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PUY DE DOME |
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Bonnes pratiques agricoles et préservation de la biodiversité locale
Lison GRAND, Auteur ; Matthias VIGNAUD, Auteur ; Pierre VINCENT, Auteur | LEMPDES (89 Avenue de l'Europe, CS 82212, 63 370, FRANCE) : VETAGRO SUP - Campus Agronomique de Clermont | 2023Ce document a été réalisé dans le cadre d'un projet tutoré (UE11) de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (ABcd). En 2019, l'IPBES a publié un rapport alarmant sur l'état de la biodiversité et sur les services écosystémiques : sur 8 millions d'espèces animales et végétales connues, 1 million d'espèces sont menacées d'extinction. Ce déclin de la biodiversité est directement lié aux activités humaines (urbanisation et artificialisation des terres, expansion agricole, pollution par les pesticides, exploitation forestière, etc.), et notamment à l'agriculture qui participe à la perturbation et à la dégradation des habitats naturels. Pourtant, l'agriculture est intimement liée à la biodiversité : 75 % des cultures alimentaires mondiales sont dépendantes des insectes pollinisateurs. Dans le département du Puy-de-Dôme, l'association Bio 63 s'empare de ces enjeux et souhaite favoriser la biodiversité sur les fermes de ses adhérents. Afin de mettre en uvre cette initiative, les étudiants ont d'abord réalisé une synthèse des enjeux, par groupes d'espèces, dans le Puy-de-Dôme. La seconde partie du travail avait pour objectif de recenser les infrastructures agro-écologiques, ainsi que leurs intérêts pour la biodiversité (services) et leurs intérêts agronomiques. Grâce à ces données, quatre fiches présentant des infrastructures agroécologiques ont été réalisées à destination des agriculteurs bio : Aménagements existants (muret, ronciers...), haies, prairies fleuries, fossés. Elle visent à fournir des solutions techniques, en tenant compte des spécificités des micro-territoires, pour faciliter l'évolution vers des pratiques agricoles favorisant l'accueil de biodiversité.
"C'était un petit monde à l'époque"
Bastien DURAND, AuteurC'est en 1998 que le magasin Bio Auvergne a vu le jour à Clermont-Ferrand, l'un des premiers magasins spécialisés de la région. 25 ans après, Brice Chamard, son gérant, témoigne des évolutions : du bouche-à-oreille pour se faire livrer par les producteurs, à la structuration d'une filière de produits frais locaux via l'association Auvabio. Malgré la forte inflation de ces dernières années, la clientèle se maintient.
La chimie verte arrive en Auvergne...
Séverine MALHIÈRE, AuteurEn 2018, Séverine Malhière a créé la ferme CANAUOS, dans le Puy-de-Dôme, en agriculture biologique (récolte de sève de bouleau et de bourgeons, culture de chanvre et de plantes aromatiques et médicinales). Pionnière, en Auvergne et en France, dans la culture du chanvre à des fins thérapeutiques, la ferme est devenue un acteur majeur du CBD (cannabidiol) en région AuRA. Baumes, hydrolats, huiles essentielles, macérats, arômes naturels, huile de CBD au spectre complet..., les produits sont élaborés avec une machine à extraction au CO2 supercritique, une technologie innovante et sur-mesure, issue de la chimie verte, qui permet de tirer le maximum d'arômes et de principes actifs que peuvent donner les plantes, par distillation, par macération ou par pression.
Combining beef cattle and sheep in an organic system. I. Co-benefits for promoting the production of grass-fed meat and strengthening self-sufficiency
Sophie PRACHE, Auteur ; Karine VAZEILLE, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux avantages liés au pâturage mixte bovins-ovins ont déjà été démontrés. Toutefois, leffet de lassociation bovins-ovins sur l'autonomie et l'autosuffisance des systèmes na pas beaucoup été étudié. Dans cette expérimentation, conduite à Laqueuille, sur le site Herbipôle d'INRAE, localisé en zone de montagne (Puy-de-Dôme), trois systèmes biologiques basés sur lherbe ont été comparés : un système mixte combinant bovins et ovins allaitants (MIX), et deux systèmes spécialisés, un en bovins (CAT) et un autre en ovins (SH). Ces trois systèmes ont été gérés de manière distincte durant 4 ans. Pour le système MIX, le rapport entre les UGB bovins et ovins était de 60/40. La superficie pâturée et le chargement à lhectare étaient similaires pour tous les systèmes. Les périodes de vêlage et d'agnelage ont été ajustées à la croissance de l'herbe pour optimiser le pâturage. Les veaux (croisés Salers-Angus) ont pâturé jusquà leur sevrage en octobre, puis ont été engraissés en bâtiment avec de l'enrubannage, avant dêtre abattus à 1215 mois. Les agneaux ont été engraissés au pâturage. Dans le cas où ils n'étaient pas finis avant la mise en lutte de leurs mères, ils ont été engraissés en bâtiment à laide de concentrés. La décision de traiter les animaux avec des anthelminthiques était basée sur le comptage dufs dans les excrétions fécales. Globalement, une proportion plus élevée d'agneaux a été finie au pâturage dans MIX, par rapport à SH, en raison d'un taux de croissance plus élevé qui a conduit à un âge inférieur à l'abattage (166 vs 188 jours). La prolificité et la productivité des brebis étaient également plus élevées dans MIX que dans SH ; tandis que la consommation de concentrés et le nombre de traitements anthelminthiques chez les ovins étaient plus faibles dans MIX que dans SH. En revanche, la productivité des vaches, la performance des veaux, les caractéristiques des carcasses et le niveau d'intrants utilisés ne différaient pas entre MIX et CAT. Ces résultats ont validé lhypothèse selon laquelle l'association bovins-ovins favorise la production de viande à lherbe, notamment pour les ovins.
Combining beef cattle and sheep in an organic system. II. Benefits for economic and environmental performance
Marc BENOIT, Auteur ; Karine VAZEILLE, Auteur ; Sophie PRACHE, Auteur ; ET AL., AuteurAssocier plusieurs espèces animales optimise les performances dun système délevage. Dans cette étude, réalisée sur le site Herbipôle INRAE de Laqueuille (Puy-de-Dôme), les performances dun système mixte (MIX), associant des bovins et des ovins allaitants (avec un rapport UGB bovins/ovins de 60/40), ont été comparées à celles de systèmes spécialisés en bovins viande (CAT) et en ovins viande (SH). Ces trois modalités ont été suivies durant 4 ans (2017-2020). Elles reposaient sur des systèmes herbagers daltitude, basés sur des prairies permanentes, et conduits en agriculture biologique. Le taux de chargement annuel était identique pour tous les systèmes. Les jeunes animaux ont été engraissés majoritairement avec des fourrages : au pâturage pour les agneaux ; au pâturage et en bâtiment (avec de lenrubannage) pour les jeunes bovins. Des conditions météorologiques anormalement sèches ont conduit à des achats de fourrages. Les performances de ces systèmes ont été comparées via des indicateurs techniques, économiques (dépenses, marges, revenus ), environnementaux (émissions de gaz à effet de serre, consommation d'énergie), et en matière de concurrence feed-food. Les performances des ovins ont été meilleures dans MIX que dans SH : + 17,1 % de production de viande/UGB, - 17,8 % de concentré/UGB, + 10,0 % de marge brute, + 47,5 % de revenu, - 10,9 % démissions de GES, - 15,7 % de consommation d'énergie, et 47,2 % d'amélioration de la concurrence feed-food. Ces résultats sexpliquent à la fois par de meilleures performances animales et par une consommation de concentré plus faible dans MIX ; ce qui compense les surcoûts engendrés par lélevage mixte (notamment au niveau des clôtures). En revanche, aucune différence de performance na été enregistrée entre MIX et CAT. Malgré de bonnes performances zootechniques, les bovins ont eu des performances économiques médiocres en raison d'achats de fourrages et de difficultés à vendre les jeunes bovins (1215 mois) qui nétaient pas adaptés à la demande de la filière traditionnelle (croisés Salers-Angus).
