chiffres illustrent bien lenjeu auquel il faut faire face, en tenant compte aussi du nombre croissant de candidats à la reprise qui sont hors cadre familial (2016 : à l'échelle nationale, 47 % des personnes passées au Point accueil installation étaient dans ce cas). Or, transmettre son exploitation nécessite du temps, den demander un prix juste, à la fois pour le cédant et le repreneur, ou encore de favoriser le transfert de savoirs et dexpérience entre ces derniers. Ce dossier dresse un état des lieux de la situation, des moyens actuels et en cours de développement pour favoriser les transmissions et présente trois exemples de transmissions réussies illustrant la diversité des situations rencontrées sur le terrain. Pour faire face à cet enjeu, en particulier en bio, il faudrait plus de moyens, favoriser le conseil individuel ou encore innover. Ce point est dautant plus important quil faut communiquer de façon plus élargie que par le passé, vu le nombre croissant de porteurs de projets non issus du monde agricole. Ainsi, selon les territoires, diverses initiatives voient le jour : journées portes-ouvertes sur des fermes en recherche de repreneur, vidéos pour renforcer la communication via les réseaux sociaux, démarches filières ou territoriales avec limplication de collectivités territoriales. Pour Nadou Masson, secrétaire nationale « Installation-Transmission » pour le réseau FNAB, « il faut créer une vraie dynamique innovante autour de cet enjeu vital pour lavenir de la bio ».
Enquête Apache 2
En février 2013, était publiée lenquête Apache par lassociation Générations Futures en collaboration, sur le terrain, avec Marie-Lys Bibeyran. Lanalyse de mèches de cheveux de 5 riverains listracais (Listrc-Médoc, en Gironde), de 5 habitants éloignés de zones agricoles et de 15 travailleurs des vignes listracais (ne manipulant pas les produits et neffectuant pas de traitements avec des pesticides) avait révélé la contamination de ces groupes de personnes, pourtant exposés aux pesticides seulement de manière indirecte. Les associations Collectif Info Médoc Pesticides (CIMP) et Eva Pour La Vie (EPLV) ont voulu savoir si la situation avait évolué suite aux efforts demandés par les autorités administratives et viticoles. Entre autres, la question se posait de savoir si les molécules les plus dangereuses, cest-à-dire classées cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques, perturbateurs endocriniens, avaient vraiment été bannies de lusage viticole. L'enquête s'est focalisée sur deux catégories de personnes exposées indirectement aux pesticides : d'une part, les riverains (en particulier enfants et femmes enceintes domiciliés dans le Médoc, avec leur habitation située entre 2 et 50 mètres des vignobles), et d'autre part, les travailleurs des vignes (employés viticoles domiciliés dans le Médoc ne manipulant pas de pesticides ni ne procédant à leur application). Il s'avère que les analyses de mèches de cheveux prélevées ont révélé des résidus de pesticides, les molécules détectées étant parmi les plus dangereuses pour la santé humaine.
Une gamme pour mieux valoriser ses vins
Catherine GERBOD, AuteurStefaan Massart, viticulteur au Château Vilatte (appellations bordeaux et bordeaux supérieur), est passé en bio en 2009. Son domaine est constitué dune douzaine dhectares. Il a développé, au fil des années, une large gamme de vins : il propose actuellement dix cuvées (dont un pétillant naturel) et deux jus de raisin, alors que le domaine ne comptait quun bordeaux supérieur rouge, un bordeaux blanc et un bordeaux rosé, il y a une trentaine dannées. La multiplication des produits pourrait être perçue comme un élément complexe à gérer mais, pour Stefaan Massart, ce choix permet avant tout de répondre à son envie de créer. Élargir sa gamme présente aussi des intérêts économiques : cela lui permet de proposer une diversité de vins à ses clients et de ne pas vendre ses produits en dessous de ses coûts de production, sachant que ces derniers sont supérieurs à ceux des vins conventionnels (coûts de main duvre et de mécanisation supérieurs, et rendements inférieurs). Ce nombre important de cuvées demande en revanche une bonne organisation pour le travail et pour lidentification des cuves.
Gironde : "Nous faisons évoluer nos pratiques chaque année, avec plein d'objectifs"
Coralie PASQUIER, AuteurInstallés depuis 2012, Vincent et Mathilde Charley, non issus du milieu agricole, élèvent des chèvres à Saint-Genès-de-Lombard (33). Tous deux viennent d'univers professionnels différents et ont choisi de se tourner vers l'agriculture avec une volonté militante d'agir concrètement. Leur ferme est passée en bio en 2014. Ils possèdent 65 chèvres alpines chamoisées, dont ils transforment le lait en fromages qu'ils vendent au marché, en Amap et dans quelques magasins bio. Ils se donnent des objectifs pour progresser toujours plus dans leur démarche globale : pâturage au maximum, moindre consommation d'énergie, de céréales, diminution de leur temps de travail, respect des sols... Pour 2019, leur objectif était la pérennisation des deux emplois salariés engagés sur l'exploitation. Parallèlement à leurs préoccupations sociales et environnementales, la volonté de continuer à proposer des produits de qualité reste centrale avec, notamment, la défense d'un fromage fermier qui reflète leur terroir, avec une identité, non standardisé.
Guide variétal de variétés populations potagères : Système maraîchage biologique
Un travail de recensement a été réalisé en 2017 afin de capitaliser et diffuser les retours dexpériences des maraîchers professionnels bio des Pyrénées-Atlantiques et des Landes (à travers les réseaux BLE (Biharko Lurraren Elkartea civam) et Agrobio 40) ayant recours à des variétés populations, afin de constituer une ébauche de guide variétal spécifique aux variétés populations en alternative notamment aux hybrides. Ce document a pour but de guider les maraîchers dans leurs choix variétaux. Des précisions techniques et réglementaires (variétés paysannes) sont données en fin de document.
Lait : Diminuer sa production pour soutenir les prix
Emmanuel ROUX, AuteurEmmanuel Roux, paysan en Dordogne, est membre du groupement Biolait. Lors des AG locales, et du fait du contexte national, il a été demandé aux producteurs de baisser leur production de lait afin de limiter limpact sur le prix du lait versé par l'entreprise. La démarche est volontaire et les producteurs qui sengagent reçoivent une prime pour le lait non produit, pour ne pas les pénaliser. Des résistances sont quand même présentes, souvent par peur de ne pas réussir à couvrir les charges. Pour Emmanuel Roux, être en bio sassocie à des changements de pratiques (simplicité, autonomie). Aussi, pour compenser une baisse de volume de production, il pense en parallèle à adapter son système afin de diminuer ses charges.
Lame et disques interceps au fil des saisons
Justine GRAVÉ, AuteurThierry Daulhiac, vigneron en Dordogne, cultive sa vigne en bio depuis quinze ans et, depuis peu, en biodynamie. Son domaine est principalement constitué de terres argileuses en pente légère. Pour désherber ses vignes mécaniquement, il commence par les butter à lautomne avec un disque crénelé. Cette action lui permet détouffer les herbes tout en éclatant la zone de lissage qui a pu se former lors des passages précédents de la lame interceps. Thierry en profite pour atteler en même temps son semoir et semer ses engrais verts un rang sur deux. En mars, lorsquil passe le broyeur à sarments, il butte de nouveau ses vignes en utilisant un disque émotteur. En avril, il commence à employer la lame interceps pour aplatir la butte. En parallèle, il fauche le rang enherbé et détruit son couvert végétal semé à lautomne. En mai, il passe avec son épampreuse mécanique à axe horizontal qui, en plus denlever les pampres, arrache lherbe. Cependant, il faut être vigilant car elle génère beaucoup de poussière et favorise la propagation du mildiou. En juillet, il effectue de nouveau un passage en combinant la lame interceps, lécimeuse et le broyeur. Enfin, début août, il passe une dernière fois avec le disque émotteur, la faucheuse et éventuellement lécimeuse.
Nouvelle-Aquitaine : Violine, une prune et une histoire
Guy DUBON, AuteurDans le Lot-et-Garonne, la coopérative Prayssica produit une nouvelle variété de prune nommée Violine. Cette dernière ressemble à une mirabelle violette, avec un fruit de petit calibre, légèrement allongé, et une chair très sucrée (entre 22 et 35° brix). Violine est issue de la variété Datil, une ancienne variété de la région déjà cultivée par les Romains du côté dAgen. Cette variété a été sauvegardée et relancée. Les premières plantations ont débuté il y a cinq ans. Actuellement, sept hectares de prunes Violine sont cultivés. Cent tonnes de prunes ont été produites pour leur première année de commercialisation, et Prayssica compte doubler les surfaces et les volumes dici trois ans. Prayssica a dailleurs fait le choix de produire Violine exclusivement en bio.
Des outils pour mieux choisir les engrais verts
Marie-Noëlle CHARLES, AuteurDans le cadre du projet Vertigo, programme dexpérimentation qui vise à maximiser la couverture végétale dans les vignes, la Chambre dAgriculture de Gironde a lancé un outil : Bocqs (Boîte à outils de caractérisation de la qualité des sols). Cet outil permet de réaliser une dizaine de tests simples (physiques ou chimiques) et peu coûteux assez facilement (une heure), dans le but de caractériser la qualité du sol. Un des tests consiste, par exemple, à creuser une petite fosse à 20 cm de profondeur pour observer les horizons, un autre à y enfoncer une lame de couteau pour apprécier la compacité et ainsi de suite pour évaluer la densité racinaire, la diversité floristique, la stabilité structurale et biologique du sol, etc. La Bocqs est composée dune fiche terrain, qui contient les indicateurs sélectionnés et sur laquelle la personne qui réalise les tests note les résultats obtenus ; dun guide et dune vidéo explicatifs. Les éléments inscrits sur la fiche permettent daboutir à une notation allant du rouge au vert selon la qualité du sol et qui oriente les préconisations vers la gamme dengrais verts la plus adaptée.
La permaculture peut-elle sadapter à la vigne ?
Isabelle MONTIGAUD, AuteurAlain Malard, vigneron bio consultant en permaculture dans lHérault, met en application les principes de la permaculture sur ses 4,5 ha. Le design de la parcelle est organisé en respectant le milieu (topographie, hydrologie, nature du sol, faune et flore). Les rangs de vigne suivent les courbes de niveau, des mares et des fossés sont présents, des haies ont été implantées, et on retrouve aussi des arbres et des petits fruits au milieu des rangs. Chaque élément du paysage permacole a plusieurs fonctions. Par exemple, les rangs de vigne suivent les courbes de niveau afin de canaliser la faune ou de mieux retenir leau de pluie. La diversité de la vigne permet de diminuer la pression des ravageurs dautant plus que la parcelle est éloignée de tout autre vignoble. Des traitements au cuivre et au soufre pourront tout de même être nécessaires. La permaculture, au-delà dêtre un investissement humain, est aussi un investissement financier. Alain Malard estime sa dépense à 200 000 . Aujourdhui à 10 hl/ha, il espère atteindre son objectif de 50 hl/ha. Delphine et Benoît Vinet, vignerons bio, ont aussi fait le choix de planter dautres espèces sur leur vignoble et conseillent de « ne plus penser concurrence mais complémentarité ».
Les projets collectifs de méthanisation agricole prêts à décoller
Éric AUBRY, Auteur ; Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, Auteur ; Nathalie TIERS, AuteurQuils soient petits ou grands, les projets collectifs de méthanisation agricole émanent de toute la France. Quatre exemples sont détaillés dans cet article. Le premier est un projet collectif né dun besoin de chauffage pour les bâtiments de la commune de Lévignac-de-Guyenne, dans le Lot-et-Garonne. Il présente la spécificité de reposer sur une technologie innovante basée sur des poches souples qui saffranchissent des cuves en béton traditionnelles (un seul bâtiment sera construit : celui pour stocker les matières organiques qui alimenteront le méthaniseur). Le deuxième est un projet familial, celui de la famille Assemat, qui possède une exploitation sur la commune dAiguefonde, dans le Tarn. Celle-ci a inauguré, en octobre 2018, la première unité de méthanisation agricole dOccitanie qui injectera directement du biogaz dans le réseau GRDF. Le troisième exemple concerne les cuma du Grand Est : 15 projets de méthanisation devraient voir le jour dici deux ans et les cuma devront trouver des solutions pour lépandage des digestats liquides (les stratégies de trois cuma sont détaillées). Le dernier projet regroupe dix agriculteurs de Vendée et du Maine et Loire, qui ont fait le pari de vendre leur biogaz directement au consommateur sous forme de carburant.