Dossier : Prêts à tout ! Ombrières, arrosage, stockage de l'eau...
Véronique BUTHOD, Auteur ; Joseph CHAUFFREY, Auteur ; Josselin RIVOIRE, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier, les lecteur·rices et les rédacteur·rices des Quatre Saisons du Jardin Bio partagent leurs conseils d'aménagements et de choix d'équipements pour aider le jardin à résister à la chaleur (ombrières, systèmes d'arrosage et de stockage de l'eau...), mais aussi parfois au vent et à la pluie, ainsi que les bons gestes à réaliser en cas de gelées tardives. Au sommaire : - Tous à l'abri ! ; - Microporeux vs goutte-à-goutte ; - Arroser sans pression ; - Comment stocker l'eau ? ; - Attention aux gelées ! ; - Quelle épaisseur de paillage ?
Dossier : La ruée vers l'or bleu
Dominique DIOGON, Auteur ; Anne BOURGES, Auteur ; Thierry SENZIER, Auteur ; ET AL., AuteurÀ travers ce dossier, les auteurs abordent l'épineuse question de l'eau, ressource indispensable mais qui se raréfie. Leurs enquêtes les ont conduits dans plusieurs départements de France, mais aussi à l'étranger. Dans le Var, département qui a connu une forte augmentation de sa population ces dernières années, la Communauté de communes du Pays de Fayence a décidé de geler la délivrance de permis de construire sur son territoire pour quatre années. L'objectif est de limiter l'explosion des besoins dans un contexte de sécheresses fortes et récurrentes. En Auvergne, les projets de bassines ou de réserves se multiplient, créant des tensions, notamment entre les agriculteurs à l'origine de ces projets, qui expriment un réel besoin professionnel, et les autres usagers, des associations dénonçant une "aberration écologique". Deux de ces projets de bassines sont particulièrement conséquents, de respectivement 15 et 18 hectares. Aux alentours d'Ambert, dans le Puy-de-Dôme, ce sont les entreprises et les mairies qui s'adaptent à des situations de sécheresse inédites, avec des mesures de limitation des usages mises en uvre dès le mois de mars en 2023. Globalement, partout dans le monde, ce sont nos habitudes de consommation qui vont devoir évoluer, l'économie étant la première des solutions. À celle-ci, s'en ajoutent d'autres : réduire les fuites sur les réseaux d'eau potable, dessaler l'eau de mer, mieux valoriser les eaux usées... À l'échelle mondiale, le problème de l'eau pourrait être, et est déjà par endroits, à l'origine de conflits armés, en particulier le long d'une diagonale de la soif, du Maroc au Nord de la Chine, en passant par la Crimée.
Epiciers, boulangers : ensemble, plus forts
Cécile BERGOUGNOUX, AuteurLe Grap, Groupement régional alimentaire de proximité, à Lyon, est une coopérative qui réunit des activités de transformation et de distribution dans lalimentation bio-locale. Intéressé par le travail de ce Grap, Vincent Blot, épicier dans le Puy-de-Dôme, a initié une structure proche, la Coopérative auvergnate dalimentation de proximité (Caap), qui a reçu des fonds de France active Auvergne pour son lancement. Cinq entreprises, impliquées dans la transformation et la distribution en circuit court et bio, sont actuellement hébergées juridiquement par la coopérative.
Les femmes aussi aiment la bière !
Elodie DE MONDENARD, AuteurEn Auvergne, la filière brassicole bio se développe, avec l'essor de brasseries artisanales : en 2023, il existait 24 microbrasseries bio et/ou Nature & Progrès sur ce territoire. Ces brasseuses et brasseurs sont à la recherche d'approvisionnements bio ET locaux et c'est grâce aux initiatives de deux femmes, toutes les deux installées dans le Puy-de-Dôme, qu'ils peuvent en partie y parvenir. Leurs témoignages (émergence des projets, formation, installation, premières récoltes et transformations...) sont rapportés dans cet article. Lucile Comptour a créé, en 2017, la Malterie des Volcans, l'une des 10 malteries françaises. Chaque année, elle y produit 400 tonnes de céréales maltées, approvisionnée par 10 à 15 céréaliers locaux et à destination de 50 brasseries clientes. Nellia Pelardy, de la ferme "Cours Cocotte", s'est lancée dans la production de houblon. Sa première récolte certifiée bio a été réalisée en 2023. Toutes les deux s'évertuent à s'adapter, d'une part, aux exigences et aux besoins de leurs clients brasseurs et, d'autre part, à la variabilité inter-annuelle de leurs productions en lien avec les conditions pédoclimatiques changeantes.
Jean-Michel Cellier-Courtil : Plus de 30 ans d'engagement à Nature & Progrès
NATURE & PROGRES, AuteurEn 1978, Jean-Michel Cellier-Courtil a rejoint son père sur la ferme familiale, en GAEC, à Saint-Saturnin (63), alors en polyculture-élevage bovins lait conventionnels. Au fil du temps, il a fait évoluer la ferme vers la bio, sous mention Nature & Progrès, avec des grandes cultures et un troupeau de vaches allaitantes. La ferme, l'EARL de la Pereire (créée au départ à la retraite des parents de Jean-Michel, en 1997), s'étend, aujourd'hui, sur 290 ha, répartis sur 12 communes. Jean-Michel est appuyé par deux salariés et un apprenti pour les travaux de la ferme, et Chantal, son épouse, s'occupe de l'administratif. Dans ce bio-portrait, Jean-Michel évoque les rencontres qui l'ont marqué dans son cheminement vers l'agriculture biologique et les responsabilités qu'il a assumées au sein de différentes structures (Chambre d'agriculture, SICARAPPAM, Auvergne Biologique...). Il explique aussi, notamment, son attachement particulier à la mention Nature & Progrès.
Lieux de vente collectifs : à chacun son style !
Anne ANDRAULT, AuteurEn France, depuis plusieurs années, des paysans bio sous mention Nature & Progrès ont participé à la création de multiples lieux de vente collectifs. Que ce soit par le biais de regroupements informels ou de regroupements bien structurés, ces projets ont été initiés afin de répondre au besoin, pour les producteurs et pour les transformateurs, de commercialiser leurs produits en direct, avec une meilleure rentabilité économique. Ils permettent aux membres des groupes de partager leurs connaissances, de se relayer, et l'expérience du fonctionnement participatif de la mention Nature & Progrès (N&P) a largement facilité la mise en place de lieux de vente collectifs (sélection de produits lors de visites de fermes, rédaction d'une charte, d'un règlement intérieur...). Cet article présente sept de ces lieux : 1 - Un marché 100 % bio N&P, à Saint-Lizier, en Ariège (09) ; 2 - Un marché de producteurs bio aux activités diverses, autour d'un marais salant, en Vendée (85) ; 3 - L'Épicerie Paysanne Ambulante et Solidaire, un circuit court (avec livraison de paniers bio) en région de basse montagne, à Limoux, dans l'Aude (11) ; 4 - L'association de producteurs (exclusivement sous mention N&P) La Cagette champêtre, dans le Cantal (15), qui mutualise les listes de clients, afin de proposer une offre plus dynamique et élaborée de paniers sur son site de vente en ligne ; 5 - La Paysanne Rit, un magasin de producteurs locaux du Puy-de-Dôme (63), dont 4 des 7 membres sont sous mention N&P ; 6 - La Borieta, une boutique militante dans l'Aude (11), qui permet à plus de 75 fermes (toutes en bio et plusieurs sous mention N&P) de vendre leurs produits et organise, en parallèle, des activités culturelles ; 7 - Champs libres, un magasin de transformateurs (certifiés bio ou non, N&P) locaux, avec atelier de transformation sur place, en Ardèche (07).
La mortalité des abeilles nest plus une fatalité
Gaëlle CHAZAL, AuteurYvon Darignac, fondateur de la société Salunature qui propose des solutions alternatives aux pesticides et aux antibiotiques, et Gilles Grosmond, apiculteur et vétérinaire spécialisé dans les méthodes alternatives à base de plantes et dhuiles essentielles, ont exploré une cause encore assez mal documentée de la mortalité des abeilles : les virus et le nosema (parasite intestinal de labeille). Lorsque que ces deux puydômois ont commencé à effectuer des recherches sur les causes de mortalité des abeilles, ils se sont vite rendus compte que les produits phytosanitaires, le manque de nourriture et le varroa (parasite très répandu) nexpliquaient pas lintégralité des mortalités brutales dabeilles. Ils ont alors cherché à savoir pourquoi est-ce quune colonie, qui paraissait en bonne santé, pouvait seffondrer assez subitement. Pour acquérir des données sur la santé des abeilles, ils ont réalisé un suivi, durant trois ans, sur les colonies de leur rucher expérimental, en cherchant et en identifiant les pathogènes des abeilles (virus et parasites) par méthode PCR. Près de 32 virus affectant les abeilles sont recensés à léchelle mondiale, dont une vingtaine sont présents en France. Les suivis réalisés par Yvon Darignac et Gilles Grosmond ont confirmé que les ruches étaient touchées par des virus et par le nosema. Ces suivis ont aussi permis didentifier les conditions dans lesquelles une colonie se trouve dans une configuration à risques pour la santé des abeilles ou dans une configuration sans risques. Avec un mélange dhuiles essentielles et doligoéléments, ils ont réussi à faire régresser les pathogènes des colonies à risques. Le niveau de mortalité du rucher expérimental, qui était au départ compris entre 30 et 70 %, est ainsi passé à zéro mortalité la dernière année de suivi. En parallèle de cet article, un encart est consacré au projet Fermes apicoles, lancé en 2023. Lobjectif est de créer un atelier de diversification (10 à 15 ruches) pour des agriculteurs déjà installés.
Sensibilisation du grand public à l'agriculture et l'alimentation bio et locales
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage à Bio 63 (association de développement de l'agriculture biologique dans le Puy-de-Dôme), dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Dans un contexte inflationniste, l'association Bio 63 cherche à soutenir ses adhérents en encourageant le développement des circuits courts et la consommation de produits bio et locaux auprès du grand public. L'équipe exprime la volonté de toucher de nouveaux consommateurs, tout en se questionnant sur la pertinence des actions engagées et sur les pistes d'amélioration possibles. Le travail présenté dans ce mémoire s'organise autour de trois objectifs : 1 - Faire un bilan des actions de promotion des produits bio locaux et des actions de sensibilisation à l'agriculture biologique, portées par Bio 63 ; 2 - Poursuivre le travail de construction, avec les adhérents et les administrateurs, d'une stratégie de promotion-sensibilisation ; - Mettre en place des actions en 2023 (accompagnement individuel et collectif des adhérents, appui à l'organisation d'événements « grand public » tels que la Fête du Lait Bio ou l'Étonnant Festin, élaboration d'outils, travail avec de nouveaux partenaires) et évaluer leur pertinence, afin de proposer des pistes pour la campagne 2024. Cette étude confirme l'intérêt de mobiliser un large panel d'acteurs (producteurs bio, médias, structures para-agricoles, éducatives, culturelles ou sociales) et de diversifier les modes de communication. Ces actions entrent dans le cadre du travail, plus global, de structuration de filières territorialisées.
Les stratégies dimplantation des prairies temporaires mises en place par des éleveurs du Puy-de-Dôme en agriculture biologique dans un contexte de changement climatique
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à la Chambre dagriculture du Puy-de-Dôme, dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Avec le changement climatique et son impact sur la productivité des prairies, un des leviers d'adaptation est d'exploiter au mieux les prairies temporaires pour maximiser leur production, ce qui permet de maintenir une autonomie fourragère et, ainsi, de maîtriser les coûts de production. Ce stage avait pour but d'amorcer la mise en place d'un accompagnement technique, afin d'orienter les éleveurs vers le type d'implantation le plus adapté à leur exploitation (rédaction de fiches techniques, conception d'un arbre décisionnel d'implantation de prairies temporaires). S'appuyant sur un état des lieux du climat (projet AP3C) et sur une projection du climat de 2000 à 2050, ce travail a consisté en une enquête auprès de 10 éleveurs de bovins bio du Puy-de-Dôme qui ont témoigné sur leurs pratiques et sur leurs choix techniques pour l'implantation de prairies temporaires. Ce document présente la méthodologie et les résultats de l'enquête.
Des vignerons (bio) dynamiques
Bastien DURAND, AuteurClaire Freist et Edoardo Veltroni se sont récemment installés en viticulture biodynamique, à Chalus (63). Ils possèdent 5 ha de vignes, dont une partie en AOP Côtes-d'Auvergne. En mai 2023, ils préparent la mise en bouteille de leur première cuvée, pour un total de 17 000 bouteilles destinées principalement à l'exportation, mais aussi aux clients auvergnats. Ils ne manquent pas d'ambition quant à l'évolution de leurs pratiques (agroforesterie, association avec des moutons...). Un encart présente leurs pratiques en biodynamie (préparations...).
L'acupuncture sur les animaux : 5 aiguilles suffisent !
Marie REDON, Auteur ; Cloé MONTCHER, AuteurEn Auvergne, deux groupes d'éleveur·euse·s du Puy-de-Dôme et de Haute-Loire ont commencé à se former à l'acupuncture. L'apposition des aiguilles, ou des doigts, réalisée par l'éleveur en préventif comme en curatif, vient rééquilibrer les énergies intérieures et extérieures. Brigitte Bellin, éleveuse de chèvres bio à Cisternes-la-Forêt (63), a mis en place cette pratique pour remédier à des problèmes de fièvre sur des chèvres. Elle partage son expérience et les questions qu'elle se pose.
Lagrivoltaïsme change de courbes
Gaëlle CHAZAL, AuteurUn démonstrateur agrivoltaïque comportant 252 panneaux solaires droits et bifaciaux vient dêtre mis en place sur la ferme expérimentale INRAE de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme, à 1 000 m daltitude. Les panneaux sont implantés sur des prairies permanentes pâturées par des bovins. Lobjectif est détudier limpact de ces panneaux sur le sol (suite au chantier), sur la pousse de lherbe (protection contre le stress hydrique en été ?), sur le bien-être des animaux et sur la courbe de production de lélectricité.