Répondre aux bioagresseurs émergents
Maude LE CORRE, AuteurLucie de Guitaut reprend lexploitation céréalière et de noyers de ses parents en Dordogne. Les 25 hectares de noyers sont en bio depuis 2010, et même si lIFT appliqué est assez bas (autour de trois), cette jeune agricultrice a tout de même intégré le réseau Dephy pour chercher des solutions innovantes et échanger sur de nouvelles pratiques. Depuis quelques années, la mouche du brou devient une problématique croissante sur son domaine et elle cherche, avec son père, des alternatives au spinosad. Ils ne sont pas convaincus par largile (barrière physique) du fait de son seul effet répulsif et de sa difficulté de mise en uvre avec la hauteur des arbres. Ils souhaiteraient, par contre, tester des pièges. Les cinq autres nuciculteurs bio du réseau Dephy font face à la même problématique et le partage dexpériences pourrait leur permettre de trouver des solutions plus rapidement. La seconde problématique du domaine est lenherbement. Lucie est, pour linstant, équipée dun broyeur sans palpeur, ce qui loblige à passer le rotofil autour des arbres tous les deux à trois ans. Elle réfléchit à deux options : celle dacheter un broyeur avec palpeur (linvestissement est important par rapport au nombre dheures dutilisation), et celle du pâturage ovin (la main duvre et la création de sentes par le déplacement des animaux restent les freins à cette alternative). Elle souhaite aussi creuser ce sujet avec les autres membres du groupe.
Un semoir à engrais verts fait maison
Xavier DELBECQUE, AuteurYohan Eynard, viticulteur en Dordogne, sest confectionné un semoir à engrais verts adapté à ses besoins. Pour le construire, il a récupéré un vieux cultivateur quil a rallongé pour atteindre une largeur de semis de 2,10 m et a refait lattelage pour quil puisse supporter 250 kg de semis. Il a ensuite soudé la caisse dun Semavator de récupération. Le viticulteur a gardé les 13 sorties de la trémie, dont sept sont reliées aux dents et six sèment à la volée. Il na pas gardé la roue de terrage mais la transformée en roue dentraînement. Enfin, Yohan Eynard a ajouté à l'outil une herse de recouvrement.
Soja bio : Gérer les adventices et les risques de non récolte
Philippe MOUQUOT, Auteur ; Laura DUPUY, Auteur ; Charlotte CHAMBERT, Auteur ; ET AL., AuteurAfin doptimiser le rendement du soja bio, deux points sont à maîtriser : le désherbage et la récolte. Afin de limiter la pression des adventices, le ou les faux semis sont indispensables. Les passages de herse étrille, houe rotative et bineuse au stade jeune adventice permettent de limiter le salissement. En dernier recours, lutilisation dune écimeuse et le passage manuel permettent déliminer les adventices résiduelles. Au niveau de la récolte, le choix variétal est essentiel et se raisonne par le contexte climatique et lexposition au risque de pluie à maturité. Des essais, réalisés en Gironde depuis 2015, montrent que lutilisation de variétés précoces peut être une stratégie de gestion du risque à la récolte car, bien que le rendement soit généralement plus faible, la récolte est assurée et du temps est gagné pour la préparation du sol de la culture suivante. Enfin, pour valoriser au mieux la récolte, une inoculation systématique est recommandée afin déviter les variations des taux de protéines. De nouvelles méthodes dinoculation basées sur lutilisation de semences pré-inoculées sont à disposition des agriculteurs dans le but de faciliter lopération.
Travail simplifié et couverts broyés et mulchés : « Technique aboutie »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurInstallé à Lannes dans le Lot et Garonne, Daniel Ligneau conduit son exploitation de grandes cultures bio en travail simplifié, depuis presque 10 ans. Il décrit son itinéraire technique. Après un mélange céréalier ou méteil, il implante, début octobre, un couvert (féverole/avoine noire/pois fourrager). Au préalable, un travail superficiel du sol est effectué, via quelques passages de déchaumeur ou cultivateur à pattes doie, et 20 m3/ha de compost de fumier de vaches et poulets sont apportés. En fin dhiver, le couvert est broyé et mulché à 5-10 cm afin de fournir de lazote et de la biomasse au sol. Une tonne par hectare dengrais organique est apportée, puis un semis de soja ou de maïs est effectué un mois après le broyage du couvert. Le maïs est irrigué durant lété. Depuis 5 ans, Daniel Ligneau mène des essais de semis direct sous couvert avec du maïs et du soja irrigué. Le couvert est le même, soja et maïs sont implantés avec un semoir Sola Prosem après roulage du couvert, puis les inter-rangs sont roulés à nouveau après semis. La réussite de la technique est inégale et labsence de travail du sol engage le rendement des cultures suivantes. En 2018, le rendement de maïs était de 25 q/ha, contre 50 en travail simplifié. Sur soja, la différence était plus faible avec un rendement de 32 q/ha, contre 36. Daniel Ligneau affirme que les racines dun couvert ne remplaceront jamais le travail du sol.
uvrer au développement dune alimentation locale de qualité
Claire BOUC, AuteurEn 2017, lAdapei de la Gironde a créé une légumerie de 180 m2, afin de promouvoir lutilisation de produits frais, de qualité, issus de lagriculture biologique ou raisonnée, auprès de la restauration collective. Cette légumerie, nommée la légumerie Magellan, produit des légumes de 4ème gamme et emploie douze personnes, dont onze en situation de handicap. Un soin particulier a été apporté à lergonomie afin de concevoir des postes de travail adaptés. La légumerie Magellan est certifiée pour l'AB et sapprovisionne en circuits courts auprès de coopératives ou de producteurs locaux. Elle répond à trois objectifs : créer des emplois pour des personnes en situation de handicap, permettre laccessibilité à tous à des produits bio et locaux via la restauration collective, soutenir le développement du maraîchage sur son territoire. La légumerie Magellan transforme 600 kg de produits frais par jour, principalement des pommes de terre et des carottes, mais aussi des oignons, des courgettes, des concombres, des butternuts, des potimarrons, des navets, des poivrons Un des onze employés en situation de handicap est interviewé : il explique ses missions et ce qui lui plaît dans son métier.
Vignoble bio : Un biocontrôle contre la cicadelle des grillures sur vigne
Laurent COLOMBIER, Auteur ; Etienne LAVEAU, AuteurLa cicadelle verte est un insecte piqueur suceur attiré par les vignes. Les dégâts foliaires dus à ce ravageur peuvent impacter la qualité de la récolte. Dans les vignobles bio, la kaolinite calcinée, produit de biocontrôle, joue le rôle dinsectifuge. Cest une argile blanche ayant subi une calcination et qui a un effet de barrière minérale. Pour le traitement, ce produit est utilisé pour la première fois au moment des captures des adultes de deuxième génération, de mi-juin à fin juin. Deux produits similaires, utilisables en AB, existent : le SOKALCIARBO et le BAÏKAL. La réussite de ce traitement tient au nombre dapplications, au cumul de pluie, aux conditions dapplication et à la précocité du premier traitement. Les essais réalisés par la Chambre dagriculture de la Dordogne montrent une efficacité de largile malgré des résultats hétérogènes, aussi influencés par dautres facteurs. Dun point de vue économique, ce traitement revient à 90 par hectare. Il sera à privilégier dans les zones les plus sensibles à la cicadelle.
Agribio Union dans le Sud-Ouest : Un nouveau silo pour répondre à la croissance
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAgribio Union (union de coopératives dans le Sud-Ouest) renforce sa présence dans le Lot-et-Garonne. Ce département représente 10 % de la collecte dAgribio Union avec 200 producteurs de céréales et d'oléagineux. Sur le site de Monbahus, le silo de 4 000 tonnes (construit il y a 10 ans) ne suffisait plus pour faire face à la forte croissance de la collecte. Un second silo, dune capacité de 11 200 tonnes, a été inauguré en juin 2018. La nouvelle installation compte plus de 30 cellules de 30 à 500 tonnes, un séchoir avec récupération dénergie et deux circuits de nettoyage. Cet investissement de 5,3 millions deuros a en partie été financé par la région Nouvelle-Aquitaine et lEurope via des fonds Feder (1,2 million deuros). Olivier Ladeveze, président dAgribio Union et agriculteur dans les Landes, explique la stratégie de lentreprise pour les quatre prochaines années : augmenter le volume de collecte et établir des contrats à moyen terme, notamment avec des fabricants daliments pour le bétail. Samuel Jariais, représentant de Terre du Sud dans le conseil dadministration dAgribio Union et agriculteur, précise que, pour lui, lapport total et la contractualisation devraient être de plus en plus importants.
Anagrus atomus lutte contre les cicadelles vertes
Isabelle MONTIGAUD, AuteurAnagrus atomus est un microhyménoptère qui parasite 34 espèces de cicadelles, dont la cicadelle verte de la vigne. Il réside dans diverses espèces végétales, dont le cornouiller, le noisetier et les rosacées. Dans les années 1990, en Gironde, Bertrand Sutre, de Biovitis, avait effectué des lâchers dAnagrus atomus et avait obtenu des résultats intéressants avec un taux de 50 % de parasitisme. Toutefois, le coût du lâcher (150 /ha) et la difficulté à trouver des investisseurs pour la production de cet hyménoptère avaient été un frein à son utilisation. Pour linstaller naturellement, des essais ont été menés dans le Val de Loire, en implantant deux rangs de rosiers tous les sept rangs. Lobjectif est de réguler les cicadelles pour quelles naient plus dimpacts préjudiciables sur la vigne. Les résultats montrent que la population dAnagrus atomus augmente avec la présence des rosiers et quils parasitent la cicadelle. Par contre, il est trop tôt pour savoir si cette solution est efficace car la pression de ce nuisible a été très faible jusqualors.
De la biodynamie grand cru à Château Palmer
Laurent DREYFUS, AuteurChâteau Palmer est classé troisième grand cru du Bordelais en appellation Margaux. Il est la propriété de deux familles qui ont fait le choix de la biodynamie. Le domaine compte 66 ha de vignes et 33 ha de prairies situés dans le Médoc, et emploie plus de 60 personnes. Guidés par une vision à long terme, les gérants insistent sur la nécessité de préserver la vie du sol pour continuer à faire de grands vins de terroir. Éviter d'avoir des résidus de pesticides dans des grands vins est également devenu un enjeu nouveau et important pour les viticulteurs, un argument de poids pour les gérants du domaine. Les salariés sont aussi satisfaits de ne plus avoir à manipuler de produits toxiques. Si l'objectif a pu se réaliser, c'est avant tout grâce à la volonté des porteurs du projet, directeur et responsables du travail agricole. La biodynamie a été testée en 2009 au Château Palmer, sur 1 ha. Les tests ont été très prometteurs. Il fallait encore convaincre le conseil d'administration et les actionnaires, mais la conviction et la volonté du directeur et de la directrice adjointe ont eu raison de leurs craintes...
Du Canada au Béarn
Galiléo MONNET-MARTIN, AuteurCorentin Caro-Chambard est franco-canadien. Après plusieurs années passées au Canada, il est revenu en France en 2017 pour sinstaller en maraîchage biologique au fond dune vallée béarnaise. Ancien docteur en histoire, il a découvert le maraîchage au Canada, grâce au wwoofing. Il a ensuite effectué une formation agricole en alternance pour devenir gérant dune petite exploitation sur laquelle il a accueilli à son tour des wwoofers. Après sept années, il a décidé de retourner en France et a acheté un corps de ferme béarnaise et 17 ha en passant par la Safer, composés de deux à trois hectares de terrain plat et le reste en pentes raides non exploitées depuis plusieurs années. Pour son installation, il a été accompagné par lAssociation béarnaise de développement de lemploi agricole et il participe actuellement à une formation collective à la gestion. 1,7 ha sont aujourd'hui cultivés. Il a également commencé à planter un verger afin de se diversifier. Il commercialise en partie sa production en vente directe, sur trois marchés locaux, ainsi que des cucurbitacées en demi-gros à une plate-forme de distribution, pour une chaîne de restauration bio. Il se trouve bien accueilli sur ce territoire et ne regrette pas son choix dinstallation.
Le choix des champignons
Lionel ROBIN, AuteurÀ Mauzac-et-Grand-Castang, en Dordogne, Manon Léret a choisi de produire des pleurotes et des shiitakés, dès son installation. Pour ses champignons cultivés en bio, un tunnel isolé a été aménagé où deux parties de 100m² sont dédiées à chacune des espèces. Après la récolte, la difficulté est de les écouler rapidement (dans les 3 à 5 jours). Pour compléter son revenu, Manon cultive un hectare en maraîchage biologique. Elle commercialise sa production via deux marchés, une Biocoop et des boutiques de producteurs.
Un combiné de semis à disques
Alain MARTINET, AuteurFrancis Blanchard, vigneron en conversion bio dans le Lot-et-Garonne, a conçu un semoir à disques à partir dun cadre de charrue vigneronne. Les cinq étapes nécessaires à cette transformation sont détaillées et illustrées par des photos. La difficulté de ladaptation est jugée moyenne et le coût est estimé à 2 500 .