Auvergne : La Paysanne Rit : Magasin de producteurs
Pascal AUBREE, AuteurLe magasin de producteurs « La Paysanne Rit », à Issoire (Puy-de-Dôme), a ouvert ses portes en juin 2021. Ce magasin propose les produits dune quarantaine de producteurs et de productrices. Il est ouvert plusieurs après-midis en semaine (mercredi, jeudi et vendredi), ainsi que le samedi toute la journée. Huit associés, regroupés au sein dune SAS (Société à Action Simplifiée), sont à la base de ce projet. Ils ont été accompagnés par la FRCivam. Ce sont ces associés qui assurent les permanences du magasin. Trente « dépôts-vendeurs » mettent également en vente leurs produits. Ces derniers viennent compléter la gamme de produits proposés par les associés. Le 27 juin 2022, ce magasin a aussi accueilli la commission « Alimentation Durable et Solidaire » des Civam.
Carcass Characteristics and Beef Quality of Young Grass-Fed Angus x Salers Bovines
Jingjing LIU, Auteur ; Marie-Pierre ELLIES-OURY, Auteur ; Jean-François HOCQUETTE, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, qui s'est déroulée à Laqueuille (63), sur le site expérimental Herbipôle d'INRAE, a cherché à caractériser les carcasses et la qualité de la viande de jeunes bovins croisés Angus x Salers nourris à l'herbe. Pour cela, elle a analysé les carcasses de 31 animaux, provenant de deux systèmes d'élevage différents, conduits en agriculture biologique : un système spécialisé en bovins et un système mixte bovins-ovins. Trois pièces (faux-filet, épaule et flanc interne) ont été utilisées pour tester la qualité organoleptique de la viande auprès de consommateurs (non entraînés à la dégustation de viande). La qualité du faux-filet a également été évaluée par un jury entraîné à la dégustation de viande. Parallèlement, des mesures objectives ont été réalisées pour quantifier la tendreté de la viande (par la mesure des forces de cisaillement avec un test Warner-Bratzler ou WBSF), la teneur en acides gras (AG) et la teneur en antioxydants. Les résultats montrent que le mode d'élevage n'a eu aucun impact sur les caractéristiques de la carcasse ou sur la qualité organoleptique de la viande. En revanche, le mode délevage a eu tendance à affecter la valeur nutritionnelle, avec des teneurs en AG plus élevées dans le système mixte. Les résultats des tests consommateurs (non entraînés) montrent que le sexe de lanimal a des effets significatifs sur certains critères de qualité : la viande des femelles a notamment obtenu des scores plus élevés en matière de goût et dappréciation globale. Les avis des consommateurs et du jury entraîné à la dégustation de viande montrent quil existe une corrélation entre les AG et les caractéristiques sensorielles : les viandes riches en oméga 3 et en oméga 6 ont plutôt été jugées tendres, savoureuses et goûteuses ; tandis que les saveurs anormales ont plutôt été associées à des viandes avec des teneurs en lipides totaux, en acides gras saturés et en acides gras monoinsaturés plus importantes. Dans l'ensemble, cette étude a montré que les jeunes bovins croisés Angus x Salers nourris à l'herbe peuvent produire une viande maigre riche en oméga 3, avec un rapport oméga 6/oméga 3 faible et une qualité gustative « supérieure à la moyenne ».
La carte des bonnes adresses bio dans le Puy-de-Dôme : Edition 2022
Cet annuaire fournit, pour le Puy-de-Dôme, une liste de producteurs bio en vente directe de : fruits et légumes ; lait et produits laitiers ; viandes et ufs ; miels et produits dérivés de la ruche ; plantes à parfum, aromatiques et médicinales ; vins... Les artisans et les magasins bio sont aussi indiqués, ainsi que les Amap, les événements, les marchés...
Comment appuyer l'émergence d'une dynamique collective au sein des Paysan·ne·s-/Meunier·e·s-/Boulanger·e·s bio accompagné·e·s par Bio 63, sur le territoire du Puy-de-Dôme ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à Bio 63, l'association de développement de l'agriculture biologique du Puy-de-Dôme, dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABcd). Une dynamique collective au sein des paysan·ne·s-meunier·ère·s-boulanger·ère·s (PMB) bio du Puy-de-Dôme a vu le jour en 2018. Depuis septembre 2021, Bio 63 accompagne ce mouvement et a souhaité lui consacrer une animation spécifique. Cette dernière est l'objet de ce mémoire. Après un travail de recueil des attentes des PMB à laide dentretiens semi-directifs, des actions menées ont été menées qui ont permis de répondre à divers objectifs daccompagnement, notamment : - favoriser la mise en réseau des PMB ; - mettre en place une filière graines bio locales ; - animer des journées techniques
Comment concevoir une parcelle (3000 m²) en arboriculture fruitière et/ou en viticulture chez un maraîcher biologique en plaine de Limagne pour favoriser la biodiversité, tout en préservant le temps de travail ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage aux Jardins de Tirande, exploitation maraîchère biologique située à Saint-Ignat (63), dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABcd). Ce travail avait pour but détudier la mise en place dun verger diversifié sur cette exploitation maraîchère, afin de créer un système plus durable et résilient face aux aléas extérieurs, sans mettre en tension le temps de travail de lactivité principale (maraîchage diversifié en vente directe). Lobjectif de ce verger diversifié est de développer une gamme de fruits tout en améliorant la biodiversité. Face aux contraintes concernant le temps de travail, la mise en place du verger sera progressive et la structure choisie sera un verger basse-tige afin de faciliter la conduite et la récolte des arbres. Des raisins de table et des bandes fleuries pourraient à terme compléter ce verger.
Communication sur les produits et les producteurs au sein d'un magasin de producteurs
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage au magasin de producteurs La Paysanne Rit, dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Situé à Issoire (63), le magasin de producteurs La Paysanne Rit a été créé par un ensemble de producteurs locaux qui en assure la gestion. Situé au sein d'un territoire auvergnat en plein développement, avec des projets alimentaires territoriaux, ce magasin est confronté à un nombre insuffisant de clients et doit améliorer sa communication. La problématique du stage était donc la suivante : Comment communiquer sur les produits et les producteurs au sein d'un magasin de producteurs ? Tout d'abord, une étude a été réalisée auprès de consommateurs, dont certains étaient clients de La Paysanne Rit, à l'aide d'un questionnaire, afin de comprendre leurs besoins et leurs ressentis. Par la suite, plusieurs outils de communication ont été créés pour favoriser la création d'un lien entre le consommateur et les producteurs et pour améliorer la transparence sur les produits.
Dans les coulisses du safran des volcans
Gaëlle CHAZAL, AuteurLe Puy-de-Dôme regroupe une quinzaine de producteurs de safran. Christopher Baur et Vincent Marrand cultivent 5 000m2 de safran en conversion bio en Limagne, ainsi quune partie sur des terres volcaniques. La récolte des fleurs est réalisée avec des restaurateurs. Le pistil est ensuite retiré de la fleur, puis déshydraté (en perdant 90% de son poids). La récolte, selon les années, se situe entre 50 grammes et 500 grammes. Le kilo de safran se vend entre 30 000 et 40 000 .