Comment la viticulture biologique peut contribuer à une agriculture durable : Des techniques appropriables par tous pour réduire l'usage des produits phytopharmaceutiques
Ce document fait la synthèse des travaux conduits, depuis 2011, par le réseau DEPHY d'Agrobio Périgord. Avec 8 ans de recul sur les expérimentations conduites dans 11 domaines viticoles du Périgord, en bio (dont 3 en biodynamie) ou en conversion, les résultats apportent la preuve que l'agriculture bio, et en particulier la viticulture bio, est un scénario possible pour faire face aux changements climatiques. De nombreux viticulteurs français issus de territoires variés viennent aujourd'hui visiter les viticulteurs partenaires de ces travaux car ils font aujourd'hui figure de référents à l'échelle nationale. Au sommaire : - Présentation du réseau DEPHY dAgrobio Périgord ; - Leviers mis en place pour atteindre les objectifs (réduction du nombre de traitements) ; - Les résultats IFT du réseau (en particulier cuivre / mildiou et Black Rot ; insecticides / cicadelles de la flavescence dorée, Eudémis ; soufre / oïdium et Black Rot ; insecticides biocontrôle / Eudémis (Bacillus thuringiensis et confusion sexuelle)) ; - Biodynamie et phytothérapie ; - Stratégies de gestion des maladies (mildiou) ; - Passage en bio : est-ce que mes rendements vont baisser ? ; - Expérimentations dAgrobio Périgord : Biodiversité des arthropodes ; Travaux sur leudémis ; Travaux sur la flavescence dorée et sa cicadelle vectrice ; Maîtrise des dégâts de cicadelles vertes ; Test des Outils dAide à la Décision (OAD) en réseau de grandes parcelles ; Biocontrôle ; Suivi de parcelles de variétés résistantes ; GIEE : Les couverts végétaux en viticulture dans le Bergeracois ; - Perspectives.
Concilier agriculture de conservation et agriculture bio, c'est possible !
Félix NOBLIA, AuteurFélix Noblia est éleveur de vaches allaitantes dans le Pays Basque. Il pratique l'agriculture de conservation (semis direct sous couvert). Si ce modèle est généralement dépendant des herbicides et engrais de synthèse, Félix a, lui, fait le choix d'y allier l'agriculture biologique. Dans ce témoignage, il présente ses pratiques culturales pour un système cohérent et efficace. Les sols sont couverts en permanence, les couverts végétaux contribuant à la gestion de l'enherbement et à la fertilité du sol. Légumineuses et plantes compagnes sont aussi des composantes importantes du système. Pour Félix Noblia, le travail du sol, entraînant érosion et pertes de fertilité, représente un danger pour l'humanité.
Conférence au Sitevi : L'appel de la biodynamie
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa biodynamie attire de plus en plus de vignerons : fin 2017, plus de 5 500 hectares et 430 viticulteurs étaient certifiés Demeter (soit 8 % des fermes viticoles bio). Lors de la conférence organisée par Biofil, durant le Sitevi, en novembre, à Montpellier, de nombreux questionnements et débats ont eu lieu. Pour Jacques Fourès, conseiller-formateur en biodynamie et nologue, c'est la qualité et le goût des vins qui l'ont d'abord convaincu. Aujourd'hui, président de l'association Aquitaine Biodynamie, il rappelle les fondamentaux de la pensée biodynamique, ainsi que quelques particularités (préparations à partir de corne, qualité du compost, emplois de tisanes et de cendres). Malgré un cahier des charges plus contraignant que la bio, ce système de production séduit des structures aux profils très variés. Quatre vignerons rapportent leur expérience : Christophe Piat, du Château Couronneau, à Ligueux, en Gironde (40 ha) ; Gilles de Baudus, à Narbonne (responsable culture de 550 ha pour les domaines Gérard Bertrand) ; Hélène Thibon, du Mas de Libian, à Saint-Marcel-d'Ardèche (24 ha), et Sylvère Coquereau, du Domaine du Chastelet, à Quinsac, en Gironde (7 ha). Pour eux, la biodynamie, c'est, avant tout, l'expression du terroir et le retour de l'agronomie.
Dossier : Maintenir les abattoirs de proximité
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Cyrielle DELISLE, Auteur ; Sophie BOURGEOIS, AuteurLes outils dabattage se concentrent dans le Grand Ouest de la France, en lien avec la localisation des productions animales, mais aussi, en bovins, avec le niveau de finition. Ainsi, la zone Massif Central, axée sur la production de viande maigre, compte une densité moindre en abattoirs, ces derniers étant de plus petite taille. Cette situation est le résultat de plusieurs décennies marquées par la restructuration de labattage avec la consolidation doutils industriels, souvent spécialisés sur une espèce, de grande taille et privés, basés sur les économies déchelle et la rentabilité. Ainsi, quatre acteurs totalisent à ce jour 70 % des abattages de bovins. Or, il est essentiel de maintenir un maillage suffisant doutils dabattage dans les territoires, pour accompagner le développement des circuits de proximité et assurer les abattages durgence. Cependant, ces dernières années, ce sont essentiellement des petits abattoirs, souvent propriétés de collectivités, qui ont fermé ou qui ont été vendus, notamment parce quil est difficile de financer les investissements nécessaires à leur mise aux normes. Le dossier présente quatre exemples de démarches, portées par des éleveurs, des bouchers, des collectivités ou d'autres acteurs territoriaux, pour créer ou maintenir un abattoir local. Deux concernent la création dun nouvel outil, où la prise en compte du bien-être animal (notamment à labattage) et humain (arrêt des cadences dabattage élevées) est une clé majeure du projet. Les deux autres cas portent sur la reprise dun outil par des collectifs intégrant les utilisateurs de ces abattoirs. A noter que, dans le cadre du projet de loi Agriculture et Alimentation, un article a été adopté pour la mise en place dune expérimentation de labattage mobile pendant quatre ans.
Dossier : De nouveaux fruits pour se diversifier
Maude LE CORRE, Auteur ; Béatrice BONNET, Auteur ; Manon LAURENS, AuteurAvec le changement dalimentation et le réchauffement climatique, en France, des producteurs, dont certains en bio, se lancent dans la diversification en produisant des fruits rares ou exotiques (grenade, noix de pécan, baie de goji, agrumes ). Il sagit souvent dun pari agronomique car les espèces sont cultivées en limite de leur zone de répartition. Ces arboriculteurs témoignent de leur choix, leurs conduites techniques et leurs perspectives de débouchés, mais aussi des difficultés qui peuvent être rencontrées pour certains dentre eux.
Dossier : Optimiser ses engrais verts
Justine GRAVÉ, AuteurCe dossier, composé de cinq articles, fournit les conseils de différents experts pour optimiser lutilisation dengrais verts en interrangs dans les vignes. Le premier article partage lexpérience de Samuel Cuisset (viticulteur bio) qui implante des engrais verts depuis 2012 et qui a constaté de nombreux effets positifs par rapport à lérosion et à la compaction de ses sols, une amélioration de la qualité de ses vins blancs ainsi quune stabilisation de ses rendements. Il lui a fallu trois années pour trouver le bon mélange despèces à implanter. Pour réduire les coûts, il s'intègre à des commandes groupées et a autoconstruit un semoir grâce aux tutoriels de lAtelier Paysan qui lui permet aussi dassurer une meilleure répartition des semences. Le second article porte sur le choix du semoir à utiliser (à disques ou à dents). Quatre experts apportent leur point de vue quils expriment en fonction des antécédents de la parcelle. Le choix des espèces à implanter est abordé dans le troisième article. Contrairement à ce que pensent un bon nombre de vignerons, le type de sol nest pas le plus déterminant dans ce choix qui doit avant tout être raisonné par rapport aux objectifs techniques. Il est ainsi préférable de miser sur la qualité du semis plutôt que sur la nature de la graine. Le quatrième article évoque la possibilité de produire ses propres semences pour baisser leur coût. Cette solution reste toutefois assez difficile pour un vigneron et des alternatives sont proposées : créer un GIEE à plusieurs viticulteurs pour se répartir les tâches et les espèces, instaurer une relation gagnant-gagnant avec un céréalier, ou encore grouper les achats. Le dernier article porte sur la possibilité denrober les semences avec du compost et de l'argile pour faciliter les semis directs. Trois viticulteurs partagent les techniques quils ont mises au point pour pratiquer lenrobage. Lavis dun expert, pour qui cette pratique nest pas nécessaire, est également présenté.
Dossier : Parcours techniques
Cécile MARCUS, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurComme l'illustrent ces 4 témoignages, les viticulteurs bio ajustent en permanence leurs pratiques pour obtenir un raisin de qualité, que ce soit dans l'attention portée à la vie du sol, dans la lutte contre les maladies et les ravageurs ou dans la maîtrise de l'herbe : - Château-Ferrière : Gérard Fenouillet, directeur de production : l'excellence affirme sa différence ; Le domaine, situé en Gironde, est devenu l'un des leaders du mouvement de la bio et de la biodynamie et produit des grands crus classés ; Gérard Fenouillet en est l'actuel directeur de production, mais il est aussi la mémoire vivante de l'histoire du domaine et raconte son évolution ; - Château Beauregard Mirouze : Karine et Nicolas Mirouze : priorité au sol ! ; Au cur des Corbières, dans l'Aude, Karine et Nicolas Mirouze ont entrepris un travail de restructuration du vignoble du domaine familial avec pour premier objectif de redonner vie au sol ; - Domaine Réaut : Alain Réaut et son fils Alexandre : 30 ans de biodynamie ! ; Alain Réaut, dans l'Aube, a converti son vignoble de 9 ha en biodynamie, en pionnier, en 1992, dans une démarche partagée avec ses deux voisins ; - Domeniul Bogdan, Bogdan Mihalcea : "La biodynamie, c'est l'avenir !" ; En 2011, Bogdan Mihalcea, issu du monde des énergies renouvelables, a décidé de créer, au sud-est de la Roumanie, un vignoble en biodynamie, composé principalement de cépages français.
Dossier : Région
Ludivine MIGNOT, Auteur ; Céline MEFFE, AuteurCette rubrique présente quatre focus mettant à l'honneur des exploitations laitières collectées par Biolait : - Une nouvelle collecte pyrénéenne ; Depuis le 1er novembre 2018, grâce à une dynamique relancée ces toutes dernières années, une vingtaine de fermes adhérentes de Biolait sont désormais collectées dans les Pyrénées-Atlantiques ; - Du rêve à la réalité ; Près de Pau, en pays béarnais, Maryse et Jean-André Biscar, éleveurs en bio depuis 2004, ont développé leur activité essentiellement grâce à la transformation à la ferme, et s'apprêtent désormais à livrer à Biolait ; - Le bonheur est dans le Gers ! ; C'est près de Mirande (32) que Jean, Michel et Clément Nedellec élèvent 100 Jersiaises et produisent 3 500 litres de lait bio ; - Ongi Etorri Biolait ! ; A Saint-Jean le Vieux, au Pays Basque, Vincent Etchebarne explique son parcours d'installation. Il a démarré sa conversion en 2010 par conviction ; à partir de 2014, il a uvré pour que la collecte Biolait arrive jusque dans sa zone. C'est chose faite, avec l'arrivée du camion tant espéré le 1er janvier 2016.
Dossier spécial : Grandes cultures
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Julie BARRAGUE, Auteur ; Pierre THEVENON, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier compile quatre synthèses dessais réalisés sur la campagne 2017-2018, sur des variétés de céréales à paille ou de protéagineux en bio. La première présente lessai variétal de blé destiné à la meunerie (sept variétés) réalisé dans la Creuse. Les conditions pédoclimatiques ont été difficiles de limplantation à la phase de remplissage des grains, ce qui explique en partie des rendements assez faibles pour lensemble des variétés (moyenne à 19,5 q/ha). Le deuxième essai a été mené en Haute-Vienne pour tester des protéagineux seuls ou en association avec une céréale (récoltés en grains et valorisés en alimentation animale). Le taux de protéagineux dans les associations récoltées a été un peu décevant : ce sont les céréales qui ont fait le rendement. La troisième synthèse présente les essais sur des variétés de céréales à paille conduits au nord de la Nouvelle-Aquitaine. Elle récapitule les résultats (rendement, taux de protéines) obtenus en blé, en triticale, purs ou en association avec des protéagineux (avec des densités de protéagineux et des apports d'engrais organiques différents). Enfin, le dernier article détaille les résultats de lessai variétés de blé bio dArvalis - Institut du végétal dans le nord du Lot-et-Garonne. Les variétés ont été classées en trois groupes : les variétés à bon rendement mais à faible teneur en protéines, celles à bonne teneur en protéines mais à faible rendement et les variétés intermédiaires.