Dossier : Agriculture Bio : Thermomètre d'une crise de croissance
AUVERGNE AGRICOLE (L'), Auteur ; Mélodie COMTE, Auteur ; C. ROLLE, Auteur ; ET AL., AuteurD'après des estimations encore provisoires, environ 4 % des fermes bio françaises auraient entamé une déconversion en 2021. Si ce chiffre est relativement stable par rapport aux années précédentes, il pose tout de même question dans un contexte de crise de la filière bio. Dans ce dossier, plusieurs acteurs agricoles - agriculteurs, conseillers, acteurs de l'aval - apportent leurs éclairages sur ce constat : Quelles pourraient en être les raisons (départs à la retraite, retour au conventionnel suite à des problèmes de rentabilité ou de débouchés...) ? Quelles sont les filières les plus concernées ? Dans le Puy-de-Dôme, la déconversion reste encore marginale et correspond surtout à des départs à la retraite non renouvelés.
Dossier : De leau de qualité et en quantité dans les prés
François D'ALTEROCHE, AuteurLe contexte actuel de changement climatique rend cruciale la question de labreuvement des bovins, notamment au pré : comment apporter assez deau, de qualité, en limitant les coûts et le travail, tout en respectant la ressource ou encore lenvironnement ? Ce dossier permet un rappel sur les besoins des animaux, selon leur âge ou selon le type dalimentation, besoins qui peuvent augmenter de 50 % à partir dune température de 25° et de 100 % au-dessus de 30°, voire plus en labsence dombre. Au pré, des points-clés sont à prendre en compte : favoriser des points dabreuvement à moins de 200 m de la zone de pâturage, avoir des abreuvoirs de bonnes dimensions, selon notamment la taille du troupeau, avoir un volume et un débit suffisants et veiller aussi à lhygiène (algues, boue, bactéries ). Diverses solutions peuvent être mises en uvre pour permettre un abreuvement de qualité, respectueux de la ressource et de lenvironnement à partir de ruisseaux, avec un exemple daménagement réalisé sur le GAEC de la Bergeronnette (63), avec laide du Parc naturel du Livradois-Forez. Le forage peut être aussi une solution. Cest loption mise en uvre sur le GAEC Courteix (63), en AB, pour répondre, toute lannée, aux besoins en eau de son troupeau de 65 charolaises. Linstallation permet de pomper leau à 40 m de profondeur et, grâce à un réseau enterré de tuyaux, damener leau sur les parcelles de pâturage, ainsi que dans la stabulation. Dans le Cher, David Deneuve, éleveur bio à la tête dun troupeau de 55 limousines, a développé le pâturage tournant dynamique en optant pour labreuvement avec des bacs mobiles. Faciles à déplacer, ils sont branchés sur des tuyaux amenant leau du réseau, positionnés sous les clôtures, en partie dissimulés par lherbe. Ceci permet aux animaux de pâturer jusquà décembre, selon la ressource en herbe et la portance du sol.
Dossier : La mixité ovin-bovin sécurise fourrage et exploitation
Bérenger MOREL, AuteurPratique oubliée, la mixité bovin-ovin revient sur le devant de la scène pour ses avantages. Cette pratique consiste à associer, sur la même parcelle, des ovins et des bovins, soit en même temps, soit en alternance. Comme le montrent les résultats de lexpérimentation menée sur ce thème par INRAE, sur le site de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme, ou les témoignages déleveurs bourguignons ayant ce type de pratique, la conduite mixte entre bovins et ovins permet : une meilleure valorisation de la ressource herbe par les animaux (ex. pâturage dhiver par les brebis alors que les vaches sont en bâtiment, consommation par les bovins des refus des moutons ) ; une meilleure gestion de cette ressource (le pâturage dhiver permet de meilleures repousses au printemps, plus étalées et plus faciles à gérer) ; une moindre consommation de concentrés, une croissance améliorée pour les ovins ; une baisse des effets du parasitisme ; une diversification des ateliers et, ainsi, des revenus, des entrées financières plus étalées ; ou encore des coûts alimentaires mieux maîtrisés. Avec une gestion rigoureuse, la mixité ovin-bovin peut donc être source de sécurisation. À chacun de ladapter selon ses choix et selon les potentiels de son système.
Engraisser des animaux plus précoces
Cyrielle DELISLE, AuteurDans le cadre du projet Effiviande (2018-2022), une expérimentation a été mise en place par le pôle expérimental herbipôle d'Inrae (Auvergne) afin de comparer les aptitudes à l'engraissement précoce de plusieurs races pures ou en croisement : Angus x Salers, Salers, et Charolais x Salers. Après leur sevrage, les animaux ont été engraissés en priorité avec des fourrages herbagers (enrubannage, ensilage), ainsi qu'avec des concentrés issus de sous-produits de l'industrie agroalimentaire. Les animaux croisés Angus, race reconnue pour sa précocité, ont obtenu les meilleurs résultats vis-à-vis des objectifs de cette étude. Ce sont eux qui ont montré la meilleure valorisation de l'herbe (GMQ supérieur). Ils ont atteint la note d'état corporel (NEC) visée (3,5) plus rapidement que les autres et ont donc pu être abattus plus tôt, malgré des poids de carcasse à l'abattage inférieurs.
Engraisser des bovins à l'herbe en agriculture biologique
Monique ROQUE, AuteurDans le cadre du projet Proverbial, piloté par l'Institut de lÉlevage et qui réunit une douzaine de partenaires, les performances de finition des bovins mâles à l'herbe sont étudiées. Alors qu'en agriculture biologique, seuls 29 % des bovins abattus en France sont des mâles, et que de nombreux veaux partent à l'export dans des filières broutards conventionnelles, l'enjeu est de mieux valoriser cette voie mâle dans la filière bio. Ainsi, ce projet explore différentes conduites techniques pour l'engraissement à l'herbe, sur des fermes ou en stations expérimentales. Les premiers résultats obtenus concernent des veaux, sur la Ferme des Bordes d'Arvalis, dans l'Indre, et à l'Inrae de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme, et concernent également des bufs rajeunis sur la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou, dans le Maine-et-Loire. Ces résultats ont été présentés lors de conférences organisées, au Sommet de lÉlevage, par le Pôle Bio Massif Central et l'Itab.
Les extraits végétaux : un outil d'avenir pour les grandes cultures bio
Julie GRIGNION, Auteur ; Romane MONDOR, AuteurLes extraits végétaux (tisanes, huiles essentielles, extraits fermentés, etc.) sont des préparations à base de plantes utilisées depuis longtemps par les agriculteurs. Il existe aujourd'hui une réglementation qui vient encadrer leurs usages. Les méthodes de préparation des extraits végétaux sont très diverses, selon le type de végétal utilisé (feuille ou écorce, frais ou sec...) et selon les usages recherchés (insecticides, fongicides, stimulateurs de défenses naturelles, engrais...). Dans le cadre du GIEE Transition Zéro Phytos, Bio 63 accompagne des essais sur des parcelles d'orge et de blé, où ont été épandus des extraits végétaux prêts à l'emploi. Henri Meeuwessen, agriculteur bio à Saint-Germain-Lembron (63), a testé, pour la première année, l'application d'extraits végétaux sur ses parcelles de blé. Il partage son ressenti.
Hôtes et autosuffisants
Julien RAPEGNO, AuteurLudovic et Sophie Landais ont créé, dans un hameau de montagne, dans le Puy-de-Dôme, "La Grange à Ludo", un espace daccueil (tables et chambres d'hôtes) et une petite ferme bio (Les bonheurs de Sophie), composée dun troupeau de chèvres et de brebis (qui permet de produire des fromages de chèvres et de brebis, des yaourts et des glaces), de maraîchage, dune basse-cour et de quelques cochons, lensemble alimentant la table dhôte. Le couple, très engagé dans la vie associative, a décidé de transmettre la partie accueil à deux jeunes.