Éric et Marie-Lise Berjon, en Gironde : Des céréales bio au milieu des vignes
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEric et Marie-Lise Berjon, céréaliers bio depuis plus de 30 ans, témoignent de leur expérience. Leur exploitation dispose de 120 ha de SAU (blé dhiver, féverole dhiver, soja, luzerne, tournesol ), de 30 ha de bois en ceinture et dun lac artificiel permettant dirriguer le soja. Leur assolement a beaucoup évolué ces dernières années pour simplifier le travail et la gestion des cultures (8 cultures par an contre 15 avant). La féverole, introduite il y a trois ans, est en plein développement (30 ha en 2018 en pur et 4,5 ha en mélange). Deux coupes annuelles de foin sont réalisées pendant les trois années dimplantation de la luzerne. Le labour a été abandonné depuis 10 ans (sauf pour démonter une prairie) pour des raisons de gain de temps, de lutte contre lérosion et damélioration de la vie microbienne. Le salissement nest pourtant pas plus élevé quavant. Le soja offre plusieurs débouchés : vente directe, approvisionnement de deux sociétés et d'une entreprise. Dès leurs débuts en bio, les exploitants ont décidé de transformer leurs produits à la ferme : toutes les récoltes de blé, épeautre, blé noir et petit épeautre sont transformées en farine et la récolte de tournesol est transformée en majorité en huile (et une partie est vendue en graines). Les circuits de vente sont diversifiés (Amap, Biocoop, magasin à la ferme, cantines ) afin de rester indépendants.
Essai maïs bio en Lot-et-Garonne et Dordogne
Cédric HERVOUET, AuteurDeux essais sur la conduite du maïs bio ont été menés par Arvalis Institut du végétal et les Chambres dAgriculture de Dordogne et du Lot-et-Garonne. Le premier a testé leffet de différentes stratégies de fertilisation azotée sur le rendement : quatre produits (Kerazote, Diamic, LyccActiv et des bouchons de luzerne) ont été appliqués selon 25 modalités qui se différencient par la quantité de produit apportée et par la période dapplication (semis, 3-4 feuilles, 6-8 feuilles). Des pesées de biomasse ont été effectuées au stade floraison et seront réitérées à la récolte. Le deuxième essai avait pour objectif de tester des cultures associées afin denrichir lensilage de maïs en protéines et en matière sèche. Deux légumineuses fourragères estivales (le lablab et le cow pea) ont été choisies et implantées suivant deux modalités : mélange maïs-lablab (semoir monograine), mélange maïs-lablab-cow pea (deux passages de semoirs à céréales, puis un en monograine). Le lablab sest bien développé : il se sert du maïs comme tuteur et senroule jusquà son sommet. Son semis sur le rang permet un désherbage mécanique de la parcelle. Le cow pea sest lui moins bien développé et son semis en plein a empêché le désherbage mécanique (les mauvaises herbes ont fortement concurrencé le maïs). Les pesées et analyses de valeurs alimentaires sont en cours.
Essai variétés de soja en Dordogne
Laura DUPUY, AuteurUn essai sur neuf variétés de soja en AB (Isidor, Sumatra, Santana, Luna, Steara, Wendy, Pallador, Sinfonia et Inventor) a été mené en 2018 par la Chambre dAgriculture de Dordogne, en partenariat avec Terres Inovia. Une visite a été organisée le 5 septembre : les parcelles ont pu être observées et les premiers résultats présentés. Toutefois, les mesures précises de rendement, les teneurs en protéines et les mesures de PMG nétaient pas encore disponibles. Ces résultats seront intégrés à la synthèse variétale réalisée par Terres Inovia. Un encart est réservé au dernier point abordé au cours de cette visite : la biodiversité fonctionnelle. 90 % des larves de carabes et 80 % des adultes sont carnivores et consomment des limaces, taupins, pucerons, cicadelles Une étude récente a montré que leur population peut manger jusquà 4 000 graines dadventices/m2/jour.
Essais semis direct en Agriculture Biologique
En 2018, la Chambre dAgriculture des Landes a mené un essai comparatif de semis sous couvert vs TCS en binage, en maïs et soja biologiques. Lobjectif était de mesurer leffet sur le rendement et sur le contrôle des adventices entre un semis direct sous couverts (SDSC) et une Technique Culturale Simplifiée (TCS) avec binage. Les résultats montrent quun couvert à 25 kg/ha de trèfle incarnat associé à 100 kg de seigle fourrager permet de contrôler les adventices du maïs. Le rendement est évalué à 9 q/ha en moins pour du maïs SDSC par rapport à la modalité TCS et binage, mais la première solution reste économiquement intéressante. Pour le soja, les rendements 26 % plus élevés en SDSC quavec une TCS biné montrent lintérêt du seigle fourrager pour la maîtrise des adventices. La couverture du sol semble loption la plus économique pour le soja. Les essais variétaux de maïs en agriculture biologique indiquent que la variété influence fortement le rendement (de 78 à 117 q/ha) avec les meilleurs potentiels obtenus pour les variétés Dolton et P9911.
Être paysan en 2018
Léquipe de YouCook, qui partage des recettes simples et originales sur internet, part à la découverte des métiers agricoles et de ceux de la bouche. Immersion dans une vie paysanne avec Christophe Guénon, un jeune paysan engagé de Gironde. Il est la 6ème génération à la ferme du domaine de Bagatelle. Christophe présente avec simplicité son système bio et circulaire entre maraîchage et élevage bovin. Il a choisi de travailler avec le Conservatoire des races dAquitaine pour préserver la vache Bordelaise. Il livre sa vision de lavenir, ses choix techniques et ses réflexions éthiques.
Fermoscopies en maraîchage biologique
La production de légumes biologiques est caractérisée par une diversité de fermes très importante : taille des fermes, diversité de gamme (de 5 à 40 légumes), degré de mécanisation, organisation du travail, intrants utilisés, itinéraires techniques, débouchés commerciaux. Afin de faciliter laccompagnement des porteurs de projets à linstallation et/ou à la conversion à lagriculture biologique et de contribuer à lacquisition de références technico-économiques, la FRAB Nouvelle-Aquitaine, en partenariat avec le réseau Chambres dagriculture, a réalisé 9 fermoscopies sur différentes fermes produisant des légumes et ayant plusieurs différences notables quant à lorganisation du travail, la localisation géographique, lancienneté de la ferme ou encore les débouchés commerciaux : 1 en Centre Charente, 3 dans les Landes, 2 dans les Deux-Sèvres, 2 dans le Lot-et-Garonne, 1 en Charente. Ces exemples concrets et chiffrés ont pour objectif dalimenter la réflexion des porteurs de projets dans le cadre de la conception et du dimensionnement de leur ferme.
Fertilisation organique en verger bio : Les paramètres à connaître
Séverine CHASTAING, AuteurRaisonner sa fertilisation organique demande dintégrer un grand nombre de paramètres. Cet article pose les grands principes de la fertilisation organique en verger bio. Il convient dabord destimer les besoins des arbres fruitiers (liés à la croissance de larbre et aux exportations de fruits produits). Ensuite, il faut réfléchir son apport de fertilisants (principalement des engrais de ferme) en fonction du type dengrais organique (teneur variable en N, P2O2 et K2O) et de son coefficient déquivalence (Keq permettant détablir la fraction dN, P2O2, K2O potentiellement disponibles pour la plante). Les propos sont illustrés de tableaux de valeurs et de schémas explicatifs et sont accompagnés dun exemple concret de raisonnement des apports en verger de pommiers bio.
Formation maraîchage sur sol vivant en agriculture biologique : Visite de 2 fermes en Haute-Garonne
Cédric HERVOUET, AuteurLe Civam Bio des Landes est fortement sollicité par des producteurs souhaitant réduire le travail du sol sur leur ferme. Il sagit de candidats à linstallation qui veulent développer une activité de maraîchage bio diversifié faiblement mécanisé (lacquisition dun parc de matériels peut être un frein à linstallation à cause des investissements quil engendre) ; ou alors de maraîchers bio qui désirent réduire le travail du sol sur leur ferme afin déviter des perturbations de lactivité biologique. Compte-tenu du manque de références sur le non-travail du sol en maraîchage bio, une visite de deux fermes en Haute-Garonne a été organisée. La ferme de Laurent Welsh est constituée de 3 ha de SAU, il est en MSV (Maraîchage Sol Vivant) et pratique lagroforesterie. Nicolas et Pierre Besse, également avec une SAU de 3 ha, sont en maraîchage diversifié. Les caractéristiques de ces fermes sont détaillées dans larticle. Les échanges ont été nombreux et, bien que ces exploitations puissent être des sources dinspiration, les porteurs de projets nont pas perdu de vue quil est important dexpérimenter une pratique dans un contexte local avant de pouvoir la généraliser.
Gironde : Un métier engagé et noble
Coralie PASQUIER, AuteurChristophe Guénon est agriculteur bio près de Bordeaux. Son installation, initiée en 2010, s'est faite progressivement. Partant de 1300 m² de maraîchage (dont 300 m² sous serres), d'un taureau et de deux génisses, il cultive aujourd'hui 6300 m² (dont 1300 m² sous serres) et élève 40 bêtes. Éleveur dans l'âme, le maraîchage lui a permis d'être plus serein financièrement le temps que le troupeau trouve son équilibre. En partenariat avec le conservatoire des races d'Aquitaine, il élève des vaches de race bordelaise pour la reproduction et pour la viande. S'il a commencé selon les principes de la permaculture, il émet aujourd'hui quelques réserves concernant ce mode de production, difficilement viable selon lui.
Grands crus de Bordeaux : Les pesticides toujours là, mais
Morgan BOURVEN, Auteur ; Eric BONNEFF, Auteur38 grands crus de Bordeaux et deux vins non classés, tous de 2014 sauf un de 2015, ont été analysés par l'UFC-Que Choisir pour rechercher des résidus de pesticides. La plupart des bouteilles testées étaient contaminées, sauf trois. Onze différents composés ont été retrouvés, de 1 à 6 par bouteille, mais parfois avec des taux trop faibles pour être mesurés. On n'observe aucun dépassement des limites maximales de résidus autorisées. Toutefois, il faut noter que les concentrations mesurées sont en moyenne 3 fois moins élevées que lors de tests menés il y a 4 ans à léchelle de la France. Suite à ces premiers tests, très négatifs, ainsi que suite à des décès de vignerons ou encore des cas dintoxication, la profession viticole a lancé un important mouvement pour améliorer les choses, qui se concrétise par les baisses de contaminations observées. Ainsi, certains viticulteurs sont passés en bio, voire en biodynamie ; mais, si ce mouvement se développe en France, il reste encore très marginal dans le Bordelais. Globalement, conscients des enjeux, les vignerons bordelais, en général, veulent aller plus loin dans la réduction de pesticides et, pour eux, lobjectif est la sélection de cépages résistants aux maladies et au changement climatique, tout en permettant lexpression du terroir de Bordeaux.
Installation : Une diversité de conseillers pour prendre en compte tous les projets d'installation
Doris ROBERT, AuteurChaque candidat à l'installation en agriculture doit suivre un plan de professionnalisation personnalisé (PPP). Dans ce contexte, il est accompagné par des conseillers "projet" ou "compétence" issus de diverses structures ayant du personnel agréé (Chambres, associations de développement de l'agriculture...). Doris Robert, salariée de l'association béarnaise pour le développement de l'emploi agricole et rural, est l'une de ces conseillers. Dans cet article, elle apporte son témoignage sur le dispositif d'accompagnement des porteurs de projet. Selon elle, la pluralité des conseillers PPP et de leurs domaines de prédilection est essentielle pour pouvoir répondre aux caractéristiques très diverses des projets d'installation.
Jean-Pierre Legros, en Lot-et-Garonne : Strip-till et travail superficiel
Jean-Martial POUPEAU, AuteurJean-Pierre Legros est céréalier dans le Lot-et-Garonne. Engagé en bio depuis 2009, il multiplie les innovations (principalement en matière dimplantation des cultures) tout en gardant pour objectif de préserver la structure de ses sols. Ce céréalier cultive 67 ha répartis sur des sols hétérogènes (argilo-calcaires et boulbènes). Il explique pourquoi il a banni la luzerne de ses rotations, ainsi que ses choix de cultures qui reposent principalement sur les marges prévisionnelles (ce qui peut lamener à cultiver deux légumineuses de suite). Pour lui, le travail du sol est inévitable mais doit rester superficiel : 5 cm maximum. Il peut être amené à utiliser le labour mais de manière occasionnelle et à 5 cm de profondeur (la constitution dune semelle de labour à cette profondeur nest pas problématique car elle est vite éliminée par les racines, le gel ou encore la sécheresse). Il utilise également la technique du strip-till qui consiste à travailler profondément uniquement les futurs rangs de semis. Il ne lutilise que pour les cultures qui sy prêtent (maïs, haricots, soja, tournesol) et les passages sont tracés au GPS-RTK. Il donne un exemple concret via litinéraire technique du maïs quil a implanté en 2017 avec cette méthode. J-P. Legros réfléchit également aux plantes compagnes pour limiter le désherbage mécanique et donne son avis sur les faux-semis au printemps et sur lutilisation du désherbage manuel contre les chardons.
Maïs bio : Limpact de la fertilisation azotée sur les rendements
Aude CARRERA, Auteur ; Bertrand DUCELLIER, Auteur ; Séverine CHASTAING, Auteur ; ET AL., AuteurArvalis - Institut du Végétal, en partenariat avec les Chambres dAgriculture de Dordogne et du Lot-et-Garonne, a mis en place un essai fertilisation sur maïs bio. Lobjectif est de tester différentes modalités de fertilisation et den apprécier limpact sur les rendements. Pour cela, trois produits ont été testés (Kerazote 10-2-2 ; Diamic 10-4-0 ; bouchons de luzerne) suivant 13 modalités (variation des quantités apportées et des périodes dapplication) et une modalité témoin. Le dispositif expérimental est constitué de blocs randomisés avec quatre répétitions. La parcelle est conduite en AB depuis 2009 et avait pour précédent des haricots secs suivis dun couvert de féverole (elle détenait donc un reliquat azoté important au semis de 70 unités). Le suivi de lessai a été assuré via des pesées de maïs et par des mesures de quantités dazote absorbées au stade floraison et avant récolte. Les rendements moyens obtenus pour les différentes modalités oscillent entre 56,17 et 73,71 qx/ha. Chaque modalité présente une forte variabilité, ce qui ne permet pas de déceler des différences significatives, mais seulement de dégager certaines tendances : lapport de fertilisant a permis de gagner en rendement (+ 17 qx) et lengrais bio 10-4-0, surtout sil est fractionné, paraît donner de meilleurs rendements que le Kerazote. Le rendement des maïs témoins (57.53 qx/ha) met en valeur lintérêt des légumineuses dans une rotation.
Les mycorhizes et les productions agricoles
Marc LEGRAS, AuteurLa mycorhization est une relation symbiotique associant un champignon du sol, dit mycorhizien, et les racines d'une plante, celle-ci pouvant être cultivée. En favorisant les échanges sol-plante, cette association aurait un impact favorable sur la vie des sols, le stockage de carbone, la préservation des ressources en eau, ou encore la réduction des intrants de synthèse. Depuis fin 2016, le projet Casdar MycoAgra, porté par la Chambre d'agriculture de Dordogne, réunit plusieurs organismes de recherche, de développement, de formation et de communication, autour de l'intérêt de la mycorhization dans les pratiques agricoles et d'agroforesterie. Leur objectif est d'évaluer l'importance de ce phénomène sur maïs et noyers, deux cultures phares du Sud-Ouest, et les services écosystémiques qui sont ainsi rendus. Des campagnes de terrain réalisées chez des agriculteurs aux printemps 2017 et 2018 avaient pour but de faire un état des lieux de la mycorhization sur ces cultures et d'identifier les pratiques agricoles les plus favorables. Six modalités sont étudiées : - noyeraies en agriculture conventionnelle ; - noyeraies en agriculture biologique ; - noyeraies avec couvert végétal en inter-rang ; - agroforesterie ; - semences de maïs non enrobées ; - semences de maïs enrobées avec le fongicide "Thirame".
Nature & Partage : l'efficacité au service du réseau bio
BIO-LINEAIRES, AuteurLa société Nature & Partage est née en 2007. Elle a commencé par importer et distribuer une plante alors peu connue en France : le psyllium blond, ou plantain des Indes, dont le principal bienfait est de faciliter la digestion et de réguler le transit. Puis, elle a augmenté le nombre de références de son catalogue avec pour objectif de promouvoir les produits naturels et les compléments alimentaires les plus efficaces. Aujourd'hui, plus de 70 références sont proposées par l'entreprise, dont l'ashwagandha bio en poudre ou encore une association de maca et d'acérola. Le psyllium reste un produit emblématique de la marque, qui n'a pas hésité, pour mieux le faire connaître, à publier un livre de recettes. Les magasins bio partenaires sont aussi acteurs dans le développement de la gamme, en faisant remonter à l'entreprise les demandes du terrain. Pour les opérations d'ensachage des plantes et d'étiquetage, un partenariat a été créé avec l'ESAT de Mongauzy (33), où 8 personnes travaillent à temps plein.
nologue-conseil, un métier en mutation
Justine GRAVÉ, AuteurAvec le développement de la vinification biologique, la recherche du zéro résidu ou encore les adaptations au marché, le métier dnologue-conseil a fortement changé. Trois dentre eux donnent leur point de vue sur les principales évolutions de leur profession. Stéphane Toutoundji est nologue depuis quinze ans en Gironde. Son conseil est basé sur une approche marché. Son rôle est pour lui très transversal, il va de la réalisation danalyses pour optimiser la conduite de la vigne à une aide pour la gestion des ressources humaines dans certains domaines. Il observe une demande pour des analyses et une gestion de plus en plus pointue de la vigne. Stéphane Gresser a, lui, commencé à exercer en 1999 en Alsace. A ses débuts, le rôle de lnologue se limitait exclusivement à régler des défauts après fermentation alcoolique. Maintenant, il conseille, de la parcelle à la mise en bouteille, et doit connaître les marchés auxquels les vins sont destinés. Avec la percée du bio, les pratiques ont également évolué avec, par exemple, lutilisation des levures indigènes. Il observe aussi lémergence dune nouvelle catégorie de viticulteurs qui souhaitent lautonomie à tous niveaux, y compris en conseil. Jean-Michel Barcelo est basé dans les Pyrénées-Orientales et exerce le métier depuis 30 ans, dont vingt en libéral. Lui aussi constate que les nologues étaient auparavant vus comme des chimistes, alors quils sont maintenant de plus en plus sur le terrain et sont consultés pour leur connaissance du marché. Dans sa région, la tendance est à la conversion au bio et au zéro résidu. Il sefforce donc de trouver des solutions pour satisfaire ses clients.
Nouvelle Aquitaine : Miam pour le maïs population
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLancé en 2016 par AgroBio Périgord, le projet Miam accompagne les producteurs de maïs paysan pour une meilleure valorisation de leur travail et de leurs produits. Ensemble, ils sélectionnent, adaptent et multiplient les variétés les plus intéressantes, en visant l'alimentation humaine, mais sans pour autant exclure l'alimentation animale de leurs débouchés. Les mélanges population cultivés, comme par exemple les mélanges nommés Lavergne et Ribeyrolles, atteignent des rendements moyens de 40 à 50 q/ha en culture biologique non-irriguée (pour un potentiel de 70 à 80 q/ha en culture biologique irriguée). Afin de favoriser les débouchés en alimentation humaine, avec des prix actuels de 0,60 /kg pour les graines et de 1,20 à 1,30 /kg pour les farines, un livre de recettes intitulé "Du maïs paysan dans mon assiette" a été édité.
Nouvelle Aquitaine : Plus de 100 Territoires Bio Engagés
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurPlus de 100 collectivités de Nouvelle Aquitaine ont reçu le label Territoires Bio Engagés, qui implique de disposer dau moins 8,5% de surface agricole bio ou dune part daliments bio dans les cantines de 20% minimum. Toutes les tailles de collectivités sont représentées, des plus rurales aux plus urbaines. Un forum, organisé les 5 et 6 décembre 2017 à Agen, a réuni ces collectivités. Pour aider à approvisionner les cantines avec des produits locaux, Interbio Nouvelle Aquitaine vient de lancer un portail Internet rassemblant loffre régionale. Par ailleurs, des obligations de contractualisations devraient être ajoutées à la marque Bio Sud-Ouest, utilisable dans cette région et en Midi-Pyrénées, afin de sassurer que lemploi de cette marque conduise bien à des relations équitables sur lensemble de la filière.
Un outil daide au gardiennage associant un GPS et un accéléromètre, quen disent les éleveurs ?
Pierre-Guillaume GRISOT, AuteurDans le cadre du projet CLOChèTE, 24 éleveurs pastoraux de petits ruminants, situés dans les Alpes de Haute-Provence, le Var, lAude et les Pyrénées Atlantiques, ont été enquêtés sur les utilisations possibles de capteurs embarqués (GPS et accéléromètre) sur des troupeaux pâturant dans des systèmes pastoraux. Les usages envisagés sont détaillés par ordre dimportance : localiser rapidement les animaux pour éviter la perte de temps et du stress (notamment par mauvais temps) ; repérer les animaux qui franchissent certaines limites telles que des zones cultivées, habitées ou considérées comme dangereuses ; mieux gérer le pâturage en repérant le parcours emprunté par les animaux et en déterminant leurs zones de repos et de pâturage (utile principalement pour les éleveurs qui ne gardent pas leur troupeau) ; alerter en cas de mouvements anormaux des troupeaux, notamment dans les zones de forte pression des prédateurs. Il est également rappelé que ces outils sont en cours de développement et quil reste beaucoup de questions techniques à résoudre avant denvisager une diffusion large de ces outils (interface, couverture du réseau, durée des batteries, paramétrage des alertes).
Passer la cochenille au « Kärcher »
Maude LE CORRE, AuteurLa cochenille rouge du poirier est de plus en plus présente dans les vergers de pruniers dEnte. Atteindre ce ravageur niché sous lécorce et les lichens des arbres nest en effet pas évident. Sébastien Cavaignac, dInvenio en Lot-et-Garonne, précise que les modes de lutte sont rares, surtout en agriculture biologique, mais que des essais prometteurs ont été réalisés en passant les troncs et les charpentières des arbres au nettoyeur à haute pression. Depuis deux ans, les arbres dune parcelle endommagée sont passés au nettoyeur à haute pression au stade 20 % de boutons floraux ouverts, soit après la migration des larves. Par rapport aux arbres nayant reçu aucun traitement, le nombre de cochenilles est passé de 5 par cm2 à 0,1. Les zones hôtes ont ainsi pu être éliminées mais certaines restent protégées par le renflement de lécorce et il est donc important deffectuer un nettoyage précoce. Deux produits phytosanitaires, le polysulfure de calcium et lhydroxyde de calcium, ont également été testés : seuls, leur effet est faible (voire nul), mais leur efficacité est améliorée lorsquils sont combinés au nettoyage. Le principal inconvénient de cette technique reste le temps : 25 h/ha pour un verger à 300 arbres/ha. Le nettoyage à haute pression est donc à envisager uniquement lorsque le ravageur est présent. A la demande du GIEE des producteurs bio de prunes dEnte, un décapage à leau chaude va être testé en 2019 afin de gagner en temps et en efficacité. Un projet de nettoyeur haute pression embarqué est également en cours chez Invenio et sera disponible pour les exploitations du GIEE qui le souhaiteront.
Pollinisation : Le vrai du faux, entre mythe et réalité
Séverine CHASTAING, AuteurEn arboriculture bio, tout comme en conventionnel, la récolte est en partie assurée par une bonne pollinisation. Le pollen nest pas mobile et, mise à part lautopollinisation passive chez certaines espèces, ses vecteurs sont le vent et les insectes pollinisateurs. Outre labeille domestique, la pollinisation peut être assurée par les abeilles sauvages, les hyménoptères, les coléoptères, les diptères et les lépidoptères. Chaque espèce est plus ou moins spécifique de certains types de fleurs. Labeille domestique est une grande généraliste, tout comme le bourdon terrestre, qui arrive en plus à butiner des fleurs spécifiques grâce à sa longue trompe. Les abeilles sauvages sont plus spécialistes (ex : le genre Osmia préfère les rosacées fruitières et les crucifères). Toutes ces espèces iront prioritairement sur les fleurs les plus disponibles et les plus appétentes pour elles, ce qui nest pas toujours le cas des fleurs des espèces fruitières. Il est possible de mettre des ruches dans un verger, à condition que les ressources soient disponibles toute lannée pour les abeilles, que larboriculteur utilise des produits avec la mention abeille et éviter la pause de filets paragrêle. Il est également possible dintroduire des abeilles solitaires de type Osmia. Une page de larticle est réservée aux abeilles sauvages présentes dans le Lot-et-Garonne. Un dispositif de nichoirs a été mis en place dans diverses parcelles afin de pouvoir caractériser les abeilles via lobservation de leur opercule. Les principaux résultats obtenus sont présentés.