Ils sèment le futur de lagriculture locale
Bastien DURAND, Auteur ; Rémi BAYOL, AuteurTrois témoignages dagriculteurs biologiques du Puy-de-Dôme, qui expérimentent des pratiques agricoles intéressantes, sont présentés dans cet article : Jean-Sébastien Gascuel et son fils Simon, à la ferme des Raux, en Limagne, ont développé lagroforesterie dans leur système de grandes cultures ; Elodie Siquier, à la Ferme des Rodilles, dans le Livradois, a fait le choix du maraîchage sur sols vivants et fait partie dun Groupement dintérêt économique et environnemental (GIEE) de maraîchers ; David Cohade, éleveur de bovins lait dans les Combrailles, développe lautonomie alimentaire du troupeau (avec stockage du carbone par les prairies), ainsi que lautonomie hydrique (en profitant de zones humides non drainées) et énergétique (panneaux photovoltaïques).
Le lait bio espère un rebond
Claire CHAZAL, AuteurDans le Puy-de-Dôme, comme partout en France, les producteurs de lait bio sont confrontés depuis fin 2021 à une baisse de la consommation, et une partie du lait bio se trouve ainsi déclassé par les laiteries. Après plusieurs années de développement de la consommation, et donc des conversions, c'est un coup dur pour les éleveurs, comme en témoigne Nicolas Achard, installé à Olby et en vaches laitières bio depuis 2017. Sa laiterie, qui subit aussi des baisses à l'export, a dû prendre des mesures difficiles : 10 % du lait bio va être déclassé, et cela pour une durée d'un an. Après plusieurs années de sécheresse, et alors que la production de fourrages était enfin revenue à la normale, ce contexte économique inquiète donc fortement les éleveurs et leurs représentants.
« Mon projet d'exploitation et d'installation est mûrement réfléchi » (in Dossier éleveuses)
Gilles GAPIHAN, AuteurEn 2019, Claire Dumas, jeune éleveuse de bovins viande biologiques, a rejoint son père, François, sur sa ferme, pour créer la SCEA de Las Faissas, à Voingt (63). La ferme comprend 80 ha de prairies naturelles, éclatées en 120 parcelles, qui sont pâturées par le troupeau de 50 Limousines, divisé en petits lots, en pâturage tournant. Les vaches vêlent toute l'année, ce qui permet d'approvisionner régulièrement la filière bio de l'entreprise Sicaba en veaux rosés sous la mère. Les vaches de réforme sont commercialisées en filière bio à Bovi Auvergne. Excellente animalière depuis son enfance, Claire a développé des compétences en bien-être animal, mais aussi en mécanique agricole. Elle a passé son permis poids lourds, Fimo et CAPtav pour transporter elle-même ses veaux et ses vaches finies à l'abattoir et pour participer aux concours limousins. Au quotidien, Claire s'occupe plutôt des travaux en intérieur (tétée des veaux sous la mère et suivi des génisses de renouvellement dans les bâtiments, pâturages proches des bâtiments, suivis administratifs) pendant que son père, lui, est plus souvent dans les champs. En 2022, un petit atelier ovin a été mis en place, pour permettre à Claire d'expérimenter la vente directe, en production d'agneaux.
Produire des orges brassicoles bio de qualité
Nina LOPEZ, Auteur ; Jean CHAMPION, Auteur ; Sabrina BOURREL, AuteurAfin d'accompagner au mieux l'essor des malteries qui travaillent en agriculture biologique, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (+ quatre malteries en cinq ans), les Chambres d'agriculture de la Drôme, de l'Isère et du Puy-de-Dôme ont mis en place des essais variétaux d'orge brassicole d'hiver et de printemps, avec des protocoles communs. Culture traditionnellement présente plutôt au Nord de la Loire, il semble, en effet, nécessaire de déterminer quelles sont les variétés d'orge les plus adaptées aux contextes pédoclimatiques de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Si les semis de printemps ne semblent pas adaptés (fort risque de sécheresse et de coups de chaleur), plusieurs variétés de printemps ont toutefois été étudiées mais sur des semis d'automne. Parmi les critères étudiés, figurent les rendements, la résistance aux maladies, le calibre, le taux de protéines (devant être compris entre 9,5 et 11,5 % pour un débouché en malterie), le poids spécifique, la qualité brassicole, le nombre de trempes nécessaires pour maltage, la qualité organoleptique et la typicité. Les résultats pour la première année d'essais (campagne 2021-2022) sont présentés dans cet article. Ils devront être enrichis et confrontés aux résultats de la campagne 2022-2023.
Repenser la résilience de latelier volailles face au changement climatique par lautonomie et lapproche systémique de lexploitation
Solenn BRIOUDE, Auteur ; Charlotte DOR, AuteurDepuis 2018, Bio 63 a animé plusieurs formations et visites de fermes de volailles bio (volailles de chair ou pondeuses) pour accompagner les éleveurs vers une amélioration de leurs pratiques. Ces rencontres se sont consolidées, en 2020, par la création dun GIEE Emergence et, en 2022, par la reconnaissance dun GIEE Volailles. Ce dernier regroupe 7 élevages de volailles bio en circuits courts basés dans le Puy-de-Dôme et le nord de la Haute-Loire. Lors de la première année (2022), les éleveurs du groupe ont prévu de travailler sur des indicateurs pour mesurer lautonomie de leur atelier volailles. Ils ont notamment été invités à réfléchir à la provenance et à la race de leurs volailles, à lautonomie alimentaire, à la gestion de la prédation, à la gestion de la santé, ainsi qu'à lautonomie en matière de transformation et de commercialisation. Le tout couplé à une approche sur la viabilité économique et sociale de leur ferme (transmissibilité, rentabilité, pénibilité du travail ). Dans un second temps (2023 et 2024), le groupe se réunira pour échanger sur le fonctionnement de chaque élevage, et pour identifier des leviers afin daméliorer l'autonomie ou daccroître lapproche systémique des exploitations. Des journées de formations et des voyages détude seront aussi organisés. Enfin, les membres de GIEE capitaliseront et diffuseront des données technico-économiques afin daider les porteurs de projets en pondeuses et en volailles de chair en circuits courts.
Semences paysannes et nouvelles filières blé panifiable : panorama des dynamiques régionales
Julie GRIGNION, Auteur ; Céline DÉPRÉS, Auteur ; Elodie DE MONDENARD, Auteur ; ET AL., AuteurEn Auvergne-Rhône-Alpes, depuis quelques années, plusieurs dynamiques autour de filières territorialisées blé-farine-pain se développent. Par exemple, le GIEE des Épis de Cérès, accompagné par Haute-Loire Biologique, réunit des agriculteurs, des paysans-boulangers et des jardiniers autour de la sélection et de la multiplication de variétés de blé adaptées aux contextes pédoclimatiques locaux. Si les actions du groupe ont été concentrées "au champ", avec 235 variétés semées au fil des années, la question de la structuration de filières équitables et valorisant ces céréales n'est pas en reste. Plusieurs autres initiatives sur les filières de blés panifiables locales sont présentées dans cet article : - Graines Bio des Savoie, accompagné par l'ADABio ; - Filière blé panifiable de la Loire, accompagnée par AGRIBIO Rhône & Loire ; - le collectif ALFONCE, accompagné par Bio 63, dans le Puy-de-Dôme. Toutes ces organisations travaillent sur la structuration de filières, du champ à la boulangerie, avec l'ensemble des questions que cela implique : stratégies de mouture, tests organoleptiques, gouvernance, modèles économiques, logistique et commercialisation.
Le toit connecté à l'abreuvoir
Julien RAPEGNO, AuteurDans le Puy-de-Dôme, sur la ferme de Sacot, la famille Champeix a profité de la construction de deux bâtiments - une stabulation et un hangar à fourrages - pour mettre en place un système de récupération d'eau de pluie : toiture connectée aux abreuvoirs, gouttières, citerne enterrée de 40 000 litres, filtres faits maison, pompe et plomberie. L'eau récupérée est utilisée pour l'abreuvement des vaches allaitantes biologiques Salers et Ferrandaises, mais aussi pour nettoyer le matériel agricole, permettant ainsi de couvrir 50 % des besoins de l'exploitation.
Lagriculture biologique dans lAin, lAllier, lArdèche, le Cantal, la Drôme, en Haute-Loire, en Haute-Savoie, en Isère, dans la Loire, le Puy-de-Dôme, le Rhône, en Savoie Edition 2021
Ces douze fiches présentent les chiffres-clés de lagriculture biologique pour chaque département de la région Auvergne-Rhône-Alpes : lAin, lAllier, lArdèche, le Cantal, la Drôme, la Haute-Loire, la Haute-Savoie, lIsère, la Loire, le Puy-de-Dôme, le Rhône et la Savoie (une fiche recto-verso par département). Réalisées par lObservatoire Régional de lAgriculture Biologique en Auvergne-Rhône-Alpes (ORAB-AuRA), ces différentes fiches sappuient sur des données datant de fin 2019. Elles sont composées de deux grandes parties : le recto offre un état des lieux et des perspectives de développement de la bio dans le département (nombre et évolution du nombre dexploitations bio, dhectares engagés, de coopératives / transformateurs / distributeurs certifiés ) ; le verso présente les chiffres-clés des différentes filières animales (bovins viande, bovins lait, ovins viande, ovins lait, caprins, porcins, volailles, ruchers) et des différentes filières végétales (surfaces fourragères, grandes cultures, fruits, légumes, viticulture, autres ), ainsi que la répartition des différentes catégories de distributeurs (grossistes/négociants, magasins spécialisés, GMS ) et celle des différentes catégories de transformateurs (boulangeries, industries agroalimentaires ).
Approche technico-économique des céréales bio ; Le bio priorisé par les consommateurs ; Congrès mondial de la bio en France, une première ! ; Les agriculteurs bio mobilisés
Elodie DE MONDENARD, Auteur ; Pierre GARCIA, Auteur ; C. ROLLE, AuteurQuatre articles sont consacrés à des actualités de la bio en Auvergne-Rhône-Alpes : - Approche technico-économique des céréales bio : Le collectif "Bio Motivés de Limagnes" (GIEE), composé de 12 céréaliers bio, s'est attaché, pendant 3 ans, à construire les premières références technico-économiques sur des systèmes céréaliers bio en Limagnes, avec l'appui de Bio 63 et en partenariat avec l'Afocg 63 ; - Le bio priorisé par les consommateurs : Une enquête OpinionWay pour le Cluster bio Auvergne-Rhône-Alpes sur la perception du label AB par les consommateurs (9-11 juin 2021) montre que, dans cette région, l'attachement au bio se confirme, avec une attention de plus en plus portée aux produits locaux et peu transformés ; - Congrès mondial de la bio en France, une première ! : Cette vingtième édition du Congrès a eu lieu à Rennes, du 6 au 9 septembre 2021, sous le parrainage de Nicolas Hulot ; - Les agriculteurs bio mobilisés : Le 23 juin 2021, des producteurs bio d'Auvergne-Rhône-Alpes ont manifesté pour dénoncer certains arbitrages du ministère de l'Agriculture dans le cadre de la future PAC, dont notamment l'égalité de traitement entre Agriculture Biologique et certification HVE (Haute-Valeur Environnementale).
Auvabio, l'association apporte des réponses aux maraîchers
Mélodie COMTE, AuteurNathanaël Jacquart s'est installé en maraîchage bio, à Luzillat (63), en 2008. Il est aussi co-fondateur d'Auvabio, association auvergnate qui commercialise en demi-gros la production de légumes de ses adhérents. En 2018, l'exploitation de Nathanaël comptait 5,5 ha et 5000 m2 de serres, et toute sa production était vendue en direct. Mais, aujourd'hui, les effets du changement climatique (excès de chaleur, manque d'eau) l'ont poussé à repenser son système. Il a réduit sa surface maraîchère d'un hectare afin de maintenir la quantité d'eau dédiée à la production de ses légumes, et il a spécialisé ses cultures pour gagner du temps et optimiser l'irrigation (légumes moins exigeants). En mai 2021, Nathanaël a accueilli sur son exploitation des producteurs intéressés par les légumes de plein champ bio, dans le cadre d'une journée technique organisée par la FRAB AuRA, la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme, Bio 63 et Auvabio.
Bio-éthique du beurre
Dominique DIOGON, AuteurEn 2017, apparaissait la marque de beurre bio "C'est qui le patron ?!", avec pour objectif d'assurer une plus juste rémunération des éleveurs. Aujourd'hui, fabriqué dans le Puy-de-Dôme par l'usine Candia , filiale de Sodiaal, c'est le beurre bio le plus vendu en France. Cet article retrace l'histoire de la marque et les résultats obtenus, concernant les ventes, mais aussi la rémunération des éleveurs bio. Pour chaque plaquette vendue, 15 centimes sont reversés sous forme de prime à la conversion.
Conserver ses légumes d'automne : Avoir les bons réflexes !
Samuel L'ORPHELIN, Auteur ; Alexandre BARRIER-GUILLOT, AuteurPour conserver le plus longtemps possible leurs légumes récoltés à l'automne, les maraîchers se doivent de respecter des conditions spécifiques à chaque espèce de fruits et de légumes, ce qui peut poser des problèmes selon les espaces et le matériel dont ils disposent. Une des solutions consiste à regrouper, en un même lieu, plusieurs espèces, par familles ayant les mêmes contraintes en matière d'hygrométrie, de température, de luminosité et de circulation d'air. Un tableau présente les regroupements les plus pertinents pour une gestion simplifiée et un stockage adapté à de petits espaces. Un focus sur la conservation de l'oignon est proposé. Nathanaël Jacquart, maraîcher bio dans le Puy-de-Dôme, conserve les oignons en colonnes de plusieurs palox filmés et avec un ventilateur, système qu'il auto-construit. Il explique sa méthode, ses avantages et ses contraintes, et décrit le matériel utilisé.
Destruction de prairie sans labour : quelles alternatives en contexte caillouteux ?