Projet Mycoagra : Un couvert actif pour assurer la mycorhization
Frédéric THOMAS, Auteur ; François HIRISSOU, Auteur ; Violette AURELLE, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet de recherche Mycoagra, porté par la Chambre dagriculture de la Dordogne, vise à étudier les phénomènes de mycorhization dans le temps pour des cultures de noyers et de maïs. Des analyses ont été effectuées, en 2017, sur des parcelles dagriculteurs de manière à obtenir quatre répétitions pour chacune des conditions suivantes : des parcelles de noyers en conventionnel avec et sans couvert végétal (avec de la féverole en couvert principal), des parcelles de noyers en AB avec et sans couvert végétal, des parcelles en agroforesterie (parcelles de noyers avec en interrang, du maïs en semis direct sous couvert de légumineuses), avec ou sans traitement fongique des semences. Les résultats des analyses moléculaires sont actuellement uniquement disponibles pour les noyers. Ils montrent que 543 Unités taxonomiques opérationnelles (OTU) ont été identifiées. Parmi elles, 265 ont été retrouvées dans toutes les parcelles malgré des sols hétérogènes, ce qui laisse supposer que ces OTU sont assez universelles. Le genre Glomus est majoritaire (43 % des espèces) tandis que dautres se trouvent en proportion très faible mais ils jouent tous un rôle dans la nutrition des plantes. Leur diversité est dailleurs favorisée par la présence de couverts : en hiver, les noyers ralentissent leur métabolisme, ce qui freine les échanges de substances carbonées mais les espèces de champignons capables de sassocier à la fois avec les noyers et les espèces du couvert végétal profiteraient de la fourniture du couvert durant cette période. Cependant, létude qui est actuellement en cours précise quil reste beaucoup de mécanismes à expliquer.
Pyrénées-Atlantiques : "En agriculture aussi, les coups durs aident à avancer"
Evelyne MAINHAGUIET, AuteurDans les Pyrénées-Atlantiques, Bénédicte Bordes a repris l'exploitation familiale, convertie à l'agriculture biologique par ses parents en 2000. Avec son compagnon, elle y élève vaches allaitantes et cochons et cultive un hectare de kiwis. En 2017, ce dernier n'a produit que cinq tonnes, pour un potentiel de 20 tonnes, à cause d'une bactérie et de conditions climatiques difficiles. C'est cette mauvaise récolte qui a amené l'agricultrice à diversifier ses productions avec l'élevage porcin. Si le développement d'une consommation bio et locale la rassure, Bénédicte se pose toutefois des questions quant au devenir de l'agriculture : poids des multinationales, décrédibilisation possible du bio, etc.
Quels gîtes pour les chauves-souris ?
Isabelle MONTIGAUD, AuteurCertaines espèces de chauves-souris sont des prédateurs efficaces des vers de la grappe, comme eudémis et cochylis. En viticulture, le programme Bat Viti, en Dordogne, cherche à favoriser leur installation dans les vignobles. Selon les espèces (pipistrelles, barbastelles...), les nichoirs préconisés sont de taille différente. Un guide de construction et d'installation est présenté. Cependant, ces animaux n'aiment pas être dérangés et leur implantation peut prendre du temps (2 à 3 ans).
Réglementation des plants fruitiers : Quels changements à venir ?
Frédérique ROSE, AuteurDes modifications de la réglementation sur la commercialisation et la production des plants fruitiers sont en cours. François Warlop, du groupe de recherche en agriculture biologique (Grab d'Avignon), fait le point sur les principaux changements et sur l'avenir de l'arboriculture bio française. Désormais, les variétés vendues doivent être inscrites à un catalogue européen unique (Frumatis) avec déclaration d'un mainteneur officiel (inscription gratuite jusqu'à fin 2018). Cette dernière n'est pas obligatoire en deçà de 2 000 plants par variété, par pépiniériste et par an. Les nouvelles exigences sanitaires de la certification des plants destinés à l'export ne sont pas encore très claires. A propos de la production bio, François Warlop estime qu'à l'horizon 2035, les arboriculteurs bio devront acheter leurs plants certifiés et ne pourront plus bénéficier de la dérogation actuelle. Il préconise une organisation de la filière pour élargir le marché, aujourd'hui principalement destiné aux petits pépiniéristes. Deux pépiniéristes, Benoît Escande à Saint-Vite, dans le Lot-et-Garonne, et Sébastien Grange à Saint-Benoît, dans l'Aude, apportent leur témoignage sur la production en agriculture biologique. Alors que Benoît a cessé la certification sur son activité de pépiniériste (problèmes de gestion de l'herbe, accès au foncier, lutte contre les pucerons et maladies fongiques, et faible rentabilité), Sébastien, sur 0,6 hectare, fournit environ 4 000 scions par an. Ce dernier ne cherche pas à s'agrandir et incite même les arboriculteurs à produire leurs propres plants fruitiers bio.
Sensibilité variétale du pêcher à Xanthomonas arboricola pv. Pruni : Une enquête Ctifl auprès des producteurs
Blandine POLTURAT, Auteur ; Christian HILAIRE, Auteur ; Véronique BAFFERT, AuteurLa maladie des tâches bactériennes sur pêcher (Xanthomonas arboricola pv. Pruni, également appelée Xanthomonas campestris pv. dans la littérature), a causé dimportants dégâts dans les vergers de pêchers en 2017. Cela a conduit le CTIFL à mener une enquête auprès des producteurs sur la sensibilité des variétés. Cet article sarticule en deux grandes parties. La première réalise un focus sur cette maladie en traitant de la réglementation qui lentoure (introduction et dissémination interdites, plants certifiés indemnes), de son aire de répartition (apparition en France dans le Gard en 1995, puis expansion rapide aux différentes zones de production de fruits à noyau), des symptômes quelle engendre sur les feuilles (tâches chlorotiques anguleuses sur la face inférieure, nécroses, défoliation), sur les fruits (tâches, nécroses, crevasses), et sur les rameaux (apparition de chancres). Les facteurs pédoclimatiques et les pratiques culturales qui favorisent son développement sont également indiqués (feuillage humide, température entre 20 et 28 °C, sols légers à éléments grossiers, excès dazote, déficit en potassium). La seconde partie présente lenquête menée par le CTIFL. Elle présente le matériel et la méthode employée qui repose sur un questionnaire en ligne à remplir par parcelle (infectée ou non) et qui a permis dacquérir des informations sur 500 parcelles, principalement localisées dans le Gard, la Drôme, les Bouches-du-Rhône et présentant une très grande diversité de variétés. Les résultats quils ont obtenus sont ensuite exposés : les dégâts et pertes causés par cette maladie sont compris entre 0 et 60 %, les départements les plus infectés sont le Gard et les Bouches-du-Rhône, et un tableau permet de récapituler les tendances de sensibilité de 22 variétés de pêchers face à ce pathogène (le nombre de parcelles renseignées par variété est trop faible pour établir clairement la sensibilité ou non des variétés ; les résultats sont donc à relativiser et seules des tendances sont dégagées).
Tester les bienfaits de la biodiversité
Maude LE CORRE, AuteurMichel Reigne, arboriculteur biologique dans le Lot-et-Garonne, sest installé en 2000, en hors cadre familial, sur 40 ha de grandes cultures et 12 ha en vergers. Il explique sa manière de gérer les principaux ravageurs dans son atelier de pommes bio. Pour cela, il se base principalement sur quatre piliers : le choix variétal, la mise en place dun système goutte-à-goutte enterré, la conduite en système sandwich et laugmentation de la biodiversité. Pour attirer les auxiliaires, il sème des fleurs sauvages en bande sandwich (semis sur lalignement des troncs avec un travail du sol de chaque côté), ce qui lui a permis de régler ses problèmes de pucerons lanigères. Pour lutter contre le carpocapse, il a installé huit nichoirs à mésanges qui sont tous occupés (même si le verger est sous filets) et quatre gîtes à chauves-souris. Dans son assolement de grandes cultures, il essaye davoir des féveroles non loin de ses vergers car elles sont très attractives pour les prédateurs de pucerons. Enfin, pour allier conduite biologique et qualité gustative, il a fait le choix de cultiver la variété Goldrush. Il produit également de la Dalinette qui est rouge mais moins typée en goût, ainsi que de la Chantelou. Il explique aussi brièvement comment il commercialise sa production.
La traction animale complémentaire de la mécanisation
Clara DE NADAILLAC, AuteurHuit mois par an, environ 25 hectares du domaine vigneron du château Pape Clément, en Gironde, sont entretenus en traction animale. Frédéric Fardoux, compagnon du Pôle d'excellence de la traction animale du groupe Bernard Magrez et gérant de l'entreprise de travaux agricoles Ecosylva, est en charge de ces travaux. Cela fait six ans qu'il a commencé à travailler sur le domaine avec ses chevaux, affinant ainsi peu à peu les techniques utilisées et perfectionnant certains outils. Un outil a d'ailleurs été conçu spécifiquement pour les travaux en traction animale du château : la Pirogue, un châssis enjambeur équipé d'un porte-outils qui permet de travailler simultanément deux demi-rangs. Selon Frédéric Fardoux, la traction animale entraîne moins de dégâts sur les vignes et reste tout aussi intéressante économiquement que l'utilisation du tracteur. Le vignoble du château Pape Clément n'est pas certifié en agriculture biologique mais une partie est conduite selon les principes de la biodynamie.
Transmission : GAEC Agerrea : Un subtil mélange d'Époisses et d'Ossau Iraty
Olivier DOYHENARD, Auteur ; Olivier GERVAIS, AuteurDans le Pays Basque, le GAEC Agerrea (64) est composé de 2 associés. Olivier Doyhenard et Olivier Gervais travaillent ensemble depuis 2016, après avoir chacun de leur côté suivi des trajectoires familiales et professionnelles bien différentes. Le premier, de souche basque, s'est installé sur la ferme familiale en 1999, au départ en GAEC avec sa mère, en production laitière et transformation (yaourts). Mais ils seront assez vite obligés d'arrêter la transformation, pour des raisons économiques. Au départ à la retraite de sa mère, Olivier Doyhenard commence à chercher un associé. Après quelques essais non satisfaisants, c'est avec Olivier Gervais qu'il trouve celui avec qui il va pouvoir développer la ferme. Ce dernier relance l'activité fromages et yaourts (avec des parfums originaux à base de plantes infusées). L'aventure va donc se poursuivre à 2, avec la perspective de livrer le lait à Biolait dès novembre 2018.
Avian pest control in vineyards is driven by interactions between bird functional diversity and landscape heterogeneity
Luc BARBARO, Auteur ; Adrien RUSCH, Auteur ; Evalyne W. MUIRURI, Auteur ; ET AL., AuteurLes oiseaux insectivores sont de plus en plus reconnus pour les services qu'ils fournissent aux agroécosystèmes. Les effets interactifs de la structure de la communauté des oiseaux et de l'hétérogénéité de l'habitat sur la lutte contre les insectes dans les échelles spatiales ont rarement été explorés. Un échantillonnage de communautés d'oiseaux et une évaluation de la prédation aviaire sur des proies en plastique, en tant que vecteur du contrôle des larves de ravageurs de lépidoptères, dans 20 vignobles du Sud-Ouest de la France aux caractéristiques différentes, ont été réalisés. Les mesures de la diversité fonctionnelle et les caractères dans la communauté ont été calculés pour les communautés d'oiseaux en fonction d'une table de caractéristiques d'espèces. Des modèles mixtes ont été utilisés pour tester les effets en interrelation de l'hétérogénéité de l'habitat et de la diversité fonctionnelle des oiseaux sur les taux de prédation des proies fictives par les oiseaux. Contrairement aux attentes, la diversité fonctionnelle des oiseaux a diminué avec une hétérogénéité à l'échelle du paysage, mais elle était plus élevée dans les vignobles ayant des structures du couvert hétérogènes. En revanche, les insectivores qui chassent sur le feuillage étaient plus abondants dans les paysages ayant plus d'habitats semi-naturels. En conséquence, la prédation aviaire sur les proies en plastique augmentait avec l'uniformité fonctionnelle des oiseaux à la fois dans des vignobles plus hétérogènes et dans des mosaïques de paysage avec plus d'habitats semi-naturels.
Biolo'Klock : Quand diversité rime avec durabilité
Alice DE MASCAREL, AuteurDavid Klockenbring est le gérant actuel de la ferme familiale, un verger agroécologique multi-espèces transmis depuis plusieurs générations, dans le Lot-et-Garonne. C'est l'arrière-grand-père de David, Franz Klockenbring, pharmacien strasbourgeois très attaché aux principes de l'homéopathie, qui a commencé l'aventure, que son fils Jean-Didier a poursuivie, avec Bernard, le père de David, tous deux des pionniers de la bio. Ils implantent des vergers de pruniers d'Ente, conduits dès l'origine sans produits de synthèse. Bernard commence à diversifier ses vergers : pommiers, poiriers, pêchers, figuiers, noyers, cerisiers, reine-claudes, mirabelliers, amandiers, noisetiers, plaqueminiers, néfliers, cassis, vignes..., et à cultiver des légumes diversifiés entre les arbres. David, qui a repris officiellement la tête de la ferme familiale en 2012, au départ à la retraite de Bernard, continue de mettre en place des évolutions agronomiques qui vont dans le sens de lagroécologie, en prenant un soin tout particulier au maintien de la fertilité des sols. Les vergers s'agrandissent régulièrement, offrant aujourd'hui, sur plus de 10 ha, une diversité d'espèces et de variétés peu communes pour des vergers professionnels. David a continué délargir la gamme : kiwis, figues, abricots, raisins, petits fruits, grenadiers, kiwaï, aronia, sorbier, jujubier, amélanchier, poivrier de Sichuan, cormier, arbousier, argousier, asiminier Ce qui guide le choix des variétés, pour David, comme pour son père auparavant, cest la résistance aux maladies. Parallèlement à la production, David a créé, dès 1995, une entreprise de transformation, Biolo'Klock, à proximité de la ferme, consacrée à la transformation et à la commercialisation des fruits du verger. La gamme de produits est immense : plus de 140 produits sont transformés sur place, préparés à lancienne, sans ajout de pectine ni de gélifiant : confitures, crème de marrons et de pruneaux, gelées, compotes, purée, fruits au sirop, fruits séchés, jus de fruits, fruits confits
Cabinet PâtureSens : Des conseils privés pour pâturer comme en Nouvelle-Zélande
Damien HARDY, AuteurLe cabinet PâtureSens accompagne et forme les éleveurs pour mieux tirer profit de lherbe pâturée. Leurs conseils sinspirent du modèle de pâturage intégral néozélandais, adapté aux conditions locales. Limplantation de trèfle, de plantain et de chicorée est encouragée pour produire un fourrage estival de qualité. Plusieurs éleveurs bio ont fait appel au cabinet, dont Olivier Malet, éleveur bovin laitier bio, en Dordogne, ainsi que les deux frères Mandavy, éleveurs de bovins et ovins allaitants dans le Lot-et-Garonne. Lactivité de conseil en pâturage a été créée par John Bailey et développée par son fils, Shane Bailey. Aujourdhui, lobjectif est de mettre en place du conseil vétérinaire et des fermes de démonstration.
Dans les coulisses du Biau Germe
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurChristian Boué est l'une des chevilles ouvrières de Biau Germe, structure de multiplication et de sélection de semences bio, installée dans le Lot-et-Garonne. Aujourd'hui, la structure regroupe onze familles sur 10 fermes, et le catalogue qu'elle propose comprend 280 variétés de légumes, plus d'une centaine de fleurs, une trentaine d'aromatiques et une douzaine d'engrais verts. 95 % de ces graines sont produites sur place. Construit en 2001, le bâtiment de stockage et d'ensachage a une surface de 400 m2. Biau Germe est un Groupement d'Intérêt Économique. Ses membres sont chacun responsables d'un certain nombre de variétés et se répartissent les différentes tâches grâce à une organisation basée sur la confiance et en fonction des compétences et des envies. Pour Christian Bouvier, le métier de semencier repose sur une véritable passion de transmettre. Très différent du métier de maraîcher, il repose sur un savoir-faire spécifique, qu'il décrit dans cet article.
Dossier : Rencontre annuelle 2016 des acteurs du pastoralisme dans les Pyrénées-Atlantiques
PASTUM, Auteur ; Cécile AGUERRE, Auteur ; Laure GROS, Auteur ; ET AL., AuteurLes 15 et 16 septembre 2016, sest tenue la Rencontre annuelle des acteurs du pastoralisme des Pyrénées-Atlantiques. A cette occasion, le contexte territorial et pastoral des Pyrénées-Atlantiques a été présenté, appuyé par des exemples sur les territoires du Pays Basque et du Béarn. Ce dossier rapporte les présentations faites, en commençant par un point sur lagriculture de montagne locale et la gestion des domaines pastoraux (entretien, équipements, financements, enjeux). Le cayolar souletin, organisation collective traditionnelle des éleveurs de la Soule, est ensuite décrit, appuyé par deux exemples. Un bilan de lactivité ovine laitière en estive sur le département est fait : si celle-ci est encore importante, elle nen est pas moins menacée, notamment du fait des contraintes liées à son caractère traditionnel (traite à la main en estive, accès à leau chaude et à lélectricité). Enfin, un fromage destive, valorisé par une marque et labellisé « Produit sentinelle » de Slow Food, est présenté.
Dossier viticulture : Santé de la vigne : Des essais juteux
Frédérique ROSE, AuteurCe dossier est consacré aux essais et aux recherches en cours en viticulture bio. Tout d'abord, dans une interview, deux techniciens, Eric Maille d'Agrobio Périgord et Anne-Claire Bordreuil d'Interbio Franche-Comté, reviennent sur les enjeux actuels, la protection des vignes, les innovations prometteuses, les questions de fertilisation et de matériels viticoles, ainsi que sur l'avenir du matériel génétique des plants. Un encart présente une expérimentation en homéopathie et isothérapie réalisée dans les Pays de la Loire. Un article s'intéresse ensuite aux essais menés par Agrobio Périgord pour réduire les intrants : produits de bio-contrôle contre eudémis (argile, traitement Bt, miel, saccharose...) et contre la flavescence dorée (différents pyrèthres naturels, huile de vaseline). Dans un autre article, Jean-Pascal Goutouly, chercheur à l'Inra de Bordeaux, rappelle quelques fondamentaux sur les liens entre la physiologie de la vigne et l'assimilation d'azote. Enfin, un dernier article est réservé à la fertilisation : Jean-Luc Morel et son fils Valentin, vignerons en cours de conversion à Poligny dans le Jura, souhaitent apporter du fumier frais sur leurs vignes. Mais la question de l'équipement pour l'épandage les freine. Ils entament une réflexion à plusieurs autour d'un prototype d'épandeur adapté à leur terroir.
La FabLab, l'imprimante 3D et le maraîcher
Pauline BOURDOIS, AuteurNicolas Dulucq est maraîcher en bio dans les Landes. En 2015, une pièce de sa planteuse casse, difficile à trouver, lui laissant comme possibilité de chercher une pièce de rechange ou dacheter une nouvelle planteuse. Afin de pallier cela, il fait appel à Frédéric Coubard de l'Association Fabrique alternative pour créer la pièce via limpression 3D (création du fichier numérique et impression). Cela fonctionne et, même si la pièce imprimée est moins solide, cela coûte moins cher que dacheter un nouvel outil.
Le Feijoa : discret et inoubliable
Sylvie ARNAUD-GOMEZ, Auteur ; Charles-Antoine ARNAUD-GOMEZ, AuteurLe Feijoa sellowiana (ou Acca sellowiana), également surnommé goyavier du Brésil ou goyavier de Montévideo, est un arbre robuste à feuillage persistant, originaire d'Amérique Latine. Les auteurs présentent l'importation en France du Feijoa, sa culture peu exigeante et les propriétés de son fruit. D'abord planté comme haie arbustive pour sa magnifique floraison, le Feijoa est cultivé pour son fruit depuis les années 1980. Ces derniers se récoltent, à terre, d'octobre à décembre (50 g à 110 g par fruit, un arbre pouvant produire jusqu'à 200 kg de fruits). Leur conservation en frais est limitée, mais de nombreuses transformations sont possibles (jus, compote, eau de vie...). Le goût du fruit est légèrement acidulé, et change subtilement selon la variété. Très riche en vitamines et oligoéléments, il est parfois recommandé pour ses vertus anti-inflammatoires et anti-bactériques.
Une filière en marche !
Claire BOUC, AuteurEn France, 10 % de la SAU en prune d'Ente est en bio, soit 1000 ha. Le département du Lot-et-Garonne (47) concentre à lui tout seul 75 % de la production nationale de prune d'Ente (bio et et conventionnelle). Irène Carrasco a converti son exploitation arboricole en bio en 2008 (47) ; pour elle, c'était un choix philosophique et, avec le recul, elle pense que c'est la seule solution face aux crises économique, environnementale et énergétique. Jean-Philippe Laboulbene, installé depuis 1986 à Madaillan (47), a converti la moitié de son exploitation de 60 ha en bio en 2010. Ils ont tous les deux mis en place des pratiques vertueuses pour lutter contre les maladies de leurs arbres - qu'ils partagent dans cet article, ainsi qu'un partenariat avec le pôle AB d'Invenio, le Centre de recherche et d'expérimentation de la filière Fruits et Légumes d'Aquitaine. Parmi les solutions pour améliorer les rendements, figure notamment la conduite des vergers en axes, et non en gobelets. Cela a permis à Jean-Philippe Laboulbene de passer de 3 à 5 tonnes de prunes séchées récoltées.
Le Grass Killer peut mieux faire
Xavier DELBECQUE, AuteurEn Gironde, une démonstration de désherbage intercep avec le Grass Killer a été réalisée. Cet outil désherbe à laide deau sous pression. Lors de lessai, le désherbage était efficace, mais la reprise des adventices est rapide, à cause dun travail en profondeur insuffisant qui ne vient pas à bout des racines adultes et dune pression d'adventices forte lors de lessai. De plus, les allers-retours pour les remplissages peuvent être un frein pour les parcelles éloignées. Niveau sécurité, l'outil est bien équipé. L'entretien nécessaire est limité. Le coût du modèle testé (1000 litres) est de 41 500 euros, des aides devraient être disponibles pour lachat de cet outil.
Guide technique : Conduite du Pommier pommes à couteau et pommes transfo en agriculture biologique dans le sud-ouest
Sébastien CAVAIGNAC, Auteur ; Séverine CHASTAING, Auteur ; Magali COLOMBET, Auteur ; ET AL., Auteur | AGEN CEDEX (271 Rue de Péchabout, 47 008, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE LOT-ET-GARONNE | 2017Le développement des surfaces en agriculture biologique a relancé la sélection dun matériel végétal adapté aux conditions de production en agrobiologie. Le triptyque sol/porte-greffe/variété est déterminant en bio, et ce, notamment si lon soriente vers un verger dédié à la pomme bio pour la transformation. Le porte-greffe permet de gérer en particulier la vigueur de larbre, ce qui est essentiel en bio. Compte-tenu de la fertilisation organique, il ne faudra pas un porte-greffe trop faible sauf dans des cas très spécifiques de sol poussant ou de stratégies de fertilisation très soutenues. Le choix dune variété repose sur plusieurs critères : ladaptation au marché et au mode de commercialisation choisi, le système de verger envisagé, la régularité de production, la sensibilité aux ravageurs et aux maladies et, enfin, le potentiel de conservation. Deux éléments paraissent déterminants dans la réussite de la culture du pommier en agriculture biologique : le niveau de sensibilité de la variété vis-à-vis de la tavelure et du puceron cendré. Tout au long du guide, sont présentés des tableaux de synthèse reprenant les informations issues des observations réalisées sur lantenne d'Invenio à Prayssas (47), auprès de différents organismes régionaux français, ou européens, et complétées par les observations d'arboriculteurs en AB et de techniciens spécialisés. Au sommaire : - Le matériel végétal ; - Conversion, plantation, surgreffage ; - La nutrition organique ; - L'entretien de la ligne de plantation ; - Maîtrise de la charge ; - Gestion du carpocapse et autres tordeuses ; - Gestion des pucerons ; - Ravageurs secondaires : anthonome, hoplocampe, tigre du poirier ; - Gestion des maladies cryptogamiques ; - Les maladies de conservation ; - Modèle de verger pour de la pomme dédiée à la transformation ; - Marchés et filières en AB.
Du lait bio pour Le Petit Basque
Marie-Astrid BATUT, AuteurJean-François et Michel Vigier élèvent 450 brebis Lacaune laitières, à Champagnac-de-Belair, en Dordogne. Installés sur 117 ha, une grande partie de la surface est destinée à l'alimentation du troupeau. En 2011, ils ont entamé la conversion de l'exploitation en bio pour répondre à la demande de l'entreprise Le Petit Basque, à qui ils vendent leur lait. Suite à la conversion, le coût de l'alimentation a augmenté, les traitements ont été limités, mais le niveau de production s'est maintenu (environ 350 litres par brebis). La conduite en contre-saison (livraison d'août à novembre) permet de bien valoriser le lait lors du pic de lactation. Les deux associés arrivent généralement à se dégager 1,5 SMIC chacun. L'entreprise Le Petit Basque fabrique des produits à base de lait de brebis et des pots de yaourt en carton à Saint-Médard-d'Eyrans (Gironde). Elle collecte du lait chez 105 producteurs dont 39 en agriculture biologique, ce qui représente 15% du volume de sa collecte. Depuis quelques années, le bio est un marché important pour l'entreprise (réalisant une croissance à deux chiffres).