Romane MONDOR, AuteurJean-Michel Cellier-Courtil est polyculteur-éleveur dans le Puy-de-Dôme. Sa SAU est de 180 ha et il est en bio depuis 1989. Des essais ont récemment été menés chez lui afin d'envisager de nouvelles façons de détruire des prairies sans les labourer. Habituellement, cet agriculteur détruisait ses prairies de sainfoin (en place depuis trois ans) à laide de plusieurs passages de disques superficiels et d'un travail du sol un peu plus profond avec un Actisol équipé de pattes doies. Cependant, il a remarqué que cette technique engendrait des levées de folle avoine (le travail du sol avait tendance à lever la dormance des graines dadventices). Il a cherché alors une solution à ce problème, jusquau jour où il a vu une publicité pour le scalpeur de la marque Kwick-Finn. Cet outil deux en un, constitué de dents en queue de cochon et dun rotor, travaille le sol de manière superficielle et pourrait remplacer lActisol. Il paraît également adapté à ses sols caillouteux. Autre avantage : il permettrait de moins assécher le sol, puisque le rotor projette les plantes scalpées qui sèchent ensuite en surface, en couvrant le sol. Jean-Michel Cellier-Courtil a contacté le référent national de la marque, et ils ont organisé ensemble une démonstration du matériel dans lune de ses prairies. Ce scalpeur présente beaucoup davantages, mais cet agriculteur continue à le comparer avec dautres outils pour être sûr de faire le bon choix. Il a notamment essayé Scalper TG 300 de Treffler, qui fait également un bon travail, mais ne possède pas de rotor.
Diversification en porcs plein air : quelques conseils pratiques pour bien gérer son alimentation
Marie REDON, AuteurBio 63 et Haute-Loire Bio ont organisé plusieurs journées de formation avec Denis Fric, formateur vétérinaire membre du GIE Zone Verte et spécialisé dans les porcs bio et les porcs plein air. Cet article revient sur les bases de la conduite de l'alimentation des porcs, un des piliers fondamentaux du système et la principale composante du coût de production (jusqu'à 80 %). L'équilibre de la ration est particulièrement important. En fonction des besoins, il est possible, avec précaution, de moduler l'alimentation grâce à l'utilisation de céréales ou de protéagineux bruts. Un tableau relève les caractéristiques nutritionnelles des principales matières premières biologiques disponibles pour l'alimentation. Autres points-clés abordés : la distribution des aliments, la place des fourrages dans la ration, l'utilisation de co-produits disponibles sur la ferme ou à proximité (tourteaux d'huilerie, petit lait, son...).
Le filet d'ombrage, la solution pour lutter contre la sécheresse ?
LA LUCIOLE, AuteurNathanaël Jacquart est maraîcher bio dans le Puy-de-Dôme, depuis 2008. Depuis plusieurs années, il subit des sécheresses qui, combinées au gel, diminuent ses rendements. Pour lutter contrer les rayons du soleil, mais aussi contre la grêle, il a adopté les filets d'ombrage. Avec l'aide du fournisseur (Alphatex), il a choisi un modèle de filets noirs avec un taux d'ombrage de 20 %. Il décrit les effets positifs observés sur ses cultures.
Grandes cultures : Approche technico-économique : jouer la transparence en Collectif
Elodie DE MONDENARD, AuteurLe Collectif "Bio Motivés de Limagnes", labellisé groupe 30 000 en 2017, composé de 12 céréaliers bio et de 4 fermes intéressées par la bio, a travaillé, depuis 2017, sur la construction des premières références technico-économiques sur des systèmes céréaliers bio en Limagnes. Le collectif d'agriculteurs a été accompagné par Bio 63, en partenariat avec l'Afocg 63. Au cur de la démarche, le partage des données technico-économiques des agriculteurs volontaires a été central dans la réussite du projet, et reste, pour les participants, des moments forts. Thomas Pannetier, aujourd'hui céréalier bio sur 75 ha à Ménétrol (63), témoigne sur ce que le collectif lui a apporté pour passer en bio. Quelques références technico-économiques de la période allant de 2017 à 2019 sont présentées.
Interview de Sabine Tholoniat, élue Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme, en charge de l'agriculture biologique ; Dossier : Agriculture bio
C. ROLLE, Auteur ; Mélodie COMTE, Auteur ; Véronique GRUBER, AuteurCe dossier consacré à l'agriculture biologique dans le Puy-de-Dôme est précédé d'une interview de Sabine Tholoniat, de la Chambre d'agriculture 63. Elle dresse un rapide état des lieux de l'AB dans le Puy-de-Dôme et de son développement et explique l'action de la Chambre d'agriculture pour accompagner les porteurs de projets et les producteurs en AB et pour soutenir les conversions ; Ce dossier est composé des articles suivants : - Auvergne-Rhône-Alpes, troisième région française en agriculture biologique ; La région AuRA compte 6581 exploitations bio, en progression de 12,3 % en 1 an. Sa SAU bio représente 10 %. En termes de filières, si l'élevage prédomine, les filières végétales sont bien présentes (vignes, légumes, grandes cultures, semences, fruits, PPAM). 3108 opérateurs aval sont dénombrés. Le profil des fermes bio auvergnates et la dynamique d'installation sont présentés ; - "En céréales bio, la transformation est indispensable" ; Témoignage du GAEC Dou-Chonlai, à Moissat (63), qui valorise 47 ha de céréales bio en farines et pains ; - Du conseil et un soutien pendant la période de conversion ; Reportage au GAEC Chèvrerie de Vourzac (43), en conversion depuis 2 ans, et qui a décidé d'arrêter les chèvres pour se spécialiser en vaches allaitantes ; - A Gelles (63), les méteils au secours des prairies ; Plusieurs éleveurs ont semé des méteils pour faire face à leurs prairies dégradées par les sécheresses successives, dans l'espoir d'assurer une récolte fourragère ; - Sodiaal lance son cahier des charges lait bio "augmenté" ; La coopérative vise une production de lait bio français respectueuse de la biodiversité et plus rémunératrice pour les éleveurs.
Ô Pré des Volcans, l'aventure de quatre fermes laitières bio du Puy-de-Dôme
Solenn BRIOUDE, AuteurDans le Puy-de-Dôme, 4 fermes laitières bio ont décidé de créer ensemble une fromagerie collective. Bio 63 accompagne le projet depuis 2018. Les éleveurs ont pris le temps de partager leurs idées et leurs valeurs, visité des fermes avec atelier de transformation, avant de se former à la technologie fromagère, aux équipements, mais aussi sur les aspects financiers et de gouvernance collective. Depuis janvier 2021, les éleveurs ont démarré les essais et les premières productions de fromages dans l'atelier de transformation d'un des membres. Le "Petit Mozat", leur fromage à pâte molle, sera alors produit dans la future fromagerie collective (250 000 l de lait/an), à Nébouzat (63), et une boutique attenante pour la vente directe est en projet.
Produire ses plants maraîchers sur la ferme : pourquoi et comment ?
Rémi COLOMB, Auteur ; Samuel L'ORPHELIN, Auteur ; Alexandre BARRIER-GUILLOT, AuteurGagner en autonomie, apporter de la souplesse dans son calendrier cultural, choisir sa gamme variétale, générer un revenu supplémentaire par la vente de plants... font partie des raisons qui peuvent conduire un maraîcher bio à souhaiter produire ses plants lui-même. Si de nombreuses expérimentations se développent et si les façons de faire sont nombreuses en fonction de la situation, il existe cependant quelques points incontournables. Le réseau FRAB AuRA propose régulièrement des formations sur la production de plants maraîchers à la ferme. Dans cet article, les conditions pour se lancer sont exposées, puis des exemples de pratiques sont présentés en prenant appui sur l'expérience de 3 maraîchers bio : Rémy Valeix (26), Corinne Pigeard (63) et Edouard Mortier (43). Un tableau expose les itinéraires techniques de la production de plants des maraîchers.