Lurzaindia préserve la terre nourricière du Pays basque
Maritxu LOPEPE, AuteurLurzaindia est léquivalent basque de Terre de Liens : ce collectif acquiert des terres agricoles de façon collective, grâce à lépargne de particuliers et dentreprises, et lutte contre la spéculation sur le foncier agricole. En deux ans, trois fermes ont été achetées en Soule. Lurzaindia vise maintenant le rachat dune chèvrerie bio et de 26 hectares, à Roquiague, pour 71 200 . Anne Lavis y élève une cinquantaine de chèvres, et transforme le lait en tommes ; son activité est en danger suite à la mise en vente de la ferme par son propriétaire. Le collectif dénonce également des ventes de terres agricoles en zones périurbaines à des prix très élevés (550 000 pour 1,5 hectare de prairie).
Le marché florissant des plantes à tisane
Nelly FRAY, AuteurInstallés en 1982 en production de plantes à parfum, aromatiques et médicinales biologiques, en Dordogne, Isabelle et Patrice Drai ont créé leur marque Altaïr en 1988. En 1997, ils ont fait le choix de se consacrer exclusivement à la partie commercialisation. Ainsi, pour s'approvisionner en matières premières, ils ont embauché des salariés et travaillent en collaboration avec d'autres producteurs. Toutefois, en 2017, la société Altaïr ne parvient pas à répondre à la demande de ses clients, principalement des magasins spécialisés en France et des herboristes en Allemagne et en Suisse. Ainsi, elle est à la recherche de nouveaux producteurs, désireux de travailler dans le respect des cycles de la nature, en agriculture biologique ou en biodynamie.
Du nouveau sur le pâturage des chèvres
Jérémie JOST, Auteur ; Yves LEFRILEUX, Auteur ; Charles DROUOT, AuteurEn production caprine, les données sur le pâturage (ingestion, substitution...) sont peu disponibles. Dans le cadre des projets Casdar CAPHerb et PSDR Flèche, des travaux sont menés par lInstitut de lÉlevage (station du Pradel en Ardèche) et lInra (essais analytiques à lUMR Pégase à Rennes et essais système à Patuvec-UE Ferlus à Lusignan), pour estimer de façon précise lingestion dherbe au pâturage par la chèvre et ses facteurs de variation. Cet article présente les principaux résultats, réalisés sur prairies de graminées et multi-espèces, avec des temps de pâturage différents, et des apports de concentrés modulés, le tout corrélé avec la production laitière obtenue. Enfin, le système de pâturage de Stéphanie Kaminski, éleveuse de chèvres bio en Dordogne, est présenté. Elle fait pâturer ses chèvres depuis 1995, ce qui lui permet une bonne autonomie et une rémunération liée à la vente de lait satisfaisante.
Nouvelle-Aquitaine : Semences paysannes potagères : Inventaire et dynamique collective en maraîchage sur le territoire nord-ouest pyrénéen atlantique
En 2017, les Civam Bio des Landes et Ble (Civam Bio du Pays Basque) ont réalisé un travail d'inventaire de semences potagères utilisées par une douzaine de maraîchers. L'objectif est d'identifier des semences libres de droits et reproductibles présentant un intérêt dans le contexte pédoclimatique local, ainsi qu'un intérêt économique pour les agriculteurs. Cet inventaire devrait alimenter une base de données collaborative librement accessible. Un travail collectif de multiplication et d'échanges est également prévu.
Nouvelles filières : Valoriser pour diversifier
Mélissa DUMAS, Auteur ; Maud ROBLIN, AuteurLes agriculteurs souhaitant développer des systèmes économes et autonomes se tournent souvent vers la diversification de leurs cultures. Dans cet article, trois exemples de diversification, accompagnés de développement de filières locales spécifiques, sont présentés. Tous les trois ont bénéficié de l'appui de Civam (Centres dInitiatives pour Valoriser lAgriculture et le Milieu rural). Dans le Gard, un groupe d'agriculteurs (dont certains en AB) a construit une filière chanvre pour l'éco-construction. Il a la maîtrise de la production, de la matière première à la commercialisation, en passant par la transformation. En Champagne, c'est le développement d'une filière Plantes aromatiques et médicinales biologiques qui est actuellement à l'étude. Enfin, dans les Landes, les marges négatives obtenues avec le maïs hybride d'une part, et la demande d'un restaurateur pour du maïs estampillé Landes d'autre part, ont décidé un groupe d'agriculteurs à remettre en culture des variétés locales de maïs population. Ils sont accompagnés dans leur démarche par le Civam Alpad, AgroBio Périgord, l'Inra de Montpellier et l'association les Ailes Bénessoises.
Les outils d'aide à la décision : Un plus pour diminuer les traitements ?
Frédérique ROSE, AuteurLa société Promété a développé la plateforme Agroclim®, un outil d'aide à la décision en ligne destiné aux vignerons. A partir de données météorologiques actualisées et précises (maillage d'un kilomètre carré avec la possibilité d'installer une station météo dans les parcelles), d'informations sur le cépage, le stade phénologique de la vigne, et d'autres paramètres agronomiques, cet outil définit un cumul de risque infectieux, ainsi qu'un seuil de risque. Si le premier dépasse le second, un traitement est préconisé. Les modèles actuellement disponibles concernent le mildiou, l'oïdium, le botrytis, le black rot, l'eudémis et la cochylis. Depuis 2016, en partenariat avec Agrobio Périgord, l'association de développement de l'agriculture biologique en Dordogne, cinq domaines viticoles du bergeracois testent cet outil. Dans chacun d'eux, une parcelle traitée selon les préconisations d'Agroclim® est comparée à une parcelle non-traitée et à une parcelle traitée selon les décisions du viticulteur. Samuel Cuisset, l'un des vignerons expérimentateurs, a apprécié la fiabilité des données météo et reconnaît l'intérêt technique de cet outil. Toutefois, il s'interroge sur son intérêt financier. Il estime par ailleurs que l'observation et l'expertise du vigneron restent indispensables. En encarts, d'autres outils d'aide à la décision destinés à la viticulture sont présentés : Potentiel Système et Podmildium, dont une version "bio" a été testée entre 2014 et 2016.
La production de légumes bio en pratique
Adrien LASNIER, AuteurEn mars 2017, lors dune journée technique régionale organisée par les conseillers Agriculture biologique de la Chambre dAgriculture Nouvelle-Aquitaine, deux maraîchers bio du Lot-et-Garonne ont témoigné sur le fonctionnement de leurs exploitations et lorganisation du travail. Jean-Pierre Menini et Didier Dehaye cultivent respectivement 10 et 15 hectares. Le but était de répondre aux interrogations que se posent des producteurs vis-à-vis du passage en bio.
Toaster ses protéagineux pour gagner en autonomie
Cyrielle DELISLE, AuteurLe fait de chauffer à cur jusquà 100°C pendant quelques secondes (le toastage) les graines de protéagineux rend ces dernières plus assimilables (doù un meilleur apport de protéines) et permet déliminer bactéries, champignons ou encore les facteurs antinutritionnels thermosensibles. Depuis trois ans, diverses initiatives en France ont vu le jour autour de lachat de toasteurs, en Vendée, dans le Gers, en Bretagne ou encore dans les Deux-Sèvres. Ces toasteurs, mobiles ou non, sont, selon les cas, associés à un refroidisseur permettant un stockage rapide des graines après traitement, ou à un trieur-nettoyeur, en amont, afin de nettoyer les graines ou encore de trier des mélanges, les céréales ne devant pas être toastées. Les retours des éleveurs sont positifs en termes dappétence ou encore de gain en autonomie alimentaire. Avec des coûts de lordre de 50 /tonne de grains, le calcul économique sur lintérêt de cette opération technique doit prendre en compte divers facteurs comme le prix de la protéine sur le marché ou lassolement de lexploitation. en AB, cela savère très attractif. Des études sont en cours en Normandie pour affiner les résultats de cette pratique, en termes de coût mais aussi de qualité nutritionnelle.
Toaster ses protéagineux pour plus d'autonomie et de traçabilité
Véronique BARGAIN, AuteurInitié en bovins et volailles, le toastage des graines de protéagineux commence à intéresser les éleveurs caprins pour ses multiples intérêts. Cette technique permet de : - limiter la dégradation des protéines dans le rumen, en assurant une meilleure assimilation de celles-ci dans lintestin ; - augmenter les PDIE et PDIA des protéagineux ; - éliminer des facteurs antinutritionnels, du soja notamment ; - améliorer la conservation (95% MS). Dans les Deux-Sèvres, Anthony Maupoint et Patrice Ayrault élèvent 380 chèvres et 40 vaches sur 105 ha. Depuis 2016, ils se sont tournés vers un fabricant daliment pour toaster le lupin quils produisent, avec un coût de 60/t. Ils témoignent d'une amélioration du niveau de production (970 l/chèvre avec du lupin toasté contre 850-900 l avec du lupin cru) ainsi que du métabolisme (moins de diarrhées). Un tableau compare les valeurs alimentaires des graines toastées à celles des graines crues du lupin, de la féverole, du soja et du pois. Depuis deux ans, de nombreuses initiatives permettant de toaster ont vu le jour : mobile ou à poste fixe, acquis en CUMA ou par des entreprises. Il permet de valoriser aussi du soja produit sur lexploitation, afin de gagner en autonomie et en traçabilité. Plusieurs éleveurs caprins témoignent, dont Erramun Elichiry, en système bio dans les Pyrénées-Atlantiques, qui cultive 7 ha de soja et lapporte, toasté, à ses 80 chèvres (350g/jour avec du maïs et du méteil).
Des vignes sous l'aile des chauves-souris
Yohan CHARBONNIER, AuteurDepuis le printemps 2017, la LPO Aquitaine, en collaboration avec l'UMR santé et agroécologie du vignoble de l'Inra-Bordeaux sciences agro et le bureau d'études Eliomys, étudie la prédation des vers de la grappe par les chauves-souris dans le vignoble bordelais. Dans un premier temps, une analyse génétique des guanos (excréments) des prédateurs est réalisée afin d'y déceler des traces d'ADN de vers de la grappe, prouvant ainsi la capacité de prédation recherchée. Dans un second temps, la corrélation entre les pics d'émergence des ravageurs et l'activité de chasse des chauves-souris sera étudiée. Selon les résultats obtenus, ce projet pourra se poursuivre par l'identification d'actions favorables à la présence des chauves-souris dans les vignobles (éléments du paysage, pratiques agricoles, etc.).
Vivre et accompagner la transition agroécologique en collectif : Eléments danalyse, expériences et outils issus du projet CAP VERT
De 2014 à début 2017, le projet CAP VERT sest fixé deux objectifs : comprendre les nouvelles formes de coopération entre agriculteurs au service de la transition agroécologique et produire des ressources pour accompagner leur émergence et leur développement. Le travail a reposé sur une démarche partenariale de recherche-action, pilotée par la FNCuma, en partenariat avec le Réseau Civam, Trame, Gaec & Sociétés, le Gabnor, lInra (UMR Innovation), lESA d'Angers et lInstitut de Florac (Montpellier Supagro). Cinq collectifs dagriculteurs et leurs accompagnateurs, issus des différents réseaux partenaires, ont été étroitement associés à cette collaboration. Ce document reprend les principaux enseignements du projet, autour de trois entrées caractéristiques des groupes en transition : - Lhétérogénéité des exploitations, stratégies, visions et cheminements des membres dun groupe ; - La multi-appartenance des agriculteurs membres dun collectif, qui sappuient sur une multitude de groupes et de réseaux pour avancer dans la transition agroécologique ; - Le temps long nécessaire à une transition, qui peut entrer en tension avec les progrès attendus par les agriculteurs, les accompagnants et la société, ainsi qu'avec les résultats attendus par les financeurs. Ces trois entrées sont en interaction constante et génèrent des tensions. Lobjectif de cette publication est de permettre de mieux les repérer, de comprendre comment elles interagissent au sein des groupes, comment elles les impactent et comment elles peuvent devenir des ressources pour laction, plutôt que dêtre vécues comme des freins.
Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes : Promouvoir les semences paysannes de maïs
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre du projet « L'Aquitaine cultive la biodiversité », Bio d'Aquitaine et Agrobio Périgord expérimentent et sélectionnent une soixantaine de variétés de semences paysannes en maïs et en tournesol. L'objectif est aussi de se réapproprier les savoir-faire sur ces variétés libres de droits qui peuvent être sélectionnées et ressemées par les agriculteurs. Une journée organisée le 22 septembre 2015 sur la plate-forme de démonstration de Ribeyrolles, en Dordogne, a permis aux 90 visiteurs d'échanger avec des paysans et techniciens d'Amérique latine, berceau de ces espèces.